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EEJE Cours

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CHAPITRE I : DEFINITION DE L’ENTREPRISE

I- L’approche classique de l’entreprise

A/ Définition de l’entreprise :

L’entreprise est une unité de production de biens et de services. C’est aussi une unité de répartition
des richesses :

B/L’entreprise unité de production :

1. Les facteurs de production


a. Le travail
L’entreprise recrute de la main-d’œuvre pour pouvoir produire. Le travail peut être qualifié ou non-qualifié,
d’exécution, de conception ou de direction.

b. Le capital
L’ensemble des biens et services utilisés pour produire forme le capital technique. On distingue le capital :

• fixe : ce sont tous les biens qui vont servir plusieurs fois, pour une durée supérieure à un an (machines,
outils, logiciel) ;

• circulant : ce sont les biens ou les services qui vont être détruits ou transformés durant le processus de
production ou qui vont durer moins d’un an (matières premières, énergie…).

L’achat de capital fixe par une entreprise est appelé investissement productif, lorsqu’elle achète du capital
circulant, l’entreprise fait une consommation intermédiaire. Cette distinction est essentielle car les
consommations intermédiaires vont servir à évaluer la valeur ajoutée de l’entreprise.

C/ L’entreprise en tant qu’unité de répartition des richesses.

Les richesses créées – encore appelées "valeurs ajoutées" – servent par la suite à rémunérer l’ensemble des
agents économiques ayant participé à l’activité de production de l’entreprise.

Agents rémunérés Type de rémunération

Le personnel Salaires
Richesses
L’Etat et les organismes Impôts et cotisations sociales
créées par sociaux

l’entreprise Les prêteurs Dettes et Intérêts

V.A.
Les apporteurs de Kx Dividendes

L’entreprise Revenus non distribués

II- L’APPROCHE SYSTEMIQUE DE L’ENTREPRIESE


A. Qu’est ce qu’un système

Un système est un ensemble d’organes liés logiquement entre eux, chacun réalise une tache bien précise.

1
Ils travaillent en collaboration afin de réaliser un ou plusieurs objectifs communs.

B. Les caractéristiques du système l’entreprise

L’entreprise est un système ouvert

L’entreprise est composée de sous-systèmes qui échangent des flux :

Flux d’entrée :

- flux réels : les matières premières


- flux financiers : les gains
- flux d’informations : les informations concernant le marché.
Flux de sortie :
- Flux réels : produits finis
- Flux financiers : les charges
- Flux d’information : la situation financière, la publicité…

APPLICATION : indiquer par une croix s’il s’agit d’un bien ou un service

DEPENSES Biens Services

- Achat d'un vélomoteur


- Achat d'un billet de train
- Paiement de la facture d'électricité
- Achat d'un croissant
- Réparation d'un magnétophone
- Achat d'un livre
- Achat d'un magnétophone
- Paiement de la note d'hôtel
- Achat d'un micro-ordinateur
- Réparation d'un micro-ordinateur
- Achat d'une paire de chaussures
- Recollage de la semelle d'une paire de chaussures
- ...etc...

2
CHAPITRE II
L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
I- Définition des caractéristiques de l'environnement d'une entreprise

L'environnement est composé de tous les éléments et acteurs extérieurs susceptibles d'affecter l'activité de
l'entreprise. On peut distinguer entre deux grandes composantes : La Macro environnement et le
Microenvironnement.

1-1- La Macro environnement

La macro environnement est l'environnement général qui exerce sur l’entreprise une influence indirecte.

La macro environnement peut être décrite à l'aide du modèle PESTEL qui va la décomposer en six sous-
ensembles :

- l’environnement Politique : Les décisions politiques sur les thèmes de la fiscalité ou du social par
exemple vont se répercuter sur le comportement des acteurs de l'entreprise.

- l’environnement Economique : On retrouve ici les grandes tendances liées à la conjoncture


économique comme la croissance démographique, l'inflation, le chômage ou encore le niveau de vie qui vont
se répercuter sur l'activité de l'entreprise.

- l’environnement Socioculturel : l’entreprise doit obligatoirement prendre en considération


certains éléments culturels avant de prendre ses décisions : la religion, les coutumes, l’art, l’histoire ou
l'évolution des modes de vie.

- l’environnement Technologique : Il comprend les nouvelles avancées technologiques qui


augmenteront la productivité des entreprises (les inventions concernant les biens d’équipements, les
méthodes de travail, les licences de fabrication et les brevets d’invention…).

- l’environnement Ecologique : Il reflète à la fois l'évolution des règlementations liées à la


protection de l'environnement et celle des nouvelles attentes des clients sur la dimension éthique des
entreprises. Ex : certaines entreprises préfèrent acheter des machines électriques (plus chères mais moins
polluante).
- L’environnement Légal : Toutes les sociétés devront respecter les lois qui régissent l'exercice de
l'activité économique.
Ex. : dans le code du travail : la main d’œuvre marocaine effectuent 44h par semaine.

3
1-2 Le Micro environnement : Alors que la macro environnement constitue le contexte global dans
lequel évolue l’entreprise, d’autres éléments externes interviennent plus directement dans la sphère d’activité
de l’entreprise et influencent la planification des besoins en ressources humaines.

On distingue :
1-2-1-Les fournisseurs: L’entreprise a besoin des fournisseurs pour acheter les ressources
nécessaires à sa production.
Les critères du choix des fournisseurs :

▪ La qualité du bien ou du service ;

▪ les prix proposés ;

▪ les conditions de livraison et de paiement proposées ;

▪ La notoriété du fournisseur et sa réputation sur le marché ;

▪ le respect des délais ;


▪ la situation géographique.

1-2-2-La clientèle: L'un des éléments essentiels du microenvironnement de l'entreprise est sa


clientèle.

L’entreprise doit conserver ses clients pour survivre et en attirer d’autres pour se développer. Pour cela elle
doit :

▪ Identifier les besoins du client avant de produire ;


▪ Proposer des produits et services de bonne qualité à des prix intéressants ;
▪ Diminuer les délais de livraison ;
▪ Proposer des délais de paiements intéressants ;
▪ Innover ;
▪ Utiliser des techniques de fidélisation ;
▪ Proposer des offres promotionnelles.

1-2-3-La concurrence:
La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de vendre des biens ou des
services équivalents ou substituables. Les clients potentiels sont alors dans une situation de choix entre les
différents produits.
L’entreprise doit toujours :
- chercher l’avantage concurrentiel.
- Innover et Réduire ses coûts.

APPLICATION :
La construction automobile est la branche d'activité économique qui rassemble les activités de conception, de
fabrication et de commercialisation des véhicules de type tourisme et poids-lourds. La
construction automobile est le secteur qui rassemble toute la production de véhicules de tourisme et de
commerce.
La concurrence dans ce secteur permet le bon fonctionnement de toutes les entreprises qui jouent le jeu de
l’économie de marché et sont en mesure de se développer dans ce cadre. En revanche, la concurrence dans ce
secteur dessert les entreprises qui ne parviennent pas à s’adapter au jeu de l’offre et de la demande.

Travail à faire :
1. Citer le secteur d’activité des entreprises de construction de voiture (1pt.)
2. Quel est l’intérêt de la concurrence pour ces entreprises (1pt.)
3. Comment ces entreprises peuvent elles être dérangées par les concurrents (1pt.)
4. Quels sont les critères de base qu’elles doivent utiliser pour choisir leurs fournisseurs (1pt.)
5. Comment peuvent-elles attirer des clients potentiels.

4
CHAPITRE III : LES BESOINS ET LES BIENS
I- Les besoins :

Définition :

Un besoin est, pour les êtres vivants, une sensation de manque, de privation, d'insatisfaction qui les
pousse à consommer des biens et des services perçus comme nécessaires, voire indispensables.Le but de
ces biens et services est de faire disparaître cette sensation de manque : la satisfaction du besoin.

1. classifications des besoins selon Masow :

La pyramide de Maslow (ou pyramide des besoins) est une représentation classifiée des besoins humains
selon une hiérarchie allant de la survie (besoins physiologiques) à l'accomplissement de soi (besoins de
réalisation personnelle),

Les besoins physiologiques


Les besoins physiologiques sont des besoins directement liés à la survie de l’individu ou de l’espèce
Ce sont typiquement des besoins concrets (manger, boire, se vêtir, se reproduire, dormir...).
A priori ces besoins sont satisfaits pour la majorité d’entre nous, toutefois nous ne portons pas sur
ces besoins la même appréciation. Cette différence d’appréciation peut engendrer une situation qui
sera jugée non satisfaisante pour la personne et à son tour le besoin à satisfaire fera naître une
motivation pour la personne.
Les besoins de sécurité
Les besoins de sécurité proviennent de l’aspiration de chacun d’entre nous à être protégé
physiquement et moralement. Ce sont des besoins complexes dans la mesure où ils recouvrent une
part objective - notre sécurité et celle de notre famille - et une part subjective liée à nos craintes, nos
peurs et nos anticipations qu’elles soient rationnelles ou non.
sécurité d’un abri (logement, maison)
sécurité des revenus et des ressources
sécurité physique contre la violence, délinquance, agressions ...
sécurité morale et psychologique
sécurité et stabilité familiale ou, du moins, affective
sécurité médicale/sociale et de santé
Les besoins d’appartenance
Les besoins d’appartenance correspondant à aux besoins d’amour et de relation des personnes :
besoin d’aimer et d’être aimé (affection)

5
avoir des relation intimes avec un conjoint (former un couple)
avoir des amis
faire partie intégrante d’un groupe cohésif
se sentir accepté
ne pas se sentir seul ou rejeté
Ce sont les besoins d’appartenance à un groupe qu’il soit social, relationnel ou statutaire. Le
premier groupe d’appartenance d’une personne est la famille.
Les besoins sociaux sont les besoins d’intégration à un groupe. Chaque personne peut appartenir à
plusieurs groupes identifiés.
Les besoins d’estime
Les besoins d’estime correspondent aux besoins de considération, de réputation et de
reconnaissance, de gloire ... de ce qu’on est par les autres ou par un groupe d’appartenance. La
mesure de l’estime peut aussi être liée aux gratifications accordées à la personne.
C’est aussi le besoin de respect de soi-même et de confiance en soi.
Les besoins d’auto-accomplissement
Le besoin d’auto-accomplissement correspond au besoin de se réaliser, d’exploiter et de mettre en
valeur son potentiel personnel dans tous les domaines de la vie.
Ce besoin peut prendre des formes différentes selon les individus.
Pour certains ce sera le besoin d’étudier, d’en apprendre toujours plus, de développer ses
compétences et ses connaissances personnelles ;pour d’autres ce sera le besoin de créer, d’inventer,
de faire ; pour d’autres ce sera la création d’une vie intérieur...
C’est aussi le sentiment qu’à une personne de faire quelque chose de sa vie.

APPLICATION :

Exercice 1
Dans les phrases suivantes, soulignez les expressions qui expriment un besoin.
a- Les personnes malades doivent être soignées.
b- Les enfants doivent être scolarisés.
c- L’oxygène de l’air permet aux hommes de respirer.
d- Les parcs d’attraction permettent de se divertir.
e- Une maison permet de se loger.
f- La voiture permet de se déplacer sur son lieu de travail.

Exercice 2 : Indiquez à quel type de besoin selon Maslow correspondent les cas suivant.

1. Monsieur Hassan veut s'acheter une Mercedes haute gamme, car il est sûr d'être le seul à en avoir
une dans son village.
2. Monsieur Ali a contracté une assurance incendie pour son habitation.
3. Madame Asmae a une soudaine faim et mange un sandwich.
4. Afin d'être reconnue comme une déléguée Marketing au sein d'une entreprise mademoiselle Lamiae
décide de préparer un baccalauréat en marketing.
5. Mademoiselle Manal réalise un baccalauréat dans le seul but d'avoir une sécurité d'emploi.
6. Chaque soir, Mohammed décide de se connecter sur Internet pour retrouver ses amis sur Facebook
afin de discuter avec eux.

II- LES BIENS

1- Définition :

Les biens sont les moyens qui permettent de satisfaire les besoins. En amont, on peut relever l'existence de
deux types de biens :

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les biens naturels ou biens libres produits de la nature et non d'une activité humaine, comme l'eau,
l'air, la lumière du soleil, ils sont théoriquement en quantité
illimitée

les biens non naturels ou biens nés de l'activité humaine et transformés tout au long du processus
économiques productif, comme la paire de chaussures, l'ordinateur, le lave-linge,
ils sont d'une grande variété.

Pour être considéré comme économique, un bien doit remplir plusieurs conditions :
- satisfaire un besoin (quelle que soit la nature de celui-ci et en dehors de tout jugement moral).
- présenter des propriétés identifiées par le consommateur comme pouvant satisfaire ses besoins.
- être disponible (les ressources minières de Mars ne sont pas des biens économiques).
- être rare (le besoin excède les quantités disponibles ; c'est le cas de l'eau potable par exemple).

2- Classification des biens économiques :

Il existe deux grandes catégories de biens économiques :

Les biens matériels - durables : ils servent plusieurs fois (un lave-vaisselle, des meubles, un appareil-
photo...) et ont une durée de vie assez longue.
- semi-durables : ils servent plusieurs fois et ont une durée de vie moyenne (une
paire de chaussures, un pantalon, un crayon...).
- non durables : ils sont détruits à la première utilisation (une allumette, un yaourt).

- Les services qui sont des produits ne se concrétisant pas par un bien matériel. Certaines activités
comme celle d’un médecin, d’un coiffeur, d’un formateur n'ont rien de matériel.
Ces services peuvent être :
- marchands (payants comme le cinéma, une coupe de cheveux, un stage de
langue...).
- non marchands (comme les routes, la sécurité...)

Les biens peuvent être classés selon leur utilisation et on distingue alors :

Les biens de ▪ qui permettent de satisfaire immédiatement les besoins du


consommation ou biens consommateur (vêtements, bijoux, meubles, nourriture …).
finals

Les biens de production ▪ : qui permettent de produire d’autres biens et qui ne sont pas détruits à
la première utilisation. Il s'agit des biens d'équipement (les machines,
les bâtiments, les équipements) qui constituent le capital fixe de
l'entreprise.

Les biens intermédiaires ▪ qui sont les produits bruts utilisés par l'entreprise et dont la
transformation et la combinaison avec d’autres produits donneront
naissance à un bien de production ou à un bien de consommation.

APPLICATION :
Exercice 1: De quel genre de bien s’agit-il ?
Un boulanger s’achète un malaxeur de pâte :
 Bien de production

7
 Bien de consommation
 Bien durable
 Bien non durable
Je m’achète une voiture pour mon usage familial
 Bien de production
 Bien de consommation
 Bien durable
 Bien non durable
Je m’achète une camionnette pour usage professionnel
 Bien de production
 Bien de consommation
 Bien durable
 Bien non durable
Je m’achète un rôti pour le manger demain soir :
 Bien de production
 Bien de consommation
 Bien durable
 Bien non durable

Exercice 2 : Répondez aux affirmations suivantes par VRAI ou FAUX.


a- L’eau potable du robinet est un bien économique.
b- La scolarisation à l’école publique est un service marchand.
c- L’oxygène de l’air consommé à des distributeurs dans le métro de Tokyo est un bien libre.
d- Les restos du cœur produisent des services marchands.
e- L’éclairage dans les rues est un bien collectif.
f- L’assurance pour ma voiture est un service marchand.

Exercice 3
Qu’est-ce qu’un bien ?
L’activité économique a pour fin la satisfaction des besoins humains, c’est-à-dire l’ensemble des désirs qui
peuvent animer les hommes depuis les besoins alimentaires (manger, boire) jusqu’aux désirs de
divertissement et d’éducation. Les besoins n’intéressent l’économie que dans la mesure où ils sont satisfaits
par des biens économiques, c’est-à-dire par des éléments naturels rares ou par des productions de l’homme.
Certains biens sont dits libres, ils n’appartiennent pas au champ d’analyse de l’économie car ils sont si
abondants qu’aucun effort n’est nécessaire pour en bénéficier (air, soleil). Outre les biens naturels rares
(gibier, sites pittoresques) ; il existe surtout des biens produits par les hommes. Les biens sont créés par des
actes de production qui consistent à combiner les ressources économiques ou facteurs de production
(ressources naturelles, facteur travail et facteur capital). Les facteurs de production étant rares, les biens
économiques le sont aussi.
D. Flouzat, Economie contemporaine, Tome 1
1. Quel est l’élément qui caractérise tout bien ?
2. Comment peut-on distinguer les biens économiques des biens non économiques ?
3. Quelles sont les deux catégories de biens économiques distinguées par l’auteur ?
4. En partant de ce document, proposez une définition concise de la science économique

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CHAPITRE IV
LA CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
La classification des entreprises permet :

• Une représentation simplifiée de la réalité,


• Une comparaison dans le temps et dans l’espace,
• A une E/se de situer ses performances par rapport à des unités de la même classe qu’elle.

Pour effectuer un classement des entreprises, on utilise des critères permettant de faire des regroupements. Il
est, par ailleurs, intéressant d’étudier les évolutions dans le temps du résultat de ces classifications. En raison
de la diversité des entreprises, de multiples classifications sont opérées.

1. CRITERES JURIDIQUES :
En fonction de la personne qui détient le capital et des objectifs retenus par l’entreprise, on distingue deux
types d’entreprises :

A- LES ENTREPRISES PRIVEES


En dehors de l'entreprise individuelle, la Société Anonyme (SA) et la Société à Responsabilité Limité
(SARL) sont les formes les plus courantes au Maroc.
LA SOCIETE La Société Anonyme est une société commerciale dont le capital est divisé en
ANONYME (SA) actions. Ses caractéristiques :
▪ Le nombre des associés ne peut être inférieur à 5
▪ La responsabilité des actionnaires est limitée à leurs apports
▪ Le capital social d'une SA ne peut être inférieur à 3 millions de
DH si la société fait publiquement appel à l'épargne, et
300.000DH dans le cas contraire
▪ Le montant nominal de l'action ne peut être inférieur à 100 DH.

LA SOCIETE A ▪ La SARL est une société commerciale qui constitue une forme intermédiaire
RESPONSABILITE entre la société de personnes et la société de capitaux. Ses caractéristiques :
LIMITEE (SARL) ▪ La SARL peut être constituée par une ou plusieurs personnes sans dépasser le
nombre de 5, autrement il faut la transformer en SA.
▪ La responsabilité des associés est limitée à leurs apports.
▪ La forme SARL ne peut être adoptée par les sociétés de banques, de crédit
d'investissement, d'assurance, de capitalisation et d'épargne.
▪ Lorsque cette société est formée d'une seule personne, elle est dénommée "
SARL d'associé unique ".
▪ Le capital de la SARL doit être de 10.000 DH au moins.
▪ Les parts sociales doivent avoir la même valeur nominale, dont le montant ne
peut être inférieur à 100 DH.
▪ Les parts sociales ne sont cessibles à des tiers qu'avec le consentement de la
majorité des associés, représentant au moins les trois-quarts des parts.
▪ Sont tenus de désigner un commissaire au compte les sociétés dont le chiffre
d'affaires à la clôture de l'exercice dépasse 50 millions de Dh hors taxes.

LA SOCIETE EN ▪ Les associés répondent indéfiniment et solidairement aux dettes sociales.


NOM COLLECTIF ▪ La SNC est désignée par une dénomination sociale : nom des associés suivi de
(SNC) la mention "Société en Nom collectif"
▪ Sont tenues de désigner un commissaire au compte les sociétés dont le chiffre
d'affaires, à la clôture de l'exercice, dépasse 50 millions de DH, hors taxes.
▪ Les parts sociales sont nominatives, n'ont pas de valeur minimale et ne sont
cessibles que sur consentement de tous les associés.
▪ Aucun capital minimum n'est requis.

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B- LES ENTREPRISES PUBLIQUES : leur capital est détenu totalement ou en partie par l’Etat ou
les collectivités publiques

Entreprises  Entreprises → Entreprise du secteur


privées public

Entreprises Entreprises Autres types Entreprises Entreprises publiques


individuelles sociétaires d’entreprises semi-pub.
- sociétés - sociétés - les entreprises
coopératives d’économie nationales
- sociétés mixte - les établissements
mutualistes - les publics, industriels et
concessions commerciaux.

Sociétés de SARL Sociétés de


personnes capitaux
- société en nom - société en commandite
collectif par action
- société en - société anonyme
commandite simple

2. LES CRITERES DIMENSIONNELS :

selon l’effectif ▪ La micro entreprise de 1 à 10 personnes ;


▪ La petite entreprise de 10 à 50 salariés ;
▪ La moyenne entreprise de 50 à 200 salariés ;
La grande entreprise au delà de 200.

selon le C.A et la V.A dégagée : Le code des investissements de 1983 considère comme PME toute
. entreprise dont le C.A ne dépasse pas 7,5 millions de dirhams

critères économiques Selon le secteur d’activité :


Le secteur d’activité regroupe des entreprises qui ont la même activité
principale. (Ex : Marjane, secteur commerce distribution). On compte 4
secteurs d’activité
▪ secteur Primaire : pêche, activités extractives.
▪ secteur Secondaire : activités de transformation des matières
premières en biens de production ou de consommation.
▪ secteur Tertiaire : les services.

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CHAPITRE V LES FINALITES DE L’ENTREPRISE
Les finalités, ou missions, de l’entreprise sont les raisons pour lesquelles elle est acceptée par son
environnement. Ce sont des buts plus durables que les objectifs, avec des échéances imprécises.

Les différentes finalités :

On retrouve au niveau des finalités les mêmes orientations que pour les objectifs : des finalités économiques,
des finalités sociales et des finalités societales.

Les finalités économiques - Produire et distribuer des biens et services,


- Assurer la survie de l’entreprise et sa croissance,
- Assurer le rentabilité des capitaux investis,
- Produire un profit,
- préserver le patrimoine et la capacité,
- accroitre la part du marché,
- être leader du marché….

Les finalités sociales Elles concernent aussi bien les ambitions des dirigeants (prestige, pouvoir,
profit…) que l’épanouissement du personnel :
- Rémunérations correctes
- Bonnes conditions de travail
- participation au pouvoir de gestion, etc.…
- Formation
- Bonne gestion de carrière…

Les finalités sociétales L’entreprise procède à l’intégration volontaire des préoccupations sociales et
▪ environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec
leurs parties prenantes.
▪ Maintien de l'emploi et protection de l'environnement pour satisfaire
la société civile…
▪ Financement des activités caritatives, culturelles et sportives
▪ Loyauté et durabilité des relations avec les fournisseurs et les sous
traitants
▪ Sécurité, qualité des produits fabriqués pour satisfaire les clients
▪ Adoption de bonne conduite et respecter les valeurs morales et
l'éthique.

APPLICATION :
Finalités Eco Sociale Sociétale
Rémunération correcte des employés,
Excellente qualité des produits fabriqués,
Réalisation du maximum de bénéfice,
Bonnes conditions de travail,
Loyauté et durabilité des relations avec les fournisseurs et
les sous traitants,
Autonomie de gestion,
Exportation des produits fabriqués,
Amélioration des compétences, protection de
l'environnement …etc.

11
CHAPITRE VI LES DIFFERENTS AGENTS ECONOMIQUES
Définition : L'agent économique est une personne physique ou morale prenant des décisions d'ordre
économique.

L'agent économique peut être un individu, un ménage, une entreprise, un pays, une collectivité territoriale ou
encore une instance internationale...

Chaque agent économique est caractérisé par ses fonctions dans l'économie (consommation, la production
etc.).

A. Les entreprises
L’entreprise est un agent économique et une unité de production. Elle produit des biens et services pour
satisfaire les besoins.
Exemples : la RAM, COSUMAR, LA SAMIR……….

1. La principale ressource des entreprises est Le bénéfice


2. Leurs fonction principale est de produire des biens et des services marchands

B. Les ménages : Les ménages sont des unités de consommation. Il existe 2types de ménages

types resources de revenus


Ménages un ensemble de personnes vivant sous un même toit 1. Les 4 origines des revenus de
ordinaires quels que soient leurs liens de parenté : des membres ménages sont :
de la même famille ou des amis…….. - le travail salarié,
Ménages un ensemble de personnes qui logent dans un même - le travail non-salarié,
collectifs établissement et qui ont une consommation
- les revenus de la propriété,
commune. Les prisonniers, les internes, les
orphelins….. - les prestations sociales et
transferts divers
Ex. Les ménages participent à la production, en
contrepartie, ils reçoivent des revenus. 2. Leur fonction principale est de
consommer des biens ou
services,

C. Les Administrations :
types sources principales
de revenus
Les administrations Les administrations regroupent : les impôts directs et
publiques - l’Etat et ses différents ministères, indirects
- les collectivités locales (régions, départements,
communes),
- la Sécurité Sociale et ses différents organismes.

les administration On les appelle également les Institutions sans but les subventions de
privées lucratif au service des ménages ISBLSM : partis l’Etat
politiques, associations, syndicats….L’essentiel des les cotisations des
ressources financières de ces Administrations provient membres
de contributions obligatoires (impôts directs et indirects, les dons des autres
taxes, cotisations sociales) ; Les fonctions principales agents
assurées par les administrations publiques sont :la
fourniture des services collectifs non marchands.

12
D. Institutions financières
Le secteur des sociétés financières comprend l’ensemble des sociétés et quasi-sociétés dont la fonction
principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière. Le secteur des sociétés financières
comprend les sous-secteurs suivants:

• banque centrale
• les banques commerciales BMCE CIH ….
• autres institutions financières monétaires : WAFASALAF, ECDOM….
• auxiliaires financiers : CDG, Bourse…
• sociétés d’assurance : AXA Assurance CNIA SAADA….

APPLICATIONS :

DOCUMENT 1
- Une exploitation agricole : Dans l'exploitation agricole de hossein, les tomates poussent dans des serres en
plastiques. L'entreprise emploie trente salariés. Ses bénéfices montent à 100 000 dhs l’an en moyenne.
- Le CROISSANT ROUGE MAROCAIN (CRM) est une organisation non gouvernementale
à but humanitaire.
- Le consulat est la représentation de l'administration publique d'un pays à l'étranger. Son action concerne
surtout ses propres concitoyens, ressortissants, en résidence ou de passage dans le pays.
- L’OFFICE national des chemins de fer (ONCF) est l'une des principales entreprises publiques marocaines,
centrée sur le transport ferroviaire. Elle employait près de 8000 personnes en 2017.

Travail à faire : Parmi ces organisations, citez les entreprises et classifiez-les selon les critères juridique,
dimensionnel et économique. (2 pts.)
1. Expliquez comment peut-on classifier une entreprise (2 pts.)
2. Expliquez la différence entre une entreprise publique et une entreprise privée. (1pt.)

DOCUMENT 2
L’homme, agent économique
Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les
sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de
consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».
Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum
de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit
décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs
doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre

13
pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens
de production constitue une décision économique particulièrement importante.
M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher

1. Le premier paragraphe évoque l’activité des agents économiques. Relevez les expressions utilisées à ce
sujet.
2. Proposez deux synonymes d’agent économique.
3. Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? font-ils les mêmes choix ?

Chapitre VII LES STRUCTURES DE L'ENTREPRISE


Pour gérer une entreprise, il faut l’organiser et diviser les tâches, coordonner le travail, répartir les
responsabilités et les pouvoirs, mettre en place des procédures de travail entre les services, des circuits
d’information et de coordination. La structure d’une entreprise doit être une aide pour toutes ces activités.

I. définition de la structure d'entreprise


La structure représente l'architecture générale de l'entreprise, la répartition des tâches, des pouvoirs et des
responsabilités.

Un organigramme est une représentation graphique de la structure formelle car il permet de


Comprendre :
❖ l’exercice du pouvoir dans l’entreprise,
❖ les modes de coordinations des fonctions et les liens hiérarchiques,
❖ la répartition des tâches.

Les structures simples ont été décrites et analysées par les auteurs en organisation comme Taylor ou Fayol.
Aujourd'hui, les grandes organisations ont des structures plus complexes.

II. Les structures simples

1. La structure hiérarchique

Cette structure a été proposée par FAYOL. Elle repose sur le principe de l'unité de commandement: chaque
salarié ne dépend que d'un seul chef, comme dans l'armée.
Le pouvoir y est exercé de haut en bas.
Direction
Générale

Direction des ventes Direction Financière

Direction Direction
régionale SUD régionale

Chef de Chef de
Secteur 1 Secteur 2

Commercia Commercia Commercia 15


AVANTAGES INCONVENIENTS
Fonctionnement simple, en appliquant l’unité de Structure très cloisonnée, information peu partagée
commandement
Coordination complexe entre les lignes
Responsabilités claires et définies hiérarchiques

Initiatives bridées, risque de bureaucratie

2. La structure fonctionnelle
L'entreprise est découpée en grandes fonctions: production, vente, finance…A la tête de chaque fonction,
il y a un spécialiste.

Préconisée par FW TAYLOR (1856-1917), Cette structure s’appuie sur le principe de l’O.S.T. Elle repose
sur le principe de la division de l'autorité par fonction: un spécialiste a le pouvoir de décision dans son
domaine.

Un salarié peut donc avoir des relations avec plusieurs supérieurs; ce qui peut poser des problèmes de
coordination des activités voire constituer une source de conflits entre les fonctions. La coordination devrait
être assurée par la D.G..

Direction Générale

Fonction Fonction Fonction Fonction


Production Commerciale Finance Personnel

Planning Suivi et Entretien


contrôle

AVANTAGES INCONVENIENTS
• L’appel a des spécialistes permet de résoudre • Centralisation forte de la DG qui se retrouve
les problèmes ; fortes compétences accaparée par des pbs routiniers
• Le DG suit toutes les opérations • Peu de temps de réflexion pour les pbs
• Développement de compétences spécialisées à stratégiques
tous les niveaux du managt • Difficiles de coordonner des activités entre
• Economie d’échelle possible dans chaque plusieurs fonctions
fonction • Faible capacité à s’adapter à des changements
• Division extrême du travail démotivante
• Pluralité de commandement = source de
conflit

16
3. La structure hiérarchico - fonctionnelle
Elle a été mise au point dans les années 70 aux USA et s'appelle le plus souvent "staff and line". Elle
combine les avantages des deux modèles précédents:

Il y a d'une part des cadres opérationnels qui commandent la ligne hiérarchique (unité de commandement)
et d'autre part, des chefs fonctionnels, qui sont des spécialistes en position de conseil. Ils proposent des
solutions aux chefs hiérarchiques ; ils n’ont pas le pouvoir d’imposer leur solution.

Direction
Générale
R&D
Etudes
Juristes etc

Direction Direction de Autres Directions


commerciale Production
……conseil
La création de l'état-major de spécialistes augmente les frais de fonctionnement de la structure; il peut y avoir
également des conflits entre les opérationnels et les fonctionnels.

AVANTAGES INCONVENIENTS
Intervention des spécialistes et des chefs Difficile de faire coopérer des opérationnels et des
hiérarchiques (avantages des deux structures conseillers (Homme de terrain et Homme de
précédentes). bureau).
Les conseillers coûtent cher à l’entreprise même
s’ils ne sont pas exploités à 100 %.
Les conseillers se sentent marginalisés.

La structure divisionnelle
Algred Pritchard SLOAN (1875 – 1966) est le créateur de cette structure. (D.G. de Général Motors)

L'entreprise découpe son activité soir par zones géographiques autonomes soit par activité de production.
Les divisions sont indépendantes les unes des autres; la D.G. se charge de la coordination d'ensemble.

Personnel
Direction Générale
Informatique

Division A Division B

Prod. Ccial Fin. Prod. Ccial Fin.

Comme chaque division est indépendante, l'ajout ou la suppression d'une division n'affecte pas le
fonctionnement de l'ensemble.
AVANTAGES INCONVENIENTS
• Structure décentralisée qui facilite la mesure • Dispersion des ressources
des performances de chaque unité • Coûteuse en raison de la multiplication des
• Structure facilement adaptable (en cas de services

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cession, ou création d’une activité) • Concurrence possible entre les divisions, qui
ne doit pas être nuisible.

LES STRUCTURES COMPLEXES

4. La structure matricielle
Début 70, Jay GALBRAITH décrit le principe de fonctionnement de la structure matricielle, qui est une
combinaison des structures fonctionnelles et divisionnelle. Chaque salarié dépend à la fois d'un chef de
projet (ou chef de produit) à et d'un responsable fonctionnel.
Comme il n'y a plus d'unité de commandement, les conflits et tensions doivent être évités par l'importance
des communications et la motivation du personnel.
C'est une fonction très évolutive; particulièrement adaptée aux entreprises qui peuvent fonctionner par projet.
Pour le personnel, les difficultés de coordination ou les flous autours des responsabilités peuvent être
gênantes.

D. Générale

F. Prod. F. C Ce F. GRH
Chef projet A

Chef projet B

Chef projet
C
AVANTAGES INCONVENIENTS
• Chaque salarié profite des compétences de 2 • Dualité de commandement, qui exige
responsables beaucoup de concertation
• Favorise le dév de nouveaux projets • Risque d’une certaine lenteur dans la prise de
• Communication transversale forte, info décision
partagée

APPLICATION :
Vous travaillez au sein de l’entreprise JUS DU MAROC (entreprise fictive).
L’entreprise compte les entités suivantes :
Direction des ressources humaines, direction commerciale, service comptabilité , service recrutement,
service contrôle de qualité, service formation, direction financière .service achats, service marketing,
direction technique, service des ventes , service fabrication, service des achats, un staff composé de 3
spécialistes (reporting, communication et recherche développement).
Ses finalités sont les suivantes :
Rémunération correcte des employés, excellente qualité des produits fabriqués, réalisation du maximum de
bénéfice, bonnes conditions de travail, Loyauté et durabilité des relations avec les fournisseurs et les sous
traitants, autonomie de gestion, Exportation des produits fabriqués, Amélioration des compétences,
protection de l'environnement …etc.
Travail à faire :
1. Proposez la structure de l’entreprise JUS DU MAROC (4 pts).
2. Citez ses caractéristiques, ses avantages et inconvénients (1 pt).
3. Citez les caractéristiques, les avantages et les inconvénients des structures divisionnelle et
matricielle. (2 pts).
4. Classez les finalités de cette entreprise (utilisez un tableau) (3pts.)

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CHAPITRE VIII LES FONCTIONS DANS L’ENTREPRISE
1.1. Les différentes fonctions selon FAYOL (Ingénieur des mines 1916) :

1. Fonction technique (produire et transformer)

2. Fonction sécurité (protéger les biens et les personnes)

3. Fonction comptable (enregistrer les données comptables)

4. Fonction financière (rechercher et gérer les capitaux)

5. Fonction commerciale (acheter et vendre)

6. Fonction administration = prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler ( P.O.C.C.C).

Etant donné son métier, on comprend l’importance qu’il a accordé à la fonction « sécurité ».
Par contre, (étant donné l’époque), il a omis les fonctions « recherche » et « personnel »

I- Production (technique)

1-1- Définition
L'entreprise met à la disposition des consommateurs des produits (biens ou services). En les supposant mis
au point, il est indispensable de les produire ; s'il s'agit de biens, on dira aussi de les fabriquer.

La fonction production, au sens large, implique de prendre en charge l'emballage, le stockage, les
instructions d'utilisation, le service après-vente, la livraison…

1-2- La qualité totale :


Elle correspond à la recherche permanente de l’excellence.
Elle vise, grâce à un état d’esprit totalement accepté et intégré par tous les membres de l’entreprise, à la
réalisation des cinq objectifs suivants :

• Zéro panne (fiabiliser le processus de production),

• Zéro délai (supprimer les attentes),

• Zéro défaut (faire bien du premier coup),

• Zéro stock (livrer juste à temps),

• Zéro papier (simplifier les procédures administratives).

Depuis une dizaine d’années, on rajoute le zéro mépris et le zéro accident.

La « non qualité » possède des coûts cachés de l’ordre de 10 à 15 % du chiffre d’affaires.

Les coûts cachés sont :

• Coût de rupture de chaîne en cas de panne,

• Coût goulot d’étranglement en cas de délais,

• Coût du service après vente en cas de défauts,

• Coût de possession (locaux, surveillance, financiers) en cas de stocks,

• Coût des services administratifs et lenteur de la circulation des informations en cas de papiers.

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1-3- Les normes ISO : ISO est l’acronyme pour International Standards Organization (en Grec, « iso »
signifie « égal »).C’est une organisation supranationale qui fédère depuis 1979 des organismes
nationaux de normalisation avec pour objectifs le développement de normes internationales.

La certification (ou agrément) est effectuée par un audit (expertise) réalisé par un organisme indépendant.
L’objectif de la certification demande une mobilisation générale du personnel. La certification est accordée,
en général, pour 3 ans, au terme desquels un nouvel audit sera réalisé.

Dans certaines branches d’activité, la certification est un argument commercial prépondérant.

La démarche d’amélioration continue version 2000 veut répondre aux réalités du marché plutôt qu’à des
procédures. Elle insiste sur la satisfaction des clients au sens large.

Ainsi, les nouvelles normes « 9000 :20000 » traduisent la logique de « LA ROUE DE DEMING ».En 1950,
William Edwards DEMING, statisticien et qualiticien USA, a introduit la dynamique de l’amélioration
continue sous le nom de » cycle de DEMING »)
.
P Plan définir les buts et les moyens ISO 9000
D Do s’entraîner et mettre en œuvre le processus ISO 9004
C Check contrôler, mesurer les écarts et comprendre ISO 9001
A Act réagir, mettre en place des actions correctrices ISO 19011

II- R & D

L'unité de Recherche et Développement explore en permanence les évolutions possibles du produit. Sauf
dans de très grandes entités qui en ont les moyens, elle sera en aval de la recherche fondamentale mais elle
sera informée de l'émergence de technologies nouvelles, de nouveaux concepts, de nouveaux matériaux, de
nouvelles manières de faire.

La fonction R & D a en charge l'élaboration de prototypes et leur mise au point. Elle se situe en amont de la
fonction de production avec laquelle elle collabore étroitement.

III- Marketing, vente


3.1. Le concept de marketing :
Le marketing se définit comme l’ensemble des actions qui ont pour objectif de prévoir, de constater, de
stimuler, de susciter, de renouveler les besoins du consommateur et de réaliser l’adaptation continue de
l’appareil productif et de l’appareil commercial de l’entreprise aux besoins ainsi constatés.

3.2. Les différentes étapes de l'action mercatique sont :

• Première étape : la connaissance du marché

➢ études de marché,

➢ contrôle de l’efficacité des actions engagées.


• Deuxième étape : les choix politiques : les 4 P
➢ Produit : définition du produit ou du service adapté aux attentes du consommateur,
➢ Prix : fixation du prix de vente,
➢ Promotion : politique de communication,
➢ Place : choix des canaux de distribution.
• Troisième étape : les décisions opérationnelles
➢ mise en place des campagnes de publicité et de promotion,
➢ merchandising,
➢ S.A.V.

II- la fonction logistique

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La logistique gère (rationalise) les flux physiques et les flux d’informations tant en interne (alimentation
des postes de travail) qu’en externe (problèmes de transports).
C’est un terme emprunté au vocabulaire militaire qui, à l’origine, désignait principalement les activités de
transport et d’approvisionnement immédiats.

Transposée à l’entreprise, la logistique recouvre :

• Le stockage

• Les transports internes et externes des matières premières, produits et marchandises

• La maintenance sous les 2 aspects : préventif et curatif.


III- La fonction financière
La fonction « finance » permet d’assurer aux décideurs qu’ils auront bien les fonds nécessaires pour financer
leurs activités.C’est donc à elle, que revient la responsabilité de donner à l’entreprise l'opportunité et les
moyens de se développer. Elle garantie aussi que le capital de l’entreprise est bien investi de façon rentable.

V. la fonction de la Gestion des ressources humaines : Les ressources humaines sont le bien le plus
précieux de l'entreprise. Elles sont source de créativité pour réaliser de nouveaux produits, les mettre au
point, les vendre.
Les domaines de gestion couverts par la fonction RH :

• L’administration du personnel (données individuelles et collectives des personnels, application du


droit du travail et du règlement intérieur),
• le recrutement,
• la gestion des rémunérations,
• la gestion des carrières,
• la gestion des conflits,
• la motivation et l’implication du personnel,
• la communication et l’information,
• les conditions de travail,
• la gestion de la paie.
Opération La fonction qui réalise cette opération
Passer une commande de batteries solaires
Régler les factures de deux fournisseurs
Gérer les stocks et le transport
Organiser les stages de formation des représentants
Planifier les congés annuels du personnel
Demander au banquier un crédit
Emmener la voiture de fonction du directeur au
garage pour le grand entretien
Vente de marchandise
Rédiger le contrat de travail du nouvel ingénieur
Répondre affirmativement à une demande de sponsor
soumise par l’école « Le Petit Poucet »
Créer un service contentieux pour régler les conflits
avec les partenaires
Créer de nouveaux produits
Définir le prix et le nom du produit
Contacter 2M pour communiquer un spot publicitaire

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ChapitreIX LES MODES DE PRODUCTION
I. Définition :

Le mode de production, pour une entreprise, est le résultat d'un triple choix
❖ Procédés techniques à mettre en œuvre.
❖ Organisation du travail (équipes, responsabilités, ...).
❖ Politique de fabrication
- agencement des différentes étapes de production.
- quantités à produire.
- lancement des opérations, ...

L'entreprise est constamment à la recherche de l'efficacité, sous diverses contraintes.

II. MODES DE PRODUCTION

1. Contraintes techniques

• Production en continu ("process shop") : Elle concerne la transformation des matières 1ères
en produits finis, sans rupture de temps et de lieu. Exemple - raffineries, sidérurgie,
cimenteries, ...

• Production en discontinu ("job shop") : la production est fractionnée (plusieurs ateliers).


Plus difficile à organiser. Création de stocks intermédiaires.

• Travail à la chaîne (penser à Taylor)


❖ décomposition précise des tâches, chronométrage, etc.
❖ proche de la production en continu, mais possibilité d'interruption du processus.

• Production par lots ou unitaire


❖ la production par lots peut être en petites ou moyennes séries, grandes séries, de masse.
❖ la production unitaire concerne par ex. la construction d'un barrage, d'un satellite, d'un
avion, ...

2. Contraintes commerciales

• Production à la commande :
Surtout dans les productions complexes, produits coûteux et spécifiques. Entraîne généralement des
délais relativement longs. Nécessité d'un "cahier des charges" et bien sûr établissement d'un devis.

• Production sur stock :


La demande est anticipée. L'entreprise fabrique pour un marché, non pour un client en particulier.
Concerne les biens de grande consommation (électroménager, alimentaire, jouets, ...). Elle permet la
division du travail, le travail à la chaîne. Favorable à la réalisation d'économies d'échelle.

III- LES PROCESSUS DE PRODUCTION

1- LA RECHERCHE

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La recherche est absolument nécessaire dans les entreprises modernes. De plus en plus de PME ont compris
cette nécessité.

➢ Recherche Fondamentale
Son objectif est une meilleure connaissance des lois et phénomènes. La recherche
fondamentale n'a pas forcément de rapport avec les applications ultérieures. On cherche pour
savoir, pour comprendre, pour mieux comprendre.

➢ Recherche Appliquée
Essai d'application de la recherche fondamentale à des techniques nouvelles, ou produits
nouveaux. Stade du prototype.

➢ Recherche-Développement
Application des connaissances nouvelles aux produits ou aux techniques dans le cadre de la
production. C'est seulement à ce stade que l'on parle d'innovation.

2- BUREAUX D'ETUDES ET METHODES

• Bureaux d'Etudes
Ils ont pour mission de concevoir les produits nouveaux. On doit déboucher sur la réalisation d'un prototype,
avant la mise en fabrication. De plus en plus l'informatique intervient : CAO (Conception Assistée par
Ordinateur), DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), CFAO (Conception et Fabrication Assistée par
Ordinateur)... Les bureaux d'études établiront les plans, matériaux à utiliser, ...
• Bureaux des Méthodes

Ils permettent de préciser comment le produit devra être réalisé, par quelles machines ou outils, en combien
de temps. => il s'agit d'envisager la façon dont se mettra en place le cycle de production. Définition
notamment des modes opératoires, des équipements nécessaires, de l'organisation des postes de travail, des
temps, ...

• Service Ordonnancement :

Réglage des différentes opérations dans le temps

• Service Lancement :

Mise en œuvre finale de tout ce qui précède.

NB : souvent ordonnancement et lancement sont des services regroupés.

IV- ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL (OST)

TAYLOR Frederick Winslow - 1856-1915 Grand théoricien de l'entreprise. Selon TAYLOR, il faut
organiser rationnellement le travail pour améliorer la productivité. Il faut partager les tâches, séparer le
travail de conception du travail d'exécution. La mise en application du taylorisme a conduit au travail à la
chaine (travail en "miettes" selon FRIEDMAN) avec le côté positif au plan de la productivité et le côté
négatif sur le plan humain (penser au film "Les Temps Modernes" avec Charlie Chaplin).

a. Principes du Taylorisme :

• Spécialisation : le salarié effectue toujours le même travail.


• Parcellisation: gammes de production décomposées en tâches élémentaires impliquant des gestes
très simples => exécution rapide.
• Individualisation : le salarié doit avoir le moins de contact possible avec les autres postes, pour une
augmentation des cadences de production. On peut ainsi en place des systèmes "au rendement" :
paiement "aux pièces", ...

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• Temps imposé : déterminé scientifiquement, il sert de norme.
• Séparation de l'exécution et du contrôle : réalisation par des personnes différentes.

b. Limites du Taylorisme

L'OST ne prend absolument pas en compte les aspects psychosociologiques du travail.


Le taylorisme crée des conditions de travail qui sont de moins en moins acceptées. La parcellisation, la
répétition des tâches engendre les problèmes suivants

❖ monotonie,
❖ démotivation,
❖ augmentation de l'absentéisme,
❖ Augmentation du nombre des accidents, et une forte rotation des salariés ("turn-over"),
❖ une qualité insuffisante des produits,
❖ des conflits sociaux,
❖ Fatigue et fatigue nerveuse (stress).
La psychologie de l'homme au travail n'est pas prise en compte.
c. Théories Modernes
Amélioration des conditions de travail
• ergonomie des postes de travail (ergonomie : science de l'étude de l'homme au travail). L'objectif est
d'adapter les matériels (caractéristiques anatomiques, sociologiques, ... Exemple : sièges) et les méthodes
de travail (ergonomie de l'activité).
• rotation des postes : permet de rompre la monotonie, mais les tâches restent foncièrement
inintéressantes.
• élargissement des tâches : afin de dé parcelliser, pour notamment diminuer la fatigue nerveuse. Mais les
travaux restent foncièrement inintéressants.
• enrichissement des tâches : ajout d'activités valorisantes (réglage, contrôle). Nécessité de former le
personnel.

d. Nouvelles formes d'organisation

• Groupes de travail semi-autonomes

Le groupe s'organise de l'intérieur sous l'autorité d'un responsable, il s'auto-contrôle. Système qui développe
l'esprit d'équipe.

• Cercles de qualité

APPLICATIONS :

Document 1

La RAM en quête de la qualité

La question qualité occupe une place particulière au sein de l’entreprise qu’il est intéressant d’explorer. Ce
mot qualité est utilisé pour désigner l’aptitude d’un bien à satisfaire les attentes de l’utilisateur. Cette qualité
s’applique aux produits, aux services, aux processus de production, aux transactions et aux comportements.
La compagnie Royal Air Maroc engagée dans la démarche de la qualité totale en visant l’amélioration
continue de ses prestations clients. Cette démarche vise deux objectifs permanents :

▪ Continuer à garantir un niveau de qualité de service sans cesse, amélioré apprécié et reconnu par la
clientèle.
▪ Faire de la satisfaction client un réflexe naturel, présent dans tous les esprits du personnel et à tous
les niveaux de fonctionnements quotidien de l’entreprise.

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Pour se faire, Royal Air Maroc a engagé un processus global de certification de ses métiers par leur mise en
conformité avec les normes d’Assurance Qualité les plus élevées dans l’industrie du transport aérien. Royal
Air Maroc est l’un des tous premiers opérateurs nationaux à avoir initié une démarche Qualité totale
intéressant l’ensemble de ses métiers.

La compagnie applique la spirale de l’amélioration continue en recherchant les performances sur la route
infinie de l’excellence et l’optimisation de ses processus de travail et de service à la clientèle.

La mission principale concrétisée consistait à mettre en place la formule ISO9001 version 2000 au sein de la
Direction Transport. Des cercles de qualité se sont constitués afin de refondre le système qualité. La mise à
niveau des processus et des procédures aux normes internationales en vigueur les plus exigeantes préfigure
l’autonomie du nouvel esprit d’entreprise. L’intérêt de cette démarche de certification des métiers du
transport aérien se traduit par la mise en compétition renouvelée avec ses propres standards de qualité
internationalement certifiés. Depuis la certification ISO, la Direction du Transport est soumise à une
véritable épreuve de préservation et de consolidation de son image qualité en remettant en jeu la norme ISO
9001 tous les trois ans.

Questions :

1. Définir la qualité
2. La qualité s’applique-t-elle uniquement aux produits ?
3. Quels sont les objectifs visés par la démarche qualité appliquée par la RAM
4. Royal Air Maroc a engagé un processus global de certification de ses métiers, citer ses son objectif.
5. Pensez vous que la RAM utilise la roue de Deming ? Donner une définition à cette Roue.
6. Expliquer comment elle l’utilise.
7. La RAM cherche à satisfaire les clients en optant pour la qualité, expliquer quels sont les différents coûts
supportés pour assurer cette qualité.
8. Définir les enjeux de la qualité pour la RAM.
9. Citer les éléments de la qualité interne et externe de la RAM
10. Expliquer la notion soulignée.

Document 2 : Taylor est de retour


Le taylorisme ? Il va bien merci. Les innombrables annonces de son décès ne semblent pas lui avoir
porté tort, au contraire : 29.5 % des salariés déclaraient leur travail répétitif en 1991 contre 19.8 % en 1984,
traditionnellement fort dans l’industrie, le travail répétitif explose dans le tertiaire.
Est-ce à dire que rien n’a changé depuis un siècle ? Bien sûr que non, les grandes usines ont laissé la
place aux petites unités à taille humaine ; l’emploi industriel a fondu au profit de l’emploi tertiaire ; le travail
de groupes et autres cercles de qualité ont supplanté, du moins dans les plus grandes entreprises, les
vexations des petits chefs ; le chronomètre a cessé de rythmer le travail ; les produits variés, le look qui
change à chaque saison, ont remplacé les Ford T, forcément noires… Bref, rien à voir à priori entre le Mac
do du coin et l’usine Renault. Et pourtant, l’essentiel, le cœur de leur fonctionnement est identique ; travail
prescrit, tâches subdivisées, rythme imposé.
Taylor, menacé par la crise des Ouvriers Spécialisés dans les années 70, a su rebondir, il est parvenu
non seulement à conserver son terrain de chasse habituel, l’industrie, mais il est parti à la conquête de
nouveaux territoires : banques, assurances, restauration, distribution… aucune forme d’activité ne résiste
plus à ses appétits.

Questions :
1) Définir l’organisation scientifique du travail.
2) Rappeler les principes de base du taylorisme.
3) Quels sont les objectifs de l’organisation scientifique du travail ?
4) Quels sont les dysfonctionnements nés de l’OST ?
5) Quelles sont les deux raisons principales au retour du taylorisme.
6) Expliquer les termes soulignés.

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L’ENVIRONNEMENT JURIDIQUE

Chapitre 1 LE CONTRAT DE TRAVAIL


I- Définition
C’est une convention par laquelle une personne (le salarié) s’engage à travailler, moyennant
rémunération, pour le compte d’une autre (l’employeur) sous la subordination de laquelle elle
se place.

D'abord une précision importante : l'écrit n'est pas obligatoire. Il constitue un moyen de preuve
parmi d'autres au même titre que le témoignage de collègues ou même de l'épicier du coin ou du
gardien de voitures qui vous voient arriver au travail régulièrement.
Cependant, si le contrat est écrit, il doit être établi en double exemplaire. Il doit être obligatoirement
signé et légalisé par les deux parties (employeur/employé). Une copie doit être communiquée au
salarié.

II- les types de contrat ?


Selon l'article 16 du code du travail, il existe trois formes de contrat :
• le contrat à durée indéterminée (CDI) ;

• le contrat à durée déterminée (CDD) ;


• le contrat pour accomplir un travail déterminé.
1/ Le contrat à durée indéterminée
Le CDI comme son nom l’indique est un contrat conclu entre l’employeur et le salarié sans
limitation de durée. Le contenu du contrat de travail permet de préciser les points essentiels de la
relation de travail et aucune clause n’est vraiment nécessaire à la validité du contrat.

2/ Le contrat à durée déterminée


Le recours au CDD est limité aux cas suivants :
• remplacement d'un salarié

• accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise ;


• si le travail a un caractère saisonnier (station d'emballage de fruits par exemple) ;
Toutefois, et à titre exceptionnel, le CDD peut être conclu pour une durée d'une année renouvelable
une fois. Et ce, dans le cas d'ouverture d'une entreprise, d'un établissement ou du lancement d'un
nouveau produit.
3/ Le contrat pour accomplir un travail déterminé

Il s'agit d'un contrat qui dure le temps d'un projet, la construction d'un barrage par exemple. Il prend
fin avec la fin du projet.
III- Les principales clauses du contrat de travail :
• La date d’embauche

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• La rémunération
• Le lieu de travail
• Les horaires de travail

• L’intitulé du poste

IV– Les clauses particulières du contrat de travail.


Contrat de travail : les points essentiels à surveiller

• Le salaire : il faut faire la différence entre le salaire de base et le salaire net

• Les primes

• la Période d’essai et préavis


Les primes : Ce sont des sommes d’argent payées au salarié pour l’encourager à produire beaucoup plus
(productivité) elles sont soit légales (prime d’ancienneté) soit contractuelles entre l’entreprise et le salarié
(prime de panier, de fin d’année, de rendement,….)

Prime d’ancienneté

Prime versée au salarié en raison de son ancienneté dans l'entreprise ; elle est légale et calculée selon
le tableau suivant :

Durée de travail dans l’entreprise Taux de la prime


Après 2 ans] 2-5 ans] 5%
] 5-12 ans] 10%
] 12-20 ans] 15%
] 20-25 ans] 20%
Après 25ans 25%

Prime de panier :
C’est une somme d’argent payée au salarié où l’exécution du travail d’une manière continue l’empêche
de sortir du lieu de travail pour prendre son repas ou si le lieu du travail se trouve loin des lieux
d’approvisionnement pour le salarié. Elle est fixée par mois ou par jour comme somme fixe.

Prime de fin d’année :


Certaines entreprises offre aussi la prime de fin d'année qui consiste à donner au salarié un bonus au
moment des fêtes. Celui-ci peut correspondre à un mois de salaire en plus. La prime de fin d'année peut
être cumulée à un 13 mois.

les indemnités
Ce sont des sommes d’argent attribuées par l’employeur à ses salariés dans le but de rembourser des
sommes d’argent en compensation de ce qu’ils ont supporté comme frais pendant l’exercice du travail
ou pour le dédommager pour les conditions difficiles du travail : telles que les indemnités de risque,
de transport, de salissure, ….etc

avantages

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Ce sont les majorations sur salaire octroyées aux employés sous forme d’argent ou en nature tels que le
logement, la voiture du service, la consommation, l’habillement, le téléphone, ….etc
la période d’essai : C'est la période durant laquelle le salarié et l'employeur peuvent mettre fin au contrat
de travail. Si le salarié effectue au moins une semaine de travail, un préavis s'impose
Elle est définie selon le type de contrat. Dans le cas d'un CDI, la période d'essai est renouvelable une
seule fois. Elle est de :

• 3 mois pour les cadres et assimilés ;


• 1 et demi mois pour les employés ;
• 15 jours pour les ouvriers.
Le préavis :
- les cadres et assimilés doivent observer un mois de préavis en cas d'une ancienneté de moins
d'une année. La durée du préavis est de deux mois pour ceux ayant passé un an à 5 ans dans une
entreprise. Elle est de trois mois pour ceux qui ont 5 ans d'ancienneté.

- Pour les employés et les ouvriers, selon leur ancienneté, la durée du préavis est de 8 jours en
cas d'une ancienneté de moins d'une année. Les employés ayant passé un an à 5 ans doivent
observer un mois de préavis. Enfin, pour les employés de plus de 5 ans, la durée est de deux mois.

28
-
CHAPITRE 2 LA DUREE LEGALE DU TRAVAIL
1. Durée du travail

Article 184 du code de travail


• Dans les activités non agricoles, la durée normale de travail des salariés est fixée à 2288 heures
par année ou 44 heures par semaine.

2. Heures supplémentaires :

- Les heures de travail effectuées au-delà de 10 heures par jour quel que soit le mode horaire
adopté ;
- Les heures de travail excédant 44 heures par semaine en cas d'horaire hebdomadaire normal ;
- Les heures de travail dépassant 2288 heures en cas d'annualisation.

Rémunérations des heures supplémentaires

- Majorations de 25 % entre 6 heures et 21 heures pour les activités non agricoles et 5h et 20h pour
les activités agricoles ;
- Majorations de 50 % entre 21 heures et 6 heures pour les activités non agricoles et 20h et 5h pour
les activités agricoles ;
- Ces majorations sont portées respectivement à 50% et 100% pour les jours de repos
hebdomadaires.

3. Repos hebdomadaire et repos des jours fériés

• Repos hebdomadaire

Article 205
Il doit être accordé obligatoirement aux salariés un repos hebdomadaire d'au moins vingt-quatre heures
allant de minuit à minuit.

4. Absences pour événements familiaux.

Article 274
Le salarié bénéficie de permissions d'absence en cas d'événements familiaux. La durée de ces absences
est la suivante :

1) Mariage :
- du salarié : quatre jours ;
- d'un enfant du salarié ou d'un enfant issu d'un précédent mariage du conjoint du salarié: deux jours ;

2) Décès :
- d'un conjoint, d'un enfant, d'un petit enfant, d'un ascendant du salarié ou d'un enfant issu d'un précédent
mariage du conjoint du salarié : trois jours ;
- d'un frère, d'une sœur du salarié, d'un frère ou d'une sœur du conjoint de celui-ci ou d'un ascendant du
conjoint: deux jours.

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3) Autres absences :

- circoncision : deux jours ;


- opération chirurgicale du conjoint ou d'un enfant à charge : deux jours.

5. Congés annuels

• la durée du congé annuel payé

tout salarié a droit, après six mois de service continu dans la même entreprise ou chez le même
employeur, à un congé annuel payé dont la durée est fixée comme suit :
- un jour et demi de travail effectif par mois de service ;
- deux jours de travail effectif par mois de service pour les salariés âgés de moins de dix-huit ans.
Article 232
La durée du congé annuel payé est augmentée à raison d'un jour et demi de travail effectif par période
entière, continue ou non, de cinq années de service, sans toutefois que cette augmentation puisse porter la
durée totale du congé à plus de trente jours de travail effectif.

IV- FIN DU CONTRAT DE TRAVAIL


1- Contrat à durée déterminée :
Le contrat de travail à durée déterminée prend fin au terme fixé par le contrat ou par la fin du travail qui a
fait l’objet du contrat. La rupture avant terme du contrat du travail à durée déterminée provoquée par
l’une des parties et non motivée par la faute grave de l’autre partie ou par un cas de force majeure donne
lieu à dommages-intérêts.

Le montant des dommages-intérêts prévus équivaut au montant des salaires correspondant à la période
allant de la date de la rupture jusqu’au terme fixé par le contrat.
2- Contrat à durée indéterminée :
Le contrat de travail à durée indéterminée peut cesser par :

• Accord mutuel entre l’employeur et le salarié,

• la volonté de l’employeur : licenciement,

• la volonté du salarié au moyen d’une démission portant la signature légalisée par l’autorité
compétente.

Article 37 : L’employeur peut prendre l’une des sanctions disciplinaires suivantes à l’encontre du salarié
pour faute non grave :

1. l’avertissement ;
2. le blâme ;
3. un deuxième blâme ou la mise à pied pour une durée n’excédant pas huit jours ;
4. un troisième blâme ou le transfert à un autre service ou, le cas échéant, à un autre établissement,

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le lieu de résidence du salarié étant pris en considération.

Article 38 : L’employeur applique les sanctions disciplinaires graduellement. Lorsque les sanctions
disciplinaires sont épuisées dans l’année, l’employeur peut procéder au licenciement du salarié. Dans ce
cas, le licenciement est considéré comme justifié.
Article 39 : Sont considérées comme fautes graves pouvant provoquer le licenciement du salarié :

• le délit portant atteinte à l’honneur, à la confiance ou aux bonnes moeurs


• la divulgation d’un secret professionnel ayant causé un préjudice à l’entreprise ;
• le fait de commettre les actes suivants à l’intérieur de l’établissement ou pendant le travail :
• le vol ;
• l’abus de confiance ;
• l’ivresse publique ;
• la consommation de stupéfiants ;

• l’agression corporelle ;
• l’insulte grave ;
• le refus délibéré et injustifié du salarié d’exécuter un travail de sa compétence ;
• l’absence non justifiée du salarié pour plus de quatre jours ou de huit demi-journées pendant une
période de douze mois ;

• la détérioration grave des équipements, des machines ou des matières premières causée
délibérément par le salarié ou à la suite d’une négligence grave de sa part ;
• la faute du salarié occasionnant un dommage matériel considérable à l’employeur ;
• l’inobservation par le salarié des instructions à suivre pour garantir la sécurité du travail ou de
l’établissement ayant causé un dommage considérable ;

• l’incitation à la débauche ;
• toute forme de violence ou d’agression dirigée contre un salarié, l’employeur ou son représentant
portant atteinte au fonctionnement de l’entreprise.
Dans ce cas, l’inspecteur du travail constate l’atteinte au fonctionnement de l’établissement et en dresse
un procès-verbal.

Article 40 : Sont considérées comme fautes graves commises par l’employeur, le chef de l’entreprise ou
de l’établissement à l’encontre du salarié :
• l’insulte grave ;
• la pratique de toute forme de violence ou d’agression dirigée contre le salarié ;

• le harcèlement sexuel ;
• l’incitation à la débauche.

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3- Indemnité de licenciement :
Cette indemnité est prévue par l’article 53 du Code du Travail et calculée sur la base de l’ancienneté du
salarié dans l’entreprise et de son salaire horaire.
Le montant de l’indemnité de licenciement pour chaque année ou fraction d’année de travail effectif est
égal à :

• 96 heures de salaire pour les 5 premières années d’ancienneté, soit 2,5 mois de salaire pour les 5
1ères années d’ancienneté;

• 144 heures de salaire pour la période d’ancienneté allant de 6 à 10 ans, soit 3,8 mois de salaire
pour les 10 années d’ancienneté suivantes;
• 192 heures de salaire pour la période d’ancienneté allant de 11 à 15 ans, soit 5 mois de salaire
pour les 15 années d’ancienneté suivantes;

• 240 heures de salaire pour la période d’ancienneté dépassant 15 ans.

Exercices d’application :
Cas n° 1 : L’entreprise ATLAS vient de licencier Monsieur Mellali qui a une ancienneté de 25 ans
Sachant qu’il touche un salaire moyen de 10000 dh
Travail à faire :
1. Calculer son indemnité de licenciement (1 pt)
2. Citer 2 fautes graves qui peuvent pousser une entreprise à licencier un salarié sans lui donner des
indemnités. (1 pt).
3. Expliquer la différence entre un CDD et un CDI(en détail) (1 pt).

Cas n° 2 : Mme AFRIAD a réalisé pendant le mois d’avril les heures supplémentaires suivantes :
- Dimanche 2avril de 16h à 22h
- Mardi 11 avril de 21h à 4h
- Jeudi 20 avril de 19h à 23 h
Travail à faire : Calculer le montant des heures supplémentaires réalisées par Mme AFRIAD (2 pt).

Cas n° 3 : Calculez l’indemnité de licenciement des personnes suivantes :


▪ Ali : 25 ans d’ancienneté salaire mensuel 8000 DH
▪ Asmae : 40 ans d’ancienneté salaire mensuel 15000 DH

Calculez le nombre des jours de congé payé aux personnes suivantes :


▪ Mouad : 16 ans ancienneté : 1 an
▪ Khadija : 50 ans ancienneté : 23 ans
Calculer le montant des heures supplémentaires d’Anas effectués pendant le mois de mars :
- 13 mars de 22h à 5h du matin
- 18 mars de 19 à 22h
- 27 mars de 8h à 12h

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