Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
Introduction
Toute pièce mécanique est soumise, durant son fonctionnement normal, à un
certain nombre de sollicitations de causes variables, se traduisant le plus souvent
par des variations cycliques de contraintes.
L’endommagement par fatigue, mené jusqu’à la ruine, comprend trois
périodes d’importance variable selon les matériaux et les caractéristiques de
sollicitations :
Période de germination ou période d’amorçage
Période de propagation
Rupture brutale
En fait, dans le matériau, des microfissures s’amorcent et se propagent de plus
en plus vite (de 10-7 mm/cycle à 10-3 mm/cycle). Dès que la section résiduelle
est trop faible par rapport à la sollicitation, la rupture brutale de la structure
s’ensuit.
La courbe de Wöhler est appelée courbe S-N (Stress – Nombre of cycles) dans les pays
Anglo-saxons. Universellement connue, la courbe de Wöhler est la plus ancienne et la seule
qui Permet de visualiser la tenue de la pièce ou des matériaux dans le domaine de fatigue. Elle
définit une relation entre la contrainte appliquée σ (parfois notée S) et le nombre de cycles à la
rupture NR (en fait nombre de cycles pour lequel on observe P% de ruptures). En pratique, la
courbe de Wöhler est généralement donnée pour une probabilité de rupture p = 0.5.
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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA FATIGUE
Pour la tracer, on réalise généralement des essais simples qui consistent à soumettre chaque
éprouvette à des cycles d’efforts périodiques, d’amplitude de chargement constante fluctuant
autour d’une valeur moyenne fixée, et à noter le nombre de cycles au bout duquel l’amorçage
d’une fissure est observé, appelé ici nombre de cycles à rupture NR. Pour plus de commodité,
ce Nombre NR est reporté en abscisse sur une échelle logarithmique, et l’amplitude de
contrainte σa est reportée en ordonnée sur une échelle linéaire. Ainsi, à chaque pièce essayée,
correspond Donc un point du plan (NR, σa) et à partir d’un certain nombre d’essais à
contrainte généralement décroissante, on peut établir la courbe de Wöhler qui a l’allure
suivante :
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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA FATIGUE
Dans cette zone, la rupture survient après un certain nombre de cycles et est précédée
d’une déformation plastique notable. Par suite de l’amplitude de la contrainte
maximale, Chaque cycle d’effort entraîne une déformation plastique d’ensemble
accompagnée le plus Souvent soit d’un durcissement notable, soit d’un adoucissement
du métal. Coffin a montré que, dans le cas uniaxial, le nombre de cycles NR était relié
à la déformation Plastique élémentaire ∆εP
Accompagnant chaque cycle par la relation :
t
Domaine d’endurance illimitée ou zone de sécurité, qui correspond aux
contraintes les plus petites, inférieures à une contrainte seuil, dite limite de fatigue. En
deçà de cette valeur limite de σ, notée σD, il n’y a jamais de rupture par fatigue quel
que soit le nombre de cycles appliqué. Cette limite peut ne pas exister ou être mal
définie pour certains matériaux (aciers à haute résistance, métaux non ferreux). Dans
ce cas, on introduit la notion de limite de fatigue conventionnelle ou limite
d’endurance. Il s’agit, pour une contrainte moyenne σm donnée, de l’amplitude de
contrainte pour laquelle il est constaté 50% de rupture après un nombre fini N (appelé
censure) de cycles. On la note σD (N), et selon le matériau la censure N varie entre 106
a 108 Cycles. Pour les aciers N est habituellement pris à 107
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Afin de prévenir la rupture sur pièce en service on effectue généralement des essais en
laboratoire sur des éprouvettes de petite dimension soumises à des chargements simples
Les résultats permettent en nombre de cycles admissibles et contraintes admissibles
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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA FATIGUE
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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA FATIGUE
tous ces phénomènes sont observables, mais parfois ils sont difficiles à mettre en évidence, et
ils ne permettent pas toujours de définir aisément un dommage ;
Dans certains cas, il est facile de mesurer une grandeur caractéristique de
l’endommagement : l’usure d’une surface est mesurée par l’épaisseur de matériau disparu, etc.
Pour certains matériaux, certaines grandeurs physiques mesurables (tension de rupture,
conductivités thermique, électrique, etc.) peuvent varier en fonction de l’endommagement
subi.
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Rupture
Lorsque la fissure atteint une taille critique où la surface portante restante n’est
plus suffisante pour résister à la contrainte normale, il y a rupture de la pièce.
I.3 Endurance
I.3.1 Définition de l’endurance [8]
On appelle endurance la capacité de résistance a la fatigue des pièces et des assemblages
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Les essais de fatigue peuvent également être utilisés pour déterminer dans quelle mesure les
dommages dus à la fatigue peuvent constituer un problème.
Conclusion
La fatigue est un processus (succession de mécanismes) qui sous l’action de contraintes ou
déformations variables dans le temps modifie les propriétés locales d’un matériau. Ces
dernières peuvent entraîner la formation de fissures et éventuellement la rupture de la
structure. La fatigue est notamment caractérisée par une étendue de variation de contrainte
qui peut être bien inférieure à la limite d’élasticité du matériau. Les étapes principales de la
ruine par fatigue d’un assemblage sont l’amorçage de fissures (si des défauts ne sont pas
déjà présents dans le matériau), la propagation de fissures et la rupture finale.
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