EEJE Cours
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A/ Définition de l’entreprise :
L’entreprise est une unité de production de biens et de services. C’est aussi une unité de répartition
des richesses :
b. Le capital
L’ensemble des biens et services utilisés pour produire forme le capital technique. On distingue le capital :
• fixe : ce sont tous les biens qui vont servir plusieurs fois, pour une durée supérieure à un an (machines,
outils, logiciel) ;
• circulant : ce sont les biens ou les services qui vont être détruits ou transformés durant le processus de
production ou qui vont durer moins d’un an (matières premières, énergie…).
L’achat de capital fixe par une entreprise est appelé investissement productif, lorsqu’elle achète du capital
circulant, l’entreprise fait une consommation intermédiaire. Cette distinction est essentielle car les
consommations intermédiaires vont servir à évaluer la valeur ajoutée de l’entreprise.
Les richesses créées – encore appelées "valeurs ajoutées" – servent par la suite à rémunérer l’ensemble des
agents économiques ayant participé à l’activité de production de l’entreprise.
Le personnel Salaires
Richesses
L’Etat et les organismes Impôts et cotisations sociales
créées par sociaux
V.A.
Les apporteurs de Kx Dividendes
Un système est un ensemble d’organes liés logiquement entre eux, chacun réalise une tache bien précise.
1
Ils travaillent en collaboration afin de réaliser un ou plusieurs objectifs communs.
Flux d’entrée :
APPLICATION : indiquer par une croix s’il s’agit d’un bien ou un service
2
CHAPITRE II
L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
I- Définition des caractéristiques de l'environnement d'une entreprise
L'environnement est composé de tous les éléments et acteurs extérieurs susceptibles d'affecter l'activité de
l'entreprise. On peut distinguer entre deux grandes composantes : La Macro environnement et le
Microenvironnement.
La macro environnement est l'environnement général qui exerce sur l’entreprise une influence indirecte.
La macro environnement peut être décrite à l'aide du modèle PESTEL qui va la décomposer en six sous-
ensembles :
- l’environnement Politique : Les décisions politiques sur les thèmes de la fiscalité ou du social par
exemple vont se répercuter sur le comportement des acteurs de l'entreprise.
3
1-2 Le Micro environnement : Alors que la macro environnement constitue le contexte global dans
lequel évolue l’entreprise, d’autres éléments externes interviennent plus directement dans la sphère d’activité
de l’entreprise et influencent la planification des besoins en ressources humaines.
On distingue :
1-2-1-Les fournisseurs: L’entreprise a besoin des fournisseurs pour acheter les ressources
nécessaires à sa production.
Les critères du choix des fournisseurs :
L’entreprise doit conserver ses clients pour survivre et en attirer d’autres pour se développer. Pour cela elle
doit :
1-2-3-La concurrence:
La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de vendre des biens ou des
services équivalents ou substituables. Les clients potentiels sont alors dans une situation de choix entre les
différents produits.
L’entreprise doit toujours :
- chercher l’avantage concurrentiel.
- Innover et Réduire ses coûts.
APPLICATION :
La construction automobile est la branche d'activité économique qui rassemble les activités de conception, de
fabrication et de commercialisation des véhicules de type tourisme et poids-lourds. La
construction automobile est le secteur qui rassemble toute la production de véhicules de tourisme et de
commerce.
La concurrence dans ce secteur permet le bon fonctionnement de toutes les entreprises qui jouent le jeu de
l’économie de marché et sont en mesure de se développer dans ce cadre. En revanche, la concurrence dans ce
secteur dessert les entreprises qui ne parviennent pas à s’adapter au jeu de l’offre et de la demande.
Travail à faire :
1. Citer le secteur d’activité des entreprises de construction de voiture (1pt.)
2. Quel est l’intérêt de la concurrence pour ces entreprises (1pt.)
3. Comment ces entreprises peuvent elles être dérangées par les concurrents (1pt.)
4. Quels sont les critères de base qu’elles doivent utiliser pour choisir leurs fournisseurs (1pt.)
5. Comment peuvent-elles attirer des clients potentiels.
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CHAPITRE III : LES BESOINS ET LES BIENS
I- Les besoins :
Définition :
Un besoin est, pour les êtres vivants, une sensation de manque, de privation, d'insatisfaction qui les
pousse à consommer des biens et des services perçus comme nécessaires, voire indispensables.Le but de
ces biens et services est de faire disparaître cette sensation de manque : la satisfaction du besoin.
La pyramide de Maslow (ou pyramide des besoins) est une représentation classifiée des besoins humains
selon une hiérarchie allant de la survie (besoins physiologiques) à l'accomplissement de soi (besoins de
réalisation personnelle),
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avoir des relation intimes avec un conjoint (former un couple)
avoir des amis
faire partie intégrante d’un groupe cohésif
se sentir accepté
ne pas se sentir seul ou rejeté
Ce sont les besoins d’appartenance à un groupe qu’il soit social, relationnel ou statutaire. Le
premier groupe d’appartenance d’une personne est la famille.
Les besoins sociaux sont les besoins d’intégration à un groupe. Chaque personne peut appartenir à
plusieurs groupes identifiés.
Les besoins d’estime
Les besoins d’estime correspondent aux besoins de considération, de réputation et de
reconnaissance, de gloire ... de ce qu’on est par les autres ou par un groupe d’appartenance. La
mesure de l’estime peut aussi être liée aux gratifications accordées à la personne.
C’est aussi le besoin de respect de soi-même et de confiance en soi.
Les besoins d’auto-accomplissement
Le besoin d’auto-accomplissement correspond au besoin de se réaliser, d’exploiter et de mettre en
valeur son potentiel personnel dans tous les domaines de la vie.
Ce besoin peut prendre des formes différentes selon les individus.
Pour certains ce sera le besoin d’étudier, d’en apprendre toujours plus, de développer ses
compétences et ses connaissances personnelles ;pour d’autres ce sera le besoin de créer, d’inventer,
de faire ; pour d’autres ce sera la création d’une vie intérieur...
C’est aussi le sentiment qu’à une personne de faire quelque chose de sa vie.
APPLICATION :
Exercice 1
Dans les phrases suivantes, soulignez les expressions qui expriment un besoin.
a- Les personnes malades doivent être soignées.
b- Les enfants doivent être scolarisés.
c- L’oxygène de l’air permet aux hommes de respirer.
d- Les parcs d’attraction permettent de se divertir.
e- Une maison permet de se loger.
f- La voiture permet de se déplacer sur son lieu de travail.
Exercice 2 : Indiquez à quel type de besoin selon Maslow correspondent les cas suivant.
1. Monsieur Hassan veut s'acheter une Mercedes haute gamme, car il est sûr d'être le seul à en avoir
une dans son village.
2. Monsieur Ali a contracté une assurance incendie pour son habitation.
3. Madame Asmae a une soudaine faim et mange un sandwich.
4. Afin d'être reconnue comme une déléguée Marketing au sein d'une entreprise mademoiselle Lamiae
décide de préparer un baccalauréat en marketing.
5. Mademoiselle Manal réalise un baccalauréat dans le seul but d'avoir une sécurité d'emploi.
6. Chaque soir, Mohammed décide de se connecter sur Internet pour retrouver ses amis sur Facebook
afin de discuter avec eux.
1- Définition :
Les biens sont les moyens qui permettent de satisfaire les besoins. En amont, on peut relever l'existence de
deux types de biens :
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les biens naturels ou biens libres produits de la nature et non d'une activité humaine, comme l'eau,
l'air, la lumière du soleil, ils sont théoriquement en quantité
illimitée
les biens non naturels ou biens nés de l'activité humaine et transformés tout au long du processus
économiques productif, comme la paire de chaussures, l'ordinateur, le lave-linge,
ils sont d'une grande variété.
Pour être considéré comme économique, un bien doit remplir plusieurs conditions :
- satisfaire un besoin (quelle que soit la nature de celui-ci et en dehors de tout jugement moral).
- présenter des propriétés identifiées par le consommateur comme pouvant satisfaire ses besoins.
- être disponible (les ressources minières de Mars ne sont pas des biens économiques).
- être rare (le besoin excède les quantités disponibles ; c'est le cas de l'eau potable par exemple).
Les biens matériels - durables : ils servent plusieurs fois (un lave-vaisselle, des meubles, un appareil-
photo...) et ont une durée de vie assez longue.
- semi-durables : ils servent plusieurs fois et ont une durée de vie moyenne (une
paire de chaussures, un pantalon, un crayon...).
- non durables : ils sont détruits à la première utilisation (une allumette, un yaourt).
- Les services qui sont des produits ne se concrétisant pas par un bien matériel. Certaines activités
comme celle d’un médecin, d’un coiffeur, d’un formateur n'ont rien de matériel.
Ces services peuvent être :
- marchands (payants comme le cinéma, une coupe de cheveux, un stage de
langue...).
- non marchands (comme les routes, la sécurité...)
Les biens peuvent être classés selon leur utilisation et on distingue alors :
Les biens de production ▪ : qui permettent de produire d’autres biens et qui ne sont pas détruits à
la première utilisation. Il s'agit des biens d'équipement (les machines,
les bâtiments, les équipements) qui constituent le capital fixe de
l'entreprise.
Les biens intermédiaires ▪ qui sont les produits bruts utilisés par l'entreprise et dont la
transformation et la combinaison avec d’autres produits donneront
naissance à un bien de production ou à un bien de consommation.
APPLICATION :
Exercice 1: De quel genre de bien s’agit-il ?
Un boulanger s’achète un malaxeur de pâte :
Bien de production
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Bien de consommation
Bien durable
Bien non durable
Je m’achète une voiture pour mon usage familial
Bien de production
Bien de consommation
Bien durable
Bien non durable
Je m’achète une camionnette pour usage professionnel
Bien de production
Bien de consommation
Bien durable
Bien non durable
Je m’achète un rôti pour le manger demain soir :
Bien de production
Bien de consommation
Bien durable
Bien non durable
Exercice 3
Qu’est-ce qu’un bien ?
L’activité économique a pour fin la satisfaction des besoins humains, c’est-à-dire l’ensemble des désirs qui
peuvent animer les hommes depuis les besoins alimentaires (manger, boire) jusqu’aux désirs de
divertissement et d’éducation. Les besoins n’intéressent l’économie que dans la mesure où ils sont satisfaits
par des biens économiques, c’est-à-dire par des éléments naturels rares ou par des productions de l’homme.
Certains biens sont dits libres, ils n’appartiennent pas au champ d’analyse de l’économie car ils sont si
abondants qu’aucun effort n’est nécessaire pour en bénéficier (air, soleil). Outre les biens naturels rares
(gibier, sites pittoresques) ; il existe surtout des biens produits par les hommes. Les biens sont créés par des
actes de production qui consistent à combiner les ressources économiques ou facteurs de production
(ressources naturelles, facteur travail et facteur capital). Les facteurs de production étant rares, les biens
économiques le sont aussi.
D. Flouzat, Economie contemporaine, Tome 1
1. Quel est l’élément qui caractérise tout bien ?
2. Comment peut-on distinguer les biens économiques des biens non économiques ?
3. Quelles sont les deux catégories de biens économiques distinguées par l’auteur ?
4. En partant de ce document, proposez une définition concise de la science économique
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CHAPITRE IV
LA CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
La classification des entreprises permet :
Pour effectuer un classement des entreprises, on utilise des critères permettant de faire des regroupements. Il
est, par ailleurs, intéressant d’étudier les évolutions dans le temps du résultat de ces classifications. En raison
de la diversité des entreprises, de multiples classifications sont opérées.
1. CRITERES JURIDIQUES :
En fonction de la personne qui détient le capital et des objectifs retenus par l’entreprise, on distingue deux
types d’entreprises :
LA SOCIETE A ▪ La SARL est une société commerciale qui constitue une forme intermédiaire
RESPONSABILITE entre la société de personnes et la société de capitaux. Ses caractéristiques :
LIMITEE (SARL) ▪ La SARL peut être constituée par une ou plusieurs personnes sans dépasser le
nombre de 5, autrement il faut la transformer en SA.
▪ La responsabilité des associés est limitée à leurs apports.
▪ La forme SARL ne peut être adoptée par les sociétés de banques, de crédit
d'investissement, d'assurance, de capitalisation et d'épargne.
▪ Lorsque cette société est formée d'une seule personne, elle est dénommée "
SARL d'associé unique ".
▪ Le capital de la SARL doit être de 10.000 DH au moins.
▪ Les parts sociales doivent avoir la même valeur nominale, dont le montant ne
peut être inférieur à 100 DH.
▪ Les parts sociales ne sont cessibles à des tiers qu'avec le consentement de la
majorité des associés, représentant au moins les trois-quarts des parts.
▪ Sont tenus de désigner un commissaire au compte les sociétés dont le chiffre
d'affaires à la clôture de l'exercice dépasse 50 millions de Dh hors taxes.
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B- LES ENTREPRISES PUBLIQUES : leur capital est détenu totalement ou en partie par l’Etat ou
les collectivités publiques
selon le C.A et la V.A dégagée : Le code des investissements de 1983 considère comme PME toute
. entreprise dont le C.A ne dépasse pas 7,5 millions de dirhams
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CHAPITRE V LES FINALITES DE L’ENTREPRISE
Les finalités, ou missions, de l’entreprise sont les raisons pour lesquelles elle est acceptée par son
environnement. Ce sont des buts plus durables que les objectifs, avec des échéances imprécises.
On retrouve au niveau des finalités les mêmes orientations que pour les objectifs : des finalités économiques,
des finalités sociales et des finalités societales.
Les finalités sociales Elles concernent aussi bien les ambitions des dirigeants (prestige, pouvoir,
profit…) que l’épanouissement du personnel :
- Rémunérations correctes
- Bonnes conditions de travail
- participation au pouvoir de gestion, etc.…
- Formation
- Bonne gestion de carrière…
Les finalités sociétales L’entreprise procède à l’intégration volontaire des préoccupations sociales et
▪ environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec
leurs parties prenantes.
▪ Maintien de l'emploi et protection de l'environnement pour satisfaire
la société civile…
▪ Financement des activités caritatives, culturelles et sportives
▪ Loyauté et durabilité des relations avec les fournisseurs et les sous
traitants
▪ Sécurité, qualité des produits fabriqués pour satisfaire les clients
▪ Adoption de bonne conduite et respecter les valeurs morales et
l'éthique.
APPLICATION :
Finalités Eco Sociale Sociétale
Rémunération correcte des employés,
Excellente qualité des produits fabriqués,
Réalisation du maximum de bénéfice,
Bonnes conditions de travail,
Loyauté et durabilité des relations avec les fournisseurs et
les sous traitants,
Autonomie de gestion,
Exportation des produits fabriqués,
Amélioration des compétences, protection de
l'environnement …etc.
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CHAPITRE VI LES DIFFERENTS AGENTS ECONOMIQUES
Définition : L'agent économique est une personne physique ou morale prenant des décisions d'ordre
économique.
L'agent économique peut être un individu, un ménage, une entreprise, un pays, une collectivité territoriale ou
encore une instance internationale...
Chaque agent économique est caractérisé par ses fonctions dans l'économie (consommation, la production
etc.).
A. Les entreprises
L’entreprise est un agent économique et une unité de production. Elle produit des biens et services pour
satisfaire les besoins.
Exemples : la RAM, COSUMAR, LA SAMIR……….
B. Les ménages : Les ménages sont des unités de consommation. Il existe 2types de ménages
C. Les Administrations :
types sources principales
de revenus
Les administrations Les administrations regroupent : les impôts directs et
publiques - l’Etat et ses différents ministères, indirects
- les collectivités locales (régions, départements,
communes),
- la Sécurité Sociale et ses différents organismes.
les administration On les appelle également les Institutions sans but les subventions de
privées lucratif au service des ménages ISBLSM : partis l’Etat
politiques, associations, syndicats….L’essentiel des les cotisations des
ressources financières de ces Administrations provient membres
de contributions obligatoires (impôts directs et indirects, les dons des autres
taxes, cotisations sociales) ; Les fonctions principales agents
assurées par les administrations publiques sont :la
fourniture des services collectifs non marchands.
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D. Institutions financières
Le secteur des sociétés financières comprend l’ensemble des sociétés et quasi-sociétés dont la fonction
principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière. Le secteur des sociétés financières
comprend les sous-secteurs suivants:
• banque centrale
• les banques commerciales BMCE CIH ….
• autres institutions financières monétaires : WAFASALAF, ECDOM….
• auxiliaires financiers : CDG, Bourse…
• sociétés d’assurance : AXA Assurance CNIA SAADA….
APPLICATIONS :
DOCUMENT 1
- Une exploitation agricole : Dans l'exploitation agricole de hossein, les tomates poussent dans des serres en
plastiques. L'entreprise emploie trente salariés. Ses bénéfices montent à 100 000 dhs l’an en moyenne.
- Le CROISSANT ROUGE MAROCAIN (CRM) est une organisation non gouvernementale
à but humanitaire.
- Le consulat est la représentation de l'administration publique d'un pays à l'étranger. Son action concerne
surtout ses propres concitoyens, ressortissants, en résidence ou de passage dans le pays.
- L’OFFICE national des chemins de fer (ONCF) est l'une des principales entreprises publiques marocaines,
centrée sur le transport ferroviaire. Elle employait près de 8000 personnes en 2017.
Travail à faire : Parmi ces organisations, citez les entreprises et classifiez-les selon les critères juridique,
dimensionnel et économique. (2 pts.)
1. Expliquez comment peut-on classifier une entreprise (2 pts.)
2. Expliquez la différence entre une entreprise publique et une entreprise privée. (1pt.)
DOCUMENT 2
L’homme, agent économique
Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les
sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de
consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».
Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum
de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit
décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs
doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre
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pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens
de production constitue une décision économique particulièrement importante.
M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher
1. Le premier paragraphe évoque l’activité des agents économiques. Relevez les expressions utilisées à ce
sujet.
2. Proposez deux synonymes d’agent économique.
3. Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? font-ils les mêmes choix ?
Les structures simples ont été décrites et analysées par les auteurs en organisation comme Taylor ou Fayol.
Aujourd'hui, les grandes organisations ont des structures plus complexes.
1. La structure hiérarchique
Cette structure a été proposée par FAYOL. Elle repose sur le principe de l'unité de commandement: chaque
salarié ne dépend que d'un seul chef, comme dans l'armée.
Le pouvoir y est exercé de haut en bas.
Direction
Générale
Direction Direction
régionale SUD régionale
Chef de Chef de
Secteur 1 Secteur 2
2. La structure fonctionnelle
L'entreprise est découpée en grandes fonctions: production, vente, finance…A la tête de chaque fonction,
il y a un spécialiste.
Préconisée par FW TAYLOR (1856-1917), Cette structure s’appuie sur le principe de l’O.S.T. Elle repose
sur le principe de la division de l'autorité par fonction: un spécialiste a le pouvoir de décision dans son
domaine.
Un salarié peut donc avoir des relations avec plusieurs supérieurs; ce qui peut poser des problèmes de
coordination des activités voire constituer une source de conflits entre les fonctions. La coordination devrait
être assurée par la D.G..
Direction Générale
AVANTAGES INCONVENIENTS
• L’appel a des spécialistes permet de résoudre • Centralisation forte de la DG qui se retrouve
les problèmes ; fortes compétences accaparée par des pbs routiniers
• Le DG suit toutes les opérations • Peu de temps de réflexion pour les pbs
• Développement de compétences spécialisées à stratégiques
tous les niveaux du managt • Difficiles de coordonner des activités entre
• Economie d’échelle possible dans chaque plusieurs fonctions
fonction • Faible capacité à s’adapter à des changements
• Division extrême du travail démotivante
• Pluralité de commandement = source de
conflit
16
3. La structure hiérarchico - fonctionnelle
Elle a été mise au point dans les années 70 aux USA et s'appelle le plus souvent "staff and line". Elle
combine les avantages des deux modèles précédents:
Il y a d'une part des cadres opérationnels qui commandent la ligne hiérarchique (unité de commandement)
et d'autre part, des chefs fonctionnels, qui sont des spécialistes en position de conseil. Ils proposent des
solutions aux chefs hiérarchiques ; ils n’ont pas le pouvoir d’imposer leur solution.
Direction
Générale
R&D
Etudes
Juristes etc
AVANTAGES INCONVENIENTS
Intervention des spécialistes et des chefs Difficile de faire coopérer des opérationnels et des
hiérarchiques (avantages des deux structures conseillers (Homme de terrain et Homme de
précédentes). bureau).
Les conseillers coûtent cher à l’entreprise même
s’ils ne sont pas exploités à 100 %.
Les conseillers se sentent marginalisés.
La structure divisionnelle
Algred Pritchard SLOAN (1875 – 1966) est le créateur de cette structure. (D.G. de Général Motors)
L'entreprise découpe son activité soir par zones géographiques autonomes soit par activité de production.
Les divisions sont indépendantes les unes des autres; la D.G. se charge de la coordination d'ensemble.
Personnel
Direction Générale
Informatique
Division A Division B
Comme chaque division est indépendante, l'ajout ou la suppression d'une division n'affecte pas le
fonctionnement de l'ensemble.
AVANTAGES INCONVENIENTS
• Structure décentralisée qui facilite la mesure • Dispersion des ressources
des performances de chaque unité • Coûteuse en raison de la multiplication des
• Structure facilement adaptable (en cas de services
17
cession, ou création d’une activité) • Concurrence possible entre les divisions, qui
ne doit pas être nuisible.
4. La structure matricielle
Début 70, Jay GALBRAITH décrit le principe de fonctionnement de la structure matricielle, qui est une
combinaison des structures fonctionnelles et divisionnelle. Chaque salarié dépend à la fois d'un chef de
projet (ou chef de produit) à et d'un responsable fonctionnel.
Comme il n'y a plus d'unité de commandement, les conflits et tensions doivent être évités par l'importance
des communications et la motivation du personnel.
C'est une fonction très évolutive; particulièrement adaptée aux entreprises qui peuvent fonctionner par projet.
Pour le personnel, les difficultés de coordination ou les flous autours des responsabilités peuvent être
gênantes.
D. Générale
F. Prod. F. C Ce F. GRH
Chef projet A
Chef projet B
Chef projet
C
AVANTAGES INCONVENIENTS
• Chaque salarié profite des compétences de 2 • Dualité de commandement, qui exige
responsables beaucoup de concertation
• Favorise le dév de nouveaux projets • Risque d’une certaine lenteur dans la prise de
• Communication transversale forte, info décision
partagée
APPLICATION :
Vous travaillez au sein de l’entreprise JUS DU MAROC (entreprise fictive).
L’entreprise compte les entités suivantes :
Direction des ressources humaines, direction commerciale, service comptabilité , service recrutement,
service contrôle de qualité, service formation, direction financière .service achats, service marketing,
direction technique, service des ventes , service fabrication, service des achats, un staff composé de 3
spécialistes (reporting, communication et recherche développement).
Ses finalités sont les suivantes :
Rémunération correcte des employés, excellente qualité des produits fabriqués, réalisation du maximum de
bénéfice, bonnes conditions de travail, Loyauté et durabilité des relations avec les fournisseurs et les sous
traitants, autonomie de gestion, Exportation des produits fabriqués, Amélioration des compétences,
protection de l'environnement …etc.
Travail à faire :
1. Proposez la structure de l’entreprise JUS DU MAROC (4 pts).
2. Citez ses caractéristiques, ses avantages et inconvénients (1 pt).
3. Citez les caractéristiques, les avantages et les inconvénients des structures divisionnelle et
matricielle. (2 pts).
4. Classez les finalités de cette entreprise (utilisez un tableau) (3pts.)
18
CHAPITRE VIII LES FONCTIONS DANS L’ENTREPRISE
1.1. Les différentes fonctions selon FAYOL (Ingénieur des mines 1916) :
Etant donné son métier, on comprend l’importance qu’il a accordé à la fonction « sécurité ».
Par contre, (étant donné l’époque), il a omis les fonctions « recherche » et « personnel »
I- Production (technique)
1-1- Définition
L'entreprise met à la disposition des consommateurs des produits (biens ou services). En les supposant mis
au point, il est indispensable de les produire ; s'il s'agit de biens, on dira aussi de les fabriquer.
La fonction production, au sens large, implique de prendre en charge l'emballage, le stockage, les
instructions d'utilisation, le service après-vente, la livraison…
• Coût des services administratifs et lenteur de la circulation des informations en cas de papiers.
19
1-3- Les normes ISO : ISO est l’acronyme pour International Standards Organization (en Grec, « iso »
signifie « égal »).C’est une organisation supranationale qui fédère depuis 1979 des organismes
nationaux de normalisation avec pour objectifs le développement de normes internationales.
La certification (ou agrément) est effectuée par un audit (expertise) réalisé par un organisme indépendant.
L’objectif de la certification demande une mobilisation générale du personnel. La certification est accordée,
en général, pour 3 ans, au terme desquels un nouvel audit sera réalisé.
La démarche d’amélioration continue version 2000 veut répondre aux réalités du marché plutôt qu’à des
procédures. Elle insiste sur la satisfaction des clients au sens large.
Ainsi, les nouvelles normes « 9000 :20000 » traduisent la logique de « LA ROUE DE DEMING ».En 1950,
William Edwards DEMING, statisticien et qualiticien USA, a introduit la dynamique de l’amélioration
continue sous le nom de » cycle de DEMING »)
.
P Plan définir les buts et les moyens ISO 9000
D Do s’entraîner et mettre en œuvre le processus ISO 9004
C Check contrôler, mesurer les écarts et comprendre ISO 9001
A Act réagir, mettre en place des actions correctrices ISO 19011
II- R & D
L'unité de Recherche et Développement explore en permanence les évolutions possibles du produit. Sauf
dans de très grandes entités qui en ont les moyens, elle sera en aval de la recherche fondamentale mais elle
sera informée de l'émergence de technologies nouvelles, de nouveaux concepts, de nouveaux matériaux, de
nouvelles manières de faire.
La fonction R & D a en charge l'élaboration de prototypes et leur mise au point. Elle se situe en amont de la
fonction de production avec laquelle elle collabore étroitement.
➢ études de marché,
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La logistique gère (rationalise) les flux physiques et les flux d’informations tant en interne (alimentation
des postes de travail) qu’en externe (problèmes de transports).
C’est un terme emprunté au vocabulaire militaire qui, à l’origine, désignait principalement les activités de
transport et d’approvisionnement immédiats.
• Le stockage
V. la fonction de la Gestion des ressources humaines : Les ressources humaines sont le bien le plus
précieux de l'entreprise. Elles sont source de créativité pour réaliser de nouveaux produits, les mettre au
point, les vendre.
Les domaines de gestion couverts par la fonction RH :
21
ChapitreIX LES MODES DE PRODUCTION
I. Définition :
Le mode de production, pour une entreprise, est le résultat d'un triple choix
❖ Procédés techniques à mettre en œuvre.
❖ Organisation du travail (équipes, responsabilités, ...).
❖ Politique de fabrication
- agencement des différentes étapes de production.
- quantités à produire.
- lancement des opérations, ...
1. Contraintes techniques
• Production en continu ("process shop") : Elle concerne la transformation des matières 1ères
en produits finis, sans rupture de temps et de lieu. Exemple - raffineries, sidérurgie,
cimenteries, ...
2. Contraintes commerciales
• Production à la commande :
Surtout dans les productions complexes, produits coûteux et spécifiques. Entraîne généralement des
délais relativement longs. Nécessité d'un "cahier des charges" et bien sûr établissement d'un devis.
1- LA RECHERCHE
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La recherche est absolument nécessaire dans les entreprises modernes. De plus en plus de PME ont compris
cette nécessité.
➢ Recherche Fondamentale
Son objectif est une meilleure connaissance des lois et phénomènes. La recherche
fondamentale n'a pas forcément de rapport avec les applications ultérieures. On cherche pour
savoir, pour comprendre, pour mieux comprendre.
➢ Recherche Appliquée
Essai d'application de la recherche fondamentale à des techniques nouvelles, ou produits
nouveaux. Stade du prototype.
➢ Recherche-Développement
Application des connaissances nouvelles aux produits ou aux techniques dans le cadre de la
production. C'est seulement à ce stade que l'on parle d'innovation.
• Bureaux d'Etudes
Ils ont pour mission de concevoir les produits nouveaux. On doit déboucher sur la réalisation d'un prototype,
avant la mise en fabrication. De plus en plus l'informatique intervient : CAO (Conception Assistée par
Ordinateur), DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), CFAO (Conception et Fabrication Assistée par
Ordinateur)... Les bureaux d'études établiront les plans, matériaux à utiliser, ...
• Bureaux des Méthodes
Ils permettent de préciser comment le produit devra être réalisé, par quelles machines ou outils, en combien
de temps. => il s'agit d'envisager la façon dont se mettra en place le cycle de production. Définition
notamment des modes opératoires, des équipements nécessaires, de l'organisation des postes de travail, des
temps, ...
• Service Ordonnancement :
• Service Lancement :
TAYLOR Frederick Winslow - 1856-1915 Grand théoricien de l'entreprise. Selon TAYLOR, il faut
organiser rationnellement le travail pour améliorer la productivité. Il faut partager les tâches, séparer le
travail de conception du travail d'exécution. La mise en application du taylorisme a conduit au travail à la
chaine (travail en "miettes" selon FRIEDMAN) avec le côté positif au plan de la productivité et le côté
négatif sur le plan humain (penser au film "Les Temps Modernes" avec Charlie Chaplin).
a. Principes du Taylorisme :
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• Temps imposé : déterminé scientifiquement, il sert de norme.
• Séparation de l'exécution et du contrôle : réalisation par des personnes différentes.
b. Limites du Taylorisme
❖ monotonie,
❖ démotivation,
❖ augmentation de l'absentéisme,
❖ Augmentation du nombre des accidents, et une forte rotation des salariés ("turn-over"),
❖ une qualité insuffisante des produits,
❖ des conflits sociaux,
❖ Fatigue et fatigue nerveuse (stress).
La psychologie de l'homme au travail n'est pas prise en compte.
c. Théories Modernes
Amélioration des conditions de travail
• ergonomie des postes de travail (ergonomie : science de l'étude de l'homme au travail). L'objectif est
d'adapter les matériels (caractéristiques anatomiques, sociologiques, ... Exemple : sièges) et les méthodes
de travail (ergonomie de l'activité).
• rotation des postes : permet de rompre la monotonie, mais les tâches restent foncièrement
inintéressantes.
• élargissement des tâches : afin de dé parcelliser, pour notamment diminuer la fatigue nerveuse. Mais les
travaux restent foncièrement inintéressants.
• enrichissement des tâches : ajout d'activités valorisantes (réglage, contrôle). Nécessité de former le
personnel.
Le groupe s'organise de l'intérieur sous l'autorité d'un responsable, il s'auto-contrôle. Système qui développe
l'esprit d'équipe.
• Cercles de qualité
APPLICATIONS :
Document 1
La question qualité occupe une place particulière au sein de l’entreprise qu’il est intéressant d’explorer. Ce
mot qualité est utilisé pour désigner l’aptitude d’un bien à satisfaire les attentes de l’utilisateur. Cette qualité
s’applique aux produits, aux services, aux processus de production, aux transactions et aux comportements.
La compagnie Royal Air Maroc engagée dans la démarche de la qualité totale en visant l’amélioration
continue de ses prestations clients. Cette démarche vise deux objectifs permanents :
▪ Continuer à garantir un niveau de qualité de service sans cesse, amélioré apprécié et reconnu par la
clientèle.
▪ Faire de la satisfaction client un réflexe naturel, présent dans tous les esprits du personnel et à tous
les niveaux de fonctionnements quotidien de l’entreprise.
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Pour se faire, Royal Air Maroc a engagé un processus global de certification de ses métiers par leur mise en
conformité avec les normes d’Assurance Qualité les plus élevées dans l’industrie du transport aérien. Royal
Air Maroc est l’un des tous premiers opérateurs nationaux à avoir initié une démarche Qualité totale
intéressant l’ensemble de ses métiers.
La compagnie applique la spirale de l’amélioration continue en recherchant les performances sur la route
infinie de l’excellence et l’optimisation de ses processus de travail et de service à la clientèle.
La mission principale concrétisée consistait à mettre en place la formule ISO9001 version 2000 au sein de la
Direction Transport. Des cercles de qualité se sont constitués afin de refondre le système qualité. La mise à
niveau des processus et des procédures aux normes internationales en vigueur les plus exigeantes préfigure
l’autonomie du nouvel esprit d’entreprise. L’intérêt de cette démarche de certification des métiers du
transport aérien se traduit par la mise en compétition renouvelée avec ses propres standards de qualité
internationalement certifiés. Depuis la certification ISO, la Direction du Transport est soumise à une
véritable épreuve de préservation et de consolidation de son image qualité en remettant en jeu la norme ISO
9001 tous les trois ans.
Questions :
1. Définir la qualité
2. La qualité s’applique-t-elle uniquement aux produits ?
3. Quels sont les objectifs visés par la démarche qualité appliquée par la RAM
4. Royal Air Maroc a engagé un processus global de certification de ses métiers, citer ses son objectif.
5. Pensez vous que la RAM utilise la roue de Deming ? Donner une définition à cette Roue.
6. Expliquer comment elle l’utilise.
7. La RAM cherche à satisfaire les clients en optant pour la qualité, expliquer quels sont les différents coûts
supportés pour assurer cette qualité.
8. Définir les enjeux de la qualité pour la RAM.
9. Citer les éléments de la qualité interne et externe de la RAM
10. Expliquer la notion soulignée.
Questions :
1) Définir l’organisation scientifique du travail.
2) Rappeler les principes de base du taylorisme.
3) Quels sont les objectifs de l’organisation scientifique du travail ?
4) Quels sont les dysfonctionnements nés de l’OST ?
5) Quelles sont les deux raisons principales au retour du taylorisme.
6) Expliquer les termes soulignés.
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L’ENVIRONNEMENT JURIDIQUE
D'abord une précision importante : l'écrit n'est pas obligatoire. Il constitue un moyen de preuve
parmi d'autres au même titre que le témoignage de collègues ou même de l'épicier du coin ou du
gardien de voitures qui vous voient arriver au travail régulièrement.
Cependant, si le contrat est écrit, il doit être établi en double exemplaire. Il doit être obligatoirement
signé et légalisé par les deux parties (employeur/employé). Une copie doit être communiquée au
salarié.
Il s'agit d'un contrat qui dure le temps d'un projet, la construction d'un barrage par exemple. Il prend
fin avec la fin du projet.
III- Les principales clauses du contrat de travail :
• La date d’embauche
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• La rémunération
• Le lieu de travail
• Les horaires de travail
• L’intitulé du poste
• Les primes
Prime d’ancienneté
Prime versée au salarié en raison de son ancienneté dans l'entreprise ; elle est légale et calculée selon
le tableau suivant :
Prime de panier :
C’est une somme d’argent payée au salarié où l’exécution du travail d’une manière continue l’empêche
de sortir du lieu de travail pour prendre son repas ou si le lieu du travail se trouve loin des lieux
d’approvisionnement pour le salarié. Elle est fixée par mois ou par jour comme somme fixe.
les indemnités
Ce sont des sommes d’argent attribuées par l’employeur à ses salariés dans le but de rembourser des
sommes d’argent en compensation de ce qu’ils ont supporté comme frais pendant l’exercice du travail
ou pour le dédommager pour les conditions difficiles du travail : telles que les indemnités de risque,
de transport, de salissure, ….etc
avantages
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Ce sont les majorations sur salaire octroyées aux employés sous forme d’argent ou en nature tels que le
logement, la voiture du service, la consommation, l’habillement, le téléphone, ….etc
la période d’essai : C'est la période durant laquelle le salarié et l'employeur peuvent mettre fin au contrat
de travail. Si le salarié effectue au moins une semaine de travail, un préavis s'impose
Elle est définie selon le type de contrat. Dans le cas d'un CDI, la période d'essai est renouvelable une
seule fois. Elle est de :
- Pour les employés et les ouvriers, selon leur ancienneté, la durée du préavis est de 8 jours en
cas d'une ancienneté de moins d'une année. Les employés ayant passé un an à 5 ans doivent
observer un mois de préavis. Enfin, pour les employés de plus de 5 ans, la durée est de deux mois.
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-
CHAPITRE 2 LA DUREE LEGALE DU TRAVAIL
1. Durée du travail
2. Heures supplémentaires :
- Les heures de travail effectuées au-delà de 10 heures par jour quel que soit le mode horaire
adopté ;
- Les heures de travail excédant 44 heures par semaine en cas d'horaire hebdomadaire normal ;
- Les heures de travail dépassant 2288 heures en cas d'annualisation.
- Majorations de 25 % entre 6 heures et 21 heures pour les activités non agricoles et 5h et 20h pour
les activités agricoles ;
- Majorations de 50 % entre 21 heures et 6 heures pour les activités non agricoles et 20h et 5h pour
les activités agricoles ;
- Ces majorations sont portées respectivement à 50% et 100% pour les jours de repos
hebdomadaires.
• Repos hebdomadaire
Article 205
Il doit être accordé obligatoirement aux salariés un repos hebdomadaire d'au moins vingt-quatre heures
allant de minuit à minuit.
Article 274
Le salarié bénéficie de permissions d'absence en cas d'événements familiaux. La durée de ces absences
est la suivante :
1) Mariage :
- du salarié : quatre jours ;
- d'un enfant du salarié ou d'un enfant issu d'un précédent mariage du conjoint du salarié: deux jours ;
2) Décès :
- d'un conjoint, d'un enfant, d'un petit enfant, d'un ascendant du salarié ou d'un enfant issu d'un précédent
mariage du conjoint du salarié : trois jours ;
- d'un frère, d'une sœur du salarié, d'un frère ou d'une sœur du conjoint de celui-ci ou d'un ascendant du
conjoint: deux jours.
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3) Autres absences :
5. Congés annuels
tout salarié a droit, après six mois de service continu dans la même entreprise ou chez le même
employeur, à un congé annuel payé dont la durée est fixée comme suit :
- un jour et demi de travail effectif par mois de service ;
- deux jours de travail effectif par mois de service pour les salariés âgés de moins de dix-huit ans.
Article 232
La durée du congé annuel payé est augmentée à raison d'un jour et demi de travail effectif par période
entière, continue ou non, de cinq années de service, sans toutefois que cette augmentation puisse porter la
durée totale du congé à plus de trente jours de travail effectif.
Le montant des dommages-intérêts prévus équivaut au montant des salaires correspondant à la période
allant de la date de la rupture jusqu’au terme fixé par le contrat.
2- Contrat à durée indéterminée :
Le contrat de travail à durée indéterminée peut cesser par :
• la volonté du salarié au moyen d’une démission portant la signature légalisée par l’autorité
compétente.
Article 37 : L’employeur peut prendre l’une des sanctions disciplinaires suivantes à l’encontre du salarié
pour faute non grave :
1. l’avertissement ;
2. le blâme ;
3. un deuxième blâme ou la mise à pied pour une durée n’excédant pas huit jours ;
4. un troisième blâme ou le transfert à un autre service ou, le cas échéant, à un autre établissement,
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le lieu de résidence du salarié étant pris en considération.
Article 38 : L’employeur applique les sanctions disciplinaires graduellement. Lorsque les sanctions
disciplinaires sont épuisées dans l’année, l’employeur peut procéder au licenciement du salarié. Dans ce
cas, le licenciement est considéré comme justifié.
Article 39 : Sont considérées comme fautes graves pouvant provoquer le licenciement du salarié :
• l’agression corporelle ;
• l’insulte grave ;
• le refus délibéré et injustifié du salarié d’exécuter un travail de sa compétence ;
• l’absence non justifiée du salarié pour plus de quatre jours ou de huit demi-journées pendant une
période de douze mois ;
• la détérioration grave des équipements, des machines ou des matières premières causée
délibérément par le salarié ou à la suite d’une négligence grave de sa part ;
• la faute du salarié occasionnant un dommage matériel considérable à l’employeur ;
• l’inobservation par le salarié des instructions à suivre pour garantir la sécurité du travail ou de
l’établissement ayant causé un dommage considérable ;
• l’incitation à la débauche ;
• toute forme de violence ou d’agression dirigée contre un salarié, l’employeur ou son représentant
portant atteinte au fonctionnement de l’entreprise.
Dans ce cas, l’inspecteur du travail constate l’atteinte au fonctionnement de l’établissement et en dresse
un procès-verbal.
Article 40 : Sont considérées comme fautes graves commises par l’employeur, le chef de l’entreprise ou
de l’établissement à l’encontre du salarié :
• l’insulte grave ;
• la pratique de toute forme de violence ou d’agression dirigée contre le salarié ;
• le harcèlement sexuel ;
• l’incitation à la débauche.
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3- Indemnité de licenciement :
Cette indemnité est prévue par l’article 53 du Code du Travail et calculée sur la base de l’ancienneté du
salarié dans l’entreprise et de son salaire horaire.
Le montant de l’indemnité de licenciement pour chaque année ou fraction d’année de travail effectif est
égal à :
• 96 heures de salaire pour les 5 premières années d’ancienneté, soit 2,5 mois de salaire pour les 5
1ères années d’ancienneté;
• 144 heures de salaire pour la période d’ancienneté allant de 6 à 10 ans, soit 3,8 mois de salaire
pour les 10 années d’ancienneté suivantes;
• 192 heures de salaire pour la période d’ancienneté allant de 11 à 15 ans, soit 5 mois de salaire
pour les 15 années d’ancienneté suivantes;
Exercices d’application :
Cas n° 1 : L’entreprise ATLAS vient de licencier Monsieur Mellali qui a une ancienneté de 25 ans
Sachant qu’il touche un salaire moyen de 10000 dh
Travail à faire :
1. Calculer son indemnité de licenciement (1 pt)
2. Citer 2 fautes graves qui peuvent pousser une entreprise à licencier un salarié sans lui donner des
indemnités. (1 pt).
3. Expliquer la différence entre un CDD et un CDI(en détail) (1 pt).
Cas n° 2 : Mme AFRIAD a réalisé pendant le mois d’avril les heures supplémentaires suivantes :
- Dimanche 2avril de 16h à 22h
- Mardi 11 avril de 21h à 4h
- Jeudi 20 avril de 19h à 23 h
Travail à faire : Calculer le montant des heures supplémentaires réalisées par Mme AFRIAD (2 pt).
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