Droit Comm Part 5
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COURS
DROIT COMMERCIAL
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Nombreuses sont les opérations dont fait l’objet un fonds de commerce, qu’il s’agit de
sa vente, son nantissement, l’apport en société ou sa mise en location-gérance dite la gérance
libre.
Les conditions de forme portent d’abord, sur l’établissement d’un écrit qui doit être
enregistré auprès du greffe du tribunal de commerce, dans un délai d’un 1 mois à compter de
sa signature.
- Le nom du vendeur, la date et la nature de son acte d’acquisition, le prix de cette acquisition
en spécifiant distinctement les prix des éléments incorporels, des marchandises et du matériel ;
-Les informations sur le bail, s’il y a lieu, sa date sa durée, le montant du loyer, l’identité et
l’adresse du bailleur ;
Et enfin, après l’enregistrement, un exemplaire de l’acte doit être déposé dans un délai
de 15 jours de sa date au secrétaire-greffier du tribunal du ressort duquel est exploité le fonds
de commerce.
Pr. HALIMI Dalal SEMESTRE 4 A-U : 2020-2021
Un extrait de l’acte de cession est inscrit sur le registre du commerce et il est procédé
à sa publicité au bulletin officiel et dans un journal d’annonces légales.
Les conditions de fond lors d’une vente d’un fonds de commerce exigent premièrement,
l’échange de consentement Deuxièmement, les parties contractantes doivent disposer de
la capacité commerciale. Troisièmement, son objet qui doit obligatoirement porter sur
des éléments incorporels susceptibles d’attirer la clientèle. Et enfin, la cause du contrat qui doit
être licite.
Le vendeur d’un fonds de commerce est tenu de la double obligation de délivrer le fonds
qu’il vend et qui consiste pour lui de mettre en possession l’acquéreur de tous les éléments
du fonds énumérés dans le contrat.
Quant à l’acheteur, il n’est tenu de payer que le prix de la vente et ses frais accessoires
(ex : le droit d’enregistrement), comme il doit également, honorer les contrats de travail du
personnel employé par l’ancien acquéreur, puisqu’il s’agit dans ce cas d’une exception à l’effet
relatif du contrat de vente.
Pr. HALIMI Dalal SEMESTRE 4 A-U : 2020-2021
Le privilège du vendeur
S’agissant de la protection du vendeur, la loi en vigueur a créé à son profit un privilège
et une action résolutoire. En effet, tant qu’il n’a pas été payé, le vendeur se voit offrir
le privilège qui lui permettra de se faire payer par priorité sur le prix du fonds en cas de revente,
comme il peut jouir d’un droit de suite qui lui permet de suivre le fonds de mains en mains
en cas de cession successive. Pour bénéficier de ce privilège, il suffit de l’inscrire dans
les 15 jours à compter de la date de l’acte de vente au registre national électronique des suretés
mobilières.
L’action résolutoire
En inscrivant son privilège, le vendeur peut se réserver l’action résolutoire qui lui
permet de faire anéantir rétroactivement la vente, si le vendeur n’est pas payé à l’une
des échéances convenues.
Les mesures de protection prises à l’égard des tiers : les créanciers du ven-
deur
L’opposition
Tous les créanciers du vendeur peuvent former opposition au paiement du prix par lettre
recommandée avec accusé de réception adressée au secrétariat-greffe du tribunal de commerce
qui a reçu l’acte ou par dépôt de l’opposition auprès dudit secrétariat contre récipicé.
Que leur créance soit exigible ou non, pourvu qu’elle soit certaine. La mesure
d’opposition peut être formée par les créancières chirographaires que par les créancières
privilégiées.
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Elle doit être faite dans les 15 jours, au plus tard, après la seconde insertion et doit
mentionner, à peine de nullité, le montant et causes de la créance et contenir une élection de
domicile dans le ressort du tribunal de commerce.
Le montant de la vente de fonds de commerce est déposé auprès d’une instance dûment
habilitée à conserver les dépôts. Pendant le délai d’opposition le prix ne peut plus être
valablement versé au vendeur. Ce dernier ne peut opposer à ses créanciers aucun transport
amiable au judiciaire.
Si l’opposition a été faite sans juste droit et sans cause ou si elle est nulle en la forme,
et s’il n’y a pas instance engagée à titre principal, le vendeur peut demander en référé
l’autorisation de toucher le prix malgré l’opposition.
La surenchère du sixième
Si le prix ne suffit pas à désintéresser les créanciers inscrits et les créanciers opposants,
l’un ou l’autre peut, dans les 30 jours qui suivent la dernière insertion, former une surenchère
du sixième du prix principal du fonds de commerce non compris le matériel et les marchandises.
artistique attachés au fonds. Toutefois, les marchandises ne peuvent pas être comprises dans
le nantissement.
Le nantissement doit être constaté par un acte écrit enregistré. Une expédition de l’acte
ou un double de l’acte doit dans les 15 jours de sa date, être déposé au secrétariat-greffe
du tribunal dans le ressort duquel est exploité le fonds.
Tandis que le deuxième lui permet de procéder à la vente du fonds de commerce même
si celui-ci a changé de propriétaire entre temps. Il est possible à l’acquéreur d’opérer la purge
du nantissement en offrant aux créanciers nantis de leurs verser le prix d’acquisition.
Si le prix est jugé insuffisant, tout créancier nanti peut former surenchère du dixième
du prix principal non compris le matériel et les marchandises. Suite au dépôt de la caution,
le fonds en question est alors mis aux enchères publiques et adjugé si personne ne surenchérit.
Tout créancier nanti doit, dans les 15 jours de l’avis qui lui est notifié ou dans
les 30 jours où il a eu connaissance du déplacement, procéder à une inscription modificative
sur le registre national électronique des sûretés mobilières en indiquant le nouveau siège
du fonds.
En cas de dépréciation du fonds suite à son déplacement, les créanciers non consentis,
peuvent demander la déchéance du terme et le remboursement immédiat de leurs créances.
Le quatrième effet concerne la vente séparée d’un élément du fonds. Elle peut diminuer
sa valeur et peut aussi provoquer sa disparition. Afin d’empêcher une telle éventualité,
la législation en vigueur prévoit des mesures protectrices vis-à-vis des créanciers inscrits
qui reçoivent une notification de la vente poursuivie soit sur saisie-exécution soit en vertu
de la réalisation du gage.
Tout créancier inscrit, que sa créance soit ou non arrivée à son terme, pourra durant
le délai de 10 jours, adresser une requête au tribunal dans le ressort duquel est exploité le fonds,
pour demander une vente intégrale de tous les éléments du fonds de commerce.
L’opération apport en société présente des risques pour les créanciers de l’apporteur,
dans la mesure ou le fonds de commerce sort du patrimoine de celui-ci et où cette sortie
n’est pas compensée par un prix en argent, mais par la remise de parts sociales ou d’actions
difficilement monnayables.
C’est pour cela que cette opération doit faire l’objet d’une publicité dans un journal
d’annonces légales et au bulletin officiel. Les créanciers disposent d’un délai de 15 jours pour
faire connaitre leur qualité et le montant des sommes qui leur sont dues au greffe du tribunal
qui a reçu l’acte. Cette déclaration met la société en demeure, soit de prendre à sa charge
ce passif, soit renoncer à l’apport envisagé. Les associés ou l’un deux disposent d’un délai de
30 jours pour demander l’annulation de la société ou de l’apport. En cas de silence, la société
est tenue solidairement avec l’apporteur du fonds de commerce des dettes qui ont été déclarées.
Le contrat de gérance libre doit être publié dans la 15 de sa date au bulletin officiel et
dans un journal d’annonces légales afin de pouvoir porter à la connaissance des tiers,
la mise en gérance du fonds de commerce.
Le gérant libre doit en outre, être inscrit au registre du commerce alors que le bailleur,
doit procéder à une radiation de son nom ou d’effectuer une inscription modificative pour
préciser expressément la mise en gérance libre dudit fonds.
Par ailleurs, le gérant est tenu de préciser à l’en tête de tous les documents liés à
son activité commerciale : factures, lettres ainsi que sur toutes les pièces signées par lui,
son numéro d’immatriculation au registre du commerce, le siège du tribunal où il est
immatriculé et sa qualité de gérant libre du fonds.
Lorsque le contrat de gérance libre est de nature à porter préjudice aux créanciers du
bailleur du fonds, en mettant en péril le recouvrement de leurs créances, ils peuvent
faire prononcer par le tribunal du ressort la déchéance du terme et l’exigibilité immédiate
de leurs créances antérieures ayant pour cause l’exploitation du fonds de commerce.
À la fin de la location-gérance, les dettes contractées par le gérant libre durant sa gérance
pour l’exploitation du fonds de commerce, deviennent immédiatement exigibles.