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Histoire Du Droit : Réalisations Révolutionnaires

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Titre 1: les réalisations révolutionnaires

Section 1 : Du sujet citoyens , droits politiques et exclusions


- Deux questions : qui a le pouvoir et qui l'organise?
- Tout régime commence par la définition de la souveraineté, conditions dans lesquelles
quelques citoyens vont voter par le titulaire du pouvoir.
- Dés 1789 , principe de liberté .
- Pendant ces 10 années de révolution on a réfléchi à la question de la citoyenneté :
- Définir qui aura le droit de vote
- Les hommes naissent libre et égaux en droit
Peut on envisager une distinction entre légalité devant la loi et légalité politique?
- En 1789 question ne va pas de soi.
- Représenter la nation. Difficulté des droits politique

1. La difficile mise en œuvre de l'égalité politique.


- Brochure de Sieyès : doit produire à l'abolition les ordres privilégiés, détruire une société
d'ordres pour la remplacer par une autre.
- Entre 9 juillet et 4 août : prise de la Bastille (14 juillet) et le grande peur.
- Du point de vue du droit public → l'auto-proclamation de l'assemblée : révolution réussie.
- Du point de vue politique → 9 juillet, tout n'est pas réglé, louis XVI fait concentrer ses
troupes militaires autour de Paris, renvoi Necker.
- Peuple urbain soutient la révolution.
- Prix du pain est à un niveau haut. Climat propice à l'émeute → beaucoup de sentiment de
frustration pour la population.
- 12 juillet : armureries sont pillés
- Le 13 juillet : milices bourgeoise aptes à se battre.
- 14 juillet → dirige vers la Bastille → symbolique : symbolise l'arbitraire royale → acte qui
radicalise l'acte révolutionnaire : révolution populaire ou plutôt l'acte du 14 juillet fait surgir
le peuple dans la révolution.
- Roi rappelle Necker, et invite ses troupes à se retirer.
- L'insurrection populaire va valider la radicalisation des juristes.

- Révolutions en trois actes


- La révolution des juristes
- L'insurrection urbaine
- Campagnes française vont marcher à l'unisson du phénomène révolutionnaire .
→ paysannerie est moins cultivé .
- Dès le printemps, les élections des représentants → immense espoir .
- Crise agricole a jeté les paysans sur les routes à la recherche de travail.
- insécurité grande dans les campagnes → climat propice à la violence
- Partout en France les paysans se révolte en brûlant les châteaux pour bruler les actes
juridique conservé au château.
- Il y a une crainte des représailles de la noblesse, paysans continuent de s'armer pour
nuire à la noblesse.
- Les députés qui appartiennent à des catégorie sociales aisé → ils sont tous
propriétaires, ils ne peuvent pas tolérer les atteintes contre la propriétés.
- Beaucoup de surprise par rapport à cet événement
- Effroi→ les informations arrivent par récit dans une presse, on y raconte des choses
effroyable → terrorisé l'assemblée .
- On envoi des milices bourgeoises pour calmer la foule .
- Donner une satisfaction aux paysans : l'égalité fiscale mais ça ne marche pas
- 4 août 1789 : plus de noblesse , plus de clergé "les hommes naissent libre et égaux en
droits"
- Destruction du système féodal nuit du 4 août 1789: 100 députés vont prendre
l'initiative de réforme radicale deux députés de la noblesse vont déclarer dans un
discours qu'ils abandonnent personnellement tous le droits et privilèges sur l'hôtel de
la nation.

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- Texte du 26 aout 1789 : DDHC→ individus semblable.
- Dangereux de donner au peuple des campagnes l'ensemble des droits et fonctions de
la souveraineté → de donner le droit de vote. La France est un pays rural donc les
parisiens se méfie.
- Paysan mentalité traditionnelle → faire basculer la révolution pour le roi .

2. La monarchie constitutionnelle : La constitution de 1791 et la


Législative
2.1 La déclaration des droits de l'Homme et du Citoyens du 26
août 1789
- « Les représentants du Peuple Français, constitués en AN, considérant que l’ignorance, l’oubli
ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la
corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les
droits naturels ; inaliénables et sacrés de l’homme… »
- Il a été rédigé et élaborer pour être placé en tête de la constitution. C’est le 1er texte de droit
public révolutionnaire.
- Premier grand texte constitutionnel : il détruit l’Ancien régime et pose les bases d’un nouvel
ordre politique.
→ Droits naturels, souveraineté nationale, séparation des pouvoirs.
- Ce texte est en réalité, parfaitement de son temps, un texte des lumières. C’est un texte qui
prétend à l’universalité, on parle de l’homme et non du « français ».
- C’est un texte très court : il n’y a que 15 lignes au préambule et 17 articles où le langage est
clair et précis. L’esprit du siècle est très bien reflété : bonté naturelle de l’homme (c’est un
texte qui pense fondamentalement que l’homme est bon et il prétend à l’universalité.)
- Dans ce texte on évoque l’humanité souffrante et si elle souffre ce n’est pas parce qu’elle a
commis le péché originel mais parce que l’état à écrasé les droits de l’homme. La cause de la
souffrance publique, c’est le fait que la société et les gouvernements en place qui ont
méprisés les droits de l’homme. C’est contre cet oubli que les constituants déclarent les
droits de l’homme. Ces droits sont intrinsèques à l’homme. Il convient donc de les proclamer
et de les déclarer à la face du monde. Ces droits préexistaient à la déclaration. Parce que
l’homme est homme, il a des droits inaliénables mais les sociétés anciennes les ont écrasés.
- Les droits sont naturellement attachés à l’homme.
- Ces droits sont naturels (naturellement attaché à l’homme), sacrés (être suprême dans le préambule),
imprescriptibles (ces droits ne se perdent pas par le non-usage) et inaliénables (ils ne peuvent être
transféré à autrui, opposabilité constante à l’Etat.)
- En tout temps, en toutes circonstances, l’homme parce qu’il est homme pourra revendiquer
ses droits.
- C’est toute une philosophie politique qui est en train de naître. Désormais l’individu est au
cœur de la représentation politique et sa liberté.

- Cela va permettre de dénoncer cette déclaration au nombre de 4 principes :


- La liberté
- De conscience et de confession (religieuse)
- D’expression (parole)
- La propriété
- La sureté
- Le droit de ne pas être arrêté sans cause – protection contre l’arbitraire.
- La résistance à l’oppression
- C’est l’idée que si l’état exerce une tyrannie, les individus ont le droit de
résister. C’est une conception ancienne mais difficile à mettre en pratique. Cela
a donné, dans une Europe plus moderne, le droit des peuples à disposer d’eux-
mêmes.
- L’égalité des hommes est une égalité civile devant la loi mais ce n’est pas une égalité
politique. La loi va être la nouvelle garantie des libertés humaines, elle va traduire les droits
naturels des hommes. Le deuxième aspect important est politique, car cette déclaration
énonce un droit public nouveau, la souveraineté a changé de titulaire et les pouvoirs doivent
être séparés.

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- Louis XVI lorsqu’il reçoit ces deux textes, qui détruisent tout ceux dans quoi il a vécu, il va
chercher à gagner du temps et refuse d’apposer sa signature sur le texte. Finalement la foule
parisienne le contraindra à quitter Versailles pour Paris. A partir de Septembre-Octobre, il est
temps de rédiger la constitution.
- On a une déclaration un peu abstraite mais il est bien précisé que c’est la loi qui viendra
décliner un certain nombre de principes.
→ Suprématie et rôle fondamental de la loi.
- Louis XVI, a qui on a présenté plusieurs textes dont la DDHC, hésite à donner son
approbation aux textes (dont celui d’août). C’est le peuple, qui contraindra Louis XVI à quitter
Versailles et à le ramener à Paris (cœur de la révolution française) – il verra alors contraint de
donner son approbation au texte d’août (sanctionner le texte).
- L’esprit des Lumières est tourné contre la manière d’exercer le pouvoir (non contre la monarchie
en tant qu’institution). On change alors le titulaire de la souveraineté mais la figure de la nation
est encore présente le Roi.

2.2. L’acte constitutionnel


- Le coup d’état du Tiers (mai-juillet 89) a eu un effet majeur – il a réalisé un transfert de
souveraineté. C’est une prise de pouvoir par la force (des idées). La souveraineté appartenait
au roi seul et appartient désormais au peuple, à la nation représentée par les députés.
- Désormais, la souveraineté appartient à la Nation et à elle seule semble-t-il.
→ C’est un principe sur lequel des philosophes ont réfléchis.
- Les représentants des individus se sont appropriés la souveraineté.
→ La Nation est désormais souveraine. C’est une « abstraction juridique » qui paraît difficile à
se représenter.
- Il faut trouver le moyen, pour cette nation, de s’exprimer.
- Deux tendances vont s’affronter au moment de la rédaction du texte constitutionnel.
- Le débat oppose :
- Les hommes d’un côté qui veulent tout abolir et tout reconstruire (radicalisme)
- Ce sont les radicalistes, les patriotes.
- Le roi aura ce que l’Assemblée voudra bien lui laisser.
- Les hommes d’un autre côté, qui se déclarent favorable à un ajustement institutionnel
(monarchie limitée, qui fonctionnerait comme elle aurait du fonctionner avec des organes capables de la
freiner) – forme de co-souveraineté entre un roi et plusieurs chambres (monarchie à
l’anglaise)
- Ce sont les monarchistes.
- La constitution sera comme un contrat entre le peuple et le Roi.
- La conception plus radicale l’emportera. On va opter pour une monarchie constitutionnelle :
système monarchique où le roi n’aura que les pouvoirs donnés par la constitution, à laquelle
il sera soumis.

2.2.1. La souveraineté nationale


- Article 3 de la DDHC : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la
nation. »
- Titre III, Article 1 de la constitution de 1791 : « La Souveraineté est une, indivisible,
inaliénable et imprescriptible. Elle appartient à la Nation : aucune section du peuple, ni aucun
individu, ne peut s’en attribuer l’exercice. »
- Ce principe sera présent dans la constitution mais est déjà présent dans le texte du 26 août.
- La souveraineté de la Nation aura un caractère exclusif.
- Dans le caractère indivisible de la souveraineté, il y a un héritage de la monarchie absolue. La
souveraineté de la nation a été conçue de façon absolue.
- Les constituants vont mélanger à cette conception unitaire du souverain (nation), des
mécanismes de représentation qu’ils ne maitrisent pas bien – il y aura des ambiguïtés.
- Le peuple est la somme numérique des citoyens (on peut donner un chiffre, compter les voix…).
→ C’est assez facile à savoir la définition.
- La nation, elle, est une collectivité est numériquement non estimable, perpétuelle, une
personne juridique distincte des citoyens qui la compose… Elle a un caractère impalpable.
→ C’est difficile à saisir.

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- Dans cette nouvelle société, il a fallu admettre que la moitié + 1 (majorité absolue) allait décider
pour la totalité mais aussi, admettre que ce système était le meilleur (= la moitié + 1 était la
vérité).
- Eté 1789 : transfert de souveraineté
- Le roi n’est plus qu’une autorité constituée
- La nation st souveraine
→ Des individus libres et égaux se sont appropriés la souveraineté
- Changements brutaux et nouveaux : on passe d’un roi puissant et palpable à une nation
souveraine et abstraite = transfert de souveraineté.

2.2.2. La séparation des pouvoirs


- Article 16 de la DDHC : « Toute société dans laquelle la séparation des pouvoirs n’est pas
déterminée n’a point de constitution. »
→ Opposition à l’ancien régime qui concentrait les pouvoirs entre les mains d’un seul.
- Les pouvoirs devront donc être partagés – législatif et exécutif.
- Le pouvoir législatif : assemblée de représentant élu et nombreux
- Le pouvoir exécutif : le roi (fonctionne sur l’hérédité)
- Première faiblesse du roi : le principe électif est le fondement de la nouvelle société. Vu qu’il
ne sera pas élu, ça lui fait perdre sa place, son importance. Le mérite est consacré par
l’élection – on considère donc qu’il a un pouvoir moindre car le principe héréditaire semble
avoir perdu toute sa force avec les privilèges.
- Plus personne ne bénéficie d’une place déterminée par sa naissance, sauf, le roi. Personnage
donc, hors du temps, décalé par rapport aux évolutions.
- A cette époque, tout le monde est élu, les gens de justice sont élus, les ministres, les prêtres.
Société qui consacre l’élection comme le seul mode de désignation possible pour occuper des
places dans la société.
- On a laissé le roi dans un procédé archaïque.

Le pouvoir législatif, une chambre unique et puissante


- 754 membres qui seront élus pour 2 ans.
- Cette assemblée a seule l’initiative des lois – elle seule peut décider des sujets législatifs.
- Ils ne seront pas les représentants d’un département particulier mais ceux de la nation toute
entière. Chaque député est dépité de la nation entière.
- Pas de mandat impératif pour les députés : (couper l’électeur de son pays d’élection)
- On ne voulait pas que les députés soient sous la main des électeurs, on a voulu
assurer leur indépendance.
- On aurait eu une multitudes de voix divergentes – l’addition de ces voix était contraire
à l’unicité de la nation.
- En effet, ils ne seront pas les représentants d’un département particulier mais ceux de la
nation toute entière. Chaque député est dépité de la nation entière.
- Volonté de faire apparaître une volonté nationale. La révolution réagis en bloc à la
divergence, l’esprit de l’ancien régime…
- On a refuser avoir deux chambres :
- C’est le signe de l’aristocratie, le signe de la monarchie à l’anglaise. C’est un principe
aristocratique – or, la révolution consacre l’égalité donc ne peut pas supporter d’avoir
une chambre haute et une basse. Une tête pour l’exécutif, une tête pour le législatif.
- De plus, la souveraineté est une et indivisible, donc l’assemblée qui la représente doit
être unique. Mettre en place deux chambres serait diviser la nation. L’idée de la
division fait horreur (Tiers Etat qui refusent de bouger des chaises pour se séparer des autres)
→ Question de l’unicité de la nation.
- Puis, aussi une chambre car il n’y aura pas de navettes pour faire des lois plus vite –
rapidité législative.
- Il y a beaucoup de débat sur la situation nouvelle : beaucoup de questions pratiques se
posent.
Le pouvoir législatif doit-il incliner la tête devant le pouvoir exécutif ? Le roi sera-t-il sur un
trône ou est-ce qu’il sera assis à même le parquet ?

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- Cette assemblée a seule l’initiative des lois – elle seule peut décider des sujets législatifs.
- Les deux pouvoirs ne sont pas tout à fait en situation d’égalité, la situation de 1791 assure
une forme de suprématie du législatif. L’assemblée propose les textes législatifs et les votes.
- Outre le vote des textes, l’assemblée contrôle toute l’administration.
- Elle vote les impôts et les dépenses publiques.
- La constitution de 1791 n’a pas définit de façon rigoureuse les fonctions – elle a distingué
deux organes de manière stricte (c’est clair) mais pour le reste (fonction législative,
exécutive) ce n’est pas très claire dans la tête des constituants.
- Ils ont considérés que grosso modo, le roi avait l’exécutif et l’assemblée le législatif mais que
le roi pouvait faire un peu de législatif.
- Ce n’est pas une erreur des constituants : en ne définissant pas les fonctions et en
permettant à l’un de s’immiscer dans l’une des fonctions, il pensait que ça permettrait
d’éviter le despotisme d’un des deux.
→ Cela fonctionne comme une sorte de contre poids.
- Ils ont donné au roi un petit peu de poids dans le législatif pensant qu’ils allaient éviter le
despotisme. Ils ont voulu nuancer leur proposition.

Le pouvoir exécutif un monarque affaiblit


- La constitution de 1791 maintient la monarchie héréditaire et renvoi aux règles de dévolution
traditionnelle de la couronne.
- Louis XVI n’est plus roi de France mais est « Roi des Français ».
→ Sous entend qu’il n’est plus un monarque de droit divin, il est là par la volonté des français
(autorité constituée).
- Ses pouvoirs à priori, sont limités à l’exécutif.
- La personne du roi est déclarée inviolable et sacrée mais, on a fait de ce roi quelqu’un qui
rend des comptes à la nation, il n’est plus le monarque de droit divin.
→ Il est un fonctionnaire du pays.
- Le problème : c’est le même roi qui a connu les deux situations. Comment changer
brutalement son statut sans que sa culture politique l’est habitué ?
- Il n’a plus de contrôle sur l’administration et n’a pas le pouvoir de nomination des
fonctionnaires.
- Il n’a pas le pouvoir de décider de la paix ou de la guerre.
- Il ne peut pas faire de règlement pour l’application des lois. Il peut faire des proclamations
pour ordonner l’application des lois.
- Légicentrisme : on voue un culte à la loi – interdit que le roi puisse poser des règles
générales par règlements. La loi est l’attribue de l’assemblée et le roi ne peut pas y toucher.
→ Le roi peut uniquement inviter l’assemblée à prendre tel ou tel point en considération.
- Même si l’assemblée compte plus que le roi, les constituants ont fait du roi, une sorte de «
co-législateur » - personnage qui va participer partiellement à la fonction législative.
→ Promulgation des lois.
- Pour qu’une loi entre en application, il est nécessaire qu’elle soit promulguée par le roi.
- Ce n’est pas automatique.
- Le roi dispose d’un droit de véto : on lui donne le droit de s’opposer à la loi votée par
l’assemblée. Il a été décidé que le véto ne serait possible que pour deux Législature suivant
celle pour qui il a déjà posé son veto (4 ans car 1 législature = 2 ans).
- On limite le véto dans le temps mais le temps est tout de même énorme.
- On interdit le véto sur les décisions financières.
- Même restreint de cette façon, le véto apparaît comme un facteur de blocage potentiel de la
réforme. En donnant ce véto au roi, on en a fait un élément essentiel de la fonction
législative – sans lui, pas de loi.
- Absence de spécialisation complète des deux pouvoirs : ils avaient peur de former un
despotisme d’un nouveau genre.
- Caractère inégalitaire de la répartition des compétences : l’assemblée à des pouvoirs trop
importants comparé au roi qui a des pouvoirs résiduels.
- Cette constitution qui prétend s’inspirer de Montesquieu n’est finalement pas l’idéal.

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- Au final, on a une séparation des pouvoirs qui est rigide et incomplète. On ne va pas au bout
des choses.
- Il y a une obsession – volonté d’affaiblir l’exécutif, crainte d’un retour à l’AR.
- Une fois que cette constitution est votée et adoptée, il faut démarrer le nouveau régime et
donc élire une nouvelle assemblée – il faut des législateurs. Or, pour éviter que ne se
constitue une caste politique, le dernier acte des constituants consiste à produire un décret
qui prévoit qu’aucun des constituants ne pourra être éligible pour la grande élection de
l’assemblée législative.
→ Renouvellement complet du personnel politique. Ils se déclarent d’emblée non éligible.
- On démarre un nouveau régime avec un personnel tout neuf.
- Septembre 1791 : le personnel politique a été entièrement renouvelé aux élections au
suffrage censitaire. A partir de là, on entre dans l’application concrète de ce texte, on quitte
la constituante pour mettre à l’épreuve la constitution – la législative (septembre 1791-août 1792).

2.3. La première constitution mise à l’épreuve : la législative


2.3.1. Affirmation des clivages politiques
- Les tendances politiques s’affirment : il y a beaucoup de discussions.
- L’activité législative est très intense. A chaque grande réforme s’opposent les « tendances
politiques ».
- Les votes sur la loi provoquent des discussions et ces discussions font apparaître une
distinction :
- Les modérés (favorables aux changements dans le respect de la constitution)
- Les avancés (souhaitent que la révolution aillent plus loin – démocratie)
- Ces deux tendances vont vite se fixer : au sein de l’assemblée on va retrouver les modérés à
droite du bureau du président et les députés avancés à gauche du bureau du président.
- Droite et gauche : raison pratique car au moment des votes on demande aux personnes de
se placer à droite ou à gauche.
→ En France, le système des places est devenu très vite fixe.
- Au début, ils se plaçaient pour les votes, à droite ou à gauche, en fonction des amis, des
connaissances. Puis, au fur et à mesure ont gardé leur emplacement fixe, du côté familier.
- On commence à évoquer le côté droit et le côté gauche, puis le milieu.
- Des groupes politiques vont commencer à se former : on définit alors des lignes de conduite.
Ces tendances politiques se sont dessinés dès les débuts de la constituante et vont se
confirmer pendant la Législative.
- Plus on politise le débat, plus on retarde le travail législatif. Cela introduit de la complexité –
l’assemblée est dorénavant une scène d’opposition sur la façon de mettre en œuvre la
révolution.

2.3.2. Attitude du roi


- Il est très difficile pour lui de se situer dans ce nouvel ordre politique.
- Personne pour l’instant, n’a imaginé comment résoudre une situation de blocage entre
l’assemblée et le roi (pas de dissolution…).
- Le roi, s’il utilise le véto, vient proclamer qu’il est donc contre la loi proposée par l’assemblée,
donc contre l’assemblée. Cependant, c’est le seul élément qui lui permet d’agir dans la
production de la loi.
→ On a le sentiment que cette constitution ne satisfait pas grand monde.
- Déclaration de guerre à l’Autriche : va précipiter ce régime à une chute certaine.
- Gravure : Janus aux deux visages.
- Cette gravure repend l’idée que le roi est infidèle à la constitution.
- Assez vite, l’attitude du roi va exciter la colère du peuple de Paris.
→ Il y aura beaucoup de gravures, de dessins qui viendront rabaisser le roi, le critiquer.
- Le régime ne pourra pas tenir.
- Le fait que le roi puisse empêcher le renouveau avec le véto ne peut pas aller avec l’idée de
révolution.

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2.3.3. Les raisons de l’échec : la couronne la pique et la
baïonnette.
Raisons qui relève de la mécanique constitutionnelle
- Les constituants ne sont pas allés au bout de la règle de la séparation des pouvoirs. Il y a un
trop grand décalage entre les deux pouvoirs et surtout, on a pas prévu de moyens de
communication ou de pression entre les deux en cas de conflit. Le seul pouvoir qui peut
gêner l’autre est incarné par le roi – produit une détestation du roi (il peut bloquer la législation).
On réduira le roi à « Monsieur véto » et sa femme à « Madame véto ». Il empêche la
réforme, bloque l’évolution…

Raisons qui relève de la conjoncture politique


- Continuité de la personne du monarque : imaginer faire du neuf avec du vieux ? Ils
prononcent un décret sur l’inéligibilité des constituants mais ne prévoient rien pour le
renouvellement du roi. Louis XVI est encore dans le droit divin, l’ancien régime… Il pense
encore à une continuité : On ne l’a pas totalement dépouillé (on lui a laissé plusieurs châteaux) il
peut donc continuer à vivre comme avant mais dans sa tête, cela à contribuer à se dire que
pas grand chose n’a changé… Puis, le véto pour le roi, est comme un lit de justice (l’assemblée
fait la loi, vote puis dit finalement non).

Raisons qui relève de l’opinion publique


- Question d’absence d’expérience des constituants : ils n’ont pas pris la mesure de l’opinion
publique, de ce qu’elle pouvait produire. Le peuple de Paris devient un acteur essentiel de la
révolution (les sans-culottes). Le peuple est très agité dû à de nombreuses raisons et est très
sensibles : va finalement dire que la révolution ne devait pas être comme ça, sont déçus…

- Le 20 juin 1792 : tout se précipite – le roi oppose son véto à deux décrets de l’assemblée. Il
refuse de lever ce véto.
- Décret contre les prêtres réfractaires (clergé conservateur)
- Décret portant sur les émigrés (portion de la noblesse qui refuse la révolution et à fuit la France)
- Ce sont les anciens alliés du roi. Il ne peut pas valider une décision qui allait mettre en
danger ces anciens alliés.

- A l’occasion de l’anniversaire du serment du jeu de paume, une partie de la population décide


d’aller planter un arbre sur la terrasse des Tuileries. Comme il s’agit de la demeure royale, on
ne peut pas y aller comme ça, il faut l’assentiment de l’assemblée.
- Le 20 juin 1792, au petit matin, une portion du peuple armée de piques, va faire irruption
dans l’assemblée pour réclamer l’autorisation d’aller aux Tuileries planter l’arbre de la liberté.
- Il va donc y avoir un sentiment d’exaspération, même populaire, le peuple s’intéresse à la
politique, et certaines personnes du peuple essaient de jouer un rôle dans cette révolution,
cela s’appelle la décence politique.
- Certains paysans vont forcer pour demander au président de l’assemblé ce droit de planter
un arbre. Un manifestant dit « le peuple est debout, le sang coulera, ou bien vous nous
laissez planter l’arbre» et rajoute «le peuple du 14 juillet n’est pas endormi». Certains
députés suivent le peuple ce 20 juin 1792 dans l’espoir de voir le roi plier car là le système
est bloqué. L’assemblée s’appuie sur le peuple, et suivra le peuple vers les tuileries. Le roi
sera contraint de porter le bonnet rouge, phrygien, de la révolution, et de prendre un verre à
la nation. Mais il ne cède pas et garde son véto.
- Des les premiers jours du moi d’août une lettre, probablement un faux, provenant du
commander des troupes ennemis, autrichiennes, ce texte disait aux français de ne pas
toucher le roi. C’est un texte assez agressif prônant une sanction des autres états si le roi
était blessé. Ce texte est vu comme une provocation.
- Le 10 aout 1792 marque la fin de la monarchie, on est sur fond de rumeurs (invasion Prusse,
guerre d’Autriche) et beaucoup de rumeurs sur un complot contre le peuple de la part du roi
pour supprimer cette révolution. Ce jour là une commune insurrectionnelle encercle la
demeure royale, Louis XVI se cache à l’assemblée et le peuple prend les tuileries. Le peuple
encerclera aussi l’assemblée qui sera obligée de suspendre la monarchie et substituer à la
monarchie, un conseil exécutif provisoire. L’assemblée n’a plus le peuple avec elle.
- Il y a un message derrière cela, c’est que cette constitution, ce nouveau régime déplait à la
population. Il y aura donc un manque de légitimité. Certes au début il y a eu un optimisme
général mais en 1792 ceci est contesté avec une certaine violence.

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- Décret ce jour même, 10 août 1792, il y aura plus le thème de constitution mais celui de
convention nationale (expression américaine qu’on voulait imiter), et on y ajoutera un suffrage
universel. On fait ici un net virage républicain, démocratique. La convention sera élue par
tous les hommes, de plus de 21 ans. Cette rue qui avait sauvé la constituante en 89 mettra
fin à ce nouvel ordre en 92.
- Cette expérience a été très importante, c’est la première de nos constitutions, elle sépare nos
pouvoirs et met en avant le principe de la souveraineté nationale.

3. L’alternative Rousseauiste, et la confusion des pouvoirs :


la Constitution de l’an I et la Convention
- Le droit c’est une constitution qui ne sera jamais appliquée et les faits c’est un gouvernement
qui s’installe durablement. JJ-Rousseau influence toute cette période. La période dure 3ans,
ce qui concerne les faits et le droit on aura une confusion des pouvoirs ans les mains du
peuple souverain au sein de l’assemblée, c’est ce qui caractérise ce régime.
- Ce régime on l’a appelé convention, il installe une première République. Le 21 sept. 1792 est
proclamée la première République. République est un terme bcp utilisé par les auteurs de la
monarchie absolue. A cette époque, la plupart des républiques sont des républiques
fédérales, or le fédéralisme à cette époque c’est l’ennemi, car il détruit la République unitaire,
c’est la division, c’est l’inverse de ce que l’on veut installer. On ne trouvera donc alors pas le
terme république mais le terme ‘Empire’, car cela évoque l’idée de solidarité consenti des
provinces, ça raconte leur histoire. Cette imprécision terminologique sera bien pratique pour
instaurer un régime autoritaire.

3.1. La lente gestation d’une constitution démocratique


- Retard considérable pris dans le travail constituant.
- Commune de Paris : La commune de Paris devient un réel pb, car elle est à l’origine
d’un mouvement insurrectionnel. (gouvernement municipal de Paris entre 1789 et 1795) ils sont
armés, la garde nationale. C’est elle qui a enfermé le roi, c’est elle qui triera les listes
électorales lors du vote en 1792. C’est elle qui veillera sur le scrutin. C’est elle qui fera
des massacres (souvent en pleine période électorale) et il y aura une certaine terreur pour
maintenir le peuple.
- Affirmation des groupes politiques. Ceux qui constituaient la gauche de
l’assemblée dans le régime précédent se retrouvent à droite. Dans cette configuration
de la convention, on a 250 / 300 députés d’extrême gauche montagnard, 150
girondins, 300 députés de la plaine qui vont jouer un immense rôle. D’un côté il y a un
projet très unitaire, de l’autre un coté beaucoup plus fédéral.
- Il y a des différences sociologiques : les girondins incarnent une bourgeoisie
d’affaire provinciale à l’inverses des montagnards qui incarnent le monde
intellectuel parisien. Dans le clan des montagnards, on est des purs, on est
prêt à tout pour sauver la révolution ; au centre il y a toujours cette majorité
d’indécis. Cela va bcp jouer sur le retard constitutionnel, car la droite et la
gauche vont s’opposer de façon forte sur le projet politique des girondins et
des montagnards → Radicalisation des tendances.
- Cristallisation des oppositions autour du procès de louis XVI. Toute la fin de
l’automne est complètement occupée par le procès de Louis XVI, qui a lieu devant une
justice d’exception qui se trouve être la convention, dans l’assemblée.
- Ce procès va générer des oppositions au sein de l’assemblée : l’issue à donner au
procès.
- Les girondins, se prononce contre la peine de mort car ils se disent que
politiquement ce serait désastreux : on risque de lever toute l’Europe des
princes contre la France.
- Au contraire du côté des jacobins la mort du roi est le seul moyen de continuer
la Révolution.
- Victoire des montagnards : le 17 janvier 1793, Louis XVI est condamné à mort, il est
exécuté le 21 janvier 1793 en place publique. Sa mort va accélérer le processus de la
contre-Révolution : un climat de suspicion s’installe.

On peut se lancer dans la conception du projet politique : quelle forme donner au pouvoir ?

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- L’accélération du processus à l’intérieur n’est pas prévu. Il y aura donc un lourd climat de
suspicion. Au final les montagnards seront majoritairement gagnant (pour la convention / mort du
roi)
- Plus de 300 projets vont être proposés aux débats, ce qui témoigne de cette période d’hyper
créativité du législateur révolutionnaire. Il y a des Hommes qui passent à rédiger des
constitutions. On distingue 2 grandes tendances :
- L’idée des girondins est de donner une grande place à la vie politique locale « Paris
n’est pas toute la France ». Ce projet sera rejeté
- Le projet montagnard s’appuie sur une république égalitaire qui permet d’unifier le
pays. Le 14 juin 1792, les révolutionnaires ont inventé un nouveau calendrier et on
commence l’air de la Révolution au 21sept. 1792 : on est en l’an I de la République.
- Constitution de l’an I, calendrier révolutionnaire. C’est la montagne qui a gagné dans les
deux cas.

3.1.1. La déclaration des droits de 1793


- Toutes les critiques justifient que, puisqu’on change d’air, on change aussi la déclaration des
droits de l’Homme. Celle-ci prendra place dans la constitution et sera fondée sur les droits de
l’Homme, mais présentera de nombreuses différences :
- La question de l’égalité, cela implique que l’on va supprimer l’esclavage, qu’on va
confirmer l’idée de suffrage universel. Cette fois l’égalité va être citée comme le
premier des droits naturels. → Egaux par la nature (Droit naturel!) et devant la loi.
- La question de liberté : on ajoute des libertés concrètes. L’ensemble de la déclaration
revêt un ton plus moral.
- La protection sociale : l’Etat doit aux individus un certain nb de prestations pour
mettre en œuvre les droits de l’Homme, d’où l’idée du droit au travail, à la
subsistance, à l’instruction etc. La société doit protéger la déclaration des droits de
l’Homme par des actes positifs.
→ Même si ce texte n’a jamais été appliqué, il a fonctionné dans les mentalités de la société.

3.1.2. L’acte constitutionnel : la constitution de 1793


- La logique démocratique imprègne les droits. Poussée très démocratique, guidée par les idées
de Rousseau. Cette constitution a un défaut majeur : elle est anti parlementaire et ne prévoit
aucun mécanisme de communication entre les pouvoirs.

Souveraineté populaire : suffrage universel direct


- On pourrait dire que Rousseau (du moins ses idées) a remplacer Seyes. Le peuple prend la
place de la nation, peuple composé d’individu titulaire d’une parcelle de souveraineté.
- On envisage une collection d’individus mâle de 21 ans que l’on va compter (les voies), car
chacun de ces individus auront un droit de vote, quel que soit leurs moyens financiers. Et
même sous certaines conditions, aux étranges, domiciliés en France depuis plus d’un an et
avec d’autres pré-requis.
- Conception très large du suffrage, ce qui fait qu’on est un citoyen, c’est le comportement de
l’individu, c’est sa bonté naturelle. Article 4 de la constitution.
- Or le suffrage universel ne sera jamais appliqué.

Organisation constitutionnelle dans une perspective démocratique


- L’exécutif va être conçu de manière à être faible : n’ai jamais l’idée qu’il ait le dernier mot
«Diviser pour mieux régner » Il va être collégial, avec 24 membres. Aucun moyen d‘action
sur le législatif, il est condamné au stricte contrôle des lois → l’exécutif est un instrument
dans les mains de l’assemblée, qui elle même est dans les mains du peuple. Et c’est donc une
assemblée qui devra se présenter très fréquemment au suffrage.
- Le législatif on l’a élu pour 1 année dans une assemblée unique. L’idée c’était que les députés
allaient se représente très fréquemment devant leur électeur.
- Cette assemblée doit avoir pleine compétence pour les décrets. La constitution renvoyait les
lois à l’approbation populaires expressément ou tacitement. → c’est à dire que c’est le peuple
qui va décider. (de façon express, avec un vote ou tacitement la loi n’entrait en vigueur sous les 40 jours que si
les électeurs de la majorité des département +1 (majorité) n’ont pas eu de réaction d’opposition.)
- A cette époque, on mesure que seulement 10% des électeurs s’intéressent à la chose
publique.

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- Dans le domaine constitutionnel un droit d’initiative a été donné au peuple, la révision
constitutionnelle doit être facilité : on a combiné dans cette constitution une sorte de véto
populaire avec un référendum dans le cas d’un changement constitutionnel.
- Le 24 juin 1793, le texte est adopté. L’acte a été adopté par 1.800.000 voix pour contre
11.600 non. Le vote se fait à haute voix. 4.300.000 abstentions. Convention non passionnée
par la chose politique. La constitution est ratifiée et promulguée le 10 août 1793, mais elle va
être suspendue aussitôt dans les faits et le 10 oct. 1793 elle est suspendue. Cette
constitution a fonctionné dans nos mentalités collectives. Donc il y aura une décision
d’urgence, en attendant le retour de la paix, et pendant ce temps il y aura un gouvernement
révolutionnaire.
- La constitution va être enfermé dans un coffret en bois posée devant le président de
l’assemblée.
- Les Hommes de 93 ont vraiment cru que la Révolution était enfin réalisée avec ce texte.
- Cette période invente un mot « terrorisme », elle invente la terreur. Se met en place
une dictature qui est soutenue par des raisonnements théoriques de juristes.

3.2. Le gouvernement révolutionnaire


- octobre 93 - novembre 95
- C’est ce qui se met en place dans l’urgence, au début de l’automne 93 pour tenter
d’organiser les choses ou de maitriser le désordre.
- Le 10 aout 1792 la législative avait créé un conseil exécutif provisoire, chargé de toutes les
fonctions exécutives. La convention (la nouvelle assemblée constituante) ne remet pas en cause
l’existence de ce conseil «un gouvernement d’assemblée» c’est à dire à un gouvernement
dans lequel la totalité des pouvoirs vont être concentrés dans les mains de l’assemblée de la
convention = résurgence de l’absolutisme.
- A partir de 93, la convention commence à se méfier du conseil exécutif provisoire.
- La convention va s’emparer de la fonction exécutive et la confier à de nouveaux organes
dépendant strictement d’elle même :
- Sur le plan local des représentants en mission vérifient l’action gouvernementale en
province comme aux frontières
- Sur le plan national l’assemblée va confier les fonctions exécutives à 21 comités
issus de la convention vérifient l’action gouvernementale et prennent des initiatives
parmi ses 21 comités (comités de sureté générale et de salut public).
- Tous les pouvoirs sont dans les mains de l’assemblée, on pourrait parler d’une résurgence de
l’absolutisme. « le despotisme de la liberté » L’action du gouvernement parlementaire va être
dominé par un terroriste d’état. Le gouvernement va semer la terreur pour éviter une contre
révolution. Ils vont pratiquer des épurations des ennemis (les girondins) puis dans une
paranoïa collective ils vont s’éliminer eux même. On assiste à une renaissance d’un étatisme,
un hyper pouvoir de l’état, tyrannique, terroriste. C’est la ou s’est formé le centralisme. Il y a
dans ce régime. Tout ce qui va se faire dans cette période, toute la violence produite par
l’état, «au nom de l’égalité».
- Le régime va évolué a coup d’épuration successive menée par Robespierre et ses amis de la
montagne. Coup d’état en juillet 94 (thermidor an 2) entrainera la chute de Robespierre et
dès lors plus question d’appliquer la constitution de l’an 1 et on va s’acheminer vers un 3e
régime révolutionnaire.

4. Le retour à la séparation des pouvoirs : la constitution de l’an


III, le directoire
- Au lendemain du 9 thermidor, du coup d’état, les institutions vont disparaitre
progressivement. Les hommes du coup d’état sont les thermidoriens, ils se considèrent
comme des survivants. Cette conscience d’être des survivant va expliquer la torsion radicale
dans laquelle ils vont se trouver : ils vont être insaisissables.
- Chute de Robespierre : il faut le détruire, conduire Robespierre et ses partisans à la
décapitation. Le gouvernement révolutionnaire disparait doucement. La mort de Robespierre
n’entraine pas la fin des instruments de la terreur. Les hommes en place sont les mêmes. Ils
se comportent comme des survivants et ont peur de disparaitre. Toujours sous la première
république.
4.1. La république des bourgeois : du modérantisme à la
recherche de l’équilibre constitutionnel
4.1.1. La réaction thermidorienne

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La réaction mais pas trop
- Les hommes de la plaine, ne sont pas les seuls acteurs.
- Les jacobins subsistent et vont faire appel à la plaine. Ils sont tous régicides, ils ont voté la
mort du roi. La gauche va regarder les thermidoriens avec haine car ils ont le sang de
Robespierre sur les mains, et ceux de droite aussi parce qu’ils ont le sang du roi sur les
mains.
- Ce qui reste de l’assemblée se trouve dans une situation compliquée car ils apparaissent aux
yeux des français comme des tirants. Politique de balancier instaurée par les thermidoriens,
pour eux l’équilibre c’est moins un idéal constitutionnel, politique, qu’un élément destiné à les
faire durer, c’est donc pour eux un instinct de survie, de durée, peu importe les opinions
politiques. Il y a donc une perte de crédibilité dans ces années 95.

Régner ou périr
- Cette obsession de demeurer au pouvoir, va entrainer des retournements de veste, des volts
face ; cela produit du mépris, du discrédit politique. L’année 1795, va être une année sur le
plan politique très difficile (crises financières répétées) elle est aussi difficile sur le plan subjectif
de par les volts face.
- Au mois d’avril, des bandes d’ouvriers des faubourgs marchent sur Paris en réclamant « du
pain et la constitution de 93 », ça reprend au mois de mai, on assiste à de nouveaux
soulèvements plus importants, et l’assemblée envoie l’armée contre le peuple. L’assemblée
est donc entrain de rejeter la constitution de 1793, plus de droit à l’insurrection.
- Le 22 août 1795, la nouvelle constitution entre en vigueur, il faut alors pratiquer des élections
pour élire les députés qui siègeront au sein du corps législatif de cette assemblée.
- Les survivants se méfient de ces élections et des réactions des différentes parties. Pour éviter
que ça bascule les thermidoriens vont prévoir que les ⅔ des places de la nouvelle assemblée
leur seront réservées. Pour le reste ils seront les futurs membres de cette assemblée : «
nous avons le soucis du retour à l’ordre, dans la continuité des valeurs révolutionnaires »
c’est à dire qu’ils ne sont pas des contre-révolutionnaires, ils vont ramener l’ordre dans
l’esprit de la révolution. Il y a possibilité d’envisager la révolution avec le retour à l’ordre. Ce
régime est infecté d’indices congénitaux. En outre ce décret des ⅔ offre une réponse à celui
de 91. Ce a suscité l’indignation des citoyens, mais aussi une forte agitation politique.
- Vendémiaire an IV : agitation royaliste également réprimée par l’armée avec le général
Barras et un de ses général qui se nomme Bonaparte. L’armée réprime l’insurrection, 3
semaines après les conventionnels déclarent la fin de la convention au cri de « vive la
république ». Ce qui est remarquable c’est qu’une même assemblée qui a rédigé
successivement 2 textes aussi différents de la consti de 93 (démocratique) et celle de 95.

4.1.2. La balance des droits et des devoirs


- Pour la troisième fois on adjoint à la tête de la constitution une DDH, qui va être essentielle
dans la forme et dans le fond : il n’y a plus de préambule. On va aussi adjoindre à la DDH
une déclaration des devoirs. On va un peu rogner les droits de l’homme, on va procéder à un
aménagement substantiel des droits de l’homme.
- Le suffrage est bien plus censitaire dans les degré qu’il propose, grosso modo la souveraineté
resserre ses effectifs, seulement 30k électeurs alors qu’en 91 40k. On définit un nouvel ordre
politique ou les masses populaires apparaissent comme menaçante. Pour qui ? Les bourgeois,
les propriétaires.
- Les droits de l’Homme ne sont plus dit naturels : « il faut en finir avec les principes illusoire
d’une démocratie absolue et d’une égalité sans limites » suffrage universel abolit. Il n’y a plus
aucunes prestations de l’Etat (droit d’assistance, droit au travail, droit à l’insurrection,...)
- Le terme de peuple n‘est plus présent, car il n’est pas question d’admettre le suffrage
universel, « nous restaurons les république pour les propriétaires ».
- Ils veulent ramener l’ordre et pour cela tous les moyens sont bons. → Volonté d’équilibre
entre les droits et les devoirs

4.1.3 La balance des pouvoirs


- On a l’impression qu’on revient aux idées de 91, seulement pour ces hommes il faut juste
changer le dernier régime. Cette constitution traduit l’expression d’une double défiance : on
se méfie de 91, mais aussi de 93. C’est 91 sans l’optimisme, sans le pur libéralisme

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Législatif bicaméral
- 2 chambres, ce qui était impossible dans l’ancien régime, parce que la dérive d’un
gouvernement à assemblée unique fait peur aux députés. Ce n’est donc pas positif pour
l’avenir.
- On ne les appellera pas les ‘chambres’, on les appellera des ‘conseils’ :
- Des 500, il comportera 500 députés jeunes, qui seront le dynamisme, l’imagination de
la république.
- Des anciens, 250 députés, au moins 40ans d’âge et sont ou mariés ou veufs (on se
méfie des célibataires) ; on veut des individus mûrs au sens politique. (nul n’est bon citoyen s’il
n’est pas bon mari etc..)
- Ces appellations viennent de l’Antiquité, les représentations de la nation porteront un
costume à la romaine. Les députés siègent en toges, cette question des toges surgira
comme un élément important.

Exécutif collégial
- L’exécutif va être confié à un collège de 5 membres, toujours peur d’une seule personne, on
l'appellera le directoire de la république qui donnera son nom au régime de l’An III car c’est
un de ceux qui a le plus d’importance, ce régime se nommera le directoire.
- Elus pour 5 ans, les directeurs choisis par listes proposées par conseil 500. Ces listes ne
doivent contenir que des personnes d’une des 2 assemblées, et ces listes doivent comporter
10 fois plus de noms que nécessaire. Ce sont les anciens qui par votent choisissent les 5
directeurs. Puis renouvellement ⅕e tous les ans, pour ainsi éviter un changement brutal.
- Les 500 vont prendre l’habitude de prendre 9 noms des pires et le nom de la personne qu’ils
souhaitent voir désignée (comme ca les 500 forcent les anciens).
- Quelques noms sont passé Seiyes, en 1795 mais il n’y a aucune tête qui émerge.
- L’exécutif semble s’être renforcé. (on l’avait diminué avec la fin de louis XVI) et il a une vraie
place dans le jeu constitutionnel, les directeurs sont aidés de ministres qui nomment et
révoquent à leur grès et nomment à leur droit la force armées, les relations extérieurs, la
nomination des fonctionnaires, les juges. Mas ils n’ont aucun pouvoir en matière financière, il
est hors de question que l’exécutif gère les fonds de la nation, le directoire va gérer les
finances et va conserver des représentants en mission : les commissaires du directoire qui
vont se transformer en préfets sous napoléon, ça veut dire que le centralisme n’est
absolument pas renié simplement c’est désormais l’exécutif qui organise et profite de cette
institution.
- Contre 93, une séparation stricte des pouvoirs et une constitution antidémocratique (suffrage
toujours réservé à une partie des citoyens) Contre 91, une spécialisation des fonctions
exécutive et législative ainsi qu’une restauration de l’autorité exécutive, les directeurs sont
des hommes puissants qui disposent de pouvoirs puissant.
- Cette constitution de l’an III, 1795, va être adopté au suffrage universel (régime suivant
alors que la nouvelle constitution proposait le suffrage censitaire). On constate une
désaffection du peuple en ce qui concerne les institutions politiques, mais aussi pour la
politique en générale. L’attitude des députés n’a produit que du mépris et du désintérêt. Cela
annonce des difficultés. On peut déjà voir que ce régime n’a pas convaincu les foules dès le
démarrage.

4.2. La république des soldats, instabilité politique et coup


d’états
- Ce régime du directoire contient déjà tout ce qui va le conduire à sa perte.
- La reproduction d’une caste politique avec les ⅔.
- Régulièrement l’armée ira réprimer les insurrections populaires.

4.2.1. Un déséquilibre structurel


- Critique que les juristes peuvent proposer.
- Il n’y a aucun moyen d’action réciproque entre les pouvoirs. En cas de conflit personne ne
peut dissoudre une assemblée, pas plus que les directeurs peuvent être mis en cause de la
responsabilité politique. Disparition du véto de l’exécutif. Aucune collaboration n’est prévue.
- On a même séparé physiquement les pouvoirs.
- Rive droite, tuileries, conseils.
- Rive gauche, directeurs

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- Des messagers d’état portent les messages sur les lois entre les deux pouvoirs. Au final on
sentira une spécialisation des différents directeurs. Mais il y a toujours des têtes qui sortent,
et un directeur prendra l’avance sur les autres.
- Montesquieu pur → Stricte séparation des pouvoirs.

4.2.2. Coups d’état


- Conflits législatif et exécutif, la période est très conflictuelle, comme la constitution n’a rien
prévu pour résoudre les conflits entre les deux pouvoirs on arrive très vite au bloquage et
chaque pouvoir sera tenté de violer le texte constitutionnel pour résoudre le conflit. Il y a
des élections sans arrêt : réaction de peur car les thermidoriens ne veulent pas voir une
bascule à droite ou à gauche du pouvoir. Les directeurs font un coup d’état pour provoquer
une nouvelle élection : ils étaient des républicains modérés.
- A deux reprises les directeurs vont intervenir à des élections contraires à leur ligne politique,
modification de la majorité politique, mais ils restent des républicains modérantistes, et donc
ne veulent pas que les conseils soient trop à droite ou trop à gauche.
- 1797 : 1er coup d’état : majorité royaliste angoisse les directeurs (droite)
- Fructidorisé → 177 monarchistes virés
- 1798 : 2e coup d’état dans le but de briser le succès électoral des jacobins (gauche)
- député envoyés en exil
- 1799 : nouvelle élection avec grand nombre de jacobin vont faire peur aux électeurs.
- Les directeurs vont apparaitre comme trop modérés : conseils réagissent et en juin
1799 ils obligent 2 directeurs à démissionner.
- Les directeurs en plus du coup d’état, vont obtenir le droit de réviser les listes, et donc
truquer complètement les listes.
- Cette constitution achève à discréditer complètement le monde politique : on se rend
compte que l’équilibre recherché est imposé (avec violence, sinon impossible).
- L’opinion publique va exiger le retour d’un état fort, ce régime politique ne s’est
maintenu que grâce à l’armée : l’armée apparait comme la force stabilisatrice de
l’état, souvent grâce à deux militaires : « les jumeaux de vandélière » = général
Brune et général Bonaparte.

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