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Cours Séance 3

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HOUSE IN LEIRIA

2010 Architecte AIRES MATEUS https://www.archdaily.com/118906/house-in-leiria-aires-mateus?ad_medium=gallery

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE

U33

2021-22

Cyril LIEUTAUD architecte DE HMONP

Adresse mail du cours


u33202122@gmail.com
CHAPITRE RÉVISION
DROIT DE L’URBANISME

«Placebo Landscape For Roni»


Felix GONZALES-TORRRES https://fr.wikipedia.org/wiki/Félix_González-Torres
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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
La valeur des biens immobiliers une approche multifactorielle

Les biens immobiliers s’apprécient et se déprécient en permanence et pour en


connaître la valeur, il est crucial de connaître et comprendre les facteurs qui gou-
vernent ses fluctuations.
La qualité de l’architecture, a une influence certaine sur la valorisation d’un bien, ou
d’un ensembles de biens.

On peut dans ce cadre distinguer quatre grilles principales d’analyse.

-Localisation
-L’aspect extérieur et le style architectural
-La «signature»
-Le potentiel foncier

Pour formaliser et définir ces points il est nécessaire de connaître et de manipuler


l’ensemble des outils et documents influant sur le droit de l’urbanisme.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
IDENTIFIER LES SITES PROTÉGÉS ET LEURS CONTRAINTES
(U33C4)

« Les espaces protégés sont des ensembles urbains ou paysa-


gers remarquables par leur intérêt patrimonial au sens culturel
du terme, notamment au titre de l’Histoire de l’architecture, de
l’urbanisme, du paysage, de l’archéologie »
Les centres urbains d’intérêt patrimonial et historique sont sauvegardés au regard de
la loi dite « Malraux », du 4 août 1962, qui a permis d’éviter une destruction complète
du tissu bâti ancien au profit des nouvelles constructions. Ces espaces protégés se
composent des périmètres de protection aux abords des monuments historiques,
des aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine et également des sec-
teurs sauvegardés. Tout projet ou demande de travaux à l’intérieur de ses secteurs
protégés doivent faire l’objet d’une demande d’autorisation à caractère obligatoire
auprès des architectes des bâtiments de France, (ABF) transmise par la mairie, afin
d’obtenir un avis ou un accord.
Ces obligations sont requises en application du Code de l’urbanisme et comprennent
la déclaration préalable, le permis de construire, le permis de démolir ou d’aména-
ger. Le Code de l’urbanisme impose des conditions et permet un contrôle de tous
les travaux intérieurs et extérieurs. Et auquel est porté une attention particulière et
rigoureuse à la qualité des travaux qui y sont réalisés.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Les espaces protégés se distinguent en 4 types

Secteurs sauvegardés
Ce sont des zones urbaines définies au sein même des villes, identifiant les quar-
tiers historiques qui se démarquent et qui présentent un intérêt du point de vue
du patrimoine culturel et dans lesquels les travaux sont contrôlés.
L’objectif est de préserver ce patrimoine urbain et la loi « Malraux » renforce cette
action grâce à son dispositif fiscal permettant de bénéficier d’une réduction d’im-
pôt égale à 30 % du mon- tant des travaux.
La réglementation applicable dans le périmètre de ces espaces et immeubles
concernés est fixée par un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) te-
nant lieu de PLU.
En 2020, les secteurs sauvegardés restent une zone éligible à la réduction d’im-
pôts. Cette solution de défiscalisation qui date de
1962 est donc maintenue sans limite de temps pour le moment. Elle reste donc
identique et conserve les mêmes avantages. La loi Malraux de 2020 poursuit le
même objectif initial : celui d’aider à la sauvegarde et à la rénovation des biens
immobiliers en préservant et en mettant en valeur ce riche patrimoine historique.

AVANTAGES
1 : Réduction d’impôts jusqu’à 30 %.
2 : Revenus complémentaires obtenus par le biais des loyers générés.
3 : Pas de plafond de loyer.

CONDITIONS
1 : Plafond d’investissement à 400000€ sur 4ans.
2 : Mise en location de son bien pendant 9 ans.
3 : Mise en location du bien dans les 12 mois qui suivent les travaux.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Abords des monuments historiques
Chaque monument historique défini autour de lui, un périmètre de protection qu’il
soit ou non dans un secteur sauvegardé. Le principe appliqué est un rayon de 500m
autour du MH.
Quand il y a visibilité directe avec le MH, l’autorisation de travaux pour tout projet
concerné doit recevoir un avis conforme de l’architecte des bâtiments de France.
Quand le projet dans est dans le rayon de protection, mais sans vue directe, projet
concerné doit recevoir un avis simple de l’architecte des bâtiments de France.
L’avis conforme impose des prescriptions architecturales, alors que l’avis simple est
consultatif, c’est la collectivité qui instruit le dossier qui choisi d’appliquer ou non les
recommandation de l’ABF.

Par ailleurs, un bien immobilier classé monument historique, ne peut être transformé,
vendu, légué, démoli ni donné sans autorisation du ministère de la Culture.
Le permis de construire d’un bien classé est soumis à l’accord de la DRAC, qui en
réfère à deux autres autorités en la matière : l’Architecte des Bâtiments de France
départe- mental et l’Architecte en Chef des Monuments Historiques 2020 régional.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Sites classés et inscrits

Site inscrit

Correspond à un espace naturel ou bâti à caractère artistique, scientifique, histo-


rique, légendaire où pittoresque, faisant l’objet d’un traitement spécifique et qui
nécessite d’être conservé. L’inscription d’un espace ou d’un bâti est prononcé
par arrêté du Ministre en charge des sites.

L’Architecte des Bâtiments de France est amené à émettre un avis simple au


moins quatre mois avant le démarrage de travaux situés dans un périmètre inscrit
et un avis conforme sur les demandes de permis de démolir pour éviter la dispa-
rition d’éléments qui présentent un intérêt patrimonial.

Site classé

Correspond aux espaces naturels ou les bâtis à caractère historique, artistique,


scientifique, légendaire ou pittoresque, reconnus nationalement comme excep-
tionnels ou remarquables.

Le dossier de classement est instruit par la Direction Régionale de l’Écologie de


l’Aménagement et du Logement (DREAL) puis classé par arrêté du Ministre en
charge des sites ou par décret en Conseil d’État.

Tous les travaux en site classé qui sont sus- ceptibles de modifier leur état ou
aspect sont soumis à autorisation préalable du Ministère des sites, après avis de
la DREAL et de la DRAC et de la Commission Départementale de la Nature, des
Paysages et des Sites (CDNPS). Les sites classés ne peuvent être ni détruits ni
démolis ni modifiés sans autorisation spéciale, délivrée par le préfet.

Nota - dispositifs dérogatoires


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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Le cadre règlementaire les sites patrimoniaux remarquables
(SPR)

Les SPR sont des outils simplifiant et facilitant la protection des enjeux patrimoniaux
et paysagers identifiés sur un même territoire. Ils se substituent aux AVAP, ZPPAUP
et secteurs sauvegardés.

Les SPR se substituent à plusieurs anciens outils de protection


du patrimoine
Les sites patrimoniaux remarquables (SPR) correspondent :
• des villes, des villages ou des quartiers dont la conservation, la restauration, la ré-
habilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural,
archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public
• des espaces ruraux et paysages qui forment avec ces villes, villages ou quartiers
un ensemble cohérent, ou qui sont susceptibles de contribuer à leur conservation
ou à leur mise en valeur.
• les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP),
• les aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP).

Les ZPPAUP, AVAP et secteurs sauvegardés existants ont été automatiquement


transformés en sites patrimoniaux remarquables par la loi du 7 juillet 2016 relative à
la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Site patrimonial remarquable
Un site patrimonial remarquable est, en droit français, le site d’une ville, d’un vil-
lage ou d’un quartier dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la
mise en valeur présente, au point de vue architectural, archéologique, artistique
ou paysager, un intérêt public1.

Ce classement a le caractère juridique d’une servitude d’utilité publique affectant


l’utilisation des sols. Créée par la loi du 7 juillet 2016, ce classement se substitue
aux secteurs sauvegardés, aux zones de protection du patrimoine architectural,
urbain et paysager (ZPPAUP) et aux aires de mise en valeur de l’architecture et
du patrimoine (AVAP).

Un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) peut être établi. Ce plan


est élaboré, révisé ou modifié en concertation avec l’architecte des bâtiments de
France. Il veille à la cohérence du projet de plan avec l’objectif de conservation,
de restauration, de réhabilitation et de mise en valeur du site.

Ce PSMV reprend les dispositions générales du dispositif Malraux pour les sec-
teurs sauvegardés.

Lorsqu’il n’existe pas un tel plan il est établi un « plan de valorisation de l’archi-
tecture et du patrimoine » (anciennement dénommé AVAP).

Une « commission locale du site patrimonial remarquable » est mise en place.


Elle est composée de représentants locaux permettant la représentation de la ou
des communes concernées, de représentants de l’État, de représentants d’as-
sociations ayant pour objet la protection, la promotion ou la mise en valeur du
patrimoine et de personnalités qualifiées. Elle est consultée sur les plans et peut
émettre des propositions.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Le plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine
(PSVM) a le caractère de servitude d’utilité publique.
Il comprend

Un rapport de présentation des objectifs du plan, fondé sur un diagnostic com-


prenant un inventaire du patrimoine et des éléments paysagers sur le périmètre
couvert par le plan

Un règlement comprenant

•Des prescriptions relatives à la qualité architecturale des constructions neuves


ou existantes, notamment aux matériaux ainsi qu’à leur implantation, leur volu-
métrie et leurs abords

•Des règles relatives à la conservation ou à la mise en valeur du patrimoine bâti


et des espaces naturels ou urbains

•La délimitation des immeubles, espaces publics, monuments, sites, cours et jar-
dins, l’identification des plantations et mobiliers urbains à protéger et à conser-
ver, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique
ou architectural et les prescriptions permettant d’assurer leur conservation ou
leur restauration

•Un document graphique faisant apparaître le périmètre couvert par le plan,


une typologie des constructions, les immeubles protégés, bâtis ou non, dont la
conservation, la restauration, la mise en valeur ou la requalification est imposée
et, le cas échéant, les conditions spéciales relatives à l’implantation, à la mor-
phologie, aux dimensions des constructions et aux matériaux du clos et couvert.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Le décret du 21 mai 2019 relatif aux aménagements légers autorisés dans les espaces remar-
quables modifie la liste de ces aménagements et doivent toujours pour la plupart, permettre un
retour à l’état naturel du site.
Les seuls aménagements qui peuvent être implantés dans les espaces et milieux remarquables sont
définis à l’article R. 121-5 du Code de l’Urbanisme :
« 1° Lorsqu’ils sont nécessaires à la gestion ou à l’ouverture au public de ces espaces ou milieux,
les équipements légers et démontables nécessaires à leur préservation et à leur restauration, les
cheminements piétonniers et cyclables et les sentes équestres ni cimentés, ni bitumés, les objets
mobiliers destinés à l’accueil ou à l’information du public, les postes d’observation de la faune ainsi
que les équipements démontables liés à l’hygiène et à la sécurité tels que les sanitaires et les postes
de secours lorsque leur localisation dans ces espaces est rendue indispensable par l’importance de
la fréquentation du public ;
2° Les aires de stationnement indispensables à la maîtrise de la fréquentation automobile et à la
prévention de la dégradation de ces espaces par la résorption du stationnement irrégulier, sans qu’il
en résulte un accroissement des capacités effectives de stationnement, à condition que ces aires
ne soient ni cimentées ni bitumées et qu’aucune autre implantation ne soit possible ;
3° La réfection des bâtiments existants et l’extension limitée des bâtiments et installations néces-
saires à l’exercice d’activités économiques ;
4° A l’exclusion de toute forme d’hébergement et à condition qu’ils soient en harmonie avec le site
et les constructions existantes :
a) Les aménagements nécessaires à l’exercice des activités agricoles, pastorales et forestières dont
à la fois la surface de plancher et l’emprise au sol au sens de l’article R. 420-1 n’excèdent pas cin-
quante mètres carrés ;
b) Dans les zones de pêche, de cultures marines ou lacustres, de conchyliculture, de saliculture et
d’élevage d’ovins de prés salés, les constructions et aménagements exigeant la proximité immédiate
de l’eau liés aux activités traditionnellement implantées dans ces zones, à la condition que leur loca-
lisation soit rendue indispensable par des nécessités techniques ;
c) A la condition que leur localisation dans ces espaces corresponde à des nécessités techniques,
les canalisations nécessaires aux services publics ou aux activités économiques, dès lors qu’elles
sont enfouies et qu’elles laissent le site dans son état naturel après enfouissement, et que l’emprise
au sol des aménagements réalisés n’excède pas cinq mètres carrés.
5° Les aménagements nécessaires à la gestion et à la remise en état d’éléments de patrimoine bâti
reconnus par un classement au titre de la loi du 31 décembre 1913 ou localisés dans un site inscrit
ou classé au titre des articles L. 341-1 et L. 341-2 du code de l’environnement.
6° Les équipements d’intérêt général nécessaires à la sécurité des populations et à la préservation
des espaces et milieux. »
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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
LA PRISE EN COMPTE DES RÈGLES D’URBANISME
IDENTIFIER LES OUTILS D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
ET LES ACTEURS

Le schéma de cohérence territoriale (SCoT)


http://outil2amenagement.cerema.fr/le-schema-de-coherence-territoriale-scot-r402.html

Le schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document d’urbanisme qui, à


l’échelle d’un territoire de projet ou bassin de vie (périmètre intercommunal ou au-de-
là), détermine l’organisation spatiale et les grandes orientations de développement
d’un territoire.

Le schéma de cohérence territoriale est l’outil de conception et de mise en œuvre


d’une planification intercommunale. Créé en 2010 par la loi Engagement National
pour l’Environnement (ENE), il détermine un projet de territoire qui met en cohérence
les politiques dans des domaines divers dont l’environnement fait partie. Il a notam-
ment pour principe la préservation de l’environnement et la gestion économe des
sols. Le SCOT comprend trois documents : un rapport de présentation qui contient
un diagnostic et une évaluation environnementale, un projet d’aménagement et de
développement durables (PADD) et un document d’orientation et d’objectifs (DOO).

Le périmètre du SCoT peut-être défini à l’échelle d’une ou plusieurs intercommuna-


lités. Les plus grands SCoT de France couvrent jusqu’à 300 voire 400 communes.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
En quelques phrases :

Document de planification stratégique, le SCoT constitue à la fois :


• un outil de retranscription du projet de territoire ;
• et un document pivot de la planification territoriale stratégique et multi-théma-
tiques, assurant l’articulation entre le schéma régional d’aménagement, de dé-
veloppement durable et d’égalité des territoires (SRADDET, porté par la Région),
et les documents d’urbanisme communaux et intercommunaux (cartes commu-
nales, plans locaux d’urbanisme et documents en tenant lieu).

Le SCoT peut être élaboré par :


• un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) ;
• un syndicat mixte, un pôle métropolitain** ou un pôle d’équilibre territorial et ru-
ral (PETR) constitué exclusivement des communes et EPCI compétents compris
dans le périmètre du SCoT
• un syndicat mixte, à condition que les communes et EPCI compétents com-
pris dans le périmètre du SCoT aient tous adhéré à ce syndicat mixte et lui aient
transféré la compétence en matière de SCoT (avec dans ce cas, des conditions
de vote spécifiques prévus par le code de l’urbanisme).

Comme les autres documents d’urbanisme, le SCoT doit viser à assurer les
conditions d’une planification durable du territoire, prenant en compte à la fois
les besoins des habitants et les ressources du territoire, et conjuguant les dimen-
sions sociales, économiques et environnementales (dont la gestion économe de
l’espace et la lutte contre l’artificialisation des sols).
Sous certaines conditions et modalités prévues par le code de l’urbanisme, il
peut tenir lieu :
• de plan climat-air-énergie territorial (PCAET)
• de projet de territoire pour un pôle d’équilibre territorial et rural (PETR).

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Carte des SCoT au 1er janvier 2015

Fichier :’SCoT 2015.WOR’ \ Auteur : bureau BCSI / Pôle géomatique \ Mars 2015
Source : DGALN - Enquête SUDOCUH auprès des DDT(M)

Cartographie : DGALN / Bureau CSI /P̈ôle géomatique

Périmètre du SCoT arrêté SCoT en élaboration : projet arrêté

EP support du SCoT créé SCoT approuvé


DGALN/SAGP/SDP
SCoT en élaboration ou SD en SCoT en révision : délibération
Bureaudela coordination
révision : délibération prise prise ou projet arrêté
dessystèmesd’information

PLUi en élaboration PLUi approuvé

Fédération Nationale de SCoT - Panorama des SCoT - p.3

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Les prescriptions du SCoT s’imposent, entre autres, aux plans locaux d’urba-
nisme (PLU, PLUi) et aux documents en tenant lieu, aux cartes communales
(CC), aux programmes locaux de l’habitat (PLH), à certaines opérations foncières
ou d’aménagement, autorisations d’exploitation commerciale…

Les SCoT permettent une prise en compte dans le territoire des enjeux ac-
tuels :

•Intégrer les mobilités

•Développer et encadrer le tourisme

•Protéger la biodiversité

•Préserver et valoriser l’eau

•Valoriser le patrimoine et le paysage

•Porter les enjeux de l’air, de l’énergie et du climat

•Prévenir les risques et les nuisances

•Préciser les enjeux littoraux

•Favoriser la prise en compte globale de l’environnement

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Le plan local d’urbanisme (PLU, PLUi)
http://outil2amenagement.cerema.fr/le-plan-local-d-urbanisme-plu-plui-r652.html

Le plan local d’urbanisme est un document d’urbanisme (PLU) communal ou inter-


communal (PLUi) qui détermine les conditions d’aménagement et d’utilisation des
sols.

En quelques phrases :
Véritable boîte à outils pour orienter l’aménagement du territoire et mettre en co-
hérence ses différents enjeux (habitat, mobilité, activités économiques, environne-
ment…), le PLU(i) est aussi un vecteur majeur de retranscription du projet commu-
nal ou intercommunal.
Comme les autres documents d’urbanisme, le PLU(i) doit viser à assurer les condi-
tions d’une planification durable du territoire, prenant en compte les besoins des
habitants et les ressources du territoire, et conjuguant les dimensions sociales,
économiques et environnementales (dont la gestion économe de l’espace et la lutte
contre l’artificialisation des sols*).
Il constitue un outil central pour encadrer l’aménagement opérationnel : ses pres-
criptions s’imposent aux travaux, constructions, aménagements, plantations, af-
fouillements ou exhaussements des sols, ainsi que, le cas échéant, aux ouvertures
d’installations classées appartenant aux catégories visées par le PLU(i).
Le plan local d’urbanisme peut être élaboré par :
un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) compétent en ma-
tière de PLU(i), de document d’urbanisme en tenant lieu et de carte communale,
ou par une commune non membre d’un tel établissement.
Cette élaboration couvre le territoire de compétence de la collectivité ou l’établisse-
ment concerné(e) (il s’agit donc d’un document à l’échelle intercommunale ou com-
munale), sauf cas particuliers prévus par les texte et liés :
à l’existence d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV, tenant lieu de
PLU) sur une partie du territoire,
à des périodes transitoires permettant de gérer plus facilement certaines fusions de
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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
collectivités ou d’établissements ou évolutions de leur périmètre,
à une période transitoire en cas d’annulation partielle,
ou à la taille conséquente du territoire de certains EPCI (EPCI «de grande
taille»), autorisant la réalisation de plusieurs PLU infra-communautaires.
A noter : sous certaines conditions, les plans locaux d’urbanisme intercommu-
naux peuvent tenir lieu de programmes locaux de l’habitat (PLH) et de plans de
mobilité (PDM).

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Le territoire de la commune ou de l’EPCI est divisé en plusieurs zones men-
tionnées dans le règlement et traduites sous forme d’un document graphique

Les zones urbaines, dites « zones U » : ce sont « les secteurs déjà urbanisés et les
secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une
capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter » (article R. 151-
1820 du code de l’urbanisme). (anciennes zones U du plan d’occupation des sols
(POS) ). Il y a plusieurs types de zone U 21,22,23

• Zone UA zone urbaine mixte, à caractère central, à dominante d’habitat,


pouvant comporter des commerces, des services, des bureaux, des activités artisa-
nales, des équipements publics, compatibles avec un environnement urbain dense
• Zone UB est une zone mixte à vocation essentiellement résidentielle,
située en extension du centre village, et composée très majoritairement d’habitat
individuel isolé ou constitué sous forme de lotissements.

• Zone UC (comme commerce), zone urbaine mixte, à caractère central,


à dominante d’habitat, pouvant comporter des commerces, des services, des bu-
reaux, des activités artisanales, des équipements publics, compatibles avec un
environnement urbain dense.

• Zone UD, zone urbaine de faible densité et d’urbanisation modérée, à


dominante d’habitat, pouvant comporter pour des besoins de proximité des activi-
tés de services, commerciales, artisanales, des équipements publics, compatibles
avec l’habitat existant

• Zone UE. Il s’agit d’une zone urbaine mixte, de densité moyenne ou


faible, à dominante d’habitat, pouvant comporter des commerces, des services,
des bureaux, des activités artisanales, des équipements publics, compatible avec
un environnement urbain

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
• Zone UL, zone de constructions et d’équipements de loisirs en lien
avec des activités touristiques

• Zone UI, est une zone urbaine qui a pour spécificité principale d’ac-
cueillir des activités industrielles et artisanales

• Zone UP zone dédié à l’activité portuaire

• Zone UT (comme tourisme). C’est une zone destinée à l’héberge-


ment touristique et hôtelier ainsi qu’aux commerces et aux infrastructures de
loisirs qui les accompagnent

• Zone UV’ (comme voyage). C’est une zone destinée à l’aire d’ac-
cueil des gens du voyage

• Zone UY pour activités artisanales, industrielles, commerciales et


de services

Les zones à urbaniser, dites « zones AU »


l’article R. 151-2030 du code de l’urbanisme les définit comme pouvant « être
classées en zone à urbaniser les secteurs à caractère naturel de la commune
destinés à être ouverts à l’urbanisation ». (anciennes zones NA du POS). On
distingue deux types de zones AU :
• les secteurs urbanisables immédiatement en raison de la présence
« d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone AU » et ayant
« la capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’en-
semble de cette zone » ; cette zone est généralement nommée « 1AU » ;
• si cette capacité est insuffisante, l’ouverture à l’urbanisation est
subordonnée à une modification ou une révision du PLU ; on nomme générale-
ment cette zone « 2AU ».

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
Le plan de zonage délimite aussi des secteurs particuliers, comme les espaces boi-
sés classés ou les emplacements réservés (notamment pour la construction future
d’équipements publics).

Les zones non constructibles :


• Les zones agricoles, dites « zones A » (anciennes zones NC non
constructibles du POS): il s’agit des « secteurs de la commune, équipés ou non, à
protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres
agricoles » (article R. 151-2231 du code de l’urbanisme). C’est un régime strict et
surveillé, seules les constructions ou installations nécessaires aux services publics
et à l’exploitation agricole y sont autorisées. Les terrains situés à moins de 100
mètres du littoral doivent être classés en zone A ou N.

Les zones naturelles et forestières, dites « zones N »


(anciennes zones ND du POS): ce sont les « secteurs de la commune, équipés
ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des
paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou
écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère
d’espaces naturels » (article R. 151-2432 du code de l’urbanisme).

Les terrains situés à moins de 100 mètres du littoral doivent être classés en zone A
ou N.

Les zones de réserves


• Zone IAU recouvre des secteurs à caractère naturel destinés à être ou-
verts à l’urbanisation, pour accueillir un développement urbain à vocation d’habitat
ou d’activités économiques dans les conditions fixées par les orientations d’aména-
gement et un règlement33
• Zone IIAU recouvre des secteurs non urbanisés dont la constructibilité
est différée dans l‘attente de la réalisation des équipements nécessaires. Son ou-
verture à l’urbanisation est subordonnée à une modification ou une révision du PLU
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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022
ZAC (ZONE D’AMÉNAGEMENT CONCERTÉ)

Opération d’aménagement d’utilité publique, la ZAC est une zone d’aménage-


ment concerté permettant à la collectivité de maîtriser le programme d’urbani-
sation.

À l’intérieur de ces zones, la collectivité publique intervient pour réaliser des


équipements d’utilité publique tels que écoles, route, eau potable..., en vue
d’aménager des terrains en sa possession ou qu’elle acquerra pour ensuite les
céder à des utilisateurs publics ou privés.

La mise en place de la ZAC se réalise en plu- sieurs étapes :


• délimitation du périmètre
• dossier de création du projet
• rédaction de l’acte créant la ZAC

Durant toute la durée de la mise en place du projet, les habitants et associa-


tions locales ont la possibilité de consulter le projet et d’assister aux réunions
publiques.

La loi Élan est renforcée par deux nouveaux décrets relatifs au ZAC et aux ac-
tions d’aménagement.

D’une part, le décret n° 2019-474 du 21 mai 2019 définissant les actions ou


opérations d’aménagement.

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ARCHITECTURE, HABITAT ET URBANISME, DÉVELOPPEMENT DURABLE - U33 séance 3 - 01/03/2022

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