CentraleSupélec 2023 TSI Mathématiques 2 Ca
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Q1/. Comme x est deux fois dérivable sur R, on en déduit que x et x′ sont dérivables sur R. Enfin,
t 7→ x2 (t) et t 7→ x′ (t)2 sont dérivables sur R par produit et E est dérivable sur R par somme.
Enfin, pour t ∈ R,
E ′ (t) = kx′ (t)x(t) + x′′ (t)x′ (t) = (kx(t) + x′′ (t)) x′ (t) = 0,
d’après (I.1).
Q2/. On en déduit que E est une fonction constante sur R. Soit M la trajectoire d’une solution x
de (I.1).
Soit t ∈ R. Alors, l’abscisse de M (t) est x = x(t) et l’ordonnée de M (t) est y = x′ (t). Alors,
B = (t 7→ cos(ωt), t 7→ sin(ωt)) .
Soient (a, b) ∈ R2 . Soit x la solution telle que (x(0), x′ (0)) = (a, b). Alors, on dispose de
(λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que
∀t ∈ R,
x(t) = λ1 cos(ωt) + λ2 sin(ωt)
x(0) = a
x′ (0) = b
Alors, pour t ∈ R,
x′ (t) = −λ1 ω sin(ωt) + λ2 ω cos(ωt).
Ainsi,
x(0) = λ1 , x′ (0) = λ2 ω.
Donc,
b
λ1 = a, λ2 = .
ω
Donc, la solution correspondant aux conditions initiales (x(0), x′ (0)) = (a, b) est
b
x : t 7→ a cos(ωt) + sin(ωt).
ω
1
CORRIGÉ MATHS II - CCS TSI 2023 2
Q4/. On a que
ω 2 x(0)2 + x′ (0)2 = 2h,
c’est-à-dire,
2 2
x′ (0)
ωx(0)
√ + √ = 1.
2h 2h
ωx(0) x′ (0)
Ainsi, √
2h
, √2h sont les coordonnées d’un point du cercle unité, donc d’après la représentation
paramétrique du cercle unité, il existe θ ∈ [0, 2π[ tel que
ωx(0) x′ (0)
√ = cos(θ), √ = sin(θ).
2h 2h
On en déduit les égalités demandées.
Q5/. D’après les deux questions précédentes, on en déduit que, pour t ∈ R,
√ √
2h 2h
x(t) = cos(θ) cos(ωt) + sin(θ) sin(ωt)
√ ω ω
2h
= cos (ωt − θ) ,
ω
d’après la formule d’addition.
De plus, pour t ∈ R, √
x′ (t) = − 2h sin (ωt − θ) .
Donc, pour t ∈ R, √
2h √
|x(t)| ≤ , |x′ (t)| ≤ 2h.
ω
Donc, x et x′ sont bornées. Ainsi, les trajectoires sont bornées.
Q6/. Soit x une solution dont l’énergie est nulle. Autrement dit, pour tout t ∈ R,
ω 2 x(t)2 + x′ (t)2 = 0,
avec ω 2 x(t)2 ≥ 0 et x′ (t) ≥ 0.
On en déduit que
∀t ∈ R, x(t) = 0.
Donc, la seule solution dont l’énergie est nulle est la solution nulle.
Q7/. Une base de l’espace vectoriel des solutions est
B = t 7→ eωt , t 7→ e−ωt .
Soient (a, b) ∈ R2 . Soit x la solution telle que (x(0), x′ (0)) = (a, b). Alors, on dispose de
(λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que
∀t ∈ R,
x(t) = λ1 eωt + λ2 e−ωt
x(0) = a
x′ (0) = b
Alors, pour tout t ∈ R,
x′ (t) = λ1 ωeωt − λ2 ωe−ωt .
Ainsi,
x(0) = λ1 + λ2 , x′ (0) = (λ1 − λ2 ) ω.
CORRIGÉ MATHS II - CCS TSI 2023 3
Donc,
a b a b
λ1 = + , λ2 = − .
2 2ω 2 2ω
Donc, la solution correspondant aux conditions initiales (x(0), x′ (0)) = (a, b) est
a b a b a ωt b
eωt + e−ωt = e + e−ωt + eωt − e−ωt .
x : t 7→ + −
2 2ω 2 2ω 2 2ω
Q8/. Soit x une solution dont l’énergie est nulle. Autrement dit, pour tout t ∈ R,
x′ (t)2 = ω 2 x(t)2 .
Puisque x est une solution, on dispose de (λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que
∀t ∈ R, x(t) = λ1 eωt + λ2 e−ωt .
Alors, pour t ∈ R,
x(t)2 = λ21 e2ωt + 2λ1 λ2 + λ22 e−2ωt ,
et
x′ (t)2 = ω 2 λ21 e2ωt − 2λ1 λ2 + λ22 e−2ωt .
Q9/. Soit x une solution de trajectoire bornée. Alors, on dispose de (λ1 , λ2 ) ∈ R2 tel que
∀t ∈ R, x(t) = λ1 eωt + λ2 e−ωt .
Supposons par l’absurde que λ1 > 0. Alors,
lim x(t) = +∞,
t→+∞
Q10/. On calcule
x′ (t) x′ (t)
′
AX(t) = , X (t) = .
−ω 2 x(t) − 2αx′ (t) x′′ (t)
Ainsi, x vérifie (II.1) ⇐⇒ x′′ = −ω 2 x − 2αx′ ⇐⇒ ∀t ∈ R X ′ (t) = AX(t).
Q12/. Soit
1 1
P =
α1 α2
la matrice de changement de base, elle est inversible.
Soit X : R → M2,1 (R). Alors, X est une solution du système différentiel X ′ = AX ⇐⇒
où
−1 α1 0
P AP = .
0 α2
Posons, pour t ∈ R,
x1 (t)
P −1 X(t) = .
x2 (t)
Alors,
(
−1 ′ −1 −1 x′1 (t) = α1 x1 (t)
∀t ∈ R, (P X) (t) = (P AP )(P X)(t) ⇐⇒ ∀t ∈ R,
x2 (t) = α2 x2 (t)
(
x1 (t) = µ1 eα1 t
⇐⇒ ∀t ∈ R, , µ1 , µ2 ∈ R
x2 (t) = µ2 eα2 t
αt
e 1 0
⇐⇒ ∀t ∈ R, P −1 X (t) = µ1
+ µ2 , µ1 , µ2 ∈ R
0 eα 2 t
αt
e 1 0
⇐⇒ P −1 X ∈ Vect t 7→ , t 7→
0 eα 2 t
αt
e 1 0
⇐⇒ X ∈ Vect t 7→ P , t 7→ P
0 eα2 t
Ainsi, l’espace vectoriel des solutions du système différentiel X ′ = AX a pour famille génératrice
αt
e 1 0
B = t 7→ P , t 7→ P .
0 eα 2 t
αt
e 1 0
Or, t 7→ , t 7→ est une famille libre donc B aussi, donc c’est une base de cet
0 eα2 t
espace vectoriel. On en déduit que √ sa dimension est 2.
Comme α1 , α2 < 0 (car α > α2 − ω 2 ), on en déduit que t 7→ eα1 t et t 7→ eα2 t sont bornées
sur R+ . Soit x une solution de (II.1) et X une solution du système différentiel X ′ = AX associé.
CORRIGÉ MATHS II - CCS TSI 2023 6
Q13/. On a X0 ∈ Vect(X0 ) et comme X0 est un vecteur propre de A, Vect(X0 ) est stable par A.
Donc, d’après la propriété admise, pour tout t ∈ R, X(t) ∈ Vect(X0 ).
On en déduit l’énoncé.
Q14/. Sachant que ∀t ∈ R, X(t) = a(t)X0 et que a est de classe C 1 , on trouve que le problème de
Cauchy (
X ′ (t) = AX(t)
X(0) = X0
est équivalent au problème de Cauchy
(
a′ (t) = λa(t)
a(0) = 1
qui a pour unique solution
a : t 7→ eλt .
On en déduit que pour tout t ∈ R,
X(t) = eλt X0 .
Q15/. Supposons que A a une valeur propre réelle λ ̸= 0. Alors, on prend X0 un vecteur propre
de A pour la valeur propre λ. Alors, X : t 7→ eλt X0 est une solution du problème de Cauchy de
donnée initiale X0 . Comme X0 ̸= 0 et
lim eλt = +∞ ou lim eλt = +∞
t→+∞ t→−∞
On en déduit que
µ2
λ=− ,
λ − 2µ cos(φ)
donc
λ2 − 2µ cos(φ)λ + µ2 = 0.
Or, λ ∈ R. La dernière égalité est donc en contradiction avec la question précédente.
Donc, (X0 , AX0 ) est libre.
donc
X ′ (t) = a′ (t)X0 + b′ (t)AX0 ,
et
En utilisant le fait que (X0 , AX0 ) est une base de Vect(X0 , AX0 ), on trouve que X ′ (t) = AX(t)
est équivalente à
(
a′ (t) = −µ2 b(t)
(∗) ′
b (t) = a(t) + 2µ cos(φ)b(t)
En utilisant la première égalité et le fait que b est de classe C 1 , on en déduit que a′ est de classe C 1 .
Donc, a est de classe C 2 . En utilisant la deuxième égalité et le fait que a et b sont de classe C 1 , on
en déduit que b′ est de classe C 1 . Donc, b est de classe C 2 .
On voit aussi que X(0) = X0 est équivalente à
(
a(0) = 1
b(0) = 0
Q21/. a est solution d’une équation différentielle linéaire homogène de second ordre aux coefficients
constants. L’équation caractéristique associée est
(∗∗) x2 − 2µ cos(φ)x + µ2 = 0.
Il s’agit de l’équation considérée à la question 18, dont le discriminant est
∆ = 4µ2 cos2 (φ) − 1 < 0,
en notant
x1 sin (φ − µ sin(φ)t) + y1 µ1 sin (µ sin(φ)t)
x2 sin (φ − µ sin(φ)t) + y2 µ1 sin (µ sin(φ)t)
Y (t) =
. .
.
xn sin (φ − µ sin(φ)t) + yn µ1 sin (µ sin(φ)t)
Chaque coordonnée de Y (t) est de la forme Kj cos (µ sin(φ)t + ψj ) où Kj > 0 et ψj ∈ R. Ainsi, on
dispose de tn → +∞ telle que ∀n ∈ N, K1 cos (µ sin(φ)tn + ψ1 ) = K1 , et on dispose de sn → −∞
2π 2π
telle que ∀n ∈ N, K1 cos (µ sin(φ)sn + ψ1 ) = K1 . On prend tn = C + µ sin(φ) n et sn = C − µ sin(φ) n
, où C ∈ R est une constante adaptée.
Ainsi,
Supposons que cos(φ) ̸= 0. On considère le cas où µ cos φ > 0 (le cas µ cos φ < 0 se traite de
façon analogue). Alors, pour n ∈ N, la première coordonnée de X(tn ) est
K1 µ cos(φ)tn
e
sin(φ)
qui tend vers +∞ lorsque n → +∞. On en déduit que X n’est pas borné.
Supposons que cos(φ) = 0, alors a est bornée par sin1 φ et b est bornée par 1
µ sin(φ) . D’après
l’inégalité tringulaire, pour t ∈ R,
∥X(t)∥ ≤ |a(t)|∥X0 ∥ + |b(t)|∥AX0 ∥
1 1
≤ ∥X0 ∥ + ∥AX0 ∥
sin φ µ sin φ
Donc, X est bornée.
Ce qui démontre l’équivalence souhaitée.
= X T + Y T (AX + AY )
= X T AX + X T AY + Y T AX + Y T AY
= X T AY + Y T AX,
CORRIGÉ MATHS II - CCS TSI 2023 12
La matrice canoniquement associée à φ est AT et la matrice canoniquement associée à ψ est −A. Or,
l’application Mn (R)→ L(Rn ) qui à une matrice associe l’endomorphisme qui lui est canoniquement
associée est un isomorphisme, donc
AT = −A.
Donc, A est antisymétrique.
∀t ∈ R, ∥X(t) − Z∥ ≤ r.
Q33/. Comme le polynôme caractéristique de A est scindé dans R[X], on en déduit que A est
trigonalisable dans M2 (R). Ainsi, A est semblable à une matrice de la forme
λ a
,
0 µ
avec λ, µ, a ∈ R. λ et µ sont les valeurs propres de A. Donc, d’après la question 32, λ = µ = 0.
Donc, A est semblable à
0 a
.
0 0
Le carré de la dernière matrice est nul et il est semblable à A2 . Or, il n’y a que la matrice nulle qui
est semblable à la matrice nulle. Donc,
A2 = 0M2 (R) .
KerA = KerA2 .
Or, A2 = 0M2 (R) , donc KerA2 = R2 . Alors que KerA ̸= R2 car A ̸= 0M2 (R) . On aboutit donc à
une contradiction.
CORRIGÉ MATHS II - CCS TSI 2023 14
Ainsi,
A2 = −µ2 I2 .
Q38/. Soient x, y, z ∈ R3 .
Commençons par le cas où y et z sont colinéaires. Alors, y ∧ z = 0. Donc,
x ∧ (y ∧ z) = 0
et on dispose de λ ∈ R tel que y = λz ou que z = λy. Plaçons nous dans le cas où y = λz (sachant
que l’autre cas se traite de la même manière), alors,
⟨x, z⟩ y − ⟨x, y⟩ z = ⟨x, z⟩ λz − ⟨x, λz⟩ z
= λ (⟨x, z⟩ z − ⟨x, z⟩ z)
= 0,
par bilinéarité du produit scalaire. Cela démontre l’égalité de l’énoncé.
Maintenent, considérons le cas où y et z ne sont pas colinéaires, autrement dit la famille (y, z)
est libre. Alors, (y, z) est une base de Vect(y, z), donc Vect(y, z) est un plan vectoriel, sous-espace
vectoriel de l’espace euclidien R3 . On applique alors le procédé d’orthonormalisation de Gram-
Schmidt à la base (y, z) de Vect(y, z) pour obtenir une base orthonormée (e2 , e3 ) de Vect(y, z) telle
que e2 ∈ Vect(y). On dispose donc de y2 , z2 , z3 ∈ R tels que y = y2 e2 et z = z2 e2 + z3 e3 . On pose
e1 = e2 ∧ e3 et comme (e2 , e3 ) est une famille orthonormée, on en déduit que (e1 , e2 , e3 ) est une
base orthonormée directe de R3 . On dispose alors de x1 , x2 , x3 ∈ R tels que x = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 .
Donc, en utilisant la bilinéarité et l’antisymétrie du produit vectoriel ainsi que son action sur une
base orthonormée directe,
x ∧ (y ∧ z) = x ∧ ((y2 e2 ) ∧ (z2 e2 + z3 e3 ))
= x ∧ (y2 z3 e2 ∧ e3 )
= y2 z3 x ∧ e1
= x2 y2 z3 e2 ∧ e1 + x3 y2 z3 e3 ∧ e1
= −x2 y2 z3 e3 + x3 y2 z3 e2
CORRIGÉ MATHS II - CCS TSI 2023 16
et en utilisant la bilinéarité et la symétrie du produit scalaire ainsi que son action sur une base
orthonormée,
⟨x, z⟩ y − ⟨x, y⟩ z = ⟨x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 , z2 e2 + z3 e3 ⟩ y − ⟨x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 , y2 e2 ⟩ z
= (x2 z2 + x3 z3 ) y − x2 y2 z
= (x2 z2 + x3 z3 ) y2 e2 − x2 y2 z2 e2 − x2 y2 z3 e3
= x3 y2 z3 e2 − x2 y2 z3 e3
Cela démontre l’égalité de l’énoncé.
Q39/. Comme X est de classe C 1 , on en déduit que t 7→ ⟨X(t), ω⟩ est de classe C 1 .
Soit t ∈ R. En utilisant la bilinéarité du produit vectoriel, le fait que ω ∧ X(t) est orthogonal à
ω, et le fait que v est orthogonal à ω,
d d
(⟨X(t), ω⟩) = X(t), ω
dt dt
= ⟨ω ∧ X(t) + ⟨X(t), ω⟩ v, ω⟩
= ⟨ω ∧ X(t), ω⟩ + ⟨X(t), ω⟩ ⟨v, ω⟩
=0
Ainsi, t 7→ ⟨X(t), ω⟩ est constante. Donc, il existe K ∈ R tel que pour tout t ∈ R, ⟨X(t), ω⟩ = K.
Q40/. Soit t ∈ R. Par bilinéarité du produit scalaire,
∥X(t) − a∥2 = ⟨X(t) − a, X(t) − a⟩
= ∥X(t)∥2 − 2 ⟨X(t), a⟩ + ∥a∥2
= ∥X(t)∥2 − 2 ⟨X(t), α (ω + ω ∧ v)⟩ + ∥a∥2
= ∥X(t)∥2 − 2α ⟨X(t), ω ∧ v⟩ − 2α ⟨X(t), ω⟩ + ∥a∥2
= ∥X(t)∥2 − 2α ⟨X(t), ω ∧ v⟩ − 2αK + ∥a∥2
= ∥X(t)∥2 − 2α ⟨X(t), ω ∧ v⟩ + C
avec
C = −2αK + ∥a∥2 .
Q41/. t 7→ ∥X(t) − a∥2 est de classe C 1 car c’est le produit scalaire d’une fonction de classe C 1
avec elle-même.
Soit t ∈ R En utilisant le fait que la dérivée d’une constante est nulle, la bilinéarité du produit
scalaire et le fait que ω ∧ X(t) est orthogonal à X(t) et que v est orthogonal à ω ∧ v,
d d d
∥X(t) − a∥2 = ∥X(t)∥2 − 2α ⟨X(t), ω ∧ v⟩
dt dt dt
d d
=2 X(t), X(t) − 2α X(t), ω ∧ v
dt dt
d
=2 X(t), X(t) − α(ω ∧ v)
dt
= 2 ⟨ω ∧ X(t) + ⟨X(t), ω⟩ v, X(t) − α(ω ∧ v)⟩
= −2α ⟨ω ∧ X(t), ω ∧ v⟩ + 2 ⟨X(t), ω⟩ ⟨v, X(t)⟩ ,
CORRIGÉ MATHS II - CCS TSI 2023 17