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Bac 2024 - SI - Jour 1

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BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

SESSION 2024

SCIENCES DE L’INGÉNIEUR

Mercredi 19 juin 2024

Durée de l’épreuve : 4 heures


Partie sciences de l’ingénieur : durée indicative de 3 h - Coefficient : 12
Partie sciences physiques : durée indicative de 1 h - Coefficient : 4

L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.


L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège » est autorisé.

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 24 pages numérotées de 1/24 à 24/24.

Le candidat traite les 2 parties en suivant les consignes contenues dans le sujet.
Chacune des parties est traitée sur des copies séparées.

Partie 1 - Sciences de l’ingénieur 20 points

Partie 2 - Sciences Physiques 20 points

Partie 1 : les documents réponses DR1 à DR3 (pages 17 à 19) sont à rendre avec la
copie.

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Partie 1 - Sciences de l’ingénieur

Siège de relevage

Constitution du sujet

• Sujet .............................................................................. pages 3 à 16

• Documents réponses ...................................................... pages 17 à 19

Les documents réponses DR1 à DR3 (pages 17 à 19) sont à rendre avec la copie.

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Partie 1 - Sciences de l’ingénieur

Siège de relevage
450 000 personnes chutent chaque année en France. Ce sont principalement des séniors
qui ne peuvent pas se relever seuls. Le siège de relevage est un appareil en kit
transportable qui permet à une seule personne de relever un patient en toute sécurité. Ce
dispositif facilite les manipulations de l’aidant ou du soignant pour relever une personne à
terre en diminuant ainsi l’apparition des troubles musculo-squelettiques.

Le kit décrit sur la figure 1 se compose de deux sacs contenant pour l’un l’assise et pour
l’autre les quatres pieds et les deux parties du dossier. Les divers éléments se clipsent les
uns aux autres. L’assise se place au niveau du bassin de la personne à relever. Le dossier
composé de deux parties distinctes, se glisse directement sous le dos de la personne, de
chaque côté. Une ceinture de sécurité permet de maintenir le patient dans le dispositif en
toute sécurité. Les quatres pieds, dont deux motorisés, sont ensuite clipsés.

Sac avec les quatre Dossier


Sac avec pieds et le dossier
l’assise
Assise

Pieds avants

Pieds arrières motorisés


Figure 1 : assemblage du siège de relevage
Le siège de relevage peut être activé dès qu’il est correctement assemblé et ne peut
fonctionner que si les éléments sont parfaitement clipsés (figure 2). Le levage s’effectue
électriquement. Il est commandé sur le siège ou à l’aide d’une télécommande. Il dure une
trentaine de secondes environ. La batterie intégrée lui permet d’être autonome et facilite
l’intervention en tout lieu.

Figure 2 : mise en fonctionnement jusqu’au relevage complet de la personne

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Sur le côté gauche de l’assise (figure 3), se trouvent un bouton Marche/Arrêt, un bouton
d’arrêt d’urgence, deux boutons déclenchant la montée et la descente du siège, ainsi que
deux indicateurs (niveau de charge batterie et état de service). À chaque axe d’articulation
des pieds arrières est disposé un voyant attestant du montage correct des éléments du
système. La télécommande est rangée du côté droit de l’assise.

Montée du Niveau
siège batterie
Marche
État de /Arrêt Montée Télécommande
service du siège

Descente
Voyant Arrêt du siège
montage d’urgence
correct
Descente du
siège
Figure 3 : interface de dialogue avec l’utilisateur

La figure 4 présente les performances attendues du siège de relevage.


req [Modèle] Data [ Siège de relevage]
«performanceRequirement»
«performanceRequirement»
Masse de la personne soulevée
Temps de montée

«requirement» Id = "1.1" Id = "1.2"


Siège de relevage «refine» Text = "Entre 20 et 30 s"
Text = "150 kg maxi"
Id = "1"
Text = "Soulever une personne «performanceRequirement»
allongée sur le sol" «refine» Durée entre 2 cycles d'utilisation

Id = "1.3"
«refine»
Text = "1 min à mi-charge
5 min à pleine charge"
«interfaceRequirement»
«requirement» Commande sur le siège et télécommande
Type de commande «refine»
Id = "2.1"
Id = "2"
Text = "Bouton marche/arrêt
«deriveReqt» Text = "Être commandé à
Bouton d'arrêt d'urgence Commande
«deriveReqt» distance ou en local sur la
base du siège" montée/descente"

«interfaceRequirement»
Condition de mise en marche
«deriveReqt» «requirement» «refine»
«interfaceRequirement»
Sécurité Id = "3.1"
Text = "Totalité des composants du siège assemblé Arrêt d'urgence
Id = "3" avec signalisation du montage correct"
Id = "3.2"
Text = "Etre sécurisé au
Text = "Arrêt d'urgence stoppant le déplacement"
niveau de l'utilisation"
«refine» «refine»

«interfaceRequirement»
Alerte contrôle de l'appareil

Id = "3.4"
Text = "Voyant et signal sonore signalant le moment
«requirement»
du contrôle du système par un technicien"
Alimentation en énergie
«interfaceRequirement»
Id = "4" Indication du niveau batterie
Text = "Etre autonome en énergie"
Id = "4.3"
«refine»
Text = "5 Leds vertes indiquant les niveaux de
charge batterie 100 %, 80 %, 60 %, 40 % et 20 %
«refine»
1 Led rouge clignotante indiquant un niveau de
charge inférieur à 10 %"
«performanceRequirement»
Capacité batterie

Id = "4.1"
Text = "Assurer 40 cycles montée/descente à une
charge maxi de 150 kg
Assurer 80 cycles montée/descente à
mi-charge 75 kg"

Figure 4 : diagramme des exigences du siège de relevage

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Sous-partie 1
Capacité de levage du siège à sa charge maximale
L’objectif de cette sous-partie est de vérifier que la chaîne de puissance du siège de
relevage est capable d’assurer le relevage d’une personne à la capacité de charge
maximale du siège.

Dans un premier temps, une étude statique permet la recherche du couple à exercer sur
l’ensemble des pieds arrières du siège de relevage pour assurer le relevage de la
personne.

Question 1.1 À partir du diagramme des exigences figure 4, identifier l’exigence en


relation avec la masse de la personne à lever et préciser la valeur de la
masse maximale de l’individu pouvant être relevé.

Le siège de relevage est représenté dans la position de départ au sol et en position finale
relevée sur la figure 5. Le passage d’une position à l’autre est obtenu grâce à l’application
d’un couple sur les pieds motorisés de direction zሬԦ. Ce couple exercé par la transmission
de puissance située à l’intérieur de l’assise provoque la rotation des deux pieds arrières
motorisés autour de l’axe ሺO,z ሬԦሻ dans le sens trigonométrique générant le relevage du
siège. Les pieds avants et les dossiers sont eux solidaires de l’assise et forment un seul
bloc d’un point de vue cinématique.

yሬԦ

Couple sur
pieds
zሬԦ ሬxԦ motorisés

Couple
Pied arrière
sur pieds
motorisé Pied
motorisés
arrière
motorisé

Position de départ au sol Position finale relevée

Figure 5 : représentation des positions extrêmes du siège de relevage

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Hypothèses et données :
- la montée du siège étant lente, les effets dynamiques sont négligés ;
- le modèle proposé pour l’étude sur le document réponse DR1 présente une symétrie de
ሬԦ,y
géométrie et d’efforts suivant le plan (O,x ሬԦ) ;
- les liaisons sont supposées parfaites ;
- la masse de la personne à relever est M = masse maximale ;
- l’accélération de la pesanteur est arrondie à g = 10 m·s-2 ;
- la masse des composants du siège de relevage est négligée devant celle de la
personne à relever ;
- la position du siège représentée sur le document réponse DR1 est la plus défavorable
pour la recherche du couple à exercer sur les pieds arrières motorisés pour relever la
personne ;
- l’ensemble formé par l’assise, les pieds avants et les dossiers est noté 1 ;
- l’ensemble formé par les deux pieds arrières motorisés est noté 2 ;
- le sol est noté 0.

Dans la première étude, l’ensemble formé par S = {1, 2, personne à relever} est isolé.
Les actions mécaniques appliquées sur l’ensemble S sont représentées par les torseurs
suivants :
- l’action de la pesanteur due au poids de la personne à relever de masse M appliquée
en G
0 0
ሬሬԦቁቅ =
ቄTቀP ൝-P 0ൡ
G
0 0 xሬԦ,yሬԦ,zሬԦ
- l’action du sol 0 sur les pieds arrières motorisés 2 appliquée en A
0 0
ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
ቄTቀA 0→2 ቁቅ = ൝YA 0ൡ
A
0 0 xሬԦ,yሬԦ,zሬԦ

- l’action du sol 0 sur les pieds avant 1 appliquée en B


0 0
ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
ቄTቀB 0→1 ቁቅ = ൝YB 0ൡ
B
0 0 xሬԦ,yሬԦ,zሬԦ

Question 1.2 Compléter le document réponse DR1 en indiquant aux différents points,
DR1 la direction et le sens des différentes actions mécaniques extérieures qui
s’appliquent à l’ensemble S.

Question 1.3 En appliquant le principe fondamental de la statique à l’ensemble S,


écrire les équations issues du théorème de la résultante statique sur yሬԦ et
du théorème du moment statique au point A sur ሬzԦ.

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Question 1.4 À l’aide des équations de la question 1.3, montrer que YA = 853 N et
DR1 YB = 647 N.
Représenter alors sur le dessin des pieds arrières motorisés sur le
ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
document réponse DR1, l’action mécanique A 0→2 , en respectant l’échelle
indiquée.

Question 1.5 À l’aide du théorème du moment statique au point O appliqué à


l’ensemble 2 en projection sur ሬzԦ, calculer la valeur du couple à exercer
sur cet ensemble 2 noté Cpm permettant le relevage de la personne.

La valeur de Cpm déterminée à la question 1.5 correspond à la valeur maximale obtenue


au cours du relevage de la personne de masse maximale.

Chaque pied motorisé est entraîné par une chaîne de puissance comportant chacune un
Cpm
moteur. Chaque chaîne doit donc générer en sortie un couple Cpm1 = afin de relever la
2
personne de 150 kg. Pour la suite, Cpm1 = 172 N·m. La chaîne de puissance est décrite
par les figures 6 et 7.

Arbre de transmission reliant les chaînes de puissance gauche et droite pour


un entraînement synchrone des deux pieds motorisés

Pied Pied
motorisé motorisé
gauche droit

Réducteur à Réducteur à
engrenage engrenage
gauche droit
Moteurs
gauche et droit
Réducteur à chaîne Réducteur à chaîne
gauche Réducteurs planétaires gauche et droit droit

Figure 6 : chaînes de puissance côtés gauche et droit à l’intérieur de l’assise

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ωmoteur ωpm1
Cmoteur Cpm1 = 172 N·m
Réducteur Réducteur à Réducteur à
Moteur Pmoteur planétaire 1 chaîne 2 engrenage 3 Ppm1
Pied
EC035.12E
motorisé
R1 = 1/190 R2 = 12/40 R3 = 10/50

η1 = 0,6 η2 = 0,97 η3 = 0,9

Rglobal ηglobal
Figure 7 : caractéristiques de chaque chaîne de puissance

Question 1.6 Exprimer Cmoteur en fonction de Cpm1, ηglobal et Rglobal. Calculer la valeur
du couple moteur Cmoteur nécessaire pour relever la personne de 150 kg.

Un extrait de la fiche technique du moteur est donné figure 8.

Couple Vitesse Intensité


Référence Tension
nominal du nominale du nominale
moteur d’alimentation
moteur moteur absorbée

EC035.12E 0,11 N·m 3 500 tr·min-1 12 V 5,2 A

Figure 8 : caractéristiques du moteur

Question 1.7 En prenant Cmoteur = 0,104 N·m et à l’aide des données de la figure 8,
conclure sur la capacité du moteur à relever une personne de 150 kg.

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Sous-partie 2
Analyse de l’autonomie de la batterie pour une utilisation à mi-charge
L’objectif de cette sous-partie est de vérifier le nombre de cycles montée/descente
pouvant être effectués avec la batterie pour une utilisation à mi-charge (levée d’une
personne de 75 kg).

La chaîne de puissance pour un pied motorisé, permettant de relever une personne au sol
comporte une batterie, un hacheur (pont en H), un moteur à courant continu et trois
réducteurs de vitesse (figure 9).

I moteur1 (A) Cmoteur1 (N·m) Cpm1 (N·m)


Pont en Moteur Réducteurs Pied
H DC de vitesse motorisé 1
Batterie

Vers chaîne de puissance du second pied motorisé

Figure 9 : chaîne de puissance pour un pied motorisé

Une simulation a permis d’obtenir la courbe du couple pour un pied motorisé Cpm1 lors
d’une montée pour une charge de 75 kg (figure 10).
Cpm1 (N·m)

t (s)

Figure 10 : couple pour un pied motorisé pour la montée d’une charge de 75 kg

Cette courbe permet de définir le couple résistant qui est utilisé dans le modèle
multiphysique de la figure 11.

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Courbe du courant moteur

Courbe de couple pour un pied motorisé

Réducteur 1 Réducteur 2 Réducteur 3

Couple de frottement du moteur

Figure 11 : modèle multiphysique pour un pied motorisé

Afin d’obtenir la courbe du courant moteur, il est nécessaire de paramétrer ce modèle.

Données :
- réducteur planétaire 1 : R1 = 1/190 et η1 = 60 % ;
- réducteur à chaîne 2 : R2 = 12/40 et η2 = 97 % ;
- réducteur à engrenage 3 : R3 = 10/50 et η3 = 90 % ;
- couple de frottement du moteur : Cfrottement moteur = 6×10-4 N·m ;
- constante de couple Kc = 0,021 N·m·A-1 ;
- tension batterie Ubatt = 12 V, capacité de charge Qbatt = 5 A·h.

Question 1.8 Relever sur la figure 10 la valeur maximale du couple Cpm1 atteinte lors
DR2 de la montée pour une charge de 75 kg. Placer sur le modèle
multiphysique du document réponse DR2, les paramètres suivants ainsi
que leurs valeurs : R1, η1, R2, η2, R3, η3, Cfrottement moteur, Kc, Ubatt et Qbatt.

Le modèle multiphysique a permis d’obtenir la courbe du courant moteur simulé lors de la


montée d’une charge de 75 kg représentée par la figure 12.

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Imoteur1 (A)

t (s)

Figure 12 : courant consommé par un moteur pour la montée d’une charge de 75 kg

Question 1.9 Relever sur la figure 12 la valeur maximale du courant moteur


(Imoteur1 simulé) atteinte pendant la montée ainsi que la durée totale du
mouvement (tmontée simulé).

Des mesures en situation réelle ont permis d’obtenir les courbes du courant délivré par la
batterie Ibatterie lors d’une montée pour une charge de 75 kg puis en descente sans charge
(figure 13).
Courant batterie (montée, charge 75 kg) Courant batterie (descente, sans charge)
I (A)
I (A)

démarrage

début de la levée
de la personne

t (s) t (s)

Figure 13 : courbes du courant délivré par la batterie en montée (charge 75 kg) puis en
descente (sans charge) alimentant les deux moteurs

Le siège de relevage est équipé de deux ensembles motoréducteurs qui entraînent


chacun un pied motorisé (le courant absorbé par la carte de commande est négligé).

Question 1.10 Relever sur la figure 13 la valeur maximale du courant délivré par la
batterie (Ibatterie) atteinte lors de la phase de montée pour une charge de
75 kg. En déduire la valeur maximale du courant absorbé par un moteur
(Imoteur1 réel).

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La courbe du courant moteur lors d’une montée pour une charge de 75 kg sur la figure 13
peut être décomposée ainsi :
1. une pointe de courant due au démarrage des deux moteurs ;
2. un courant constant et faible lors de la rotation des pieds motorisés avant qu’ils ne
viennent en contact avec le sol ;
3. une augmentation du courant dès le début de la levée de la personne.

Question 1.11 Relever sur la figure 13 la durée de la phase de la levée de la personne


pour une charge de 75 kg (t montée réel). En évaluant les écarts relatifs
entre les valeurs du courant moteur (Imoteur1 simulé) et (Imoteur1 réel) puis
entre les valeurs de temps de montée (tmontée simulé) et (t montée réel),
conclure sur la validité du modèle multiphysique de la figure 11.

Question 1.12 À partir de la figure 13, déterminer le temps total de fonctionnement


(ttotal en s) correspondant à un cycle de montée/descente pour une
utilisation à mi-charge (75 kg).
À partir du temps entre deux utilisations indiqué par Id « 1.3 » sur la
figure 4, conclure sur la capacité du siège de relevage à répondre à
cette exigence.

La quantité d’électricité Qtotale en A·h consommée durant un cycle (montée à mi-charge de


75 kg et descente sans charge) peut être déterminée à partir des valeurs des courants
moyens et des durées totales de fonctionnement de la figure 13.

Question 1.13 Calculer les quantités d’électricité Qmontée et Qdescente, en A·s puis en
A·h. Montrer que la quantité d’électricité pour un cycle est
Qtotale = 0,042 A·h.

La quantité d’électricité stockée dans la batterie du siège de relevage chargée à 100 % est
Qbatterie = 5 A·h. Le fonctionnement du siège de relevage est assuré pour une utilisation
jusqu’à 90 % de sa capacité (90 % de Qbatterie) notée Qdisponible.

Question 1.14 Calculer à partir de la quantité d’électricité Qdisponible en A·h, le nombre


de cycles possibles de montée/descente pour une utilisation à mi-charge
(75 kg).
À partir de la valeur du nombre de cycles possibles, conclure sur la
capacité du siège de relevage à répondre à l’exigence des critères
indiqués par l’Id « 4.1 » de la figure 4.

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Sous-partie 3
Analyse de l’affichage de l’état de charge de la batterie et des
conditions de montée
L’objectif de cette sous-partie est de valider l’algorithme de gestion de l’affichage du
niveau de charge de la batterie et d’établir les conditions de montée du siège de relevage.

Le siège de relevage dispose d’un indicateur du niveau de charge de la batterie composé


de cinq leds vertes et d’une led rouge (figure 14).

5 leds vertes

Cordon
d’arrêt 1 led rouge : niveau
d’urgence de charge insuffisant

Figure 14 : indicateur du niveau de charge de la batterie

La notice d’utilisation du siège de relevage indique que si la led rouge de l’indicateur


clignote, la batterie doit être rechargée.

Le niveau de charge de la batterie du siège de relevage est contrôlé en surveillant la


tension Ubatt qui diminue au cours de sa décharge.

Le principe de cette surveillance (figure 15) comporte une adaptation de la tension


réalisée par un pont diviseur de tension associé au convertisseur analogique numérique
(CAN) du microcontrôleur qui gère l’indicateur à leds.

Ubatt Utest Valeur numérique N

Batterie Pont diviseur CAN Indicateur à


leds
12 V de tension Uref = 5 V
5 leds vertes
Ubatt n = 10 bits
5 A·h Utest =
3 1 led rouge

Figure 15 : principe de la surveillance du niveau de charge de la batterie

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La figure 16 indique, pour la batterie du siège de relevage, les valeurs de la tension Ubatt
en fonction du pourcentage de charge.

% de
100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 %
charge

Ubatt
12,73 12,62 12,50 12,37 12,24 12,10 11,96 11,81 11,66 11,51
en V

Figure 16 : tension Ubatt en V en fonction de l’état de charge en %

Le pont diviseur de tension est composé de deux résistances R1 et R2 (figure 17).

R1 Ubatt ×R2
Utest =
Ubatt i≈0A (R1 +R2 )

R2 Utest
La résistance R2 est égale à 12 kΩ.

Figure 17 : pont diviseur de tension

Question 1.15 Ubatt


Déterminer la valeur de la résistance R1 pour que Utest = .
3
DR3
Calculer les valeurs de Utest à indiquer dans la 3ème colonne du
document réponse DR3.

Le convertisseur analogique numérique (CAN) convertit la tension Utest en une valeur


numérique N.
Uref
Le quantum q est défini par la relation : q = .
2n

Question 1.16 Calculer la valeur du quantum q en V.

Question 1.17 Calculer les valeurs décimales Ncalculé à indiquer dans la 4ème colonne
DR3 du document réponse DR3.
Indiquer dans la 5ème colonne les valeurs entières de N.

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La gestion des leds est assurée par un scénario qui répond à la description suivante.

Si le niveau de charge est supérieur à 80 % de la capacité totale de la batterie, les cinq


leds vertes sont allumées. Au fur et à mesure que le niveau de charge diminue, les leds
vertes s’éteignent, depuis la led verte 5 située en haut de l’indicateur jusqu’à la led verte 1
située en bas :

- niveau de charge supérieur à 60 %, quatre leds vertes allumées ;


- niveau de charge supérieur à 40 %, trois leds vertes allumées ;
- niveau de charge supérieur à 20 %, deux leds vertes allumées ;
- niveau de charge supérieur à 10 %, une led verte allumée.

Lorsque le niveau de charge devient inférieur ou égal à 10 %, les leds vertes sont éteintes
et la led rouge clignote avec une période d’une seconde, la batterie doit être rechargée.

La première partie de l’algorithme en langage Python est présentée et expliquée ci-


dessous.

led_refs = [led_rouge, led_verte1, led_verte2, led_verte3,


led_verte4, led_verte5]

def controle_leds(liste_etats):
for led_ref, etat in zip(led_refs, liste_etats):
led_ref.write_digital(etat)

controle_leds([0,0,0,0,0,0]) # initialisation

La fonction controle_leds(liste_etats) permet d’affecter à l’ensemble des leds


des états logiques 0 (éteinte) ou 1 (allumée) selon la liste à six éléments définie par
liste_etats.

Ainsi l’instruction controle_leds([0,0,0,0,0,0]) éteint l’ensemble des leds.

L’ordre des leds est fixé par l’instruction : led_refs = [led_rouge, led_verte1,
led_verte2, led_verte3, led_verte4, led_verte5].

Ainsi pour un niveau de charge supérieur à 20 % controle_leds([0,1,1,0,0,0])


allume la led_verte1 et led_verte2 et éteint toutes les autres.

Question 1.18 Compléter sur l’algorithme de gestion de l’indicateur de niveau de


DR3 charge de la batterie du document réponse DR3, les éléments
manquant dans les zones identifiées par des pointillés pour que celui-ci
réponde au scénario.

Le tableau de la figure 18 donne des exemples de traduction d’opérations logiques en


langage Python.

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opérations logiques a et b a ou b non a a et ( c ou d )

Syntaxe en Python a and b a or b not a a and ( c or d )

Figure 18 : Syntaxe d’opérations logiques en langage Python

Le siège de relevage n’autorise le fonctionnement qu’après la vérification du bon


assemblage des quatre pieds et des deux demi-dossiers. La présence de chaque élément
est détectée par un capteur dont l’état est associé à une variable binaire.

Par exemple, si le pied avant droit est présent, la variable pied_avant_droit est vraie,
sinon elle est fausse. Il en est de même pour les autres éléments associés aux variables :
pied_avant_gauche, pied_arriere_gauche, pied_arriere_droit,
dossier_gauche et dossier_droit.

La variable montage_correct est associée au bon assemblage, elle répond à l’équation


logique en langage Python :

montage_correct = pied_avant_gauche and pied_avant_droit and


pied_arriere_gauche and pied_arriere_droit and dossier_gauche and
dossier_droit

La montée du siège de relevage, associée à la variable montee, est obtenue lorsque la


totalité des conditions suivantes est vérifiée :

- le montage est correct, la variable montage_correct est vraie ;


- le cordon d’arrêt d’urgence est présent, la variable cordon_urgence est vraie ;
- la position haute est non atteinte, la variable position_haute est fausse ;
- la commande montée siège est appuyée, la variable cde_montee_siege est vraie,
ou la commande montée télécommande est appuyée, la variable
cde_montee_telecommande est vraie.

Question 1.19 En utilisant la syntaxe de la figure 18, écrire en langage Python


l’équation logique des conditions de montée du siège de relevage
montee.

Question 1.20 Au regard des réponses des questions 1.15 à 1.19, conclure sur la
capacité du siège de relevage à répondre aux exigences des critères
indiquées par les Id « 3.1 », Id « 3.2 » et Id « 4.3 » de la figure 4.

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Document réponse DR1 « Modélisation des actions mécaniques »
Question 1.2

dimensions en mm

yሬԦ
G

O ሬxԦ
zሬԦ

2 1

A B
0

Question 1.4

yሬԦ

O
Échelle : 1 cm ↔ 200 N Cpm
ሬxԦ

A
0

dimensions en mm

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Document réponse DR2 « Modèle multiphysique »
Question 1.8 :

……... ……... ……... ……...

……... ……... ……... ……...

……...

……...

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Document réponse DR3 « Gestion de l’état de charge de la batterie »
Questions 1.15 et 1.17

Pourcentage Ubatt Utest Ncalculé N


de charge
(V) (V) (valeurs arrondies
à l'entier inférieur le
plus proche)

80 % 12,50 4,16 851,9 851


60 % 12,24
40 % 11,96 3,98 815,1 815
20 % 11,66
10 % 11,51 3,83 784,3 784

Question 1.18

Les zones à compléter sont identifiées par les pointillés (......)


while True :
valeur = U_test_batt.read_analog()
if valeur > 851 : #état charge batterie supérieur à 80 %
controle_leds([0,1,1,1,1,1])
elif valeur > 835 : #état charge batterie supérieur à 60 %
controle_leds([.................])
elif valeur > 815 : #état charge batterie supérieur à 40 %
controle_leds([0,1,1,1,0,0])
elif valeur > 795 : #état charge batterie supérieur à 20 %
controle_leds([..................])
elif valeur > 784 : #état charge batterie supérieur à 10 %
controle_leds([0,1,0,0,0,0])
else : #état charge batterie inférieur à 10 %
controle_leds([1,0,0,0,0,0])
sleep(500) #temporisation 500 ms
controle_leds([0,0,0,0,0,0])
sleep(......)

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Partie 2 : Sciences physiques

EXERCICE A – Galaxie d’Andromède (10 points)

Notre galaxie, la Voie lactée, est membre d’un groupe d’une


cinquantaine de galaxies appelé Groupe local et dont la taille
atteint dix millions d’années-lumière. Ce groupe est dominé par
deux galaxies spirales massives : la Voie lactée et la galaxie
d’Andromède (qui contient 2 à 5 fois plus d’étoiles que la Voie
lactée) séparées d’environ 2,5 millions d’années-lumière.
Dans le bulletin n° 58 de l’observatoire de Lowell (USA) de Andromède
1913, l’analyse des spectres de la lumière émise par
(M31)
Andromède amène Vesto Slipher à conclure que cette galaxie
se rapproche de la Voie lactée à une vitesse radiale d’environ
300 km·s-1.

Figure 1. Galaxie d’Andromède vue


depuis le sol. Source : NASA, ESA, STScl
Données :

− célérité de la lumière dans le vide : c = 3,0×108 m·s-1

La mesure par analyse du décalage de fréquence (effet Doppler) indique que la galaxie
d’Andromède se rapproche de la Voie lactée. On se base pour effectuer cette mesure sur
plusieurs raies spectrales, mais plus particulièrement sur la raie caractéristique de l’atome
d’hydrogène de longueur d'onde dans le vide égale à λ0 = 656,3 nm dans le référentiel de
l’atome.

Q1. Décrire qualitativement ce qu’est l’effet Doppler.

On se limite dans cet exercice à une configuration à une dimension dans le cas d’un
observateur considéré fixe et situé dans la Voie lactée et d’un émetteur mobile, la galaxie
d’Andromède. Dans cette configuration, la vitesse d’Andromède est uniquement radiale.

Q2. Montrer que dans le cas où la source d’une onde lumineuse de fréquence fémise se
rapproche d’un récepteur fixe à une vitesse v, la fréquence freçue de l’onde de célérité c
mesurée par le récepteur s’écrit sous la forme suivante :
fémise
freçue = v
1-
c

1
Q3. Une approximation mathématique classique est ≈ 1 + x pour |x| très petit devant 1.
1-x
v
Vérifier qu’elle convient pour x = dans le cas de la vitesse d’Andromède.
c
Q4. Montrer que, dans ce cas, on peut écrire l’expression du décalage Doppler
δf = freçue − fémise sous la forme suivante :
v
δf ≈ fémise ×
c

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Q5. Calculer le décalage Doppler δf dans le cas de la
mesure de Vesto Slipher en 1913 pour la raie de
l’hydrogène.

Q6. En déduire la valeur de la longueur d’onde λ


mesurée sur Terre pour cette raie. Comparer avec λ0.

Vesto Slipher poursuit sa campagne de mesures et publie


en 1917 un article montrant que sur 25 galaxies qui nous
environnent, 21 s’éloignent de nous. Ces observations sont
à l’origine de la découverte de l’expansion de l’Univers : les
galaxies s’éloignent souvent les unes des autres.

Figure 2. Vesto Melvin Slipher


Q7. Indiquer le signe du décalage Doppler dans le cas 1905
d’une source émettrice qui s’éloigne d’un observateur Crédit : AIP Emilio Segrè Visual Archives

fixe. Justifier alors qualitativement l’appellation


« décalage vers le rouge » utilisée par les
astrophysiciens dans le cadre de l’expansion de
l’Univers.

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EXERCICE B – Le curling (10 points)

Le curling est un sport de précision apparu au XVIe siècle en Écosse et pratiqué sur la glace
avec de lourdes pierres en granite poli. Il se joue sur une piste de glace horizontale sur laquelle
est dessinée une cible, appelée la « maison » (figure 1). Le but est de placer les pierres le plus
près possible du centre de la cible.

hogline
centre de la cible

Figure 1. Le schéma de la piste en vue de dessus (échelle non respectée)

La pierre est poussée par un joueur (figure 2) dans la zone de lancer et doit être lâchée avant
la « hogline » (au point O) pour ne plus être touchée ensuite, sinon elle est immédiatement
retirée du jeu. Une fois la pierre lâchée, les joueurs peuvent balayer la piste devant la pierre
(figure 3) ce qui a pour conséquence de réduire les frottements.

Figure 2. Phase de lancer. (F. Seguin/L'Équipe) Figure 3. Deux joueurs balaient la glace devant la
pierre qui glisse.© KARL-JOSEF HILDENBRAND /
DPA / dpa Picture-Alliance/AFP

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Données :

− masse d’une pierre : m = 20 kg ;


− on note µ = 0,020 le coefficient de frottement entre la glace et la pierre. La force de
frottement f a pour norme f = μ∙Rn , Rn étant la réaction verticale de la piste sur la pierre
et Rn sa norme ;
− intensité du champ de pesanteur : g = 9,8 m·s-2.

Dans tout l’exercice, on néglige les frottements de l’air et on suppose que la trajectoire de la
pierre est rectiligne suivant l’axe (Ox).
La pierre est initialement immobile. Le joueur pousse la pierre jusqu’à la date t1 = 2,0 s en
exerçant une force horizontale dans le sens des x croissants ; la norme de cette force est
supposée constante, sa valeur est estimée à F = 35 N. Après cette phase de lancer, la pierre
est lâchée au point O de la hogline, origine du repère d’espace.
Q1. Pendant la phase de lancer, effectuer le bilan des quatre forces appliquées au système
{pierre}. Calculer la valeur de la norme de chacune d’elles sachant que les deux forces
verticales se compensent.

Q2. Reproduire sommairement le schéma ci-dessous de la pierre sur la piste horizontale et


y représenter ces forces sans souci d’échelle.

Figure 4. Phase de lancer

Q3. En appliquant la deuxième loi de Newton, montrer que l’expression vectorielle de


F-f
l’accélération de la pierre est : a = i. En déduire la nature du mouvement de la pierre
m
durant cette phase.
F - μmg
Q4. En déduire que la valeur de la vitesse de la pierre en O est V0 = × t1 et calculer
m
sa valeur.
Dans les questions Q5 et Q6, on considère que les joueurs ne balaient pas la glace et que le
frottement ne change pas.
v20
Q5. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, établir que d avec d, la
2 g
distance par rapport à l’origine O du repère à laquelle s’immobilise la pierre. Déterminer la
valeur de d.

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Dans le cadre de ce modèle, on simule l'évolution de la valeur de la vitesse v de la pierre en
fonction de sa position x (sans balayage de la piste). On obtient le graphe suivant, les mesures
se faisant à intervalles de temps constants :

3,50
v(m·s-1)
3,00

2,50

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00

x(m)

Figure 5. Simulation de l'évolution de la valeur de la vitesse v de la pierre en fonction


de sa position x (sans balayage)

Q6. Montrer que le résultat obtenu à la question Q5 est cohérent avec la courbe de la
figure 5. Justifier la nécessité de balayer devant la pierre.

En pratique, les joueurs balaient certaines parties de la piste. Pour rendre compte de cela, on
adapte le modèle et on obtient le graphe ci-dessous.

3,50
v(m·s-1)
3,00

2,50

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00

x(m)

Figure 6. Simulation de l'évolution de la valeur de la vitesse v de la pierre en fonction


de sa position x (avec balayage)

Q7. Estimer les positions des zones de la piste où les joueurs ont balayé devant la pierre.
En déduire si le balayage a ou non permis aux joueurs d’atteindre leur objectif.

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