GP Eudor 1 NCX106001FRN 002
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Eurydice
Le réseau d’information sur l’éducation en Europe
Ce document est publié par l’unité européenne d’Eurydice avec le financement de la
Commission européenne (Direction générale de l’éducation et de la culture).
Disponible en anglais (Content and Language Integrated Learning (CLIL) at School in Europe) et en
français (L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en
Europe).
ISBN 92-79-00581-2
© Eurydice, 2006.
Sauf à des fins commerciales, le contenu de cette publication peut être reproduit partiellement
avec la mention, en toutes lettres, au début de l’extrait, de «Eurydice, le réseau d’information sur
l’éducation en Europe», suivie de la date d’édition du document.
Eurydice
Unité européenne
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Tél. +32 2 600 53 53
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Internet: http://www.eurydice.org
Printed in Belgium
PRÉFACE
Ján Figel’
Commissaire en charge de l’éducation,
de la formation, de la culture et du
multilinguisme
3
TABLE DE MATIÈRES
Préface 3
Introduction 7
2.2. Objectifs 22
3.5. Évaluation 40
Chapitre 4. Enseignants 41
5
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Synthèse et conclusions 55
Glossaire 59
Annexes 63
Références 73
Remerciements 75
6
INTRODUCTION
Bref historique
Depuis plusieurs décennies, des établissements scolaires proposant l’enseignement de certaines matières
du programme d’études dans une langue étrangère, régionale ou minoritaire existent en Europe.
Avant les années 1970, ce type d’enseignement était principalement offert dans les régions présentant un
profil linguistique particulier (régions frontalières, bilingues, etc.) ou dans les grandes métropoles. Il
concernait donc un nombre très restreint d’élèves évoluant dans des contextes linguistiques et/ou
sociaux particuliers. L’objectif était d’en faire des enfants bilingues, c’est-à-dire de leur permettre
d’acquérir des compétences linguistiques proches de celles dont disposent les locuteurs natifs. Les
termes généralement employés pour désigner ce type d’enseignement sont d’ailleurs école, éducation
ou enseignement bilingue.
Au cours des années 1970 et 1980, le développement de cet enseignement est particulièrement influencé
par l’expérience canadienne d’enseignement en immersion. À l’origine de cette initiative se trouvent des
parents anglophones, habitant dans la province du Québec. Ils considèrent qu’une bonne connaissance
du français est indispensable dans un environnement francophone. Par conséquent, ils souhaitent offrir à
leurs enfants un enseignement dans cette langue qui débouche sur l’acquisition de compétences
linguistiques tangibles.
Les programmes d’enseignement en immersion ont eu énormément de succès au Canada. Le soutien des
autorités éducatives ainsi que l’implication des parents constituent assurément des facteurs importants
de réussite. Ces projets ont donné lieu à de nombreuses recherches intéressantes, particulièrement du
point de vue didactique. S’il est progressivement devenu clair que l’expérience canadienne ne pouvait
être directement transposée en Europe, elle a toutefois eu le mérite de stimuler les recherches en la
matière et de favoriser la mise en place d’expériences très diverses.
L’organisation d’un enseignement en immersion présente de très nombreuses modalités. L’immersion est
considérée comme précoce ou tardive selon l’âge des enfants auxquels elle s’adresse. Elle peut être totale
si l’ensemble du programme d’études est enseigné dans la langue dite cible ou partielle si cette dernière
est utilisée comme langue d’instruction pour certaines matières uniquement. Ces différentes modalités
répondent à la richesse des contextes linguistiques et éducationnels ainsi qu’aux aspirations et objectifs
divers des élèves, des parents et des autorités éducatives.
L’acronyme EMILE (Enseignement d’une Matière Intégré à une Langue Étrangère) commence à s’imposer
au cours des années 1990. Il véhicule une approche méthodologique innovante qui va bien au-delà de
l’enseignement des langues. En effet, ses promoteurs mettent l’accent sur le fait que la langue et la
matière non linguistique sont toutes deux objets d’enseignement, sans qu’il n’y ait de préséance de l’une
par rapport à l’autre. Par ailleurs, la réalisation de ce double objectif exige la mise en place d’une
approche particulière de l’enseignement: l’apprentissage de la matière non linguistique se fait non pas
dans une langue étrangère, mais avec et à travers une langue étrangère. Il implique donc une approche
plus intégrée de l’enseignement. Il exige ainsi des enseignants une réflexion spécifique non plus sur
l’enseignement des langues uniquement, mais sur le processus d’enseignement en général.
Au-delà de ces particularités, l’enseignement EMILE partage avec les autres formes d’enseignement
bilingue ou en immersion certaines caractéristiques que de nombreux experts aiment à souligner. Sur le
plan organisationnel, il permet en effet de proposer un enseignement relativement intensif des langues
sans que celles-ci n’occupent une trop grande place, en termes d’heures, dans le programme d’études.
7
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Par ailleurs, il se base sur certains principes méthodologiques particulièrement importants selon la
recherche en didactique des langues étrangères, comme par exemple la nécessité pour l’apprenant d’être
placé dans une situation de communication authentique.
Dans le cadre de cette enquête, l’acronyme EMILE est utilisé comme un terme générique pour désigner
tous les types d’enseignement où une deuxième langue (langue étrangère, régionale ou minoritaire et/ou
autre langue officielle d’État) est utilisée pour enseigner certaines matières du programme d’études en
dehors des cours de langues eux-mêmes. Il est toutefois important de garder à l’esprit que
l’enseignement de type EMILE s’insère lui-même dans une histoire, brossée à gros traits dans cette
introduction, et qu’à ce titre, il possède des spécificités méthodologiques et organisationnelles. Un
tableau reprenant les termes et expressions utilisés dans les différents pays pour désigner l’enseignement
de type EMILE, tel qu’il est examiné dans cette enquête, se trouve dans l’annexe 1.
Initiatives communautaires
L’enseignement des langues a, depuis de nombreuses années déjà, une place bien établie dans les
recommandations communautaires en matière d’éducation (1). La promotion de la diversité linguistique
dans l’éducation et la formation a toujours été considérée comme un facteur important pour la réussite
du projet européen. Néanmoins, il faut attendre les années 1990 pour que la réflexion des instances
communautaires en matière d’apprentissage des langues aboutisse sur la nécessité d’explorer des
méthodes pédagogiques innovantes, dont le programme Lingua (2) se fera écho en proclamant l’intérêt
de «promouvoir l’innovation dans les méthodes de formation en langues étrangères».
Dans ce contexte, plusieurs initiatives ont été lancées par l’Union européenne dans le domaine de
l’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère, avec son acronyme EMILE.
Un des premiers textes incontournables dans la coopération européenne en matière d’EMILE est la
Résolution du Conseil de 1995 (3). Elle fait allusion à la promotion de méthodes innovantes et,
notamment, à «l’enseignement, dans une langue étrangère, de disciplines autres que les langues dans
des classes assurant un enseignement bilingue». Elle propose également d’améliorer la qualité des
formations dispensées aux enseignants de langues «en favorisant l’envoi dans les États membres et
l’accueil dans les établissements scolaires d’étudiants de l’enseignement supérieur en qualité d’assistants
de langues, en s’efforçant de privilégier les futurs enseignants de langues ou ceux appelés à enseigner
leur discipline dans une langue autre que la leur».
Cette même année, dans son Livre blanc sur l’éducation et la formation (Enseigner et apprendre – Vers la
société cognitive), la Commission européenne mettait l’accent sur les idées novatrices et sur les pratiques
les plus efficaces pour aider tous les citoyens de l’Union européenne à maîtriser trois langues
européennes. Parmi ces idées, la Commission manifeste qu’«il conviendrait même que, comme dans les
Écoles européennes, la première langue étrangère apprise devienne la langue d’enseignement de
certaines matières dans le secondaire» (4).
(1) Voir la résolution de la réunion du Conseil et des ministres de l’éducation lors du Conseil du 9 février 1976, les
conclusions du Conseil européen de Stuttgart de 1983 ainsi que les conclusions du Conseil d’éducation du 4 juin
1984.
(2) Entré en vigueur le 1er janvier 1990. Décision du Conseil 89/489/CEE, 16.08.1989.
(3) Résolution du Conseil du 31 mars 1995 concernant l’amélioration et la diversification de l’apprentissage et de
l’enseignement des langues au sein des systèmes éducatifs de l’Union européenne, Journal officiel C 207 du
12.8.1995.
(4) Deuxième partie, IV- Quatrième objectif général: maîtriser trois langues communautaires.
8
Introduction
Les programmes européens dans le domaine de l’éducation et la formation ont eu également un rôle
catalyseur dans le développement des approches différentes dans l’enseignement des langues. Ainsi, des
actions encadrées dans la deuxième phase du Programme Socrates (2000-2006) (5) ont été établies en
faveur de l’enseignement de type EMILE. Dans le programme Comenius, des aides financières sont
prévues pour des actions de mobilité ciblant des «enseignants d’autres disciplines devant ou souhaitant
enseigner dans une langue étrangère». Dans le cadre du programme Erasmus, également, des
financements peuvent être accordés pour «l’élaboration et la mise en œuvre conjointes de programmes
d’études, de modules, de cours intensifs ou d’autres activités dans le domaine de l’enseignement,
notamment des activités pluridisciplinaires et l’enseignement de certaines disciplines dans d’autres
langues».
En 2001, l’Année européenne des langues a certainement servi à mettre en évidence que la promotion de
l’apprentissage des langues et de la diversité linguistique peut être réalisée par une multiplicité
d’approches, dont l’enseignement de type EMILE. En mars 2002, le Conseil européen de Barcelone a voulu
donner une forte impulsion à l’apprentissage des langues en demandant aux États membres et à la
Commission européenne de faire en sorte qu’au moins deux langues étrangères soient enseignées dès le
plus jeune âge. Suite à cette demande (ainsi qu’à celle du Conseil d’éducation de février), la Commission a
lancé en 2003 son «Plan d’action 2004-2006» (6). Dans ce plan, l’enseignement EMILE est cité comme
ayant «une contribution majeure à apporter à la réalisation des objectifs de l’Union européenne en
termes d’apprentissage des langues». Une série d’actions a été prévue pour promouvoir l’apprentissage
intégré d’un contenu et d’une langue, dont la présente enquête d’Eurydice.
Lors du Conseil d’éducation de mai 2005, la présidence luxembourgeoise a informé des résultats du
symposium qui, sous le titre «L’évolution de l’enseignement en Europe – Le plurilinguisme ouvre de
nouvelles perspectives», s’est tenu au Luxembourg en mars de cette même année. Parmi les principales
conclusions, la nécessité de faire participer les apprenants à l’enseignement EMILE aux différents niveaux
de leur parcours scolaire a été soulignée ainsi que celle d’encourager les enseignants à suivre une
formation spécifique à EMILE.
Enfin, d’autres initiatives soutenant des approches de type EMILE peuvent être mentionnées: le Label
européen pour des initiatives innovantes en matière d’enseignement et d’apprentissage des langues
(attribué pour la première fois en 1998) ainsi que le réseau européen EuroCLIC (Classes Intégrant Langue
et Contenu), composé d’enseignants, de chercheurs, de formateurs ainsi que d’autres acteurs intéressés
par la mise en pratique de l’enseignement EMILE et cofinancé par la Commission européenne depuis
1996.
Le débat communautaire sur l’enseignement EMILE est loin d’être clos. De nouvelles actions de
promotion de cette approche méthodologique, encore novatrice, seront entamées dans les années à
venir, probablement dans le cadre de la prochaine génération de programmes en matière d’éducation et
de formation (2007-2013). Les réflexions des experts nationaux au sein du Groupe sur les langues
(constitué dans le contexte du programme de travail «Éducation et Formation 2010») ainsi que la
diffusion des bonnes pratiques sur l’EMILE dans les États membres contribueront certainement à son
développement.
(5) Décision n° 253/2000/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 janvier 2000 établissant la deuxième phase
du programme d’action communautaire en matière d’éducation «Socrates», Journal Officiel L 28 du 3.2.2000.
(6) «Promouvoir l’apprentissage des langues et la diversité linguistique: un plan d’action 2004-2006».
Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social et au
Comité des régions du 24.07.2003, COM (2003) 449 final.
9
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Contenu et méthodes
Inscrite dans le plan d’action 2004-2006 de la Commission européenne pour promouvoir l’apprentissage
des langues et la diversité linguistique, cette enquête constitue une première collecte approfondie et
comparative du réseau Eurydice sur le thème de l’enseignement EMILE. Celui-ci se caractérise par le fait
que les élèves reçoivent un enseignement des différentes matières du programme d’études (autres que
les cours de langues) dans deux langues au moins. Généralement, ces deux langues sont la langue
officielle d’État combinée à une langue dite cible qui, selon le pays, est une langue étrangère (toute
langue non autochtone, sans racine dans le territoire de l’État concerné), une autre langue officielle d’État
et/ou une langue régionale et/ou minoritaire (langue parlée par les populations qui ont leurs racines dans
les territoires concernés ou qui y sont installées depuis des générations).
L’enseignement stricto sensu des langues étrangères inscrit dans le programme d’études comme une
matière séparée est par conséquent exclu de cette étude. Il en va de même pour l’immersion totale qui
repose sur l’enseignement de toutes les matières du programme d’études dans une seule langue ainsi
que pour les dispositifs de soutien linguistique aux élèves immigrants et/ou allophones (7) qui visent
l’intégration progressive de ces élèves à l’enseignement ordinaire dans la langue d’instruction du pays.
Compte tenu de la diversité des situations nationales mais aussi du caractère généralement marginal de
ce type d’enseignement, cette étude se limite à mettre l’accent sur les grandes tendances qui se
dégagent des descriptions nationales. Dans la même démarche et en raison de la nature de cette
première investigation, les aspects spécifiques de la didactique et de la méthodologie de l’enseignement
EMILE ne sont par ailleurs pas couverts.
Basée sur les informations contenues dans les descriptions nationales de trente pays membres du réseau
(disponibles sur http://www.eurydice.org), élaborées sur la base d’un guide de contenu développé par
l’unité européenne d’Eurydice, cette étude porte sur l’année de référence 2004/2005. Elle couvre les
niveaux préprimaire, primaire et secondaire (CITE 0, 1, 2 et 3 (8)). Seul l’enseignement EMILE dans l’offre
scolaire ordinaire publique et privée subventionnée est pris en compte. Les établissements privés non
subventionnés, les écoles/académies qui n’enseignent que les langues, les établissements/centres de
diffusion d’une langue et d’une culture nationale à l’étranger, les écoles internationales et le réseau des
Écoles européennes sont exclus.
L’attention du lecteur doit être également attirée sur la manière dont certaines problématiques ont été
traitées. Le statut des langues choisies pour enseigner les matières du programme d’études est
particulièrement concerné dans la mesure où l’enquête inclut les différents types de langues cibles
(langue étrangère, autre langue officielle d’État et/ou une langue régionale et/ou minoritaire) de
l’enseignement EMILE.
Un examen préalable de l’influence du statut des langues sur chacun des thèmes développés a été
effectué. Une distinction systématique entre les langues cibles n’a pas été jugée pertinente. Celle-ci est
proposée uniquement lorsque l’influence de leur statut a été jugée utile en termes de compréhension et
de valeur ajoutée au thème développé. Dans le cas contraire, lorsque l’information contenue à ce sujet
dans les descriptions nationales s’est avérée peu ou pas substantielle, une approche globale des langues
a été adoptée pour les figures et/ou l’analyse.
Les résultats de l’enquête s’articulent autour de cinq chapitres. Les deux premiers se focalisent sur le
cadre général de ce type d’enseignement (sa place dans le système éducatif, son organisation et son
(7) Pour des informations plus détaillées à ce sujet, voir L’intégration scolaire des enfants immigrants en Europe,
Bruxelles: Eurydice, 2004.
(8) Voir définition disponible dans la partie «Glossaire».
10
Introduction
évaluation). Ils mettent en évidence que le statut des langues cibles de même que les matières du
programme d’études et le temps qui lui est officiellement consacré sont très variés. Les formes les plus
courantes de projets pilotes sont abordées dans le troisième chapitre. Les problématiques relatives aux
enseignants sont développées dans le quatrième chapitre. L’accent est mis principalement sur les
modalités de recrutement, les formations initiale et continue spécifiques et les avantages financiers ou
autres. Les obstacles et débats relatifs au développement de ce type d’enseignement font l’objet du
dernier chapitre. La pénurie d’enseignants, la difficulté de trouver le matériel didactique adapté, les
entraves juridiques ou encore le coût élevé de la mise en place de cet enseignement y sont indiqués
comme obstacles principaux à sa généralisation.
11
CHAPITRE 1
PLACE DE L’ENSEIGNEMENT EMILE DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF
Enseignement EMILE
faisant partie de l’offre scolaire
ordinaire
Enseignement EMILE
dans le cadre d’un projet pilote
Enseignement EMILE
faisant partie de l’offre scolaire
ordinaire et dans le cadre d’un
projet pilote
Source: Eurydice.
Note complémentaire
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Note explicative
Tout programme de soutien aux enfants allophones, offrant un enseignement dans deux langues différentes et dont
l’objectif est essentiellement de mieux intégrer à terme ces enfants dans le système d’enseignement ordinaire est
exclu. Les écoles internationales sont également exclues. Cette figure est limitée aux établissements financés et gérés
par les pouvoirs publics. En Belgique, en Irlande et aux Pays-Bas, les établissements privés subventionnés sont
toutefois pris en considération.
Enseignement EMILE faisant partie de l’offre scolaire ordinaire: enseignement pleinement intégré à un ou
plusieurs niveau(x) du système éducatif et dont l’organisation n’est pas limitée dans le temps.
13
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Dans six pays, l’enseignement EMILE est inexistant; cette situation peut s’expliquer, en partie, par des
raisons historiques et/ou d’isolement géographique.
Le fait que cet enseignement fasse partie de l’offre scolaire ordinaire ne signifie pas qu’il soit répandu. La
situation du Luxembourg et de Malte est très particulière dans la mesure où il s’agit des seuls pays où
l’enseignement de type EMILE est généralisé à l’ensemble des établissements scolaires. Ailleurs, et ce
principalement lorsqu’il s’agit d’une offre organisée dans une langue cible étrangère (voir figure 1.3), il
semble concerner une minorité d’élèves et être organisé dans quelques écoles seulement. La situation
relative à l’offre d’enseignement EMILE en langues régionales et/ou minoritaires est plus diversifiée dans
la mesure où celle-ci est relativement répandue dans certains pays, en particulier en Espagne, en Italie,
aux Pays-Bas et au Royaume-Uni (pays de Galles et Écosse). Les données statistiques nationales
disponibles pour quelques pays (voir descriptions nationales sur http://www.eurydice.org) indiquent
globalement que ce type d’enseignement concerne entre 3 % et moins de 30 % des élèves aux niveaux
primaire et/ou secondaire.
Les premières expériences en matière d’enseignement EMILE ont été liées aux composantes politico-
administratives (existence de plusieurs langues officielles d’État, accords de coopération avec des pays
voisins notamment), géographiques (exiguïté territoriale, situation frontalière, langues et/ou spécificités
régionales) et démographiques (existence de minorités) de chaque pays.
Chronologiquement, ce sont généralement les pays qui ont plusieurs langues officielles (Belgique
(Communauté germanophone), Luxembourg et Malte) ou une ou plusieurs langue(s) régionale(s) et/ou
minoritaire(s) (voir figure 1.4) qui ont été les premiers à mettre en place un enseignement de type EMILE
dans ces langues cibles. Le Luxembourg et Malte, où l’EMILE est généralisé, l’ont introduit dès le 19e siècle.
Parmi les pays qui offrent un enseignement EMILE en langues régionales et/ou minoritaires, plusieurs
l’ont introduit dès la fin des années 1940 ou 1950 (Allemagne, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Slovénie,
Slovaquie et Royaume-Uni (pays de Galles)).
L’introduction d’un enseignement de type EMILE en langues étrangères apparaît à des périodes
postérieures et à des dates variables. Quelques expériences ont débuté dans les années 1950 ou 1960
(Estonie, Pologne et Bulgarie), mais généralement ce type d’enseignement n’a été offert qu’à partir des
années 1980 ou 1990 (et ce indépendamment de l’existence ou non d’une offre d’enseignement EMILE
déjà bien établie dans une ou plusieurs langue(s) régionale(s) et/ou minoritaire(s)).
Au-delà des disparités soulignées, la plupart des pays ont légiféré l’existence de l’enseignement EMILE
et/ou élargi son offre depuis le début des années 1990.
14
Chapitre 1 – Place de l’enseignement EMILE dans le système éducatif
DK 9 9
DE Premières filières franco-allemandes en 1969. Légiféré en 1950 (danois) et 1992 (sorabe)
Extension de l’offre dans ces filières et ouverture de
filières (allemand/anglais) dans les années 1970 et
1980. Extension à d’autres langues ou autres types
d’établissements dans les années 1990. Légiféré
depuis 1987.
EE Début des années 1960 Longue tradition
EL 9 9
ES Accords entre l’Espagne et le Royaume-Uni pour Légiféré en 1978 (Catalogne) et 1979 (autres
créer des structures bilingues (1996) Communautés autonomes), mais réellement mis
en œuvre au début des années 1980
FR Depuis 1981 pour les sections internationales Légiféré depuis 1982
(écoles, collèges et lycées); depuis 1992 pour les
sections européennes (collèges et lycées)
IE Longue tradition (depuis les années 1920) 9
IT Depuis les années 1990 (pour l’enseignement Longue tradition mais approches différenciées
véhiculaire des langues) selon les régions
CY 9 9
LV Longue tradition. Reconnaissance officielle dans la Introduction progressive d’un enseignement
législation de 1991. Extension aux établissements bilingue incluant les langues minoritaires en 1999
offrant un enseignement EMILE en langues pour le niveau CITE 1 et en 2004 pour les niveaux
d’instruction autres que le letton légiférée en1995. CITE 2-3
LT 9 9
LU Depuis 1844 9
HU Depuis 1987 (en évolution constante depuis) Depuis 1949
MT e
Depuis le 19 siècle 9
NL Depuis 1989 Depuis 1955
AT Depuis le début des années 1990 (les premières Selon la langue concernée, légiféré à la fin des
recommandations officielles datent de 1993) années 1980
PL Enseignement bilingue depuis le début des années Premières écoles primaires dans la période entre
1960, mais organisation concrète de classes les deux guerres mondiales. Premières écoles
appropriées dans les années 1990 (en particulier secondaires entre 1939 et 1949. Extension de
depuis la réforme du système éducatif en 1991) l’offre dans les années 1950.
9 Pas d’enseignement EMILE dans la/les type(s) de langue(s) considérée(s)
15
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
16
Chapitre 1 – Place de l’enseignement EMILE dans le système éducatif
Langue(s) étrangère(s)
Combinaison de langue(s)
étrangère(s) et régionale(s) ou
minoritaire(s)
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Belgique: il existe trois langues nationales (le néerlandais, le français et l'allemand). La Belgique comprend quatre
régions linguistiques: la région de langue française, la région de langue néerlandaise, la région bilingue
(français/néerlandais) de Bruxelles-Capitale et la région de langue allemande. En vertu de lois linguistiques adoptées
en 1963 et en vertu d'un décret voté en Communauté germanophone en 2004, la langue de l'enseignement doit être
le néerlandais en Communauté flamande, le français en Communauté française et l'allemand en Communauté
germanophone. Cependant, dans quelques communes à statut spécial des Communautés française et flamande ainsi
que dans la Communauté germanophone, l'enseignement primaire peut être dispensé dans une autre langue
nationale sous certaines conditions.
Espagne: sur base de la Constitution de 1978, l’espagnol est la langue officielle d’État. Tous les citoyens espagnols
ont par conséquent l’obligation de la connaître et le droit de l’utiliser. Certaines Communautés autonomes ont une
seconde langue officielle. Plus spécifiquement, le catalan, le galicien, le valencien et le basque ont un statut co-
officiel.
Autriche: une alternative combinant un enseignement dans deux langues d’instruction (considérées à niveau égal)
et dans une langue étrangère est offerte, à Vienne en particulier, au sein de 20 établissements primaires et
secondaires.
Royaume-Uni (WLS): la législation adoptée en 1993 a chargé le secteur public de traiter l’anglais et le gallois sur une
base égale dans la vie civile.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
17
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
L’analyse détaillée des langues cibles de l’enseignement EMILE (figure 1.4) met en évidence que l’anglais,
le français et l’allemand sont les langues étrangères cibles les plus répandues dans les pays qui offrent un
enseignement dans une ou plusieurs langue(s) étrangère(s).
Sept pays (Estonie, Espagne, Lettonie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche et Suède) offrent la possibilité d’un
enseignement trilingue combinant la langue nationale et deux langues étrangères (Espagne et Lettonie)
ou la langue nationale, une langue étrangère et une langue minoritaire (Estonie, Lettonie, Pays-Bas,
Autriche et Suède).
Figure 1.4. Langues cibles utilisées dans le cadre de l’enseignement EMILE.
Enseignement primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Langue(s) étrangère(s) ou Langue(s) régionale(s)
autre(s) langue(s) officielle(s) d’État et/ou minoritaire(s)
BE fr Néerlandais, allemand, anglais 9
BE de Français 9
BE nl 9 9
CZ Anglais, français, allemand, italien, espagnol 9
DK 9 9
DE Anglais et français principalement Sorabe* et danois*
EE Anglais, allemand et français principalement Russe
EL 9 9
ES Anglais et français Basque*, catalan*, galicien* et valencien*
FR Anglais, allemand, espagnol, italien Basque, breton, catalan, corse, créole, occitan-
langue d’oc, langues régionales d’Alsace, tahitien
IE Anglais, irlandais 9
IT Anglais, allemand, français Slovène et autres langues régionales
CY 9 9
LV Anglais, allemand, français Polonais, estonien, lituanien, russe, biélorusse et
ukrainien, hébreu et romani
LT 9 9
LU Allemand, français, anglais 9
HU Allemand, anglais, espagnol, français, italien, Allemand, croate, roumain, serbe, slovène, slovaque
russe et chinois
MT Anglais 9
NL Anglais, allemand Frison*
AT Anglais, français, italien Slovène*, croate*, hongrois*, tchèque*, slovaque*
et romani
PL Français, espagnol, allemand, anglais Biélorusse, lituanien, allemand, slovaque, ukrainien,
(secondaire inférieur et supérieur) et italien kachoube, lemkovien (ruthène) et romani
(secondaire supérieur)
PT 9 9
9 Pas d’enseignement EMILE dans la/les type(s) de langue(s) considérée(s)
* Langues régionales et/ou minoritaires avec un statut officiel
18
Chapitre 1 – Place de l’enseignement EMILE dans le système éducatif
19
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Parmi les autres pays qui offrent ce type d’enseignement, il est généralement offert au niveau secondaire
comme en République tchèque, en Estonie et en Bulgarie. En Pologne et en Roumanie, l’offre
d’enseignement EMILE dans une langue régionale et/ou minoritaire est proposée à plus de niveaux
d’éducation que ne l’est celle dans une langue étrangère. Le premier type couvre au moins les niveaux
primaire et secondaire; le second n’existe qu’au niveau secondaire.
Si la durée théorique de cet enseignement couvre au moins l’enseignement obligatoire (soit 9 ou 10
années), sa durée effective est, en raison d’une large autonomie des établissements, très variable dans la
majorité des pays.
Figure 1.5. Niveaux d’enseignement concernés dans l’enseignement EMILE
faisant partie de l’offre scolaire ordinaire. Année scolaire 2004/2005.
Primaire
BE fr, BE de,
ES, IT, LV, DE, FR
PL, FI, UK-WLS/NIR,
IE, LU, HU,
UK-SCT, RO
MT, NL, AT, SI,
SK, SE, UK-ENG, NO
CZ, EE, BG
Secondaire
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Belgique (BE nl), Lituanie: existence d’un ou de plusieurs projet(s) pilote(s) uniquement.
Estonie: l’enseignement de type EMILE offert dans les écoles de la minorité russophone (ayant l’estonien comme
langue cible) couvre les niveaux primaire et secondaire (CITE 1, 2 et 3).
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Italie: l’enseignement EMILE au niveau préprimaire est marginal.
Slovénie: l’enseignement EMILE n’existe que pour les langues minoritaires.
Note explicative
Des informations sur les années, classes et sections concernées par l’enseignement EMILE sont disponibles dans
l’annexe 3.
20
CHAPITRE 2
ORGANISATION ET ÉVALUATION
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Allemagne: pas d’épreuve à l’entrée, mais les élèves sont évalués à la fin de l’enseignement secondaire inférieur.
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Lettonie: un examen d’entrée peut être exigé uniquement dans le ģimnāzija/vidusskola (CITE 3).
Hongrie: la carte se réfère aux sections sans préparation linguistique préalable.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
21
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
En République tchèque, en Slovaquie et en Bulgarie, les élèves qui veulent s’inscrire dans les
établissements scolaires proposant un enseignement de type EMILE doivent passer des examens destinés
principalement à apprécier leur niveau de connaissances générales (notamment dans des matières de
base, telles que la langue maternelle et les mathématiques). Dans ces deux derniers pays, les notes
scolaires sont prises en compte et un examen d’entrée est organisé. Il porte sur les capacités
intellectuelles des élèves (Slovaquie) ainsi que sur la langue maternelle et les mathématiques (Bulgarie).
En France et en Roumanie, les épreuves proposées aux candidats donnent la priorité à la vérification de
leurs connaissances linguistiques de la langue cible. En France, pour les sections internationales, en plus
de la constitution d’un dossier permettant d’apprécier les aptitudes à suivre cet enseignement en langue
cible (par exemple séjour à l’étranger, apprentissage précoce de la langue), le candidat doit passer des
épreuves (orales au primaire, orales et écrites au secondaire) déterminant son niveau de connaissance de
la langue étrangère. En Roumanie, également, l’admission des élèves dans les écoles bilingues est basée
sur des tests dans la langue cible.
Enfin, en Hongrie, aux Pays-Bas ainsi qu’en Pologne, l’évaluation de l’élève porte sur son niveau de
connaissances générales autant que linguistiques. Aux Pays-Bas, où l’enseignement EMILE est très
demandé au niveau secondaire, presque tous les établissements mettent en place des procédures de
sélection. En général, cette sélection est liée aux performances que les élèves ont déjà atteintes au niveau
primaire, sanctionnées par un test final établi dans la majorité des écoles. Une importance majeure est
aussi donnée à la motivation des élèves.
2.2. Objectifs
Compris comme une forme d’apprentissage combinant des aspects linguistiques et disciplinaires,
l’enseignement EMILE poursuit un double objectif. Cette approche pédagogique doit permettre à l’élève,
d’une part, d’acquérir des connaissances dans des contenus spécifiques du programme d’études et,
d’autre part, de développer des compétences linguistiques dans une langue autre que celle utilisée
habituellement comme langue d’instruction.
Mis à part ces objectifs généraux communs associés à la notion d’EMILE, les recommandations officielles
(inscrites aux programmes d’études ou dans d’autres documents officiels) des différents pays européens
sont variées. Ainsi, selon les pays, mention est faite de l’importance de:
x préparer les élèves à une société davantage internationalisée et leur offrir de meilleures perspectives
sur le marché du travail (objectifs socio-économiques),
x transmettre aux élèves des valeurs de tolérance et de respect vis-à-vis d’autres cultures, véhiculées
par la langue cible de l’enseignement EMILE (objectifs socioculturels),
22
Chapitre 2 – Organisation et évaluation
En général, les pays assignent à l’enseignement EMILE des objectifs d’ordre linguistique ciblant,
notamment, le développement accru des compétences linguistiques chez les élèves. De la même façon,
les aspects socioculturels et socio-économiques sont souvent mentionnés parmi les objectifs à atteindre
dans ce type d’enseignement. La situation du Luxembourg et de Malte est très particulière dans la mesure
où l’enseignement EMILE constitue la base même de leurs systèmes éducatifs. Dans ces deux pays, le but
à atteindre est la maîtrise de deux ou trois langues, à savoir les deux ou trois langues officielles du pays, à
la fin de la scolarité.
On observe également que l’enseignement EMILE propose rarement des objectifs différents selon qu’il
s’adresse aux élèves du niveau primaire ou secondaire. Néanmoins, dans deux pays (Communauté
germanophone de Belgique et Suède), les programmes du niveau secondaire offrant ce type
d’enseignement se concentrent davantage sur des finalités d’ordre socio-économique.
Figure 2.2. Objectifs de l’enseignement EMILE en langue cible étrangère. Enseignement primaire (CITE 1) et
secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
BE BE BE
CZ DK DE EE EL ES FR IE IT CY LV LT LU HU
fr de nl
Socio-économiques z z z z z
Socioculturels z z z z z
Linguistiques z z z z z z z z z z
Pédagogiques (capa-
cités d’apprentissage) z z
UK- UK-
MT NL AT PL PT SI SK FI SE IS LI NO BG RO
ENG SCT
Socio-économiques z z z z z
Socioculturels z z z z z z z z
Linguistiques z z z z z z z z z z z z
Pédagogiques (capa-
cités d’apprentissage) z z z z z z z
Par ailleurs, le statut des langues cibles conditionne les objectifs à atteindre dans l’enseignement EMILE.
Les objectifs mentionnés dans les recommandations officielles visant à développer l’enseignement d’une
ou plusieurs disciplines en langues régionales et/ou minoritaires ont une visée d’ordre politique inscrite
dans la sphère nationale. Souvent, il s’agit de l’exercice du droit à l’éducation dans la langue de la
communauté à laquelle l’élève appartient et/ou d’une politique en faveur de la sauvegarde et du
maintien de langues régionales.
23
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
24
Chapitre 2 – Organisation et évaluation
Possibilité de choisir
parmi toutes les matières
Matières scientifiques
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Belgique (BE fr): toutes les matières sont légalement possibles à l’exception de la religion et de la morale.
Belgique (BE de): la situation varie selon les établissements. Les activités psychomotrices et sportives, artistiques et
manuelles peuvent légalement être enseignées en français ou en allemand (écoles ou sections françaises organisées
pour la minorité francophone).
Belgique (BE nl), Lituanie: l’offre d’enseignement EMILE n’existe que sous la forme de projets pilotes.
Allemagne, Espagne, Pays-Bas: le choix des matières varie selon les établissements et/ou régions.
Estonie: la situation présentée concerne l’enseignement dans les écoles de la minorité russophone. L’estonien est
introduit progressivement à partir de la première année d’études. Les matières littéraires et du domaine des sciences
sociales sont aussi concernées.
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Hongrie: toutes les matières sont possibles à l’exception de la littérature et de la langue hongroises.
Autriche: toutes les matières sont possibles à l’exception de langue allemande.
Pologne: la situation présentée concerne l’enseignement en langue(s) minoritaire(s). Toutes les matières sont
possibles à l’exception de langue, de l’histoire et de la géographie polonaises.
Slovaquie: la situation présentée concerne l’enseignement en langue(s) minoritaire(s). Toutes les matières sont
possibles à l’exception de la langue slovaque.
Royaume-Uni (SCT): à la discrétion du chef d’établissement.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Roumanie: la situation présentée concerne l’enseignement en langue(s) minoritaire(s). Toutes les matières sont
possibles à l’exception de la langue, de l’histoire et de la géographie roumaines.
Note explicative
Les matières offertes dans le cadre des projets pilotes n’ont pas été prises en compte dans cette analyse.
25
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Figure 2.4. Matière(s) du programme d’études de l’enseignement EMILE faisant partie de l’offre scolaire
ordinaire. Enseignement secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Possibilité de choisir
parmi toutes les matières
Matières scientifiques
et/ou
sciences sociales
Combinaison de matières
scientifiques et sociales avec des
matières artistiques et/ou l’éducation
physique
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Belgique (BE fr): toutes les matières sont légalement possibles à l’exception de la religion et de la morale. En
fonction des compétences du personnel enseignant disponible, l’établissement limitera ou non le choix des matières.
Belgique (BE nl), Lituanie: l’offre d’enseignement EMILE n’existe que sous la forme de projets pilotes.
République tchèque: dans la majorité des écoles, en sus des matières scientifiques ou sociales, les élèves peuvent
choisir jusqu’à 3 matières optionnelles dans la langue cible.
Allemagne, Roumanie: la situation présentée concerne uniquement les sciences sociales.
Estonie: l’offre de matières s’élargit au niveau secondaire supérieur en incluant notamment des cours d’histoire du
pays correspondant à la langue cible.
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Hongrie: la situation présentée concerne l’enseignement en langue(s) étrangères(s). Toutes les matières sont
possibles à l’exception de la langue et de la littérature hongroises.
Pays-Bas: l’école choisit le type de programme qui sera appliqué aux niveaux secondaire inférieur et supérieur.
Quelques écoles offrent, en outre, la possibilité de rédiger une dissertation en anglais.
Pologne: la situation présentée concerne l’enseignement en langue(s) étrangère(s). Toutes les matières sont
possibles à l’exception de la langue, de l’histoire et de la géographie polonaises. Pour l’enseignement en langue(s)
régionale(s) et/ou minoritaire(s), le nombre et le type de matières diffèrent d’un établissement à un autre.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Bulgarie: en première année du niveau secondaire inférieur, les matières privilégiées sont la langue maternelle, les
mathématiques, le sport et les matières artistiques. À partir de la deuxième année, l’enseignement EMILE se focalise
sur les matières littéraires et scientifiques.
Roumanie: la situation présentée concerne l’enseignement en langue(s) étrangère(s). Pour l’enseignement en
langue(s) minoritaire(s), toutes les matières sont possibles à l’exception de la langue, de l’histoire et de la géographie
roumaines.
Note explicative
Les matières offertes dans le cadre des projets pilotes n’ont pas été prises en compte dans cette analyse.
Les matières scientifiques les plus fréquemment citées sont les mathématiques, la biologie, la physique, la chimie et
la technologie.
26
Chapitre 2 – Organisation et évaluation
BE fr CITE 0-1: l’EMILE doit porter sur au moins la moitié du temps (¾ au plus) d’enseignement
hebdomadaire de la 3e maternelle à la 2e primaire. L’EMILE doit porter sur au moins ¼ du
temps (Ҁ au plus) d’enseignement hebdomadaire de la 3e primaire à la 6e primaire.
CITE 2-3: l’EMILE peut porter sur ¼ du temps d’enseignement hebdomadaire.
27
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Figure 2.5 (suite). Temps officiel minimal par semaine à consacrer à l’enseignement EMILE.
Enseignement préprimaire (CITE 0), primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3).
Année scolaire 2004/2005.
LV Variable (de 1 à 6 cours/matières/semaine en fonction de l’année concernée) pour les langues étrangères
En transition pour les langues minoritaires
HU Variable (doit être équivalent aux heures minimales/matière dans l’enseignement ordinaire)
NL CITE 1: (:)
CITE 2 (années 1-3): 50 % de l’enseignement en langue cible
CITE 2 (années 4-5/6): un minimum de 1 150 heures recommandées pour ce cycle
AT CITE 1: de 1 à 2 heures/semaine
CITE 2-3: pas de recommandation. Répartition laissée à la discrétion des enseignants.
PL CITE 1: (langues étrangères) 1re année – enseignement intensif de la langue cible (18 heures/semaine)
CITE 2, gymnasium (langues étrangères): 6 heures/semaine pendant 3 ans
CITE 3, année préparatoire au lyceum: enseignement intensif de la langue cible (18 heures/semaine)
CITE 3, lyceum (langues étrangères): 6 à 8 heures/semaine
CITE 1 (langues minoritaires): 1re année (4 heures/semaine)
RO CITE 1-2-3 (langues étrangères): 4 cours/semaine de la langue cible (quelle que soit l’année concernée)
+ 1 cours/semaine dans une matière choisie
CITE 1-2-3 (langues minoritaires/régionales): variable car différents types d’établissements. Le temps
dévolu à l’enseignement en langue minoritaire peut être équivalent à celui recommandé
dans l’enseignement ordinaire dans certains établissements; de 4 à 8 cours/semaine selon
l’année concernée dans d’autres; de 1 à 4 cours/semaine dans d’autres.
Pas d’enseignement EMILE: BE nl, DK, EL, CY, LT, PT, IS et LI
Pas de recommandation: EE, IE, SK, SE, UK et NO
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Norvège: de nouveaux critères seront prochainement proposés par le Centre national norvégien pour
l’enseignement en langue étrangère.
Note explicative
La durée d’un cours est généralement de 50 minutes.
28
Chapitre 2 – Organisation et évaluation
29
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Figure 2.6. Évaluation spécifique des élèves ayant suivi un enseignement EMILE.
Enseignement secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
République tchèque: l’évaluation est en phase expérimentale jusqu’en 2014.
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
France: les élèves des sections internationales candidats à l’option internationale du baccalauréat peuvent choisir,
pour l’épreuve écrite d’histoire-géographie, le français ou la langue cible de la section.
Irlande: toutes les matières d’examen (State Examinations) peuvent être passées en irlandais ou en anglais (les sujets
d’examen étant disponibles dans les deux langues). Les élèves qui optent pour l’irlandais reçoivent des points
supplémentaires dans la plupart des matières, mais le certificat officiel ne mentionne nullement le fait que l’examen a
été passé en irlandais.
Royaume-Uni (WLS/NIR): l’évaluation en gallois ou irlandais des élèves est faite dans les établissements scolaires
pratiquant un enseignement EMILE (Welsh ou Irish medium education).
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Note explicative
Évaluation spécifique: toute épreuve/examen sur le contenu d’une ou plusieurs matières du programme d’études
que l’élève passe dans la langue cible de l’enseignement EMILE.
30
Chapitre 2 – Organisation et évaluation
31
CHAPITRE 3
PROJETS PILOTES
Introduction
Par projet pilote, on entend toute activité/mesure d’expérimentation limitée dans le temps, mise en place
et financée, au moins en partie, par les pouvoirs publics (autorités éducatives responsables). Ces
expérimentations font l’objet d’une évaluation systématique. Seuls les projets en cours au moment de la
collecte d’information ont été pris en compte dans la présente analyse.
Parmi la majorité des pays qui dispose d’un enseignement de type EMILE intégré au système ordinaire
(figure 1.1 du chapitre 1), un tiers d’entre eux l’offre également sous la forme de projets pilotes. La
Belgique (Communauté flamande) et la Lituanie sont les seuls pays qui n’ont, à ce stade, développé que
des projets pilotes.
Ces projets se focalisent généralement sur l’enseignement de type EMILE sauf au Royaume-Uni
(Angleterre) et en Bulgarie où leur portée est étendue à des aspects plus prospectifs. Au Royaume-Uni
(Angleterre), le projet existant se focalise en effet également sur la manière dont l’enseignement EMILE
peut atteindre les niveaux requis (standards) d’apprentissage des langues et le programme plus
largement. En Bulgarie, il porte sur la modernisation des pratiques et matériels pédagogiques.
La durée d’un projet pilote varie, le plus souvent, d’un à trois ans selon le pays et l’évaluation a lieu à son
terme. L’organe responsable de son financement et/ou de sa gestion est généralement le ministère de
l‘éducation ou une autorité éducative régionale (Espagne). Ces derniers opèrent parfois en partenariat
avec des établissements d’enseignement supérieur et/ou des instituts de recherche ou avec des autorités
éducatives ou des centres culturels étrangers (Lituanie et Bulgarie).
Dans la plupart des pays, le nombre de projets pilotes se limite à trois maximum. La Belgique
(Communauté flamande), l’Allemagne, le Royaume-Uni (Angleterre) et la Bulgarie se concentrent sur un
seul type de projet exclusivement. L’Italie, où plus d’une centaine de projets pilotes ont été lancés depuis
la fin des années 1990, fait figure d’exception.
Le nombre d’écoles concernées par ces projets est très hétérogène. Selon le pays, il peut varier d’une
école à plus d’une trentaine. L’Espagne, la Slovénie et la Norvège ont lancé des projets au cours de
l’année scolaire 2004/2005.
33
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Figure 3.1. Date(s) de lancement et organes responsables des projets pilotes dans l’enseignement EMILE.
Année scolaire 2004/2005.
Date(s) de lancement et Organes responsables
calendrier d’application du/des projet(s) du financement et de la gestion
BE nl 1 projet en cours depuis 2001. Durée indéterminée. Ministère de l’éducation
DE 1 projet depuis 2000 Senatsverwaltung für Bildung, Jugend und Sport
Calendrier: 2000-2007 (Land Berlin)
ES 2 projets lancés (dans les Communautés autonomes Départements de l’éducation des deux
de Madrid et des Baléares) en 2004/2005 Communautés autonomes
Calendrier: 2004/2005-2006/2007
IT Fin des années 1990: plus de 100 projets pilotes à Projets gérés et financés, de façon autonome,
travers le pays. Projets récents en Lombardie: 2001. en partenariat ou en synergie, par les autorités
Projet en Vénétie: 2003 (durée 2 ans) éducatives régionales, les facultés
d’universités et instituts de recherche
régionaux en éducation. Existence de projets
émanant d’établissements.
LT Projet 1: lancé en 2001. Le projet sera évalué en 2005. Ministère de l’éducation et des sciences, en
Projet 2: 2002. Il sera évalué en 2006. coopération avec l’Education development
centre et le Teacher development centre
Dans le projet 2 (outre ceux mentionnés ci-
dessus), les partenaires sont le centre culturel
français, le British Council et les municipalités
NL Projet 1 (basé à Rotterdam): lancé en 2003/2004. Projet 1: soutien de la municipalité de
Durée indéterminée. Rotterdam
Projet 2 (basé sur le frison et l’anglais): depuis 1997. Projet 2 (basé sur le frison et l’anglais): en
Durée du programme: 8 ans. coopération avec le Centre for educational
advice et le Fryske akademy
SI 1 projet depuis 2004/2005 Financé par le ministère de l’éducation et des
Il sera évalué en 2007/2008. sports et géré par l’institut national
d’éducation.
SK Plusieurs projets en cours (lancés en 2001/2002). Pouvoir organisateur des établissements. La
Calendrier d’application: variable selon le projet. mise en œuvre des projets doit être
Pouvant durer entre 3 et 5 ans. approuvée par le ministère de l’éducation.
UK-ENG Le CILT (ou National centre for languages in England) a Soutien financier du Department for Education
entrepris en 2002 une étude de 3 ans: le Content and and Skills (DfEs)
Language Integration Project (CLIP).
UK-SCT 3 projets entre 2000 et 2004 Les trois projets sont financés par le ministère
Projet 1: depuis 2000 de l’éducation en adéquation avec le budget
de la (local) Education Authority
Projet 2: depuis 2003/2004
Projet 3: depuis 2002/2003 et 2003/2004
NO Quelques projets émanant des établissements ont Financés par les autorités éducatives
débuté en 2004 régionales et gérés par les établissements
BG 1998: lancement d’un projet avec les enseignants des Projet financé et mené par l’Institut français, le
établissements bilingues pour concevoir du matériel British Council en coopération avec le
pédagogique. Travail lancé en 2002 et actuellement ministère de l’éducation et des sciences
poursuivi dans le sens d‘une modernisation des
pratiques pédagogiques.
Source: Eurydice.
Note complémentaire
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
34
Chapitre 3 – Projets pilotes
35
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Figure 3.2. Niveaux d’enseignement concernés dans les projets pilotes liés à l’enseignement EMILE.
Année scolaire 2004/2005.
BE fr, BE de,
CZ, DK, EE, EL, FR, IE, CY,
LV, LU, HU, AT, PL, PT, FI, SE,
UK-WLS, UK-NIR, IS, LI, RO
BE nl
Préprimaire
Primaire
NL
SI, NO, BG
Secondaire
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Allemagne: au niveau secondaire, seul le secondaire inférieur (CITE 2) est concerné.
Espagne: au niveau secondaire, seul le secondaire inférieur (CITE 2) est concerné. Cependant, l’information présentée
concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les Communautés autonomes qui ont pu
contribuer à la collecte d’information.
Dans la grande majorité des pays, les projets pilotes se focalisent sur l’enseignement dans une ou
plusieurs langue(s) cible(s) étrangère(s), qui, à l’instar de l’enseignement ordinaire, sont généralement
l’anglais, l’allemand et le français. Seuls les Pays-Bas ont développé un projet basé sur une langue
régionale et/ou minoritaire. Le projet néerlandais ainsi qu’un des projets lituaniens présentent, en outre,
la particularité de combiner un enseignement trilingue (langues officielle d’ État, minoritaire et étrangère).
36
Chapitre 3 – Projets pilotes
Figure 3.3. Langues cibles utilisées dans les projets pilotes liés à l’enseignement EMILE.
Année scolaire 2004/2005.
Langue(s) étrangère(s) ou Langue(s) régionale(s)
autre(s) langue(s) officielle(s) d’État et/ou minoritaire(s)/
BE nl Français 9
DE Anglais, français, russe, espagnol, italien, turc, grec, portugais, polonais 9
ES Projet de la Communauté autonome de Madrid: anglais 9
Projet de la Communauté autonome des Baléares: anglais, français
IT Projet en Lombardie: anglais, français, allemand, espagnol 9
Projet au Piémont: anglais, français, allemand, russe
LT Projet 1: lituanien 9
Projet 2: anglais, français, allemand
NL Projet à Rotterdam: anglais Projet trilingue: frison
Projet trilingue: anglais
SI Anglais 9
SK Anglais, allemand, français, espagnol 9
UK-ENG Français, allemand, espagnol 9
UK-SCT Projet 1: français 9
Projet 2: espagnol
Projet 3: français
NO Anglais 9
BG Français, anglais 9
9 Pas d’enseignement EMILE dans la/les type(s) de langue(s) considérée(s)
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Lituanie: les projets s’adressent à 24 écoles russophones. Le lituanien y est utilisé en tant que langue cible. Le projet 2
peut être bilingue ou trilingue. Dans ce dernier cas, les langues cibles concernées sont le lituanien et l’anglais.
37
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
UK-ENG Géographie et parfois histoire (CITE 1) et sciences, géographie, histoire, personal, social and health
education (PSHE), éducation physique (CITE 2 et 3)
BG Matières scientifiques et sciences sociales (au moins 3 matières dans la langue cible au cours des deux
premières années)
Source: Eurydice.
Note complémentaire
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
38
Chapitre 3 – Projets pilotes
À l’instar du temps officiel minimal dévolu à l’enseignement de type EMILE dans l’offre scolaire ordinaire
(chapitre 2), le temps minimal recommandé dans le cadre des projets pilotes est généralement variable,
non seulement selon le projet, mais surtout selon les matières et les années concernées. Globalement
(matières et années confondues), il varie selon les pays de 1 à 11 heures par semaine.
En Lituanie, au Royaume-Uni (Angleterre) et en Norvège, il ne fait pas l’objet de recommandations
particulières au niveau central.
Figure 3.5. Temps minimal recommandé à consacrer aux projets pilotes liés à l’enseignement EMILE.
Année scolaire 2004/2005.
DE Variable selon l’école. Environ 6 heures par semaine dans la langue cible et 4 heures par semaine dans
une ou deux matières.
IT Variable selon les établissements. Les projets se limitent toutefois généralement à 10-20 heures/an
d’enseignement EMILE.
LT Pas de recommandation
SI 5 à 8 heures/semaine
SK 3 heures/semaine
UK-SCT Projet 1: total de 40 heures en langue cible/an (en moyenne, 1heure/semaine les deux premières
années et 1 heure ½ les suivantes)
Projet 2: variable selon les écoles
Projet 3: pas de recommandation officielle, mais l’école tend à offrir environ 4 heures par semaine aux
groupes d’âges 5-6 ans et 9,5 à 11 heures aux 7-9 ans.
NO Pas de recommandation
Source: Eurydice.
Note complémentaire
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
39
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
3.5. Évaluation
L’évaluation des projets pilotes inclut généralement à la fois l’évaluation des élèves et celle des
établissements.
Dans la majorité des pays, l’évaluation des élèves est généralement similaire à celle pratiquée dans
l’enseignement EMILE intégré au système ordinaire.
L’évaluation des établissements est généralement effectuée au terme du projet. En Espagne et aux Pays-
Bas (en 2005/2006 dans le cadre du projet trilingue), des phases intermédiaires d’évaluation sont
également prévues. Seule la Belgique (Communauté flamande) ne prévoit pas d’évaluation nationale ou
régionale, mais un contrôle (screening) trimestriel réalisé par un groupe d’experts.
Les projets pilotes en Espagne, en Lituanie, en Slovénie et en Norvège n’ont pas encore été
complètement évalués. Selon le pays et le projet, leur évaluation s’achèvera entre fin 2005 et fin 2007.
En termes de résultats, les projets pilotes qui ont déjà fait l’objet d’une évaluation (Belgique
(Communauté flamande), Italie, Royaume-Uni (Écosse) et Bulgarie) ont généralement été considérés
concluants.
En Belgique (Communauté flamande), le niveau d’acquisition des compétences des élèves dans la langue
cible et l’offre d’enseignement dans cette même langue ont été jugés satisfaisants. Au Royaume-Uni
(Écosse), les trois projets pilotes lancés au début des années 2000 ont reçu une évaluation positive; l’un
d’entre eux a été considéré comme une bonne pratique. L’exposition à la langue a toutefois été jugée
trop faible. Le manque de personnel enseignant qualifié pour l’enseignement de type EMILE a, en outre,
été observé. Ce dernier point a également été souligné dans plusieurs évaluations de projets en Italie. En
Bulgarie, le projet pilote qui portait sur la modernisation des pratiques pédagogiques dans le cadre de
l’enseignement de type EMILE s’est conclu par la parution de sept nouveaux outils pédagogiques pour
l’enseignement de certaines matières en français.
40
CHAPITRE 4
ENSEIGNANTS
L’enseignement de type EMILE exige des enseignants, et c’est ce qui fait la spécificité de leur profil, la
capacité d’enseigner une ou plusieurs matière(s) du programme d’études dans une langue différente de
la langue d’enseignement habituellement utilisée et, via ce processus, d’enseigner la langue elle-même.
Ces enseignants possèdent donc une double spécialité. La première section de ce chapitre vise à
identifier les moyens mis en œuvre par les autorités éducatives pour s’assurer que les enseignants
disposent effectivement des compétences linguistiques, didactiques et méthodologiques nécessaires
ainsi que d’une bonne connaissance de la matière non linguistique à enseigner. Une des stratégies
identifiées consiste à exiger un diplôme/certificat particulier par rapport à celui qui est normalement
demandé pour enseigner à un niveau donné. D’autres critères de recrutement utilisés sont également
examinés dans cette première section.
La seconde section présente les différentes formations, tant initiales que continues, organisées pour
permettre aux enseignants d’acquérir l’ensemble des compétences spécifiques à l’enseignement de type
EMILE. Dans la dernière section, les conditions de travail de ces enseignants sont examinées. Il s’agit
surtout d’identifier si des avantages propres à l’enseignement EMILE, financiers ou autres, sont accordés
aux enseignants pour assumer leurs tâches, et de préciser lesquels.
Diplôme/certificat requis
Dans l’enseignement de type EMILE, les enseignants sont généralement pleinement qualifiés pour le(s)
niveau(x) d’enseignement où ils travaillent. Dans la plupart des cas, ils sont spécialistes d’une ou plusieurs
matières non linguistiques ou possèdent une double spécialisation combinant matière linguistique et
non linguistique. En plus de la qualification d’enseignant, une minorité de pays seulement impose des
preuves certificatives particulières.
Aucun des diplômes/certificats exigés ne porte précisément sur l’enseignement de type EMILE,
notamment sur les aspects spécifiques de sa didactique et de sa méthodologie. Toutes les preuves
certifiées, requises dans certains pays, concernent les compétences et connaissances linguistiques des
enseignants. Comme cela a déjà été souligné, les qualifications de base portent généralement sur les
matières non linguistiques. Il n’est donc pas étonnant que les diplômes/certificats supplémentaires,
lorsqu’ils existent, attestent les compétences liées au second domaine d’expertise des enseignements de
type EMILE, à savoir le domaine linguistique.
Plusieurs pays, comme l’Allemagne, l’Autriche et la Norvège par exemple, précisent que les enseignants
ont généralement étudié deux matières durant leurs études. S’ils étudient une langue étrangère et une
matière non linguistique, ils sont ainsi compétents dans les deux matières enseignées de manière
intégrée dans l’enseignement de type EMILE. Toutefois, seule la Hongrie exige l’attestation certificative de
cette double spécialisation, linguistique et non linguistique.
41
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Belgique: il existe trois langues nationales (le néerlandais, le français et l'allemand). La Belgique comprend quatre
régions linguistiques: la région de langue française, la région de langue néerlandaise, la région bilingue (français-
néerlandais) de Bruxelles-Capitale et la région de langue allemande. En vertu de lois linguistiques adoptées en 1963
et en vertu d'un décret voté en Communauté germanophone en 2004, la langue de l'enseignement doit être le
néerlandais en Communauté flamande, le français en Communauté française et l'allemand en Communauté
germanophone. Cependant, dans quelques communes à statut spécial des Communautés française et flamande ainsi
que dans la Communauté germanophone, l'enseignement primaire peut être dispensé dans une autre langue
nationale sous certaines conditions.
Belgique (BE fr): le néerlandais et l’allemand, deux des trois langues nationales de la Belgique, ainsi que l’anglais
constituent les langues cibles.
Belgique (BE de): le français, l’une des trois langues nationales de la Belgique, est la langue cible. Dans les écoles ou
sections primaires offrant un enseignement en français, l’allemand est la langue cible.
Estonie: dans les écoles pour les minorités russes (où l’estonien est la langue cible), les enseignants doivent avoir des
qualifications spécifiques reconnaissant leur connaissance de l’estonien (si leur langue maternelle n’est pas
l’estonien).
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Lettonie: dans les écoles pour les minorités ethniques (où le letton est considéré comme la langue cible), les
enseignants doivent posséder un certificat spécifique attestant leur connaissance du letton, qui doit correspondre au
niveau C1 du Cadre européen commun de référence pour les langues du Conseil de l’Europe.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Note explicative
Qualification: diplôme, certificat délivré par un institut de formation et/ou par les autorités éducatives centrales ou
supérieures en matière d’éducation, reconnaissant officiellement les compétences et les connaissances de celui qui le
possède.
Preuve certificative supplémentaire: tout diplôme/certificat, mentions spécifiques s’ajoutant aux qualifications de
base exigées pour être recruté comme enseignant pleinement qualifié.
42
Chapitre 4 – Enseignants
Figure 4.2. Types de diplômes supplémentaires/spécifiques requis pour enseigner dans l’enseignement
EMILE. Niveaux primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le nombre peu élevé de pays exigeant des preuves certificatives
supplémentaires pour ce type d’enseignement. Dans de nombreux systèmes éducatifs, l’enseignement
de type EMILE est peu développé ou existe depuis peu sous la forme de projet pilote. C’est par exemple le
cas en Italie, en Lituanie et au Royaume-Uni (Angleterre). À l’inverse, ce type d’enseignement est très
répandu dans quelques pays, comme en Irlande et au Royaume-Uni (pays de Galles), voire complètement
généralisé au Luxembourg et à Malte. Dans ce cas, ce type d’enseignement n’est pas considéré comme
particulier et aucune exigence supplémentaire n’est spécifiée. Par ailleurs, dans plusieurs pays où
l’enseignement de type EMILE prend place au sein de communautés parlant une langue dite minoritaire
ou régionale, les enseignants maîtrisent en général les deux langues, la langue régionale ou minoritaire
constituant leur langue maternelle et l’autre langue étant la (ou l’une des) langue(s) officielle(s) de l’État.
Ceci étant dit, la situation est en train d’évoluer dans certains pays. Depuis décembre 2003, la France s’est
dotée d’une nouvelle certification complémentaire portant sur «l’enseignement en langue étrangère
d’une discipline non linguistique». Pour le moment, cette certification n’est pas rendue obligatoire pour le
recrutement des enseignants des sections européennes, voire des sections internationales. Cependant, elle
est appelée à jouer un rôle déterminant dans le processus de recrutement.
43
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
En Allemagne également, certains Länder ont développé des qualifications supplémentaires spécifiques
pour l’enseignement dit bilingue (Bilinguales Lernen; Euregio-Lehrer), dans la langue cible et dans une
autre matière du programme d’études. Les étudiants peuvent acquérir ces qualifications pendant leurs
études, après leur première qualification d’enseignant ou encore pendant leur formation pratique. Il
existe également un certificat de l’enseignement bilingue et en immersion pour le niveau primaire au
Royaume-Uni (Irlande du Nord). Dans ces deux pays, comme en France, il n’est toutefois pas nécessaire
d’en être porteur pour enseigner dans l’enseignement de type EMILE.
En Lituanie, où l’enseignement de type EMILE ayant une langue étrangère comme langue cible n’existe
que comme projet pilote, il est prévu de définir certaines exigences liées à la qualification des
enseignants une fois la phase expérimentale évaluée.
En Pologne, selon les nouveaux règlements relatifs aux standards de formation des enseignants (2004),
tous les diplômés doivent maîtriser une langue étrangère et atteindre le niveau B2 ou B2+ du Cadre
européen commun de référence pour les langues du Conseil de l’Europe (1). Par ailleurs, les enseignants
sont désormais obligés de se spécialiser dans une seconde matière. S’ils choisissent la combinaison
matière non linguistique + langue étrangère, ils doivent atteindre, pour la matière linguistique, le niveau
C2 du Cadre européen commun de référence pour les langues. De telles réglementations, bien que
générales et s’appliquant à tous les enseignants, peuvent avoir un impact important sur la capacité des
systèmes éducatifs à offrir davantage d’enseignement de type EMILE. En effet, le manque d’enseignants
qualifiés étant souvent cité comme un obstacle important à son développement, de telles mesures ne
peuvent qu’aider à sa promotion.
(1) Le Cadre européen commun de référence pour les langues du Conseil de l’Europe contient une échelle de
6 degrés (A1, A2, B1, B2, C1 et C2) qui permet de décrire les niveaux de compétence en langues.
44
Chapitre 4 – Enseignants
Les tests/examens peuvent être organisés par les différentes autorités responsables, qu’elles soient
locales (établissements scolaires) ou centrales. Au Luxembourg, les futurs enseignants doivent passer un
test dans la ou les langues dans laquelle (lesquelles) ils n’ont pas fait leurs études supérieures. En Estonie,
en Lettonie et en Lituanie, la langue testée est la langue d’État. Les enseignants testés sont ceux qui
travaillent dans les écoles des minorités linguistiques (russophones dans la plupart des cas) et dont la
langue maternelle n’est pas la langue d’État. À l’exception de ces pays ainsi que des Pays-Bas et de la
Slovaquie, ces tests ne sont pas obligatoires.
Certains pays recommandent aux enseignants de suivre une formation continue relative à ce type
d’enseignement particulier. C’est le cas en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche et en Finlande pour
l’enseignement de type EMILE où la langue cible est une langue étrangère. Elle est même obligatoire dans
les deux premiers pays. En Italie, elle accompagne la mise en place de projets pilotes. Ces formations
contiennent toutes des éléments didactiques et méthodologiques spécifiques à l’enseignement de type
EMILE (voir section 4.2).
Être natif
45
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
En plus des compétences linguistiques des enseignants en charge des cours, certains établissements
scolaires comptent également sur la présence de locuteurs natifs dans les classes, et la considèrent
comme une garantie supplémentaire d’un environnement linguistique adapté à l’enseignement de type
EMILE. Leur présence est parfois assurée par des accords culturels bilatéraux. Elle peut également
provenir d’initiatives plus ponctuelles de certains établissements, voire d’associations de parents qui
paient sur leurs fonds propres leur venue dans l’école, comme en Autriche par exemple. En Hongrie, les
établissements scolaires qui organisent ce type d’enseignement, où la langue cible est une langue
étrangère, sont obligés d’engager un enseignant natif au moins.
On notera que sur les 6 pays qui exigent des preuves certificatives supplémentaires (voir figure 4.1), la
plupart peuvent généralement utiliser d’autres critères pour recruter les enseignants de type EMILE.
Formation initiale
Dans la moitié des pays environ, les autorités éducatives compétentes organisent des cours, des modules
de formation, voire des diplômes spécialisés spécifiquement centrés sur l’enseignement de type EMILE.
Ces possibilités de formation sont en général assez limitées. Leur profil et leur durée sont très variables:
en Autriche, par exemple, elles peuvent consister en quelques leçons ou en un cours s’étalant sur un ou
deux semestres; aux Pays-Bas et au Royaume-Uni (Angleterre), certaines universités organisent des
postgraduats ou d’autres diplômes centrés sur l’éducation bilingue et internationale. Dans ces trois pays,
toutefois, il n’est pas nécessaire de posséder ces diplômes/certificats pour enseigner dans l’enseignement
de type EMILE (voir figure 4.1).
Le Royaume-Uni (pays de Galles) a mis en place une mesure d’incitation financière (Welsh Medium
incentive Supplement) qui vise à encourager les étudiants à suivre la formation initiale d’enseignant en
langue galloise. Cette mesure concerne les étudiants qui, souhaitant entreprendre ces études, ont
toutefois besoin d’une formation supplémentaire pour améliorer leurs compétences linguistiques dans
cette langue.
En Finlande, les formations initiales pour l’une et l’autre forme d’enseignement de type EMILE, où la
langue cible est, d’une part, l’autre langue officielle d’État et, d’autre part, une langue étrangère, sont
organisées selon des modalités différentes. Les formations spécifiques au premier type d’enseignement
sont plus nombreuses, mieux structurées et mises en place depuis plus longtemps.
En France, comme cela a déjà été mentionné dans la section 4.1, une nouvelle certification
complémentaire portant sur «l’enseignement en langue étrangère d’une discipline non linguistique» a
été instituée en décembre 2003. On peut prévoir que dans les prochaines années, les IUFM proposent une
46
Chapitre 4 – Enseignants
Figure 4.4. Offres de cours/modules spécifiques centrés sur les méthodes d’enseignement EMILE
dans le cadre de la formation initiale. Année scolaire 2004/2005.
Pas d’offre
Offre disponible
dans l’enseignement EMILE
ayant comme langue cible:
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existant dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Note explicative
On entend par «offre disponible» les formations centrées sur l’enseignement de type EMILE (sa didactique, les aspects
psycholinguistiques et sociolinguistiques de son enseignement, etc.) ou comprenant des modules spécifiques à cet
enseignement. Les formations uniquement centrées sur l’acquisition de compétences linguistiques sont exclues. Leur
durée n’est pas prise en compte ici. Il peut s’agir de cours, de modules ou d’une formation d’une année ou plus.
Les établissements d’enseignement supérieur étant totalement ou partiellement autonomes dans un grand nombre
de pays, ces informations reflètent la connaissance que les autorités éducatives centrales ou supérieures en matière
d’éducation ont des cours qui sont organisés, connaissance variable selon les pays.
47
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Formation continue
Les organisateurs de formation continue diffèrent selon les pays. Leurs types et caractéristiques peuvent
souvent être mis en relation avec le type d’enseignement EMILE pour lequel elles sont mises en place. Les
cours peuvent être organisés de manière ponctuelle par des organes ou des groupes non permanents,
dont la mission est d’accompagner la mise sur pied d’un enseignement de type EMILE dans le cadre d’un
projet pilote, comme en Belgique (Communauté flamande). Dans plusieurs pays, par exemple en
République tchèque, la mise en place d’un tel enseignement s’appuie sur des accords de coopération
internationaux. Dans ces pays, les institutions ou les centres de promotion des langues à l’étranger,
comme L’Alliance française ou le Goethe Institut, jouent un rôle important dans l’offre de formation
continue.
En Lettonie, le travail de l’Agence nationale de formation à la langue lettone (NALLT), créée pour
promouvoir la langue lettone comme langue de communication dans ce pays, mérite d’être signalé. Suite
à la réforme de la fin des années 1990, les établissements dont la langue d’enseignement est autre que le
letton (le russe la plupart du temps) doivent progressivement offrir un enseignement où le letton et le
russe sont tous les deux langues d’instruction (enseignement dit bilingue). La NALLT organise
notamment des cours de méthodologie de l’enseignement bilingue pour les enseignants. L’Estonie, qui
fait face à des problèmes similaires, a mis en place un programme (dans le cadre du projet PHARE) dont
l’objectif est de faciliter l’introduction de l’estonien comme langue d’instruction dans les écoles où cette
langue n’est pas utilisée. Ce programme inclut des formations pour les enseignants et le développement
de matériel et de ressources pour l’enseignement.
Certains professeurs chevronnés peuvent également jouer un rôle non négligeable dans la mise en place
de programmes de formation continue. Ce fut par exemple le cas en Suède dans les années 1990 où des
enseignants, en coopération avec des institutions de formation d’enseignants à l’étranger, ont mis sur
pied de tels programmes.
Initiatives particulières
En plus des formations initiales et continues, plusieurs initiatives sont prises par différents acteurs aux
niveaux local et national pour soutenir les enseignants dans leur travail et favoriser les bonnes pratiques:
création de sites Internet comme en France et au Royaume-Uni par exemple. Au Royaume-Uni (pays de
Galles), des équipes d’enseignants spécialisés travaillent comme conseillers pour soutenir à la fois
l’enseignement du gallois et l’usage du gallois comme langue d’instruction.
Parmi les projets financés au niveau européen, le programme MOBIDIC (2000-2004) avait pour objectif de
développer des modules de formation spécifiques pour la formation initiale et continue des enseignants
de discipline non linguistique enseignant dans une langue étrangère. L’Allemagne, la France, la Pologne
et le Royaume-Uni (Angleterre) participaient à ce programme (2).
(2) L’introduction donne un aperçu général des initiatives communautaires en matière d’EMILE.
48
Chapitre 4 – Enseignants
49
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Figure 4.5. Types d’avantages accordés aux enseignants travaillant dans l’enseignement EMILE.
Niveaux primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Augmentation de salaire
Logement gratuit
Autonomie locale
50
CHAPITRE 5
OBSTACLES ET DÉBATS
BE BE BE
CZ DK DE EE EL ES FR IE IT CY LV LT LU HU
fr de nl
Lois
restrictives z z
Manque d’enseignants
qualifiés z z z z z z z z
Manque de matériel
didactique z
Coût
élevé z z z
UK- UK-
MT NL AT PL PT SI SK FI SE IS LI NO BG RO
ENG SCT
Lois
restrictives z
Manque d’enseignants
qualifiés z z z z z z
Manque de matériel
didactique z z
Coût élevé z z
Pas d’enseignement Enseignement EMILE Projet(s) pilote(s)
EMILE complètement généralisé uniquement
Source: Eurydice.
Notes complémentaires
Espagne: l’information présentée concerne uniquement les types d’enseignement EMILE existants dans les
Communautés autonomes qui ont pu contribuer à la collecte d’information.
Royaume-Uni (ENG/WLS/NIR): iI n’existe pas de barrières structurelles empêchant les écoles d’offrir un
enseignement EMILE en langue(s) étrangère(s) si elles le souhaitent. En Angleterre, ce type d’enseignement est offert
dans un très petit nombre d’établissements qui bénéficient d’un accès à une expertise d’enseignement appropriée.
Une offre d’enseignement EMILE en langue(s) étrangère(s) n’a toutefois, à ce jour, pas été rapportée au pays de Galles
et en Irlande du Nord.
Liechtenstein: une offre d’enseignement EMILE existe au cours de la troisième année du primaire, mais elle est très
marginale.
Selon les pays, l’organisation d’un enseignement combinant la mise en pratique des langues et
l’apprentissage des contenus disciplinaires entraîne des difficultés d’ordre divers. Les principales
contraintes évoquées dans les contributions nationales concernent les ressources humaines, la
législation, les aspects financiers et matériels et, enfin, les aspects pédagogiques.
51
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Un grand nombre de pays concernés soulignent une pénurie importante d’enseignants possédant les
titres requis pour enseigner dans des établissements pratiquant une méthodologie EMILE. Ils se plaignent
d’une offre quasi inexistante de programmes de formation initiale et continue spécialisées dans la
pédagogie spécifique à l’enseignement d’une discipline dans une autre langue que la langue
d’instruction.
Le fait de disposer d’un grand nombre d’enseignants de langues ne résout pas les problèmes évoqués,
car ils ne sont pas formés à l’expertise spécifique de l’enseignement EMILE. C’est le cas à Chypre.
Quelques pays ont inclus dans leurs critères de sélection la possibilité de recruter un locuteur natif de la
langue cible afin de s’assurer que leurs enseignants possèdent les compétences adéquates (chapitre 4).
Étant donné ces exigences, les autorités éducatives rencontrent aussi des difficultés de recrutement.
Le développement et/ou le lancement d’initiatives de type EMILE dépend, en grand partie, de l’existence
d’un cadre légal favorable à cet enseignement. Les lois sur le régime linguistique à appliquer dans
l’enseignement peuvent rendre difficile l’usage d’une autre langue que celle d’instruction. En
Communauté flamande de Belgique, en Lituanie et aux Pays-Bas (primaire), les lois linguistiques
indiquent spécifiquement que la langue d’enseignement est une et unique. Le recours à toute autre
langue peut être considéré comme «illégal». Néanmoins, dans ces pays, la publication récente de décrets
ouvre de nouvelles perspectives vers un assouplissement du cadre légal (1).
Trouver le matériel didactique adapté à l’enseignement EMILE n’est pas une tâche facile pour les
établissements scolaires. Ces supports pédagogiques doivent non seulement être disponibles dans la
langue cible mais couvrir aussi les domaines traités dans le programme d’études national. En Allemagne,
par exemple, la recherche et la préparation d’un matériel pédagogique adéquat (spécialement pour de
nouvelles langues cibles) entraînent du travail supplémentaire pour l’enseignant impliqué.
Certains pays (République tchèque, Danemark, Espagne, Autriche et Pologne) mentionnent également le
coût élevé de la mise en place de l’enseignement EMILE. Une formation des enseignants spécifiquement
orientée vers l’enseignement EMILE, l’élaboration et la distribution d’un matériel pédagogique adéquat,
une certification officielle des performances des élèves exigent de la part des administrations centrales,
régionales et/ou locales un effort financier supplémentaire. En République tchèque, les restrictions
budgétaires imposent encore des limites à l’essor des initiatives EMILE dans les écoles, malgré la nouvelle
loi d’éducation de 2004 qui clarifie les conditions de mise en place de ce type d’enseignement.
L’introduction de l’enseignement EMILE dans le programme d’études du niveau secondaire n’autorise pas
les écoles à un financement supplémentaire.
Des raisons extrinsèques à l’enseignement EMILE, liées au contexte national, empêchent les autorités
éducatives d’aller de l’avant avec des expériences pédagogiques de type EMILE. C’est le cas en Pologne
où le système éducatif a subi de profondes réformes en peu de temps.
Enfin, des inquiétudes concernant l’enseignement EMILE peuvent freiner, voire remettre en question,
l’extension d’un tel enseignement. Certains pays en débattent actuellement (section 5.2).
(1) Par exemple, en Communauté flamande de Belgique, le décret du 7 mai 2004 donne la possibilité aux écoles des
niveaux préprimaire et primaire de stimuler la sensibilisation à une autre langue que le néerlandais avec les élèves
à partir de 2 ans et demi.
52
Chapitre 5 – Obstacles et débats
(2) Conseil de la langue norvégienne. (2005) Norsk i hundre ! Norsk som nasjonalspråk i globaliserings tidsalder. Oslo:
Språkrådet.
53
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Les aspects organisationnels sont aussi au cœur des débats dans d’autres pays. Ils renvoient parfois aux
difficultés rencontrées par les autorités compétentes pour introduire et développer l’enseignement de
type EMILE (voir également la section 5.1).
Aux Pays-Bas, certaines discussions portent sur l’introduction de l’enseignement de type EMILE dans
l’enseignement professionnel du niveau secondaire inférieur ainsi qu’au niveau primaire. Le grand défi,
toutefois, concerne l’organisation d’un enseignement de type EMILE dans des langues autres que
l’anglais, le français et l’allemand vu le manque de professeurs qualifiés.
Cette pénurie d’enseignants qualifiés touche plusieurs pays comme le montre la figure 5.1. En Estonie, la
situation est très particulière. Une loi récente impose aux établissements scolaires dont la langue
d’enseignement n’est pas l’estonien – il s’agit du russe dans la plupart des cas – d’organiser certains cours
en estonien. Une des difficultés consiste à trouver des enseignants maîtrisant l’estonien et capables de
travailler avec des enfants dont la langue maternelle est le russe. En Bulgarie, les autorités éducatives
doivent faire face aux demandes des enseignants qui souhaitent une augmentation de salaire ainsi qu’un
allégement de leur charge de cours.
Dans d’autres cas, les débats se focalisent plus sur le nombre de matières non linguistiques – et lesquelles
– devant être enseignées dans la langue cible. Ces discussions ont lieu en Estonie et en Bulgarie. En
Finlande, des experts travaillent à l’élaboration de syllabus pour l’enseignement de type EMILE, intégrant
les objectifs linguistiques et ceux liés aux matières non linguistiques.
Enfin, il convient d’indiquer que les débats liés à l’enseignement de type EMILE peuvent s’inscrire dans
une réflexion générale sur l’enseignement des langues, comme en Belgique (Communauté flamande) par
exemple, où, pour certains, ce type d’enseignement permettrait de favoriser et de promouvoir une
éducation plurilingue. En Espagne, la réalité spécifique de certaines Communautés autonomes possédant
une langue officielle propre en plus de l’espagnol rend également nécessaire une approche globale de la
problématique de l’enseignement des langues.
54
SYNTHÈSE ET CONCLUSIONS
(1) CLIL/EMILE: La dimension européenne. Actions, tendances et potentiel, 2002, Commission européenne.
(2) Pour plus d’information, voir les tableaux de l’annexe 1.
55
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Prédominance de l’anglais
Dans l’enseignement traditionnel des langues étrangères en milieu scolaire, la prépondérance de l’anglais
est flagrante (4). L’enseignement EMILE n’échappe pas non plus à cette forte influence. Ainsi, la quasi-
totalité des pays ayant mis en place des initiatives de ce type propose l’anglais comme langue cible
étrangère (chapitre 1). Cela n’empêche pas que d’autres langues étrangères, comme le français,
l’allemand, l’espagnol et/ou l’italien, soient également offertes.
(3) Les données nationales statistiques disponibles sur l’enseignement EMILE sont présentées dans les descriptions
nationales: http://www.eurydice.org.
(4) Voir le chapitre C de: Chiffres clés de l'enseignement des langues à l'école en Europe. Édition 2005. Bruxelles:
Eurydice, 2005. (Chiffres clés).
56
Synthèse et conclusions
Les enseignants destinés à l’enseignement EMILE sont recrutés, généralement, sur la base de
qualifications accréditant leur spécialisation dans une ou plusieurs matières non linguistiques ou, dans
certains cas, leur double spécialité en langue(s) et dans d’autres matières. Toute autre preuve certificative
supplémentaire est rarement exigée (chapitre 4).
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant d’observer que les autorités éducatives mettent en place
d’autres stratégies pour s’assurer que les professionnels recrutés ont les compétences linguistiques
nécessaires pour accomplir aisément les tâches requises. Ainsi, certains ont recours à des locuteurs natifs
de la langue cible; d’autres exigent des enseignants d’avoir suivi une formation linguistique initiale ou
continue; d’autres encore imposent la réussite d’un test ou d’un examen de la langue cible de l’EMILE.
Par ailleurs, quelques pays commencent à intégrer dans leurs programmes de développement
professionnel continu des thématiques liées à la méthodologie EMILE. Les organisateurs de ces
formations sont assez hétérogènes (organes non permanents, agents liés à la coopération internationale)
et répondent, parfois, à des demandes ponctuelles (accompagnement d’une expérience pilote).
57
GLOSSAIRE
59
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Classification
La classification internationale type de l’éducation (CITE) est un instrument adapté à la collecte des
statistiques sur l’éducation au niveau international. Elle couvre deux variables de classification croisée: les
domaines d’études et les niveaux d’enseignement avec les dimensions complémentaires d’orientation
générale/professionnelle/préprofessionnelle et la transition éducation/marché du travail. La version
actuelle, CITE 97 (1), distingue sept niveaux d’enseignement. De façon empirique, la CITE suppose qu’il
existe plusieurs critères qui peuvent aider à indiquer le niveau d’éducation où il convient de classer un
programme éducatif donné. Suivant le niveau et le type d’éducation concerné, il est nécessaire de définir
une hiérarchie entre les critères principaux et subsidiaires (titres généralement exigés pour l’admission,
conditions minimales d’admission, âge minimal, qualifications du personnel, etc.).
Ce niveau est défini comme la première étape de l’instruction organisée dans une école ou un centre
et s’adresse aux enfants âgés de trois ans au moins.
Ce niveau commence entre 5 et 7 ans, est toujours obligatoire et dure en général de 4 à 6 ans.
Ce niveau complète l’éducation de base commencée au niveau primaire en faisant appel à une structure
davantage orientée vers les matières enseignées. La fin de ce niveau correspond souvent à la fin de
l’enseignement obligatoire à temps plein.
(1) http://www.uis.unesco.org/en/act/act_p/isced.html.
60
Glossaire
Définitions
EMILE: acronyme de «Enseignement d’une Matière Intégré à une Langue Étrangère». Dans le cadre de
cette enquête, deux langues au moins sont utilisées pour enseigner les différentes matières du
programme d'études, une langue étant la langue du programme ordinaire (généralement la langue
officielle d’État), l’autre étant une langue cible (langue étrangère, régionale ou minoritaire et/ou autre
langue officielle d’État), et ce en dehors des cours de langues eux-mêmes (dont la finalité n’est pas
l’enseignement intégré d’un contenu et d’une langue).
Langue autochtone: langue parlée par une population qui est installée depuis plusieurs générations
dans une région spécifique. Cette langue est étroitement associée à la zone géographique où elle est
parlée. Les langues autochtones englobent les langues d’État et les langues régionales et minoritaires.
Langue cible: toute langue choisie pour enseigner une ou plusieurs matières sélectionnées au sein du
programme d’études (en dehors des cours de langues eux-mêmes) dans le cadre de l’enseignement de
type EMILE, les autres matières étant toujours enseignées dans la langue du programme d’études
ordinaire. Les langues cibles peuvent être des langues étrangères, régionales et/ou minoritaires et/ou des
langues officielles d’État (dans le cas des pays ayant plusieurs langues officielles).
Langue d’État: les langues qui bénéficient du statut officiel pour l’ensemble d’un État sont dites langues
officielles d’État ou langues d’État.
Langue dépourvue de territoire: langue «pratiquée par des ressortissants de l’État, qui est différente de
la (les) langue(s) pratiquée(s) par le reste de la population de l’État, mais qui, bien que traditionnellement
pratiquée sur le territoire de l’État, ne peut être rattachée à une aire géographique particulière de celui-
ci». (Cette définition s’appuie sur la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, Conseil de
l’Europe, 1992.)
Langue étrangère: dans le cadre de cette enquête, toute langue non autochtone sans racines dans le
territoire de l’État concerné. Il s’agit en général des langues d’État des autres pays.
Langue officielle: langue utilisée à des fins juridiques et administratives dans une région spécifique d’un
État donné. Le statut officiel peut concerner une partie de l’État en question ou l’ensemble de son
territoire.
Langue régionale et/ou minoritaire: langue «pratiquée traditionnellement sur un territoire d’un État par
des ressortissants de cet État qui constituent un groupe numériquement inférieur au reste de la
population de l’État; elle est différente de la (des) langue(s) d’État. (Cette définition s’appuie sur la Charte
européenne des langues régionales ou minoritaires, Conseil de l’Europe, 1992.) En règle générale, il s’agit de
langues parlées par les populations qui ont leurs racines dans les territoires concernés ou qui y sont
installées depuis des générations. Les langues régionales ou minoritaires peuvent avoir le statut de
langues officielles, mais, par définition, leur rayonnement officiel se limite à leur zone de locution.
Projet pilote: mesure/activité limitée dans le temps, mise en place à titre expérimental et financée au
moins en partie par les pouvoirs publics (autorités éducatives responsables). Ces expérimentations font
l’objet d’une évaluation systématique.
61
ANNEXES
ANNEXE 1
Terminologies nationales associées au concept EMILE. 64
ANNEXE 2
Langues officielles d’État et régionales ou minoritaires avec statut officiel en Europe. 68
Année scolaire 2004/2005.
ANNEXE 3
Années, classes et sections concernées par l’enseignement EMILE. 69
Année scolaire 2004/2005.
63
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
BE nl - 9
- Třídy s výukou vybraných předmětů v cizím - Classes au sein desquelles des matières sont
jazyce enseignées dans une langue étrangère
- Třídy se specifickými formami rozšířené výuky - Classes offrant des formes spécifiques
cizího jazyka a výukou dalších vybraných d’apprentissage intensif de la langue cible
předmětů v cizím jazyce ainsi qu’un enseignement d’autres matières
dans une langue étrangère
DK - 9
EL - 9
- La traduction du terme en grec pourrait être - Enseignement d’une matière non linguistique
didaskalia mi glossikou mathimatos meso mias par l’intégration de la langue cible
ksenis glossas
64
Annexes
ES - Aprendizaje Integrado de Contenidos y Lengua - Le concept EMILE est sur le point d’être utilisé
(AICLE) comme terme officiel
FR - Enseignement bilingue
CY - 9
- La traduction du terme en grec pourrait être i - Enseignement d’une matière non linguistique
didaskalia mi glossikou mathimatos meso mias par l’intégration de la langue cible
ksenis glossas.
LT - 9
- Les termes employés dans les projets pilotes - Les termes employés dans les projets pilotes
sont dvikalbis ugdymas, užsienio kalbos ir sont: enseignement bilingue et enseigne-
dalyko integruotas mokymas ment d’une matière par l’intégration d’une
langue
- Nemzeti, etnikai kisebbség iskolai oktatása - Enseignement bilingue destiné aux minorités
nationales et ethniques
65
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
PT - 9
66
Annexes
IS - 9
LI - 9
RO - Le terme EMILE est généralement utilisé - Le terme EMILE est généralement utilisé
- Învăţământ bilingv - Enseignement bilingue
- Învăţământ pentru minorităţi etnice - Enseignement pour les minorités ethniques
67
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
68
Annexes
Années/classes/sections concernées
BE fr Quelques classes et ou sections immersives dans les écoles de la Communauté française (CITE 0-3)
BE de Toutes les sections préprimaires; quelques classes primaires; 1 ou plusieurs cours bilingues ou en
langue française dans la plupart des écoles secondaires
BE nl 9
DK 9
DE Branches bilingues au sein des Gymnasium: années 7-12/13; Realschulen: années 7-10; Hauptschulen:
années 7-9/10; Gesamtschulen: années 7-12/13; Berufsbildende Schulen: années 11-13
EE Enseignement en langues étrangères et en langue minoritaire (russe en tant que langue cible):
années 5-9 du põhikool et 10-12 du gümnaasium (CITE 2-3)
Enseignement au sein des écoles russophones (estonien en tant que langue cible): années 1-4 et 5-9
du põhikool et 10-12 du gümnaasium (CITE 1-2-3).
EL 9
CY 9
LV Quelques parties du programme préprimaire. Années 1-9 de l’enseignement de base (CITE 1-2) et
années 10-12 du ģimnāzija/vidusskola (CITE 3)
LT 9
LU Généralisé à toutes les classes dans tous les établissements (CITE 1-2-3)
HU Généralisé à toutes les classes des établissements offrant des sections EMILE dès la 3e année de
l’enseignement obligatoire (CITE 1-2-3)
MT Généralisé à toutes les classes dans tous les établissements (CITE 1-2-3)
69
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Années/classes/sections concernées
AT Au moins 1 classe dans n’importe quel établissement primaire. Offre très disparate au niveau
secondaire (écoles/classes bilingues)
PL Langues étrangères: années 1-3 du gymnasium (enseignement secondaire inférieur) et 1-3 du lyceum
(enseignement secondaire supérieur
Langues minoritaires/régionales: année 0 (classes préparatoires à l’enseignement primaire), années
1-6 (écoles primaires), années 1-3 du gymnasium (enseignement secondaire inférieur) et 1-3 du
lyceum (enseignement secondaire supérieur
PT 9
SI Quelques classes au sein des écoles élémentaires et de l’école d’enseignement secondaire supérieur
offrant ce type d’enseignement
SK Quelques écoles primaires et secondaires pour les enfants parlant une langue minoritaire. Classes
bilingues dans les gymnasium
IS 9
LI 9
70
TABLE DES FIGURES
Figure 1.3. Statut des langues cibles utilisées dans le cadre de l’enseignement EMILE. 17
Enseignement primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Figure 1.5. Niveaux d’enseignement concernés dans l’enseignement EMILE faisant partie de l’offre scolaire ordinaire. 20
Année scolaire 2004/2005.
Figure 2.1. Critères d’admission pour participer à l’enseignement EMILE en langue cible étrangère. 21
Enseignement primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Figure 2.3. Matière(s) du programme d’études de l’enseignement EMILE faisant partie de l’offre scolaire ordinaire. 25
Enseignement primaire (CITE 1). Année scolaire 2004/2005.
Figure 2.4. Matière(s) du programme d’études de l’enseignement EMILE faisant partie de l’offre scolaire ordinaire. 26
Enseignement secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Figure 2.5. Temps officiel minimal par semaine à consacrer à l’enseignement EMILE. Enseignement préprimaire (CITE 0), 27
primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Figure 2.6. Évaluation spécifique des élèves ayant suivi un enseignement EMILE. 30
Enseignement secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
71
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
Figure 3.1. Date(s) de lancement et organes responsables des projets pilotes dans l’enseignement EMILE. 34
Année scolaire 2004/2005.
Figure 3.2. Niveaux d’enseignement concernés dans les projets pilotes liés à l’enseignement EMILE. 36
Année scolaire 2004/2005.
Figure 3.3. Langues cibles utilisées dans les projets pilotes liés à l’enseignement EMILE. 37
Année scolaire 2004/2005.
Figure 3.4. Matière(s) du programme d’études de l’enseignement EMILE faisant partie du (des) projet(s) pilote(s). 38
Enseignement primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Figure 3.5. Temps minimal recommandé à consacrer aux projets pilotes liés à l’enseignement EMILE. 39
Année scolaire 2004/2005.
Chapitre 4. Enseignants
Figure 4.2. Types de diplômes supplémentaires/spécifiques requis pour enseigner dans l’enseignement EMILE. 43
Niveaux primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Figure 4.4. Offres de cours/modules spécifiques centrés sur les méthodes d’enseignement EMILE 47
dans le cadre de la formation initiale. Année scolaire 2004/2005.
Figure 4.5. Types d’avantages accordés aux enseignants travaillant dans l’enseignement EMILE. 50
Niveaux primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
Figure 5.1. Obstacles spécifiques à la généralisation de l’enseignement EMILE en langue cible étrangère. 42
Enseignement primaire (CITE 1) et secondaire général (CITE 2 et 3). Année scolaire 2004/2005.
72
RÉFÉRENCES
Documents législatifs
Union européenne
x Résolution du Conseil et des ministres de l’éducation réunis au sein du Conseil, du 9 février 1976,
comportant un programme d’action en matière d’éducation. In: Journal Officiel des Communautés
européennes C38, 19-02-76, p. 1-5
x Conseil européen [Sommet de Stuttgart], Stuttgart, 17-19 juin 1983
x Décision du Conseil du 28 juillet 1989 établissant un programme d'action visant à promouvoir la
connaissance de langues étrangères dans la Communauté européenne (Lingua) (89/489/CEE). In:
Journal officiel des Communautés européennes L239, 16-08-1989, p. 24-32
x Résolution du Conseil, du 31 mars 1995, concernant l'amélioration de la qualité et la diversification de
l'apprentissage et de l'enseignement des langues au sein des systèmes éducatifs de l'Union
européenne. In: Journal officiel des Communautés européennes C207, 12-08-1995, p. 1-5
x Décision n° 253/2000/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 janvier 2000 établissant la
deuxième phase du programme d'action communautaire en matière d'éducation «Socrates». In: Journal
officiel des Communautés européennes L28, 03-02-2000, p. 1-15
Publications
x Baetens Beardsmore H. ed. European Models of Bilingual Education. (Multilingual Matters 92). Clevedon:
Multilingual Matters, 1993. - 203 p.
x Baker, C.; Prys Jones, S. (Eds). Encyclopedia of Bilingualism and Bilingual Education. Clevedon:
Multilingual Matters Ltd, 1998. - 500 p.
x Baker, C. Foundations of Bilingual Education and Bilingualism, 3rd edition. Philadelphia: Multilingual
Matters Ltd, 2001.
x Commission européenne. Direction générale de l’éducation et de la culture; Marsh, D. CLIL – Content
and Language Integrated Learning / EMILE – Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une
Langue Etrangère - The European Dimension. Actions, Trends and Foresight Potential. Jyväskylä:
UniCOM, 2002. - 203 p. Disponible sur le WWW:
<http://europa.eu.int/comm/education/policies/lang/doc/david_marsh-report.pdf>
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d'action 2004 – 2006. Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité
économique et social et au Comité des Régions, COM(2003) 449 final. Bruxelles: Commission
européenne, 2003. - 32 p. Disponible sur le WWW:
http://europa.eu.int/comm/education/doc/official/keydoc/actlang/act_lang_fr.pdf
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politique de l’éducation bilingue. Strasbourg: Conseil de l’Europe, 2003. - 56 p. Disponible sur le WWW:
http://www.coe.int/T/F/Coop%E9ration_culturelle/education/Langues/Politiques_linguistiques/Activit
%E9s_en_mati%E8re_de_politique/Politiques_linguistiques_%E9ducatives_et_minorit%E9s/educbilin
guefr.pdf?L=F
x Crawford, J. Best Evidence: Research Foundations of the Bilingual Education Act. Washington, DC: National
Clearinghouse for Bilingual Education, 1997.
73
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x Hagège, C. L’enfant aux deux langues. Paris: Editions Odile Jacob, 1996. - 298 p.
x Levine, J. Bilingual learners and the mainstream curriculum: integrated approaches to learning and the
teaching and learning of English as a second language in mainstream classroom. London: The Falmer
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x Nikula, T.; Marsh, D. Terminological Considerations Regarding Content and Language Integrated
Learning. In: Bulletin Suisse de linguistique appliquée, n° 67, 1998, p. 13-18
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deux: langues étrangères, scolarisation et pensée magique. Vous n’êtes pas bilingue? Devenez
trilingue! In: Éducateur, n° 13, 24 novembre 2000, p. 31-36. Disponible sur le WWW:
<http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2000/2000_34.html>
x Piber, Chr. In-service Education for Teachers Using Content and Language Integrated Learning (2000-
2002). Disponible sur le WWW:
<http://www.iff.ac.at/ius/EAA_2_report2.pdf>
x Plate-forme européenne de l’enseignement aux Pays-Bas. Fruhauf, G. et al., eds. Teaching Content in a
Foreign Language. Alkmaar: Plate-forme européenne de l’enseignement aux Pays-Bas, 1996.
x Présidence Luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne. L’évolution de l’enseignement en
Europe – le plurilinguisme ouvre de nouvelles perspectives. Das europäische Klassenzimmer im Wandel
– neue Perspektiven durch den mehrsprachigen Unterricht. The Changing European Classroom – the
Potential of Plurilingual Education. Symposium, Luxembourg du 9 au 11 mars 2005. Document de
travail. 65 p. Disponible sur le WWW:
<http://www.men.lu/edu/fre/presidence/CLIL/WorkingDocument.pdf>
x Projet Comenius MOBIDIC. Didactique de l'enseignement bilingue en Europe (2001-2004).
Disponible sur le WWW:
<http://www.mobidic.org/m-o-b-i-d-i-c/>
x Sjöholm, K.; Björklund, M. (Eds). Content and Language Integrated Learning: Teachers’ and Teacher
Educators’ Experiences of English Medium Teaching. Publication No 4. Vasa: Abo Akademi University,
1999. -169 p.
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d’immersion linguistique dans l’enseignement fondamental: un état de la question. Liège: Université de
Liège, 2002. - 19 p.
x Vrije Universiteit Brussel. Department of Germanic Languages; Van de Craen, P. Content and Language
integrated learning, Culture of Education and learning theories. Disponible sur le WWW:
<http://www.ibe.unesco.org/Regional/SEE/SEEpdf/van_craen4.pdf>
Sites Internet
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x Content and Language Integrated Learning: A teacher training
<http://lernen.bildung.hessen.de/bilingual/aktuelles/news/1058200637>
x EUROCLIC – Réseau européen des classes intégrant langue et contenu <http://www.euroclic.net/>
74
REMERCIEMENTS
RÉSEAU EURYDICE
Direction scientifique
Arlette Delhaxhe
Auteurs
Nathalie Baïdak, María Luisa García Mínguez (coordination), Stéphanie Oberheidt
Coordination de la production
Gisèle De Lel
Secrétariat
Helga Stammherr
75
L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
BĂLGARIJA DEUTSCHLAND
Eurydice Unit
Eurydice Unit of the Federal Ministry of Education and
Equivalence and Information Centre
Research
International Relations Department
EU – Bureau of the Federal Ministry of Education and Research
Ministry of Education and Science
Königswinterer Strasse 522-524
2A, Kniaz Dondukov Bld
53227 Bonn
1000 Sofia
Contribution de l’unité: Vesselka Boeva (expert)
Eurydice-Informationsstelle der Länder im Sekretariat der
Kultusministerkonferenz
BELGIQUE / BELGIË Lennéstrasse 6
Unité francophone d’Eurydice 53113 Bonn
Ministère de la Communauté française Contribution de l’unité: Brigitte Lohmar
Direction des Relations internationales
Boulevard Léopold II, 44 – Bureau 6A/002 EESTI
1080 Bruxelles
Eurydice Unit
Contribution de l’unité: responsabilité collective
Estonian Ministry of Education and Research
Tallinn Office
Vlaamse Eurydice-Eenheid
11 Tõnismägi St.
Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap
15192 Tallinn
Departement Onderwijs
Contribution de l’unité: Kristi Mere (expert, ministère de
Hendrik Consciencegebouw 2 A 28
l’éducation et de la recherche, département «Monitoring»
Koning Albert II – laan 15
1210 Brussel
Contribution de l’unité: Nathalie De Bleeckere (Ministerie van ELLÁDA
de Vlaamse Gemeenschap, Department Onderwijs); experts: Eurydice Unit
Piet Van De Craen (Vrije Universiteit Brussel, faculté des arts), Ministry of National Education and Religious Affairs
Nicole Raes (Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap, Direction CEE / Section C
Department Onderwijs) Mitropoleos 15
10185 Athens
Agentur Eurydice Contribution de l’unité: Tina Martaki, Antigoni Faragoulitaki
Agentur für Europäische Bildungsprogramme
Ministerium der Deutschsprachigen Gemeinschaft
ESPAÑA
Gospertstraße 1
4700 Eupen Unidad Española de Eurydice
Contribution de l’unité: Leonhard Schifflers CIDE – Centro de Investigación y Documentación Educativa
(MEC)
ýESKÁ REPUBLIKA c/General Oraá 55
28006 Madrid
Eurydice Unit Contribution de l’unité: Javier Alfaya Hurtado,
Institute for Information on Education Jessica Gallego Entonado, Noelia Martínez Mesones
Senovážné nám. 26
P.O. Box č.1
FRANCE
110 06 Praha 06
Contribution de l’unité: responsabilité collective Unité d’Eurydice
Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement
DANMARK supérieur et de la Recherche
Direction de l’évaluation et de la prospective
Eurydice’s Informationskontor i Danmark 61-65, rue Dutot
CIRIUS 75732 Paris Cedex 15
Fiolsstræde 44 Contribution de l’unité: Thierry Damour
1171 København K
Contribution de l’unité: responsabilité collective IRELAND
Eurydice Unit
Department of Education and Science
International Section
Marlborough Street
Dublin 1
Contribution de l’unité: Paul Caffrey
76
Remerciements
ÍSLAND LUXEMBOURG
Eurydice Unit Unité d’Eurydice
Ministry of Education, Science and Culture Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation
Division of Evaluation and Supervision professionnelle (MENFP)
Sölvholsgata 4 29, Rue Aldringen
150 Reykjavik 2926 Luxembourg
Contribution de l’unité: María Gunnslaugsdóttir Contribution de l’unité: Marc Barthelemy, Edmée Besch,
Sara d'Elicio, Jean-Claude Fandel, Jeannot Hansen,
ITALIA Francis Jeitz, Gaby Kunsch, Marie-Paul Origer
Unità di Eurydice
Ministero dell’Istruzione, dell’Università e della Ricerca
MAGYARORSZÁG
c/o INDIRE Eurydice Unit
Via Buonarroti 10 Ministry of Education
50122 Firenze Szalay u. 10-14
Contribution de l’unité: Simona Baggiani, Alessandra Mochi; 1055 Budapest
expert: Giovanna Occhipinti (inspecteur) Contribution de l’unité: Gabor Boldizsar (expert) avec la
contribution d’Andrea Erdei (unité Eurydice)
KYPROS
Eurydice Unit
MALTA
Ministry of Education and Culture Eurydice Unit
Kimonos and Thoukydidou Education Officer (Statistics)
1434 Nicosia Department of Planning and Development
Contribution de l’unité: Koula Afrodisi; expert: Erato Ioannou Education Division
(département de l’enseignement supérieur, ministère de Floriana CMR 02
l’éducation et de la culture) Contribution de l’unité: Frank Gatt (directeur adjoint), Anthony
Degrabriele (Education Officer); Raymond Camilleri
LATVIJA (coordination)
Eurydice Unit
Socrates National Agency – Academic Programmes Agency
NEDERLAND
Blaumaņa iela 28 Eurydice Nederland
1011 Riga Ministerie van Onderwijs, Cultuur en Wetenschappen
Contribution de l’unité: Viktors Kravčenko; Sigita Žideļūna Directie Internationaal Beleid
(département de l’enseignement général, ministère de IPC 2300 / Kamer 10.086
l’éducation et des sciences) Postbus 16375
2500 BJ Den Haag
LIECHTENSTEIN Contribution de l’unité: Anne Maljers (Europees Platform),
Eelke Goodijk (CEDIN), Jehannes Ytsma (Fryske Akademy),
Eurydice-Informationsstelle Hester Deelstra (Fryske Akademy),
Schulamt Chiara Wooning (coordination/rédaction)
Austrasse 79
9490 Vaduz
Contribution de l’unité: Corina Beck
NORGE
Eurydice Unit
LIETUVA Ministry of Education and Research
Department for Policy Analysis, Lifelong Learning and
Eurydice Unit International Affairs
Ministry of Education and Science Akersgaten 44
A. Volano 2/7 0032 Oslo
2691 Vilnius Contribution de l’unité: responsabilité collective
Contribution de l’unité: Irena Budreikienė (enseignant - expert
d’un gimanzija avec enseignement EMILE), Stasė Skapienė
(fonctionnaire en chef du département de l’enseignement
ÖSTERREICH
secondaire inférieur et supérieur du ministère de l’éducation Eurydice-Informationsstelle
et des sciences) Bundesministerium für Bildung, Wissenschaft und Kultur –
Abt. I/6b
Minoritenplatz 5
1014 Wien
Contribution de l’unité: responsabilité collective
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L’enseignement d’une matière intégré à une langue étrangère (EMILE) à l’école en Europe
POLSKA SVERIGE
Eurydice Unit Eurydice Unit
Foundation for the Development of the Education System Ministry for Education, Research and Culture
Socrates Agency Drottninggatan 16
Mokotowska 43 10333 Stockholm
00-551 Warsaw Contribution de l’unité: John Nixon (expert)
Contribution de l’unité: Maria Mazur (ministère de l’éducation
nationale) TÜRKIYE
Eurydice Unit
PORTUGAL Ministry of National Education
Unidade de Eurydice Board of Research, Planning and Coordination
Ministério da Educação 06648 Bakanliklar-Kizilay / Ankara
Gabinete de Informação e Avaliação do Sistema Educativo
(GIASE) UNITED KINGDOM
Av. 24 de Julho 134-2° Eurydice Unit for England, Wales and Northern Ireland
1399-029 Lisboa National Foundation for Educational Research (NFER)
Contribution de l’unité: Gonçalo Costa The Mere, Upton Park
Slough, Berkshire SL1 2DQ
ROMÂNIA Contribution de l’unité: Amanda Harper
Eurydice Unit
Socrates National Agency Eurydice Unit Scotland
1 Schitu Magureanu – 2nd Floor The Scottish Executive Education Department (SEED)
70626 Bucharest International Relations Unit
Contribution de l’unité: Tinca Modrescu, Alexandru Modrescu Information, Analysis & Communication Division
Area 1-B South / Mailpoint 25
Victoria Quay
SLOVENIJA Edinburgh EH6 6QQ
Eurydice Unit Contribution de l’unité: Ernie Spencer, avec l’assistance de
Ministry of Education, Science and Sport collègues du Scottish Executive Education Department et du HMIE
Office for Development of Education (ODE)
Kotnikova 38
1000 Ljubljana
Contribution de l’unité: responsabilité collective
SLOVENSKÁ REPUBLIKA
Eurydice Unit
Slovak Academic Association for International Cooperation
Socrates National Agency
Staré grunty 52
842 44 Bratislava
Contribution de l’unité: Marta Ivanova en coopération avec
Danica Bakossova (expert du ministère de l’éducation)
SUOMI / FINLAND
Eurydice Finland
National Board of Education
Hakaniemenkatu 2
00530 Helsinki
Contribution de l’unité: responsabilité collective;
Heini-Marja Järvinen (expert)
Production
Impression: Enschedé/Van Muysewinkel, Bruxelles, Belgique
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