SeÌ Ance 13 (Faute)
SeÌ Ance 13 (Faute)
SeÌ Ance 13 (Faute)
Cours-Séminaire
SEANCE N°13
LA FAUTE DELICTUELLE
I. Indications méthodologiques :
- Rôle de l’interactivité
Composantes de la notation :
La participation orale en cours peut servir à l'ajustement à la hausse
des notes (si en dessous de la moyenne)
III. Plan du séminaire :
Seule sera ici indiquée la trame des 6 premières séances car le cours
devrait un peu changer de physionomie, en plaçant les quasi-contrats
après le régime de l’obligation, et non l’inverse comme c’était le cas
jusqu’à présent.
Pourtant, cette assimilation sera écartée dans le présent cours pour les
raisons suivantes :
2. Fonction normative
On peut ajouter que, pour certains auteurs (C. Thibierge par ex.) il
faudrait aller plus loin et admettre la possibilité d’une responsabilité
préventive, permettant de condamner une personne au titre du
risque de dommage qu’elle crée (et non du dommage lui-même, qui
n’est qu’éventuel).
3. Fonction punitive
1. Le droit romain
B. Le Code civil
C. L'évolution contemporaine
Même plus objective qu'en 1804, même garantie par une assurance, la
responsabilité civile demeure relativement insatisfaisante pour la
victime, dans la mesure où l'obtention d'une indemnisation suppose
souvent de longues années de procédure.
C’est aussi le cas de différents fonds de garantie créé par la loi (pour
les accidents de la circulation, pour les infractions aux personnes, pour
les accidents médicaux, notamment), qui ont vocation à indemniser la
victime si celle-ci ne peut agir contre un responsable, par exemple
parce qu’il n’est pas connu ou insolvable.
A. La faute
C. La théorie de la garantie
D. Le principe de précaution
A. Le critère de la faute
2. La gravité de la faute
Dans ces deux hypothèses, ce n'est pas une simple faute qui est
sanctionnée, mais une faute appréciée plus sévèrement.
β. La faute sportive
Par exemple : Civ. 2Ème 10 juin 2004, Bull. Civ. II, n°296.
« Attendu que la société Automobiles Citroën fait grief à l'arrêt d'avoir rejeté
ses demandes alors, selon le moyen,
2° qu'en n'analysant pas, comme il lui était demandé, les propos prêtés à la
marionnette de M. X... et dirigés contre les produits Citroën, pour en conclure
à tort que les moqueries ne visaient pas la société Automobiles Citroën en tant
qu'entreprise commerciale, mais les attitudes de son PDG, la cour d'appel a
privé sa décision de base légale au regard des articles 1382 et suivants du
Code civil ;
3° qu'en affirmant que les moqueries étaient dirigées, non contre la société
Automobiles Citroën, mais contre les attitudes de son PDG, puis en
reconnaissant l'existence de propos dirigés contre la production même de la
société Automobiles Citroën, la cour d'appel a statué par des motifs
contradictoires et partant privé sa décision de motifs ; 4° qu'en se bornant à
affirmer sans s'en expliquer que les phrases désobligeantes prêtées à la
marionnette de M. X... ne sauraient avoir aucune répercussion sur le
téléspectateur, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard
des articles 1382 et suivants du Code civil ;
Mais attendu que l'arrêt constate que les propos mettant en cause
les véhicules de la marque s'inscrivaient dans le cadre d'une
émission satirique diffusée par une entreprise de communication
audiovisuelle et ne pouvaient être dissociés de la caricature faite de
M. X..., de sorte que les propos incriminés relevaient de la liberté
d'expression sans créer aucun risque de confusion entre la réalité et
l'oeuvre satirique ; que de ces constatations et énonciations, la cour
d'appel, répondant aux conclusions sans se contredire, a pu déduire
que la société Canal Plus n'avait commis aucune faute et a ainsi
légalement justifié sa décision ».
C’est par exemple le cas lorsque cette faute est de nature pénale.
a. La faute de commission
b. La faute d'omission
Cette condition fut exigée jusqu'en 1968, elle a été supprimée par une
loi du 3 janvier 1968.
Cette loi insère un article 489-2 au sein du Code civil qui supprime
l’absence de responsabilité des incapables majeurs : « celui qui a
causé un dommage à autrui alors qu’il était sous l’empire d’un trouble
mental, n’en est pas moins obligé à réparation ».
Puis, elle a appliqué la solution aux infantes par trois arrêts rendus par
l’Assemblée Plénière de la Cour de cassation le 9 mai 1984 : les arrêts
Derguini, Lemaire et Samir. Ass Plén, 9 mai 1984, Bull. Civ. AP, n°1 à
3.
On peut aujourd’hui considérer qu’il n’est plus nécessaire de prouver
l’imputabilité de la faute à l’auteur du dommage pour le déclarer
civilement responsable. Cette évolution du droit positif consacre une
conception objective de la faute civile, qui est désormais dépourvue
de toute considération morale. Elle s’inscrit plus largement dans un
mouvement d’objectivation de la responsabilité civile, qui concerne
également la responsabilité sans faute (voir par exemple la nécessité
d’un simple fait causal, non fautif, pour engager la responsabilité des
parents du fait de leurs enfants).
1. L'ordre de la loi
B. La légitime défense
C. L'état de nécessité
D. Le consentement de la victime