Les - Entreprises 2
Les - Entreprises 2
Les - Entreprises 2
SEMESTRE 1
Enseignant
1
Syllabus
Objectif :
Ce cours a pour objectif de répondre aux questions essentielles qui permettent de mieux
comprendre, le fonctionnement et l’organisation des entreprises.
Qu’est ce qu’une entreprise ? Par quoi caractérise-t-on la diversité des entreprises ?
Quelles sont les classifications et les typologies possibles ? Selon quel critère désigne-t-
on une PME-PMI ? Qu’est ce qui caractérise l’environnement d’une entreprise ?
Quelles sont les fonctions fondamentales de l’entreprise ? Comment définir une
structure ? Quels sont les paramètres de structuration ?...
Plan du cours :
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CHAPITRE I : Définition et classification des
Entreprises
A/ Définition de l’entreprise :
Une entreprise est un groupement humain hiérarchisé qui met en œuvre des moyens
intellectuels, physiques et financiers pour produire former, distribuer les richesses
conformément à des buts définis pour réaliser un profit.
En plus de réaliser un profit, l’entreprise a pour objectif de répondre aux questions
fondamentales importantes de l’économie :
- Que produire ?
Quels sont les besoins du marché afin de les satisfaire ?
- Pour qui produire ?
Quelle est la catégorie des consommateurs ayant exprimé le besoin ?
- Comment produire ?
Quelles matières employer, quelles techniques, quels investissements, quelles
personnes.
On peut dire que l’entreprise est une unité de production de biens et de services.
…Mais c’est aussi une unité de répartition des richesses :
- Pour fabriquer des biens et des services, l’entreprise doit combiner différents facteurs
de production.
Le but de l’entreprise est d’atteindre l’efficacité maximale afin de minimiser les coûts et
de réaliser des profits. Pour cela elle recherche la meilleure combinaison possible des
facteurs de production.
- L’entreprise en tant qu’unité de répartition des richesses.
Les richesses créées – encore appelées "valeurs ajoutées" – servent par la suite à
rémunérer l’ensemble des agents économiques ayant participé à l’activité de production
de l’entreprise.
Le personnel Salaires
Richesses
L’Etat et les organismes Impôts et cotisations sociales
créées par sociaux
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La part de chaque agent dans la richesse créée dépend du degré de participation de
celui-ci dans l’activité économique.
Les typologies sont destinées à classer des éléments, ici des entreprises, à partir de
différents critères. Elles permettent:
Pour effectuer un classement des entreprises, on utilise des critères permettant de faire
des regroupements. Il est par ailleurs intéressant d’étudier les évolutions dans le temps
du résultat de ces classifications.
1. Critères juridiques :
En fonction de la personne qui détient le capital et des objectifs retenus par l’entreprise,
on distingue deux types d’entreprises :
- les entreprises publiques : leur capital est détenu totalement ou en partie par l’Etat ou
les collectivités publiques.
- les entreprises privées où on distingue les entreprises individuelles dans lesquelles un
seul propriétaire assume tous les risques financiers (c’est le cas des artisans et des
commerçants) ensuite il y a les sociétés où plusieurs associés assument tous les risques
(société de personnes) ou une partie seulement (société de capitaux : SA, SARL).
2. Critères dimensionnels :
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3. Critères basés sur l’activité économique :
Selon la nature de leur activité, les entreprises sont aussi classées par branche ou par
secteur1. Une même entreprise peut se trouver classée dans plusieurs branches ; elle est
par contre toujours classée dans un même secteur, celui qui correspond à son activité
principale.
Ainsi l’entreprise ONCF qui a de nombreuses activités est classée dans plusieurs
branches et dans un secteur qui correspond à son activité principale, les transports.
1. la classification juridique :
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Branche : Ensemble d’entreprises qui produisent une même catégorie de biens.
Secteur : Ensemble d’entreprises ayant la même activité principale.
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Les sociétés permettent de regrouper les apports de plusieurs associés. C’est
particulièrement vrai pour la SA qui doit comprendre plusieurs actionnaires et qui est la
forme juridique des grandes entreprises.
La S.A.R.L est une structure simple qui permet de limiter la responsabilité financière
des associés au montant de leurs apports.
b/ les entreprises du secteur public : L’apparition de ce secteur au Maroc est liée à des
raisons politiques, économiques et sociales. Un certain nombre d’entreprises
appartenant à ce secteur ont été privatisées depuis 1990, d’autres le seront au cours
d’années à venir. L’Etat ne conservera que les entreprises publiques jugées d’intérêt
stratégique pour le pays. (Comme la Royale Air Maroc, par exemple)
- Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs
publics (choix d’investissement, niveau des prix, emploi…) mais où des personnes
privées participent au financement ou à la gestion.
2. La classification dimensionnelle :
a. selon l’effectif :
L’application des critères de mesure de la taille conduit à distinguer les petites
entreprises PE, les PME et les grandes entreprises. Le plus souvent, c’est le critère de
l’effectif qui est retenu pour réaliser cette partition. On distingue ainsi :
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• Le secteur primaire: regroupe les E/ses liées à l’exploitation du milieu naturel, et
aboutissant à la mise à disposition de matières premières (agriculture, pêche,
extraction minière)
• Le secteur secondaire: rassemble les E/ses qui réalisent la transformation des
matières premières en biens de production ou en biens de consommation
(industrie, BTP…)
• Le secteur tertiaire: Inclut les entreprises réalisant la production de services
(commerces, banques, assurances, transport…)
Clark introduit un nouveau concept: “La loi des trois secteurs”. Le développement
économique est lié à l’évolution de la part respective de chacun des 3 secteurs dans
l’activité économique;
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Application : L’Entreprise dans l’économie (Corrigé)
1. Les principaux secteurs présents dans les deux classements sont : les services,
l’automobile, la grande distribution et l’énergie. Ils représentent d’ailleurs, les
quatre secteurs d'activité les plus importants de l’économie de la France.
2. Cinq entreprises sont présentes dans les deux classements : Carrefour, PSA
Peugeot Citroën, Vivendi Universal, Suez et France Télécom.
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Les 10 plus grandes entreprises mondiales par chiffre d'affaires de 2010 selon
le Fortune Global 500.
Source : Classement 2010 des 500 plus grandes entreprises mondiales, sur
CNNMoney.com. (Classement pour 2010 paru en 2011)
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Classement des 10 premières entreprises marocaines selon le chiffre d’affaires
(Résultats de 2010)
Rang Société Chiffre Bénéfice Secteur et Activité
d’affaires
1 OCP 43 500 000 000 8 800 000 000 Mines et Energie
2 SAMIR 37 030 146 965 835 881 318 Hydrocarbures
3 Maroc Telecom 31 665 000 000 9 949 000 000 Télécommunications
4 Office National 20 675 000 000 Non Energie Electrique
d’Electricité communiqué
5 Altadis Maroc 14 000 000 000 NC Tabacs
6 Afriquia smdc 14 000 000 000 NC Hydrocarbures
7 Royal air Maroc 12 942 677 169 NC Transports et logistique
8 Shell du Maroc 9 510 150 292 403 053 750 Hydrocarbures
9 Marjane Holding 8 816 320 086 335 424 757 Grand distribution
10 Total Maroc 7 735 103 128 NC Hydrocarbures
Source : Classement global des 500 Entreprises les plus performantes – 10Eme Edition
2011
Copublication de KOMPASS Maroc et EconomieEntreprises
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Dossier 1 : L’Univers des PME
Les PME rassemblent les petites et moyennes entreprises, celles qui emploient au plus
500 salariés. La plupart des dirigeants de PME ne souhaitent pas que leur entreprise
dépasse une certaine taille – « la dimension humaine » de peur d’en altérer le
fonctionnement (objectif de stabilité et de convivialité).
La modestie de la taille des PME permet une gestion du personnel plus efficace et plus
économe. Plus efficace : parce qu’elle se traduit souvent par une plus grande souplesse
d’utilisation de la main d’œuvre et par un meilleur niveau d’implication de celle-ci. Plus
économe : parce que la main d’œuvre y est en général moins qualifiée et peu
syndicalisée, ce qui tend à réduire le coût du travail et à faciliter l’ajustement des
salaires en période de récession.
La taille restreinte des PME génère aussi un certain nombre d’handicaps, au premier
rang desquels se trouvent les problèmes de financement. Dans le domaine du commerce
extérieur les exportations sont fortement corrélées avec la taille des entreprises.
La grande entreprise est avantagée par rapport à la petite ou moyenne entreprise sur
trois plans : l’organisation interne, la position sur les marchés, les relations avec l’Etat.
Elle est due à ce que l’on appelle les « économies internes d’échelle ».
a/ La grande entreprise tire tout le parti du progrès technique : elle peut en effet
accroître son capital fixe et son équipement…
Elle peut établir la décomposition des tâches, […] organiser la production en série et le
travail à la chaîne.
Elle peut enfin susciter le progrès technique en établissant des bureaux d’études et en
encourageant la recherche scientifique et ses applications industrielles.
b/ La grande entreprise peut abaisser son coût de production : ses coûts peuvent être
étalés sur une production de masse, de sorte que le coût unitaire moyen est plus faible
que dans une entreprise plus petite.
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2. Supériorité de position sur les marchés.
Questions (dossiers 1 et 2) :
1. Les grandes entreprises peuvent-elles s’équiper plus facilement en capital
technique (machines…) que les PME ? Pourquoi ?
2. Pourquoi les grandes entreprises « titrent-elles tout le parti du progrès
technique » ?
3. Pourquoi l’auteur écrit-il que la supériorité d’organisation de la grande
entreprise est due aux « économies d’échelle » ? Essayez de définir cette notion
à travers la lecture du texte.
4. Quels avantages la grande entreprise tire-t-elle de sa position de force sur les
marchés ?
5. Les grandes entreprises n’ont-elles que des avantages ? comparez-les aux PME
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Dossiers 1&2 – Eléments de réponse
2. Les grandes entreprises « titrent tout le parti du progrès technique ». En effet, les
grandes entreprises ont les moyens financiers et autres pour s’investir dans le
progrès technique. Beaucoup de grandes entreprises disposent de cellules de
« recherche et développement » (chose que ne peut se permettre une PME ). Ce
progrès technique leur permet de proposer de nouveaux produits ou des produits
différenciés de leurs concurrents directs. Ceci est de nature à mieux les
positionner sur le marché (parts de marché considérables).
4. Les avantages que la grande entreprise tire de sa position de force sur les
marchés sont :
5. La grande taille n’a pas que des avantages. Parmi les inconvénients de la grande
entreprise c’est sa dimension « inhumaine ». Contrairement à une PME, une
grande entreprise emploie des effectifs importants. Le climat social qui s’en suit
est impersonnel et les relations sont formelles et formalisées (ceci crée une
lourdeur dans la communication, favorise la montée du syndicalisme...).
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Chapitre II : L’environnement de l’entreprise
1. Définition :
L’entreprise est un système ouvert ; elle entretient des relations constantes avec son
environnement. Celui-ci est constitué de tous les éléments extérieurs à l’entreprise qui
ont une influence sur elle. Traditionnellement, on distingue :
Clients
Concurrents Four/s
Droit Politique
L’entreprise agit également sur son environnement d’une façon positive (création
d’emplois…) ou négative (pollution).
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Les entreprises se doivent d’adapter leur stratégie en fonction de l’évolution des
composantes de l’environnement. Elles identifient les menaces que les évolutions de
l’environnement font peser sur elles, mais aussi les opportunités qui peuvent en naître.
Les entreprises ne peuvent pas rester passives face à ces évolutions.
E L’ Comportement Analyse en
V E de l’entreprise terme de stratégie
O V
L I
U R . ignorer les modifications de . absence de
T O l’environnement stratégie particulière
I N
O N
N E . faire face aux évolutions . stratégie défensive
M défavorables
E
D N . Anticiper les évolutions pour . stratégie offensive
E T ne pas se laisser surprendre
Exemple :
Toutefois les entreprises ne font pas que subir leur environnement, elles peuvent
également l’influencer.
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II. L’entreprise dans son environnement :
Les caractéristiques du système économique dans lequel l’entreprise est située vont
profondément influencer cette dernière. L’entreprise ne peut être isolée du régime
économique dans lequel elle baigne. Pour simplifier on oppose les nations économiques
selon le régime de la propriété (libérale ou collectiviste) et selon le niveau de
développement.
2. L’entreprise et le social :
Pendant longtemps, le facteur travail a été considéré par les entreprises comme un
facteur de production comme les autres. Au début du 20 ème siècle, Taylor un auteur
classique du management, considère que l’individu est sensé réagir comme une
mécanique simple qui calque ses efforts sur les stimulants qui lui sont proposés et les
sanctions qui le frappent.
Sous l’impulsion des travaux de Mayo, il apparaît, que l’individu n’est pas qu’une
simple mécanique, des éléments psychosociologiques l’animent. La performance de
l’ouvrier dépend, il est vrai de diverses conditions matérielles, mais tout autant sinon
davantage de facteurs d’ambiance.
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Chapitre III: Les différentes activités de l’entreprise
I. L'activité commerciale
La gestion commerciale couvre la connaissance du marché, la définition d'une
stratégie, l'élaboration des politiques commerciales (produits, prix..), l'organisation des
services commerciaux et l'action commerciale (vente, formation, recrutement, ...).
a) Connaissance du marché
Du fait que l'entreprise dépend de l'extérieur, une grande place est accordée aux
relations avec l'extérieur et le marché. Une bonne connaissance du marché est
indispensable pour définir la stratégie commerciale (avec les actions correspondantes :
prix, publicité, ...) et pour guider l'entreprise dans certaines opérations ponctuelles. Il
faut bien connaître ses besoins en informations, ensuite on se renseigne. Il existe
plusieurs sources : Ministère des Finances, de l’industrie, syndicats, ... Il faut aussi
utiliser les données sur l'entreprise, celles données par les représentants, ... Ces
renseignements peuvent ne pas suffire pour certaines actions. Dans ce cas, on demande
une étude de marché. Il faut préciser l'étendue du marché à étudier : plus il est large,
plus il donne d'informations et plus il coûte cher. L'étude va au-delà des consommateurs
pour voir les intervenants : les acheteurs, les prescripteurs (journalistes, enseignants, ...),
leaders d'opinion (artistes, sportifs) et les distributeurs. Pour réaliser l'étude, on prend un
échantillon de personnes. Le choix des personnes peut être aléatoire, ou avec une
sélection préalable sur critères en accord avec l'entreprise : l'échantillon est alors
représentatif. Il s'en suit l'analyse des informations obtenues et leur explication sous
forme de facteurs : facteurs extérieurs (climat, environnement, prix), facteurs propres
aux consommateurs (facteurs affectifs, réflexes, habitudes, cognitifs-rationnels :
connaissance du consommateur). Un modèle explicatif a pour objet de prendre en
compte plusieurs facteurs et de les combiner de façon à expliquer un comportement
donné.
b) Les prévisions et politiques
La prévision de la demande est indispensable à une bonne gestion. Toute prévision est
caractérisée par 3 éléments : l'horizon (période prise en compte), l'incertitude,
l'historique (pour extrapoler le futur. On a une tendance générale, l'aléa, des variations
saisonnières et cycliques). Pour la prévision à court terme, les ventes peuvent être
corrélées à celles d'une autre entreprise. Sinon, on peut demander aux vendeurs leur
opinion ou faire une étude de marché. La prévision à moyen terme (2 à 5 ans), on utilise
les méthodes historiques (en vérifiant la stabilité du marché), et la prévision
économique (étude prévisionnelle de l'environnement, prévision sectorielle, prévision
de l'entreprise).
La mise en place d'une stratégie et d'une politique commerciales se fait en plusieurs
étapes. D'abord, il faut effectuer une auto-évaluation et une appréciation pertinente de
l'environnement. Ensuite, on choisit les créneaux de développement. Le développement
des produits actuels sur les marchés extérieurs comporte un risque d'erreur important.
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En effet, il faut adapter le produit à de nouvelles normes et à de nouveaux goûts. Cela
fait, les responsables commerciaux définissent les grandes lignes d'action afin de
réaliser les objectifs.
Ces actions se répartissent en 4 politiques complémentaires : produit, prix, distribution
et vente, publicité et promotion. Ces politiques constituent le marketing mix.
- La politique de produit apparaît prioritaire. Le produit a une durée de vie et les
problèmes de gestion varient en fonction de cette durée : au lancement, on propose une
gamme limitée, avec peu de distribution; dans la phase de développement, on étend la
gamme en apportant des améliorations tout en baissant les prix avec une diffusion plus
large; à la maturité on fidélise la clientèle par des promotions; enfin avec le déclin on
compresse la gamme et le coût en faisant moins de publicité. On segmente le marché en
segments. Les personnes appartenant à un même segment sont supposées avoir le même
comportement. Les segments doivent être de taille suffisante pour justifier des actions
différentes sur le plan commercial. On peut jouer sur la gamme de produits, sur la
marque (choisie de façon à évoquer les qualités matérielles et immatérielles du produit),
sur le conditionnement, sur les services annexes.
- La politique des prix doit considérer les contraintes (Etat, concurrence, demande,
coût de revient (dépend du niveau d'activité, qui dépend des prix..), autres (qualité,
prestige de la marque, conditionnement, dépenses publicitaires, canaux de distribution).
- La politique de distribution définie les voies utilisées pour accéder au marché, la
force de vente et l'après-vente. Les 2 premiers engagent l'entreprise à moyen ou long
terme. Un moyen de distribution est la franchise. Elle est un type d'association entre un
franchiseur qui apporte son nom et une certaine assistance, et un franchisé qui verse
une redevance et accepte certaines obligations. Sinon, on trouve aussi le petit
commerce, les superettes, les supermarchés, les hypermarchés, les surfaces spécialisées,
les magasins populaire, les grands magasins, la vente par téléphone, à domicile, par
correspondance, par machines. On peut aussi utiliser les coopératives, les chaînes de
magasins, les concessionnaires. Le choix des canaux de distribution est fonction de
nombreux critères : caractéristiques du marché et du produit, couverture quantitative (si
on la veut grande, on utilise plusieurs canaux), coût, stratégie de développement.
- La politique de communication recherche les personnes cibles, puis les objectifs
de la campagne publicitaire (informer, imposer une image, modifier les
comportements), le choix des axes publicitaires est alors défini. Si l'idée du thème peut
être trouvée au sein de l'entreprise, sa mise en forme appartient aux spécialistes des
agences. Les canaux publicitaires sont les mass médias (radio, télé), et les autres :
affichage, cinéma. Le plan média est établi en fonction de l'audience, du coût, du
contenu du message, ... Si la campagne a un gros budget, on fait des tests préalables sur
un échantillon représentatif de la cible. Enfin, on va contrôler l'action publicitaire. Pour
vendre un produit sans publicité, on utilise les représentants, des promotions, les service
après vente, les relations publiques, la participation à des manifestations (congrès, ..), le
sponsoring et la publicité directe (téléphone ou publipostage).
On écrit alors le plan de marchéage ou de marketing. Le plan est établi sur une durée
de 3 à 5 ans (objectifs chiffrés). Les budgets sont évalués sur 1 an.
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c) L'action commerciale
L'action commerciale recouvre toutes les décisions et opérations directement liées à la
vente. Plusieurs structures existent. En général, les services commerciaux sont dirigés et
coordonnées par une direction unique. La direction commerciale assure de multiples
tâches : réflexion, choix stratégiques, contrôle, mais aussi coordination entre les
différents services commerciaux et la direction générale. Les services commerciaux sont
définis à partir des principales fonctions à assurer : information-études, communication,
développement de nouveaux produits, vente, achat. Dans une petite entreprise, la
direction commerciale aura à superviser un nombre assez important de petits services,
alors que dans une grande entreprise, chacune des principales fonctions pourra faire
l'objet d'une sous-direction. La structure adoptée peut être fonctionnelle (sous-direction
études, ...), par départements, par géographie, ou mixte.
Toute entreprise dispose d'une certaine force de vente, c'est à dire d'une équipe de
vendeurs. Le coût de sa gestion représente de 5 à 15% du chiffre d'affaires. Parmi les
vendeurs on distingue les preneurs d'ordre (notent les commandent et peuvent assurer
les livraisons), les vendeurs en magasins, les représentants et VRP (Voyageurs
Représentants Placiers, négocient les contrats), les technico-commerciaux (vendeurs
avec formation technique), les négociateurs (formation polyvalente : technique,
commerciale, psychologique,..). Les vendeurs remettent des rapports hebdomadaires
précisant le nombre de visites, ...
II- L'activité productrice
Pour éviter tout risque d'erreur pour l'entreprise, la production doit être organisée,
planifiée, contrôlée. Le mode de production est la façon dont le produit ou le service est
élaboré. On trouve la fabrication unitaire (artisan), la production en série ou par lot
(voitures), et la production continue (raffinage, ...). Les productions en série demandent
un investissement important ce qui ne facilite pas l'adaptation au marché. Ces
entreprises tentent de fidéliser leurs clients par de la publicité, ... Les systèmes
modernes essaient de concilier productivité et flexibilité. Le choix d'un mode de
production dépend du marché (nombre de clients), et du produit.
Le bureau d'études conçoit les nouveaux produits et améliore les produits actuels. Ce
bureau utilise les résultats des services de recherche, des services de marketing
(indiquent les besoins du marché), le service de documentation. Lorsqu'une idée est
sortie, on passe à la phase de conception après rédaction du cahier des charges.
Le bureau des méthodes définit les différentes opérations qui devront être réalisées
pour obtenir le produit, à partir des dessins et nomenclatures du bureau d'études. On
obtient le processus de fabrication: les gammes de fabrication. Le bureau des méthodes
est un des premiers responsables de la productique : ensemble des sciences et
techniques ayant pour but d'obtenir le maximum d'efficacité des systèmes industriels de
production.
Par la suite le bureau d'ordonnancement définit l'enchaînement des tâches en
optimisant les moyens de production.
Enfin, le dossier est remis au bureau de lancement qui déclenche les opérations et en
suit le déroulement.
Les entreprises ne font que de la recherche appliquée (application d'une invention à un
produit). De plus les ordinateurs sont utilisés tout au long des étapes, et ils peuvent
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commander les chaînes de production. Les hommes surveillent et effectuent la
maintenance. Le contrôle de la production est de deux types: contrôle qualité et contrôle
de conformité (par rapport aux avis du bureau d'études). La recherche pure est de la
responsabilité de l'Etat.
a) L'organisation du travail
L'entreprise doit faire face à des contraintes de coûts et de réorganisation de la
production; si elle veut conserver sa place sur le marché, elle doit mettre en oeuvre une
politique de production qui dépend de sa taille, des objectifs fixés, ... Elle peut être
d'assurer entièrement sa production ou de sous traiter des parties.
Il y a sous-traitance lorsqu'une entreprise, appelée "donneur d'ordre", confie l'exécution
de travaux concourant à la réalisation de son objet à une autre entreprise, appelée "sous-
traitant". On distingue la sous-traitance de capacité (moyens insuffisants), sous-traitance
de spécialité (absence de savoir faire). La sous-traitance est aussi une première étape de
la concentration verticale, avant l'absorption du fournisseur. Elle permet de mieux
contrôler les coûts de revient. L'entreprise peut aussi se tourner vers une coopération
avec d'autres firmes permettant la mise en commun des moyens de fabrication.
L'organisation du travail doit être étudiée afin d'être compétitif, flexible, de motiver le
personnel. L'organisation taylorienne du travail repose sur l'absence d'initiative et de
responsabilité. Or depuis, on a montré que la productivité des hommes était due
davantage à des facteurs psychophysiologiques que matériels (études de Elton Mayo,
Maslow, Mac Gregor, Herzberg, ...). De nos jours, la tendance est vers un personnel
justifiant d’une spécialisation pointue, avec une grande adaptabilité. Dans les
productions en série, on essaie de donner davantage de responsabilités aux ouvriers. On
trouve aussi la robotisation des chaînes, la création de groupes de travail autonomes.
b) Outils de gestion
L'entreprise doit déterminer les quantités à fabriquer en fonction des capacités
d'absorption du marché et des capacités de production. L'entreprise dispose d'outils de
gestion de la production tels que la programmation linéaire, le PERT. L'approche
actuelle consiste en l'analyse de la valeur, de la démarche qualité, et la gestion des
flux tendus. (cf. ultérieurement le cours de gestion de production)
III- La logistique
C'est l'organisation des flux matériels, informationnels, ... Corrélativement à
l'organisation de la production, c'est l'organisation de tous les flux entrants et sortants
qui doivent être gérés de manière optimale. De tout temps, les entreprises ont cherché à
rentabiliser leur activité par une production au moindre coût. Cela a conduit à une
production de masse. Aujourd'hui, les entreprises font face à deux nouveaux problèmes:
les consommateurs exigent des produits de qualité et des délais plus courts; la
production de masse ne s'amortie plus aussi bien car les produits sont vite périmés.
L'automatisation n'est pas une solution miracle : les coûts relatifs à l'automatisation et à
l'énergie vont croissants, ... Devant ces contraintes, on recourt à la logistique = art du
raisonnement et du calcul logique : c'est l'intendance. Il s'agit de localiser les activités,
de s'approvisionner, de transporter, distribuer les produits, ... d'organiser les flux
matériels et immatériels de façon à obtenir la meilleure rentabilité. La logistique est une
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fonction diffuse car elle concerne toute l'entreprise. Les enjeux sont la compétitivité,
l'adaptabilité, la flexibilité.
La logistique commence avec la localisation de l'entreprise; elle est liée à des facteurs
économiques (terrain, branchement eau, routes, impôts, main d'oeuvre, climat,
localisation des clients, ...), sociaux (niveau socio-culturel, conflits entre main d'oeuvre
locale et celle amenée par l'entreprise, ...), politiques et institutionnels (exonérations
fiscales, aménagement de la région, réglementation, ...), et techniques (climat,
géographie, ...).
L'approvisionnement est aussi une branche de la logistique et elle constitue l'activité la
plus évolutive en raison des efforts pour en réduire le coût. Son domaine est limité à la
gestion des flux physiques mais on y ajoute la gestion des flux d'informations liés aux
flux physiques. Optimiser le prix des produits utilisés, la qualité des produits, les coûts
(stockage, transport, commande, assurance, ...), et les délais. Pour cela, il faut se poser
bien des questions. L'une d'elles est le choix entre un fournisseur unique (prix, ...) ou
plusieurs fournisseurs (concurrence, mais qualité différente). Aussi, faut-il sous-traiter ?
Lors de la prise en considération des besoins d'approvisionnement, les responsables
doivent veiller que les besoins exprimés soient pertinents eu égard aux possibilités
offertes par le marché. Pour procéder à la sélection des fournisseurs, il est indispensable
de bien connaître les caractéristiques des produits à acheter et l'ensemble des
possibilités offertes par le marché: 4 critères : qualité, prix, service, condition de
paiement. Les résultats de la négociation acheteur/fournisseur dépendent du rapport des
forces en présence, c'est-à-dire du pouvoir de négociation des participants. A la
réception de commandes, contrôles quantitatifs et qualitatifs.
IV- Le financement
L'entreprise doit, à tout moment, s'assurer de son équilibre financier; les ressources
permanentes dont elle dispose doivent financer l'actif immobilisé pour dégager un
excédent de capitaux permanents : le fonds de roulement. Ce dernier doit être suffisant
pour couvrir le besoin en fonds de roulement. A défaut, l'entreprise connaît des
problèmes de trésorerie. L'étude du bilan est une étude préalable.
a) Le bilan
Le bilan est l'inventaire de toutes les ressources dont dispose l'entreprise (passif) et de
tous les emplois qu'elle en a fait (actif).
L'actif représente donc l'ensemble des besoins de financement, et le passif l'ensemble
des moyens de financement. L'actif peut être immobilisé (actif incorporel : brevets,
fonds commercial, ... S’ils ne s'amortissent pas, ils peuvent donner lieu à des provisions.
Actif corporel : terrains, constructions, matériels : ils sont amortis sur 4 à 10 ans. Actif
financier : participations, prêts, ...) ou circulant (stocks, créances, ...). Dans le passif, on
discerne les capitaux propres (capital initial, réserves : bénéfices affectés durablement à
l'entreprise, résultat de l'exercice : positif si bénéfice, négatif sinon), les provisions pour
risques et charges, les dettes (elles peuvent être financières : moyen de financement
obtenu auprès du public ou des banques, remboursables sur plusieurs années;
d'exploitation (liées aux opérations d'exploitation); hors exploitation (immobilisations,
impôts sur les bénéfices); de passif de trésorerie (découverts bancaires).
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Le passif peut être découpé différemment : dettes à court terme (dettes d'exploitation,
hors exploitation, passif de trésorerie) et les capitaux permanents (capitaux propres,
amortissements et provisions, reste des dettes financières).
b) L'équilibre financier
L'équilibre financier minimum est obtenu si l'actif immobilisé est financé par des
capitaux permanents, on a alors l'actif circulant = dettes à court terme. Si l'échéance des
dettes à court terme est inférieure à celle des créances à court terme, ou si les stocks
peuvent être dépréciés, ... alors il faut que les capitaux permanents soient supérieur, et
non plus égal, à l'actif immobilisé. Cette différence s'appelle le fonds de roulement, il
fait partie des capitaux permanents et il concourt au financement de l'actif circulant. On
appelle fonds de roulement dont on a besoin (BFR), la partie des postes d'exploitation et
hors exploitation (Actif Circulant Exploitation + ACHE) non couverte par les dettes
d'exploitation et hors exploitation (DE + DHE). Le BFR doit être financé par des
capitaux permanents ou des crédits de trésorerie.
c) La trésorerie
La trésorerie est la différence entre son actif (disponibilité, ...) et son passif
(banques, ...), ou entre le FR et le BFR. La partie du BFR concernant l'exploitation
(BFRE) est la plus importante, c'est pourquoi on assimile le BFR à cette unique partie
dans les prévisions. On appelle aussi le BFRE le besoin de financement du cycle
d'exploitation car c'est la différence entre ACE (stocks, créances clients) et DE (dettes
aux fournisseurs), donc un besoin dans le cycle de production.
c) Le financement
Il existe plusieurs financements durables auxquels peut recourir une entreprise pour
financer des investissements : Autofinancement, augmentation de capital,
endettement à terme (moyen, long). Crédit bail ou leasing …
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humaines. Le facteur humain est devenu une ressource stratégique dans l'entreprise, au
même titre que l'innovation, les investissements. Certaines entreprises préfèrent
renvoyer auprès de chaque service le soin de gérer le recrutement, la carrière, le
salaire, ... Le service des relations humaines gère les dossiers des personnels, les
documents administratifs, les salaires, il prévoit les besoins en personnel, établit les
profils des postes, s'occupe du recrutement, des bilans sociaux, mais aussi des plans de
licenciement, de reclassement, ... Il utilise la psychologie, la sociologie, la
communication, la graphologie, ... Sa structure est liée à celle de l'entreprise. Dans les
grandes entreprises, on trouve une direction du personnel centralisée, et des bureaux du
personnel dans les usines. On y trouve le directeur du personnel, le responsable du
pointage, le responsable de la paye, celui des relations sociales, de l'embauche, de la
formation, puis des secrétaires.
b) Le recrutement
Pour le recrutement qui coûte cher, on essaie de définir le profil du poste. On s'aide de
questionnaires remplies par les occupants du poste et de leur supérieur : il existe des
postes qui nécessite en plus des qualifications professionnelles un type de
comportement. Le recrutement peut être interne (par changement de services) ou
externe (tri des candidatures par le profil, puis par la graphologie, les entretiens, les
tests: orthographe, intelligence, personnalité, ...). Avec le temps, le poste peut ne plus
correspondre à celui qui le tient, d'où une perte de motivation. Le service des relations
humaines doit vérifier que le personnel n'est pas sur ou sous employé et qu'il est bien
intégré (tests, entretiens). En cas d’inaptitudes peu importantes, le salarié suivra une
formation, sinon il sera reclassé ou licencié. Ensuite il doit améliorer l'environnement
(l'ergonomie).
c) L'évaluation du personnel
L'évaluation du personnel ou son appréciation consiste à déterminer la valeur d'un
individu à travers un certain nombre de qualités ou critères. Elle sert à contrôler les
performances des travailleurs, l'adéquation avec le poste, promouvoir, muter, fixer les
rémunérations, ... Mais l'évaluation peut ne pas être objective et démotiver alors le
salarié qui aura un sentiment d'injustice. De plus, cela peut entraîner des jalousies. En
cas de mutation, le salarié conserve son salaire ... qui peut être supérieur à celui du
groupe qu'il rejoint. Les salariés sont aussi moins solidaires. L'évaluation se fait par le
supérieur : cette méthode est simple mais elle est laissée à une seule personne. On peut
alors définir une liste de critères (canevas de critères) qui servent à noter les salariés; il
s'en suit un entretien; reste le problème de la diversité des postes et de l'agressivité face
à l'évaluateur. On utilise en général des critères globaux définis avec les salariés, avec
des objectifs à atteindre pour chaque salarié (avec sa collaboration) : on juge l'état des
progrès, ...
d) La formation
La formation est un ensemble d'actions qui permettent d'élever le niveau de culture
générale et/ou professionnelle et technique d'un individu. Certaines entreprises
proposent des formations sans prendre en compte les besoins réels, d'autres font le
contraire. Il s'agit de s'adapter et de suivre l'évolution des techniques. D'autres types de
formation ont pour but de devancer l'évolution : elles sont adressées aux cadres qui
devront les mettre en oeuvre. L'entreprise prépare de cette façon ses futurs responsables
(plans de carrière). Il existe différentes méthodes de formation suivant que l'on veut
24
communiquer un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être (livres, cours, débats, exposés,
jeux de rôle, ...). Le budget minimum est fixé par les lois à 1.1% de la masse salariale
(des salaires) annuelle. Le service formation peut être rattaché à la direction générale (le
problème de la formation est compris), à la direction du personnel (conciliation des
formations : savoir, savoir-être et savoir-faire, sans négliger la rentabilité de
l'investissement), à un certain niveau opérationnel (la formation est considérée comme
un coût à minimiser).
Les préoccupations d'ordre sociales sont souvent primordiales dans l'entreprise ou pour
l'état. C'est pourquoi les entreprises de plus de 300 employés doivent effectuer le bilan
social : il récapitule sur un seul document les principales données chiffrées permettant
d'apprécier la situation de l'entreprise dans le domaine social : emplois rémunérations,
conditions de travail, formation, relations professionnelles, ... Le comité d'entreprise
est tenu de donner son avis sur le projet de bilan social. Il est alors diffusé à l'inspection
du travail et aux actionnaires le réclamant. Il doit permettre d'informer par sa vue
d'ensemble, de faire des choix stratégiques, de juger de la politique sociale (sur
plusieurs bilans), de la négocier et de la contrôler. Pour le personnel la formation est
perçue comme une contrainte, à moins qu'il y ait un changement de poste avec une
augmentation. Pour le pays, cela permet d'éviter le chômage structurel : chômage lié à la
structure : l'économie (techniques, technologie) à évoluer, mais pas les travailleurs.
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CHAPITRE IV : L’organisation de l’entreprise :
Les fonctions essentielles de l’entreprise
Au sein d’une entreprise, on peut dénombrer l’ensemble des activités de base : acheter,
produire, vendre, transporter, financer, compter, etc.
Afin d’atteindre les objectifs fixés, d’assurer sa survie et sa croissance, de s’adapter à
l’environnement et aux changements qui peuvent l’affecter, l’entreprise doit agencer,
disposer et coordonner l’ensemble de ses activités dont elle dispose de la manière la
plus rationnelle possible.
- comment se fait la répartition des tâches par grande fonction ?
- quel est le contenu de ces grandes fonctions ?
L’idée d’entreprendre engendre l’idée d’organiser ; dont son premier aspect est
l’identification des différentes tâches, des différentes opérations à accomplir. Cette
identification des tâches passe par :
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Fonctions essentielle d’après Fayol Tâches correspondantes
Administratives .prévoir .organiser
.coordonner . Contrôler
Commerciale . acheter. vendre
. échanger
Technique . produire. fabriquer
. transformer
Financière . rechercher les capitaux
. employer les capitaux
Comptable . inventorier
. calculer les prix de revente
. déterminer les prix de vente
. calculer le résultat net comptable
Sécurité . protéger les biens et les actifs
1. La fonction de direction :
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2- la fonction financière :
- Collecter les fonds en les cherchant, puis en les réunissant après examen des
divers moyens de financement possibles.
- Employer les fonds en les affectant aux divers emplois possibles
(investissement, stock, crédits accordés, placements) et aux différents services
dans le cadre de dotations budgétaires.
- Gérer les fonds par un ensemble de tâches de décision (par exemple le
remplacement d’une source de financement par une autre moins onéreuse) et de
tâches d’exécution (rapports avec les prêteurs et emprunteurs, remboursement et
rémunération des titres émis…)
En résumé, la fonction financière consiste à fournir à l’entreprise les capitaux dont elle a
besoin, au moment où elle en a besoin, avec le maximum de sécurité et au coût
minimum.
3- La fonction sociale :
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5- La fonction technique :
La fonction technique n’existe pas dans toutes les entreprises, elle est chargée :
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De la nécessité des structures…
Illustration by H.Mintzberg
Mme Raku faisait de la poterie dans son atelier aménagé dans le sous-sol de sa maison.
Cette activité était composée d’un certain nombre de tâches distinctes : préparation de
l’argile, mise en forme, finition, application de vernis et cuisson au four. La
coordination entre ces tâches ne présentait aucun problème : Mme Raku faisait tout elle-
même.
Mais l’ambition et le succès des poteries de Mme Raku étaient la cause d’un problème :
le volume des commandes dépassait sa capacité de production. Elle fut ainsi conduite à
embaucher Melle Bisque qui avait un vif désir d’apprendre la poterie, et il fallut diviser
le travail entre elles deux. Comme les boutiques d’artisanat voulaient des poteries faites
par Mme Raku, il fut décidé que Melle Bisque préparerait l’argile et le vernis, Mme
Raku se réservant le reste. Et ceci demandait une certaine coordination du travail, en fait
un problème mineur pour deux personnes travaillant dans un atelier de poterie : il leur
suffisait de communiquer entre elles de façon informelle.
Cette façon de faire donna de bons résultats, tellement bons d’ailleurs, que Mme Raku
fut rapidement à nouveau submergée de commandes. Il fallait d’autres assistants ; mais
cette fois, Mme Raku décida d’embaucher des personnes qui sortaient de l’école de
poterie, prévoyant qu’il leur faudrait un jour faire la mise en forme elles-mêmes : Ainsi,
alors qu’il avait fallu quelque temps pour former Melle Bisque, les trois nouveaux
assistants savaient d’emblée ce qu’il fallait faire, et s’intégrèrent très rapidement; même
avec cinq personnes la coordination ne présentait aucun problème.
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de quatre chaînes de fabrication. Chacun travaillait en suivant des normes précises, à un
rythme qui permettait la coordination de l’ensemble. Bien entendu, la société des
Céramiques ne vendait plus aux boutiques d’artisanat ; Mme Raku n’acceptait que les
grosses commandes et la plupart des ventes se faisait à des chaînes de magasins.
Les ambitions de Mme Raku étaient sans limites, et quand l’occasion se présenta de
diversifier son activité, elle la saisit : tuiles de céramique, garnitures de salle de bain, et
enfin briques d’argile. L’entreprise fut par la suite organisée en trois divisions : produits
de consommation, produits pour la construction, et produits industriels. De son bureau
situé au cinquantième étage de la Tour de la Poterie, elle coordonnait les activités des
divisions, analysant leurs performances chaque trimestre, et prenant les choses en mains
lorsque les taux de profit et de croissance n’atteignaient pas les objectifs prévus. Un jour
qu’elle était assise à son bureau, examinant ces budgets, Mme Raku regarda autour
d’elle le paysage des gratte-ciel qui l’entourait, et décida de rebaptiser son
« Ceramico ».
Toute activité humaine organisée – de la poterie à l’envoi d’un homme sur la lune – doit
répondre à deux exigences fondamentales et contradictoires : la division du travail entre
les différentes tâches à accomplir et la coordination de ces tâches pour
l’accomplissement du travail. La structure d’une organisation peut être définie
simplement comme la somme totale des moyens employés pour diviser le travail
entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces
tâches.
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CHAPITRE V : L’organisation de l’entreprise :
Les structures de l’entreprise
La structure d’une entreprise forme le schéma de répartition des tâches, des pouvoirs et
des responsabilités. Etablir la structure, c’est à la fois :
- définir les services (ou directions), à constituer,
- délimiter les activités de chaque service,
- préciser les relations entre services qui peuvent être hiérarchiques, fonctionnelles, ou
de conseil.
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3. La standardisation des procédés :
La coordination du travail est assurée par l’imposition généralement par la
technostructure, de normes et standards qui en guident la réalisation.
4. La standardisation des résultats :
La coordination du travail se fait par la mise en place, également généralement
par la technostructure, de mesure d’évaluation de la performance standardisée ou
de spécification précises de la production.
5. La standardisation des qualifications :
La coordination du travail est alors assurée par l’acquisition pour les employés
d’habiletés et de connaissances spécifiques, habituellement avant qu’ils ne
commencent le travail.
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intégrateurs ayant une autorité formelle limitée, jusqu’aux structures
matricielles.
6. Le regroupement en unités :
C’est ce qui permet le mieux la supervision directe. Il renvoie aux critères à
partir desquels on regroupe les postes en unités, les unités en unités plus
importantes et ainsi de suite jusqu’à ce que tout soit regroupé sous un même
sommet stratégique. Le risque de tel regroupement est de ne voir retenu que 2
critères : la fonction, qui est le moyen mis en œuvre pour produire le bien ou
service et le marché qui est le but et les caractéristiques propres des marchés que
l’organisation dessert.
7. La taille des unités :
C’est le nombre de postes pouvant être regroupés pour former l’unité
élémentaire, c’est à dire le nombre maximum de personnes pouvant être
supervisées directement par une seule et même personne. La littérature affirme
que plus les tâches sont standardisées plus la taille des unités est grande. Elle
affirme aussi que les personnes qui ont une grande confiance dans l’adaptation
mutuelle ont tendance à maintenir la taille des unités petites, en effet la
communication informelle exige de petits groupes de travail (Ouchi et Dowling
1974).
8. La décentralisation verticale :
C’est l’élément qui permet d’indiquer jusqu’à quel point le pouvoir formel est
"délégué" en bas de la chaîne d’autorité hiérarchique.
9. La décentralisation horizontale :
C’est l’élément qui permet d’indiquer jusqu’à quel point le pouvoir circule
informellement hors de cette chaîne d’autorité hiérarchique, c’est à dire au
niveau de la technostructure ou des fonctions de support logistique
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2. Le système technique :
Certaines observations ont trouvé que le système technique modifiait certains
éléments structuraux de façon significative. Plus il joue un rôle régulateur plus le
travail se formalise et plus la structure du centre opérationnel se bureaucratise
(Woodward 1965, Pugh et al. 1968, Hickson et al. 1969 et 1970, Child et
Mansfield 1972). Il a également été montré que plus un système technique est
sophistiqué et plus la structure administrative est élaborée, plus la
décentralisation sélective est grande et plus l’emploi de mécanismes de liaison
devient important (Woodward 1965, Khandwalla 1974, Udy 1959, Hunt 1970,
Hickon et al. 1969). Pour terminer, il a été montré comment l’automatisation du
travail du centre opérationnel tend à transformer une structure bureaucratique en
structure organique (Woodward 1965).
3. L’environnement :
C’est un autre facteur étudié dans la littérature. On été identifiés des
environnements dynamiques avec des structures organiques (Duncan 1973,
Burns et Stalker 1966, Burns 1967, Harvey 1968) et des environnements
complexes avec des structures décentralisées (Hage et Aiken 1967, Pennings
1975). Il est à noter que certaines données de la recherche suggèrent que des
environnements hostiles puissent conduire certaines organisations à centraliser
temporairement leurs structures (Hamblin 1958). Des différences marquées dans
l’environnement semblent également encourager la décentralisation sélective
jusqu’à conduire à des constellations de travail différenciées (Hlavacek et
Thompson 1973, Khandwalla 1973, Lawrence et Losch 1967). Il existe un grand
nombre d’informations selon lesquelles la diversification des marchés d’une
organisation encourage l’utilisation d’une structure segmentée par marché que
l’on retrouve aux échelons supérieurs pour réaliser des économies d’échelle
(Chandler 1962, Wrigley 1970, Rumelt 1974, Channon 1973, Dyas et
Thanheiser 1976).
4. Le pouvoir :
Ce dernier facteur n’est pas non plus sans effet sur la structure. Le contrôle
extérieur semble accroître la formalisation et la centralisation (Samuel et
Mannheim 1970, Heydebrand 1973, Holdaway et al. 1975, Reimann 1973).
L’aspiration au pouvoir des membres de l’organisation, en particulier si le chef
d’entreprise a un profond besoin de pouvoir, il tend à accroître la centralisation
(Dill 1965). Mais la mode exerce également une influence sur la structure,
poussant même parfois une organisation au choix d’une structure totalement
inappropriée (Woodward 1965, Lawrence et Lorsch 1967, Rumelt 1974, Child et
Keiser 1978).
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1. La structure hiérarchique :
- l’unité de commandement : chaque subordonné ne reçoit d’ordre que d’un seul chef
lequel relève aussi d’un seul supérieur et ainsi de suite.
- la délégation de l’autorité : c’est la transmission de l’autorité par un supérieur
hiérarchique à un subordonné. On délègue uniquement l’autorité mais le supérieur reste
responsable des résultats des décisions prises par le subordonné.
- le principe de la responsabilité absolue : c’est l’obligation pour un subordonné
d’accomplir les tâches qui lui sont assignés et d’expliquer les résultats non satisfaisants
obtenus. C’est ainsi que le supérieur doit déterminer avec rigueur les objectifs attendus
et ne doit pas intervenir dans les tâches qui relèvent du subordonné :
Direction générale
Directeur Directeur
des études d’usine
Atelier Atelier
x y
Du point de vue de ses avantages la structure hiérarchique est une structure simple,
facile à mettre en place, facilement compréhensible, claire où chacun connaît
exactement son rôle.
C’est une structure qui permet une définition précise de l’autorité et de la compétence :
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risque de cloisonnement, l’information circule plutôt dans le sens vertical et mal dans le
sens horizontal entre services.
Enfin, il y a le risque de centralisation. Les informations tendent à remonter vers le
sommet, et les décisions à être prises par le dirigeant.
Par ailleurs, cette structure hiérarchique peut être considérablement assouplie. Par
exemple, le chef d’entreprise peut accroître la décentralisation des décisions, c’est à dire
donner plus de pouvoir aux échelons subalternes.
2. La structure fonctionnelle :
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