ANOUAR Hasna
ANOUAR Hasna
ANOUAR Hasna
Intitulé
Au laboratoire :
Chimie Bio-organique et Macromoléculaire (L.C.B.M)
J’adresse un grand merci à toute ma famille qui a toujours été présente lorsque
j’en ai eu besoin.
Je remercie, tous mes ami(e)s et mes collègues, toutes les personnes qui m'ont
encouragé et soutenu de prés ou de loin durant la réalisation de ce travail.
Dans ce travail, nous étudions l’adsorption en milieu aqueux d’un colorant organique, Bleu de
méthylène (BM), sur les billes d’alginate sous forme sèche et humide. Une série
d’expériences a été ensuite réalisée afin d’étudier l’influence de différentes conditions
opératoires sur la capacité d’adsorption de bleu de méthylène. L’ensemble des résultats
obtenus montrent que le colorant cationique « Bleu de méthylène » s’adsorbe sur le support
étudié. L’étude de l’effet du pH montre que l’adsorption du colorant BM est influencée en
milieu acide. Le modèle cinétique du second ordre s’applique parfaitement dans le cas des
systèmes adsorbant/adsorbât étudiés. Les isothermes d’adsorption du colorant BM sur les
billes d’alginate sèches et les alginates humides sont décrites de manière satisfaisante
respectivement par le modèle de Freundlich et de Langmuir.
Figure 1: (a) Photo de Laminaria digitata (b) Schéma de Laminaria digitata ...................... 9
Figure 6 : Liaisons covalentes des ions calcium avec les résidus poly-G des polymères
d'alginate [38] ....................................................................................................................... 18
Figure 7: Schéma du mécanisme de formation d'un gel d'alginate de calcium [39]. ........... 18
Figure 10 : Les différentes étapes de transfert d’un adsorbat lors de son adsorption sur un
adsorbant poreux [67]. .......................................................................................................... 26
Figure 14 : Spectre infrarouge de l’alginate de sodium (a), alginate de calcium (b) et l’acide
alginique (c). ......................................................................................................................... 41
Figure 23 : Cinétique d’adsorption du BM par alginate humide (a) et sèche (b) en fonction
de concentration. ................................................................................................................... 48
Figure 25: Effet de la masse d’adsorbant (alginate humide (a) et alginate sèche(b)) sur la
capacité d’adsorption, C0=20 mg/l; V=20mL ; t= 140 min et pH=6 .................................. 49
Figure 27: Isotherme d’adsorption de BM sur les alginates sèches selon Langmuir à
différents températures ; pH=6; V=20 mL; m= 500 mg; t=120 min .................................... 53
Figure 28: Isotherme d’adsorption de BM sur les alginates sèches selon Freundlich à
différents températures ; pH=6; V=20 mL; m= 500 mg; t=120 min .................................... 54
Figure 29: Isotherme d’adsorption de BM sur les alginates humides selon Langmuir à
différents températures ; pH=6; V=20 mL; m= 500 mg; t=120 min .................................... 55
Tableau 2 : Les teneurs des différentes substances organiques dans les laminaires ............ 10
Tableau 3 : Profil des blocs M- et G- pour différentes espèces d’algues. [33] .................... 13
Tableau 11: La viscosité intrinsèque et le poids moléculaire moyen des alginates du sodium
de différentes sources dans une solution de NaCl (0.1M) .................................................... 43
Tableau 14: Paramètres d’adsorption du colorant BM sur les alginates selon le modèle de
Freundlich. ............................................................................................................................ 54
Tableau 15 : Paramètres d’adsorption du colorant BM sur les alginates selon les modèles de
Freundlich et de Langmuir. .................................................................................................. 55
Liste d’abréviation :
UIPAC : Union international de chimie pure et appliquée
PHA : Polyhydroxyalcanoates
PHB : Polyhydroxybutyrate
PHV : Hydroxyl-valerate
PH : potentiel de l’hydrogène
A.Man : acide-D-mannuronique
A.Gul : Acide-L-guluronique
Ip : l'indice de polydispersité
BM : bleu de méthylène
A : absorbance
KL : constante de Langmuir
KF : constante de Freundlich
RL : coefficient de séparation
Introduction générale
De nos jours l’eau est considérée comme une richesse rare qu’il est indispensable de protéger.
C’est un patrimoine commun à toute l’humanité. L’Homme, est dépendant de l’eau et des milieux
aquatiques à la fois pour son alimentation que pour ses autres activités.
La qualité de l'eau, à travers l'histoire, a été un facteur important pour assurer le bien-être
humain. Actuellement, un des problèmes environnementaux les plus graves est la pollution de
l'hydrosphère, qui présente un vrai danger pour la vie humaine et la vie aquatique, qui est menacée,
pour une grande part, par l’augmentation des activités génératrices de pollution et la diversification
des sources de contamination. Parmi les activités polluantes, on trouve l’industrie (textile,
parapharmacie…), l’agriculture (l’utilisation intensive des engrais, pesticides, insecticides),
urbanisation, et les transports. Dans les pays développés et ceux en voie de développement, la
qualité de cet élément vital est en détérioration à cause des déchets des industries chimiques
déversés dans la nature.
Les colorants synthétiques organiques sont des composés utilisés dans de nombreux secteurs
industriels tels que le domaine automobile, cosmétiques, agroalimentaires, agriculture, produits
pharmaceutiques, ainsi que dans des diagnostiques médicales, et plus particulièrement dans le
secteur de textile. La production mondiale des colorants de synthèse est évaluée à 800 000 tonne/an
[1]. Une partie de ces colorants, approximativement 140 000 t/an, sont rejetées lors des étapes de
fabrication et coloration des tissus [1]. Ces colorants sont évacués avec les effluents liquides qui
sont la plupart du temps directement rejetés vers les cours d’eau sans traitement préalable. Ces
rejets colorés posent un problème, mais également sanitaire car un grand nombre des colorants sont
très toxiques, mutagène et difficilement biodégradables. Leur élimination représente un des
principaux problèmes dans le processus de traitement des rejets liquides. Il faut donc trouver des
techniques de dépollutions plus écologiques, efficaces et moins coûteuse ou de proposer des
procédés industriels moins polluants.
Durant les trois dernières décennies, diverses techniques physiques, chimiques et biologiques
ont été développées et testées pour le traitement des effluents chargés en colorants. Ces procédés
incluent la coagulation - floculation, l’oxydation et l’ozonation, la filtration sur membranes, etc. Le
choix de la technique utilisée dépendra du coût, ainsi que de l’effluent à traiter. L’adsorption est
l’une des technologies faciles à mettre en œuvre, et des plus efficaces. Elle est largement utilisée
pour le traitement des eaux colorées et pour éliminer les odeurs et les polluants organiques.
Une conclusion générale récapitulera les principaux résultats obtenus au cours de ce travail
La chimie des biopolymères est née de la connaissance d’un biopolymère courant : la cellulose, qui
appartient à la famille des polysaccharides qui est une des familles de biopolymère. Ces polymères
connaissent depuis quelques années un réel essor du fait de leurs origines biologiques et surtout de
leurs caractères biocompatibles, biodégradables, biorésorbables et perméables à la vapeur d’eau.
Grâce à leurs propriétés de biodégradabilité, ces polymères pourraient constitué une solution aux
problèmes environnementaux engendrés par les importants tonnages de déchets plastiques [4].
Les biopolymères sont synthétisés dans les plantes ou les animaux par voie enzymatique et sont de
ce fait dégradés rapidement dans un milieu biologique. La biodégradabilité de la plupart des
biopolymères est due à la présence de liaisons facilement clivables comme les liaisons esters ou
amides conduisant à la formation de molécules simples et de fragments de plus petite taille. [8]
Leurs décompositions moléculaire et chimique conduisent à la formation de CO2 et d’H2O en
présence d’oxygène ou à la formation de CH4, CO2 et d’H2O en milieu anaérobie, plus une nouvelle
biomasse [9].
La biodégradation d’un biopolymère dépend de différents facteurs que l’on peut regrouper en trois
grandes catégories :
La plupart des biopolymères comme l’amidon, la cellulose et les protéines sont hydrophiles, ce qui
leur confère des propriétés de perméabilité à la vapeur d’eau. Ces propriétés sont dues notamment à
la présence de fonctions polaires hydroxyle et/ou amine qui ont une forte réactivité avec l’eau par
formation de ponts hydrogènes [10], ce qui leur confère aussi une propriété antistatique.
5- Biocompatibilité et biorésorbabilité
Un matériau biocompatible est un matériau qui est capable d’assurer une fonction avec une réponse
appropriée et sans effets indésirables sur l’environnement biologique dans lequel il est appelé à
fonctionner. La réponse biologique d’un matériau dépend de 3 facteurs : ses propriétés, la
caractéristique de l’hôte et la demande fonctionnelle pour le matériau.
6- Propriétés chimiques
La présence des fonctions chimiques sur les molécules leur attribue des propriétés particulières et
des facilités à réagir avec d’autres molécules. Leur réactivité est due à la présence des fonctions
alcool, acide, amine ou aldéhyde qui réagissent facilement grâce à leurs sites nucléophile et
électrophile [11]. La présence de certaines insaturations et des groupements hydroxyles sur les
chaînes alkyles des triglycérides permet leur fonctionnalisation et conduit à la formation de
polyuréthanes, polyamides ou polyesters. Une autre particularité des biopolymères est l’existence
de stéréo-isomères due à la présence de carbone asymétrique sur certains bio-monomères comme
l’acide lactique. Cette propriété influence les propriétés physiques des polymères. Dès lors, on peut
modifier les propriétés physiques et mécaniques des polymères ainsi que leurs applications.
VI- CONCLUSION
Les biopolymères sont des matériaux possédant des propriétés particulièrement attrayantes en
industrie plastique telles que la biodégradabilité, la biocompatibilité, la perméabilité sélective ou
encore les propriétés physico-mécaniques modifiables. Ces propriétés trouvent des applications
ciblées dans des domaines de la vie quotidienne très variés notamment dans les secteurs de
lʼemballage, du textile, de lʼagriculture, mais aussi dans des secteurs plus pointus tels que le
biomédical.
Dès 1926, les équipes indépendantes de l’Atsuki et Schmidt [15] ont travaillé sur la structure du
polysaccharide et ont découvert la présence de l’acide uronique comme constituant de l’alginate.
Les années suivantes, différentes équipes s’accordent sur le fait que l’alginate est constitué d’acide
D-mannuronique. En 1939, l’équipe de Hirst détermine la nature β-1,4 des liaisons entre des résidus
d’acide mannuronique [16], à l’instar de la cellulose. Mais cette structure simple fut par la suite
remise en cause par les travaux de Fisher et Dörfel en 1955 [15], qui a découvert un nouvel acide
uronique présent dans le polymère : l’acide L-guluronique. À partir de ce moment-là, l’alginate fut
considéré comme un copolymère composé de résidus α-L-guluronique et β-D-mannuronique [15].
En fonction de la source dont est extrait l’alginate, sa composition exacte en acide uronique doit
alors être examinée par des méthodes d’analyse chimiques. C’est d’ailleurs le travail auquel
s’attellent Haug et son équipe en 1964. Suivent alors la découverte de l’alginate comme copolymère
à blocs ainsi que la corrélation entre la structure des blocs et les propriétés chimiques du polymère
[15].
Aujourd’hui, l’alginate est reconnu comme un des polymères les plus variés pour son exploitation
industrielle. Il est vendu dans les magasins de beaux-arts commercialisant les produits traditionnels
de moulage. Il existe différentes marques d’alginates, chacune exige une technique de préparation
spécifique et destinée à un mode d’emploi bien défini. Ce polysaccharide est utilisé dans le secteur
agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique car il possède de nombreuses propriétés intéressantes:
épaississant, stabilisant, gélifiant.
Pour préciser la classification on peut définir l’alginate comme un hydrocolloïde car il est soluble
dans l’eau où il se dissolve pour former un gel avec des propriétés rhéologiques particulières.
Lorsqu’un colloïde est issu d’algues, on parle de phycocolloïde. Une des sources majeures de la
production d’alginate est une extraction à partir de certaines algues. On peut donc également
regrouper l’alginate dans les phycocolloïdes. Les principaux colloïdes extraits des algues sont des
polysaccharides qui constituent généralement la matrice extracellulaire de ces organismes [17].
1- Les algues
Les algues sont des êtres vivants capables de faire la photosynthèse dont le cycle de vie se déroule
généralement en milieu aquatique. Ce sont des végétaux appartiennent au groupe des Thallophytes.
Elles constituent une part très importante des végétaux largement exploitées par l’homme, et sont
utilisées par l’agriculture, l’industrie alimentaire et même comme produit essentiel dans le moulage
[22]. On distingue deux grandes catégories d'algues: les microalgues, organismes unicellulaires et
les macroalgues. Ce sont ces dernières qui sont utilisées, au niveau industriel, pour extraire les
phycocolloïdes (les alginates). [23]
Les alginates sont présents dans tous les types des algues brunes (Phéophycée). Cette algue se
développe surtout dans les aquariums qui disposent d'un éclairage inadapté. La couleur brune de ces
algues résulte de la dominance du pigment. Elles possèdent une structure pluricellulaire, mais leurs
dimensions varient depuis les éléments microscopiques jusqu'aux très grands spécimens [24].
Les principales espèces utilisées sont Laminaria digatata et Laminaria hyperborea. Ces laminaires
sont des algues de grande taille avec un thalle brun plus ou moins foncé. Le thalle mesure au
maximum 2.5 m (Figure 1). La récolte de ces algues se fait sur les côtes de la mer du Nord, de la
Manche, et de l’Atlantique nord. Les côtes marocaine s’étendent sur 3500 km, plus que 2900 km de
côte sur l’Atlantique et 500 km de la côte méditerranéenne. Elle contient des quantités importantes
d’espèces d’algues dont la Laminaria digitata et surtout dans la côte de la ville d'El Jadida et
d’Essaouira.
Tableau 2 : Les teneurs des différentes substances organiques dans les laminaires
2- Les bactéries
L’alginate peut être produit par des bactéries aérobies fixatrices d’azote telles que Azobacter
vinelendii et la bactérie pathogène opportuniste Pseudomonas aeruginosa. La production à partir
d’algues brunes est beaucoup plus courante de par son prix beaucoup plus attractif qu’à partir des
bactéries. Cependant cette technique est dépendante des conditions climatiques, c’est pourquoi la
commercialisation d’alginates bactériens issus de Azobacter vinelandii s’est développée [28]. Dans
le cas des bactéries, seule A. vinelandii est utilisable car elle est la seule à produire un alginate
présentant des structures de type copolymères en blocs. La production d’alginate par les bactéries
présente pour les bactéries elles-mêmes un rôle très important de protection [17].
1- Prétraitement : les algues sont lavées plusieurs fois à l'eau puis rincées à l'eau distillée, de
façon à retirer d'éventuelles impuretés. Les algues sont ensuite séchées et broyées
finement.
2- Purification : la poudre d'algue est traitée avec une solution diluée d'acide, capable de
dissoudre les sucres autres que l'alginate.
3- Extraction : l'acide alginique est dissous dans une solution légèrement basique de Na2CO3
sous forme d'alginate de sodium alors que les protéines encore présentes en solution sont
hydrolysées
4- Récupération : la solution est alors filtrée et un ajout d'éthanol permet de précipiter
spécifiquement l'alginate, celui-ci étant insoluble dans ce solvant contrairement aux acides
aminés issus des protéines précédemment hydrolysées [29].
La teneur en acide alginique varie avec le type l'algue et dans une même espèce, elle varie suivant
que l'on utilise le stipe ou la fronde. Elle varie également en fonction de la saison et de la
localisation.
G-G Diéquatoriale
M-Ā Diaxiale
G-Ā Equatoriale-axiale
M-G Axiale-équatoriale
Ces différentes conformations provoquent des propriétés structurales particulières pour les
différents blocs. En particulier, les blocs M prennent une forme de ruban plat du fait de la linéarité
des dimères MM, alors que les blocs G ont une forme de ruban plissé, les dimères GG ayant une
forme hémisphérique.
Comme tous les polymères, l'alginate est caractérisé par différents paramètres tels que les masses
molaires moyennes en poids (Mw) et en nombre (Mn), l'indice de polydispersité (Ip) ou encore les
degrés moyens de polymérisation en nombre (DPn) et en poids (DPw). D'autres facteurs sont propres
à l'alginate donc utiles pour l'appréciation de ses propriétés. Ce sont le rapport G/ M, les fractions
en monomères fG, fM et en dimère fGG ; fMM ; fMG ou encore la longueur moyenne des chaînes
d'alginate. [32]
La masse molaire moyenne en poids Mw est définie comme le rapport entre la somme des produits
de la masse d'une chaîne i par sa masse molaire sur la masse totale des chaînes.
Elle permet de prendre en compte le fait que les plus grosses molécules de polymère contribuent
plus à la masse totale de l'échantillon que les plus petites molécules.
Les deux monomères constituant les chaînes d'alginate (mannuronate et guluronate) sont des
épimères de formule C6H10O7 et de masse molaire identique valant 194 g.mol-1.
c- Indice de polydispersité
L'indice de polydispersité Ip permet de qualifier la distribution des masses des différentes
macromolécules au sein du polymère. Pour un polymère parfait dont toutes les chaînes sont de
même longueur, donc de même masse molaire, l'indice de polydispersité est de 1.
d- Rapport M/G
La structure et la qualité de l'alginate est appréciée fortement par le rapport M/G, c'est-à-dire le
rapport du nombre de monomères mannuronate sur le nombre de monomères guluronate. Ce
rapport est fonction de l'espèce, de la variation saisonnière, de la partie et de la portion de l'algue
brune en étude.
Le rapport M/G confère à la fibre d’alginate certaines propriétés dont son pouvoir et sa vitesse
d’absorption ainsi que sa résistance à la traction. Il est supérieur pour les alginates à prédominance
guluronique par rapport aux alginates à prédominance mannuronique. La structure primaire des
alginates dépend donc du rapport M/G et des proportions relatives des trois types de blocs dans la
chaîne.
2- Propriétés Physique
a- Solubilité
Les constantes de dissociation des acides carboxyliques présents dans les monomères M et G ont
été déterminées : 3,38 et 3,65 respectivement. Les mêmes valeurs de pKa ont été déterminées pour
les polymères [34]. Pour des valeurs de pH inférieures au pKa, les fonctions carboxyliques seront
protonées, et dissociées dans le cas contraire [31]. L'acide alginique pur est insoluble dans l'eau. Sa
solubilité ou non dans l'eau dépendra du type de sel formé (sodium, ammonium, potassium ou
d’autres métaux alcalins). Les sels de sodium, d'ammonium, de potassium et d'autres métaux
alcalins se dissolvent parfaitement en solution aqueuse, en donnant des solutions à haute viscosité.
Le paramètre essentiel qui détermine la limite de solubilité des alginates dans l’eau est le pH du
solvant.
b- Viscosité
La viscosité d’une solution d’alginate dépend essentiellement du volume hydrodynamique des
chaines polymères. Ainsi, elle varie fortement en fonction de la longueur moyenne des chaines
(masse moléculaire) et des conditions opératoires (solvant, température, force ionique) qui ont une
influence à la fois sur la conformation et la flexibilité des chaines. Une augmentation de la masse
moléculaire d’un alginate implique naturellement une augmentation de la viscosité de la solution
d’alginate, ce qui peut être bénéfique pour plusieurs applications dans l’industrie alimentaire ou les
impressions textiles. Les sels de sodium, d'ammonium, de potassium et d'autres métaux alcalins se
dissolvent parfaitement en solution aqueuse, en donnant des solutions à haute viscosité.
Vu leurs usages multiples, il est important de se rendre compte des facteurs qui déterminent et
limitent la stabilité des solutions aqueuses d'alginate et des réactions chimiques responsables de la
dégradation.
d- Processus de sphérification :
Les propriétés physiques de l’alginate sont décrites pour la première fois dans les années 1970. La
principale caractéristique de l’alginate est sa capacité à gélifier en présence de cations multivalents
[36]. Le gel est obtenu par diffusion lente de solution d'ions alcalins ou d'ions alcalinoterreux
principalement les ions Ca2+. Les sels d’alginates sont solubles dans l’eau et sont capables de
gélifier en présence de cations multivalents tels que les ions Ca2+, Sr2+, Ba2+, Fe2+ grâce à la
formation d’une jonction impliquant plusieurs chaînes polysaccharidiques. Cette interaction est
décrite par le modèle « egg-box » dans lequel chaque ion divalent peut interagir avec deux résidus
G adjacents ou appartenant à deux chaînes opposées. . L'agrégation des chaînes parallèles conduit à
un assemblage géométrique tridimensionnel régulier, ion réversible et non thermoréversible. Ceci
signifie que l'assemblage en question est sensible à l'environnement ionique, mais insensible à
l'action de la température.
Figure 6 : Liaisons covalentes des ions calcium avec les résidus poly-G des polymères
d'alginate [38]
En conséquence, la rigidité du gel est fonction de la proportion et de la longueur du bloc G. Dans la
pratique, la texture et la qualité recherchées du gel sont obtenues en jouant sur la concentration en
ions du milieu. Le gel d'alginate peut être dissout facilement en l'immergeant dans une solution
contenant une concentration élevée d'ions sodium, potassium, ou magnésium. Le mécanisme de la
gélification ionotropique de l’alginate est représenté sur la figure 7.
IX- CONCLUSION
L’alginate est l’un des biopolymères les plus abandonnes. Il constitue une part importante de la
structure membranaire des cellules d’algues sous la forme d’acide alginique. Il trouve son
application dans de nombreux domaines tels que l’industrie textile, alimentaire, pharmaceutique,
traitement des effluents polluants etc…. La capacité de gélification de ce produit naturel, est la plus
appréciée dans l’industrie actuelle.
Une large variété de techniques physiques, chimiques et biologiques a été développée et testée dans
le traitement des effluents chargés en colorants. Ces procédés incluent la floculation, la
précipitation, l’échange d’ions, la filtration sur membrane, l’irradiation et l’ozonation. Cependant,
ces procédés sont coûteux et conduisent à la génération de grandes quantités de boues ou à la
formation de dérivés nocifs [43]. Parmi les procédés de traitement des rejets liquides, l’adsorption
reste une technique prometteuse et facile à mettre en œuvre.
2- Méthodes chimiques
Dans la littérature, les techniques d'oxydation chimique sont généralement appliquées pour le traitement
des composés organiques dangereux présents en faibles concentrations. Elles sont généralement
appliquées quand les procédés biologiques sont inefficaces. Elles peuvent être ainsi utilisées en étape de
prétraitement pour les procédés biologiques. L'oxydation chimique est souvent appliquée pour le
traitement des eaux usées contenant des polluants non biodégradables et /ou toxiques et de fortes
concentrations. On distingue deux procédés :
3-2- Coagulation/floculation
La coagulation – floculation est un processus physico-chimique qui peut être utilisée comme procédé
principal de traitement pour enlever les colorants en avant d’un traitement biologique. Ce procédé est
basé sur l'addition d'un coagulant qui va former des flocs avec les polluants organiques. Les flocs formés
sont ensuite séparés par décantation et filtration puis évacués [56]. Les principaux coagulants utilisés pour
déstabiliser les particules en suspension et produire des flocs, sont : le sulfate d'aluminium (alun)
Al2(SO4)3, 18H2O, l'aluminate de sodium NaAlO2, le chlorure ferrique FeCl3 , 6H2O, le sulfate ferreux
FeSO4, 7H2O, le sulfate ferrique Fe2(SO4)3, 9H2O. Toutefois, ce procédé génère des quantités énormes
de boues en fin de traitement, ce qui nécessite des investissements supplémentaires pour leur traitement
en vue d’une valorisation.
3-3- Adsorption
Le terme adsorption a été proposé pour la première fois par Kayser en 1881 pour différencier entre la
condensation du gaz à la surface, et une absorption du gaz. La technique de l’adsorption est un processus
de partage des polluants, que l’on appelle adsorbat entre la solution aqueuse et un matériau appelé
adsorbant ou bio-adsorbant. Le terme bio-adsorbant est réservé à des solides issus du monde du vivant
comme des biopolymères ou de la biomasse [26].
Cette technique est basée sur la propriété de certains matériaux adsorbants de fixer des molécules
organiques de la phase liquide [57]. Il résulte de l'existence, des forces entre l’adsorbat et la surface de
l’adsorbant, qui sont de nature physique ou chimique. Ces forces conduisent respectivement à deux types
d'adsorption: la chimisorption et la physisorption.
Cette méthode est très efficace à de faibles concentrations, et permet l’élimination d’une large gamme de
polluants, dont différents types de colorants, mais aussi d’autres polluants organiques et inorganiques.
L’élimination des polluants organiques dans les solutions aqueuses par adsorption a fait l’objet d’un
2)- Diffusion extragranulaire de la matière (transfert du soluté à travers le film liquide vers la
surface des grains). Le transfert de la matière externe dépend des conditions hydrodynamiques
de l’écoulement d’un fluide dans un lit adsorbant.
4)- Réaction d'adsorption au contact des sites actifs, une fois adsorbée, la molécule est
considérée comme immobile.
Figure 10 : Les différentes étapes de transfert d’un adsorbat lors de son adsorption sur un
adsorbant poreux [67].
3-3-3- Facteurs influençant sur le phénomène d’adsorption
Le transfert des polluants est régi par trois phénomènes physico-chimiques : l’équilibre
thermodynamique entre les deux phases qui exprime la limite du procédé d’adsorption, la cinétique
de l’adsorption et la compétition entre les différents adsorbats. Ces phénomènes peuvent être
affectés par un grand nombre de paramètres à savoir :
(Equation1)
(Equation 2)
La courbe présentant l’évolution de (Qe) en fonction de (Ce) donne une idée sur l’isotherme
d’adsorption [69].
3-3-5-Isotherme d’adsorption :
La quantité adsorbée retenue par un échantillon donné dépend de la température T, de la pression P,
de la concentration initiale de la solution Ci, de la nature de l’adsorbat et d’adsorbant. Tous les
systèmes adsorbant/adsorbât ne se comportent pas de la même manière. Les phénomènes
d’adsorption étudiés sur des solutions synthétiques constituées des polluants peuvent être décrits par
des représentations graphiques, appelées courbes isothermes. Ces courbes décrivent la relation
existante à l’équilibre d’adsorption entre la quantité de polluant adsorbée par gramme d’adsorbant
b- Classe C :
Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante entre la solution et le
substrat jusqu'à un palier. La linéarité montre que le nombre de sites libres reste constant au cours
de l’adsorption. Ceci signifie que les sites sont créés au cours de l’adsorption. Ce qui implique que
les isothermes de cette classe sont obtenues quand les molécules de soluté sont capables de modifier
la texture du substrat en ouvrant des pores qui n’avaient pas été ouverts préalablement par le
solvant. [70]
c- Classe S :
Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée vers le haut.
Les molécules adsorbées favorisent l'adsorption ultérieure d'autres molécules (adsorption
coopérative). Ceci est dû aux molécules qui s'attirent par des forces de Van Der Waals, et se
regroupent en îlots dans lesquels elles se tassent les unes contre les autres [70].
d- Classe L
Les isothermes de classe L présentent, à faible concentration en solution, une concavité tournée vers
le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de la progression de l'adsorption.
a- Modèle de Freundlich :
Les isothermes concaves sont les plus fréquentes. Le premier modèle utilisé dit de Freundlich a été
proposée dans les années 1894 par Freundlich et Küster. C’est une relation purement empirique utilisée
pour décrire les systèmes hétérogènes caractérisés par le facteur 1 / n d'hétérogénéité. Elle décrit
l'adsorption réversible et n'est pas limitée à la formation de la monocouche. Ce modèle basé sur la relation
entre la concentration de composé adsorbé sur la phase solide qe et la concentration de composé restant en
solution Ce. Il peut être décrit par l’équation suivante (Equation 3)
(Equation 3)
KF et n sont déterminés à partir de la forme linéaire de l’isotherme en traçant Log qe = f (Log Ce),
qui peut être écrite sous forme logarithmique selon la relation suivante (Equation 4):
(Equation 4)
Il s’agit de l’équation d’une droite de pente 1/n et d’ordonnée à l’origine logK F. L’exploitation de
cette équation pour C=C0 (concentration initiale en soluté), donne la capacité ultime d’adsorption
(qm) dans le domaine de concentration étudié.
b- Modèle de Langmuir
Ce modèle est très utile pour l’adsorption monomoléculaire d’un soluté en formant une
monocouche à la surface d’un adsorbant. Le modèle de Langmuir est basé sur les hypothèses
suivantes :
(Equation 5)
Avec : qe est la quantité adsorbée du soluté à l’équilibre (mg.g-1) et Ce est la concentration du soluté à
l’équilibre (mg.l-1)
Dans le cas d’une faible quantité de soluté adsorbé, le terme K.Ce peut être très inférieur à 1 et il est alors
négligé. La relation de Langmuir se réduit alors à une relation directe entre la capacité d’adsorption et la
concentration à l’équilibre de l’adsorbat en phase liquide. (Eq 6)
(Equation 6)
Par ailleurs, la linéarisation de la fonction de saturation par passage aux inverses donne (Eq 7):
(Equation 7)
L’équation obtenue est celle d’une droite de pente 1/qm.KL et d’ordonnée à l’origine 1/qm , ce qui permet
de déterminer les deux paramètre d’équilibre qm et KL
a- Le modèle pseudo-ordre 1
Le plus ancien des modèles cinétiques, le modèle pseudo-ordre 1 a été proposé par Lagergren en 1898.
Considérant l'adsorption comme limitée par la formation de la liaison entre soluté et site actif. La loi de
vitesse peut être écrite selon l'équation 8
(Equation 8)
b- Modèle pseudo-ordre 2
Développé par Y.S. Ho et G. McKay [72,73], pour traduire l'existence d'un équilibre entre espèce en
solution et espèce adsorbée, le modèle pseudo-ordre 2 suit l'équation 9 :
(Equation 9)
Avec, Q(t) est la quantité de soluté adsorbé au temps t, Qeq la quantité de soluté adsorbé à l'équilibre et
k2 une constante cinétique.
VI- Conclusion
La pollution de l’environnement est un problème qui se pose à l’échelle mondiale. En effet, celle-ci est la
conséquence de l’augmentation des rejets industriels dans la nature. Parmi ces rejets, ceux de l’industrie
textile, chargé en colorants, sont responsables de nuisances dans la mesure où la plupart d'entre eux sont
toxiques et non biodégradables. Le traitement de ces rejets par les méthodes classiques est souvent
inopérant. Pour cette raison d’autres méthodes à faible coût sont employées pour leur destruction, parmi
les quelles, les procédés d’adsorption.
II- Matériels
1- Solutions et réactifs utilisées :
Acide chlorhydrique 37% Acétone
Formaldéhyde>37% Ethanol
Carbonate de sodium Méthanol
Hydroxyde de sodium Chlorure de calcium
2- Appareillages
Spectrophotomètre FTIR Microscope Electronique à balayage
Spectrophotomètre UV-visible (MEB)
RMN pH-mètre
Viscosimètre capillaire «Ubbelohde » Centrifugeuse
Lyophilisateur
e- Séparation solide-liquide
Il s’agit d’une simple séparation par centrifugation (4000 t/min pendant 30 min) de deux phases :
phase liquide (visqueuse) contenant l'alginate de sodium et phase solide dont le principal composant
est la cellulose.
f- Précipitation d’alginate
Les alginates de sodium sont précipités par l’éthanol. On a utilisée environ deux fois
le volume de la solution basique en éthanol, puis purifiés par deux lavages successifs
(Eq 1)
(éq 2)
Clementi et al ont établi une relation pour déterminer la masse moléculaire moyenne pour
l’ensemble des alginates : [9].
L’échantillon est dissout dans un solvant dépourvu d’hydrogène afin de ne pas masquer les protons
de l’échantillon examiné. La position des différentes raies du spectre RMN est déterminée par
rapport à une référence. Dans le cas du proton, on utilise le tétraméthylsilane (TMS).
Les analyses RMN1H des échantillons 1% w/v d’alginates de sodium dans D2O ont été effectuées
sur un appareil Bruker 250 BioSpin avec une transformation de Fourier.
une masse de 500 mg d’adsorbant (alg humide), est mis en contact avec 20 ml d’une
solution de colorant à 20 mg/L.
une masse de 13 mg d’adsorbant (alg sèche), est mise en contact avec 20 ml d’une
solution de colorant à 20mg/L.
Les expériences d’adsorption ont été suivies pendant plus de 240 minutes avec une vitesse
d’agitation de 200 tours/min qui a été choisie pour toutes les expériences.
b- Effet de concentration
Les concentrations en colorant est un des facteurs très important pour une adsorption efficace. Pour
démontrer l'effet de la concentration en colorant sur l'adsorption, des expériences ont été effectuées
à différentes concentrations en colorant.
Dans quatre bécher, une même masse d’adsorbant 500 mg d’adsorbant est mise en contact avec 20
mL de la solution de colorant, pendant 120 minutes, temps d’équilibre déterminé après les
On fait la même expérience que les alginates humides avec une masse de 13 mg d’adsorbant.
On fait la même expérience que les alginates humides avec des masses de 7.86 mg, 13 mg, 18.34
mg et 23.58 mg d’adsorbant.
d- Effet de température
L’influence de la température a été étudiée en utilisant un bain thermostaté permettant le maintien
de la température à la valeur désirée (15°C, 10°C et 5 °C). Les expériences ont été réalisées en
ajoutant 0.5 g des billes d’alginate humide (13mg dans le cas des billes sèche) à 20ml de la solution
du bleu de méthylène de concentration 20mg/l.
La viscosité intrinsèque et le poids moléculaire moyen sont des paramètres qui dépendent bien la
méthode d’extraction utilisée, ainsi varie avec la source de l’alginate. Le tableau rassemble les
résultats de différentes études sur la viscosité de l’alginate avec des sources différents.
En effet, les positions et les surfaces relatives des signaux des spectres, particulièrement dans la
zone anomérique, nous informent sur la composition en acides uroniques de l'alginate étudié et nous
permettent le calcul du rapport (M/G) [75] ainsi que cette région anomérique peut nous donner des
informations sur le lien entre les blocs-G et les blocs-M [74 ,75].
Les régions anomériques des spectres de RMN 1H des échantillons d'alginate de sodium (figure 4)
montrent des pics spécifiques du proton anomérique d'acide guluronique (G-1) à 5,043 ppm. L'acide
guluronique H-5 (G-5) à 4,563 ppm et le proton anomérique d'acide mannuronique (M-1) à 4,764
ppm et aussi le C-5 de blocs alternés (GM-5) à 4,83 ppm.
Sur les images obtenues au microscope électronique à balayage (figure 17), la figure montre que
l’échantillon est sous forme des billes et on peut observer des microcavités sur la surface de
l’adsorbant (bille d’alginate), qui semblent indiquer une structure un peu irrégulière poreuse
favorable pour la diffusion des molécules de colorant.
Les clichées des billes d’alginates humides montre que la surface des billes est un peu irrégulière.
On peut observer des agglomérats de petites particules et la figure 19 indique aussi la présence des
grains dans sa structure.
à °
1 0.0262 97.38
Figure 23 : Cinétique d’adsorption du BM par alginate humide (a) et sèche (b) en fonction
de concentration.
d- Effet de quelques paramètres sur l’adsorption
Effet du pH :
L’élimination des composés organiques (le colorant bleu de méthylène) par l’adsorption dépend
fortement du pH de milieu. La figure 24 représente la quantité de bleu de méthylène adsorbé et le
pourcentage d’adsorption en fonction du pH pour une concentration initiale en BM égale à 20
mg.L-1. Les résultats illustrés sur la figure montrent que le taux d’élimination du colorant de BM est
affecté par le pH du milieu dans le cas d’alginate sèche et très peu influencé par les variations de
pH dans le cas de l’alginate humide. (Figure 24)
L’influence de la masse de l’adsorbant a été étudiée pour 4 masses différentes 300mg, 500mg,
700mg, et 900mg dans le cas des alginates humides et 7.86 mg, 13mg, 18.34 mg et 23.58mg dans le
cas des alginates sèches. Les courbes de la figure 25 montrent que l’augmentation de la masse
d’alginate n’augmente pas le taux d’élimination, les niveaux de saturation ont été obtenus au bout
de 90 min et que les masses 300 mg d’alginate humides et 18.34 mg d’alginate sèche sont les
masses capables de fixer un maximum de colorant d’ordre de 43.59% et 56.92% respectivement.
Figure 25: Effet de la masse d’adsorbant (alginate humide (a) et alginate sèche(b)) sur la
capacité d’adsorption, C0=20 mg/l; V=20mL ; t= 140 min et pH=6
La concentration en colorant est un facteur très important pour une adsorption efficace. Pour
démontrer l’effet de la concentration en colorant sur l’adsorption, des expériences ont été effectuées
à différentes concentrations. Elles étaient comprises entre 5 et 20mg/l.
Dans la plupart des cas, l’augmentation de la température fait augmenter la diffusion des
molécules d'adsorbant et provoque une meilleure capacité d’adsorption en fonction de la
température, mais dans notre cas c’est l’inverse plus la température diminue plus la capacité
augmente.
L’effet de la température sur l’adsorption du bleu de méthylène sur les différents adsorbants
(alginate humide et sèche) a été étudié dans les figures (annexe 1 et 2). Quand la température de la
solution diminue de 15 à 5°C, la capacité d'adsorption de BM augmente en fonction de
concentration.
Les constantes de vitesse d’adsorption du colorant sur les différents adsorbants pour le modèle de
premier et pseudo second ordre sont déterminées graphiquement en portant ln (qe-qt) en fonction
du temps pour la détermination de la constante de vitesse (K1) et t /qt en fonction du temps pour la
détermination de la deuxième constante de vitesse (K2).
Les figures (Annexe N° 3, 4, 5 et 6) ainsi que les tableaux (12 et 13) sont présentent les valeurs
des constantes de vitesse dans le cas de l’adsorption du colorant sur les différents adsorbants.
Le meilleur modèle établi pour l’étude de la cinétique d’adsorption est choisi selon le facteur de
corrélation. Plus ce facteur est élevé plus est favorable pour l’étude du processus d’adsorption.
D’après les données de régression linéaire des différents modèles et en se basant sur les valeurs
obtenues pour les coefficients de corrélation, et les résultats motionnées dans les tableaux 12 et 13,
nous remarquons que le modèle qui présente un facteur de corrélation le plus élevé est celui du
modèle de pseudo-second-ordre avec un facteur R=1 pour toutes les concentrations, on peut en
déduire que le modèle de pseudo-second-ordre est celui qui décrit mieux le processus d’adsorption
de BM sur les billes d’alginates que celui du premier ordre.
9- Isotherme d’adsorption
Cas d’alginate sèche :
- Modèle de Langmuir
La forme linéaire de l’isotherme de Langmuir est donnée par l’équation suivante:
La représentation graphique de ln (Qe) en fonction de ln(Ce) est une droite de coefficient directeur
1/n et d’ordonnée à l’ origine ln (KF) (Figure 25). Les valeurs numériques de KF et de nF calculées
respectivement, à partir de l’intersection avec l’ordonnée a l’origine et la pente de la droite, sont
représentées sur le tableau.
Figure 29: Isotherme d’adsorption de BM sur les alginates humides selon Langmuir à
différents températures ; pH=6; V=20 mL; m= 500 mg; t=120 min
- Modèle de Freundlich
La figure 31 montre que la surface des billes est lisse avec l’absence des microcavités qui du à
l’adsorption du BM sur la surface des billes
11- Conclusion :
Ce chapitre porte sur l’adsorption du colorant bleu de méthylène sur les billes d’alginates sous
forme sèche et humide. Les résultats expérimentaux montrent que le processus d’adsorption dépend
du pH de la solution, la concentration initiale du colorant, la température et la masse d’adsorbat : la
quantité de colorant adsorbée par gramme augmente avec le pH et atteind leur maximum au pH 6 et
avec l’augmentation de la concentration initiale en colorant. L’étude cinétique de l’adsorption du
colorant sur les billes d’alginates montre que le processus d’adsorption est un peut rapide, et que le
mécanisme d’adsorption peut être décrit par une cinétique du pseudo-second-ordre. Les isothermes
d’adsorption du colorant bleu de méthylène sur les billes sèches sont décrites de manière
satisfaisante par le modèle de Freundlich et sur les billes humides est bien suit le modèle de
Langmuir. Les capacités d’adsorption maximales, déterminées à partir de l’isotherme de Langmuir,
sont respectivement de 8.69, 8.74 et 9.45mg/g, pour des différentes températures.
Dans ce présent travail, nous avons étudié l’adsorption du colorant bleu du méthylène sur un
polysaccharide extrait à partir des algues brunes : l’alginate sous forme hydrogel et xérogel. Notre
étude est réalisée en trois grandes parties :
Nous avons commencé notre mémoire par une étude bibliographique regroupant certaines notions
sur les biopolymères d’une manière générale, les alginates, les colorants et le phénomène
d’adsorption.
En deuxième étape, nous avons extrait les alginates de sodium à partir des algues brunes en suite
préparation et caractérisation des billes d’alginates. Les alginates sont préparés sous formes des
billes sphériques sous formes hydrogel, le séchage à l’air libre collapse leur structure et deviennent
ainsi xérogèl avec une perte en poids et un rétrécissement en volume à voisinant les 97%. La
caractérisation de ces billes a été réalisée grâce à la spectroscopie FTIR, le microscope optique à
balayage (MEB) et la RMN1H.
En troisième étape, les deux formes des billes sont utilisées par suite dans l’adsorption du BM afin
de déterminer leurs capacités d’adsorption et tester leurs affinités vis-à-vis de ce colorant. Dans le
cas de l’adsorption du bleu du méthylène, nous avons comparé l’adsorption sur les billes sèches et
humides. D’après les résultats obtenus, nous constatons que l’adsorption sur les billes humides est
plus rapide que l’adsorption sur les billes sèches.
L’étude des différents paramètres influençant la fixation du colorant sur nos adsorbants, tels que
l’effet de pH, de masse, de concentration initiale de l’adsorbant, la température et le temps de
contact a permis l’optimisation des conditions opératoires nécessaires à l’élaboration des isothermes
d’adsorption.
Étudier d’autres facteurs (diamètre des particules, agitation…) pour améliorer les propriétés
d’alginate.
Optimiser les paramètres opératoires.
Elargir l’étude à d’autres formes du biopolymère (poudre, gel, nanoparticules, whiskers,
….).
Chercher des polymères pour encapsuler les alginates (biocomposite) et étudier son effet sur
l’adsorption.
Effectuer des essais sur des eaux usées industrielles réelles.
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ANNEXE N°4 : Détermination des constantes de vitesse du modèle du pseudo second ordre
de l’adsorption du BM à différentes concentration sur les billes sèches : m
(adsorbant)=500mg; V=20 mL; pH=6; T=25°C
ANNEXE N°6 : Détermination des constantes de vitesse du modèle du pseudo second ordre
de l’adsorption du BM à différentes concentration sur les billes sèches : m
(adsorbant)=500mg; V=20 mL; pH=6; T=25°C