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Sociologie Coco Et Maé + Sash

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SOCIOLOGIE

0. INTRODUCTION

1. QU'EST-CE QUE LA SOCIOLOGIE?


1.1. SPÉCIFICITÉS DE L'ANALYSE SOCIOLOGIQUE
a. Objets de la sociologie
b. Postures et méthodes
1.2. CONTEXTE D'APPARITION
a. Antiquité
b. Moyen-Âge
c. Renaissance
d. Lumières
e. Révolution Française
f. Révolution industrielle
1.3. PRÉCURSEURS
a. Alexis de Tocqueville
b. Auguste Comte
c. Karl Marx
1.4. GRANDS COURANTS DE LA SOCIOLOGIE
a. Logiques objectives du social (Durkheim)
b. Sens des actions sociales (Weber)
c. approche constructiviste (Luckmann)
d. sociologie ancrée dans la ville (Park)

2. LOGIQUES DE CONSTITUTION DU MONDE SOCIAL


2.1. SOCIOLOGIE HISTORIQUE
2.2. NORBERT ELIAS ET LE PROCESSUS DE CIVILISATION
a. Objet, méthodes
b. Dynamique de l'Occident: sociogenèse de l'État
c. Civilisation des mœurs
d. Dynamiques sociales, société de cour, structure et signification
de l'habitat
e. Après l'état? unité de survie
f. Identité nationale
2.3. APPROCHE ÉCONOMIQUE
a. Marx
b. Approche contemporaine: Harvey

2.4. PERSPECTIVE SOCIO-HISTORIQUE, IDEAL TYPIQUE DE WEBER

3. IMPACT DE LA SOCIÉTÉ SUR LES INDIVIDUS


3.1. APPROCHE MORPHOLOGIQUE
a. Durkheim
b. Halbwachs
c. Sociologie de l'espace de Jean Rémy
3.2. CONCEPT DE SOCIALISATION
a. socialisation et espace
3.3. CONSTRUCTIVSIME STRUCTURALISTE DE BOURDIEU
a. Habitus
b. capitaux et espace social
c. champs
d. violence symbolique et illusio
e. sur la maison
3.4. LA VILLE COMME MODE DE VIE: SIMMEL

(4. NON VU)

5. INÉGALITÉS SOCIALES, REPRODUCTION & TRANSFORMATION


5.1. LA QUESTION SOCIALE
a. Liens entre question sociale et espace
5.2. CLASSE SOCIALE ET REPRODUCTION SOCIALE
a. classe sociale
b. reproduction sociale
c. division sociale de l'espace urbain

6. RAPPORTS DE POUVOIR DANS LE MONDE SOCIAL


6.1. DOMINATION ET POUVOIR
a. Pouvoir: concept clé en sociologie
b. Weber: pouvoir, domination et légitimité
c. Schéma de Clegg
d. Pouvoir chez Foucault
6.2. DROIT A LA VILLE DE LEFEBRVE
a. Droit à la ville
6.3. DU GOUVERNEMENT A LA GOUVERNANCE URBAINE: LE GALES
0. INTRODUCTION

La sociologie permet d'interroger le contexte social dans lequel est produite


l'architecture: réseau d'acteurs, relations de coopération ou de conflit, ressources
nécessaires à la construction, normes, lois, coutûmes, fonctions et usages.

Extrait "Contre l'architecture" (Franco La Cecla)

Critique d'une certaine architecture qui renforce le système de domination des élites
politiques et économiques, qui sert les inégalités et la consommation au lieu de
servir les gens, les usagers.

L'architecture est universelle: elle protège le passé de façon globale et


accessible et révèle les goûts et aspirations de son époque à tous. L'architecture est
l'expression artistique de la démocratie.
Doit-on imputer aux architectes des responsabilités (économiques, politiques)
qui ne sont pas vraiment de leur domaine? L'architecte est-il seulement artiste,
créateur d'atmosphères? En tout cas ses compétences en la matière sont
aujourd'hui indispensables aux grandes marques et aux puissants qui en font leur
publicité. Dans une économie du spectacle, l'artiste assure la mise en scène et la
continuité du spectacle. L'archistar est lui-même un logo apposant sa signature sur
un musée, un quartier comme sur un tee-shirt. L'art est dématérialisé, réduit à une
allure. L'architecte se réfugie derrière cette dénomination d'artisan, d'artiste, rejetant
les responsabilités sur les puissants.
L'architecture peut devenir le point de rencontre de ceux aspirant à une ville
plus juste, car elle seule pense la ville mais l'architecture contemporaine ne produit
plus de symboles partagés et réduit le système symbolique du monde construit à un
degré élémentaire.
Le monde de la mode a largement contribué à faire de l'architecture une
marque, de par sa force de pénétration, sa légereté et son absence d'éthique.
L'architecture est devenue mode, les architectes sont devenus des marques.
L'architecture perd ses volumes, se vaporise, devient objet. Peu importe qu'elle soit
désagréable à l'usage. Mais le prix de cette vitrinisation est la mort de l'espace.
Les problèmes cruciaux sont perdus du vue (viabilité des villes, épuisement
des ressources), on s'attache à des futilités alors que le bateau coule, par
arrogance. Le génie défigure l'architecture et fait oublier les principes fondamentaux
d'habitabilité, de respect du contexte, etc. Où sont les architectes qui devaient
s'occuper de la ville comme bien public?
L'architecte ne devrait pas se contenter de répondre aux problèmes posés par
ses clients mais poser lui-même les problèmes. L'enseignement qu'ils reçoivent leur
permettra-t-il seulement d'identifier ces problèmes?
1. QU'EST-CE QUE LA SOCIOLOGIE?

1.1. SPÉCIFICITÉS DE L'ANALYSE SOCIOLOGIQUE

Sociologie = science sociale qui interroge la société et ses modes de fonctionnement


> pourquoi le monde fonctionne comme il fonctionne
> pourquoi nous nous comportons comme nous nous comportons
> comprendre le sens de ses comportements La sociologie essaye de comprendre pourquoi le monde est
comme il est. Elle cherche des régularités. Elle montre la
> mettre en évidence des régularités/faits sociaux puissance de ‘ordre social : Elle montre la puissance de ‘ordre
la sociologie est social : on ne se rend pas compte a quel point l’environnement a
un impact sur notre comportement et notre manière de penser.
"Effort pour comprendre la société" (- Peter Berger)

a. Objets de la sociologie:
pour Berger / Durkheim
• Faits sociaux = manières d'agir, penser, sentir qui existent en dehors des
Exemple faits sociaux: notre consciences individuelles et qui exercent une contrainte sur l'individu (- Emile
comportement a l’université,
on se comporte de manière Durkheim) Ce qui ne signifie pas que ces
civilisée mais ce n’est pas phénomènes sont exclus de la
nous qui décisdons notre > ce qui touche à la vie de l'homme en société au delà de facteurs sociologie, ils peuvent être
attitude, c’est les faits
considérés comme un fait social en
sociaux et aussi etre
fromater par des type de
biologiques ou de processus psychiques individuels fonction de la construction de l’objet
rôle socialisation = intérioriser des manières de se comporter dans la société par rapport à différents moments en tant que fait social
Nous sommes soumis à certaines choses reçues par l'éducation,
indépendamment de notre caractère, qu'on le veuille ou non, consciemment
ou pas (argent, modes, autorité...).
La sociologie cherche à saisir comment le monde social s'est solidifié,
comment il construit des régularités, structures, déterminations sur l'individu
et actions: logique objective du social la sociologie a pour objet de saisir la logique objective du
social, d’en déterminer les raisons, les facteurs explicatifs.
pour Weber
• Action sociale = action significative pour un individu et qui s'oriente par
en fonction de quelqu’un d’autre
rapport à autrui (- Max Weber) >< action individuelle = concerne que moi
> saisir les actions entreprises par les individus en fonction des autres et des
attentes et leur donner un sens L’objectif est ici davantage de comprendre pourquoi un individu agit d’une
certaine manière, ce que cette action a comme effet sur le monde social.

L'action sociale est une intéraction (volontaire ou non, explicite ou pas)


Ex : toquer à une porte en attente qu’on me propose d’entrer = action sociale
ou encore l’anorexie, on dit que c’est une affaire de medecin ou encore de problème psychologique or c’est une phénomène social.
Deux visions: la société fait l'individu >< l'individu fait la société
La sociologie cherche à expliquer les causes de la réalité sociale. Le pourquoi des
actions et faits et leur sens.
> la "classe d'objets" sur laquelle la sociologie porte n'est pas définie précisément, le
fait social n'existe pas en soi, seul les phénomènes comptent. La sociologie construit
ses objets, même à partir de phénomènes qui n'apparaissent pas comme sociaux.
Ex : Devenir anorexique peut être un objet social. Qu’est-ce qui fait que certaines catégorie de personnes deviennent
anorexique (fille 15-24 ; classe aisée) ? car les classes supérieures agissent avec de la distinction et toujours dans le
contrôle. Il faut passer par plusieurs étapes avec des acteurs qui renforcent l’état en pointant du doigt le fait qu’on est
anorexique. Ou encore la depression, on nous fait passer des tests comme quoi on a un profile depressif et ensuite on nous
b. Postures et méthodes prescrit des médocs -> influence sociale.
Expliquer les causes qui amenaient à un phénomène social, au delà des apparences.
Pour les gens agissent d’une certaines façon et pas autrement.
Il existe plusieurs perspectives epistémologiques (positiviste, subjectiviste,
constructiviste...) qui ont comme point commun:

• abandon d'un point de vue normatif et spéculatif sur la réalité


> la sociologie cherche à voir le monde comme il est, non pas comme il
devrait être ou pourrait devenir, à se détacher des préjugés et prénotions.
dans l’idéal ou selon notre point de vue
par Berger
• curiosité sociologique (aller au delà de son propre avis)
> la réalité sociale n'est pas un "donné" naturel ou neutre
Ex : le sentiments amoureux, on pense que c’est naturel, mais il y a des explication et des raisons.

• ancrage dans les faits, dans la réalité: énoncé fondé empiriquement


> recueuillir et analyser des données
on peut distinguer deux grands types de méthodologies :
Approche quantitative = grandes séries de données standardisées,
statistiques générales (questionnaires, sondages, démarche déductive théorie
-> faits)un grand nombre de données chiffrées qui seront analysées par le sociologue pour vérifier certains faits sociaux,
pour établir des liens entre des variables, pour expliquer les raisons de certains comportements, etc.
Approche qualitative = approche localisée, données réduites, plus
approfondies, cas isolés (observation, entretiens, études de communautés,
démarche inductive faits -> théorie) Elles permettent davantage de comprendre en profondeur, de saisir le/les
sens des actions sociales.
on construit une théorie en fonction des observations « Grounded theory » = théorie enterrée.
• Analyse scientifique et validation par des pairs
> la sociologie met à jour la manière dont elle se fait, construit des généralités
à partir de faits

1.2. CONTEXTE D'APPARITION DE LA SOCIOLOGIE

La sociologie serait issue des révolutions des 18e et 19e siècles. En tant que
discipline, elle débute essentiellement au 19e siècle, mais il existe des prémisses
antérieures.

Les sociétés ont de tous temps tenu des discours sur elles-mêmes, notamment par
la pensée mythique. Mais ces discours ne sont pas reflexifs, mais purement
explicatifs, sans recul critique: La loi vient d'ailleurs, l'ordre des choses est donné et
imuable (sociétés hétéronomes)
Texte
a. Antiquité grecque
naissance de

Rupture de la clôture de la signification: la démocratie et la philosophie font que la


société se dote de ses propres lois et devient autonome, capable de réflechir par
elle-même et sur elle-même, malgré des oppositions en son sein et un caractère
incomplet et inachevé (les hommes n'étaient pas égaux)
> Sophisme: l'homme est à la mesure de toute chose, les lois sont des conventions
et la compétence politique est distribuée à tous (reflexivité)
> Platon et Aristote: il y a quelque chose de supérieur aux lois et les hommes
obéissent à cette force supérieure, à cet ordre global du monde. Certaines choses,
comme le Bien, le Beau, le Juste existent en dehors de la raison. Cet ordre justifie
les mœurs et les actions.
Pour Platon: la Vérité vraie se trouve dans le monde des idées (le bien, la verité ) et les philosophe sont seuls.
La naissance de la philosophie en Grèce permet de penser le monde tel qu’il est et tel qu’il
Pour Aristote : L’homme devrait etre la mesure de toute chose comme la démocratie, les hommes
devrait être, avec des oppositions claires, cela dit, entre les différents courants de cette
sont maitre de leurs destin, et de leurs société (l’individu devient de plus en plus le centre philosophie grecque, entre Platon par exemple et les sophistes.
de la société -> individualisme progressif ).
b. Moyen-Âge

Marque un retour de l'idée de Dieu pour expliquer le social


domination de la pensée religieuse
La philosophie de Spinoza (1632-1677): pour comprendre les sciences, il faut
c. Renaissance/Classicisme être rationnel sans faire référence à la religion

L'humanisme fait son apparition. Developpement de la pensée rationnelle,


il Pense par lui
scientifique et disjonction entre foi et raison, entre philosophie et religion. Affirmation
meme sans dieu = de l'individu en tant que sujet autonome. Le beau, le juste ne sont pas donnés mais
rationalisation
admis comme conventionnels. L'ordre politique est produit par les hommes par leur
rassemblement dans une forme de contrat social. une autorité politique est légitime si elle basée sur le consentement des
individus (Ex : détermine le souverain)
le siècle des => avancée du sujet autonome (il pense par lui-meme sans Dieu),
rationalisation —> SCIENCE EXACTE
d. Lumières

Modèle rationaliste. Revendications de liberté de pensée, d'autonomie. Première


modernité: l'homme se construit par lui-même, l'esprit critique contre l'autorité et les
coutûmes. les pensurs font avancé l’idée de la liberté de pensée autonome sortie des hommes de
l’état de minorité dans
> Emmanuel Kant: la majorité des hommes sont dans un état de minorité, laquelle ils sont plongés,
incapables de penser par eux-mêmes car dominés par les élites religieuses et les dans lequel les hommes
ne pensent pas par eux-
*
institutions. Pour en sortir, il faut user de sa raison publiquement pour rompre le memes, c’est la société
3 contrat qui nous soumet aux symboles et aux institutions.** Idéalisme critique: la qui leur disaient quoi
faire.
connaissance se limite aux phénomènes naturels tels qu'appréhendés par la science
R et la raison. *c’est la société qui leur disaient quoi faire. **Kant dit Sapere Ode (=ose faire usage de ton
E entendement). La réflexion doit progresser et aller vers
l’autodétermination du peuple, il doit se gouverner lui-meme.
V e. Révolution française L’individu est placé au centre du monde
Aboutissement d’une place de l’indivis dans la société. On rompt avec l’ancien régime (société
O hiérarchisée en ordre social). en ordre social
L Rupture avec l'ancien régime, la société de cour aux statuts hierarchisés et
U différenciés. Aboutissement de l'esprit des Lumières. Déclaration française des
T droits de l'Homme, idées d'égalité, de liberté, d'individuation et en conséquence
I intérrogations sur ce qui fait tenir ensemble une société d'individus.
O tous les êtres naissent égaux et libres en droits, il n’y a plus de classes supérieur ou inférieures.
f. Révolution industrielle
N
S industrialisation de masse (locomotive, …
Bouleversement et basculement de l'économie vers un modèle industriel, permis par
la science et le développement des machines. Exode rural, croissance des villes et
problèmes sociaux qui précipitent les interrogations en sociologie.
les 3
Peu à peu, les révolutions et les changements dans la manière de penser l'individu,
les rapports sociaux et l'ordre social font naître des interrogations propices à la
naissance de la sociologie comme discipline scientifique.
bouleversent les rapport sociaux dans une sociétés, il y a une perte de repères.
Comment réfléchir la société dans un tel moment de crise ( = la naissance de la sociologie vient de la )
1.3. LES PRÉCURSEURS

a. Alexis de Tocqueville (1805-1859)

Aristocrate français, tente de penser les transformations de son époque et


notamment la démocratisation de la société à une époque de grande instabilité
socio-politique, qu'il qualifie de "mouvement historique et inéluctable d'égalisation
des conditions". (= pas de distinction forte entre les individus).
> questions d'unité: qu'est-ce qui fait tenir la société s'il n'y a plus de hiérarchie?
> importance de l'égalité
la question de ce qui fait tenir la société ensemble, si ce n’est plus la hiérarchie, l’existence d’ordres sociaux qui imposait des statuts à chacun.
Tocqueville répond à cette question en mettant en évidence l’importance de l’égalité alors que les adversaires de la démocratie entendent rétablir
les hiérarchies anciennes et la solidarité forte de la nation française.
marquée par des bouleversements politiques
ou la démocratie existe
Comparaison de la situation en France à celle en Amérique suite à un voyage où il y
découvre l'égalité des conditions (du moins pour les blancs) et donc d'une mobilité
pas de différences fortes entre les individus
sociale
> fait générateur de la société américaine et fil conducteur de sa marche
> égalité juridique mais surtout morale, reprise dans les mœurs Pour lui, ce n’est pas une égalité matérielle ou
juridique, c’est sentimentale ou moral.
> pas de différence substantielle entre individus
la démocratie pour Tocqueville ? Il définit le mouvement de la démocratisation, comme un mouvement historique, inéluctable caractérisé par l’égalisation
des conditions.
Il note cependant les risques d'un tel état démocratique:

• individualisme: désintérêt pour les affaires publiques et la liberté (syndrôme


NIMBY: on ne s'occupe que des affaires qui nous concernent directement, le
reste est laissé à l'état)

• despotisme doux: état tutélaire qui se charge du bien-être des sujets et ne


leur laisse la main que sur des questions futiles et sans importance, gardant
Tocqueville utilise le terme pour décrire une forme particulière de tyrannie qui peut émerger dans les démocraties modernes. Il suggère que dans les sociétés démocratiques,
plutôt que d'être soumises à une oppression brutale, les citoyens peuvent être assujettis à une forme insidieuse de contrôle exercé par un État bureaucratique. Ce despotisme
sous son contrôle les affaires importantes et faisant ainsi oublier la liberté
doux résulte de la centralisation du pouvoir administratif et de l'influence croissante de l'État sur la vie quotidienne des individus. Tocqueville met en garde contre le risque que,
dans une quête d'égalité et de sécurité, les citoyens acceptent volontiers une autorité gouvernementale envahissante qui limite graduellement leurs libertés individuelles. Ainsi,
individuelle
le despotisme doux représente une menace potentielle pour la vitalité de la démocratie et la liberté individuelle.

Et propose des solutions:


developper la
• décentralisation: démocratie locale intense « donner une vie politique à chaque portion du territoire, afin de multiplier à l’infini, pour
les citoyens, les occasions d’agir ensemble, et de leur faire sentir tous les jours qu’ils
dépendent les uns des autres »
volontaire
• développer la société civile et les associations: autonomie des quartiers,
esprit d'entraide, moins de dépendance vis à vis de l'état

• développer la religion comme moyen de tempérance: spiritualité et


détachement vis à vis des biens matériels et de l'individualisme.
ce qui permet de stopper la course individualiste à la possession

Tocqueville suit une démarche très moderne: il montre qu'un fait social: le processus
d'égalisation des conditions, engendre une nouvelle réalité sociale ou une évolution
sociale vers une démocratie égalitaire. L'égalité est le fait générateur qui permet de
comprendre l'évolution sociale.

Sa méthode pour en arriver à cette conclusion consiste à observer le cas américain,


pour en tirer quelque chose de général, pour caractériser un phénomène et y
déceler un idéal-type (cfr. Weber), une représentation logique, stylisée, simplifiée de
la réalité. pour montrer quels sont les freins ou les conditions qui explicitent le
système politique dans l’une et l’autre des situations.
> comparaison entre deux sociétés
réclame > position de neutralité au milieu des deux sociétés.

b. Auguste Comte (1798-1857)

Début de la disciplinarisation de la sociologie, terme qui lui est parfois attribué.


Ambitionne de faire de la sociologie une "physique sociale" objective, une science
exacte de la société qui engloberait les autres reflexions car elle étudierait le niveau
le plus complexe de la réalité.
avec deux idées de base :
pour comprendre comment fonctionne
Positivisme: observer les faits sans jugement > énoncer des lois. un phénomène.
il applique le positivisme à l’étude des faits sociaux
> s'arrêter à la première étape serait de l'empirisme

La sociologie de Comte étudie la société et non les individus

• statique des sociétés: facteurs explicatifs de l'ordre social (religion, famille...)

• dynamique des sociétés: progrès de l'esprit humain selon 3 formes d’états


> État théologique/fictif (phénomènes dus au surnaturel, fétichisme), État
métaphysique/abstrait (forces abstraites naturelles), État Scientifique/positif
(lois effectives) serait passé 1 a 2 a 3

La société idéale de Comte est basée sur la science, la technique et le progrès


Pour certains auteurs, comme Georges Gurvitch, Marx fut d’abord et avant tout un sociologue. Pour
d’autres, il y aurait une impossibilité de fonder une sociologie marxiste étant donné ses liens avec
c. Karl Marx (1818-1883) l’action révolutionnaire. Il est aussi considéré comme un précurseur de la sociologie du droit
voie le monde selon les rapport de productions
Peut etre consideré comme sociologue car il developpe une pensée critique du monde et sa méthodologie. Mais pour d’autre (Remarque : il n’est pas neutre car il est trop impliqué).
pas car il a des avis trop tranchés et n’est pas assez neutre car il develope une pensée trop normative sur ce que devrait etre
la société. Philosophe allemand, co-auteur du manifeste du parti communiste avec F.Engels.
fait partieTradition critique: aborde le droit, les lois comme une idéologie dissimulant les

rapports de force et la réalité sociale. L'idéologie trouble les rapports de production


et la lutte des classes et est au service de la domination sociale.
> la réalité n'est pas ce qu'elle prétend être aux yeux de l'état

Vision matérialiste et évolutionniste: la société se développe en fonction des


rapports de production (relations entre hommes dans la mise en œuvre des forces
productrices, ou comment sont distribués les ressources, infrastructures, outils) qui
forme la structure économique de la société sur laquelle s'élève le juridique et le
politique. IlMais
voit le monde selon les rapports de production = rapport economique de production ( ce qui permet de comprendre la société c’est l’economie ).
il dit aussi que l’infrastructure de la société c’est ce qui permet de comprendre la société
> certains possèdent des usines, de la main-d'œuvre, d'autres n'ont que leur force
de travail

• Infrastructure = rapports de production et vie économique

il oppose • Superstructure = droit, politiques et idéologies, conscience sociale qui


permettent (ou pas) de faire en sorte que la société fonctionne comme elle le
fait, en permettant la stabilisation ou reproduction des inégalités dans les
rapports de production = vole symbolique

La forme de la société et la vie politique, intellectuelle, sociale renvoient à la vie


matérielle qui les conditionne.
> la réalité sociale détermine la conscience des hommes

L'évolution des sociétés se passe dans un mouvement dialectique de luttes entre


opprimés et oppresseurs définies par les rapports de production.
= accorder beaucoup trop d’importance à l’objet -> fascination pour l’objet qui
nous empeche de voire qu’il y a une valeur d’usage mais aussi un certain
Critique du fétichisme de la marchandise nombre d’heure de travail avec des conditions de travails.

> mystification de la chose matérielle au point qu'on en oublie comment elle est
fabriquée et de quels rapports de production elle résulte
> distinction entre valeur marchande liée à une monnaie et la valeur d'usage définie
par le temps de travail nécessaire à la production
Logique capitaliste de base = marchandise - argent - marchandise
> on produit pour avoir de l'argent pour acheter d'autres produits
Exemple: on vend un produit pour obtenir de l’argent pour obtenir un bien que je ne produit pas moi

il critique: Logique capitaliste aujourd'hui = achat - marchandise


> on achète pour vendre directement et faire du profit, lié à la plus-value ou
différence entre valeur d'usage et valeur marchande. Le travailleur reçoit un salaire
qui permet tout juste la reproduction de sa force de travail, or il produit une valeur
supérieure à ce que coûte son utilisation: en sur-travaillant plusieurs heures par jour,
il génère un sur-produit appartenant au capitaliste. Il y a exploitation.

Marx est précurseur de la sociologie par sa posture critique, par ses reflexions sur la
lutte de classes et car il cherche à dévoiler, procède à des analyses et cherche à
établir des faits historiques. Ses méthodes : - analyse de la réalité empirique
- intérets pour les pratique sociales
- définit la classe sociale en appui sur l’histoire évolutive des rapport de production
- il a une posture critique
• critique du Crystal Palace: panthéon des biens de consommation,
autosatisfaction de la bourgeoisie, marque la pensée européenne en créant
un culte de l'industrie et de la marchandise.
on ne voie pas le travail qu’il y’a derière, on est tellement fasciner par l’objet qu’on en oublie la valeurs de production

1.4. GRANDS COURANTS DE LA SOCIOLOGIE

Jusqu'à la fin du XIXe siècle la sociologie n'est pas institutionnalisée. Divers


scientifiques, journalistes se penchent sur les questions sociales sans être des
professionnels de la sociologie. Ce n'est que vers 1890 qu'apparaissent les
premières revues de sociologie, des professeurs etc.

a. Logiques objectives du social (Emile Durkheim, 1858-1917)

Il est un des premiers sociologues à créer la sociologie comme discipline reconnue


dans le monde scientifique. Il voulait en faire une science à part entière, avec objet
et méthodes propres.
ne prends pas en compte les
c’est le holisme projets individuels des individus
s’interesse a l’image mais pas a
Durkheim développe un paradigme abordant la société comme un tout, sans ce qui la compose
s'interesser aux individus, en cherchant des lois objectives expliquant la nature, le
fonctionnement et les évolutions de la société.
fondateur du Holisme = la société dans sa globalité > que la somme des invidus
la société constitue un tout qui est + que la somme des éléments qui en font partie

Objet et méthodes: de la sociologie


tout ce qui est en dehors de ma propre raison et de ma ex: chois des etudes > plus de chance d’aller a l’unversité si les parents y
manière de pensée qui va exercer une contrainte sut moi ont été + plus de chance de reproduire les etudes de nos parents

Analyse des faits sociaux, extérieurs à l'individu et doués d'une puissance coercitive.
> manières de faire susceptibles d'exercer une contrainte extérieure sur l'individu
> manières de faire générales dans l'étendue d'une société tout en ayant une
existence propre indépendante de ses manifestations individuelles
> manières de faire (de penser, d'agir) existant en dehors des consciences
individuelles.
ut ce qui existe en dehors de ma propre raison et maniere de penset et qui va exercer une contrainte exterieur sur moi ( ex: les choix d’etude ) -> si mes parents ont étudier c’est fort probable que je
is ausii etudier et que ce soit associer a leurs études a eux.
Dans Les règles de la méthode sociologique (1895), il développera également la méthode sociologique en affirmant des principes clés : ce qu’il fait pour comprendre la société:
• considérer les faits sociaux comme des choses: observation neutre
il doit mettre une distance entre les faits observés et lui-même
Exemple: le crime fait social normal car ça arrive dans toutes les sociétés ( pas normale en tant que bien ou mal mais en tant au fait social )
• écarter les prénotions, les préjugés qui nous empêchent d'autant plus de
comprendre qu'on les croit absents et se libérer des normes.

• le social explique le social. La cause d'un fait social doit être recherchée
parmi des faits sociaux antérieurs et non parmi les consciences individuelles.
> la société dépasse l'individu dans le temps et dans l'espace
> il y a une logique objective du social qui explique les comportements et
régularités de certains groupes sociaux

Cette idée du fait social n'est pas facilement acceptée car la montée en puissance
de l'individu renforce le sentiment de maitrise de sa propre vie.

il écrit De la division du travail social (1893): Tableau imprimer !

Comment comprendre le lien social? Durkheim cherche à comprendre comment


fonctionnent des sociétés à l'individualisme si profond. Pour lui, la division du travail
produit de la solidarité sociale, d'un autre type que dans les sociétés traditionnelles.
le liens sociale se transphormes en 2 types de société

• solidarité mécanique: les individus partagent tous les éléments constituants


de la conscience commune (similitude des individus) besoins les uns des autres
> individus semblables, peu de spécialisation et redondance mais identité
collective par la ressemblance l’individu est absorbé par la société (le collectif est plus important), il y a peu de
différenciation entre les individus.

et les sociétés plus grandes avec


• solidarité organique: différentiation des tâches et des individus qui génère une
interdépendance, une complémentarité
> existence de sous-groupes spécialisés donne cependant libre champ à
l'individuation l’individu est différencié de l’ensemble, il y a parcellisation par la division du travail mais complémentarité
entre les individus.
-> voir arbre

Durkheim s'interesse au passage de sociétés à solidarité mécanique, où l'individu


est totalement absorbé par le collectif, à des sociétés à solidarité organique où la
division du travail est le moteur de la cohésion comme de l'individuation car les
relations sont moins basées sur des liens communautaires et sur le collectif.

Mais d'où vient la division du travail? L'explication classique est qu'il résulte du désir
qu'a l'homme d'accroitre sans cesse son bonheur. Donc chacun vit son propre bonheur
> division du travail = plus de rendement, plus d'abondance, plus de qualité
ce qui explique que un fait social c’est un autre fait social car par exemple avec la division du travail cela fait qu’il y a une augmentation d’une densité matérielle et morale.

Mais cette explication ne tient pas la route pour Durkheim pour plusieurs raisons: la
possession ne rend pas forcément heureux, la division du travail coûte énormément.
Durkheim cherche plutôt une explication dans un changement social (social >
social). Pour lui, la division du travail progresse en raison de l'effacement des
structures communautaires fermées de la société. (c’est-à-dire ce qui divise la société en petites communautés fermées
sur elles-mêmes, comme des petites alvéoles, dit Durkheim)
Texte
> plus le système communautaire se nivelle et s'efface, par la concentration et
cohabitation des personnes dans les villes, la mondialisation par exemple, plus la
vie sociale s'étend au delà de ses foyers primitifs, plus les rapports sociaux
augmentent et font progresser la division du travail d'autant plus qu'il y a de
contacts.
augementations des rapports et des
intércations entre les gens

plus de gens sur le meme territoire

La division du travail résulte d'une nouvelle densité morale et materielle de la


société, et est donc liée à l'essor des villes et aux regroupement physique des gens
et moral de la vie sociale. ill’intérieur
y a une forme de compétition dans les villes, donc il faut une spécialisation des fonction à
des sociétés.

Le suicide (1897):

En étudiant le suicide, Durkheim montre qu'un phénomène psychologique peut être


un fait social. C'est d'abord pour montrer la force du social qu'il s'interesse à un
phénomène moral aussi important que le suicide.
le socialé permet de comprendre le suicide ca si c’était seulement des motivations individuel alors les hommes et les femmes auraient le meme taux de suicide etc…

Son constat: les taux de suicide sont variables en fonction des sociétés, que ces
différences sont durables dans le temps. Il établit une série de corrélations sur base
de statistiques.
> taux augmente avec l'age, est plus élevé chez les hommes que chez les femmes,
plus important à Paris qu'en Province, juifs sont plus protégés que protestants par
leur strict encadrement, etc.
2 facteurs explicatif
intérgation sociale

• intégration dans une communauté: les liens fort protègent du suicide


> la société religieuse crée des liens forts entres les fidèles, réunis en un
groupe social aux croyances et pratiques communes qui éloignent de
l'égoïsme qui peut mener au suicide.

• régulation des comportements: situations d'anomie, d'absence de normes, de


repères, qui poussent au suicide. Cela peut aussi bien être en période de
claires pour orientés leurs
comportement, augmentation crise (on est limité dans ses attentes) qu'en période de forte croissance (trop
de l’incertitude, de l’insécurité >
mêne au suicide de chose semblent possible, insatisfaction permanente).
Norme qui pèse et qui cadre le comportement des individus

Les taux de suicide sont liés au degré d'intégration des gens et à la regulation des
« La société religieuse protège les
comportements par des normes, des règles. individus contre le suicide, (...) parce
qu’elle réunit les fidèles en un groupe
> défaut d'intégration: suicide égoïste (célibataires...) -> peut d’integration social social.
4 types de suicides
> excès d'intégration: suicide altruiste (fanatisme...) tout : attentat pour la defense des interets dujegroupe
-> tropd’integration social ex: pour le groupe ferais

tableau > défaut de régulation: suicide anomique (crises, perte de repères...) -> perte de repères ex: crise economique,
qu’est ce qu’il va se passe? qu’est ce qu’on
> excès de régulation: suicide fataliste (esclaves, dictatures...) attend de nous?…
-> trop de pression ex: époux mariés trop jeunes

b. Le sens des actions sociales (Max Weber, 1864-1920)


Sociologue allemand

Sa vision est différente de celle de Durkheim car pour lui, ce qui compte c'est de
comprendre comment et pourquoi les individus agissent, et non pas des faits sociologie comprehensive
généraux. Il développe un paradigme d'une société compréhensive, partant de
l'individu et de sa subjectivité qu'il ne voit pas totalement déterminé par la société.
opposée au holisme

Objet et méthodes:
Dans ce
paradigme, Analyse des actions sociales, l'activité qui se rapporte au comportement d'autrui, par
« Trois principes
se dégagent : rapport auquel s'oriente son déroulement actions significative pour un individu et qui s’oriente par rapport a autrui
> comprendre les motivations des acteurs individuels
> les situer par rapport aux relations qu'ils entretiennent entre eux dans une situation
donnée
> analyser leurs stratégies et résultats

"Il peut être utile de traiter certaines structures sociales (État, entreprises...) comme
des individus singuliers et uniques dans certaines situations, mais pour
l'interprétation compréhensive que pratique la sociologie, ces structures n'existent
que par les individualités singulières qui les composent et qui sont les seuls agents
compréhensibles d'une activité orientée. La sociologie ne peut pas ignorer les
formes collectives de pensée car l'interprétation de l'activité qu'elle pratique est
souvent elle-même obligée d'opérer avec des concepts collectifs pour arriver à une
terminologie compréhensible. Cependant il n'existe pas pour elle de personnalité
collective, les termes ne désignant qu'un développement de nature déterminée d'une
certaine acivité sociale. Ces structures collectives sont des représentations de
quelque chose qui est de l'étant et du devant-être flottant dans la tête des hommes,
d'après quoi ils orientent leurs activités."
> on ne peut pas ignorer les formes collectives de pensée en sociologie mais ces
collectifs sont à comprendre comme des ensembles régis par des individus multiples
capables d'actions sociales.
posture:

• déconstruire les structures sociales pour révéler les individus


> ces structures ne sont que des représentations abstraites dans les pensées

• les structures sociales ne sont pas concrètes/conscientes


> ce sont des images d'étant et de devant-être, différentes pour chaque
individu
ex : quand je voie la police comme j’agis ?

• historiciser l'analyse des réalités sociales


> comprendre l'origine historique de certains éléments d'une réalité
comprendre pourquoi et comment les structures sociales évoluent dans le temps. Ex: il faut aller voir la jeunesse des catégories sociales.
Nous cherchons à déterminer les « raisons qui ont fait qu’historiquement elle s’est développée sous cette forme et non sous une autre

• construire des idéal-type: type pur d'un phénomène, simplification


> révéler des caractéristiques singulières, l'unité cohérente qui ne se présente
pas dans sa forme pure dans la réalité
> les concepts comme moyens pour aider l'esprit à appréhender la réalité et
le donné empirique observé

Polythéisme des valeurs et désenchantement du monde


Weber utilise le terme "polythéisme des valeurs" pour décrire la diversité des valeurs et des croyances présentes dans les sociétés traditionnelles.

Crise des valeurs religieuses face à la rationnalité scientifique et conflit autour d'une
profusion de valeurs impossible à hierarchiser (amour, liberté, égalité, justice...)
> toutes les valeurs de beau, de bien, de vérité autrefois réunies par la religion se
retrouvent séparées et en conflit entre-elles (guerre des dieux de l'Olympe)
sortie de l’age des religions > conflits entre les valeurs a suivre > qu’est ce qui est bien de faire ? pas une valeurs qui prédomine

Processus de rationalisation, d'avancée de la rationalité dans les sociétés modernes


dans tous les champs: politique, judiciaire, travail qui tend à hypertrophier la raison
instrumentale (calculante, orientée vers l'efficacité des moyens pour atteindre une
fin) au dépens de la raison pratique, des valeurs, de l'éthique.
> la société perd en sens ce qu'elle gagne en rationnalité et en efficacité.
Théorie de l'action et rationalisation du monde
Il établit plusieurs types d’activités que l’on retrouve dans la société :
• action traditionnelle: l'acteur agit par habitude, par coutûme
Ex : je prends le train car je l’ai toujours fait, je fete noel pas parce que je suis croyante mais par coutme

• action affective: l'acteur agit en fonction d'émotions, de passions


Ex : je prends le train car j’aime rencontrer des
gens, forme de logique

• action rationnelle en valeur: l'acteur agit en fonction de croyances en la valeur


intrinsèque d'un comportement indépendamment du résultat et des
conséquences.
Ex : je prends le train car c’est mieux pour
l’écologie
• action rationnelle en finalité: l'acteur agit en choisissant les meilleurs moyens
pour aboutir aux fins qu'il s'est donné: la fin justifie les moyens.
Ex : je prends le train car ca me revient moins cher, j’ai calculé ou parce que sur google maps
prendre cet itinéraire est plus rapide.

Selon Weber, la forme la plus aboutie de la rationalité est la rationalité en finalité, et


c'est elle qui caractérise le processus de rationalisation du monde. Il ne la souhaite
ni le la déplore, c'est pour lui simplement un observation empirique.
> celle des valeurs ne l'est pas totalement en raison du polytheisme des valeurs
croire a plusieurs chose

La rationalisation du monde signifie que: « c’est-à-dire la domination d’une forme de rationalité


3 caractéristiques de la rationalisation : instrumentale sur toutes les sphères de l’existence
sociale »
• les activités se dégagent de la tradition ou du sacré pour reposer sur
l'efficacité, la logique, le calcul stratégique le choix stratégique et le calcul

• les sphères de l'état, de la religion, de la science, de l'art et donc des


différentes valeurs du beau, du bien, du vrai s'autonomisent ainsi que les
fonctions lachose
religion est séparée de la science, l’art est séparé de la science, c’est à dire que le Bien est séparé du Vrai et du Beau, quelque
peut être vrai sans que cela soit bien, ni beau

> une entreprise doit se séparer du noyau familial pour prospérer, le droit doit
se séparer de la tradition pour devenir méthodique et objectif

• universalisation, formalisation et impersonnalisation des rapports sociaux


> tout le monde est traité de la même façon, sans considération aucune pour
les singularités, les règles s'appliquent à tous de la même manière traitement universel

Éthique de résponsabilité, éthique de conviction


Deux éthiques dans l’action politique qui s’opposent :

• éthique de responsabilité: repose sur une action rationnelle en finalité, les


conséquences des actes prenant le dessus sur les moyens utilisés.
renvoie a l’éthique de l’homme politique qui doit prendre en compte les conséquences prévisibles de ces actes

• éthique de conviction: repose sur une action rationnelle en valeur, la


conformité des actes à ces valeurs étant plus important que leurs effets
ce qui compte le plus, c'est que les actions soient justes selon certaines valeurs, plutôt que de prendre en compte les conséquences qu'elles pourraient avoir.

Cela ne signifie pas une absence de conviction dans le premier cas ni une absence
de responsabilité dans le deuxième. Mais la différence entre les deux est
fondamentale.
> celui qui agit selon une éthique de conviction (un religieux, un syndicaliste) remet
la faute, en cas de résultats fâcheux, sur le monde, sur les autres. Il se sent
responsable uniquement de la necessité de veiller sur la flamme de sa conviction:
Exemple : l’affaire Charlie hebdo : « éthique de conviction contre éthique de responsabilité »
Est-ce qu’on a affaire à des gens qui défendent la liberté d’expression à tout prix, ou est-ce qu’on a affaire à un conflit
d’éthique ? Reconnaissons qu’il y a DEUX éthiques en meme temps : éthique de la conviction (liberté d’expression) et
l’éthique de la responsabilité (publication des articles de Charlie).
ses actes n'ont que valeur exemplaire et sont irrationnels du point de vue du but
éventuel.
> celui qui agit selon une éthique de responsabilité assumera sa faute, répondera
des conséquences de ses actes et comptera avec les défaillances de l'homme et du
monde.

Cependant aucune éthique ne peut négliger le fait que pour atteindre une fin
"bonne", nous sommes souvent obligés de compter avec des moyens malhonnêtes
et/ou la possibilté de conséquences fâcheuses. Aucune éthique ne peut non-plus
dire dans quelle mesure une fin moralement bonne justifie des moyens ou
conséquences dangereuses.

Por Weber, l'homme politique authentique n'est pas celui agissant par opportunisme
en fonction d'un calcul des conséquences en terme de réélection. C'est le politique
realiste, qui demeure attaché à une conviction, à une cause, par opposition au
fonctionnaire, obéissant aux ordres indépendamment des conséquences.

Éthique protestante et capitalisme (1905)


Weber cherche à expliquer l'émergence du capitalisme moderne en Europe occidentale et spécifiquement dans les régions protestantes, notamment le
calvinisme.
Pour Weber, le protestantisme a permis l'apparition du capitalisme.
l'éthique protestante, en particulier celle du calvinisme, a joué un rôle crucial dans le développement du capitalisme. Les idées religieuses protestantes, en particulier la
> gout de l'épargne, de l'abstinence, discipline du travail, ascèse, conscience
prédestination protestante, ont créé une atmosphère d'ascétisme (un mode de vie caractérisé par la pratique de l'abstinence) , caractérisée par une vie austère, la
discipline et la recherche constante de la confirmation de la grâce divine. Weber avance que ce mode de vie caractérisé par l'abstinence protestant a engendré un
professionnelle liés à une doctrine de prédestination qui mène à un investissement
"esprit du capitalisme". Les valeurs de travail acharné, d'économie et de recherche du succès matériel sont devenues des manifestations de la piété protestante. Les
individus ont commencé à voir la réussite économique comme un signe de la faveur divine.
dans le réel pour y trouver les signes de son élection dans l'au-delà.
Attention : les protestant n’avaient pas l’intention de développer le capitalismes ! Ce sont seulement des conséquences non-intentionnelles. La réforme protestante a
seulement alimenté les condition du développement du capitalisme de manière involontaire
La reforme protestante, en diffusant son éthique, aurait créé les conditions du
développement du capitalisme de manière involontaire: une logique intentionnelle a
eu des conséquences non-intentionnelles, paradoxe de l'action humaine aux
conséquences imprévisibles et preuve que l'Histoire ne résulte pas que d'efforts
délibérés.
> "le puritain voulait être besogneux et nous sommes désormais forcés de l'être"

c. L'approche constructiviste (Thomas Luckmann, 1927-2016 & Peter Berger,


1929-)

Penser ensemble l'individu et la société plutôt que séparemment. Le "courant"


constructiviste n'est pas unifié, c'est plutôt une famille regroupant différents modes
de pensée qui tendent à dépasser l'opposition société><individu, micro><macro.

Objet et méthodes

Dans une perspective contructiviste, les réalités sociales sont appréhendées comme
des constructions historiques et quotidiennes d'acteurs individuels et collectifs,
résultats de cristallisations de conventions sociales, objectives car matérialisées
mais résultant d'une production humaine.
> la réalité sociale est construite: l'objet de la sociologie n'est plus le fait ou l'action
sociale mais les relations entre individus (au sens large) ainsi que les univers
objectivés (constitutifs à la fois des individus et des phénomènes sociaux) que ces
relations fabriquent et qui leur servent de support

La réalité social s’impose aux individus mais peut être changée par les acteurs de cette réalité en nommant les choses différement.
Les conventions sociales vont etre transmises par les acteurs.
Les réalités sociales sont influencées par les constructions antérieures: l'acteur est
placé dans des conditions déjà existantes qu'il peut transformer par son travail
quotidien. « L’héritage du passé et ce travail quotidien ouvrent sur un champ de possibles dans l’à-venir »
> pas de déterminisme complet: les constructions antérieures sont aussi là pour être
transformées, et de nouvelles pratiques sociales apparaissent.

Les réalités sociales sont objectivées et interiorisés. Elles agissent comme des
contraintes sur leur action, tout en lui offrant des points d'appui.
> elles sont extériorisées, matérialisées dans des objets, institutions, règles léguées
par les générations antérieures
> elles sont subjectivées par les individus, inscrites dans des mondes sensibles, par
la socialisation, par les modes d'apprentissage

Extériorisation/objectivation de l'intérieur subjectif (par les pratiques individuelles et


collectives) <-> Intériorisation/subjectivation de l'extérieur objectif (par la
socialisation)
Peter Berger et Thomas Luckmann
Construction sociale de la réalité (1966)

La réalité est une qualité appartenant à des phénomènes reconnus comme ayant
une existence indépendante de notre volonté.
cette réalité est : > multiple (dans le temps, l'espace)
> matérialisée, ordonnée, objectivée indépendamment de notre volonté
> intersubjective, partagée par tous mais aux significations multiples
> fruit d'un traitement social qui la constitue en vérité partagée (ce qui est réel pour
un groupe social peut ne pas l'être pour un autre)
3 étapes du processus de construction sociale de la réalité

• Externalisation: classification conventionnelle, typification, puis


institutionnalisation progressive quand le classement est partagé
les individus classent, déterminent, typifient, prennent position. Quand ce « classement » est partagé, progressive institutionnalisation

• Objectivation: la convention sociale se matérialise, se cristallise dans des


objets, des règles concrètes, est légitimisée
durcissement de l’institutionnalisation, création de « convention », matérialisation dans des objets.

• Internalisation: les principes de classement établies et matérialisés sont


interiorisés par la socialisation, ils font partie intégrante de la réalité sociale
intériorisation du principe de classement/socialisation à cette réalité.
la convention se répand à travers un plus grand groupe, c’est
l’intériorisation du principe/socialisation dans la réalité.
La socialisation, ou processus d'interiorisation du social est intéractif, actif, et se fait
dans le temps. manière dont nous intériorisons le monde social, les règles, les normes, ... on les
apprends petit à petit, et c’est grâce à ça qu’on sait comment se comporter en fonction des
événement. Il y a deux types de socialisation :

• socialisation primaire: subie pendant l'enfance, la mieux ancrée


intègre les ègles de comportement majeur dans la société (ne pas se déshabiller en rue)

• socialisation secondaire: choisie ou pas, ne s'arrête jamais, a lieu à


dans des lieux qu’on ne connait pas
l'université, etc.

La posture constructiviste permet de déconstruire la réalité sociale, de rechercher la


genèse du fait social, de voir quels acteurs portent la réalité, quels institutions
permettent sa stabilité, sa diffusion et intérroge le processus de cristallisation de la
réalité et d'intériorisation.

d. Une sociologie ancrée dans la ville (Robert Park, 1864-1944)


Il travaille les dynamique propre à la ville, avec Chicago comme base. Il a fait l’école de Chicago.

École de Chicago (1915-1940) = sociologie urbaine. on peut comprendre la sociologie en étudiant la ville.
> Robert Park, Ernest Burgess, Roderick Mackenzie, Louis Wirth
> première école (1915-1940), deuxième école (fin '40)

Études empiriques et observation de problèmes concrets posés à des villes des


depuis la révolution industrielle (5000
comme chicago USA en pleine expansion, notamment en raison de l'immigration massive. habitants —> 3 millions d’habitant
> développement du chemin de fer, zones industrielles, centre d'affaires, quartiers
populaires, délinquance, crime organisé
problèmes liés à l’extension des villes à cette époque

Objet et méthodes
être
Écologie humaine des villes (études des milieux urbains et des rapports des gens au
milieu).
> étude des forces à l'intérieur d'une communauté urbaine qui tendent à produire un
groupement ordonné et caractéristique de sa population et de ses institutions. Park
> étude des relations spatiales et temporelles des humains affectés par des facteurs
de selection, de distribution et d'adaptation liés à l'environnement. R.D. McKenzie
> la ville comme un organisme, un processus naturel d'évolution qui distribue les populations dans l’espace
R. E. Park

Intérêt pour l'aspect matériel de la ville mais aussi la mentalité et les usages des
habitants. La ville est façonnée par les individus mais en retour elle nous donne des habitudes et un bien être

> la structure de la ville est immense et complexe mais a son fondement dans la
nature humaine dont elle est l'expression
> organisation née des besoins des habitants, qui s'impose à eux une fois constituée
comme donnée brute extérieure
> vie propre: limites aux modifications qu'il est possible d'apporter à sa structure
matérielle et à son ordre moral

La ville est plus qu'une agglomération d'individus et d'infrastructures, = état d'esprit,


ensemble de coutumes et de traditions, d'attitudes et de sentiments organisés,
produit de la nature humaine manière de se comporter, de travailler, de manger,…
> la ville est impliquée dans les processus vitaux des gens qui la composent
les individus créent la ville, la façonnent à leur image

La ville comme laboratoire social. laboratoire naturel de la science sociale

• Observation, travail de terrain: saisir les usages, les sentiments

• matériel biographique: étude d'échanges de courrier, de documents officiels


entre des immigrants et des documents sur les conditions d’existence.

• pas de rupture épistémiologique avec le sens commun mais observation plus


exigeante, plus approfondie
- Approche multidisciplinaire : la ville est une unité géographique, une unité économique, elle rassemble des aires culturelles différentes, elle est
agie par des individus, des groupes, etc.
acte de séparer
Ségrégation dans la ville, logique économique et aire morale
L’école de Chicago travail sur la ségrégation

Ville = unité socio-spatiale où se développent des processus de séléction, de


concentration et de ségrégation de la population

• organisation économique fondée sur la division du travail


> augmente avec l'industrialisation, liée à une spécialisation des fonctions
entrainée par la concurrence pour les individus la concurences amène a se spécialisé
cette spécialisation a un impacte sur la manière dont la ville se régule

• La spécialisation génère une régulation des pressions (démographiques,


économiques) par un processus de compétition pour l'espace et pour la survie
dans le mondes des affaires les commerce cherche des emplacement avantageux

• Répartition des populations selon des logiques économiques et des logiques


d'affinités qui mènent infailliblement à la ségrégation laprivée
ville ne peut pas fixer les valeurs foncières » c’est l’entreprise
qui localise les quartiers résidentiels,
la ségrégation est due a une logique economique les industries

La ségrégation instaure des distances morales, des espaces distincts d'un point de
vue moral et culturel qui font de la ville une mosaïque de secteurs aux fonctions et
populations spécifiques, de mondes différents. Park
> aires morales renvoyant à un type culturel particulier (quartier chinois, quartier
italien) et confortant les différences Cette logique produit donc des « aires morales » dans la ville qui renvoie à l’idée d’un code
moral existant par quartier (code de comportements, valeurs à adopter, langues, cultures).

Il existe à côté de cela des formes de communication/coopération entre individus et


groupes qui tirent parti de leurs compétences respectives. Les frontières entre aires culturelle

ne sont pas étanches (passage de l'une à l'autre possible)


La ville est perçue comme une mosaïque de secteurs, qui remplissent des fonctions, et qui sont habités par des populations qui ont certaines caractéristiques.
L’usage du terme mosaïque est utilisé « pour qualifier la distribution résidentielle des groupes sociaux et des communautés ethniques en milieu urbain

Schémas de développement des villes (Ernest Burgess)


Ce schéma explique comment la ville s’étend, et comment les ≠ population se répartissent le territoire =>constate que les grandes villes
se developppent d’une certaine manière
Schéma concentrique (+ subdivisions par éthnie etc.)

CENTRE
• aire centrale (loop) le quartier d’affaire
• (aire des industries)
• aire de transition (1ere installation des nouveaux arrivants) zone de transition, d’industrie et quartiers les plus
pauvres
• aire de résidence des ouvriers et des employés 2e zone d’instalations
• aire de résidence des classes moyennes zone résidentielle, grands parc,
• aire des navetteurs, population aisée en balnlieue pavillonaire
BANLIEUE

Compréhension de la ségrégation et de la mobilité résidentielle comment les individus bouge dans la ville
> valeur du sol et prix décroissent du centre vers les périphérie: chaque personne se
localise en fonction de ses ressources et de l'importance qu'il accorde à la centralité
Cela explique les effets de zones concentriques. croissance

Croissance et évolution d'une ville = tropismes d'un organisme naturel

• expansion = phénomène de croissance physique, de succession,


d'immigration arrivée de personne diverses origines
« Dans l’expansion de la ville intervient un processus de distribution qui sélectionne, classe et resitue les individus et les groupes par résidence et par métier
• distribution = selection, classement et restitution des individus et groupes par
residence et métier
> différenciation qui donne forme et caractère à la ville
par regroupement naturels sur une base economique et culturelle

• désorganisation > réorganisaion plus efficace, adaptation


annonce et tend vers une adaptation plus efficace

• parfois troubles du métabolisme: difficultés d'adaptation, pressions trop


importantes
> problèmes de pauvreté, de criminalité, de déviance
> mais le processus tend à l'équilibre
mais le processus tend à un retour à l’équilibre grâce à des adaptations.

différenciation économique : groupes qui se diffèrent naturellement par rapport à une base
économique et culturelle
2. LOGIQUES DE CONSTITUTION DU MONDE SOCIAL
Pourquoi existe-t-il des villes et qu’est-ce qu’une ville ?

2.1. SOCIOLOGIE HISTORIQUE

Qu'est-ce qu'une ville et pourquoi se développe-t-elle? La réalité sociale ne tombe


pas du ciel mais est le fruit d'un long processus
le commencement
> s'interresser à la genèse, au développement historique des structures sociales
(Ex : abolition de l’esclavage, pourtant toujours des esclaves en Mauritanie, car les esclaves trouvent cela naturel d’être esclave —>
comprendre pourquoi on abolit l’esclavage, mais aussi comprendre pourquoi il perdure).
Le monde social, sa matérialité et nos représentations sont construites et ont une
épaisseur historique.
il faut donc > historiciser l'analyse des structures sociales pour déterminer les logiques de la

construction historique
Yves Déloye, dans son ouvrage Sociologie historique du politique, exprime quelques grands principes de sociologie historique :
rupture
rappeler • caractère artificiel de la césure entre passé et présent (influence du passé sur
l'actuel, les représentations)
manière dont les éléments d'un système sont interconnectés et interagissent

• pas de lien mécaniciste entre présent et passé, pas d'automaticité entre les
événements (le présent n'est pas "normal" par rapport à ce qui a pu se passer
> dérive hagiographique: refaire l'histoire pour prouver le triomphe d'une idée
cela signifie que cela est lié à l'écriture ou à la description idéalisée et souvent embellie des
vies de personnes considérées comme saintes ou exemplaires sur le plan moral et spirituel.

• les institutions, manières de penser ne sont ni naturelles ni intemporelles


> décoder les processus historiques qui ont débouché sur leur constitution
ex : Ce qui est considéré comme politique varie d’une époque à l’autre
ex : pourquoi et comment l’avortement devient un enjeux à un moment donné et pas à un autre ?)

2.2. NORBERT ÉLIAS ET LE PROCESSUS DE CIVILISATION


Figure de la sociologie historique -> vision constructiviste penser a la fois a la société et a l’individus

Sortir de l'opposition société><individu (approche constructiviste de la sociologie


historique). la sociologie doit s’intéresser à la dynamique entre l’individus et la société.
> génèse des structures sociales et des comportements des individus
C’est un pionnier du constructivisme, car pour lui la sociologie doit s’intéresser à la dynamique entre l’individus et la société.
Psychoge
nèse = a. Objet et méthodes
developpe Sociogenèse :sociogenèse = comment
La sociogenèse se réfèreles
austructures
processussociales naissent
de formation, d'évolution et de développement des structures sociales. Cela inclut l'émergence et l'évolution des institutions, des
ment de la normes sociales, des relations sociales et d'autres aspects de la vie en société.
manière
dont les •
Exemple : L'étude de la sociogenèse pourrait se pencher sur la manière dont une institution sociale, comme le mariage, a évolué au fil du temps, comment les normes sociales ont
sociogenèse et psychogenèse: genese des structures sociales et impact sur
émergé, ou comment les systèmes économiques ont pris forme.
individus Psychogenèse :La psychogenèse se réfère au processus de développement et de formation des processus psychologiques chez l'individu. Cela englobe la manière dont les aspects
pensent la psychologie des individus
cognitifs, émotionnels et comportementaux se forment et évoluent au fil de la vie d'une personne.
selon les Exemple : L'étude de la psychogenèse pourrait explorer le développement de la pensée chez les enfants, les changements émotionnels à différentes étapes de la vie, ou la formation
contextes > lien entre processus historique globale et processus psychique individuel
de certains comportements en réponse à des expériences vécues.
historique
a sociogenèse se concentre sur le développement des structures sociales à un niveau macroscopique, tandis que la psychogenèse se penche sur le développement des processus psychologiques chez l'individu
à un niveau microscopique. dialectique
• entre engagement et distanciation: séparer la fonction de chercheur
METHODE
scientifique objectif et distant de son objet de recherche à celle du sociologue
participant, impliqué dans la vie de son objet de recherche pour mieux la
comprendre la sociologie ne s’intéresse pas qu’au temps present > regarder les faits du passé pour comprendre le présent
> équilibre entre engagement sur le terrain et analyse objective
nous sommes tous engagés et pour norbert elisa plus on se distancie de cet engagement plus le réflexions est favorisé

• éviter le retrait dans le présent: conception fixiste d'immobilité, absence de


regard historique et évolutionniste
fixiste : décrire une croyance selon laquelle les espèces biologiques restent constantes et inchangées au fil du temps, plutôt que de subir des transformations évolutives.

il faut Concevoir les individus comme positionnés dans un système d'interdépendances


historique et non pas en dehors de toute institution sociale.
A partir du 11e siècle en france > concurrence entre unité territoriale

Unité de petites tailles en concurrences les une les autres > raréfactions des
resources > besoins d’obtenir des ressource, de s’installer, de prendre des
territoire > cette concurrence va se solder par la victoire d’une concurrence
sur les autres

> pays devienne suffisamment grands et se stabilisent


b. Dynamique de l'occident: sociogenèse de l'État
Civilisation des moeurs. > nombre des unité diminue mais leurs taille devient plus importante

L'histoire de l'occident est liée au développement de l'État moderne.


La sortie de la féodalité et du moyen-âge, est possible grâce à la centralisation progressive du pouvoir,

Société moderne = centralisation, haut niveau de monopolisation du point de vue


militaire et fiscal et appareil de gestion des monopoles différencié
un appareil de domination spécialisé, caractéristiques de l’Etat (= l’administration)

Loi des monopoles =

• unités territoriales en concurrence pour des ressources limitées > réduction


du nombre d'unités dans le processus de lutte > concentration progressive du
pouvoir du côté des vainqueurs > développement d'un appareil administratif
pour gérer les monopoles militaire et fiscal

• les unités s'agrandissent > le réseau d'interdépendance augmente (les gens


le detenteur du monopole
dépendent du monopoliste pour leur sécurité militaire et financière et le
monopoliste dépend des gens pour gérer les terres, les capitaux, la
logistique) > les monopolistes deviennent de simple exécutants d'un appareil
administratif
Naît une
interdépendance >
• le monopole privé devient public > plus le reseau s'agrandit, plus on ne fait plus tout
tou soit même >
l'interdépendance augmente, plus il y a spécialisation, et donc socialisation du besoins des autres
pour fonctionner >
monopole (la complexification exclut une exploitatation au profit de quelques chacun se voie
attribuer une
uns) > concurrence libre dépendant de ce que chacun peut apporter au fonction et dépends
de celle des autres
monopoliste
Cela évoque la société de Cour : la Cour est une société en soit, règles d’interdépendance, respect des codes, des étiquettes, il faut obtenir les faveurs du Roi.
Mais la société en France est aussi dirigée à partir de la Cour.

Notion d'interdépendance = jeu d'échec: chaque coup joué dans une certaine
indépendance provoque un contre coup quelque part ailleurs sur l'échiquier social
maniére dont les individu dont dépendants les uns des autres métaphore du jeux d’échec

habitudes, aux coutumes, aux comportements sociaux et aux


c. Civilisation des mœurs règles de conduite d'une société ou d'un groupe particulier.

Etudes de seuil de tolérance par rapport a la violence

Interdépendance = recul de la violence, auto-contrôle comme conséquence de


l'organisation en société de l'État
> société féodale reposant sur la violence physique comme manifestation de sa
puissance >< société de cour reposant sur une retenue émotionelle importante, la
maitrise de soi comme marque de noblesse
un passage vers l’auto-contrôle, le contrôle de nos affects, de nos fonctions physiques, une élévation de la pudeur, une augmentation de la distance physique entre les uns et les
autres, le sentiment de honte devant le fait que nos « fonctions physiques » puissent être mises à jour

La civilisation n'est pas un processus volontaire et rationnel, mais il est ordonné


historiquement dans le sens d'un adoucissement progressif des mœurs, lié à la
monopolisation de la violence et à l'interdépendance accrue.
> incapacité à gerer ses pulsions émotionnelles = compromettre son existence
sociale ex : inventions de la fourchette > bien se tenir, être propre
sur la psychogenése
La sociogénèse impacte donc la manière d'agir et de penser des gens.
> émergence du "Je" au dépens du "Nous": l'individu comme doué de raison, qui se
fonde en opposition à l'autre, capable de s'auto-contrôler, responsable de ses
actions
> élévation du seuil de pudeur, de l'acceptabilité hygiénique, refoulement des
fonctions corporelles (due à l'élavation du seuil de sensibilité et non pas à
l'augmentation de la richesse ou des conditions sanitaires), tolérance à la violence
amoindrie

d. Dynamiques sociales, société de cour, structure et signification de l'habitat


pratique sociale = manière de manger etc
Les pratiques sociales se diffusent par une dynamique globale mais aussi par une
dynamique de relations entre classes sociales, entre dominants et dominés.
groupes sociaux
> mise au point d'usages de cour, diffusion vers le bas (bourgeoisie), légère
déformation, dévaluation en tant que signe distinctif de l'aristocratie

La compétition pour l'appropriation et la confiscation perpetuée des éléments


distinctifs d'une certaine classe conduisent à élever le seuil de sensibilité, accroitre le
raffinement, et à maintenir le mouvement des modes de comportement (des classes
les bourgeois sont influencés par le comportement des hommes de cour, les hommes de cour par le comportement
supérieures.) des bourgeois » = Dynamique entre ses deux groupe sociaux > toujours nécessaire de se distinguer, les nobles
(cours) sont dans une course a la distinction > se distingue des bourgeois qui eux n’ont pas de titres (moins que
rien) et les bourgeois eux cherche une imitation a ces pratique > si tout le monde se comporte comme ca plus
Extrait: Société de cour personne n’est distinct > mécanisme conduit à accroître les raffinements du savoir-vivre, à multiplier les interdits, à élever
plus encore le seuil des censures

La "cour" de l'ancien régime est avant tout la maison et le ménage des rois de
France et de toutes les personnes faisant partie de près ou de loin de leur famille.
Elle est une dérivation d'une forme de gouvernement patriarcal, ayant pour origines
l'autorité d'un maitre dans une communauté domestique. Le roi maitre de sa cour est
l'expression du caractère patrimonial de l'État absolutiste. Le pouvoir politique est
organisé de la même manière que le pouvoir domestique et son organe central est la
maison du roi.
La cour est donc représentative des structures sociales de l'ancien régime et
la domination du roi sur le pays n'est qu'une extension de son autorité sur la maison
et la cour. À l'apogée de la monarchie absolue, le roi n'avait d'autre ambition que de
gérer le pays comme une propriété personnelle, l'administration patrimoniale visant
surtout à satisfaire les besoins presonnels du roi. Tout ce qui venait du roi ou arrivait
au roi passait par le filtre de la cour. Ainsi la cour constituait la seule idée que le roi
se faisait des hommes et du monde.
La cour n'a donc pas echappé aux conséquences de l'elargissement de
l'autorité royale, et s'en trouvait transformée: le produit de cette interaction entre
grandeur du royaume et de la cour étant Versailles, ou chaque action du roi revêtait
un caractère quasi sacré.
L'habitation des hommes de cour donne une idée claire des relations sociales
de la société de cour: à chaque réunion d'hommes correspond un espace leur
permettant de se retrouver au moins par unités partielles. La résidence de la
noblesse s'appelait hôtel ou palais selon le rang social. Sa structure est dérivée de la
ferme (cour centrale, ailes, écuries) mais où ces éléments sont devenus surtout
représentatifs. Le jardin remplace la campagne. En fait, les nobles sont des citadins
mais leurs liens avec la ville sont moins forts que chez les bourgeois, car ils tirent
leur nom et leur prestige de terres à la campagne.
S'ils vivent tantôt à Paris, tantôt à Versailles, leur société est toujours la
même. La vie de cour a une double fonction: privée (plaisirs divertissements) et
professionnelle. Elle impliquait énormément de contraintes et tâches sociales
ressentis comme des devoirs.
Dans la société de cour, la grandeur de la maison était avant tout la marque
du rang. Un haut rang social oblige à posséder une belle maison en dépit du
gaspillage que cela peut représenter. Ces efforts sont une défense contre la montée
des éléments de classes inférieures et un outil d'auto-affirmation. Différenciation des
aspects extérieurs de la vie pour marquer la différenciation sociale. Le "luxe" est
ainsi nécessaire car la structure de la société de cour le veut ainsi.
Étiquette < toutes les règles qui organisent la vie privée, de famille du roi, et celle se son perso elle > assez publique car certain courtisant sont amener
a suivre certain moment priver su roi (le coucher le lever etc)
Le monarque s'appuie sur les tensions au sein de l'aristocratie pour maintenir
l'équililbre, imposer un étiquette à la cour. Il est lui-même pris dans la configuration > étiquette est donc
un signe de
sociale de la cour, contraint par l'étiquette et le cérémonial, qui symbolisent les distinction (y
participer signifie faire
interrelations des élites. Norbert Elias parle de configuration: forme spécifique partie des élus, des
d'interdépendance reliant des individus entre eux, de taille variable (d'une partie de préférés du Rois)
carte autour d'une table aux relations internationales). Les acteurs n'ont pas
forcément conscience de ce qui les lie.

La structure de l'habitat de la noblesse recèle la structure des relations sociales de la


société de cour.
> l'emplacement et la distribution des logements à Versailles sont fonction des
rapports sociaux manière dont les habitations des nobles sont construites, dynamique/ compétition entre les classes sociales. Paradoxe entre la proximité spatiale et écart
social qui se manifestent à l’intérieur même de l’habitat. Pour Elias, la structure de l’habitat témoigne de la manière de fonctionner de la classe sociale.
plus vous êtes proches du rois plus vous obtenez des appartement proches du rois a Versailles > déménagement sans cesse entre les différents
appartement en fonction de sont affinité
• proximité spatiale entre certaines catégories de population mais grande
distance sociale au sein d'une même habitation
> proximité entre servants et servis, dominants et dominés (domestiques et
nobles sous le même toit) mais distance entre eux car les domestiques sont confiner soit dans les sous sol soit dans les combles

• assurer son rang est une finalité: l'apparence de la maison est le symbole de
la position Série de sacrifice que les nobles et aristocrate sont prête a faite pour assurer la maison > fruits pour l’entretenir > on fait passer la
maison avant tout car ça serai une catastrophe de la perdre

• liens entre la structure de la maison et les fonctions sociales, relations


sociales au sein de la société de cour
> centralité des salons de réception (mondanités au cœur de la vie) etc.
> la différence entre habitat bourgeois et aristocratique n'est pas liée aux
ressources financières mais à la position sociale: les dimensions des pièces
sont moins importantes, les appartements plus proches (étroitesse du
ménage bourgeois), les salons de parade ont disparu...

• L'aristocratie assoit sa domination en acceptant l'étiquette, le jeu des


apparences et marque sa distinction de la bourgeoisie

Processus de civilisation de Norbert Elias et les jardins

Le processus de civilisation vise à refouler ce qui relève de la "nature animale et


sauvage".
> mise à distance et domestication de la nature
elias, “la société des individus“ (dans le portefeuille de lecture)
-> interdépendance fonctionnelle dépasse les frontières des E-N
-> Unité de survie ? il faudrait qu’on s’entende pour gérer le climat, le nucléaire ...
-> Nouvelle poussée d’intégration : vers une intégration objective (des unités politiques)
-> Intégration objective bloquée par l’intégration subjective (le sentiment d’appartenance) qui est
trop lié a l’habitus national.
-> Effet retard selon Elias, dont les gens ne se rendent pas compte
-> Cela dit, indice d’un sentiment commun, responsabilité vis-à-vis de l’humanité, droit de l’homme.
Double distanciation par rapport aux émotions intérieures et au monde sauvage
extérieur, que l'on regarde à distance comme un tableau ou un objet d'étude
> dualité homme >< monde naturel

La pacification générale de la société amènerait une perception moins dangereuse


et plus "pittoresque" de la nature. Combinée au rationnalisme et à la distanciation,
cela peut engendrerune forme de nostalgie, un romantisme de la nature sauvage et
du passé
> aspiration romantique à rétablir une nature aliénée, un passé idéalisé

Les jardins à la française témoignent de la rationnalité et de la mise à distance et


domestication de la nature sauvage et du rôle politique qui lui est associé
(impressionner, contrôle, puissance).

e. Après l'État? Unité de survie ,interdépendance fonctionnelle et résistance de l’habitus

L'interdépendance fonctionnelle dépasse désormais les frontières des États-nations,


qui ont eux-même englobé des unités de plus petite taille dans une interdépendance
nationale pour se constituer. La mondialisation, les traités internationaux font que la
fonction "d'unité de survie" autonome et autarcique est transférée à des
C’est l’exemple donnée par Elias de Tchernobyl : le nuage radioactif ne s’arrête pas à la frontière. L’interdépendance
confédérations, voire à l'humanité entière.fonctionnelle, les liens de dépendance entre les hommes dépassent les frontières de la nation : pour gérer certaines
questions, certains enjeux, l’Etat n’est plus l’unité compétente, les liens « de fait » entre individus sur une question
ex : le réchaufment climatique > on ne peut pas gérer ca au niveau d’un comme le climat, le nucléaire, le démontrent. L’unité de survie concrète, pratique, est à l’échelle d’une intégration
état nations, cela dépasse les fontières il faudrait que tout le monde se régionale voire planétaire.
mobilise
Deuxième niveau d'intégration après l'état: continental

Mouvement d'intégration des nations européennes dans l'UE: les obstacles à


l'intégration objective (politique, institutionnelle) ne sont pas vraiment stratégiques ou
économiques, les resistances sont surtout liées à l'habitus national.
> intégration subjective au niveau national qui ne peut pas être abolie par la
rationalité

Habitus national = renvoie à l'identité nationale, à un savoir social incorporé lors de


l'intégration de toutes les couches sociales au processus de construction de la
nation, lié à ce processus plus qu'à l'État en lui-même.

Effet retard entre interdépendance fonctionnelle (planétaire aujourd'hui, enjeux


climatiques, économiques partagés de tous), intégration politique objective (au
mieux au niveau européen) et intégration subjective (habitus demeurant au niveau
national).
> jeu entre le "nous" exprimant la collectivité, et le "je" exprimant l'individualité: le
nous au niveau international reste très faible, la conscience morale des individus
reste attachée à eux mêmes et à leur nation.

Troisième niveau d'intégration: mondial est le niveau de l’humanité.

Le défi climatique, les pandémies, la question démographiques montrent


l'interdépendance des hommes et que les chances de survie peuvent dépendre de
l'humanité entière. L'intégration planétaire n'est pas seulement idéaliste mais
On peut relier cette lecture d’Elias a une nouvelle poussée d’individualisation. L’individu se détache des collectifs qui l’enserrent, des
communautés, des tribus, de sa famille, des Etats. Cela dit, Elias montre qu’il y a des résistances à ce mouvement, des résistances à
penser l’autonomisation par rapport à ces collectifs, comme celui de l’Etat.

rationnelle, pourtant le sentiment d'appartenance à une humanité commune est


encore faible.
> ce "nous" prend néanmoins de l'importance (on le voit avec l'UE, avec les chartes
internationales) avec la poussée d'individualisation, avec le détachement des
certains groupes sociaux des collectifs de la famille, de l'état.
Au delà de Norbert Elias
f. Identité nationale et sentiment d'appartenance

La nation = mythe sans fondement objectif, construction historique fondée sur


l'invention d'une tradition.
> L'activité communautaire politique produit l'idée d'une communauté de sang
(Weber): monopole de l'éducation, histoire commune, massification...

Réalité subjective de la nation reposant sur une croyance qui peut être forte:
sentiment d'appartenance, de partager des valeurs communes.
> représentation collective liée à la socialisation, habitus national qui façonne
l'individu

Nationalisme banal = habitudes idéologiques permettant aux nations établies de se


perpétuer, permettant à l'État d'exister (légitimité)
> la nation est balisée dans la vie quotidienne (drapeaux, sport, école...)
> le nationalisme est la condition endémique de la nation

L'architecture peut jouer un rôle dans cette représentation de l'état et dans la


question identitaire

2.3. APPROCHE ÉCONOMIQUE Karl Marx

notion d'héritage
L'approche économique n'est pas l'apanage de la seul pensée marxiste. La
perspective néoclassique voit aussi la ville comme un marché,* une rencontre de
consommateurs et de demandes avec des producteurs, un système autorégulé pour
atteindre un équilibre entre offres et demandes. *comme la plaque tournante des échanges.

La pensée Marxiste ne conteste pas la centralité de l'économie mais juge qu'un


équilibre est impossible, démontrant qu'il y aura toujours un inégalité entre
dominants et dominés produite par le système économique capitaliste.
> Le capitalisme fonctionne en engendrant des crises par la course au profit, qui
amène a baisser les coûts, ou à faire baisser la demande.
ravivée notamment par David Harvey

La pensée Marxiste est une tradition bien vivante dont de nombreux courants de
sociologie s'inspirent. Le courant marxiste interroge la possibilité d'une sociologie
urbaine, les luttes devant être finalement rapportées à la question des rapports de
production, au régime capitaliste de production des richesses, au rapports de classe.

a. L'approche de Marx

L'existence des villes n'est pas naturelle mais une production sociale, liée à
l'évolution des rapports de production économique
• l'apparition des villes dépend du surplus agricole dans les campagnes à un
moment donné, puis de la division des rôles dans la société
> les groupes sociaux résidant dans les villes sont improductifs (secteur
secondaire et tertiaire) et dépendent du surplus produit par les campagnes
progressivement
• ensuite les villes dominent les campagnes par la concentration des pouvoirs
politiques, économiques, juridiques, devenant les nœuds de communication,
du commerce
> les échanges du surplus sont contrôlés par la ville, dont les intérêts ne sont
pas les mêmes que ceux de la campagne (conflits > victoire de la ville)

"La plus grande division du travail matériel et intellectuel = séparation


ville/campagne. Cette opposition fait son apparition avec le passage de la barbarie à
la civilisation, à l'état, à la nation. La ville concentre la population, les instruments de
production,les plaisirs alors que la campagne, c'est l'isolement et l'éparpillement."
> vision très manichéenne, opposant travail intellectuel et manuel, industries et
agriculture, etc.
> l'opposition est le reflet des rapports de production et de la structure de l'économie

Les villes et la logique capitaliste poussent à la spécialisation, les villes se


différencient entre elles et finissent par devenir des villes où l'industrialisation va tuer
l'artisanat. Marx et Engels considèrent que les villes modernes constituent un
passage peu reluisant mais obligé de la dynamique historique.
> Engels décrit notamment comment les classes prolétaires s'entassent dans des
quartiers répugnants, que le prolétariat n'a plus rien de l'artisanat et n'a plus que sa
force de travail, que l'ouvrier est aliéné, dominé, exploité et que la ville produit de
l'isolement, de l'indifférence et de la concurrence brutale (ce qui pose la question du
lien social qui unit des groupes sociaux si différents et si concurrents)

La situation dramatique des villes amène aussi une crise du lien social et un risque
de dislocation de la société, de guerre sociale dangereuse pour tous, en raison de
personnes qui sont riches
l'égoisme des plus nantis et de la misère des autres. Mais si les prolétaires peuvent
s'unir pour changer la donne, pour lutter contre l'exploitation capitaliste, c'est en ville
des gens vivent dans la misère tandis que
qu'ils pourront y arriver. C'est là que peut naitre la conscience de classe. d’autre vivent dans une indiférence barbare
> la ville = passage obligé, le prolétariat ne peut prendre conscience de sa condition
qu'en expérimentant l'oppression, la violence. s’allier entre eux pour changer les chose

Une autre question abordée par l'approche marxiste est celle de la privatisation du
sol. La ville et la logique capitaliste = spéculation sur le sol et ségrégation et donc
crise du logement. Ce problème est inhérent à la ville et ne peut être résolu qu'en
abolissant la logique capitaliste. les propriétaire qui essaye de faire de la pluvalue

Dans l'approche marxiste, la ville engendre moins ses problèmes qu'elle ne les
concentre. Ainsi aucun mouvement communiste ne saurait partir de la campagne.
car la ville est l’endroit ou la classe prolétaire qui vivent tous la meme situation peuvent se lié car elle est concentrer sur un endroit
b. Approche contemporaine: David Harvey
reprend les idees marxistes et les remets au goût du jour pour comprendre les inégalités spatial et sociales dans les villes et dans le monde entier.

Géogaphe radical. Propose une spatialisation du marxisme, autrement dit, une


géographie du capitalisme. Marx étudiait les rapports de production dans le temps,
lui veut les étudier dans l'espace.
> quels lieux investit le capitalisme?

Même point de départ que Marx concernant les villes: elles sont bâties grace aux
concentrations géographiques et sociales des surproduits. Or le moteur du
capitalisme c'est la création de plus-value: lien étroit entre urbanisation et
capitalisme. La ville absorbe et stabilise le surplus de production.

Réinvestissement perpetuel de la production capitaliste: quand le circuit primaire


production-consommation est saturé, le capital investit le circuit secondaire des
investissements dans les infrastructures de production et fonds de consommation
qui soutient
servant la reproduction de la force de travail (écoles, hôpitaux...).
> besoin de nouveaux projets, pression sur les ouvriers, sur l'environnement

Le circuit secondaire = encastrement d'une partie du capital dans le sol (capital fixe)
par l'environnement construit pour la production et la consommation, pour la
reproduction à long terme du capital
> production d'espace aménagé et de la formation d’espaces régionaux
C’est la base de la

Urbanisme et capitalisme liés aux périodes de crises (croissance, concurrence) et à


la spéculation immobilière: genérer le taux de retour le plus élevé possible sur
l'usage. lematériaux
dvlpt urbain apparaît au moment de grande crise capitaliste > pq ? Pour faire tourner le systheme > bâtissent > nécessite main d’œuvre
etc et donc fait tourner la machine capitaliste
Harvey donne deux exemples historiques de développement urbain qui ont eu lieu grâce à l’absorption de surproduits, suite à une crise économique :

• Paris, 1848: Crise économique majeure, chômage important (surplus de force


de travail et de capital accumulé). Louis Napoléon investit dans les
infrastructures, les voies ferrées, les projets d'assainissement de Paris. Fait
appel à Haussmann: résolution du problème du surplus de capital par
l'urbanisation, qui par ses coûts absorbe et fixe le capital et la main d'œuvre.

• New York, 1942: Robert Moses construit systèmes d'autoroutes et


infrstructures, reconfigure la ville et absorbe du même coût le surproduit et le
surplus de capital.

Comment le jeu capitaliste continue malgré une rarification des terrains? L'espace
est utilisé pour augmenter valeur et profit.
2 maniere d’obtenir des terrains quand il n’y a plus de terre a batir
• accumulation par dépossession: prendre possession de nouveaux terrains
par expropriation, déposséder l'autre sans son consentement
> basée sur la fraude, la violence, dépouillement des patrimoines sociaux
d'un groupe social placé dans une géographie spécifique, négation des droits
hérités (parc Olympique de Rio)
Il s’agit donc de prendre à l’autre ce qui lui appartient, sans son consentement. Plus l’espace est déjà construit, propriété de certains, plus il n’en
reste que des franges, plus la lutte est forte.
• destruction créative: détruire l'ancien pour le remplacer par du nouveau,
l''innovation pour plus de rentabilité
et pas d’y remédier.

> déplacement de la pauvreté, attire les producteurs et la concurrence, et


stimule encore plus l'innovation: cercle vicieux de hausse des prix jusqu'à
l'explosion de la bulle.

Impacts sur la ville: masses urbaines dépossédées du droit à la ville. Poussée de


l'individualisation, de la consommation, de l'enclavement. Marchandisation et
standardisation de la ville pour les "touristes", pour les plus fortunés. Appropriation
des diférences culturelles pour en faire la promotion mais unification des discours.
> coalition d'acteurs privés et publics, écarts sociaux spatialisés

Solution: essor de mouvements sociaux pour le droit à la ville, contre les promoteurs
et la technocratie mais manque de coordination (>< système financier).

2.4. PERSPECTIVE SOCIO-HISTORIQUE & IDEAL-TYPIQUE DE WEBER

Weber étudie la ville médiévale occidentale pour comprendre la modernité.


> reconnaissance progressive de l'individu (citoyen) au cœur de l'économie politique
des villes
> dépassement des liens de servitude (citoyens libres de droits, associations
marchandes)

L'histoire de la commune médiévale permet de comprendre ce que les individus


modernes ont en commun même s'ils n'appartiennent plus à une communauté
> aux liens traditionnels fondés sur le sang, l'affection se substituent des liens
d'ordre rationnel, fondés sur le contrat et l'intérêt

Il y a dans la commune médiévale une nouvelle idée de liberté, d'egalité entre


contractants, de rationalisation au service du développement économique (marché
de consommateurs, travail libre, droit territorial...) qui permet le développement de
l'état moderne et du capitalisme.

Weber définit la ville et dégage ses traits purs dans une démarche idéal-typique.

• ville = localité, regroupement de maisons contigües en agglomération trop


vaste pour que le raport de voisinage existe.

• ville = afflux renouvelé de gens venant de la campagne, arrivée et mélange


de gens extérieurs

• ville = fonction économique (marché, artisanat, commerce) et défensive (lieu


de fortifications et de stationnement militaire)

Idéal type de la commune médiévale (≠ autres villes):


> fonction de défense
> existence d'un marché et commerce régulier
> tribunal propre et droit propre (au moins partiellement)
> formes d'association correspondant à la population occupant le territoire
> autonomie partielle et autocéphalie (propre réglement et propres dirigeants) avec
participation des citoyens (liée au statut de citoyen délivré par serment, à l'origine de
la commune médiévale)

Individus libérés de leurs attaches anciennes (lignage, parenté, servage) par le


statut de citoyen et une fraternisation par serment (unique dans le monde).
> Modification de la stratification sociale féodale. Émergence d'un nouvel ordre
bourgeois, d'une liberté individuelle (abolition théorique des statuts).

Collectif de citoyens autonomes et nouvelle justification du pouvoir sur base d'un


droit individuel mais que tout le monde a en commun.

Serment des bourgeois entre égaux: les communes n'améliorent pas réellement
l'égalité entre riches et pauvres ni la liberté effective mais apportent une nouvelle
idée de cette liberté.
> l'air de la ville rend libre
3. IMPACT DE LA SOCIÉTÉ SUR LES INDIVIDUS Qu’est-ce que la ville fait aux individus ?

Le social influence les comportements individuels (déterminisme de Durkheim)


L'action individuelle fait le social (Weber)
Le social se construit à partir des individus pour s'objectiver (constructivisme d'Elias)

3.1 APPROCHE MORPHOLOGIQUE


Pour la sociologie la morphologie urbaine n’est pas seulement les formes des villes, les traces des rues,… mais c’est inclure des fonctions sociales ( espaces public ouvert? a tous?)

Ne se réduit pas à une morphographie, une étude descriptive des formes urbaines
mais inclut une dimension sociale, les dynamiques de peuplement, les interactions
entre acteurs et sens donnés aux espaces.
> les formes sociales que prend la population en lien aux formes urbaines, à la
manière dont les gens sont disposés sur le sol (repartition géographique et formes
des maisons, des voies de communication)

Les villes et le bati ont un lien au social et à l'individu


> la ville produit un état d'esprit chez le citadin (thèse spatialiste d'un espace aux
effets directs sur le l'individu >< intermédiation du social)
> la ville est un produit de relations sociales et de conventions sociales cristallisées

Nécessité de dépasser la lecture morphographique: continuité morphologique de


l'espace ne signifie pas continuité des fonctions et du sens l’organisation spatiale n’agit pas
directement sur la société et les
selon individus, mais par la façon dont la
a. Émile Durkheim société comprends,
appréhende, perçoit cet espace.
prend en compte le fait que
La vie sociale repose sur un substrat social différent d'une société à l'autre.
> ≠ en fonction de faits morphologiques (concentration de la population, répartition,
forme de maisons, occupation de l'espace)
permet donc d’interroger les
Effets du milieu = effets résultant des spécificités du contexte de vie des individus qui le compose

(déterminer les facteurs actifs du contexte matériel qui affectent les actions
humaines).

La sociologie doit s'interesser de ce qui concerne le substrat social: le nombre et la


nature des composantes élémentaires de la société, leur disposition, forme des
habitations, etc.
> ces manières d'être du substrat social s'imposent à l'individu de la même manière
que les faits sociaux et les manière d'agir: on ne choisit pas la forme de sa maison,
de nos vêtements. choses non matériel qui s’impose a nous

La nature physique de l'espace détermine nos manières de faire, de circuler. Les


faits morphologiques constituant le substrat sont des faits sociaux consolidés, des
habitudes cristallisées. des générations antérieur
> la forme des habitations est la matérialisations des habitudes de construction, etc.
Si la population se presse dans nos villes au lieu de se disperser dans les campagnes, c’est qu’il y a un courant d’opinion, une poussée
collective qui impose aux individus cette concentration
b. Maurice Halbwachs (1877-1945)
clairement influencé par ce courant sociologique
Disciple de Durkheim. Morphologie sociale = étude de la forme matérielle et spatiale
des sociétés.
> necessaire pour comprendre l'influence du milieu sur les individus
distinction entre
Morphologie physique (structure visible du monde social) >< morphologie sociale sibruxelles on regarde NY, paris et
ca nous informe
sur les representation
(science de la population). Pour lui l'agencement spatial révèle la personnalité collective de ses
habitants car ces < 3 ville
sociale (consciente ou pas) d'un groupe, dont les représentations collectives ne sont pas pareille
s'incarnent dans les aspects matériels des villes.
> monde matériel comme mémoire d'un groupe social stabilise le collectif et offre un
support matériel à la société Malgré que des hommes politiques etc ont des volonté de construire la ville, les villes prennent des formes qui
lui vient d’elle même des personnalité sociale qui la compose par des tendance ou des besoins collectif

La conscience collective explicite le cadre spatial, dont l'analyse permet en retour de


saisir cette conscience. Intérêt des traces matérielles du passé pour ce qu'elles
disent de notre conscience présente: la mémoire collective ne retient du passé que
ce qui est encore vivant ou adapté aux besoins présents.
> partir de l'extérieur pour aller vers l'individu
ce qui fait sens pour l’individu, à partir de la société dans laquelle il vit.
« Halbwachs part de l’extérieur en vue de comprendre l’individu
L'organisation spatiale permet de comprendre ce qui lie la société et l'individu et ce
qui cimente le groupe social.
> déterminisme: la mémoire collective à la base de la mémoire individuelle (le milieu
social agit en nous, nos pensées individuelles prennent source dans le collectif)

L'attachement au matériel est lié aux rapports entre individus et cadre: la dimension
historique et la resistance au changement vient des liens sociaux établis en lien avec
le cadre bâti, qui témoigne de ces arrangements sociaux. La mémoire collective est
profondément spatiale: le lieu reçoit l'empreinte du groupe et chaque détail a un
sens intélligible pour les membres du groupe, qui correspond à un aspect de la vie
en société.
> l'organisation spatiale n'agit pas directement mais par la façon dont la société la
comprend, la perçoit et l'inclut dans ses arrangements sociaux et y voit sa mémoire
collective
> exemple: prix d'achat d'une maison n'est pas lié seulement à l'offre et la demande
mais à un prix d'opinion qui renvoie à la représentation de l'espace qu'ont les acteurs
(que va devenir un tel quartier, quels sont les images qui lui sont associées)

c. La sociologie de l'espace de Jean Rémy (1928-)

L'espace contribue à la formation des acteurs sociaux, à leur identité mais aussi à la
leurs rapports entre-eux. La configuration spatiale n'est pas neutre mais configure le
champ des possibles.

L'espace induit des effets de milieu: la matérialité n'est pas un support passif, elle
induit et renforce certains effets sans déterminer l'individu directement ou
complètement.
> effets ni automatiques ni univoques: l'espace est inclut dans une dynamique
globale d'interdépendance avec les logiques sociales, psychiques des acteurs.
> exemples: la disposition d'un auditoire induit une forme de retrait des spectateurs,
une inégalité entre le présentateur et le public. Dans une salle de réunion, la
disposition autour d'une table induit au contraire une égalité entre personnes et incite
à participer au débat.

3.2. LE CONCEPT DE SOCIALISATION

L'homme = être socialisé, influencé par la société dans laquelle il vit.


(Conditionnement social) Inflexion entre approches centrées sur ce que la société
impose à l'individu et approches montrant les compétences individuelles &
collectives dans le processus de socialisation.
> chacun trouve à sa naissance des manières de pense, d'agir déjà formées qu'il
intériorise, acquiert par la socialisation et qui permettent de s'intégrer dans la société
> Robinson porte la marque de sa société, même perdu son île et détaché de tout.
La société ne doit pas être matérialisée pour agir sur nous, on porte son effet en
nous (reflexes sociaux).

La socialisation permet d'intérioriser des normes (formelles et informelles), des


valeurs (principes moraux) et des pratiques, socialement situées. Ces éléments sont
intériorisés par le biais d'instances de socialisation: l'école, la famille, les amis, les
'imprégnation
administrations, lors d'un processus actif d'inculcation, d'imitation, d'interaction.
qui aurait lieu pendant l’enfance, transmise par la famille, l’entourage propre, qui constituerait le noyau dur de
la socialisation, serait plus durable, parce que plus ancrée pour l’individu
On distingue socialisation primaire et secondaire (cfr. plus haut). Les deux ne sont
pas séparées: la socialisation primaire peut influencer la secondaire
> ainsi les diplômés universitaires proviennent majoritairement de milieux aisés:
socialisation secondaire (études supérieures) marquée par la socialisation primaire
(enfance dans un mileu favorisé où l'université est valorisée)
processus qui adviendrait tout au long de la vie, au fur et à mesure que l’individu
rencontre de nouvelles institutions, doit s’y insérer. Ce processus de socialisation
Socialisation différenciée: secondaire agit sur des individus qui sont déjà socialisés, qui ont déjà intériorisés
elle varie en fonction : certaines dispositions.
• contexte spatio-temporel: normes sociales dominantes à une époque
déterminée et à un endroit donné L’éducation par exemple n’est pas considérée de la même façon selon les
époques, tout comme les manières de se comporter, etc. La manière dont on
'imprégnation
considère l’éducation varie aussi en fonction des sociétés.
• classes sociales: inculcation de pratiques différenciés de langage, de lecture,
d'alimentation, pratiques sportives différentes, rapport à l'habitat différent
socialisation de
• genre: socialisation différenciée selon le sexe par les jeux, l'éducation, les
médias. sociologie du genre travaille beaucoup sur ces
processus de socialisation genré.

Limites de la socialisation: elle ne produit pas des individus semblables en tous


points, notamment en raison des failles des institutions: écoles, les prisons, les hôpitaux psychiatriques,
> elles ne parviennent pas forcément à socialiser conformément à leurs buts
> elles sont constituées d'acteurs différenciés, qui n'agissent pas selon le même
sens (école ≠ famille ≠ amis)
> elles provoquent des dynamiques collectives, et donc parfois des resistances ou
oppositions qui peuvent se créer
> le monde au delà de l'institution la pénètre et l'influence, démentant son supposé
"isolement"
> les individus rencontrés sont spécifiques, porteurs de socialisations antérieures, de
dispositions personnelles

a. Socialisation et espace

La socialisation est ancrée matériellement dans l'espace. Elle produit des


dispositions par rapport à l'espace, différenciées socio-culturellement en fonction des
espaces fréquentées et de leurs spécificités.

Exemple: mobilité:

Capacité/aptitude à se déplacer ou à concevoir un projet de déplacement. Dépend


de ressources, d'infrastructures d'accès, de capacité à organiser un projet.
> quelqu'un d'un mileu urbain défavorisé, n'aura pas accès à une voiture
personnelle, n'aura ni les ressources ni l'éducation lui permettant de se mettre en
projet, n'envisagera pas forcément de passer le permis, et aura une mobilité
différente de quelqu'un d'aisé, vivant à la campagne, loin des transports en
communs, avec sa voiture.

Le moment de l'adolescence est clé: on y acquiert des habitudes durables en terme


d'usages des modes de déplacement et des lieux fréquentés, de rapport aux
espaces publics et d'appétance en terme de projections futures.

L'espace publique est socialement genré s’oppose


> perçu comme dangereux pour les femmes >< espace domestique protecteur
> l'offre de loisir y est plus adaptée aux garçons

Socialisation résidentielle

Effets socialisateurs des espaces de résidence et des trajectoires résidentielles


(changement de lieu d'habitation). Recherche sociologique en cours.

"Effets de quartier": rôle du quartier dans le choix de résidence futur (en continuité
ou en opposition), effets identitaires et communautaires
> ruraux classiques >< néo-ruraux (anciens urbains) qui remettent en question la
campagne traditionnelle et son modèle agricole intensif

Extrait: Effets de quartier:

Le quartier peut avoir des effets sur les sociabilités, les manière d'habiter et
d'être et d'agir, mais de manière non-uniforme et non-mécanique.
Les effets du quartier ne se limitent pas aux caractéristiques du quartier dans
lequel les gens habitent: les quartiers habités dans le passé, au cours de l'enfance
en particulier (espaces fondateurs), constituent des cadres socialisateurs structurant
leur vision du monde, leurs pratiques et trajectoires. On doit ce que l'on est aux
espaces où l'on vit et où l'on a vécu. (Influence de la socialisation primaire sur la
secondaire: avoir passé sa jeunesse en cité, dans l'angoisse, la privation matérielle,
sans autre horizon que la cité elle-même, voir la déchéance des voisins, éprouver le
racisme et la discrimination constitue un handicap de départ dans la compétition
scolaire universitaire et dans la course à l'emploi, où les relations sociales n'ont rien
à avoir. Mais le quartier, familier, à aussi un rôle de refuge protecteur et donc une
influence ambivalente sur la trajectoire de vie.) Les choix résidentiels des individus
sont liés aux quartiers dans lesquels ils ont habité et aux expériences vécues: ils
s'effectuent en continuité ou en opposition de cela.
Le quartier peut, en plus de produire des effets, être mobilisé, investit,
approprié et produire des effets identitaires. C'est davantage la manière dont les
gens se saisissent du quartier ou le transforment qui entraine ces effets plus que le
quartier et ses caractéristiques en soi. (Ainsi naissent les quartiers ethnicisés, ou les
quartiers latins, les quartiers d'artistes etc.) L'investissement dans le quartier vient
parfois compenser un déficit d'identité professionnelle, mais le quartier peut être
investi à des fins professionnelles et identitaires et produire des effets dans les deux
champs. (Colonisation de SoHo à NY par des artistes, qui se sont approprié le
quartier délaissé pour y développer leurs projets, devenant peu à peu une véritable
scène polarisant les attentions. Il acquiert alors une valeur térritorialisante: l'identité
d'artiste y est donnée à voir et y est patentée, légitimée plus qu'ailleurs. En retour la
nouvelle visibilité du quartier rejaillit sur l'identité des artistes.)
Les quartiers où l'on a résidé et où l'on réside participent tous deux à la
socialisation.
Il existe des structures qui font qu’on est contraint de faire des choses ( ex: la classe social, c’est une structure qui nous impose a fair
3.3. CONSTRUCTIVISME STRUCTURALISTE: PIERRE BOURDIEU (1930-2002)
=le tout est plus que les sociologue français
parties
Forme de holisme/structuralisme sociologique (structure des société > individus), ou
constructiviste selon les perspectives. Lui parle de constructivisme structuraliste: il
existe dans le monde social des structures objectives indépendantes de la volonté
des agents qui sont capables d'orienter ou de contraindre leurs pratiques et
représentations. Et il y a une genese sociale d'une part de ces structures sociales
(champs) et d'autre part des schémas de perception, d'action, de pensée des
individus (constitutifs de l'habitus)
> La société imprime des comportements, modes de pensées et exerce des
contraintes sur des individus mais tout cela a été inventé par des individus dans un
processus social.

Préeminence des structures sociales par rapport aux manières dont dont les
individus ont contribué à les faire émerger et luttent pour y échapper.

a. Habitus

Le principe de l'action historique réside dans la relation entre deux états du social:
un état objectivé et extériorisé sous forme d'institution, et un état incarné dans les
corps, subjectivé sous forme de dispositions durables appelé habitus.

• Habitus = l'histoire faite corps, ensemble des dispositions sociales


interiorisées par les individus lors de la socialisation (manières d'être, d'agir,
de penser) tels qu'ils les reproduisent en les adaptant à de nouvelles
situations.
> dispositions durables, transposables, attributs individuels et de classe
• Champs = l'histoire faite chose, ensemble des matérialisations du monde
social (institutions, écoles, infrastructures)
deux éléments qui sont le moteur de production du monde social.
Chacun transporte son habitus avec soi car il est constitué de principes générateurs,
et fournit des réponses, des schémas comportementaux aux diverses situations que
l'on rencontre.

b. Capitaux et espace social

Les habitus des individus sont générés par leur position dans l'espace social (liée à
l'accès aux capitaux, à des ressources.) La différence entre les classes sociales s’explique donc par la « structure
des capitaux », elle-même liée à l’origine sociale et à l’éducation.
Ces ressources sont des formes de biens matériels ou
immatériels, qui sont hérités ou acquis. Bourdieu
distingue : • capital économique: ensemble des biens matériels et ressources
4 type de capitaux:
économiques
> capital dominant car le plus inégalement réparti?

• capital social: réseau de connaissances, relations mobilisables

• capital culturel: ressources liées à l'éducation familiale, scolaire.


> incorporé: habitus, renvoie à des connaissances, des capacités et aptitudes
acquises
> objectivé: accès à des biens culturels matériels (livres, musées)
> institutionnalisé: reconnaissance officielle de la compétence culturelle
(diplômes, certificats)

• capital symbolique: transposition des inégalités liées aux trois formes


précédentes dans une quatrième forme de domination symbolique. Renvoie à
ce qui donne du prestige, du succès.
> les catégories de perception, les schémas de hiérarchie sont le produit de
structures inhérentes au champ dans lequel on évolue (un prix littéraire ne
vaut rien dans le champ de l'industrie)

La distribution de ces capitaux construit un espace social hiérarchisé, une


stratification de classes sociales, que l'on peut reconstruire en étudiant le volume, le
type et l'évolution dans le temps des capitaux possédés.

Aux positions sociales correspondent des habitus


différentes, des pratiques, manières d'être et de consom-
mer différentes qui sont des marqueurs sociaux et
influencent nos choix, nos inclinations et génère un
système de classement, une orientation sociale.

Capital -> habitus de classe -> goûts personnels


les gens ont des gouts iée a leurd habitus et a la classe sociale liée a leurs capitale

• classes dominantes: On privilégie la forme, le


style, la manière sur la fonction ou la substance.
"Sens de la distinction". Contrôle de soi, des
certains n’ont pas les moyens de leur goûts, les autres pas les goûts de leurmoyen » (Rigaux).
Grands amateurs d’arts mais pas les moyens et n’en possède aucun Beaucoup d’argent mais pas les goûts associés à cet argent
pulsions. Abstraction, négation de l'immédiateté,
de la nécessité de la consommation matérielle. Mais il y a des distinctions au
sein même de la classe dominante: pas les moyens de son goût, ou pas les
goûts de ses moyens.
> classes dominantes à capital économique élevé (industriels, patrons):
achètent la culture, l'art pour le prestige qu'il représente, pour représenter sa
richesse
> classe dominantes à capital culturel elevé: s'approprient la culture, l'art pour
l'art, pour la beauté de la chose. Ascétisme aristocratique: plus solidarité avec
les opprimés, désintérêt du pouvoir et de l'argent pour se distinguer, au profit
de la culture.

• classes moyennes: en phase ascendantes ou en déclin économiquement,


cultivent surtout le sens de l'effort (épargne, investissement). Peu de
sociabilité car il faut surtout s'en sortir plus que s'amuser. Bonne volonté
culturelle: reconnaissance de la culture dominante, de ce qui "fait cultivé".
Rapport avide et anxieux, naïf et sérieux à la culture.

• classes populaires: aspect fonctionnel, le nécessaire plus que le beau.


Attirées par ce qui est simple, facile d'usage, solide, pratique. Valorisent la
force physique, la virilité plus que la subtilité.

c. Champs

Structures qui ont également incorporé de l'histoire passée. Sphères sociales


autonomisées autour de relations sociales, d'enjeux et de ressources propres:
champs des media, champs scientifique, champ du sport.

Champs = configurations d'acteurs et d'objets, espace structuré de positions entre


individus/groupes avec une loi propre.
> inégalités de position, luttes internes, indépendance relative vis à vis des autres
champs et des logiques externes mais champs reliés entre eux pour des questions
symboliques ou économiques

Habitus spécifique au champ, ressources spécifiques au champ qui produisent des


inégalités et un espace structuré de positions sociales au sein du champ qui tendent
créer des luttes et à autonomiser encore plus le champ, à renforcer l'autoréférence,
le souci de dominer dans le champ plutôt que le souci de la réalité du monde global .
> en architecture, la manière de concevoir l'espac est propre au champ et parfois en
désaccord/décalage avec le public, les décideurs...

d. Violence symbolique et illusio

Dimension symbolique de l'espace social: force du langage, du discours, de la


connaissance immatérielle et intangible.

Violence symbolique = diverses formes de domination doivent être légitimés de sorte


que les dominés adhèrent inconsciemment à l'ordre dominant tout en méconnaissant
ses mécanismes arbitraires. Double processus de reconnaissance et de
méconnaissance.
> Les dominants cherchent à conserver leur statut par un jeu social qui est intériorisé
par les dominés au point de devenir normal: ils reconnaissent la domination mais en
viennent à méconnaitre le caractère arbitraire au départ de la domination. Ils
percoivent ainsi comme légitimes les schémas de classement.

Illusio = les acteurs dominants sont eux mêmes pris au jeu et finissent par croire que
cela en vaut la peine, à être aveuglé au point de ne plus voir en dehors de leur
champ respectif et de sa logique sans remettre en question.

Adéquation, complicité, interrelation entre structures mentales (ce que l'on pense) et
structures objectives de l'espace social (comment la société fonctionne).

e. Sur la maison

L'habitation = une ressource, un bien matériel investi d'une composante symbolique


forte qui exprime des écarts de position (ressource sociale à dimension spatiale)
> exprime l'être social du propriétaire, ses moyens, ses goûts

• Mythologie de la maison: La maisonnée, le foyer: l'habitus comme élément


structurant de l'appréciation de la maison, l'offre comme élément déterminant
façonnent les manières de satisfaire à ses besoins.

• Espace des acheteurs et genèse sociale des préférences: les attentes, les
expériences sont liées à la position sociale et donc au capital économique et
culturel
> ceux qui possèdent du capital économique sont plus souvent propriétaires
que ceux qui possèdent du capital culturel

• logique spécifique du champ de production: luttes, concurrence interne au


certains valorisent le caractère authentique de la
champ pour l'obtention de parts de marché. maison (classe dominante) et d’autre valorisent la
fonctionnalité de la maison (classe
moyenne)
Les formes architecturales ne sont pas neutres, elles sont liées aux goûts des
classes sociales, manifestent des distinctions sociales. Elles sont issues de
pratiques de socialisation (on apprend à apprecier tel style plutôt qu'un autre) et
jouent un rôle dans la socialisation (formation de l'habitus).

L'espace social s'exprime symboliquement & réellement par l'architecture qui n'est
pas seulement une réponse à des impératifs fonctionnels et esthétiques:
Llarchitecture est liée aux usages et fonctionne comme un dispositif d'injonctions
muettes

Extrait: structures sociales de l'économie

Composante symbolique forte de l'habitation = bien matériel durable qui trahit


plus fortement qu'autre chose l'être social du propriétaire. La maison est tout autant
un achat qu'un investissement, économique et social, dont on attend une satisfation
immédiate mais aussi durable, pour pouvoir la transmettre à des générations futures.
La maison bâtie est indissociable de la maisonnée, du foyer = entité sociale.
Faire construire, c'est aussi souvent fonder un foyer, un groupe social uni par les
liens du mariage, de la famille, de l'amitié. La maison est irréductible à un simple
bien capital et à la stratégie économique associée. Il y a volonté de créer un groupe
social permanent, reproductible: c'est un projet sur l'avenir, la cohesion.
À la maison est attachée toute une mythologie, constamment réactivée entre
autres par la publicité. La maison comme foyer durable = tradition de sendentarité
propre aux économies agraires. Enracinement solidaire d'une vision conservatrice,
communautaire, de la famille intégrée.
Ainsi dans l'optique d'investissement social durable, les agents économiques
privilégient encore beaucoup un mode de construction traditionnel, à la main, ou
simili-traditionnel, car c'est associé à un gage de qualité, ainsi que la propriété
individuelle campagnarde (ou en simili campagne: lotissement) au détriment de
l'habitat collectif (immeuble) reservé aux moins fortunés.
Les décisions d'achats se font dans une relation entre un état de l'offre
proposée et un état des exigences inscrites dans les dispositions des acheteurs: les
propriétés de la maison se definissent dans la relation entre ses caractères objectifs
et les schémas esthétiques et ethiques des habitus qui structurent la perception de
ces caractères objectifs et definissent la demande réelle. L'offre impose une manière
particulière de satisfaire aux besoins en flattant les dispostions des acheteurs par la
publicité. Les producteurs ne se servent pas d'une connaissance réaliste mais
d'effets poétiques, d'évocations d'expériences banales, liées à l'habitus commun et
particulier des acheteurs. Le producteur puise dans le patrimoine culturel et
l'acheteur confère à ce que le producteur lui présente une dimension symbolique par
analogie. C'est la dimension mythologique de la maison.
Mais les attentes sont différenciées selon la position sociale. La structure du
capital (des capitaux) joue un rôle dans la préférence entre achat et location, entre
maison et appartement, etc. Un capital économique élevé pousse à devenir
propriétaire, à considérer la maison comme un héritage économique transmissible,
ce qui n'est pas le cas des caitaux culturels élevés. Un certain fonctionnalisme sera
préféré par les classes plus populaires, tandis que les classes plus élevées lui
préfèrent le symbolisme.

3.4. LA VILLE COMME MODE DE VIE: GEORGE SIMMEL (1858-1918)

Influencé par l'explosion démographique des villes. Source d'influence pour l'école
de Chicago: la ville comme mode de vie, comme entité sociologique formé
spatialement (plutôt que comme entité spatiale aux conséquences sociales).
> la ville a des conséquences sur les individus qui ne sont ni directes, ni
unidirectionnelles: les liens entre bati, hommes, société sont complexes et ces
entités se co-construisent.

La ville, le bâti est le produit de l'esprit d'une époque, un état de la société


matérialisé, qui produit des effets sur le comportement, sur psychisme. Elle est
l'expression de la socialisation des individus tout en en étant le résultat.
> la forme rectangulaire = expression du rationalisme, de la rationnalité
instrumentale, de la logique, produit rationnalité et contigences (possibilités)
inattendues

Les grandes villes sont un esprit cristallisé devenu impersonnel, dépassant le


personnel
> la personnalité cherche à s'exprimer autrement dans le contexte rationnel de la
ville

Opposition villes >< campagnes:

Intellectualité dans la grande ville, intensification de la nervosité en raison du rythme


élevé de la vie. Cette vivacité est vue comme une protection contre le déracinement,
contre les menaces du milieu urbain. Le caractère blasé du citadin, vient de
l'intensification de la vie, de la fréquence élevée des changements, de l'économie
monétaire ou tout est remplacé et homogénéisé, insubstancialisé par l'argent:
l'indifference est une protection contre le trop plein de stimuli.

Le citadin dépend de plus de monde pour satisfaire ses besoins, mais cette
dépendance est très fragmentaire: les contacts sont plus superficiels et éphémères
qu'à la campagne, où l'on achète sa nourriture à la même personne tout le temps, où
le facteur est toujours le même, etc. Le citadin apparait donc froid et distant à
l'habitant de la campagne ou de la petite ville, en raison de son caractère réservé qui
le protège d'un trop plein de contact social en raison de la densité de population des
villes.

Le citadin apparait aussi comme excentrique, plus libre dans ses choix de vie, en
raison de la moindre interconnaissance (et donc moins de pression sociale ou
familiale traditionnelle). L'excentricité est aussi une réaction à l'impersonnalité des
villes, au manque de contrôle social et une réponse au besoin de sa démarquer du
flot d'individus.

La ville = structure matérielle avec des processus de selection de la population


(ecole de Chicago) mais elle est aussi une organisation sociale qui fragilise les liens
sociaux traditionnels, instable en raison de son hétérogéneité. Cela permet aux gens
d'exprimer leur individualité, mais la contre-partie c'est la solitude, la perte de
repères.

Extrait: Symbolique dans la ville neo-liberale (Chadouin)

Les critiques du modernisme et du fonctionnalisme ont engendré un retour à


une architecture signfiante, symbolique: ces postures croisent une volonté d'identité
des villes.
L'architecture est corps de savoir et de savoir-faire mais également produit, et
symbolique. Elle est une forme matérielle d'organisation du social. Elle manifeste
ainsi des écarts de position et enregistre ou manifeste les différenciations sociales.
C'est une ressource sociale à dimension spatiale, un capital symbolique à base
spatiale. La question symbolique, comprise de differentes manieres au sein du
champ de l'architecture, témoigne du fonctionnement du champ.
L'architecture est souvent associée à la manifestation du pouvoir: marquage de
l'espace. Elle manifeste l'unité ou la différence (l'église au centre du village ou le
palais se distinguant des maisons banales). L'étiquetage par l'architecture peut
devenir stigmate (cités modernistes), mais occuper un epace rare peut au contraire
être un marqueur social positif fort. L'architecture exprime le social symboliquement
dans l'espace physique.
L'espace architectural est donc lié aux usages: les oppositions sociales sont
retranscrites dans l'espace architectural par des oppositions spatiales (nobles =
étages du bas, domestiques = étages du haut sous les toits, etc.) L'architecture,
c'est aussi distribuer des activités sociales dans l'espace: ainsi l'architecture est un
système d'injonctions muettes. L'architecture joue un rôle dans la socialisation et
dans l'apprentissage des rapports à l'espace.
(4. NON VU AU COURS)

5. INÉGALITÉS SOCIALES, REPRODUCTION & TRANSFORMATION

5.1. LA "QUESTION SOCIALE"

La sociologie est marquée par la question des profondes inégalités dans la société
et du lien social qui s'effrite en raison du passage de sociétés traditionnelles vers
des sociétés modernes.

La question sociale préexiste au terme, apparu vers 1830. Il désigne les problèmes
sociaux (paupérisation de la classe ouvrière) entraînés par le double mouvement
d'industrialisation et d'urbanisation.

La question sociale est une aporie, une invraisemblance insoluble fondamentale sur
laquelle une société expérimente l'énigme de sa cohésion et tente de conjurer le
risque de sa fracture.
> c'est un défi qui interroge, remet en question la capacité d'une société à exister
comme un ensemble d'interrelations.

Le 19e et 20e sont marqués par la question sociale et les luttes sociales et solutions
qu'elles amènent:

• révoltes ouvrières, grèves

• auto-organisation des ouvriers


> syndicats, coopératives, mutuelles

• paternalisme social des bourgeois


> création de corons, de cités ouvrières, de familistères annexés à l'usine

• associations caritatives bourgeoises

Peu à peu l'État social ou providence prend le relais comme voie de compromis:

• développement de la propriété sociale: collectivisation de la propriété privée


par l'État

• développement d'une économie sociale de marché: redistribution des


richesses, sécurité sociales, reglementation sur le travail, progressivité de
l'impôt, services publics

• progression de la condition salariale

Les trentes glorieuses font miroiter la fin de la question sociale: la trajectoire de la


société à l'époque semblent en voie de résorber le déficit d'intégration, par
l'accroissement de la consommation, la culture des loisirs, l'avancée de l'égalité des
chances. Cette trajectoire s'est brisée avec le premier choc pétrolier de 1973. C'est
la fin d'un âge d'or même s'il ne faut pas idéaliser cette période et la condition
salariale qui impliquaient:

• croissance économique pour garantir la pérennité de l'emploi et de la


consommation

• déploiement de protections sociales favorisant des effets pervers: état trop


présent, trop attentif, trop préventif, trop de gestion technocratique, trop
d'homogénéité et de sécurité pas assez d'incertitude et de créativité.

• système reproduisant les inégalités malgré une promesse de mobilité sociale

• homogénéisation de la population par la généralisation de la condition salariale


et individualisation: grâce à l'état protecteur les individus peuvent se passer
des communautés, religieuses, ethniques et ne penser qu'à eux.

Retour de la question sociale depuis les années '70: effritement de la condition


salariale, crise de l'état social et du modèle économique, insécurité sociale, précarité
grandissante.

Société sablier: zone d'intégration en haut, zone d'exclusion en bas et entre les deux
zone étroite de vulnérabilité (précarité du travail, fragilité des supports sociaux et
relationnels).
> risque de plus en plus grand de basculer dans la zone d'exclusion pour les
vulnérables: attraction vers le bas, lutte pour aller vers le haut

a. Liens entre question sociale et espace

La question sociale renvoie en partie à la crise du lien social: les villes, lieux de
mobilité et de brassage social, sont marquées par aujourd'hui par des processus de
clôture sociale et spatiale: les privilégiés font sécession et se barricadent dans des
quartiers sécurisés et coupés de la ville, les infortunés sont cantonnés dans des
quartiers à la précarité durable et se replient sur eux-même.

L'insécurité sociale (difficulté à trouver un emploi stable, à le garder) correspond à


un sentiment d'insécurité urbaine qui pousse au repli. La ville devient très
différenciée socialement avec des ghettos, quartiers gentrifiés, etc.
> la distribution spatiale est le reflet de la distribution sociale

Extrait: la ville à trois vitesses (Donzelot)

La ville ne ferait plus société? Elle apparait, au cours de l'histoire, plus comme
un lieu de désagrégation de la société que comme sa matrice: conflit de classes à
l'ère industrielle, habitat ouvrier, ville centrée sur l'aristocratie sous l'ancien régime,
servie par les autres catégories et rejet des gueux. Au moyen âge, la ville parvient à
témoigner d;une certaine unité des citoyens, unis par l'affranchissement au système
féodal. Ainsi le seul moment où la ville aurait vraiment fait société serait à l'époque
où elle était la plus en marge de la majorité de la société!
En lisant maintenant vers l'avant, en partant du moyen-âge: on peut montrer
comment la ville part d'un statut marginalisé pour petit à petit attirer la société des
campagnes et créer une forme d'unité. Cela s'explique par l'avantage de la ville sur
la campagne (cfr. cours). Ainsi la ville devient l'espace principal de la vie sociale, de
la vie en société, celui vers lequel convergent aussi bien les richesses, le pouvoir
que les problèmes, les inégalités. Pour les bourgeois, la ville devient propice au
crime, pour les pauvres, elle devient le lieu propice à l'expression de l'injustice subie.
La solution à cette double insécurité: rejeter les pauvres en périphéries et
assurer une protection sociale qui rémédie aux préjudice des plus pauvres. Traiter
l'espace et les populations. Enfin, établir une mobilité sociale pour assurer une
continuité entre conditions pour éviter que la colère se rallume par la mise a distance
physique. C'est ainsi que la ville moderne fait société. Dans une utopie on pensa
même pouvoir, dans les 50, lorsque la partie semblait si bien engagée, pouvoir
rassembler tout le monde au sein d'un espace urbain unificateur et homogène
(grands ensembles et villes nouvelles modernistes).
Et d'un coup, le progrès semble s'être arrêté net. Rupture du compromis. D'un
coup, le processus d'unification semble faire place à un processus de separation des
classes, autant entre riches et pauvres qu'entre banlieusards et habitants des
centres. On a des villes a trois vitesses: relégation des cités sociales,
périurbanisation des classes moyennes qui redoutent la proximité avec les exclus
mais se sentent oubliés des élites, et centralité des élites.
RELEGATION: exemple des grands ensembles: pendant un temps, l'utopie
fonctionna mais les conditions changèrent: crise, réduction des emplois peu
qualifiés, chômage de masse attirent surtout population immigrée pauvre qui voit le
caractère public des grands ensembles comme une opportunité de logement
introuvable dans le secteur privé, image négatice des ensembles et évasion des
classes plus aisées. Le retrait fait place au rassemblement. Les habitants des grand
ensembles forment une société marquée par un entre-soi contraint: ils sont la parce
qu'ils ne peuvent être ailleurs. Et pourtant, malgré l'injonction implicite de rester
entre-eux, il y a une autre qui leur demande de ne pas trop se communautariser.
Opposition entre systeme republicain et communautaire. Le repli s'impose d'autant
plus que l'espace public = insécurité. L'immobilité des gens, coincés dans leur
monde va de pair avec l'isolement. On est soi en sécurité, seul a l'intérieur, ou en
bande dehors. On ne peut plus relié aux autres tout en étant séparé physiquement.
Situation pérennisé par la distance physique des emplois disponibles et le manque
d'accès. Distance sociale vis à vis de l'emploi. Distance légale liée à l'émergence
d'une économie souterraine et illégale propre aux quartiers.
PERIURBANISATION: au temps industriel, la banlieue, faite de noyaux
villageois et lotissements, était le prolongement de l'habitat social: un horizon pour
les ouvriers. Liens famililaux entre habitants des cités et des banlieues. Aujourd'hui,
l'attraction a fait place a la repulsion. Crainte des habitants des pavillons vis a vis de
ceux des cités, qui pourraient nuire a la qualité de vie et d'environnement en
débarquant. Aujourd'hui, on cherche un compromis entre mixité et maintien des
classes moyennes autour des logements sociaux. Il y a assimiliation des cités à
l'ethnicité, à la pauvreté (voir grands ensembles) mais surtout opposition complete
entre le modele periurbain et celui des cités: entre-soi protecteur x entre-soi
contraint, mobilité extrême (ominpresence de la voiture) x immobilité volontaire,
bienveillance de l'espace public x insécurité, attention aux lieux partagés x abandon
etc. Le peri-urbain vaut garantie de bon voisinage, de tranquillité. L'entre-soi
protecteur est recherché par toutes les catégories de periurbains: necessité dans un
mode de vie ou le deplacement est si important (loin des emplois, des commerces,
des ecoles). Nouvelle liberté des periurbains (villes mobiles) payé d'une dependance
aux moyens de transports (qualité des infrastructures, voitures personnelles) et aux
garanties de tranquillité: l'insecurité concerne surtout les epsaces privés (clotures,
alarmes) puis les espaces publics (rondes) ou l'on cherche à etendre la tranquillité
du privé (x cités ou l'interieur est un refuge). Sorte de privatisation du public: retrait
defensif vis a vis des "envahisseurs".
GENTRIFICATION: retour en ville des classes moyenne supérieures: entre-soi
selectif et non plus protecteur, produit selectif du marché. Ubiquité de la mobilité: ni
mobilité forcée de periurbains, ni immobilité des cités. Ils sont ici mais peuvent
facilement être ailleurs. Rapidité des reseaux. Pas d'insécurité en raison de la
distance des balnlieues vis a vis des centres. Espace public securisé par
l'abondance de commerces, et par la police omniprésente devant les batiments
publics. Pourtant gentrification = au depart des classes moyennes aisées qui n'ont
pas peur de se frotter aux classes populaires afin de retourner dans les centre ville.
La gentrification etait au depart une sorte de curiosité, une anomalie, avant de
devenir une valeur centrale dans la ville. La ville est devenue un spectacle, mais
pour bien la vendre il fallait la debarasser de ses saletés. La gentrification ce
processus permettant de jouir des benefices dans la ville sans les defauts. Cela a un
prix elevé qui attire ceux qui en ont les moyens et genere un tri selectif. Le rapport à
la mobilité = proximité de l'emploi, temps libre et donc mutation des rapports
homme-femme. Possibilité de carrière, de famille et de contacts sociaux
simultanément. Etat d'esprit global: on recherche le contact au monde plus qu'un
morceaux de nature dans lequel on se retrouve coincé. L'insécurité des gentrifiés
vient surtout des lieux de penetration des classes inférieures dans la ville: métro,
gares, etc. L'insécurité, elle aussi est globale et non plus locale et ordinaire.
Cette tripartition ne rend pas compte du paysage urbain. Etats de ville plus que
des lieux. Jusque les années 70: ville = deux poles antagonistes mais liés par leur
relation conflictuelle et par la mobilité sociale, lien entre eux matérialisé par les
lotissements periurbains. La ville modialisé change la donne: concentration des
minorités et émergence d'une classe gentrifiée, sans liens entre elles: la classe
moyenne, intercalée entre les deux, vit dans le malaise: relegation des uns et
sentiment de rejet vis a vis des autres. Ainsi les classes moyennes passent de
solution a probleme dans la ville: majoritaire sans avoir une vraie place dans la
société.

5.2. CLASSE SOCIALE ET REPRODUCTION SOCIALE

a. classe sociale

3 éléments chez Marx:


• distinction en fonction de la place des individus dans les rapports de production
• participation aux antagonismes sociaux manifesté dans la lutte pour le pouvoir
politique

• conscience de classe (classe en soi, sans conscience des ses intérêts


communs = ouvriers, classe pour soi consciente de ses intérêts communs =
classe capitaliste)

Il distingue 5, parfois 7 et même 8 classes: bourgeoisie financière, industrielle,


commerciale, petite bourgeoisie, paysannerie, prolétariat et "lumpenproletariat"
(dénué de conscience de classe).

Bourdieu, plus contemporain, définit les classes au dela de la vision économique et


antagonistique de Marx: prenant en compte les quatres capitaux différents. Ainsi, les
classes ne sont plus réparties dans un espace à 1 dimension mais sur un espace
social à quatre dimensions où les individus occupent des positions différentes, où
seul les distance entre positions compte.

D'autres approches moins structuralistes et plus qualitiatives (Edward Thompson)


mettent l'accent sur une description fine des modes de vie et montre le côté
disparate des classes (>< vision massive de Marx). Les individus possèdent des
tactiques et modes d'action variés, la convergence naissant progressivement. Il
montre que les expériences historique de lutte et de relations entre ouvriers et avec
la bourgeoisie sont nécessaires à la naissance d'une conscience de classe. La
formation de la classe ouvrière est pour lui un processus dynamique et pas
mécanique/automatique. Il montre que l'opposition des classes ne vise pas
seulement le renversement du système économique mais aussi des conditions
politiques, un changement de rapport de force.

b. Reproduction sociale

Que deviennent les inégalités? Peut on les affaiblir d'une génération à l'autre?
Idéalement, dans une société démocratique égalitaire contemporaine = égalité des
chances, pas de corrélation entre position sociale des parents et celle des enfants.

Reproduction sociale = malgré la perspective de mobilité sociale, la société tend à


reproduire l'espace des positions d'une génération à l'autre.

• héritage du patrimoine économique

• habitus de classe qui aide les classes à s'auto-reconnaitre et à se différencire

• violence symbolique masquant les rapports de domination

• système scolaire malgré tout inégalitaire, s'appuyant sur les prédispositions


des élèves plutôt que d'en créer à partir de rien.
Au delà des inégalités: déclassement. La reproduction sociale touche surtout les
extrêmes, tandis que les classes moyennes sont surtout en proie à un déclassement
social.
> société sablier
> exigence toujours plus élevées du monde du travail en terme de qualifications
(diplôme egal aux parents = remuneration plus faible car le nombre de diplômés
augmente plus que les jobs)
> prix de l'immobilier en hausse plus rapide que les salaires.

c. Division sociale de l'espace urbain

Schémas globaux et processus

Schéma concentrique de Burgess (Ecole de Chicago), mécansime de filtrage, de


selection et de tri des individus évoqué par Park (ségrégation).

• Schéma sectoriel: constante de peuplement le long d'une direction


indépendamment de la distance au centre

• Schéma nodulaire: la ville est faite de noyaux plus ou moins spécifiques qui
peuvent constituer des enclaves du point de vue de l'appartenance sociale,
etc.

Processus liés à des logiques économiques de transactions marchandes, de


compétition entre ménages.
> mais attention logiques variables: le centre est plus demandé donc la valeur du sol
baisse quand on s'y éloigne >< on privéligie le périurbain plus calme et verdoyant:
contextes urbains différents

Ségrégation

Terme péjoratif: phénomène de séparation, de différenciation. Distance sociale


traduite par une séparation dans l'espace.

Qualification d'un espace marqué par une division sociale mais aussi analyse de
l'accès différencié aux ressources et de la mobilité et qualification d'une mise à
distance sociale

• action volontaire et organisée: légale ou pas, directe ou pas


> haussmanisation parisienne, ghettos juifs

• effet des inégalités: résultat de logiques économiques

• logiques d'action individuelles discriminatoires sans intention de ségrégation:


choix inconscient d'une localisation, par affinités, en fonction de son habitus,
du métier qui met à distance de l'autre: aggregation culturelle
Fragmentation urbaine: disparition d'un principe de régulation unifié, multitudes
d'espaces différenciés et sans connections, absence de système global. Société
"post-fordistes" = ravail flexible, economie tertiaire, plus de classe ouvrière.

effets de la ségrégation, de la mise a l'écart et de l'entre soi: incidences sur la


socialisation, sur l'habitus de classe. La proximité spatiale et hétérogénéité sociale
peuvent favoriser des relations positves ou aviver des tensions entre classes. La
proximité spatiale dans des quartiers homogènes socialement ne produit pas que du
positif: la convivialité peut être remplacé par la mise à distance de certains groupes
moins bien intégrés. Tout est une question de contexte.

Ghettos, gated communities & gentrification

Notion floue. Ecole de Chicago = unité ethnique, mais diversité de métiers et de


statuts sociaux. Aire naturelle créée lors d'un processus de tri. Pour d'autres
séparation physique et statut spécial dans la ville déterminé par une autorité.

Ghetto = contrainte exercée par les autorités, stigmatisation d'un groupe et


confinement dans un espace dédié: maximiser les profits matériels extraits d'un
groupe considéré comme souillé/souillant, minimiser tout contact avec ses membres.
> s'appuie sur des institutions duplicatives propres créées par la communauté au
sein de ses limites qui lui permettent de survivre
> instrument de fermeture et de contrôle mais aussi d'intégration et de protection

Ghetto ≠ gated communities (confinement spatial choisi) et des quartiers populaires


de banlieue (le confinement n'est pas forcé, mobilité possible)

Ville à trois vitesses:


6. RAPPORTS DE POUVOIR DANS LE MONDE SOCIAL
Qui fabrique, participe, oriente le gouvernement de la ville ?

Notions de pouvoir et de domination = expliquer les rapports de force.


Pouvoir = capacité d'action personnelle ou relationnelle.
> avoir les moyens d'agir ou de faire agir autrui
En dehors de toute relation sociale j’ai le pouvoir de faire certaines choses

Comment distinguer pouvoir, puissance, influence, autorité, contrainte, domination?


Pour certains, parler de domination est préférable: la politique n'est pas constitué de
rapports de force mais de fabrication de procédures, de stratégies pour limiter
l'action des uns et augmenter le champ d'action des autres.

6.1. DOMINATION ET POUVOIR (WEBER, CLEGG, FOUCAULT)

a. Pouvoir: concept clé en sociologie politique (Robert Dahl)

Définition généraliste du pouvoir = capacité au sein de relations sociales


asymétriques d'exercer une emprise ou une influence sur des individus
> principe de causalité et de linéarité trop restrictif, trop simplifié: A a du pouvoir sur
B, donc la conduite de A cause celle de B.

• non-linéarité: possibilités de décisions anticipées face à un consensus


majoritaire (effet caméléon) et retour en arrière possible ->viepas forcément decider ce qui se passe et subit car la
n’est pas lineaire
ffet caméléon = impression qu’une décision a ete prise car A l’a demandé à B or que B a simplement accepeter l’environnement ( pas A qui cause B car situation favorisait ce choix caméléon et donc prend la
ouleur de la situation
• la décision n'a ni commencement ni fin: pas de séquentialité

• non-décision: l'action de l'un peut constituer à ce que l'autre ne prenne pas de


décision, n'agissent pas

Le pouvoir s'exerce lorsque A consacre ses efforts à créer/renforcer les valeurs


sociales et pratiques qui restreigent le domaine du processus politique aux seules
questions peu nuisibles à A. B est empêché de proposer une décision contraire à la
volonté de A.

b. Weber: pouvoir, domination et légitimité

Pouvoir = relation faisant triompher la volonté de celui qui l'exerce indépendamment


des ressources utilisées, peu importe sur quoi cela repose
> assez indeterminé, socialement amorphe: n'explique pas comment la volonté
quelque chose qui n'a pas de structure ordonnée
triomphe

Weber préfère la notion de domination: met l'accent sur les ressources mobilisables
et les contraintes subies. Le concept identifie l'ordre social qui permet l'exercice
effectif du pouvoir.
> plus englobant, analyse du système

Domination = le fait pour un groupe social d'exercer une influence déterminante sur
une catégorie sociale.
> inclut les inégalités structurelles entre dominants/dominés
Est plus large que le pouvoir, le pouvoir ne dit rien des ressources or la domination oui ( la domination met en avant les
ressources et éclaire donc les raisons pour lesquelles certains obéissent à d’autres
C'est la chance pour des ordres spécifiques de trouver obéissance de la part d'un
groupe d'individus déterminé. La domination éclaire pourquoi les gens obéissent et
comment le pouvoir s'exprime et les ressources sur lesquelles il s'appuie.
> quelles raisons poussent a croire que le pouvoir est légitime, à obéir
Weber va distinguer trois types idéaux de domination politique:
• domination traditionnelle: croyance en l'autorité des traditions valables de tout
temps et en la légitimité de ceux appelés à exercer cette autorité traditionnelle
> caractère immuable et immémoriel de l'autorité et donc irréfutable
On croit que les traditions doivent être respectées, comme la depuis longtemps on suit les traditions <encré: légitime de faire comme ca

• domination charismatique: soumission au caractère sacré, à la vertu héroique


ou exemplaire d'une personne ou d'un ordre révélés par celui-ci.
> séduction, pas d'organisation stable et donc fragilité (peut être une phase
menant à une domination traditionnelle ou légale/rationnelle plus durable)
on y croit car considéré comme un héros et donc on le suit aveuglément > Dominant charismatique croit qu’il va sauver de la situation

• domination légale-rationnelle: croyance en la légalité des règlements et du


droit de donner des directives qu'ont ceux appelés à exercer la domination.
> domination exercée par l'État moderne: légitimité d''une organisation
rationnelle et impersonnelle, abstraite. On obéit aux règles, et non pas aux
personnes qui ont l'autorité.
forme la plus aboutie > si le droit le dit alors c’est comme ca qu’on doit gagir > aide a concevoir la l »égitimité de certaine action et donc a obéir

Idéaux-types pures: la réalité est toujours un mélange des trois. Une domination
charismatique peut s'appuyer sur une domination légale, etc.

L'autorité = la caractéristique d'un pouvoir légitime et reconnu, face auquel on


s'incline par respect, crainte sans usage de la force.

la légitimité = croyance en la validité d'un ordre, d'une domination. Pas définie de


manière absolue, c'est une perception.
> un des enjeux d'un système de domination est de maintenir cette légitimité, cette
croyance: ce travail est inséparable de la notion de domination

c. Le schéma de Stewart Clegg (1947-)


Essaye de monter que les notions sont complémentaires pour comprendre une situation sociale

Schéma intégrant différentes perspectives sur le pouvoir/domination selon des


échelles différentes.Ilune
fait un tableau selon lequel, quand on utilise
relation de pouvoir, on est dans un niveau d’analyse superficiel, et quand on utilise une
relation de domination, c’est une analyse fondamentale.

Ex cinéma: plan séquence ou


on zoom très fort sur la tête
de 2 individus et on voit qu’ils
se disputent Un demande à
l’auteur l’autre dit non
<niveau superficiel de
l’interaction < voit que des
visages

Si dézoom un peu voit


habitus incorporé donc
maniere de se tenir < un
costume un en bleu de
travail (ou virer s’exprime
pas tres bien et boss le roule
dasn la farine Commence à
comprendre des choses lié à
un médian (dans un bureau
boss assis ouvrier debout)
Habitues qui oppose des
individus

Si dézoom encore au niveau


d’une grande industrie avec
un grand nom < personne qui
se trouve dans kel bureau
possède l’usine, le bien
matériel, le capital à la
distribution inégalitaire du
pouvoir
Superficiel = relations de pouvoir, fondées sur les ressources personnelles et
l'évaluation des ressources des autres Ensemble de pratiques pour encourager ou contraindre à respecter les
normes et adopter des comportements conformes

Médian = dispositions des individus, analyse de la situation: quelles sont les règles
en vigueur, leur effet, quels sont les habitus des personnes
contrôle social quand on essaie de nous rappeler à l’ordre pour se conforme à
une logique de situation
Fondamental = relations de domination, analyse des éléments structurels, de la
place des individus dans la distribution des biens/ressources
les relations de pouvoir sont imbriquées dans d’autre niveaux d’analyse
qu’il faut comprendre
d. Le pouvoir ches Michel Foucault (1926-1984)

Pouvoir perçu en dehors de toute substance inscrite dans l'être, en dehors de tout
principe alors qu'on en a toujours parlé en cherchant son origine, ses conditions ou
causes en le réduisant à autre chose, en en faisant un effet, une superstructure.

Le pouvoir comme pratique sociale: il est disséminé, pas de foyer unique. Multitudes
d'effets dans le vie sociale. Le pouvoir s'exerce directement sur les corps et sur les
On parle aussi de
âmes. Subjectivation: le pouvoir façonne l'individu, travaille la manière dont il se
définit.
> le pouvoir conçu comme une multitude de rapports microsociologiques
Foucault travaille sur les différentes économie du pouvoir en distinguant trois grands âges du pouvoir (trois grandes périodisations)
• Première periode historique: l'état de justice correspond à une territorialité
féodale fonctionnant autour d'une loi faible

• Deuxième periode: l'état administratif centralisé correspondant à une société


de règlements sur un territoire limité

• Troisième période: l'état de gouvernement, pouvoir décentralisé,


individualisant (vise la personne) et totalisant (gestion dans son ensemble de
la société)

Parallèle entre les modes d'exercice du pouvoir: dur, souple, invisible dont l'équilibre
est modifié en fonction des périodes.

Le pouvoir moderne est une forme de bio-politique: rationalisation de la logique du


pouvoir pour augmenter ses effets mais diminuer ses coûts en réduisant sa visibilité.
> Pouvoir moins visible, plus durable et efficace augmenter le pouvoir mais en diminuant les couts en réduisant la visibilité du pouvoir.
> technologies de soi: contrôle intime des individus, façonnage de l'individu
Quelques caractéristiques du pouvoir actuel à travers la gouvernementalité et les technologies de soi :
• l'État n'est plus le lieu unique du pouvoir (foyers multiples). Le pouvoir n'a plus
de source: c'est un réseau (>< schéma pyramidal).

• pouvoir dynamique et pragmatique: il s'exerce en acte et non pas à travers


des principes statiques (agir sur les actions)
• pouvoir individualisant: les individus sont produits par les micro-rapports de
pouvoir

• pouvoir qui procède par effets positifs/incitation (>< contrainte)

Interiorisation des techniques du pouvoir: les individus adoptent les injonctions de la


société et les font leurs. Le pouvoir est exercé au nom de l'autonomie, à travers une
sorte de soft-power incitatif, sans qu'il y ait forcément de logique de contrôle total
derrière cela. Conduire les conduites, agir sur les actions.
> personne ne nous force à faire du sport régulièrement, à aller sur les réseaux
sociaux, mais tout le monde le fait car cgacun y voit la marque de son autonomie, ce
qui est une illusion
> pouvoir descendant du pastorat: le berger guide un troupeau qui n'est pas coincé
par des limites territoriales, tout en s'interessant à chacune des bêtes

En architecture: le nudge = dispositifs spatiaux coup-de-pouce destinés à inciter/faire


changer certains comportements

6.2. LE DROIT À LA VILLE: HENRI LEFEBVRE (1901-1991)

La ville, l'espace en général = projection des rapports sociaux existants dans la


société.
> les rapports sociaux produisent l'espace même si l'espace influe sur eux en retour
> l'espace se consomme autant qu'il est un moyen de production

Évolution des villes:

• absence d'urbanisation > ville politique: ville de prêtres, guerriers, princes:


contrôle des territoires, vie intellectuelle et commerce limité.

• ville commerciale: les marchands prennent le dessus, dépréciation du rural


qui devient un simple soutien à la ville

• ville industrielle: industries, problème d'exploitation du sol

• société urbaine: mondialisation de l'urbain, la population momndiale vit en


grande partie en ville

Les rapports de production imposent une logique de rentabilité, productivité qui


s'oppose à la créativité, spontanéité. Dimension fonctionnelle > social, valeur
d'échange > valeur d'usage au détriment de l'appropriation par les habitants.
L'urbanisation trnasforme la nature qui n'existe plus en tant que telle. Urbanisation
de la nature (parc réglementés, etc.) Subordination de la campagne et éclatement
vers les périphéries >< centralité renforcée des fonctions économiques,
commerciales. Formes de ségrégation spontanée = désintégration de la ville comme
collectif.
Distinction espace perdu, conçu et vécu

• espace perçu = perceptions, sensations de la vie quotidienne et de ses


pratiques spatiales

• espace conçu = ville pensée, rationnalisée, par ceux qui ont le pouvoir de
: représentation liées aux rapports de
faire la ville (l'espace s'impose aux individus) production et à l’ordre qu’ils imposent. C’est la
ville pensée, réfléchie, codée.
• espace vécu = espace de représentation des habitants, des usagers vécu `a
travers images et symbôles ce qu’ils imagine être leur ville.

Droit à la ville = plaidoyer pour que les habitants se réapproprient le pouvoir urbain.

Habitat (partie sédimentée de la ville dans laquelle les indiviuds habitent) >< habiter
(fait anthropologique, de s'ancrer au sol, de s'enaciner, de vivre ici mais donc de
pouvoir aller là bas). Habiter est un attribut propre à l'humain
habitat = partie sédimentée de la ville dans laquelle les gens habitent, le logement. Il résulte de l’espace conçu, donc d’une pensée rationnelle. C’est de l’espace conçu.
L'habitat urbain moderne résulte d'une pensée rationnelle et formelle des bâtisseurs,
Ca correspond à la manière dont on créer un logement, sans penser aux pratiques et aux volontés des habitants. (Ex : une chambre est faite de telle manière, mais on
ne peut pas tourner son lit comme on le souhaite) habiter = c’est un fait anthropologique, car on peut s’enraciner dans un logement, c’est un rapport d’usage mais aussi
promoteurs qui n'est plus en adéquation avec la volonté des gens d'habiter la ville:
symbolique et affectif. L’habiter fait partie de l’espèce humaine, il est investi par des aspect différents pour l’Homme.
l'espace doit s'adapter à des besoins normalisés, traduit en statistiques.
L'habitat urbain moderne
> il faut tantrésulte
ded'une pensée rationnelle
logements, tant et formelle
de %des debâtisseurs,
logements promoteurs qui n'est plus
sociaux, en adéquation
tant de m2avec delaverdure
volonté des gens d'habiter la ville:
l'espace doit s'adapter à des besoins normalisés, traduit en statistiques.
> de
> il faut tant souci d'éconmoie,
logements, d'organisation
tant de % de logements sociaux, tant deplus que de
m2 de verdure bien-être
> souci d'éconmoie,et d'urbanité
d'organisation plus que de bien-être et d'urbanité

a. Droit à la ville

Fin des années '60: réaction à l'urbanisme fonctionnel de masse, technocratique,


autoritaire et aliénant.
> réappropritaion de la ville par les habitants, droit à la centralité, à la spontanéité, à
l'autogestion
> depasser les fonctions imposées
> la ville comme espace de rencontre
> transformation des modes de production, mise à mal du capitalisme

Révolution urbaine = révolution économique, politique, sociale, culturelle

6.3. DU GOUVERNEMENT À LA GOUVERNANCE DES VILLES (Patrick le Gales)

Gouvernement = inclut une relation hiérarchique: action descendante,


unidirectionnelle, centralisée.
Gouvernement local = le gouvernement des villes serait le fait d'une autorité
publique locale organisée: perspective rationaliste et institutionnelle

Les sociétés sont devenus ingouvernables en raison de la multiplicité d'acteurs: le


pouvoir central n'est plus si central et n'a plus la main sur tout: autonomisation des
sous-systèmes.
> gouverner reviendrait plutôt à mettre en relation ces groupes pour rendre l'action
possible
Gouvernance = existence de multiples acteurs jouant un rôle dans l'aménagement et
la gestion des villes. Relations horizontales, pouvoir asymétriques mais ressources
variées et multiples: interdépendance.

• multiplicité d'acteurs: élus, fonctionnaires, entreprises publiques, écoles,


associations...

• transformation des modes d'action de l'autorité: plus de flexibilité, de diversité,


participation du citoyen

• action moins hiérarchique: consultation, coordination entre acteurs et niveaux


de pouvoir

• autorités demeurent centrales mais parmi un réseau d'autres acteurs


indispensables (question de la légitimation de cette autorité qui n'est plus
seule)

• coordination verticale comme horizontale, dépassant les hiérarchies mais


aussi les secteurs, les réunissant autour d'un projet urbain.

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