Hydraulique 2012
Hydraulique 2012
Hydraulique 2012
CHAPITRE I. GÉNÉRALITÉS
L’hydraulique est une partie de la mécanique qui traite de comportement des fluides au
repos et en mouvement. Elle est un domaine de la mécanique des fluides qui s'intéresse entre
autres aux problèmes :
- de la circulation des fluides dans les conduites ou les canaux,
- de conception des barrages de retenue,
- des pompes et des turbines à eau.
-…
Les deux applications les plus importantes de l'hydraulique sont la conception des transmissions
hydrauliques et des presses hydrauliques, qui utilisent la loi de Pascal.
L’hydraulique est un moyen de transmission de l’énergie à distance par l’intermédiaire d’un liquide.
Les liquides étant très peu compressibles, une très faible réduction de volume amène une rapide
augmentation de pression qui se transmet en tous points du circuit.
Contrairement à la pression d’air comprimé (pneumatique) qui reste généralement faible (6 à 10
bars), celle de l’hydraulique peut aller jusqu’à 500 bars. Elle est souvent limitée par la résistance des
composants et la rentabilité de l’installation hydraulique. L’hydraulique permettra donc de mettre en
œuvre des forces et des couples de valeur élevée. L’hydraulique est d’une grande souplesse
d’exploitation et relativement simple quant à ses principes.
L’hydraulique industriel, c’est un domaine très vaste, alors on s’intéresse d’abord aux composants
essentiels participant à la réalisation des circuits hydrauliques :(pompes, distributeurs, vérins,
limiteur de pression, limiteur de débit…).Ainsi on peut dire que l'hydraulique est une branche de la
physique qui étudie les liquides sous pression. Les champs d'études qu'elle propose regroupent
plusieurs domaines :
La mécanique des fluides est la science des lois de I ‘écoulement des fluides. Elle est la base du
dimensionnement des conduites de fluides et des mécanismes de transfert des fluides. C’est une
branche de la physique qui étudie les écoulements de fluides c'est-à-dire des liquides et des gaz
lorsque ceux-ci subissent des forces ou des contraintes. Elle comprend deux grandes sous branches:
- la statique des fluides, ou hydrostatique qui étudie les fluides au repos. C'est historiquement le
début de la mécanique des fluides, avec la poussée d'Archimède et l'étude de la pression.
- la dynamique des fluides qui étudie les fluides en mouvement.
On distingue également d’autres branches liées à la mécanique des fluides comme,
l’aérodynamique, …
Une nouvelle approche a vu le jour depuis quelques décennies: la mécanique des fluides numérique
(CFD ou Computational Fluid Dynamics en anglais), qui simule l'écoulement des fluides en résolvant
les équations qui les régissent à l'aide d'ordinateurs très puissants : les supercalculateurs.
La mécanique des fluides a des nombreuses applications dans divers domaines comme l'ingénierie
navale, l'aéronautique, mais aussi la météorologie, la climatologie ou encore l'océanographie.
2
Dans la nature on distingue trois états de la matière constituée de particules ayant une
structure moléculaire qu’on peut considérer comme un milieu continu classifiées non
rigoureusement en: l’état solide ; l’état liquide et l’état gazeux. A l’échelle macroscopique, ces trois
états sont caractérisés comme suit :
- Solide: forme et volume invariables car les molécules astreintes à vibrer autour de positions
moyennes fixes.
- Liquide: comme le solide ce sont des états condensés de la matière relativement denses et de
masses volumiques comparables (celles des liquides en général plus faibles que celles des
solides, mais du même ordre de grandeur : 10% d'écart pour un corps donné).
Un liquide est caractérisé par sa capacité d’écoulement (fluidité) et n’a donc pas de forme propre : il
prend la forme du récipient qui le contient ; en outre, il présente une très faible compressibilité.
Dans un liquide, les forces intermoléculaires sont plus faibles que dans un solide : les molécules sont
en effet soumises à une agitation thermique. En conséquence, les molécules peuvent glisser les unes
sur les autres, ce qui confère au liquide sa fluidité, c’est-à-dire sa capacité d’écoulement. Un liquide
est donc une substance compacte partiellement ordonnée.
Dans des conditions appropriées de température et de pression, la plupart des substances
peuvent exister à l'état liquide. La densité des liquides est en général inférieure à la densité des
mêmes substances à l'état solide : les molécules sont légèrement plus éloignées les unes des autres à
l’état liquide. Seule une substance déroge à cette règle : l'eau, dont l'état liquide est plus dense que
l’état solide.
- Gaz : forme et volume variables car les molécules sont libres de se déplacer au hasard.
C’est à dire le gaz est compressible et dilate en occupant tout l’espace mis à sa disposition.
Les deux derniers (liquide et gaz) constituent ce que nous appelons fluide. Les gaz, à l’inverse des
liquides, les gaz sont très compressibles (μ =μ (P; T)). Pour un gaz parfait, on a :
Approximation :
newtoniens" (quasiment tout le reste... le sang, les gels, les boues, les pâtes, les suspensions, les
émulsions...). Les fluides "newtoniens" ont une viscosité constante ou qui ne peut varier qu'en
fonction de la température. La deuxième famille est constituée par les fluides "non newtoniens" qui
ont la particularité d'avoir leur viscosité qui varie en fonction de la vitesse et des contraintes qu'ils
subissent lorsque ceux-ci s'écoulent. Ce cours est limité uniquement à des fluides newtoniens.
Un fluide n’a donc pas de mémoire de formes (exemples : eau, air, alcool)
On associe le terme « hydrodynamique » à l’étude des écoulements de liquides et le terme «
aérodynamique » à l’étude de l’écoulement des gaz. D’une façon générale, ρ varie avec la pression et
la température. On appelle un fluide incompressible lorsque ρ est indépendante de p et T .Les
liquides sont très peu compressibles.
Pratiquement : on considère que les liquides sont incompressibles et les gaz sont compressibles.
Soit un système fluide, c'est-à-dire un volume délimité par une surface fermée Σ fictive ou non.
(Figure 1)
Contrairement à un fluide parfait, qui n’est qu’un modèle pour simplifier les calculs, pratiquement
inexistant dans la nature, dans un fluide réel les forces tangentielles de frottement interne qui
s’opposent au glissement relatif des couches fluides sont prises en considération. Ce phénomène de
frottement visqueux apparaît lors du mouvement du fluide.
4
C’est uniquement au repos, qu’on admettra que le fluide réel se comporte comme un fluide parfait,
et on suppose que les forces de contact sont perpendiculaires aux éléments de surface sur lesquels
elles s’exercent. La statique des fluides réels se confond avec la statique des fluides parfaits.
Le fluide est visqueux (réel) si dF a une composante tangentielle. Les forces de frottement
responsables de la viscosité sont proportionnelles à la vitesse de fluide (V).
Ainsi en hydrostatique ou V 0 cette composante tangentielle est nulle.
Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse donnée ne varie pas en
fonction de la pression extérieure. Les liquides peuvent être considérés comme des fluides
incompressibles (eau, huile, etc.)
Un fluide est dit compressible lorsque le volume occupé par une masse donnée
varie en fonction de la pression extérieure. Les gaz sont des fluides compressibles.
Par exemple, l’air, l’hydrogène, le méthane à l’état gazeux, sont considérés comme des fluides
compressibles.
P
- Wair
RT
partant de l’équation d’état.
PV RT
R : constante de gaz m / K
P : pression de gaz Kg / m 2
V : volume (m3)
T : température (K)
où :
ρ : Masse volumique en (kg/m3),
m : masse en (kg),
V : volume en (m3).
5
Elle représente la masse spécifique d’une substance exprimée par rapport à celle d’une substance de
référence (L’eau) :
Dans le cas des liquides en prendra l’eau comme fluide de référence. Dans le cas des gaz on prendra
l’air comme fluide de référence.
Valeurs Particulières :
Eau : dw = 1
Mercure : dHg = 13,6
I.3.4 Isotropie
Un fluide est isotrope s’il possède les mêmes propriétés dans toutes les directions de
l’espace.
Une molécule située à l’intérieur d’un liquide est soumise à des forces d’attraction agissant dans
toutes les directions, et la somme vectorielle de celles-ci est nulle.
Une molécule située à la surface d’un liquide est soumise à une force de cohésion bien déterminée,
dirigée vers l’intérieur et perpendiculaire à la surface. Ainsi pour déplacer les molécules vers la
surface, il faut fournir un travail résistant contre cette force et ainsi les molécules de la surface ont
6
plus d’énergie que les molécules internes. La tension superficielle d’un liquide est le travail
nécessaire pour amener à la surface suffisamment de molécule de l’intérieur du liquide pour former
I.3.6. Capillarité
Tube capillaire - loi de Jurin
Un tube capillaire (du latin capillus : cheveu) est un tube de petit diamètre intérieur. Dans un tube
capillaire, l’absorption ou la répulsion d’un liquide est due à la tension superficielle qui dépend des
forces de cohésion du liquide et des forces d’adhésion du liquide aux parois du récipient.
Lorsqu'on plonge un tube capillaire, ouvert aux deux extrémités, dans un liquide, celui-ci "monte" (si
< 90 °) Lorsque l’adhésion cohésion (il y a mouillage du tube ou "descend" (si > 90 °) Lorsque
l’adhésion cohésion le liquide tombe (pas de mouillage).
I.3.7 Compressibilité
Cette seconde propriété exerce une forte influence sur le comportement dynamique des systèmes
hydrauliques.
Reprenons cette même masse de fluide et appliquons-y une pression p, supérieure à la pression
atmosphérique, le volume occupé diminue du fait de la compressibilité du fluide. On appelle
compression, la diminution relative de volume, soit
Lorsque l'huile est comprimée, sa température augmente, provoquant une légère expansion qui
contrebalance en partie la compression due à la pression. Pour les huiles minérales, l'augmentation
adiabatique de température est d'environ 0,013 °C/bar. Par conséquent, la compression sera plus
grande si l'huile est comprimée isothermiquement plutôt que isentropiquement.
Nous reprenons ci-contre des courbes donnant la compression en fonction de la pression pour
différentes températures initiales [C.301 - p. 11]. On remarque que, pour une pression déterminée,
la compression est toujours plus grande à haute température qu'à basse température. De plus, la loi
de compression ne prend jamais l'allure d'une droite mais c'est une courbe ayant sa concavité
tournée vers l'axe des pressions); par conséquent, plus une huile est à pression élevée, plus il est
difficile d'augmenter sa compression.
7
la masse de fluide restant constante dans les deux cas, ce qui s'exprime par ρV = constante. Prenons
la différentielle logarithmique (prendre le logarithme népérien de l'expression, puis différentier) de
cette dernière expression, il vient
Cela conduit à
8
I.3.9 : La viscosité
I.3.9.1 Généralités
Un fluide naturel est constitué par des molécules adhérant entre elles, ce qui gêne leurs
mouvements relatifs. C’est ceci qui constitue la viscosité.
Ainsi la viscosité μ est une propriété d’un fluide due à la cohésion et à l’interaction entre les
molécules qui présentent une résistance aux déformations.
l’un des plans , (par exemple le plan inférieur) est immobile, l’autre se déplace à vitesse uniforme vy
sous l’action d’une force tangentielle Fy . Ce déplacement se communique aux couches de fluide
inférieures qui peuvent glisser les unes sur les autres, à l’image d’un jeu de cartes.
Seules les couches fluides directement en contact avec les surfaces solides ne glissent pas, leur
vitesse par rapport aux parois est toujours nulle.
v max
z+dz
v+dv
z
v
v=0
Si on représente par un vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une section droite
perpendiculaire à l'écoulement d'ensemble, la courbe lieu des extrémités de ces vecteurs
représente le profil de vitesse Figure I.3.
Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du glissement des couches de fluide
les unes sur les autres.
La vitesse de chaque couche est une fonction de la distance z de cette courbe au plan fixe :
v vz .
c’est une hypothèse fondamentale, bien vérifiée
expérimentalement dans la grande majorité des cas .
Tous les fluides sont visqueux et obéissent à la loi de viscosité établie par Newton :
µ=ɳ
ainsi
µ : Viscosité dynamique
Où : W représente l’énergie dissipée par unité de temps et par unité de volume. Sa croissance rapide
avec peut entraîner une forte élévation de température au sein du fluide et être à l’origine
d’erreurs importantes dans la mesure de la viscosité
Par rapport aux faits expérimentaux, on est conduit à considérer deux types de fluides :
D’une part les fluides newtoniens qui satisfont à la loi de Newton. Ces fluides ont un coefficient
de viscosité indépendant du gradient de vitesse. C’est le cas des gaz, des vapeurs, des liquides
purs de faible masse molaire.
D’autre part les fluides non-newtoniens. Ce sont les solutions de polymères, les purées, les gels,
les boues, le sang, la plupart des peintures, etc … L’étude de ces fluides relève de la rhéologie :
fluides pseudo plastiques, rhéoplastiques, thixotropiques, rhéopectiques.
L’effort de la viscosité trouve son application que dans un fluide en mouvement et dans un
liquide au repos la viscosité n’intervient pas.
Sous l'effet des forces d'interaction entre les molécules de fluide et des forces d'interaction entre les
molécules de fluide et celles de la paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule pas à la même vitesse
où :
11
0 1 ,790
5 1 ,520
10 1,310
15 1,140
20 1,010
12
25 0,897
30 0,804
35 0,724
40 0,661
50 0,556
60 0,477
100 0,296
I.3.9.4 Principaux paramètres dont dépend la viscosité des liquides et des pâtes
Les paramètres dont dépend la viscosité des liquides et des pâtes sont les suivants.
a) La température :
La viscosité de tous les liquides varie avec la température; pour chaque liquide, on peut donc tracer
une courbe de viscosité en fonction de la température. On obtient une représentation commode de
cette courbe en utilisant en ordonnées (loglogμ) et en abscisses (logT), T étant la température
absolue. La masse volumique d'un liquide variant relativement peu en fonction de la température, on
obtient des courbes analogues pour v.
pour les liquides et les pâtes, la variation de la viscosité avec la température est opposée à celle
observée pour les gaz: η décroît lorsque T augmente, l’agitation thermique détruisant l’ordre à
courte distance. La variation de la viscosité des liquides avec la température T peut être décrite
approximativement par une loi d’Arrhenius :
13
c) La concentration en soluté dans le cas de solutions, ou la concentration de l’une des phases dans
le cas de fluides diphasiques vrais (suspensions, émulsions). Notons que, pour les solutions très
diluées, le produit ηλ (où λ est la conductivité électrique) est en général constant.
Le cas le plus courant c’est un mélange binaire des liquides.
2 1 0,015 Pa.s
KENDALL-MONROE
1 1 1
m3 x1 1 3 x2 2 3 avec x i : le titre molaire de l’espèce de viscosité i
d) La pression : la viscosité des liquides croît faiblement avec la pression. Cette variation est souvent
négligeable.
Nous reprenons dans le tableau ci-dessous les unités de ces viscosités
Unités
L’équation aux dimensions de η est : masse/(longueur × temps)
L’unité légale est le pascal-seconde (Pa · s).
L’unité CGS est le poise (symbole P : 1 P = 10–1 Pa · s).
Les sous-multiples sont largement utilisés puisque la viscosité de l’eau est environ :
1 mPa · s = 10–3 Pa · s = 1 cP
Il est assez courant d’employer également la viscosité de cisaillement cinématique, définie par : ν =
η/ρ avec ρ masse volumique du fluide. Dimension : [] = L2·T-1.
L’unité légale pour ν est le m2/s et l’unité CGS le stokes (symbole St) : 1 St = 1 cm2/s = 10–4 m2/s
Le tableau ci-dessous donne les équivalences entre ces unités.
14
Anglo-Saxon
lb force f s f t 2 47,881
lb masse f t 1 s 1,4882
SI m 2 s 1
Anglo-Saxon f t 2 s 1 0,09290
Autres unités : La viscosité de produits industriels (huiles en particulier) est exprimée au moyen
d'unités empiriques : degré ENGLER en Europe, degré Redwood en Angleterre, degré Saybolt aux
USA.
Viscosimètre à coupe : Ce sont des récipients pourvus à leurs parties inférieures d’un orifice calibré.
Le liquide à étudier est placé dans un récipient et on mesure le temps nécessaire à l’écoulement d’un
volume déterminé du liquide. Le coefficient de viscosité étant très sensible à la température, le
récipient est généralement placé à l’intérieur d’un bain maintenu à température constante.
Tous les modèles de viscosimètres correspondent à ce schéma de principe et ne diffèrent
que par des détails constructifs.
VISCOSIMÈTRE (Type ENGLER)
Le viscosimètre ENGLER, au moyen duquel on définit le degré ENGLER qui est le rapport du temps
nécessaire à l’écoulement de 200 cm3 du liquide à étudier à travers un orifice calibré, au temps
nécessaire à l’écoulement de 200 cm3 d’eau à 20°C à travers le même orifice. (Le temps est de 51
secondes pour l’appareil ENGLER).
15
Le résultat par cette méthode est plus précis et normalisé. Les coupes peuvent être
chauffées pour des mesures de viscosité à différentes températures
Viscosimètre capillaire
Un tube capillaire (de 1/10 mm à quelques millimètres de diamètre) est placé à la sortie d’un
réservoir amont contenant le fluide à mesurer (figure I.7a). Ce fluide s’écoule à travers le capillaire
sous l’action d’une différence de pression P qui peut être due à la seule hauteur hydrostatique du
16
fluide, ou à une source de pression auxiliaire (piston, gaz comprimé), ou encore aux deux. On mesure
le débit-volume Q du fluide et la différence de pression P.
Une caractéristique essentielle de l’écoulement dans un capillaire est que, dans une section droite, la
vitesse et le gradient de vitesse dépendent de la distance à l’axe (figure I.7b). Il s’ensuit que, pour un
fluide non newtonien, la viscosité apparente ηa est différente d’un point à l’autre de l’écoulement.
Aussi convient-on de calculer cette viscosité dans les conditions d’écoulement à la paroi du capillaire
:
avec v0 vitesse sur l’axe du capillaire.
(29) :
C’est la formule de Poiseuille , valable uniquement pour un fluide newtonien.
_ Pour un fluide non newtonien , le profil de vitesse dépend du caractère non newtonien ; la
procédure de calcul, plus compliquée, est due à Rabinowitch et n’est valable que pour les fluides sans
mémoire.
L’intégration par partie de l’équation (30) donne :
17
En dérivant la relation (34) par rapport à et en prenant la valeur pour , il vient : soit
ou encore, en posant :
Et
On voit que le terme (3m+ 1)/4m apparaît dans la relation (35) comme un facteur correctif par
rapport à un fluide newtonien s’écoulant avec le même débit Q et sous la même perte de charge P
[relation (33)]. En appliquant, par exemple, ces résultats à un fluide obéissant à la loi de puissance
[équation (4)] :
on trouve et
L’intervalle (entrefer) e entre deux cylindres coaxiaux est rempli du fluide à mesurer (figure I.8). On a
alors deux modes de fonctionnement : l’un des cylindres est mis en mouvement à vitesse constante
18
et le couple visqueux est mesuré sur l’autre cylindre (il peut également l’être sur le cylindre mobile) ;
inversement, un des cylindres peut être mis en mouvement sous l’action d’un couple constant et l’on
mesure sa vitesse de rotation. La dénomination de viscosimètre de Couette, réservée à l’origine aux
appareils à cylindre extérieur mobile, est souvent utilisée pour tous les viscosimètres à cylindres
coaxiaux.
Soit r le rayon d’une couche cylindrique de fluide et M le couple appliqué, par exemple au cylindre
intérieur, le cylindre extérieur restant fixe. Le couple est transmis intégralement au fluide et, compte
tenu de la définition même de la contrainte de cisaillement,
ou
D’où
Avec contrainte de cisaillement sur la couche de fluide située au rayon r, et en particulier :
donne :
et par conséquent :
La pente du graphe de
19
— le viscosimètre de Couette opère à gradient pratiquement constant, rendant donc faibles les
corrections pour les liquides non newtoniens ;
— il permet d’atteindre facilement de faibles contraintes de cisaillement ;
— de faibles quantités de fluide (inférieures ou égales à 1 mL) peuvent être mesurées.
Inconvénients :
— il est, en général, moins précis que le viscomètre capillaire ;
— il ne peut être utilisé aux gradients élevés, donc à des vitesses de rotation élevées ; en effet, outre
des effets thermiques rapidement importants, il y a apparition d’un régime d’instabilités, les
tourbillons de Taylor, au nombre de Reynolds critique Re* :
pour un viscosimètre à cylindre mobile intérieur et pour un fluide newtonien ; l’utilisation, plus
délicate, d’un cylindre extérieur tournant permet de rester plus longtemps en régime laminaire, mais
rend la thermostatation difficile et augmente par conséquent les incertitudes dues à la température ;
— le viscosimètre à cylindres coaxiaux est moins facile à utiliser sous atmosphère contrôlée, et des
phénomènes superficiels (oxydation, formation de membranes, etc.) peuvent affecter la surface libre
relativement importante offerte par le fluide ;
— enfin un tel viscosimètre, comme tous les viscosimètres rotatifs, est assez délicat à mettre en
œuvre.
Il existe d’autres types des viscosimètres tout aussi performants qu’opérationnels, à savoir :
- Le viscosimètre cône-plan
- Le viscosimètre REDWOOD STANDARD
- Le viscosimètre SAYBOLT UNIVERSEL.
Relations entre les différentes viscosités
Remarque : Un graphique donne l’équivalence entre les degrés ENGLER , REDWOOD STANDARD ,
SAYBOLT UNIVERSEL et la viscosité cinématique.
20
I.4.1 Introduction
Les systèmes hydrauliques et pneumatiques utilisent des fluides qui ont une influence notable sur
leur conception, leurs conditions de fonctionnement, leur durée de vie, ... etc. Il est donc utile d'en
rappeler les caractéristiques essentielles.
Le fluide hydraulique a pour rôle de transmettre l'énergie de la pompe hydraulique aux organes de
travail tels que les vérins et moteurs. Il doit également lubrifier et protéger les différents organes du
circuit. Pour assurer ces deux fonctions correctement, il doit posséder un certain nombre de qualités
fondamentales:
- viscosité appropriée;
21
fonctionnant à des cadences plus élevées, il faut davantage d’huile pour chaque pompe afin de
satisfaire la hausse de productivité. Puisqu’une plus grande puissance est absorbée par une plus
petite quantité d’huile, l’huile hydraulique fonctionne à une température plus élevée, ce qui peut
entraîner son oxydation.
La température de fonctionnement a une incidence considérable sur les performances et la durée de
vie des circuits hydrauliques. Les études montrent que pour chaque hausse de 10°C de la
température de l’huile au-delà de 70°C, la durée de service de l’huile diminue de 50%. Pour cette
raison, le choix des additifs de l’huile joue un rôle essentiel dans la qualité et les performances du
fluide. Par exemple, lorsque l’huile s’oxyde, des boues se forment qui colmatent les filtres et
encrassent les tiroirs de distributeurs. Cela peut provoquer une panne du système hydraulique. De
plus, l’huile s’épaissit, ce qui rend les pompes plus bruyantes et favorise l’usure des organes tout en
augmentant considérablement les coûts d’entretien.
Si l’huile n’est pas d’une qualité suffisante, l’eau, l’air et d’autres contaminants peuvent s’introduire
dans le système, avec des conséquences sérieuses sur le fonctionnement du système hydraulique et
sur la qualité des pièces fabriquées. Par exemple, de l’eau pénétrant dans le circuit en quantité
excessive peut provoquer de graves problèmes. Lors des périodes d’arrêt des machines, l’eau peut
décanter au fond du réservoir d’huile, provoquant la création de rouille à l’intérieur de celui-ci. Lors
du redémarrage, la première circulation d’huile véhiculera une forte teneur en eau.
L’eau étant un mauvais lubrifiant, une teneur excessive en eau dans les fluides hydrauliques peut
endommager les pompes, entraîner la défaillance des roulements et éventuellement bloquer les
filtres en raison d’une forte prolifération bactérienne.
L’air présent dans les fluides hydrauliques peut aussi poser de graves problèmes. Si les bulles d’air
générées lors du cycle n’ont pas le temps de monter vers la surface et de se dissiper, alors la pompe
les entraîne dans tout le circuit, tout comme avec l’eau. L’air dans les fluides hydrauliques peut
provoquer des problèmes tels que la cavitation et les bulles d’air sont responsables d’une hausse
rapide de la température jusqu’à ce qu’elles éclatent. Cette hausse provoque la carbonatation de
l’huile, avec pour résultats son noircissement et la génération de dépôts de carbone qui
endommagent les pompes.
La cavitation peut nécessiter le remplacement des pompes, ce qui exige aussi le nettoyage du circuit
pour enlever toutes les particules, et la vidange d’huile. Nos études montrent que la durée de vie
d’une pompe continue de baisser si seules la pompe et l’huile sont changées suite à une défaillance.
Les autres problèmes causés par l’air dans les fluides hydrauliques sont le déréglage des commandes,
une perte de puissance, le moussage, un mauvais contrôle de la température, le bruit, une mauvaise
lubrification et l’oxydation.
Avec toutes ces contraintes sur les performances des huiles hydrauliques, une huile efficace doit être
excellente dans plusieurs domaines : anti-usure, désaération, désémulsion, filtrabilité, stabilité au
stockage, stabilité thermique, anti-mousse, stabilité hydraulique et anti-mousse. La norme DIN
(Deutsches Institut für Normung, agence allemande de normalisation) pour les huiles hydrauliques
définit les spécifications auxquelles ces huiles doivent répondre. Les entreprises doivent considérer
cette norme comme une exigence minimale et consulter les directives et/ou spécifications de
lubrification du fabricant du circuit hydraulique afin de connaître les exigences spécifiques liées au
matériel et à ses conditions de production.
L’huile hydraulique est l’élément vital de tout circuit et elle doit, en toutes circonstances, être en
mesure de faire face à toutes les exigences y compris les plus contraignantes pour les satisfaire dans
de bonnes conditions de longévité. »
23
I.4.2 Fonctions
Comme liquides de service pour la transmission de force hydrostatique et hydrodynamique,
on utilise aujourd'hui encore principalement des huiles minérales. On utilise d'autres liquides
uniquement dans des cas spéciaux en cas d'exigences particulières, par exemple en cas de
recouvrement d'une large plage de températures pour des raisons de protection de l'environnement
ou dans le cas d'une exigence d'une ininflammabilité.
De manière générale, le fluide utilisé dans les systèmes hydrauliques (eau ou huile) est
incompressible. Une pression est appliquée au fluide par l'intermédiaire d'un piston dans un cylindre,
provoquant une pression équivalente sur un autre piston qui délivre l'énergie. Si la surface du second
piston est supérieure à celle du premier, alors la force exercée par le second piston est supérieure à
celle appliquée au premier piston. C'est le principe de la presse hydraulique, qui a été découvert en
1650 par Blaise Pascal
Pour l'adaptation aux états et conditions de service respectifs, on utilise, comme on l'a déjà
mentionné, des huiles minérales de structure et de viscosité différentes avec des additifs qui doivent
répondre aux fonctions et exigences suivantes :
- Transmission de pression et de mouvement avec de très faibles pertes et sans modifier leur
volume sous pression
- Obtention d'une bonne capacité de charge entre les éléments de glissement déplacés et
donc réduction du frottement et de l'usure
- Protection de surfaces métalliques lubrifiées, même pendant de longues durées
d'immobilisation de l'installation, vis-à-vis d'une agression corrosive et d'une destruction.
- Evacuation de la chaleur occasionnée lors de la conversion de l'énergie
- Etanchéité entre les éléments de machines
températures
• Huiles hydrocraquées avec un indice de viscosité jusqu'à 145
• Esters naturels (huiles végétales – triglycérides)
• Polyalphaoléfines (hydrocarbures synthétiques)
• Esters synthétiques
• Polyglycols
Dans les additifs, le choix est encore plus grand. L'effet des additifs est fonction d'une part de la
concentration et d'autre part également de la combinaison des additifs entre eux (effet
synergétique). Cependant, il existe également le risque que certains types d'additifs ne soient pas
compatibles entre eux (effet antagoniste), ce qui doit être pris en considération lors du
développement. Le tableau I.6 donne des informations sur les principaux additifs et leur fonction, qui
sont utilisés pour la fabrication de fluides hydrauliques.
Tableau I.6 : principaux additifs et leur fonction dans les huiles hydrauliques.
La pression effective en un point du liquide est la pression due au liquide seulement, en ne tenant
pas compte de la pression atmosphérique P0, sinon P = PO + ρgh.
En tout point d'un fluide existe une certaine pression. La pression est une grandeur scalaire. C’est
l’intensité de la composante normale de la force qu’exerce le fluide sur l’unité de surface. Ainsi la
pression est définie comme la force exercée par un fluide par unité de surface :
Différentiellement Elle est définie en un point A d’un fluide par l’expression suivante :
df
df
N
df
T
2
dS
1
où :
Sur la surface de centre A, d’aire dS, orientée par sa normale extérieure n , la force de pression
élémentaire dF s’exprime par :
Plus concrètement, pour illustrer l’existence de la pression, sachons que chaque cm2 de surface de
notre peau supporte environ 1 kg (force) représentant le poids de l'atmosphère. C'est la pression
atmosphérique au niveau de la mer. Nous ne la ressentons pas car notre corps est incompressible et
ses cavités (estomac, poumons, etc. ) contiennent de l'air à la même pression.
Remarque 1 : En statique des fluides, seules interviennent les forces de pression df N , normales à
l'élément dS.
Ainsi la pression est la force appliquée à une surface ou répartie sur celle-ci.
Elle se définit aussi comme étant : P = F/S
La pression hydrostatique (comme la pression atmosphérique) s’exerce dans toutes les directions (et
pas simplement de haut en bas).
Remarque2 : Unités de pression
Dans le système international, l'unité légale est le pascal (Pa). Mais dans la pratique on utilise
des unités dérivées du pascal, ou des unités liées à la méthode de mesure des pressions.
1 bar = 105 Pa
La pression est souvent exprimée en bar ( 1 bar = 105 Pa).Certains constructeurs utilisent des
unités anglo-saxonnes p.s.i ( 1 p.s.i = 0,07 bar)
la surface latérale : Σ dF i .
les deux surfaces planes extrêmes :
Et
Ou encore
Comme G1 et G2 ont été choisis de façon arbitraire à l’intérieur d’un fluide de poids volumique ϖ ,
on peut écrire en un point quelconque d’altitude Z, où règne la pression p :
Soit un liquide parfait que nous représentons dans un référentiel gaussien OXYZ par un
élément parallélépipédique d’arêtes dx, dy et dz parallèles respectivement à x, y, et z.
z A B
D C
H
O. G
dx dy dz .
Cet élément est maintenu en équilibre par des forces qui agissent sur lui.
Celles-ci sont :
Quant aux pressions qui s’exercent sur les six faces, elles sont parallèles aux trois axes OX, OY et OZ.
La résultante des pressions qui s’exercent suivant l’axe OX est la somme des pressions qui agissent
sur les faces ABCD et EFGH.
Si p est la pression en A
p
Celle qui agit en E ne varie que par rapport à x et est p dx
x
p p
Et la somme algébrique donne p p dx dx
x x
Ainsi la somme des pressions s’exerçant sur les deux faces perpendiculaires à OX est :
p
dx dy dz
x
p
Pour OY dy dz dx
y
p
Pour OZ dz dx dy
z
p
X dxdy dz dxdy dz 0
z
p 1 p
Qui donne X X
z x
1 p
Par rapport à OY Y
y
1 p
Par rapport à OZ Z
z
1 p
dx Xdx
x
1 p
dy Ydy
y
1 p
dz Zdz
z
1 p p p
dx dy dz Xdx Ydy Zdz
x y z
1
dp Xdx Ydy Zdz
1
Ainsi dp F ds
Un liquide à l’état statique est caractérisé par des surfaces équipotentielles. Ce sont en fait des
surfaces d’égale pression. Ceci implique que dp = 0 qui conduit pour ces lignes à l’équation générale
Xdx Ydy Zdz 0 .
X 0, Y 0, Z g
1
Ce qui implique dp gdz
dp g dz 0
dp dz 0
Comme conclusion nous dirons que les surfaces de même niveau sont horizontales. D’où tous les
points qui s’y situent sont des points à pression constante p pa ps C ste .
L’équation dp dz 0 permet de calculer p en fonction de z si on connaît.
Dans le cas d’une fluide incompressible l’équation ci-haut, intégrée donne.
p1 p0 Z1 Z 0
pour deux côtes et par conséquent deux pressions différentes.
Cette intégration révèle que « la différence de pression entre deux points d’une masse liquide au
repos est égale au poids d’une colonne de liquide ayant pour base l’unité de section et pour hauteur
la différence de niveau des points considérés ».
De la même relation nous tirerons que.
p1 z1 p0 z 0 C ste p .
Nous voyons que p tient compte de la pression proprement dite et de l’influence du poids du
liquide.
En divisant membre à membre par :
Z
p
p
H C ste .
Plus on descend en profondeur, plus la pression est élevée car il faut tenir compte du poids de l'eau
au-dessus de nous : à 10 mètres de profondeur, chaque cm2 de notre peau supportera un poids égal
à : 1 cm2 X 10 m (profondeur) = 1 cm2 X 100 cm = 1000 cm3 = l’équivalent du poids d’1 litre d’eau. Le
poids d’un litre d’eau douce est égal à 1kg. Le poids d’un litre d’eau de mer est un plus important (à
cause du sel qu’elle contient) : 1,026 kg.
En négligeant cette différence, on considérera que de manière générale un litre d'eau pèse 1 kg.
Par conséquent, la pression due à l'eau à 10 m de profondeur est donc de 1 kg /cm2, c'est-à-dire 1
bar. Si on descend à nouveau de -10 m, la pression augmentera à nouveau de 1 bar. C’est ce qu’on
appelle la pression hydrostatique (pression due à l'eau). On l'appelle aussi pression relative car c'est
une pression par rapport à la surface.
II.4. PLAN DE CHARGE EN HYDROSTATIQUE.
Soit x x la trace du plan horizontal de référence. Sa distance au plan de charge hydrostatique est
P
H
Pa/
N' N1 N
Plan de charge de pression
relative
P/
h
H P*/
z
X X'
P Pa
Ainsi pour chaque point de profondeur h on peut dire que h
P pa h.
Pression absolue : La pression absolue est la pression mesurée par rapport au vide absolu (c'est-à-
dire l'absence totale de matière). Elle est toujours positive.
Plan de charge
hydrostatique
Pression atmosphérique
On parle parfois de pression différentielle: il s'agit de la différence de pression mesurée entre deux
points. Cette différence a évidemment la même valeur pour des pressions exprimées en pression
absolue ou en pression relative.
Le vide : il correspond théoriquement à une pression absolue nulle. Il ne peut être atteint, ni même
dépassé. Quand on s'en approche, on parle alors de vide poussé.
Pression atmosphérique (ou barométrique) : C'est la pression exercée par l'atmosphère de la terre. La
pression atmosphérique au niveau de la mer est de 1,012 bar. Elle peut varier de +/- 25 mbar avec la
pluie ou le beau temps. La valeur de la pression atmosphérique décroît lorsque l'altitude augmente.
Pression différentielle : C'est la différence de deux pressions ou la différence de grandeur entre une
valeur de pression donnée et une pression de référence donnée.
Pression hydrostatique : C'est la pression exercée au-dessous de la surface d'un liquide par le liquide
situé au-dessus, quand le fluide est au repos. A l'intérieur d'une colonne de fluide se crée une
pression due au poids de la masse de fluide sur la surface considérée.
Cette pression est P r g h (avec r = ρ = masse volumique du fluide).
Figure II.3
35
P1 P2 P3 Pa r g h
Dans l’industrie, on mesure en réalité dans la grande majorité des cas des pressions relatives ce qui
est suffisant. On s'intéresse également souvent à des différences de pression entre deux points.
Les moyens de mesure utilisent dans leur principe la comparaison par rapport à la pression
atmosphérique: ceci justifie donc la définition des pressions relatives.
Il existe deux catégories principales d'instruments de mesures ou de captage de pression:
- Les tubes manométriques : utilisés pour la mesure de pressions relativement faibles (en
laboratoires)
- Les manomètres mécaniques : utilisés pour la mesure de pressions relativement plus élevées (1 à
2 Kg/cm2).
36
Remarque :
- PA et PB sont appelées ‘’ Pressions Manométriques ‘’
- h1 et h2 sont appelées ‘’ Hauteurs Manométriques ‘’
C’est un dispositif utilisé uniquement pour la mesure des pressions des Liquides et non les gaz
2.- Le tube manométrique en forme de ‘’ ⋃ ‘’ :
Il s’agit d’un dispositif utilisé pour la mesure des pressions dans les liquides et les gaz .
On a : PB = PC
37
- Partie Gauche :
- Partie Droite :
et comme
Remarque :
- Si le fluide de densité ρ est un gaz , sa densité est négligeable devant celle du liquide manométrique
:
Liquide manométrique ρm
Problème : Calcul de la différence de pression PA – PB :
On sait que : PC = PD
- Branche de Gauche :
- Branche de Droite :
38
et comme
Les manomètres à eau sont utilisés pour mesurer des pressions relativement faibles car leur
utilisation pour les fortes pressions conduirait à l’élaboration de tubes de dimensions trop exagérées.
C’est pour cela, et compte tenu de sa densité élevée, que l’on préfère utiliser du Mercure comme
liquide manométrique.
Lorsqu’une pression est introduite dans le tube, la pression est la même partout. Compte tenu de la
différence de surface entre le rayon extérieur et intérieur du tube cintré, la force qui s’exerce sur la
face extérieure est plus grande et redresse le tube.
Ce mouvement est transmis sur l’aiguille par des leviers, un secteur denté et un pignon. L’échelle
graduée indique la pression.
A la place du tube cintré, ces types de manomètre comportent une capsule en métal ondulé ou une
membrane tendue entre deux brides, étanche également. Quand une pression est appliquée sur
l’intérieur de la capsule ou de la membrane, celle-ci gonfle. Le degré de gonflement donne la mesure
de pression qui est affiché sur l’échelle graduée.
39
La partie active de ce manomètre est constitué d’un piston poussé par un ressort. L’aiguille qui
donne la mesure est solidaire avec le piston. Ce type de manomètre est très robuste est
pratiquement insensible aux surcharges.
Dans tous les cas, les capteurs de pression peuvent se ramener au schéma synoptique ci-dessous (fig.
15).
Le corps d'épreuve est l'élément mécanique qui, soumis aux variations de la grandeur à mesurer a
pour rôle de transformer celle-ci en grandeur physique mesurable.
Il est bon de distinguer les indicateurs de pression, qui permettent simplement de visualiser, des
capteurs - transmetteurs qui délivrent un signal analogique (4-20 mA, 0-10 V etc...) correspondant à
la grandeur mesurée.
On trouve, parmi ces instruments le plus simple de tous les indicateurs de pression de l'industrie, le
manomètre à liquide. Lorsque les pressions statiques sont faibles et que seule une indication visuelle
est requise, on se sert de manomètres visuels. La figure ci-dessous montre respectivement les très
simples manomètres à tube en U, à puits (ou réservoir) et incliné. Dans le cas de pressions élevées,
on se sert de mercure comme liquide. Dans ce cas, c'est la position d'un flotteur à la surface du
mercure qui définit le niveau de mercure, lequel à son tour définit la pression requise pour lui faire
atteindre ce niveau.
un solide se déforme de manière élastique. Différents matériaux sont utilisés, caoutchouc, matières
plastiques, alliages métalliques, acier inoxydable.
La membrane peut être soumise à une pression sur l'une de ses faces ou à deux pressions (une par
face). La pression peut agir directement sur la membrane ou indirectement par l'intermédiaire d'une
tige ou d'une liaison hydraulique.
On trouve notamment :
Piézo- Capteur piézo- - -la pression appliquée au quartz fait varier sa fréquence de résonance
électrique électrique -temps de réponse très rapide
-peu sensible (quelques millibars)
-coût avantageux pour des pressions > 100 mbar
Comme décrit précédemment, on utilise souvent le transmetteur de pression lorsqu'on doit réaliser
l'indication et / ou l'enregistrement d'une pression en un lieu non adjacent à l'élément primaire en
contact avec le milieu soumis à la pression. Le principe utilisé est celui de la technique capacitive à
deux fils. La pression du procédé est transmise à travers les membranes isolantes et un fluide de
remplissage constitué d'huile de silicone à une membrane détectrice placée au centre de la cellule.
II.6.1.4. Choix d’un transmetteur
Parmi les considérations à prendre en compte dans le choix d'un transmetteur, nous citerons :
Dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation de pression en un point entraîne la même
variation de pression en tout autre point.
Supposons qu’au point G1 intervienne une variation de pression telle que celle-ci devienne
ΔP1 étant un nombre algébrique. Calculons la variation de pression ΔP2 qui en résulte en G2.
à l’état initial:
43
à l’état final :
D’où
Toute variation de pression en un point d'un liquide entraîne la même variation en tous ses points.
(ce théorème est valable pour les gaz). Le principe de fonctionnement d'une presse hydraulique
repose sur ce théorème. Soient par exemple, deux cylindres de sections différentes S et S' formant
des vases communicants :
Exerçons sur le petit piston P une force F perpendiculaire à sa surface, cela crée une surpression qui
vaut :
F
p
S
En vertu du théorème de Pascal, sur P' on a donc la même variation de pression ce qui produit une
force F', et on peut donc écrire : p F F
S S
On voit donc que si S' > S on a F' > F mais le déplacement de P' est plus petit que celui de P > si on
enfonce P de h, P' ne monte que de h' :
>>> il y a conservation du travail (ou de l'énergie) : Fh = F’h’
Rappelons l’unité de force (SI) : le newton [N], en m.kg.s-2 (1 N = 0,101971 kgf (kilogramme-force).
Il découle de la loi de Pascal qu’ un corps, plongé dans un fluide, subit, en chacun de ses points, une
force perpendiculaire à sa surface et proportionnelle à la pression en ce point.
La pression étant proportionnelle à la profondeur, il s'ensuit qu'un corps immergé subira une force
plus grande sur sa face inférieure que sur sa face supérieure, d'où résulte le principe d'Archimède La
44
transmission des pressions est appelée principe de Pascal .On utilise cette propriété dans les
transmissions hydrauliques, comme celles des freins automobiles, où une force relativement faible,
appliquée sur la pédale, est multipliée pour produire une force importante sur la mâchoire du frein.
Les volets d'un avion sont mus par des systèmes hydrauliques similaires. Les vérins hydrauliques sont
utilisés dans les ponts pour soulever les véhicules dans les stations-service ou les lourdes charges
dans le bâtiment.
Les presses hydrauliques, qui furent inventées par l'ingénieur anglais Joseph Bramah en 1796, sont
utilisées pour former, forger ou emboutir les métaux, et pour tester des matériaux sous de fortes
pressions.
Soit une masse fluide tournant en bloc avec une vitesse angulaire autour d’un axe vertical
OZ
Ici le liquide est dans un réservoir cylindrique d’axe vertical OZ et les autres axes OX et OY
sont dans le plan du fond.
Pour étudier l’équilibre relatif du liquide par rapport au réservoir, considérons le point M de la masse
liquide dans XOZ.
Les forces extérieures agissant sont :
- Le poids : - g
- La force centrifuge 2x Rapportées à l’unité.
45
1
Lorsque nous les intégrons dans l’équation générale dp Xdx Ydy Zdz
On a
dp 2 xdx gdz
Les surfaces de niveau dp 0 ont donc pour traces dans le plan XOZ les courbes représentées par
l’équation différentielle.
2 xdx gdz 0
Et nous voyons que ces surfaces sont des PARABOLOIDES DE REVOLUTION d’axe OZ qui sont
perpendiculaires en chaque point à la résultante N 4 x 2 g 2 .
Ainsi N est > à g. Et son intensité est d’autant plus grande que est plus grand.
Comme application : on arrive à séparer deux liquides de densités différentes légèrement par
centrifugation qu’en les laissant au repos. Mais si nous considérons l’origine des axes qui correspond
au sommet de la parabole, l’équation devient :
2 x2
gz 0
2
2 x2 v2
z
2g 2g
v2
Nous verrons plus loin que est la hauteur représentative de la vitesse v.
2g
C’est-à-dire la hauteur (h) de laquelle devrait tomber la molécule liquide pour acquérir en chute libre
le vide la vitesse v.
v2
h
2g
v2 2 R2
À la paroi du réservoir v R et z H
2g 2g
Remarque
Lorsque le liquide est de fluidité non parfaite la pression sur un élément de surface pris dans
une masse de surface liquide en mouvement n’est pas normale à cet élément. Elle admet une
composante tangentielle dans le plan de l’élément de surface considéré. Alors que dans un liquide de
fluidité parfaite, en équilibre ou en mouvement la pression en un point est la même dans toutes les
46
directions autour de ce point. Au départ c’est à dire au repos, le niveau de l’eau dans le réservoir est
AB.
Pendant la rotation, la surface libre du liquide prend la forme concave caractérisée par
A’ESFB’. Au cours de la rotation l’intersection de la surface libre avec l’axe OZ au repos (K), se déplace
vers le bas d’une distance a en (S). Son contact avec le réservoir (A) et (B) se relève de la distance b
pour se situer en (A’) et (B’).
La paroi verticale possède un axe de symétrie (G,Y ). G est son centre de surface.
D’un côté de la paroi il y a un fluide de poids volumique ϖ , de l’autre côté, il y a de l’air à la pression
atmosphérique Patm. On désigne par PG la pression au centre de surface G du coté fluide.
Dans le repère
Soit
Résultante
On note que
(aire de la paroi),
Moment
donc
Sachant que
48
Donc
On sait que
Moment quadratique de la
surface S par rapport à l’axe (G, Z ) passant par le centre de surface G. Donc
En resumé
Centre de poussée
On cherche à déterminer un point G0 où le moment résultant des forces de
pression est nul.
Compte tenu de l’hypothèse de symétrie, si ce point existe il appartient à l’axe
(G,Y ) et il est tel que :
ce qui conduit à
Lorsqu’une surface est immergée dans un fluide, des forces se développent à la surface, dues à la
présence du fluide (chocs moléculaires). La détermination de ces forces est importante pour la
conception (le design) des cuves de stockage, les coques de navires, contenaires, digues, barrages et
autres structures hydrauliques. Pour les fluides au repos, on sait que la force de pression est
perpendiculaire à la surface, vu qu’il n’y a pas d’effet de contrainte de cisaillement.
49
On sait également que la pression varie linéairement avec la profondeur si le fluide est
incompressible. Pour une surface horizontale, comme le fond d’une cuve remplie de liquide, la force
résultante est simplement FR = p.A où p est la pression uniforme au fond de la cuve et A la surface du
fond de la cuve.
Pour la cuve ouverte de la figure, p = ρgh. On notera que si c’est la pression atmosphérique qui
règne sur la surface du liquide et sur la face extérieure du fond, la force résultante est simplement
due au liquide dans la cuve. Comme la pression est constante et uniformément répartie sur le
fond, la force résultante FR = ρgh .A s’applique au centre de gravité de la surface.( Mécanique des
Fluides Cours – TD - Hydrostatique , Dany Huilier – 29 septembre 2009 )
II.7.4.2. Cas des Forces de Pression exercées par les Fluides sur des Surfaces Planes.( cel-
00356205, version 1 - 26 Jan 2009 MECANIQUE DES FLUIDES Jean-François SINI 2008)
Figure II.13 : Forces de Pression exercées par les Fluides sur des Surfaces inclinées
50
Soit une surface plane AB inclinée d’un angle α par rapport à l’horizontale et immergée dans un
fluide de densité massique ρ et C son centre de gravité .
Etablissons l’expression de la force Résultante F des forces exercées par le fluide sur la surface AB (
voir diagramme des forces exercées ) : Considérons pour cela la force élémentaire dF s’exerçant sur
une surface élémentaire dA :
or , h = ysinα d’ou :
Le terme
L’expression de F devient :
et comme
avec :
le terme
Et donc :
avec :
Icc : Moment d’inertie de la surface AB par rapport à un axe passant par son centre de gravité C .
Dans ce cas , la formule précédente devient :
ou bien
avec :
- A’ : Projection verticale de la surface AB
- Ioo : Moment d’inertie de la surface A’ par rapport à l’axe passant par son centre de gravité .
Conclusion : Le point d’application de la résultante F se trouve toujours plus bas que le centre de
gravité d’une distance égale à :
52
II.7.4.3. Cas des Forces de Pression exercées par les Fluides sur des Surfaces Courbes
a.- Expression générale de la Force de Pression
Force de pression sur une surface libre Soit une paroi courbe AB retenant un fluide de densité
massique ρ .
Soit un élément dA de la surface AB situé à une profondeur h et sur lequel s’exerce une force
élémentaire dF qui se décompose en 2 forces :
- Une force dFx , agissant sur la surface dAz projection de dA sur l’axe z .
- Une force dFz , agissant sur la surface dAx projection de dA sur l’axe x .
On sait que :
d’où :
Car
D’où
53
C’est-à-dire
De même :
Qui donne
Remarque : Selon que la surface AB en contact avec l’eau est concave ou convexe , on aura :
Remarque
La surface peut être :
Sphérique
Quelconque
De manière générale si la paroi est le fond horizontal du récipient, la pression est uniforme et la
résultante F de toutes les forces sera égale à :
F M v ghS
2
F M v g.L H
2
e) Tout corps plongé dans un fluide subit une force verticale, orientée vers le haut c’est la poussée
d’Archimède et dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé.
La poussée exercée sur une paroi plane verticale par un fluide en équilibre est égale au poids
d’une colonne fluide ayant pour base la surface de la paroi et pour hauteur la profondeur du centre
de gravité de la surface au-dessous de la surface libre. Cette force est exploitée dans la production de
l’énergie électrique : c’est le cas de barrage. L’électricité d’origine hydraulique provient de la
captation, avec un rendement d’environ 85 %, de la variation d’énergie potentielle de l’eau entre
deux niveaux : en pratique il faut une tonne d’eau qui descend d’environ 400 m pour produire 1
kWh.
L’eau accumulée dans les barrages ou dérivée dans les prises d‘eau constitue une énergie
potentielle utilisée pour actionner la roue d’une turbine. L’énergie hydraulique se transforme alors
en énergie mécanique.
Cette turbine, à son tour, entraîne un alternateur grâce auquel l’énergie mécanique va
devenir énergie électrique. Deux facteurs influencent directement la puissance disponible : la
hauteur de la chute (H) et le débit (Q).
Il s’agit de retenir en toute sécurité une énorme masse d’eau pour la turbiner quand cela est
nécessaire. Le barrage doit tout d’abord résister à la poussée des plusieurs millions de m3 d’eau. La
poussée dépend de la hauteur d’eau mais pas de la longueur de la retenue ni du volume d’eau. Par
contre, la pression varie sur toute la hauteur du barrage. On peut établir une classification à plusieurs
niveaux :
Les barrages massifs : ce sont des barrages monolithiques de béton qui s’opposent
aux forces crées par la pression de l’eau soit par leur propre poids (barrages poids),
soit en reportant la poussée hydraulique sur les rives par un effet de voûte (barrages
voûtes), soit en reportant les efforts sur le sol par l’intermédiaire de contreforts
(barrages contreforts).
Les barrages poids : caractérisés par une section pratiquement triangulaire (du côté
de l’eau la paroi est généralement verticale alors que son parement aval, incliné,
assure sa stabilité) ils présentent l’avantage de ne solliciter que très peu la résistance
des berges. Toutefois leur construction requiert une grande quantité de béton. poids
oppose sa masse à la pression de l’eau.
1 Énoncé
THÉORÈME D’ARCHIMÈDE (250 AV.J.C.) : Tout corps immergé partiellement ou totalement dans un
fluide subit de la part de celui-ci une poussée verticale, dirigée vers le haut, appelée poussée
d’Archimède, dont l’intensité est égale au poids du fluide déplacé.
Le point d’application de cette force est le centre de poussée ; il est différent, en général, du centre
de gravité.
Parch = ρfluide.Vimm.g
57
2 Applications :
_ flottaison des bateaux
_ ascension des ballons sondes,
_ sedimentatioin etc...
Remarques :
- 1er cas : Si le solide immergé est homogène alors le centre de poussée G, point d’application de la
poussée d’Archimède sera confondu avec le centre de gravité du solide. L’équilibre du solide est
indifférent.
- 2ième cas : Si le solide immergé est hétérogène alors le centre de poussée G, point d’application de
la poussée d’Archimède n’est pas confondu avec le centre de gravité Gs du solide. L’équilibre du
solide est stable si G est au-dessus de GS.
L’équilibre du solide est instable si G est au-dessous de GS.
Position stable
3. Poids apparent.
On définit le poids apparent comme la différence :
Poids Apparent = Poids Réel - Poussée d'Archimède
Un objet de poids apparent :
positif : coule,
négatif : remonte (et flottera),
nul : se maintient entre deux eaux.
Le facteur qui détermine la flottabilité est la densité. Si la densité de l'objet est supérieure à celle du
fluide, la résultante poids Fp + poussée d'Archimède Fa est dirigée vers le bas l'objet coule.
Fa = Fp .
Point d'application
Tout se passe comme si la poussée d'Archimède s'appliquait au centre de carène, c'est à dire
au centre de gravité du volume de fluide déplacé2.
Cette caractéristique est importante pour le calcul de la stabilité d'un sous-marin en plongée
ou d'un aérostat à faible altitude : sous peine de voir l'engin se retourner, il est nécessaire que le
centre de carène soit situé au-dessus du centre de gravité.
Pour ce qui est d'un navire ou d'un aérostat en haute altitude, en revanche, le centre de
carène est souvent situé au-dessous du centre de gravité (par exemple pour une planche à voile).
Cependant, lorsque la pénétration de l'objet dans le fluide évolue, le centre de carène se déplace
créant un couple qui vient s'opposer au mouvement. La stabilité est alors assurée par la position du
métacentre qui est le point d'application des variations de la poussée. Ce métacentre doit se trouver
au-dessus du centre de gravité.
59
Remarque : attention aux pièges classiques, la loi d'Archimède n'est en effet, applicable que
pour la partie du corps entièrement immergé dans le fluide en équilibre hydrostatique. Pour
un objet flottant : loi applicable à condition de compter séparément la poussée due à l'eau
sur la partie immergée et celle due à l'air sur la partie émergée.
4. Principe de la sédimentation
Lors de la sédimentation de particules solides de masse m, de diamètre d et de masse volumique
ρS dans un milieu fluide de masse volumique ρL et de viscosité η, à priori au repos, les particules sont
soumises à l’action de trois forces :
avec V= 4/3π r3
v1 =2r2(ρ-ρL)g /(9η)
avec η = µ
Les facteurs clefs de la sédimentation sont la différence de masse volumique entre le solide et le
liquide, la taille des particules et la viscosité du fluide. Pour des particules de quelques microns, la
vitesse de sédimentation devient trop faible.
On utilise alors des adjuvants de floculation pour agglomérer les particules entre elles et augmenter
ainsi leur vitesse limite de chute.
La loi de Stokes, nommé en l'honneur de George Stokes est une loi donnant la force de frottements
d'un fluide sur une sphère en déplacement dans un fluide. Cette loi est utilisée pour calculer la
vitesse de sédimentation, mesurer les viscosités des liquides, et analyser les particules en
suspension. Cette loi est valable si le nombre de Reynolds est inférieur à 0,1 (écoulement rampant),
et si la sphère est suffisamment loin de tout obstacle ou paroi latérale (on considère une paroi
éloignée d'au moins dix fois le rayon de la sphère).
61
buts principaux :
- donner des indications sur les relations existant entre les Grandeurs Mesurables intervenant dans
les phénomènes physiques étudiés
- regrouper les grandeurs en produits sans dimension, l’idée étant d’exprimer les résultats
expérimentaux par des relations entre ces produits
- choix des grandeurs fondamentales , exemple : système international , masse M, longueur L, temps
T, mais le choix est arbitraire.
b) Loi algébrique
La relation devient :
62
Soit encore
On sait que :
- le nombre de Reynolds
On sait que le nombre de Reynolds est fonction de la densité de la viscosité et de la vitesse d'un
fluide et d'une longueur caractéristique.
F-L-T M-L–T
2
- Aire A en m A L2 L2
- Volume (m3) v L3 L3
- Vitesse (ms-1) V LT-1 LT-2
- Accélération (ms-2) a, g LT-2 T-1
- Vitesse angulaire (rad s-1) T-1 MLT-2
- Force (Kg) F F ML-2T-2
- Masse (Kgs2m-1) M FT2L-1 M
- Poids spécifique (Kg/m3) FL-3 ML-2T-2
- Densité (Kgs2m4) ρ FT2L-4 ML-3
- Pression (Kgm-2) p FL-2 ML-1T-2
- Viscosité absolue (Kg.s m-2) FTL-2 ML-1T-1
- Viscosité cinétique (m2s-1) ν L2T-1 L2T-1
- Module d'élasticité (Kg m-2) E FL-2 ML-1T-1
- Puissance (Kg ms-1) P FLT-1 ML2T-3
- Moment (Kg m) T FL ML2T-2
- Vitesse d'écoulement (m3/s) Q L2T-1 L3T-1
- Contrainte visqueuse (Kg m-2) τ FL-2 ML-1T-2
- Tension superficielle (Kg m-1) FL-1 MT-2
- Poids (Kg) W F MLT-2
- Débit en poids (Kg s-1) FT-1 MLT-3
64
La cinématique des fluides concerne l’étude du mouvement des liquides en ne tenant pas
compte des forces qui lui donne naissance. On tient compte seulement des relations entre les
positions des particules fluides et le temps. Un fluide est un ensemble des particules pour lequel on
étudie le mouvement.
Le mouvement de chaque particule liquide peut être décrit par sa vitesse ou son
accélération.
M
t)
z0 ,
y,
t)
t+
0
M
0,
, z,
r (x
x, y
r' (
Figure 43
Ici la particule est décrite par ses coordonnées r(x, y, z, t) et cette description des paramètres
ou des propriétés d’un liquide en fonction de ses coordonnées s’appelle champs de l’écoulement. Ce
champ change avec le temps.
De r(x, y, z, t) on peut connaître V (u, v, w) qui est la vitesse qui par définition est la variation du
vecteur position en fonction du temps.
r t dt rM t dv
VM lim
t 0 t dt
Ainsi toutes les particules au cours d’un écoulement sont caractérisées par une vitesse à
chaque instant. L’ensemble des vitesses des particules constitue le champ de vitesse de
l’écoulement.
Deux méthodes sont proposées pour caractériser le mouvement des particules fluides.
On exprime les coordonnées d’un point M de la masse fluide en fonction du temps et de la position
initiale du point considérée.
65
Considérons une particule de fluide P, placé en M0(x0; y0; z0) à l’instant t0. Dans la
description de Lagrange, on suit le mouvement d’une particule de fluide. Par exemple, la particule de
fluide dont il est question précédemment, sera en M(x; y; z) à l’instant t.
x f x0 , y 0 , z 0 , t
M y x0 , y 0 , z 0 , t
z x , y , z , t
0 0 0
Dans cette description du mouvement du fluide, on suit individuellement chaque particule dans son
mouvement. Cette courbe qui décrit au cours du temps le mouvement d’une particule de fluide
quelconque du champ d’écoulement est ce qu’on appelle la trajectoire.
La différence avec la notion de ligne de courant est que pour cette dernière, on considère des
particules différentes au même instant tandis que la trajectoire est relative à une même particule à
des instants différents.
dx
v x est la composante de la vitesse
dt
dv
a x est la composante de l’accélération etc.
dt
Le champ est donné par r x, y, z, t où r r r0 , t
- pour les écoulements permanents, la projection des vitesses dans le repère ne dépendent pas du
temps.
- les vecteurs vitesses de l’écoulement forment un champ de vecteurs auquel on peut appliquer les
propriétés des champs de vecteurs.
L’approche d’Euler est à mettre en parallèle avec l’approche de Maxwell en électromagnétisme. De la
même manière que l’on définit le champ électromagnétique en tout point de l’espace, à un instant t,
ici, on va considérer le fluide dans son ensemble à l’instant t. On définit en chaque point du système
les grandeurs : µ(x; y; z; t), P(x; y; z; t) ;v (x; y; z; t) etc...Ainsi, à un instant t, on peut représenter les
champs scalaires (µ et P) à l’aide d’iso-surface (iso-bares et iso-densité), et les champs vectoriels
(vitesse et accélération) à l’aide des lignes de champ.
Notion de ligne de courant : Une ligne de courant est une ligne de champ du vecteur vitesse c’est-à
dire une courbe tangente en tout point M(x; y; z) à v (x; y; z; t) à l’instant t. L’ensemble des lignes
de courant peut évoluer au cours du temps. L’équation de la ligne de courant s’obtient en résolvant
les équations différentielles suivantes :
On appelle ligne de courant, toute courbe dont la tangente en chacun de ses points est, à chaque instant et
Tube de courant : on appelle tube de courant l’ensemble des lignes de courant s’appuyant sur un
contour fermé
dt. On a donc
Débit massique : Le débit massique Qm mesure la masse qui traverse la surface S par unité de temps
(unité : kg:s-1) :
où Qsortie m est le débit massique sortant si n‾ est dirigé vers l’extérieur (convention mathématique).
68
Débit volumique : le débit volumique QV mesure le volume de fluide qui traverse la surface S par
Electrique
différent du débit massique sortant ce qui modifie la masse volumique du système (S) :
69
Équation de continuité :
L’écoulement d’un fluide est un phénomène complexe qui ne se prête pas toujours à une
analyse mathématique rigoureux.
La raison entre autre est que les différents points d’un fluide en mouvement n’ont pas toujours la
même vitesse d’écoulement, et ne sont pas soumises à une même accélération.
Les trois notions importantes à retenir sur les écoulements fluides sont :
Le principe de la conservation de la masse, à partir duquel on établit l’équation de la
continuité.
Le principe de l’énergie cinétique, à partir duquel on établir certaines équations relatives à
l’écoulement.
Le principe de la quantité de mouvement, à partir duquel on établit les équations des forces
dynamiques exercées par les fluides en mouvement.
Laminaire ou turbulent
Régime laminaire : Ouvrez lentement un robinet et remarquez, qu’à faible débit, l’écoulement
semble
régulier : le fluide s’organise en filets. On peut alors décrire l’écoulement comme une superposition
de filets ou de couches glissant les uns sur les autres.
Régime turbulent : Lorsque l’on ouvre le robinet au maximum, la vitesse d’écoulement varie de
façon erratique dans l’espace et le temps. Dans ce cas, les lignes de courant s’entremêlent de façon
complexe et chaotique.
Rotationnel ou irrotationnel.
Un fluide idéal est un fluide sans viscosité et sans moments par conséquent sans mouvement de
rotation des particules du fluide autour de leur centre de masse. Il présente un écoulement idéal,
représenté par un réseau des lignes de courant qu’on appelle écoulement irrationnel.
On désigne par :
- S1 et S2 respectivement la section d’entrée et la section de sortie du fluide à l’instant t,
- S’1 et S’2 respectivement les sections d’entrée et de sortie du fluide à l’instant t’=(t+dt),
- V1 et V 2 les vecteurs vitesse d’écoulement respectivement à travers les sections S1 et S2 de la veine.
71
- dx1 et dx2 respectivement les déplacements des sections S1 et S2 pendant l’intervalle de temps dt,
- dm1 : masse élémentaire entrante comprise entre les sections S1 et S’1,
- dm2 : masse élémentaire sortante comprise entre les sections S2 et S’2,
- M : masse comprise entre S1 et S2,
- dV1 : volume élémentaire entrant compris entre les sections S1 et S’1,
- dV2 : volume élémentaire sortant compris entre les sections S2 et S’2,
A l’instant t : le fluide compris entre S1 et S2 a une masse égale à (dm1+ M)
A l’instant t+dt : le fluide compris entre S’1 et S’2 a une masse égale à (M+ dm2).
Par conservation de la masse:
Donc
ou encore
C’est un contour fermé où on fait passer une ligne de courant repartie de façon continue. Ces
équations de débit expriment la conservation de la masse.
où :
- qm est la masse de fluide par unité de temps qui traverse une section droite quelconque de la
conduite.
- dm : masse élémentaire en (kg) qui traverse la section pendant un intervalle de temps dt .
- dt : intervalle de temps en (s)
en tenant compte des équations précédentes on obtient :
avec :
Soit dans une section droite quelconque S de la veine fluide à travers laquelle le fluide s’écoule à la
vitesse moyenne v :
où :
qm : Débit massique en (kg/s)
ρ : Masse volumique en (kg/m3)
S : Section de la veine fluide en (m2)
V : Vitesse moyenne du fluide à travers (S) en (m/s)
4.2 Débit volumique
Où :
- qv : Volume de fluide par unité de temps qui traverse une section droite quelconque de la conduite.
- dV : Volume élémentaire, en (m3), ayant traversé une surface S pendant un intervalle de temps dt,
- dt : Intervalle de temps en secondes (s),
D’après la relation
et en notant que
Soit
Figure 45
u dydz
Le débit sortant est udy dz dx
x
En calculant les débits nets entrant suivant les directions y et z et en les sommant on trouve
u v w
dydydz
x y z
Nous voyons que le débit entrant net est identique au taux de variation de la masse, on peut alors
écrire.
u v w
dxdydz dxdydz
x y z t
d’où on tire l’équation de continuité pour l’écoulement non permanent à trois dimensions, d’un
fluide compressible.
u v w
x y z t
pour un écoulement permanent, les propriétés du fluide ne varient pas avec le temps.
75
Ainsi 0 ce qui conduit à
t
u v w
0
x y z
u v w
0
x y z
u v w
0 car 0
x y z
w v u
0 et 0 0
z y x
Figure 46
wdAdl dV
pdQ p dp dA wdAdl sin x dFs
g dt
dl
Si nous divisons l’équation par dA et que nous remplaçons par V
dt
L’équation devient
dp dFs VdV
dl sin z
wdA g
En nous référant à la figure nous voyons que dl sin z dz dhz
d dFs VdV
D’où dhz
wdA g
d VdV dFs
qui s’écrira dhz 0 *
g wdA
dFs
est la résistance à l’écoulement sur dl .
wdA
On démontre que les forces de viscosité dFs valent dFs dP dl (la contrainte tangentielle
visqueuse multipliée par la surface sur laquelle elle agit (périmètre dPx longueur dl)
dFs dPdl
Ainsi
wdA wdA
dA
Or R par définition
dP
dFs dl
D’où
wdA wR
dl
dh1 est la perte de charge.
wR
L’équation
77
d VdV dFs
dhz 0 *
g wdA
s’écrira
dp VdV
dhz dh1 0
w g
Remarques
1. L’équation
dp VdV
dhz dh1 0
w g
dp VdV
quand on l’applique à un fluide idéal (perte de charge nulle), elle devient dhz 0 et
w g
porte le nom d’Equation D’EULER.
2. Lorsqu’on intègre l’équation (**) pour les fluides de densité constante, on obtient
dp V2 VdV
dz dh2 0
p2 Z2 2
p1 w V1 g Z1 1
p1 p 2 V2 V1
2 2
z 2 z1 H L 0
w w 2g 2g
p1 V12 p 2 V22
z1 H L z 2
w 2g w 2g
3. L'équation
dp VdV
dhz dh1 0
w g
Dans ce chapitre, nous abordons les fluides compressibles qui présentent certaines particularités. La
masse volumique d’un gaz varie avec sa pression. L’étude de l’écoulement d’un fluide compressible
devient plus compliquée que celle d’un fluide incompressible. En effet, les variations de température
ou de pression qui peuvent apparaître dans l’écoulement d’un liquide
78
ne modifient en rien les volumes mis en jeu car la dilatation ou la compression sont généralement
négligeables. En revanche, ces phénomènes prennent une grande importance lorsqu’il s’agit de
vapeurs ou de gaz.
L’étude de l’écoulement des fluides compressible ne peut être abordée sans avoir fixé au préalable
un certain nombre d’hypothèses simplificatrices (nature du gaz :
avec :
- P : pression.
- T : température en (0K).
avec :
- Δ H : variation d’enthalpie par unité de masse en (KJ/Kg)
- Cp : chaleur spécifique à pression constante en (KJ/Kg.oK)
- Δ T : variation de température (0K)
- Transformation à volume constant :
La chaleur récupérée par un gaz parfait à volume constant est :
avec :
équivaut à
79
Donc :
: Relation de Mayer
On définit :
Exemple :
- Pour un gaz parfait monoatomique :
ou encore :
ou encore
- Transformation adiabatique :
Donc
ou encore,
4 EQUATION DE CONTINUITE
5 EQUATION DE SAINT-VENANT
où :
ou encore
Donc
or d’après l’équation
ou encore
Donc
Ce qui implique
82
6 ETAT GENERATEUR :
C’est l’état d’un fluide en un point de l’écoulement où la vitesse V est supposée nulle.
On note par un indice i toutes les variables thermodynamiques relatives à ce point.
En appliquant le théorème de Saint-Venant entre ce point et un autre point on a :
Dans le cas d’un écoulement isentropique d’un gaz parfait, les caractéristiques thermodynamiques
d’un point d’arrêt sont celles de l’état générateur c'est-à-dire :
Pi, Ti, ρ i.
on obtient :
Or
Pour établir la relation entre les caractéristiques de deux points (1) et (2) d’un
même écoulement :
- en (1) :
- en (2) :
Donc :
83
De la même façon on peut établir des relations entre les pressions et les masses volumiques.
Remarque :
si M = 1 (v = c), l’état de l’écoulement est appelé état critique.
Il est déterminé en fonction de l’état générateur :
dp VdV
dz dhL 0
p2 V2 z2 2
p1 w1 p V1 g z1 1
p
1
qui donnera
p 2 V22 V12
z 2 z1 H L 0
p1
ln
1 p1 2 g 2 g
p1 V12 p V2
1
ln p1
2g
z1 H L 1 ln p 2 2 z 2
1 2g
p1 p2 p1
Et de la loi des gaz pour des conditions isothermes et RT 1 2
1 2 p2
2 A2V2 A2 p 2
or V V2
p1 A1 p 2
1 A1
p2
p1 A22 p 22 V22 p V2
ln p1 z1 H 2 1 ln p 2 2 z 2
1 A1 p1 2 g 1 2g
84
dp
L'intégrale du terme donne
k p1 p 2 k
1 k 1
dp p1 k dp 1
p2 p2
1 k 1 1 p1
p1 1 p1 1
1 p2 p
k k
p
1
k p1 v12 k p p k 1 v 2
z H
1
2
2
z
1
k 1 1 2 g
L
k 1 1 p1 2 g
2
1 A1V1 2 A2V2
et l'équation des gaz pour les conditions adiabatiques
1 1
p1 k p2 k
1 2
1
AV 2 A2V2 p k A
V1 2 2 2 2 2 V2 V1
1 A1 p k
1
p1 A1
1 1 A1
p2
1
grad p = F -
1 p u u u u
X u v w
x x y z t
1 p v v v v
Y u v w
y x y z t
1 p w w w w
Z u v w .
z x y z t
86
peuvent se condenser en
V V2
= + grad + 2 V
t 2
On peut rapprocher de cette équation celle qui donne la loi de composition des accélérations dite
formule de Coriolis (I 835)
dans laquelle :
u v w
0
x y z
Où div. V = 0.
Si toutes les vitesse sont normales à la section transversale plane du courant et égales entre
elles, l’équation de’ continuité s’écrit sous la forme :
Q
0.
t S
1 p d 2x
X 2
x dt
1 1 p d2y
grad p F Y 2
y dt
1 p d 2z
Z 2
z dt
M' t+dt
Mt
O y
Multiplions la première équation par dx, la seconde par dy et la 3è par dz et additionnons les.
1 p p p du dw
dx dy dz Xdx Ydy Zdz dx dy
dv
dz
x y z dt dt dt
1 p p p 1 p
a) dx dy dz vaut dp dt
x y z t
88
dx dy dz
b) u , v et w
dt dt dt
du dv dw
Ainsi dx dy dz vaut udu vdv wdw
dt dt dt
1 p
dp dt Xdx Ydy Zdz Vdv
t
III.2.1.5. Répartition des pressions dans une section droite d’une masse liquide en
mouvement dont les trajectoires des molécules liquide sont des droites parallèles ou des
courbes à grand rayon de courbure.
Soient les équations d’EULER
1 p du
X
x dt
1 p dv
Y
y dt
1 p dw
Z
z dt
Dans ce cas dx 0
1 p p dv dw
On aura dy dz Ydy Zdz dy dz
y z dt dt
Si nous appliquons cette équation dans une section transversale parallèle au plan YOZ.
Le deuxième facteur du premier membre représente la variation de la pression sur une
longueur infiniment petite le long d’une ligne normale à OX.
dy dz
or dv dw vdv wdw
dt dt
Le long de toute la ligne normale qui coupe normalement des trajectoires. Liquides sensiblement
rectilignes et parallèles, la pression varie conformément à la loi de l’hydrostatique.
1
L’équation fondamentale de l’hydrodynamique s’écrira dp gdz Vdv
p V2
ou z H C te .
w 2g
p V2
ou C te .
w 2g
Si on introduit dans l’équation encadrée la vitesse supposée constante dans une section d’un
filet liquide cette expression devient l’expression mathématique du théorème de BERNOULLI qui
s’énonce comme suit :
« En tout point d’un filet liquide pris dans une masse liquide de fluidité parfaite en mouvement
permanent est soumis à la seule action de la pesanteur, la côte z, la hauteur représentative de la
p V2
pression et la hauteur représentative de la vitesse forment une somme constante »
g 2g
V2 Ligne d’énergie
2g mécanique totale
P
Pg
H
P p*
z
Pg Pg
Trajectoire ou Ligne de niveau
ligne de piezometrique
courant
Figure 48
90
Comme nous l'avons indiqué, un liquide naturel possède une propriété qui est en quelque sorte l'imperfection de la fluidité
et qu'on appelle la viscosité.
Nous commencerons par définir cette nouvelle propriété et nous préciserons ensuite comment elle intervient dans les
équations générales du mouvement.
Intervention de la viscosité dans les équations générales du mouvement des fluides parfaits
L'expérience de Couette montre que le déplacement relatif des molécules liquides absorbe une énergie provenant de
l'existence dans un fluide visqueux de forces internes ou tensions visqueuses qui vont intervenir dans les équations
générales du mouvement, au même titre que les forces extérieures.
Nous nous proposons donc, en premier lieu, de préciser l'expression analytique de ces tensions et nous examinerons
ensuite comment il est possible de les faire intervenir dans les équations générales du mouvement.
V. 2.2.1. Détermination des tensions visqueuses
Considérons en un point M (x , y , z) du fluide, un parallélépipède infiniment petit dont les arêtes dx, dy, dz sont parallèles
aux axes. Soient u, V', W, les composantes de la vitesse V du fluide au point M
(fig. V.2.2.l).
On met ainsi en évidence la pression p, quantité scalaire indépendante de l'orientation de l'élément de surface dS autour
de M, alors que les composantes a et T sont uniquement d'origine visqueuse.
Pour un liquide de fluidité parfaite, on aurait ςi = τi = O. En définitive, la matrice du tenseur des contraintes de viscosité
s'écrira:
91
Pour lier ces tensions visqueuses aux déformations de la particule liquide, rappelons que l'analyse des déformations
élémentaires d'une particule fluide a montré que cette déformation pouvait être considérée comme la composition d'une
translation, d'une rotation en bloc de la particule sur elle-même et d'une déformation pure ou distorsion. Dans la
translation et la rotation, la particule se déplace en bloc, comme un corps solide ; les tensions visqueuses liées aux
caractéristiques propres du liquide ne peuvent donc intervenir que dans la déformation de la particule.
Rappelons également que cette déformation se décompose elle-même :
-en une vitesse de déformation linéaire ou vitesse de dilatation dont les composantes correspondent aux termes
-et une vitesse de déformation angulaire ou vitesse de glissement dont les composantes correspondent aux termes g....g2
et g3.
Le tenseur de la déformation s'écrit ainsi :
Ces résultats étant rappelés, dans l'hypothèse d'un fluide homogène et isotrope et pour de faibles vitesses
de déformations on peut développer les relations
en série de Taylor et ne conserver que les premiers
termes ; on est ainsi conduit à des fonctions linéaires et homogènes qui se traduisent par les deux hypothèses suivantes de
Stokes et Newton, analogues à celle de Hooke dans la théorie de l'élasticité:
1-Les contraintes tangentielles Ti sont proportionnelles
aux vitesses de déformation angulaire. Soit
Le raisonnement précèdent est tout à fait analogue à celui effectué dans la mesure de l’élasticité à partir de l'hypothèse de
Hooke, pour exprimer les composantes normales et tangentielles
des contraintes à l'intérieur d'un solide élastique homogène et isotrope.
On doit toutefois souligner une différence essentielle : dans la théorie de l'élasticité, les composantes ui (i = l, 2, 3)
représentent des longueurs, alors qu'en hydrodynamique leurs homologues u, v, w représentent des vitesses.
C'est pour souligner cette différence que nous avons utilisé des notations différentes résumées dans le tableau de
correspondance ci-après:
III.2.2.1. Equations générales du mouvement d’un liquide Réel : Equation de NAVIER STOKES.
Elles s’obtiennent en ajoutant les forces de viscosité aux autres forces s’exerçant sur le
parallélépipède dx, dy et dz.
Forces extérieures
Pressions normales
Force d’inertie
Force de viscosité
En considérant les forces correspondantes s'exerçant sur l'unité de masse du liquide, les trois premières
catégories de forces ont conduit aux équations d'Euler :
93
Il suffit d'ajouter à chacune de ces équations les composantes sur l'axe correspondant des forces de viscosité par unité de
masse.
Considérons les projections sur OX.
Composante 1 :
1
sur EFGH : 1 dx dydz
x
1
la résultante dxdydz
x
Composante 2 :
2
sur ABFE : 2 dz dxdy
z
2
la résultante dzdxdy
z
sur BCGF : 3 3 dy dxdz
y
3
la résultante dydxdz
y
u
or 1 2
x
2 2ug2
3 2ug3
94
1 3 2 dxdydz udxdydz
x y z
En définitive u u
Ainsi
1 P du
X u
x dt
1 P dv
Y v
y dt
1 P dw
Z w
z dt
1
grad P F V
1
grad P Force de pression
F Force extérieur
V Force de viscosité
1 P du
X u
x dt
1 P dv
Y v
y dt
95
Par hypothèse u v 0 u 0 v
1 P
X
x
1 P
Y
y
Les équations de NAVIER STOKES se ramènent alors aux équations d’EULER applicables aux
liquides parfaits.
III.2.2.3. Cas particulier du régime permanent Extension du théorème de Bernoulli au cas d’un
liquide réel.
Partant des liquides parfaits, des équations d’EULER, nous avons tiré la relation
1 p
dp dt Xdx Ydy Zdz Vdv
t
1
dp Xdx Ydy Zdz Vdv
Si on mène les mêmes démarches, partant des équations de NAVIER STOKES, en régime permanent
et en tenant compte des forces de viscosité on obtient la relation
En appliquant cette équation à une particule d’un liquide incompressible, soumis à la seule action de
la pesanteur x y 0; z g .
On obtient
gdz Vdv udx vdy wdz 0
dp
L’intégration tout au long de la trajectoire donne
V2
udx vdy wdz C ste
P
gz
2
en divisant par g
P V2
udx vdy wdz C
g
Z ste
H
w 2g
L’analyse dimensionnelle démontre que
udx vdy wdz j
g
qui n’est rien d’autre que la perte de charge depuis l’origine de mouvement jusqu’au point
considéré. L’équation devient alors
96
P V2 P* V2
Z j C ste H ou jH
w 2g w 2g
P P Z
Cette formule est applicable dans le cas de la trajectoire d’une molécule que dans le cas d’un filet
fluide.
Dans ce cas, elle devient l’expression du théorème de BERNOULLI étendu au cas d’un liquide réel qui
dit :
En tout point d’un filet liquide pris dans une masse liquide de fluidité non parfaite en mouvement
permanent dans le champ de la pesanteur, la cote, la hauteur représentative de la vitesse et la
perte de charge depuis l’origine du mouvement forme une somme constante.
Remarques
Dans le cas d’un liquide réel, la ligne d’énergie n’est plus une droite horizontale mais une courbe qui
s’abaisse dans le sens de l’écoulement.
Application de l’équation de Bernoulli entre les sections 1-1 et 2-2 par rapport à l’axe de référence O-
O’ :
- Section 1-1 :
* Z1 = H
* P1 = Patm
* V1 = 0
- Section 2-2 :
* Z2 = 0
* P2 = Patm
* V2 = V
On aura donc :
et donc :
Formule de Torricelli
98
Remarques :
_ En pratique cette formule est applicable à condition que h soit grand devant la taille de l’orifice_ En
pratique, le jet de sortie est contractée. La section efficace de sortie est donc plus petite que la
section de l’orifice : Si l’on veut tenir compte de ce phénomène il faut remplacer s par _s où _est
le coefficient de contraction.
Figure 50 :
h 0
S dh
Donnant t
S0 2g
h H
S
h
Pour S constant
S0 2g H
h
t
S S dh
0
2 SH
t
S 0 2 gH
En faisant abstraction de la compressibilité d’air, on prend le débit d’air est égal à celui du liquide.
Q v1S1 v2 S 2
d’où
Q2
PA P0 1 1 a
2 gS12
Q2
h l P0 PA 1 2 l
2 gS 22
2 gh l
Q
1 1 1
2
a 2 2 l
S1 S2
or Sdh Qdt
d’où
2SH 1 1 1
Q a 2 2 l
2 gH l S1
2
S2
Remarque
100
Un exemple d’écoulement d’un liquide sous l’action d’une hauteur variable est celui de
l’accroissement à l’atterrissage d’un avion.
L’écoulement se fait dans les orifices qui peuvent avoir les formes suivantes
Figure 52 :
Orifice à section circulaire en mince paroi Orifice à section circulaire taillé en biseau.
L’écoulement du liquide dans ces deux cas sont identiques. Le jet se décolle de la paroi à
partir du bord de l’orifice, se contracte légèrement. Il prend une forme cylindrique à une distance à
peu près égale au diamètre de l’orifice. La contraction du jet résulte du changement progressif de
trajectoires décrites par des particules liquides qui se meuvent l’orifice le long de la paroi.
Si H 0 d 0
D d 0 ( D diamètre du réservoir)
101
Dans ce cas la contraction du jet est complète c'est-à-dire, le rétrécissement est maximum. Le degré
de contraction du jet est évalué par
2
Sj dj
.
S0 d0
En appliquant l’équation de BERNOULLI pour le mouvement du liquide entre 0-0 ou v0 est
nulle et 1-1, on
p0 v2
p1 v2
H0
2g 2g
v2
H 1
2g
p p1
H H0 0
qui conduit à
1
v 2 gH 2 gH
1
1
1
v 2 gH
v v
2 gH vth
On voit que la vitesse réelle d’écoulement v est toujours légèrement inférieure à la vitesse
théorique, ce qui veut dire que le coefficient de vitesse est inférieure à 1. Le jet a une vitesse
supérieure au centre et à la suite des frottements à la paroi les couches extérieures sont fermées et
voient leurs vitesses amoindries.
Ainsi on peut dire que la vitesse au noyau égale à la vitesse théorique ( vth 2 gH et se
rapporte à la vitesse moyenne).
102
alors Q S 0 2 gH
P
ou Q S0 2g
1
r d 3 gH
Q
50
Ret
avec
25
103
1 0,37
1 n
S0
avec n
S1
0,065 et 0,97
1 11
et Q 1 S 0 2 gH
p1 p2 v12
avec H
2g
p1 p 2
: hauteur hydrostatique
104
v12
: hauteur dynamique
2g
Comme pour déterminer le débit, dans le cas où la contraction est incomplète, la hauteur
dynamique est aussi inconnue, on passe alors par une autre expression qui exprime cette hauteur
autrement.
Ainsi partant de l’équation de BERNOULLI entre 1-1 et 2-2 et de l’équation de continuité.
On aura
1 p1 p 2
qui donne v2 2g
1 12 n 2
1 p
et puis Q S0 2g
1 n2
1
2
p
Q 1 S 0 2 g
1
avec 1
1 12 n 2
Figure 56 :
La contraction se produit d’un seul côté et on dit que la contraction est partielle.
105
Ce cas fait que les coefficients de contraction 2 et de débit 2 soient supérieurs aux coefficients
correspondant à une contraction complète et .
2 1
p1 p3 v2
ou H H0 1 .
2g
Q vS j QS 0 2gH S 0 2gH
Remarque
Nous obtenons les mêmes résultats que dans le cas de l’écoulement dans l’atmosphère, avec
la différence que H est la différence de niveau des deux côtés de la paroi.
En pratique ce sont des perçages effectués dans une paroi épaisse sans changement ultérieur de
l’état du bord d’entrée.
Dans le cas où le liquide est déversé dans l’atmosphère, à l’entrée de l’ajutage, le jet se
contracte de la même façon et pour la même raison que dans le cas de l’écoulement à travers un
orifice en mince paroi.
Ensuite, du fait que la partie contractée du jet est entourée de liquide mort, le jet peu à peu jusqu’à
atteindre les parois de l’ajutage et sort en pleine section.
Ainsi 1 et .
Pour les liquides peu visqueux, les valeurs moyennes sont 0,82
0,5
Pour ces raisons, le débit est supérieur à celui qui passe à travers l’orifice.
Si p0 : la pression à la surface du liquide
p2 : la pression dans l’atmosphère qui reçoit
p0 p 2
H
p1 : la pression à l’intérieur de l’ajutage
p1 p2
avec p0 0
p2 p1 augmente proportionnellement à la hauteur H .
En établissant BERNOULLI entre 1-1 et 2-2
v 2 v v
2
p1 v12 p
2 2 1 2
2g 2g 2g
107
La contraction du jet à l’intérieur de l’ajutage peut être évaluée à l’aide du même coefficient
de contraction que dans le cas d’un orifice.
v1 1
v2
v
v1 2
or v2 2 gH
1 1
2
p 2 p1 2 1 1 H
2
Comme 0,82
0,64
p2 p1 0,75H
Remarques
p2
H cr
0,75
Dans un courant de fluide avec surface libre étant donné que la pression locale est nulle, la
hauteur à laquelle le liquide s’élève dans le tube mesure la hauteur de vitesse.
Considérons une veine liquide de direction donnée, on y place un solide cylindrique terminé par
un arrondi l’axe du solide a la même direction que V0, P0.
V0, P0
A Solide
Figure 59
La veine liquide. Soit P0 et V0, la pression et la vitesse un point A avant l’introduction du solide, et PA,
VA la pression et la vitesse au point A après l’introduction du solide.
A est le point d’arrêt au point de stagnation, appliquons le théorème de BERNOULLI entre un point
suffisamment éloigné (en amant) où la vitesse est encore V0 et la pression P0.
P0 V02 P V2
z0 zA A A z A z0 et VA 0
g 2 g g 2 g
PA P0 V02 V02
PA P0
g g 2 g 2
V02
Le terme est appelé surpression d’arrêt.
2
d La dénivellation donne la
différence de pression (PA
– P O)
A
Liquide au
repos
Figure 60
A B
figure 61
PA VA2
0
w
sans perte des charges
PB 0 0
w
P P
VA 2 g B A
w w
P P
VA C 2 g B A
w w
Par rapport à OO’ , l’équation de Bernoulli appliquée entre les sections 1 et 2 donne :
- Section 1 :
* Z1
* P1
* V1
- Section 2 :
* Z2
* P2
* V2
On aura donc :
Donc :
111
Et finalement :
Et comme Q = A2V2 :
Remarque : Dans la plupart des cas , le débitmètre de Venturi est placé horizontalement ce qui fait
que Z1 = Z2
et donc : ΔZ = 0 et la formule précédente se simplifie :
Applications :
la trompe à eau des chimistes
Le pulvérisateur
PA v 22a
P2 v 22a
a
a a 2g 2g
PA P2 v22e v2
g 2e
e e 2g 2g
v22a
1 a e v2e 1 g
2
d’où a
2g 2g
D 2
Comme Qa v2 a a
4
113
D 2
Qe v2e e
4
e 1 a
2
Qe d
Qa D a 1 e
Il existe plusieurs régimes d'écoulement ou régimes hydrauliques présentant entre eux des différences essentielles.
Depuis longtemps les hydrauliciens avaient constaté l'existence de ces différents régimes, mais c'est à Osborne Reynolds
qu'il appartenait de les mettre expérimentalement en évidence et de dégager le critère permettant de les différencier.
L'expérience fondamentale de Reynolds (fig. VI.1.!) consiste à envoyer à l'aide du dispositif représenté un liquide coloré
au sein d'une masse liquide en mouvement dans un tube de verre.
Tant que la vitesse d'écoulement est suffisamment faible, la teinture forme dans le tube un filet coloré parfaitement net,
très bien délimité et qui ne se mélange pas aux filets voisins, c'est le cas que représente la figure. Ceci montre que la masse
liquide en mouvement dans le tube est formée de filets liquides juxtaposés restant parallèles sans aucun enchevêtrement.
C'est le régime tranquille ou laminaire dont le type est l'écoulement dans les tubes capillaires, autrefois étudié par le
physicien allemand Hagen et le médecin français Poiseuille (1840). On l'appelle aussi parfois "régime de Navier" ou "régime
de Poiseuille".
Si la vitesse d'écoulement s'accroît dans le tube, le filet coloré paraît osciller et vibrer, il devient sinueux puis, la vitesse
augmentant encore, le filet se rompt, ne conserve plus sein identité propre et se divise en un très grand nombre de
particules animées chacune de mouvements transversaux désordonnés de telle sorte que toute la matière colorante se
répartit dans la masse en mouvement qui acquiert une coloration uniforme.
Ce régime, très différent du précédent, dans lequel chaque particule est projetée dans toutes les directions d'une manière
complètement irrégulière et désordonnée, s'appelle le régime turbulent et ceci d'ailleurs même si l'écoulement ne présente
pas l'aspect physique de turbulence, au sens que l'on donne habituellement à ce mot.(1)
115
Les expériences réalisées par Reynolds en1883 lors de l'écoulement d'un liquide dans une conduite cylindrique rectiligne
dans laquelle arrive également un filet de liquide coloré, ont montré l'existence de plusieurs régimes d'écoulement dont le
régime dit transitoire
D.u. D.u
Re
Certes, le point de passage d'un régime à l'autre est assez imprécis et correspond à un nombre de Reynolds voisin de 2.000.
En admettant 2.000, si :
Désignons par h = 2 y 0 la distance des deux plans et choisissons comme suit les axes :
-l'origine 0 est au milieu de l'intervalle entre les deux plans,
-l'axe Oy est perpendiculaire aux deux plans.
-l'axe Ox est parallèle à la vitesse,
-l'axe Oz est perpendiculaire à Ox et Oy.
La distance entre les deux plaques est h 2y0 et OZ est perpendiculaire à OXY. Considérons les
équations de NAVIER-STOKES
117
u v w
0
t t t
u v w
L’équation de continuité 0 devient pour v w 0 ,
x y z
Comme il s'agit d'un écoulement plan, identique à lui-même dans tous les plans parallèles à xOy, u ne peut varier qu'avec y
et au/az =0.
1 p d 2u
x 2
dy
p
0
y
p
0
z
dont les deux dernières équations traduisent le fait que p est constant dans le plan yOz et ne
dépend que de x .
La première équation s’écrira
dp d 2u
2 .
dx dy
ou
où u ne dépend que de y
p ne dépend que de x
dont la double intégration conduit à
1 dp y 2
u by c
dx 2
où b et c sont des constantes d’intégration déterminées par les conditions aux
limites.
1er cas où les deux parois sont immobiles : écoulement plan de Poiseuille
Dans ce cas les conditions aux limites sont :
u 0 pour y y0
118
h
et y y 0 avec y 0 .
2
1 dp y 2
et u by c permet d’obtenir les valeurs des constantes.
dx 2
b0
ay02 b
c
2
ay 02 y2
Et u 1 2
2 y0
ay02
si u m (la vitesse maximum)
2
y
2
u um
3
y0
h
O x
um
1 h
h 0
La vitesse moyenne u udy
2
udy 3 h u
h
avec m
0
2 ay 2
d’où u um 0
3 3
dp
a .
dx
2 ay03
q
3
119
2ème Cas où une parois immobile, l’autre en mouvement avec une vitesse constante 0 : écoulement
plan de COUETTE.
v0
h=2y0
O x
u
u=0
dp
Dans ce cas 0
dx
u 0 pour y y 0
u v0 pour y y0
1 dp
Dans ces conditions u y by c
dx
S’écrit u by c
v0 v
avec b et x 0
2y 0 2
v0 y
soit u 1 .
2 y0
On voit que la répartition des vitesses est linéaire (fig. VI. 2.1. 3).
Le débit est le même dans S1 et S 2 comme S1 S 2 , v est constante, alors l’écoulement est
uniforme.
Prenons pour faciliter l’étude le référentiel
Ox confondue avec l’axe du tuyau
Oy perpendiculaire à Ox
l’angle que forme Ox avec l’horizontal H’H
Soient entre deux sections S1 et S 2 distant de l , subissant les pressions p1 et p2 un cylindre de
liquide de rayon y . Ce cylindre est en mouvement rectiligne et uniforme, par conséquent la somme
des projections sur Ox des forces extérieures qui agissent sur ce cylindre est nulle.
Ces forces sont :
1. Le poids dont la projection sur Ox est
3. Les réactions qui s’exercent sur la surface latérale dont la résultante tangentielle est
qui donne
p1 p1 Z1
Comme
p 2 p 2 Z 2
p1 p 2 du
y
2 l dy
p1 p 2
ydy du
2 l
p1 p 2
4 l
r2 y2 .
u
r
y Vm 2u
O x
conduisant à
Formule de Poiseuille.
p1* p 2* 2
Vm r 2 u
4 l
p1* p 2*
u f
l
p p2
* *
Q g 1
l
C’est ainsi que la vitesse en un point et le débit sont proportionnels à la chute de pression
piézométrique par unité de longueur.
Or la charge entre les deux sections S1 et S 2 a pour expression
p p p * p 2*
h z1 1 z 2 2 1
p1* p2* h
l l
V22 V12
h j 0
2g 2g
p1* p2*
jh
123
p1* p2*
Et j J
l l
En conclusion nous dirons qu’en régime laminaire la vitesse et le débit sont proportionnels à la perte
de charge par unité de longueur. (loi de HAGEN (1839) et POISSEUILLE (1840))
Comme le montre l'expérience de Reynolds, lorsque le nombre de Reynolds devient supérieur à une valeur limite qui est de
l'ordre de 2 000, le mouvement du liquide s'effectue de telle sorte qu'en chaque point les particules semblent animées de
mouvements désordonnés. Les trajectoires de deux particules initialement voisines ainsi que les trajectoires de deux
particules issues d'un même point à deux instants différents sont totalement distinctes.
Cette agitation provient de ce que, dans les conditions où s'effectue le mouvement, les molécules se heurtent aux aspérités
de la paroi solide et sont renvoyées au sein de la masse liquide ; il en résulte des mouvements désordonnés qui se
propagent dans toute la masse liquide en mouvement.
Ceci est dû à l'extrême mobilité des molécules liquides les unes par rapport aux autres. Il y a là quelques chose d'un peu
analogue à ce qui se passe pour les gaz (théorie cinétique des gaz). On a pu observer en effet que des particules de gomme-
gutte en suspension dans l'eau sont animées du mouvement brownien et l'analogie avec les gaz est telle qu'en assimilant
cette suspension à un gaz, M. Perrin a pu déterminer la constante d'Avogadro N.
Ainsi donc, en un point le vecteur. vitesse V n'est stable ni en grandeur, ni en direction, même en régime permanent.
Dès 1887, Bazin avait analysé le phénomène et énonçait déjà ce qui suit :
"Au premier abord tout paraît confus et irrégulier, mais ce désordre n'est qu'apparent, et si l'on fait, même pour un temps
assez court, les moyennes de toutes les vitesses qui se succèdent en chaque point de la section, des lois précises se
manifestent bientôt ; ces moyennes prennent une valeur parfaitement déterminée autour de laquelle les vitesses
instantanées oscillent avec une sorte de périodicité".
Autrement dit, bien que en un point les composantes instantanées u, v; w du vecteur Vsubissent des variations qui
paraissent désordonnées, la vitesse moyenne en ce point pendant un espace de temps suffisamment petit prend une valeur
déterminée, c'est celle que nous appelons V.
Les fluctuations de vitesse dont la fréquence atteint 50.000 cycles par seconde.
.VI.3.8. Influence de la turbulence sur le degré d'inégalité des vitesses dans une section transversale
Pour un écoulement en régime laminaire, par exemple dans un tuyau, le profil des vitesses dans une section transversale et
dans un plan longitudinal passant par l'axe du tuyau a la forme parabolique que nous avons précisée
Où
En
régime turbulent, les fluctuations transversales des vitesses tendent à égaliser les vitesses beaucoup plus rapidement et le
profil prend une forme beaucoup plus aplatie.
125
Pour lequel
En particulier, dans le cas d'un tube de section droite circulaire, le rapport de la vitesse maximale
sur l'axe de la section à la vitesse moyenne qui est égal à 2 en régime laminaire n'est plus que de l’ordre de 1,2 en régime
turbulent.
L a turbulence n'affecte pas seulement les éléments liquides eux-mêmes mais les propriétés que ces éléments comportent.
Si par exemple chaque élément liquide est chargé de chaleur, la turbulence provoquera un transport latéral de chaleur.
Ainsi s'explique le fait suivant : si un tuyau métallique (parois conductrices de la chaleur) est entouré d'une enveloppe de
fluide chaud (air ou eau), le liquide qui circule dans le tuyau évacue les calories plus rapidement s’il coule vite (régime
turbulent) que s'il coule lentement (régime laminaire) ce qui peut paraître paradoxal puisqu'à faible vitesse le liquide du
tuyau séjourne plus longtemps dans la zone chaude.
Si des particules solides sont entraînées en suspension dans un courant turbulent, elles vont subir l'action des composantes
transversales des vitesses et la turbulence s'opposera
à la pesanteur pour maintenir les particules en suspension. Lorsque ces deux actions s'équilibrent, on observe un régime
permanent de concentration stable dans toute la masse en écoulement.
Cette étude présente une importance toute particulière car, comme nous l'avons indiqué, les équations de Navier-Stokes
ne peuvent pas être utilisées α = β = 1 mais on commet ainsi une erreur qu'il ne faut pas ignorer.
L'expérience montre que la courbe de répartition des vitesses dans une section transversale d'un courant liquide en régime
turbulent a l'allure générale indiquée figure VII. 2.1 dans deux cas particuliers fréquents.
Fig. VII. 2.1 -Répartition des vitesses dans une section transversale d'un courant liquide en régime turbulent. a) Canalisation
en charge. b) Ecoulement à surface libre pratiquement lorsque les termes relatifs à la viscosité et les termes d'accélération
ou d'inertie sont du même ordre de grandeur.
Or c'est bien ce qui se produit dans la plupart des écoulements au voisinage d'une paroi solide.
126
Dans le corps de l'écoulement, les forces de viscosité sont négligeables par rapport aux forces d'inertie et de turbulence ; au
contraire, dans la zone plus proche de la paroi, l'influence de la viscosité n'est plus négligeable.
Prandtl (1904) distingue ainsi deux domaines dans la masse liquide en écoulement (fig. VII.2.2.1) :
où les forces de viscosité sont négligeables par rapport aux forces d'inertie et de turbulence. Le gradient de vitesse,
normalement à la paroi, est relativement faible.
2 -Un domaine situé au voisinage immédiat de la paroi et qui constitue la couche-limite. Dans cette couche d'épaisseur ù la
vitesse varie très rapidement d'une valeur nulle au contact immédiat de la paroi, à une valeur finie V. Dans ce domaine les
forces de viscosité ne sont plus négligeables par rapport aux forces d'inertie et de turbulence.
1 -La vitesse V à la distance 0 de la paroi diffère de moins de 1 % de la vitesse dans le corps de l'écoulement.
2 -On confond, au contact de la paroi, la courbe de répartition des vitesses et sa tangente et on prend l'intersection de cette
tangente avec le prolongement de la courbe donnant les vitesses dans le corps de l'écoulement (fig. VII.2. 2. 2).
Fig. VII. 2. 2. 2
3 -On détermine une parallèle ABC à la paroi qui délimite par rapport à la courbe de répartition des vitesses deux surfaces
égales OAB et BCD (fig. VII.2.2.3).
En fait, le choix de la convention à adopter n'a pas d’importance car on cherche seulement l'ordre de grandeur de δ.
Cette définition étant donnée, l'écoulement dans l couche-limite peut être laminaire ou turbulent.
127
Fig. VII.2.2.3
Considérons une plaque plane très mince placée parallèlement à un courant de vitesse V constante (fig. VII.2.2.4).
Fig. VII. 2. 2.4 -Couche-limite laminaire (Pour simplifier la figure, on n'a représenté la couche-limite que sur la face
supérieure de la plaque)
Sur le bord amont (bord d'attaque) de la plaque supposé très aigu pour éviter les décollements, l'épaisseur de la couche-
limite est nulle ; cette épaisseur croît lorsqu'on s'éloigne du bord d'attaque dans la direction de la vitesse V du fait de
l'action retardatrice des frottements.
A la distance x du bord d'attaque de la plaque, l'épaisseur 0 de la couche-limite est donnée par la formule approchée
suivante :
Avec
La couche-limite se développe donc le long de chaque face de la plaque selon un profil parabolique à partir du bord
d'attaque (fig. VII.2.2.4).
Par ailleurs, le régime dans la couche-limite étant laminaire, on sait que la force de frottement T par unité de surface a pour
expression :
128
Donc
On peut retrouver ces résultats d'une manière plus rigoureuse en partant des équations de Navier-Stokes et en faisant l'une
des hypothèses suivantes (vérifiées expérimentalement) sur la distribution des vitesses dans la couche-limite.
Fig. VII.2.2.5
On trouve :
129
Et
2 -Distribution des vitesses telle que 8 soit définie comme il est indiqué figure VII. 2. 2.3. Partant de cette hypothèse, Blasius
obtient par un développement en série :
Et
En définitive, les diverses hypothèses faites sur la distribution des vitesses dans la couche-limite conduisent à des
expressions comparables de l'épaisseur δ de la couche-limite (formules
et
(formules
et
Quand on s'éloigne du bord d'attaque de la plaque, la couche-limite laminaire augmente d'épaisseur comme le prouve
l'équation
130
augmente également.
Quand
5 6
dépasse 10 à 10 ,
n'est plus laminaire et devient turbulent. Mais au voisinage de la paroi la pente du profil des vitesses est très grande et la
contrainte de viscosité τ = μ (du/dy) est donc importante; au contraire -tout au moins quand la paroi est lisse-la
composante v' de la fluctuation transversale ne peut être grande puisque les mouvements transversaux sont gênés par la
présence de la paroi. Autrement dit, quand la couche-limite devient turbulente il subsiste, le long de la paroi, un film
laminaire ou sous-couche laminaire. La zone de séparation entre la couche-limite laminaire et la couche-limite turbulente
constitue la zone de transition qu'on assimile souvent à une ligne T (fig. VII.2.2.6).
laminaire. (Pour simplifier la figure, on n'a représenté la couche-limite que sur la face supérieure de la
plaque)
Le point de la paroi qui marque l'origine de la ligne de transition, c'est-à-dire le point à partir duquel le régime dans la
couche-limite devient turbulent est appelé point de transition.
Dès que la vitesse est suffisamment grande et que la viscosité du fluide est relativement faible, la distance entre le bord
amont de la plaque et le point de transition est très petite et on peut admettre que la couche-limite est turbulente depuis le
bord amont de la plaque; dans ces conditions, en utilisant les mêmes notations que pour la couche-limite laminaire,
l'épaisseur δ de la couche-limite turbulente est donnée par la formule:
B est une constante numérique et n est un exposant qui décroît lentement lorsque le nombre de Reynolds augmente.
De la résistance à l’écoulement provoqués par les accidents de parcours (vannes, coudes, etc…) ;
ce sont les pertes de charge singulières ou localisées .
On utilise couramment en hydraulique la notion de charge, qui représente l’énergie mécanique
totale des particules fluides par unité de poids ; elle a les dimensions d’une longueur :
C’est la constance de cette charge, somme de trois termes traduisant des énergies respectivement
de pression, de hauteur et cinétique, qu’exprime l’équation bien connue de Bernoulli, en l’absence
de pertes.
4 PERTES DE CHARGES
4.1 Définition
Considérons un écoulement entre deux points (1) et (2) d’un fluide réel dans une conduite, tel que
entre les points (1) et (2) il n’y ait pas de machine hydraulique.
Reprenons le schéma de la veine fluide du paragraphe 4 du chapitre 3 avec les mêmes notations et
les hypothèses suivantes:
- Le fluide est réel et incompressible : cela suppose l’existence de forces élémentaire de frottement
visqueux dτ qui contribue dans l’équation de bilan par un travail négatif et donner naissance à des
pertes de charges.
- L’écoulement est permanent.
On considère un axe Z vertical dirigé vers le haut. On désigne par Z1, Z2 et Z respectivement les
altitudes des centres de gravité des masses dm1, dm2 et M.
On désigne par F1 et F2 respectivement les normes des forces de pression du fluide agissant au niveau
des sections S1 et S2.
A l’instant t le fluide de masse (dm1 + M) est compris entre S1 et S2. Son énergie mécanique est :
A l’instant t’=(t+dt) le fluide de masse (M+dm2) est compris entre S’1 et S’2. Son énergie mécanique
est :
132
En simplifiant on obtient :
qui est la perte d’énergie par frottement visqueux par unité de masse qui passe.
L’unité de chaque terme de la relation (4) est le joule par kilogramme (J/kg)
En divisant par g la relation (4) devient homogène à des longueurs en mètre :
Portons sur la verticale, à partir du centre de gravité G1 de la section S1 une distance égale à
Par exemple, dans le circuit représenté dans la figure ci-dessous, les tronçons BC, DE, FG, HI et JK
sont des coudes de différents angles, donc elles présentent des pertes de charge singulières. Les
tronçons AB, CD, EF, GH, IJ et KL sont des conduites rectilignes, donc elles présentent des pertes de
charge linéaires.
134
- la perte de charge linéaire représentant l’énergie perdue entre les deux points,
- la perte de charge singulière qui intervient lorsque l’écoulement uniforme est localement perturbé.
4.3 Pertes de charges linéaires :
Les pertes de charges linéaires, sont des pertes de charge réparties régulièrement le long des
conduites. En chaque point d’un écoulement permanent, les caractéristiques de l’écoulement sont
bien définies et ne dépendent pas du temps.
La représentation graphique de l’écoulement prend l’allure ci-dessous.
135
La vitesse étant constante, la ligne piézométrique et la ligne de charge sont parallèles. La variation de
hauteur piézométrique, évaluée en hauteur de liquide est égale à la perte de charge linéaire entre les
deux points de mesure.
où
- V : vitesse moyenne d’écoulement dans la conduite (m/s)
- L : longueur de la conduite (m)
- d : diamètre de la conduite (m)
- λ : coefficient de perte de charge linéaire. Il dépend du régime d’écoulement et notamment du
nombre de Reynolds Re .
Dans un régime d’écoulement laminaire :
(Formule de Blasius)
Un raisonnement fondé sur l’analyse dimensionnelle montre que la perte de chargeh dans une
conduite de longueur L peut se mettre sous la forme :
avec coefficient de perte de charge, qui ne dépend que de deux facteurs adimensionnels :
avec Re nombre de Reynolds caractérisant l’écoulement défini par (3), k/D rugosité relative de la
paroi.
Pour les écoulements laminaires (Re < 2 000 à 2 500), le coefficient de pertes de charge dépend du
seul nombre de Reynolds Re (formule de Hagen-Poiseuille) : = 64/Re
Pour des nombres de Reynolds supérieurs au seuil précédent, mais inférieurs à une valeur de
l’ordre de 105 (et en pratique dépendant de la rugosité), les contraintes de frottement à la paroi ne
dépendent pratiquement pas de la rugosité : l’écoulement est dit hydrauliquement lisse, et le
coefficient est donné par la formule de Blasius :
138
_ Pour les nombres de Reynolds supérieurs, est donné par la formule de Karman-Nikuradze :
Dans les conduites rugueuses, pour des nombres de Reynolds suffisamment élevés (la limite
dépendant de la rugosité), le coefficient ne dépend plus que de la rugosité (formule de Karman-
Prandtl) :
La formule empirique de Colebrook couvre, pour les conduites industrielles, les deux domaines
précédents et la transition qui les sépare :
Si la rugosité est ondulée le film laminaire pourra, dans une certaine mesure, se modeler sur les
ondulations. Si au contraire elle présente des arêtes vives, le film sera aisément écorché puis déchiré
par les aspérités, l’influence de la viscosité dans la couche limite sera diminuée et la turbulence
fortement augmentée. Ceci se traduit par une vitesse moyenne réduite.
Les surfaces auxquelles on a affaire dans la pratique (béton, acier, fonte) ne présentent pas des
caractéristiques de rugosité uniforme. En effet, les protubérances de la surface sont inégales et
irrégulièrement distribuées. Elles proviennent du rivetage, des recouvrements, des joints, des
défauts sur la paroi, de corrosion, d’incrustations...
On définit ainsi deux types de rugosité : lisse et rugueuse. La différence entre les deux
dépend du nombre de Reynolds.
Cette rugosité présente différentes formes des protubérances, régulières ou irrégulières.
Elles sont soit des aspérités ou des ondulations.
Ainsi nous comprenons que pour une même hauteur k , deux formes différentes de rugosités
n’auront pas la même influence sur l’écoulement et provoquent une perte de charge différente pour
une même valeur de Re .
La répartition de protubérances sur la surface la conduite influe sur la rugosité de la conduite
et partant sur le rendement hydraulique.
Elle dépend aussi de l’âge de la conduite.
Quelle est alors l’influence de cette rugosité de la conduite sur le coefficient de résistance d’une
canalisation.
Pour un régime de faible turbulence Re 2000 , l’écoulement dans les tuyaux rugueux suit les
mêmes lois que pour les tuyaux lisses (formule de PRANDTL, BLASIUS, etc.).
On sait que dans un régime laminaire la couche limite au contact de la paroi a une épaisseur qui
diminue avec l’augmentation de Re .
3,25D
.
Re
Ainsi pour Re faible est suffisamment épais pour couvrir les aspérités de la paroi et le tuyau
rugueux se comporte comme étant hydrauliquement lisse.
Re augmente diminue et les effets des aspérités affectent l’écoulement et on s’écarte de
l’écoulement hydrauliquement lisse pour se stabiliser dans la zone de turbulence franche.
La hauteur limite des rugosités à partir de laquelle le tuyau cesse de se comporter comme
hydrauliquement lisse est
140
D
k 19,25 7
Re 8
6 CONCLUSION
Les formules exposées dans ce chapitre relatives aux pertes de charge constituent un outil de calcul grossier permettant
d’obtenir des valeurs approximatives. Même s’il demeurerait grossier, il serait néanmoins très utile pour une tâche de
conception ou l’on privilégie la simplicité et la rapidité d’exécution quitte à perdre un peu de précision.
Ou encore k 100
V
2.4.2 Régime de pleine turbulence dans les conduites rugueuses ou régime turbulent
rugueux.
D
A partir de Re 560 , la courbe limite laminaire est réduit à la nullité et les aspérités
k
réagissent directement sur le flot turbulent. On est dans ce cas en zone du régime turbulent rugueux.
Toute fois, la loi logarithmique de la vitesse déficitaire établie pour les tuyaux lisses reste vraie par les
tuyaux rugueux. Comme la forme de la portion FK de la courbe des vitesses dans une section
transversale d’un tuyau de diamètre donné ne dépend ni de , ni de k , la rugosité a pour effet de
déplacer la courbe FK parallèlement à l’axe de la canalisation vers F’K’.
K
F
90
K'
90
F'
y
0 r
Figure 76 :
Pour les tuyaux rugueux, FRITCH donne la relation de la vitesse déficitaire suivante
u y
8,48 5,75 log
uf k
141
Pour intégration de cette loi à toute la section de manière à introduire U et Re , on obtient les
relations
1 D
1,74 2 log
2k
1 k
ou 2 log
3,7 D
équivalent à la formule de PRANDTL-VON KARMAN pour les tuyaux lisses.
1 2,51
Cette formule s’associe à celles de VON KARMAN 2 log
Re
1 k
et de NIKURADSE 2 log .
3,7 D
k est la rugosité du tuyau homogène et hétérogène
COLEBROOK propose des valeurs suivantes :
C’est pour des tuyaux neufs qu’il propose ces valeurs. Mais en pratique il faut savoir que ces
rugosités augmentent en raison des incrustations.
Pour les calculs pratiques sur les canalisations utilisons :
Béton grossier
Béton centrifugé
Béton précontraint
V
2 C ste
gD 3 C
V
avec le nombre de FROUDE qui traduit que les forces de viscosité sont
gD
négligeables par rapport aux forces d’inerties.
Les tableaux suivants donnent quelques indications sur la valeur de ε.
143
144
Formule de Nikuradse :
Pour
145
6 CONCLUSION
Les formules exposées dans ce chapitre relatives aux pertes de charge constituent un outil de calcul
grossier permettant d’obtenir des valeurs approximatives. Même s’il demeurerait grossier, il serait
néanmoins très utile pour une tâche de conception ou l’on privilégie la simplicité et la rapidité
d’exécution quitte à perdre un peu de précision.
4.2 Pertes de charge singulières
3.2. - Les pertes de charge singulière
La perte de charge singulière, localisée dans une section de la conduite, est provoquée par un
changement de direction et d’intensité de la vitesse .
L’écoulement uniforme est perturbé et devient localement un écoulement non uniforme.
La turbulence joue un rôle considérable, alors que les forces de viscosité sont
négligeables. La perte de charge n’a donc lieu qu’en régime turbulent.
Une telle non-uniformité de la vitesse peut être provoquée par :
- un branchement de section de la conduite,
- un changement de direction (coude),
- un branchement ou raccordement,
- un dispositif de mesure et contrôle de débit...
Comme pour les pertes de charge linéaire, les pertes de charges singulières se traduisent par la
relation :
Ou par
K=1
Pour une saillie dont la longueur est comprise entre 1 et 2 fois le diamètre
147
K = 0.05
K=1
Brusque
Tés
Branchement de prise à 90° de même diamètre et à angles vifs
149
Cônes
Convergent
Divergent
Elargissement
Appareils de robinetterie
Vanne opercula
151
Vanne à papillon
Robinets à Boisseau
Clapet à battant
Déterminons, dans un deuxième temps, la charge totale (en mCE) au point C, HC, par
changement de signe : ainsi une onde de compression donne naissance à une onde de
dépression.
154
Dans un fluide parfait les seules ondes élastiques susceptibles de se propager sont des
ondes longitudinales, c’est-à-dire des ondes provoquant des déplacements de particules
normalement aux surfaces d’ondes.
Vitesse des ondes dans l’air : 331m/s.
Vitesse des ondes dans l’eau : 1 410m/s.
Ainsi, les ondes élastiques longitudinales peuvent se propager dans le fluide contenu dans une
conduite. En faisant abstraction des perturbations provoquées par le frottement sur les parois, on
peut admettre que pour une conduite cylindrique, la propagation s’effectue par des ondes planes
perpendiculaire à l’axe de la conduite. Mais la célérité des ondes est différente de la valeur donnée
précédemment. En effet, sous l’action des variations de pression provoquées par une onde, les
parois de la conduite de déforment. Ces déformations sont petites en général, mais il faut en tenir
compte dans le calcul de la vitesse des ondes. Si elle est de l’ordre de 1000 m/s dans les conduites
d’acier elle peut descendre à quelques centaines de m/s pour les conduites en matière plastique et à
15 m/s
pour des conduites en caoutchouc.
Dès que la vanne est fermée (t ≥ 0) la ligne piézométrique remonte jusqu’à PP’ à une côte
supérieure à celle de la ligne de charge. Cette augmentation correspond à l’énergie potentielle
emmagasinée par la compressibilité du fluide. Cette surpression remonte la conduite et arrive au
réservoir en laisant derrière son passage la conduite en surpression.
155
Arrivant en A, au réservoir, l’onde subit une réflexion avec changement de signe : elle se transforme
en une onde de dépression. Cette dépression s’ajoute à la surpression laissée par l’onde montante
précédente. Puis l’onde de dépression arrive en B, rencontre la vanne fermée et y subit une réflexion
mais ici sans changement de signe : elle se transforme en une onde ascendante de dépression.
De tout cela il résulte qu’il est nécessaire de calculer les conduites pour qu’elles résistent à ces
phénomènes : surpressions et dépressions. En particulier, elles devront résister à l’écrasement dû à
la pression atmosphérique dans le cas où les dépressions seraient suffisantes pour créer la cavitation.
156
V.1.1 Définition.
Un système hydraulique ou un circuit hydraulique permet de produire une énergie hydraulique tout
en respectant les normes environnementales et de sécurité.
Sa conception consiste en :
Concevoir le fonctionnement d'une machine ou d'un ensemble hydraulique
Déterminer les récepteurs hydrauliques, calcul force, couple, vitesse, puissance etc...
Réaliser un schéma hydraulique
Pour les systèmes complexes l'étude est faite avec un automaticien, un bon hydraulicien doit
avoir de bonnes bases d'automatisme, afin de faire les meilleurs choix techniques
Réalisation et mise en service de la machine
Le bon fonctionnement d’un circuit hydraulique n’est pas le fruit du hasard. Si le
circuit exécute bien le travail auquel il est destiné, c’est que l’étude des composantes du
système et leur sélection ont été faites selon des critères très rigoureux. Les composantes
doivent répondre adéquatement aux exigences du circuit.
Pour ce faire, on établit d’abord la pression de travail, qui permet de sélectionner des composantes
d’activation et de connaître les capacités du système.
On détermine ensuite la pression maximale à atteindre, qui permet de sélectionner les contrôles de
pression adéquats.
Enfin, on adapte les conduites et les composantes à une éventuelle pression d’éclatement, ce qui
amène à prendre en considération le facteur de sécurité.
Le facteur de sécurité, est une valeur absolue résultant du rapport entre la pression d’éclatement
d’une conduite ou d’une composante et la pression moyenne de travail de la machine. La formule
mathématique employée pour trouver la valeur du facteur de sécurité (fs) est la suivante :
Fs = pression d’éclatement (pe) / pression de travail (pt)
On utilise le facteur de sécurité pour évaluer la pression de travail que l’on devra injecter .
- Le réservoir.
- Les filtres.
- L’échangeur thermique.
157
Les renseignements sur l’état du fluide sont transmis par différents instruments, dont :
- Le manomètre pour la pression.
- Le débitmètre pour le débit.
- Le thermomètre pour la température.
- Le thermostat pour contrôler la température.
De nos jours les abaques sont de plus en plus utilisés, il suffit de savoir la pression de service utilisée.
2. Tube et raccords :
Dans un système hydraulique, il faut tenir compte des énormes variations de température du fluide
qui y circule car la température du fluide en mouvement, augmente et provoque une dilatation du
métal de la conduite.
Pour raccorder des tubes aux composants du système hydraulique, on utilise deux types de raccords
:
- Les raccords pour tubes évasés.
- Les raccords pour tubes non évasés.
158
Les joints d’étanchéité protègent les composants hydrauliques contre les fuites. Il sont très
importants pour le rendement d’une installation hydraulique étant donné que les fuites
s’accompagnent forcément de pertes d’énergie.
En règle générale, des joints statiques sont montés entre deux pièces immobiles, des joints
dynamiques entre deux pièces mobiles.
- Joints statiques : - Joints toriques pour les corps de vérin ,
- joints plats pour les couvercles des réservoirs d’huile.
- joints dynamiques : - Garnitures des pistons et tiges de piston ;
- Joint pour arbres tournants.
On trouve plusieurs sortes de raccords pour boyaux flexibles. En fait, il existe des modèles pour
toutes les situations. Les raccords sont essentiellement formés de deux parties.
3. Boyaux :
Ce sont des canalisations souples. Elles sont utilisées en hydraulique pour raccorder des
composantes relativement mobiles l’une par rapport à l’autre. On les utilise aussi dans les endroits
ou se produit une vibration. Il faut toujours s’en remettre au fabricant pour connaître les pressions
d'utilisation, les températures et les rayons de pliage des boyaux.
Les boyaux, tout en remplissant leur rôle de conducteur de fluide, peuvent aussi servir à
absorber les changements de pression puisqu'ils se gonflent légèrement.
On trouve plusieurs sortes de raccords pour boyaux flexibles. En fait, il existe des modèles
pour toutes les situations.
159
Une filtration de sécurité n’a pas pour objet de maintenir le niveau de propreté d’un système. Elle
doit toujours être conçue en fonction de la filtration de dépollution qui l’accompagne.
Les filtres pour installations hydrauliques sont gradués selon la grosseur des particules qu’ils sont
capables de retenir. Par exemple, un filtre de 10 μm (micromètres) est un filtre pouvant retenir des
particules supérieures à 10 μm.
161
β 50 = 10 signifie que le fluide en amont contient 10 fois plus de particules de 50 μm qu’en aval.
- Les clapets anti-retour : ils évitent un débit à contresens, ce qui provoquerait un retour des
impuretés accumulées dans le circuit. Cette protection est nécessaire en particulier pour les
filtres au retour lorsque le circuit peut (ou doit) "réaspirer" de l'huile (présence de vérins en
particulier).
Les distributeurs sont des préactionneurs qui ont pour rôle de diriger le fluide (sous pression ou sans
pression) dans certaines directions. C'est grâce à eux qu'on peut "décider" de la sortie ou de la
rentrée de tige d'un vérin par exemple.
2.Constitution (description)
Les distributeurs à tiroirs sont les plus utilisés et sont composés d’une manière générale :
- Un corps
- Un tiroir
- Des orifices d’entrée et de sortie du fluide
- Une ou deux commandes de pilotage
3. Symbolisation/ Caractéristiques
Un distributeur est caractérisé par :
• par le nombre des orifices : 2, 3, 4 ou 5 ;
• par le nombre des modes de distribution ou positions : 2 ou 3 ;
• par le type de commande du pilotage assurant le changement de position : simple pilotage avec rappel par
ressort ou double pilotage, avec éventuellement rappel au centre par ressort dans le cas des distributeurs à
3 positions ;
• par la technologie de pilotage : pneumatique, électropneumatique ou mécanique ;
• par la technologie de commutation : clapets, tiroirs cylindriques, tiroirs plans.
Les positions des tiroirs se symbolisent par des carrés, on symbolise le distributeur dans sa position de
repos.
Exemple : Le distributeur utilisé ci-dessous utilise :
- 3 orifices
- 2 positions de tiroir
- 2 commandes pour 2 positions (bistable)
Il s’agit donc d’un distributeur 3/2 bistable
Il se symbolise de la façon suivante :
Principe de la symbolisation
Nombre de cases : il représente le nombre de positions de commutation possibles, une case par position. S’il
existe une position intermédiaire, la case est délimitée par des traits
pointillés.
Flèches : dans chaque case ou position, les voies sont figurées par des flèches indiquant le sens de
circulation du fluide entre les orifices.
T : les orifices non utilisés dans une position sont symboliquement obturés par un T droit ou inversé. Le
nombre des orifices est déterminé pour une position et est égal pour toutes les positions.
Source de pression : elle est indiquée par un cercle noirci en hydraulique, clair en pneumatique.
Echappement : il est symbolisé par un triangle noirci en hydraulique, clair en pneumatique.
Figure V.2 : représentation et symbolisation des positions repos et activation (distributeur 3/2)
4. Désignation des distributeurs
Elle tient compte du nombre d’orifices et du nombre de positions.
Exemple : distributeur 5/2 signifie distributeur à 5 orifices et 2 positions.
165
Distributeur normalement fermé (NF) : lorsqu’il n’y a pas de circulation du fluide à travers le distributeur en
position repos (ou initiale), le distributeur est dit normalement fermé.
Distributeur normalement ouvert (NO) : c’est l’inverse du cas précédent ; au repos, il y a circulation du
fluide à travers le distributeur.
Distributeur monostable : distributeur ayant une seule position stable. Dans ce type de construction, un
ressort de rappel ramène systématiquement le dispositif dans sa position
initiale, ou repos, dès que le signal de commande ou d’activation est interrompu.
Distributeur bistable : admet deux positions stables ou d’équilibre. Pour passer de l’une à l’autre, une
impulsion de commande est nécessaire. Le maintien en position est assuré
par adhérence ou par aimantation.
Leur fonctionnement peut être comparé à celui d’une mémoire à deux états : 0 ou 1, oui ou non.
Centre fermé, pour 4/3 ou 5/3 : en position neutre ou repos à centre fermé, le fluide ne peut pas circuler
entre les chambres et les échappements, ce qui bloque la tige ou l’arbre
moteur. Il est intéressant pour un redémarrage sous charge (ex : charges suspendues, etc.).
Centre ouvert, pour un 4/3 ou un 5/3 : en position neutre, à centre ouvert, le fluide peut circuler librement.
La purge des chambres et la libre circulation de la tige (libre rotation
de l’arbre moteur) sont ainsi possibles. Ce cas est intéressant pour supprimer les efforts développés et faire
des réglages.
Il existe d’autres types de centre pour ces distributeurs.
166
167
7. Fonctionnement :
Par hypothèse, on suppose que :
- La pression alimente l’orifice 1
- L’orifice 2 est à l’air libre
168
Pilote électropneumatique : le déplacement du tiroir du distributeur est assuré par l’air comprimé, mais
celui-ci est admis par l’intermédiaire d’une mini-électrovanne à clapet.
Ce type de pilotage est le plus répandu car il est adapté aux parties commandes électriques tout en assurant
une consommation électrique minimale.
Pilote électrique : le déplacement du clapet du distributeur est assuré directement par un électro-aimant.
Ces pilotes sont généralement réservés aux mini-vérins, ventouses et
interfaces électropneumatiques.
Si le choix entre les trois technologies reste possible, il convient de vérifier les temps de commutation
lorsque cette caractéristique est importante.
Facteur Kv : très utilisé, il permet de déterminer le distributeur à associer à un vérin et exprime le débit
d’eau en litre (dm3) par minute traversant le distributeur sous une perte de charge de 1 bar (différence de
pression amont/aval de 1 bar). Le Kv peut être exprimé en m3/s. Les fabricants proposent des abaques pour
déterminer le Kv et la taille des distributeurs (cf. ci-dessous).
170
V.1.3.4 Le vérin
Dans un circuit, les actionneurs hydrauliques (Les vérins) constituent l’outil indispensable pour
convertir l’énergie hydraulique en énergie mécanique. Cette conversion se fait par des mouvements
rotatifs (moteurs) ou par des mouvements de translation linéaire (vérins à simple ou à double effet).
1.Définition :
Un vérin est un actionneur linéaire. Il est l’élément récepteur de l’énergie dans un circuit hydraulique
et permet de développer un effort très important avec une vitesse très précise.
Un vérin est l’élément central des techniques pneumatiques, il transforme l’énergie de l’air
comprimé ou d’un liquide en un mouvement linéaire. Les vérins sont des moteurs (ou pompes)
linéaires dont généralement les fuites internes sont négligeables, et donc que leur rendement
volumétrique est proche de 1. On ne décrira ici que les vérins à tige simple, le raisonnement pour les
vérins à double tige est analogue.
Ils transforment l’énergie d’un fluide sous pression en énergie mécanique (mouvement avec
effort). Ils peuvent soulever, pousser, tirer, serrer, tourner, bloquer, percuter, …
2.Exemples d’utilisation :
171
— de flasques (ou couvercles) munis des orifices de raccordement et fermant les extrémités
du tube ;
— de joints dont les principaux sont placés : sur le piston (étanchéité entre les chambres),
dans le flasque avant (étanchéité entre la chambre côté tige et l’extérieur), entre les
Il faut noter de nombreuses variantes dans l’assemblage entre le tube et les flasques :
172
— par tirants ;
— par vis dans une contreplaque pinçant un jonc placé dans une gorge en extrémité du tube.
Un vérin est un tube cylindrique (le cylindre) dans lequel une pièce mobile (le piston) sépare
le volume du cylindre en deux chambres isolées l'une de l'autre. Ainsi Les deux premiers critères de
détermination d’un vérin sont l’alésage (effort exercé = section .pression) et la course réalisée. Les
autres constituants périphériques sont destinés à l’alimenter (unité de traitement de fluide), à le
mettre en mouvement (distributeurs), à le régler (régleurs de pression et de débit), à le contrôler
(capteurs) et à le commander (composants logiques).
Un ou plusieurs orifices permettent d'introduire ou d'évacuer un fluide dans l'une ou l'autre des
chambres et ainsi déplacer le piston. Le rôle des vérins est de transformer l'énergie de pression du
système hydraulique en force mécanique utile. Cette conversion se fait :
La force mécanique développée par les vérins est directement proportionnelle à la valeur de la
pression et de la surface sur laquelle s'appuie cette section. Cette section est appelée section
effective. On la définit comme section sur laquelle s'applique une pression dans le même sens que
celui du déplacement du piston et perpendiculairement à la face celui-ci.
Les constructeurs déclinent de nombreux modèles afin de satisfaire aux exigences des
utilisateurs conformément aux caractéristiques ci-dessous :
- fonction réalisée : simple effet, double effet, amortissement, fonctions intégrées, guidage,
antirotation, blocage de tige, etc. ;
- capacités et performances : course, force exercée, vitesse, longévité, tenue en température,
etc. ;
- facilité d’intégration : encombrement, position des orifices d’alimentation, accès aux
réglages, technique d’assemblage des fixations ;
- nature des matériaux utilisés et des protections de surface , selon l’environnement
d’application ;
- conformité aux normes;
- possibilités de fixations et accessoires;
- Etc
Un vérin se caractérise par sa course, par le diamètre de son piston et par la pression qu'il peut
admettre :
Dans un système hydraulique, la force développée par les actionneurs s’exprime en newtons
dans : le système anglais : Système international :
F = P.A F = P.A
2 2
A = pouce carré (po ) A = mètre carré (m )
Ainsi nous voyons que la la force est proportionnelle à la pression et à l’air de la section sur
laquelle la pression est appliquée.
La vitesse de sortie du piston est fonction de la surface du piston et du débit de fluide qui rentre dans
Q
la chambre motrice: V
S
V la vitesse en m/s.
Le produit de la surface du piston par la course donne la cylindrée du vérin; elle correspond au
volume de fluide nécessaire pour sortir toute la tige du piston.
On vérifiera l'élancement de la tige pour éviter son flambement en poussant. Pour les grands vérins à
grande course on utilise des tiges creuses alimentées en huile pour réduire le risque de flambement.
Par exemple le vérin à tige télescopique. C’est un vérin a simple effet qui permet des courses
importantes tout en conservant une longueur repliée raisonnable.
Cette force appliquée au vérin produit un travail, une puissance,…
174
Pression d’emploi, efforts à fournir dans les deux sens, en poussant et en tirant, cadence ou
vitesse de la tige, conditions de services : amortissement et énergie cinétique
A dissiper
b) Taux de charge :
Une fois le type choisi (vérin simple effet, vérin double effet, vérin spécial, …), à partir des
données, il va falloir déterminer le diamètre D de l’alésage. Le diamètre de tige d dépend de
D (normes).
C’est ici que le taux de charge t entre en jeu.
Pour être certain d’utiliser le vérin dans de bonnes conditions, on définit le taux de charge t.
C’est un paramètre qui tient compte à la fois des effets de la contre-pression et des
frottements internes ; son emploi élimine les risques de broutements.
Travail et puissance :
D’une manière générale, le travail mécanique (W) se définit comme le produit de la force exigée par
le déplacement C du point d’appui de cette force. Une force exprimée en livres déplace un objet sur
une distance exprimée en pieds.
Ainsi W = F * C .
175
Why = p . A . C
Où : p est en Pa
A est en m2
C est en m
En connaissant le travail hydraulique executé par le verin, on peut procéder à la sélection judicieuse
des actionneurs à utiliser.
Puissance :
En plus du travail mécanique et hydraulique, il faut tenir compte de la puissance qui définit un
travail accompli par unité de temps.
En général, si l’on exécute un travail rapidement, la puissance (P) exigée est plus grande que si l’on
prend plus de temps pour le faire. Il en est évidemment de même en hydraulique.
P = W / t exprimée en HP ou en lbpi / s.
Rendement :
Lorsqu’on évalue la puissance que dissipe un actionneur pour accomplir un travail dans un temps
déterminé, on trouve la puissance nette, celle qui satisfait aux demandes de la machine. Mais il faut
comprendre que la puissance que l’on injecte dans une machine n’est pas transmise intégralement
aux actionneurs. Entre l’entrée et la sortie de puissance, il y a les pertes qui sont de différentes
natures :
- Pertes de friction.
- Pertes en ventilation.
- Pertes en chaleur (thermiques).
Par conséquent, la puissance nette, celle qui sert à faire le travail, égale la puissance injectée
à l’entrée de l’actionneur moins les pertes. Ce qui s’exprime mathématiquement par :
Puissance nette = Puissance injectée – Pertes.
Pn = Pi – Pertes
En utilisant la puissance nette et la puissance injectée, on peut calculer le rendement d’un système
ou d’une composante du système. Le rendement correspond donc au rapport entre la puissance
nette (utilisable) et la puissance injectée.
Rendement (A) = Puissance nette (Pn) / Puissance injectée (Pi)
Pour obtenir un rendement représenté en pourcentage, on multiplie par 100.
Donc : R = (Pn * 100) / Pi.
En général, les systèmes hydrauliques ont une efficacité moyenne se situant autour de 60 %.
Voici une situation pratique qui sûrement vous aidera à comprendre et à évaluer le phénomène du
rendement (R).
Les frottements internes au vérin (joints d’étanchéité et bagues de guidage)amènent une
perte d’énergie et une baisse du rendement η (perte de 5 à 12 % pour les vérins
pneumatiques de bonne construction)
176
Diamètres et course :
• La course du vérin est fonction de la longueur de déplacement désirée. On peut
limiter extérieurement la course d’un vérin trop long, par une butée, fixe ou réglable, ou par
le travail à réaliser (serrage, marquage, …).
• Pour calculer le diamètre D de l’alésage, il faut d’abord calculer la section S, avec
Fnécessaire et la pression p de l’air comprimé :
on en déduit le diamètre D
Il va ensuite falloir choisir le diamètre parmi les diamètres normalisés. Deux solutions sont
possibles :
- soit on choisit un diamètre légèrement inférieur, et le taux de charge sera plus grand,
- soit on choisit un diamètre légèrement supérieur, et le taux de charge sera plus petit. Mais à
mêmes caractéristiques, un vérin de diamètre supérieur coûtera plus cher.
Il faudra décider au cas par cas, en faisant en sorte que le taux de charge ne soit pas trop différent de
celui spécifié par le cahier des charges.
Une autre méthode pour déterminer le diamètre d’un vérin consiste à utiliser les abaques du
constructeur donnant les efforts dynamiques développés par le vérin en fonction de son diamètre et
de la pression relative.
177
Si le vérin ne peut pas absorber cette énergie, il faut soit choisir un vérin de diamètre supérieur, soit
disposer d’amortisseurs extérieurs, ou encore diminuer la vitesse de
déplacement de la charge si cela est permis.
Durée de vie :
Il convient de se reporter aux catalogues des constructeurs, ou à leurs services techniques, pour
vérifier cette contrainte.
Contre-pression d’échappement :
Elle est employée pour régler et réguler (maintenir constante) la vitesse de la tige ; le réglage
est obtenu par des régleurs placés à l’échappement. Cette contre-pression, de 30 à 40 % de
la valeur de la pression de démarrage en pneumatique, amène un effort antagoniste
supplémentaire.
Il existe deux types de construction de vérin à savoir : le vérin simple effet (VSE)et le vérin
double effet.
Le vérin simple effet se caractérise uniquement par le fait qu’une seule arrivée de fluide transmet la
puissance au piston . L’ensemble tige-piston se déplace dans un seul sens sous l’action du fluide sous
pression. Le retour est effectué par un autre moyen que l’air comprimé : ressort, charge, …Pendant le
retour, l’orifice d’admission de l’air comprimé est mis à l’échappement.
Mais il peut s’agir de l’élasticité d’une membrane faisant office de piston.
La présence du ressort limite : — la course d’utilisation (encombrement) ;
— la cadence de fonctionnement (inertie) ;
— la durée de vie (fatigue mécanique).
Le ressort est dimensionné pour ramener la tige et le piston du vérin et en aucun cas la charge
déplacée
Avantages : les vérins simple effet sont économiques, et la consommation de fluide est réduite.
Inconvénients : à course égale, ils sont plus longs que les vérins double effet ; la vitesse de la tige est
difficile à régler en pneumatique et les courses proposées sont limitées (jusqu’à 100 mm).
Utilisation : travaux simples (serrage, éjection, levage, emmanchements, …)
Force statique développée : il faut tenir compte de la force Rc du ressort comprimé, d’où :
Fs = p × S − Rc
181
Figure V.8: Force statique développée par un VSE en fin de sortie de tige
Principe de réalisation
Le vérin de synchronisation est un vérin à double effet mais aussi à double tige. Son principe de
fonctionnement (figure 29) ainsi que sa schématisation (figure 30) sont illustrés ci-dessous.
Avantages : plus grande souplesse d’utilisation ; réglage plus facile de la vitesse, par contrôle
du débit à l’échappement ; amortissements de fin de course, réglables ou non, possibles
dans un ou dans les deux sens. Ils offrent de nombreuses réalisations et options.
183
Constitution d’un vérin pneumatique double effet à amortissement réglable des deux côtés *1+
8.Type de fixation
Les vérins peuvent être montés de différentes manières selon le travail qu’ils sont appelés à fournir.
Suivant les fixations choisies, la position du vérin et les charges exercées, certains calculs de
vérification (flambage, flexion…) peuvent devenir nécessaires. Par exemple, un flambage,
même faible, réduit fortement la durée de vie d’un vérin. Souvent, il suffit d’utiliser des
abaques établis par le constructeur.
184
185
Vérin rotatif : l’énergie du fluide est transformée en mouvement de rotation ; par exemple, vérin
double effet entraînant un système pignon-crémaillère. L’angle de rotation peut varier entre 90 et
360°. Les amortissements sont possibles. Il en existe de plusieurs types à savoir :
A crémaillère : l’énergie du fluide est transformée en mouvement de rotation. L’angle de rotation
peut varier de 90° à 360°. Les amortissements sont possibles.
A vis : Le déplacement du piston dans les deux sens crée le mouvement de rotation grâce à la rampe
hélicoïdale réalisée sur la vis.
A palette : Un certain nombre de palettes sont mis en mouvement grâce à la poussée d’huile
provenant de l’orifice d’admission l’autre orifice est mis à la bâche. Les fuites internes augmentent
avec la pression de service.
Multiplicateur de pression
Multiplicateur de pression
Vérin sans tige : C’est un vérin double effet pneumatique. Il est deux fois moins encombrant
qu’un vérin classique à tige, l’espace d’implantation est divisé par 2.
symbole
Exemple d’un vérin double effet sans tige avec amortissement des deux côtés
Les microvérins.
11. Accessoires
189
Capteurs de position sur vérin : pour indiquer à la partie commande la position de la tige. Ce sont
souvent des ILS.
Clapet anti-retour.
Dans ce type de machine, le fluide hydraulique est pompé à haute pression et transmis à divers
organes mécaniques comme des vérins ou des moteurs. Le fluide pressurisé est contrôlé par
l'opérateur grâce à une valve de contrôle et est distribué à l'intérieur de tubes et de tuyaux.
La popularité des machines hydrauliques est due à la très grande puissance qui peut être
transférée dans de petits tubes et tuyaux flexibles, ainsi qu'à la grande variété d'organes mécaniques
pouvant utiliser cette puissance. Le système de freinage des véhicules utilise aussi ce système
V.1.3.5 Moteurs
Les moteurs hydrauliques :
a)-Définition :
Dans ce type d’actionneur, l’énergie hydraulique fournie par un fluide sous pression est transformée
en énergie mécanique. Il en résulte un mouvement de rotation de l’arbre de sortie.
Le plus courant est le moteur à palettes qui est fréquemment utilisé dans les outillages
pneumatiques (visseuses, meuleuses, perceuses, clefs à chocs, etc.).
V.1.3.6 Le Manomètre :
Le manomètre est un appareil servant à mesurer la pression du fluide à l’intérieur du circuit
hydraulique. Et
1 Limiteur de pression.
Le contrôle de pression se fait par des soupapes de pression. Ces soupapes sont définies
comme étant des composantes agissant d’une manière prédéterminée sur la pression d’un système
dans une installation ou une partie d’installation hydraulique. L’action de ces composantes a lieu
seulement par la modification de sections d’étranglement. Les soupapes se classent selon leurs
modes de conception ou selon leur fonction.
193
La fonction principale est d’assurer la sécurité d'un circuit ou d'une partie de circuit en
limitant la pression à un maximum.
Fonctions auxiliaires: assurer la division de débit lors de contrôle du débit ou créer une perte
charge pour freinage .
De par sa conception, cet appareil provoque une perte de charge qui est fonction du débit à évacuer
Dans un circuit hydraulique, un limiteur de pression sert à limiter la pression à une valeur fixée
préalablement. Quand cette valeur est atteinte, le limiteur de pression s’active et retourne le fluide
en trop vers le réservoir.
Lors du choix d’une soupape de sécurité dans une installation simple et facile d’entretien, vous devez
tenir compte des critères suivants :
- Le débit de surplus qui se dirige au réservoir doit être minime lors de l’activation de la
soupape.
- Il faut que la soupape fonctionne le moins souvent possible.
- Le bruit que produit la vibration du siège de la soupape doit être réduit au strict minimum
de façon à ne jamais être incommodant.
2 : Régulation de pression
a-Fonction:
Réduire la pression du réseau principal et la maintenir constante dans une partie du circuit. La
nécessaire de limiter la pression maximale du fluide hydraulique, afin de protéger les différents
éléments (pompe, actionneurs, etc.) constituants le circuit, est évidente.
Le limiteur de pression (soupape de sûreté)
Décrit précédemment, est monté en dérivation avec le circuit et relié au réservoir. Au départ, le
clapet conique est en appui sur son siège grâce à une force F d’appui. La force F est réglée par le
ressort de pression et la vis de réglage.
194
Au moment ou la force F2 dépasse progressivement la force F1, le clapet recule de son siège, libérant
et autorisant le retour du fluide sans pression au réservoir.
Mise en situation :
Pour mieux comprendre le fonctionnement du limiteur de pression, on a par exemple un camion
benne qui utilise le système hydraulique pour le déchargement.
Un moteur thermique entraîne une pompe qui débite le fluide hydraulique sous une pression donnée
dans un vérin. Ce fluide fait sortir la tige du vérin (levage de la benne) ou la fait rentrer (descente de
la benne).
Pour décharger complètement, la benne sera immobilisée obligatoirement pendant un bon
bout de temps en position haute (la tige du vérin est complètement sortie , la pompe continue de
débiter le fluide qui n'a plus d'issue, d'où une montée rapide de la pression, et si rien n'est fait, les
canalisations du fluide et les composants du système vont se rompre, ce qui est dangereux l'huile
chaude et de débris).
Et c'est pour remédier à cette situation de fonctionnement (inévitable car la benne doit toujours
s'immobiliser en position haute pour son déchargement), que la présence du limiteur de pression a
son importance.
Le réducteur de pression à action direct : Il est normalement ouvert au repos et lorsque la pression
en aval dépasse la valeur de tarage, elle coupe la communication entre l’entrée et la sortie
195
V.1.3.7 Le Thermomètre :
Le thermomètre est un appareil qui sert uniquement à relever une mesure de température.
Le Thermostat : comme le thermomètre enregistre les variations de températures, mais plus que le
thermomètre, il peut garder la température constante en interrompant l’arrivée de chaleur. Il
contribue ainsi à l’autocontrôle du système.
Le Mano-contact : Le mano-contact est utilisé pour ouvrir ou fermer un circuit électrique sous
l’influence de la pression hydraulique.
Water cooler
Air cooler
196
V.1.3.9 Le Débitmètre :
Le débit du fluide à mesurer passe à travers un tube de mesure dans lequel est monté un
cône immobile muni d’un piston coulissant. Lorsque le fluide passe entre le cône et le piston, celui-ci
est poussé contre un ressort. Le ressort assume la fonction d’un diaphragme de mesure mobile. La
section de passage est définie par la position du piston par rapport au cône fixe.
Si on a besoin de connaître avec précision le débit instantané d’un circuit hydraulique, par exemple
pour réguler ou commander des vérins ou des moteurs en synchronisation ou encore pour les
commandes de positionnement, on a recours à des hélices de mesure, compteurs à roues ovales,
débitmètres à engrenages, diaphragmes de mesure ou débitmètres à orifice en mince paroi.
Le contrôle de débit ou régulateurs de débit sert à surveiller et ajuster le débit d’un fluide dans un
circuit hydraulique. Les régulateurs de débit servent à maintenir le débit constant par rapport à une
valeur prédéterminée.
De façon générale, on distingue deux types de contrôles de débit :
- Les étranglements à ouverture fixe.
- Les étranglements à ouverture variable.
1 Le contrôle de débit
Le rôle de ce composant est de faire varier la section dans laquelle le fluide circule. On distingue :
- limiteur de débit Unidirectionnel
- La valve de séquence :
197
Elle permet d’alimenter un circuit secondaire lorsqu’une certaine pression est atteinte dans le circuit
primaire.
- La valve d’équilibre
Son rôle est de maintenir en position actionneur hydraulique (vérin ou moteur). Elle peut être
envisagée avec deux pilotages.
2 DEBITMETRE A FLOTTEUR
gyromètre.
PRINCIPE
Il est constitué d’un tube conique à l’intérieur duquel une petite pièce appelée flotteur peut se
déplacer. Le tube doit être placé verticalement. Le fluide entre en bas par la plus petite section de
passage, soulève le flotteur, et sort en haut par la plus grande section.
Au niveau du flotteur, l’espace de passage du fluide se trouve réduit, la veine de fluide est donc
contractée dans l’espace annulaire compris entre le flotteur et le tube.
Cet espace annulaire est d’autant plus grand que le flotteur est haut dans le tube.
Le flotteur est fabriqué en matériau de densité supérieure au fluide, en l’absence d’écoulement il est
donc naturellement en bas du tube.
Pour un débit donné, le flotteur se stabilise à une certaine hauteur lorsque son poids apparent
(poids réel moins la poussée d’Archimède) est équilibré par la force due à la pression différentielle
engendrée par la variation de section de passage du fluide.
Si l’on augmente le débit, la vitesse du fluide dans l’espace annulaire augmente, ce qui augmente
aussi la dépression ; le flotteur s’élève donc.
Tout en s’élevant, la surface annulaire augmente, ce qui diminue la vitesse du fluide et donc la
dépression qui retrouve son niveau d’origine. Le flotteur est alors stabilisé à un niveau supérieur.
Ainsi le débitmètre à flotteur est un appareil déprimogène dont l’aire de la section contractée est
variable, mais dont la chute de pression est constante.
Le tube en verre est le plus courant . Il comporte des nervures longitudinales intérieures pour le
guidage du flotteur. Ces nervures empêchent en même temps le collage éventuel du flotteur sur la
paroi. Elles peuvent être également hélicoïdales ce qui lui impriment un mouvement de rotation.
Une graduation est gravée sur le tube pour la lecture directe du débit. Le tube peut aussi être en
métal pour des raisons de résistance à la pression et à la température. Dans ce cas il existe deux
systèmes de lecture possible.
Le flotteur
Les flotteurs des petits débitmètres sont généralement sphériques. Les plus gros sont soit du
198
type parapluie (plutôt pour les gaz), soit du type toupie (plutôt pour les liquides).
Le flotteur a un diamètre légèrement inférieur au plus petit diamètre du tube conique, et vient
se poser, hors débit, sur un ressort placé en bas du tube.
Le plan de lecture est différent selon le type de flotteur comme le montre le dessin suivant :
Courbe d’étalonnage
Le débitmètre à flotteur doit être associé à une courbe d’étalonnage spécifique au fluide utilisé, pour
une température et une pression données (surtout pour les gaz). En effet, la viscosité et la masse
volumique du fluide jouent un rôle essentiel dans valeur de la force verticale ascendante que subit le
flotteur ; ces deux paramètres varient avec la température.
V.1.3.10 L’accumulateur :
Ils sont destinés à restituer de l'énergie ou une pression. On les utilise en particulier dans les circuits
où la puissance moyenne utilisée est faible, mais la puissance instantanée importante. Dans certains
cas l’utilisation d’un accumulateur est indispensable pour la sécurité, ex élévateur des charges.
Principe:
L’accumulateur consiste à emmagasiner l’énergie cinétique engendrée par une colonne de fluide en
mouvement lors d’une fermeture brutale du circuit (vanne, électro plus généralement, lors d’une
variation brutale de pression dans le circuit.
1 Accumulateur a vessie
Constitution :
1. Corps.
2. Soupape d’huile.
3. Vessie.
4. Valve de gonflage.
L’énergie fournie par la descente d’une charge peut être absorbée par l’accumulateur et restituée à
un mouvement mécanique.
Amortissement de pulsations:
L’adjonction d’un accumulateur sur un circuit hydraulique permet de limiter le taux d’irrégularité des
pompes : il s’en suit un meilleur fonctionnement de l’installation, protection et augmentation de la
durée de vie des éléments du circuit, ainsi qu’une diminution sensible du niveau sonore.
Compensation de fuites:
Une fuite dans un circuit hydraulique peut entraîner une chute de pression. L’accumulateur
compense alors la perte de volume et maintient ainsi une pression sensiblement constante dans le
circuit.
Transfert:
L’accumulateur rend possible le transfert entre deux fluides incompatibles. C’est la membrane qui
assure la séparation entre les deux fluides.
Réserve d’énergie:
Dans un circuit sous pression, l’accumulateur permet de tenir immédiatement disponible une réserve
de fluide. On peut ainsi utiliser, au cours d’un cycle, dans un temps une énergie importante,
accumulée par une installation de faible puissance pendant les périodes de non consommation.
V. 2 Schéma hydraulique
V. 2 .1 Définition
La représentation schématique d’un circuit se fait à l’aide de symboles conventionnels, indiqués par
la norme internationale ISO R 12 19. Le rôle du schéma est de donner un moyen pratique simple de
représenter une installation hydraulique dans un langage compréhensible par tous les techniciens. Il
donne également aux techniciens des services d’entretien, un outil de travail très utile, sinon
indispensable dans la recherche des causes de pannes. Le schéma représente toujours l’équipement
en position repos ou initiale, c’est-à-dire dans la position prise par les différents appareils après la
mise en service de la pompe. Il faut noter qu’un tel plan ne comporte aucune échelle et que les
symboles des appareils ne préjugent pas de leur fonctionnement. Par exemple, le symbole d’une
pompe n’indique pas s’il s’agit d’une pompe à engrenage, à palettes ou à pistons. Nous donnons ci-
après une représentation schématique des composants hydrauliques suivants :
1. Conduites , Raccordements
2. Les Pompes dont la fonction consiste à générer un débit de liquide
3. Les Moteurs
4. Les Pompes-Moteurs
5. Les sources d’énergie
6. Les Vérins
7. Les Distributeurs
8. Les organes de réglage du débit
9. Les organes de réglage de la pression et Réducteurs
202
10. Réservoir d’huile, il permet le stockage de l’huile, protection contre des éléments qui peuvent le
polluer, et le refroidissement ;
11. Un système de filtration, il est utilisé pour éliminer les impuretés et les particules solides du fluide
1. Réservoirs
2. Autour du réservoir
4. Autour de la distribution
203
6. Transformation de l’énergie
204
7. Vérins
8.Distributeurs
205
206
9. Commandes
207
10. Accessoires
Soupapes de
decharge
Réducteurs de pressions
Accumulateur
211
Sources d’énergie
pompes
Moteurs
Régulateur de
débit.
Les clapets
FONCTION ANTI-RETOUR
214
APPAREILS COMPLEMENTAIRES
Nous donnons ci-dessous des exemples d’un schéma hydraulique complet d’un système
hydraulique
219
1 : Groupe motopompe : Pompe hydraulique à cylindrée fixe à un sens de flux et moteur électrique
2 : Vérin simple effet à rappel par ressort
3 : Réservoir à l’air libre
4 : Conduite flexible
5 : Raccord rapide avec clapet de non-retour
6 : Distributeur 3x3 à commande par levier et rappel par ressort
7 : Crépine
8 : Filtre monodirectionnel au retour
9 : Régulateur de pression
220
Schéma hydraulique des effluents liquides ou gazeux d’une usine chimique ou métallurgique
A. Etude de cas : schéma hydraulique d'alimentation en eau d'une ville
1 - Les Circuits De Transport Des Liquides :
a) Description générale :
Un circuit de transport permet de déplacer un liquide d’une source à un réservoir de
stockage.
221
b) Composition :
Un circuit de transport de liquide se compose essentiellement :
D’un réservoir source de liquide (puits)
D’une pompe (centrifuge).
D’un réservoir de stockage (citerne)
D’une tuyauterie qui relie les différents constituants.
La figure 1 ci-dessous montre le schéma de mobilisation de la ressource en eau pour alimenter une
agglomération, plus particulièrement, les équipements permettant le captage. L’eau est prélevée
dans une nappe alluviale à partir de deux champs de forage distincts l’un de l’autre. Chaque champ
captant est constitué de plusieurs forages : l’extraction de l’eau est assurée par des pompes
immergées (appelées aussi pompes d’exhaure) qui la refoulent vers une bâche de reprise (un
réservoir intermédiaire pouvant aussi être nommé bassin tampon). Dans le cas de la ville de
Lubumbashi, ces eaux sont recueillies dans une vallée vers un bassin, gravitairement à l’aide des
conduites où elles sont traitées chimiquement avant le pompage vers les consommateurs
directement ou via les stations relais.
Une station de pompage se composant des pompes en parallèle permet alors le relèvement de l’eau
depuis le réservoir intermédiaire vers le réservoir de tête.
L’eau ainsi mobilisée est de l’eau brute c’est-à-dire n’ayant subi aucun traitement physico-chimique
depuis son prélèvement. Il est donc nécessaire de la traiter : l’eau brute est ainsi envoyée de manière
gravitaire vers une Usine de Traitement de l’Eau Potable (UTEP) *à ne pas confondre avec une Station
de Traitement et d’Epuration (STEP) qui traite les eaux usées].
L’eau devenue potable est alors stockée dans un autre réservoir qui permet généralement une
alimentation gravitaire des différents usagers (population et industries).
222
Un tel système permet un phasage dans le temps des installations et l’insertion simple d’un nouveau
champ captant (si nécessaire). Il autorise aussi de substantielles économies d’énergie dans les coûts
d’exploitation : l’existence de la bâche de reprise permet en effet de relever l’eau pendant les plages
tarifaires à bas prix (soit pendant la nuit de 22h à 6h). Or, ce fonctionnement à moindre coût
d’exploitation ne pourrait être assuré par un refoulement direct depuis les pompes immergées pour
deux raisons principales :
le débit d’extraction d’un captage est limité afin de ne pas provoquer un rabattement de la
nappe trop important,
les arrêts et démarrages fréquents d’une pompe immergée sont généralement à proscrire
afin d’éviter la migration des matériaux de filtration et donc la dégradation du captage.
Nous allons maintenant nous intéresser plus particulièrement au refoulement depuis la bâche de
reprise vers le réservoir d’eau brute afin de présenter différents principes qui interviennent dans le
choix des pompes et le dimensionnement de la conduite. Le profil en long de la conduite est
présenté en Figure 2.
223
Or il faut savoir qu’entre deux points A et B de la conduite, il existe une dissipation de l’énergie
hydraulique. Cette perte d’énergie (ou perte de charge) est due aux frottements sur la conduite, aux
phénomènes turbulents ou encore à des phénomènes locaux tels que les contractions ou les
élargissements brusques de la veine liquide.
EA : charge en A,
EB : charge en B,
JAB : charge entre A et B.
Dans les métiers de l’eau, il est d’usage d’exprimer la charge en mètres de colonne d’eau *mCE+. On
parle alors de charge hydraulique : H = E/ρg *mCE+
avec :
HA : charge hydraulique en A,
HB : charge hydraulique en B,
ΔHAB : charge hydraulique entre A et B.
Il est à noter que dans les réseaux hydrauliques, les vitesses moyennes sont généralement de l’ordre
de 1 à 2 m/s ce qui représente une énergie cinétique inférieure à 0.2 mCE, valeur souvent
négligeable devant l’énergie potentielle et l’énergie de pression. Dans la suite, nous parlerons
indistinctement de charge(statique ou piézométrique) et de charge hydraulique.
Dans l’exemple présenté ici, la cote de l’eau dans la bâche de reprise peut varier entre 112 m et 115
m (par rapport à un niveau de référence pris ici égal au niveau de la mer). La conduite arrive au
réservoir d’eau brute à une cote de 282 m.
En faisant le choix d’exprimer p comme une pression relative vis à vis de la pression atmosphérique
(p = 0 au niveau de la surface libre des réservoirs), la charge disponible à la bâche de reprise est donc
de 112 à 115 mCE et la charge nécessaire au réservoir d’eau brute de 282 mCE.
Cependant, étant donné l’existence des pertes de charge, il faut comparer la charge disponible à
l’entrée de la station de pompage et la charge nécessaire à la sortie de la station de pompage (voir
Figure 3).
Les charges nécessaires et disponibles sont fonctions du débit à relever. En effet, les pertes de
charges sont proportionnelles au carré de la vitesse moyenne (donc du débit), à la longueur du
tronçon considéré, ainsi qu’aux caractéristiques de la conduite (diamètre, rugosité). Les courbes
présentées ici correspondent à une conduite de diamètre 800 mm et de rugosité absolue 0.100 mm.
Afin de relever 30 000 m3 en 8 heures, la station de pompage doit donc avoir un débit nominal d’un
peu plus de 1 m3/s et une hauteur manométrique nominale de près de 185 mCE (caractéristique de
la pompe qui correspond à la charge apportée). Cependant, les pompes existantes sur le marché ont
des caractéristiques données. Il faut donc faire un choix conciliant besoin et offre.
225
Rappel : Une pompe est un organe hydromécanique qui transforme de l’énergie mécanique en
énergie hydraulique. Dans les réseaux d’adduction d’eau, les pompes sont souvent utilisées afin de :
La Figure 4 illustre ainsi le cas présenté : l’intersection dans le diagramme H-Q entre la courbe réseau
et les courbes des pompes fonctionnant en parallèle donne les points de fonctionnement. Etant
donné l’existence de pertes de charge, on observe que le débit n’est pas proportionnel au nombre de
pompes !
Pour le refoulement considéré, il a été décidé d’installer 4 pompes pour les raisons suivantes :
Il est à noter que les 4 pompes sont utilisées en permutation circulaire afin d’éviter le cas d ‘une
pompe de réserve qui serait défaillante sans pour autant que l’exploitant puisse s’en apercevoir.
Nous nous intéressons maintenant à la charge en chaque point du circuit afin de déterminer la
pression de service de la conduite. Dans le cas d’un fonctionnement à 3 pompes, nous pouvons
tracer le graphique de la figure 5.
La ligne piézométrique correspond à la courbe reliant la charge piézométrique en tous les points.
Comme nous l’avons déjà précisé, l’énergie cinétique est souvent négligeable dans les adductions
d’eau : en pratique, la ligne de charge et la ligne piézométrique sont quasiment confondues.
Le tracé sur un même graphique de la ligne de charge et du profil en long permet de visualiser la
pression de service sur l’ensemble de la conduite et de vérifier qu’aucune zone n’est en dépression.
a) Description générale :
1. Description du phénomène
Lors de l’arrêt d’une ou plusieurs pompes, le débit à travers la station de pompage est brusquement
interrompu. Les clapets anti-retour situés à l’aval des pompes se ferment alors pour éviter que la
conduite ne se vide.
231
A l’aval de la station de pompage, une colonne d’eau a tendance à poursuivre son mouvement tandis
que plus aucun débit ne provient de l’amont. L’eau ne se comporte alors plus de manière
incompressible : une réduction locale de pression est provoquée, entraînant une décompression du
fluide et, en conséquence, la contraction de la conduite.
Ce phénomène crée une disponibilité temporaire de masse de liquide qui permet de maintenir en
mouvement, durant quelques instants encore, la couche de fluide immédiatement en aval ; puis le
mouvement cesse, la couche de décomprime et fournit un volume qui permet le mouvement de la
couche suivante et ainsi de suite. Ainsi est engendrée une dépression qui se propage dans la
conduite à la vitesse des ondes élastiques c jusqu’à ce que toute la conduite soit soumise à la
dépression ainsi engendrée, soit après un temps T=L/c, où L est la longueur de la conduite entre les
pompes et le réservoir.
Il en résulte que la pression au passage de la conduite dans le réservoir est inférieure à la pression
dans le réservoir, ce qui provoque un écoulement en sens inverse. Cette onde se propage du
réservoir vers la station de pompage et atteint la vanne clapet au bout d’un temps 2T, à compter du
début du phénomène.
La couche de fluide près de la pompe est obligée de s’arrêter. Cette réduction d’énergie cinétique a
pour effet une augmentation locale de la pression, ce qui provoque une compression du fluide et une
distension de la conduite. Ce processus se transmet jusqu’au réservoir, où il arrive au bout du temps
3T.
232
Quand cette onde de surpression atteint le réservoir, la pression du réservoir est inférieure à la
pression de la conduite : l’écoulement s’inverse de nouveau pour revenir aux conditions initiales de
pression et de vitesse, cette onde se propageant vers les pompes.
Au bout du temps 4T, on se retrouve donc dans les conditions initiales : ce phénomène se
poursuivrait indéfiniment si sous l’effet des pertes de charge, les ondes de dépression et de
surpression ne se trouvaient pas progressivement amorties.
La célérité de l’onde élastique c est fonction du fluide écoulé (ici de l’eau) et des caractéristiques de
la conduite (diamètre et épaisseur).
Dans le cas d’une conduite indéformable, c correspond à la vitesse de propagation du son dans l’eau
(~1400 m/s). Mais lorsque l’on prend en compte la déformation de la conduite, cette vitesse de
propagation diminue :
L’amplitude du coup de bélier est fonction de la loi de variation de débit et de la célérité de l’onde.
Dans le cas d’une variation de débit rapide (temps d’annulation du débit inférieur au temps
correspondant à l’allée et venue d’une onde élastique soit 2T), on montre que :
Ainsi, en considérant ∆V = 1 m/s et c = 1000 m/s, l’ordre de grandeur des ondes de surpression et
dépression dues à une manœuvre rapide est de près de 100 m de colonne d’eau soit 10 bars !
Afin d’éviter que la conduite n’implose ou n’explose, il est souvent nécessaire de mettre en place des
dispositifs "anti-bélier". Qui plus est, dans les réseaux d’eau potable, la législation impose à tout
instant que la pression absolue dans la conduite soit supérieure à la pression atmosphérique afin
d’éviter l’infiltration dans le réseau d’eau non traitée.
4. Dispositif "anti-bélier"
La protection d’une conduite en écoulement gravitaire peut être obtenue généralement d’une
manière satisfaisante en imposant une vitesse d’ouverture et de fermeture des vannes suffisamment
lente afin de limiter les surpressions et dépressions éventuelles à des valeurs raisonnables.
Toutefois, en présence d’une station de pompage, il est plus difficile de contrôler l’ampleur du
phénomène étant donné que l’arrêt des pompes peut se produire subitement, par suite d’une
interruption du courant qui alimente les moteurs électriques.
Deux types de solutions sont alors envisageables. La première repose sur l’augmentation du temps
d’arrêt des pompes. La seconde consiste en un système pouvant fournir ou emmagasiner de l’eau
lors d’une manœuvre rapide.
Volants d'inertie
L’utilisation d’un volant d’inertie monté sur l’arbre du groupe électropompe peut permettre
l’augmentation du temps d’arrêt. Economiquement, cette solution n’est viable que pour des
conduites de refoulement de quelques centaines de mètres : de plus grandes conduites
nécessiteraient des volants de taille exagérée ou impliqueraient des appels d’intensité de courant
lors des phases de démarrage trop importants.
La deuxième famille de solutions se compose principalement de dispositifs tels que les cheminées
d’équilibre et les réservoirs à air.
Cheminée d'équilibre
Lorsque les conditions topographiques et les hauteurs géométriques le permettent, il peut être
envisagé d’introduire une cheminée d’équilibre, constituée par un réservoir en contact avec la
surface libre. Ce dispositif permet de réduire les effets du coup de bélier. Cependant, un autre
phénomène d’oscillation en masse, d’une nature complètement différente, apparaît entre la
cheminée et le réservoir. Il est toutefois à noter que ce dispositif anti-bélier est plutôt réserver pour
les transferts d’eau brute et les forts débits.
234
Un réservoir à air comprimé est un réservoir fermé dont la partie supérieure contient de l’air sous
pression et la partie inférieure un certain volume d’eau. Ainsi, lors d’un arrêt des pompes (par
exemple), le réservoir se décomprime et fournit de l’eau à la conduite, réduisant l’abaissement de
pression dû au coup de bélier. Lorsque le sens de l’écoulement s’inverse, l’air du réservoir se
comprime permettant ainsi de stocker un volume d’eau.
2
d P2
v
2
l
Z2
1
P1
1
Z1
Quand le régime est laminaire, en remplaçant les résistances locales par leurs longueurs
équivalentes, on a
128 l le
k
r gd 4
m 1
V.3.2. Un syphon
C’est une conduite simple à écoulement non forcé dont une partie est plus élevée que la
surface libre dans le réservoir d’alimentation.
1 P1
H1 v
PA H2
0 0
Z1
2 2
Z2
Q1 Q2 Q3 Q
h M N h1 h2 h3
et
H
M-N
3 2 1
v1 v 2 v3
L’expression de la hauteur exigée pour toute la conduite M-N, doit comprendre la différence des
hauteurs dynamiques à la fin et début de la conduite.
N v N2 M vM2
H ex z M z N hM N z CQ 2 kQ m
2g
1 N M
avec C 2 .
2 g S N2 SM
238
Une conduite multiple lorsqu’elle a une liaison en parallèle de plusieurs tuyaux différents,
pour simplifier notre considération, on considère que la conduite se trouve dans un plan horizontal.
h , h
1 2 et h3 sont des pertes de charge totales dans le trois tuyaux.
L’évident est Q Q1 Q2 Q3 .
Les pertes de charge dans chacune des tuyaux à l’aide des pressions aux points M et N.
PM PN
h 1
PM PN
h 2
PM PN
h 3
h h h
1 2 3
Pour dire que les pertes de charge dans des tuyaux reliés en parallèle sont égales entre elles.
On peut exprimer ces pertes de charge à l’aide des débits par
h 1 k Q1m
h 2 k Q2m
h 3 k Q3m
128 l le
Laminaire k et m 1
r gd4
l 16
Turbulent k
t
d 2g r2 d 4
et m 2
k1 Q1m k 2 Q2m
k 2 Q2m k 3 Q3m
Q Q1 Q2 Q3
k1 Q1 k 2 Q2
m m
Ainsi
k 2 Q2 k 3 Q3
m m
Permet de résoudre le problème typique ci après : connaissant les dimensions des tuyaux, on
détermine Q et Q1 , Q2 et Q3 .
239
H
M-N
1 2 3
Q1 Q1
Q2 Q2
PM P1
z1 h1
P1
Si z1 z1
PM
z1 k1 Q1m
PM
z 2 k 2 Q2m
PM
z 3 k 3 Q3m
Q Q1 Q2 Q3
P
M z1 k1 Q1m
PM
z 2 k 2 Q2
m
PM
z 3 k 3Q3
m
f Q .
PM
PM
Puis on additionne les caractéristiques c'est-à-dire, pour une même ordonnée H , on
additionne les Q .
Source
Destination
Ou par pompage :
L’écoulement dans la conduite d’aspiration doit être assuré de telle manière que
p1 ne permette pas le phénomène de cavitation.
L’équation établie est celle qui permet le calcul de la conduite d’aspiration.
En appliquant l’équation de Bernoulli entre 2-2 et 3-3 o a
P2 v22 p v2
H 2 3 3 h23
2g 2g
HG = Haspiration + Hrefoulement
Vanne de réglage
Clapet de retenu
Crépine +
Clapet de pied
Remarque
Si le refoulement débouche dans un réservoir il faut tenir compte des pertes de charge dues
à l’élargissement du courant.
p2 v22 p1 v12
Hp 2
2 2 g
2 g
p3 p 0 v32
H p H1 H 2 3 h01 h23
2g
p3 p 0
H p Z CQ 2 kQ m
244
Ce qui donne H p Z CQ kQ .
2 m
On démontre que H p H ex , et le calcul des conduites à alimentation par pompe s’appuie sur cette
égalité. Cette méthode consiste à tracer deux courbes à la même échelle et sur un même graphique
H ex f1 Q et H p f 2 Q , le premier étant la caractéristique de la conduite et le second la
caractéristique de la pompe.
Le point d’intersection, appelé « point de régime » détermine les conditions possibles de
fonctionnement de la pompe pour une caractéristique de la conduite et une vitesse de rotation
données. Cette méthode n’est utilisable que dans le cas où la vitesse de rotation du moteur
d’entraînement ne dépend pas de la puissance consommée par cette pompe.
H
Cara
ctéris
tique
de la
pomp P
e Point de
fonctionnement
uite
la cond
ristique de
Caracté
Qfonct Q
Pour une conduite fermée, la hauteur d’élévation du liquide est nulle Z 0 , comme
p 2 p1
v1 v2 H ex h Hp
245
Dans le cas d’espèce un tel circuit doit toujours être doté d’un réservoir de détente. Sans
réservoir, la pression absolue à l’intérieur du circuit fermé serait indéterminée et variable en raison
des variations de température et des fuites de liquide.
p1 p0 H Q .
Stabilité hydraulique
On considère qu’une pompe est stable lorsque sa courbe caractéristique est toujours
descendante, c’est-à-dire lorsque la pente de cette courbe dh/dQ est toujours négative.
Inversement, on considère qu’une pompe est instable, ou peut devenir instable sous certaines
conditions que nous allons préciser, lorsque la courbe caractéristique n’est pas toujours
descendante et présente pour une zone de débit quelconque une pente dh /dQ positive.
Conditions d’un fonctionnement statiquement stable
Pour varier la puissance transmise, on peut agir sur la pression ou sur le débit.
V.3.5. Réseaux de canalisations
Dans de nombreuses applications (adduction d'eau, chauffage urbain, chauffage central, distribution
d'air conditionné, réseau de distribution d'huile de lubrification sur un véhicule, etc.) le fluide
(généralement incompressible ou considéré comme tel) est distribué par un ensemble de conduites
appelé réseau.
Ce réseau peut alors être :
— ramifié (figure 92) afin de permettre la distribution en différents points (ou « utilisateurs ui ») à
partir d'un point « source » S sans que les points soient reliés entre eux d'une autre manière que par
l'unique série de conduites qui les unit à la source. Dans ce cas, il n'existe qu'un seul parcours
possible de la source à l'un quelconque des utilisateurs ;
247
— maillé (figure93), afin de permettre la distribution en tous points à partir d'une source, mais
également en permettant une alimentation par divers chemins.
Dans chacun de ces deux cas, les points de concours de plusieurs canalisations sont appelés nœuds
n. Les extrémités sont constituées par la (ou les) source (s) S et par les utilisateurs ui.
Les canalisations reliant deux nœuds sont appelées branches.
Dans ce type d'installation, on connaît généralement la topographie du système (altitude des nœuds,
des utilisateurs et des sources, distance séparant les nœuds, etc.), les débits Vui à fournir à chaque
utilisateur ui et, soit la charge Cs de la source S (ou des sources Si), soit la charge Cui à fournir à chaque
utilisateur. Le problème consiste alors à déterminer :
— les charges disponibles pour chaque utilisateur ou la charge nécessaire à la source ;
— les dimensions transversales des canalisations ou les vannes à implanter sur le circuit, ainsi que les
pertes de charge associées.
Un tracé des lignes de charge, ligne piézométrique et ligne d'altitude, est conseillé afin, notamment,
de vérifier que la pression en tout point du réseau ne dépasse pas la valeur admissible par la
résistance des matériaux ou ne descende pas en dessous de la pression de vapeur saturante du fluide
à la température de fonctionnement (risque d'apparition du phénomène de cavitation).
Dans tous ces types de problème, on est conduit à considérer des optima économiques. En effet,
réduire les pertes de charge est intéressant sur le plan énergétique car cela permet de réduire la
hauteur des réservoirs d'alimentation, la puissance des pompes, des ventilateurs, etc. Il faut pour
cela, à débit constant, augmenter le diamètre des canalisations qui sont alors plus chères. Cette
248
simple remarque montre qu'une étude technico-économique prenant en compte les coûts
d'investissement et d'exploitation, les intérêts sur les emprunts de capitaux, etc., est nécessaire.
Nous n'aborderons pas ce type de résolution dans le cadre de cet article.
V.3.5.1 CALCUL DES RESEAUX HYDRAULIQUES (OU AERAULIQUES) EN REGIME PERMANENT ET FLUIDE INCOMPRESSIBLE
L'étude de l'écoulement permanent dans un réseau constitué de conduites et d'éléments de connections (coudes,
branchements, …) ou d'alimentation (pompes, ventilateurs,…) est habituellement menée en décomposant le réseau en
tronçons élémentaires. Pour chacun de ces tronçons, la différence de charge entre les extrémités peut alors être estimée en
fonction du débit qui le traverse.
Par contre, lorsque le tronçon considéré comporte des singularités, telles que coudes, changements de section,…, il
convient également de prendre en compte les pertes de charges singulières introduites par ces éléments. Enfin, le calcul
des réseaux suppose que soit connue la charge fournie ou absorbée par les machines génératrices (pompes, ventilateurs,…)
ou réceptrices (turbines,…) placées sur ce réseau.
Pour les organes passifs (conduites, coudes, …), la différence de charge ΔH = H e - Hs entre l'entrée et la sortie est exprimée
sous la forme générale
Par convention, on considère q comme positif lorsque l'écoulement se fait dans un sens préalablement choisi pour
l'élément considéré habituellement de l'entrée vers la sortie, la définition de ces termes étant d'ailleurs souvent arbitraire.
Pour une machine hydraulique, la différence de charge ΔHm = Hme -Hms entre l'entrée et la sortie est une relation
relativement complexe fonction, outre du débit, de la vitesse de rotation. Avec la convention choisie (q positif si
l'écoulement de l'entrée vers la sortie), elle est positive pour une machine réceptrice (turbine) et négative pour une
machine génératrice (pompe, ventilateur).
Avant d'aborder les méthodes de calcul des réseaux. nous donnons ci-après quelques indications sur l'estimation des pertes
de charge introduites par les singularités du réseau telles que coudes, convergents, divergents, rétrécissements brusques,
vannes, clapets, etc.
Pour ces éléments, l'analyse dimensionnelle montre que la perte de charge singulière qu'ils occasionnent peut être
exprimée sous la forme
où V est une vitesse moyenne caractéristique et λ un coefficient qui, pour un type d'élément donné, dépend de nombreux
paramètres tels que nombre de Reynolds et de Mach, état de surface, géométrie et, parfois même, de la position sur le
circuit.
on a approximativement,
En général, les formules permettant le calcul du coefficient de perte de charge singulière ζ sont empiriques, étant la
traduction de résultats expérimentaux et ce n'est que dans certains cas très particuliers (élargissement brusque par
exemple) qu'il est possible, à partir d'un calcul théorique, d'estimer la valeur de ζ.
Etant donné le nombre extrêmement élevé de singularités pouvant être rencontré sur un réseau, il n'est pas possible ici de
reproduire les inombrables formules ou abaques permettant de calculer les pertes de charge singulières correspondantes
et nous renvoyons, pour cela, aux ouvrages spécialisés, tels que le "Mémento des pertes de charge".
Remarques
Lorsque les singularités ont une certaine longueur développée i, les· formules empiriques qui sent données dans la
littérature distinguent parfois la perte de charge régulière correspondant à cette longueur de la perte de charge singulière
proprement dite :
c'est le cas, en particulier pour certains coudes, diffuseurs ou convergents de grande longueur.
A. RESEAU "SERIE"
Il s'agit du cas simple où tous les éléments sont placés en série, donc parcourus dans le même sens par un même débit q.
Entre la charge HE à l'entrée et celle Hs à la sortie du réseau, on a, en admettant le principe de l'additivité des pertes (ou
gain) de charge, la relation suivante :
En séparant la charge ΣΔΗm fournie ou absorbée par les éléments actifs de celle résultant de la présence des éléments
purement passifs, on peut écrire :
250
Si, sur un même graphique, l'on représente séparément, en fonction du débit q le premier et le second membres de cette
expression correspondant respectivement à la caractéristique "motrice" et à la caractéristique "résistante" du réseau, le
point d'intersection des deux graphes ainsi obtenus
permet de déterminer le point de fonctionnement du réseau considéré, point qui est caractérisé ici par la valeur du débit q.
ΣjΔΗsj à correspond à la somme des pertes de charge singulières dues à la crépine d'entrée, aux trois coudes et à
l'élargissement brusque en sortie.
Hs - HE = ΔZ correspond à la différence de cote des deux plans d'eau.
-ΣkΔΗmk = Hm représente la courbe caractéristique/hauteur manométrique -débit) de la pompe
B. RESEAU RAMIFIE
Un tel réseau a la structure indiquée ci-dessous, c'est-à-dire un ensemble de conduites ne formant pas de boucle fermée.
Le problème qui se pose ici est la détermination des débits et, éventuellement, des charges pour chaque tronçon de
conduite. Pour cela, on est amené à résoudre un système de relations obtenues en écrivant :
-que la somme des débits en chaque nœud du réseau est nulle par exemple
au noeud N.
251
-que, le long de chaque ensemble de conduites placées en série, ABCD par exemple, une relation du type de celles vues
pour les réseaux série
Et
est satisfaite.
On obtient ainsi un système d'équations qui, compte tenu des conditions aux frontières du réseau (points A, J, D, K, ..) où
les débits (ou charges) sont supposés connus, permet de résoudre le problème, la seule difficulté étant que certaines de ces
relations sont, en écoulement turbulent, non linéaires.
On peut alors, soit procéder numériquement par approximations successives, soit, dans les cas très simples comme celui de
l'exemple ci-dessous, graphiquement.
Le seul nœud du réseau est ici le point M. Le principe de la construction consiste à représenter la charge HM au point M en
fonction des débits q1, q2, q3 en fonction des débits qui parcourent les conduites 1, 2 et 3.
Dans ce problème, la solution est facilitée par le fait que l'on cannait a priori le sens du débit dans les conduites qui, à partir
du point M, mènent respectivement aux réservoirs le plus haut 1 et le plus bas 2. Par contre, le débit dans la conduite 3
s'écoulera dans un sens ou dans l'autre selon le signe de HM –H3·
Si le point A d'intersection entre les caractéristiques 1 et 2 se trouvent au-dessus de la cote h3, il est évident que le
réservoir 3 sera alimenté par le réseau. On aura alors entre les trois débits la relation :
d'où la construction (a) où F représente le point de fonctionnement cherché. Dans le cas contraire, on a :
C. RESEAU MAILLE
Dans un tel réseau, les tronçons de conduite forment, comme indiqué sur l'exemple ci-contre, des boucles fermées
appelées mailles. Sur cet exemple, les flèches figurent les "débits en route" qui correspondent à l'alimentation de
certaines zones, telles que, par exemple, immeubles, bouches d'incendie, etc. Ces débits sont supposés connus.
Le problème qui se pose ici est la détermination des débits qi dans chacun des T tronçons de conduite, les charges s'en
déduisant immédiatement. Pour le cas représenté ci-dessus, on a T = 12 tronçons, donc douze débits inconnus. On dispose
entre ces débits d’autant de relations linéaires simples
Il faut donc, pour résoudre le problème, disposer de T -(N -1) relations complémentaires, car, parmi les N relations aux
nœuds, N seulement sont indépendantes.
-pour chaque maille fermée, la somme des différences de charge, sur les tronçons d'une même maille, est nulle, ce qui
fournit M relations supplémentaires (ici M = 4) :
253
entre les charges extérieures (ici réservoir) et celles au nœud frontière du réseau où ces conduites sont raccordées (ici R = ).
Finalement, on a autant de relations (N+M+R-I) que d'inconnues (T) et le problème peut, du moins théoriquement, être
résolu.
Toutefois, lorsque le nombre de mailles est 61evé et c'est, par exemple. le cas des r6seaux de distribution d'eau d'une ville,
la résolution du système d'équations peut s'avérer très complexe et l'on utilise alors des méthodes d'approximations
successives telles que celles proposées par HARDY-CROSS pour la résolution des systèmes hyperstatiques en résistance des
matériaux.
-Méthode de HARDY-CROSS
Le principe de la méthode est le suivant. On se donne a priori les débits dans chaque tronçon tout en respectant l'équilibre
des débits au nœud. Si l'on a, pour N nœuds, soit N-I relations indépendantes, M mailles, cela revient à se donner, pour la
partie maillée du réseau, M-N+I débits arbitraires auxquels il convient d'ajouter éventuellement ceux aboutissant aux
nœuds frontières lorsqu'ils ne sont pas connus.
Si, après s'être fixé pour chaque maille arbitrairement un sens positif de parcours. on considère une maille 1 quelconque,
on a en général,
on peut écrire, en appliquant à chaque différence de cbarge bai' aux bornes d'un tronçon de conduite, un développement
limité au premier ordre:
Où
Par ailleurs, la maille 1 étant supposée isolée et les débits extérieurs étant imposés, comme les débits q i respectent les
équations des débits aux nœuds, la correction dqi doit être la même pour tous les tronçons formant la maille 1. On peut
donc mettre dqi = dql en facteur dans l'équation des pertes de charge
Soit
représentant la correction dql à apporter aux débits qi pour approcher un peu mieux les débits exacts qiex , Il faut remarquer
que, dans cette relation, les termes du numérateur, ainsi que dql ont un signe qui est défini par rapport au sens de rotation
qui a été choisi pour la maille, alors que le dénominateur est toujours positif.
Si la perte de charge prend simplement la forme
On obtient ainsi de nouvelles valeurs des débits dans les conduites de la maille 1. Le calcul se poursuit alors en reprenant le
même raisonnement que celui qui précède pour la maille II et ainsi de suite.
A chaque étape évidemment, on tient compte des corrections apportées au débit dans chacune des conduites, L'ensemble
des résultats obtenus pour toutes les mailles constitue une première itération qu'il conviendra d'affiner de nouveau pour
obtenir une meilleure précision.
Remarquons qu'afin que le calcul converge rapidement, c'est-à dire que tous les dql tendent rapidement vers 0, on a intérêt
à commencer par la maille la plus déséquilibrée, c'est-à-dire pour laquelle ΣIΔHi est le plus éloigné de zéro. Cette méthode
de calcul est en tout point semblable à celle que le même auteur a donné pour le calcul des poutres hyperstatiques en
résistance des matériaux.
Actuellement, les calculs se font très facilement sur ordinateurs et de nombreux programmes existent.
V.3.5 .Pneumatique
Les performances sans cesse améliorées des Systèmes Automatisés de Production (SAP)
doivent beaucoup aux Transmissions Oléo-hydrauliques et Pneumatiques. Le domaine
couvert est vaste, tous les secteurs d’activité sont concernés : automobile, aéronautique,
aérospatiale, marine, trains et métros sur rail, et divers autres moyens de transport ;
électrotechnique et électronique ; industries agroalimentaires ; industries pétrolière,
chimique et pharmaceutique ; génie civil, bâtiments et travaux publics ; industrie mécanique,
machines-outils, assemblage, manutention ; spectacle, théâtre, manèges forains ; médecine,
équipements de dentisterie, équipements hospitaliers
Hydraulique et pneumatique ont des champs d’application qui diffèrent par les propriétés du
fluide sous pression qu’elles utilisent : un liquide pratiquement incompressible pour
l’hydraulique, un gaz très compressible pour la pneumatique. C’est pourquoi ces deux
techniques font l’objet d’études séparées. L’emploi de l’énergie pneumatique permet de
réaliser des automatismes avec des composants simples et robustes, notamment dans les
milieux hostiles : hautes températures, milieux déflagrants, milieux humides…
255
L’air comprimé est utilisé comme fluide énergétique (air travail ou air moteur) pour
alimenter des actionneurs (vérins et moteurs pneumatiques). Il peut aussi intervenir dans
une chaîne de contrôle ou de mesure (air instrument). De plus, il peut être en contact direct
avec le produit dans un processus de fabrication (air process) ou avec les utilisateurs (air
respirable) avec des risques possibles de contamination et d’intoxication.
Exemples :
températures, milieux déflagrants ou humides, etc…) -Pour leur faible coût d’entretien. -
Qualification minimale requise pour la mainte nance.
Attention : sur le terrain, on mesure des pressions relatives (manométriques), mais dans les
formules, on utilise les pressions absolues !!!
1.6 Production d’énergie pneumatique
Elle est assurée par un compresseur, animé par un moteur électrique. Ce compresseur
intégré est constitué d’un filtre, du système de compression de l’air, d’un refroidisseur-
assècheur et d’un dernier filtre. La pression de sortie est de l’ordre de 10 bars. Un réservoir
permet de réguler la consommation.
Avant d’utiliser l’air, il faut le filtrer, l’assécher, le graisser et réguler sa pression. Ainsi, avant
chaque SAP (Système Automatisé de Production), on place une unité de conditionnement
FRL (appelées aussi « Tête de ligne ») qui adapte l’énergie pneumatique au système.
Cette unité FRL est constituée d’un Filtre, d’un mano-Régulateur et d’un Lubrificateur.
Le filtre sert à assécher l’air et filtrer les poussières.
259
1.8.2 Sectionneur
Afin de mettre le système en ou hors énergie, on utilise un sectionneur pneumatique. C’est
une vanne de type 3/2, qui peut être manœuvrée manuellement ou électriquement.
Son rôle est d’isoler le circuit pneumatique du système par rapport à la source, et de vider ce
circuit lors de la mise hors énergie.
261
2 Actionneurs
pneumatiques
Les actionneurs pneumatiques convertissent l’énergie de puissance pneumatique en énergie
mécanique de translation, de rotation ou d’aspiration.
Leurs principales caractéristiques sont : la course, la force et la vitesse.
Parmi les actionneurs pneumatiques, on retrouve principalement les vérins, les moteurs et
les ventouses.
2.1 Force disponible
Avec l’air comprimé, on dispose d’une énergie potentielle exploitable sous forme statique ou
sous forme dynamique par transformation en énergie cinétique.
est plus faible car elle dépend des forces qui s’opposent à son déplacement : force liée à la
pression opposée (dite contre-pression), force de frottement, force d’inertie.
Il n’en est pas de même de la force dynamique. A défaut de connaître les forces de
frottement et d’inertie propres au vérin, on définit son rendement η comme le rapport de la
force dynamique sur la force statique. Les mesures montrent que η est compris entre 0,8 et
0,95 suivant le type de vérin, ses dimensions, la pression et le fonctionnement à sec ou
lubrifié. On peut donc, faute de connaître le rendement exact du vérin, estimer la force
dynamique en prenant pour η la valeur minimum de 0,8.
Pour être certain d’utiliser le vérin dans de bonnes conditions, on définit le taux de charge t.
C’est un paramètre qui tient compte à la fois des effets de la contre-pression et des
frottements internes ; son emploi élimine les risques de broutements.
taux de charge t = Fcharge/Fs
Avec Fcharge : effort à vaincre pour déplacer la charge ; et Fs : poussée théorique (p.S)
En pratique : 0,5 ≤ taux de charge t ≤ 0,75. Le taux de 0,5 est usuel.
264
Le dispositif mécanique qui est utilisé pour convertir l'énergie mécanique en énergie hydraulique est
connu comme une pompe hydraulique. Le rôle de la pompe consiste en effet à conférer de l’énergie
au liquide (énergie transformée ensuite en débit et en hauteur d’élévation) selon les caractéristiques
de fabrication de la pompe elle-même et fonction des besoins spécifiques à l’installation.
Les pompes hydrauliques (volumétriques de haute précision) sont donc des générateurs de débit,
elles transforment l'énergie mécanique en énergie hydraulique ou hydrostatique, (fluide facile à
transporter dans des canalisations), vers des récepteurs, vérin et moteur hydraulique
Les caractéristiques principales sont la cylindré et leur capacité à résister à la pression
Pression atmosphérique (Patm)
Dans un même lieu cette pression atmosphérique de 1013 mbar au niveau de la mer peut
varier selon les conditions météorologiques. Il n'est pas rare d'entendre d'une dépression de 960
mbar, ce qui représente une variation de 53 mbar par rapport à la pression atmosphérique normale.
C’est la pression de vapeur maximale que l’air peut supporter à une température donnée.
C'est le cas de l'air en contact de l'eau. La pression de vapeur saturante augmente avec la
température. A une température donnée, un liquide à une pression d’ébullition bien donnée
correspond sa tension de vapeur. Si la pression en un point de ce liquide devient inférieure à la
tension de vapeur, il entre en ébullition.
Ces valeurs sont données dans la table d’eau à pression atmosphérique. Pour un mélange de
liquides, on prend comme valeur la tension de la vapeur de la fraction la plus volatile, donc la tension
de vapeur la plus élevée. Dans une enceinte fermée, il se vaporise jusqu’à ce que la pression se
rétablisse. A l’air libre, au contraire, il se vaporise complètement. Pour le pompage d’eau à 20°C, la
tension de vapeur est de 2337 Pa (0,24 mCE). Pour une eau chaude, elle peut être de plusieurs
mètres (101325 Pa ou 10,33 mCE à 100°C)
VI.2. Grandeurs caractéristiques
Plan de référence : plan à partir duquel sont mesurées les différentes hauteurs, qu’elles soient
géométrique, manométrique, pratique, d’aspiration, de charge, de refoulement, etc., ainsi que le
NPSH. Dans le cas d’une pompe à axe horizontal (figure98a), le plan de référence est le plan
horizontal qui passe par l’axe de rotation. Dans le cas d’une pompe à axe vertical (figure VI.1b), le
plan de référence est le plan horizontal passant par le point le plus haut des organes actifs.
265
Hauteur géométrique d’aspiration h a (figure VI.2) : distance verticale qui sépare le niveau du
liquide à l’aspiration, du plan de référence.
Hauteur pratique d’aspiration Ha : hauteur d’aspiration qui, pratiquement, ne dépend que des
conditions de l’installation à l’exclusion de la pompe. C’est la somme de la hauteur géométrique
d’aspiration ha et des pertes de charge Ja au débit Q, dans la conduite d’aspiration : Ha = ha + Ja
de charge et de refoulement
Hauteur géométrique de charge hc (figure VI.2) : lorsque la pompe est placée en charge, distance
verticale qui sépare le niveau du liquide dans le réservoir d’alimentation, du plan de référence.
Hauteur pratique de charge Hc : hauteur géométrique de charge hc diminuée des pertes de charge
Ja au débit Q dans la conduite d’aspiration :
Hauteur manométrique de charge Mc : lorsque la pompe débite en charge, lecture faite sur un
manomètre gradué en hauteur de pression corrigée de la distance verticale entre le plan de
référence de la pompe et le pivot de l’aiguille indicatrice de l’appareil. Cette lecture représente la
hauteur géométrique de charge hc , diminuée des pertes de charge Ja au débit Q dans la conduite
d’aspiration et de la hauteur dynamique dans la section de tuyauterie où se trouve branchée la prise
du manomètre :
Hauteur géométrique de refoulement hr (figure VI.2) : distance verticale qui sépare le niveau du
liquide dans le réservoir de refoulement du plan de référence.
Hauteur pratique de refoulement Hr : hauteur de refoulement qui, pratiquement, ne dépend que
des conditions de l’installation. Elle est la somme des termes suivants :
— hauteur géométrique de refoulement hr ;
— pertes de charge dans la conduite de refoulement Jr ;
— pression p (exprimée en mCE) régnant dans le réservoir lorsque la pompe refoule
dans une cuve hydropneumatique ;
— hauteur dynamique à l’arrivée dans le réservoir de refoulement
Soit
Soit
267
d ou
Vide sec : C’est un vide que peut créer une pompe volumétrique tournant à sec, dans une capacité
hermétiquement fermée, c’est-à-dire hauteur pratique d’aspiration à laquelle elle peut s’amorcer
dans les mêmes conditions.
Vide mouillé : C’est un vide que peut créer une pompe volumétrique préalablement remplie de
liquide dans une capacité hermétiquement fermée, c’est-à-dire hauteur pratique d’aspiration à
laquelle elle peut s’amorcer dans les mêmes conditions.
NPSH (Net Positive Suction Head ou hauteur de charge nette absolue) : C’est en quelque sorte la
capacité pratique d’aspiration ou le pouvoir d’aspiration d’une pompe (que l’on a à comparer avec la
hauteur d’aspiration à assurer dans une installation).Mais ce concept a le gros inconvénient de ne
pas tenir compte de facteurs tels que la pression barométrique, la nature et la température du
liquide et qui, de ce fait, conduisait à des erreurs grossières. C’est ainsi qu’on préfère utiliser la
notion de NPSH, qui est la hauteur totale de charge à l’entrée de la pompe mesurée par rapport au
plan de référence, augmentée de la hauteur correspondant à la pression atmosphérique et diminuée
de la hauteur correspondant à la pression de vapeur saturante (ou encore tension de vapeur).
La vérification des conditions d’aspiration se fait alors en comparant le NPSH requis par la pompe au
NPSH disponible dans l’installation, ce dernier devant toujours être supérieur au premier : NPSH
disponible > NPSH requis
Le NPSH requis est celui que demande le constructeur pour obtenir un bon fonctionnement de la
pompe (fonction de la vitesse de rotation et du débit de la pompe).C'est la hauteur minimum de
liquide (supposé à sa température d'ébullition), nécessaire au-dessus de l'aspiration, pour empêcher
la cavitation. Il dépend: - du type de pompe
- du point de fonctionnement
Il est donné par le fabricant de la pompe sous la forme d'une courbe donnant le NPSH requis (en
mètre de liquide) en fonction du débit. Exprimé ainsi (en mètres de liquide), le NPSH est indépendant
de la nature du liquide pompé.Il est toujours positif et généralement de quelques mètres (2 à 5
mètres)
Le NPSH disponible résulte des conditions d’installation et est donné par la relation :
268
Avec H(m) : élévation (signe +) ou charge (signe –) depuis le niveau du liquide dans le réservoir
d’alimentation jusqu’à l’orifice d’aspiration de la pompe.
J1 (m) : pertes de charge à l’aspiration entre le niveau libre dans le bassin ou le
réservoir d’alimentation et la bride d’entrée de la pompe,
g (m/s2) : accélération de la pesanteur à l’endroit où la pompe est utilisée,
Patm(Pa) : pression atmosphérique mesurée par rapport au vide absolu,
p0(Pa) : pression effective régnant à la surface libre du réservoir d’alimentation
ouvert ou fermé, dans lequel la pompe aspire,
Pv (Pa) pression de vapeur saturante du liquide pompé mesurée par rapport au
vide absolu ; elle est donnée par les tables concernant le liquide pompé en
fonction de la température, ρ(kg/m3) masse volumique du liquide pompé.
Nous pouvons d’ores et déjà constater que le NPSH varie avec la température du liquide dans la
mesure où celle-ci fait varier la pression de vapeur saturante, par exemple pour l’eau dans le tableau
suivant :
Tableau VI.1 : Variation du NPSH de l’eau en fonction de la température
NPSH est simplement une mesure permettant de quantifier la hauteur manométrique d'aspiration
disponible pour éviter la vaporisation au niveau le plus bas de la pression dans la pompe.
Calcul du NPSH disponible pour une pompe aspirante dans une nappe d’eau à l’air libre
269
Pe > Ps
Soit
Le NPSH désigne le Net Pressure Suction Head soit la hauteur net absolue à l'aspiration. Elle
correspond à la charge hydraulique absolue diminuée de la tension de vapeur saturante du
D'un point de vue physique, g HPSH représente la réserve d'enthalpie du fluide au dessus de
sa tension de vapeur saturante. On distingue le NPSH disponible, c'est à dire celui qu'on a à l'entrée
de la pompe :
Soit
En fait, le NPSH requis de la pompe est déterminé comme le seuil au deçà duquel la
cavitation fait son apparition dans la pompe et détériore ses performances de 3%.
Pour éviter la cavitation dans une pompe, il faudra veiller à limiter les pertes de charges à
l'aspiration, éviter que la pression du réservoir soit trop faible et dans la cas d'une pompe en
aspiration, éviter que la hauteur d'aspiration soit trop importante.
Hh = Charge hydraulique en Pa
J asp = Pertes de charge de la conduite d'aspiration en Pa
J refou. = Pertes de charge de la conduite de refoulement en Pa
Pr = Pression résiduelle ou pression de service en Pa (Pr est une pression relative)
Figure VI.7 :
Une pompe possède une capacité maximum d'aspiration qui est la valeur du vide qu'elle
peut produire. Cette caractéristique varie suivant le type et la conception technique de la pompe.
Théoriquement, la hauteur maximale d’aspiration, dans une cavité où règne le vide absolu,
est égale à la pression atmosphérique, c’est à dire à 1013 mbar au niveau de la mer (10,33 m d'eau).
Elle diminue progressivement quand l'altitude augmente.
En réalité cette hauteur est limitée, non seulement par les pertes de charge dans la conduite
d’aspiration mais également par les propriétés physiques à chaque type de liquide.
Cavitation
Est un terme employé pour décrire le phénomène qui se produit dans une pompe quand le
NPSH est insuffisamment disponible. La pression du liquide est réduite à une valeur égale ou
273
Dans une pompe volumétrique fonctionnant en régime normal, elle est la différence entre le volume
engendré par le déplacement de l’élément mobile par unité de temps et le débit réel de la machine.
La fuite interne est fonction des jeux, de la différence de pression entre la bride de refoulement et la
bride d’aspiration, et de la viscosité du liquide.
pour une vitesse de marche déterminée, elle est la hauteur pratique d’élévation totale qui ne peut
être dépassée, la fuite interne devenant égale au volume engendré (débit nul), ou qui ne doit pas
être dépassée à cause de la résistance mécanique de la pompe.
Capacité pratique d’élévation totale Ct :
pour une vitesse de marche déterminée, c’est la hauteur pratique d’élévation totale dont estcapable
une pompe volumétrique fonctionnant en service continu.
Tant que cette valeur n’est pas dépassée, le débit varie peu avec la variation de cette grandeur, car la
fuite interne ne représente qu’une faible partie du volume engendré. De même, le rendement
volumétrique de la pompe demeure sensiblement constant.
VI.3. Différentes pertes rencontrées dans les pompes
VI.3.1 Pertes mécaniques
Ces pertes comprennent les pertes d’énergie dues au frottement mécanique dans les presse-
étoupe et les paliers de la pompe - Frottement du bourrage qui est proportionnel à la pression qui
agit sur celui-ci.
(Frottement des roulements ou coussinets proportionnel aux efforts auxquels ils sont soumis et de la
vitesse de rotation.): ainsi que le frottement qui se produit entre la surface externe du rotor (des
disques du rotor) et le liquide.
Si nous désignons la puissance perdue à cause de ce frottement par Nméc et la puissance
totale dépensée par la pompe par N0 le rendement mécanique de cette pompe sera
m N 0 N m éc N
0
Le procédé de calcul de Nméc conduit à ce que le numérateur de cette fraction est ce que
l’on appelle la puissance hydraulique qui peut être exprimée à l’aide de la formule suivante :
N b N 0 N m éc Q q H thZ
75
Hp
Q 75N 0
Après quoi multiplions le numérateur de cette fraction par Nh et son dénominateur par la
même grandeur exprimée suivant la formule (12.28) ; ceci nous donne
Hp Q N
Q q h N h 0 m
H thz 0
C'est-à-dire que le rendement total d’une pompe est égal au produit des rendements
hydrauliques, volumétrique et mécanique de cette pompe.
La valeur du rendement total des pompes centrifuges varie entre 0,7 et 0,85 : les petites pompes
auxiliaires peuvent avoir un rendement plus faible.
th
Hp
H thz Hp
H thz H thz
Q Q qi
q i étant le débit de liquide qui passe à travers les jeux et que nous appellerons fuites.
Les pertes volumétriques sont évaluées à l’aide, du rendement volumétrique de la pompe qui est
égal à
0 Q Q q Q Q
Le travail absorbé par tour (pompe rotative) ou par aller-retour (pompe alternative) est égal au
couple nécessaire à l’entraînement de la pompe multiplié par 2 π (un tour exprimé en radian) :
Le travail fourni est égal au travail absorbé multiplié par le rendement mécanique :
Rendement volumétrique
On constate, dans une pompe volumétrique, que le débit réel au refoulement est légèrement
inférieur au débit théorique à l’aspiration (vitesse de rotation × cylindrée). Par suite des jeux
inévitables et éventuellement du retard à la fermeture des clapets, une partie du liquide refoulé
revient à l’aspiration. Le rapport du débit réel de la
pompe au refoulement sur le débit théorique à l’aspiration est le rendement volumétrique v
La différence entre le volume engendré et le volume refoulé représente la fuite interne.
Le débit réel de la pompe peut donc s’exprimer ainsi :
276
Rapport de la puissance hydraulique fournie par la pompe à la puissance absorbée par celle-ci :
Le rendement global d’une pompe volumétrique est égal au produit du rendement mécanique par le
rendement volumétrique.
_ Rendement intermédiaire
Rendement de la transmission entre le moteur et la pompe :
coupleur, réducteur, multiplicateur, ligne d’arbre, transmission, etc.
C’est donc le rapport de la puissance absorbée Pa par la pompe à la puissance mesurée sur l’arbre
moteur Pam :
Rendement moteur
Rapport de la puissance mesurée sur l’arbre moteur Pam à la puissance développée pour alimenter
le moteur Pgr :
Rendement du groupe
Rapport de la puissance hydraulique fournie par la pompe Pf à la puissance développée pour
alimenter le moteur Pgr :
C’est aussi le produit de tous les rendements des éléments constitutifs du groupe :
La courbe caractéristique d’une pompe est le lieu des points de fonctionnement ( h,Q) que l’on
obtient lorsque l’on modifie le débit par action sur un organe de réglage.
277
Par courbe caractéristique idéale, on entend celle qui correspond à un fonctionnement sans
pertes et dont toutes les grandeurs peuvent être déduites du triangle des vitesses.
Les prestations d'une pompe centrifuge peuvent être mises graphiquement en évidence sur
une courbe caractéristique qui présente normalement des données relatives à la hauteur géodésique
totale, à la puissance effective du moteur (BHP), à l'efficacité, au NPSHr et à la charge positive, des
informations indiquées en fonction de la capacité de la pompe.
Chaque pompe centrifuge est donc caractérisée par sa courbe caractéristique particulière qui
est la relation entre son débit et sa hauteur d'élévation. Cette représentation graphique, c'est-à-dire
la transposition de ce rapport à l'intérieur d'un graphique cartésien, représente la meilleure façon de
savoir quel sera le débit obtenu pour une hauteur d'élévation donnée (et réciproquement).
En l'occurrence, la courbe consiste en une ligne qui part d'un point (équivalent à débit
zéro/hauteur d'élévation maximum) et qui arrive en fin de courbe avec la hauteur d'élévation qui
diminue lorsque le débit augmente.
La courbe de prestations de chaque pompe varie, en outre, en fonction de la vitesse selon les lois
suivantes :
Une règle générale pour comprendre les forces développées par une pompe centrifuge est
toujours la suivante : une pompe ne crée pas de pression mais ne fournit qu'un débit. La pression
n'est que la mesure de la résistance du débit.
La pompe nécessite une énergie mécanique en entrée. Cette énergie mécanique est fournie dans la
plupart des cas par un moteur. Les deux types de moteurs disponibles sont les moteurs à courant
continu et les moteurs asynchrones
Il dépend:
du type de pompe
du point de fonctionnement
VI.7. Dimensionnement des pompes - Calcul de la hauteur manométrique totale (HMT) d'une
pompe
Pour véhiculer un liquide d'un endroit à un autre, la pompe doit fournir une certaine pression
appelée hauteur manométrique totale, cela dépend des conditions d'aspiration et de refoulement. La
densité est un facteur important à considérer lors du dimensionnement d'une pompe. La densité
d'un liquide peut affecter la pression de sortie d'une pompe. Sur une hauteur verticale identique, un
liquide plus lourd que l'eau exige une plus grande force pour véhiculer le fluide.
Le graphique ci-dessous compare en hauteur de liquide pour une pression identique les
hauteurs de liquides ayant des densités différentes. Une colonne d'eau de 100 m (densité de 1 ou
1000kg/m3) exerce une pression de 9,81 bar, alors qu'une colonne de 83 m de saumure (liquide plus
lourd) et une colonne 133 m d'essence (liquide plus léger) sont nécessaires pour exercer la même
pression.
Figure VI.8 :
Charge hydraulique (Hh)
Hh (en Pa) = (9,81 × Z × p)
- Dans les turbopompes une roue, munie d’aubes ou d’ailettes, munie d’un mouvement de
rotation, fournit au fluide de l’énergie cinétique dont une partie est transformée en pression,
par réduction de vitesse dans un organe appelé récupérateur.
- Dans les pompes volumétriques, au contraire, l’énergie est fournie par les variations
successivement d’un volume raccordé alternativement à l’orifice d’aspiration et à l’orifice de
refoulement
VI.8.1. Les turbopompes
Les turbopompes sont actuellement parmi les plus employées. Les principales raisons de ce
choix sont les suivantes : ces appareils étant rotatifs et ne comportant aucune liaison articulée, leur
entraînement, par un moteur électrique ou à combustion interne, ne présente aucune difficulté.
D’autre part, l’encombrement de la turbopompe est environ huit fois moindre que celui des pompes
volumétriques, et peut être encore réduit en adoptant une disposition à axe vertical. Ce moindre
encombrement et aussi un poids plus faible permettent de réaliser d’appréciables économies sur les
bâtiments abritant les installations. De plus, les frais d’entretien d’une turbopompe sont peu élevés.
Néanmoins, il existe des applications pour lesquelles elles ne conviennent pas tel que :
le transport des liquides très visqueux: la pompe centrifuge nécessaire serait énorme par
rapport aux débits possibles.
Le transport des liquides "susceptibles" c'est-à-dire ne supportant pas la très forte agitation
dans la pompe (liquides alimentaires tels que le vin, le lait et la bière).
utilisation comme pompe doseuse (le dosage nécessites une précision instantanée)
Les pompes utilisent l’effet centrifuge pour déplacer le liquide et augmenter sa pression .Ce
mouvement centrifuge provoque au même moment une dépression capable d’aspirer le fluide à
pomper. En connectant ensuite la pompe à la tuyauterie de refoulement, le liquide sera facilement
canalise et atteindra à l’extérieur de la pompe.
Suivant le type de rotor et son mode d’action, Il faut distinguer dans la catégorie des
turbopompes :
- Les pompes centrifuges.
- Les pompes hélices.
- Les pompes hélico-centrifuges.
Cette classification est basée sur la forme de la trajectoire à l’intérieur du rotor de la pompe.
A titre indicatif il faut signaler qu’il existe un certain nombre d’autres classifications des
turbopompes, reposent sur les critères suivants :
Les pompes centrifuges utilisent les variations de vitesse du fluide pompé pour obtenir un
accroissement de pression. L'énergie mécanique d'un moteur est transmise au fluide. La vitesse
donnée au fluide va donner de l'énergie cinétique à celui-ci. L'énergie cinétique est ensuite
transformée en énergie de pression.
Rôle de la roue
La roue se compose généralement de deux disques :
l’un, par l’intermédiaire d’un moyeu, est calé sur un arbre
l’autre, possédant un orifice central (ouïe) destiné à laisser entrer le liquide, est fixé au
premier par l’intermédiaire des aubes.
284
Le liquide arrive au rotor de la pompe parallèlement à son axe de rotation et, ensuite, se dirige vers
les canaux formés par les aubes. Après avoir parcouru ces canaux, le liquide sort de la roue par les
fentes formées par les disques du rotor.
Le mouvement du liquide à l’intérieur des canaux d’un rotor qui tourne peut être considéré comme
étant le résultat de l’addition de deux mouvements distincts : d’entraînement (rotation du rotor) et
relatif (déplacement du liquide par rapport au rotor).
De ce fait, le vecteur vitesse absolue (déplacement du liquide par rapport au corps de
pompe) du liquide à l’intérieur du rotor V peut être trouvé par l’addition des vecteurs
d’entraînement U et vitesse relative W.
Figure VI.14 :
En considérant une particule liquide qui glisse le long de la surface d’une aube, on peut
construire le parallélogramme des vitesses de cette particule à l’entrée (indice) et à la sortie du rotor
285
(non indice). Pour que l’écoulement s’effectue sans heurt, w ’et w devront être tangents à l’aubage,
respectivement à l’entrée et à la sortie de la roue à n max.
A l’entrée de la roue, l’eau pénètre à peu près radialement dans celle-ci. En conséquence, sa
vitesse absolue v’ formera avec w’ un angle voisin de 90° et w’ sera déterminé par la règle du
parallélogramme.
L’homologue à la sortie de la roue de l’angle est l’angle. Sa valeur permettra de tracer l’aubage du
diffuseur faisant suite à la roue. Enfin l’angle B2 est appelé angle de sortie de la roue. Sa valeur est
comprise normalement entre 15° et 30°. C’est un angle de construction qui reste fixe de même que
son homologue B1 à l’entrée (15° < B1 < 50°).
En résumé, la particule liquide de par son passage dans la roue a acquis une vitesse V2, donc
une énergie cinétique qui sera transformée en énergie de pression dès sa sortie de la roue par son
passage dans un canal adéquat.
Pour être tout-à-fait précis, il faut quand même noter que l’eau à sa sortie de la roue a déjà
acquis une certaine pression du fait de l’augmentation progressive de la section de passage entre les
aubages, section plus petit à l’entrée et plus grande à la sortie (principe de Bernoulli).
On comprendra facilement que la vitesse absolue développée par la roue dépendra du
diamètre de celle-ci et de sa vitesse de rotation.
On se rappellera que la hauteur manométrique réalisée par une pompe ou, suivant un terme plus
récemment utilisé et plus précis, la hauteur énergétique est une énergie qui dans la roue est une
= T/min × (T/min)²
Figure VI.15 :
286
Soit un volume unitaire en m3 de liquide à l’entrée de la roue en M’, ou il caractérise par une
pression p’ et en outre animé de deux vitesses, une vitesse d’entraînement : u R .
la vitesse d’entraînement u wR et
la vitesse relative w
Q
2Rb sin .
Où la vitesse absolue v est la résultante de u et w. Ainsi le liquide en M dispose deux énergies
Cette dernière relation montre que la variation d’énergie (∆p) présente deux termes :
- le premier : p p dénonce la variation de pression (élévation statique)
le second :
2v 2 v 2
- dénonce la variation d’énergie cinétique (élévation dynamique).
PN' = PN . . (N'/N ) 3
On peut ainsi reconstruire point par point les caractéristiques pour la vitesse de rotation
N’en prenant des points différents des caractéristiques établies pour la vitesse N.
Caractéristiques
Représentation graphique
D'un point de vue hydraulique, les trois principaux paramètres qui caractérisent une pompe
centrifuge sont :
- le débit volumique Q,
- la hauteur manométrique H
- et son rendement η
Afin de caractériser une pompe, la hauteur manométrique et le rendement sont tracés en
fonction du débit (Figure VI.16 et Figure 7).
Le point de fonctionnement se situe à l'intersection de la caractéristique de la pompe et de
celle du réseau Hpompe=ΔHréseau(Q) (voir Figure VI.17). Idéalement, la caractéristique du circuit
coupe la courbe caractéristique de la pompe H= f(G) pour un débit qui correspond à son rendement
maximal. Une
dispersion de 25% autour de ce point est cependant acceptable.
Les pertes de charges étant de la forme
Entre le liquide qui se trouve à l’intérieur de la pompe sous pression et l’atmosphère, une
étanchéité doit être réalisée. On utilise pour cela soit des tresses, soit des garnitures mécaniques.
Ces garnitures (à tresse ou mécanique) sont lubrifiées et refroidies par le liquide transporté.
Association de pompes
Pour parvenir à obtenir certaines conditions de fonctionnement impossibles à réaliser avec
une seule pompe, les utilisateurs associent parfois deux pompes dans des montages en série ou en
parallèle. On considère deux pompes P1 et P2 ayant des caractéristiques différentes.
Pompes en série
Lorsque les pompes sont en série, il faut ajouter la hauteur manométrique. On retrouve ce cas
dans les pompes multicellulaires.
Lorsque les pompes sont différentes, Figure VI.21, il faut veiller à ce que les pompes délivrent
des hauteurs manométriques proches.
Régulation du débit
Le principe du réglage de débit par By-Pass consiste à dériver une partie du débit au
refoulement pour le réinjecter à l'aspiration. Cette méthode est d'un point de vue énergétique
pas très rationnelle.
Les parts de marché des applications hydrostatiques restent croissantes dans la plupart de
leurs domaines d’emploi. On peut seulement déplorer un recul des servomécanismes
hydrauliques au détriment des servomécanismes électriques en aviation et en robotique. En
revanche, les matériels agricoles, de travaux publics et de manutention intègrent de plus en
plus de composants hydrostatiques dans leurs chaînes cinématiques, en remplacement de
boîtes de vitesses ou de convertisseurs de couple hydrocinétiques.
Cet article fait partie d’une série couverte par l’introduction « Transmissions hydrostatiques
et organes de transmission ».
Dans cette même série, on trouvera les articles « Circuits de transmission hydrostatique » et
« Assemblage et conception de circuits ».
1. Ordre de grandeur
pression - puissance - débit
Les transmissions hydrostatiques se rencontrent dans une gamme de puissance de 1 à 1 000
kW, les dimensions les plus courantes étant entre 10 et 100 kW.
La puissance P (en kilowatts) transmise par un débit q (en litres par minute) mesuré à la
pression p (en bars) est :
La figure VI.27 montre les valeurs courantes de pression, de débit, et donc de puissance, de
transmissions classiques.
En zone A : 100 q 1 000 L/min
200 p 600 bar
Transmissions très haute pression :
— pompes et moteurs à pistons uniquement ;
— fonctions très spécialisées, généralement circuit fermé ;
— rendement élevé.
Exemple type : translation d’engin chenillé.
En zone B : 30 q 300 L/min
120 p 3 60 bar
Transmissions haute pression :
— pompes et moteurs à pistons, à palettes ou à engrenages ;
— fonctions diversifiées ; tous types de circuits ;
— rendement bon.
Exemple type : la majorité des applications.
295
En zone C : 9 q 90 L/min
70 p 210 bar
Sont figurées sur le même graphique les zones D et E qui représentent respectivement le
domaine courant des asservissements et
celui des commandes.
Ne sont pas figurés les circuits de graissage (très basse pression).
2.Notion de cylindrée
Définitions. Formules
Une pompe volumétrique transforme une énergie mécanique en énergie hydraulique (figure
VI.28a) :
La cylindrée s’exprime en litres par tour (L/tr) ou centimètres cubes par tour (cm3/tr), plus
rarement en centimètres cubes par radian (cm3/rad).
En fait c’est le volume de fluide aspiré et expulsé pour un mouvement. Dans le cas des pompes
rotatives la cylindrée s'exprime en (cm³/tour) ou en (m³/rad).
296
On dit qu’une pompe, ou un moteur, a une cylindrée fixe quand cette cylindrée ne peut être
modifiée en fonctionnement.
Une cylindrée est réglable si elle peut être modifiée de façon volontaire en cours de
fonctionnement et quelles que soient les conditions de pression et de débit. Les réglages se
font le plus souvent de façon lente et précise.
Une cylindrée est variable quand elle change automatiquement de valeur en cours de
fonctionnement suivant une condition de pression, ou de débit, ou de vitesse, ou de
puissance. Cette variation est généralement rapide.
Quelques symboles graphiques sont rassemblés sur la figure VI.27.
Figure VI.28
3.Le débit : c'est le volume de fluide transvasé par unité de temps, il se calcule en fonction de la
cylindrée. Dans le cas d'une pompe rotative, on a : Q(L/min)=Ve'*10-3*N avec N(tr/min) fréquence
de rotation du moteur entraînant la pompe et Ve' cylindrée en (cm³/tr).
5. Le rendement volumétrique : c'est le rapport entre le débit théorique (calculé avec la cylindrée) et
le débit effectivement obtenu. Le rendement volumétrique est toujours inférieur à 1 en raison des
fuites.
6.Le rendement mécanique : c'est le rapport entre le couple (ou la force) théoriquement nécessaire
pour produire la différence de pression et le couple effectivement nécessaire.
298
Ces pompes connaissent une utilisation bien moins généralisée que celle des turbopompes. Elles sont
limitées aux pompages des fluides visqueux. D’une façon générale elles conviennent pour élever de
faibles débit à des pressions élevées. Autrement dit Les pompes volumétriques utilisent les variations
de volume du fluide pompé pour obtenir un accroissement de pression. Le fluide est d'abord aspiré
par l'accroissement d'un volume puis refoulé par diminution de ce même volume. Les pompes
volumétriques utilisées le plus couramment sont les pompes à pistons, à palette et à engrenage.
elles sont destinées aux faibles débits (inférieur à 5 m3/h) et aux grandes hauteurs
elles ont de bons rendements, et les pompes de surface sont auto-amorçantes ;
Le couple de démarrage d’une pompe volumétrique (de 3 à 5 fois le couple nominal) et la
caractéristique I = f(V) de ce type de pompe font que son fonctionnement en direct sur un
panneau photovoltaïque n’est pas économiquement viable. Pour pallier au problème de
surdimensionnement du générateur résultant de cette inadaptation, un adaptateur
d’impédance est utilisé pour permettre un rendement aussi élevé que possible de l'ensemble
du système.
Les pompes de surface : Une pompe a pistons placée en surface ne pourra pas relever l’eau
au-delà d’un maximum théorique de 10,33 mètres Au-delà de cette hauteur, il faut s'orienter
vers une solution de pompe immergée. Cependant, on peut utiliser des pompes centrifuges
avec une pression absolue à l'aspiration inférieure à 1 MPa
Les pompes immergées : l'eau peut être extraite à plusieurs centaines de mètres. Les
pompes centrifuges qui ont une forme adaptée aux puits et qui peuvent débiter à forte
pression sont souvent utilisées.
Elle définit la difficulté d’un liquide à s’écouler dans un tube. Plus un liquide est visqueux,
plus lente est la vitesse d’écoulement.
La viscosité d’un liquide varie :
301
— avec la température : la viscosité varie en raison inverse de la température suivant une loi
qui est fonction du liquide. Chaque liquide possède sa propre courbe de viscosité fonction de
la température ;
— avec la pression : pour une température donnée, la viscosité augmente avec la pression
suivant une loi exponentielle qui, elle aussi, est fonction du liquide ou de la famille du
liquide;
— avec l’agitation : cas particulier des produits thixotropes.
Onctuosité
C’est l’aptitude que possède un liquide d’adhérer aux surfaces avec lesquelles il est en
contact et, par conséquent, de maintenir la lubrification des pièces en mouvement relatif.
C’est une propriété de contact qui est très différente de la viscosité et qui est, elle aussi,
propre au liquide.
Volatilité
C’est l’aptitude que possède un liquide à passer de l’état liquide à l’état gazeux. Les liquides
dits légers (alcool, éther, essence, etc.), dont la masse volumique est faible, sont des liquides
très volatils. Par contre, les liquides dits lourds (bitume, huile, fuel lourd, etc.) sont des
liquides peu volatils. La volatilité, en principe, diminue lorsque la viscosité augmente.
Elle diminue également lorsque la pression augmente.
Corrosion
C’est l’aptitude d’un produit à détruire, par une réaction chimique, tout ou partie des
matériaux dont est fait le récepteur. Cette réaction chimique est fonction à la fois du liquide
et du matériau constitutif du récepteur. Il est donc préférable, avant d’entreprendre quoi
que ce soit, de s’assurer que le liquide à véhiculer est compatible avec la pompe (cf. articles
spécialisés sur la corrosion et les matériaux employés dans les traités L’Entreprise
industrielle et matériaux métalliques).
Abrasion
C’est l’aptitude d’un liquide à détruire tout ou partie d’un matériau par frottement sur ce
matériau. Cette usure provient, dans la plupart des cas, de particules solides contenues dans
le liquide. Il est souvent utile de donner au fabricant de la pompe le diamètre moyen des
particules solides, afin de s’assurer de la compatibilité de la pompe (ou de l’installation) avec
le liquide véhiculé.
L’abrasion est fonction de l’aspect et de la taille des particules, mais aussi de la vitesse
d’écoulement et des turbulences que peut subir le liquide lors de son passage dans la
pompe.
Dans le cas d’un liquide abrasif, il est recommandé de faire un essai préalable. En effet, une
pompe a rarement tous les avantages sans aucun inconvénient, et le plus difficile pour le
décideur est justement de pouvoir peser les avantages et les inconvénients afin d’arriver au
compromis le plus satisfaisant.
302
Facteurs mécaniques
Vitesse
Couple
Les pièces composantes de la pompe qui sont en rotation sont soumises à des forces
développées par la mise en mouvement des masses liquides à pomper. Ces forces donnent
naissance à des couples qui s’exercent notamment sur l’arbre de la pompe.
Pour mémoire, le calcul du couple est donné par la formule :
Pression
Température
C’est une caractéristique très importante dans l’utilisation des pompes volumétriques. On
constate, en effet, que de nombreux liquides sont pompés à des températures de plus en
plus élevées, soit parce qu’ils sont plus fluides donc plus faciles à véhiculer, soit, et c’est
souvent le cas, parce que les procédés de fabrication nécessitent de telles températures.
Les matériaux utilisés dans la fabrication des pompes se dilatent lorsque la température
augmente ; c’est le cas notamment des fontes, des aciers, des métaux en général. D’autres
matériaux peuvent se ramollir ; c’est le cas des caoutchoucs et autres polymères, mais c’est
aussi le cas des graisses de lubrification.
Des variations importantes de température peuvent amener la pompe à ne plus travailler
dans les conditions de départ (jeux plus importants, graissage moins efficace, joints plus
mous, membranes plus souples, etc.).
La température de fonctionnement est un des éléments les plus importants qui doit être
précisé au moment de l’étude. Elle ne doit pas être augmentée ultérieurement sans prendre
l’avis du constructeur.
Étanchéité
Un organe assure une fonction d’étanchéité lorsqu’il empêche le passage d’un fluide d’une
enceinte voisine. De tels organes sont appelés joints d’étanchéité.
S’il s’agit d’empêcher l’écoulement d’un fluide F d’une enceinte E dans une enceinte voisine
E’, l’étanchéité est dite simple. Si le joint d’étanchéité doit empêcher en plus l’écoulement
d’un fluide F’ contenu dans l’enceinte E’ vers l’enceinte E, l’étanchéité ainsi assurée
dans les deux sens est dite double.
Si les deux parties mécaniques entre lesquelles doit se faire l’étanchéité sont fixes l’une par
rapport à l’autre, l’étanchéité est dite statique. Si les deux parties sont en mouvement relatif
l’une par rapport à l’autre, l’étanchéité est dite dynamique.
Nous ne traiterons ici que de l’étanchéité dynamique.
Il existe en pratique deux sortes de mouvements relatifs : la translation (coulissement d’un
piston dans un cylindre) et la rotation (rotation d’un arbre dans le carter).
Les chicanes ou turbines de retour sont des joints sans frottement.
Ils ne donnent pas une étanchéité complète et ne sont pas étanches à l’arrêt si le joint
baigne complètement dans le fluide.
304
Les presse-étoupe ou garnitures à tresses sont constitués par des anneaux de matériaux
fibreux tressés (qui sont d’ailleurs maintenant presque exclusivement des fibres
synthétiques) et empilés les uns derrière les autres. Le nombre moyen est compris entre
quatre et six anneaux serrés sur l’arbre par un dispositif de bride réglable (fouloir).
Ils ont longtemps été le dispositif le plus communément employé.
Ils sont encore très utilisés dans l’étanchéité des pompes parce qu’ils restent le système le
plus simple d’entretien, parce qu’ils sont relativement peu chers et, enfin, parce que l’on
trouve maintenant toute une gamme de matériaux qui permettent d’effectuer les
étanchéités sur les liquides courants.
Ils ont cependant deux inconvénients majeurs : d’une part, ils donnent lieu à un couple de
frottement non négligeable, donc à un échauffement de l’arbre et à une usure du presse-
étoupe et, d’autre part, pour que la garniture à tresses fonctionne normalement, elle
doit fuir (quelques gouttes par minute) (cf. étude du CETIM sur la mise en service et
l’entretien des presse-étoupe d’arbres des pompes rotodynamiques) *3+.
Le domaine d’utilisation des garnitures à tresses est donné par les caractéristiques standards
suivantes :
— pression 100 bar ;
— température 500 oC ;
— vitesse 20 m/s.
Pour des caractéristiques supérieures, il est préférable de consulter les fabricants de tresses.
Une variante de la garniture à tresses qui améliore sensiblement l’étanchéité, notamment
dans les cas limites, est formée de plusieurs anneaux de tresse (généralement cinq ou six) au
milieu desquels on intercale une lanterne (figure VI.30).
La lanterne est une pièce métallique annulaire comportant une rainure centrale à la
circonférence de laquelle débouchent plusieurs trous. Un graisseur fixé sur le boîtier dans
l’axe de cette rainure permet d’injecter de la graisse qui vient faire barrage au travers des
trous. Lorsque l’étanchéité n’est plus efficace, il suffit de remettre de la graisse pour créer un
cordon neuf.
_ Les joints toriques et assimilés (figure VI.31a ), anneaux en élastomère de synthèse, à
profil variable,
le plus souvent circulaires, mais quelquefois en forme de X ou de croix, sont le plus souvent
employés comme joints statiques. Ils peuvent cependant, dans certains cas, être utilisés
comme joints dynamiques, mais leur efficacité est limitée à des vitesses assez faibles
(quelques dizaines de tr/min) et pour des pressions assez faibles (inférieures à 1 bar).
Ces joints sont à proscrire dans les cas de liquides abrasifs. Par contre, leur efficacité est
bonne dans le cas de mouvements de translation (plusieurs dizaines de bars).
_ Les joints à lèvre (figure VI.31 b ) sont formés d’une armature métallique enveloppée d’un
produit élastomère de synthèse, dont la lèvre est maintenue serrée sur l’arbre par un ressort
torique.
L’armature métallique donne au joint sa rigidité et permet de l’emmancher à force dans son
logement. Le serrage ainsi obtenu assure l’étanchéité entre le joint et le carter.
La pression maximale admissible est d’environ 1 bar en continu.
Cependant, ces joints peuvent admettre une pression un peu supérieure, de l’ordre de 5 bar
en fonctionnement intermittent, en plaçant derrière le joint une pièce d’appui qui limite les
déformations de la paroi souple du joint. La température maximale est de l’ordre de 200 oC
et la vitesse maximale de l’ordre de 40 m/s.
Il existe plusieurs types de joints à lèvre dont le choix dépend de la nature du fluide, de sa
viscosité, de son pouvoir lubrifiant, de la pression et de la température. Ces joints sont à
proscrire dans le cas de liquides abrasifs.
Les garnitures mécaniques (figure VI.32) sont des ensembles dans lesquels
l’étanchéité entre les deux pièces en mouvement relatif est obtenue par frottement sur deux
surfaces planes. Les matériaux qui les constituent sont choisis pour leur bas coefficient de
frottement et leur aptitude au polissage. Ces matériaux, qui peuvent être du graphite, de la
céramique, de l’acier à roulement, etc., dépendent de l’application, du produit pompé, ainsi
que des caractéristiques de température, de pression et de vitesse linéaire. La force
d’application d’une surface sur l’autre, fournie par un ressort, est réglable au montage en
fonction de la pression qui règne dans la pompe.
Les garnitures mécaniques existent également en garnitures doubles : elles permettent
d’augmenter l’étanchéité dans le temps ou de faire une étanchéité bidirectionnelle.
Les caractéristiques d’utilisation standards sont données pour une pression de 150 bar, une
température de 300 oC et une vitesse linéaire de 25 m/ s. Pour des caractéristiques
d’utilisation plus élevées, il est conseillé de consulter les fabricants de garnitures.
Usure
Pertes de charge
Le calcul des pertes de charge d’une installation avec pompe volumétrique est classique. Le
lecteur intéressé se reportera utilement aux articles spécialisés sur les écoulements de
fluides dans ce traité.
Rappelons toutefois que la hauteur pratique d’aspiration doit faire l’objet d’une étude
particulièrement attentive. On rappelle notamment que, si la capacité pratique d’aspiration
ou NPSH d’une pompe volumétrique est moins sensible aux variations du débit que celle
d’une pompe centrifuge, elle se trouve par contre influencée par la viscosité du produit ou
sa propension à se vaporiser sous vide, ce dernier phénomène influant défavorablement sur
le rendement volumétrique de la pompe.
On limite donc la hauteur géométrique d’aspiration à son minimum, mais on peut, dans
certains cas et sans inconvénient, allonger sensiblement le tronçon horizontal de tuyauterie,
les
pompes volumétriques fonctionnant sous des vides plus poussés que les pompes
centrifuges. Il est bien entendu que les caractéristiques de l’installation, pour un débit
donné, sont calculées en fonction de la plus grande viscosité que l’on est amené à avoir, à la
température la plus basse.
Cavitation
peuvent être très élevées (plusieurs MPa) et de fréquences élevées (plusieurs dizaines de
kHz). La recondensation induit un phénomène d’implosion assez brutal, qui provoque :
— une chute de la courbe de débit de la pompe et du rendement ;
— un bruit important et des vibrations dans la pompe et dans les tuyauteries ;
— une érosion des passages intérieurs de la pompe, aussi bien
sur les parties fixes que sur les parties mobiles ;
— un échauffement qui peut parfois aller jusqu’à la microfusion de particules isolées de
matières, voire jusqu’à l’incandescence des gaz contenus dans les poches de cavitation ;
— une usure prématurée des paliers et butées soumis à des efforts trop importants.
Tous ces phénomènes indiquent que la pompe marche en cavitation.
En maintenant sa marche dans ces conditions, il est certain qu’à plus ou moins brève
échéance la pompe subira des dégâts très importants et coûteux à réparer.
Le travail absorbé par tour (pompe rotative) ou par aller-retour (pompe alternative) est égal
au couple nécessaire à l’entraînement de la pompe multiplié par 2 π(un tour exprimé en
radian) :
Le travail fourni est égal au travail absorbé multiplié par le rendement mécanique :
Rendement volumétrique
On constate, dans une pompe volumétrique, que le débit réel au refoulement est
légèrement inférieur au débit théorique à l’aspiration (vitesse de rotation x cylindrée). Par
suite des jeux inévitables et éventuellement du retard à la fermeture des clapets, une partie
du
liquide refoulé revient à l’aspiration. Le rapport du débit réel de la pompe au refoulement
sur le débit théorique à l’aspiration est le rendement volumétrique v .
La différence entre le volume engendré et le volume refoulé représente la fuite interne.
Le débit réel de la pompe peut donc s’exprimer ainsi :
Rapport de la puissance hydraulique fournie par la pompe à la puissance absorbée par celle-
ci :
Rendement intermédiaire
Rendement moteur
Rapport de la puissance mesurée sur l’arbre moteur Pam à la puissance développée pour
alimenter le moteur Pgr :
Rendement du groupe
C’est aussi le produit de tous les rendements des éléments constitutifs du groupe :
Courbe caractéristique
Transmissions moteur-pompe
vitesse calculée de la pompe et utiliser à cet effet différents types de transmissions dont le
choix dépend de la vitesse de la pompe et de l’utilisation que l’on veut en faire, à savoir :
— une transmission directe, si les vitesses du moteur et de la pompe sont identiques ;
— une transmission poulie-courroie ; c’est le moyen le plus simple et le plus économique si
les vitesses du moteur et de la pompe sont différentes. Il permet aussi d’avoir exactement le
rapport de vitesse souhaité. Par contre, il se produit un phénomène de glissement entre
poulie et courroie, et le principe induit un effort radial sur l’arbre qui nécessite souvent
l’emploi d’un roulement à billes sur le palier de la pompe ;
— une transmission par réducteur (ou motoréducteur) à train parallèle ou épicycloïdal ;
c’est le principe le plus répandu car il a le meilleur rapport qualité-prix dans la majorité des
applications (haut rendement, robustesse, pas de charges radiales). Son inconvénient majeur
est de ne pas donner la vitesse exacte souhaitée ;
— une transmission par variateur de vitesse, dans le cas où il est nécessaire de faire varier
la vitesse. Il en existe trois types :
• le variateur de vitesse mécanique, le plus économique, notamment pour les vitesses
faibles ou moyennes, et le plus simple à utiliser lorsque la commande de variation doit être
manuelle,
• le variateur de vitesse électronique à courant continu, qui nécessite l’emploi d’un moteur à
courant continu. Il est utilisé de préférence pour des puissances élevées ou moyennes (> 10
kW),
• le variateur de vitesse électronique de fréquence, qui commande un moteur asynchrone
classique. C’est un appareil encore récent, surtout utilisé pour les petites puissances (< 10
kW), mais il est probable, compte tenu des développements actuels, que d’ici quelques
années il prenne une part non négligeable du marché des variateurs à courant continu,
notamment dans le domaine des moyennes puissances (jusqu’à 100 kW environ).
Compte tenu des nombreux types de pompes volumétriques existants et des différences très
importantes de caractéristiques qu’il peut y avoir entre les produits pompés, il n’existe pas
de méthode universelle simple pour déterminer les éléments d’un groupe de pompage
volumétrique.
C’est pourquoi l’usager doit soumettre au fabricant qu’il consulte les éléments
indispensables qui permettent de répondre dans les meilleures conditions au problème, à
savoir :
— nature du liquide pompé :
• densité,
• température,
• viscosité,
• pression de vapeur saturante,
• si possible, référence du produit ;
— caractéristiques de l’installation :
aspiration et refoulement
hauteur géométrique,
longueur totale de chaque canalisation,
nombre de coudes, de vannes, de clapets, etc.
314
— nature de la commande :
— accessoires :
— environnement :
Caractéristiques et utilisation: elles ne conviennent que pour des débits moyens de l’ordre de
80 m3.h-1. L'intérêt des membranes est l'utilisation avec des produits chimiques corrosifs, abrasifs
ou acides. La pression au refoulement peut aller jusqu'à 25 bars.
Description
La pompe à piston est constituée par
un cylindre C
une tubulure d’aspiration A
une tubulure de refoulement R
une soupape d’aspiration a
une soupape de refoulement r
un piston P
une tige de piston T
un système bielle-manivelle BM
La tubulure d’aspiration est en communication avec le puisard et la tubulure de refoulement est en
communication avec le réservoir.
A : Montage double effet
B : Montage simple effet (appelé piston plongeur)
Elles peuvent être à simple effet et, dans ce cas, le piston n’a qu’une seule phase active
(premier temps : aspiration, deuxième temps : refoulement) sur les deux que comporte le cycle.
Elles peuvent être à double effet et, dans ce cas, le piston est actif dans les deux phases, celles-ci
étant à la fois phase d’aspiration et phase de refoulement. Cela permet un débit deux fois plus
important et une régularité plus grande dans le débit.
On peut également associer plusieurs pompes à simple ou à double effet en les calant de manière à
ce que leurs mouvements respectifs s’accordent harmonieusement. On arrive dans ce cas à
augmenter nettement le débit et surtout sa régularité. Ces pompes ont généralement un fort pouvoir
d’aspiration, et surtout permettent d’obtenir des pressions élevées.
Fonctionnement
Soit une pompe simple effet amorcée et reliée d’une part au puisard P et d’autre part au
réservoir R.
Considérons le piston au point mort haut (PMH) et commençant son déplacement vers la droite.
La dépression dans le cylindre soulève la soupape d’aspiration (a) et ferme la soupape de
refoulement (r). Le liquide s’engage dans le corps de pompe pendant toute la durée du déplacement
vers la droite.
Au point mort bas (PMB), le piston change de sens et crée une surpression dans le cylindre
fermant la soupape d’admission et ouvrant la soupape d’échappement : le liquide quitte le cylindre
et s’engage dans la tuyauterie de refoulement vers le réservoir.
Cycle théorique
318
d²
.c
4
d²
Par minute, il vaut . cn
4
Et par seconde
d² n
Qv . c. m3 / s
4 60
Pour le double effet, multiplié par 2.
Il faut donc deux courses de piston (2 temps) pour réaliser un cycle complet :
1er temps : Aspiration
2ème temps : Refoulement
Remarques :
a) La pompe simple effet ne débite donc qu’une course sur deux
b) La course du piston égale deux fois le rayon de manivelle.
Cycle pratique
La soupape d’admission ne se soulève pas pour la dépression normale, mais à une pression
inférieure à celle-ci en raison de l’inertie de la soupape qu’il y a lieu de vaincre. De plus, l’oscillation
de pression avant que la pression ne devienne uniforme.
La courbe A’B’ traduit la diminution oscillatoire de la pression et le supplément de
dépression régnant dans la pompe à l’aspiration. La soupape de refoulement présente le même
phénomène que la précédente traduit par la courbe C’D’.
Remarques
a) dans le cas des pompes hydrauliques, l’espace mort () n’est pas nuisible.
b) La hauteur d’aspiration théorique est de 10,33 m (1 atm) mais pratiquement elle est de 7 à 8
m (manque d’étanchéité).
Débit pratique
En réalité, le volume débité est inférieur à celui calculé en raison du manque d’étanchéité. Il
faudra affecter le débit théorique d’un coefficient volumétrique
= 0,85
Réglage du débit
La formule du débit montre que celui-ci est proportionnel à la vitesse de rotation.
Donc pour une vitesse constante, le débit est constant, ce qui n’est pas le cas pour les pompes
centrifuges.
Puissances
1. Puissance indiquée
Elle vaut Pi = p.Q
Avec : Pi en W
P en N/m² = gH
2. Puissance absorbée à l’arbre
Elle est égale à la puissance indiquée divisée par le rendement mécanique ( = 0,8)
Pa = Pi/
Le débit instantané
On a montré dans le cours d’organes de machines que pour une rotation constante de la
manivelle, le pied de bielle et le piston se déplacent à vitesse variable définie par
320
R
v R (sin sin 2 )
2L
Le second terme ayant peu d’influence, on peut écrire sans grande erreur.
v R sin
figure VI.37
On en conclut que le débit dans les tuyauteries n’est pas constant, mais essentiellement
variable. Il est même nul aux points morts. Pour remédier à cet inconvénient, on groupe les pompes
pour atténuer l’effet sinusoïdal.
Association de pompes
Deux pompes double effet décalées de 9°, (Duplex).
La pompe (1) débite suivant la sinusoïde en traits pleins (1) tandis que la pompe (2) débite suivant la
sinusoïde en traits interrompus (2).
Comme les pompes débitent simultanément le débit résultant est la somme des débits
partiels XV = XY + XZ
On aura donc comme débit résultant la courbe en gras qui confère, certes, une fluctuation mais au-
delà d’un débit constant OM.
321
Figure VI.38
Pompe à palettes
Ce type de pompe est surtout utilisé pour diminuer ou augmenter la pression des gaz :
pompe à vide, compresseur d’air, climatiseur, réfrigérateur, etc.
a. Pompes à palettes libres
Fonctionnement :
Pompes volumétriques rotatives
322
Ces pompes sont constituées par une pièce mobile animée d’un mouvement de rotation
circulaire autour d’un axe, qui tourne dans une enveloppe (le corps) et crée le mouvement du fluide
pompé par déplacement d’un volume depuis l’aspiration jusqu’au refoulement.
Les principaux types de pompes sont les suivants : à palettes, engrenages, lobes, vis, etc.
Pompes à palettes libres (figure VI.29)
Le principe de fonctionnement de cette pompe est le suivant : un corps cylindrique dans lequel
tourne un tambour excentré par rapport au corps de pompe entraîne des palettes libres
(généralement six). Celles-ci sont plaquées contre le corps par la force centrifuge développée par la
rotation du tambour ou par des ressorts qui poussent les palettes.
Ces pompes sont caractérisées par des débits de quelques dizaines de m3/h, des vitesses de rotation
de quelques dizaines de tours à 1 500 tr/min et des pressions au refoulement de quelques bars (sauf
pour les pompes hydrauliques pour lesquelles la pression peut
atteindre 150 à 200 bar) ; elles permettent d’obtenir un vide de quelques mCE. Elles conviennent aux
liquides peu visqueux (quelques centaines de cSt) et sont de maintenance aisée.
laminage, ni émulsion du produit. Elles peuvent également pomper des particules solides. Les
caractéristiques débit, vitesse, pression sont sensiblement identiques aux précédentes.
Caractéristiques et utilisation : ce sont des pompes caractérisées par des débits allant jusqu'à
100 m3.h-1 et des pressions au refoulement de 4 à 8 bars. Elles conviennent aux liquides peu
visqueux.
Avantages : pas de brassage, ni d’émulsionnage du liquide pompé débit régulier marche
réversible de la pompe
Inconvénients : usure du corps par frottement des palettes difficile pompage des produits
visqueux
Fonctionnement :
Cette pompe est constituée par un couple d’engrenages en prise. Les deux engrenages ont le
même nombre de dents, et même module. L’engrenage A est moteur (relié au moteur électrique) et
fait tourner B qui est monté fou. Les engrenages sont placés dans un carter C qui les enveloppe avec
précision sur leur périphérie (étanchéité). Dans ce carter on remarque deux chambres D et E qui
communiquent respectivement avec la conduite d’aspiration et la conduite de refoulement. Durant
la rotation, les deux engrenages tournent en sens inverses, interceptent l’huile entre les dents et le
carter et l’entraînent vers la chambre de refoulement E. Dans la chambre D se crée une dépression
obligeant l’huile du réservoir à entrer dans la pompe. Ce sont des pompes qui, pour une vitesse de
rotation constante, offrent un débit constant.
Caractéristiques et utilisation : ce sont des pompes qui peuvent atteindre des pressions au
refoulement de l’ordre de 5 à 30 bars. Les débits peuvent atteindre 300 m 3.h-1. La hauteur
manométrique maximale est de 50 à 200 m CE. Elles n’admettent pas le passage de particules solides
sous peine de destruction. Elles sont utilisées pour
Avantages : débit régulier pas de clapets nécessaires marche de la pompe réversible Inconvénients :
nombreuses pièces d’usure pas de particules solides dans cette pompe, ni de produits abrasifs ; la
présence de traces de solide ayant pour effet d’accélérer l’usure mécanique des pignons et de
diminuer l’étanchéité entre le corps de pompe et les dents.
Caractéristiques et utilisation : elles permettent de pomper des liquides très abrasifs et chargés à un
débit pouvant aller à 50 m3.h-1. La pression au refoulement est de 15 bars. La hauteur
manométrique maximale est de 160 m CE. Elles s'utilisent pour les produits chimiques et
alimentaires.
Avantages
Le plus gros atout de ce type de pompe est que le seul élément de la pompe en contact avec
le produit pompé est l'intérieur du tube. Ce qui permet de déplacer des liquides ou des gaz sans
risque de contamination de ces fluides (fluides médicaux ou stériles, gaz purs etc.) ni de détérioration
de la pompe (fluides corrosifs, produits chimiques actifs, etc.). On peut aussi l’utiliser comme pompe
doseuse possible.
Inconvénients
Ces pompes ont quelques défauts inhérents à leur constitution, (par rapport à une pompe
parfaite) : Elles ne peuvent fonctionner qu’à température moyenne, le tube perdant de son élasticité
avec le froid ainsi qu'a haute température ; ces températures sont dictées par les matériaux dont est
constitué le tube.
Le débit ne peut être que faible et saccadé
Applications typiques
Appareils de dialyse
Industrie alimentaire
Distributeur de boissons au gobelet
Industrie pharmaceutique
Laboratoire
Pompes volumétriques alternatives
Pompe à piston
Ce type de pompe utilise un piston coulissant de manière étanche dans un cylindre pour
repousser un fluide, admis précédemment dans le cylindre par l'intermédiaire d'un clapet, d'une
soupape ou d'une lumière, grâce à l'aspiration provoquée par le recul du piston.
Les performances sont élevées :
326
Les patins des pistons glissent sur un excentrique. Les pistons sont munis de clapets
d'aspiration et de refoulement. Elle est constituée de 5 à 9 cylindres avec leurs pistons respectifs ; les
cylindres sont alésés dans un tambour A. Les pistons B glissent à frottement doux dans le tambour et
par l’action d’un ressort ils prennent appui extérieurement sur l’anneau C excentré par rapport au
tambour.
La rotation du tambour provoque un mouvement rectiligne alternatif des pistons dans leurs
cylindres. Supposons que le sens de rotation soit horlogique et considérons un piston occupant la
position M. Dans cette position le piston se trouve au point mort bas de sa course. Si le couple
cylindre-piston passe de M en N le piston passe du point mort bas au point mort haut en aspirant
l’hue de la chambre d’aspiration D ménagée dans le pivot du tambour qui reste fixe.
Lorsqu’on passe de N en M, le même piston comprime le liquide aspiré et le puise dans la
chambre de refoulement E ménagée également dans le pivot du tambour.
Pompes à membranes, ou à soufflets (figure VI.48)
Le déplacement du piston est remplacé par les déformations alternatives d’une membrane en
matériau élastique (caoutchouc, élastomère, Néoprène, Viton, etc.). Ces déformations produisent les
phases d’aspiration et de refoulement que l’on retrouve dans toute pompe alternative.
Actuellement, les pompes à membranes sont constituées de deux membranes, ce qui permet d’avoir
des pompes à double effet. Elles ont l’avantage de pouvoir pomper à peu près n’importe quel liquide
: chargé, abrasif, acide, visqueux ou non. Cependant, elles ne conviennent que pour des débits
moyens de l’ordre de 80 m3/h, pour des températures inférieures à 150 oC et des viscosités faibles.
328
Pompes spéciales
Figure VI.49
Figure VI.50
Pompe simple effet mais le plongeur est une membrane flexible assurant à la fois la pression
et l’étanchéité. La commande s’effectue aussi par came C avec inverseur L et ressort de rappel R.
Des précisions relatives à cette commande seront données relatives à cette commande
seront données ultérieurement au chapitre du moteur à essence (carburation)
Le débit instantané varie donc, lui aussi, suivant une loi sinusoïdale. Le bon sens le montre
d’ailleurs puisque, pour une rotation Ab, le débit est a tandis que pour la rotation CD égale à AB, le
débit est b > a.
Comme toutes les machines à piston, nous retrouvons les éléments généraux : cylindre,
piston P, tige de piston T, bourrage Bon glissière G, crosse avec patins P, bielle B, arbre coudé AC,
paliers, volant V.
330
Fonctionnement théorique
VII.1.1. Introduction
Depuis la roue à aubes entraînant un moulin, les machines hydrauliques ont subi une évolution
technique considérable. Il existe actuellement plusieurs types de turbines, et pour chaque type, une
large plage de caractéristiques. Il est donc important pour l’ingénieur s’occupant de l’acquisition
d’une turbine, de posséder un certain nombre de connaissances au sujet de ces machines, de leur
implantation et de leur fonctionnement.
FIGURE VII.1 : Machine alimentée en eau sous pression, qui met en mouvement une roue à aubes et
produit de la force, ou puissance mécanique, par l’intermédiaire d’un arbre en rotation VR: vanne de
réglage du débit d’eau (nommée distributeur ou injecteur selon le type de turbine).
Celle-ci permet de régler la puissance en fonction des besoins du consommateur et de l'eau à
disposition
RA: roue à aubes ou à augets
AR: arbre en rotation
Phyd : puissance hydraulique fournie à la turbine par un débit d’eau sous pression
Pmec : puissance mécanique délivrée par la turbine
VII.1.1.1 Composants, profil en long et ligne d’énergie d’une petite centrale hydraulique
Les composants d’une petite centrale hydraulique ont été présentés dans la brochure d’information
« Petites centrales hydrauliques » (1). Le schéma de la figure VII.2 présente le profil en long d’une
petite centrale avec ses différents composants et les lignes d’énergie et de pression. Pour plus de
clarté, les paramètres sont redéfinis sur une figure simplifiée, la figure VII.3
Définitions
Débit Symbole: Q Unité : (m3/ s)
Le débit est le volume d’eau par unité de temps qui transite par l’aménagement pour alimenter la
turbine.
334
Le coefficient A peut être calculé à partir des pertes de charge connues pour un point de
fonctionnement, nominal par exemple :
p: pression
Hb : chute brute
H: chute nette
L’énergie hydraulique massique E = gH absorbée par la turbine est la différence entre l’énergie
massique E1= gH1 à l’entrée de la turbine et l’énergie massique E2= gH2 à la sortie.
Avec
336
Figure VII.3 : Ligne d’énergie (ou ligne de charge) d’une petite centrale hydraulique
Pr : prise d’eau
Cf : conduite forcée
Tu: turbine
1 : point de référence amont turbine
2 : point de référence aval turbine
Hb : chute brute (m)
H: chute nette (m)
HL = A · Q2 : pertes de charge (m)
Q: débit (m3 / s)
Energie Ex (ou charge Hx) au point X:
g = 9.81 (m / s2)
ρ= 1000 (kg /m3)
px : pression en (N /m2) 105 N/m2 = 1 bar
vx : vitesse d’écoulement (m / s)
Note: px est généralement la pression relative (sur- ou souspression) mesurée par rapport à la
pression atmosphérique pa.
Les normes suisse ASE 3055.1974 et internationale CEI 41 concernant les essais de réception des
turbines hydrauliques définissent les points de référence à l’amont (1) et à l’aval (2) de la turbine
entre lesquels est mesurée la chute (ou l’énergie) nette.
C’est en ces points que sont placés les instruments servant à mesurer la pression ou le niveau
(manomètres ou limnimètres).
La figure VII.4 montre le principe de mesure et de calcul de la chute nette et autres paramètres
nécessaires à la détermination de la puissance hydraulique de la turbine.
Puissance hydraulique :
338
Figure VII.5: Forces, couple, vitesse de rotation et puissance mécanique d’une turbine
Tu : turbine
Ge: générateur
Atg: accouplement turbine-générateur
Phyd: puissance hydraulique (W)
Fh: force hydrodynamique agissant sur une pale de la roue de la turbine
T: couple créé par les forces hydrodynamiques Fh (Nm)
ω: vitesse de rotation (rad / s) (ou n en t / min)
Puissance mécanique
ou à l’arbre de la turbine Symbole: Pmec Unité : (W)
De par les lois de la physique, la puissance mécanique est donnée par le produit du couple par la
vitesse de rotation :
ou
339
VII.1.1.4 Conditions d’exploitation d’une turbine dans une petite centrale hydraulique
Fonctionnement normal (Figure VII.6)
Une turbine travaille habituellement à vitesse de rotation constante, que ce soit pour entraîner
directement une machine (scie, moulin, pompe, etc.) ou pour produire de l’électricité.
Dans le cas de la production électrique de courant alternatif en régime îlot, la fréquence,
directement proportionnelle à la vitesse de rotation du groupe turbogénérateur, est maintenue à
une valeur constante par un régulateur pour assurer un fonctionnement correct des appareils
consommateurs. En marche parallèle, c’est la fréquence du réseau qui détermine la vitesse de
rotation de la génératrice.
Figure VII.7 : Variation de la vitesse de rotation et du débit d’une turbine durant la mise en service et
le couplage au réseau
t : temps n: vitesse de rotation
nn: vitesse nominale ne: vitesse d’emballement
Q: débit Qv : débit à vide (turbine sans charge à vitesse nominale)
Qn: débit nominal Sy: couplage au réseau électrique (synchronisation)
Dpr: démarrage progressif régulé (rampe) Fon: fonctionnement normal
Figure VII.9 : Schéma de principe d’un banc d’essai pour modèles de turbines hydrauliques
Composants:
Po: pompe d’alimentation créant la chute H Vr : vanne de réglage
Tm: turbine modèle Fr : générateur / frein
Ca: canal Re: réservoir
Mesures:
– du débit par : jaugeage volumétrique JV ou déversoir DV ou débitmètre DM
– du niveau par : limnimètre LM
– de la pression par : manomètre M
– de la vitesse de rotation par : tachymètre TY
– du couple par : couplemètre ou dynamomètre CM
Pour la mesure, la turbine travaille à une ouverture A fixe du distributeur ou du pointeau de réglage
du débit, et l’opérateur varie le débit de la turbine par réglage de la pompe d’alimentation ou de la
vanne du banc d’essai. Ce qui donne les courbes (chute-débit, rendement-débit, puissance-débit)
représentées à la figure Figure VII.10
Figure VII.10 : Courbes caractéristiques d’une turbine à vitesse de rotation et ouverture constantes
Q: débit Qv: débit à vide
H: chute nette H˄: chute à rendement maximum
ɳ: rendement Pmec: puissance à l’arbre de la turbine
A: position fixe de l'organe de réglage du débit
343
Une série d’essais pour différentes ouvertures de la turbine permet de construire la colline des
rendements H - Q (coordonnées dimensionnelles), représentée à la Figure VII.11.
Il s'agit d'un diagramme topographique où chaque ligne représente un niveau de rendement
constant.Les coordonnées H (chute en m) et Q (débit en m3 / s) seront ensuite converties sous une
forme adimensionnelle, H devenant Ψ et Q devenant ϕ
Coefficient d’énergie (sans unité)
L’abaque Ψ- ϕ permet, à partir des essais sur modèle, de déterminer les courbes caractéristiques et
les rendements de toutes les grandeurs de turbines ayant la même forme géométrique que le
modèle.
Figure VII.11 : Courbes caractéristiques d’une turbine à vitesse de rotation constante et différentes
ouvertures géométriques de la turbine – Colline des rendements
Figure VII.13: Courbes caractéristiques d’une turbine sous chute constante, ouverture géométrique
constante et vitesse de rotation variable
Q: débit n: vitesse de rotation n : vitesse de rotation
A: position fixe de l'organe de réglage du débit Q˄,ɳ˄,n˄ : valeurs à rendement maximum
ɳ: rendement ne, Qe : valeurs à l’emballement
T: couple Qo, To: valeurs roue de la turbine bloquée
345
Figure VII.14 : Courbes caractéristiques d’une turbine sous chute constante et vitesse de rotation
variable pour différentes ouvertures géométriques de la turbine
A: position fixe de l’organe de réglage du débit Q: débit
n: vitesse de rotation T: couple à l’arbre
Q11, T11, n11 : valeurs unitaires CR: colline des rendements
Une turbine de dimensions connues travaille sous une chute variable avec une ouverture
géométrique donnée. Les relations entre les différents paramètres sont les suivantes :
A l’aide de ces formules, il est possible de calculer les nouvelles caractéristiques d’une turbine
construite pour un site donné et déplacée sur un autre, de chute différente. Ce cas peut se produire
lors de l’achat d’une turbine d’occasion.
Exemple
Achat d’une turbine Kaplan ayant les données suivantes sur sa plaque signalétique:
n = 600 t /min H = 4.50 m Q = 2.0 m3 /sec
Puissance à l’arbre : P = 75 kW
L’acheteur aimerait installer cette machine sur un site avec une chute plus faible :
H = 3.50 m
Le rendement d’une turbine pourra varier de quelques pourcents entre un modèle et son exécution
en grandeur réelle.
Il ne suit pas une loi de similitude bien définie, mais peut être estimé à partir de formules empiriques
présentées, en particulier, dans les normes régissant les essais de réception.
Les différences sont influencées par :
– le rapport des dimensions entre modèle et exécution ;
– la qualité de la fabrication (respect des formes, précision et qualité de la finition) ;
– les conditions d’exploitation (chute, débit, vitesse de rotation).
Le rendement garanti restera donc toujours du domaine de responsabilité du constructeur.
De même pour les coefficients cités sous 1.5.3, sous forme unitaire.
Débit unitaire
348
Les différents types de turbines sont classés en fonction d’un seul paramètre, dérivé des lois de
similitude, la vitesse spécifique. Il en existe plusieurs définitions, qui peuvent encore toutes se
retrouver dans la littérature ou dans la documentation des fabricants.
1. Vitesse spécifique Ns
Vitesse de rotation, en t / min, d’une turbine travaillant sous une chute de 1 m et délivrant une
puissance de 1 kW.
Cette formule a pour inconvénient que le rendement de la turbine est inclus dans la puissance P.
Anciennement, et peut être encore aujourd’hui chez certains fabricants, P est indiqué en CV (1 CV =
0,736 kW)
2. Vitesse spécifique nq
Vitesse de rotation, en t / min, d’une turbine travaillant sous une chute de 1 m avec un débit de
1m3/ s
conversion:
3. Vitesse spécifique ν
349
Figure VII.17: Schéma d’une turbine à action avec ses paramètres de fonctionnement
Composants:
Inj: injecteur Jt : jet d’eau
Ra: roue de la turbine Aug: auget ou aube profilée
Paramètres :
Q: débit (m3/ s) H: chute nette (m)
E = gH: énergie massique nette (J / kg) C ≃(2gH)1/2 vitesse de l’eau du jet (m / s)
R: rayon de la roue tangent au jet (m) U = ωR: vitesse périphérique de la roue à l’auget (m / s)
Fh: force hydrodynamique du jet sur l’auget (N) T = R · Fh = couple sur l’arbre (Nm)
ω: vitesse de rotation (rad / s)
La Figure VII.18présente les trois cas de fonctionnement principaux de ce type de turbine, soit :
1. roue bloquée, couple environ le double du couple nominal ;
2. roue en régime de fonctionnement normal, vitesse périphérique de la roue selon la théorie 50 %
de la vitesse du jet, en pratique 45 à 48%;
3. roue à l'emballement, vitesse de rotation selon la théorie 2 fois la vitesse nominale; en pratique
1.8 fois.
Remarque:
– la vitesse de l’eau dans le jet ne dépend que de la chute ;
– le débit est calculé à partir de la section du jet et de la vitesse de l’eau ;
– le débit est indépendant de la vitesse de rotation de la turbine.
Il ne dépend que de l'injecteur. En cas d’emballement, il reste constant.
352
Relations:
Figure VII.19: Vue schématique d'une roue Pelton à deux jets et paramètres principaux
Paramètres de l’injecteur
Do: diamètre de la buse (m)
D2 : diamètre du jet (m)
Paramètres de la roue
D1 : diamètre de référence = diamètre sur lequel agit le jet (m)
VII.1.1.9.Turbines à réaction
9.1 Principe de fonctionnement
Une turbine à réaction est une machine fermée (noyée) qui utilise à la fois la vitesse de l’eau (énergie
cinétique) et une différence de pression.
Deux principes sont à la base de son fonctionnement :
1. la création d’un tourbillon au moyen d’une bâche spirale, d’aubages directeurs, ou les deux à la
fois 2. la récupération du mouvement circulaire du tourbillon par les aubages d’une roue en rotation
qui dévient les filets d’eau pour leur donner une direction parallèle à l’axe de rotation.
Ces aubages se comportent comme une aile d’avion : l’écoulement de l’eau provoque sur le profil de
l’aube une force hydrodynamique qui induit un couple sur l’arbre de la turbine.
Comme pour une aile d’avion, la force portante résulte d’une différence de pression entre les deux
faces du profil (intrados et extrados).
La Figure VII.22présente une image schématique d’une turbine à réaction.
356
L’équation fondamentale d’une turbine à réaction est l’équation d’Euler, qui définit la relation entre
les vitesses à l’entrée et à la sortie de l’aubage et l’énergie massique à disposition (voir figure 3.1.c)
E = gH = U1Cu1 - U2Cu2 (J / kg)
avec :
U1 = ωR1 vitesse périphérique de l’aubage à l’entrée de la roue (entrée du filet d’eau), dite vitesse
d’entraînement
Cu1 composante périphérique de la vitesse absolue C de l’eau à l’entrée de la roue (tourbillon
d’entrée)
U2 = ωR2 vitesse de l’aubage à la sortie de la roue, dite vitesse d’entraînement
Cu2 composante périphérique de la vitesse absolue C de l’eau à la sortie de la roue (tourbillon de
sortie)
U1Cu1 définit l’énergie du tourbillon d’entrée créé par la bâche spirale et / ou les aubages directeurs
U2Cu2 définit l’énergie tourbillonnaire perdue à la sortie de la turbine. Au point de fonctionnement
optimum de la turbine, cette énergie est nulle (pas de tourbillon après la roue)
C est la vitesse absolue de l’eau dans la machine.
La sélection d’un type de turbine va être fonction non seulement de la chute nette et du débit, mais
aussi des données spécifiques au site sur lequel la machine sera installée.
10 .1 Chute brute et chute nette en fonction du débit
Dans quelle mesure la chute va-t-elle varier :
– en fonction du débit (pertes de charge) ;
– en fonction des conditions hydrologiques extrêmes (par exemple élévation du niveau aval en cas de
crue) ;
– en fonction du concept de l’aménagement (hauteur de chute variable dans un réservoir
d’accumulation par exemple).
Il est donc utile d’établir le plus exactement possible les conditions d’exploitation, en gardant en
mémoire qu’une turbine à réaction, de type Francis ou Kaplan, s’adapte mieux à des fortes variations
de chute relative qu’une turbine à action, Pelton ou Crossflow.
Les abaques, Figure VII.23 (turbines) et VII.24 (pompes inversées) permettent de présélectionner un
type de turbine en fonction de la chute et du débit.
358
Figure VII.23: Domaine d'utilisation des différents types de turbines (chutes nettes, débits,
puissances)
Figure VII.24 Domaine d’utilisation (chute nette, débit, puissance) des pompes inversées utilisées
comme turbine
Figure VII.26: Forme des courbes de rendement de différentes turbines pour des débits variables
Figure VII.28 : Chute nette et hauteur d’aspiration pour différents types de turbines
363
Pour les basses chutes, il existe une variété de possibilités d’implantation des turbines, qui peuvent
avoir un impact important sur les ouvrages de génie civil.
Dans ce contexte, le prix de la turbine n’est pas un critère déterminant, mais bien plutôt les
économies que le type de machine choisi peut permettre de réaliser sur l’ensemble des ouvrages.
Implantations possibles :
– turbine Francis ou Kaplan en chambre d’eau ouverte placée à l’extrémité du canal, axe de la
machine horizontal ou vertical ;
– turbine Kaplan ou hélice type S, en conduite ;
– turbine Kaplan, type bulbe ;
– turbine Kaplan ou hélice en siphon.
Dans ces cas, il est recommandé d’examiner à l’aide du diagramme de la figure 4.1.4.b la hauteur
d’implantation de l’axe de la turbine par rapport au niveau aval d’étiage (hauteur d’aspiration
maximum).
Courbe 1: pompes, à utiliser pour pompes inversées Courbe 2: turbines Francis et Kaplan
Calcul de la hauteur d’aspiration Hs:
Figure VII.30 : Pressions utiles pour le calcul de la hauteur d’aspiration limite d’une turbine à réaction
ou d’une pompe
Ces valeurs sont indicatives et elles devront être confirmées et précisées par le fabricant de la
turbine dans le cadre de son offre.
Pour le calcul de la hauteur d’aspiration, la formule suivante sera donc utilisée
Etude de cas
371
Figure VII.33: Microcentrale hydroélectrique au fil de l’eau avec une chute moyenne
11.3 But de l’étude de cas
– Déterminer la chute nette et proposer le diamètre de la conduite forcée.
– Déterminer les caractéristiques de la turbine (chute nette, débits minimum et maximum).
– Déterminer le type de la turbine en indiquant sa vitesse de rotation.
– Estimer la production annuelle d’électricité.
11.4 Détermination de la chute nette
Puissance électrique : Pel = 200 kW
Puissance mécanique : Pmec = 200/ 0.9 = 222 kW (hg = 90%)
Puissance hydraulique : Phyd = 222/ 0.8 = 278 kW (ht admis 80 %).
Débit : Q = Phyd/ rgH = 278000 / (1000 · 9.81 · 50) = 0.567 m3/ s
en première approximation en admettant 10 % de perte de charge (H = 55-5 = 50 m).
En admettant HL = 0.1 Hb = env. 5 m pour longueur conduite L = 200m pour L = 1000 m HL = env. 25
m.
La conduite choisie devrait donner des pertes de charge du même ordre de grandeur.
Pertes de charge selon Strickler
HL/ L = v2/ (K2 · Rh4/3) avec K = 75.
Conduite DN 400 mm avec
Q = 0.567 m3/ s
v = 4.5 m / s
Rh = 0.1 m
HL/ L = 0.077 = 77/ 1000.
Les pertes de charge sont trop élevées.
Conduite DN 500 mm
v = 2.89 m / s
Rh = 0.125 m
HL/ L = 0.024 = 24/ 1000.
Choix DN 500
perte de charge HL = 4.8m
chute nette H = 55 - 4.8 = 50.2 m.
11.5 Sélection et caractéristiques de la turbine
372
Débit de la turbine
H = 50 m Q = 200 / (0,8 · 0,9 · 9,81 · 50) = 0.565 m3/ s
Sélection du type de turbine
Débit variable : pompe inversée exclue possible : turbine Francis ou Crossflow (page 89) page 93 :
débits très variables, courbe 1 turbine Crossflow Site éloigné : problèmes maintenance, turbine
simple Õ Crossflow (page 52).
Hauteur d’aspiration max. :
Hsmax = 3.0m
turbine Crossflow admise
La turbine Francis peut être considérée, mais elle sera arrêtée 200 jours / année (débits d’étiage)
(80 - 120 l / s = 15 - 22% de Qmax, voir page 93).
Le vent résulte d’une différence de pression entre deux points, l’air se déplace des lieux de haute
pression aux lieux de basse pression. Ce sont ces déplacements d’air qui produisent le vent qui peut
être plus ou moins fort selon les régions.
Le but d’une éolienne ou d’un aérogénérateur est très simple, il s’agit de transformer l’énergie
cinétique produite par le vent en énergie mécanique de translation dans le but de produire de
l’électricité. On trouve deux types d’éoliennes, les éoliennes à axe horizontal et les éoliennes à axe
373
vertical mais ces dernières étant beaucoup plus courantes, nous nous intéresserons uniquement à
elles.
L'encombrement spatial est important, il correspond à une sphère d’un diamètre égal à celui
de l’hélice, reposant sur un cylindre de même diamètre. Un mât de hauteur importante est
nécessaire pour capter un vent le plus fort possible.
374
Le vent doit être le plus régulier possible, et donc interdit des implantations en milieu urbain
ou dans un relief très accidenté.
La vitesse de l'extrémité d'une pale croit rapidement avec sa taille, au risque de causer
défauts de fonctionnement et bruits pour le voisinage. Dans la pratique, les pales des
grandes éoliennes ne dépassent jamais une vitesse de l'ordre de 100 m/s à leur extrémité. En
fait, plus l'éolienne est grande, et moins le rotor tourne vite (moins de 10 tours par minute
pour les grandes éoliennes offshore).
Les nouvelles éoliennes en cours de développement visent à aboutir à une technologie qui
s’affranchit du bruit, de l’encombrement et de la fragilité des éoliennes à pales, tout en étant
capables d’utiliser le vent quelle que soit sa direction et sa force. De nombreuses variantes sont
étudiées par des essais réels en grandeur nature. Certaines éoliennes sont de petite taille (3 à
8 mètres de large, 1 à 2 mètres de haut), avec pour objectif de pouvoir les installer sur les toitures
terrasses des immeubles d’habitation dans les villes, ou sur les toitures des immeubles industriels et
commerciaux, dans des gammes de puissances allant de quelques kW à quelques dizaines de kW de
puissance moyenne. Leur vitesse de rotation est faible et indépendante de la vitesse du vent. Leur
puissance varie avec le cube de la vitesse du vent (la vitesse du vent élevée à la puissance 3) : quand
la vitesse du vent double, la puissance est multipliée par 8. La vitesse du vent peut varier de 5 km/h à
plus de 200 km/h sans nécessiter la « mise en drapeau » des pales.
La génératrice électrique
Elle Transforme l’énergie mécanique de rotation du second rotor en énergie électrique à la manière
d’une dynamo de vélo.
Le multiplicateur accélère la vitesse de rotation du rotor au-delà de 1000 tours par minute pour la
génératrice électrique.
Composition de l’éolienne :
La nacelle supporte :
-Les pales, le moyeu et le rotor : captent l’énergie produite par le vent et la transforme en énergie
mécanique de rotation.
-Le frein : Permet à l’éolienne de fonctionner en cas de vitesses des vents trop importante
(maximum de 90 KM/H soit environ 30 tours/minute) qui pourrait l’endommager ou la rendre
incontrôlable en réduisant la vitesse de rotation du premier rotor.
-Le multiplicateur : Augmente la vitesse de rotation d’un second rotor (30 tours/minute maximum)
avec un système d’engrenages au-delà de 1000 tours/minute pour la génératrice électrique.
Les rotors dont le diamètre est supérieur à 5 m ont des vitesses de rotation trop faibles pour pouvoir
entraîner directement un alternateur classique. Il est donc indispensable pour ces machines
d’interposer entre l’aéromoteur et l’alternateur un multiplicateur. 3 types de multiplicateurs peuvent
être utilisés avec les aéromoteurs :
-Le système d’orientation : Place la nacelle et donc les pales face au vent.
-Le mat : Place l’éolienne a une certaine distance du sol, selon la configuration du terrain et les
vents de ces lieux.
- Armoire de couplage au réseau électrique : Rend compatible l’énergie produite avec celle du
réseau ce qui consiste à transformer la tension qui est aux alentours de 690 V à une grande tension
et la réinjecte dans celui-ci.
La production d’énergie est due au vent, en cas d’inactivité de celui-ci les éoliennes ne peuvent
fonctionner. A partir de 50 km/h, les aérogénérateurs atteignent leur rendement maximum et au
dessus de 90 km/h ils sont arrêtés car ils peuvent devenir incontrôlables. Une distance de 200 à 400
mètres est impérative entre deux éoliennes. Les aérogénérateurs sont autonomes, le
fonctionnement est supervisé par un système qui permet de gérer la vitesse du rotor, l’arrêt de
l’éolienne en cas de vents trop importants…
-Informations complémentaires
Le pilotage d'une éolienne est totalement automatique.
Le fonctionnement (arrêt, marche, diagnostic de panne ...) est géré par un système de supervision
(contrôle à distance). Les éoliennes demandent donc peu d'interventions locales.
Un moteur électrique commandé par une girouette permet d'orienter l'éolienne face au vent.
Différents dispositifs de freinage permettent de stopper la machine en cas de disfonctionnement ou
de vent violent.
VII.2.3. Transformation et stockage de l'énergie éolienne
L'énergie éolienne est par essence une énergie intermittente. Elle n'est prévisible que dans la limite
des prévisions météorologiques et ne peut être stockée sous sa forme primaire. Les partisans des
énergies renouvelables voient dans le mix-énergétique, combinant éolien, solaire et géothermie;
dans le stockage de l'énergie et les économies d'énergie, des solutions pour pallier les problèmes
d'intermittence de l'éolien.
L'université de Kassel a créé une centrale virtuelle qui combine éolien et solaire pour la production
de base, hydro-électricité et biogaz pour l'appoint
Une caractéristique essentielle du vent étant la discontinuité dans le temps, un certain nombre
d’études ont eu pour objet d’étudier ou de mettre au point des systèmes permettant de stocker
l’énergie produite par le vent et non utilisée directement pendant les périodes de production afin
d’en restituer une partie, aussi grande que possible, pendant les périodes de calme.
Pour la production d’électricité, le système de loin le plus utilisé est celui par batterie
d’accumulateurs. Celles au plomb, bien que lourdes et encombrantes, s’accommodent bien des
fluctuations propres au vent. Les autres types sont mal adaptés. Toutefois, ce type de stockage ne
convient que pour de petites puissances de quelques kW tout au plus.
377
Pour les stockages importants, on peut faire appel au pompage de l’eau entre 2 réservoirs et une
turbine si le terrain fournit une possibilité intéressante en dénivelé. Le simple pompage de l’eau dans
un réservoir est aussi la solution pour stocker de l’eau dans le cas, par exemple, de distribution d’eau
alimentaire.
Principe : l’énergie éolienne sert à remplir un réservoir de stockage dont l’eau sera turbinée pour
restituer l’énergie.
Principe : l’énergie produite est utilisée pour chauffer le fluide d’un réservoir qui restituera pendant
les périodes sans vent l’énergie stockée.
Aux États-Unis, une entreprise conçoit de nouvelles éoliennes qui produisent de l'air comprimé au
lieu de l'électricité. Dans la nacelle des éoliennes, au lieu d'un alternateur se trouve donc un
compresseur d'air. L'air comprimé est stocké et permet de faire tourner un alternateur aux moments
où les besoins se font le plus sentir.
Du point de vue du stockage de l'énergie, cette façon de faire impose une conversion d'énergie (de
l'air comprimé vers l'électricité, avec un rendement réduit), mais permet de positionner la
production électrique sur le pic de consommation, où l'électricité est payée plus cher, avec une
conversion de moins que par le processus classique (électricité vers stockage puis stockage vers
électricité). Certains pensent même que l'on pourrait utiliser directement l'air comprimé ainsi
produit pour alimenter des voitures automobiles propulsées avec ce fluide.
Les éoliennes sont caractérisées par leur rendement en fonction de la vitesse du vent. Les éoliennes
actuelles présentent une courbe plafonnée et limitée à des vents de moins de 90 km/h.
Les éoliennes en cours de développement sont conçues pour fonctionner avec des vents dépassant
les 200 km/h et produire une quantité d’énergie proportionnelle à la vitesse du vent sur la totalité de
la plage de fonctionnement.
L'installation de fermes éoliennes en mer est l'une des voies de développement de l'éolien, car elle
s'affranchit en grande partie du problème des nuisances esthétiques et de voisinage. D'autre part le
vent est beaucoup plus fort et constant qu'à terre : un régime de marche de 96 % est par exemple
estimé en mer du Nord. Cette solution permet le développement technique progressif d'éoliennes de
très grande puissance. Ainsi, la production d'électricité éolienne en mer est plus importante qu'à
terre à puissance équivalente. On donne couramment comme moyenne 2 500 MWh par MW installé
en mer au lieu de 2 000 MWh par MW installé à terre. Dans les zones maritimes géographiquement
très favorables à l'éolien, les estimations des études indiquent le potentiel de cas extrêmes de
3 800 MWh par MW installé.
Diverses solutions sont envisagées pour diminuer le coût du kWh produit. Parmi les solutions
étudiées, on peut noter :
378
Eolienne urbaine de 2m de diamètre, puissance 1,75 kWh à 14 m/s, Saint-Sébastien (Espagne), 2010.
Spécialement développée pour obtenir un très faible niveau sonore. Hauteur du mât : 5,5 m, vitesse
de démarrage : 2,5 m/s, durée de vie : 20 ans, conforme au code de l'urbanisme espagnol.
L'éolien urbain est un concept consistant à installer et exploiter des éoliennes en milieu urbain. De
nombreux progrès ont été effectués au sujet des éoliennes urbaines, de nombreuses innovations ont
vu le jour, et le nombre d'installations d'éoliennes en ville est en très forte hausse. La caractéristique
la plus importante pour une éolienne urbaine, est l'absence d'obligation de son orientation par
rapport à la direction du vent. En effet, en ville les vents sont très perturbés par l'environnement
(bâtiments...), il est donc nécessaire que l'éolienne n'ait pas constamment à chercher la direction du
vent, sans quoi sa production est grandement diminuée. L'installation d'éoliennes à axe vertical
semble pour le moment être la solution la plus adaptée au milieu urbain.
L’énergie éolienne est très utilisée pour alimenter en énergie électrique des sites très isolés dont
les besoins énergétiques sont réduits, ou pour pomper de l’eau à peu de frais et de façon plus
silencieuse qu’avec un moteur thermique. Elle peut être une solution dans les pays où les lignes
d’interconnexion ne parviendront pas du fait de la faible densité de population. Dans le cas où toute
autre source d’énergie peut être envisagée, l’hydroélectricité par torrent ou rivière dans le domaine
privé, ligne de distribution d’électricité... une petite étude économique est nécessaire. La prospection
des sites possibles constitue donc le premier travail à effectuer pour juger de la possibilité d’utiliser
le vent. Des relevés météorologiques complets sur les sites présumés doivent être effectués au
moins pendant une année. Non seulement, il faut connaître la vitesse moyenne mais aussi la
quantité d’énergie annuelle. Pour cela, des anémomètres spéciaux totalisateurs de l’énergie par
mètre carré ont été mis au point. Les vents les plus intéressants, qui donnent le maximum d’énergie
annuelle, sont les vents réguliers, comme les alizés, ayant une vitesse moyenne de 6 à 8 m/s, voire
jusqu’à 10 m/s. Outre ceux ayant une quantité d’énergie annuelle insuffisante, il faut éliminer les
sites soumis à des variations très brutales de la vitesse du vent (type mistral par exemple). Le relief
local joue un rôle très important. Aussi, y a-t-il lieu d’en tenir compte dans l’interprétation des
mesures effectuées souvent à la hauteur standard de 10 m au-dessus du sol (hauteur adoptée par la
Météorologie nationale). Les constructeurs, en vue de la conquête des mers, planchent sur des
379
machines de plusieurs mégawatts. En effet, installer des fermes de grande puissance à quelques
kilomètres des côtes, où les ressources en vent sont bien plus élevées qu’à terre, permettrait de
réduire encore le coût de l’électricité. De plus, l’impact visuel sera atténué. Une haie joue le rôle de
brise-vent ; il en est de même des rideaux d’arbres. ces obstacles s’avèrent défavorables à
l’implantation des éoliennes de faible hauteur. Des phénomènes cycliques apparaissent avec des
périodes qui peuvent être de l’ordre de la dizaine de minutes, de quelques heures, de plusieurs jours
ou de la durée des saisons. La connaissance de la fréquence de ces manifestations s’avère utile pour
la sécurité des machines. Certaines régions ont la réputation de voir naître ou de voir passer un ou
plusieurs cyclones par an, ou encore des tempêtes ou des tornades. De ce fait, les pays à riche
implantation de stations météorologiques édictent des règles destinées à mieux cerner les
hypothèses de calcul pour donner aux constructions un degré de sécurité accrue.
Conservation de l’énergie mécanique : le vent est utilisé pour faire avancer un véhicule
(navire à voile ou char à voile), pour pomper de l’eau (moulins de Majorque, éoliennes de
pompage pour irriguer ou abreuver le bétail) ou pour faire tourner la meule d’un moulin ;
Transformation en force motrice (pompage de liquides, compression de fluides...) ;
Production d'énergie électrique ; l’éolienne est alors couplée à un générateur électrique pour
fabriquer du courant continu ou alternatif. Le générateur est relié à un réseau électrique ou
bien fonctionne au sein d'un système « autonome » avec un générateur d’appoint (par
exemple un groupe électrogène) et/ou un parc de batteries ou un autre dispositif de
stockage d'énergie.
L'énergie éolienne est aussi utilisée pour fournir de l'énergie à des sites isolés, par exemple
pour produire de l'électricité dans les îles, pour le pompage de l'eau dans des champs, ou
encore pour alimenter en électricité des voiliers, des phares et des balises. Ces éoliennes de
petite puissance sont dites appartenir au petit éolien, par opposition au grand éolien ou à
l'éolien industriel.
Quelques initiatives font penser que le petit éolien, c'est-à-dire l'éolien individuel, pourrait
bientôt se développer en devenant compétitif et discret ; même en ville
Le rendement énergétique de même que la puissance développée des éoliennes sont fonction de la
vitesse du vent ; dans la plage de fonctionnement de l'éolienne, la puissance est approximativement
proportionnelle au cube de cette vitesse. Les éoliennes actuellement commercialisées ont besoin
d'un vent dans la gamme de 11 à 90 km/h (3 à 25 m/s)2. Les éoliennes plus récentes, dont les
premiers prototypes sont mis en service courant 2006, acceptent des vents de moins de 4 à plus de
200 km/h (1 à 60 m/s). Comme l'énergie solaire et d'autres énergies renouvelables, l'utilisation
massive d'éolien nécessite, soit une énergie d'appoint pour les périodes moins ventées, soit de
moyens de stockage de l'énergie produite (batteries, stockage hydraulique ou plus récemment,
hydrogène et air comprimé).
Le plus grand problème de l'énergie éolienne est son caractère intermittent : elle n'est pas produite à
la demande, mais selon les conditions météorologiques. Une éolienne produit, en moyenne,
l'équivalent de moins de 20 % du temps86. La plupart du temps, la nécessité d'assurer la constance de
la production électrique oblige à coupler un parc éolien avec d'autres sources d'électricité
disponibles immédiatement, à la demande telles que les énergies hydrauliques (barrages) ou fossiles
(centrales à charbon ou à gaz) par exemple. Si bien que, dans l'optique d'un réseau incluant
380
également des énergies fossiles, la production électrique n'est au final pas exempte d'émission de
dioxyde de carbone mais néanmoins moins polluante qu'un réseau d'énergie totalement fossile.
Le vent est souvent présentée comme une ressource aléatoire, bien que d'autres estiment qu'à
l'échelle de temps de l'ordonnancement d'un réseau électrique la météo soit suffisamment sûre pour
que la ressource soit prévisible.
Le support :
Les pylônes peuvent être réalisés en acier ou en béton armé. Ils peuvent être autoporteurs et auto-
résistants ou haubanés. Si l'haubanage permet de réduire les dimensions du mât, par contre il
pénalise l’emprise au sol. Pour limiter l’occupation au sol, le support de plusieurs éoliennes par une
seule structure est envisagé ; dans ce cas, les pylônes constitués de structures métalliques en treillis
sont intéressants. Actuellement les mats en caisson, souvent en acier et fortement ancrés au sol,
sont très répandus pour les éoliennes de forte puissance.
Les pylônes des machines à axe vertical sont courts, entre 0,1 et 0,5 fois la hauteur du rotor. Ils
sont le plus souvent du type haubané.Les problèmes de corrosion et de montage sont les
paramètres principaux dans le choix de la solution à adopter.
L’orientation :
L’éolienne à rotor face au vent nécessite soit une dérive, soit une orientation actionnée par un
servomoteur recevant des informations et commandes de la part d’une girouette.
Les capteurs à axe horizontal doivent toujours être orientés pour faire face au vent. Les
dispositifs le permettant sont donnés dans le tableau ci-dessous.
Les systèmes les plus simples sont ceux qui laissent l’hélice sous le vent. Le capteur, placé à
l’amont du support, nécessite une gouverne mais soustrait les pales au sillage de ce support. Par
contre s’il est placé en aval, la gouverne n’existe plus et les efforts de manœuvre sont plus faibles.
Cette dernière disposition est donc plus simple et donne une stabilité supérieure. Il est cependant
utile, dans tous les cas, de monter un amortisseur.
381
Les pales :
Les pales sont une partie très importante des éoliennes. De leur nature dépendront le bon
fonctionnement et la durée de vie de la machine ainsi que le rendement du moteur éolien.
Longueur :
Pour les roues à marche lente, ayant une inertie importante, le diamètre reste limité à 8 m à
cause de leur comportement lors de rafales de vent.
Pour les roues à marche rapide, la longueur des pales peut être grande, supérieure à 30 m.
Largeur :
La largeur des pales intervient pour le couple de démarrage qui sera d’autant meilleur que la pale
sera plus large. Mais pour obtenir des vitesses de rotation élevées, on préférera des pales fines et
légères. Le résultat sera donc un compromis.
Nombre de pales :
382
Les éoliennes à marche lente ont en général entre 20 et 40 ailettes et ont un couple de démarrage
proportionnel au nombre de pales et au diamètre ; leur rendement par rapport à la limite de Betz
est faible car leur vitesse en bout de pale est limitée.
Les éoliennes à marche rapide sont généralement bipales ou tripales. La roue bipale est la plus
économique et la plus simple mais elle est génératrice de vibrations qui peuvent être importantes. La
roue tripale présente moins de risques de vibrations, d’où fatigue et bruit plus faibles, mais elle est
plus compliquée et plus lourde.
La limite de Betz :
L’énergie récupérable est celle qu’il est possible de prélever de l’énergie cinétique du vent. Betz a
montré que, pour une machine à axe horizontal, cette quantité avait une limite.
Après démonstration, en prenant pour la masse volumique de l’air une valeur moyenne de 1,25
Kg/m^3, la puissance maximum pratiquement récupérable par un dispositif de surface S est égale à :
c’est la limite de Betz avec V la vitesse instantanée du vent. Toutes les grandeurs sont exprimées en
unité SI. Cette puissance récupérable est celle que recueillerait une machine idéale.
Bien qu’établie pour une éolienne à axe horizontal, il est admis que cette valeur limite s’applique
à la plupart des machines.
Le rendement maximal théorique d’une éolienne est de 59 %. Grâce à l’amélioration du profil et
du revêtement des pales, les machines actuelles peuvent approcher les 50 %. Mais l’utilisation de
systèmes de carénage permet d’élargir la surface balayée et donc de dépasser les fameux 59 %.
Rotor Pales
Type : 3 pales, axe horizontal, face au vent Fabricant : LM ou équivalent
Diamètre : 29,7 m Longueur : 13,4 m
Surface balayée : 693 m2 Matériau : Polyester renforcé
Régulation de puissance : Décrochage aérodynamique de fibre de verre
Vitesses de rotation : 39,5 / 29,5 tr/mn
Vent de démarrage/d'arrêt : 3-4 / 25 m/s
Puissance nominale à 15,5 m/s
Vitesse de survie : 55 m/s
Durée de vie de calcul : 20 ans
Freinage
Aérodynamique : extrémité de pale pivotante, commande hydraulique
Mécanique : frein à disque à commande hydraulique sur arbre rapide
Nombre d'étriers du frein : 2
Temps d'arrêt à partir de la vitesse max : environ 3 secondes
Mât
Type : Tubulaire conique ou treillis
Hauteurs : 30, 40 or 50 m. tubulaire ou treillis
Protection anti-corrosion : Tubulaire: Sablage et peinture époxy 250 my.
Treillis : galvanisation à chaud.
Masses
Nacelle, sans rotor ni moyeu : 12,5 t.
Rotor avec moyeu : 4,3 t.
Multiplicateur : 6,5 t.
Génératrice : 1,8 t.
Mât, 30 / 40 / 50 m. tubulaire 15 t. / 25,5 t. / 33 t.
Mât, 30 / 40 / 50 m. treillis 12,5 t. / 17 t. / 23 t.
384