Baccalauréat STMG

Session 2021
ÉPREUVE de Droit et d'Économie
Propositions de corrigés
Durée de l’épreuve : 4 heures Coefficient : 16

Objectifs des deux parties de l’épreuve

1. Partie juridique
Cette partie de l’épreuve vise à évaluer les capacités du candidat à analyser une ou
plusieurs situations juridiques et à construire une argumentation pertinente au
regard du problème posé, c’est-à-dire :

21-MGDEPO1C Page: 1/21

 • qualifier juridiquement une situation ;
• formuler une problématique juridique
• identifier la ou les règles juridiques applicables en l’espèce ;
• indiquer la ou les solutions juridiques possibles
• utiliser un vocabulaire juridique adapté.

2. Partie économique
Cette partie de l’épreuve vise à évaluer les capacités du candidat à analyser un
problème économique d’actualité et à construire une argumentation pertinente au
regard du problème posé, c'est-à-dire :
• expliquer les notions et les mécanismes économiques mis en jeu dans le
problème considéré ;
• identifier les informations pertinentes dans la documentation fournie et les
mobiliser dans l’analyse ;
• interpréter des données économiques de différentes natures et à partir de
différents supports ;
• répondre à une question relative à un thème d’actualité de manière
argumentée.

Sujet 1 Droit

Références au programme STMG Droit :

Notions et
Thème Contexte et finalités
contenus

2. Comment le Le droit est un système de normes dont l'un des

droit permet-il objectifs est de pacifier les relations sociales. La
Le litige
de régler un transformation d’un conflit en litige impose la
litige ? formulation du problème en termes juridiques et
la recherche des moyens de droit à l'appui des
prétentions des parties. L’étude est menée à
partir d’une situation juridique de nature
conflictuelle dans laquelle on identifie les
éléments du litige (faits, parties, prétentions,
problème) et on cherche comment le droit peut
résoudre le conflit.

6 Qu’est-ce L’existence d’un dommage, c'est-à-dire une

qu’être atteinte portée à un droit, est la condition
La
responsable ? responsabilité première de la responsabilité civile.
civile On identifie les différents types de dommages :
corporel, matériel, moral ; patrimonial,
extrapatrimonial.
Le dommage
On étudie les éléments constitutifs de la
responsabilité que devra prouver la victime pour
obtenir cette réparation. L’analyse consiste à
21-MGDEPO1C Page: 2/21
 qualifier le fait générateur (fait personnel, fait
des choses, fait d’autrui) pour identifier le
La réparation
responsable. Elle montre que la victime doit
apporter la preuve de la réalité de son
dommage et prouver le lien de causalité entre le
fait générateur et le dommage. Le responsable
peut être exonéré totalement ou partiellement
par la preuve d’une cause étrangère.

1. Résumez les faits en utilisant des qualifications juridiques.

La SARL Ardicuisines (vendeur professionnel ou prestataire de services) a conclu un
contrat de prestation de services avec Pierre Guirat (client/ consommateur). La SARL
a confié le travail à Léo Pasquier, l’un de ses salariés ; ce dernier ayant en charge la
rénovation de la cuisine de M. Guirat. Guidé maladroitement par le client, Léo Pasquier
a percuté le portail et a endommagé la clôture de celui-ci, lui causant un dommage.

2. Présentez l'argumentation juridique que Pierre Guirat pourrait avancer pour

rechercher la responsabilité de la SARL « Ardicuisines ».
Il ne sera pas exigé du candidat les caractéristiques du dommage réparable.
Dans les faits qui nous sont soumis, il apparaît que les dommages ont été causés à
l’occasion de l’exécution d’un contrat. De plus, d’après la jurisprudence (annexe 3)
lorsque coexistent la responsabilité contractuelle et la responsabilité extracontractuelle
(anciennement délictuelle) dans une situation donnée, on ne peut pas les cumuler (ou
plutôt choisir entre les deux). La victime ne peut choisir, elle doit mettre en œuvre la
responsabilité contractuelle en application du principe de non-cumul des
responsabilités.
La mise en œuvre de la responsabilité civile contractuelle nécessite 3 éléments ; un
fait générateur, un dommage et un lien de causalité entre les deux éléments
précédents. De plus, pour être réparable, le dommage doit présenter un certain
nombre de caractéristiques : il doit être direct, certain, personnel et légitime.
Selon l’article 1231-1, le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de
dommages et intérêts à raison de l'inexécution de l'obligation, s'il ne justifie pas que
l'exécution a été empêchée par la force majeure.
En l’espèce, Léo Pasquier, le salarié de la SARL Ardicuisines, en effectuant une fausse
manœuvre (fait générateur) a endommagé le portail et la clôture de son client M. Guirat
(dommage). Il s’agit d’un dommage matériel qui est direct, certain, personnel et qui
porte atteinte à un intérêt légitime : il est donc réparable sur le fondement de la
responsabilité contractuelle.

3. Proposez l'argumentation juridique que la SARL « Ardicuisines » pourrait

développer pour s’exonérer de sa responsabilité.
Le candidat doit centrer sa réponse sur les éléments de fait donnés dans la
situation juridique.

21-MGDEPO1C Page: 3/21

Le salarié est guidé de façon confuse et contradictoire par le client.
L’article 1253 du Code civil dispose qu’un contractant peut s'exonérer totalement de
sa responsabilité civile en démontrant la faute de la victime sous réserve que celle-ci
présente les caractéristiques de la force majeure énoncées dans l’article 1218 du Code
civil.
Par ailleurs, l’arrêt de la Cour de cassation du 16 avril 2015 rappelle que lorsqu’un
client victime d’un dommage a commis une faute durant l’exécution du contrat et que
cette faute a contribué à la réalisation de son propre dommage, il est possible de limiter
son droit à réparation.
On pourrait argumenter devant le juge que la faute de la victime présente les
caractéristiques de la force majeure : il était, en effet, difficile de prévoir les
maladresses du client et difficile pour le salarié d’éloigner le client « gênant » du
« chantier ».
Plus simplement, on pourrait argumenter que le client a contribué au moins
partiellement à son propre dommage car il a voulu aider Léo Pasquier malgré son
refus, et lui a donné des indications « confuses et contradictoires ».
En conclusion, la SARL Ardicuisines pourrait s'exonérer (au moins partiellement) de
sa responsabilité du fait de la faute de la victime qui a contribué (au moins
partiellement) à son dommage.

4. Expliquez pourquoi une victime ne peut agir sur le fondement de la

responsabilité extracontractuelle en cas de dommages causés à l’occasion de
l’exécution d’un contrat.
Il n'est pas exigé des candidats qu'ils utilisent le concept de principe de non-cumul des
deux ordres de responsabilité. Celui-ci porte d'ailleurs mal son nom car il s'agit en fait
d'une interdiction d'option. La réponse attendue porte sur le principe de la force
obligatoire des contrats.
Les parties au contrat peuvent convenir entre elles d'une loi qui leur est propre : le
contrat. C'est un instrument de sécurité pour les transactions.
Comme le souligne l’article 1103 du Code civil, les contrats légalement formés tiennent
lieu de loi à ceux qui les ont faits. Cette loi contractuelle s’impose aux contractants
ainsi qu’au juge.
Lorsque le contrat contient des clauses limitatives de responsabilité ou lorsque les
obligations prévues dans le contrat sont des obligations de moyens qui imposent au
contractant victime d’un dommage de prouver la faute de son cocontractant celle-ci
aurait intérêt à agir sur le fondement de la responsabilité extracontractuelle. Ce n’est
pas possible.
Il est donc logique en cas de contentieux né de l’exécution du contrat que le
demandeur ne puisse agir sur un autre fondement que le fondement de la
responsabilité contractuelle.

21-MGDEPO1C Page: 4/21

Sujet 2 Droit

Référence au programme STMG Droit

Thème 1 (programme de 1ère) : Qu'est-ce que le droit ?

L’élève est capable :
- d’expliquer le sens et la portée d’une décision de justice ;
- de qualifier juridiquement une situation de fait.

Sous-Thème Contexte et finalités Notions

1.2. La règle de droit […] Le droit ayant vocation à
saisir toutes les situations de
la vie en société, il ne peut
pas décrire chacune d’elles
en raison du caractère
général et abstrait de la règle
de droit. Il se réfère donc à
des catégories juridiques : la
personne physique, la
victime, le contrat, le salarié
par exemple. C’est
l’opération de qualification
juridique.
1.3. Les sources du […] L’étude de quelques
droit normes et de leur autorité
créatrice permet d’identifier
les sources du droit.
L’analyse est centrée sur les
sources écrites et la
jurisprudence. […]

Thème 2 (programme de1ère) : Comment le droit permet-il de régler un litige ?

L'élève est capable :
- d’apprécier la force probante d'un élément de preuve dans une situation donnée ;
Sous-Thème Contexte et finalités Notions
2.2. La preuve Au plan juridique, toute Acte et fait juridiques.
personne peut revendiquer Présomption.
une prétention en se Charge et mode de
prévalant d’un droit à preuve
condition d’en apporter la
preuve. Sont étudiées les
règles relatives à la preuve
des actes et des faits
juridiques, à la charge de la
preuve, aux modes de
preuve et à leur admissibilité.

21-MGDEPO1C Page: 5/21

Thème 5 (programme de terminale) : Quel est le rôle du contrat ?
L’élève est capable :
- de qualifier juridiquement un contrat et les parties au contrat ;
- d’apprécier les conditions de validité d’un contrat dans une situation donnée ; - de
repérer et de qualifier les obligations contractuelles de chacune des parties ;
Sous-Thème Contexte et finalités Notions
5.1 La formation du Le contrat est un accord de Les principes : liberté
contrat volontés entre deux ou contractuelle, force
plusieurs personnes destiné obligatoire, effet relatif
à créer, modifier, transmettre des conventions, bonne
ou éteindre des obligations. foi
[…]
5.2 L’exécution du Le contrat légalement formé L’exécution, l’inexécution.
contrat contraint les parties à
exécuter leurs obligations.
[…]

Corrigé indicatif (10 points)

1. Qualifiez juridiquement les faits, les parties et les dommages.

La capacité du programme évaluée par cette question, à savoir qualifier

juridiquement une situation de fait, implique que le candidat mobilise un
vocabulaire juridique précis. Il s’agit, ici, pour le candidat de déterminer les
éléments de faits à caractériser et de choisir la qualification juridique en
adéquation.

Maëlys et Thomas, parents d’une petite fille, sont fiancés. À quelques jours de la date
du mariage, Thomas rompt les fiançailles de manière brutale.
Maëlys subit :
- un dommage matériel (les frais engagés dans le mariage) ;
- des dommages moraux (dépression, choc émotionnel, honte devant les collègues de
travail).

2. Proposez l’argumentation juridique que peut avancer Maëlys pour rechercher

la responsabilité de Thomas.

Il n’est pas attendu du candidat qu’il rédige sa réponse en respectant un

formalisme particulier. Sera valorisé le candidat qui mentionne et justifie
l’exclusion de la responsabilité civile contractuelle.

Maëlys s’estime victime de la rupture de ses fiançailles. Son préjudice est la fois
patrimonial et extra-patrimonial. Elle considère que Thomas est responsable de ses
préjudices.
Sur quel fondement juridique ?
Les fiançailles ne sont pas apparentées à un contrat. Maëlys ne peut donc pas
rechercher la responsabilité de Thomas sur le fondement de la responsabilité civile
contractuelle (article 1231-1 du Code civil).

21-MGDEPO1C Page: 6/21

En revanche, Maëlys peut rechercher la responsabilité civile extracontractuelle de
Thomas en se fondant sur l’article 1240 du Code civil. En effet, au titre de cet article,
chacun est responsable du dommage qu’il cause à autrui. Cependant, trois conditions
sont requises :
- un ou plusieurs dommages : suite à cette rupture, Maëlys subit des dommages
matériels (dépenses engagées sur ses fonds personnels) et moraux (dépression, choc
émotionnel, honte devant les collègues de travail).
- une faute : en l’espèce, Thomas annonce à Maëlys la rupture des fiançailles, à 11
jours du mariage, devant ses collègues de travail. La Cour de cassation considère que
la rupture des fiançailles peut constituer une faute dès l’instant où celle-ci apparaît
comme abusive. Or, ici, la rupture peut être considérée comme telle eu égard la
brutalité de celle-ci et l’humiliation publique subie par Maëlys.
- un lien de causalité entre le(s) dommage(s) et la faute qui, dans la situation, est
évident.

Maëlys peut donc rechercher la responsabilité civile extracontractuelle du fait

personnel de Thomas et envisager d’obtenir réparation des préjudices subis.

Sera valorisé le candidat qui mentionne que les fiançailles constituent un fait
juridique pour lequel Maëlys devra apporter des preuves imparfaites.

3. Présentez un argument juridique que Thomas pourrait lui opposer.

Il s’agit ici d’amener le candidat à développer un argument juridique pertinent

au regard du contexte.

1er argument
En droit français, est reconnu à chaque individu la liberté de mariage. Cette liberté,
apparentée aux libertés personnelles protégées par les articles 2 et 4 de la DDHC,
implique :
– la possibilité de se marier ou de ne pas se marier ;
– ou la possibilité de renoncer à se marier.
De plus, les fiançailles apparaissent comme une promesse de mariage qui ne crée
aucune obligation juridique entre les futurs époux.
De ce fait, Thomas est libre de rompre les fiançailles avec Maëlys sans craindre de
voir sa responsabilité mise en œuvre.

2ème argument
Pour que la responsabilité civile extracontractuelle du fait personnel de Thomas soit
reconnue, il faut que celui-ci ait commis une faute. En matière de rupture des
fiançailles, la faute est caractérisée par une rupture abusive.
Or, ici, Thomas a rompu les fiançailles 11 jours avant la date choisie pour le mariage
soit avant la publication des bans et l’officialisation de celui-ci. De plus, une rupture
sentimentale étant toujours douloureuse, Thomas n’a commis aucune faute justifiant
la mise en œuvre de sa responsabilité par Maëlys.

Les élèves pourraient trouver d’autres arguments entendables. Ils doivent être pris en
compte dès lors qu’ils contribuent à démontrer l’absence de faute de la part de
Thomas.
21-MGDEPO1C Page: 7/21
4. L’article 1353 du Code civil dispose que la charge de la preuve incombe à
« celui qui réclame l'exécution d'une obligation ». Justifiez ce principe de
procédure.

La question de réflexion permet d’amener le candidat à réfléchir au sens de la

règle ou aux enjeux de celle-ci. Il est attendu du candidat qu’il développe au
moins une idée. Sera valorisé le candidat qui mentionne la spécificité du procès
pénal, à savoir que la charge de la preuve pèse sur l’accusation (le ministère
public). Il était également possible de faire la distinction entre acte et fait
juridique.

Le principe énoncé dans l’article 1353 du Code civil s’applique à toute personne qui
formule une prétention et pas seulement aux personnes qui initient le procès civil.

1er élément de réponse

Contraindre la personne qui prétend à un droit ou à une obligation à apporter la preuve
de ce qu’il avance permet d’éviter les prétentions fondées sur de simples dires, sur de
simples perceptions. De plus, ce principe de procédure évite les actions en justice sans
fondement.

2ème élément de réponse

Lorsqu’une personne réclame l’exécution d’une obligation, cela peut entraîner la mise
en œuvre de la responsabilité civile. Or, celle-ci a pour objet de réparer un dommage
causé par une faute qui doit être prouvée. Admettre la possibilité d’une action sans
contraindre le demandeur à prouver sa prétention pourrait conduire à des
reconnaissances de responsabilité qui, au final, n’existeraient pas. Or, être reconnu
responsable implique une réparation qui passe, bien souvent, par l’octroi de
dommages et intérêts.

3ème élément de réponse

L’obligation peut naître d’un droit subjectif. Or, il est inconcevable de ne pas
contraindre la personne qui allègue l’existence d’un droit subjectif à justifier de son
existence étant donné que celui-ci est lié à la personne en elle-même.

21-MGDEPO1C Page: 8/21

Sujet 1 Économie

Thème 8 (Terminale) : Comment organiser le commerce international dans un

contexte d’ouverture des échanges ?

L’élève est capable :

- de décrire et d’expliquer le développement des échanges de biens et services

entre pays ;
- de décrire les processus de mondialisation de la chaîne de valeur ajoutée
pour un produit, en distinguant les phases d’élaboration des segments de
produits et les phases d’assemblage ;
- de montrer comment la segmentation des processus de production engendre
des flux d’importations et d’exportations des pays participant aux échanges ;
- d’apprécier la place des firmes multinationales dans les échanges
internationaux ;
- de décrire les avantages et les limites du libre-échange et / ou d’une économie
en autarcie ;
- de définir et d’expliquer les différentes mesures protectionnistes.
-
Thème Contexte et finalités Notions
8.1 Les L’ouverture des frontières, la baisse des Les importations et les
transformations coûts de transport et de communication, exportations de biens et
du commerce le développement des économies services.
mondial d’échelle ont transformé le commerce La segmentation.
mondial. L’internationalisation de la Les produits intermédiaires, les
chaîne de valeur des produits se produits finis.
concrétise par une segmentation Les investissements directs à
croissante des processus de production : l’étranger (IDE)
les entreprises sont aujourd’hui moins Les firmes multinationales
spécialisées dans la production d’un bien (FMN)
que dans une étape de sa fabrication. Il
est important d’estimer la valeur ajoutée
dégagée sur chacun des segments.
Certains pays n’ont qu’un rôle
d’assembleur et ne dégagent de ce fait
qu’une faible valeur ajoutée du produit
final ; d’autres se positionnent sur des
segments à plus forte valeur ajoutée, par
exemple dans les secteurs de
l’innovation et de la recherche.
8.2 Des Le commerce international a de Les droits de douane.
politiques nombreux effets : des gains en termes Les restrictions quantitatives à
commerciales de baisse de prix, une réduction des l’importation (barrières non
divergentes inégalités entre pays, l’accroissement tarifaires).
des inégalités de revenus au sein de
chaque pays.

21-MGDEPO1C Page: 9/21

 Corrigé indicatif
1. Commentez l’évolution du solde de la balance commerciale en biens de
1971 à 2018.

On attend du candidat qu’il identifie plusieurs périodes dans l’évolution de la balance

commerciale en biens (annexe1) en donnant les valeurs du solde de la balance
commerciale, et qu’il interprète ces données économiques. Le verbe directeur
« commenter » indique que la réponse doit saisir les périodes d’évolution de la
balance commerciale en France pour mettre en évidence les changements les plus
significatifs.

Le solde de la balance commerciale en biens connaît quatre grandes périodes entre

1971 et 2018 :
- Le solde oscille autour de 0 entre 1971 et 1979.
- Le solde est négatif entre 1979 et 1991, atteignant jusqu’à -14 milliards d’euros
courants de déficit, il y a donc un déficit de la balance commerciale en biens,
les exportations de biens hors de France sont moins élevées que les
importations de biens en France sur cette période.
- Le solde est globalement positif de 1992 à 2002, atteignant 22 milliards d’euros
courants d’excédent, on observe alors un excédent de la balance commerciale
en biens, les importations sont inférieures aux exportations.
- Le solde devient négatif à partir de 2004, le déficit de la balance commerciale
en biens se creuse jusqu’à atteindre -74 milliards d’euros courants de déficit en
2011. En 2018, le solde de la balance commerciale en biens est en déficit de
60 milliards d’euros courants.

2. Expliquez le rôle des firmes multinationales dans le processus de

mondialisation de la chaîne de valeur.

On attend du candidat qu’il explique le processus de segmentation de la chaine de

valeur au niveau international, puis qu’il précise la place des firmes internationales
dans ce processus. Le candidat doit exploiter les informations de l’annexe 2 ainsi
que ses connaissances personnelles.

Les différentes étapes de production d’un bien sont aujourd’hui segmentées au niveau
international. Chaque pays est spécialisé dans un processus de production : la
conception, l’assemblage ou la recherche et développement, etc.

Les firmes multinationales sont des entreprises présentes dans plusieurs pays. Ces
firmes décomposent la fabrication du produit final en pratiquant l’externalisation ou à
travers des investissements directs à l’étranger (IDE), qui sont des prises de
participation dans des entreprises étrangères. Les différents composants d’un produit
sont fabriqués dans des lieux différents, puis assemblés. Des biens intermédiaires sont
ainsi importés et utilisés par les firmes pour fabriquer le produit final. Les firmes
profitent des avantages de chaque pays en localisant chaque étape de fabrication là
où le coût de production est le plus faible. (Annexe 2)

21-MGDEPO1C Page: 10/21

 3. Décrivez l’évolution des investissements étrangers en France.

Le candidat doit être capable de relever les données de l’annexe 5 et d’en

organiser l’exposé.

• Hausse de 11% des décisions d’investissements étrangers en France en 2019.

• On dénombre 40 000 emplois créés ou sauvegardés en France grâce à ces
investissements.
• L’ouverture internationale ainsi que les IDE permettent une diversification
sectorielle.

4. Présentez les risques de la mise en place par les États de mesures

protectionnistes.

On attend du candidat qu’il repère et expose les informations données dans les
annexes 2 et 3. L’annexe 4 rappelle au candidat ce que sont les mesures
protectionnistes.

Les mesures protectionnistes peuvent avoir plusieurs effets négatifs :

- Les États risquent de mettre en place des mesures de rétorsion (Annexe 2),
c’est-à-dire qu’ils augmenteront à leur tour les droits de douane. Le commerce
mondial se contractera. La Banque de France estime qu’une hausse de 10%
des droits de douane entraînerait une baisse du PIB mondial comprise entre
1,5 et 2%. (Annexe 3)

- L’instauration de droits de douane sur les importations rend les produits

importés plus chers. Les producteurs qui utilisent dans leur processus de
production des produits intermédiaires importés (ce qui est le cas des firmes
multinationales) subiront donc une augmentation de leurs coûts de production.
De plus, les consommateurs devront payer plus cher l’achat des produits
importés. (Annexe 2)

- L’objectif voulu de favoriser la production nationale est ainsi limité par le fait que
les entreprises sont insérées dans les chaînes de production et sont
spécialisées dans une étape de fabrication des produits. La substitution des
importations de produits étrangers par une production nationale n’est pas
forcément possible ou nécessiterait des coûts trop importants.

21-MGDEPO1C Page: 11/21

5. Rédigez une argumentation qui vous permette de répondre à la question
suivante :

Le libre-échange est-il favorable à la croissance économique d’un pays ?

La question 5 est le lieu de la réponse argumentée. Les questions préalables (1 à 4)

ont permis de construire des éléments de réponse pour cette question 5. Le corpus
documentaire, apporte également des éléments de réponse au candidat. Ces
éléments ne sont toutefois pas suffisants ; le candidat doit également faire appel à ses
connaissances personnelles pour développer son argumentaire.

Préconisations concernant l’utilisation du corrigé :

Le nombre d’arguments est indicatif. Certains candidats ont pu retenir un nombre

d’arguments moins important, mais les développer de façon plus approfondie

Grille d’évaluation :

Construction de l’argumentation
- Cohérence des arguments avec la question posée

- Logique globale de l’argumentation

- Présentation d’un point de vue argumenté

Arguments et concepts
- Construction des arguments : affirmation, justification par
les mécanismes économiques, et éventuellement
illustration par un exemple

Au moins trois arguments sont attendus

- Utilisation pertinente des concepts économiques

Délimitation des concepts :

Le libre-échange a pour objectif de favoriser le développement des échanges et la

concurrence internationale en diminuant les barrières douanières tarifaires (droits de
douane) et non tarifaires (quota d’importation, normes, réglementation, subventions).
Elles s’opposent au protectionnisme.

Arguments :

Les arguments présentés par le candidat sont le fruit de déductions qu’il fait des
informations contenues dans les annexes et sont issus de ses connaissances de
cours. Il n’est pas attendu de phrase introductive ou conclusive. La position doit

21-MGDEPO1C Page: 12/21

être exprimée tout au long de la réponse rédigée. Elle doit être comprise à la lecture
des arguments.

Dans son argumentation, le candidat doit exprimer une position claire. Le candidat
peut se positionner sur un seul axe, la commission de correction ne doit pas
exiger le développement d’un autre axe. Un candidat peut donc développer un seul
ou deux axes. Dans le cas où un candidat développerait deux axes, un nombre égal
d’arguments n’est pas attendu dans chacun des deux axes.

Une bonne argumentation est une argumentation fondée sur des savoirs disciplinaires,
logiquement agencée et correctement exprimée.

Axe 1 : Oui, le libre-échange est favorable à la croissance économique d’un pays

Le candidat peut avancer les arguments suivants :

- Le libre-échange permet aux pays de se spécialiser dans les productions où ils

bénéficient d’un avantage comparatif (connaissances du candidat)

- Les prix des produits importés étant moins élevés, il y a un gain de pouvoir
d’achat pour les consommateurs (connaissances du candidat)

- Le libre-échange permet des transferts de technologies des pays les plus

avancés vers les pays les moins avancés (connaissances du candidat)

- Il permet à des entreprises de développer de vastes marchés, suffisant pour

rentabiliser leurs investissements importants et bénéficier d’économies
d’échelles

- A contrario, le protectionnisme entraîne des mesures de rétorsion, c’est-à-dire

que les pays risquent fortement de réagir en augmentant à leur tour les droits
de douane. Les effets escomptés des mesures protectionnistes sont alors très
fortement réduits voir anéantis. (Annexe 2)

- Le protectionnisme entraîne une baisse des échanges commerciaux et donc de

la croissance au niveau mondial. Ainsi, la Banque de France a estimé qu’une
hausse généralisée de 10% des droits de douane entraînerait une baisse du
PIB mondial durant les trois années consécutives. (Annexe 3)

- Le protectionnisme est néfaste pour les firmes multinationales qui segmentent

leur chaîne de valeur dans différents pays. Les prix des biens intermédiaires
utilisés dans la chaine de production augmentent, ce qui augmente les coûts de
production et donc les prix de leurs produits finis. Les firmes deviennent alors
moins compétitives. (Annexe 2)

- Le protectionnisme entraîne une hausse des prix des biens de consommation.

En effet, d’une part, les droits de douane augmentent les prix des produits de
consommation importés. D’autre part, les entreprises multinationales utilisent
des biens intermédiaires qui devront être acheté à un prix plus élevé. Le produit
final sera donc vendu aux consommateurs à un prix plus important. (Annexe 2)
21-MGDEPO1C Page: 13/21
 Cela entraîne une baisse du pouvoir d’achat pour les ménages.
(Connaissances)

- Les mesures protectionnistes créent de l’incertitude pour les entreprises, qui

vont moins investir car elles ont des difficultés à anticiper l’évolution des coûts
de leurs produits intermédiaires. Cela a un effet négatif sur la croissance et
l’emploi. (Connaissances et déductions de l’annexe 3)

- Les entreprises nationales ne sont pas en situation de concurrence directe avec

les entreprises internationales, et sont moins incitées à innover et à proposer
des prix plus faibles aux consommateurs (Connaissances)

- L’application de mesures protectionnistes peut se révéler un frein à la

croissance des IDE et à la part croissante des FMN dans la croissance du pays
(création et sauvegarde d’emplois). (Annexe 5)

Acceptez tous les autres arguments pertinents qui seraient proposés par le candidat.

Axe 2 : non, le libre-échange n’est pas favorable à la croissance économique

d’un pays

Le candidat peut avancer les arguments suivants :

- Le libre-échange, en mettant les économies en concurrence, entraîne une

destruction d’entreprises et d’emplois dans les pays les moins compétitifs
(connaissances du candidat)

- L’augmentation du chômage entraîne une baisse des revenus et donc de la

consommation et de la croissance (connaissances du candidat).

- Faute de protections les entreprises nouvelles ne peuvent pas se développer

car elles doivent affronter la concurrence d’entreprises plus puissantes et plus
anciennes (connaissances du candidat),

- A contrario le protectionnisme permet de réduire le déficit commercial en

diminuant le volume des importations, qui coûtent plus cher. (Annexe 4) La
balance commerciale en biens étant déficitaire en France depuis 2004 (Annexe
1), des mesures protectionnistes pourraient favoriser l’activité nationale et faire
baisser les importations, rééquilibrant ainsi la balance commerciale.

- Le protectionnisme se justifie dans certaines situations. L’ouverture des

économies entraîne parfois une situation de concurrence sur les marchés des
pays d’accueil, alors que ces pays ne sont pas en mesure de concurrencer ces
entreprises. La mise en place de mesures protectionnistes, permet alors de
protéger une industrie jeune ou naissante, le temps de se développer et de
devenir compétitive sur le marché. (Annexe 4)

21-MGDEPO1C Page: 14/21

 - Les mesures protectionnistes visent aussi à permettre à des activités
vieillissantes de se reconvertir ou de défendre des emplois menacés dans les
secteurs qui subissent la concurrence étrangère (Annexe 4). Il existe en effet
des risques de délocalisation dans les pays où le coût du travail est plus faible.
L’ouverture à la concurrence internationale a entraîné du chômage. Des
mesures protectionnistes pourraient sauvegarder ces emplois.
(Connaissances)

- Les mesures protectionnistes permettent de préserver son indépendance

économique dans des domaines stratégiques tels que la santé, l’industrie
militaire ou l’énergie. (Connaissances)

Acceptez tous les autres arguments pertinents qui seraient proposés par le candidat.

21-MGDEPO1C Page: 15/21

Sujet 2 Économie

Références au programme STMG Économie

Ne sont exposés ci-dessous que les éléments du programme utiles aux réponses. La
liste des notions et les contextes et finalités ne sont pas reproduits dans leur intégralité.

Thème 3 (classe de première) : Comment les ménages décident-ils d’affecter leur

revenu ?

On attend de l'élève qu'il soit capable de :

• Analyser l’évolution de la structure de consommation des ménages (en valeur

et en volume).

Thème Contexte et finalités Notions

III.3. La structure Les coefficients budgétaires La composition des
de consommation permettent d’appréhender la dépenses des ménages.
des ménages structure de consommation des Les coefficients
ménages. En valeur sur les budgétaires. Les prix
cinquante dernières années, ils relatifs comparés des
ont fortement évolué. La part de biens et services
l’alimentation baisse au profit des
dépenses de transport, de
logement, de santé, des
dépenses de loisirs et de
services.

Thème 5 (classe de première) : Les marchés des biens et services sont-ils

concurrentiels ?

On attend de l'élève qu'il soit capable de :

• Calculer et interpréter une élasticité prix-demande dans des exemples simples.

Thème Contexte et finalités Notions

V.1. Le degré de Le degré de concurrence sur un L’offre et la demande. Le
concurrence selon marché dépend du nombre prix d’équilibre. L’élasticité
les marchés d’entreprises, de leurs stratégies, prix-demande. L’élasticité
de l’entrée potentielle de nouveau croisée. Le coût marginal.
concurrents, des barrières à La concurrence,
l’entrée et de l’existence de oligopole, monopole,
produits substituables. cartel. La concurrence
imparfaite. Les barrières à
l’entrée. Les produits
substituables, produits
complémentaires. L’indice
de concentration sur un
marché

21-MGDEPO1C Page: 16/21

Thème 6 (classe de Terminale) : Comment l’État peut-il intervenir dans l’économie ?

On attend de l'élève qu'il soit capable de :

• Énumérer et d’expliquer les principaux risques sociaux couverts par la

protection sociale.

Thème Contexte et finalités Notions

VI.4 Les politiques L’un des instruments clefs de Les inégalités socio-
sociales l’exercice de la fonction économiques.
redistributive de l’État est la La redistribution
politique sociale. Celle-ci protège horizontale et la
les individus contre les risques redistribution verticale.
sociaux (redistribution La protection sociale.
horizontale) et elle permet de La logique d’assurance.
réduire les inégalités socio- La logique d’assistance.
économiques (redistribution
verticale).

Éléments de corrigé Économie

À partir de vos connaissances et des annexes, répondez aux questions suivantes :

1. Appréciez la place des dépenses de santé dans la consommation des

ménages en France.

Le candidat ici doit être capable de prendre les informations utiles dans un tableau
(annexe 1) et identifier ses éléments principaux à propos des dépenses de
consommation des français.

Les dépenses de santé sont situées au 6ème rang des dépenses de consommation des
ménages. Leur niveau est proche de celui des « boissons alcoolisées et tabac ». Ces
éléments montrent que le poids des dépenses de santé en France pour les ménages
n’est pas très important eu égard aux autres dépenses des français.

2. Décrivez les effets d’une augmentation du prix des médicaments sur sa

consommation par les ménages.

Le candidat doit être capable d’interpréter une élasticité prix-demande à partir de

l’exemple simple exposé par l’annexe 2. Le verbe directeur « décrivez » indique que
le candidat expose les effets de l’augmentation du prix sur la consommation des
médicaments en s’aidant des annexes.

L’élasticité-prix de la demande de médicament est nulle en raison de son statut de

bien de première nécessité. En conséquence, la hausse du prix des médicaments
n’entraînera pas en principe d’augmentation ou de baisse de la demande.

21-MGDEPO1C Page: 17/21

3. Expliquez comment le « reste à charge zéro » diminue le coût d’opportunité
des soins dentaires.

Le candidat doit définir le coût d’opportunité et exploiter cette notion à l’aide de

l’exemple de l’annexe 3. Le verbe directeur « expliquez » indique que le candidat doit
montrer qu’il maîtrise le concept économique présenté et qu’il décomposera son
fonctionnement à partir de l’exemple du “reste à charge zéro”’.

Définition du coût d’opportunité : coût lié au renoncement d’un choix économique.

Le « reste à charge zéro » constitue un outil qui réduit les dépenses restantes à la
charge du ménage pour les soins dentaires.

Auparavant, « avec un reste à charge moyen de 43%, la facture pour une prothèse
dentaire reste très salée pour les assurés » et certains ménages notamment les plus
pauvres renonçaient à ce type de soins.
La réforme permet donc de réduire le coût d’opportunité des soins dentaires. En effet,
les coûts engendrés par les soins sont réduits et incitent les ménages les plus pauvres
à souscrire aux soins dentaires.

4. Examinez comment les risques sociaux en France sont limités par la prise en
charge collective des dépenses de santé.

Le candidat doit examiner en s’aidant des annexes 4 et 5 comment les dispositifs de

la sécurité sociale ainsi que la réduction des « restes à charge » participent à la
conservation des revenus lors de la survenance de risques.

En France, seulement 9% des dépenses de santé sont supportées par les ménages
français, c’est le total le plus bas parmi les pays présentés (Union Européenne et États-
Unis).
La prise en charge collective des risques sociaux empêche la diminution des revenus
habituels engendrée la survenance de certains « risques » :
- remboursement des médicaments et compensation financière en cas de
maladie ;
- allocations versées pour aider les ménages à subvenir aux besoins de leurs
enfants ;
- compensations financières en cas d’accident du travail et de maladie
professionnelle ;
- compensation financière lors du passage à la retraite.

21-MGDEPO1C Page: 18/21

5. Rédigez une argumentation qui vous permette de répondre à la question
suivante

Le système de sécurité sociale français permet-il de compenser les inégalités

de revenus ?

La question 5 est le lieu de la réponse argumentée. Les questions préalables (1 à 4)

ont permis de construire des éléments de réponse pour cette question 5. Le corpus
documentaire ainsi que les parties non encore utilisées des autres documents,
apportent également des éléments de réponse au candidat. Ces éléments ne sont
toutefois pas suffisants ; le candidat doit également faire appel à ses connaissances
personnelles pour développer son argumentaire.

Préconisations concernant l’utilisation du corrigé :

Le nombre d’arguments est indicatif. Certains candidats ont pu retenir un nombre

d’arguments moins important, mais les développer de façon plus approfondie

Grille d’évaluation :

Construction de l’argumentation
- Cohérence des arguments avec la question posée

- Logique globale de l’argumentation

- Présentation d’un point de vue argumenté

Arguments et concepts
- Construction des arguments : affirmation, justification par
les mécanismes économiques, et éventuellement
illustration par un exemple

Au moins trois arguments sont attendus

- Utilisation pertinente des concepts économiques

Délimitation des concepts :

Définir ce qu’est une politique sociale : actions de l’État qui visent à corriger les
inégalités de revenus et de lutter contre la pauvreté.
Elle vise deux objectifs majeurs :
• la prise en charge des risques sociaux,
• l’intervention par une assistance en faveur des plus démunis et de réduire les
inégalités

21-MGDEPO1C Page: 19/21

Arguments :

Les arguments présentés par le candidat sont le fruit de déductions qu’il fait des
informations contenues dans les annexes et sont issus de ses connaissances de
cours. Il n’est pas attendu de phrase introductive ou conclusive. La position doit
être exprimée tout au long de la réponse rédigée. Elle doit être comprise à la lecture
des arguments.

Dans son argumentation, le candidat doit exprimer une position claire. Le candidat
peut se positionner sur un seul axe, la commission de correction ne doit pas
exiger le développement d’un autre axe. Un candidat peut donc développer un seul
ou deux axes. Dans le cas où un candidat développerait deux axes, un nombre égal
d’arguments n’est pas attendu dans chacun des deux axes.

Une bonne argumentation est une argumentation fondée sur des savoirs disciplinaires,
logiquement agencée et correctement exprimée.

Le système de sécurité sociale français permet-il de compenser les inégalités

de revenus ?

Axe 1 : OUI, le système de sécurité sociale français permet de compenser les

inégalités de revenus

Le candidat peut avancer les arguments suivants :

• Logique d’assistance : les revenus versés le sont sans contrepartie de

cotisation, le système est financé par l’impôt. C’est une redistribution verticale,
elle se fait des personnes les plus favorisées vers les plus démunies.
(Connaissances du candidat)

• Système qui vise à aider les plus démunis :

o Le RSA, revenu de solidarité active, versé aux personnes privées
d’emploi. (Connaissances du candidat)
o Les bourses d’étude qui sont versées aux familles qui n’ont pas les
moyens de subvenir aux frais de scolarités de leurs enfants.
(Connaissances du candidat)
o La CMU (Couverture Maladie Universelle) qui permet le remboursement
des frais médicaux pour les plus démunis qui ne travaillent pas et donc
ne cotisent pas. (Connaissances du candidat)

• Dans le domaine de la santé, les politiques sociales permettent de réduire le

poids des dépenses pour les ménages les plus modestes. (Annexes 3 et 4)

Il convient d’accepter tous les autres arguments pertinents qui seraient proposés par
le candidat.

21-MGDEPO1C Page: 20/21

Axe 2 : NON, le système de sécurité sociale français ne permet pas de
compenser les inégalités de revenus.

Le candidat peut avancer les arguments suivants :

• Logique d’assurance : les ménages s’assurent obligatoirement contre un risque

social. Il faut donc cotiser pour avoir droit à ces prestations. Cela exclut ceux
qui n’ont pas de revenu. (Connaissances du candidat)

• C’est une redistribution horizontale, tout le monde y a droit quel que soit le
niveau de revenu et de cotisation (annexes 3, 4 et 5) :
o La branche maladie par exemple, ce sont les bien portants qui cotisent
pour les malades, peu importe son revenu, la personne malade a droit
au versement de indemnités prévues en cas de maladie.
o La branche famille, ce sont les familles qui cotisent pour les familles
ayant par exemple un enfant en situation de handicap afin qu’elles
touchent une allocation spéciale qui leurs permettent de faire face aux
dépenses engendrées par la situation de handicap.
o La branche retraite, ce sont les travailleurs occupés qui cotisent pour les
retraités.

• Dans le domaine de la santé : le remboursement des médicaments est le même

pour tous. Ce qui rend sa consommation inélastique au prix quel que soit le
revenu. (Annexe 2)

Il convient d’accepter tous les autres arguments pertinents qui seraient proposés par
le candidat.

21-MGDEPO1C Page: 21/21