MVA006 ndc06
MVA006 ndc06
MVA006 ndc06
Z b q Z b q
(2D) L= x0 (u)2 + y0 (u)2 du (3D) L= x0 (u)2 + y0 (u)2 + z0 (u)2 du
a a
Le calcul de la longueur d’une courbe s’appelle la rectification. Un arc de courbe qui a une longueur
est un arc rectifiable.
2. Une courbe présentant un point double, ou une courbe fermée, n’est pas un arc simple, pourtant, on
peut calculer sa longueur de la même façon.
t= 2
π
x(t) = R cos(t)3 y(t) = R sin(t)3
r
2π
9R2 9R2
t= 32π
Z
x0 (t)2 + y0 (t)2 = sin(2t)2 ⇒ L = sin(2t)2 dt
4 0 4
2π
3R 2π
Z Z
3R
Attention : L , sin(2t) dt = 0 L= sin(2t) dt .
0 2 2 0
On se restreint à une branche de l’astroı̈de (pour que le sinus garde un signe constant) :
Z π Z π #π
" " ! !#
cos(2t) cos(π) cos(0)
3R 2 2 2
L = 4 sin(2t) dt = 6R sin(2t) dt = 6R − = 6R − = 6R
− −
2 0 0 2 0 2 2
1
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4. Soit f une fonction dérivable, admettant une dérivée continue sur l’intervalle [a, b]. Quelle est la
longueur de sa courbe représentative ?
Z b q
On paramètre la courbe en posant x(t) = t et y(t) = f (t), d’où : L = 1 + f 0 (u)2 du .
a
Z b q Z b
L= 1+ f 0 (u)2 du S= f (u)du
a a
y y=f(x) y
B y=f(x) B
A A
S
L
x x
a b a b
b √ √
1 √ b
A
Z
t
L= 1 + 4u2 du = 1 + 4u2 + ln 1 + 4u2 + 2u
2 4 a
B a
6. Indépendance du paramétrage.
La longueur d’un arc de courbe est définie sans référence à un calcul. On doit donc trouver le
même résultat quel que soit le paramétrage, et quel que soit le calcul. On va se convaincre qu’il en
est bien ainsi.
u
a b
Si l’on a deux paramétrages de l’arc simple, une valeur de
ϕ M V donne un point M qui, à son tour, donne une valeur de u.
α β
v Il existe donc une fonction ϕ telle que u = ϕ(v).
Par conséquent, si le paramétrage au moyen de u est défini par x1 (u), y1 (u) , le paramétrage au
moyen de v est défini par :
x2 (v) = x1 (ϕ(v)) y2 (v) = y1 (ϕ(v))
et, à cause de l’orientation, ϕ0 (v) > 0.
Z b q
Calcul avec u : L= x01 (u)2 + y01 (u)2 du
a
2
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Z β q
Calcul avec v : L= x02 (v)2 + y02 (v)2 dv avec x2 (v) = x1 (ϕ(v)) et y2 (v) = y1 (ϕ(v)).
α
β β
r
Z h i2 h i2 Z q Z b q
L= ϕ (v) x1 (ϕ(v)) + ϕ (v) y1 (ϕ(v)) dv =
0 0 0 0 x1 (ϕ(v)) + y1 (ϕ(v)) ϕ (v) dv =
0 2 0 2 0
x01 (u)2 + y01 (u)2 du
α α a
2 Abscisse curviligne
1. Soit un arc simple, orienté, rectifiable sur lequel on choisit un point A qui va servir d’origine.
s(M) ne dépend que du choix de l’origine et de l’orientation : changer l’origine revient à ajouter
une constante, renverser l’orientation revient à changer le signe.
∆s
∆y
C’est la version différentielle de ∆s2 ≈ ∆x2 + ∆y2
∆x
3. On a d’autres formules.
→
− →
−
V (t) = x0 (t)→
−ı + y0 (t)→
− ⇒ V (t) = x0 (t)2 + y0 (t)2
Z t Z t
→
− →
−
q
s(t) = x0 (u)2 + y0 (u)2 du ⇒ s(t) = V (u) du ⇒ ds = V (t) dt
a a
3
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→− →−
4. On note T le vecteur unitaire porté par V (t) :
V(t)
→
−
T = →
−
1 → −
V (t) T
V (t)
M(t)
→
− →− −−→ →−
T ds = V (t) dt dM = T ds
→−
Le vecteur T est un objet géométrique attaché à la courbe. Il est là indépendamment de tout parcourt
par un point mobile. La formule :
→
− ds →
−
V (t) = T
dt
→
−
montre que le vecteur vitesse V (t), donné par le paramétrage, est décomposé de deux parties :
→
−
• T , un vecteur qui représente la géométrie de la courbe,
ds
• , qui représente la vitesse de variation de s quand t varie.
dt
ds
Remarque : Quand s, ou un de ses multiples, est choisi comme paramètre, est constant et le point
dt
mobile se déplace sur la courbe, avec un
mouvement uniforme.
T −−→
M(t) OM(t) = cos(t)→
−ı + sin(t)→
− = →
−ı (t)
O t →
−
V (t) = − sin(t)→
−ı + cos(t)→
− = →
− (t)
A
→
− →
− →−
V (t) = 1 V (t) = T s=t
1 − u2 2u
Second paramétrage : −∞ < u < +∞ x2 (u) = y2 (u) =
1 + u2 1 + u2
−−→
OM(u) = 1
V(1) V(0) 2
1 − u2
→
− 4u → −ı + →
−
M(1) V (u) = − 2 2
(1 + u2 ) (1 + u2 )
O A →
− 2
Z u
2
M(0) V (u) = s= dv
1+u 2
0 1+v
2
M(-1)
s
s = 2 arctan(u) u = tan
V(-1) 2
4
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3 Intégrale curviligne
1. Soient f une fonction qui associe au point M le nombre f (M) et Γ un arc simple orienté.
Z
On appelle intégrale de f le long de Γ le nombre noté f (M) ds qui se calcule de la façon suivante :
Γ
• on paramètre l’arc au moyen de fonctions x(t), y(t) et d’un intervalle a 6 t 6 b, (le
paramétrage est choisi de façon à respecter l’orientation de l’arc),
Z Z b q
• on calcule f (M) ds = f (M(t)) x0 (t)2 + y0 (t)2 dt
Γ a
• le résultat ne dépend pas du choix du paramétrage.
2. Exemple : La fonction f associe au point M son ordonnée : f (M) = y et l’arc Γ est le demi cercle
de rayon 1.
1 − u2 2u
Second paramétrage : 0 < t < ∞ x2 (u) = y2 (u) =
1+u 2 1 + u2
Z Z ∞ Z ∞
2u 2du dw
y ds = =2 =2
0 (1 + u ) (1 + u ) 0 (1 + w)
2 2 2
Γ
Z
m= δ(M) ds
Γ
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Application : Les coordonnées du centre de gravité d’un fil de densité 1 est donnée sont :
1 π 1 π
Z Z
2
xG = cos(t) dt = 0 yG = sin(t) dt =
π 0 π 0 π
6. Un champ de vecteurs est une fonction qui associe à chaque point M de l’espace un vecteur
→
− →−
U(M). Si Γ est un arc orienté, la circulation de U le long de Γ est l’intégrale :
Z Z
→
− →
− →
− →−
U(M)· T ds = U(M)· V (t) dt
Γ Γ
→−
Cas particulier : Si U est le gradient d’une fonction f :
→
− ∂f − ∂f
x(t), y(t) → x(t), y(t) →
−
U(M) = ı +
∂x ∂y
→
− →
− ∂f ∂f
U(M)· V (t) = x(t), y(t) x0 (t) + x(t), y(t) y0 (t) = f x(t), y(t) 0
∂x ∂y
Z
→
− →
−
U(M)· V (t) dt = f x(t), y(t) ba = f (x(b), y(b)) − f (x(a), y(a))
Γ
Théorème : La circulation du gradient de f le long d’un arc qui débute en A et qui finit en B est
f (B) − f (A). En particulier, si l’arc est fermé, A = B, et circulation est nulle.
4 Courbure (D)
1. Soit D la tangente au point M d’une courbe Γ.
M (C)
Les cercles passant par M, qui sont tangents à (D), sont les
cercles tangents à la courbe Γ.
(Γ) M'
ω
Leurs centres sont situés sur (E), la droite perpendiculaire à
(D) au point M. On appelle (E) la normale à la courbe en M.
(E)
2. Pour déterminer un tel cercle, il suffit de se donner un point M0 autre que M, et dire que le cercle
passe par M0 .
Le cercle limite obtenu en faisant tendre M0 vers M s’appelle le cercle ausculateur à la courbe en M.
6
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Son centre est le centre de courbure en M. Son rayon, R s’appelle le rayon de courbure en M.
(D)
M'
M
ω (C)
(Γ)
(E)
→
− →−
3. Parce que le vecteur T est unitaire, sa dérivée est perpendiculaire à T . Elle est donc portée par
→−
(E), la normale à la courbe en M. Soit N le vecteur directeur unitaire de la normale tel que :
−
→
dT →
−
=γN
ds
avec γ > 0. Ce nombre γ s’appelle la courbure au point M.
1
On démontre que γ = .
R
M
T
M γ grand
T γ petit
R grand
R petit
→
− − , puis que → − 1 → −
En écrivant que que V (t) = x0 (t)→
−ı + y0 (t)→ T = → − V (t), et enfin que
V (t)
−
→ − →
→
− dT dT dt
γN = = , on obtient :
ds dt ds
3/2
x0 (t)2 + y0 (t)2
R=
y00 (t)x0 (t) − y0 (t)x00 (t)