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ccp2019 2021

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Exercice 1 (CCINP 2021)

Å ã
1 2
Soit E = M2 (R), A = et f l'endomorphisme de E déni par f (M) = AM pour M ∈ E.
2 4
1. Déterminer une base de Ker f .
2. L'endomorphisme f est-il surjectif ?
3. Déterminer une base de Im f .
4. A-t-on E = Im f ⊕ Ker f
Corrigé : Exercice 60 CCPINP 2021

Exercice 2 (CCINP 2019)


+∞ √
Pour x > 0, on pose e −x n
P
f (x) =
n=1

1. Domaine de dénition, monotonie et continuité de f .


2. Montrer que f admet une limite en +∞ et la préciser.
3. Déterminer un équivalent simple de f (x) lorsque x → +∞.

Corrigé : 1. On pose ∀(n, x) ∈ N∗ × ] 0 ; +∞ [ fn (x) = e −x n
Å ã
1
Pour x > 0, on a fn (x) =+ o 2 par croissances comparées d'où la convergence simple de
n→ ∞ n
fn sur ] 0 ; +∞ [. La fonction somme décroît sur ] 0 ; +∞ [ comme somme de telles fonctions.
P
n⩾1

Pour a > 0, on a ∀n ⩾ 1 ∥fn ∥∞,[ a ;+∞ [ = e −a n


et e −a n
converge ce qui prouve la convergence normale et donc uniforme sur tout intervalle
P
n⩾1
[ a ; +∞ [ avec a > 0 de la série de fonctions continues fn . Ainsi
P
n⩾1

La fonction f est bien dénie sur ] 0 ; +∞ [, décroissante et continue.


2. D'après ce qui précède, la série de fonctions fn converge normalement donc uniformément
P
n⩾1
sur [ 1 ; +∞ [. Or, on a
∀n ⩾ 1 fn (x) −−−→ 0
x→∞

D'après le théorème de double limite, on conclut


+∞
P
f (x) −−−−→ lim fn (x) = 0
x→+∞ n=1 x→∞

+∞ √
3. On remarque S(x) = e −x + e −x e −x( n−1)
P
∀x > 0
n=2


On pose ∀n ⩾ 2 ∀x > 0 vn (x) = e −x( n−1)

Il vient par croissances comparées

1
Å ã
√ 1
∥vn ∥∞,[ 1 ;+∞ [ = e − n+1
= o
n→+∞ n2
d'où la convergence normale sur [ 1 ; +∞ [ de la série de fonctions vn et par double limite
P
n⩾2
comme vn (x) −−−+−→ 0 pour tout n ⩾ 2, on trouve
x→ ∞
+∞ √ +∞ √
e −x( n−1)
lim e −x( n−1)
P P
−−−−→ =0
n=2 x→+∞ n=2 x→+∞

Ainsi S(x) = e −x + o(e −x )


x→+∞

On conclut S(x) ∼ e −x
x→+∞

2
Exercice 3 (CCINP 2021)
Soit E = Mn (C). Pour A ∈ E, on pose ∥A∥ = Max |ai,j |.
1⩽i,j⩽n

1. Montrer que ∥ · ∥ est une norme.


2. Établir ∀(A, B) ∈ E2 ∥AB∥ ⩽ n∥A∥∥B∥

puis ∀p ⩾ 1 ∥Ap ∥ ⩽ np−1 ∥A∥p


P Ap
3. Pour A ∈ E, montrer que la série converge absolument. Est-elle convergente ?
p!
Corrigé : Exercice 61 CCPINP 2021

Exercice 4 (Mines 2016)


Soit E = C 0 ([ 0 ; 1 ] , R) muni de la norme ∥ ∥∞ et on considère T : E → E déni par
x Å ã
x+1
∀f ∈ E ∀x ∈ [ 0 ; 1 ] T(f )(x) = f +f
2 2
1. Montrer que T est un endomorphisme continu de E.
∥T(f )∥∞
2. Calculer Sup .
f ∈E∖{0E } ∥f ∥∞
3. Déterminer le sous-espace propre associé à la valeur propre 2.
Corrigé : 1. L'application T est clairement linéaire et à valeurs dans E d'après les théorèmes
généraux. Pour f ∈ E, on a
∥T(f )∥∞ ⩽ 2∥f ∥∞

Ainsi L'application T est un endomorphisme continu de E.


∥T(f )∥∞
2. Notons ∥T∥ = Sup . D'après le résultat de la question précédente, on a ∥T∥ ⩽ 2.
f ∈E∖{0E } ∥f ∥∞
Pour f = 1 la fonction constante égale à 1, on trouve
∥T(f )∥∞ = 2 avec ∥f ∥∞ = 1
autrement dit, la borne supérieure est atteinte et on a
∥T∥ = 2
3. Pour f = 1, on a T(f ) = 2f ce qui justie que 2 ∈ Sp (T). Soit f ∈ E tel que T(f ) = 2f ,
autrement dit
x Å ã
x+1
∀x ∈ [ 0 ; 1 ] 2f (x) = f +f (1)
2 2
La fonction f est continue sur le segment [ 0 ; 1 ] donc est bornée et y atteint ses bornes. On
note α et β les valeurs dans [ 0 ; 1 ] en lesquelles f atteint respectivement son minimum et son
maximum. On a
α Åã Å ã
α+1 α α+1
2f (α) = f +f et f ⩾ f (α) f ⩾ f (α)
2 2 2 2
α Å ã
α+1
Si on a f > f (α) ou f > f (α), alors l'égalité précédente n'a pas lieu. Ainsi, on a
2 2

3
α
f (α) = f
2
Par récurrence immédiate en réinjectant dans l'égalité (1), on obtient
α
∀n ∈ N f (α) = f
2n
α
et par continuité f −−−→ f (0)
2n n→∞

ce qui prouve f (α) = f (0). Le même raisonnement permet d'établir f (β) = f (0) et on conclut
que f est une fonction constante. Ainsi
E2 (T) = Vect (1)

4
Exercice 5 (CCINP 2021)
Énoncer quatre théorèmes diérents ou méthodes permettant de prouver qu'une partie d'un
K-evn est fermée, et pour chacun d'eux, donner un exemple concret d'utilisation dans R2 .

Corrigé : Exercice 41 CCPINP 2021

Exercice 6 (Mines 2018)


Soit A ∈ Mn (C). Montrer
A diagonalisable ⇐⇒ ∀P ∈ C[X] P(A)n = 0 =⇒ P(A) = 0
Corrigé : Supposons A diagonalisable. Il existe D = diag(λ1 , . . . , λn ) ∈ Mn (C) telle que A est
semblable à D. Pour P ∈ C[X]. On a P(D)n = diag(P(λ1 )n , . . . , P(λn )n )) d'où
P(D)n = 0 ⇐⇒ ∀i ∈ [[ 1 ; n ]] P(λi )n = 0

Par suite ∀i ∈ [[ 1 ; n ]] P(λi ) = 0


Enn, les matrices P(A) et P(D) = diag(P(λ1 ), . . . , P(λn )) étant semblables, on obtient P(A) = 0
d'où l'implication. Supposons cette implication désormais. Posons P = (X − λ). Le corps
Q
λ∈Sp (A)

C étant algébriquement clos, on a χA = mλ (A)


avec mλ (A) ⩽ deg χA = n pour tout
Q
(X − λ
λ∈Sp (A)
λ ∈ Sp (A). On en déduit donc que χA divise Pn . Or, d'après le théorème de Cayley-Hamilton,
comme χA est annulateur de A, il s'ensuit que Pn l'est également d'où P(A)n = Pn (A) = 0 et
par hypothèse, on en déduit P(A) = 0. Comme P est scindé à racines simples, on conclut que la
matrice A est diagonalisable et on a donc établi
A diagonalisable ⇐⇒ ∀P ∈ C[X] P(A)n = 0 =⇒ P(A) = 0

5
Exercice 7 (CCINP 2021)

3x + 7
On pose ∀x ∈ R ∖ {−1} f (x) =
(x + 1)2
1. Pour x ∈ R ∖ {−1}, décomposer f (x) en éléments simples.
2. En déduire que f est développable en série entière sur un intervalle ] −r ; r [ avec r > 0.
On donnera le développement et on précisera l'intervalle de convergence.
3. (a) Soit an xn une série entière de rayon R > 0 et g sa somme dénie sur ] −R ; R [.
P
Exprimer, en le prouvant, ap en fonction de g (p) (0).
(b) En déduire le développement limité de f à l'ordre 3 au voisinage de 0.
Corrigé : Exercice 2 CCPINP 2021

Exercice 8 (CCINP 2019)


Soit u ∈ L (R3 ) ∖ {0} tel que u3 + u = 0 et A la matrice canonique de u.
1. Montrer que A est diagonalisable sur C.
2. Déterminer le rang de u.
3. Montrer R3 = Ker u ⊕ Im u

4. Établir R3 = Ker u ⊕ Ker (u2 + id )

5. Montrer Im u = Ker (u2 + id )


Ñ é
0 0 0
6. Montrer qu'il existe une base B de R3 telle que matB u = 0 0 −1 .
0 1 0
Corrigé :1. Le polynôme P = X3 + X = X(X − i)(X + i) est annulateur de u et donc de A.
Comme P est scindé à racines simples dans C, on en déduit
La matrice A est diagonalisable sur C.
2. Si le spectre complexe de A est réduit à {0}, alors la matrice A est nulle ce qui est faux.
Par conséquent, le spectre complexe de A est non réduit à {0} et comme χA ∈ R[X], les racines
complexes de χA sont conjuguées. Par conséquent, on a Sp C (A) = {0, i, −i} et la matrice A est
semblable dans C à diag(0, i, −i). Ainsi
rg u = rg A = 2
3. Somme directe du fait des dimensions.
3. Soit x ∈ Ker u ∩ Im u. On dispose de t ∈ E tel que x = u(t) et u(x) = u2 (t) = 0 puis
x = u(t) = −u3 (t) = −u(u2 (t)) = 0
ce qui prouve Ker u ∩ Im u = {0}. Le théorème du rang donne dim R3 = dim Ker u + rg u d'où
R3 = Ker u ⊕ Im u
4. Le polynôme P = X(X2 + 1) est annulateur de u et X ∧ (X2 + 1) = 1. D'après le théorème des
noyaux, il vient
R3 = Ker P(u) = Ker u ⊕ Ker (u2 + id )

6
5. On a (u2 + id ) ◦ u = u3 + u = 0
d'où Im u ⊂ Ker (u2 + id ). D'après les égalités établies aux deux questions précédentes, il vient
rg u = dim Ker (u2 + id ) et on conclut
Im u = Ker (u2 + id )
Remarque : L'égalité a lieu sans recours à la dimension nie. D'après la relation de Bezout, on
dispose de B et C dans R[X] tels que XB + C(X2 + 1) = 1. En l'appliquant à u, il vient
u ◦ B(u) + C(u) ◦ (u2 + id ) = id
Ainsi, pour x ∈ Ker (u2 + id ), on trouve
x = u ◦ B(u)(x) + C(u) ◦ (u2 + id )(x) = u ◦ B(u)(x) ∈ Im u
Par double inclusion, on retrouve le résultat précédent.

6. Le sev Ker (u2 + id ) est stable par u puisque u et u2 + id commutent et on note v = uKer (u2 +id )
l'endomorphisme induit par u sur Ker (u2 + id ). Soit x ∈ Ker (u2 + id ) ∖ {0}. Montrons que
(x, v(x)) est une base de Ker (u2 + id ). Soit α, β réels tels que αx + βv(x) = 0E . On applique v
et comme v 2 + id = 0, on obtient donc
®
αx + βv(x) = 0E
−βx + αv(x) = 0E
Avec αL1 − βL2 , on obtient (α2 + β 2 )x = 0E d'où α = β = 0 ce qui prouve la liberté de (x, v(x)).
Par ailleurs, on a dim Ker (u2 + id ) = rg u = 2 et ceci établit que la famille (x, v(x)) est une
base de Ker (u2 + id ). En complétant celle-ci par une base du noyau qui est un supplémentaire
de Ker (u2 + id ), on conclut
Ñ é
0 0 0
Il existe une base B de R3 telle que matB u = 0 0 −1 .
0 1 0

7
Exercice 9 (CCINP 2021)
Soit n entier avec n ⩾ 2 et E = Kn [X]. On pose f (P) = P − P′ pour tout P ∈ E.
1. Démontrer que f est bijectif de deux manières : sans utiliser de matrice de f , en utilisant
une matrice de f .
2. Soit Q ∈ E. Trouver P tel que f (P) = Q.
Indication : Si P ∈ E, quel est le polynôme P(n+1) ?
3. L'endomorphisme f est-il diagonalisable ?
Corrigé : Exercice 59 CCINP 2021

Exercice 10 (Mines 2016)


Soit (un )n⩾1 une suite de réels dénis par u1 > 0 et
1
∀n ⩾ 1 un+1 = un +
nα u n
avec α > 0.
1. Discuter de la convergence de (un )n⩾1 en fonction de α.
2. Si (un )n⩾1 est convergente de limite ℓ, déterminer un équivalent simple de un − ℓ pour
n → +∞.
3. Préciser une équivalent simple de un pour n → +∞ si (un )n⩾1 diverge.
Corrigé : 1. La suite (un )n⩾1 est clairement à termes positifs et clairement croissante. On a
2 1
∀n ⩾ 1 u2n+1 = u2n + α
+ 2α 2
n n un
2
d'où u2n+1 − u2n ∼
nα n→+∞

La suite (un )P
n⩾1 est de même nature que la suite (u2n )n⩾1 qui est de même nature que la série
téléscopique u2n+1 − u2n d'où, par critère de Riemann


La suite (un )n⩾1 converge si et seulement si α > 1.


2. Supposons α > 1. Par sommation des relations de comparaison, on a
+∞
P  P 2+∞
u2k+1 − u2k = ℓ2 − u2n ∼
k=n n→+∞ k=n k α

Par comparaison série/intégrale, on a


+∞
Z +∞
P 2 2dt 2
α
∼ α
=
k=n k n→+∞ n t (α − 1)nα−1

et ℓ2 − u2n = (ℓ − un )(ℓ + un ) ∼ 2ℓ(ℓ − un )


n→+∞

1
D'où un − ℓ ∼
n→+∞ (1 − α)ℓnα−1

3. Pour α ∈ ] 0 ; 1 ], on a par sommation des relations de comparaison et comparaison sé-


rie/intégrale

8
n−1 n−1
Z n
P  2 2dt
u2k+1 u2k u2n u21
P
− = − ∼ ∼
k=1 n→+∞ k=1 k α n→+∞ 1 tα



2
On conclut si α ∈ ] 0 ; 1 [ et 2 ln n si α = 1
1−α
un ∼ n 2
n→+∞ 1−α

9
Exercice 11 (CCINP 2021)
1. Soit X un ensemble, (gn )n une suite de fonctions de X dans C et g une fonction de X dans
C. Donner la dénition de la convergence uniforme sur X de la suite de fonctions (gn )n
vers g .
n + 2 −nx2 √
2. On pose fn (x) = e cos ( nx).
n+1
(a) Etudier la convergence simple de la suite de fonctions (fn )n .
(b) La suite de fonctions (fn )n converge-t-elle uniformément sur [ 0 ; +∞ [ ?
(c) Soit a > 0. La suite de fonctions (fn )n converge-t-elle uniformément sur [ a ; +∞ [ ?
(d) La suite de fonctions (fn )n converge-t-elle uniformément sur ] 0 ; +∞ [ ?
Corrigé : Exercice 9 CCINP 2021

Exercice 12 (CCINP 2019)


Ñ é
−1 1 1
Soit A = 1 −1 1 .
1 1 −1
1. Trouver un polynôme annulateur de A.
2. Soit k entier. Eectuer la division euclidienne de Xk par P. En déduire Ak .
3. On dénit (Xn )n par X0 ⊤ = (1, 1, 1) et Xk+1 = AXk pour k entier. Calculer Xk pour k
entier.
Corrigé : 1. On remarque que A + 2I3 = J avec J la matrice de M3 (R) constituée de 1 dont
il est facile de vérier que J2 = 3J, c'est-à-dire (A + 2I3 )2 = 3(A + 2I3 ) ce qui signie que
(X + 2)2 − 3(X + 2) est annulateur de A. Ainsi
Le polynôme (X − 1)(X + 2) est annulateur de A.
2. Soit k entier. D'après le théorème de la division euclidienne, on dispose de a et b réels et de
Q ∈ R[X] tels que Xk = (X − 1)(X + 2)Q + ax + b. En substituant X par 1 et −2, on obtient
®
1=a+b 1 1
et b =
 
⇐⇒ a = 1 − (−2)k 2 + (−2)k
(−2)k = −2a + b 3 3

Enn Ak = (A − I3 )(A + 2I3 )Q(A) + aA + bI3

1
et on conclut

∀k ∈ N Ak = (1 − (−2)k )A + (2 + (−2)k )I3 )
3
3. L'énoncé est certainement faux car tel quel, il n'a aucun intérêt. On observe AX0 = X0 d'où
∀k ∈ N Xk = X0
Remarque : Avec un autre choix de X0 , on procéderait ainsi : une récurrence immédiate permet
d'établir Xk = Ak X0 pour tout k entier d'où
1 
∀k ∈ N Xk = (1 − (−2)k )A + (2 + (−2)k )I3 ) X0
3
Il resterait à évaluer AX0 pour conclure au calcul.

10
Exercice 13 (CCINP 2021)
+∞
e −2t
Z
On pose ∀x > 0 F(x) = dt
0 x+t
1. Prouver que F est dénie et continue sur ] 0 ; +∞ [.
2. Prouver que x 7→ xF(x) admet une limite en +∞ que l'on précisera.
3. Déterminer un équivalent simple de F(x) pour x → +∞.
Corrigé : Exercice 50 CCPINP 2021

Exercice 14 (CCINP 2019)


n
Soit E euclidien de dimension n, B = (e1 , . . . , en ) une base orthonormée de E et D = Vect ( kek ).
P
k=1
1. Déterminer matB p avec p = pD .
2. Déterminer χp et Sp (p).
n
3. Calculer d(v, D) avec v = ek .
P
k=1
n
1. Notons u = kek et a = u/∥u∥. La famille (a) constitue une base orthonormée
P
Corrigé :
k=1
de D d'où
∀x ∈ E p(x) = ⟨x, a⟩ a = a ⟨a, x⟩
Notons A = matB a et X = matB x pour x ∈ E, on a matriciellement par associativité du produit
matB p(x) = A(A⊤ X) = (AA⊤ )X
Ainsi
á ë
1
6 2  6 
matB p = .. 1 2 ... n = i × j 1⩽i,j⩽n
n(n + 1)(2n + 1) . n(n + 1)(2n + 1)
n

2. On suppose n ⩾ 2. On a la décomposition en somme directe E = Im p⊕ Ker p et Im p = D.
Ainsi, dans une base adaptée L à cette décomposition, on a matL p = diag(1, 0, . . . , 0) d'où
χp = (X − 1)Xn−1 et Sp (p) = {0, 1}
Remarque : Si n = 1, alors p = id ce qui ne requiert pas une étude très fouillée.

3. Dans E euclidien, l'orthogonal D⊥ est un sev de E de dimension nie. Ainsi, par caractérisation
métrique du projeté orthogonal, il vient
d(v, D) = ∥v − pD (v)∥ = ∥v − ⟨v, a⟩ a∥
n
P
n
k n n
1 P
Puis k=1
P P
v − ⟨v, a⟩ a = ek − n kek = (2n + 1 − 3k)ek
2n + 1 k=1
k=1
k 2 k=1
P
k=1

1 n
Ainsi (2n + 1 − 3k)2
P
d(v, D) = ∥v − ⟨v, u⟩ u∥ =
2n + 1 k=1

11
Exercice 15 (CCINP 2021)
Ñ é
0 a 1
On considère la matrice A = a 0 1 où a est réel.
a 1 0
1. Déterminer le rang de A.
2. Pour quelles valeurs de a la matrice A est-elle diagonalisable ?
Corrigé : Exercice 69 CCPINP 2021

Exercice 16 (Mines-Ponts 2016)


Soit (un )n⩾1 une suite réelle telle que
un 1
∀n ∈ N un+1 = + 2
n n
Montrer que un −−−→ 0 puis déterminer un équivalent simple de un pour n → +∞.
n→∞

|un | 1 1
Corrigé : On a ∀n ⩾ 1 |un+1 | ⩽ + 2 ⩽ |un | + 2
n n n
n−1 1 n−1
D'où un = O(1)
P P
∀n ⩾ 2 [|uk+1 | − |uk |] = |un | − |u1 | ⩽
2
=⇒
k=1 k=1 k
Å ã
un 1 1 1
Par suite un+1 = + 2 =O + 2
n n n n

Et on obtient un −−−→ 0
n→∞

Å ã Å ã
1 1 1
Il s'ensuit un+1 = o + 2 =o
n n n
Å ã
1 1
puis un+1 = o 2
+ 2
n n

1
On conclut un ∼
n→+∞ n2

Variante : On dénit la suite auxiliaire (vn )n⩾1 par vn = (n − 1)!un pour n ⩾ 1. On a


(n − 1)! (n − 1)!
ï ò
un 1
∀n ⩾ 1 vn+1 = n!un+1 = n! + 2 = (n − 1)!un + = vn +
n n n n
D'où
n−1
P n−1
P (k − 1)!
∀n ⩾ 2 [vk+1 − vk ] = vn − v1 =
k=1 k=1 k

u1 1 P (k − 1)!
n−1
Ainsi ∀n ⩾ 1 un = +
(n − 1)! (n − 1)! k=1 k
On peut aussi conjecturer cette forme et l'établir par récurrence si on n'a pas l'idée de la suite
auxiliaire (vn )n⩾1 . Puis

12
1 P (k − 1)!
n−1 1 1 1 P (k − 1)!
n−3
∀n ⩾ 1 = + +
(n − 1)! k=1 k (n − 1)2 (n − 1)(n − 2)2 (n − 1)! k=1 k
(k − 1)!
Å ã
La suite est croissante et par suite
k k⩾2
n−3
P (k − 1)! P (k − 1)!
n−3 (n − 4)!
=1+ ⩽ 1 + (n − 3) = 1 + (n − 4)! = O((n − 4)!)
k=1 k k=2 k n−3
Ainsi,
Å ã
u1 1 1 1
∀n ⩾ 1 un = + + +O
(n − 1)! (n − 1)2 (n − 1)(n − 2)2 (n − 1)(n − 2)(n − 3)

1
Et on retrouve un ∼
n→+∞ n2

13
Exercice 17 (CCINP 2021)
1. Soit (fn )n une suite de fonctions de [ a ; b ] dans R. On suppose que la suite (fn )n converge
uniformément sur [ a ; b ] vers une fonction f et que pour tout n entier, la fonction fn est
continue en x0 avec x0 ∈ [ a ; b ]. Montrer que f est continue en x0 .
2. On pose ∀n ∈ N∗ ∀x ∈ [ 0 ; 1 ] gn (x) = xn
La suite de fonctions (gn )n⩾1 converge-t-elle uniformément sur [ 0 ; 1 ] ?
Corrigé : Exercice 12 CCINP 2021

Exercice 18 (Mines 2018)


Soit A ∈ Mn (R). Résoudre l'équation A = Com M d'inconnue M ∈ Mn (R).
Corrigé : On a ∀M ∈ Mn (R) MCom M⊤ = Com M⊤ M = (det M)In
Si M est inversible, alors Com M l'est aussi avec Com M = (det M) M⊤ . Si rg M = n−1, alors
−1

Com M⊤ M = 0 implique Im M ⊂ Ker Com M⊤ d'où dim Ker Com M⊤ ⩾ n−1, i.e. rg Com M⊤ =
rg Com M ⩽ 1. Or, si rg M = n−1, il existe une matrice extraite de M d'ordre n−1 inversible d'où
la présence d'un cofacteur non nul dans Com M ce qui prouve Com M ̸= 0 et donc rg Com M ⩾ 1.
Enn, si rg M ⩽ n − 2, alors toute matrice extraite de M d'ordre n − 1 est non inversible d'où
Com M = 0. Ainsi

n si rg M = n


∀M ∈ Mn (R) rg Com M = 1 si rg M = n − 1
0 sinon

On en déduit
Si rg A ∈/ {0, 1, n}, l'équation A = Com M n'admet pas de solutions. Si
rg A = 0, alors toute matrice M avec rg M ⩽ n − 2 est solution.
Si A ∈ GLn (R), on cherche une solution M ∈ GLn (R). On a
A = Com M =⇒ det A = det(Com M) = (det M)n−1
Si det A > 0 ou si n est pair, alors on peut expliciter det M = (det A) n−1 et il vient
1

−1 1 −1
A = Com M = (det M) M⊤ ⇐⇒ M = (det A) n−1 A⊤
Si det A < 0 et n impair, l'équation xn−1 = det A n'ayant pas de solution, on conclut
Si A ∈ GLn (R), l'équation A = Com M admet une solution si et seule-
ment si det A > 0 ou n pair et dans ce cas, celle-ci est donnée par M =
(det A) n−1 A⊤ .
1 −1

Pour traiter le cas d'une matrice de rang égal à 1, on commence par énoncer une propriété
remarquable sur la comatrice. On a
−1
∀M ∈ GLn (R) Com M = (det M) M⊤

Par suite ∀(M, N) ∈ GLn (R)2 Com(MN) = (Com M) (Com N)


Par densité de GLn (R) dans Mn (R) et continuité de X 7→ Com X (polynomiale en les coe-
cients), on trouve
∀(M, N) ∈ Mn (R) Com(MN) = (Com M) (Com N)

14
Supposons rg A = 1. Il existe P, Q dans GLn (R) telles que A = PJ1 Q. On vérie sans diculté
que Com(I
Å n −ãJ1 ) = J1 . Å
Considérons
ã les écritures par blocs avec un bloc 1 × 1 en haut à gauche
a B u V
P= et Q = . On trouve
C D X Y
Å ãÅ ãÅ ã Å ã
a B 1 0 u V au aV
PJ1 Q = =
C D 0 0 X Y Cu CV
Le résultat est indépendant des n − 1 dernières colonnes de P et des n − 1 dernières lignes de Q.
Quitte à changer le signe d'une de ses lignes ou colonnes, on peut supposer P et Q de déterminant
> 0. Ainsi, d'après les résultats précédents, il existe R et S dans GLn (R) telles que Com R = P
et Com S = Q et par conséquent
A = PJ1 Q = (Com R)(Com(In − J1 ))(Com S) = Com(R(In − J1 )S)

Si rg A = 1, l'équation A = Com M admet une solution.

15
Exercice 19 (CCINP 2021)
1. Donner la dénition du rayon de convergence d'une série entière de la variable complexe.
2. Déterminer le rayon de convergence de chacune des séries entières suivantes :
P (n!)2 2n+1
(a) z ;
(2n)!
(b) n(−1) z n ;
P n

(c) cos(n)z n .
P

Corrigé : Exercice 20 CCINP 2021

Exercice 20 (CCINP 2019)


Soit P ∈ R[X] de degré impair et f ∈ C ∞ (R, R) telle que
∀(n, t) ∈ N × R f (n) (t) ⩽ |P(t)|
1. Montrer qu'il existe a réel tel que f (n) (a) = 0 pour tout n entier.
2. Montrer que f est la fonction nulle.
3. Le résultat subsiste-t-il si P est de degré pair ?
Corrigé : 1. Soit α le coecient dominant de P et d son degré. On a P(x) ∼+ αxd . Supposons
x→− ∞
α > 0. Il vient
P(x) −−−−→ −∞ et P(x) −−−−→ +∞
x→−∞ x→+∞

et échange de ces limites si α < 0. Ainsi, la fonction polynomiale x 7→ P(x) prend des valeurs
positives et négatives. Or, il s'agit d'une fonction continue. Ainsi, d'après le théorème des valeurs
intermédiaires, il existe un réel a tel que P(a) = 0. D'après l'inégalité satisfaite par f , il s'ensuit
Il existe a réel tel que f (n) (a) = 0 pour tout n entier.
2. Soit t réel. On note b = max(|t| , |a|). Les dérivées de f et t 7→ P(t) sont bornées sur [ −b ; b ] en
tant que fonctions continues sur un segment. D'après l'inégalité de Taylor-Lagrange, on trouve
pour n entier
n f (k) (a)(t − a)k |t − a|n+1
⩽ ∥f (n+1) ∥∞,[ −b ;b ]
P
f (t) −
k=0 k! (n + 1)!

|t − a|n+1
d'où |f (t)| ⩽ ∥P∥∞,[ −b ;b ]
(n + 1)!
Le majorant est un terme de série exponentielle donc de limite nulle. Faisant tendre n → +∞,
on conclut
f =0
3. Le résultat n'a plus lieu si le polynôme P est de degré pair. On peut considérer par exemple
f = sin et P = 1
 nπ 
On a ∀(n, t) ∈ N × R f (n) (t) = sin t + ⩽1
2
et pourtant la fonction f n'est pas nulle.

16
Exercice 21 (CCINP 2021)
Å ã
1 2
Soit E = M2 (R), A = et f l'endomorphisme de E déni par f (M) = AM pour M ∈ E.
2 4
1. Déterminer une base de Ker f .
2. L'endomorphisme f est-il surjectif ?
3. Déterminer une base de Im f .
4. A-t-on E = Im f ⊕ Ker f
Corrigé : Exercice 60 CCPINP 2021

Exercice 22 (CCINP 2019)


+∞ √
Pour x > 0, on pose e −x n
P
f (x) =
n=1

1. Domaine de dénition, monotonie et continuité de f .


2. Montrer que f admet une limite en +∞ et la préciser.
3. Déterminer un équivalent simple de f (x) lorsque x → +∞.

Corrigé : 1. On pose ∀(n, x) ∈ N∗ × ] 0 ; +∞ [ fn (x) = e −x n
Å ã
1
Pour x > 0, on a fn (x) =+ o 2 par croissances comparées d'où la convergence simple de
n→ ∞ n
fn sur ] 0 ; +∞ [. La fonction somme décroît sur ] 0 ; +∞ [ comme somme de telles fonctions.
P
n⩾1

Pour a > 0, on a ∀n ⩾ 1 ∥fn ∥∞,[ a ;+∞ [ = e −a n


et e −a n
converge ce qui prouve la convergence normale et donc uniforme sur tout intervalle
P
n⩾1
[ a ; +∞ [ avec a > 0 de la série de fonctions continues fn . Ainsi
P
n⩾1

La fonction f est bien dénie sur ] 0 ; +∞ [, décroissante et continue.


2. D'après ce qui précède, la série de fonctions fn converge normalement donc uniformément
P
n⩾1
sur [ 1 ; +∞ [. Or, on a
∀n ⩾ 1 fn (x) −−−→ 0
x→∞

D'après le théorème de double limite, on conclut


+∞
P
f (x) −−−−→ lim fn (x) = 0
x→+∞ n=1 x→∞

+∞ √
3. On remarque S(x) = e −x + e −x e −x( n−1)
P
∀x > 0
n=2


On pose ∀n ⩾ 2 ∀x > 0 vn (x) = e −x( n−1)

Il vient par croissances comparées

17
Å ã
√ 1
∥vn ∥∞,[ 1 ;+∞ [ = e − n+1
= o
n→+∞ n2
d'où la convergence normale sur [ 1 ; +∞ [ de la série de fonctions vn et par double limite
P
n⩾2
comme vn (x) −−−+−→ 0 pour tout n ⩾ 2, on trouve
x→ ∞
+∞ √ +∞ √
e −x( n−1)
lim e −x( n−1)
P P
−−−−→ =0
n=2 x→+∞ n=2 x→+∞

Ainsi S(x) = e −x + o(e −x )


x→+∞

On conclut S(x) ∼ e −x
x→+∞

18
Exercice 23 (CCINP 2021)
Soit E = Mn (C). Pour A ∈ E, on pose ∥A∥ = Max |ai,j |.
1⩽i,j⩽n

1. Montrer que ∥ · ∥ est une norme.


2. Établir ∀(A, B) ∈ E2 ∥AB∥ ⩽ n∥A∥∥B∥

puis ∀p ⩾ 1 ∥Ap ∥ ⩽ np−1 ∥A∥p


P Ap
3. Pour A ∈ E, montrer que la série converge absolument. Est-elle convergente ?
p!
Corrigé : Exercice 61 CCPINP 2021

Exercice 24 (CCINP 2019)


Soit (un )n la suite dénie par u0 > 0 et un+1 = un e −un .
1. Montrer que (un )n converge et déterminer sa limite.
2. Énoncer et redémontrer le théorème de sommation des relations de comparaison pour les
sommes partielles dans le cas divergent positif.
1 1
3. Déterminer lim − . En déduire un équivalent simple de un lorsque n → +∞.
+ n→ ∞ un+1 un
Corrigé : 1. Par récurrence immédiate, on a un > 0 pour tout n entier. Il en résulte sans
diculté que la suite (un )n décroît. Celle-ci est décroissante minorée donc convergente par limite
monotone. On pose
∀x ⩾ 0 f (x) = xe −x
La fonction f est continue sur l'intervalle fermé [ 0 ; +∞ [. Ainsi, comme la suite (un )n vérie
un+1 = f (un ) pour tout n entier, sa limite ℓ est point xe de f c'est-à-dire solution de f (x) = x.
Pour x ⩾ 0, on trouve f (x) = x ⇐⇒ x = 0

On conclut un −−−→ 0
n→∞

2. On a
P P
Théorème 1. Soit un une série numérique et vn une série à termes positifs divergente.
n n
Å ã
P P
(a) Si un = o(vn ), alors uk = o vk ;
k=0 k=0
n
Å n ã
P P
(b) Si un = O(vn ), alors uk = O vk ;
k=0 k=0
P Pn n
P
(b) Si un ∼ vn , alors un diverge et uk ∼ vk .
k=0 n→+∞ k=0

Démonstration. (a). Soit ε > 0. Il existe N entier tel que


∀k ⩾ N |uk | ⩽ εvk
Pour n ⩾ N, il vient
n
P N−1
P n
P N−1
P n
P
uk ⩽ |uk | + |uk | ⩽ |uk | + ε vk
k=0 k=0 k=N k=0 k=N

19
n
Comme vk −−−→ +∞ en tant que somme partielle d'une série à termes positifs divergente, il
P
k=N n→∞
N−1 n
existe P ⩾ N tel que vk pour n ⩾ P, d'où
P P
|uk | ⩽ ε
k=0 k=N
n
P n
P n
P
∀n ⩾ P uk ⩽ 2ε vk ⩽ 2ε vk
k=0 k=N k=0

Le résultat suit.

(b). La preuve est identique.

(c). Comme un ∼ vn , les suites sont de même


P signe pour n assez grand d'où un usage licite du
critère des équivalents et par conséquent un diverge. On utilise ensuite le résultat du 1. avec
un − vn = o(vn ).

1 1 e un − 1
3. On a − = −−−→ exp′ (0) = 1
un+1 un un n→∞

Comme 1 diverge, on obtient par sommation des relations de comparaison dans le cas d'une
P
série à termes positifs divergente
n−1 n−1
ï ò
P 1 1 1 1 P
− = − ∼ 1=n
k=0 uk+1 uk un u0 n→+∞ k=0

1
On conclut un ∼
n→+∞ n

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