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Oraux 2016 Solutions Site

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Oraux 2016 - Solutions

PSI* ORAUX 2016 ---------------------


Note : la section 1 contient des sujets CCP et ENSAM.
la section 2 contient des sujets Centrale - Supelec, dont 9 sujets 2015 issus du site
(voir https://www.concours-centrale-supelec.fr/CentraleSupelec/SujetsOral2015p/PSI)
L'épreuve maths 1 dure 30mn sans préparation, l'épreuve maths 2 dure 30mn avec préparation de 30 mn,
avec usage de Python. L'une et l'autre ont pour coecient 12/100 .
la section 3 contient des sujets Mines-Ponts et écoles du même groupe .
la section 4 contient des sujets X-ENS
Les exercices plus diciles sont indiquées par une ou deux **

1 CCP - ENSAM : -------------------------------


1.1 CCP 00 :
Exercice 1 : 1) Résoudre dans R l'équation (E) : ex − e−x = 2
∫ α √
2) On pose : ∀n ∈ N, Jn = (sh(t))n dt où α = ln(1 + 2)
0
Montrer que Jn est bien dénie, et calculer lim Jn
n→+∞

3) Trouver une relation liant Jn+2 , Jn , et 2
En déduire un équivalent de Jn quand n → +∞
SOLUTION : 1) ∀x ∈ R, ex − e−x = 2 ⇐⇒ (ex )2 − 2ex − 1 = 0 √ √
Le polynôme

Q(Y ) = Y 2 − 2Y − 1 a pour discriminant δ = 8 et pour racines y1 = 2+2 2
2 =1+ 2 > 0 et
y2 = 1 − 2<0
L'équation ex = y2 n'a pas de racines dans R car ex > 0 et y2 < 0

L'équation ex − e−x = 2 admet une unique racine réelle : α = ln(1 + 2)
−α
2) Remarquons que puisque α est racine de l'équation ex + e−x = 2, elle vérie l'égalité e +e = 1, c'est à
α

2
dire sh α = 1
Pour tout n ∈ N, la fonction t 7→ (sh(t))
∫ est continue sur le segment [0, α], donc est intégrable sur ce
n
α
segment. Pour tout n ∈ N, l'intégrale Jn = (sh(t))n dt est donc dénie.
0
La fonction sh est strictement croissante sur R et en particulier sur le segment [0, α]. Donc
∀t ∈ [0, α[, 0 6 sht < shα = 1
La suite ((sh(t))n )n∈N est une suité géométrique de raison strictement inférieure à 1. Elle a donc pour limite
0. La suite de fonctions (t 7→ (sh(t))n )n∈N converge simplement sur le semi ouvert [0, α[ vers la fonction nulle.
Par ailleurs, ∀n ∈ N, ∀t ∈ [0, α[, 0 6 (sh(t))n 6 1, où la fonction constante 1 est intégrable sur [0, α[. D'après le
théorème de convergence
∫ α dominée,
∫ α(on peut armer)que : ∫
α
lim (sh(t)) dt =
n
lim (sh(t))n dt = 0 dt = 0 Donc lim Jn = 0
n→+∞ 0 0 n→+∞ 0 n→+∞

3) Les fonctions "sh" et compagnie étant de classe C sur le segment [0, α], pour tout n ∈ N, on peut procéder
1

à une intégration
∫ α par parties comme suit : ∫ α
[ ]α
Jn+2 = sh(t) shn+1 (t)dt = ch(t)shn+1 (t) 0 − (n + 1)ch2 (t)shn (t)dt
0 ∫ α
0

= ch(α) − (n + 1) (sh (t) + 1)sh (t)dt


2 n
(car sh α = 1)
(∫
0
α )
= ch(α) − (n + 1) shn+2 (t) + shn (t)dt
0
Jn+2 = ch(α) − (n + 1) (Jn+2 + Jn ) =⇒ (n + 2)Jn+2 = ch(α) − (n + 1)Jn

Par ailleurs, ch2 (α) = sh2 (α) + 1 = 1 + 1 = 2, donc ch(α) = 2

Finalement, ∀n ∈ N, (n + 2)Jn+2 = 2 − (n + 1)Jn
1
∫ α
• ∀n ∈ N, Jn+1 − Jn = shn (t) (sh(t) − 1) dt 6 0. La suite (Jn ) est donc décroissante.
0 | {z }
60
alors (2n+3)Jn+2 = (n+2)Jn+2 +(n+1)Jn+2 6 (n + 2)Jn+2 + (n + 1)Jn 6 (n+2)Jn +(n+1)Jn = (2n+3)Jn
| {z }

√ = 2
=⇒ (2n + 3)Jn+2 6 2 6 (2n + 3)Jn
√ √ √
√ 2 2 2
=⇒ (2n − 1)Jn 6 2 6 (2n + 3)Jn =⇒ 6 Jn 6 =⇒ Jn ∼
2n + 3 2n − 1 n→+∞ 2n

1.2 CCP C.N. :




Exercice 1 : f (x) = ln(1 + e−nx )
n=0
a) Déterminer le domaine de dénition D de la fonctions f .
b) Etudier la continuité de f .
c) Préciser lim f (x) et f (D)
x→+∞

Exercice 2 : Soit E un espace vectoriel sur R de dimension nie, H un hyperplan de E et u ∈ L(E).


1) Montrer que : H est stable par u ⇐⇒ ∃λ ∈ C, Im(u − λIdE ) ⊂ H
2) Déterminerles sous espaces
 de E stables par f , f étant un endomorphisme de E qui a pour matrice
3 1 2
A =  0 1 0  dans une base B.
−1 1 2
SOLUTION : Exercice 1 : a) Si x 6 0, ln(1 + e−nx ) > ln 2, la suite ln(1 + e−nx )n ne converge pas vers 0,


et la série ln(1 + e−nx ) diverge grossièrement.
n=0
Si x > 0, lim e−nx = 0, ln(1 + e−nx ) ∼ e−nx = (e−x )n , et cette série géométrique converge puisque
n→+∞ n→+∞
0 < e−x < 1
Le domaine de dénition de la fonction f est donc D =]0, +∞[
b) Notons pour tout n ∈ N et x > 0, un (x) = ln(1 + e−nx )
Chaque fonction un est continue sur ]0, +∞[, comme composée de fonctions logarithme et exponentielle qui
sont continues.
Soit a > 0, quelconque, xé.
Pour tout x > a, nx > na =⇒ e−nx 6 e−na∑=⇒ 0 6 un (x) 6 un (a) ∑
Donc ∥un ∥∞ [a,+∞[ 6 un (a), et puisque la série un (a) converge, par majoration la série numérique ∥un ∥∞
∑ [a,+∞[
converge aussi. Ce qui montre la convergence normale et donc uniforme de la série de fonctions un ( ) sur
l'intervalle [a, +∞[. La fonction f est alors continue sur [a, +∞[ comme limite uniforme d'une série de fonctions
continues. Puisque ceci est valable pour tout a > 0, la fonction f est continue sur ]0, +∞[ .
c) Puisque la(série converge
) uniformément sur [a, +∞[, d'après le théorème de la double limite apppliqué aux

∑ ∞ (
∑ )
séries, lim un (x) = lim un (x)
x→+∞ x→+∞
n=0 n=0
et puisque lim un (x) = lim ln(1 + e−nx ) = ln 1 = 0, on en conclut que lim f (x) = 0
x→+∞ x→+∞ x→+∞

Exercice 2 : Soit E un espace vectoriel sur C de dimension nie, H un hyperplan de E et u ∈ L(E).


1) • Supposons qu'il existe λ ∈ C, Im(u − λIdE ) ⊂ H .
Alors, ∀x ∈ H, u(x) − λx ∈ H ; ∃y ∈ H, u(x) − λx = y , donc u(x) = λ |{z}
x + y ∈H
|{z}
∈H ∈H
On a montré que ∀x ∈ H, u(x) ∈ H , c'est à dire que H est stable par u.
1) • Supposons que H est stable par u. Soit en ∈ E − H , de sorte que E = H⊕ Vect(en ).
u(en ) est un vecteur de E , il se décompose sous la forme : u(en ) = |{z}
h +αen
∈H
Soit x ∈ E . x se décompose sous la forme x = |{z}
h′ +βen
∈H
alors u(x) = u(h′ ) +βu(en ) = u(h′ ) + β(h + αen )
| {z }
∈H
= u(h′ ) + βh + α β en
|{z}
=x−h′
= u(h′ ) + βh + α(x − h′ )
2
=⇒ u(x) − αx = u(h′ ) + βh + −αh′ ∈ H
α ne dépend pas de x, et on a montré que ∀x ∈ E, u(x) − αx ∈ H , c'est à dire que Im(u − αIdE ) ⊂ H
 
3 1 2
2) Soit f ∈r dL(E) qui a pour matrice A =  0 1 0  dans une base B de E .
−1 1 2
χA (X) = X − 6X + 13X − 8 = (X − 1) (X 2 − 5X + 8) (après calcul)
3 2
| {z }
δ<0
• {0} et E sont deux sous espaces stables par f . Ils ont pour dimensions respectives 0 et 3.
• Les sous espaces de dimension 1 stables par f sont les droites engendrées par un vecteur propre de f . Or f
n'a qu'une seule valeur propre
 (lecorps de référence est R), à savoir λ = 1, et le sous espace propre associé est
1
la droite dirigée par V =  4  . Donc f admet une seule droite stable par f , la droite D = Ef (1).
−3
• Les sous espaces de dimension 2 (hyperplans puisque dim(E) = 3) stables par f sont les hyperplans H pour
lesquels il existe λ ∈ R etl que Im(u − αIdE ) ⊂ H . (d'après la question précédente)
Il faut pour cela que Im(u − λIdE ) ne soit pas E , c'est à dire que u − λIdE ne soit pas surjective, ou
encore que u − λIdE ne soit pas inversible (ou injective), ce qui équivaut encore à ce que λ soit une valeur
propre de f . (⇐⇒  det(u − λIdE ) = 0)    
2 1 2 1 1
Or A − I3 =  0 0 0  a pour image Vect 0  ,  0 . C'est le plan d'équation y = 0.
−1 1 1 0 1
Donc f admet un et un seul plan stable par f : le plan d'équation y = 0 dans la base B.

1.3 CCP F.L.:


∫ π
4 cos u
Exercice 1 : Existence et calcul de J = √ du
−π
4 4 − 3 sin2 u
Piste : symétrie (non fournie)
sin(u) = v (fournie après 5 mn)
Exercice 2 : E = Rn [X] Soit f : Rn [X] −→ R[X] telle que : f (P )(X) = X(X + 1)P ′ (X) − nXP (X)
a) f ∈ L(E) ?
b) f diagonalisable ?
c) Valeurs propres de f ?
[ ] [ √ √ ] [ ]
SOLUTION : Exercice 1 : Quand u décrit − π4 , π4 , sin u décrit − 22 , 22 , sin2 u décrit 0, 21 , 3 sin2 u
[ ] [ ]
décrit 0, 23 , et 4 − 3 sin2 u décrit 52 , 4
cos u [ π π]
La fonction u 7→ √ est donc dénie et continue sur le segment −4, 4
4
∫ π4 − 3 sin 2
u
cos u
L'intégrale J = √ du est alors dénie comme intégrale d'une fonction continue sur un
−4π
4 − 3 sin2 u
segment.
∫ √
2
2 dv
Par le changement de variable v = sin u, dv = cos udu, J = √ √
− 22 4 − 3v 2

∫ √
2 ∫ √
2 ∫ √
2
3
1 dv 1 dv 1 2 2 dv
2 2 2
J= √ √ = √ √ (√ )2 = 2 × √ 3 √ √ ( √ )2
2 − 2
1 − 34 v 2 2 − 2
− 2
2 2
1− 3
2 v
2
1 − 23 v
√ √
et par le changement de variable t = 3
2 v, dt = 3
2 dv,


6 √ √ ∫ π √
1 4 dt 1 6 2 6 4 cos u 2 6
J=√ √ √ = √ [Arcsin] 4√
= √ Arcsin J= √ du = √ Arcsin
1−t − 6
3 − 4
6 2 3 4 3 4 −π
4 4 − 3 sin u
2 3 4

Exercice 2 : a) Il est clair que f est linéaire : f ∈ L(Rn [X], R[X]) (vérication sans diculté)
Soit P (X) ∈ Rn [X], de terme dominant an X n : P (X) = an X n + Q(X), d◦ (Q) < n
alors P ′ (X) = nan X n−1 + Q′ (X), d◦ (Q′ ) < n − 1
Le terme dominant de X(X + 1)P ′ (X) est X 2 × nan X n−1 = nan X n+1
Le terme dominant de nXP (X) est nX an X n−1 = nan X n+1
Les termes de degré n + 1 s'éliminent et f (P )(X) = X(X + 1)P ′ (X) − nXP (X) est bien un polynôme de
Rn [X]. Donc f ∈ L(Rn [X])
b) et c) Recherchons les éléments propres de f : Soit λ ∈ R et P ∈ Rn [X] un polynôme non nul.
alors f (P ) = λP ⇐⇒ X(X + 1)P ′ (X) − nXP (X) = λP (X)

3
⇐⇒ P est solution de l'équation diérentielle F : x(x + 1)y ′ − (nx + λ)y = 0
Cette équation a pour (∫
solution générale
): (∫ )
nx + λ (n − λ)x + λ(x + 1)
x 7→ y(x) = µ exp dx = µ exp dx
(∫ x(x + 1) ) x(x + 1)
(n − λ) λ
= µ exp + dx = µ exp ((n − λ) ln |x + 1| + λ ln |x|)
(x + 1) x
= µ|x + 1| n−λ
|x|λ

On obtiendra des fonctions polynômes solutions lorsque les exposants n − λ et λ seront des entiers naturels,
c'est à dire pour λ ∈ {0, 1, · · · , n}
Donc Sp(f ) = {0, 1, · · · , n} et le sous espace propre associé à l'entier k ∈ {0, 1, · · · , n} est la droite
vetorielle engendrée par le polynôme Qk (X) = X k (X + 1)n−k
f est un endomorphisme de l'espace Rn [X] de dimension n + 1 qui possède n + 1 valeurs propres distinctes.
f est donc diagonalisable

1.4 CCP C.MB.


Exercice 1 : Soit f ∈ C 0 ([0, +∞[, R)
On suppose que ∃c > 0, ∃a ∈ R ∫tels que ∀t ∈ [0, +∞[, |f (t)| 6 ceat
On considère l'intégrale F (x) = 0+∞ f (t)e−xt dt
a) Montrer que F (x) est déni ∀x > a .
b) On suppose dans toute cette question que a 6 0 .
Calculer lim xF (x) quand x → +∞ et en déduire un équivalent de F en +∞.
x→+∞
On suppose de plus que lim f (x) = L.
x→+∞
Montrer que lim x.F (x) = L et en déduire un équivalent de F en 0+ .
x→+∞
Exercice 2 * : D = diag(λ1 , λ2 , · · · , λn ) où les λi sont deux à deux distincts.
a) Soit M ∈ Mn (K) . Montrer que M.D = D.M ⇐⇒ M est diagonale.
b) Montrer que M est diagonalisable si et seulement si il existe P ∈ Kn−1 [X] tel que M = P (D)
c) Soit A une matrice de Mn (K) ayant n valeurs propres distinctes.
Montrer que l'ensemble des matrices SM ∈ Mn (K) qui commutent avec A est l'ensemble des polynômes en
A.
SOLUTION : Exercice 1 : a) Pour tout x ∈ R, la fonction t 7→ f (t)e−xt est continue sur [0, +∞[ puisque f
l'est par hypothèse.
Soit x > a. ∀t ∈ [0, +∞[, |f (t)e−xt | = |f (t)|e−xt 6 c eat e−xt = c e(a−x)t ∫
Puisque a − x < 0, la fonction (t 7→ e(a−x)t ) est intégrable sur [0, +∞[, et l'intégrale F (x) = 0+∞ f (t)e−xt dt
est absolument convergente.
Donc F (x) est déni ∀x > a .
b) Soit x >∫0. par le changement

de variable u = xt, du = xdt ∫
+∞ +∞ (u) +∞ (u)
−u du
F (x) = f (t)e −xt
dt = f e , donc xF (x) = f e−u du
0 0 x x 0 x
• Supposons que
Soit (xn ) une suite réelle quelconque de limite +∞.
∫ +∞ ( )
u
∀n, xn F (xn ) = f e−u du
0 xn ( ( ) )
Puisque f est continue en 0, la suite de fonctions u 7→ f xun e−u converge simplement sur [0, +∞[ vers
n
la fonction (u 7→ f (0) e−u ). ( )
u

Par ailleurs, ∀n ∈ N, ∀u ∈ [0, +∞[, f −u
e 6 c ea xn e−u 6 c e−u (puisque a 6 0)
u

xn
La fonction (u 7→ c e−u ) étant intégrable sur [0, +∞[, on peut appliquer le théorème de convergence dominée
et armer que : ∫ ) (
∫ +∞
u +∞ [ ]+∞
lim xn F (xn ) = lim e−u du =
f f (0) e−u du = f (0) −e−u 0 = f (0)
n→+∞ n→+∞ 0 xn 0
Ceci étant vrai pour tout suite (xn ) de limite +∞, lim xF (x) = f (0), ce qui donne l'équivalence :
x→+∞
f (0)
F (x) ∼
x→+∞ x
• Supposons que lim F (x) = L.
x→+∞
Soit (xn ) une suite réelle positive quelconque de limite nulle.
4
∫ +∞ ( )
u
∀n, xn F (xn ) = f e−u du
0 xn ( ( ) )
D'après l'hypothèse sur f en +∞, la suite de fonctions u 7→ f u
xn e−u converge simplement sur ]0, +∞[
n
vers la fonction (u 7→ Le−u ).
La majoration obtenue précédemment
( ) est
toujours valable :
u
∀n ∈ N, ∀u ∈]0, +∞[, f e−u 6 c ea xn e−u 6 c e−u (puisque a 6 0)
u

xn
La fonction (u 7→ c e ) étant intégrable sur [0, +∞[, on peut appliquer le théorème de convergence dominée
−u

et armer que : ∫ +∞ ( ) ∫ +∞
u [ ] +∞
lim xn F (xn ) = lim e−u du = fL e−u du = L −e−u 0 = L
n→+∞ n→+∞
0 x n 0
Ceci étant vrai pour tout suite (xn ) positive de limite nulle, lim xF (x) = L, ce qui donne l'équivalence :
x→0
L
F (x) ∼
x→0 x

1.5 CCP R.G. :


Exercice 1 : On considère, pour n ∈ N∗ l'équation (En ) : xn = x + n
a) Montrer qu'il existe une unique solution un de (En ) dans l'intervalle R+ .
b) Montrer que ∀n > 3, 1 < un < 2
c) Etudier la convergence de la suite (un ) et sa limite L.
d) Calculer un équivalent de (un − L) .
Exercice2 : 
0 1 0 ... ... 0
 .. .. 

 1 0 1 . . 

 .. .. 
 0 1 0 .. 0 
An = 
 ..

 Pn (X) est son polynôme caracréristique.
 .. .. .. ..
 . . . . . 0 

 .. .. .. 
 . . . 0 1 
0 ··· ··· 0 1 0 n
a) Montrer que Pn (X) = X.Pn−1 (X) − Pn−2 (X)
Calculer P1 , P2 , P3 .
b) Soit t ∈ R et x = 2 cos t
SOLUTION : Exercice 1 : a) et b) Soit Pn (X) le polynôme X n − X − n
1 1
Pn′ (X) = nX n−1 − 1 s'annule en αn = n−1 √ = 1
n n n−1
x 0 αn 1 2 +∞

Pn (x) − 0 +

−n +∞

↘ ↗

Pn (x) −n

↘ ↗

m<0
La fonction Pn est décroissante sur [0, αn ], donc est négative sur cet internalle puisque Pn (0) = −n. Elle
passe par un minimum Pn (αn ) = m < 0
Pn est strictement croissante sur [αn , +∞[, donc injective.
Pn (αn ) = m < 0, lim Pn (x) = +∞. Puisque Pn est une fonction continue, par le théorème des valeurs
x→+∞
intermédiaires, elle prend toute valeur entre m et +∞, et en particulier la valeur 0.
En conclusion, Pn s'annule une et une seule fois sur R+ , en un point un ∈ [αn , +∞[
Puisque Pn (1) = −n < 0 et Pn (2) = 2n − n − 2 > 0 (car n > 3), Pn s'annule entre 1 et 2.
Donc 1 < un < 2 (l'inégalité stricte vient de ce que Pn (1) ̸= 0 et Pn (2) ̸= 0
c) un vérie l'égalité un = un + n.
n

Pour tout n > 3, 1 < un < 2 =⇒ 1 + n < un + n < 2 + n


=⇒ 1 + n < unn < 2 + n
=⇒ ln(1 + n) < n ln(un ) < ln(2 + n)
ln(1 + n) ln(2 + n)
=⇒ < ln(un ) <
n n
ln(1 + n) ln(n)
=⇒ lim ln(un ) = 0 (car ∼ −→ 0 )
n→+∞ n n→+∞ n n→+∞

5
=⇒ lim un = e0 = 1 (par continuité de l'exponentielle en 0)
n→+∞

d) Posons an = un − 1 (de sorte que un = 1 + an et lim an = 0)


n→+∞
unn = un + n =⇒ (1 + an )n = an + n + 1
=⇒ n ln(1 + an ) = ln(an + n + 1)
=⇒ nan ∼ ln(n) (car ln(1 + u) ∼ u)
n→+∞ u→0
ln(n)
=⇒ an = un − 1 ∼
n→+∞ n
Exercice 2 :

1.6 CCP H.J. :


Exercice 1 : Soient E un espace vectoriel de dimension nie, et u un endomorphisme de E , tel que rg(u) = 1.
Montrer que u est diagonalisable si et seulement si sa trace est non nulle.
∑∞
(−1)n
Exercice 2 : On rappelle que la série harmonique alternée converge et : = − ln 2
n=1
n
1 a b c
1- Montrer qu'il existe a, b, c tels que = + +
) 4X
3 −X X ) − 1 2X + 1
2X
∑∞ ( ∑∞ (
1 1 1 1
2- Montrer que − et − convergent, calculer leur somme.
n=1
2k − 1 2k n=1
2k + 1 2k
∑∞
1
3- Montrer que converge, calculer sa somme.
4k 3 − k
n=1 ∫ ∞
dx
4- L'intégrale impropre converge-t-elle ? Si oui, la calculer
1 4x3 − x
SOLUTION : Exercice 1 : Voir exercices chapître "Diagonalisation"
Exercice 2 : Pour tout a, b, c ∈ R,
a b c a(2X + 1)(2X − 1) + bX(2X + 1) + cX(2X − 1)
+ + =
X 2X − 1 2X + 1 X(2X − 1)(2X + 1)
a(4X 2 − 1) + b(2X 2 + X) + c(2X 2 − X)
=
4X 3 − X
(4a + 2b + 2c)X 2 + (b − c)X − a
=
  4X 3 − X
 4a + 2b + 2c = 0  a = −1 {
a = −1
b−c=0 ⇐⇒ b=c ⇐⇒
  b=c=1
−a = 1 −4 + 4b = 0
1 −1 1 1
donc = + +
4X − X
3 X 2X − 1 2X + 1
1 1 2k − (2k − 1) 1 1
2) − = = ∼
2k − 1 2k 2k(2k − 1) 2k(2k − 1) k→+∞ 4k 2
∞ (
∑ )
∑ 1 1 1
La série de Riemann converge. Par équivalence, la série − converge aussi.
4k2 2k − 1 2k
∞ ( )
n=1
∑ 1 1
Raisonnement analogue pour établir la convergence de la série − .
n=1
2k + 1 2k
• Pour tout n ∈ N∗ ,
∑n ( ) ∑
1∑1
n n
1 1 1
− = −
2k − 1 2k 2k − 1 2 k
k=1
( k=1 k=1
) ( )
1∑1
n
1 1 1 1 1 1 1 1 1
= + + + ··· + + − + + ··· + + −
1 2 3 2n − 1 2n 2 4 2n − 2 2n 2 k
k=1
∑2n
1 1∑1 1∑1 ∑1 ∑1
n n 2n n
= − − = −
k 2 k 2 k k k
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
∑n
1
On rappelle que = = ln(n) + γ + εn où lim εn = 0
k n→+∞


n ( k=1
)
1 1
d'où : − = ln(2n) + γ + ε2n − ln(n) − γ − εn = ln(2) + ε2n − εn
2k − 1 2k
k=1

6
+∞ (
∑ )
1 1
En prenant la limite quand n → +∞, − = ln 2
2k − 1 2k
k=1

+∞ (
∑ )
1 1
Calcul analogue pour établir que − = ln 2 − 1
2k + 1 2k
k=1

∑∞
1 1 1
3) L'équivalence ∼ montre la convergence de la série
4k − k
3 k→+∞ 4k 3
n=1
4k − k
3

1 −1 1 1
• D'après la première question, pour tout k > 1, 3−k
= + +
( ) ( 4k ) k 2k − 1 2k +1
1 1 1 1 1
= − + −
4k 3 − k 2k − 1 2k 2k + 1 2k
Puisque les deux séries ci-dessus convergent,

∑ ∑ +∞ ( ) +∞ (
∑ )
1 1 1 1 1
= − + − = 2 ln 2 − 1
4k − k
3 2k + 1 2k 2k + 1 2k
k=1 k=1 k=1

4) La fonction x 7→ 1
4x3 −x = 1
x(2x−1)(2x+1) est continue sur le fermé [1, +∞[.
1 1
L'équivalence 3 ∼ où la fonction (x 7→ 1
) est une fonction de référence intégrable sur
4x − x x→+∞ 4x3 4x3
∫ ∞
dx
[1, +∞[ assure que la fonction x 7→ 1
4x3 −x est intégrable sur [1, +∞[ , c'est à dire que l'intégrale
1 4x3−x
est absolument convergente.
∫ ∫ y( )
y
dx −1 1 1
• Pour tout y > 1, = + + dx
1 4x − x 2x − 1 2x + 1
3 x
[1 ]y
1 1
= − ln x + ln(2x − 1) + ln(2x + 1)
( 2 )2 1
1 (2y − 1)(2y + 1) 1
= ln − ln 3
2 y2 2
∫ +∞
dx 1
En passant à la limite quand y → +∞, 3−x
= ln 2 − ln 3
1 4x 2

1.7 CCP V.K. :


Exercice 1 : Soit (E, <, >) un espace euclidien de dimension n et pour tout i 6 p, Ui un endomorphisme
∑p ∑
p
symétrique de E tel que rg(Ui ) = dim(E) et tel que < Ui (x), (x) >= ∥x∥2
i=1 i=1

p
1) Montrer que Ui = IdE
i=1
2) montrer que Ui est la projection orthogonale sur Im(Ui )
Exercice 2
E = C(R, R), f ∈ E ∫ x
U est l'application dénie par : ∀x ∈ R, U (f )(x) = cos(x − t)f (t)dt
0
1) montrer que U est un endomorphisme de E .
2) U est elle surjective ?
3) Déterminer le noyau de U .

p
SOLUTION : Exercice 1 : Notons S = Ui
i=1 ⟨ p ⟩

p ∑
Par hypothèse, ∀x ∈ E, < Ui (x), x >= Ui (x), x =< S(x), x >= ∥x∥2
i=1 i=1
• Soit z ∈ (ImS)⊥ . Alors ∀x ∈ E, < S(x), |{z}
z >= 0, en particulier, < S(z), z >= ∥z∥2 = 0, donc z = 0.
| {z }

∈ImS ∈(ImS)
On a ainsi montré que (ImS) = {0} , et donc que ImS = E

• ImS = E = Im(U1 + · · · + Up ) ⊂ ImU1 + · · · + ImUp ⊂ E


Par double inclusion, ImU1 + · · · + ImUp = E

p
Donc dim(ImU1 + · · · + ImUp ) = dim E 6 dim(ImU1 ) + · · · + dim(ImUp ) = rgUi = dim E
| {z } i=1
=E
7
donc dim(ImU1 +· · ·+ ImUp ) = dim(ImU1 )+· · ·+dim(ImUp ), ce qui montre que la somme ImU1 +· · ·+ ImUp
est directe, incluse dans E , et de même dimension que E , donc ImU1 ⊕ · · · ⊕ ImUp = E
??????????????????????
Exercice 2 : 1- On vérie sans diculté ∫que
x
U est linéaire. ∫ x
∀f ∈ E = C(R, R), ∀x ∈ R, U (f )(x) = cos(x − t)f (t)dt = [cos(x) cos(t) + sin(x) sin(t)]f (t)dt
∫ x 0 ∫ x 0

U (f )(x) = cos(x) cos(t)f (t)dt + sin(x) sin(t)f (t)dt (*)


0 ∫x 0
f étant continue, la fonction x 7→ 0 cos(t)f (t)dt est continue (et même de classe C 1 sur R, et de dérivée
∫x
x 7→ cos(x)f (x)) . Il en est de même de la fonction x 7→ 0 sin(t)f (t)dt
La relation (*) montre alors que U (f ) est continue sur R (et même de classe C 1 )
F est une application linéaire, de E dans E , c'est à dire un endomorphisme de E .
2- L'étude précédente a montré que ∀f ∈ E, U (f ) est de classe C 1 sur R. Une fonction de E qui est seulement
continue, et non dérivable, n'aura donc pas d'antécédent par U . Donc U n'est pas surjective
3- Soit f ∈ ker U . ∫ x ∫ x
∀x ∈ R, U (f )(x) = cos(x) cos(t)f (t)dt + sin(x) sin(t)f (t)dt = 0 (*)
0 0
En dérivant (on a∫vu qu'on pouvait le faire en question∫1), on obtient :
x x
∀x ∈ R, − sin(x) cos(t)f (t)dt + cos2 xf (x) + cos(x) sin(t)f (t)dt + sin2 xf (x) = 0
0 ∫ x ∫ x 0

=⇒ ∀x ∈ R, − sin(x) cos(t)f (t)dt + cos(x) sin(t)f (t)dt + f (x) = 0 (**)


0 ∫x 0
(∗) × cos x − (∗∗) × sin x =⇒ ∀x ∈ R, 0 cos(t)f (t)dt − sin(x)f (x) = 0
Dérivons à nouveau : ∀x ∈ R, cos(x)f (x) − cos(x)f (x) − sin(x)f ′ (x) = 0
=⇒ ∀x ∈ R, sin(x)f ′ (x) = 0
=⇒ ∀x ∈ R − πZ, f ′ (x) = 0, et par continuité de la fonction f ′ aux points de la forme kπ, k ∈ Z,
∀x ∈ R, f ′ (x) = 0.
Donc f est une fonction constante sur R : ∃β ∫ ∈ R, ∀x ∈ R, f (x) = ∫β
x x
alors (∗) =⇒ ∀x ∈ R, U (f )(x) = β cos(x) cos(t)dt + β sin(x) sin(t)dt = 0
0 0
=⇒ ∀x ∈ R, U (f )(x) = β cos(x) sin(x) + β sin(x)(1 − cos(x)) = 0
=⇒ ∀x ∈ R, U (f )(x) = β sin(x) = 0 =⇒ β = 0 Donc ker U = {ω} (fonction nulle)

1.8 CCP C.S.


Soit A ∈ Mn (R) telle que 2A3 − 7A2 + 9A − 4In = 0.
Justier les assertions suivantes :
a) A est inversible
b) A est diagonalisable
c) det(A) > 0
SOLUTION : a) 2A3 − 7A2 + 9A − 4In = 0 =⇒ A(2A2 − 7A + 9In ) = 4In
=⇒ A est inversible et A−1 = 14 (2A2 − 7A + 9In )
b) A admet pour polynôme annulateur Q(X) = 2X 3 − 7X 2 + 9X − 4 = (X − 1)(2X 2 − 5X + 4)
SpR (A) = {1}. A est diagonalisable
( dans
√ )(
Mn (R) si et) seulement si A = In

Dans C[X], Q(X) = (X − 1) X − 4 5+i 7
X − 5−i4 7 est un polynôme annulateur de A scindé à racines
simples. Donc A est diagonalisable dans Mn (C)
√ √
c) Notons α = 5+i4 7 et α = 5−i4 7 les racines complexes de Q(X)
A est semblable à une matrice diagonale ∆ = diag(1, · · · , 1, α, · · · , α, α, · · · , α)
| {z } | {z } | {z }
p f ois q f ois q f ois

donc det(A) = 1p × αq × αq = (αα)q = |α|2q > 0

8
1.9 CCP 511 - 532
Exercice 1 : Une machine à sous tire au hasard un entier n ∈ N∗ avec la probabilité . (si T est l'entier tiré,
1
2n
P (T = n) = 1
2n)
Si le nombre tiré, n, est pair, le joueur gagne n points, si le nombre tiré n est impair, la joueur perd n points.
a) Justier qu'une telle loi de probabilité est cohérente.
Quelle est la probabilité que la joueur gagne ?
b) Soit G la variable aléatoire égale au gain du joueur. Calculer l'espérance de G.
Exercice 2 : Existe-t-il une base de Mn (K) formée de matrices diagonalisables ?
∑ ∑∞
1 1 1
SOLUTION : Exercice 1 : a) P (T = n) = = × =1
n∈N∗ n=1
2n 2 1 − 1
2
P (T = n) = 21n correspond bien à une loi de probabilité.
• Notons W l'évènement "le joueur gagne". Cela
∪ signie que le nombre sorti est pair.
W = (T = 2) ∪ (T = 4) ∪ (T = 6) ∪ · · · = (T = 2k)
k∈N∗
Ces évènements étant deux à deux incompatibles,

∑ ∑∞ ∑∞
1 1 1 1 1
P (W ) = P (T = 2k) = = = × = P (" le joueur gagne ") = 1
22k 4k 4 1− 1
4
3 3
k=1 k=1 k=1
b) G est la variable aléatoire égale au gain du joueur : G(Ω) = {2, 4, 6, · · · } ∪ {−1, −3, −5, · · · }
D'après la formule du transfert ,

∑ ∞
∑ ∞

E(G) = G(k)P (T = k) = 2kP (T = 2k) − (2k + 1)P (T = 2k + 1)
k=1 k=1 k=0

∑ ∑ ∞
1 1
= 2k ×
2k
− (2k + 1) × 2k+1
2 2
k=1 k=0
∑∞
1
Rappelons que ∀x ∈] − 1, 1[, xk = , et par le théorème de dérivation terme à terme des séries
1−x
k=0

∑ 1
entières, kxk−1 =
(1 − x)2
k=0,1

∑ ∞
1 1∑ 1
E(G) = 2 k× k
− (2k + 1) × k
4 2 4
k=1 k=0
∑∞ ( )k−1 ∑∞ ( )k−1 ∞
1 1 1 1 1∑ 1
= k× − k× −
2 4 4 4 2 4k
k=1 k=0,1 k=0
1 1 1 1 1 1
= × − × − ×
2 (1 − 4 )
1 2 4 (1 − 4 ) 1 2 2 1 − 14
1 1 1 1 4 2 4 6 2
= × − × = − = − =− E(G) = − 29
4 (1 − 14 )2 2 1 − 14 9 3 9 9 9
Exercice 2 : Considérons d'abord les n matrices élémentaires Bi,i = Ei,i , i = 1, · · · , n
Soit ∆ une matrice diagonale avec des vaelurs propres deux à eux distinctes sur la diagonale, par exemple
∆ = E1,1 + 2E2,2 + 3E3,3 + · · · + nEn,n et considérons les n2 − n matrices Bi,j = ∆ + Ei,j , losque i ̸= j .
Les matrices Ei,i sont déjà diagonales, donc diagonalisables. Les matrices Bi,j sont triangulaires, leurs valeurs
propres sont sur leur diagonale. Chaque Bi,j admet donc n valeurs propres distinctes et est diagonalisable.
Vérions que les n2 matrices Bi,j forment un système générateur de Mn (K) :
- Chaque matrice Ei,i s'exprime en fonction d'elles puisque Ei,i = Bi,i
- Chaque matrice Ei,j , j ̸= i est égale à Bi,j − ∆:
Ei,j = Bi,j − (E1,1 + 2E2,2 + 3E3,3 + · · · + nEn,n ) = Bi,j − (B1,1 + 2B2,2 + 3B3,3 + · · · + nBn,n )
Ainsi, chacune des matrices élémentaires de la base canonique de Mn (K) s'exprime en fonction des ma-
trices Bi,j . Celles-ci forment donc un système générateur de Mn (K). Cette famille génératrice possède
n2 = dim(Mn (K)) éléments. C'est donc une base de Mn (K) , formée de matrices diagonalisables.

1.10 CCP 867 :


On considère un espace euclidien E de dimension n et v un endomorphisme de E

a) Montrer que S = < v(ek ), ek > ne dépend pas de la base orthonormée (e1 , e2 , · · · , en ) de E choisie.
16k6n

b) Montrer que T = < v(ei ), fk >2 ne dépend pas des bases orthonormées (e1 , e2 , · · · , en ) et (f1 , f2 , · · · , fn )
16i,k6n
de E choisies.
9
Calculer sa valeur lorsque v est un projecteur orthogonal de rang r.
SOLUTION : a) Soit M = (mi,j ) la matrice de v dans la base orthonormée (e1 , e2 , · · · , en ) de E .
∀k ∈ {1, 2, · · · , n}, v(ek ) = m1,k e1 + m2,k e2 + · · · + mn,k en
< v(ek ), ek >= m1,k < e1 , ek > +m2,k < e2 , ek > + · · · + mk,k < ek , ek > + · · · + mn,k < en , ek >
| {z } | {z } | {z }
=0 =1 =0
< v(ek ),∑
ek >= mk,k ∑
alors, S = < v(ek ), ek >= = mk,k = tr(M ) = tr(v)
16k6n 16k6n

Donc S = < v(ek ), ek > ne dépend pas de la BON (e1 , e2 , · · · , en ) de E choisie, et est égal à tr(v) .
16k6n

b) Rappelons que si (f1 , f2 , · · · , fn ) est une base orthonormale de E , alors, pour tout x ∈ E,

k ∑
k
x= < fk , x > fk et ∥x∥2 = < fk , x > 2
k=1 ∑ k=1
D'où , ∀i ∈ {1, 2, · · · , n}, < v(ei ), fk >2 = ∥v(ei )∥2 , ce qui montre que
∑ ∑
16k6n
T = 2
< v(ei ), fk > = ∥v(ei )∥2 ne dépend pas de la base orthonormée (f1 , f2 , · · · , fn ) .
16i,k6n 16i6n
Soit M = (mi,j ) la matrice de v dans la base orthonormée (e1 , e2 , · · · , en ) ;

n ∑
n
Pour tout i, v(ei ) = mh,i eh , et ∥v(ei )∥2 = m2h,i , (calcul dans la BON (e1 , e2 , · · · , en ))
∑ h=1 ∑ ∑ h=1
et T = ∥v(ei )∥ =
2
m2h,i = tr( M.M )
t

16i6n 16i6n 16h6n


Montrons que tr(t M.M ) ne dépend pas du choix de la BON B = (e1 , e2 , · · · , en ). Soit B′ = (e′1 , e′2 , · · · , e′n )
une autre BON de E . la matrice de passage P de la base B à la base B′ est une matrice orthogonale. Par la
formule de changement de base pour un endomophisme, la matrice M ′ de v dans la base B′ est M ′ = P −1 .M.P .
Alors tr(t M ′ .M ′ ) = tr(t (P −1 .M.P ).P −1 .M.P ) = tr(t P.t M.t (P −1 )P −1 .M.P )
Mais P −1 = t P , puisque P est orthogonale, et t (P −1 ) = t (t P ) = P
d'où : tr(t M ′ .M ′ ) = tr(t P.t M.t (P −1 )P −1 .M.P ) = tr(t P.t M.P.P −1 .M.P )
= tr(t P.t M.M.P ) = tr(t M.M. P. | {zP}) = tr( M.M ) = T
t t

=In
ce qui montre que T ne dépend pas de la BON (e1 , e2 , · · · , en ) de E choisie.
• Si v est un projecteur orthogonal de rang r, il existe une base orthonormale B = (e1 , e2 , · · · , en ) de E dans
laquelle la matrice de v est M =diag(1, · · · , 1, 0, · · · , 0)
| {z }
r f ois

Alors, T = tr( M.M ) = tr(M ) = tr(M ) = r


t 2

1.11 CCP 868


∑∞ ( )
n n
On considère un entier m ∈ N et la série entière

x , de somme S(x).
n=m
m
Déterminer son rayon de convergence, et calculer sa somme sur son disque de convergence.
(n)
SOLUTION : Notons a = m
( n)
.
n+1
an+1 (n + 1)! m!(n − m)! n+1
∀n ∈ N∗ , = (m ) = × = −→ 1
an n
m!(n − m + 1)! n! n − m + 1 n→+∞
∞ ( )
m
∑ n n
La série entière S(x) = x a donc pour rayon de convergence R = 11 = 1
n=m
m
Par le changement(
d'indice
)
n = m + k , on obtient :
∑∞ ∞ ∞
m + k m+k ∑ (m + k)! m+k xm ∑ (m + k)! k
S(x) = x = x = x
m m! k! m! k!
k=0 k=0 k=0
∞ ∞
xm ∑ (m + k)! k xm ∑
S(x) = x = (m + k)(m + k − 1) · · · (k + 2)(k + 1)xk (*)
m! k! m!
k=0 k=0
∑∞
1
Or on sait que : ∀x ∈] − 1, 1[, = xk , et par dérivation,
1−x
k=0
∑∞
1
= kxk−1 ,
(1 − x)2
k=0,1

10


2
= k(k − 1)xk−2 ,
(1 − x)3
k=0,2


3!
= k(k − 1)(k − 2)xk−3 ,
(1 − x)4
k=0,3


m!
et par une récurrence sans diculté, ∀m ∈ N, = k(k − 1)(k − 2) · · · (k − m + 1)xk−m ,
(1 − x)m+1
k=0,m
Par le changement d'indice n = k − m, on obtient :
∑∞
m!
∀x ∈] − 1, 1[, = (m + n)(m + n − 1) · · · (n + 1)xn ,
(1 − x)m+1 n=0
En reportant cette dernière égalité dans la relation (*), on obtient :
xm m! xm
∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = =
m! (1 − x)m+1 (1 − x)m+1

1.12 CCP 869 texte rectié


∫ +∞
tp −nt
p est un entier naturel non nul xé. Pour tout n ∈ N, Sn = e dt
0 et −1
a) Justier l'existence de Sn pour tout n ∈ N.
∫ +∞
b) Pour a ∈ N et b ∈ N∗ , on pose : T (a, b) = ta e−bt dt
0
Calculer T (a, b).

n
1
c) Montrer que : ∀n ∈ N∗ , S0 = p ! + Sn
k p+1
k=1
∫ +∞
tp
d) Montrer que la suite (Sn ) converge. En déduire que e−nt dt = p !ζ(p + 1)
0 −1 et
tp
SOLUTION : a) Pour tous p ∈ N∗ et n ∈ N, la fonction t 7→ t e−nt est continue sur ]0, +∞[.
e −1
tp −nt tp
e ∼ =t p−1
est intégrable sur ]0, 1]. (car p − 1 > 0)
et − 1 t→0 t ( )
p
t 1
e −nt
∼ t ep −(n+1)t
= o 2 est intégrable sur [1, +∞[.
e −1
t t→+∞ t
∫ +∞
b) Pour a ∈ N et b ∈ N∗ , on pose : T (a, b) = ta e−bt dt
0
Calculer T (a, b).
∫ +∞ [ ]+∞ ∫ +∞
ta+1 −bt ta+1 −bt
En intégrant par parties, T (a, b) = ta e−bt dt = e +b e dt
0 a+1 0 a+1
| {z 0
}
∫ +∞
=0
b b
T (a, b) = ta+1 e−bt dt = T (a + 1, b)
a+1 0 a + 1
a
En remplaçant a par a − 1, on obtient : T (a, b) = T (a − 1, b)
b
a a a−1 a a−1 a−2
d'où : T (a, b) = T (a − 1, b) = × T (a − 2, b) = × × T (a − 3, b)
b b b b b ∫b +∞
a a−1 a−2 1 a! a!
et par récurrence : T (a, b) = × × × · · · × T (0, b) = a e−bt dt = a+1
b b b b b 0 b
a!
T (a, b) = a+1
b
∫ +∞ ∫ +∞ ∫ +∞ p −t
tp tp t e
c) S0 = dt = −t
dt = dt
0 e −1
t
0 e (1 − e )
t
0 1 − e−t
1 ∑
n−1
zn
Or, pour tout z ∈ C − {0} , = zk +
1−z 1−z
k=0 ( )
∫ +∞ p −t ∫ +∞ ∑
n−1
t e e−nt
Donc S0 = dt = p −t
t e e −kt
+ dt
0 1 − e−t 0 1 − e−t
∫ +∞ (n−1 )
k=0
∑ tp e−(n+1)t
p −(k+1)t
S0 = t e + dt
0 1 − e−t
k=0

11
∑ ∫ +∞
n−1
t e ∑
n−1 ∫ +∞ p −(n)t
S0 = tp e−(k+1)t dt + dt = T (p, k + 1) + Sn
e −1
t
k=0 0 0 k=0
∑n ∑
n
p! ∑n
1
= T (p, k) + Sn = p+1
+ S n = p ! p+1
+ Sn
k k
k=1 k=1 k=1

n
1
S0 = p ! + Sn
k p+1
k=1

tp
d) Notons fn la fonction t 7→ t e−nt .
e −1
• Chaque fonction fn est continue et intégrable sur ]0, +∞[ (voir question a)).
• ∀t ∈]0, +∞[, lim fn (t) = 0. La suite de fonctions (fn ) converge simplement sur ]0, +∞[ vers la fonction
n→+∞
nulle ω .
tp
• ∀n ∈ N, ∀t ∈]0, +∞[, 0 6 fn (t) 6 f0 (t) = t où f0 est intégrable sur ]0, +∞[ (p > 1)
e −1
D'après le théorème de ∫convergence dominée,
∫ on peut armer que :
+∞ +∞
lim Sn = lim fn (t) = ω=0
n→+∞ n→+∞ 0 0

n
1
La série de Riemann converge puisque p > 1 =⇒ p+1 > 2. En passant à la limite quand n → +∞
k p+1
k=1

n
1 ∑
+∞
1
dans l'égalité S0 = p ! + Sn , on obtient : S0 = p ! = p !ζ(p + 1)
k p+1 k p+1
k=1 k=1

1.13 CCP 883 * - 884 :


Exercice 1 
: On considère les matrices
 :  
0 ... ··· 0 1 a0 an−1 ··· a2 a1
 ..   .. .. 

 1 . 0  
 a1
 . . a2 


J = .. .. ..  et A = 

 a2 .. .. .. .. 

 0 . . .   . . . . 


.. .. .. .. .. 

 .
 .. .. .. .. 

. . . . . . . . an−1
0 ··· 0 1 ···
0 a2 a1 an−1 a0
a0 , a1 , . . . , an−1 sont des complexes donnés.
a) Calculer le polynôme caractéristique de J . En déduire la valeur de J n .
b) La matrice J est elle diagonalisable dans Mn (R) ? dans Mn (C) ?
c) Calculer J k pour k ∈ {0, 1, · · · , n − 1}.
Trouver un polynôme P (X) tel que A = P (J)
d) En déduire la valeur du déterminant de A. (en fonction des ai est des racines ne de l'unité).
Exercice 2 : E et F sont deux espaces vectoriels de dimension nie. f, g ∈ L(E, F ).
Montrer que : |rgf − rgg| 6 rg(f + g) 6 rgf + rgg

x 0 ··· 0 −1

−1 x ··· 0

.. .. ..
SOLUTION : a) ∀x ∈ C, χJ (x) = det(xIn − J) = 0 . . .
. . ..
.. .. . x 0

0 ··· 0 −1 x n

x 0 · · · 0 −1 x ··· 0
 
. . .
. . . . .. .. .. .. en développant
−1 0 . . .
χJ (x) = x .
+ (−1) n+1
× (−1)
.
 suivant la 
.. .. .. .. .. ..
. . 0 . . x première ligne
0 · · · −1 x 0 ··· 0 −1
n−1 n−1
n
χJ (x) = x + (−1) n+2
(−1) n−1
=x −1 n
χJ (X) = X − 1 n

Puisque le polynôme caractéristique est un polynôme annulateur d'une matrice, J n = In


b) χJ (X) = X n − 1 est scindé dans C[X], à racines simples. J est donc diagonalisable dans Mn (C)
Les seules racines réelles de χJ (X) = X n − 1 ne peuvent être que 1 (dans tous les cas) et -1 (si n est pair).
Si J était diagonalisable dans Mn (R), elle serait semplable à une matrice de la forme diag(1, · · · , 1, −1, · · · , −1),
et son carré serait In , ce qui n'est pas vérié (sauf si n = 2)
Donc, si n > 3, la matrice J n'est pas diagonalisable dans Mn (R) .
12
c) En considérant l'endomorphisme
 canoniquement associé à la matrice J

 f (e1 ) = e2



 f (e2 ) = e3
(qui vérie .. où (e1 , e2 , · · · , en ) est la base canonique de Cn )
 .



 f (en−1 ) = en

f (en ) = e1
 
0 ... ··· 1 0
 0 ...
 
 1 
on vérie que J 2 = 
 1 ... ...
.. 
 . 

 . .
 .. . . . . . . . . ...  
0 ··· 1 0 0
   
0 0 1 ··· 0 0 1 0 ··· 0
 0 ... ..
 
 0 ... ... ... 0 
. 0   
   
 
J n−2 =  0 . . . . . .  et J n−1 =   .. .. .. 
 1   . . . 0 
 
 1 ... ... ... 0   0 ··· ··· 1 
0 1 0 0 0 1 0 0 0 0
 
a0 an−1 · · · a2 a1

 a1 . .. . .. 
 a2  
alors, A = 
 a2 .. .. .. ..   = a0 In + a1 J + a2 J 2 + · · · an−1 J n−1
 . . . . 
 . .. .. .. 
 .. . . . an−1 
an−1 · · · a2 a1 a0
En posant P (X) = a0 + a1 X + a2 X 2 + · · · an−1 X n−1 , on a bien l'égalité : A = P (J)
d) Supposons an−1 ̸= 0.
Le polynôme P (X) = a0 + a1 X + a2 X 2 + · · · an−1 X n−1 est scindé dans C[X] :

n−1
P (X) = an−1 (X − β1 )(X − β2 ). · · · .(X − βn−1 ) = an−1 (X − βk )
k=1

n−1 ∏
n−1
donc A = P (J) = an−1 (J − βk In ), et det(A) = ann−1 det(J − βk In )
k=1 k=1
det(J − βk In ) = (−1)n det(βk In − J) = (−1)n χJ (βk ) = − 1) (puisque χJ (X) = X n − 1)
(−1)n (βkn

n−1
en notant uh = e h = 0, 1, · · · , n − 1, les racines ne de l'unité, X n − 1 =
2ihπ
n , (X − uh )
h=0

n−1
donc det(J − βk In ) = (−1)n (βkn − 1) = (−1)n (βk − uh )
h=0 [ ]

n−1 ∏
n−1 ∏
n−1
alors, det(A) = ann−1 det(J − βk In ) = ann−1 (−1) n
(βk − uh )
k=1 k=1 h=0

n−1
∏ n−1
n−1 ∏ ∏ n−1
n−1 ∏
det(A) = ann−1 [(−1)n ] (βk − uh ) = ann−1 (βk − uh )
| {z }
k=1 h=0 h=0 k=1
=1 [ ]

n−1 ∏
n−1 ∏
n−1 ∏
n−1
= ann−1 (−1) n−1
(uh − βk ) = (−1)n−1
an−1 (uh − βk )
h=0 k=1 h=0 k=1

n−1

n−1 ∏
n−1
= [(−1)n ] P (uh ) det(A) = P (uh )
| {z }
h=0 h=0
=1

Par exemple, pour n = 3, det(A)P (1)P (j)P (j 2 ) = (a0 + a1 + a2 )(a0 + a1 j + a2 j 2 )(a0 + a1 j 2 + a2 j)


Pour n = 4, P (A) = (a0 + a1 + a2 + a3 )(a0 + a1 i − a2 − a3 i)(a0 − a1 + a2 − a3 )(a0 − ia1 − a2 + ia3 )
Exercice 2 : E et F sont deux espaces vectoriels de dimension nie. f, g ∈ L(E, F ).
Montrer que : |rgf − rgg| 6 rg(f + g) 6 rgf + rgg
SOLUTION : ∀y ∈ Im(f + g), ∃x ∈ E, y = (f + g)(x) = f (x) + g(x), donc y ∈ Imf + Img.
on a ainsi montré l'inclusion : Im(f + g) ⊂ Imf + Img
dès lors, dim(Im(f + g)) 6 dim(Imf + Img) = dim(Imf ) + dim(Img) − dim(Imf ∩ Img)
dim(Im(f + g)) 6 dim(Imf ) + dim(Img) − dim(Imf ∩ Img) 6 dim(Imf ) + dim(Img)
| {z } | {z }
rg(f +g) >0
13
ce qui montre que rg(f + g) 6 rgf + rgg

En appliquant cette formule, rg(f ) = rg((f + g) + (−g)) 6 rg(f + g) + rg(−g)


| {z }
=rgg
et donc rgf − rgg 6 rg(f + g)
De même, rgg − rgf 6 rg(g + f ) = rg(f + g)
et : |rgf − rgg| = max(rgf − rgg, rgg − rgf ) 6 rg(f + g)
Finalement, |rgf − rgg| 6 rg(f + g) 6 rgf + rgg

1.14 CCP 897 :


Exercice 1 : F et G sont deux sous espaces vectoriels d'un espace E de dimension nie.
A quelle(s) condition(s) sur F et G existe-t-il u ∈ L(E) tel que ker u = F et Imu = G ?
Exercice 2 : E est un espace vectoriel de dimension nie n. A quelle(s) condition(s) existe-t-il u ∈ L(E) tel
que ker u = Imu ?
SOLUTION : Exercice 1 : • Analyse
Supposons qu'il existe u ∈ L(E) tel que ker u = F et Imu = G.
Alors dim F + dim G = dim(ker u) + dim(Imu) = dim E (théorème du rang)
• Synthèse . Supposons que dim
| {z F} + dim
| {z G} = dim(E)
| {z }
=p =q =n
Soit (e1 , · · · , ep ) une base de F que l'on complète en une base (e1 , · · · , ep , ep+1 , · · · , en ) de E .
Soit (ε1 , · · · , εq ) une base de G.
On sait qu'un endomorphisme  de E est déterminé de manière unique par les images des vecteurs d'une base.

 u(e1 ) = 0

 ..



 .

u(ep ) = 0
Soit donc u ∈ L(E) tel que : (ceci est bien cohérent puisque p + q = n)

 u(e p+1 ) = ε1

 ..



 .

u(en ) = εq
Alors il est clair que Vect(e1 , · · · , ep ) = F ⊂ ker u et que Vect(ε1 , · · · , εq ) = G ⊂ Imu
Si l'une de ces deux inclusions était stricte, on aurait :
dim F + dim G < dim(ker(u)) + dim(Im(u)), ce qui n'est pas possible puisque chacun de ces deux
membres vaut n. Donc F = ker u et G = Imu
Exercice 2 : • Analyse : Supposons qu'il existe u ∈ L(E) tel que ker u = Imu. Alors dim E = dim ker u +
dim Imu = 2 dim ker u.
Donc n est pair
• Synthèse : Soit E un espace vectoriel de dimension paire n = 2p. Soit (e1 , · · · , ep , ep+1 · · · , en ) une base de
E.
On sait qu'un endomorphisme  de E est déterminé de manière unique par les images des vecteurs d'une base.

 u(e1 ) = 0

 ..



 .

u(ep ) = 0
Soit donc u ∈ L(E) tel que : On verie alors que ker u = Imu =Vect(e1 , · · · , ep )

 u(e p+1 ) = e1

 ..



 .

u(en ) = ep

1.15 CCP 903 :



 (M2 (C)) −→ (M2 (C))
On considère l'endomorphisme φ : a b d a
 7→
c d b c
φ est il diagonalisable ?
SOLUTION
( : ) ( ) ( )
a b a b d a
∀M = ∈ M2 (R), φ = ,
( c )d ( ) (c d ) ( b c ) ( ) ( )
a b c d a b b c a b a b
φ2 = , φ3 = , φ4 =
c d a b c d d a c d c d
donc φ4 = IdM2 (R) .
Le polynôme X 4 − 1 est un polynôme annulateur de φ.
14
X 4 − 1 = (X 2 − 1)(X 2 + 1) = (X − 1)(X + 1)(X + i)(X − i) est scindé dans C[X], à racines simples. Donc
φ est diagonalisable comme endomorphisme de M2 (C) dans M2 (C).
( ) ( )
1 0 0 1
φ(E1,1 ) = φ = = E1,2
( 0 0 ) ( 0 0 )
0 1 0 0
φ(E1,2 ) = φ = = E2,1
( 0 0 ) ( 1 0 )
0 0 0 0
φ(E2,1 ) = φ = = E2,2
1 0 0 1
( ) ( )
0 0 1 0
φ(E2,2 ) = φ = = E1,1
0 1 0 0  
0 0 0 1
 1 0 0 0 
La matrice de φ dans la base canonique (E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) est M = 
 0 1 0 0 

0 0 1 0
−x 0 0 −1 −x − 1 0 0 −1 1 0 0 −1

−1 −x 0 0 −x − 1 −x 0 0 1 −x 0 0
χφ (x) = = −x − 1 −1 −x 0 = (−x − 1) 1 −1 −x 0

0 −1 −x 0
0 −x − 1 0 −1 −x 1 0 −1 −x
0 −1 −x
1 0 0 −1
−x 0 1
0 −x 0 1
= −(x + 1)
= −(x + 1) −1 −x 1

0 −1 −x 1 0 −1 −x + 1
0 0 −1 −x + 1

−x + 1 0 1 1 0 1

−x
= −(x + 1) 0 1 = −(x + 1)(−x + 1) 0 −x 1
−x + 1 −1 −x + 1 1 −1 −x + 1

1 0 1
−x 1

= −(x + 1)(−x + 1) 0 −x 1 = −(x + 1)(−x + 1)
0 −1 −x −1 −x

χφ (X) = (X − 1)(X + 1)(X 2 + 1)

χφ (X) n'est pas scindé dans R[X], donc φ n'est pas diagonalisable en tant qu'endomorphisme de M2 (R)
dans M2 (R).
Remarque : On peut aussi étudier directement l'équation φ(M ) = M

1.16 CCP 912 * :


a) On considère des réels λ1 , λ2 , · {
· · , λn deux à deux distincts.
Rn−1 [X] −→ Rn
Montrer que l'application Φ : est un isomorphisme linéaire.
P 7→ (P (λ1 ), P (λ2 ), · · · , P (λn ))
b) Soit E un espace vectoriel de dimension n, et f un endomorphisme de E qui admet n valeurs propres
distinctes λ1 , λ2 , · · · , λn .
Soit g un endomorphisme de E qui commute avec f .
(i) Montrer que les vecteurs propres de f sont sont aussi des vecteurs propres de g . Montrer qu'il existe une
base de E constituée de vecteurs propres communs à f et à g .
(ii) En utilisant les questions précédentes, montrer qu'il existe P ∈ Rn−1 [X] tel que g = P (f ).
SOLUTION : a) L'application Φ est une application linéaire (vérication sans diculté)
Soit P ∈ ker Φ : Φ(P ) = (P (λ1 ), P (λ2 ), · · · , P (λn )) = 0Rn
=⇒ P (λ1 ) = P (λ2 ) = · · · = P (λn ) = 0.
Le polynôme P (X), de degré inférieur ou égal à n − 1, admet n racines distinctes. C'est donc le polynôme
nul. On a ainsi montré que ker Φ = {0R[X] }, ce qui entraîne que Φ est une application linéaire injective de
Rn−1 [X] dans Rn . Par ailleurs, dim(Rn−1 [X]) = n = dim(Rn )
Donc Φ est un isomorphisme linéaire de Rn−1 [X] sur Rn .
b) Soit E un espace vectoriel de dimension n, et f un endomorphisme de E qui admet n valeurs propres
distinctes λ1 , λ2 , · · · , λn .
Soit g un endomorphisme de E qui commute avec f .
(i) Puisque f admet n valeurs propres distinctes λ1 , λ2 , · · · , λn , et que dim E = n, f est diagonalisable, et
les sous-espaces propres de f sont des droites vectorielles.
Soit v un vecteur propre de f . v est associé à l'une des valeurs propres λi de f : f (v) = λi v .
Puisque Ef (λi ) est une droite qui contient le vecteur v non nul (car c'est un vecteur propre)
Ef (λi ) = Vect(v)
g[f (v)] = g(λi v) = λi g(v) = go f (v) = fo g(v) = f [g(v)]
15
L'égalité f [g(v)] = λi g(v) montre que g(v) ∈ Ef (λi ) = Vect(v)
donc il existe µ ∈ R tel que g(v) = µv , et v est un vecteur propre de g .
On a ainsi montré que tout vecteur propre de f est aussi vecteur propre de g .
• Soit alors (v1 , v2 , · · · , vn ) une base de E formée de vecteurs propres de f (il en existe puisque f est diag-
onalisable). D'après ce qu'on vient juste de montrer, (v1 , v2 , · · · , vn ) est aussi formée de vecteurs propres de
g.
(ii) Reprenons la base (v1 , v2 , · · · , vn ) dont on vient de prouver l'existence. Tout vecteur vi de cette base
est aussi vecteur propre de g : il existe µi ∈ R, g(vi ) = µi vi
D'après la question 1, puisque λ1 , λ2 , · · · , λn , l'application Φ est un isomorphisme linéaire de Rn−1 [X] sur
Rn . En particulier, elle est surjective, et il existe Q(X) ∈ Rn−1 [X] tel que Φ(Q) = (µ1 , µ2 , · · · , µn ), c'est à dire
tel que : (Q(λ1 ), Q(λ2 ), · · · , Q(λn )) = (µ1 , µ2 , · · · , µn ) ou encore que ∀i ∈ {1, 2, · · · , n}, Q(λi ) = µi
Montrons que g = Q(f ). Pour cela, il sut de vérier que les deux endomrphismes Q(f ) et g de E coïncident
sur la base (v1 , v2 , · · · , vn ) de E .
Or, puisque f (vi ) = λi vi , Q(f )(vi ) = Q(λi )vi = µi vi = g(vi )
Donc Q(f ) et g coïncident sur la base (v1 , v2 , · · · , vn ) de E . Donc Q(f ) = g

1.17 CCP 921 :


Pour tout n ∈ N∗ , on considère l'équation (En ) : x + x2 + x3 + · · · + xn = 1
a) Montrer que cette équation admet une unique solution dans R+ , qu'on notera un .
Calculer u1 et u2 .
b) Montrer que la suite (un ) converge, vers une limite L qu'on calculera.
Trouver un équivalent de un − L quand n tend vers +∞
SOLUTION : a) • Notons Pn la fonction polynomiale x 7→ x + x2 + x3 + · · · + xn . C'est une fonction
strictement croissante sur R+ (dérivée positive) et continue. Etant strictement croissante, elle est injective et
prend au plus une fois la valeur 1 sur l'intervalle R+ .
Pn (0) = 0 et Pn (1) = n > 1. Etant continue, fn prend sur l'intervalle [0, 1] toute valeur intermédiaire entre
Pn (0) = 0 et Pn (1) = n, et en particulier la valeur 1.
L'équation (En ) admet donc une unique solution dans R+ . Soit un cette solution.

• u1 = 1 et u2 = 5−1 2 (équation du second degré)
b) • Pn (un ) = un + un + · · · + unn = 1
2

Pn+1 (un ) = un + u2n + · · · + unn +un+1 = 1 + un+1 > 1 = Pn+1 (un+1 )


| {z } n n
=1
Pn+1 étant une fonction croissante sur R+ , on en déduit que un+1 < un .
La suite (un ) est décroissante.

Etant minorée par 0, elle converge, vers une limite L > 0.
Donc 0 6 L 6 un < u2 = 5−1 2 ≃ 0, 618
1 − unn
• Pn (un ) = 1 = un + u2n + · · · + unn = un (1)
(√ )n 1 − un √
L'encadrement 0 6 unn 6 5−1 2 montre que lim u n
n = 0 (puisque 0 < 5−1
2 < 1)
n→+∞
1 1
En passant à la limite dans l'égalité précédente, on obtient : 1 = L , qui montre que lim un =
1−L n→+∞ 2
• Notons vn = un − , de sorte que un = vn +
1
2
1
2
En reportant dans (1), on obtient : 1 − un = un − un+1 n
(1 )n+1 1
1 = 2un − un+1
n = 2v n + 1 − un+1
n =⇒ 2v n = un+1
n = 2 + vn = n+1 (1 + 2vn )n+1
2
1 1
=⇒ vn = n+2 (1 + 2vn )n+1 = n+2 e(n+1) ln(1+2vn )
2 2
Puisque lim vn = 0, il existe n0 ∈ N, ∀n > n0 , vn 6 16
( )n+1 ( )n+1 ( )
1 2 1 2 1
alors, ∀n > n0 , 0 6 vn 6 n+2 1 + = =o
2 6 2 3 n
(n + 1) ln(1 + 2vn ) ∼ nvn = o(1)
n→+∞
donc lim (n + 1) ln(1 + 2vn ) = 0 et lim e(n+1) ln(1+2vn ) = 1
n→+∞ n→+∞
1 1
De l'égalité vn = e(n+1) ln(1+2vn ) , on déduit : vn ∼
2n+2 n→+∞ 2n+2

16
1.18 CCP 931 * :
∫ +∞
sin5 (t)
a) Montrer que l'intégrale dt est dénie.
0 t2
1
b) Montrer que sin (t) = [sin(5t) − 5 sin(3t) + 10 sin(t)]
5
16
∫ +∞ ∫ 5a ∫
sin5 (t) 5 sin(u) 10 3a sin(u)
c) Montrer que ∀a > 0, dt = − du + du
a ∫ t2 16 3a u2 16 a u2
+∞
sin5 (t)
En déduire la valeur de dt
0 t2
SOLUTION : a) La fonction g : t 7→ sin5 (t)
t2 est continue sur l'ouvert ]0, +∞[
5 5
sin (t) t
∼ = t3 −→ 0. On peut prolonger g par continuité en 0 en posant g(0) = 0. Elle est alors
t2 t→0 t2 t→0
intégrable sur [0, 1] comme fonction continue sur un segment.
sin5 (t) 1
|g(t)| = 2 6 2 . Par majoration, la fonction g est intégrable sur [1, +∞[.
t t
∫ +∞
sin5 (t)
Par additivité, g est intégrable sur [0, +∞[, et l'intégrale dt est absolument convergente.
0 t2
( it )5
e − e−it e5it − 5e4it e−it + 10e3it e−2it − 10e2it e−3it + 5eit e−4it − e−5it
b) sin (t) =
5
=
2i (2i)5
−it −3it −5it
e − 5e + 10e − 10e + 5e
5it 3it it
−e sin(5t) − 5 sin(3t) + 10 sin(t)
= =
(2i)5 (2i)4
1
sin5 (t) = [sin(5t) − 5 sin(3t) + 10 sin(t)]
16
c) Soient a et b tels que 0 < a < b. ( )
∫ b ∫ b
sin5 (t) 1 sin(5t) sin(3t) sin(t)
J(a, b) = dt = − 5 + 10 dt
t2 16 a t2 t2 t2
a
∫ b ∫ b ∫ b
sin(5t) sin(3t) sin(t)
16 J(a, b) = 2
dt − 5 2
dt + 10 dt
a t a t a t2
En faisant le changement de variable u = 5t dans la première intégrale, et u = 3t dans la deuxième intégrale,
on obtient : ∫ 5b ∫ 3b ∫ b
sin(u) sin(u) sin(u)
16 J(a, b) = 5 2
du − 15 2
du + 10 du
5a u 3a u a u2
La majoration sin(u)
u2 6 u2 assure la convergence de l'intégrale entre a et +∞. On peut passer à la limite
1

quand
∫ +∞ b → +∞ : ∫ +∞ ∫ +∞ ∫ +∞
sin(5t) sin(u) sin(u) sin(u)
16 2
dt = 5 2
du − 15 2
du + 10 2
du
t 5a (∫ u u ) a (∫ u )
a ∫ +∞ 5a ∫
3a
+∞ 3a ∫ 5a ∫ +∞
sin(u) sin(u) sin(u) sin(u) sin(u) sin(u)
=5 du−15 du + du +10 du + du + du
u2 u2 u2 u2 u2 u2
∫ +∞
5a ∫ 3a5a ∫ 3a
5a a 3a 5a
sin(5t) sin(u) sin(u)
16 2
dt = −5 2
du + 10 du
t u u2
a 3a a [ ]
Par étude de la fonction u 7→ sin u − u + u6 , on montre que : ∀u ∈ 0, π2 , u − u6 6 sin u 6 u.
3 3

∫ 3a 3 ∫ 3a ∫ 3a
[ ] u − u6 sin(u) u
Pour a assez petit pour que [a, 3a] ⊂ 0, π2 , 2
du 6 2
du 6 2
du
u u u
∫ 3a ( ) ∫ 3a a∫
3a
a a
1 u sin(u) 1
=⇒ − du 6 2
du 6 du
a u 6 a u a u
∫ 3a ∫ 3a
2a2 sin(u) sin(u)
=⇒ ln(3) − 6 du 6 ln(3) =⇒ lim du = ln 3
3 a u2 a→0 a u2
∫ 5a
sin(u)
On montre de même que lim du = ln 5 − ln 3
a→0 3a u2
∫ +∞ ∫ 5a ∫ 3a
sin(5t) sin(u) sin(u)
Reprenons la relation : 16 2
dt = −5 2
du + 10 du
a t 3a u a u2
et passons à le limite quand a → 0 :
∫ +∞
sin(5t) 5 10 15 5
dt = − (ln 5 − ln 3) + ln 3 = ln 3 − ln 5
0 t2 16 16 16 16

17
1.19 CCP 957
Soient X une variable aléatoire qui suit une loi de Poisson de paramètre λ, et Y = X 2 + 1
a) Déterminer l'espérance de Y .
b) Quelle est la probabilité que 2X < Y ?
c) Comparer les probabilités que Y soit paire et que Y soit impaire.
SOLUTION : a) On sait que pour une variable aléatoire X qui suit une loi de Poisson de paramètre λ,
E(X) = V (X) = λ.
E(Y ) = E(X 2 ) + 1. Or V (X) = E(X 2 ) − E(X)2 , donc E(X 2 ) = λ + λ2
| {z } | {z }
=λ =λ2
2 2
E(Y ) = E(X ) + 1 = λ + λ + 1
b) Y − 2X = X 2 − 2X + 1 = (X − 1)2
Pour tout ω ∈ Ω, (X(ω) − 1)2 > 0. L'évènement (X − 1)2 > 0 est donc l'évènement certain :
P ((X − 1)2 > 0) = 1
Mais (X 2 − 2X + 1 > 0) = (X 2 − 2X + 1 > 0) ∪ (X 2 − 2X + 1 = 0)
| {z }
evenements incompatibles
P (X 2 − 2X + 1 > 0) = 1 = P (X 2 − 2X + 1 > 0) + P (X 2 − 2X + 1 = 0)

Y 1 2 5 10 17 26 37 50 · · ·

2X 0 2 4 6 8 10 12 14 · · ·

L'évènement 2X = Y est égal à l'évènement (X = 1), dont la probabilité est P (X = 1) = e−λ λ1 ! = λe−λ
1

Finalement, P (2X < Y ) = P (X 2 − 2X + 1 > 0) = 1 − P (X 2 − 2X + 1 = 0) = 1 − λe−λ


c) Pour tout ω ∈ Ω, Y (ω) = X 2 (ω) + 1 est pair si et seulement si X(ω)
∪ est impair.
donc (Y est pair) = (X est impair) = (X = 1) ∪ (X = 3) ∪ · · · = (X = 2k + 1)
k∈N
∑∞ ∞
∑ λ2k+1
Ces évènements étant deux à deux incompatibles, P (Y est pair) = P (X = 2k + 1) = e−λ
(2k + 1)!
k=0 k=0

∑ λ2k+1
P (Y est pair) = e−λ = e−λ sh(λ)
(2k + 1)!
k=0

∑ λ2k
Par un raisonnement analogue, P (Y est impair) = e −λ
= e−λ ch(λ)
(2k)!
k=0

Pour tout λ ∈ R, ch(λ) − sh(µ) = e −λ


> 0, donc P (Y est impair) > P (Y est pair)

1.20 CCP 959


a
Soit a > 0, et X une variable aléatoire qui a pour loi : ∀n ∈ N∗ , P (X = n) =
n(n + 1)
a) Déterminer la constante a.
b) La variable X admet elle une espérance ? une variance ? Expliciter sa fonction génératrice.

m ∑
m ∑m ( ) ( )
1 1 1 1
SOLUTION : a) ∀m ∈ N , ∗
P (X = n) = a =a − =a 1−
n=1 n=1
n(n + 1) n=1
n n+1 m+1

+∞
donc P (X = n) = a
n=1
a
La formule P (X = n) = dénira une loi de probabilités si et seulement si a = 1.
n(n + 1)
b) nP (X = n) = n+1
1
est le terme général d'une série divergente. Donc X n'admet pas d'espérance.
Même argument pour la variance.

+∞ ∑
+∞ +∞ ( n
∑ ) ∑+∞ n ∑
+∞
tn t tn t tn
• ∀t, GX (t) = P (X = n)tn = = − = −
n=1 n=1
n(n + 1) n=1 n n+1 n=1
n n=1 n + 1
1 ∑ tn+1 1 ∑ tn
+∞ +∞
1
= − ln(1 − t) − = − ln(1 − t) − = − ln(1 − t) − (− ln(1 − t) − t)
t n=1 n + 1 t n=2 n t
( )
1
∀t ∈] − 1, 1[, GX (t) = − 1 ln(1 − t) + 1
t

18
1.21 CCP 963
Soient X ,→ P(λ) et Y ,→ P(µ) deux variables aléatoires indépendantes suivant chacune un loi de Poisson,
et Z = X + Y .
a) Déterminer la loi de Z .
b) Pour k ∈ N et n ∈ N∗ , calculer P (X = k|Z = n)
c) En déduire la loi de X sachant (Z = n)
SOLUTION : a) X(Ω) = N et Y (Ω) = N, donc Z(Ω) = N .
Pour tout k ∈ N,
(Z = k) = [(X∪= 0) ∩ (Y = k)] ∪ [(X = 1) ∩ (Y = k − 1)] ∪ · · · ∪ [(X = k) ∩ (Y = 0)]
= [(X = i) ∩ (Y = k − i)]
i=0,...,k
Les évènements (X = i) ∩ (Y = k − i) sont deux à deux incompatibles, donc

n ∑
n
P (Z = k) = P [(X = i) ∩ (Y = k − i)] = P (X = i)P (Y = k − i)
i=0 i=0
(puisque les lois X et Y sont indépendantes)

n
λ i
µk−i e−(λ+µ) ∑
n
k!
P (Z = k) = e−λ e−µ = λi µk−i
i! (k − i)! k! i! (k − i)!
n ( )
i=0 i=0
e−(λ+µ) ∑ k i k−i −(λ+µ) (λ + µ)
k
= λ µ =e
k! i=0
i k!
(λ + µ)k
∀k ∈ N, P (Z = k) = e−(λ+µ) donc Z ,→ P(λ + µ)
k!
Z suit une loi de Poisson de paramètre λ + µ.
P ((X = k) ∩ (Z = n))
b) • Si 0 6 k 6 n, par dénition d'une probabilité conditionnelle, P (X = k|Z = n) =
P (Z = n)
P ((X = k) ∩ (Y = n − k))
P (X = k|Z = n) = (car Y = Z − X )
P (Z = n)
P (X = k)P (Y = n − k)
= (car X et Y sont indépendantes)
P (Z = n)
k n−k
λ µ
e−λ e−µ
k! (n − k)! λk µn−k n!
= n = ×
(λ + µ) (λ + µ) n k! (n − k)!
e−(λ+µ)
n!
( )( )k ( )n−k
n λ µ
P (X = k|Z = n) =
k λ+µ λ+µ
• Si n < k , l'évènement (X = k|Z = n) est impossible, et sa probabilté est nulle.
c) La formule établie à la question
( précédente
) montre que X sachant (Z = n) suit une loi binomiale, de
paramètres n et λ
λ+µ : Z ,→ B n, λ+µ
λ

1.22 ENSAM L.G.


Soit A ∈ Mn (R), non nulle, et f : X 7→ X + tr(X)A
a) Mq f ∈ L(E)
b) Mq f est bijective ssi tr(A) ̸= −1
c) Dans le cas où tr(A) = −1, trouver ker f . En déduire rgf .
d) On se place dans M2 (R). Ecrire la matrice de f dans la base canonique de M2 (R) .
Retrouver le résultat de b)
SOLUTION : a) f est une application de E dans E , linéaire (par linéarité de l'application "trace").
Donc f ∈ L(E)
b) Soit X ∈ ker f .
alors f (X) = X + tr(X)A = 0 (*)
=⇒ X = −tr(X)A
=⇒ −tr(X)A + tr(−tr(X)A)A = 0 (en reportant l'égalité X = −tr(X)A dans (*) )
=⇒ −tr(X)A − tr(X)tr(A)A = 0
=⇒ tr(X)(1 + tr(A)) A = 0
| {z }
scalaire
=⇒ tr(X)(1 + tr(A)) = 0 (car A ̸= 0)
- si tr(A) ̸= −1, cette dernière égalité entraîne que tr(X) = 0, et la relation (*) que X = 0.
19
Dans ce cas, ker f = {0} et f est injective. Puisque c'est un endomorphisme de l'espace Mn (R) de dimension
nie, f est bijective.
- si tr(A) = −1, f (A) = A + tr(A).A = A − A = 0
Donc A ∈ ker f . Le noyau de f n'est pas réduit à la matrice nulle. f n'est pas injective (ni bijective).
Finalement, f est bijective si et seulement si trA ̸= −1
c) Lorsque tr(A) = −1, on vient de voir que A ∈ ker f .
ker f contient donc la droite vectorielle engendré par la matrice A : Vect(A) ⊂ ker f
Soit X ∈ ker f : f (X) = X + tr(X)A = 0
=⇒ X = −tr(X)A =⇒ X ∈ Vect(A).
Donc ker f ⊂ Vect(A), et par double implication : ker f = Vect(A)
d) f (E1,1 ) = E1,1 + tr(E1,1 ) A = A + E1,1 = (a1,1 + 1)E1,1 + a1,2 E1,2 + a2,1 E2,1 + a2,2 E2,2
| {z }
=1
f (E1,2 ) = E1,2 + tr(E1,2 ) A = E1,2
| {z }
=0
f (E2,1 ) = E2,1 + tr(E2,1 ) A = E2,1
| {z }
=0
f (E2,2 ) = E2,2 + tr(E2,2 ) A = A + E2,2 = a1,1 E1,1 + a1,2 E1,2 + a2,1 E2,1 + (a2,2 + 1)E2,2
| {z }
=1
La matrice de f dans
 la base canonique (E1,1 , E
1,2 , E2,1 , E2,2 ) de M2 (R) est :
a1,1 + 1 0 0 a1,1
 a1,2 1 0 a1,2 
M =


a2,1 0 1 a2,1 
a2,2 0 0 a2,2 + 1
En développant det(M ) successivement par rapport à la deuxème puis la troisième colonne, on obtient :
a1,1 + 1 a
det(M ) = 1,1 = (a1,1 + 1)(a2,2 + 1) − a1,1 a2,2 = a1,1 + a2,2 + 1
a2,2 a2,2 + 1
d'où : f est bijective ⇐⇒ det(M ) ̸= 0 ⇐⇒ a1,1 + a2,2 +1 ̸= 0 ⇐⇒ tr(A) ̸= −1
| {z }
=tr(A)
Dans le cas où n = 2, on retrouve bien le résultat de la question b).

1.23 ENSAM 592 * :


∫ 1 ∑∞
tn
Pour tout n ∈ N, on dénit : an = 2
dt, et la fonction f : x →
7 an xn
0 2+t n=0

a) Montrer que le rayon de convergence R de la série entière an xn est supérieur ou égal à 1.
b) Calculer f (x) pour |x| < 1
c) Montrer que R = 1
∫ 1 ∫ 1
tn 1
SOLUTION : a) ∀n ∈ N, 0 6 an = dt 6 tn = 61
0 2 + t2 0 n+1 ∑
Donc ∀x ∈ R, |an xn | 6 |x|n , ce qui montre par majoration que la série entière entière an xn converge
absolument si |x| < 1. Donc R > 1

∑ ∞ (∫
∑ 1 ) ∑∞ (∫ 1 )
tn (xt)n
b) ∀x ∈] − R, R[, f (x) = an x = n n
dt x = dt
n=0 n=0 0 2 + t2 n=0 0 2+t
2

(xt)n
Pour tout x tel que |x| < 1, posons un (t) = 2+t2 .
(|x|t)n ∑
∀t ∈ [0, 1], |un (t)| = 6 |x|n , donc ∥un ( )∥∞
[0,1] 6 |x| , ce qui montre que la série de fonctions
n
un ( )
2 + t2
converge normalement et donc uniformément sur la segment [0, 1].
D'après le théorème d'intégration
( d'une série
) de fonctions sur un segment, on peut armer que :
∞ (∫
∑ 1 ) ∫ 1 ∞

un (t)dt = un (t)dt , c'est à dire que :
0 0
) ∫ 1 (∑ ) ∫ (∞ )
n=0 n=0
∞ (∫
∑ 1 ∞ 1 ∑
(xt)n (xt)n 1
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = dt = dt = (xt)n dt
0 2 + t2 0 2 + t 2
0 2 + t2
∫ 1
n=0 n=0 n=0
1 1
f (x) = × dt
0 2+t2 1 − xt
1 1
Décomposons la fraction rationnelle × de la variable t en éléments simples : recherchons les
2 + t2 1 − xt
1 1 at + b c
réels a, b et c tels que : ∀t, × = +
2 + t2 1 − xt 2 + t2 1 − xt
20
1 (at + b)(1 − xt) + c(2 + t2 ) (c − ax)t2 + (a − bx)t + b + 2c
= =
(2 + t2 )(1 − xt) (2 + t2 )(1 − xt) (2 + t2 )(1 − xt)
En multipliant

par le dénominateur

(2 + t2 )(1 − xt) puis en identiant les polynômes de la variable t, on

 c − ax = 0  a = bx  b = 2x21+1
obtient :
2
a − bx = 0 ⇐⇒ c = ax = bx2 ⇐⇒ c = bx2 = 2xx2 +1
  
b + 2c = 1 b + 2bx2 = 1 a = bx = 2x2x+1
∫ 1( )
1 xt + 1 x2
d'où : f (x) = 2 + dt
2x + 1 0 2+t 2 1 − xt
∫ 1( )
1 t 1 1
= 2 x + −x 2
dt
2x + 1 0 2 + t2 2 + t2 xt − 1
[ ]1
1 x 1 t
= 2 ln(2 + t2 ) + √ Arctan( √ ) − x ln |xt − 1|
2x + 1 [ 2 2 2 0 ]
1 x 1 1
= 2 (ln(3) − ln(2)) + √ Arctan( √ ) − x ln |x − 1|
2x + 1 2 2 2
[ ]
1 x 1 1
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = 2 (ln(3) − ln(2)) + √ Arctan( √ ) − x ln |x − 1|
2x + 1 2 2 2

c) Si le rayon de convergence de la série entière an x était strictement supérieur à 1, la fonction f , somme de
n

cette série entière, serait continue au point 1. Or le terme x ln |x − 1| qui gure dans l'expression de f montre
que f n'est pas continue au point 1 (lim −
f = ∞). Donc R = 1
1

1.24 ENSAM 605 :



t −1
1 x
On considère la fonction f : x 7→ dt
0 ln t
a) Déterminer le domaine de dénition de cette fonction.
b) Etudier la dérivabilité de f . En déduire f ′ (x) puis f (x).
tx − 1 ex ln t − 1
SOLUTION : a) H(x, t) = =
ln t ln t
ex ln t − 1
Pour tout x ∈ R, la fonction t 7→ est continue sur ]0, 1[
ln t
tx − 1
- si x = 0, la fonction t 7→ est la fonction nulle ; elle est intégrable sur ]0, 1[ et g(0) est déni et nul.
ln t ( ) ∫ 1/2 x
ex ln t − 1 −1 1 t −1
- si x > 0, lim+ x ln t = −∞, ∼+ = o 1/2 et l'intégrale dt converge absolu-
t→0 ln t t→0 ln t t 0 ln t
ex ln t − 1 x ln t
ment. Par ailleurs, ∼ =x
ln t t→1 ln t
∫ 1 x
e x ln t
−1 t −1
La fonction t 7→ est prolongeable par continuité au point 1 et l'intégrale dt converge.
ln t 1/2 ln t
∫ 1 x
t −1
Pour x > 0, l'intégrale dt est bien dénie.
ln t
0 ( ) ∫ 1/2 x
ex ln t − 1 tx 1 t −1
- si x < 0, lim+ x ln t = +∞, ∼+ = o −x et l'intégrale dt est absolument
t→0 ln t t→0 ln t t 0 ln t
convergente si −x < 1 c'est à dire si x > −1. ∫ 1 x
ex ln t − 1 x ln t t −1
Dans ce cas, on a toujours ∼ = x et l'intégrale dt est bien dénie.
x ln t ln t t→1 ln
t
∫ 0 ln t
e − 1 tx 1 t −1
1 x
si x < −1, ∼ + >

et l'intégrale
dt est divergente.
ln t t→0 ln t t ln t 0 ln t
nalement, Df =] − 1, +∞[ .
∫ 1 ∫ 1 ∫ 1 [ x+1 ]1
∂H ln t ex ln t t 1
b) f (x) =

(x, t)dt = dt = x
t dt = =
0 ∂x 0 ln t 0 x + 1 0 x + 1
Pour tout x ∈] − 1,∫+∞[, f est C∫1 sur [0, x], et donc
x x
dt
f (x) = f (0) + f ′ (t)dt = = ln(x + 1)
|{z} 0 0 t + 1
=0
∀x ∈] − 1, +∞[, f (x) = ln(x + 1)

1.25 ENSAM 874


On s'intéresse aux nombres de Flavius Josèphe construits de la sorte :
21
- On prend la liste des entiers naturels 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, · · ·
- On enlève les nombres de deux en deux : le deuxième de la liste, le quatrième, le sixième, etc ...
1 , 2, 3 , 4 , 5, 6 , 7 ,8 , 9 10 , 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 , 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31,
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, · · · −→ 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17, 19, 21, 23, 25, 27, · · ·
- On enlève les nombres de 3 en 3 : 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17, 19, 21, 23, 25, 27, 29, 31, 33, 35, 37, . . . .
1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17, 19, 21, 23, 25, 27, · · · −→ 1, 3, 7, 9, 13, 15, 19, 21, 25, 27, 31, 33, · · ·
- On enlève les nombres de 4 en 4 : 1, 3, 7, 9, 13, 15, 19, 21, 25, 27, 31, 33, . . . . .
1, 3, 7, 9, 13, 15, 19, 21, 25, 27, 31, 33, · · · −→ 1, 3, 7, 13, 15, 19, 25, 27, 31, · · ·
et ainsi de suite . . . . jusqu'à l'inni . . . .
On obtient alors la suite des nombres de Flavius Josephe.
a) Ecrire une fonction "Retirer(L,i)" qui prend en paramètre d'entrée une liste d'entiers L, un entier i, et qui
retire le ie terme, le (2i)e terme, et tous les termes donc les indices sont multiples de i. On prendra garde que
pour que cette méthode puisse être appliquées à la suite qui précède, l'indice de numérotation doit commencer
à 1 (et pas à 0 comme c'est le cas dans une liste Python)
b) Ecrire une procédure permettant de calculertous les nombres de Flavius Josephe compris entre 1 et 100.
c) Ecrire une fonction "FlaviusJosephe(n)" qui, étant donné un entier n, renvoie la liste des nombres de
Flavius Josephe inférieurs ou égaux à n .
d) Ecrire une fonction U(n) qui retourne le nombre Un de nombres de Flavius inférieurs à n
4n
e) La suite de terme général vn = semble-t-elle converger ? Conjecturer sa limite λ.
Un2
SOLUTION : a)
def Retirer(L,i):
M=[ ]
for j in range(len(L)):
if (j+1)%i !=0:
M.append(L[j])
return M

b) L=[k for k in range(1,101)]


for i in range(2,15):
L=Retirer(L,i)
print("i=",i,'L=',L)
Réponse : arrivé à i = 11, les termes de la suite inféroeurs ou égaux à 100 n'évoluent plus
L= [1, 3, 7, 13, 19, 27, 39, 49, 63, 79, 91]
c)
def FJ(n):
L=[k for k in range(1,n+1)]
i=2
while i<len(L):
L=Retirer(L,i)
i+=1
return L

d) def U(n):
return len(FJ(n))
e) for m in range(1,10):
n=5**m
print(m,4*n/(U(n))**2)
Réponse :
1 2.2222222222222223
2 2.7777777777777777
3 2.9585798816568047
4 3.188775510204082
5 3.1494079113126734
6 3.1437050450178563
7 3.1295064893446565
8 3.1437050450178563
9 3.1414246245067714 On peut conjecturer que (vn ) converge vers π .

22
1.26 ENSAM 875
a) Pour un entier n, que renvoie l'instruction list(str(n))
b) Ecrire une fonction somme(n) qui à tout entier naturel n associe la somme de ses chires.
c) Un nombre est dit adéquat si la somme de ses chires est un multiple de 10.
Ecrire une fonction test qui renvoie le booléen True si le nombre est adéquat, et False sinon.
d) Ecrire une fonction "modification(n)" qui change le signe des unités de n pour qu'il soit adéquat. Si n est
déjà adéquat, la fonction le renvoie sans modication.
e) Tester la fonction pour 10 entiers entre 10 000 et 100 000 grâce à la fonction randint
SOLUTION : a) L'instruction list(str(n)) renvoie la liste des chires qui composent le nombre entier n.
Cette liste est composée de caractères, pas de nombres entiers. Mais on peut transformer ces caractères en
nombres en leur appliquant la fonction int .
n=987654321
print(n)
a=str(n)
print(a)
print(type(a))
b=list(str(n))
print(type(b))
print(b)
print(type(b[0]))
print(type(int(b[0])))
b) def somme(n):
a=list(str(n))
b=[int(a[k]) for k in range(len(a))] (ou aussi b=[int(x) for x in a])
return(sum(b))
c) def TestAdequat(n):
test=False
if somme(n)%10==0:
test=True
return test
d) def modification(n):
unit=n%10
n0=n-unit
while TestAdequat(n0)==False:
n0+=1
return(n0)

e) import random as rd
for k in range(10):
m=rd.randint(10000,100001)
print("modification de",m,"=",modification(m))

1.27 ENSAM 876


a) Ecrire une fonction DecimalBinaire(n) qui prend en argument un entier n, écrit en base 10, et qui retourne
une liste correspondant à son écriture binaire. Ainsi DecimalBinaire(23) devra renvoyer [1, 0, 1, 1, 1]
(23 = 1 × 24 + 0 × 23 + 1 × 22 + 1 × 21 + 1 × 20 )
Donner une solution directe et une solution récursive.
b) On note T(n) la somme modulo 2 de l'écriture de l'entier n en base 2.
Ecrire une fonction calculant T(n) .
Ecrire une fonction récursive calculant T(n) .
SOLUTION : a-1) Solution directe
def DecimalBinaire(n):
q,r=n//2,n%2
B=[r]
while q>0:
q,r=q//2,q%2
B=[r]+B
return B
23
a-2) Solution récursive
def DecimalBinaireRec(n):
if n==1:
B=[1]
else:
q,r=n//2,n%2
B= DecimalBinaireRec(q)+[r]
return B
b-1) def T(n):
return sum(DecimalBinaireRec(n))%2
b-2)
def TRec(n):
if n==0:
resultat=0
else:
resultat=(TRec(n//2)+(n%2))%2
return resultat

1.28 ENSAM 877 * :


Une date du calendrier gérgorien est représentée par un triple (j, m, a), (jour, mois, année).
Par exemple (20, 7, 1969) réprésente le 20 juillet 1969, (29,2,2016) représente le 29 février 2016.
Une année est bissextile si elle est multiple de 4, mais pas multiple de 100, sauf si elle est multiple de 400.
Par exemple, 1700, 1800, 1900, 2100 ne sont pas des années bissextile, mais 1600 et 2000 en sont une.
Entre 1789 et 1830, les années bissextiles sont 1792, 1796, 1804, 1808, 1812, 1816, 1820, 1824, 1828.
a) Ecrire une fonction " TestBissectile(a) " qui prend en paramètre d'entrée une année a (integer) qui
retourne le booléen True si l'année a est bissextile, et False sinon.
Ecrire une fonction " VerifierDate(j,m,a) " qui vérie si une date est valide en retournant booléen True si
c'est le cas.
Par exemple, (10, 6, 2016), (29, 2, 2016) sont des dates valides, (5, 13, 2010), (29, 2, 2015) et (33, 3, 2016)
n'en sont pas.
b) Ecrire une fonction "Compter29fev(j1,m1,a1,j2,m2,a2)" qui compte le nombre de 29 février entre les deux
dates "(j1,m1,a1)" et "(j2,m2,a2)", bornes extrémités comprises.
c) Ecrire une fonction "NbreJours(d1,d2)" qui revoit le nombre de jours entre deux dates, bornes d1 et d2
exclues.
SOLUTION : a)
def TestBissectile(n):
test=False
if n%4==0:
test=True
if n%100 ==0:
test=False
if n%400==0:
test=True
return test
Testons cette fonction sur les années entre 1888 et 1908 :
print([(k,TestBissectile(k)) for k in range(1888,1909)])
• Fonction "VerifierDate(j,m,a)"

Mois31jours=[1,3,5,7,8,10,12]
Mois30jours=[4,6,9,11]

def VerifierDate(j,m,a):
resultat=False
if m in Mois31jours:
if j in [k for k in range(1,32)]:
resultat=True
elif m in Mois30jours:
24
if j in [k for k in range(1,31)]:
resultat=True
elif m==2:
if TestBissectile(a)==True:
if j in [k for k in range(1,30)]:
resultat=True
elif TestBissectile(a)==False:
if j in [k for k in range(1,29)]:
resultat=True
return resultat

b) Fonction "Compter29fev(j1,m1,a1,j2,m2,a2)"
On compte d'abord les 29 février entre l'année a1+1 et a2-1 incluses. Pour cela il sut de compter les
années bissextiles dans cet intervalle (fermé).
Dans le cas où a1 serait bissextile, on rajoute 1 si la première date est antérieure ou égale au 29 février.
Dans le cas où a2 serait bissextile, on rajoute 1 si la deuxième date est ultérieure ou égale au 29 février.
def Compter29fev(j1,m1,a1,j2,m2,a2):
compteur=0
for year in range(a1+1,a2):
if TestBissectile(year)==True:
compteur+=1
if TestBissectile(a1)==True:
if m1<=2:
compteur+=1
if TestBissectile(a2)==True:
if m2>=3:
compteur+=1
elif (j2,m2)==(29,2):
compteur+=1
return compteur

c) Ecrire une fonction "NbreJours(d1,d2)" qui revoit le nombre de jours entre deux dates, bornes d1 et d2
exclues.
On compte d'abord les jours des années pleines entre l'année a1 et l'année a2, sans compter les 29 février :
il y a 365 ×(a2 − a1 − 1) jours de ce type.
On rajoute les 29 févriers entre ces deux dates, décalées d'un jour (on ne compte pas les bornes)
On rajoute les jours de l'année a1 entre (j1, m1, a1) et (31, 12, a1)
On rajoute les jours de l'année a2 entre (1, 1, a2) et (j2, m2, a2)

?????????????????????????????

1.29 ENSEA 962


Soient p ∈]0, 1], q = 1 − p, X1 , X2 , · · · , XN des variables aléatoires mutuellement indépendantes suivant une
lloi géométrique de même paramètre p. (On rappelle que ∀n ∈ N∗ , ∀i ∈ [[1, N ]], P (Xi = n) = pq n−1
a) Calculer P (Xi 6 n)
b) Soit Y = max(X1 , X2 , · · · , XN ). Calculer P (Y 6 n). En déduire P (Y = n) .
c) Montrer que Y admet une espérance. (on ne demande pas de la calculer)
SOLUTION : a) (Xi 6 n) = (Xi = 1) ∪ (Xi = 2) ∪ · · · ∪ (Xi = n), et puisque ces évènements sont deux à deux

n ∑
n
1 − qn
incompatibles, P (Xi 6 n) = P (Xi = 1) + P (Xi = 2) + · · · + P (Xi = n) = P (Xi = k) = pq k−1 = p
1−q
k=1 k=1
P (Xi = n) = 1 − q n
b) Les évènements (X1 6 n), (X2 6 n), · · · , (XN 6 n) étant mutuellement indépendants,
(Y 6 n) = (X1 6 n) ∩ (X2 6 n) ∩ · · · ∩ (XN 6 n) et P (Y 6 n) = P (X1 6 n).(X2 6 n). · · · .(XN 6 n)
donc P (Y 6 n) = (1 − q n )(1 − q n ). · · · .(1 − q n ) = (1 − q n )N P (Y 6 n) = (1 − q n )N
| {z }
N f ois
• Les évènements (Y 6 n − 1) et (Y = n) sont incompatibles.
Donc P (Y 6 n) = P [(Y 6 n − 1) ∪ (Y = n)] = P (Y 6 n − 1) + P (Y = n)
d'où l'on déduit : P (Y = n) = P (Y 6 n) − P (Y 6 n − 1)
P (Y = n) = (1 − q n )N − (1 − q n−1 )N
25
c) La variable aléatoire Y admet une espérance si et sulement si la série de terme général
un = nP (Y = n) = n[(1 − q n )N − (1 − q n−1 )N ] converge.
Quand n → +∞, q n → 0 puisque 0 6 q < 1, d'après l'hypothèse p ∈]0, 1].
Quand x → 0, (1 + x)N = 1 + N x + o(x), donc
un = n[(1 − q n )N − (1 − q n−1 )N ] = n[1 − N q n + o(q n ) − 1 + N q n−1 + o(q n−1 )]
un = n[N q n−1 − N q n + o(q n )] = n N q n−1 (1 − q + o(1))
un ∼ N p nq n−1
n→+∞ ∑ n−1 ∑
∑ Or la série nq converge (critère de d'Alembert, 0 6 q < 1), donc, par équivalence, la série un =
n P (Y = n) converge et Y admet une espérance.

1.30 965 Navale *


Une entreprise de dépannage à domicile arme pouvoir intervenir dans les 30 minutes qui suivent l'appel
telephonique d'un client. La probabilité que ce délai ne soit pas respecté est p = 14 .
a) Un client a besoin 4 fois dans cette année de faire appel aux services de cette entreprise. On note X la
variable aléatoire qui compte le nombre de retards lors de ces 4 interventions. Donner la loi, l'espérance et la
variance de X .
b) La société de dépannage reçoit Y appels dans la journée, où Y suit une loi de Poisson de paramètre λ.
Soit Z la variable aléatoire associée au nombre de retards dans la journée. Quelle est la loi de Z ?
c) On reste avec les hypothèses de la question précédente. On nore U la variable aléatoire assiciée au rang du
premier appel qui mène à un retard dans l'intervention demadée. Si toutes les interventions de la journée se
font en temps imparti, U n'est pas déni.
Donner la probabilité que U soit déni.
Donner la ∞loi de U .
∑ ∑
Calculer P (U = k . (on admetrra qu'on peut permuter les deux rencontrés)
k=1
Commentaire ?
SOLUTION : a) Si on appelle (paradoxalement) succès le cas où l'entreprise intervient avec retard, X compte
le nombre de succès dans l'épreuve de Bernoulli qu'est l'intervention de la société lors de la répétition 4 fois de
cette épreuve. Ainsi X suit une loi (
binomiale
) de paramètres n = 4, p = 14 : X ,→ B(n, p) = B(4, 41 )
4 k
∀k ∈ {0, 1, 2, 3, 4}, P (X = k) = p (1 − p)4−k
k
E(X) = n p = 1 V (X) = n p q = 4 × 14 × 34 =
3
4
b) La famille ((Y = n))n∈N constitue une famille complète d'évènements.
∑∞
Donc P (Z = k) = P (Z = k|Y = n)P (Y = n)
n=0
(Z = k|Y = n) est constitué( ) des évènements qui comptent k succès parmi n tirages :
P (Z = k|Y = n) = nk pk q n−k
Remarquons que si k > n, en n appels, il ne peut pas y avois k retards, donc dans ce cas, P (Z = k|Y = n) = 0
∑∞ ∑∞ ( )
n k n−k −λ λn
Donc ∀k ∈ N, P (Z = k) = P (Z = k|Y = n)P (Y = n) = p q e
n=0
k n!
n=k
∑∞ ∞
n! λn e−λ pk ∑ q n−k λn
= pk q n−k e−λ =
k! (n − k)! n! k! (n − k)!
n=k n=k
−λ k k ∑ ∞ n−k n−k −λ k k ∑ ∞ n n
e p λ q λ e p λ q λ
= = (par le décalage d'indice n′ = n − k)
k! (n − k)! k! n=0
n!
n=k

e−λ pk λk ∑ (λq)n e−λ pk λk λq e−λ+λq pk λk (λ p)k
P (Z = k) = = e = = e−λ p
k! n=0
n! k! k! k!
(λ p)k
∀k ∈ N, P (Z = k) = e−λ p Z ,→ P(λ p)
k!
c) Un jour donné, U n'est pas déni si les Y appels reçus par la société ont donné lieu à des interventions en
temps annoncé.
Y peut prendre toute valeur n ∈ N, et lorsque Y = n, on doit avoir aucun succès sur les n interventions, ce
qui a lieu avec une probabilité égale à q n (n échecs dans la répétition de n épreuves de Bernoulli)
La probabilité que U ne soit pas déni est donc

∑ ∞
∑ n ∞

−λ λ (λ q)n
n
P (Y = n)q = e n
q = e−λ = e−λ eλ q = eλ(q−1) = e−pλ
n=0 n=0
n! n=0
n!
• U prend ses valeurs dans N ∗ quand elle est dénie.
La famille ((Y = n))n∈N constituant une famille complète d'évènements,
26

Pour tout k > 1, (U = k) = [(U = k) ∩ (Y = n)]
n∈N
Pour n < k, l'évènement (U = k) ∩ (Y = n) est impossible, car le premier succès ne peut pas parvenir au ke
appel s'il n'y a que n ∪
appels dans la journée, avec n < k .
Donc (U = k) = [(U = k) ∩ (Y = n)], et puisque ces évènements sont deux à deux incompatibles,
n>k

∑ ∞

P (U = k) = P [(U = k) ∩ (Y = n)] = P (U = k|Y = n)P (Y = n)]
n=k n=k

∑ ∞
∑ ∑∞
λn λn λn
= pq k−1 e−λ = pq k−1 e−λ P (U = k) = pq k−1 e−λ
n! n! n!
n=k n=k n=k
∞ ∞
( ∞
) ∞
(∞ )
∑ ∑ ∑ λn ∑ ∑ n
k−1 −λ −λ k−1 λ
• P (U = k) = pq e = pe q
n! n!
k=1 k=1
∞ ∑
n=k

(k=1 n=k )
∑ n
λ n ∑ λ n ∑n
= pe−λ q k−1 = pe−λ q k−1
n=1 k=1
n! n=1
n!
k=1
∑∞ ∑∞
λ n
1 − q n
λ n
= pe−λ =e −λ
(1 − q n ) (car 1 − q = p)
n! 1 − q n!
(∞
n=1

)
n=1
∑ λn ∑ (λ q)n
=e −λ
− = e−λ (eλ − 1 − eq λ + 1)
n=1
n! n=1
n!


P (U = k) = 1 − e−p λ Ce résultat est en accord avec la probabilité que U soit dénie.
k=1

1.31 St Cyr 881 texte rectié


∫ π/2
Arctan(x tan(t))
Pour x réel, on pose g(x) = dt
0 tan(t)
a) Etudier le domaine de dénition et la dérivabilité de la fonction g .
b) En déduire g(x)
c) programmer le calcul de g(x) par la méthode des trapèzes
Tracer sur un même graphique le garaphe de la fonction g sur le segment [0, 10], d'une part donnée par la
méthode des trapèzes, d'autre part par la valeur exacte calculée au b)
d) Déterminer un réel x tel que g(x) = π2
g(x) = π
2 ⇐⇒ ln(1 + x) = π2 ⇐⇒ ln(1 + x) = 1 ⇐⇒ 1 + x = e ⇐⇒ x = e − 1
π
2
SOLUTION : a) La fonction tan est dénie et continue sur [0, π/2[, et la fonction Arctan est dénie et continue
sur R.
Arctan(x tan(t))
Comme composée et quotient de fonctions continues, pour tout x ∈ R, la fonction t 7→ est
tan(t)
dénie et continue que ]0, π/2[.
Arctan(x tan(t)) x tan(t) xt
∼ ∼ = x. La fonction est prolongeable par continuité en 0, donc est
tan(t) t→0 t t→0 t
intégrable sur ]0, π/4].
Arctan(x tan(t))
Quand t → π/2− , Arctan(x tan(t)) est borné, et tan(t) → +∞, donc lim − = 0. On peut
t→π/2 tan(t)
prolonger la fonction par continuité en 0; elle est donc intégrable sur [0, π/2[.
Finalement, J(x) est déni pour tout x ∈ R .
∫ π/2
Arctan(x tan(t))
b) Notons G(x, t) = , de sorte que g(x) = G(x, t)dt
tan(t) 0
∂G 1
• Pour tout t ∈ I =]0, π/2[, la fonction x 7→ G(x, t) est de classe C 1 sur R et (x, t) =
∂x 1 + x2 tan2 (t)
• Pour tout x ∈ J = R, les fonctions t 7→ G(x, t) et t 7→ ∂G ∂x (x, t) sont continues et intégrables sur I =]0, π/2[
(la première a été étudiée avec le domaine de dénition de g , pour la seconde, voir la majoration qui suit)
1
• Pour tout (x, t) ∈ J × I, ∂G
∂x (x, t) = 6 1, et la fonction constante 1 est bien intégrable sur
1 + x2 tan2 (t)
I =]0, π/2[.
D'après le théorème de dérivation d'une intégrale dépendant d'un paramètre, on peut armer que g est de
∫ π/2
∫ π/2 ∂G 1
classe C sur R et que : ∀x ∈ R, g (x) = 0 ∂x (x, t)dt =
1 ′
dt
0 1 + x tan2 (t)
2

27
du
• Eectuons le changement de variable u = tan(t), t = Arctan(u), dt = :
∫ π/2 ∫ +∞ 1 + u2
1 1 1
∀x ∈ R, g ′ (x) = 2 tan2 (t)
dt = 2 u2
× du
0 1 + x 0 1 + x 1 + u2
2
1 1 a b a(1 + y) + b(1 + x y) (a + bx2 )y + a + b
× = + = =
1 + x2 y 1 + y 1 + x2 y 1 + y (1 + x2 y)(1 + y) (1 +{x2 y)(1 + y)
{ 2
2
a + bx = 0 a = x2x−1
Par identication des termes constants et en y , =⇒ 1
a+b=1 b = 1−x 2
2
1 1 x 1 1 1
En remplaçant y par u2 , on obtient : × = 2 × + ×
∫ +∞
2 2
1+x u ∫ 1+u 2 x −1 1+x u 2 2 1−x2 1 + u2
2 +∞
x du 1 du
d'où : g ′ (x) = 2 +
x −1 0 1 + x2 u2 1 − x2 0 1 + u2
| {z }
=π/2
∫ +∞
′ 1 du 1 π
∀x > 0, g (x) = 2 + ×
x −1 0 1
+ u 2 1 − x 2 2
x2 ( )
1 π π x 1 π x−1 π 1
x [Arctan(xu)]0 +
+∞
= 2 = + = × 2 = ×
x −1 2(1 − x )2 2 x −1 1−x
2 2 2 x −1 2 x+1
π
Finalement, ∀x > 0, g (x) =

2(x + 1)
∫ π/2
π
Pour x = 0, g ′ (0) = dt =
0 2
La fonction g est impaire (comme la fonction Arctan). Sa dérivée g ′ est donc paire.
π π
Donc ∀x < 0, g ′ (x) = g ′ (−x) = =
2(−x + 1) 2(|x| + 1)
π
Finalement, ∀x ∈ R, g ′ (x) =
2(|x| + 1)
∫ x ∫
′ π x dt π
∀x > 0, g(x) = g(0) + g (t)dt = 0 + = ln(x + 1)
0 2 0 t+1 2
∀x > 0, g(x) = π2 ln(x + 1) ∀x < 0, g(x) = −g(−x) = − π2 ln(1 − x)
Arctan(x tan(t))
c) • Dénition de la fonction la fonction (x, t) 7→ :
tan(t)
def f(x,t):
if t==0:
R=x
else:
R=math.atan(x*np.tan(t))/np.tan(t)
return R

• Dénition de la fonction (x 7→ g(x)) : On a un second paramètre d'entée par la méthode de trapèzes : le


nombre n d'intervalles de la subdivision.
def g(x,n):
S=(f(x,0)+f(x,np.pi/2))/2
T=np.linspace(0,np.pi/2,n+1)
for k in range(1,n):
S+=f(x,T[k])
return S*(np.pi/2)/n

• Tracé des deux corbes :

plt.figure()
m=10 # prendre différentes valeurs de m : 5, 10, 20, 50, etc...
X=np.linspace(0,10,m)
A=[g(x,m) for x in X]
L=[np.pi/2*np.log(1+x) for x in X]
plt.plot(X,A,'b',X,L,'r')
plt.show()
On constate que même pour les petites valeurs de m, les deux courbes sont très proches
d) g(x) = π2 ⇐⇒ π2 ln(1 + x) = π2 ⇐⇒ ln(1 + x) = 1 ⇐⇒ 1 + x = e ⇐⇒ x = e − 1
28
1.32 ENAC W.K.
Exercice 1 : 30 mn de préparation
∑∞
1
On pose ζ(x) = x
n=1
n
1) Donner le domaine de dénition de la fonction ζ .
2) Etudier la continuité et la dérivabilité de ζ .
∫ +∞ ∞
∑ 1
3) Montrer que l'intégrale (ζ(x) − 1)dx est dénie, et est égale à la somme de la série 2 ln n
2 n=2
n
Exercice 2 : sans préparation E = {M ∈ Mn (Z) /M est orthogonale }
1) Déterminer E
2) Nombre d'éléments de E ?

SOLUTION : Exercice 1 : 1) On sait que la série de Riemann n1x converge si et seulement si x > 1 .
Donc Dζ =]1, +∞[
2- Soient x > 1 et k ∈ N∗ . ∀t ∈ [k, k + 1], 1
(k+1)x 6 1
tx 6 1
kx , et en intégrant cette inégalité pour t ∈ [k, k + 1],
∫ k+1 ∫ k+1
1 dt dt 1
on obtient : 6 6 = x
(k + 1)x k tx k kx k
En sommant pour k variant de 1 à p, puis en passant à la limite quand p → +∞,

∑ ∫ +∞ ∞
1 dt ∑ 1
6 6 ,
(k + 1)x 1 tx kx
k=1 k=1
∫ +∞ ∫ +∞ [ −x+1 ]+∞
dt t 1
Puisque ∀x > 1, = t −x
dt = = , l'égalité précédente s'écrit :
1 tx
1 −x + 1 1 x − 1
1 1 1 x
ζ(x) − 1 6 6 ζ(x), soit aussi : 6 ζ(x) 6 1 + =
x−1 x−1 x−1 x−1
1 x 1
• L'encadrement 6 ζ(x) 6 montre que lim+ ζ(x) = +∞ et que ζ(x) ∼ +
x−1 x−1 x→1 x→1 x−1
x
• L'encadrement 1 6 ζ(x) 6 montre que lim ζ(x) = 1
x−1 x→+∞

2- Pour tout n > 1 et x > 1, notons un (x) = n1x = e−x ln n


- Chaque fonction un ∑est de classe C 1 sur ]1, +∞[ et u′n (x) = − ln n e−x ln n
- La série de fonction un ( ) converge simplement sur ]1, +∞[ (série de Riemann)
- Soit a > 1, quelconque, xé. ∀x ∈ [a, +∞[, 0 6 |u′n (x)| 6 |u′n (a)| = lnnan .
ln n
donc ∥un ∥∞
[a,+∞[ 6 , qui est une série convergente car a > 1
∑ n′a
La série des dérivées, un ( ) converge normalement , donc converge uniformément sur l'intervalle [a, +∞[.
Par le théorème de dérivation des séries de fonctions, on peut armer que la fonction somme, ζ , est de classe

∑ ∑∞
ln n
C 1 sur [a, +∞[ et que ζ ′ (x) = u′n (x) = −
n=1 n=1
nx
∑∞
ln n
Ceci étant vrai pour tout a > 1, la fonction ζ est de classe C 1 sur ]1, +∞[, et ∀x ∈]1, +∞[, ζ ′ (x) = −
n=1
nx

3) la fonction x 7→ ζ(x) − 1 est de classe C 1 sur ]1, +∞[, donc est continue sur [2, +∞[.

+∞
1 ∑
+∞
∀x ∈ [2, +∞[, ζ(x) − 1 = x
= e−x ln n . Posons vn (x) = e−x ln n .
n=2
n n=2
Pour tout n > 2, la fonction vn ( ) est continue et intégrable sur [2, +∞[ (fonction exponentielle décroissante
de référence) et,
∫ ∫ [ ]+∞
+∞ +∞
−x ln n e−x ln n e−2 ln n 1
un (x)dx = e dx = = = 2
− ln n ln n n ln n
∫2 +∞ 2 2
1
|un (x)|dx = 2 est le terme général d'une série numérique convergente
2 n ln n
1 1
(car ∀n > 3, 0 6 2 6 2)
n ln n n
Par application du théorème d'intégration terme à terme d'une série de fonctions sur un intervalle quelconque,
on peut armer que la fonction (x 7→ ζ(x) − 1) est intégrable sur [2, +∞[ et que :
∫ ( ∞
) ∞ (∫ ) ∫ ∞
+∞ ∑ ∑ +∞ +∞ ∑ 1
vn (x) dx = vn (x)dx , donc (ζ(x) − 1)dx = 2 ln n
2 n=2 n=2 2 2 n=2
n
∫ +∞ ∞
∑ 1
Montrer que l'intégrale (ζ(x) − 1)dx est dénie, et est égale à la somme de la série
2 n=2
n2 ln n
29
Exercice 2 : 1) E = {M ∈ Mn (Z) /M est orthogonale }
Une matrice M ∈ E est orthogonale et à coecients dans Z. Les vecteurs colonnes de cette matrice forment
une BON de Rn .
La somme des carrés des coecients d'une colonne vaut 1. Or ce sont des entiers. Donc un et un seul d'entre
eux peut être non nul, et vaut nécessaurement ±1.
Donc chaque colonne est composée de n − 1 fois le coecient 0 et une fois 1 ou −1.
Deux colonnes doivent être orthogonales entre elles, donc être linéairement indépendantes. Cela entraîne
que la position (indice ligne) du coecient non nul est diérent d'une colonne à l'autre.
Finalement, les matrices de E sont les matrices dont les coecients de chaque colonne sont nuls, sauf l'un
d'entre eux, qui vaut 1 ou −1, et ces coecients non nuls sont décalés d'une colonne à l'autre.
2) Dans la première colonne, le coecient non nul peut être dans n'importe laquelle des n lignes. Il vaut ±1,
cela donne 2n possibilités.
Le coecient non nul de la deuxième colonne peut être dans n'importe quelle ligne autre que celle où se
trouve le coecient non nul de la première colonne. Cela donne n − 1 positions possibles, donc 2(n − 1) colonnes
possibles puisque ce coecient vaut ±1.
De même, pour la troisième colonne, il y aura 2(n − 2) possibilités. Ainsi de suite jusqu'à la dernière colonne
où il y a 2 possibilités.
Finalement, Card(E) = 2n × 2(n − 1) × 2(n − 2) × · · · × 6 × 4 × 2 = 2n n! Card(E) = 2n n!

2 Mines - Ponts : -------------------------------


2.1 "Petites mines" M.B.
( )
j
Exercice 1 : ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , ai,j = si i 6 j et ai,j = 0 sinon.
i
A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R)
Montrer que A est inversible et déterminer A−1 .
∫x
Exercice 2 :f ∈ C(R+ , R). On suppose que la fonction g : x 7→ f (t)dt est bornée sur R.
∫ +∞ 1
f (t)
Montrer que l'intégrale dt est convergente.
1 t
 (1) (2) (3) (n) 
1 (21) (31) . . . (n1 )
 0 
 2 (32) . . . (n2 ) 
 0 
SOLUTION : Exercice 1 : A =  0 3 ... 3 
 . . . .. 
 .. .. .. . . . 
(n. )
0 0 0 ... n () () ( )
La matrice A est triangulaire supérieure, et son déterminant est 11 × 22 × · · · × nn = 1 ̸= 0. La matrice
A est donc inversible.
Essayons d'interpréter A comme la matrice d'un endomorphisme ou comme une matrice de passage.
 ( )  k
(1)
 k 
 (k2) 
 
 3 
 . 
 .. 
La ke colonne de A est Ck =  
 (k ) 
 k 
 0 
 
 . 
 .. 
0
∑k ( )
k j k−j
Les coecients de cette colonne apparaissent dans la formule du binôme : (a + b)k = a b
j=0
j
k ( )
∑ ∑k ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
k k k k k k
En particulier, (X + 1)k = X j 1k−j = Xj = + X+ X2 + · · · + Xk
j=0
j j=0
j 0 1 2 k
Le polynôme Pk = (X + 1)k − 1 se décompose de la manière suivante sur la famille (X, X 2 , · · · X k ) :
∑k ( )
k
Pk = (X + 1) − 1 =
k
Xj
j=1
j
On peut voir cette égalité comme la décomposiyion de Pk sur la famille (X, X 2 , · · · X n ) :
∑k ( ) ∑n
k
Pk = X j + 0.X k+1 + · · · + 0.X n = aj,k X j (*)
j=1
j j=1
La famille (X, X 2 , · · · X n ) est libre (polynômes de degrés deux à deux distincts), et engendre
30
Vect(X, X 2 , · · · X n ) = XRn−1 [X]
C'est donc une base de En = XRn−1 [X]
Pour k ∈ {1, 2, · · · , n}, le polynôme Pk (X) = (X + 1)k −1 appartient bien à En (il se factorise par X puisque
P (0) = 1 − 1 = 0), et le système (P1 (X), P2 (X), · · · , Pn (X)) est une base de En (système libre car polynômes
de degrés deux à deux distincts, et possèdant n vecteurs, avec n = dim(En ))
∑k ( ) ∑n
k
Les égalités Pk = X j + 0.X k+1 + · · · + 0.X n = aj,k X j (*) expriment les vecteurs de la
j=1
j j=1
base (P1 (X), P2 (X), · · · , Pn (X)) en fonction de la base (X, X 2 , · · · , X n ) . La matrice A est donc la matrice de
passage de la base (X, X 2 , · · · , X n ) à la base (P1 (X), P2 (X), · · · , Pn (X))
Pour calculer la matrice inverse A−1 , il sut d'exprimer les polynômes (X, X 2 , · · · , X n ) en fonction de
(P1 (X), P2 (X), · · · , Pn (X)).
k ( )
∑ k
• Pour tout k ∈ {1, 2, · · · , n}, X k = (X + 1 − 1)k = (X + 1)j (−1)k−j
j=0
j
( ) k ( )

k k
k
X = k
(−1) + (X + 1)j (−1)k−j or (X + 1)j = Pj (X) + 1
0 j
| {z } j=1
j=0
( ) ∑k ( )
k k k k
X = (−1) + [Pj (X) + 1](−1)k−j
0 j=1
j
( ) ∑ k ( ) ∑k ( )
k k k
= (−1)k + (−1)k−j Pj (X) + (−1)k−j
0 j=1
j j=1
j
∑k ( ) ∑ k ( )
k k
= (−1)k−j Pj (X) + (−1)k−j
j=1
j j=0
j
| {z }
=(1−1)k =0
∑k ( )
k
Finalement, pour tout k ∈ {1, 2, · · · , n}, X = k
Pj (X) + 0.Pk+1 (X) + · · · + 0.Pn (X).
j=1
j
 ( )
 k
bj,k = (−1)k−j si j 6 k
En posant : A−1 = (bi,j )16i,j6n , on a : j

bj,k = 0 si j > k
Exercice 2 : Puisque f ∈ C(R+ , R), la fonction t 7→ f (t) t est continue sur ]0, +∞[, et intégrable sur tout
segment [1, x] pour tout∫x > 0.
La fonction g : x 7→ 1x f (t)dt est une primitive de f sur ]0, +∞[. La fonction g et la fonction t 7→ 1t étant
de classe C 1 sur
∫ x]0, +∞[, on∫ peut intégrer par[ parties ]sur [1,∫ x] pour tout x > 0 :
x x x
f (t) 1 1 g(t)
∀x > 0, dt = f (t) × dt = g(t) × + dt
∫ 1x t 1 t ∫ x t 1 1 t2
f (t) g(x) g(t)
dt = − g(1) + dt (*)
1 t x |{z} 1 t2
=0
g(x)
Par hypothèse g est bornée, donc lim = 0.
x→+∞ x ∫ +∞
g(t) M 1
+
Il existe M ∈ R tel que ∀t ∈ [1, +∞[, |g(t)| 6 M , donc 2 6 2 , et on sait que l'intégrale dt
t t t2
∫ +∞ 1
g(t)
est convergente. Par majoration, l'intégrale dt est donc absolument convergente.
t2
∫ x1 ∫ +∞
f (t) g(t)
L'égalité (*) montre alors que : lim dt = 0 − g(1) + dt
x→+∞ 1 t |{z} 1 t2
=0
∫ +∞ ∫ +∞
f (t) g(t)
Donc l'intégrale dt est convergente (et égale à dt)
1 t 1 t2

2.2 TPE 864


 
3 1 −1
On considère la matrice A =  1 3 −1  ∈ M3 (R)
0 0 2
Calculer An pour tout n ∈ N.

31

x−3 −1 1

SOLUTION : • La dernière ligne de A nous montre que 2 est valeur propre (χA (x) = −1 x−3 1 ,

0 0 x−2
et on développe
 suivant la dernière
 ligne)
1 −1
1
A − 2I3 =  1 −1  a pour rang 1. Donc dim(EA (2)) = 3 − 1 = 2 6 ordre(2)
1
0 00
2 est valeur propre au moins double. Si on note λ1 = λ2 = 2, λ3 les valeurs propres de A,
λ1 + λ2 + λ3 = 2 + 2 + λ3 = tr(A) = 8 , donc λ3 = 4
Ainsi , Sp(A) = { |{z}
2 , 4}, dim(EA (2)) + dim(EA (4)) = 2 + 1 = 3, A est diagonalisable dans M3 (R).
double ∑
Elle admet alors pour polynôme annulateur P (X) = (X − λ) = (X − 2)(X − 4)
λ∈Sp(A)

• Pour n ∈ N∗ quelconque, eectuons la division euclidienne de X n par P (X) = (X − 2)(X − 4) :


Il existe Q ∈ R[X], a, b ∈ R, dépendant de N tels que : X n = (X − 2)(X − 4)Q(X) + |aX{z+ }b

{ ndegre <d (P )=2
2 = 2a + b
En prenant les valeurs de ces polynômes et 2 et en 4, on obtient deux relations :
4n = 4a + b
1
Par diérence : a = (4n − 2n )
2
et substitution : b = 2n − 2a = 2n − (4n − 2n ) = 2 × 2n − 4n
En appliquant l'égalité X n = (X − 2)(X − 4)Q(X) + aX + b, on obtient :
An = P (A) + 12 (4n − 2n )A + (2 × 2n − 4n )I3 An = 12 (4n − 2n )A + (2 × 2n − 4n )I3
| {z }
=0

2.3 TPE 902 :


Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 = A + In
Montrer que A est inversible, et que det(A) > 0
SOLUTION : Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 = A + In
alors A(A2 − In ) = In , ce qui montre que A est inversible, et que A−1 = A2 − In
Le polynôme P (X) = X 3 − X − 1 est un(polynôme ) (annulateur
) de A.
( )
P ′ (X) = 3X 2 − 1 = 3 X 2 − 13 = 3 X − √13 X + √13
( ) √ ( )
M = P − √13 = 2−3 √ 3
3 3
m = P √1
3
< P (0) = −1 < 0

x −∞ − √3
1
0 √1 +∞
3
P ′ (x) + 0 − 0 +


M < 0 +∞
P (x) ↗ ↘ ↗

−∞ m<0

L'étude du tableau de variations de P montre que le polynôme P admet une et une seule racine réelle
β> √1 >0
3
Il admet donc deux récines complexes conjuguées non réelles α et α
La polynôme annulateur P (X) étant scindé dans C[X], à racines simples, la matrice A est diagonalisable
dans Mn (C).
A est semblable à une matrice diagonale de la forme ∆ = diag(α, · · · , α, α, · · · , α, β, · · · , β )
| {z } | {z } | {z }
p f ois p f ois q f ois
α et α ont même ordre de multiplicité puisque A est une matrice réelle.
alors det(A) = det(∆) = αp αp β q = (αα)p β q = |α|2p β q > 0 puisque |α| > 0 et β > 0.

2.4 TPE 907:



 A+B =C
Soient A, B, C ∈ Mn (R) telles que : 2A + 3B = C 2

5A + 6B = C 3
Les matrices A et B sont elles diagonalisables ?

 A+B =C
SOLUTION : A, B, C ∈ Mn (R) vérient les relations : 2A + 3B = C 2

5A + 6B = C 3
{ 2
4A + 6B = 2C
alors =⇒ A = C 3 − 2C 2
5A + 6B = C 3

32
et 2(C 3 − 2C 2 ) + 3B = C 2 =⇒ B = − 23 C 3 + 35 C 2
En reportant dans la relation A + B = C , on obtient : C 3 − 2C 2 − 32 C 3 + 35 C 2 = C , soit :
3 C − 3 C − C = 0.
1 3 1 2

Le polynôme X 3 − X 2 − 3X = X(X 2 − X − 3) est un polynôme annulateur de C , scindé dans R[X], à racines


simples. (le discriminant δ = 1 + 12 = 13 > 0)
Donc C est diagonalisable dans Mn (R)
Il existe P ∈ GLn (R), ∆ ∈ Mn (R) diagonale, telles que C = P.∆.P −1
A = C 3 − 2C 2 = (P.∆.P −1 )3 − 2(P.∆.P −1 )2 = P.(∆3 − 2∆2 ).P −1 , ce qui montre que A est diagonalisable
| {z }
diagonale
dans Mn (R). ( )
De manière analogue, B = − 23 C 3 + 53 C 2 = P. − 23 ∆3 + 53 ∆2 .P −1 et B est diagonalisable dans Mn (R).

2.5 TPE 961


k−1
Soit X une variable aléatoire à valeurs dans N∗ telle que ∀k ∈ N∗ , P (X = k) =
2k


a) Vérier par le calcul que P (X = k) = 1
k=1
b) Donner la fonction génératrice de X . Quel est son rayon de convergence ?
c) X admet - elle une espérance nie ? Si oui la calculer.
∑ ∞
1
SOLUTION : a) On sait que ∀x ∈] − 1, 1[, = xk
1−x
k=0
∑∞
1
Par dérivation (justier), ∀x ∈] − 1, 1[, = kxk−1 , et par le changement d'indice k = k ′ − 1,
(1 − x)2
k=0,1


1
∀x ∈] − 1, 1[, = (k − 1)xk−2 , et en multipliant par x2 ,
(1 − x)2
k=1,2
2 ∞

x
∀x ∈] − 1, 1[, = (k − 1)xk , et en remplaçant x par 12 ,
(1 − x)2
k=1,2

∑ ∞
∑ k−1 ( 12 )2
1
P (X = k) = = =
=1
2k (2 − 1)2
(1 − 12 )2
k=1 k=1
∞ ∞ ∞ ( )k ( t )2
∑ ∑ k−1 k ∑ t t2 t2
b) GX (t) = k
P (X = k)t = t = (k − 1) = (
2
) = GX (t) =
2k 2 1 − 2t
2 (2 − t)2 (2 − t)2
k=1 k=1 k=1
Son rayon de convergence est égal à 2. (immédiat par le critère de d'Alembert)


La série kP (X = k) converge, (immédiat par le critère de d'Alembert), donc l'espérance de X est bien
k=1
dénie.
On sait qu'alors E(X) = G′X (1).
t2 2t(t − 2)2 − t2 .2.(t − 2) 2t(t − 2) − 2t2
Or GX (t) = =⇒ G ′
(t) = =
(t − 2)2 X
(t − 2)4 (t − 2)3
−2 − 2
donc E(X) = G′X (1) = =4
(−1)3

2.6 Telecom SudParis T.L.) : sans préparation


Exercice 1 : Soit A ∈ Mn (R), symétrique, de rang r.
Montrer que [trA]2 6 r.tr(A2 )
1
Exercice 2 : On considère l'application f : x 7→
−x2 + x + 2
Etudier son développement en série entière.
SOLUTION : Exercice 1 : Voir chapître "Espaces préhilbertiens et euclidiens"
Exercice 2 : −X 2 + X + 2 = −(X + 1)(X − 2) ( )
1 −1 1 (x − 2) − (x + 1) 1 1 1
= = × = +
−x2 + x + 2 (x + 1)(x − 2) 3 (x + 1)(x − 2) 3 1+x 2−x
∑∞
1
On sait que ∀u ∈] − 1, 1[, = uk
1−u
k=0
∑∞ ∑∞
1
Donc ∀x ∈] − 1, 1[, = (−x)k = (−1)k xk
1+x
k=0 k=0
33
1 ∑ ( x )k ∑ xk
∞ ∞
1 1 1
et ∀x ∈] − 2, 2[, = × = × =
2−x 2 1 − x2 2 2 2k+1
(
k=0
) ( ∞ k=0 ∞
)
1 1 1 1 ∑ ∑ xk
d'où : ∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = + = k k
(−1) x +
3 x+1 2−x 3 2k+1
k=0 k=0
∑∞ ( )
1 1
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = (−1)k + k+1 xk
3 2
k=0

2.7 Mines T.L.



 
√1 − 2 1

1
Exercice 1 : A = ×  2 √0 − 2 
2
1 2 1
Déterminer la nature et les caractéristiques de f , endomorphisme canoniquement associé à la matrice A.

1 − e−xt
+∞ 2

Exercice 2 : Soit F : x 7→ dt
0 t2
a) Domaine de dénition de F ?
b) Continuité ?
c) Dérivabilité ?
d) Valeur de F (x) ?
SOLUTION : Exercice
 1 : Les trois 
colonnes
√  de la matrice A,à savoir 
1 − 2 1
1  √  1 1 √
C1 = × 2 , C2 = ×  √0  et C3 = ×  − 2  sont deux à deux orthogonales et
2 2 2
1 2 1
unitaires. A est donc une matrice orthogonale. ( √ √ )
1 √ 2 − 2 √ 1 1
En développant suivant la deuxième colonne, det(A) = × 2 − 2 √ √ = +1
8 1 1 2 − 2
f est donc une isométrie vectorielle directe, c'est à dire une rotation de l'espace. Son axe est formé des
vecteurs invariants.  
a
Soit v un vecteur de R3 , de vecteur colonne V =  b  dans la base canonique B0 de R3 .
c
f (v) = v ⇐⇒  A.V = V √⇐⇒ (A −  I3 )V = 0 
−1 − 2
√ 1
√ a
⇐⇒  2 √ −2 − 2  ×  b  = 0
1 2 −1 c
 √  √
 √−a − 2 b √ +c=0  −a −√ 2 b + c = 0
⇐⇒ 2a −√2b − 2 c = 0 ⇐⇒ a − √2 b − c = 0
 
a+ 2b−c=0 a+ 2b−c=0
{ √ {
a − √2 b − c = 0 a=c
⇐⇒ ⇐⇒
a+ 2b−c=0 b=0
 
1
L'axe de la rotation f est dirigé par le vecteur V =  0 
1  
1

− 1
Normons ce vecteur en prenant k de vecteur colonne √  0 
2 1
 
0

→ −
→ −
→ −
→ − →
Soit alors i de vecteur colonne  1 , orthogonal à k et unitaire, et j = k ∧ i de vecteur colonne
  0
−1
1
√  0 
2 1

→ → − →−
Alors ( i , j , k ) forme
 une base orthonormée  directe de R3 , et on sait que la matrice de f dans cette base
cos θ − sin θ 0
est de la forme : R =  sin θ cos θ 0 
0 0 1
tr(f ) = tr(A) = 1 = 1 + 2 cos θ , donc cos θ = 0 √ et θ= ±π/4
⟨  √   ⟩
− 2 −1/ 2

− − → 1   
sin θ =< f ( i ), j >= √0 , 0√ = 1 , donc θ = + π2
2
2 1/ 2
34
En conclusion,
 
1

→ 1 π
f est la rotation de l'espace R3 d'axe dirigé et orienté par le vecteur k = √  0  et d'angle + .
2 2
1
( )
1 − e−xt
2

Exercice 2 : a) Pour tout x ∈ R la fonction t 7→ est continue sur ]0, +∞[.


t2
( )
1 − e−xt 1 − e−xt
2 2
xt2
Par ailleurs, ∼ = x, la fonction t 7→ est prolongeable en une fonction continue
t2 t→0 t2 t2
sur le fermé [0, +∞[.
1 − e−xt2
2 −xt2
- Si x > 0, ∀t ∈ [1, +∞[, 6 2 et par majoration, la fonction (t 7→ 1−et2 ) est intégrable sur
t 2 t
[1, +∞[.
∫ +∞
1 − e−xt 1 − e−xt
2 2

- Si x < 0, lim = −∞, et l'intégrale dt est divergente.


t→+∞ t2 0 t2
Donc Df = [0, +∞[
1 − e−xt
2

b) Posons : ∀(x, t) ∈ [0, +∞[ × ]0, +∞[, H(x, t) =


| {z } | {z } t2
J I
• Pour tout t ∈ I , la fonction x 7→ H(x, t) est continue sur J ,
• Pour tout x ∈ J , la fonction t 7→ H(x, t) est continue et intégrable sur I .
Pour tout réel u < 0, par la formule des accroissements nis, il existe v ∈ [u, 0] tel que |1 − eu | = |e0 − eu | =
|0 − u|ev 6 |u|
2
|1−e−xt |
Donc ∀x > 0, ∀t > 0, |H(x, t)| =
2

t2 6 xtt2 = x
−xt2
et aussi : ∀x > 0, ∀t > 0, |H(x, t)| = |1−et2 | 6 t22 {
∀t ∈ [0, b], φ(t) = b
• Soit b > 0, quelconque, et soit φ la fonction dénie par :
∀t ∈]b, +∞[, φ(t) = t22
alors ∀(x, t) ∈ [0, b] × I, |H(x, t)| 6 φ(t) et φ est∫ continue par morceaux et intégrable sur I .
D'après le théorème de continuité sous le signe , on peut armer que F est continue sur le segment [0, b].
Ceci étant vrai pour tout réel b > 0, F est continue sur [0, +∞[
c) • Pour tout t ∈ I , la fonction x 7→ H(x, t) est de classe C 1 sur J , et ∂H(x,t) = e−xt
2

∂x
• Pour tout x ∈ J = [0, +∞[, les fonctions t 7→ H(x, t) et t 7→ ∂H ∂x (x, t) sont continues et intégrables sur I .
(pour l'intégrabilité de t 7→ ∂x (x, t), voir la domination qui suit)
∂H

• Soit a > 0 quelconque, xé,


∂H(x, t)
∀(x, t) ∈ [a, +∞[×]0, +∞[, = e−xt2 6 e−at2 où la fonction t 7→ e−at2 est intégrable sur
∂x
I =]0, +∞[ .
∫ +∞ ∫ +∞
∂H
Donc F est de classe C 1 sur [a, +∞[, et ∀x ∈ [a, +∞[, F ′ (x) = e−xt dt
2
(x, t)dt =
0 ∂x 0
Ceci étant vrai pour tout a > 0, F est∫de classe C 1 sur√]0, +∞[ et √
∫ +∞ +∞
1 π 1 π
e−xt dt = √ e−u dt =
2 2
F ′ (x) = ×√ = √
x 2 x 2 x √
0 0 ∫
√ +∞
π
(par le changement de variable u = t x, dt = √1 du
x
, et l'intégrale de Gauss, e −u2
du = )
0 2

′ √π
∀x ∈]0, +∞[, F (x) = 2 x

d) Soit a > 0 quelconque, xé; ∫ √ ∫x 1 √ √ √ √ √


x
∀x ∈]0, +∞[, F (x) − F (a) = F ′ (t)dt = π a 2√
a t
dt = π [ t]xa = π( x − a)
En passant à la limite quand a → 0, puisque F est continue en 0,
∫ +∞
1 − e−xt √
2

F (x) − F (0) = πx F (x) = dt = πx
| {z } 0 t 2
=0

2.8 Mines 309 * :


1- Soit A une matrice symétrique de Mn (R). On suppose qu'il existe un réel α racine à la fois de χA (X) et de
son dérivé χ′A (X).
Montrer que pour tout v ∈ Rn (vecteur colonne), la famille (v, Av, A2 v, · · · , An−1 v) est liée.
35
2- a) Soit P un polynôme unitaire de degré n, n > 1. Montrer que P est scindé dans R[X] si et seulement si :
∀z ∈ C, |Im(z)|n 6 |P (z)|
2- b) Soit Un l'ensemble des polynômes de Rn [X] qui sont unitaires, de degré n, et scindés dans R[X]. Montrer
que Un est une partie fermée de Rn [X]. Est elle compacte ?
SOLUTION : a) La matrice A est symétrique rélle donc diagonalisable. Puisque α est racine de χA (X) et
de χ′A (X), ∏
α est valeur propre double de A. Or si Sp(A) = {λ1 , λ2 , · · · , λp } (valeurs distinctes), on sait que
Q(X) = (X − λ) est un polynôme annulateur de A. Puisque α est valeur propre double, elle ne gure
λ∈Sp(A)

qu'une fois dans le produit (X − λ), et le polynôme Q(X) est au plus de degré n − 1 :
λ∈Sp(A)
∃(a0 , a1 , · · · , an−1 ) ̸= (0, 0, · · · , 0), Q(X) = an−1 X n−1 + an−2 X n−2 + · · · + a2 X 2 + a1 X + a0
Q(A) = a0 In + a1 A + · · · + an−1 An−1 = 0, donc pour tout vecteur v ∈ Rn ,
Q(A).v = a0 .v + a1 A.v + · · · + an−1 An−1 .v = 0Rn , et puisque (a0 , a1 , · · · , an−1 ) ̸= (0, 0, · · · , 0), cette égalité
montre que la famille (v, Av, A2 v, · · · , An−1 v) est liée.
2- a) Soit P un polynôme unitaire de degré n, n > 1.
• Supposons que P est scindé dans R[X] :
il existe (λ1 , λ2 , · · · , λn ) ∈ Rn , P (X) = (X − λ1 )(X − λ2 ). · · · .(X − λn )
Soit z ∈ C, qui s'écrit sous la forme : z = a + ib, a = ℜ(z) et b = Im(z)
|P (z)| = |(z − λ1 )(z − λ2 ). · · · .(z − λn )| = |z − λ1 |.|z − λ2 |. · · · .|z − λn |
Pour tout k ∈ {1, 2, · · · , n}, |z − λk |2 = |a − λk + ib|2 = (a − λk )2 +b2 > b2
| {z }
>0
donc |z − λk | > |b| = |Im(z)|
d'où : |P (z)| = |z − λ1 |.|z − λ2 |. · · · .|z − λn | > |b|n = |Im(z)|n
• Réciproquement, supposons que ∀z ∈ C, |Im(z)|n 6 |P (z)|
P est unitaire, de degré n. Il est scindé dans C[X] d'après le théorème de d'Alembert - Gauss :
il existe (λ1 , · · · , λn ) ∈ Cn , P (X) = (X − λ1 ). · · · .(X − λn )
Pour tout i ∈ {1, 2, · · · , n}, 0 6 |Im(λi )|n 6 |P (λi )| = 0
donc Im(λi ) = 0 et λi ∈ R, ce qui montre que P (X) est scindé dans R[X]
2- b) Soit Un l'ensemble des polynômes de Rn [X] qui sont unitaires, de degré n, et scindés dans R[X].
Soit (Pk )k∈N une suite de polynômes de Un , qui converge dans Rn [X] vers un polynômes Q(X)
Chaque polynôme Pk est unitaire de degré n, et scindé dans Rn [X].
Décomposons chaque polynôme Pk (X) dans la base canonique (1, X, X 2 , · · · , X n ) de Rn [X] :
Pk (X) = ak,0 + ak,1 X + ak,2 X 2 + · · · + ak,n X n
|{z}
=1
dans un espace vectoriel normé de dimension nie, la convergence d'une suite de vecteurs (ici de la suite
(Pk )) s'étudie composante pas composante :
Dire que lim Pk = Q = b0 + b1 X + b2 X 2 + · · · + bn X n signie que : ∀i ∈ {0, 1, · · · , n}, lim ak,i = bi
k→+∞ k→+∞
En particulier, l'égalité lim ak,n = bn montre que bn = 1, c'est à dire que Q est unitaire de degré n.
k→+∞ |{z}
=1
• Il reste à montrer que Q est scindé dans Rn [X]
D'après la question précédente, ∀z ∈ C, |Im(z)|n 6 |Pk (z)|.
En passant à la limite quand k → +∞, ∀z ∈ C, |Im(z)|n 6 |Q(z)| , ce qui montre, d'après la question
précédente, que Q est scindé dans Rn [X].
Donc Q ∈ Un . On a ainsi montré que toute suite de vecteurs de Un , qui converge dans l'EVN Rn [X] a sa
limite dans Un . Donc Un est une partie fermée de Rn [X] (d'après le théorème de caractérisation séquentielle
des fermés)
• Enn, la suite [X n−1 (X + k)]k∈N est une suite de polynômes de Un , qui n'est pas bornée. (regarder le terme
en X n−1 )
Donc Un n'est pas une partie bornée de Rn [X]. Ce n'est pas un compact de Rn [X].
(on rappelle qu'un compact d'un EVN de dimension nie sur K est une partie fermée et bornée de cet EVN)

2.9 Mines 331 * :


On considère l'ensemble ∆ = {(x, y) ∈ R2 , x > 0, y > 0, x + y 6 6} et la fonction f dénie sur ∆ par :
∀(x, y) ∈ ∆, f (x, y) = x2 y(x + y − 4)
a) Représenter le domaine ∆
b) Trouver les extrema locaux et globaux de f sur ∆
SOLUTION : a) ∆ est l'intérieur du triangle qui a pour sommets O(0, 0), A(6, 0), B(0, 6). Il est délimité par
l'axe (Ox), l'axe (Oy), et la droite d'équation x + y = 6 parallèle à la seconde bissectrice.

36
b) Le domaine ∆ est fermé et borné, c'est un compact de R2 .
La fonction f est continue car polynomiale en les variables x et y . Toutes fonction continue sur un compact
est bornée et atteint ses bornes. f est donc bornée sur ∆, et ses bornes sont atteintes. Donc f admet un
maximum global et un minimum global sur ∆.
o
• f étant de classe C 1 (car polynomiale), sur l'ouvert ∆= {(x, y) ∈ R2 , x > 0, y > 0, x + y < 6}, un extremum
local est nécessairement un point critique. Recherchons{donc les points critiques.
∂f
∂x (x, y) = 0
o
M (x, y) ∈∆ est un point critique si et seulement si ∂f
∂y (x, y) = 0
{ {
xy(3x + 2y − 8) = 0 3x + 2y − 8 = 0 o
⇐⇒ ⇐⇒ (car sur ∆, x > 0 et y > 0)
x (x + 2y − 4) = 0 [
2
x + 2y − 4 = 0
{
x=2 f admet un et un seul
⇐⇒ o , c'est le point M0 = (2, 1)
y=1 point critique sur ∆
o
Seul le point M0 peut être un extremum local de la fonction f sur ∆
Pour savoir si f est eectivement un extremum local de f , il faut comparer f (x, y) et f (2, 1) = −4 pour
o
(x, y) ∈∆ voisin de M0 . On posera donc (x, y) = (2 + h, 1 + k), et on recherchera le signe de la diérence
f (M ) − f (M0 ) = f (2 + h, 1 + k) + 4 lorsque (h, k) est petit.
f (2 + h, 1 + k) + 4 = (2 + h)2 (1 + k)(h + k − 1) + 4
= 3h2 + 4k 2 + 4hk + 4h2 k + 4hk 2 + h3 + h3 k + h2 k 2
= 3h2 +4k 2 +4hk+O(∥(h, k)∥3 ) est du signe de q(h, k) = 3h2 +4k 2 +4hk lorsque (h, k) → (0, 0)
( )( )
3 2 h
• q(h, k) = (h, k)
2 4 k
x−3 −2
χA (x) = = x2 − 7x + 8
−2 ( x − 4 ) (
√ √ ) √ √
X 2 − 7X + 8 = X − 7+2 17 X − 7−2 17 = (X − λ1 )(X − λ2 ) avec λ1 = 7+2 17 > 0 et λ2 = 7−2 17 > 0
La matrice symétrique
( A est ) diagonalisable à l'aide d'une matrice de passage P orthogonale (qu'il est inutile
λ1 0
de calculer) : A = P P −1
0 λ2
Dans(une ) BON formée
( ′ )de vecteurs propres de A, (h, k) a pour coordonnées (h , k ) telles que :
′ ′

h h
=P
k k′
( )( ) ( ) ( ) ( )( ′ )
3 2 h λ1 0 h λ1 0 h
alors, q(h, k) = (h, k) = (h, k)P P −1 ′ ′
= (h , k )
2 4 k 0 λ2 k 0 λ2 k′
q(h, k) = λ1 h′2 + λ2 j ′2 > 0
Donc pour (h, k) petit, c'est à dire pour P = (x, y) = (2 + h, 1 + k) susamment proche de M0 ,
f (M ) − f (M0 ) = q(h, k) > 0, et donc f (M ) > M0 .
On en déduit que M0 = (2, 1) est un miminum local de f . (f (M0 ) = −4)
o
• On a pas trouvé de maximum local dans ∆. Le maximum de f sur ∆ (dont on a justié l'existence au tout
début) se trouve donc sur la frontière de ∆, c'est à dire sur l'un des 3 segments : [OA], [OB] ou [AB]
Pour tout (x, y) ∈ [OA], y = 0 et donc f (x, y) = 0. Or on remarque sur la droite d'équation x + y = 4,
f (x, y) = 0, au dessus de cette droite, f (x, y) > 0, et au dessous de cette droite f (x, y) 6 0 (car dans tous les
cas x2 y > 0)
Les points des segment [(0, 0), (0, 4)] et [(0, 0), (4, 0)] sont donc des maxima locaux de la fonction f .
Les points des segment [(4, 0), A] et [(0, 4), B] sont donc des minima locaux de la fonction f .
Tout ceci ne nous donne pas encore le maximum global.
• Il reste encore à étudier ce qui se passe sur le segment [A, B]
Soit M = (x, 6 − x) ∈ [A, B]. f (x, 6 − x) = x2 (6 − x)(x + 6 − x − 4) = −2x3 + 12x2
En posant g(x) = −2x + 12x , g ′ (x) = −6x2 + 24x = 6x(4 − x)
3 2


x 0 4 6

g (x) 0 + 0 −

64

g(x) ↗ ↘

0 0
Ceci montre que max f (M ) = g(4) = f (4, 2) = 64
M ∈[A,B]
et comme le maximum de f sur ∆ ne peut être atteint que sur sa frontière, M1 = (4, 2) est le maximum de
la fonction f sur ∆. max f (M ) = f (4, 2) = 64
M ∈∆

37
2.10 Mines PSI 471
On considère un espace vectoriel E de dimension nie n sur le corps K et un endomorphisme u ∈ L(E) tel que
un = 0 et un−1 ̸= 0
a) Montrer qu'il existe x0 ∈ E tel que (x0 , u(x0 ), u2 (x0 ), · · · , un−1 (x0 )) soit une base de E .
b) Déterminer la matrice représentative de u dans cette base.
c) Déterminer les sous espaces vectoriels de E stable par u.
d) Déterminer le commutant C(u) = {f ∈ L(E), fo u = uo f }
SOLUTION : Puisque un−1 ̸= 0, il existe x0 ∈ E tel que un−1 (x0 ) ̸= 0E
Montrons que le système (x0 , u(x0 ), u2 (x0 ), · · · , un−1 (x0 )) est libre dans E .
Soient α0 , α1 , · · · , αn−1 ∈ K tels que α0 x0 + α1 u(x0 ) + · · · + αn−1 un−1 (x0 ) = 0
En composant par un−1 , on obtient :
α0 un−1 (x0 ) +α1 un (x0 ) + · · · + αn−1 u2n−2 (x0 ) = 0
| {z } | {z } | {z }
̸=0 =0 =0
donc α0 un−1 (x0 ) = 0, qui entraîne que α0 = 0.
| {z }
̸=0
L'égalité de départ devient : α1 u(x0 ) + · · · + αn−1 un−1 (x0 ) = 0
En composant par un−2 , par un raisonnement analogue, on obtient : α1 = 0.
En répétant ce procédé n fois, on otient nalement : α0 = α1 = · · · = αn−1 = 0, ce qui montre que le
système (x0 , u(x0 ), u2 (x0 ), · · · , un−1 (x0 )) est libre dans E . Or c'est un système de n vecteurs dans l'espace
vectoriel E qui est de dimension n, c'est donc une base de E .
b) La matrice de u dans la( base B = est : )
u(x0 ) u2 (x0 ) · · · un−1 (x0 ) un (x0 )
 
0 0 ··· 0 0 x0
 .. 
 1 0 . 0   u(x 0)
 .

A= 0 .. .. .
..  .
.
 . . 
 . .. .. .. ..  ..
 .. . . . .  n−1.
0 ··· 0 1 0 u (x0 )
c) et d) Voir exercice 5-2 pages 33-34 du chapître "diagonalisation"

2.11 Mines PSI 472


On considère l'espace vectoriel E = C ∞ (R, R) et le sous espace F engendré par les fonctions S : x 7→ sin(x) et
C : x 7→ cos(x)
D désigne l'application dérivation.
a) Montrer que F est stable pour D et qu'il existe u ∈ L(F ) tel que uo u = De où De est l'endomorphisme induit
par D sur F .
b) D désigne la dérivation de E dans E . Existe-t-il v ∈ L(E) tel que vo v = D ?
SOLUTION : a) (S, C) est une base de F , D(S) = C ∈ F et D(C) = −S ∈ F . F = Vect(S, C) est donc
stable par D. L'endomorphisme D e induit par D sur F est donc bien déni.
( )
e dans la base (S, C) est R = 0 −1
Les égalités ci-dessus montrent que la matrice de D
1 0
( ) ( ( ) ( ) )
0 −1 cos ( π2 ) − sin( π2)
Or R = = est la matrice de la rotation plane d'angle π2 .
1 0 sin π2 cos π2
( ( ) ( ) )2 ( √2 √ )2
cos ( π4 ) − sin( π4) − 2
Donc R = π π = √2 √2
sin 4 cos 4 2 2
2 2 ( √ √ )
2
−√ 22
En considérant u, endomorphisme de F dont la matrice dans la base (S, C) est √
2
2 2
, la relation
( √ √ )2 2 2
2
−√ 22 e
√2
2 2
= R montre que uo u = D
2 2
b) Soit v un éventuel endomorphisme de E = C ∞ (R, R) vériant la relation : vo v = D
Notons X l'application x 7→ x et U l'application x 7→ 1.
v[v(U )] = vo v(U ) = D(U ) = 0, donc v(U ) ∈ ker v .
D[v(U )] = vo vo v(U ) = v[D(U )] = v(0) = 0, donc v(U ) ∈ ker D = Vect(U ) et il existe λ ∈ R tel que
v(U ) = λU
alors en composant par v , |{z}
vo v (U ) = λv(U ) =⇒ D(U ) = 0 = λ2 |{z}
U =⇒ λ = 0
=D ̸=0

38
Donc v(U ) = 0 .
Alors D[v(X)] = Do v(X) = vo D(X) = v(U ) = 0, donc v(X) ∈ ker D =Vect(U )
| {z }
=U
Il existe µ ∈ R tel que v(X) = µU , donc D(X) = vo v(X) = v(µU ) = µv(U ) = 0.
Cette dernière égalité, D(X) = 0 est contraire à celle bien connue : D(X) = U .
Cette contradiction prouve qu' il n'existe pas v ∈ L(E) tel que vo v = D .
L'endomorphisme D e possède des racines carrées, mais l'endomorphisme D n'en n'a pas.

2.12 Mines PSI 474


Soit A ∈ M2 (C). Montrer que A est semblable à −A si et seulement si tr(A) = 0.
SOLUTION : • Si A est semblable à −A, alors ces deux matrices ont même trace:
tr(A) = tr(−A) = −tr(A) =⇒ tr(A) = 0
( )
a b
• Supposons que tr(A) = 0. Alors A est de la forme :
c −a
x−a −b
χA (x) = = x2 − a2 − bc

−c x+a
(i) Si a2 + bc ̸= 0, le complexe a2 + bc admet deux racines carrées complexes opposées non nulles α et −α
χA (X) = X 2 − a2 − bc = (X − α)(X +(α). Donc)A, matrice 2 −(2, admet deux ) valeurs propres distintes.
α 0 −α 0
Elle est diagonalisable et semblable à ∆ = , mais aussi à = −∆ (on peut diagonaliser
0 −α 0 α
une matrice en mettant les valeurs propres dans l'ordre que l'on veut)
Or −∆ est semblable à −A (puisque ∆ est semblable à A), et par transitivité, A est semblable à −A.
(ii) Si a2 + bc = 0, χA (X) = X 2 et A admet zero comme unique valeur propre double.
Si A est diagonalisable, alors elle est nulle et donc semblable(à son opposée.
)
0 1
Si A n'est pas diagonalisable, alors elle est semblable à T =
( ) 0 0
1 0
Or la matrice P = est inversible (P 2 = In donc P −1 = P )
( 0
) ( −1 ) ( )
1 0 0 1 1 0
P.T.P −1 = × ×
( 0 −1) ( 0 0 ) ( 0 −1 )
0 1 1 0 0 −1
= × = = −T
0 0 0 −1 0 0
Dans ce cas, A est semblable à T , qui est semblable à −T , qui est semblable à −A.
Par transitivité, A est semblable à −A

2.13 Mines PSI 485


A et B sont deux matrices données de E = Mn (C)
On considère l'endomorphisme φ ∈ L(E) : M 7→ A.M.B
a) Montrer que φ = 0 ⇐⇒ A = 0 ou B = 0
b) Montrer que φ est nilpotent si et seulement si A ou B est nilpotente.
c) Montrer que si φ est diagonalisable, alors A et B le sont . Réciproque ?
SOLUTION : a) Il est immédiat que si A = 0 ou B = 0 alors φ = 0.
Montrons la réciproque par contraposée : Supposons A ̸= 0 et B ̸= 0.
Considérons B0 la base canonique de Cn et a et b les endomorphismes canoniquement associés aux matrices
A et B .
Si on trouve f ∈ L(Cn ) tel que ao fo b ≠= 0, alors la matrice M représentative de f dans la base B0 vériera
φ(M ) = A.M.B ̸= 0, ce qui montrera que φ n'est pas l'endomorphisme nul de E .
Puisque B ̸= 0, b n'est pas l'endomorphisme nul de Cn et il existe un vecteur x ∈ Cn tel que b(x) ̸= 0
Puisque A ̸= 0, a n'est pas l'endomorphisme nul de Cn et il existe un vecteur y ∈ Cn tel que a(y) ̸= 0
On peut compléter le vecteur non nul b(x) en une base (b(x), v2 , v3 , · · · , vn ) de Cn . Un endomorphisme
f ∈ L(Cn ) est déterminé par les images qu'il donne des vecteurs de la base (b(x), v2 , v3 , · · · , vn ). En particulier,
il existe f ∈ L(Cn ) tel que f (b(x)) = y . Alors ao fo b(x) = a[f (b(x))] = a(y) ̸= 0
L'endomorphisme f ainsi déni n'est pas l'endomorphisme nul de Cn , et sa matrice M n'est pas la matrice
nulle de Mn (C). Donc il existe M ̸= 0 tel que A.M.B ̸= 0, ce qui montre que φ ̸= 0.
Par double implication, on a montré que φ = 0 ⇐⇒ A = 0 ou B = 0
b) ∀M ∈ Mn (C), φ(M ) = A.M.B , φ2 (M ) = φ(A.M.B) = A.(A.M.B).B = A2 M.B 2 , et par une récurrence
immédiate, ∀k ∈ N, φk (M ) = Ak .M.B k

39
Si A est nilpotente, il existe p ∈ N tel que Ap = 0. alors, ∀M ∈ Mn (C), φp (M ) = |{z}
Ap .M.B p = 0, ce qui
=0
montre que φp = 0, et que φ est nilpotent. Raisonnement analogue sir B est nilpotente.
Réciproquement, supposons que φ est nilpotent : ∃p ∈ N, φp = 0
alors, ∀M ∈ Mn (C), φp (M ) = Ap .M.B p = 0, ce qui entraîne d'après la question a) que Ap = 0 ou que
B = 0, c'est à dire que A ou B est nilpotente.
p

c) ?????????????????

2.14 Mines PSI 486


Soit E un espace vectoriel de dimension n sur le corps K et u un endomorphisme de E ayant n valeurs propres
distinctes.
Dénombrer les sous espaces vectoriels de E stables par u.
SOLUTION : Notons λ1 , λ2 , · · · , λn les valeurs propres de u. Elles sont deux à deux distinctes par hypothèse.
Donc E = ker(u−λ1 IdE )⊕ker(u−λ2 IdE )⊕· · ·⊕ker(u−λn IdE ) et chaque sous espace propre ker(u−λk IdE )
est une droite. Soit wk un vecteur non nul de cette droite ker(u − λk IdE ).
B = (w1 , w2 , · · · , wn ) est une base de E formée de vecteurs propres de u.
Soit F un sous espace vectoriel de E , stable par u, de dimension p. Notons ue l'endomorphisme induit par u
sur F . Puisque u est diagonalisable, ue l'est aussi. Il existe une base B′ = (v1 , v2 , · · · , vp ) de F diagonale pour
e : ∀k ∈ [[1, p]], u
u e(vk ) = µk vk , donc u(vk ) = µk vk , donc µk est une valeur propre de u. (µk ∈ {λ1 , λ2 , · · · , λn })
Il existe jk ∈ [[1, n]] tel que µk = λjk et vk ∈Vect(wjk )
F = Vect(v1 , v2 , · · · , vp ) = Vect(wj1 , wj2 , · · · , wjp )
= ker(u − λj1 ) ⊕ ker(u − λj2 ) ⊕ · · · ⊕ ker(u − λjp )
Donc F est la somme (directe) de p droites, sous-espaces propres de u.
Réciproquement, tout sous espace de E de ce type est stable par u.
Pour dénombrer les sous-espaces stables de dimension(p, ) il sut de dénombrer les sous ensembles à p éléments
n
extraits de l'ensemble des droites ker(u − λj ). Il y en a .
p
n (
∑ )
n
Au total, il y aura = 2n sous espaces de E stables par u.
p=0
p

2.15 Mines PSI 487



 A + B = In
Soient A, B, M ∈ Mn (C), λ et µ ∈ C, distincts, tels que : λA + µB = M
 2
λ A + µ2 B = M 2
a) Montrer que M est inversible et déterminer son inverse.
b) Montrer que A et B sont des matrices de projecteurs.
c) La matrice M est elle digonalisable ? Déterminer son spectre.
{
SOLUTION : a) Par combinaison linéaire, les relations λλA 2
+ µB = M (1)
A + µ2 B = M 2 (2)
permettent d'exprimer A
M 2 − µM M 2 − λM
et B en fonction de M : A = et B =
λ(λ − µ) µ(µ − λ)
En reportant dans la relation (0) : A + B = In , on obtient :
M 2 − µM M 2 − λM M
In = A + B = + = (µM − µ2 In − λM + λ2 In )
λ(λ − µ) µ(µ − λ) λµ(λ − µ)
M M
In = A + B = [(µ − λ)M + (λ2 − µ2 )In ] = (−M + (λ + µ)In )
λµ(λ − µ) λµ
1 1
L'égalité In = (−M +(λ+µ)In )×M montre que M est inversible, et que M −1 = [−M + (λ + µ)In ]
λµ λµ
b) Le produit des relation (0) et (2) donne:
(A + B)(λ2 A + µ2 B) = In × M 2 =⇒ λ2 A2 + µ2 B 2 + λ2 BA + µ2 AB = M 2
La relation (1), élevée au carré, donne : λ2 A2 + µ2 B 2 + λµ(AB + BA) = M 2
Par diérence, λ2 BA + µ2 AB − λµ(AB + BA) = 0
En multipliant
{ 2 la relation (0) par A à gauche d'une part, et en la multipliant par A à droite d'autre part,
A + A.B = A
on obtient : , et par diérence, A.B = B.A
A2 + B.A = A
La relation précédente s'écrit alors plus simplement : (λ2 + µ2 − 2λµ)AB = 0
soit encore : (λ − µ)2 AB = 0, qui entraîne que AB = 0 puisque λ ̸= µ.
|{z} = A devient A = A, qui montre que A est une matrice de projecteur .
La relation A2 + A.B 2

=0

40
Le résultat est valable pour la matrice B par symétrie des hypothèses sur A et B .
c) Dans la partie a), on a montré la relation : −M 2 + (λ + µ)M = λµIn
Le polynôme P (X) = X 2 − (λ + µ)X + λµ = (X − λ)(X − µ) est un polynôme annulateur de M , scindé
dans C[X], à racines simples.
M est donc diagonalisable dans Mn (C), et Sp(M ) ⊂ {λ, µ}

2.16 Mines PSI 492


On rappelle que si A ∈ Mn (K), ker(A) = {V ∈ Mn,1 (K), AV = 0}
et Im(A) = {Y ∈ Mn,1 (K), ∃X ∈ Mn,1 (K), Y = A.X}
a) Soit A ∈ Mn (C) telle que A2 soit diagonalisable dans Mn (C). Montrer que A est diagonalisable si et
seulement si ker(A) = ker(A2 )
b) Soit A ∈ Mn (R) et B = t A.A.
Montrer que B est une matrice symétrique positive (c'est à dire dont les valeurs propres sont positives ou
nulles).
c) Montrer que B et A ont même noyau. En déduire que rg(t A.A) = rg(A)
On suppose dans toute la suite de l'exercice que A est une matrice réelle antisymétrique.
d) Montrer que les valeurs propres de A sont imaginaires pures.
e) Montrer que A2 est diagonalisable dans Mn (R)
f) Montrer que A est diagonalisable dans Mn (C)
SOLUTION : a) • Soit α ∈ C une valeur propre non nlle de A2 , et β l'une des deux racines carrées complexes
de α.
Montrons que ker(A2 − αIn ) = ker(A + βIn ) ⊕ ker(A − βIn )
(i) Les deux sous espaces ker(A + βIn ) et ker(A − βIn ) sont soit réduits à {0}, soit des sous espces propres de
A, associé à deux valeurs propres distinctes β et −β (car α = β 2 ̸= 0 =⇒ β ̸= −β )
Leurs somme est donc directe : ker(A + βIn ) ∩ ker(A − βIn ) = {0}
(ii) Vérions l'inclusion ker(A + βIn ) ⊕ ker(A − βIn ) ⊂ ker(A2 − αIn )
Soit Z ∈ ker(A + βIn ) ⊕ ker(A − βIn ) ; ∃(X, Y ) ∈ ker(A + βIn ) × ker(A − βIn ), Z = X + Y
A.Z = A.X + A.Y = −βX + βY et AZ = −βA.X + βA.Y = β 2 X + β 2 Y = α(X + Y ) = αZ .
Donc Z ∈ ker(A2 − αIn )
(iii) Vérions l'inclusion réciproque.
Soit Z ∈ ker(A2 − αIn ). Une analyse (sans diculté) nous conduit à dénir :
1
X = 2β (−A.Z + βZ) et Y = 2β 1
(A.Z + βZ)
alors : X + Y = 2β (−A.Z + βZ + A.Z + βZ) = Z
1

AX = 1 2
| {z.Z} +βA.Z)
2β (− A = 1 2
2β (−β .Z + βA.Z) = 12 (−β.Z + A.Z) = −βX
=αZ
et A.Y = βY , ce qui montre que X ∈ ker(A + βIn ) et Y ∈ ker(A − βIn )
On a ainsi établi l'inclusion réciproque : ker(A2 − αIn ) ⊂ ker(A + βIn ) ⊕ ker(A − βIn )
• Supposons que A2 soit diagonalisable, notons α1 , α2 , · · · , αp ses valeurs propres non nulles, et supposons que
ker A2 = ker A.
Alors C n = ker(A2 − α1 In ) ⊕ ker(A2 − α2 In ) ⊕ · · · ⊕ ker(A2 − αp In ) ⊕ ker A2
| {z }
(∗)
(*) Ce dernier terme ⊕ ker A peut être réduit à {0} si A (ou A2 de manière équivalente) est inversible
En remplaçant chaque terme ker(A2 − αk In ) par ker(A + βk In ) ⊕ ker(A − βk In ) ou βk est une racine carrée
complexe de αk , on obtient :
| {zA} , ce qui montre que la
C n = ker(A + β1 In ) ⊕ ker(A − β1 In ) ⊕ · · · ⊕ ker(A + βp In ) ⊕ ker(A − βp In ) ⊕ ker 2

=ker(A)
somme des sous espaces propres de A est égale à Cn , et que A est diagonalisable.
b) t B = t (t A.A) = t A.t (t A) = t A.A = B . B est une matrice symétrique. Elle est donc diagonalisable dans
Mn (R)
Soit λ ∈ R une valeur propre de B . Il existe V ∈ Mn,1 (R) − {0}, BV = λ.V
alors t V.B.V = t V.(λ.V ) = λ. t V.V = λ∥V ∥2
= t V. t A.A.V = t (A.V ).A.V = ∥A.V ∥2 > 0
∥A.V ∥2
Puisque V est un vecteur colonne non nul, ∥V ∥ > 0. Alors λ = ∥V ∥2 >0
Donc Sp(B) ⊂ R . B est une matrice symétrique positive.
+

c) Soit X ∈ ker(A). Alors B.X = t A. A.X


|{z} = 0. Donc ker A ⊂ ker B .
=0
Soit X ∈ ker(B). Alors ∥A.X∥2 = t (A.X).(A.X) = t X t|A.A t
{z } .X = X. B.X
|{z} = 0
=B =0
41
donc A.X = 0 et X ∈ ker A. Ceci établit l'inclusion : ker B ⊂ ker A
et par double inclusion, ker B = ker A
• Cette égalité entraîne que dim(ker B) = dim(ker A), et par la formule du rang,
rg( t A.A) = rg(B) = n − dim(ker B) = n − dim(ker A) = rg(A). Donc rg(t A.A) = rg(A)
d) Soit A une matrice
 réelle
 antisymétrique. Soit λ ∈ C une valeur propre (à priori complexe) de A.
v1
 v2 
Il existe V = 


..  ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que A.V = λ.V .
 . 
vn
 
v1
 v2  ∑n ∑n
 
alors V .A.V = V .λ.V = λ. V .V = λ(v1 , v2 , · · · , vn )  ..  = λ
t t t
vk vk = λ |vk |2
 . 
k=1 k=1
vn
La matrice t V .A.V étant une matrice 1 − 1, elle est égale à sa transposée :
t
V .A.V = t (t V .A.V ) = t V t A.V = t V (−A).V = − t V.A.V
or, par conjugaison, l'égalité A.V = λ.V entraîne A.V = λ.V , soit, puisque A est réelle, A.V = λ.V . En
reportant dans l'égalité précédente,  
v1
 v2  ∑n
 
t
V .A.V = − t V.λ.V = −λ t V.V = −λ(v1 , v2 , · · · , vn )  .  = −λ |vk |2
 .. 
k=1
vn
∑n ∑n ∑ n
Il s'en suit que λ |vk |2 = −λ |vk |2 , et puisque |vk |2 ̸= 0, λ = −λ, ce qui montre que λ est un
k=1 k=1 k=1
complexe imaginaire pur (éventuellemen nul).
e) t (A2 ) = t A. t A = (−A)(−A) = A2
La matrice A2 est une matrice réelle symétrique. Elle est donc diagonalisable dans Mn (R)
f) D'après c), rg(A) = rg( t A.A) = rg(−A2 ) = rg(A2 ), et d'après e), A2 est diagonalisable dans Mn (R) et donc
aussi dans Mn (C). Il s'en suit d'après a) que A est diagonalisable dans Mn (C)

2.17 Mines 511


xe−nx ∑
Pour tout entier n > 2, on considère la fonction un : x 7→ , et la série de fonctions S : x 7→ un (x)
ln n
n>2
a) Préciser le domaine de dénition de la fonction S .

b) Etudier la convergence normale et uniforme de la série de fonctions un ( )
c) Montrer que S est de classe C 1 sur ]0, +∞[.
d) Montrer que S n'est pas dérivable en 0.

SOLUTION : a) Si x = 0, la série S(x) = un (x) est formée de termes tous nuls ; c'est une série convergente
n>2
et de somme nulle : S(0) = 0
xe−nx ( )n
Si x > 0, ∀n > 3, 0 6 6 x e−x . Cette dernière série est une série géométrique de raison e−x < 1,
ln n ∑
donc est convergente. Par majoration, la série à termes positifs un (x) converge et S(x) est déni.

Si x < 0, lim un (x) = ∞, (croissance comparée logarithme - exponentielle) et la série un (x) diverge
n→+∞
grossièrement.
Finalement, DS = [0, +∞[
b) Etudions la convergence normale de la série de fonctions sur son domaine de dénition DS = [0, +∞[, et
pour cela calculons ∥un ( )∥∞
[0,+∞[ .
Pour simplier, considérons la suite de fonctions vn : x 7→ xe−nx
∀n > 2, ∀x ∈ [0, +∞[, vn′ (x) = e−nx − nxe−nx = (1 − nx)e−nx

x 0 1
+∞
′ n
vn (x) + 0 −

1
en
vn (x) ↗ ↘

0 0
1
On en déduit que ∥un ( )∥[0,+∞[ =

, qui est le terme général d'une série de Bertrand divergente.
e n ln n
42

Donc il n'y a pas convergence normale de la série de fonctions un sur le domaine [0, +∞[

Etudions la convergence normale sur [a, +∞[ pour tout réel a > 0 .
Soit a > 0. Pour tout n > a1 , le tableau de variations de vn montre que :
ae−na
∥un ( )∥∞
[0,+∞[ = sup |un (x)| = un (a) =
x∈[a,+∞[ ln n
C'est le terme général d'une série convergente (par le critère de d'Alembert).

On en conclut que La série de fonctions un converge normalement sur tout intervalle de la forme [a, +∞[, a > 0
1 − nx
c) Chaque fonction un est de classe C 1 sur [0, +∞[, et u′n (x) = e−nx
ln n
Soit a > 0 quelconque, xé. −nx −nx
e xe e−na nae−na
1 ′
Pour tout n > a , ∀x ∈ [a, +∞[, |un (x)| 6 + n 6 +
ln n ln n ln n ln n
e−na nae−na
donc ∥u′n ( )∥∞
[a,+∞[ 6 +
|ln n {z ln n }
∑ serie convergente
La série de fonctions u′n converge normalement et donc uniformément sur tout intervalle du type [a, +∞[, a >
0. D'après le théorème de dérivation des séries de fonctions, la somme S est de classe C 1 sur [a, +∞[, pour tout
a > 0.
∑ ∑ 1 − nx
En conclusion, S est de classe C 1 sur ]0, +∞[, et S ′ (x) = un (x) = e−nx
ln n
n>2 n>2

d) Montrer que S n'est pas dérivable en 0.



S(x) − S(0) ∑ e−nx
=
x−0 n=2
ln n
∑ ∑n0
1
La série 1
ln n est divergente. Soit A > 0. Il existe n0 > 2, > 2A
n=2
ln n
soit α = , de sorte que ∀x < α, ∀n ∈ {2, 3, · · · , n0 },
ln 2
n0
n 6 n0 =⇒ −nx > −n0 x =⇒ e−nx > e−n0 x
∀x, 0 < x < α = ln
n0 =⇒ ∀n ∈ {2, 3, · · · , n0 }, 0 < nx < nα
2

=⇒ −nx > −nα =⇒ e−nx > e−nα = e−n n0 > e− ln 2 = 12


ln 2

∑∞ ∑ 1∑
n0 n0
e−nx e−nx 1 1
donc, 0 < x < α =⇒ > > > × 2A = A
n=2
ln n n=2
ln n 2 n=2
ln n 2
S(x) − S(0)
On a ainsi montré que : ∀A > 0, ∃α, ∀x, 0 < x < α =⇒ > A, c'est à dire que :
x−0
S(x) − S(0)
lim = +∞.
x→0 x−0
On en conclut que la fonction S n'est pas dérivable au point 0 .

2.18 Mines PSI 513:



+∞
(−1)n
On considère la fonction f : x 7→
n=0
n! (x + n)
a) Montrer que f est dénie et de classe C 1 sur J =]0, +∞[
b) Etudier les variations de f et ses limites aux bornes.
c) Montrer que ∀x > 0, xS(x) − S(x + 1) = 1e
d) Trouver un équivalent de f en 0 et en +∞
(−1)n
SOLUTION : a) Chaque fonction un : x 7→ est dénie et de classe C 1 sur J =]0, +∞[
n! (x + n)
1 1 1
∀n ∈ N, ∥un ∥∞J = sup = 6

x∈J n! (x + n) n n! n!
La série de fonction un ( ) converge normalement (et donc simplement) sur J =]0, +∞[. Sa somme f est
donc dénie sur J .
(−1)n+1
Chaque fonction un est de classe C 1 sur J et ∀n ∈ N, ∀x ∈ J, u′n (x) =
n! (x + n)2
1 1 1
∀n ∈ N, ∥u′n ∥∞
J = sup 2
= 2 6 (série convergente)
∑n!′ (x + n)
x∈J n n! n!
La série de fonction un ( ) converge normalement, et donc uniformément, sur J =]0, +∞[.
D'après le théorème de dérivation des séries de fonctions, la fonction f est C 1 sur J et :

43
∑∞
(−1)n+1
∀x ∈ J, f ′ (x) =
n=0
n! (x + n)2

∑∞
(−1)n+1 1 1 1 1
b) ∀x ∈ J, f ′ (x) = 2
=− 2 + 2
− 2
+ + ···
n! (x + n) x (x + 1) 2(x + 2) 6(x + 3)2
n=0 ( )
(−1)n+1
Pour tout x > 0, la suite numérique est alternée, décroissante en valeur absolue, et de
n! (x + n)2 n∈N
limite nulle. D'après le critère de Leibniz des séries alternées, on peut armer que la somme
∑∞
(−1)n+1
f ′ (x) = a même signe que son prémier terme − x12 . Donc ∀x ∈ J, f ′ (x) < 0.
n=0
n! (x + n)2
La fonction f est décroissante sur J .

• La série de fonctions un ( ) converge normalement, donc uniformément sur J .
(−1)n+1 ∑
∀n ∈ N, lim un (x) = lim = 0, et la série 0 converge.
n→+∞ n→+∞ n! (x + n)
D'après le théorème de la double limite, on peut armer que :

∑ ∞
∑ ∞

lim f (x) = lim un (x) = lim un (x) = 0=0
x→+∞ x→+∞ x→+∞
n=0 n=0 n=0
• Considérons la série de fonctions :
∑∞
(−1)n 1 1 1
g(x) = =− + − + ···
n=1
n! (x + n) x + 1 2(x + 2) 6(x + 3)
(c'est la série qui dénit f (x), à laquelle on a retiré son premier terme 1
x )
1 1
Par la majoration ∥un ∥∞ =
[0,+∞[ 6 2 , elle converge normalement et donc uniformément sur le fermé
n n! n
[0, +∞[. Chaque fonction un étant continue sur [0, +∞[, la fonction g l'est aussi.
∑∞
(−1)n
Donc lim g(x) = g(0) =
x→0
n=1
n n!
∑∞ ∞
(−1)n 1 ∑ (−1)n 1
Or, ∀x > 0, f (x) = = + = + g(x)
n=0
n! (x + n) x n=1
n! (x + n) x
|{z} |{z}
→+∞ → g(0), f ini

1
On en déduit que lim f (x) = +∞ et que f (x) ∼
x→0 x→0 x
∑∞ ∞
∑ ∞ ∞
(−1)n x (−1)n (x + n − n) ∑ (−1)n ∑ (−1)n n
c) ∀x > 0, xf (x) = = = −
n=0
n! (x + n) n=0 n! (x + n) n=0
n! n=0,1
n!(x + n)

∑ ∑∞ ′
(−1)n (−1)n
= e−1 − = e−1 + ′ !(x + n′ + 1)
(chgmt d'indice n′ = n − 1)
n=1
(n − 1)!(x + n) ′
n
n =0
∑∞ n
(−1)
xf (x) = e−1 + = e−1 + f (x + 1) ∀x > 0, xf (x) − f (x + 1) = e−1
n=0
n!(x + 1 + n)
d) Puisque lim f (x) = 0 (question b)), la relation précédente entraîne que lim xf (x) = e−1
x→+∞ x→+∞
−1
e 1
et que f (x) ∼ =
x→+∞ x ex
∑∞ ∑∞ ∑∞
(−1)n (−1)n (−1)n
Par ailleurs, f (1) = = =− (par changement d'indice, n′ = n + 1)
n=0
n! (1 + n) n=0
(n + 1)! n=1
n!
f (1) = −(e−1 − 1) = 1 − e−1
L'égalité xf (x) − f (x + 1) = e−1 , et la continuité de f au point 1 permet d'armer que :
1
lim xf (x) = f (1) + e−1 = 1, et de retrouver l'équivalence : f (x) ∼
x→0 x→0 x

2.19 Mines 514



∑ ( nπ )
Déterminer le rayon de convergence de la série entière sin xn et calculer sa somme.
n=0
2015
( n π ) n
SOLUTION : ∀x ∈ R, sin
2015 x
6 |x|n .


∑ ( nπ )
Puisque la série |x|n converge lorsque |x| < 1, par majoration, la série entière sin xn est
n=0
2015
absolument convergente si |x| < 1. On en déduit que son rayon de convergence est supérieur ou égal à 1.

44
( nπ ) ( nπ )
Pour x = 1, la suite sin xn = sin est périodique (de période 4030) et non nulle, donc ne
2015 n 2015 n
converge pas vers 0.
La série entière est grossièrement divergente au point 1, ce qui montre que son rayon de convergence est
inférieur ou égal à 1. Finalement R = 1
• Notons a = 2015
π
( )
∑∞ ( nπ ) ∑∞ ∑∞ ∑∞
∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = sin xn = sin (na) xn = Im(eina )xn = Im eina xn
2015
( ∞ n=0 ) (
n=0
) (
n=0
)
n=0
∑ 1 1 − x e −ia
S(x) = Im (x eia )n = Im = Im
1 − x eia (1 − x eia )(1 − x e−ia )
( n=0 −ia
)
1 − xe x sin(a)
= Im = 2
x − 2x cos a + 1
2 x − 2x cos a + 1
∞ ( nπ ) ( π )
∑ x sin(a) x sin 2015
∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = sin xn = 2 = 2 ( π )
n=0
2015 x − 2x cos a + 1 x − 2x cos 2015 +1

2.20 Mines 518



∑ x2n+1
Déterminer le rayon de convergence de la série entière S(x) = .

n
n=0
(2k + 1)
k=0

∑ ∞
1 √ ∑ (−1)n
Montrer que = e .

n
2n n!(2n + 1)
n=0 n=0
(2k + 1)
k=0
(indication : on pourra utiliser une équation diérentielle)
1
SOLUTION : Notons, pour tout k ∈ N, a2n+1 = ∏
n
1
=
1 × 3 × 5 × · · · × (2n + 1)
(2k + 1)
k=0
a x2n+3 x2 ∑
Pour tout x ∈ C∗ , 2n+3 2n+1 = −→ 0, donc la série a2n+1 x2n+1 converge pour tout x ∈ C ;
a2n+1 x 2n + 3 n→+∞
son rayon de convergence est inni.

∑ ∑∞
x2n+1 x2n+1
∀x ∈ R, S(x) = =x+
n=0
1 × 3 × 5 × · · · × (2n + 1) n=1
1 × 3 × 5 × · · · × (2n + 1)
On sait qu'on peut dériver une série entière terme à terme en tout point de son domaine ouvert de conver-
gence:

∑ ∑∞ ∑∞
′ x2n
∀x ∈ R, S (x) = 1+ = 1+x a2n−1 x2n−1
= 1+x a2n+1 x2n+1 = 1+xS(x)
n=1
1 × 3 × 5 × · · · × (2n − 1) n=1 n=0
La fonction S est donc solution sur R de l'équation diérentielle (E) : y ′ − xy = 1
L'équation homogène associée : (E0 ) : y ′ − xy = 0 a pour solution générale :
∫x x2
x 7→ y(x) = λ exp(− 0 −t dt) = λe 2
x2
Par la méthode de variation de la constante, la fonction y : x 7→ λ(x)e 2 (est solution de l'équation complète
x2 ∫ x t2 ) x2
(E) si et seulement si λ′ (x) = e− 2 , c'est à dire si et seulement si y(x) = k + 0 e− 2 dt e 2 où k est une
constante réelle.
Or S est une solution de (E) sur R. ( ) x2
∫ t2
Donc il existe k ∈ R tel que : ∀x ∈ R, S(x) = k + 0x e− 2 dt e 2
x2 ∫x t2
Or S(0) = 0, ce qui impose que k = 0. Donc ∀x ∈ R, S(x) = e 2 0
e− 2 dt

∑ ∫ 1
1 t2
• En particulier, pour x = 1, S(1) = e− 2 dt
1
= e2

n
0
n=0
(2k + 1)
∫ 1 (∑ ) (∫ )
k=0
∫ 1 ∞ 2
∑∞ 2
2 (− t2 )n 1
(− t2 )n
e − t2
dt = dt = dt (on peut intégrer terme à terme une série
0 0 n=0
n! n=0 0 n!
entière sur tout segment inclus dans son ouvert de convergence, ici sur [0, 1] ⊂ R) :
∫ 1 ∑∞ [ ]1 ∑∞
t2 (−1)n t2n+1 (−1)n
e− 2 dt = n
= n
0 n=0
2 n! 2n + 1 0 n=0 2 n!(2n + 1)

45

∑ ∫ ∞
1 1
t2 √ ∑ (−1)n
d'où : e− 2 dt =
1
=e 2 e

n
0 2n n!(2n + 1)
n=0 n=0
(2k + 1)
k=0

2.21 Mines 519 * :



n
On considère une suite réelle (un ) et on pose : ∀n ∈ N, sn = uk
k=0
a) On suppose que la suite (un ) est bornée.
∑∞ ∑∞
un n sn n
Déterminer les rayons de convergence des séries entières U (x) = x et S(x) = x
n=0
n! n=0
n!
b) Trouver une relation entre S, S ′ et U ′
c) On suppose que lim un = 0. Montrer que lim U (x)e−x = 0
n→+∞ x→+∞

d) On suppose que la suite (un ) converge vers une limite L ∈ R. Déterminer lim U (x)e−x
x→+∞

e) On suppose que la série un converge.


Déterminer lim S(x)e−x en fonction de σ = un
x→+∞
n=0
SOLUTION : a) La suite (un ) est bornée : ∃M ∈ R , ∀n ∈ N, |un | 6 M
+
u |x|n
n n
donc, ∀n ∈ N, x 6 M . Cette dernière série est une série exponentielle (de somme M e|x| ) qui
n! n! ∑ un
converge pour tout x ∈ R. Par majoration, la série xn converge absolument pour tout x ∈ R.
n!
∑ un
La série entière xn a donc un rayon de convergence inni .
n!
n
∑ ∑ n

• ∀n ∈ N, |sn | = uk 6 |uk | 6 M (n + 1)
|{z}
k=0 k=0
6M
s |s | M |x|n M |x|n
Pour tout x ∈ R, n xn = n |x|n 6
M (n + 1) n
|x| = + , somme de deux séries exponen-
n! n! n! (n − 1)! n!
∑ sn
tielles convergentes. Par majoration, la série xn converge absolument pour tout x ∈ R.
n!
∑ sn
La série entière xn a donc un rayon de convergence inni .
n!
∑∞ ∑∞ ∑∞
un n un n sn − sn−1 n
b) ∀x ∈ R, U (x) = x = u0 + x = u0 + x
n=0
n! n=1
n! n=1
n!
∑∞ ∞
sn n ∑ sn−1 n
= u0 + x + x
n=1
n! n=1
n!
∑∞
sn n
∀x ∈ R, S(x) = x et par le théorème de dérivation terme à terme des séries entières,
n=0
n!

∑ ∑∞ ∑∞
sn sn sn+1 n
∀x ∈ R, S ′ (x) = n xn−1 = xn−1 = x (par décalage d'indice)
n=0,1
n! n=1
(n − 1)! n=0
n!
∑∞ ∞ ∞ ∞ ∞
sn + un+1 n ∑ sn n ∑ un+1 n ∑ sn n ∑ un
S ′ (x) = x = x + x = x + xn−1 = S(x) + U ′ (x)
n=0
n! n=0
n! n=0
n! n=0
n! n=1
(n − 1)!
c) On suppose que lim un = 0
n→+∞
Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N, ∀n > n0 , |un | < ε
∑n0 ∞

un n un n
∀x > 0, ∀n > n0 , U (x)e−x = e−x x + e−x x
n! n!
n n=0 n=n 0 +1
∑ 0
un n −x ∑∞
|un | n
−x
=⇒ |U (x)|e 6 x e + e−x x
n! n!
n=0 n=n0 +1
∑n0
un n −x
la somme Un0 (x)e−x = x e est une somme nie de n0 + 1 termes qui sont tous de limite nulle
n=0
n!
quand n → +∞ : ∀n ∈ {0, 1, · · · , n0 }, lim xn e−x = 0, donc lim Un0 (x)e−x = 0
x→+∞ x→+∞
Il existe A ∈ R+ , ∀x > A, |Un0 (x)e−x | < ε

46
n
∑ 0
un n −x −x ∑ |un | n
∞ ∞
∑ xn

alors, ∀x > A, |U (x)e −x
|6 x e +e x 6 ε + e−x ε 6 ε + e−x ε ex = 2ε
n! n! n!
n=0 n=n0 +1 n=n0 +1
| {z }

On a ainsi montré que ∀ε > 0, ∃A ∈ R+ , ∀x > A, |U (x)e−x | < 2ε, c'est à dire que lim U (x)e−x = 0
x→+∞

d) On suppose que lim un = L


n→+∞
Posons vn = un − L de sorte que un = L + vn et lim vn = 0

( ∞ n→+∞ ∞ )
∑ L + vn n ∑ L ∑ vn
Alors e S(x) = e
−x −x
x =e −x n
x + x n

n=0
n! n=0
n! n=0
n!
∑∞ ∑∞ ∑∞
xn vn n vn n
= Le−x +e−x x = L + e−x x
n=0
n! n=0
n! n=0
n!
| {z }
=ex
∑∞
vn n
d'après la questuion précédente, puisque lim vn = 0, on a : lim e−x x = 0, d'où l'on déduit par
n→+∞ x→+∞
n=0
n!
addition que lim e−x U (x) = L
x→+∞



e) On suppose que la série un converge. Notons σ = un
n=0
Alors lim sn = σ , et en appliquant le résultat de la question précédente, où sn joue le rôle de un , on
n→+∞


obtient : lim e −x
S(x) = σ = un
x→+∞
n=0

2.22 Mines 539 :


E et F sont deux espaces vectoriels de dimensions nies sur K, G est un sous espace vectoriel de E . Recherchez
la dimension de W = {u ∈ L(E, F ), G ⊂ ker u}
SOLUTION : Soit (e1 , · · · , ep ) une base de G (p = dim(G)) , que l'on complète en une base (e1 , · · · , ep , ep+1 , · · · , en )
de E . {
L(E, F ) −→ Fn
Considérons l'application Φ :
u 7→ (u(e1 ), u(e2 ), · · · , u(en ))
Φ est une application linéaire (immédiat) de L(E, F ) dans F n . Elle est injectice (si (u(e1 ), u(e2 ), · · · , u(en ) =
(0, · · · , 0), alors u = ω (application linéaire nulle de L(E, F )) car les images de tous les vecteurs de la base
sont nulles)
Elle est surjective, car il existe une (et une seule) application linéaire u ∈ L(E, F ) dont les images des
vecteurs de bases sont imposées. Donc Φ est un isomorphisme linéaire de L(E, F ) sur F n .
∀u ∈ L(E, F ), u ∈ W ⇐⇒ G ⊂ ker u ⇐⇒ e1 , e2 , · · · , ep appartiennenet à ker u
⇐⇒ u(e1 ) = u(e2 ) = · · · = u(ep ) = 0
⇐⇒ Φ(u) = {0} × · · · × {0} ×F n−p
| {z }
p f ois

Donc W = Φ ({0} × · · · × {0} × F


−1 n−p
) est isomorphe à F n−p , et dim W = (n − p) dim(F )

2.23 Mines 542


Soient A, B, ∈ Mn (R) telles que A.B = A2 + A + In . Montrer que A et B commutent.
SOLUTION : A.B = A2 + A + In =⇒ A(B − A − In ) = In
=⇒ A est inversible, et A−1 = B − A − In
=⇒ (B − A − In ).A = In =⇒ B.A = A2 + A + In
=⇒ A.B = B.A (par diérence)

2.24 Mines 564 *


Soit (un )n∈N∗ une suite réelle qui converge vers une limite L. On dénie alors la suite (vn )n∈N∗ telle que :
1 ∑
n
∀n ∈ N∗ , vn = kuk .
n2
k=1
Montrer que la suite (vn ) converge, et préciser sa limite.
SOLUTION : • Si on considère le cas où (un ) est une suite constante de valeur c ∈ R, alors

47
1 ∑ c ∑
n n
cn(n + 1) c
∀n ∈ N∗ , vn = 2
kc = 2
k= 2
−→ .
n n 2n n→+∞ 2
k=1 k=1
• Supposons maintenant que lim un = 0. (Le cas général s'obtiendra ensuite par addition de ces deux
n→+∞
premiers cas)
Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N∗ tel que ∀n > n 0 , |un | 6 ε
∑n ∑n0 1 ∑
n
1 1
∀n > n0 , |vn | = 2 kuk 6 2 kuk + 2 kuk
n n n
k=1 k=1 k=n0 +1
∑n0 ∑
n ∑
n
1 1 Sn ε
|vn | 6 2 kuk + k |uk | 6 20 + 2 k
n n2 |{z} n n
k=1 k=n0 +1 k=n0 +1
| {z } 6ε
Sn0 independent de n

ε ∑
n
Sn0 Sn ε n(n + 1) Sn ε n+1
|vn | 6 + k = 20 + = 20 +
n2 n2 n n2 2 n | {z2 }
n
k=1

S
Puisque lim n20 = 0, il existe n1 ∈ N tel que : ∀n > n1 , Snn20 6 ε
n→+∞ n
donc ∀n > n2 = max(n0 , n1 ), |vn | 6 ε + ε = 2ε
On a ainsi montré que : ∀ε > 0, ∃n2 ∈ N, ∀n > n2 , |vn | 6 2ε, ce qui signie bien que lim vn = 0
n→+∞
• Etudions le cas général où lim un = L ∈ R.
n→+∞
En posant : ∀n ∈ N∗ , εn = un − L, on a bien : lim εn = 0.
n→+∞
1 ∑ 1 ∑ 1 ∑ 1 ∑
n n n n
alors, ∀n ∈ N∗ , vn = 2 kuk = 2 k(L + εk ) = 2 kL + 2 kεk
n n n n
k=1 k=1 k=1 k=1
1 ∑ 1 ∑
n n
L
d'après la première étude, lim 2 kL = 0, et d'après la seconde étude, lim kεk = .
n→+∞ n n→+∞ n2 2
k=1 k=1

1 ∑
n
L
donc , par addition, lim 2 kuk = .
n→+∞ n 2
k=1

2.25 Mines 571 :


∫1
Soit E = C 0 ([0, 1], R). Pour tout f ∈ E et x ∈ [0, 1], on pose : T (f )(x) = 0
min(x, t)f (t)dt.
a) Calculer T (f ) pour les fonctions monômes : t 7→ tn , n ∈ N
et pour les fonctions exponentielles : t 7→ eat , a ∈R .
b) Soit λ ∈ R. Déterminer les fonctions f telles que T (f ) = λf .
SOLUTION : Remarquons

que ∀f ∈ E, ∀x ∈ [0, 1],
∫ x ∫ ∫ ∫
1 1 x 1
T (f )(x) = min(x, t)f (t)dt = tf (t)dt + xf (t)dt = tf (t)dt + x f (t)dt
0 0 x 0 x
a) • Soit n ∈ N et f : t 7→ tn .
∫x ∫1 [ ]x [ ]1
tn+2 tn+1
∀x ∈ [0, 1], T (f )(x) = 0
tn+1 dt + x x
tn dt = n+2 +x n+1
0 x
xn+2 x x n+2
x x n+2
= + − = −
n+2 n+1 n+1 n + 1 (n + 1)(n + 2)
• Soit a ∈ R et f : t 7→ eat∫. ∫1
x
∀x ∈ [0, 1], T (f )(x) = 0 teat dt + x x eat dt
[ at ]x ∫ x at [ at ]1
e e e
T (f )(x) = t − dt + x
a 0 a a x
[ at ]0x
xeax e ea − eax
= − +x
a a2 0 a
xe ax
e −1
ax
ea − eax axeax − eax + 1 + axea − axeax
= − + x =
a a2 a a2
1 − eax + axea
T (f )(x) =
a2

b)Si f est une fonction continue sur [0, 1], la fonction x 7→ 0x f (t)dt est de classe C 1 sur [0, 1] et a pour dérivée:
x 7→ f (x)
∫ ∫
Soit f ∈ E, λ ∈ R tels que T (f ) = λf : ∀x ∈ [0, 1], T (f )(x) = 0x tf (t)dt + x x1 f (t)dt = λf (x)
En dérivant la dernière égalité comme on vient de le justier,

48
∫ 1
∀x ∈ [0, 1], xf (x) + f (t)dt − xf (x) = λf ′ (x)
∫ 1 x

=⇒ ∀x ∈ [0, 1], f (t)dt = λf ′ (x)


x
Le membre de gauche étant un fonction C 1 , si λ ̸= 0, le membre de droite l'est aussi, ce qui signie que la
fonction f est de classe C 2 sur [0, 1].
En dérivant à nouveau, ∀x ∈ [0, 1], −f (x) = λf ′′ (x)
• Si λ = 0, seule la fonction nulle est solution.
• Si λ ̸= 0, la fonction f est solution de l'équation diérentielle D ( : ) y + λ y(= 0)
′′ 1

- Si λ > 0, alors il existe α, β ∈ R, ∀t ∈ [0, 1], f (t) = α cos √tλ + β sin √tλ
t −t
- Si λ < 0, alors il existe α, β ∈ R, ∀t ∈ [0, 1], f (t) = αe √−λ + βe √−λ
Il reste à vérier que les fonctions de ce type sont eectivement solutions.

2.26 Mines 572 * :


∫ 2x
dt
On considère la fonction f : x 7→ √
x t + t4
2

a) Quel est le domaine de dénition de f ? Peut-on réduire son domaine d'étude ?


b) Montrer que f est de classe C 1 . Etudier ses variations.
c) Etudier la limite de f en +∞. Calculer un équivalent de f en +∞.
d) Etudier la limite

de f en 0+ . Peut on prolonger f en une fonction continue sur R ?
+∞
L'intégrale f (x)dx est elle dénie ? Si oui, la calculer.
0
1
SOLUTION : a) La fonction g : t 7→ √ est dénie et continue sur R∗ .
t2 + t4 ∫ 2x
dt
Si x > 0, elle est continue sur le segment [x, 2x] ⊂ R , et l'intégrale
∗ √ est dénie, comme
x t2+ t4
intégrale d'une fonction continue sur un segment. ∫ 2x
dt
Si x < 0, elle est continue sur le segment [2x, x] ⊂ R∗ , et l'intégrale √ est dénie pour la même
∫0 1 x t + t4
2

raison. Pour x = 0, f (0) s'écrirait 0 0 dt, ce qui n'a pas de sens. Donc Df = R∗
Si x > 0, le changement
∫ 2x de variable
∫ −2x u = −t donne ∫: −2x
dt −du du
f (x) = √ = √ =− √ = −f (−x)
2
t +t 4 2
u +u 4 u + u4
2
x −x −x
Donc f est une fonction impaire. On peut réduite son étude à l'intervalle ]0, +∞[ et on aura tout son graphe
par symétrie par rapport au point origine O(0, 0)
1
b) La fonction g : t 7→ √ 2 4 est dénie et continue sur ]0, +∞[. Elle admet sur cet intervalle une primitive
t +t
G : ∀t ∈]0, +∞[, G′ (t) = g(t) = √t21+t4

Alors, ∀x ∈]0, +∞[, f (x) = x2x g(t)dt = G(2x) − G(x).
Puisque G est de classe C 1 , la fonction f l'est aussi, et
2 1 1 1
∀x ∈]0, +∞[, f ′ (x) = 2G′ (2x) − G′ (x) = √ −√ =√ −√ .
4x2 + 16x4 x2 + x4 x2 + 4x4 x2 + x4
1 1
∀x ∈]0, +∞[, f ′ (x) = √ −√ <0
2
x + 4x 4 x + x4
2

La fonction f est décroissante sur ]0, +∞[


1 1 1
c) ∀t > 0, t4 6 t2 + t4 6 t2 + 2t3 + t4 = (t2 + t)2 , donc 6√ 6 2
t2+t 2
t +t 4 t
∫ 2x ∫ 2x ∫ 2x
dt dt dt
et pour tout x > 0, 6 √ 6
t2 + t 2
x ∫ t (+ t
4
x) t
2
∫ 2x ∫ 2x
x
dt t+1−t 2x
1 1
Or, 2+t
= dt = − dt = ln 2 − ln(2x + 1) + ln(x + 1)
t t(t + 1) t t + 1
∫ 2xx
[ ]2x
x x
dt 1 1 1 1
et 2
= − =− + =
x t t x 2x x 2x ( )
2x + 2 1
donc, pour tout x > 0, ln 2 − ln(2x + 1) + ln(x + 1) = ln 6 f (x) 6
( ) ( ) ( ) 2x + 1 2x
2x + 2 2x + 1 + 1 1 1 1
Or, ln = ln = ln 1 + ∼ ∼
2x + 1 2x + 1 2x + 1 x→∞ 2x + 1 x→∞ 2x
49
1
De cet encadrement, on déduit que f (x) ∼ et que lim f (x) = 0
x→∞ 2x x→+∞

d) Par un calcul ∫analogue, ∀t >



0, t2 6 t2 + t4 6 (t2 + t)2 , entraîne que :

2x 2x 2x
dt dt dt
∀x > 0, 2+t
6 √ 6 = ln 2
( x t ) x
2
t +t 4
x t
2x + 2
et donc ln 6 f (x) 6 ln(2), quii montre que lim+ f (x) = ln 2
2x + 1 x→0

• On peut prolonger f par continuité à droite en 0 en posant f (0) = ln 2. Mais puisque f est impaire, elle ne
sera pas continue à gauche en 0. On ne peut donc pas prolonger f en une fonction continue sur R.
• Une fois prolongée par continuité en 0, f est une fonction continue sur l'intervalle [0, +∞[. Mais l'équivalence
1
f (x) ∼ montre que f n'est pas intégrable sur [0, +∞[ .
x→∞ 2x

2.27 Mines 589 :



∑ xn
Rayon de convergence et calcul de S(x) = lorsque x > 0.
n=2
4n2 − 5n + 1

SOLUTION : • R=1 (immédiat par le critère de d'Alembert).


( )
1 1 1 (4n − 1) − 4(n − 1) 1 1 4
• = = = −
4n2 − 5n + 1 (n − 1)(4n − 1) 3 (n − 1)(4n − 1) 3 n − 1 4n − 1
∑∞ ∞ ∞
xn 1 ∑ xn 4 ∑ xn
∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = = −
n=2
4n − 5n + 1
2 3 n=2 n − 1 3 n=2 4n − 1

∑ x n ∞
∑x n+1 ∞
∑x n
= =x = −x ln(1 − x)
n=2
n − 1 n=1 n n=1
n
∑∞ ∑∞
xn x4n−1
Le calcul de est plus compliqué. Commençons par dénir T (x) = (série entière de
n=2
4n − 1 n=2
4n − 1
rayon 1)
D'après le théorème de dérivation terme à terme d'une série entière sur son ouvert de convergence,

∑ ∞
∑ x6
∀x ∈] − 1, 1[, T ′ (x) = x4n−2 = x6 + x10 + x14 + · · · = x6 x4n =
n=2 n=0
1 − x4
′ x6 x2 (x4 − 1) + x2 x2
T (x) = = = −x 2
+
1 − x4 1 − x4 1 − x4
1 (x 2
− 1) + (x 2
+ 1) 1 1 1 1
= −x2 + = −x2 − +
2 (1 − x2 )(1 + x2 ) 2 1 + x2 2 1 − x2
1 1
= −x − 2
+
2(1 + x2 ) 2(1 − x)(1 + x)
1 1 (1 − x) + (1 + x)
= −x2 − +
2(1 + x2 ) 2 2(1 − x)(1 + x)
1 1 1
∀x ∈] − 1, 1[, T ′ (x) = −x2 − + +
2(1 + x2 ) 4(1 + x) 4(1 − x)
D'après le théorème d'intégration terme à terme d'une série entière sur son ouvert de convergence,
x3 1 1 1
∀x ∈] − 1, 1[, T (x) = T (0) − − Arctan(x) + ln(1 + x) − ln(1 − x)
| {z} 3 2 4 4
=0
En multipliant par x,
∑∞
x4n x4 x x x
xT (x) = = − − Arctan(x) + ln(1 + x) − ln(1 − x)
4n − 1 3 2 4 4
n=2 √
En remplaçant x par x lorsque x > 0,
4

∑∞ √ √ √
xn x 4
x √ 4
x √ 4
x √
=− − Arctan( x) +
4
ln(1 + x) −
4
ln(1 − 4 x)
n=2
4n − 1 3 2 4 4
∑∞ ∞ ∞
xn 1 ∑ xn 4 ∑ xn
Enn, ∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = = −
n=2
4n2 − 5n + 1 3 n=2 n − 1 3 n=2 4n − 1
√ √ √
x 4x 2 4 x √ 4
x √ 4
x √
∀x ∈ [0, 1[, S(x) = − ln(1 − x) + + Arctan( 4 x) − ln(1 + 4 x) + ln(1 − 4 x)
3 9 3 3 3

50
2.28 Mines 593

n ∑∞
1
Pour tout n ∈ N∗ , on dénit la somme harmonique Hn = , et la fonction f : x 7→ Hn xn .
k n=1
k=1
a) Déterminer le rayon de convergence et la somme f (x).
b) Déterminer le comportement de f (x) aux bornes du domaine de convergence.
Hn+1 1 + 12 + 13 + · · · + n1 + n+1
1
1
SOLUTION : a) ∀n ∈ N , ∗
= =1+ ( )
Hn 1 + 12 + 13 + · · · + n1 (n + 1) 1 + 21 + 13 + · · · + n1
Puisqu'on sait que la série harmonique est divergente ( lim 1 + 12 + 13 + · · · + n1 = +∞), on conclut que
n→+∞
∑∞
Hn+1
lim = 1, ce qui montre que la série entière Hn xn a pour rayon de convergence R = 1
1 = 1.
n→+∞ Hn
n=1
• Dénissons : a0 = 0 et ∀n ∈ N∗ , an = 1
n
∀n ∈ N, bn = 1,

n ∑
n
1
et soit (cn ) = (an )⊗(bn ) le produit de Cauchy de ces deux suites : ∀n ∈ N, cn = ak bn−k = ×1 = Hn
k
k=0 k=1

∑ ∑
n
xk
La série entière A(x) = ak xk = a pour rayon de convergence Ra = 1 et pour somme :
k
k=0 k=1

n
xk
A(x) = = − ln(1 − x)
k
k=1

∑ ∑
n
La série entière B(x) = bk xk = xk a pour rayon de convergence Rb = 1 et pour somme :
k=0 k=0

n
1
k
B(x) = x =
1−x
k=1
∑ D'après le théorème sur le produit de Cauchy de deux séries entières, on peut armer que la série produit
cn xn a pour rayon de convergence Rc > min(Ra , Rb ) (on a vu plus haut que ce rayon vaut 1) et que :


∀x ∈] − 1, 1[, C(x) = ck xk = A(x).B(x)
k=1

∑ ∞
∑ ln(1 − x)
donc ∀x ∈] − 1, 1[, C(x) = ck xk = Hk xk = f (x) = −
1−x
k=1 k=1

ln(1 − x) ln 2
b) On en déduit que lim− f (x) = +∞ et que f (x) ∼ − et lim− f (x) = −
x→1 x→1 x−1 x→1 2

2.29 Mines 594 * :




 a0 = a1 = 1
n ( )

On considère la suite (an )n∈N dénie par : ∗ n
 ∀n ∈ N , an+1
 =
k
ak an−k
k=0
∑∞
an n
On dénit la fonction f : x 7→ x
n=0
n!
a) Montrer que le rayon de convergence de la série entière f n'est pas nul.
b) Déterminer une équation diérentielle vériée par f .
En déduire la fonction f et la suite (an ).
SOLUTION : a) Montrons par récurrence que ∀n ∈ N, 0 6 an 6 n!.
Cette propriété est clairement vériée pour n = 0, 1.
Supposons la vraie jusqu'au
( )
rang n.
∑n
n ∑n
ak an−k
Alors, 0 6 an+1 = ak an−k = n!
k k! (n − k)!
k=0 k=0
∑ ak an−k
n ∑n
6 n! 6 n! 1 = (n + 1)n! = (n + 1)!
k! (n − k)!
k=0 |{z} | {z } k=0
61 | {z }
61 =n+1
On a insi montré par récurrence sur n que : ∀n ∈ N, 0 6 an 6 n!.
Alors, ∀x ∈] − 1, 1[, an!n xn 6 |x|n , qui est le terme général d'une série géométrique convergente (car |x| < 1)
∑∞
an n
On en déduit que la série entière x est absolument convergente si |x| < 1, ce qui entraîne que
n=0
n!

51
son rayon de convergence est supérieur ou égal à 1 .
∑∞
an n
b) Pour tout x ∈] − 1, 1[, la série entière f (x) = x est absolument convergente. Notons (cn xn ) le produit
n=0
n!
de Cauchy de cette série entière par elle même :( )
∑n
ak an−k ∑n
1 n 1
∀n ∈ N∗ , cn = = ak an−k = an+1
k! (n − k)! n! k n!
k=0 k=0
∑∞
an n
Puisque la série x est absolument convergente, le produit de cette série par elle même l'est aussi, et:
n!
n=0 (∞ ) (∞ ) ∞ ∞
∑ an ∑ an ∑ ∑ 1
∀x ∈] − 1, 1[, f (x) =
2
xn
× xn
= cn xn = an+1 xn
n=0
n! n=0
n! n=0 n=0
n!
Par application du théorème de dérivation terme à terme d'une série entière sur son ouvert de convergence,

∑ ∞ ∞
an n−1 ∑ an ∑ an+1 n
∀x ∈] − 1, 1[, f ′ (x) = n x = xn−1 = x
n=0,1
n! n=1
(n − 1)! n=0
n!

Donc ∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = f 2 (x) .



f est solution de l'équation diérentielle (E) : y ′ = y 2
y ′ (x)
•. Soit y une solution de (E) sur un intervalle J où elle ne s'annule pas. Alors, ∀x ∈ J, = 1, donc il
y 2 (x)
1
existe une constante k ∈ R telle que : ∀x ∈ J, − =x+k
y(x)
1
=⇒ ∀x ∈ J, y(x) = −
x+k
f , solution de (E) est de ce type : il existe k ∈ R, ∀x ∈ J, f (x) = − x+k
1

Par ailleurs, f (0) = a0 = 1 = − k1 . Donc ∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = 1


1−x

∑∞ ∑∞
an n 1
•. ∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = x = = xn , et par unicité des coecients d'unes érie entière de rayon
n=0
n! 1 − x n=0
de convergence nom nul, ∀n ∈ N, an = n!

2.30 Mines 600 :


∫ x
et
On considère la fonction f : x 7→ dt. Montrer que f est dénie sur ]0, +∞[.
0 x+t
Etudier ses limites aux bornes.
SOLUTION : Soit x ∈]0, +∞[. La fonction t 7→ x + t est continue sur [0, x] et ne s'y annule pas (elle prend
ses valeurs entre x et 2x).
et
La fonction t 7→ est donc dénie et continue sur le segment [0, x], et y est intégrable (comme intégrale
x+t ∫ x t
e
d'une fonction continue sur un segment) . Donc la fonction f : x 7→ dt est dénie sur ]0, +∞[.
x+t
∫ x t0 ∫ 2x u−x
e e
Par le changement de variable u = x + t, du = dt, f (x) = dt = du
x + t u
∫ 2x u 0 x
e
∀x > 0, f (x) = e−x du
x u
ex eu e2x
∀u ∈ [x, 2x], x 6 u 6 2x =⇒ 6 6
∫ 2x x u∫ u u∫
2x u 2x 2x
e e e
=⇒ du 6 du 6 du
u u u
x ∫ 2x xu x
e
=⇒ ex ln 2 6 du 6 e2x ln 2 et en multipliant par e−x :
x u
=⇒ ln 2 6 f (x) 6 ex ln 2
d'où il résulte que lim+ f (x) = ln 2
x→0
∫ 2x u ∫ 2x u ∫ 2x u
1 1 1 e e e
∀u ∈ [x, 2x], 6 6 =⇒ du 6 du 6 du
2x u x 2x u x
∫ x x x
e2x − ex 2x u
e e2x − ex
=⇒ 6 du 6 et en multipliant par e−x :
2x x u x
ex − 1 ex − 1
=⇒ 6 f (x) 6
2x x
ex − 1
La minoration 6 f (x) entraîne que : lim f (x) = +∞
2x x→+∞

52
∫ 2x [ ]2x ∫ 2x ∫ 2x
u1 u1 1 e2x ex 1
Par intégration par parties : e du = e + eu du = − + eu du
u u u2 2x x u2
x
x
∫ 2xx x x
e 1 1
en multipliant par e−x : f (x) = − + e−x eu 2 du
2x x u
∫ 2x x
x
1 e 1
soit : f (x) − e−x eu 2 du = −
u 2x x
x ∫ 2x ∫
1 1 2x u 1
Or ∀u ∈ [x, 2x], u12 6 ux
1
, et donc eu 2 du 6 e du, d'où il résulte, en multipliant par e−x que :
u x x u
∫ 2x x
1
e−x eu 2 du = o(f (x)) quand x → +∞
u
x ∫ 2x
1 ex 1
En prenant le terme dominant dans chaque membre de l'égalité : f (x) − e−x eu 2 du = − , on
x u 2x x
ex
obtient alors : f (x) ∼
x→+∞ 2x

2.31 Mines 602 :


∫ (x) ∫
+∞
Arctan x
ln t
Montrer que ∀x > 0, t
dt = dt
1+ t2 t2 − 1
0 0
(x)
Arctan
SOLUTION : Pour tout x ∈ R, la fonction t 7→ t
est continue sur l'ouvert ]0, +∞[
( ) 1 + t2
Arctan x π π
Pour tout t ∈]0, +∞[, t
6 2
où la fonction t →
7 2
est intégrable sur ]0, +∞[.
1 + t2 1 + t2 1 + t2
(x)
Arctan
Par majoration, la fonction t 7→ t
est donc intégrable sur l'ouvert ]0, +∞[, pour tout x ∈ R.
1 + t2 ( )
Arctan x
Posons : ∀x > 0, ∀t > 0, F (x, t) = t
1 + t2 (x)
Arctan
• Pour tout t ∈]0, +∞[, la fonction x 7→ t
est de classe C 1 sur R,
1 + t2
1
∂F t
et F (x, t) = t
2 =
∂x 2 x
(1 + t )(1 + t2 ) (1 + t )(t2 + x2 )
2
(x)
Arctan
• Pour tout x ∈ R, les fonctions t 7→ F (x, t) = t
1 + t2
∂F t
et t 7→ F (x, t) =
∂x (1 + t2 )(t2 + x2 )
sont continue et intégrables sur ]0, +∞[
• Soit a > 0 quelconque.
∂F t 1
∀(x, t) ∈ [a, +∞[×]0, +∞[, F (x, t) = 2 2 2
6 2 , fonction intégrable sur [0, +∞[
∂x (1 + t )(t + x ) t + a2
( )
(car∫ t2 + 1 − t = t − 12 + 34 > 0 =⇒ t2 + 1 > t =⇒ t2 +1 < 1)
2 t

Le théorème de dérivation sous le signe nous permet d'armer que f est de classe C sur [a, +∞[. a étant
1
∫ ∫ +∞
quelconque. f est donc de classe C 1 sur ]0, +∞[ et ∀x > 0, f ′ (x) = 0+∞ ∂F ∂x F (x, t)dt = 0
t
(1+t2 )(t2 +x2 ) dt

1
 Décomposons en éléments simples la fraction rationnelle de la variable u :
+ u)(u + x2 )
(1( )
1 1 (1 + u) − (u + x ) 2
1 1 1
= × = −
(1 + u)(u + x2 ) 1 − x2 (1 + u)(u + x2 ) 1 − x2 u + x2 1+u
En remplaçant u
∫ +∞ par t 2
et en multipliant pas t , on obtient
∫ +∞ ( : )
t 1 t t
f ′ (x) = dt = − dt
(1 + t2 )(t2 + x2 ) 1 − x2 0 t2 + x2 1 + t2
0
[ ]t→+∞ [ ( 2 )]t→+∞
1 1 1 1 1 t + x2
= ln(t + x ) − ln(1 + t )
2 2 2
= ln
1 − x2 2 2 t=0 1 − x2 2 t2 + 1 t=0
− ln(x2 ) ln x
∀x > 0, f ′ (x) = = 2
2(1 − x2 ) x −1
(x)
Arctan
 Comme étudié précédemment, la continuité de la fonction x 7→ t
sur R et la dommination :
( ) 1 + t2
Arctan x π π
t
∀x ∈ R, ∀t ∈]0, +∞[, 6 2
où la fonction t →
7 2
est intégrable sur ]0, +∞[
1 + t2 1 + t2 1 + t2

53
∫ (x)
+∞
Arctan
permettent d'armer que la fonction f : x 7→ t
dt est continue sur R.
0 1 + t2
ln t ln t
Par ailleurs, ma fonction g : t 7→ 2−1
= est continue sur ]0, 1[∪]1, +∞[
( ) t (t − 1)(t + 1)
1 ∫ 1/2
g(t) ∼ − ln t = o √ , donc l'intégrale 0 g(t)dt est convergente.
t→0 t
t−1 1
g(t) ∼ ∼ et la fonction g est prolongeable en une fonction continue au point 1.
t→1 (t − 1)(t + 1) 2
∫ +∞ ( ) ∫ x ∫ x
Arctan xt ln t
d'où : ∀x > 0, f (x) = dt = f (0) + f ′
(t)dt = dt
0 1 + t 2 |{z} 0 0 t 2−1
=0

2.32 Mines 614 :


X est une variable aléatoire qui suit une loi géométrique de paramètre p ∈]0, 1[.
1
Montrer que est bien dénie et calculer son espérance
X
SOLUTION : Une variable aléatoire qui suit une loi géométrique prend ses valeurs dans N∗ (et ne prend pas
1
la valeur 0). La variable aléatoire est donc bien dénie.
X
∞ ∞ ∞
( ) ∑ 1 ∑ 1 k−1 p ∑ qk p p ln p
Par la formule du transfert, E X1 = P (X = k) = pq = = − ln(1 − q) = −
k k q k q q
k=1 k=1 k=1
( )
1 p ln p p ln p
E =− =
X q p−1

2.33 Mines 616 :



On considère une série ∑un à termes positifs, convergente.

Montrer que la série un .un+2 converge aussi.
(√ √ )2 √
SOLUTION : ∀n√∈ N, un − un+2 = un + un+2 − 2 un .un+2 > 0 (carré d'un ∑ réel)

donc, ∀n ∈ N, 2 un .un+2 6 un + un+2 , ce qui montre par majoration que la série un .un+2 converge.

2.34 Mines 619 :


Une urne contient n jetons numérotés de 1 à n.
On tire simultanément deux jetons. On note X le numéro le plus petit, et Y le numéro le plus grand.
a) Déterminer la loi de couple (X, Y ) et les lois marginales X et Y .
X et Y sont elles indépendantes ?
b) Calculer espérance et variance de Y .
SOLUTION : a) Tirer simultanément deux jetons parmi l'ensemble ( ){1, 2, · · · , n} équivaut à choisir un sous
n n(n − 1)
ensemble à deux éléments parmi l'ensemble {1, 2, · · · , n}. Il y a = manières de le faire. Et
2 2
extraire un sous-ensemble à deux éléments équivaut, en ordonnant ces deux éléments par ordre croissant, à
dénir une valeur de (X, Y ).
Donc : • Si i > j, P ((X, Y ) = (i, j)) = 0
1 2
• Si i < j, P ((X, Y ) = (i, j)) = (n) =
2
n(n − 1)
• X prend ses valeurs dans l'ensemble {1, 2, · · · , n − 1}, et pour tout k ∈ {1, 2, · · · , n − 1},
n−k 2(n − k)
(X = k) = {(k, k + 1), (k, k + 2), · · · , (k, n)}, donc P (X = k) = (n) =
2
n(n − 1)
• Y prend ses valeurs dans l'ensemble {2, · · · , n − 1, n}, et pour tout k ∈ {2, · · · , n − 1, n},
k−1 2(k − 1)
(Y = k) = {(1, k), (2, k), · · · , (k − 1, k)}, donc P (Y = k) = (n) =
2
n(n − 1)
• Si i > j, P ((X, Y ) = (i, j)) = 0 et P (X = i)P (X = j) ̸= 0.
Les variables X et Y ne sont pas indépendantes.
b) Puisque Y ne prend qu'un nombre ni de valeurs, l'espérance ( n et la nvariance
) de Y sont dénies.
∑ n ∑n
2k(k − 1) 2 ∑ ∑
E(Y ) = kP (Y = k) = = k2 − k
n(n − 1) n(n − 1)
k=2
( k=0,1,2
) k=1 k=1
2 n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1) 2 n3 − n 2
= − = × = (n + 1)
n(n − 1) 6 2 n(n − 1) 3 3
54
E(Y ) = 23 (n + 1)
( n )

n ∑
n
2k 2 (k − 1) 2 ∑ ∑n
• E(Y ) =
2 2
k P (Y = k) = = k −
3
k 2
n(n − 1) n(n − 1)
k=2
( 2 k=0,1,2
) k=1
( k=1
)
2 n (n + 1)2 n(n + 1)(2n + 1) 2n(n + 1) n(n + 1) (2n + 1)
= − = −
n(n − 1) ( 4 ) 6 n(n − 1) 4 6
2(n + 1) 3n2 + 3n − 4n − 2 (n + 1)(3n2 − n − 2) (n + 1)(n − 1)(3n + 2)
= = =
(n − 1) 12 6(n − 1) 6(n − 1)
(n + 1)(3n + 2)
E(Y 2 ) =
6
( )
(n + 1)(3n + 2) 4 n+1 3n + 2 4n + 4
• V (Y ) = E(Y ) − (E(Y )) =
2 2
− (n + 1) =2
× −
6 9 3 2 3
( )
n+1 (9n + 6) − (8n + 8) (n + 1)(n − 2) (n + 1)(n − 2)
= × = V (Y ) =
3 6 18 18

2.35 Mines 620 * :


Une urne contient une proportion p de boules noires, et une proportion q = 1 − p de boules blanches.
On eectue des tirages avec remise dans cette urne.
On note Nk l'évènement " le ke tirage est une boule noire", et Bk l'évènement " le ke tirage est une boule
blanche".
On note X la la longueur de la première série de tirages de boules de la même couleur, et Y la longueur de
la série de tirages de même couleur qui suit.
Par exemple, l'évènement (X = 1, Y = 2) = ((X, Y ) = (1, 2)) est [N1 ∩ B2 ∩ B3 ∩ N4 ] ∪ [B1 ∩ N2 ∩ N3 ∩ B4 ]
a) Donner la loi conjointe du couple (X, Y ).
b) Calculer la loi de X . Calculer l'espérance de X et montrer que E(X) > 2
c) Calculer la loi et l'espérance de Y .
SOLUTION : Remarquons que la première série de tirages de pions de la même couleur est toujours dénie,
et que sa longueur est supérieure ou égale à 1. La longueur pourrait être innie, si tous les tirages sont de la
même couleur indéniment, mais un tel évènement, possible, a une probabilité nulle.
De même, le nombre Y pourrait ne pas être déni, dans le cas qu l'on vient de voir où tous les tirages sont
de la même couleur.
Nous étudierons donc les cas où X et Y prennent leur valeur dans N∗ :
Soient k, h ∈ N∗ .
(X = k, Y = h) = [N1 ∩ N2 ∩ N3 ∩ · · · ∩ Nk ∩ Bk+1 ∩ · · · ∩ Bk+h ∩ Nk+h+1 ]
∪[B1 ∩ B2 ∩ · · · ∩ Bk ∩ Nk+1 ∩ · · · ∩ Nk+h ∩ Bk+h+1 ]
P (X = k, Y = h) = P [N1 ∩ N2 ∩ N3 ∩ · · · ∩ Nk ∩ Bk+1 ∩ · · · ∩ Bk+h ∩ Nk+h+1 ]
+P [B1 ∩ B2 ∩ · · · ∩ Bk ∩ Nk+1 ∩ · · · ∩ Nk+h ∩ Bk+h+1 ] (évènements incompatibles
P (X = k, Y = h) = P (N1 ).P (N2 ).P (N3 ). · · · .P (Nk ).P (Bk+1 ). · · · .P (Bk+h ).P (Nk+h+1 )
+P (B1 ).P (B2 ).P (B3 ). · · · .P (Bk ).P (Nk+1 ). · · · .P (Nk+h ).P (Bk+h+1 )
= pk q h p + q k ph q = pk+1 q h + ph q k+1

∀k, h ∈ N , P (X = k, Y = h) = pk+1 q h + ph q k+1

∑ ∞

b) ∀k ∈ N∗ , P (X = k) = P (X = k, Y = h) = pk+1 q h + ph q k+1
h=1 h=1

∑ ∞

k+1 h k+1 q p
P (X = k) = p q +q ph = pk+1 + q k+1 = pk q + q k p
1−q 1−p
h=1 h=1
La loi de X est donnée par : ∀k ∈ N , P (X = k) = pk q + q k p


∑ ∞
∑ ∞
∑ ∞

• E(X) = kP (X = k) = k(pk q + q k p) = q kpk + p kq k
k=1 k=1 k=1 k=1
∑∞
1
Rappelons que ∀x ∈] − 1, 1[, = xk , et par application du théorème de dérivation terme à terme
1−x
k=0
∑∞
1
d'une série entière, ∀x ∈] − 1, 1[, = kxk−1
(1 − x)2
k=0

∑ ∑∞
pq pq p q p q
d'où : E(X) = pq kp k−1
+ pq kq k−1
= + = + E(X) = +
(1 − p)2 (1 − q)2 q p q p
k=1 k=1

55
1 x2 − 2x + 1 (x − 1)2 1
∀x > 0, x + −2 = = > 0, ce qui montre que x + > 2 (avec égalité si et
x x x x
seulement si x = 1)
p q
En appliquant cette inégalité à x = pq , on obtient : E(X) = + > 2
q p

∑ ∞

c) ∀h ∈ N∗ , P (Y = h) = P (X = k, Y = h) = pk+1 q h + ph q k+1
k=1 k=1

∑ ∞
∑ p2 q2
P (Y = h) = q h pk+1 + ph q k+1 = q h + ph = p2 q h−1 + q 2 ph−1
1−p 1−q
k=1 k=1

∀h ∈ N∗ , P (Y = h) = p2 q h−1 + q 2 ph−1

∑ ∞
∑ ∞
∑ ∞

• E(Y ) = hP (X = h) = (hp2 q h−1 + hq 2 ph−1 ) = p2 hq h−1 + q 2 hph−1
h=1 h=1 h=1 h=1
p2 q2
= + =1+1=2 E(Y ) = 2
(1 − q)2 (1 − p)2

2.36 Mines 631 * :


X et Y sont deux variables aléatoires qui suivent la même loi géométrique de paramètre p ∈]0, 1[.
On dénit U = |X − Y | et V = min(X, Y ).
Déterminer la loi de (U, V ). En déduire les lois de U et de V .
Les variables aléatoires U et V sont elles indépendantes ?
SOLUTION : X et Y prennent leurs valeurs chacune dans N∗ : ∀k ∈ N∗ , P (X = k) = P (Y = k) = pq k−1
U = |X − Y | prend donc ses valeurs dans N (zero compris), V = min(X, Y ) prend ses valeurs dans N∗ .
• ∀h ∈ N∗ , (U = 0, V = h) = (X = Y, min(X, Y ) = h) = (X = h, Y = h)
Par indépendance des variables X et Y , P (U = 0, V = h) = P (X = h)P (Y = h) = pq h−1 .pq h−1 = p2 q 2h−2
• ∀k ∈ N∗ , ∀h ∈ N∗ , ((U, V ) = (k, h)) = [(X = h) ∩ (Y = k + h)] ∪ [(X = k + h) ∩ (Y = h)]
Ces deux évènements étant incompatibles,
P ((U, V ) = (k, h)) = P [(X = h) ∩ (Y = k + h)] + P [(X = k + h) ∩ (Y = h)], et par indépendance de X
et Y ,
P ((U, V ) = (k, h)) = P (X = h)P (Y = k + h) + P (X = k + h)P (Y = h) = pq h−1 pq k+h−1 +
h−1
pq pq k+h−1 = 2p2 q k+2h−2
Finalement , la loi de couple (U, V ) est dénie par :
∀h ∈ N∗ , P ((U, V ) = (0, h)) = p2 q 2h−2 et ∀k ∈ N∗ , P ((U, V ) = (k, h)) = 2p2 q k+2h−2
• Calcul des lois
∪marginales :
(U = 0) = ((U, V ) = (0, h)). Par incompatibilité des évènements,
h∈N

∑ ∞
∑ ∞
∑ ∞

P (U = 0) = P ((U, V ) = (0, h)) = p2 q 2h−2 = p2 q 2h−2 = p2 q 2h (décalage d'indice)
h=1 h=1 h=1 h=0
2
p p2 p
= = = (1 − q = p)
1 − q ∪(1 − q)(1 + q)
2 1+q
∀k > 1, (U = k) = ((U, V ) = (k, h)). Par incompatibilité des évènements,
h∈N

∑ ∞
∑ ∞
∑ ∞

P (U = k) = P ((U, V ) = (k, h)) = 2p2 q k+2h−2 = 2p2 q k q 2h−2 = 2p2 q k q 2h (décalage d'indice)
h=1 h=1 h=1 h=0
2p2 q k 2p2 q k 2pq k
= = = (1 − q = p)
1 − q2 (1 − q)(1 + q) 1+q
En résumé,
p 2pq k
P (U = 0) = , ∀k ∈ N∗ , P (U = k) =
1+q 1+q
Pour tout h ∈ N∗ ,

∑ ∞

2 2h−2
P (V = h) = P (U = 0, V = h) + P ((U, V ) = (k, h)) = p q + 2p2 q k+2h−2
k=1 k=1

∑ 2h−2
2q .q
2 2h−2
=p q + 2p q2 2h−2 k
q =p q 2 2h−2
+ 2p = p2 q 2h−2 + 2pq 2h−1 (p = 1 − q )
1−q
k=1
= pq 2h−2 (p + 2q) = pq 2h−2
(1 + q) ∀h ∈ N∗ , P (V = h) = p(1 + q)q 2h−2

56
2pq k
• ∀k ∈ N∗ , ∀h ∈ N∗ , P (U = k)P (V = h) = × p(1 + q)q 2h−2 = 2p2 q k+2h−2 = P ((U, V ) = (k, h))
1+q
p
• Pour k = 0, ∀h ∈ N∗ , P (U = 0)P (V = h) = × p(1 + q)q 2h−2 = p2 q 2h−2 = P ((U, V ) = (0, h))
1+q
Finalement, ∀k ∈ N, ∀h ∈ N∗ , P (U = k, V = h) = P (U = k)P (V = h)
Les deux variables aléatoires U et V sont indépendantes .

3 Centrale - Supelec : ----------------------------


3.1 Centrale maths II - (avec Python) 220 * :
n!
Pour n ∈ N∗ et x > 0, on dénit un (x) =

n
(x + k)
k=1
( )
un+1 (x) x
a) Montrer que ln =− + wn (x), où wn (x) est le terme général d'une série convergente.
un (x) n+1

n
1
b) Soit an = − ln(n).
k+1
k=1
Tracer (a10n )16n610 . Que pouvez vous conjecturer ?
c) Prouver que la suite (an ) converge.
d) Trouver un équivalent de un (x) quand n → +∞.



En déduire le domaine de convergence D de la série un (x). On posera : ∀x ∈ D, S(x) = un (x)
n=1
2
e) Montrer que ∀x > 2, 0 < un (x) 6
(n + 1)(n + 2)
∑m
En déduire un entier m ∈ N∗ tel que Sm (2) = un (2) soit une approximation de S(2) à ε près ou ε est
n=1
un réel > 0 donné.
(n + 1)!

n+1
(x + k)
u (x) n+1
SOLUTION : a) Pour tout n ∈ N et tout x > 0, n+1

= k=1
n!
=
un (x) x+n+1

n
(x + k)
( ) ( ) ( )) (
k=1
un+1 (x) n+1 (x + n + 1) − x x
ln = ln = ln = ln 1 −
un (x) x+n+1 x+n+1 x+n+1
( )2
x x
=1− +O (car ln(1 + u) = u + O(u2 ))
x+n+1 x+n+1 u→0
( )2
x x x x
=1− + − +O
n+1 n+1 x+n+1 x+n+1
( )2
x x(x + n + 1) − x(n + 1) x
=1− + +O
n+1 (n + 1)(x + n + 1) x+n+1
( )2
x x2 x
=1− + +O
n + 1 (n + 1)(x + n + 1) x+n+1
| {z }
=wn (x)
( )2 ( )
x2 x 1
Pour tout x > 0 xé, wn (x) = +O =O est le terme général d'une
(n + 1)(x + n + 1) x+n+1 n2
série abolument
( convergente.
) On a bien établi l'égalité :
un+1 (x) x ∑
ln =1− + wn (x) où wn (x) converge pour tout x > 0.
un (x) n+1
n!
on dénit un (x) = n

(x + k)
k=1
b) Le programme Python suivant :

57
import numpy as np
def a(n):
return sum([1/(k+1) for k in range(2,n+1)])-np.log(n)
for j in range(1,11):
print(a(10*j))
donne pour résultats :
-0.282707748117
-0.350373568791
-0.373952186226
-0.385946171275
-0.393209823961
-0.398080706647
-0.401573977369
-0.404201676716
-0.406250056493
On peut aussi tracer les points de coordonnées (n, a10n ) :
n=50
plt.figure()
X=np.linspace(1,n,n)
print(X)
Y=[a(10*k) for k in range(1,n+1)]
plt.plot(X,Y)
plt.show()
On peut penser que la suite (an ) est convergente.

c) Pour montrer que la suite (an ) est convergente, il sut de montre que la série (an+1 − an ) l'est.
Dénissons : ∀n ∈ N∗ , bn (
= an+1 − an = n+2
)
1
− ln(n + 1) + ln(n)
( ) ( ( ))
1 n+1 1 1 1 1 1
bn = − ln = − ln 1 + = − +O
n+2 n( ) n + ( 2 ) n n+2 n n2
2 1 1
bn = − +O 2
=O
∑ n(n + 2) n n2
La série bn converge absolument (par domination par une série de Riemamm convergente). La suite (an )
est donc convergente.
d) En sommant
( pour)k variant de 1 à n les égalités :
uk+1 (x) x
ln =− + wk (x), on obtient, après "telescopage" des logarithmes :
uk (x) k+1
( ) ∑ 1
n ∑n ∑n
un+1 (x)
ln = −x + wk (x) = −x(an + ln n) + wk (x)
u1 (x) k+1
k=1 k=1 k=1
| {z }
Wn (x)
u (x)
En prenant les exponentielles, n+1 = e−x an e−x ln n eWn (x)
u1 (x)
e−an x Wn (x)
un+1 (x) = u1 (x) e
nx
a−αx+β(x) 1
En notant α = lim an et β(x) = lim Wn (x), on obtient un+1 (x) ∼ × x

n→+∞ x+1 n
Cette équivalence avec une série de Riemman montre que la série un (x) converge si et seulement si x > 1.
D =]1, +∞[
1 × 2 × 3 · · · × ×(n − 1) × n
e) Soit x > 2. un (x) =
(x + 1) × (x + 2) × (x + 3) × · · · × (x + n − 1)(x + n)
3 4 n−3 n−2 1
=1×2× × ··· × × ×
x+1 x+2 x + n − 1 x + n (x + n + 1)(x + n)
| {z } | {z } | {z } | {z }
61 61 61 61
1 2
61×2× 6
(x + n + 1)(x + n) (n + 1)(n + 2)
2
Donc, ∀x > 2, 0 < un (x) 6
(n + 1)(n + 2)

∑ ∑
m ∞

• S(2) = un (2) = un (2) + un (2)
n=1 n=1 n=m+1
58

∑ ∞
∑ ∞
∑ ( )
2 1 1
D'après le résultat précédent, 0 < un (2) 6 =2 −
n=m+1 n=m+1
(n + 1)(n + 2) n=m+1
n+1 n+2
∑∞ ( ) ∑ p ( ) ( )
1 1 1 1 1 1 1
Or − = lim − = lim − =
n=m+1
n+1 n+2 p→+∞
n=m+1
n+1 n+2 p→+∞ m+2 n+p+2 m+2
∑∞
2
donc 0 < un (2) 6
n=m+1
m +2
∑ m ∑∞
Pour que Sm (2) = un (2) soit une valeur approchée de S(2) à ε près, il sut que 0 < un (2) 6 ε,
n=1 n=m+1
pour cela il sut que 2
m+2 6 ε, c'est à dire que m > 2
ε − 2.

3.2 Centrale maths I 221 :


On considère n + 1 réels a0 ; a1 , · · · , an distincts, et E = Rn [X].

n
Pour P, Q ∈ E , on dénit : < P, Q >= P (ak )Q(ak )
k=0
a) Montrer que < , > dénit un produit scalaire sur E .
{ }

n
b) Déterminer la distance d'un polynôme Q de E au sous espace H = P ∈ E, / P (ak ) = 0
k=0

n
SOLUTION : a) l'application (P, Q) 7→< P, Q >= P (ak )Q(ak ) est clairement bilinéaire et symétrique.
k=0

n
Elle est positive : en eet, ∀P ∈ E, < P, P >= P 2 (ak ) > 0 (puisque P est à coecients réels)
k=0

n
Elle est dénie-positive : en eet, supposons que < P, P >= P 2 (ak ) = 0.
k=0

n
Alors, puisque chaque terme P 2 (ak ) est positif ou nul et que la somme P 2 (ak ) est nulle, il s'en suit que
k=0
∀k ∈ {0, 1, · · · a}, P (ak ) = 0. Le polynôme P (X), de degré inférieur ou égal à n, admet n + 1 racines distinctes.
c'est donc le polynôme nul.
L'application < , > est une forme bilinéaire symétrique dénie positive sur E . c'est donc un produit scalaire
sur l'espace vectoriel E .


 E −→ R
b) L'application φ : ∑
n
est linéaire (immédiat).

 P 7→ P (ak )
k=0 { }

n
C'est une forme linéaire sur E . H = P ∈ E, / P (ak ) = 0 = ker φ est le noyau de cette forme linéaire.
k=0
C'est donc un hyperplan de E (de dimension (n + 1) − 1 = n)
Déterminons le supplémentaire orthogonal de H, qui sera donc une droite D :

n
Or ∀P ∈ H, P (ak ) =< P, 1 >= 0
k=0
Donc le polynôme constant 1 est orthogonal à tout polynôme P de E ; 1 ∈ D = H⊥ . Donc D = H⊥ = Vect(1) = R0 [X]

n
• < 1, 1 >= 1 × 1 = n + 1 = ∥1∥2 .
k=0
Le polynôme constant Rn = √1
n+1
constitue à lui seul une base orthonormale de H⊥ = R0 [X]
• Notons p1 la projection orthogonale sur l'hyperplan H et p2 la projection orthogonale sur l'hyperplan H⊥ = D.
Puisque H et D sont supplémentaires orthogonaux, p1 + p2 = IdE .
Si Q est un polynôme quelconque de E , on sait que la distance de Q au sous-espace H est égale à
d = ∥Q − p1 (Q)∥ = ∥(IdE − p1 )(Q)∥ = ∥p2 (Q)∥
Par ailleurs, puisque Rn = √n+11
× 1 est une base orthonormale de D, p2 (Q) =< Rn , Q > Rn
⟨ ⟩ ( )
1 ∑
n
1 1 φ(Q)
p2 (Q) = √ × 1, Q √ ×1= Q(ak ) × 1 = × 1, et nalement :
n+1 n+1 n+1 n+1
k=0

59
n


Q(ak )
φ(Q) |φ(Q)|
d(Q, H) = ∥p2 (Q)∥ = × ∥1∥ = √

k=0
=√
n+1 n+1 n+1

3.3 Centrale 231



a) Ecrire le developpement limité à l'ordre 3 de la fonction f : x 7→ 1 + x
b) Soit N ∈ Mn (R) une matrice nilpotente d'ordre 6 4 (N 4 = 0)
Montrer que la matrice In + N admet au moins une racine carrée dans Mn (R), c'est à dire qu'il existe
M ∈ Mn (R) telle que M 2 = In + N
SOLUTION : a) On sait que le DL à l'ordre n de la fonction g : x 7→ (1 + x)α au point 0 est :

n
α(α − 1)(α − 2) · · · (α − n + 1)
g(x) = 1 + xk + o(xn )
k!
k=1 (1 )
√ ∑
n 1
× −1
× −3
× ··· × −k+1
En particulier, pour α = 1
2, 1+x=1+ 2 2 2 2
xk + o(xn )
k!
k=1
√ 1 1 1
et à l'ordre n = 3 : 1 + x = 1 + x − x2 + x3 + o(x3 )
2 8 16
b) Soit N ∈ Mn (R) une matrice nilpotente d'ordre 6 4. (N 4 = 0)
1 1 1
Soit M = In + N − N 2 + N 3 .
( 2 8 16 ) ( )
1 1 2 1 1 1 1
alors M = In + N − N + N 3 . In + N − N 2 + N 3
2
2( 8 16) ( 2 8 16)
1 1 1 1 1 1 1
= In + N + − + − 2
N + − + − N 3 + β |{z}
N 4 +γ |{z}
N 5 +δ |{z}
N6
8 4 8 16 16 16 16
| {z } | {z } =0 =0 =0
=0 =0
1 1 1
En prenant M = In + N − N 2 + N 3 , on a bien : M 2 = In + N
2 8 16

3.4 Centrale PSI 233 :


E est un espace eucldien, p est un projzecteur de E .
a) Montrer que si p est un projecteur orthogonal, alors p est un endomorphisme symétrique et est 1- lipschitzien.
b) On suppose que p et q sont des projecteurs orthogonaux.
(i) Prouver que le polynome caractéristique de p + q est scindé dans R[X].
p + q est il nécessairement un projecteur ?
(ii) Montrer que les valeurs propres de p + q appartiennent à l'intervalle [0, 2] ?
c) Donner un exemple de problème faisant intervenir des projecteurs orthogonaux.
SOLUTION : a) Soit p un projecteur orthogonal de E . Cela signie que ker p ⊥ Imp
Soient x et y deux éléments de E . Alors, il existe (a, b) ∈ ker p × Imp, x = a + b
et il existe (c, d) ∈ ker p × Imp, y = c + d
< p(x), y >=< p(a) + p(b) , c + d >= < b, c > + < b, d >=< b, d >
|{z} |{z} | {z }
=0 =b =0
< x, p(t) >=< a + b, p(c) + p(d) >= < a, d > + < b, d >=< b, d >
|{z} |{z} | {z }
=0 =d =0
Donc, ∀x, y ∈ E, < p(x), y >=< x, p(y) >, ce qui montre que p est un endomorphisme symétrique .
• Soit x un élément de E et (a, b) ∈ ker p × Imp, x = a + b
alors ∥p(x)∥2 =< p(x), p(x) >=< b, b >= ∥b∥2 6 ∥a∥2 + ∥b∥2 = ∥a + b∥2 = ∥x∥2
(théorème de Pythagore puisque a ⊥ b)
donc ∥p(x)∥ 6 ∥x∥, ce qui montre que p est 1- lipschitzien .
b) On suppose que p et q sont des projecteurs orthogonaux.
(i) D'après la question précédente, p et q sont des endomorphismes symétriques de E .
Alors p + q est aussi un endomorphisme symétrique (sa matrice dans une BON est une matrice symétrique
comme somme des matrices de p et de q qui sont symétriques)
Donc p+q est diagonalisable et son polynôme caractéristique est scindé dans le corps de référence, c'est à dire
le corps R puisque'on a aaire à un espace euclidien. Ainsi, le polynôme caractéristique de p + q est scindé dans R[X] .
(ii) Soit λ ∈ R une valeur propre de p + q . Il existe x ∈ E − {0}, (p + q)(x) = p(x) + q(x) = λx

60
alors, < (p + q)(x), x >=< p(x), x > + < q(x), x >=< λx, x >= λ < x, x >= λ∥x∥2
D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz,
λ∥x∥2 =< p(x), x > + < q(x), x >6 ∥p(x)∥ .∥x∥ + ∥q(x)∥ .∥x∥ 6 2∥x∥2 (p et q sont lipschitziens)
| {z } | {z }
6∥x∥ 6∥x∥

donc λ∥x∥ 6 2∥x∥ , qui entraîne que λ 6 2 puisque ∥x∥ > 0 .


2 2

• Soient p un projecteur orthogonal, x ∈ E , et (a, b) ∈ ker p × Imp tels que x = a + b


Alors, < p(x), x >=< p(a) + p(b), a + b >=< b, a + b >= < b, a > + < b, b >= ∥b∥2 > 0
| {z }
=0
Soit λ une valeur propre de p + q , et x ̸= 0 tel que (p + q)(x) = λx
alors, < (p + q)(x), x >= < p(x), x > + < q(x), x > =< λx, x >= λ < x, x >= λ∥x∥2 > 0. Donc λ > 0.
| {z } | {z }
>0 >0

On a ainsi montré que Sp(p + q) ⊂ [0, 2]


c) Citer le théorème de la projection où il s'agit de calculer la distance d'un vecteur à un sous-espace vectoriel.

3.5 Centrale 648 (avec python) * :


On considère n joueurs (n > 2), numérotés de 1 à n, participant à un tournoi où chacun aronte les autres,
sans match nul possible dans une rencontre.
On dénit la matrice A = (ai,j )16i,j6n de la manière suivante
• Pour tout i, ai,i = 0
• ai,j = 1 si le joueur i a gagné contre le joueur j
• ai,j = −1 si le joueur j a gagné contre le joueur i
a) Ecrire une fonction python qui prend n pour paramètre et retourne une matrice de tournoi aléatoire.
Quelle propriété possèdent toutes ces matrices ?
b) Sur plusieurs expériences, calculer les déterminants de telles matrices pour des entiers impairs, puis pour des
entiers pairs . Qu'observe-t-on ?
c) Démontrer la propriété pour des entiers impairs .
d) Soit Jn = (1)16i,j6n . Calculer det(Jn − In )
e) Soient M et N deux matrices à coecients entiers telles que M − N ait tous ses coecients pairs. Montrer
que M et N ont même parité.
Démontrer la propriété postulée pour les n pairs.
SOLUTION : a) Lorsque le joueur i gagne le match l'opposant au joueur j , c'est à dire lorsque ai,j = 1, alors
j perd le match l'opposant à i et donc aj,i = −1
Comme de plus ∀i, ai,i = 0, la matrice A est antisymétrique.
On commencera par construire une matrice A ∈ Mn (R) remplie de 0.
Puis, pour tout couple (i, j) tel que 0 6 j < i 6 n, on dénit ai,j en prenant une valeur aléatoire 1 ou −1.
Pour cela on tire un entier aléatoire dans {0, 1} par l'instruction alea=rd.randint(0,2), et on le ramène dans
l'ensemble {−1, 1} par la dilatation (t 7→ 2t − 1). On aecte en même temps aj,i = −ai,j .
import numpy as np
import numpy.random as rd
import numpy.linalg as alg

def Tournoi(n):
A=np.zeros((n,n))
for i in range(n):
for j in range(0,i):
alea=rd.randint(0,2)
A[i,j]=2*alea-1
A[j,i]=-A[i,j]
return A

b) On répète plusieurs fois l'intruction :


n=7
M=Tournoi(n)
print(M)
print("det=",alg.det(M))

61
On change la valeur de n. par exemple, n = 5, n = 6, n = 8, n = 9, · · · etc...
On constate : 1- Si n est impaire, det(M ) = 0
2- Si n est pair, det(M ) est le carré d'un entier impair : det(M ) ∈ {1, 9, 25, 49, 81, 121, 169, 225}
c) Si n est impair, alors det(M ) = det(t M ) = det(−M ) = (−1)n det(M ) = − det(M )
(puisque n est impair, (−1)n = −1)
donc det(M ) = 0
d) Interessons
 nous au polynôme
 caractéristique χJn (X).
1 ··· 1
 .. .. 
Jn =  . .  est une matrice de rang 1.
1 ··· 1
0 est donc valeur propre, et dim(EJn (1)) = n − rg(Jn ) = n − 1
Jn est symétrique réelle, donc diagonalisable, donc l'ordre de multiplicité de la valeur propre 0 est égale à
la dimension de sons sous-espace propre, c'est à dire n − 1. Donc χJn (X) est divisible par X n−1
En ajoutant toutes
les colonens à le première,
on obtient :
1−x 1 ··· 1 n−x 1 ··· 1

1 1 − x · · · 1 n−x 1 − x ··· 1

χJn (x) =

.
. .
. .. =

.. .. .. , ce qui fait apparaître la fac-
. . . . . .
n − x ··· 1 1−x n−x ··· 1 1−x
teur (n − X) dans la première colonne.
Donc χJn (x) = det(xIn − Jn ) = xn−1 (x − n)}

Pour x = 1, on obtient : det(In − Jn ) = (1 − n), et donc det(Jn − In ) = (−1)n−1 (n − 1)

3.6 Centrale 660 (avec python) * :


 
0 1 3
1
On considère la matrice A =  3 0 1 
4
1 3 0
1- a) Avec Python, calculer A5 , A10 , A20 , A50
Quelle conjecture peut on émettre ?
b) Calculer les valeurs propres de A. Démontrer cette conjecture.
2-a) Soit n un entier naturel impar (n> 3). 
0 1 3 1 ... 3
 .. .. 

 3 0 1 3 . . 

 .. 
Coder en python la matrice An = 
 1 3 0 1 . 
 appartenant à Mn (R)

 .. .. .. .. 
 . . . . 3 

 3 1 ... 3 0 1 
1 3 ... 1 3 0
Vérier votre programme pour n = 9.
2-b) Pour n impair, montrer que la somme des éléments de chaque ligne est égale à une constante S qu'on
exprimera en fonction de n.
2-c) On pose B = S1 A. Montrer que 1 est valeur propre de B et donner un vecteur propre associé.
Montrer que les autres valeurs propres de B dans C sont toutes de module strictement inférieur à 1.
2-d) En déduire la limite de la suite (B k )k∈N∗ . Vérier avec python pour n = 9.
SOLUTION : 1-a) import numpy as np
import numpy.linalg as alg
A=1/4*np.array([[0,1,3],[3,0,1],[1,3,0]])
print(A)
print(alg.matrix_power(A,5))
print(alg.matrix_power(A,10))
print(alg.matrix_power(A,20))
print(alg.matrix_power(A,50))
Pour A50 on trouve : [[ 0.33333333 0.33333333 0.33333333]
[ 0.33333333 0.33333333 0.33333333]
[ 0.33333333 0.33333333 0.33333333]]

62
 
1 1 1
1
On peut émettre la conjecture suivante : lim Ak =  1 1 1 
n→+∞ 3
1 1 1
1-b) Calcul des valeurs propres de A :
[in] print(alg.eigvals(A))
[out] [ 1.0+0.j -0.5+0.4330127j -0.5-0.4330127j]
On peut obtenir aussi des vecteurs propres associés :
[in] print(alg.eig(A))
[out]array([[ 0.57735027+0.j , -0.57735027+0.j , -0.57735027-0.j ],
[ 0.57735027+0.j , 0.28867513+0.5j, 0.28867513-0.5j],
[ 0.57735027+0.j , 0.28867513-0.5j, 0.28867513+0.5j]])
On peut remarquer que le premier vecteur propre est colinéaire au vecteur (1, 1, 1). On peut vérier ce
résultat par un
 calcul
 simple
 :       
1 0 1/4 3/4 1 0 + 14 + 34 1
A ×  1  =  3/4 0 1/4  .  1  =  34 + 0 + 14  =  1 
1 3
1 1/4 3/4 0 1 4 + 4 +0
1
La matrice A admet pour valeurs √( )propres λ 1 = 1, λ2 = α ≃ −0.5 + 0.4330127 i, λ3 = α
( 1 )2
Remarquons que |λ2 | = |λ3 | < 1 2
2 + 2 <1
La matrice A appartenant à M3 (C) admet 3 valeurs propres distinctes  dans C (mais  pas dans R). Elle est
1 0 0
donc diagonalisable dans M3 (C) . Il existe P ∈ GL3 (C) tel que A = P.  0 λ2 0  .P −1
0 0 λ3
A = P.E1,1 .P −1 + λ2 P.E
 k2,2 .P −1
+ λ 3 P.E
 3,3 .P −1

1 0 0
Pour tout k ∈ N, Ak = P.  0 λk2 0  .P −1 = P.E1,1 .P −1 + λk2 P.E2,2 .P −1 + λk3 P.E3,3 .P −1
0 0 λk3
Puisque |λ2 | = |λ3 | < 1, lim Ak = P.E1,1 .P −1 = B .
k→+∞

Donc la suite matricielle (Ak )k converge. Ces matrices sont réelles car A l'est. La limite B est donc une
matrice réelle.
Puisque la matrice E1,1 est de rang 1, la matrice B = P.E1,1 .P −1 obtenue en multipliant E1,1 à droite et à
gauche par une matrice inversible a aussi pour rang 1.    
L1 x y z
Si on note L1 = (x, y, z) la première ligne de B , B est de la forme :  aL1  =  ax ay az 
       bL 1
  bx by bz
1 1 1 1 1
La relation A ×  1  =  1  entraîne que A2 ×  1  = A ×  1  =  1 ,
1 1   1   1 1
1 1
puis, par récurrence, que pour tout entier k, Ak ×  1  =  1 ,
  1   1
1 1
et par passage à la limite quand k → +∞, B ×  1  =  1 
 1 1
     
x y z 1 1  x+y+z =1
 ax ay az  .  1  =  1  =⇒ a(x + y + z) = 1 =⇒ a = b = 1

bx by bz 1 1 b(x + y + z) = 1
x y z
donc B =  x y z 
x y z
Les 3 lignes de la matrice B sont égales.
Le raisonnement
  fait dès le début montre que la transposée t B , vérie les mêmes propriétés (1 est valeur
1
propre et  1  est vecteur propre associé. On en conclut que les lignes de t B sont égales, et donc les colonnes
1
 
x x x
de B le sont. Cela entraîne que x = y = z : B =  x x x 
    x x x
1 1
Enn, l'égalité B.  1  =  1  entraîne que x + x + x = 1, donc x = 13
1 1

63
 
1 1 1
1
Finalement, B = lim Ak =  1 1 1 
k→+∞ 3
1 1 1
2-a) Soit n un entier naturel impair (n > 3). 
0 1 3 1 ... 3
 .. .. 

 3 0 1 3 . . 

 .. 
Pour coder en python la matrice An = 
 1 3 0 1 . 
 on procédera aux étapes suivantes :

 .. .. .. .. 
 . . . . 3 

 3 1 ... 3 0 1 
1 3 ... 1 3 0
1- On dénit une matrice n − n formée de 1.
2- On place des 0 sur la diagonale principale,
3- On place des 3 sur les diagonales
 au-dessus de ladiagonale principale.
a(0, 2)  
a(0, 4)  
 a(1, 3)  a(0, 6)
   a(1, 5) 
 a(2, 4)     a(1, 7) 
On commence par la diagonale 
 a(3, 5)
 
, puis  a(2, 6)  
, puis  ..


   ..   . 


.. 

 . 
. a(n − 7, n − 1)
a(n − 5, n − 1)
  a(n − 3, n − 1)
a(0, n − 3) ( )
et on termine par  a(1, n − 2)  et la dernière diagonale réduite au coecient en haut à droite, a(0, n − 1)
a(2, n − 1)
4- On place des 3 sur les diagonales
 au-dessous de 
la diagonale principale.
a(1, 0)    
  a(3, 0) a(5, 0)
 a(2, 1)     
   a(4, 1)   a(6, 1) 
a(3, 2)
On commence par la diagonale 
 a(4, 3)
 
, puis  a(5, 2)  
, puis  a(7, 2) 

   ..   .. 


.. 

 .   . 
.
a(n − 1, n − 4) a(n − 1, n − 6)
( ) a(n − 1, n − 2)
a(n − 2, 0)
et on termine par
a(n − 1, 1)
5- On code ces étapes les unes après les autres :
def A(n):
M=np.ones((n,n))
for i in range(n):
M[i,i]=0
for j in range(2,n,2):
for i in range(0,n-j):
M[i,i+j]=3
for i in range(1,n-1,2):
for j in range(0,n-i):
M[i+j,j]=3
return M
On vérie que la méthode est correcte par exemple pour n = 9 : print(A(9))
[[ 0. 1. 3. 1. 3. 1. 3. 1. 3.]
[ 3. 0. 1. 3. 1. 3. 1. 3. 1.]
[ 1. 3. 0. 1. 3. 1. 3. 1. 3.]
[ 3. 1. 3. 0. 1. 3. 1. 3. 1.]
[ 1. 3. 1. 3. 0. 1. 3. 1. 3.]
[ 3. 1. 3. 1. 3. 0. 1. 3. 1.]
[ 1. 3. 1. 3. 1. 3. 0. 1. 3.]
[ 3. 1. 3. 1. 3. 1. 3. 0. 1.]
[ 1. 3. 1. 3. 1. 3. 1. 3. 0.]]

2-b) Lorsque n est impair, chaque ligne contient :


- une fois le nombre 0 (sur la diagonale)
- les n − 1 autres coecients se répartissent de manière égale en 1 et en 3.
La somme des coecients d'une ligne est donc : S = 1×0+ n−1 2 ×1+ 2 ×3 = 2 ((n−1)+3(n−1)) = 2n−2
n−1 1

64
S = 2n − 2 Ce nombre ne dépend pas de la ligne considérée.
2-c) En posant B = S1 A, la somme des coecients de chaque ligne vaut 1. Cette relation est équivalente à
   
1 1
 ..   .. 
l'égalité: B× . = . 
1 1
 
1
Ce qui montre que 1 est valeur propre de B , et que W =  . 
 ..  est un vecteur propre associé à cette valeur
1
propre 1.  
v1
Soit λ une valeur propre de A (complexe à priori) . Il existe V =  . 
 ..  ∈ Cn tel que A.V = λ.V
vn
Soit i l'indice tel que max |vj | = |vi |
16j6n
La ie composante dans l'égalité A.V = λ.V donne :
ai,1 v1 + ai,2 v2 + · · · + ai,i vi + · · · + ai,n vn = λvi
|{z}
=0
=⇒ ai,1 v1 + ai,2 v2 + · · · + ai,i−1 vi−1 + ai,i+1 vi+1 + · · · + ai,n vn = λvi
=⇒ |λvi | = |ai,1 v1 + ai,2 v2 + · · · + ai,i−1 vi−1 + ai,i+1 vi+1 + · · · + ai,n vn |
=⇒ |λvi | 6 ai,1 |v1 | + ai,2 |v2 | + · · · + ai,i−1 |vi−1 | + ai,i+1 |vi+1 | + · · · + ai,n |vn | (1)
(les ai,j , i ̸= j sont tous > 0)
=⇒ |λ|.|vi | 6 ai,1 |vi | + ai,2 |vi | + · · · + ai,i−1 |vi | + ai,i+1 |vi | + · · · + ai,n |vi | (2) (pour tout j, |vj | 6 |vi |)
=⇒ |λ| 6 ai,1 + ai,2 + · · · + ai,i−1 + ai,i+1 + · · · + ai,n = 1 (3) (en simpliant par |vi | > 0)
Il ne peut y avoir égalité dans (3) que si il y a égalité dans (1) et dans (2).
Il n'y a égalité dans (1) que si les complexes v1 , v2 , · · · , vn sont positivement liés, et il n'y a égalité dans (2)
que si tous les 
modules
 |vj | sont égaux. Les deux ne sont possibles que si v1 = v2 = · · · = vn , c'est à dire si
1
 .. 
V = v1 W = vi  . 
1
 
1
Or on a vu que le vecteur W =  . 
 ..  était un vecteur propre associé à la valeur propre 1.
1
Si donc on suppose que λ ̸= 1, on en déduit que |λ| < 1
2-d) On fait un calcul analogue à la question 1-b), pour aboutir à :
1
lim B k = J où J est la matrice dont tous les coecients valent 1.
k→+∞ n
• Vérication avec python :
n=9
B=1/(2*n-2)*A(n)
print(B)
print(alg.matrix_power(B,5))
print(alg.matrix_power(B,10))
print(alg.matrix_power(B,20))
print(alg.matrix_power(B,50))

3.7 Centrale 689 (avec python):


On considère l'espace vectoriel E = C([0, 1], R) muni de la norme de la convergence uniforme ∥ ∥.
On dénit F = {f ∈ E, f (0) = 0 et f (1) = 1}
a) Montrer que F est un sous-espace ane de E . Est-ce un sous-espace vectoriel ?

 f (3x)

 ∀x ∈ [0, 1/3], T (f )(x) =

 2
1
b) Pour f ∈ F , on considère la fonction T (f ) dénie par : ∀x ∈]1/3, 2/3[, T (f )(x) =

 2

 ∀x ∈ [2/3, 1], T (f )(x) = f (3x − 2) + 1

2
b1) Ecrire un programme python T(f,x) qui prend en paramètre d'entrée une fonction f ∈ F , un réel
x ∈ [0, 1], et qui retourne T (f )(x)
b2) On note I = Id[0,1] . Tracer les graphes de I et de T (I) sur une même gure.
65
C est la fonction (t 7→ t3 ). Tracer les graphes de C et de T (C) sur une même gure.
c) Montrer que T est une application de F dans lui-même.
Montrer que T est lipschitzienne pour un certain rapport k < 1.
SOLUTION : a) L'ensemble G = {f ∈ E, f (0) = 0 et f (1) = 0} est un sous espace vectoriel de E . (non
vide, stable par combinaison linéaire)
Mais F n'est pas un sous espace vectoriel de E . D'abord il ne contient pas le vecteur nul de E , à savoir la
fonction nulle ω. Il n'est pas stable par addition : si f et g sont deux éléments de F , (f + g)(1) = f (1) + g(1) =
2 ̸= 1. Il n'est pas stable par multiplication par un scalaire λ ̸= 1 : si f ∈ G, λf (1) = λ ̸= 1.
Cela fait plus de raisons qu'il n'en faut pour constater que F n'est pas un sous-espace vectoriel de E .
Considérons une fonction de F , par exemple la fonction I .
Alors, pour toute fonction f de E , f ∈ F ⇐⇒ f − I ∈ G (immédiat)
⇐⇒ ∃g ∈ G, f = g + I
On en conclut que F est le translaté du sous-espace vectoriel G par le vecteur I ∈ E . F est donc un sous
espace ane de E , parallèle au sous-espace vectoriel G.
b1) import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
def T(f,t):
if (t>=0 and t<1/3):
r=f(3*t)/2
elif (t>=1/3 and t<=2/3):
r=1/2
else:
r=(f(3*t-2)+1)/2
return r
b2) def I(t):
return t
x=np.linspace(0,1,100)
y=[T(I,z) for z in x]
plt.clf()
plt.title('Fonction T')
plt.plot(x,x,'b',x,y,'r')
plt.legend(['Courbe $f$','Courbe $T(f)$'], loc='best')
plt.show()
Pour la fonction C on remplace dans le programme ci-dessus la dénition de la fonction I par :
def C(t):
return t**3 
 f (3x)

 ∀x ∈ [0, 1/3], T (f )(x) =

 2
1
c) Rappelons que ∀x ∈]1/3, 2/3[, T (f )(x) =

 2

 ∀x ∈ [2/3, 1], T (f )(x) = f (3x − 2) + 1

2
f (1) + 1
La première formule montre que T (f )(0) = f (0) 2 = 0 , et le troisième que T (f )(1) = =1
2
Par ailleurs, T (f ) est continue sur [0, 1/3[ d'après la première formule puisque f est continue.
f (3x) f (1) 1
∀x ∈ [0, 1/3], T (f )(x) = =⇒ lim − T (f )(x) = = = lim + T (f )(x)
2 x→1/3 2 2 x→1/3
T (f ) est continue au point 1/3. Elle est continue sur l'intervalle ]1/3, 2/3[ car est constante sur cet intervalle.
f (3x − 2) + 1 f (0) + 1 1
Enn, lim + T (f )(x) = lim + = = = lim − T (f )(x). Donc T (f ) est continue
x→2/3 x→2/3 2 2 2 x→2/3
au point 2/3 , et est continue sur l'intervalle ]2/3, 1] d'après la troisième formule.
Finalement, f est continue sur le segment [0, 1] . Donc T (f ) ∈ F

T est bien une application de F dans F .

• Soient f, g ∈ F , et ∥f ∥, ∥g∥ leurs normes.



f (3x) g(3x) 1

∀x ∈ [0, 1/3], |T (f )(x) − T (g)(x)| = − = |f (3x) − g(3x)| 6 1 ∥f − g∥
2 2 2 2

1 1 1
∀x ∈ [1/3, 2/3], |T (f )(x) − T (g)(x)| = − = 0 6 ∥f − g∥
2 2 2
66
1 1
∀x ∈ [2/3, 1], |T (f )(x) − T (g)(x)| = |f (3x − 2) − g(3x − 2)| 6 ∥f − g∥
2 2
donc ∀x ∈ [0, 1], |T (f )(x) − T (g)(x)| 6 12 ∥f − g∥, ce qui montre que ∥T (f ) − T (g)∥ 6 12 ∥f − g∥, c'est à dire
que T est lipschitzienne, de rapport 1
2

3.8 Centrale 690 (avec python) * :



2n
Pour tout n ∈ N, on dénit le polynôme Pn (X) = Xk
k=0
a) Tracer avec Python les représentations graphiques de Pn , pour 0 6 n 6 5, sur le segment [−2, 2], en limitant
les ordonnées entre 0 et 10.
b) Etudier le signe et les variations de la fonction polynomiale Pn .
c) Montrer que la fonction Pn présente un unique minimum en un point an ∈ R.
Etudier la limite de la suite (an ).
d) Etudier la limite de la suite (mn ) où mn = inf Pn (x).
x∈R
Ilustrer le résultat trouvé sur le graphe des premiers polynômes Pn .
SOLUTION : a) import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
def P0(t):
return 1
def P1(t):
return 1+t+t*t
def P2(t):
return 1+t+t*t+t*t*t+t*t*t*t
def P3(t):
return 1+t+t*t+t*t*t+t*t*t*t+t*t*t*t*t+t*t*t*t*t*t
def P4(t):
return 1+t+t*t+t*t*t+t*t*t*t+t*t*t*t*t+t*t*t*t*t*t+t**7+t**8
def P5(t):
return 1+t+t*t+t*t*t+t**4+t**5+t**6+t**7+t**8+t**9+t**10

x=np.linspace(-2,2,100)
plt.clf()
plt.title('Polynômes $P_n$')
plt.grid()
plt.plot(x,P1(x),'b',x,P2(x),'r',x,P3(x),'g',x,P4(x),'m',x,P5(x),'y')
plt.legend(['Courbe $P_1$','Courbe $P_2$','Courbe $P_3$','Courbe $P_4$','Courbe $P_5$'], loc='best')
plt.ylim(0,10)
plt.show()

2n
x2n+1 − 1
b) ∀x ∈ R − {1}, Pn (x) = xk =
x−1
k=0
(2n + 1)x2n (x − 1) − x2n+1 + 1 2nx2n+1 − (2n + 1)x2n + 1 N (x)
Pn′ (x) = = =
(x − 1)2 (x − 1)2 D(x)
Pn′ (x) est du signe de N (x) = 2nx2n+1 − (2n + 1)x2n + 1
∀x ∈ R, N ′ (x) = 2n(2n + 1)x2n − 2n(2n + 1)x2n−1 = 2n(2n + 1)x2n−1 (x − 1)
On tracera successivement le tableau de signe de N ′ (x), les variations puis le signe de N (x), qui donne le
signe de Pn′ (x), et les variation de Pn (x)

x −∞ −1 an 0 1 +∞

N (x) + 0 − 0 +

1 +∞

↗ ↘ ↗

N (x) −4n 0



−∞

P ′ (x) − 0 + 0 +
n
↘ ↗

Pn (x) 1 1

↘ ↗

mn
67
Ce tableau montre que la fonction Pn est minorée sur R, et étant continue, admet un minimum en un point
an ∈] − 1, 0[
La décroissance stricte sur ]−∞, an ] et la croissance stricte sur [an , +∞[ assurent l'unicité d'un tel minimum.
c) an est l'unique réel qui annule Pn′ (x) et aussi N (x).
Donc N (an ) = 2na2n+1
n − (2n + 1)a2nn + 1 = 0 =⇒ an (2n + 1 − 2nan ) = 1
2n

Le tableau de variation montre que −1 6 an < 0


=⇒ 0 < −an < 1
=⇒ 0 < −2nan < 2n
=⇒ 2n + 1 < 2n + 1 − 2nan < 4n + 1
=⇒ ln(2n + 1) <(ln(2n + ) 1 − 2nan ) < ln(4n + 1)
Or ln(2n + 1) = ln(2) + ln n + 12 ∼ ln n
( ) n→+∞
et ln(4n + 1) = ln(4) + ln n + 14 ∼ ln n
n→+∞
Donc par encadrement, ln(2n + 1 − 2nan ) ∼ ln n
n→+∞
En reprenant l'égalité a2n
n (2n + 1 − 2na n ) = 1 et en prenant les logarithmes,
n ) + ln(2n + 1 − 2nan ) = 0
ln(a2n
Il faut prendre garde que an < 0 et que ln(an ) n'est pas déni. Par contre a2n est positif, et son logarithme
est déni : n ln(a2n ) = − ln(2n + 1 − 2nan ) ∼ − ln n
n→+∞
1
donc ln(a2n ) = ∼ − ln n , ce qui entraîne que lim ln(a2n ) = 0 et, par continuité de
n→+∞ n n→+∞
l'exponentielle en 0, lim a2n = 1
n→+∞
Enn, puisque an < 0, on en conclut que lim an = −1
n→+∞

a2n+1 −1
d) mn = Pn (an ) = n
an − 1
an2n+1 − 1 1
Puisque lim an = −1, mn ∼ = − (a2n+1 − 1)
n→+∞ n→+∞ −2 2 n
1
a2n+1
n = an . a2n
n = an e
n ln(a2n )
Or ln(a2n ) ∼ − ln n =⇒ n ln(a2n ) ∼ − ln n
n→+∞ n n→+∞
1
=⇒ lim n ln(a2n ) = −∞ =⇒ lim a2n+1 n = 0, et nalement, lim mn =
n→+∞ n→+∞ n→+∞ 2
• On rajoute le graphe de la fonction constante 1
2 sur le graphe déjà fait :
x=np.linspace(-2,2,100)
limite=[1/2 for z in x]
plt.clf()
plt.title('Polynômes $P_n$')
plt.grid()
plt.plot(x,P1(x),'b',x,P2(x),'r',x,P3(x),'g',x,P4(x),'m',x,P5(x),'y',x,limite,'c')
plt.legend(['Courbe $P_1$','Courbe $P_2$','Courbe $P_3$','Courbe $P_4$','Courbe $P_5$'], loc='best')
plt.ylim(0,10)
plt.show()

3.9 Centrale 694 (avec python):


On dénit les suites (xn ) et (yn ) par
{ les relations
√ :
xn+1 = √ 7 − yn
x0 = y0 = 0, ∀n > 0,
yn+1 = 7 + xn
a) Montrer que les suites (xn ) et (yn ) sont bien dénies.
b) Avec Python, calculer les 10 premiers termes de chaque suite. Conjecturer le comportement de ces suites.
c) En supposant que ces suites convergent, calculer leurs limites.
d) Montrer la convergence de (xn ) et (yn )
e) Montrer que (xn ) et (yn ) ne peuvent pas être monotones, même à partir d'un certain rang.
Donner un rang n0 à partir duquel leurs limites sont approchées à 10−3 près.
{
0 6 xn 6 7
SOLUTION : a) On établit par récurrence la proposition Pn : xn et yn sont dénis et
0 6 yn 6 7
b) import numpy as np
n=10
x,y=[0 for k in range(n+1)],[0 for k in range(n+1)]
for k in range(0,n):
68
x[k+1]=np.sqrt(7-y[k])
y[k+1]=np.sqrt(7+x[k])
print(x,y)
La lecture des valeurs approchées des 10 premiers termes de chaque suite donnent à penser que (xn ) converge
vers 2, et (yn ) converge vers 3.
c) Supposons{ que ces suites
√ convergent. Notons {a et b respectivement
√ leurs limites. En passant à la limite dans
xn+1 = √ 7 − yn a = √7 − b
la relation , on obtient :
yn+1 = 7 + xn b= 7+a
{ 2
a =7−b
=⇒ (en élevant au carré)
b2 = 7 + a
=⇒ a2 − b2 = −b − a
=⇒ (a − b)(a + b) = −(a + b) √
=⇒ a {− b = −1 (on peut simplier pas a + b qui n'est pas nul car a > 0 et b > 7)
(b − 1)2 = 7 − b
=⇒ 2 (en reportant dans la première relation)
{ (a2 + 1) = 7 + a {
b −b−6=0 b = −2 ou b = 3
=⇒ =⇒ et puisque a = b − 1, a > 0 et b > 0,
a2 + a − 6 = 0 a = 2 ou a = −3
il reste une unique solution : a = 2 et b = 3.
{
lim xn = 2
Conclusion : Si les suites (xn ) et (yn ) convergent, alors n→+∞lim yn = 3
n→+∞
d) Pour l'instant, RIEN n'a été prouvé quant à la convergence des suites (xn ) et (yn ) .
√ 7 − yn − 4 3 − yn |3 − yn | 1
∀n ∈ N, xn+1 −2 = 7 − yn −2 = √ =√ , donc |xn+1 −2| = √ 6 |yn −3|
7 − yn + 2 7 − yn + 2 7 − yn + 2 2
√ 7 + xn − 9 xn − 2 1
yn+1 − 3 = 7 + xn − 3 = √ =√ , donc |yn+1 − 3| 6 |xn − 2|
7 + xn + 3 7 + xn + 3 3
alors, |xn+1 − 2| 6 2 |yn − 3| 6 6 |xn−1 − 2| et |yn+1 − 3| 6 13 |xn − 2| 6 16 |yn−1 − 3|
1 1

1 1
On en déduit que |xn − 2| 6 n/2 |x0 − 2| si n est pair, et |xn − 2| 6 n−1 |x1 − 2| si n est impair .
6 6 2
On déduit de ces deux majorations que lim |xn − 2| = 0 , c'est à dire, lim xn = 2
n→+∞ n→∞

Par une majoration analogue, lim yn = 3 .


n→+∞

e) Remarquons que :
√ √ −yn + yn−1
xn+1 − xn = 7 − yn − 7 − yn−1 = √ √ est du signe opposé de yn − yn−1 (1)
7 − yn + 7 − yn−1
√ √ xn − xn−1
yn+1 − yn = 7 + xn − 7 + xn−1 = √ √ est du même signe que xn − xn−1 (2)
7 + xn + 7 + xn−1
Si, par exemple, la suite (xn ) était croissante à partir d'un rang n0 , on aurait : ∀n > n0 , xn − xn−1 > 0, et
donc ∀n > n0 , yn+1 − yn > 0 d'après (2), et la suite (yn ) serait croisssante à partir du rang n0 .
Cela entraînerait d'après (1) que xn+2 − xn+1 < 0, ce qui est contradictoire avec la croissance de (xn ).
Raisonnement analogue en supposant que l'une ou l'autre de ces suites est monotone à partir d'un certain
rang.

3.10 Centrale maths 1 - 2015 - sujet 1 *


Soit n ∈ N∗ . On rappelle qu'une partition de l'ensemble [[1, n]] = {1, 2, · · · , n} est la donnée d'un ensemble
{U1 , · · · , Ur } de parties non vides de [[1, n]], deux à deux disjointes, et dont la réunion forme [[1, n]].
On note pn le nombre de partitions de [[1, n]].


1- Etant donnée une série entière g(x) = bn xn de rayon de convergence R > 0, préciser les diérents modes
n=0
de convergence de la série sur l'intervalle ouvert de convergence.
2- Calculer p1 , p2 , p3 . ( )

n
n
Montrer qu'en posant p0 = 1, alors ∀n ∈ N, pn+1 = pk
k
k=0
∑∞
pn n
3- On dénit la fonction f : x 7→ x
n=0
n!
a) Montrer que cette série entière a un rayon de convergence R supérieur ou égal à 1.
a) Calculer f sur ] − R, R[

69
SOLUTION : 1- On sait qu'une série entière de rayon de convergence R > 0 converge absolument et simplement
en tout point de l'intervalle ouvert de convergence.
De plus elle converge normalement et uniformément sur tout segment [a, b] ⊂] − R, R[
2- p1 compte le nombre de partitions d'un ensemble E1 = {1} qui n'a qu'un seul élément. Une seule partition
est possible : ({1}). p1 = 1 .
• p2 compte le nombre de partitions d'un ensemble E2 = {1, 2} qui a deux éléments.
Les partitions possibles sont : (E2 ) et ({1}, {2}). p2 = 2 .
• p3 compte le nombre de partitions d'un ensemble E3 = {1, 2, 3} qui a trois éléments.
Les partitions possibles sont : (E3 ), ({1, 2}, {3}), ({1, 3}, {2}), ({2, 3}, {1}) et ({1}, {2}, {3}).
p3 = 5 .
• Soit n ∈ N∗ .
Considérons un ensemble En+1 = {1, 2, ..., n, n + 1} qui a n + 1 éléments.
Soit P une partition de En+1 . L'élément n + 1 appartient nécessairement à l'un des sous ensembles de cette
partition :
- S'il appartient à une partie n'ayant qu'un élément, les autres sous ensembles de la partition forment une
partition de En = {1, 2, ..., n}. Il y a donc pn possibilités.
- S'il appartient à une partie ayant 2 éléments, celle ci est de la forme {n+1, k}, k ∈ {1, 2, ..., n} (n possibilités
pour le choix de l'indice k), les autres sous-ensembles forment une partition de l'ensemble {1, 2, ..., k −1, k+1, n},
ce qui donne pn−1 possibilités distinctes.
Il y a donc n × pn−1 partitions de En+1 dans laquelle n + 1 appartient à une partie ayant 2 éléments.
- plus généralement, pour tout k ∈ {1, 2, ..., n}, comptons les partitions de En+1 pour lesquelles n + 1
appartient à un sous ensemble à k éléments : il nous faut d'abord compléter n + 1 de façon à former un
sous ensemble de En+1 à k éléments. ( n ) Pour cela on adjoindra à n + 1 un sous ensemble de k − 1 éléments de
En = {1, 2, ..., n}. Cela donne k−1 possibilités pour le faire. Un tel sous ensemble à k éléments de En+1
étant choisi, pour obtenir une partition de En+1 , il faut compléter par une partition de l'ensemble à n − k + 1
éléments obtenu en retirant de En+1 les éléments du sous ensemble à k éléments déja pris. cela donne pn+1−k
possibilités. ( )
Il y a donc k−1n
× pn+1−k partitions de En+1 dans laquelle n + 1 appartient à une partie ayant k éléments.
- le décompte se termine par celui des partitions de En+1 dans lesquelles n + 1 appartient à une partie ayant
n + 1 éléments : il y en a une seule, qui est ({1, ) n + 1}).
(2, ..., n, ( )
n n
- Au bilan nal, pn+1 = pn + npn−1 + ... + × pn+1−k + ... + × p1 + |{z}
1
k−1 n−1
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
=p0
n n n n n
pn+1 = pn + pn−1 + ... + × pn+1−k + ... + × p1 + p0
0 1 k−1 n−1 n
∑n ( ) ∑n ( )
n n
donc pn+1 = pn−k = ph (par le changement h = n − k)
k n−h
k=0 h=0
∑n ( )
n ( ) ( n )
soit nalement : pn+1 = pk (puisque nk = n−k )
k
k=0

3- a) Montrons par récurrence la propriété Pn : pn 6 n! :


Le calcul de p1 , p2 , p3 montre que cette propriété est vraie pour n = 1, 2, 3.
Soit n > 2, et supposons
( )
que Pk est vraie pour 0 6 k 6 n.
∑n
n ∑n
n! ∑n
n! ∑n
1
alors pn+1 = pk = pk 6 k! = n!
k k!(n − k)! k!(n − k)! (n − k)!
k=0 k=0 k=0 k=0
∑n
1 ∑n
1
=⇒ pn+1 6 n! = n! (par le changement h = n − k)
(n − k)! h!
k=0 h=0
∑∞
1
=⇒ pn+1 6 n! = e.n! 6 (n + 1)n! = (n + 1)! (pour n > 2, on a : n + 1 > 3 > e)
k!
k=0
On a ainsi prouvé par récurrence que ∀n ∈ N, pn 6 n!
p ∑ n
n
• Alors, ∀x ∈] − 1, 1[, xn 6 |x|n , et par majoration par la série géométrique convergente |x| , la série
∑ pn n n!
n! x converge absolument. On en déduit que son rayon de convergence est > 1 .
∑∞
pn n
3- b) Pour tout x ∈] − R, R[, f (x) = x
n=0
n!
∑∞ ∑∞
pn n pn+1 n+1
∀x ∈] − R, R[, f (x) = x = p0 + x et par application du théorème de dérivation terme
n=0
n! n=0
(n + 1)!
à terme des séries entières,
70
∑∞
pn+1 n
∀x ∈] − R, R[, f ′ (x) = x
n!
n ( )
n=0
pn+1 pn+1 1 ∑ n
Notons cn = . Alors ∀n ∈ N, cn = = pk (d'après la question 1)
n! n! n! k
k=0
1 ∑ ∑ ∑
n n n
n! pk 1
∀n ∈ N, cn = pk = . = ak bn−k
n! k!(n − k)! k! (n − k)!
k=0 k=0 k=0 ( ) ( )
La suite (cn ) apparait comme le produit de Cauchy des suites (an ) = pn!n et (bn ) = n!1 .
∑ ∑ ∑ ∑ n
La série an xn = pn!n xn a pour rayon de convergence R > 1, et la série bn xn = xn! a pour rayon de
convergence +∞.
D'après le théorème sur les séries
( entières
)( produit, on
) peut écrire :

+∞ ∑
+∞ ∑
+∞
∀x ∈] − R, R[, cn xn = an xn bn xn
( +∞n=0 ) ( +∞n=0 ) n=0
∑ pn ∑ xn
=⇒ f ′ (x) = xn = f (x)ex
n=0
n! n=0
n!
∀x ∈] − R, R[, f ′ (x) = f (x)ex
• La fonction S est solution sur l'intervalle ] − R, R[ de l'équation diérentielle
∫ x (E) : y ′ − ex y = 0
La solution générale de cette équation est de la forme : x 7→ λe e dx
= λe ex

S étant une solution de (E), il existe λ ∈ R tel que : ∀x ∈] − R, R[, f (x) = λee
x

Or S(0) = p0 = 1 = λee = λe donc λ = = e−1 et ∀x ∈] − R, R[, f (x) = e−1 ee = ee −1


0 x x
1
e

3.11 Centrale maths 1 - 2015 - sujet 2 *


Soit (Ω, A, P ) un espace probabilisé. On se donne la variable M : Ω −→ N∗ suivant la loi géométrique G(p)
On dénit ensuite une variable aléatoire X : Ω −→ N∗ comme suit :
• On xe ω ∈ Ω
• On pose n = M (ω)
• On lance une pièce parfaitement équilibrée n fois
• On note X(Ω) le nombre de "pile" obtenus.
1- Déterminer la loi conditionnelle de X sachant que M = n0 .
∞ ( )
∑ n n
2- Soit k ∈ N. On pose : f (x) = x
k
n=k
a) Déterminer le rayon R de la série entière qui dénit f (x).
b) Calculer f (x) sur l'intervalle de convergence.
c) Déterminer la loi de X et reconnaître la loi de X + 1.
SOLUTION : 1- La condition M = n0 signie que la pièce sera lancée n0 fois. Il s'agit d'une expérience de
Bernoulli, répétée n0 fois, avec probabilité de succès égale à 12 puisque le pièce est supposée équilibrée. Donc
X ,→ B(n0 , 1/2). (loi binomiale de paramètres n0 et 1/2)
( ) ( )k ( 1 )n0 −k (n0 ) ( 1 )n0
Pour tout k 6 n0 , P (X = k|M = n0 ) = nk0 12 2 = k 2
( ) (n+1) (n+1)!
n an+1 n+1
2- a) Soit k ∈ N. Posons an = . Alors = (nk ) =
k! (n+1−k)!
= −→ 1
k an k
n!
k! (n−k)!
n + 1 − k n→+∞
∑ ∞ ( ) ∞
n n ∑
Le rayon de convergence de la série entière f (x) = x = an xn est donc R = 11 = 1
k
n=k n=k
∑∞ ( ) ∑∞ ∑∞
n n n! n(n − 1) · · · (n − k + 1) n
b) f (x) = x = = x (en simpliant par (n − k)!)
k k! (n − k)! k!
n=k n=k n=k
Le terme n(n − 1) · · · (n − k + 1)xn−k est la ke dérivée de la fonction (x 7→ xn )

∑ 1
En dérivant k fois l'égalité ∀x ∈] − 1, 1[, xn = , on obtient :
n=0
1−x

∑ k!
n(n − 1) · · · (n − k + 1)x n−k
= , puis en multipliant chaque membre par xk ,
(1 − x)k+1
n=0,1,...,k
∑∞ ( )
n n xk
et en divisant pas k!: ∀x ∈] − 1, 1[, f (x) = x =
k (1 − x)k+1
n=k

c) M (Ω) = {1, 2, · · · , } = N ∗
(loi géométrique), et pour tout n ∈ N∗ , P (M = n) = p.q n−1

71
La famille (M = n)n∈N∗ constitue un système complet d'évènements. D'après la formule des probabilités


totales, P (X = k) = P (X = k|M = n)P (M = n)
n=1

∑ ∞

= P (X = k|M = n) P (M = n) = P (X = k|M = n) P (M = n)
n=1
| {z } | {z } | {z }
n=k
=0 si n<k =(n p.q n−1
k )× 2n
1

(probabilités conditionnelles, valable seulement si k > 1)


∞ ( ) ∞ ( )

∑ n 1 p ∑ n ( q )n
∀k ∈ N , P (X = k) = p.q n−1
=
k 2n q k 2
n=k n=k
En appliquant la formule b) avec x = 2q :
( q )k
p 2p qk

∀k ∈ N , P (X = k) = × ( 2 )k+1 = × (en multipliant haut et bas par 2k+1 )
q 1 − 2q q (2 − q)k+1
Or q = 1 − p et 2 − q = 2 − 1 + p = 1 + p, d'où :
( )k
∗ 2p (1 − p)k 2p 1−p
∀k ∈ N , P (X = k) = × = ×
1 − p (1 + p)k+1 1 − p2 1+p
p ∑ ( q )n

∑ ∞
∑ ∞
pq n−1
• Pour k = 0, P (X = 0) = P (X = 0|M = n) P (M = n) = =
n=1
| {z } | {z } n=1 2n q n=1 2
= 21n p.q n−1

p q ∑ ( q )n

p 1 p p
P (X = 0) = × = × = = P (X = 0) = p
q 2 n=0 2 2 1− q
2 2−q 1+p 1+p


∑ ∞
∑ ∑ ∞ ( )k
p 2p 1−p
• Vérication : P (X = k) = P (X = 0) + P (X = k) = + ×
1+p 1−p 2 1+p
k=0

∑ ( k=1) ∑∞ ( )k k=1
p 2p 1−p 1−p
P (X = k) = + ×
1 + p 1 − p2 1+p 1+p
k=0 k=0
∑∞
p 2p 1 p 2p 1 p 1
P (X = k) = + × = + × = + =1
k=0
1 + p (1 + p)2 1 − 1−p
1+p
1 + p 1 + p 2p 1 + p 1 + p
• Soit Z = X + 1. Puisque X(Ω) = N, Z(Ω) = N∗
p
P (Z = 1) = P (X + 1 = 1) = P (X = 0) =
1+p
( )k
2p 1−p
∀k > 2, P (Z = k) = P (X = k − 1) = ×
1 − p2 1+p
La loi Z "ressemble" à une loi géométrique, mais n'en est pas une : en posant q ′ = 1−p
1+p , de sorte qu'apparaisse
1−p 2p 2p 2p
le terme q ′k−1 , p′ = 1 − q ′ = 1 − = ̸= =
1+p 1+p 1 − p2 (1 − p)(1 + p)

3.12 Centrale maths 1 - 2015 - sujet 3


Soit (A <, >) un espace euclidien. On note S(E) l'ensemble des endomorphismes symétriques de E , et S + (E)
l'ensemble des endomorphismes symétriques dont les valeurs propres sont positives ou nulles.
1- Construire un endomorphisme de R3 qui laisse invariant le plan d'équation x1 +x2 = 0 dans la base canonique
de R3 .
2- Soit f ∈ S(E) . Montrer que E = ker(f ) ⊕ Im(f )
3- Soit f ∈ S + (E) . Montrer qu'il existe h ∈ S + (E) tel que h2 = f .
4- Soient f, g ∈ S + (E) .
Montrer que ker(f + g) = ker(f ) ∩ ker(g) et que Im(f + g) = Im(f ) + Im(g)
SOLUTION : 1- Recherchons un endomorphisme symétrique f de R3 qui laisse invariant le plan d'équation
x1 + x2 = 0 dans la base canonique de R3 .  
a b c
Sa matrice dans la base canonique B0 est de la forme : A =  b d h 
  c h k
x1 y1
Soit V ∈ R3 , de vecteur colonne  x2  dans la base B0 , et soit  y2  le vecteur colonne de f (V )
 c3 y3
 y1 = ax1 + bx2 + cx3
Alors, y2 = bx1 + dx2 + hx3 y1 + y2 = (a + b)x1 + (b + d)x2 + (c + h)x3

y3 = cx1 + hx2 + kx3
Soit P le plan d'équation x1 + x2 = 0
72
Soit V ∈ P. Alors x1 + x2 = 0, donc y1 + y2 = ax1 + b (x1 + x2 ) +dx2 + (c + h)x3
| {z }
=0
{ = (a − d)x1 + (c + h)x3
a=d
Il sut que pour que y1 + y2 = 0, c'est à dire pour que f (V ) appartienne à P.
h = −c  
a b c
En conclusion, si la matrice de f dans la base canonique B0 est de la forme : A =  b a −c , alors
c −c k
le plan P est stable par f .
2- Soit f ∈ S(E) . Puisque f est un endomorphisme symétrique, il est diagonalisable.
Notons {λ0 , λ1 , · · · , λp } son spectre.
On conviendra que λ0 = 0 si 0 est valeur propre de f , et que Sp(f ) = {λ1 , · · · , λp } sinon.
Soit x ∈ ker(f ) ∩ Im(f ). Alors il existe y = y0 + y1 + · · · + yp ∈ E tel que x = f (y), où yi ∈ Ef (λi )
x = f (y0 ) +f (y1 ) + · · · + f (yp ) = λ1 x1 + · · · + λp xp
| {z } |{z} |{z}
=0 ̸=0 ̸=0
f (x) = λ1 f (x1 ) + · · · + λp f (xp ) = λ21 x1 + · · · + λ2p xp = 0
| {z } | {z }
∈Ef (λ1 ) ∈Ef (λp )

=⇒ λ21 x1 = λ22 x2 = · · · = λ2p xp = 0 (car la somme Ef (λi ) est directe)
=⇒ x1 = x2 = · · · = xp = 0 (car pour i > 1, λi ̸= 0)
=⇒ x = λ1 x1 + · · · + λp xp = 0
On a ainsi montré que ker(f ) ∩ Im(f ) = {0}. Les deux sous-espaces sont en somme directe.
Par la formule de Grassmann, dim(ker(f ) ⊕ Im(f )) = dim(ker(f )) + dim(Im(f )), et par le théorème du
rang, dim(ker(f ) ⊕ Im(f )) = dim E . L'inclusion ker(f ) ⊕ Im(f ) ⊂ E et l'égalité des dimensions permettent
d'armer que ker(f ) ⊕ Im(f ) = E
3- Soit f ∈ S + (E). Il existe une base orthonormée
 B diagonale pour f : la matrice de f dans cette base est
λ1 0 ··· 0
 .. .. 
 0 λ2 . . 
de la forme : ∆ = 
 .. .. ..

 . Puisque f ∈ S (E), ∀i, λ1 > 0 .
+
 . . 0 
.
0 ··· 0 λn
 √ 
λ1 0 ··· 0
 √ .. .. 
 0
 λ2 . . 
Soit alors h ∈ L(E) dont la matrice dans la base B est ∆ =  .

. . 
 .. .. .. 
√0
0 ··· 0 λn
h est bien un endomorphisme
√ √ symétrique √ car sa matrice dans la BON B est symétrique. Il est bien positif
puisque ses valeurs propres λ1 , λ2 , · · · , λn sont positives ou nulles. Enn, h2 = f puisque ∆′2 = ∆ .
4- Soient f, g ∈ S + (E) .
a) ∀x ∈ ker(f ) ∩ ker(g), (f + g)(x) = f (x) + g(x) = 0 + 0 = 0, donc ker(f ) ∩ ker(g) ⊂ ker(f + g)
|{z} |{z}
=0 =0
b) Soit x ∈ ker(f + g). Alors f (x) + g(x) = 0 =⇒ f (x) = −g(x) =⇒ < f (x), x > + < g(x), x >= 0
Or si f ∈ S + (E), f est diagonalisable dans une BON B = (e1 , · · · , en ).
Tout x ∈ E se décompose dans cette base : ∃(x1 , · · · , xn ) ∈ Rn , x = x1 e1 + · · · + xn en
alors < f (x), x >=< x1 f (e1 ) + · · · + xn f (en ), x1 e1 + · · · , xn en >
=< x1 λ1 e1 + · · · + xn λn en , x1 e1 + · · · , xn en >
= λ1 x21 + · · · + λn x2n > 0
|{z} |{z}
>0 >0
L'égalité < f (x), x > + < g(x), x > = 0 entraîne alors < f (x), x >=< g(x), x >= 0
| {z } | {z }
>0 >0
A nouveau, en décomposant x = x1 e1 + · · · + xn en dans une BON B = (e1 , · · · , en ) diagonale pour f , on
obtient : < f (x), x >= λ1 x21 + · · · + λn x2n = 0
|{z} |{z}
>0 >0
qui entraîne que x1 = · · · = xn = 0 (en supposant que tous tes λi sont strictement positifs)
On a alors x = |{z}
x 1 e1 + · · · + x n en = 0
|{z}
=0 =0
Dans le cas où 0 est valeur propre, il reste éventuellement un terme de la forme λ0 x0 , x0 ∈ Ef (0) = ker(f ).
Mais puisque (f + g)(x) = 0 et que f (x) = 0, par diérence on a aussi g(x) = 0, de sorte que x ∈ ker f ∩ ker g
dans tous les cas, on a montré que ker(f + g) ⊂ ker(f ) ∩ ker(g)
L'égalité s'obtient alors par double inclusion.
73
c) ∀x ∈ Im(f + g), ∃a ∈ E, x = (f + g)(a) = f (a) + g(a) ∈ Imf + Img
Donc Im(f + g) ⊂ Im(f ) + Im(g)

Im(f + g) = Im(f ) + Im(g) ????????????????????

3.13 Centrale maths 1 - 2015 - sujet 4 *


Soit n un entier supérieur ou égal à 2, p ∈]0, 1[ et X1 , X2 , · · · , Xn des variables aléatoires indépendantes
suivant une loi de Bernoulli B(p).
Soient U ∈ Mn,1 ({0, 1}) etM ∈ M  n ({0, 1}) dénies par :
X1
 X2 
 
U = .  M = U (U T )
 .. 
Xn
1- Trouver les lois de probabilité de rg(M ) et de tr(M )
2- Quelle est la probabilité que M soit une matrice de projection ?
3- Dans cette question
( n) = 2.
1
On dénit V = et on note S la variable aléatoire S = V T .M.V
1
Calculer la variance et l'espérance de S .
   
X1 X12 X1 X2 ··· X1 Xn
 X2   X2 X1 X22 ··· X2 Xn 
SOLUTION : 1- M = U (U T ) =   
 ..  .(X1 X2 · · · Xn ) =  ..

 (*)
 .   . 
 X n  X n X1 Xn X2 ··· Xn2

M =  X1 U X2 U ··· Xn U  (matrice écrite par blocs colonnes, Xi scalaire, U colonne)

rg(M ) = rg(X1 U, X2 U, · · · , Xn U ) (le rang d'une matrice est, par dénition, le rang de ses vecteurs
colonnes)
Toutes les colonnes de M étant colinéaires à la colonne U , le rang de M est :
• 0 si M = 0
• 1 si M ̸= 0
La variable aléatoire R = rg(M ) suit donc une loi de bernoulli. (puisque R(Ω) = {0, 1})
Si l'un des scalaires Xi n'est pas nul, alors le coecient diagonal Xi2 n'est pas nul, donc M ̸= 0 et R =
rg(M ) = 1 .Si tous les scalaires Xi sont nuls, alors M = 0 et R = 0.
Ainsi, (R = 0) = (X1 = 0) ∩ (X2 = 0) ∩ · · · ∩ (Xn = 0) (égalité entre évènements)
d'où : P (R = 0) = P (X1 = 0) ×P (X2 = 0) × · · · × P (Xn = 0) (les Xi sont mutuellement indépendants)
| {z } | {z }
=1−p =1−p

Donc P (rg(M ) = 0) = (1 − p)n et P (rg(M ) = 1) = 1 − (1 − p)n (R = rg(M ) suit une loi de Bernoulli)
rg(M ) ,→ B(1 − (1 − p)n )
• Puisque chaque Xi suit une loi de Bernoulli, ∀ω ∈ Ω, Xi (ω) ∈ {0, 1}, et donc Xi2 (ω) = Xi (ω)
Donc ∀i, Xi2 = Xi (égalité entre variables aléatoires, c'est à dire entre applications)
La calcul de M ci-dessus (*) montre que tr(M ) = X12 + X22 + · · · + Xn2 = X1 + X2 + · · · + Xn
Donc tr(M ) = X1 + X2 + · · · + Xn
Chaque Xi prenant ces valeurs dans {0, 1}, tr(M ) compte exactement le nombre de Xi non nuls dans
la somme X1 + X2 + · · · + Xn , c'est à dire le nombre de succès dans les épreuves de Bermoulli deux à deux
indépendantes X1 , X2 , · · · , Xn . Donc tr(M ) ,→ B(n, p)

tr suit une loi bibomiale de paramètres n et p.


( )
n k
∀k ∈ {0, 1, · · · , n}, P (tr(M ) = k) = p (1 − p)n−k
k
2- M est une matrice de projection si et seulement si M 2 = M
Or M 2 = U.(U T ).U.(U T ) = U.(U 
T
.U ).U T
X1
 X2  ∑ n ∑n
et U T .U = (X1 X2 · · · Xn ).  
 ..  = Xi2 = Xi = tr(M )
 .  i=1 i=1
Xn

74
(matrice 1 − 1, assimilable à un scalaire)
donc M 2 = U.(tr(M )).U T = tr(M )U.U T = tr(M ).M
d'où : M est une matrice de projection
 si et seulement si tr(M ).M = M
 tr(M ) = 1
⇐⇒ (tr(M ) − 1).M = 0 ⇐⇒ ou

M =0
P (M est une matrice de projection) = P [(tr(M ) = 1) ∪ (M = 0)]
( P)(tr(M ) = 1) + P (M = 0) (évènements incompatibles)
=
n
= p(1 − p)n−1 + (1 − p)n
1
P (M est une matrice de projection) = (1 − p)n−1 (pn + 1 − p)
( ) ( )
X1 1
3- S = V .M.V = V .U.U .V = (1 1).
T T T
.(X1 X2 ). = (X1 + X2 )2
X2 1
S = X12 + X22 + 2X1 X2 = X1 + X2 + 2X1 X2 (Xi2 = Xi )
d'où : E(S) = E(X1 ) + E(X2 ) + 2E(X1 X2 ) (linéarité de l'espérance)
= E(X1 ) + E(X2 ) + 2E(X1 )E(X2 ) (X1 et X2 sont indépendantes)
= p + p + 2p2 = 2p(p + 1) E(S) = 2p + 2p2
• V (S) = E(S 2 ) − [E(S)]2
Compte tenu des égalités Xi2 = Xi ,
S 2 = (X1 + X2 + 2X1 X2 )2 = X12 + X22 + 4X12 X22 + 2X1 X2 + 4X12 X2 + 4X1 X22
= X1 + X2 + 14X1 X2
E(S 2 ) = E(X1 ) + E(X2 ) + 14E(X1 X2 ) (linéarité de l'espérance)
= E(X1 ) + E(X2 ) + 14E(X1 )E(X2 ) (X1 et X2 sont indépendantes)
= p + p + 14p2 = 2p + 14p2
d'où : V (S) = E(S 2 ) − [E(S)]2 = 2p + 14p2 − (2p + 2p2 )2
= 2p + 14p2 − (4p2 + 8p3 + 4p4 ) V (S) = 2p + 10p2 − 8p3 − 4p4

3.14 Centrale 2 Oral 2015-Sujet 1 (Algèbre) **


Pour traiter ce sujet le candidat est vivement invité à utiliser l'ordinateur à sa disposition, équipé
de Python/Pyzo et de Scilab.
Pour un entier n ∈ N∗ , on considère la matrice carrée M (n) formée "en serpent"par les nombres 1, 2,
3, · · · , n .
2
  1 2 3 4
( ) 1 2 3
1 2  8 7 6 5 
Par exemple, M (2) = M (3) =  6 5 4  M (4) = 
 9 10 11 12 

4 3
7 8 9
16 15 14 13
1. Donner en Python ou en Scilab une fonction f telle que f (n, i, j) = (M (n))i,j
2. Créer une fonction M d'argument n ∈ N∗ et revoyant M (n). Tester pour 1 6 n 6 5
3. Calculer le rang de M (n) pour 1 6 n 6 10.
4. Conjecturer la valeur de rg(M (n)) pour tout n ∈ N∗ , et démontrer cette conjecture.
5. Dénir une fonction permettant d'acher la ligne brisée formée par les points de coordonnées (k, tr(M (k)))
pour 1 6 k 6 n
Tester pour n = 10, n = 100. Tester aussi pour n = 1000.
tr(M (n))
6. Acher les 100 premières valeurs de 3
. Commenter.
n
7. Trouver un équivalent de tr(M (n)) quand n → +∞.
8. Trouver une expression pour tr(M (n)) . (on pourra commencer par traiter le cas où n est pair)

75
SOLUTION : 1. Pour un entier n quelconque, la répartition des entiers en "serpent" s'eectue comme suit :

Mi,j j=0 j=1 j=2 ··· j =n−2 j =n−1

··· n−1
i=0 1 2 3 n
2n − 1 2n − 2 ···
i=1 2n n+2 n+1
··· 3n − 1
i=2 2n + 1 2n + 2 2n + 3 3n

i=3 4n 4n − 1 4n − 2 ··· 3n + 2 3n + 1

i=4 4n + 1 4n + 2 4n + 3 ··· 5n − 1 5n

i=5 6n 6n − 1 6n − 2 ··· 5n + 2 5n + 1

..

. ··· ··· ··· ··· ··· ···

i = 2k 2kn + 1 2kn + 2 2kn + 3 ··· (2k + 1)n − 1 (2k + 1)n

i = 2k + 1 (2k + 2)n (2k + 2)n − 1 (2k + 2)n − 2 · · · (2k + 1)n + 2 (2k + 1)n + 1


..

. ··· ··· ··· ··· ··· ···
On observe que M2k,j = 2kn{+ j + 1 et M2k+1,j = (2k + 2)n − j
Mi,j = in + j + 1 si i est pair
ou de manière équivalente :
Mi,j = (i + 1)n − j si i est impair
Ceci se traduit par le code python suivant :
def f(n,i,j):
if i%2==0:
r=i*n+j+1
if i%2==1:
r=(i+1)*n-j
return r
2. Pour n ∈ N∗ donné, on dénit une matrice n − n emplie de zeros, puis on remplace tous les coecients Mi,j
par f(n,i,j) :
import numpy as np
import numpy.linalg as alg
import matplotlib.pyplot as plt

def M(n):
Mat=np.zeros((n,n))
for i in range(n):
for j in range(n):
Mat[i,j]=f(n,i,j)
return Mat

3. for k in range(1,15):
print("rang de M",k,"=",alg.matrix_rank(M(k)))
4. On constate que rg(M (1)) = 1, et que
 ∀n > 2, rg(M (n))
=2
1 2 3 4
 8 7 6 5 
Par exemple, pour n = 4, M (4) =   9 10 11 12 

16 15 14 13
 
 1 1 2 3
 C2 ←− C2 − C1  8 −1 −2 −3 
Par les opérations C3 ←− C3 − C1 , M (4) devient :   9

 1 2 3 
C4 ←− C4 − C1
16 −1 −2 −3
Les colonnes C2 , C3 , C3 sont colinéaires à C2 . Donc rg(M (4)) = rg(C1 , C2 ) = 2
Le même type de raisonnement se généralise à M (n). Donc ∀n > 2, rg(M (n)) = 2
5. Tracé des points de coordonnées (k, tr(M (k))) pour 1 6 k 6 n :
n=100
X=np.linspace(1,n,n)
Y=[np.trace(M(int(k))) for k in X]
print(X)
print(Y)
plt.figure(1)
plt.clf
plt.plot(X,Y,'o')
plt.show()
76
Pour n = 1000, le calcul est trop long pour être mené à terme par Python.
6. for n in range(1,101):
print("n=",n,"trace/n3=",np.trace(M(n))/n**3)
( )
tr(M (n)) 1 tr(M (n)) 1
Il semble que pour n pair, = , et que plus généralement, lim =
n3 2 n→+∞ n3 2
n3
7. Ce résultat entraînerait que tr(M (n)) ∼
n→+∞ 2


n−1
8. Supposons n pair. Alors tr(M ) = M [i, i]
i=0
tr(M ) = (M [0, 0]+M [2, 2]+M [4, 4]+· · ·+M [n−2, n−2]) + (M [1, 1]+M [3, 3]+M [5, 5]+· · ·+M [n−1, n−1])
2 −1 2 −1 2 −1 2 −1
n n n n
∑ ∑ ∑ ∑
tr(M ) = M [2i, 2i] + M [2i + 1, 2i + 1] = (2i(n + 1) + 1) + ((2i + 2)n − (2i + 1))
i=0 i=0 i=0 i=0
Notons p = n
2 qui est entier puisque n est pair

p−1 ∑
p−1 ∑
p−1
tr(M ) = 2(n + 1) i+ 1+ ((2n − 2)i + (2n − 1))
i=0 i=0 i=0
(p − 1)p (p − 1)p
= 2(n + 1) × + p + (2n − 2) × + p(2n − 1)
2 2
= (n + 1)(p − 1)p + (n − 1)(p − 1)p + 2pn
( )2 n3
Si n est pair, alors tr(M ) =
3
= 2np(p − 1) + 2pn = 2np2 = 2n n2 = n2
2
Calcul analogue si n est impair. Ces deux résultats permettent alors de prouver l'équivalence pressentie dans
la question précédente.

3.15 Centrale 2 Oral 2015-Sujet 2 (Algèbre) * :


1. a) Importer la fonction fsolve du sous-module optimize du module scipy, puis entrer le code suivant et
l'expliquer.
def f(x):
return [2*x[0]**2+3*x[1] -11,3*x[0] -2*x[0]*x[1] -2]
sol1 = fsolve(f, [0,0])
sol2 = fsolve(f, [1,1])
sol3 = fsolve(f, [2,1])
print(sol1, sol2, sol3)
( )
1 1
b) Dans cette question, on considère la matrice A1 =
0 1
Déterminer une matrice S1 symétrique réelle à valeurs propres positives, et une matrice orthogonale U1 telles
que A1 = U1 S1 .
Si les résultats obtenus sont des ottants on pourra les multiplier par la racine carrée d'un nombre premier
inférieur à 10 pour obtenir des valeurs exactes.
2. Soit n un entier au moins égal à 2, et A ∈ GLn (R)
a) Montrer qu'il existe un couple (U, S) où U est orthogonale et S symétrique réelle à valeurs propres
strictement positives telles que A = U S .
On pourra commencer par établir l'existence d'une matrice P orthogonale et d'une
matrice D diagonale à coefficients stritement positifs telles que t P (t A.A)P = D2
b) En déduire que pour toute matrice A ∈ GLn (R) il existe deux matrices orthogonales V et W et une
matrice diagonale telles que V.A.W = D
c) Donner de telles matrices (V1 , W1 et D1 ) pour la matrice A1 dénie ci-dessus.
Pour chacune de ces matrices on donnera si possible les valeurs exactes et des valeurs décimales approchées
raisonnables des coecients.
SOLUTION : 1-
[in] def f(x):
return [2*x[0]**2+3*x[1] -11,3*x[0] -2*x[0]*x[1] -2]
sol1 = fsolve(f, [0,0])
sol2 = fsolve(f, [1,1])
sol3 = fsolve(f, [2,1])
print(sol1, sol2, sol3)
[out] [-0.5 3.5] [ 2. 1.] [ 2. 1.]
77
{
2x20 + 3x1 − 11 = 0
Commentaire : Ce programme consiste en la résolution du système : 3x0 − 2x0 x1 − 2 = 0
aux inconnues x[0] = x0 et x[1] = x1 ( )
Le programme donne deux solutions : (x0 , x1 ) = − 12 , 72 et (x0 , x1 ) = (2, 1)
{ ( 1 )2
(2 − )2 +( 3 × ) 2 −7 2 = 0 )
7 22
(il est immédiat de vérier que ces deux couples sont bien solutions :
3 −2 − 2 −2 × 2 − 2 = 0
1 1

L'aide en ligne nous apprend que cette résolution s'eectue suivant un algorithme approché, à partir d'une
valeur initiale des inconnues x0 et x1 , à l'image de la méthode de Newton. Suivant les valeurs initiales de cet
algorithme, on peut obtenir des solutions diérentes lorsqu'il en existe plusieurs.
Dans l'exemple étudié, ces valeurs initiales sont les couples (0, 0), (1, 1) ou (2, 1). On remarque que les deux
derniers choix initiaux aboutissent au même résultat, ( à savoir
) le couple (x0 , x1 ) = (2, 1), alors que le premier
choix initial aboutit à une autre solution, le couple − 21 , 72 .
( )
1 1
b) A1 =
0 1
Analyse : Soient S1 une matrice symétrique réelle à valeurs propres positives, et U1 une matrice orthogonale
telles que A1 = U1 S1 .
Alors t A1 .A1 = t S1 . t|U{z t 2
1 .U1 .S1 = S1 .S1 = S1
}
=I2

import numpy as np
import numpy.linalg as alg

[in] A=np.array([[1,1],[0,1]])
S2=np.dot(np.transpose(A),A)
print(S2)
[out] [[1 1]
[1 2]]
( ) ( ) ( )
x0 x1 1 1 x20 + x21 x0 x1 + x1 x2
En notant S1 = , S12 =t A1 .A1 = =
 x1 x2  1 2 x0 x1 + x1 x2 x21 + x22
 2 2
x0 + x1 = 1  x0 + x1 − 1 = 0
2 2

⇐⇒ x0 x1 + x1 x2 = 1 ⇐⇒ x0 x1 + x1 x2 − 1 = 0
 
x21 + x22 = 2 x21 + x22 − 2 = 0
Résolvons ce système en adaptant la résolution de la première question, avec des conditions initiales dif-
férentes :
[1n] def equa(x):
return [x[0]**2+x[1]**2-1, x[0]*x[1]+x[1]*x[2]-1,x[1]**2+x[2]**2-2]
sol1 = fsolve(equa, [0,1,1])
sol2 = fsolve(equa, [1,1,0])
sol3 = fsolve(equa, [1,0,1])
print(sol1, sol2, sol3)
[out] [0. 1. 1.] [ 2.07792221e-14 1.00000000e+00 1.00000000e+00]
[ 0.89442719 0.4472136 1.34164079]
Les deux premières
( solutions
) fournies
( sont
) la même, (x0 , x1 , x2 ) = (0, 1, 1) compte tenu des approximations.
x0 x1 0 1
Cela donne S1 = = . S1 est bien une matrice symétrique réelle, mais le produit de ses
x1 x2 1 1
0 1
valeurs propres vaut det(S1 ) = = −1. Donc une valeur propre est positive, l'autre négative.

( )1 1
0 1
Cette matrice S1 = ne répond pas aux critères demandés.
1 1
La troisième solution [ 0.89442719 0.4472136 1.34164079] semble plus compliquée.
Suivant l'indication donnée dans le texte, multiplions ces ottants par "la racine carrée d'un nombre
premier inférieur à 10" pour√ obtenir
√ √des valeurs exactes : dans l'intervalle donné, on multipliera successive-
ment la solution trouvée par 3, 5, 7 pour voir si le résultat se simplie :
[in] print(np.sqrt(3)*sol3)
print(np.sqrt(5)*sol3)
print(np.sqrt(7)*sol3)
[out] [1.54919334 0.77459667 2.32379001]
[ 2. 1. 3.]
[ 2.36643191 1.18321596 3.54964787] √ ( )
Ce test montre que la 3e solution vérie : 5×(x0 , x1 , x2 ) = (2, 1, 3), et donc que (x0 , x1 , x2 ) = √25 , √15 , √35

78
( )
1 2 1
et que S1 = √
5 1 3
√ √
Cette fois λ1 + λ2 = tr(S1 ) = √55 = 5 > 0 et λ1 .λ2 = det(S1 ) = 6−1
√ =
5
5>0
( )
1 2 1
Donc S1 = √ est une matrice symétrique dont les valeurs propres sont toutes strictement
5 1 3
positives.
• L'égalité A1 = U1 S1 entraîne alors : U1 = A1 .(S1 )−1 √
Pour faire un calcul exact, on n'introduira le facteur 5 qu'en n de calcul :
[in] S=np.array([[2,1],[1,3]])
U=np.dot(A,alg.inv(S) )
print('S=',S)
print('U=',U)
[out] S = [[2 1]
[1 3]]
U = [[0.4 0.2]
[-0.2 0.4]]
( ) ( )
√ 0.4 0.2 √2 √1
U1 = 5 = 5 5
0.2 0.4 − √15 √2
5

2. a) La matrice S2 = t A.A est symétrique (immédiat), à valeurs propres strictement positives : en eet,
∀λ ∈ Sp(t A.A), ∃V ∈ Mn,1 (R), t A.A.V = λ.V .
∥A.V ∥2
alors, t V.t A.A.V = t (A.V ).(A.V ) = ∥A.V ∥2 = λ.t V.V = λ ∥V ∥2 , donc λ = >0
| {z } ∥V ∥2
>0
Elle est diagonalisable à l'aide d'une matrice de passage orthogonale :
∃P ∈ On (R), ∃D2 diagonale, S2 = P.D2 .P −1 = P.D2 . t P , ce qui équivaut à écrire :
D2 = t P.S2 .P = t P. t A.A.P
D2 est une matrice diagonale à coecients
 diagonaux strictement
 positifs (strictement, car D2 est inversible
λ1 0 · · · 0
 0 λ2 . . .
 .. 
 . 

puisque A l'est par hypothèse) : D2 =  . .
 .. .. .. 0 
. 
0 ··· 0 λn
 √ 
λ1 0 ··· 0
 √ .. .. 
 0 λ2 . . 
Soit alors D =  . . .
, de sorte que D2 = D2

 .. .. .. 0 

0 ··· 0 λn
On a bien alors : t P. t A.A.P = D2 = D2
• Posons alors S = P.D.P −1 = P.D.t P . (de sorte que S 2 = P.D2 .t P = P.D2 .t P = S2 )
S est une matrice symétrique (immédiat), à valeurs propres strictement positives (car ce sont les valeurs
propres de D)
Posons ensuite U = A.S −1 (S est bien inversible car, ses valeurs propres étant strictement positives, 0
n'en n'est pas valeur propre). Par cette égalté, A = U.S .
Il reste à vérier que U est bien une matrice orthogonale :
t
U.U = t (A.S −1 ).A.S −1 = (t S)−1 t A.A.S −1 = S −1 . t A.A.S −1 (S est symétrique)
t
U.U = S −1 . S2 .S −1 = S −1 . S 2 .S −1 = In Donc U ∈ On (R)
Finalement, on a bien trouvé une matrice U orthogonale, une matrice S symétrique à valeurs propres
strictement positives telles que A = U.S .
b) Puisque S = P.D.t P , A = U.S = U.P.D.t P , donc (U P )−1 . A. |{z} P =D
| {z }
=V =W
et V.A.W = D où V = (U P )−1 et W = P sont des matrices orthogonales (comme produit et inverse de
matrices orthogonales)
c) On suit étape par étape le processus des questions 2.a) et 2.b) : (avec des vérications au fur et à mesure)
import numpy as np
import numpy.linalg as alg

A=np.array([[1,1],[0,1]])
S2=np.dot(np.transpose(A),A)
print("S2=",S2)
79
P=alg.eig(S2)[1]
print("verif0=",np.dot(P,np.transpose(P)))
print("P=",P)
D2=alg.inv(P).dot(S2).dot(P)
print("D2=",D2)

D=np.array([[np.sqrt(D2[0,0]),0],[0,np.sqrt(D2[1,1])]])
print("D=",D)
print(np.dot(D,D))
S=P.dot(D).dot(alg.inv(P))
print("S=",S)
print("Scarré=",np.dot(S,S))
U=np.dot(A,alg.inv(S))
Verif1=np.dot(U,np.transpose(U))
print("verif1=",Verif1)
print("verif2=",np.dot(U,S))

V=np.dot(U,P)
print("V=",V)
print("verif3=",np.dot(V,np.transpose(V)))
W=np.transpose(P)
print("W=",W)
print("verif4=",np.dot(W,np.transpose(W)))
( )
0.61803399 0
On trouve nalement : D1 =
0 1.61803399
( ) ( )
−0.52573111 −0.85065081 −0.85065081 0.52573111
V1 = W1 =
0.85065081 −0.52573111 −0.52573111 −0.85065081

3.16 Centrale 2 Oral 2015-Sujet 3 (Analyse)


Pour traiter ce sujet le candidat est vivement invité à utiliser l'ordinateur à sa disposition, équipé
de Python/Pyzo et de Scilab.
 ( )
 i
bi,j = si j 6 i
1. Avec le logiciel, créer un tableau b tel que pour tout (i, j) ∈ [[0, 12]]2 on ait : j

bi,j = 0 si j > i
kn
2. On note e = exp(1) , et pour tout (n, k) ∈ N2 , un,k =
k! ∑
a) Montrer que pour tout n ∈ N, la série de terme général k un,k est convergente.


On note An = un,k sa somme.
k=0
b) Calculer les valeurs exactes de A0 et de A1 .
c) Pour tout n > 1, exprimer An+1 en fonction de (Ai )06i6n
d) En déduire les valeurs exactes de an pour n ∈ [[0, 12]]
∑∞
An n
3. On considère la série entière x
n=0
n!
a) Montrer que cette série entière a un rayon de convergence R > 1.
∑∞
An n
Pour tout x ∈] − R, R[, on note : f (x) = x
n=0
n!
b) Donner une représentation à l'écran de f sur un intervalle convenable.
c) Montrer que f est solution d'une équation diérentielle homogène que l'on précisera.
d) En déduire une expression de f (x) sans le signe de sommation, et une nouvelle représentation à l'écran
de f sur un intervalle convenable.
( )
n
SOLUTION : 1. On commence par écrire une fonction binom(n,p) qui retourne si p 6 n et 0 sinon.
( ) p
n n(n − 1) · · · (n − p + 1) n n−1 n−2 n−p+1
On utilise la formule : = = × × × ··· ×
p p! 1 2 3 p
On construit ensuite
( ) le tableau demandé en initilisant un tableau 13 × 13 rempli de zéros, puis en remplaçant
i
bi,j lorsque j 6 i par
j
(pour cette formule, les quotients succcessifs sont bien des entiers)
80
import numpy as np
def binom(n,p):
if p>n:
resultat=0
else:
resultat=1
for k in range(1,p+1):
resultat=(resultat*(n-k+1))//k
return resultat

b=np.zeros((12,12))
for i in range(12):
for j in range(i+1):
b[i,j]=binom(i,j)
print(b)
( )n
a (k + 1)n k! 1 1
2. a) Soit n ∈ N. Pour tout k > 1, n,k+1 = × n = −→ 0 1+
an,k (k + 1)! k k+1 ∑ k k→+∞
D'après le critère de d'Alembert, on peut armer que la série à termes positifs k un,k converge.

∑ ∞
∑ 1
b) A0 = u0,k = =e
k!
k=0 k=0

∑ ∞
∑ ∞
∑ ∞

k 1 1
A1 = u1,k = = = =e A0 = A1 = e
k! (k − 1)! k!
k=0 k=0 k=1 k=0

∑ ∑∞ ∞
∑ k n+1
k n+1
c) Pour tout n > 1, An+1 = un+1,k = = (terme nul pour k = 0)
k! k!
k=0 k=0 k=1

∑ (h + 1)n+1
An+1 = (par le changement d'indice k = h + 1)
(h + 1)!
h=0
∞ ∞
( n ( ) )

(h + 1)n ∑ 1 ∑ n i
An+1 = = h On a une somme de n + 1 série, n étant xe.
h! h! i=0 i
h=0 ( )
h=0 (∞ )
∑ ∑∞ ( ) i ∑n ( ) ∑
n
n h n hi ( )
donc An+1 = = (car ni ne dépend pas de k)
i=0 h=0
i h! i=0
i h!
h=0
| {z }
Ai
∑n ( )
n
Finalement, ∀n > 1, An+1 = Ai .
i=0
i
() ()
d) La formule précédente,
(2)
appliquée
(2)
pour( n) = 1 donne : A2 = 10 A0 + 11 A1 = e + e = 2e
Pour =n=2, A3 = 0 A0 + 1 A1 + 22 A2 = e + 2e + 2e = 5e
() () () ()
Pour =n=3, A4 = 30 A0 + 31 A1 + 32 A2 + 33 A3 = e + 3e + 6e + 5e = 15e
On constate que tous ces coecients sont des multiples entiers de e = exp(1).
Mais si on souhaite faire le calcul exact avec Python jusqu'à A12 par la formule de récurrence précé-
dente, Python ne nous fournira que des résultats décimaux approchés (en utilisant l'approximation e ≃
2.71828182846), et pas des résultats exacts.
Pour remédier à ce problème, il sut de mettre le réel e en facteur, et calculer les entiers qui donnent An
comme un multiple de e. Ces entiers suivent la même relation de récurrence que les An , mais il faut partir des
relations A0 = 1, A1 = 1 (et pas A0 = A1 = e)
A=[0 for k in range(13)]
A[0],A[1]=1,1

for n in range(1,12):
for i in range(n+1):
A[n+1]+=binom(n,i)*A[i]
print(A)
[out] [1, 1, 2, 5, 15, 52, 203, 877, 4140, 21147, 115975, 678570, 4213597]
Ce qui donne : A0 = e, A1 = e, A2 = 2e, A3 = 5e, A4 = 15e, A5 = 52e, A6 = 203e, · · · , A12 = 4213597e
∑∞
An n
3. a) On considère la série entière x . Montrons par récurrence que : ∀n ∈ N, 0 6 An
n! 6 1.
n=0
n!

81
Cette relation est vériée pour n = 0, 1, 2, d'après les caluls de la question précédente.
Supposons la propriété vraie jusqu'au
( )
rand n.
An+1 1 ∑ n n
1 ∑ n!
n
1 ∑ 1 Ai
n
Alors = Ai = Ai = ×
(n + 1)! (n + 1)! i=0 i (n + 1)! i=0 i! (n − i)! n + 1 i=0 (n − i)! |{z}
i!
| {z }
61 61

1 ∑
n
An+1
6 161
(n + 1)! n + 1 i=0
| {z }
6n+1

On a ainsi prouvé par récurrence que ∀n ∈ N, 0 6 n! 6 1


An


An n ∑ n
• Pour tout x ∈] − 1, 1[, x 6 |x|n et la série x converge absolument (car |x| < 1)
n!
∑ An n
Par majoration, la série entière n! x converge absolument pour tout x de module < 1. On en conclut
que son rayon de convergence est supérieur ou égal à 1 .
b) ?????????????
∑∞ ∞
An n A0 ∑ An+1 n+1
c) ∀x ∈] − R, R[, f (x) = x = + x (par décalage d'indice)
n=0
n! 0! n=0
(n + 1)!
D'après le théorème de dérivation terme à terme
( d'une série entière
) sur( son intervalle ouvert)de convergence,
∑∞ ∞ n ( ) ∞
An+1 n ∑ ∑ n ∑ ∑
n
xn n! xn
∀x ∈] − R, R[, f ′ (x) = x = Ai = Ai
n! i n! i! (n − i)! n!

( n n=0 ) n=0 i=0 n=0 i=0
∑ ∑ Ai x i
x n−i
f ′ (x) = ×
n=0 i=0
i! (n − i)!
Ai xi xj ∑n
En notant ui = et vj = , on reconnait l'expression ui vn−i qui est le terme général d'indice
i! j! i=0
n du produit de Cauchy des suites (un ) et (vn ).
∑ Ai xi ∑ xj
Or la série converge absolument pour tout x ∈] − R, R[, et a pour somme f (x) ; la série
i
i! j
j!
converge absolument pour tout x ∈ R, et a pour somme ex .
D'après le théorème sur le produit de Cauchy 
de deuxséries absolument convergentes, on peut armer que:

( n ) (∞ ) ∞
∑ ∑ ∑ ∑
f ′ x) = ui vn−i = ui × vj  = f (x).ex
n=0 i=0 i=0 j=0

Donc f est solution sur l'intervalle ] − R, R[ de l'équation diérentielle (E) : y ′ − ex y = 0



d) La solution générale de (E) est : x 7→ y(x) = λ exp( ex dx) = λe(e
x
)

La valeur au point 0 donne la relation : f (0) = A0!0 = e = λe1 = e


donc λ = 1 et ∀x ∈] − R, R[, f (x) = e(e )
x

3.17 Centrale 2 Oral 2015-Sujet 4 (Analyse) * :



n
ti
Pour tout n ∈ N on considère la fonction polynomiale Pn (t) = et on s'intéresse aux racines de ce
i=0
i!
polynôme
1.a) Donner à l'écran des représentations graphiques de Pn sur des intervalles adaptés pour n ∈ {2, 3, 4, 5, 6, 7}.
Que constate-t-on quant aux racines réelles de Pn suivant l'entier n ?
b) Mettre en oeuvre la méthode de Newton (ou méthode de la tangente) pour la recherche d'une valeur
décimale approchée d'une solution réelle de l'équation Pn (t) = 0.
Déterminer ainsi les éventuelles racines réelles de cette équation pour n ∈ {2, 3, 4, 5, 6, 7}
c) Représenter toutes les racines complexes de Pn dans les cas où n ∈ {3, 5, 8, 15}
2.a) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , Pn est scindé sur C, à racines simples.
b) Montrer que pour tout n ∈ N, Pn n'a pas de racine dans R+ .
c) Montrer que pour tout k ∈ N, P2k n'a pas de racine réelle et P2k+1 a une seule racine réelle, qu'on notera
rk .
d) Montrer que pour tout k > 1, −(2k + 1) < rk < −1
e) Etudier la monotonie de la suite (rk )k∈N∗
SOLUTION : 1-a) Pour les tracés, on fera plusieurs tentatives de façon à ce que les graphes ne soient pas trop
écrasés.
82
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt

def fact(n):
f=1
for k in range(1,n+1):
f*=k
return f

def P(n,t):
S=1
for i in range(1,n+1):
S+=t**i/fact(i)
return S

plt.figure(1)
plt.clf()
X=np.linspace(-5,2,101)
Y2=P(2,X)
Y3=P(3,X)
Y4=P(4,X)
Y5=P(5,X)
Y6=P(6,X)
Y7=P(7,X)
plt.grid()
plt.plot(X,Y2,X,Y3,X,Y4,X,Y5,X,Y6,X,Y7)
plt.legend(['n=2','n=2','n=4','n=5','n=6','n=7'], loc='best')
plt.ylim(-5, 5)
plt.show()
On constate que les polynômes d'indices pairs n'ont pas de racines réelles, et les ceux d'indices impairs semblent
avoir une unique racine négative.
b) Voir le cours
c) On aura recours aux fonctions polynomiales de numpy et aux calculs sur les complexes. (voir l'aide
"polynômes" et "Analyse numérique" disponibles pour les candidats sur le site du concours "centrale")
from numpy.polynomial import Polynomial as poly

def Ppoly(n):
ListeCoef=[1/fact(k) for k in range(n+1)]
return poly(ListeCoef)

Racines=Ppoly(15).roots()
X=[]
Y=[]
for k in range(len(Racines)):
X.append(Racines[k].real)
Y.append(Racines[k].imag)
plt.figure(2)
plt.clf
plt.plot(X,Y, color='r', linestyle='None',marker='o')
plt.grid()
plt.show()

2-a) D'après le théorème de d'Alembert Gauss, tout polynôme de C[X], non constant, est scindé dans C. Le

n
Xi
polynôme Pn (X) = est donc scindé dans C[X]
i=0
i!

n
Xi ∑
n
Xi ∑n
X i−1 ∑ Xi
n−1
Pn (X) = =1+ , donc, en dérivant, Pn′ (X) = 0 + = = Pn−1 (X)
i=0
i! i=1
i! i=1
(i − 1)! i=0
i!
(par décalage d'indice)
Montrons que les racines de Pn (X), dans C, sont toutes simples.
Supposons que α ∈ C soit racine multiple de Pn (X). Alors α est aussi racine de Pn′ (X) = Pn−1 (X)

83

 α2 αn−1 αn
 1+
α
+ + ··· + + =0
1! 2! (n−1)! n! αn
donc et et par diérence, = 0, qui entraîne que α = 0

 1+ α2 αn−1 n!
α
1! + 2! + ··· + (n−1)! =0
Donc seul 0 peut être racine multiple de Pn (X). Mais Pn (0) = 1. Donc Pn (X) n'a aucune racine multiple.
Ainsi, ∀n ∈ N∗ , Pn est scindé sur C, à racines simples.
x x2 xn
b) ∀n ∈ N, ∀x ∈ R+ , Pn (x) = 1 + + + ··· + >1
|1 ! 2 ! {z n!}
>0
Donc ∀x ∈ R+ , Pn (x) ̸= 0. Pour tout n ∈ N, Pn n'a pas de racine dans R+ .
c) Soit k ∈ N. Si k = 0, P2k (X) = P0 (X) = 1 n'a pas de racine réelle.
Supposons désormais k > 1. Supposons que P2k admette au moins une racine réelle. D'après la question
précédente, les racines de P2k sont nécessairement < 0. P2k est un polynôme de degré 2k, il admet un nombre
ni de racines. Soit α la plus grande de ces racines négatives de P2k ; P2k (α) = 0 et ∀x ∈]α, +∞[, P2k (x) ̸= 0
α2k
alors P2k

(α) = P2k−1 (α) = P2k (α) − <0
| {z } (2k)!
=0 | {z }
>0

′x α
P (x) −
2k
Puisque P2k

(α) < 0, la fonction P2k est décroissante sur un voisinage α : ↘

P2k (x) 0


Donc il existe β ∈]α, +∞[, P2k (β) < P2k (α) = 0
Puisque l'indice dominant est pair, lim P2k (x) = +∞.
x→+∞
Les trois conditions : P2k (β) < 0, lim P2k = +∞, et la continuité de la fonction polynôme P2k entraînent
+∞
par le théorème des valeurs intermédiaires, qu'il existe γ ∈]β, +∞[ tel que P2k (γ) = 0
Cela contredit le caractère maximal de la racine α.
On a ainsi prouvé par l'absurde que le polynôme P2k (X) n'admet pas de racine réelle .
• Puisque P2k n'a pas de racine réelle, il garde un signe constant sur R, par exemple, celui de P2k (0) = 1.
D'après la question qui précède, pour tout x ∈ R, P2k+1 (x) = P2k (x) > 0
La fonction P2k+1 est strictement croissante sur R. Elle est donc injective, et s'annule au plus une fois sur
R. Mais le degré dominant du polynôme est impair, donc lim P2k+1 (x) = −∞ et lim P2k+1 (x) = +∞.
x→−∞ x→+∞
Puisque la fonction P2k+1 prend des valeurs positives et des valeurs négatives, étant continue, elle s'annule
quelque part sur R d'après le théorème des valeurs intermédiaires. Donc P2k+1 admet une et une seule racine réelle .
d) La calcul de P2k+1 (−1) peut se faire en regroupant les termes deux par deux :
1 1 1 1 1 1 1
P2k+1 (−1) = 1 − + − + − +··· + − >0
1 2 6 24 120
| {z } | {z } | {z } 2k 2k +1
| {z }
=0 >0 >0 >0

2k+1
(−2k − 1)p
Dans la somme P2k+1 (−(2k + 1)) = , en regroupant chaque terme d'indice pair avec son
p=0
p!
suivant, on obtient : [ ]
(−2k − 1)2p (−2k − 1)2p+1 (2k + 1)2p (2k + 1)2p+1 (2k + 1)2p 2k + 1
+ = − = 1− (car 2p+1 6 2k +1)
(2p)! (2p + 1)! (2p)! (2p + 1)! (2p)! 2p + 1
| {z }
<0
par sommation, P2k+1 (−(2k + 1)) < 0.
Les deux conditions : P2k+1 (−(2k + 1)) < 0 , P2k+1 (−1) > 0 et la continuité de la fonction P2k+1 entraînent
par le théorème des valeurs intermédiaires l'existence d'une racine de P2k+1 sur l'intervalle ] − (2k + 1), −1[. Or
P2k+1 n'admet qu'une racine, rk sur R, c'est donc elle. Donc rk ∈] − (2k + 1), −1[
[ ]
rk2k+2 rk2k+3 rk2k+2 rk
e) P2k+3 (rk ) = P2k+1 (rk ) + + = 1+
| {z } (2k + 2)! (2k + 3)! (2k + 2)! 2k + 3
=0
r
or 1 + k > 0 car −(2k + 3) < −(2k + 1) < rk < 0)
2k + 3
donc P2k+3 (rk ) > 0 = P2k+3 (rk+1 ), et puisque la fonction P2k+3 est strictement croissante sur R, on en
déduit que rk < rk+1 . La suite (rk ) est donc décroissante

84
3.18 Centrale 2 Oral 2015-Sujet 6 (Probabilités) *
Soit n un entier naturel. On dispose de n + 1 urnes U0 , U1 , · · · , Un . Pour tout j ∈ [[0, n]], l'urne Uj contient
j + 1 boules numérotées de 0 à j . On eectue une successsion de tirages d'une boule avec remise selon le procédé
suivant :
− au premier tirage, on tire une boule de l'urne Un .
− à l'issue de ce premier tirage, si on obtient la boule j (j ∈ [[0, n]]), le second tirage s'eectue dans l'urne
Uj .
− on continue alors les tirages avec la même règle : pour tout k ∈ N∗ , on tire une boule avec remise au k e
tirage et on note le numero j de la boule tirée. Le (k + 1)e tirage s'eectue alors avec remise dans l'urne Uj .
Pour tout k ∈ N∗ , on note Xk la variable aléatoire égale au numero tiré lors du ke tirage. Le premier tirage
ayant lieu dans l'urne Un , on pose X0 = n.
Pour tout entier naturel k, on considère la matrice Wk dans Mn+1,1 (R) et la matrice A dans Mn+1 (R)
dénies par :  
  1 1 1
··· 1
P (Xk = 0) 2 3 n+1
  0 1 1
··· 1 
 P (Xk = 1) 
  2 3 n+1 
  .. .. 
P (Xk = 2)  A= . 
Wk =    .
1 1
0 


.. 
  . ..
3
.. ..
n+1
.. 
.  .. . . . . 
P (Xk = n) 0 ··· 0 0 1
n+1
Pour tout entier naturel k, on note E(Xk ) l'espérance de Xk .
1. a) La matrice A est elle diagonalisable ?
b) Déduire du résultat précédent que la suite (Ak )k∈N∗ est convergente de limite B dont on précisera
brièvement la nature géométrique.
c) Ecrire une fonction matriceA(n) qui prend en paramètre un entier n et renvoie la matrice A correspon-
dante.
d) En utilisant la fonction linalg.eig du module numpy déterminer le vecteur propre associé à la valeur
propre 1 de A.
2. Ecrire une fonction qui prend en paramètres deux entiers k et n et renvoie une liste contenant le résultat de
k tirages. (on pourra utiliser la fonction randint du module random de Python)
Tester plusieurs fois avec n = 10, n = 100, n = 100 et k = 50.
3. a) Pour tout j ∈ [[0, n]], écrire P (Xk+1 = j) en fonction de certains nombres P (X = i) pour i dans [[0, n]]
b) En déduire la relation : Wk+1 = A.Wk puis une expression de Wk en fonction de A et de W0 .
c) Ecrire une fonction en Python qui prend en paramètres deux entiers k et n, qui engendre le vecteur W0 ,
calcule Ak (en utilisant matriceA(n)) et renvoie le vecteur Wk correspondant.
Tester le programme avec n = 10 (puis n = 100) et k = 20
4. a) Déterminer la matrice C ∈ M1,n+1 (R) telle que C.Wk = E(Xk ).
b) Calculer le produit C.A en fonction de C .
c) pour tout entier naturel k, exprimer E(Xn+1 ) en fonction de E(Xk ).
d) En déduire l'expression de E(Xk ) en fonction de k et de n.
Ce résultat est il en accord avec les résultats théoriques et empiriques précédents ?
 
1 1
2
1
3 ··· 1
n+1
 0 1 1
··· 1 
 2 3 n+1 
 .. .. 
SOLUTION : 1.a) La matrice A = 
 . 0 1
3
. 1
n+1
 est triangulaire. Ses valeurs propres sont donc

 . .. .. .. .. 
 .. . . . . 
0 0 ··· 0 1
n+1
ses éléments diagonaux 1, 2, 3, · · ·
1 1
, 1
n+1
A, matrice de Mn (R), possède n valeurs propre distinctes dans R. Elle est donc diagonalisable dans Mn (R).
 
1 0 ··· ··· 0
 0 1
0 ··· 0 
 2 
 .. .. .. 
b) A est semblable à la matrice diagonale ∆ = 
 . 0 1
3
. . 

 .. .. .. .. 
 . . . . 0 
0 0 ··· 0 1
n+1
Il existe P ∈ GLn (R) telle que A = P.∆.P .
−1

85
 
1k 0 ··· ··· 0
 0 ( 1 )k 
 0 ··· 0 
 . 2
( 1 )k .. .. 
 . .  −1
Alors, ∀k ∈ N∗ , Ak = P.∆k .P −1 = P.  . 0 .  .P , et par continuité du
 . ..
3 
 . .. .. 
 . . . . 0 
 ( )k 
0 0 ··· 0 1
n+1
 
1 0 ··· 0
 0 0 ··· 0 
produit matriciel, lim Ak = P. 
 .. .. .. ..
 −1
 .P = B
k→+∞  . . . . 
0 0 ··· 0
On remarque

que     2
1 0 ··· 0 1 0 ··· 0 1 0 ··· 0
 0 0 ··· 0   0 0 ··· 0   0 0 ··· 0 
  −1   −1  
B 2 = P.  . .. .. ..  .P .P.  .. .. .. ..  .P = P.  . .. .. ..  .P −1
 .. . . .   . . . .   .. . . . 
0 0 ··· 0 0 0 ··· 0 0 0 ··· 0
 
1 0 ··· 0
 0 0 ··· 0 
  −1
= P.  . .. .. ..  .P = B Donc B est une matrice de projection .
 .. . . . 
0 0 ··· 0
c) import numpy as np
import numpy.random as rd

def matriceA(n):
M=np.zeros((n+1,n+1))
for i in range(n+1):
for j in range(i,n+1):
M[i,j] = 1/(j+1)
return M

d) import numpy.linalg as alg


n=9
EP=alg.eig(matrice(n))
print("EP=",EP)
print("EP1=",EP[1])
V1=[EP[1][k][0] for k in range(n)]
print("V1=",V1)
On remarque,
  et on vérie immédiatement par le calcul, qu'un vecteur propre associé à la valeur propre 1
1
 0 
est V1 = 


.. 
 . 
0
Puisque rg(A − In ) = n − 1, (n − 1 lignes échelonnées non nulles) la dimension de EA (1) est n − (n − 1) = 1.
Le sous-espace propre associé à la valeur propre 1 est donc la droite Vect(V1 )
2. def tirages(k,n):
X=[0 for x in range(k+1)]
X[0]=n
for i in range(0,k):
X[i+1]=rd.randint(0,X[i]+1)
return(X)
On teste la fonction :
print(tirages(30,10))
print(tirages(30,100))
print(tirages(30,1000))
3.a) Soit j ∈ [[0, n]]
(Xk+1 = j) = [(Xk+1 = j) ∩ (Xk = j)] ∪ [(Xk+1 = j) ∩ (Xk = j + 1)] ∪ [(Xk+1 = j) ∩ (Xk = j + 2)] ∪ · · ·
· · · ∪ [(Xk+1 = j) ∩ (Xk = n)]
86
Car (Xk+1 = j) , c'est à dire le (k + 1)e a sorti le numero j n'est possible que s'il s'eectuait dans une urne
Uk , k > j , pour qu'elle contienne bien une boule numérotée j .
alors P (Xk+1 = j) = P [(Xk+1 = j)∩(Xk = j)]+P [(Xk+1 = j)∩(Xk = j +1)]+· · ·+P [(Xk+1 = j)∩(Xk = n)]
(évènements incompatibles)
P (Xk+1 = j) = P [(Xk+1 = j)|(Xk = j)]P (Xk = j) + P [(Xk+1 = j)|(Xk = j + 1)]P (Xk = j + 1) + · · ·
· · · + P [(Xk+1 = j)|(Xk = n)]P (Xk = n) (probabilités conditionnelles)
∑n
P (Xk+1 = j) = P [(Xk+1 = j)|(Xk = i)]P (Xk = i)
i=j
(Xk+1 = j)|(Xk = i) est l'évènement par lequel le (k + 1)e tirage donne j sachant que le k e tirage a donné
i. Cela signie que l'on a tiré une boule dans l'urne d'indice i, qui contient i + 1 boules. La probabilité que le
numero j sorte est donc i+11
(il y a i + 1 boules dans l'urne Ui )

n
1
donc P (Xk+1 = j) = P (Xk = i)
i=j
i+1
   
1 1
2
1
3 ··· 1
n+1 P (Xk = 0)
 0 1 1
··· 1  
 2 3 n+1   P (Xk = 1) 

 .. ..  
b) Considérons le produit A.Wk =  . × P (Xk = 2) 
 . 
1 1
0  
 . ..
3
.. ..
n+1
..   .. 

 .. . . . .  .
0 0 ··· 0 1 P (Xk = n)
n+1
La ligne d'indice j de cette matrice colonne est :
lj = 0 × P (Xk = 0) + 0 × P (Xk = 1) + 0 × P (Xk = 2) + · · · + j+1
1
P (Xk = j) + · · · + 1
n+1 P (Xk = n)
1 1 ∑n
1
lj = P (Xk = j) + · · · + P (Xk = n) = P (Xk = i) = P (Xk+1 = j)
j+1 n+1 i=j
i + 1
Donc pour tout j , la ligne d'indice j de la matrice colonne A.Wk est la ligne d'indice j de la matrice Wk+1 .
donc Wk+1 = A.Wk
Il s'en suit par une récurrence immédiate que ∀k ∈ N, Wk = Ak W0
c) def W(k,n):
A=matriceA(n)
VV0=np.array([[0] for x in range(n)]+[[1]])
return np.dot(alg.matrix_power(A,k),VV0)
print(W(20,10))
print(W(20,100))
4.a) Xk (Ω) = [[0, n]]  
P (Xk = 0)
 P (Xk = 1) 
∑n  
 
E(Xk ) = jP (Xk = j) = (0 , 1, 2, 3, · · · , n) ×  P (Xk = 2)  = C × Wk
j=0


.
.. 

P (Xk = n)
avec C = (0 , 1, 2, 3, · · · , n) ∈ M1,n+1 (R)
 
1 12 1
3 · · · n+1
1

 0 21 1
· · · n+1
1 
 3  ( )
 .. . . 

b) C.A = (0 , 1, 2, 3, · · · , n) ×  . 0 3 1 . 1  = 0, 1 , 1+2 , 1+2+3 , · · · , 1+2+3+···+n
n+1  2 3 4 n+1
 . . . .. 
 .. .. .. ... . 
0 0 ··· 0 1
n+1
1 + 2 + 3 + ··· + k k(k + 1) k ( ) 1
or = = , donc C.A = 0, 12 , 22 , 32 , · · · , n2 = 12 C C.A = C
k+1 2(k + 1) 2 2
c) E(Xk+1 ) = C . Wk+1 = C.A.Wk (d'après la question 4.a)
= 1
C.Wk = 12 E(Xk )
2 (car C.A = 1
2 C) E(Xk+1 ) = 12 E(Xk )
   
P (X0 = 0) 0
 P (X0 = 1)  
0 
   
d) W0 =  .. 
=
..  (car X0 = n)
 .   . 

 P (X0 = n − 1)   0 
P (X0 = n) 1
Par récurrence immédiate, l'égalité E(Xk+1 ) = 21 E(Xk ) entraîne que E(Xk ) = 1
2k
E(X0 )

87
 
0
 0 
 
E(Xk ) = k E(X0 ) = k E(X0 ) = k C.W0 = k (0 , 1, 2, 3, · · · , n) ×  ...  = k
1 1 1 1   n
2 2 2 2   2
 0 
1
n
E(Xk ) = k
2

88
4 X - ENS -----------------------------
4.1 ENS Cachan - G.R.
E est un espace euclidien de dimension n > 2.
Soit d ∈ [[1, n]], (x1 , x2 , · · · , xd ) une famille libre de vecteurs de E et B une base orthonormale de Vect(x1 , x2 , · · · , xd )
On dénit : µ(x1 , x2 , · · · , xd ) = | detB (x1 , x2 , · · · , xd )|
On dénit X = {f ∈ L(E) / µ(f (x1 ), f (x2 ), · · · , f (xd )) = µ(x1 , x2 , · · · , xd )}
1) Justier le bien fondé de la dénition de µ (i.e. µ est indépendant de la BON choisie)
2) Montrer que les éléments de X sont inversibles.
3) Montrer que X contient les isométries vectorielles.
4) Trouver toutes les symétries de X pour d ∈ [[1, n − 1]]
5) Montrer que X est l'ensemble des isométries vectorielles. (pour d ∈ [[1, n − 1]] ?????)

4.2 X - ENS - 287 :


sin((n + 1)Arccosx)
On considère la suite de fonctions (Un ) dénie pour tout n ∈ N par : Un (x) =
sin(Arccosx)
a) Etudier le domaine de dénition et la continuité de Un .
Montrer que ∀n > 2, ∀x, Un (x) = 2xUn−1 (x) − Un−2 (x).
En déduire que Un est une fonction polynomiale, dont on précisera le degré. On notera Un (X) le polynôme
associé. Calculer U0 (X) et U1 (X).
SOLUTION : La fonction sin est dénie sur R et la fonction Arccos est dénie sur [−1, 1].
sin(Arccosx) et sin((n + 1)Arccosx) sont dénis sur l'intervalle [−1, 1]
sin((n + 1)Arccosx)
∀x ∈] − 1, 1[, Arccosx ∈]0, π[ , donc sin(Arccosx) ̸= 0 et Un (x) = est déni.
sin(Arccosx)
Pour x = ±1, Arccos(x) ∈ {0, π}, sin(Arccosx) = 0 et Un (x) n'est pas déni.
Donc Un est dénie et continue (comme quotient de deux fonctions continues) sur ] − 1, 1[
sin((n + 1)Arccosx) + sin((n − 1)Arccosx)
• ∀n ∈ N, ∀x ∈] − 1, 1[, Un+1 (x) + Un−1 (x) =
sin(Arccosx)
sin(nArccosx) cos(Arccosx) + cos(nArccosx) sin(Arccosx))
=
sin(Arccosx)
sin(nArccosx) cos(Arccosx) − cos(n(Arccosx)) sin(Arccosx))
+
sin(Arccosx)
sin(nArccosx) cos(Arccosx) sin(nArccosx)
Un+1 (x) + Un−1 (x) = 2 = 2x = 2xUn (x)
sin(Arccosx) sin(Arccosx)
Finalement, ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈] − 1, 1[, Un+1 (x) + Un−1 (x) = 2xUn (x)
sin(Arccosx) sin(2Arccosx) sin(Arccosx) cos(Arccosx)
• ∀x ∈] − 1, 1[, U0 (x) = = 1, U1 (x) = =2 = 2x
sin(Arccosx) sin(Arccosx) sin(Arccosx)
Ce qui montre que U0 et U1 sont des fonctions polynomiales et que U0 (X) = 1, U1 (X) = 2X
La relation Un+1 (x) = 2xUn (x) − Un−1 (x) permet alors de montrer par récurrence que chaque fonction Un
est un fonction polynomiale, dont le terme de degré dominant est 2n X n .

2x −1 0 · · · 0

..
−1 2x −1 . . .

.
. . . . . . . 0 = Un (x)
. .
b) Montrer que ∀n ∈ N , ∀x ∈] − 1, 1[, 0


. ..
.. . −1 2x −1

0 . . . 0 −1 2x
n
En développant
suivant la première colonne
:
2x −1 0 ··· 0
2x −1 · · · 0 0
.. .. −1 0 ···
−1 −1 . . ..
−1 . . . . . . ..
2x
.. .. .. . −1 2x . 0
∆n = . . . = 2x . − (−1) × ..
0 0
.. .. ..
.. .. . 2x −1
. . 2x −1
. . −1 2x −1 0 . . . −1
2x 0 ... −1 2x
0 ... 0 −1 2x
n−1 n−1
n
En développant le dernier déterminant suivant la première ligne, on obtient nalement : ∆n = 2x∆n−1 −
∆n−2
Par ailleurs, U0 (X) = 1, U1 (X) = 2X, U2 (X) = 2XU1 (X) − U0 (X) = 4X 2 − 1

89

2x −1
∆1 = |2x|1 = 2x, ∆2 = = 4x2 − 1
−1 2x 2
La suite (∆n )n>1 vérie la{ même relation de récurrence linéaire à deux pas que la suite (Un (x))n>0 , et les
∆1 = U1 (x)
mêmes conditions initiales :
∆2 = U2 (x)
Par une récurrence sans diculté, on en déduit alors que ∀n > 1, ∀x ∈] − 1, 1[, ∆n = Un (x)
∫ 1 √
c) On munit l'espace E = C([−1, 1], R) du produit scalaire déni par : ⟨f, g⟩ = f (x)g(x) 1 − x2 dx et on
−1
note ∥ ∥ la norme euclidienne associée.
Calculer ⟨Un , Um ⟩ pour m,∫n ∈ N
1 √
∀(m, n) ∈ N2 , ⟨Un , Um ⟩ = Um (x)Un (x) 1 − x2 dx
−1
∫ 1
sin((n + 1)Arccosx) sin((m + 1)Arccosx) √
= 1 − x2 dx
−1 sin(Arccosx) √ sin(Arccosx)
On sait que ∀x ∈ [−1, ∫ 1
1], sin(Arccosx) = 1 − x2 ,
sin((n + 1)Arccosx) sin((m + 1)Arccosx)
donc ⟨Un , Um ⟩ = √ dx
−1 1 − x2
Par le changement ∫ 0
de variable θ = Arccos(x), x = cos θ, dx =∫− sin θdθ
π
sin((n + 1)θ) sin((m + 1)θ)
⟨Un , Um ⟩ = √ (− sin θ)dθ = sin((n + 1)θ) sin((m + 1)θ)dθ
{ π 1 − cos2 θ 0
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b
Les relations donnent par diérence :
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b
∫ π − b) − cos(a + b))
1
sin a sin b = 2 (cos(a ∫
1 π
d'où : ⟨Un , Um ⟩ = sin((n + 1)θ) sin((m + 1)θ)dθ = cos((n − m)θ) − sin((m + n + 2)θ)dθ
2 0
0
∫ π
1 π
• Si n = m, ⟨Un , Un ⟩ = 1 − sin((2n + 2)θ)dθ =
2 0 2
[ ]π
1 sin((n − m)θ) sin((n + m + 2)θ)
• Si n ̸= m, ⟨Un , Um ⟩ = − =0
2 n−m n+m+2 0

d) Déterminer pour la norme ∥ ∥ la meilleure approximation de la fonction f : x 7→ 1 − x2 par un polynôme
de degré inférieur ou égal à 2. ( )
Le système de vecteurs (V0 , V1 , V2 ) = ∥UU00 ∥ , ∥UU11∥ , ∥UU22 ∥ forme une base orthonormale de F2 = R2 [X] .
On sait que inf ∥f − g∥ = ∥f − p(f )∥ où p(f ) est le projeté orthogonal de f sur F2 , et que :
g∈F2
p(f ) =< V1 ,⟨f > V1 +⟩ < V2 , f ⟨
> V2 + <⟩V2 , f > V⟨2 ⟩
U0 U0 U1 U1 U2 U2
= ∥U 0∥ , f ∥U 0∥ + ∥U 1∥ , f ∥U 1∥ + ∥U 2∥ , f ∥U 2∥
= ∥U10∥2 ⟨U0 , f ⟩ U0 + ∥U11 ∥2 ⟨U1 , f ⟩ U1 + ∥U12 ∥2 ⟨U2 , f ⟩ U2
Or ∥U0 ∥2 =< U0 , U0 >= ∥U1 ∥2 = ∥U2 ∥2 = π2
∫ 1 √ ∫ 1 [ ]1
x3 4
< U0 , f >= f (x) 1 − x dx =
2 (1 − x )dx = x −
2
=
3 −1 3
∫−1
1
−1

< U1 , f >= 2x(1 − x2 )dx = 0 (fonction impaire)


−1
∫ 1 ∫ 1 [ ]1
4 5 4
< U2 , f >= (4x2 − 1)(1 − x2 )dx = (−4x4 + 5x2 − 1)dx = − + − 1 =−
−1 −1 5 3 −1 15
p(f ) = ∥U10∥2 ⟨U0 , f ⟩ U0 + ∥U11 ∥2 ⟨U1 , f ⟩ U1 + ∥U12 ∥2 ⟨U2 , f ⟩ U2
( ) ( )
2 4 4 2 4 4
= U0 + 0 × U1 − U2 = − (4X − 1) 2
π 3 15 π 3 15
La meilleure
( approximation
) de la fonction f , au sens de la norme ∥ ∥, par un polynôme de R2 [X] est
2 16 2 8
p(f ) = − X +
π 15 5

90
4.3 ENS 295 *
∫ +∞
dt
On considère la fonction f : x 7→
0 tx (1+ t)
1- Déterminer le domaine de dénition (réel) de f .
2- Montrer que f est continue sur son domaine de dénition.
3- Trouver un équivalent de f en 0.
4- Montrer que le graphe de f admet pour axe de symétrie la droite ∆ d'équation : x = 1/2.
5- Déterminer la borne inférieure de f .
1
SOLUTION : 1- Pour tout x ∈ R, la fonction gx : t 7→ est continue sur l'ouvert ]0, +∞[ (elle est
tx (1 + t)
même dénie et continue sur [0, +∞[ si x 6 0)
1 1
x
∼ x , donc gx est intégrable sur ]0, 1] si et seulement si x < 1
t (1 + t) t→0 t
1 1
∼ , donc gx est intégrable sur [1, +∞[ si et seulement si 1 + x > 1 ⇐⇒ x > 0
tx (1 + t) t→+∞ tx+1
Donc Df =]0, 1[
4- Par le changement de variable t = u1 , dt = − u12 du,
∫ ∫ ∫ ∫
+∞
dt 0
−ux du +∞
ux du +∞
du
f (x) = = = = = f (1 − x)
0 tx (1 + t) +∞ u2 (1 + u1 ) 0 u(u + 1) 0 u1−x (u + 1)
On en conclut que le graphe de f admet pour axe de symétrie la droite ∆ d'équation : x = 1/2 .

 ]0, 1[×]0, +∞[ −→ R
2- Notons H la fonction 1 e−x ln t
 (x, t) 7→ x
=
t (1 + t) 1+t
• Pour tout t ∈]0, +∞[, la fonction x 7→ H(x, t) est continue sur ]0, 1[.
• Soit [a, b] un segment quelconque, inclus dans le domaine ]0, 1[ .
∀x ∈ [a, b], < a 6 x 6 b < 1
∀t ∈]0, 1], ln(t) 6 0 =⇒ b ln(t) 6 x ln(t) 6 a ln(t)
e−a ln t e−x ln t e−b ln t 1
=⇒ 0 6 6 6 = b
1+t 1+t 1+t t (1 + t)
∀t ∈ [1, +∞[, ln(t) > 0 =⇒ a ln(t) 6 x ln(t) 6 b ln(t)
e−b ln t e−x ln t e−a ln t 1
=⇒ 0 6 6 6 = a
{1 + t 1+t 1+t t (1 + t)
∀t ∈]0, 1], φ(t) = tb (1+t)
1
Soit φ la fonction dénie par :
∀t ∈ [1, +∞[, φ(t) = ta (1+t)1

φ est bien intégrable sur ]0, 1] car b < 1, et intégrable sur [1, +∞[ puisque a > 0, donc intégrable sur
]0, +∞[
•∫ D'après le théorème de continuité d'une intégrale dépendant d'un paramètre (th. de continuité sous le signe
), on peut armer que f est continue sur le segment [a, b] .
Ceci étant vrai pour tout segment [a, b] ⊂]0, 1[, on en déduit que f est continue sur ]0, 1[
∫ +∞
dt
3. ∀x ∈]0, 1[, f (x) = x
.
t (1 + t)
0 ∫ 1 ∫ 1
dt dt
Intuitivement, quand x → 0, on peut penser que l'intégrale x (1 + t)
va tendre vers = ln 2 et
t 1 +t
∫ +∞ ∫ +∞ 0 0
dt dt
que l'intégrale x
va "tendre vers" l'intégrale qui est "innie" (intégrale divergente)
1 t (1 + t) 1 1+t
L'équivalent d'une somme d'un terme borné et d'un terme qui tend vers +∞ est donné par le terme qui tend
∫ +∞
dt
vers l'inni. On peut donc penser que f (x) sera équivalent à x (1 + t)
quand x → +∞. Ce qui précède
1 t
n'est pas une preuve, mais une explication de la démarche qui suit :
∫ +∞
dt
• Posons donc : ∀x > 0, h(x) = x (1 + t)
quand x → +∞.
1 t
Cette intégrale est bien∫ dénie pour tout)x > 0 (immédiat).
+∞ (
1 1 dt
∀x > 0, h(x) + h(x + 1) = x
+ x+1
t t 1 +t
∫ +∞1
( ) ∫ +∞ [ −x ]+∞
t 1 dt −x−1 t 1
= + = t dt = =
1 t x+1 t x+1 1 + t 1 −x 1 x

91
1
donc, ∀x > 0, h(x) + h(x + 1) =
x
• Par la même démarche qu'en question 2. , on montre que h est continue sur l'intervalle ]0, +∞[ .
1 1
Quand x → 0+ , h(x) = − h(x + 1) ∼ +
x
|{z} | {z } x→0 x
→+∞ →h(1)
∫ +∞
1
(on saurait calculer h(1) = dt par décomposition en éléments simples, mais cela est inutile)
1 t(1 + t)
∫ +1 ∫ +∞
dt dt
• Revenons enn à f (x) : f (x) = +
tx (1 + t) t x (1 + t)
0
|1 {z }
h(x) ∼ 1/x
] ]
∀x ∈ 0, 12 , ∀t ∈]0, 1], 0 < x 6 1
2 et − ln(t) > 0 =⇒ 0 < −x ln(t) 6 − 12 ln(t)
−x ln(t) 1
e 2 ln(t)
=⇒ 0< e
6 − 1+t
∫ 1+t
+1 ∫ +1
dt dt
=⇒ 0< x
6 1
0 t (1 + t) 0 t (1 + t)
2
| {z }
constante independante de x
∫ +1 ∫ +1
dt dt π
(on saurait calculer la constante 1 = √ =
0 t (1√+ t)
2 0 t(1 + t) 2
par le changement de variable u = ∫ t, mais c'est inutile ici )
] ] +1
dt
Cet encadrement, valable pour x ∈ 0, 12 , montre que l'intégrale est bornée quand x → 0+
0 tx (1+ t)
1
On en conclut nalement que f (x) ∼ +
x→0 x
5. En reprenant les notations de la question 2., pour tout t ∈]0, +∞[, la fonction x 7→ H(x, t) est de classe C 1
e−x ln t
sur ]0, 1[, et ∂H − ln t
∂x (x, t) = − ln(t) 1+t = tx (1+t)
- Pour tout x ∈]0, 1[, les fonctions t 7→ H(x, t) et t 7→ ∂H
∂x (x, t) sont continues et intégrables sur ]0, +∞[.
Soit [a, b] un {segment quelconque, inclus dans le domaine ]0, 1[ .
∀t ∈]0, 1], ψ(t) = tb|(1+t)
ln t|
En posant : , par un calcul analogue à la question 2, on vérie que ψ est
∀t ∈ [1, +∞[, ψ(t) = ta (1+t)
ln t

∂H
intégrable sur ]0, +∞[, et que : ∀x ∈ [a, b], ∀x ∈]0, +∞[, (x, t) 6 ψ(t)

∂x

• D'après le théorème de dérivation sous le signe , on peut armer que f est de classe C 1 sur le segment [a, b],
∫ +∞ ∫ +∞
∂H ln t
et que : ∀x ∈ [a, b], f ′ (x) = (x, t)dt = − x
dt.
0 ∂x 0 t (1 + t)
Ceci étant vrai pour tout segment [a, b] ⊂]0, 1[, on en déduit que f est de classe C 1 sur ]0, 1[
∫ +∞ ∫ 1 ∫ +∞
ln t ln t ln t

• ∀x ∈]0, 1[, f (x) = − x
dt = − x
dt − x
dt.
0 t (1 + t) 0 t (1 + t) 1 t (1 + t)
Le changement de variable( t)= u1 , dt = − du dans la première intégrale donne :
∫ 1 ∫u +∞
2

ln 1
−du ln t
f ′ (x) = − ( 1 )x ( u 1 ) × 2 − x (1 + t)
dt.
+∞ u 1+ u u 1 t
∫ +∞ ∫ +∞ ∫ +∞ ( )
ln t ln t 1 1 ln t
= 1−x (1 + t)
dt − x (1 + t)
dt = 1−x
− x dt.
t t t t (1 + t)
∫1 +∞ ( x ) 1 ∫ 1
t − t1−x ln t +∞
ln t
= dt = tx (1 − t1−2x ) dt.
1 t (1 + t) 1 t(1 + t)
ln t
Pour tout t ∈ [1 + ∞[, tx > 0, le signe de l'intégrale sera déterminé par celui de 1 − t1−2x
t(1 + t)
- Si 0 < x < 12 , 1 − 2x > 0, donc 1 − t1−2x <] 0 puisque ] t ∈ [1, +∞[, et f ′ (x) < 0.
La fonction f est donc décroissante sur 0, 2 1

- Si 12 < x < 1, 1 − 2x < 0, donc 1 − t1−2x[ > 0[ puisque t ∈ [1, +∞[, et f ′ (x) > 0.
La fonction f est donc croissante sur 21 , 1

x 0 1
1
′ 2
f (x) ∥ − 0 + ∥

+∞ +∞

f (x) ↘ ↗

m

92
( ) ∫ 1
1 dt
D'après le tableau de variation de f , m = inf f = f = √
]0,1[ 2 t(1 + t)
√ 0
Par le changement
∫ 1 de variable
∫ 1u = t, t = u 2
,
∫ 1 dt = 2udu,
( ) dt 2u du du π π π
f 12 = √ = 2)
= 2 2
= 2[Arctan(t)]10 = 2 × = inf f =
0 t(1 + t) 0 u(1 + u 0 1 + u 4 2 ]0,1[ 2

4.4 ENS 296 Demi-dérivée ** :


∫ x
1 f (t)
Si f ∈ C 0 (R+ , R), on lui associe sa demi-primitive, qui est la fonction dénie par : Jhf (x) = √ √ dt
π 0 x−t
d
Si f ∈ C 1 (R+ , R), on lui associe sa demi-dérivée, qui est la fonction dénie par : Dhf (x) = [Jhf (x)]
∫ x dx
1 f (x − t)
a) Soit f ∈ C (R , R). Montrer que ∀x > 0, Jhf (x) = √
0 + √ dt
π 0 t
Montrer que Jhf est continue sur ]0, +∞[, et prolongeable en une fonction continue sur [0, +∞[
f (0)
b) Soit f ∈ C 1 (R+ , R). Montrer queJhf est de classe C 1 sur ]0, +∞[, et que (JHf )′ (x) = Jhf ′ (x) + √
πx
c) Soit f : x 7→ xn où n ∈ N. Calculer Jhf (x)
d) Soit f : x 7→ xn+1/2 où n ∈ N. Calculer Jhf (x)

e) En déduire les relations suivantes pour toute fonction polynôme f : Jh(Jhf )(x) = 0x f (t)dt
et que Dh(Jh)(f ) = f
SOLUTION : a) f ∈ C 0 (R+ , R)
f (t)
Pour tout x > 0, la fonction t 7→ √ est continue sur [0, x[. Par ailleurs, f est continue sur le segment
x−t
[0, x], et donc bornée sur ce segment : ∃Mx ∈ R+ , ∀u ∈ [0, x], |f (u)| 6 Mx .

Donc, ∀t ∈ [0, x[, √fx−t
(t) 1
6 √M x
, et la fonction t 7→ √ est une fonction de référence intégrable
x−t x−t
f (t)
sur le semi-ouvert [0, x[. Par majoration, la fonction t 7→ √ est donc intégrable sur [0, x[, et l'intégrale
∫ x x−t
1 f (t)
Jhf (x) = √ √ dt est absolument convergente.
π 0 x−t
La fonction Jhf est dénie (au moins) sur ]0, +∞[.
• Par le changement de∫ variable ane u = ∫x − t, du = −dt, ∫ x
1 x
f (t) 1 0
f (x − u) 1 f (x − u)
Jhf (x) = √ √ dt = √ √ (−du) = √ √ du
π 0 x−t π x u π 0 u
∫x ∫b
• On sait étudier la continuité ou la dérivabilité de fonctions de la forme x 7→ a h(t)dt ou x 7→ a H(x, t)dt
Dans aucune des deux formules qui dénissent Jhf (x), on n'a une expression ni de de l'une ni de l'autre
forme. Il nous faut essayer de se ramener à l'une ou l'autre des situations que l'on vient de décrire :
Procédons au changement
∫ de variable ane
∫ u = xt, du = xdt √ dans
∫ la dernière expression :
1 x
f (x − u) 1 1
f (x − xt) x 1 f (x − xt)
Jhf (x) = √ √ du = √ √ xdt = √ √ dt
π√ 0 u π 0 xt π 0 t
x
La fonction x 7→ √ est continue sur R+ .
π
f (x − xt)
Notons H(x, t) = √ . Pour tout t ∈]0, 1], la fonction x 7→ H(x, t) est continue sur l'intervalle [0, +∞[
t
∥f ∥∞ ∥f ∥∞
Soit a > 0 quelconque, xé. ∀(x, t) ∈ [0, a]×]0, +1], |H(x, t)| 6 √[0,a] où la fonction t 7→ √[0,a] est
t t
intégrable sur ]0, 1]. D'après le théorème de∫ continuité d'une intégrale dépendant d'un paramètre, on peut
∫ 1
f (x − xt)
armer que la fonction x 7→ 01 H(x, t)dt = √ dt est continue sur l'intervalle [0, a]. Ceci étant vrai
0 t
pour tout a > 0, elle est continue sur √
[0, +∞[.
∫ 1
x f (x − xt)
Alors la fonction produit x 7→ √ × √ dt = Jhf (x) est continue sur R+ .
π 0 t
Cette expression,
√ valable aussi en x = 0 permet de dénir Jhf (0) par la formule :
∫ 1
0 f (0)
Jhf (0) = √ √ dt = 0
π 0 t
| {z }
est bien def inie
La fonction Jhf ainsi prolongée est dénie et continue sur R+ .
b) Soit f ∈ C 1 (R+ , R).
93
f (x − xt)
Notons encore H(x, t) = √ . Pour tout t ∈]0, 1], la fonction x 7→ H(x, t) est de classe C 1 sur
t
∂H (1 − t)f ′ (x(1 − t))
l'intervalle [0, +∞[, et (x, t) = √
∂x t
Pour tout x ∈ R+ , les fonctions (t 7→ H(x, t)) et (t 7→ ∂H (x, t)) sont continues et intégrables sur ]0, 1]
∂x
∂H ∥f ′ ∥∞ ∥f ′ ∥∞
Soit a > 0 quelconque, xé. ∀(x, t) ∈ [0, a]×]0, +1], (x, t) 6 √[0,a] où la fonction t 7→ √[0,a] est
∂x t t
intégrable sur ]0, 1]. ∫
D'après le théorème de dérivation d'une intégrale dépendant d'un paramètre (dérivation sous le signe ),
∫ 1
∫ f (x − xt)
on peut armer que la fonction x 7→ 01 H(x, t)dt = √ dt est de classe C 1 sur l'intervalle [0, a], et a
∫ 1 ∫ 1 0 t ∫ 1 ′ ∫ 1 ′
∂H (1 − t)f ′ (x(1 − t)) f (x(1 − t)) f (x(1 − t))
pour dérivée x 7→ (x, t)dt = √ dt = √ dt − t √ dt
0 ∂x 0 t 0 t 0 t
Ceci étant vrai pour tout a > 0, la fonction est C 1 sur √R .∫ 1
+

x f (x − xt)
Par dérivation d'un produit, la fonction Jhf (x) = √ × √ dt, est de classe C 1 sur l'intervalle
π t
∫ 1 √ (∫ 1 ′ 0 ∫ 1 ′ )
1 f (x − xt) x f (x(1 − t)) f (x(1 − t))
]0, +∞[ et (Jhf )′ (x) = √ √ × √ dt + √ √ dt − t √ dt
2 π x π
√ ∫ 1 0 √t ∫ 1 ′ 0 √ t∫ 1 0 t
1 x f (x − xt) x f (x(1 − t)) x √
(Jhf )′ (x) = √ √ dt + √ √ dt − √ t f ′ (x(1 − t))dt
2x π 0 t π 0 t π 0
| {z } | {z }
=Jhf (x) =Jh ′ (x)
√ ∫ 1 f

1 x √ ′

(Jhf ) (x) = Jhf (x) + Jhf ′ (x) − √ t f (x(1 − t))dt (*)
2x π 0
∫ 1√ [ ]
√ f (x(1 − t)) t=1 ∫ 1 1 f (x(1 − t))
Par intégration par parties, t f ′ (x(1 − t))dt = t + √ dt
−x t=0 √ 0 2 t x
∫ 1√ 0
∫ 1
f (0) 1 f (x(1 − t)) f (0) π
t f ′ (x(1 − t))dt = − + √ dt = − + √ Jhf (x)
x 2x t x 2x x
0
|0 {z }

= √π
x
Jhf (x)
En reportant ce dernier calcul dans la
√ relation
( (*), on√obtient : )
1 xf (0) π
(Jhf )′ (x) = Jhf (x) + Jhf ′ (x) − √ −+ √ Jhf (x)
2x π x 2x x
f (0)
Finalement, ∀x > 0, (JHf )′ (x) = Jhf ′ (x) + √
πx
c) Dans cette √
question,

f : x 7→ xn où n ∈ N.
√ ∫ √ ∫
x f (x − xt)
1
x 1 (x − xt)n xn x 1 (1 − t)n
Jhf (x) = √ √ dt = √ √ dt = √ √ dt
π 0 t π 0 t π 0 t
Par le changement de variable
∫ t = u2 , dt = 2udu, ∫
xn+1/2 1 (1 − u2 )n xn+1/2 1
Jhf (x) = 2 √ udu = 2 √ (1 − u2 )n du
π 0 u π 0
puis par le changement ∫de variable u = cos θ, du = − sin θdθ∫ π
xn+1/2 0 xn+1/2 2
Jhf (x) = 2 √ (1 − cos2 θ)n (− sin θdθ) = 2 √ sin2n+1 θ dθ
π π
2
π 0
2 22n (n!)2
Jhf (x) = √ W2n+1 xn+1/2 où W2n+1 =
π (2n + 1)!
2 22n (n!)2 n+1/2 22n+1 (n!)2 n+1/2
Finalement, Jhf (x) = √ x =√ x
π (2n + 1)! π (2n + 1)!
d) Dans cette √
question,

f : x 7→ xn+1/2 où n ∈ N.
√ ∫ ∫
x f (x − xt)
1
x 1 (x − xt)n+1/2 xn+1 1 (1 − t)n+1/2
Jhf (x) = √ √ dt = √ √ dt = √ √ dt
π
0 t π 0 t π 0 t
Par le changement de∫variable t = u2 , dt = 2udu,
xn+1 1
Jhf (x) = 2 √ (1 − u2 )n+1/2 du
π 0
puis par le changement de variable u = cos θ, du = − sin θdθ
∫ π2
xn+1 2 (2n + 2)! π
Jhf (x) = 2 √ sin2n+2 θ dθ = √ W2n+2 xn+1 où W2n+2 = 2n+2 ×
π 0 π 2 (n + 1)!2 2
(2n + 2)! √ n+1
Finalement, Jhf (x) = 2n+2 πx
2 [(n + 1)!]2

94
e) Il est clair que l'application∫f 7→ Jhf est linéaire : ∫ ∫ x
x x
1 f (t) + λg(t) 1 f (t) λ g(t)
∀x > 0, Jhf +λg (x) = √ √ dt = √ √ dt + √ √ dt = Jhf (x) + λJhg (x)
π 0 x−t π 0 x−t π 0 x−t
de sorte que Jhf +λg = Jhf + λJhg
Soit n ∈ N . Notons f la fonction (x 7→ xn ) et g la fonction (x 7→ xn+1/2 ).
22n+1 (n!)2 22n+1 (n!)2
D'après la question c),Jhf = √ g , donc, par linéarité, Jh(Jhf ) = √ Jhg
π (2n + 1)! π (2n + 1)!
et d'après la question d), qui nous donne Jhg , pour tout x > 0,
∫ x ∫ 1
22n+1 (n!)2 (2n + 2)! √ n+1 xn+1
Jh(Jhf )(x) = √ × 2n+2 π x = = t n
dt = f (t)dt
π (2n + 1)! 2 [(n + 1)!]2 n+1 0 ∫ 0
Donc pour toute fonction monomiale f : (x 7→ xn ), on a montré que Jh(Jhf )(x) = 0x f (t)dt
Par linéarité cette formule sera vraie pour toute combinaison de monômes, c'est à dire pour tout polynôme :
∫x
∀f ∈ R[X], ∀x > 0, Jh(Jhf )(x) = 0
f (t)dt
• Rappelons que par dénition, Dhg (x) = dxd
(x)).
(Jhg[∫ ]
x
d d
alors Dh(Jhf )(x) = [Jh(Jh(f )] (x) = f (t)dt = f (x) donc ∀f ∈ R[X], Dh(Jhf ) = f
dx dx 0

4.5 ENS 303


On considère une suite de n convertisseurs numériques destinés à transmettre des données. Ils sont placés en
série et fonctionnent de manière indépendante.
Chaque convertisseur restitue correctement le bit qu'on lui fournit avec une probabilté p ∈]0, 1[, et renvoie
le bit opposé avec la probabilité q = 1 − p.
On noté Xk le (bit en sortie du)ke convertisseur, X0 étant le bit en entrée de chaine.
P (Xk = 1)
On pose Ak = pour tout k ∈ {0, 1, · · · , n}
P (Xk = 0)
a) Déterminer une relation matricielle entre Ak et Ak+1 .
b) En déduire la probabilité pour que le bit initial soit correctement rendu en sortié du ne convertisseur.
Que se passe-t-il quand n → +∞ ? Interprétation ?
SOLUTION : a) (Xn+1 = 1) = [(Xn+1 = 1) ∩ (Xk = 1)] ∪ [(Xn+1 = 1) ∩ (Xk = 0)], puisque le système
{(Xk = 1), (Xk = 0)} est un système complet d'évènements.
donc P (Xn+1 = 1) = P [(Xn+1 = 1)∩(Xk = 1)]+P [(Xn+1 = 1)∩(Xk = 0)] (évènements incompatibles)
P (Xn+1 = 1) = P [(Xn+1 = 1)|(Xk = 1)] P (Xk = 1) + P [(Xn+1 = 1)|(Xk = 0) P (Xk = 0)]
| {z } | {z }
=p =1−p
(probabilités conditionnelles
P (Xn+1 = 1) = pP (Xk = 1) + qP (Xk = 0)

De même, P (Xn+1 = 0) = P [(Xn+1 = 0) ∩ (Xk = 1)] + P [(Xn+1 = 0) ∩ (Xk = 0)] (évènements


incompatibles)
P (Xn+1 = 1) = P [(Xn+1 = 0)|(Xk = 1)] P (Xk = 1) + P [(Xn+1 = 0)|(Xk = 0) P (Xk = 0)]
| {z } | {z }
=1−p =p

P (Xn+1 = 0) = qP (Xk = 1) + pP (Xk = 0)


Ces deux relations s'écrivent matriciellement :
( ) ( ) ( ) ( )
P (Xk+1 = 1) p q P (Xk = 1) p q
= × , soit aussi : Ak+1 = M.Ak où M =
P (Xk+1 = 0) q p P (Xk = 0) q p
b) Cette dernière relation entraîne que ∀k ∈ {0, 1, · · · , n}, Ak = M k .A 0
x−p −q

La matrice M est symétrique réelle donc diagonalisable. χM (x) = = (x − p)2 − q 2
−q x−p
χM (x) = (x − p − q)(x − p + q) = (x − 1)(x − p + q . Donc Sp(M ) = {1, p − q}
( ) ( ) ( ) ( )
1 p q 1 p+q
En posant V1 = , M.V1 = × = = V1
1 q p 1 p+q
Donc V1 est une base de la droite sous espace propre de M associé à la valeur propre λ1 = 1.
La matrice M étant symétrique, ses sous-espaces propres sont deux à deux orthogonaux.
( ) Le sous espace
1
propre associé à la valeur propre λ2 = p − q est la droite dirigée par le vecteur V2 =
−1
( )
P (X0 = 1)
• Le vecteur A0 = se décompose sur la base de vecteurs propres (V1 , V2 ) :
P (X0 = 0)
il existe (α, β) ∈ R2 tel que A0 = αV1 + βV2

95
{ {
P (X0 = 1) = α + β α = 21 [P (X0 = 1) + P (X0 = 0)]
=⇒ =⇒
P (X0 = 0) = α − β β = 12 [P (X0 = 1) − P (X0 = 0)]
A0 = αV1 + βV2 =⇒ Ak = M .A0 = M k (αV1 + βV2 ) = αM k .V1 + βM k .V2
k

) 2 .V2 = αV1 + β(p − q) .V2


k k k
A(k = αλ1 .V1 + βλ ( ) ( )
P (Xn = 1) 1 1
An = 1
= 2 [P (X0 = 1) + P (X0 = 0)] + 2 [P (X0 = 1) − P (X0 = 0)](p − q)
1 n
P (Xn = 0) | {z } 1 −1
( ) ( ) =1 ( )
P (Xn = 1) 1 1
An = = 12 + 12 [P (X0 = 1) − P (X0 = 0)](p − q)n
P (Xn = 0) 1 −1
{
P (Xn = 1) = 2 + 2 [P (X0 = 1) − P (X0 = 0)](p − q)
1 1 n
Finalement, (*)
P (Xn = 0) = 21 − 12 [P (X0 = 1) − P (X0 = 0)](p − q)n
• On recherche la probabilité de l'évènement (Xn = X0 )
(Xn = X0 ) = [(Xn = 1) ∩ (X0 = 1)] ∪ [(Xn = 0) ∩ (X0 = 0)]
P (Xn = X0 ) = P [(Xn = 1) ∩ (X0 = 1)] + P [(Xn = 0) ∩ (X0 = 0)] (évènements incompatibles)
= P [(Xn = 1)|(X0 = 1)]P (X0 = 1) + P [(Xn = 0)|(X0 = 0)]P (X0 = 0)
Si on sait que X0 = 1, alors P (X0 = 1) = 1 et d'après les relations (*), P (Xn = 1) = 12 + 12 (p − q)n
Si on sait que X0 = 0, alors P (X0 = 1) = 0 et d'après les relations (*), P (Xn = 0) = 12 + 12 (p − q)n
d'où : P (Xn = X0 ) = P [(Xn = 1)|(X0 = 1)] P (X0 = 1) + P [(Xn = 0)|(X0 = 0)] P (X0 = 0)
| {z } | {z }
1 1 n 1 1 n
= 2 + 2 (p−q) = 2 + 2 (p−q)
[ ] [ ]
P (Xn = X0 ) = [12 + 12 (p − q)n ]P (X0 = 1) + 12 + 12 (p − q)n P (X0 = 0)
= 12 + 12 (p − q)n [P (X0 = 1) + P (X0 = 0)]
| {z }
=1
La probabilité pour que le bit initial soit correctement rendu en sortie du ne convertisseur est :
P (Xn = X0 ) = 1
2 + 12 (p − q)n

Cette probabilité tend vers 12 quand n → +∞ : pour n grand, il y a autant de chances que le bit de départ
soit correctement transmis que le contraire. Autrement dit, la message d'arrivée n'a aucune abilité par rapport
au message de départ transmis.

4.6 X - ENS 923 :


1 ∑
n
a) Determiner la limite de quand n tend vers +∞
n+k
k=1
∑n ( )
1
b) Determiner la limite de ln 1 + quand n tend vers +∞
n+k
k=1

n
1 1−0 ∑ 1
n
SOLUTION : a) • = k
est une somme de Riemann pour la fonction f : x 7→ 1
1+x sur
n+k n 1+ n
k=1 k=1
∫1
le segment [0, 1], partagé en n segments égaux. Puisque f est continue sur [0, 1], elle a pour limite 0
f (t)dt

n ∫ 1
1 dt
quand n tend vers +∞ : lim = = ln 2
n→+∞ n+k 0 1+t
k=1


n
1 ∑
2n
1 ∑1 ∑1
2n n
• Autre méthode : = = −
n+k k k k
k=1 k=n+1 k=1 k=1

n
1
= ln(2n) + γ + ε2n − ln n − γ − εn avec lim εn = 0
n+k n→+∞
k=1
= ln(2) + ε2n − εn −→ ln(2)
n→+∞
∑n ( ) ∑ n ( ) ∑ n
1 n+k+1
b) ∀n ∈ N ,

ln 1 + = ln = (ln(n + k + 1) − ln(n + k))
n+k n+k
k=1 k=1 k=1
∑n ∑n
= ln(n + k + 1) − ln(n + k) = ln(2n + 1) − ln(n + 1)
k=1 k=1
( ) ∑
n ( )
2n + 1 1
= ln −→ ln(2) lim ln 1 + = ln 2
n+1 n→+∞ n→+∞ n+k
k=1

96
4.7 Centrale MP maths 2 - 2015 sujet 3 (algèbre)
Les questions qui utilisent Python sont indiquées par le signe [P]. Une question marquée [P ?] signie qu'on
peut utiliser Python, mais qu'il sera éventuellement demandé des explications mathématiques complémentaires.
Soit A = (ai,j )16i,j6n une matrice quelconque de Mn (R), avec n ∈ N∗ .
On appelle "centro-tranposée" de A la matrice Ab de Mn (R) de terme général bai,j = an+1−i,n+1−j
On appelle "centro-tranposition" l'application A 7→ Ab.{
1 si j =n+1−i
On note Jn la matrice de Mn (R) de terme général δi,j =
  0 sinon
0 0 0 1
 0 0 1 0 

Par exemple (si n = 4), on a J4 =  
0 1 0 0 
 1 0 0 0  
1 2 3 4 16 15 14 13
 5 6 7 8   12 11 10 9 
et si A = 
 9 10 11 12  ,
 alors Ab = 
 8

7 6 5 
13 14 15 16 4 3 2 1
1-a) [P] Ecrire une fonction, sur le modèle def J(n) . . . renvoyant la matrice Jn .
b) [P] Ecrire une fonction randMatrix(n,p) renvoyant une matrice pseudo-aléatoire de taille n × p, à coef-
cients dans l'intervalle d'entiers [[0, 100[[
Utiliser cette fonction pour conjecturer le rapport entre Jn et l'application A 7→ Ab
Justier mathématiquement le résultat conjecturé.
c) [P] Ecrire une fonction, sur le modèle def centro : . . . d'argument la matrice A, et renvoyant la
matrice Ab.
2-a) Montrer que l'application A 7→ Ab est un automorphisme involutif de Mn (R).
\=A
b) Montrer que ∀(A, B) ∈ Mn (R)2 , (AB) bB \
b , et que ∀(A, B) ∈ GLn (R)2 , (A b −1
−1 ) = (A)

c) Montrer que ∀A ∈ Mn (R), ([ b.


t A) = t (A)

On peut dire que la centro-transposition commute avec la transposition.


d) Montrer que ∀A ∈ Mn (R), det(A) b = det(A).
{
Cn+ = {A ∈ Mn (R), Ab = A}
3- On dénit : Cn+ = − b
Cn = {A ∈ Mn (R), A = −A}
a) Montrer que Cn+ et Cn− sont supplémentaires dans Mn (R)
b) Montrer que Mn (R) = (Sn ∩ Cn+ ) ⊕ (Sn ∩ Cn− ) ⊕ (An ∩ Cn+ ) ⊕ (An ∩ Cn− )
Préciser la dimension des sous-espaces de cette somme directe. (distinguer suivant la parité de n)
c) Ecrire une fonction, sur le modèle "def decomp(A) : . . . " d'argument une matrice A, et qui revoie
le quadruplet des composantes de A suivant la décomposition précédente. Donner un exemple non trivial.
( )
In −Jn
4- Pour tout n ∈ N∗ , on note Qn la matrice d'ordre 2n dénie par blocs comme suit : Qn =
Jn In
a) [P] Ecrire une fonction, sur le modèle def Q(n): . . . renvoyant Qn .
1
b) Montrer que la matrice √ Qn est orthogonale.
2
( )
A B
c) Soit M une matrice de Cn+ , dénie par blocs d'ordre n sous la forme M =
C D
Déterminer une relation entre D et A d'une part, entre C et B d'autre part.
1
Former N = t Qn .M.Qn . En déduire que det(M ) = det(A + BJn ). det(A − BJn )
2  
4 1 −9 6
 3 2 −4 1 
5- [P?] Etudier la diagonalisabilité de M =  
 1 −4 2 3 
6 −9 1 4
SOLUTION : 1.a) def J(n):
M=np.zeros((n,n))
for i in range(0,n):
M[i,n-1-i]=1
return M
On teste la fonction : print(J(5))

b) import numpy.random as rd
97
def randMatrix(n,p):
M=np.zeros((n,p))
for i in range(n):
for j in range(p):
M[i,j]=rd.randint(100)
return M
On teste la fonction : N=randMatrix(3,3)
print(N)
• On peut tester divers produits comme J × A, A × J, J × A × J, · · ·
N=randmatrix(3,3)
print(N)
print(np.dot(np.dot(J(3),N),J(3))) Il semble que J × A × J donne Ab.
c) def centro(A):
n=A.shape[0] (on récupère la dimension de la matrice A)
return np.dot(np.dot(J(n),A),J(n))
2.a) On vérie que l'application Φ : A 7→ Ab = J.A.J est linéaire (aucune diculté).
C'est un endomorphisme de Mn (R)
∀A ∈ Mn (R), Φo Φ(A) = J.(J.A.J).J = J 2 .A.J 2 = A puisque J 2 = In
Donc Φo Φ = IdMn (R) . Φ est un endomorphisme involutif de Mn (R). Il est donc inversible, et égal à son
propre inverse. C'est un automorphisme de Mn (R).
d = J.A.B.J = J.A.( J.J ).B.J = (J.A.J).(J.B.J) = A.
b) ∀(A, B) ∈ Mn (R)2 , A.B bBb
|{z}
=In

Si A ∈ GLn (R), appliquons cette relation avec B = A−1 : \


A.A −1 b d −1
| {z } = A.A
=Ic
n =In

bA
donc A. d \
−1 = I , ce qui montre que (A
n
b −1
−1 ) = (A)

c) Soient A = (ai,j ) ∈ Mn (R), B = t A = (bi,j ), C = Ab = (ci,j ), D = (d b = (ei,j )


t A) = (d ), E = t (A)
i,j
d
Alors, puisque D = ( A) = B,
t b ∀(i, j) ∈ {1, 2, · · · , n} , di,j = bn+1−i,n+1−j = an+1−j,n+1−i
2
t b
et puisque E = (A) = C, ∀(i, j) ∈ {1, 2, · · · , n}2 , di,j = cj,i = an+1−j,n+1−i
t

Puisque leurs coecients respectifs sont tous égaux, t b = (d


(A) t A)

b = det(J.A.J) = det(J). det(A). det(J) = det A


d) ∀A ∈ Mn (R), det(A)
| {z }
=1

3.a) C = {A ∈ Mn (R), Ab = A},


+
n C− b
n = {A ∈ Mn (R), A = −A}
− b b
∀A ∈ Cn ∩ Cn , A = A et A = −A, donc A = −A et A = 0.
+

Ce qui montre que C+


n ∩ Cn = {0} , c'est à dire que la somme Cn + Cn est directe .
− + −

M +Mc M −M c
• ∀M ∈ Mn (R), M = + n ⊕ Cn = Mn (R), ce qui montre bien que Cn et Cn
, donc C+ − + −
2 2
| {z } | {z }
∈C+n ∈C−
n
sont deux sous-espaces supplémentaires de Mn (R).
b) Soit (A, B, C, D) ∈ (Sn ∩ Cn+{) × (Sn ∩ Cn− ) × (An ∩ Cn+ ) × (An ∩ Cn− ) tels que A + B + C + D = 0.
A+B =0
alors A + B = −(C + D) =⇒
| {z } | {z }
puisque Sn ∩ An = {0}
C +D =0
∈Sn ∈An
B = 0 =⇒ A = B = 0 puisque C+
A + |{z}
|{z} n ∩ Cn = {0}, et C = D = 0 pour la même raison.

∈C+n ∈C−n
On a ainsi montré que la somme (Sn ∩ Cn+ ) + (Sn ∩ Cn− ) + (An ∩ Cn+ ) + (An ∩ Cn− ) est directe .
M + tM M − tM
• Pour tout M ∈ Mn (R), M = + , puis :
2 } | {z
| {z 2 }

( )∈An ( ∈ Sn )
M+ M t
1 M+ M c
M+ Mtc
t
1 M + tM c + tc
M M
= + + −
2 2 2 2 2 2 2
| {z } | {z }
∈ C+n ∈ C−n

98
( ) ( )
M − tM 1 M − tM c − tc
M M 1 M − tM c − tc
M M
et = + + −
2 2 2 2 2 2 2
| {z } | {z }
∈ C+n ∈ C−n
La décomposition
1 c + tc 1 c − tc 1 c − tc 1 c + tc
M= (M + t M + M M ) + (M + t M − M M ) + (M − t M + M M ) + (M − t M − M M)
4 4 4 4
est bien une décomposition de la matrice M sur (Sn ∩ Cn ) ⊕ (Sn ∩ Cn ) ⊕ (An ∩ Cn ) ⊕ (An ∩ Cn ), ce qui
+ − + −

montre nalement que : Mn (R) = (Sn ∩ Cn+ ) ⊕ (Sn ∩ Cn− ) ⊕ (An ∩ Cn+ ) ⊕ (An ∩ Cn− )
• Si n est pair, dim(Sn ∩ Cn+ ) = dim(Sn ∩ Cn− ) = dim(An ∩ Cn+ ) = dim(An ∩ Cn− ) = n2
4
(si n est pair, n2 est bien divisible par 4)
• Dans le cas où n = 3, ces 4 dimensions sont respectivement 4, 2, 1 et 2.
Si n est impair, ???????????
c) def decomp(A):
A1=(A+np.transpose(A)+centro(A)+np.transpose(centro(A)))/4
A2=(A+np.transpose(A)-centro(A)-np.transpose(centro(A)))/4
A3=(A-np.transpose(A)+centro(A)-np.transpose(centro(A)))/4
A4=(A-np.transpose(A)-centro(A)+np.transpose(centro(A)))/4
return(A1,A2,A3,A4)
Application sur un exemple non trivial :
N=randmatrix(3,3)
print("N=", N)
print('A1=',decomp(N)[0])
print('A2=',decomp(N)[1])
print('A3=',decomp(N)[2])
print('A4=',decomp(N)[3])
4.a) def Q(n):
M=np.eye(2*n)
for i in range(n):
M[2*n-1-i,i]=1
for i in range(n,2*n):
M[2*n-1-i,i]=-1
return M
On teste le programme : print(Q(4))
1
b) Soit R = √ Qn .
2 ( ) ( ) ( ) ( )
1 In −Jn In J n 1 In + Jn2 Jn − Jn 1 2In 0
Alors R.R =
t
. = = = I2n
2 J n In −J n I n 2 J n − Jn Jn
2
+ I n 2 0 2In
1
Donc R = √ Qn est une matrice orthogonale
2
( )
A B
c) Soit M = ∈ M2n (R)
C D
M ∈ C+ c = M ⇐⇒ J2n M J2n = M
2n ⇐⇒ ( M ) ( ) ( ) ( )
0 Jn A B 0 Jn A B
⇐⇒ . . =
( Jn 0 ) C( D )Jn (0 )C D
Jn C Jn D 0 Jn A B
⇐⇒ . =
( Jn A Jn B )Jn (0 )C D
Jn DJn Jn CJn A B
⇐⇒ =
Jn BJn Jn A.Jn C D
( ) ( 
 b =A
D {
) 
 b
b
D C b A B C=B b =A
D
⇐⇒ b A b = ⇐⇒ b=C ⇐⇒ b=B
B C D 
 B C

 b
A=D
( ) {
A B b =A
D
donc, M = ∈ C+2n ⇐⇒ b
C D C=B
( ) ( ) ( )
1 In Jn A B In −Jn
c) N = 2 Qn .M.Qn =
1 t
. .
2 −Jn In C D J n In

99
( )
1 A + Jn B b + BJn + Jn AJ
b n −AJn − Jn BJ b n + B + JA b
= b − Jn BJn + AJ
b n Jn AJn − BJ b n − JB + A b
2 −Jn A + B
Compte tenu b b
( des égalités : Jn B =)Jn .Jn .B.Jn = B.Jn et A.Jn = Jn .A.Jn .Jn = Jn A, on obtient :
A + B.Jn 0
N= b − Jn B
0 A
La matrice N est diagonale par blocs, donc : det(N ) = det(A + B.Jn ). det(Ab − Jn B)
det(N ) = det(A + B.Jn ). det(Jn .A.Jn − Jn B)
= det(A + B.Jn ). det(Jn ) . det(A.Jn − B) = det(A + B.Jn ). det(A.Jn2 − B.Jn )
| {z }
=1
= det(A + B.Jn ). det(A − B.Jn )
det(N ) = det( 12 t Qn .M.Qn ) = det( t R.M.R) = det(M ) puisque le déterminant de la matrice orthogonal R
vaut ±1, de même que le déterminant de sa transposée.
Finalement, det(M ) = det(N ) = det(A + B.Jn ). det(A − B.Jn )
5. import numpy.linalg as alg
[in] M=np.array([[4,1,-9,6],[3,2,-4,1],[1,-4,2,3],[6,-9,1,4]])
print(alg.eigvals(M))
[out] [-4. 2. 6. 8.]
La matrice M , de M4 (R), admet 4 valeurs propres distinctes dans R, donc est diagonalisable dans M4 (R).

4.8 Centrale MP maths 2 - 2015 sujet 4 (analyse)


Dans cet exercice on considère l'équation diérentielle linéaire :
(E) : (1 − x)3 y ′′ − y = 0 {
f (0) = 0
On note f l'unique solution de (E) sur l'intervalle ] − ∞, 1[ vériant les conditions initiales :
f ′ (0) = 1
1.a) Justier l'existence de cette fonction.
b) En utilisant la méthode d'Euler, tracer une approximation du graphe de f sur [0, 0.9]
2.a) Justier que f ∈ C ∞ (] − ∞, 1[, R)
f (n) (0)
b) On pose, pour tout n ∈ N, an =
n!
Etablir que la suite (an )n>0 vérie une relation de récurrence reliant an+2 , an+1 , an et an−1 pour tout
entier n > 1 .
c) Calculer alors an pour tout n ∈ [[0, 20]] .
d) Démontrer que pour tout n ∈ N, |an | 6 4n
e) Qu'en déduit-on en ce qui concerne la fonction f ?
3. Que peut on dire du signe de f sur [0, 1[, et de ses variations ?
∫ x
(x − t)
4. Démontrer que pour tout x ∈ [0, 1[, f (x) > x + dt
0 (1 − t)
3
Calculer cette dernière intégrale.
Que peut-on en déduire concernant le comportement de f en 1− ?

SOLUTION : 1.a) L'équation diérentielle (E) : (1 − x)3 y′′ − y = 0 est une équation du second ordre linéaire,
de la forme :
a(x)y ′′ + b(x)y ′ + c(x)y = d(x)
Les fonctions a, b, c sont continues sur ] − ∞, −1[. La fonction x 7→ a(x) = (1 − x)3 ne s'annule pas sur
l'intervalle ] − ∞, −1[
D'après le théorème de Cauchy - Lipschitz, pour tout (x0 , y0 , y{1 ) ∈ R , il existe une et une seule solution de
3

f (x0 ) = y0
(E) sur l'intervalle ] − ∞, −1[ qui vérie les conditions initiales :
f ′ (x0 ) = y1
Donc il existe une {et une seule solution de (E) sur l'intervalle ] − ∞, −1[ qui vérie les conditions initiales :
f (0) = 0
f ′ (0) = 1
1- b) Soit X = (x0 , x1 , · · · , xn ) une subdivision du segment [a, b] en n segments égaux : xk = x0 + k b−a
n
b−a
h= est le pas de la subdivision.
n
import numpy as np
X = np.linspace(a,b,n+1)
100
( )
f (x)
Soit V (x) =
f ′ (x)
( ) ∫ xk+1
f (xk+1 )
= V (xk+1 ) = V (xk ) + V ′ (t)dt
f ′ (xk+1 )
∫ xk+1 ( ′ )
xk
∫ xk+1 ( ′ )
f (t) f (t)
= V (xk ) + dt = V (xk ) + dt
xk f ′′ (t) xk
f (t)
(1−t)3
En{notant pour tout k, y0∫[k] = f (xk ), y1 [k] = f ′ (xk ), les égalités :
x
f (xk+1 ) = f (xk ) + xkk+1 f ′ (t)dt
∫x
f ′ (xk+1 ) = f ′ (xk ) + xkk+1 (1−t)
f (t)
3 dt
∫ xk+1 ′
où xk f (t)dt = f (xk+1 ) − f (xk ) peut être approché par (xk+1 − xk )f ′ (xk ) = hf ′ (xk )
ce qui se traduit par les instructions :
y0[k+1] = y0[k] + h * y1[k]
y1[k+1] = y1[k] + h * y0[k]/(1-X[k])**3 à mettre dans une boucle :
Rédaction du programme :
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
a,b=0,0.9
n=901
h=(b-a)/n
X=np.linspace(a,b,n)
Y0=np.ones((n))
Y1=np.ones((n))
Y0[0],Y1[0] =0,1
for k in range(n-1):
Y0[k+1]=Y0[k]+h*Y1[k]
Y1[k+1]=Y1[k]+h*Y0[k]/(1-X[k])**3
plt.figure(1)
plt.plot(X,Y0)
plt.show()

2- a) La fonction f est de classe C 2 sur l'intervalle ] − ∞, 1[ puisqu'elle est solution de l'équation diférentielle
(E) d'ordre 2.
f (x)
La relation (E) : f (x) = (1 − x)3 f ′′ (x), qui équivaut à f ′′ (x) =, montre que f ′′ est de classe
(1 − x)3
C 2 sur l'intervalle ] − ∞, 1[ comme produit de deux fonctions de de classe C 2 ( f et x 7→ (1−x) 1
3 ). f est donc

de classe C sur l'intervalle ] − ∞, 1[.


4

f (x)
Le report dans l'égalité f ′′ (x) = montre que f ′′ est de classe C 4 sur l'intervalle ] − ∞, 1[, c'est à
(1 − x)3
dire que f est de classe C 6 sur cet intervalle.
En réïtérant le procédé, on montre que f est de classe C ∞ sur l'intervalle ] − ∞, 1[.
b) En posant u(x) = (1 − x)3 , de sorte que
u′ (x) = −3(1 − x)2 , u′′ (x) = 6(1 − x), u′′′ (x) = −6,
et en dérivant (n − 2) fois l'égalité f (x) = u(x)f (x) , par la formule de Leibniz, on obtient :
′′

∑(
n−2 )
n − 2 (k) ∑ (n − 2)
n−2
(n−2) ′′(n−2−k)
f (x) = u (x)f (x) = u(k) (x)f (n−k) (x)
k k
k=0 k=0
seules les dérivées u(k) (x) pour k 6 3 sont non nulles :
(n − 2)(n − 3) ′′ (n − 2)(n − 3)(n − 4) ′′′
f (n−2) (x) = u(x)f (n) (x)+(n−2)u′ (x)f (n) (x)+ u (x)f (n−2) (x)+ u (x)f (n−3) (x)
2 6
f (n−2) (x) = (1 − x)3 f (n) (x) − 3(n − 2)(1 − x)2 f (n−1) (x) + 3(n − 2)(n − 3)(1 − x)f (n−2) (x)
−(n − 2)(n − 3)(n − 4)f (n−3) (x)
En prenant x = 0,
f (n−2) (0) = f (n) (0) − 3(n − 2)f (n−1) (0) + 3(n − 2)(n − 3)f (n−2) (0) − (n − 2)(n − 3)(n − 4)f (n−3) (0)
f (n) (0)
En utilisant la relation : an = , qui s'écrit aussi : f (n) (0) = n! an , on obtient :
n!
(n − 2)!an−2 = n! an − 3(n − 2)(n − 1)!an−1 + 3(n − 2)(n − 3)(n − 2)!an−2 − (n − 2)(n − 3)(n − 4)(n − 3)!an−3
En simpliant par (n − 2)!,
an−2 = n(n − 1)an − 3(n − 2)(n − 1)an−1 + 3(n − 2)(n − 3)an−2 − (n − 3)(n − 4)an−3
soit aussi : n(n − 1)an − 3(n − 2)(n − 1)an−1 + [3(n − 2)(n − 3) − 1]an−2 − (n − 3)(n − 4)an−3 = 0, et en
remontant les indices de deux unités,
∀n > 1, (n + 2)(n + 1)an+2 − 3n(n + 1)an+1 + [3n(n − 1) − 1]an − (n − 1)(n − 2)an−1 = 0
101
f (0) f ′ (0) f ′′ (0)
c) Pour calculer an pour tout n ∈ [[0, 20]], on initialise a0 = = 0, a1 = = 1, a2 =
0! 1! 2!
où f ′′ (0) est calculé à partir de la relation : (1 − x)3 f ′′ (x) = f (x) : f ′′ (0) = f (0) = 0
donc (a0 , a1 , a2 ) = (0, 1, 0)
Puis, pour k = 1, 2, 3, · · · , 18, on calcule a3 , a4 , · · · , a20 par la relation :
3k(k + 1)ak+1 − [3k(k − 1) − 1]ak + (k − 1)(k − 2)ak−1
∀k > 1, ak+2 =
(k + 1)(k + 2)
[in] a=[0 for k in range(21)]
a[0]=0
a[1]=1
a[2]=0
for k in range(1,19):
a[k+2]=(3*k*(k+1)*a[k+1]-(3*k*(k-1)-1)*a[k]+(k-1)*(k-2)*a[k-1])/(k+2)/(k+1)
print(a)
[out] [0, 1, 0, 0.16666666666666666, 0.25, 0.30833333333333335, 0.35833333333333334,
0.4061507936507937, 0.4544642857142858, 0.5045993165784834, 0.557291666666667,
0.6129990630511468, 0.6720407823272413, 0.7346647952420531, 0.8010819345584982,
0.8714840959909385, 0.9460543091569584, 1.0249724937660165, 1.1084188457101745,
1.1965758834511895, 1.2896297189711758]
d) Soit Pn la proposition : |an | 6 4n
Les calculs précédents montrent qu'elle est vériée pour n = 0, 1, 2.
Supposons la vériée
jusqu'au rang k + 1.
3k(k + 1)ak+1 − [3k(k − 1) − 1]ak + (k − 1)(k − 2)ak−1

Alors, |ak+2 | =
(k + 1)(k + 2)
3k(k + 1)|ak+1 | + [3k(k − 1) − 1]|ak | + (k − 1)(k − 2)|ak−1 |
6
(k + 1)(k + 2)
3k(k + 1)4k+1 + [3k(k − 1) − 1]4k + (k − 1)(k − 2)4k−1
6
(k + 1)(k + 2)
4k−1
6 [3k(k + 1) × 16 + [3k(k − 1) − 1] × 4 + (k − 1)(k − 2)] ×
 (k + 1)(k + 2)
 k(k + 1) 6 (k + 1)(k + 2)
Or, 3k 2 − 3k − 1 6 3(k + 1)(k + 2) , donc : |ak+2 | 6 (48 + 12 + 1)4k−1 6 64 × 4k−1 = 4k+2

(k − 1)(k − 2) 6 (k + 1)(k + 2)
On a ainsi établi par récurrence que ∀k ∈ N, |ak | 6 4k

∑ ∞

f (n) (0)
e) La série an xn est la série de Taylor de la fonction f au point 0.
xn =
n!
k=0 (n)
k=0
f (0) n
La majoration x 6 |4x|n montre qu'elle converge absolument si |4x| < 1, c'est à dire si |x| < 14 .
n!
C'est une série entière de rayon supérieur ou égal à 14 .
Mais on ne sait pas, pour le moment, si la somme de la série de Taylor est égale à f (x).
• Recherchons
{ donc les séries entières solutions de l'équation diérentielle (E) et des conditions initiales :
S(0) = 0
S ′ (0) = 1
∑∞
Soit S(x) = bn xn une série entière de rayon de convergence R > 0.
n=0
D'après le théorème de dérivation des séries entières, on peut armer que :

∑ ∞

∀x ∈] − R, R[ S ′ (x) = nbn xn−1 , et S ′′ (x) = n(n − 1)bn xn−2
n=0 n=0
S est solution de (E) sur l'intervalle ] − R, R[ si et seulement si :

∑ ∞

∀x ∈] − R, R[ (1 − x)3 S ′′ (x) − S(x) = 0 ⇐⇒ (1 − 3x + 3x2 − x3 ) n(n − 1)bn xn−2 − bn xn = 0
n=0,1,2 n=0

∑ ∞
∑ ∞
∑ ∑∞ ∞

⇐⇒ n(n − 1)bn xn−2 − 3 n(n − 1)bn xn−1 + 3 n(n − 1)bn x −n
n(n − 1)bn xn+1 − bn xn = 0
n=2 n=1 n=0 n=2 n=0

∞ ∑
∞ ∑
∞ ∑
∞ ∑

⇐⇒ (n + 2)(n + 1)bn+2 x − 3
n n
(n + 1)nbn+1 x + 3 n(n − 1)bn x −
n
(n − 1)(n − 2)bn−1 x −
n
bn x n = 0
n=0 n=0 n=0 n=3 n=0
⇐⇒ (2b2 + 6b3 x + 12b4 x2 ) − 6b2 x − 18b3 x2 + 6b2 x2 − b0 − b1 x − b2 x2
∑∞
+ [(n + 2)(n + 1)bn+2 − 3n(n + 1)bn+1 + 3n(n − 1)bn − bn − (n − 1)(n − 2)bn−1 ]xn = 0
n=3

102


 2b2 − b0 = 0 (1)

6b3 − 6b2 − b1 = 0 (2)
⇐⇒

 12b 4 − 18b3 + 5b 2 = 0 (3)

∀n > 3, (n + 2)(n + 1)bn+2 − 3n(n + 1)bn+1 + 3n(n − 1)bn − bn − (n  − 1)(n − 2)bn−1 = 0 (4)

 b0 = S(0) = 0
{ 

 b1 = S ′ (0) = 1
S(0) = 0
Les conditions initiales , et les relations (1), (2) et (3) imposent : b2 = 12 b0 = 0
S ′ (0) = 1 


 b3 = 16 b1 = 16


1
b4 = 12 (18b3 − 5b2 ) = 41

 b0 = 0 = a0


 b1 = 1 = a1
On remarque alors que b2 = 0 = a2 , et que


 3 = 16 = a3
 b

b4 = 14 = a4
∀n > 3, (n + 2)(n + 1)bn+2 − 3n(n + 1)bn+1 + [3n(n − 1) − 1]bn − (n − 1)(n − 2)bn−1 = 0
La suite (bn ) vérie les mêmes conditions initiales sur les premiers termes, et la même relation de récurrence
que la suite (an ). On peut en conclure que : ∀n ∈ N, bn = an .
∑∞
La série entière S(x) = an xn est donc l'unique série entière entière solution de l'équation diérentielle
{
n=0
S(0) = 0
(E) et des condtions initiales . Son rayon de convergence est R > 14 .
S ′ (0) = 1
Par unicité sur cet intervalle d'une solution de (E) vériant ces conditions initiales, on peut armer que :
∑∞
] [
∀x ∈ − 41 , 14 , f (x) = S(x) = an x n .
n=0
] [
Donc f est développable en série entière sur l'intervalle − 14 , 14 au moins .
3. Montrons que ∀x ∈ [0, 1[, f (x) > 0
Tout d'abord remarquons que puisque f ′ (0) = 1 que f ′ est continue, f ′ restera positive sur un certain
voisinage de 0 : ∃a ∈]0, 1[, ∀x ∈ [0, a], f ′ (x) > 0.
a x 0

+ f (x) 1
Alors f est strictement croissante sur [0, a[: ∀x ∈ [0, a], f (x) > f (0) = 0
↗ +

+ f (x) 0
Montrons que f (x) > 0 pour tout x ∈ [0, 1[. Raisonnons par l'absurde : sinon, il existerait b ∈]0, 1[, f (b) < 0.
Par continuité de la fonction f et le théorème des valeurs intermédiaires, il existerait c ∈]0, 1[, f (c) = 0
Soit C = {c ∈]0, 1[, f (c) = 0} = f −1 ({0}).
C est une partie fermée de R comme image réciproque de la partie fermée {0} par l'application continue f .
Donc C admet un plus petit élément, qu'on notera encore c. Ainsi, f (c) = 0 et ∀x ∈]0, c[, f (c) > 0
f (x)
La relation f ′′ (x) = montre alors que f ′′ est positive sur ]0, c[, donc que f ′ est croissante sur [0, c],
(1 − x)3 ∫
et puisque f ′ (0) = 1, ∀x ∈ [0, c], f ′ (x) > 1. Donc f (c) = f (0) + 0c f ′ (t) dt > 1 × c = c > 0
|{z} | {z }
=0 >1
Ceci est contradictoire avec l'égalité f (c) = 0.
On a ainsi montré par l'absurde que ∀x ∈ [0, 1[, f (x) > 0
Il s'ensuit que f ′′ est positive sur [0, 1[ (par la relation f ′′ (x) = (1−x)
f (x)
3 ), donc que f

est croissante sur cet
intervalle, donc supérieure ou égale à 1 puisque f (0) = 1, et que f est croissante.

4. • Pour tout x ∈ [0, 1[, la formule


∫ de Taylor avec reste intégrale
∫ à l'ordre 1, sur le segment [0, x] s'écrit :
x
(x − t)1 ′′ x
(x − t)f (t)
f (x) = f (0) +x f ′ (0) + f (t)dt = x + dt (car f ′′ (t) = f (t)
)
|{z} | {z } 0 1! 0 (1 − t)3 (1−t)3
=0 =1
On a vu à la question précédente que ∀t ∈ [0, 1[,∫ f ′ (t) > f ′ (0)∫ = 1,
ce qui entraîne que f (t) = f (0) + 0t f ′ (u) du > 0t du = t
|{z} | {z }
=1 >1
∫ ∫
x
(x − t)f (t) x
(x − t)t
donc f (x) = x + dt > x + dt
0 (1 − t)3 0 (1 − t)3
∫ x
(x − t)t (x − t)t
• Pour calculer dt décomposons la fonction polynomiale en t, R(t) = en fonction de
0 (1 − t)3 (1 − t)3
1, (1 − t) et (1 − t)2 :
(x − t)t = xt − t2 = −(1 − t)2 − 2t + 1 + xt
= −(1 − t)2 + (x − 2)t + 1 = −(1 − t)2 + (2 − x)(1 − t) + 1 − 2 + x = −(1 − t)2 + (2 − x)(1 − t) − 1 + x
103
∫ ∫
x
(x − t)t −(1 − t)2 + (2 − x)(1 − t) − 1 + x
x
donc dt = dt
0 (1 − t)3∫ ( 0 (1 − t)3 )
x
−1 2−x x−1
= + + dt
[ 0 1 − t (1 − t)2 (1 −] t)3
x
2−x x−1 2−x x−1 x−1
= ln(1 − t) + + = ln(1 − x) + + −2+x−
1−t 2(1 − t) 0
2 1 − x 2(1 − x) 2 2
x(x − 2)
= ln(1 − x) +
2(x − 1)
∫ x
(x − t)t x(2 − x)
• ∀x ∈ [0, 1[, f (x) > x + dt = x + ln(1 − x) +
(1 − t)3 | {z } 2(1 − x)
0
−→−∞ qd x →1− | {z }
∼ 1
2(1−x)
−→+∞
x(x − 2)
Par croissance comparée entre fonctions puissance et logarithme, lim− x + ln(1 − x) + = +∞
x→1 2(x − 1)
et par minoration, lim− f (x) = +∞
x→1

4.9 Centrale MP maths 2 - 2015 sujet 5 (probabilités)


Un pion se trouve à l'instant 0 sur la case 0 d'un parcours linéaire dont les cases sont numérotées par les entiers
consécutifs. A chaque étape, il avance d'un nombre strictement positif aléatoire de cases. Pour n ∈ N∗ , on note
Yn le nombre de cases dont il avance à la n−ième étape. Ainsi, Sn = Y1 + · · · + Yn est sa position à l'instant
n, avec S0 = 0 par convention. On suppose que les variables (Yn )n∈N∗ suivent toutes la même loi de probabilité
et sont indépendantes. On note par conséquent :


∀i ∈ N, fi = P (Yn = i) et f : t 7→ fk tk
k=0
respectivement la loi et la fonction génératrice de Yn . Par hypothèse, fi ne dépend pas de n, et f0 = 0
1. Dans cette question, on suppose que Yn − 1 suit une loi de Bernoulli de paramètre p et on choisit un entier
k ∈ N∗ .
a. Écrire une fonction en python prenant en argument les paramètres p et k et simulant l'expérience jusqu'à
ce que le pion dépasse (au sens large) la position k. La fonction renverra 1 si le point a atterri sur la case k et
0 s'il l'a dépassée sans s'y arrêter.
Pour simuler une loi de Bernoulli, on pourra utiliser le volet probabilité de l'aide documentaire.
b. Pour un entier k assez grand et des valeurs de p de votre choix, calculer sur une centaine d'essais la
1
proportion de tentatives pour lesquelles le pion atteint la position k exactement. Comparer avec .
E(Y1 )

+∞
Pour tout entier k, on note Ek = (Sn = k) et uk = P (Ek )
n=0
Ainsi, uk est la probabilité que que la pion passe par la case k lors de son parcours.
2. Soient j et k tels que 1 6 j 6 k. Démontrer que que P (Ek ∩ (Y1 = j)) = fj .uk−j .
3. En déduire que uk = fk u0 + fk−1 u1 + · · · + f1 uk−1

+∞
On note u la fonction génératrice de la suite (uk )k∈N : u : t 7→ uk tk
k=0
1
4. Justier que u est bien dénie sur ] − 1, 1[, et que : ∀x ∈] − 1, 1[, u(t) =
1 − f (t)
5. En déduire l'expression de u, celle de uk en fonction de k, et enn la limite de cette suite dans les deux cas
suivants :
a) Y1 suit une loi géométrique de paramètre p ;
b) Y1 − 1 suit la loi de Bernoulli de paramètre p, comme à la question 1.
Déterminer par ailleurs E(Y1 ) dans les deux cas. Que remarque-t-on ?
SOLUTION : 1. import numpy.random as rd
def AtteintJuste(p,k):
S=0
while S<k:
Y=rd.binomial(1,p)+1
S+=Y
if S==k:
104
resultat=1
else:
resultat=0
return resultat

print("******************")
p=0.5
N=1000
k=101
Compteur=0
for k in range(N):
Compteur+=AtteintJuste(p,k)
print(Compteur/N)

2. Soient j et k tels que (


: 16j6k )


Ek ∩ (Y1 = j) = (Sn = k) ∩ (Y1 = j)
n=0
Remarquons que puisque
( k > 1 et que
) S0 = 0, l'évènement (S0 = k) est vide, donc


Ek ∩ (Y1 = j) = (Sn = k) ∩ (Y1 = j)
( n=1 ∞
)

= (S1 = k) ∪ (Sn = k) ∩ (Y1 = j)
n=2 (∞ )

= ((Y1 = k) ∩ (Y1 = j)) ∪ (Sn = k) ∩ (Y1 = j)
n=2
Lorsque Y1 = j, (Sn = k) ⇐⇒ (Y1 + Y2 + · ·( · + Yn = k) ⇐⇒ (Y2 + · · · + Yn = k −) j)
∪∞
donc Ek ∩ (Y1 = j) = ((Y1 = k) ∩ (Y1 = j)) ∪ (Y2 + · · · + Yn = k − j) ∩ (Y1 = j)
( ∞
n=2 )

= (Y1 = k) ∪ (Y2 + · · · + Yn = k − j) ∩ (Y1 = j)
n=2
Par incompatibilité des évènements (Sn = k) quand n varie (du fait que chaque Yi est strictement positif, si
m ̸= n, alors Sm ̸= Sn et les évènements (Sm = k) et (Sn = k) sont incompatibles),


P (Ek ∩ (Y1 = j)) = P ((Y1 = k) ∩ (Y1 = j)) + P ((Y2 + · · · + Yn = k − j) ∩ (Y1 = j))
n=2
Les variables aléatoires Yi étant supposées indépendantes, Y1 et (Y2 + · · · + Yn ) le sont, et donc
P ((Y2 + · · · + Yn = k − j) ∩ (Y1 = j)) = P (Y2 + · · · + Yn = k − j)P (Y1 = j)
et puisque les Yi suivent la même loi et sont indépendants,
P (Y2 + · · · + Yn = k − j) = P (Y1 + · · · + Yn−1 = k − j) = P (Sn−1 = k − j)
∑∞
alors, P (Ek ∩ (Y1 = j)) = P ((Y1 = k) ∩ (Y1 = j)) + P (Sn−1 = k − j) P (Y1 = j)
n=2
| {z }
=fj


= P ((Y1 = k) ∩ (Y1 = j)) + P (Sn = k − j) fj
n=1
• Si 1 6 j = k , alors (Y1 = k) ∩ (Y1 = j) = (Y1 = j)
∑∞
P (Ek ∩ (Y1 = j)) = P (Y1 = j) + P (Sn = k − j) fj
| {z } n=1
( =fj

)

= fj 1 + P (Sn = k − j)
n=1
On peut remplacer le 1 par (
P (S0 = k − j) puisque k = j et que (S
)0 = 0)(est un évènement certain
)
∑∞ ∞

P (Ek ∩ (Y1 = j)) = fj P (S0 = k − j) + P (Sn = k − j) = fj P (Sn = k − j)
( ∞
) n=1 n=0

= fj P (Sn = k − j) = fj P (Ek−j ) = fj uk−j
n=0
• Si 1 6 j < k , (Y1 = k) ∩ (Y1 = j) est un évènement impossible : P ((Y1 = k) ∩ (Y1 = j)) = 0
∑∞
P (Ek ∩ (Y1 = j)) = P (Sn = k − j) fj
n=1

105
A cette somme, on peut rajouter P (S0 = k − j) qui est nul car l'évènement (S0 = k − j) est impossible
lorsque k ̸= j puisque S0 vaut toujours 0.


donc P (Ek ∩ (Y1 = j)) = P (Sn = k − j) fj
(n=0

)

= fj P (Sn = k − j) = fj P (Ek−j ) = fj uk−j
n=0
Dans les deux cas, on a montré que P (Ek ∩ (Y1 = j)) = fj uk−j lorsque 1 6 j 6 k
• Lorsque 1 6 k < j , remarquons que :


Ek ∩ (Y1 = j) = ((Sn = k) ∩ (Y1 = j))
n=0
= [(S0 = k)] ∩(Y1 = j) ∪ [(S1 = k) ∩ (Y1 = j)] ∪ · · · ∪ [(Sn = k) ∩ (Y1 = j)] ∪ · · ·
| {z }
impossible
(S0 = k) est impossible puisque S0 = 0 et k > 1
Pour n > 1, (Sn = k) ∩ (Y1 = j) est impossible car Sn > Y1 puisque Sn contient Y1 dans la somme qui le
dénit, et que k < n
donc, lorsque 1 6 k < j , Ek ∩ (Y1 = j) = ∅ .


3. Puisque le système (Y1 = j) est un système complet d'évènements,
j=1


uk = P (Ek ) = P (Ek ∩ (Y1 = j)
j=1
On vient de voir juste ci-dessus que Ek ∩ (Y1 = j) = ∅ lorsque 1 6 k < j .
Tous les termes P (Ek ∩ (Y1 = j)) sont nuls lorsque j > k. Ne restent donc dans la somme que les indices j
inférieurs ou égaux à k :

k ∑
k
uk = P (Ek ) = P (Ek ∩ (Y1 = j) = fj uk−j = f1 uk−1 + f2 uk−2 + · · · + fk−1 u1 + fk u0
j=1 j=1


k
uk = fk u0 + fk−1 u1 + · · · + f2 uk−2 + f1 uk−1 = fj uk−j
j=1

( )  


• Remarquons que u0 = P (E0 ) = P (Sn = 0) = P (S0 = 0) ∪ (S1 = 0) ∪ · · · ∪ (Sn = 0) ∪ · · ·
n=0
| {z }
vides
u0 = P (S0 = 0) = 1 puisque (S0 = 0) est un évènement certain.


4. La fonction génératrice u est dénie par : u(t) = uk tk
k=0
∀k ∈ N, 0 6 uk = P (E ∑k ) 6 1, donc pour tout x ∈] − 1, 1[, 0 6 |uk xk | 6 |xk | ∑
La série géométrique |x | converge puisque |x| < 1. Par majoration, la série uk xk converge absolument
k

pour tout x ∈] − 1, 1[.




∀t ∈] − 1, 1[, u(t) = u0 + uk tk
|{z}
=1 k=1
L'égalité uk = fk u0 + fk−1 u1 + · · · + f2 uk−2
( + f1 uk−1 )n'a de sens que si k > 1.

∑ ∞
∑ ∑
k
∀t ∈] − 1, 1[, u(t) = 1 + u k tk = 1 + fi uk−i tk
k=1 k=1 i=1
Puisque f0 = 0, ce(qui est logique puisque
) P (Y1 = 0) = 0, on peut rajouter le terme f0 uk dans la somme

∑ ∑ k
nie : u(t) = 1 + fi ti uk−i tk−i
k=1 i=0

k
On reconnait dans la somme fi ti uk−i tk−i le terme d'indice k du produit de Cauchy des deux suites
i=0
(fi ti )i∈N et (ui ti )i∈N(*)
Ces deux séries ont un rayon de convergence(supérieur ou égal)à 1 (. )( )

∑ ∑
k ∑
k ∑
k
On sait qu'alors, pour tout t ∈] − 1, 1[, fi ti uk−i tk−i = fi ti ui ti
k=0 i=0 i=0 i=0
Le terme d'indice 0 de la série produit est f0 u0 = 0.

106
Or, dans l'égalité (*),(le terme)constant
( k vaut
) 1. Il nous faut donc rajouter cette cosntante 1 dans le calcul
∑k ∑
de u(t) : u(t) = 1 + fi ti ui ti = 1 + f (t)u(t)
i=0 i=0
1
En transposant : u(t)(1 − f (t)) = 1, et donc ∀t ∈] − 1, 1[, u(t) =
1 − f (t)

∑ ∑ ∞ ∑∞
k
La majoration stricte |f (t)| = fk t 6 fk |t| <
k
fk = 1 assure que f (t) ̸= 1, et qu'on peut bien
|{z}
k=0 k=0 k=0
<1
diviser par 1 − f (t) qui n'est jamais nul.
5.a) Y1 suit une loi géométrique de paramètre p : Y1 ,→ G(p)
Y1 (Ω) = N∗ et ∀k ∈ N∗ , P (Y1 = k) = fk = pq k−1 (en posant q = 1 − p)

∑ ∞
∑ ∞ ∞
p∑ p ∑ pt pt
f (t) = fk tk = pq k−1 tk = (qt)k = × qt (qt)k = f (t) =
q q 1 − qt 1 − qt
k=1 k=1 k=1 k=0
1 1 1 − qt 1 − qt 1 − qt
u(t) = = pt = = u(t) =
1 − f (t) 1 − 1−qt 1 − qt − pt 1−t 1−t
∑∞ ∑∞ ∞
∑ ∞
∑ ∞
∑ ∞

1 − qt
u(t) = = (1 − qt) tk = tk − q tk+1 = tk − q tk = 1 + (1 − q) tk
1−t
k=0 k=0 k=0 k=0 k=1 k=1


u(t) = 1 + p tk
k=1

Par identication (unicité) des coecients de cette série entière, u0 = 1 et ∀k > 1, uk = p


1 1
• Puisque Y1 ,→ G(p), E(Y1 ) = . Donc, = p. Par ailleurs, lim uk = p
p E(Y1 ) k→+∞
1
On remarque que lim uk =
k→+∞ E(Y1 )
5.a) Y1 − 1 suit une loi de Bernoulli de paramètre p : Y1 − 1 ,→ B(p)
Y1 (Ω) = {1, 2} P (Y1 = 1) = q = 1 − p, P (Y1 = 2) = p et ∀k > 3, P (Y1 = k) = 0
1 1 −1
f (t) = qt + pt2 u(t) = = = 2
1 − f (t) 1 − qt − pt2 pt + qt − 1
Le polynôme Q(t) = pt2 + qt − 1 s'annule pour t = 1 (car p + q = 1)
Il est donc divisible par (t − 1) : Q(t) = pt2 + qt − 1 = (t − 1)(pt
[ + 1) ]
1 (pt + 1) − p(t − 1) 1 −1 1 p
u(t) = − =− × = −
(t − 1)(pt + 1) (t − 1)(pt(+ 1) 1+p 1+ ) p t − 1 1 + pt
[ ] ∑∞ ∞

1 1 p 1
u(t) = + = tk + p (−pt)k
1 + p 1 − t 1 + pt 1+p
k=0 k=0


1 ( ) 1 + (−1)k pk+1
u(t) = 1 + (−1)k pk+1 tk Par unicité des coecients, uk =
1+p p+1
k=0

1 1 1
• Puisque Y1 − 1 ,→ B(p), E(Y1 ) = 1 + p. Donc, = . Par ailleurs, lim uk =
E(Y1 ) p+1 k→+∞ p+1
1
Là encore, on remarque que lim uk =
k→+∞ E(Y1 )

4.10 ENSAM avec Python


Soit (a, b) ∈ R2 . On considère deux suites
{ (un ) et (vn ) telles que :
un+1 = 5un − 3vn
u0 = a , v0 = b ∀n ∈ N,
vn+1 = 6an − 72 vn
1- a) Construire une fonction Calcul_uv_n(a,b,n) qui prend en paramètres d'entrée a, b et n, et qui retourne
les deux listes [u0 , u1 , · · · , un ], [v0 , v1 , · · · , vn ]
Calculer u10 et v10 lorsque a = 5 et b = −7
Tester le comportement limite des suites (un ) et (vn ) lorsque :
• b) a = 5 et b = −7 :
• c) a = 2 et b = 3 :
• d) a = 3 et b = 4 :

107
( )
5 −3
2- Avec Python, diagonaliser la matrice A =
6 −7/2
Faire en sorte que la matrice de passage P soit à coecients entiers.
3 - Calculer explicitement un et vn en fonction de u0 , v0 et n.
En déduire la limite des suites (un ) et (vn ).
A quelle(s) condition(s) la suite un ) converge-t-elle vers 0 ?
A quelle(s) condition(s) les suites un ) et (vn ) sont elles constantes ?


4- a) Détermier le rayon de convergence et calculer la somme S(x) = un xn
n=0
∑∞
un n
Même question pour la série T (x) = x
n=0
n !
SOLUTION : 1- a) Fonction Calcul_uv_n(a,b,n) :
def Calcul_uv_n(a,b,n):
u=[0 for k in range(n+1)]
v=[0 for k in range(n+1)]
u[0],v[0]=a,b
for k in range(n):
u[k+1]=5*u[k]-3*v[k]
v[k+1]=6*u[k]-7*v[k]/2
return u,v
Calcul de u10 et v10 lorsque a = 5 et b = −7 : print(Calcul_uv_n(5,-7,10))
86.919921875 115.8798828125
b) Comportement limite des suites (un ) et (vn ) lorsque : a = 5 et b = −7 :
print(Calcul_uv_n(5,-7,20))
print(Calcul_uv_n(5,-7,20))
print(Calcul_uv_n(5,-7,30))
Il semble que les suites (un ) et (vn ) convergent, la première vers 87, la seconde vers 116.
c) Comportement limite des suites (un ) et (vn ) lorsque : a = 2 et b = 3 :
print(Calcul_uv_n(2,3,20))
print(Calcul_uv_n(2,3,30))
Il semble que les suites (un ) et (vn ) convergent vers 0.
d) Comportement limite des suites (un ) et (vn ) lorsque : a = 3 et b = 4 :
print(Calcul_uv_n(3,4,20))
print(Calcul_uv_n(3,4,30))
Il semble que les suites (un ) et (vn ) soient constantes.
( )
5 −3
2- Avec Python, diagonaliser la matrice A =
6 −7/2
Faire en sorte que la matrice de passage P soit à coecients entiers.
[in]import numpy.linalg as alg
A=np.array([[5,-3],[6,-7/2]])
L = alg.eig(A)
print(L)
[out](array([ 1. , 0.5]), array([[ 0.6 , 0.5547002 ],
[ 0.8 , 0.83205029]]))
Les valeurs propres sont 1 et 1/2.
( ) ( )
0.6 3
Le premier vecteur colonne est proportionnel à
0.8 4
( )
0.5547002
Le second vecteur colonne vérie :
0.83205029
[in] print( 0.5547002/0.83205029) ( )
2
[out] 0.6666666746790029 Il est proportionnel à
3
( )
3 2
On prendra donc P =
4 3
import numpy.linalg as alg
[in] P=np.array([[3,2],[4,3]])
print(P)
print(alg.inv(P))
[out][[3 2]
108
[4 3]]
[[ 3. -2.] ( )
3 −2
[-4. 3.]] donc P −1
=
−4 3
( )
1 0
Finalement, l'égalité de diagonalisation de A s'écrit : A = P.∆.P −1
, avec ∆ =
0 1/2
( ) ( )
3 2 3 −2
P = et P −1
=
4 3 −4 3
( )
un
3 - Soit Xn =
vn
( ) ( ) ( )
5un − 3vn 5 −3 un
Xn+1 = = × = A.Xn
6un − 72 vn 6 − 72 vn
| {z }
=A
Par récurrence immédiate,(∀n ∈)N, Xn = An .X0 ( ) ( )
u0 3 2
Le vecteur colonne X0 = se décompose sur la base de vecteurs propres V1 = , V2 = :
v0 4 3
∃α, β ∈ R, X0 = αV1 + βV2 ( )
alors, Xn = An X0 = An (αV1 + βV2 ) (
n
= αA)n
.V1 + βAn .V2 = α1n .V1 + β 21 .V2
3
Il s'en suit que lim Xn = αV1 = α .
n→+∞ 4
(( )) {
un lim un = 3α
La suite vectorielle (Xn ) = converge donc, et n→+∞
vn lim vn = 4α
( ) ( ) (
n→+∞ ) ( ) ( ) ( )
u0 3 2 3 2 α α
La décomposition X0 = = αV1 + βV2 = α +β = . = P.
v0 4 3 4 3 β β
permet de(calculer
) α et β
( : ) ( ) ( ) {
α u0 3 −2 u0 α = 3u0 − 2v0
= P −1 = . =⇒
β v0 −4 3 v0 β = −4u0 + 3v0
{
lim un = 3α = 9u0 − 6v0
En conclusion, n→+∞
lim vn = 4α = 12u0 − 8v0
n→+∞
{
lim un = 9 × 5 − 6 × (−7) = 45 + 42 = 87
Vérications : a) dans le cas où u0 = 5, v0 = −7, n→+∞
lim vn = 4α = 12 × 5 − 8 × (−7) = 60 + 56 = 116
n→+∞
Cela est conforme à l'étude faite avec python.
{
lim un = 9u0 − 6v0 = 18 − 18 = 0
b) dans le cas où u0 = 2, v0 = 3, n→+∞
lim vn = 12u0 − 8v0 = 24 − 24 = 0
n→+∞
{
lim un = 9u0 − 6v0 = 27 − 24 = 3
c) dans le cas où u0 = 3, v0 = 4, n→+∞
lim vn = 12u0 − 8v0 = 36 − 32 = 4
( ) ( ) n→+∞
( )
un ( 1 )n 3 ( 1 )n 2
4 - Xn = = αV1 + β 2 .V2 = α +β 2 .
vn 4 3
{ ( )n
un = 3α + 2.β ( 12 )
d'où les expressions explicites de un et vn : n
vn = 4α + 3.β 12
∑∞ ∑∞ ∑ ∞ ( ) n ∑∞ ( )n
1 3α x
S(x) = un xn = 3α xn + 2β xn = + 2β
n=0 n=0 n=0
2 1−x n=0
2
3α 2β 3α 4β 3α(2 − x) + 4β(1 − x) 6α + 4β − (3α + 4β)x
= + x = + = =
1−x 1− 2 1−x 2−x (1 − x)(2 − x) (1 − x)(2 − x)
6(3u0 − 2v0 ) + 4(−4u0 + 3v0 ) − (3(3u0 − 2v0 ) + 4(−4u0 + 3v0 ))x
S(x) =
(1 − x)(2 − x)
2u0 + 7u0 − 6v0 )x
∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = (R = 1)
x2 − 3x + 2
∑∞ ∑∞ ∑∞ ( x )n
un n xn
T (x) = x = 3α + 2β 2
= 3αex + 2βex/2
n=0
n ! n=0
n ! n=0
n !
∀x ∈ R, T (x) = 3(3u0 − 2v0 )ex + (−4u0 + 3v0 )ex/2 (R = +∞)

109

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