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    Étude de l'Astroïde

    Référence : [Mon00].

    On se place dans le repère orthonormé (O,~i, ~j).

    Construction de la courbe On considère l'astroïde d'équation, avec a > 0 :


    (
    x(t) = a cos3 t
    Γ
    y(t) = a sin3 t

     Les applications x et y sont 2π -périodiques donc on obtient Γ en faisant varier t entre −π et


    π.
     x est paire et y est impaire, donc on peut se restreindre à t ∈ [0, π] et ensuite eectuer une
    symétrie par rapport à l'axe des abscisses.
     Pour tout t ∈ [0, π],
    (
    x(π − t) = a cos3 (π − t) = a(cos π cos t + sin π sin t)3 = −x(t)
    y(π − t) = a sin3 (π − t) = a(sin π cos t − sin t cos π)3 = y(t)
    h πi
    Donc on peut se restreindre à t ∈ 0, puis eectuer une symétrie par rapport à l'axe des
    2
    ordonnées. h πi
     Pour tout t ∈ 0, ,
    2
     
    π  π   π π 3
    x
     − t = a cos3 − t = a cos cos t + sin sin t = y(t)
    2 2 2 2
     π 
    3 π
       π π 3
     y − t = a sin − t = a sin cos t − sin t cos = x(t)
    2 2 2 2
    h πi
    Donc on peut se restreindre à t ∈ 0, puis eectuer une symétrie par rapport à la première
    4
    bissectrice. h πi
     x et y sont dérivables, de dérivées ∀t ∈ 0, :
    4
    ( 0
    x (t) = −3a sin t cos2 t
    y 0 (t) = 3a cos t sin2 t

    On en déduit le tableau de variations de x et y :


    t 0 ... π
    4
    x' 0 − −3a
    √
    2 2
    x a & a
    √
    2 2
    y 0 % a
    √
    2 2
    y' 0 + 3a
    √
    2 2
    y 0 (t)
     Étude en 0 : on a 0 = − tan t −→ 0 quand t −→ 0 donc l'axe des abscisses est une
    x (t)
    tangente au point (a, 0).

    1
    D'où le tracé de la courbe (avec a = 1) :

    Longueur de l'astroïde
     Déterminons une abscisse curviligne de Γ.
    s0 (t)2 = x0 (t)2 + y 0 (t)2
    = (−3a sin t cos2 t)2 + (3a cos t sin2 t)2
    = 9a2 sin2 t cos4 t + 9a2 cos2 t sin4 t
    = 9a2 sin2 t cos2 t
    D'où s0 (t) = 3a sin t cos t.
     D'après l'étude de la courbe, on sait que l(Γ) = 8l(Γ1 ) (on utilise la propriété d'additivité
    π
    des longueurs), où Γ1 est la courbe obtenue en faisant varier t entre 0 et .
    4
    Z π4
    l(Γ1 ) = 3a sin t cos tdt
    0
    π
    sin2 t 4
    
    = 3a
    2 0
    √ !2
    2
    = 3a
    2
    3a
    =
    4
    D'où l(Γ) = 6a

    Développée de l'ellipse On considère l'ellipse d'équation, avec a, b > 0 et t ∈ R :


    (
    x(t) = a cos t
    y(t) = b sin t

    Rayon de courbure en un point D'après une remarque du plan, le rayon de courbure en


    un point M de coordonnées (x, y) s'exprime de la façon suivante :
    3
    (x0 (t)2 + y 0 (t)2 ) 2
    ρ=
    x (t)y 00 (t) − x00 (t)y 0 (t)
    0

    Or pour tout t ∈ R, on a : (
    x0 (t) = −a sin t
    y 0 (t) = b cos t

    2
    et (
    x00 (t) = −a cos t
    y 00 (t) = −b sin t
    Donc pour tout t ∈ R :
    3
    (a2 sin2 t + b2 cos2 t) 2
    ρ=
    ab sin2 t + ab cos2 t
    3
    (a2 sin2 t + b2 cos2 t) 2
    =
    ab

    dM~
    Repère de Frenet en M Par dénition T~ = , d'où :
    ds
    x0 (t) y 0 (t)
    T~ = 0 ~i + 0 ~j
    s (t) s (t)
    1
    = (−a sin t i + b cos t ~j)(a2 sin2 t + b2 cos2 t)− 2
    ~

    ~ est l'image de T~ par la rotation directe d'angle π , d'où :


    Et par dénition N
    2
    ~ = (−b cos t~i − a sin t ~j)(a2 sin2 t + b2 cos2 t)− 21
    N

    Centre de courbure associé à M Par dénition le centre de courbure C vérie l'équation


    ~ = OM
    OC ~ + ρN~ . Notons X et Y les coordonnées du centre de courbure dans le repère (O,~i, ~j),
    alors :
    3
    (a2 sin2 t + b2 cos2 t) 2 1
    X = a cos t + (−b cos t)(a2 sin2 t + b2 cos2 t)− 2
    ab
    (a2 sin2 t + b2 cos2 t)
    = a cos t + (−b cos t)
    ab
    b2
    = a cos t − a sin2 t cos t − cos3 t
    a
    b2
    = a cos t(1 − sin2 t) − cos3 t
    a
    a2 − b2
    = cos3 t
    a
    et
    3
    (a2 sin2 t + b2 cos2 t) 2 1
    Y = b sin t + (−a sin t)(a2 sin2 t + b2 cos2 t)− 2
    ab
    (a2 sin2 t + b2 cos2 t)
    = b sin t + (−a sin t)
    ab
    2
    a
    = b sin t − sin3 t − b cos2 t sin t
    b
    b2 − a2
    = sin3 t
    b

    Développée Ainsi la développée vérient les équations, pour tout t ∈ R :



    a2 − b2
     X(t) = cos3 t


    a
    2 2
     Y (t) = b − a sin3 t


    b
    On reconnaît l'équation d'une astroïde et si on souhaite se ramener au cas particulier de l'astroïde
    à un seul paramètre, on doit résoudre : b(a2 − b2 ) = −a(a2 − b2 ). Ainsi on distingue alors deux cas
    et on trouve que soit a = b, soit a = −b. Or le deuxième cas est impossible car pour l'ellipse on
    a choisi des coecients strictement positifs, d'où a = b, ainsi l'astroïde à un seul paramètre est la
    développée d'un cercle.

    3
    Références
    [Mon00] Jean-Marie Monier. Géométrie MP, PSI, PC, PT . Dunod, 2000.

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