Correction Diag
Correction Diag
Correction Diag
1.1 Indiquer pour quelle raison le calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) peut être utile à
monsieur Rakoto et procéder à son calcul pour l’exercice 2021.
La CAF est une source de trésorerie potentielle et peut être mobilisée pour rembourser le capital
emprunté. À ce titre, la CAF peut être prise en compte pour apprécier la capacité de remboursement
puisqu’elle correspond au dénominateur du ratio : Dettes financières /CAF.
Il est généralement admis que les dettes financières peuvent être remboursées en mobilisant la CAF à
moyen terme (pendant 3 voire 4 ans).
La capacité d’autofinancement est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges
décaissables liés à l’activité.
L’intérêt de calculer un flux de trésorerie d’activité en complément de la CAF réside dans le fait que la
CAF représente uniquement une trésorerie potentielle déterminée sur l’ensemble des opérations de
gestion à l’exclusion des produits de cession d’éléments de l’actif. La CAF est donc un flux de fonds.
Monsieur Rakoto doit disposer d’une information supplémentaire qui va au-delà de la capacité de
remboursement. En effet, le remboursement des dettes financières ne peut s’opérer qu’à partir d’une
trésorerie réelle. Cette trésorerie contenue dans la CAF est déterminée en neutralisant tous les
décalages de paiement liés à l’activité, c’est-à-dire la variation du BFR lié à l’activité.
1.4. Déterminer le flux de trésorerie lié à l’activité ainsi que le flux de trésorerie lié aux
opérations d’investissement.
Le flux de trésorerie d'activité est égal à la capacité d'autofinancement – la variation du BFR lié à
l'activité.
∆ BFR lié à l’activité = ∆ des besoins - ∆ des dégagements = 127 126 – 91 014 = 36 112.
Ou ∆ BFR lié à l’activité = BFR N – BFR N-1 = 316 441 – 280 329 = 36 112.
Dont une variation de 36 112 – 1 994 = 34 118 liée à l’exploitation et une variation de - 1 994 liée à
des opérations d’investissement (ou hors exploitation).
Flux de trésorerie lié à l’activité :
CAF 125 663
Variation du BFR lié à l’activité - 34 118
Flux de trésorerie d’activité (A) 91 545
Vérification (Trésorerie finale – Trésorerie initiale) = 158 808 – 174 824 = - 17 016
1.5. Rédiger un commentaire structuré relatif aux deux axes qui préoccupent monsieur Rakoto, à
partir des résultats obtenus aux questions précédentes et des informations de la base
documentaire.
Conformément aux souhaits de monsieur Rakoto, le commentaire portera successivement sur les
2 axes dont il souhaitait entreprendre l’étude.
Autonomie financière et capacité de remboursement :
La structure financière de la société P est tout à fait saine avec un taux d’endettement très réduit 7 %
(contre 17 % pour le secteur) l’entreprise recourant largement à l’autofinancement si on en juge par le
montant des réserves accumulées.
Par ailleurs, l’aptitude de l’entreprise à rembourser ses dettes ne fait aucun doute avec un ratio de
remboursement très faible (0,59) et inférieur à celui du secteur (1,59).
Cette situation permet d’envisager de recourir à l’emprunt dans le cadre du projet d’extension
envisagé, ce qui présenterait, en outre, l’avantage de pouvoir bénéficier de l’amélioration de la
rentabilité financière grâce à l’effet de levier.
La CAF permet largement de faire face aux contraintes d’endettement (ratio largement faible).
Au cours de l’exercice 2021, le flux de trésorerie potentiel lié à l’activité et créé par la société P
excède largement les besoins liés à l’exploitation et à l’investissement de l’exercice. Ce qui répond
aux exigences de monsieur Rakoto. On remarquera, par ailleurs, que le prélèvement opéré par la
variation du BFR sur la CAF résulte du placement dans des valeurs mobilières de placement et d’une
forte hausse des créances clients (supérieures à la hausse des dettes fournisseurs).
Au total, la société P est dans une situation tout à fait saine sur le plan financier et le projet
d’extension d’activité semble pouvoir être mis en œuvre sans difficulté.
Dossier 2 – Projet d’implantation de la succursale
2.1 Justifier le montant de la CAF d’exploitation et du flux net de trésorerie obtenus pour
2024 (les calculs seront arrondis au millier d’ariary le plus proche).
Début 2023 Fin 2023 Fin 2024 Fin 2025 Fin 2026 Fin 2027
Flux patrimoniaux
Investissement -111 000
Variation de BFR -47 222 -944 -963 -983 -1 002
récupération BFR 51 115
CAF d'exploitation 32 496 36 168 39 913 43 734 47 631
Flux net de trésorerie -158 222 31 552 35 205 38 931 42 732 98 745
2.2 Rappeler à monsieur Rakoto, dans le cadre de son projet d’implantation, l’intérêt du TRI,
puis préciser le calcul effectué pour l’obtenir en appelant t le TRI.
Le TRI représente la rentabilité de l'investissement avant prise en compte du coût inhérent à ses
financements. Le TRI représente donc le coût maximal des financements qu'il est possible d'admettre
pour ce projet. Avec un coût des financements égal au TRI, l'opération est « blanche » (la VAN est
nulle). Avec un TRI supérieur au coût des financements, alors le projet devient rentable (la VAN est
positive).
Le TRI doit donc être comparé au coût des financements (taux d’actualisation), c'est-à-dire au coût des
capitaux qui est égal au coût moyen pondéré des dettes financières et des capitaux propres qui seront
mobilisés pour financer cet investissement.
Calcul posé pour obtenir le TRI : soit t le TRI.
-1 -2 -3 -4 -5
0=-158 222 + 31 552 x (1+t) + 35 205 x (1+t) + 38 931 x (1+t) + 42 732 x (1+t) + 98 745 x (1+t)
t = 13,87 %.
2.3 Proposer, en précisant leur utilité, deux autres critères (dont au moins un critère
financier) permettant de choisir ou de renoncer au projet d’implantation de la succursale.
Calculer l’un d’entre eux.
Critères non financiers : flexibilité du projet, cohérence avec la stratégie, critères environnementaux,
sociétaux, technologiques, suivi de la concurrence. Ces critères permettent d’avoir une approche
qualitative de l’investissement.
-1 -2 -3
Calcul de la VAN = -158 222+ 31 552 x (1,08) + 35 205 x (1,08) + 38 931 x (1,08) + 42 732 x
-4 -5
(1,08) + 98 745 x (1,08) = 30 693,59
Début 2023 Fin 2023 Fin 2024 Fin 2025 Fin 2026 Fin 2027
Flux net de trésorerie -158 222 31 552 35 205 38 931 42 732 98 745
Flux cumulés 31 552 66 757 105 688 148 420 247 165
à I = 158 222 seront récupérés entre 01 janvier 2027 et 31 décembre 2027 : (158 222 – 148 420) x
360 j / (247 165 - 148 420) = 36 jours à compter du 31 décembre 2026 soit le 5 février 2027.
Le projet est rentable dans la mesure où tous les critères convergent dans le même sens : la VAN est
positive ; le TIR est supérieur au taux d’actualisation représenté par le coût du capital, et l’indice de
profitabilité est supérieur à 1.
Critères non financiers :
- Répondre à la volonté de monsieur Rakoto de développer sa société dans les zones portuaires où
le nombre de clients potentiels est important.
- S’aligner sur la concurrence.
Dossier 3 – Plan de financement
3.1 Justifier dans une courte note pour monsieur Rakoto l’importance de recourir à un plan de
financement pour la réalisation de son projet d’investissement. Deux objectifs devront être
développés dans cette note.
- Outil de prévision : c’est un document qui permet de vérifier si les ressources sont en adéquation avec les
emplois ; dans le cas contraire des ajustements peuvent être opérés ;
- Outil de communication et outil de négociation auprès des apporteurs de fonds externes : c’est un
document en principe exigé par les établissements de crédit en cas de demande de financement par
emprunt.
3.2 Compléter le plan de financement du projet de succursale sur les trois premières années
d’exploitation. Les encaissements et décaissements seront pris en compte dans l’année considérée
quelle que soit la date de réalisation.
- Accepter que les intérêts nets d’IS soient incorporés dans les besoins en conservant les CAF. Dans ces cas,
la CAF sera rectifiée à partir de 2024 et la trésorerie finale 2023 sera positive de 14 274 : - 2 878 + 16
000 + (1 600 – 448)
- Augmenter la trésorerie initiale affectée au démarrage du projet, la société P disposant d'une trésorerie
abondante ;
- Envisager l’ouverture d’une ligne d’escompte ou le recours à l’affacturage si le BFRE est composé de
créances clients élevées.