Enquetes Au CM2 GP Integral
Enquetes Au CM2 GP Integral
Enquetes Au CM2 GP Integral
Cycle 3
Français Programmes 2
018
Lecture e
t compréhens gage oral
ion Étude de la langue Culture littéraire et artistique Écriture Lan
Guide pédagogique
Sous la direction de
Malika BASQUIN
Inspectrice de l’Éducation nationale
Pilote du groupe départemental « Maîtrise de la Langue » (Val-d’Oise)
Emma ALIM
Certifiée de lettres modernes, professeur à Villiers-le-Bel
Laure DARTIGUELONGUE
Certifiée de lettres modernes, professeur à Villiers-le-Bel
Line LAGRANGE
Conseillère pédagogique
Alexandra LUCIGNY
Conseillère pédagogique
Cet ouvrage est conforme aux Programmes de l’Éducation nationale applicables à la rentrée 2018 ainsi
qu’aux Repères annuels de progression et attendus de fin d’année soumis à la consultation des enseignants
à l’automne 2018 pour une application à la rentrée 2019.
S o m m a i re
INTRODUCTION
Avant-propos .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 II. Proposition d’emploi du temps
hebdomadaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Présentation de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III. Principes de mise en œuvre pour
I. La structure du manuel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
chaque type de séquence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
II. Les programmes et les enjeux
> Pour une séquence d’oral. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
didactiques d’Enquêtes au CM2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
> Pour une séquence de lecture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
La mise en œuvre d’Enquêtes > Pour une séquence d’étude de la langue. . . . . 25
au CM2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 > Pour une séquence de synthèse. . . . . . . . . . . . . . . . . 30
I. Proposition de programmation annuelle > Pour une séquence de réinvestissement. . . . . 32
par période. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 > Pour une séquence de lecture longue. . . . . . . . . 34
LES ENQUÊTES
Héros et héroïnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Lecture 2
J’écris une courte fable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Lecture longue Vers la 6
e
Les Philo-Fables, M. Piquemal FABLE • TEXTE INTÉGRAL
Le prix d’une gifle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Matilda, R. Dahl ROMAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Conjugaison Le passé composé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Héros et héroïnes de l'Enquête 2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
BANDE DESSINÉE
1. Un mystérieux monsieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Les Cousins Karlsson, K. Mazetti
ROMAN POLICIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
2. Cerise, détective ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Orthographe Les noms composés.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Héros et héroïnes de l'Enquête 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
Grammaire Les compléments circonstanciels. . . . . . . . . 256 Billy Elliot, M. Burgess ROMAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291
3. Résistance !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261
4. À l’attaque !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264 Héros et héroïnes de l'Enquête 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
Conjugaison Le plus-que-parfait de l’indicatif. . . . . . . . . . 268
Orthographe Les orthographes particulières. . . . . . . . . . . . 271
Table des corrigés des exercices d’étude de la langue
Je parle,
je prépare ma prise de parole, je me mets en scène, je fais des propositions.
J’échange avec un camarade pour co-construire des savoirs : on se concerte pour faire
des propositions au groupe classe.
Après discussions et comparaisons des observations, on écrit ce sur quoi on est d’accord.
Cette collaboration entre élèves améliore les compétences individuelles et développe
leurs stratégies et leur esprit critique.
J’écris,
je prépare seul, je me concentre pour investir la tâche et je vérifie ce que j’ai acquis.
Avant-propos 5
PRÉSENTATION DE LA MÉTHODE
I. La structure du manuel Enquêtes au CM2
Le manuel Enquêtes au CM2 se présente en deux grandes parties : les enquêtes littéraires imbriquant
les découvertes en étude de la langue dans la première partie « Les Enquêtes », suivies, dans une
seconde partie, « Étude de la langue : exercices d’entraînement », de plus de 350 activités réflexives
d’étude de la langue organisées en exercices d’application (« Je m’entraîne ») et de transfert (« Je réu-
tilise ») différenciés.
Outre la richesse et la diversité des activités proposées dans le manuel, de nombreuses ressources
complémentaires et divers supports d’exercices sont disponibles :
– dans le manuel numérique enseignant ou élève ;
– sur le site enquetes.editions-bordas.fr.
Le manuel Enquête au CM2 met en scène les six grandes entrées littéraires du programme :
– Héros/héroïnes et personnages ;
– Se confronter au merveilleux, à l’étrange ;
– La morale en questions ;
– Vivre des aventures ;
– Imaginer, dire et célébrer le monde ;
– Se découvrir, s’affirmer dans le rapport aux autres.
Cinq Enquêtes sont spécifiquement associées à une période de l’année :
« Enquête 1 - Des mondes merveilleux » (Se confronter au merveilleux, à l’étrange) ;
« Enquête 2 - La loi du plus fort ? » (La morale en questions) ;
« Enquête 3 - D’aventuriers en enquêteurs » (Vivre des aventures) ;
« Enquête 4 - Le monde en vers » (Imaginer, dire et célébrer le monde) ;
« Enquête 5 - Quel courage ! » (Se découvrir, s’affirmer dans le rapport aux autres).
Le thème « Héros/héroïnes et personnages » est abordé
de manière transversale tout au long de l’année. À tra-
vers la double page « Héros et héroïnes » et les cinq
grandes enquêtes du manuel, les élèves apprennent
à identifier et à s’approprier les caractéristiques des
différents personnages qu’ils rencontreront au cours
de leurs nombreuses lectures.
Au cours de chacune des cinq grandes enquêtes,
construites dans une continuité cohérente, les élèves
vont pouvoir approfondir leur culture et progresser
grâce aux échanges instaurés tout au long des parcours littéraires. Le déroulé des cinq enquêtes est
récurrent et stable, permettant ainsi aux élèves d’intégrer les tâches pour mieux les transférer dans
des activités autonomes et décontextualisées.
2. Les trois ou cinq doubles pages d’étude de la langue « Pour mieux lire et écrire »
Toutes les séances s’inscrivent dans la continuité de
celles abordées en CM1. Basées sur les attendus de
fin de CM2, les notions centrales sont complexifiées,
suscitant l’intérêt des élèves pour l’étude de la langue
en leur donnant les moyens de s’approprier progressi-
vement des savoirs grammaticaux solides construits
à partir d’analyses réflexives.
Présentation de la méthode 7
Une double page de synthèse
En fin d’enquête, ces deux pages proposent des activi-
tés diverses et transdisciplinaires afin de vérifier si les
acquis des élèves sont stables et durables. Elles sont
conçues suivant deux modalités bien distinctes : en
page de gauche, la synthèse des découvertes de l’en-
quête accompagnée d’une activité d’autoévaluation ;
en page de droite, un retour vers les références quo-
tidiennes des élèves pour réinvestir les conclusions
de l’enquête en s’appuyant sur des supports variés.
Il s’agit bien pour Enquêtes au CM2 d’enseigner explicitement les compétences que l’École requiert
pour assurer la maîtrise du Socle commun et l’acquisition du « Lire, écrire, parler »
Les activités et situations d’apprentissages proposées dans toutes les pages du manuel rendent
les élèves de plus en plus autonomes face à des tâches complexes grâce à une harmonisation des
consignes et du lexique utilisé à partir des nomenclatures officielles et des programmes. Les com-
pétences construites sont ainsi transférables dans de nombreuses disciplines au collège, en particu-
lier celles du vocabulaire grammatical, et de la compréhension.
Cette entrée dans les enquêtes par les activités orales permet de s’engager dans l’univers du thème et
de préparer aux textes à venir. La pratique régulière de ces activités vise à exprimer des jugements,
à recueillir les premières sensations, les émotions et les impressions, mais également à confronter,
à exprimer, à argumenter et à justifier un point de vue, à expliciter et à partager des procédures.
Plus largement, dans les activités de compréhension et dans celles de découverte sur la langue, l’oral
contribue à clarifier le rapport au savoir. La pensée s’élabore dans le travail du langage.
Les échanges servent et structurent les apprentissages, mais améliorent aussi les pratiques discur-
sives. Les activités langagières orales en interaction avec la lecture, la compréhension de l’écrit, l’écri-
ture et l’étude de la langue, occupent une place prépondérante dans ce manuel.
Conformément à l’esprit des programmes et aux attendus de fin de cycle, les textes sélectionnés
posent différentes problématiques tout en répondant aux « entrées littéraires ». Outre la découverte
et l’exploration du patrimoine culturel, les cinq enquêtes du manuel, sans oublier l’enquête transver-
sale consacrée au héros, non seulement offrent aux élèves une véritable connaissance des grandes
problématiques humaines et sociales (l’amitié, la violence, la liberté, le respect, la justice, la tolérance,
la vie, la mort, la différence, la dépendance, la pauvreté, la richesse, le bien, le mal...), mais leur per-
mettent aussi de se familiariser avec les caractéristiques essentielles des personnages stéréotypés
(héros des principaux contes ou des classiques de la littérature).
Par ailleurs, il était important de tirer parti des résultats des enquêtes nationales et internationales
PIRLS. L’analyse montre que les élèves, confrontés à des questions de compréhension sur des textes
longs et complexes, ne parviennent pas à mettre en œuvre les différentes stratégies de compréhen-
sion, que les processus soient complexes (Interpréter et Apprécier) ou simples (Prélever et Inférer).
➥ Voir le document « Apprendre à comprendre :
les processus de compréhension à l’œuvre dans Enquêtes au CM2 », page suivante.
Lapalissade ou non, il est bon de rappeler que nous, lecteurs experts, nous ne lisons pas de la même
manière un document, une poésie, un mode d’emploi, un roman, etc. Implicitement, nous savons
adapter notre posture de lecteur. Le texte littéraire, lacunaire par nature, recèle des exigences spé-
cifiques qui peuvent et doivent s’enseigner de façon explicite, ce que fait ce manuel.
Présentation de la méthode 9
Les documents proposés en écho des extraits littéraires sont une clé supplémentaire pour accéder
à la compréhension. Ils mettent surtout en relief, par effet de contraste, les spécificités des textes
littéraires :
– les textes littéraires, contrairement aux textes factuels et fonctionnels, recèlent souvent des inter-
prétations plurielles ;
– la lecture littéraire propose aux lecteurs de vivre sur le mode imaginaire une expérience qu’ils ne
pourraient vivre dans la réalité, la réalité décrite, justement, par les textes documentaires.
Les élèves seront ainsi amenés à exécuter des tâches intellectuelles variées pour développer et inté-
grer ces processus de compréhension. Le choix s’est porté sur des textes innovants, dont on a sélec-
tionné les extraits clés qui donnent à partager des modes de pensées et des points de vue complé-
mentaires.
Chaque enquête est calibrée de manière à développer chez les élèves des capacités d’analyse de plus
en plus fines.
Apprendre à comprendre
Les processus de compréhension à l’œuvre dans Enquêtes au CM2
Prélever Zoom sur les inférences
– Repérer les informations directement liées à l’objectif
de la lecture.
Inférences nécessaires Inférences optionnelles
– Chercher des idées précises.
– Chercher la définition de mots ou d’expressions. Anaphoriques Prédictives
– Repérer le contexte de l’histoire (époque, lieu). Lien entre un mot Émettre des hypothèses
– Trouver l’idée principale (si elle est exprimée de substitution sur la suite ou
explicitement). et son référent sur le contenu du texte
Inférer Causales Pragmatiques
– Déduire que tel événement a entraîné tel autre. Lien de causalité Élaboration qui donne
– Déduire l’élément principal d’une série d’arguments. implicite entre deux lieu à un résultat
– Déterminer le référent d’un pronom. événements plausible en fonction
– Repérer les généralisations présentées dans le texte. des connaissances
– Décrire la relation entre deux personnages. Lexicales
que la personne a
Comprendre le sens
Interpréter sur le sujet traité
d’un mot peu familier
– Déduire le message global ou le thème d’un texte.
– Envisager une alternative aux actions des personnages.
– Comparer des informations du texte. Inférences nécessaires ou optionnelles
– Saisir l’atmosphère ou le ton du récit. selon le contexte
– Trouver une application concrète aux informations Logiques
contenues dans le texte. Inférences qui, à la suite d’une déduction,
Apprécier donnent lieu à un résultat certain
– Évaluer la probabilité que les événements décrits se Divers contenus
passent réellement. Inférences de lieu, d’agent, de temps,
– Décrire la manière dont l’auteur a amené la chute. d’instrument, d’objet, de sentiment-attitude,
– Juger de l’intégralité ou de la clarté des informations de catégorie et d’action
fournies dans le texte.
« Dans l’enquête internationale PIRLS, les élèves français font preuve tout d’abord de réticences à écrire :
ils répondent moins souvent que les élèves des autres pays européens aux questions ouvertes, qui exi-
gent d’eux quelques lignes rédigées. »
Nathalie Mons, in Cnesco (2018), Écrire et rédiger : comment guider les élèves dans leurs apprentissages,
Dossier de synthèse. https://www.cnesco.fr/fr/ecrire-et-rediger
Afin de faire évoluer ce constat, Enquêtes au CM2 décline de nombreuses situations d’écriture qui
offrent aux élèves la possibilité de développer leur créativité et de réfléchir à leur texte, sous forme
d’écrits courts de travail, de réflexion. Ces situations d’écriture sont accompagnées de contraintes
pour être bénéfiques aux apprentissages. Les différents jets en production d’écrits ou dans le carnet
de lecture ont toute leur place et participent à la construction de la compétence « Écrire ».
L’écriture préparée, seul ou à plusieurs, sollicitée dans nos nombreuses activités de compréhension
améliore la qualité de la production écrite, tant au niveau de la syntaxe que des idées.
L’écriture est aussi un moyen d’entrer dans la lecture littéraire parce qu’elle permet à l’élève d’élabo-
rer du sens, de réfléchir, de poser et de reformuler avec ses mots ce qu’il a compris d’une histoire qui
lui a été lue, ou qu’il a lue, d’explorer les questions, de préparer l’échange pour confronter ses opi-
nions, ses idées.
Au cours de chaque enquête, l’élève est accompagné pour enrichir son capital idées, mots ou expres-
sions, pour repérer les intentions des personnages, l’organisation du texte, mettre en mots des idées.
L’écriture va aider à problématiser la lecture, à formuler les questions que l’élève se pose. Il faut aussi
apprendre à l’élève à planifier avant de se lancer dans l’écriture.
Il s’agit bien de privilégier une démarche qui prend appui sur les textes étudiés et produits par les élèves.
Enquêtes au CM2 met en œuvre une étude de la langue explicite et réflexive au service des activités
de compréhension, qui consiste à induire chez les élèves une attitude d’observation et de curiosité à
l’égard de la langue et de son fonctionnement.
L’objectif est d’amener les élèves à construire progressivement leur réflexion et leur compréhension
des faits de langue. En un mot, prendre la langue pour un objet d’étude. Cette approche, ce parti pris,
est à l’opposé d’une pratique fondée sur une mémorisation mécanique, simple et superficielle des
notions, laquelle pratique se contente d’automatiser des résultats dont le sens échappe le plus sou-
vent aux élèves, qui sont par conséquent bien incapables de s’en servir en autonomie.
La terminologie utilisée dans le manuel Enquêtes au CM2 et le rappel des notions proposées aux
enseignants dans ce guide pédagogique sont issus du guide édité par le ministère de l’Éducation
nationale en décembre 2020 : Grammaire du français, tome 1. Ce guide a l’avantage de définir une
base terminologique de référence et de permettre aux enseignants de s’outiller et de s’approprier un
savoir grammatical solide pour pouvoir enseigner la grammaire aux élèves.
Présentation de la méthode 11
LA MISE EN ŒUVRE D’ENQUÊTES AU CM2
I. Proposition de programmation annuelle par période
Nous avons souhaité une programmation périodique souple qui permette à l’enseignant d’organiser
les modules d’enseignement en fonction des projets de classe et du profil des élèves.
Les activités de langue s’inscrivent dans une logique de parcours et s’appuient sur les textes abor-
dés lors du parcours littéraire.
L’année scolaire s’étale sur 36 semaines et est organisée en 5 périodes de 6 à 11 semaines.
La partie « Lecture et compréhension » des Enquêtes (« L’enquête démarre », lecture, synthèse, réin-
vestissement) se déploie sur six semaines dans chaque période scolaire.
Comprendre des textes, des documents et des images Ruby tête haute
L’enquête démarre
extraits 1 et 2
Les synonymes
Activités réflexives « Je m’entraîne » Le verbe
et les antonymes
Les synonymes
Activités de transfert « Je réutilise » Révisions
et les antonymes
Réinvestissement
Le Magicien d’Oz Le Magicien d’Oz La Petite Sirène Synthèse
(suite)
extraits 1 et 2 extraits 3 et 4 extraits 1 et 2 Réinvestissement
Lecture longue
Révisions
Les compléments
Le passé composé
Le sujet du verbe d’objet direct Le dictionnaire
de l’indicatif
et indirect
Comprendre des textes, des documents et des images L’enquête démarre Le Prince des voleurs
extraits 1 et 2
Comprendre des textes, des documents et des images L’enquête démarre Cent mille milliards
de poèmes
Comprendre des textes, des documents et des images L’enquête démarre Le Retour de la Bête
extraits 1 et 2
Réinvestissement
Les Carnets de Cerise Sherlock, Lupin et moi Synthèse
(suite)
extraits 1 et 2 extraits 1 et 2 Réinvestissement
Lecture longue
Révisions
L’imparfait
Les organisateurs
Les noms composés et le passé simple La polysémie
de texte
de l’indicatif
Révisions
Les racines grecques Révisions
L’attribut du sujet
et latines
Semaines
Semaine 3 Semaine 4 Semaine 5 Semaine 6 Semaine 7
9 à 11
Réinvestissement
Le Retour de la Bête Moi, Malala Synthèse
(suite)
extraits 3 et 4 extraits 1 et 2 Réinvestissement
Lecture longue
Révisions
Participe passé en -é Classe, nature Le plus-que-parfait Les orthographes Révisions
ou infinitif en -er ? et fonction des mots de l’indicatif particulières
2 h 40 2h 1 h 10 1 h 30
Les activités d’expression orale et écrite du manuel s’inscrivent dans des règles discursives (explica-
tives, argumentatives), culturelles et sociales (codes sociaux, respect, politesse, empathie…).
La double page d’ouverture a pour mission de faire entrer les élèves dans l’univers de l’enquête litté-
raire par l’exploitation d’œuvres artistiques (tableaux, peintures, photographie, illustrations…).
Des rappels pour l’enseignant permettront de clarifier les caractéristiques du genre et/ou des thématiques
abordées dans les enquêtes afin de mieux les enseigner.
Compétences du programme
– Interagir de façon constructive avec d’autres élèves dans un groupe pour confronter des réactions
ou des points de vue.
– Mobiliser ses connaissances pour proposer un écrit court et en cohérence avec les échanges oraux.
Objectif de la séquence
Identifier les premières caractéristiques du genre et du thème littéraire : observation, comparaison,
échanges, recherches.
Matériel complémentaire
Projection en grand format des deux œuvres grâce au manuel numérique.
Différenciation pédagogique
Travail en groupes, en binômes, tutorat. Aide de l’enseignant pour les élèves en difficultés.
Rôle de l’enseignant
Animer les débats, recentrer le propos, favoriser les interactions entre pairs.
– Encourager les élèves à argumenter.
– Faire appel à l’expérience des élèves pour identifier la situation.
– Les inciter, par un jeu de questions orales, à dégager les premières caractéristiques du genre.
– Relancer, inciter à la justification.
– S’assurer de la participation de tous les élèves.
– Vérifier la compréhension des questions.
– Garder trace tout au long des activités des réponses des élèves.
Tâches de l’élève
Entrer dans l’activité.
– Participer au débat, aux échanges.
– Établir des liens avec d’autres situations connues.
– Questionner les pairs sur les problèmes de lexique, de compréhension.
– Utiliser les productions collectives, les traces écrites au tableau pour produire un écrit.
Activité 1 10 min
À l’oral, ensemble 10 min
Cette première rubrique propose de l’oral en action, c’est-à-dire des activités collectives pour intera-
gir de façon constructive entre élèves, pour confronter réactions et points de vue.
Indiquer les références de l’œuvre puis laisser les élèves s’exprimer librement.
Au besoin, sélectionner les questions en fonction des objectifs visés.
Lire les questions à toute la classe, sinon laisser les élèves lire individuellement et silencieusement.
Au fur et à mesure, noter les réponses, les mots ou les expressions produits par les élèves. Veiller à
garder cette trace écrite accessible tout au long de l’enquête.
Demander aux élèves des précisions tant au niveau de la formulation qu’au niveau lexical pour les
inciter à clarifier leur pensée.
J’écris 10 min
Je raconte 10 min
Lecture
Démarche d’enseignement pour une séquence de lecture 95 min
L’auteur et l’œuvre
L’enseignant trouvera, à chaque nouvelle référence, des informations sur l’auteur et sur l’œuvre.
Compétences du programme
– Lire avec fluidité.
– Écouter pour comprendre un propos, un texte lu.
– Construire la compréhension d’un texte littéraire :
apprendre à prendre appui sur le texte pour vérifier sa compréhension et adopter
un comportement de lecteur autonome ;
comprendre des textes, des documents et des images, les confronter et les interpréter ;
faire des déductions et des inférences.
– Parler en prenant en compte son auditoire (organiser et structurer son propos,
utiliser les techniques de mise en voix des textes littéraires…).
– Participer à des échanges.
– Recourir à l’écriture pour réfléchir et pour apprendre. Rédiger des écrits variés.
Objectifs de la séquence
– Construire une notion littéraire.
– Construire les caractéristiques et les spécificités d’un genre littéraire et d’une forme
associant texte et image.
– Identifier et mémoriser les informations importantes du texte.
– Repérer et mettre en relation les liens logiques et chronologiques.
– Mettre en relation des éléments du texte avec ses connaissances initiales.
– Éclairer la compréhension du texte narratif par des éléments du texte documentaire.
– Développer la relation compréhension-interprétation : reformuler, respecter la situation
de communication, échanger en prenant en compte les points de vue des différents interlocuteurs,
écrire pour réfléchir à propos du texte, pour vérifier ses acquis.
– Construire, lecture après lecture, des connaissances sur les différents types de personnages
ou de héros.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection du texte, de l’illustration et des rubriques ;
Modalités
Les nombreuses modalités de travail proposées dans ce guide et dans le manuel (à l’oral/à l’écrit/
en groupe/seul) et le temps attribué à chaque rubrique ne sont que des suggestions.
Différenciation pédagogique
Au cours des diverses situations de recherche, la constitution des groupes d’élèves doit permettre, par
les interactions, une participation de tous les élèves.
Rôle de l’enseignant
– Favoriser les interactions entre pairs.
– Réguler les échanges.
– Veiller à la participation de tous les élèves.
– Vérifier la compréhension des questions.
– Repérer les obstacles, les difficultés, les passages résistants.
– Rendre explicite les stratégies efficaces.
– Amener les élèves à justifier : systématiser le recours au texte pour valider ou invalider
des hypothèses sur le sens ou des éléments de compréhension. S’assurer que les droits du texte
sont respectés.
– Reformuler les consignes.
– Proposer des exercices de réinvestissement adaptés.
Tâches de l’élève
– S’investir dans l’activité.
– S’exprimer au sein du groupe.
– Questionner ses savoirs.
– Identifier les obstacles rencontrés.
– Identifier les stratégies utilisées.
– Clarifier et verbaliser les processus mis en œuvre.
– Énoncer les apprentissages réalisés.
– Indiquer comment les réutiliser.
– Demander de l’aide, le cas échéant, auprès d’un pair ou auprès de l’enseignant.
– Réajuster son travail en fonction des conseils prodigués par des pairs ou par l’enseignant.
– Hiérarchiser les informations.
Démarrer la séance par la lecture du titre et l’observation de la page. Questionner les élèves sur l’ho-
rizon d’attente : que pensent-ils lire, trouver, et quels sont les indices qui justifient leurs réponses ?
➥ S’appuyer sur les questions de la fiche méthode, page 248 du manuel : « Avant la lecture ».
Les questions de cette rubrique incitent à la création d’un horizon d’attente. Selon Hans Robert Jauss
(qui utilise pour la première fois ce concept en 1959 dans La poésie des animaux au Moyen Âge), tout
texte paraît s’inscrire dans un horizon d’attente, c’est-à-dire dans un ensemble de textes antérieurs
dont les lecteurs ont l’expérience. C’est la raison pour laquelle la rubrique précédente « Je sais que »
a toute son importance. La mise en relation et l’intégration des informations nouvelles devront doré-
navant être compatibles avec le « cahier des charges » imposé par le genre dont le texte est issu.
Les textes littéraires étant par essence « lacunaires », les questions de cette rubrique ont pour but
de combler les blancs du texte, de lire entre les lignes : aller au-delà de ce qui est dit explicitement,
s’interroger sur les pensées, les émotions, les ressentis et les intentions des personnages, sur les
relations que les personnages entretiennent entre eux et avec le monde qui les entoure. Différentes
activités de reformulation vont permettre aux élèves de maîtriser ce qui est essentiel pour raconter,
pour expliquer, pour décrire.
L’objectif, pour les élèves, est de parvenir à sélectionner les informations essentielles de l’extrait. Ils
doivent ensuite les reformuler, pour enfin écrire.
L’étape de la sélection des informations importantes est complexe. Aussi, noter au tableau toutes les
informations que les élèves relèvent, puis les synthétiser pour discuter de l’essentiel.
À cette étape, il est important d’encourager les discussions entre pairs afin de permettre aux élèves
de s’approprier le texte, d’accéder au sens, y compris pour les élèves en difficulté. De plus, cette étape
de négociation entraîne naturellement une reformulation des éléments prélevés.
Les illustrations ne sont jamais une simple répétition du texte, elles le complètent, le précisent, contri-
buent à apporter des informations supplémentaires. Les activités de cette rubrique, souvent ludiques,
sont une occasion donnée à l’élève d’analyser les articulations entre le texte et l’image, de repérer de
nouveaux indices, de vérifier des informations, de décrire une image, d’exprimer ses sentiments sur
les personnages, de donner son avis sur ses actions… Elles vérifient la capacité des élèves à répondre
à des questions qui éclairent les sentiments des personnages, les actions, les lieux… L’élève relève des
indices qui confirment, complètent voire infirment les informations du texte.
Par les élèves, par l’enseignant ou en diffusant l’enregistrement proposé dans le manuel numérique.
Les activités proposées dans cette rubrique ont un objectif clair : alimenter, au fil de chaque enquête,
le tableau de l’enquêteur qui permettra de construire l’une des six grandes entrées du programme,
traitée de façon transversale dans ce manuel : « Héros/héroïnes et personnages ». Le but est d’ai-
der l’élève à identifier les caractéristiques des différents personnages rencontrés au fil des lectures.
Dans cette mesure, cette rubrique ne peut en aucun cas être évincée de la séance de lecture. Il est
en outre important qu’elle soit traitée après les questions d’analyse de texte.
Au fur et à mesure, l’élève appréhende les différents héros et héroïnes en comparant ce qui les oppose,
ce qui les rassemble, ce qui les différencie… Ainsi l’analyse du rôle, des qualités, des défauts, de la
personnalité des personnages rencontrés favorise le passage à l’écriture et facilite la création de ses
propres personnages.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Une fois les questions travaillées, l’enseignant notera alors au tableau les éléments essen-
tiels qui caractérisent le personnage ou le héros, de façon à aider les élèves à le classer
ensuite dans leur tableau des enquêteurs. L’étape finale est d’amener les élèves à se deman-
der (par écrit) s’ils aiment ou non le personnage rencontré et pourquoi, et s’ils parviennent
à s’identifier à lui.
Au fil des enquêtes, le tableau des enquêteurs sera de plus en plus fourni et il sera alors
judicieux d’amener les élèves, lors d’une discussion collective, à comparer les personnages.
Cette action sera à répéter au fil des lectures pour pouvoir établir une typologie des person-
nages et des héros.
Un texte documentaire est bien souvent utile pour éclairer la fiction. En faire la lecture et vérifier
qu’il a bien été compris.
L’objectif de ces textes non fictionnels ou « pragmatiquement ancrés », pour citer Bernard Lahire,
et des activités proposées est d’apporter un éclairage nouveau sur le texte littéraire. Le texte docu-
mentaire est là pour donner du sens à un élément résistant du texte, apporter une information non
équivoque et/ou montrer que la littérature s’ancre dans le réel dont elle s’inspire. Le texte littéraire
appartient à la fiction quand le texte documentaire appartient à la réalité.
Il est important ici de proposer aux élèves un travail de lecture de la source des documents afin de
leur apprendre à reconnaître les éléments dont elle est constituée : le nom de l’auteur est en gras, le
titre de l’ouvrage dont est extrait le document étudié est en italiques, « coll. » désigne la collection
dans laquelle a paru l’ouvrage, et les deux dernières informations sont le nom de la maison d’édition
et l’année d’édition. L’enseignant fera consulter la source de l’extrait lu et étudié de manière à ce qu’ils
reconnaissent chaque fois ces mêmes éléments.
Cette rubrique récapitule simplement ce qui a été travaillé pendant la séance de lecture.
Les mots clés de la rubrique, à commenter avec les élèves, sont indiqués dans ce guide.
Démarche d’enseignement
pour les séquences d’étude de la langue 50 min + 100 min
➥ Pour les enjeux didactiques d’une séquence d’étude de la langue, voir page 11.
Compétences du programme
Différentes selon la notion, les connaissances et compétences travaillées seront indiquées
à chaque séance.
Objectifs de la séquence
Ils seront indiqués au fur et à mesure des séances, car ils dépendent de la compétence à construire.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la projection des ateliers ;
– une version imprimable et consommable d’une sélection d’exercices ou d’activités ;
– une version imprimable et modifiable de la synthèse de la séance, « Rappel de la règle » ;
– une version imprimable des dictées.
Modalités
Chaque atelier de recherche peut être mené en groupe ou individuellement en fonction des besoins
des élèves et des modalités choisies par l’enseignant. Quelle que soit la modalité privilégiée,
il est important de laisser aux élèves du temps d’échange et de réflexion après chaque question.
Ces échanges permettent à chaque élève d’entrer dans une clarification de la notion.
– Choisir le mode de recherche individuelle a pour avantages de laisser le temps à l’élève
de s’imprégner de la tâche, de s’interroger en fonction de ce qu’il sait. On peut ainsi mieux vérifier
comment chacun s’investit. Néanmoins, un regroupement des réponses sera nécessaire
afin de provoquer des interactions entre élèves.
– L’enseignant peut également choisir de constituer des groupes de recherche, organisation
à privilégier pour un enseignement efficient. Il sera possible, mais non systématique,
de démarrer par une très courte phase individuelle.
La répartition et le choix du nombre d’élèves sont laissés à l’appréciation de l’enseignant,
mais il est bénéfique de constituer des groupes d’élèves hétérogènes. Veiller, dans cette composition,
à ce que chaque élève puisse s’exprimer.
Nous vous proposons de désigner un secrétaire pour rédiger après consensus les propositions
du groupe, ainsi qu’un rapporteur pour restituer les travaux et répondre aux questions au moment
de la mise en commun.
Différenciation
Pour la séance de découverte
La constitution des groupes d’élèves doit permettre une participation de tous les élèves,
grâce aux interactions qui doivent nécessairement avoir lieu. Le rôle de l’enseignant consistera
à relire ou à reformuler une question, à prendre en dictée les propositions des élèves les plus
Rôle de l’enseignant
– Rappeler les règles de fonctionnement, les consignes.
– Réguler les échanges dans les groupes.
– Veiller à la participation de tous les élèves.
– Repérer les obstacles, les difficultés.
– Rendre explicite l’observation de la langue.
– Faire émerger les stratégies efficaces pour la synthèse.
– Noter progressivement les conclusions des élèves pour construire la règle.
Tâches de l’élève
– S’investir dans l’activité.
– S’exprimer au sein du groupe.
– Mobiliser et mettre en question ses connaissances.
– Identifier les obstacles rencontrés.
– Identifier les procédures utilisées.
– Participer à l’élaboration du bilan de la séance.
– Énoncer les apprentissages réalisés.
– Indiquer comment les réutiliser.
– Proposer ses conclusions.
À l’oral, ensemble.
Présenter en début d’année ce type d’activité, la démarche, les différentes formes du travail en groupe.
À chaque nouvelle séance, indiquer les modalités et les objectifs de chaque atelier.
Avant de démarrer la séance longue de découverte, établir le lien entre lecture et étude de la langue
en revenant sur les questions de lecture.
Les ateliers de recherche : Ateliers A, B, C, D 10 min par atelier pour chaque groupe
En avançant dans l’année scolaire, les modalités pourront varier, voire évoluer, en fonction des habitudes de
travail des élèves, du profil de la classe, etc. Il sera indiqué dans le guide pédagogique si certaines séances
de découvertes se prêtent davantage à l’une ou à l’autre modalité.
Les doubles pages « Je m’entraîne » et « Je réutilise » peuvent être abordées selon la démarche type
suggérée ici, mais elles peuvent aussi être aménagées.
Difficultés fréquentes
L’enseignant trouvera dans ce guide un éclairage sur les difficultés les plus fréquentes que les élèves peuvent
rencontrer sur la notion au cours de la séance, ainsi que des conseils pour y remédier.
Je m’entraîne 2 x 30 min
Cette première partie propose une série d’exercices d’application différenciés et contextualisés qui
contribuent, par différentes manipulations, à la mémorisation des règles préalablement co-construites.
L’objectif de chaque sous-partie est exprimé par une phrase qui traduit l’objectif et implique l’élève.
Cette rubrique propose des exercices différenciés de transfert, c’est-à-dire décontextualisés, qui per-
mettent de vérifier comment les élèves réinvestissent les acquisitions dans d’autres situations, dans
d’autres disciplines ou dans des tâches plus complexes.
Les activités proposées dans cette partie permettent aux élèves de résoudre des problèmes de com-
préhension qui montrent ainsi comment l’étude de la langue améliore la production et la compré-
hension des textes.
Ces activités préparent ainsi à l’évaluation. Au cours de celle-ci, s’assurer que l’élève sait générer ses
propres exemples ou utiliser le concept dans un autre contexte.
À la fin de chaque série d’exercices, les élèves trouveront des dictées pour s’entraîner chaque jour :
– quinze mots variables tirés des textes de l’enquête, puis dix adverbes ou locutions adverbiales issus
de la liste officielle EDUSCOL ;
– une dictée réflexive faisant appel aux capacités d’observation et d’analyse. Chaque dictée suscite
un questionnement sur la langue, complétant ainsi l’apprentissage en cours.
Afin de développer les compétences à acquérir, de diversifier les stratégies, de développer l’analyse
réflexive et la mémorisation, il convient d’éviter de longues dictées espacées en privilégiant plutôt la
variété et la ritualisation de dictées.
Proposition de déroulement
1. Lire ensemble la dictée deux fois, puis dicter le texte ou la liste de mots aux élèves.
Il peut être utile d’enregistrer la dictée pour les élèves qui rencontrent des difficultés à suivre le rythme de
lecture.
2. Relire la dictée aux élèves (ou la faire réécouter) puis demander aux élèves de relire leur production pour
qu’ils corrigent les erreurs qu’ils peuvent repérer.
Pendant cette relecture silencieuse, passer dans les rangs, relever toutes les erreurs grammaticales et de
graphies, puis les noter au tableau.
3. Discuter des différentes graphies proposées en demandant chaque fois de justifier les choix pour rete-
nir ou éliminer telle ou telle graphie. Éliminer devant les élèves les graphies qui ne conviennent pas après
avoir reformulé la justification.
Il est possible d’utiliser la grille de Nina Catach sur la fréquence des graphies pour montrer aux élèves que
certaines graphies sont récurrentes. Si besoin, créer ensemble des listes : « Les mots qui commencent par… »,
« Les mots qui contiennent… », etc.
4. Faire recopier le texte de la dictée.
Pour faire
le point Synthèse
Ces deux pages proposent des activités transdisciplinaires. Elles sont conçues suivant deux modali-
tés bien distinctes : en page de gauche, la synthèse des découvertes successives de l’enquête accom-
pagnée d’une activité d’autoévaluation ; en page de droite, une ouverture sur un sujet connexe qui
permet le réinvestissement des conclusions de l’enquête dans le quotidien des élèves, en s’appuyant
sur des supports variés.
Compétences du programme
Être capable d’organiser son travail pour améliorer l’efficacité des apprentissages.
Objectif de la séquence
La synthèse, qui conclut l’enquête, permet de vérifier si les acquisitions nouvelles des élèves sont solides
et s’ils réussissent à les transférer dans des contextes différents les connaissances qu’ils ont construites.
La synthèse prépare également la réalisation de projets d’écriture.
Objectif pour l’élève
Être capable de retrouver et utiliser ses connaissances dans des contextes différents.
Matériel
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la page de synthèse à imprimer et à compléter ;
– la projection de chaque document à côté de la synthèse de l’enquête.
Modalités de travail
Recherche collective à l’oral : « Les conclusions de l’enquête »
Les élèves vérifient leur appropriation des caractéristiques du genre étudié et identifient les outils
nécessaires pour répondre. L’enseignant peut vérifier quelles procédures et quelles compétences
méthodologiques les élèves mettent en œuvre.
À l’oral, ensemble.
Présenter en début d’année ces activités de synthèse : expliquer les objectifs, les modalités, le temps
qu’on va y consacrer, ainsi que les connaissances à utiliser.
Interroger les élèves sur ce qu’ils entendent par les « Conclusions de l’enquête » (il est attendu qu’ils
fassent le lien avec « L’enquête avance »).
Rappeler le lien avec toutes les lectures précédentes.
Indiquer que les conclusions de l’enquête serviront de critères de réussite au moment de la séance
de réinvestissement et d’écriture.
À l’oral, ensemble.
Ouvrir le manuel ou projeter la page. Lire toutes les caractéristiques puis dire aux élèves : « Nous
allons les reprendre une par une et vous allez m’indiquer si vous vous rappelez à quelle étape de l’en-
quête (dans quel texte) l’indice a été découvert ou s’il est possible de les retrouver dans plusieurs textes. »
Décliner les indices un par un, veiller à la participation de tous les élèves.
À l’écrit, seul.
Il s’agit de vérifier si les élèves reconnaissent, dans d’autres œuvres littéraires, les caractéristiques
mises au jour au cours de l’enquête.
Ils réutilisent leurs savoirs pour vérifier s’ils ont bien intégré les caractéristiques du genre.
À l’oral, ensemble.
Dans cette page, les élèves vont reconnaître, par acculturation, les caractéristiques étudiées lors
de l’enquête littéraire dans d’autres univers artistiques et culturels. Les références ont été choisies
parce qu’elles ramènent les élèves vers leurs propres références, qu’elles font un pont entre l’école
et la vie quotidienne.
Bilan 3 min
À l’oral, ensemble.
Conclure par des questions qui permettent le bilan :
– Comment reconnais-tu le thème travaillé dans cette enquête à travers chacune des références
données ?
– Quels éléments identifies-tu comme appartenant au thème travaillé ?
Démarche d’enseignement
pour une séquence de réinvestissement 60 min + 30 à 60 min
➥ Pour les enjeux didactiques d’une séquence d’écriture, voir page 11.
➥ Se référer à la fiche méthode « Des conseils pour mieux écrire », page 249 du manuel.
Le but des activités de réinvestissement est de réutiliser les structures inhérentes aux genres et aux
formes travaillés au cours des enquêtes. Les activités de compréhension menées au cours de l’en-
quête ont permis de se familiariser avec un lexique, avec des tournures syntaxiques, avec des orga-
nisations textuelles qui doivent être réinvesties.
Les activités proposées en « Réinvestissement » servent, d’une part, à intégrer certains paramètres
de la production d’écrits et, d’autre part, à vérifier comment l’élève devient autonome lorsqu’il trans-
fère les stratégies et les démarches dans d’autres contextes.
Chaque projet d’écriture est préparé tout au long de l’enquête par des missions courtes. Elles sont
intégrées dans le questionnement qui accompagne les textes de lecture et se signalent par « Vers
le projet d’écriture page … ».
Pour que les élèves puissent soigner l’orthographe et la syntaxe dans leurs productions, il est impor-
tant d’alléger et de cadrer la tâche d’écriture. Les activités pourront être menées sous forme d’ate-
lier d’écriture.
Compétences du programme
– Être capable d’organiser son travail pour améliorer l’efficacité des apprentissages.
– Rédiger des écrits variés.
– Savoir reconnaître, mobiliser et appliquer à bon escient les connaissances acquises par l’étude
des caractéristiques du genre.
Objectifs
– Mobiliser ses connaissances sur le genre et la forme et savoir les utiliser dans des contextes
différents pour réaliser un projet d’écriture créative.
– Produire un écrit contenant des informations nécessaires et correspondant à la situation d’écriture.
Matériel complémentaire
Les fiches outils qui facilitent la réalisation de chaque étape.
Elles sont proposées sur enquetes.editions-bordas.fr.
Modalités de travail
Débat collectif à l’oral : A. Débattons ensemble
Au cours de ces débats, les élèves expriment des souhaits et des préférences, toujours en justifiant
les raisons de leurs choix. Ils clarifient leurs propos et s’appuient sur des connaissances pour justifier
et argumenter.
Travail individuel à l’écrit : B. J’imagine et C. J’écris
La recherche par écrit laisse le temps à l’élève de vérifier ce qu’il sait, de s’investir dans la tâche.
Les élèves peuvent également utiliser le tableau de l’enquêteur « Héros, héroïnes », pp. 14-15,
ainsi que leur carnet de lecture pour y puiser des idées.
Travail en binômes : « Atelier Bonus »
Différenciation
Au cours des phases orales, les échanges doivent permettre, par les interactions,
une participation de tous.
Rôle de l’enseignant Tâches de l’élève
– Rappeler les règles de fonctionnement. – S’investir et mener à terme son projet d’écriture.
– Réguler les échanges. – S’engager dans l’activité, dans son groupe de travail.
– Faire verbaliser les procédures. – Participer au débat.
– Veiller à la participation de tous les élèves. – Rechercher et utiliser les outils disponibles.
– Proposer des outils d’aide. – Présenter et expliquer son travail aux autres.
– Aider l’élève à utiliser les outils. – Remédier à ses erreurs en utilisant les outils de la
– Encourager à devenir autonome. langue, la synthèse « Les conclusions de l’enquête »,
– Entretenir la motivation. ainsi que les grilles de relecture.
À l’oral, ensemble.
Expliciter le projet d’écriture et la situation de communication : les intentions d’écriture, les objec-
tifs, les enjeux, ses modalités, le temps qu’on va y consacrer, ainsi que les connaissances à utiliser.
Rappeler que pour être clair pour le destinataire, il faut avoir une idée simple et précise de ce qu’on
souhaite communiquer. Indiquer à l’élève qu’écrire aide à construire sa pensée comme ses appren-
tissages et participe au développement de la réflexion et de la mémoire.
Au cours de cette mise en projet, l’enseignant engage les élèves vers la réalisation de l’activité.
➥ S’appuyer sur la fiche méthode « Des conseils pour mieux écrire », à la fin du manuel, à chaque séance.
Rappeler le lien avec toutes les lectures précédentes.
Il est conseillé de signaler aux élèves que les caractéristiques du genre (« Les conclusions de l’en-
quête ») doivent se trouver dans leur production et servent de critères de réussite.
Débuter la séance à l’oral collectivement, avec les questions 1 à 5 de la fiche « Conseils pour mieux
écrire ». Il est important de repérer les élèves qui n’identifient pas clairement le but et le texte à pro-
duire. Noter toutes les réponses des élèves et éliminer au fur et à mesure les réponses inappropriées.
B • J’imagine 15 min
À l’écrit, seul.
➥ Se reporter à la fiche méthode à la fin du manuel : « Des conseils pour mieux écrire : Premier jet ».
Chaque élève pose ses idées en vrac. À cette phase de l’écriture, il n’est pas attendu une production
aboutie. Inciter les élèves à se référer aux conseils « Premier jet : préparation de l’écriture », à la fin
du manuel.
Faire des propositions aux élèves qui éprouveraient des difficultés à s’engager.
À l’oral, seul.
Le passage à l’oral est un excellent exercice d’évaluation, tant pour l’élève émetteur que pour les des-
tinataires.
Il permet de vérifier si la situation d’énonciation est claire et en adéquation avec la consigne, et si
l’ébauche est cohérente avec le cahier des charges. L’élève confronté à l’écoute des pairs prend très
vite conscience des manques et des améliorations à apporter.
La validation se fera collectivement en incitant les élèves à justifier les éléments validés ou invalidés.
Si nécessaire.
Conclure la séance par les questions proposées dans la fiche à la fin du manuel : « Des conseils pour
mieux écrire ».
Lire quelques productions d’élèves ou les faire lire par leur auteur.
Il pourrait être intéressant et gratifiant de « publier » les textes produits pour chaque enquête : affi-
chage, classeur, lutin...
Lecture longue
Démarche d’enseignement
pour une séquence de lecture longue 60 min
Compétences du programme
– Renforcer sa fluidité de lecture.
– Contrôler sa compréhension et adopter un comportement de lecteur expert autonome.
Objectifs
– Être capable, après lecture silencieuse ou entendue d’un texte :
de dégager le thème et de relever les informations importantes ;
d’utiliser ses connaissances en étude de la langue pour comprendre le sens d’un texte ;
de formuler une interprétation et de la confronter à celle d’autrui.
– Vers la 6e : se familiariser avec l’un des quatre grands thèmes du programme de Sixième.
Matériel complémentaire
– Les feuilles de route à créer pour chaque groupe.
– Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
la projection du texte et de l’illustration ;
si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
Lancement, présentation
Avant de commencer, rappeler qu’il est important de s’interroger méthodiquement, c’est-à-dire se
poser les bonnes questions avant la lecture, pendant la lecture et après la lecture.
Les questions de la fiche méthode « Des conseils pour mieux lire » incitent à la création d’un horizon
d’attente, la mobilisation de connaissances antérieures, la mise en relation et l’intégration des infor-
mations nouvelles avec celles qui sont déjà disponibles.
L’enseignant trouvera, dans la proposition d’exploitation pédagogique de chaque séance, des pro-
positions de feuilles de route pour adapter la séance aux petits lecteurs, aux lecteurs moyens et
aux lecteurs experts.
À l’oral, ensemble.
C’est un temps d’échange et d’écoute.
Les élèves volontaires résument, racontent, relèvent des passages clés, commentent les illustrations.
L’enseignant demande aux élèves d’argumenter, de justifier.
Ces échanges vont permettre aux élèves en difficulté de comprendre ce qu’ils n’ont pas compris, de
retrouver le fil narratif…
Les élèves pourront alimenter leur carnet de lecture, ou enrichir le tableau « Héros, héroïnes »,
pages 14-15 du manuel.
Proposition de questions de compréhension
Pour chaque texte, l’enseignant trouvera, dans le guide pédagogique, le manuel numérique et sur le site de
la collection enquete.editions-bordas.fr, un appareil de questions de compréhension conformes aux atten-
dus des évaluations internationales PIRLS.
Un thème à explorer
tout au long de l’année
ages ➥ Manuel, pages 14-15
Héros, héroïnes et personn
« Héros/héroïnes et personnages »
C’est l’une des six grandes entrées du programme.
« Découvrir des œuvres, des textes et des documents mettant en scène des types de héros / d’hé-
roïnes bien identifiés ou qui se révèlent comme tels ; comprendre les qualités et les valeurs qui
caractérisent un héros / une héroïne ; s’interroger sur les valeurs socio-culturelles et les qualités
humaines dont il/elle est porteur, sur l’identification ou la projection possible du lecteur ».
Il faut donc réussir à amener les élèves à « réfléchir sur ce qui constitue un/une héros/héroïne
(notion qui ne coïncide pas toujours avec celle de personnage principal), mettre en valeur ses qua-
lités et ses défauts, ses motivations, les relations qu’il doit entretenir avec les autres, et travailler
sur les “types” de héros […] ».
Eduscol, « Ressources d’accompagnement du programme de français : pour une culture littéraire et artistique
au cycle 3, Héros/Héroïnes et personnages », mars 2016.
Présentation de l’enquête
Les personnages dans Enquêtes au CM2 susciteront chez les élèves des réactions diverses, sou-
vent partagées, parfois isolées. Le corpus des lectures a été constitué pour permettre aux élèves
de percevoir différentes personnalités parmi les personnages et d’étudier leur évolution (leurs
choix et l’impact qu’ils ont sur le monde qui les entoure). Au CM2, il convient d’identifier les per-
sonnages-types de plus en plus finement et de les appréhender comme autant de possibilités
de projection et d’identification.
Les différentes catégorisations et caractéristiques des personnages doivent être progressive-
ment abordées, au fur et à mesure des cycles. Ainsi, de nouvelles typologies apparaissent dans
le manuel de CM2 : l’anti-héros, le héros qui rompt avec ce que la société exige de lui, le héros
qui met sa grandeur d’âme au service des autres.
Le tableau de l’enquêteur des pages 14-15 du manuel donne une image claire des caractéris-
tiques retenues pour cette année de CM2.
Personnages ordinaires qui vont se révéler extraordinaires (exploit, dépassement de soi) : ici
apparaîtront ceux qui, suite à un exploit, se dépassent pour sortir de la norme et se révèlent
hors norme le temps d’un événement. Les circonstances les conduisent à se surpasser, à accom-
plir des exploits.
Personnages difficiles à classer : ici seront regroupés les personnages qui échappent à une typo-
logie stricte et dont les caractéristiques sont plurielles. Par exemple des personnages qui peuvent
paraître, de prime abord, malveillants, mais dont le comportement s’avère positif ; et inversement.
La réflexion menée par strates successives sur la figure du héros et celle du personnage conduit
tout naturellement les élèves à se demander s’ils aiment ou non le personnage rencontré (« J’aime
/ Je n’aime pas »), pourquoi, et s’ils parviennent à s’identifier à lui (« Je pourrais être ce person-
nage »).
Cette enquête est donc à mener de façon transversale, au fur et à mesure de l’étude des diffé-
rentes enquêtes (et donc des autres entrées littéraires). L’objectif de cette construction perlée est
bien d’amener les élèves à identifier les caractéristiques des différents personnages rencontrés au
fil des lectures, à créer des typologies de personnages, à les trier, à les classer, à les confronter.
« Classer, c’est penser » : le fait de classer les personnages dans le tableau permet de les extraire
physiquement du texte dans lequel ils existent, de les manipuler et donc de réfléchir aux carac-
téristiques qui leur sont propres et qui les définissent.
Le tableau de l’enquêteur recueille la trace de ces réflexions et de ces débats.
Héros, héroïnes 37
Les polaroïds des personnages
Les auteurs ont choisi de mettre en lumière les principaux personnages animés des lectures. Il sera néan-
moins tout à fait possible et pertinent de compléter par des personnages qui n’ont pas été prévus. Après
discussion, et sur proposition des élèves ou de l’enseignant, dessiner ou reproduire ces personnages et les
classer. Par exemple, les personnages des « Lectures longues » seront intéressants à créer et à classer.
Une fois ce support exploité, les élèves seront invités à poursuivre et à approfondir leur analyse
des personnages dans leur carnet de lecture.
Objectifs
– Être capable d’organiser son travail pour améliorer l’efficacité des apprentissages.
– Participer de façon constructive aux échanges avec d’autres élèves dans un groupe
pour confronter des réactions et des points de vue.
– Construire une notion littéraire.
Modalités
Le tableau de l’enquêteur peut être utilisé collectivement, par voie d’affichage,
et/ou individuellement, dans le cahier de lecture ou de français.
Matériel
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la projection du tableau de l’enquêteur ;
– les versions imprimables du tableau de l’enquêteur ; deux versions imprimables au format A3
(soit en une seule partie, soit en deux A3 pour un affichage à plus grosse échelle) et une version
au format A4 (pour distribuer le tableau à chaque élève) ;
– les versions imprimables des polaroïds des personnages qui seront à coller sur le tableau
de l’enquêteur, proposés dans des formats adaptés à chaque type de tableau. Il est absolument
nécessaire d’imprimer les polaroïds en plusieurs exemplaires étant donné qu’un personnage
pourra être classé en plusieurs endroits.
À l’oral, ensemble.
Lire le titre « Héros, héroïnes » et faire observer les illustrations : les polaroïds, ainsi que les regrou-
pements proposés. Que voient-ils ? Comment les personnages sont-ils classés ?
Lire ensuite l’introduction puis faire réagir les élèves sur les mots détective, enquête, tableau d’en-
quêteur, univers, histoires, personnages, plaire, repousser, rôle, particularités, pouvoir sur l’histoire,
carnet de lecture.
Cette petite activité d’observation peut être l’occasion de demander aux élèves ce qu’ils s’attendent
à faire en français cette année d’après la présentation qui vient de leur être faite.
Faire observer précisément les éléments de bas de page : le tableau et ses colonnes, ainsi que le
carnet ouvert. Que comprennent-ils ? À quoi ce tableau va-t-il servir ? Et le carnet de lecture ? Quel
type d’informations va-t-il contenir ?
Attirer l’attention sur les mains en train de classer dans le carnet : sont-elles celles qui ont classé
dans le tableau ? L’idée est de faire émerger la double tâche que proposent ces éléments de bas de
page : la démarche collective de tri dans le tableau, d’une part, et celle, individuelle, d’appréciation
et de projection proposée dans le carnet de lecture, d’autre part.
Appropriation 20 min
À l’oral, ensemble.
Dans la seconde étape de la séance, les élèves s’entraînent à classer un personnage dans le tableau
de l’enquêteur.
Les élèves choisissent un personnage qu’ils ont découvert en CM1 et que tous connaissent. Rap-
peler (ou demander à un volontaire de rappeler) brièvement son histoire en faisant apparaître ses
actions, son comportement et ses choix. Demander alors : que diriez-vous de ce personnage ? Qui
est-il ? Où peut-on le classer ? Quel élément de l’histoire de ce personnage nous permettrait de le
classer dans telle ou telle colonne du tableau ?
Expliquer aux élèves qu’il est important d’écouter les arguments des uns et des autres pour pouvoir
réagir en cas de désaccord et pour éviter les trop nombreuses répétitions des mêmes arguments.
Surtout, indiquer qu’il faut systématiquement fonder ses arguments sur un passage de l’histoire.
Une fois que les élèves arrivent à un consensus, dessiner le personnage en question (ou écrire son
nom) dans la ou les colonnes choisies.
Enfin, chacun est invité à réfléchir individuellement : est-ce que j’aime ce personnage ? Pourquoi ?
Qu’est-ce que j’apprécie ou que je n’apprécie pas chez lui ? Les élèves écrivent les conclusions de
leurs réflexions. Ce petit entraînement peut être l’occasion d’étrenner leur carnet de lecture si celui-ci
n’a pas encore été ouvert.
Leur demander, pour finir, de se projeter dans la « peau » de ce personnage : pourrais-je être ce
personnage ? Pourquoi ? Les élèves réfléchissent puis consignent leurs réflexions par écrit sur le
support choisi pour cette activité.
Héros, héroïnes 39
En qu ête 1
3. Un magicien surprenant ! Rencontre avec un personnage étonnant qui fait Opposition entre deux personnages : l’héroïne
naître des émotions particulières chez l’héroïne ordinaire et un personnage surnaturel
Lecture et chez le lecteur. puissant.
4. Le retour Découvrir l’imposture d’un personnage clé L’évolution de l’héroïne.
du récit.
Situation finale.
Conte Contraste entre deux mondes. Une héroïne surnaturelle déterminée.
H. C. Andersen, La Petite Sirène
1. Au-delà de l’horizon
2. Le pacte Le motif du pacte. Comparer deux héroïnes de récits
Situation finale inattendue. merveilleux.
L. Carroll Être capable d’indentifier les principaux genres Comprendre les qualités et les valeurs qui
J. et W. Grimm littéraires (le merveilleux) et de repérer leurs caractérisent les héroïnes et les principaux
Synthèse R. Marazano et C. Feirrera caractéristiques majeures. personnages.
Le début d’un récit merveilleux Mettre en œuvre une démarche de rédaction Des héros ordinaires vont être confrontés
de texte d’invention. à des événements surnaturels.
Réinvestissement
Un documentaire climatique. Illustration de l’extrait. Lire à voix haute. Classer et décrire les deux
Débattre de l’horizon d’attente. mondes de l’histoire.
Une carte. Illustration de l’extrait. Lire à voix haute. Décrire puis dessiner
Échanger au sujet de la réaction un personnage.
de l’héroïne.
Une architecture. Photo tirée du film Le Magicien d’Oz, Mimer la réaction d’un personnage. Comparer deux personnages
de Victor Fleming, 1939. Lire à voix haute. clé de l’histoire.
Objectifs de la séance
– Faire émerger les premières caractéristiques
du merveilleux en tant que registre littéraire.
– Enrichir son vocabulaire, l’organiser pour le réinvestir.
Le lecteur est embarqué dans un nouvel univers, différent de la vie réelle, dans lequel il va pouvoir
croiser des figures surnaturelles comme les fées, les ogres, les sorcières… sans pour autant s’étonner.
Poursuivre cette présentation en indiquant :
– l’objectif de la séance ;
– les objectifs pour l’élève ;
– les modalités, les règles du débat et des échanges, la signification des pictogrammes.
Activité 1 20 min
Réponses attendues
1. Sur cette image, les élèves remarqueront le château qui pourrait leur rappeler des souvenirs de châteaux
que l’on voit dans les contes de fées, ainsi que les arbres qui entourent l’allée et une silhouette que l’on ne
distingue pas bien. Il pourrait être également intéressant de faire remarquer le fin brouillard qui semble
pénétrer le château. La notion d’étrange peut commencer à émerger dès cette question, qui mènera pro-
bablement les élèves à discuter de l’atmosphère qui se dégage de cet endroit. Cette question va permettre
aussi d’introduire la leçon de lexique qui va suivre : en décrivant le lieu, les élèves utiliseront des mots for-
mant ainsi des champs lexicaux variés (celui de la beauté du lieu, de l’étrange, de la grandeur…).
2. Les couleurs dominantes sont le blanc cassé, le violet, le bleu et le blanc. Des couleurs plutôt froides, contri-
buant à la mise en place de cette étrange atmosphère.
3. Les premières questions ont permis d’amorcer ce questionnement. Cette question admet beaucoup de réponses
différentes : il s’agit de laisser les élèves donner leur ressenti tout en veillant à ce qu’ils justifient à chaque fois.
4. L’origine du mot, du latin classique mirabilia qui signifie « choses étonnantes », va aider les élèves à appré-
hender le merveilleux. Il sera utile de les guider dans leur réflexion : classer les éléments qu’ils vont trouver
en deux catégories. D’abord les merveilles, les choses belles dignes d’admiration, et ensuite les merveilles
au sens étymologique du terme : les choses étonnantes.
5. Cette question n’attend pas de réponse précise, mais doit donner lieu à une discussion autour de la notion
de vrai (ce château existe-t-il vraiment ?) et des indices qui permettent de trancher d’un côté ou de l’autre.
Elle va également permettre aux élèves d’entrer dans ce parcours en commençant à se questionner sur les
notions de réalité/fiction.
Réponses attendues
1. L’objectif de cette photo est de montrer que l’on peut créer un être surnaturel avec des éléments réels, et
préparer ainsi les élèves à rencontrer la petite sirène à la fin de ce parcours, autre créature hybride.
2. Cette créature ne se croise pas dans la vie réelle : elle n’existe pas, bien qu’elle soit le résultat d’un mélange
entre un cheval et un aigle, deux animaux bien réels. Les élèves différencieront ainsi ce qui relève du mer-
veilleux et ce qui relève du réel.
Je raconte 15 min
Vers le projet d’écriture.
À deux ou en groupes hétérogènes, à l’écrit puis à l’oral.
Cette activité rejoint l’activité d’écriture précédente. Les élèves doivent se projeter dans un monde
dans lequel ils pourraient croiser cet hippogriffe. En imaginant cette rencontre, ils s’imaginent déjà
dans un monde merveilleux. L’écrit va ainsi permettre aux élèves de mettre des mots précis sur les
émotions ressenties à l’idée de croiser cette créature et, ainsi, appréhender la notion de « champ
lexical » qui suit, dans la mesure où tous les mots qui leur viennent en tête auront trait à un même
thème. L’enseignant peut alors noter au tableau les différents mots et demander aux élèves de les
classer selon leurs connaissances et leurs acquis du CM1.
Ainsi, l’écrit produit prépare à la prise de parole. À l’oral, il serait intéressant que l’élève ne lise pas
son brouillon, mais qu’il raconte ce qu’il a imaginé, en se laissant aller à des émotions ressenties en
imaginant cette rencontre.
Mots génériques et mots spécifiques : les unités lexicales sont également reliées entre elles de manière
hiérarchique, selon un rapport d’inclusion.
– Le terme dominant ou générique (aussi appelé l’hyperonyme) a un sens général. Il renvoie à une classe,
à une catégorie, un ensemble d’objets : métiers, fruits, mammifères.
– Le terme dominé ou spécifique (aussi appelé l’hyponyme) est un élément d’une classe générique.
Les bananes, les poires, les oranges sont des éléments de la classe générique « fruits ».
« Fruit » est hyperonyme de « poire », « poire » est l’hyponyme de « fruit ».
Un mot peut à la fois être générique et spécifique : le tigre et le chat sont des félins ; Les félins et les
oiseaux sont des animaux.
L’utilisation de mots génériques et spécifiques permet d’éviter les répétitions lors des productions orales
ou écrites.
Une corolle lexicale est un outil qui permet de structurer le langage, en regroupant des mots par caté-
gories. Au centre de la corolle, il y a un mot (un thème). Les mots de ce réseau sont regroupés dans les
pétales, ils sont classés par : mots de la même famille, expressions, sentiments, synonymes, antonymes,
classes grammaticales (noms, verbes, adjectifs, adverbes…).
La première séance de l’année peut durer 60 min. Elle va permettre aux élèves de retrouver des
habitudes de fonctionnement, de recherche individuelle, en groupes et ou collective.
Expliciter les différentes phases des ateliers de recherche si cela n’a pas été fait (voir p. 28 de ce
guide) : Groupes de travail – Mise en commun – Synthèse – Institutionnalisation.
Au cours de la mise en commun des différents ateliers, ne réguler et n’intervenir que pour encou-
rager les élèves à valider leur choix en argumentant.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils ont retenu des corolles lexi-
cales vues en CM1 ;
rappeler le lien entre lecture et étude de la langue, en revenant sur les questions 1 à 5, page 16, et
5 page 17 du manuel.
Réponses attendues
1. Rechercher le champ lexical d’un texte demande de regrouper les mots qui se rapportent tous au même
thème, à la même notion. Cela donne une idée du thème du texte et nous aide à nous représenter l’histoire.
2. Regrouper et organiser les mots permet d’enrichir son vocabulaire, en recherchant d’autres mots de la
même classe grammaticale ou dans la catégorie en lien avec le champ lexical identifié (par exemple, des
personnages, des lieux, des expressions).
Identifier les mots génériques et les mots spécifiques permet de préciser la pensée.
Quand les mots sont classés dans une corolle lexicale, on les utilise plus facilement dans une production
écrite en lien avec un thème précis.
Pour organiser le lexique, on peut indiquer au centre de la corolle le champ lexical (le thème). Dans les pétales,
on peut regrouper les mots par classes grammaticales, à partir d’un mot générique pour trouver les mots
spécifiques, ou encore par catégories (personnages, lieux, expressions).
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 228.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
Objectifs
– Découvrir le début d’un récit merveilleux.
– Découvrir le personnage principal du récit.
– Repérer les premières caractéristiques du registre merveilleux : la présentation du personnage
principal et son basculement dans un nouveau monde.
Activité d’oral
Présenter ses hypothèses sur la suite de l’histoire.
Activités d’écriture
– Présenter un personnage.
– Décrire un lieu.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Lyman Frank Baum (15 mai 1856 – 6 mai 1919) est écrivain, acteur et réalisateur américain. Il est notamment
connu pour avoir créé au début du xxe siècle, avec l'illustrateur William Wallace Denslow, l’un des romans
pour enfants le plus populaire aux États-Unis : Le Magicien d’Oz.
Le texte
Il a semblé important de débuter l’Enquête 1 par une œuvre du patrimoine mondial que les enfants pour-
raient connaître, au moins de nom : Le Magicien d’Oz. Ce roman, édité pour la première fois en France en
1931, a été beaucoup adapté, notamment au cinéma et à la télévision.
Grand classique de la littérature anglophone, ce roman raconte l’histoire de Dorothée et de son chien Toto,
vivant au Kansas, qui se retrouvent propulsés avec leur maison dans un monde imaginaire à la suite d’une
tornade. La maison tombe sur la Sorcière de l’Est et la tue. Dorothée récupère les souliers d’argent de la
Sorcière et n’a plus qu’un seul but : rentrer chez elle.
Les extraits choisis permettent de comprendre le schéma narratif du récit merveilleux : l’élément per-
turbateur qui fait basculer les personnages dans un monde imaginaire, la rencontre avec un personnage
surnaturel bienveillant qui pourra les aider à retourner dans le monde réel, la rencontre avec l’imposteur
Oz et la résolution finale.
À l’oral, ensemble.
Questionner les élèves sur l’horizon d’attente : que pensent-ils lire, trouver, et quels sont les indices
qui leur permettent de penser cela ? Connaissent-ils l’histoire du Magicien d’Oz ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance orale d’ouverture.
À l’oral, ensemble.
1. Dorothée est le personnage principal du roman que les élèves vont découvrir par extraits dans
cette enquête. Elle était dans sa maison du Kansas, avec son oncle et sa tante, quand un cyclone l’a
transportée dans un monde radicalement différent.
4. a et b. Ces questions vont permettre de bien marquer le contraste avec ce nouvel endroit. La des-
cription du Kansas au début de l’extrait est marquée par des expressions ou des termes assez péjo-
ratifs comme « monotone », « Pas un arbre, pas une habitation », « grande masse grise parsemée de
petites craquelures », « cette teinte grise », « la triste grisaille ». À la suite de ce relevé, faire réflé-
chir les élèves sur l’omniprésence de la couleur grise dans cette description.
5. Vers le projet d’écriture.
a. L’évènement étrange est la tornade, le fait que la maison tourne sur elle-même, puis se soulève
dans les airs pour être ensuite déplacée dans un nouvel endroit.
La phrase qui permet de le décrire est « La maison tourna deux ou trois fois sur elle-même et s’éleva
lentement dans les airs… ».
b. Le paysage autour de Dorothée a changé : il semble plus agréable et Dorothée ne cesse de le
contempler. Les mots ou expressions qui décrivent cet endroit sont « superbe », « charmantes »,
« des massifs de fleurs »…
Grâce au relevé de la question 4, les élèves ont dorénavant en tête deux endroits différents : le Kan-
sas, triste et gris dans lequel se trouvait Dorothée, et le nouvel endroit, ensoleillé et agréable, dans
lequel Dorothée atterrit.
6. L’objectif de cette question est de travailler l’horizon d’attente en respectant les indices donnés
dans l’extrait sur le nouveau monde dans lequel Dorothée se trouve désormais, mais également sur
le thème de cette première enquête. Grâce à la première séance d’ouverture et à la lecture de cet
extrait, les élèves savent qu’ils sont en train de lire un récit merveilleux, dans lequel les codes du
réel sont bousculés.
Observons et réfléchissons Lexique p. 18 10 min
7. Cette question est le prolongement des questions 4 et 5c. Elle permet de réinvestir la séance pré-
cédente consacrée au champ lexical, mais ce classement va également donner aux élèves un aperçu
clair et précis des deux endroits que tout semble opposer.
Chez Dorothée Dans le nouveau monde
monotone, Pas un arbre, pas une habitation, superbe, charmantes, des massifs de fleurs
grande masse grise parsemée de petites craque-
lures, cette teinte grise, la triste grisaille
8. Grâce à ce tableau, les élèves voient que les mots qui décrivent chacun des deux endroits ne se
ressemblent pas. Ils peignent deux mondes complètement opposés, le nouveau monde étant celui
qui semble le plus accueillant. Aider les élèves en les interrogeant sur les couleurs qui composent
ces deux paysages, et amorcer ainsi la réflexion sur l’illustration.
Cette question montre également que la recherche du lexique permet de mieux se représenter la
scène, de mieux comprendre le thème du texte.
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
L’illustration représente le moment où la maison, dans les airs, s’apprête à se poser dans le nouveau
monde. Dans le récit, la maison écrase la Sorcière de l’Est. Afin de ne pas submerger les élèves d’in-
formations, il semblait plus judicieux de ne pas représenter cette sorcière afin d’éviter les confu-
sions avec les extraits qui vont suivre.
9. Les couleurs correspondent aux couleurs des deux endroits décrits dans l’extrait : le Kansas gris
et les couleurs flamboyantes du nouveau monde.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
11. Cette question permet de montrer que Dorothée est un personnage inspiré de la réalité. C’est
une petite fille ordinaire qui ressemble aux élèves et à laquelle ils peuvent s’identifier.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Une fois ces questions travaillées, il semble judicieux d’aller observer le tableau des pages 14
et 15, que la classe aura peut-être déjà affiché sur un mur ou collé dans son carnet de lecteur.
L’extrait que les élèves viennent de découvrir leur permet-il de placer Dorothée quelque part ?
Peuvent-ils déjà l’apprécier ? S’identifier à elle ?
On sait que Dorothée est une petite fille ordinaire qui ressemble aux fillettes que l’on pour-
rait croiser dans la vie de tous les jours. Elle vit des aventures qu’elle ne comprend pas tout
de suite car c’est un personnage qui vit d’abord dans le monde réel.
Laisser les élèves parcourir le tableau, se familiariser avec ses propositions et réfléchir au
personnage qu’ils viennent de rencontrer.
À l’oral, ensemble.
C’est un document à visée scientifique : il permet d’expliquer ce qu’est un cyclone.
A. Dans la vie quotidienne, un cyclone peut détruire des maisons et déplacer de lourds objets comme
des voitures.
B. Cette question permet de montrer que dans un récit merveilleux, l’auteur prend des libertés avec
ce qu’il se passe dans la vie réelle : un cyclone ne peut pas déplacer une maison sans l’abimer. Au
passage d’un cyclone, les maisons sont généralement détruites.
C. Cette question montre aux élèves que l’auteur, en s’inspirant d’une catastrophe climatique réelle,
a créé un élément perturbateur et l’a transformé en événement relevant du registre merveilleux.
Objectifs de la séance
– Rencontrer un personnage surnaturel
et bienveillant.
– Comprendre la quête de l’héroïne.
Activité d’oral
Lire à voix haute.
Activité d’écriture
Décrire un personnage.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur ce dont ils se souviennent à propos de Dorothée et du début de son aventure.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Les personnages de cet extrait sont Dorothée, Toto et la Sorcière du Nord, qui s’appelle Glinda.
2. On sait que Dorothée pleure au début de l’extrait grâce à la mention « en séchant ses larmes ».
Elle se sent perdue dans ce nouveau monde qu’elle ne connaît pas.
3. Oz est un magicien qui habite la cité d’Émeraude.
4. Les élèves devront essayer d’imaginer le magicien grâce, notamment, aux informations données
par la sorcière : « le Grand Oz », « grand Magicien ». Ils pourront également mobiliser l’horizon d’at-
tente sur lequel ils se sont interrogés lors de la séance précédente. Il convient de rappeler aux élèves
qu’en plus de l’imaginer physiquement, il est également intéressant d’imaginer ses pouvoirs ou sa
puissance.
5. Le voyage de Dorothée s’annonce difficile : « Le voyage est long. Vous traverserez des étendues
riantes et d’autres sinistres, sombres et effrayantes. »
6. La lecture à voix haute permet aux élèves de mieux se rendre compte de l’état d’esprit de Doro-
thée. En prononçant cette phrase, les élèves doivent traduire le manque d’assurance de Dorothée
grâce au ton utilisé. Elle semble apeurée à l’idée de se rendre seule à la Cité d’Émeraude.
7. La Sorcière a un pouvoir protecteur, qui se manifeste par son baiser : « Je vous donnerai un bai-
ser. Personne n’osera faire de mal à quelqu’un que j’aurai embrassé. » Les élèves pourront ainsi en
9. Ces questions permettent d’anticiper la leçon de grammaire sur les phrases simples et les phrases
complexes.
a. Cette phrase compte trois verbes. Ils sont séparés d’abord par une virgule puis par la conjonction
de coordination « et ».
b. Les actions s’enchaînent rapidement car elles sont successives.
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
10. L’illustration va permettre aux élèves de se représenter la Cité d’Émeraude où doit se rendre
Dorothée afin de rencontrer Oz. Les élèves pourront le deviner grâce aux informations données
dans le texte par la Sorcière : la mention de la Cité elle-même et le chemin pavé de briques jaunes
que Dorothée devra parcourir.
11. Dans l’ensemble, les paysages jusqu’à la Cité d’Emeraude semblent correspondre à l’agréable
monde dans lequel Dorothée a atterri. Cependant, en observant de plus près, on s’aperçoit que
Dorothée va devoir traverser une sorte de sous-bois, un endroit assez sombre et plus inquiétant
que le reste du chemin.
Cette illustration correspond donc à la description que fait la Sorcière.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
12. et 13. Ces questions permettent de revenir sur le personnage de la Sorcière, qui devrait bous-
culer les représentations que les élèves ont de ce genre de créature, plus souvent malveillante que
bienveillante. Dans cet extrait, Dorothée rencontre une créature bienveillante. Les élèves s’interro-
geront alors sur la façon dont ils pourraient dessiner un trait de caractère inhabituel chez les sor-
cières, la gentillesse. Veiller à ce que les élèves représentent un personnage dont on peut dire au
premier regard qu’elle est gentille.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Revenir vers le tableau de l’enquêteur. Où les élèves pourraient-ils classer le personnage de
la Sorcière ? Hésitent-ils entre deux colonnes ? Peuvent-ils déjà l’apprécier ?
La bienveillance et la gentillesse de la sorcière envers Dorothée sont les caractéristiques
majeures que les élèves devront retenir au sujet de ce personnage.
Proposer aux élèves de créer leur propre Polaroïd du personnage.
À l’oral, ensemble.
Ce document permet de comprendre jusqu’où l’auteur est allé dans la création d’un nouveau monde.
Il a cartographié ce monde qu’il a créé, le faisant ainsi exister pleinement dans la fiction.
A. Cette question permet aux élèves de différencier la réalité de la fiction en comprenant que le
pays représenté n’existe pas en réalité.
B. Laisser les élèves s’interroger sur le but de l’auteur. Les guider ensuite en leur expliquant que le
roman a été adapté plusieurs fois.
Pour mieux
lire et écrire Grammaire
La phrase simple
et la phrase complexe 60 min + 100 min
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils savent sur la phrase ;
rappeler le lien entre lecture et étude de la langue, en revenant sur la question 9 , page 23 du manuel.
À la suite de l’atelier D, inviter des élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les synthèses des quatre ateliers, les ordonner et les synthétiser.
Institutionnalisation
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 180.
Réponses attendues
1. La phrase simple contient un verbe conjugué, contrairement à la phrase complexe qui contient plusieurs
verbes conjugués donc plusieurs propositions.
2. La phrase complexe peut être construite avec des propositions juxtaposées ou coordonnées.
Les propositions juxtaposées sont reliées par un signe de ponctuation : une virgule, un point-virgule ou un
deux-points.
Les propositions coordonnées sont reliées par une conjonction de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car.
3. Construire des phrases complexes permet de relier entre eux plusieurs événements et d’enrichir une
phrase. Regrouper deux phrases simples pour en faire une phrase complexe permet d’éviter les répétitions :
le sujet de certaines propositions peut être remplacé par un pronom personnel.
Difficultés fréquentes
Les élèves ne parviennent pas à repérer le nombre de verbes, notamment lorsque les temps utilisés sont
des temps composés.
Les élèves comptent tous les verbes pour repérer une phrase complexe et ne distinguent pas les verbes
conjugués de ceux à l’infinitif.
Dans certaines propositions de la phrase complexe, il y a absence de sujet pour éviter les répétitions, alléger
la lecture. La proposition sans sujet est elliptique. Quand il y a disparition du sujet, le sens de la phrase ne
doit pas être altéré. Les élèves peuvent être en difficulté pour repérer alors le sujet du verbe (exercice 2).
1. Pour classer les phrases, il faut repérer les verbes conjugués car la phrase simple contient un seul
verbe conjugué, contrairement à la phrase complexe qui contient plusieurs verbes conjugués.
Phrases simples Phrases complexes Phrases simples Phrases complexes
a. b. f. c. d. e. a. c. d. b. e. f.
4. Phrase simple : Moi, par exemple, j’ai deux leçons d’anglais par semaine avec Katya.
Phrases complexes :
– Je vais à l’école du lundi au vendredi, le matin seulement, explique Maksim.
– Chaque leçon dure 45 minutes et elle se termine par une récréation de 15-20 minutes.
– L’après-midi, nous faisons nos devoirs, nous avons des activités (foot, karaté, natation, échecs…).
– Et, pour nous améliorer dans certaines matières, surtout les langues, nous travaillons avec un
tuteur qui vient à la maison.
Le Magicien d’Oz
3. Un magicien surprenant ! 95 min
Objectifs de la séance
– Comparer deux personnages importants
de l’histoire.
– S’interroger sur la représentation de la puissance.
– Comprendre les émotions suscitées par un
personnage, Oz.
Activités d’oral
– Mettre en scène une partie de l’extrait.
– Lire à voix haute.
Activité d’écriture
Décrire un lieu.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur ce dont ils se souviennent au sujet de Dorothée et sur ce qu’il lui est arrivé.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Dorothée se trouve à la Cité d’Émeraude, dans la salle du trône du Magicien d’Oz.
2. Dorothée est venue demander à Oz de l’aider à rentrer chez elle.
10. a et b. Les deux premières questions que Oz pose à Dorothée sont « Qui es-tu, et que me veux-tu ? »
(l. 20). Outre le réinvestissement de la séance de grammaire précédente sur les phrases complexes, ces
questions permettent de s’interroger sur les pouvoirs éventuels de Oz. Il ne sait pas qui est Dorothée,
ni ce qu’elle veut. Donc guider les élèves en les faisant s’interroger sur ce personnage supposé puissant.
Le mot qui relie les deux questions est la conjonction de coordination « et ».
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
11. Laisser les élèves donner leur avis sur la photographie du film. Si certains sont en difficulté, les
guider en leur demandant si le film semble récent, si Oz est tel qu’il est décrit dans l’extrait et tel
qu’ils l’avaient imaginé, si la salle du trône est aussi luxueuse que dans l’extrait… Il pourra ainsi être
intéressant de comparer et de classer ce qui est similaire et ce qui est différent dans le film et dans
l’extrait étudié.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
12. a. Cette activité permet de confronter deux personnages, Dorothée et Oz, et d’apprécier ainsi
leurs différences. Un tableau permet de comprendre que tout oppose ces personnages : « jeune fille
ordinaire » / « grand magicien ».
b. Les élèves remarqueront que chacun se décrit avec des termes qui l’opposent à l’autre. Insister
sur les adjectifs : montrer que ce sont les traits principaux de leur caractère. Il serait également inté-
ressant d’interroger les élèves sur les majuscules au début de chaque adjectif. À quoi servent-elles ?
13. Dorothée n’aime pas le pays d’Oz, malgré ses attraits, et ose le dire à haute voix au Magicien.
Elle ne souhaite pas vivre autre part que chez elle. Il est vrai que le pays d’Oz est habité par de nom-
breux personnages pas toujours bienveillants et que Dorothée s’y trouve esseulée.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Une fois ces questions travaillées, il semble judicieux d’aller observer le tableau des pages
14-15 du manuel, que la classe aura peut-être déjà affiché sur un mur ou collé dans son car-
net de lecture. Où les élèves vont-ils classer le personnage de Oz ? Ont-ils hésité entre deux
colonnes ? Peuvent-ils déjà l’apprécier ?
Il ne sera pas aisé de le placer quelque part dans la mesure où la séance de lecture suivante
va complètement détruire cette représentation.
Laisser les élèves parcourir le tableau, se familiariser avec leurs propositions et réfléchir au
personnage qu’ils viennent de rencontrer.
À l’oral, ensemble.
Ce document va permettre de comparer la façon dont des hauts personnages symbolisent leur puissance.
A. La galerie des glaces, lieu emblématique du château de Versailles, est destinée, à l’origine, à
illustrer le pouvoir du roi Louis xiv et à éblouir les visiteurs. Louis xiv y symbolise sa puissance grâce
aux décorations somptueuses et aux tableaux. Afin d’aider les élèves à répondre à cette question,
il peut être utile de leur demander de lister les éléments qu’ils voient sur la photographie et s’ils les
trouvent luxueux (dorures, lustres, grandeur de la pièce…).
B. Oz symbolise sa puissance avec son trône et le luxe de la salle. Les élèves ont déjà listé ces élé-
ments à la question 4.
Objectifs de la séance
– Comprendre l’imposture d’un personnage.
– Comprendre l’évolution du personnage principal.
– Différencier le merveilleux du monde réel.
Activités d’oral
– Lire à haute voix de manière expressive.
– Débattre.
Activité d’écriture
Résumer les extraits étudiés.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur ce dont ils se souviennent au sujet de Dorothée et sur ce qu’il lui est arrivé.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert lors des séances précédentes.
Première lecture du texte 5 min
À l’oral, ensemble.
1. Les élèves devraient être surpris de découvrir que Oz n’est finalement pas un puissant magi-
cien, mais simplement un homme déguisé. Néanmoins, certains élèves pourront évoquer le fait que
quelques indices de la séance précédente les avaient mis sur la piste de l’imposture.
2. Nous sommes à la fin de l’histoire : Dorothée rentre chez elle.
3. La lecture à haute voix permet de traduire, à travers les tons et les indications données par le
narrateur, les émotions de chacun des personnages. L’homme en Fer-blanc est en colère : « hache
au poing, il se rua sur lui en criant » (l. 2-3) ; Oz parle d’un ton « mal assuré » (l. 5-6), alors que le ton
de Dorothée traduit son étonnement et sa déception devant la supercherie du Magicien : « Et moi
qui… », « murmura Dorothée » (l. 8).
4. a. « J’ai fait semblant d’être tout cela. » (l. 10).
b. Oz est en réalité un « petit homme » (l. 5) qui n’a aucun pouvoir.
5. On peut remarquer une certaine proximité : c’est en trois tourbillons qu’une tornade a déposé Doro-
thée au pays d’Oz ; et c’est en trois pas, emportée par les airs, que Dorothée retourne chez elle (l. 11-12).
6. De retour chez elle, Dorothée est étonnée car la ferme de son oncle et de sa tante ne ressemble
plus à la maison dans laquelle elle habitait. Elle retrouve une nouvelle ferme et un paysage bien dif-
férents de ceux qu’elle avait quittés : « grande prairie » (l. 18), « ferme toute neuve » (l. 19).
7. Tante Em est heureuse de revoir Dorothée : « Ma chérie », « ma petite fille », « la serrant dans ses
bras », « elle lui couvrit le visage de baiser » (l. 26-27).
9. Dans ce texte, les verbes conjugués au présent de l’indicatif se trouvent dans les dialogues. Ils pré-
sentent des faits, des émotions, des états d’esprit qui sont valables au moment où ils sont exprimés par
les personnages.
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
10. Les Souliers d’Argent permettent à Dorothée de rentrer chez elle.
11. Cette question permet aux élèves de faire le lien avec d’autres œuvres, notamment Le Petit Pou-
cet, lue en CM1, dans lequel les bottes de sept lieues permettent au personnage d’échapper à l’Ogre.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
J’ai rencontré une héroïne 10 min
12. a. Cette activité permet de faire un point sur l’histoire du Magicien d’Oz à travers son person-
nage principal, Dorothée.
Éléments de réponse
Les épreuves que Dorothée a dû surmonter sont :
– l’arrivée dans le nouveau monde.
– la rencontre avec la première Sorcière, Glinda.
– La traversée du pays d’Oz.
– La rencontre avec Oz.
– La mort de la Vilaine Sorcière de l’Ouest dans le but de rentrer chez elle.
– Le retour au Kansas.
b. De petite fille ordinaire, Dorothée est devenue une fille courageuse et déterminée.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Une fois ces questions travaillées et à la lumière des découvertes de l’extrait, il
semble judicieux de retourner vers le tableau de l’enquêteur.
Comment les élèves vont-ils faire évoluer le classement des personnages ?
Personnages Tante Em, Oncle Henry, Dorothée, Toto. La Sorcière du Nord, la Sorcière de
l’Ouest, la Sorcière de l’Est, les amis de
Dorothée (un lion, un épouvantail, un
Homme en Fer-Blanc).
Paysages, lieux La maison, la prairie monotone, étendue La Cité d’Émeraude, la salle du trône,
immense et plate, prairie brûlée par le des paysages tantôt magnifiques, tantôt
soleil, masses grises… puis prairie verte. sinistres, sombres et effrayants.
b. Les élèves vont avoir quelques difficultés à classer Oz : s’il appartient au monde merveilleux,
puisqu’il y vit, il est en réalité un homme qui ressemble à ceux du monde réel.
J’utilise le document 10 min
À l’oral, ensemble.
A. Le mot « magie » va normalement admettre deux définitions chez les élèves : une croyance qui
affirme l’existence d’êtres surnaturels comme les sorcières, les ogres, les fées et les magiciens, et
la magie dans la vie quotidienne, la prestidigitation (faire un tour de magie, c’est à dire utiliser des
techniques pour faire croire des choses à son ou ses spectateurs).
Enquête 1 Des mondes merveilleux 61
B. Laisser les élèves imaginer les tours de magie qu’ils pourraient faire.
C. Oz n’est pas une créature surnaturelle. Il a utilisé des tours pour faire semblant d’être un grand
magicien : au pays d’Oz, il donne l’illusion d’en être un. Il a joué sur la naïveté de Dorothée et de ses
amis qui ont bien voulu y croire.
L’enquête avance 10 min
Pour mieux
lire et écrire Orthographe
Le présent
de l’indicatif 60 min + 100 min
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte, rappeler le lien entre lecture et étude de la
langue en revenant sur les questions 9, page 29, et 9, page 33 du manuel.
Les ateliers de recherche 30 min pour les ateliers et 10 min pour la synthèse
Conclusion attendue
3. Pour les verbes du 2e groupe, les terminaisons sont régulières ; alors que pour les verbes du 3e groupe,
il faut bien observer l’infinitif et connaître le tableau de terminaison.
2e groupe (finir) -s -s -t -ssons -ssez -ssent
3e groupe -s /-ds / -s /-ds / -t / -d / -e -ons -ez / -tes -ent / -ont
(partir, croire, prendre…) -x / -e -x / -e
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Le présent sert à exprimer une action qui se déroule au moment où l’on parle (le présent d’énonciation)
ou pour décrire un fait valable et vrai tout le temps (vérité générale). Il peut aussi exprimer un futur proche,
un passé proche ou un présent d’habitude.
2. La conjugaison des verbes au présent varie en fonction de l’infinitif et du groupe. Il est donc important de
connaître l’infinitif des verbes pour pouvoir conjuguer convenablement.
3. 1re pers. 2e pers. 3e pers. 1re pers. 2e pers. 3e pers.
du singulier du singulier du singulier du pluriel du pluriel du pluriel
Je Tu Il, elle, on Nous Vous Ils, elles
Verbes du 1er -e -es -e -ons -ez -ent
groupe (chanter)
Verbes du 2e groupe -is -is -it -issons -issez -issent
(finir)
Verbes du 3e groupe -s -s -t -ons -ez -ent
(partir, croire, -ds -ds -d -tes -ont
prendre, pouvoir, -x -x -e
vouloir…) -e -e
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥Manuel page 214.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
1. a. Habitude. b. Fait toujours vrai. c. Habitude. d. Habitude. e. Fait toujours vrai. f. Habitude.
2. a. Fait toujours vrai. c. Habitude. e. Ce qu’il se passe en ce moment. f. Fait qui a eu lieu dans un
passé proche. g. Fait toujours vrai.
3. a. obéissez. b. distribue. c. effaçons. d. grandissent. e. colorie. f. corrigeons.
4.
Infinitif Je Nous Ils
jeter jette jetons jettent
salir salis salissons salissent
avancer avance avançons avancent
interpeller interpelle Interpellons interpellent
nager nage nageons nagent
nettoyer nettoie nettoyons nettoient
épeler épelle épelons épellent/épèlent
saisir saisis saisissons saisissent
10. Je réponds, tu réponds, il répond Je fais, tu fais, il fait Je mens, tu mens, il ment Je
prends, tu prends, il prend Je sens, tu sens, il sent je peins, tu peins, il peint.
11. a. rends, dois. b. fait, peut. c. partons, voyons. d. peux, sont. e. prend, va. f. faites, venez.
12. a. Tu es content, ils sont contents. b. Tu vas vite, ils vont vite. c. Tu veux la paix, ils veulent la paix.
d. Tu vois loin, ils voient loin. e. Tu prends peur, ils prennent peur. f. Tu peux nager, ils peuvent nager.
13. a. Je dis bonjour, vous dites bonjour. b. Je deviens sage, vous devenez sages. c. Je comprends
tout, vous comprenez tout. d. J’entrevois la fin, vous entrevoyez la fin. e. Je réponds à une ques-
tion, vous répondez à une question. f. Je fais attention, vous faites attention.
14. a. Vous attendez patiemment votre tour. b. Les lilas fleurissent dès le mois de mai. c. Par temps
clair, de notre fenêtre, nous admirons la tour Eiffel. d. Les magiciens prennent leur chapeau et des
lapins apparaissent. e. Ils entretiennent correctement leur vélo et les lavent régulièrement. f. Nous
ne vous nourrissons pas assez, vous maigrissez à vue d’œil !
15. a. Nous allons, nous attrapons, nous faisons / Elle va, elle attrape, elle fait. b. Vous êtes, vous
voyez, vous plongez / Je suis, je vois, je plonge. c. Tu déjeunes, tu réunis, tu dis / Ils déjeunent, ils
réunissent, ils disent.
16. remuer : 1re et 3e pers. du sing. payer : 1re et 3e pers. du sing. voir : 1re et 2e pers. du sing.
aller : 3e pers. du sing. gagner : 1re pers. du plur. avoir : 2e pers. du sing. aller : 1re pers. du plur.
garer : 1re et 3e pers. du sing. manger : 1re pers. du plur. glisser : 2e pers. du plur. perdre : 1re et
2e pers. du sing. dire : 1re et 2e pers. du sing.
étendre : 1re et 2e pers. du sing. plier : 3e pers. du plur. éteindre : 1re et 2e pers. du sing. voir :
3e pers. du sing. sentir : 1re et 2e pers. du sing. payer : 2e pers. du sing. aller : 1re pers. du sing.
avoir : 3 pers. du plur. être : 1re pers. du plur. lancer : 1re pers. du plur. partir : 1re et 2e pers. du
e
sing. venir : 3e pers. du sing. dire : 2e pers. du sing. aller : 1re pers. du plur. croire : 1re et 2e pers.
du sing. essuyer : 3e pers. du plur. crier : 1re pers. du plur. croire : 3e pers. du plur. grandir : 1re
et 2e pers. du sing. geler : 1re pers. du plur. nourrir : 3e pers. du sing. avoir : 1re pers. du sing.
17. Les seigneurs sont riches. Ils chassent, organisent des tournois ou combattent à la guerre. Ils
ont à leur service des chevaliers qui leur restent fidèles et qui font la guerre pour eux. Pour remercier
les chevaliers de leur fidélité, les seigneurs offrent à leurs vassaux une terre que l’on appelle un fief.
À la fin de la préhistoire, le climat se réchauffe et la vie des hommes évolue. Les hommes découvrent
qu’ils peuvent faire pousser les plantes dont ils se nourrissent : c’est le début de l’agriculture. Ils
apprennent à domestiquer certains animaux dans des enclos. En devenant agriculteurs, les hommes
abandonnent leur vie de nomade et deviennent sédentaires. Ils se regroupent en petits villages.
18 à 21. Pas de corrigé spécifique.
Objectifs
– Appréhender les différences entre le monde réel
et le monde imaginaire.
– Rencontrer un personnage surnaturel célèbre.
– Accepter le surnaturel.
Activités d’oral
– Débattre.
– Interviewer un personnage fictif.
Activité d’écriture
Résumer les événements essentiels de l’extrait.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Hans Christian Andersen est un conteur et un poète danois du xixe siècle. Tous ses voyages lui inspirent de
nombreuses histoires, dont l’une des plus célèbres est La Petite Sirène.
L’œuvre
La Petite Sirène, paru en 1837, est le conte traditionnel par excellence : des créatures surnaturelles, bien-
veillantes et malveillantes, et une héroïne attirée par le monde auquel elle n’appartient pas. Souvent connu
des élèves grâce à la réadaptation du conte par les Studios Disney, La Petite Sirène permet d’appréhender
clairement l’écart entre deux mondes : celui des humains, le monde réel tel que nous le connaissons, et le
monde merveilleux sous-marin, celui des sirènes et autres créatures surnaturelles. Bien plus fine que dans
Le Magicien d’Oz, cette frontière entre deux mondes permet à la petite sirène d’être attirée vers celui qui n’est
pas le sien et qui la mènera à sa perte…
À l’oral, ensemble.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert lors des séances précédentes.
1. Cette question permet de réactiver quelques souvenirs sur l’histoire de la petite sirène. Les élèves
auront peut-être déjà entendu ou lu une histoire dont l’héroïne sera la petite sirène…
2. Cette question n’attend de réponse précise : les élèves donneront leurs impressions de lecteur
sur l’extrait écouté ou lu. Ils pourraient être surpris par le niveau de langue.
3. Les deux événements importants de cet extrait sont le sauvetage du jeune prince par la petite
sirène et la conversation entre la petite sirène et sa grand-mère, qui lui explique comment devenir
humaine.
9. a. En majorité, les verbes de cet extrait sont conjugués à l’imparfait et au passé simple de l’indi-
catif, des temps du récit.
b. L’auteur utilise le présent, ligne 25, car il énonce un fait qui est vrai tout le temps : c’est un pré-
sent de vérité générale.
10. Vers le projet d’écriture.
Cette question a pour but de faire observer la description d’un monde merveilleux, afin de s’en ins-
pirer dans le projet d’écriture : « grande salle de danse », « cristal », « innombrables », « comme de
la pourpre, de l’or et de l’argent ».
À l’oral, ensemble.
11. Les couleurs associées au monde des humains sont plutôt sombres : le noir, le gris, le bleu foncé,
le marron. Les couleurs associées au monde des sirènes, quant à elles, sont plus claires, lumineuses
et agréables : le rose, le bleu clair, le violet…
12. La frontière entre ces deux mondes est au milieu de la page de lecture : le monde réel se trouve
au-dessus de la mer, là où se dirige la petite sirène.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
13. Les élèves vont devoir imaginer une sorte d’interview qui permettra de revenir sur les raisons
pour lesquelles la petite sirène veut devenir humaine. L’objectif est double : revenir sur les raisons
évoquées, et ainsi vérifier la bonne compréhension de l’extrait, et s’interroger réellement sur les
motivations d’un personnage.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Observer le tableau des pages 14 et 15, que la classe aura peut-être déjà affiché sur un mur
ou collé dans les carnets de lecture. Le personnage de la petite sirène est déjà classé dans
certaines colonnes : qu’en pensent-ils à présent ? L’extrait qu’ils viennent de découvrir leur
permet-il de le placer différemment ? Peuvent-ils déjà l’apprécier ? S’identifier à lui ?
La petite sirène est un personnage surnaturel connu des élèves. Ils la trouveront courageuse
d’avoir sauvé le prince en bravant tous les dangers de la tempête.
Laisser les élèves parcourir le tableau et réfléchir au personnage qu’ils viennent de rencontrer.
A. La queue de poisson inscrit la sirène dans le monde merveilleux et témoigne de son identité sur-
naturelle ; le haut de son corps et son visage de femme l’inscrivent dans le monde réel.
B. La sculpture permet de montrer aux élèves que la petite sirène est un personnage hybride, mi-hu-
maine et mi-animale : entre la réalité et la fiction, à la frontière entre deux mondes.
La Petite Sirène
2. Le pacte 105 min
Objectifs
– Étudier le motif du pacte.
– Comprendre la fin d’un conte merveilleux.
– Faire preuve d’esprit critique face à la morale du conte.
Activité d’oral
Débattre.
Activité d’écriture
Comparer deux héroïnes.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert lors de la séance précédente.
1. Cette question ne suppose pas de bonne ou de mauvaise réponse, mais l’élève percevra sûrement
de la crainte, de l’angoisse ou de la tristesse. Une musique effrayante ou mélancolique peut accom-
pagner cette lecture. Demander alors aux élèves s’ils connaissent des titres exacts.
2. C’est la petite sirène qui parle. Pour aller plus loin, poursuivre en interrogeant les élèves sur l’éven-
tuel interlocuteur de la petite sirène : s’adresse-t-elle à quelqu’un ou se parle-t-elle à elle-même ?
Cette question doit faire émerger chez les élèves le fait que le lecteur est dans les pensées de la
petite sirène, que nous sommes dans une focalisation interne à ce moment de l’extrait.
3. La sorcière vit derrière des tourbillons (l. 4-5). C’est un endroit sombre et effrayant (l. 5-9). Cette
question permet également d’anticiper sur le caractère de la sorcière : l’endroit dans lequel elle vit ne
ressemble pas à la magnifique salle de bal de l’extrait précédent. La description du lieu dans lequel
elle évolue permet de comprendre que la petite sirène va rencontrer un être plutôt maléfique.
4. La sorcière est un être maléfique. Aux lignes 12 et 13, la sorcière dit : « tes désirs sont stupides ;
néanmoins je m’y prêterai car je sais qu’ils te porteront malheur. »
5. La sorcière propose d’échanger sa voix contre son souhait d’avoir deux jambes à la place de sa
queue. Demander aux élèves ce qu’ils pensent de ce pacte en leur rappelant qu’à l’extrait précédent,
le lecteur a découvert que la petite sirène avait la plus belle voix de tout le monde sous-marin.
Observons et réfléchissons Grammaire p. 36 10 min
6. Cette question permet d’anticiper la leçon de grammaire qui suit. La phrase est de type déclara-
tif. On l’utilise quand on affirme quelque chose.
7. La sorcière a donc de vrais pouvoirs : elle peut prédire l’avenir puisqu’elle sait que la petite sirène
sera victime de ses désirs. Elle a en outre un don d’omniscience, car elle connaît le présent de la
petite sirène et ses motivations, contrairement à Oz qui ne savait rien de Dorothée.
Poursuivre éventuellement le questionnement en demandant aux élèves de formuler les autres pou-
voirs surnaturels de la sorcière : elle peut transformer la petite sirène en humaine, elle peut prendre
la voix de la petite sirène…
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
8. Le corps de la petite sirène disparaît petit à petit dans la mer : elle meurt.
9. Cette question permet aux élèves de reformuler la dernière phrase de l’extrait : « elle sentit son
corps se dissoudre en écume » (l. 31-32), qui signifie en réalité que la petite sirène disparaît, qu’elle
meurt. Les élèves qui ont découvert ce conte dans des versions contemporaines pour la jeunesse
pourraient être surpris.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
J’ai rencontré une héroïne 10 min
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Demander aux élèves s’ils souhaitent faire évoluer leur classement, s’ils se sentent toujours
proches de la petite sirène ou non.
11. et 12. Les trois morales peuvent illustrer ce conte. Cette activité permet surtout aux élèves d’en
discuter et de se positionner. Chacune des morales devrait susciter des réactions de la part des
élèves puisqu’elles vont toutes à l’encontre des principes fondamentaux du vivre ensemble.
A. Cette question permet de comprendre que l’essence même du pacte annonçait la fin de la petite
sirène : en donnant sa voix, la petite sirène donnait son seul atout pour séduire le prince.
B. Cette question admet plusieurs réponses : la sirène d’Andersen est fidèle au mythe des sirènes
dans la mesure où sa voix lui aurait permis de charmer le prince. Cependant, elle n’y parvient pas,
contrairement au mythe, et finit par mourir, justement parce qu’elle a perdu sa voix. Aussi, cette
question permet d’affirmer de nouveau le fait que le pacte avec la sorcière l’a menée à sa perte.
L’enquête avance 10 min
Pour mieux
lire et écrire Grammaire
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte, rappeler le lien entre lecture et étude de la
langue en revenant sur les questions 6 et 7 page 35 du manuel.
Les ateliers de recherche 30 min pour les ateliers puis 10 min de mise en commun
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Il existe trois types de phrases qui expriment des intentions différentes.
– La phrase déclarative apporte des informations. Elle se termine par un point ou par des points de suspension.
– La phrase interrogative permet de formuler une demande. Elle se termine par un point d’interrogation.
– La phrase injonctive permet d’exprimer un ordre ou un conseil. Elle se termine par un point ou par un point
d’exclamation.
Ces phrases peuvent être :
– à la forme affirmative pour donner une information.
– à la forme négative pour contredire une information. On utilise des mots de négation : ne… pas, ne… plus,
ne… rien, ne… jamais, etc.
– à la forme exclamative pour exprimer des sentiments (conviction, autorité, peur, étonnement, admiration,
joie, etc.). Elles se terminent par un point d’exclamation.
Les signes de ponctuation, à l’écrit, servent à identifier les types et formes de phrases et guident l’intona-
tion à l’oral.
2. La phrase interrogative se termine par un point d’interrogation. Elle se construit en inversant le sujet avec
le verbe ou en utilisant des pronoms, des adverbes ou des groupes de mots interrogatifs.
3. La phrase exclamative se termine par un point d’exclamation. Elle se construit parfois à l’aide de pronoms
exclamatifs.
4. On utilise des mots de négation qui encadrent le verbe : ne… pas, ne… plus, ne… rien, ne… jamais.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥Manuel page 182.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
Que trouve-t-on
dans un récit merveilleux ? 30 min
Objectifs
Être capable de retrouver et d’utiliser
ses connaissances sur le merveilleux
dans des contextes différents.
Matériel
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la page de synthèse à imprimer et à compléter ;
– la projection de chaque document à côté de la synthèse de l’enquête.
À l’oral, ensemble.
Rappeler le lien de cette séance avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes
« L’enquête avance ».
Indiquer que les conclusions de l’enquête serviront de critères de réussite au moment de la séance
de réinvestissement et d’écriture.
À l’oral, ensemble.
Lire toutes les caractéristiques, puis dire aux élèves : « Nous allons les reprendre une par une et vous
allez m’indiquer si vous vous rappelez à quelle étape de l’enquête (dans quel texte) l’indice a été décou-
vert ou s’il est possible de le retrouver dans plusieurs textes. »
On trouvera sans peine la totalité de ces indices dans les deux contes qui viennent d’être étudiés.
À l’écrit, seul.
Il s’agit de vérifier comment les élèves utilisent leurs connaissances dans des contextes variés.
Ils réutilisent leurs savoirs pour vérifier s’ils ont bien intégré les caractéristiques du genre :
– lecture efficace et méthodologique ;
– mémorisation et abstraction des caractéristiques.
Réponses attendues
a. 1 / b. 3-4-7 / c. 1-2-6
À l’oral, ensemble.
Dans cette page, les élèves vont repérer des éléments du merveilleux dans d’autres univers artis-
tiques ou culturels et avoir ainsi une lecture plus riche de leur quotidien.
Noter au tableau toutes les propositions des élèves, sans en exclure.
La validation se fera collectivement en incitant les élèves à justifier les éléments validés ou invalidés.
Bilan 3 min
À l’oral, ensemble.
« Comment pourrais-tu reconnaître le merveilleux dans d’autres œuvres ? Donne des exemples accom-
pagnés des caractéristiques qui t’ont permis de les repérer. »
Les élèves pourront citer les contes de fées, certains dessins animés, quelques films, d’autres récits…
J’écris le début
d’un récit merveilleux 60 min + 30 à 60 min
À l’oral, ensemble.
➥ S’appuyer sur la fiche méthode « Pour bien écrire », à la fin du manuel, à chaque séance.
Expliquer les objectifs de l’activité, ses modalités, le temps qu’on va y consacrer, ainsi que les connais-
sances à utiliser.
Rappeler le lien avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes « L’enquête avance ».
Il est conseillé de rappeler aux élèves que les caractéristiques du genre, « Les conclusions de l’en-
quête », doivent se trouver dans leur production et servent de critères de réussite.
Débuter la séance à l’oral, collectivement, avec les questions 1 à 5 de la fiche « Pour bien écrire »,
à la fin du manuel.
Il est important de repérer les élèves qui n’identifient pas clairement le but et le texte à produire.
Attention : il s’agit d’imaginer l’élément déclencheur à partir des propositions soumises au cours
de la première activité et de décrire le nouveau monde dans lequel le ou les personnages princi-
paux humains vont se retrouver. L’élément déclencheur permet de marquer explicitement le bas-
culement vers un autre monde.
Si nécessaire.
Conclure par des questions permettant le bilan : quels ont été les obstacles et les difficultés prin-
cipales de cet atelier ?
Lire quelques productions d’élèves ou les faire lire par leur auteur.
Il pourrait être intéressant et gratifiant de « publier » les textes produits en créant un affichage
« Enquête 1 ».
Objectifs
– Renforcer sa fluidité de lecture.
– Être capable, après lecture silencieuse
ou entendue d’un texte :
de dégager le thème et de relever les informations importantes ;
d’utiliser ses connaissances en étude de la langue pour comprendre le sens d’un texte ;
de formuler une interprétation et de la confronter à celle d’autrui.
– Vers la 6e : se familiariser avec l’un des quatre grands thèmes littéraires, « Le monstre aux limites
de l’humain »
Matériel complémentaire
– Les feuilles de route, à créer pour chaque groupe.
– Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
la projection du texte et des illustrations ;
si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys » ;
la fiche d’évaluation de fin d’enquête.
Modalités
En autonomie : lecture individuelle lue ou entendue.
Différenciation
Pour cette première lecture longue, il peut être intéressant de répartir les élèves
suivant leur niveau d’expertise en lecture-compréhension afin de proposer des ateliers différents
qui répondent à leurs besoins et font appel à leurs compétences.
Par exemple, les répartir en trois groupes : les petits lecteurs, les lecteurs moyens
et les lecteurs experts.
Accompagner le groupe des petits lecteurs.
Les élèves des deux autres groupes travaillent en autonomie, en suivant pas à pas
une « feuille de route ». À l’intérieur de ces groupes, le travail en binômes est préférable.
L’auteur et l’œuvre
Jeanne-Marie Leprince de Beaumont est une femme de lettres du xviiie siècle. Auteure de nombreux contes
et récits, sa version du conte La Belle et la Bête est devenue un classique de la littérature française.
La Belle et la Bête permet de faire le lien entre la classe de CM2 et la 6e, dans la mesure où le conte s’ins-
crit pleinement dans le registre merveilleux, et d’aborder les notions de métamorphose et de monstre, élé-
ment clés du programme de 6e.
Le conte présente une histoire universelle reprise dans le monde entier. Puisant ses origines dans le
folklore du moyen âge, il raconte la rencontre entre la fille d’un marchand et une terrible bête vivant seule
dans un magnifique château. Plus qu’une simple histoire d’amour, le conte revêt un enseignement univer-
sel : distinguer la laideur morale de la laideur physique.
Les élèves écoutent le conte Les élèves lisent le conte Les élèves lisent le texte inté-
lu, en suivant le texte sur leur préalablement découpé en gral en autonomie.
manuel. séquences.
Petits lecteurs
1. Revenir rapidement sur les illustrations et demander aux élèves de les décrire et de dire à
quel passage elles renvoient. En commentant les illustrations, les élèves résument l’histoire, la
racontent.
– Belle quitte son père.
– Au château, Belle, terrorisée, dîne avec la Bête.
– La Bête, chaque soir, demande à Belle de l’épouser, mais celle-ci refuse.
– L’une des magnifiques roses du jardin de la Bête, peut-être celle que le père de Belle a cueillie.
– La Bête, libérée du sortilège, retrouve son aspect humain et séduit Belle.
Lecteurs moyens
1. En binômes, après chaque séquence de texte, les élèves résument à leur binôme ce qu’ils
viennent de lire : s’ensuit un temps d’échange et d’appui sur le texte pour valider ou invalider
une proposition si les deux membres du binôme ne sont pas d’accord.
Cette phase d’argumentation et de justification est essentielle pour reconstruire le fil narratif
du conte. Intervenir uniquement si les élèves ne parviennent pas à se mettre d’accord.
2. Une fois cette première phase d’échanges menée, les élèves sont invités à répondre, à l’oral,
aux questions de la rubrique « Conseils pour mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel.
3. S’il leur reste du temps, ils passent à la rubrique « Après la lecture ».
4. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
Lecteurs experts
1. En binômes, les élèves utilisent la fiche méthode à la fin du manuel. Ils répondent ensemble
et à l’oral aux questions posées dans les rubriques « Pendant la lecture » et « Après la lecture » :
ils résument, racontent, relèvent des passages clés.
Une phase de négociation de sens peut être nécessaire en cas de désaccord dans le binôme.
Mais elle doit être menée entre pairs.
2. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
Une fois les différentes activités de synthèse menées, les élèves pourront alimenter le tableau
« Héros/héroïnes et personnages », ainsi que leur carnet de lecture.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Sans pouvoir surnaturel, Belle se caractérise par sa générosité et son souci des
autres : elle est prête à se sacrifier à la place de son père et dépasse les apparences de la
Bête pour l’apprécier comme celle-ci l’attend. En cela, elle fait partie des « Personnages qui
aident les autres ». On pourrait aussi avoir envie de la classer parmi les « Personnages ordi-
naires qui vont se révéler extraordinaires » car, par ses qualités extraordinaires, sa bonté et
sa gentillesse, elle sauve à la fois son père et le prince enfermé dans la Bête.
La Bête peut être davantage ambiguë : à la fois homme et personnage surnaturel, il peut trou-
ver sa place dans les deux premières catégories. Néanmoins, la personnalité cruelle dont il
fait preuve quand il est dans la peau de la Bête (le chantage fait au père de Belle) peut égale-
ment le situer parmi les « Personnages difficiles à classer », voire « malveillants ».
Le père peut paraître « difficile à classer » : il paraît dès le départ être un père attentif et
aimant. Néanmoins, comment peut-il accepter que sa fille meure pour lui ?
Les sœurs de Belle, en revanche, se classeront sans hésiter dans la catégorie des « Person-
nages malveillants », voire des « Personnages ridicules » !
Héros, héroïnes
Proposition de classement
des personnages de l’Enquête 1
Voici les caractéristiques des personnages qui doivent
émerger dans le tableau de l’enquêteur à la fin de l’étude des
textes de l’Enquête 1.
Dorothée
Glinda
Oz
La Petite
Sirène
La sorcière
de la mer
Le Prince
Belle
La Bête
Le père
Les sœurs
Roman Un face-à-face inégal, mais dans lequel la loi du Un personnage extraordinaire en lutte contre
Lecture longue
R. Dahl, Matilda plus fort va être renversée. la médiocrité.
Une préface. J-.J. Grandville, gravure pour « Les Reformuler, résumer. Exprimer un sentiment.
Animaux malades de la peste ». Exprimer un point de vue, débattre. Écrire un dialogue.
Objectifs de la séance
– Découvrir qu’un clip ou un texte littéraire
peuvent faire réfléchir à des sujets familiers.
– Réfléchir à la notion de loi du plus fort.
– Enrichir son vocabulaire et le classifier pour
le réinvestir dans la séance de lexique qui suit
immédiatement cette double page d’ouverture.
Activité 1 20 min
Réponses attendues
1. Ces images représentent trois garçons : un de face et deux de dos. Le garçon de face, plus petit que les
deux autres, tient un billet de dix euros en main.
Les garçons de dos semblent s’avancer vers le petit garçon blond, ils semblent vouloir l’intimider et le blo-
quer. Même si les images ne le montrent pas, le spectateur comprend que les deux garçons de dos veulent
prendre le billet du troisième. C’est une scène de racket.
2. La situation présentée peut tout à fait appartenir à la réalité. Certains l’ont peut-être même déjà vécue, ou
connaissent quelqu’un qui l’a vécue.
3. Le jeune garçon que l’on voit de face semble apeuré. Déjà plus petit que les deux autres, il semble vouloir
se recroqueviller. Plaqué contre le mur des toilettes, il est acculé et ne peut plus fuir. Sur la première image, le
spectateur lit de la peur dans ses grands yeux ouverts ; sur la seconde, on peut reconnaître de la résignation.
4. Le face-à-face est inégal. Le jeune garçon de face est une victime, seul face aux deux grands, plus puis-
sants que lui. Ils l’accablent. Le jeune garçon a peur, on sent qu’il appréhende la suite des événements.
Réponses attendues
1. Sur cette gravure, on voit un loup et un agneau qui se font face au bord d’une rivière.
LE LOUP L'AGNEAU
Position sur l’image En haut de l’image, debout sur un En bas de l’image, au bord de la rivière,
rocher, au-dessus de l’agneau. en-dessous du loup.
Attitude, posture Attitude menaçante : oreilles en arrière, Attitude de soumission, de peur :
gueule ouverte, langue pendante, il oreilles baissées, corps qui cherche à se
regarde l’agneau. tapir, il regarde le loup.
Symbolique de la Le noir est ici symbole de puissance, de Le blanc est ici symbole de faiblesse,
couleur du pelage férocité, de mort. d’innocence, de pureté.
En conclusion : Bourreau. Victime, proie.
victime ou bourreau ?
Je débats 10 min
3. a. À l’oral, ensemble. Cette gravure, qui reproduit la rencontre entre un prédateur et sa proie,
illustre en réalité la fable « Le Loup et l’Agneau ». Elle illustre donc à la fois une situation réelle et
un récit fictif.
b. À l’oral, en groupes. Avant de commencer, veiller à poser les règles d’un débat efficace.
Laisser aux élèves le temps nécessaire pour débattre : cette activité leur permet d’utiliser le lan-
gage à la fois pour structurer leur pensée, mais aussi pour faire évoluer leurs représentations. Une
fois que les groupes ont échangé, proposer une mise en commun. Noter au tableau les éléments de
réponse proposés de façon à offrir à la classe un panorama des différents arguments.
Noter les acquis des élèves pour élaborer avec eux une phrase synthétique.
Proposition de synthèse
Certains récits peuvent aider le lecteur à mieux comprendre le monde qui l’entoure : ils permettent de mettre
en évidence certains comportements pour mieux les critiquer ou les dénoncer.
Pour mieux
lire et écrire Lexique
Il s’agit d’amener les élèves à consolider leurs connaissances sur les synonymes et les antonymes
et de comprendre l’importance qu’il y a à prendre en compte le contexte dans la relation de sens
entre les mots.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils ont retenu des synonymes et
antonymes vus en CM1 ;
rappeler le lien entre les activités de la séance précédente, pages 46-47 du manuel, et l’EDL, ainsi
que les mots découverts au cours de cette séance d’ouverture.
2. Les mots en gras, dans chaque liste, ont le même sens, ce sont des synonymes. Mais on remarque
qu’ils n’appartiennent pas au même registre de langue.
Registre familier Registre courant Registre soutenu
costaud fort puissant
trouille peur appréhende
casse-cou imprudent téméraire
Conclusion attendue
3. Les mots qui expriment la même idée, qui ont un sens très proche, sont des synonymes.
Les mots synonymes sont de la même classe grammaticale que les mots qu’ils remplacent : le synonyme
d’un verbe est un verbe, le synonyme d’un adjectif est un adjectif.
Des mots synonymes peuvent appartenir à des registres de langue différents.
2. En fonction des propositions des groupes, attirer l’attention sur les propositions qui auront été
construites à partir de préfixes.
a. régulier irrégulier. b. lisible illisible. c. prudence imprudence. d. obéissant désobéissant.
On peut ainsi remarquer pour exprimer un sens contraire, on peut former un nouveau mot en ajou-
tant un préfixe, par exemple ir-, il-, im-, dés-.
Conclusion attendue
3. Les mots qui expriment le sens contraire sont des antonymes.
Comme pour les mots synonymes, les antonymes sont de la même classe grammaticale que les mots qu’ils
remplacent.
Les antonymes peuvent être des mots tout à fait différents. Mais on peut aussi former des antonymes en
ajoutant un préfixe « contraire » au mot de départ.
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Quand on produit un écrit, on peut varier le vocabulaire en utilisant des synonymes ou des antonymes.
– Pour exprimer un sens très proche avec un autre mot on peut utiliser un synonyme : enseigner/instruire.
– On peut varier les synonymes en utilisant des mots de différents registres de langue : trouille/peur/appré-
hension.
– Pour exprimer un sens contraire par rapport à un autre mot on peut utiliser un antonyme : amie/ennemie.
2. Un synonyme ou un antonyme est toujours de la même classe grammaticale que le mot qu’il remplace.
Un verbe remplace toujours un verbe : courir sprinter.
Un nom remplace toujours un nom : une amie une ennemie.
3. On peut aussi former des antonymes : en ajoutant au mot de départ un préfixe qui exprime « le contraire »,
comme ir-, il-, dé-, etc. : régulier irrégulier ; prudence imprudence.
4. On ne peut pas toujours utiliser le même synonyme pour remplacer le même mot, il faut faire attention
au contexte.
Un ciel lumineux un ciel clair ; mais une idée lumineuse une idée géniale.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 230.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
6. propose, demande murmure, chuchote crie, hurle, proteste, déclare rétorquent, répondent
confie, chuchote conseillent, recommandent.
L’utilisation de synonymes permet de produire un écrit plus riche et d’apporter des précisions.
7. effroyable : horrible, affreuse indemne : entier, sauf terriblement : beaucoup, vraiment son
entourage : personnes, proches, gens parlait : discutait, bavardait se nourrissait : mangeait
soupirs : souffles, respirations errait : marchait, se promenait sauver : protéger.
8. Pas de corrigé spécifique.
Objectifs de la séance
– Découvrir un récit enchâssé dans un récit cadre.
– Découvrir et comprendre le début d’un récit en « je ».
– Découvrir qu’un récit peut émouvoir.
Activité d’oral
Prendre appui sur le texte pour expliquer le sens d’un mot.
Activités d’écriture
– Exprimer ses sentiments.
– Réécrire en employant des synonymes.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Irène Cohen-Janca est née à Tunis, elle arrive en France à l’âge de 7 ans. Après une maîtrise de Lettres
modernes, elle devient conservatrice de bibliothèque en banlieue parisienne. Elle a écrit plus d’une ving-
taine de romans et d’albums.
Marc Daniau est illustrateur. Il peint, écrit et travaille pour la presse, la communication, la production musi-
cale et illustre de plus en plus de livres, notamment pour l’édition jeunesse.
Le texte
Louisiane, années 1960. Ruby tête haute est l’histoire vraie de Ruby Bridges, l’une des premières enfants
noires à intégrer une école de Blancs aux États-Unis. L’hostilité de la population est immense : c’est le début
d’une année terrible qui marquera sa vie. Érigée en symbole de la lutte pour les droits civiques, Ruby Bridges
est devenue le sujet du célèbre tableau de Norman Rockwell, The Problem We All Live With, où on la voit sur
le chemin de l’école escortée par quatre officiers fédéraux.
Ce bel album confronte les jeunes lecteurs à l’un des aspects les plus sombres de nos sociétés. Il leur per-
met de comprendre que la littérature participe à la construction d’un jugement éclairé.
Cet album a reçu de nombreuses distinctions. Il a également reçu le soutien d’Amnesty international.
À l’oral, ensemble.
Questionner les élèves sur l’horizon d’attente : d’après ce qu’ils observent sur l’illustration, de quoi
l’histoire va-t-elle parler ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. C’est le paratexte qui permet de comprendre la situation d’énonciation. En effet, les mots « maî-
tresse » et « nous » de la ligne 1 sont des reprises des éléments présentés en amont : « la maîtresse »
parle « à ses élèves ». Le nom « classe » de la ligne 5 permet de comprendre que la scène décrite
dans le paratexte se déroule dans une salle de classe. Aucune indication supplémentaire sur le lieu,
ni sur le moment, ni la date à laquelle se déroule la scène : la situation devient universelle et per-
met ainsi aux élèves de se projeter plus facilement.
2. À partir de la ligne 7, c’est Ruby Bridges qui parle, ou plutôt la maîtresse qui raconte l’histoire de
Ruby puisque nous entrons dans le récit enchâssé. Avec cette nouvelle narratrice, le récit s’ancre en
Louisiane, un état du Sud des États-Unis. Montrer la Louisiane sur une carte, la situer sur un pla-
nisphère de façon à permettre aux élèves de comprendre l’ancrage réaliste du récit.
3. Ruby Bridges est le personnage principal : les élèves savent d’elle ce que le titre, le paratexte et
le texte ont donné à voir. Il s’agit d’une petite américaine noire de 6 ans qui vit avec ses parents et
qui raconte qu’elle doit intégrer une école de Blancs car elle vient de réussir le concours d’entrée.
L’histoire qu’elle raconte se déroule en 1960, au début du mouvement de déségrégation aux États-
Unis : « des gens se battaient pour l’égalité des droits entre les Noirs et les Blancs » (l. 24-25).
Il est important, ici, de distinguer ce qu’elle raconte et ce que le paratexte dit d’elle, afin de mettre
en avant la présence des policiers qui marchent à ses côtés et qui ne manqueront pas d’intriguer
les lecteurs : le texte permet-il de donner un sens à leur présence ? Laisser émerger les hypothèses
pour revenir dessus lors de l’étude de l’extrait suivant.
4. Ruby fréquente une école éloignée de chez elle car elle ne peut pas intégrer son école de secteur,
l’école William-Frantz, qui est réservée aux Blancs.
5. Ruby va finalement pouvoir fréquenter l’école William-Frantz pour deux raisons. La première,
c’est que, suite au combat mené pour l’égalité des droits entre les Noirs et les Blancs, les enfants
noirs ont le droit d’intégrer des écoles jusque-là réservées aux Blancs. La seconde raison est qu’elle
a réussi le concours d’entrée. La phrase des lignes 25 à 27 permet de répondre à cette question : « Ils
ont expliqué à mes parents que les enfants noirs avaient le droit d’entrer dans des écoles de Blancs,
à condition de réussir un examen de passage. »
6. Si nécessaire, amorcer la réflexion en s’appuyant sur la définition du dictionnaire ; tous donne-
ront ce type de définition :
« Ségrégation » (du latin segregare, « isoler ») : Action de mettre à part quelqu’un, un groupe, ici du
fait de sa race. Préciser que la ségrégation peut être sociale, mais aussi religieuse.
a. Donner aux élèves le temps suffisant pour relire et rechercher précisément dans le texte la phrase
demandée (l. 9 à 12).
b. Cet exercice permet aux élèves de s’approprier un mot a priori inconnu jusqu’alors, et d’enrichir
leur lexique. Veiller à laisser un temps de réflexion individuelle avant de passer à la mise en com-
mun des propositions afin que chacun se confronte à cet exercice de reformulation.
7. À l’écrit, seul.
a. Les lignes 9 à 15 peuvent déranger les jeunes lecteurs, les heurter, ou générer de l’incompréhen-
sion. Certains élèves pourraient trouver un écho dans leur propre expérience. Le style est simple et
direct, reproduisant le parler enfantin de la narratrice. Les informations sont délivrées de manière
claire et objective, ce qui les rend violentes et intolérables. Il est donc important que chaque élève
prenne le temps de poser des mots sur ce que leur lecture a pu générer.
b. Ruby a clairement conscience de la situation, qu’elle expose en toute objectivité. Elle ne semble
pas s’en émouvoir et ne paraît pas perturbée, ce qui peut étonner le lecteur, parce qu’elle est habi-
tuée à cette absence de mixité. On trouvera l’explication dans le reste du texte : « C’était comme un
monde à part, nous étions tous noirs et je trouvais normal de vivre ainsi. » (l. 19). Elle dit même qu’elle
est heureuse : « Je vivais alors heureuse avec mes parents, mes frères et sœurs, mes amis. » (l. 18). Il
semblerait donc que la situation ne perturbe pas sa vie heureuse de fillette de six ans.
8. Il semble que la situation de la Louisiane ne laisse rien augurer de bon pour la fillette. Demander
aux élèves de formuler une ou deux hypothèses et de les justifier. La réflexion peut être menée de
manière individuelle dans un premier temps, puis les propositions peuvent être exposées au groupe.
Conserver ces hypothèses pour la séance suivante.
9. a. « Alors a commencé une drôle de bataille » (l. 16). Ces propos de Ruby, placés juste après la défi-
nition de « ségrégation », et reliés à elle par « Alors » qui a valeur temporelle de basculement, mettent
le lecteur averti sur la piste d’un changement. Il faut attendre les lignes 23 à 27 pour comprendre ce
qui se prépare : « Un jour de l’été 1960, des gens sont venus frapper à notre porte. Depuis des années,
ils se battaient pour l’égalité des droits entre les Noirs et les Blancs. » Le champ lexical du combat
(« bataille », « se battaient pour ») associe les destinées de Ruby et de ceux qui œuvrent pour l’éga-
lité entre les Noirs et les Blancs. Ruby se retrouve donc enrôlée malgré elle dans ce combat.
b. Ruby dit « à ma manière, j’y ai participé » car en intégrant une école pour les Blancs, elle œuvre
(mais en ignorant qu’elle le fait) pour l’égalité des droits et incarne le combat : « Ils ont expliqué à
mes parents que les enfants noirs avaient le droit d’entrer dans des écoles de Blancs, à condition de
réussir un examen de passage. »
Observons et réfléchissons Lexique p. 48 10 min
10. a. Cette question permet de réinvestir la leçon d’étude de la langue qui précède sur les syno-
nymes, pages 48-49. Les Blancs ont refusé « d’habiter dans les mêmes quartiers que les Noirs, de
manger dans les mêmes restaurants, de dormir dans les mêmes hôtels, d’envoyer leurs enfants dans
les mêmes écoles. » Le verbe « refuser » n’est pas répété pour alléger le style, et parce que sa répéti-
tion n’est pas nécessaire à la compréhension de la phrase. La recherche de synonymes va permettre
d’exprimer toutes les variations du rejet.
Propositions de réécriture
La Louisiane c’est aussi le pays où longtemps les Blancs ont refusé d’habiter dans les mêmes quartiers que
les Noirs, n’ont pas accepté de manger dans les mêmes restaurants, n’ont pas voulu dormir dans les mêmes
hôtels, se sont opposés au fait d’envoyer leurs enfants dans les mêmes écoles.
b. La bataille de Ruby sera rude. Le fait de rendre visibles ces synonymes qui étaient sous-enten-
dus rend la difficulté évidente. Cette question pourra éclairer la présence des « quatre grands poli-
ciers » mentionnés dans le paratexte : reprendre les hypothèses qui avaient émergé avec la question
3 et voir comment elles résonnent à présent. Laisser, à nouveau, émerger les hypothèses. L’étude
du texte suivant viendra les valider ou les invalider.
Regardons l’image 10 min
11. Cette image illustre le récit cadre : on y voit la maîtresse présentant la reproduction d’un tableau
à des élèves attentifs. Sur le tableau, on aperçoit une partie de la « petite fille vêtue d’une robe
blanche ». La relecture attentive du paratexte va à nouveau attirer l’attention des élèves sur les
« quatre grands policiers » dont on aperçoit une partie sur le tableau, le brassard jaune pouvant
mettre sur la piste de leur identification.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
12. Ruby est âgée de 6 ans. Demander aux élèves de justifier leur réponse en citant des éléments
du texte, comme le titre de l’extrait et la ligne 17 « j’avais six ans ». Les amener à réaliser qu’à six
ans (entre la Moyenne Section et le CP), on est encore petit. Le texte et la manière dont les événe-
ments sont présentés pourraient le faire oublier.
13. Derrière cet adjectif, on devine aisément la peur, l’angoisse, l’appréhension très forte de la fillette.
L’adjectif est employé seul, sans aucune autre précision. Il suffit à faire comprendre l’état dans lequel
doit être plongée la petite fille, qui va devoir affronter seule le changement de situation. Rappeler
que le texte précise bien que « beaucoup de Blancs refusaient de vivre avec des Noirs. » (l. 14-15).
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
L’extrait que les élèves viennent de découvrir leur permet-il de placer Ruby quelque part ?
Les laisser parcourir le tableau et réfléchir à la colonne dans laquelle ils veulent classer ce
nouveau personnage. Ruby peut être difficile à classer. Elle s’apprête à faire quelque chose
d’historique sans en être consciente. C’est pourquoi elle peut être « rangée » dans la colonne
des « Personnages ordinaires qui vont se révéler extraordinaires », ou dans celle de ceux
« difficiles à classer ».
À l’oral, ensemble.
Ce document explique ce qu’est la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948
par l’assemblée des Nations unies, à Paris. Il s’agit d’un texte historique qui énonce les droits fon-
damentaux de l’homme, leur reconnaissance et leur respect par la loi.
A. Cette question vise à vérifier la compréhension du document, et notamment le fait que les États-
Unis font partie des pays qui ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
B. Cette question renvoie au texte : si les États-Unis ont ratifié le texte de la Déclaration universelle
des droits de l’homme en 1948, la vie de Ruby en Louisiane est incompréhensible. Montrer comment
la Louisiane n’applique pas la Déclaration, comme de nombreux états du sud des États-Unis. L’ar-
ticle premier est entièrement bafoué : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et
en droits. » : la ségrégation existe en Louisiane et les Noirs et les Blancs n’ont pas les mêmes droits.
Faire émerger la notion d’injustice.
À noter : la Cour suprême américaine a décrété inconstitutionnelle la ségrégation dans les écoles
publiques des États-Unis d’Amérique le 17 mai 1954… soit six ans avant l’entrée de Ruby à l’école
William-Frantz…
Objectifs de la séance
– Comprendre qu’un récit peut être basé sur un fait réel qui a marqué l’histoire.
– Comprendre que la lecture peut générer des émotions fortes.
Activité d’oral
Préciser et enrichir son lexique pour décrire une illustration.
Activité d’écriture
Se mettre à la place du personnage et exprimer ses sentiments.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente : en associant ce qu’ils ont lu dans le premier extrait
avec le titre de la page 52, « Le premier jour d’école », et l’illustration, les élèves comprennent d’em-
blée ce qu’ils vont trouver dans l’extrait. Demander aux élèves qui pourraient être ces personnages
en colère qui lui font face et la désignent. Conserver ces hypothèses pour voir celles que la décou-
verte du texte validera. Reprendre les hypothèses qui avaient émergé à la question 8 de la séance
précédente.
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Ce passage raconte le premier jour de Ruby à l’école William Frantz.
2. La lecture de l’extrait, comme expliqué ci-dessus, a pu générer une réaction vive des élèves.
Accueillir toutes les réactions avant d’entrer plus avant dans l’analyse. Il est nécessaire de reposer le
cadre historique et social de la ségrégation pour comprendre pourquoi Ruby, qui est « la seule enfant
noire » (l. 18) de l’école, subit ces violences. Cette question est l’occasion de revenir sur la présence
des policiers. Le texte lève ici toute ambiguïté, ils viennent protéger Ruby : « Ils nous ont annoncé
qu’ils venaient nous accompagner à l’école William-Frantz et nous protéger. » (l. 5-6). Recueillir les
réactions, rappeler le contexte historique et annoncer aux élèves que les questions de la rubrique
suivante vont mettre de l’ordre dans leurs émotions.
3. Ruby s’apprête avec soin car c’est son premier jour dans sa nouvelle école. Elle est bonne élève
et accorde une grande importance à l’école, de même que sa famille : « j’ai mis ma plus belle robe »
(l. 2), « ma mère a soigneusement natté mes cheveux » (l. 2-3).
4. Au moment où elle arrive, Ruby voit une foule de gens rassemblés sur le trottoir : « plein de gens,
rassemblés sur le trottoir, tenaient des pancartes et hurlaient... » (l. 10-11).
5. a. Non, Ruby ne fait pas le lien entre son entrée dans cette école de Blancs et la présence de
la foule. Elle pense d’ailleurs à une manifestation ou un défilé : « J’ai cru que c’était Mardi gras. »
(l. 11). Cette réflexion rappelle son âge.
b. « Je tenais la main de maman en la serrant de toutes mes forces. » (l. 14) montre toutefois qu’elle
a peur face à la foule qui hurle. Pour aller plus loin, demander aux élèves pour quelles raisons Ruby
pourrait ressentir de la peur. L’hostilité de la foule suffit à susciter la peur. Et même si elle ne com-
prend pas vraiment cette hostilité, elle la ressent : elle voit bien que les gens « tenaient des pan-
cartes et hurlaient » ; elle ignore ce qu’ils ont mais ne se sent pas à l’aise : « j’essayais de ne pas regar-
der tous ces gens, mais j’entendais leurs cris, leurs piétinements et le bruit des objets qu’ils jetaient
par terre. » (l. 13-14).
6. a. Durant son premier jour de classe, Ruby ne fait rien. Elle attend dans un bureau, en compagnie
de sa mère (l. 19-20).
b. Cette question pousse les élèves à identifier une émotion, à la nommer, pour entrer en relation
directe avec le personnage, faire l’expérience de l’empathie.
7. Le deuxième jour, la situation empire : Ruby, toujours encadrée par les policiers doit faire face
à la foule toujours plus agressive : « la foule était encore plus grande, de grosses femmes au visage
haineux criaient qu’elles voulaient m’empoisonner. » (l. 26-28). En revanche, contrairement au pre-
mier jour, elle est accueillie par une enseignante (l. 30-31).
8. Cette question permet aux élèves d’adopter une vraie posture de lecteurs : en effet, il va s’agir
ici de construire une réponse collective en s’appuyant à la fois sur ce que dit le texte, mais aussi
sur ce qu’il ne dit pas explicitement. Madame Henry est vraisemblablement la seule enseignante
de l’école qui accepte de faire la classe à une élève noire. Attirer l’attention des élèves sur le sens
du verbe « accepter » : son emploi (ainsi que la valeur du plus-que-parfait) laisse entendre que les
autres enseignants de l’école ont refusé. Madame Henry devient « celle qui avait accepté » : le tra-
vail sur le verbe « refuser », dans l’extrait précédent, permet de donner d’autant plus d’importance
au verbe « accepter » ici.
À noter : l’extrait suivant permettra de comprendre que Ruby est restée seule dans la classe de
Madame Henry pendant toute l’année.
9. a. Cette question permet d’anticiper la leçon d’étude de la langue sur le verbe, pages 54-55 du
manuel. Les mots soulignés sont des verbes. Ils renseignent le lecteur sur les actions des person-
nages. Ce sont des verbes d’action.
b. Ces parents d’élèves viennent et repartent avec leurs enfants car ils ne veulent pas les laisser fré-
quenter la même école que Ruby. Ils manifestent avec théâtralité leur refus de la mixité.
À l’oral, ensemble.
10. Cette question permet de donner un cadre à ce qui avait émergé au moment de répondre à la
question 2. Écrire au tableau les mots proposés et amener les élèves à justifier leur proposition.
Dans cette question telle qu’elle est formulée, on attend le vocabulaire le la haine, de la colère, du
racisme. La construction (Ruby repoussée de l’autre côté du texte) traduit le rejet et l’isolement.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
À l’oral, ensemble.
A. Ce document est une photographie historique, prise le 28 novembre 1960. On y voit une fillette de
dos, encadrée par deux policiers, et s’apprêtant à monter les marches de l’école William Frantz. Au
premier plan, un homme, assis au volant d’une voiture, semble regarder la scène. Le lecteur n’a pas
besoin de la légende pour comprendre qu’il s’agit de Ruby se rendant à l’école sous escorte policière.
B. Si la tenue de la fillette correspond à la description des lignes 2 et 3 de l’extrait : « J’ai mis ma
plus belle robe, ma mère a soigneusement natté mes cheveux avec un joli ruban. », la mention des
« quatre grands policiers » pour l’escorter ne trouve pas d’illustration fidèle dans la photographie.
Demander aux élèves de réfléchir à cette différence entre ce que présente le texte et la photogra-
phie : une lecture attentive de la légende permettra alors de comprendre que la photo n’illustre pas
le jour dont le texte parle. En effet, cette photo a été prise le 28 novembre, soit deux semaines après
la rentrée de Ruby à l’école William-Frantz. On peut supposer qu’à cette date, la foule en colère a été
plus ou moins maîtrisée ou, du moins, tenue à bonne distance de l’entrée de l’école ; deux agents de
police sont alors suffisants pour protéger la petite fille. Ruby sera escortée pendant près d’un an.
C. Le récit d’Irène Cohen-Janca n’a pas été inventé, il est construit sur un fait réel et marquant de
l’histoire des États-Unis d’Amérique. En profiter pour montrer aux élèves, dans la mesure du pos-
sible, d’autres images d’archive pour inscrire ce récit dans le réel. Il est important ici d’interroger les
élèves sur leur ressenti à présent qu’ils savent que ce récit a réellement eu lieu. Cela change-t-il leur
regard sur elle ? Que ressentent-ils pour cette fillette ?
Attention, on ne peut néanmoins pas parler de « biographie » avec ce récit, car il ne raconte pas
l’histoire de la vie de Ruby Bridges, mais il retrace plutôt un épisode précis de son enfance.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
demander aux élèves ce qu’ils savent sur le verbe. Noter toutes les réponses afin de mieux repérer,
à l’issue de la séance, les nouvelles acquisitions ;
rappeler le lien entre lecture et EDL, en revenant sur la question 9, page 53 du manuel.
Conclusion attendue
2. Pour trouver le verbe conjugué d’une phrase, on peut transformer la phrase à la forme négative. Le verbe
se trouve alors entre les deux mots de la négation.
À la suite de l’atelier D, inviter des élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours de la mise en commun, les enrichir avec les conclusions de
chaque atelier puis en faire la synthèse pour préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Réponses attendues
1. Pour trouver le verbe d’une phrase, on peut la transformer à la forme négative et utiliser des connecteurs
de temps. On peut aussi varier le nombre du sujet.
2. On peut trouver deux catégories de verbes dans les phrases : des verbes d’état qui donnent des informa-
tions sur le sujet ou des verbes d’action qui indiquent ce que fait le sujet.
3. Dans une phrase, le verbe s’accorde avec le sujet. Si le sujet est au singulier, le verbe sera au singulier ;
si le sujet est au pluriel, le verbe sera au pluriel.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 184.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Remarque
Cet exercice pourra s’avérer difficile pour des élèves qui n’ont pas conscience qu’un même mot peut avoir
des natures différentes, selon le contexte et de sa place dans la phrase. Un entraînement préalable à l’oral
pourrait s’avérer nécessaire.
Voici quelques homonymes pouvant endosser le rôle de nom, de verbe ou d’adjectif :
accusé (un accusé, l’homme accusé) fête (la fête, je fête) classe (la classe, je classe) montre (la montre, je
montre) scie (la scie, il scie) murmure (un murmure, elle murmure) absente (l’absente, je m’absente, cette
élève absente) froid (le froid, un temps froid) gare (il se gare, la gare) clair (le clair de lune, un teint clair).
Pour mieux
lire et écrire Grammaire
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
demander aux élèves ce qu’ils savent sur le sujet. Noter toutes les réponses afin de mieux repérer,
à l’issue de la séance, les nouvelles acquisitions ;
rappeler le lien entre lecture et EDL, en revenant sur la question 9, page 54 du manuel.
2. a. La phrase ne comprend pas de sujet exprimé. On identifie le sujet grâce aux terminaisons du
verbe (désinence).
b. Ces phrases sont de type impératif.
Conclusion attendue
3. Le sujet peut avoir différentes formes et être constitués de mots de différentes natures.
Le sujet peut être un nom, un groupe nominal minimal ou enrichi, un pronom, un verbe à l’infinitif, un adverbe…
Dans la phrase impérative, le sujet n’est pas exprimé. On identifie le sujet grâce aux terminaisons du verbe
(désinence).
À la suite de l’atelier D, inviter des élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours de la mise en commun, les enrichir avec les conclusions de
chaque atelier puis en faire la synthèse pour préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Réponses attendues
1. Pour identifier le sujet dans une phrase, on peut le mettre en relief par l’encadrement « C’est... qui… » ou
poser les questions avant le verbe « Qui est-ce qui... ? », « Qu’est-ce qui… ? ».
2. Le sujet n’est pas supprimable, c’est un élément essentiel dans la phrase. Il permet de savoir et de com-
prendre de qui ou de quoi on parle. Le sujet peut avoir différentes formes et être constitué de mots de diffé-
rentes natures : un nom, un groupe nominal minimal ou enrichi, un pronom, un verbe à l’infinitif, un adverbe…
3. Un sujet peut se trouver à différentes places dans une phrase : juste devant le verbe ou séparé du verbe
par un ou plusieurs mots, le sujet est antéposé au verbe ; derrière le verbe, on dit que le sujet est inversé,
postposé au verbe.
Dans la phrase impérative, le sujet n’est pas exprimé. On identifie le sujet grâce aux terminaisons du verbe
(désinence).
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 186.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
1. a. À marée haute, l’eau recouvre le sable de la plage. b. Demain soir, les habitants de mon quar-
tier organisent une fête. c. Au premier étage de ce vieux bâtiment habite la famille de ma belle-
mère. d. Chanter est toujours un plaisir. e. En mars, les jardiniers font leurs semis, puis les arrosent.
a. Samedi prochain débute le tournoi de basket. b. Sans faire de bruit, Marie pénétra dans le salon
et décrocha le téléphone. c. Rester à ne rien faire demeurait mon activité préférée. d. Notre vieille
voiture, toujours en panne, paraissait encore moderne. e. Cet hiver, la neige et le verglas reviennent
sans cesse.
2. a. Les seigneurs du xe siècle ils. b. Les châteaux forts. c. les écuries, les réserves et les ate-
liers. d. Le seigneur et sa famille. e. Le seigneur. f. les ménestrels et les troubadours.
Les bâtisseurs Les pierres de magnifiques cathédrales gothiques Les plus beaux monuments
Ces cathédrales De grands vitraux.
3.
Noms Groupes nominaux Pronoms Verbes à l'infinitif Adverbes
propres ou groupes infinitifs
Naïma Mon amie Rose les élèves elle j’ Lire Beaucoup
de magnifiques paysages
tu vous écouter des histoires
des avocats, des juges, des Demain
il nager
policiers et des prévenus
4. a. Combien : adverbe. b. des malles remplies de vieux souvenirs : groupe nominal. c. Jouer avec
une pelote de laine : groupe infinitif. d. une femme habillée tout en noir : groupe nominal. e. tu : pro-
nom. f. Jean de La Fontaine : nom propre.
5. Par exemple : a. les élèves. b. tu. c. Jean. d. Écouter de la musique. e. nous. f. mes parents.
6. a. Le professeur il. b. tous les élèves ils. c. L’heure de la récréation Elle. d. Hugo et toi
vous. e. Mathilde et Maud Elles. f. l’annonce des résultats elle.
a. le basket il. b. Jeanne elle. c. Mon père et moi Nous. d. les nouvelles technologies
elles. e. les techniciens ils. f. de nombreux enfants ils.
7. Par exemple :
a. Ils ces jeux. b. Elle mon ancienne voisine. c. elles les voitures. d. Il Mon meilleur ami.
a. Protéger la nature La protection de la nature. b. Patricia la jeune femme. c. Visiter Londres
La visite de Londres. d. Julien et Lucas Ses neveux.
8. a. le médecin ausculte. b. tu dois. c. Je suis passionné(e). d. Le policier arrête / demande. e.
L’ami de Jimmy joue.
a. s’installe un pêcheur. b. je fais / je vais. c. Tu comprends / tu dois. d. mon ami vient / il s’amuse.
e. circule la voiture du riverain.
9. a. pensez-vous. b. Ces arbres perdent leurs. c. Nous aimons / nous préférons. d. Les gymnastes
se tiennent / effectuent.
a. Les oisillons prennent leur / regagnent leur. b. Vous savez / nous avons. c. Vos amies appellent /
vous allez. d. Elles peuvent nous / elles veulent nous / nous ne les croyons.
10. Par exemple :
De la cheminée s’échappent des odeurs de braise. / Des odeurs de braise s’échappent de la cheminée.
Le long du fleuve, se promènent des vacanciers. / Des vacanciers se promènent le long du fleuve.
Depuis des années, dans le quartier, se développent des associations. / Depuis des années, des
associations se développent dans le quartier. / Des associations se développent dans le quartier
depuis des années.
Objectifs de la séance
– Comprendre que la littérature peut permettre
de dénoncer une situation d’injustice.
– Comprendre la notion de « littérature engagée ».
– Développer/renforcer ses stratégies de lecture.
Activités d’oral
– Prendre appui sur les éléments explicites et implicites du texte pour justifier sa réponse.
– Préparer la lecture d’un passage.
– Expliquer comment une illustration peut compléter/renforcer le sens du texte.
Activité d’écriture
Justifier le titre de l’album par l’étude du texte.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente : s’ils lisent le titre de l’extrait, qu’en déduisent-ils ? Que
peut vouloir dire le point d’interrogation ?
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Laisser émerger les éléments de réponse et les noter au tableau, sans s’attacher à l’ordre dans
lequel ils arrivent. La reformulation des étapes d’un texte est fondamentale pour aider à sa com-
préhension, quel que soit le niveau des élèves. Une fois que tout semble avoir été dit, reconstituer
la chronologie des faits et la compléter, si c’est nécessaire.
Éléments de réponse
Cet extrait raconte les jours d’après : la solitude pesante de Ruby, qui est isolée et ne rencontre aucun autre
enfant, ce jour, en fin d’année, où elle peut enfin rejoindre d’autres élèves dans la cour, le refus d’un des
enfants de jouer avec elle… puis la révélation finale, ce moment où Ruby comprend tout à coup, parce qu’un
camarade le lui explique sans détour, la raison des mouvements de foule autour d’elle depuis près d’un an.
Puis l’année suivante, sans escorte, sans foule haineuse aux abords de l’école, avec des camarades noirs
auprès d’elle, et plus personne pour parler de ce qui s’est passé un an plus tôt. Comme si tout cela n’avait
finalement plus la moindre importance.
2. À partir de la ligne 35, c’est la maîtresse du début de l’histoire qui prend la parole, celle qui présen-
tait à ses élèves la vie de Ruby Bridges. Cette question permet de lever l’ambiguïté qui peut résul-
ter de l’emploi du terme « maîtresse », qui désigne deux personnes différentes dans ces extraits, à
deux époques différentes. Reparler de « l’histoire dans l’histoire », le récit enchâssé.
4. Accepter les propositions des élèves dans la mesure où elles sont justifiées, expliquées. Le texte
ne dit pas ce que Ruby a ressenti. Cette réponse fait appel à une lecture entre les lignes : on peut
supposer, étant donnée la solitude profonde de Ruby, que cette permission lui procure une joie
extrême, elle doit se sentir à la fois libérée et heureuse de ne plus être mise au ban de la micro-
société qu’est l’école. On peut aussi imaginer que cette joie est teintée d’une certaine appréhension
(de peur, peut-être ?) à l’idée de se retrouver face à des camarades dont elle a été isolée.
5. Le petit garçon, qui est blanc, n’a pas le droit de jouer avec Ruy car elle est noire (l. 18-19). Son
explication est à la fois cruelle et innocente. Demander aux élèves de rappeler la réalité ségréga-
tionniste de la Louisiane des années 1960. Leur faire relire le paragraphe de présentation de la Loui-
siane dans le premier extrait (lire, c’est relire !). Ruby comprend tout à coup clairement que tout ce
qui s’est produit pendant une année n’était lié qu’à la couleur de sa peau. Ajouter également que
ce moment de joie est de très courte durée, stoppé net par la réponse du camarade qui refuse de
jouer avec Ruby : « ma mère m’a interdit de jouer avec toi » (l. 18).
Pour aller plus loin
Demander aux élèves ce qu’ils pensent de cette interdiction imposée au petit garçon, puis laisser un temps
de réflexion individuelle à l’écrit avant la mise en commun et laisser émerger les discussions. Enfin, pour
continuer le travail sur le lexique des émotions et des sentiments, demander ce que Ruby a pu ressentir au
moment précis où son camarade lui a révélé les raisons de son exclusion. On peut imaginer qu’elle se sent
anéantie par la violence de cette injustice, et par le fait qu’aucun adulte ne lui ait dit clairement jusqu’à pré-
sent la vérité que son camarade lui a assénée en cinq mots très simples. Ou bien qu’elle ne ressent pas
grand-chose sur le coup, aspirée totalement par cette révélation qui l’assomme, qu’elle reçoit comme un
coup de massue : « tout d’un coup, il y a eu dans ma tête comme un bruit de tonnerre. » (l. 20-21). La perte de
la naïveté de Ruby va nécessairement de pair avec l’indignation du lecteur face à cette injustice violente et
totale qu’est le racisme.
Éléments de réponse
D’après les informations données par le texte, le lecteur sait que certains enfants de l’école ne rejettent pas
Ruby puisqu’une petite fille lui fait un signe. Est-ce une salutation ? Une forme de soutien ? Une invitation à
jouer ? Ruby l’interprète comme un pas vers elle, « Comme pour me dire que si aujourd’hui on ne pouvait pas
jouer ensemble, demain sûrement ce serait possible. » (l. 2-3).
Ceux qui sont restés scolarisés sont obligés, pour obéir à leurs parents, de se tenir à distance de Ruby. C’est
ce que confirment les paroles du petit garçon, ligne 18 : « ma mère m’a interdit de jouer avec toi ». Il faut donc
en déduire, pour aller plus loin dans la compréhension, que les enfants ne rejettent pas Ruby a priori, mais
subissent les choix de leurs parents. Et dans les faits, l’espace de l’école a été réorganisé pour la tenir isolée
des blancs : « À la fin de l’année, beaucoup d’autres enfants sont revenus à l’école. Mais l’école était très grande
et leurs classes étaient très éloignées de la mienne. » (l. 11 à 13).
7. a. Le tumulte vécu par Ruby pendant tout une année semble avoir été oublié puisque l’année
suivante, la fillette n’est plus sous escorte policière, l’école est à nouveau fréquentée par tous les
élèves, y compris par des élèves noirs. Demander aux élèves quel effet cette situation peut produire
sur Ruby. Si la première réaction sera sans doute de penser au soulagement de Ruby à l’idée d’un
« retour à la normale », à son bonheur, peut-être, certains élèves trouveront que la situation est
paradoxalement cruelle. En effet, la situation violente et traumatisante vécue l’année précédente
par la fillette semble presque gommée, effacée comme si rien ne s’était passé ! Cette situation exa-
cerbe l’injustice dont Ruby a été la victime.
b. En fonction de ce que la question précédente aura fait émerger, la lecture de ces deux lignes
pourra faire ressortir soit la colère de Ruby face à l’indifférence générale, soit sa tristesse, pour les
mêmes raisons.
Observons et réfléchissons Grammaire p. 56 10 min
8. a. Le mot souligné est un pronom personnel. Il est le sujet du verbe « m’a fait ».
b. En emploi anaphorique, il désigne la « petite fille blanche » de la phrase précédente. Il est employé
pour éviter la répétition du groupe nominal. Cette question permet de réinvestir la leçon de grammaire
qui précède sur le sujet et les reprises pronominales.
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
9. Cette illustration, tirée de l’album original, correspond au moment où Ruby vient rejoindre les
autres élèves de l’école pour la première fois. Elle illustre les lignes 15 à 21. L’expression du visage
de Ruby marque clairement « le bruit de tonnerre » que produit la révélation du petit garçon.
10. Tout n’est qu’oppositions dans cette illustration, tout marque la mise à l’écart de Ruby quand,
paradoxalement, elle a enfin l’autorisation de se joindre à ses camarades. Si nécessaire, mettre les
élèves sur la piste des oppositions.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
11. La tête haute est associée à la fierté. On peut lire ce titre comme une injonction : « Ruby, tête
haute ! », une injonction à relever la tête, à se redresser, à ne pas se laisser affaiblir ni rabaisser
par la méchanceté des hommes. On peut également lire ce titre comme un autre titre possible au
tableau de Norman Rockwell, The Problem we all live with : on y voit Ruby avancer tête haute vers
sa nouvelle école, regardant droit devant elle, vers son destin. On peut enfin lire ce titre comme un
hommage au combat mené par Ruby, adulte, pour l’égalité des chances entre les enfants noirs et
blancs. Ruby devient un symbole de fierté, de courage, de lutte pour un monde plus juste. Ce titre
rappelle la phrase de Ruby dans le premier extrait : « Alors a commencé une drôle de bataille. Et moi,
à ma manière, j’y ai participé. ».
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Ruby reste dans la colonne des « Personnages ordinaires qui se révèlent extraordinaires »
pour avoir supporté avec tant de courage ce à quoi elle a été exposée tout au long de son
année scolaire. Et le fait qu’elle retrouve, l’année suivante, d’autres enfants noirs dans l’école
William-Frantz montre que, grâce à elle, un pas a été fait vers la déségrégation. Elle peut donc
apparaître, à ce titre, dans la colonne des « Personnages qui aident les autres ». Enfin, la fin
de cet extrait laisse entrevoir une nouvelle facette de Ruby : une fillette qui ne comprend pas
la méchanceté humaine, et qui semble prête à faire entendre sa voix. Et qui peut par consé-
quent être classée dans la colonne « Personnages qui se révoltent ».
12. L’auteure a choisi de raconter l’histoire de Ruby Bridges pour la faire connaître aux lecteurs les
plus jeunes, pour de dénoncer une situation injuste et pour qu’on n’oublie pas. Un écrivain peut déci-
der de s’engager pour défendre une cause, de dénoncer une situation. C’est le cas d’Irène Cohen-
Janca comme de Norman Rockwell qui a peint l’histoire de Ruby en 1960, au moment des mouve-
ments pour les droits civiques. Cet acte fait d’eux des artistes engagés.
À l’oral, ensemble.
Ce document est l’extrait d’un article paru sur le site Le Monde des ados.fr. Il date de 2019.
A. Ruby, en sa qualité de témoin/actrice d’un événement historique, est devenue ambassadrice de
la lutte pour l’égalité des droits entre les hommes. Elle intervient dans les écoles pour sensibiliser
les enfants qui sont des citoyens en devenir. La ségrégation a certes été officiellement abolie aux
États-Unis, mais le racisme continue de faire des ravages. Le racisme est toujours répandu et source
de discriminations et de violences dans toutes les sociétés.
B. La photographie qui accompagne l’article a été prise le 15 juillet 2011 à la Maison Blanche. On y
voit Ruby Bridges, adulte, en compagnie du président des États-Unis de l’époque, Barack Obama. Ils
sont en pleine discussion devant le tableau de Norman Rockwell, The Problem we all live with, qui
immortalise son premier jour à l’école William-Frantz. Le président Obama a tenu, non seulement,
à ce que ce tableau soit accroché dans un des couloirs proches de son bureau, mais également à ce
que Ruby Bridges soit invitée à la Maison Blanche le jour de l’installation de ce tableau. En étant l’un
des premiers enfants noirs à intégrer une école de Blancs, elle ouvert la voie de l’égalité qui a per-
mis que, près de cinquante ans plus tard, un homme noir soit président des États-Unis d’Amérique.
Objectifs de la séance
– Découvrir une fable.
– Comprendre comment un récit peut servir à donner une leçon.
– Comprendre la portée universelle des fables et de leur morale.
Activités d’oral
– Reformuler le début de la fable.
– Expliquer la réaction des personnages en faisant émerger l’implicite.
– Donner son avis sur les réactions des personnages.
Activité d’écriture
Réfléchir au but d’une fable.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement du texte lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Michel Piquemal est né en 1954. Après avoir fait des études de Lettres modernes, il a été instituteur dans
une école primaire, puis parolier, scénariste de bandes dessinées et scénariste pour la télévision. Il a publié
plus d’une centaine de livres destinés aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Il se passionne aujourd’hui
pour la philosophie.
Le texte
Dans son recueil des Philo-Fables, « Michel Piquemal a réuni plus de soixante fables philosophiques, contes,
mythes et paraboles du monde entier, qui ouvrent les portes d’une réflexion philosophique tonique et joyeuse.
Chacune de ces philo-fables se révèle un vrai trésor de sagesse, d’humour ou d’émotion. » Les textes, destinés
à tous les âges de la vie, donnent à réfléchir sur l’amitié, le bonheur, la justice, le droit, le destin, la mort, la
vérité, le détachement, la pauvreté...
La philosophie à portée des plus jeunes, ou comment aider à comprendre que la littérature peut faire réflé-
chir et aider à construire un jugement éclairé.
À l’oral, ensemble.
Questionner les élèves sur l’horizon d’attente : s’ils lisent le titre de la fable, qu’en déduisent-ils ?
Qu’imaginent-ils du déroulement de l’histoire ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Ce texte est très court. Faire compter les phrases : elles ne sont que dix, étalées sur quinze lignes.
Faire prendre conscience aux élèves que la place occupée par l’illustration donne l’impression que
le texte est plus long qu’il ne l’est en réalité.
2. L’intrigue est, à première vue, simple à comprendre : un riche gifle un pauvre et l’affaire se règle
devant un juge. Ne pas chercher à aller au-delà de cette présentation sommaire car il sera demandé
aux élèves, à la question 4, d’expliquer plus précisément ce qu’ils ont compris. Si le sens global est
facile à saisir, certains éléments de lexique peuvent toutefois poser problème.
3. Les personnages sont le pauvre, le riche et le juge.
4. À l’oral. L’enjeu du récit, son point de départ, est présenté aux lignes 1 et 2. Cette question est
l’occasion d’éclaircir certains problèmes de vocabulaire, à présent qu’il est demandé de travailler le
sens précis du texte. La première phrase ne pose aucun problème, mais l’expression « sans plus de
préambules », dans la seconde, peut gêner. Interroger la classe : certains élèves parviendront sans
doute, par déduction, à s’approcher du sens. Donner la définition suivante du mot « préambule »
(paroles introductives voire discours vague, qui ne vont pas directement au fait) de façon à déduire
et à construire le sens de l’expression de manière collective. « Sans préambule » : sans précautions
oratoires, sans autre préparation, d’entrée de jeu. Laisser les élèves réagir à ce qu’apporte cette nou-
velle information dans la compréhension du texte. Puis leur demander ce qui a déclenché le geste
violent du riche. Le texte ne le dit pas et ce n’est pas ce qui importe, puisque l’élément essentiel,
c’est la gifle et ses conséquences.
Proposition de réponse
Suite à une dispute dont on ignore les circonstances, un riche gifle subitement un pauvre.
Éléments de réponse
7. a. Le juge considère sans doute qu’un bol de riz est suffisant pour faire oublier l’affront qu’a subi le pauvre
(la gifle). Le juge doit supposer que le pauvre est dans le besoin et sera donc content de recevoir de la nour-
riture. C’est le prix d’une gifle d’un riche sur un pauvre, selon ce juge.
b. C’est une décision humiliante. Le riz est clairement associé à la position sociale du plaignant.
8. a. Le pauvre n’accepte pas la décision du juge car il attendait sans doute du juge qu’il traite les deux
hommes comme égaux et prononce une sentence contre le riche, à l’origine de la gifle. La décision du juge
est humiliante et le pauvre doit la prendre comme un affront terrible. S’ils n’y parviennent pas seuls, ame-
ner les élèves au fait qu’elle est plus humiliante que la gifle elle-même.
b. À l’annonce de la sentence du juge, le pauvre le gifle et lui propose de garder le bol de riz pour lui. Il veut
lui faire prendre conscience de la bêtise de cette sentence en le mettant à sa place. Il lui fait vivre l’injustice et
l’humiliation qu’il a lui-même vécues : il lui assène la même gifle physique et morale que celle qu’il a reçue.
c. Une fois le texte compris, plusieurs possibilités existent quant au ton à adopter : cette phrase du
pauvre peut être prononcée sur le ton de la colère, avec grand calme, avec froideur… Demander de
justifier chaque choix.
10. Cette question permet d’anticiper la leçon d’orthographe qui suit sur le passé composé. Dans la
première phrase, le verbe est conjugué au présent de l’indicatif, avec une valeur de présent de nar-
ration. Le passage de « Un jour » à « Hier » induit un changement de temps que les élèves feront a
priori sans problème : « Hier, un pauvre s’est disputé avec un riche. » L’intérêt de cette question est
de les mettre en situation d’observation réfléchie de la langue, de les conduire à comparer, confron-
ter leurs propositions de terminaison : « é » ? « er » ? Ou bien « s’était disputé » ? Les laisser débattre
avant de donner la réponse. Les explications seront données lors de la séance de langue.
Regardons l’image 5 min
Proposition de réponse
Certains trouveront que la réaction du pauvre est courageuse car il s’en prend à un homme de loi peu scru-
puleux, lui donnant une bonne leçon de justice. D’autres comprendront la réaction de cet homme qui refuse
d’être davantage humilié. D’autres, enfin, trouveront que c’est dangereux et que le pauvre va au-devant de
problèmes certains : on ne s’en prend pas ainsi à un représentant de la loi sans s’exposer à de lourdes sanc-
tions. Son geste ne sera pas sans conséquence.
Faire relire la fable par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
12. Cette question peut dérouter. Proposer à ceux qui le souhaitent d’y réfléchir à deux, à l’oral,
avant de proposer une réponse individuelle écrite. Étayer la réflexion des binômes en difficulté en
posant quelques questions complémentaires parmi les suivantes :
A-t-on besoin du prénom des personnages pour comprendre l’histoire ?
Est-ce important de savoir qu’il y a un homme pauvre et un homme riche ? Qu’est-ce que ces infor-
mations apportent à l’histoire ?
Proposition de réponse
L’intérêt de l’auteur est de catégoriser les personnages, les réduisant ainsi à leur condition sociale pour mieux
les opposer et mettre en valeur le cœur du problème. En ne nommant pas les personnages, l’auteur permet
au lecteur de comprendre qu’il s’agit en réalité d’un récit à portée universelle : le pauvre peut être n’importe
quel pauvre, et le riche n’importe quel riche. Ce n’est plus seulement l’histoire d’un pauvre qui s’oppose à un
riche mais celle des pauvres face aux riches.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Le classement des personnages de cette fable n’est pas simple. Demander aux
élèves de justifier leur choix en prenant appui sur les éléments contenus dans le texte.
Le pauvre est clairement un « Personnage qui se révolte ». Il refuse l’injustice, l’humiliation
et la hiérarchie sociale.
Le riche peut apparaître comme un « Personnage malveillant » du fait de la gifle qu’il assène
au pauvre au début de la fable. Mais certains le classeront peut-être parmi les « Personnages
difficiles à classer » puisqu’on ne sait rien de lui.
Quant au juge, certains élèves proposeront, en première intention, de le classer parmi les
« Personnages malveillants » du fait du jugement partial et humiliant qu’il propose. Mais c’est
aussi parmi les « Personnages ridicules » qu’il faudra le retrouver, ridicule, d’une part, comme
la sentence qu’il prononce et, d’autre part, en raison de sa déchéance à la fin de la fable.
13. Grâce à cette courte saynète, l’auteur cherche d’abord à faire rire le lecteur, mais aussi à le faire
réfléchir. La situation exposée lui permet de faire passer une critique acerbe de la justice, qui varie
en fonction de la situation sociale du plaignant : le juge se laisse influencer et ne rend pas une sen-
tence juste. L’auteur a écrit ce récit pour dénoncer une situation, la mettre en lumière, et pour mon-
trer qu’il est juste de se révolter contre les injustices qu’on subit. La littérature apparaît ici comme une
possibilité de critiquer la société. Placere et docere, « Plaire et Instruire » : c’est le propre de la satire.
Ce document représente une sculpture de Thémis, la déesse de la Justice dans la mythologie grecque.
A. Thémis tient une balance, un glaive et ses yeux sont bandés. Ce sont les trois attributs princi-
paux avec lesquels elle est généralement représentée. Ici, les élèves pourront également relever le
serpent et le livre, à ses pieds.
B. Allégorie de la Justice, Thémis est généralement représentée avec une balance dans la main,
symbole d’équité, pour peser les cas qu’on lui présente, pour maintenir l’équilibre. Dans l’autre main,
elle tient un glaive (ou une épée), symbole de puissance, pour trancher une fois la décision prise : le
devoir de la Justice, après avoir examiné, pesé la situation, est de trancher et de sanctionner. Enfin,
le bandeau sur les yeux de Thémis est le symbole de l’impartialité : elle est aveugle, ne voit pas les
personnes qui se présentent devant elle et doit rendre un verdict objectif (sans crainte, sans faveur,
etc.) Il existe d’autres symboles de la Justice comme le livre, aux pieds de Thémis, qui représente la
Loi. D’abord symbole religieux, les Tables de la Loi ornent aujourd’hui la plupart des édifices de la
Justice en France. Le serpent symbolise la prudence et la sagesse dont fait preuve la Justice avant
de rendre un verdict. À noter : le genou dénudé est le symbole de la clémence, la Justice se veut
aussi réceptive au malheur humain. Les écrits antiques matérialisaient le genou comme l’attribut
corporel de la piété, de la magnanimité et de la clémence du puissant.
C. Le juge de la fable ne correspond en rien à cette représentation de la Justice : il est partial et ne
rend pas justice objectivement ; il prend parti en faveur du riche et humilie le pauvre qu’il déconsi-
dère totalement.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
demander aux élèves ce qu’ils savent et ce qu’ils ont retenu de la conjugaison au passé composé.
Noter au tableau leurs réponses afin qu’ils prennent conscience, à la fin des ateliers, des nouvelles
caractéristiques ;
rappeler le lien entre lecture et EDL en revenant sur la question 10 de lecture, page 61 du manuel.
Les ateliers de recherche 30 min pour les ateliers et 10 min de mise en commun
Conclusion attendue
2. Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet lorsque le verbe est conjugué avec
l’auxiliaire être.
Le participe passé ne s’accorde pas avec le sujet lorsque le verbe est conjugué avec l’auxiliaire avoir.
À la suite de l’atelier D, inviter des élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours de la mise en commun, les enrichir avec les conclusions de
chaque atelier puis en faire la synthèse pour préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Un verbe conjugué au passé composé est formé de deux éléments : l’auxiliaire être ou avoir conjugué au
présent et le participe passé du verbe.
2. Avec l’auxiliaire être, le participe passé s’accorde avec le sujet. Les participes passés peuvent se terminer
par -é, -i, -it, -is, -u, -t…
Pour savoir comment orthographier un participe passé qui se termine par le son [i], je peux utiliser le par-
ticipe passé dans un groupe nominal au féminin pour « entendre » la dernière syllabe et ainsi comprendre
quelle sera la lettre finale.
3. Pour déterminer l’auxiliaire, il est préférable de rechercher l’infinitif. La plupart des verbes se conjuguent
avec l’auxiliaire avoir. Mais les verbes qui expriment un déplacement et les verbes pronominaux se conjuguent
avec l’auxiliaire être.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 218.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. ai vu / ai entendu /ai allumé / ai raté / a eu / ai dit / a regardé / a fait / ai dit / a pris /a eu / suis
précipité / ai vu / ai déplacée.
2. a. avons appris. b. êtes partis. c. a grignoté. d. suis tombé. e. sommes devenus. f. as réussi.
g. ont mangé.
3.
Infinitif Je Nous Ils
danser J’ai dansé Nous avons dansé Ils ont dansé
voir J'ai vu Nous avons vu Ils ont vu
réussir J'ai réussi Nous avons réussi Ils ont réussi
faire J'ai fait Nous avons fait Ils ont fait
prendre J'ai pris Nous avons pris Ils ont pris
7. Pablo Picasso est né en Espagne le 25 octobre 1881. En 1900, il a visité Paris et il y est resté défi-
nitivement à partir de 1904. Il a vécu à Montmartre où il a travaillé dans son atelier, le Bateau-Lavoir.
Picasso a commencé à peindre des personnages à l’aide de formes géométriques. En 1936, le bom-
bardement de la ville de Guernica lui a inspiré un de ses tableaux les plus célèbres : Guernica.
Voilà près d’un mois que je ne me suis déshabillé, ni me suis déchaussé ; je me suis lavé rare-
ment… ; je n’ai jamais approché un matelas ; j’ai passé toutes mes nuits sur la terre. J’ai dormi un
quart d’heure, de temps en temps. Je me suis assoupi sur les chemins. J’ai somnolé même sous la
fusillade. Le silence seul m’a réveillé.
8. Pas de corrigé spécifique.
Pour mieux
lire et écrire Grammaire
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte, demander au élèves de rappeler ce qu’ils savent
du groupe verbal, des différents compléments du verbe. Demander quelle information ces complé-
ments apportent. Noter toutes les réponses au tableau pour amener progressivement la distinction
COD/COI et leurs différentes caractéristiques.
Les ateliers de recherche 30 min pour les ateliers puis 10 min de mise en commun
Certaines questions sont posées directement après le verbe (ce sont des COD). D’autres sont posées
indirectement après le verbe, Il y a une préposition (ce sont des COI).
3. Inciter les élèves à renseigner leur tableau « Classe et nature des mots » à partir de celui proposé
page 247 du manuel. Ils le feront systématiquement, et ainsi mémoriseront la nature des mots qu’ils
rencontrent. Ils pourront ensuite vérifier si les mots qu’ils ont classés se trouvent dans le tableau
« Les fonctions dans la phrase », p. 248 du manuel.
– « des informations », « le pauvre » groupe nominal minimal (déterminant + nom).
– « de ce dossier », « à la corde », « aux plaignants » groupe nominal prépositionnel (préposi-
tion + déterminant + nom).
– « parler » verbe à l’infinitif.
– « à comprendre » verbe à l’infinitif précédé d’une préposition.
– « des nouveaux élèves » groupe nominal enrichi (déterminant + adjectif + nom).
Conclusion attendue
2. Il ne faut pas confondre le complément d’objet avec le complément du nom. Le complément d’objet pré-
cise l’action du verbe, alors que le complément du nom précise ou complète un nom.
Pour identifier la fonction du groupe, on transforme la phrase sous forme de question. Puis on vérifie si la
question porte sur le verbe ou sur un nom et si elle arrive après un verbe ou après un nom.
Lorsqu’on pose la question après un nom, on trouve un complément du nom (qui précise le nom).
Lorsqu’on pose la question après un verbe, on trouve un complément d’objet indirect.
À la suite de l’atelier D, inviter des élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours de la mise en commun, les enrichir avec les conclusions de
chaque atelier puis en faire la synthèse pour préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Pour retrouver le complément d’objet dans une phrase, il faut repérer le groupe verbal, puis poser une
question après le verbe :
– « qui ? » ou « quoi ? » COD ;
– « à qui ? », « de qui ? », « à quoi ? » ou « de quoi ? » COI.
2. Un complément d’objet n’est ni supprimable ni déplaçable.
Un complément d’objet peut être de différentes natures : groupe nominal minimal ou enrichi, groupe nomi-
nal prépositionnel minimal ou enrichi, verbe à l’infinitif, verbe à l’infinitif précédé d’une préposition.
3. Un complément d’objet peut être remplacé par un pronom, qui aura la même fonction COD ou COI (le, la,
les, l’…).
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 190.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Difficultés fréquentes
Il s’agit ici de distinguer les COD des COI. On attend des élèves qu’ils repèrent le groupe verbal, qu’ils
comprennent que le mot ou groupe de mots dans ce groupe verbal est un CO lorsqu’il précise l’action du
verbe et qu’il répond à une question :
– Sujet + Verbe + « qui/quoi » ? COD.
– Sujet + Verbe + « de qui / de quoi / à qui / à quoi » ? COI.
Les élèves ne parviennent pas à repérer le groupe verbal et poser la question après le verbe.
Les élèves vont trop vite, ne sont pas suffisamment attentifs, ne repèrent pas le verbe du groupe verbal.
Ils soulignent l’attribut lorsqu’l y a un verbe d’état.
Les élèves confondent le COI et le complément du nom.
Les substitutions peuvent également poser problème : il est très important de faire répéter la phrase
contenant le CO suivie de celle qui contient le pronom CO, notamment celles qui contiennent deux CO dif-
férents quand le pronom de substitution sera le même.
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. a. le chant des oiseaux (Il écoute quoi ?). b. les glaces à la pistache (Il aime quoi ?). c. ce film (Elle
adore quoi ?). d. les déchets sur le sol (La jeune fille ramasse quoi ?). e. une histoire (La maîtresse lit
quoi ?). f. mon colis (mon voisin récupère quoi ?).
a. les conseils donnés (Il écoute quoi ?). b. « exiguë » est un attribut du sujet. c. les champignons (Il
déguste quoi ?). d. ses élèves (Elle encourage qui ?). e. des poèmes (Ma voisine écrit quoi ?). f. « heu-
reux » est un attribut du sujet.
2. a. des blagues de sa voisine (Elle rit de quoi ?). b. à comprendre (Tu commences à quoi ?). c. de
leur jardin (Les voisines parlent de quoi ?). d. à leurs vacances (Elles repensent à quoi ?). e. à la bonne
cause (Elles s’associent à quoi ?). f. à son maître (Ce chien obéit à qui ?). g. à son projet professionnel
(Marie réfléchit à quoi ?). h. de ce délicieux ragoût (Je reprends de quoi ?).
Objectifs de la séance
– Découvrir un texte du patrimoine culturel français.
– Découvrir une fable qui met en scène des animaux.
– Comprendre la personnification.
– Reconnaître les caractéristiques récurrentes de certains personnages.
Activités d’oral
– Expliquer la situation initiale de la fable.
– Reformuler les propos d’un personnage.
– Préparer la lecture expressive de l’extrait.
Activités d’écriture
– Mobiliser ses connaissances en lecture pour dresser le portrait-type du Renard.
– Justifier une réponse en prenant appui sur des éléments du texte.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Jean de La Fontaine est né en 1621. Poète français de grande renommée, les Fables sont sans aucun doute
son œuvre majeure et il continuera à en écrire jusqu’à sa mort, en 1695. On en compte pas loin de 240. Il
fut un grand observateur, non seulement de la cour de Louis XIV, mais de ses contemporains en général.
La Fontaine est aujourd’hui le plus connu des poètes français du xviie siècle, et il fut, en son temps, le plus lu.
Le texte
Les Fables de La Fontaine poursuivent une tradition qui consiste à s’abriter derrière des animaux pour faire
passer une critique du pouvoir et de la société ou énoncer une morale. Dans son introduction, La Fontaine
s’inscrit dans cette longue tradition en se réclamant du fabuliste grec Ésope.
Styliste éblouissant, La Fontaine a donné à la fable, un genre mineur avant lui, ses lettres de noblesse. Mora-
liste, et non pas moralisateur, il pose un regard lucide sur les rapports de pouvoir et la nature humaine, sans
oublier de plaire pour instruire. Véritables œuvres patrimoniales, les Fables de La Fontaine sont intempo-
relles : la profondeur des vérités qu’elles révèlent continue d’éclairer le monde dans lequel nous vivons.
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente : s’ils lisent le titre de la fable, que découvrent-ils à pro-
pos des personnages principaux ? Qu’imaginent-ils du déroulement de l’histoire ? Connaissent-ils
des histoires dans lesquelles les personnages principaux sont des animaux ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Cet extrait appartient au genre poétique, comme en témoignent de nombreux éléments de mise
en page propres à la poésie : les vers, les majuscules en début de vers, le retour systématique à la
ligne, les rimes (suivies, embrassées et croisées), etc.
2. Cette question permet de réactiver la séance d’ouverture qui faisait déjà mention de La Fontaine
et de ses Fables. Rappeler ce qui avait été dit à propos de ces récits.
3. Les personnages de cette fable sont des animaux, et ceux de cet extrait sont le Lion (le roi) et le
Renard (un de ses sujets). On comprend aussi qu’il y a une cour autour du Lion, donc d’autres ani-
maux : « Le Lion tint conseil et dit : Mes chers amis » (v. 2).
4. Une maladie, la peste, s’est abattue sur les animaux et se propage. Demander aux élèves si cela
leur semble grave : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. » (v. 1).
5. Le Lion, en tant que roi des animaux, est le premier à prendre la parole. Lorsqu’il dit « Mes chers
amis », il s’adresse à ses sujets. Faire réfléchir les élèves : ses sujets sont tout sauf ses chers amis.
6. a. Le Lion attribue l’apparition de cette maladie non pas au hasard, à la malchance, mais au com-
portement fautif de l’un d’entre eux (« Je crois que le Ciel nous a permis / Pour nos pêchés cette infor-
tune », v. 3-4). Il demande à chacun de dresser un bilan de ses fautes : celui qui aura commis le plus
gros crime sera désigné comme le coupable à l’origine de la peste et devra mourir (« Que le plus cou-
pable périsse. », v. 20).
b. Le Lion dit d’abord aux vers 5 à 7 : « Que le plus coupable de nous / Se sacrifie aux traits du céleste
courroux, / Peut-être il obtiendra la guérison commune. »
Puis aux vers 16 à 20 : « Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense / Qu’il est bon que chacun
s’accuse ainsi que moi : / Car on doit souhaiter selon toute justice / Que le plus coupable périsse. »
7. a. Le Lion s’accuse d’avoir dévoré de nombreux moutons innocents (« Que m’avaient-ils fait ? Nulle
offense », v. 14), et avoue qu’il lui est même arrivé de dévorer le berger (« Même il m’est arrivé quel-
quefois de manger / Le Berger. », v. 15-16).
b. Oui, ce que le Lion confesse est grave : il a tué des moutons, certes pour se nourrir, mais il a éga-
lement attaqué le berger. Attirer l’attention des élèves sur le rejet du GN « Le Berger » au vers 16 : le
Lion crée un effet d’attente et donne à ses propos une tonalité pathétique. Il feint d’avoir des remords,
il cherche à attirer la clémence de ses sujets : il se présente, pour atténuer ses crimes, comme une
victime de sa nature cruelle de fauve, incapable de se maîtriser devant de la chair fraîche : « satis-
faisant mes appétits gloutons » (v. 12). Est-ce sa faute, finalement, laisse-t-il entendre.
Cette réflexion permet de mettre en avant, très tôt dans l’étude du texte, le caractère manipula-
teur du Lion.
8. a. C’est le Renard qui parle ensuite.
b. Le Renard s’adresse d’abord au Lion (« Sire » et « vous », v. 21), mais il s’adresse également aux
habitants du royaume. Le Renard atténue les crimes du Lion en disant que les moutons ne sont
que des êtres inférieurs et qui méritent à peine d’être mangés. C’est donc presque une bonne action
qu’a accomplie le Lion en les dévorant : « Vous leur fîtes, Seigneur, / En les croquant beaucoup d’hon-
neur. » (v. 24-25). Il ajoute que le berger étant un être mauvais qui réduit les animaux en esclavage,
il est juste que le Lion l’ait mangé aussi, il ne s’agit plus d’une faute !
c. Le Renard flatte le Lion, joue les avocats et finit de l’absoudre. Mais fait-il ce que le Lion avait
demandé ? Avoue-t-il ses crimes ? Il flatte le Lion pour faire oublier son cas. Sa flatterie n’est pas
gratuite, mais intéressée.
10. a. Cette question permet de préparer la leçon de lexique qui suit sur l’utilisation du dictionnaire.
Baliser la recherche des élèves : faut-il chercher tous les mots ?
b. « Flatteur » : Personne qui flatte, qui fait des louanges exagérées ou fausses, toujours intéressée.
Au vers 26, le mot « flatteurs » est employé au pluriel, il désigne donc non seulement le Renard,
mais aussi tous les autres animaux qui craignent le Lion et cherchent à s’en faire bien voir.
11. a. La fable est un genre narratif hybride qui mêle récit et dialogue. Dans les fables, les dialogues
ne sont pas marqués par les guillemets, le lecteur doit donc être attentif aux verbes de parole qui
sont suivis ou encadrés par les paroles des personnages.
Prévoir une photocopie du texte pour que les élèves en difficulté puissent surligner directement les
éléments de dialogue sur leur support.
Éléments de réponse
Vers 2 : le verbe « dit » est suivi de deux points et des paroles du Lion, qui vont de « Mes chers amis » à « cou-
pable périsse. » au vers 20.
À partir de la ligne 21, le tiret marque le changement de locuteur et le verbe de parole en proposition incise
permet de comprendre que c’est le Renard qui prend la parole : « dit le Renard ». Ses propos vont de « Sire »
à « beaucoup d’honneur » au vers 25. Aider les élèves en difficulté à ne pas inclure la proposition incise dans
les paroles des personnages.
La partie qui n’a pas été surlignée ou relevée est donc du récit. C’est le narrateur qui se charge des vers 1,
2 (en partie), de la proposition incise du vers 21 et du vers 26.
b. Demander aux élèves de prendre appui sur les éléments que l’analyse de texte a révélés pour pro-
poser une lecture expressive fidèle au caractère de chaque personnage.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Le classement du Lion nécessitera sans doute des discussions entre les élèves. Il apparaît
comme féroce, et certains élèves, plus sensibles que d’autres à son caractère manipulateur,
souhaiteront le classer d’emblée dans la colonne des « Personnages malveillants ». D’autres
préféreront peut-être le ranger chez les « Personnages difficiles à classer ».
Quant au Renard, ceux qui souhaitent créer son polaroïd se demanderont s’il est un « Person-
nage ridicule », du fait de la flatterie démesurée qu’il manifeste avec théâtralité, ou si le doux
flatteur est un « Personnage malveillant », qui manipule pour arriver à ses fins.
À l’oral, ensemble.
Ce document est une photographie prise lors d’une représentation des Fables de La Fontaine à la
Comédie-Française, en 2004. Il s’agit de la fable « Le Renard, le Singe et les Animaux », mise en
scène par Bob Wilson.
A. Sur cette photographie, on voit des comédiens qui jouent le rôle des animaux des Fables. Ils
portent un masque d’animal très réaliste, ou un accessoire. Le masque est le seul élément « animal »
de leur tenue puisque le reste de leur costume est constitué de vêtements « normaux », humains.
Objectifs de la séance
– Découvrir la fin de la fable et la morale.
– Comprendre comment la personnification permet de dénoncer les travers de la société
et d’éviter la censure.
– Comprendre que les personnages des fables sont stéréotypés.
Activités d’oral
– S’appuyer sur des éléments concrets du texte pour élaborer le sens à deux ou collectivement.
– Donner son opinion et l’expliquer.
Activités d’écriture
– Réécrire un dialogue en adaptant son niveau de langue.
– Exprimer les sentiments que fait naître un personnage.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente : comment imaginent-ils la fin de la fable ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Pour répondre à la demande du Lion, chacun expose ses crimes afin que l’on trouve le coupable
à sacrifier. Et c’est l’Âne qui est désigné, injustement, comme celui qui a commis le plus gros forfait.
2. Les deux derniers vers ne font plus partie de l’histoire car ils en sont séparés par un blanc typo-
graphique. Le récit s’arrête au vers 19. Le narrateur s’adresse alors directement au lecteur ; le pro-
nom personnel « vous » est répété deux fois : « Selon que vous serez », « vous rendront ».
Demander aux élèves à quoi servent ces deux derniers vers. Faire émerger le mot « morale », déjà
rencontré dans « Le prix d’une gifle » (page 60 du manuel) et lors de la séance d’ouverture, et cher-
cher à réactiver la notion de « leçon qu’il faut tirer de l’histoire qui est racontée ».
À ce stade de la lecture, les élèves ne parviendront pas à comprendre le sens de cette morale. Ne
pas insister pour l’instant.
3. Le Tigre, l’Ours et d’autres animaux puissants, « les autres puissances » (v. 2), prennent la parole
en premier. Demander aux élèves qui pourrait être désigné par ce groupe nominal. Il s’agit vrai-
semblablement d’animaux féroces comme ceux précédemment cités. On peut penser au Loup, aux
autres fauves, etc. Le dernier animal qui avoue ses fautes est l’Âne. L’ordre dans lequel les animaux
prennent la parole révèle une hiérarchie très lisible au sein de la cour du Lion. Les animaux ont res-
pecté un tour de parole dicté par leur place à la cour, par leur position dans la société des animaux,
par leur importance qui va visiblement de pair avec leur place dans la chaîne alimentaire. L’Âne est
le dernier à parler car ce n’est pas un animal puissant et qu’il n’est pas carnassier.
Afin de préparer le travail sur le sens de la morale, demander aux élèves de reformuler les vers 1 à
3 : « On n’osa trop approfondir / Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances, / Les moins pardon-
nables offenses. » : on ne se s’attarda pas sur les crimes les plus importants, les moins difficiles à
excuser qui sont balayés en trois vers.
Ces trois vers annoncent déjà l’injustice de la fin de la fable. Si on n’inquiète pas les puissants parce
qu’on les craint, c’est bien que les faibles vont devoir endosser la responsabilité de la peste.
4. L’Âne révèle qu’il a brouté une petite partie de l’herbe d’un pré : « Je tondis de ce pré la largeur de
ma langue. » (v. 10).
5. Les autres animaux réagissent très vivement, ils sont outrés et le désignent comme responsable
de leurs maux : « À ces mots on cria Haro sur le baudet ». « on » désigne, à nouveau, l’ensemble des
animaux. Évoquer la notion de « bouc-émissaire ».
Demander, pour aller plus loin, de relever, entre les vers 14 et 15, tous les mots qui désignent l’Âne :
« ce maudit animal », « ce pelé », « ce galeux ». Ces groupes nominaux sont péjoratifs.
À ce stade de l’étude du texte, il semble pertinent de faire une pause pour demander aux élèves ce
qu’ils ressentent pour l’Âne et pour les autres animaux de la cour du Lion.
6. Vers le projet d’écriture.
Cet exercice constitue une tâche complexe puisqu’il suppose, avant de passer à la réécriture finale,
d’isoler les paroles de l’Âne et du Loup (qui sont rapportées au discours indirect libre, pour ce der-
nier), de les comprendre pour les reformuler. Il est donc important de constituer des binômes hété-
rogènes et que la discussion entre pairs précède l’écriture.
Pour faciliter la tâche des élèves, distribuer une copie du texte sur laquelle ils surligneront la partie
à réécrire. Les élèves les plus en difficulté pourront travailler directement sur un support comme
celui proposé ci-dessous.
Proposition de réponse
J’ai souvenance Je me souviens qu’un jour, en passant dans un pré,
Qu’en un pré de Moines passant, poussé par la faim, l’occasion s’est présentée de
brouter l’herbe tendre, je ne sais pas ce qui m’a pris
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
mais je me suis mis à manger quelques bouchées
Quelque diable aussi me poussant, d’herbe. Pour être franc, je n’en avais pas le droit, ce
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. n’est pas mon pré.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
7. L’Âne est condamné à mort. Faire réfléchir les élèves au sens du vers 53 : « on le lui fit bien voir ».
Bien que les autres animaux fassent passer son « crime » pour un véritable crime, « un cas pen-
dable », il n’a tué personne, contrairement aux autres animaux, et contrairement au Lion ! Cette
sentence collective est parfaitement injuste. Revenir sur l’extrait précédent, et faire relire les vers
17 : « Je me dévouerai donc, s’il le faut » disait le Lion. Allait-il vraiment se sacrifier ? Il est pourtant
celui qui a commis les plus gros crimes… Cet extrait constitue une parodie de procès.
8. À l’écrit, seul.
Le traitement injuste qui lui est réservé suscite la pitié. Le lecteur se sent plein d’empathie pour ce
pauvre bouc-émissaire, seul personnage honnête de la fable. Peut-être certains élèves ressentiront
un peu de colère contre la pauvre bête qui s’est présentée d’emblée comme un coupable idéal : « Je
n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. » (v. 11). Cette maladresse, ou bêtise, de l’Âne témoigne
autant de sa naïveté que de sa méconnaissance du fonctionnement de la cour.
Regardons l’image 5 min
10. a. Cette question permet de réinvestir la leçon de lexique qui précède sur l’usage du dictionnaire.
Les élèves vont se retrouver face aux nombreuses acceptions du mot « cour » et devront utiliser le
contexte pour sélectionner la définition qui convient ici, à savoir, « Entourage du souverain ».
b. L’étude de la fable telle qu’elle a été menée doit permettre de rendre le message contenu par la
morale un peu moins obscur. À condition, toutefois, de réactiver ce qui a été fait lors de la séance
d’ouverture sur la symbolique du noir (coupable) et du blanc (innocent). Aider les élèves à associer
« blanc » et « puissant », « noir » et « misérable » puis à reformuler la morale.
Éléments de réponse
Cette morale signifie que la justice dépend de la position sociale du plaignant. Un puissant sera « blanchi »,
lavé de ses fautes par la cour, alors qu’un faible sera facilement désigné coupable. Finalement, le verdict ne
dépend pas du crime pour lequel quelqu’un comparaît devant le tribunal, mais bien de son influence sur la cour.
Cette fable dénonce évidemment l’injustice à l’époque de La Fontaine.
Revenir avec les élèves sur la morale de cette fable : elle est explicite et a une place attribuée. Com-
parer avec « Le Prix d’une gifle » où la morale n’est pas exprimée clairement et où il faut la déduire.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
J’ai rencontré des personnages 10 min
11. À l’écrit, seul. Cette question permet d’amener les élèves à réfléchir aux traits de caractère domi-
nants des personnages, qui en font des stéréotypes.
Réponse proposée
Le lion Le pouvoir, la cruauté, la ruse
Le Renard La ruse, la flatterie, le pouvoir
L' Âne L’humilité, la faiblesse, l'honnêteté
Le Loup / L'Ours / Le Tigre Le pouvoir, la cruauté, la ruse
La ruse est une caractéristique propre au renard, mais les autres puissants en font aussi preuve.
À l’oral, ensemble.
La citation de La Fontaine qui figure au début de ce document est extraite de la préface de l’édition
de 1668 des Fables. Il y explique ses intentions.
A. La Fontaine cherche à donner une leçon aux hommes en leur contant des récits animaliers. Le
but du fabuliste est de séduire le lecteur pour mieux le faire réfléchir au monde dans lequel il vit ; de
mettre en scène, à travers les animaux, les façons de vivre, les mœurs (actions et comportement) des
humains pour s’en moquer et les corriger. C’est le « Placere et Docere » d’Aristote, plaire et instruire,
plaire tout en instruisant. Son message « s’adresse à tous tant que nous sommes », petits et grands.
En outre, le masque de l’animalité permet à la Fontaine de critiquer la société du xviie siècle en évi-
tant la censure puisqu’il ne nomme personne précisément.
Pour aller plus loin, faire réfléchir la classe à l’intemporalité des fables : leur morale est-elle propre
au xviie siècle ? Peut-on trouver des exemples dans d’autres périodes de l’histoire ou dans l’actualité ?
B. Critiquer en faisant rire, c’est le propre de la satire. La Fontaine, aujourd’hui, pourrait s’exprimer
par le dessin, et notamment la caricature. Il pourrait aussi pratiquer le stand-up ou poster des vidéos
sur YouTube ! Demander aux élèves s’ils connaissent des artistes qui dénoncent en faisant rire.
Avant de démarrer la séance longue de découverte, rappeler le lien entre lecture et EDL en reve-
nant sur les questions de lecture 10, pages 67 et 69 du manuel.
2. Bien indiquer aux élèves d’observer les abréviations de tous les mots sur la page proposée.
a. « n. f » : nom féminin. « v. » : verbe. « adj. » : adjectif ; « n.m. » : nom masculin.
Les abréviations indiquent la nature d’un mot.
b. Chaque élève disposera d’un dictionnaire afin de rechercher et d’enrichir la liste des abréviations.
« adv. » : adverbe. « pr. pers. » : pronom personnel. « conj. coord. » : conjonction de coordina-
tion. « prép. » : préposition. « interj. » : interjection. etc.
Dans certains dictionnaires, d’autres informations peuvent être présentées sous forme d’abrévia-
tion : « syn. » : synonyme. « contr. » : contraire. « fam. » : familier. etc.
Les noms sont toujours au singulier, les adjectifs sont toujours au masculin, les verbes sont tou-
jours à l’infinitif.
Conclusion attendue
3. Un article de dictionnaire présente différentes informations qui permettent de mieux cibler la définition
du mot recherché :
– les différentes définitions d’un même mot quand celui-ci peut avoir plusieurs sens (polysémie) ;
– des abréviations pour définir la nature d’un mot.
cour n. f. 1. Tribunal, juridiction qui rend des décisions différentes. Il sera jugé par la cour d’appel.
2. Personnes qui entourent le roi et qui constituent l’entourage du souverain. La cour du roi. Syn. Le cercle
du souverain. 3. Lieu ou espace hors de la classe, qui se trouve dans une école et permet aux élèves de
se divertir. Des espaces de jeux différents sont aménagés dans la cour de récréation.
Conclusion attendue
5. On utilise le dictionnaire pour préciser le sens d’un mot.
Il faut tout d’abord utiliser le contexte, puis croiser la définition du dictionnaire avec les informations de la
phrase, du texte.
ATELIER C • Orthographier sans erreur grâce aux définitions du dictionnaire 10-15 min
Conclusion attendue
3. On utilise le dictionnaire pour vérifier l’orthographe d’un mot.
Il faut observer les mots qui entourent le mot recherché pour trouver des indices, puis croiser la définition
du dictionnaire avec les indices trouvés, les informations de la phrase, du texte.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours des mises en commun, les enrichir puis en faire la synthèse pour
préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Dans un dictionnaire, on peut trouver les différentes définitions d’un mot, son orthographe, sa nature, ses
synonymes, ses antonymes et des exemples illustrant les différentes définitions.
2. On utilise le dictionnaire pour vérifier l’orthographe d’un mot et pour préciser le sens d’un mot.
Il faut observer les mots qui entourent le mot recherché dans la phrase ou dans le texte (son contexte) pour
sélectionner la bonne définition.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 232.
Poser les questions rituelles : qu’as-tu appris ? Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
6. Exemples de corrigés possibles (d’après le dictionnaire Le Robert Junior, le dictionnaire des 7-11 ans) :
a. Division : Nous allons apprendre à poser une division. (Opération mathématique.) Il y a des
divisions au sein du groupe classe. (Désaccord.) Mon grand-père était général de division. (Partie
de l’armée composée de plusieurs régiments.) Mon frère joue au football dans une équipe de pre-
mière division. (Groupe de niveau d’équipes sportives.)
b. Course : Les enfants sont partis au pas de course. (Action de courir.) La classe va participer à la
course contre la faim. (Épreuve sportive.) Les randonneurs ont fait une course en montagne. (Ran-
donnée, excursion.) Peux-tu aller me faire une course s’il te plait ? (Achat.)
a. Limite : Le grillage indique la limite de la propriété. (Endroit où une étendue se termine.) La
date limite d’inscription est le 6 octobre. (Fin d’une période.) Tu as testé les limites de ma patience !
(Point au-delà duquel on ne peut aller.) Il peut, à la limite, nous rejoindre à pieds. (À la rigueur.)
b. Coupure : Antoine s’est fait une belle coupure au doigt. (Blessure.) Ce soir, une coupure d’élec-
tricité a plongé tout l’immeuble dans le noir pendant une heure. (Interruption.) Il préfère avoir des
petites coupures pour payer ses achats. (Billet de banque.) Pour faire son exposé, il a réuni diverses
coupures de journaux. (Articles découpés dans les journaux.)
c. Détenir : Il détient une magnifique collection de timbres. (Posséder.) Mon voisin est détenu en
prison depuis 6 mois. (Retenir prisonnier.)
d. Tendre (adj.) : Ce bifteck est vraiment tendre. (Qui présente peu de résistance.) Ma grand-mère
a toujours été très tendre avec ses petits-enfants. (Affectueux, doux.)
Pour faire
le point Synthèse
Objectif
Être capable de retrouver et d’utiliser ses connaissances sur la littérature engagée
dans des contextes différents.
Matériel
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la page de synthèse à imprimer et à compléter ;
– la projection de chaque document à côté de la synthèse de l’enquête.
À l’oral, ensemble.
Rappeler le lien de cette séance avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes
« L’enquête avance ».
Indiquer que les conclusions de l’enquête serviront de critères de réussite au moment de la séance
de réinvestissement et d’écriture.
À l’oral, ensemble.
Lire toutes les caractéristiques, puis dire aux élèves : « Nous allons les reprendre une par une et vous
allez m’indiquer si vous vous rappelez à quelle étape de l’enquête (dans quel texte) l’indice a été décou-
vert ou s’il est possible de le retrouver dans plusieurs textes. »
Décliner les indices un par un, veiller à la participation de tous les élèves.
On trouvera sans peine la totalité de ces indices dans les œuvres qui viennent d’être étudiées.
À l’oral, ensemble.
Pour chacun des moyens d’expression présentés, lire ou faire lire le titre, observer le document, puis
faire réfléchir les élèves : de quoi s’agit-il ? Pourquoi ce moyen d’expression peut-il être efficace pour
dénoncer une injustice ? À qui s’adresse-t-il ?
Bilan 3 min
À l’oral, ensemble.
« Connaissez-vous d’autres moyens de rendre visibles les injustices pour mieux les dénoncer ? »
Pour dénoncer une injustice, il faut faire entendre sa voix. On peut le faire au sens propre, comme lors
des manifestations par exemple, ou en votant (quand on a l’âge légal), ou encore dans les médias.
Projet
d’écriture Réinvestissement
À l’oral, ensemble.
➥ S’appuyer sur la fiche méthode « Pour bien écrire », à la fin du manuel, à chaque séance.
Expliquer les objectifs de l’activité, ses modalités, le temps qu’on va y consacrer.
Rappeler le lien avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes « L’enquête avance ».
Rappeler aux élèves que les caractéristiques du genre, « Les conclusions de l’enquête », doivent se
trouver dans leur production et servent de critères de réussite.
Passer aux questions 1 à 5 de la fiche « Pour bien écrire », à la fin du manuel.
Attention : la morale de la fable est imposée, mais il n’est pas question d’écrire en vers.
Si nécessaire.
Conclure par des questions permettant le bilan : quels ont été les obstacles et les difficultés prin-
cipales de cet atelier ?
Il semble évident que certains élèves voudront lire à la classe la fable qu’ils ont écrite. Prévoir le
temps nécessaire. Il pourrait être intéressant et gratifiant de « publier » les textes produits en créant
un recueil de fables « Enquête 2 ».
1. À l’oral, ensemble.
Les élèves répondent collectivement à la question posée (aborder d’abord les vêtements et acces-
soires et poursuivre avec la posture) afin de dégager les caractéristiques des personnages présen-
tés, qui leur serviront pour représenter le personnage de leur fable.
2. et 3. Ces étapes, ludiques, permettent tout d’abord de donner vie au personnage de la fable que
les élèves viennent d’écrire. Mais elles permettent également (et surtout), de façon simple et effi-
cace, de comprendre et de manipuler, au sens propre du terme, le processus de personnification.
Objectifs de la séance
– Renforcer sa fluidité de lecture.
– Être capable, après lecture silencieuse
ou entendue d’un texte :
de dégager le thème et de relever les informations importantes ;
d’utiliser ses connaissances en étude de la langue pour comprendre le sens d’un texte ;
de formuler une interprétation et de la confronter à celle d’autrui.
– Vers la 6e : se familiariser avec l’un des quatre grands thèmes littéraires,
« Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques ».
Matériel complémentaire
– Les feuilles de route, à créer pour chaque groupe.
– Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
la projection du texte et des illustrations ;
si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys » ;
la fiche d’évaluation de fin d’enquête.
Modalités
En autonomie : lecture individuelle lue ou entendue.
Différenciation
Il peut être à nouveau intéressant de répartir les élèves suivant leur niveau d’expertise en lecture-
compréhension afin de proposer des ateliers différents qui répondent à leurs besoins et font appel à
leurs compétences.
L’auteur et l’œuvre
Roald Dahl est un écrivain et scénariste britannique d’origine norvégienne, né en 1916. C’est en 1960, après
avoir publié pendant quinze ans des livres pour les adultes, que Roald Dahl débute dans la littérature pour
la jeunesse avec James et la Grosse Pêche, bientôt suivi, avec un succès toujours croissant, de Charlie et la
Chocolaterie, Sacrées Sorcières, etc. Il ne cessera, jusqu’à sa mort en 1990, de signer des livres qui donnent
envie de lire à des millions d’enfants.
Matilda raconte l’histoire de Matilda Verdebois qui, avant même l’âge de cinq ans, sait lire, écrire et connaît
tous les grands classiques de la littérature britannique. Pourtant, son existence est loin d’être facile, entre
une mère indifférente, passionnée de loto et abrutie par la télévision, et un père franchement malhonnête
qui revend des voitures volées. Difficile, pour cette petite fille si extraordinaire, de grandir auprès d’affreux
personnages comme ses parents…
Feuilles de route
Les élèves écoutent le texte Les élèves lisent le texte préala- Les élèves lisent le texte inté-
lu, en suivant sur leur manuel. blement découpé en séquences. gral en autonomie.
1. Demander aux élèves de décrire les illustrations. En les commentant, les élèves résument
l’histoire, la racontent.
– Michael, le frère de Matilda, sourit. Il peut paraître un peu benêt.
– Matilda apprend à lire en s’exerçant avec les journaux. Devant elle, un journal qu’elle semble avoir lu.
Derrière elle, un autre, encore très bien plié et qu’elle va sans doute lire quand elle aura fini celui qu’elle
tient en main. Elle a quatre-cinq ans et le journal semble immense tant elle est petite.
– Matilda lit le seul livre disponible de la maison, La Cuisine pour tous. Elle a l’air absorbée par sa lec-
ture, à demi allongée sur le sol.
– Monsieur Verdebois, Michael et Matilda mangent, assis sur le canapé du salon, un plateau repas sur
les genoux. Matilda regarde son père qui la regarde en retour, avec un air mauvais. Cette illustration cor-
respond sans doute au moment où Matilda a demandé l’autorisation d’aller dîner dans la salle à man-
ger pour lire son livre, ce qui a fortement déplu à son père.
Ces échanges vont permettre aux élèves en difficulté de comprendre ce qui ne l’a pas été, de
retrouver le fil narratif.
2. À l’oral, ensemble, les élèves répondent ensuite aux questions de la rubrique « Conseils pour
mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel, qui n’auraient pas déjà été abordées pen-
dant la première phase d’échange.
Lecteurs moyens
1. En binômes, après chaque séquence de texte, les élèves résument à leur binôme ce qu’ils
viennent de lire : s’ensuit un temps d’échange et d’appui sur le texte pour valider ou invalider
une proposition si les deux membres du binôme ne sont pas d’accord.
Intervenir uniquement si les élèves ne parviennent pas à se mettre d’accord.
2. Une fois cette première phase d’échanges menée, les élèves sont invités à répondre, à l’oral,
aux questions de la rubrique « Conseils pour mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel.
3. S’il leur reste du temps, ils passent à la rubrique « Après la lecture ».
4. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
Lecteurs experts
1. En binômes, les élèves utilisent la fiche méthode à la fin du manuel. Ils répondent ensemble
et à l’oral aux questions posées dans les rubriques « Pendant la lecture » et « Après la lecture » :
ils résument, racontent, relèvent des passages clés.
Une phase de négociation de sens peut être nécessaire en cas de désaccord dans le binôme.
Mais elle doit être menée entre pairs.
2. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Le classement de Matilda et de son père dans le tableau « Héros/héroïnes et per-
sonnages » ne posera pas de problème. Matilda, dès le début, apparaît comme une petite fille
exceptionnellement douée : dotée d’une intelligence exceptionnelle, elle est à classer parmi
les « Personnages hors du commun ». La fin du texte la présente comme une fillette prête
à se venger des adultes tout-puissants auprès desquels elle grandit, ce qui fait également
d’elle un « Personnage qui se révolte ».
Son père, quant à lui, est un vrai « Personnage malveillant », franchement malhonnête. Et
contrairement à sa fille, il est loin d’être intelligent, et souvent ses répliques le font bascu-
ler du côté des « Personnages ridicules ».
Héros, héroïnes
Proposition de classement
des personnages de l’Enquête 2
Voici les caractéristiques des personnages qui doivent
émerger dans le tableau de l’enquêteur à la fin de l’étude des
textes de l’Enquête 2.
Ruby
La foule
en colère
Le Pauvre
Le Riche
Le Juge
Le Lion
Le Renard
L’Âne
Matilda
Le père
D’aventuriers en enquêteurs
Vivre des aventures ➥ Manuel, pages 80-113
Roman policier Découvrir le genre policier. Découvrir les caractéristiques propres aux
I. Adler, Sherlock, Lupin et moi héros d’une aventure policière.
1. Une macabre découverte
2. Deux détectives, Découvrir la démarche d’investigation d’un Découvrir les caractéristiques propres aux
deux hypothèses enquêteur. héros d’une aventure policière.
Serena Blasco, Enola Holmes Être capable d’identifier les principales Comprendre les qualités qui caractérisent
caractéristiques des récits d’aventures et du l’héroïne d’un récit policier.
Synthèse genre policier.
Un rapport d’enquête policière. Savoir reconnaître, mobiliser et appliquer à bon Identifier le rôle des personnages dans un
Réinvestissement escient les connaissances acquises par l’étude récit policier : enquêteur, témoins, suspects,
des caractéristiques du récit policier. coupable.
Roman Des personnages ordinaires sont embarqués Des personnages ordinaires vont se révéler
Lecture longue K. Mazetti, Les Cousins Karlsson dans une aventure pleine de suspense. extraordinaires par leur courage et leur soif
de comprendre.
Une carte. Illustration de l’extrait. Partager un point de vue, débattre. Rédiger un avis de recherche.
Une fiche métier. Illustration de l’extrait. Partager un point de vue, débattre. Résumer un récit.
Un article de dictionnaire. La planche de bande dessinée. Émettre des hypothèses. Rédiger des bulles de bande
dessinée.
Un outil de réflexion : un mur La planche de bande dessinée. Émettre des hypothèses. Rédiger une carte de visite.
d’investigation. Rédiger un interrogatoire.
Résumer des étapes,
reformuler.
Une notice bibliographique. Illustration de l’extrait. Décrire un personnage.
Émettre des hypothèses.
Une infographie. Illustration de l’extrait. Confronter des personnages. Imaginer le rôle d’un indice
Résumer des étapes, reformuler. et rédiger un raisonnement.
Partager un point de vue, débattre.
Lupin, dans l’ombre d’Arsène. Débattre, confronter des points de vue.
Les championnats sportifs.
Les jeux.
Les élections.
Jouer un personnage. Rédiger un rapport d’enquête
policière.
Objectifs de la séance
– Appréhender des personnages de récit d’aventures.
– S’interroger sur l’horizon d’attente posé
par une photographie.
– Favoriser l’identification du lecteur
aux personnages.
– Enrichir son vocabulaire, l’organiser pour le réinvestir.
Activité 1 20 min
Réponses attendues
1. Sur cette photographie, on voit un jeune garçon poursuivi par des adultes dans une rue pavée. Les élèves
pourront également relever les vêtements des personnages, qui indiquent que l’époque n’est pas contem-
poraine de la leur. Leurs vêtements suggèrent aussi des milieux sociaux différents.
2. Cette photographie est extraite d’un film : Oliver Twist. Ne pas hésiter à demander aux élèves s’ils ont déjà
entendu le nom de ce personnage puis à leur expliquer qui il est.
3. Les personnages sont en mouvement car le jeune garçon et le premier homme derrière lui ne semblent pas
toucher le sol, leurs bras semblent également être en mouvement.
4. Cette question doit permettre aux élèves de formuler des hypothèses sur ce qui a pu se passer avant la
course de ce jeune garçon. Les élèves devront imaginer une histoire en rapport avec le décor proposé.
5. Cette question n’attend pas de réponse précise. Chaque élève pourra donner son avis. Veiller à ce que les
élèves le justifient.
Réponses attendues
1. Les éléments qui composent cette photographie sont : un chapeau, une feuille blanche, un appareil photo,
une loupe et un carnet posés sur une table en bois.
2. En s’aidant de la légende de la photographie, les élèves comprendront que ces objets pourraient apparte-
nir à un détective ou à un enquêteur.
J’écris 10 min
3. Vers le projet d’écriture.
À deux ou en groupes hétérogènes, à l’écrit puis à l’oral.
Cette activité va permettre aux élèves de se préparer au projet d’écriture final, par le sujet proposé
et par la réflexion menée autour de la figure de l’enquêteur.
Proposition de correction
L’appareil photo L’appareil photo pourrait servir à photographier les lieux de disparitions.
La loupe La loupe pourrait servir à rechercher des indices de façon plus précise.
Le carnet Le carnet permet de noter tous les indices ou les témoignages récoltés.
La feuille de papier La feuille de papier permet de noter les idées qui permettraient de résoudre l’en-
quête.
Le chapeau Le chapeau peut permettre au détective de passer inaperçu.
Lors de cette séance, les élèves vont consolider leurs connaissances sur le sens des différents pré-
fixes et suffixes. Ils vont également apprendre à former des mots par dérivation.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils ont retenu sur les préfixes et
suffixes vus en CM1 ;
rappeler le lien entre les activités de la séance précédente et l’EDL, ainsi que les mots découverts
au cours de cette séance d’ouverture.
3. Verbes Noms
danser danseur
expliquer explication
dresser dressage
Quand un suffixe est ajouté à un mot, il peut changer de classe grammaticale, mais pas toujours.
Conclusion attendue
4. On peut aussi former des mots en ajoutant un suffixe au radical, ce qui change le sens du mot. Pour
connaître le sens d’un suffixe, on peut s’appuyer sur le contexte ou utiliser un dictionnaire.
Quand on ajoute un suffixe, la classe grammaticale peut changer.
Conclusion attendue
3. À partir d’un radical, nous pouvons former de nouveaux mots en ajoutant un préfixe ou un suffixe. On peut
ajouter à la fois un préfixe et un suffixe, ou parfois deux suffixes. À partir des noms nous avons formé des
mots qui appartiennent à d’autres classes grammaticales : des verbes, des adjectifs, des adverbes.
2. a. Adjectifs Adverbes
douce doucement
tranquille tranquillement
poli poliment
sévère sévèrement
Conclusion attendue
3. Parfois, certains suffixes peuvent s’écrire de la même façon (par exemple -ier), ils sont homonymes, mais
ils ont des sens différents. On peut former des adverbes à partir d’adjectifs en ajoutant le suffixe -ment, ce
sont des adverbes de manière.
À la suite de l’atelier D, inviter les élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation, qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Institutionnalisation
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, pages 234.
Je m’entraîne 2 x 30 min
Formé de Contre
La protection Le contraire La répétition Avant
plusieurs quelque chose
un parapluie, désépaissir redire prédire multicouche un antibruit
un impropre repenser la préhistoire un antigel
paratonnerre dénouer refaire
malhonnête revenir
imprudent
irréel
désinfecter
maladroit
Objectifs de la séance
– Découvrir certaines caractéristiques
du récit d’aventures : point de départ, obstacles.
– Comprendre que les personnages d’un récit d’aventures ne sont pas toujours
conscients de ce qui les attend.
Activités d’oral
– Sélectionner les informations importantes et les commenter.
– Comprendre et exprimer des sentiments.
Activité d’écriture
Rédiger un avis de recherche.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Questionner les élèves sur l’horizon d’attente : d’après ce qu’ils observent sur l’illustration, que va
raconter l’histoire qu’ils vont lire ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Le paratexte nous apprend que Prosper et Bo sont deux frères de douze et cinq ans.
Le paratexte permet également de comprendre qu’ils sont orphelins et qu’à la suite du décès de leur
mère, leur tante a voulu les séparer en demandant le droit de garde de Bo uniquement. Les deux
frères, refusant d’être séparés, ont donc décidé de fuguer.
2. Les deux garçons viennent d’arriver en Italie, à Venise : « les deux frères décident de s’enfuir en
Italie » (paratexte), « Prosper et Bo avaient bien réussi à atteindre Venise. » (l. 1).
3. Ils viennent d’Allemagne : « Prosper et Bo vivent en Allemagne » (paratexte).
4. À l’oral, ensemble.
a. Pour respecter les rythmes de lecture de chacun, il semble intéressant de mettre à disposition
des élèves qui le souhaitent une photocopie du passage afin que chacun commence par un repé-
rage écrit individuel des éléments de réponse, avant de passer à la mise en commun.
Il sera demandé aux élèves en difficulté de souligner ou de numéroter les épreuves auxquelles les
deux frères ont été confrontés. Quant aux élèves plus à l’aise en lecture, leur demander de refor-
muler le texte et de dépasser ce qui est dit pour déduire ce qui n’est pas dit explicitement (lecture
experte, éléments soulignés dans les propositions de réponses ci-dessous).
b. Demander aux élèves ce qu’ils pensent des risques pris par les garçons pour ne pas être séparés.
Les comprennent-ils ? Qu’auraient-ils fait à leur place ?
5. Pour survivre, les garçons sont obligés de voler. D’abord de la nourriture, puis de l’argent : « Pros-
per avait dû apprendre à dérober de quoi manger puis de l’argent. » (l. 7-8).
6. Les deux frères ne vivent pas cette nouvelle situation de la même manière. Prosper a peur dès
qu’il doit voler et n’aime pas le faire : « Il détestait cela. Il avait tellement peur que ses doigts trem-
blaient. » (l. 8-9). Bo, lui, en revanche, prend cela comme un jeu très amusant : « cela amusait beau-
coup Bo qui trouvait ce jeu excitant. » (l. 9). Cette différence entre les réactions des garçons découle
sans aucun doute de leur différence d’âge : Prosper est moins innocent que son jeune frère et se
rend compte des conséquences potentielles de chacun de leurs actes. Ce qui n’est pas le cas de Bo.
Pour aller plus loin (et préparer la question suivante), demander aux élèves d’expliquer la ligne 10 :
« Mais Prosper lui avait défendu de voler et le grondait très fort quand il l’y prenait. » Pourquoi Pros-
per interdit-il à Bo de voler ? Si son petit frère se fait attraper, ils seront renvoyés en Allemagne.
Pour la première fois depuis le début du récit, le lecteur comprend que Prosper se sent dépassé par
la situation ; il n’a que douze ans ; veiller sur un enfant de cinq ans devient très difficile : « C’était si
dur de faire attention à Bo. » (l. 12).
7. Lorsque Bo se met à tousser de manière inquiétante, Prosper panique, il a très peur de ne pas
pouvoir aider son petit frère. Il est même prêt à se rendre à la police et à contacter sa tante car il
comprend que son frère va avoir besoin d’aide : « Il était à ce point désespéré » (l. 18).
8. a. Moustique est une fille qui surgit d’on ne sait où pour proposer son aide à Prosper et Bo au
moment où ils en ont le plus besoin. La ligne 20 : « la cachette qu’elle partageait avec Riccio et Mosca
», nous apprend qu’elle est une enfant des rues, qui vit cachée elle aussi, avec ses amis Riccio et
Mosca. Quelqu’un qu’elle appelle « Le Prince des voleurs » s’occupe d’eux. Elle n’a plus besoin de
voler et mange à sa faim.
Le pronom personnel « elle » de la ligne 20 informe le lecteur qu’il s’agit d’une fille.
b. Elle les conduit dans une cachette, leur donne des vêtements secs, de quoi manger, et leur pro-
met une vie meilleure.
9. À l’oral, en binômes.
a. En arrivant dans le repaire de Moustique, Prosper doit se sentir soulagé puisqu’il se voit offrir un
toit et de la nourriture, ses deux principales sources de préoccupation depuis son départ d’Allemagne.
Et il n’est plus seul pour s’occuper de son petit frère ! Rappeler qu’il était « désespéré » (l. 18) : cette
aide providentielle ne peut que le soulager. Enfin, il est sûr de rester avec son frère.
Mais qui est Scipio, cet étrange bienfaiteur ? Prosper a-t-il raison de faire confiance à Moustique ?
À quoi va ressembler la nouvelle vie des deux frères ? Ces questions doivent trotter dans la tête de
Prosper qui, malgré son soulagement, doit sentir également une certaine inquiétude.
b. Les enfants des rues sont exposés à de nombreux dangers. Ils sont seuls, ce qui les rend vulné-
rables. Leur repaire peut être attaqué, ils peuvent se retrouver sans abri du jour au lendemain ; la
police peut les arrêter, ils peuvent être renvoyés dans un lieu qu’ils avaient réussi à fuir ; ils sont
exposés aux maladies, à la faim ; ils peuvent être enrôlés de force dans des réseaux criminels ; etc.
10. a. Cette question permet de réinvestir la leçon de lexique qui précède sur les préfixes et les suf-
fixes. L’adjectif qui décrit l’état dans lequel est Prosper est « désespéré » (l. 18).
b. Cet adjectif est formé du radical « espéré » et du préfixe « dé » qui donne un sens contraire au
radical. Prosper est désespéré, il n’a plus d’espoir.
À l’oral, ensemble.
11. Sur l’illustration, on reconnaît Moustique, la seule fille du groupe. Elle tend un bol fumant à un
petit garçon : on comprend qu’il s’agit de Bo. Et le jeune garçon qui lui pose la main sur l’épaule est
donc Prosper. Le garçon blond, en arrière-plan à droite, qui fouille dans un carton peut être Mosca
ou Riccio (rien ne permet de le dire). Enfin, le jeune homme à l’arrière-plan semble être Scipio, le
Prince des voleurs, qui offre sa protection aux enfants. Il est plus grand que les autres, paraît plus
âgé. Il a l’air attendri par la scène qui se déroule sous ses yeux : est-ce parce qu’il est content que
les deux frères soient en sécurité ?
12. Veiller à laisser un temps suffisant de réponse à cette question et demander de justifier la réponse
en citant des éléments du texte.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
Proposition de réponse
Les élèves qui le souhaitent peuvent travailler sur un support comme celui-ci :
AVIS DE RECHERCHE FUGUE
PROSPER ET BO
Signalement Tenue vestimentaire
Âge : 12 ans (Prosper) Prosper porte un blouson beige, un pull bleu, un
5 ans (Bo) pantalon marron, et un sac à dos marron.
Cheveux : roux (Prosper) Bo porte une veste de survêtement rouge, un
châtains foncés (Bo) pull à col roulé bleu, un pantalon violet et un
Yeux : marrons foncés/noirs sac à dos marron.
Taille : 1 m 50 (Prosper)
1 m 10 (Bo)
Corpulence : normale
Signe distinctif : les deux garçons sont frères.
Ne pas hésiter à valoriser les précisions complémentaires cohérentes comme des dates de nais-
sance, une proposition de prénom complet pour Bo : Boniface/Boris… (pour information, son pré-
nom complet est Boniface), la date à laquelle les deux frères ont été vus, et où. La mise en page
des éléments peut également être discutée en classe : quels sont les éléments qui doivent attirer
l’œil ? De quelle manière ? etc.
14. À l’écrit, seul.
Prosper ne pouvait pas imaginer ce qu’ils allaient vivre. Son seul but était de ne pas être séparé de
son petit frère : « Mais ils avaient réussi et étaient toujours ensemble. » (l. 6) Pour ce qui est des obs-
tacles du parcours, en revanche, il ne pouvait ni les prévoir, ni les éviter.
À l’oral, ensemble.
Ce document est une carte.
A. Le tracé sur la carte représente le trajet Hambourg-Venise en train.
B. Le trajet qu’ont suivi les deux frères est très long et permet de mieux comprendre les lignes 1 à
3 : « Ils avaient voyagé longtemps, loin, très loin, des jours et des nuits, recroquevillés dans des trains
assourdissants ». Noter au passage le pluriel « des trains », qui signifie que le trajet n’a pas été direct
car trop long. Les garçons ont dû prendre plusieurs trains.
C. Un enfant ne peut pas entreprendre le même trajet que les deux frères car cela suppose trop
de contraintes logistiques qui ne sont pas à sa portée : il faut parvenir à échapper aux nombreux
contrôles, il faut avoir suffisamment d’argent pour parvenir à se nourrir. C’est une situation qui
expose à des dangers considérables, aux mauvaises rencontres, etc. Cette question permet d’ins-
crire clairement l’histoire de Prosper et Bo au niveau du récit de fiction.
Néanmoins, les élèves qui seraient en train de basculer dans l’identification avec les héros (et donc
en train de plonger littéralement dans le récit), pourraient avoir envie de s’en imaginer capables.
Objectifs de la séance
– Découvrir qu’un enfant des rues peut être
le héros d’un roman d’aventures.
– Comprendre comment les rebondissements et le suspense tiennent le lecteur en haleine.
– Comprendre l’importance du rythme dans une scène d’action.
Activités d’oral
– Comprendre et expliquer le complément d’information apporté par une illustration.
– Prendre appui sur des éléments précis du texte pour caractériser un personnage.
Activité d’écriture
Résumer l’histoire.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Questionner les élèves sur l’horizon d’attente : leur demander d’associer ce qu’ils ont lu dans le pre-
mier extrait avec le titre de la page 86 (« La menace ») et l’illustration : qu’imaginent-ils du dérou-
lement de l’histoire ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Encourager la discussion et demander aux élèves d’expliquer précisément ce qui leur a plu.
2. La scène n’est pas difficile à imaginer, et l’illustration, telle qu’elle est placée, facilite considéra-
blement la compréhension. En outre, la lecture de l’extrait par l’adulte aura vraisemblablement aidé
à se représenter les étapes du récit. Il s’agit d’une course poursuite : il y a de l’action, du suspense ;
les dialogues et les descriptions permettent d’imaginer précisément ce qui se passe.
3. a. Au début de l’extrait, Prosper se trouve dans les rues de Venise (paratexte). Il se promène.
b. Prosper ne se comporte pas comme un enfant en fugue. Il donne l’impression de flâner tranquil-
lement avec son ami. L’adjectif « songeur », (l. 1) interpelle car il peut faire penser que Prosper est
insouciant… ce qui n’est pas forcément le cas, comme nous le verrons avec la question 4b.
7. a. Le but de cette activité est de faire comprendre aux élèves l’utilité des organisateurs de texte,
qui seront l’objet de la leçon de grammaire suivante. Pour les aider à repérer les actions qui se suc-
cèdent dans les phrases soulignées, leur demander de recopier les deux phrases, de souligner ou
surligner chaque action et de les numéroter, comme sur le modèle ci-après.
b. Demander aux élèves d’entourer les éléments qui permettent de comprendre la chronologie des
actions les unes par rapport aux autres.
Éléments de réponse
Les écoliers passèrent devant leur cachette, suivis des religieuses dans leurs habits noirs. Et, enfin, un
1 2 3
homme apparut.
Les deux garçons retinrent leur souffle. Finalement l’inconnu continua sa route. Riccio osa enfin bouger.
4 5 6
À l’oral, ensemble.
8. a. Au premier plan de l’illustration, on peut voir Prosper et Riccio qui se cachent derrière un mur,
dans une ruelle. La peur se lit sur leur visage. À l’arrière-plan, on aperçoit un homme qui s’arrête
devant la ruelle. Derrière lui, deux personnages se promènent dans la rue.
b. L’illustration respecte parfaitement les différents rythmes de l’extrait (question 6) : les garçons,
au premier plan, « retiennent leur souffle » et attendent sans bouger dans la cachette où ils viennent
d’arriver en courant ; les passants, à l’arrière-plan marchent sans se presser, et le détective donne
l’air d’avoir stoppé brutalement sa course pour s’arrêter à l’entrée de la ruelle. Autrement dit, trois
séquences temporelles se superposent dans cette illustration.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
9. a. Cette question va demander aux élèves de prendre du recul sur le personnage découvert dans
les deux extraits étudiés. Si l’étude du texte a mis en avant, jusqu’à présent, le côté courageux de
Prosper, sa capacité à réagir, à s’adapter, il est à présent question d’analyser son rôle d’aîné. Ce qui
donne incontestablement un autre éclairage aux aventures dans lesquelles les deux frères se sont
retrouvés embarqués. Une question propice à la discussion.
Avant de commencer, veiller à poser les règles d’un débat efficace.
b. Le lecteur comprend dès le début que Prosper fait tous ces choix radicaux pour protéger son petit
frère, paradoxalement. Ce qui compte pour lui, c’est de permettre à Bo de grandir à ses côtés, de
préserver un reste de « vie de famille » à deux, à présent que leur mère est morte (dans le roman,
Bo, que sa tante a réussi à « récupérer » pour un temps, dépérit littéralement sans son frère). C’est
pour cela que le lecteur apprécie ce personnage protecteur et aimant.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Dans cet extrait, Prosper confirme sa place dans la colonne des « Personnages
qui révoltent » : fuir le détective, c’est refuser de se conformer à la situation qu’on veut lui
imposer. L’étude qui vient d’être menée montre comment il est aussi un « Personnage qui
aide les autres ».
Riccio, lui, aide Prosper à fuir le détective, il lui donne des informations à son propos, c’est un
« Personnage qui aide les autres », comme Moustique dans l’extrait précédent.
11. Comprendre que le récit d’aventures repose sur des rebondissements qui s’enchaînent sans lais-
ser de répit au personnage principal va permettre aux élèves de faire des propositions de suites
cohérentes. Le détective qui les rattrape, par exemple, la fuite dans une nouvelle ville, etc.
À l’oral, ensemble.
Ce document, extrait du site de l’ONISEP, présente le métier de détective privé.
A. Prendre chaque information de cette fiche métier et voir si elle trouve une résonnance dans le
texte étudié, et comment.
B. Cette information ne peut reposer que sur des suppositions car l’extrait ne permet pas de com-
prendre exactement la réaction du détective. Dès lors, tout est imaginable : fixe-t-il Prosper « comme
s’il s’agissait d’un fantôme » parce qu’il est surpris de le rencontrer « si facilement » ? Le texte dit
qu’il sortait d’un café avec un morceau de pizza à la main : peut-être était-il en pause déjeuner dans
sa filature et est-il stupéfait de tomber sur le garçon qu’il recherche si brutalement, en dehors de
sa filature officielle ?
La lecture du roman permet d’éclairer l’attitude du détective : il est en filature depuis quelques jours
déjà et Prosper a l’art d’apparaître quand l’enquêteur baisse la garde, ou s’octroie une pause.
Pour mieux
lire et écrire Grammaire
Le groupe nominal
et ses expansions 60 min + 2 X 100 min
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte, rappeler le lien entre lecture et EDL.
À la suite de l’atelier D, inviter les élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation, qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Institutionnalisation
Réponses attendues
1. Le déterminant précède le nom dans un groupe nominal.
– Les articles indéfinis se trouvent devant un nom dont on n’a pas encore parlé.
– Les articles définis se trouvent devant un nom que l’on connaît car on l’a déjà évoqué. On est obligé d’uti-
liser un article défini contracté devant certains noms (« à + le » « au » ; « de + le » « du » ; « de +
les » « des »).
– Les déterminants possessifs montrent la possession.
– Les déterminants démonstratifs désignent ce que l’on montre.
Les déterminants portent le genre et le nombre du nom.
2. On peut enrichir un groupe nominal avec un adjectif qualificatif ou un complément du nom.
3. Ce sont des expansions du nom. L’adjectif qualificatif est placé avant et/ou après le nom. Pour apporter
plus de précisions, plusieurs adjectifs peuvent qualifier un nom.
Le complément du nom est un groupe nominal relié au nom noyau par une préposition.
Ces deux expansions donnent des informations sur le lieu, la matière, la forme du nom noyau…
Les alterner permet de varier son expression.
I. Le groupe nominal
Je m’entraîne 2 x 40 min
1. a. des chauves-souris mon grenier. b. une merveilleuse époque les enfants. c. ce matin
une tempête effroyable.
a. les boutiques surpeuplées les gens énervés leurs derniers achats. b. Notre vieux roi une
magnifique couronne en or un pourpoint noir une cape brodée. c. Ces dernières années de
nombreuses poésies originales.
3. L’infirmière a fait une piqûre à la sœur de Pierre. La fillette était très malade et elle avait besoin
de ses comprimés le matin. Heureusement, dans quelques jours, elle ira mieux et retournera à l’école.
4. Le grand-père de Lucas est un très vieux monsieur. Il habite dans une maison ancienne, à Paris,
près de la porte de l’école. Les élèves l’aiment bien car il aime leur offrir des bonbons au caramel et
aussi parfois des nougats.
5. a. Cet ouvrier et son apprenti nous installent une nouvelle fenêtre. b. Ces élèves ont pris cette
balle et ces raquettes. c. Ce bébé a laissé tombé son doudou et sa tétine. d. Vous mettrez vos gants,
votre bonnet et votre écharpe.
6. a. ma sœur ses devoirs sa chambre ce film. b. Mon/ton frère et son ami notre/votre
salon ces jeux vidéo. c. ce matin ces pompiers ma meilleure amie.
7. a. quelques années dét. indéfini des pays lointains et exotiques article indéfini. b. Ma
grand-mère dét. possessif ce délicieux gâteau dét. démonstratif aux framboises article
défini contracté au chocolat article défini contracté. c. plusieurs semaines dét. indéfini
ces courageux lutins dét. démonstratif des cadeaux fabuleux article indéfini. d. chaque
spectacle dét. indéfini les musiciens article défini leurs instruments dét. possessif
leur partition dét. possessif.
a. Ce matin dét. démonstratif son manteau dét. possessif la cour article défini
Cette fille dét. démonstratif une vraie tête de linotte article indéfini.
b. mon tee-shirt dét. possessif mon short dét. possessif la compétition article défini
ce week-end dét. démonstratif.
c. Ces élèves dét. démonstratif des mails article indéfini leurs correspondants américains
dét. possessif.
d. Leur enseignant dét. possessif leurs affaires dét. possessif.
8. a. Cette infirmière est courageuse. b. Cette maison est blanche. c. Ses repas sont succulents.
d. Tes fêtes sont merveilleuses. e. Leur nouveau jeu est dangereux.
a. Votre chienne semble malade. b. Mes canes sont blanches. c. Dans les bois, son élève a ramassé
des champignons. d. Mes tantes surveillent leur(s) garçon(s). e. Mes amies visitent l’Espagne.
Je m’entraîne 2 x 40 min
8. Par exemple :
A. La femme au chapeau ; La femme avec un chapeau. B. La belle laitière ; La laitière avec le pot.
C. Nuit étoilée ; Nuit avec des étoiles.
Lors de cette séance, les élèves vont apprendre à utiliser les connecteurs de lieu, de temps et logiques,
dans l’objectif d’améliorer leur compréhension des textes et leur expression.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils ont retenu sur les connecteurs
de temps, les connecteurs de lieu et les connecteurs logiques vus en CM1 ;
rappeler le lien entre lecture et EDL en revenant sur la question 7, page 90 du manuel.
2. Mots qui indiquent l’ordre des événements Mots qui situent les personnages
(connecteurs de temps) (connecteurs de lieu)
un jour, pendant, avant, d’abord, puis, c’est à ce très loin, à côté, tout près, au-dessus
moment-là que
Conclusion attendue
3. Pour aider à mieux comprendre un texte, on utilise des connecteurs de temps et de lieu.
Le rôle des connecteurs de temps est d’indiquer l’ordre dans lequel les événements se déroulent.
Le rôle des connecteurs de lieu est de situer les personnages, d’aider à comprendre leurs déplacements.
Conclusion attendue
3. Le rôle des connecteurs logiques est de créer des liens entre les différentes phrases et idées. Dans un
texte argumentatif, ils servent à mieux argumenter, expliquer, justifier les idées.
3. Mots qui indiquent Mots qui situent Mots qui servent à argumenter,
l’ordre des événements les personnages à expliquer, à justifier
(connecteurs de temps) (connecteurs de lieu) (connecteurs logiques)
un jour, pendant, avant, très loin, à côté, tout près, malgré, selon, or, de plus,
d’abord, puis, c’est à ce au-dessus, sous, dans, un peu c’est pourquoi, d’ailleurs,
moment-là que, au début, plus loin finalement, quand même,
tout à coup, quand parce que, mais, alors
Ces connecteurs indiquent dans quel ordre se passent les événements, où se trouve Alice et expliquent
pourquoi Alice agit comme elle fait.
Conclusion attendue
4. Pour enrichir un texte, on peut utiliser des connecteurs, qui indiquent, par exemple, où sont les person-
nages, l’ordre des événements, et qui expliquent pourquoi un personnage agit comme il le fait.
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Les organisateurs de texte servent à créer un lien entre les phrases et les différentes parties, idées, d’un
texte. Ils facilitent la compréhension.
2. Lors de la synthèse, proposer de classer les connecteurs en fonction de leur valeur et conserver ce classement
dans la trace écrite.
Les principaux organisateurs textuels sont :
– Les connecteurs de temps : ils servent à comprendre la chronologie des événements dans un texte.
Exemples : un jour, pendant, avant, d’abord, ensuite, à ce moment-là, tout-à-coup, au bout d’un moment, au début…
– Les connecteurs de lieux : leur rôle est d’aider à comprendre où se situent les personnages.
Exemples : très loin, à côté, tout près, au-dessus, sous, un peu plus loin…
– Les connecteurs logiques : leur rôle est de créer un lien entre les idées. Ils servent à enchaîner les diffé-
rentes parties d’un texte et à expliquer pourquoi un personnage agit comme il le fait.
Certains connecteurs logiques servent à :
> expliquer : parce que, c’est pourquoi, malgré…
> argumenter : malgré, or…
> indiquer des points de vue : selon…
> énumérer les arguments : tout d’abord, ensuite, de plus, finalement…
> justifier : c’est pourquoi, d’ailleurs, parce que…
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, pages 196.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. a. au pied d’. b. devant le long à droite. c. au bord de. d. Au loin. e. au milieu de.
a. au. b. dans. c. dans. d. le haut du.
Les élèves pourraient être tentés de relever les connecteurs de temps qui figurent dans les phrases
c. (« Dès son arrivée ») et d. (« au moment où »).
Objectifs de la séance
– Comprendre l’élément déclenchant l’aventure.
– Rencontrer une héroïne curieuse et ingénieuse.
– S’identifier à un personnage qui ressemble aux élèves.
Activité d’oral
Débattre sur la suite de l’histoire.
Activité d’écriture
Imaginer un dialogue entre les personnages.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la projection de la planche et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
Les auteurs
Joris Chamblain est scénariste de bande dessinée. Sa collaboration avec Aurélie Neyret pour Les Carnets de
Cerise marque son entrée dans l’édition. Il a, depuis, été l’auteur d’un grand nombre d’albums pour la jeunesse.
Aurélie Neyret est illustratrice et dessinatrice de bandes dessinées. Elle a également beaucoup travaillé
pour la presse jeunesse. Elle a participé à de nombreuses séries et on a même proposé de lui décerner la
médaille des Arts et des Lettres (ce qu’elle a refusé).
Le texte
En 2012, Joris Chamblain et Aurélie Neyret créent ensemble le premier tome de la bande dessinée Les Car-
nets de Cerise. Le succès auprès du jeune public est immédiat : Cerise, jeune fille de 11 ans, rêve de devenir
romancière. Sa principale source d’inspiration ? Les gens eux-mêmes. Cerise adore les observer et se poser
des questions sur leurs vies, leurs émotions, leurs ressentis… Un jour, alors qu’elle rêve dans sa cabane,
dans la forêt, Cerise aperçoit un vieux monsieur qui emporte des pots de peinture. Elle décide alors de le
suivre et d’enquêter…
Les Carnets de Cerise est une œuvre récente de la littérature jeunesse : Cerise, par sa curiosité sans limite
et son espièglerie, embarquera les élèves dans son univers.
Compte tenu du succès de la série, il se pourrait que certains élèves connaissent déjà l’aventure de Cerise.
En fonction de la classe, il pourra être utile de s’appuyer sur leurs connaissances pour mieux analyser ou
valider les hypothèses de lecture une fois les questions traitées.
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur ce qu’ils ont lu lors des séances précédentes.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser le thème de l’enquête 3.
À l’oral, ensemble.
2. En observant la planche, sans même lire les bulles, les élèves pourront observer trois person-
nages : Cerise et deux amies. Ils pourront également identifier le lieu dans lequel elles se trouvent :
une forêt.
4. Le Petit poucet sème des cailloux pour retrouver son chemin ; là, Cerise suit les traces de pein-
ture semées par le monsieur.
5. a. C’est Cerise qui prend l’initiative de suivre les traces du monsieur.
b. Cerise est toujours, soit au premier plan, soit devant ses amies.
c. Cerise est le personnage principal de cette histoire. Les élèves le comprendront grâce aux réponses
précédentes. Si les élèves éprouvent des difficultés à le déduire, leur faire lire le titre de l’album.
6. a. Les couleurs semblent indiquer que nous sommes peut-être en fin de journée ; la lumière moins
intense qu’en plein milieu de la journée, évoque la pénombre. Les fillettes se trouvent dans une forêt
dense.
b. Les élèves pourront observer les nuages et la grisaille du ciel. Le temps semble plutôt frais mais
pas froid, compte tenu des vêtements des personnages.
c. Le temps, peu chaleureux, et le moment de la journée, crépusculaire, créent une atmosphère
assez mystérieuse, voire angoissante. Laisser les élèves donner leurs impressions sur l’atmosphère.
7. Cette question doit donner lieu à un échange entre les élèves : chacun donnera une possible suite
à cette histoire en respectant les indices déjà donnés par cette planche. Si besoin, guider les élèves
en leur demandant si les fillettes vont retrouver le vieux monsieur, dans quel lieu l’homme pourrait
se rendre, quelles réactions Cerise et ses amies pourraient avoir…
Observons et réfléchissons Orthographe p. 96 Grammaire p. 90 10 min
Faire relire l’extrait par les élèves, tout en projetant la planche au tableau.
10. Le but de cette question est de faire le lien avec la photographie de la première page de cette
enquête (page 81 du manuel) et la façon dont Cerise est habillée. En effet, Cerise porte de nom-
breux accessoires propres aux détectives et aux aventuriers, notamment le chapeau et la sacoche
en bandoulière.
11. Les amies de Cerise se laissent entraîner par la volonté de Cerise.
12. Laisser les élèves discuter de cette consigne en veillant à les faire justifier rapidement à chaque
adjectif proposé. Les élèves pourront dire de Cerise qu’elle est curieuse, déterminée, courageuse,
intrépide, inconsciente…
13. À l’écrit, seul.
La quatrième vignette est la seule qui ne contient aucune bulle. Les élèves devront s’appuyer sur les
expressions du visage de chaque personnage pour imaginer ce qu’elles pourraient dire, tout en res-
pectant la narration de la planche étudiée et le caractère des personnages que l’on a pu percevoir.
Avant de se lancer dans l’écriture de chaque bulle, il conviendra de nommer chacune des expres-
sions et des émotions ressenties par les personnages.
À l’oral, ensemble.
Ce document, un article de dictionnaire, va permettre de réfléchir davantage au personnage de Cerise,
en réaffirmant une des caractéristiques de sa personnalité que les élèves auront déjà découverte.
A. Le premier sens du mot « curiosité » s’applique au comportement de Cerise. En effet, Cerise a le
désir de savoir pourquoi ce monsieur s’enfonce dans la forêt avec des pots de peinture. Cependant,
certains élèves pourront défendre l’idée que le sens n° 2 lui convient également s’ils imaginent la
curiosité de Cerise sans limite.
Objectifs de la séance
– Découvrir une page de journal de bord.
– Comprendre les mécanismes d’une enquête.
– Découvrir une héroïne ingénieuse et habile pour trouver des solutions.
Activité d’oral
Partager ses impressions de lecteur.
Activités d’écriture
– Comprendre les étapes d’une enquête.
– Réaliser la carte professionnelle de Cerise.
– Imaginer la suite du récit.
À l’oral, ensemble.
Demander aux élèves s’ils se souviennent de Cerise : qui est-elle et sur quoi enquête-elle ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Cette page ne ressemble pas à la page précédente. Laisser les élèves commenter cette page libre-
ment. Leur demander alors à quel type d’écrit elle renvoie, tout en leur rappelant qu’elle est extraite
d’un album qui s’appelle Les Carnets de Cerise.
2. C’est Cerise qui a écrit cette page. Les élèves doivent s’appuyer sur le titre de l’album, car aucun
pronom personnel n’indique que c’est elle qui écrit.
À l’oral, ensemble.
3. Ces questions permettent aux élèves de formuler que cette page ressemble à une page de jour-
nal intime ou journal de bord, grâce également au titre de l’album : Les Carnets de Cerise.
4. Cerise a écrit cette page pour poser ses idées, pour l’aider à réfléchir à la façon de mener son
enquête. On remarque les nombreuses rubriques, les séries de listes, les croquis et schémas, les
notes en marge…
5. Ces questions permettent d’amorcer la notion de détective privée : Cerise se représente comme
une détective (le chapeau, la pipe…) et se fait appeler Cerise Holmes. Demander aux élèves si le nom
de Holmes leur dit quelque chose pour ainsi les mettre sur la piste du détective privé.
6. Vers le projet d’écriture.
a. Pour faire une bonne enquête, les trois étapes sont : 1) récolter les faits ; 2) recueillir des témoi-
gnages ; 3) chercher des indices.
b. Cerise est dans la deuxième étape : elle est en train de recueillir des témoignages ; elle projette
de se rendre à l’animalerie dans laquelle le monsieur a certainement acheté le perroquet.
7. Les verbes sont conjugués au présent de l’indicatif car Cerise écrit ce qu’elle pense au moment
où elle l’écrit : cette page est une sorte de pense-bête.
Faire relire la planche par les élèves ou bien la relire aux élèves.
8. Cette activité va permettre aux élèves de faire un point sur le personnage de Cerise : ils devront
recenser les qualités qui, chez elle, peuvent lui permettre de résoudre des énigmes.
Éléments de réponse
Nom : ? Prénom : Cerise Profession : détective
Qualités pour résoudre une énigme : curiosité, ingéniosité, organisation, détermination, dynamisme.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Une fois ces questions travaillées, retourner dans le tableau de l’Enquêteur. Les découvertes
réalisées lors de la séance précédente ne permettaient pas vraiment de classer Cerise.
Après ce second extrait, Cerise peut prendre place dans la catégorie des « Personnages ordi-
naires qui se révèlent extraordinaire », car sa détermination et son organisation ne sont pas
communes, mais évacuer « Personnage hors du commun » car elle n’a rien de surnaturel.
À l’oral, ensemble.
Ce document permet d’inscrire la démarche de Cerise dans la tradition des enquêteurs et d’amor-
cer les séances suivantes.
A. Coupable
Lieux
Indices
Témoins
et suspects
B. Cette question montre aux élèves que Cerise a tout d’une détective : les étapes que Cerise veut
respecter et les notes dans son carnet se rapprochent de la manière dont les informations sont orga-
nisées dans ce mur d’investigation.
Lors de cette séance, les élèves vont réfléchir à la formation des noms composés et ils vont apprendre
à les orthographier au pluriel.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
demander aux élèves ce qu’ils savent sur les mots composés ;
rappeler le lien entre lecture et EDL en revenant sur la question 8 de lecture, page 93 du manuel.
2. a. Nom
Nom + nom Verbe + nom Adjectif + nom Adverbe + nom + préposition
+ nom
des hommes- des chasse- des rouges- des arrière- des arcs-en-ciel,
grenouilles, des neige, des porte- gorges, des pensées, des des pieds-de-
cafés-théâtres bonheur, des longues-vues avant-premières biche
lave-glaces, des
garde-robes
Conclusion attendue
3. Les mots qui sont des noms ou des adjectifs prennent la marque du pluriel (-s ou -x).
Les mots qui sont des verbes, des adverbes ou des prépositions ne prennent pas la marque du pluriel.
Les noms ne prennent pas toujours la marque du pluriel, cela dépend du sens.
Pour accorder un nom composé au pluriel, il faut regarder la classe grammaticale de chaque mot.
Conclusion attendue
2. Pour écrire le pluriel d’un nom composé, il faut faire attention à la classe grammaticale de chaque mot
qui le compose. On ajoute en général la marque du pluriel sur les noms, sur les adjectifs, mais pas sur les
verbes ni les adverbes ni les prépositions.
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 208.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Difficultés fréquentes
Les règles d’accord sont multiples, ce qui implique une double-tâche pour les élèves : analyser le mot
composé en identifiant la nature de chacun de mots ET connaître les différentes règles d’accord selon la
formation du mot.
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. Nom + nom Nom + adjectif Adjectif + adjectif Nom + adverbe Nom + verbe
chef-d’œuvre, rouge-gorge, sourd-muet, après-midi, tire-bouchon,
chef-lieu, cerf-volant, chassé-croisé avant-poste cache-cou,
timbre-poste, grand-mère, essuie-tout
auto-école sage-femme,
basse-cour,
beau-père
Les deux noms Le nom et Les deux L’adverbe est Le verbe est
prendront la l’adjectif adjectifs invariable, seul invariable, seul
marque du prendront la prendront la le nom prendra le nom prend
pluriel. marque du marque du la marque du la marque du
pluriel. pluriel. pluriel. pluriel.
2. a. des choux-fleurs. b. des sages-femmes. c. des chasse-neige (on ne met pas de « -s » à « neige » ;
le sens signifie « chasse LA neige »). d. des mille-feuilles (mille est un mot invariable). e. les chefs-
lieux. f. les arrière-boutiques. g. des garde-côtes. h. les requins-marteaux.
3. a. Les garde-côtes sont chargés de la sécurité en mer. (Le verbe reste invariable, le nom s’ac-
corde.) b. Mon oncle cultive différents légumes, dont les choux-fleurs. (Les deux noms s’accordent.)
c. Mes grands-pères pratiquent le rugby. (L’adjectif et le nom s’accordent.) d. Les nouveau-nés sont
pris en charge par des sages-femmes. (L’adjectif et le nom s’accordent.) e. Suite aux grosses chutes
de neige, les chasse-neige dament les pistes de ski. (Le verbe ne s’accorde pas, le mot « neige » non
plus : le sens signifie « chasse LA neige ».) f. À l’aquarium de Brest, il y a des requins-marteaux très
impressionnants. (Les deux noms s’accordent.)
4. Par exemple :
Un sous-sol, des sous-sols Il a entreposé ces vieilles affaires dans le sous-sol.
Un réveille-matin, des réveille-matin Je n’ai jamais eu besoin d’un réveille-matin.
Un avant-poste, des avant-postes Aux avant-postes, se trouvaient les plus courageux.
Un gagne-pain, des gagne-pain Vendre des légumes est son gagne-pain, sa vraie passion est
le théâtre.
Pour mieux
lire et écrire Conjugaison
Grammaire
L’imparfait
et le passé simple 60 min + 2 X 100 min
Lors de cette séance les élèves vont consolider leurs connaissances sur l’imparfait. Ils vont décou-
vrir le passé simple et la relation qu’il y a entre l’imparfait et le passé simple.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils connaissent sur l’imparfait,
qu’ils ont vu au CM1, et sur le passé simple ;
rappeler le lien entre lecture et EDL en revenant sur la question 7, page 95 du manuel.
ATELIER A • Observer les verbes au passé simple et à l’imparfait dans un texte 10 min
Au cours de cet atelier, les élèves observent que, dans les récits écrits au passé, les temps utilisés
sont l’imparfait et le passé simple.
Énoncer la consigne puis la faire reformuler par un élève. Laisser les élèves répondre aux questions
en groupe.
Relances possibles pour aider à la mise en commun : le passé simple peut être évoqué par certains
élèves, mais il est moins connu que l’imparfait. Si les élèves ne connaissent pas le passé simple, il
faudra nommer ce temps de conjugaison.
1. a. Il s’agit d’un récit. b. C’est une histoire qui se passe dans le passé.
2. Les verbes en gras sont conjugués à l’imparfait.
3. a. Les verbes soulignés sont au passé. Il s’agit du passé simple.
b. Non, le passé simple est un temps que l’on utilise à l’écrit dans les récits au passé.
Conclusion attendue
4. Dans les récits écrits au passé, deux temps sont utilisés : le passé simple et l’imparfait.
Au cours de cet atelier, les élèves vont comprendre les différences qui distinguent les deux temps
de conjugaison du point de vue du sens.
À noter : cet atelier s’appuie sur un autre extrait du Prince des voleurs, qui a été légèrement modifié
afin de bien faire percevoir la notion étudiée. La première partie du texte est à l’imparfait et décrit
la scène ; l’autre partie, au passé simple, fait avancer le récit.
Énoncer la consigne, faire reformuler par un élève si besoin.
1. et 2. La première partie décrit le décor de la scène. Dans la deuxième partie, il y a de nouvelles
actions qui font avancer le récit.
3. Dans la première partie, les verbes sont conjugués à l’imparfait. Dans la deuxième partie, les
verbes sont conjugués au passé simple.
« Soudain » introduit un changement dans le récit, de nouvelles actions. Les verbes qui suivent sont
au passé simple.
Conclusion attendue
4. Dans les récits à l’écrit, les verbes à l’imparfait servent à décrire le décor, ils indiquent une action qui dure.
Les verbes au passé simple évoquent une action qui fait avancer le récit, qui dure moins longtemps et qui
est terminée.
Au cours de cet atelier, amener les élèves à comprendre la formation du passé simple et à perce-
voir les terminaisons verbales.
Pour ce dernier atelier, proposer une mise en commun à chaque question afin de construire la notion
progressivement.
Énoncer la consigne, faire reformuler par un élève si besoin.
1. a. et b.
Verbes conjugués
Personnes Infinitifs
au passé simple
il s’arrêta (s’)arrêter
il s’écarta (s’)écarter
il heurta heurter
il se retourna (se) retourner
il regarda regarder
il vit voir
il apparut apparaître
ils retinrent retenir
il continua continuer
ils osèrent oser
il dit dire
À la 3e personne du singulier, la terminaison est souvent -a, sinon c’est -it, ou -ut.
À la 3e personne du pluriel, la terminaison est -inrent ou -èrent.
2. a. Dans la liste A, les verbes sont conjugués à la 3e personne du singulier.
Dans la liste B, les verbes sont conjugués à la 3e personne du pluriel.
b. Dans la liste A, les verbes se terminent tous par un -t.
Dans la liste B, les verbes terminent tous par -rent.
Question pour la mise en commun
« Les verbes dans la liste A sont-ils tous du même groupe ? »
Les verbes sont de groupes différents. Faire observer que ce qui est commun à tous ces verbes c’est la
marque de personne : -t pour les verbes conjugués à la 3e personne du singulier et -rent pour les verbes
conjugués à la 3e personne du pluriel.
Conclusion attendue
4. Les verbes au passé simple se forment en ajoutant au radical une marque de temps, qui peut être -a, -i,
-u, -in.
Ensuite, on ajoute une marque de personne, qui est souvent -t pour la 3e personne du singulier et -rent pour
la 3e personne du pluriel.
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Dans les récits à l’écrit et au passé, on utilise le passé simple avec l’imparfait.
2. On utilise les verbes à l’imparfait pour présenter les actions qui durent. Ce temps pose le « cadre » qui
sert de toile de fond pour les actions exprimées par le passé simple.
On utilise les verbes au passé simple pour présenter des actions qui arrivent à un moment donné et qui ne
durent pas.
3. Le passé simple se conjugue à la 3e personne du singulier et à la 3e personne du pluriel en ajoutant au
radical une marque de temps :
– a ou è pour les verbes du 1er groupe (posa, posèrent) ;
– i pour les verbes du 2e groupe (finit, finirent) ;
– in pour les verbes du 3e groupe du type venir et tenir (tint, tinrent) ;
– i, u ou in pour les autres verbes.
À la marque de temps s’ajoute une marque de personne :
– t à la 3e personne du singulier (finit, vint) ;
– pas de marque de personne pour les verbes du 1er groupe (posaØ) ;
– rent à la 3e personne du pluriel (finirent).
Il est conseillé de compléter la trace écrite par ces tableaux :
VERBES QUI ONT LEUR INFINITIF EN -ER (1ER GROUPE)
Personne Marque de temps Marque de personne
Il, elle, on a Ø
Ils, elles è rent
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, pages 220 et 222.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
I. L’imparfait de l’indicatif
Je m’entraîne 2 x 30 min
Je m’entraîne 2 x 30 min
6. Remplacer les sujets par « ils » ou « elles » et faire les accords nécessaires.
C’est alors qu’ils virent une ombre bouger. Ils sautèrent à terre puis se cachèrent derrière l’arbre
le plus proche. Plus elle se rapprochait, plus l’ombre se précisait. C’était en réalité une silhouette
d’homme emmitouflé dans une cape noire. Pris de panique, ils saisirent une pierre, la lui jetèrent et
s’enfuirent à toutes jambes vers la maison.
Objectifs de la séance
– Découvrir le genre policier.
– Découvrir des personnages célèbres de la littérature policière.
– Découvrir les caractéristiques des héros d’une aventure policière.
Activité d’oral
Prendre appui sur ce que l’on sait d’un personnage pour imaginer ce qu’il fera.
Activité d’écriture
Prendre appui sur des éléments précis pour caractériser un personnage.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Irène Adler est un pseudonyme collectif sous lequel se cachent les auteurs italiens Alessandro Gatti et Pier-
domenico Baccalario, créateurs de la série Sherlock, Lupin & moi (Sherlock, Lupin & io). Mais iI ne s’agit pas
d’un pseudonyme choisi au hasard puisqu’Irène Adler est l’une des protagonistes d’un épisode de Sherlock
Holmes, née, comme lui, sous la plume d’Arthur Conan Doyle.
Le texte
Sherlock, Lupin & moi est une série policière en neuf tomes, dont le premier, « Le Mystère de la dame en
noir », a été publié en 2011. L’intrigue se déroule en 1870, à Saint-Malo. Irène Adler, la narratrice, âgée de
12 ans, fait la connaissance des jeunes Sherlock Holmes et Arsène Lupin. Une amitié sans faille se crée très
rapidement entre les trois adolescents qui passent le plus de temps possible ensemble. Leurs vacances
prennent une drôle de tournure quand ils découvrent le cadavre d’un homme, échoué sur la plage. Noyade
ou meurtre ? Les trois amis, avides d’action, voient en cette intrigue matière à s’aventurer et à vivre des
vacances palpitantes ! De quoi tenir les jeunes lecteurs en haleine.
À l’oral, ensemble.
Interpeller les élèves sur le titre : leur faire chercher dans le dictionnaire la définition de l’adjectif
« macabre » pour faire naître un horizon d’attente. De quoi l’histoire qu’ils vont lire va-t-elle parler ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. a. Les personnages sont présentés dès le paratexte : « Sherlock, Lupin et Irène, trois amis ». À ce
stade de la lecture, il peut sembler compliqué de dire que ce sont des enfants : ne pas chercher à le
faire émerger (cette question sera traitée plus loin).
b. Cette question permet de réactiver ce qui a été dit lors de l’étude de l’extrait précédent de Cerise
(page 95, question 5). Elle permet également de faire le point sur la connaissance que les élèves ont
des personnages principaux. Noter au tableau ce qui ressort de cette discussion.
2. Le paratexte explique que Sherlock, Lupin et Irène découvrent « le corps d’un naufragé. » Si le
vocabulaire employé pose problème et freine la compréhension de certains élèves, la ligne 8, elle,
est sans équivoque : « Il est mort. »
3. Irène est la narratrice, ce qui n’est pas évident à comprendre au début : le premier paragraphe
est mené par un « nous ». Il faut attendre la ligne 9 pour découvrir un « je », mais qui n’aide pas à
identifier le personnage en charge du récit. La suite du texte finit par éclairer le lecteur : « Les gar-
çons ! insistai-je. » (l. 18). Le fait que le « je » s’adresse aux « garçons » montre bien que c’est Irène
qui parle, seule fille du trio.
4. C’est Sherlock qui révèle que l’homme est mort, ligne 8 : « Il est mort ». Et ce sont le verbe de
parole et les deux points de la ligne 7 qui permettent de lui attribuer ces paroles « Sherlock […] finit
par conclure : ».
5. À l’oral, par deux.
a. Commencer par faire isoler le premier paragraphe, qui va jusqu’à la ligne 5. Les élèves doivent
relever les informations qui leur permettent d’imaginer le cadavre.
Éléments de réponse
Les informations étant nombreuses, cette question peut être l’occasion de demander aux élèves de les résu-
mer pour parvenir à la description la plus simple possible, sur le modèle suivant :
« Le cadavre est un homme. Il gît, habillé de vêtements trop chauds pour la saison. Il lui manque une chaus-
sure. ».
b. Deux informations importantes émergent de leur discussion. Sherlock trouve que le cadavre porte
des vêtements qu’on n’a pas l’habitude de voir à Saint-Malo : « On n’en voit pas beaucoup par ici »
(l. 15) et Lupin ajoute, à propos de sa tenue, et notamment « les boutons de manchette » : « Une
garde-robe de luxe » (l. 16).
Mettre les élèves à la place des enquêteurs : « À quoi cela vous fait-il penser ? »
6. Sherlock et Lupin émettent chacun une hypothèse quant à l’identité du naufragé. Ses vêtements
luxueux peuvent être ceux du passager d’une croisière pour Lupin (l. 19) ; pour Sherlock, ce sont
plutôt ceux d’un homme d’affaire (l. 21).
Comparer les hypothèses des garçons avec celles proposées par les élèves lors de la question 5.
7. a. Irène n’est pas du tout à l’aise en présence du cadavre. « Je sentis une bouffée de chaleur embra-
ser mes joues. » (l. 9), par exemple : ici, le lecteur comprend tout de suite qu’Irène est saisie par une
émotion vive en entendant le diagnostic de Sherlock. Ou encore : « Moi, je ne tenais pas en place.
Pour me dégourdir les jambes, je me mis à décrire de grands cercles sur la plage. Comment tous les
deux pouvaient-ils rester aussi calmes ? Je n’arrivais pas à le comprendre ! Mon cœur battait la cha-
made et j’avais les pieds et les mains gelés. » (l. 25 à 28). La présence du cadavre la rend plus que
nerveuse : elle lui fait peur (manifestations physiques de la peur). La ligne 29 peut également tra-
duire son malaise : « Les amis, allons chercher du secours ! lançai-je d’une voix tremblante. »
11. a. Dans le premier paragraphe, les verbes sont conjugués au passé simple : « nous nous immo-
bilisâmes » et à l’imparfait « collaient, gisait, étaient ».
b. Cette question permet de réactiver la leçon qui précède sur les valeurs de l’imparfait et du passé
simple dans un récit. Ici, l’imparfait est le temps de la description et le passé simple celui de l’ac-
tion de premier plan.
À l’oral, ensemble.
12. Irène, seule fille du groupe, se tient derrière les deux garçons, l’air effaré. Sherlock est facile à
reconnaître grâce aux informations du texte : « agenouillé à côté du corps. Il commençait à l’exami-
ner à l’aide d’une branchette ». Par conséquent, Lupin est le garçon au deuxième plan.
13. Reprendre ce qui avait été noté au tableau au moment de la question 1 et comparer avec ce qu’ils
savent à présent. Sans l’illustration, il semble difficile d’imaginer que Sherlock, Lupin et Irène ne
sont pas des adultes. Pour aller plus loin, demander aux élèves ce qui les surprend dans le compor-
tement des personnages : réagissent-ils comme des adolescents ? La façon dont les deux garçons
s’approchent du cadavre, osent le « toucher », est plutôt une façon de faire propre aux adultes, qui
peut tromper le lecteur et le mener sur une fausse piste. (D’un autre côté, lorsque l’on est adulte, on
sait qu’il faut avoir l’innocence, l’intrépidité et la folie d’un jeune adolescent pour oser faire ce que
font les personnages !)
Faire relire le texte par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
À l’oral, ensemble.
Ce document est une notice bibliographique sur le personnage de Sherlock Holmes.
A. « Irène Adler » (Gatti et Baccalario), fascinée par Sherlock Holmes, s’est amusée à proposer une
nouvelle adaptation de son histoire, imaginant ce qu’aurait pu être son adolescence.
Objectifs de la séance
– Découvrir la démarche d’investigation d’un enquêteur.
– Comprendre l’importance du suspense dans un récit policier.
Activités d’oral
– Extraire des informations dans l’ordre chronologique.
– Comparer deux personnages.
Activité d’écriture
Comprendre et imaginer le rôle d’un indice dans une enquête policière.
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente : quelles informations donne le titre de cet extrait ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Laisser les élèves donner leur avis sur ce passage et leur demander de le justifier. Dans cet extrait,
le lecteur apprend que les trois amis ont décidé de mener l’enquête « eux-mêmes », ce qui corres-
pond sans doute aux attentes qui avaient émergé à la fin de l’étude de l’extrait précédent.
2. Sherlock et Lupin pensent tous deux avoir découvert l’identité du naufragé. Mais ils n’ont pas
abouti à la même conclusion !
3. a. Lupin expose les étapes de son raisonnement en retardant le plus possible la révélation finale.
b. En retardant le moment de la révélation, Lupin éveille la curiosité des personnages et du lecteur,
il ménage le suspense. Irène est « incapable d’attendre la fin de son récit » (l. 19), Sherlock « sem-
bla sur le point d’intervenir, puis se ravisa, laissant terminer son ami » (l. 13). Quant au lecteur, il est
tout aussi impatient ! En ménageant ainsi le suspense, Lupin cherche également à éveiller l’admira-
tion de ses camarades : « d’une voix triomphante » (l. 20).
4. À l’oral, par deux.
a. Cette question a pour but de faire émerger la démarche d’investigation de Lupin et permet éga-
lement de préparer le projet d’écriture final (p. 108) ; aussi est-il préférable d’y consacrer un temps
suffisant. Le travail mené dans la rubrique « J’utilise le document » permettra de nommer précisé-
ment chacune des étapes que les élèves auront relevées ici.
Éléments de réponse
Lupin expose précisément chacune des étapes de son raisonnement : « hier soir, je me suis livré à un raison-
nement très simple » (l. 1). Il part de ce que les indices ont révélés : « sa veste et ses boutons de manchette
nous ont révélé que » (l. 2-3), et prend appui sur ce qu’il a entendu à propos du cadavre : « ce matin […] tous
s’accordaient sur un point » (l. 4-5). À partir de là, il procède à une déduction : « il n’y a que deux possibilités »
(l. 8), et formule des hypothèses : « ou… ou… » (l. 8-9). Il vérifie ensuite ses hypothèses en interrogeant des
témoins : « le personnel du Maritime ne m’a rien appris » (l. 12) et « Je lui ai posé quelques questions » (l. 16).
Il formule enfin une conclusion : « son nom est François Poussin ! » (l. 20).
b. Cette liste montre bien que Lupin ne se contente pas de réfléchir : il se rend également sur le ter-
rain pour interroger les personnes qu’il a identifiées comme des témoins potentiels : « tôt ce matin,
j’ai fait un tour rapide des meilleurs hôtels de la ville » (l. 9-10).
5. a. Pendant le récit de Lupin, Sherlock reste silencieux et, contrairement à Irène, ne coupe pas
son ami même s’il semble avoir envie de réagir : « Sherlock sembla sur le point d’intervenir, puis se
ravisa, laissant terminer son ami » (l. 13). Il n’intervient que pour poser une question « ah oui ? »
(l. 15), et attend la fin de la démonstration de Lupin.
b. Le lecteur sait, grâce à la fin de l’extrait, que Sherlock a mené la même enquête que Lupin et qu’il
s’est aussi rendu dans un hôtel. Il est donc tenté de couper son ami pour révéler la conclusion à sa
place mais il se ravise, curieux d’entendre ce qu’il a découvert et comment.
11. a. Cette question permet de préparer la leçon qui suit sur la polysémie d’un mot. Demander aux
élèves de chercher dans le dictionnaire les différents sens du mot « clé » afin de sélectionner celui
qui semble convenir dans la phrase. Ici, la clé est « ce qui permet de résoudre quelque chose, de le
comprendre ». C’est l’élément qui permet de résoudre l’énigme.
b. Montrer que le contexte d’emploi d’un mot joue un rôle déterminant pour trouver son sens. Mon-
trer également que cette acception du mot « clé » n’est pas loin de son sens premier, puisque la clé
de l’énigme est ce qui permet de la résoudre, d’ouvrir une porte jusqu’ici fermée.
À l’oral, ensemble.
12. Cette représentation des trois amis semble fidèle au texte. Au premier plan, Sherlock, avec un
sourire un peu énigmatique et « un regard enflammé » (l. 32), semble au beau milieu d’une « de ses
pauses à effet » (l. 30). Derrière lui, Lupin, l’air espiègle et avide de savoir ce que son ami a à dire.
Et à l’arrière-plan, enfin, la tête d’Irène, qui surplombe celles des garçons, les yeux grand ouverts,
signe d’une grande curiosité.
Faire relire le texte par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
b. Sherlock peut parfois donner l’impression qu’il domine son ami, notamment si l’on s’appuie sur le
premier extrait : « Restez-là ! nous intima Sherlock » (p. 100). Et certains verront, dans leur façon
de vouloir se lancer dans l’enquête dès le lever du soleil (« tôt ce matin » dit Lupin, « ce matin » dit
Sherlock), une forme de compétition, chacun cherchant à résoudre l’enquête avant l’autre. D’autres,
au contraire, y verront une ressemblance flagrante et une passion dévorante (Lupin ne parvient pas
à trouver le sommeil) pour l’investigation.
c. Accueillir toutes les réponses, à condition qu’elles soient justifiées, et encourager la discussion.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Cet extrait confirme le classement de Sherlock et de Lupin dans la colonne des
« Personnages hors du commun ». La démarche d’investigation qu’ils mènent, chacun de leur
côté, démontre leur intelligence exceptionnelle : ils ne se conduisent pas comme des enfants,
mais bien comme des détectives professionnels.
Irène, quant à elle, s’est finalement laissé gagner par la fièvre enquêtrice de ses deux amis :
elle n’apparaît plus comme le personnage effrayé et bouleversé du premier extrait. On peut
donc la classer parmi les « Personnages ordinaires qui se révèlent extraordinaires ». Cer-
tains voudront sans doute la laisser chez les personnages « difficiles à classer ». Encoura-
ger la discussion et la justification des éléments exposés.
À l’oral, ensemble.
Ce document est une infographie présentant les étapes d’une démarche d’investigation scientifique.
A. La manière dont Sherlock et Lupin mènent leur enquête correspond exactement aux étapes
de la démarche d’investigation. Prendre appui sur la réponse à la question 4 (Sherlock a suivi les
mêmes étapes).
Pour mieux
lire et écrire Lexique
Lors de cette séance, les élèves vont découvrir la notion de polysémie. Ils vont également apprendre
à reconnaître et à utiliser le sens propre et le sens figuré d’un mot.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de dire ce qu’ils savent sur la polysémie, le sens
propre et le sens figuré.
rappeler le lien entre lecture et étude de la langue, en revenant sur la question 11, page 103 du manuel.
Phrases dans lesquelles le mot commun est pris Phrases dans lesquelles le mot commun est pris
dans son sens concret, réel dans son sens imagé
Sens propre Sens figuré
A2, B2, C2, D1, E1 A1, B1, C1, D2, E2
Conclusion attendue
2. Un mot n’est pas toujours utilisé dans le même sens. Dans certains cas, le sens est concret, réel : c’est le
sens propre. Dans d’autres cas, le sens n’est pas réel, c’est le sens figuré.
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. La polysémie désigne des mots qui s’écrivent et se prononcent de la même façon, mais qui ont des sens
différents. De nombreux mots sont polysémiques.
2. Les mots n’ont pas de sens de manière isolée. Pour trouver le sens d’un mot, on doit s’appuyer sur les
autres mots de la phrase, c’est-à-dire le contexte.
3. Le sens propre d’un mot est le sens concret, c’est le sens premier et le plus courant : Marie a un beau chat
blanc et roux.
Le sens figuré est un sens abstrait, ce n’est pas le sens que l’on associe en premier à un mot, ce sens est
imagé : Marie a un chat dans la gorge.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 236.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. A. Phrases a et c. B. Phrases b et c.
A. Phrases b et c. B. Phrases b et c.
2. Dictionnaire utilisé : Le Robert Junior pour les 8-11 ans.
a. Toit (« chaume », « maison »). b. Pièce de tissu qui sert à couvrir, à tenir chaud (« froid »,
« chambre »). c. Ce qui recouvre l’ensemble des pages d’un livre, d’un cahier (« cahier »).
a. Fonctionner (« téléphone », « tomber »). b. Se déplacer en mettant un pied devant l’autre tout
en restant en contact avec le sol (« bébé »). c. Avoir de bons résultats, prospérer (« boutique », « très
bien »). d. Mettre le pied sur quelque chose tout en avançant (« sur le pied », « dame devant moi »).
3. a. J’ai rangé tous les documents dans une pochette / un dossier / un classeur vert(e). b. J’ai
taché ma liquette / mon vêtement avec de la sauce tomate. c. Il s’est acheté un chapeau en tissu
marron. d. Léna colorie son dessin à l’aide de stylos fins.
a. Il n’oublie jamais ses lunettes pour regarder les courses hippiques. b. On ne distingue pas les
deux sœurs car elles sont toujours habillées de la même manière. c. Ils passent chez l’imprimeur
récupérer les dernières reproductions du manuscrit. d. Cela m’a fait un drôle d’effet de la revoir
après tant de temps. e. Mon voisin est tombé depuis le haut de son toit. f. Pendant les vacances,
nous avons pu admirer les belles cascades (d’eau).
4. a. Sens figuré. b. Sens propre. c. Sens propre. d. Sens figuré. e. Sens figuré. f. Sens figuré.
g. Sens propre. h. Sens figuré.
5. Sens propre : phrases b, d, e, g, j. Sens figuré : phrases a, c, f, h, i.
Pour faire
le point Synthèse
Objectif
Être capable de retrouver et d’utiliser
ses connaissances sur les récits à suspense face à un autre support.
Matériel
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la page de synthèse à imprimer et à compléter ;
– la projection de chaque document à côté de la synthèse de l’enquête.
À l’oral, ensemble.
Rappeler le lien de cette séance avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes
« L’enquête avance ».
Indiquer que les conclusions de l’enquête serviront de critères de réussite au moment de la séance
de réinvestissement et d’écriture.
À l’oral, ensemble.
Lire toutes les caractéristiques, puis dire aux élèves : « Nous allons les reprendre une par une et vous
allez m’indiquer si vous vous rappelez à quelle étape de l’enquête (dans quel texte) l’indice a été décou-
vert ou s’il est possible de le retrouver dans plusieurs textes. »
Décliner les indices un par un, veiller à la participation de tous les élèves.
On trouvera sans peine la totalité de ces indices dans les œuvres qui viennent d’être étudiées.
À l’oral, ensemble.
Pour chacun des moyens d’expression présentés, lire ou faire lire le titre, observer le document,
puis faire réfléchir les élèves : de quoi s’agit-il ? Trouve-t-on du suspense dans ces œuvres ou dans
ces expériences ?
Noter au tableau toutes les propositions des élèves sans en exclure.
La validation se fera collectivement en incitant les élèves à justifier les éléments validés ou invalidés.
Bilan 3 min
À l’oral, ensemble.
« Vois-tu du suspense dans d’autres œuvres ou d’autres situations de la vie quotidienne ? »
Les élèves pourront citer des fictions, des activités intellectuelles ou sportives, ou des situations
qu’ils auront eux-mêmes vécues.
Projet
d’écriture Réinvestissement
À l’oral, ensemble.
➥ S’appuyer sur la fiche méthode « Pour bien écrire », à la fin du manuel, à chaque séance.
Expliquer les objectifs de l’activité, ses modalités, sa durée, ainsi que les connaissances à utiliser.
Rappeler le lien avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes « L’enquête avance ».
Rappeler aux élèves que les caractéristiques du genre, « Les conclusions de l’enquête », doivent se
trouver dans leur production et servent de critères de réussite.
Lire le titre du projet d’écriture ainsi que la consigne de travail.
Passer aux questions 1 à 5 de la fiche « Pour bien écrire », à la fin du manuel.
Attention ! il est préférable que chacune des étapes de la démarche d’investigation soit respectée
afin d’aboutir à un rapport d’enquête complet.
Si nécessaire.
Conclure par des questions permettant le bilan : quels ont été les obstacles et les difficultés prin-
cipales de cet atelier ?
Certains élèves voudront lire leur rapport à la classe. Prévoir le temps nécessaire.
Il pourrait être intéressant et gratifiant de « publier » les textes produits en créant un recueil des
« Rapports d’enquêtes ».
Seul, à l’oral.
L’objectif est de proposer aux élèves une façon de mettre en scène leur production d’écrit.
En effet, la révélation du coupable est souvent synonyme d’une certaine tension narrative : le sus-
pense est à son comble, le lecteur ou le spectateur a hâte de découvrir qui a commis le crime !
Ainsi, les élèves, en mettant en scène le moment de la révélation du coupable, vont réfléchir à la
façon dont ils vont entretenir le suspense avant la révélation finale.
1. et 2. Avant de jouer cette scène, l’élève réfléchit, à l’écrit, à sa mise en scène en suivant les étapes
proposées par l’atelier.
3. Après le jeu de sa scène, l’élève demande à son public de discuter si les critères énoncés dans « Je
vérifie que… » ont été bien respectés.
Objectifs de la séance
– Renforcer sa fluidité de lecture.
– Être capable, après lecture silencieuse
ou entendue d’un texte :
de dégager le thème et de relever les informations importantes ;
d’utiliser ses connaissances en étude de la langue pour comprendre le sens d’un texte ;
de formuler une interprétation et de la confronter à celle d’autrui.
– Vers la 6e : se familiariser avec l’un des quatre grands thèmes littéraires, « Récits d’aventures ».
Matériel complémentaire
– Les feuilles de route, à créer pour chaque groupe.
– Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
la projection du texte et des illustrations ;
si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys » ;
la fiche d’évaluation de fin d’enquête.
Modalités
En autonomie : lecture individuelle lue ou entendue.
Différenciation
Il peut être à nouveau intéressant de répartir les élèves suivant leur niveau d’expertise en lecture-
compréhension afin de proposer des ateliers différents qui répondent à leurs besoins et font appel à
leurs compétences.
L’auteur et l’œuvre
Katarina Mazetti est née en 1944 à Stockholm. Cette journaliste suédoise est également auteure de livres
pour la jeunesse et de romans pour adultes. Elle a rencontré un succès phénoménal avec Le Mec de la tombe
d’à côté, un roman pour adultes traduit en de nombreuses langues.
Les Cousins Karlsson raconte l’histoire de quatre cousins qui passent l’été sur une petite île suédoise, « sous
la houlette bienveillante et distraite » de leur tante Frida. Cette artiste est très occupée et leur laisse le champ
libre. Frida est la seule habitante de l’île et pourtant des vivres disparaissent de la cave, dans la nuit des
bruits bizarres réveillent les personnages. Sont-ils vraiment seuls sur l’île ? Et qui sont les intrus : des fan-
tômes, ? Des espions ? Julia, Bourdon, George et Alex vont mener l’enquête à leur manière… L’été sera riche
en aventures, en rencontres et en rebondissements.
Ce roman, sous-titré « Espions et fantômes » est le premier tome d’une série de neuf épisodes, dans la droite
ligne du Club des 5, en plus contemporain et plus humoristique !
Feuilles de route
Les élèves écoutent le texte Les élèves lisent le texte préala- Les élèves lisent le texte inté-
lu, en suivant sur leur manuel. blement découpé en séquences. gral en autonomie.
Petits lecteurs
1. Demander aux élèves de décrire les illustrations. En les commentant, les élèves résument
l’histoire, la racontent.
– La chaussure bleue trouvée par Bourdon sur la plage, à quelques mètres de l’eau. Après discussion, les
cousins arrivent à la conclusion que cette chaussure vient d’être abandonnée sur la plage par quelqu’un !
– Les cousins Karlsson discutent de leur découverte avec leur tante Frida (Bourdon tient la chaussure
bleue en main). Frida leur avoue que certains indices lui laissent penser qu’il y a un rôdeur sur l’île. Un
des garçons parle à sa tante : c’est Alex qui lui demande s’ils peuvent emprunter une barque pour faire
le tour de l’île et chercher des réponses à leurs questions.
– Les cousins sont dans la barque. Alors qu’ils s’approchent de la côte, ils aperçoivent une épaisse fumée
grise qui s’élève dans le ciel. Ils décident d’accoster et de se lancer à la recherche de la personne qui
se cache dans la forêt.
– Bourdon dort profondément, enroulée dans sa couverture, sur le balcon. Elle s’est endormie alors
qu’elle était supposée monter la garde pour surprendre l’intrus qui viendrait rôder près de la maison
de leur tante. Alex, debout près d’elle, est en colère. Il a entendu quelqu’un puiser de l’eau dans le jar-
din et sa cousine n’a pas donné l’alerte, comme elle aurait dû le faire.
Ces échanges vont permettre aux élèves en difficulté de comprendre ce qui ne l’a pas été, de
retrouver le fil narratif.
2. À l’oral, ensemble, les élèves répondent ensuite aux questions de la rubrique « Conseils pour
mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel, qui n’auraient pas déjà été abordées pen-
dant la première phase d’échange.
Lecteurs moyens
1. En binômes, après chaque séquence de texte, les élèves résument à leur binôme ce qu’ils
viennent de lire : s’ensuit un temps d’échange et d’appui sur le texte pour valider ou invalider
une proposition si les deux membres du binôme ne sont pas d’accord.
Intervenir uniquement si les élèves ne parviennent pas à se mettre d’accord.
2. Une fois cette première phase d’échanges menée, les élèves sont invités à répondre, à l’oral,
aux questions de la rubrique « Conseils pour mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel.
3. S’il leur reste du temps, ils passent à la rubrique « Après la lecture ».
4. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
1. En binômes, les élèves utilisent la fiche méthode à la fin du manuel. Ils répondent ensemble
et à l’oral aux questions posées dans les rubriques « Pendant la lecture » et « Après la lecture » :
ils résument, racontent, relèvent des passages clés.
Une phase de négociation de sens peut être nécessaire en cas de désaccord dans le binôme.
Mais elle doit être menée entre pairs.
2. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Les cousins Karlsson sont de jeunes adolescents tout à fait ordinaires, mais qui vont briller
par leur courage : les élèves pourront donc les placer dans la colonne des « Personnages
ordinaires qui vont se révéler extraordinaires ».
La volonté des enfants de mener l’enquête est liée à celle d’aider leur tante à découvrir qui vole
ses bûches de bois et ses conserves. Ce sont donc des « Personnages qui aident les autres ».
Héros, héroïnes
Proposition de classement
des personnages de l’Enquête 3
Voici les caractéristiques des personnages qui doivent
émerger dans le tableau de l’enquêteur à la fin de l’étude des
textes de l’Enquête 3.
Prosper
et Bo
Les enfants
des rues
Cerise
Sherlock
Lupin
Irène
Les Cousins
Karlsson
Le monde en vers
monde ➥ Manuel, pages 114-143
Imaginer, dire et célébrer le
2. Des mots ! Comprendre la façon dont la création poétique Des personnages difficiles à classer.
peut sublimer les êtres.
J.-P. Siméon, « Les couleurs de Réinvestir les connaissances acquises tout au S’interroger sur les différentes expressions
l’invisible » long de l’enquête dans un nouveau poème. dans lesquelles on trouve de la poésie.
Synthèse
Récit mythologique Lire un texte extrait de la littérature antique. Orphée, un personnage hors du commun.
Lecture longue
H. Montardre, Orphée aux Enfers
Une photographie. Illustration de l’extrait. Émettre des hypothèses. Transformer des vers.
Une infographie. Photographie d’Isidro Ferrer, tirée de Confronter des idées de différents Écrire un poème.
l’édition originale. auteurs.
Une définition. V. Van Gogh, Champs labourés. Exprimer un point de vue, débattre. Écrire un poème.
Une citation. Illustration de l’extrait. Mettre en scène, interpréter des Réfléchir à une mise en
personnages. scène et l’écrire.
Une quatrième de couverture. Photographie de la mise en scène. Mettre en scène, interpréter des Écrire des répliques « à la
personnages. manières de ».
Objectifs de la séance
– Appréhender les émotions qui traversent un poète.
– S’imaginer des mondes nouveaux à partir
de sensations, d’émotions ressenties.
– Enrichir son vocabulaire et le classifier pour
le réinvestir dans la séance de lexique qui suit immédiatement
cette double page d’ouverture.
Activité 1 25 min
Réponses attendues
1. Cette question permet aux élèves de se projeter dans leur vécu. Ils devraient pouvoir reconnaître des pho-
tomatons, c’est-à-dire des photographies d’identité. Si ce n’est pas le cas, expliquer ce qu’est un photomaton.
2. a. La joie : nos 4 et 6 ; le dégoût : n° 2 voire n° 5 ; la surprise (un peu effrayée) : n° 1.
b. Cette question permet d’anticiper la leçon de lexique qui suivra : l’élève devra essayer de reconnaître des
émotions à travers les photographies et ainsi les nommer.
3. Cette question n’attend pas de bonne ou de mauvaise réponse. À l’élève d’imaginer des situations dans les-
quelles il pourrait ressentir les émotions mentionnées aux questions précédentes.
J’écris 10 min
À deux ou en groupes hétérogènes.
4. Cette activité doit permettre à l’élève d’imaginer des situations et de mettre des mots sur des
émotions précises : la surprise et la joie.
Réponses attendues
1. Sur cette image, on voit un livre ouvert et des pages blanches. On voit également une sorte de serrure qui
ne pourrait se déverrouiller qu’avec une clé en forme de point d’interrogation.
2. La partie métallique au premier plan fait penser à une serrure.
3. On ne peut pas lire le texte qui se trouve derrière la serrure. Il faudrait une clé pour pouvoir déverrouiller
cette page et lire le texte.
4. Cette question n’attend pas de bonne ou de mauvaise réponse. Laisser les élèves exprimer ce qu’ils res-
sentent à propos de cette photographie. Leur proposer quelques pistes s’ils éprouvent des difficultés : l’ar-
tiste a voulu montrer que nous avions besoin de clé pour déverrouiller le sens d’un texte, par exemple.
Je raconte 10 min
À deux ou en groupes hétérogènes, à l’écrit puis à l’oral.
5. Cette activité d’écriture est très libre : c’est un vrai travail d’imagination. Les élèves devront ima-
giner ce qu’ils trouveraient dans ce livre et raconter l’histoire et les illustrations qu’ils imaginent. Il
peut y avoir autant de propositions que d’élèves…
Lors de cette séance, les élèves vont découvrir le procédé de nominalisation des verbes. Ils vont
apprendre à nominaliser des verbes et à utiliser la nominalisation en situation d’écriture.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils connaissent sur les familles
de mots et sur la dérivation (ces notions ont été abordées lors de la séance sur les préfixes et suf-
fixes, enquête 3) ;
Conclusion attendue
3. Les mots sont de la même famille quand ils ont le même radical. On peut former un nom à partir d’un
verbe. On ajoute en général un suffixe au radical du verbe, mais pas toujours.
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. La nominalisation consiste à former un nom à partir d’un verbe en lui ajoutant un suffixe.
Pour transformer un verbe en nom, on utilise le plus souvent ces suffixes : -age, -ation, -tion, -ance, -ant(e),
-ement, -eur. Parfois, on n’ajoute pas de suffixe : rencontrer rencontre.
2. La nominalisation est souvent utilisée dans les titres de journaux ou dans les textes documentaires.
Elle sert à mettre en avant une action, à s’exprimer de manière plus courte et rapide. La nominalisation per-
met aussi d’avoir un vocabulaire plus riche et varié pour s’exprimer à l’écrit.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 238.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
L’Instant fatal
Bien placés bien choisis 95 min
Objectifs de la séance
– S’interroger sur la nature du langage poétique.
– Réinvestir des connaissances pour reconnaître la forme d’un poème.
– S’interroger sur les émotions ressenties par le poète au moment de créer.
Activité d’oral
Mémoriser le poème et le mettre en voix.
Activités d’écriture
– Résumer un poème.
– Concevoir un titre.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement du texte lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Questionner les élèves sur l’horizon d’attente : que pensent-ils lire et trouver dans cette enquête ?
Quels indices leur permettent de penser cela ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Les élèves doivent reconnaître que ce texte est un poème. Les élèves s’intéresseront aux indices
formels : la mise en page (la disposition en vers), les rimes en fin de vers et la régularité de certains
vers, notamment au début du poème (on compte six syllabes aux vers 1 et 4 et huit aux vers 2 et
3). La taille du texte peut également les mettre sur la voie… Cette question permet de faire un rap-
pel sur les vers, les rimes et la structure d’un poème.
2. Ce poème ne doit pas susciter de problèmes majeurs de compréhension, mais la question permet
d’amorcer doucement le fait que, tout au long de cette enquête, les élèves liront parfois des poèmes
qu’ils ne comprendront pas ou qu’il sera compliqué de résumer.
3. Ces trois vers expriment la même chose et pourraient être remplacés par l’expression « l’écriture
d’un poème. » Même si cette réponse formelle n’est pas attendue, il est important que les élèves
aient compris ce dont il s’agissait dans ce poème : une recette pour écrire de la poésie.
4. Pour faire un poème, le poète doit bien choisir et bien placer les mots qu’il utilise. Il doit égale-
ment prendre des mots qu’il aime. Les élèves pourront citer les vers 1, 2 et 3. Et c’est à la fin qu’on
se posera la question de ce qu’on raconte pour trouver un titre (v. 7-8).
5. L’objectif est de montrer que l’écriture d’un poème, selon Queneau, doit permettre de se laisser
aller sans se soucier d’abord de ce qu’on écrit. Le thème vient après l’écriture. Contrairement aux
autres genres littéraires, comme le récit, dans lequel l’auteur saura la plupart du temps le sujet sur
lequel il veut écrire.
6. a. Le poète ressent des émotions intenses : « on pleure on rit » (v. 9). Ce vers montre que le poète,
en écrivant, peut ressentir des émotions opposées ou contradictoires, selon ce qu’il écrira.
b. Ces émotions surgissent au moment où le poète écrit : « lorsque naît la poésie » (v. 6). C’est l’écri-
ture poétique qui procure de telles émotions si différentes.
7. Les élèves seront surpris par l’orthographe, et donc la prononciation, de « kekchose » (v. 11).
Cette orthographe peut avoir deux buts : elle permet non seulement d’économiser une syllabe, et
donc de créer un vers régulier de huit syllabes, mais également de montrer toutes les libertés qu’un
poète peut prendre en écrivant. On parle alors de « licence poétique ».
8. Selon ce texte, quand on écrit un poème, il faut se laisser guider par ses humeurs du jour, par les
émotions que l’on ressent au moment où l’on écrit, par ce qu’on a vécu avant…
Cette question permet de montrer aux élèves que l’écriture d’un poème, si elle est normée d’un point
de vue structurel, ne répond pas forcément à des normes sémantiques : écrire un poème, c’est se
laisser guider par ses émotions.
10. a. Cette question va permettre de réinvestir la notion de lexique page 116 sur la nominalisation
du verbe. « placés » sera remplacé par « placement » et « choisis » par « choix ». En remplaçant les
deux participes passés par des noms, la phrase n’est grammaticalement et sémantiquement plus cor-
recte. Cette activité de remplacement permet de montrer aux élèves que la nominalisation impacte
toute la phrase, et qu’elle va entraîner des modifications syntaxiques.
Puisque nous sommes en poésie, faire également remarquer aux élèves que la nominalisation rend
le vers moins agréable à écouter.
Faire relire le poème par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
12. Cette activité permet de faire une sorte de synthèse des étapes nécessaires à l’écriture d’un
poème, selon Queneau :
Exemple de corrigé
Étape 1 : aimer les mots. Étape 2 : bien les placer. Étape 3 : rechercher un thème.
Étape 4 : trouver un titre.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Ce poème ne contient pas de personnage, et nous ne pouvons pas catégoriser Queneau
comme étant un personnage de l’histoire.
13. Cette question permet de contrôler la compréhension du poème. En effet, un titre doit permettre
de comprendre tout de suite ce que le poète exprime.
Exemple de corrigé
Les élèves pourront choisir des titres comme : « Apprendre à écrire un poème » ou « Comment écrire un
poème ».
À la fin de l’étude de ce texte, les élèves doivent avoir compris que ce poème est une sorte de mode
d’emploi.
À l’oral, ensemble.
A. Ce document est extrait d’un ouvrage qui explique par étapes comment dessiner un personnage précis.
B. Cette question permet de montrer que les méthodes pour dessiner et pour écrire un poème
sont bien différentes : la première méthode permet de reproduire un dessin en suivant des étapes
précises (et ainsi réaliser une production standardisée, sans y mettre sa personnalité), alors que la
deuxième méthode, celle de Queneau, qui amène le poète à se laisser aller face à l’écriture, permet
une création plus intime, plus personnelle.
Objectifs de la séance
– Comprendre les libertés que peut offrir l’écriture d’un poème.
– Accepter de ne pas tout comprendre.
– Reconnaître les caractéristiques d’un poème.
– Découvrir un recueil de poèmes atypique.
Activité d’oral
Débattre.
Activité d’écriture
Écrire un poème surréaliste à plusieurs.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement du texte lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Voir page 202.
Le texte
Cent mille milliards de poèmes est un recueil particulier. En effet, il permet au lecteur de créer son propre
poème : en tournant les languettes, il peut alors créer une quantité presque infinie de poèmes qui répon-
dront à certaines contraintes comme le nombre de syllabes par vers (douze pieds : ce sont tous des alexan-
drins) et la régularité des rimes. Raymond Queneau expliquait ainsi le projet de son recueil :
« MODE D’EMPLOI
C’est plus inspiré par le livre pour enfants intitulé Têtes folles que par les jeux surréalistes du genre "Cadavre
exquis" que j’ai conçu et réalisé ce petit ouvrage qui permet à tout un chacun de composer à volonté cent
mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer
des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près
de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre).
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur le poème précédent : se souviennent-ils de ce qui est nécessaire pour écrire
un poème ?
Ce texte devra montrer aux élèves que le sens d’un poème peut s’avérer obscur mais que, pour
autant, par ses spécificités, le texte reste un poème.
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Cette question permet aux élèves d’exprimer leur ressenti à la découverte du poème. Il n’y a pas
de réponse juste, chaque élève donnera son avis sur le poème, émettra des hypothèses de lecture
qui seront ensuite vérifiées grâce au questionnaire de lecture.
2. Les élèves devraient réussir, grâce à la mise en page, à comprendre que ce texte est un poème :
la disposition des strophes en deux quatrains et deux tercets, les majuscules à chaque début de
strophe, la régularité des vers (alexandrins à chaque strophe). Guider davantage les élèves en évo-
quant le fait que ce poème est un sonnet (deux quatrains, deux tercets).
3. Cette question devrait poser des difficultés aux élèves : il est compliqué d’expliquer de quoi il est
question dans ce poème. Laisser les élèves tenter d’expliquer, de résumer le poème et les laisser
répondre « non ».
4. Comme un prolongement de la question précédente, les élèves devraient éprouver des difficul-
tés à tenter de mémoriser ce poème, dans la mesure où ils n’en comprennent pas le sens. Le but est
qu’ils comprennent d’où viendrait cette difficulté.
5. Cette question, qui semble facile, va s’avérer plus difficile que prévu. En effet, en s’attachant au
poème précédent de Queneau, les élèves se souviendront (ou se charger de leur rappeler) que le
titre d’un poème doit refléter le thème de celui-ci. Or, puisque ce poème n’a pas d’unité de thème,
il sera assez compliqué de lui donner un titre.
Il est primordial de laisser les élèves discuter à ce sujet, chacun donnant son point de vue et ses
arguments en faveur d’un titre ou d’un autre ou de pas de titre du tout.
6. a. Cette activité de manipulation permet aux élèves d’appréhender le fonctionnement global du
recueil (créer des poèmes à l’infini), puis de s’approprier le texte en le modifiant. Enfin, elle permet
de leur montrer que la poésie offre une liberté que les autres genres ne permettent pas.
b. Cette question devrait susciter une discussion au sein de la classe. Si les élèves s’attachent trop
au sens du poème (qui ne sera pas plus clair avec ces changements) plutôt qu’au style, cadrer alors
cette discussion en reprenant les éléments qui font qu’un texte est un poème : les rimes, la régula-
rité des vers et les éléments de définition donnés par Queneau à la séance précédente.
7. Grâce aux questions précédentes, les élèves devront comprendre que le poème ne raconte pas
nécessairement une histoire. Pratiquer le langage poétique, c’est se laisser guider par ses émotions
et par les images qui traversent l’esprit du poète au moment de l’écriture. La poésie permet une
liberté thématique que permettent moins les autres genres littéraires.
Observons et réfléchissons Conjugaison p. 122 5-10 min
8. Cette question permet de réactiver les connaissances des élèves sur le futur de l’indicatif et de
les utiliser dans une activité de manipulation, qui permet de confirmer ce que les élèves ont com-
pris grâce aux questions précédentes : le sens du texte est compliqué et aucune manipulation ne
peut permettre de l’éclairer.
9. Cette question recentre l’étude du poème sur une des spécificités formelles propres au genre : les
sonorités. Bien qu’il n’y ait pas de réponse précise à cette question, car elle repose sur le ressenti
de chaque élève, la répétition des sons, leur alternance devraient être agréables à entendre.
10. Le nombre de syllabes donne un rythme régulier au poème : chaque vers contient douze syl-
labes, ce sont des alexandrins.
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
11. et 12. Il n’y a pas à attendre de bonnes ou de mauvaises réponses, ces questions permettent
surtout aux élèves d’exprimer leur ressenti et de comprendre que même l’illustration n’éclaire pas
le sens du texte. Elle peut, en revanche, rassurer les élèves face à leur ressenti : il est normal de ne
pas comprendre ce poème. Il est très obscur, l’illustration ne peut apporter un véritable sens.
Pour aider les élèves à voir qu’il n’y a pas d’unité de thème, demander, en s’aidant de l’illustration, de
lister toutes les choses dont il est question dans ce poème : un homme qui veut attraper sa valise,
un homme aux bords de la Tamise, un loup et un coq, un chat, etc.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
J’ai rencontré un poète 10 min
13. a. et b. Afin d’aider les élèves, rappeler la recette que Queneau donnait à la séance précédente
pour écrire de la poésie.
Ainsi, les élèves verront que ce poème suit la plupart des conseils donnés par Queneau : se laisser
aller dans l’écriture, ne pas chercher forcément à raconter quelque chose, chercher le thème une
fois que le poème est écrit.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Ce poème ne contient pas de personnage, et nous ne pouvons pas catégoriser Queneau
comme étant un personnage de l’histoire.
À l’oral, ensemble.
Ce document est primordial pour que les élèves comprennent bien le fonctionnement du recueil de
Queneau. À cet égard, il est important de s’attarder sur la photographie et de la commenter. Lire
ensuite avec eux l’extrait de la préface.
A. Ce recueil fonctionne grâce à un système de languettes que l’on peut tourner à l’infini afin de
créer un sonnet de douze syllabes à chaque fois.
B. Le titre du recueil exprime le nombre, presque infini, de poèmes que l’on peut créer grâce à ce livre.
C. Tout le monde ! Et c’est bien là que résident la prouesse et le génie de Queneau.
Pour mieux
lire et écrire Conjugaison
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
demander aux élèves ce qu’ils savent sur le verbe. Noter toutes les réponses afin de mieux repérer,
à l’issue de la séance, les nouvelles acquisitions ;
rappeler le lien entre lecture et EDL, en revenant sur la question 8, page 121 du manuel.
b. Les verbes conjugués au futur sont formés de l’infinitif auquel on ajoute les terminaisons du futur.
Le radical et la marque de temps (qu’on de distingue pas ici avec les élèves) ne varient pas.
Les terminaisons (désinences verbales) sont identiques : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont.
Conclusion attendue
3. Le futur exprime une action qui se déroulera plus tard par rapport au moment où l’on parle.
Il se construit à partir de l’infinitif (ou infinitif + marque de temps) auquel on ajoute les terminaisons du futur.
Ces terminaisons sont identiques pour les verbes du 1er et du 2e groupe.
Conclusion attendue
2. Le futur peut exprimer un fait qui se situe dans l’avenir par rapport au moment où l’on parle (moment de
l’énonciation). Ex. : Je pense que j’irai au théâtre ce soir.
Il peut exprimer un futur d’habitude qui se répète dans le futur. Ex. : Les élèves s’entraîneront à copier des
mots tous les jours.
Dans un récit historique, les verbes peuvent être conjugués au futur même s’ils évoquent un événement passé.
Ex. : La France deviendra une République en 1792.
Le futur peut, enfin, exprimer un ordre, il a alors une valeur injonctive. Ex. : Vous prendrez trois comprimés par jour.
Demander à chaque groupe expert de rendre compte de ses conclusions. Inviter des élèves à com-
menter les réponses et les conclusions.
Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer la phase de synthèse et d’institu-
tionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Institutionnalisation Construisons la règle 5 min
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 224.
Réponses attendues
1. On utilise en général le futur pour exprimer un fait qui se situe dans l’avenir par rapport au moment où l’on parle.
Le futur a d’autres valeurs : il peut exprimer un futur d’habitude qui se répète dans le futur, un événement
historique ou encore un ordre.
Objectifs de la séance
– Découvrir des paroles poétiques appartenant à différentes cultures.
– Accepter de ne pas avoir toutes les réponses.
– Appréhender les libertés de structure qu’offre la poésie.
Activité d’oral
Classer des informations.
Activité d’écriture
Rédiger une réponse poétique.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Pablo Neruda est un poète chilien né en 1904. Plusieurs fois consul et sénateur, il reçoit le prix Nobel de lit-
térature en 1971, deux ans avant sa mort.
Le texte
Le Livre des Questions est le dernier ouvrage écrit par Neruda. Tout l’ouvrage se présente sous forme de
questions auxquelles il est parfois impossible de répondre. Ainsi, l’extrait choisi va permettre aux élèves de
découvrir un texte d’une culture différente, mais également de comprendre que la poésie ne répond pas for-
cément aux questions que l’on se pose : au contraire, elle en suscite de nouvelles.
À l’oral, ensemble.
Demander aux élèves ce dont ils se souviennent des séances précédentes : les questionner sur le
genre et les thèmes des textes lus.
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Ce poème ne devrait pas soulever de difficultés majeures de compréhension. Laisser les élèves
faire les remarques qu’ils jugent intéressantes sur le poème et qui seront vérifiées grâce au ques-
tionnement qui suit.
2. Il est important de rappeler, comme un réinvestissement, les indices qui font qu’un texte est un
poème. Ici, les élèves relèveront les majuscules à certains débuts de vers, les rimes, même irrégulières
(« sel / elles », « vent / printemps »). Il peut également être intéressant de souligner le manque de régu-
larité métrique, ce qui montrera aux élèves que le poète a une certaine forme de liberté dans l’écriture.
3. Cette question permet de déceler tout de suite si les élèves ont compris, grâce à leurs premières
impressions de lecteur, le thème global du poème : la nature.
4. a. Cette question permet aux élèves de commenter librement le poème. Ils donneront leur avis
sur les questions posées, essayeront peut-être de se demander pourquoi l’auteur se pose telle ou
telle question… Leur demander si ce sont des questions simples auxquelles nous pouvons répondre
par « oui » ou par « non ».
b. Ce classement permet de faire comprendre aux élèves que le poète s’est laissé aller dans l’écri-
ture en posant des questions dont il n’espérait pas les réponses, car ce sont toutes des questions
auxquelles nous aurions du mal à répondre.
5. Cette question doit permettre aux élèves de s’exprimer : il y a peut-être autant de réponses qu’il
y a d’élèves et chacune doit être plus ou moins justifiée.
6. Cette question permet d’amorcer le questionnement autour du document scientifique, page 125 :
en observant le titre du recueil, les élèves comprendront qu’il n’est composé que de questions.
7. Vers le projet d’écriture.
Cette activité permet de faire travailler l’imaginaire des élèves et ainsi de comprendre ce que le lan-
gage poétique permet de susciter : rêver sur le monde et non donner des réponses précises à cer-
taines questions. On peut indiquer aux élèves de produire des strophes de deux vers minimum et de
quatre vers maximum. Ensuite, il sera plus intéressant de n’imposer aucune contrainte aux élèves :
le nombre de syllabes par vers et le choix des rimes ou non sont libres.
Observons et réfléchissons Grammaire p. 128 10 min
8. Ces questions vont travailler par anticipation la notion de grammaire qui suit sur la relation attributive.
a. Le poète définit les fleuves en disant qu’ils sont « eaux douces ».
b. Le verbe d’état « être » permet d’amorcer, de commencer une description.
Regardons l’image 10 min
À l’oral ensemble.
9. C’est la technique du collage qui a été utilisée pour créer cette illustration, mêlant objets et frag-
ments d’images. Cette question permet aux élèves d’appréhender différentes techniques d’illustration.
10. Le poète est représenté sur une sorte de croissant de Lune, assis sur une chaise et observant
au loin grâce à une longue vue.
On peut imaginer que le poète observe le monde qui l’entoure, à propos duquel il va ensuite écrire. Ainsi,
dévier vers l’inspiration du poète et amener les élèves à se demander si le poète écrit sur ce qu’il voit.
Faire relire le poème par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
J’ai rencontré un poète 10 min
11. Cette activité va amener les élèves à discuter des intentions du poète au moment où il crée sa
poésie. En les reformulant, ces propositions reprennent les thèmes de l’objet d’étude « Dire et célé-
brer le monde » des programmes officiels : accepter de ne pas tout comprendre, découvrir le monde
différemment, se laisser aller grâce à l’écriture poétique.
12. Cette question réactive les caractéristiques apprises lors des deux premières séances de
l’enquête. Si le poème de Neruda a une véritable unité thématique, contrairement au poème de la
deuxième séance, tous deux cultivent une certaine liberté dans l’écriture et le choix des sujets abordés.
À l’oral, ensemble.
Ce document permet de s’interroger sur les intentions du lecteur. Pourquoi lit-on de la poésie ?
A. En ouvrant un livre de sciences, le lecteur va chercher des réponses précises et prouvées à cer-
taines interrogations. En ouvrant un recueil de poésie, le lecteur ne cherche pas de réponses, du
moins pas des réponses scientifiques, et lit pour le plaisir et pour les émotions que les poèmes sus-
citent en lui.
B. Ce document pourrait répondre à la deuxième question du poème, si tant est qu’elle soit attendue.
Sensation
Sensation 95 min
Objectifs de la séance
– Comprendre la façon dont l’auteur se créé
un monde grâce à la poésie.
– Comprendre le lien entre les différents sens de la perception.
– Appréhender les sensations du poète pour mieux comprendre un texte.
Activités d’oral
– Débattre.
– Mémoriser le poème et le mettre en voix.
Activité d’écriture
Appréhender et exprimer des sensations, des impressions.
L’auteur
Grande figure de la littérature française, Rimbaud naît en 1854 à Charleville et meurt à Marseille en 1891,
à l’âge de 37 ans. Bien que brève, son œuvre poétique est riche, faisant de Rimbaud l’un des plus grands
poètes français. Ses poèmes abordent des thèmes variés, de la contemplation de la nature à la célébration
de l’amour, en passant par la rêverie, et contiennent une richesse stylistique incomparable.
Le texte
Sensation, écrit en 1870, évoque cette vie d’errance dont Rimbaud est coutumier. En effet, le poème reprend
les thèmes du voyage et de la rêverie tout en faisant se correspondre plusieurs sens comme le toucher, la
vue, l’odorat… En entrant dans l’univers de Rimbaud, les élèves vont alors appréhender la poésie en tant que
moyen permettant de se créer un monde nouveau par les mots.
À l’oral, ensemble.
Demander aux élèves ce dont ils se souviennent des séances précédentes : les questionner sur le
genre et les thèmes des textes lus.
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Cette question va permettre aux élèves de commencer à déceler le champ lexical dominant. Ne
pas attendre de réponse précise, laisser les élèves s’exprimer au sujet du poème. Par les mots cités,
les élèves vont commencer à comprendre l’atmosphère dans laquelle le poète va les plonger.
2. Une atmosphère paisible et sereine.
3. Le pronom personnel « je » semble désigner le poète lui-même : Rimbaud.
4. Le poète s’imagine être au milieu de la nature (dans les champs), dans un environnement qu’il
semble apprécier.
5. a. Tous les verbes du poème sont conjugués au futur simple de l’indicatif. Cette question réactive
la leçon de conjugaison qui précède sur les valeurs du futur. Repérer les temps des verbes permet de
comprendre que le poète ne raconte pas un souvenir, mais qu’il se projette dans l’univers qu’il décrit.
b. Rimbaud se décrit à l’aide des adjectifs « rêveur » et « heureux ».
c. Le poète pense à son futur, il rêve d’aller se promener les soirs d’été. Il ressent un certain bien-être à se
projeter dans cette nature.
6. a, b et c. Il y a des assonances en [e] et [ɛ]. La répétition de ces assonances donne une impression
de légèreté et rappelle la saison durant laquelle Rimbaud projette de se promener, l’été. Si les élèves
ont des difficultés à tirer des conclusions sur l’effet provoqué par ces assonances, ne pas hésiter à
comparer plusieurs sons entre eux. Par exemple, il peut être judicieux de comparer les sons [r] avec
les sons [e] et [ɛ] pour montrer les différences que ces sonorités produisent.
d. Le poète fait rimer deux termes qui pourraient appartenir au même champ lexical. Expliquer
ensuite aux élèves que Rimbaud a fait se correspondre à la fois les sonorités et les sens des mots.
À l’oral ensemble.
14. Ce tableau, peint par Van Gogh en 1890, quelques temps avant sa mort, évoque le même type
de paysage que celui décrit par Rimbaud dans Sensation. Cependant, on notera une représentation
plus sombre, plus tourmentée du paysage, qui symboliserait, selon les critiques et les historiens,
l’état d’esprit du peintre à ce moment de sa vie.
Cette question n’attend pas de réponse précise : laisser les élèves s’exprimer. Certains préféreront la
lecture du poème car elle leur procure davantage d’émotions, quand d’autres préféreront le tableau.
15. Dans cette activité, les élèves réinvestissent, avec un autre support que la poésie, la question 9.
Les élèves ajouteront des éléments qui leur semblent agréables. D’autres souhaiteront, au contraire,
supprimer des éléments qui leur paraissent apporter plus d’angoisse que de sérénité (l’ombre). Com-
parer ce qui rend agréable l’atmosphère d’un tableau et celle d’un poème.
Faire relire le poème par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
J’ai rencontré un poète 10 min
16. Cette question permet de faire le lien entre l’inspiration du poète et la réalité qu’il vit. Laisser
les élèves tirer les conclusions qui leur semblent justes : Rimbaud rêvait-il d’un ailleurs car il n’était
pas épanoui ? Rimbaud rêvait-il d’un endroit déjà connu ?
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Les élèves doivent ici discuter du personnage de Rimbaud, désigné par « je » dans le poème.
Le poète est un personnage, ici. Il convient de relire avec les élèves les différentes catégo-
ries dans lesquelles Rimbaud peut être classé. Les laisser discuter : certains élèves pour-
ront déceler une certaine révolte chez Rimbaud, mise en avant par la question 16 qui éclaire
le poème en fonction de la personnalité de l’auteur, qui peut justifier de le classer parmi les
« Personnages qui se révoltent ». Proposer également la catégorie « Personnages difficiles
à classer » si elle n’émerge pas seule.
17. Cette question est assez difficile. Guider les élèves : ils doivent d’abord s’interroger sur le sens du
mot « sensation », qui désigne une impression perçue par la combinaison de plusieurs sens. Dans
ce poème, Rimbaud convoque tous nos sens pour exprimer une atmosphère agréable. Or « Sensa-
tion » est au singulier : peut-être est-ce dans le sens de l’expression « faire sensation » ou dans celui
de « sensation totale » ? Qu’est-ce qui « fait sensation » chez Rimbaud ? La nature qui provoque un
état de bonheur intense, presque d’extase.
Ce document a pour objectif de montrer que la fonction première de la poésie est de créer.
A. Le poète crée le langage.
B. La poésie sert à inventer une nouvelle forme de langage grâce aux images qu’elle fait surgir et
aux rythmes qu’elle fabrique.
Pour mieux
lire et écrire Grammaire
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte, rappeler le lien entre lecture et EDL en reve-
nant sur la question 8 de lecture, page 124 du manuel.
Modalité n° 2 conseillée.
Constituer des groupes en fonction des modalités proposées dans la séance type afin que chaque
élève s’exprime au sein du groupe.
Conclusion attendue
3. Les verbes d’état, attributifs, indiquent une manière d’être, l’état du sujet.
L’attribut du sujet est un constituant obligatoire du groupe verbal, dont le noyau est un verbe d’état, et il est lié
au sujet. Les phrases sont constituées d’un sujet, d’un verbe d’état noyau de la phrase et d’un attribut du sujet.
b. Les phrases de la colonne A indiquent l’état du sujet, comment il est ; celles de la colonne B
indiquent l’action du sujet, ce qu’il fait.
Conclusion attendue
2. Pour trouver la fonction d’un complément dans le groupe verbal, il faut bien observer le verbe. L’attribut
du sujet, comme le complément d’objet, appartiennent au groupe verbal. Ils se distinguent par le verbe qui
indique l’action ou l’état du sujet. Parfois, la question peut être la même pour identifier l’attribut ou le COD.
Donc, lorsque le verbe dans le groupe verbal est un verbe attributif (d’état), le complément est un attribut
du sujet.
Si c’est un verbe d’action, ce sera un complément d’objet.
À la suite de l’atelier C, inviter des élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les
ateliers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer
la phase de synthèse et d’institutionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours de la mise en commun, les enrichir avec les conclusions de
chaque atelier puis en faire la synthèse pour préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. L’attribut du sujet est un constituant obligatoire du groupe verbal dont le noyau est un verbe d’état ou attri-
butif.
Il ne peut pas être supprimé.
Il se rattache au sujet par un verbe d’état (être, paraître, sembler, devenir, rester, demeurer, passer pour, avoir l’air).
L’attribut du sujet permet d’exprimer l’état du sujet (« Edmond est inquiet ») ou de catégoriser le sujet (« Edmond
est auteur »).
2. L’attribut du sujet peut être un adjectif, un nom commun ou un groupe nominal.
3. L’attribut du sujet s’accorde en genre et en nombre avec le sujet qu’il qualifie.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 198.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
2. a. Au loin, cette montagne paraît tellement belle. b. En automne, les feuilles des arbres deviennent
brunes. e. Ces étudiants deviendront docteurs ou ingénieurs.
3. a. Cette fille deviendra une grande athlète. b. Ils semblaient déçus. c. Ces demoiselles paraissent
souriantes. d. Nous sommes des enfants heureux.
Par exemple : a. Maria paraissait triste. b. Elles semblent fatiguées. c. Renaud demeure le meil-
leur. d. Vous resterez des personnes importantes. e. Toutes les élèves ont l’air joyeuses. f. Le jeune
Yann est devenu un homme fort.
4. a. Les chiens restent fidèles. b. Elles demeurent des filles sympathiques. c. Mes amis ont l’air
malades. d. Tes ballons semblent dégonflés.
a. Ces roses rouges semblent les plus belles des fleurs. b. Les hiboux demeurent des animaux noc-
turnes. c. Tes jeunes frères passent pour des enfants turbulents. d. Vous restez mes meilleurs copains.
5. a. souples et soyeux adjectifs. b. un enseignant exigeant groupe nominal. c. un monarque
apprécié groupe nominal. d. un champion inégalé groupe nominal. e. adorables adjectif.
blondes et élancées adjectifs la plus grande des violonistes groupe nominal une pâtis-
sière renommée groupe nominal complices adjectif les meilleures amies du monde
groupe nominal.
6. a. Un animal carnivore se nourrit de viande. b. Les athlètes ont l’air épuisés. c. Ton vieil oncle
reste énergique. d. Les oiseaux migrateurs sont de grands voyageurs.
Quand il sort enfin de son restaurant réputé, le cuisinier semble furieux et épuisé. Il a passé une
soirée mouvementée. Son tablier est taché de sauce bolognaise. Habituellement, sa cuisine reste
impeccable, mais ce soir, des ingrédients traînent sur les tables et des ustensiles demeurent sales.
Demain, il devra faire un grand nettoyage.
7. a. la plus bruyante groupe nominal. b. un animal très prévoyant groupe nominal. c. rusé
adjectif ; un chasseur redoutable groupe nominal. d. très sociable adjectif ; gourmand
adjectif.
8. Par exemple : Marie est adorable. Marie deviendra un médecin. Marie est très forte. Marie
demeure mon amie. Elles sont les plus fortes. Elles restent mes amies. Elles deviendront des méde-
cins. Elles semblent adorables. Mon petit chat reste le plus fort. Mon petit chat demeure mon ami.
Mon petit chat a l’air adorable. Ces enfants semblent très forts. Ces enfants deviendront des méde-
cins. Ces enfants sont mes amis. Ces enfants demeurent adorables.
9. Pas de corrigé spécifique.
Objectifs de la séance
– S’interroger sur la difficulté de créer.
– Comprendre la nécessité vitale de créer.
– Découvrir une pièce de théâtre contemporaine.
– Appréhender les caractéristiques d’un genre littéraire : le théâtre.
Activités d’oral
– Débattre.
– Mettre en scène un passage.
– Jouer la scène.
Activité d’écriture
Réflexion autour de la mise en scène.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Né en 1982, Alexis Michalik est un acteur, dramaturge, écrivain et metteur en scène franco-britannique. Ses
deux premières pièces, Le Porteur d’histoires et Le Cercle des illusionnistes, rencontrent le succès auprès du
public et sont nommées aux Molières en 2014.
Le texte
En 2016, Alexis Michalik créé la pièce Edmond, dans laquelle il « imagine » la création de la célèbre pièce de
théâtre d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, à la fin du xixe siècle. Le dramaturge prend quelques libertés
avec la réalité pour proposer une pièce comique et dynamique qui sera récompensée aux Molières en 2017.
Ce texte est une réflexion sur la création. Le premier extrait proposé dans le manuel montre le dramaturge,
Edmond Rostand, en difficulté : il n’arrive plus à écrire, ne sait pas sur quel sujet il doit écrire. Il semble
touché par le syndrome de la page blanche ! Cet extrait permettra de montrer aux élèves toute la difficulté
de la création et le fait qu’elle est parfois vitale, à tous points de vue, pour les artistes. Dans le second extrait,
Michalik donne à voir le moment où surgit l’inspiration, en imaginant comment a pu naître la célèbre scène
du balcon dans Cyrano de Bergerac.
À l’oral, ensemble.
Demander aux élèves ce dont ils se souviennent des séances précédentes : les questionner sur le
genre et les thèmes des textes lus, puis sur les raisons qui poussent un poète à créer.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Ce texte appartient au genre théâtral. Il sera intéressant de lister avec les élèves les indices qui
permettent de répondre : les noms en majuscules devant chaque réplique, les didascalies qui donnent
des indications de mise en scène, la mise en page sous forme de répliques.
Il est alors important d’expliquer aux élèves que, pour étudier cet extrait, ils devront s’imaginer en
tant que spectateurs et non simples lecteurs.
6. Le personnage principal est Edmond : le sujet de cette scène tourne autour de lui et le titre de la
pièce porte le nom de ce personnage.
7. a. Edmond gagne sa vie en écrivant des pièces de théâtre et en les faisant jouer sur scène. Il est
important de vérifier que les élèves ont compris que l’écriture était son unique métier (l. 14-16).
b. Edmond s’inquiète car s’il n’écrit pas, il ne pourra plus payer son loyer, ni subvenir aux besoins
de sa famille. La troisième réplique de Edmond permet de comprendre qu’il est vital pour lui et sa
famille d’écrire.
8. Rose utilise le terme de « chef-d’œuvre » pour désigner ce qu’Edmond doit écrire. Expliquer aux
élèves que ce procédé est une métaphore : elle compare l’œuvre d’Edmond à un chef-d’œuvre.
Grâce à cette métaphore, le spectateur comprend que Rose a confiance dans le talent de son mari
puisqu’elle le valorise grâce au terme chef-d’œuvre.
9. a. Il décide de se mettre au travail et essaie d’écrire (l. 25-28).
L’énumération des verbes, « rature », « raye », « jette », montre qu’Edmond ne parvient pas écrire,
qu’il s’y reprend plusieurs fois et n’est pas satisfait de ce qu’il écrit.
À l’oral ensemble.
10. C’est le public de la pièce qui se trouve en face des personnages sur scène. L’illustration évoque
la représentation de la scène que les élèves lisent.
11. L’histoire se déroule au xixe siècle. Sans attendre que les élèves citent le siècle exact, veiller à
ce qu’ils comprennent que l’époque de l’histoire n’est pas la même que la leur. L’indice du texte qui
permet de compléter la réponse est l’expression « salle de projection de vues animées » (l. 12-13) qui
désignent en réalité les salles de cinéma. Le cinéma est à peine en train de naître.
12. À travers ce jeu théâtral, l’élève devient metteur en scène, ce qui nécessite une compréhension
fine du texte et des personnages, ainsi qu’une compréhension de leurs émotions, car il faut les tra-
duire sur scène, en gestes et en postures, et non plus en mots.
Faire relire la scène par les élèves, ou bien la relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
13. Les élèves devront être attentifs aux indices donnés dans le texte pour comprendre que le mot
« poète » ne veut pas uniquement dire « celui qui écrit des poèmes ». Grâce à la deuxième réplique
d’Edmond (l. 9-10), le spectateur comprend que l’œuvre écrite par Edmond se joue au théâtre. Il
est important d’insister sur cette nouvelle définition du poète et d’en discuter avec les élèves. Elle
permettra ainsi de rappeler les éléments qui fondent un texte poétique : les vers, les rimes, les sono-
rités… et en déduire que la pièce de théâtre d’Edmond est écrite à la manière d’un texte poétique.
Expliquer aux élèves que jusqu’au xviiie siècle, et sauf quelques exceptions chez Molière, les pièces
de théâtre étaient généralement écrites en vers, ce qui explique l’utilisation du terme « poète »
dans ce contexte.
14. Cette activité de mémorisation et de mise en scène permet aux élèves de comprendre que le ton
et les expressions du visage des personnages traduisent des émotions. Les répliques de Rose seront
prononcées avec plus d’enthousiasme et de gaiété que celles d’Edmond, profondément inquiet et
abattu.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Les questions de la rubrique précédente permettront aux élèves de s’interroger
sur le classement des personnages de Edmond et de Rose. En effet, on peut les classer dans
la rubrique « Personnages difficiles à classer ». Laisser les élèves débattre à ce sujet car le
personnage de Rose pourrait susciter davantage d’interrogations : en soutenant Edmond, les
élèves pourraient se demander s’ils ne peuvent pas également la classer dans les « Person-
nages qui aident les autres ».
À l’oral, ensemble.
Cette citation traduit le but d’Alexis Michalik, son intention, ce qu’il voulait montrer lorsqu’il a créé
sa pièce de théâtre, Edmond.
A. Le dramaturge montre qu’écrire n’est pas facile à travers le personnage même d’Edmond : celui-ci
n’a plus d’inspiration, ne sait pas quoi écrire, a le « syndrome de la page blanche ». Ainsi, plus il
semble vouloir écrire, et plus il semble souffrir.
B. Cette expression signifie « savoir ce que l’on va écrire et comment on va l’écrire ». Sans inspira-
tion, pas de création. Expliquer aux élèves que, dans l’Antiquité, les poètes pensaient que l’inspira-
tion venait des dieux.
Objectifs de la séance
– Appréhender l’expression poétique comme moyen
pour entrer en contact avec autrui.
– Comprendre le cheminement de la création littéraire, découvrir comment
peut naître l’inspiration.
– S’interroger sur l’intérêt du jeu d’acteur.
Activités d’oral
– Lire à haute voix, interpréter des personnages.
– Mettre en scène un passage.
Activité d’écriture
Écrire une scène « à la manière de ».
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Demander aux élèves ce dont ils se souviennent de la séance précédente : les questionner sur le
genre et le thème du texte, puis sur les raisons qui poussent un poète à créer.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
Cet extrait introduit deux nouveaux personnages, Jeanne et Léo. Léo est amoureux de Jeanne qui,
elle, est parfaitement insensible à ce garçon, car la façon dont ce dernier s’exprime ne le rend pas
séduisant. Cette scène constitue le moment clé de l’intrigue : c’est là qu’Edmond va trouver le sujet
de sa future pièce de théâtre, une sorte de triangle amoureux.
À l’oral, ensemble.
1. Cet extrait peut, à la première écoute, susciter une certaine confusion chez les élèves. Laisser
les élèves exprimer leurs interrogations, qui seront ensuite balayées par le questionnement qui va
suivre. Cependant, ne pas hésiter à faire écouter de nouveau cet extrait si les problèmes de com-
préhension semblent trop importants.
À l’oral ensemble.
2. Cette question va demander aux élèves de mobiliser tous les indices donnés par la photographie
de la mise en scène. Jeanne pense être seule avec Léo, Edmond est donc placé davantage en retrait
que les deux autres personnages.
3. Edmond est à gauche et Léo est à droite.
5. Edmond souffle des vers à Léo, ce qu’il doit dire à Jeanne. Léo répète ces vers à Jeanne. Jeanne
pense que c’est Léo qui créé ces vers car elle ne voit pas Edmond.
Cette didascalie permet de comprendre leur stratagème : « Edmond souffle alors les vers à Léo qu’il
répète. » (l. 6).
Ils ont mis en place ce stratagème pour que Léo parvienne à séduire Jeanne car la façon dont Léo
s’exprime rebute Jeanne : « Non, vous parlez trop mal. Allez-vous-en » (l. 4-5). Jeanne sera séduite
par les mots, plus que par Léo lui-même.
6. Jeanne pense que Léo parle mal et elle préfère qu’il s’en aille.
Jeanne écoute Léo à partir du moment où elle a l’impression qu’il parle en vers.
7. Ces répliques riment. Cette question va permettre aux élèves de comprendre que nous sommes en
train d’écouter des répliques qui, ensemble, rapprochées, ressemblent à un poème : ils retrouveront
une des caractéristiques du poème, à savoir les rimes.
Faire remarquer également aux élèves que les vers 13-14 et 16-17 comptent le même nombre de
syllabes : 12. Ce sont des alexandrins.
8. a. Les élèves ne liront pas ces deux répliques avec le même ton. Si Jeanne paraît agacée et
fermée aux vers 4-5, elle semble plutôt sous le charme aux vers 30-31.
b. Cette lecture à voix haute doit donc montrer que Jeanne ne ressent pas les mêmes choses au
début et à la fin de l’extrait, ce qui prépare la question suivante.
Il est essentiel que les élèves comprennent que ce sont les mots d’Edmond qui rendent Léo sédui-
sant. Au début de l’extrait, Jeanne dit à Léo qu’il ne sait pas parler. Aussi beau soit-il, sans poésie,
il n’avait, jusque-là, pas réussi à retenir son attention.
9. Edmond note les répliques à mesure qu’il les souffle à Léo car il a enfin trouvé le sujet de sa future
pièce : cette scène entre Léo et Jeanne lui a permis de retrouver l’inspiration. Rappeler l’extrait
précédent dans lequel Edmond s’inquiétait de ne plus pouvoir écrire.
10. Edmond s’inspirera de Jeanne et de Léo pour sa future pièce : il a trouvé son sujet en s’inspi-
rant d’une scène de sa vie réelle, de son expérience. Les vers 35 à 38 permettent de comprendre
qu’Edmond s’est inspiré de Léo pour créer le personnage de Christian. Léo le comprend tout de suite
puisqu’il lui répond : « C’est tout à fait moi ! »
11. Cette question permet de réinvestir la notion de grammaire sur l’attribut du sujet.
Cyrano est décrit avec les adjectifs : « brillant » et « laid » et Christian avec les adjectifs « beau » et
« bête » (l. 36-37). Les adjectifs choisis sont totalement opposés, antynomiques, afin de montrer ce
que chaque personnage a de moins ou de plus que l’autre.
Faire relire la scène par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
12. Cette question permet de recentrer l’étude de la scène sur le langage poétique. Edmond est
un poète car il écrit des pièces de théâtre, il sait écrire des vers en faisant rimer ses répliques. Léo
parle trop mal, comme l’affirme Jeanne, il ne manie pas la langue, il ne la transforme pas en maté-
riel poétique : il est comédien, il dit les mots des autres.
À l’oral, ensemble.
Ce document a pour but de montrer qu’il y a deux histoires dans une seule et même pièce. C’est
le principe de l’enchâssement : dans la pièce de théâtre Edmond, nous assistons à l’histoire entre
Edmond (Rostand), Léo et Jeanne et à la naissance de la pièce Cyrano de Bergerac. Une œuvre de
fiction a inspiré une autre œuvre de fiction.
A. La pièce Edmond est parue après Cyrano de Bergerac.
B. Cette question doit permettre de faire le lien entre le nom du dramaturge de Cyrano de Bergerac,
Edmond Rostand, et le nom de la pièce de théâtre qu’ils viennent de découvrir : Edmond.
C. Alexis Michalik s’est amusé à imaginer le contexte d’écriture et les sources d’inspirations
d’Edmond Rostand lorsqu’il a écrit la célèbre pièce Cyrano de Bergerac. Il est important que les élèves
comprennent qu’Alexis Michalik ne raconte pas forcément une histoire vraie, mais qu’il a fantasmé
sur ce qui a pu inspirer Edmond Rostand lorsqu’il a écrit Cyrano.
Lors de cette séance, les élèves vont découvrir les racines grecques et latines. Ils vont également
apprendre à utiliser des stratégies pour comprendre et expliquer des mots inconnus.
Engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils savent sur la formation des
mots et sur la dérivation (voir « Les préfixes et les suffixes », page 82 du manuel). Leur demander
s’ils connaissent des racines grecques et latines.
Noter au tableau leurs réponses afin qu’ils prennent conscience, à la fin des ateliers, des nouvelles
caractéristiques.
Conclusion attendue
3. Certains mots que l’on utilise en français viennent du latin. Par exemple, « aqua » est une racine latine que
l’on retrouve dans beaucoup de mots. Quand on connaît la signification d’une partie d’un mot, par exemple
les racines d’origine latine, on peut comprendre des mots inconnus sans avoir besoin de consulter le dic-
tionnaire.
Conclusion attendue
3. Certains mots du français viennent du grec. Biblio et thèque sont des racines grecques.
Connaître des racines en grec permet de comprendre plus de mots, sans regarder dans le dictionnaire.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours des mises en commun, les enrichir puis en faire la synthèse pour
préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. De nombreux mots de la langue française sont d’origine grecque ou latine.
2. Certains de ces mots sont composés de deux parties, que l’on appelle des racines.
Dans « carnivore », il y a deux racines : carni, qui signifie « viande », et vore, qui signifie « qui mange ».
Ce sont les racines qui donnent le sens du mot.
3. Quand on connaît les racines grecques et latines, on peut déduire le sens d’un mot en s’appuyant sur une
partie de ce mot, sans avoir besoin de consulter le dictionnaire.
Cela permet aussi d’enrichir son vocabulaire et de savoir écrire un plus grand nombre de mots.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler ➥ Manuel, page 240
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
8. Par exemple :
a. aqua aquatique, aquarelle, aquaculture, aquarium, aquariophilie… b. multi : multitude, multi-
plier, multifonction, multicolore, multinationale… c. auto : autonomie, autoportrait, automate, auto-
biographie, autocritique… d. hyper : hyperactif, hypermarché, hypertension, hypersensible, hyper-
calorique… e. poly : polygone, polyèdre, polycopie, polyculture, polyhandicapé…
9. Par exemple :
a. Quelqu’un d’omniscient est une personne qui sait tout. b. La calligraphie est une écriture formée
par un beau tracé des caractères. c. Un somnifère est un médicament qui fait dormir (qui apporte
le sommeil). d. Un télescope est un instrument d’astronomie qui permet d’observer des objets très
éloignés (astres).
Pour faire
le point Synthèse
Objectif
Être capable de retrouver et d’utiliser ses connaissances sur la poésie
dans des contextes différents.
Matériel
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la page de synthèse à imprimer et à compléter ;
– la projection de chaque document à côté de la synthèse de l’enquête.
À l’oral, ensemble.
Rappeler le lien de cette séance avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes
« L’enquête avance ».
Indiquer que les conclusions de l’enquête serviront de critères de réussite au moment de la séance
de réinvestissement et d’écriture.
À l’oral, ensemble.
Indiquer aux élèves qu’ils vont vérifier si tous les indices listés sont bien ceux découverts au fil des
lectures. Ouvrir le manuel ou projeter la page.
Lire toutes les caractéristiques, puis dire aux élèves : « Nous allons les reprendre une par une et vous
allez m’indiquer si vous vous rappelez à quelle étape de l’enquête (dans quel texte) l’indice a été décou-
vert ou s’il est possible de le retrouver dans plusieurs textes. »
Décliner les indices un par un, veiller à la participation de tous les élèves.
On trouvera sans peine la totalité de ces indices dans les œuvres qui viennent d’être étudiées.
À l’oral, ensemble.
Au cours de cette activité, par acculturation, les élèves vont repérer des éléments du dans d’autres
univers artistiques ou culturels et avoir ainsi une lecture plus riche de leur quotidien.
Pour chacun des moyens d’expression présentés, lire ou faire lire le titre, observer le document, puis
faire réfléchir les élèves : de quoi s’agit-il ? Pourquoi peut-on parler de poésie ?
Noter au tableau toutes les propositions des élèves sans en exclure.
La validation se fera collectivement en incitant les élèves à justifier les éléments validés ou invalidés.
Laisser les élèves échanger et débattre, puis lire la présentation proposée pour confirmer ou com-
pléter ce qui aura été dit.
Bilan 3 min
À l’oral, ensemble.
« Vois-tu de la poésie dans d’autres œuvres ou d’autres types d’expression ? Donne des exemples des
caractéristiques qui t’ont permis de les repérer. »
Les élèves pourront citer des passages de films, de dessins animés, de récits, des clips, des affiches,
etc., qui évoquent des sensations et font surgir des émotions inattendues.
Projet
d’écriture Réinvestissement
J’écris un dialogue
de théâtre 70 min + 30 min
➥ Manuel, pages 138-139.
➥ Fiche méthode « Des conseils pour mieux écrire »,
à la fin du manuel.
➥ Pour la présentation d’une séance type, voir page 31.
➥ S’appuyer sur la fiche méthode « Pour bien écrire », à la fin du manuel, à chaque séance.
Expliquer les objectifs de l’activité, ses modalités, le temps qu’on va y consacrer, ainsi que les connais-
sances à utiliser.
Proposition : suggérer aux élèves d’utiliser six couleurs différentes pour distinguer chacun des critères
et faire souligner ou surligner ces critères dans leur dialogue afin de vérifier qu’ils sont respectés.
Utiliser la fiche outil n° 3 pour s’autoévaluer.
Si nécessaire.
Conclure par des questions permettant le bilan : quels ont été les obstacles et les difficultés prin-
cipales de cet atelier ?
Objectifs
– Renforcer sa fluidité de lecture.
– Être capable, après lecture silencieuse ou entendue d’un texte :
de dégager le thème et de relever les informations importantes ;
d’utiliser ses connaissances en étude de la langue pour comprendre le sens d’un texte ;
de formuler une interprétation et de la confronter à celle d’autrui.
– Vers la 6e : se familiariser avec l’un des quatre grands thèmes littéraires,
« Récits de création, création poétique ».
Matériel complémentaire
– Les feuilles de route, à créer pour chaque groupe.
– Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
la projection du texte et des illustrations ;
si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys » ;
la fiche d’évaluation de fin d’enquête.
Modalités
En autonomie : lecture individuelle lue ou entendue.
Différenciation
Il peut être à nouveau intéressant de répartir les élèves suivant leur niveau d’expertise en lecture-
compréhension afin de proposer des ateliers différents qui répondent à leurs besoins et font appel à
leurs compétences.
Les élèves écoutent le texte Les élèves lisent le texte préala- Les élèves lisent le texte inté-
lu, en suivant sur leur manuel. blement découpé en séquences. gral en autonomie.
Petits lecteurs
1. Demander aux élèves de décrire les illustrations. En les commentant, les élèves résument
l’histoire, la racontent.
– Orphée joue de la lyre et charme par son talent toutes les personnes qui l’entendent.
– Orphée et Eurydice sont amoureux et heureux.
– Charon, le nocher des Enfers, conducteur de la barque, s’apprête à accompagner Orphée jusqu’à Eurydice.
Ces échanges permettent de comprendre ce qui ne l’a pas été, de retrouver le fil narratif.
2. À l’oral, ensemble, les élèves répondent ensuite aux questions de la rubrique « Conseils pour
mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel, qui n’auraient pas déjà été abordées pen-
dant la première phase d’échange.
Lecteurs moyens
1. En binômes, après chaque séquence de texte, les élèves résument à leur binôme ce qu’ils
viennent de lire : s’ensuit un temps d’échange et d’appui sur le texte pour valider ou invalider
une proposition si les deux membres du binôme ne sont pas d’accord.
Intervenir uniquement si les élèves ne parviennent pas à se mettre d’accord.
2. Une fois cette première phase d’échanges menée, les élèves sont invités à répondre, à l’oral,
aux questions de la rubrique « Conseils pour mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel.
3. S’il leur reste du temps, ils passent à la rubrique « Après la lecture ».
4. Les élèves observent et commentent les illustrations : qu’en pensent-ils ? Illustrent-elles des
passages clés ? Auraient-ils illustré un autre passage ?
1. En binômes, les élèves utilisent la fiche méthode à la fin du manuel. Ils répondent ensemble
et à l’oral aux questions posées dans les rubriques « Pendant la lecture » et « Après la lecture » :
ils résument, racontent, relèvent des passages clés.
Une phase de négociation de sens peut être nécessaire en cas de désaccord dans le binôme.
Mais elle doit être menée entre pairs.
2. Les élèves observent et commentent les illustrations : Qu’en pensent-ils ? Illustrent-elles des
passages clés ? Auraient-ils illustré un autre passage ?
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Artiste par excellence, Orphée est capable, grâce à sa lyre, de séduire et de charmer toutes
les personnes qu’il croise sur son chemin. À l’origine du lyrisme, Orphée est le musicien de
la littérature : sa façon de jouer de la lyre captive et fascine jusqu’aux Enfers, transforme en
musique les émotions les plus profondes, ce qui fait de lui la figure du poète idéal.
Toutes ces caractéristiques amèneront les élèves à classer Orphée dans la catégorie des
« Personnage ordinaire qui va se révéler extraordinaire » ou « hors du commun » même
s’il est humain, mais également dans celle des « Personnages qui se révoltent » puisqu’il
défie la mort et les lois des dieux. Les élèves pourraient avoir envie de créer les polaroïds
d’Eurydice et de Charon. Il conviendrait de placer Eurydice parmi les « Personnages hors
du commun », puisqu’elle est une nymphe, mais également parmi les « Personnages diffi-
ciles à classer » car on sait peu de choses d’elle. Charon est un « Personnage hors du com-
mun », éternel passeur des morts. Mais on peut être tenté, malgré son attitude effrayante,
de le classer parmi les « Personnages qui aident les autres » car il permet à Orphée d’en-
trer aux Enfers, ou tout autant parmi les « Personnages malveillants » car l’entreprise était
profondément risquée.
Héros, héroïnes
Proposition de classement
des personnages de l’Enquête 4
Voici les caractéristiques des personnages qui doivent
émerger dans le tableau de l’enquêteur à la fin de l’étude des
textes de l’Enquête 4.
Rimbaud
Edmond
Rose
Léo
Orphée
Eurydice
Charon
Quel courage !
ns le rapport aux autres ➥ Manuel, pages 144-177
Se découvrir, s’affirmer da
2. L’arrestation. Un récit d’apprentissage dans un contexte Personnage qui sent naître en lui le besoin
historique. de réagir.
Le point de vue du narrateur. Personnage effrayant qui installe une
atmosphère angoissante.
3. Résistance ! Le point de vue du narrateur. Personnage qui s’affirme.
Lecture
4. À l’attaque ! Confrontation entre éléments réels Personnage qui surmonte sa peur.
et imaginaires. L’impact du groupe.
Autobiographie Découvrir une autobiographie et ses Personnage qui se bat pour des valeurs.
M. Yousafzai, Moi, Malala caractéristiques.
1. Les enfants de la décharge.
2. Se battre pour l’école. Comprendre l’apport d’une notice biographique. Personnages bienveillants qui aident le
personnage principal.
Personnage qui se révolte.
Y. Hassan, L’Usine. Repérer les éléments constitutifs d’un récit Comprendre le besoin de réagir de certains
J. Joffo, Un Sac de billes. d’apprentissage. personnages.
Synthèse
Roman Comment un jeune garçon, élevé dans un Personnage qui prend ses distances, rompt
M. Burgess, Billy Elliot. environnement traditionnel et masculin, va se avec la tradition et s’affirme.
Lecture longue
battre, bouleverser les codes, renverser les
tabous et emprunter une voie nouvelle.
Une carte historique. Illustration tirée du roman original. Émettre des hypothèses. Rédiger un portrait.
Exprimer ses sentiments.
Exprimer un point de vue, débattre.
Une photographie. Illustration tirée du roman original. Émettre des hypothèses.
Exprimer ses sentiments.
Reformuler, résumer.
Un documentaire historique. Illustration tirée du roman original. Jouer les personnages. Rédiger la suite de l’histoire.
Une interview. Illustration tirée du roman original. Reformuler, résumer. Adoptant le point de vue d’un
Exprimer un point de vue, débattre. personnage.
Objectifs de la séance
–D écouvrir qu’une planche de bande dessinée
ou qu’un photogramme (image photographique
obtenue sans utiliser d’appareil photo) peuvent faire
réfléchir à des sujets familiers.
– Réfléchir à la notion de « prise de conscience » et à celle de « décision d’agir, de réagir ».
– Enrichir son vocabulaire et le classifier pour le réinvestir dans la séance de lexique qui suit
immédiatement cette double page d’ouverture.
Activité 1 20 min
Réponses attendues
1. Esther, le personnage principal, croise une jeune fille handicapée dans la rue. Elle lui sourit et se rend
compte que ce petit geste rend la jeune fille très heureuse. Cette prise de conscience la bouleverse. De retour
chez elle, elle réfléchit à ce qui vient de se passer et comprend qu’un geste simple, gentil et gratuit peut
apporter du bonheur aux autres. Elle décide donc d’envoyer un message à ses amis ou de poster un mes-
sage sur les réseaux sociaux pour encourager la gentillesse des uns avec les autres.
2. Le personnage principal est Esther, la jeune adolescente qui apparaît dans chaque vignette. Elle est à la
fois le personnage principal et la narratrice de cette histoire racontée avec le pronom personnel « je ».
Je débats 10 min
À l’oral, par trois.
7. Attirer l’attention des élèves sur la double consigne. Il s’agit non seulement de dresser un état des lieux
des petits gestes réalisés, mais aussi de mettre des mots sur les sentiments éprouvés à ce moment-là.
Laisser aux élèves le temps nécessaire pour débattre : cette activité leur permet d’utiliser le langage
pour structurer leur pensée, faire évoluer leurs représentations et exprimer leurs sentiments.
Une fois que les groupes ont pu échanger leurs expériences, proposer une mise en commun.
Réponses attendues
1. Sur cette photographie, on voit des enfants rassemblés qui s’apprêtent à se battre : certains sont armés
de couvercles de poubelles en guise de bouclier. Au premier rang, un enfant porte un casque d’aviateur ; au
dernier rang, une fillette porte également un casque de fortune : est-ce une casserole ? Un saladier ? Certains
enfants tiennent en main des « armes » : une casserole en cuivre au premier rang ; un rouleau à pâtisserie,
un tape-tapis, une écumoire au deuxième rang ; une passoire au dernier rang ; un tape-tapis qui dépasse à
l’arrière-plan… Tous regardent droit devant eux avec concentration et détermination.
2. Accueillir les propositions et demander aux élèves de justifier leurs hypothèses. Noter les propositions au
tableau car elles serviront de base à l’exercice d’écriture qui suit.
3. Les enfants ne semblent pas sûrs d’eux, la peur se lit sur certains visages : les petites filles du premier rang,
à gauche, ont l’air terrifiées, ainsi que le petit garçon du premier rang, à droite, qui semble essuyer une larme.
Les enfants sont serrés les uns contre les autres, cachés les uns derrière les autres ou derrière leur bouclier
pour ceux du premier rang. Leur posture semble dire qu’ils sont en position de défense et non d’attaque. Mais
ils font face, ensemble, visiblement prêts à se défendre, comme en témoignent leurs accessoires.
J’écris 10 min
4. Vers le projet d’écriture.
À l’écrit, seul.
Cette activité permet de préparer le projet d’écriture de fin d’enquête où il faudra, comme ici, se
mettre à la place d’un personnage.
Lors de cette séance, les élèves vont apprendre à identifier les différentes manières de désigner un
personnage et à utiliser les substituts lexicaux et grammaticaux pour mieux lire et écrire.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils ont retenu au sujet des subs-
tituts vus en CM1 ;
rappeler le lien entre les activités de la séance précédente et l’EDL, ainsi que les mots découverts
au cours de cette séance d’ouverture.
Cet atelier a pour but d’amener les élèves à repérer que le fait de varier les désignations des per-
sonnages facilite la compréhension, et de leur apprendre à identifier les référents de chaque per-
sonnage dans un texte.
Relances possibles pour aider à la mise en commun : demander aux élèves quel est le rôle des subs-
tituts, quelle est leur utilité dans le texte. Orienter la mise en commun sur les informations supplé-
mentaires que les substituts apportent.
1. et 2. Dans le premier texte, les personnages sont nommés uniquement par leur nom propre. Dans
le deuxième extrait les personnages sont nommés de différentes façons.
3. a. Il s’agit de Willy et de Joseph.
b. Joseph il, ce bon Joseph, le félin, il, (à) son (sujet), cette pauvre bête, ce gros chat noir.
Willy mon camarade, lui, ce garçon stupide, il, il.
4. a. Le texte 2 est plus agréable à lire, il y a moins de répétitions, les personnages sont nommés de
façons variées.
b. Le texte 2 est également plus facile à comprendre. Dans le texte 1, il y a moins d’informations.
Par exemple, on ne sait pas que Joseph est un chat et que Willy est stupide.
5. On parle de « substituts » parce que ce sont des mots qui viennent à la place d’autres mots. Ils
permettent d’éviter les répétitions et de varier son vocabulaire quand on parle d’un personnage.
Conclusion attendue
6. Pour éviter les répétitions, on peut remplacer les noms propres qui désignent les personnages par d’autres
mots que l’on appelle des « substituts ». Le texte est plus facile à comprendre, plus agréable à lire. En outre,
les substituts apportent des précisions utiles sur les personnages.
Il s’agit, au cours de cet atelier, d’amener les élèves à comprendre qu’il existe deux types de substi-
tuts : les substituts grammaticaux et les substituts lexicaux, et que ce sont les substituts lexicaux
qui apportent des informations supplémentaires sur les personnages.
Relances possibles pour aider à la mise en commun : orienter les échanges sur les deux types de
substituts. Si les élèves ne connaissent pas les termes de « substituts lexicaux » et « substituts
grammaticaux », il faudra les nommer et expliquer leur différence.
Cet atelier doit amener les élèves à réécrire un texte en variant la dénomination des personnages.
À noter : le texte d’origine a été modifié afin que les personnages soient toujours désignés de la
même façon.
1. Le texte est compliqué à lire, il manque de fluidité étant donné qu’il n’y a qu’une seule désigna-
tion pour chaque personnage.
2. a. Demander aux élèves de trouver des pronoms et des groupes nominaux pour nommer les per-
sonnages va leur montrer l’importance de varier les substituts pour garantir la cohérence du texte.
Exemple de mots que les élèves peuvent trouver :
– Substituts grammaticaux : les pronoms : il, ils, lui.
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Un substitut est un mot ou un groupe de mots qui permet de nommer les personnages de différentes
façons, de trouver une autre manière de parler du personnage sans dire toujours le même mot.
2. Il existe différents types de substituts.
– Les substituts grammaticaux : les pronoms (Joseph il ; le Géant il, lui ; les enfants ils).
– Les substituts lexicaux : des groupes nominaux (Joseph le gros chat noir, le félin ; Willy mon cama-
rade, ce garçon stupide ; le Géant le monstre, le colosse, l’ogre).
3. Le rôle des substituts est d’éviter les répétitions. En variant la désignation des personnages, la compré-
hension du texte est facilitée, le texte est plus agréable à lire. Le rôle des substituts lexicaux est aussi d’ap-
porter des informations supplémentaires sur un personnage.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, pages 242.
Poser les questions rituelles : qu’as-tu appris ? Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. a. auteur / écrivain / homme. b. Ce chef / Ce traiteur. c. Cette tour/ Cet édifice/ Ce monument /
Cette construction. d. Ce paquebot / Ce bateau / Ce bâtiment. e. livres / d’ouvrages de ce genre.
2. artiste auteur / compositeur / chanteur sa chanson son chant / son œuvre / sa bal-
lade / son titre guitare instrument de musique.
3. a. ils. b. Elle. c. il. d. elles.
a. ils. b. il. c. ils. d. Elles. e. elle.
4. a. lui. b. leur. c. lui. d. t’.
il / le / il / le / il / leur.
5. a. Le capitaine lui donne des ordres. b. Le clown leur offre des balles. c. Je vous ai offert mes
services. d. Pour les noces d’or, Axel leur a rapporté une surprise.
6. Par exemple : a. Oui je leur donne de l’eau. b. Non je n’en veux pas. c. Oui j’y pense souvent.
d. Non je ne les corrige pas.
7. Pronom sujet Pronom complément
a. il leur
b. Elle, je lui, en
c. ils leur
d. elle les
e. il en
f. Il leur
g. Il le, lui
ils (x 3), il (x 4) les (x 4), lui (x 2), l’
Objectifs de la séance
– Découvrir un récit en « je ».
– Découvrir un récit avec un ancrage historique.
– Découvrir et comprendre le point de vue du narrateur.
Activités d’oral
– Expliquer les sentiments des personnages.
– Exprimer ses sentiments.
Activité d’écriture
Dresser le portrait du personnage principal.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Jean-Luc Marcastel est un écrivain français né en 1969 à Aurillac. Après avoir enseigné l’histoire et la
géographie pendant quelques années, il se consacre à sa passion, l’écriture, et se lance dans l’écriture de
romans fantastiques et de fantasy pour la jeunesse. Il est notamment l’auteur de la série Louis le Galoup,
cinq romans mélangeant habilement fantasy et réalisme médiéval. Marcastel, dans ses romans et nouvelles,
s’inspire des légendes et du folklore du grand sud-ouest de la France, et notamment de la Haute-Auvergne
dont il est originaire.
Cécile et Lionel Marty sont tous les deux auteurs-illustrateurs. Cécile Marty a illustré des romans et une ving-
taine d’albums jeunesse, mais aussi des adaptations des classiques de la littérature. Lionel Marty compte à
son actif plus d’une douzaine d’albums de bande dessinée pour adultes, et a déjà participé à plusieurs pro-
jets d’ouvrages pour la jeunesse.
Le texte
Auvergne. Hiver 1942. Tout le petit village du narrateur est en émoi : on croit au retour de la Bête du Gévau-
dan… mais des peurs plus pressantes vont rattraper les personnages de ce roman, des enfants, car les Alle-
mands arrêtent l’instituteur et le jeune garçon juif qu’il cachait. Le héros, sa petite sœur et ses amis décident
de les délivrer. Une entreprise complétement invraisemblable… et qui a donc toutes les chances de réussir !
Si la guerre s’introduit dans le quotidien des personnages de ce roman, ils restent avant tout des innocents,
des rêveurs, des idéalistes épris de justice. C’est en résistant, en refusant de se conformer qu’ils vont agir
contre la peur.
À l’oral, ensemble.
Laisser les élèves observer l’illustration et les interroger sur l’horizon d’attente : d’après ce qu’ils
voient, de quoi l’histoire va-t-elle parler ? Remobiliser rapidement les connaissances en histoire
sur la Seconde Guerre mondiale. Si nécessaire, présenter le document page 149 dès le début, sans
traiter les questions.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. Avec le paratexte, le lecteur apprend que l’histoire se déroule « dans la classe de Jacques, le narra-
teur », qui est aussi le personnage principal, et les autres élèves sont alors sous-entendus (« Tout un
chacun », « nous »). Puis sont annoncés les Allemands (l. 9 puis l. 30-31). Enfin apparaissent Moshe
et Monsieur Antoine, le maître d’école. Certains élèves citeront vraisemblablement le nom de Mau-
rice, qui est en réalité Moshe. Laisser le reste de la classe réagir et justifier la réponse apportée. Si
personne ne réagit, conserver le flottement qui sera éclairci avec les questions qui suivent.
2. Il faut attendre la ligne 9 pour comprendre que ce sont les soldats allemands qui arrivent dans le
village : « Les Allemands ! ». Ce groupe nominal permet de comprendre, après coup, qui était l’« autre
prédateur, plus terrible qu’une bête légendaire » mentionné ligne 5. Réactiver la leçon de lexique qui
précède sur les substituts lexicaux. C’est un rappel des éléments du programme d’histoire qui per-
mettra alors de comprendre pourquoi le narrateur emploie ce substitut pour désigner les Allemands,
ennemis de nombreux français durant la Seconde Guerre mondiale.
3. Le paratexte indique que Jacques est le narrateur, celui qui dit « je ». Si nécessaire, renvoyer les
élèves au « Je sais que » du haut de la page qui confirme que Jacques est un enfant.
4. a. Le « bruit inhabituel » est celui des véhicules militaires allemands qui arrivent dans le village et
brisent le calme. Ligne 29, le groupe nominal « le half-track » permet de comprendre précisément
ce qui produit ce bruit, et qui annonce l’arrivée des soldats allemands.
b. Ce bruit inhabituel est suivi d’un « cri », ligne 7.
5. a. Le narrateur et les élèves sont apeurés, angoissés : « la sourde angoisse qui nous étreignait
tous » (l. 7-8).
b. Laisser les élèves exprimer leurs sentiments et les justifier. La façon dont l’arrivée des soldats est
mise en scène rend le passage inquiétant pour le lecteur, qui redoute le moment où les Allemands
descendront de voiture et la confrontation avec le narrateur et ses camarades.
6. En voyant arriver les Allemands, Monsieur Antoine demande aux élèves de rester à leur place :
« Les enfants, restez assis. » (l. 21), puis il s’adresse à un élève à qui il demande de venir « Maurice,
viens vite, vite… » (l. 23) et avec lequel il sort de la pièce (l. 33-34).
7. a. Moshe semble avoir plus peur que les autres, il semble terrorisé : « regard traqué » (l. 14), « Son
expression me serra la gorge » (l. 33). Le lecteur comprend, sans que ça ne soit dit, que le garçon est
bouleversé, terrorisé par l’arrivée des Allemands.
b. Laisser émerger les hypothèses. Le prénom « Maurice » surgit dans le texte à la ligne 23. Or, à la
ligne précédente, le narrateur dit « Faisant signe à mon ami de se lever ». Le lecteur, en activant la
chaîne de coréférence, comprend que « mon ami » renvoie à « Maurice ». Or, le narrateur emploie
à nouveau « mon ami » à la ligne 32 pour désigner « Moshe ». Il faut donc en déduire que Maurice
et Moshe sont la même personne.
8. Vers le projet d’écriture.
La question précédente a permis de repérer de nombreuses informations à propos de Moshe. Il va
s’agir, à présent, d’aller au-delà de ce que le texte dit explicitement pour parvenir à faire des inférences.
Commencer par demander aux élèves qui le souhaitent de surligner, sur une copie du texte, toutes les infor-
mations relatives à Moshe afin de pouvoir les collecter visuellement et faciliter, ensuite, l’interprétation.
Certains mobiliseront immédiatement leurs connaissances sur la Seconde Guerre mondiale pour com-
bler les blancs du texte. Suivant le niveau des élèves, les inférences se feront à plusieurs niveaux.
Accompagner les différentes interprétations : Moshe est un enfant traqué par les Allemands qu’il
fuit. C’est un Juif traqué par les nazis. Certains iront sans doute plus loin, comprenant que Mon-
sieur Antoine aide Moshe à se cacher.
Note pour l’enseignant
« Moshe » est la forme hébraïque de « Moïse », premier prophète du judaïsme, le guide qui prit l’initiative de
libérer le peuple juif de la servitude d’Égypte en le conduisant vers la Palestine. Ce personnage se teinte évi-
demment ici d’une forte valeur symbolique : Moshe devient le représentant de tout le peuple juif.
9. a. Cette activité permet à nouveau de réactiver la leçon sur les substituts lexicaux. Si une copie du
texte est mise à la disposition des élèves, ceux-ci peuvent surligner directement les GN sur le texte :
« un autre prédateur, plus terrible qu’une bête légendaire », « ces hommes en uniforme », « comme
une meute de loups en maraude poussée hors des bois par la faim », « une troupe de soldats en uni-
forme vert-de-gris et brassard rouge frappé de la croix gammée ». Accepter « une étrange bête de
métal noir, au museau curieusement semblable à celui d’un loup, frappée de la croix haïssable de l’en-
vahisseur, s’avançait sur ses roues et ses chenillettes dans le blanc immaculé de la neige ».
b. Ces groupes nominaux donnent une image à la fois négative et effrayante des soldats allemands :
ils sont décrits comme d’étranges animaux qui sèment la terreur, de véritables bêtes féroces.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
11. Demander d’abord aux élèves de relire les lignes 1 à 4. Dans ces lignes, Jacques est clairement
insouciant, il s’apprête à vivre une journée d’école comme les autres, « dans le joyeux désordre qui
précède toujours le début de la leçon ». Puis l’insouciance cède vite la place à l’inquiétude que vient
installer « un bruit inhabituel ».
Faire ensuite relire les lignes 32 à la fin. Ici, c’est l’angoisse, la peur, la tristesse qui se lisent dans les
mots de Jacques « son expression me serra la gorge ».
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Jacques assiste à la scène, abasourdi par la rapidité avec laquelle la peur s’ins-
talle autour de lui et en lui. Cette passivité en fait, pour l’instant, un « Personnage difficile à
classer ».
On ne voit pas encore les soldats allemands, mais ils sont présents à travers leur véhicule
et par la peur qu’ils instillent dans l’extrait : « Personnages malveillants » ou « Personnages
difficiles à classer » ?
Les élèves voudront probablement créer le polaroïd de Monsieur Antoine. On ne sait pas
encore ce qu’il va faire pour Moshe, mais son empressement à le faire sortir de la classe en
fait déjà un « Personnage qui aide les autres ».
À l’oral, ensemble.
Ce document est une carte historique de la France sous l’Occupation allemande entre les années
1940 et 1942.
A. Cette question conduit les élèves à croiser les informations apportées par le paratexte : « un petit
village encore épargné par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale » avec celles apportées par le
document (« à partir de 1942 l’armée allemande occupe la totalité du territoire ») et par la carte qui
montre que la région du Gévaudan, où se situe l’histoire, se trouvait en zone libre.
Jacques parle de « l’envahisseur » car, avant 1942, les Allemands n’avaient pas encore envahi le
Gévaudan. Leur arrivée dans le village de Jacques marque la disparition de la zone libre et l’inva-
sion de tout le territoire français : « comprenant soudain que la guerre avait fini par nous rattraper
nous aussi » (l. 10-11).
B. La dernière phrase de ce document est précieuse : « La police allemande traque les Juifs et les
ennemis du régime allemand ». Le lecteur peut valider toutes les hypothèses émises au long de la
séance : Moshe fuit les soldats allemands car il est juif, ou fils d’un ennemi du régime. Le verbe « tra-
quer » se retrouve d’ailleurs dans le texte : « en découvrant son regard traqué » (l. 14).
Objectifs de la séance
– Découvrir le moment de la prise de conscience du personnage principal.
– Comprendre l’impact du point de vue interne sur le lecteur.
Activités d’oral
– Exprimer des sentiments.
– Émettre des hypothèses.
– Reformuler.
Activité d’écriture
Comprendre et expliquer l’effet d’un champ lexical.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente, en associant ce qu’ils ont découvert dans le premier
extrait avec le titre de la page 150 « L’arrestation » et l’illustration. Garder une trace de ces hypo-
thèses pour voir celles que la découverte du texte valide.
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Dans cette scène, un soldat allemand armé fait irruption dans la salle de classe, à la recherche de
Monsieur Antoine qui a fui avec Moshe. Il les retrouve et les fait prisonniers.
2. Accueillir les réactions et demander aux élèves de les justifier.
3. a. Jacques éprouve une très forte peur, il est terrorisé : « Alors, pour la première fois de ma vie, je sus
ce qu’était la peur, la vraie peur, celle de l’humain face au prédateur, au mal… au mal absolu. » (l. 6-7).
b. Tout, dans l’événement dont Jacques est témoin, est effrayant. Les éléments qui font naître sa
peur (et celle du lecteur) sont nombreux : le soldat armé qui fait irruption dans la classe, la façon
dont il fixe les enfants de son regard froid et sans âme, son arme qui balaye les rangs, sa ressem-
blance avec une bête féroce… Tout n’est que violence dans cette scène. Les élèves doivent com-
prendre, avec cette question, que l’atmosphère angoissante de l’extrait est installée par des élé-
ments très concrets.
Proposition de reformulation
« Si les élèves ne répondent pas, ce n’est pas forcément parce qu’ils ne veulent rien dire, mais plutôt parce qu’ils
restent interdits, pétrifiés, paralysés face à cette irruption qui les laisse sans voix. »
Montrer que les éléments soulignés sont équivalents à la tournure « plus par… que par » dans le texte.
c. Les enfants ne répondent pas, mais certains élèves tournent machinalement la tête en direction
du couloir : « des regards convergèrent vers l’autre bout du couloir. Cela fut suffisant. » Pour vérifier
la compréhension de l’implicite par tous, interroger sur cette fin de phrase elliptique : cela fut suf-
fisant pour quoi ?
5. a. Cette question va permettre d’utiliser les connaissances sur les substituts grammaticaux, aide
précieuse à la compréhension. Les pronoms « l’un et l’autre » reprennent les deux groupes nomi-
naux de la phrase qui précède : « un cri ou le tir d’une arme automatique » (l. 22).
b. Jacques hurle car il a peur. Le soldat allemand, à la recherche des fuyards, est sorti de la salle
de classe. Jacques, alors, ne le voit plus et ne sait pas ce qui se déroule dans la pièce d’à côté. Il se
fie donc à ce qu’il entend. Un cri et un coup de feu tiré viennent confirmer ce qu’il redoutait, il se
met alors à hurler de peur. Certains élèves pourront également comprendre ce hurlement comme
le refus de ce qui vient de se produire.
Le lecteur, qui ne voit que ce que Jacques voit, ne sait rien de plus que lui. Il découvre les événe-
ments au même rythme que le narrateur, par le biais de ses sens, ici l’ouïe.
6. À la fin de l’extrait, Monsieur Antoine et Moshe ont été arrêtés par les soldats allemands qui les
tiennent en joue et les emmènent.
Attirer l’attention des élèves sur la présence, à la ligne 28, de « deux SS » quand le narrateur n’avait
vu qu’un seul soldat entrer dans la salle de classe. Les soldats sont arrivés à plusieurs et, anticipant
une fuite possible de celui (ou ceux) qu’ils recherchaient, l’un d’entre eux est passé par l’arrière du
bâtiment pour bloquer toutes les issues : « aboya un ordre à un de ses congénères » (l. 18).
7. Accueillir les hypothèses de lecture.
Voir son ami dans la détresse fait naître en Jacques, sans qu’il ne le contrôle, le besoin de réagir.
La dernière phrase rend visible ce moment précis où le narrateur prend conscience qu’il doit faire
quelque chose : « je me jurais de le rallumer ». Faire le lien avec la quatrième case de la bande des-
sinée Les Cahiers d’Esther étudiée en ouverture de cette enquête.
8. Cette question permet de préparer la leçon de grammaire qui suit sur les compléments circons-
tanciels. La scène d’action décrite dans cette phrase est très facile à imaginer. Ce sont les groupes
de mots soulignés qui permettent de se la représenter aussi facilement. S’ils sont supprimés, le lec-
teur n’a plus accès aux précisions qu’ils apportent.
À l’oral, ensemble.
9. Le moment qui est illustré ici est celui où le soldat, qui vient de faire irruption dans la salle de
classe, demande où est le professeur. On voit comment Jacques tourne la tête dans la direction où
Monsieur Antoine et Moshe se sont enfuis.
Cette illustration est fidèle aux éléments du texte : la peur est lisible dans le regard et la posture des
enfants, le soldat correspond à la description qui en est faite : « sous le métal du casque, un visage
jeune et anguleux » (l. 5-6) ; il pointe son arme sur les enfants : « la froide gueule de son arme balayait
nos rangs » (l. 7-8) ; son regard est vide : « le regard d’un fauve dressé dans un corps d’homme »
(l. 13-14). Demander aux élèves de relever dans le texte les éléments qui sont illustrés ici.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Jacques n’a encore rien fait, mais la dernière phrase (et le titre de l’Enquête)
peut laisser supposer qu’il va « se révéler extraordinaire » : faut-il déjà le classer dans cette
colonne ? Ou reste-t-il, eu égard à l’état embryonnaire de sa décision, dans la celle des « Per-
sonnages difficiles à classer » ?
Quant aux soldats allemands, leur place dans la colonne des « Personnages malveillants »
est confirmée.
À l’oral, ensemble.
Ce document explique le rôle de l’étoile jaune dans la persécution des Juifs sous l’Occupation alle-
mande. Plus généralement, il permet de comprendre ce qui attendait les Juifs qui étaient arrêtés
par la Gestapo.
A. D’après ce document, les soldats allemands, ou SS, sont chargés par la Gestapo d’arrêter les Juifs
pour les envoyer dans les camps. Donc, s’ils sont présents dans l’école, c’est bien qu’ils viennent
chercher des Juifs.
B. Le fait que Monsieur Antoine et Moshe prennent la fuite à l’arrivée des SS donne tout son sens
à un passage de l’extrait précédent dans lequel Jacques décrit l’attitude de Moshe au moment où
les Allemands arrivent devant la mairie (p. 148, l. 14 à 18). Lire, c’est relire ! Toutes les informations
convergent et permettent de confirmer que Moshe est juif et qu’il fuit la Gestapo, avec l’aide de
Monsieur Antoine.
C. Grâce à ce document, le lecteur valide également ses hypothèses à propos de la double iden-
tité Moshe/Maurice. L’information capitale est la suivante : certains enfants de familles juives sont
envoyés en zone libre afin d’être cachés, ce qui leur impose de changer d’identité. Moshe a donc
changé de prénom afin d’être protégé !
La confrontation avec ce document inscrit dans le réel l’histoire que les élèves découvrent. Leur
demander si l’histoire de Moshe est réaliste : a-t-elle pu exister ?
Participe passé en -é
ou infinitif en -er ? 60 min + 100 min
➥ Manuel, pages 152-153 et 210-211.
➥ Pour la présentation d’une séance type, voir page 25.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
demander aux élèves s’ils connaissent des temps formés avec un participe passé. Leur demander
également ce qu’ils savent du participe passé ;
rappeler le lien entre lecture et étude de la langue.
A1. Les jeunes ont étonné leurs parents. A3. Les parents étonnés n’acceptent pas la
A2. Les parents sont étonnés de la décision des décision des enfants.
enfants. A4. Étonnés, les parents n’acceptent pas la
A3. Ils sont enragés et reprennent les mêmes décision des enfants.
slogans. B1. Enragés, ils reprenaient régulièrement les
A4. Ils ont enragé la population ! mêmes slogans.
C1. Ils ont imité les adultes. B3. Les manifestants enragés reprennent les
C3. Ils sont imités par les jeunes. mêmes slogans.
C2. Imités, les parents perdent patience.
C4. Les parents imités par les jeunes perdent
patience !
Conclusion attendue
2. Le participe passé peut être conjugué avec l’auxiliaire « être » ou « avoir » ; avec l’auxiliaire « avoir », il ne
s’accorde pas avec le sujet. Il peut aussi être utilisé comme adjectif qualificatif épithète ou apposé et s’ac-
corde alors avec le nom qu’il précise.
À la suite de l’atelier C, inviter les élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les ate-
liers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer la
phase de synthèse et d’institutionnalisation, qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Institutionnalisation
Réponses attendues
1. Le verbe conjugué à un temps composé est formé de l’auxiliaire « être » ou « avoir » et du participe passé
du verbe. Celui-ci s’accorde avec le sujet lorsqu’il est conjugué avec l’auxiliaire être. Le participe passé peut
également être utilisé comme adjectif qualificatif.
2. Pour distinguer un participe passé et un infinitif d’un verbe du premier groupe, on peut remplacer le verbe
(la forme verbale) par un verbe du 2e ou du 3e groupe.
Ils ont souhaité rassembler la population. Ils ont voulu réunir la population.
3. Pour orthographier correctement le participe passé, on peut l’utiliser dans un groupe nominal féminin pour
entendre la syllabe finale et repérer si le participe passé prend la marque du féminin.
J’ai transmis l’information. Une information transmise.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 210.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
5. Verbes conjugués
Adjectifs épithètes Adjectifs attributs Adjectifs apposés
à un temps composé
sont passés rédigé épuisé, découragées agités
6. a. « Nous avons gagné malgré les tricheries de l’équipe adverse. » Pas d’accord du PP
avec le sujet lorsqu’il est conjugué avec l’auxiliaire « avoir ». b. « Effrayées par les éclairs et le ton-
nerre, ma sœur et ma mère se sont réfugiées dans ma chambre. » « Effrayées » : adjectif qui
s’accorde en genre et en nombre avec le sujet « ma sœur et ma cousine » ; « réfugiées » : PP du verbe
« se réfugier » qui se conjugue avec l’auxiliaire « être » (accord en genre et nombre avec le sujet).
c. « Les chasseurs sont rentrés bredouilles. » Le PP s’accorde en genre et en nombre avec le sujet
« les chasseurs » (masculin pluriel). d. « Il est 18 h et tu n’as pas encore commencé tes devoirs ! »
Pas d’accord du PP avec le sujet lorsqu’il est conjugué avec l’auxiliaire « avoir ». e. « Ma grand-
mère s’est reposée à l’ombre du saule pleureur. » PP du verbe « se reposer » qui se conjugue avec
l’auxiliaire « être » (accord en genre et nombre avec le sujet « ma grand-mère », féminin singulier).
7. a. Nous sommes allés à la bibliothèque pour emprunter un livre. b. Pour préparer leurs vacances
en Espagne, ma tante a acheté des guides touristiques. c. Vous avez participé au cross du collège.
d. Mes amies se sont égarées dans la forêt.
Les compléments
circonstanciels 60 min + 100 min
➥ Manuel, pages 154-155 et 200-203.
➥ Pour la présentation d’une séance type, voir page 25.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves de rappeler ce qu’ils savent sur les compléments
circonstanciels. Noter au tableau toutes les réponses afin de leur permettre en fin de séance d’iden-
tifier les nouvelles caractéristiques ;
rappeler le lien entre lecture et EDL en revenant sur la question 8, page 151 du manuel.
Conclusion attendue
4. Le complément circonstanciel (CC) apporte des informations complémentaires à la phrase [GS + GV] sur
les circonstances de l’événement, notamment :
– le lieu de l’événement, en répondant à la question « où ? » ; ce sont des CC de lieu ;
– le moment de l’événement, en répondant à la question « quand ? » ; ce sont des CC de temps ;
– la cause de l’événement, en répondant à la question « pourquoi ? » ; ce sont des CC de cause.
Les compléments circonstanciels peuvent être composés de plusieurs mots de natures différentes : groupes
nominaux prépositionnels (GNP), groupes nominaux (GN), adverbes, propositions...
ATELIER B • Distinguer les fonctions d’un groupe nominal avec une préposition
1. et 2. A B
3. a. Dans la série A, les compléments sont des compléments d’objet indirect. Ils indiquent sur quoi
porte l’action du verbe.
Dans la série B, les compléments sont tous des compléments circonstanciels. Ils précisent dans
quelles circonstances l’action se déroule. Dans les phrases a et c, ce sont des CC de temps. Dans les
phrases b et d, ce sont des CC de lieu.
b. La série A pourrait s’appeler « Phrases avec un complément d’objet indirect » et la série B pour-
rait s’appeler « Phrases avec un complément circonstanciel ».
Conclusion attendue
4. Le complément circonstanciel n’est pas indispensable au sens de la phrase, il indique dans quelles cir-
constances l’action se déroule. Il est donc facultatif et peut être supprimé sans que le sens de la phrase en
soit trop affecté. Il peut être déplacé dans la phrase, puisqu’il n’est pas lié au groupe verbal, à la différence
du complément d’objet du verbe (COD ou COI) qui fait partie du groupe verbal, qui est lié au sens du verbe et
qui indique sur quoi porte l’action du verbe.
À la suite de l’atelier C, inviter les élèves à confronter les réponses et les conclusions de tous les ate-
liers, les uns après les autres. Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer la
phase de synthèse et d’institutionnalisation, qui permettra de dégager la règle.
Synthèse
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Institutionnalisation
Réponses attendues
1. Le complément circonstanciel apporte des informations complémentaires à la phrase sur les circonstances
de l’événement qu’elle décrit : le lieu de l’événement, le moment de l’événement, la cause de l’événement.
2. Les compléments circonstanciels répondent à la question « où ? » lorsqu’ils indiquent le lieu de l’événe-
ment, à la question « quand ? » lorsqu’ils indiquent le moment de l’événement et à la question « pourquoi ? »
lorsqu’ils indiquent la cause de l’événement. Ils peuvent être supprimés et déplacés dans la phrase.
3. Certains compléments circonstanciels sont des groupes nominaux prépositionnels, il ne faut pas les
confondre avec un complément d’objet indirect, qui est lié au sens du verbe, contrairement au complément
circonstanciel qui a une fonction autonome par rapport au groupe verbal.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 200.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Objectifs de la séance
– Découvrir le moment où le personnage s’affirme et prend une décision importante.
– Comprendre l’influence du groupe dans la prise de décision du personnage principal.
Activités d’oral
– Jouer une scène.
– Exposer son point de vue.
Activité d’écriture
Rédiger une suite cohérente en une phrase.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente : s’ils lisent le titre de l’extrait, qu’en déduisent-ils ?
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Le paratexte indique que cette scène se déroule dans la grange de la grand-mère de Jacques.
2. Les personnages de la scène sont Jacques le narrateur, sa petite sœur et ses amis, Gaston et Dédé.
3. Jacques a pris l’initiative de réunir ses amis et sa sœur « en secret » pour réfléchir avec eux à un moyen
d’aider Moshe. Rappeler la dernière phrase de l’extrait précédent (« Cet espoir, à cet instant, je me jurai
de le rallumer. »). Il apparaît donc tout à fait logique que Jacques prenne cette initiative.
Une fois qu’ils ont trouvé les deux compléments circonstanciels attendus, demander aux élèves
de passer à une autoévaluation en reprenant les caractéristiques présentées dans la rubrique
« Rappel de la règle ».
Propositions de réponse
Les sauver ! Les faire s’évader de la mairie en leur venant en aide.
CC de lieu CC de manière
À l’oral, ensemble.
10. Sur cette illustration, on peut voir les enfants seuls dans la grange. Jacques est assis au volant
d’une voiture. Autour de lui se trouvent les trois autres enfants. On devine que le personnage de dos
est Françoise, la petite sœur de Jacques. Les deux autres sont donc Dédé et Gaston. Les étoiles que
l’on voit par la fenêtre en arrière-plan et la lampe allumée suspendue révèlent qu’il fait nuit. L’am-
biance est comme secrète.
11. La lecture seule ne permet pas de comprendre ce qu’est « la vieille Panhard » car aucun indice,
dans le texte, ne permet de déduire cette information. C’est l’illustration qui aide à combler le blanc
laissé par le texte et à comprendre que la Panhard désigne la voiture. Demander aux élèves d’iden-
tifier la classe grammaticale de ce mot : sa majuscule permet de le classer dans la catégorie des
noms propres, et donc d’en déduire que c’est la marque de la voiture.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
En prenant la tête de son petit groupe, Jacques confirme sa place dans la colonne
des « Personnages ordinaires qui vont se révéler extraordinaires » et gagne aussi celle des
« Personnages qui aident les autres ». En refusant de rester passif face aux événements
qui touchent son ami et son village, il devient également un « Personnage qui se révolte ».
Avec le plan qu’ils fomentent, les enfants du village sont, eux aussi, des « Personnages qui
aident les autres », et des « Personnages qui se révoltent ».
À l’oral, ensemble.
Le document présenté ici est un documentaire historique sur la Résistance. Il est extrait de l’ouvrage
L’Histoire de France paru en 2019 dans la collection « Images Doc », souvent bien connue des élèves.
A. Après la lecture du documentaire, mais avant de commencer l’activité, faire chercher la défini-
tion du mot « sabotage ».
Éléments de réponse
Les points communs entre les résistants, d’une part, et Jacques et ses amis, d’autre part, sont nombreux.
Demander aux élèves de les répertorier dans un tableau comme celui-ci :
Les résistants Jacques et ses amis
« Des hommes et des femmes refusent « révolté à l’idée qu’on puisse les abandonner ainsi à leur
l’Occupation allemande et décident de sort effroyable » (l. 3).
résister »
« ils s’organisent en réseau et se réu- « Jacques réunit en secret sa sœur et ses amis dans la
nissent secrètement » grange de se grand-mère. » (paratexte).
« Certains résistants collectent des infor- « Il vient d’apprendre que Moshe et Monsieur Antoine sont
mations sur les troupes allemandes. » retenus prisonniers dans la mairie et que les Allemands quitte-
ront le village avec eux le lendemain. » (paratexte).
« D’autres commettent des sabotages » Le plan que les enfants fomentent vise à compromettre
le succès du projet des Allemands.
Objectifs de la séance
– Découvrir que des éléments réels et légendaires peuvent coexister dans un récit.
– Découvrir l’importance du groupe sur les décisions du narrateur.
– Comprendre que le narrateur d’une histoire n’en est pas forcément l’auteur.
Activités d’oral
– Reformuler des éléments importants du texte.
– Exprimer/développer son opinion.
Activité d’écriture
Réécrire une scène en changeant de narrateur.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Demander aux élèves de croiser les informations apportées par le texte précédent avec celle don-
née par le titre : qu’imaginent-ils de la fin de cette histoire ?
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Cet extrait est très important car il constitue un autre moment clé de l’histoire, où le narrateur
met son plan à exécution. Pour reprendre les éléments vus dans la rubrique « J’utilise le document »
de l’extrait précédent, c’est le moment où il se conduit en résistant : il passe activement au sabo-
tage du plan des Allemands pour sauver son ami. Cet épisode peut être abordé comme le dénoue-
ment de cette partie de l’histoire.
2. a. Les enfants simulent le retour de la Bête du Gévaudan. Ils ont bricolé la Panhard avec le fatras
trouvé dans la grange pour en faire un monstre et vont l’utiliser pour faire diversion afin de délivrer
Moshe et Monsieur Antoine.
b. C’était a priori ce que la fin de l’extrait précédent permettait d’imaginer. Donner la parole à ceux
qui n’avaient pas imaginé ce stratagème.
3. À l’oral, ensemble.
Cette activité peut être menée d’abord en binômes avant une mise en commun. Elle peut égale-
ment faire d’emblée l’objet d’une recherche collective : préparer un tableau et préciser que, dans la
mesure du possible, toutes les réponses doivent prendre appui sur des éléments extraits du texte.
4. À cet instant précis, Jacques est fier de lui et, surtout, du travail du groupe : « notre bête ».
5. a. À la fin de l’extrait, Jacques profite que les Allemands sortent tous contenir la « Bête » pour
s’introduire dans la mairie.
b. Cette question peut donner lieu à une discussion entre les élèves. Aussi est-il intéressant de pro-
poser une modalité qui le permet : en petits groupes avant une mise en commun collective.
Jacques doit être terrifié à l’idée que les Allemands ne l’interpellent. Renvoyer les élèves à la ligne
4 : « j’avais une trouille de tous les diables », et rappeler l’extrait n° 2, « L’arrestation » (p. 150), et
sa description effrayante du soldat allemand, pointant les élèves de son arme, ou encore tenant
en joue Moshe et Monsieur Antoine. À cette peur doit toutefois se mêler une certaine excitation :
déterminé à agir, il doit, comme Esther dans la bande dessinée d’ouverture, ressentir une certaine
fierté à l’idée du sauvetage qu’il s’apprête à opérer.
c. L’exercice de résumé est une tâche complexe : il fait à la fois appel à la capacité à sélectionner
les informations importantes et à celle de les organiser pour respecter la chronologie du récit. Pro-
poser aux élèves qui le souhaitent de se mettre par deux. Dans un premier temps, il peut leur être
demandé de numéroter les étapes du récit sur le modèle qui suit.
Une fois que les étapes ont été numérotées, renvoyer les élèves à la leçon de la page 196 sur les
organisateurs de texte (Enquête 3). Leur demander de relire la rubrique « Rappel de la règle », et
de transformer la liste des étapes ci-dessus en un petit texte organisé où les numéros seront rem-
placés par des connecteurs de temps, de lieu et des connecteurs logiques.
6. Vers le projet d’écriture.
Cette activité a pour objectif de préparer le projet d’écriture final où il sera demandé, comme ici,
de se mettre à la place d’un personnage pour raconter un passage de l’histoire. Réfléchir au préa-
lable en grand groupe aux modalités d’écriture à respecter et les noter au tableau. Faire émerger
l’emploi du pronom personnel « je », l’emploi des temps du récit (imparfait / passé simple comme
dans le texte, ou passé composé / imparfait ; accepter l’alternance présent / imparfait pour ceux
qui sont en difficulté). Insister sur la description des actions et des choses vues, les pensées et les
sentiments du (nouveau) narrateur.
7. Les scènes décrites par les phrases A et B ne sont pas identiques. C’est le temps des verbes qui
les différencie. Dans la proposition A, les actions sont simultanées car les deux verbes sont conju-
gués au même temps, le passé simple : c’est au moment où les SS crient que la Bête s’immobilise.
Dans la phrase B, l’emploi de deux temps différents, le passé simple et le plus-que-parfait, donne
une chronologie aux actions, qui ne se déroulent plus en même temps : la Bête s’est immobilisée
avant que les SS ne crient.
Cette activité permet à la fois d’identifier le plus-que-parfait et de réfléchir à sa valeur d’emploi pour
anticiper la leçon d’orthographe qui suit.
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
8. a. « Mais là, tout environnée de fumerolles, son “museau” en débordement de dents brillant d’une
clarté rougeâtre, ses deux énormes yeux luisants autour de sa tête bossuée, elle faisait son effet… »
(l. 16 à 18).
b. « Une étrange bête de métal noir, au museau curieusement semblable à celui d’un loup (ou bien
était-ce mon imagination ?), frappée de la croix haïssable de l’envahisseur, s’avançait sur ses roues et
ses chenillettes dans le blanc immaculé de la neige. » (p. 148, l. 26 à 28).
Si l’on compare ces deux descriptions, on constate que le char des Allemands et la créature fabri-
quée par les enfants se ressemblent. Il s’agit de deux bêtes. À la bête féroce des Allemands répond
la Bête effrayante des enfants.
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
9. a. Dans cette histoire, Jacques est un enfant (il va à l’école) et la maturité de la décision qu’il prend
permet de supposer qu’il est en CM2. En revanche, les lignes 5-6 aident le lecteur attentif à com-
prendre qu’il n’est plus un enfant au moment où il raconte cette histoire : « Je m’en rends compte
aujourd’hui […] Il fallait vraiment être des gosses pour croire… ». (La lecture intégrale révèle, dès la
première page du roman, que le narrateur est un grand-père.)
b. La question mérite d’être discutée. Proposer un débat à la classe.
Éléments de réponse
On peut d’abord être tenté de dire que Jacques et ses amis ne se comportent pas comme des enfants : ils
comprennent avec maturité la situation, prennent des responsabilités, se mettent clairement en danger,
décident d’agir comme des adultes, et encore, pas n’importe lesquels, des résistants. Ils prennent à bras-
le-corps des décisions lourdes de conséquences. Leur acte de bravoure n’en est que plus éclatant.
D’un autre côté, il est évident qu’ils se comportent comme des enfants, qui osent se lancer dans cette
entreprise folle avec beaucoup d’idéalisme et d’inconscience. La naïveté de leur âge, leur innocence leur
font faire des choses insensées. S’ils n’avaient pas été des enfants, auraient-ils eu l’idée de maquiller une
vieille voiture en Bestia ? « Il fallait vraiment être des gosses pour croire [que notre plan] marcherait. » précise
le narrateur adulte, longtemps après les faits. C’est une décision propre à l’enfance que celle de prendre
des risques démesurés au nom d’une cause si noble et si chère à cette période de la vie, l’amitié.
10. En partageant leurs mots avec la classe, les élèves vont être amenés à justifier leur choix en s’ap-
puyant sur des passages précis du texte : ils vont donc travailler l’argumentation.
Éléments de réponse
À première vue, l’acte de Jacques est tout à fait héroïque. Il n’hésite pas à se mettre en danger pour défendre
les valeurs auxquelles il croit : l’amitié, la justice, la paix. En n’avouant pas sa peur pour ne pas risquer de
déstabiliser les autres, il pose aussi un acte de bravoure. Son acte devient un acte de résistance : résistance
aux Allemands et à leur barbarie, mais aussi à sa propre peur.
Mais son acte est également dangereux, voire inconscient quand on sait ce dont ont pu être capables les
SS. Il se met en danger, et, avec lui, ses amis et sa famille. Est-ce un acte irresponsable ?
11. Cette question appelle dans un premier temps une réflexion individuelle ou à deux avant la mise
en commun. Elle demande aussi une prise de recul qui embrasse les quatre extraits étudiés. À cet
égard, il peut être pertinent de relire l’intégralité du récit, ou de diffuser son enregistrement.
Comme nous avons pu le voir grâce aux supports documentaires qui ont étayé les séances de lecture
sur Le Retour de la Bête, cette histoire se déroule dans le contexte historique de la Seconde Guerre
mondiale. Elle a pour cadre des éléments qui appartiennent au réel et peut donc être qualifiée de
récit historique. De plus, c’est également un récit d’aventures : le personnage principal, tout au long
des extraits, est confronté à des épreuves qu’il doit surmonter, découvrant ce dont il est capable et
se révélant ainsi à lui-même. En revanche, ce récit n’est pas une histoire vraie. Il s’agit d’une fiction
inventée par l’auteur, Jean-Luc Marcastel. La rubrique qui suit permettra d’éclairer ce dernier point.
À l’oral, ensemble.
Ce document est un extrait d’une interview de Jean-Luc Marcastel au Salon du livre de jeunesse
de Montreuil, en 2018.
A. Jean-Luc Marcastel est l’auteur du roman Le Retour de la Bête. Jacques est le personnage prin-
cipal de son récit : « le héros de mon histoire est un jeune garçon, Jacques ». Le narrateur du récit
n’est pas l’auteur, même s’il emploie le pronom personnel « je ».
B. Dans cette interview, Jean-Luc Marcastel parle de deux bêtes. Il y a tout d’abord la Bête du
Gévaudan, la Bestia, cette bête légendaire, de fiction, qui a sévi entre 1764 et 1767. Et puis il y a
l’autre bête, celle qui « n’est pas celle qu’on pense, ne se trouve pas où l’on pense, finalement », « la
vraie bête », c'est-à-dire les SS, les soldats allemands, qui ont sévi deux cents ans après la Bête du
Gévaudan, dans la réalité cette fois…
Jean-Luc Marcastel mêle la sombre période de la France occupée aux histoires de la Bête du Gévau-
dan pour montrer que les monstres ne sont pas toujours ceux auxquels on pense.
Le plus-que-parfait
de l’indicatif 60 min + 100 min
➥ Manuel, pages 160-161 et 226-227.
➥ Pour la présentation d’une séance type, voir page 25.
Lors de cette séance, les élèves vont découvrir le plus-que-parfait, son utilisation et sa conjugaison.
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
demander aux élèves s’ils pensent connaître le plus-que-parfait ;
rappeler le lien entre lecture et EDL en revenant sur la question 7 de lecture, page 159 du manuel.
Conclusion attendue
3. Dans les textes écrits au passé, on trouve des verbes à l’imparfait, au passé simple et au plus-que parfait.
Action 1 Action 2
a. (s’)était immobilisée lançaient.
b. (s’)était vidée (s’)approchaient.
c. avaient allumé / avaient poussé (se) carapataient.
Conclusion attendue
3. Le plus-que-parfait est utilisé pour une action qui se passe dans le passé, mais avant une autre action qui
se passe aussi dans le passé.
Conclusion attendue
3. Le plus-que-parfait est un temps composé. Il est formé de l’auxiliaire « être » ou « avoir » conjugué à
l’imparfait, qui s’accorde avec le sujet, et du participe passé du verbe conjugué.
Dans la colonne des verbes conjugués avec l’auxiliaire « être », on voit qu’avec le pronom « elle »,
le participe passé porte un « -e », avec le pronom « ils », le participe passé porte un « -s » et avec
le pronom « elles », le participe passé porte un « -es ». Avec l’auxiliaire « être », le participe passé
est accordé avec le sujet.
Conclusion attendue
3. Le plus-que-parfait se conjugue avec l’auxiliaire « être » ou l’auxiliaire « avoir ». Avec l’auxiliaire « être »,
le participe passé s’accorde avec le sujet. Avec l’auxiliaire « avoir », il n’y a pas d’accord.
Synthèse
Reprendre les notes prises au cours de la mise en commun, les enrichir avec les conclusions de
chaque atelier puis en faire la synthèse pour préparer l’institutionnalisation.
Institutionnalisation
Reprendre les réponses et synthèses des élèves, les ordonner et les synthétiser.
Réponses attendues
1. Le plus-que-parfait est un temps du passé. C’est un temps qui est employé pour parler d’une action qui
s’est produite avant une autre action dans le passé.
2. Le verbe au plus-que-parfait se conjugue avec l’auxiliaire « être » ou « avoir » conjugué à l’imparfait et le
participe passé du verbe conjugué.
L’auxiliaire s’accorde avec le sujet.
Le participé passé s’accorde également avec le sujet quand le verbe est conjugué avec l’auxiliaire « être ».
Les règles d’accord sont les mêmes que pour le passé composé. Quand le sujet est féminin singulier, « elle »,
on ajoute un « -e » au participe passé. Quand le sujet est masculin pluriel, « ils », on ajoute un « -s » au par-
ticipe passé. Quand le sujet est féminin pluriel, « elles », on ajoute « -es » au participe passé.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 226.
Poser les questions rituelles :
– Qu’as-tu appris ?
– Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. Plus-que-parfait Plus-que-parfait
Autre temps
(auxiliaire « avoir ») (auxiliaire « être »)
avais mangé était parti venons
avaient découvert étions revenus vient
était arrivée as vu
2. a. étions allé(e)s. b. avais choisi. c. étais descendu. d. avaient fait. e. aviez rencontré. f. étaient
parties.
a. avaient disparu. b. étaient rentrées. c. avions mangé. d. aviez choisi. e. avaient voyagé. f. avait dit.
3. a. À l’époque je pouvais jouer (2) / quand j’avais terminé mes devoirs (1). b. Les souris ont dansé
(2) / quand le chat était parti (1). c. Quand il s’est couché (2), / il avait pris sa douche (1). d. Quand
ils sont rentrés de l’école (2), / papa avait déjà préparé le goûter (1). e. Paul était parti (1) / quand
Maxime est arrivé (2).
a. Comme tu avais perdu tes clés (1), / tu n’as pas pu ouvrir la porte (2). b. Les danseurs se prépa-
raient à rentrer sur scène (2), / ils avaient mis leurs tenues (1). c. Les enfants sont vite rentrés (2) /
parce qu’ils avaient entendu le tonnerre gronder (1). d. Léa avait mis la table (1) / quand les invités
sont arrivés (2). e. La princesse avait mangé une pomme empoisonnée (1), / alors les nains pleu-
raient (2). f. Elle s’est retournée (2), / parce qu’elle avait entendu un bruit (1).
4. Exemple de réponses possibles :
a. j’avais entendu un bruit. b. sa voiture était tombée en panne. c. sa petite sœur l’avait caché. d. elle
avait oublié son parapluie. e. il avait neigé toute la nuit. f. que le commerçant avait accrochée. g. il
avait vu un chien. h. le matelot était déjà parti. i. mais les vagues les avaient emportés. j. les pom-
miers étaient couverts de pommes. k. Hedwige s’était envolée.
Pour mieux
lire et écrire Orthographe
À l’oral, ensemble.
Engager des échanges en demandant aux élèves d’expliquer ce qu’est une lettre muette et leur
demander quel est son rôle.
Rappeler le lien entre lecture et EDL.
Conclusion attendue
3. Pour trouver l’orthographe de la lettre muette finale d’un mot :
– On peut transformer le mot au féminin. Par exemple, « gros » « grosse ».
– On peut chercher un mot de la même famille. Par exemple, « rang » « rangée ».
Ajouter un suffixe ne permet pas toujours de trouver la lettre finale de certains mots. Il faut donc vérifier
l’orthographe dans un dictionnaire puis mémoriser ces mots.
2. Liste A : les mots masculins comportant le mot « feuille » s’écrivent « euille » au masculin. Il faut
vérifier l’orthographe dans un dictionnaire et les mémoriser.
Liste B : dans ces mots, pour faire le son [œj], un « u » précède le « e ». L’orthographe de ces mots
est à mémoriser pour pouvoir les rechercher dans le dictionnaire.
Conclusion attendue
3. Les noms au féminin se terminant par les sons [aj], [ɛj] et [oej] s’écrivent avec deux « l ».
Les noms au masculin se terminant par les sons [aj], [ɛj] et [oej] s’écrivent avec un « l », exceptés les mots
comportant le mot « feuille ».
Les mots dans lesquels le son [oej] est précédé d’un « g » ou d’un « c » s’écrivent « ueil » et non de « euil ».
Demander à chaque groupe expert de rendre compte de ses conclusions. Inviter les élèves à com-
menter les réponses et les conclusions.
Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer la phase de synthèse et d’institu-
tionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Réponses attendues
1. Pour trouver l’orthographe de la lettre muette finale d’un mot, on peut transformer le mot au féminin ou
chercher un mot de la même famille.
Ajouter un suffixe ne permet pas toujours de trouver la lettre finale des mots. Il faut donc vérifier l’ortho-
graphe dans un dictionnaire puis mémoriser ces mots.
2. Certains noms dérivés de verbes qui se terminent à l’infinitif en -ier, -ouer, -oyer, -uer, contiennent un « e »
muet : remanier remaniement.
3. Les noms qui se terminent par les sons [aj], [ɛj] et [oej] s’écrivent au masculin avec un seul « l » et prennent
deux « l » au féminin : un orteil une corbeille ; un fauteuil une feuille ; un éventail la marmaille.
Pour faire le son [koej] ou [goej], un « u » précède toujours le « e » dans certains mots : accueil, recueil, cercueil,
écueil, orgueil. Il faut connaître par cœur les mots irréguliers, sinon vérifier l’orthographe dans un dictionnaire.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 212.
Poser les questions rituelles : qu’as-tu appris ? Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
Objectifs de la séance
– Découvrir une autobiographie et ses caractéristiques.
– Découvrir un personnage prêt à se battre pour ses valeurs.
Activités d’oral
– Expliquer et justifier les sentiments du personnage.
– Faire des inférences pour expliquer ce que le texte ne dit pas.
– Caractériser un personnage à partir de ses actes.
Activité d’écriture
Comparer des personnages en relevant leurs caractéristiques.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
L’auteur
Malala Yousafzai est née en 1997 à Mingora, dans le nord-ouest du Pakistan. Elle vit une enfance heu-
reuse jusqu’à l’arrivée des talibans. À 11 ans, Malala publie, sous un pseudonyme, Journal d’une écolière
pakistanaise sur un blog de la chaîne anglaise BBC : elle y dénonce les agissements des talibans et évoque
le combat de sa famille pour l’éducation des filles. Elle est lue dans le monde entier. En 2012, victime
d’une tentative d’assassinat pour s’être opposée aux talibans, Malala est grièvement blessée et se réfu-
gie en Grande-Bretagne avec sa famille pour y être soignée et protégée. Après cet attentat, les médias
du monde entier racontent son histoire. Les gens sont impressionnés par son courage et lui envoient des
messages de soutien. Elle fête ses 16 ans à l’ONU où elle prononce un discours en faveur de l’accès des
filles à l’éducation.
Malala Yousafzai a reçu de nombreuses distinctions, notamment le Prix international des enfants pour la
paix. Elle devient, en 2014, prix Nobel de la paix.
Le texte
En 2013, Malala co-écrit avec la journaliste Christina Lamb son premier récit autobiographique, Moi, Malala,
je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans, dont sont extraits les textes proposés dans le manuel.
Une version destinée à la jeunesse, intitulée Moi, Malala, a paru en 2014. Cette version est davantage adap-
tée aux élèves qui souhaiteraient lire l’autobiographie dans son intégralité.
Dans ce récit, Malala raconte son enfance et son combat pour le droit à l’éducation et contre le fanatisme
religieux.
Être un jeune lecteur et lire des extraits de l’autobiographie de Malala, c’est la voir grandir, la voir se confron-
ter à des problèmes qui devraient la dépasser et la voir triompher d’épreuves toujours plus rudes ; c’est
aussi l’observer se frayer un passage sur le chemin des adultes, ou en dessiner un nouveau. C’est aussi
se demander ce que l’on aurait été capable de faire à sa place, ce qu’on lui aurait conseillé si elle avait
été une amie. C’est, enfin, se rendre compte que l’on peut être enfant et œuvrer pour un monde meilleur.
À l’oral, ensemble.
Attirer l’attention des élèves sur le titre de l’ouvrage : connaissent-ils Malala ? Laisser la parole à
ceux qui la connaissent, le cas échéant. S’ils lisent le titre de l’extrait et qu’ils observent l’illustra-
tion, qu’imaginent-ils ?
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
À l’oral, ensemble.
1. L’emploi de la première personne, associée au titre de l’œuvre, doit conduire facilement les élèves
à répondre que c’est Malala qui parle. Leur demander ensuite qui est le personnage principal de ce
récit pour qu’ils en déduisent que Malala est à la fois la narratrice et le personnage principal.
2. D’après la source, l’auteur de ce récit est Malala Yousafzai. Elle est donc à la fois l’auteure, la nar-
ratrice et le personnage principal. Écrire au tableau l’équation « auteure = narrateur = personnage
principal » qui prouve que nous sommes dans une autobiographie. Décomposer le mot au tableau.
3. a. Au début de l’extrait, Malala est sortie jeter les ordures à la décharge (l. 1-2 : « ma mère me
demanda […] coquilles d’œufs. »).
b. Elle découvre des enfants, une fillette et des garçons, sur la montagne d’ordures.
4. Les enfants trient les ordures et récupèrent ce qui peut l’être (l. 7 à 11).
Ce sont des enfants chiffonniers qui accomplissent une tâche vraisemblablement routinière, voire
quotidienne à en croire la façon dont la fille organise son tri. La ligne 18 permet de comprendre qu’ils
font cela en échange de quelques pièces qui contribuent à la survie de leur famille : « ces enfants
gagnaient de l’argent pour leur famille » (l. 18-19).
5. a. « C’était une fillette de mon âge. Elle avait les cheveux collés par la saleté et la peau couverte de
plaies. » (l. 6-7).
b. Accueillir les réactions et demander aux élèves de justifier ce qu’ils ressentent.
6. À l’oral, ensemble. Les élèves sont maintenant familiers de cette démarche de lecture entre les
lignes. Toutefois, dans cet extrait, ils vont devoir lire à la lumière de leur propre représentation du
monde. Reformuler la consigne. Noter leurs propositions au tableau.
Éléments de réponse
Tout d’abord, Malala est saisie par ce qu’elle voit : le texte ne le dit pas clairement, mais elle prend le temps
d’observer et de décrire. Sa façon de décrire précisément le visage de la fillette et les tas qu’elle a faits
parmi les ordures est tout à fait neutre, sans affect. Les lecteurs peuvent projeter leur expérience person-
nelle pour supposer qu’elle ressent, comme eux, à la fois du dégoût et de la pitié vis-à-vis de ces enfants.
Puis elle a soudain envie de leur parler, mais elle a peur de leur adresser la parole. Elle exprime explicite-
ment cette peur, mais elle ne l’explique pas. Interroger les élèves sur la nature de cette peur : sans doute
est-ce la situation des enfants qui effraie Malala, plus que leur aspect.
Pour aller plus loin, demander aux élèves d’imaginer ce qu’elle aimerait leur dire. Le lecteur peut supposer
qu’elle veut savoir pourquoi ils sont là, comment ils se sont retrouvés à faire ce qu’ils font, etc.
7. La réaction de Malala permet de comprendre qu’elle voudrait les aider à sortir de cette situation
miséreuse et à aller à l’école : « je déclarai qu’il fallait les aider » (l. 21-22).
8. Elle demande d’abord à son père d’aller leur parler puis de les accueillir gratuitement dans son école
(l. 15). Rappeler le paratexte : son père est directeur d’école. Mais elle n’obtient pas satisfaction car le
problème n’est pas de les scolariser gratuitement, mais simplement de les scolariser, de les enlever de
la décharge et de priver ainsi leur famille d’un petit complément de revenus (l. 18 à 20).
9. a. Elle s’adresse ensuite à ses camarades de classe (l. 21-22).
b. Ses camarades sont réticents : certains pensent que leurs parents refuseront car ces enfants sont
trop sales et pourraient être porteurs de maladies (l. 23-25). D’autres se désolidarisent du problème
qui les dépassent, considérant que c’est le rôle du gouvernement (l. 26).
Demander aux élèves ce qu’ils pensent de ces réactions et encourager la discussion.
10. Malala ne semble pas découragée : le texte dit clairement qu’elle n’est pas d’accord (l. 27), et l’em-
ploi des guillemets dans le dernier paragraphe montre qu’elle a exprimé son désaccord. Faire remar-
quer qu’elle n’a pas peur de s’opposer à son groupe d’amis, de ne pas être d’accord. On lit en germe,
chez la fillette, les caractéristiques qui feront d’elle la porte-parole des droits des enfants.
11. a. Dans la phrase soulignée, « convaincre » est conjugué au plus-que-parfait. Cette question per-
met de réactiver la leçon de conjugaison qui précède.
b. Ce plus-que-parfait donne des informations sur le caractère de Malala : d’abord, la valeur de ce
temps révèle que ce n’est pas la première fois qu’elle entreprend de convaincre son père de scolari-
ser gratuitement des enfants. Ceci révèle qu’elle est sensibilisée depuis longtemps au problème de
scolarisation des enfants, alors qu’elle n’a que 10 ans.
La seconde information est portée par le sujet de ce verbe, « ma mère et moi ». On peut lire, en
creux, le caractère héréditaire de la réaction face aux injustices.
Regardons l’image 10 min
b. L’indice qui montre que Malala n’appartient pas à la même classe sociale est ses chaussures : « en
veillant à ne pas marcher sur n’importe quoi avec mes jolis souliers. » (l. 3-4).
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
13. Chaque adjectif proposé pour caractériser Malala doit reposer sur un exemple concret du texte.
Éléments de réponse
Le texte nous apprend d’abord que Malala est une petite fille sensible au sort des autres : « quand mon
père rentra de l’école, je lui parlai de ces enfants pillards et le suppliai de m’accompagner. » De plus, elle ne se
contente pas d’avoir des convictions, elle est active et cherche des solutions : aide de son père, aide de ses
camarades... (« Aba, il faut que tu les accueilles gratuitement dans ton école » ; « Je parlais à mes camarades
des enfants de la décharge et déclarai qu’il fallait les aider. »). Elle est déterminée, rien ne semble l’arrêter
et elle n’a pas peur de se confronter concrètement aux problèmes qui dépassent les enfants de son âge :
« D’autres ajoutaient que ce n’était pas à nous de régler ce genre de problèmes. »
Malala est donc une fillette engagée, qui se bat pour les autres, pour une situation plus juste, pour que tous
les enfants aient accès à la même chose qu’elle. L’éducation et l’instruction ont toujours été au cœur de sa
vie et c’est pour cela qu’elle se bat pour que tous y aient accès.
Pour toutes ces raisons, on peut dire que Malala n’est pas vraiment une enfant comme les autres.
Amener les élèves à rapprocher Malala de Jacques, le personnage du Retour de la Bête. Tous deux
se soucient des autres et cherchent des solutions pour leur venir en aide. Une différence de poids
est toutefois à mettre en évidence : Malala appartient à la réalité quand Jacques est un person-
nage de fiction, ce qui renforce le caractère héroïque de Malala.
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Malala est un « Personnage qui aide les autres » et un « Personnage qui se révolte ». Son
combat pour plus de justice en fait enfin un « Personnage ordinaire qui va se révéler extraor-
dinaire ».
À l’oral, ensemble.
Le texte documentaire présente les inégalités sociales qui existent au Pakistan. Il est illustré par un
dessin extrait du docuweb 1 jour 1 question intitulé « C’est qui, Malala ? ».
A. Du fait des nombreuses inégalités sociales au Pakistan, certains enfants sont obligés de travail-
ler pour soutenir financièrement leurs parents. C’est vraisemblablement ce qui arrive aux enfants
de la décharge.
B. Malala est touchée par le sort des enfants qui n’ont pas la chance d’être nés dans une famille
capable de payer leur scolarité. De plus, en tant que fille, elle est d’autant plus touchée car cette
situation d’injustice sociale touche majoritairement les filles.
C. Le défi qu’elle se lance est loin d’être facile : elle est une enfant dans un monde où les adultes ne
s’entendent pas entre eux… Cette question peut donner lieu à des échanges.
Moi, Malala
2. Se battre pour l’école 95 min
Objectifs de la séance
– Comprendre l’évolution d’un personnage prêt à braver le danger pour défendre ses valeurs.
– Découvrir un personnage qui se révolte.
– Comprendre comment une notice biographique complète une autobiographie.
Activités d’oral
– Donner son avis et le justifier.
– Caractériser les actions des personnages.
– Exposer les points communs entre différents documents.
Activité d’écriture
Comparer des extraits pour faire émerger l’évolution du personnage.
Matériel complémentaire
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
– la projection des textes, de l’illustration et des rubriques ;
– une version imprimable de la synthèse de la séance, L’enquête avance… ;
– si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys ».
À l’oral, ensemble.
Interroger les élèves sur l’horizon d’attente : d’après le titre de cet extrait et ce qu’ils savent de
Malala, que s’attendent-ils à découvrir ?
Je sais que Lire les rappels pour remobiliser ce qui a été découvert dans la séance précédente.
➥ S’appuyer sur les questions du tableau, à la fin du manuel : « Avant la lecture ».
À l’oral, ensemble.
1. Malala pleure car elle vient de vivre son dernier jour de classe suite à l’interdiction édictée par les
talibans : « les filles n’ont plus le droit d’aller à l’école » (paratexte).
2. a. Les talibans, terroristes religieux, ont pris le pouvoir dans la région du Swat, où vit Malala. Ils imposent
de nouvelles règles et plongent le pays dans un climat de guerre civile : la vie de Malala a changé car elle
est soumise à de nombreuses restrictions qui touchent particulièrement les femmes (et les filles).
b. Le mot qui permet de comprendre que le pays est en état de guerre est « détonation » (l. 5).
3. À l’oral, ensemble.
a. Pour aider les élèves à comprendre cet extrait et cette question, projeter ou distribuer une carte
du Pakistan pour montrer la distance entre les villes de Mingora, où vit Malala, et de Peshawar, où
elle veut se rendre « pour dire aux gens ce qui se passait » (l. 9-10). Aux côtés de son père, elle veut
raconter ce qu’ils vivent à Mingora et comment est leur vie sous le joug des talibans. Le fait que
Malala et son père s’y rendent pour alerter la population montre que la région de Peshawar n’est
pas sous le contrôle des talibans.
b. Malala et son père n’ont visiblement pas peur de contester l’autorité des talibans, ils n’hésitent
pas à se déplacer pour raconter la terreur que ces extrémistes religieux font régner dans leur région.
Pourtant, c’est très risqué : les talibans menacent de mort ceux qui ne respectent pas leurs lois ou
s’y opposent. C’est aussi très courageux : aider les élèves à comprendre que ce qui importe, pour
Malala et son père, c’est d’informer toute la population du Pakistan, de sensibiliser, d’alerter le monde.
4. a. Leur démarche a eu un effet puisqu’une fois informés, les médias et le peuple pakistanais ont
exercé une pression telle sur le chef des talibans qu’il « accepta de lever l’interdiction pour les filles
jusqu’à l’âge de dix ans, soit le CM1 » (l. 14-15).
b. Malheureusement pour Malala, elle reste sous le coup de l’interdiction de fréquenter l’école car
elle est en CM2 (l. 15).
5. a. Elle se fait donc passer pour plus jeune : « certaines d’entre nous prétendirent être plus jeunes
qu’elles n’étaient en réalité. » Commenter cette réaction à la lumière de ce qui a émergé avec la ques-
6. Le mot « prochain », que les élèves ont l’habitude d’employer comme adjectif qualificatif, est ici
un nom commun. Il est donc précédé d’un déterminant, « notre ». Faire chercher la définition dans
le dictionnaire. Faire relire la dernière phrase : « peur de notre prochain » évoque la crainte de la
dénonciation de son voisin, l’obligation de tout faire clandestinement, de se méfier. Cette question
permet d’anticiper la leçon de grammaire qui suit sur la classe, la nature et la fonction des mots.
Regardons l’image 10 min
À l’oral, ensemble.
7. a. L’attitude de Malala colle parfaitement à ce que l’on peut lire dans le texte. Elle passe devant
des talibans d’un pas décidé, les ignorant superbement, comme s’ils n’existaient pas. Elle semble à la
fois en colère et déterminée. Les talibans, armés, les bras ballants en signe d’impuissance, paraissent
sidérés de voir qu’une fillette brave leurs lois. Leurs yeux sont exorbités et ils la laissent passer. On
retrouve aussi le courage de Malala : les talibans sont armés, mais ça ne suffit pas à l’arrêter.
b. Ce dessin montre que Malala, non seulement, les méprise, mais qu’elle elle va jusqu’à les ridicu-
liser. Dans le texte, elle se moque ouvertement d’eux et de leurs lois : « Je parlai de l’ironie des tali-
bans qui exigeaient des professeurs et des médecins femmes pour les femmes, mais qui ne laissaient
pas les filles se former à ces métiers. » (l. 10-11). Demander aux élèves de reformuler ces propos pour
leur faire comprendre ce qui est absurde.
8. Ce dessin appartient au genre de la caricature. Son but est d’exagérer les défauts des personnes,
pour les rendre explicites. La caricature est souvent humoristique, comme c’est le cas ici : l’attitude
des personnages est drôle ; on comprend que Malala ne va pas se laisser dicter sa conduite par des
grands barbus armés qui édictent des règles absurdes !
Faire relire l’extrait par les élèves, ou bien le relire aux élèves ou encore diffuser son enregistrement.
J’ai rencontré un héros 10 min
9. Le texte ne dit pas explicitement qui est Madame Maryam. Le lecteur est donc amené à faire des
inférences. Madame Maryam emploie les mots « école » et « notre protestation » (l. 23). À la ligne
22, Malala mentionne le fait que Madame Maryam « continue de travailler malgré les pressions ». Ce
faisceau d’indices permet de comprendre qu’il s’agit de l’institutrice de Malala, qu’elle est opposée
au régime taliban et qu’elle a le courage de faire classe aux filles : « L’école secrète est notre protes-
tation silencieuse ». De quel secret est-il question ? Madame Maryam est, elle aussi, une résistante.
Amener ici les élèves à établir un lien très clair avec Monsieur Antoine, personnage du Retour de la
Bête, instituteur, résistant, qui se bat au nom d’une cause noble.
10. Cette activité a pour but de faire apparaître la constance de Malala dans la cause défendue mal-
gré l’évolution tragique de la situation. Proposer un travail en binôme si nécessaire.
Éléments de réponse
Avant l’arrivée des talibans Après l’arrivée des talibans
Cause défendue Agir pour aider les enfants miséreux à Agir pour que les filles aillent à l’école :
accéder à l’école : pour l’accès au savoir pour l’accès au savoir de tous les
de tous les enfants. enfants.
Mode d’action Sensibiliser, solliciter l’aide et l’interven- Sensibiliser, solliciter l’opinion natio-
tion des proches concernés (son père nale et internationale (accompagnée
directeur d’école, ses camarades de de son père).
classe). Fréquenter une école clandestine.
Lieu de ses actions Mingora Peshawar
Mingora
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Malala est définitivement à classer parmi les « Personnages ordinaires qui vont de révéler
extraordinaires », parmi ceux « qui se révoltent », ceux « qui aident les autres ». Son courage
à toute épreuve en fait également un « Personnage hors-du-commun ».
Les élèves peuvent avoir envie de créer le polaroïd des talibans, pour les placer dans la
colonne des « Personnages malveillants », comme les nazis du Retour de la Bête. Certains
élèves pourraient avoir envie de les classer parmi les « Personnages ridicules » en raison
de leurs lois absurdes.
Madame Maryam et les parents de Malala peuvent également avoir leur place dans le tableau
des enquêteurs : en tant que figures adjuvantes du combat de Malala, ce sont des « Person-
nages qui aident les autres », mais aussi « qui se révoltent » : donc, des « personnages ordi-
naires qui se révèlent extraordinaires ».
Cette activité peut être conduite suivant diverses modalités. Veiller toutefois à ménager un premier
temps de réflexion individuelle avant un retour en classe entière.
11. « révolte » et « résistance » sont des synonymes de « protestation ».
12. Lire, c’est relire. Et savoir faire des liens entre les textes, c’est être un bon lecteur.
Noter au tableau les réponses des élèves pour que la ressemblance entre les deux personnages leur
saute aux yeux.
Éléments de réponse
Que de ressemblances entre Malala et Jacques !
Des enfants qui s’opposent à des adultes.
Subitement confrontés à une situation extrême qui concerne leur pays, à des envahisseurs qui sèment
la terreur.
Se soucient des autres et cherchent une solution pour leur venir en aide.
Éprouvent un besoin irrépressible d’agir, de s’affirmer en prenant des décisions très fortes.
Malgré le danger, n’abandonnent pas leurs valeurs.
Entourés par leurs amis ou leurs proches : Malala résiste avec ses camarades de classe, Jacques agit
avec ses amis.
Mais deux différence de poids :
Jacques est un personnage de fiction quand Malala appartient à la réalité.
Et si, réalité oblige, Malala est soutenue par des figures aidantes (ses parents et Madame Maryam),
Jacques, lui, incarne l’idéalisme de la fiction et de l’auteur en agissant sans l’aide d’une figure référente.
À l’oral, ensemble.
Ce document est une notice biographique sur Malala Yousafzai.
A. Une notice biographique est un condensé des étapes importantes de la vie d’une personne. Dif-
férencier « biographie » et « autobiographie ».
Cette notice biographique apporte des informations que les textes étudiés ne donnaient pas : blog
sur la chaîne anglaise BBC, tentative d’assassinat, refuge en Grande-Bretagne, discours à l’ONU, prix
Nobel de la paix ! Toutes ces informations susciteront des réactions et de nombreuses questions.
B. Grâce à cette notice biographique, le lecteur replace Malala dans le réel et mesure les risques
qu’elle a pris.
Pour mieux
lire et écrire Grammaire
À l’oral, ensemble.
Avant de démarrer la séance longue de découverte :
engager des échanges en demandant aux élèves d’expliquer ce qu’ils connaissent au sujet de la
classe, de la nature et de la fonction. Noter leurs réponses dans un tableau de trois colonnes pour
comparer ensuite leurs connaissances initiales et celles construites à l’issue de la séance ;
rappeler le lien entre lecture et étude de la langue, en revenant sur la question 6, page 167 du manuel.
Demander à chaque groupe expert de rendre compte de ses conclusions. Inviter les élèves à com-
menter les réponses et les conclusions.
Noter au tableau toutes les réponses attendues afin de préparer la phase de synthèse et d’institu-
tionnalisation qui permettra de dégager la règle.
Réponses attendues
1. Il est important, dans une phrase, de repérer la nature et la fonction des mots pour bien comprendre le
sens de la phrase. Il ne faut pas confondre nature et fonction. La nature des mots ne change pas, la fonction
change selon la place des mots, leur lien avec le verbe et l’information qu’ils apportent.
2. Les mots appartiennent soit à la classe des mots variables (nom, verbe, adjectif qualificatif, pronom, déter-
minant), soit à la classe des mots invariables (adverbe, conjonction, préposition…). Le mot a une seule nature.
3. Dans la phrase, les mots ont une fonction qui est liée au rôle qu’ils ont. Un même mot peut avoir diffé-
rentes fonctions.
Proposer les règles du manuel ou bien les reformuler. ➥ Manuel, page 204.
Poser les questions rituelles : qu’as-tu appris ? Comment l’as-tu appris ?
Je m’entraîne 2 x 30 min
1. a. Les mots sont des verbes et l’intrus est « créateur » (nom commun). b. Les mots sont des
déterminants et l’intrus est « sur » (préposition). c. Les mots sont des adjectifs et l’intrus est « dan-
ger » (nom commun). d. Les mots sont des adverbes et l’intrus est « cette » (déterminant). e. Les
mots sont des pronoms et l’intrus est « sont » (verbe).
2. Nom Adjectif Déterminant Verbe Adverbe Pronom Préposition
affaire, généreux, le, cet trouves, autour, elle, toi dans, avec
forêt, gentille, arrivent, longtemps,
insecte minuscule déroulera hier
Objectif
Être capable de retrouver et d’utiliser
ses connaissances sur les récits d’apprentissage dans des contextes différents.
Matériel
Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
– la page de synthèse à imprimer et à compléter ;
– la projection de chaque document à côté de la synthèse de l’enquête.
À l’oral, ensemble.
Rappeler le lien de cette séance avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes
« L’enquête avance ».
Indiquer que les conclusions de l’enquête serviront de critères de réussite au moment de la séance
de réinvestissement et d’écriture.
À l’oral, ensemble.
Lire toutes les caractéristiques, puis dire aux élèves : « Nous allons les reprendre une par une et vous
allez m’indiquer si vous vous rappelez à quelle étape de l’enquête (dans quel texte) l’indice a été décou-
vert ou s’il est possible de le retrouver dans plusieurs textes. »
Décliner les indices un par un, veiller à la participation de tous les élèves.
On trouvera sans peine la totalité de ces indices dans les œuvres qui viennent d’être étudiées.
À l’oral, ensemble.
Pour chacun des moyens d’expression présentés, lire ou faire lire le titre, observer le document, puis
faire réfléchir les élèves : de quoi s’agit-il ? Peut-on dire que ces références sont, à leur manière, des
récits d’apprentissage ? Pourquoi ? Qui mettent-elles à l’honneur ?
Laisser les élèves échanger et débattre.
Bilan 3 min
À l’oral, ensemble.
Ouvrir la réflexion aux destins exceptionnels, tous âges confondus : « Connaissez-vous d’autres
moyens de raconter des destins exceptionnels ? Ou tout simplement de les mettre à l’honneur ? »
Certains musées, certaines expositions rendent hommage à ceux qui ont consacré leur vie à un
combat ; les statues dans l’espace public, les noms donnés aux rues et aux lieux publics honorent et
entretiennent la mémoire de personnalités (ou rappellent des faits historiques) ; les distinctions et
prix internationaux existent et mettent à l’honneur celles et ceux qui contribuent, par leurs actions
ou leurs réflexions, à un monde meilleur ; etc.
Je raconte à la manière
d’une autobiographie 60 min + 30 min
➥ Manuel, pages 172-173.
➥ Fiche méthode « Des conseils pour mieux écrire »,
à la fin du manuel.
➥ Pour la présentation d’une séance type, voir page 31.
À l’oral, ensemble.
➥ S’appuyer sur la fiche méthode « Pour bien écrire », à la fin du manuel, à chaque séance.
Expliquer les objectifs de l’activité, ses modalités, le temps qu’on va y consacrer, ainsi que les connais-
sances à utiliser.
Rappeler le lien avec toutes les lectures précédentes, notamment avec les étapes « L’enquête avance ».
Rappeler aux élèves que les caractéristiques du genre, « Les conclusions de l’enquête », doivent se
trouver dans leur production et servent de critères de réussite.
Passer aux questions 1 à 5 de la fiche « Pour bien écrire », à la fin du manuel.
Il est important de repérer les élèves qui n’identifient pas clairement le but et le texte à produire.
Si nécessaire.
Conclure par des questions permettant le bilan : quels ont été les obstacles et les difficultés prin-
cipales de cet atelier ?
Certains élèves voudront lire à la classe leur récit « autobiographique ». Prévoir le temps nécessaire.
Il pourrait être intéressant et gratifiant de « publier » les textes produits en créant un recueil
« Enquête 5 ».
Objectifs de la séance
– Renforcer sa fluidité de lecture.
– Être capable, après lecture silencieuse
ou entendue d’un texte :
de dégager le thème et de relever les informations importantes ;
d’utiliser ses connaissances en étude de la langue pour comprendre le sens d’un texte ;
de formuler une interprétation et de la confronter à celle d’autrui.
– Vers la 6e : se familiariser avec l’un des quatre grands thèmes littéraires, « Résister aux plus forts ».
Matériel complémentaire
– Les feuilles de route, à créer pour chaque groupe.
– Le manuel numérique et le site du manuel CM2 sur enquetes.editions-bordas.fr :
l’enregistrement de l’extrait lu par des comédiens ;
la projection du texte et des illustrations ;
si besoin, l’extrait mis en page dans une police plus accessible aux élèves dits « dys » ;
la fiche d’évaluation de fin d’enquête.
Modalités
En autonomie : lecture individuelle lue ou entendue.
Différenciation
Il peut être à nouveau intéressant de répartir les élèves suivant leur niveau d’expertise en lecture-
compréhension afin de proposer des ateliers différents qui répondent à leurs besoins et font appel à
leurs compétences.
L’auteur et l’œuvre
Melvin Burgess est un écrivain britannique né en 1954. Il est auteur de littérature de jeunesse. Après avoir
quitté l’école à 18 ans, il se met à écrire mais il ne sera publié que 17 ans plus tard, avec Le Cri du Loup.
Pièces de théâtre, nouvelles, romans, l’écrivain connaît un grand succès. Aujourd’hui, il est considéré comme
l’un des meilleurs auteurs contemporains de langue anglaise pour la jeunesse. Ses livres abordent souvent
des thèmes difficiles, dont la drogue, traitée de façon inoubliable dans Junk.
Sortie en 2000, Billy Elliot est d’abord une comédie dramatique britannique dont le scénario a été écrit par
Lee Hal. Le roman de Melvin Burgess, publié en 2001, est une adaptation du scénario de ce film. Billy Elliot
vit dans une ville minière d'Angleterre. Dans la famille Elliot, on est mineur de père en fils, et on fait de la
boxe de père en fils mais, sur le ring, Billy esquive les coups, fait des pirouettes. On dirait qu'il danse. Et c'est
ce qu'il aime, Billy : danser. Et il est si doué qu'il pourrait un jour devenir danseur étoile. Mais pour cela, il va
devoir se battre, bouleverser les codes, renverser les tabous et emprunter une voie nouvelle…
Feuilles de route
Les élèves écoutent le texte Les élèves lisent le texte préala- Les élèves lisent le texte inté-
lu, en suivant sur leur manuel. blement découpé en séquences. gral en autonomie.
Petits lecteurs
1. Demander aux élèves de décrire les illustrations. En les commentant, les élèves résument
l’histoire, la racontent.
– La paire de gants de boxe traduit un héritage dans la famille Elliot : on la pratique de père en fils.
– Billy est en train de frapper dans son sac de boxe quand la musique qui provient du cours de danse,
de l’autre côté de la salle, l’interrompt.
– Sur la page de droite, en opposition avec la paire de gants de boxe, il y a le trousseau de clés que Billy
doit remettre au professeur de danse, Mme Wilkinson, qui lui permet découvrir le cours de danse, et la
paire de chaussons que cette dernière lui prête.
– Billy est à la barre, dans le cours de danse classique, dans sa tenue de boxer, parmi les petites filles en
tutu. L’expression de son visage laisse penser que c’est difficile ou bien qu’il se demande ce qu’il fait là.
– Billy danse dans la rue, il est heureux. Il rentre chez lui en sautillant, en faisant des pas de danse. Il
n’a pas retiré ses chaussons de danse.
Ces échanges vont permettre aux élèves en difficulté de comprendre ce qui ne l’a pas été, de
retrouver le fil narratif.
2. À l’oral, ensemble, les élèves répondent ensuite aux questions de la rubrique « Conseils pour
mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel, qui n’auraient pas déjà été abordées pen-
dant la première phase d’échange.
Lecteurs moyens
1. En binômes, après chaque séquence de texte, les élèves résument à leur binôme ce qu’ils
viennent de lire : s’ensuit un temps d’échange et d’appui sur le texte pour valider ou invalider
une proposition si les deux membres du binôme ne sont pas d’accord.
Intervenir uniquement si les élèves ne parviennent pas à se mettre d’accord.
2. Une fois cette première phase d’échanges menée, les élèves sont invités à répondre, à l’oral,
aux questions de la rubrique « Conseils pour mieux lire : Pendant la lecture » à la fin du manuel.
3. S’il leur reste du temps, ils passent à la rubrique « Après la lecture ».
4. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
Lecteurs experts
1. En binômes, les élèves utilisent la fiche méthode à la fin du manuel. Ils répondent ensemble
et à l’oral aux questions posées dans les rubriques « Pendant la lecture » et « Après la lecture » :
ils résument, racontent, relèvent des passages clés.
Une phase de négociation de sens peut être nécessaire en cas de désaccord dans le binôme.
Mais elle doit être menée entre pairs.
2. Les élèves observent et commentent les illustrations :
– Qu’en pensent-ils ?
– Illustrent-elles des passages clés ?
– Auraient-ils illustré un autre passage ?
Le tableau de l’enquêteur
➥ Pour la présentation de l’enquête « Héros, héroïnes », voir page 36 de ce guide.
Billy Elliot est un « Personnage qui se révolte » : il veut briser les codes du genre, que la
société et sa famille lui imposent. Il refuse de perpétuer des traditions qui lui déplaisent
pour suivre son propre chemin. En cela, on pourrait être tenté de le classer parmi les «
Personnages ordinaire qui vont se révéler extrao rdinaires ».
Le père, le frère et le professeur de boxe sont des « Personnages difficiles à classer » : ils
ne sont pas malveillants, ils sont maladroits et ne se posent pas beaucoup de questions.
Mme Wilkinson, avec son abord bourru, est résolument un « Personnage qui aide les autres ».
Héros, héroïnes
Proposition de classement
des personnages de l’Enquête 5
Voici les caractéristiques des personnages qui doivent
émerger dans le tableau de l’enquêteur à la fin de l’étude des
textes de l’Enquête 5.
Jacques
Les soldats
allemands
Monsieur
Antoine
Les enfants
du village
Malala
Les talibans
Madame
Maryam et
les parents
de Malala
Billy
Le père,
le frère et le
professeur
de boxe
Mme
Wilkinson
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Bordas est un éditeur qui s’engage pour la préser- Ce livre a été imprimé en France en mai 2021
vation de l’environnement et utilise du papier issu par Imprimerie de Champagne, imprimeur certifié
de forêts gérées de manière responsable et d’autres
sources contrôlées. N° de projet : 10268776 • Dépôt légal : mai 2021