ccp2019 2021
ccp2019 2021
ccp2019 2021
Å ã
1 2
Soit E = M2 (R), A = et f l'endomorphisme de E déni par f (M) = AM pour M ∈ E.
2 4
1. Déterminer une base de Ker f .
2. L'endomorphisme f est-il surjectif ?
3. Déterminer une base de Im f .
4. A-t-on E = Im f ⊕ Ker f
Corrigé : Exercice 60 CCPINP 2021
√
et e −a n
converge ce qui prouve la convergence normale et donc uniforme sur tout intervalle
P
n⩾1
[ a ; +∞ [ avec a > 0 de la série de fonctions continues fn . Ainsi
P
n⩾1
+∞ √
3. On remarque S(x) = e −x + e −x e −x( n−1)
P
∀x > 0
n=2
√
On pose ∀n ⩾ 2 ∀x > 0 vn (x) = e −x( n−1)
1
Å ã
√ 1
∥vn ∥∞,[ 1 ;+∞ [ = e − n+1
= o
n→+∞ n2
d'où la convergence normale sur [ 1 ; +∞ [ de la série de fonctions vn et par double limite
P
n⩾2
comme vn (x) −−−+−→ 0 pour tout n ⩾ 2, on trouve
x→ ∞
+∞ √ +∞ √
e −x( n−1)
lim e −x( n−1)
P P
−−−−→ =0
n=2 x→+∞ n=2 x→+∞
On conclut S(x) ∼ e −x
x→+∞
2
Exercice 3 (CCINP 2021)
Soit E = Mn (C). Pour A ∈ E, on pose ∥A∥ = Max |ai,j |.
1⩽i,j⩽n
3
α
f (α) = f
2
Par récurrence immédiate en réinjectant dans l'égalité (1), on obtient
α
∀n ∈ N f (α) = f
2n
α
et par continuité f −−−→ f (0)
2n n→∞
ce qui prouve f (α) = f (0). Le même raisonnement permet d'établir f (β) = f (0) et on conclut
que f est une fonction constante. Ainsi
E2 (T) = Vect (1)
4
Exercice 5 (CCINP 2021)
Énoncer quatre théorèmes diérents ou méthodes permettant de prouver qu'une partie d'un
K-evn est fermée, et pour chacun d'eux, donner un exemple concret d'utilisation dans R2 .
5
Exercice 7 (CCINP 2021)
3x + 7
On pose ∀x ∈ R ∖ {−1} f (x) =
(x + 1)2
1. Pour x ∈ R ∖ {−1}, décomposer f (x) en éléments simples.
2. En déduire que f est développable en série entière sur un intervalle ] −r ; r [ avec r > 0.
On donnera le développement et on précisera l'intervalle de convergence.
3. (a) Soit an xn une série entière de rayon R > 0 et g sa somme dénie sur ] −R ; R [.
P
Exprimer, en le prouvant, ap en fonction de g (p) (0).
(b) En déduire le développement limité de f à l'ordre 3 au voisinage de 0.
Corrigé : Exercice 2 CCPINP 2021
6
5. On a (u2 + id ) ◦ u = u3 + u = 0
d'où Im u ⊂ Ker (u2 + id ). D'après les égalités établies aux deux questions précédentes, il vient
rg u = dim Ker (u2 + id ) et on conclut
Im u = Ker (u2 + id )
Remarque : L'égalité a lieu sans recours à la dimension nie. D'après la relation de Bezout, on
dispose de B et C dans R[X] tels que XB + C(X2 + 1) = 1. En l'appliquant à u, il vient
u ◦ B(u) + C(u) ◦ (u2 + id ) = id
Ainsi, pour x ∈ Ker (u2 + id ), on trouve
x = u ◦ B(u)(x) + C(u) ◦ (u2 + id )(x) = u ◦ B(u)(x) ∈ Im u
Par double inclusion, on retrouve le résultat précédent.
6. Le sev Ker (u2 + id ) est stable par u puisque u et u2 + id commutent et on note v = uKer (u2 +id )
l'endomorphisme induit par u sur Ker (u2 + id ). Soit x ∈ Ker (u2 + id ) ∖ {0}. Montrons que
(x, v(x)) est une base de Ker (u2 + id ). Soit α, β réels tels que αx + βv(x) = 0E . On applique v
et comme v 2 + id = 0, on obtient donc
®
αx + βv(x) = 0E
−βx + αv(x) = 0E
Avec αL1 − βL2 , on obtient (α2 + β 2 )x = 0E d'où α = β = 0 ce qui prouve la liberté de (x, v(x)).
Par ailleurs, on a dim Ker (u2 + id ) = rg u = 2 et ceci établit que la famille (x, v(x)) est une
base de Ker (u2 + id ). En complétant celle-ci par une base du noyau qui est un supplémentaire
de Ker (u2 + id ), on conclut
Ñ é
0 0 0
Il existe une base B de R3 telle que matB u = 0 0 −1 .
0 1 0
7
Exercice 9 (CCINP 2021)
Soit n entier avec n ⩾ 2 et E = Kn [X]. On pose f (P) = P − P′ pour tout P ∈ E.
1. Démontrer que f est bijectif de deux manières : sans utiliser de matrice de f , en utilisant
une matrice de f .
2. Soit Q ∈ E. Trouver P tel que f (P) = Q.
Indication : Si P ∈ E, quel est le polynôme P(n+1) ?
3. L'endomorphisme f est-il diagonalisable ?
Corrigé : Exercice 59 CCINP 2021
La suite (un )P
n⩾1 est de même nature que la suite (u2n )n⩾1 qui est de même nature que la série
téléscopique u2n+1 − u2n d'où, par critère de Riemann
1
D'où un − ℓ ∼
n→+∞ (1 − α)ℓnα−1
8
n−1 n−1
Z n
P 2 2dt
u2k+1 u2k u2n u21
P
− = − ∼ ∼
k=1 n→+∞ k=1 k α n→+∞ 1 tα
√
…
2
On conclut si α ∈ ] 0 ; 1 [ et 2 ln n si α = 1
1−α
un ∼ n 2
n→+∞ 1−α
9
Exercice 11 (CCINP 2021)
1. Soit X un ensemble, (gn )n une suite de fonctions de X dans C et g une fonction de X dans
C. Donner la dénition de la convergence uniforme sur X de la suite de fonctions (gn )n
vers g .
n + 2 −nx2 √
2. On pose fn (x) = e cos ( nx).
n+1
(a) Etudier la convergence simple de la suite de fonctions (fn )n .
(b) La suite de fonctions (fn )n converge-t-elle uniformément sur [ 0 ; +∞ [ ?
(c) Soit a > 0. La suite de fonctions (fn )n converge-t-elle uniformément sur [ a ; +∞ [ ?
(d) La suite de fonctions (fn )n converge-t-elle uniformément sur ] 0 ; +∞ [ ?
Corrigé : Exercice 9 CCINP 2021
1
et on conclut
∀k ∈ N Ak = (1 − (−2)k )A + (2 + (−2)k )I3 )
3
3. L'énoncé est certainement faux car tel quel, il n'a aucun intérêt. On observe AX0 = X0 d'où
∀k ∈ N Xk = X0
Remarque : Avec un autre choix de X0 , on procéderait ainsi : une récurrence immédiate permet
d'établir Xk = Ak X0 pour tout k entier d'où
1
∀k ∈ N Xk = (1 − (−2)k )A + (2 + (−2)k )I3 ) X0
3
Il resterait à évaluer AX0 pour conclure au calcul.
10
Exercice 13 (CCINP 2021)
+∞
e −2t
Z
On pose ∀x > 0 F(x) = dt
0 x+t
1. Prouver que F est dénie et continue sur ] 0 ; +∞ [.
2. Prouver que x 7→ xF(x) admet une limite en +∞ que l'on précisera.
3. Déterminer un équivalent simple de F(x) pour x → +∞.
Corrigé : Exercice 50 CCPINP 2021
3. Dans E euclidien, l'orthogonal D⊥ est un sev de E de dimension nie. Ainsi, par caractérisation
métrique du projeté orthogonal, il vient
d(v, D) = ∥v − pD (v)∥ = ∥v − ⟨v, a⟩ a∥
n
P
n
k n n
1 P
Puis k=1
P P
v − ⟨v, a⟩ a = ek − n kek = (2n + 1 − 3k)ek
2n + 1 k=1
k=1
k 2 k=1
P
k=1
1 n
Ainsi (2n + 1 − 3k)2
P
d(v, D) = ∥v − ⟨v, u⟩ u∥ =
2n + 1 k=1
11
Exercice 15 (CCINP 2021)
Ñ é
0 a 1
On considère la matrice A = a 0 1 où a est réel.
a 1 0
1. Déterminer le rang de A.
2. Pour quelles valeurs de a la matrice A est-elle diagonalisable ?
Corrigé : Exercice 69 CCPINP 2021
|un | 1 1
Corrigé : On a ∀n ⩾ 1 |un+1 | ⩽ + 2 ⩽ |un | + 2
n n n
n−1 1 n−1
D'où un = O(1)
P P
∀n ⩾ 2 [|uk+1 | − |uk |] = |un | − |u1 | ⩽
2
=⇒
k=1 k=1 k
Å ã
un 1 1 1
Par suite un+1 = + 2 =O + 2
n n n n
Et on obtient un −−−→ 0
n→∞
Å ã Å ã
1 1 1
Il s'ensuit un+1 = o + 2 =o
n n n
Å ã
1 1
puis un+1 = o 2
+ 2
n n
1
On conclut un ∼
n→+∞ n2
u1 1 P (k − 1)!
n−1
Ainsi ∀n ⩾ 1 un = +
(n − 1)! (n − 1)! k=1 k
On peut aussi conjecturer cette forme et l'établir par récurrence si on n'a pas l'idée de la suite
auxiliaire (vn )n⩾1 . Puis
12
1 P (k − 1)!
n−1 1 1 1 P (k − 1)!
n−3
∀n ⩾ 1 = + +
(n − 1)! k=1 k (n − 1)2 (n − 1)(n − 2)2 (n − 1)! k=1 k
(k − 1)!
Å ã
La suite est croissante et par suite
k k⩾2
n−3
P (k − 1)! P (k − 1)!
n−3 (n − 4)!
=1+ ⩽ 1 + (n − 3) = 1 + (n − 4)! = O((n − 4)!)
k=1 k k=2 k n−3
Ainsi,
Å ã
u1 1 1 1
∀n ⩾ 1 un = + + +O
(n − 1)! (n − 1)2 (n − 1)(n − 2)2 (n − 1)(n − 2)(n − 3)
1
Et on retrouve un ∼
n→+∞ n2
13
Exercice 17 (CCINP 2021)
1. Soit (fn )n une suite de fonctions de [ a ; b ] dans R. On suppose que la suite (fn )n converge
uniformément sur [ a ; b ] vers une fonction f et que pour tout n entier, la fonction fn est
continue en x0 avec x0 ∈ [ a ; b ]. Montrer que f est continue en x0 .
2. On pose ∀n ∈ N∗ ∀x ∈ [ 0 ; 1 ] gn (x) = xn
La suite de fonctions (gn )n⩾1 converge-t-elle uniformément sur [ 0 ; 1 ] ?
Corrigé : Exercice 12 CCINP 2021
Com M⊤ M = 0 implique Im M ⊂ Ker Com M⊤ d'où dim Ker Com M⊤ ⩾ n−1, i.e. rg Com M⊤ =
rg Com M ⩽ 1. Or, si rg M = n−1, il existe une matrice extraite de M d'ordre n−1 inversible d'où
la présence d'un cofacteur non nul dans Com M ce qui prouve Com M ̸= 0 et donc rg Com M ⩾ 1.
Enn, si rg M ⩽ n − 2, alors toute matrice extraite de M d'ordre n − 1 est non inversible d'où
Com M = 0. Ainsi
n si rg M = n
∀M ∈ Mn (R) rg Com M = 1 si rg M = n − 1
0 sinon
On en déduit
Si rg A ∈/ {0, 1, n}, l'équation A = Com M n'admet pas de solutions. Si
rg A = 0, alors toute matrice M avec rg M ⩽ n − 2 est solution.
Si A ∈ GLn (R), on cherche une solution M ∈ GLn (R). On a
A = Com M =⇒ det A = det(Com M) = (det M)n−1
Si det A > 0 ou si n est pair, alors on peut expliciter det M = (det A) n−1 et il vient
1
−1 1 −1
A = Com M = (det M) M⊤ ⇐⇒ M = (det A) n−1 A⊤
Si det A < 0 et n impair, l'équation xn−1 = det A n'ayant pas de solution, on conclut
Si A ∈ GLn (R), l'équation A = Com M admet une solution si et seule-
ment si det A > 0 ou n pair et dans ce cas, celle-ci est donnée par M =
(det A) n−1 A⊤ .
1 −1
Pour traiter le cas d'une matrice de rang égal à 1, on commence par énoncer une propriété
remarquable sur la comatrice. On a
−1
∀M ∈ GLn (R) Com M = (det M) M⊤
14
Supposons rg A = 1. Il existe P, Q dans GLn (R) telles que A = PJ1 Q. On vérie sans diculté
que Com(I
Å n −ãJ1 ) = J1 . Å
Considérons
ã les écritures par blocs avec un bloc 1 × 1 en haut à gauche
a B u V
P= et Q = . On trouve
C D X Y
Å ãÅ ãÅ ã Å ã
a B 1 0 u V au aV
PJ1 Q = =
C D 0 0 X Y Cu CV
Le résultat est indépendant des n − 1 dernières colonnes de P et des n − 1 dernières lignes de Q.
Quitte à changer le signe d'une de ses lignes ou colonnes, on peut supposer P et Q de déterminant
> 0. Ainsi, d'après les résultats précédents, il existe R et S dans GLn (R) telles que Com R = P
et Com S = Q et par conséquent
A = PJ1 Q = (Com R)(Com(In − J1 ))(Com S) = Com(R(In − J1 )S)
15
Exercice 19 (CCINP 2021)
1. Donner la dénition du rayon de convergence d'une série entière de la variable complexe.
2. Déterminer le rayon de convergence de chacune des séries entières suivantes :
P (n!)2 2n+1
(a) z ;
(2n)!
(b) n(−1) z n ;
P n
(c) cos(n)z n .
P
et échange de ces limites si α < 0. Ainsi, la fonction polynomiale x 7→ P(x) prend des valeurs
positives et négatives. Or, il s'agit d'une fonction continue. Ainsi, d'après le théorème des valeurs
intermédiaires, il existe un réel a tel que P(a) = 0. D'après l'inégalité satisfaite par f , il s'ensuit
Il existe a réel tel que f (n) (a) = 0 pour tout n entier.
2. Soit t réel. On note b = max(|t| , |a|). Les dérivées de f et t 7→ P(t) sont bornées sur [ −b ; b ] en
tant que fonctions continues sur un segment. D'après l'inégalité de Taylor-Lagrange, on trouve
pour n entier
n f (k) (a)(t − a)k |t − a|n+1
⩽ ∥f (n+1) ∥∞,[ −b ;b ]
P
f (t) −
k=0 k! (n + 1)!
|t − a|n+1
d'où |f (t)| ⩽ ∥P∥∞,[ −b ;b ]
(n + 1)!
Le majorant est un terme de série exponentielle donc de limite nulle. Faisant tendre n → +∞,
on conclut
f =0
3. Le résultat n'a plus lieu si le polynôme P est de degré pair. On peut considérer par exemple
f = sin et P = 1
nπ
On a ∀(n, t) ∈ N × R f (n) (t) = sin t + ⩽1
2
et pourtant la fonction f n'est pas nulle.
16
Exercice 21 (CCINP 2021)
Å ã
1 2
Soit E = M2 (R), A = et f l'endomorphisme de E déni par f (M) = AM pour M ∈ E.
2 4
1. Déterminer une base de Ker f .
2. L'endomorphisme f est-il surjectif ?
3. Déterminer une base de Im f .
4. A-t-on E = Im f ⊕ Ker f
Corrigé : Exercice 60 CCPINP 2021
√
et e −a n
converge ce qui prouve la convergence normale et donc uniforme sur tout intervalle
P
n⩾1
[ a ; +∞ [ avec a > 0 de la série de fonctions continues fn . Ainsi
P
n⩾1
+∞ √
3. On remarque S(x) = e −x + e −x e −x( n−1)
P
∀x > 0
n=2
√
On pose ∀n ⩾ 2 ∀x > 0 vn (x) = e −x( n−1)
17
Å ã
√ 1
∥vn ∥∞,[ 1 ;+∞ [ = e − n+1
= o
n→+∞ n2
d'où la convergence normale sur [ 1 ; +∞ [ de la série de fonctions vn et par double limite
P
n⩾2
comme vn (x) −−−+−→ 0 pour tout n ⩾ 2, on trouve
x→ ∞
+∞ √ +∞ √
e −x( n−1)
lim e −x( n−1)
P P
−−−−→ =0
n=2 x→+∞ n=2 x→+∞
On conclut S(x) ∼ e −x
x→+∞
18
Exercice 23 (CCINP 2021)
Soit E = Mn (C). Pour A ∈ E, on pose ∥A∥ = Max |ai,j |.
1⩽i,j⩽n
On conclut un −−−→ 0
n→∞
2. On a
P P
Théorème 1. Soit un une série numérique et vn une série à termes positifs divergente.
n n
Å ã
P P
(a) Si un = o(vn ), alors uk = o vk ;
k=0 k=0
n
Å n ã
P P
(b) Si un = O(vn ), alors uk = O vk ;
k=0 k=0
P Pn n
P
(b) Si un ∼ vn , alors un diverge et uk ∼ vk .
k=0 n→+∞ k=0
19
n
Comme vk −−−→ +∞ en tant que somme partielle d'une série à termes positifs divergente, il
P
k=N n→∞
N−1 n
existe P ⩾ N tel que vk pour n ⩾ P, d'où
P P
|uk | ⩽ ε
k=0 k=N
n
P n
P n
P
∀n ⩾ P uk ⩽ 2ε vk ⩽ 2ε vk
k=0 k=N k=0
Le résultat suit.
1 1 e un − 1
3. On a − = −−−→ exp′ (0) = 1
un+1 un un n→∞
Comme 1 diverge, on obtient par sommation des relations de comparaison dans le cas d'une
P
série à termes positifs divergente
n−1 n−1
ï ò
P 1 1 1 1 P
− = − ∼ 1=n
k=0 uk+1 uk un u0 n→+∞ k=0
1
On conclut un ∼
n→+∞ n
20