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Cours Entrepreneuriat Btp2 Ispa 2025

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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A L’ETUDE DE L’ENTREPRENEURIAT

Généralités
L’entrepreneuriat est un concept qui a suscité beaucoup d’analyses. Il
désigne une action de créer de la richesse et de l'emploi. Plus
précisément, l'entrepreneuriat est l'ensemble des qualités personnelles,
des compétences sociales et des habiletés en matière de création et de
développement d'entreprise et qui sous-tendent un mode de
comportement engagé vers la réussite
L'entrepreneuriat a connu une évolution historique à partir du XVIIe siècle
et son histoire était étroitement liée à celle du métier d'entrepreneur. Le
nom entrepreneur était reconnu à une personne guidée par la volonté de
faire des affaires en prenant des initiatives. La révolution industrielle du
XVIIIe siècle a été le catalyseur de la volonté de la prise de risque dans
une économie purement capitaliste, se substituant aux systèmes
économiques fermés (économie domaniale) et même artisanal (économie
urbaine) par lesquels le profit est hors des mentalités. À cette époque le
terme entrepreneur faisait allusion aux inventeurs des techniques
nouvelles.
Ainsi, selon Joseph Schumpeter, un entrepreneur est une personne qui
veut et qui est capable de transformer une idée ou une invention en
innovation réussie. Pour d'autres penseurs comme Peter Drucker,
l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques en mettant en jeu sa
carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, son
temps et son capital dans une entreprise risquée.
Aux regards de ces définitions et face au triste constat de la rareté de
l'emploi dans la plupart des pays, et particulièrement en Cote d’Ivoire,
l'étude entrepreneuriale suscite un intérêt particulier. Elle doit mettre en
éveil l’esprit d'entreprise tout en poursuivant des objectifs précis à savoir :
● Susciter l’intérêt pour la création d'entreprise
● Expliquer le processus de création
● Élaborer un plan d'affaire. Ces objectifs constituent les points
essentiels pouvant permettre la réalisation ou la concrétisation d'un projet
d'entreprise. On peut subdiviser l'entreprenariat en trois formes :
L’entrepreneuriat à but lucratif qui est axé sur la recherche de
profit financier ou de gain.
 L’entrepreneuriat à but non lucratif ou entreprise
communautaire basé sur le bien-être social des membres de la
communauté (association, O.N.G., les mutuelles)
 L’intrapreneuriat : qui se développe à l'intérieur d'une
entreprise.

À travers une approche méthodique ponctuée de conseils et d'exemples


pratiques, nous nous efforcerons de montrer la méthode aux futurs
entrepreneurs afin d’élaborer un plan d'affaire en comptant sur leurs
propres compétences
TITRE 1 : Sensibilisation à la culture
entrepreneuriale
CHAPITRE 1 : L’ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES EN COTE
D’IVOIRE

En Côte d’Ivoire, il existe un nombre important d’entreprises qui exercent


dans divers secteurs ou branches d'activité.
Généralement le tissu économique est dominé par des unités étrangères
(PME/PMI) qui mènent une vive concurrence avec les quelques rares
entreprises nationales (publiques et privées).
Pour mieux analyser les entreprises, on utilise deux critères de
classification : les critères économiques et les critères juridiques.
1. Les principaux types d'entreprises.
1.1-Classification selon les critères économiques
Pour classer les entreprises, on utilise comme critères le secteur
d'activité, la branche, la taille ou la dimension, la valeur ajoutée, la
technologie envisagée…
a) Analyse sectorielle ou analyse selon l'activité

Un secteur d'activité regroupe les entreprises qui ont la même activité


principale. On en distingue trois :
● Les entreprises du secteur primaire : ce sont des entreprises
qui utilisent à titre principal un facteur naturel dont l'agriculture, la pêche,
l'élevage ... Ex : la SAPH, la SODE MI…
● Les entreprises du secteur secondaire : leur activité principale
est la transformation des matières premières en produits finis ou semi-
finis. Ex BLOHORN, FILTISAC, GMA…
Celles qui achètent des marchandises pour les revendre sont des
entreprises commerciales : SOCOCE, CAP SUD
● Les entreprises du secteur tertiaire : ce sont les entreprises
de production de services (banques, assurances, transports, spectacle...)
SGBCI, NSIA, UTB…
b) analyse par branche et filière

Une branche d'activité est un ensemble d'entreprises qui produisent le


même bien en utilisant les mêmes techniques les mêmes matières
premières.
Une filière est un ensemble d'entreprises qui participent aux différentes
étapes du processus de production d’un bien ou d'une famille de produits.
Ex : filière café-cacao.
Elles fabriquent à titre principal la même catégorie de produits.
Ex : charcuterie et boucherie, boulangeries et pâtisserie.
c) L'analyse dimensionnelle ou l'analyse selon la taille

La dimension ou la taille d'une entreprise s'apprécier couramment en


terme d'effectif de ses employés. On distingue :
- les très petites entreprises dont l’effectif du personnel est compris
entre 1 et 10 salariés
- les PME/PMI dont l'effectif est compris entre 10 et 500 salariés.
- Les grandes entreprises avec un effectif supérieur à 500 salariés.
Le critère de la taille peut s'exprimer également à travers le C.A, le
bénéfice, la V.A, le capital social.
d) Analyse technologique

En fonction de la technologie utilisée On distingue les entreprises agricoles


des entreprises industrielles et commerciales.
2- classification selon les critères juridiques
Les critères permettent de connaître le propriétaire de l'entreprise. Ils
reposent sur l’adoption par le ou les propriétaires du capital de l'entreprise
d’un statut légal déterminant la répartition des pouvoirs et les rapports de
l'entreprise avec les tiers. Cette classification permet de distinguer les
entreprises individuelles, les entreprises publiques, des entreprises
sociétaires.
2.1- les entreprises individuelles
Très pratiques pour les affaires, elles n'ont pas existence distincte de celle
de leur propriétaire. Elles sont la propriété d’une personne physique.
On rencontre ces entreprises dans le domaine de l'agriculture, de la
pêche, de la distribution et de services marchands.
Une entreprise individuelle offre les avantages et les inconvénients suivant
:
● Avantages
-être seul maître à bord
-avoir de compte à ne rendre à personne
-les bénéfices vous reviennent de droit
● Inconvénients
-vous assumer seul les risques éventuels
-difficulté d'accès au crédit bancaire
-la perte de vie entraîne la disparition de l’entreprise
2.2- les entreprises publiques et les coopératives
Une entreprise publique est une entreprise dans laquelle, tout ou partie du
capital appartient à l’Etat, ou à une collectivité publique. Lorsque l’Etat est
le seul propriétaire, on parle de société ou entreprise publique
d’exploitation simple.
Exemple : SODEFOR
Dans ce type de société, les services sont gérés par les fonctionnaires et
le budget est confondu à celui de l’Etat.
Lorsque l’Etat s’associe à des partenaires privés pour créer une entreprise,
on parle d’entreprise publique mixte. L’Etat est le plus souvent majoritaire
et à une représentation au conseil d’administration : on distingue :
● Les concessions : dans lesquelles l’Etat confie la gestion des
services publics à des particuliers pour une période donnée.
Exemple : CI-TELECOM, CIE , SODECI.
●Les sociétés d’économie mixte ou l’état assure une
participation au capital qui lui donne le contrôle de la société.
En Côte d’Ivoire, les entreprises publiques comprennent :
- Les régies : constituées d’établissements gérés par des
fonctionnaires et ont un budget confondu à celui de l’Etat.
- Les EPN (établissements publics nationaux) qui comprennent les
(EPA) et les EPIC (établissement public industriel et commercial)
Les EPIC ont l’autonomie financière et leurs organes de direction sont
composés d’un conseil d’administration et d’un DG. EX CHU, CNPS,
LONACI.
Quant aux EPA, ils offrent des services gratuits : universités, BNETD.
- Les sociétés nationalisées : ce sont des sociétés privées à
l’origine dont le contrôle et la gestion ont été transférés à l’Etat pour
des raisons économiques ou politiques.
- Les sociétés d’économies mixtes : sociétés anonymes qui
regroupent les capitaux publics et privés : RTI.
- Les offices : ce sont des établissements chargés de diriger ou
d’orienter une activité donnée. Exemple : OSER.
- Les sociétés privatisées : nées de la cession totale ou partielle du
patrimoine de l’Etat : exemple : CIE, SODESUCRE, SODEPALM

Quant aux coopératives on les retrouve surtout dans le domaine


agricole (café, cacao, ananas…) On parle de GVC (groupement à
vocation Coopérative)
Une coopérative regroupe des associés qui participent à part égal au
travail, à la gestion et au profit.
2.3 Les entreprises sociétaires
Une société est un contrat ou un statut par lequel, une ou plusieurs
personnes réalisent des apports en vue de partager les bénéfices
éventuels. En contrepartie les associés s’engagent à contribuer aux
pertes. On distingue les sociétés de personnes et les sociétés de
capitaux.
2.3.1. Les sociétés de personnes caractériser une société
de personne

Elles sont constituées par des associés qui se connaissent parfaitement.


Leur responsabilité est illimitée c’est-à-dire sont personnellement,
solidairement tenus de tous les biens possédés y compris leurs propres
biens. La faillite de la société entraîne la leur. Le capital de la société est
divisé en parts sociales incessibles (qui ne peuvent être revendues) sauf si
les statuts de la société le prévoient. On en distingue deux types :
● La société à nom collectif (SNC) : Tous les associés sont
commerçants et peuvent être des dirigeants.
●la société en commandite simple (SCS) : elle regroupe deux
types d’associés
a- les caractéristiques d’une SNC
 Toutes les personnes qui la composent sont des commerçants
 Les parts sociales ne peuvent être vendues librement
 Sa dénomination doit être suivie du sigle SNC.

EX : SYLLA et compagnie prend la forme de SNC SYLLA et CIE ou SYLLA et


CIE SNC
b- Les caractéristiques d'une société en commodite
simple
 Elle prend en compte toutes les caractéristiques d’une SNC
 Elle renferme deux types d'associés
 Le décès d'un commanditaire n’a aucun effet sur la survie de
l'entreprise.

Exemple : SYLLA et CIE SCS


2. Les sociétés de capitaux

Ce sont des sociétés qui se constituent sur la base des capitaux apportés
par les associés. La responsabilité des associés est donc limitée à leur
apport. Ils sont appelés actionnaires.
L’actionnaire qui détient la majorité des actions a le pouvoir de décision.
En cas de faillite, l’actionnaire n’est responsable qu’en concurrence de son
apport.
Une action est un titre de propriété, représentant une fraction du capital
social et qui confère à son détenteur, un droit dans la société.
a- La société anonyme (SA)

C'est une société de capitaux dont le capital est représenté par des titres
appelés actions qui sont négociables. La SA est l'une des sociétés les plus
implantées en Côte d’Ivoire.
Exemple : SODECI, CIE (SA), SGBCI(SA)
Le transfert des actions est libre. Toutefois, les statuts peuvent le
soumettre à l’approbation du conseil d'administration.
La (SA) fonctionne avec un conseil d'administration dont les membres sont
choisis parmi les associés.
Le capital social minimum est de 10 000 000F divisé en actions dont la
valeur ne peut être inférieure à 10 000F CFA.

b- La société en commandite par action

C'est la société de capitaux dont laquelle le capital est représenté par des
actions. Ces actions font l’objet d’un transfert. On distingue deux types
d'associés :
- les associés commandités
- les associés commanditaires
Ces deux types d'associés ont les mêmes statuts que les associés de
société en commandite simple.
N.B : Les SCA n’existent pas dans le SYCOA.
c- Les sociétés intermédiaires

Ce sont des sociétés qui sont à la fois des sociétés de personnes et des
sociétés de capitaux. On distingue :
 La société à responsabilité limitée (SARL)

Dans une SARL les associés sont responsables qu’à concurrence de leur
apport. Le capital est divisé en part sociales.
La SARL est administré par un ou plusieurs associés gérants ou non,
majoritaires ou non. Lorsque la SARL est créée et gérée par une seule
personne, on parle de société unipersonnelle à responsabilité limitée
(SURL).
 Les sociétés à capital variable

Ce sont les sociétés qui peuvent prendre la forme d’une des sociétés
précédemment étudiées mais dont les statuts prévoient la variabilité du
capital.
Le capital peut-être augmenté chaque année d'un montant maximum fixé
par les statuts. Il peut être réduit lors du départ d’un associé. Dans ce
cadre cet associé a droit à sa quote-part de bénéfice.
II. Les principales causes de l'échec des PME/PMI
1- les causes de l’échec

La création d'entreprise est certainement une opération à haut risque. Le


taux d’échec des entreprises nouvellement créées est extrêmement élevé
dans le monde.
En Afrique, en l'absence des statistiques fiables il est difficile de constater
l'ampleur du désastre. Pourtant en Côte d’Ivoire, les publications dans les
annonces légales attestent que bon nombre d'entreprises sont créés
chaque année.
Plusieurs causes sont à la base de l'échec des PME/PMI. On peut citer par
exemple :
● Le problème de trésorerie (capitalisation insuffisante, manque de fonds de
roulement)
● La non maîtrise de l'environnement des affaires
● Le manque de bon sens pour l'entrepreneur et d'innovation.
● Manque d’expérience
● Les crises économiques
● Manque de détermination, de ténacité, de persévérance et de résistance aux
chocs.
2- Les conséquences de l'échec des PME/PMI.

Le créateur d'entreprise s’expose à des risques qui prennent parfois des


tournures dramatiques et même tragiques.
L'échec d'une entreprise nouvellement créée signifie pour le promoteur :
● La perte de son capital
● Le poids de l'endettement (s’il a emprunté)
● Le chômage.
L’effet psychologique de l'échec peut marquer le créateur pour longtemps.
III. Les obstacles au démarrage

Ce sont les problèmes liés à la mise en activité de l’idée d'affaire. On


distingue principalement :
● Le manque de financement dû :
- au manque d'information
- à l'insuffisance d’apport personnel (20 à 50 % du montant des investissements)
- aux garanties exigées
- à la mise en place des crédits (entre le promoteur et le banquier)
● Les crises économiques ou politiques qui obscurcissent l’environnement des
affaires.
IV. La politique de l'emploi en Côte d'Ivoire
La création de l’AGEPE (agence de promotion et de gestion de l'emploi)
devrait permettre l'insertion d’un bon nombre de sans-emploi.
Malheureusement on constate que plusieurs jeunes diplômés sont à la
recherche d'un premier emploi.
La politique de l'état est alors orientée vers la promotion de l’auto-emploi.
C'est pourquoi, un Fonds National de solidarité est crée pour accompagner
les promoteurs à la création d'entreprise, associée à un code
d’investissements souple (environnement propice aux affaires).

CHAPITRE 2 : L’ENTREPRENEUR

La possibilité de créer une entreprise, est reconnue à toute personne.


Cependant, pour réussir et pérenniser son affaire, elle doit être avant tout
un entrepreneur.
1- Notion d'entrepreneur
1-1- Définition

Un entrepreneur est une personne qui prend le risque mesuré de


transformer un rêve, un problème, un besoin en une entreprise viable.
C'est une personne guidée par l'esprit d'entreprise.
1-2- L'esprit d'entreprise

L’esprit d'entreprise est l’état d’être des personnes qui vivent une culture
entrepreneuriale.
La personne possédant l'esprit d'entreprise a une grande capacité à
trouver des idées créatrices d'entreprise. Elle est très imaginative,
s’adapte facilement aux changements, fascinée par le nouveau et attirée
vers l’inconnu. Cette personne a besoin de produire, de réaliser des
projets est de créer des nouveautés.
1-3- La culture entrepreneuriale

La culture entrepreneuriale est un système de normes et de valeurs


favorables aux décisions de créativité, de changements et autonomie, la
culture entrepreneuriale inculque l'esprit d'entreprise.
2- Les caractéristiques de l’entrepreneur
En réalité, il n’y a pas de profil-type à la création d'entreprise. Toutefois,
tous ceux qui réussissent ont les qualités suivantes :
● La bonne santé.
● L'aptitude à communiquer : il doit pourvoir s'exprimer et convaincre.
● Le bon sens : l'entrepreneur doit être réaliste et savoir prendre une autre
direction si la réalisation de son projet est impossible.
● Avoir l’esprit d'initiative : être maître de ces décision et les assumer.
● La ténacité et la détermination, la persévérance et la résistance aux chocs pour
arriver à bon port.
● La capacité de travail.
● La connaissance des affaires.
● La confiance et la maîtrise de soi.
● L'optimisme et l’enthousiasme.

3- La motivation à la création d'entreprise

Il y a une multitude de raisons pouvant pousser un individu à se lancer


dans les affaires. On peut les regrouper en quatre grandes catégories :
- Les raisons d’ordre économique
- les motivations d'ordre financier
- les raisons d'ordre professionnel
- les raisons diverses
3-1 Les raisons d'ordre économique
Selon la conjoncture économique, on rencontre les créateurs en période
de crise qu’en période d’expansion économique.
● En période de crise : pour être à l’abri d’un chômage prolongé pour que cause
de licenciement, des personnes sont animées par le désir de créer une entreprise.
● En période d'expansion : beaucoup de personnes se lancent dans les affaires au
gré d'une situation professionnelle parfois confortable.
3-2 les motivations d’ordre financier
La création d'entreprise est liée à la disposition à un moment donné d’une somme
relativement importante provenant d'une épargne personnelle, d’un héritage important
ou d’un appui financier familial ou amical.
3-3 les raisons d'ordre professionnel
La création d'entreprise peut-être purement professionnelle. Les points suivants
permettent de l’illustrer :
- être en situation de perte d'emploi ou être menacé par la perte d'emploi.
- lorsque la situation professionnelle ne présente pas de perspectives
intéressantes ou être professionnellement mécontent ou démotivé par des raisons
diverses.
- acquisition d'une expérience professionnelle qu’on veut à tout prix valoriser.
3-4 les raisons diverses
D’autres raisons sont à la base de la création d'une idée d'affaire comme les raisons
d'ordre personnel, psychologique, émotionnel, occasionnel.
À cela on peut ajouter le désir d'indépendance, de paraître, l'idée de génie, l’opportunité
et les raisons d'ordre sentimental (se rendre utile dans une communauté donnée).
CHAPITRE 3 : DE L’IDEE AU PROJET D’ENTREPRISE

Toutes les entreprises qui existent sont créées à parti d'une idée. Il existe
un nombre illimité d’idées et il convient de trouver la meilleure, celle qui
peut permettre la conception d'un projet d'entreprise.
L’occasion entrepreneuriale ou tendance est à la base de la naissance
de l’idée que l'on concrétise sous forme de projet d’entreprise. Elle est
définie comme un problème, une insuffisance, un besoin, un défi qui peut
profiter à une entreprise.
1- Idée d’entreprise
1-1 Définition

L’idée d'entreprise est la solution à un problème ou à l’occasion


entrepreneuriale, transformable en un bien au service pour monter une
entreprise innovatrice.
1-2 L’occasion entrepreneuriale

C’est la conséquence des changements de l'environnement due aux


comportements humains. C'est changement sont aussi appelé tendance
comme :
- la croissance démographique
- la place de plus en plus importante dans la vie
- l'évolution des mentalités, de la mode, du niveau de vie…
Ces tendances traduisent les conséquences des problèmes, des difficultés,
des insuffisances, des besoins, en termes d’occasion entrepreneuriale
1 -3 les sources d’idé²e d’entreprise
Elles sont nombreuses, mais généralement on distingue :
- l’idée originale ou innovation pure : elle est le fruit de recherches
personnelles et d’un esprit d’entreprise,
c’est-à-dire la capacité d’une personne à déceler les opportunités
d’affaires.
- Observations et expérimentations de la vie quotidienne
- La valorisation d’une idée existante
- La lecture de la presse spécialisée (Echo, le capitale,
entrepreneur…)
- Les activités de loisirs (voyages, cinéma, Internet…)

1-4 les caractéristiques d'une bonne idée


Pour qu’elle soit bonne, toute idée doit avoir un certain nombre des
caractéristiques. Elle doit :
● Permettre la satisfaction d’un besoin latent, non satisfait ou insuffisamment
satisfait
●Correspondre à un besoin solvable : l’entrepreneur doit s’assurer
qu'il existe un marché réel ou potentiel intéressant, qu’il y a des gens qui
éprouvent ce besoin, qu'ils ont de quoi dépenser pour s'offrir le produit ou
le service et qu’ils sont prêts à le faire à un certain prix et de manière
durable.
● Constituer une innovation totale ou partielle c'est-à-dire qu’elle ne doit pas
procéder d'une simple imitation ou d'un phénomène de mode qui peut la rendre
passagère.
● Être économiquement et financièrement acceptable : l’idée doit être réalisée à
un coût raisonnable et supportable, à un niveau de risque calculé et accepté, à un niveau
de rentabilité satisfaisante.
2- le projet d'entreprise
Il s'agit pour l'entrepreneur de matérialiser sa culture entrepreneuriale dans un
document.
2-1 Définition
On appelle projet d'entreprise, la rédaction d'une vocation, d'une éthique et d’une
culture d'entreprise.
L’éthique d'entreprise est le code moral ou l’art de la conduite à la réalisation d'intérêt
et d’utilité sociale au respect des faits et des personnes conformément aux règles de
légalité, d'honnêteté et de la loyauté.
2-2 les caractéristiques du projet d'entreprise
Le projet d'entreprise permet de connaître l’identité de l'entreprise, son devenir et à la
justification de sa raison sociale. Il doit comporter les éléments suivants :
a) L’identité de l’entreprise

Un bon projet doit mettre la lumière sur la capacité de l'entrepreneur à détecter ses
forces et ses faiblesses et créer une certaine motivation à la réalisation d’objectifs visés.
b) Le devenir de l'entreprise

Il s'agit pour l'entrepreneur de se donner des objectifs, de chercher par tous les moyens
pour les réaliser en veillant sur l’utilité sociale de son entreprise.
c) La justification de l'action de l'entreprise

Elle justifie le sens du combat, et la contribution réelle de l'entrepreneur à la société.

TITRE 2 : Les formalités de constitution d’une entreprise individuelle


et d’une société

CHAPITRE 1 : LES CRITERES DE CHOIX DE LA FORME D'ENTREPRISE

Après l'assurance du financement de l'entreprise, il convient de choisir la structure


légale du projet c'est-à-dire la forme juridique appropriée. La loi prévoit plusieurs
formes d’entreprises et laisse parfois un choix difficile à opérer. Cependant ce choix doit
se faire sur la base des critères spécifiques.
1- Comparaison des critères juridiques

Il existe un nombre important de structures juridiques d'entreprise. Mais les plus


courantes sont :
- L’entreprise individuelle
- la société à responsabilité limitée (SARL)
- la société anonyme (SA)
1-1 l’entreprise individuelle

Selon l’acte uniforme de traité de l’OHADA (organisation pour L’harmonisation du droit


des affaires), une personne peut toute seule créer une société commerciale. Il s'agit
d'associé unique ou d'une société unipersonnelle. Qu’elle soit sous forme de société
unipersonnelle à responsabilité limitée (SURL) ou anonyme l’entreprise individuelle
présente les avantages et les inconvénients suivants :
 avantages

● Juridiques :
- être son propre maître
- formalités simplifiées (simple immatriculation registre commerce et du crédit
immobilier , un numéro de compte contribuable)
-elle peut fonctionner rapidement.
● Fiscaux
- possibilité d'obtenir le bénéfice du forfait d’impôt sur le revenu
 Inconvénients

● Juridiques
- extension de l’éventuelle faillite aux biens personnels et familiaux.
-forme juridique rendant difficile la participation des capitaux extérieurs
-réticences des banques
●Sociaux
-absence de couverture sociale
-assujetti au régime des non-salariés
-Pas protégé en cas de faillite.
1-2 la société à responsabilité limitée (SARL)
L’acte uniforme de l’OHADA définit la SARL comme une société dans
laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales qu’à
concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par des
parts sociales.
La SARL peut être la propriété d'une personne physique ou morale, de
deux ou plusieurs personnes physiques ou morales.
Le capital social est au minimum d’1 million (1 000 000 FCFA) divisé en
part sociale dont la valeur nominale ne peut être inférieure à 5000 FCFA.
 avantages

● Juridique :
- constituée de personne qui se connaissent plus ou moins bien.
-les associés n'ont pas la qualité de commerçants et sont
responsables en concurrence de leurs apports
-peuvent quitter librement la société
- Le gérant à l'essentiel des pouvoirs
-consultation pour l'approbation des comptes pour laquelle une
assemblée générale est obligatoire.
● Sociaux
Le gérant majoritaire ou minoritaire bénéficie des avantages sociaux des
salariés
 Inconvénients
● Juridiques
-impossibilité de faire appel à l’épargne publique : la souscription et
la libération du capital sont intégrales dès la constitution de la société.
-implication de nommer un commissaire aux apports dès que la
valeur des apports en nature dépasse 5 000 000 FCFA.
● Fiscaux
-exclure du régime du forfait fiscal
-assujettit au régime normal d’impôt sur le BIC (bénéfice industriel et
commercial)
1-3 la société anonyme SA
La société anonyme est une société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables
qu’en concurrence de leurs apports et dont les droits des actionnaires sont représentés
par des actions. La SARL ne peut comprend un seul actionnaire. Le capital social
minimum est de 10 000 000 FCFA divisé en action dont la valeur nominal minimum est
de 10 000 FCFA. C'est la forme la mieux adaptée à la grande entreprise.
 avantages

● Juridiques
-sortie et entrée faites de nouveaux associés
-possibilité d'appel à l'épargne publique
-la responsabilité des actionnaires est limitée aux apports
-ils ne peuvent être poursuivi en cas de faillite
-libération du1/4 du capital numéraire à la constitution et le solde dans un délai
de trois mois
 Inconvénients

●juridiques
-capital social relativement élevé
-obligation de nommer un commissaire aux comptes
● Sociaux
-pas de contrat de travail entre la société et les administrateurs
● Fiscaux
-Bénéfices taxés selon le régime de l’impôt sur les sociétés
-régime du forfait exclu (sauf en cas de perte de l’exercice)
2- Comparaison des critères économiques

Le choix de la forme d’entreprise dépend en complément, des critères économiques qui


sont en nombre considérable. On distingue
2-1 ressources disponibles, capital minimum et libération des
apports
Le choix de la structure dépend du niveau de l'investissement. Une SA ou SARL nécessite
un investissement important.
En revanche, les activités simples, les services qui exigent peu de frais au démarrage,
une entreprise individuelle est la mieux adaptée.
La libération des apports et le capital minimum dépend de la structure choisie.
Pour une SARL, le capital doit être totalement libéré tandis que la SA est constituée avec
seulement la libération de ¼ du capital, le reste étant libéral dans un délai ne dépassant
pas trois ans. Le capital minimum d’une SARL est de 1 000 000 FCFA et 10 000 000 FCFA
pour la SA.
2-2 L’étendue des risques
La SA et la SARL présentent des risques limités mais une entreprise individuelle est
exposée aux risques.
Dans une société de capitaux, la responsabilité du directeur peut aller au-delà des
apports pour des causes graves de gestion (dépenses excessives de gestion). L'octroi
d’un crédit est alors conditionné par la caution personnelle du dirigeant et sera engagé
au-delà de ses apports dans la société en cas d'échec.
2-3 la liberté d'action et le degré de contrôle de l’affaire
Dans une entreprise individuelle le pouvoir du gérant et du propriétaire est total. Par
contre est relatif dans une SARL et problématique (limitée) dans une SA :
Trois administrateurs minimums, système d’assemblée, commissaires aux comptes…
2-4 les règles de majorité et de minorité de blocage
Dans une SARL, les décisions sont prises à la majorité représentant plus de la moitié du
capital social, sauf pour les décisions extraordinaires (modification du capital,
révocation d’un gérant) qui sont prises à la majorité des 3/4.
Pour avoir une minorité de blocage, il faut 25% en plus du capital social ce qui revient au
total à 75% des parts sociales.
Dans la SA, la minorité de blocage se situe au 1/3 du capital :
Elle seule donne le pouvoir d'empêcher la prise des décisions en assemblées
extraordinaires.
2-5 la cession de tout ou partie du capital
La cession des actions d’une SA soumise à l’agrément de l'assemblée des actionnaires.
Dans cet agrément, une clause peut prévoir qu’en cas de vente d’une action, les anciens
actionnaires sont prioritaires pour son acquisition.
Dans une SARL, la condition des cessions des parts sont prévues, par les statuts et
généralement, il faut l’accord de la majorité des associés représentant plus des 3/4 du
capital social. Si cette majorité n’est pas atteinte dans un délai de trois mois, l’associé
partant peut toujours céder ses parts en exigeant leur achat, soit par les autres associés,
soit par les 1/3 agréés par eux.
Pour l'entreprise individuelle, la liberté de cession est totale. Le propriétaire peut
librement céder tout son fonds de commerce.

CHAPITRE 2 : LA CONSTITUTION D’UNE ENTREPRISE

Les étapes pour la création d'une entreprise, forment un certain nombre de formalités.
Celles-ci varient en fonction de la forme juridique choisie. Ces formalités sont beaucoup
plus simplifiée pour une entreprise individuelle que pour une SA et une SARL.
1- Les formalités de constitution d'une entreprise individuelle

La constitution d'une entreprise individuelle se fait en deux étapes essentielles :


 -immatriculation au registre du commerce et du crédit immobilier.
 -la déclaration fiscale d’existence qui peut se faire après le démarrage des activités.
1-1 Immatriculation au registre du commerce et du crédit immobilier
Elle se fait au greffe du tribunal du siège de la structure accompagnée des pièces
suivantes :
-Cinq (5) formulaires d'inscription au registre à retirer et à remplir. Ces formalités
sont disponibles dans tous les greffes des tribunaux.
-Un extrait d’acte de naissance ou autre document justifiant l’identité du promoteur.
-un extrait d’acte de mariage le cas échéant.
-un extrait du casier judiciaire ou à défaut tout autre document en tenant lieu.
-Si le requérant est étranger, il doit également fournir un extrait de casier judiciaire
émanant des autorités judiciaires de son pays d'origine.
-un certificat de résidence
-une copie du titre de propriété ou de bail du principal établissement. À défaut voir la
mairie de la commune d'exploitation pour la production de toute preuve.
-le payement d'une somme de 25 000 FCFA pour l’immatriculation au registre du
commerce et du crédit immobilier.
1-2 la déclaration fiscale d’existence
Le centre indiqué pour cette déclaration est la direction générale des impôts (DGI) ou le
centre des impôts compétents. Pour les grandes entreprises, cette formalité se fait à la
direction des grandes entreprises (Tour E, 12e étage). Les pièces à fournir sont :
-un formulaire de déclaration fiscale à retirer à la direction des Rôles ou au centre
des impôts du lieu du siège de l'entreprise ou du principal établissement, le cas échéant
à la direction des grandes entreprises pour l’obtention d’un numéro de compte
contribuable.
-le payement d'une somme de 1000 FCFA.
N.B : En plus de ces formalités, si l’activité de l'entreprise exige pour son exercice,
une autorité administrative, il faut prendre les attaches de l’administration compétente
afin de se faire délivrer cette pièce avant le démarrage.
2- Les formalités de constitution d’une SARL et d’une SA

Selon les dispositions de l'article 10 de l’acte uniforme (OHADA) tout contrat de société
doit être rédigé par écrit. Les statuts sont établis par acte notarié, déposée avec
reconnaissance d’écriture et de signatures par toutes les parties chez un notaire qui
devient incontournable dans la constitution de société. Deux possibilités s'offrent aux
fondateurs :
-Soit, ils font rédiger les statuts par le notaire
-Soit, ils rédigent un acte sous- seing privé à déposer chez un notaire qui se
charge de l’enregistrement.
2-1 La constitution d’une SARL
a) Les formalités administratives

Pour constituer une SARL il faut suivre les formalités suivantes :


● Rédaction et signature des statuts par tous les associés ou par leur mandataire
● Versement des apports en numéraire dans la caisse sociale ou chez le notaire
● L'enregistrement des statuts
● Dépôt au greffe du tribunal de commerce de deux exemplaires enregistrés des
statuts
● Publicité de la construction de la société dans un quotidien et dans le journal
officiel
● Immatriculation de la société au registre du commerce et du crédit
immobilier
● Déclaration d'existence auprès des contributions directes
 Déclarations sociales

La SARL est ainsi constituée et jouit de la personnalité morale le jour où


les statuts sont signés par les associés ou leurs mandataires.
b) Acte sous-seing privé et acte authentique

Les statuts constituent le contrat entre les associés de la SARL. S’ils sont rédigés par les
associés eux-mêmes, on parle d’acte sous-seing privé, et d’acte authentique s’ils le sont
par un notaire.
La forme notariée dévient obligatoire lorsqu’il y a des apports importants en nature si la
société est créée par une personne avec un ou plusieurs héritiers.
Les statuts sont établis en plusieurs originaux autant qu'il est nécessaire pour les
formalités. En général, il est établi 10 originaux et une copie est remise à chaque associé.
Pour l’acte sous-seing privé, le créateur peut s'adresser à un cabinet autorisé pour les
formalités après la rédaction et la signature des statuts. S’il est établi par le créateur lui-
même, le notaire se charge de toutes les formalités et au créateur de lui payer des
honoraires proportionnels au capital social.
Cet acte a l’avantage d'être moins coûteux mais peut-être moins crédible vis-à-vis des
banques par ce que le capital social déclaré peut être fictif ou libéré en partie, ce qui est
illégal.
2-2 la constitution d’une SA
Les formalités de constitution d’une SA son accomplies uniquement par un notaire. Ces
formalités se résument à ces étapes suivantes :
● Dépôt d’un projet de statuts au greffe du tribunal de 1 ère instance compétent,
par le fondateur.
● Versement des fonds relatifs à la souscription du capital chez un notaire, le
capital peut n'être libéré que 1/4, le reste à libéré dans un délai de trois mois.
● Établissement de la déclaration notariée de versement de
souscription.
● Assemblée générale constitutive désignant les administrateurs
● Formalité de dépôt et publicité
● Immatriculation au registre du commerce
● Réunion du premier conseil d’administration
Dans le cas d'apports en nature, il doit être désigné un commissaire aux apports pour les
vérifier et présenter un rapport à une seconde assemblée constitutive sur l’évaluation
des apports faits par les apporteurs.
Quelque soit la forme juridique, les formalités s’achèvent avec la déclaration fiscale
d’existence et l’inscription auprès des différents organismes sociaux.

TITRE 3 : Les principales étapes de l’élaboration d’un projet


d’entreprise

CHAPITRE 1 : ETUDE DE MARCHE ET STRATEGIES


COMMERCIALES
● Généralités
L’étude de marché est une étape très importante dans la création d'une entreprise. Elle
est destinée à fournir des connaissances utiles sur le produit et les mécanismes qui le
régissent.
L'étude de marché est définie comme l'ensemble des actions mené sur un marché afin de
mesurer la demande d'un produit ou d’un service.
● Objectifs
Toute étude de marché a pour objectif :
-déterminer le marché cible,
-connaître la clientèle et la concurrence,
-analyser l'environnement,
-mettre en œuvre des stratégies commerciales appropriées.
L'étude de marché permet d'avoir des clients avant même l'ouverture de l'entreprise.
1- Le marché cible
1-1 la définition du marché cible

On appelle marché cible, l'ensemble de tous les acheteurs réels et potentiels d'un
produit ou d’un service.
1-2 Caractéristiques

Ce type de marché se présente sous deux formes essentielles. On distingue :


● Le marché de consommation
Il se compose de tous les individus et ménages qui achètent ou se procurent des biens et
des services en vue de leur usage personnel.
● Le marché institutionnel
Il Comprend les marchés suivants :
 le marché des entreprises : qui est l’ensemble des organisations qui acquiert des
biens et services en vue de produire d’autres biens et services destinés à être
vendus.
 le marché de distribution : ensemble de toutes les organisations qui achètent des
biens ou services dans le but de les revendre ou de louer à d'autres en vue de
réaliser un bénéfice.
 le marché de l'Etat ou collectivité : se compose de tous les organismes nationaux,
régionaux et locaux qui achètent ou louent des services dans le cadre de leurs
activités.

Le marché institutionnel est très différent de celui de la consommation car vendre à une
organisation pose des problèmes différents de vente aux consommateurs finals : l'acte
d'achat est documenté et organisé (appel d'offre, propositions, commandes ou contrats)
2- Les étapes de réalisation d'une étude de marché

Cette étude peut se réaliser autour des points suivants :


● La définition du secteur d'activité correspondant à l’idée d’affaire. On peut
distinguer le secteur de l'alimentation, du vêtement, de l'automobile, l'informatique
etc....
● La description du marché (Urbain, rural) : ses tendances démographiques et
économiques
● Les évolutions des ventes des cinq dernières années.
● Evaluation de la valeur du marché.
Ces éléments d'analyse sont nécessaires mais non suffisants car il convient de faire des
évaluations sur la concurrence et l'environnement pour la rendre plus complète.
2-1 Etude de la concurrence
On peut définir la concurrence comme l'ensemble des entreprises qui produisent le
même bien ou service, qui luttent pour le même intérêt. Son étude demeure pertinente
car elle permet de se situer sur la part du marché relative. Pour étudier la concurrence
on peut organiser des rencontres avec les concurrents en se faisant passer pour des
clients ou des étudiants.
2-2 Etude de l'environnement
L'environnement est l'ensemble des facteurs socio-économiques qui ont une influence
sur l'entreprise et sur lequel l’entreprise a peut d’effets. Les niveaux d'environnement à
examiner sont l'environnement juridique, social et culturel
3- La stratégie marketing ou plan marketing
3-1 Définition
Un plan marketing est l’ensemble cohérent de décisions et d’actions mis sur pied pour
satisfaire le mieux possible les attentes des consommateurs visés. Ces décisions et
actions concernent les quatre variables suivantes :
- le produit
- la promotion, la publicité et la force de vente
- la place ou la distribution
- le prix

On les appelle les 4 P du marketing mixte ou plan marchéage.


3-2 Le produit
Le produit doit être bien défini en ce qui concerne ses qualités ses caractéristiques. On
peut le présenter en photo, en dessin ou en catalogue. Pour mieux expliquer le produit,
les points suivants sont à traités :
- La description détaillée du produit
- indiquer le type de produit ; est-ce un produit de première nécessite ? Un produit
spécial ou très différenciés ?
- Ce produit comble quel besoin du segment de marché ?
- Quelles sont les faiblesses de ce produit ?
- Evaluer la gamme de chaque produit
- Quel est son conditionnement ? (Emballage, les formes et les couleurs du
produit ?
- Quels sont les critères de choix pour les acheteurs ?

3-3 La promotion, la publicité et la force de vente


a) La publicité

La publicité est une forme de communication, payante ou non ayant pour objectif la
promotion des produits et des services d'une entreprise. Les étapes à suivre pour une
bonne publicité sont :
- Attirer l'attention
- Présenter le produit avec des mots simples, clairs et compréhensifs, (les
avantages et les bienfaits du produit)
- utiliser une approche appropriée pour exprimer le message
- trouver un slogan accrocheur
- terminer par une phrase d’action

Pour atteindre facilement la cible visée, on peut utiliser les méthodes suivantes : bouche
à oreille, porte à porte, dépliants, banderoles, invitations, affiches, cartes de visites,
journaux, radio, télévision, Internet, Panneaux publicitaires, tricots, griots, gadgets,
stylos, porte-clés, couvertures de cahiers, sponsoring, prospectus.
b) La force de vente

La force de vente est l’équipe de vendeurs employés par l'entreprise. Ils sont chargés
d’établir des contacts directs et privilégiés avec la clientèle actuelle ou potentielle. Une
vente peut se dérouler en 5 étapes :
- la prise de contact avec le client
- identification de ses besoins
- la proposition d'une solution au client
- la réponse aux réserves et aux objections du client
- la conclusion de la vente.

Toutefois il existe plusieurs méthodes pour franchir ces 5 étapes. Il s'agit :


- d’exposer le produit où pourrait se rendre le consommateur
- la vente itinérante dans les bureaux
- la vente par petites annonces
- le télémarketing ou la vente de produit par téléphone après rendez-vous.
- Offre de produits ou services auprès d'entreprise par une visite sur place avec ou
sans rendez-vous
- le suivi après-vente par appel téléphonique au client pour vérifier que le produit
fonctionne bien.
3-4 la place
La place est l'action de rendre le produit accessible auprès du marché cible ou du client.
En pratique, il s'agit d'identifier les canaux de distribution et/ou de choisir un site.
a) Les canaux de distribution

Les canaux de distribution sont les intermédiaires par qui le produit arrive à atteindre le
consommateur. En effet, le produit doit être amené à quantité suffisante, au bon endroit,
au bon moment, dans de bonnes conditions, pour se faire on distingue trois types de
canaux :
- Le canal directe : il n'y a pas intermédiaire, le produit est immédiatement remis
au consommateur final par le producteur.
- Le canal court : l'intermédiaire est le détaillant qui achemine le produit du
producteur au consommateur final.
- Le canal long : le produit passe par plusieurs intermédiaires (grossistes, demi-
grossistes, est détaillants) pour atteindre le consommateur final.

Le choix d’un canal dépend de la nature du produit, du nombre de ses clients, le type de
client, le site de l'entreprise, le lieu où se trouve le client, la quantité de produit que les
clients achètent ou sont prêts à acheter.
b) Le choix du site
Il doit être fait pour identifier l’installation de l’entreprise et/ou l’endroit identifié pour
l'exploitation du point de vente au détail.
3-5 le prix
Le prix est la valeur d’échange du produit ou du service. Le choix du prix du produit est
une stratégie essentielle. Il doit être fixé de façon à favoriser une bonne pénétration du
marché visé et à réaliser le projet souhaité : le prix peut être fixé sur le coût de
production augmenté d'une marge de profit, le prix de pénétration, le prix d’écrémage, le
prix axé sur le profit, le prix non-arrondi, le prix basé sur le prestige.
C'est méthodes varient d'un produit à un autre et sont influencées par les actions de la
concurrence.

CHAPITRE 2 : ETUDE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE

Le plan de production et d'exploitation encore appelée étude technique et


organisationnelle est la description du processus, des ressources matérielles et
humaines utilisés pour fabriquer le produit ou offrir le service.
Ce plan dépend de l'activité de l'entreprise et varie d'une activité à l'autre. Pour une
entreprise manufacturée ce plan va consister à décrire les méthodes
d'approvisionnement de ses matières premières, et de fabrication de ses produits,
préciser sa capacité de production, le niveau stock requis, les méthodes de contrôle
qualité, la technologie utilisée, le type de main-d’œuvre et les méthodes de contrôle de
son personnel. Alors qu’une entreprise de service devra présenter le choix de son
emplacement, les équipements nécessaires, le processus d'offre de son service, la
formation, les tâches et méthodes de contrôle de son personnel.
L'étude technique et organisationnelle peut se réaliser à travers les étapes suivantes :
1- Plan d'aménagement
1-1 aménagement du site
Il consiste à :
- décrire la grandeur du terrain et du local
- dessiner les contours (terrain, local, murs intérieurs et décrire l'usage de chaque
pièce)
- positionner les équipements
- indiquer les portes et fenêtres
- indiquer le lieu des installations : prises électriques, éclairage, robinets.
1-2 amélioration du site.
Il s'agit de produire un plan d'aménagement pour l’entreprise en construisant un
bâtiment ou améliorer celui trouvé sur place. Enfin qu’il corresponde au besoin de
l'entreprise. L'amélioration du site se fera selon un ordre chronologique des tâches à
effectuer entre la réception du financement et le jour du début des activités de
l'entreprise.

Tâches (dans l'ordre Échéancier


chronologique d'exécution)
X
X

2- Détermination des moyens


2-1 le plan des ressources humaines
L’objet de ce plan est de présenter l’équipe qui vous assistera dans l'accomplissement de
votre travail et de préciser certain détails associés à la gestion du personnel. En plus il
faut indiquer la méthode de sélection des employés, les détails sur leurs postes et leurs
tâches y rapportant, les compétences des personnes engagées dans votre entreprise, la
formation requise, les politiques salariales à privilégier. Présentez enfin l'organigramme
envisagé.
2-2 Plan des moyens techniques et matériels
L’orientation technologique est le positionnement d'une entreprise face aux
technologies modernes touchant à son secteur d'activité. Il s'agit de décrire les
technologies utilisées lors du démarrage de l'entreprise et de décrire leur évolution
prévue à moyen terme. La technologie peut toucher plusieurs aspects de l'entreprise : le
produit ou le service, la production, la gestion comptable, la vente, la gestion des stocks,
la communication...
2-3 le plan de la production et des opérations
L’organisation de la production et des opérations est constituée de la description du
processus de fabrication du produit est de l'aménagement du site de production de
l’entreprise. Dans son élaboration, il est important de prendre en compte le court et le
moyen terme, afin d'éviter des dépenses inutiles lors du fonctionnement de l'entreprise.
Ce plan comprend les points suivants :
a) les procédés de fabrication

Il faut faire le choix entre les modes de production suivants :


- production à la chaîne
- production en série
- production artisanale

b) La séquence des opérations

La séquence des opérations est l'ensemble des activités nécessaires et l'ordre de


déroulement de ces activités pour rendre le produit ou service disponible à l'utilisateur.
Pour chaque opération, il faut déterminer la durée, le délai et la capacité de production.
c) La politique de gestion des stocks

Il est important d’indiquer comment gérer les stocks de matières premières, de


marchandises et de fourniture.

Ces interrogations permettent d’élaboré cette politique :


- Acheter au fur et à mesure en fonction des commandes ?
- Opter pour une livraison ou juste- à-temps ?
- Avez-vous les moyens financiers et espaces nécessaires pour acheter de grandes
quantités ?
- Devrez-vous importé les stocks ?
- Doit-on procéder à tout moment un stock minimum ?
- Quels sont avantages de votre choix ?

d) Les équipements, les installations et les services

Il s'agit de dresser la liste des équipements, les installations et les services nécessaires
sur le site.

Échéanciers
Équipements et outils Installations
Au démarrage

Au 3è mois


… …

Au 12ème mois

CHAPITRE 3 : ETUDE COMPTABLE ET FINANCIERE


L’étude comptable et financière consiste à traduire en termes financiers tous les
éléments qui ont été considérés pour la création de l’entreprise puis à vérifier la viabilité
et la rentabilité du projet. Cette étude se réalise à travers deux grands points :

1- Étude comptable

Cette étude porte sur l'évaluation des charges et des produits générés lors du
déroulement de l'activité de l’entreprise. Elle doit permettre de présenter deux
documents essentiels que sont : le bilan et le compte de résultat prévisionnels.
1-1 L’évaluation des charges
Il s'agit des charges par nature et concernent :
- Achat (matières premières, produits finis,...)
- Travaux, fourniture et services extérieurs
- Les frais de transport et de déplacements
- Les frais divers de gestion
- impôts et taxes liées à l'activité
- frais de personnel : salaires et charges sociales
- dotations aux amortissements
- frais financiers etc....

1-2 la prévision des produits


Les produits sont les recettes générées par l'activité du projet. On note :
- Les ventes
- travaux et services vendus
- productions stockés et immobilisées
- produits accessoires
- les subventions d'exploitation
- Autres produits
- revenus financiers
- gains de change …

1-3 Le compte de résultats prévisionnels

Le compte de résultat provisionnel est établi sous la forme d’un tableau :


- dans la partie gauche, l’ensemble des charges de l’exercice
- la partie droite, les ensembles des produits ou recettes de l'exercice

Le résultat de l’exercice se calcule en faisant la différence entre les produits et les


charges. Cependant, il faut s'assurer que l'activité dégage un bénéfice intéressant.
Pour établir correctement le compte de résultat, il ne faut rien oublier des charges
prévisibles d'exploitation, faire une bonne évaluation des dotations aux amortissements
pour les investissements à réaliser et calculer enfin les remboursements des emprunts
et charges financières.
Il en est de même pour les produits en inscrivant les chiffres d’affaires et éventuellement
les autres produits (financiers ou exceptionnels). Tous les montants sont portés en hors
taxes.
Présentation du compte de résultats prévisionnels
COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL
Ref CHARGES N N+1 N+2 PRODUITS N N+1 N+2
JA Achat de march KA Vente de marchandises
JE -variations de st (+ou-) KB Vente de prdt, travx,sce
JC achatdeM1èreautre achat KC Chiffre d’affaire
JD -variat. de stock (+ou-) KE Autres prdts
JE Transports KF d’exploitation
JF Services ext. etautres Variation de stock de prdt
charges KG et créances
JH (valeur ajoutée) KJ Valeur ajoutée
JJ Charges de personnel Reprises de provision
Dotations aux amorts et KL
JM provisions Résultats d’exploitation
Charges financières KM
Produits financiers
JN Total charges activité ord. KN Total des produits AO
JQ Charges HAO KQ Résultats AO
JR Impôt sur le résultat Produits (HAO)
JX Total général des charges KX Total général des produits

1-4 le bilan prévisionnel


Le bilan prévisionnel est le patrimoine de l’entreprise à créer à une période donnée de
son existence.
Il se présente comme suit :
ACTIFS N N+1 N+2 PASSIFS N N+1 N+2
Actifs immobiliers Capitaux propres
●charges immobilisées -Capital social
●immobilisations incorporelles -réserves
● immobilisations corporelles -résultat net
● immobilisations financières -provisions financiers
-emprunts
Actifs circulants dettes circulantes
-Stock -fournisseurs
-créances -dettes fiscales
-dettes sociales
Trésorerie actif trésorerie-passif
-Banque Banque (créditeur)
-Caisse -découverts
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL

2- L’étude financière

Cette partie est consacrée à l'analyse de la rentabilité du projet on distingue :


2-1 Le plan de financement
Le plan de financement est un tableau qui détermine le montant des investissements
nécessaires pour lancer le projet et le montant des financements à obtenir.
Il enregistre :
- à sa gauche, les besoins de financement du projet :
● Les frais d'établissement : l’ensemble des dépenses nécessaires (frais d’étude
du projet, frais du notaire, les frais d’administration...)
● Les investissements : élaborer un budget des investissements
● Les besoins en fonds de roulement...
- À sa droite : le montant des ressources financières à apporter pour financer tous
ses besoins.
BESOINS N N+1 N+2 RESOURCES N N+1 N+2
Frais d'établissement -apport personnel
-apport des éventuels
Investissements associés
-subventions ou
Besoins en fonds de prime
roulement (BFR) d’investissement
-emprunts
Remboursements des -autres
emprunts
TOTAL TOTAL

2-2 le budget de trésorerie


Le plan de trésorerie est une prévision chiffrée des décaissements des encaissements
pour une période déterminée. Son élaboration exige de :
- établir le coût de matières nécessaires pour fabriquer les produits par ex.
- Calcule le besoin en fonds déroulement
- déterminer la liste et le coût des investissements
- déterminer le montant total de financement pour le démarrage de l'activité.
- Calculer l'amortissement de toutes les immobilisations.

a) Plan d’amortissements des immobilisations

PLAN D’AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS

Valeur Durée Taux


Libellé An1 An2 An3 An4 An5
D’origine (ans) %
Construction

Matériels
informatique
s

Matériels de
transport

Annuité = valeur d’origine X taux amortissements


b) Plan d’amortissement de l’emprunt

Il s'agit de déterminer l’échéancier de remboursement de l'emprunt par le tableau


suivant. Généralement, il se fait par annuités constantes

TABLEAU PLAN D’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS

Montant de l'emprunt ……………………


durée de l'emprunt………..ans
Taux d’intérêt ………………%

Période Date au début Intérêt de la Amortissement Annuité


de la période période constante
Année 1 Kp A= Kp. i A= a-I a=Kp.
i
1−(1+i)−n
Année 2

Année 3

Année 4

Année 5

Indications concernant le tableau


(a) annuité : une suite des versements effectués à intervalles de temps constants

(I) intérêt : se calcule en multipliant par le taux i le montant de la dette encore


vivante au début de la période.
(A) l’amortissement : s’obtient par la différence entre l’annuité et l'intérêt portés sur
la même ligne
(Kp) dette de la période : chaque dette se calcule par la différence entre la dette
précédent et l’amortissement.
On obtient les formules suivantes
(1+i)−n
Kp : montant de la dette de la période. Kp=a .
i
I : L’intérêt de la période.
A : amortissement
a : l’annuité
(1+i)−n
I= Kp.i A= a-I a=Kp .
i
Exemple : vous avez obtenu un prêt de 10 000 000 pour démarrer votre projet. Ce prêt
est remboursable pour une durée de 5 ans au taux de 10 % par annuités constantes.
Présenter le tableau d'amortissement de l’emprunt.
Kp= 10 000 000 i= 10 % n= 5 ans
1) calcule de l'annuité constante.
i 0 ,10
a=Kp. = 10 000 000.
1−(1+i)−n 1−(1 , 10)−5

a=2. 637 74, 80 F

2) Tableau Plan D’amortissements D’amortissement

TABLEAU PLAN D’AMORTISSEMENTS D’AMORTISSEMENT

Montant de l'emprunt : K= 10 000 000


durée de l'emprunt : 5 ans
Taux d’intérêt : 10 %

Période Date au début Intérêt de la Amortissement Annuité


de la période période constante
Année 1 2.637 974,80
10.000 000 10.000 000 1.637 974,80
Année 2 2.637 974,80
8.362 025,20 836 202,52 1.801 772,28
Année 3 2.637 974,80
6. 560 252,92 656 025,29 1.981 949,51
Année 4 4. 578 303,41 2.637 974,80
457 830,34 2.180 144,46
Année 5 2. 398 158,95 2.637 974,80
239 815,89 2.398 158,95

10 000 000

c) Plan de trésorerie

Ce plan doit pouvoir présenter l’ensemble des encaissements et des décaissements de la


période (généralement mensuelle)
BUDGET DE TRESORERIE
Les éléments
Jan Fev … Nov Décembre
Soldes en début du moi
Encaissements (TTC)
●Exploitation
Chiffres d’affaires réalisés
- Comptant
- A 60 jours
- à 90 jours
TVA récupérable
●Hors exploitation
Apport en capital
Emprunt
Primes/subventions
Total(1)

Décaissements TTC
●Exploitation
Achats (march, matière ect…)
Transports
Impôts
Autres charges
Charges du personnel
TVA déductible
Charges financières
●Hors exploitation
Remboursement d’emprunt à terme
Fournissements d’immobilisations
Total 2
Solde en fin de mois (1-2)

3- Détermination des ratios financiers


3-1 la marge brute
Ce ratio permet de comparer la différence entre le prix de vente et d’achat (ou de
fabrication) d'un produit. C'est un indice de la politique de prix de l'entreprise.

*pour une entreprise commerciale


Marge brute = KC-(JA+JB)
(CA-(achats + Variation de stock)
Marge brute
Ratio marge brute =
Chiffre d ' affaires
*une entreprise industrielle
Marge brute = KC-(JC+JD)
Marge brute
Ratio marge brute =
Chiffre d ' affaires

3-2 Le taux de profitabilité


Ce rapport permet d'obtenir la rentabilité de l’entreprise par rapport à
chaque 100 F CFA de chiffre d'affaires réalisé.
Kp résultats des activités ordinaires
Taux de probabilité(%) = =
Kc Chiffre d ' affaires

3-3 Le taux de rentabilité


Ce ratio permet de déterminer la rentabilité des investissements.
Kp
Taux de rentabilité =
investissementsdu propriétaire

TITRE 4 : Le plan d’affaire et le financement du projet

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE CLASSIQUE D’UN PLAN


D’AFFAIRE OU BUSINESS PLAN

Le projet d’entreprise se matérialise par l’élaboration d’un document par le promoteur.


Ce document doit compter un certain nombre d'éléments puissant lui donner une
certaine confiance et une crédibilité de la part des éventuels financiers.
1- Définition d'un plan d'affaires (business plan)
Un plan d'affaires est à la fois un document de synthèse de présentation d'un projet
d'entreprise et une démarche détaillée qui permet de l’élaborer à partir d'une idée
d’affaire.
2- Objectif d'un plan d'affaire

Les objectifs d'un plan d'affaires sont de servir d'outil de communication et d’outil
stratégique.
Pour les atteindre, le plan d’affaire doit identifier deux types de cibles à savoir la cible
interne (l’entrepreneur, l'équipe, les associés...) Et la cible externe (les partenaires, les
banquiers, l'administration, les collectivités locales, les investisseurs financiers...)
2-1 Au niveau de la cible interne
Le plan d'affaire, comme un outil de communication permet :
- D’informer régulièrement les parties prenantes et de motiver l'ensemble des
collaborateurs.
- De proposer des actions à réaliser et de donner une vision claire de la
participation de chacun.

Plan d'affaires comme un outil stratégique permet de :


- guider l'équipe dans les actions à réaliser et de coordonner les différentes
contributions en intégrant une logique commune
- contrôler les actions engagées en donnant des points de repère précis et des
références par rapport au lancement et au développement des activités.
- Clarifier les idées de l'entrepreneur, de convaincre de la pertinence et de la
fiabilité du projet.

2-2 Au niveau de la cible externe


Le plan d’affaire comme outil de communication permet de donner les informations
sur le projet et de le mettre en valeur ou de faire sa promotion, c'est un moyen de
vendre le projet.
Le plan d'affaire comme outil stratégique :
- cherchez à démontrer la faisabilité du projet, à convaincre et à donner confiance.
- Permet aux partenaires externes d’apprécier le réalisme, la pertinence, le
potentiel, la fiabilité du projet.

3- Les principales étapes d’élaboration d'un plan d’affaire

Tout plan d'affaire doit comporter les parties suivantes :


- le résumé
- la présentation du ou des promoteurs
- la présentation générale du projet
- les études (commerciales, techniques, financières, juridique)
- la conclusion
- les annexes

Dans la pratique, ce plan comporte un certain nombre de parties à savoir : (voir


documents annexes)
1- la description du projet
1-1 but
1-2 objectif
1-3 les produits
2- présentation du ou des promoteurs
2-1 le ou les promoteurs
2-2 répartitions éventuelles des parts

3- Structure et organisation
3-1 structure
3-2 organisation
4- plan marketing
4-1 étude de marché
4-2 stratégie de mise en marché
5- prévisions financières
5-1 les informations de base
5-2 plan de financement
5-3 compte de l'exploitation prévisionnelle

Annexes- plan de trésorerie, budget de trésorerie, compte de résulta


prévisionnel, bilan prévisionnel
CHAPITRE 2 : LES SOURCES DE FINANCEMENT DU PROJET

Après avoir fait l’étude de faisabilité du projet, l’épineux problème est de trouver le
financement. C’est l’étape la plus difficile du processus de création.
Cependant, plusieurs possibilités sont offertes
1- Fonds propres et emprunts

Le financement d’un projet peut se faire de deux manières :


- le financement par fonds propres (ressources personnelles)
- le recours à l'emprunt

Lorsque le projet est de petite importance, le financement par apport personnel permet
de le réaliser mais pas un projet de grande envergure où il faut le financement personnel
et un emprunt.
2- les sources de financement local
2-1 les banques commerciales
Elles constituent les principales sources de financement avec imposition de garanties au
promoteur (la prise d’hypothèque (maison, terrain,…), l’assurance vie…). Il s'agit pour le
banquier de se couvrir de risques en cas d'échec du projet et amener le créateur à
honorer ses engagements.
2-2 les initiatives privées
Elles sont menées par les pouvoirs publics à travers les structures spécialisées de
financement de projet.
3- Les sources de financement internationales

On distingue :
3-1 L’AEF : African Entreprise Fonds
C’est une filiale de la banque mondiale chargée de financer les PME en Afrique. Elle
intervient dans les structures productives à hauteur de 30 % du capital social avec un
apport personnel de 40 % et 30% éventuellement d'une banque locale.
3-2 La BAD : Banque Africaine de Développement
Elle participe au financement de projet sur les conditions suivantes :
- Taille du projet de comprise entre 100 000 000 et 4 milliards de francs de CFA
- participation : 33 % maximum de l’investissement
- apport personnel exigé : 30 à 40% du capital.
4- Quelques formes particulières de financement

Ces sources particulières concernent :


- Le leasing ou crédit-bail
- Le crédit fournisseur
- Le portage
- Le partenariat ou joint-venture
- Les comptes courants d’associés
4-1 Le leasing ou crédit-bail
C’est une forme de remboursement qui permet au promoteur d’acquérir tous les
matériels nécessaires à crédit et d’être propriétaire de ces matériels après
remboursement total du montant d’acquisition auprès de l’entreprise qui lui octroi le
Leasing. Cette opération est assortie du payement par le promoteur d’une valeur
résiduelle qui varie de 5 à 10% du coût total.
4-2 Le crédit fournisseur
Il permet d’acquérir des marchandises ou autres biens à crédits sous réserves de prise
d’hypothèque.
4-3 Le portage
C’est une source de financement qui permet à une personne physique ou morale de se
substituer au promoteur à charge pour elle de rétrocéder les actions ou parts souscrites
au bout d’un certain temps.
4-4 Le partenariat ou joint-venture
Il permet au promoteur d’un pays en développement et celui d’un pays industrialisé de
se mettre ensemble pour partager le risque financier en créant en commun une
entreprise.
4-5 Les comptes courants d’associés
C’est le cas où un associé après avoir réalisé ses apports pour la création de l’entreprise,
apporte des fonds supplémentaires pour couvrir certaines dépenses supplémentaires.
Ces fonds avancés sont inscrits dans un compte spécial appelé Compte-Courant
d’associés.
5- Difficultés d’accès aux sources de financement

Malgré l’existence de nombreuses sources de financement, les créateurs d’entreprise


éprouvent d’énormes difficultés à faire financer leur projet. Cela est dû :
- au manque d’information
- L’apport personnel insuffisant
- Les garanties exigées
- La mise en place des crédits
- Le montage du projet.

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