7 Cls Prier Loratoire
7 Cls Prier Loratoire
7 Cls Prier Loratoire
1. Se décider à prier
Par exemple :
Je fixe un temps à mon agenda pour prier dans un lieu qui me parle.
J’use du temps qu’il me reste en me recueillant quelques minutes par jour à la
maison, au bureau, à l’école, à l’église… Je demeure en présence de Dieu,
avec Jésus et l’Esprit qui prient en moi. J’en profite pour présenter à Dieu
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Que ça soit cinq minutes ou une heure, chacun est libre de fixer
quotidiennement ce rendez-vous d’amour avec Dieu. Quel est le moment de la
journée qui vous convient le mieux pour prier : le matin, le midi ou le soir, au
moment des repas ou avant le coucher? Ne comptez pas trop sur l’inspiration
du moment pour commencer à prier.
Lorsque vient l’heure que vous avez choisie pour prier, il y a souvent
plein de choses à faire : téléphoner à un ami, ouvrir le courrier, lire une revue,
répondre aux courriels… Revenez à ce temps de la prière, même si ce n’est
que dix minutes au début. Dix minutes de prière quotidienne devant Dieu, en
silence, en méditant l’Évangile du jour ou en lui disant que vous l’aimez,
valent mieux qu’une heure de temps en temps. À vous de trouver le rituel :
coin prière dans la maison, bougie, croix, icône, Bible… Quel que soit le lieu,
priez dans le secret de votre cœur, véritable sanctuaire de la présence de
Dieu et lieu de la vraie prière.
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3. Bien commencer
Vous terminez ce temps d’être par une prière que vous connaissez, un
signe de la croix par exemple, qui signifie que le Dieu trois fois saint est inscrit
dans votre chair. Vous priez ainsi avec votre corps. En mettant tout votre
amour dans ce rite du signe de la croix, vous dites avec fierté : au nom du
Père qui me crée par amour, au nom du Fils qui me porte avec amour, au nom
de l’Esprit qui m’enfante à l’amour.
4. Prier partout
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lourdeur, la paresse, l’ennui, la routine. Nous avons à lutter contre cette vague
impression que nous perdons notre temps dans la prière, que nous ne savons pas
quoi dire et quoi faire lorsque les distractions nous talonnent. Nous avons à
combattre cette tentation qu’il ne se passe rien lorsque nous prions, que Dieu
n’entend pas nos prières, qu’il ne nous exauce pas.
Il n’y a pas d’espace vide de Dieu. Il est aussi près de nous dans la sécheresse
que dans l’abondance. Ce n’est pas parce que nous ne ressentons pas sa présence
qu’il ne se passe rien. La prière est toujours efficace, même si elle semble ne rien
apporter. Confiance. Nous avons à reprendre humblement la demande des disciples :
« Seigneur, apprends-nous à prier » (Luc 11, 1). Pour nous aider, il y a le nom de
Jésus à répéter, le Notre Père à redire lentement, les Psaumes à méditer, les
sacrements à recevoir, le chapelet à « marcher », le silence à attendre, et les avis
des grands priants à écouter.
Prier, c’est aussi s’ennuyer devant Dieu, par amour, où nous attendons tout
de sa grâce. Nous lui offrons notre impuissance. Nous nous ennuyons et nous
répétons, parfois avec des larmes, le seul nom qui sauve : « Jésus ». Nous disons
parfois : « Je t’aime Seigneur et je sais que tu m’aimes ». L’ennui peut être
l’occasion d’apprendre à écouter le silence de Dieu, d’être là, simplement, dans une
attention amoureuse à son mystère.
« Merci Seigneur pour l’auto que je dois réparer. Je te bénis pour les
enfants qui me donnent du souci. Aide-moi, Seigneur, à accepter tel collègue
de travail. Je te demande pardon pour cette vengeance qui monte en moi
lorsque je pense au voisin. Merci de me rappeler l’anniversaire de mon ami. Je
te confie telle personne, etc ».
Dieu préfère nous voir prier en étant distrait que de ne pas prier du
tout parce que nous n’arrivons pas à nous recueillir. Un jour, peut-être, nous
ne penserons à rien en priant, car la présence du Père, de Jésus, de l’Esprit,
ou de Marie, aspirera tellement notre cœur que seul restera un élan intérieur,
un simple regard, une attention amoureuse. Nous expérimenterons alors qu’il
y a un véritable plaisir à prier. Les fruits de la prière ne sont-ils pas déjà là?
Paix intérieure, confiance, réconfort, espérance, calme, joie de vivre,
disponibilité à autrui, intuition de la vie éternelle commencée maintenant.
Saint Paul exhortait régulièrement les premiers chrétiens à prier sans cesse,
pour que toute la vie devienne prière. « Vivez dans la prière et les supplications ;
priez en tout temps dans l’Esprit, apportez-y une vigilance inlassable et intercédez
pour tous les saints » (Éphésiens 6, 18).
Tous les alibis sont bons pour ne pas persévérer dans la prière. « J’aide les
autres, c’est mieux que de perdre son temps à prier. Mon travail c’est une prière,
cela me suffit. Je suis plus actif que contemplatif ». Aimer les autres et faire de son
travail une prière ne doivent pas éloigner de la prière personnelle gratuite, au
contraire, mais y ramener comme à une source qui vivifie l’action. Nous prions
comme nous vivons, l’inverse est vrai aussi. Dans la prière comme dans la vie, nous
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En réalité, pour persévérer dans la prière et franchir les obstacles qui se dressent sur notre
route, les vraies questions ne sont pas pourquoi et comment prier, où et quand, combien de temps ?
Non, il y a une question plus fondamentale : « Quelle est l’image que je me fais de
Dieu » ?
Nous aurons beau dire que nous ne savons pas prier, que le silence se fait
rare, que nous n’avons pas le goût de prier, que nous ne ressentons rien, que nous
nous ennuyons et qu’il y a trop de distractions, la question demeure: « Qui est Dieu
pour moi » ? La fidélité de notre prière sera la réponse la plus authentique à cette
question. Si Dieu est au cœur de notre vie, la prière le sera aussi. Elle reste le
moyen le plus simple et le plus direct pour entrer en relation avec Dieu, pour nous
unir à Lui dans la foi et l’amour, comme un avant-goût du Ciel.
Jacques Gauthier
Prière