Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Cours D'organisation Politique Administrative Et Judiciaire

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 83

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

------------
DIRECTION GENERALE DE LA
FONCTION PUBLIQUE
------------ Union Discipline-Travail
DIRECTION DES CONCOURS
---------- ----------
SOUS-DIRECTION DES CONCOURS
-----------
SERVICE FORMATION

DOCUMENT SUPPORT DE
COURS D'ORGANISATION
POLITIQUE ADMINISTRATIVE
ET JUDICIAIRE(OPAJ)
Présenté par :
L’Unité Enseignement OPAJ

Session 2017

INTRODUCTION
Le droit est inhérent à l’organisation sociale, depuis l’origine des sociétés
humaines. Les différents systèmes juridiques se construisent d’abord au service du
pouvoir, puis, dans les démocraties, pour protéger l’individu, l’acteur économique, des
excès de ce même pouvoir en fonction des choix de société. Parmi toutes les formes
d’organisations humaines, l’État semble être la forme la plus achevée. Il s’agit donc tout
au long de ce document d’étudier comment l’État lui-même est organisé. Ainsi nous
analyserons comment est structuré l’appareil judiciaire ivoirien, après avoir passé en
revue son organisation politique et administrative.
Mais avant, il convient de s’approprier la notion d’État.

GÉNÉRALITÉS SUR L’ÉTAT

I : La NOTION D’ÉTAT

La notion d’État est relativement récente sur le continent africain. En effet, la


notion a fait son entrée sur le contient avec la colonisation. La plupart des État africains
sont nées à partir de l’indépendance. Il est défini comme une entité établie sur un
territoire peuplée par une population qui est soumise à un pouvoir politique. De cette
définition, découlent ses éléments constitutifs.

L'État a deux caractéristiques juridiques :

 La première considère que le pouvoir exercé dans l'État est souverain, aussi bien
à l'égard des autres États qu'à l'intérieur du territoire.
 La seconde assimile l'État à une personne juridique identifiable par le biais de la
théorie de la personnalité morale.

II : LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE L’ÉTAT

Pour que l’État existe, il faut nécessairement un territoire, une population et un


pouvoir politique.

1. Le territoire
C’est l’élément physique de l’État. Il fixe l’État sur un espace donné et détermine
ses limites. Aucune indication n’est faite quant à la grandeur du territoire. Ainsi, l’on
trouve des petits États comme le Vatican avec 0.44 km2 et de grands États comme la
Russie avec 17.098.242 km2, la Côte d’Ivoire avec 322.463 km2.
Le territoire fixe les limites de la souveraineté et de l’exercice du pouvoir
politique. Le territoire est l'espace où s'applique le pouvoir de l’État. Le territoire est
protégé par le principe de l'intégrité territoriale.
Tout territoire est délimité par des frontières. Elles peuvent être terrestres,
maritimes ou aériennes. Une frontière par définition est la ligne déterminant où
commencent et où finissent les territoires relevant respectivement de deux États
voisins.
2. La population
La population est constituée d'un groupe d'individus sédentaires et solidaires.
C’est l’élément charnel de l’État. Selon que cette population reflète une certaine
homogénéité, elle peut constituer une Nation.
Il existe deux conceptions de la Nation :
La conception objective
La conception subjective.

La première conception a été développée par Fichte au 19ème siècle. Elle repose
sur l'idée de déterminisme. La nation serait le produit d'éléments objectifs tels que la
géographie, la langue, la race. Cette conception est critiquable car elle peut être utilisée
de manière dangereuse pour la démocratie. Elle a notamment été utilisée par les Nazis,
pour la purification ethnique...
La conception subjective de l’État, quant à elle, repose sur le volontarisme. Elle
a été conçue par des auteurs français dont Fustel de Coulanges ou Renan. Cette
conception considère la formation d'une nation comme un processus beaucoup plus
complexe alliant à la fois les éléments objectifs et surtout les éléments subjectifs. Pour
Renan, "la nation est le fait d'un vouloir vivre collectif". Les éléments subjectifs
comprennent les éléments historiques (les guerres), le passé commun, l'existence d'une
communauté d'intérêts à vivre ensemble (intérêts économiques).
3 : Le pouvoir politique
Il s'agit de la structure qui comprend le Gouvernement et les services publics. Un
État doit disposer d'un Gouvernement s'il veut répondre efficacement à sa mission de
satisfaction des besoins de la population soumise à son autorité.
L’expression du pouvoir politique est la souveraineté.
La souveraineté c’est le pouvoir de décision dans un État. Ce pouvoir de
décision émane du souverain qui est le divin dans une théocratie et le peuple
dans une démocratie. Quelle qu’elle soit, la souveraineté doit avoir deux
caractères
Un caractère légitime et coercitif
L'autorité de l’État doit être non seulement coercitive c'est-à-dire qu'elle doit être
capable de contraindre mais également légitime. La légitimité étant la qualité des
gouvernants par laquelle le droit de commander leur est reconnu par les gouvernés.
Autrement dit, le pouvoir politique doit non seulement être établi conforment aux
dispositions légales en vigueur, mais également capable de sanctionner les atteintes à
l’ordre publique.

Le Gouvernement et les services publics doivent être capables d'administrer. La


capacité d'exercer toutes les fonctions Étatiques doit être réelle.
o L'État et la souveraineté

Sur la population de ce territoire, l'État doit exercer une autorité politique


exclusive, appelée souveraineté. Celle-ci implique la négation de toute entrave,
de toute subordination à l'égard d'autres États, en dehors des limitations
librement acceptées, comme les limitations de souveraineté dans le cadre de
l'Union européenne, du fait de notamment la politique monétaire commune.
Cette acceptation volontaire se distingue de la situation des protectorats qui
existaient du temps de la colonisation. L'État dispose ainsi de la "compétence de
sa compétence" selon la formule du juriste allemand Jellinek. La souveraineté
est liée à l'idée d'État Mais cette souveraineté est ambiguë, car elle s'exerce au
dehors et au dedans du territoire: on distingue alors la souveraineté dite
extérieure, ou de l'État, et la souveraineté intérieure ou dans l'État. Mais dans
un cas comme dans l'autre, on peut appliquer la définition de Jean-Jacques
Rousseau selon lequel « Il est de l’essence de la puissance souveraine de ne
pouvoir être limitée : elle peut tout ou elle n’est rien » La souveraineté de l'État
a été dégagée par Jean Bodin, en 1576, dans « De la République » pour qui
souveraineté signifie indépendance absolue. Il s'agissait de protéger
l'indépendance de la Couronne française vis-à-vis du Saint-Siège et du Saint
Empire romain-germanique : l'État souverain est affranchi de tout autre
pouvoir. Cette souveraineté est absolue, perpétuelle et indivisible. Mais cette
définition est essentiellement négative, sous la forme de souveraineté-
indépendance par rapport à une autre puissance, car elle se définit par rapport
à d'autres souverains. La souveraineté de l'État se manifeste aussi par des
signes extérieurs, parce que l'État est le seul à détenir certains signes, ou
marques de souveraineté selon Bodin : le droit de faire la loi, de rendre la
justice, de battre monnaie, et de lever une armée.
L'État exerce ainsi une compétence à l'égard d'une population sur un territoire
donné. La souveraineté comprend donc le pouvoir d'édicter des règles de droit,
ou normes juridiques, sans se soucier d'autres règles juridiques qui seraient
extérieures ou supérieures. L'État rédige ainsi la Constitution, les lois. C'est le
pouvoir d'édicter librement des règles, c'est-à-dire avoir la compétence de ses
compétences

Il existe plusieurs formes d’État dans le monde

III : LES FORMES D’ÉTAT


Il faut distinguer l’État unitaire de l’État composé
A : l’État unitaire
C’est l’État qui admet un seul centre de décision en l’occurrence le pouvoir
central.
L’État unitaire peut être centralisé ou décentralisé.
1. L’État unitaire centralisé
Dans ce type d’État, les décisions sont prises à partir de la capitale.
2 : L’État unitaire décentralisé
La décentralisation consiste à octroyer l’autonomie de gestion à des entités
crées par le pouvoir central.
B- L’État composé
C’est un ensemble d’États qui se mettent ensemble selon des principes bien
définis. Il existe deux modalités d’État composé : la confédération et la
fédération.
1. La confédération d’États
Dans la Confédération, les États conservent leur souveraineté internationale mais
décident de mettre en commun certaines Institutions.
C’est l’exemple des États-Unis d'Amérique (1778-1787), la Confédération
Helvétique (du 13ème siècle à 1848) la Confédération Germanique (1815-1866),
confédération de Sénégambie 1982.
2. La fédération d’États
Dans ce cadre, les États (États fédéré), renoncent à leur souveraineté
internationale au profit d’une entité supra nationale dénommée État fédéral. Chaque
État fédéré dispose de sa propre constitution qui doit être conforme à la constitution
fédérale. Exemple de la fédération des USA, Helvétique, Nigeria, Canada, Russie.
La Côte d’Ivoire est un État de type unitaire.
Suites à ces précisions préliminaires, il convient à présent d’examiner
l’organisation des pouvoirs publics de la Côte d’Ivoire.
CHAPITRE I : ORGANISATION POLITIQUE
L’organisation politique en Côte d’Ivoire est fondée sur la théorie de la
séparation des pouvoirs telle que développée par John Locke et Montesquieu.
Élaborée par Locke (1632-1704) et Montesquieu (1689-1755), la théorie de la
séparation des pouvoirs vise à séparer les différentes fonctions de l’État, afin de
limiter l’arbitraire et d’empêcher les abus liés à l’exercice de missions souveraines. Si
cette théorie est souvent invoquée dans les régimes démocratiques, elle a été plus ou
moins rigoureusement mise en pratique.

La théorie classique de la séparation des pouvoirs distingue trois


fonctions principales au sein des différents régimes politiques :

– la fonction d’édiction des règles générales constitue la fonction législative ;

– la fonction d’exécution de ces règles relève de la fonction exécutive ;

– la fonction de règlement des litiges constitue la fonction juridictionnelle.

Partant du constat que, dans le régime de la monarchie absolue, ces trois fonctions sont
le plus souvent confondues et détenues par une seule et même personne, la théorie de
séparation des pouvoirs plaide pour que chacune d’entre elles soit exercée par des
organes distincts, indépendants les uns des autres, tant par leur mode de désignation
que par leur fonctionnement. Chacun de ces organes devient ainsi l’un des trois
pouvoirs : le pouvoir législatif est exercé par des assemblées représentatives, le pouvoir
exécutif est détenu par le chef de l’État et les membres du Gouvernement, le pouvoir
judiciaire, enfin, revient aux juridictions.

L’objectif assigné par Montesquieu à cette théorie est d’aboutir à l’équilibre des
différents pouvoirs : "Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la
disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir."

En effet, John Locke (1632 - 1704) expliquait dans « Essais sur le pouvoir civil »
que « La tentation de porter la main sur le pouvoir serait trop grande si les mêmes
personnes qui ont le pouvoir de faire les lois avaient aussi entre les mains le pouvoir de
les faire exécuter, car elles pourraient se dispenser d’obéir aux lois qu’elles font » car le
pouvoir rend fou et le pouvoir absolu rend absolument fou »
De même, Charles Louis de Montesquieu dans « esprit des lois » (1685 - 1755),
relevait que « la liberté est la chose la plus précieuse pour un Citoyen. Or le pouvoir est
l'ennemi de la liberté. C’est une expérience éternelle, que tout homme qui a du pouvoir est porté
à en abuser ; il va jusqu'à ce qu’il trouve des limites. Qui le dirait ! La vertu même a besoin de
limites. Seul le pouvoir peut arrêter le pouvoir il faut donc que, par la disposition des choses le
pouvoir arrête le pouvoir ».
La séparation des pouvoirs obéit à deux modalités
 la théorie de la séparation souple
Encore appelé régime parlementaire c’est un régime dans lequel le Gouvernement
est politiquement responsable devant le Parlement, et où celui-ci peut faire l’objet d’une
dissolution par l’exécutif. Dans ce régime, la séparation est dite souple parce que les
deux pouvoirs ont des moyens d’action réciproques (la responsabilité politique et la
dissolution à travers la question de confiance et la motion de censure).
Le Premier Ministre est désigné dans la majorité parlementaire. C’est lui qui conduit la
politique de la Nation.
Le Chef de l’État n’a qu’un rôle honorifique ou régime parlementaire moniste.
C’est exemple de l’Allemagne, l’Italie, la grande Bretagne, Israël etc..) Quand le Président
de la république dispose de véritables pouvoirs politique, l’on parle de régime
parlementaire dualiste c’est l’exemple de la France.
 la théorie de la séparation rigide ou régime présidentiel
Dans un tel régime, il y a séparation rigide parce que l’exécutif et le législatif sont
entre les mains de deux organes différents et indépendants qui n’ont l’un sur l’autre
aucun moyen d’action. Tout au plus ils ont des moyens de pression réciproques. C’est
un régime d’isolement des pouvoirs.
Le constituant ivoirien a donc fait sienne cette théorie de la séparation des pouvoirs
et a choisi comme mode de séparation des pouvoirs le système de séparation rigide des
pouvoirs ou régime Présidentiel.
Dans un tel régime, les précurseurs de la théorie de la séparation des pouvoirs
recommandent de distinguer trois (3) pouvoirs dont les détenteurs doivent être
distincts. Il s’agit de l’exécutif, du législatif et du judiciaire

SECTION 1 : LES INSTITUTIONS DU POUVOIR EXÉCUTIF


Aux termes de l’article 63 de la Constitution Ivoirienne du 8 novembre 2016, le
Président de la République est le détenteur exclusif du pouvoir exécutif.
L’Exécutif ivoirien est donc composé de trois (03) Institutions : le Président de la
République, le Vice-Président de la République et le Gouvernement.

PARAGRAPHE 1 : LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE


Nous déterminerons son statut et ses attributions

A : le statut du Président de la République

Il s’agit de ses modalités de désignation. En Côte d’Ivoire, le Président de la


république est élu aux suffrages universels directs pour cinq (5) ans. Il n’est rééligible
qu’une fois. Il choisit un vice-Président de la République, qui est élu en même temps
que lui.
Le Président de la République et le Vice-Président de la République sont élus au
scrutin de liste majoritaire à deux tours. L’élection du Président de la République et du
vice-Président de la République est acquise à la majorité absolue des suffrages exprimés
Le premier tour du scrutin a lieu le dernier samedi du mois d'octobre de la
cinquième année du mandat du Président de la République et du Vice-Président de
la République en fonction.
Si la majorité absolue n'est pas obtenue au premier tour, il est procédé à un
second tour. Seules peuvent s'y présenter les deux listes de candidats ayant recueilli le
plus grand nombre de suffrages exprimés au premier tour.
Le second tour a lieu le dernier samedi du mois de novembre de la cinquième
année du mandat du Président de la République et du Vice-Président de la
République en fonction.
Est élue au second tour la liste de candidats ayant recueilli le plus grand nombre
de voix.
En cas d’égalité entre les deux listes de candidats au second tour, sera déclarée
élue la liste des candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés au
premier tour.
1 : Conditions d’éligibilité

Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et


politiques et doit être âgé de trente-cinq ans au moins.
Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère
ivoirien d'origine.
2 : Vacance de la Présidence de la République

Selon l’Article 62 de la constitution, en cas de vacance de la Présidence de la


République par décès, démission ou empêchement absolu du Président de la
République, le vice-Président de la République devient, de plein droit, Président de la
République. Avant son entrée en fonction, il prête serment devant le Conseil
constitutionnel, réuni en audience solennelle. Les fonctions du nouveau Président de la
République cessent à l’expiration du mandat présidentiel en cours.
L'empêchement absolu du Président de la République, pour incapacité d’exercer
ses fonctions, est constaté immédiatement par le Conseil constitutionnel, saisi à cette fin
par une requête du Gouvernement approuvée à la majorité de ses membres. En cas de
décès, de démission ou d'empêchement absolu du vice-Président de la République, le
Président de la République nomme un nouveau vice-Président après que le Conseil
constitutionnel a procédé à la vérification de ses conditions d’éligibilité. Le vice-
Président de la République prête serment, dans les conditions fixées par la loi, devant le
Conseil constitutionnel, réuni en audience solennelle. En cas de décès, de démission ou
d'empêchement absolu du vice-Président de la République, alors que survient la
vacance de la Présidence de la République, les fonctions de Président de la République
sont exercées par le Premier ministre. Il ne peut faire usage des articles 70, 75 alinéa 1 et
177 de la Constitution.
B : les attributions

Le Président de la République est le chef de l’Exécutif. À ce titre, il est le


détenteur exclusif du pouvoir exécutif. Il est le garant de l'indépendance nationale, de
l'intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux.
Il dispose de pouvoirs dits normaux et de pouvoirs exceptionnels
1 : les pouvoirs normaux ou traditionnels du Président de la République

a: Pouvoirs judiciaires
IL nomme les magistrats de façon définitive ;
Le Président de la République est le garant de l'indépendance du pouvoir
judiciaire. Il est assisté par le Conseil supérieur de la Magistrature
Il a le droit de grâce ;
Il veille à l’application des décisions de justice.
b : Pouvoirs législatifs
Le Président de la République a l'initiative des lois, concurremment avec les
membres du Parlement.
Il assure la promulgation des lois dans les trente jours qui suivent la
transmission qui lui est faite de la loi définitivement adoptée.
Ce délai est réduit à cinq jours en cas d'urgence.
Une loi non promulguée par le Président de la République jusqu'à l'expiration
des délais, est déclarée exécutoire par le Conseil constitutionnel, saisi par le Président
de l’une des deux chambres du Parlement, si elle est conforme à la Constitution.
IL prépare les projets de lois avec le Gouvernement ;
IL peut légiférer par ordonnance ; (article 106)
c : les Pouvoirs administratifs ou gouvernementaux
Le Président de la République est le chef de l’administration ;
Il nomme aux emplois civils ;
IL assure l’exécution des lois et règlements ;
IL détermine et conduit la politique de la Nation ;
IL préside le conseil des ministres ;
IL nomme les Ministres sur proposition du Premier Ministre
Il a le pouvoir de saisine du Conseil Constitutionnel pour contrôler la
conformité d'une loi par rapport à la Constitution
d : Les Pouvoirs militaires
Le Président de la République est le Chef suprême des Armées. Il préside les
Conseils, les Comités de Défense et de Sécurité.
Il nomme aux emplois militaires ;
2 : Pouvoirs exceptionnels

Ces pouvoirs sont énoncés à l’article 73 de la constitution de novembre


2016 qui postule que, «Lorsque les Institutions de la République, l'indépendance de la
Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux
sont menacées d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des
pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les
mesures exceptionnelles exigées par ces circonstances, après consultation obligatoire du
Président de l’Assemblée nationale, du Président du Sénat et du Président du Conseil
Constitutionnel. Il en informe la Nation par message. Le Parlement se réunit de plein
droit. ».
Ces mesures exceptionnelles sont
 Le couvre-feu
C’est la mesure exceptionnelle qui consiste à limiter la liberté d’aller et de
venir des citoyens à des heures et à des lieux précis. Ce qui veut dire que le
couvre-feu ne peut être ni général ni illimité.
 L’État d’urgence
Il est décrété en cas d’émeutes ou de catastrophe naturelle et consiste à
accroitre les pouvoirs de l’autorité administrative.
Dans ce cadre, le Ministre de l'intérieur peut :
-interdire la circulation des véhicules ou des personnes dans certains lieux ou à
certaines heures ;
-prendre des mesures d'interdiction de séjour et d'assignation à résidence ;
-ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacles des débits de boisson et
lieux de réunion ;
-interdire les réunions et les rassemblements de personnes.
 L’État de siège
L'état de siège est décrété en Conseil des ministres. Le Parlement se réunit de plein
droit s'il n'est en session.
La prorogation de l'état de siège au-delà de quinze jours ne peut être autorisée que
par le Parlement ; chacune des deux chambres se prononçant à la majorité simple
des membres en fonction.
Il est décrétée en cas de guerre ou de conflit armé et consiste à accroitre les
pouvoirs de l’autorité militaire.
Ainsi l’état de siège permet au Gouvernement de prendre des mesures
exceptionnelles telles que
-transférer à l'autorité militaire tous les pouvoirs de police appartenant à
l'autorité civile ;
-transférer à l'autorité militaire le droit de perquisition de jour comme de nuit ;
-entériner une extension de la compétence des tribunaux militaires.
PARAGRAPHE 2 : LE VICE-PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
A : statut

Le Vice-président de la République est élu au suffrage universel direct, au


scrutin de liste majoritaire en même temps que le Président de la République.
Il est soumis aux mêmes conditions d’éligibilité que le Président de la
République.
B : attributions

Le vice-Président de la République agit sur délégation du Président de la


République.
Il supplée le Président de la République lorsque celui-ci est hors du territoire
national. Dans ce cas, le Président de la République peut, par décret, lui déléguer la
présidence du Conseil des ministres, sur un ordre du jour précis.
PARAGRAPHE 3 : LE GOUVERNEMENT
Le Gouvernement comprend le Premier ministre, Chef du Gouvernement, et les
autres ministres.
A : Le Premier Ministre

1 : statut

Le Premier Ministre est nommé par le Président de la République qui met fin à
ses fonctions. Il agit par délégation du Président de la République
2 : attributions

Président de la République.

conseil de Gouvernement ;

celui-ci et le vice-Président de la République sont hors du territoire


national.
B : Les Ministres

1 : statut

Ils sont nommés par le Président de la République sur proposition du Premier


Ministre.
2 : attributions

Les attributions des Ministres sont déterminées par le Président de la


République.

Distinction Conseil de Gouvernement et Conseil des Ministres


Le Conseil de Gouvernement est la réunion du Gouvernement présidée par le
Premier Ministre. Elle prépare les séances du Conseil des Ministres alors que le Conseil
des Ministres est la réunion du Gouvernement présidée par le Président de la
République.
SECTION 2 : LES INSTITUTIONS DU POUVOIR LÉGISLATIF
Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement. Le Parlement est composé de
deux chambres (bicaméral) à savoir la chambre de l’Assemblée Nationale (avec 255
députés) et le Sénat (99 membres)
Le Sénat assure la représentation des collectivités territoriales et des Ivoiriens
établis hors de Côte d’Ivoire. Il a été installé le 12 avril 2018 et siège à Yamoussoukro.
Son premier Président est Jeannot Ahoussou Kouadio.
Le parlement ivoirien compte 99 membres dont 66 élus et 33 nommés par le
Président de la République
Il convient donc d’étudier le statut des membres du parlement avant de voir comment
le parlement est organisé.
PARAGRAPHE 1 : STATUT ET ATTRIBUTIONS DES PARLEMENTAIRES
Les parlementaires sont les députés et les sénateurs.

A : Le statut

1 : Le Député

Les Députés sont élus par circonscriptions électorales comportant chacune un ou


plusieurs sièges. L'élection a lieu au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à
un tour. La durée du mandat est de cinq (05) ans, renouvelable.
Dans les circonscriptions électorales à siège unique, un seul Député est élu au
scrutin uninominal. Dans les circonscriptions électorales comportant plusieurs sièges,
les candidats se présentent sur des listes complètes. Une seule liste est élue au scrutin
de liste majoritaire bloquée à un tour, sans vote préférentiel ni panachage.
2 : le Sénateur

Les sénateurs sont élus, pour deux tiers, au suffrage universel indirect. Un tiers
des sénateurs est désigné par le Président de la République parmi les anciens
présidents d’Institution, les anciens Premiers ministres et les personnalités et
compétences nationales, y compris des Ivoiriens de l’extérieur et des membres de
l’opposition politique.
Le mandat des sénateurs est de cinq ans.
Conformément à l’Article 5 de l’ordonnance N° 2018-143 du 14 février 2018 relative à
l'élection des sénateurs, l'élection des sénateurs a lieu, dans chaque circonscription
électorale, au suffrage universel indirect et au scrutin majoritaire à un tour.
Les sénateurs sont élus au scrutin de liste majoritaire bloquée à un tour, sans
vote préférentiel ni panachage. En cas d'égalité de voix entre les listes de candidats
arrivés en tête, il est procédé à un nouveau scrutin pour les départager, dans les dix
jours qui suivent la date de la proclamation des résultats du premier scrutin. En cas de
nouvelle égalité, il est procédé à de nouvelles élections dans les quinze jours qui
suivent le second scrutin. En cas de nouvelle égalité sera déclarée élue, la liste sur
laquelle figure le candidat le plus âgé.
Les sénateurs sont élus dans chaque District Autonome et Région par un collège
électoral, composé : des députés ; des conseillers de District Autonome élus ;- des
conseillers régionaux ; des conseillers municipaux, à l'exception de ceux figurant sur
une liste de conseillers de district Autonome élus (article 6 ordonnance précitée).
Tout ivoirien qui a la qualité d'électeur peut se présenter dans toute
circonscription électorale de son choix, pour être élu au Sénat sous les réserves
énoncées comme suit.
Le candidat à l'élection de sénateur doit être âgé de 35 ans révolus à la date de
l'élection, être de nationalité ivoirienne et justifier d'une résidence effective dans la
circonscription électorale choisie.
Sont inéligibles, les personnes ayant acquis la nationalité ivoirienne depuis moins
de dix ans ; les présidents de conseil et conseillers régionaux, les maires, adjoints au
maire et conseillers municipaux, démis d'office pour malversation, même s'ils n'ont pas
encouru de peine privative de droits civiques sans préjudice des dispositions de la
législation relative à l'organisation des Collectivités territoriales. (Article 11 ordonnance
précitée)
Aucune liste de candidature à l'élection des sénateurs ne peut être acceptée si elle ne
comprend deux candidats.
Chaque parlementaire est le représentant de la Nation entière donc tout mandat
impératif est nul. En effet, le mandat impératif désigne un mode de représentation dans
lequel les élus ont l'obligation de respecter les directives de leurs électeurs sur la base
desquelles ils ont été désignés, sous peine de révocation. Or cela n’est pas admissible.
B : les privilèges et interdictions communes aux Parlementaires

Pour bien exécuter leur mission, certains privilèges sont accordés aux
Parlementaires de même certaines interdictions lui sont faites.
1 : Les incompatibilités

Ce sont des restrictions faites aux Parlementaires qui leur interdisent de cumuler
certaines fonctions avec les fonctions de parlementaire.
Ainsi, les fonctions de parlementaire sont incompatibles avec la qualité de
membre :
Du Conseil Constitutionnel et des juridictions suprêmes ;
Du Conseil Économique et Social ;
De Cabinet ministériel ;
De la Commission chargée des élections
Les fonctions de Président et de membre de Conseil d'Administration
ainsi que celles de Directeur Général et de Directeur Général Adjoint de
Société à participation financière publique
Les fonctions de Directeur Général, de Directeur Adjoint et de Directeur
des Établissements Publics Nationaux.
Nul parlementaire ne peut être membre des deux Chambres du Parlement
à la fois.
2. Les immunités

Ce sont des mesures de protection de la fonction de parlementaire


En effet, les parlementaires bénéficient d’une immunité totale sur les opinions et
vote qu’ils émettent à l’occasion de leur mandat parlementaires. Ainsi, « Aucun membre
du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions
ou des votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions ».
En matière de crime et délit, cette immunité est partielle. Car, aucun membre du
Parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière
criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de la chambre dont il est membre,
sauf le cas de flagrant délit.
De même, aucun membre du Parlement ne peut, hors session, être arrêté qu'avec
l'autorisation du bureau de la chambre dont il est membre, sauf les cas de flagrant délit,
de poursuites autorisées ou de condamnations définitives.
La détention ou la poursuite d'un membre du Parlement est suspendue si la
chambre dont il est membre le requiert.
3. Les indemnités

Le parlementaire reçoit une indemnité dont le montant est fixé par la loi.
C : les pouvoirs du parlement

Le Parlement vote la loi et consent l'impôt.


1 : typologies des lois

a : La loi organique
Les lois organiques sont celles qui ont pour objet de préciser ou de compléter les
dispositions relatives à l’organisation ou au fonctionnement des Institutions, structures
et systèmes prévus ou qualifiés comme tels par la Constitution.
Son adoption obéit à des conditions particulières.
Outre les conditions prévues pour tous les autres projets ou propositions de lois,
-Le projet ou la proposition de loi organique n'est soumis à la délibération et au
vote qu'à l'expiration d'un délai de quinze jours après son dépôt ;
- le projet ou la proposition de loi organique est adopté à la majorité absolue des
membres en fonction de la chambre saisie.
Faute d'accord entre les deux chambres, le texte ne peut être adopté par
l'Assemblée nationale en dernière lecture qu'à la majorité des deux tiers de ses
membres en fonction.
- les projets ou propositions de lois organiques sont soumises au contrôle de
constitutionnalité avant leur promulgation.

b : La loi programme
C’est le texte qui prévoit les objectifs du Gouvernement en matière économique
et sociale. Elle est soumise au Conseil Économique, Social Culturel et
Environnemental pour avis avant sa promulgation.
c : La loi de finance
Encore appelée budget ; c’est le texte qui prévoit les dépenses et les recettes de
l’État pour l’année à venir.
Le Parlement est saisi du projet de loi de finances avant la fin de la session
ordinaire.
Le projet de loi de finance doit être adopté par l'Assemblée Nationale dans le
délai de quarante jours après le dépôt du projet.
A défaut, le Président de la République saisit le Sénat, qui doit statuer dans un
délai de quinze jours.
Si le Parlement ne s'est pas prononcé dans un délai de soixante-dix jours, le
projet de loi peut être mis en vigueur par ordonnance.
Si le projet de loi de finances n'a pu être déposé en temps utile pour être
promulgué avant le début de l'exercice, le Président de la République demande
d'urgence au Parlement l'autorisation de reprendre le budget de l'année précédente par
douzième provisoire.
d : La loi ordinaire

Elle régit la vie sociale en général.


2 : la procédure d'élaboration de la loi

La mise en œuvre de la loi se fait en cinq(5) étapes


a : L’Initiative
Elle appartient concurremment au Président de la République (projet de loi) et
au parlement (proposition de loi)
b : L’Examen
Les projets et propositions de loi sont déposés à la fois sur le bureau de
l’Assemblée nationale et du Sénat.
Les projets et propositions de loi sont examinés par les commissions de chaque
chambre.
Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement par les deux
chambres du Parlement en vue de l'adoption d'un texte identique
Le projet de loi de finances est soumis en premier à l'Assemblée nationale.
Les projets ou propositions de lois relatifs aux collectivités territoriales sont soumis
en premier au Sénat.
Lorsque, par suite d'un désaccord entre les deux chambres, un projet ou une
proposition de loi n'a pu être adopté, après avoir signalé l’urgence, le Président de la
République peut provoquer la réunion d'une commission mixte paritaire chargée de
proposer un texte sur les dispositions restant en discussion.
c : Le Vote
Il se fait par la chambre saisie en séance plénière.
Le droit de vote des Parlementaires est personnel ; toutefois la délégation de
vote est permise lorsqu'un parlementaire est absent pour cause de maladie, pour
exécution d'une mission pour le compte du Gouvernement ou de l'Assemblée
Nationale ou pour remplir ses obligations militaires. Nul ne peut recevoir pour un
scrutin plus d'une délégation de vote.
d : La Promulgation
La promulgation, c’est l’acte par lequel le Président de la République authentifie
l’existence et la régularité de la loi et donne l’ordre de se conformer aux prescriptions
de cette loi.
Conformément à l’article 74, alinéa 2, de la Constitution, le Président de la
République « assure la promulgation des lois dans les trente jours qui suivent la transmission
qui lui est faite de la loi définitivement adoptée. Ce délai est réduit à cinq jours en cas
d'urgence.»
Passé le délai prévu pour la promulgation de la loi, la loi «est déclarée exécutoire
par le Conseil constitutionnel, saisi par le Président de l’une des deux chambres du Parlement, si
elle est conforme à la Constitution. »
e : La Publication
La publication est l'acte matériel d'exécution de la promulgation. Elle consiste à
imprimer dans un document officiel le texte promulgué. Cette publication est opérée
par une insertion au Journal Officiel. Cette procédure est exigée pour les lois mais aussi
pour les décrets et les traités ratifiés.
L'effet de la publication est net : la publication est indispensable à l'exécution d'une loi.
L'article 1 du code civil prévoit que les lois « seront exécutées dans chaque partie de la
République, du moment où la promulgation en pourra être connue ». Ainsi, la publication
rend la loi obligatoire et, à défaut, tant que le texte n'est pas publié, il n'est pas
obligatoire (les citoyens ne sont pas censés en avoir eu connaissance).

PARAGRAPHE 2 : ORGANISATION DU PARLEMENT


Il convient de décliner son fonctionnement après avoir précisé son organisation
A : l’organisation de l’Assemblée Nationale

1 : l’Assemblée Nationale

Elle dispose de plusieurs organes


a : Le Bureau de l’Assemblée Nationale
Le Bureau a tous les pouvoirs pour présider aux délibérations de l'Assemblée
Nationale ainsi que pour organiser et assurer la haute direction de ses services.
Le Bureau à l'exception de son Président et de son Premier vice-président qui sont
élus pour cinq (05) ans, est renouvelé chaque année à la session ordinaire qui a lieu le
premier jour ouvrable du mois d’avril.
Le Président de l'Assemblée Nationale est élu par ses pairs pour la durée de la
législature. Il doit remplir les mêmes conditions d'éligibilité que celles exigées pour le
Président de la République. Il en est de même pour le Premier vice-président.
Le Bureau de l'Assemblée Nationale comprend :
- Un (1) Président ;
- Un (1) Premier-Vice-Président ;
- Dix (10) Vice-présidents ;
- Douze (12) Secrétaires ;
- Trois (3) Questeurs

b : La Conférence des Présidents

La Conférence a pour fonction d’établir le calendrier des travaux parlementaires et


de la recevabilité des projets et propositions de loi ou de résolutions déposés sur le
bureau de l’Assemblée Nationale.

La Conférence des Présidents comprend :


- le Président ;
- le Premier Vice-président ;
- les Dix Vice-présidents ;
- les Présidents des Commissions permanentes ;
- Les Présidents des Groupes Parlementaires.
c : Les Groupes Parlementaires
Les Députés peuvent s’organiser en groupes ou par affinités politiques. Ces
groupes sont appelés « groupes parlementaires ». Un groupe ne peut être reconnu
comme administrativement constitué que s’il réunit au moins huit (8) membres.
La législature 2016-2020 compte six (6) groupes parlementaires.
RDR, PDCI, Nouvelle Vision, UDPCI, Agir Pour le Peuple, La Voix Du Peuple
d : l’Assemblée Plénière
C'est l'organe délibératif de l'Assemblée Nationale. Elle réunit l’ensemble des
députés
e : les Commissions de l'Assemblée Nationale
Ce sont des groupes de travail spécialisés de l’Assemblée Nationale. Il existe
deux types de commissions : les commissions permanentes et les commissions
spéciales.
● Les Commissions Permanentes
 La Commission des Affaires Générales et Institutionnelles
Intérieur, Décentralisation, Fonction publique, Justice, Législation, Contrôle
constitutionnel, Règlement et Immunités.
 La Commission des Affaires Sociales et Culturelles ;
En charge des questions d’Éducation, Jeunesse et Sports, Santé publique et
Population, Travail et Affaires sociales, Communications, les femmes.
 La Commission des Affaires Économiques et Financières
Finances, Affaires économiques, Plan, Domaines, Mines, Travaux publics,
Transport, Postes et Télécommunications, Transmissions, Aéronautique,
Agriculture, Tourisme, Artisanat, Energie et Industrie.
 La Commission des Relations Extérieures ;
Relations interparlementaires, Coopération internationale, Affaires étrangères et
Conférences internationales.
 La Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologies et
de l’Environnement.
Eaux, Forêts, Chasse, Habitat, Urbanisme, Monuments, Sites Historiques, Sites
touristiques, Pollution, Télécommunication, Biotechnologie, Équilibre écologique, Feux
et Incendies des forêts, Désertification, Érosion marine, Technologies de l’Information
et de la Communication, Communication Audiovisuelle et
Multimédia)
 La Commission de la sécurité et de la défense.
Défense, Police Immigration, Protection civile.
● : Les commissions spéciales
L'Assemblée Nationale peut constituer des commissions spéciales pour un objet
déterminé.
Ces commissions spéciales cessent automatiquement d'exister lorsque les projets
ou propositions qui ont motivé leur création sont adoptés, rejetés ou retirés.
Chaque commission qu’elle soit permanente ou spéciale comprend :

.Un président ;
. Un vice-président ;
. Un rapporteur ;
. Un rapporteur général ;
. Un rapporteur général adjoint ;
. Deux secrétaires.
2 : le Sénat

La première élection sénatoriale ivoirienne s'est tenue le 24 mars 2018 à l'issue de


laquelle 66 sénateurs ont été élus.
La rentrée solennelle du premier Sénat s’est déroulée en présence du Président
de la République le jeudi 12 avril 2018 à la fondation Félix Houphouët-Boigny de
Yamoussoukro

B : le fonctionnement du Parlement

Le Parlement fonctionne en session. La session ordinaire, les sessions


extraordinaires et les réunions en congrès.
1 : La session ordinaire

Chaque année, le Parlement se réunit de plein droit en une session ordinaire.


La session de l’Assemblée Nationale commence le premier jour ouvrable du mois
d’avril et prend fin le dernier jour ouvrable du mois de décembre. L’ouverture de la
session du Sénat a lieu sept jours ouvrables après celle de l’Assemblée nationale et
prend fin sept jours ouvrables avant la clôture de la session de l’Assemblée
nationale.
Chaque chambre fixe le nombre de jours des séances qu’elle peut tenir au cours
de la session ordinaire.
2 : les sessions extraordinaires

Le Parlement est convoqué en session extraordinaire par le Président de chaque


chambre sur un ordre du jour déterminé, à la demande du Président de la République
ou à celle de la majorité absolue de ses membres.
3 : les réunions en Congrès

Le congrès est la réunion des deux Chambres du Parlement


L’initiative de la convocation du congrès appartient au Président de la
République.
Le Président de l'Assemblée nationale préside le Congrès. Il est assisté du
Président du Sénat, qui en est le vice-Président. Le bureau de séance est celui de
l’Assemblée nationale.
CHAPITRE II :
ORGANISATION ADMINISTRATIVE
Il s’agira d’étudier ici les principes fondamentaux régissant l’organisation
administrative d’une part, les cadres de cette organisation d’autre part, et enfin les
institutions d’accompagnement de l’Administration active.

CHAPITRE 1 : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ORGANISATION


ADMINISTRATIVE

toute administration obéit à des règles ou principes d’organisation. On les


étudiera tout d’abord avant de revoir le régime juridique du contrôle à l’intérieur
même de cette administration.

SECTION 1 : LES DIFFÉRENTS TYPES D’ORGANISATION ADMINISTRATIVE

Du point de vue formel ou logique, il existe 2 types d’organisation en matière


administrative : ce sont d’une part la centralisation, d’autre part la
décentralisation

PARAGRAPHE 1 : LA CENTRALISATION

La centralisation est le système d’organisation administrative dans


lequel le pouvoir central occupe une place de 1er ordre. Dans ce système,
l’Administration est rigoureusement hiérarchisée. Le pouvoir de décision est
concentré au sommet, c'est-à-dire entre les mains du pouvoir central et les échelons
inférieurs n’ayant aucune compétence pour prendre quelque décision que ce soit,
font remonter les problèmes jusqu’au pouvoir central qui définit les solutions
appropriées. Après quoi, les solutions retenues redescendent à la base pour être
exécutées à travers des tâches concrètes et selon les ordres donnés. Il suit de là
que dans la centralisation il n’y a qu’une volonté unique, celle du pouvoir central.

Un tel système est à la vérité source de lourdeur. Il est de ce fait inefficace.


C’est la raison pour laquelle ce système a été assoupli à travers la technique qu’on
appelle la déconcentration.

La déconcentration est la technique d’organisation administrative dans


laquelle le pouvoir central, c'est-à-dire l’État se trouve représenté dans les
différentes circonscriptions administratives par des agents qui agissent au
nom et pour le compte de l’État. L’exemple type, c’est celui du Préfet. Dans cette
hypothèse, la circonscription administrative, par exemple le Département n’a pas la
personnalité juridique. Elle ne se détache pas de l’État, personne publique, elle n’en
est qu’un démembrement et les actes qui sont édictés ou accomplis par le
représentant légal le sont encore une fois au nom et pour le compte de l’État de sorte

que ses actes engagent l’État et en cas de contentieux, c’est l’Etat qui sera
poursuivi et c’est donc sa responsabilité qui sera éventuellement mise en jeu.
PARAGRAPHE 2 : LA DÉCENTRALISATION

C’est la technique d’organisation administrative dans laquelle l’État créé


des entités, des institutions auxquelles il confère (donne) la personnalité juridique et
en conséquence l’autonomie administrative et financière. Ainsi définie, la
décentralisation s’applique à des collectivités territoriales mais aussi à des services
publics. Lorsque la décentralisation est appliquée aux collectivités locales ou
territoriales on parle de décentralisation territoriale. Exemple : les Communes, les
départements, les régions. Lorsqu’en revanche, la décentralisation est appliquée à
des services publics on parle plutôt de décentralisation par service ou encore
décentralisation fonctionnelle. C’est le cas en ce qui concerne les établissements
publics (Université, ISTC, CHU)

Dans le cadre de la décentralisation, les entités décentralisées ont ainsi qu’on


l’a dit la personnalité juridique. Il suit de là que les actes accomplis par les organes
de ces collectivités sont imputables non pas à l’État, mais à la collectivité considérée.

Le fondement de la décentralisation territoriale, c’est l’existence d’affaires


locales distinctes des affaires nationales. L’on estime en effet qu’il y a des affaires qui
sont propres à la collectivité et qui ne peuvent être mieux réglées que par elle. On les
détache pour cette raison des affaires nationales et on les confie à des personnes
distinctes.

Ces collectivités territoriales décentralisées ont des organes qui sont non
pas nommés par le pouvoir central mais élus par la collectivité. A titre illustratif, il
convient de mentionner les conseillers municipaux, les maires, les conseillers
généraux, les présidents de conseil général.

Il en va tout autrement des structures qui s’inscrivent dans le cadre de la


décentralisation par service ou décentralisation fonctionnelle. Les organes de ces
structures sont en ce qui les concerne nommés par le pouvoir central. Il suit de tout
ce qui précède qu’il existe une différence qui n’est pas que de degré entre
centralisation et décentralisation. La différence est plutôt de nature car dans un
cas on parle de hiérarchie entre le pouvoir central et les représentants locaux, tandis
que dans l’autre cas, les rapports sont des rapports de tutelle et c’est cela qu’on
retrouve en matière de contrôle dans la centralisation et la décentralisation.
SECTION 2 : LE CONTRÔLE
Le contrôle est soit un contrôle hiérarchique, soit un contrôle de tutelle.

PARAGRAPHE 1 : LE CONTRÔLE HIÉRARCHIQUE

Dans une administration centralisée, les rapports entre l’échelon supérieur et


l’échelon inférieur sont régis par la hiérarchie. Cela signifie que le supérieur peut
dicter des ordres à l’échelon inférieur. Il peut également en ce qui concerne les actes
pris par l’échelon inférieur, les réformer, c'est-à-dire les modifier. Il peut même les
annuler sous certaines réserves aussi bien pour des raisons d’illégalité que pour des
raisons d’inopportunité. Le supérieur possède ce pouvoir de plein droit ; ce qui
signifie/ veut dire qu’il n’est pas nécessaire que ce pouvoir du supérieur
hiérarchique ait été expressément prévu par un texte, car ce pouvoir se présume et
l’échelon inferieur ne dispose en principe d’aucun moyen de recours contre les
interventions du supérieur hiérarchique sauf exception ou disposition contraire ;
c’est donc un pouvoir qui existe même lorsque aucun texte ne l’a prévu.

Ce qui est dit vaut dans le cadre de la centralisation et par conséquent dans le
cadre de la déconcentration qui découle de la centralisation : le supérieur
hiérarchique jouit de pouvoirs importants à l’égard du subordonné et l’échelon
inférieur ne dispose d’aucun moyen de recours contre les interventions du supérieur
hiérarchique.

PARAGRAPHE 2 : LE CONTRÔLE DE TUTELLE

Il se rencontre dans la décentralisation.

Il s’agit d’un contrôle qui se détache du contrôle hiérarchique ; on en


étudiera successivement le fondement, les modalités et le régime juridique.

A- Le fondement du contrôle de tutelle

La décentralisation n’est pas l’indépendance même lorsqu’elle est très poussée


comme en Italie. Elle s’inscrit toujours dans le cadre de l’État unitaire. Cela explique
et justifie l’existence d’un contrôle de la part de l’État sur les entités décentralisées.
Mais par cela seule que la décentralisation confère l’autonomie, le contrôle de l’État
ne peut être de même nature que celui intervenant dans le cadre de la centralisation.
Ici, il s’agit d’un contrôle d’une autre nature : c’est le contrôle de tutelle qui est exercé
par le pouvoir central sur les entités décentralisées et par certains coté, ce contrôle
intervient dans l’intérêt de l’État ; par d’autre coté, ce contrôle intervient compte
tenu dans l’intérêt des entités décentralisées.
B- Les modalités du contrôle

Les modalités du contrôle de tutelle varient plus ou moins sensiblement selon les
États et partant selon le degré de décentralisation. La question est soumise à des
évolutions qui sont parfois remarquables.

La France sur ce point à connu une grande évolution se traduisant par ceci que le
pouvoir central se trouve sensiblement dépouillé du contrôle qu’il exerce. Et, ce
dépouillement s’est réalisé au profit du contrôle juridictionnel (contrôle par les
juridictions) considéré comme plus compatible avec le principe d’autonomie des
collectivités décentralisées.

En côte d’Ivoire, depuis l’accession à l’indépendance le contrôle est exercé par le


pouvoir central.
Ce contrôle comporte 2 grandes modalités à savoir : le contrôle sur les
personnes ou les organes et le contrôle sur les actes.

S’agissant du contrôle sur les organes la réponse fournie par les textes
successifs est l’expression d’une constante. C’est qu’il consiste en un pouvoir de
suspension de l’autorité sous tutelle ou même dans la révocation de celle- ci.
L’exemple type est celui du Maire qui, en Côte d’Ivoire peut être suspendu par le
Ministre de l’Intérieur, Ministre de tutelle ou révoquer par le Président de la
République (PR) par Décret pris par le PR en Conseil des ministres. Il y a également
la possibilité pour le PR de dissoudre le Conseil municipal. Le tout, lorsque
certaines fautes prévues par la Loi ont été commises. Mais, ce pouvoir, loin
d’être discrétionnaire est soumis à des conditions.

S’agissant des actes, l’on observe une évolution relativement au contrôle de


tutelle exercé sur eux. Avec l’ordonnance du 28 septembre 2011 dite d’orientation
sur l’organisation générale de l’administration territoriale de l’État, le contrôle de
tutelle sur les actes est désormais un contrôle à posteriori et cela à l’opposé du
contrôle tel que prévu antérieurement et qui comportait les modalités suivantes :
l’information préalable, l’autorisation préalable, la substitution d’office,
l’annulation.

C- Le régime juridique du contrôle de tutelle

Au contraire du contrôle hiérarchique qui se présume, c'est-à-dire qui va de


soi, qui n’a donc pas besoin qu’un texte l’ait prévu, le contrôle de tutelle doit
toujours avoir été prévu par un texte il doit toujours s’exprimer dans les
limites déterminées par le texte. Cela limite l’intervention de l’autorité de tutelle. Il
se traduit par la formule suivante : « pas de tutelle sans texte, pas de tutelle au
delà des textes ». Cela signifie que l’autorité de tutelle qui est le pouvoir central
ne peut s’arroger de prérogatives non prévues dans l’exercice de la tutelle. En
outre, l’autorité sous tutelle a des droits que l’on ne retrouve pas dans le cadre des
rapports de hiérarchie entre le supérieur et l’échelon inférieur. Dans la
décentralisation en effet, l’autorité sous tutelle peut attaquer les actes pris par
l’autorité de tutelle dans le cadre de la tutelle sur les organes comporte 3
éléments à savoir :

- la suspension

- la révocation

- la dissolution

En effet, le Maire et ses adjoints peuvent faire l’objet de suspension lorsque


certaines fautes ont été commises ; c’est le cas lorsqu’il y a utilisation des deniers
publics de la Commune à des fins personnelles. C’est encore le cas en matière de faux
en écriture, de faute de gestion par exemple. La sanction de suspension relève de la
compétence du Ministre de l’Intérieur.

Il y lieu d’observer que les mêmes fautes peuvent donner lieu à la révocation
du maire ou à la dissolution du CM. La liste des fautes énumérées n’est pas
exhaustive et c’est pourquoi la Loi prévoit la possibilité de prendre les sanctions
énoncées en dehors des fautes citées expressément par la Loi. Il y a lieu de préciser
que la révocation du maire ou la dissolution du CM relève de la compétence du PR
agissant par décret pris en Conseil des Ministres…

Dans le cadre de la Commune des litiges peuvent naître, des contestations


peuvent s’élever à propos des élections municipales. C’est la question du contentieux
électoral. Ce contentieux relève au terme de la loi du 1er août 2000 portant Code
électoral de la compétence du Conseil d’État, créé par la Constitution.
l’exercice de la tutelle. Ainsi, l’autorité sous tutelle (objet de contrôle) a à sa
disposition le recours pour excès de pouvoir qui consiste dans une requête adressée
au Juge compétent et tendant à obtenir de lui l’annulation d’un acte administratif
faisant grief, pour des raisons d’illégalité.

L’autorité sous tutelle dispose par ailleurs de ce qu’on appelle le recours


de plein contentieux ou recours de pleine juridiction. Ce recours, porté devant le
juge compétent poursuit un autre but : il s’agit généralement de demander
réparation d’un préjudice subi, ici, du fait de l’autorité de tutelle.
CHAPITRE 2 : LES CADRES DE L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE

Il s’agit ici d’étudier les structures qui constituent l’Administration.

C’est qu’il y a d’une part l’Administration d’État, d’autre part celle des entités
décentralisées. Mais, on peut aussi envisager la question sous un autre angle qui est
celui des cadres territoriaux et des cadres non territoriaux ; c’est ce schéma que l’on
retiendra.

SECTION 1 : LES CADRES TERRITORIAUX

L’expression s’applique aux structures administratives ayant une assise


territoriale. On distingue à cet égard l’Administration d’État et les Collectivités
décentralisées.

PARAGRAPHE 1 : L’ADMINISTRATION D’ÉTAT

L’Administration d’État comporte 2 niveaux : d’une part l’Administration


centrale, d’autre part l’Administration locale déconcentrée.

A – L’ADMINISTRATION CENTRALE

L’administration centrale en Côte d’Ivoire est assurée par trois (03) organes
clés de l'État. Ce sont : la Présidence de la République, la Primature et les
Départements ministériels.

1 : LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
Elle est dirigée par le Président de la République qui est investi de deux
fonctions administratives essentielles : il est responsable de la politique de la Nation
et le chef de l'Administration.
Les services de la présidence sont essentiellement au nombre de trois. Le
cabinet, le Secrétariat Général de la Présidence et l’Inspection Générale d’État.
a : LE CABINET

Il comprend un Cabinet Civil et un Cabinet Militaire


o : le cabinet civil

Il comprend un cabinet restreint et le service du protocole


 : Le cabinet restreint
Page | 28
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Il comprend :
-un directeur de cabinet ;
- un chef de cabinet ;
- un chef de secrétariat particulier ;
- des chargés de mission ;
- des attachées de cabinet ;
 : Les conseillers techniques
Ce sont des personnes spécialisées dans leur domaine d’activité retenue pour
éclairer les actions du Président de la République
c : Le service du protocole
Il coordonne toutes les activités et déplacements officiels du Président de la
République
o : Le Cabinet militaire

Il est composé :
-un chef de cabinet militaire ;
- un chef d’État-major particulier ;
- un commandement militaire du palais ;
- des organes chargés de la protection du Président
b : Le Secrétariat Général de la Présidence de la République

C’est un organe administratif de gestion. C’est pourquoi il a sous sa


responsabilité les grandes directions de la Présidence de la République. Il assiste
aussi le Président de la République dans sa fonction de chef de l’exécutif.
c : L’Inspection Général d’État

Elle Comprend
-l’Inspecteur général d’État,
-le Secrétaire général,
-des Inspecteurs d’État et des Contrôleurs d’État.
Elle est chargée d’une mission de contrôle, d’étude, de conseil et
d’assistance aux services administratifs et financiers.
-D’une mission de coordination et d’appui méthodologique aux
structures de contrôle et d’inspection.

2 : LA PRIMATURE

Elle est dirigée par le Premier Ministre. Les services de la Primature se


ramènent essentiellement à trois (03) : Le cabinet, le Secrétariat Général du
Page | 29
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Gouvernement, les Directions Centrales auxquels il convient d’ajouter les services
rattachés à la primature.

a : le cabinet du premier ministre

Il est composé de
- un directeur de cabinet ;
- un chef de cabinet ;
- un chef de secrétariat particulier ;
- des conseillers techniques ;
- des conseillers spéciaux ;
- des attachés de cabinet
b : le secrétariat général du gouvernement

Assure le secrétariat du conseil des ministres et assure la liaison entre la


primature et le secrétariat général de la présidence organisé comme un département
ministériel
- un directeur de cabinet ;
- un chef de cabinet ;
- un chargé de mission ;
- un chef de secrétariat particulier ;
c : les structures rattachées à la primature

- Trois (3) conseillers techniques ;


- deux (2) chargés d’étude.
Il existe des services rattachés à la primature dont,
- Le CEPICI (Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire) ;
Directeur à connaitre
- Le BNETD (Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement) ;
- Le CNTIG (Centre National de Télédétection et d’Informations
Géographiques) ; Directeur à connaitre
- La SNDI (Société Nationale de Développement Informatique). Directeur à
connaitre
- Le SNGRC (secrétariat National à la Gouvernance et au Renforcement des
compacités) Directeur à connaitre
-Le CICG (Centre d’Information et Communication Gouvernementale)
Directeur à connaitre
d : les départements ministériels

Page | 30
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Le Ministère ou Département ministériel peut être défini comme un ensemble de
services publics organisés et hiérarchisés et placés sous l'autorité et la responsabilité
d'un ministre
Le Département ministériel se compose :
D'un cabinet ministériel ;
Des Services Centraux ;
Des Services Extérieurs ;
Des organismes de consultation et d’inspection.
1 : Le Cabinet Ministériel
Le cabinet du ministre est à la fois un bureau d’étude et un poste de
commandement. En d’autres termes, il étudie et définit la politique du ministre ;
règle les dossiers importants ou délicats ; contrôle la bonne exécution par les services
des directions ministérielles.
Il est composé de :
-Un Directeur de Cabinet ;
-Un Chef de Cabinet ;
-Un chargé de mission et un Attaché de Cabinet ;
-Un Chef de Secrétariat Particulier ;
-Des Conseillers Techniques.
2 : Les Services Centraux

Ils sont organisés en directions générales, directions, sous-directions, services et


en bureaux. On y trouve également des services autonomes et des services
d’inspection.
3 : Les Services Extérieurs

Ils sont repartis sur l’ensemble du territoire national (directions régionales,


directions départementales)
B- L’Administration locale

1 : l’administration locale déconcentrée

La déconcentration est le système ou la technique administrative dans laquelle les


autorités locales désignées par le pouvoir central représentent dans leur
circonscription administrative l’État, veulent et agissent au nom de l’État. Leurs
actes sont imputables à l’État. L’exemple même d’administration locale
déconcentrée réside dans l’institution du Préfet dans le ressort du Département.

En CI par exemple, le Préfet représente le pouvoir central et à ce titre il a délégation


de pouvoir de la part du pouvoir central. Il peut prendre des arrêtés notamment en
Page | 31
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
matière de police administrative et ces arrêtés ne sont applicables que dans le ressort
territorial du Département.

a : La région

La région est l’échelon de conception, de programmation, de soutien, de


coordination et de contrôle des actions et des opérations de développement
économique, social et culturel qui s’y réalisent à l’intervention de l’ensemble des
services des administrations civiles de l’État. Elle est également l’échelon d’exécution
des réalisations d’intérêt général. Elle est composée de plusieurs départements.
La Région est administrée par un Préfet de Région qui est aussi délégué dans
les fonctions de Préfet du Département chef-lieu. Il est nommé par décret pris en
Conseil des Ministres.
Le Préfet de Région représente le pouvoir exécutif dans sa circonscription. A
ce titre, il est le délégué du Gouvernement et le représentant direct du chacun des
Ministres
Il est chargé d’une mission générale de développement et d’administration de
la région. À ce titre, il rassemble et exploite toutes informations à caractère
économique, social et culturel. Il dirige, programme, anime, coordonne et contrôle les
activités des Préfets des départements ainsi que les services administratifs et
techniques de la Région et, d’une manière générale ; de l’ensemble des services
administratifs civils de l’État intervenant dans la Région.

b : Le département

Tout comme la Région, le Département est une circonscription administrative,


c'est-à-dire une simple division du territoire ivoirien. En tant que circonscription
administrative, Il constitue l’échelon de relais entre la Région et la Sous-Préfecture.
Circonscription administrative de l'État, le Département est dirigé par un
Préfet assisté dans sa tâche par des auxiliaires.
1 : Le Préfet

a : statut
Les Préfets sont nommés par décret en conseil des ministres.
b : attributions du préfet
En tant que représentant du Gouvernement
Il est le représentant du pouvoir exécutif et de chacun des ministres dans le
Département. A ce titre, il surveille l'exécution des lois et la mise en exécution des
décisions gouvernementales et est le responsable de l'administration ;
Page | 32
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Il est le coordinateur des services extérieurs des ministères dans le
Département ;
En tant que responsable de l'ordre public et de la sécurité
Il est responsable de l'ordre public dans son Département ;
Il peut requérir la force armée pour le maintien de l'ordre ;
Il peut intervenir dans le domaine judiciaire en matière d'infraction relevant
de la compétence de la Cour de la Sûreté de l'État.
2 : Les auxiliaires du préfet

Le Préfet est aidé dans sa tâche par des collaborateurs que sont le Secrétaire
Général, le Sous-Préfet et le chef de Cabinet.
 le secrétaire général de préfecture
Il est nommé dans les mêmes conditions que le Préfet. Il n'a pas de pouvoirs
propres.
Le Secrétaire Général assure de plein droit la suppléance en cas de vacance
momentanée du Préfet.
Le Préfet peut déléguer sa signature en partie au Secrétaire Général de
Préfecture.
 Le sous-préfet
 Le chef de cabinet
Le chef de Cabinet est le collaborateur personnel du préfet. Le Préfet peut lui
déléguer certains de ses pouvoirs.
3 : Organisation de la Préfecture

L'organisation interne d'une Préfecture est déclinée comme suit :


-Le Cabinet du Préfet ;
-Le Secrétariat Général ;
-Les Divisions. (Au nombre de deux) : La division des Affaires
Administratives et Générales et La division des Affaires Économiques, Financières et
Sociales.
c : la sous-préfecture

Pour faciliter davantage le rapprochement de l'administration de l'administré,


les Départements sont divisés en Sous-Préfectures. Ce sont des circonscriptions
administratives intermédiaires entre le Département et les Villages, entités
administratives de base.

 Le Sous-préfet
Page | 33
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
 : statut
Le Sous-Préfet est nommé par décret pris en Conseil des Ministres.
La durée des fonctions du Préfet de Région est indéterminée.
Le Sous-Préfet est le représentant de l’État dans la Sous-préfecture. Il agit sous
l’autorité du Préfet
 : attributions
 Pouvoirs en tant que représentant du Préfet dans la Sous-
Préfecture
- Il agit sur délégation du Préfet ;
- Il coordonne et contrôle les activités des agents des services administratifs et
techniques de sa circonscription. propose le plan des travaux de développement à
effectuer dans la circonscription
- Il établit des comptes rendus et rapports périodiques sur la situation de la Sous-
Préfecture ;
- Il représente auprès du Préfet les intérêts de la Sous-Préfecture et doit lui rendre
compte des décisions prises.
 Pouvoirs propres du Sous-Préfet
- Il contrôle et supervise l’action des Chefs de village dans sa circonscription.
- Il est responsable du maintien de l’ordre public sur l'ensemble de la Sous-
Préfecture
- Il est officié de l’état civil.
En tant qu’officier d’état civil, il enregistre les naissances, décès, mariages ; il
surveille les opérations funéraires relatives aux inhumations, exhumations et aux
transferts de corps.
 Le Conseil de Sous-préfecture

Le Sous-Préfet est aidé dans sa tâche par un Conseil de sous-préfecture qui


comprend des membres de droit et des membres nommés par le Préfet.
d : village

Le Village est la circonscription administrative de base du territoire national. Il


est composé de quartiers constitués par la réunion des membres d’une ou de
plusieurs familles éventuellement des campements qui lui sont rattachés. Le Village
est administré par un Chef de village assisté d’un Conseil de village ou d’une
notabilité.
Le Chef de Village est nommé par arrêté du Préfet après une consultation
populaire tenant compte des us et coutumes.

1 : l’administration locale décentralisée


Page | 34
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
L’Administration décentralisée est assurée dans le cadre des collectivités
territoriales que sont : les Régions et les Communes.
Les Régions et les Communes sont des collectivités territoriales dotées de la
personnalité morale et de l’autonomie financière.
Dans les collectivités territoriales, le Préfet est le représentant de l’Etat. Il a la
charge des intérêts nationaux, du respect des lois et du contrôle de tutelle.
Les collectivités sont librement administrées. Aucune collectivité territoriale ne
peut exercer ne tutelle sur une autre.
Les Collectivités territoriales ont pour missions, dans la limite de leurs
compétences :
- L’organisation de la vie collective dans la collectivité territoriale ;
- La participation des populations à la gestion des affaires locales ;
- La promotion et la réalisation du développement local ;
- La modernisation du monde rural ;
- L’amélioration du cadre de vie ;
- La gestion des territoires et de l’environnement.
a : la région

La Région (collectivité territoriale) est composée d’au moins deux (02)


Départements.
La création et l’organisation de la Région ne doivent porter atteinte ni à l’unité
de la nation, ni à la laïcité de l’État, ni à l’intégrité du territoire.
La Région dispose des organes suivants :
-le Conseil Régional ;
-le Président du Conseil Régional ;
-le Bureau du Conseil Régional ;
-le Comité Économique et Social Régional.
b : La commune

Elle est composée de plusieurs quartiers


Les organes de la commune sont :
- Le Maire ;
- Le Conseil Municipal élu au suffrage universel direct (composé du maire
et des conseillers municipaux) ;
- La Municipalité (le maire et ses adjoints).
 Le Maire
C’est le premier organe exécutif de la Commune. Il est élu par le Conseil
Municipal. Le Maire remplie une double fonction ou dédoublement fonctionnel.
Page | 35
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
En effet il est à la fois agent de l’État et agent de la commune.
EN TANT QU’AGENT DE LA COMMUNE
- le Maire prépare et exécute le budget de la commune ;
- il convoque les sessions du conseil ;
- il signe les contrats et dirige les contrats dans la commune ;
- il est le responsable administratif du personnel de la commune.
-Il est le chef hiérarchique du personnel. C’est lui qui recrute, suspend et
licencie le personnel communal,
-Il est autorité de police municipale
EN TANT QU’AGENT DE L’ÉTAT
- le Maire est chargé de l’exécution des lois et règlements dans la commune ;
- il est officier de l’état civil ;
- il a le pouvoir réglementaire dans la commune.
 Le Conseil Municipal
-Vote le budget ;
-Délibère de la création et de la suppression des services ;
-S'occupe des modalités de perception des impôts (taxes et droits) ;
-Met en harmonie les orientations de la politique nationale et communale ;
-Veille à l'amélioration des conditions de vie des habitants de la commune.
Le Conseil municipal se réunit en session ordinaire ou extraordinaire.
Les sessions ordinaires se déroulent au moins une fois par trimestre.
Les sessions extraordinaires sont organisées à la demande du Maire ou à la
demande motivée des conseillers ou de l'autorité de tutelle.
Toutes les sessions sont présidées par le Maire. Les séances sont publiques
mais seuls les conseillers ont droit de vote. Le Maire ou un tiers des conseillers
peuvent demander le huis clos.
 La Municipalité composée du Maire et de ses Adjoints. Elle est élue par
le conseil municipal.
La Municipalité est chargée de :
- Surveiller la rentrée des impôts, les taxes et droits municipaux.
-Elle établit l’ordre du jour des séances du conseil.
-L’établissement de l’ordre du jour des séances du Conseil municipal ;
-De la coordination des actions de développement ;
-De la détermination du mode d’exécution des travaux municipaux. Les
séances de la Municipalité ne sont pas publiques.

Page | 36
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
c : LE DISTRICT AUTONOME, UNE ENTITÉ TERRITORIALE PARTICULIÈRE
Le District Autonome est une entité territoriale particulière. Il est régi à la fois par des
règles de la déconcentration et celles de la décentralisation.
Le gouverneur est également nommé par décret et a rang de ministre
Le District Autonome regroupe soit un ensemble de régions, soit un ensemble de
Départements, de Communes et de Sous-Préfectures.
Les organes du District Autonome sont :
-le Conseil du District Autonome ;
-le Gouvernement du District Autonome ;
-Le Bureau du conseil du District Autonome

SECTION 2 : LES CADRES NON TERRITORIAUX : LES ÉTABLISSEMENTS


PUBLICS NATIONAUX
(EPN)

La CI a opté pour le libéralisme économique. Ce qui signifiait que l’espace


économique devrait être laissé aux initiatives privées à l’exclusion de l’État appelé à
jouer seulement un rôle d’arbitre. Mais, compte tenu de l’absence ou de
l’insuffisance des capitaux privés, l’État ivoirien a dû déroger au principe du
libéralisme économique en intervenant directement comme acteur dans le secteur
économique. L’État l’a fait en créant des institutions ou structures diverses :

- sociétés d’État

- société d’économie mixte

- EP

Les EPN participent de la décentralisation mais au contraire des collectivités


territoriales décentralisées qui ont une assise territoriale, les EPN n’ont pas ou ne
reposent pas sur la considération qu’il y a dans un espace territorial donné des
affaires propres à régler.

Les EPN sont des services publics érigés par l’Etat au rang de personne
morale. Ce sont des services publics, c'est-à-dire des services d’intérêt général, dont
l’Etat pense qu’ils seront mieux gérés sous la forme d’établissement public et que
l’Etat érige ainsi en personne morale de droit public

PARAGRAPHE 1 : LE STATUT DES EPN

Il y a 2 catégorie d’EP: d’une part le EP Administratif (EPA) et d’autre les EP à


Caractère Industriel et Commercial (EPIC).: l’EPA apparaît comme étant celui

Page | 37
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
« dont les ressources sont essentiellement d’origine publique et les prestations en
principe gratuite ».

Il va différemment de l’EPIC ; celui-ci se caractérise par l’origine de ses


ressources constituées principalement « des redevances perçues sur les
usagers ». Mieux, l’EPIC est celui dont le budget est constitué pour 60% de
ressources propres ; c’est le minimum, le plancher.

Ici, domine l’idée de rentabilité et cela est de nature à conduire, à


reconsidérer la catégorie à laquelle appartiennent certains établissements publics.
D’autres principes sont contenus dans la loi et il convient de les examiner
rapidement. Il y a d’abord l’idée de responsabilisation : les organes qui
interviennent au quotidien dans la gestion des EPN voient leur rôle respectif mieux
définis, leur responsabilité mieux précisé. Ces organes sont régis par un principe
fondamental : c’est celui de la séparation de l’ordonnateur, du contrôleur
budgétaire et de l’agent comptable.

Le Directeur de l’établissement est « l’ordonnateur principal ». Il a seul,


qualité pour « effectuer ou faire effectuer par délégation les opérations
nécessaires à l’engagement, à la liquidation et à l’ordonnancement des recettes et
dépenses » et ces opérations engagent la responsabilité du Directeur. Par
ailleurs, le directeur est chargé de l’Administration et de la Direction Générale de
l’établissement ; il répond des actes accomplis en ce sens autant que des
défaillances qui lui sont imputables.

Le contrôleur budgétaire est en ce qui le concerne chargé de contrôler l’exécution


du budget en recettes et en dépenses. Un certain nombre d’obligation en découle,
prévues par la loi

L’agent comptable quant à lui est responsable des opérations d’encaissement


et de paiement ordonnancé par l’ordonnateur principal. Bien sûr, en les
exécutant, il met en jeu sa « responsabilité personnelle et pécuniaire ».

Ensuite, il y a le principe de l’unité de trésorerie. La loi en effet, fait


obligation aux établissements publics de déposer leurs disponibilités au Trésor ou à
la Caisse Autonome d’ Amortissement (aujourd’hui BNI). Il est apparu en effet, lors
des travaux en commission, que les EP doivent reverser au Trésor

« toutes les recettes fiscales avant leur réaffectation aux EP bénéficiaires ».

Page | 38
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Des inquiétudes ont été exprimées à propos de la conciliation d’une telle
règle avec la célérité que requiert l’action des EP. Les craintes ont été semble-t-il
dissipées en ce que des dispositions pratiques étaient semblent-il, envisagées par le
gouvernement pour régler la situation.

En 3ème lieu, il y a la règle du service fait. Ce principe consiste dans


l’obligation pour le contrôleur budgétaire de vérifier par son contrôle et cela sous
peine de sanction que les fournitures sont effectivement livrées et les prestations
effectivement exécutées avant d’apposer son visa. Cette mesure, tend à lutter contre
la pratique maintes fois observée qui consiste à payer des fournisseurs ou des
clients sans aucune contrepartie réelle. Cette règle, dont l’énoncé n’est pas nouveau
est incontestablement positive en ce qu’elle a pour but l’assainissement dans la
gestion des finances publiques. Mais, il faut le reconnaître, son application
véritable suppose que les moyens tant humains que matériels existent.

PARAGRAPHE 2 : LE RÉGIME JURIDIQUE DES EPN

Les EPN sont soumis à un contrôle de la part du pouvoir central. Ce point


sera d’abord examiné en son principe, après quoi il conviendra de voir les formes ou
les modalités du contrôle.

A : Le contrôle de l’État

Nous avons vu que les EPN sont des personnes morales de droit public créées
par l’Etat et investies d’une mission de service public, c'est-à-dire d’une
mission d’intérêt général. Il apparaît dès lors normal et même nécessaire que
l’Etat à travers des organes établis par lui exercent un contrôle sur le
fonctionnement des EPN.

B- Les formes du contrôle

Il s’agit d’un contrôle universel : il porte sur les organes de l’EPN sans
exclusive : le directeur, le contrôleur budgétaire et l’agent comptable. Il porte sur
tous les actes accomplis par les organes dans la gestion de l’EPN. Il tend à vérifier
que les obligations pesant sur les organes ont été exécutées. C’est un contrôle
étroit, serré et les manquements ou dysfonctionnements que ce contrôle révèle
appellent des sanctions. Ces sanctions apparaissent du point de vue du principe
comme la conséquence toute logique des responsabilités confiées. Elles
interviennent lorsque les responsabilités ont été mal assumées ou n’ont pas été
assumées. Ces sanctions n’épargnent, ainsi qu’on l’a dit, aucun organe des EPN :
le Directeur peut faire l’objet de révocation. La proposition en est faite par le
Page | 39
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
conseil de gestion au ministre de tutelle et cela au terme d’un contrôle effectué par
le conseil de gestion et révélant des fautes justifiant une telle sanction.

Le directeur étant nommé par décret du PR en Conseil des ministres, c’est


dire que, le Ministre de tutelle a seulement qualité pour déclencher ou engager la
procédure de révocation. Il est frappant de constater que la loi ne prévoie que cette
seule sanction à l’encontre du Directeur de l’établissement. Il est par conséquent
déplorable qu’il n’ait pas été prévu de sanction moins lourde préparant à la
sanction suprême.

Le contrôleur budgétaire et l’agent comptable peuvent, eux, écopés de


sanctions variées et graduées. Celles-ci vont de la suspension des indemnités
accessoires au salaire, à la cessation des fonctions, en passant par des
sanctions administratives et pécuniaires prévues par les textes régissant leur
corps d’origine.

La suspension des indemnités est décidée par le Conseil de gestion et peut


intervenir dans plusieurs situations prises non pas cumulativement mais
alternativement.

Quant à la cessation des fonctions, elle est prononcée par le ministre chargé
de la tutelle économique et financière agissant à la demande du Conseil de gestion.

SECTION 3 : Les actes administratifs

Les actes administratifs sont en principe les actes pris par les autorités
administratives. On distingue à cet égard les actes réglementaires et les actes
individuels.

Les actes réglementaires encore appelés les règlements sont du point de


vue organique et formel des actes administratifs en ce sens qu’ils émanent
d’autorités administratives. Mais, du point de vue de leur caractère, ils
tendent à se confondre avec la loi, car ils présentent, comme la loi, un
caractère général et impersonnel. Ils ne désignent personne nommément, ils
s’appliquent à tous ceux qui se trouvent placés dans une certaine situation…

Page | 40
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Au contraire, les actes individuels sont comme leur nom l’indique, des
actes qui désignent nommément leur bénéficiaire ou leur adressateur.

Il y a une catégorie intermédiaire d’actes administratifs ; ce sont les actes


collectifs qui n’ont ni un caractère individuel, ni un caractère général et
impersonnel mais qui s’adressent à plusieurs personnes à la fois et qui les
désignent. Exemple l’acte portant proclamation des résultats d’un examen ou
concours.

Les règlements, producteurs de normes peuvent intervenir dans 2 domaines


distincts. On distingue à cet égard les règlements dérivés et les règlements
autonomes.

Les règlements dérivés sont ceux pris en application de la loi ; ils


dérivent de la Loi, ils tiennent leur existence et leur validité de la Loi et ils doivent
être conformes à la Loi dont ils assurent l’application. Leur validité appréciée par
rapport à la Loi, avant d’être appréciée par rapport à d’autres normes supérieures
aux règlements.

À côté de ce type de règlement, existent ceux que la doctrine appelle les


règlements autonomes. Il s’agit des règlements qui interviennent dans des
matières réservées par la Constitution au pouvoir réglementaire. Ces règlements
sont en principe affranchis de toute soumission à l’égard de la loi, mais, si des
lois ont été prises dans ces matières, le règlement est tenu de les respecter comme
il est tenu de respecter les autres normes supérieures, à savoir les dispositions
constitutionnelles, le préambule compris, les conventions internationales, les
principes généraux du droit, bref, cela vaut pour tous les actes pris par les autorités
administratives.

L’Administration est tenue de respecter les actes d’essence supérieure, ainsi


que ses propres actes aussi longtemps qu’ils n’ont pas été abrogés, rapportés ou
annulés

Page | 41
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Administration centrale

Présidence-Primature- Ministères

Administration
déconcentrée Administration décentralisée

Déconcentration territoriale Déconcentration Décentralisation territoriale


Circonscriptions administratives fonctionnelle ou par service
Directions régionales Page | 42
Région/département/sous-
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
départementales
préfecture/ village
Décentralisation Collectivités territoriales
fonctionnelle ou par service
Région/ Commune /

EPN

EPA
EPIC

Schéma de l’organisation administrative

Page | 43
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
CHAPITRE III : ORGANISATION JUDICIAIRE

La Justice est rendue sur toute l'étendue du territoire national, au nom du


peuple ivoirien, par la Cour suprême, la Cour des Comptes, les Cours d’appels, les
tribunaux de Première instance, les tribunaux administratifs et les Chambres
régionales des Comptes.
La Cour suprême et la Cour des Comptes sont les deux institutions
juridictionnelles représentatives du pouvoir judiciaire.

SECTION 1 : PRINCIPES DE L’ORGANISATION JUDICIAIRE


PARAGRAPHE : 1 : LES TROIS PRINCIPES DE BASE
A : le principe du double degré de juridiction ou de la hiérarchisation des
juridictions

Les juridictions sont classées par ordre d’importance, le justiciable non satisfait
d’une décision en première instance peut saisir une juridiction de niveau supérieur
en l’occurrence la Cour d’Appel.
B : Le principe de la territorialité
Page | 44
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Ce principe signifie que les juridictions ivoiriennes ne sont compétentes que
sur le territoire ivoirien d’une part et que d’autre part ces juridictions sont reparties
sur l’ensemble du territoire et que chacune d’elles n’est compétente que sur une
portion du territoire appelé ressort territorial
C : Le principe de collégialité

Il exige la réunion d’un collège de juges pour rendre une décision de justice.

PARAGRAPHE 2 : LES AUTRES PRINCIPES


A : le principe de la séparation des fonctions judiciaires

Ce principe suggère que les Magistrats chargés des fonctions de poursuites


(parquet) soient différents de ceux chargés des fonctions de juger (juge) ainsi que de
ceux en charge des fonctions d’instruction (juge d’instruction).
B : Le principe de la gratuite

Selon ce principe, en dehors des frais légaux de procédure, les Magistrats ne


doivent pas recevoir de frais des justiciables pour rendre la justice.
C : Le principe de l’indivisibilité du parquet

Il suggère que les membres du parquet peuvent se remplacer indifféremment


au cours d’un même procès

D : Le principe de l’unité de juridiction

Il exprime que les juridictions ivoiriennes sont compétentes pour trancher tous
les litiges quel que soit leur nature (civil, commercial, fiscal etc.)

SECTION 2 : LES INSTITUTIONS DE L’APPAREIL JUDICIAIRES


PARAGRAPHE : LES JURIDICTIONS INFERIEURES
A : les Tribunaux de Première Instance et leurs Sections Détachées

La Côte d’Ivoire compte dix (10) Tribunaux de Première Instance (TPI) fonctionnels
Abidjan, Yopougon, Bouaké, Korhogo, Daloa, Man, Bouaflé, Gagnoa et
Abengourouet San Pedro qui est achevé et attends son ouverture officielle
Chaque Tribunal de Première Instance compte plusieurs Sections
détachées.

Page | 45
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
 Sections rattachées au Tribunal d'Abidjan : Aboisso, Adzopé,
Agboville, Grand-Bassam
 Sections rattachées au Tribunal de Yopougon : Dabou, Tiassalé
 Sections rattachées au Tribunal de Bouaflé : Sinfra
 Sections rattachées au Tribunal de Bouaké : Bongouanou, Dimbokro,
Katiola, M'Bahiakro, Toumodi
 Sections rattachées au Tribunal de Daloa : Soubré, , Séguéla ; Issia
 Sections rattachées au Tribunal de Man : Danané, Touba, Guiglo
 Sections rattachées au Tribunal de Korhogo : Boundiali, Odienné
 Sections rattachées au Tribunal d'Abengourou : Bondoukou, Bouna
 Sections rattachées au Tribunal de Gagnoa : Divo, Oumé, Lakota
 Section rattachées au tribunal de San pedro : Sassandra, Tabou

1 : L’organisation

Chaque juridiction comprend quatre services :


a : Le Siège
Le Siège est le service du Tribunal de Première Instance chargé de statuer,
trancher, de rendre des décisions après tous les débats. Il est composé d’un (01)
Président, d’un (01) ou plusieurs Vices- Présidents, de juges d’instruction des Juges
d’instance. Le service est dirigé par le Président du Tribunal qui à lui seul constitue
une juridiction appelée la juridiction Présidentielle. Il est le juge des référés et des
grâces.

LE PRESIDENT DU
TRIBUNAL

UN OU PLUSIEURS
VICE-PRESIDENTS

LE OU LES JUGES LE OU LES JUGES LE OU LES JUES DES


LES JUGES
D'INSTRUCTION DES ENFANTS TUTELLES

b : Le Greffe

Page | 46
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
C’est le service administratif du tribunal. Il a pour mission la rédaction la
conservation et la délivrance des actes de justice aux justiciables. Il est dirigé par un
greffier en chef.et animée par des greffiers et des personnels administratifs.
Le greffe authentifie, rédige, conserve et délivre les actes de justice aux
justiciables.
c : Le Parquet
Encore appelée magistrature debout ou Ministère Public, le Parquet est chargé
d’assurer exclusivement la représentation de la société, en engageant les poursuites.
Il est dirigé par un procureur de la République.
les éléments caractéristiques du ministère public sont : l’indivisibilité du
ministère public, la subordination hiérarchique, l’ indépendance à l’égard des
tribunaux, l’irresponsabilité et l’irrécusabilité .

Les membres du Ministère public sont unis par un lien hiérarchique. Ils
doivent obéir à leurs supérieurs hiérarchiques et déférer à leurs instructions. Pour la
bonne marche des activités du Ministère public, la subordination hiérarchique
connaît des atténuations.

La 1ère limitation réside en cette circonstance que chaque chef de Parquet


général ou d’instance exerce en tant que Magistrat sur les affaires de son ressort un
pouvoir propre. Son supérieur hiérarchique ne peut en cas de résistance de sa part
aux ordres reçus se substituer à lui et agir en ses lieu et place. Il peut prendre toute
initiative dans les limites de ses attributions malgré les instructions contraires reçues.
Les actes accomplis dans de telles conditions sont bons et valables.

Ainsi, l’action publique intentée par le Procureur de la république nonobstant


l’hostilité du garde des sceaux ou du procureur général est régulière et la juridiction
doit statuer.

La 2nde atténuation importante est que le membre du Ministère public est seulement
tenu de se conformer aux instructions écrites. Ainsi, les réquisitions orales sont
entièrement libres et ne relèvent que de sa seule conscience.

Les membres du Ministère public sont indépendants des tribunaux auprès


desquels ils exercent leurs fonctions.

Pour ce faire, les tribunaux ne peuvent pas sans commettre d’excès de


pouvoir, censurer leurs actes soit verbalement, soit dans les motifs des Jugements
rendus. Ils ne peuvent davantage leur enjoindre d’exercer des poursuites en raison
de telle infraction qui n’a pas fait l’objet de prévention ou de comprendre dans les
poursuites un individu qui n’a pas été mis en cause dans un procès-verbal.
Page | 47
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Les tribunaux ne peuvent pas non plus refuser de statuer sur les réquisitions du
Parquet. Cette catégorie de Magistrat échappe à la récusation, non pas parce qu’elle
est représentante de la société auprès des juridictions et subordonnée au pouvoir
exécutif, mais plutôt, parce qu’elle est partie au procès. Pris en cette qualité, le
Ministère public ne saurait être récusé, un plaideur ne pouvant récuser son
adversaire.

L’irresponsabilité ici doit être comprise comme le fait pour les membres du
Ministère Public d’échapper dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions à toute
responsabilité tant pénale que civile.

Ainsi le Ministère public qui a exercé à tort l’action publique ne peut être
condamné à des dommages-intérêts envers le prévenu relaxé, l’accusé acquitté ou
l’inculpé bénéficiaire d’une ordonnance de non-lieu.

LE PROCUREUR DE LA
REPUBLIQUE

LE OU LES
PROCUREURS DE LA
REPUBLIQUE
ADJOINTS

SUBSTITUT DU SUBSTITUT DU SUBSTITUT DU


PROCUREUR DE LA PROCUREUR DE LA PROCUREUR DE LA
REPUBLIQUE REPUBLIQUE REPUBLIQUE

d : le Service de la Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse (SPJEJ)


Les SPJEJ sont créés auprès des tribunaux de première instance et leurs
sections détachées. Ils ont en charge d’effectuer sur mandat judiciaire, les
tâches en milieu ouvert qui leurs sont confiées par le Procureur de la
République, le Juge des enfants, le Tribunal pour Enfant ou le juge des tutelles,
en matière de protection des mineurs au contact du système judiciaire.
Page | 48
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Il s’agit de pourvoir à la prise en charge des mineurs en danger,
victimes, témoins ou auteurs d’infractions.
Les SPJEJ sont animés par des Éducateurs de la protection judiciaire de
l’enfance et de la jeunesse et de travailleurs sociaux.
Les SPJEJ sont constitués de trois (03) Unités d’intervention spécialisées.
-L’Unité de Protection Judiciaire d’Urgence (UPJU)
-L’Unité de Protection Judiciaire Civile (UPJC)
-L’Unité de Protection Judiciaire Pénale en Milieu Ouvert
(UPJMO)

Chef de service

Unité de Protection
Unité de Protection Unité de protection
Judiciaire d’Urgence Judiciaire Pénale en judiciaire civile
milieu ouvert

Schéma de l’organisation du SPJEJ


2 : Le fonctionnement

Tribunal de Première Instance se réuni en audience solennelle (à la rentrée


judiciaire), en assemblée générale (en fin d’année judiciaire pour définir les
vacations), en audience ordinaire (pour trancher les litiges) et en chambre de conseil
(audiences qui se tienne généralement dans le bureau du juge)
B : Les juridictions de 2 nd degré : les Cours d’Appel

Ces Juridictions connaissent des appels formulés contre les décisions rendues
par les Juridictions du premier degré. Leurs décisions sont appelées « Arrêts ». Il
existe trois Cours d’appel fonctionnelles dont les sièges sont dans les villes
suivantes : Abidjan ; Bouaké ; Daloa.

1 : L’ORGANISATION

a : Le Siège de la Cour d’Appel est composé d’un Président appelé


le Premier Président, de Présidents de chambre et de Conseillers

Page | 49
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
LE PREMIER
PRESIDENT

LES PRESIDENTS DE
CHAMBRE

LA CHAMBRE
LES CONSEILLERS
D'ACCUSATION

b : Le Parquet

Le Parquet Il est composé du Procureur Général, des Avocats Généraux et des


Substituts Généraux.

LE PROCUREUR
GENERAL

LES AVOCATS
GENERAUX

SUBSTITUT GENERAL SUBSTITUT GENERAL SUBSTITUT GENERAL

c : le greffe

Le Greffe de la cour d’appel a la même composition que celui du Tribunal de


Première Instance, il est composé d’un greffier en chef et de plusieurs greffiers.

Sections 2 : LES JURIDICTION SUPÉRIEURES


Paragraphe 1 : Le Conseil Constitutionnel
Le Conseil constitutionnel est l'organe régulateur du fonctionnement
des pouvoirs publics
Page | 50
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
A : l’organisation du conseil constitutionnel

Le Conseil Constitutionnel se compose :


- d'un Président ; (nommé par le Président de la République pour une durée
de six ans non renouvelable, parmi les personnalités reconnues pour leur compétence
et leur expertise avérées en matière juridique ou administrative)
- des anciens Présidents de la République, sauf renonciation expresse de leur
part ;
- de six conseillers dont trois désignés par le Président de la République, deux
par le Président de l'Assemblée Nationale et un par le Président du Sénat.
Le Conseil constitutionnel est renouvelé par moitié tous les trois ans.
Aucun membre du Conseil constitutionnel ne peut, pendant la durée de son
mandat, être poursuivi, arrêté, détenu ou jugé en matière criminelle ou
correctionnelle qu'avec l'autorisation du Conseil, sauf les cas de flagrant délit.
B : Les attributions

1 : Juge électoral

Le Conseil constitutionnel statue sur : l’éligibilité des candidats à l’élection


présidentielle.

- la déchéance des députés et des sénateurs. Il contrôle la régularité des opérations de


référendum et en proclame les résultats.

- juge du contentieux d’éligibilité ;


Le Conseil constitutionnel arrête et publie la liste définitive des candidats à
l’élection présidentielle quinze jours avant le premier tour du scrutin, après que la
Commission indépendante chargée des élections a procédé à la vérification des
dossiers des différents candidats et publié la liste provisoire des candidatures ; -
l’éligibilité des candidats aux élections parlementaires.
- juge du contentieux d’élection ;
- les contestations relatives à l'élection du Président de la République, des
députés et des sénateurs ;
- juge de la déchéance ;
2 : Juge de la continuité de l’État

Il constate la vacance à la Présidence de la République et procède à


l’application des dispositions constitutionnelles de l’article 180.
3 : Organe consultatif

Page | 51
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
-Juge du contrôle de constitutionalité des lois
- tranche les litiges relatifs au conflit de compétence entre le législateur et le
pouvoir exécutif touchant aux domaines respectifs de la loi et du règlement ;
C : la saisine du conseil constitutionnel

Les règles varient suivant qu'il s'agit d'élection, de contrôle de


constitutionnalité ou de vacance de la Présidence de la République.
 En matière électorale
Lorsqu'il s'agit de contestations relatives à l'élection du Président de la
République la saisine du Conseil Constitutionnel est ouverte aux candidats.
S'agissant de l'élection des députés, il faut distinguer trois hypothèses :
- Éligibilité : la saisine appartient à la commission de vérification des
candidatures ou à tout électeur.
- Rejet de candidature : La saisine est ouverte au candidat ou au Parti
politique l'ayant parrainé.
- Élection : saisine ouverte à tout candidat ou liste de candidats.
 En matière de contrôle de constitutionnalité
Il y a deux types de contrôle :
- Le contrôle par voie d’action
Ouverte au Président de la République ; Le Président de l'Assemblée
Nationale, au président du sénat, pour effet de retirer le texte de l’ordonnancement
judiciaire.
Ainsi, une loi ou une disposition déclarée contraire à la Constitution ne peut
être promulguée ou mise en application. La loi ou la disposition contraire à la
Constitution est nulle à l’égard de tous.
- Le contrôle par voie d’exception
Encore appelé contrôle incident il est soulevé au cours d’un procès par l’une
des parties. Ici également, la décision du Conseil constitutionnel s’impose à tous, au-
delà des parties au procès. La loi ou la disposition déclarée inconstitutionnelle par le
Conseil constitutionnel est abrogée.
Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours.
Elles s'imposent aux pouvoirs publics, à toute autorité administrative,
juridictionnelle, militaire et à toute personne physique ou morale.

Paragraphe 2 : La Cour Suprême


La Cour suprême veille à l’application de la loi par les juridictions de l’ordre
judiciaire et de l’ordre administratif. Elle règle les conflits de compétence entre les
juridictions des deux ordres. La Cour suprême est composé de magistrat du siège.
Elle est dotée d’un secrétariat général et d’un greffe :
Page | 52
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
A : Les magistrat du siège
Les magistrat du siège sont
Le président de la cour suprême, le président de la cour de cassation premier
vice-président de la cour suprême, le président du conseil d’État, deuxième vice-
président de la cour suprême, les présidents de chambre à la cour de cassation, les
présidents de chambre au conseil d’État, les conseillers référendaires à la cour de
cassation, les conseillers référendaires au conseil d’État, les auditeurs à la cour de
cassation et les auditeurs au conseil d’État.
B : le secrétariat général de la cour suprême

Le secrétariat assure sous l’autorité du président, le fonctionnement des


services administratifs de la cour.
-Il tient les fichiers général des sommaires des arrêts rendus par la cours
suprême, le conseil d’État et la cour de cassation
-Assure la publication des arrêts de la cour
Etc..
C : le greffier en chef de la cour suprême
Il assure l’administration du greffe de la cour
Il prépare les aduiences et en assure le secrétariat
Il veille à l’archivage, a la délivrance des expéditions, certificats et extrais des
décisions rendues, assure la réception des consignations et recouvrement de frais.
D : le parquet général près la cour suprême
Il comprend
Le procureur général près la cour suprême, des premiers avocats généraux
près la cour suprême, les avocats généraux près la cour suprême, des avocats
généraux référendaires près la cour suprême
La cour suprême fonctionne en audience solennel, en assemblée plénière, et en
assemblée générale..

La cour suprême est composée de deux juridictions

- la Cour de Cassation ;
- le Conseil d’État
La Cour de Cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. Elle
statue souverainement sur les recours en cassation contre les décisions rendues en
dernier ressort par les Cours et tribunaux de l’ordre judiciaire.
Le Conseil d’État est la plus haute juridiction de l’ordre administratif.

Page | 53
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Il statue souverainement sur les décisions rendues en dernier ressort par les
tribunaux administratifs et par les juridictions administratives spécialisées en matière
de contentieux administratif.
Le Conseil d’État connaît en premier et en dernier ressort des recours en
annulation des actes des autorités administratives centrales et des organismes ayant
une compétence nationale.
En attendant la mise en œuvre effective de cette cour, ses fonctions son exercée
par la Chambre Administrative. Cette dernière est structurée en deux (2) formations
de jugement. Actuellement, la première formation est composée de 5 Conseillers et la
seconde regroupe 4 Conseillers. Le président peut présider chacune des deux (2)
formations.
S’agissant des attributions, la Chambre Administrative est compétente pour
connaître:

 En premier et dernier ressort des recours pour excès de pouvoir contre les
décisions administratives;
 Des pourvois en cassation, dès lors qu'il y a présence d'une personne
publique;
 Du contentieux électoral administratif (Collectivités territoriales et organismes
publics).

Paragraphe 3 : La Cour Des Comptes


La Cour des Comptes est l’Institution suprême de contrôle des finances
publiques. Elle a des attributions juridictionnelles, de contrôle et de consultation
Le Président de la Cour des Comptes est nommé par le Président de la
République pour une durée de cinq ans renouvelable une fois.
La Cour des comptes contrôle la gestion des comptes des services de l’État,
des Établissements publics nationaux, des collectivités territoriales, des Autorités
administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours
financier de l’État ou d’une autre personne morale de droit public ainsi que de tout
organisme bénéficiant du concours financier des entreprises publiques et de leurs
filiales.
Paragraphe 4 : La Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA)
La CCJA a été instituée dans le cadre du traité de l’organisation pour
l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Elle est commune à
l’ensemble des 17 pays membres de l’OHADA. Son siège est établi en Côte d’Ivoire.
Elle est composée de neuf (09) juges.
Elle est juge de cassation pour tout différend relatif à l’application des actes
uniformes. En outre, entre autres, elle est compétente pour :

Page | 54
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
- donner un avis sur les projets d’Acte Uniforme avant présentation au Conseil des
Ministres ;
- interpréter et veiller à l’application des Acte Uniforme dans les États parties ;
- rendre des avis consultatifs à la demande des États, du Conseil des Ministres ou des
juridictions nationales.

Paragraphe 5 : la Haute Cour de Justice


La Haute Cour de Justice est une juridiction d’exception.
Elle juge le Président de la République en cas de haute trahison, le vice-
Président de la République et les membres du Gouvernement en raison des faits
qualifiés crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions.
La Haute Cour de Justice est composée de membres élus en leur sein en
nombre égal par l'Assemblée nationale et par le Sénat, dès la première session de la
législature. Elle est présidée par le Président de la Cour suprême
La mise en accusation du Président de la République, du vice-Président de la
République et des membres du Gouvernement est votée au scrutin secret par le
Parlement, à la majorité des deux tiers pour le Président de la République et à la
majorité absolue pour le vice-Président de la République et les membres du
Gouvernement.

SECTION 3 : LES ACTEURS DU SYSTÈME JUDICIAIRE

PARAGRAPHE 1 : LES ACTEURS FONCTIONNAIRES


A : Les Magistrats

Il faut distinguer ceux du siège de ceux du parquet

1 : les Magistrats du Siège

Ils sont encore appelés Magistrats Assis et sont indépendants et inamovibles.


Ils assurent les fonctions de juge ou de juge d’instruction.

2 : les Magistrats du Parquet

Les Magistrats du Ministère public sont une sorte de Magistrats de type


particulier établis auprès des tribunaux de 1ère instance et leurs sections détachées,
des cours d’appel et de la cour suprême.

Ils sont appelés Magistrats Debout, ils sont liés à l’exécutif par un lien de
subordination hiérarchique. Les éléments caractéristiques du ministère public. Sont

Page | 55
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
l’indivisibilité du Ministère public, la subordination hiérarchique, indépendance à
l’égard des tribunaux, l’irresponsabilité et l’irrécusabilité.

B : Les Greffiers

Ils jouent un rôle d’assistance aux magistrats, un rôle administratif par


l’authentification la rédaction la conservation et la délivrance des actes de justice

C : Les Personnels de L’éducation Surveillée

Ils ont pour missions essentielles, la rééducation et l’insertion ou la réinsertion


socio-professionnelle des mineurs au contact du système judiciaire quel qu’en soit
leur statut (infracteur, en danger, victime ou témoin d’infraction)

D : les personnels de l’administration pénitentiaire

Ils assurent la surveillance des détenus et veillent au travail pénal.

PARAGRAPHE 2 : LES ACTEURS NON FONCTIONNAIRES


(auxiliaires de justice)
A : Les auxiliaires permanents

1 : les avocats

Ils sont chargés de la défense de leurs clients devant les juridictions et de la


rédaction de contrats.

2 : les notaires

Les notaires sont chargés d’authentifier des actes de rédiger des contrats des
testaments et de gérer des biens de leurs clients

3 : les huissiers de justice

Ils sont chargés essentiellement de faire les assignations, de gérer des biens et
de faire des constats.

B : les auxiliaires non permanents

1 : les commissaires priseur

Page | 56
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Ils sont chargés de procéder à l’inventaire des biens saisis, de les évaluer et de
procéder à leur vente aux enchères publiques

2 : les experts

Ils apportent leur expertise au tribunal lorsqu’ils sont sollicités dans le cadre
d’un procès.

3 : les Agents d’affaires

Ils sont chargés de la gestion d’affaires que leurs clients leurs apportent.

Page | 57
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
CHAPITRE IV : LES AUTRES INSTITUTIONS
DE LA RÉPUBLIQUE

Nous traiterons le conseil économique et social avant d’aborder les autres


institutions de la république.

SECTION 1 : L’INSTITUTION CONSULTATIVE : LE CONSEIL ÉCONOMIQUE,


SOCIAL, ENVIRONNEMENTAL ET CULTUREL
Le Conseil économique, social, environnemental et culturel donne son avis sur
les projets de loi, d'ordonnances ou de décrets ainsi que sur les propositions de loi
qui lui sont soumis. Les projets de loi de programme à caractère économique, social,
environnemental et culturel lui sont soumis pour avis.
Les membres du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel portent le
titre de Conseillers économiques sociaux, environnementaux et culturels. Ils sont
nommés par décret pour cinq ans, parmi les personnalités qui par leurs compétences
ou leurs activités concourent au développement économique, social,
environnemental et culturel de la République.

PARAGRAPHE 1 : ORGANISATION
Le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel comprend :
- un bureau ;
- des commissions ;
- un secrétariat général
- l’assemblée plénière
A : un bureau

Le Bureau du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel comprend


quinze membres à savoir :
- un Président,
- un Premier Vice-Président,
- cinq Vice-Présidents,
- six Secrétaires,
- deux Questeurs.
Le Président et le Premier Vice-Président du Conseil Économique, Social,
Environnemental et Culturel sont nommés pour cinq ans par décret

Page | 58
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Les membres du Bureau du Conseil Économique, Social, Environnemental et
Culturel autres que le Président et le Premier Vice- Président sont nommés par le
Président de la République, pour une période d’un an renouvelable.

B : les commissions

Les membres du Conseil Économique, Social, Environnemental et


Culturel sont répartis en Commissions.
1 : les Commissions Permanentes

L’Assemblée Plénière arrête le nombre des Commissions permanentes et approuve


leur composition sur proposition du Bureau.
A l’exception du Président et du Premier Vice-Président du Conseil Économique,
Social, Environnemental et Culturel, chaque membre du Conseil Économique, Social,
Environnemental et Culturel doit faire partie d’une Commission au minimum et de
deux au maximum.
Toutefois, les Rapporteurs Généraux ne peuvent faire partie que d’une Commission.
2 : les Commissions ad hoc

Le Bureau du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel peut, pour


l’étude de problèmes particuliers, créer au sein du Conseil Économique, Social,
Environnemental et Culturel des Commissions ad hoc.
Les membres des Commissions ad hoc sont désignés par le Bureau, en raison de leur
compétence.

Sur proposition du Bureau du Conseil Économique, Social, Environnemental et


Culturel, le Président du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel
nomme le Président, le Vice-Président, le Rapporteur Général et le Rapporteur
Général Adjoint de la Commission ad hoc.
C : le Secrétariat Général

Le Secrétariat Général est dirigé par un Secrétaire Général nommé par décret sur
proposition du Président du Conseil Économique, Social, Environnemental et
Culturel.

Il assiste le Président du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel


dans la gestion administrative et dans celle du patrimoine.
Page | 59
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Il assure le secrétariat des réunions du Bureau.
Il participe à la préparation des Séances Plénières dont il assure le secrétariat et veille
à la mise en forme des procès-verbaux et des projets d’avis
Pour l’exécution de ses missions, le Secrétaire Général dispose :
- d’une Direction des Études chargée de recueillir les informations et la
documentation utiles aux travaux des Conseillers économiques, sociaux,
environnementaux et culturels, et d’en assurer l’archivage ; d’assurer la veille
législative et de communiquer les informations en sa possession ; d’établir
chaque année un rapport sur ses activités.
- d’une Direction des Commissions. En charge de planifier et de préparer les
travaux de chaque réunion des Commissions et d’en assurer le secrétariat ; de
fournir aux Commissions des conditions de travail propices à la réflexion et à
la production ; de contribuer à l’élaboration du rapport général des
Commissions ainsi que de leur bilan d’activités.
D : L’assemblée plénière

Seul le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel réuni en Assemblée


Plénière, est compétent pour donner un avis.

L’Assemblée Plénière délibère en présence de la majorité absolue de ses membres.


PARAGRAPHE 2 : LE FONCTIONNEMENT

Le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel tient quatre sessions


ordinaires par an.
La première session ordinaire s’ouvre le troisième jeudi du mois de janvier.
La deuxième session ordinaire s’ouvre le premier jeudi du mois d’avril.
La troisième session ordinaire s’ouvre le premier jeudi du mois de juin.
La quatrième session ordinaire s’ouvre le deuxième jeudi du mois d’octobre.
Chaque session ordinaire dure quarante-cinq jours au maximum.
Le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel peut être réuni en
session extraordinaire à la demande de son Président, d’un tiers au moins de ses
membres, du Président de la République, du Président de l’Assemblée Nationale ou
du Président du Sénat.
Dans tous les cas, le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel est
convoqué par son Président
L’ouverture et la clôture de chaque Session sont prononcées par décret

Page | 60
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
SECTION 2 : LA GRANDE CHANCELLERIE
L’institution destinée à récompenser le mérite personnel et les services rendus
à la Nation. L'Ordre national de la République de Côte d'Ivoire, distinction
honorifique la plus élevée de l'État, est destiné à récompenser le mérite personnel et
les services rendus à la Nation.
Le Président de la République est le chef souverain et le grand maître de l'Ordre. Il
accède de plein droit à la dignité de grand-croix. L'administration de l'Ordre national
est assurée sous la haute autorité du Président de la République, par le grand
chancelier assisté du conseil de l'Ordre. Le conseil de l'Ordre est composé
- du Grand chancelier, président ;
- de huit membres désignés par décret pris en conseil des ministres dont
quatre au moins décorés de la croix de commandeur.

SECTION 3 : LA COMMISSION ÉLECTORALE INDÉPENDANTE


La Commission électorale indépendante "C.E.I." est une autorité
administrative indépendante dotée de la personnalité morale et de l'autonomie
financière. Son siège est fixé à Abidjan. Il peut toutefois, être transféré en cas de
nécessité, en tout autre lieu du territoire national par décision de son bureau.

La CEI a pour mission l’organisation matérielle des élections en Côte d’Ivoire


et de proclamer les résultats provisoires.

SECTION 4 : LE MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE


Paragraphe I : Le mandat
Le médiateur de la république est une autorité administrative indépendante
investie d’une mission de service public. Il ne reçoit d’instruction d’aucune autorité.

Le Médiateur de la République est l’intercesseur gracieux entre


l’Administration et les administrés.

Le Médiateur de la République est nommé par le Président de la


République pour un mandat de six ans non renouvelable, après avis du
Président de l'Assemblée nationale et du Président du Sénat

Le Médiateur de la République ne peut être poursuivi, recherché,


arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou des actes émis par lui dans
l'exercice de ses fonctions.

Paragraphe II : La saisine
Toute personne physique ou morale qui estime, à l’occasion d’une affaire la
concernant qu’un organisme n’a pas fonctionné conformément à la mission de

Page | 61
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
service public qu’il doit assurer, peut, par une requête, saisir le Médiateur de la
République.

Le médiateur de la république peut se saisir d’office de toute question relevant


de sa compétence chaque fois qu’il estime qu’une personne ou un groupe de
personne a été lésé ou peut l’être par l’action ou l’omission d’un organisme public.

Le Médiateur de la République peut également être saisi par les communautés


urbaines et/ou villageoises à l’occasion des litiges les opposant entre elles et/ou
opposant aux tiers.

Le Médiateur de la République n’est pas compétent pour connaître d’une


affaire pendante devant une juridiction, ni pour remettre en cause, ni critiquer le
bien-fondé d’une décision de justice.

SECTION 5 : La chambre nationale des rois et chefs traditionnels


La chefferie traditionnelle est représentée par la Chambre nationale des Rois et
Chefs traditionnels. C’est l’Institution traditionnelle regroupant tous les Rois
et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.

Elle est chargée

- de la valorisation des us et coutumes ;

- de la promotion des idéaux de paix, de développement et de cohésion sociale ;

- du règlement non juridictionnel des conflits dans les villages et entre les
communautés.

La chefferie traditionnelle participe, dans les conditions déterminées par une loi, à
l’administration du territoire

Ont la qualité de Roi et de Chef traditionnel, les autorités traditionnelles ci-après,


dont les institutions sont reconnues par les administrés et par l’Administration :

- les Rois ;
- les Chefs de province ;
- les Chefs de canton ;
- les Chefs de tribu ;
- les Chefs de village.

Page | 62
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Les organes de la Chambre Nationale des Roi et Chefs Traditionnels de Cote
d’Ivoire sont au nombre de deux (02). Ce sont :

- l’Assemblée des Rois et Chefs traditionnels ;


- le Directoire de la Chambre.

Page | 63
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
CHAPITRE V : QUELQUES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES

SECTION 1 : LA CEDEAO
La Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest est un regroupement
sous régional de quinze pays créé en 1975.

Pays membres (15) : Sénégal, Mali, Guinée, Côte d’Ivoire, Burkina-Faso, Togo, Bénin,
Niger, Ghana, Nigeria, Libéria, Guinée-Bissau, Sierra Léone, Gambie, Cap Vert.

Président en exercice : à connaître

Président de la Commission : à connaître

Sa mission est de promouvoir l’intégration économique dans « tous les domaines de


l’activité économique, notamment l’industrie, les transports, les télécommunications,
l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions
monétaires et financières, les questions sociales et culturelles… ».
Les différentes institutions de la CEDEAO sont :

-la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement ;


-le Conseil des Ministres ;
-le Parlement de la Communauté ;
-le Conseil Économique et Social ;
-la Cour de Justice de la Communauté ;
-la Commission ;

-la Banque d’Investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) ;

Page | 64
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Section 2: L’UEMOA
Il a été créé par un traité du 10 janvier 1994 par sept (07) pays a démarré ses activités
en janvier 1995.

Définition : Union Économique et Monétaire Ouest Africain

Pays membres (08) : la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Sénégal, le
Niger, le Togo, et la Guinée- Bissau (adhésion en mai 1997).

Président en exercice : à connaître

Président de la Commission : à connaître

Les organes sont :

Les organes de direction : la Conférence des Chefs d’État, le Conseil des Ministres, la
Commission de l’UEMOA.
Les organes de contrôles : la Cour de justice, la Cour des Comptes et le Comité
Interparlementaire.
Les organes consultatifs : Chambre Consulaire Régionale.
Les institutions spécialisées autonomes : la Banque Centrale des États de l’Afrique
de l’Ouest, la Banque Ouest-Africaine de Développement.
La BCEAO est un établissement public international dont le siège est établi à
Dakar (Sénégal). Le Gouverneur est nommé par le Conseil des ministres pour une
période de six ans renouvelable ;
La BOAD dont le siège est à Lomé (Togo) a pour objectif de promouvoir le
développement économique assurant l’équilibre des États membres et de favoriser
leur intégration.

Section 3 : Le Conseil de l’Entente


05 Pays membres la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, le Bénin, le Togo et le Niger.
A l’origine, le Conseil de l'Entente était un instrument de solidarité financière et
diplomatique. Il n'y avait que des réunions de Chefs d'État et un Secrétariat Général
tournant.
La réforme du 8 décembre 1973 en fera une institution internationale et un
instrument de solidarité financière et économique. Le le 09 Juin 1966 elle est dotée
d'une institution financière spécialisée, le Fonds d'Entraide et de Garantie de
Emprunts du Conseil de l'Entente (FEGECE). La fonction de Secrétaire Général du
Conseil de l'Entente est désormais assumée par un « Secrétaire Administratif ». Ce
poste, autrefois tournant, devient permanent et est échu à la Côte d'Ivoire. Le fonds
est doté d'un capital de 7,5 milliards de FCFA. Avec le Création du Conseil des

Page | 65
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Ministres le 18 Mai 1970, le Conseil de l'Entente compte alors trois organes : Deux
organes politiques (la Conférence des Chefs d'État appelée « Réunion des Chefs
d'État » et le Conseil des ministres) et un organe opérationnel (le Fonds).
Paragraphe 4°: L’Union Africaine (UA)
Les initiatives prises par l’OUA ont ouvert la voie à la naissance de l’UA. En
juillet 1999, la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement a décidé de tenir
une session extraordinaire pour accélérer le processus d’intégration économique et
politique sur le continent. Par la suite, quatre sommets se sont tenus et ont abouti au
lancement officiel de l’Union Africaine :
-la session extraordinaire de la Conférence, tenue à SYRTE (en Libye), le 9 septembre
1999, a décidé de créer l’Union Africaine ;
- le sommet de l’OUA de LOME (Togo), le 11 juillet 2000, a adopté l’Acte constitutif
de l’Union africaine (UA) ;
-le sommet de LUSAKA (ZAMBIE), en mars 2001, a proclamé officiellement l’UA et a
établi le programme pour sa mise en place ;
-avec le sommet de DURBAN (Afrique du Sud), le 09 juillet 2002, l’Union Africaine a pris
officiellement la succession de l’OUA par son lancement qui a été suivi de la tenue de
la session inaugurale de la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement de
l’Union.
Les organes de l’Union africaine sont :
-la Conférence de l’Union ;
-le Conseil Exécutif ;
-le Parlement Panafricain ;
-la Cour de Justice ;
-la Commission ;
-le Comité des représentants permanents ;
-les Comités techniques spécialisés ;
-le Conseil économique, social et culturel ;
-le Conseil de Paix et de Sécurité ;
-les Institution financières.
NB : Le Parlement Panafricain a été provisoirement installé, le jeudi 16 septembre
2004, au Gallagher Estate, en Afrique du Sud. La première présidente du Parlement
Panafricain est la Tanzanienne GERTRUDE MONGUELA. L’actuel Président est : à
connaître
Le siège de l’Union est à Addis-Abéba (République fédérale démocratique
d’Ethiopie).
Le Président en exercice est : à connaître

Page | 66
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Le Président de la Commission est : à connaître

Section 5°: L’ONU


ONU : Organisation des Nation Unies crée en 1945

Les Secrétaires Généraux de l’ONU

SECRETAIRES GENERAUX PAYS D’ORIGINE ANNEES

TRYGVE LIE NORVEGE 1946 - 1952

DAG HAMMAR SKJÜOLD SUEDE 1953 – 1961

U THANT BIRMANIE 1961 – 1971

KURT WALDHEIM AUTRICHE 1972 – 1981

JAVIER DE PEREZ DE CUELLAR PEROU 1982 – 1991

BOUTROS BOUTROS GHALI EGYPTE 1992 – 1996

KOFFI ANNAN GHANA 1997 – 2006

BAN KI-MOON RÉPUBLIQUE de COREE 2007-2016

PORTUGAL Depuis 2017


ANTONIO GUTERRES

Les organes principaux de l’ONU sont :


- l’Assemblée Générale ;
- le Conseil Économique et Social ;
-la Cour Internationale de Justice ;
-le Conseil de Sécurité ;
-le Conseil de Tutelle et le Secrétariat
NB :

le siège de l’ONU est à NEW YORK (États - Unis d’Amérique).

Symbole de son Emblème : les branches de l’olivier symbolisent la paix. La


carte du monde démarque les régions d’intérêt des Nation Unies dans la poursuite
de leur objectif premier, assurer la paix et la sécurité.

Page | 67
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Membres Permanents du conseil de sécurité : USA ; France ; Grande
Bretagne ; Chine et Russie.
Pour le compte de l'Afrique :
La Cote d'ivoire et la Guinée Equatoriale ont été élues comme membres non
permanents pour la période 2018-2019.

Page | 68
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
EXERCICES D’APPLICATION D’OPAJ
NB : Ces questionnaires sont conçues dans le but de donner une orientation au
candidat et ne pourrait constituer la seule source de recherche pour lui, l’évaluation
finale pouvant aller au-delà des questions proposées.

A :: Questions théoriques :

Répondez aux questions suivantes

1 : quelle est la différence entre le régime parlementaire et le régime


présidentiel ?

2 : Que signifie EPIC ?


3 : que signifie pluralisme politique ?
4 : quelle est la différence entre la centralisation et concentration et aussi 5 : la
différence entre la décentralisation et la déconcentration : Quelles sont les
fonctions des pouvoirs législatif et judiciaire ?
7 : Quels sont les caractères de la république de Côte d’Ivoire ? Expliquez-les.
8 : Combien de types de déconcentration existe-t-il en Côte d'Ivoire
9 : Y a-t-il un lien entre régime politique et pouvoir politique si oui lequel
10 : que signifie l'élection du président de la république est acquise à la
majorité absolue des suffrages exprimés
12 : Quels sont les caractères de la République de Côte d’Ivoire ?13 : Quelle est
la différence entre une personnalité juridique et une personnalité morale ?14 :
comment les préfets sont-ils nommés ? Quelle est la différence entre nu préfet
de région et un préfet de département ?
15 : quelle est la différence entre État et Nation ?
16 : combien de groupe parlementaire compte notre assemblée nationale et
quels sont leurs responsables
17 : quelle est la différence entre le régime parlementaire et le régime
présidentiel ?
18 : quelles sont les différents types de juridictions et leurs organisations ?
19 : y a-t-il de différence entre les compétences des tribunaux de première
instance et celle de leurs session détachée ?
20 : la souveraineté de la Côte d’Ivoire est interne ou externe ?
21 : Quelle est la différence entre Ivoirien d'origine et ivoirien de naissance ?
22 : La Cour suprême est-elle de 3ème degré dans les juridictions ivoiriennes ?

Page | 69
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
23 : La décision du conseil constitutionnel est-elle irrévocable?
24 : le tribunal de commerce peut-il être considéré comme un tribunal de
première instance?

B : questions à choix multiple

1- Une loi votée par le parlement est promulguée par

a : le Premier Ministre

b : le Président de la République

c : le Président de l’Assemblée Nationale

d : le ministre de la justice

e : le ministre de l’intérieur et de la sécurité

2- Le Conseil Constitutionnel compte

a : 6 membres

b : 7 membres

c : 9 membres

d : 12 membres

e : 15 membres

3- Laquelle de ces fonctions n’appartient pas au Président de la République

a : nommer le Premier Ministre

b : présider le Conseil de Gouvernement

c : disposer du droit de grâce

c : convoquer l’Assemblée Nationale

d : aucune réponse juste

4- Laquelle de ces déclarations est fausse

a : l’élu à la tête de la région est le Président du Conseil

b : les décisions prises par le préfet sont des décrets

c : le Président de l’Assemblée Nationale est élu au suffrage universel indirect

Page | 70
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
d : le maire est agent de l’État

5- Quel (s) mandat (s) électif est (sont) compatible (s) avec les fonctions de
membre de gouvernement ?

a : mandat de député

b : mandat de maire

c : mandat de ministre

Page | 71
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
ANNEXES

I : LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS NATIONAUX (EPN)


(Soumis à l’inspection, au contrôle et a l’audit de l’inspection générale d’état)

Liste non exhaustive


A : ETABLISSEMENTS PUBLICS A CARACTERE ADMINISTRATIF (EPA)
Sigle Nom
1 AICF : Agence Ivoirienne de Coopération Francophone
2 ANAC : Autorité Nationale de L’aviation civile
3 ANAREC : Agence Nationale de Reconstruction et de réinsertion
4 ANDE : Agence Nationale de L’environnement
5 ARMP : Autorité de Régulation des Marches Publics
6 BIPIA : Bureau Ivoirien pour L’intégration Africaine
7 CIAPOL : Centre Ivoirien Anti-pollution
8 CIDFOR : Centre Ivoirien pour le Développement de la Formation Professionnelle
9 CNAC : Centre National de L’action Culturelle
10 CNDJ : Centre National de Documentation Juridique
11 CNTS CENTRE : National de Transfusion Sanguine
12 CPNTIC : Centre de Promotion des Nouvelles Technologies
13 CRFLD : Centre Régional DE Formation a la Lutte Contre le Drogue
14 CRO : Centre de Recherche Océanographique
15 CROU ABIDJAN : Centre Régional DES Œuvres Universitaires D’Abidjan
16 CROU BOUAKE : CENTRE REGIONAL DES OEUVRES Universitaires de
Bouake
17 CROU DALOA : Centre Régional des Œuvres Universitaires de Daloa
18 EIBMA : Ecole Ivoirienne de Bijouterie et des Métiers Annexes
19 ENA : Ecole Nationale D’administration
20 ENS : Ecole Normale Supérieure
21 ENSEA : école nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée
22 : FNLS : fond national de lutte contre le sida
23 INFAS : institut national de la formation des agents de sante
24 INFJ : institut national de la formation judiciaire
25 INFRA : institut national de formation promotion et agricole
26 INFS : institut national de la formation sociale
27 INHP : institut national d’hygiène publique
28 INJS : institut national de la jeunesse et des sports

Page | 72
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
29 INP-HB : institut national polyclinique feux Felix Houphouët-Boigny
30 INSAAC : institut national supérieur des arts et de l’action culturelle
31 INSP : institut national de sante publique
32 : IPNETP : institut pédagogique national de l’enseignement technique et
professionnel
33 IRFCI : institut Raoul Follereau de Côte d’Ivoire
34 ISTC : institut supérieur des techniques de la communication
35 LANADA : laboratoire national d’appui au développement agricole
36 LNSP : laboratoire national de la sante publique
37 OCPV : office de commercialisation des produits vivriers
38 OIPI : office ivoirien de la propriété intellectuelle
39 OIPR : office ivoirien des parcs et réserves
40 OISSU : office ivoirien des sports scolaires et universitaires
41 ONAC : office national des anciens combattants
42 ONDR office national de développement de la riziculture
43 ONPC : office national de la protection civile
44 ONS : office national des sports
45 OSER : office de sécurité routière
46 SAMU : service d’aide médicale d’urgence
48 UAO : Université Alassane Ouattara de Bouake
49 UFHB-COCODY UNIVERSITE Felix Houphouët Boigny

B : ÉTABLISSEMENTS PUBLICS A CARACTÈRE INDUSTRIEL ET


COMMERCIAL (EPIC)
N° Sigle Nom
1 AGEFOP : agence pour l’emploi et la formation professionnelle
2 AGEPE : agence d’étude pour l’emploi
3 CED-CI : centre d’éducation a distance en Côte d’Ivoire
4 CHU Bouake : centre hospitalier et universitaire de Bouake
5 CHU COCODY : centre hospitalier et universitaire de cocody
6 CHU TREICHEVILLE : centre hospitalier et universitaire de Treichville
7 CHU YPOUGON : centre hospitalier et universitaire de yopougon
8 CIT : Cote d’Ivoire tourisme
9 CTCI : conseil des télécommunications de côte d’ivoire
10 FER-PALMIER : fonds d’entretien et de développement du palmier a huile
11 FIDEN : fonds ivoirien pour le développement de l’entreprise nationale
12 FNS : fonds national de solidarité pour la promotion d’emploi jeunes
13 ICA : institut cardiologique d’Abidjan

Page | 73
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
14 INCI : imprimerie nationale de côte d’ivoire
15 IPCI : institut pasteur de Côte d’Ivoire
16 LANEMA : laboratoire national d’essai de la qualité, de la métrologie et
d’analyses
17 ONI : office national d’identification
18 PCA : palais de la culture d’Abidjan
19 PSP : pharmacie de la sante publique
20 SOGEPIE : société de gestion du patrimoine immobilier de l’état

Page | 74
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Bibliographie
☆Ouvrages

-Charles De SECONDAT De MONTESQUIEU, De l’esprit des lois, (Texte de 1758,)


reéd. Par Laurent Versini, Paris, Éditions Gallimard, 1995
-GICQUEL, J. Droit constitutionnel et institutions politiques, Montchrestien 117e éd.
999
-John LOCKE, traité de gouvernement civil, Calixte VOLLAND, Paris, Librairie Quai
des Augustin n°25 AN XI, 1825
-LECLERCQ, C. Droit constitutionnel et Institutions politiques, Litec. 1999 10e éd.
-Nicolas MACHIAVEL Le Prince(1515), Édition du groupe « Ebooks libres et
gratuits » année 2004
-René Degni Segui droit administratif général - tome 1, l'organisation administrative
éd CEDA, septembre 2002, 272 p.

☆Textes législatifs et réglementaires


-constitution du 8 novembre 2016
- Loi n° 99-435 du 06 juillet 1999 modifiant la loi n°61-155 du 18 mai 1961 portant
organisation judiciaire
- Loi n° 2014-451 du 05 août 2014 portant orientation de l'organisation générale de
l'Administration Territoriale.
-Loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités
territoriales
- Loi n° 2014-452 du 05 août 2014 portant mode de création, attributions, organisation
et fonctionnement du district autonome.
- Loi n° 94-440 du 16 aout 1994 déterminant la composition, l'organisation, les
attributions et le fonctionnement de la cour suprême et abrogeant la loi n° 78-663 du
5 aout 1978 relative a la cour suprême
-Décret n° 2001-35 du 21 janvier 2001 fixant le nombre de conseillers municipaux par
commune
-Loi n° 80-1180 du 17 octobre 1980, relative à l'organisation municipale modifiée par
les lois 85-578 du 29 juillet1985, et la loi n°95-608 du 3 Août 1995.
- la loi n° 2014-451 du 05 août 2014, portant orientation de l'organisation générale de
l'administration territoriale.
-décret n° 2015-101 du 18 février 2015 portant organisation de la police municipale
- loi n° 80-1180 du 17 octobre 1980 relative a l'organisation municipale modifiée par
les lois n°s 85-578 du 29 juillet 1985 et 95-608 ainsi que 95-611 du 03 aout 1995

Page | 75
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
- L’Ordonnance N° 2007-586 du 04 Octobre 2007 abrogeant certaines dispositions de
la loi n° 2003-208 du 7 juillet 2003 portant transfert et répartition des compétences de
l’État aux collectivités territoriales.
- Loi n° 2014-451 du 05 août 2014 portant orientation de l'organisation générale de
l'Administration Territoriale.
- loi n° 2003-208 du 7 juillet 2003 portant transfert et répartition des compétences de
l’État aux collectivités territoriales.
☆ Cours
-Boniface OURAGA Obou, cours de droit constitutionnel, Université de Bouaké
année 1996
-Hassan RAHMOUNI, cours de droit constitutionnel, Université de Casablanca
année 2012
- Raymond FERRETTI, cours de droit constitutionnel Université de Metz année 2005
-Xavier VANDENDRIESSCHE, les principes généraux du droit constitutionnel
licence droit – 1ère année Université de Lille 2 année universitaire 2006/2007

-René. CARRE de MALBERG, Contribution à la théorie générale de l’État (Extraits).

☆Webographie
-http://www.uqac.uquebec.ca/zone30 consulté le 12 mai 2016
-http://fr.groups.yahoo.com/group/ebooksgratuits consulté le 15 juillet 2016
-http//loidici.com consulté la 15 juillet 23016
-http://www.assnat.ci/assembleenationale consulté le 19 juin 2016
http//www. legifrance.fr consulté le 26juin 2016

Page | 76
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Table des matières
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
o L'État et la souveraineté ....................................................................................................... 4
Sur la population de ce territoire, l'État doit exercer une autorité politique exclusive,
appelée souveraineté. Celle-ci implique la négation de toute entrave, de toute
subordination à l'égard d'autres États, en dehors des limitations librement acceptées,
comme les limitations de souveraineté dans le cadre de l'Union européenne, du fait de
notamment la politique monétaire commune. Cette acceptation volontaire se distingue
de la situation des protectorats qui existaient du temps de la colonisation. L'État dispose
ainsi de la "compétence de sa compétence" selon la formule du juriste allemand Jellinek.
La souveraineté est liée à l'idée d'État Mais cette souveraineté est ambiguë, car elle
s'exerce au dehors et au dedans du territoire: on distingue alors la souveraineté dite
extérieure, ou de l'État, et la souveraineté intérieure ou dans l'État. Mais dans un cas
comme dans l'autre, on peut appliquer la définition de Jean-Jacques Rousseau selon
lequel « Il est de l’essence de la puissance souveraine de ne pouvoir être limitée : elle
peut tout ou elle n’est rien » La souveraineté de l'État a été dégagée par Jean Bodin, en
1576, dans « De la République » pour qui souveraineté signifie indépendance absolue. Il
s'agissait de protéger l'indépendance de la Couronne française vis-à-vis du Saint-Siège et
du Saint Empire romain-germanique : l'État souverain est affranchi de tout autre
pouvoir. Cette souveraineté est absolue, perpétuelle et indivisible. Mais cette définition
est essentiellement négative, sous la forme de souveraineté-indépendance par rapport à
une autre puissance, car elle se définit par rapport à d'autres souverains. La
souveraineté de l'État se manifeste aussi par des signes extérieurs, parce que l'État est le
seul à détenir certains signes, ou marques de souveraineté selon Bodin : le droit de faire
la loi, de rendre la justice, de battre monnaie, et de lever une armée. L'État exerce ainsi
une compétence à l'égard d'une population sur un territoire donné. La souveraineté
comprend donc le pouvoir d'édicter des règles de droit, ou normes juridiques, sans se
soucier d'autres règles juridiques qui seraient extérieures ou supérieures. L'État rédige
ainsi la Constitution, les lois. C'est le pouvoir d'édicter librement des règles, c'est-à-dire
avoir la compétence de ses compétences .................................................................................. 4
Il existe plusieurs formes d’État dans le monde ...................................................................... 4
CHAPITRE I : ORGANISATION POLITIQUE ............................................................................ 6
SECTION 1 : LES INSTITUTIONS DU POUVOIR EXÉCUTIF .............................................. 8
Page | 77
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
PARAGRAPHE 1 : LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ............................................ 8
A : le statut du Président de la République .................................................................... 8
1 : Conditions d’éligibilité ............................................................................................. 9
2 : Vacance de la Présidence de la République .......................................................... 9
Selon l’Article 62 de la constitution, en cas de vacance de la Présidence de la
République par décès, démission ou empêchement absolu du Président de la
République, le vice-Président de la République devient, de plein droit, Président de
la République. Avant son entrée en fonction, il prête serment devant le Conseil
constitutionnel, réuni en audience solennelle. Les fonctions du nouveau Président
de la République cessent à l’expiration du mandat présidentiel en cours. .................. 9
L'empêchement absolu du Président de la République, pour incapacité d’exercer ses
fonctions, est constaté immédiatement par le Conseil constitutionnel, saisi à cette fin
par une requête du Gouvernement approuvée à la majorité de ses membres. En cas
de décès, de démission ou d'empêchement absolu du vice-Président de la
République, le Président de la République nomme un nouveau vice-Président après
que le Conseil constitutionnel a procédé à la vérification de ses conditions
d’éligibilité. Le vice-Président de la République prête serment, dans les conditions
fixées par la loi, devant le Conseil constitutionnel, réuni en audience solennelle. En
cas de décès, de démission ou d'empêchement absolu du vice-Président de la
République, alors que survient la vacance de la Présidence de la République, les
fonctions de Président de la République sont exercées par le Premier ministre. Il ne
peut faire usage des articles 70, 75 alinéa 1 et 177 de la Constitution. .......................... 9
B : les attributions ................................................................................................................ 9
1 : les pouvoirs normaux ou traditionnels du Président de la République .......... 9
2 : Pouvoirs exceptionnels ............................................................................................ 10
PARAGRAPHE 2 : LE VICE-PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ............................... 11
A : statut............................................................................................................................... 11
B : attributions .................................................................................................................... 11
PARAGRAPHE 3 : LE GOUVERNEMENT ...................................................................... 11
A : Le Premier Ministre .................................................................................................... 11
1 : statut ............................................................................................................................ 11
2 : attributions................................................................................................................. 11
B : Les Ministres................................................................................................................. 12
1 : statut ............................................................................................................................ 12
2 : attributions................................................................................................................. 12
SECTION 2 : LES INSTITUTIONS DU POUVOIR LÉGISLATIF ........................................ 13
Page | 78
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
PARAGRAPHE 1 : STATUT ET ATTRIBUTIONS DES PARLEMENTAIRES ........ 13
A : Le statut ......................................................................................................................... 13
1 : Le Député ................................................................................................................... 13
2 : le Sénateur ................................................................................................................. 13
B : les privilèges et interdictions communes aux Parlementaires ............................ 14
1 : Les incompatibilités ................................................................................................. 14
2. Les immunités ............................................................................................................ 14
3. Les indemnités ........................................................................................................... 15
C : les pouvoirs du parlement ......................................................................................... 15
1 : typologies des lois .................................................................................................... 15
2 : la procédure d'élaboration de la loi....................................................................... 16
PARAGRAPHE 2 : ORGANISATION DU PARLEMENT ............................................ 17
A : l’organisation de l’Assemblée Nationale ................................................................ 17
1 : l’Assemblée Nationale ............................................................................................. 17
2 : le Sénat ....................................................................................................................... 19
B : le fonctionnement du Parlement .............................................................................. 19
1 : La session ordinaire ................................................................................................. 19
2 : les sessions extraordinaires .................................................................................... 19
3 : les réunions en Congrès .......................................................................................... 19
CHAPITRE II :................................................................................................................................. 20
ORGANISATION ADMINISTRATIVE....................................................................................... 20
CHAPITRE 1 : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ORGANISATION
ADMINISTRATIVE........................................................................................................................ 21
SECTION 1 : LES DIFFÉRENTS TYPES D’ORGANISATION ADMINISTRATIVE......... 21
SECTION 2 : LE CONTRÔLE.................................................................................................... 23
CHAPITRE 2 : LES CADRES DE L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE .......................... 28
SECTION 1 : LES CADRES TERRITORIAUX ........................................................................ 28
1 : LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE..................................................................... 28
a : LE CABINET ................................................................................................................. 28
o : le cabinet civil ...................................................................................................... 28
o : Le Cabinet militaire ............................................................................................ 29
b : Le Secrétariat Général de la Présidence de la République .................................. 29

Page | 79
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
c : L’Inspection Général d’État ........................................................................................ 29
2 : LA PRIMATURE .............................................................................................................. 29
a : le cabinet du premier ministre ................................................................................... 30
b : le secrétariat général du gouvernement ................................................................... 30
c : les structures rattachées à la primature..................................................................... 30
d : les départements ministériels .................................................................................... 30
2 : Les Services Centraux .............................................................................................. 31
3 : Les Services Extérieurs ............................................................................................ 31
a : La région ......................................................................................................................... 32
b : Le département ............................................................................................................. 32
1 : Le Préfet ...................................................................................................................... 32
2 : Les auxiliaires du préfet .......................................................................................... 33
3 : Organisation de la Préfecture ................................................................................. 33
c : la sous-préfecture .......................................................................................................... 33
 Le Sous-préfet ........................................................................................................ 33
 Le Conseil de Sous-préfecture ............................................................................ 34
d : village ............................................................................................................................. 34
a : la région .......................................................................................................................... 35
b : La commune ................................................................................................................... 35
c : LE DISTRICT AUTONOME, UNE ENTITÉ TERRITORIALE PARTICULIÈRE 37
SECTION 2 : LES CADRES NON TERRITORIAUX : LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS
NATIONAUX.............................................................................................................................. 37
CHAPITRE III : ORGANISATION JUDICIAIRE ....................................................................... 44
SECTION 1 : PRINCIPES DE L’ORGANISATION JUDICIAIRE ........................................ 44
PARAGRAPHE : 1 : LES TROIS PRINCIPES DE BASE................................................ 44
A : le principe du double degré de juridiction ou de la hiérarchisation des
juridictions.......................................................................................................................... 44
B : Le principe de la territorialité .................................................................................... 44
C : Le principe de collégialité .......................................................................................... 45
PARAGRAPHE 2 : LES AUTRES PRINCIPES ................................................................ 45
A : le principe de la séparation des fonctions judiciaires .......................................... 45
B : Le principe de la gratuite............................................................................................ 45

Page | 80
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
C : Le principe de l’indivisibilité du parquet............................................................... 45
D : Le principe de l’unité de juridiction........................................................................ 45
SECTION 2 : LES INSTITUTIONS DE L’APPAREIL JUDICIAIRES .................................. 45
PARAGRAPHE : LES JURIDICTIONS INFERIEURES ................................................ 45
A : les Tribunaux de Première Instance et leurs Sections Détachées ...................... 45
1 : L’organisation............................................................................................................ 46
2 : Le fonctionnement.................................................................................................... 49
B : Les juridictions de 2nd degré : les Cours d’Appel .................................................. 49
1 : L’ORGANISATION................................................................................................. 49
Sections 2 : LES JURIDICTION SUPÉRIEURES ..................................................................... 50
Paragraphe 1 : Le Conseil Constitutionnel ....................................................................... 50
A : l’organisation du conseil constitutionnel ............................................................... 51
B : Les attributions............................................................................................................. 51
1 : Juge électoral ............................................................................................................. 51
2 : Juge de la continuité de l’État ................................................................................ 51
3 : Organe consultatif .................................................................................................... 51
C : la saisine du conseil constitutionnel ........................................................................ 52
Paragraphe 2 : La Cour Suprême ........................................................................................ 52
Paragraphe 3 : La Cour Des Comptes................................................................................. 54
Paragraphe 4 : La Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) ........................... 54
Paragraphe 5 : la Haute Cour de Justice ............................................................................ 55
SECTION 3 : LES ACTEURS DU SYSTÈME JUDICIAIRE ................................................... 55
PARAGRAPHE 1 : LES ACTEURS FONCTIONNAIRES ............................................. 55
A : Les Magistrats .............................................................................................................. 55
1 : les Magistrats du Siège ............................................................................................ 55
2 : les Magistrats du Parquet........................................................................................ 55
B : Les Greffiers ................................................................................................................. 56
C : Les Personnels de L’éducation Surveillée .............................................................. 56
D : les personnels de l’administration pénitentiaire .................................................. 56
PARAGRAPHE 2 : LES ACTEURS NON FONCTIONNAIRES (auxiliaires de justice 56
A : Les auxiliaires permanents ........................................................................................ 56
1 : les avocats................................................................................................................... 56

Page | 81
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
2 : les notaires ................................................................................................................. 56
3 : les huissiers de justice ............................................................................................. 56
B : les auxiliaires non permanents .................................................................................... 56
1 : les commissaires priseur ........................................................................................... 56
2 : les experts ................................................................................................................... 57
3 : les Agents d’affaires .................................................................................................. 57
CHAPITRE IV : LES AUTRES INSTITUTIONS DE LA RÉPUBLIQUE ................................. 58
SECTION 1 : L’INSTITUTION CONSULTATIVE : LE CONSEIL ÉCONOMIQUE,
SOCIAL, ENVIRONNEMENTAL ET CULTUREL ............................................................... 58
PARAGRAPHE 1 : ORGANISATION................................................................................. 58
A : un bureau....................................................................................................................... 58
B : les commissions ............................................................................................................. 59
1 : les Commissions Permanentes ................................................................................ 59
2 : les Commissions ad hoc .......................................................................................... 59
C : le Secrétariat Général .................................................................................................. 59
D : L’assemblée plénière .................................................................................................. 60
PARAGRAPHE 2 : LE FONCTIONNEMENT ................................................................. 60
SECTION 2 : LA GRANDE CHANCELLERIE....................................................................... 61
SECTION 3 : LA COMMISSION ÉLECTORALE INDÉPENDANTE ................................. 61
SECTION 4 : LE MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE.......................................................... 61
Paragraphe I : Le mandat...................................................................................................... 61
Paragraphe II : La saisine....................................................................................................... 61
SECTION 5 : La chambre nationale des rois et chefs traditionnels ..................................... 62
CHAPITRE V : QUELQUES ORGANISATIONS INTERNATIONALES............................... 64
SECTION 1 : LA CEDEAO ........................................................................................................ 64
Section 2: L’UEMOA .................................................................................................................. 65
Section 3 : Le Conseil de l’Entente............................................................................................ 65
Paragraphe 4°: L’Union Africaine (UA) ............................................................................. 66
Section 5°: L’ONU....................................................................................................................... 67
ANTONIO GUTERRES ..................................................................................................................... 67
EXERCICES D’APPLICATION D’OPAJ ......................................................................................... 69
Bibliographie ....................................................................................................................................... 75

Page | 82
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019
Table des matières .............................................................................................................................. 77

Page | 83
Direction des Concours, Unité d’Enseignement OPAJ 2019

Vous aimerez peut-être aussi