Histoire Du Droit : Réalisations Révolutionnaires
Histoire Du Droit : Réalisations Révolutionnaires
Histoire Du Droit : Réalisations Révolutionnaires
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- Texte du 26 aout 1789 : DDHC→ individus semblable.
- Dangereux de donner au peuple des campagnes l'ensemble des droits et fonctions de
la souveraineté → de donner le droit de vote. La France est un pays rural donc les
parisiens se méfie.
- Paysan mentalité traditionnelle → faire basculer la révolution pour le roi .
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- Louis XVI lorsqu’il reçoit ces deux textes, qui détruisent tout ceux dans quoi il a vécu, il va
chercher à gagner du temps et refuse d’apposer sa signature sur le texte. Finalement la foule
parisienne le contraindra à quitter Versailles pour Paris. A partir de Septembre-Octobre, il est
temps de rédiger la constitution.
- On a une déclaration un peu abstraite mais il est bien précisé que c’est la loi qui viendra
décliner un certain nombre de principes.
→ Suprématie et rôle fondamental de la loi.
- Louis XVI, a qui on a présenté plusieurs textes dont la DDHC, hésite à donner son
approbation aux textes (dont celui d’août). C’est le peuple, qui contraindra Louis XVI à quitter
Versailles et à le ramener à Paris (cœur de la révolution française) – il verra alors contraint de
donner son approbation au texte d’août (sanctionner le texte).
- L’esprit des Lumières est tourné contre la manière d’exercer le pouvoir (non contre la monarchie
en tant qu’institution). On change alors le titulaire de la souveraineté mais la figure de la nation
est encore présente le Roi.
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- Dans cette nouvelle société, il a fallu admettre que la moitié + 1 (majorité absolue) allait décider
pour la totalité mais aussi, admettre que ce système était le meilleur (= la moitié + 1 était la
vérité).
- Eté 1789 : transfert de souveraineté
- Le roi n’est plus qu’une autorité constituée
- La nation st souveraine
→ Des individus libres et égaux se sont appropriés la souveraineté
- Changements brutaux et nouveaux : on passe d’un roi puissant et palpable à une nation
souveraine et abstraite = transfert de souveraineté.
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- Cette assemblée a seule l’initiative des lois – elle seule peut décider des sujets législatifs.
- Les deux pouvoirs ne sont pas tout à fait en situation d’égalité, la situation de 1791 assure
une forme de suprématie du législatif. L’assemblée propose les textes législatifs et les votes.
- Outre le vote des textes, l’assemblée contrôle toute l’administration.
- Elle vote les impôts et les dépenses publiques.
- La constitution de 1791 n’a pas définit de façon rigoureuse les fonctions – elle a distingué
deux organes de manière stricte (c’est clair) mais pour le reste (fonction législative,
exécutive) ce n’est pas très claire dans la tête des constituants.
- Ils ont considérés que grosso modo, le roi avait l’exécutif et l’assemblée le législatif mais que
le roi pouvait faire un peu de législatif.
- Ce n’est pas une erreur des constituants : en ne définissant pas les fonctions et en
permettant à l’un de s’immiscer dans l’une des fonctions, il pensait que ça permettrait
d’éviter le despotisme d’un des deux.
→ Cela fonctionne comme une sorte de contre poids.
- Ils ont donné au roi un petit peu de poids dans le législatif pensant qu’ils allaient éviter le
despotisme. Ils ont voulu nuancer leur proposition.
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- Au final, on a une séparation des pouvoirs qui est rigide et incomplète. On ne va pas au bout
des choses.
- Il y a une obsession – volonté d’affaiblir l’exécutif, crainte d’un retour à l’AR.
- Une fois que cette constitution est votée et adoptée, il faut démarrer le nouveau régime et
donc élire une nouvelle assemblée – il faut des législateurs. Or, pour éviter que ne se
constitue une caste politique, le dernier acte des constituants consiste à produire un décret
qui prévoit qu’aucun des constituants ne pourra être éligible pour la grande élection de
l’assemblée législative.
→ Renouvellement complet du personnel politique. Ils se déclarent d’emblée non éligible.
- On démarre un nouveau régime avec un personnel tout neuf.
- Septembre 1791 : le personnel politique a été entièrement renouvelé aux élections au
suffrage censitaire. A partir de là, on entre dans l’application concrète de ce texte, on quitte
la constituante pour mettre à l’épreuve la constitution – la législative (septembre 1791-août 1792).
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2.3.3. Les raisons de l’échec : la couronne la pique et la
baïonnette.
Raisons qui relève de la mécanique constitutionnelle
- Les constituants ne sont pas allés au bout de la règle de la séparation des pouvoirs. Il y a un
trop grand décalage entre les deux pouvoirs et surtout, on a pas prévu de moyens de
communication ou de pression entre les deux en cas de conflit. Le seul pouvoir qui peut
gêner l’autre est incarné par le roi – produit une détestation du roi (il peut bloquer la législation).
On réduira le roi à « Monsieur véto » et sa femme à « Madame véto ». Il empêche la
réforme, bloque l’évolution…
- Le 20 juin 1792 : tout se précipite – le roi oppose son véto à deux décrets de l’assemblée. Il
refuse de lever ce véto.
- Décret contre les prêtres réfractaires (clergé conservateur)
- Décret portant sur les émigrés (portion de la noblesse qui refuse la révolution et à fuit la France)
- Ce sont les anciens alliés du roi. Il ne peut pas valider une décision qui allait mettre en
danger ces anciens alliés.
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- Décret ce jour même, 10 août 1792, il y aura plus le thème de constitution mais celui de
convention nationale (expression américaine qu’on voulait imiter), et on y ajoutera un suffrage
universel. On fait ici un net virage républicain, démocratique. La convention sera élue par
tous les hommes, de plus de 21 ans. Cette rue qui avait sauvé la constituante en 89 mettra
fin à ce nouvel ordre en 92.
- Cette expérience a été très importante, c’est la première de nos constitutions, elle sépare nos
pouvoirs et met en avant le principe de la souveraineté nationale.
On peut se lancer dans la conception du projet politique : quelle forme donner au pouvoir ?
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- L’accélération du processus à l’intérieur n’est pas prévu. Il y aura donc un lourd climat de
suspicion. Au final les montagnards seront majoritairement gagnant (pour la convention / mort du
roi)
- Plus de 300 projets vont être proposés aux débats, ce qui témoigne de cette période d’hyper
créativité du législateur révolutionnaire. Il y a des Hommes qui passent à rédiger des
constitutions. On distingue 2 grandes tendances :
- L’idée des girondins est de donner une grande place à la vie politique locale « Paris
n’est pas toute la France ». Ce projet sera rejeté
- Le projet montagnard s’appuie sur une république égalitaire qui permet d’unifier le
pays. Le 14 juin 1792, les révolutionnaires ont inventé un nouveau calendrier et on
commence l’air de la Révolution au 21sept. 1792 : on est en l’an I de la République.
- Constitution de l’an I, calendrier révolutionnaire. C’est la montagne qui a gagné dans les
deux cas.
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- Dans le domaine constitutionnel un droit d’initiative a été donné au peuple, la révision
constitutionnelle doit être facilité : on a combiné dans cette constitution une sorte de véto
populaire avec un référendum dans le cas d’un changement constitutionnel.
- Le 24 juin 1793, le texte est adopté. L’acte a été adopté par 1.800.000 voix pour contre
11.600 non. Le vote se fait à haute voix. 4.300.000 abstentions. Convention non passionnée
par la chose politique. La constitution est ratifiée et promulguée le 10 août 1793, mais elle va
être suspendue aussitôt dans les faits et le 10 oct. 1793 elle est suspendue. Cette
constitution a fonctionné dans nos mentalités collectives. Donc il y aura une décision
d’urgence, en attendant le retour de la paix, et pendant ce temps il y aura un gouvernement
révolutionnaire.
- La constitution va être enfermé dans un coffret en bois posée devant le président de
l’assemblée.
- Les Hommes de 93 ont vraiment cru que la Révolution était enfin réalisée avec ce texte.
- Cette période invente un mot « terrorisme », elle invente la terreur. Se met en place
une dictature qui est soutenue par des raisonnements théoriques de juristes.
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La réaction mais pas trop
- Les hommes de la plaine, ne sont pas les seuls acteurs.
- Les jacobins subsistent et vont faire appel à la plaine. Ils sont tous régicides, ils ont voté la
mort du roi. La gauche va regarder les thermidoriens avec haine car ils ont le sang de
Robespierre sur les mains, et ceux de droite aussi parce qu’ils ont le sang du roi sur les
mains.
- Ce qui reste de l’assemblée se trouve dans une situation compliquée car ils apparaissent aux
yeux des français comme des tirants. Politique de balancier instaurée par les thermidoriens,
pour eux l’équilibre c’est moins un idéal constitutionnel, politique, qu’un élément destiné à les
faire durer, c’est donc pour eux un instinct de survie, de durée, peu importe les opinions
politiques. Il y a donc une perte de crédibilité dans ces années 95.
Régner ou périr
- Cette obsession de demeurer au pouvoir, va entrainer des retournements de veste, des volts
face ; cela produit du mépris, du discrédit politique. L’année 1795, va être une année sur le
plan politique très difficile (crises financières répétées) elle est aussi difficile sur le plan subjectif
de par les volts face.
- Au mois d’avril, des bandes d’ouvriers des faubourgs marchent sur Paris en réclamant « du
pain et la constitution de 93 », ça reprend au mois de mai, on assiste à de nouveaux
soulèvements plus importants, et l’assemblée envoie l’armée contre le peuple. L’assemblée
est donc entrain de rejeter la constitution de 1793, plus de droit à l’insurrection.
- Le 22 août 1795, la nouvelle constitution entre en vigueur, il faut alors pratiquer des élections
pour élire les députés qui siègeront au sein du corps législatif de cette assemblée.
- Les survivants se méfient de ces élections et des réactions des différentes parties. Pour éviter
que ça bascule les thermidoriens vont prévoir que les ⅔ des places de la nouvelle assemblée
leur seront réservées. Pour le reste ils seront les futurs membres de cette assemblée : «
nous avons le soucis du retour à l’ordre, dans la continuité des valeurs révolutionnaires »
c’est à dire qu’ils ne sont pas des contre-révolutionnaires, ils vont ramener l’ordre dans
l’esprit de la révolution. Il y a possibilité d’envisager la révolution avec le retour à l’ordre. Ce
régime est infecté d’indices congénitaux. En outre ce décret des ⅔ offre une réponse à celui
de 91. Ce a suscité l’indignation des citoyens, mais aussi une forte agitation politique.
- Vendémiaire an IV : agitation royaliste également réprimée par l’armée avec le général
Barras et un de ses général qui se nomme Bonaparte. L’armée réprime l’insurrection, 3
semaines après les conventionnels déclarent la fin de la convention au cri de « vive la
république ». Ce qui est remarquable c’est qu’une même assemblée qui a rédigé
successivement 2 textes aussi différents de la consti de 93 (démocratique) et celle de 95.
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Législatif bicaméral
- 2 chambres, ce qui était impossible dans l’ancien régime, parce que la dérive d’un
gouvernement à assemblée unique fait peur aux députés. Ce n’est donc pas positif pour
l’avenir.
- On ne les appellera pas les ‘chambres’, on les appellera des ‘conseils’ :
- Des 500, il comportera 500 députés jeunes, qui seront le dynamisme, l’imagination de
la république.
- Des anciens, 250 députés, au moins 40ans d’âge et sont ou mariés ou veufs (on se
méfie des célibataires) ; on veut des individus mûrs au sens politique. (nul n’est bon citoyen s’il
n’est pas bon mari etc..)
- Ces appellations viennent de l’Antiquité, les représentations de la nation porteront un
costume à la romaine. Les députés siègent en toges, cette question des toges surgira
comme un élément important.
Exécutif collégial
- L’exécutif va être confié à un collège de 5 membres, toujours peur d’une seule personne, on
l'appellera le directoire de la république qui donnera son nom au régime de l’An III car c’est
un de ceux qui a le plus d’importance, ce régime se nommera le directoire.
- Elus pour 5 ans, les directeurs choisis par listes proposées par conseil 500. Ces listes ne
doivent contenir que des personnes d’une des 2 assemblées, et ces listes doivent comporter
10 fois plus de noms que nécessaire. Ce sont les anciens qui par votent choisissent les 5
directeurs. Puis renouvellement ⅕e tous les ans, pour ainsi éviter un changement brutal.
- Les 500 vont prendre l’habitude de prendre 9 noms des pires et le nom de la personne qu’ils
souhaitent voir désignée (comme ca les 500 forcent les anciens).
- Quelques noms sont passé Seiyes, en 1795 mais il n’y a aucune tête qui émerge.
- L’exécutif semble s’être renforcé. (on l’avait diminué avec la fin de louis XVI) et il a une vraie
place dans le jeu constitutionnel, les directeurs sont aidés de ministres qui nomment et
révoquent à leur grès et nomment à leur droit la force armées, les relations extérieurs, la
nomination des fonctionnaires, les juges. Mas ils n’ont aucun pouvoir en matière financière, il
est hors de question que l’exécutif gère les fonds de la nation, le directoire va gérer les
finances et va conserver des représentants en mission : les commissaires du directoire qui
vont se transformer en préfets sous napoléon, ça veut dire que le centralisme n’est
absolument pas renié simplement c’est désormais l’exécutif qui organise et profite de cette
institution.
- Contre 93, une séparation stricte des pouvoirs et une constitution antidémocratique (suffrage
toujours réservé à une partie des citoyens) Contre 91, une spécialisation des fonctions
exécutive et législative ainsi qu’une restauration de l’autorité exécutive, les directeurs sont
des hommes puissants qui disposent de pouvoirs puissant.
- Cette constitution de l’an III, 1795, va être adopté au suffrage universel (régime suivant
alors que la nouvelle constitution proposait le suffrage censitaire). On constate une
désaffection du peuple en ce qui concerne les institutions politiques, mais aussi pour la
politique en générale. L’attitude des députés n’a produit que du mépris et du désintérêt. Cela
annonce des difficultés. On peut déjà voir que ce régime n’a pas convaincu les foules dès le
démarrage.
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- Des messagers d’état portent les messages sur les lois entre les deux pouvoirs. Au final on
sentira une spécialisation des différents directeurs. Mais il y a toujours des têtes qui sortent,
et un directeur prendra l’avance sur les autres.
- Montesquieu pur → Stricte séparation des pouvoirs.
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