Evaluation Des Risques
Evaluation Des Risques
Evaluation Des Risques
LE DOCUMENT UNIQUE
Recommandations. Page 7
1. La directive européenne
La directive-cadre n° 89/391/CEE du 12 juin 1989 définit les principes fondamentaux de la protection des
travailleurs. Elle a placé l’évaluation des risques professionnels au sommet de la hiérarchie des principes
généraux de prévention, dès lors que les risques n’ont pas pu être évités à la source.
La loi n° 91-1414 du 31 décembre 1991, applicable depuis le 31 décembre 1992, a permis de transposer
en droit français les dispositions de la directive-cadre, et en particulier l’article L 230-2 qui pose les
principes généraux de prévention.
I. Le chef d’établissement prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé
physique et mentale des travailleurs de l’établissement, y compris les travailleurs temporaires.
Ces mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, d’information et de
formation ainsi que la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
Il veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à
l’amélioration des situations existantes.
II. – Le chef d’établissement met en œuvre les mesures prévues au I. ci-dessus sur la base des principes
généraux de prévention suivants :
a) Evaluer les risques pour la sécurité et la santé des travailleurs, y compris dans le choix des procédés
de fabrication, des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, dans
l’aménagement ou le réaménagement des lieux de travail ou des installations et dans la définition des
postes de travail ; à la suite de cette évaluation et en tant que de besoin, les actions de prévention ainsi
que les méthodes de travail et de production mises en œuvre par l’employeur doivent garantir un meilleur
niveau de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs et être intégrées dans l’ensemble des
activités de l’établissement et à tous les niveaux de l’encadrement ;
b) Lorsqu’il confie des tâches à un travailleur, prendre en considération les capacités de l’intéressé à
mettre en œuvre les précautions nécessaires pour la sécurité et la santé ;
c) Consulter les travailleurs ou leurs représentants sur le projet d’introduction et l’introduction de nouvelles
technologies mentionnées à l’article L. 432-2, en ce qui concerne leurs conséquences sur la sécurité et la
santé des travailleurs.
Portant création d’un document relatif à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des
travailleurs, prévue par l’article L. 230-2 du code du travail
Art. R. 230-I – L’employeur transcrit et met à jour dans un document unique les résultats de l’évaluation
des risques pour la sécurité et la santé des travailleurs à laquelle il doit procéder en application du
paragraphe III (a) de l’article L. 230-2.
Cette évaluation comporte un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l’entreprise
ou de l’établissement.
La mise à jour est effectuée au moins chaque année ainsi que lors de toute décision d’aménagement
important modifiant les conditions d’hygiène et de sécurité ou les conditions de travail, ou lorsqu’une
information supplémentaire concernant l’évaluation d’un risque dans une unité de travail est recueillie.
Art. R. 263-1-1. – Le fait de ne pas transcrire ou de ne pas mettre à jour les résultats de l’évaluation des
risques, dans les conditions prévues à l’article R. 230-1, est puni de la peine d’amende prévue pour les
contraventions de 5e classe.
C’est le résultat de l’évaluation des risques professionnels qui comporte un inventaire des risques
dans chaque unité de travail.
Les résultats de l’évaluation des risques doivent être transcrits sur un document unique dans un souci de
cohérence, de commodité de traçabilité.
Il n’existe pas de modèle type de document unique. Le support pourra être écrit ou numérique.
L’employeur a le choix du moyen qui lui paraît le mieux adapté.
3. Le contenu du document unique : Inventaire des risques dans chaque unité de travail
- Identifier les dangers : ce qui peut causer un dommage pour la santé des travailleurs
- Analyser les risques : étude des conditions d’exposition des travailleurs à ces dangers. Il s’agit d’une
analyse des modalités d’expositions des salariés aux dangers en tenant compte de tous les aspects liés
au travail.
La notion d’unité de travail doit être comprise au sens large, afin de recouvrir les situations très diverses
d’organisation du travail.
L’évaluation doit concerner toutes les situations de travail.
Elle pourra se faire par service, par atelier, par poste de travail selon les cas…
Il est tenu à disposition des instances représentatives ( CHSCT, DP), du médecin du travail, des salariés
exposés à un risque (en l’absence de D.P.)
Il est tenu, sur leur demande, à disposition de l’inspection du travail, de la CRAM.
L’évaluation des risques ne constitue pas une fin en soi. Elle ne sert à rien si elle n’est pas suivie d’actions
de prévention dans l’entreprise.
C’est un préalable à la définition des actions de prévention fondée sur la connaissance des risques
auxquels sont exposés les travailleurs.
Elle vise à accroître la protection de la santé et de la sécurité des salariés ainsi qu’à améliorer les
conditions de travail au sein de l’entreprise.
L’évaluation des risques n’est qu’une étape dans la démarche globale de prévention. Elle ne doit pas être
qu’une simple obligation légale. L’employeur doit s’engager dans la réalisation de cette évaluation
(organisation – méthode – moyens – objectifs)
La démarche de prévention doit être collective. Elle doit associer les salariés qui sont souvent ceux qui
connaissent le mieux les situations dangereuses. L’analyse doit porter sur le travail réel du salarié par
observation du poste de travail et participation de celui ci.
Il y a utilité à distinguer :
- le travail théorique tel qu’il peut être décrit dans des livres avec des fiches de poste standard qui ne
sont que des représentations théoriques des tâches du métier concerné.
- le travail réel qui est celui réalisé par le salarié pour répondre au travail prescrit et qui est fonction
des aléas et dysfonctionnements imprévus, de l’expérience et de la compétence du salarié…
- le vécu du travail qui peut être différent d’un salarié à l’autre en fonction d’un même travail réel.
L’employeur doit utiliser des méthodes d’évaluation adaptées à son entreprise (activité – taille – nature
des risques)
La maîtrise de l’évaluation appartient à l’employeur. S’il peut se faire conseiller par des aides
extérieures à l’entreprise, l’association des acteurs internes de l’entreprise doit être privilégiée permettant
la mise en œuvre de compétences diverses et d’un dialogue social.
Les actions de prévention résultant de cette évaluation doivent être décidées et formalisées.
L’évaluation des risques appartient à une démarche dynamique. Elle doit être régulièrement mise à jour.
L’objectif est d’inscrire l’évaluation des risques dans la démarche de prévention des risques
professionnels.
La démarche de prévention doit être construite dans le cadre d’un processus dynamique tenant compte de
l’évolution dans l’entreprise des facteurs humains, techniques et organisationnels.
La démarche d’évaluation des risques-prévention est une démarche structurée qui peut suivre les étapes
suivantes :
1 - Préparation de la démarche
2 - Evaluation des risques : identification – classement
3 - Elaboration du programme d’actions
4 - Mise en œuvre des actions de prévention
5 - Ré-évaluation des risques
1 – La préparation de la démarche
Il est nécessaire que l’employeur prenne connaissance des principes généraux de prévention
auxquels il doit se conformer : voir chapitre réglementation L230.2.
Les unités de travail doivent être définies : poste de travail – groupe de poste – métiers – lieux de
travail….
La méthode d’évaluation, les moyens financiers, les modalités de communication des résultats
doivent être précisés.
Elle doit se faire de manière globale et exhaustive en s’appuyant sur la prise en compte des situations de
travail réel du salarié.
Il s’agit de repérer, dans chaque unité de travail, tous les dangers auxquels peuvent être exposés les
salariés.
Il faut donc :
- observer le poste de travail et son environnement à la recherche de dangers.
- déterminer et analyser toutes les tâches réalisées.
- demander l’avis des opérateurs sur des situations dangereuses potentielles ou réelles à leur poste.
- rechercher d’éventuels dommages corporels ou matériels antérieurs au poste.
- connaître la nature des produits utilisés et leur éventuelle toxicité.
Il faut définir le risque au poste de travail pour chaque situation dangereuse et l’évaluer en fonction :
- de la nature du danger
2.3 Classer les risques pour déterminer les priorités de plan d’action en fonction de la gravité potentielle
et de la probabilité d’apparition
Définir un niveau d’action de prévention prioritaire : par exemple pour un risque probable ou très
probable et aux conséquences graves ou très graves (classé 1)
La mise au point du programme d’actions consiste à rechercher des solutions respectant les principes
généraux de prévention :
- combattre les risques à la source.
- adapter le travail à l’homme.
- remplacer ce qui est dangereux par ce qui est non dangereux ou moins dangereux (produit de
substitution)
- préférer les protections collectives aux protections individuelles.
- donner les instructions appropriées (information – formation) aux salariés.
Le programme de prévention des risques professionnels devra tenir compte des éléments d’ordre
technique, organisationnel et humain.
Il devra planifier l’ensemble des actions de prévention, établir des priorités d’action et décrire les mesures
envisagées permettant de supprimer ou de réduire le risque.
Les fiches suivantes sont des aides pour identifier les dangers et évaluer les risques de chaque unité de
travail de votre entreprise.
La liste des questions n’est pas limitative.
A partir de l’analyse des postes de travail, de l’écoute des salariés, en fonction des risques propres à
l’entreprise, ces fiches doivent être complétées par d’autres questions.
- sur le site Internet de l’INRS www.inrs.fr et en tapant ED 840 puis ED 887 dans chercher en bas de
page.
- sur le site Internet de l’ASMI www.asmi-annecy.asso.fr
- en téléphonant le lundi au service prévention des risques professionnels de la CRAM à Annecy
04 50 66 68 00.
LES CONSEQUENCES
Une estimation du bruit a-t-elle été pratiquée ? OUI NON Niveau sonore :
Nombre :
Les salariés soumis à une exposition sonore OUI NON
quotidienne supérieure à 85 dBA sont-ils identifiés ?
LES CONSEQUENCES
LES CONSEQUENCES
- inconfort.
- fatigue, maladies pulmonaires ou ORL.
- coup de chaleur.
Un risque lié aux ambiances thermiques est-il mis en évidence ? OUI NON
LES CONSEQUENCES
Risque de lésion tendineuse, musculaire, neurologique ou vasculaire suite à l’utilisation d’outils vibrants, à
la conduite d’engins.
- Diminution des vibrations sur outils par mise en place de protection mousse…
- Choisir des outils antivibratoires.
- Installation de sièges confortables, suspendus dans les engins de chantier ou PL.
- Diminuer la durée d’exposition au risque : alternance des tâches, pauses …
- Information des salariés.
RISQUE CHIMIQUE
LES CONSEQUENCES
Risque d’irritation, d’allergie, de brûlure, d’intoxication, de décès par inhalation, ingestion ou exposition
cutanée, d’émission de produits chimiques.
Avez-vous des produits irritants Xi, corrosifs C, nocifs Xn, OUI NON
toxiques T?
Les salariés sont-ils exposés à ces produits par contact OUI NON
cutané, inhalation ou ingestion ?
Les fiches de données de sécurité de ces produits sont- OUI NON
elles présentes et consultées ?
Des émissions de fumées, poussières, gaz sont-elles OUI NON
constatées sur certains postes de travail ?
Les postes de travail sont-ils correctement ventilés ?
- par ventilation naturelle ? OUI NON
- par ventilation mécanique ?
L’étiquetage des récipients de transvasement est-il fait ?
OUI NON
- Etude des fiches de sécurité pour remplacer les produits par des moins nocifs.
- Aspiration des vapeurs, fumées à la source ; ventilation correcte des locaux.
- Diminution des quantités de produit sur les postes.
- Contrôle du stockage et de l’évacuation des déchets.
- Mise à disposition et port des équipements de protection individuelle adaptés.
- Information des salariés.
- Prévoir les modalités d’action en cas d’accident.
RISQUE BIOLOGIQUE
LES CONSEQUENCES
Risque d’infection, d’intoxication, de réaction allergique ou de cancer suite à l’exposition à des agents
biologiques.
LES CONSEQUENCES
Risque d’ atteinte musculaire, tendineuse, vertébrale suite à des traumatismes, efforts physiques, posture
incorrecte, gestes répétitifs.
OUI NON
L’activité exige-t-elle des manutentions de poids élevé ?
LES CONSEQUENCES
LES CONSEQUENCES
OUI NON
Les utilisateurs chauffeurs sont-ils tous formés ?
Les zones de circulation sont-elles larges, bien éclairées avec OUI NON
un sol en bon état ?
Les zones de manœuvre sont-elles signalées, suffisamment
larges, bien dégagées et éclairées ?
OUI NON
Les véhicules sont-ils adaptés à l’activité demandée ?
OUI NON
RISQUE DE CHUTE
LES CONSEQUENCES
Risque de blessure suite à une chute de plain-pied ou de hauteur d’un salarié.
L’accès à des parties hautes est-il nécessaire : toit, armoire, OUI NON
partie haute de machine ?
OUI NON
Utilise-t-on des échelles, escabeaux, nacelles… ?
LES CONSEQUENCES
Des objets sont-ils stockés en hauteur : étagères, racks…? OUI NON Précisions :
LES CONSEQUENCES
Risque de blessure (coupure - écrasement - fracture …) par machine ou outil.
Les salariés sont-ils formés aux risques de leur poste de travail ? OUI NON
Un risque lié aux machines et aux outils est-il mis en évidence ? OUI NON
LES CONSEQUENCES
LES CONSEQUENCES
Risque de blessure, de brûlure souvent grave de salariés.
Risque de dégâts matériels importants.
LES CONSEQUENCES
Un risque lié au travail sur écran est-il mis en évidence ? OUI NON
LES CONSEQUENCES
Risque d’atteinte locale (peau - œil) ou générale avec effets irréversibles possibles.
OUI NON
Avez-vous une personne sécurité laser ?
Les équipements de protection sont-ils portés,
en particulier des lunettes spécifiques de la OUI NON
longueur d’onde du laser ?
Utilisez-vous des sources de rayonnement OUI NON
ionisant (médicale, industrielle…)?
Avez-vous une personne compétente en OUI NON
radioprotection ?
Les salariés sont-ils formés à l’utilisation de
OUI NON
ces sources ?
Faites-vous du soudage à l’arc ? OUI NON
LES CONSEQUENCES
Risque sanitaire.
Risque de contamination d’individus et de produits dans les professions de la restauration, de la santé.
Les produits pour se laver les mains sont-ils adéquats ? OUI NON
L’usage de solvants pour se laver les mains est-il interdit ? OUI NON
Y a-t-il des sauveteurs secouristes du travail dans votre entreprise ? OUI NON
Y a-t-il des horaires de travail en équipes alternantes 2X8 – 3X8 ? OUI NON
LES CONSEQUENCES
Risque d’accident lié aux activités respectives des entreprises et à la méconnaissance des risques
spécifiques des autres entreprises.
Une visite de l’entreprise est-elle faite pour chaque intérimaire ? OUI NON Précisions :
L’intérimaire est-il informé et formé aux risques de son poste ? OUI NON
Des intérimaires sont-ils affectés à des postes à risque particulier ? OUI NON
Un risque révélé par les accidents de travail est-il mis en évidence ? OUI NON
RISQUES DIVERS
OUI NON
Utilisez-vous des systèmes de climatisation ?
Le classement des risques identifiés à l’aide des fiches précédentes ou de tout autre moyen est établi de
façon décroissante depuis le risque 1 imposant une action de prévention prioritaire jusqu’au risque 4.
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