Cours D'obstétrique KASEREKA-1
Cours D'obstétrique KASEREKA-1
Cours D'obstétrique KASEREKA-1
KASEREKA
COURS D’OBSTETRIQUE
A. NOTIONS PRELIMINAIRES
I. l’Obstétrique :
Est une science/une branche de la gynécologie qui traite de la grossesse, des
accouchements et des suites de couches.
Elle comprend 3 parties;
1) La grossesse normale ou physiologie de la grossesse et l’accouchement normal :
c’est l’eutocie qui est l'étude de l’accouchement normal c'est-à-dire de la physiologie
obstétricale:
D’abord elle étude la femme enceinte, ensuite ;
L’accouchement et les suites des couches ou période après l’accouchement.
Eutocie provient du grec=eu=préfixe tiré du grec: bien, avec noblesse, avec
bienveillance; et tocus en latin, tokos comme suffixe grec = accouchement, action
contractile de l'utérus.
Ainsi l'obstétrique est aussi appelée " la tocologie = art d'accoucher", branche de
l’obstétrique qui étudie les accouchements.
2) La grossesse pathologique ou pathologie de la grossesse et l'accouchement
anormal, difficile ou dystocique.
La dystocie est l'étude de l’accouchement anormal, étude de la pathologie
obstétricale comprenant la pathologie de la grossesse, la pathologie de l’accouchement, la
pathologie de la délivrance, du post- partum, du N-Né et la pathologie des suites de
couches. Provient aussi du grec : dus = préfixe =difficulté, indique une idée,de gêne, de
difficulté, de mauvais fonctionnement ; tokos = accouchement.
3) Les techniques obstétricales.
II. Définition d'une grossesse;
La grossesse ou gestation est un état fonctionnel particulier qui s’étend entre le
moment de la fécondation et celui où est évacué le produit de conception c'est-à-dire
l’accouchement ou l’avortement et pendant lequel, l’embryon puis le fœtus se développe
dans la cavité utérine.
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Une grossesse est dite normale ; quand elle évolue jusqu’à son terme (40
semaines) sans provoquer chez la mère d’altérations notables de l’état général ni des
troubles organiques, en assurant un plein développement au produit de conception.
Une grossesse est dite pathologique, quand au cours de celle-ci, surviennent des
manifestations anormales dues à la gestation elle-même qu’on a appelle maladies
gravidiques (hyperemesis gravidarum ou vomissements gravidiques incoercibles) ou des
manifestations non spécifiques à la grossesse dont elle peut être atteinte au cours de la
grossesse (par ex. cardiopathie et grossesse).
Une grossesse à haut risque est celle au cours de laquelle, la mère ou le fœtus ou
le N-Né est ou sera soumis à un risque accru ou élevé de morbidité avant ou après
accouchement. Une telle grossesse dite ‘à risque’ doit répondre à un seul des facteurs de
risque par ex : petite taille de la gestante, trop jeune (15 ans) ou trop âgée (supérieur à 35
ans), bassin rétréci, utérus cicatriciel, toxémie gravidique, cardiopathie, placenta praevia,
macrosomie fœtale ou autres facteurs de risques.
obstrué par l’hymen qui peut présenter plusieurs variétés : annulaire, sémi-lunaire, cribri-
forme, etc. l’hymen peut être anormalement imperforé et causer la rétention du flux
menstruel.
Le méat urinaire : C’est l'office externe du méat de 1'urètre. Il est visible au
vestibule entre le clitoris en avant et l’orifice vaginal en arrière. De chaque côté du méat
urinaire se trouve une petite dépression dans laquelle sont situées des glandes de Skène.
Ces glandes s’infectent facilement au cours des infections gonococciques.
les glandes de Bartholin: elles sont situées de chaque côté de l'orifice vaginal et
sont profondément classées dans les structures du périnée. Elles sont également le lieu de
prédilection pour l’infection gonococcique. La fonction des glandes de Bartholin consiste
à sécréter un liquide visqueux stimulé par l’excitation sexuelle et destinée à lubrifier le
vagin pendant le coït.
2. Le vagin
Le vagin, organe de la copulation, est un canal musculo-membraneux, situé
entre la vessie et l'urètre en avant, et le rectum en arrière, qui relie la vulve à l'utérus. C'est
une cavité virtuelle dont les parois-antérieure et postérieure sont accolées, qui ne devient
une véritable cavité que lorsque ces deux parois sont éloignées l'une de l'autre, par
exemple au cours de la pénétration d'un corps étranger dans le vagin. La longueur du vagin
est d'environ 15 cm. Son dôme supérieur forme le cul-de-sac, le fornix dans lequel vient
s'insérer la portion vaginale du col utérin. D'après cette insertion, le dôme vaginal se
subdivise en fornix antérieur, fornix postérieur et en deux fornix latéraux, le droit et le
gauche. Le fornix postérieur permet l'accès de la cavité abdominale au niveau de Douglas.
La muqueuse vaginale est de couleur rosée et forme un tas de plis qui permettent
l'allongement éventuel du vagin comme dans l'accouchement ou pendant les rapports
sexuels. Ces plis portent le nom de rugae vaginae, (rides vaginales).
Chez la petite fille impubère, l'épithélium vaginal ne comporte que 6 à 8
couches de cellules, alors qu’il en contient beaucoup plus à la puberté.
Le liquide vaginal provient du liquide péritonéal, de la glaire cervicale et des
sécrétions endométriales, de la transsudation vaginale car le vagin ne possède pas de
glandes pouvant assurer une sécrétion, de la desquamation de l'épithélium vaginal, et de la
réabsorption de transsudation séreuse non glandulaire du vestibule, des sécrétions des
glandes de Skène et de Batholin.
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a) Configuration externe
L'utérus est piriforme; il a la forme d'un tronc de cône à sommet inférieur,
légèrement aplati d'avant en arrière. Il présente à sa partie moyenne un léger étranglement-
l'isthme utérin, qui sépare l'utérus en deux parties :
Au-dessus, le corps utérin dont l'extrémité supérieure, le fond utérin, est convexe dans
l'axe antéro-supérieur et rectiligne transversalement chez la nullipare ou légèrement
convexe chez la multipare : c'est le fond utérin. De chaque côté du fond utérin se
trouvent le cornes utérines, lieu d'implantation des trompes, des ligaments ronds et
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b) Configuration interne
L'utérus est creusé d'une cavité : la cavité utérine, comprenant la cavité corporéale
et le canal cervical.
La cavité corporelle est triangulaire et virtuelle (3,5 cm) aplatie d'avant en arrière.
La partie sus-isthmique est légèrement évasée : entonnoir sus-isthmique. Les angles
externes de la cavité utérine communiquent avec la lumière tubaire par l'ostium uterinum.
Le canal cervical est réel et fusiforme (2,5 cm). Ses parois-antérieure et
postérieure sont occupées dans leur tiers moyen par deux sillons longitudinaux avec au
départ de fines nervures qui constituent l’arbre de vie, lieu de sécrétion de la glaire
cervicale. Ce relief ou arbre de vie peut gêner l'introduction d'un hystéromètre ou d'un
stérilet. Enfin l'extrémité supérieure se confond avec l'isthme et porte le nom d'orifice
interne du col.
L'isthme utérin mesure 1 cm.. Son rôle devient essentiel au cours de
l'accouchement.
La capacité de l'utérus est d'environ 4 cm 3 chez la nullipare et 5 cm 3 chez la
multipare.
c) Structure et histophysiologie de l'utérus
L'utérus est formé de trois couches : la muqueuse, appelée endomètre au niveau
du corps, le myomètre et le péritoine.
La muqueuse de l'exocol est identique à celle du vagin, et on y observe un
épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé dont les cellules contiennent du glycogène.
Dans la muqueuse endocervicale, on y observe un épithélium cylindrique avec
des cellules ciliées (dont les cils battent vers la cavité vaginale) et des cellules glandulaires
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de type muqueux. Ces glandes endocervicales sécrètent sous l'effet des œstrogènes la
glaire cervicale. Sa composition varie de façon cyclique : elle est composée d’une phase
liquide (92 à 95% d'eau) et d'une phase solide. La phase solide formée de glycoprotéines
s'organise en fibrilles, disposées en mailles. En milieu de cycle, la glaire est abondante et
filante. Les mailles ont une largeur maximale et une orientation parallèle qui favorise une
meilleure pénétration des spermatozoïdes. La glaire est alcaline (PH 7,4 à 8); elle protège
les spermatozoïdes de l'acidité vaginale; elle constitue de plus, un milieu de survie aux
spermatozoïdes. La glaire joue un rôle de filtre sélectif. La mobilité intrinsèque du
spermatozoïde est nécessaire pour son franchissement. On estime à un pour cent le nombre
de spermatozoïdes qui parviennent dans l'utérus. Sous l'effet de la progestérone, la glaire
se transforme en un bouchon visqueux aux mailles serrées constituant un obstacle.
Dans la partie inférieure du canal cervical, la zone de jonction sépare l'épithélium
de l'exocol et celui de l'endocol.
La muqueuse du corps, du fond et de l'isthme utérin s'appelle l'endomètre. Il est
constitué d'un épithélium de revêtement, de glandes tubulaires droites et d'un chorion.
Trois éléments interviennent dans le processus de fécondation-nidation : les cellules ciliées
de l’épithélium superficiel, les cellules glandulaires et le stroma sous-jacent.
On décrit dans l'endomètre deux couches :
une couche superficielle, appelée zone fonctionnelle, éliminée lors de la
menstruation : elle est composée d'une couche compacte, superficielle et
d'une couche spongieuse, intermédiaire;
une couche profonde, appelée zone résiduelle ou couche basale.
La zone résiduelle persiste après la menstruation et elle est le siège de peu de
modifications cycliques.
La zone fonctionnelle subie des modifications au cours du cycle. On y décrit la
phase proliférative et la phase sécrétoire.
Dans la phase proliférative, la muqueuse se reconstitue à partir du troisième jour
du cycle et son épaisseur passe de 0,5 à 5 ml.
Dans la phase secrétaire les glandes poursuivent leur développement; elles sont
plus longues et sinueuses.
Les sécrétions utérines interviennent lors de différentes étapes de la
reproduction : passage et capacitation des spermatozoïdes, en milieu du cycle, puis
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7. La vascularisation de l'utérus
Elle est assurée de chaque côté par deux artères:
L'artère ovarienne et l'artère utérine. L'artère ovarienne prend naissance de l'aorte
abdominale et l’artère utérine de l'artère hypogastrique. Elles s'anastomosent entre elles.
Les veines correspondent aux artères. Au cours de leur trajet du hile ovarien vers la veine
cave inférieure à travers le ligament infudibulo-pelvien.les veines ovariennes forment un
riche plexus appelé plexus pampinioforme. Du côté droit la veine ovarienne se déverse
directement dans la veine cave inférieure alors que du côté gauche elle se déverse dans la
veine rénale gauche.
8. L'innervation de l'utérus
L'innervation de l'utérus est assurée en grande partie par le système sympathique,
et en plus petite partie par le système cérébrospinal.
L’influence des centres corticaux du cortex cérébral sur les ovaires est plutôt sporadique.
Le cycle menstruel se caractérise par un certain automatisme lié au fonctionnement de
l’axe H.H. ovaire. Cela se manifeste par le fait que, les hormones génitales sécrétées au
niveau des ovaires influencent et modulent l’activité des ovaires. Une insuffisance de
production d’hormones ovariennes constitue un facteur stimulant les influx dans le
système hypothalamo-hypophysaire influx qui vont augmenter les sécrétions des neuro-
hormonales hypothalamiques pour stimuler l’hypophyse et vice versa c'est-à-dire dans le
cas d’une certaine grande inondation de l’organisme féminin par les hormones ovariennes,
il y a inhibition ces secrétions.
Cette régulation de la production des hormones s’effectue conformément aux principes
de « Rétro-contrôle ou rétro-action ou Feed-back » dessin voir Kin p 33
Il est connu qu’après une lésion ou ablation des centres inférieurs, subordonnés comme les
ovaires, les fonctions des centres supérieurs comme hypothalamus ou l’hypophyse
continuent à se réaliser, par contre la lésion ou l’ablation des centres supérieurs comme
l’ablation de l’hypophyse s’accompagne de l’abolition des fonctions des centres inférieurs
subalternes comme l’absence de l’activité hormonale des ovaires, cessation des
transformations cycliques dans l’endomètre, due à la carence des hormones-ovariennes
œstrogène et progestérone. L’hypothalamus est une formation nerveuse, siégeant sur le
plancher du 3e ventricule relié à l’hypophyse par la tige pituitaire et par un système neuro-
vasculaire-le système-porte hypophysaire. Il contient des amas cellulaires caractérisés par
leur hyperchromie au sein de la substance grise, ce sont les noyaux hypothalamiques.
L’hypothalamus sécrète des substances protidiques dites « neurosécrétions » la LH-RH qui
possède tantôt une action FSH prépondérante, tantôt une action LH prépondérante : c’est
la LH-FSH/RH ou Realising factors (RF) ou L.H.R.F=Luteinising hormone Releasing
Factor ou LH-RH=Luteinising hormone Releasing Hormone. Ce sont des neuro-hormones
qui sont cheminées par les axones à partir des noyaux hypothalamiques, vers les vaisseaux
du lobe antérieur de l’hypophyse. D’autres axones arrivent dans l’éminence médiane, au
contact des capillaires du flexus primaire du système-porte.
2. L’hypophyse : comprend deux grandes parties : le lobe antérieur 75% de la glande ou
adénohypophyse ou antéhypophyse, le lobe postérieur ou posthypophyse ou
neurohypophyse ou partie nerveuse, et une fine zone de tissu situé contre le lobe antérieur
et le lobe postérieur, c’est le lobe intermédiaire de l’hypophyse où est secrété l’hormone
mélanotrope. Les neurohormones ou neurosécrétions ou hormones de libération ou
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3. L’ovaire :
Pour l’ovulation normale, deux facteurs sont nécessaires ou très importants :
- le follicule doit être au troisième dernier stade de son développement (follicule de
Graff) prêt à se rompre et les hormones gonadotropes FSH et LH doivent être dans
un rapport optimal en vue d’assurer cette imminence d’ovulation en cours
(synergie d’action de la FSH et de la LH). La croissance et la maturation des
follicules se font sous l’influence de la FSH et ces follicules commencent à sécréter
de l’œstradiol en quantité croissante. Le pic de l’œstradiol au milieu du cycle
indique que le follicule est mûr et prêt à se rompre. Ce pic d’œstradiol est à
l’origine de la décharge brutale et massive de LH (par feed-back négatif) qui
provoque l’ovulation c'est-à-dire la rupture du follicule et la libération de l’ovocyte
II. Une décharge insuffisante de LH peut retarder l’ovulation et provoquer une
phase lutéale de peu de valeur.
La ciliogénèse est l’apparition des cils au niveau des franges du pavillon tubaire pendant la
période ou phase ovulatoire sous l’effet des œstrogènes. Les cils facilitent la captation de
l’ovocyte II et son transport dans la trompe.
L’ovocyte II libère après l’ovulation n’a que 24 heures de durée de vie.
Après rupture du follicule de De Graaf à la surface de l’ovaire, cet ovisac est le siège des
transformations profondes avec invasion des cellules de la granulosa par des capillaires
sanguins et sécrétion d’un pigment jaune – la lutéine, dans la granulosa. Ensuite, il y a
envahissement de l’ovisac par les cellules de la thèque interne. C’est la lutéinisation de
l’ovisac ou formation du corps jaune de l’ovaire qui a une durée de vie de 12 à 14 jours
pendant laquelle le corps jaune sécrète des grandes quantités de progestérone et un peu
d’œstrogènes. S’il n’y a pas de fécondation, il disparaît c’est le corps jaune menstruel,
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ensuite devient un tissu fibreux blanchâtre « corpus albicans ». Ce phénomène est appelé
‘luteolyse.’ Le taux de la progestérone et œstrogènes commence à s’effondrer
progressivement ensuite surviennent les règles et un nouveau cycle menstruel
recommence.
Du point de vue endocrinologique, on distingue 4 phases dans le déroulement du cycle
menstruel (Téter) :
1. La phase menstruelle qui est une période courte ou longue de saignement
menstruel, dure 3 à 5 jours en moyenne : c’est la desquamation de la couche
fonctionnelle de l’endomètre ;
2. la phase folliculaire ou ostrogénique ou proliférative : dure 10 à 14 jours :
régénérescence de la couche fonctionnelle de l’endomètre et sa prolifération par
l’augmentation progressive du taux de la FSH qui stimule les follicules pour la sécrétion
des œstrogènes en quantité progressivement croissante. L’augmentation de la LH suit de
près celle de la FSH et en synergie, provoquent la sécrétion des œstrogènes qui
commencent à augmenter vers le 7e jour et le follicule devient mûr vers le 10e – 11e jour ;
3. la phase ovulatoire : période de la ponte ovulaire.
- Elévation brutale de la LH en 1 pic de 1 à 2 jours, précédé d’un pic des œstrogènes
(l’œstradiol) ;
- Le pic de FSH est plus bref, synchrone à celui du LH.
4. Phase lutéale, progestéronique ou sécrétoire : dure 12-14 jours
- Formation du corps jaune après la ponte ovulaire ;
- Déclenchement de la sécrétion de la progestérone, œstrogènes et 17, hydroxy
progestérone par le corps jaune, déclenchement dépendant de la LH ;
- Dans l’endomètre, se réalisent les transformations sécrétoires dues à la
progestérone : les tubes glandulaires deviennent de plus en plus larges et tortueuses et dans
leurs lumières-présence du glycogène, des différentes substances nutritives, des vitamines
et des sels minéraux. Ces processus servent à préparer la muqueuse utérine à recevoir et à
nourrir l’œuf fécondé pendant l’implantation. Une réaction déciduale se manifeste dans le
stroma. En l’absence de fécondation, l’arrêt de sécrétion de la progestérone à la fin du
cycle, provoque la vasoconstriction des artères spiralées et il s’ensuit une phase
ischémique qui précède immédiatement la menstruation. Cette phase ischémique dure 1 à
2 jours provoquant des infarctus successifs et des nécroses, puis, une phase de
vasodilatation, d’hyperémie courte de quelques heures mais brutale avec ensuite une
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E. OBJECTIFS DU COURS
- Diagnostiquer une grossesse ;
- Surveiller cette grossesse ;
- Détecter les anomalies survenant au cours de l’évolution de cette grossesse ;
- Traiter si possible ces anomalies ou les référer à un centre spécialisé tout en
indiquant ce qu’on a constaté, bref, savoir faire les CPN et traiter toutes les
complications prénatales ;
- Diriger tout accouchement eutocique ou dystocique ;
- Le médecin doit être capable de poser les actes, manœuvres et opérations
obstétricales : épisiotomie, césarienne,…
- Surveiller une femme en post-partum ;
- Eviter à la femme une grossesse indésirable en lui donnant des conseils de
contraception ;
- Diriger tout accouchement, eutociques ou dystocique;
- Le médecin doit être capable de poser les actes, manœuvres et
opérations
Obstétricales : épisiotomie, césarienne,...
- Surveiller une femme en post-partum;
- Eviter à la femme une grossesse indésirable en lui. donnant des
conseils de contraception (Planning familial)
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(Dessin)
2. Phase de nidation
Le blastocyte pénètre peu à peu dans l’endomètre qui se désagrège devant lui.
L’endomètre commence sa transformation déciduale = formation des caduques
(Dessin )
3. Phase de placentation
Le blastocyte a complètement pénétré l’endomètre, les sinus vasculaires de l’endomètre
s’ouvrent autour de la prolifération du trophoblaste. Une circulation sanguine s’établit
entre les vaisseaux endométriaux et les lacunes trophoblastiques.
Phase d’attachement
Phase de placentation :
Elle comprend :
a) Phénomène ovulaires
b) Phénomène maternels
- phénomène ovulaires ou placenta fœtal : Dès la nidation, les cellules de la périphérie
de l’œuf qui constituent la trophoblaste, donnent des prolongement c'est-à-dire
véritables pseudopodes plus développés au niveau du pôle embryonnaire. Cette
formation comprend 2 couches : l’une externe superficielle constitué d’un syncytium
au sein duquel se trouvent des noyaux sans membrane c’est la couche syncytiale ou le
‘syncytiotrophoblaste’ ; l’autre plus profonde, faite d’une seule assise des cellules bien
délimitées. C’est la couche cellulaire de Langhans ou ‘le cytotrophoblaste’.
Rapidement les pseudopodes vont dégénérer partout sauf au niveau du pôle
embryonnaire. Les deux couches cellulaires précédentes constituent le 1 e stade des
villosités. D’abord pleine ces villosités se creusent et se laissent pénétrer par le
mésenchyme (mésoblaste extraembryonnaire). Ce mésenchyme va faire pénètre avec
lui, les formations vasculaires. Une artériole et une veinule se capillarisent : l’ensemble
réalise la villosité primaire. Cette villosité va se ramifier à la manière d’un bouquet
aboutissant à la formation anatomique des cotylédons. Ils sont au nombre d’une
vingtaine. Les vaisseaux suivent la ramification jusqu’à son extrémité.
(Dessin)
- phénomènes maternels ou placenta maternel :
L’œuf s’implante dans la couche compacte de l’endomètre. Histologiquement,
l’endomètre à 3 couches :
Compacte, spongieux (= couche fonctionnelle) et profonde ou basale. C’est cette couche
superficielle de la muqueuse utérine qui se transforme en caduque sous l’influence
hormonale de la grossesse (œstrogène, progestérone). La caduque étant définie comme la
partie de la muqueuse qui se détache partiellement avec les membranes propres de l’œuf
au moment de la délivrance ; du latin caducus, cadere=Tomber.
On distingue 3 caduques :
1. La caduque utérine en dehors de la zone d’implantation, ou caduque pariétale ou
caduque vraie : c’est celle qui tapisse l’ensemble de la cavité utérine et qui n’est pas
directement intéressée par la nidation ;
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(Dessin )
Cours d’Obstétrique 34 Professeur Dr. KASEREKA
DETERMINISME DE L’OVOIMPLANTATION
1. Rôle des hormones
Le corps jaune semble nécessaire à la nidation comme le prouvent diverses
expériences chez l’al.
Les hormones doivent être présentes en quantité suffisante pour être actives. Elles
interviennent suivant un rapport précis et une séquence rigoureuse, dont progestérone puis
œstrogènes qui déterminent une période de compétence.
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1. La croissance du tropho vers les capillaires sanguins et leur destruction occasionne des
embolies dans la circulation de la feo : formation d’Ac spécifiques et formation des
ferments proleohytique qui ont été à la base des essaies fiagnostiques de la grossesse.
2. Sécrétion d’hormone : le tropho secrète des prolans le prolan B que nous appelons
HGB ( human chronic Gonadotrophin = Gondotrophine humaine). Ce prolan B a une
action sur le corps jaune qui va persister au bien de disparaître à partir du 10 e jour. Le
tropho agit de sécrétions des gonadotrophines hypophysaires. Dès le 10 e jour le prolan B
va apparaître dans les urines. Les chiffres atteignent 2500 à 10.000 U. I.
D’autre part il existe une sécrétion des prégnardial (métabolite de la progestérone) autour
de 6 mg/24 h et d’œstrogène sup à 70 mg. Ces ……..sont à la base du diagnostic
biologique de la grossesse.
4. Anomalie de l’ovoimplantation
On distingue :
a) Les anomalies de nidation
- Les anomalies de lieu : Grossesse ectopiques (nidation dans la trompe), placenta
praevia (nidation sur le segment inférieur).
- Les anomalies de nombre : grossesse gémellaires (2 nidation simultanées).
- Les anomalies de qualité de l’endomètre : peuvent …………..une absence
d’implantation.
b) Anomalies de placentation : lorsque les villosités s’enfonce jusque dans le myomètre, il
se constitue un placenta accreta. Une dégénérescence des villosités : C‘est la môlle
hydatiforme.
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1. LES MEMBRANES :
Elles sont constituées de dehors en dedans par :
- Caduque réfléchie et pariétale fusionnée. En n’accolant, les caduques-peréetable et
réfléchie devienne « les membranes qui entourent le fœtus est la poche des eaux
- Chorion lisse: membrane d’origine fœtale adhérant à la caduque basale ; membrane
fibreuses et distendue qui perd épaisseur, cellules et élasticité mais reste séparé par 2
plans de clivage des couches sus et sous jacentes. Ce chorion comprend quelques
couches de cellules du trophoblaste. L’apparition du chorion part de l’apparition des
villosités jusqu’à la formation complète du placenta et des membranes fœtales
extraplacentaires, donc de la 3e semaine à la 16-18e semaine de grossesse. Pendant la
période précoce du déuel. Les villosités entourent tout l’œuf et sont appelées ‘chorion
villeux= charion frondosum. La principale caractéristique du charion est la présence
des éléments fœtaux et absence d’élément maternel.
- Amnios : est la couche la plus active. Au contact du LA, il contribue aux propriétés
qualitatives et quantitatives du LA. L’amnios couvre la cavité amniotique. membrane
mince, résistante, tapissent la cavité ovulaire y compris la face fœtale du placenta et le
cordon, se poursuit avec le revêtement cutané du fœtus au niveau de l’ombilic.
L’amnios adhère au chorion en dehors et il en est séparé par une couche de tissu
conjonctif lâche (mésoblaste extraembryonnaire). On peut aisément cliver l’amnios du
chorion. Ses propriétés :
L’amnios réalise une membrane très résistante ; dans la rupture des membranes, le
chorion se déchire en premier ;
Il est perméable. Cette perméabilité sélective intervient dans la composition du LA.
Il est imperméable aux germes vaginaux du moins faut que l’œuf est vivant. Il est
doué de propriété sécrétoires et intervient dans la composition du LA. Les cellules de
revêtement constituées d’un épithélium cubique formant des villosités plongeant
dans le LA augmentation ainsi considérablement la surface de contact. Ce sont les
cellules qui sécrètent les éléments du vernix caseosa. L’épithélium de l’amnios subit
en fin de grossesse des phénomènes de dégénérescence analogue à ceux observés au
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2. LIQUIDE AMNIOTIQUE
La cavité amniotique se forme dans le bouton embryonnaire vers le 7e jour après
la fécondation. La formation du liquide amniotique est très complexe. Le liquide
amniotique est le résultat de nombreux échanges entre d’une part le fœtus et d’autre part le
compartiment maternel.
Les différentes voies d’apport, d’élimination et d’échange se modifient
constamment au cours de la grossesse. L’amnios dérive de l’ectoblaste, apparaît dès la
nidation. C’est une membrane semi-perrméable qui influence la composition du liquide
amniotique au long de la grossesse.
Le fœtus participe à la formation du liquide amniotique par l’intermédiaire de :
La peau : elle est fonctionnelle à partir de la 4e semaine. Sa perméabilité
disparaît à la 22e semaine ;
Cordon ombilical et la zone placentaire à partir de la 18e semaine jusqu’à
terme ;
Appareil buccopharyngé à partir de la 14e semaine jusqu’à terme ;
Poumon : à partir de la 18e semaine jusqu’à terme.
Le liquide amniotique est totalement renouvelé à 3 heures environ. A terme, les
entrées (dans le liquide amniotique) sont représentées par :
Voie urinaire : 450 ml/jour
Le poumon : 300 ml/jour.
Les sorties sont représentées par :
voie digestive (par déglutition) 450ml/jr
un flux net du transport d’eau de liquide amniotique vers la mère : 7 –65 ml/jr
La prolactine favoriserait le transport d’eau du versant maternel.
Elle n’aurait aucune action lorsqu’elle est placée du côté maternel de la membrane
amniochoriale (hydramnios).
La mère comme le foetusalimente le liquide amniotique. Le liquide amniotique contient :
eau, sels minéraux, protéines, enzymes, liquides, hormones, les cellules des désquamations
de l’épiderme du fœtus, le duvert, le lanugo
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Le lanugo qui recouvre le tégument du fœtus et qui plus tard au fur et à mesure de sa
disparition tombera dans le liquide amniotique.
Le liquide amniotique a sensiblement la même densité que le fœtus, (=1,006) ce
qui fait que ce dernier se meut dans la poche des eaux comme un astronaute à l’abri de la
pesanteur.
Rôles du LA :
Le liquide amniotique protège le fœtus contre la pression de l’utérus, contre les chocs,
traumatisme extérieurs éventuels et permet au fœtus de se mouvoir librement, le protège
contre l’infection, l’amnios étant imperméable aux germes.
Pendant le travail, le liquide amniotique protège le fœtus contre les contractions
utérines (CU) et favorise la dilatation du col (DC), concourt à la formation de la poche
des eaux, élément essentiel de la mécanisme obstétricale.
Après la rupture des membranes, il lubrifie le canal génital et facilite ainsi la sortie du
fœtus en facilitant l’accommodation et la progression de la présentation.
Il est aussi une barrière contre l’infection, le pouvoir antibactérien du liquide
amniotique est assuré par les anticorps Ig A, Ig G, les lysines, les complexes protéines-
zinc, les lysosomes, les péroxydases, la spermine et la transferine.
Le liquide amniotique à terme possède une activité ocytocique (favorise la contraction
utérine, il renferme de nombreux éléments doués d’une l’activité contractile sur
l’utérus :
Ocytocine ;
Prostaglandines
L’angiotensine
La bradykinine
Souvent, on parle des eaux fœtales c’est parce que le fœtus se développe dans ce
milieu et en plus le fœtus participe aussi à la production de ce liquide. Le fœtus à terme
durant 1 heure plus ou moins 20 ml de LA et élimine la même quantité dans la cavité
amniotique. Autres rôles physiologiques du LA : assure l’hydratation du fœtus et celui ci
apporte chaque jour une certaine quantifié l’eau, de sels minéraux et probablement des
vitamines : assure aussi la nutrition du cordon ombilical qui se nourrit par imbibition.
Favorise le dével du fœtus, protège la cordon ombilical et crée des conditions favorables
pour la circulation sanguine dans le cordon ombilical.
Cours d’Obstétrique 41 Professeur Dr. KASEREKA
Là, elles entrent en contact avec les expansions similaires des villosités choriales
voisines, formant ainsi une mince conque cytotrophoblastique externe. Cette coque
commence à apparaître au pôle embryonnaire, puis elle s’étend jusqu’à entourer
entièrement le trophoblaste.
Simultanément le cœlome externe s’agrandit, et vers le 19e au 20e jour, l’embryon n’est
plus attaché à sa coque trophoblastique que par un pédicule étroit. Ce pédicule est
constitué de mésenchyme extra-embryonnaire en continuité avec celui qui tapisse la face
interne du trophoblaste. Il s’attache à l’extrémité caudale de l’embryon. Ce pédicule
embryonnaire formera plus tard le cordon ombilical qui met en connexion le placenta et
l’embryon.
1) La différenciation placentaire
Dans le blastocyste, le bouton embryonnaire se sépare tôt de l’enveloppe
trophoblastique, laissant acellulaire le blastocèle.
Rapidement didermique, la couche ectodermique donne la cavité amniotique tapissée par
l’ectoderme primitif ‘au contact de l’endoderme primitif) et l’épithélium amniotique
proprement dit. Un mésoblaste extraembryonnaire naît au contact de l’anneau de jonction
endoderme-ectoderme ; donnant la splanchnopleure collée à l’embryon et la
pariétopleure au contact interne de la sphère trophoblastique.
2) Les dérivées trophoblastiques
Dès sa pénétration dans l’endomètre, la prolifération trophoblastique laisse
apparaître, au pôle embryonnaire, 2 éléments bien différents :
- Le CYTOTROPHOBLASTE primitif avec des cellules claires, bien limitées, à
noyau unique, dessinant un cercle plus ou moins complet, proche du centre
embryonnaire.
- Le SYNCYTIOTROPHOBLASTE primitif avec un cytoplasme plus foncé parsemé
de noyaux inégaux, souvent multinucléolés, entouré d’une épaisseur plus importante, la
couche précédente. Le syncytiotrophoblaste dérive du cytotrophoblaste.
- PERIODE LACUNAIRE vers le 9e jour = 2e semaine du développement après
ovulation, le syncytiotrophoblaste qui représente plus de 4/5 de la surface ovulaire, se
creuse des lacunes. Dès le 10e jour, des hématies et des leucocytes dont l’origine
maternelle est indiscutable, sont objectivés dans plusieurs des 12 à 15 plages
lacunaires. Le cytoplasme ovulaire baigne déjà dans le sang maternel où il peut
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déverser par rapport excreta et secreta et les échanges existent déjà anatomiquement
démontrés et condirment les dosages ultrasensibles l’HCG dans les humeurs
maternelles plusieurs jours avant la date attendue des règles.
Pendant les 3 à 4 jours qui suivent, les lacunes se développent et commencent à
confluer.
- L’APPARITION DE LA STRUCTURE VILLOSITAIRE : dès le 12e jour, le
cytotrophoblaste révèle une multiplication cellulaire, relativement intense
harmonieusement dirige ;
a. Elle donne d’abord une couche cellulaire quasi continue autour du lecithocèle :
b. Elle envoie des cordons qui prolifèrent dans les parois lacunaires pour en dessiner
les axes par des travées pluricellulaires ;
c. Arrivées à la périphérie, des lacunes, les cellules blastiques, glissent, serrées, en
clivant la couche syncytiale périphérique, pour finalement, par un épanouissement
sphérique, former une véritable coquille péri-ovulaire.
- Par ailleurs, au 18e jour, la confluence des lacunes est complétée : le lac de sang
maternel est traversée par des colonnes syncytiotrophoblastiques dont l’axe est
cytotrophoblastique ; les villosités primaires traversent la chambre intervilleuse ;
- LA VILLOSITE COMPLETE ensuite sa structure ; un axe mésenchymateux s’y
glisse à partir de la pariétopleure primitive (mésoblaste extra-embryonnaire) = villosité
secondaire.
Dans ce mésenchyme indifférencié, séparé du trophoblaste par une membrane basale
très développée, apparaissent progressivement des vaisseaux (18e jour) dès lors, il
d’agit des villosités tertiaires.
- La DIFFERENCIATION VILLOSITAIRE : le bourgeonnement villositaire affecte
l’ensemble de la sphère trophoblastique. Il se poursuivra dans la chambre intervilleuse
pendant toute la grossesse. On distingue ;
1. Les villosités-crampons qui traversent complètement le lac sanguin maternel
pour s’amarrer à la coque cytotrophoblastique
2. Et les villosités qui flottent librement – ce sont les villosités libres les unes et les
autres deviennent dendritiques par bourgeonnement.
La structure des villosités comprend un réseau vasculaire, un stroma et une paroi
syncytiotrophoblastique.
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1) La plaque choriale : elle est relativement plane, porteuse de vaisseaux ovulaires qui
divergent à partir du pied du cordon, et supporte les villosités. Elle se trouve du côté de
la face fœtale du placenta.
2) On distingue en définitive entre 20 à 40 troncs villositaires (troncs de premier ordre).
Ceux-ci se divisent plus ou moins en une dizaine de branches (troncs de 2 e ordre). De
nouvelles divisions donnent naissance à des rameaux villositaires (troncs de 3 e ordre)
qui traversent le lac sanguin maternel pour se fixer au syncytiotrophoblaste de la couche
basale.
Une véritable couronne d’implantation à couches concentriques est le point de départ
d’une arborescence de villosités libres, terminales, en trajet complexe, retrograde et
périphérique par rapport aux villosités-crampons.
L’aspect donné par l’ensemble, a été décrit sous le nom de système-tambour. Il semble
que chaque tronc villositaire (de 1erordre) puisse donner naissance à plusieurs systèmes-
tambours. C’est cette structure qui constitue l’unité anatomique du placenta fœtal
3) La chambre intervilleuse : où circule le sang maternel est tapissé partout de
syncytiotrophoblaste. Des dépôts fibrineux la parsèment (Fibrinoïde de Langhans sur la
plaque choriale, Fibrinoïde de Rohr sur la plaque basale).
4) La plaque basale : vers la face maternelle du placenta est faite de 2 couches de la
caduque sur laquelle est appliquée le syncytiotrophoblaste ce dernier dessine assez
rapidement des cloisons qui séparent les systèmes-tambours « Septa
intercotylédonnaires ». l’origine de Septa est donc également ovulaire : elle résulte de
l’accolement d’abord discontinu des bourgeons villositaires ultimes de systèmes-
tambours contigus. Voilà pourquoi les cloisons s’implantent sur la plaque basale sans
jamais atteindre la plaque choriale, donc jamais diviser complètement le lac sanguin
maternel.
L’arborisation villositaire est constante à partir des bourgeons qui envahissent le
buissonnement périphérique aux systèmes-tambours-villosités digitiformes sub-choriales
ou villosités en massue juxta-basales. Les villosités s’accroissent en longueur et
augmentent l’épaisseur du disque placentaire.
De nombreux systèmes-tambours peuvent apparaître par multiplications organisées des
branches de second ordre- jusqu’à 5 à partir d’un seul tronc.
Cel : tout au cours du 1er trimestre, l’œuf assure sa survie grâce à l’effraction du réseau
vasculaire maternel â l’agressif syncytiotrophoblaste. Cette effraction est précoce dans le
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sinus veineux (9e jour), elle s’organise par la suite pour bénéficier du sang artériel sans
supporter la pression due aux acoups systoliques nocifs (25e jour) (placenta hémo-chorial).
La circulation fœtale elle-même apparaît fonctionnellement précoce dans la villosité (21 e
jour).
A tout moment, les deux circulations sont séparées. A tout moment pourtant, les
échanges sont adaptés aux besoins.
A la fin du 4e mois, la placentation est terminée.
Formation du placenta
Le trophoblaste, apparu au 5e jour après la fécondation comprend 2 couches :
- Une interne : le cytotrophoblaste (cellules de Langhans)
- Une externe : le syncytiotrophoblaste. Il assure la nidation de l’œuf dans la muqueuse
utérine grâce à son activité protéolytique (6 e-7e jour). Il commence à proliférer en
villosités sous formes des travées syncytiales dans lesquelles apparaissent vers le 13 e
jour, des lacunes, puis un axe cytotrophoblastique.
Vers le 15e jour, les villosités ouvrent les vaisseaux maternels dont le contenu se
répand dans les lacunes : c’est le début de la circulation maternelle placentaire. Vers
le 18e jour, apparaissent dans les villosités, des ilôts vasculaires qui se raccordent vers
le 21e jour aux vaisseaux ombilico-allantoïdiens, établissant ainsi, la circulation fœtale
placentaire. Puis les lacunes confluent pour former la chambre intervilleuse, limité
par le syncytiotrophoblaste. Cette chambre a pour plafond la plaque choriale en
contact avec l’embryon et pour plancher la plaque basale en contact avec la caduque
utérine.
Certaines villosités vont se fixer à la caduque utérine formant les villosités –
crampons. Les autres restent flottantes dans la chambre intervilleuse. Du 2e au 4e mois, les
villosités se développent recouvrant d’abord l’œuf en entier ; - c’est le chorion villeux =
frondosum, elles se groupent ensuite à un pôle de l’œuf pour former le placenta. Les
autres dégénèrent – c’est le chorion lisse.
Le placenta, alors constitué de 20 à 30 gros troncs villositaires émanant de la plaque
choriale, se subdivise en arborisations autour d’un axe médian, constituant un système-
tambour.
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Chaque tronc contient une veine et une artère qui donne d’importants rameaux
capillaires par lesquels se font des changes fœto-maternels. Dès la in du 3 e mois, les
cellules de Langhans disparaissent progressivement.
La muqueuse utérine, qui a subit la réaction déciduale, s’système-tambour
différenciée en caduque basale au niveau de la zone placentaire, en caduque réfléchie
sur l’œuf et en caduque pariétale, qui tapisse le corps utérin en dehors de la zone
placentaire.
A partir du 4e mois, le caduques-pariétale et réfléchie se soudent et effacent la
cavité utérine.
La caduque basale système-tambour constituée par 2 couches :
- Une couche spongieuse : profonde (donc vers le myomètre), formée par les tubes
glandulaires hypertrophiés.
- Une coche compacte : superficielle, constituée par les cellules déciduales. Au moment
de la délivrance, le plan de décollement du placenta se situe entre ces 2 couches.
A partir du 4e mois, des cloisons d’origine cytotrophoblastiques appelées septa
intercotylédonnaires, issues de la plaque basale séparent incomplètement la chambre
intervilleuse. Elle est ainsi divisée en 20 à 30 cotylédons. Au 5 e mois, le placenta a acquis
sa structure générale
La placentation
En un trimestre, le tissu trophoblastique s’organise pour donner de placenta ui
conditionne ensuite la survie et le développement fœtal jusqu’à la naissance, sans
fondamentalement changer de forme.
De Toris p.267 le placenta est destiné à protéger, à nourrir et à oxygéner
l’embryon, puis le fœtus, pendant les 9 mois de la vie intra-utérine.
De type hémo-chorial, le placenta humain comprend une partie d’origine fœtale (le
trophoblaste) et une partie maternelle provenant d’une transformation de la muqueuse
utérine (la caduque basale).
Organe d’échanges entre la mère et le fœtus, le placenta met en rapports de contigüité le
sang maternel et le sang fœtal, sans que ces 2 circulations ne communiquent directement.
A ce rôle d’échanges, s’ajoute un rôle endocrinien très important.
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HISTOLOGIE
L’étude au microscope électronique a découvert à la surface du syncytium, des
microvillosités, formant une bordure en bosse, qui augmente la surface d’échange fœto-
maternel.
A partir du 4e mois, la membrane placentaire ou la membrane endothélio-
syncytiale séparant les circulations maternelles et fœtales est constituée par :
1° La syncytiotrophoblaste couvrant la villosité flottante (libre) ou crampon dans la
chambre intervilleuse.
2° Quelques cellules cytotrophoblastiques (résidus cytotrophoblastiques)
3°Le mésenchyme crisoblaste extraembryonnaire = mince bande de tissu conjonctif
4° La membrane basale et l’endothélium des capillaires fœtaux
Le placenta est un organe villeux, hémochoréal et chorio-allantoïdien.
Cotylédons fœtaux.
Le tronc villositaire de 3e ordre se dirige vers la caduque basale où il s’accroche et
constitue des villosités crampons.
La couronne d’implantation de ces troncs villositaires de 3 e ordre serait circulaire,
centrée sur une artère utéro-placentaire et constituerait un système tambour. C’est l’unité
fonctionnelle du placenta.
De la surface du tronc villositaire naissent des bourgeons syncytiaux qui se
prolongent dans la chambre intervilleuse où ils deviennent des villosités libres ou
terminales.
DESSIN
renouvelé 3 à 4 fois par minutes. On estime à 100 le nombre des artères utéroplacentaires
fonctionnelles s’ouvrant dans la chambre intervilleuse à terme.
On peut les observer de la face maternelle du placenta sous forme des petites
saillies du placenta. La longueur de tous ces vaisseaux est égale à 50 km. La surface
d’échange = 13 m².
Toutes les artères spiralées n’éjectent pas simultanément tous les espaces intervilleux.
Circulation dans la chambre intervilleuse : elle est due aux différences des pressions
existant entre les artères utéro-placentaires, branche de l’artère utérine (70-80 mmHg) la
chambre intervilleuse (10 mmHg).
Le sang artériel débouche sous forte pression, au niveau de la plaque basale, face aux
troncs villositaires, jaillit (« Jet de Borell ») jusqu’à la plaque choriale en cheminant entre
les villosités, et retombent vers la plaque basale où s’ouvrent les orifices veineux.
La pression dans la circulation fœtale est de 30-35 mmHg, en dehors de contractions
utérines ; elle est supérieure à celle de la chambre intervilleuse, ce qui évite aux vaisseaux
villositaires d’être collobés. Dans la veine ombilicale = 24 mmHg, artères ombilicales = 48
mmHg.
4. LE CORDON OMBILICAL
c’est l’organe constituant le support des vaisseaux reliant le placenta au foetus. Il
dérive du canal omphalomésentérique ou vitellin, puis du pédicule allantoïde recouvert de
la gaine amniotique. Les deux artères de l’allantoïde se développent donnant les artères
ombilicales, les deux veines allantoïdes se fusionnent donnant la veine ombilicale unique
qui conduit le sang oxygéné du placenta au fœtus.
Le cordon à terme : avec une grande dispersion des valeurs, on passe de 16 cm au
4e mois à cm et 55 cm à terme.
Sont considérés comme sans particularités, les cordons à terme de longueur comprise entre
35 – 100 cm. Le cordon ombilical est une tige blanchâtre, grêle ou épaisse tordue en
spirales et marqué des multiples nodosités. Le cordon s’insère sur le fœtus au niveau de
l’ombilic où le revêtement amniotique se poursuit avec le plan cutané du fœtus.
Sur le placenta il s’insère sur la face fœtale à proximité du centre du disque
placentaire (insertion centrale). Parfois, il s’insère sur le bord (insertion marginale). Il peut
s’inérer sur les membranes (insertion vellamenteuse) exposant à l’hémorragie de Benkiser
lors de la rupture des membranes.
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Le cordon ombilical comprend la gélée de Wharton et un axe conjonctif parcouru par les
3 vaisseaux ombilicaux entourés d’une gaine amniotique (amnios) deux artères
ombilicales et une veine ombilicale.
Dans la veine ombilicale circule le sang oxygéné à partir du placenta au fœtus.
Par contre, les deux artères ombilicales ramènent à partir du fœtus jusqu’au placenta le
sang désaturé, désoxygéné contenant des produits d’excrétion (du métabolisme fœtal – des
métabolites).
Cours d’Obstétrique 54 Professeur Dr. KASEREKA
circulation fœtale. La période fœtale est caractérisée par l’établissement d’une circulation
placentaire.
Les nutriments en provenance de la mère parviennent au fœtus par les vaisseaux
ombilicaux. Le sang maternel arrive par les artères utéro-placentaires qui débouchent dans
la chambre intervilleuse. Le sang repart en majeure partie par l’intermédiaire des
formations veineuses et Septas intercotylédonnaires, et, pour le reste, par le sinus
marginal. Le sang fœtal arrive par les deux artères ombilicales qui se ramifient dans les
villosités choriales.
Ce sang fœtal est repris, artérialisé, par des formations veineuses villositaires, qui
se collectent dans la veine ombilicale. Il n’existe donc pas des mélanges entre le sang
fœtal et le sang maternel, mais une diffusion des gaz ou un transport des substances à
travers la paroi villositaire.
Nutriments et substrats
Le Glucose
Le glucose chez le fœtus provient essentiellement du transfert placentaire à partir
du glucose maternel. Ce transfert s’effectue par un processus de Diffusion Facilité
stéréospécifique. (Exprimer l’idée d’un corps solide ou d’un relief).
Le transfert du glucose est très rapide et se fait également dans les deux
directions. En raison de l’utilisation du glucose par le fœtus lui-même, la glycémie fœtale
représente 50 à 70% de la glycémie maternelle. Le transfert du glucose de la mère au
fœtus dépend à la fois, du taux au sein de la glycémie maternelle et de la quantité
d’oxygène disponible. En effet, en cas d’hypoxie maternelle, la glycémie dans le sang
maternel, s’élève dans sang maternel, mais sans élévation parallèle de la glycémie fœtale.
Le placenta intervient dans la régulation de la glycémie fœtale car les cellules
trophoblastiques transforment une partie du glucose en glycogène et la glycogénolyse
s’effectue au niveau du placenta avec formation de lactate (= sel ou ester de l’acide
lactique = mlevian).
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Autre substrats
Les vitamines hydrosolubles (Vit. Complexe 1-2-6 et Vit C) traversent
facilement le placenta alors que le placenta est pratiquement imperméable aux vitamines
liposolubles (Vit A, Vit D, Vit E, Vit K). L’urée traverse le placenta dans le sens fœtus-
mère suivant les lois de l’osmose. La bilirubine libre traverse facilement le placenta et la
bilirubine liée ne passe pas la barrière. La créatinine et l’ammoniac passent facilement à
travers le placenta selon les lois de l’osmose.
Autres fonctions du placenta
A part le rôle de barrière entre la circulation maternelle et la circulation fœtale, le
placenta a également une activité propre :
Synthèse d’enzymes : la caduque basale synthétise de très nombreuses enzymes
l’histaminase par exemple dont la concentration est élevée pendant la grossesse serait peut
être à l’origine de l’amélioration de certaines affections allergiques pendant la grossesse.
Synthèse des hormones : la synthèse s’effectue au niveau du
syncytiotrophoblaste.
Synthèse et métabolisme de la progestérone : le rôle du placenta est
intermédiaire entre le début de la synthèse qui s’effectue à partir du cholestérol maternel
et l’obtention chez le fœtus des dérivées du type de la progestérone ou de l a17-hydroxy-
progestérone qui permettront des activités ultérieures.
Synthèse et métabolisme des œstrogènes : les œstrogènes ont pour précurseur
le sulfate de Dihydro epndiostérone D.H.E.A.S.
Hormones polypéptidiques
Le placenta participe à la production d’hormones polypeptidiques de 2 types : la
gonadotrophine chorionique gonadotrope – HCG et Hormone chorionique HCG somato-
mammotropique.
H.C.G. : Human Chorionic Gonadotropin. Il semble que cette hormone soit secrétée au
niveau du réticulum endoplasmique du syncytiotrophoblaste. Mais, selon certains auteurs,
elle serait secrétée par les cellules de Langhans du cytotrophoblaste et emmagasinée au
niveau du syncytiotrophoblaste.
HCG est une glycoprotéine formée de sous-unités alpha et beta α et β, la sous-unité β
porte la spécificité de cette protéine.
Cours d’Obstétrique 60 Professeur Dr. KASEREKA
Le HCG stimule la synthèse et la production des stéroïdes dans le corps jaune (Klinet
p.119). le HCG stimule la surrénale fœtale pour produire le DHEAS qui est le point de
départ intermédiaire ou pour la synthèse des œstrogènes.
HCG non rejet de l’embryon par processus « Précurseur immunologique » pour la
synthèse des œstrogènes. Au 24e jour après les DR, on retrouve par méthode
sodioimmunologique la HCG dans le sang et à partir de ce moment, il monte brutalement
pour atteindre un pic vers le 60e, 80e jour de la grossesse, ensuite il s’ensuit aussi une chute
brusque de ce plateau vers des taux faibles jusqu’à la fin de la grossesse.
HPL Hormone Lactogène Placentaire = synthétisée dans le syncytiotrophoblaste =
polypeptide dont la séquence des acides aminés présente des analogies avec celle de la
prolactine et de l’hormone de croissance. La régulation de cette synthèse semble essentiel
= être en rapport avec la masse placentaire active.
cystine et la cystéine. Les concentrations de ces deux protéines sont donc les seules à être
plus basses chez le fœtus que chez la mère. Cette absence de cysthionase permet au fœtus
de conserver l’HOMOCYSTEINE qui sera transformée en TETRAHYDROFORATE
précurseur de certains Nucléotides. Cette dérivation particulière du métabolisme fœtal
favorise le processus de synthèse du DNA et du RNA et des protéines.
La synthèse protéique varie également selon les organes considérés.
Ainsi, l’uridine-kinose= enzyme impliquée dans la biosynthèse des acides
Nucléiques, garde une activité élevée dans le tissu cérébral pendant toute la vie intra-
utérine, alors que cette activité diminue en fin de gestation dans le foie. Les enzymes dans
le cycle de l’urée sont toutes très actives chez le fœtus. La transformation de l’ammoniac
en urée commence très tôt au cours de la vie fœtal, d’autant plus que le sein est
fonctionnel, d’autres enzymes ont au contraire, une faible durant la vie fœtale.
Ainsi, les enzymes intervenant dans le métabolisme de la Tyrosine (Tyrosine-
Transaminase et Para-hydroxy-Pyravate oxydose), mais également le glycuroxyl
transférase qui intervient dans la transformation de la bilirubine non conjuguée en
bilirubine conjuguée. Les hormones jouent un rôle important dans la régulation de la
synthèse protéique. Ainsi, le cortisol induit la Tryptophane transaminase, la tyrosine
transaminase et la pyruvate carboxylase. Le glucagon induit la tyrosine transaminase et la
serine désaminase l’Insuline stimule la captation des acides aminés dans le muscle et leur
incorporation dans les protéines.
D’une façon général, les stéroïdes peuvent agir comme Ligand et modifier la
transcription génétique et, par conséquent ; la synthèse protéique.
Le Gaz Carbonique
Le transfert du CO2 vers la mère se fait par diffusion simple. La capacité de
diffusion du CO2 est 20 X supérieure à celle de l’O 2, de telle sorte que cette diffusion est
très fort.de. La différence de pression partielle de CO 2 entre les veines ombilicales et
utérines est de 5 mmHg.
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Les Electrolytes
Le taux d’échange du sodium est parallèle à celui de l’eau mais les transferts de
sodium sont moins rapides. A terme, la natrémie du fœtus est semblable à celle de la mère
(6,8 mEq/l).
Les facteurs de la régulation du Potassium autres qu’osmotiques ne sont pas
connus.
Le taux d’échange du chlore suit les variations du Sodium. La chlorémie fœtale
est équivalente à la chlorémie maternelle (105 mEq/l).
Les échanges entre la mère et le fœtus sont importants en ce qui concerne le
Calcium et le phosphore. Pendant le dernier trimestre de la grossesse, le fœtus a besoin,
chaque heure, de 5% de Calcium et de 10% de Phosphore contenus dans le sang maternel.
A terme, la calcémie fœtale est plus élevée que la calcémie maternelle (11 mg/100 ml).
Cette différence de concentration semble être essentiellement due à la fraction ultra-filtrée
de calcium. Le transport du calcium à travers le placenta est bi-directionnel. Le Fer est lié
à la Transferrine, est libérée au niveau du placenta, il passe vers la circulation fœtale, mais
il n’existe pas de transfert fœto-maternel. A terme, les concentrations de fer dans le sang
fœtal sont plus élevées que chez la mère.
Le fœtus est en contact avec l’organisme maternel par le placenta. L’O2 et les substrats
nécessaires à la croissance et au métabolisme oxydatif du fœtus sont fournis au placenta
par l’artère utérine et sont transportés au fœtus par la veine ombilicale.
Cours d’Obstétrique 65 Professeur Dr. KASEREKA
Le gaz carbonique (CO2) et l’urée provenant du catabolisme des substrats par les
artères ombilicales et sont excrétés par la veine utérine.
La quantité de substrats qui est transférée au fœtus dépend plusieurs facteurs :
- du flux sanguin placentaire et du flux sanguin ombilical
- des caractéristiques de perméabilité du placenta vis-à-vis des différents substrats.
- De l’intensité du métabolisme placentaire du substrat considéré ;
- De la concentration du substrat dans la circulation fœto-maternelle.
Métabolisme du fœtus
Le flux des substrats du placenta vers le fœtus sert à 2 grands processus :
Le métabolisme oxydatif
La formation des nouveaux tissus c'est-à-dire la croissance.
On peut estimer à 7,4ml/min/kg la consommation d’O2 par le fœtus à terme.
A la fin de la grossesse les besoins caloriques totaux du fœtus sont de 74
kcal/jr/kg.
La forme humaine de l’embryon apparait vers la 8ème semaine.
A partir de la 13ème semaine l’embryon s’appelle fœtus, la tête fœtale est très
grosse par rapport au reste du fœtus.
A 8 semaines, elle représente le ¾ de la longueur totale du fœtus.
A 3 mois, la tête fœtale représente la moitié du corps ;
Au début du 3ème mois, les extrémités se divisent en 3 segments :
- Au niveau des membres supérieurs on trouve le bras, l’avant-bras, les mains qui ont
atteint leur proportion définitive.
- Au point de vue des membres inférieurs, on a la cuisse, la jambe et les pieds qui sont
moins développés.
Toujours au début du 3ème mois les yeux sont recouverts par les paupières, il y a
formation de l’ombilic et le développement des organes génitaux externes, mais le sexe ne
se distingue qu’au cours du 4ème mois.
Au cours de ce 4ème mois le squelette et la stature se renforcent chez la multipare
et, entre 4 mois et demie chez la primipare. Ce qui permet au fœtus de se mouvoir.
Au 5ème mois la graisse commence à apparaitre et augmente très lentement dans
la peau du fœtus alors qu’au début la peau était très mince, transparente et qu’il n’y avait
presque pas des graisses. Le corps se recouvre d’un enduit caséeux appelé vernix caseosa
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L’enfant à terme mesure 50 cm et pèse 3000 à 3500 gr. La peau est rosée, le cils
et les sourcils sont formés. Les cheveux ont 1 à 2 cm de longueur. Les ongles dépassent les
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pulpes des doigts, les os du crâne sont solidifiés. Chez le garçon les testicules sont dans le
scrotum, tandis que chez la fille on distingue les grandes lèvres et les petites lèvres.
Le sens de l’oui existe avant la naissance. La vue par contre ne se développe
qu’après la naissance.
Gain pondéral pendant la grossesse répartition
1. fœtus 3,0-3,5 kg
2. L A 0,5-1,0 kg
3. Muscle utérin 1,0-1,5
kg
4. Annexes 0,5 kg
Total : 4,5-6,5 kg
5. Gain dû aux eaux tissulaires = 4,0-6,0
kg
Total gain pondéral physiologique 8,5-12,5 kg
Il faut disposer des points de repère. Ces points ont été obtenus par la moene des
valeurs observées dans des larges populations. Toutefois, la plupart des individus n’ont
pas exactement la taille ou le poids correspondant à la valeur moyenne et s’en écartent
plus ou moins. Il est indispensable de savoir si cet écart est admissible ou excessif.
Il est possible d’établir des courbes de croissance d’un paramètre donné
(Poids-taille) en fonction de l’âge gestationnel.
Poids
On dispose actuellement de nombreuses courbes de poids en fonction de l’âge
gestationnel, chaque service d’obstétrique ayant la sienne qui dépend de la population
suivie.
L’évolution du poids en fonction de l’âge gestationnel permet de définir les
normes pondérales et les normes percentiles. La croissance pondérale peut être corrélée de
la 10e semaine avec la longueur Vertex-Coccyx et le diamètre bipariétal.
Pendant la vie fœtale, la courbe d’évolution du poids en fonction de l’âge
gestationnel représente une sinusoïde.
D’abord lente, l’augmentation du poids devient plus importante pour ralentir du voisinage
du terme. Le nombre de gramme pris chaque jour, passe de 5g à 16 jours ; de 10g à 21
jours, à20 g à 29 jours et 33g à 37 jours, pour chuter presque à zéro entre 37 et 40 jours.
Taille
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Le Sexe
La croissance des fœtus masculin et féminin est semblable jusqu’à la 35 e semaine
de la grossesse. A partir de cette date, le poids des fœtus masculins devient supérieur à
celui des fœtus féminins, mais restent compris dans les normes percentiles.
La grossesse gémellaire
Il n’existe pas de différence significative dans la croissance jusqu’à la 35 e
semaine de grossesse. Après cette date, il apparaît un ralentissement de la croissance des
fœtus touchant aussi bien le poids que le périmètre crânien. Le poids moyen des jumeaux
correspond au 10e percentile des courbes de croissance normale.
Facteurs géographiques
Les courbes de croissance varient selon les pays ou les régions considérés. Le 10 e
percentile des courbes de Lubchenco correspond au 13e percentile des courbes de Leroy.
Dans un même pays, selon la région considérée, l’altitude, le niveau socio-économique,
les normes peuvent varier.
La Taille de la mère
Origine :
Somatomédine A = SMA d’origine placenta humain
Somatomédine C = SMC d’origine placenta humain
Facteur de croissance Insuline = IGF1 d’origine placenta humain
Facteur de croissance Insuline = IGF2 d’origine placenta humain
Facteur de multiplication stimulant l’activité = MSA d’origine cellule hépatique.
Elles n’interviennent pas dans la croissance d’un tissu spécifique donné, mais
agissent sur la croissance régulière en général.
Poids et taille
A terme, le fœtus pèse 3250 g plus ou moins 750 g et mesure 50 cm.
Tête foetale
La tête fœtale a la forme d’un ovoïde à grosse extrêmité postérieure, dont le grand
axe va de l’occiput au menton.
Elle est formée de 2 parties : le crâne et la face. La tête est la partie du corps
foetal la plus volumineuse. Elle constitue le quart de la taille et du tiers du volume de
l’enfant.
Le Crâne comprend :
a. La base du crâne elle est formée de l’apophyse basiliaire, de l’os occiputal, de l’os
sphénoïde et des rochers. Elle est en partie cartilagineuse, mais solide et non
déformable :
b. La voûte crânienne : elle est constitué par les 2 os frontaux, les os pariétaux, les 2
os temporaux et de l’occiputal. Formée d’os non soudés entre eux, la voûte est
partiellement déformable. Entre ces os exisstent des intervalles des tissus
membraneux non encore ossifiés, qui prennent l’aspect des fentes linéaires : ce sont
les SUTURES. Les sutures convergent entre elles en certains points pour former les
FONTANELLES. La résistance de chaque os est plus grande en son milieu. Ce
sont les bosses : 2 fontanelles, 2 pariétales et 1 occiputal.
Les sutures :
La suture frontale ou Métopique globelle (racine du nez) et aboutit à la grande
fontanelle.
La suture sagittale : va de la grande fontanelle jusqu’à la petite fontanelle.
Les sutures coronales ou coronaires ou tranverses séparent chacune, le frontal du
pariétal et aboutissent à la grande fontanelle.
Cours d’Obstétrique 73 Professeur Dr. KASEREKA
Elles ont une grande importance puisque le crâne est la partie la plus volumineuse
et la moins souple de l’enfant. Dans 97% des accouchements, on trouve une présentation
du sommet (du crâne).
L’enfant naît la tête la première, et une fois que la tête est dehors, donc libre, le
reste du corps suit très vite et très facilement. Dans les accouchements difficiles, c’est
presque toujours le passage de la tête qui est le problème le plus difficile à résoudre.
Les principaux diamètres de la tête fœtale qu’il faut retenir pour comprendre le
mécanisme d’engagement et de progression e la tête dans le petit bassin maternel sont les
suivants :
1. le diamètre sous-occiputo-bregmatique = distance qui sépare la partie inférieure de
l’occiput, de la grande fontanelle (fontanelle antérieure ou Bregma), c’est la partie de la
tête fœtale aui s’engage dans l’altitude bien fléchie en avant c’est-à-dire altitude appelée
« sommet » ou encore « occiputale ». Ce diamètre mesure 9,5 en moyenne.
2. le diamètre occiputo-frontal ou sous-occiputo-frontal allant de la base de l’occiput
(occiputal) à la partie la plus saillante du front (ou du frontal), donc de l’occiput au
front. L’attitude de la tête qui s’engage est dans ce cas dite « Bregmatique » puisque
c’est la grande fontanelle (Bregma » qui se présente au DS qu’on voit, qu’on reconnaît,
qu’on palpe dans cette présentation. Ce diamètre est de 11 (12 cm parfois), ce qui est
déjà moins favorable pour le passage de la tête.
3. le diamètre occiputo-mentonnier ou syncypito-mentonnier qui va de l’occiput
(synciput) au menton (à la pointe du menton).
La tête est ici en déflexion moyenne en arrière de telle sorte que c’est le front qui
descend en premier lieu donne le nom à cette attitude. Il mesure en moyenne 15 cm. Ce
Cours d’Obstétrique 74 Professeur Dr. KASEREKA
qui est tropo pour passer sans difficulté dans un bassin osseux n,ormal. La tête donc ne
va pas passer, il y aura blocage dystocie en cas de présentation du front.
4. Le diamètre sous-mento-bregmatique : qui va du point de jonction du cou avec la
région sous-mentonnière au centre de la fontanelle antérieure donc il va de la région
sous lementon à la grande fontanelle. La tête est ici en déflexion complète (= attitude de
la face).0 ce diamètrre vaut 9,5 cm. Mais lorsque lementon se tourne vers l’arrière (vers
le sacrum maternel), la tête se bloque car aux 9.5 cm s’ajoutent 4 cm dûs au cou de
l’enfant et aon thorax = couple cephalo-thoraxique de 13,5 cm qui engage. Il y a donc
toujours dystocie en cas de présentation de la face avec le menton tourné à l’arrière voir
Voker ІІ p.389).
5. le diamètre bi-pariétal est la plus grade dimension transversale de la tête. Il sépare les
deux bosses pariétales et mesure 9,5 cm. Il n’est pas cause de dystocie si le bassin
maternel est normal.
6. le diamètre bi-temporal
7. le diamètre transverse bi-acromial = diamètre le plus important du tronc = 12,2 – 13
cm.
Cours d’Obstétrique 75 Professeur Dr. KASEREKA
Le plus souvent le début réel de la grossesse ne peut être précisé. L’âge de la grossesse
sera calculé en semaine à partir du 1er jour de la dernière menstruation. C’est un procedé
arbitraire mais commode et qui permet d’uniformiser les calculs.
Dans certains cas, la date des dernières règles est méconnue chez les étourdies
(villageoises) et les négligentes. La DDR est donc dépourvue de signification dans 4 cas :
- Cycle irrégulier :
- lorsque la grossesse survient après une période d’aménorrhée pathologique ou après
une aménorrhée de lactation.
- Lorsque l’aménorrhée survient dans la période qui suit les 1 ers cycle ou l’arrêt d’une
contraception oestro-progestative.
- En début de la grossesse, les hémorragies ne sont pas rares.
Elles simulent la période menstruelle normale.
Il peut se produire un écoulement du sang peu après la nidation suite à
l’effraction de l’endomètre par l’œuf qui opère sa nidation. C’est le signe de HARTMAN.
Le retard de règle ou aménorrhée n’est pas toujours signe de grossesse. En déhors
des aménorrhées dues à des déficiences endocrinniènes, il faut penser aussi aux
aménorrhées physiologiques c'est-à-dire lactation, ménopause.
On peut parfois disposer d’une courbe ménothermique qui indique le maintien,
durant plus de 15 jours de la hausse, thermique de 0,3-0,5° qui s’installe après l’ovulation.
Dessin : Courbe ménothermique Psychyrembel et Kisimiki
Ce signe a une valeur diagnostique dans 99% des cas et permet de connaitre la
date précise de la fécondation à partir de celle de l’ovulation.
2) Modifications de l’utérus c'est-à-dire augmentation du volume utérin :
sphérique et son élargissement perçu dans les culs-de-sac latéraux = replissage régulier et
uniforme du corps utérin pendant la grossesse.
C’est pourquoi de part et d’autre du col utérin on perçoit le corps utérin à travers
le cul-de-sac latéral, c’est le signe de NOBLE.
Parfois on peut percevoir une voussure à l’endroit de l’implantation, de l’oeuf,
c’est le signe de PISKACEK.
Il est déconseillé de rechercher ce signe à cause du risque d’avortement.
Vers la 8e-10ème semaine, l’utérus gravide est encore intrapelvien et à la 12 e
semaine, le fonds utérin (FU) est à 1-2 cm au-dessus de la symphyse pubienne.
La consistance du col utérin varie d’un instant à l’autre. La seule palpation est capable
d’éveiller une contraction. Elle crée parfois l’impression d’un fibrome localisé. Il suffit
d’un peu de patience pour que le fibrome disparaisse.
Le col utérin contrairement à ce qu’on a décrit depuis plus années, n’est jamais
ramolli au début de la grossesse. C’est l’isthme utérin qui est ramolli. Ce qui fait que le col
utérin peut se mouvoir sans transmettre son mouvement au corps utérin ; c’est le signe de
HEGAR I = ramollissement maximum au niveau de l’isthme utérin.
On a également l’impression que les doits-vaginal et abdominal se rencontrent au
niveau de l’isthme à cause de son ramollissement excessif. C’est le signe de HEGAR II.
Des petites saillies périmamellonnaires apparaissent qui sont des glandes sébacées
hypertrophiées et portent le nom de « Tubercules de MONTGOMERY ».
Les veines sous-cutanées se dilatent et forment un réseau veineux appelé « Réseau de
Haller ».
4. La découverte de deux masses pelviennes dont l’une peut être l’utérus et l’autre une
annexe le plus souvent kystique. Il peut s’agir de :
- Utérus double (duplex, didelphe)
DESSIN
- Myome pédiculé ;
- Kyste ovarien et GEU
Examens complémentaires
C’est seulement dans les cas difficiles que ces examens peuvent être utiles :
- La répétition, de l’examen chimique à bref délai ; 8 à 15 jours, c’est plus simple. Les
symptômes deviennent naturellement plus nets :
- La courbe ménothermique est précieuse si l’on dispose d’une élévation thermique
dépassant 15 jours ;
- La prise ou l’infection d’hormones oestro-progestatives qui, en cas d’aménorrhée
non gravidique, entraînent dans la plupart des cas, une hémorragie de privation dans
les jours qui suivent-critiquées pour son imprécision et en raison des risques fœtaux
éventuels
Si cette hormone est présente c’est que la femme de chez qui est provenue le prélèvement
de l’urine est porteuse d’un œuf dont le trophoblaste sécrète l’HCG et le diagnostic sera
positif.
Le HCG paraît avoir chez la femme un rôle essentiel dans le maintien du corps
jaune menstruel et sa transformation en corps jaune gravidique.
Trois méthodes sont utilisées pour le diagnostic de la grossesse au labo : Méthode
biologique, immunologique et radio-immunologique.
Méthode biologique
Il faut bien avouer que maintenant, le diagnostic biologique de la grossesse sort
de la pratique courante et entre dans l’histoire.
La découverte par Aschlein et Zondek en 1927 de la présence d’une substance à
activité gonadotrope dans les urines de la femme enceinte a été d’une telle importance
pour l’obstétrique et la gynécologie théorique et pratique que cette méthode de diagnostic
de la grossesse méritera toujours une place dans les traités.
Parmi les tests biologiques les plus utilisés étaient :
trophoblastes, la zone interne que ces échos délimitent correspond au coelome extra-
embryonnaire.
L’embryon n’est actuellement visualisé qu’à partir de 7 semaines. Une petite
masse d’écho visible à proximité du bord interne de l’anneau.
Le cœur en développement occupe proportionnellement à la taille de l’embryon un volume
suffisamment important ( ¼) pour que ses battements soient d’orèd et déjà répérés par le
déplacement rythmique de ses échos.
Les conséquences de ces constations sont multiples :
1) La visualisation ultrasonique de l’anneau correspondant au sac embryonnaire permet de
diagnostiquer la grossesse dès 4 semaines de DR, parfois, pratiquement toujours à
semaines (95% des résultats exacts entre 4–8 semaines).
Elle demande la présence d’une activité cardiaque et mène à partir de la 8e
semaine du mouvement corporel. Ces dernières sont à mettre en relation avec le
développement neurologique de l’embryon. La longueur de l’embryon est mesurable et
elle est encore plus étroitement lié à l’âge qu’à la taille du sac.
2) Les mensurations du sac, sont étroitement corrélées à l’âge gestationnel, qu’on
évaluera avec moins d’une semaine d’écart. Lorsqu’elles sont respectées à intervalles
réguliers, les mesures permettent d’objectiver la croissance du sac.
3) La visualisation ultrasonique de l’embryon, écarte définitivement la possibilité que la
grossesse soit anembryonnaire (œuf blanc). Elle démontre la présence d’une activité
cardiaque et même à partir de 8 semaines, des mouvements corporels. Ces derniers
sont à mettre en relation avec le développement neurologique de l’embryon. La
longueur de l’embryon est mesurable et elle est encore plus étroitement liée à l’âge
qui a la taille du sac.
4) L’exploration ultrasonique effectuée dans les toutes premières semaines de la
gestation est le point de départ d’une surveillance morphologique et fonctionnelle du
fœtus.
Cours d’Obstétrique 83 Professeur Dr. KASEREKA
CONCLUSION
En pratique et sans sous-éstimer l’intérêt de la clinique qui a l’avantage d’être
capable de déceler parfois très précocement, une anomalie gravidique, on peut, à l’heure
actuelle, considérer que, les tests biologiques sont totalement dépassés par des méthodes
plus récentes –échographique et immunologique.
Les ultrasons sont capables dès la 5e semaine de DR de diagnostiquer la grossesse
dans 95% des cas. Ils offrent en outre l’avantage de pouvoir déceler précocement les
implantations ectopiques ou les évolutions anormales telles que la grossesse molaire.
Quant aux procédés immunologiques, à condition de ne pas les pratiquer trop
précocement, leur fiabilité est trop excellente, en cas de résultat négatif obtenu avant le
45e jour d’aménorrhée, il suffira de répéter l’examen après ce délai pour pouvoir affirmer
avec 99% de certitude, l’existence de la grossesse. (Dans le test on recherche la fraction
- HCG).
Lorsqu’il s’agit, au contraire de diagnostiquer très précocement une grossesse
débutante ou pour établir l’existence d’une grossesse extra-utérine, c’est aux techniques
radio-immunologiques qu’il conviendra d’avoir recours.
Age de la grossesse et terme de la grossesse
L’imprécision de la date de fécondation conduit à calculer l’âge de la grossesse
en semaines à partir du 1er jour de la date des dernières règles.
La durée moyenne de la grossesse à partir de la DDR est de 283 jours soit 40 semaines et
demie ou 10 mois lunaires (28 x 10 = 280) ou 9 mois calendrier. Cette durée va de 266 à
294 jours.
Pour avoir la date exacte de la durée d’une grossesse, il faut soustraire 14 jours car
l’ovulation (et la fécondation éventuelle) a lieu vers le 14 e jour du cycle menstruel : 280-
14 = 266 jours pour les cycles de 28 jours. La durée de la grossesse sera plus longue pour
les cycles plus longs et elle sera courte pour les cycles courts.
Le terme de la grossesse ou de la date présumée de l’accouchement (DPA = date
probable d’accouchement) se calcule en ajoutant 7 à la date de DDR et 9 pour le mois si le
mois est inférieur ou égal à 3 ou en retranchant 3 si le mois est supérieur ou égal à 3.
Avant Mars Exemple 1 : DDR = 28/01/1996
07/09/1996
35/10/1996
Cours d’Obstétrique 84 Professeur Dr. KASEREKA
D’autre part, c’est lui qui connaît la pathologie antérieure et il devrait être consulté sur la
pathologie dépistée au cours de la grossesse.
contractée. Il faut donc faire l’examen à l’aise et attendre que la femme soit calme et que
la paroi abdominale soit détendue et souple.
Ces manœuvres sont appelées « Manœuvres de Léopold »:
DESSIN
Un corps qui n’a pas de forme caractéristique et qui est de consistance molle sans
ballottement c’est le siège, ou le pelvis du fœtus. Les petites parties dures et très mobiles
ce sont les membres du fœtus.
Quatrième manœuvre
Elle sert à confirmer et à étudier le degré d’engagement : on se met débout, le dos
tourné vers la tête de la femme.
On applique les bouts des doigts de 2 mains sur le ventre de la femme et on les enfonce
doucement et progressivement entre les crêtes iliaques de la femme et la tête du fœtus (ou
le siège du fœtus).
Cette manœuvre confirmera les données de la 3e manœuvre. Elle nous renseignera
aussi sur le degré d’engagement, c'est-à-dire si la tête ou le siège est déjà descendu dans le
petit bassin ; en montrant si le pôle fœtal peut descendre ou a tendance à descendre dans le
détroit supérieur: ce qui est un signe favorable.
DESSIN
Cours d’Obstétrique 94 Professeur Dr. KASEREKA
Dessin Pschyrembel
1. La Vulve
Comme tous les organes pelviens, la vulve subit une congestion vasculaire
marquée qui peut provoquer l’apparition des varices. Sa pigmentation s’accentue et on
assite à un accroissement de l’activité sécrétoire des glandes annexes (vulve oedématiée,
hypertrophiée très pigmentée avec à sa surface beaucoup des varices).
Chaque cycle menstruel prépare l’organisme maternel à la grossesse. Les
transformations débutées dans cette période s’intensifient du moment que l’oeuf
s’implante dans l’endomètre.(la décidue).
Ces transformations et modifications concernent tout l’organisme de la femme, mais elles
sont plus intenses au niveau des organes génitaux.
Le Vagin
Au fur et à mesure que la grossesse avance, la position supérieure du vagin
s’allonge, si bien que dans le dernier mois, il est possible d’atteindre les parois latérales du
pelvis lors de l’examen gynécologique lorsque l’utérus occupe l’abdomen, le vagin se
retrouve étiré.. Le tissu conjonctif et la musculature périvaginale s’hypertrophient : la
muqueuse s’épaissit, l’accroissement de la vascularisation est responsable d’un certain
degré de cyanose vaginale, signe de Chadwick et particulièrement de la leucorrhée accrue.
L’utérus, milieu stérile, est séparé du vagin milieu septique par excellence par le canal
endo-cervical comblé de mucus : à la partie supérieure du canal, ce mucus ne contient ni
leucocytes ni bactéries ; dans la portion médiane, on peut trouver des leucocytes alors qu’à
la partie inférieure, bactéries et globules blancs se trouvent à grand nombre.
L’utilisation par le bacille de DÖDERLEIN (les lactobacilles vaginaux) de
quantité accrue de glycogène présent dans les cellules vaginales abaisse le pH (pH = 4,5–
5). Cette acidité vaginale assure une protection efficace contre l’infection bactérienne
tandis qu’au contraire elle crée des conditions favorables au développement d’une mycose.
La grossesse provoque une hypertrophie vaginale et une modification de son
milieu biochimique.
Cours d’Obstétrique 98 Professeur Dr. KASEREKA
Beaucoup des femmes disent que leurs chevelures, les poils sont pleins pendant la
grossesse, c’est parce que l’hyperplasie des cellules du hile de l’ovaire fait augmenter le
niveau d’androgène sérique et cela conduit à la poussée exagérée des poils.
L’Utérus
Petit organe de quelque 50 grammes chez la multipare, l’utérus peut atteindre au
voisinage du terme de 1000 à 1500 gr.
L’endomètre, le muscle utérin, le tissu conjonctif et l’accroissement de la vaculausation
participent à ce gain pondéral. L’utérus va dès la 6 e semaine de gestation convertir son
aspect piriforme (poire) habituel en une forme ovoïde ; au 2e trimestre lorsque le produit
de conception occupe toute sa cavité, l’utérus adoptera une forme plus ou moins
sphérique.
Parallèlement à l’extension longitudinale de l’œuf, l’utérus retrouve sa
configuration ovoïde puis puriforme, car la croissance utérine ne peut se faire que vers le
haut étant donné les contraintes imposées à son développement par l’environnement.
L’hyperplasie myométriale intervient surtout dans le stade précoce de la gestation
et se double rapidement du phénomène d’hypertrophie des fibres musculaires lisses
responsables de l’accroissement du myomètre.
Le diamètre musculaire des fibres passe ainsi de 50 à 200µ à terme. Ces deux
phénomènes sont en fait sous-tendus par le climat hormonal et la distension imposée par la
croissance du produit de conception.
Les œstrogènes constituent le stimulus hormonal de la croissance utérine, même en cas de
grossesse ectopique. La progestérone rend le myomètre moins sensible à l’effet de cette
distension, elle provoque la relaxation de muscle utérin. C’est le bloc progestéronique de
CZAPO.
L’hypertrophie myométrale est en fait limitée à la première moitié de la
grossesse. Au cours de la phase d’expansion, la paroi utérine augmente suffisamment pour
conserver la même épaisseur qu’en dehors ou en début de la grossesse.
Mais au fur et à mesure que l’œuf adopte une forme cylindrique, les forces de distension,
non-symétriques ne constituent plus un stimulus suffisant pour accroître les fibres
myométriales. La croissance fœtale aboutit dès ce moment à un étirement et à un
amincissement de la paroi utérine (de 1cm à 0,5 cm à terme).
Cours d’Obstétrique 101 Professeur Dr. KASEREKA
Elles auraient comme conséquence de maintenir adéquat le flux sanguin dans le lit
placentaire.
La croissance utérine et fœtale et la fonction placentaire reclament l’augmentation
des échanges métaboliques au niveau utérin et par là, nécessitent un accroissement du flux
sanguin utérin. La vascularisation s’hyperplasie et s’hypertrophie : les artères utérines et
ovariennes s’allongent et prennent un trajet plus sinueux.
Le lit capillaire est accru, la capacité des veines de la paroi utérine est multiplié
par 60 après 36 semaines de gestation et des vastes sinus veineux se développent par
modification de la structure de la paroi vasculaire. Les vaisseaux lymphatiques ne sont pas
épargnés par cette vague d’hypertrophie.
L’endomètre fonctionnel est dépourvu de drainage lymphatique. Le réseau
lymphatique endométrial profond joue un rôle important dans les infections éventuelles de
post partum. L’isthme est en fait l’élément qui joint le conjonctif cervical au corps utérin ;
l’orifice interne anatomique du col en constitue la limite supérieure, par contre, sa limite
inférieure se confond avec la jonction des muqueuses endo-cervicales et isthmique c'est-à-
dire l’orifice interne « histologique ». Tout comme le corps utérin ; l’isthme s’hyperplasie
et s’hypertrophie tout en se ramollissant (signe de Hegar II).
Lorsque l’œuf envahit toute la cavité utérine, l’isthme s’incorpore
progressivement au corps utérin, facilitant par là, l’accommodation utérine à l’expansion
du produit de conception. Finalement le canal isthmique fait partie intégrante de la cavité
utérine. Tout comme le tissu musculaire, le tissu conjonctif s’hyperplasie et
s’hypertrophie, et ce, de manière préférentielle autour des artères et des faisceaux
musculaires du tiers externe de la paroi utérine.
La capacité de la cavité utérine pour l’œuf grandissant devient insuffisante et l’on
observe alors l’ouverture graduelle du canal cervical qui entre graduellement dans la
composition de la cavité utérine.
Les recherches auraient montré la présence dans le muscle utérin d’un réseau
caractéristique des fibrilles ayant la capacité contractile.
Ces myofibrilles contiennent des protéines contractiles
- Actomyosine et actotropomyosine (Actine–myosine–tropomyosine).
Le fournisseur d’énergie des contractions de l’utérus sont les complexes
phosphoriques abondants en énergie et surtout l’acide adénosinetrisphophorique (ATP).
Cours d’Obstétrique 103 Professeur Dr. KASEREKA
Par contre, les œstrogènes qui exercent une influence fondamentale sur la quantité des
protéines contractiles et sur leur distribution dans l’utérus surtout dans le corps utérin,
influencent positivement la force c'est-à-dire l’intensité et la fréquence des contractions.
De ce qui précède, on ne peut plus diviser l’utérus en partie active, d’expulsion (le corps et
le fond utérin) et en partie passive (segment inférieur, col) car il forme seulement le canal
de passage pour le fœtus.
Actuellement, il est connu que dans les contractions du travail y participe tout
l’utérus. Sauf, diffère l’efficacité de ces contractions, efficacité qui dépend de l’inégalité
de l’emplacement des protéines contractiles qui sont plus concentrées dans le corps utérin.
D’où les contractions plus effectives dans cette partie de l’utérus par rapport aux
contractions pauvres en protéines contractiles des fibres musculaires du segment inférieur.
La résultante de ces forces constituera le facteur expulsif de l’œuf fœtal pendant le travail.
Les Ovaires
Les modifications gravidiques des ovaires se caractérisent par l’augmentation du
volume des ovaires, par l’hyperplasie des cellules du hile et par la présence du corps jaune
gravidique dans l’un des ovaires.
L’augmentation du volume des ovaires est aussi provoquée par leur hyperhémie.
Le corps jaune gravidique se différencie du corps menstruel par ses très grandes
dimensions, et par sa très longue durée. Le facteur qui incite et qui fait perdurer le corps
jaune gravidique c’est la gonadotrophine HCG.
Au début de la grossesse, l’hyperplasie du corps jaune est parfois plus grande
qu’elle provoque l’augmentation du volume de l’ovaire de sorte qu’on peut le prendre
pour un gros kyste d’ovaire. Les cellules du hile sont éparpillées en petits ou grands amas
entre les ramifications des vaisseaux du hile de l’ovaire. Ces cellules secrètent des
androgènes.
Beaucoup de femmes disent que leurs chevelures, leurs poils sont pleins pendant
la grossesse, c’est parce que l’hyperplasie des cellules du hile de l’ovaire pendant la
grossesse fait augmenter la sécrétion des androgènes, c’est ce taux élevé d’androgènes
sériques qui conduit à la poussée exagérée des poils.
Cours d’Obstétrique 104 Professeur Dr. KASEREKA
1° Le Système Circulatoire
Les modifications portent sur le volume et la composition du sang, l’hémostase et
l’ensemble de l’hémodynamique cardiovasculaire.
Le volume sanguin augmente au cours de la grossesse et cette augmentation tient lieu, à la
fois, à celle du volume plasmatique et à celle du volume érythrocytaire.
Le volume plasmatique augmente progressivement jusqu’à la 34e et 36e semaine
date, à laquelle il atteint son maximum et reste en plateau jusqu’au terme. Cette
augmentation commence dès la 6e semaine. Elle est plus rapide au 2e trimestre.
L’augmentation moyenne est de 1200 chez la primipare et de 1500 chez la multipare.
En cas de grossesse gémellaire, elle peut atteindre 2000 ml. Ces valeurs varient
d’une femme à l’autre et dépendent des circonstances de mesures.
Certains facteurs comme l’exercice physique, - la prise d’aliments, les variations
de la température ambiante, - l’émotion et la position de la femme, peuvent entraîner des
modifications du volume plasmatique.
Cours d’Obstétrique 105 Professeur Dr. KASEREKA
Le Rythme cardiaque
Dès le début de la grossesse, le rythme cardiaque augmente de 10 –15
battements/minute même pendant le sommeil. Ce rythme passe ainsi de 70 à 85
battements/min.
Le Débit Cardiaque
Il y a augmentation du débit cardiaque dès le premier trimestre avec des valeurs
maximales vers la 30e semaine. Les études plus récentes considèrent que le débit cardiaque
augmente de 30 à 50% dès la fin du 1er trimestre et que cette augmentation se maintient
jusqu’à la fin de la grossesse.
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Le Cœur
Il subit une horizontalisation et une rotation en avant en raison de la surélévation
de la coupole diaphragmatique. Le battement apexien change légèrement de situation et
devient palpable au niveau du 4e espace intercostal gauche puis latéralement par rapport à
la ligne médioclaviculaire. Le cœur augmente de taille et de volume qui serait de l’ordre
de 75 ml entre la 14e et la 37e semaine et qui ne correspond pas seulement à une plus
grande quantité de sang intra-cardiaque, pais aussi à une hypertrophie du myocarde.
Tractus Respiratoire :
Congestion de toute la muqueuse de l’arbre respiratoire particulièrement marquée
au niveau de la région arythenoïde du larynx qui paraît rouge et oedematié.
Ces modifications pourraient expliquer les changements de la tonalité de la voix et aussi
les difficultés de respiration nasale constatée chez certaines femmes en fin de grossesse.
La Cage Thoracique
La Trame Broncho-pulmonaire
Il n’y a pas des modifications du volume des capillaires pulmonaires, mais il y a
un Collapsus plus important du parenchyme pulmonaire à l’expiration.
Modifications Fonctionnelles
a) Statiques
Volumes et capacités pulmonaires :
1° Volume courant
C’est le volume d’air inspiré ou expiré au cours de chaque cycle ventilatoire. Ce
volume augmente pendant la grossesse.
2° Volume de réserve expiratoire (VRE)
C’est le volume supplémentaire maximal expiré après une expiration normale. Sa
diminution significative dès le 5e mois de la grossesse et atteint 15% en fin de la grossesse.
3° Volume résiduel
C’est le volume d’air qui reste dans les poumons après une expiration maximale.
Il est également diminué dès le 5e mois de la grossesse. A terme, la diminution est de
l’ordre de 20%
Cours d’Obstétrique 109 Professeur Dr. KASEREKA
Modifications Fonctionnelles
La filtration glomérulaire et le flux plasmatique rénal effectif peuvent s’élever
jusqu’à 30–50%.
La fraction de filtration qui est le rapport de la filtration glomérulaire et le flux
plasmatique rénal augmente aussi puisque la filtration glomérulaire croit légèrement plus
que le flux plasmatique rénal effectif.
Le flux sanguin rénal est variable en fonction de la position de la patiente : chez
les femmes en décubitus dorsal l’utérus comprime la VC inférieure et le retour veineux est
diminué entraînant une chute de débit cardiaque et de flux sanguin rénal.
Le même effet peut être réalisé en position assise ou debout par compression des
veines iliaques.
Lorsque la patiente est en décubitus latéral gauche, il n’y a pas d’effet posturaux et
l’augmentation du débit cardiaque qui devient apparente au premier trimestre, aboutit à
une augmentation du flux sanguin rénal et à une augmentation de la filtration
glomérulaire.
Cours d’Obstétrique 111 Professeur Dr. KASEREKA
Cependant, cette attitude potentielle à l’oligurie est compensée par une soif
accrue, ce qui dont l’effet provoque une miction normale ou une miction plus élevée en
dehors de la grossesse.
Modification fonctionnelle
L’hypersécrétion des glandes salivaires et les ralentis sèment des péristaltismes
intestinaux sont utiles à la femme enceinte car elles améliorent la digestion et absorption
des aliments.
La sialorrhée essentiellement diurne est un symptôme relativement fréquent en
début de grossesse. Avec les nausées et les vomissements, elle fait partie du cortège. Ces
signes sont dits « sympathiques de la grossesse »
A côté de ces modifications banales de la sécrétion salivaire, il y a le ptialisme
qui est une sécrétion salivaire pouvant atteindre jusqu’à deux litres par jour ou plus,
constituant une véritable maladie.
Sa disparition nocturne laisse supposer que ce trouble est sous la dépendance du système
neurovégétatif.
Les tests fonctionnels hépatiques indiquent une perturbation d’épuration du foie,
fonction de désintoxication du foie.
Ce qui se manifeste par le retard d’excrétion de la BSP (Brome Sulfone Phtaléine, c’est le
test à la BSP) dans la bile.
Il s’avère cependant que cela soit du à la mauvaise excrétion des produits du métabolisme
par des hépatocytes et aux mauvais écoulements de la bile. Les grandes fonctions
Cours d’Obstétrique 113 Professeur Dr. KASEREKA
1° Le gain pondéral
la moyenne pour les Primigestes est de 12,5kg tandis que celui des multipares est
d’environ inférieur à 11 kg. Il survient après la 20e semaine de grossesse. Certaines
femmes peuvent prendre peu de poids ou à l’inverse le double de la moyenne sans que le
déroulement de la grossesse en soit perturbé.
La courbe de poids régulière et une ascension brutale de poids doit toujours faire
craindre l’apparition d’une HTA gravidique (toxémie gravidique) et inversement une
prise de poids insuffisante peu entraver le beau déroulement de la grossesse et être à
l’origine d’accidents gravidiques.
Cours d’Obstétrique 114 Professeur Dr. KASEREKA
2° Eau et électrolytes
La stabilité des volumes liquidiens et leur tonicité dépendent de deux fonctions
rénales : la rétention ou l’excrétion du Sodium régie par de nombreux facteurs parmi
lesquels : l’aldostérone, la rénine, l’angiotensine et les prostaglandines qui, directement
sont responsables de la volémie ; la rétention ou l’excrétion de l’eau libre placée sous la
dépendance de l’hormone antidiurétique ADH est directement responsable de la
concentration osmotique.
L’hyperlipémie est l’un des caractères les plus marquants du métabolisme des
lipides au cours de la grossesse. Le taux passe de 600 mg/100 ml à l’état prégravidique à
1000 mg/100 ml à la fin de la grossesse. Cette augmentation est progressive, elle
commence à la fin du 1er trimestre ou au début du second pour atteindre le pic avant le
travail.
Quelques semaines après l’accouchement, la lipémie ou lipidémie revient à la normale.
Les Bicarbonates
L’hyperventilation pulmonaire de la femme enceinte et la chute de la PPCO2
provoquée par cette hyperventilation entraîne ensuite une chute de la concentration des
bicarbonates plasmatiques c'est-à-dire chute des anions qui prennent part à la régulation
de l’isoionie des liquides de l’organisme. Pour maintenir cette isoionie, il est indispensable
qu’il y ait une chute proportionnelle aussi des cations c'est-à-dire chute du Sodium, du
Potassium et du Calcium. Cet état favorise le transport de ces cations vers les tissus
fœtaux.
Modifications du Système Endocrinien : Modifications anatomiques
histologiques et fonctionnelle des glandes endocrines à l’exclusion des ovaires et du
placenta déjà vus, et du pancréas dont la fonction endocrine ne peut être dissocié de
l’étude, du métabolisme des hydrates de carbone.
L’hypophyse et l’hypothalamus : l’hypothalamus ne subit pas de modifications
anatomiques. L’hypophyse par contre augmente dès le début de la grossesse, de taille et de
poids. Le poids de 0,4 à 0,8 g ; sa vascularisation est plus intense. Cet accroissement de
poids est dû à la prolifération massive des cellules à prolactine (cellules acidophiles) qui,
peu nombreuses en dehors de la grossesse (15 à 20% de l’ensemble des cellules ante-
hypophysaires), vont augmenter régulièrement jusqu’’à terme pendant le post partum.
Elles sont présentes dans les régions portero-latérales où elles sont mélangées à d’autres
cellules acidophiles qui constituent normalement la moitié du patrimoine cellulaire de
l’antéhypophyse ; les cellules qui sont responsable de la production de l’hormone de
croissance – GH (STH) se colorent à l’inverse des cellules à Prolactine préférentiellement
par l’orange G et l’éorine. Quant aux cellules basophiles, sécrétrices de la FSH et LH et
colorable en bleu pourpre par l’aldéhyde de thionine, elles représentent environ 10% de
l’ensemble des cellules antéhypophysaires et seraient à peu près hypertrophiées et un peu
plus nombreuse au début de la grossesse.
Les autres cellules basophiles sont productrices d’ACTH et de MSH
(Metanocyte-Stimulating Hormone) et colorables en rouge vif par le PAS sont
responsables de la sécrétion de TSH et en ce cas colorables en bleu noir par l’aldéhyde de
thionine, elles ne semblent pas subir les modifications quelconques sous l’effet de la
grossesse.
Cours d’Obstétrique 120 Professeur Dr. KASEREKA
au cours du travail, les taux augmentent particulièrement durant le second stade où ils
atteignent en moyenne 90μU/ml 10 minutes avant l’accouchement et 82μU/ml pendant
celui-ci.
La sécrétion d’ocytocine pendant ces périodes se ferait par jet dont la fréquence
augmenterait au fur et à mesure que le travail augmente. Les stimuli de la sécrétion
d’ocytocine sont d’origine périphérique, essentiellement le col et le mamelon.
La sécrétion d’ocytocine peut être inhibée par l’émotion, le stress, les substances
anesthésiques et l’alcool. L’effet inhibiteur de l’alcool a été utilisé dans ce trait de la
menace d’accouchement prématuré.
Il semble actuellement que les Prostaglandines et les modifications de l’axe
hypothalamo-hypophyso-surrénaliennes du fœtus sont des facteurs les plus importants du
déclenchement du travail.
Vasopressine : le contrôle principal de sa sécrétion dépend des modifications de
l’osmolarité plasmatique. Or, pendant la grossesse, l’osmolarité chute très précocement
entraînant au cours du 1er trimestre, une diminution de la sécrétion de la vasopressine
expliquant la polyurie physiologique de cette période.
Par la suite, la sensibilité des osmorécepteurs est rétablie à un autre niveau pour
éviter une diuèse continue : la vasopressine retrouve alors un taux plasmatique identique à
celui de l’état prégravidique et peut même le dépasser en fin de grossesse, ce qui accentue
la rétention hydrique.
Modifications anatomiques
Il existe une augmentation homogène, diffuse mais qui reste modérée, de la
glande thyroïde pendant la grossesse. L’importance de cette augmentation semble
dépendre de l’apport d’Iode.
Sur le plan histologique, pendant la grossesse, la glande paraît plus vascularisée,
les follicules sont plus riches en colloïde et l’épithélium de bordure formé des thyréocytes,
semble hypertrophique. Ces aspects paraissent témoigner d’une hyperactivité glandulaire.
Cours d’Obstétrique 122 Professeur Dr. KASEREKA
Modifications fonctionnelles
Sont envisagées ici, les modifications portant sur les hormones thyroïdiennes
iodées : la T3-Triiodothyronine et la T4-Thyronine.
Sur le plan anatomique, il semble exister une hyperactivité glandulaire, sur le
plan métabolique, rien ne prouve cependant, la réalité d’un hyperfonctionnement.les
modifications structurelles correspondent à des phénomènes d’adaptation à la diminution
du taux de l’iode inorganique plasmatique qui elle-même secondaire à l’augmentation de
la clearance rénale des iodures.
On sait, par ailleurs, que le taux de TSH reste normal pendant la grossesse, ce qui
ne plaide pas en faveur d’une stimulation accrue de la thyroïde par l’hypophyse.
Le fait dominant au cours de la grossesse est l’augmentation des protéines
vectrices des hormones thyroïdiennes. L’élévation du taux total des hormones
thyroïdiennes circulantes s’accompagne d’une augmentation de la protéine transporteuse si
bien que le taux de ces hormones libres reste sensiblement dans les limites physiologiques
de l’organisme non gravidique ; ce qui explique l’absence d’hyperthyroïdisme au cours de
la grossesse normale.
A. PRÉSENTATION DU FOETUS
C’est le rapport entre le grand axe longitudinal de l’enfant et l’axe longitudinal de
l’utérus. Quelles sont les différentes présentations possibles ?
1. Présentation longitudinale
Quand les deux axes correspondent :
a) présentation de la tête : tête dirigée vers le bas (95-97% des cas)
b) présentation du siège : siège dirigé vers le bas (2,5% des cas).
2. Présentation transversale
Les deux axes sont perpendiculaires à 0,5% des cas. Ces cas doivent absolument
être dépistés lors des CPN car, spontanément, ils aboutissent à des dystocies graves. Le
diagnostic de la présentation se fait par les manœuvres de LEOPOLD. La palpation permet
ainsi de reconnaître assez facilement l’axe longitudinal de l’enfant et la place de la tête
dans l’utérus.
B. L’ATTITUDE
C’est le rapport entre le pôle fœtal qui est en contact avec le détroit supérieur et le
reste du corps du fœtus. Quelles sont les différentes attitudes ?
1. En cas de présentation céphalique
a) Tête en flexion : présentation du sommet (occiput)
b) Tête en légère deflexion : présentation du Bregma (Vertex)
c) Tête en plus grande deflexion : présentation du front
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Les fontanelles :
- La grande fontanelle ou Bregma ou fontanelle antérieure : elle est
antérieure et losangique à grand axe antéropostérieur ;
- La petite fontanelle ou Lambda ou fontanelle postérieure : elle est post
et triangulaire, de dimension souvent réduite parfois en simple fente.
C’est elle qui repère l’occiput et elle est le repère dans la présentation
céphalique du sommet. Elle a la forme d’un triangle en forme de Y
renversé entre les 2 pariétaux et l’occiput.
Dimensions du crâne fœtal
Dans 97% des cas on trouve une présentation du sommet (occiput). L’enfant naît
la tête la première et une fois que la tête est dehors, le reste du corps suit très vite et très
facilement. Dans les accouchements difficiles, c’est presque toujours, le passage de la tête
qui est le problème le plus difficile à résoudre.
Les principaux diamètres de la tête fœtale :
Pour comprendre le mécanisme d’engagement et de progression de la tête dans le
petit bassin maternel, il faut connaître les diémètres sont les suivants :
a) Le diamètre sous-occipito-bregmatique : c’est la distance qui sépare la partie
inférieure de l’occiput de la grande fontanelle appelée aussi « fontanelle antérieure ou
Bregma ». C’est la partie de la tête fœtale qui s’engage dans l’attitude bien fléchie en
avant c'est-à-dire attitude appelée « sommet » ou encore « occiputale ». Ce diamètre
mesure 9,5 cm en moyenne.
b) Diamètre occiputo-frontal : ou sous occiputo-frontal allant de la base de l’occiput à la
partie la plus saillante du front. L’attitude de la tête qui s’engage est dans ce cas dite
« bregmatique » puisque c’est la grande fontanelle qui se présente au détroit supérieur.
Ce diamètre mesure 11 communication-12 cm, ce qui est déjà moins favorable pour le
passage de la tête.
3° Diamètre occiputo-mentonnier ou syncipito-mentonnier qui va de l’occiput au
menton. La tête est ici en déflexion en moyenne en arrière de telle sorte que c’est le front
qui descend en premier lieu et donne le nom à cette attitude. Il mesure en moyenne 13,5
cm, ce qui est déjà trop pour faire passer sans difficulté la tête fœtale dans un bassin
osseux normal- Dystocie en cas de présentation de front.
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4. Attitude de la face :
On palpe tous les éléments de la face et c’est le menton qui donne le nom à cette
attitude et qui sera appelée « mento ». par exemple présentation de la face en mento-
iliaque gauche antérieure=MIGA.
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Cette attitude est favorable si le menton est tourné en avant sous la symphyse
pubienne maternelle, car c’est alors le diamètre sous mento-bregmatique 9,5 cm qui
s’engage et l’accouchement par voies basses est possible.
Si le menton se tourne en arrière vers le sacrum de la mère, l’accouchement est impossible
car c’est alors le couple céphalo-thoracique de 13,5 cm qui devrait s’engager.
Ad II. Pour présentation du siège
1. Attitude du siège complet :
En cas de présentation du siège complet, on peut palper le sacrum de l’enfant,
l’anus, les ischions, les organes génitaux et les pieds.
Le repère dans la présentation du siège, c’est le sacrum de l’enfant. L’attitude est encore
favorable car le bassin fœtal est moins large que sa tête. Le sacrum fœtal qui donne le
nom à cette présentation est appelé « attitude sacro ». Par exemple la présentation de siège
complet en sacro-iliaque gauche antérieur=SIGA ou présentation de siège complet en
SIDA = Sacro-Iliaque-Droite-Antérieur.
Son diamètre est de 9,5 cm : diamètre bi-tronchantérien du siège du fœtus.
2. Attitude du siège décomplété :
La palpation est identique que la précédente, la différence étant l’absence des
pieds. Cette attitude est moins favorable parce que les deux membres inférieurs sont
relevés le long du tronc et le rendent moins souple.
La position est donc déterminée par la place qu’occupe le répère foetal par
rapport aux repères maternels.
Voici un exemple :
La tête fœtale est en position occiputo-pubienne ou en occiputo-pubienne c'est-à-
dire que l’occiput de l’enfant est sous la symphyse pubienne de la mère = position OP.
Souvent on ne dessine même plus les repères maternels qui sont connus et on
schématise seulement la tête fœtale. Par exemple voici la position occiputo-iliaque gauche
antérieur (OIGA)
DESSIN
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b) Bregma
- SOIGA : Sommet Occiputo-iliaque Gauche Antérieur légère déflexion de la
tête pendant le travail alors qu’elle était en OIGA ;
- SOIDP : Sommet OcciputoIliaque Droite Postérieure même évolution au
départ d’une OIDP.
c) Front : toutes les positions sont possibles mais rares. Par exemple présentation du
front en naso-iliaque droite transverse = NIDT ou NIGA = Naso-Iliaque Gauche
Antérieure.
d) présentation de la face en menton-iliaque-droite-transverse = MIDT. Elle fait suite à la
déflexion complète d’une OIGA
Présentation de la face menton-iliaque-droite-post. C’est une présentation pathologique
de la face exigeant une césarienne. C’est une variété postérieure par rapport à la variété
antérieure qui, elle, est eutocique.
2. Dans les présentations du siège en sacro-iliaque-gauche-antérieure ou en sacro-
iliaque droite post : SIGA, SIDP.
Ces deux formes sont les plus fréquentes spécialement dans les sièges
décomplétés.
Cours d’Obstétrique 135 Professeur Dr. KASEREKA
Contre-indic
Action
Pour la mère :
Utérus cicatriciel, les disproportions fœto-pelviennes (DFP) et tous les types des
dystocies.
Pour l’enfant :
En cas de prématurité : ici l’échographie devra donner des garanties. Le
déclenchement artificiel ne se fera pas avant la 38e semaine de la grossesse.
En pratique :
L’examen préalable est nécessaire avec une attention particulière :
- Accord du mari et de la femme ;
- Absence de pathologie gravidique ;
- Fœtus unique se présentant par le sommet ;
- Absence de contre-indication d’accouchement par voie basse comme en cas
de placenta praevia, tumeur praevia (= tumeur qui se place au devant de la
présentation empêchant la progression de la tête) ;
- Absence de contre-indication à l’ocytocine : comme un utérus cicatriciel ;
- Fœtus arrivé à maturité : cette condition est remplie après la 37e semaine de
grossesse ;
- Une précision doit être faite par des examens échographiques pratiqués déjà à
la première moitié de la grossesse.
Une fois tous ces critères remplis, la gestante peut être considérée inductible (on
peut induire le travail, provoquer l’accouchement) c'est-à-dire que l’accouchement peut
être provoqué sans danger pour l’enfant et la mère. Prédire et apprécier les chances de
succès de l’induction du travail par les caractéristiques du col utérin c'est-à-dire apprécier
la dilatation du col, le pourcentage d’efficacement, la consistance et la position du col, le
niveau de la progression du sommet dans le pelvis (aussi le poids estimé du fœtus) c’est ce
qu’on appelle le score pelvien de BISHOP ou Pelviscore de BISHOP.
Cours d’Obstétrique 140 Professeur Dr. KASEREKA
b) Pelvimétrie clinique
Pelvimétrie externe : BE, BC, BT a été abandonnée car trop imprécise ne permet pas
de déduire les dimensions du DS ou de l’excavation pelvienne. Seule persiste la
mensuration du diamètre bi-ischiatique s’il est inférieur à 9 cm en rajoutant 2 cm pour
les parties molles = rétrécissement du détroit inférieur. Une méthode simple : mettre le
poing fermé entre les 2 tubérosités ischiatiques : quand il ne s’inscrit pas entre les 2
tubérosités = rétrécissement du DI.
Pelvimétrie interne : c’est l’examen interne du bassin (Vokaer) qui doit être
systématique surtout au cours du dernier mois de la grossesse où les parties molles
sont déjà plus souples pour une meilleure approximation des diamètres antéro-
postérieurs : Explorer la face postérieure du pubis de chaque côté de l’urètre, les
épines sciatiques : leur situation, leurs saillies plus ou moins importantes, le coccyx
remontant sur les différentes vertèbres sacrées, et la courbure sacrée.
Exploration du promontoire : temps le plus délicat.
L’examinateur, déprimant fortement la fourchette vulvaire, abaisse au maximum la coude
et dirige les 2 doigts – index et médian vers le promontoire en essayant de l’atteindre.
Normalement, il n’est pas atteint. Si l’on atteint le promontoire, on mesure alors le
diamètre antéro-postérieur par la mesure du diamètre promonto-sous-pubien : le médian
prend contact avec le promontoire, le bord supérieur de l’index est au contact du bord
inférieur de la symphyse pubienne. Une marque est faite sur l’index à ce point-là et l’on
mesure la distance séparant l’extrémité du médian de cette marque.
Le diamètre mesuré est le promonto-sous-pubien qui comprend l’épaisseur de la symphyse
entourée de ses parties molles. Pour en déduire le diamètre utile- le promonto-rétro-
pubien, il faut retirer en moyenne 1,5 cm.
B. La Filiaire des parties molles
Elle constituée par le vagin sur lequel viennent s’insérer les fibres du releveur de
l’anus et les muscles du périnée superficiel qui sont :
Couche superficielle :
1. Muscle ischio-caverneux,
2. Muscle bulbo-caverneux ;
3. Muscle Transverse supérficiel ;
4. Muscle sphincter anal externe.
Couche intermédiaire ou diaphragme uro-génital :
Cours d’Obstétrique 148 Professeur Dr. KASEREKA
1. La structure de l’utérus
Elle est faite des faisceaux musculaires (réunissant une centaine des fibres)
disposées circulairement en deux couches actives interne et externe. Entre les deux se
trouve la couche dite plexiforme qui n’est en fait qu’une « réserve de sang » = vaisseaux
entourés des fibres lisses disposées en tous sens. Cette disposition circulaire se prolonge
dans le canal cervical et le vagin, l’isthme utérin correspondant à une augmentation des
faisceaux circulaires.
Au niveau du canal cervical, le tissu conjonctif est très important dans la partie
centrale.
a) Au début de la grossesse : les plans musculaires emboîtés sont repliés un peu comme
un accordéon et au fur et à mesure que l’œuf se développe il va se produire un
dépolissement progressif.
b) L’effacement et la dilatation du col : correspondent à un phénomène identique.
Toutefois cet effacement nécessite une augmentation d’intensité des contractions
utérines, c’est le début du travail et un ramollissement du tissu conjonctif de la paroi
cervicale caractérisant le col « mur ».
c) Après l’accouchement, la rétraction immédiate se fait par un nouvel emboîtement en
accordéon des couches musculaires qui explique la réapparition presque immédiate du
bourrelet cervical.
2. L’innervation de l’utérus
Elle comprend :
- Un système nerveux autonome qui intervient dans la contractilité autonome ;
- Des relations avec le SNC :
Les voies sensitives remontent le long des ligaments urétro-sacrés vers le
nerf présacré situé devant le promontoire et le rachis lombaire. Elles
gagnent les cordons latéraux de la moelle épinière puis l’hypothalamus et le
cortex au-delà d’un certain seuil. L’interruption de ces voies par la
novocaïne fait disparaître les douleurs de l’accouchement.
Les voies motrices ont été plus discutées : il semble que la majorité de ces
voies empruntent les racines antérieures des nerfs sacrés (1, 2, 3 dites
encore « voies du parasympathique pelvien ».
Cours d’Obstétrique 151 Professeur Dr. KASEREKA
Il est donc indispensable que les dimensions fœtales soient adaptées à la capacité
de ce bassin. C’est ce qui se passe dans la majorité des cas.
Pour le mobile fœtal, trois parties sont à considérer du point de vue obstétrical :
- La tête ;
- Les épaules et le tronc ;
- Le siège et les membres inférieurs.
La tête : Si elle n’est pas de façon absolue, la partie la plus volumineuse du
fœtus, elle peut cependant être considérée comme telle du faot de sa constitution osseuse
qui la rend peu déformable et peu réductible. Elle comprend deux parties :
a) le crâne : voir description plus haut
b) La face ou massif facial
Elle est constituée par la partie inférieure des os frontaux séparés par la suture
métopique par les orbites, le nez, les os malaires et les deux maxillaires, autant d’éléments
qui peuvent dans certaines présentations servir eux aussi de repères.
Le mobile fœtal est donc constitué avant tout par la tête fœtale car la tête fœtale
est le seul élément incompressible du fœtus.
Elle a la forme d’un ovoïde considéré dans son ensemble sur la colonne
vertébrale de l’enfant.
- Son grand axe va du front à l’occiput = diamètre occipito-frontal ;
- Transversalement les dimensions sont de 9,5 cm d’une bosse pariétale à
l’autre.
Les deux diamètres transverses plus petits à ce niveau :
Un en post réunissant le point le plus saillant de 2 pariétaux, c’est le diamètre
bi-pariétal de 9,5 cm ;
Un autre antérieur ou diamètre bi-temporal qui mesure 8,5 cm.
La caractéristique de cette ovoïde est d’être mobile par rapport au rachis fœtal et
d’user de cette mobilité pour s’adapter plus facilement aux obstacles qu’il aura à franchir
et spécialement au canal osseux du bassin : il doit modifier ainsi ses dimensions en les
réduisant au maximum grâce au mouvement qui est le plus souvent de flexion de la tête
sur le tronc (grande flexion du menton sur la poitrine). Mais qui peut être aussi dans
certains cas, le mouvement de déflexion. Par exemple dans la présentation de la face on a
la déflexion maximale de la tête fœtale qui pousse la tête vers le dos.
Cours d’Obstétrique 153 Professeur Dr. KASEREKA
Le diamètre d’engagement
En modifiant ainsi sa position par rapport à sa colonne vertébrale, la tête fœtale
modifie également les diamètres qui seront appelés à pénétrer dans le bassin ; ainsi est-on
amené à distinguer d’autres diamètres céphaliques ou diamètres d’engagement dont les
plus importants sont d’avant en arrière :
1. Le diamètre sous-occiputo-bregmatique : allant de la base de l’occipital à la grande
fontanelle qui mesure 9,5 cm.
2. Le diamètre sous-mento-bregmatique allant du point de jonction du cou avec la
région sous mentonnière au centre de la fontanelle antérieure qui mesure 9,5 cm.
3. Le diamètre syncipito-mentonnier tendu du synciput à la pointe du menton et c’est le
plus grand de tous les diamètres de la tête et qui mesure 13,5 cm.
4. On décrit également un diamètre sous occiputo-frontal allant de la partie la plus
saillante du front à la base de l’occipital, il mesure 11 cm.
On voit déjà que, selon l’attitude de la tête par rapport au rachis, les diamètres
antéro-post peuvent varier, par contre les diamètres transverses de la tête fœtale restent
toujours identiques à eux-mêmes quelque soit la situation de la tête fœtale : diamètre bi-
pariétal de 9,5 cm, diamètre bitemporal de 8, 5 cm.
Les possibilités de réduction des diamètres céphaliques
La constitution particulière du crâne fœtal avec ses sutures et fontanelle non
ossifiées, la malléabilité des os qui le constituent et qui peuvent se rapprocher ou même se
chevaucher l’un et l’autre, donnent encore à la tête, la possibilité de se déformer
légèrement et de réduire ainsi certaines de ces dimensions : ce fait est important et dans
certains cas facilite l’accouchement et spécialement la traversée du bassin.
Cette réduction peut s’effectuer suivant les deux axes du crâne : réduction du
diamètre transverse par chevauchement d’un os pariétal sur l’autre, réduction en
général plus difficile du diamètre antéro-post et plus spécialement du diamètre sous
occiputo-bregmatique par pénétration de la pointe de l’os occiputal sous les os pariétaux.
Bien entendu, les possibilités de réduction sont variables : certaines têtes peu
ossifiées, à sutures et fontanelles larges en bénéficient au maximum ; alors que d’autres
mieux ossifiés à sutures étroites sont peu malléables et de ce fait, moins réductibles. Bien
entendu aussi que, ces déformations ne doivent pas dépasser certaines limites sous peine
d’aboutir à des lésions cérébro-méningées.
Cours d’Obstétrique 154 Professeur Dr. KASEREKA
- La tête par contre plus dure et moins malléable ne peut pas effectuer cette
réduction par tassement. L’ovoïde qu’elle représente est obligé d’adopter une
attitude qui lui permet d’amener au détroit supérieur des dimensions
acceptables par celui-ci.
Pour ce faire, grâce à un mouvement de flexion sur le tronc, le périmètre le plus
petit de l’ovoïde aborde le détroit supérieur.
HIPPOCRATE expliquait les choses de façon suivante : « Pour faire entre un
noyau d’olive dans une amphore (vase en terre) à col étroit, il est nécessaire que le grand
axe du noyau soit vertical et que son équateur seul traverse le col.
En se fléchissant sur le tronc, la tête modifie non seulement sa situation mais
aussi ses dimensions.
Le diamètre antéro-post ou occiputo-frontal (11 – 12 cm) se trouve remplacé par un
diamètre sous-occiputo-bregmatique qui ne mesure que 9 cm.
Le diamètre transverse bi-pariétal ne se modifie pas bien entendu et conserve ses
dimensions normales soit également 9,5 cm. Ainsi, l’ovoïde céphalique a fait place à une
sphère de 9,5 cm de diamètre, de surface régulière uniquement constituée par la partie
postérieure de la voûte crânienne.
De ce fait, le segment inférieur peut s’y adapter intimement, de ce fait aussi les
dimensions de la tête sont devenues très facilement acceptables par celles du détroit
supérieur et de l’excavation pelvienne.
L’orientation :
Elle consiste à amener les plus grandes dimensions de la présentation ainsi
amoindries à correspondre aux diamètres les plus utilisables du détroit supérieur.
Dans la très grande majorité des cas, c’est suivant un de deux diamètres obliques
du détroit supérieur que la présentation oriente sa plus grande dimension.
Le diamètre transverse maximum le plus grand diamètre en valeur absolue n’est
guère utile, car à l’extrémité post de ce diamètre qui lui est perpendiculaire, la saillie du
promontoire peut gêner la pénétration de l’autre diamètre de la présentation.
Le plus souvent, c’est suivant le diamètre oblique gauche allant de l’articulation
sacro-iliaque droite en arrière à l’éminence ilio-pectinée gauche en avant, que se fait
l’engagement, engagement qui se trouve réalisé quand le plus grand diamètre de la
présentation a franchi le plan du détroit supérieur.
Cours d’Obstétrique 156 Professeur Dr. KASEREKA
L’engagement :
L’orientation de la tête se fait en amenant le diamètre sous occiputo-bregmatique
de 9,5 cm dans un des diamètres obliques du bassin et surtout c’est le diamètre oblique
gauche de 12,5 cm qui est le plus utilisé que le diamètre oblique droit de 12 cm.
Le diamètre bipariétal s’orientant suivant l’autre diamètre oblique
perpendiculaire. C’est la position la plus favorable qui permet aux quatre saillies les plus
prononcées de la tête de se loger à l’aise dans les régions les plus larges du détroit
supérieur
Après l’engagement de la présentation s’ensuit la descente et la rotation dans
l’excavation pelvienne.
L’accommodation au détroit supérieur qui a permis l’engagement permet aussi la
progression de la présentation à travers l’excavation pelvienne. Les diamètres de celle-ci
sont largement suffisants pour que ce second temps de l’accouchement s’exécute sans
difficulté ; des mouvements alternatifs d’inclinaison réalisent parfois une descente « en
battant de cloche » mais ce mouvement a peu d’intérêt dans un bassin normal avec un
fœtus de dimensions normales.
De toute façon, à la fin de cette descente, et après avoir dilaté et traversé sans
difficulté le canal vaginal, la présentation arrive au contact du releveur de l’anus.
DESSIN
qui poussent la tête vers le bas et de la résistance musculaire du releveur de l’anus qui
s’oppose à cette poussée.
D’autres muscles interviennent peut être et notamment le muscle psoas. Cette
orientation se fait toujours de façon à amener l’axe antéro-post de la tête c'est-à-dire son
diamètre sous occipito-bregmatique suivant l’axe antéro-postérieur du détroit inférieur
c'est-à-dire suivant l’orientation de la boutonnière musculaire périnéale et de l’orifice
vulvaire. Dans l’immense majorité des cas, le sens de ce mouvement aboutit à amener
l’occiput sous la symphyse pubienne : c’est la position occiputo-pubienne du dégagement
qui est reliée, facilement pour les présentations antérieures c'est-à-dire OIGA, OIDA dans
lesquelles l’occiput n’a à parcourir qu’un arc de cercle très court de 45°, plus difficilement
pour les présentations post OIDP et OIGP qui exigent une rotation beaucoup plus
importante de 135°.
DESSIN
Très rarement, la rotation s’effectue dans le sens inverse, surtout dans les
présentations postérieures OIGP et OIDP amenant l’occiput en arrière vers le sacrum.
C’est la position de dégagement en occipito-sacrée. De toute façon, le sommet réalisé,
grâce à cette rotation, une adaptation au détroit inférieur osseux et surtout musculaire qui
va lui permettre de franchir ce dernier obstacle et de se dégager.
Il est à noter d’ailleurs que si cette rotation est habituellement décrite comme
contemporaine de la descente intrapelvienne (rotation intrapelvienne), elle se produit
généralement plus tard.
Cours d’Obstétrique 158 Professeur Dr. KASEREKA
La première période
C’est la période d’effacement et de dilatation du col utérin. Il s’agit de l’intervalle
entre le début du travail et la dilation complète du col utérin (dilatation égale à 10 cm). Au
début du travail, les contractions utérines sont rythmiques et douloureuses, sont faibles
d’intensité, de courte durée (20 à 30’’) et se répétant toutes les 10’.
L’excitation ou la compression des terminaisons du nerf vague au niveau du col
utérin par la présentation entraîne parfois. Le reflexe des vomissements pendant la
dilatation. La période de dilatation est subdivisée en 2 phases selon Friedman :
1°Phase de latence ou Phase passive : dès l’apparition des contractions utérines
régulières jusqu’à l’effacement complet du col : la dilatation avance lentement quoique
régulière. Durée = 8 heures. Il existe une différence dans le mécanisme de dilatation du col
utérin chez la primipare et chez la multipare : après la phase lente qui dure 8 h aboutissant
à plus ou moins 3 cm de dilatation que survient la phase active : rupture du de dilatation
qui devient accéléré jusqu’à la dilatation complète. Durée = 3-6 heures pour la primipare
et 2-5 h pour la multipare = 1 cm/h pour la primipare et 1,5 cm/h pour la multipare.
En effet, chez la primipare, il y a d’abord effacement et dilatation progressive de l’orifice
externe toujours par la rétroaction des fibres musculaires lisses du corps utérin c'est-à-dire
par les contractions utérines.
2°Phase active : dès l’effacement complet du col à la dilatation complète (10 cm).
La deuxième période
C’est la période d’expulsion. Elle commence à partir de la dilatation complète et
se termine avec la naissance ou l’expulsion de l’enfant de la cavité utérine et la section du
cordon ombilical.
La plupart du temps, le premier signe qui évoque la deuxième phase ou la deuxième
période du travail c’est l’envie de pousser ressentie par la parturiente.
Sa durée moyenne pour la primipare est de 1 à 2 heures de temps. Pour la multipare 30’ à
1 heure de temps. Pendant cette période, les efforts expulsifs volontaires de la mère sont
nécessaires. A ce moment interviennent les muscles abdominaux appelés « sangle
abdominale ». La part du diaphragme n’est pas à négliger. Cette poussée de la mère ne
doit être encouragée que pendant les contractions utérines pour qu’elle soit efficace. Cette
période ne doit pas dépasser deux heures de temps mais il ne faut pas être rigide avec cette
règle. Si les efforts expulsifs n’aboutissent pas à l’accouchement, il faut réévaluer la
parturiente et éventuellement décider d’une césarienne.
Cours d’Obstétrique 162 Professeur Dr. KASEREKA
La troisième période
C’est la troisième phase de travail, appelée période de délivrance. Elle commence
dès la section du cordon ombilical à l’expulsion du placenta. La délivrance c’est le
décollement puis l’expulsion du placenta et des membranes, une demi-heure environ après
l’accouchement. Durée moyenne 10 à 15‘. Certains auteurs distinguent une quatrième
phase de travail, c’est la période post partale immédiate de deux premières heures après la
délivrance et consiste en la surveillance de l’état général et obstétrical de la parturiente :
surveiller le tonus utérin appelé globe de sécurité ou globe de sûreté (utérus à contracture
permanente après la délivrance), surveiller l’hémorragie génitale qui ne doit pas dépasser
500 ml (moyenne = 200-300 ml de sang) et prendre les signes vitaux (température,
pulsation, TA).
Après la période de repos physiologique de 5 à 10 min après l’accouchement, les
douleurs reprennent en même temps que le volume de l’utérus augmente. C’est le
décollement du placenta à partir de la paroi utérine.
La délivrance évolue en trois phases :
1. Phase de décollement : dès la sortie de l’enfant, l’utérus se rétracte et enchatonne le
placenta, dont les villosités crampons tirent sur la muqueuse, amorçant le clivage et le
déchirant les sinus veineux. C’est la phase clinique de repos physiologique. L’utérus
continue à se rétracter sans que ces contractions soient perçues par la patiente. Au bout
de 15 min environ. Les contractions utérines augmentent d’intensité. Un clivage franc
apparaît dans l’épaisseur de la caduque basale (entre sa couche compacte et sa couche
spongieuse), suivi de la constitution d’un hématome derrière le placenta qui le refoule
progressivement et complète la séparation.
2. Phase d’expulsion du placenta : sous l’influence des contractions utérines et de
l’hématome rétroplacentaire et de son propre poids, le placenta descend dans le segment
inférieur qu’il déplisse, surélevant ainsi le fond utérin. Ensuite, la migration du placenta
se poursuit le vagin et l’orifice vulvaire. Ainsi, l’ensemble de l’arrière-faix est expulsé.
3. Phase d’hémostase : l’utérus se rétracte de nouveau, ce qui a pour conséquence de
faire redescendre le fond utérin au-dessous de l’ombilic. Les faisceaux muculaires de la
couche pléxiforme obturent les vaisseaux (ligatures vivantes de Pinard). Des
thromboses dans les sinus veineux ouverts se produisent, favorisées par la
thromboplastine contenue dans la caduque et par une augmentation physiologique de
Cours d’Obstétrique 163 Professeur Dr. KASEREKA
presque tous les facteurs de coagulation au cours du travail (facteurs VII, …., VIII, IX,
et X).
Cliniquement : la surveillance porte aussi sur 3 phases :
a. 1er temps : dès l’expulsion de l’enfant : l’utérus est rétracté au-dessous de l’ombilic. Pas
de sang à la vulve, TA et pouls sont normaux.
b. 2e temps : au bout de 15 min, les douleurs réapparaissent, le décollement est fait et le
fond utérin remonte au-dessus de l’ombilic, souvent incliné vers la droite. Des pressions
exercées de bas en haut, au-dessus du pubis, déplissant le segment inférieur et refoulent
le corps utérin sans faire remonter le cordon (Manœuvre de Kustner (allemand)). La
délivrance peut être naturelle quand elle se déroule normalement et artificielle quand
elle exige des manœuvres endo-utérines-révision manuelle, instrumentale, curage
digital). Enfin examen du placenta : face fœtale-insertion du cordon, nombre de ses
vaisseaux, une veine et 2 artères ; face maternelle : manque d’un cotylédon, ; le sac
membraneux : orifice de rupture, dimension du petit côté, cotylédon aberrant.
c. 3e temps : rétraction de l’utérus vide au-dessus de l’ombilic.
Le décollement du placenta se déroule selon deux mécanismes :
1° Le décollement central
Par des contractions utérines localisées de la musculature utérine, le placenta se
décolle par le milieu. Entre la partie centrale décollée du placenta et la caduque, il se
forme une cavité remplie de sang et des caillots (ou hématomes). Suite à des contractions
utérines ultérieures entre la couche compacte et la couche spongieuse de la caduque
basale. Ce sang est pressé vers la périphérie et décolle de plus en plus le placenta.
Ensuite, par une forte contraction de l’utérus, le placenta est expulsé en montrant
sa face lisse interne (la face fœtale du placenta) avec des membranes et du sang
rétroplacentaire.
Ce mécanisme s’appelle « Mécanisme de SCHULTZE ».
DESSIN
Cours d’Obstétrique 164 Professeur Dr. KASEREKA
2° Décollement latéral
Dans ce cas, le placenta se décolle par ses bords et le sang s’écoule à partir des
ces bords placentaires, et par les contractions utérines ultérieures le placenta sort avec sa
face rugueuse à l’extérieur (= face maternelle du placenta)
Conséquence : ce décollement dure plus longtemps et les pertes du sang sont plus grandes,
c’est le décollement par le mécanisme de DUNCAN.
Le premier mécanisme étant le plus favorable.
Cours d’Obstétrique 165 Professeur Dr. KASEREKA
Donc, pour ne pas priver l’enfant de ce sang qui lui revient, il faut attendre 2 à 5
min avant de ligaturer le cordon. On sectionnera le cordon ombilical entre 2 pinces de
Kocher. La ligature est faite à l’aide d’un fil de soie à 2-3 communications à partir de
l’ombilic.
Pour éviter ou prévenir l’ophtalmie gonococcique du nouveau-né, maladie
provoquée par les gonocoques, il faut instiller dans chaque œil de l’enfant (Argyrol 1-5%)
2-3 gouttes avec le collyre ou nitrate d’argent : c’est la méthode prophylactique du Crédé.
L’état de l’enfant : il est apprécié par le test ou score d’Apgar (Miss Virginie Apgar)
portant sur
1. Les battements cardiaques
2. La respiration
3. Le tonus musculaire
4. La réflectivité (cathéter dans le nez) ou réactivité
5. La coloration.
Cette évolution se fait à 1 à 5 min de vie. Chaque signe est coté 0 ou 1 ou 2. Le
total est de 10. Un score de 7 à 10 indique un enfant en excellent état. Un score de 3 à 6
indique une dépression sévère.
Evaluation du score d’Apgar
Cotation
Signe
1 2 3
Fréquence cardiaque Absente Lente inférieure à 100 Supérieure à 100
bpm bpm
Respiration Absente Lente, irrégulière Bonne, cri
Tonus musculaire Muscles flasques Présent aux extrêmités Mouvements actifs,
(légère flexion des extrêmités en fléxion
membres)
Réactivité Pas de réponse Grimace, cri Cri vigoureux haut et
fort
Coloration de la Bleu, bleuâtre Corps rosé, les membres, Rose
peau les extrêmités bleues
Cours d’Obstétrique 169 Professeur Dr. KASEREKA
La réanimation du nouveau-né :
1. Protection thermique : sécher rapidement l’enfant, le placer sous la lampe chauffante.
L’hypothermie n’est pas souhaitable chez un nouveau-né en détresse.
2. Position pour libérer les voies aériennes : placer l’enfant, tête en bas en décubitus
latéral gauche pour éviter une obstruction aérienne et une inhalation du décubitus
dorsal.
3. Aspiration phalangée : aspiration douce des sécrétions du pharynx à la poire ou mieux
à vue sous laryngoscope avec un cathéter d’aspiration.
4. Aspiration des voies aériennes : aspiration trachéale sous vision directe
(laryngoscope) des sécrétions épaisses.
5. Ventilation : - Ballon et masque de ventilation
- Intubation endotrachéale.
6. Massage cardiaque
7. Traitement médical : contre l’acidose métabolique : glucosé 10% et Bicarbonate de
sodium 2-3 mEq/Kg ; Hypodermie : plasma ou sang hépariné 10-20 mlk/kg, gluconase
de calcium à 10% 0,5 mg/kg pour stimuler la contraction cardiaque.
Cours d’Obstétrique 170 Professeur Dr. KASEREKA
- La première : c’est la phase d’élimination qui dure environ 14 jours et qui se traduit par
l’écoulement des lochies ;
- La deuxième : c’est la phase de régénération glandulaire à partir des culs-de-sac de
l’endomètre.
c) Parallèlement : les voies génitales basses involuent et le poids de la patiente décroît
avec souvent une crise urinaire (polyurie de 2-3 l 24 h après l’accouchement).
L’infection et la rétention placentaire peuvent retarder l’involution utérine,
c’est la subinvolution utérine.
La lactation par contre, favorise l’involution utérine (sécrétion d’ocytocine). En
même temps que l’involution utérine se poursuit, les déchirures du périnée, du vagin et du
col se cicatrisent d’une manière spontanée même si elles n’ont pas été suturées.
La guérison de la plaie cavitaire utérine appelée « plaie placentaire » au niveau
de la zone d’implantation se fait par la reconstitution, la régénération de la muqueuse. La
cicatrisation des lambeaux hyménéraux aboutit à la formation des caroncules appelés
caroncules myrtiformes.
2) Les Lochies
C’est l’écoulement vulvaire des suites de couches d’origine utérine venant de la
zone d’insertion placentaire en voie de cicatrisation auxquels s’ajoutent quelques
fragments des membranes, des secrétions au niveau de l’endocol et du vagin.
Les 2–3 premiers jours les lochies sont sanglantes (sanguinolentes) ensuite elles
s’éclaircissent et deviennent séro-sanguinolentes jusqu’au 8 e jour et sérieuses vers le 15e
jour puis se tarissent au cours de la 3 e semaine. Parfois au cours de la 3e semaine,
l’écoulement peut redevenir sanglant pendant 48 heures. C’est un écoulement de sang qui
peut survenir inconstamment lors de la 3e semaine.
- C’est le petit retour des couches. Il ne possède pas de valeur pathologique.
En cas de rétention des débris placentaires ou de coudure exagérée de l’utérus
(retroflexion utérine) ou de rétraction utérine défectueuse, les lochies restent longtemps
sanglantes et deviennent purulentes en cas d’infection de l’endomètre.
Les lochies n’ont pas d’odeur nauséabonde. Leur abondance s’évalue à 14000–
15000 gr. Les lochies sont formées aussi des débris des caduques, des caillots, du sang
venant de cette plaie placentaire et l’exsudation des plaies cervicales et vaginales qui se
sont produites pendant l’accouchement et des produits de secrétion ou des desquamations
habituelles du vagin et du col.
Cours d’Obstétrique 172 Professeur Dr. KASEREKA
Il faut toujours se méfier de l’absence des lochies qui produit soit une
obstruction du col par une membrane, soit l’oubli d’une compresse ou d’un tampon
intravaginal après réparation d’une épisiotomie.
pouls est lent le premier jour, la respiration est lente et ample. La constipation par atonie
intestinale est fréquente (lever précoce, huile de paraffine).
Une crise urinaire survient dans le premier jour. La diurèse atteint 2–3 l/jr même 4 l/j
(l’eau extravasculaire accumulée dans les tissus pendant la grossesse).
5. Soins à donner à l’accouchée
La surveillance comporte :
- La prise quotidienne du pouls, TA et température ;
- L’examen des seins
- L’examen de l’involution utérine ;
- L’examen des lochies et des seins ;
- L’examen des membres inférieurs (recherche de signe de HOMANS)
Les soins locaux
Nettoyage périnéale au moins 2 fois/jr avec une solution antiseptique : le
permanganate de potassium que l’onarrose à l’aide d’un irrigateur ou la solution
antiseptique de Dakin.
Ce nettoyage doit être strictement externe pour ne pas introduire les germes
pathogènes à un étage supérieur du tractus génital, et provoquer par conséquent une
infection puerpérale ou post partiale ascendante.
Il faut nettoyer par un mouvement dirigé de la vulve vers l’anus de haut en bas puis
sécher. Après la toilette, il faut couvrir les parties molles externes génitales d’une garniture
d’ouate stérile qui va protéger les organes génitaux contre les contacts malpropres et
pouvant absorber les lochies.
Cette garniture est changée plusieurs fois par jour surtout après chaque miction et
chaque défécation. Il faut isoler l’accouchée des personnes atteintes des maladies
infectieuses.
Il faut également veiller à l’évacuation régulière de la vessie et du rectum car la vessie
pleine pousse le corps utérin vers l’arrière et favorise la rétroversion utérine. De même un
rectum trop plein peut aussi favoriser l’antéversion en poussant le corps utérin en avant, ce
qui fait basculer le col utérin en arrière.
Pour éviter la rétroversion utérine, l’accouchée doit se coucher à plat ventre, à
plat sur le ventre durant 2 à 3 heures par jour. De cette façon, l’utérus est encore lourd et
retombe sous l’effet de la pesanteur sur la paroi abdominale au lieu de tomber dans le
Douglas quand la femme est couchée sur le dos.
Cours d’Obstétrique 174 Professeur Dr. KASEREKA
fréquence de la gémellité est d’environ 1/90. La présence des triplés est de est de , soit
Hellin 1895.
Pour les grossesses quintuples et sextuples ou plus, elles sont extrêmement rares.
La fréquence de la gémellité est plus constatée dans la race noire et chez les parents ayant
des antécédents des gémellités. Plusieurs grossesses favoriseraient la gémellité :
- La race facteurs ;
- Génétiques = dans certaines familles ;
- Inducteurs de l’ovulation : clomid, hyperstimulation, FIV ;
- Age maternel avancé ;
- Groupe O ;
- Période qui suit la contraception où il peut y avoir maturation de 2 ou plusieurs
follicules.
Les grossesses doubles peuvent de deux origines :
1. les grossesses doubles monozygotes ou uniovulaires
2. les grossesses doubles hétérozygotes ou biovulaires ou bizygotes ou
dizygotes.
§1. Les grossesses doubles monozygotes ou uniovulaires
Elles représentent 30% des grossesses doubles. Elles sont dues au clivage
(séparation) à divers stades de développement d’un oeuf fécondé. Elles donnent des vrais
jumeaux, toujours de même sexe, à la ressemblance parfaite comme deux gouttes d’eau,
aux caractéristiques génétiques identiques.
Le clivage de cet oeuf fécondé peut se faire :
a) Au stade de deux blastomères
Dans ce cas les annexes seront séparés. Il s’agit des grossesses doubles
monozygotes : bi-amniotiques et bichoréales c'est-à-dire elles possèdent 2 choorions
Cours d’Obstétrique 176 Professeur Dr. KASEREKA
séparés avec 2 cavités amniotiques séparées. Elles sont très rares représentant 25 – 30%
des grossesses doubles monozygotes .
DESSIN
se produira très rapidement une équilibration des pressions dans les deux fœtus. C'est-à-
dire quqe dans ces conditions, toute perturbation hémodynamique survenant pour une
raison quelconque chez l’un des jumeaux, retentira immédiatement sur l’autre et,
toutes choses étant égales, ils seront solidaires dans leur croissance. Dans la plupart
des cas où exisent des anastomoses artério-veineuses, sont également présents d’autres
types de communications vasculaires. Dans ce cas, la différence de pression due au flux
artério-veineux dans un sens, peut être à tout moment compensée par un flux sanguin
s’effectuant en sens inverse par les autres anastomoses soit artério-artérielles soit veino-
veineuses.
On se trouvre ici également dans une situation d’équilibre, mais où la 3 e
circulation placentaire a lieu de façon permanente..
3) Asymétrie importante
Lorsqu’on se trouve en présence d’une communication artério-veineuse
importante, qu in’est pas compensée, les conséquqences hémodynamiques seront
beaucoup plus dramatiques.
En effet, l’un des jumeaux se vide alors rapidement de sa masse sanguine dans l’autre
jusqu’à ce que la pression veineuse du second soit équivamente à la pression artérielle du
premier. Les conséquences logiques de cette situation seront, d’une part, que le jumeau
transfusé périra d’insuffisance cardiaque secondaire à l’hypervolémie laquelle
entraîne également l’apparition d’un hydramnios aigu.
Le transfuseur d’autre part décédera d’hypoxie (hypovolémie) entraînée par la
diminution de sa masse sanguine ; une conséquence supplémentaire étant la diminution
rapide de son liquide amniotique. C’est ainsi que l’on peut parfois assister à la naissance
très prématurée des jumeaux monochoriaux morts « in utero » dont l’un est masseré
hydropique et l’autre est déshydraté et rabougri = peu développé, chétif (atteint
d’hydropisie = anasarque).
Moins fréquement, l’un des enfants peut naître vivant et c’est alors toujours le
foetus transfuseur qui résiste bien qu’il soit fortement anémié et hyportrophique.
Ce sont là de ces extrêmes du « syndrome de transfusion interfoetale » (phénomène de
transfusion interfoetale) appelé encore syndrome transfuseur- transfusé.
4. Asymétrie modérée : dans la plupart des cas de ce syndrome, l’asymétrie
hémodynamique ne sera que discrète. On se trouve alors en présence des communications
Cours d’Obstétrique 181 Professeur Dr. KASEREKA
c) Causes ovulaires :
Abbérations chromosomiques (Trisomie 21, triploïdie et monosomie X),
malformation foetale, gémélité, RPM, placenta praevia.
d) Causes hiatrogènes :
Contraceptions ovales, perturbation au niveau de l’endomètre (dispositif
intrautérin DIU), amniocenthèse, la radiation, la chirurgie sur grossesse, médicament.
e) Causes hormonales :
Insuffisance hormonale (surtout insuffisance progestéronique, luthéale).
2. Signes cliniques :
a) Menace d’avortement : retard des règles, douleurs abdominales discrètes, parfois des
contractions utérines répétées, metrorragie parfois minimes tantôt de sang rouge tantôt de
sang noir tantôt mêlées des sérosités.
Au TV : le col reste fermé et long.
b) Avortement en cours : l’hémorragie abondante, contractions utérines présentes, col
ouvert, membranes souvent rompues. L’avortement peut être complet : si l’oeuf est
expulsé entier avec ses membranes ; soit s’il s’opère en un temps : foetus et annexes
sortent en une fois : - c’est l’avortement total ou « abortus in toto » ; soit l’expulsion a
lieu en deux temps : le foetus d’abord, les annexes ensuite. Dans l’avortement total le sac
amniotique est intact et il est expulsé avec tout son contenu : foetus, placenta , cordon
ombilical, liquide amniotique, le tout contenu dans les membranes comme dans un sac
transparent à travers lequell on distingue le foetus et ses annexes nageant dans le LA.
Parfois le foetus est souvent absent, dissout, c’est l’oeuf clair.
Au cours de deux premiers mois (8 semaines de la gestation) l’avortement
s’opère en un temps et vers le 3e, 4e mois il s’opère en deux temps. L’avortement peut être
incomplet : le foetus peut être expulsé mais les annexes sont retenues en entier ou en
partie dans la cavité utérine.
Parfois le foetus mort, peut ne pas être expulsé dans le délai normal. Il est retenu in utero,
c’est le missed abortion = fausse couche. Cette rétention peut durer plusieurs mois.
3. Traitement
a) Menace d’avortement
Si l’échograhie ou éventuellement l’observation ou la surveillance hormonale
indique une bonne vitalité foetale ou ovulaire, on administre les antispasmodiques par voie
pare ntérale (action rapide) du genre :
Cours d’Obstétrique 187 Professeur Dr. KASEREKA
Facteurs favorisants
Les données maternelles : âge maternel < 18 ans et > 35 ans, petite taille : < 145 cm et
petit poids < 45 kg ; petit périmètre crânien maternel < 50 cm.
Les données socio-économiques : conditions socio-économiques basses ; conditions de
travail pénibles.
Antécédents gynéco-obstétricaux : contraception oestro-progestative arrêtée moins de
3 mois avant la grossesse, grossesse sur sterilet, induction de l’ovulation. Les
avortements, les antécédants de curetage.
La parité : primipare et parité 4. L’intervalle intergénésique entre deux
accouchements < 1 an ou > 10 ans.
Antécédents obstétricaux lourds : mort-nés, morts conservation de la nature utéro,
malformations fœtales, avortements, accouchements prématurés.
Facteurs de risque durant la grossesse
- Âge gestationnel à la première CPN ;
- Nombre des CPN ;
- Prise de poids insuffisante ou amaigrissement au cours de la CPN ;
- Métrorragie durant la première CPN.
- Etat psychologique de la mère vis-à-vis de la grossesse ;
- Tabagisme, alcoolisme ;
- Drogues et médicaments ;
- Activité sexuelle pendant la grossesse.
Menace d’accouchement prématuré
C’est une situation clinique qui amenerait inéluctablement à l’accouchement
prématuré à l’absence du traitement appropprié. Trois ordres de signes sont directement
alarmants :
La survenue des contractions utérines douloureuses, régulières et rythmées, avec une
fréquence supérieure ou égale à une contraction toutes les dix minutes ;
L’ouverture anormale du col : la RPM représente une menace plus sérieuse,
habituellement le travail demarre dans les heures ou les jours qui suivent (48 heures
environ).
De plus le foetus est exposé au risque infectieux.
L’indice d’accouchement prématuré de Baumgarteiin comprend trois éléments à
appréécier :
Cours d’Obstétrique 193 Professeur Dr. KASEREKA
On doit distinguer :
a) Les fausses couches prolongées : dues à des ovulations fréquentes chez les femmes à
cycles longx et irréguliers. Les constatations du 1er examen clinique sont importants :
volume utérin, apparition des 1ers signes de grossesse = nausées, augmentation du
volume des seins.
b) Certaines grossesses prolongées sans signes de SF paraissent physiologiques. Le LA
reste abordant et clair.
c) Les vraies grossesses prolongées quientraînent une SF : 2 signes cliniques : l’un est
fondamental = la diminution des mouvements actifs fœtaux et l’autre plus contingeant
= diminution du volume utérin. Les examens complémentaires sont indispensables. I)
Permettent de savoir si la grossesse a atteint ou dépassé le terme.
II) cherchent à dépister une SF
Ad I
1) Les Frottis vaginaux ;
2) La réaction du contenu utérin : points d’ossification de Beclard à l’extrêmité
inférieure du fémur et les noyaux d’ossification de l’extrêmité supérieure du tibia
(Todt) permettent plus d’affirmer que le fœtus est près du terme que de confirmer le
dépassement.
3) L’amnioscopie : ne montre plus la présence des flocons de vernix caséosa dans le
LA.
4) L’échographie : le diamètre bi-pariétal du fœtus à terme 93-34 mm.
5) Le rapport L/S est supérieur à 2.
Ad II
1) Chute progressive du taux de prégnandiol et surtout l’oestradiol.
2) Chute brutale du taux de HPL.
3) Apparition du Méconium dans le LA.
4) Modification de l’activité cardiaque fœtale d’une épreuve fonctionnelle à
l’ocytocine.
Eléments de surveillance
La surveillance intense de la grossesse prolongée commence à la 41e semaine.
L’objectif primordial de la surveillance est la détection de la souffrance foetale,
véritable signe de la post-maturité. Il faut surveiller les mouvements actifs du foetus :
Cours d’Obstétrique 197 Professeur Dr. KASEREKA
La souffrance foetale
Elle apparaît chaque fois que, à la suite des agressions diverses, les métabolismes
de l’enfant ne sont plus assurés normalement, essentiellement lorsque l’apport d’oxygène
est insuffisant.
On distingue :
- Souffrance foetale chronique : qu iapparaît au cours de la grossesse, elle est
d’intensité peu modérée et évolue de façon lente et prolongée. Mais peut conduire
à la mort in utero.
- Souffrance foetale aiguë : apparaît le plus souvent pendant le travail, de gravité
rapidement croissante et dont la durée est rapidemnt limitée. Elle peut être
primitive et compliquer secondairement une souffrance foetale chronique.
Physiopathologie de la souffrance foetale
Pour maintenir son homéostasie, le foetus répond à l’hypoxie en modifiant son
rythme cardiaque et en adaptant sa condition circulatoire pour assurer aux organes vitaux
et nobles une oxygénation suffisante.
Le foetus instaure un système circulatoire référentiel pour le cœur le cerveau, le
placenta, les surrénales, et le foie. Il diminue l’apport du sang aux autres territoires de
l’organisme par une vascoconstriction en particulier aux appareils : digestif, rénal, cutané,
musculaire et squelettique.
L’hypoxie dans le territoire splanchnique entraîne une exagération des
mouvements péristaltiques de l’intestin et si elle est augmentée, un relâchement du
sphincter anal se produit, ce qu ientraîne une expulsion du meconium.
Les tiissus qui sont privés de leur apport en oxygène et qui ont toujours besoin de
l’énergie, utilisent le système de glucolyse anaérobie. Ce processus métabolique est peu
économique puisqu’il ne fournit pour une molécule de glucose que 2 molécules d’ATP au
lieu de 36 molécules d’ATP en milieu aérobique).
Il en résulte une formation d’acide lactique qui est jetté dans la circulation d’où
une acidose métabolique.
Pour maintenir la production tissulaire d’énergie et fournir la glycolyse anaérobie,
le foetus utilise ses réserves de glycogène hépatique et cardiaque. Il risque de les
épuiser, ce qui entraîne une hypoglycémie qui peut devenir mortelle.
Lorsque les troubles d’échange foetomaternel se prolongent, un déficit
nutritionnel s’ajoute à l’hypoxie et entraîne une hypotrophir foetale.
Cours d’Obstétrique 199 Professeur Dr. KASEREKA
Etiopathogenie
Causes maternelles :
Toute affection qui diminue le débit sanguin utérin ou qui diminue le pouvoir
oxyphorique du sang risque d’entraîner une hypoxie foetale. Ces affection sont : syndrome
vasculo-rénal, diabète, cardiopathie, anémie sévère inférieure à 7 g%.
Causes placentaires et annexes :
Altération placentaire, grossesse prolongée, placenta praevia, anomalies du
cordon, troubles de contractions utérines pendant le travail.
Causes fœtales :
Infections, malformations, anémie foetale, traumatisme.
Diagnostic et traitement de la souffrance foetale au cours de la grossesse
Clinique :
Les signes cliniques directs de la SF in utéro sont inconstants et tardifs ; le seul
signe qui évoque le diagnostic est l’insuffisance du développement de l’oeuf reconnu par
la mensuration répétée de la hauteur utérine (HU). La gestante peut se plaindre de la
diminution des mouvements foetaux actifs.
L’examen complémentaire
Dosages hormonaux :
Δ Oestriol urinaire
Au cours de 24 heures renseigne sur l’activité foetoplacentaire,en particulier sur
l’activité surrénale du foetus.
Une courbe dont le niveau est inférieur à 20 mg/jr au cours du dernier mois de la grossesse
demande une surveillance stricte. Deus dosages hormonaux sont les plus intéressants :
celui de pregnandiol métabolite de la progestérone, cette hormone synthétisée
uniquement dans le placenta à partir du cholestérol maternel est le reflet de la seule
fonction placentaire.
Celui de l’oestriol qui représente à la fin de la grossesse la plus grande partie des
métabolites oestrogéniiques maternels l’oestriol provient de la dégradation hépatique de
l’oestradiol et de l’oestrone. Le cycle entéro-hépatique à partir de la réabsorption
intestinale par le système porte vers le foie :
L’oestradiol oestrone 16 - hydroxyoestrone oestriol.
Cours d’Obstétrique 200 Professeur Dr. KASEREKA
Dans les urines, l’élimination globale des phénolstéroïdes se répartit 50% pour
l’oestriol, 35% pour l’oestrone et 15% pour l’oestradiol. Ainsi l’oestriol reflète l’état foetal
pour deux raisons :
1) Pour que le placenta produise des oestrogènes (oestrone et oestradiol 17 - …), il lui
est nécessire de recevoir un précursseur qui est le sulfate dehydro epi-androsterone
dont une partie provient de la zone surrénale.
2) Pour que les oestrogènes soient excretés sous forme d’oestradiol ils doivent passer a un
niveau par l’organisme foetal qui possède une enzyme la 16 - hydroxylase
indispensable dans le foie foetal.
Δ Dosage de pregnandiol
Renseigne sur l’activité du placenta lui-même.
Δ Dosage radioimmunologique de HCS (hormone chorionique
somatomammotrophique) ou de l’hormone HPL (hormone placentaire lactogène) est
le reflet de la seule fonction placentaire :ces deux hormones sont produites par le
cyotrophoblaste et emmagasinées dans le syncytiotrophoblaste.
Δ Faire l’amnioscopie dès la 36e semaine.
Δ L’amniocentèse pour apprécier la coloration du liquide amniotique et faire le dosage
de certains constituants chimiques du LA.
Δ Les ultrasons-échographies : avec mesure du diamètre bi-pariétal, le diamètre
thoracique et le diamètre abdominal transverse (DAT)
Δ Enregistrement du RCF ;
Δ La détermination du pte : pour analyser du sang foetal après micro-incision du cuir
chevelu ou de la fesse. Si Pts au-dessus de 7,20 = SERVITUDES FONCIERES sévère
l’accouchement doit être terminé. VN =7,25.
Les signes cliniques classiques principaux :
1. la constatation d’un liquide teinté du meconium à la rupture des membranes.
2. Les modifications des BCF : tachycardie de 160 à 180 batt/min et bradycardie 100-80
batt/min, assourdissement et irrégularité de BCF.
3. L’existence des mouvements désordonnés et convulsifs du foetus exceptionnel et trop
tardifs. La diminution des mouvements actifs, conserve une très grande valeur au cours
de la grossesse. La disparition complète des mouvements actifs semble précéder de 24
à48 heures la mort in utero.
Cours d’Obstétrique 201 Professeur Dr. KASEREKA
Sont considérés comme hypotrophes des enfants dont le poids se situe au-dessous
de la courbe du percentile 10. Les enfants de poids normal se trouvent sur la courbe de
percentile 50 (P50). Il faut être très prudent sur l’appréciation du terme lorsqu’il y a doute
sur la date précise du DDR ou une notion d’irrégularité mensuelle.
Cours d’Obstétrique 203 Professeur Dr. KASEREKA
Étiologie
Deux grands mécanismes semblent être retenus :
1) la diminution de la vascularisation du fœtus, quelque soit le niveau de la perturbation.
2) Les maladies foetales primitives
Diminution de la vascularisation du foetus
Elle peut être due à une maladie maternelle, à une anomalie funiculaire et à une
pathologie placentaire.
Pathologie maternelle : syndromes vasculo-rénaux :
Étiologie de loin la plus importante par sa fréquence, sa gravité et la nécessité
d’une surveillance foetale est rigoureuse.
Ilspeuvent conduire à l’interruption prématurée de la grossesse. L’hypotrophie
foetale dans les syndromes vasculo-rénaux est rattachée à la diminution de la
vascularisation foetale liée d’une part aux spasmes vasculaires maternels et d’autre part
aux lésions placentaires rendant une partie du placenta non fonctionnelle.
Maladies infectieuses maternelles
Leur rôle n’est pas toujours net : La rubéole au 2e trimestre de la grossesse.
Maladies virales ou parasitaires qui sont des maladies cytomégaliques, les rickettsioses,
listériose, toxoplasmose. Ces maladies agissent à la fois en lysant la vascularisation
placentaire et en entraînant une foetopathie.
Tabagisme maternel
A côté de ces maladies qui sont directement liées au RCIU, il existe des
circonstances au cours desquelles le RCIU est plus souvent observé : la primiparité,
antécédants gynécologiques (stérilité primaire, avortements à répétition).
- Carence vitaminique
- Une grossesse non-désirée ;
- Age maternel : petite taille maternelle, exercices physiques répétés ;
- Prise de poids insuffisante ou excessive ;
- Anomalies funiculaires (cordon) :
- Aplasie d’une des artères ombilicales ;
- Insertion vilamenteuse du cordon ou insertion en raclette.
Ces anomalies entraînent toujours une diminution de la circulation funiculaire
avec diminution des échanges foetomaternels.
Cours d’Obstétrique 204 Professeur Dr. KASEREKA
Pathologie placentaire
- Petit poids du placenta ;
- Petite surface placentaire et villositaire ;
- Grande épaisseur du placenta ;
- Lésions placentaires macroscopiques : calcification, infarctus blanc, chorioangiome,
tumeur bénigne vasculaire, hématome ;
- Sénescence placentaire exogène.
Étiologies ovulaires
grossesse gémellaire ou multiple ;
maladies foetales ;
maladies à la fois maternelles et foetales : rubéole, toxoplasmose ;
maladies foetales isolées : abbération chromosomique (Trisomie 18), le nanisme
intrautérin ou syndrome de Bloon.
Conséquences fœtales :
- Perte des tissus adipeux ;
- Perte de poids et taile de certains organes : surrénales, foie, rate, cervelet et le thymus ;
- La réserve en glycogène hépatique diminue ou risque accru d’hypoglycémie
néonatale ;
- Hypoalbuminurie et hypoprotéinurie.
3. Diagnostic :
Affirmer l’existence d’une hypotrophie et éliminer une erreur de terme ;
Essayer de déterminer une étiologie ;
En apprécier la gravité.
Le diagnostic de RCIU est essentiellement clinique : l’examen clinique montre
qu’il y a une insuffisance du développement de l’utérus pour le terme probable de la
grossesse.
Il est donc nécesaire de connaître la DDR, le développement utérin. Le meilleur
signe reste la mesure de HU combinée ou palper abdominal qui permettent au mieux
d’apprécier le volume foetal et d’éliminer, la part dûe au développement des anomalies
foetales de présentation, à l’adiposité de la paroi maternelle ou aux malformations
utérines.
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A. Étiologies :
1. Causes maternelles
Syndromes vasculo-rénaux, diabète, infections avec fièvre-syphilis : listériose,
rickettsiose, malaria, incompatibilité foeto-maternelle.
2. Causes ovulaires
Certaines anomalies funiculaires : noeud, torsion, brieveté du cordon,
déséquilibre circulatoires des grossesses gémellaires, grossesses prolongées, hypotrophie
foetale.
3. Causes génétiques :
Abbérations chromosomiques, évolu.
B. Evolution anatomique de la rétention :
Elle dépend de l’époque où le foetus est mort
- La momification : se voit surtout lorsque la mort a eu lieu au cours du 4 e mois de la
grossesse, le foetus se dessèche, le LA disparaît, le placenta s’amincit et se durcit.
- La macération : elle survient souvent au-delà du 5 e mois de la grossesse. Elle
commence après le 3e jour de la mort c'est-à-dire 72 heures après la mort foetale par le
soulèvement épidermique. Degrés de macération. Premier degré : 24 h après la mort in
utéro, il apparaît des bulles sous-épidermiques remplies de liquide hémorragique au
niveau des pieds d’abord, puis aux coudes, ensuite au scrotum, derrière les oreilles,
l’abdomen et enfin,le visage. Deuxième degré : 2 à 3 jours après le décès, les bulles, se
rompent et se vide dans le liquide amniotique, lui donnant ainsi une couleur café.
Troisième degré : 3e jour après l’existas, il se produit un ramolissement du crâne foetal
avec déplacement et glissement des os des os, les uns sur les autres.
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C. Symptomatologie
A l’interrogatoire, on note :
- Absence de perception de MAF ;
- Diminution du volume abdominal, secrétion lactée. Rétrocession des varices,
disparition d’oedèmes.
A l’inspection : le volume de l’utérus n’est plus assez grand par rapport à l’âge de
la grossesse. Du lait s’écoule à l’expression du sein.
A la palpation : l’utérus est généralement mou, étalé, non contractile,quelque fois
au contraire il est contracté. Les pôles foetaux sont imprécis, la tête donne quelque fois
une sensation de grosse crépitation. A l’auscultation, les BCF ne sont pas perçues. En
revanche, les bruits maternels sont fréquents : souffle utérin, repercussion des battements
aortiques, bruits hydro-aériques.
Au TV : la présentation est mal accomodée, le ballottement foetal est moins net.
Parfois, lorsque la tête est dans le segment inférieur le doigt perçoit la crépitation osseuse.
D. Examens complémentaires
- Les ultrasons : disparition des BCF,enregistrement du RCF = les tracés sont plats sans
aucun signe électrique (sans aucune oscillation)
- La radiographie : montre dans les rétentions fœtales tardives, le chevauchement des os
du crâne qui est le SPALDING I ; courbure prononcée du rachis ou angulation du
rachis. C’est le signe de Spalding II ; signe de fœtus volant : par manque de tonicité
des membres, l’aplatissement de la voûte du crâne ; l’existence d’une bande claire
entre le crâne et le cuir chevelu ; c’est le signe de HALO ; - la fixité de la position du
fœtus à divers examens, le collapsus de la cage thoracique.
- L’amnioscopie : modification du LA qui peut prendre la coloration sanglante ou blanc
chocolat mais cet examen est contre-indiqué à cause de risque d’infection par rupture
des membranes ;
- Biologie : taux d’oestradiol est diminué en même temps que celui de l’HCG.
Normalement l’état général de la gestante est excellent parfois amélioré lorsque la mort
du foetus a une cause vasculo-rénale.
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E. Risques maternels
En dehors du traumatisme psychologique, il existe deux risques :
1. L’infection amniotique : après rupture des membranes, cette infection revêt un
caractère particulièrement rédoutable en cas de mort foetale.
La macération aseptique fait place ici à la putréfaction, il y a du pus et de gaz au
niveau utérin.
La recherche d’une rupture des membranes doit faire partie de la surveillance clinique de
ces patientes. Il faut éviter toute manœuvre qui risquerait de provoquer une rupture des
membranes.
Actuellement le contrôle bactériologique, l’ATBpie efficace et une meilleure
qualité de la direction du travail d’accouchement fait que cette affection soit généralement
plus rare.
2. Risque hémorragique
Sur le plan clinique, cette hémorragie se manifeste essentiellement au cours de la
délivrance s’il n’existe pas d’hématome rétro placentaire.
Deux étiologies sont retenues pour l’hémorragie :
- La rétention placentaire d’autant plus facile que le placenta est particulièrement friable
car il participe au phénomène de macération. La révision utérine par curage digital est
largement justifiée ;
- La défibrination avec incoagulabilité du sang. Cette défibrination peut être aiguë en cas
d’hématome rétroplacentaire.
Habituellement, dans la rétention du fœtus mort, il s’agit d’un mécanisme
beaucoup plus lent avec des perturbations d’autant plus marquées que la rétention a été
plus prolongée.
Sur le plan biologique, on cnstate un état de CIVD plus ou moins accompagné
d’une afibrinogenémie réactionnelle par libération, à partir de l’oeuf des thromboplastines
activées. Un bilan de coagulation doit être pratiqué de façon systématique et répétée si la
rétention se prolonge.
Ce bilan portera sur : taux de céphaline, taux de Kaolin, numération des
plaquettes, dosage de fibrinigène et temps de quick.
Sur le plan thérapeutique : dès que la perturbation biologique est suspectée ou
connue, il faut compenser les facteurs de coagulation consommés par du fibrinogène et de
plasma congelé. L’évolution est favorable rapidement.
Cours d’Obstétrique 210 Professeur Dr. KASEREKA
La prévention de ces accidents est faite par l’évacuation de la cavité utérine précoce car les
troubles de coagulation sont surtout rencontrés en cas de foetus mort depuis plus de quinze
jours. S’il existe un hématome rétroplacentaire, l’hypertonie utérine favorise la diffusion
dans la circulation d’une quantité élevée de thromboplastine activée.
La défibrination est quasi constante sur le plan biologique et ne cessera qu’après
l’expulsion foetale. Il est nécessaire de hater cette expulsion en ayant parfois recours à la
césarienne en cas de plusieurs facteurs défavorables ; par exemple bassin retréci avec
foetus mort.
F. Evacuation utérine
L’accouchement du foetus retenu a des particularités suivantes :
- Les dystocies dynamiques sont fréquentes surtout insuffisances des contractions
utérines ;
- Les mauvaises accomodations foetopelviennes ;
- Les présentations irrégulières ;
- La rétention placentaire est fréquente.
G. Traitement
1. Prévention
Lorsqu’il existe des antécédents de mort in utéro tous les moyens de diagnostic
doivent être mis en route pour essayer de déterminer les causes. Si au cours d’une
grossesse, un état pathologique, facteur de mort in utero est reconnu, il doit être traité dans
la mesure du possible :
Traiter les infections de toute nature par les antibiotiques ; surveillance foetale accrue à la
recherche d’une souffrance fœtale au cours de la grossesse.
H. CAT
1. Pour la clinique
C’est l’expectative, l’atttente de l’accouchement spontané. Actuellement,
l’attitude interventionniste est souvent prôné, en particulier depuis l’utilisation des
prostaglandines PGE2.
Les avantages de cette utilisation ne sont pas négligeables :
- Diminution des fréquences d’une défibrination qui n’aura pas le temps de s’installer
dans un délai inférieur de 15 jours ;
- Possibilité améliorée du diagnostic étiologique au niveau foetal et du placenta (foetus
encore frais) ;
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1. Monstre double
- Craniopage : ce sont des foetus qui sont soudés par la tête
- Ischiopage : foetus soudés par le siège
- Thoracopage : soudés par le tronc
- Omphalopage : soudés par l’ombilic.
Ces monstres doubles s’opposent au passage à travers le canal génital.
2. Gros foetus (gigantisme foetal)
C'est-à-dire excès de volume total du foetus. Le foetus est plus gros quand il pèse
plus de 4 kgs à terme. L’excès du volume porte sur la totalité du corps et non sur une
partie.
a) Étiologies :
1° Causes physiologiques
- Sexe : le garçon est plus lourd que la fille
- Multiparité : lors des grossesses successives, le poids des enfants augmente
régulièrement. C’est ce qu’on appelle « Dystocie progressive »
- L’âge de la mère : primipare âgé à partir de 29 ans
- L’hérédité : grande taille des parents surtout du père
- Grossesse prolongée.
2° Causes pathologiques
Diabète ; obésité
b. Clinique
A l’interrogatoire, s’enquérir avec soins sur le poids des enfants précédants.
A l’inspection, l’attention est attirée sur lexcès du volume utérin. La mensuration
de la HU donne un chiffre qui avoisine ou dépasse 40 cm.
A la palpation : presque toujours une présentation céphalique ; ceci s’explique par
la loi de l’accomodaiton qui veut que le foetus adapte au mieux sa forme et ses dimensions
à celles du bassin et de l’utérus mais la tête reste au-dessus du détroit supérieur non
engagé.
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c. Examens complémentaires
La Radiographie du contenu utérin élimine la géméllité. La Radio pelvimétrie
permet de mesurer les différents diamètres du bassin et rend des services énormes dans le
bassin limite (moyen) ; les ultrasons mesurent le diamètre bi-pariétal.
d. Accouchement
1. Accouchement de la tête
Souvent un peu laborieux, la tête ne s’engage pas avant le travail même chez la
primipare.
Une fois le travail commencé, l’engagement se produit souvent en hyperflexion.
La descente peut être lente, la rotation difficile dans les occipito postérieures. La rotation
en occiputo-sacré est relativement fréquente ce qui fera penser au risque supplémentaire
de déchirure du périnée déjà menacée par ce gros foetus. Il est rare que l’engagement fasse
courir le danger de la rupture utérine sur un utérus fragilisé. Il arrive aussi que l’excès de
volume cephalique soit tel que l’engagement est impossible.
2. Accouchement des épaules
Les épaules peuvent être retenues au détroit supérieur comme l’engagement des
épaules a lieu au même moment que l’engagement de la tête, une dystocie complexe
survient. La tête arrêtée dans la progression, par le blocage des épaules s’immobilise dans
l’excavation. Assez souvent après l’excavation en oblique l’une des épaules se mobilise
dans cette excavation et la tête franchit la vulve spontannement. Mais l’immobilisme du
bis acromial attire la tête vers le bassin. Celle-ci se calle à la vulve comme si elle voulait
revenir en arrière sans pouvoir faire son mouvement de restitution.
Ce syndrome de tête callée à la vulve est pathognomonique et fait le
diagnostique de dystocie foetopelvienne. Il faut surtout ne pas directement tirer ou
indirectement tirer sur la tête car l’allongement du cou qui en résulte aurait pour
conséquence soit une fracture du clavicule soit surtout une élongation bulbaire, une
paralysie du plexus brachial par élongation des racines C7, C8 et D1.
3. CAT
Si la dystocie est légère et que l’on sent le moignon de l’épaule deborder le bord
supérieur du pubis, il faut soulever et repousser ce moignon derrière la symphyse pubienne
pendant quelques contractions utérines. Dans la dystocie grave, il faut pratiquer une
césarienne.
Cours d’Obstétrique 218 Professeur Dr. KASEREKA
4. Complications
a. Fœtales : Hémorragie cérébro-méningée, paralysie du plexus brachial, fracture
de l’humérus, fracture de la clavicule.
b. complications maternelles : lésion des parties molles, atteinte vésicale
pouvant entrainer des fistules vésico-vaginales, atteinte vaginale, hémorragie du post
partum. Les endométrites sont fréquentes.
5. Attitudes actuelles
La césarienne est proposée systématiquement par plusieurs auteurs. Une fois le
diagnostic est dûment posé. Les indications de la césarienne : primipares âgées,
accouchement antérieur fait par forceps, s’il s’est terminé par mort foetale, mère
diabétique ou en cas d’échec de l’épreuve de travail chez la multipare.
Hydrocéphalie
C’est l’accumulation de LCR dans les ventricules célébraux de sorte que les
ventricules subissent une augmentation de volume (le crâne foetal augmente de volume ce
qui rend l’accouchement impossible par les voies naturelles.
a. Etiopathogénie
L’hydrocéphalie est due non à l’exces de production du LCR mais à un trouble de
la circulation soit à un trouble d ela résomption du LCR. Ce trouble de la circulation est dû
au blocage de voies d’écoulement du LCR c'est-à-dire trou de MONRO, de MAGENDIE
et l’aquéduc de sylvius, soit par une malformation soit par une tumeur obstruant ces
orifices. Le trouble de la résorption est dû à l’nfection, une méningite congénital qui rend
imperméable les aires de résomption.
b. Anatomie pathologique
Les 2 conséquences de l’hydrocépholie sont : la dilatation des ventricules célébraux
et l’atrophie du cerveau. De nombreuses malformations peuvent être associées : pied bot,
main-botte, bec de lièvre et surtout spina bifida.
c. la clinique
1°)Pendant la grossesse :
A l’inspection, l’augmentation exagerée du volume de l’utérus, est loin d’être
constante.
A la palpation, la tête deborde le bord supérieur de la symphyse pubienne. Aucune
ébauche d’accomodation, la tête reste élevée et malflechie.
Cours d’Obstétrique 219 Professeur Dr. KASEREKA
b) Pendant le travail :
1) placenta non recouvrant :le bord placentaire ne deborde jamais l’orifice cervical.
2) placenta recouvrant : une partie plus ou moins grande du placenta se trouve en
decouvert lors de la dilatation du col/
c) Anatomie pathologique
Macroscopiquement le placenta s’implatee sur le segment inférieur et ne diffère
en général pas de celui qui s’inserre dans le fond utérin (FU). En cas de PP le risque
d’hématome rétroplacentaire est multiplié par 25.
d) Physropathologie
Mécanisme de l’hémorragie
a).Pendant la grossesse :
Dans le PP latéral et marginal les contractions utérines physiologiques de
BRAXTON-HICKS qui deviennent plus intenses et plus fréquentes à partir de la 30è
semaine d’aménorrhée, suffisent à décoller le bord inférieur du placenta au moment où il
est tiraillé par les membranes propulsées en avant vers le pôle inférieur de l’oeuf.
La contraction utérine décolle une languette placentaire par tiraillement de petit
côté des membranes et ouvre les sinus utérins qui sont à l’origine de l’hémorragie.
Dans les formes centrales il existe un clivage entre le placenta et le myomètre par
suite d’un assynchronisme du développement entre le segment inférieur qui poursuit son
ampliation pendant les 3 derniers mois et la surface placentaire qui atteind son maximum à
la 36e semaine.
b).Pendant le travail
Au cours de la dilatation, le segment inférieur glisse de bas en haut sur la surface
de l’oeuf. Cette retraction des fibres myométriales décolle progressivement une fraction de
plus en plus grande de placenta.
L’origine de l’hémorragie
a).Le sinus maternel :
Après le decollement d’une languette placentaire, le sinus veineux de la caduque
reste béant, tant en fin de grossesse qu’au cours du travail, car la retraction musculaire qui
assure normalement l’hémostase, ne peut pas se produire avant l’expulsion foetale et de
ses annexes.
Cours d’Obstétrique 222 Professeur Dr. KASEREKA
Une prise de sang pour vérifier le groupe sanguin et le facteur rhésus et apprecier
le degré de l’anémie maternelle par la mesure de l’Ht et le dosage de l’Hb.
Il faut toujours demander le bilan de coagulation et rechercher le passage des GR
foetaux dans la circulation maternelle par le test de KLEIHAUER-BETKE. La
confirmation du diagnostic du PP est faite par l’échographie pratiquée en urgence avant le
TV.
La pratique du TV est considerée unanimement comme dangereuse (car de
saignement brusque et brutale. elle ne doit jamais être effectué à domicile loin d’un centre
hospitalier.
Il doit être effectué en salle d’opération bien préparée. Le TV peut montrer un col
devié attiré du côté de l’insertion placentaire, parfois on peut sentir le signe de matelas=
sensation de masse spongieuse située entre les doits et la présentation.
Le TV introcervicale peut déclencher une hémorragie véritable si l’on se force à
tout prix à définir le type de PP et peut conduire à une césarienne inopportunée sur un
enfant prématuré.
L’amnioscopie d’admission est formellement contre indiquée si l’on constate une
insertion basse du placenta.
7. L’évolution
Sans traitement le PP a une mortalité maternelle de 25% et foetal de 90%.
Lorsque l’implantation est centrale, l’expulsion du placenta précède celle du foetus qui est
inévitablement mort.
La mort foetale survient habituellement selon 3 mécanismes :
- Asphyxie foetale par dimunition du débit sanguin
- Hypoxie foetale consécutive au choc hémorragique de la mère
- Hémorragie massive du sang foetal à partir des villosité décollées.
Avec le traitement l’évolution du PP est imprévisible. Elle est parfois entrecoupée
d’accidents :
Récidive hémorragique
RPM et accouchement prématuré.
Signes pendant le travail
Les hémorragies sont un signe constant au cours de travail. Le dégré de
saignement est en rapport avec la dilatation, car la retraction du segment inférieur decolle
une partie de plus en plus importante du placenta.
Cours d’Obstétrique 224 Professeur Dr. KASEREKA
B. Anatomopathologie
On distingue 3 degrés :
1°) Hématome rétroplacentaire propsement dit où la seule anomalie notée est une cupule
sur le placenta.
2°) Apoplexie utéroplacentaire : c’est le de COUVELAIRE : trouble circulatoire avec
saignement intramyométrial par eclatement des petits VAISSEAUX avec diffusion daans
tout le myomètre entrainant un infarctus de l’utérus et du placenta.
Ces formes graves sont caractérisées par les 4 signes suivants isolés ou associés :
a).choc intense avec hémorragie
b).troubles de la coagulation
c).lésions anatomiques de l’utérus avec tétanisation de celui-ci
d).anurie.
3°).Apoplexe viscérale diffuse : où le processus hemorragique depasse la sphère génitale :
lesions viscérales étendues.
foie, pancréas, rein.
C. Clinique ou Hémathologie
Le debut est brutal marqué par :
- une douleur abdominale très violente qui persiste classiquement comparée à un coup
de poignard, de siège médian mais parfois aussi latéral diffusant rapidement à
l’ensemble de l’abdomen
- des metrorragies noirâtres souvent discrètes en rapport avec l’importance du choc et de
l’hématome.
- L’apparution rapide d’un état de choc, vite impressionnant : pâleur, hypotension ou
paradoxalement ralentie.
- Très rapidement le tableau complet est constitué à la palpation : la CV donne un utérus
tendu spontanement douleureux. C’est l’utérus « de bois ». l’utérus est volumineux (la
HU monte) et peut augmenter de volume d’un examen à un autre en rapport avec le
volume de l’hématome, l’utérus est dure par suite d’une contracture généralisée et
permanente.
A l’auscultation les BCF presque toujours absents : au TV du debut le col est
souvent encore fermé et s’il a commencé à s’ouvrir on precoit une couche des eaux
tendue. Ce TV confirme les données de la palpation : le segment inférieur est dur et tendu.
Cours d’Obstétrique 227 Professeur Dr. KASEREKA
La sonde urinaire placée ramene une quantité minime d’urine où l’on retrouve une
protéinurie massive.
En conclusion, l’association debut brutal, douleurs et CV permanente,
metrorragie noirâtre souffrance foetale grave ou mort foetale suffit au diagnostic de HRP.
Il convient alors d’apprecier l’état de choc.
D. L’évolution
Après la RAP (rupture artificielle du Placenta) l’évolution se fait spontanément
vers le declenchement spontané du travail. Celui-ci est rapide et en expulsion d’un mort
née. L’expulsion du foetus est mmédiatement de l’expulsion du placenta et d’une masse de
caillot noirâtre. Cette évolution sera suivie par l’allure clinique et l’aspect de metrorragie,
des signes vitaux et la diurèse. Les complications peuvent survenir :
1. hémorragique
2. rénale
3. hypophysaire.
Les complications hémorragiques
- Choc grave, un moment critique c’est la délivrance avec hémorragie par defibrination
aigue avec coagulation IVD
- Hémorragie faite de sang incoagulable
- Risque mortel elevé par anemie aigue, anurie secondaire, c’est le rein de choc, CIVD
renale.
Les complications renales
Elles sont fréquentes : insuffisance R.A avec oligurie intense ou anurie mais qui
guerissent souvent sans séquelles. En cas de nécrose complète du cortex renal bilatéral qui
conduit à l’anurie définitive, l’anurie peut être transitoire par anoxie renale et vasospasme
soit definitive par necrose du cortex renal, très rarement la necrose du lobe antérieur
conduit au phénomène de SHEEHAN qui peut conduire au panhypopituitarisme qui
survient après un choc hemorragique intense, il peut être associé à la necrose corticale des
reins.
Les formes compliquées des lésions à distance type hépatique et pancréatique
presque toujours mortelles. L’avenir de ces patientes est incertain. Les lésions vasculaires
ou rénales peuvent s’aggraver, les récidives sont progressives.
Cours d’Obstétrique 228 Professeur Dr. KASEREKA
Diagnostic différentiel
La forme avec hémorragie extérieure abondante qui pose le diagnostic d’un
placenta praevia avec un utérus souple. Il s’agit d’ailleurs souvent du decollement
prematuré d’un placenta inserré bas, à différencier avec le PP car il y a possibilité des
formes associées :
PP+HRP
Hypertonie utérine moderée.
Ce sont des forme spoci symptomatique : dans ce cas il faut faire le diagnostic
différentiel avec la rupture utérine où il y a absence des hypetories de metrorragie et de
proteinurie.
Pronostic :
Hématome rétroplacentaire, accident grave pour la mère et pour l’enfant, 0,5%
TRAITEMENT
1). Si le foetus est encore vivant, donc il ya souffrance foetale aigue, la césariennne
d’urgence s’impose.
2). Si le foetus est mort, et l’état clinique maternel semble le permettre il faut rompre
artificiellement la poche des eaux et mettre la perfusion d’ocytocine, il s’ensuit un
accouchement rapide par voie basse. L’enfant nait mort-né et le placenta s’expulse
immédiatement.
3). Lutte contre la douleure. Dolantine (pethridine) ampoule à 50mg (c’est un produit
morphimique).
4). Procede à la reanimation par des transfusions pour lutter contre le choc
5). Si le travail evolue mal après la RAP et perfusion d’ocytocine, delai raisonnable : 3h de
temps, il faut recourir à la césarienne.
Mécanisme de la rupture :
Il semble que la rupture puisse être le fait soit d’une augmentation de la pression
intra amniotique soit d’une fragilité intrinsèque de la membrane par deficit en vitamine C
soit d’une fragilisation localisée de la membrane par une infection locale.
Facteurs favorisants :
1) l’âge maternel : frequent chez les femmes âgées ce qui conduit à l’accouchement
prematuré.
2) Parité : la parité augmente la fréquence des RPM et la fréquence des accouchement
prématuré.
3) Condition économique : la RPM est frequente chez les femmes à bas niveau
socioéconomique, carence en acide ascorbique (en vitamine C) dont le taux sanguin
plasmatique est bas. Frequence élevée de RPM à cause de travail pénible surtout en
position debout.
4) Béance cervicoisthmique en rapport avec une fréquence d’accouchement prematuré
après le RPM.
5) Infections cervico-vaginales determinant une chorioamniotite localisée. D’où necessité
de traitement prophylactique des vaginites
6) Infections urinaires par le mecanisme d’une augmentation de la contractilité utérine
sous les effets des endotoxines bactérienne des infections urinaires=effet bactérien
souvent associé aux condition socioéconomiques défavorables conduisant à la RPM.
7) Les anomalies de la placentation : insertion basse mais aussi insertion très
profonde dans le myomètre.
D. Clinique
La RPM est sans conséquence si elle survient à terme et précède quelque h
seulement l’apparution du travail. Si non, l’enfant est exposé à 2 eventuelles pathologies
graves : la prematurité et l’infection.
F. Diagnostic positif
Par exemple au spéculum, visualisation du LA qui soit hors de l’orifice du col et
qui confirme le diagnostic de RPM. Le TV doit être pratiqué dans l’asepsie pour verifier
l’absence des procidences du cordon. Notez aussi la présentation du foetus et l’état du col.
Croissance du RPM
Le pronostic foetal depend de la date au cours de la grossesse, depend de la
maturité foetale du risque infectieux, de la procidence du cordon et de la présentation
Cours d’Obstétrique 234 Professeur Dr. KASEREKA
Associer avec le repos strict au lit avec les sédatifs et avec les β-sympathicomimétique
(présentation-par (= ritodrine), le ventalin (=salvutamol), fenoterol ou partunsten.
On previendra les infections par des moyens hygienique et ATB, toilettes
vulvaire, gants stériles, limiter au strict minimum le TV, ATB par voie générale et
localement les antiseptiques vaginaux ou ovules de genre septogyne, flagye ovule contre
les anaerobies.
Après la 37e semaine, attendre 24 heures et s’il n’y a pas de declenchement
spontané de travail, il faut provoquer l’accouchement, et si les signes d’infections
commencent à se manifester on peut directement provoquer le travail. A ne pas oublier le
score de BISCHOP avant de stimuler le travail.
S’il ya une présentation du siège plus RPM on fait la césarienne, procidence du
cordon=césarienne.
Cours d’Obstétrique 237 Professeur Dr. KASEREKA
4 Traitement
si la présentation est transversale, avec procidence du cordon, césarienne
d’emblée que l’enfant soit vivant ou mort.
En cas de présentation de siège plus PC, si la dilatation est complète, on peut
terminer l’accouchement par voie basse. Pour tous les autres cas si le foetus est mort et
qu’il n’y a pas de problèmes mécaniques il faut laisser faire l’accouchement par voie
basse.
II. Les noeuds (N) du cordon ombilical (CO)
Le noeud du cordon ombilical se constitue dès le 4è mois dans une cavité
amniotique volumineuse.
I. L’Hydramnios
C’est la présence d’une quantité excessive du LA dans la cavité ovulaire. Entre 1
et 2l c’est l’excès du LA. Au délà de 2 litres, c’est l’hydramnios.
Clinique :
Deux tableaux cliniques s’opposent par leur date d’apparution, leur mode de
survenue, leur retentissement et leur étiologie. On distingue ainsi :
- hydramnios aiguë
- hydramnios chronique
A. hydramnios aigu
Il est rare (25%). Il est caractérisé par son apparution precoce entre 16-18è
semaine par sa rapidité d’installation brusque en quelques jours.
La symptomatologie est complète : par son importance volume depassant
largement les 2 litres.
L’utérus augmente de volume avec des poussées successives pouvant doubler de
volume à quelque jours où à quelque semaines. Cette augmentation est douloureuse et mal
supporté par la patiente.
La douleur intense s’accompagne de dyspnées, de cyanose, d’une acceleration de
pouls, de vomissement et d’insomnie.
Enfin de temps l’EG s’altère, ce qui pousse à intervenir sans delai.
A l’examen, la HU est supérieure de 5cm à la HU normale. La circulation veineuse
collatérale est très apparente. La tension permanente et douloureuse de la paroi
abdominale empêche toute palpation et toute perception des BCF.
La CU ne permet pas de déprimer la paroi utérine. Le signe de flot peut être mis
en évidence.
Les BCF sont assourdis et difficiles à percevoir. Ils ne sont perceptibles que par les ultra
sons.
Au TV le col souvent ouvert avec poche des eaux bombante et le segment
inférieur est amplifié. Le diagnostic clinique est évident, l’échograhie s’impose. Elle
permet le diagnostic des grossesses gémelaires car 50% des hydramnios aigus sont
secondaires à une grossesse gémelaire secondaire monozygote monochoriale
Cours d’Obstétrique 240 Professeur Dr. KASEREKA
CAT
1. Traiter la cause quand elle est décélable
2. En cas d’hypocinésie, d’hypotonie ou d’inertie :
a) Stimuler les contractions utérines au besoin après une période de repos préalable par
une perfusion d’ocytocine et la RAPE.
b) Prevenir les hémorragies de la délivrance due à une atonie utérine d’où utilisation
systématique de la metergine après expulsion du placenta.
3. En cas d’hypercinésie ou d’hypertonie utérine
a) Traiter la cause : césarienne ou ralentir laperfusion d’ocytocine si elle est la cause.
b) Les -mimétiques peuvent retablir la situation mais si l’hypercinésie persiste, le danger
foetal justifie le recours à la césarienne.
IV FORMES CLINIQUES DES DYSTOCIES DYNAMIQUES
A. Dystocie de démarrage
Il s’agit d’un début de travail qui traîne sans progression pendant plusieurs heures
chez une multipare. Les contractions utérines sont peu intenses et inefficaces.
Traitement
1) Faire une période de repos au besoin après avoir calmé l’utérus, la douleur et
l’angoisse par une perfusion de chloropomazine, la fatigue par une perfusion glucosée
à 5-10%.
2) Souvent eprès quelques heures, le travail reprend spontanément et avance
correctement ; si cet état est inchangé, placer une perfusion d’ocytocine avec RAPE.
B. Dilatation traînante
Depuis une ou deux heures de temps, la dilatation n’avanec plus et alors que les
contractions utérines sont insuffisantes en apparence. Normalement, la dilatation doit
progresser de 1 cm/h de travail en moyenne pendant la première moitié du travail.
Après la dilatation de 5 cm, le travail évolue plus rapidement en raison de 0,5
cm/h de travail.
Si le col a tendance à s’oedématiser avec parfois début de souffrance foetale,
rechercher une cause mécanique avant toute thérapeutique. S’il n’y a pas des causes
mécaniques, procéder à la RAPE et à la perfusion d’ocytocine. Le délai de 2 heures ne
peut être dépassé, sinon faire une césarienne.
Cours d’Obstétrique 246 Professeur Dr. KASEREKA
2. Bassins déformés, atteints plus dans leur forme et leur orientation que dans le diamètre
par exemple les bassins des boîteuses et des bossues.
Classification morphologiques des bassins
1. Le bassin normal dit gynécoïde : la forme du DS est arrondie ou légèrement ovoïde.
2. Le bassin androïde dont la caractéristique est de se rapprocher d’un bassin masculin.
3. Bassin anthropoïde : le Ds est oval avec le diamètre antéropost plus long quqe dans le
bassin normal.
4. Le bassin platypelloïde ou plat qui correspond au bassin dit rachitique.
CAT
Les cas intermédiaires de DFP modérée correspondent le plus souvent au bassin
ou le retrecissement modéré est dit « limite » et à un foetus de poids et ede dimension
normaux. Ce cas ne pourra être résolu que par l’« essai » d’accouchement par voie basse
ou mieux par l’« épreuve de travail ».
Épreuve du travail
Définition : elle consiste à observer pendant un laps de temps déterminé (=
première notion importante de l’épreuve du travail). L’épreuve du travail doit être limité
dans le temps.
La prise de contact entre la tête foetale et le Ds = deuxième notion. L’épreuve de
travail n’est possible qu’en cas de présentation céphalique fléchie (sommet).
Sous l’influence des contractions utérines (= Troisième notion), nécessité d’une
bonne dynamique c'est-à-dire des bonnes contractions utérines. Après la RAPE ou
spontanée = quatrième notion.
L’épreuve de travail débute à la rupture des membranes. Sa réussite (de l’ET)
aboutit à l’engagement franc de la tête foetale. L’épreuve du travail doit aussi terminer par
l’accouchement d’un enfant indemne neurologiquement. Son échec aboutit à la césarienne.
L’indication de l’épreuve du travail (ET), dans les bassins limites, lorsque le
diamètre promonto sous pubien mesuré par le trachémensurateur bidigital est compris
entre 9,5-10 cm. Ce qui correspond à un diamètre utile (diamètre promontoretropubien) de
8-9 cm.
3. Le début de l’épreuve de Travail
Elle débute par la RAPE qui doit être faite à 4-5 cm de dilatation : éviter les TV
répétés (infections). Un accident est possible, la procidence du cordon à tout faire pour
l’éviter.
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Après une courte rotation,le siège se place dans le sens antéropost, une hanche
sous la symphyse pubienne, l’autre en regard du périnée. Il se dégage en pointant versle
ciel,le dos alors tourné en avant par un mouvement déjà amorcé.
- Les épaules s’engagent également dans un diamètre oblique. Le dégagement s’effectue
beaucoup plus souvent en transverse qu’en antéropost.
- La tête s’engage automatiquement dans le diamètre oblique perpendiculaire à celui
emprunté par les épaules. Elle bien fléchie et tend à « rentrer dans les épaules »
formant un bloc homogène. L’occiput tourne en avant. Le sous-occiput vient se placer
sous la symphyse pubienne qui va servir de pivot à la tête qui sort en hyperflexion.
2. Les anomalies
Elles sont de plusieurs sortes :
- Absence d’engagement ;
- Arrêt de la progression du siège dans l’excavation pelvienne ;
- Relèvement des bras ;
- Dystocie de la tête dernière qui peut être maintenue par le bassin.
Pronostic foetal
Moins bon que dans les présentations céphaliques 3-6% de mortalité foetale. Le
pronostic est d’autant moins favorable que :
- La patiente est une primipare ;
- La femme est âgée de plus de 35 ans ;
- L’enfant est trop petit avec 25% de mortalité chez les prématurés ou l’enfant est gros
au-dessus de 4 kg ;
- La dilatation a trop duré au-delà de 12 heures pour la primipare et 8 heures pour la
multipare ;
- Les membranes se sont rompues précocement ou prématurément.
CAT
a) Au Huitième mois, le gynécologue accoucheur doit faire le choix :
- Envisager une césarienne avant ou au mieux au début du travail pour les bassins
rétrécis placenta praevia, tumeur praevia, diabète, terme dépassé, utérus cicatriciel ;
- Accepter la basse voie : le travail doit être normal et se dérouler régulièrement.
La dystocie dynamique doit être dépistée à temps ; la perfusion à l’ocytocine avant la
dilatation complète est à discuter.
Cours d’Obstétrique 254 Professeur Dr. KASEREKA
b) La dilatation complète
Une perfusion d’ocytocine peut être posée tandis qu’on prépare la phase
expulsive. Une épisotomie suffisament large supprime l’obstacle au dégagement de la tête
par les parties molles.
Tout accouchement du siège par voie basse se fait en présence d’un anésthésiste
si possible d’un pédiatre néonatologue, l’utérus net l’autre devant être rompu à la
technique de l’intubation intratrachéale.
c) Le dégagement
Les attitudes systématiques ont fait peu place à une attitude moyenne que l’on
peut ainsi schématiser :
En principe, aucune manoeuvre n’est souhaitable et le meilleur accouchement par
le siège c’est l’accouchement spontané c'est-à-dire le foetus se dégage seul sous
surveillance et se place à genou sur une table glissée sur le périnée de sa mère.
Une aide au dégagement est souvent nécessaire soit parce que la tête tarde un peu
soit en raison d’inspiration de l’enfant alors que le thorax est sorti et non la tête.
Ces maneuvres simples au nombre de deux peuvent se combiner ou se
compléter :
1. Alors qu’il est dégagé jusqu’au milieu de la tête et l’omoplate, l’accoucheur retourne
l’enfant sur le ventre de sa mère, ce qui contribue au dégagement de la face, c’est la
manoeuvre de BACHT.
2. Par deux dogts introduits dans la bouche, on fléchit la tête foetale et on l’aide ainsi à se
dégager, c’est la manoeuvre de MAURISSOT.
En cas d’échec de la manoeuvre de BRACHT, le dégagement de la tête peut se
faire selon la manoeuvre de MAURISSOT-BRATCH.
Lamain dont la face palmaire regarde le plan ventral du foetus est intrroduite à la
commissure post de la vulve et va à la recherche de la bouche du foetus, l’avant-bras passe
entre les jambes du foetus le soutient. L’index et le medius introduits dans la bouche du
foetus, accroche son maxillaire inférieur en ayant soin de rester au-dessus de la langue
pour ne pas effondrer la planche buccale.
L’index et le medius de l’autre main sont placés en fourchette autour du cou
prenant point d’appui sur la face dorsale des épaules. L’extraction elle-même comprend
quatre temps :
1. Flexion de la tête attirant sur le menton
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2. Les présentations obliques : les plus fréquentes où l’un des pôles de l’ovoïde foetale
de tête et de siège se trouve plus bas situé que l’autre. Ces différentes positions
répondent à des étiologies différentes : la présentation tranversale est une position
imposée au foetus par une configuration spéciale de l’utérus : malformation utérine.
Une telle présentation est donc primitive et elle est surtout définitive, irréductible et se
reproduira bien entendu à chaque nouvelle grossesse.
La présentation oblique est par contre le plus souvent une présentation acidentelle
et relève d’une absence d’accomodation d’un foetus anormalement mobile et se deplaçant
à l’aise dans un utérus atone à musculature deficiente et à cavité très vaste.
C’est donc un accident de la multipare qui a eu lieu en fin de grossesse ou au
début du travail ; les premières contractions utérines saisissant le foetus dans cette
situation anormale et l’y maintiennent.
Autres causes
Anomalies morphologiques du foetus, fibrone utérin, anomalie du bassin,
placenta praevia et tumeur praevia, cordon ombilical court.
Clinique
Le diagnostic est généralement facile.
En dehors du travail :
- A l’inspection l’utérus est installé transversalement
- Au palper les pôles sont perçus de part et d’autre de l’ombilic ou l’un dans une fosse
iliaque, l’autre dans l’hypochondre opposé.
- L’auscultation trouve les BCF au niveau de l’ombilic
- Au TV, l’excavation pelvienne est vide, on ne perçoit pas de présentation.
La Rx du contenu utérin confirme le diagnostic de la présentation transversale.
Selon la position de la tête on distingue :
1. La présentation transversale en première position quand la tête foetale se trouve du
côté gauche
2. La présentation transversale en deuxième position quand la tête foetale se trouvr du
côté droit.
Et selon la position du dos :
Quand le dos foetal est tourné vers le derrière, vers le dos de la mère on parle de
présentation dorsale dorso-postérieur ;
Si le dos foetal est tourné vers le FU, on parle de dorso-supérieur ;
Cours d’Obstétrique 257 Professeur Dr. KASEREKA
Hémorragie externe plus ou moins importante, utérus retracté, petit, si le foetus est
expulsé dans la caité péritonéale, disparution des BCF, le foetus est palpable sous la
paroi abdominale et la présentation disparaît.
Formes cliniques
1° Forme incidieuse
Le foetus reste in utero. Cette forme peut se manifester aussi après accouchement
ou la désunion d’une cicatrice de césarienne antérieure et l’étiologie principale. D’autres
étiologies : anciennes perforations utérines, une rupture cervico-segmentaire meconnue,
découverte d’une césarienne ou d’une recision utérine.
2° Forme sous péritonéale
elle entraîne l’hématome unilatéral du petit bassin qui occupe tous les paramètres
pour gagner la fosse iliaque et parfois fusé en arrière vers la fosse lombaire. Ces formes
discrètes peuvent passer inaperçues.
3° Rupture meconnue
Elle n’est reconnue qu’après expulsion du foetus.
4° Formes compliquées
La rupture utérinese prolonge vers le vagin ou vers la région vesicale.
Pronostic : est très mauvais dans les ruptures spontanés. Le foetus succombe
pendant la période de retraction utérine ou meurt après la rupture et revélé seulement
pendant la période de la délivrance.
Le pronostic maternel est fonction du lieu d’accouchement. Il évitera la mort de
la mère pendant les heures qui suivent l’hémorragie surtout des chocs.
La mort peut surgir plusieurs jours après l’accident par péritonite puerpérale.
La gravité est encore plus grave dans les ruptures compliquées avec éclatement
du vagin et/ou déchirure de la vulve. Le pronostic maternel est bon, qund les conditions de
l’établissement permettent d’utiliser toutes les ressources de réanimation.
Traitement prophylaxie
Surveillance de la grossesse et du travail ou dépister tous les risques de rupture
utérine.
- Recherche d’identification et surveillance de l’utérus cicatriciel.
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La partie moyenne du vagin peut aussi se déchirer parfois voire les couches
profondes sont touchées. Sous-membrane du vagin sans que la membrane elle-même ne
soit lésée si un vaisseau de gros calibre est atteint (déchiré), il se forme l’hématome du
vagin qui peut atteindre les dimensions considérables. L’hématome peut aussi se former au
niveau de la vulve et constituer une tumefaction enorme au niveau des grands lèvres (de
l’une) ; les varices vulvaires et vaginales peuvent se rompre et de fois une source
d’hémorragie.
Traitement
- Rarement chirurgical : carle vagin a une grande facilité de réparation et de
régénération. Une hémorragie importante impose la suture du vagin et de la plaie au
Catgut ou Vicryl ;
- Les petites hématomes se resorbent spontanément. Il faut toujours inciser et évacuer,
draîner les gros hématomes ;
- Suture ou tamponnement des déchirures des varices.
IV. DECHIRURE DU COL UTÉRIN
Ces sont des déchirures sus-vaginales menaçant le segment inférieur en haut, la
vessie en avant, les rameaux vasculaires de l’artère utérine sur les côtés. Si les déchirures
susvaginales sont rares, celles sous-vaginales sont très fréquentes.
a) Étiologie
Déchirures spontanées
Toutes les altérations du col les favorisent
1° Traumatique : c’est la déchirure obstétricale précédente, l’imputation du col,
électrocoagulation au niveau du col.
2° Pathologique : cancer, chancre, lésions inflammatoires, oedème du col pendant le
travail.
Déchirures provoquées
Causes : Interventions mal indiquées et mal exécutées dans les mauvaises conditions.
a) Au cours de l’accouchement normal on a fait pousser le foetus trop tôt.
b) On a fait le forceps, une ventouse ou une extraction de la tête dernière avant la
dilatation complète ; Incision du col.
b) Clinique
Un grand nombre des déchirures du col passe inaperçu. Les signes sont souvent
discrets.
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a) Étiologie
- Traction intempestive sur le cordon ombilical lorsque le placenta n’est pas enccore
décollé ;
- Une mauvaise technique de délivrance manuelle
- Une inertie utérine.
b) Clinique
- Douleur modérée dans le premier d’inversion et de douleur extrêmement vive dans les
autres degrés ;
- L’hémorragie est un signe constant et est le plus souvent profuse.
L‘état de choc à partir du deuxième degré est immédiat, intense rapidement
aggravé et nécessitant un traitement d’extrême urgence.
L’absence de l’utérus au TV dans la région hypogastrique déshabitée est un signe
essentiel.
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c) Pronostic
S’il n’existe pas de traitement, la patiente succombe rapidement de choc.
d) Traitement
- Réduction de l’inversion utérine ; quand l’inversion est précoce il faut commencer la
réduction non par le FU mais par les parties les plus voisines de l’anneau cervical
d’étranglement. C’est le segment inférieur qui doit être refoulé d’abord et lorsque le
segment inférieur a repris sa position normale, le FU se réduit facilement. Une fois
réduit, l’utérus doit être tamponné pour l’aider à garder sa position normale.
- Traitement chirurgical
- Envisager en cas d’échec du précédent traitement-incision du précédent suivi de la
réduction si le cas est recent. Dans plusieurs cas, il faut une histerectomie et l’ATB de
couverture.
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c) Diagnostic
Toute augmentation de température qui dure plus de 24 heures après
l’accouchement doit être considérée comme une infection puerpérale à moins que celle-ci
ne soit exclu par les examens bactériologiques des lochies.
d) Traitement
Prophylactique
L’accouchement doit être fait en milieu hospitalier avec asepsie et antisepsie
rigoureuse, lavage soigneux des mains avec brossage des ongles, par diifférents masques
et des blouses stériles, emploi des instruments stériles, le personnel médical, le malade ne
doit pas entrer en maternité.
- L’antisepsie rigoureuse vulvaire pendant l’accouchement et en post-partum ;
- Limitation des TV
- Isolement de toutes les femmes infectées fébriles ;
- L’antibiothérapie à titre prophylactique dans tous les cas suspects, travail prolongé,
délivrance manuelle, déchirure génitale, intervention chirurgicale et revêtement curatif
par l’antibiothérapie selon les résultats de l’antibiogramme ;
- Abcès de l’utérus ou gangrène utérine impose une urectomie.
II. COMPLICATIONS MAMMAIRES ET ANOMALIE D’ALLAITEMENT
1. Complication mammaire
On peut noter les crévasses, des fissures qui sont les points de départ possibles
des complications mammaires. Il faut désinfecter soigneusement les seins et après chaque
tétée. En cas de crévasses ou des fissures et y appliquer la glycérine avec l’alcool avec en
partie égale.
Si la crevasse est constituée, il faut interrompre momentanément l’allaitement
pendant quelques jours et appliquer localement le madecassol en pommade. En cas des
lymphagites aiguës on applique des compresses humides ou vessie de glace.
A. Étiologie
Staphylocoque dorée du point de vue de la bouche, du nez, du nouveau né bien
portant. Il existe 2 phases : stade douloureux et stade de suppuration :Phase de
galactophorite
La sensation douloureuse de sein exagerée par la sucion, par le mouvement des
bras, temperature (38-38,5). L’expression des mamelons fait soudre du lait melé au pus.
Cours d’Obstétrique 271 Professeur Dr. KASEREKA
La phase d’état
Les vomissements sont incesants et affolent l’entourage. Ils surviennent à tout
moment sans qu’il y ait une seul ingestion alimentaire. Il ssont nauséeux parfois striés de
sang.
Le bilan hydrique est négatif (déshydratation). L’organisme commence à
consommer ses propres graisses. L’amaigrissement s’ensuit et attend plus de 500 gr/jour
avec urée et azotémie augmentée. On note une déshydratation extracellulaire, une alcalose
métabolique, une hypochlorémie, une hémoconcentration, une diminution de la natrémie
et surtout de la kalliémie.
Phase terminale
Dans le temps la mort apparaissant en quelques jours dans un tableau
neurologique fait des troubles de la conscience, les troubles secondaires à l’hypojalliémie
amenant l’issue foetale.
De nos jours, la guérison est de règle.
c) Diagnostic différentiel
1. Causes digestives
- Association d’un cancer dugesstif et d’une grossesse ;
- Appendicite aiguë et grossesse ;
- Cholecyste aiguë pendant la grossesse.
2. Causes neurologiques
- Tumeurs cérébrales ;
- Encéphalites.
d) Traitement
1. Isolement dans une chambre calme et obscure
Interdire l’entrée du mari : et de la mère à tous les autres proches et parents.
Si la femme ne vomit plus après avoir revu son mari, elle peut sortir de cet état. C’est
l’épreuve du mari.
Médicament antiémétisant et psychotrope
Sulpiride (= Dogmatil)
Chlorpromazine
Levomepromazil
Vitamine B6
Cours d’Obstétrique 276 Professeur Dr. KASEREKA
Metoclopramide
Réanimation hydroélectrolytique.
Elles regroupent différentes entités liées à la grossesse et dont les ces foeto-
maternelles sont brues.
A. Classification
Type I : Pré éclampsie ou toxémie gravidiquqe pure
Il s’agit d’une jeune femme primipare sans antécédents vasculirenaux chez qui
survient dans le troisième trimestre de la grossesse un tableau associant : HTA (H),
proternurie (P) et l’oedème (E)
Ce syndrome regresse totalement après l’accouchement et ne récidive pas.
Type II : HTA chronique
La maladie se développeme au cours d’une pathologie vasculorénale préexistente.
On la retrouve chez une multipare avec ou sans antécédents rénaux et où survient une
HTA avant le troisième trimestre.
Type III : HTA chronique avec prééclampsie surajoutée
Il s’agit des patientes de type II chez lesquelles apparaissent au troisième
trimestre les mêmes symptômes. La différence est que ces femmes ne sont pas primipares
et la survenue du phénomène n’est pas précoce.
Type IV : HTA transitoire
Ce sont des patientes qu iprésentent une HTA au cours de chaque grossesse et
reviennent et reviennent à la normotension aussitôt après.
Dénominations usuelles : différentes termes ont été utilisés :
1. Maladie hypertensive de la grossesse ou HTA gravidique
2. Dysgravidie
3. Toxémie gravidique
4. Gestose EPH (Oedème, Protenurie, HTA)
5. Maladie gravidique
6. Nephropathie gravidique
7. Maladie des hypothèses
Physiopathologies
Le primum mivens de l’HTA gravidique et l’insuffisance placentaire. Cette
insuffisance est due à :
Cours d’Obstétrique 277 Professeur Dr. KASEREKA
- Une compression mécanique exercée par l’utérus trop gros ou les artères de petit
calibre et les capillaires insuffisants pour assurer l’accroissement considérable du débit
sanguin acquis lors de la grossesse
- Une pathologie pré-existante ;
- Un rejet immunologique du placenta
- Troubles de l’hémostase.
Cette insuffisance placentaire a pour conséquence :
L’HTA
Une maladie rénale à la fois mécanique, anatomique et fonctionnelle ;
Une CIVD.
Le mécanisme de l’HTA :
Il y a une resistance périphérique et du débit cardiaque traduisant l’absence de la
vasodilatation périphérque. Cette absence de vasodilatation a pour corllaire l’absence
d’expansion du volume plasmatique d’où l’hypovolémie.
Clinique
Une triade domine le tableau clinique : HTA (P), Protermine (P) Oedème (E).
Au cours de la grossesse, il faut rappeler que la TA diminue normalement au
cours du deuxième trimestre par suite de chute de la résistance périphérique. Une tension
gravidique supérieure 135/85 mmHG est déjà considéré comme anormal si ce chiffre est
constaté lors de deux prises rapprochées de la TA, de 6 heures de temps d’intervalle.
Les oedèmes traduisent une rétention d’eau. La proternurie constitue un signe de
gravité puisqu’elle témoigne de l’atteinte glomérulaire (atteinte rénale).
Evolution
Sans traitement, cette pathologie peut aller vers la complicaiton maligne qui est
l’eclampsie.
Les complications de l’éclampsie
1. Hémorragie cérébrale allant de la pétéchie aux grands hématomes ;
2. Décollement de la retine ;
3. L’OAP qui est rare mais dangereux.
C’est une conséquence d’une insuffisance cardiaque ou d’une surcharge
volémique hiatrogène.
4. Rupture hépatique : des hématomes hépatiques sous capsulaires peuvent devenir
extensifs et causer une rupture hépatique avec hémopéritoine.
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5. Nécrose corticale rénale : annoncée par une dysurie, une anémie et l’installation rapide
d’une Intérêt rénale.
6. DDPNI/HRP
7. Coagulopathie
Examen complémentaire
- Roll over : c’est une période de retournement appelée test de gant. On prend le TA en
decubitus latéral gauche puis en position assise.
* si la différence est supérieure à 20 mmHg on peut prédire que la femme fera l’HTA
pendant la grossesse.
- Protéinurie supérieur 2 gr/l
- Examen bactériologique de l’urine si infection urinaire ;
- Fond d’oeil pour exclure un oedème pathogène
- Urée et créatinine sanguine et surtout acide urique 350 mmol/ml est un signe
d’alarme ;
- Volémie plasmatique.
Autres complications maternelles
HTA maligne, olugurie ou anurie, DDPNI, eclampsie.
Complications foetales
Hypoxie foetale, prématurité, mort in utero. Après la mort in utero l’état général
de la mère s’améliore et les oedèmes disparaissent.
Les symptômes et leur gravité
1) HTA : la gravité se définit par une systole supérieure ou égale à 160 mmHg et/ou une
distiole supérieure ou égale à 120 mmHg à des mesures successives séparées de 6 heures
de repos au moins.
L’objectif thérapeutique est donc de ramener. Ce chiffre de la minima aux
alentours de 90-120 mmHg. La diminution de la TA davantage fait chuter la tension de
perfusion de lit vasculaire et notamment la circulation utéroplacentaire (SF).
2° Les signes fonctionnels de l’HTA maligne
Les signes d’eclampisme sont des signes de gravité. Ce sont tout d’abord des
céphalés frontales, invalidantes, pulsatiles, ce sont ensuite des troubles visuels :
phosphènes (= la sensation douloureuse provoquée par une extension mécanique de la
retine et par la compression des globes occulaires.
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Amaurose : perte totale ou presque totale de la vue due à une lésion de la retine ou
des voies nerveuses.
Hemianopsis = c’est la non-vision unilatérale.il ssont à une vasoconstruction
artériollaire retinienne associée parfois à un spasme facial. Si l’amaurose persiste, des
lésions irréversibles sont possibles.
3° Douleurs épigastriques en barre (Signe des chaussées)
Elles sont dues à des hématomes sous capsulaires c'est-à-dire sous la sereuse
hépatique, splénique ou gastrique.
4° La Protéinurie
C’est un signe de gravité si elle est supérieure ou égale à 5 gr/24 heures. Elle
traduit des lésions glomerulaires rénales.
5° L’olugurie
C’est une diurèse < 400 ml/jour. C’est un signe de gravité aussi. Elle peut
correspondre à des modifications diverses : chute de volume intravsculaire, chute de la
pression de la perfusion rénale, secondaire au vasospasme, chute du débit cardiaque.
6° Le Hellp
Phénomène qui se caractérise par trois anomalies biologiques suivantes :
H = Hemolyse = Anémique hemolytique mycoangéopathique
El = Elevated Liver enzyme (augmentation du taux des enzymes hépatiques)
Lp = Low Platelet Count = Thrompbopénie
L’hémolyse se traduit par une hémozoïne, une hémoglobinémie et une
hémoglobinurie. L’augmentation du taux des enzymes hépatiques se traduit par une
augmentation des transaminases hépatique.
La thrombopénie est d’installation rapide est intense, elle peut avoir trois
mécanismes :
- CIVD
- Un processus immunologique ;
- Un trouble intrinsèque de l’adhésion plaquettaire secondaire à un déficit en
prostacyline. Le taux plaquettaire < 30000 compromet la coagulation et impose un
traitement spécifique. Le Hellp syndrome peut subvenir pendant la grossesse, pendant
le travail et pendant le post partum cause de ce fait.
Il impose une extraction rapide foetale pour éviter la mort in utero.
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Traitement
- Repos en hospitalisation quin améliore la perfusion placentaire et rénale ;
- Les hypotenseurs : Abdomet (Alpha methyl dopa) cés à 250 mg qui agirait par
stimulation de récépteur central ou par l’activité de la renine plasmatique.
Effet sec
Sédatif, somnolence, bradycardie, effet hémolytique (anémie hémolytique).
* Catapressan (= Clonidine) cé à 0,15 mg ou ampoule 0,15 mg.
C’est un -stimulant central, il diminuerait, l’activité de la renine plasmatique et
l’activité de l’aldostérone.
Effet secondaire
Somnolence, chute de la fréquence et du débit cardiques, troubles digestifs.
* Nepressal (= dihydralazine) cé à 20 ou 25 mg. Il provoque une vasodilatation
artériolaire, chute de resistance périphérique, tachycardie et augmentation du flux rénal
Effet secondaire
Céphalés, troubles digestifs lors de la prise du premier comprimé.
Les -bloquants : dans les formes graves échappant au traitement des autres médicaments.
On utilise surtout le Latalol (= Trandat) à 100, 200, 400 mg, ou en ampoules aux mêmes
doses.
Effets secondaires
Risque théorique des contractions utérines qui va conduire à l’accouchement
prématuré par blocage des recept dont l’assimulation conduit à une chute du tonus du
myomètre.
Effet néonal
Bradycardie foetale, fréquence cardiaque < detresse respiratoire et hypoglycène
néonatale.
* Sulfate de Mg pour la prévention des convulsions. Dans l’éclampsie, il est utilisé comme
le traitement des crises convulsives. Il previent les convulsions par blocage de la
transmission des influx nerveux au niveau de la jonction neuromusculaire qui l’inhibe. Il
est dénoué d’activité centrale sédative et provoque une chute de calcémie par diminution
de s sécrétions de la parathormone. Dose initiale : 4-6 gr/jr
Cours d’Obstétrique 281 Professeur Dr. KASEREKA
- Sédatif
Valium 10-20gr/. Extraction foetale en cas d’échec du traitement par TA labile.
Eclampsie
Constitue une complcation rédoutable du phénomène vasculorénal de la
grossesse.
a. Étiologie
elle peut compliquer une dysgravidie surtout chez les primipares, soit une
affection vasculaire ou rénale chronique surtout chez la multiipare. C’est un accident de la
négligence de CPN.
b. Physiopathologie
Les convulsions sont dues à une excitation pathologique, du centre nerveux qui
est la conséquence d’un trouble de circulation capillaire cérébrale (oedème cérébral.
Ces troubles, spasmes et thromboses, pourraient être des véritables causes de
convulsions.
I. LA PREECLAMPSIE
Elle précède très peu la survenue des convulsions. Elle associe aux signes
habituels de la gravide sévère les signes digestifs et occulaires qui témoignent d’une
atteinte cérébrale et neurovégétative. Elle impose un traitement d’urgence pour empêcher
le passage à la phase suivante.
1. Aggravation des signes gravidiques
- L’oedème est évident, mou prenant le godet ;
- La prise de poids est > 15 kgs ;
- Le TA est instable ;
- La protéinurie dépasse 1 gr.
2. signes propres à la préeclampsie
Les deux principaux signes sont :
Céphalés
Troubles occulaires.
Le troisième signe qui suit de près les crises convulsives. C’est la barre
épigastrique.
La céphalé est constante, elle est frontale ou en casque. Le trouble occulaire le plus
caractéristique est l’amaurose de survenue brutale qui disparait en général sans séquelles.
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2. Evolution
le plus souvent, il y a déclenchement spontané du travail avec évolution rapide et
expulsion d’un foetus mort in utero ou foetus vivant hypotrophique. L’amélioration est
habituelle après lort de foetus et l’évacuation de l’utérus.
3. Risque
a) La mort au cours d’une crise convulsive par asphyxie, apnée, encombrement
trachéobronchique, OAP.
b) La répétition des crises doit conduire à un mal épileptique.
c) La survenue d’une complication toujours rédoutable.
L’hémorragie cérébroméningée, occulaire, anurie, ictère avec coma …….,
troubles psychiques.
Traitement
a) Isolement dans une chambre sombre et calme
b) Eviter la morsure de la langue par la canule MAYO introduite dans la bouche.
c) Lutter contre l’oedème cérébrale par des hypotenseurs injectables, valium, diazepam en
IV direct, si mal eclamptique : perfusion 500 ml de serum glucosé 5-10% avec 50 mg
de valium ou bien sulfate de magnésium en IVD lente de 20 ml ampoule à 20%.
Phénobarbital (luminale) 250 mg en post partum toutes les 6 heures.
d) Lutte contrre l’oedème cérébral et les troubles rénaux : serum glucosé hypertonique
10-30% plus sulfate de magnésium et corriger des troubles associés.
Ionogramme et bilan hydrique avec sonde et demeure.
Traitement obstectrical : césariennesauf si dilatation est complète avec une tête
engagée.
L’accouchement peut se faire à voie basse.
III. INCOMPATIBILITE SANGUINE Rh ET ABO
A. Incompatibilité Rh
C’est un conflit entre le sang maternel Rh- à la seule condition qu’il contienne un
Ac ani Rh+, plus précisément anti-D et le sang foetal lorsque des GROSSESSE sont Rh+.
Ces Ac anti-D n’existent pas spontanément chez les sujets Rh.
Lorsqu’il n’existe pas le plasma n’aglutine pas les GR Rh+. Les anticorps
n’apparaissent qu’après une induction par l’organe de l’induction par l’organe de réaction
avec l’Ag qu’il ne possède pas.
Cours d’Obstétrique 284 Professeur Dr. KASEREKA
a) Étiologie
Les Ac anti-D n’apparaissent qu’ à deux circonstances :
- Transfusion sanguine Rh+ à la future Rh- ;
- Grossesse issue d’un partenaire Rh+ avec une femme Rh-.
Ce passage d’hématies foetales à la mère se fait au moment de la délivrance, pdtla
césarienne, lors de DDPNI, infraction des villosités choriales soit au cours de la toxémie
gravidique, soit au cours des versions par manoeuvre externe ; pendant l’avortement
spontané ou provoqué, pendant l’amniocenthèse, les traumatismes directs ou indirects sur
l’utérus gravide.
La surveillance d’une femme enceinte Rh-
Recherceh par l’interrogation des antécédents d’une transfusion, de mort in utero,
d’accidents hemolytiques, groupe sanguin du père avec facteur Rh, recherche des
aggluttinines irrégulières dans le sang maternel à la première consultation au 6e et au 8e
mois et 9e mois par le test de COOMBS indirect.
On peut utiliser la méthode de dilatation successive pour évaluerle taux d’Ac au-
dessous de 1/16, il n’y a pas de danger actuel.
Au taux d’Ac > 1/16 c'est-à-dire 1/32 et 1/64, il y a risque d’atteinte foetale.
Le titre d’Ac reflète assez grossièrement la gravité de la maladie hémoltytique.
Dosage de la bilurubine amniotique à partir du 6e mois : c’est le moyen le plus sûr de
connaître la réalité (Rh+) et la gravité foetale. Le LA est prélevé par l’amniocenthèse.
Si la mère est incriminée, il faut prévoir l’accouchement avant terme c'est-à-dire
après le8e mois ou au début du 9e mois.
Si le foetus est atteint, on peut faire une transfusion in utero et écho guidé.
Conséquences de l’hémolyse in utero
1. Anasarque foetopelvienne.
Le foetus …. Le placenta est oedemateux avec poids et dimension énormes.
2. Ictère grave : c’est un ictère très précoce apparaissant dès les premières heures après la
naissance à évolution rapide contrairement à l’ictère physiologique qui n’apparaît que
dans les jours qu isuivent la naissance : cet ictère est accompagnédes
hépatosplenomegalie.
3. Anémie hémolytique grave.
4. Ictère nucléaire : caractérisé par l’apparution des signes neurologiques par suite de
l’atteinte des vaisseaux du SNC. Il frappe les garçons plus que les filles et surtout les
Cours d’Obstétrique 285 Professeur Dr. KASEREKA
prématurés plus que les uatrres enfants à ,terme. Il peut survenir après la quarante-
huitième heure. Ce signe essentiel est l’hypertonie musculaire prédominant sur les
muscles post du tronc et les extensions des membres.
La tête foetale est rejettée en arrière, l’enfant est en opisthotonos. Son regard est
fixe, la partie inférieure de l’iris reste cachée par la paupière inférieure. C’est le signe de
regard en coucher du soleil. Puis des mouvements appelés pseudoapectopiques peuvent
se produire.
L’enfant présente des mouvements convulsifs et pousse des cris aigus.
Des troubles de la déglutition, de la respiration et de thermorégulation
apparaissent. L’évolution est souvent mortelle mais pas toujours et des séquelles très
graves sont à rédouter :
- Séquelles motrices à type d’hypertonie extrapyramidale (grande agitation ou …..) ;
- Séquelles psychiques : idiotie
- Séquelles sensorielles : surdité.
Traitement du nouveau-né (NN)
1. Ictère
Exanguinotransfusion : sang du groupe Rh- non immunisé. Quantité = 2 fois la
masse sanguine du NN c'est-à-dire 80 ml/kg.
2. Anasarque
Enfant vivant : il est atteint de surcharge circulatoire avec augmentation
considérable de la pression veineuse et une importante hypoprotéinurie. Le traitement
c’est la saignée de 50 à 100 ml suivi immédiatement de l’exanguinotransfusion plus la
corticothérapie.
3. Anémie : transfusion à 120 ml de sang.
L’allaitement maternel doit être absolument déconseillé car le colostrum et le lait
maternel contiennent des Ac.
4. Prévention
Injection des gamma globulines anti-D à la mère le RhOGam ou Rhesogamma
dans les 72 heures qui suivent l’accouchement. On donne la première dose :
Après avortement 50 µgamma
Après accouchement = 150 µgamma
Après une césarienne = 300 µgamma (ampoule à 200 µgamma) et aussi après chaque
mannoeuvre obstétricale.
Cours d’Obstétrique 286 Professeur Dr. KASEREKA
Amniocenthèse
Version externe.
B. Incompatibilité ABO dans le système AB
C’est actuellement la malade hémolytique la plus fréquente. Elle prend l’apprence
d’un ictère du NN assez benin. Il n’y a pas d’accidents intra utérins e par conséquent pas
des conduites particulières durant la grossesse.
C’est un problème de pédiatrie néonatale. Ces accidents ne s’observent que lorsqu’une
mère enceinte donne naissance de groupe A ou B.
L’enfant est groupe A dans 9 cas sur 10.
Traitement
- L’interruption de la grossesse n’est pas justifiée puisqu’il n’y a pas d’accidents
intrautérins ;
- L’exanguinotransfusion si le taux de bilirubine fait courir un risque d’ictère nucléaire
c'est-à-dire bilirubine > 180 mg%. On donne alors du sang.
- Transfusion direcete en cas d’anémie.
Cardiopathie et grossesse
L’association cardiopathie et grossesse a des conséquences très variables selon de
la cardiopathie et de la tolérance avant la grossesse.
Actuellement, la grossesse évolue favorablement pour beaucoup des cardiaques.
Cependant, dans un petit nombre des cas, elle constitue l’occasion d’aggravation mettant
en jeu le pronostic maternel se terminant par un avortement spontané ou thérapeutique ou
un accouchement prématuré.
Les conditions hemodynamiques de la grossesse, le ralentissement de la
circulation de retour, l’augmentation du lit vasculaire, l’augmentation de la masse
sanguine et du débit cardiaquqe accroissent le risque de decompensation cardiaque.
Les risques maternels
La nature et la fréquence des accidents de gravido-cardiaque dépend du type de la
cardiopathie. C’est la tolérance fonctionnelle de l’affection qui présente des meilleurs
éléments du pronostic. On décrit 4 catégories des maladies cardiaques :
- Stade I : Activité pratiquement normale, cardiopathie pratiquement bien toléérée ;
- Stade II : activité générale peu génée, simple dyspnée d »effort, cardiopathie mieux
compensée ;
Stade III : activité très restreinte avec dyspnée de décubitus. Caradioâthie décompensée ;
Cours d’Obstétrique 287 Professeur Dr. KASEREKA
L’hérédité morbide pèse sur l’avenir de ces enfants : ¼ de ces enfants deviennent
diabétiques. La mortalité néonatale liée aux detresses respiratoires par le phénomène des
membranes hyalines est élevée. Les complications sont fréquetes :
HTA et toxémie gravidique
Hydramnios ;
Infections urinaires
Accouchement prématuré.
Surveillance
La surveillance maternelle répose sur :
a) Equilibration d’un diabète maternel latente avec la collaboration des diabetologues.
b) Les sulfamidés hypoglycémants sont à écoute du fait de leur moindre efficacité et d’un
risque tératogène.
c) L’insulinothérapie sera adapté avec un régime comportant 2000-2500 Kcal/jr.
d) Faire un bilan cardiovasvulaire et rénal de départ.
e) Glucosurie 3 fois/ jour et la détermination de la glycémie à jeun et post brandial une
fois par semaine.
f) Dépistage précoce d’un état toxémique (poids, oedème, TA, albuminurie).
La surveillance foetale portera sur :
a) Recherche d’une éventuelle survenue d’hydramnios par la mesure répétée de la H
b) Sureveillance de souffrance foetale et de mort foetale in utero par : échographie,
oestriol, comptage des mouvements actifs foetaux (MAF). Les risques foetaux
justifient l’hospitalisation à la fin de la grossesse c'est-à-dire vers la 37e semaine.
c) Surveillance du NN du fait de risque de detresse respiratoire et de l’hypoglycémie.
d) L’enfant demeure diabétique quoi que trop gros est un enfant fragile. Immédiatemment
après sa naissance, il faut :
1° Prélever le sang du cordon pour dosage de la glycémie ;
2° Placer une perfusion de glucosé à 10%, 60-80 ml/kg/jour
3° Vers la 3e heure de vie, après lavage de l’estomac, commencer l’alimentation au
serum glucosé à 10% avec 10 ml.
L’alimentation sera fixé sur base de 10 à 12 repas/jour. Le lait est à introduire à partir
de la 12e heure : 100 à 120 ml/jour.
Cours d’Obstétrique 291 Professeur Dr. KASEREKA
IIIe PARTIE
TECHNIQUES OBSTÉTRICALES
I. RUPTURE ARTIFICIELLE DES MEMBRANES
La rupture artificielle des membranes (RAM) ne peut se faire qu’à la dilatation de
5 cm c'est-à-dire quand le travail d’accouchement est tout à fait franc. Cette RAM
contribue à accélérer la dilatation du fait de la présentation céphalique qui, mécaniquement
en progressant dans la filiaire osseuse pousse sur le segment inférieur.
Contre indications
Présentation oblique ou transversale, mort du foetus in utero, présentation de
siège, présentation de la face.
Accidents
a) Procidence du cordon qui est favorisée par l’excès de LA et paar l’absence de
l’engagement et par la mauvaise accomodation.
b) Présentation dystocique surtout si le foetus est petit avec excès de LA.
c) Infection amniotique appelée chorioamnitique.
Techniques
La patiente installée sur la table gynécologique les cuisses écartées, l’index et le
medium de la main droite reconnaissent la poche des eaux. De lamain gauche, on
indtroduit une branche de pince Kacher de montée qui longe le bord radial de l’index et
qui va ponctionner le sac membraneux.
Pour éviter l’éruption brusque du LA, il faut garder le doigt dans le vagin jusqu’à
la fin de l’écoulement.
Cours d’Obstétrique 292 Professeur Dr. KASEREKA
ÉPISOTOMIE
C’est une opération qu iconsiste à sectionner la périnée en partant de la
commisure post de la vulve.
Indications
1. Indications foetales
Souffrance foetale aiguë pour hater la sortie foetale ;
Accouchement du prématuré surtout chez la primipare pour protéger le crâne du
foetus fragile contre la butée périnéeale de la période d’expulsion.
2. Indications maternelles
Anomalies périnéeales : étroitesse de la vulve, atrésie du périnée, périnée trop long
ou court ou tendu, déchirures antérieures du périnée, périnée fragile oedémateux.
Certaines présentation foetales : tête foetale trop grosse ou trop ossifiée.
Dégagement en occiputo sacré par exemple présentation de la face.
Présentation du siège chez la primipare.
Dystocie des épaules
Quand pratiquer l’épisotomie ?
Au moment du dégagement après avoir laissé au pôle foetal le temps de
distenedre le périnée. Même trop petite ; la vulve n’étant pas distendue, l’épisotomie
risque d’être hémorragique ; même trop tard lorsquela fourchette vulvaire craque,
l’épisotomie complique alors la refection de la déchirure.
Techniques
En position gynécolgique avec une paire des ciseaux droits ordinaires à lame de 5
cm au moins, une main protégeant le pôle foetal, on incise entre les deux doigts de la main
gauche qui tendeng l’anneau vulvaire.
L’incision est franche, longue de 3-4 cm, partant du milieu de la commissure post
se dirigeant en bas et en dehors et se portant sur le versant muqueux et cutané.
L’incision doit être faite au moment d’une contraction utérine ou de l’effort.
On veillera à ce que l’épisotomie ne soit ni trop horizontale risquant de léser le corps
caverneux de la vulve, ni trop verticale risquant de sectionner les fibres externes du
sphincter anal très étalés lors de l’expulsion, ni trop courte, elle apparaît inefficace
associée à une déchirure de réparation difficile.
Cours d’Obstétrique 293 Professeur Dr. KASEREKA
BIBLIOGRAPHIE