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Module de Cours de Gestion Et Creation de L'entreprise Capeca

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CREATION ET GESTION DE

L’ENTREPRISE

PREPARE PAR Ollo PODA 1


INTRODUCTION

L’économie mondiale est marquée par de profondes mutations au cours de ces


dernières décennies, suite à la libéralisation et à la globalisation des échanges
commerciaux. Dans ce contexte, le salut de toutes les nations du monde notamment
celles en développement viendra de leur capacité à créer des emplois stables et décents
pour l’ensemble des habitants.
Force est de constater que malgré les multiples efforts fournis par les États surtout
ceux en voie de développement pour créer un environnement propice à la promotion
économique et sociale des populations, la pauvreté gagne de plus en plus du terrain].
L’une des principales causes liées à cette pauvreté est l’étroitesse du marché du travail
tant dans le formel que dans l’informel.
Au BURKINA FASO, l’État demeure le principal pourvoyeur d’emplois
formels. C’est pourquoi on assiste chaque à un nombre de plus en plus élevé des
candidats au concours de la Fonction Publique. Cette étroitesse du marché du travail se
traduit également par des multiplicités des demandes d’emplois au niveau de des
quelques sociétés de la place.
Le pourcentage de chômeurs de la frange jeune de moins de 24 ans est estimé à
65,3%.
Devant une telle situation que faut – il faire?
Le développement de l’entreprenariat à travers la création d’entreprises viables
apparaît alors comme une solution au chômage grandissant et un levier stratégique
dans la politique de lutte contre la pauvreté. En effet, la création des entreprises,
qu’elles soient commerciales, industrielles, ou de services, revêt d’une très grande
importance dans notre société aux prises des mutations techniques et humaines qui
vont en s’accélérant.

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Les dirigeants ont alors compris que l’initiative privée est la solution à la croissance
car elle permet non seulement de valoriser les ressources locales et surtout d’utiliser
la main d’œuvre existante.
Il faut cependant reconnaître que la démarche de créer et de gérer son entreprise
est une expérience difficile à laquelle il convient de se préparer comme avant un
combat décisif.
Les promoteurs non avertis rencontrent d’énormes difficultés dans la mise en
œuvre de leurs projets, notamment dans la phase de création d’entreprise. En effet,
outre le problème crucial et récurrent du financement, ceux-ci doivent faire face à des
difficultés liées à l’accès aux marchés, à l’insuffisance ou à l’absence de formation
ainsi qu’à la non maîtrise des étapes liées à la création d’entreprises.
C’est dans ce contexte qu’il faut placer l’importance du cours sur la création et la
gestion des entreprises qui doit permettre aux étudiants, futurs acteurs du secteur privé
de se familiariser avec les outils, étapes de la création et la gestion des entreprises.

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CHAPITRE I : LA NOTION D’ENTREPRISE

I DEFINITIONS

L’entreprise est difficile à définir et il n’en existe pas une définition précise. On peut la
définir de plusieurs manières.
1) l’entreprise peut être définie comme étant une entité économique produisant des
biens et services dans le but de dégager des bénéfices.

2) Pour E Cohen, l’entreprise est une « organisation relativement autonome dotée


de ressources humaines, matérielles et financières en vu d’exercer une activité
économique de façon stable et structurée.

3) Une entreprise est une unité institutionnelle, mue par un projet décliné en
stratégie et/ou en politiques et plans d'action, dont le but de produire et de
fournir des biens ou des services à destination d'un ensemble de clients ou
usagers.

4) L’entreprise, unité de transformation

L’entreprise transforme les facteurs de production en biens et services


destinés à être vendus sur le marché.

Les facteurs de production sont :

 Le travail fourni par le personnel. Ce travail peut être intellectuel ou


manuel.
 Le capital technique qui regroupes tous les outils de production
(machine, bâtiment, matériel …….
 Les consommations intermédiaires qui sont constituées par tous les
achats de l’entreprise à l’extérieur ( matières premières , énergie,
transport…)

5) l’entreprise est une unité de répartition de revenus

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L’entreprise crée une valeur ajoutée. Et cette valeur ajoutée lui permet de :

- régler le salaire au personnel


- payer les impôts et les cotisations sociales à l’état
- payer les intérêts aux prêteurs de capitaux
- verser les dividendes aux associés
- se refinancer.

6) L’entreprise est une cellule sociale

a) l’entreprise est un groupement humain dans laquelle tous les


collaborateurs travaillent ensembles avec des règles et conduites
communes. Ces règles permettent d’assurer une bonne coordination de
l’entreprise et la production des biens et services pour la vente.

b) L’entreprise remplit deux fonctions vis-à-vis des employés :

- une fonction économique : elle procure un revenu aux salariés pour leur
permettre de subvenir à leurs besoins.
- Une fonction sociale : elle permet aux hommes d’être actifs, de
communiquer, de se sentir utiles et de faire usage de leur capacité
(physique intellectuel.)

II ) CLASSIFICATIONDES ENTREPRISES.

Les entreprises peuvent être regroupées en fonction de leurs


caractéristiques. Les critères retenus pour classer les entreprises sont : la
taille, la provenance de capitaux, le domaine d’activité et la forme
juridiques :

1° ) Classification selon la taille ou la dimension


 La micro entreprise : (ME)

Ce sont des entreprises familiales. Ce sont les plus nombreuses dans les pays
sous développés. On les retrouve dans l’artisanat, dans le secteur agricole et
dans le petit commerce. Elles sont non structurées évoluent dans le secteur

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informel. Le plus souvent, elles ne disposent pas de personnel proprement
dit mais travaillent avec les membres de la famille ou les apprentis. Elles
réalisent des chiffres d’affaires très basses et ne tiennent aucune comptabilité.
Ce sont des entreprises de subsistance..

 Très petites entreprises (TPE) :

Un peu plus grandes que les Micro entreprises, elles distinguent de celles en ce
sens qu’elles disposent d’un personnel qui peut atteindre 10 salariés mais moins
de 50. Elles réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions de Francs
CFA par an. Par manque de critères précis pour leur classement on les appelle
Petite et moyenne entreprise (PME),

 Moyennes entreprises (ME) :

Elles sont à cheval entre les PME et les grandes entreprises. Elles un personnel
de plus de 50 employés et t un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions de
Francs CFA par an, inférieur à Un milliard.

 Grandes entreprises :

Ce sont des entreprises qui réalisent des chiffres d’affaires importants et ont à
leur sein des centaines voir des milliers de travailleurs ;

 Groupe d'entreprises :

Ce sont des entreprises qui comportent une société mère et des filiales.
2°) classification par activité :

On peut classer les entreprises en fonction de leur activité.

On distingue alors :

 OLes entreprises de distribution

ce sont des entreprises qui achètent et vendent des biens sans


transformation.

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Exemple : Une alimentation

 Les entreprises de productions.

Ce sont des entreprises qui achètent les biens, les transforment avant de les
mettre sur le marché.

Exemple : une boulangerie qui achète de la farine pour revendre du pain

 Les entreprises de services.

Ce sont des entreprises qui offrent des services

exemple : Une cliniques de soins, une entreprise de ménage ;

NB : un bien est un objet réel, un service est un travail

3°) classification par secteur :

Le secteur est l’ensemble des entreprises ayant la même activité principale.

 Le Secteur primaire : ce sont toutes les entreprises qui trouvent leurs


ressources dans la nature.

 Le Secteur secondaire : ce sont les entreprises qui fabriquent, qui


transforment.

 Le Secteur tertiaire : ce sont les entreprises qui offrent des services ou


qui vendent des biens.

4°) Selon la forme juridique

La forme juridique correspond au statut légal choisit par l’entreprise. Pour les
entreprises du secteur privé, on peut distinguer deux situations.

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 Les entreprises individuelles (ou personnelles) :

Ce sont des entreprises fondées par une personne Elles sont en général les très
petites entreprises ou les artisans. La responsabilité de l’entrepreneur individuel
est illimitée. Cela veut dire que le créateur est responsable de façon illimitée sur
les biens propres et la totalité des dettes de l’entreprise. En général, le
patrimoine de la société est confondu à celui de l’individu. On dira dans ce cas
que l’entreprise n’a pas de personnalité morale.

De nos jours, afin de parer aux risques liés à la création d’une entreprise
individuelle, on a pensé à une forme d’entreprise individuelle appelée
Entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) ;

Une entreprise individuelle appelée Entreprises unipersonnelles à responsabilité


limitée SARL à une personne. Une EURL possède un patrimoine différent de
celui du créateur. L’entreprise individuelle devient alors une personne morale
avec ses biens propres.

 Les entreprises sociétaires (fondées par plusieurs personnes)

On distingue deux types d’entreprises sociétaires, les entreprises de personnes et


les entreprises de capitaux. Mais avant tout, nous allons définir le terme de
société.

Selon l’article 4, la société commerciale est un contrat par lequel deux ou


plusieurs personnes conviennent d’affecter à une activité des biens en
numéraires ou en nature dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de
l’économie qui pourra en résulter. Elles s’engagent à contribuer aux pertes dans
les conditions prévues par la loi. La société commerciale doit être créée dans
l’intérêt commun des associés.
Elle peut être instituée par l’acte de volonté d’une seule personne.
Sont commerciales par leur forme les sociétés en nom collectif, les
sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée et les
sociétés anonymes.

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Section I : LES CONDITIONS DE FOND

La constitution d’une société commerciale est soumise à des conditions de


fond cumulant celles des contrats en général et du contrat de société en
particulier et à des conditions de forme exclusivement prévues pour les sociétés
commerciales.
La constitution des sociétés commerciales est l’œuvre de deux ou plusieurs
personnes qui conviennent d’affecter à une activité des biens en numéraire ou
en nature dans le but de partager le bénéfice qui pourra en résulter ainsi que de
contribuer aux pertes (article 4).
1. Associés
a) toute personne physique ou morale peut être associé dans une société

commerciale à condition de ne pas faire l’objet d’une interdiction, incapacité ou


incompatibilité visée notamment par les articles 6 à 12 de l’acte uniforme sur le
droit commercial général qui énonce des causes d’incapacité, d’incompatibilité
et d’interdiction mais renvoie implicitement ou explicitement au droit national
de chaque Etat partie pour le complément.

b) les mineurs et les incapables majeurs ne peuvent être associés d’une


société dans laquelle ils seraient tenus du passif social au-delà de leurs apports
(article 8). Cela les exclus des sociétés en nom collectif (article 270) et de la
catégorie des commandités dans la société en commandite simple (article
293).
Quant aux époux, ils ne peuvent être tous deux associés dans une société où
ils seraient tenus du passif social indéfiniment et solidairement (article 9).
b) le nombre des associés doit être au minimum de deux. Les SARL et les
SA peuvent ne comprendre qu’un seul actionnaire. Cette formule est
très adaptée pour la constitution de petites et moyennes entreprises.

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2. Affectation de bien
Le but de la création d’une société commerciale est de créer un sujet de
droit doté d’un patrimoine distinct de celui des associés. Chacun des associés
doit donc faire un apport dont il est débiteur jusqu’à sa réalisation. Chaque
associé peut apporter :
-de l’argent (apport en numéraire) ;
-de l’industrie par apport de main d’œuvre ;
Des droits portant sur des biens en nature, mobiliers ou immobiliers,
corporels ou incorporels (apport en nature).
Tout autre apport est interdit.

A. Réalisation des apports

a. Réalisation des apports en numéraire


Les apports en numéraire sont libérés intégralement lors de la
constitution de la société. Ils ne sont considérés comme libérés que lorsque la
société les a intégralement et définitivement encaissés. En cas de retard dans le
versement, les sommes restant dues à la société portent de plein droit intérêt au
taux légal à compter du jour où le versement aurait dû être fait, sans préjudice de
dommage intérêt. Les apports en numéraires réalisés à l’occasion d’une
augmentation de
Capital de la société peuvent être réalisés par compensation avec une créance
certaine liquide et exigible sur la société.

b. Réalisation des apports en nature


Les apports en nature sont réalisés par le transfert des droits réels ou
personnels correspondant aux biens apportés et par la mise à la disposition
effective de la société des biens sur lesquels portent ces droits. Ils doivent être
libérés intégralement lors de la constitution de la société (article 45).
Lorsque l’apport est en pleine propriété, l’apporteur est garant envers la
société comme un vendeur envers son acheteur (article 46).

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Lorsque l’apport est en jouissance, l’apporteur est garant envers la société
comme un bailleur envers son preneur.
Les associés évaluent les apports en nature et cette évaluation est
contrôlée par les commissaires aux apports. Les statuts doivent contenir
l’évaluation des apports en nature.

B. Conséquences de la réalisation des apports


La réalisation des apports entraîne deux effets majeurs : la
constitution du capital social et l’émission des titres sociaux.

a. Constitution du capital social


Toute société doit avoir un capital social qui représente le montant des
apports en ‘’capital’’ faits par les associés et augmenté, le cas échéant (dans le
futur), des incorporations de réserves, de bénéfices ou de primes d’émission.
Le montant du capital social est librement déterminé par les
associés sous réserve de respecter les minima imposés par la loi pour certaines
formes de sociétés (article 65).
Si le capital de la société en cours de formation n’atteint pas celui fixé
par les associés, ceux-ci peuvent convenir de le fixer au seuil atteint ; s’il
n’atteint pas le minimum fixé par la loi, la société ne peut être constituée (article
66 alinéa 1).
En principe, le capital est fixe. Mais il peut être augmenté ou réduit
dans les conditions prévues pour la modification des statuts selon les règles
déterminées pour chaque forme de société.
Si après sa constitution, le capital de la société est réduit à un
montant inférieur au minimum fixé pour cette forme de société, la société doit
être dissoute à moins que le capital soit porté à un montant au moins égal au
montant minimum.

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b. Émission des titres sociaux
- Le capital social est divisé en actions (dans les sociétés par actions) ou en

parts (dans les autres sociétés) selon la forme de la société. Ces titres sociaux
sont des biens meubles.
Ils sont émis par la société en contrepartie des apports faits par les associés pour
une valeur égale à celle des apports.
Les titres émis par une société doivent avoir la même valeur nominale.
- Ces titres représentent les droits des associés. Ils peuvent être matérialisés
(actions) ou non (parts sociales). Ils confèrent à leurs titulaires :
-un droit sur les bénéfices réalisés lorsque leur distribution a été décidée ;
-un droit sur les actifs nets lors de leur répartition, à sa dissolution ou à
l’occasion d’une réduction de son capital ;
-le cas échéant, l’obligation de contribuer aux pertes dans les conditions prévues
pour chaque forme de société ;
le droit de participer et de voter aux décisions collectives des associés.
c) Les parts sociales sont cessibles. L’associé peut les vendre selon des
formalités plus ou moins lourdes de droit commun (agrément du cessionnaire,
notification de la cession à la société, droit de préemption de la société…).
Les actions sont, en principe, négociables, c'est-à-dire transmissibles sans
formalité particulière surtout si elles sont au porteur ou cessibles si les statuts en
disposent autrement. Seules les sociétés anonymes peuvent émettre des titres
négociables (actions ou obligations). Les autres sociétés ne peuvent en émettre à
peine de nullité des contrats conclus ou des titres émis ; de même, il leur est
interdit de garantir une émission de titres négociables à peine de nullité de la
garantie. Ainsi une société en nom collectif ne peut garantir les obligations
d’une société anonyme.
d) la détention par un seul associé de tous les titres sociaux dans une société
dont la forme unipersonnelle n’est pas autorisée, n’entraîne pas la dissolution de
plein droit de cette société. La situation peut être régularisée dans le délai d’un

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an (par cession des titres à une ou plusieurs personnes, par transformation en
une forme unipersonnelle autorisée de société). A défaut, tout intéressé peut
demander la dissolution de cette société en justice.

3. Objet social

Toute société commerciale doit avoir un objet et un objet licite.


L’objet de la société s’apparente à la spécificité des personnes morales.
La spécificité de la société commerciale est qu’elle doit être constituée en
vue de réaliser des bénéfices ou des économies, ce qui la distingue des autres
personnes morales (associations, syndicat, mutuelle…). La spécificité statutaire
de la société commerciale est celle de l’activité économique décrite par les
statuts.
Lorsque l’activité est règlementée (banque, assurance…), la société doit
respecter les règles particulières auxquelles l’activité est soumise.
L’objet social peut être modifié dans les conditions prévues pour la
modification des statuts.

4. La durée
La société a une durée qui doit être mentionnée dans ses statuts. Elle peut être
déterminée ou indéterminée mais en aucun cas, elle ne peut excéder quatre-vingt
dix neuf (99) ans.
Le point de départ de la durée de la société est la date de son immatriculation
au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM).
L’arrivée du terme entraîne dissolution de plein droit de la société sauf si sa
prorogation est décidée dans les conditions de la modification des statuts.
La durée de la société peut être modifiée dans les conditions prévues pour la
modification des statuts.

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La durée de la société peut être prorogée plusieurs fois. Mais chaque fois
dans les conditions prévues pour la modification des statuts.
La prorogation n’entraîne pas la création d’une personne juridique nouvelle,
elle suppose la continuation de la même personne morale.
Elle doit être décidée un an au moins avant son terme- ou avant l’avènement
de la 98ème année- sur consultation des associés.

 Les sociétés de capitaux

 SARL (Société à responsabilités limitées)


Pour créer une SARL, il faut un minimum de 2 personnes et un maximum de
100 personnes. Lorsqu’on accepte un 101e associé, la SARL doit changer son
statut en SA (Société Anonyme). L’acceptation d’un associé dépend de l’accord
des associés de la SARL.
SA (Société anonyme)
Définition (art. 385) : La SA est une société dans laquelle les actionnaires ne
sont responsables des dettes qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits
des actionnaires sont représentés par des actions.
La SA peut ne comprendre qu’un seul actionnaire. Il n’est pas requis un nombre
minimum d’associés.

Les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de


leurs apports
Les droits des actionnaires sont représentés par des actions capital social
minimum

III LE ROLE DES ENTREPRISES ;

Elle crée des richesses, détermine le volume et la nature des emplois, agit sur
le pouvoir d'achat. Elle constitue un système qui, à l'aide de moyens physiques

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et humains, produit des biens ou des services destinés à la vente. La production
est la raison d'être d'une entreprise. Elle consiste à combiner des facteurs de
production en vue d'obtenir des biens et/ou des services. Par cette production,
l'entreprise crée un supplément de richesse appelé valeur ajoutée. Toute
entreprise présente les caractères suivants :

- C'est une organisation : répartition des taches, hiérarchie, ...

- Finalité économique : pour satisfaire les besoins des marchés, elle crée une
richesse sociale. Elle devient alors une organisation économique.

Aucune entreprise (même celle qui n'a pas de finalité lucrative et ne vise pas la
recherche d'un profit à partager) ne peut s'exempter de l'équilibre entre le niveau
de ses revenus et de ses charges.

L’entreprise crée l’emploi et la richesse. Elle joue un rôle important dans l’économie
et la vie sociale d’une localité, d’une région ou d’un pays car elle peut :
 Satisfaire aux besoins de consommation des populations
 Créer de nouveaux services ou produits pour répondre aux besoins de la
population
 Aider à maintenir ou à diminuer par la concurrence les coûts et les prix à
leurs plus bas niveaux
 Procurer de l’emploi aux populations
 Valoriser les potentialités locales
 Contribuer à la croissance économique ou au développement local ou
régional
 Créer de la richesse
 Permettre l’épanouissement de l’entrepreneur
Toutes les entreprises peuvent jouer ce rôle, même la plus petite entreprise.

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CHAPITRE 2: L’IDEE DE PROJET

L’idée de projet c’est ce que l’on veut faire. Ce que l’on veut créer.
Dans les pays en développement comme le nôtre, les Grandes Ecoles et

Universités Privées se développent aux côtés des Grandes Ecoles et Universités

Publiques. Nos pays regorgent ainsi de compétences multiples dans presque


tous les domaines d’activités.
Malheureusement ces demandeurs d’emplois éprouvent de sérieux problèmes à
s’insérer dans le tissu économique. Les entreprises privées disparaissent chaque jour et
celles qui tiennent ne sont pas toujours en mesure de faire face aux nombreuses
demandes d’emplois. Que faire alors pour donner l’emploi à cette jeunesse

diplômée L’auto emploi est une solution. Mais où trouver les idées pour créer
son entreprise ?

I - Les sources d’idées

Les sources d’idées sont diverses et peuvent être de tous ordres. L’idée naît à partir
des situations fortuites. Il peut s’agir à la suite d’une conversation, d’une rencontre ou
d’un voyage. Il faut se préparer se conditionner à la recevoir. L’idée peut naître :

 De l’observation de l’environnement économique (analyse de la


satisfaction des clients utilisant l’offre de concurrents déjà en place, apparition
de nouveaux besoins)

 De la recherche opérationnelle

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 Des voyages (découverte de nouvelles façons de satisfaire un même
besoin, nouveaux concepts)

 De sa formation

 De son expérience Professionnelle


 De la famille
 D’une invention
 du rêve/imagination
 L’observation de son milieu de travail: laisser libre cours à son
imagination et/ou de rêver des choses folles.
 L’observation de la vie quotidienne. Style de vie, amis, difficulté à
résoudre
 Valorisation des idées d’autres personnes: consultation de bulletins
d’opportunités; revue de création d’entreprises, achat de brevet/licence.
 Autres sources d’idées :

 Les statistiques douanières sur les importations et exportations


 La chambre de commerce
 Les foires et salons
 Les revues spécialisées
 Les voyages d’études, d’échanges ou d’affaires

II- L’ESPRIT D’ENTREPRISE

L’esprit d’entreprise, c’est l’intuition, le goût du risque, la capacité à prendre des


décisions, le sens des opportunités, un esprit de gagneur, l’absence de peur

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devant le changement. Celui qui a un esprit d’entreprise a forcement de très
bonnes idées dans la mesure où il sait observer son environnement : y a-t-il une
plomberie dans mon quartier ? Existe-t-il une école ? Une infirmerie ? Un jardin
d’enfants ? Quels efforts fait-on pour acheter tels biens ou disposer de tels
services ? A combien ?... Dans combien de boutiques environnantes trouve t-on
tel objet ? L’esprit d’entreprise permet de faire attention à son milieu, aiguise la
curiosité et propose des solutions, car un futur créateur voit toujours des
solutions là où les autres s’accrochent aux problèmes. Chaque problème est en
fait une idée d’entreprise.

Ce qui caractérise des gens agissent pour changer leur vie et ceux qui rêvent sans agir
c’est l’action, la motivation, la capacité de saisir des opportunités ; c’est l’esprit
d’entreprise.
L’esprit d’entreprise est une qualité personnelle qui permet à certains individus de se
lancer dans une nouvelle affaire, de développer ou innover une affaire existante.
Avoir un esprit d’entreprise, c’est être capable de déceler les opportunités, de trouver
les ressources nécessaires pour les mettre à profit, et prendre les décisions propres à
assurer le succès de l’action qui doit être engagée.

III- LA VALIDATION DE L’IDEE DU PROJET

1- Définir clairement son idée de projet

Il ne suffit pas d’avoir une idée de projet ; il faut qu’elle puisse donner naissance à un
projet réaliste et réalisable. Pour cela vous devez vérifiez que votre projet remplit les
conditions suivantes :

Mon idée doit permettre de satisfaire un besoin : ce besoin peut être


o Inconscient (créer le besoin)

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o Non satisfait
o Insuffisamment ou mal satisfait
Mon idée doit correspondre à un besoin solvable
Pour cela il faut que
o Un nombre suffisant de clients s’intéresse au produit ou service
offert par mon idée
o Les clients potentiels de mon idée sont des gens pouvant disposer
d’assez d’argent pour s’offrir les produits ou services qui seront proposés.
o Les clients soient prêts à consommer de manière durable les
produits ou les services proposés

Mon idée doit apporter un plus

Mon idée doit faire la différence avec celle existent déjà et qui sont mises en
œuvre. Elle doit apporter quelque chose de nouveau, de plus que les autres

Mon idée doit être économiquement et financièrement acceptable.

La réalisation de mon idée doit avoir :

o Un coût raisonnable et supportable par mes propres fonds et


celui de mes partenaires
o Un niveau de risque calculé et accepté par moi et mes
partenaires
o Un niveau de responsabilité satisfaisante pour rémunérer mes
efforts, la participation des partenaires, et le développement de la
future entreprise

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2- LE TEST SON IDEE DE PROJET

Après avoir choisi mes idées de projet je dois les tester une à une pour savoir quelle
est celle qui peut se réaliser. Pour cela je dois vérifier qu’elle m’offre réellement une
opportunité d’affaires. Je dois m’assurer que l’idée possède une valeur économique et
financièrement suffisante et que ses contraintes de réalisation sont surmontables.

3- LA MATURATION DE L’IDEE AU PROJET

Les porteurs de projet négligent malheureusement trop souvent cette étape pour se
concentrer uniquement sur la faisabilité économique, commerciale et juridique de leur
projet.
C'est une erreur ! La maturation d'une idée doit impérativement tenir compte
d'éléments plus personnels. Choisir de créer est plus qu’un choix de biens et de
services à produire et à commercialiser, c'est aussi le choix d'un mode de vie
particulier, qui doit être en cohérence avec les exigences du projet.
Très souvent dans notre pays la création d’entreprise répond au besoin de rompre avec
le chômage plutôt que de faire de l’entreprenariat. Cela amène certains acteurs à rester
dans des créneaux traditionnels d’activités avec des performances modestes sans
soucis d’amélioration. Il est important alors de savoir si l’on veut créer un emploi pour
soi-même ou une entreprise. Car être entrepreneur, c’est opter pour un mode de vie
particulier et se soumettre à des exigences liées à ce choix

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CHAPITRE 3 : LES DIFFICULTES LIES A LA
CREATION D’ENTREPRISE

Comme toute action, la création de d’entreprise demande une préparation à faire face
aux difficultés de tout ordre. Tout d’abord entreprendre est une aventure. Et qui va en
aventure va vers une inconnue donc il doit s’attendre à des risques. Ne dit on pas que
qui ne risque rien n’a rien ?
Le créateur d’entreprise n’est plus maître de son temps. Il doit alors faire face aux
contraintes de temps. Qui va loin ménage sa monture.
La création d’entreprise demande des moyens. Moyens humains, matériels et surtout
financiers.

I- le risque

La création d’entreprise est une opération à haut risque. Le taux d’échec des
entreprises nouvellement créées est en général très élevé. Par exemple en France les
statistiques montrent que le taux de faillite des entreprises qui se créent chaque année
atteint :

- 30% dès la première année

- 50% au cours des deux premières années

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- 65% pour les trois premières années

- 75% pour les quatre premières années

En considérant ces statistiques d’un pays développé on peut aisément conclure sans se
tromper que dans les pays en développement comme le BURKINA FASO où les
conditions de création sont encore plus contraignantes le taux de faillite plus élevé.

Partant de ces statistiques le créateur d’entreprise doit prendre conscience du risque


réel qu’il prend en créant une entreprise et s’armer de connaissance et du courage. Le
créateur d’entreprise s’expose à des risques qui prennent parfois des tournures
dramatiques.
L’échec de l’entreprise nouvellement créée signifie pour le promoteur :

 La perte de son capital : il perd ses économies et l’argent que les parents,
amis et connaissances lui ont donné.
 Le poids de l’endettement : les emprunts à rembourser sont un poids
difficile à supporter quand on manque de revenus pour les honorer.
 Le chômage : le promoteur en faillite se retrouve sans travail donc sans
revenus pour subvenir aux besoins de la famille.
 L’effet psychologique de l’échec : En Afrique on a peur de l’échec. Celui
qui échoue est considéré comme nul.

II les contraintes

Se mettre à son propre compte exige aussi beaucoup de courage et de volonté. Il faut
consentir beaucoup de sacrifices car il y a toujours un prix à payer pour chaque fois
qu’on entreprend de faire quelque chose qui doit changer sa vie.

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1er prix à payer : le créateur est être solitaire

Le créateur d’entreprise est souvent incompris par son entourage. Il est seul à prendre
des décisions surtout lorsque ces décisions doivent conditionner la survie de son
affaire parfois même la sécurité matérielle de ses proches. Personne ne partage ses
soucis. Décider d’engloutir son épargne dans son projet d’entreprise ou même
d’hypothéquer ses biens pour obtenir un prêt de la banque révèle d’une décision que
lui seul doit prendre.

2ème prix à payer : le créateur est toujours dans l’insécurité

Le créateur doit toujours faire face à des menaces de toute sorte : la perte de marché
dans lequel il a mis tout son espoir, l’apparition d’un nouveau concurrent, le refus du
banquier de lui faire un découvert, les démissions ou cas de maladies de ses
techniciens ou vendeurs.

3ème prix à payer : le créateur doit accepter des sacrifices


financiers

Au départ de son action le créateur doit sacrifier le plus souvent ses économies. Il doit
accepter de travailler sans salaire fixe. Il est dont obligé de ralentir son train de vie
habituelle. Souvent il se voit obligé de vendre ses biens personnels pour faire face à
certains imprévus.

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4ème prix à payer : le créateur crée la méfiance

Le créateur à son début est trop petit et manque de moyens ; de ce fait personne ne lui
fait confiance. Tous ses partenaires, que ce soit des fournisseurs, des clients,
l’administration ou les banques, le traitent avec beaucoup de méfiance.
A ses débuts le créateur n’a ni argent, ni relation encore moins la puissance et
notoriété. Or les riches ne prêtent qu’aux riches ; nous dit l’adage.

5ème prix à payer : le créateur sacrifie sa famille


Le créateur ne travaille pas comme les autres c'est-à-dire 8 heurs par jour ; il travaille
en tout temps. Il est souvent « hanté » par son affaire même pendant son sommeil ; il
n’a plus de vacances. Il n’a plus de temps pour aller chez ses amis et parents. Il est
moins préoccupé par des évènements sociaux.
Sa femme ou son mari et ses enfants ne le voient plus souvent, les conflits entre
conjoints naissent.

III- Cas Particulier Des Femmes Entrepreneurs

La contribution de la femme entrepreneur au développement économique notamment


par l’accès à l’emploi et accès aux activités productives est très largement freinée par
des forces qui tendent à se focaliser contre elle. Ce sont de manière schématique les
contraintes socioculturelles et les contraintes légales et règlementaires.

PREPARE PAR Ollo PODA 24


1- Le poids de l’environnement socioculturel ou des mentalités

Le fait qu’un code de famille n’existe pas dans la plupart des pays africains, la
persistance de plusieurs règles de droit (coutumier ou musulmans) souvent applicables
simultanément à l’endroit et en défaveur de la femme. La conséquence de ceci est
qu’une mentalité répandue cantonne encore la femme dans son rôle de reproductrice et
tend à l’enfermer la sphère domestique.
Ainsi des stéréotypes entretenus par l’environnement, finissent par être intériorisées
par la femme qui perd confiance en elle.
A cette séparation privée – public s’ajoute l’émergence des états qui ont exclu la
femme du pouvoir. Il fallu attendre un demi siècle après l’indépendance de l’Afrique
pour l’on puisse se penser sur la question « genre »

2- Les contraintes légales

Elles sont identifiées ici par des obstacles tels que l’accès à la propriété foncière et les
droits successoraux.
Aujourd’hui de plus en plus des familles sont dirigées par des femmes. Mais au nom
de la coutume, ou tradition, la femme même chef de famille accède difficilement à la
propriété foncière.
En effet le droit traditionnel, plus répandu notamment en zone rurale, n’est pas encore
en harmonie avec le droit moderne dans la plupart des pays africains. On considère
toujours la femme comme propriété de l’homme, comme un bien de son mari, un bien
du groupe, clan de son mari, un bien léguable et partageable après le décès de ce
dernier. Cela veut dire que la femme ne peut hériter ou ne peut entrer en concurrence
dans l’héritage pour devenir individuellement propriétaire.

PREPARE PAR Ollo PODA 25


Du vivant de son père la femme célibataire (femme veuve ou divorcée) n’a pas droit
d’accéder à la pleine propriété. Elle est considérée comme étant en « transit » chez ses
parents car un jour elle va aller chez son mari. La femme (veuve ou divorcée) qui
revient chez ses parents est traitée plus sévèrement pour n’avoir pas su se fixer chez
son mari. La femme, du vivant de son époux n’a pas le droit d’accéder à la pleine
propriété.
Les réformes semblent rencontrer beaucoup de résistance pour tenir compte de
l’exigence moderne l’égalité de l’homme et de la femme.
L’accès à la propriété foncière par donation ou par héritage reste encore très difficile
pour la femme.

3- La contrainte du non accès au financement


Le fait que la femme n’a souvent pas de droit de propriété elle ne peut accéder à un
financement par manque de garantie.

Conclusion

En résumé, qu’il soit homme ou femme, un créateur averti doit :


- prendre pleinement l’enjeu de la création d’entreprise : opportunité de réaliser
ses ambitions, mais aussi risque d’échec aux conséquences multiples et parfois graves.
- Bien peser ses motivations
- avoir le sens du sacrifice
- être persévérant mais réaliste
- s’armer de patience en misant sur le long terme, sans chercher à brûler les
étapes.

On dit souvent de l’homme d’affaires que c’est un être visionnaire ; une personne qui
accepte d’assumer tous les risques liés à la création et à la gestion de l’entreprise.

PREPARE PAR Ollo PODA 26


C’est pourquoi lorsqu’on observe un homme d’affaire de près on remarque des
caractéristiques particulières :
Le créateur :
 A confiance en lui ;
 Est déterminé ;
 Est persévérant ;
 Est habilité à prendre le risque ;
 A besoin de réalisation ;
 Est créatif ;
 Aime prendre des initiatives ;
 Est dynamique ;
 Est leader ;
 Est planificateur ;
 Est discipliné ;
 Est Communicateur ;
 Est optimiste ;
 A un sens de responsabilité ;
 A une capacité de travail ;
 A du flair ;
 Est visionnaire ;
 Est polyvalent ;
 A une capacité d’adaptation au changement ;
 Est organisateur ;
 Etc.

PREPARE PAR Ollo PODA 27


CHAPITRE 4 : LE PLAN D’AFFAIRES

I- DEFINITION

Le plan d’affaires ou le « business plan » est un document très important pour le


créateur d’entreprise. Il doit démontrer que l’entreprise à créer est viable. C’est
assemblages d’informations indispensables à la création de l’entreprise.

Le business plan se présente comme une méthode de préparation aux projets


d’entreprise. Il permet d’intégrer, sur un même document, l’ensemble des éléments
constitutifs du projet et de les mettre en adéquation avec tous les autres paramètres et
facteurs extérieurs : les données financières, la communication, le marché… Le
business plan est bien trop souvent considéré, à tort, comme une suite de chiffres, plus
ou moins fictifs, destinés à rassurer. Un bon business plan permet surtout de vérifier
que le projet est viable et d’élaborer des hypothèses pour l’avenir. Il permet de
constituer intégralement votre projet et de le présenter aux partenaires : banques,
associés… Il permet également de s’assurer que tous les éléments ont été pris en
compte dans la construction de votre projet.

Le business plan est important dans tous les secteurs, industriels ou de services,
indépendamment de leur degré d’innovation technologique ou marketing. De nos
jours, les projets tendent à devenir plus importants et plus complexes. Ils doivent être
présentés à des partenaires extérieurs et être négociés. Le business plan devient alors
de plus en plus un outil indispensable pour y parvenir.

PREPARE PAR Ollo PODA 28


Dans le cadre de la création d'entreprise ou d'une phase d'expansion, ce document (qui
doit être clair, concis et pas trop volumineux) permet à un lecteur de mesurer l'étendue
et la pertinence du projet, de percevoir les objectifs poursuivis et les moyens mis en
œuvre pour les atteindre. De façon générale, il regroupe l'ensemble des informations
participant à la construction du projet : hommes, compétences, produit(s), service(s),
marché(s), stratégies, montage juridique et financier .
Un business plan permet de mettre à plat ses idées, il montre que du temps a été mis
pour réfléchir au projet, à la situation future et aux différentes étapes nécessaires pour
mener à bien sa création.

II LES ENJEUX DU PLAN D’AFFAIRES

Beaucoup de chefs d’entreprise ne comprennent pas l’importance de


concevoir un bon business plan. Cependant le business plan revêt une triple
importance.

 Le plan d’affaire, un document de négociation

Le plan d’affaires permet de

Convaincre des investisseurs potentiels: Les prêteurs et les potentiels


investisseurs utilisent le Business plan pour évaluer l’importance du risque pris
en cas d’investissement dans le projet soumis à financement. Ils veulent tout
connaître sur la capacité de développement de la société, les aptitudes du
propriétaire ou des dirigeants de l’entreprise, les idées fondatrices, le marché sur
lequel va s’implanter ainsi que ses concurrents, afin de réduire au maximum le
facteur risque inhérent à cette entreprise.

PREPARE PAR Ollo PODA 29


Le plan d’affaires permet alors aux tiers (banquiers, associés, premiers salariés,
clients, fournisseurs, investisseurs, proches…)
d’évaluer le plan de financement et les capacités des gestionnaires, d’apprécier
le
Professionnalisme et la clarté d'un projet, et de minimiser les risques, de soutenir
le projet, et de mieux le comprendre dans sa globalité

 Le plan d’affaires, un document de pilotage:

Un Business Plan n’est pas simplement un bilan financier c’est également un


aperçu de ce que l’entreprise aspire à devenir en fonction du marché existant. Il
sera ici nécessaire de montrer les sources de différenciation du projet. Selon les
ouvrages traditionnels d’entrepreneuriat, un Business Plan est « un document
qui porte à la compréhension, destiné à aider l'entrepreneur dans son analyse du
marché et dans la planification d'une stratégie. Dans le cas d'une création
d'entreprise, le Business Plan permettrait d'éviter à l'entrepreneur des erreurs très
coûteuses. Au-delà, le Business
Plan en tant que document de prévision est nécessaire pour obtenir des
financements.
Les banques et les capital-risqueurs ont besoin d'un Business Plan pour prendre
leurs décisions d'investissement. Un Business Plan bien écrit fournit la preuve
de la capacité de l'entrepreneur à planifier et à gérer une entreprise.
Nous parlerons de BP dès que nous serons en présence d'un document
synthétique présentant l’activité d’une entreprise et la stratégie de celle-ci lors
d’une création, reprise ou croissance d’entreprise. Ce document reprend les

PREPARE PAR Ollo PODA 30


éléments essentiels permettant son évaluation. Le Business Plan a pour objectif
la présentation de l'état présupposé futur du
projet aux investisseurs, en intégrant tous les aspects : produits ou services, le
marché, la concurrence, la politique commerciale, la politique marketing, la
politique de communication, les échéances et la planification, les axes de
développement, les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires.
Le Business Plan permet de structurer le projet, de mettre en place des objectifs
et de montrer la logique d’entreprise, lui constituant une ligne directrice pour
son développement. (Fayolle, 2004 ; Honig, 2004). Le BP est un mode de mise
en relation transversale des différents champs"techniques" du management
(marketing, finance, stratégie,…).

 Le plan d’affaires, un outil d’évaluation

Le plan d’affaires permet de mesurer les performances à un moment


donné: C’est le lieu de mettre en exergue le type de développement envisagé au
niveau des ventes, des bénéfices… La consultation régulière du business plan
permet de constater les performances réalisées par rapport aux prévisions de
départ. Il sera alors plus facile de corriger les lacunes et de renforcer les acquis
car les prévisions permettent de créer des points de repère.

Toutes les informations concordent : ceux qui réussissent ont, pour la plupart,
préalablement élaboré un ensemble d'analyses qui ont sous-tendu des prévisions
figurant dans un document, le plan d'affaire (Business plan).

Faut-il prévoir " avec exactitude " ce qui va se passer au cours des premières
années d'activité d'un projet ou d'un développement d'entreprises existantes ?

En fait, les prévisions sont un cadre. Elles doivent résulter d'un ensemble
d'analyses relatives au marché, à la concurrence, aux produits existants, à la
législation, aux évolutions démographiques…

PREPARE PAR Ollo PODA 31


Ce sont ces analyses qui permettent d'élaborer et de justifier des hypothèses de
ventes. Des réflexions sont simultanément conduites quant aux moyens à mettre
en œuvre sur le plan des équipements, du personnel, du marketing, de
l'organisation.
On peut alors préciser si les équilibres économiques sont possibles et, dans
l'affirmative, définir la structure des moyens financiers strictement nécessaires
(capital, long terme, court terme) positionnés dans le temps au cours des
premières années de la nouvelle activité.

Les hypothèses de vente, de résultats doivent être en cohérence avec les analyses
sur lesquelles elles reposent. Si, par exemple, la croissance repose sur un marché
demandeur, encore faut-il pouvoir prouver que, dans un passé récent, le marché
a été demandeur et à quel niveau.

Donc, une première conséquence de la réflexion est de relier des prévisions à


des faits.

Des nuances peuvent alors s'exprimer et les prévisions peuvent s'inscrire dans
les fourchettes qui balisent les espérance (fortes, médianes, pessimistes)
Ces liens " prévisions-faits " concernent tous les domaines de l'analyse et pas
seulement, bien sûr, le volume des ventes.

C'est dans cette démarche structurée que le plan d'affaire acquiert vis-à-vis d'un
œil extérieur (famille, banquier, apporteur de venture capital) toute sa
crédibilité.

C'est la deuxième conséquence : convaincre par l'analyse, et pas seulement


intuitivement, que les conditions de réussite sont réunies.

Une troisième conséquence de ce travail sera de pouvoir expliquer toutes les


dérives.

PREPARE PAR Ollo PODA 32


Si le résultat attendu n'est pas au rendez-vous au moment prévu, pourquoi ?
Parce que la réponse du marché avait été surestimée ? Parce que tout
simplement les coûts de production ou du marketing ont été sous-estimés ? Ou
parce qu'un sous-traitant n'a pas respecté ses engagements ?

Une quatrième conséquence de l'existence d'un plan d'affaire, c'est tout


simplement de pouvoir refaire très rapidement, en fonction de l'explication des
dérives, un nouveau plan qui fixera pour une nouvelle période, les axes
d'actions, le niveau des moyens de production, les besoins financiers ajustés…
Le plan doit permettre lorsque les résultats dérivent, de détecter où sont les
causes d'écart.

Le plan d'affaire est donc un outil de travail qui exprime une volonté réaliste de
réussir quelque chose. C'est donc d'abord un outil pour convaincre et se
convaincre.

Ensuite, lorsque le projet a démarré, le plan d'affaire est un outil de gestion. Il


alerte sur l'origine des écarts, il permet d'engager la réflexion sur les actions
correctives et, celles-ci décidées, d'en faire rapidement la traduction chiffrée.

En somme le plan d'affaire est un outil pour communiquer et gérer.

III CONTENUE DU PLAN D’AFFAIRES

 Résumé du projet
C’est en ce point que le promoteur doit décrire son idée de projet et expliquer
clairement le besoin qu’il veut satisfaire à travers son entreprise. Il doit donc
s’efforcer à décrire les caractéristiques de des produits et services à offrir. Il doit

PREPARE PAR Ollo PODA 33


également indiquer la Clientèle cible c'est-à-dire le public pour lequel il veut produire
ses biens ou services.
Il est aussi important de faire une évaluation du marché potentiel (niveau
actuel/évolution) C’est ce marché qui pourra justifier sa réussite ou sa faillite
éventuelle.

 Présentation de l’équipe entrepreneuriale

 Formation
 Parcours professionnel
 Motivation de la création
 Déclic de la création

 Informations juridiques sur le projet

 Conditions requises par la réglementation pour exercer votre activité.


 Choix de la forme juridique

Le choix de la structure juridique est en principe secondaire et ne devient


pertinent que lorsque tous les autres points du Business Plan ont été développés

 Informations commerciales sur le projet


• Votre marché
• La concurrence
• Votre stratégie commerciale (produit, prix, promotion, place)
 Informations techniques sur le projet

• Infrastructures
• équipements
• Processus d’acquisition des matières premières

PREPARE PAR Ollo PODA 34


• Processus de production
• Planning de réalisation

 Informations Financières sur le projet


• Besoins de l’entreprise au démarrage
• Ressources de l’entreprise au démarrage
• Détermination du chiffre d’affaires prévisionnel
• Charges liées à l’exploitation de la future entreprise
• Etats financiers prévisionnels

IV QUALITE D’UNPLAN D’AFFAIRES

Pour être efficace, un plan d’affaire doit être

1. Soigné : le document doit avoir une présentation impeccable


2. Concis : il doit être assez court
3. Complet : il doit contenir toutes les informations qui sont nécessaires à la
compréhension, à l’analyse et à l’évaluation du projet
4- Clair : il doit être rédigé dans un style simple et compréhensible par tout le
monde
5. Bien structuré : les différentes parties du document doivent s’enchaîner
avec logique
6. vendeur : tout en restant réaliste, il doit mettre en valeur ses points forts et
pouvoir convaincre.

V VUE D’ENSEMBLE DU BUSINESS PLAN

PREPARE PAR Ollo PODA 35


C'est une démarche de projet qui s'articule autour des points suivants :

o Le Porteur de Projet
o Le produit / service
o Le Marché
o Les prévisions financières
o Les Statuts

A La place du porteur de projet

Aux yeux des tiers auxquels il faut " vendre le projet ", le porteur de projet pèse
aussi lourd que le plan de financement... ;
il doit se poser de bonnes questions relatives à ses motivations, ses compétences,
ses appuis et ses contraintes. Il est aidé en cela par l’expert . En effet, la
deuxième chose que souhaite généralement connaître de destinataire
d’un plan d’affaires, quand il a été « accroché » par le projet, est d’en
connaître les promoteurs : Etat civil, formation, expérience et assise
financière.
Pour ne pas trop encombrer le plan d’affaires, ces informations sont
Généralement résumées dans un tableau comme celui qui suit :

B- le produit ou service

Le produit doit être défini et positionné sur le marché avec la plus grande précision
pour pouvoir le présenter clairement. Il n’appartient pas au client de faire l’effort de
comprendre en quoi le produit ou service peut lui être utile.

C - Le marché

L'absence d'analyse du marché et des besoins des clients est une des principales causes

PREPARE PAR Ollo PODA 36


d'échec des jeunes entreprises.
Les étapes suivantes seront passées à la loupe :

 Cerner le marché : (approche macro économique)


 Faire l’étude de marché en fonction des grandes tendances de celui-ci,
 Définir la politique commerciale à mettre en oeuvre
 Choisir une stratégie de marché (actions commerciales)

1 - Déterminer le marché

 Cette approche permettra d'avoir une vision d'ensemble des dernières


évolutions du marché : rassembler un maximum de données sur le marché et ses
tendances (zones géographiques plus adéquates, analyses sectorielles, modes de
consommation...)

 Identifier dans le produit ses facteurs de réussite, mais aussi les barrières à
éliminer ou contourner (réglementation particulière, qualification obligatoire,
mode de production complexe).

Le marché visé entraînera des choix spécifiques pour l’entreprise, donc des
conséquences.

2 - Faire l’étude de marché

Elle consiste à déterminer la viabilité d'une idée.


Elle permettra également de construire un Business Plan solide pour démontrer
la faisabilité du projet à tout futur partenaire ou financeur.
Véritable aide à la décision, elle sera effectuée en 2 phases :

PREPARE PAR Ollo PODA 37


 phase qualitative
 phase quantitative :
o Tout d'abord, définir clairement le produit/service.
o Analyser sa clientèle, ses besoins, ses attentes.
o Quelles sont ses caractéristiques ?
o Quels sont ses comportements ?
 Analyser la concurrence
Etre seul sur un marché est un inconvénient, être trop nombreux l'est aussi !
 Déterminer un prix de vente (après calcul du prix de revient)... en ne
négligeant pas " le prix psychologique ".
 Enfin l'implantation géographique et les circuits de distribution seront à
choisir avec soin.

3 - Définir sa politique commerciale

 Quels sont les objectifs de vente ?


Ils vont découler de l'étude de marché, du circuit de distribution choisi et de la
présence plus ou moins importante de concurrents sur le marché.

 Quelle part de ce marché conquérir ?


l’exportation est-elle envisagée ?
 Quelle stratégie commerciale adopte la concurrence ?
 Comment susciter le désir d'achat de ses produits et comment fidéliser sa
clientèle ?

4 - Choisir une stratégie de marché


Il s'agit de savoir quelles actions commerciales, de marketing, de
communication peuvent être menées.
Elles sont de 3 types :

PREPARE PAR Ollo PODA 38


o actions de prospection/relance
o actions promotionnelles
o actions publicitaires

D- les prévisions financières

Les résultats de l’étude de marché sont-ils positifs ?

 Si oui, il s’agira de poursuivre le projet en étudiant la rentabilité.


Les prévisions doivent être réalistes. Il faudrait éviter dans ce cas les prévisions
trop ambitieuses ne tenant compte d’aucune base.
Ces prévisions reposent sur :
 un plan de financement
 un compte de résultat prévisionnel
 un plan de trésorerie.
1- Le plan de financement

 Il permet de comparer les besoins financiers aux ressources disponibles :


il permet de voir quelles sont les disponibilités par rapport aux besoins pour la
mise en œuvre du projet et quelle en est la part qui fera l’objet d’un emprunt
bancaire.
 On aura à chiffrer les investissements de départ, les charges initiales, à
estimer le besoin en fonds de roulement, à préciser les apports personnels.
 Si des difficultés à équilibrer le plan de financement sont éprouvées, on
pourra envisager de faire une recherche de fonds auprès d'investisseurs
extérieurs en leur présentant votre Business Plan.

Dès la première année le promoteur devra présenter un tableau de financement


qui mettra en exergue les ressources extérieures nécessaires pour la réalisation

PREPARE PAR Ollo PODA 39


du projet. Le plan de financement proprement dit est établi sur plusieurs années
( trois à cinq ans)

2- Le compte de résultat prévisionnel

Il est établi pour au moins trois exercices


Il permet de connaître la rentabilité de l’activité en faisant ressortir un résultat qui
permettra le remboursement des emprunts.

 Si le résultat est positif, l’entreprise fera des bénéfices.


 Si le résultat est négatif elle subira une perte.
 S'il est nul : elle atteint son seuil de rentabilité ou " point mort "
 Ce seuil de rentabilité détermine le chiffre d'affaire réel minimum à
réaliser afin de couvrir les charges courantes.

3- Le plan de trésorerie
Il permet de suivre mois par mois, ou année par année, selon la
configuration du BP, les rentrées et les sorties d'argent.
Il se construit en 2 temps.

établir un calendrier des dépenses et des recettes pour chacun des mois ou des
années d'activité
Calculer le solde mensuellement sans oublier de le reporter au début du mois
suivant.
L’entreprise doit disposer d'un volant de liquidités afin de pouvoir faire face à
ses paiements à tout même

ANNEXES

PREPARE PAR Ollo PODA 40


Elles regroupent toutes les informations nécessaires pour compléter ou
Conforter les données du plan d’affaires. Y figurent généralement :
_ Les curriculum vitae des promoteurs ;
_ Les factures pro forma et devis relatifs aux investissements à
réaliser ;
_ Les compromis de vente des terrains et locaux ;
_ Les lettres d’intention de clients potentiels ;
_ Les contrats de partenariat ;
_ Les photographies de sites, de maquettes, de modèles de
Produits.
_ Les études et statistiques sectorielles ;
_ Les articles de presse traitant des produits ou services à
commercialiser ou du secteur d’activité ;
_ Copie des licences et agréments ;

CONCLUSION

PREPARE PAR Ollo PODA 41


La création d’entreprise est un exercice qui exige assez de difficultés au point que
beaucoup de gens s’arrêtent toujours sur cette question : Puis je devenir
entrepreneur ? On ne nait pas entrepreneur on le devient. Tout est question alors de la
volonté et de la motivation et aussi l’aptitude du promoteur.
Voila pourquoi le futur entrepreneur doit éviter les erreurs suivantes.

1- Vous avez une idée et pensez que vous êtes le seul à avoir l’idée.

2- Refuser de parler de votre idée de peur qu’on vous la vole.

3- Vous plaindre de ce que vous manquez d’idée pour entreprendre.

4- Copier/coller les idées des autres.

5- Se lancer parce que vous voulez devenir votre propre patron.


6- Etre trop pressé de se lancer.

7- Se lancer parce que ça marche pour les autres.

8 -Vous lancer parce que vous avez le financement.

9- Monter le plan d’affaires pour le banquier.

10- Penser que vous n’avez pas besoin d’étudier le marché.

11- Penser que vous n’avez pas besoin de plan d’affaires

12- Surestimer les entrées d’argent.

PREPARE PAR Ollo PODA 42


13- Sous-estimer ses charges.

14- Programmer des ventes pour le premier mois.

15- Compter sur les ventes pour passer les premiers mois.

16- Refuser de s’associer aux autres.

17- Refuser d’emprunter au lancement

CHAPITRE 5 Les formalités de création d’entreprise au Burkina Faso

PREPARE PAR Ollo PODA 43


En vu de faciliter les formalités de création et d’accompagner les promoteurs
d’entreprises, l’état à travers la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso
(MEBF) a mis en place deux structures. I l s’agit :
 Les services d’appui conseils aux entreprises

 Direction de l’Appui conseils (DAC)


• Accueil, information, orientation;
• Diagnostics flash d’entreprises ;
• Elaboration de plans d’affaires ;
• Organisation de séminaires de formation ;
• Organisation de causeries économiques ;
• Organisation de missions économiques ;
• Organisation des Journées de l’Entreprenariat ;
 La facilitation des actes de construire
 CEFAC
• Certificat d’urbanisme ;
• Permis de construire;
• Certificat de conformité;
• Permis de démolir.
– Un seul lieu
– Un seul document
– Un Délais de un mois maximum
 Les formalités de création d’entreprises
 CEFORE
• Un seul lieu
• Un seul interlocuteur
• Un délai de 7 jours ouvrables

PREPARE PAR Ollo PODA 44


La personne qui désire créer une entreprise se rend au Centre de formalité des
entreprises pour avoir tous les renseignements relatifs à la création.

En effet selon que ce soit une personne physique ou une personne morale
l’administration burkinabé exige un certain nombre d’actes obligatoires pour être
autorisé à faire du commerce au Burkina Faso. Ces actes diffèrent selon que l’on soit
personnes physiques ou personnes morales

1. Personnes physiques

• Registre Du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ;


• Déclaration D’existence Fiscale et Numéro de L’identifiant
Financier Unique (IFU);
• Carte professionnelle de commerçant;
• Notification Employeur (CNSS)
2. Personnes morales

• Registre Du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ;


• Déclaration D’existence Fiscale et Numéro de L’identifiant
Financier Unique (IFU);
• Notification Employeur (CNSS).

Pour remplir ces conditions, le promoteur doit se rendre à au CEFORE mini des
pièces suivantes :

 liste des pièces pour les personnes physiques :


• 1 photocopie légalisée de la CNIB ou du passeport du promoteur ;

PREPARE PAR Ollo PODA 45


• 1 extrait de casier judiciaire (Bulletin N°3) de moins de 3 mois du
promoteur (palais de justice) ;
• 1 photocopie de l’acte de mariage (s’il y a lieu) ;
• 1 certificat de résidence (payer la taxe de résidence au domaine, et
aller à la mairie pour l’établissement du certificat de résidence) ;
• 1 contrat de bail a usage commercial enregistré, ou Permis
Urbain d’Habiter (PUH) légalisé ou titre de propriété légalisé ;
• 3 photos d’identité du promoteur ;
• 1 timbre fiscal de 200 F CFA
 Liste des pièces pour les personnes morales :
• 1 photocopie légalisée de la CNIB ou du Passeport du ou des
gérants et de l’un des associés
• 1 extrait de casier judiciaire de moins de trois (03) mois du ou des
gérants ;
• 1 exemplaire des statuts de la société dûment enregistrés
• 1 exemplaire du PV constitutif dûment enregistré le cas échéant;
• 1 exemplaire de l’acte notarié dûment enregistré ;
• 1 contrat de bail à usage commercial enregistré au nom de la
société, ou Permis Urbain d’Habiter au nom de la société ;
• 4 exemplaires du formulaire M0 ;
• 4 actes de dépôt
 Pour les étrangers, une autorisation d’exercer le commerce est
requise. Pièces à fournir au MICA :
• 1 demande timbrée à 1000 F CFA adressée au Ministre chargé du
commerce ;
• 1 extrait de casier judiciaire de moins de 3 mois du ou des gérants ;
• 1 certificat de résidence du ou des gérants ;
• 1 copie légalisée de la pièce d’identité ou du passeport du ou des
gérants ;

PREPARE PAR Ollo PODA 46


• 1 fiche de renseignement timbrée à 10 000 F CFA pour les
personnes physiques et à 20 000 F CFA pour les personnes morales.

Afin de faciliter la recevabilité de votre déclaration, des informations vous


seront demandées lors de l’accomplissement de vos formalités :

• chiffre d’affaires prévisionnel annuel,


• nom commercial,
• l’activité commerciale,
• l’adresse complète (téléphone, boîte postale),
• date de début d’activité,
• nombre d’employés prévus,)

PREPARE PAR Ollo PODA 47


CHAPITRE 6 : LA STRATEGIE D’ENTREPRISE

INTRODUCTION

Pourquoi, entre deux joueurs de damier, également dotés de pions en quantités et


valeurs égales y a-t-il souvent un gagnant et un perdant ? C’est qu’ils n’ont usé
des mêmes astuces, ils n’ont pas suivi les mêmes chemins, ils n’ont eu les
mêmes idées et surtout ils n’ont pas fait les mêmes choix ! Tel apparaît la
stratégie : un ensemble de choix de moyens conduisant à la victoire.
De façon similaire, comment expliquer que des entreprises, dotées de ressources
productives souvent peu différentes, aient des trajectoires très différentes ?
Certaines prospèrent et se développent tandis que d’autres stagnent et périclitent.
C’est que leurs activités ont été plus ou moins bien adaptées aux caractéristiques
de leur environnement. Comme l’enseigne l’analyse systémique, une institution
ne se développe en milieu ouvert et concurrentiel que si elle sait changer pour
gagner : tel est le rôle de la stratégie.
Dans l’une ou l’autre des situations (joueur gagnant ou entreprise qui prospère)
la victoire ou la réussite est le fruit de la stratégie.

Finalité Objectif

Triangle de la
Stratégie

Moyens

PREPARE PAR Ollo PODA 48


Aujourd’hui le monde des affaires est confronté à un nouvel environnement très
difficile à cerner ; un environnement de forte concurrence, où il ne suffit plus de
produire pour vendre, de créer pour être rentable, un environnement où les
pressions économiques et sociales sont de plus en plus fortes. De nos jours, le
pilotage à vue, utilisé par certains dirigeants n'est plus suffisant face à
l'accroissement de l'intensité de la concurrence et aux bouleversements
technologiques. Les dirigeants doivent apprendre à prévoir les évolutions de
l'environnement pour se préparer à y faire face et rechercher les actions qui
permettront de transformer ces mutations en opportunités de croissance. Le
pilote de l'entreprise devient alors un stratège. Mais en fait qu'est-ce qu'une
stratégie?

1. Définitions de la stratégie et Origines de la stratégie

La stratégie est longtemps restée le domaine réservé des militaires. Les


théoriciens de la guerre, Sun Tsu en Chine 500 avant J.-C., Machiavel au XVIe
siècle, Clausewitz en 1830 ont développé une pensée stratégique formalisée;
ainsi pour Clausewitz, «la stratégie choisit le terrain, le moment, les moyens à
engager».

Des économistes comme Chamberlain, Robinson, Coase puis des


théoriciens des organisations tels Fayol ou Simon commence à cerner l'activité
stratégique.

Mais, le terme et le champ d'analyse de la stratégie d'entreprise apparaissent


véritablement au début des années 60. Les deux premiers ouvrages en la matière
sont Strategy and Structure de Alfred Chandler en 1962 et Corporate Strategy de
Igor Ansoff en 1965.

PREPARE PAR Ollo PODA 49


 Pour CHANDLER, «la stratégie consiste en la détermination des buts et
des objectifs à long terme d'une entreprise, l'adoption des moyens d'action
et d'allocation des ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs ».

 Pour ANSOFF, «la stratégie consiste à piloter les modifications de


relations du système entreprise avec son environnement et de la frontière de
ce système avec ce qui n'est pas lui».

 Pour ANDREWS, «la stratégie est constituée de l'ensemble des objectifs,


des politiques essentielles et des plans pour réaliser ces objectifs, établis de
telle façon qu'ils définissent le domaine de l'action de l'entreprise ou celui
dans lequel elle devrait être, le type d'entreprise qu'elle est ou qu'elle devrait
 être».

Les différentes définitions se complètent et toutes insistent sur quelques points


forts repris ci-après.

2. Les éléments essentiels de la définition de la stratégie

 La stratégie est un choix d'orientation de longue durée pour l'ensemble de


l'entreprise.
 La stratégie fixe le système d'objectifs de l'entreprise pour une durée plus
ou moins longue.
 La stratégie délimite les moyens alloués pour atteindre les objectifs
définis longue.
Exemple : En 1982, la société IBM se fixe comme objectif d'entrer sur le marché
de la micro-informatique et d'être leader dans les quatre ans par une orientation
de diversification en investissant 10 millions de dollars.

PREPARE PAR Ollo PODA 50


La stratégie se définit en intégrant les opportunités et les contraintes de
l'environnement avec les capacités et les ressources de l'organisation, c'est
pourquoi, il est possible de délimiter la stratégie comme l'intersection des
réponses aux trois questions :
La stratégie correspond donc à un positionnement économique de l'entreprise
par rapport à tous ses partenaires, mais aussi à un positionnement social et
politique par rapport à la société, ainsi qu’à un positionnement interne de la
structure.

Pour GREEN, «Former une stratégie c'est engendrer des significations sur

la nature, l'objet, la direction de l’entreprise qui permettent aux acteurs de rendre


leur monde organisationnel intelligible et d'expliquer aux autres que ce qu'ils
font a un sens.»
Ainsi toutes les définitions de la stratégie renvoient à un choix, à un pari
sur l’avenir ou à un défi qui, pour être relevé nécessite la mise en place de
moyens, un ensemble de décisions conduisant à des actions.

Selon Octave GELINIER, la stratégie, c'est l' « art de maîtriser le destin,


de choisir plutôt que de subir ».
Cependant pour ne pas prendre le tout pour la partie ou la partie pour le
tout, il convient de distinguer la stratégie de certaines notions telles que la
politique, la tactique, la finalité, le but et l’objectif.

3. Les notions proches et complémentaires de la stratégie

Il semble nécessaire de délimiter plusieurs termes pour les différencier et les


positionner par rapport à la stratégie.

PREPARE PAR Ollo PODA 51


 La politique générale :
elle peut être comprise comme un ensemble d’intentions cohérentes
concernant l’avenir de l’organisation et son évolution à partir de la situation
actuelle. C’est l’expression de la volonté des dirigeants et des finalités des
propriétaires, à travers des impératifs contraignants.

 La politique :

C'est la manière d'agir et de conduire une affaire; elle correspond à la mise en


œuvre des moyens indiqués par la stratégie. La politique se définie donc à
partir de la stratégie et doit permettre sa mise en œuvre.
C’est ainsi qu'en fonction de la stratégie choisie, l'entreprise définit sa
politique financière, commerciale de manière plus précise et plus
ponctuelle.
 La tactique.
C'est l'art de diriger une action, et non pas l'ensemble d'un domaine ; la
période et l'espace sont donc limités; plusieurs tactiques sont possibles au
sein d'une stratégie.
 La finalité.
Elle correspond à l'idée philosophique et/ou politique que l'organisation se
fait de son existence. Elle a donc un caractère de permanence pour l'entre-
prise (exemple: finalité économique, ou finalité sociale, ou écologique, etc.).

PREPARE PAR Ollo PODA 52


 Le but.

C'est l'expression concrète de la finalité exprimée de manière qualitative


(exemple: être leader d'un marché peut être le but d'une finalité économique ).

 L'objectif.

C'est l'expression quantifiée d'un but, directement opérationnel pour la


gestion. De ce fait l’objectif doit respecter un certain nombre d’attributs que
sont la clarté et la difficulté. Pour être digne de ce nom, tout objectif doit
avoir cinq (5) caractéristiques principales désignées par le SMART :
- S : il doit être Spécifique, clairement défini, explicite…
- M : il doit être Mesurable, quantifiable ;
- A : il doit être Ambitieux, c’est-à-dire difficile à atteindre,
- R : il doit être Réaliste, c’est-à-dire réalisable au vu des moyens dont
dispose l’entreprise ;
- T : il doit être atteint dans le Temps, c’est-à-dire assorti d’un délai
temporel

Exemples d’objectifs :
- détenir 25 % des parts de marché dans trois ans correspond au but
d'être le leader,
- réduire la pauvreté au Burkina Faso de 50% d’ici à 2015.

Si la finalité implicite de toute entreprise semble être la survie (pour des motifs
économiques ou sociaux), il existe de nombreux objectifs possibles.
L'évolution économique (contraintes de l'environnement) et managériale
(approche sociotechnique) montre qu'au seul objectif de maximisation du profit,
avancé par la théorie économique classique, s'est substitué un système

PREPARE PAR Ollo PODA 53


d'objectifs économiques et sociaux, ce qui signifie qu'il existe donc plusieurs
objectifs hiérarchisés, comme par exemple:

Système d'objectifs
Objectifs
économiques Objectifs sociaux

Croissance Rentabilité Flexibilité Emploi Culture

II les objectifs de la stratégie

1. Pour réagir aux évolutions de l'environnement

L'entreprise doit réfléchir à l'orientation de ses actions, de ses activités, de


ses objectifs et des moyens en fonction des forces et des contraintes de
l'environnement économique, technologique, politique et social.
Confrontée à un contexte turbulent incertain, elle doit réagir en adaptant
ses décisions.
Le stratège doit piloter l'organisation dans cette complexité et
rechercher des orientations d'action en se fondant sur ses atouts et ses
spécificités

Exemple :
 Compte tenu du vieillissement du parc des avions gros porteurs et de
l'engorgement du ciel, Airbus décide de lancer la fabrication d'un
nouvel avion très gros porteur (plus de 600 places), l'A380.

PREPARE PAR Ollo PODA 54


2- Pour rechercher une compétitivité coût et hors
coût de manière intrinsèque

Dans une approche classique en termes de prix, la compétitivité c'est la


capacité de vendre durablement et avec profit ce que l'entreprise produit
(Martinet).
Les choix stratégiques doivent permettre à l'entreprise de gérer au mieux
ses ressources et ses compétences pour proposer des biens et des
services au moindre coût donc à des prix attractifs pour dégager du profit.

Mais aujourd'hui, les clients attendent aussi une qualité et des services
attachés au produit ce qui pousse l'entreprise à rechercher une
compétitivité hors coût; les choix stratégiques doivent donc aussi intégrer
les facteurs de qualité, d'innovation de flexibilité, de services.
Ainsi, dans cette double dimension coût et hors coût, la compétitivité
devient la capacité de répondre aux besoins des clients tout en
réalisant un profit.

Exemple : ADA crée une société de service de location de voitures


d'occasion à des prix divisés par deux par rapport aux entreprises
existantes sur le marché; le service est identique, le prix moindre et le
bénéfice pour l'entreprise positif.

3- Pour rechercher à se différencier des autres


partenaires

La stratégie doit permettre à l'entreprise de se positionner sur ses


différents marchés par rapport à ses concurrents; par ses orientations
stratégiques l'entreprise recherche des avantages concurrentiels c'est-à-
dire des différences avec ses principaux concurrents qui vont lui permettre
d'être préférée par les clients.

 Exemples :

PREPARE PAR Ollo PODA 55


 La société de téléphonie mobile TELECEL attire plus de clientèle
actuellement que ses concurrents. Cela est du au fait que pour des
services de qualités quelque peu similaires, TELECEL a des tarifs moins
élèves.

4. Pour se développer: la croissance

Enfin, les orientations stratégiques doivent permettre d'assurer à


l'entreprise sa survie, voire son extension, sa croissance dans de multiples
directions, en produits, en marchés, à l'étranger.

Exemple : Après avoir constitué un grand groupe dans le BTP, Bouygues


se développe en étendant champ d'activité à la communication, en
achetant TF1 puis en constituant un réseau de téléphonie mobile.
En somme, La stratégie doit permettre d'assurer l'avenir de
l'entreprise.

III. La typologie des stratégies

Plusieurs critères permettent de classer les stratégies. Ainsi, on


distingue:
 En fonction de l'attitude de l'entreprise par rapport à son
environnement:
- Stratégie offensive: l'entreprise cherche à améliorer sa position par
rapport à la concurrence;

Exemple TELECEL en ramenant ses tarifs à 150F et à 250F cherche à


accroître sa part de marché.

PREPARE PAR Ollo PODA 56


- Stratégie défensive: l'entreprise cherche à maintenir ses positions
acquises.

Exemple Suite à l’action de TELECEL, TELMOB annonce une baisse très


prochaine de ses tarifs pour éviter de perdre des clients.

 En fonction des produits offerts:

- La spécialisation: stratégie basée sur un produit unique ou une


gamme de ce produit;
- La diversification: stratégie basée sur des activités multiples.

 En fonction de l'impact recherché sur le marché:


- Stratégie globale: elle concerne tout le marché, toute la demande;
- Stratégie de créneau: elle concerne une partie spécifique de la
demande.

 En fonction du mode de développement choisi:


- Stratégie interne c'est-à-dire axée sur les ressources de l'entreprise;
- Stratégie externe axée sur les relations entre entreprises
(partenariat, prise de participations, fusion, absorption...)

Conclusion
La stratégie est l’orientation des activités d’une organisation à long terme.
Elle consiste à obtenir un avantage concurrentiel grâce à la
reconfiguration des ressources de l’organisation dans un environnement
changeant, afin de répondre aux besoins des consommateurs ou usagers
et aux attentes des différentes parties prenantes : propriétaires,
employés, bailleurs de fonds, etc.
La stratégie est le choix compte tenu de l’environnement actuel et futur,
des domaines dans lesquels l’organisation s’engagera et la détermination
de l’intensité et de la nature de cet engagement.

PREPARE PAR Ollo PODA 57


Une gestion stratégique s'impose aujourd'hui à l'entreprise parce que
l'environnement dans lequel elle évolue est de plus en plus dynamique:

La gestion stratégique doit permettre la mise en œuvre


d'investissements qui assureront le futur de l'entreprise, de prévoir les
évolutions dominantes de l'environnement, de transformer la turbulence
et l'instabilité en sources d'opportunités.

CHAPITRE 6 : LE LEADERSHIP

II leadership
1 Définition

Le leadership, un terme emprunté à l'anglais, définit la capacité d'un individu à


mener ou conduire d'autres individus ou organisations dans le but d'atteindre
certains objectifs.
Le leadership implique l’influence, la capacité d’une personne à influencer les
autres. Un homme ne peut en diriger d’autres que dans la mesure où il peut les
amener à le suivre.
Lord Montgomery définit le leadership comme étant la capacité à, et la volonté
de rassembler les hommes et les femmes pour un but commun et le caractère qui
inspire confiance.
Du point de vue politique, un leader est une personne qui a la capacité de faire
faire aux autres ce qu’ils n’ont pas envie de faire et de l’aimer.
A la question posée, « naît on un leader ou on le devient » un nombre de
réponses ont été donné. La réponse la plus correcte paraît être « les deux ! »
Le leadership est une qualité insaisissable et électrique venant directement de
rien. Il est donc évident que les capacités de leadership peuvent être cultivées et
développées. Il faut aussi reconnaitre que chacun de nous possède depuis sa
naissance des capacités qui nous qualifient ou au contraire nous disqualifient
pour certaines taches.

PREPARE PAR Ollo PODA 58


Certaines personnes semblent devenir des leaders en raison d’une série de
circonstances fortuites. Il se trouve être disponible à un moment crucial et
personnes de plus qualifiée n’apparait à l’horizon.

Un leader se distingue d'un gestionnaire ou d'un décideur, lequel a des capacités


pour l'administration, sans pour autant «mener» le groupe, l'organisation ou le
pays à un autre stade de son développement. Un bon gestionnaire peut être un
leader, mais les deux qualités ne sont pas automatiquement liées. Longtemps
associé à la sphère politique, le leadership est une qualité recherchée dans un
grand nombre de domaines. Ainsi, on parlera aussi de leadership dans le monde
des affaires, celui de la culture ou de la science ou encore dans le domaine du
sport. On distinguera aussi leadership public de leadership privé, ce dernier étant
orienté vers l'entreprise. Un politicien n'est donc pas nécessairement un leader;
inversement, bien des leaders ne sont pas des politiciens.

Les qualités et les capacités d’un leader s’acquièrent par l’expérience. Toute
personne peut devenir leader. Cependant, cet apprentissage peut être facile et
plus rapide chez certaines personnes par rapport à d’autre.
Etre un bon leader c’est être capable d’adapter sa conduite de manière à ce
qu’elle soit acceptable pour le groupe que l’on dirige.
Compétences à acquérir pour être leader :
 Savoir se fixer des objectifs clairs et précis.
 Savoir dégager les priorités pour ne pas se perdre dans les détails.
 Ne pas surestimer ses capacités et connaître ses faiblesses.
 Etre à l’écoute permanente des autres ;
 Savoir innover
 Prendre en considération des autres
 Savoir déléguer
 Contribuer à créer un climat de confiance

PREPARE PAR Ollo PODA 59


 Instaurer un climat favorable
 Savoir gérer et éviter les conflits
 Développer une bonne communication avec les autres
 Savoir traduire ses intentions en actes

2 Les qualités d’un leader

 Etre bon communicateur

- Fiable ou crédible : parce qu’il dit la vérité et qu’il connaît ses


dossiers.
- Ouvert parce qu’il partage ses connaissances et ses visions.
- Intègre parce qu’il a le respect de ce qui juste.
- Soucieux parce il veut être compris ;

 Être accessible

- Le leader doit être disponible et être à l’écoute des autres.


- Le leader doit se mettre au niveau de ses membres, des gens à
qui il parle
 Mobilisateur

- Donner envie (c’est amener du ludique autour de tout ce qui est


important)
- Donner la possibilité
- Impliquer/informer
 Être sociable

- S’intéresser aux autres


- Être attentif aux besoins, préoccupations, soucis, craintes, joies,
capacité et faiblesse des autres.
- Développer un esprit de travail en équipe

PREPARE PAR Ollo PODA 60


- Faire participer chacun et chacune de ses membres en les
associant à ce qu’il fait.

 Être formateur

- Le leader partage avec les autres ce qu’il a appris, compris, les


enjeux et des défit de développement de sa localité, de sa
communauté, de son groupe ;
- Il doit encourager et féliciter le travail d’équipe
- Il doit encourager et soutenir les initiatives ;
- Il doit être en apprentissage permanent
- Il doit définir les objectifs et chercher les moyens à les atteindre
- Il doit inciter les uns et les autres à oser
 Être honnête et intègre.

- Ne jamais mettre son intégrité en doute


- Savoir prendre des décisions qui ne seront pas mises en cause
par soi même
- Ne pas promettre ce qui est irréaliste et irréalisable. Apprendre à
dire non pour reste sincère et franc vis-à-vis des autres ; cela
n’est pas un signe de faiblesse ou de trahison ; c’est plutôt une
marque de grandeur. Savoir varier les styles de leadership en
fonction des personnes et des situations données. Le leader idéal
serait celui qui sait varier les styles.( style autocratique, Style de
laisser faire- style démocratique)

PREPARE PAR Ollo PODA 61


 Respecter ses engagements

- Il n’existe pas d’engagement « mineur ». Un engagement est


toujours très important. Par exemple la ponctualité à un rendez-
vous (même entre amis)
 Clarifier et préciser les tâches du bureau, de chaque membre, les
méthodes de travail et les valeurs qui les sous-entendent

3 ROLE D’UN LEADER

 Un leader doit faire sentir aux membres de son équipe qu’il a


confiance en eux et que chacun de ses membres est important et
respecté pour ce qu’il réalise ;
 Il doit favoriser la plus grande participation possible et permettre
également à chacun de s’épanouir et de bénéficier du travail
d’équipe.
 Un leader doit favoriser la participation de tous les membres de son
équipe en cultivant l’esprit d’équipe et en mettant l’accent sur le
travail d’équipe

4 Les styles de leadership


• Le style autocratique.
C’est celui du leader qui commande et qui prend toutes les décisions avec le
minimum de consultation ou de participation de ses subordonnées. Ce type de
leader n’hésite pas à passer à la force ou à la sanction pour que le travail soit fait
comme il le désire. Son approche consiste à croire qu’il doit contrôler tout ce qui
est fait par les subalternes. Il est considéré comme un dictateur. Ce style de
leadership est efficace dans les cas où les individus préfèrent qu'on leur dise
quoi faire.

PREPARE PAR Ollo PODA 62


• Le style paternaliste.
C’est celui du leader qui affiche une attitude bienveillante envers les
subordonnés. Il est généreux et accroît le sentiment de sécurité chez les
employés.
• Le style démocratique.
C’est un style qui encourage la participation aux décisions de la part des
membres du groupe. Ce style se caractérise par la délégation de l’autorité, la
participation des employés au processus de prise de décision et de la liberté
d’exécuter le travail à leur manière.
• Le style collégial
C’est un style qui sait faire place à la loyauté, à l’amitié et à l’échange. C’est le
style de leadership adopté par les professions libérales. Il privilégie le travail en
équipe et fait prendre conscience du niveau de qualification et d’intérêt de
chacun des membres.
• Le style laisser faire.
Dans ce style le leader laisse les subordonnés agir complètement à leur guise ; le
principal souci étant d’éviter les problèmes tout en donnant l’impression de
travailler.

Autant les champs couverts par le leadership ont évolué, autant les qualités qui
le définissent se sont multipliées.
Le leadership dans le passé était associé intimement à la personnalité du leader
et particulièrement à son charisme ; beaucoup d'études récentes suggèrent une
capacité apprise, fruit de l'expérience et liée à des contextes spécifiques. Parmi
les compétences (ou qualités) que l'on retrouve chez les leaders, on peut citer : la
vision, la stratégie, la persuasion, la communication, la confiance et l'éthique.
Il existe plusieurs types de leaders :

PREPARE PAR Ollo PODA 63


 Le leader planificateur

Le leader planificateur s’intéresse aux détails –les points sur les “ i ”, les barres

sur les “ t ”.Prospection, imagination, planification à long terme, examen de


TOUTES les données, réunions.
PLANIFICATEUR, il aime en général concevoir des façons de faire nouvelles
et meilleures. il sait que les détails comptent et il veille à tout considérer avant
de prendre une décision importante. il veut de la compétence et de l’excellence,
il respecte le savoir et est essentiellement une personne de réflexion. Pour lui, la
vie devrait suivre un cours logique. il croit aux vertus d’une bonne gestion du
temps et de l’argent et désire analyser et comprendre en profondeur les gens et
les choses, de façon à travailler, sur les causes et non sur les effets. Il est s animé
par la raison et la sagesse et veux pouvoir prévoir l’avenir pour que la société
non seulement survive, mais prospère.
La zone de confort de la personne qui exerce un style de leadership planificateur
comporte les paramètres suivants : ouverture aux idées
nouvelles et créatives, à la pensée abstraite et aux procédés et produits les plus
novateurs; préférence pour les méthodes subjectives et créatives qui interpellent
l’esprit; goût pour le calme; mépris pour les frivolités; intérêt faible pour les
apparences extérieures, comme la tenue Vestimentaire et la coiffure; intérêt
marqué pour le futur (visionnaire) :

PREPARE PAR Ollo PODA 64


Les personnes qui exercent ce style de leadership exigent des autres : réflexion
et créativité, autonomie dans le travail, développement intellectuel et faculté de
raisonnement; logique; explications fournies et détaillées, rapports et réunions.

Le leader Bâtisseur

Le leader bâtisseur s’intéresse aux résultats concrets – « Contentez-vous des


faits ». Ne lui remettez pas des rapports de six pages; il veut un résumé d’une
page. Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place. Il aime en général
mener et S’exprimer ouvertement et sans détour. Il sait ce qu’il a à faire et
n’hésite pas à rappeler aux autres leurs responsabilités et leurs engagements. Il a
soif de justice, respecte profondément les traditions.
Résolu et organisé, il désire qu’on le perçoive comme une forteresse, qu’on
respecte et qu’on apprécie sa lutte contre la dérive sociale.
Les personnes qui exercent ce style de leadership exigent des autres : sens du
devoir, obéissance, respect, ambition, âpreté au travail, fiabilité, planification,
sens des responsabilités; capacité de réaliser tâches et projets dans les délais
soumis à temps.

 Le leader relationnel

Le leader relationnel s’intéresse aux autres du fond de son cœur. Cartes de


souhaits, fleurs, chansons d’amour il aime en général être avec des gens et

PREPARE PAR Ollo PODA 65


accorde un grand prix aux émotions. il reconnait l’importance des sentiments et
se plie aux besoins d’autrui. Ses opinions se fondent d’abord sur les personnes;
les faits de même que les produits et services concrets passent après. Il veut
vivre en harmonie avec les autres. Il est romantique et sympathique par nature. Il
recherche les occasions de communiquer et de socialiser. Pour moi, la
sollicitude et la considération forment une base solide au succès et au bonheur. Il
exprime ses émotions, il croit en l’honnêteté et en la sincérité. Il à cœur
d’empêcher la société de transformer les individus en robots
Les personnes qui exercent ce style de leadership exigent des autres : partage
des idées et des sentiments, enthousiasme, harmonie; expression des opinions
personnelles dans les réunions et à la maison; marques d’appréciation
empreintes d’émotion; attention aux apparences (rapports bien présentés, tenue
vestimentaire agréable);

Le leader aventurier
Le leader aventurier s’intéresse à l’action, au mouvement et au court terme. Pour
certains de ceux qui exercent ce style de leadership,
planifier le lunch du lendemain relève du long terme. Il aime en général être là
où il y a de l’action et mettre du plaisir et de l’excitation dans la routine
quotidienne. Il croit que les gens sont libres et profite allègrement de la vie sans
se laisser arrêter par un tas de règlements. Il aime les émotions fortes! Pour lui,
on devrait dépenser sans compter. C’est l’instant présent qui compte le plus pour
moi. Il oublie facilement ce qui s’est passé hier, et demain m’importe peu.. Il
est un libre-penseur à la face du monde, un remède préventif contre les ulcères
et l’hypertension.

PREPARE PAR Ollo PODA 66


CHAPITRE 8 : FISCALITE D’ENTREPRISE

Le système fiscal burkinabè est un système déclaratif. Cela veut dire


que le soin est laissé au contribuable de faire lui-même ses déclarations
selon les imprimés de la Direction Générale des Impôts. Toutes fois
l’administrations réserve le droit de vérifier ces informations par tous les
moyens.
Le système fiscal burkinabé comporte trois (3) régimes
d’imposition selon la nature de l’activité et le chiffre d’affaires réalisé.

a) Le Régime du Réel Normal d’Imposition (RNI)


Sont placés sous le régime du bénéfice du réel normal d'imposition :
 les contribuables qui effectuent des livraisons de biens, des
ventes à consommer sur place, des fournitures de logement,
des travaux immobiliers et travaux publics, les exploitants
agricoles, les planteurs, les éleveurs et les pêcheurs, lorsque
leur chiffre d'affaires annuel est supérieur à cent
( 100 000 000) millions de francs CFA ;

 les contribuables qui réalisent des opérations autres que


celles cité ci-dessus (profession libérale, prestation de

PREPARE PAR Ollo PODA 67


service), lorsque leur chiffre d'affaires annuel est égal ou
supérieur à vingt cinq millions de francs CFA.

 Les contribuables qui effectuent simultanément des


opérations visées aux deux paragraphes ci-dessus sont
soumis au régime du bénéfice du réel normal d'imposition,
dès lors que leur chiffre d'affaires annuel atteint vingt cinq
millions de francs CFA.
 Les commissionnaires en douane quelque soit le niveau de
leur chiffre d’affaires

Les chiffres d'affaires limites de vingt cinq et cinquante millions de francs


CFA sont ajustés au prorata du temps d'exploitation pour les
contribuables qui commencent leurs activités en cours d'année.
Les contribuables qui remplissent les conditions pour être imposés sous
le régime du réel simplifié d’imposition peuvent opter avant le 1er février
de chaque année pour le régime du bénéfice du réel normal. L'option
prend effet à compter du 1er janvier de l'année au cours de laquelle elle
est exercée. Elle est irrévocable durant trois (3) ans. Aux termes de cette
période de trois ans, l'option peut être dénoncée chaque année au cours
du mois de janvier.
Les contribuables qui débutent leur activité peuvent opter dans les trente
(30) jours du commencement de leur activité.

b) Le Régime du Réel Simplifié d’Imposition (RSI)

 Sont placés sous le régime du bénéfice du réel simplifié


d'imposition :

PREPARE PAR Ollo PODA 68


 les personnes morales qui ne remplissent pas les
conditions pour relever du régime du réel normal
d’imposition quelle que soit la nature de leurs activités.
 les exploitants individuels qui effectuent des livraisons de
biens, des ventes à consommer sur place, des fournitures
de logement, des travaux immobiliers et travaux publics et
les exploitants individuels agriculteurs, planteurs et
éleveurs, lorsque leur chiffre d'affaires annuel est égal ou
supérieur à trente millions (30.000.000) de francs et
inférieur à cinquante millions (100.000.000) de francs.
 les exploitants individuels qui réalisent des opérations
autres que celles visées au ci-dessus, lorsque leur chiffre
d'affaires annuel, est égal ou supérieur à quinze millions
(15.000.000) de francs et inférieur à vingt cinq millions
(25.000.000) de francs.
 les exploitants individuels exclus de la contribution du
secteur informel, lorsqu'ils ne remplissent pas les conditions
pour être admis au régime du bénéfice du réel normal.

 les exploitants individuels qui effectuent simultanément des


opérations visées aux ci-dessus sont soumis au régime du
bénéfice du réel simplifié d'imposition, dès lors que leur chiffre
d'affaires annuel atteint quinze millions (15.000.000) de francs.

 Les chiffres d'affaires limites de quinze et trente millions de francs


sont ajustés au prorata du temps d'exploitation pour les exploitants
qui commencent leurs activités en cours d'année.
 Les exploitants individuels dont le chiffre d'affaires baisse en
dessous des chiffres limites prévus aux deux premier paragraphes

PREPARE PAR Ollo PODA 69


ci-dessus, ne sont soumis à la contribution du secteur informel,
sauf option pour le régime du réel simplifié d'imposition, que
lorsque leur chiffre d'affaires est resté inférieur à ces limites
pendant trois (3) années consécutives.

Les exploitants individuels qui remplissent les conditions pour être


imposés à la contribution du secteur informel peuvent opter, avant le 1er
février de chaque année, pour le régime du bénéfice du réel simplifié.
L'option
 prend effet à compter du 1er janvier de l'année au cours de
laquelle elle est exercée. Elle est irrévocable durant trois (3) ans.
Au terme de cette période de trois (3) ans, l'option peut être
dénoncée chaque année au cours du mois de janvier.
 les commissionnaires en douanes sont exclus du bénéfice du
régime du réel simplifié quel que soit le montant de leur chiffre
d’affaires annuel
Les contribuables qui débutent leur activité peuvent opter dans les trente
(30) jours du commencement de leur activité.

c) La Contribution de la Micro Entreprise (CME)

Sont soumis à ce régime les exploitants individuels qui effectuent des


livraisons de bien, des vente à consommer sur place, des fournitures de
logement, des travaux immobiliers et travaux publics et dont le chiffre
d’affaire annuel est inférieur a 35 000 000 ou qui effectuent des
opérations autres que celles déjà citées et dont le chiffre d’affaire est
inférieur à 15 000 000 f. La CME correspond aux impôts suivants :
- l’impôt minimum forfaitaire sur les professions industrielles et
commerciales ;

PREPARE PAR Ollo PODA 70


- la taxe patronale et d’apprentissage ;
- la contribution des patentes ;
- la taxe sur la valeur ajoutée ;
- la licence des débits de boissons ;
- Pour les autres impôts et taxes, le droit commun s’applique.
Selon le régime fiscal les entreprises ont des obligations de déclarer et
de payer les impôts auprès de l’administration fiscale. Ces impôts
peuvent être classés en deux catégories : l’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux ;
Les impôts directs :
A°) Impôts directs
A-1- L’Impôt sur les bénéfices Industriels Commerciaux et
Agricoles IBICA
• C’est l’impôt annuel sur les bénéfices des activités ou des professions
industrielles, commerciales, artisanales, agricoles, pastorales et
forestières. Cet impôt vise également les entreprises détentrices de
permis d’exploitation minière et d’autorisation d’exploitation de carrières.
Il ne vise désormais que les personnes physiques (entreprises
individuelles).
 Calcul et paiement de l’impôt

Il est fait application de taux progressifs selon les tranches de


bénéfices imposables
De 0 à 500 000 F CFA : 10% ;
De 500 001 à 1 000 000 F CFA : 20%.
Plus de 1 000 001 F CFA : 27.5%.
Il est payé au plus tard le 30 avril du mois suivant l’exercice clôturé

A-2-L’Impôt sur les Bénéfices non commerciaux I BNC

PREPARE PAR Ollo PODA 71


C’est l’impôt annuel sur les bénéfices des activités ou des professions
Libérales
 Calcul et paiement de l’impôt

Il est fait application de taux progressifs selon les tranches de


bénéfices imposables
De 0 à 500 000 F CFA : 10% ;
De 500 001 à 1 000 000 F CFA : 20%.
Plus de 1 000 001 F CFA : 27.5%.
Il est payé au plus tard le 28 février du mois suivant l’exercice clôturé

A-3 L’Impôt sur les sociétés IS


Il a été institué par la loi n° 008-2010/AN du 29 janvier 2010 portant
création d’un impôt sur les sociétés. Cet impôt vise l’ensemble des
bénéfices ou revenus des sociétés personnes morales
 Calcul et paiement de l’impôt
Il est fait application d’un taux unique de 27.5%, payable en une fois
dans l’année
Il est payé au plus tard le 30 avril du mois suivant l’exercice clôturé

A-4 L’Impôt Minimum de Perception IMP

L’Impôt Minimum de Perception IMP est un acompte sur est le montant à


payer au titre l’impôt sur le bénéfice.
 Calcul et paiement de l’impôt
Il est fait application d’un taux de 0,5% sur le chiffre d’affaires hors taxes
de la période de calcule. Il, est payable trimestriellement par les

PREPARE PAR Ollo PODA 72


entreprises qui relèvent du RSI et mensuellement par les entreprises qui
relèvent du RNI.
Le montant de perception ne saurait être inférieur à 75 000F par
trimestre pour les entreprises du RSI et 83 333F par mois pour les
entreprises du RNI
Les adhérents aux CGA bénéficient d’une réduction de 50%
Le total des sommes versés en acomptes est à déduire sur l’impôt
de fin <<<<<<d’année

A-5 L’impôt unique sur traitement et salaires (IUTS)


C’est un impôt unique sur les traitements et salaires applicables à
l’ensemble des traitements publics et privés indemnités, émoluments, et
salaires de toute nature perçus au cours de la même année ;
Il est calculé et retenu par l’employeur sur les salaires des employés.
C’est donc l’employeur qui a l’obligation de retenir et de verser au trésor.
 Calcul et paiement de l’impôt
Il est fait application des taux progressifs sur le salaire imposable
mensuel et après déduction des abattements selon les charges de
l’employé.
Le montant est déclaré et payé chaque 10 du mois suivant le mois de
déclaration
A-6 La taxe Patronale et d’Apprentissage (TPA)

C’est une taxe due par l’employeur sur toutes les rémunérations
salariales brutes et les avantages en nature. Elle est déclarative et
payable spontanément selon périodicité mensuelle. Elle est fixée au taux
de 3% pour tous les salariés. Elle est payée au même moment que
l’IUTS sur la même déclaration.

PREPARE PAR Ollo PODA 73


A-7 L’impôt sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM)
Cet impôt est applicable sur les dividendes, les produits des actions
obligations et les emprunts non-obligataires, contractés par les
personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés au Burkina Faso.
L’IRVM est retenu à la source par le payeur et son taux est fixé à 6%
pour les intérêts, arrérages et autres produits des obligations émises au
Burkina Faso et 12.5% pour tous autres produits sous réserve de la
réduction temporaire énoncée à l’article 658 nouveau du CETVM.

A-8 La patente
La contribution des patentes est perçue au profit des collectivités locales.
Elle s’applique à toutes les personnes exerçant une activité
professionnelle non salariée. Elle se compose d’un droit fixe et d’un droit
proportionnel. Le droit fixe est calculé sur la base du chiffre d’affaire de
l’exercice précédent suivant un barème disponible auprès de
l’administration fiscale. Le droit est fixée proportionnel de 8% de la valeur
locative des locaux professionnels et des équipements, sans être
inférieur au 1/5 de la valeur du droit fixe calculé selon le chiffre d’affaires.
Le droit fixe peut comporter une taxe déterminée et une taxe variable.
A-9 Impôt sur les revenus fonciers IRF
L’IRF est applicable aux produits de la location des immeubles bâtis ou
non bâtis quelque soit leur usage, y compris les revenus accessoires.
Sont également soumis à l’impôt, les produits des sous- locations
d’immeubles et des baux à construction.

 Calcul et paiement de l’impôt

PREPARE PAR Ollo PODA 74


On applique un taux de 18 % et 25% selon le montant, à la moitié du
loyer mensuel hors taxe.
Il est payé le 10 mois suivant le mois de payement du loyer.
L’IRF est retenu sur le loyer par le locataire qui se charge de le reverser
au trésor.

A-10 Autres retenues à la source

 RETENUE A LA SOURCE SUR LES SOMMES VERSEES EN


REMUNERATION DE PRESTATIONS DE SERVICES DE TOUTE
NATURE FOURNIES OU UTILISES AU BURKINA FASO PAR
DES PERSONNES QUI Y RESIDENT.
1 – des contribuables soumis à :
- L’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
- l’impôt sur les bénéfices non commerciaux (BNC) ;
- l’impôt sur les sociétés (IS).
Le taux
Le taux de la retenue est fixée à 5% du montant toutes taxes comprises
des sommes versées.
Toutefois, ce taux est réduit à 1% pour les travaux immobiliers et les
travaux publics (Article 115 de la Loi N°008 – 2010/AN).
 RETENUE A LA SOURCE SUR LES SOMMES VERSEES AUX
PRESTATAIRES N’AYANT PAS D’INSTALLATION
PROFESSIONNELLE AU BURKINA FASO

PREPARE PAR Ollo PODA 75


Le taux de la retenue est fixé à 20% du montant net des sommes
versées aux Hpersonnes non établies au Burkina Faso, y compris les
sommes et frais accessoires exposés par le débiteur au profit du
prestataire.
 RETEUE A LA SOURCE LIBERATOIRE SUR LES SOMMES
PERCUES PAR LES PERSONNES NON IMMATRICULEES A
L’OCCASION DE L’EXERCICE A TITRE ACCESSOIRE D’UNE
ACTIVITE NON COMMERCIALE (art.84 QUINQUIES DU CODE
DES IMPOTS)
B – Les personnes tenues d’opérer la retenue (redevables légaux)
1 – Personnes physiques ou morales relevant des impôts BIC, BNC, IS
qu’elles soient ou non imposées
à ces impôts.
2 – l’Etat et les Collectivités Territoriales
3 – Les établissements publics
4 – Les projets sur financement extérieurs
5 – Les organisations non gouvernementales
6 – Les représentations diplomatiques et consulaires ainsi que les
organismes internationaux et
assimilés.
Le taux de la retenue à la source est fixé à 10%. Ce taux est ramené à
2% lorsqu’il s’applique aux sommes versées à raison de vacation
d’enseignement dans les établissements secondaires et supérieurs
d’enseignement.

B°) Impôts indirects


B-1 La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

PREPARE PAR Ollo PODA 76


La TVA, est une taxe qui s’adresse à toutes les personnes physiques ou
morales, qui accomplissent habituellement ou occasionnellement au
Burkina Faso des activités économiques autres que salariées.
 Calcul et paiement de la taxe

Il est fait application d’un taux de 18% sur le chiffre d’affaires hors taxe
de la période de calcul pour obtenir la TVA collectée. La TVA nette à
payer est égale à la différence entre la TVA collectée et la TVA sur
achat de biens et services. Le montant net est payé le 20 du mois
suivant par les entreprises RNI le 10 du trimestre suivant par les
entreprises du RSI .

B-2 La Taxe sur les boissons


Cette taxe s’applique aux fabricants et importateurs pour la mise en
consommation de boisson. Son taux est de 25% sur les boissons
alcoolisées et 10% sur les boissons non alcoolisées.
B-3 La Taxe sur le café et le thé
Il est institué une taxe intérieure sur le café et le thé destinés à être
consommés au Burkina Faso ; la taxe frappe aussi bien les produits
destinés à la vente que ceux réservés à la consommation personnelle de
l’importateur. Son taux est fixé à 10% de la valeur des marchandises.
B-4 La Taxe sur les tabacs, cigares, cigarettes
Les producteurs et les commerçants agréés pour l’importation et la
commercialisation des produits concernés, sont redevables de cette
taxe. Elle s’applique indifféremment aux produits de fabrication locale et
aux produits importés.
Les tarifs de la taxe sur les tabacs sont fixés ainsi qu’il suit :
1) produits classés « bas de gamme » ou « produits populaires » :
17% ;

PREPARE PAR Ollo PODA 77


2) produits classés « standard » ; 25%
3) produits classés « de luxe » ; 30%

B-5 La taxe sur les colas


Cette taxe s’applique aussi bien sur les colas destinées à la vente que
celles réservées à la consommation personnelle de l’importateur. Son
taux est fixé à 10% de la valeur des marchandises.

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