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Master 1_ACG & STCF: 2022-2023

Chargé du cours: Aboudou MOUSSA, Expert-comptable, Tél: 90366179


1
MODULE I :
LA NORMALISATION
COMPTABLE INTERNATIONALE

2
LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE3

Section 1: ORIGINE DES NORMES INTERNATIONALES

C’est le 29 juin 1973 qu’a été signée à Londres, à l’initiative de Henry


Benson, et par les représentants des organisations comptables
professionnelles d’Australie, du Canada, de France, d’Allemagne, du
Japon, du Mexique, des Pays-Bas, de Grande Bretagne, d’Irlande et des
Etats-Unis , la charte de création d’un organisme international, le
comité des normes comptables internationales, l’IASC (International
Accounting standards committee), ayant pour objet de mettre en forme
des standards comptables de base qui seraient acceptés dans le monde
entier.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE4

Afin de professionnaliser l’organisme, une nouvelle organisation s’est


mise en place en 2001, composée notamment :

d’une foundation IASC, l’International Accounting standards


Committee fondation (IASCF);

d’un nouveau conseil dénommé International Accounting Standards


Board (IASB);
d’un comité d’interprétation dénommé International Financial Reporting
Interpretations Committee (IFRIC) ;

d’un comité consultatif dénommé Standards Advisory Council (SAC) ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE5

Section 1: ORIGINE DES NORMES INTERNATIONALES

Et en début 2009 d’un comité de surveillance appelé Monotoring Board.


Aujourd’hui plus de cent pays représentés par les comptables exerçant
en profession libérale, mais aussi dans l’industrie, la finance, le commerce,
l’enseignement, les services publics, partout dans le monde, participent
(directement ou indirectement) à la normalisation internationale.
Les principales dates de l’histoire de l’I.A.S.C:

1973 : Fondation de l'IASC.


1973 à 1988 : Élaboration d'un premier corps de normes visant à
l'adhésion du plus grand nombre de pays.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE6
Section 1: ORIGINE DES NORMES INTERNATIONALES
1989 à 1993 : Révision des normes pour aboutir à une plus grande
comparabilité des états financiers.

1994 : L'OICV (Organisation Internationale des Commissions de


Valeurs mobilières) rejette les normes IAS, qu'elle juge trop peu
contraignantes.
1995 : L'IASC établit conjointement avec l'OICV un programme de travail

1er Janvier 2005 : Élaboration d'un dispositif complet de normes.


2001: L’IASC devient l’IASB (International Accounting Standards Board). Les
normes sont renommées IFRS (International Financial reporting
Standards) Coexistent toujours les normes IAS/IFRS.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE7

Section 1: ORIGINE DES NORMES INTERNATIONALES

2007: plus de 100 pays imposent ou autorisent l’utilisation des IFRS.


2010 :IASCF est renommé IFRS Foundation Trustees, IFRIC est
renommé IFRS interpretations Committee, SAC est renommé IFRS Advisory
Council

Le processus de normalisation (« due process ») adopté en 2006 et révisé


en octobre 2008, prévoit environ cinq étapes :
- Détermination des sujets à traiter;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE8

Section 1: ORIGINE DES NORMES INTERNATIONALES


- Conduite du projet ;
- Elaboration et publication d’un « discussion paper » présentant de
manière générale le thème examiné (problématiques, approches
envisagés, etc.) pour appel à commentaires ;

- Elaboration et publication d’un « exposure draft » (exposé-sondage),


constituant un projet formel de norme IFRS après analyse des
commentaires et ;

- Suivi de l’application d’une norme IFRS.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE9

Section 1: ORIGINE DES NORMES INTERNATIONALES

Ce processus, adopté par les « trustees>> de l’IAS Foundation fait l’objet


du manuel des procédures intitulé « Due Process Handbook for the
IASB », dans lequel de nombreuses précisions sont adoptées.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE10

Section 1: ORIGINE DES NORMES INTERNATIONALES

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE11

Section 2: LES ENJEUX DE L’HARMONISATION INTERNATIONALE


La comptabilité financière est un instrument permettant d’établir des états
financiers qui donnent des informations fidèles ; elle permet les prises
de décision et la comparaison des performances pour les entreprises.

Le problème est que la comptabilité financière s’inscrit au sein de plusieurs


référentiels comptables, ceux ci présentant des différences significatives entre
eux.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE12

Section 2: LES ENJEUX DE L’HARMONISATION INTERNATIONALE

Le rôle de l’IFRS Fondation est de contribuer au développement et à


l’adoption de principes comptables pertinents, équilibrés et comparables
internationalement, et d’encourager leur observance dans la présentation
des états financiers. Les entreprises cotées européennes utilisent déjà le
référentiel IAS/IFRS depuis janvier 2005.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE13

Section 3: LE FONCTIONNEMENT DE L’ORGANISME DE


NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE

L’organisme de normalisation comptable internationale est composé de


différentes structures ayant chacune des attributions spécifiques.
Désormais nous avons les effectifs suivants:

-IFRS fondation a 22 membres

-IASB a 16 membres

-SAC a 40 membres

-IFRIC a 12 membres

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE14

LES DIFFERENTES STRUCTURES DE L'ORGANISME DE


NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE
3.1 L’IASCF (désormais renommé « IFRS Foundation »)
L’objectif de l’ IFRS Foundation est d’élaborer, dans l’intérêt général, un jeu
unique de normes comptables de haute qualité, compréhensibles et que l’on
puisse faire appliquer dans le monde entier. L’International Accounting
Standards Committee Foundation (IASCF) a été créée en février 2001,
sous la forme d'une entité à but non lucratif enregistrée dans l'Etat du
Delaware (USA). L'IASCF est l'entité mère de l'IASB, instance
chargée de l'élaboration des normes comptables internationales.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE15

L'IFRS Foundation est composée de 22 membres appelés " Trustees"


qui ont pour fonction d'assurer la direction de l'IASB ainsi que des
entités qui lui sont associées (notamment le IFRS Advisory Council et
l’IFRS interpretations Committee). Les règles qui gouvernent les
Trustees (nomination, rôle ...) sont fixées par la constitution de l'IFRS
Foundation. Les Trustees sont nommés pour une durée de 3 années,
qui peut être renouvelée une fois. Le président est élu en leur sein.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE16

Il est désigné pour un mandat de trois années qui peut être renouvelé une
fois, sans prise en compte de la durée de ses précédents mandats en tant
que Trustee. Les Trustees sont rémunérés par l'IFRS Foundation et se
réunissent au moins deux fois par an.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE17

3.2. L’IASB

Mission de l’IASB
L'IASB est l'instance de normalisation de l'IFRS Foundation, chargée:
-d'élaborer, dans l'intérêt général, un jeu unique de normes
comptables de grande qualité en imposant la fourniture dans les états
financiers d'informations également de grande qualité transparentes et
comparables, afin d'aider les différents intervenants sur les marchés de
capital dans leur prise de décision économique;

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE18

3.2. L’IASB

-de promouvoir l'utilisation et l'application rigoureuse de ces normes,


-de faire converger les normes comptables nationales avec les IFRS.

Structure de l’IASB
L'IASB est composé de 16 membres (dont le président et vice-président)
nommés par les administrateurs de l'IFRS Foundation.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE19

Organisation
La langue de travail de l’IASB est l’anglais. L’IASB est basé au Royaume-
Uni.

Soutiens internationaux

Les travaux de l’IASB sont soutenus, notamment, par la Banque


mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), le forum de stabilité
financière.
En outre, le référentiel publié par l’IASB est reconnu par
l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV ou
IOSCO).

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE20

3.4. L’IFRIC (désormais renommé « IFRS Interprétations Committee »)

Créé en mars 2002 par les «trustees» de l’IASC Foundation, en


remplacement du SIC «Standing Interpretations Committee», l' IFRS
Interpretations Committee a pour rôle d'examiner les problèmes
d'interprétation rencontrés à l'occasion de l'application d'une norme et définir
le traitement approprié rencontrant un consensus général.

L’IFRS Interpretations Committee n'est pas un Comité d'urgence.


L'approche suivie par l’IFRS Interpretations Committee pour
l'élaboration de ses interprétations doit être fondée sur les principes du
Cadre de l'IASB, c'est-à-dire respect des principes énoncés dans les
normes IFRS concernées, sans conflit avec d'autres normes IFRS.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE21

3.4. L’IFRIC (désormais renommé « IFRS Interprétations Committee »)

Le processus d'élaboration (adopté en janvier 2007) d'une interprétation


IFRIC prévoit trois étapes principales :
-identification des questions;
-détermination du programme de travail;
-mise en œuvre du programme de travail.

Il vise à promouvoir l'application rigoureuse et uniforme des IAS/IFRS.


L’IFRS Interpretations Committee aide également l'IASB à assurer la
convergence internationale des normes comptables en coopérant
avec des groupes similaires patronnés par des normalisateurs
comptables nationaux.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE22

3.5. LE MONiTORING BOARD (COMITE DE SURVEILLANCE)

En vertu des changements constitutionnels effectués au cours


de leur réunion organisée à New Dehli (Inde), les 15 et 16 janvier 2009,
les trustees seront dorénavant responsables vis-à-vis du comité de
surveillance (Monitoring board) composé d'autorités publiques.
Ce dernier sera notamment composé des représentants de l'Organisation
Internationale des Commissions de Valeurs mobilières (OICV), de la
Commission européenne (CE), de l'Agence des Services Financiers
du Japon (FSA) et de la Securities and Exchange Commission
(SEC).

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE23

3.5. LE MONITORING BOARD (COMITE DE SURVEILLANCE)

Le Comité de Bâle - supervision bancaire - siègera en tant


qu'observateur.

Le Monitoring Board a pour principales responsabilités:

-de participer au processus de sélection des membres de l'IFRS


Foundation et d'approuver leur nomination;

-d'examiner les modalités de financement de l'IASB conclues ou


envisagées par les
administrateurs

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE24

-d'examiner la supervision par l'IFRS Foundation du processus de


normalisation de l'IASB (procédures d'élaboration des normes, de
détermination de son programme de travail, etc.) ;
-de s'entretenir avec les administrateurs de leurs responsabilités (en
particulier, concernant les aspects réglementaires, légaux et politiques
liés à la supervision de
l'IASB) ; et
-de soumettre pour examen à l'IASB, via l'IFRS Foundation, des sujets
d'actualité liés à l'information financière afin qu'ils soient traités dès que
possible.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE25

3.6. FINANCIAL CRISIS ADVISORY GROUP (FCAP)

Le FCAG est un comité consultatif créé par l'IASB et le FASB,


composé de 18 dirigeants de haut niveau ayant une grande
expérience des marchés financiers internationaux et sensibles à la
transparence de l'information financière. Il a pour fonction principale de
conseiller l'IASB et le FASB sur les incidences de la crise financière
mondiale et des changements potentiels de l'environnement
réglementaire mondial sur la normalisation comptable.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE26
En pratique, le FCAG :

-examine quelles améliorations de l'information financière pourraient


contribuer au renforcement de la confiance des investisseurs dans les
marchés financiers; et
-identifie les problèmes comptables significatifs nécessitant une attention
immédiate des deux normalisateurs comptables, et ceux à examiner à plus
long terme.

Plusieurs institutions assistent aux réunions du FCAG en qualité


d'observateur (notamment le Comité de Bâle, l'ESMA (anciennement
CESR), la SEC et l'Agence japonaise des services financiers).

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE27

3.7. Procédure d’adoption des normes IFRS par l’Europe


Les normes IFRS et interprétations IFRIC ne peuvent être adoptées au
niveau européen et appliquées par les sociétés cotées européennes que si le
processus suivant est respecté:
-évaluation technique par l’EFRAG ;
-avis du Comité d'examen des avis sur les normes comptables (SARG) ;
-approbation par le Comité réglementaire comptable (ARC) du projet de
règlement d'adoption préparé par la Commission européenne (CE);
-intervention du Parlement européen et du Conseil pour contrôle (procédure
de réglementation avec contrôle);
-décision d'applicabilité par la CE ou le Conseil;
-traduction dans chacune des langues officielles de l'Union européenne; et
-publication sous la forme d'un règlement au Journal officiel de l'UE (JOUE).

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE28
3.8. Rôle de l'EFRAG

L'European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG) est un


organisme privé indépendant, créé en juin 2001 par des organismes
européens représentant la profession comptable européenne, les
préparateurs et les utilisateurs ainsi que les normalisateurs nationaux
européens.
L'EFRAG a une triple mission:

-conseiller la Commission européenne (CE) sur l'adoption et l'interprétation


des normes émises par l'IASB en émettant un avis sur la qualité technique
des normes IFRS et des interprétations de l'IFRS Interpretations Committee
(ex-IFRIC) ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE29

-participer au processus de normalisation de l'IASB ; et


-coordonner les points de vue européens sur les normes comptables.
L'IASB a récemment demandé à l'EFRAG de participer aux travaux de
convergence menés par l'IASB et le FASB.
L'EFRAG est composé d'un conseil de surveillance et d'un comité technique
comptable (Technical Expert Group ou TEG).

3.9. Rôle du SARG


Le Standards Advice Review Group (SARG) a pour tâche d'apprécier
le caractère équilibré et objectif des avis rendus par l'EFRAG. Il a été
créé à LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE initiative de
la Commission européenne (CE), dans le cadre de l'accord signé en
juillet 2006 avec l’EFRAG.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE30

3.10. Rôle du l’ARC


L'Accounting Regulatory Committee (ARC, Comité de réglementation
comptable ou CRC) est un comité institué par la Commission européenne
(CE) dans le cadre du mécanisme d'adoption des normes IFRS instauré par
le règlement (CE) et modifié par le règlement (CE). Il est composé de
représentants des Etats membres et présidé par la CE.

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LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE31

Section 4: LES NORMES DE L’IFAC

Faisant suite à la création de l’IASC en 1973 dont la mission était d’édicter


des normes comptables applicables à l’élaboration des comptes et de
promouvoir leur acceptation à travers le monde, l’IFAC (International
Fédération of Accountants) fut constituée le 07 octobre 1977 par 63
organisations professionnelles représentant 49 pays différents.

L’objectif essentiel de l’IFAC est de « favoriser le développement d’une


profession comptable homogène utilisant les normes harmonisées ».
Aujourd’hui, plus de 170 organisations

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE32

Section 4: LES NORMES DE L’IFAC


professionnelles représentant plus de 125 pays réunissant
ensemble plus de 2,5 million de professionnels participent à
l’IFAC est à New York (alors que celui de l’IASB est situé à
Londres).

Pour pouvoir mettre en place les recommandations qui


composent son objet, l’IFAC a constitué des commissions
permanentes dans les domaines de la formation de l’éthique,
de la comptabilité financière et de gestion, dans le
secteur public et en matière de pratiques d’audit.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE33

Section 4: LES NORMES DE L’IFAC

La commission internationale des normes internationales d’audit et


d’expression d’assurance ou de l’International Auditing and Assurance
Standards Board (IAASB)

L’IAASB (qui a pris en 2002 la suite de l’IAPC, International Auditing


Practice Committee) est une commission permanente du conseil de
l’IFAC. Elle a reçu expressément la mission et le pouvoir de publier,

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE34

Section 4: LES NORMES DE L’IFAC

au nom du conseil de l’IFAC, des recommandations et des projets de


recommandations sur l’audit et les missions qui s’y rattachent.

Les membres de l’IAASB sont nommés par le conseil de l’IFAC, le comité


international des auditeurs (TAC, Transnational Auditors Committee) et par
les organisations publiques nationales d’auditeurs.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
35 IFRS

Environnement des normes IFRS


Aprés une première vague, 2005-2006 jusqu'en 2009, qui a vu un grand
nombre de pays adopter les IFRS (notamment Union européenne, Australie,
Nouvelle Zélande, Afrique du Sud), une nouvelle vague 2010-2015 se
dessine avec l'adoption des IFRS par plusieurs pays d'adopter les IFRS ou de
converger vers ces normes selon des modalités propres.

Certains pays, comme le Canada, le Japon, la Corée du Sud, le Brésil ou


l'Inde rendent déjà l'utilisation des IFRS obligatoire.

D'autres, comme le Mexique ou l'Argentine, l'adoption ou la convergence


avance peu à peu.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
36 IFRS

XX

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
37 IFRS

la première vague de 2005-2009 (en gris foncé) : Union


européenne, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Hong-Kong,
Chili;
Remarque Les normes IFRS applicables dans l'Union européenne (ainsi

qu'au Royaume-Uni) sont les IFRS telles qu'adoptées par dans le


cadre
de la procédure d'adoption mise en place par l'Europe. De même, les
IFRS
applicables obligatoirement dans un certain nombre d’autres pays ne sont
pas forcément strictement identiques aux IFRS telles que publiées par
l’IASB IL est ainsi nécessaire de se reporter à la réglementation locale en
vigueur pour connaître les éventuels « aménagements » locaux par
rapport au référentiel IFRS.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
38 IFRS

2. la vague 2010-2015 :
- certains pays rendent déjà obligatoire l’application des IFRS (en gris
moyen) : Canada, Brésil, Corée du sud, Japon, parfois avec des
restrictions importantes

-d'autres pays continuent à travailler sur l'adoption des normes


internationales ou la convergence des règles nationales avec celles-ci (en
gris clair).

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


MODULE II :
LE CADRE CONCEPTUEL ET
PANORAMA DES NORMES IFRS

39
LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
40 IFRS

MODULE 2: LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES IFRS

Section 1: LE CADRE CONCEPTUEL DE L’IASB ET DU SYSTEME COMPTABLE


OHADA

Un cadre conceptuel (Framework) est un système cohérent d’objectifs et de principes


fondamentaux liés entre eux qui a pour objet de donner une représentation utile de
l’entreprise. C’est un préambule à la préparation et à la présentation des états financiers qui,
à ce jour, prend appui sur 35 normes en vigueur en février 2002.

Le cadre conceptuel prévoit, en particulier :

• La nature des documents composants les états financiers (bilan, annexe,…) ;

• Des hypothèses de base (comptabilité d’engagement et continuité) ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
41 IFRS

• Des principes ou objectifs devant être respectés (prudence, exhaustivité,


comparabilité…);
• Des définitions (ce qu’est un actif, une charge,…) et des règles d’évaluation.

Le cadre conceptuel de l’IASB a été approuvé en Avril 1989 pour publication


en juillet 1989.

Eléments des états financiers (selon le cadre conceptuel):

Actif : ressources contrôlées par l’entité du fait d’événements passés et


dont des
avantages économiques futurs sont attendus par l’entité.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
42 IFRS

Passif : obligation actuelle de l'entité résultant d'événements passés et dont


le règlement attendu doit résulter en une sortie de ressources
représentatives d'avantages économiques.

Capitaux propres : intérêt résiduel dans les actifs de l'entité après déduction
de tous ses passifs.

Charges : diminution d’avantages économiques au cours de la période


comptable sous forme de sortie ou de diminutions des valeurs des actifs,

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
43 IFRS

ou de survenance de dettes qui ont pour résultat de faire diminuer les


capitaux propres autrement que par des distributions aux propriétaires
du capital .

Produits : accroissement d’avantages économiques au cours de la période


comptable, sous la forme d’accroissement d’actif ou de diminutions de
passifs qui ont pour résultat l’augmentation des capitaux propres autres
que l’augmentation provenant des contributions des propriétaires.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
44 IFRS

Actif courants
sont classés en actifs courants les actifs qui satisfont l’un de ces
critères :

• L’entité s’attend à pouvoir réaliser l’actif, le vendre ou le consommer dans le


cadre du cycle normal de son exploitation ;
• L’actif est détenu essentiellement aux fins d’être négocié ;
• On s’attend à ce que l’actif soit réalisé dans les douze mois suivant la date
de clôture ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
45 IFRS

• Il s’agit de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie sauf s’il ne peut


être échangé

• ou utiliser pour régler un actif pendant au moins douze mois à compter de la


date de clôture.

Tous les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs non courants.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
46 IFRS

Passifs courant
sont classés en passifs courants les passifs qui satisfont l’un de ces
critères :

- L’entité s’attend à régler le passif au cours de son cycle d’exploitation


normal ;
- Il est détenu essentiellement aux fins d’être négocié ;

- Il doit être réglé dans les douze mois après la date de clôture ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
47 IFRS

- L’entité ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différer le règlement du


passif pour au moins douze mois à compté de la clôture.

Tous les autres passifs doivent être classés en tant que passifs non courants.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
48 IFRS

Principes Comptables
Le cadre conceptuel établit une distinction entre :

Les hypothèses de base, qui sont au nombre de deux : comptabilité


d’engagement et continuité ;

Les caractéristiques qualitatives des états financiers, sont les suivantes :

Intelligibilité : L'information fournie dans les états financiers doit être


compréhensible par les utilisateurs.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
49 IFRS

Pertinence : L'information doit influencer les décisions économiques des


utilisateurs en les aidant à évaluer des événements passés, présents ou
futurs.

Importance relative : L’information est significative si son omission ou


son inexactitude peut influencer les décisions économiques que les
utilisateurs prennent sur la base des états financiers. Ce principe
permet de ne pas mentionner des informations non significatives qui
noient le lecteur sous une avalanche de détails.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
50 IFRS

Fiabilité : L'information possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte


d'erreurs et de biais significatifs. Elle permet de présenter une image fidèle.

Image fidèle : L'information doit présenter une image fidèle des


transactions et autres événements, afin de refléter raisonnablement l'entité
économique.

Prééminence de la substance sur la forme : Les transactions et autres


événements sont comptabilisés et présentés conformément

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
51 IFRS

à leur substance et à leur réalité économique, et non pas seulement selon


leur forme juridique. La substance des transactions et autres événements
n'est pas toujours cohérente avec ce qui ressort du montage juridique
apparent.
Neutralité : Les informations contenues dans les états financiers doivent être
choisies et présentées sans parti pris.

Prudence : La prudence est la prise en compte d'un certain degré de


précaution lors de la préparation des estimations.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
52 IFRS

Exhaustivité : Pour être fiable, l'information contenue dans les états


financiers doit être exhaustive, autant que le permettent le souci de
l'importance relative et le souci du coût. Une omission peut rendre
l'information fausse ou trompeuse et, en conséquence, non fiable et
insuffisamment pertinente.
Comparabilité : L'évaluation et la présentation des informations doivent
être effectuées de façon cohérente et permanente afin de les rendre
comparables d'un exercice à un autre, mais aussi d'une société à une
autre.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
53 IFRS

Le principe de comparabilité implique que les utilisateurs soient


informés des méthodes comptables utilisées dans la préparation des
états financiers et de tout changement apporté à ces méthodes, ainsi que
des effets de ces changements.

Nota
Les principales caractéristiques qualitatives sont au nombre de quatre :
Intelligibilité
Pertinence

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
54 IFRS

Fiabilité
Comparabilité

Les contraintes à respecter


Les contraintes à respecter pour que l’information soit pertinente et fiable, au
nombre de quatre : célérité, rapport coût /avantage, équilibre entre les
caractéristiques qualitatives, image fidèle/présentation fidèle.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
55 IFRS

Règles de comptabilisation
Le cadre conceptuel précise qu’un élément de l’actif, du passif, des charges
ou des produits doit être comptabilisé si :

Il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à
l’entreprise ou en proviendra ;

L’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Si un élément ne satisfait pas aux critères de comptabilisation, il est
toujours possible de rédiger une information dans les notes annexes.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
56 IFRS

Règles d’évaluation

Le cadre conceptuel précise les évaluations possibles. Ces évaluations


déterminent les montants monétaires qui seront comptabilisés et inscrits au
bilan et au compte de résultat. Les préparateurs des états financiers ont à
faire le choix d’une convention appropriée d’évaluation, qui peut être le
coût historique, le coût actuel, la valeur de réalisation (de règlement), ou
encore la valeur actualisée.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
57 IFRS

Le coût historique :

A leur date d'entré dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis à


titre onéreux sont enregistrés à leur coût d'acquisition exprimé en unité
monétaire courante, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et les
biens produits à leur coût de production.

L'actif reste valorisé dans les comptes à son prix à la date d'achat, même si
sa valeur de marché a entre temps évolué.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
58 IFRS

La juste valeur ou fair value:


Prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé pour transférer un
passif lors d’une transaction ordonnée entre des intervenants du marché à la
date d’évaluation.

Le coût actuel correspond au montant de trésorerie ou d’équivalents de


trésorerie qu’il faudrait payer pour un actif ou qu’il faudrait régler à la date du
calcul financier pour un passif.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
59 IFRS

La valeur de réalisation représente le montant de trésorerie qui pourrait être


obtenu à la date du calcul financier en vendant l’actif lors d’une sortie
volontaire. Les passifs sont comptabilisés pour leur valeur de règlement,
non actualisée que l’on s’attend à payer pour éteindre des passifs dans le
cours normal de l’activité.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
60 IFRS

La valeur actualisée représente pour les actifs, les valeurs nettes futures de
trésorerie et pour les passifs la valeur actualisée des sorties de trésoreries
nettes futures que l’on s’attend à devoir consentir pour éteindre les passifs,
dans le cours normal de l’activité.

L’IASB de concert avec le FASB a mis en place un groupe de travail chargé


de préparer une nouvelle norme qui aura pour objectif entre autre la
redéfinition de la notion de juste valeur.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
61 IFRS

Cas n°1:

Dites si ces affirmations sont vraies ou fausses et justifiez vos réponses:


1-Les normes internationales sont appliquées en Europe par toutes les
sociétés depuis le 1er janvier 2005.
2- Les normes internationales visent à harmoniser les traitements
comptables.
3- L'IASB représente les instances gouvernementales de chaque pays
concerné.
4- Il n'y a aucune convergence entre les normes américaines et les normes
IFRS.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
62 IFRS

Réponse

1 - Faux. Les normes internationales ne concernent dans un premier temps


que les sociétés faisant appel public à l'épargne. Les groupes non cotés ont
le choix de continuer à utiliser les règles nationales ou d'opter pour les
normes
2 - Faux. Les IFRS ont pour objectif l'harmonisation de l'information
financière, c'est pourquoi leur appellation a été changée en 2001. La
comptabilité est désormais appelée comptabilité financière.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
63 IFRS

2 - Faux. L'IASB (International Accounting Standard Board) est un


organisme non gouvernemental autonome et d'intérêt mondial. C'est le
conseil pour la normalisation comptable internationale.

4 - Faux. Il y a bien convergence entre les normes américaines et les normes


internationales (accords de Norwalk du 2 octobre 2002).

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
64 IFRS

Section 2: Système comptable OHADA A L’heure des IFRS

Quelle convergence?

Avantages à aller vers les IFRS


 Lisibilité des investisseurs
 lecture commune des états financiers quel que soit l'utilisateur
 jeu unique d'états financiers comparable à l'échelle internationale
 accès à l'information financière et comptable et confort des investisseurs.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
65 IFRS

Il existe deux options possibles permettant une convergence du


système comptable OHADA vers les normes IFRS : l’adoption ou
l’adaptation

 Adoption : c’est une adhésion au processus de mondialisation de la


comptabilité qui passe par une acceptation de la totalité des normes IFRS
sans exception;

 L’adaptation : il s’agit ici d’une tropicalisation des normes, c’est-à-dire


d’une adoption partielle

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
66 IFRS

LA CRISE FINANCIERE ET LES IFRS : LES EFFETS PERVERS


DE LA JUSTE VALEUR (IAS 39)

Lors de l'adoption de l'IAS 39 par l'Union européenne, nombre d'Etats


avait émis des réserves sérieuses sur l'introduction de la juste valeur dans
la comptabilité des banques et des assurances, craignant des effets
pervers. Ils n'avaient hélas pas tort.

Ce qui est certain c'est que si la juste valeur n'est pas la cause
principale de la crise actuelle, elle en est un facteur aggravant.

Nous allons, très simplement, le montrer.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
67 IFRS

Selon la norme IAS 39, les actifs financiers s'évaluent à la juste valeur dans le
cas où ils sont « disponibles à la vente » ou « détenus pour la vente ». C'est à
la fin de chaque période qu’ils sont ainsi évalués sur les bases du marché
financier et la variation de juste valeur qui en découle est inscrite directement
en capitaux propres (actifs disponibles à la vente) ou au compte de résultat
(actifs destinés à la vente).

Si seule la seconde catégorie de variations modifie les performances


de l'entité (son résultat), toutes deux ont un impact direct ou indirect sur les
capitaux propres. Or ceux-ci déterminent le seuil d'endettement acceptable
et le niveau de risque de l'entité. Ils conditionnent également le volume
des prêts à la clientèle.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
68 IFRS

Tant que les cours montent, les résultats s'améliorent et les


capitaux propres s'accroissent. Le titre s'apprécie sur le marché et l'entité
peut s'endetter sans changer son degré de solvabilité pour accroitre encore
ses activités de prêts.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
69 IFRS

Mais, lorsque les cours chutent, une perte de juste valeur (très importante
actuellement) est à inclure dans le résultat (actifs destinés Il la vente) et
apparaît une forte réduction des capitaux propres, L'entité est alors
surendettée et elle dépasse les seuils normaux pour ses prêts qu'elle doit
ainsi réduire.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
70 IFRS

Dans une comptabilité de coûts historiques où le principe de prudence est


prioritaire, les variations de Juste valeur ne sont comptabilisées que lorsqu'ils
sont réalisés. Entre-temps, les actifs restent au bilan à leur coût d'achat. Si
aucun gain n'est comptabilisé pendant la hausse des marchés, il n'y a pas
non plus à constater de pertes (sinon de beaucoup plus faibles) ni de
réduction des capitaux propres.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
71 IFRS

Cas n°2 : Les effets pervers de la juste valeur (IAS 39)

Une entité achète des titres au cours de 100, début N+l. Fin N+5, leur cours

est de 210 mais en N+6 il chute à 120.

Travail à faire :

Quelle est l’impact de la norme IAS 39 sur la valeur des titres ?

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
72 IFRS

Corrigé :

Selon le coût historique:


Les titres sont comptabilisés à 100 en N+1 et demeurent à ce coût, même en
N+6 puisque le cours de bourse reste supérieur au coût d'achat, bien
qu'ayant fortement baissé.

Le même phénomène comptable peut aussi concerner les immeubles


de rapport, puisque l'IAS 40 laisse le choix entre la méthode du coût et celle
de la juste valeur. Avec la baisse actuelle de ce secteur, la douche comptable
est encore bien froide, même si elle n'est pas la cause principale de
l’écroulement du marché.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
73 IFRS

Selon l'IAS 39 (juste valeur):


Durant la période N+1-N+5, l'entité constate un écart de juste valeur positif
(110 au total) qui accroît ses capitaux propres et peut-être ses résultats (actifs
destinés à la vente). En N+6, la chute brutale des cours impose de constater
un écart négatif de juste valeur de 90 qui grève ses capitaux propres et peut-
être son résultat

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
74 IFRS

Conclusion:
En appliquant la norme IAS 39, au titre de l’exercice N+6, l’entité doit
constater une perte de 90, alors que selon le principe du coût historique
aucune perte n’est à constater. Ainsi, lors de la crise financière, l’application
de la norme IAS 39 a aggravé le déficit de certaines banques et par voie de
conséquence, accéléré leur dépôt de bilan.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
75 IFRS

Section 3: PANORAMA DES NORMES IFRS

NORMES IDEE GENERALE


IAS 1 IAS 1 énonce les dispositions relatives à la
Présentation des états
présentation des états financiers, des lignes
financiers
directrices concernant leur structure et les
dispositions minimales en matière de contenu.
La comptabilisation, l’évaluation et l’information à
fournir sur des évènements et des transactions
spécifiques sont traitées dans d’autres Normes (et
dans les interprétations)

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
76 IFRS

NORMES IDEE GENERALE

IAS 2 Stocks IAS 2 définit les stocks et spécifie les


dispositions relatives à la comptabilisation des
stocks en tant qu’actif et charge ; l’évaluation des
stocks et les informations à fournir sur les stocks.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
77 IFRS

NORMES IDEE GENERALE


IAS 7 Tableau des Un tableau de flux de trésorerie est exigé dans le cadre
flux de trésorerie d’un jeu complet d’états financiers. Il fournit des
informations au sujet des variations de trésorerie et
d’équivalents de trésorerie. Les transactions sans
effet de trésorerie sont exclues.
Le tableau de flux de trésorerie aide les
utilisateurs à apprécier la capacité de l’entité à
générer de la trésorerie et des équivalents de
trésorerie et à déterminer les besoins qu’à l’entité
d’utiliser ces flux de trésorerie.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
78 IFRS

IAS 8 Méthodes IAS 8 spécifie les critères de sélection et de


comptables, changement de méthodes comptables, ainsi que le
changements traitement comptable et l’information à fournir relative
d’estimations aux changements de méthodes comptables,
comptables et aux changements d’estimations comptables et à la
erreurs correction d’erreurs.
IAS 10 Spécifie quand une entité doit ajuster ses états
Evénements financiers en fonction d’événements postérieurs à la
postérieurs à la période de reporting. Impose la fourniture
période de d’informations concernant la date de
reporting l’autorisation de publication des états financiers et des
événements postérieurs à la période de reporting.
Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable
LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
79 IFRS

IAS 11 Contrat de La norme IAS 11 énonce le traitement comptable


construction des produits et coûts liés aux contrats de
construction. Elle s’applique aux contrats ; y
compris ceux qui fournissent des services
directement liés à un projet de construction ; tels
que les chefs de projet et les architectes

IAS 12 Impôts sur le IAS 12 spécifie le traitement comptable des


résultat impôts sur le résultat ; y compris comment
comptabiliser les conséquences fiscales actuelles
et futures :

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
80 IFRS

Les immobilisations corporelles sont détenues pour plus


IAS 16
Immobilisations d’une période comptable pour être utilisées dans la
corporelles
production ou la fourniture de biens ou de services ou à des
fins administratives. Elles incluent aussi des actifs loués à
des tiers mais non des immeubles de placement. Les
immeubles de placement sont couverts par IAS 40 Immeubles
de placement.
Les questions fondamentales concernant la
comptabilisation des immobilisations corporelles portent sur
la comptabilisation des actifs et la détermination de leur
valeur comptable ainsi que les dotations aux amortissements
et les pertes de valeurs correspondantes
Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable
LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
81 IFRS

IAS 17 Contrats de Un contrat de location est un accord qui transmet


location au preneur un droit d’utiliser un actif pour une
période de temps. A des fins comptables, les
contrats de location sont classés en contrats
de location-financement ou de location simple.
La classification des contrats de location se fonde
sur le degré d’imputation au bailleur ou au preneur
des risques et des avantages inhérents à
la propriété d’un actif loué.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
82 IFRS

IAS 18 Produit des IAS 18 prescrit la comptabilisation de produits


activités ordinaires résultant de la vente de marchandises, de la
prestation de services et de l’utilisation par des
tiers d’actifs de l’entité productifs d’intérêt, de
redevances et des dividendes ;
La question fondamentale est celle du fait
générateur de la comptabilisation des produits des
activités ordinaires.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
83 IFRS

IAS 19 Avantages du personnel IAS 19 traite de la


comptabilisation et de l’information à
fournir par les employeurs au titre des
avantages du personnel, sauf ceux
auxquels s’applique IFRS 2 Paiement
fondé sur des actions.
IAS 20 IAS 20 spécifie la
Comptabilisation des subventions
comptabilisation et la présentation
publiques et information à fournir
des subventions publiques et
sur l’aide publique
l’information sur d’autres formes d’aide
publique.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
84 IFRS

IAS 21 Effets des IAS 21 spécifie comment il convient


variations des cours des d’intégrer des transactions en monnaie
monnaies étrangères
étrangère et des activités à l’étranger dans
les états financiers d’une entité, et commet il
convient de convertir les états financiers
dans la monnaie de présentation.
IAS 23 Coûts d’emprunt IAS 23 impose la capitalisation des coûts
d’emprunt directement attribuables à
l’acquisition, ou la production d’un actif qui
prend un temps considérable à préparer en
vue de son utilisation ou de sa vente prévue.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
85 IFRS

IAS 24 IAS 24 a pour but d’assurer que les états


Information financiers contiennent les informations
relative aux
nécessaires pour attirer l’attention sur la
parties liées
possibilité que l situation financière et le résultat puissent
avoir été affectés par l’existence de parties liées et par
des transactions et soldes avec celles-ci.

IAS 26 IAS 26 s’applique aux états financiers des régimes


Comptabilité et de prestations de retraite. La comptabilisation
rapports
des prestations de retraite (et autres avantages du
financiers des
personnel) dans les états financiers des employeurs est
régimes de
retraite spécifiée dans IAS 19 Avantage du personnel.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
86 IFRS

IAS 27 Etats financiers individuels IAS 27 établit les dispositions relatives


à la comptabilisation et aux
informations à fournir pour les
investissements dans les filiales, les
coentreprises et les entreprises
associées lorsqu’une entreprise
présente des états financiers
individuels.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
87 IFRS

IAS 28 Une entreprise associée, est une entité sur


Participations dans
laquelle l’investisseur a une influence notable.
des entreprises
associées et
coentreprises

IAS 29 Information IAS 29 s’applique aux états financiers d’une


financière dans les entité dont la monnaie dune économie
économies
hyperinflationniste.
hyperinflationnistes

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
88 IFRS

IAS 32 Instruments financiers : IAS 32 spécifie la présentation


Présentation relative aux instruments financiers. La
comptabilisation et l’évaluation ainsi
que la présentation des instruments
financiers font l’objet
respectivement de IAS 39
Instruments financiers : comptabilisation
et évaluation et de IFRS 7 Instruments
financiers : informations à fournir.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
89 IFRS

IAS 33 Résultat par action IAS 33 spécifie les principes de détermination et


de présentation du résultat par action, de manière
à améliorer les comparaisons de la
performance entre entités différentes pour une
même période de reporting et entre périodes
de reporting différentes pour la même entité.
Elle s’applique aux entités dont les actions
ordinaires ou actions ordinaires potentielles
par exemple les obligations convertibles, les
actions et les bons de souscription d’actions) sont
cotées.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
90 IFRS

IAS 34 Information financière Un rapport financier intermédiaire est


intermédiaire un jeu complet ou résumé d’états
financiers relatifs à une période
inférieure à un exercice.
Cette norme spécifie le contenu
minimum d’un
rapport financier intermédiaire ainsi
que les principes de comptabilisation
et d’évaluation à appliquer aux états
financiers complets ou résumés
relatifs à une période intermédiaire.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
91 IFRS

IAS 36 Dépréciation La présente norme établit la distinction entre les


d’actifs provisions et les passifs éventuels.
Une provision est incluse dans l’état de la situation
financière à la meilleure estimation de la dépense
nécessaire à l’extinction de l’obligation à la fin de la
période de reporting

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
92 IFRS

IAS 37 Provisions, passifs IAS 37 s'applique à la comptabilisation


éventuels et actifs des provisions, des passifs éventuels et des
éventuels actifs éventuels de toutes les entités, excepté :
ceux résultant de contrats non (entièrement)
exécutés, sauf dans le cas où il s'agit d'un
contrat déficitaire ;
ceux couverts par une autre norme.
IAS 37 ne s'applique pas aux
instruments financiers (y compris les
garanties) entrant dans le champ
d'application d’IAS 39 "Instruments financiers
: comptabilisation et évaluation" .

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
93 IFRS

IAS 38 IAS 38 énonce les critères de


Immobilisations incorporelles
comptabilisation et l’évaluation
d’immobilisations incorporelles et
exige des informations les concernant.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
94 IFRS

IAS 40 Un immeuble de placement est un terrain ou un


Immeubles immeuble (y compris une partie de l’immeuble) ou les deux,
de
détenu pour en retirer des loyers, pour valoriser le capital ou
placement
les deux. Il n’est pas occupé par son propriétaire et n’est
pas utilisé dans la production ou la fourniture de
marchandises et de services ou à des fins administratives. Ce
ne sont pas des biens qui sont détenus en vue de la vente
dans le cours normal de l’activité.
Une entité doit adopter soit le modèle de la juste valeur, soit
le modèle du coût pour tous les immeubles de
placement.
Si le modèle du coût est utilisé, il convient d’indiquer
la juste valeur.
Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable
LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
95 IFRS

IAS 41 IAS 41 prescrit le traitement comptable, la présentation


Agriculture
des états financiers et les informations à fournir liées à
l’activité agricoles.
L’activité agricole est la gestion par une entité de la
transformation biologique d’animaux vivants ou
de plantes (actifs biologiques) et la récolte d’actifs
biologiques en vue de la vente, ou pour la transformation en
produits agricoles ou en d’autres actifs biologiques.
Les actifs biologiques et les produits agricoles au moment de
la récolte sont évalués à la juste valeur diminuée des coûts de
vente.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
96 IFRS

IFRS 1 La présente norme s’applique lorsqu’une entité adopte


Première pour la première fois les normes internationales
adoption des
d’information financière(IFRS) dans ses états financiers
normes
annuels .Les états financiers IFRS doivent inclure une
internationales
d’information déclaration explicite et sans réserve de conformité aux IFRS
financière Fournit un point de départ de la présentation de
l’information financière selon les IFRS
A pour but d’assurer que les informations dans les
premiers états financiers IFRS d’une entité ainsi que
dans ses rapports intermédiaires sont
transparentes et comparables sur toutes les
périodes présentées

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
97 IFRS

IFRS 2 IFRS 2 impose à une entité de comptabiliser dans ces états


Paiement financiers les transactions dont le paiement est
fondé sur des
fondé sur des actions. Les transactions dont le
actions
paiement est fondé sur des actions et qui sont réglées
en instrument de capitaux propres sont généralement
celles dans lesquelles des actions ; des options sur actions
des autres instruments de capitaux propres sont
attribués aux salariés ou à d’autres parties en échange
de biens ou de services.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
98 IFRS

IFRS 3 Un regroupement d’entreprise est une transaction ou un


Regroupements
autre événement dans lequel une entité présentant les
d’entreprises
états financiers (l’acquéreur); obtient le contrôle d’une
ou plusieurs autres activités (l’entreprise acquise).
Cette norme a pour but d’améliorer la pertinence ; la fiabilité
et la comparabilité de l’information sur les regroupements
d’entreprises et leurs effets.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
99 IFRS

IFRS 4 IFRS 4 spécifie la comptabilisation des contrats


Contrats d’assurance émis par une entité quelconque. Elle
d’assurance
spécifie aussi la comptabilisation des traités de
réassurance émis ou détenus par une entité.
La norme s’applique à ces contrats , que l’entité
soit ou non règlementée en tant qu’assureur et que le contrat
soit ou non considéré comme un contrat d’assurance à des
fins légales.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
100IFRS

IFRS 5 Actifs L'objectif d'IFRS 5 est de spécifier la


non courants comptabilisation d'actifs détenus en vue de la vente, et
détenus en vue
la présentation et les informations à fournir sur les
de la vente et
activités abandonnées
activités
abandonnées

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
101IFRS

IFRS 6 Une entité doit appliquer IFRS 6 aux dépenses de


Prospection et prospection et d'évaluation qu'elle encourt.
évaluation de
IFRS 6 ne traite pas d'autres aspects de la
ressources
comptabilisation par des entités se livrant à la
minérales
prospection et l'évaluation de ressources
minérales.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
102IFRS

IFRS 6 Une entité ne doit pas appliquer IFRS 6 aux dépenses


Prospection et encourues :
évaluation de avant la prospection et l'évaluation de ressources
ressources minérales, telles que les dépenses encourues avant que
l'entité n'ait obtenu les droits légaux de prospecter une
minérales
zone spécifique;
après que la faisabilité technique et la viabilité commerciale
de l'extraction d'une ressource minérale ont été
démontrées

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
103IFRS

IFRS 7
 ajoute certaines informations nouvelles sur les instruments
Instruments
financiers à ceux qui sont actuellement requis par la
financiers :
norme IAS 32;
informations à
 remplace les informations précédemment requises
fournir
par la norme IAS 30;
 met l'ensemble de ces divulgations instruments financiers
ainsi que dans une nouvelle norme sur les instruments
financiers: informations à fournir. Les parties restantes de
la norme IAS 32 ne portent que sur les
instruments financiers les questions de présentation

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
104IFRS

IFRS 8 IFRS 8 s'applique aux états financiers individuels ou


Secteurs séparés d'une entité (et les états financiers consolidés
opérationnels d'un groupe avec un parent):
instruments de dette ou de capitaux propres dont sont
négociés sur un marché public ou,
que les fichiers, ou est en train de déposer ses (consolidés)
avec une commission des valeurs mobilières ou autre
organisme de réglementation dans le but d'émettre
une catégorie d'instruments sur un marché public.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
105IFRS

IFRS 8 Toutefois, lorsque les deux états distincts et consolidés


Secteurs de la société mère sont présentés dans un rapport
opérationnels unique des services financiers, l'information sectorielle
est présentée seulement sur la base des états financiers
consolidés.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
106IFRS

IFRS 9 L'International Accounting Standards Board (IASB) a


"Instruments
publié, le 12 novembre 2009, la (première) version
financiers"
(phase 1 définitive de la norme IFRS 9 "Instruments financiers"
: classification portant exclusivement sur la classification et l'évaluation
et évaluation des actifs financiers et visant à remplacer IAS 39
des actifs et
"Instruments financiers : comptabilisation et évaluation".
passifs
Cette norme concrétise la première des trois
financiers)
phases du projet de l'IASB sur les instruments
financiers, qui a porté sur la classification et l'évaluation
des actifs et des passifs financiers

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
107IFRS

IFRS 10 "Etats IFRS 10 présente un modèle unique de consolidation


financiers qui identifie le contrôle comme étant la base pour la
consolidés"
consolidation de toutes sortes d'entités. La Norme fournit

(publiée le 12 une définition du contrôle qui comprend les trois


mai 2011 ) éléments suivants:
- pouvoir sur l'autre entité;

- exposition, ou droits, à des rendements variables de


cette autre entité; et

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
108IFRS

IFRS 10 "Etats Capacité d'utiliser son pouvoir afin d'impacter ses


financiers rendements.
consolidés" Cette norme remplace IAS 27 pour la partie relative
aux Etats financiers consolidés et abroge SIC 12 «
(publiée le 12 Consolidation-entités ad hoc.
mai 2011 )

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
109IFRS

IFRS 11 IFRS 11 se concentre sur les droits et obligations de l'accord


"Accords conjoint, plutôt que sur sa forme légale. La norme
conjoints" adresse les incohérences dans l'information financière
relative aux accords conjoints en introduisant une seule
(publiée le 12 méthode de comptabilisation pour les participations dans
mai 2011 ) les entités sous contrôle commun; en conséquence, la
méthode de l'intégration proportionnelle est supprimée.
De plus, IFRS 11 élimine les actifs sous contrôle commun
et fait dorénavant la seule distinction entre les
activités communes et les coentreprises.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
110IFRS

IFRS 12 IFRS 12 intègre, dans une seule norme, les


"Informations à informations à fournir relatives aux participations dans des
fournir sur les filales, dans des accords conjoints, dans des entreprises
participations
associées et dans des entités structurées. L'objectif
dans les autres
entités« (publié d'IFRS 12 est d'exiger une information qui puisse
e le 12 mai 2011 permettre aux utilisateurs des états financiers d'évaluer la
) base du contrôle, toute restriction sur les actifs
consolidés et les passifs, les expositions aux risques
résultant des participations dans des entités
structurées non consolidées et la participation des
intérêts minoritaires dans les activités des entités
consolidées.
.
Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable
LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
111IFRS

IFRS 13 - L’objectif de ce guide est de fournir dans un document


Evaluation de la unique les règles applicables à l’ensemble des
évaluations à la juste valeur requises par les IAS/IFRS.
juste valeur
Il ne constitue pas un accroissement des possibilités
(publiée le 12 d’utiliser la juste valeur dans le reporting financier.
mai 2011 ) .

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
112IFRS

IFRS 14 – L’objectif de la présente norme consiste à établir


Comptes de des dispositions en matière d’information
financière, applicables aux soldes de comptes de
report
report réglementaires qui résultent du fait que
règlementaires
l’entité fournit à des clients des biens ou des
services dont le prix ou le tarif est assujetti à une
réglementation des tarifs.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
113IFRS

IFRS 15 - Produits L’objectif de la présente norme est d’établir les


des activités principes que l’entité doit appliquer pour
présenter des informations utiles aux
ordinaires tirés de
utilisateurs des états financiers concernant la
contrats conclus
nature, le montant, le calendrier et le degré
avec des clients d’incertitude des produits des activités
ordinaires et des flux de trésorerie provenant
d’un contrat conclu avec un client.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
114IFRS

IFRS 16 – La présente norme établit des principes


Contrat de concernant la comptabilisation, l’évaluation et la
présentation des contrats de location, ainsi que
location
les informations à fournir à leur sujet. Elle a pour
objectif que les preneurs et les bailleurs
fournissent des informations pertinentes qui
donnent une image fidèle des opérations relatives
à ces contrats, de manière à ce que les
utilisateurs des états financiers disposent d’une
base pour apprécier l’incidence des contrats de
location sur la situation financière, la performance
financière et les flux de trésorerie de l’entité.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
115IFRS

IFRS 16 – Dans son application de la présente norme,


Contrat de l’entité doit tenir compte des termes et conditions
du contrat et de tous les faits et circonstances
location
pertinents. Elle doit appliquer la présente norme
de façon uniforme aux contrats présentant des
caractéristiques similaires, conclus dans des
circonstances similaires.

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LE CADRE CONCEPTUEL ET PANORAMA DES NORMES
116IFRS

IFRS 17 – La publication d’IFRS 17 a été rendue nécessaire


Contrat pour combler les nombreuses lacunes constatées
dans le vaste éventail de pratiques comptables
d’assurance
relatives aux contrats d’assurance utilisées en
application d’IFRS 4 Contrats d’assurance, et
d’importantes activités de mise en œuvre sont
déjà en cours.
.

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MODULE III :
LES NORMES DE PRESENTATION
DE L’INFORMATION FINANCIERE

117
LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
118

Première partie : LES ETATS FINANCIERS

Section 1: PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS (IAS 1)


La norme d’IAS 1 relative à la présentation des états financiers s’applique
aussi bien aux comptes individuels qu’aux comptes consolidés, mais elle
ne s’applique pas aux états intermédiaires. Elle s’applique à toutes les
entreprises, y compris les banques et les assurances.
Les composantes obligatoires des états financiers sont au nombre de cinq :
Les états financiers comprennent un bilan ou état de situation financière,
un compte de résultat ou état de résultat global, une annexe, un état de
variation des capitaux propres et un tableau de flux de trésorerie.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
119

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
120

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
121

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
122

Un actif courant est un va pouvoir être réalisé, vendu ou


actif qui remplit l’une consommé dans le cycle d’exploitation normal
des quatre conditions de l’entreprise.
suivantes : est détenu principalement dans un but de
transaction.
est détenu pour une courte durée et l’entité
s’attend à le réaliser dans les douze mois
qui suivent la clôture de l’exercice.
représente de la trésorerie ou équivalent.

Actif non courant Un actif qui n’est pas courant est un actif non
courant.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
123

Un passif courant est un passif - doit être réglé dans le cadre du


qui remplit l’une des trois cycle d’exploitation normal de la société.
conditions suivantes :
- est détenu essentiellement aux fins

d’être négocié. doit être réglé dans les

douze mois suivant la clôture.

Un passif non courant Un passif qui n’est pas courant est un


passif non courant.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
124

Quelle que soit la présentation retenue, si un actif ou un passif est composé de


montants à plus d’un an et à moins d’un an, une information doit être
fournie sur la partie de ces montants devant être recouvrée ou payée à plus
d’un an.

Une entreprise doit classer ses dettes à long terme, en passif non courant
même si elles doivent être réglées dans les 12 mois, si les deux conditions
suivantes sont réunies :

-l’échéance d’origine était supérieure à plus de 12 mois ;

-l’entreprise à l’ intention d’avoir recours à un refinancement et cette


intention est entérinée dans un accord finalisé à la date de clôture.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
125

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
126

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
127

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
128

Cas n°3 : Bilan ou état de situation financière (IAS 1)

La SA ADE est une société togolaise appartenant à un groupe


international qui établit ses états financiers selon les règles du système
comptable OHADA, mais qui souhaite dans le cadre des exigences de la
société Mère du groupe, elle présentera aussi des états financiers
conformément aux normes IFRS.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
129

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
130

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
131

COMPTE DE RESULTAT (IAS 1)

L’entreprise a le choix entre une présentation par nature des charges ou


bien par fonction.

Poste devant obligatoirement figurer au compte de résultat


Comme pour le bilan, la norme IAS 1 ne prescrit aucun ordre ou format de
présentation du compte de résultat.

L’entité a le choix entre deux méthodes pour la classification des charges :

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
132

Charges classées par Charges classées par


fonction
nature
coûts de fabrication
matières premières Coûts de
dépréciation commercialisation
frais de personnel coûts administratifs
Etc.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
133

Classement des charges par nature

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
134

Classement des charges par fonction

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
135

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
136

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
137

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
138

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
139

Les principaux changements de la révision de la présentation des états


financiers sont les suivants :

Au niveau du bilan

La nouvelle dénomination du bilan est «état de la situation financière


» (statement of financial position).
La présentation d’un bilan supplémentaire est nécessaire à la date
d’ouverture de la période comparative, uniquement si retraitement
rétrospectif ou reclassement d’éléments dans les états financiers.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
140

Au niveau du compte de résultat (« état de résultat global »


statement of compréhension income)

Les deux approches de détermination du résultat par la


comptabilité

Approche bilancielle (primauté du bilan)


Approche charges-produits (primauté du compte de résultat)

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
141

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
142

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
143

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
144

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
145

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
146

La présentation de l’information financière dans le flux de trésorerie se


décompose selon l’ordre suivant :
Une catégorie « business » : comment l’entreprise crée de la valeur
Section « operating » pour l’activité courante
Section « investing » pour les actifs et passifs hors du « core business »
Une catégorie « financing » : comment l’entreprise finance ses activités
opérationnelles

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
147

DIVERGENCES IFRS/OHADA

Contrairement à la présentation des états financiers IFRS qui n’impose


pas d’exigence formelle, la présentation des états financiers en OHADA
respecte un modèle ou format précis et défini (tableaux prédéfinis) qui
doit être utilisé par toutes les entreprises selon leur taille : Système minimal
de trésorerie ou système normal. À partir de janvier 2018 seuls le système
minimal de trésorerie et système normal sont utilisés pour établir les états
financiers individuels dans l’espace OHADA. Cette disposition est
applicable aux états financiers consolidés à partir de janvier 2019.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
148

Il n’existe pas en IFRS de modèles prédéfinis d’états annexés à remplir.


Il faut noter que l’OHADA exige beaucoup d’informations en annexe dans
son référentiel révisé pour s’aligner aux IRFS.

Dans les capitaux propres IFRS, les actions propres viennent en diminution
des capitaux propres, alors que dans le système comptable OHADA, elles
sont comptabilisées à l’actif du bilan dans le compte 5021 actions ou parts
propres.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
149

Section 2: TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE (IAS 7)

Le tableau des flux de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie


de l’exercice
classés selon trois types d’activité :

- Activité opérationnelle
- Investissement
- Financement.

La section 2 sera consacrée exclusivement au développement de la norme


IAS 7

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
150

ETAT DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES Modèle indicatif

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
151

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
152

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
153

Principe de présentation du tableau


Toutes les entrées et sorties d’argent qui figurent sur le tableau de
flux de trésorerie sont celles d’un même exercice social. Les trois flux de
trésorerie (opérationnel, investissement, financement) permettent
d’expliquer pourquoi l’argent en trésorerie en fin d’exercice social est
supérieur (ou inférieur) à ce qu’il était en début d’exercice social.

Flux de trésorerie opérationnel (cash flow from operating activities,


operating cash flow). Ce sont les principales activités génératrices de
produits dans l’entreprise et toutes les autres activités qui ne sont pas les
activités d’investissement ou de financement ;

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
154

Flux de trésorerie lié aux opérations d’investissement (cash flow from


investing activities). Ce sont l’acquisition et la sortie d’actifs à long terme et
les autres placements qui ne sont pas inclus dans les équivalents de
trésorerie.
Flux de trésorerie lié aux opérations de financement (cash flow from
financing activities). Ce sont les activités qui résultent des changements
dans l’importance et la composition des capitaux propres et des emprunts
de l’entreprise.
Variation (augmentation ou diminution) de la trésorerie = (1) + (2) + (3).
Selon la norme IAS 7, l’entreprise peut utiliser deux méthodes de
présentation des flux issus des activités opérationnelles :

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
155

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
156

La méthode directe consiste à présenter en brut les encaissements et


décaissements pour chaque opération d’exploitation :
à partir des enregistrements comptables, ou en ajustant les ventes, le coût
des ventes et les autres éléments du compte de résultat en fonction des
variations des stocks, créances et dettes opérationnelles, des autres
éléments sans effet de trésorerie, et des autres éléments pour lesquels
les flux de trésorerie correspondent à des flux d’investissement ou de
financement.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
157

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
158

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
159

Intérêt et dividendes
Intérêts
Les intérêts versés peuvent être classés en flux de trésorerie
opérationnel (ils entrent dans le calcul du résultat net ou en flux de
trésorerie de financement (ils représentent le coût de l’obtention de
ressources financières.).
Les intérêts et dividendes reçus peuvent être classés en flux de trésorerie
opérationnel (il représente des retours sur investissement.)

Dividendes
Les dividendes versés peuvent être classés en flux de trésorerie de
financement (il représente le coût d’obtention de ressources
financières)

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
160

en flux de trésorerie opérationnel (pour déterminer la capacité de


l’entreprise à dégager des dividendes à partir des flux de trésorerie
opérationnel)

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
161

Section 3: METHODES COMPTABLES, CHANGEMENTS D’ESTIMATIONS


COMPTABLES ET ERREURS (IAS 8)

Selon la norme IAS 8, si une norme IAS/IFRS ou une interprétation s’applique


précisément à une transaction, les méthodes comptables à appliquer
doivent être déterminées par application de cette norme ou interprétation
sauf si leur impact est non significatif.

Les méthodes comptables doivent être appliquées de manière cohérente et


permanente.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
162

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
163

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
164

CAS 8 : Méthodes comptables, changements d’estimations comptables


et erreurs (IAS 8)

Au cours de l'exercice N + l, une entreprise découvre que des produits vendus


au cours de l'exercice N ont par erreur été pris en compte dans le stock du
31/12/N, pour un montant de 8 00000F.

Durant l'exercice N + 1, l'entreprise a comptabilisé les données suivantes:

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
165

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
166

Le solde des réserves était de 3 500 000F au début de l'exercice N et de 9


310 000 F à la fin de l’exercice N.

L’entreprise est soumise à un taux d'imposition de 30% pour les exercices N


+ 1 et N. Le capital social de l'entreprise s'élève à 1 000 000 F.

Le résultat net de l'exercice est affecté entièrement aux réserves.

Travail à faire :
1. Complétez l'extrait du compte de résultat de l'entreprise après correction
de l'erreur selon IAS 8:

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
167

N+1 N (retraité)

Ventes

Coût des marchandises vendues

Résultat avant impôts

Impôts

Résultat net

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
168

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
169

Cas n°9:

Une entreprise réalise un résultat de 125 millions au titre de l’exercice N-1.


Au cours de cet exercice une facture d’achat de marchandises d’une valeur
HT de 75 millions en date du 01/11/N-1 n’a pas été enregistrée.
Taux de TVA : 18%
Taux d’impôt sur les bénéfices : 25%

Mission :
Passer l’écriture de régularisation au 01/09/N, date de la découverte de
l’erreur.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
170

Corrigé :

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
171

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
172

Cas n°11 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)

a.Pendant l’année N, la FICA Sa a été mise en examen pour publicité


mensongère suite à la plainte d’un concurrent qui réclame 600 000 000 de
dommages et intérêts. Suivants les conseils de ses avocats, la FICA
comptabilise dans ses comptes N une provision pour litiges à fauteur de
300.000.000. Le 15 février N+1, après la clôture de l’exercice N, le tribunal
condamne la FICA à verser 420 000 000 à son concurrent. Les états
financiers ont été préparés les 31 janvier N+1 et autorisés par le conseil
d’administration le 20 février pour publication.

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
173

Cas n°10 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)

Une société mère arrête ses comptes consolidés au 31/12/N. Parmi ses
créances figure un montant de 230 000 qui est provisionné à hauteur de 50%.
La société apprend un mois plus tard que le client est définitivement en faillite
et que, selon une décision de justice, il ne devra payer que la moitié de ses
dettes à chacun de ses fournisseurs.

Travail à faire :

Comment prendre en compte cet événement ?

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
174

Corrigé :

Il s’agit d’un événement qui survient après la clôture de l’exercice et avant la


publication des comptes. Cet événement confirme qu’une perte existait
déjà sur cette créance à la date de clôture.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
175

Exemples d’évènements post-clôture

a.La NCF Sa évalue au 31 décembre N ses stocks marchandises en


utilisant la méthode FIFO à 300 000 000 dans une situation de récession et
d’autres tendances négatives du marché, Ces stocks n’ont pas pu être
vendus au mois de janvier N+1.

b. La NCF SA vend enfin le 05 février N+1 ses stocks de marchandises pour


240 000 000. La date d’autorisation des comptes est le 15 février N+1

Travail à faire :
Pour a. et b: Qu’est-ce qu’il convient de faire dans les comptes N ?

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
176

Corrigé :

a.Dans ses comptes N la société doit augmenter le montant de ses provisions


pour litiges de 120 000 000 pour tenir compte du jugement (en supposant que
ce verdict est définif ). Si la condamnation avait eu lieu le 25 février N+1 (ou
après), aucun ajustement des comptes de N aurait été nécessaire.

b.La perte de 60 000 000 doit être comptabilisée dans les comptes N
parce qu’elle intervient la date d’autorisation. Ainsi, il convient de
provisionner les stocks dans les comptes N pour un montant
(supplémentaire) de 60 000 000.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
177

Cas n°11 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)


Événements postérieurs à la date Ajustement Pas d'ajustement des Pas d'ajustement
de clôture des états états financiers mais des états financiers
financiers information en ni d'information en
annexe annexe
Un mouvement de baisse des
prix sur un produit fini stocké
par une entreprise, amorcé au
31/12/N pour lequel l'entreprise
avait passé une dépréciation
de 2000000F, s'accélère sur les
mois de janvier et février N +
1.Cette diminution se traduit
par une moins-value latente
totale de 3000000 F.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
178

Cas n°11 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)


Événements postérieurs à la date Ajustement Pas d'ajustement Pas d'ajustement
de clôture des états des états des états financiers
financiers financiers mais ni d'information en
information en annexe
annexe
Une entreprise clôt son exercice
le 31/12/N. Un incendie survient
fin janvier N + 1 et détruit un
atelier représentant 20 % de la
capacité de production.
Les dommages sont
estimés à 15000000 F mais ne
remettent pas en
cause la continuité d'exploitation.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
179

Cas n°11 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)


Événements postérieurs à la date Ajustement Pas d'ajustement Pas d'ajustement
de clôture des états des états des états financiers
financiers financiers mais ni d'information en
information en annexe
annexe
Une entreprise clôt son exercice
le 31/12/N. Un incendie survient
fin janvier N + 1 et remet en
cause la continuité d'exploitation.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
180

Cas n°11 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)


Une entreprise qui clôt son exercice
le 31/12/N, vend pour 1500000 F de
marchandises à un client en décembre
de l'exercice N.
Fin janvier N + 1, elle apprend la
liquidation judiciaire de son client et
prévoit une perte totale de sa créance.
Une entreprise clôt son exercice le 31/12/N.
En février N + 1 débute un litige peu
important résultant d'événements survenus
après la date de clôture uniquement.
Une entreprise clôt son exercice le 31/121N.
En février N + 1 débute un litige
important résultant
d'événements survenus avant la date de
clôture.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
181

Cas n°11 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)


Une entreprise qui clôt son
exercice le 31/12/N, vend pour
1500000 F de marchandises à un
client en décembre de l'exercice N.
Fin janvier N + 1, elle apprend la
liquidation judiciaire de son client et
prévoit une perte totale de sa
créance.
Une entreprise clôt son exercice le
31/12/N. En février N + 1 débute un
litige peu important résultant
d'événements survenus après la
date de clôture uniquement.
Une entreprise clôt son exercice le
31/121N. En février N + 1 débute un
litige important résultant
d'événements survenus avant la
date de clôture.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
182

Cas n°11 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)


Une entreprise qui clôt
son exercice le 31/12/N
annonce une restructuration
le 24/01/N+1 (avant la date
d'autorisation de la publication
des états financiers).

Une entreprise qui clôt


son exercice le 31/12/N
annonce en janvier N+1 la
cession d'une filiale importante.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
183

Corrigé cas n°11 (IAS 10)


Événements postérieurs à la Ajustement des états Pas d'ajustement des Pas d'ajustement
date de clôture financiers états financiers mais des états financiers
information en annexe ni d'information en
annexe
Un mouvement de baisse Cet événement
des prix sur un produit fini confirme une
stocké par une entreprise, situation déjà
amorcé au 31/12/N et existante à la date de
pour lequel l'entreprise clôture. Il doit faire
avait passé une dépréciation l'objet d'un
de 2000000F, s'accélère sur ajustement.
les mois de janvier et février L'entreprise ajuste la
N + 1. dépréciation pour
Cette diminution se traduit 1000 000 F.
par une moins-value latente
totale de 3000000 F.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
184

Une entreprise clôt son exercice L'incendie n'a aucun


le 31/12/N. Un incendie survient lien avec la situation à
fin janvier N + 1 et détruit un la date de clôture et ne
atelier représentant 20 % de remet pas en cause la
la capacité de production. continuité d'exploitation:
Les dommages sont estimés il ne donne pas lieu à un
à 15000000 F mais ne ajustement. Cependant,
remettent pas en cause la l'événement étant
continuité d'exploitation. significatif,
une information en
annexe est nécessaire.
Une entreprise clôt son L'incendie n'a aucun
exercice le 31/12/N. Un lien avec la situation
incendie survient fin janvier N à la date de clôture
+ 1 et remet en cause la mais remet en cause
continuité d'exploitation. la continuité
d'exploitation:
il donne donc lieu à
un ajustement.
Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable
LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
185

Une entreprise qui clôt son Cet événement donne lieu à un


exercice le 31/12/N, vend pour ajustement des états financiers.
1500000 F de marchandises à un L'entreprise doit constater une
client en décembre de l'exercice dépréciation des comptes clients du
N. montant de la perte, soit 1 500 000 F.
Fin janvier N + 1, elle apprend la
liquidation judiciaire de son client et
prévoit une perte totale de sa
créance.
Une entreprise clôt son exercice le Le litige n'a aucun lien avec la situation
31/12/N. En février N + 1 débute un à la date de clôture et n'est pas
litige peu important résultant d’une importance significative. Il ne donne
d'événements survenus après la donc pas lieu à un ajustement ni à une
date de clôture uniquement information en annexe.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
186

Une entreprise clôt son exercice le Ce litige donne lieu à un ajustement


31/121N. En février N + 1 débute un car il confirme une situation déjà
litige important résultant d'événements existante à la date de clôture.
survenus avant la date de clôture.
Une entreprise qui clôt son exercice La restructuration ne donne pas lieu
le 31/12/N annonce une à un ajustement mais cet
restructuration le 24/01/N+1 (avant événement est d'une importance
la date d'autorisation de la publication telle qu'il nécessite une
des états financiers). information en annexe.
Une entreprise qui clôt son La cession ne donne pas lieu à
exercice le 31/12/N annonce en un ajustement mais cet événement
janvier N+1 la cession d'une filiale est d'une importance telle qu’il
importante. nécessite une information en annexe.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
187

DIVERGENCES IFRS/OHADA
Selon les IFRS les événements postérieurs sont ceux réalisés entre la date de
clôture et la date d’autorisation de la publication des états financiers,
alors que le système comptable OHADA retient la date d’arrêté des
états financiers. Toutefois, dans la pratique ces deux dates coïncident. Par
ailleurs, selon les IFRS lorsque des événements entrainant une situation
nouvelle après la clôture de l’exercice remettent en cause la continuité
d’exploitation, il faut procéder à un ajustement des états financiers alors
que dans le système comptable OHADA, une simple mention doit être
portée dans les notes annexe.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


MODULE IV :
L’EVALUATION DES
ACTIFS NON FINANCIERS

188
L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 189

Section 1: LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (IAS 38)

La norme IAS 38 est actuellement en cours de révision. Selon IAS 38, une
immobilisation incorporelle est « un actif non monétaire identifiable sans
substance physique, détenu en vue d’une utilisation pour la production ou la
fourniture de biens ou de services, pour la
location à des tiers ou à des fins administratives ».
Lors d’une acquisition, une immobilisation incorporelle se distingue du
goodwill si elle en est clairement séparable. Par exemple, une part de
marché n’est pas une immobilisation incorporelle indépendante mais fait
partie du goodwill selon IAS 38.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 190

Un certain nombre de dépenses doivent obligatoirement être


comptabilisées en charges.

Les immobilisations incorporelles sont systématiquement amorties sur


une durée ne dépassant pas, sauf exceptions 20 ans. Comme les
immobilisations corporelles, elles peuvent être dépréciées au-delà
de l’amortissement selon IAS 36 Dépréciation d’actifs.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 191
Une réévaluation des immobilisations incorporelles à la juste valeur est
possible, mais il s’agit de l’autre traitement autorisé par IAS 38, le
traitement de référence étant l’évaluation au coût historique. Dans la
pratique, il est très rare que les immobilisations incorporelles puissent
être réévaluées.

Critères de l’immobilisation des frais de recherche et développement


Pour apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne satisfait
aux critères de comptabilisation, l’entreprise doit identifier une phase de
recherche et une phase de développement. Si on ne peut distinguer
la phase de recherche de la phase de développement on considère
qu’il y a seulement une phase de recherche.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 192

Phase de recherche

Les dépenses pour la recherche doivent être comptabilisées en charges


lorsqu’elles sont encourues.

Phase de développement

Les dépenses de développement doivent être immobilisées si l’entreprise


peut démontrer :

- la faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation


incorporelle en vue de sa mise en service ou de sa vente ;
- son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser
ou de la revendre ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 193

-sa capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation


incorporelle ;
-la façon dont l’immobilisation incorporelle générera
des avantages économiques futurs probables.
L’entreprise doit démontrer, entre autres choses,
l’existence d’un marché pour la production issue
de l’immobilisation incorporelle ou pour
l’immobilisation incorporelle elle-même ou, si celle-ci
doit être utilisée en interne, son utilité ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 194

-la disponibilité de ressources (techniques, financières


et autres) appropriées pour achever le développement et
utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle ;
-sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses
attribuables à l’immobilisation incorporelle au cours de
son développement ».
La norme donne des exemples d’activités de
développement.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 195

Corrigé cas n°15 : Les immobilisations incorporelles (IAS 38)

Le laboratoire pharmaceutique MASDON a engagé en N des


dépenses de recherche et développement pour un montant de 600 000
000, se décomposant ainsi :

- Frais de recherche fondamentale : 60 000 000

- Frais de recherche appliquée au médicament P1 : 180 000 000

- Frais de développement du médicament P1 : 420 000 000.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 196

-Un brevet pour un médicament P1 devrait être déposé fin N+2.

-La totalité de ces frais a été comptabilisée en charges en N.

Travail à faire :
Rappeler le traitement comptable des frais de R&D selon IAS 38 ;
Quelle(s) écritures comptable(s) proposez-vous au 31/12/N ?

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 197

Corrigé :
1. Lorsqu’ils remplissent les conditions, les frais de développement sont
inscrits à l’actif de façon obligatoire pour IAS 38.

Critères de l’immobilisation
Pour apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne
satisfait aux critères de comptabilisation, l’entreprise doit identifier une
phase de recherche et une phase de développement. Si on ne peut
distinguer la phase de recherche de la phase de développement
on considère qu’il y a seulement une phase de recherche.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 198

Phase de recherche
Les dépenses pour la recherche doivent être comptabilisées en
charges lorsqu’elles sont encourues.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 199
Phase de développement
Les dépenses de développement doivent être immobilisées si l’entreprise
peut démontrer :
-la faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation
incorporelle en vue de sa mise en service ou de sa vente ;
-son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser
ou de la revendre ;
sa capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle ;
-la façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages
économiques futurs probables. L’entreprise doit démontrer, entre autres
choses, l’existence d’un marché pour la production issue de
l’immobilisation incorporelle ou pour l’immobilisation incorporelle elle-
même ou, si celle-ci doit être utilisée en interne, son utilité ;

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 200

-la disponibilité de ressources (techniques, financières et autres)


appropriées pour achever le
développement et utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle ;
-sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à
l’immobilisation incorporelle au cours de son développement ».

La norme donne des exemples d’activités de développement.

2. Ecritures proposées au 31/12/N

Les frais de développement du médicament P1 doivent être inscrits à l’actif


et amortis. On choisira une durée de 3 ans

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 201

31/12/N
2 Frais de recherche et développement 420 000 000
7 Production immobilisée 420 000 000

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 202

Cas n°16: Les immobilisations incorporelles (IAS 38)

Pour mieux appréhender ces difficultés, le Directeur Administratif et


Financier du Groupe France Filiale du groupe EUROPE, vous demande
de lui indiquer parmi les dépenses, ci- dessous, celles qui peuvent être
considérées comme étant des immobilisations incorporelles en normes IFRS

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 203

Les dépenses de formation


Les dépenses de publicité
Les dépenses liées au démarrage d’une activité ou d’une entreprise
Les parts de marché
Les brevets
Les frais de premier établissement
Les noms de domaines Internet déposés Les droits de diffusion audiovisuelle
Les concessions pour les autoroutes ou encore de distribution d’eau.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 204

Corrigé :

Les dépenses de formation : Non, ces dépenses ne peuvent pas


constituer des immobilisations incorporelles (IAS 38).
Les dépenses de publicité : Non, ces dépenses ne peuvent pas
constituer des immobilisations incorporelles (IAS 38).
Les dépenses liées au démarrage d’une activité ou d’une entreprise : Non ces
dépenses ne peuvent pas constituer des immobilisations incorporelles (IAS
38).

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 205

Les parts de marché : Non, ce ne sont pas des immobilisations incorporelles.


En effet, en l’absence de droits qui lui permettent de protéger, ou de contrôler
de toute autre façon, ses relations avec ses clients ou leur fidélité à
l’égard de l’entreprise, celle-ci n’a généralement pas un contrôle suffisant
pour considérer que de tels éléments satisfont à la définition des
immobilisations corporelles.
Les brevets : Oui, car ils remplissent le critère légal contractuel.

Les frais de premier établissement : Non, ces dépenses ne peuvent


pas constituer des immobilisations incorporelles.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 206

Remarque : ces dépenses peuvent encore être comptabilisées à l’actif du


bilan des comptes sociaux en France et dans les espaces OHADA
malgré leur non respect de la nouvelle définition des actifs (Règlement
CR 2004-16 du 23 novembre 2004).
En effet, ces frais du fait de l’existence de textes de niveau
supérieur au règlement continuent à être inscrits à l’actif. Toutefois, le
Conseil national de la comptabilité souhaite que les textes de niveau
supérieur soient modifiés afin que le Plan comptable général renforce
sa cohérence.

Les noms de domaines Internet déposés : Oui, car ils remplissent le


critère légal- contractuel.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 207

DIVEGENCES IFRS/OHADA

A partir de janvier 2018 le traitement est le même en IFRS qu’en SYSCOHADA


révisé.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 208

Section 2: LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES (IAS 16)

L’objectif d'IAS 16 consiste à prescrire le traitement comptable pour les immobilisations


corporelles de sorte que les utilisateurs des états financiers puissent distinguer les
informations relatives aux investissements d'une entité dans ses immobilisations
corporelles et celles relatives aux variations de cet investissement. Les questions
fondamentales concernent la comptabilisation des immobilisations corporelles portent sur la
comptabilisation des actifs, la détermination de leur valeur comptable ainsi que des
dotations aux amortissements et des pertes de valeur correspondantes.

Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels :

qui sont détenus par une entité soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de
biens ou de services, soit pour être loués à des tiers, soit à des fins administratives et dont on
s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une période.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 209

Comptabilisation
Le coût d’une immobilisation corporelle doit être comptabilisé en tant qu’actif si, et
seulement si :
Il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet élément iront à
l’entité;
Et
Le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 210

Une entité apprécie, selon ce principe général de comptabilisation, tous


les coûts de ses immobilisations corporelles au moment où ils sont
encourus. Ces coûts incluent les coûts encourus initialement pour
acquérir ou construire une immobilisation corporelle et les coûts encourus
ultérieurement pour l’accroître, la remplacer partiellement, ou assurer
son entretien.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 211

Coût d’acquisition d’une immobilisation :


Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions de comptabilisation
en tant qu’actif doit être évaluée à son coût, c'est-à-dire :
- Son prix d’achat, y compris les droits de douane et les taxes non
remboursables, après
déduction des remises, rabais commerciaux et l’escompte;
- Tout coût directement attribuable au transfert de l’actif jusqu’à son lieu
d’exploitation et à sa mise en état pour permettre son exploitation de la
manière prévue par la direction : coûts des avantages du personnel, frais de
montage et d’installation, honoraires de professionnels tels qu’architectes et
ingénieurs… ;
- L’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement et à l’enlèvement
de l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 212

Exemples de frais directement attribuables :


-Les frais de préparation du site ;
-Les frais de livraison et de manutention initiaux ;
-Les frais d’installation et de montage ;
-Les coûts de tests de bon fonctionnement ;
- Les honoraires de professionnels liés à l’acquisition (par exemple : acte
notarial pour un terrain) ;
-Les coûts d’emprunts attribuables à l’acquisition, la construction ou la
production d’une immobilisation corporelle.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 213

Exemples de coûts qui ne sont pas des coûts d’une immobilisation


corporelle :
- Les coûts d’ouverture d’une nouvelle installation ;
- Les coûts d’introduction d’un nouveau produit ;
- Les frais administratifs et autres frais généraux (par exemple : coûts fixes
du service achats de l’entreprise).

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 214

En résumé
Prix d’achat
+
Droit de douane et taxes non récupérables et net de remises, rabais,
ristournes et escomptes
+
Coûts directs liés à sa mise en état d’utilisation (Seulement les coûts
directs externes)
+
Coût du démantèlement
+
Coût d’emprunt s’il s’agit d’un actif éligible (IAS 23)
=
Coût d’entrée

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 215

Cas n°17 : Les immobilisations corporelles (IAS 16)

La firme GINA a acquis en N un matériel industriel dans les conditions


suivantes (il sera fait abstraction de la TVA). Le matériel a été livré le 12 février
N et mis en service le 1er avril N.

Prix d’achat du matériel : 130 000 000


Frais de transport : 5 000 000
Droits de douane : 2 000 000

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 216

Frais de formation des opérateurs : 8 000 000

La durée d’utilisation prévue de ce matériel est de 3 ans.


Les frais de sortie de la machine sont estimés à 3 000 000. Elle devrait être revendue au prix de
40 000 000.
Ce nouveau matériel devrait permettre à la société d’accroître la production dans les
proportions suivantes : N :+ 100 000 unités ; N+1 : + 230 000 unités ; N+2 : + 180 000 unités ;
N+3 : +20 000 unités.

Travail à faire :

Pour quelle valeur le matériel sera-t-il inscrit à l’actif ? Déterminer la base amortissable.
Présenter le tableau d’amortissement du bien, sachant que la méthode d’amortissement
choisie est le mode des unités de production (arrondir les valeurs au millier de francs
inférieur).

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 217

Corrigé :

1. Le matériel sera inscrit à l’actif pour : 130 000 000 + 5 000 000 + 2
000 000 = 137 000 000

2. La base amortissable : 137 000 000 - (40 000 000 – 3 000 000) = 100 000
000

3. Le tableau d’amortissement (en fonction des quantités produites)

Total des quantités : 100 000 + 230 000 + 180 000 + 20 000 = 530 000

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 218

Années Calcul de la dotation Dotation Amortissements Valeur nette


cumulés comptable
N 100 000 000 X 100/530 18 867 000 18 867 000 81 133 000
N+1 100 000 000 X 230/530 43 396 000 62 263 000 37 737 000
N+2 100 000 000 X 180/530 33 962 000 96 225 000 3 775 000
N+3 100 000 000 X 20/530 3 775 000 100 000 000 0

L’amortissement a été calculé au prorata des quantités

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 219

L’APPROCHE PAR COMPOSANT


DEFINITION DES IMMOBILISATIONS DECOMPOSABLES
Lorsque des éléments constitutifs d’une immobilisation corporelle ont
chacun des durées d’utilisation différentes, chaque élément est
comptabilisé séparément dès son entrée dans l’entité. L’immobilisation est
dite « décomposable ». On y distingue : un élément principal ou
structure et un ou plusieurs autres éléments ou composants.
Les composants sont comptabilisés dans des subdivisions
spécifiques du compte d’immobilisations concerné.
TRADUCTION COMPTABLE
Prenons le cas d’un matériel industriel dont on remplace un composant
coûtant

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 220

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 221

LES MODALITES D’AMORTISSEMENT

1 .Amortissement de la structure

L’amortissement comptable est effectué sur la durée d’utilisation.

2. Amortissement d’un composant

Un composant est amorti sur la durée propre d’utilisation.

Le dernier composant renouvelé est amorti sur la durée résiduelle


d’amortissement de la structure.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 222

Cas n°23 : Les immobilisations corporelles (IAS 16)

Une entreprise achète, le 01-01-N, un four qui permet de de chauffer


à très haute température.
Prix d’achat total 420 000 HT
Dont prix des parois 60 000 HT
Durée d’utilisation des parois 6 ans
Durée d’utilisation du four 10 ans

NB : montant en Kilo franc (Kf)

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 223

Travail à faire : Passer les écritures aux 01/01/N et au 31/12/N .

Corrigé : Le four et les parois doivent être amortis sur leur durée d’utilisation
respective

Calcul Dotation annuelle


Four structure (420 000 – 60 000) / 10 36 000
Four composant parois 60 000 / 6 10 000
Total 46 000

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 224

1 / 01 / N
2411 Four (structure) 360 000
2412 Four (composant parois) 60 000
4451 Etat- TVA déductible sur immobilisations 75 600

481 Fournisseurs d’immobilisations


495 600
31 / 12 / N
6813 Dotations aux amortissements 46 000
28411 Amortissements du four (structure) 36 000
10 000
28412 Amortissements du four (composant
des parois)

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 225

LE REMPLACEMENT D’UN COMPOSANT IDENTIFIE DES L’ORIGINE

Le composant remplacé doit être sorti de l’actif, sa valeur nette comptable étant
comptabilisée en charges.
La valeur du composant de remplacement est en contrepartie inscrire à l’actif, et
doit alors être amortie selon son propre plan d’amortissement.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 226

Cas n°24 : les immobilisations corporelles (IAS 16)

Les parois sont changées le 1 / 1 / N+6 pour 65 000. La durée théorique


d’utilisation des nouvelles parois serait de 6 ans mais elles sont amorties
sur la durée résiduelle d’utilisation du four, soit 4 ans.

NB : montant en Kilo franc (Kf)

Travail à faire : Passer les écritures nécessaires.

Corrigé : La comptabilisation est la suivante

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 227

1 / 01 / N+6
2841 Amortissement four (composant parois) 60 000
812 VNC des éléments d’actif cédés 0

24 Four (composant parois) 60 000


24 Four (composant parois) 65 000

481 Fournisseurs d’investissement 65 000


481 Fournisseurs d’investissement 65 000

521 Banque 65 000

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 228

31 / 12 / N+6
681 Dotations aux amortissements du 16 250
four(composant parois) 65 000/4

28 Amortissements du four (composant parois) 16 250

681 Dotations aux amortissements 36 000


28 Amortissements du four (structure) 36 000

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 229

LES ELEMENTS DESTINES A ETRE REMPLACES

LE REMPLACEMENT IMPREVU D’UN COMPOSANT


Un composant séparé qui n’a pas été identifié dès l’origine doit l’être
ultérieurement si les conditions de comptabilisation d’un composant sont
réunies. Un plan d’amortissement propre à ce composant est
appliqué à compter de sa comptabilisation séparée à l’actif.

Cas n°25 : Les immobilisations corporelles (IAS 16)


Un camion a été acheté le 1 / 1 / N. le moteur n’avait été identifié comme
composant. Le 1 / 1 / N+2, le moteur casse.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 230

Prix d’achat du camion 60 000


Durée d’amortissement du camion 5 ans

Mode d’amortissement Linéaire

Prix de remplacement du moteur 6 000

Estimation de la valeur d’origine du moteur remplacé 3 600

NB : montant en Kilo franc (Kf)

Travail à faire : Passer les écritures nécessaires.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 231

Corrigé : La comptabilisation est la suivante

D C 1 / 1 / N+2 D C
812 VNC des éléments d’actif cédés 2 160
2845 Amort. du matériel de transport (3 600 * 2/5) 1 440
245 Matériel de transport 3 600

2845 Amort. du matériel de transport (60 000–3 600)*2/5) 22 560


Pour solde du compte débité
2845 Amort. du matériel de transport (structure) 22 560

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


L’EVALUATION DES ACTIFS NON FINANCIERS 232

D C 1 / 1 / N+2 D C
2451 Matériel de transport (structure) 56 400
245 Matériel de transport Pour solde du compte 56 400
crédité
2452 Matériel de transport (composant moteur) 6 000
Fournisseurs d’investissement
481 6 000

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


MODULE V :
LES NORMES IPSAS

233
LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE234

LES NORMES IPSAS

Les normes IPSAS (International Public Sector Accounting


Standards), normes comptables internationales du secteur public, se
répandent rapidement dans le monde entier. Elles sont inspirées des
normes internationales d’information financière IFRS (International
Financial Reporting Standards) qui s’appliquent aux groupes privés
(plusieurs sociétés cotées en Europe), et s’étendent progressivement à
toutes les entreprises.
En effet, les normes IPSAS, publiées par l’IFAC, sont transposées
progressivement aux organismes publics nationaux et internationaux.

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE235

Avec les normes IPSAS, les principes et les méthodes de base de la


comptabilité d’entreprise qui s’introduisent dans la comptabilité de
l’État. Le principe de la comptabilité d’exercice d’abord, qui se
superpose à la comptabilité budgétaire de trésorerie, le principe du
patrimoine, qui veut que les immobilisations soient enregistrées à
l’actif du bilan et amorties chaque année. Le principe de prudence, qui
impose que l’on comptabilise des provisions, même pour les retraites

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE236

à venir des fonctionnaires. Et surtout l’obligation de présenter des états


financiers, au nombre de cinq : un bilan (ou état de la situation financière),
un compte de résultat (appelé état de la performance financière), mais
aussi un tableau des flux de trésorerie, un tableau de variation de la
situation nette et des notes (ou annexes)

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE237

Section 1: Correspondance normes IAS/IFRS et IPSAS

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
238

NORME DE
IPSAS TITRE DE LA NORME BASE EN
IFRS
IPSAS 1 Présentation des états financiers IAS 1
IPSAS 2 Tableau des flux de trésorerie IAS 7
Méthodes comptables, changements d’estimation comptables et
IPSAS 3 IAS 8
erreurs
IPSAS 4 Effets de variations des cours des monnaies étrangères IAS 21
IPSAS 5 Coûts d’emprunts IAS 23
IPSAS 6 Etats financiers consolidés et individuels IAS 27
IPSAS 7 Participations dans des entités associées IAS 28
IPSAS 8 Participations dans des coentités IAS 31
IPSAS 9 Produits des activités avec contrepartie directe IAS 18

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
239

NORME DE
IPSAS TITRE DE LA NORME BASE EN
IFRS
IPSAS 10 Informations financières dans les économies hyperinflationnistes IAS 29
IPSAS 11 Contrats de construction IAS 11
IPSAS 12 Stocks IAS 2
IPSAS 13 Contrats de location IAS 17
IPSAS 14 Evénements postérieurs à la date de clôture IAS 10
Instruments financiers : informations à fournir et présentation –
IPSAS 15
remplacé par IPSAS 28 et IPSAS 30
IPSAS 16 Immeuble de placement IAS 40
IPSAS 17 Immobilisations corporelles IAS 16
IPSAS 18 Informations sectorielles IAS 14
IPSAS 19 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels IAS 37
IPSAS 20 Informations relatives aux parties liées IAS 24

Aboudou M. MOUSSA, Expert-comptable


LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
240

NORME DE
IPSAS TITRE DE LA NORME BASE EN
IFRS
IPSAS 21 Dépréciations d’actifs non générateurs de trésorerie IAS 36
Présentations d’informations financières sur le secteur des
IPSAS 22
administrations publiques
Produit des opérations sans contrepartie directe (impôts et
IPSAS 23
transferts)
IPSAS 24 Présentation de l’information budgétaire dans les états financiers
IPSAS 25 Avantage du personnel IAS 19
IPSAS 26 Dépréciations d’actifs générateurs de trésorerie IAS 36
IPSAS 27 Agriculture IAS 41
IPSAS 28 Instruments financiers : présentations IS 32
IPSAS 29 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation IAS 39
IPSAS 30 Instruments financiers : informations à fournir IFRS 7
IPSAS 31 Immobilisations incorporelles IAS 38

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LES NORMES DE PRESENTATION DE L’INFORMATION FINANCIERE
241

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