PERNON Quentin
PERNON Quentin
PERNON Quentin
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MEMOIRE
par
Quentin PERNON
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JURY
Je souhaite souligner aussi l’aide reçue des différents supports (Trimble, Géopixel).
Je remercie également mes amis pour leur soutien, et particulièrement Louis, avec
lequel j’ai suivi des cours de positionnement par satellites au Canada, et qui m’a soutenu
dans le choix de ce TFE.
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III.3.1 Récapitulatif des protocoles ........................................................................................... 45
III.3.2 Densification des résultats et conclusion........................................................................ 46
Conclusion ........................................................................................................................... 48
Bibliographie ....................................................................................................................... 50
Table des annexes ................................................................................................................ 53
Annexe 1 Structure de la base de données de SATINFO .................................................... 54
Annexe 2 Extrait du fichier journalier créé à partir de la base de données ......................... 56
Annexe 3 Coordonnées des points du stade de Crissey....................................................... 57
Annexe 4 Caractéristiques du GNSS S10 de Stonex ........................................................... 58
Annexe 5 Disposition du réseau avec ou sans la station FRGN (Fragnes) ......................... 59
Annexe 6 Ecarts-types des séries en fonction du nombre de satellites ............................... 60
Annexe 7 Ecarts des mesures en fonction du facteur PDOP ............................................... 61
Annexe 8 Problème altimétrique du point RBF de Chagny ................................................ 62
Annexe 9 Estimation de la position sur le terrain ................................................................ 63
Liste des figures ................................................................................................................... 64
Liste des tableaux ................................................................................................................ 65
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Introduction
L’avènement du positionnement par satellites remonte maintenant à plusieurs
dizaines d’années avec l’apparition de la constellation américaine GPS, suivie de la
constellation russe GLONASS. D’autres constellations sont désormais opérationnelles
dans le ciel terrestre et, aujourd’hui, le nombre de satellites de positionnement permet de
couvrir toute la surface de la Terre.
Ces méthodes se différencient par les algorithmes de calcul mais aussi par leurs
caractéristiques. Par exemple, le post-traitement est une méthode de levé statique. Le RTK
ou NRTK sont quant à elles cinématiques (le récepteur est mobile sur le terrain). Ces
dernières sont des méthodes de levé en temps réel, qui permettent un positionnement
immédiat sur le terrain.
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Figure 1 : carte des stations de SATINFO sur le territoire de la France métropole.
De plus, des stations supplémentaires seront encore implantées sur tout le reste du
territoire, afin de consolider le réseau existant et de réduire un maximum les lignes de base
(distances) entre stations permanentes. La majorité des stations de SATINFO sont multi-
constellations (114 actuellement), et captent les signaux des constellations GPS,
GLONASS, Beidou et GALILEO. Mais beaucoup de récepteurs n’ont pas encore cette
fonctionnalité, et ne récupèrent que les signaux GPS et GLONASS.
Récepteurs Antennes
Marque Trimble Leica Javad Trimble Leica Javad
Nombre 134 45 3 134 35 13
Tableau 1 : nombre et marque des récepteurs et antennes de SATINFO
Chacune de ces stations intercepte en permanence, 24h sur 24, 7 jours sur 7, des
mesures sur satellites et stocke ces mesures selon des formats d’échange standardisés
(RTCM, RT27, RINEX). Les coordonnées « précises » de chaque station sont calculées en
post-traitement avec le logiciel de calcul en réseau (TPP) et par l’IGN dès la mise en place
de l’installation GNSS et pendant une période supérieure à 2 semaines. L’IGN détermine
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ces coordonnées par rapport aux autres stations du RGP ainsi qu’aux stations permanentes
européennes. La précision est donnée entre 1 et 3 millimètres en Est et Nord ainsi qu’entre
2 et 5 millimètres en altimétrie (M. Valty, IGN). Ces coordonnées sont dans le système
géodésique français soit le RGF93.
Les fichiers RINEX, ainsi que les caractéristiques des stations, sont transmises à
l’IGN. SATINFO contribue ainsi à l’enrichissement de la base de données nationale de
l’IGN et à toutes ses applications. Inversement, l’IGN recalcule les coordonnées des
stations en continu afin d’apporter un contrôle de stabilité et de performance des
installations.
Afin d’améliorer la qualité de ses services et, par conséquent, la qualité de son
réseau, l'entreprise SATINFO souhaitait engager des études concernant la fiabilité de ses
stations de référence, du calcul en réseau effectué et la précision des corrections liées à
chaque source d’erreur.
Nous traiterons donc dans ce rapport les différentes erreurs de positionnement par
satellites, ainsi que la méthode d'analyse des données chez SATINFO. Nous expliquerons
ensuite comment il est possible de qualifier un réseau, ainsi que les travaux qui ont été
réalisés pour y parvenir.
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I Le positionnement par satellites et le réseau RTK
Les signaux émis par les satellites permettent la lecture de deux informations
distinctes, et ce sur 2 à 3 fréquences pour les dernières générations de satellites. Ces
informations correspondent à des mesures de pseudodistances ou à des mesures de phase.
Les mesures de phases sont beaucoup plus précises que les mesures de
pseudodistances et c’est ainsi que seule la phase est utilisée dans la mesure de précision.
λ*Δϕij (tr) = Rij (ts , tr) + c*(δti − δtj) + τionoij (ts , tr) + τtropoij (ts , tr) – λ*Nij (tr) + εij (tr)
Avec :
- ts le temps d'émission du signal par le satellite j (échelle de temps GNSS)
- tr le temps d'émission du signal par le récepteur i (échelle de temps GNSS)
- λ la longueur d'onde du signal
- Δϕ la partie décimale du déphasage, qui est mesurée
- Rij = √ ([Xi (tr) − Xj (ts)]2 + [Yi (tr) − Yj (ts)]2 + [Zi (tr) − Zj (ts)]2)
- δti l'erreur d'horloge du récepteur
- δtj l'erreur d'horloge du satellite
- τionoij et τtropoij les retards de propagations liées à l'atmosphère (tropo et iono)
- Nij le nombre entier de cycles
- εij l’erreur résiduelle, comprenant les multi-trajets, marées terrestres et maritimes etc…
Les erreurs d’horloges : Les satellites possèdent des horloges atomiques très
précises mais qui dérivent relativement vite dans le temps. Les récepteurs
possèdent eux aussi une horloge moins dérivative mais cependant de moins
bonne qualité. Un signal est émis depuis un satellite à un temps t0 appelé
temps de transmission. Le récepteur va recevoir ce même signal à un temps
t, appelé temps de réception. Pour gagner en précision, il est impératif que
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les deux horloges soient parfaitement synchronisées entre elles, c’est-à-dire
que la notion du temps soit strictement identique aux deux appareils. Mais
les dérives temporelles des deux horloges provoquent des erreurs qui
affectent les signaux jusqu’à plusieurs dizaines mètres de décalage. Il est
donc nécessaire d’éliminer ces erreurs dans les calculs.
Les erreurs résiduelles, telles que les marées ou mouvements terrestres, sont
également des sources d’erreur, mais les retards provoqués sont très faibles
et le calcul différentiel les élimine. Les multi-trajets, quant à eux,
correspondent aux réflexions des signaux contre des objets proches du
récepteur. Les morceaux du signal sont alors renvoyés vers l’antenne
GNSS, qui reçoit le même signal transmis à plusieurs époques (temps).
Cette source d’erreur est aléatoire et doit être éliminée par algorithmes de
filtrage pour atteindre la précision centimétrique.
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Toutes ces erreurs sont la cause de l’imprécision du positionnement par satellites
sans apports de corrections. Des méthodes ont ainsi été développées afin de les considérer
ou de les éliminer.
Le segment spatial (satellites – récepteur) à lui seul ne suffit pas à apporter une
précision sub-métrique, du fait des nombreuses erreurs affectant les signaux et calculs. Des
segments terrestres (récepteur – récepteur) sont ainsi apparus, avec la mise en place de
stations de référence fixes et connues précisément en coordonnées. L’ajout de ces stations,
en communication radio ou internet avec le récepteur mobile dont on cherche les
coordonnées, a permis de corriger ou modéliser la plupart des erreurs, comme les retards
liés aux décalages horloges, les délais atmosphériques ou la fixation des ambiguïtés en un
nombre entier. Les méthodes de positionnement intégrant ce segment terrestre sont par
exemple le PPK (post-traitement obligatoire des données) ou RTK (temps réel). Pour un
récepteur, chaque satellite au-dessus de son horizon ajoute une équation de phase. La
différence entre deux de ces équations permet d’éliminer le décalage d’horloge du
récepteur. L’autre récepteur, station de référence, élimine aussi quant à lui son erreur
d’horloge de la même manière. Une seconde différence entre les équations de chaque
récepteur permet d’éliminer l’erreur d’horloge des satellites et permet de fixer les
ambiguïtés, à condition que tous les autres paramètres soient définis. Ainsi, une double
différence (2 satellites / 2 récepteurs) permet d’éliminer quelques erreurs affectant le
positionnement. La station de référence étant sur un point connu, les délais atmosphériques
(troposphère et ionosphère) peuvent être approximés. Cette approximation est donnée au
récepteur client qui l’utilise sans changements.
La méthode NRTK se base sur le même principe que le RTK mais s’étend à un
réseau de stations de référence et non à une seule.
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modéliser une station virtuelle très proche de l’utilisateur, qui servira de station de
référence pour le récepteur du client lors de ses calculs de double différence. La très grande
proximité des deux sources permet une résolution rapide et efficace des ambiguïtés.
Comme l’indiquent Xiaolin Meng et al. (2009), « plusieurs facteurs influent sur la
qualité de la position finale en NRTK : il s’agit du matériel utilisé, du logiciel de calcul, de
l’organisation des stations de référence, de la connexion GPRS, des délais de transmission
des signaux, entre les stations et les serveurs de calcul, et de la disponibilité des satellites ».
M. COCARD, professeur en géodésie à l’université Laval à Québec, complète en indiquant
que les temps de latence (durée de transmission des corrections entre les serveurs et
l’utilisateur), soit les âges de correction, sont déterminants dans la méthode NRTK.
L’environnement des stations est également un facteur de qualité.
Pour plus de compréhension, ces facteurs peuvent être répartis dans 3 classes. Une
classe temporelle, une classe spatiale et une « classe matériel et informatique ».
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délais de transmission des données et le délai de traitement par le logiciel doivent
être le plus faible possible. La performance du réseau téléphonique, provoquant un
temps de latence lors du transfert des corrections au récepteur client (âge de
correction), est également un facteur d’erreur.
La classe spatiale regroupe les erreurs liées à la position du client dans le réseau.
Ces erreurs sont la répartition et la proximité des stations de référence,
l’environnement de celles-ci, c’est-à-dire la hauteur de l’installation, la proximité
ou non de surfaces réfléchissantes provoquant des multi-trajets, la proximité de
potentiels masques. A cela se rajoute la disponibilité des satellites, c’est-à-dire leur
nombre et leur disposition dans l’espace au-dessus de la zone à lever.
La classe « matériel et informatique » correspond à toutes les erreurs de réception
des données par les récepteurs, des erreurs de calibrage, comme le décalage de
centre de phase des récepteurs GNSS, de la précision des calculs que ce soit au
niveau du récepteur ou de logiciel TPP.
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réelles. Cela permettait de donner une certaine précision aux corrections calculées et de
contrôler les repères géodésiques, également à leur charge. Inauguré en 2007, le réseau a
été contrôlé en 2006 par des équipes de la DITTT. 170 points géodésiques répartis sur
toute la partie sud de l’île principale ont été mesurés en mode statique rapide, RTK et
NRTK. Cette opération avait pour seul but de vérifier le bon fonctionnement du réseau
avant de fournir le service au public. En effet, prendre des mesures sur le terrain comme le
ferait un utilisateur quelconque, permet de vérifier la précision des coordonnées calculées
mais sans intégrer les différentes sources d’erreurs du positionnement par satellites. Les
écarts en coordonnées ne sont valables qu’à l’instant de la prise des mesures et dépendent
des multi-trajets, état de l’atmosphère, disposition des satellites dans le ciel. Ainsi, cela ne
représente qu’un état initial et ne permet qualifier le réseau sur la durée. Les résultats des
mesures n’ont jamais été indiqués dans des documents accessibles au public. Les postes de
travail de gestion du réseau sont actuellement vacants et le personnel de la DITTT n’a pas
été en situation de me donner davantage de renseignements. La dernière campagne notable
date de 2016 (DITTT, 2018)… De plus, une station fixe a été placée au centre du réseau,
station non rattachée au logiciel de calcul et donc non comptabilisée. Sa seule utilité est de
déterminer en temps réel et en continu sa position grâce au réseau BANIAN. Cette position
évoluant sans cesse, les contrôles consistent à vérifier que les mouvements de cette station
restent faibles, c’est-à-dire en dessous d’une certaine valeur.
Plusieurs études, financées par Leica Geosystem et réalisées par des chercheurs et
étudiants, ont été menées en 2009 afin de connaitre les performances du réseau. Cette fois-
ci, différents tests ont été réfléchis et exécutés à des fins de comparaisons. Des mesures ont
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été faites en modes cinématique et statique, en modes NRTK, RTK et post-traitement, à
des distances bien choisies de la station de référence la plus proche. L’objectif de ces tests
était d’apprécier la précision absolue et relative, l’intégrité et la disponibilité des mesures.
Plusieurs heures de mesurage pour chaque test a permis aux chercheurs de répondre à cet
objectif :
Mais pourquoi annoncer ces valeurs correspondant à un réseau étranger, sans aucun
lien direct avec le réseau SATINFO ?
Comme expliqué plus haut, les méthodes de calculs VRS et MAC font intervenir
les mêmes paramètres et les mêmes erreurs. Seuls les calculs de corrections ne sont pas
identiques mais la qualité de la position finale avec les deux méthodes est semblable. Les
lignes de base entre les stations de référence sont de l’ordre de 60 à 70 kilomètres au nord
du pays et sont inférieures à 50 kilomètres dans le sud. La moyenne des lignes de base dans
le réseau SATINFO est de 60 à 70 kilomètres, avec un réseau plus dense dans les zones
urbaines. Ainsi, bien que la densité moyenne des stations SATINFO soit moins grande que
celle en Grande Bretagne, ces faibles écarts permettent une comparaison entre les deux.
Les valeurs ci-dessus montrent alors un aperçu de la meilleure précision attendue avec les
services de positionnement SATINFO, la qualité du positionnement étant moins bonne
avec un réseau moins dense.
De plus, les écarts de positionnement ont été analysés et mis en relation avec le
nombre de satellites visibles lors des mesures et l’âge de correction.
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donc la géométrie des satellites dans le ciel influent ainsi directement sur les résultats des
mesures, les calculs NRTK n’étant possibles que lorsque suffisamment de données sont
récoltées.
L’âge de correction correspond au temps mis entre l’envoi des corrections par le
serveur de calcul et la réception par le GNSS. Une définition plus approfondie sera donnée
dans la suite de ce rapport. Si l’âge devient trop grand, le récepteur GNSS perd son
initialisation et passe en mode de positionnement NRTK flottant (ambiguïtés non résolues)
puis DGPS (calculs sur code). Un âge de correction élevé peut être dû à une mauvaise
connexion internet ou à l’impossibilité pour le centre de calcul de calculer davantage de
corrections. Un faible nombre de satellites peut ainsi augmenter l’âge de correction.
D’après les analyses, les pertes brutales de précision sur certains tests sont corrélées avec
la perte du NRTK fixe et le passage en mode DGPS (tests en cinématique notamment).
Ces deux paramètres seront mis plus en avant dans une autre partie dans ce rapport.
En 2010, un mémoire de TFE a été présenté par Julien Gaillard pour l’obtention du
diplôme d’ingénieur ESGT. Le sujet de ce TFE portait sur « l’étude et la prévision de la
qualité du positionnement par GNSS dans un réseau RTK VRS ». L’Etat du Victoria, situé
au sud de l’Australie, possède un réseau de stations GNSS utilisé pour fournir des
corrections VRS à ses utilisateurs. Dans un contexte où les lignes de base de ce réseau
étaient très importantes (dépassant les 100 kilomètres par endroits), le degré d’exactitude
des corrections calculées devait être défini. Des mesures en statique de 30 minutes à 1
heure ont été réalisées sur de nombreux points géodésiques à travers le pays. Ces points
n’ont pas été choisis par hasard. Deux facteurs principaux d’erreurs de positionnement ont
été analysés. Le premier est la distance à la station la plus proche, c’est-à-dire l’impact de
la longueur de la ligne de base entre une station de référence du réseau et le récepteur du
client sur le terrain. Le deuxième est l’altitude du point, c’est-à-dire l’’impact d’une grande
différence de hauteur entre l’altitude du récepteur du client et l’altitude du plan passant par
les trois stations de référence, qui agissent sur les calculs de corrections, aux coordonnées
planimétriques correspondantes.
D’autres facteurs, pouvant être étudiés en parallèle avec l’ensemble des mesures
récupérées, ont été pris en compte. C’est le cas du nombre de satellites visibles par le
récepteur client sur le terrain, de la géométrie de ces satellites, représentée par les DOP
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(Dilution Of Precision), l’âge de correction et l’indicateur CQ3D (Coordinates Quality
3D).
Chaque point mesuré a été stationné entre 30 et 60 minutes. Les écarts en deux
dimensions entre les coordonnées mesurées moyennées et les coordonnées post-traitées
varient entre 0,5 et 3 centimètres, avec une tendance plus importante sur les longues lignes
de base. Une différence d’altitude importante dégrade également les résultats mais
essentiellement sur la composante altimétrique (Julien Gaillard, 2010).
SAPOS est un réseau RTK allemand administré par un organisme public. Possédant
plus de 250 stations sur son territoire, SAPOS met à disposition du public des documents
de renseignements sur les services et la qualité de son réseau. Le document
« Qualitätsbericht » (rapport de qualité) résume la disponibilité des stations du réseau et les
déplacements éventuels par année. Les graphiques ainsi affichés donnent les statistiques
des stations sur plusieurs années de mesures. On remarque par exemple que la disponibilité
moyenne de toutes les stations allemandes en 2016 était de 99,84% contre 99,25 en 2008
(SAPOS, 2017).
Quelle que soit la marque du fabricant, le matériel GNSS est onéreux. En fonction
des besoins et des utilisations, certaines entreprises n’ont pas l’utilité de posséder du
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matériel de dernière technologie. Et des récepteurs moins performants mais moins chers
seraient une alternative. Pour cela, plusieurs études comparatives entre récepteurs
géodésiques et récepteurs appelés « low cost » (à faible coût) ont été menées par des
chercheurs ou des étudiants.
Un récepteur « low cost » Ublox tel que celui utilisé dans ces tests est bien
évidemment moins performants qu’un récepteur géodésique. Il est uni-fréquence et ses
algorithmes de calcul sont plus sommaires. SATINFO possède un récepteur Ublox couplé
avec une antenne Ublox. Des mesures terrains avec ce couple d’appareil ont été effectuées
dans le cadre de ce mémoire. Les résultats seront donnés dans la partie 3.
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Points XPT YPT ZPT DiffX DiffY DiffZ
SATINFO: 364149.537 6709459.648 12.282 -0.009 0.001 0.001
ORPHEON: 364149.539 6709459.641 12.262 -0.011 0.008 0.021
RGP NANTES: 364149.542 6709459.611 12.303 -0.014 0.038 -0.020
IGN Point RBF 364149.528 6709459.649 12.283 Distance RGP-RBF = 22,2 km
Tableau 2 : résultats des mesures effectuées avec les opérateurs Orphéon et SATINFO (NRTK) et
avec la station permanente de Nantes (RTK) sur un point géodésique et écarts avec les
coordonnées réelles du point levé (Philippe Grailard, BEP Ingénieurie, 2018).
Ce tableau est issu d’un fichier créé par l’entreprise BEP Ingénierie, entreprise
exerçant dans le domaine de la topographie. Afin de choisir son fournisseur de corrections
en réseau, cette entreprise a réalisé des séries de mesures avec les opérateurs Orphéon et
SATINFO en souscrivant des licences de tests. Les équipes mandatées se sont déplacées
sur certains points dont le point géodésique 4412204 de l’IGN (point du RBF, le Réseau de
Base Français, avec une précision de 5 millimètres en planimétrie et de 5 millimètres en
altimétrie). En analysant ce tableau, on vérifie que la précision annoncée par Orphéon est
validée sur ce point. Mais le réseau SATINFO offre en ce point des coordonnées de
meilleure qualité, avec une précision inférieure à un centimètre. Pour valider
définitivement ces observations, il faudrait cependant contrôler la stabilité du point
géodésique et contrôler ses coordonnées.
Téria quant à lui possède deux certifications ISO. L’ISO 9001 et l’ISO 14001
(Téria, site internet). Ces certifications internationales permettent à l’entreprise de garantir
à sa clientèle que des contrôles de gestion sont effectués selon des normes établies par elle-
même.
De nombreuses études sur la qualité du positionnement en NRTK VRS ont déjà été
menées dans plusieurs pays. Le VRS permet d’apporter des corrections à l’utilisateur pour
atteindre une précision centimétrique. Cette précision permet la réalisation de la majorité
des travaux topographiques (hors travaux de précision) et est actuellement la meilleure
précision accessible avec cette stratégie d’observation. Mais comme expliqué 2.2, les
erreurs affectant les mesures GNSS dépendent de la longitude et de la latitude des stations
de référence (pour la géométrie des satellites et les conditions atmosphériques), dépendent
également de l’environnement des stations, du matériel utilisé, du centre de calcul, etc …
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Chaque réseau est donc unique et des mesures terrain selon des protocoles définis ont été
effectuées. Les résultats seront présentés dans la partie 3. Les paramètres protocolaires sont
notamment la distance à la station la plus proche, l’âge de correction, le nombre de
satellites, l’utilisation d’un récepteur « low cost » et l’ajout de la constellation européenne
GALILEO dans les calculs.
21
II Contrôle de l’intégrité et de la fiabilité du réseau de stations
permanentes
22
Chaque station de référence capte les signaux de tous les satellites visibles au-
dessus de son masque d’élévation (paramétré à 10 degrés). L’antenne GNSS récupère ces
signaux qui sont écrits dans des fichiers par le récepteur GNSS. Chaque installation
possède un instrument de communication, que ce soit des modules GSM (4G) ou routeurs
internet (ADSL, fibre). Les données transitent par un routeur pour rejoindre un serveur de
récupération (NTRIP Caster). Tout client (NTRIP clients) souhaitant recevoir des
corrections se connecte à ce serveur et toutes les données brutes des stations (NTRIP
sources) y parviennent aussi. Ce serveur communique également avec le serveur de calcul,
où le logiciel TPP est installé et calcule les corrections. Le NTRIP Caster est ainsi le centre
de transfert des informations.
Les récepteurs transmettent les données sous la forme de fichiers au format RTCM
ou RT27. Le format RT27 est un format propriétaire de Trimble utilisé par tous les
récepteurs Trimble possédés par SATINFO. Le format CMR, appartenant également à
Trimble, est utilisé entre le serveur de calcul et les utilisateurs. Le format RTCM est un
standard international utilisé par tous les récepteurs. Les fichiers comprennent toutes les
informations des observations faites par le récepteur sur les satellites. Ces informations
sont nécessaires à TPP pour calculer ses corrections. Les fichiers de navigation sont
également importants mais TPP les récupère directement sur le portail de l’IGS
(éphémérides radiodiffusées).
TPP est un logiciel très complet dans la gestion des données et des calculs, avec un
très grand nombre de fonctionnalités. Malheureusement, très peu de documentations sont
données par Trimble et toutes les données ne sont pas facilement compréhensibles. Le
support Trimble ne possède pas non plus de connaissances sur les types de données
calculées. Cette « boite noire » est ainsi difficilement déchiffrable.
Cependant, tout ne nous est pas néanmoins caché. Nous allons expliquer peu après
le fonctionnement du logiciel dans son calcul en réseau puis détailler les données de
contrôle qu’il peut nous fournir.
23
Le logiciel récupère les informations depuis le serveur NTRIP Caster, comme
expliqué précédemment. Pour chaque station ou client ajouté au processus, Trimble
demande une licence d’utilisation payante, tout comme pour chaque module et
fonctionnalités installés. Le prix total de la licence varie en fonction de la quantité de
modules de fonctionnement désirée. Des points de liaison avec le serveur NTRIP sont
configurés dans le logiciel. Ils permettent de différencier les types de calculs et les clients
ayant accès à ces calculs (Trimble, documentation).
Stations
Synchronyzer Synchronyzer
Les onglets « Device Manager » (correspondants aux stations) regroupent toutes les
informations concernant les antennes et récepteurs utilisés dans le réseau, ainsi que les
paramètres du site d’installation. Les coordonnées des stations ainsi que les marques et
types des récepteurs sont paramétrés dans cette section. Les « Device Manager » affichent
en temps réel les multi-trajets sur les stations ainsi que le type de données récupérées
(fréquences, satellites). On peut ainsi vérifier ici si les stations sont bien connectées au
serveur.
24
renvoyées au serveur NTRIP client pour que les nouvelles observations (corrections) soient
récupérées par l’utilisateur.
Les points NTRIP sont liés aux points de montage du serveur NTRIP. Ils
déterminent les catégories d’utilisateur qui peuvent utiliser les corrections du
« synchronyzer » correspondant.
Pour rendre le modèle plus contraint et plus adapté à la disposition des stations de
référence de SATINFO, nous avons choisi de contraindre 6 stations réparties dans 6 zones
du territoire français, dont une zone centrale. L’objectif visait à créer un point fixe au
centre de la métropole accroché à 5 lignes de bases orientées vers d’autres stations fixes
selon une forme étoilée.
25
Le « RTX Engine » est un module de calcul similaire au « Network Motion
Engine » mais qui ne nécessite pas de contraintes. Les coordonnées des stations sont
déterminées par calculs indépendants, ce qui permet de contrôler les 5 stations énoncées
précédemment.
Trimble permet la création d’une base de données en lien direct avec les modules
de TPP pour stocker certains résultats. En réalité, deux bases sont formées : la première
contient toutes les informations concernant les utilisateurs. On y retrouve les coordonnées
des clients ainsi que tous les paramètres vus dans les modules « RTO » de TPP. Cette base
est très importante pour la gestion et l’administration du réseau. Mais elle n’apporte pas
d’informations sur la qualité des données. Une seconde base doit être créée. Celle-ci
contient l’ensemble des informations calculées sur les stations de référence. On retrouve
notamment les paramètres atmosphériques, les écarts en trois dimensions déterminés par
l’« Integrity Monitor » et les délais de transmission des fichiers bruts par chacune des
stations.
Les délais de transmission et les paramètres atmosphériques sont des données d’une
grande importance dans le contrôle de qualité des stations. Un délai important impliquera
un calcul retardé et donc les corrections envoyées à l’utilisateur seront davantage erronées.
Cette information peut servir à vérifier les stations dont il faut améliorer les débits de
transmission. Les résidus des erreurs atmosphériques permettent quant à eux de présumer
la fiabilité du calcul des erreurs de l’équation de positionnement. Les écarts de
coordonnées permettent enfin de contrôler qu’aucune station ne s’est déplacée de sa
position initiale.
Par ailleurs, l’ensemble des éléments présents dans les « Device Manager » ne sont
pas enregistrés. Une licence particulière est nécessaire pour cela, mais n’a pas été acquise
par SATINFO. Le nombre d’observations par époque et les multi-trajets des stations sont
ainsi perdus.
26
II.2 Développements informatiques et base de données
Pour s’affranchir peu à peu du logiciel TPP, et pour acquérir de nouvelles
informations concernant les stations permanentes, nous avons dû rechercher d’autres
manières pour contrôler l’état général du réseau. De nombreux logiciels libre-accès et
gratuits sont disponibles pour examiner les fichiers de données brutes récupérés des
stations GNSS. Nous allons en voir quelques-uns et les traitements associés qui ont été
effectués.
II.2.1 TEQC
TEQC n’est pas un logiciel à interface graphique, il n’est exécutable que par lignes
de commandes. Un seul fichier, nommé « teqc.exe » et téléchargeable directement sur
internet, est nécessaire pour lancer les traitements. TEQC est un logiciel gratuit mais pas
open-source, produit et fournit par la société UNAVCO. Il permet de calculer de
nombreuses données utiles pour la compréhension des erreurs de positionnement par
satellites à partir des seuls fichiers d’observations et de navigations. Il comprend
l’ensemble des constellations existantes ainsi que toutes les fréquences disponibles et traite
les fichiers RINEX, BINEX ou fichiers binaires natifs.
Plusieurs de ces fonctions sont utiles pour manipuler correctement les fichiers
traités mais l’outil de contrôle de qualité reste la principale commande qui sera utilisée.
Sans expliquer toutes les informations qu’il est possible d’acquérir avec TEQC,
voici les fonctions qui ont été utilisées :
27
-O.sum . [fichier observation] : cette fonction parcourt l’ensemble du fichier
d’observation et en est extrait le nombre d’observations de phase, de code et
doppler pour chaque satellites (commande 1).
Il est arrivé chez SATINFO qu’une station permanente ne capte plus la fréquence
L2. TPP affiche en temps réel les observations reçues mais ne les stocke pas. Il est ainsi
nécessaire de vérifier visuellement sur le logiciel à chaque instant si toutes les fréquences
sont émises. Le stockage du nombre de mesures de phase sur L1 et sur L2 avec TEQC,
ainsi que le calcul du ratio entre ces deux valeurs, permettra une vérification plus rapide de
ce problème et un contrôle dans le temps.
28
TEQC calcule et affiche le nombre total d’observations complètes prévues (une
observation complète correspond à toutes les mesures faites sur un satellite à une époque,
c’est-à-dire C/A, L1, L2, etc…), le nombre total d’observations complètes réellement
enregistré, le ratio entre ces deux valeurs et le ratio d’observations complètes par saut de
cycle. Les sauts de cycle correspondent soit aux sauts liés aux délais ionosphériques, soit
les sauts liés à des trop faibles rapports signal/bruit, corrélés aux multi-trajets. Ces
informations nous indiquent ainsi si toutes les observations prévues ont bien été
enregistrées et si le nombre de sauts de cycle n’est pas trop important.
Enfin, l’option +plot telle que vue précédemment permet le calcul de nombreuses
données à chaque époque pour chaque satellite. Ces données sont les multi-trajets ou les
rapports signal/bruit sur les fréquences F1 et F2 (plusieurs récepteurs du réseau SATINFO
ne prennent pas encore la fréquence L5 GPS. Les fréquences F représentent les deux
fréquences principales des constellations GLONASS et GPS, l’ajout de GALILEO se fera
à l’avenir). On retrouve aussi les coordonnées (azimut et élévation) des satellites et les
délais ionosphériques.
TEQC est un très bon outil pour vérifier les performances de mesures et
environnementales d’un récepteur GNSS. TPP calcule et fournit aussi des indications, à
travers sa base de données ou par affichage de graphique. Mais ces données sont écrasées
régulièrement. A des fins de statistiques, de contrôle à long terme ou tout simplement pour
ajouter les nouvelles données calculées par TEQC, il a été nécessaire de créer une nouvelle
base de données, installée sur un serveur particulier dans les locaux de SATINFO.
Pour les traitements avec TEQC, les fichiers RINEX sont transférés chaque heure
par procédure automatisée du serveur de sauvegarde au serveur de la base de données. Ils
sont soumis ensuite au logiciel par application des requêtes vues dans la sous-partie
précédente en lignes de commande. Ces requêtes forment des fichiers de résultats, fichiers
au format COMPACT3. 8 fichiers sont extraits de la troisième commande mais tous sont
29
organisés de manière identique. Ces fichiers sont ensuite examinés les uns après les autres
et les champs intéressants tels que l’époque, les satellites, les stations et les observations
souhaitées sont transférés vers un fichier texte, organisé selon le modèle suivant :
Cette organisation permet ensuite d’intégrer les champs à la base de données qui lit
le fichier texte ligne après ligne et place les informations dans les bonnes tables. Le
premier champ correspond à la table dans la base de données. Il est suivi par le libellé de la
station puis par l’heure de référence (format année-jour_de_l’année-heure). La suite
dépend des données mais peut représenter l’heure exacte si l’échantillonnage est inférieur à
1 heure ou représente les libellés des satellites (R--, G--). Enfin les paramètres
correspondants calculés par TEQC sont affichés en fin de ligne.
La globalité de ce procédé est répétée chaque heure par tache planifiée, après
récupération des fichiers d’observations brutes.
Les données issues de TPP, déjà intégrées à une base de données, ont été plus
facilement récupérables que celles juste énoncées. Pour cela, une requête SQL est exécutée
chaque heure sur la base de données TPP pour sélectionner les informations intéressantes
(vues dans la sous-partie précédente) puis une requête d’insertion dans la nouvelle base est
effectuée. Un ré-échantillonnage a été effectué pour faire coïncider les tables de temps
entre toutes les données.
30
II.2.3 Requêtes et analyses
Les époques sont considérées en temps GPS, soit 2 heures de retard en été et 1
heure de retard en hiver par rapport à l’heure locale. Les fichiers RINEX traités
contiennent une heure de mesures et le traitement des fichiers ainsi que l’intégration des
données dans la base de données durent encore plus ou moins une heure. Les données
d’une heure précise ne sont ainsi disponibles que 2 heures après leur acquisition.
Figure 5 : exemple de requête SQL porté ici sur les tables « Station »,
« Observations » et « Recepteur »
La base de données permet également de classer les stations les unes par rapport
aux autres en prenant en compte différentes tables. Cette classification indique les stations
les plus critiques du réseau et qui demandent une attention particulière.
31
II.3 Exploitation des résultats et conclusions sur les stations
II.3.1 Génération de graphiques
Un des objectifs majeurs de cette base de données est de visualiser l’ensemble des
problèmes rencontrés sur les stations du réseau. Il a donc fallu trouver un moyen efficace
de repérer ces problèmes afin de les résoudre rapidement. Chaque matin à 8 heures, un
fichier journalier au format texte est créé. Pour les tables « Erreurs », « Observations »,
« DelaiTPP », « Frequences » et « EcartTPP », un seuil limite est déterminé. Il correspond
à la valeur maximale ou minimale atteignable par le champ en question tel que s’il est
dépassé l’erreur devient trop grande et une intervention peut être nécessaire. Un « script »
exécute des requêtes SQL sur la base de données et pour chaque station à chaque époque
dans les tables correspondantes, il examine si les valeurs sont supérieures ou inférieures au
seuil paramétré. Si un seuil est dépassé, la station, la valeur de l’erreur et le seuil sont
affichés dans le fichier journalier (voir annexe 2).
32
III Analyse de la précision attendue sur le terrain
Bien que les tests aient été réalisés en des lieux différents, la majorité a été réalisée
dans l’enceinte du stade Michel Baudot sur la commune de Crissey (Saône-et-Loire, 71).
Ce stade communal est composé d’un terrain de foot de dimensions réglementaires, d’une
maison de club, d’un parking pour les joueurs, le tout fermé et clôturé, et d’un parking
visiteur en libre accès.
D’autres sites en France métropolitaine ont été utilisés pour des mesures
spécifiques. C’est le cas des points géodésiques du RBF (Réseau de Base Français), points
de précision millimétrique.
Le matériel utilisé pour la majorité des tests était un GNSS S10 Stonex. Ce GNSS
de bonne qualité est multifréquences, multi-constellations et possède de nombreux
algorithmes de filtrage des mesures GNSS, comme le filtrage brut des multi-trajets. Les
caractéristiques de cet appareil sont données dans l’annexe 4. Un ensemble « low-cost »
constitué d’un récepteur et d’une antenne ublox a également été utilisé.
33
III.2 Protocoles
III.2.1 Protocole 1 : répétitivité et position relative
Ce protocole consiste à analyser l’évolution des écarts dans le temps. Une série
correspond à 5 mesures instantanées prises en mode statique (GNSS immobile pendant
toute la durée de la série). Ainsi les erreurs aléatoires de centrage et de bullage sont
éliminées. Entre chaque mesure d’une série, la connexion internet au réseau SATINFO a
était réinitialisée et les ambiguïtés étaient alors recalculées. Une série était complétée en
quelques minutes, conservant ainsi la même configuration satellitaire pour chaque mesure.
Un grand nombre d’erreurs aléatoires, de paramétrage et configuration ou de géométrie
sont évitées dans les mesures d’une série, ce qui n’est pas pratiquement réalisable en
général sur le terrain.
34
Figure 8 : écarts absolus 2D et 3D des points du stade en fonction du temps
Les écarts absolus 3D fluctuent globalement entre 0,5 et 1,5 centimètre. Les
courbes montrent une légère évolution des écarts moyens entre les jours de levé. Les
mesures ont été faites à des heures différentes, sous des satellites et une activité
atmosphérique différents. Il est ainsi normal de trouver des erreurs systématiques
particulières à chaque époque. Les écarts entre chaque jour se situent à moins de 2
millimètres.
Les levés ont été réalisés en grande partie autour de la station de référence
« FRGN » (Fragnes) de SATINFO, à environ 1,3 kilomètres du stade de Crissey. C’est
pour cela qu’un point de montage ne prenant pas la station FRGN dans les calculs en
réseau a été instauré puis utilisé pendant les levés terrain. La station FRGN n’étant plus
utilisée, les lignes de base avec ce protocole sont bien plus conséquentes qu’en temps
normal, ce qui a permis de faire des mesures avec deux longueurs de lignes de base
différentes en restant sur un même point. La nouvelle station la plus proche se trouvait être
la station AUT2 (Autun) située à environ 46,4 kilomètres de la zone de levé (des schémas
sont donnés sur l’annexe 5). Les déplacements sur des points géodésiques en Saône-et-
Loire ont permis également le levé de points à des distances quelconques de la station de
35
référence la plus proche. L’étude sur la distance s’effectue en précision absolue et relative.
Les séries effectuées sur un point pendant une session de levé ont été moyennées pour être
intégrées dans les autres protocoles. Voici ci-après un aperçu des résultats :
Concernant la précision absolue, les coordonnées issues des mesures ont été
comparées aux coordonnées réelles ou post-traitées.
36
Les écarts absolus augmentent également selon la distance à la station de référence
la plus proche. Plusieurs études, telles que vues dans la partie 1 (I.2.2, I.2.3), analysent
l’impact de la distance des lignes de base sur le positionnement par satellites. En mode
RTK, la modélisation des erreurs se base sur le principe de corrélation des erreurs dans
l’espace. Ainsi, plus le récepteur de l’utilisateur est éloigné de la station de référence, plus
les résidus des calculs de la modélisation seront importants. Une faible distance améliore
alors le résultat.
Nous n’avons pas pu déterminer une tendance pour ce protocole. Nous avons
cependant levé 3 points RBF en zone montagneuse, situés dans le Jura. Deux d’entre eux
(ECHEVENEX et MOIRANS) étaient au centre du réseau de station de référence (calcul
des corrections par interpolation). Le dernier point (GIVRINE) est un point IGN situé à la
frontière Suisse, en dehors du réseau des stations SATINFO (calcul des corrections par
extrapolation). De plus, la différence d’altitude par rapport au plan moyen passant par les 3
stations du réseau les plus proches est plus importante sur ce point que sur les autres.
Les résultats sont de précision centimétrique. Ainsi, bien qu’étant une terrible
« boite noire », le logiciel TPP avec le réseau SATINFO est très performant dans ses
calculs de corrections.
37
complète de plus en plus les deux constellations principales de positionnement, que sont
GPS et GLONASS.
Toutes ces avancées, liées notamment aux horloges très précises et aux
multifréquences utilisées par les satellites, vont permettre une amélioration notable de la
qualité de positionnement par satellites. SATINFO ne possède cependant que 115 stations
compatibles GALILEO dans son réseau. Les lignes de base pour du positionnement « Full-
GNSS » sont alors très grandes, notamment en Bourgogne.
38
III.2.5 Protocole 5 : angle de coupure
Des angles de coupures de 0 degré à 35 degrés ont été utilisés, par intervalles de 5
degrés. Les groupes de séries ont été pris à la suite sur un même point et pendant une
session courte afin de garder une géométrie satellitaire cohérente.
39
de satellites est moins important pour un positionnement planimétrique. Il faut tout de
même qu’il y en ait suffisamment pour que les corrections soient calculées et qu’un
positionnement en mode « RTK fixe » apparaisse (donc que les ambiguïtés soient
résolues). Le nombre de satellites est en revanche important pour atteindre une bonne
qualité de positionnement en altimétrie.
Avec le matériel ublox, des mesures en statique échantillonnées à 1 seconde ont été
réalisées. La moyenne de ces mesures sur un point a donné les coordonnées finales.
40
Les deux tableaux ci-dessus montrent les écarts de coordonnées celles coordonnées
mesurées par chacun des appareils et les coordonnées vraies des points.
En planimétrie, on remarque que les valeurs des minima et maxima sont légèrement
plus grandes pour l’ublox que pour le S10 (-0.005>-0.014 en Est et 0.008<0.010 en Ouest).
Par contre, les moyennes des composantes Est et Nord sont exactement du même ordre de
grandeur, et surtout proches de 0. Cela indique que malgré des erreurs de positionnement
pouvant atteindre plus d’un centimètre par composante avec le ublox, le positionnement
moyen reste de bonne précision.
On peut voir sur le tableau 6 que la composante altimétrique avec le GNSS S10 se
dégrade légèrement par rapport à la planimétrie, tout comme la composante Nord qui est
plus importante que la composante Est.
GNSS Ublox
Composante Minimum Moyenne Maximum
Est -0.014 0.001 0.010 St
Géoïde Chagny Ouroux
Nord -0.036 -0.002 0.022 Bonnet
Alt -0.3 -0.2 -0.1 EGM2008 48.40 48.65 48.82
2D 0.000 0.004 0.014 RAF09 47.70 47.99 48.15
3D 0.1 0.2 0.3 Différence 0.70 0.66 0.68
Tableau 7 : statistiques des écarts de Tableau 8 : différences entre EGM2008 et
coordonnées pour l’ublox après correction RAF09 en certains lieux.
d’altitude
41
Le géoïde EGM2008, basé sur l’ellipsoïde WGS84, ellipsoïde très proche de
l’ellipsoïde IAG GRS 80 utilisée en France avec le système RGF93, ne possède pas les
mêmes valeurs (hauteur sur ellipsoïde) que le quasi-géoïde français QGF98 donnant la
grille altimétrique nationale RAF09. Le calcul des ondulations des deux géoïdes aux
coordonnées planimétriques des différents sites mesurés a donné des écarts entre 66
centimètres et 70 centimètres.
En considérant que les ellipsoïdes de référence sont semblables (juste le petit axe
qui varie selon un aplatissement de 1 / 298,257 223 563 pour le WGS84 et de 1 / 298,257
222 101 pour l’IAG GRS 80), nous en déduisons une erreur d’altitude sur toutes les
mesures ublox d’au moins 66 centimètres. En éliminant cette erreur et donc en affichant
une altitude selon la grille nationale RAF09, nous obtenons des altitudes déjà plus
cohérentes :
Malgré cela, la position planimétrique est très acceptable pour un couple récepteur /
antenne d’une valeur inférieure à 200 euros. Il est donc possible d’imaginer la mise en
place d’un certain nombre de ce matériel dans toute la France, et notamment dans les
secteurs les plus défavorables de par leur position ou leur éloignement aux stations de
référence. M. Carcanague (2013) confirme dans sa thèse que les récepteurs bas couts
atteignent la précision centimétrique lorsque ceux-ci résolvent les ambigüités de phase.
Mais la disponibilité du positionnement en mode « fixe » est considérablement moins
importante qu’avec un récepteur géodésique. L’environnement autour des antennes ublox
doit ainsi être le plus dégagé possible.
42
l’on reste en positionnement NRTK fixe. Si la valeur de l’âge de correction devient trop
importante (dépend des configurations mais pouvant atteindre la minute) les appareils
passent en positionnement flottant (float) ou différentiel sur code (DGPS).
Les récepteurs peuvent traiter les âges de correction de deux manières : soit en
attendant les corrections pour donner la position à l’utilisateur, mais dans ce cas le
caractère de mesures en « temps réel » se perd car la position n’est donnée qu’après
réception des données du réseau, soit en appliquant des algorithmes pour prévoir les
corrections et les appliquer en temps réel (moins d’une seconde pour donner une position)
quelle que soit la valeur de l’âge de correction.
Dans ce deuxième cas, plus cet âge de correction est important, plus la position
calculée sera erronée car les prévisions sont plus difficiles à déterminer. Avec notre
appareil S10, l’âge de correction limite été paramétré à 20 secondes. Ainsi, si l’âge de
correction dépassait cette valeur, le positionnement passait automatiquement en flottant et
les ambiguïtés n’étaient plus résolues. L’âge de correction minimum indiquée par le
logiciel Topocalc était de 1 seconde. Toute valeur inférieure était ramenée à 1 seconde.
Ainsi, des séries ont été mesurées sur différents sites aux âges de corrections de 1 seconde,
5 secondes, 10 secondes, 15 et 20 secondes.
43
L’objectif étant de trouver une tendance et non de déterminer un écart standard
pour un âge de correction donné, les données de Chagny, bien que très mauvaises en
altimétrie (plusieurs centimètres d’écart) ont été utilisées. Sur ce point du RBF, Nous
avons pu constater une erreur altimétrique de quelques centimètres lors de nos deux
interventions sur le site. Les écarts en mode NRTK variaient entre 5,7 et 7 centimètres,
avec le point physique plus bas que le point mesuré. Nous avons alors enregistré des
données brutes (RINEX) afin de procéder à du post-traitement. Quatre stations du RGP,
appartenant à différentes entités dont SATINFO ont été utilisées pour les calculs. Bien que
les écarts soient moins importants en post-traitement qu’en mode de levé temps réel, nous
retrouvons des écarts de plusieurs centimètres dans le même sens (voir annexe 8). Le point
semble ainsi s’être déplacé.
Nous remarquons sur le graphique ci-dessus que plus l’âge de correction augmente,
plus l’échantillon de mesures est dispersé, c’est-à-dire que les écarts-types sont importants.
L’altimétrie est plus impactée par cette donnée que la planimétrie.
L’échantillon de mesures est trop peu conséquent pour arriver à une estimation
correcte dans tous les protocoles. Cela est confirmé dans ce protocole. La corrélation des
données est très faible avec R2 = 0,0001 en 3D en positionnement absolu.
44
III.3 Résumé et conclusions sur le segment utilisateur
III.3.1 Récapitulatif des protocoles
45
III.3.2 Densification des résultats et conclusion
Les échantillons de mesures sont trop succincts pour permettre une bonne
approximation des tendances à travers chaque protocole. Les écarts calculés ne sont
valables que pour la période et le lieu du levé. Davantage de mesures sont nécessaires pour
corréler les valeurs dans le temps et l’espace.
Proposer des informations plus détaillées sur l’état du réseau aux utilisateurs
transmettant à SATINFO leurs mesures sur des points du RBF (à l’image de
la société BEP Ingénierie (voir partie I.2.5)
46
calculé en conditions idéales. On rajoute ensuite les écarts provoqués par la distance, l’âge
de correction ou les satellites. Ceux-ci sont calculés en appliquant les équations formées
par les données récoltées lors des mesures. Ci-après un exemple :
Si une très bonne modélisation des différentes erreurs était réalisée, suite à une
campagne nationale de mesures et sur la durée où tous les protocoles étaient étudiés, il
serait possible ensuite d’automatiser le calcul de la précision et d’en informer l’utilisateur
en temps réel. La trame NMEA, correspondant aux informations de positionnement du
récepteur client et qui sont transmises aux serveurs de SATINFO, contient les coordonnées
planimétriques de l’utilisateur, le nombre de satellites visibles et l’âge de correction (voir
image ci-dessous).
47
Conclusion
Le positionnement par satellites est aujourd’hui au centre de tous les projets
mondiaux en matière de positionnement. On le retrouve dans les domaines de la
topographique, la construction, le génie civil, l’aviation, les transports terrestres,
l’agriculture et cette liste n’est pas exhaustive. Avec l’arrivée de plusieurs nouvelles
constellations pour compléter le GPS et GLONASS, le segment spatial est aujourd’hui très
conséquent en nombre de satellites visibles quel qu’en soit l’endroit sur Terre. Mais le
positionnement brut par satellites, sans corrections apportées, n’offre pas la précision
nécessaire à la réalisation de nombreux projets. Les retards des signaux provoqués par la
traversée de l’atmosphère, les décalages d’horloge ou les multi-trajets sont tout autant
d’erreurs affectant la précision finale des coordonnées calculées. L’apparition des
segments terrestres et le développement de nouvelles méthodes de traitement des signaux
ont permis de réduire significativement ces erreurs. La méthode NRTK est un bon
compromis entre le prix du matériel, la complexité de mise en application et la précision.
La majorité des pays développés possède un réseau de stations de référence sur leur
territoire, réseau administré par des entités publiques ou privées, et transmet des
corrections sur le positionnement.
48
Les contrôles des stations de référence ne permettent pas à eux seuls de vérifier la
précision atteignable sur le terrain. Bien qu’il soit évident qu’une station défectueuse dans
le réseau provoquera davantage d’erreurs dans le calcul des corrections, le positionnement
final est déterminé selon des paramètres (distance aux stations de référence, âge de
correction, nombre de satellites) spatialement et temporellement dépendants. Il est donc
nécessaire de « modéliser » ces paramètres pour avoir une approche de la qualité espérée.
Une campagne de mesures telle que celle réalisée dans ce TFE est trop peu conséquente
pour arriver à des résultats cohérents. Il est néanmoins possible d’augmenter le nombre de
mesures en installant par exemple des récepteurs GNSS bas prix sur le territoire couvert.
Avec les documents établis pendant ce TFE, un projet de certification ISO peut être
établit concernant la surveillance du réseau, afin de garantir le suivi et le contrôle des
stations de référence. L’acquisition d’une certification dure généralement des mois voire
plus d’un an. C’est un lourd travail nécessitant la participation de tout le personnel.
49
Bibliographie
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Mass-Market Receivers, Politecnico di Torino Italie, Global Positioning Systems Y.
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50
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https://www.tekmon.gr/online-gps-tutorial/2-5-4-master-auxiliary-concept. (Consulté le
02/02/18)
Landau Herbert, Vollath Ulrich, Chen Xiaoming, Virtual Reference Station Systems,
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intègrent Galiléo et Beidou : quels sont les avantages pour le NRTK de haute
précision ?, Revue XYZ n°154, 2018, 7 p.
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Paget Mathias, Mise en évidence des effets de la scintillation ionosphérique sur les
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51
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GNSS Data Quality and Integrity, ResearchGate, 14 p.
Samsung Lim, Shaocheng Zhang, Chris Rizos et al., Atmosphere decomposition for
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Wang Jinling, Hung Kyu Lee, Chris Rizos, Online Stochastic Modelling for Network-
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Wanninger Lambert, Ionospheric Disturbance Indices for RTK and Network RTK
Positionning, Geodetic Institut, Dresden University of Technology, Germany, 2004, 6 p.
52
Table des annexes1
Annexe 1 Structure de la base de données de SATINFO................................................................. 54
Annexe 2 Extrait du fichier journalier créé à partir de la base de données ...................................... 56
Annexe 3 Coordonnées des points du stade de Crissey ................................................................... 57
Annexe 4 Caractéristiques du GNSS S10 de Stonex ....................................................................... 58
Annexe 5 Disposition du réseau avec ou sans la station FRGN (Fragnes) ...................................... 59
Annexe 6 Ecarts-types des séries en fonction du nombre de satellites ............................................ 60
Annexe 7 Ecarts des mesures en fonction du facteur PDOP ............................................................ 61
Annexe 8 Problème altimétrique du point RBF de Chagny ............................................................. 62
Annexe 9 Estimation de la position sur le terrain ............................................................................ 63
1 Les annexes doivent être annoncées dans le texte principal en note de bas de page. On évitera alors de renvoyer à la
page où se situe l’annexe mais on renverra plutôt au n° de l’annexe. On peut ici détailler ou illustrer des informations qui
n’ont pas pu être développées dans le texte mais qui méritent de l’être. Les annexes sont numérotées et titrées. On évitera
donc de faire figurer plusieurs annexes sur une même page. Pour enlever cette note de bas de page, supprimer l’appel de
note ci-dessus.
53
Annexe 1
Structure de la base de données de SATINFO
Le schéma ci-dessus montre l’ensemble des tables liées par trois clés primaires (station,
époque, satellite). Elles sont toutes issues du traitement avec TEQC.
Le schéma ci-dessous montre les tables en lien avec la table station. Ces tables évoluent
uniquement par intervention humaine.
54
Le schéma ci-dessous montre toutes les tables liées par 2 clés primaires (station et époque).
Ces tables sont issues de TPP ou du traitement avec TEQC.
55
Annexe 2
Extrait du fichier journalier créé à partir de la base de données
Date : 2018-06-15
Epoques manquantes :
AGDS 24
LCVA 24
LESA 24 »
56
Annexe 3
Coordonnées des points du stade de Crissey
Des données brutes ont été enregistrées pendant une heure sur chacun des points de test ci-
dessus. Le post-traitement sur trois stations du RGP (FRGN, AUT2 et SEUR) a été réalisé
et les coordonnées moyennes calculées. L’erreur de positionnement atteint jusqu’à 7
millimètres sur le point S1 sans compter les éventuelles erreurs systématiques et celle-ci
sera répercutée sur toutes les mesures effectuées par la suite. La majorité des mesures ont
été faites sur les points S4 et S5 ainsi que P1 et P2 pour éviter ces erreurs.
57
Annexe 4
Caractéristiques du GNSS S10 de Stonex
58
Annexe 5
Disposition du réseau avec ou sans la station FRGN (Fragnes)
Ci-dessus : lignes de base créées entre un point sur le stade de Crissey et les stations de
référence de SATINFO avec FRGN (échelle
Ci-dessous : lignes de base créées entre un point sur le stade de Crissey et les stations de
référence de SATINFO sans FRGN (échelle
59
Annexe 6
Ecarts-types des séries en fonction du nombre de satellites
Cette figure montre que le nombre de satellites influe sur le positionnement relatif, de manière plus importante sur la composante altimétrique.
60
Annexe 7
Ecarts des mesures en fonction du facteur PDOP
Ci-dessous : écarts absolus des mesures selon le facteur PDOP. L’échantillon de mesure est
trop faible pour arriver à une estimation correcte.
61
Annexe 8
Problème altimétrique du point RBF de Chagny
Ce point géodésique est situé au centre d’un cimetière, sur une petite dalle béton en
plein milieu d’une allée de passage (piéton et véhicule). La fiche signalétique de ce point
indique une altitude précise à 5 millimètres (point mesuré par nivellement). Deux
explications à ces écarts : soit le point a bougé sur son axe Z (altitude, la planimétrie est
très bonne) tout en étant surélevé, ce qui parait étrange. Soit les mesures GNSS en temps
réel ou temps différé et quelle que soit l’époque ne permettent pas un bon positionnement
altimétrique en ce site, du fait d’erreurs quelconques.
Le tableau suivant montre les écarts en altitude mesurés par plusieurs méthodes.
Chagny
Type calcul Numéro série Ecart altitude (m) Ecart-type (m) Lignes de Base (km)
NRTK Série 1 -0.058 0.005 12.1
NRTK Série 2 -0.059 0.002 12.1
NRTK Série 3 -0.070 0.012 12.1
NRTK Série 4 -0.062 0.006 12.1
NRTK Série 5 -0.057 0.003 12.1
POST-TRAITEMENT FRGN -0.052 Nan 12.1
POST-TRAITEMENT AUT2 -0.029 Nan 35.7
POST-TRAITEMENT DIJO -0.023 Nan 50.1
POST-TRAITEMENT SEUR -0.035 Nan 31.0
Quelle que soit la méthode de calcul et la station de référence, les écarts sont
toujours supérieurs à deux centimètres en négatif (point mesuré plus haut que le point
théorique). Aucun paramètre anormal (activité ionosphérique ou multi-trajets importants)
n’a été détecté pendant mes recherches. Cet écart pourra être signalé à l’IGN.
62
Annexe 9
Estimation de la position sur le terrain
Résultats en 3D
La précision approximative de la mesure est de :
Mode Ecarts-types 2 * écarts-types 3 * écarts-types
En relatif 0.009 0.019 0.028
En absolu 0.014
, soit une erreur possible allant jusqu'à
2.4 cm pour 68% des valeurs au minimum
3.3 cm pour 95% des valeurs au minimum
4.3 cm pour 99% des valeurs au minimum
Résultats en 2D
La précision approximative de la mesure est de :
Mode Ecarts-types 2 * écarts-types 3 * écarts-types
En relatif 0.006 0.012 0.018
En absolu 0.011
, soit une erreur possible allant jusqu'à
1.7 cm pour 68% des valeurs au minimum
2.3 cm pour 95% des valeurs au minimum
3.0 cm pour 99% des valeurs au minimum
63
Liste des figures2
Figure 1 : carte des stations de SATINFO sur le territoire de la France métropole. .......................... 8
Figure 2 : procédé NTRIP chez SATINFO ...................................................................................... 22
Figure 3 : arbre de gestion des calculs sur TPP................................................................................ 24
Figure 4 : extrait du fichier en sortie du programme de traitement avec TEQC .............................. 30
Figure 5 : exemple de requête SQL porté ici sur les tables « Station », « Observations » et
« Recepteur » ........................................................................................................................... 31
Figure 6 : résultat de la requête ........................................................................................................ 31
Figure 7 : écarts-types 2D et 3D du protocole 1............................................................................... 34
Figure 8 : écarts absolus 2D et 3D des points du stade en fonction du temps.................................. 35
Figure 9 : écarts-types 2D et 3D du protocole 2............................................................................... 36
Figure 10 : écarts absolus en fonction de la distance ....................................................................... 36
Figure 11 : écarts absolus 2D et 3D en fonction du nombre de satellites ........................................ 39
Figure 12 : écarts-types 2D et 3D pour le protocole 9. .................................................................... 43
Figure 13 : écarts absolus 2D et 3D selon l’âge de correction. ........................................................ 44
Figure 14 : extrait d’une trame NMEA (coordonnées en Degrés, Minutes DDMM,MMMMM) .... 47
2
La table des illustrations fait le récapitulatif des tableaux, graphiques, cartes, photographies, figures, dessins, plans, etc.,
s’ils ne sont pas trop nombreux dans le texte, et en permet le renvoi. Si ces éléments sont nombreux, il est préférable de
les regrouper hors texte, en fin de mémoire, et de les traiter séparément : table des figures, table des tableaux, table des
cartes, etc. La table donne la liste de toutes les illustrations selon l’ordre où elles sont mentionnées dans le texte. Elle doit
donner la numérotation de l’illustration, son titre et le numéro de la page. Pour enlever cette note de bas de page,
supprimer l’appel de note ci-dessus.
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Liste des tableaux
Tableau 1 : nombre et marque des récepteurs et antennes de SATINFO ........................................... 8
Tableau 2 : résultats des mesures effectuées avec les opérateurs Orphéon et SATINFO (NRTK) et
avec la station permanente de Nantes (RTK) sur un point géodésique et écarts avec les
coordonnées réelles du point levé. ........................................................................................... 20
Tableau 3 : écarts absolus, écarts-types et différence d'altitude pour chaque point mesuré ............ 37
Tableau 4 : écarts absolus de mesures réalisées avec GALILEO et Beidou .................................... 38
Tableau 5 : statistiques des écarts de coordonnées pour l’ublox ...................................................... 40
Tableau 6 : statistiques des écarts de coordonnées pour le S10 ....................................................... 40
Tableau 7 : statistiques des écarts de coordonnées pour l’ublox après correction d’altitude ........... 41
Tableau 8 : différences entre EGM2008 et RAF09 en certains lieux............................................... 41
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Développement de méthodes de contrôle des stations d'un réseau RTK et analyse de
la précision attendue avec le concept de la station virtuelle
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RESUME
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SUMMARY
Satellite positioning (GNSS) is now used in many fields of activity around the world. Real
Time Kinematic (RTK) networks, providing positioning corrections to achieve centimeter
accuracy, are currently developing in most developed countries. The NRTK concept of the
virtual reference station, used by SATINFO, is based on a reference stations network
where integrity has to be controlled. These controls are achievable by the Trimble Pivot
Platform (TPP) software and by the TEQC software and a database is now used for data
retention and exploitation. In addition, measurements in the field make it possible to know
the final precision achievable by users. A positioning error model can be made according
to the geographical criteria and the number of satellites. With all these works done,
SATINFO may receive a quality certification from ISO.
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