Memoire Miranto Corrigé
Memoire Miranto Corrigé
Memoire Miranto Corrigé
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Membres de jury :
Président :
Examinateur :
Encadreur Pédagogique : Dr RAKOTOARISOA Daniel
Encadreur Professionnel : Mr RAZAFINJATO Manjaka
DEDICACE
Mes amis,
Tout d’abord, nous tenons à remercier notre Seigneur Tout Puissant qui nous a donné la force, la santé, le
courage, la patience d’avoir réussi à accomplir ce mémoire.
Merci infiniment !
GLOSSAIRE
Captage d’eau
Ouvrage de prélèvement exploitant une ressource en eau (eau de superficielle, eau souterraine).
Station de traitement
Ouvrage mis en œuvre pour traiter l’eau brute captée en la rendant consommable.
Réservoir d’eau
Enceinte de confinement de l’eau permettant son stockage pour une utilisation ultérieure. Stocker l’eau
traitée avant la distribution permet de disposer d’une réserve de sécurité en cas de problème technique ou de
pollution de source.
Le réseau d’AEP
Ensemble des installations et appareillages à mettre pour transporter les besoins en eau, depuis la ressource
jusqu’aux abonnés.
La conduite d’amenée
Tuyauteries qui transportent les débits procurés de la source captée vers le réservoir.
SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTES DES ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
Partie I : CADRAGE DE L’ETUDE
I.1. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
I.2. CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE
I.3. GENERALITE SUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE
CONCLUSION PARTIELLE I
Partie II : MATERIELS ET METHODES
II. 1. MATERIELS
II. 2. APPROCHE METHODOLOGIE
II. 3. DIMENSIONNEMENT DU RESERVOIR
II. 4. CONDUITE DE DISTRIBUTION :
CONCLUSION PARTIELLE II
Partie III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. RESULTATS
III.2. DISCUSSION
III.2. IMPACT ENVIRONNEMENTAL
CONCLUSION PARTIELLE III
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
SUPPORT DU COURS
WEBOGRAPHIE
TABLE DE MATIERE
Dans le monde, au moins 2 milliards de personnes utilisent une source d’eau potable contaminée par
des matières fécales. Et la consommation d’une eau infectée de microbes entraine chaque année 485 000
décès consécutifs à des maladies diarrhéiques (Eau potable OMS, 2022).
A Madagascar, une personne a besoin d’eau environ 30 litres par jour pour subvenir à ses besoins
(code de l’eau de Madagascar 1999). 70% de la population malgache n’ont pas accès à l’eau potable (DOM,
2023). L’accès à l’eau potable est une utilité sérieuse, dire même un défi à relever contre tous impacts
obtenus (pauvreté, des maladies comme la diarrhée,…).
Dans la région Vakinankaratra, plus de la moitié de la population n’a pas encore accès à l’eau potable
(Lanto Nirisoa RAHARIVOLA, 2021).En effet, la faible revenue de la majorité de famille du monde rural
les empêche d’accéder à une eau traitée et potable, ce qui les mènent à la préférence à l’eau de puits.
Pourtant, les eaux souterraines d’Antanifotsy s’écartent de la norme acceptable par WHO et OMS
(LARHYSS Journal, 2015)
C’est dans ce contexte que ce travail s’intitule « Contribution à l’alimentation en eau potable de la
population dans la Fonkotany d’Ambatotsipihina centre, district Antanifotsy ». L’objectif de ce travail est
d’augmenter le nombre de population ayant accès en eau potable dans cette commune.
Ce mémoire se subdivise en trois parties bien distinctes. La première présente le cadrage de l’étude. La
deuxième développe les matériels et l’approche méthodologique utilisés. La troisième aborde les résultats et
discussion.
1
PARTIE I :
CADRAGE DE L’ETUDE
PARTIE I : CADRAGE DE LA ZONE D’ETUDE
Cette partie évoque la présentation de la zone d’étude ainsi que l’entreprise d’accueil.
Du point de vue administratif, la Commune Rurale d’Ambatotsipihina est limitée au Nord par les
Communes rurales d’Ambatofotsy Ambohiborona et de Tsiafajavona Ankaratra, au Sud par la Commune
rurale d’Ampitatafika ; à l’Ouest par la Commune rurale de Mandrosohasina ; à l’Est par les Communes
rurales d’Ambohimandroso et d’Andravola. Avec une superficie de 430 km², elle est composée par de 14
Fonkotany dont Ambatotsipihina Centre, constituant le Chef-lieu de Commune est l’un des principaux
concerné du projet. La figure ci-dessous indique la localisation du fonkotany d’Ambatotsipihina.
2
Figure 1 : Délimitation du fonkotany d’Ambatotsipihina Centre
Avec une altitude de 1580 m, la précipitation moyenne annuelle est de 1540 mm. L’imminence de la
zone avec le massif d’Ankaratra, influe la température moyenne annuelle qui est de 16,8°C. La température
moyenne maxima se trouve en Janvier (19,1° C) alors que la moyenne minima se situe en mois de Juillet
(11,9° C). Quelques fois, on peut compter entre 40 à 80 jours de gelée blanche par an et les températures de
Juin, Juillet, Août peuvent descendre jusqu’à 3 °C (CR Ambatotsipihina). Le tableau ci-après présente les
données climatiques dans la zone d’étude.
3
Tableau 1 : Données climatique dans la zone d’étude
Année Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc
Jour de
24 18 18 10 8 5 7 7 2 12 18 23
pluie
Jour sec 7 10 13 20 23 25 24 24 28 19 12 8
Précipitation
moyenne 204 171 138 84 24 9 15 6 15 72 141 189
(mm)
(Station météorologique d’Ampandrianomby Antananarivo)
I.2-1-3 Relief
La zone d’étude est caractérisée à l’Ouest par le massif de l’Ankaratra et à l’Est par le bassin de
l’Onive. Le bassin d’Ambatotsipihina est prédominé par des alluvions fluvio-lacustres récentes. Dans ces
alluvions récentes les anciens bras et méandres sont nombreux, d’où un relief de détail très accidenté.
(Bosser et Hervieu, 1958).
I.2-1-4 Hydrographie
En parlant de la région Vakinankaratra, le réseau hydrographique semble dense et hiérarchisé. Pour le
Fonkotany Ambatotsipihina Centre, généralement, ce dernière n’est traversé par aucune rivière ni cours
d’eau assez majeur. Toutefois la présence de quelques ruisseaux permanents dans la Commune, utilisés pour
gérés l’irrigation des périmètres hydroagricoles. Hydro-géologiquement, la zone d’étude est composée
principalement de nappes de socle cristallin.
4
I.2-1-5 Géologie et pédologie
Se situe dans la région Vakinankaratra, la zone d’étude est constituée par de volcanisme néogène à
quaternaire de l’Ankaratra et de Série schisto-quartzo-calcaire du Sud (BRGM). Des roches basiques du
volcanisme néogène à quaternaire sont affleurées dans la Commune d’Ambatotsipihina. Les sols dominants
sont des altérites ferralitiques rouges et des sols à horizons jaune. (Fleuve et rivière de Madagascar, 1993).
Cette partie consiste la démographie du fonkotany Ambatotsipihina ainsi que son activité économique.
I.2-2-1 Démographie
La population de la Commune rurale d’Ambatotsipihina compte au totale 28 639 habitants dont 2 999
habitants environ pour le fonkotany Ambatotsipihina Centre (INSTAT, 2019). Le taux de croissance
démographique est de 3,4 %, alors que taux de natalité est de l’ordre 2,9% et avec un taux de mortalité
0,4%. (Enquête auprès de la CR Ambatotsipihina).
I.2-2-1-1 Santé
Le taux de malnutrition chronique dans la Région Vakinankaratra est de 65,2%. Plus de 46,9% des
enfants de moins de 5 ans souffrent d’une insuffisance pondérale. La Commune Rurale est fréquemment
touchée par des maladies entre autres la dysenterie, les Infections Respiratoires Aigües (IRA), la grippe et la
diarrhée. (ENSMOD; 2013).
5
Le fonkotany Ambatotsipihina Centre possède un CSBII (Centre de Santé de Base de niveau 2). Cette
infrastructure sanitaire est parmi le bénéficiaire de ce projet d’adduction d’eau potable (Branchement
Particulier).
I.2-2-1-2 Éducation
Le taux de scolarisation pour le District d’Antanifotsy est parmi les moins élevés de la Région avec
45,42% (Monographie de la région Vakinankaratra, 2021). Le fonkotany Ambatotsipihina Centre compte
une école primaire publique (EPP), d’un établissement secondaire de 1er cycle (CEG) et également d’un
Collège Catholique Privé. (Enquête sur terrain).
L’activité de la population est principalement reposée sur le secteur primaire dont l’agriculture et
l’élevage. Pour le riz, le rendement est légèrement inférieur à la moyenne nationale qui est de 2 t/ha, dû au
manque de moyens techniques et d’intrants. La population locale pratique de la culture du tabac. A part la
riziculture, la culture de légume tel que la pomme de terre est la principale activité agricole de la population.
La culture de maïs, le manioc, le haricot et la patate douce est aussi pratiqué par la population.
Quant à l’élevage, l’élevage bovin et l’élevage du porc sont les plus pratiqués à Ambatotsipihina Centre.
Certaine pratique l’aviculture et la pisciculture. (Enquête sur terrain)
6
(a) : Rizières (b) : Elevage bovin
L’alimentation en eau potables est l’ensemble des équipements, des services et actions qui permettent,
en partant d’une eau brute, de produire une eau correcte aux normes de potabilité exigées, distribuée ensuite
aux consommateurs.
Le réseau de distribution consiste à la canalisation, les équipements du réservoir vers les points de
puisage. Ce réseau de distribution peut être ramifié ou maillé ou aussi peut être les deux à la fois, et sans
oublier le cas des réseaux en étage. Les réseaux ramifiés sont fréquents en zone rurale. Les réseaux maillés
sont pratiquement généralisés en zone urbaine.
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Figure 2 : Types de réseau de distribution (ramifié ; maillé)
Système d’AEPG: Il s’agit d’un écoulement d’eau induit par une différence de niveaux
hydraulique : l’altitude de la source est supérieure à l’altitude du point des usagers, et se déplace donc grâce
à la force de gravitation d’où son qualification.
Conclusion partielle 1
Cette partie permet de transmettre une idée sur le contexte général de la zone d’étude. Elle développe
le contexte physique : localités, climat, occupation du sol et hydrographie. Ensuite le contexte socio-
économique: l’historique de la population, l’éducation et les activités économiques. La cadre théorique de
l’alimentation en eaux potable est aussi présentée dans cette partie.
8
PARTIE II :
9
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
Cette partie décrit les matériels et les méthodes utilisés au cours du stage pour la réalisation du projet
que ce soit sur terrain ou bien durant l’étude.
II.1 MATERIELS
Les différents matériels utilisés au cours de l’exécution sur terrain et pendant l’accomplissement de ce
mémoire sont cités ci-dessous.
- Aménagement d’une retenue collinaire par la construction d’un barrage hybride de 30ml*4,30ml
long de 15ml avec la mise en place d’un ouvrage de prétraitement, d’un système de vidange et d’un
évacuateur de crue
- Construction d’une unité de traitement de 10 m³/h
- Construction d’un bâtiment d’exploitation (3,40m x 3,40m x 2,00m) pour la production
d’hypochlorite de sodium ; pose d’électrochlorateur fonctionnant à l’énergie solaire ; installation
d’un système d’injection d’hypochlorite de sodium (pompe doseuse hydromotrice)
- Construction de deux réservoirs de 15 m³ et de 30m³
- Réalisation de la mise en place du réseau de transfert et de distribution
- Construction d’un MultiPEC
- Construction d’un bloc sanitaire du CSB II
V
Q=
t
n
N=No( 1+ a)
Avec :
N: nombre d’habitant à l’année du projet
No: nombre d’habitant à l’année de référence
n : nombre d’année du projet entre N et No
a: taux d’accroissement de la population
II.2.2.1.3 Estimation de la demande d’eau ou consommation spécifique
Tableau : Estimation de la demande d’eau ou dotation d’eau
Cj=q × N
Les débits journaliers moyen (Qm) en litre par seconde est la conversion de Cjt (l/j) en (l/s).
II.2.2.1.4 Dimensionnement de conduite
Il faut savoir d’abord la situation des conduites d'eaux en considérant les quatre paramètres qui
interviennent dans le calcul d'une conduite suivants :
Le débit Q
La perte de charge unitaire j et totale J
La vitesse v
Le diamètre D
Ainsi, avant de dimensionner le réservoir, il faut connaitre le mode de puisage de l’eau en aval, c'est-à-
dire l’horaire de puisage de l’eau par les bénéficiaires ainsi que la proportion de la quantité d’eau à puiser.
Ceci est obtenu à partir de l’enquête auprès des bénéficiaires en se référant à leur habitude dans la vie
quotidienne (heure de travail de la population, l’utilisation de l’eau, ainsi que leurs activités).
II.2.2.2.3 Ecart
Après avoir calculé les apports cumulés et les prélèvements cumulés, on fait l’écart entre les deux pour
voir la différence afin d’évaluer la quantité d’eau à stocker dans le réservoir. Les signes négatifs signifient
qu’il y a un déficit de l’apport par rapport au besoin de la population.
Ce déficit devrait donc être recouvert pour satisfaire les besoins en aval de la population. Le réservoir jouera
donc le rôle de régulateur pour combler ce vide.
Cp=Qmax / ∑ Qm
On peut déterminer la capacité minimale du réservoir à partir de la différence entre l’apport et le besoin
(écart entre l’apport par tranche et le prélèvement par tranche). Prendre l’écart minimal parmi les tranches
d’heure. Cet écart sera converti en m³ puis la valeur absolue de la partie entière de cet écart sera additionnée
par 1 pour avoir la capacité minimale de notre réservoir.
C=ENT (|Min1000écart|)+1
NB : Selon la norme de la "JIRAMA », le volume du réservoir doit être compris entre 30% et 50% de la
consommation en eau. (Cette donnée est utilisée pour une vérification de calcul)
VR
T=
Q
Avec :
T : temps de remplissage
V R : capacité ou volume de réservoir
II.2.2.2.7 Temps de vidange
La vidange de réservoir est nécessaire, lorsqu’il y a du nettoyage ou une réparation à faire. La formule
suivante permet de déterminer le temps de vidange Tv :
V
T V=
QS
Avec :
V : capacité ou volume du réservoir [m³]
QS : débit sortant de la conduite de vidange
Afin de déterminer le débit qui sort de la conduite de vidange, le débit volumique se conserve entre la
section d’entrée et la section de sortie, comme suit :
Qe =Q S
Avec :
Pactuelle : Population actuelle
Avec :
Q pbf : débit de pointe à la borne
q×N
Q bf =
3600 ×T bf
Avec :
q : consommation spécifique
N : nombre d’habitant par borne
T bf : temps de fonctionnement
Vitesse de l’eau dans les conduites s ≤ (D + 0.75) pour éviter le coup de bélier où D est le diamètre
intérieur de la conduite ;
Vitesse de l’eau dans les conduites > 0,3 m/s pour qu’aucun dépôt ne se forme dans les conduites
Pression de l’eau ≥ 5 m de colonne d’eau en tout point du réseau pour éviter les risques de pollution
de l’eau ;
Pression de service ≤ 80 % de la pression admissible pour la conduite choisie afin de parer à la
surpression ;
Pression au BF entre 5 et 40 m de colonne d’eau de manière à éviter un faible débit à la sortie du
robinet ou, au contraire, un jaillissement auquel le seau ne pourrait résister ;
𝑄𝑟é𝑒𝑙 = ∑𝑄𝑎𝑣𝑎𝑙
1/ 3
d=0.8 ×Q
ou
D=1.5 × √ Q
D: diamètre [m]
Q: débit [m³/h]
Pour éviter la formation de dépôt et la perturbation dans les conduites ; la vitesse de l'eau dans les conduites
est de l'ordre de 0,30 à 1,50m/s.
4 ×Q
V= 2
π ×D
En général, la pression (en hauteur d'eau) dans le point de puisage (borne fontaine ou autre) est
comprise entre 3 et 40m. Cette pression (pression au sol) indique le V²/2g près.
NB : 1bar = 10m
Afin d’éviter les bruits désagréables dans les conduites d’installations intérieures des abonnés et des
désordres, les conditions suivantes devront être respectées :
Les pressions au sol sous les conduites doivent être comprises entre 0,3 m et 40 m.
Les pressions au sol sur les bornes fontaines doivent être comprises entre 3 m et 40 m.
Avec :
Z : cote au sol [m]
P : pression au sol [m]
j : perte de charge totale [m]
Le principe de dimensionnement est basé sur l'application du théorème de Bernoulli qui s’écrit comme suit :
2 2
P1 V 1 P2 V 2
Z1 + + =Z2 + + + J t
ρg 2 g ρg 2 g
Avec :
Z : Altitude
P/ ρg : Pression (m)
Les pertes de charge correspondent aux pertes d'énergie de l'eau tout au long de son parcours. Elles sont
proportionnelles à la longueur de la conduite et inversement proportionnelles à son diamètre. Jt est la
somme des pertes de charge linéaires et des pertes de charge singulière.
J t =J lin + J sing
L’avant métré est faite pour connaître les dimensions et la quantité de chaque élément constitutif des
ouvrages appelés ouvrages élémentaires. Pour les ouvrages élémentaires, le calcul d’avant-métré se fait à
partir des plans d’exécution. (Le plan de chaque ouvrage est présenté dans l’annexe)
I INSTALLATION ET REPLI DE ft
CHANTIER
3
II CAPTAGE ET TRAITEMENT m
3
III RESERVOIRS m
… … .. … … …
Conclusion partielle II
On présente dans cette deuxième partie les matériels et méthodes utilisés durant le stage. On
développe les détails des matériels entre autres de documentation, de publication, et ceux durant la descente
sur terrain. Pour la partie méthodologie, on y voit les étapes.
PARTIE III
RESULTATS, DISCUSSION ET RECOMMANDATION
Partie III : RESULTATS, DISCUSSIONS ET RECOMMANDATION
Dans cette partie, on avance les résultats, les discussions ainsi que les recommandations en voyant la
suite de l’étude hydraulique, et celui de l’étude de devis. On prescrit plusieurs discussions au niveau des
ouvrages réalisés; au niveau d bassin versant et aussi pour la gestion de l’ouvrage.
III.1 RESULTATS
En poursuivant les approches méthodologiques et les collectes de données, on obtient des résultats adéquats.
III.1.1.1 Captage
Quand on parle de captage, il s’agit de l’ouvrage qui permettra de collecter les eaux de ruissellement
des eaux souterraines des sources à proximités s’écoulant dans le Bassin Versant (BV) de Bongabe.
L’ouvrage de captage est constitué d’une retenue collinaire via un barrage hybride, ouvrage de prise
latérale, dispositif de vidange et un déversoir.
Caractéristiques du barrage
L’ouvrage est de forme trapézoïdale avec les dimensions principales suivantes : hauteur moyenne=
4,30 ml, pente de la partie aval en terre = 1/2, grande base= 9,60 ml, petite base = 1,00 ml ; et pour l’ouvrage
de prise, placée en rive gauche du barrage hybride, sera constitué d’un préfiltre à 2 compartiments de
dimension (1,00ml x 1,00ml x 2,00ml) chacun, construite en ferrociment et équipée de dégrilleur. Le
dispositif nécessaire pour la vidange et pour le curage éventuel de la retenue sera prévu, la vanne ou la
plaque pleine verrouillée étant placée dans un regard protégé pour que la pièce ne puisse être
intempestivement manœuvrée par des inconnus ou malfaiteurs. La bonde de fond sera réalisée avec des
buses en ferrociment Ø500 de 10ml environ traversant la base du barrage. Le déversoir frontal construit en
crête du barrage fonctionnera en trop plein et évacuateur de crue
Mode d’exécution
Pour commencer, les terrassements (débroussaillage, décapage et fouille) et après pose des pieux
jusqu’au refus et puis le remblai compacté pour la partie en terre en même temps avec la partie en génie
civil. les étapes suivantes une par une jusqu’à la fin : pose de béton de propreté, préparation et pose des
armatures, préparation et pose des coffrages, construction alternative de l'ouvrage en béton de 350kg/m3 et
en ferrociment au mortier dosé à 400kg, pose des accessoires et/ou appareils relatifs, enduits et chapes, mise
en œuvre des enrochements et massifs filtrants.
Photos : Barrage hybride de 15m à Bongabe
III.1.1.2 Traitement
La nappe d’eau qui sort toute seule du sol constitue une source. En général, une telle eau est potable.
Cependant cette eau peut être polluée à sa sortie au sol, afin d’éviter un tel danger, on doit aménager la
source par un aménagement avec réservoir et filtre.
Dans la partie de la filtration, elle est réalisée sur des filtres à gravillon à flux descendant. L’eau issue
des décanteurs sera filtrée sur des filtres chargées de matériaux à granulométrie décroissante allant du
gravillon 15/25, suivit de gravillon 10/15 jusqu’à la mignonnette 6/10, fonctionnant par gravité et lavables
par retour d’eau.
Cet ouvrage commence par le terrassement, par suite le coulage de béton de propreté dosé à 150 kg/m³
pour tenir la station au sol avant de s’attaquer au ferrociment dosé à 400 kg/m3.
Pour le traitement biologique, c’est dans ce local de 3,40ml*3,40ml*2,00ml que se fait la réalisation
de la chloration à partir de l’installation d’une pompe doseuse. Ce bâtiment sert également de poste pour la
production locale d’hypochlorite de sodium via un électrochlorateur fonctionnant à l’énergie solaire.
Photos : Local d’exploitation pour traitement biologique
III.1.1.3 Réservoirs
Les réservoirs de stockage possèdent chacun une capacité évidente de 15 m3 et 30m3. Ces deux
nouveaux réservoirs auront chacun un rôle spécifique :
Ces réservoirs seront équipés de vidange, trop plein, vanne d’entrée et de sortie, aération, échelle amovible
et de trappe de visite.
L’eau traitée sera transférée gravitairement depuis la station de traitement d’eau potable vers le
réservoir de tête R1 puis jusqu’au réservoir R2 de 30 m3 à partir d’une conduite en tuyau PEHd DN 50 PN
10 de 17 500 ml de longueur.
2. Distribution
La distribution d’eau dans le fonkotany Ambatotsipihina Centre s’effectuera à partir du réservoir
d’équilibre R2 respectivement de 30m3. Le réseau à mettre en place est de type ramifié.
l’exécution du fouille pour pose des tuyaux respectivement au moins 0,70 m de profondeur de
tranchée sauf en cas de passage dans les rizières ou marécage dont 1,20 m de profondeur, ou dans le
cas de terre rocheuse d’où 0.70 m n’est pas envisageable, là on peut faire une exception mais
évidemment pour protéger la conduite; il faut l’enrouler avec du ferrociment.
Le tableau suivant récapitule les linéaires et les caractéristiques du réseau d’adduction et de distribution dans
le fonkotany Ambatotsipihina Centre.
Tableau : Récapitulatifs des linéaires des conduites pour le système d’adduction d’eau potable dans le fonkotany
Ambatotsipihina Centre
Désignation Longueur en ml
PEHd DN PEHd DN 50 PEHd DN 40 PEHd DN 35 PEHd DN 20
80 PN 10 PN 10 PN 10 PN 10 PN 10
Transfert eau 50
brute
Transfert eau 17 500
traitée
Conduite 2 940 1 340
maitresse de
distribution
Antenne 1 610 5 130
Branchement 150
CSB et écoles
Total 2940 18 890 1 610 5 130 150
- Un point d’eau muni de trois (3) robinets supprimant les longs fils d’attente ;
- Une douche munie de cuve volumétrique ;
- Un WC à fosse septique munis d’une lave main ;
- un lavoir à deux (2) places maîtrisables volumétriquement
D’un autre côté, le réseau d’Ambatotsipihina sera étendu par rapport à un système de distribution
d’eau basé sur le développement et la promotion des Branchements Particuliers (BP) et des Branchements
Sociaux (BS). Ainsi, pour encourager le privé et développé le réseau, le projet USAID RANOWASH
fournira 5 Branchements Sociaux) munis de compteur volumétrique En effet, ces premiers branchements
seront destinés principalement aux établissements scolaires et sanitaires. La longueur moyenne de ce
branchement par rapport à la conduite maitresse de distribution est de l’ordre de 20 à 30 ml.
Photos : Bloc sanitaire pour le CSB II
III.1.2 Calcul des quantités des matériaux
III.1.2.1 Agrégats
Les granulats utilisés sont roulés ou concassés, exempts de matières argileuses, d’alcali, de terre, de
schiste, feldspath ou mica, décomposables à l’air et à l’eau et, en général, de matières organiques.
III.1.2.2 Sable
Le sable est exempt de toute matière terreuse, bien criant à la main, ne s’y attachant pas, passé à la
claie et lavé si on reconnaît la nécessité.
La farine n’est pas tolérée. Dans la mesure où on emploie du sable de broyage, il n’est pas admis de
farine dans la proportion de plus de 5 %, le sable devra contenir au moins 15 % de sable fin 023/016 sans
toutefois dépasser 35 %. Le sable devra pouvoir passer en totalité et en tous sens à l’anneau de 5 mm.
III.1.2.3 Gravier
Les graviers destinés à la confection du béton choisis parmi les matériaux non gélifs, les galets tendres
et friables seront rejetés. Les graviers sont complètement purgés de terre, passés à la claie et lavés si on en
reconnaît la nécessité.
Les graviers destinés à la confection du béton de caniveau devront pouvoir passer en tous sens à l’anneau de
25 mm sans pouvoir passer à l’anneau de 15 mm. Les agrégats devront être non solubles à l’eau.
Les mortiers entrant dans la construction des ouvrages annexes auront les caractéristiques dans le tableau ci-
dessous :
350 Ferrociment
III.1.2.6 Bétons
Les bétons devront être préparés au fur et à mesure des besoins, et être mis en place immédiatement. Les
quantités excédentaires seront jetées hors du chantier.
Béton de forme
250 0,75 19
Béton de propriété
150 0,75 -
Béton étanche
400 0,60 27
III.1.2 Résultats de l’étude hydraulique
III.1.2.1 Débit de source
La source est située dans le Bassin Versant de Bongabe. Elle doit avoir une capacité de débit suffisant
afin de connaitre la production des sources annuelle. Durant l’étude, le résultat obtenu est de 3,6 l/s ou de
12,96 m3/h.
Et pour les calculs des apports, on a pris comme débit de source 3,6 l/s. On passe à l’évaluation des
apports montré dans le tableau suivant ;
Tableau : Ecart entre ressource et besoin et débit de point pour chaque tranche d’heure
Tranche 05h à 07h 07h à 10h 10h à 14h 14h à 16h 16h à 18h 18h à 19h 19h à 05h TOTAL
Coeff 15% 25% 15% 15% 20% 10% 0% 100%
Apport/tranche 25920 38880 51840 25920 25920 12960 129600 311040
Prlvement/ 39324,825 65541,375 39324,825 39324,825 52433,1 26216,55 0 262165,5
tranche
Apport 25920 64800 116640 142560 168480 181440 311040 622080
cumulé
Prélèvement 39324,825 104866,2 144191,025 183515,85 235948,95 262165,5 262165,5 524331
cum
Ecart -13404,825 -40066,2 -27551,025 -40955,85 -67468,95 -80725,5 48874,5 97749
Durée 2 3 4 2 2 1 10 24
Qp (l/s) 19662,412 21847,125 9831,20625 19662,4125 26216,55 26216,55 0 10923,56
5
Dans notre cas, la capacité minimale du réservoir est de Cmin = 80 m³. C’est une valeur théorique,
mais dans la pratique, une construction de réservoir au moment de demande est un réservoir de 30 m³ et 15
m³ qui donne la somme de 45 m³. D’après le calcul, le débit de pointe Qp est de 7,28 l/s. Le coefficient de
pointe est donc de 0.1. La capacité de réservoir est donc de 81 m³.
III.2 Discussions
III.2.1 Bassin Versant
L’application des feux de brousse et l’abattage d’arbres accentués entraine de sérieux problèmes au
bassin versant topographique et hydrogéologique faisant partie de la ressource mobilisable pour
l’Alimentation en Eau Potable de la commune. Cela entraine d’intenses réductions des quantités d’eau
douce. Et diminue le taux d’infiltration des eaux superficielles dans le sous-sol à long terme pouvant lâcher
le débit de la ressource en eau.
Sans périmètre de protection des nappes et du point d’émergence, les ruissellements et la pollution
entraine en premier cas l’accumulation incontrôlée de sable ou de boue en amont du barrage surtout en
période de pluie en affectant la qualité de l’eau prise.
Au-delà de tout ça, ils peuvent braver certains phénomènes entre-autres l’éboulement qui est mauvais
pour la source.