Universite Saad Dahlab Blida: Pseudomonas Spp. FLUORESCENTS
Universite Saad Dahlab Blida: Pseudomonas Spp. FLUORESCENTS
Universite Saad Dahlab Blida: Pseudomonas Spp. FLUORESCENTS
THESE DE DOCTORAT
En Biologie
Spécialité : Microbiologie
Par :
Nacéra BENOUSSAID
Décembre 2018
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .......................................................................................................
RÉSUMÉ .......................................................................................................................
ii
CHAPITRE V : BIOCONTRÔLE DE LA FUSARIOSE VASCULAIRE DE LA
TOMATE ................................................................................................................. 108
V.1. Introduction .................................................................................................... 108
V.2. Matériel et méthodes ..................................................................................... 110
V.2.1. Agent phytopathogène ............................................................................... 110
V.2.2. Inoculats bactériennes ............................................................................... 110
V.2.3. Matériel végétal ......................................................................................... 111
V.2.4. Sol ............................................................................................................. 112
V.2.5. Antagonisme in vitro .................................................................................. 112
V.2.6. Antagonisme in situ .................................................................................... 113
V.2.9. Paramètres de croissance ......................................................................... 118
V.2.10. Analyse statistique ................................................................................... 119
V.3 Résultats .......................................................................................................... 119
V.3.1. Antagonisme in vitro .................................................................................. 119
V.3.2. Test de pathogénicité ................................................................................ 120
V.3.3. Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate ................................... 120
V.3.4. Observation microscopique ....................................................................... 126
V.3.5 Colonisation rhizosphérique........................................................................ 128
V.3.6 Phytostimulation ......................................................................................... 128
V.4. Discussion ...................................................................................................... 130
iii
Remerciements
Cette thèse est une œuvre collective et sa réalisation n’aurait pas été possible
sans la générosité, l’hospitalité et le support de plusieurs personnes qui ont contribué
à sa réalisation. C’est avec une profonde gratitude que je les remercie…
J’adresse mes plus sincères et chaleureux remerciements à mon Directeur de
thèse, Monsieur le Professeur Messaoud BENCHABANE, sans qui ce travail
n’aurait pas vu le jour. Je lui suis également reconnaissante pour sa disponibilité
même dans les périodes difficiles, ses qualités humaines, pédagogiques et
scientifiques. Sa présence, son écoute et ses conseils avisés m’ont énormément
aidé à m’affirmer et à évoluer en tant que chercheur. Je lui adresse ici toute ma
reconnaissance et mon admiration. Il me faudrait rédiger tout un manuscrit de thèse
supplémentaire pour dresser le bilan de tout ce que vous m’avez apporté tant sur le
plan scientifique en termes de rigueurs, efficacité et concepts généraux que
personnel.
Mes vifs remerciements vont également à mon co-directeur de thèse, Monsieur
le Professeur Philippe THONART professeur à l’Université de Liège - ulg- Gembloux
Agro-Bio Tech, qui a rendu possible la réalisation de cette thèse; pour l’accueil
chaleureux qu’il m’a réservé au sein de son équipe et de mettre à jour mes
connaissances dans le domaine. J’ai apprécié sa disponibilité, l’autonomie et la
confiance qu’il m’a accordées; un grand merci pour son aide scientifique et ses
orientations.
Mes remerciements et mon profond respect vont à Monsieur DJ. GUITARNI,
Professeur à la Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie (département de
Biologie) de l’Université Blida 1, d’avoir accepter la charge de présider le jury de
cette these. Je tiens également à exprimer mes vifs remerciements et ma gratitude
aux membres du jury pour la confiance qu’ils m’ont témoigné et l’honneur qu’ils m’ont
fait en acceptant de juger ce travail : Monsieur S. A.SNOUSSI, Professeur à la
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie (département de Biotechnologies) de
l’Université Blida 1, Monsieur Y.KACI Professeur à l’USTHB Bab Ezzouar- Alger et
Monsieur M.MEFTI , Maître de conférences à l’Ecole Nationale Supérieure
Agronomique d El Harrach à Alger.
iv
Ce fut un privilège de travailler dans un cadre aussi chaleureux et propice au
travail en équipe que l’a été le Laboratoire de Protection et Valorisation des
Ressources Agrobiologiques (LPVRAB). Un grand merci à toute l’équipe :
Professeur BENCHABANE.M qui m’a permis d’intégrer le laboratoire, Professeur
BELKAHLA.H, Professeur KRIMI.Z, Mme TOUA.D et aux ingénieurs du
laboratoire particulièrement Djamila et Samia.
Une thèse, tant nominative soit elle, est avant tout un travail de réflexion
collectif et c’est avec un grand plaisir que je tiens à remercier toutes les personnes
qui ont participé, sous ma direction, à ce travail : BOUMAHDI.Z, OTSMANE .Z,
LEHLALI.M, IZRI.H, MIRAD.S, SOUABER.M, ZARZOUR.I, CHARFA.R et
BELRAMOUL.N (Masters).
Je tiens à remercier particulièrement le personnel du secrétariat du CWBI, que
je nomme affectueusement la « tour de contrôle du CWBI », Marina CHANET,
Marguerite DEMI et Cécile EK et pour leur accueil chaleureux, leur disponibilité et
surtout leur bonne humeur qui n’a jamais fait défaut tout au long de mes séjours à
Gembloux.
Je tiens à remercier les doctorants avec lesquels j’ai passé ces journées au
CWBI à l’unité de Bio-industries de Gembloux: Annick LE JEUNE et Jean Noel pour
leur marque de sympathie et leur contribution dans la réalisation de la partie
d’identification moléculaire et la lyophilisation.
Mes remerciements aux personnels de la station expérimentale de la Faculté
des Sciences de la Nature et de la Vie Université Blida 1.
Je ne pourrai oublier d'adresser mes remerciements aux amis :
BENCHABANE .D, MOHAMED MAHMOUD .F, BOUCHERIT.A, BERRAF-
TEBBAL, MANSOURI.W. TEMMAR.M, DRIASSA.N.
Un grand merci aux collègues et amis - enseignants de la faculté des Sciences
de la nature et de la Vie de Blida plus spécialement du département de Biologie pour
leur soutien pendant les années d’études et pour tous les excellents souvenirs.
Comment peut-on oublier mon époux Hocine pour son soutien sans faille, sa
grande indulgence, sa compréhension et surtout sa contribution dans le partage du
stress de la recherche. Je suis heureuse de partager cette thèse avec lui.
Merci enfin à tous ceux que j’aurais oublié de citer ici et qui normalement le
mériteraient…
v
Ce travail je le dédie particulièrement à mes parents, à ma famille et ma belle-
famille.
A ma Mère source d’affection, de compréhension et de patience,
A la mémoire de mon père,
Mes frères HAMID et KARIM,
Mes sœurs OUARDIA, SAMIA, CECILE et leurs enfants
Ma belle-sœur MERIEM
Ma nièce DJAMILA
Enfin à mes Enfants (Chandelles) :
YOUCEF RAMI ET ANES.
vi
Résumé
vii
Abstract
Title:
Study of some phenotypic and genotypic characters of secondary
metabolism related to biocontrol and phytostimulation in Pseudomonas
spp. fluorescent.
viii
ﺨﺺĀÿ
ix
LISTE DES FIGURES
FIGURE.I.1 : RELATIONS PHYLOGÉNÉTIQUES DES PROTÉOBACTÉRIES, CONTENANT LES
GENRES BACTÉRIENS ACTUELLEMENT OU ANCIENNEMENT (EN GRAS)
ASSOCIÉS AUX PSEUDOMONAS (KERSTERS ET AL., 1996). ................................... 5
FIGURE I.2 : PRINCIPAUX CHANGEMENTS DANS LA TAXONOMIE DES PSEUDOMONAS (2212
ESPÈCES ONT ÉTÉ RÉORGANISÉS DANS LA LISTE HOMOLOGUÉE DE 1980);
DONT 96 SONT DES PSEUDOMONAS (GRACIA-VALDE ET LALUCAT, 2016) .......... 7
FIGURE I. 4 : BOUCLE DE RÉTROACTION REPRÉSENTANT L’INTERACTION BÉNÉFIQUE
PLANTE-RHIZOBACTÉRIES (VACHERON, 2015 MODIFIÉ DE LEMANCEAU ET AL.,
2014). ............................................................................................................................. 11
FIGURE I.5 : REPRÉSENTATION SCHÉMATIQUE DES MÉTABOLITES SECONDAIRES
PRODUITS PAR LES PSEUDOMONAS FLUORESCENTS DANS LA RHIZOSPHÈRE
IMPLIQUÉS DANS LE BIOCONTRÔLE DES PHYTOPATHOGÈNES (MISHRA ET
ARORA ,2017)................................................................................................................ 12
FIGURE I.6 : 1-AMINOCYCLOPROPANE-1- CARBOXYLATE (ACC DÉSAMINASE) CHEZ LES
PGPR (PATEL ET MINOCHEHERHOMJI, 2018) .......................................................... 23
FIGURE II.1 : CLÉ DICHOTOMIQUE D’IDENTIFICATION DES PSEUDOMONAS SPP.
FLUORESCENTS (BOSSIS, 1995). .............................................................................. 35
FIGURE II.2 : COURBE CARACTÉRISTIQUE D’UN ADN INTÈGRE .................................................. 41
FIGURE II.3 : RÉPARTITION SPÉCIFIQUE ET INFRA SPÉCIFIQUE DES SOUCHES SELON LES
BIOTOPES. .................................................................................................................... 48
FIGURE II.4 : AFFILIATION DES SOUCHES BACTÉRIENNES SELON LES TESTS BIOLOG GENIII
........................................................................................................................................ 51
FIGURE II.5 : GEL REPRENANT LES 5 ADN AMPLIFIÉS ET LE MARQUEUR DE POIDS
MOLÉCULAIRE .............................................................................................................. 52
FIGURE II. 6 : ARBRE PHYLOGÉNÉTIQUE (ARNR 16S) DES ESPÈCES VALIDÉES AVEC DES
SIMILARITÉS 97%. ..................................................................................................... 55
FIGURE III.1 : PROTOCOLE DE PRODUCTION ET D'EXTRACTION DES PHÉNAZINES ............... 68
FIGURE III.2: BIOAUTOGRAPHIE DES EXTRAITS DES SURNAGEANTS DE CULTURES DES
SOUCHES PI9, BB9 ET F21 SUR AM APRÈS RÉVÉLATION ..................................... 78
FIGURE III.3 : BIOAUTOGRAPHIE DES EXTRAITS DES SURNAGEANTS DE CULTURE DES
SOUCHES PI9, BB9, F21 SUR CA APRÈS RÉVÉLATION .......................................... 79
FIGURE III.4 : PROFIL D’HPLC DE L’ÉTALON.................................................................................... 80
FIGURE III.5 : PROFIL HPLC APRÈS INJECTION DE L’EXTRAIT À L’ACÉTATE D’ÉTHYLE DE
L’ISOLAT F21 ................................................................................................................. 80
FIGURE III.6 : PROFIL D’HPLC APRÈS INJECTION DE L’EXTRAIT À L’ACÉTATE D’ÉTHYLE DE
L’ISOLAT BB9 ................................................................................................................ 80
FIGURE III.7 : PROFIL D’HPLC APRÈS INJECTION DE L’EXTRAIT À L’ACÉTATE D’ÉTHYLE DE
L’ISOLAT PI9.................................................................................................................. 81
FIGURE III.8 : PROFIL D’HPLC APRÈS INJECTION DE L’EXTRAIT À L’ACÉTATE D’ÉTHYLE DE
L’ISOLAT CHAO............................................................................................................. 81
FIGURE IV.1 : DENSITÉS BACTÉRIENNES AVANT LYOPHILISATION ET APRÈS FORMULATION
........................................................................................................................................ 96
FIGURE VI.2 : VIABILITÉ DU TÉMOIN (A04-BB9) EN CYTOMETRIE EN FLUX ............................... 97
FIGURE IV.4 : VIABILITÉ (%) DES SOUCHES DE PSEUDOMONAS APRÈS STOCKAGE. ......... 100
FIGURE V.1 : RÉHYDRATATION ET PURIFICATION DE PSEUDOMONAS SPP. FLUORESCENTS
LYOPHILISÉES. ........................................................................................................... 111
FIGURE V.3 : DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL (3 BLOC ALÉATOIRE COMPLETS) ........................ 116
FIGURE V.4 : ECHELLE D'ÉVALUATION DES SYMPTÔMES TYPIQUES DE LA FUSARIOSE
VASCULAIRE DE LA TOMATE ................................................................................... 117
FIGURE V.5 : EVOLUTION DE LA FUSARIOSE VASCULAIRE (INFECTION ET SÉVÉRITÉ (INDICE
MCKINNEY, EN SITUATION DE BIOCONTRÔLE AVEC LES SOUCHES BB9 (A),
BB10 (B) ET F21 (C). (AP) LYOPHILISAT AVEC PROTECTEUR, (SP) LYOPHILISAT
SANS PROTECTEUR, CR (CRÈME FRAICHE), (T+) TÉMOIN POSITIF SANS
BACTÉRISATION INOCULE PAR LE PATHOGÈNE. ................................................. 122
FIGURE V.6 : L’ÉCHELLE DE SYMPTOMATOLOGIE DE LA FUSARIOSE VASCULAIRE DE LA
TOMATE....................................................................................................................... 123
FIGURE V.7 : SYMPTÔME DE LA FUSARIOSE VASCULAIRE CHEZ LES PLANTS DE TOMATES
...................................................................................................................................... 124
FIGURE V.8 : BRUNISSEMENT DES RACINES DES PLANTS MALADES ..................................... 124
FIGURE V.9 : STADE ULTIME (54 JOURS) DE LA FUSARIOSE VASCULAIRE ............................. 125
FIGURE V.10 : BIOPROTECTION DES PLANTS DE TOMATE ........................................................ 126
FIGURE V.11 : OBSERVATION SUR MICROSCOPE PHOTONIQUE AU DES SYMPTÔMES
INTERNES TYPIQUES DE F.O.L D’UNE PLANTE INFECTÉ ET BACTÉRISÉ PAR
BB10 S.P ...................................................................................................................... 127
FIGURE V.12 : OBSERVATION MICROSCOPIQUE DES SYMPTÔMES INTERNES TYPIQUES DE
F.O.L D’UNE PLANTE INFECTÉ ET BACTÉRISÉS PAR F21 S.P. .................................. 127
FIGURE V.13 : COLONISATION RACINAIRE D’UNE PLANTE BACTÉRISÉE (BB10 AVEC
PROTECTEUR)............................................................................................................ 128
FIGURE V.14 : PROMOTION DE LA CROISSANCE DE LA PARTIE AÉRIENNE DES PLANS
BACTERISÉS PAR RAPPORT AU TÉMOIN POSITIF................................................ 129
FIGURE V.15 GAINS (%) EN PARAMÈTRES DE CROISSANCE ................................................. 129
FIGURE V.16 GAINS (%) EN TENEUR CHLOROPHYLLIENNE ..................................................... 130
LISTE DES TABLEAUX
°C degré Celcius
ADN Acide Désoxiribo Nucléique
AIA Acide indole actéique
ARN Acide ribonucléique ribosomal
ATP Adénosine 5'-triphosphate
BET Bromure d’éthydium
BBCM Belgian Coordinated Collections of Microorganisms, Laboratory of Microbiology
CCM Chromatographie en couche mince
CFDA Carboxyfluoresceindiacétate
CPG Chromatographie en Phase Gazeuse
cv. cultivar
DO Densité optique
EDTA Acide éthylène diamine tétraacétique
EMBL EuropeanMolecularBiologyLaboratory
g gramme
h Heure
G/C Guanine/Cytosine
HCN Cyanure d’hydrogène
HPLC High Pressure LiquidChromatography
HR HypersensitiveResponse (Réaction d'hypersensibilité)
ISR InducedSystemicResistance (Induction Systémique de Résistance)
Kb Kilo paire de bases
LMG Laboratory of Microbiology Gent
m Mètre
min Minute
ml Millilitre
MPM Marqueur de poids moléculaire
μl Microlitre
nm Nanomètre
nmole Nanomole
NJ Neighbour - Jorning
Pb paire de bases
PBS Phosphate buffered saline
PCR Polymerasechainreaction
PFA Paraformaldéhyde
PGPR Plant GrowthPromotingRhizobacteria
Phl 2,4- diacetylphloroglucinol (DAPG)
Phz Phénazines
Plt Pyoluteorines
PR RelatedProteins
Prn Pyrrolnitrines
pv. Pathovar
pvd Pyoverdine
QS Quorum sensing
RH Réponse hypersensible (Réaction d'hypersensibilité)
rpm Rotation par minute
sid Sidérophores
TAE Tris Acétate -EDTA
Tris Tris(hydroxymethyl)aminomethane
ufc Unité formant colonie
UPGMA Unweighted Pair Group Méthode withAverage
UV Ultra-Violet
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Introduction générale
Introduction générale
Les niveaux actuellement atteints en productions agricoles, tant qualitatif que
quantitatif, sont la résultante d’une mécanisation élargie, accompagnée de l’usage
systématique des intrants chimiques (fertilisants et pesticides). Le secteur agricole
utilise plus de 90% du totale des pesticides commercialisés dans le monde. Les
dépenses mondiales en substances chimiques sont estimées à plus de 56 milliards
de dollars, avec l'utilisation de plus de 3,5 milliards de kg de principes actifs /an
(Pretty et Bharucha, 2015 ; Atwood et Paisley-Jones, 2017). De telles pratiques,
caractéristiques de l’agriculture intensive, ont engendré le développement de formes
de bioagresseurs de plus en plus résistantes, ajouté aux problématiques de pollution
et des risques de santé, remettant sérieusement en cause ces procédures
agrochimiques. Ainsi, la recherche d’alternatives durables et biologiques, limitant,
diminuant ou même bannir, l’usage systématique des produits chimiques, est
devenue un objectif à atteindre (Loboa et al., 2019).
Dans le contexte de la valorisation de la biomasse microbienne, de nombreux
travaux, depuis plus de trois décennies, ont souligné l’opportunité de l’exploitation de
certaines catégories de microorganismes telluriques, adaptées à la vie
rhizosphérique des plantes et peuvent procurer des effets phytobénéfiques. La
masse des travaux dédiée à ce sujet montre qu’il s’agit d’un réel attrait pour les
chercheurs, ainsi nous assistons à l’investigation de divers profils, de la microbiologie
du sol, des associations microbiennes, de leurs mécanismes d’action et autres voies
métaboliques modulant la vie rhizosphérique et leurs relations avec les plantes.
Actuellement des ressources microbiennes sont valorisées pour des usages
biologiques, en qualité de biofertilisants, de biostimulants et/ou de biopesticides,
permettant ainsi d’améliorer les rendements tout en limitant le recours excessif aux
intrants chimiques (engrais et pesticides) (Gupta et al., 2016).
Parmi les rhizobactéries, le groupe des Pseudomonas fluorescents est l’un des
pôles microbiens ayant démontré des potentialités phytobénéfiques certaines
(Lemanceau ,1992 ; Latour et al., 2009 ; Lemanceau et al., 2014; Vacheron, 2015;
Novo et al., 2017). Les Pseudomonas spp. fluorescents présentent un intérêt
scientifique majeur, ils se caractérisent par une diversité génétique et phénotypique
en relation avec leur impact positif sur le fonctionnement de la rhizosphère, en
exerçant des actions directes et/ou indirectes sur le développement de la plante; de
1
Introduction générale
plus ils représentent un modèle d'étude pour la compréhension des interactions avec
les microorganismes d'une part (Pseudomonas – champignons et bactéries
pathogènes), et avec la plante (eucaryote – procaryote) d'autre part (Van Lonn et
Glick, 2004; Pozo et al., 2004). Ce groupe rhizobactérien se caractérise par des
avantages écologiques, leur permettant d’évoluer dans les rhizosphères de diverses
plantes, en établissant des relations interactives. En plus, ces rhizobactéries sont
caractérisées par un arsenal métabolique, s’exprimant par la synthèse de divers
métabolites secondaires impliqués dans les aspects trophiques, nutritionnels et de
compétition avec les autres microorganismes (Lemanceau, 1992 ; Weller, 2007 ; Van
Lonn, 2007 ; Loper et al, 2011 ; Figueroa‑Lopez et al., 2016) .
Ces rhizobactéries peuvent devenir un complément ou même une réelle
alternative pour les techniques de lutte et de fertilisation chimiques, particulièrement
pour les maladies telluriques qui sont souvent mal maîtrisées par les techniques
conventionnelles (luttes chimique et génétique). Ces maladies, affectant les racines
et/ou les systèmes conducteurs des plantes, sont souvent causées par des agents
fongiques se caractérisant par des formes de persistance et de conservation
durables et un pouvoir infectieux épidémique destructif des cultures (Benchabane,
2005).
Leur utilisation en qualité d’intrant biologique, certes dépend de leurs
mécanismes d’action, mais aussi de leur efficacité déterminée par une compétence
rhizosphérique dans les conditions pratiques (Hofte et Altier 2010 ; Cipriano et
Freitas, 2018). L'hétérogénéité des sols constitue un obstacle considérable pour les
inoculats, car les bactéries introduites doivent concurrencer un microbiote indigène
mieux adapté et survivre à la prédation par la microfaune du sol, en particulier
lorsqu'elles sont inoculées sous une forme non protégée. Ainsi, les inoculats
devraient fournir un microenvironnement plus approprié, associé à une protection
physico-chimique sur une longue période, qui empêcherait la diminution rapide des
bactéries introduites (Shahzad et al., 2017; Berninger et al., 2018; Liffourrena et
Lucchesi, 2018). Par conséquent, le but des formulations d'inoculants est de
permettre une survie plus élevée du PGPR à la fois pendant le stockage et sur le site
d'application, sous des formes adaptées et disponibles.
Généralement, les formulations utilisées sont des préparations lyophilisées pour
l’obtention de concentrés bactériens de qualité acceptable, comportant des cellules
viables et cultivables, avec une reprise maximale d’activités lors de leur utilisation
2
Introduction générale
(Coulibaly et al., 2010 ; Corrêa, 2015 ; Seema et al., 2018). De tels procédés,
incluant les étapes de production, de conditionnement et de stockage provoquent
des situations de stress sur la masse microbienne, induisant des dysfonctionnements
physiologiques, mettant en cause leur qualité technologique.
Vu ce qui précède, ce travail prend toute son importance en mettant en
évidence l’exploitation pratique de quelques souches du groupe des Pseudomonas
spp. fluorescents. Dans notre projet de thèse, nous avons structuré notre travail, de
telle sorte à sélectionner des souches, isolées localement et d’en réaliser un travail
microbiologique aboutissant à une application pratique. Il est à souligner, que les
souches rhizobactériennes recherchées doivent procurer des effets phytobénéfiques,
que ce soit en phytostimulation et/ou en biocontrôle des parasites phytopathogènes.
A cet effet, nous avons adopté des méthodologies appropriées pour les
différentes parties de notre travail. Ainsi, après une introduction générale et la
présentation d’une synthèse bibliographiques sur les travaux relatifs à notre sujet
(chapitre I), le deuxième chapitre présente les circonstances et les techniques
utilisées dans la recherche, l’isolement et les critères de caractérisation et de
classification des souches bactériennes. Dans le troisième chapitre, nous avons
testé les potentialités des souches bactériennes en production de métabolites
incriminées, directement ou indirectement, dans les processus phytobénéfiques de
biocontrôle et de phytostimulation.
Étant donné que la finalité de notre travail est l’aboutissement vers des
préparations microbiennes à usage agronomique pratique, le quatrième chapitre
traite des expérimentations de conception de formulations lyophilisées, à base de
souches bactériennes sélectionnées, selon des profils présentant des potentialités
phytobénéfiques. Le dernier chapitre est réservé à tester l’efficacité des formulations
conçus, par des tests in vitro et in situ, dont les objectifs sont à la fois de s’assurer de
la viabilité de nos préparations microbiologiques, après les processus de formulation
et de stockage, aussi de l’efficacité de leur emploi à titre de bioinoculant dans le
biocontrôle.
Au terme de ce travail, nous tentons d’expliquer et d’interpréter les différentes
étapes à travers une discussion générale suivie d’une conclusion générale.
3
CHAPITRE I: DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES
Chapitre I : Données Bibliographiques
5
Chapitre I : Données Bibliographiques
6
Chapitre I : Données Bibliographiques
7
Chapitre I : Données Bibliographiques
8
Chapitre I : Données Bibliographiques
Almario et al., 2014 ; Haney et al.,2015) et possèdent une large gamme de fonctions
phytobénéfiques avec différents modes d’action sur le végétal (Ahmad et al., 2008 ;
Loper et al., 2012). Ces rhizobactéries peuvent agir sur :
- Le développement de la plante, par modification de l’architecture racinaire en
produisant des hormones ou en modulant la production hormonale végétale
(Garcia de Salamone et al., 2001; Picard et Bosco, 2005; Shaharoona et al.,
2006).
- La nutrition des plantes, par la biodisponiblé de certains minéraux essentiels,
comme le phosphore et le fer (Meyer et al., 2010).
- La santé des plantes, en produisant des métabolites secondaires
antimicrobiens, pouvant nuire au développement de phytopathogènes et/ou
activer les mécanismes de défenses de la plante (Bakker et al., 2007, Gross
et Loper 2009).
La production de métabolites secondaires chez ces rhizobactéries peut
également réguler l’expression de gènes phytobénéfiques chez d’autres PGPR parmi
le rhizomicrobiote (Combes-Meynet et al., 2011). Du fait de ce large éventail de
fonctions phytobénéfiques, ces rhizobactéries ont un rôle écologique primordial dans
la rhizosphère. C’est en particulier le cas dans les sols qualifiés de «sols résistants»
où leur implication dans la résistance naturelle de certains sols à quelques maladies
a été démontrée (Mazzola et al., 2002, Ramette et al., 2003; Lemanceau et al., 2014;
Vacheron, 2015). La libération des exsudats racinaires représente une dépense
métabolique pour la plante, qui va être investi dans la sélection de populations
microbiennes particulières. En retour, certaines populations sélectionnées ont un
impact positif sur la croissance et la santé de la plante, en lui exprimant des fonctions
bénéfiques (Figure I. 4) (Vacheron, 2015).
10
Chapitre I : Données Bibliographiques
11
Chapitre I : Données Bibliographiques
Figure I.5 : Représentation schématique des métabolites secondaires produits par les
Pseudomonas fluorescents dans la rhizosphère impliqués dans le biocontrôle
des phytopathogènes (Mishra et Arora ,2017).
12
Chapitre I : Données Bibliographiques
13
Chapitre I : Données Bibliographiques
14
Chapitre I : Données Bibliographiques
1.3.2.2. Phloroglucinols
Le phloroglucinol (1,3,5-benzènetriol ou 1,3,5-trihydroxybenzène) et ses dérivés
sont des composés phénoliques à large spectre, possédant des propriétés
antivirales, antibactériennes, antifongiques, antihelminthiques et phytotoxiques
(Loper et al., 2012). Plus de 700 dérivés de phloroglucinol d'origine naturelle sont
signalés de différentes sources naturelles y compris les plantes, les micro-
organismes et les organismes marins (Singh et Bharate, 2006).
Chez les Pseudomonas fluorescents, la capacité de synthèse de phloroglucinol
et de ses dérivés est hautement conservée (Weller, 2007; Raaijmakers et Weller,
2001). Un des principaux types de dérivés de phloroglucinol produits par les
Pseudomonas fluorescents est le DAPG (Troppens et al., 2013). Plusieurs études
expérimentales affirment que le DAPG est un métabolite antimicrobien majeur
impliqué dans le contrôle biologique des phytopathogènes (Sonnleitner et Haas,
2011). Le locus biosynthétique du DAPG serait conservé chez les Pseudomonas
isolées de divers endroits géographiques (Keel et al., 1996).
Le phloroglucinol et ses dérivés appartiennent à la classe des polycétides et
leur biosynthèse se fait par condensation décarboxylative de monomères tels que
l'acétyl-coenzyme A (acétyl-CoA), la propionyl-CoA, la malonyl-CoA et la
méthylmalonyl-CoA (PKSs) (Singh et Bharate, 2006). Il existe trois types distincts de
PKS reconnus (Achkar et al., 2005). La production de DAPG est déterminée par six
facteurs structurels (phlA, phlC, phlB, phlD et phlI). ) et trois gènes régulateurs (phlF,
phlG et phlH) (Kwak et al., 2012; Mandryk-Litvinkovich et al., 2017 ; Meyer et al.,
2016 ;Mishra et Arora, 2017).
15
Chapitre I : Données Bibliographiques
1.3.2.5. Mupirocine
Plus connu comme l’acide pseudomonique, est un antibiotique polycétide
naturellement présent chez les Pseudomonas spp. fluorescents. La mupirocine
16
Chapitre I : Données Bibliographiques
produite par P. fluorescens NCIMB 10586, est d’une activité élevée contre
Staphylococcus aureus et d’autres bactéries à Gram positif (El-sayed et al., 2001).
C’est un antibiotique largement utilisé dans les maladies tropicales (Carcanague,
1997).
17
Chapitre I : Données Bibliographiques
HCN synthase, elle est décarboxylée en HCN et en CO2 (Nandi et al., 2017). L’HCN
synthase, un produit du groupe de gènes hcnABC synthase est une enzyme
associée à la membrane et sensible à l'oxygène qui participe à la cyanogenèse (Devi
et al., 2013).
Le HCN produit par les Pseudomonas fluorescents a montré une toxicité contre
les phytopathogènes en inhibant le cytochrome c-oxydase (Devi et Kothamasi,
2009). Néanmoins, les Pseudomonas fluorescents eux-mêmes sont résistants au
cyanure en raison de la présence de RhsA, un thiosulfate : cyanure
sulfurostransférase (rhodanèse) qui convertit le cyanure en thiocyanate moins
toxique chez plusieurs Pseudomonas spp. (Blumer et Haas, 2000).
.
1.3.2.8. Sidérophores
Le fer fait partie des minéraux en vrac présents à la surface de la terre, mais il
est indisponible dans le sol pour les plantes. Le fer est généralement présent dans la
nature sous forme de Fe+3, qui est hautement insoluble ; pour résoudre ce problème
les PGPRs sécrètent des sidérophores (Bhattacharya, 2010 ; Sreedevi et al., 2014
Kotasthane et al., 2017). Le mot sidérophore, issu du grec, signifie sidêros: fer et
phore: porteur. L’utilisation des sidérophores représente chez les bactéries l’un des
systèmes les plus efficaces pour l’acquisition du fer. Les sidérophores sont des
composés protéiques de liaison au fer de faible poids moléculaire compris entre 200
et 2000 daltons, dont le rôle est de solubiliser, de chélater et d’extraire le fer ferrique
de nombreux complexes minéraux ou organiques et de le rendre ainsi accessible
aux microorganismes (Neilands, 1995).
Lorsque le fer est limité, les sidérophores microbiens fournissent aux plantes
des ions de fer, améliorant ainsi leur croissance. Ces molécules agissent comme
agents solubilisant du fer, à partir de minéraux ou de composés organiques, dans
des conditions de limitation en fer. Une fois excrétés, les sidérophores chélatent le
fer ferrique et sont ramenés sous forme de complexes sidérophore-ferrique à
l’intérieur de la cellule bactérienne, où le fer ferrique est libéré du sidérophore et
réduit en fer ferreux (Fe+2) (Chu et al., 2010; Trapet et al., 2016; Kumar et Sharma,
2017).
Sur la base de leurs groupes fonctionnels coordonnants du fer, de leurs
caractéristiques structurelles et de leurs types de ligands, les sidérophores
bactériens ont été classés en quatre classes principales (carboxylates,
18
Chapitre I : Données Bibliographiques
19
Chapitre I : Données Bibliographiques
20
Chapitre I : Données Bibliographiques
al., 2010). Il est abondamment disponible dans les sols sous forme organique et
inorganique, ainsi les plantes ne peuvent pas l’utiliser tel qu’il est, car 95 à 99% se
présentent sous des formes insolubles, immobilisée ou précipitée (Pandey et
Maheshwari, 2007). Les plantes n'absorbent le phosphate que sous deux formes
solubles : les ions monobasiques (HPO4) et diabasiques (H2PO4) (Bhattacharyya et
Jha, 2012 ; Gupta et al., 2015 ; Tabassum et al., 2017) .
Les Pseudomonas spp. fluorescents contribuent dans la biodisponibilité du
phosphore au profit des plantes, par des mécanismes de solubilisation des
phosphates dans les sols par la libération de :
21
Chapitre I : Données Bibliographiques
après son exsudation par les racines (Meera et Balabaskar, 2012 ; Tabassum et al.,
2017; David et al., 2018 ;Novo et al., 2018).
1.3.2.13. Cytokinines
Les cytokinines appartiennent à une classe de phytohormones, à partir de
laquelle plus de 30 composés distinctifs ont été décrits. La production de cytokinines
par les PGPR est bien documentée, ayant été identifiée chez des microorganismes
de différents genres bactériens, tels que Azospirillum, Bacillus, Escherichia,
Klebsiella, Proteus, Xanthomonas et Pseudomonas (Maheshwari et al., 2015). De
nombreux processus de développement végétale sont grandement influencés par les
cytokinines, notamment la division cellulaire, la formation du système vasculaire
embryonnaire, la signalisation nutritionnelle, l'expansion des feuilles, le retard de
sénescence, la ramification et la production de chlorophylle (Bhattacharyya et Jha,
2012 ; Goswami et al., 2016; Tabassum et al., 2017; Novo et al., 2018) .
22
Chapitre I : Données Bibliographiques
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Chapitre I : Données Bibliographiques
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Chapitre I : Données Bibliographiques
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Chapitre I : Données Bibliographiques
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Chapitre I : Données Bibliographiques
27
Chapitre I : Données Bibliographiques
I.4.3.1. Lyophilisation
La lyophilisation a été réalisée pour la première fois en 1890, est considéré
comme l'une des plus anciennes méthodes de conservation des aliments et des
herbes (Oetjen et Haseley, 2004). Cette méthode de formulation a évolué en
accordant des avenages à plusieurs domaine, telles que : la conservation des
produits pharmaceutiques (Garcia, 2011), la conservation de produits biologiques
(Garcia, 2011 ; Stephan et al., 2016) et la conservation des aliments thermosensibles
(Tse-Chao Hua et al., 2010).
28
Chapitre I : Données Bibliographiques
29
Chapitre I : Données Bibliographiques
I.4.3.2. Cryoprotection
L’addition d’agents cyroprotecteurs (CPAs) est d'une importance incontestable
pour la survie des cellules bactériennes lors du processus de lyophilisation (Morgan
et al., 2006 ; Coulibaly et al., 2010), car ils peuvent agir sur les fonctions biologiques
pour préserver l'intégrité de la bicouche lipidique par le phénomène de remplacement
d'eau (Coulibaly et al., 2010). Ces CPAs ont deux fonctions principales pour
préserver la viabilité des cellules lyophilisées : le premier est de fournir un résidu sec
avec une structure physique définie agissant comme un matériau de support et
comme un récepteur en réhydratation, et le second est de protéger les cellules
vivantes biochimiquement contre les dommages durant la congélation et le séchage
à l'air (Berny et Hennebert, 1991). Les milieux de lyophilisation couramment utilisés
contiennent des solutés protecteurs.
Ces derniers peuvent être des disaccharides non réducteurs, des alcools, des
sucres , des polyols (le sorbitol et le glycérol), des polysaccharides, des acides
aminés (le glutamate monosodique) (Fonseca et al., 2000; Fonseca et al., 2001) ,
des protéines et des mélanges complexes ( le lait écrémé) (Font de Valdez et al.,
1983 ; Tsvetkov et Brankova, 1983 ; Costa et al., 2000), des minéraux, des sels
d'acides organiques, des milieux complexes de vitamines (antioxydants)
(Champagne et al., 1991, Huba'lek 2003) et des macromolécules (maltodextrine)
(Béal et al., 2008). Cependant, la protection offerte par un additif donné au cours de
ces processus varie selon les espèces de microorganismes (Font de Valdez et al.,
1983).
30
Chapitre I : Données Bibliographiques
Les cryoprotecteurs sont groupés en deux classes selon qu’ils sont à l’intérieur
(intracellulaire) ou à l’extérieur (extracellulaire) de la cellule:
- Cryoprotecteurs intracellulaires : ce sont des substances de faible poids
moléculaire (< 100 Da) qui pénètrent à l’intérieur de la cellule. Ils sont
utilisés à une concentration de l’ordre de mol/l et agissent
principalement lors d’une congélation lente. Le plus important
représentant de cette catégorie est le glycérol (Halliwell et Chirico,
1993 ; Bakhach et al., 2007; Kawahara, 2008).
- Cryoprotecteurs extra cellulaires : ce sont des substances de haut
poids moléculaire (>10000 Da) qui se concentrent à l’extérieur de la
cellule. Ils sont utilisés à une concentration plus faible, de l’ordre de
mmol/l, et sont indiqués lors des congélations rapides. Parmi les
molécules les plus utilisées de cette catégorie se trouvent le lactose, le
saccharose, le tréhalose, la maltodextrine, le dextrane et l’amidon
(Palmfeldt et al., 2003 ; Nanasombat et Sriwong, 2007 ; Coulibaly et al.,
2011).
31
Chapitre II. Isolement et identification de
Pseudomonas spp. fluorescents.
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
II.1. Introduction
Le genre Pseudomonas (Migula, 1894), appartenant aux δ protéobactéries, à la
famille Pseudomonadaceae, est l'un des plus complexes genres bactériens, il
possède le plus grand nombre d'espèces (231 espèces publiées) de tous les genres
de bactéries Gram-négatives (Peix, 2018). Ce genre, hautement hétérogène, a fait
l'objet de plusieurs reclassements sur la base d'études phénotypiques,
chimiotaxonomiques et génétiques (Palleroni, 1993 ; Anzai et al, 2000 ; Palleroni,
2015 ; Peix, 2018). Le genre Pseudomonas représente un groupe de bactéries
cosmopolites, important pour l'environnement, dotées d’une grande polyvalence
métabolique et possédant un large spectre de systèmes enzymatiques (Vasconcellos
et al., 2017). Avec des besoins nutritionnels simples, ces bactéries se retrouvent
quasiment dans tous les peuplements naturels : les sols, les eaux usées ou
naturelles, le milieu marin et l’air (Andreani et al., 2015). Ces bactéries se retrouvent
aussi dans des échantillons cliniques humains, de produits d'origine animale et de
parties vivantes de plantes et d'animaux (Pascual et al., 2015) ; dont certaines
espèces sont bien connues pour leur rôle bénéfique avec les plantes, d'autres en
bioremédiation, tandis que d'autres sont pathogènes des plantes ou des animaux
(Mulet et al., 2009; Sun et al.,2017) .
Les Pseudomonas spp. fluorescents forment un groupe diversifié de bactéries,
qui peuvent se distinguer visuellement des autres Pseudomonas par leur aptitude à
produire un pigment jaune vert (pyoverdines) soluble dans l’eau et diffusible dans
des milieux de culture pauvres en fer (Palleroni et al., 1973; Palleroni, 1984). Les
saprophytes de ce groupe renferment diverses espèces non pathogènes, à
cytochrome oxydase arginine dihydrolase positives et ne provoquent pas de réaction
d’hypersensibilité sur le tabac. Ce groupe était représenté initialement P.
chlororaphis, P. fluorescens, P. putida et P. aureofaciens (Johnson et Palleroni,
1989). Les espèces P. fluorescens et P. putida sont subdivisées, respectivement, en
cinq biovars (I, II, III, IV et V) et en deux biovars (A et B). L'importance de ces deux
dernières espèces est relatée dans divers environnements et sont l’objet de
nombreuses études écologiques (Digat et Gardan, 1989 ; Andreani et al., 2015) .
33
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
34
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
servant aux opérations d’ensemencement sur le milieu King B (KB) (King et al.,
1954), additionné de chloramphénicol et d’ampicilline (0.01 ppm) (Benchabane,
2005). L’incubation a été réalisée à 25 °C pendant 24 à 48h. Les colonies
bactériennes individualisées, fluorescentes sous lumière ultraviolette (350 nm), ont
été sélectionnées, repiquées sur le même milieu KB additionné de glycérol (25 %) et
conservées à –20 °C. De chaque biotope, nous avons pris aléatoirement trois
prélèvements, soit un total de 18 échantillons (3 x6).
P : Pseudomonas; fluor: fluorescens; chlor: chlororaphis; aure: aureofaciens; put: putida, bv: biovar
Trp : tryptophane, Deni : dénitrification, tar : tartrate ; ara : arabinose.
+ : réaction positive, - : réaction négative
Figure II.1 : Clé dichotomique d’identification des Pseudomonas spp. fluorescents
(Bossis, 1995).
35
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Hormis les tests où il est mentionné les conditions de culture et d’incubation, les
autres tests ont été effectués avec des cultures bactériennes âgées de 18 à 24 h sur
milieu KB, incubées à 25 °C. Les concentrations des suspensions bactériennes ont
été déterminées par photométrie (DO), en se référant à des courbes étalons (Annexe
III). Les suspensions bactériennes ont été préparées dans l’eau distillée stérile ou
dans la solution tampon (MgSO4.7H2O 100 mM, pH 7) selon les techniques de Lelliot
et Stead (1987).
36
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
effectuée par injection à l’aide d’une seringue stérile, en piquant latéralement une
surface du limbe au niveau des nervures principales, qui se traduit par l’apparition
d’une plage humide. Sur une autre zone de la même feuille une autre infiltration est
réalisée avec de l’eau distillée stérile (témoin). Apres 48 à 72 h s’il y a apparition de
tâches nécrotiques et formation de collapses au niveau de la zone infiltrée, la
réponse est positive.
Gélatinolyse : L’hydrolyse de la gélatine sous l’action d’une enzyme
extracellulaire conduit à la libération des acides aminés. La crème bactérienne âgée
de 24h a été ensemencée par piqure centrale dans des tubes à essai contenant le
milieu gélatine. Après incubation à 25°C pendant 7 à 10 jours, les tubes
ensemencés, ainsi que les témoins non ensemencés, sont déposés au réfrigérateur
(4 °C pendant 10 minutes) pour favoriser la prise du gel. La gélatinolyse se traduit
par la liquéfaction du milieu (Gardan et Luisetti, 1981).
Utilisation de tréhalose : L’oxydation des sucres conduit en aérobie à la
formation d’acide pyruvique qui entraine l’acidification de milieu. Le test d’utilisation
de tréhalose est réalisé sur le milieu minéral (ARJ), additionné après autoclavage de
tréhalose (5%) stérilisé à froid par filtration. Des cultures bactériennes âgées de 24h
ont été ensemencées par piqure centrale et incubés à 27 °C pendant 3 à 5 jours. La
réaction positive se traduit par un virage de la couleur du milieu du vert au jaune
(Hildebrand et al., 1988).
Levane sucrase : Ce test, réalisé selon la technique décrite par Hildebrand
et al., (1988), consiste en l’ensemencement d’une jeune culture sur le milieu levane.
Après incubation (27 °C, 3 jours), la présence de la levane sucrase est indiquée par
l’apparition d’une culture abondante, muqueuse et brillante.
Dénitrification : Pour certaines bactéries, la réduction des nitrates aboutit à
la formation de nitrite ou bien d’azote ammoniacal. Pour réaliser le test de la
réduction des nitrates, une crème bactérienne âgée de 24 h a été ensemencée sur le
milieu eau peptonée nitratée. Après incubation à 27 °C pendant 5 jours, deux réactifs
spécifiques A et B révélateurs de nitrates sont additionnés. Si le milieu vire au rose,
la souche possède la nitrate réductase, si par contre il reste incolore même après
l’ajout d’une pincée de poudre de zinc, il s’agit d’une dénitrification des nitrates
(Hildebrand et al., 1988).
Utilisation de L-tryptophane : Le milieu peptoné exempte d’indole (riche en
tryptophane) a été utilisé pour réaliser ce test. Les tubes à essais contenant le milieu
37
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
peptoné ont été ensemencés par des cultures bactériennes de 24h puis incubé à
27°C pendant 24h. La transformation du tryptophane en indole se traduit, après
addition du réactif de Kovacs, par l’apparition d’un anneau rouge (Bortolotti et al.,
2016).
Utilisation de l’arabinose : Le test d’utilisation d’arabinose est réalisé sur le
milieu minéral de base (ARJ), additionnée après autoclavage d’arabinose (5 %)
stérilisé à froid par filtration. Des cultures bactériennes de 24h sont ensemencées
par piqure centrale et laissés en incubation à 27 °C pendant 3 à 5 jours. La réaction
positive se traduit par un virage de la couleur du milieu du vert au jaune (Meijnen et
al., 2008).
Utilisation de L tartrate-Na: Ce test est utilisé pour différencier entre les
biovars II et IV de Pseudomonas fluorescens. Le test est réalisé dans des tubes à
essais contenant le milieu ARJ, additionné de L tartrate-Na (10 %) stérilisé à froid
par filtration. Les tubes sont ensemencés par piqure centrale avec une crème
bactérienne âgée de 24 h et incubés pendant 3 à 5 jours à 27 °C. L’utilisation de ce
substrat se traduit par l’alcalinisation du milieu qui vire de vert au bleu (Digat et
gardan, 1987).
Activité pectolytique: Des tubercules de pomme de terre, lavés et essuyés,
sont désinfectés par trempage (10 mn) dans une solution d’éthanol (70 %). Après
rinçage à l’eau distillée stérile, les tubercules sont découpés en tranches (1-2 cm
d’épaisseur) et déposés dans des boites de Pétri dans de l’eau physiologique stérile.
Trois gouttes d’une suspension bactérienne préparées après 24 h de culture, sont
déposées sur les tranches. Après 7 à 14 jours, la réaction est considérée positive
avec l’apparition de pourriture qui s’accompagne d’une forte odeur (Cooksey et al.,
1990).
38
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
pureté des isolats fongiques a été vérifiée après repiquage sur le milieu gélosé PDA
(Annexe I).
Les tests d’antagonisme ont été réalisés sur les milieux de culture KB, PDA et
le mileu mixte (KB-PDA : ½, ½) (Annexe I) selon la méthode de Becker et Cook
(1988). Des disques (φ 5 mm) de papier Whatman, tapissés d’une crème bactérienne
d’une culture de 24 heures, ont été déposés à la périphérie de la boite de Pétri
contenant le milieu de culture. Après 24 heures d’incubation à 25 °C, une pastille (φ 5
mm) "milieu solide" de l’isolat fongique a été déposée au centre de la boite. Cet essai
a été réalisé en deux étapes : (i) Une première étape préliminaire où l’isolat fongique
a été confronté aux quatre souches de Pseudomonas en même temps. Les
observations ont porté sur l’existence ou l’absence d’une inhibition de la croissance
mycélienne, comparativement à la croissance des témoins dans les trois milieux de
culture utilisés. (ii) Dans la deuxième étape, chaque souche bactérienne, ayant
montré une activité antagoniste notable, a été confrontée seule avec l’isolat fongique,
dans une disposition en deux spots bactériens aux extrémités opposées de la boite
et l’isolat fongique au centre. L’activité antagoniste a été faite notée après 8 jours
d’incubation à 25°C, en mesurant la croissance mycélienne (diamètre moyen de la
colonie fongique).
II.2.4.2. Caractérisation des profils trophiques
Les opérations de caractérisation sont réalisées au niveau du laboratoire
spécialisé en microbiologie (BCCM/LMG, GENT Belgique ; Belgian Coordinated
Collections of Microorganisms, Laboratory of Microbiology). La caractérisation
phénotypique, via l’étude des profils trophiques, a été réalisée avec 15 souches
bactériennes issues des différents biotopes (Tableau II.1).
L'identification des bactéries isolées a été effectuée avec le test GENIII-
MicroPlate™ du système «BIOLOG». Ce système permet de vérifier simultanément
diverses réactions métaboliques : 94 réactions phénotypiques ; 71 sources de
carbone et 23 tests de sensibilité aux inhibiteurs chimiques. En plus, il détermine
d’autres propriétés physiologiques importantes : le pH, la tolérance au sel et à l’acide
lactique, le pouvoir réducteur et la sensibilité chimique.
Les souches ont été cultivées pendant 24 h à 33 °C sur le milieu spécial (agar
Biolog Universal Growth) additionné de sang (BUG + B). La suspension bactérienne
doit avoir une transmittance de 90 à 98 %. 100 µl microlitres de suspension
bactérienne ont été utilisés pour inoculer les microplaques. La densité optique (595
39
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
L’identification des bactéries, par le système Biolog, est réalisée avec le lecteur
de plaque jumelé à une base de données informatisée des profils de bactéries de
référence. L’utilisation des substrats ou la résistance aux inhibiteurs chimiques se
traduisent par l’apparition dans les puits d’une couleur pourpre, produite par la
réduction de l’indicateur, le tétrazolium, en un composé coloré le formazan. En
l’absence de l’utilisation du substrat ou si la bactérie est sensible au produit, les puits
demeurent incolores. Les résultats ont été interprétés selon les instructions du
fabricant (Biolog Inc., Californie, États-Unis).
Une analyse, par groupe de résultats, a été réalisée à l'aide du coefficient de
Bray¬Curis et de l'UPGMA avec le logiciel BioNumerics (Applied Maths, Belgique).
L’identification est donc réalisée en jumelant le profil de la bactérie à identifier à celui
de l’espèce bactérienne présentant le plus de similarité. L’identification s’appuie
principalement sur deux valeurs:
• La similarité : un indice reflétant le degré d’appariement entre le profil
métabolique de la bactérie à identifier et celui de la bactérie proposée
par le système Biolog. Plus la valeur se rapproche de 1, meilleure est
considérée l’identification.
40
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
41
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Les rapports des DO obtenues, pour les longueurs d’onde 260 nm et 280 nm,
permettent de calculer les facteurs d’intégrité : si ce facteur est supérieur à 1,7
l’intégrité des ADN est bonne et les étapes suivantes peuvent être entamées. La
concentration de l’ADN extrait (ng/µl) peut être obtenus à partir de la DO (DO260nm *
50 * dilution).
Amplification du gène 16S
L’ADN ribosomique 16S est amplifié par PCR (Polymerase Chain Reaction), en
utilisant deux amorces :
Les produits PCR ont fait l’objet d’une électrophorèse sur gel d’agarose (1%),
additionné de bromure d’éthidium (BET). 100 mg d’agarose en poudre sont ajoutés à
42
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Purification du produit PCR : L’ADNr 16S amplifié par PCR a été purifié en
utilisant le kit de nettoyage PCR NucleoFast® 96 (Macherey-Nagel, Düren,
Allemagne). Les produits purifiés sont stockés à 4°C, en attendant le dosage.
Dosage des produits PCR purifiés : Le dosage des produits PCR purifiés
est réalisé sur gel d’agarose (1%). Les paramètres utilisés pour la migration sont
identiques à ceux décrits précédemment. Les produits purifiés sont chargés sur le
gel, ainsi que le marqueur de poids moléculaire. La détermination des concentrations
se fait en comparant l’intensité de la bande à 1500 pb de chaque échantillon à celle
de la bande correspondante pour le marqueur de poids moléculaire. Si l’intensité est
2 fois plus importante pour l’échantillon, la concentration de celui-ci sera deux fois
plus importante que pour le marqueur de poids moléculaire (MPM).
Les amorces directes et inverses suivantes ont été utilisées pour obtenir un
chevauchement partiel des séquences, assurant des données assemblées très
fiables :
- Pour 1D14041-à lD14045: gamma, * gamma, BKL1
- Pour 1D14047, 1D14050, 1D14052 et 1D14054: gamma, * gamma, BKL1, 3
Nom (a) Séquence synonymique (5 '-> 3') Position (b)
16F358 * Gamma CTC CTA CGG GAG GCA GCA GT 339-358
16R339 Gamma ACT GCT GCC TCC CGT AGG AG 358-339
16R519 BKL1 GTA TTA GCC CGG CTG CTG GCA 536-516
16R1093 3 GTT GCG CTC GTT GCG GGA CT 1112-1093
(a) F : amorce directe / R : amorce inverse
(b) Position d'hybridation de référence à la numérotation des séquences du gène de l'ARNr
16S de E. coli.
43
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
II .3. Résultats
II.3.1. Isolement des souches de Pseudomonas spp. fluorescents
Les méthodes de caractérisation ont permis une identification préliminaire des
isolats issus des biotopes étudiés (Tableau II. 1). La sélection initiale a permis de
constituer une collection de 242 souches bactériennes fluorescentes. Les tests de
l’oxydase et de l’arginine-dihydrolase, considérés comme des tests déterminatifs
dans l’identification des Pseudomonas spp. fluorescents (Bossis, 1995), ont été
pratiqués sur les 242 souches. L’étude des cytochromes respiratoires a permis de
distinguer P. aeruginosa des autres espèces saprophytes ayant une cytochrome C
oxydase (Stanier et al., 1966) et de la plupart des espèces phytopathogènes
dépourvues de cette enzyme (Lelliot et al., 1966; Sands et al., 1967; Palleroni,1984).
Le test de l’hypersensibilité (HR) a permis de discriminer davantage les saprophytes
des phytopathogènes, lesquels provoquent une réaction d’hypersensibilité (Klement,
1963).
Les résultats ont permis de retenir 100 souches [oxydase (+), arginine (+) et
tabac (-)], apparentées à des Pseudomonas spp. fluorescents saprophytes, soit un
taux de 41,32% du total des souches isolées, La répartition des souches selon les
quatre biotopes, montre une dominance des souches issues des palmeraies (70 %).
44
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
A partir du biotope des poiriers, 15 souches ont été isolées, suivi de près par les 11
isolats du biotope de tomate et 4 isolats du biotope pommier (Tableau II.3).
P. chlororaphis
P. fluorescens
P. putida
putida*
45
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
P f. bv. II
P. f bv IV
P f. bv. V
P . chlor.
P p. bv. B
Intermédiaire
P .aureo
P p. bv. A
46
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Plantes hôtes
Palmier dattier Pommier Poirier Tomate
Espèces
P.fluorescens
Biovar II 1 0 0 0
Biovar III 27 1 8 9
Biovar V 3 0 0 1
Biovar IV 2 0 0 0
P.putida
Biovar A 17 2 4 0
Biovar B 2 0 0 0
Autres espèces
P.fluorescens/putida 15 1 2 1
P.chlororaphis 2 0 0 0
P.aureofaciens 1 0 1 0
Total 70 4 15 11
47
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Figure II.3 : Répartition spécifique et infra spécifique des souches selon les biotopes.
48
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
+++ Très forte activité ++ moyenne activité + faible activité - : absence d’activité
Foa : Fusarium oxysporumf.sp albedenis ; Fol: Fusarium oxysporum f.sp. lycopercisi ; Foln : Fusarium
oxysporum f.sp. lini; Pyt : Pytium ultimum ; GGt : Gaymanomyces graminis var tritici ; E39: Eutypa
lata. . * : Ecart type de trois répétitions
49
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
50
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Figure II.4 : Affiliation des souches bactériennes selon les tests BIOLOG GENIII
51
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Figure II.5 : Gel reprenant les 5 ADN amplifiés et le marqueur de poids moléculaire
Les séquences ADNr 16S isolats ont été directement déterminés à partir des
produits PCR dans les deux sens (reverse et forward), par Genome-Express. Les
alignements ont été effectués, le programme BLAST de la banque de données NCBI
(National Center for Biotechnology Information (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/) (
Annexe II).
Une similarité significative (> 98,7%) est observée avec plusieurs espèces
validées des sous-groupes de P. gessardi et P. fluorescens (Figure II.6), indiquant :
- Les souches 1D14054 (BT7), ID14043 (F20), ID14044, (F23) et
ID14050 (BS4) appartiennent à l'une de ces espèces (P. gessardi et P.
fluorescens).
- La souche ID14045(F27) a été identifiée comme P. fluorescens.
- Les souches ID14047(BB6), ID140152(PI11), ID14041(F8) et ID14042
(F19) ont été identifiées comme étant P. putida.
L’analyse phylogénétique des Pseudomonas étudiés permet de positionner
chaque isolat et sa corrélation génétique avec les autres souches les plus proches,
existant dans la banque NCBI. Cette analyse a permis de rapprocher les isolats
étudiés aux deux groupes de Pseudomonas (P putida et P. fluorescens l P gessardi
subgroup). Les résultats obtenus par approche moléculaire en comparant avec les
52
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
53
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
54
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Figure II. 6 : Arbre phylogénétique (ARNr 16S) des espèces validées avec des
similarités g 97%.
55
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
II.4.DISCUSSION
Les résultats de l’identification phénotypique et génotypique (Tableau II.9), ont
révélé une forte hétérogénéité du genre Pseudomonas. Globalement, les
caractérisations phénotypiques utilisées n’ont pas permis de réaliser une
identification totale et précise. Il a été noté des différences entre les trois méthodes
d’identification utilisées. La détermination des profils trophiques des souches a mis
en évidence une grande diversité dans leur métabolisme carboné ; néanmoins il n’y
pas eu de concordance entre les résultats de l’identification et les profils trophiques,
ce qui révèle les limites des tests phénotypiques d’identification des Pseudomonas.
Ces résultats confirment la faiblesse de ces approches phénotypiques pour une
caractérisation stable.
Bien que la classification multivars montre une forte hétérogénéité
phénotypique, elle demeure cependant comme le système le plus utilisé dans la
classification de ce groupe bactérien (Lemaceau et al., 1995; Latour, 1996; Latour et
al., 1996). Initialement les Pseudomonas spp. fluorescents renfermeraient trois
espèces (P. fluorescens, P. putida et P. chlororaphis) et P. aureofaciens rattachée
par la suite à P. chlororaphis (Johnson et Palleroni, 1989). Les espèces P.
fluorescens et P. putida ont été subdivisées sur la base des tests phénotypiques,
respectivement, en 5 et en 2 biovars (Stanier et al., 1996; Palleroni, 1984). Elles se
caractérisent par une grande hétérogénéité phénotypique (Bossis et al., 2000).
Palleroni et al., (1993) ,ont montré par des études d’hybridation ADN-ARNr que
le genre Pseudomonas renfermait des espèces très diversifiées dont les similarités
sont parfois faibles, sur la base de ce critère moléculaire, le genre Pseudomonas a
été subdivisé par Palleroni (1984) en 5 groupes d’homologie (I, II, III, IV,V)
(Benchabane, 2005). Dans une étude phénotypique réalisée par Stanier et al.,
(1996) sur une collection de souches saprophytes issues d’origines diverses, il a été
mis en évidence une forte hétérogénéité chez les espèces P. fluorescens et P.
putida. Les souches du biovar V sont très hétérogènes et montrent dans leurs
caractéristiques une grande variabilité, rendant difficile leur différenciation des autres
biovars (Palleroni,1984 ; Bossis et al., 2000). Les études taxonomiques réalisées par
divers auteurs (Stanier et al., 1966 ; Bossis,1995 ; 2000 ; Palleroni, 2015) indiquent
que la définition actuelle des espèces en biovars n’est pas assez précise, laissant
des confusions sur les plans spécifique et infraspécifique.
56
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
Les études réalisées depuis plus d’un siècle sur ce genre bactérien ont mis en
évidence une complexité dans ses caractéristiques taxonomiques. La majorité des
études taxonomiques sur les Pseudomonas spp. fluorescents a révélé la complexité
de la variabilité au niveau des différentes espèces appartenant à ce groupe
(Palleroni et Stanier, 1964 ; Digat et Gardan,1987; Bossis et al., 2000 ;
Palleroni,2015 ). En effet, il est souvent difficile de réaliser une identification précise
et de faire la distinction entre les différentes espèces (Benchabane, 2005; Garrido-
Sanz et al., 2016).
Outre leur signification taxonomique, les tests biochimiques utilisés pour
l’identification des isolats de Pseudomonas spp. fluorescents, peuvent être
considérés comme indicateurs de l’aspect des profils métaboliques de ces bactéries,
qui semble être un avantage pour leur adaptation au sol et dans la rhizosphère
(Benchabane, 2005). Pseudomonas est l'un des genres les plus complexes et les
plus variés, comme en témoignent les nombreuses espèces décrites (plus de 100)
(Palleroni, 2015). Depuis sa description initiale (Palleroni et Stanier, 1964), la
taxonomie a subi de nombreux changements et remaniements. Plusieurs études ont
évalué de manière informelle la présence de groupes et de sous-groupes au sein
des genres (Gomila et al.,2015 ; Mulet et al.,2010), dont le groupe Pseudomonas
fluorescens, où plus de 50 espèces nommées ont été décrites et divisées en sous-
groupes qui diffèrent de l'analyse de séquence multiloci du (MLSA) et l’analyse
phylogénomique (Gomila et al.,2015, Redondo-Nieto et al., 2013).
La quasi-totalité des études taxonomiques réalisées sur les Pseudomonas spp.
fluorescents, particulièrement P. fluorescens et P. putida, a signalé la difficulté et la
complexité dans l'élaboration de critères taxonomiques précis. Ces études ont révélé
la complexité et la variabilité au niveau des différentes espèces appartenant à ce
groupe (Palleroni et al., 1972; Delorme, 2002; Benchabane, 2005 ; Peix,
2009 ;2018). L’hétérogénéité que l’on rencontre chez certaines espèces et leurs
biovars laisse la classification des souches de Pseudomonas spp. fluorescents
sujette à beaucoup de divergences (Bossis et al., 2000 ; Palleroni 2015 ; Garrido-
Sanz et al.,2016).
L'énorme hétérogénéité phénotypique et génétique démontrée par les souches
appartenant au groupe P. fluorescens (Loper et al., 2012 ) a conduit à une évaluation
difficile de sa phylogénie qui n'englobe pas complètement la taxonomie, et la
proposition selon laquelle un complexe d'espèces façonne la phylogénie du groupe
57
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
58
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
59
Chapitre II : Isolement et identification de Pseudomonas spp. fluorescents
60
Chapitre III: Métabolites secondaires
Chapitre III : Métabolites secondaires
62
Chapitre III : Métabolites secondaires
63
Chapitre III : Métabolites secondaires
64
Chapitre III : Métabolites secondaires
III.2.8. Chitinases
L’activité chitinolytique a été testée selon la méthode décrite par Reniwick et al.,
(1991) sur gélose à la chitine. La formation d’halos clairs autour des colonies après 5
jours d’incubation à 30°C indique une chitinase positive (Naik et Sakthivel, 2006).
III.2.9. Cellulases
La production de cellulases a été déterminée selon la méthode de Cattelan et
al., (1999) sur la gélose M9 (Miller, 1974) supplémentée de 10 g de cellulose et
de1.2 g d’extrait de levures. Les isolats ont été étalés puis incubés (8 jours à 28°C) ;
le développement d’un halo clair autour des colonies indique une réaction positive
(Verma et al., 2007).
III.2.10. Amylases
Des cultures fraîches (24 h) sont déposées sur gélose nutritive additionnée
d’amidon par ensemencement par trait au centre de la boite de Pétri. Après
incubation à 30°C pendant 48h, une solution de lugol préalablement préparée sera
dispersée sur toute la surface du milieu. La présence de l’amidon dans le milieu
donnera une couleur bleue noirâtre, signifiant l’absence d’activité amylasique. La
présence d’une activité amylolytique est indiquée par la formation d’une zone claire
(halo) autour de la crème bactérienne (Vinoth Raj et al., 2009).
III.2.11. Production de NH3
Le test qualitatif, de production d’ammoniaque, a été réalisé selon la méthode
de Capuccino et Sherman (1992). Il consiste à inoculer 100 μl de la suspension
bactérienne dans 10 ml d’eau peptonée (EP) (Cheminova). Après incubation (30 °C,
96h), 500 μl du réactif de Nessler (Prolabo) ont été ajoutés, le développement d’une
couleur jaune ou orange indique la production de NH3 par les souches testées.
III.2.12. Production de cyanure d’hydrogène (HCN)
La production de cyanure d’hydrogène (HCN) a été recherchée par la technique
de Bakker et Schippers (1987). Le milieu TSA (Tryptone Soya Agar) supplémenté
avec 4,4 g/l de glycine a été ensemencé à partir d’une culture de Pseudomonas spp
fluorescents âgée de 24h.Un papier Whatman n°1 (Ø= 8cm) imprégné d’une solution
de couleur jaune (5% d’acide picrique et 2% de carbonate de sodium) a été déposé
aseptiquement sur la face interne du couvercle de la boite de Pétri et scellée ensuite
par le para film. Après incubation à 28 °C pendant 4 jours, la production d’HCN se
traduit par le virage du papier du jaune à l’orange. Le cyanide d’hydrogène réagit en
65
Chapitre III : Métabolites secondaires
effet sur l'acide picrique pour donner une matière colorante (l’acide isopurpurique)
qui exprime le virage de la couleur.
III.2.13. Production de Phénazines (PHZ)
III.2.13.1. Sélection de souches antagonistes in vitro
Avant d’entamer la procédure de rechercher des souches, éventuellement
productrices de phénazines, nous avons ciblé les souches présentant une large
activité antagoniste (antimicrobienne) in vitro vis-à-vis d’une collection d’agents
phytopathogènes (laboratoire de Phytopathologie, Département des Biotechnologies,
Université de Blida1).
Les 17 souches ont été testées pour leurs activités antibactériennes vis-à-vis de
quatre isolats bactériens : Ralstonia solanacearum, Clavibacter michiganens,
Agrobacterium tumefaciens et Erwinia carotovora. Les activités antifongiques ont été
testées en confrontation avec neuf isolats : Rhodotorula mucilaginosa, Geotriticum
sp, Gaeumannomyces graminis var tritici, Pythium ultimum, Eutypia lata, Botrytis
cinerea, Fusarium oxysporum f sp lini, Coleosporium sp et Fomitiporia sp. Les essais
ont été répétés trois fois pour chaque interaction.
Les tests antifongiques ont été réalisés selon la méthode décrite par Vincent et
al., (1991). Les souches de Pseudomonas, âgées de 24 h, sont étalées en lignes,
distantes des 1,5 cm des deux bords de la boite de Pétri contenant le milieu KB
(Annexe I). Un disque fongique (φ = 6 mm), prélevé d’une culture âgée de 7 jours, est
déposé au centre de la boite et laissée en incubation à 28 °C. Les résultats sont
notés lorsque la croissance mycélienne, dans les boites témoins (champignons
seuls, sans la présence des isolats de Pseudomonas), atteint les points d’inoculation
des souches bactériennes, permettant de mesurer les zones d’inhibition (Hariprasad
et al., 2009).
Pour les interactions avec les bactéries phytopathogènes, des disques de
papier wathman (n°3) imprégnés de la crème de souches de Pseudomonas, âgée de
24 h, ont été déposés à la surface du milieu de culture, préalablement ensemencé
par les souches phytopathogènes. Après incubation à 25 °C, lorsque les témoins
(bactéries phytopathogènes sans la présence des isolats de Pseudomonas) sont à
leur maximum de croissance ; s’il y développement d’antagonisme, la notation des
zones d’inhibition est mesurée.
66
Chapitre III : Métabolites secondaires
Sur chaque milieu, en trois répétitions, les souches de Pseudomonas ont été
ensemencées en un seul trait à la surface des milieux solides et en bordure de la
boite de Pétri et incubées à 28 °C. Après 24 h, les microorganismes à tester
(Escherichia coli, Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus et Fusarium oxysporum
f.sp albedenis) ont été ensemencés en traits perpendiculaires, au trait de la culture
précédemment réalisé, et incubés à la même température pendant 2 à 5 jours. A titre
de témoins, les souches tests ont été cultivées, selon la même procédure, sans la
présence de souches de Pseudomonas pour évaluer leur croissance optimale. Ainsi,
nous mesurons les zones d’inhibition pour les souches antagonistes, suspectées de
synthèse de phénazines.
67
Chapitre III : Métabolites secondaires
Centrifugation
Antibiographie
68
Chapitre III : Métabolites secondaires
69
Chapitre III : Métabolites secondaires
70
Chapitre III : Métabolites secondaires
III.3 Résultats
III.3.1. Métabolites secondaires
A partir des tests de production de métabolites secondaires, nous avons
constaté que les 17 souches bactériennes de Pseudomonas fluorescentes
synthétisent des siderophores, produisent l’ammoniaque et les chitinases et qu’elles
ne produisent pas d'enzymes hydrolytiques (pectinases, cellulases et lipases)
(Tableau III.1).
III.3.1.2. Cyanogènese
Pendant les premières 24 heures, un léger virage du papier filtre imprégné
d’acide picrique a été observé chez la plupart des souches, pour devenir plus
apparent après 36 h et net entre 48 h et 72 h, traduisant une intensification de la
production d’HCN. La production était faible chez avec six souches et forte avec dix
souches. Ces dernières semblent les plus performantes en production de l’HCN, en
virant la couleur du papier vers l’orangée foncée
(Tableau III.2).
71
Chapitre III : Métabolites secondaires
BB6,BB10,BT3,BT7,BS4,F8,F19,F23,PI9,PI11 ++
BB2 -
72
Chapitre III : Métabolites secondaires
F8 ++ 3,8
F19 (+)* Nd
F20 (+)* Nd
F21 + 1,8
F23 (+)* Nd
F27 (+) Nd
F48 +++ 18,3
BB2 +++ 7,6
BB6 (+)* Nd
BB9 (+)* Nd
BB10 +++ 5,9
Bs4 (+)* Nd
Gp4 + 1,7
PI9 (+) Nd
PI11 (+)* Nd
BT3 (+) Nd
BT7 - Nd
(- ) : absence de coloration rose, ( + ) : légèrement rose, (++ ) : rose,
(+++) : rose virant vers le rouge, Nd : non détectable (+)* : Analogue d’AIA
III.3.1.4.Production d’enzymes
Les tests enzymatiques qualitatifs ont permis de démontrer la production ou
non-des enzymes extracellulaires (phosphatases, pectinases, lipases) et les
enzymes dégradants les parois cellulaires.
Phosphatases: Le test de solubilisation du phosphate indique que 94 ,11% des
souches testées synthétisent la phosphatase qui solubilise le phosphore inorganique
sous forme bicalcique. La décoloration du milieu de culture et/ou le développement
d’un halo clair autour des spots, n’est devenu net qu’après 96h
d’incubation. L’intensité de la couleur du milieu de culture et le diamètre des halos
sont variable selon les souches, dénotant une variabilité dans le pouvoir de
solubilisation du phosphore selon les isolats testés.
Pectinases: La production de pectinases a été révélée par l’inondation par
quelques gouttes de HCL des cultures bactériennes ensemencées sur le milieu M9
additionné de 4,8 g/l de pectine et incubées pendant 2 jours. Les résultats montrent
qu’aucune réaction positive n’est observée marquée par l’absence de formation
d’halos autour des spots.
73
Chapitre III : Métabolites secondaires
Lipases: Une réaction négative pour l’ensemble des souches testées est
marquée lors de la mise en évidence de la production de lipases, dans le milieu TSA
additionné de 1% d’acide oléique, après 7 jours d’incubation à 28 °C.
Enzymes dégradant les parois cellulaires (CWDE) : Relativement aux
enzymes citées précédemment, l’activité protéolytique était plus importante et
positive avec 12 souches bactériennes en dégradant les protéines par production de
protéases. Le meilleur résultat était noté chez la souche BS4 (3 cm). L’activité
chitinolytique est retrouvée positive chez la totalité des souches étudiées, qui sont
cellulase négative.
III.3.1.5.Production d’ammoniaque
La production de l’ammoniaque est révélée chez toutes les bactéries. Le
résultat positif se traduit par le virage de la couleur du milieu vers le jaune ou orange.
La souche BB6 montre une production d’ammoniaque très importante (orange ++).
74
Chapitre III : Métabolites secondaires
Souches
BT3 4 4 4 4 2 3 4 3 3
BB10 4 4 4 2 2 3 4 2 2
F48 4 4 4 4 4 4 4 1 2
PI9 4 4 4 3 4 4 4 4 2
BB9 4 4 4 4 4 4 4 4 4
F21 4 3 4 3 4 2 4 2 4
BB6 3 4 4 4 4 4 1 3 4
BS4 3 3 4 3 2 4 3 3 3
F20 2 4 4 3 3 2 2 3 2
CHAO* 3 3 4 3 2 3 4 4 2
GGT : Gaymanomyces graminis var tritici ,Coll : Colleosporium sp, Rhod: Rhodotorula mucilaginosa
GEO: Geotriticum sp, Pyt: Pythium ultimum, F4: Fusarium oxysporum f sp lini , F8 :Fomitiporia sp,
E32 :Eutypia lata, B112 : Botrytis cinerea . * : souche de référence (Pseudomonas fluorescens
CHA0).
0 (X = 0, Absence d’inhibition), 1 X f 2 mm , 2 2 mm < X f 10 mm, 3 10 mm < X f 15 mm, 4
X > 15 mm (X = zone d'inhibition) ; Gras : souches phénazines (+) in vitro.
75
Chapitre III : Métabolites secondaires
BT3 2 3 3 2
BB10 2 3 2 2
F48 2 3 3 2
F21 3 3 3 2
PI9 3 3 2 3
BB9 3 3 2 2
F20 2 3 2 3
BB6 2 3 3 3
BS4 3 2 3 3
CHAO* 2 2 3 2
(X = zone d'inhibition) : (X = 0, Absence d’inhibition), 1 : X ≤ 2 mm , 2 : 2 mm < X ≤ 10 mm,
3 : 10 mm < X ≤ 15 mm, 4 : X > 15 mm.
Gras : souches phénazines (+) in vitro * : souche de référence (Pseudomonas fluorescens CHA0).
76
Chapitre III : Métabolites secondaires
FOA
FOA
FOA
Souches
BS
BS
BS
EC
SA
EC
SA
EC
SA
BS
EC
SA
PI9 24 16 5 8 26 15 6 6 5 10 5 4 7* 5 4 8*
F21 20 15 13 4 16 14 14 5 1 5 15* 4 0 4 3 5*
BB9 16 10 9 1 18 12 8 2 3 4 5 8* 0 5 4 0
B454 18 15 5 3 24 10 9 4 2 10 4 1 3 5 8 0
CHAO 22 13 5 5 27 14 5 2 12 9 4 1 1 6 6 1
En comparant les résultats de diamètre des zones d’inhibition par rapport aux
milieux utilisés (GN, KB, ISP2 et PDA), nous remarquons que les diamètres sont plus
élevés sur le milieu KB.
77
Chapitre III : Métabolites secondaires
A B C E
D F
Témoin Extrait de PI9
standard
Figure III.2: Bioautographie des extraits des surnageants de cultures des souches PI9,
BB9 et F21 sur AM après révélation
78
Chapitre III : Métabolites secondaires
C1 E1
A1 B1
Témoin
PI9 BB9 F21
Standard
Figure III.3 : Bioautographie des extraits des surnageants de culture des souches PI9,
BB9, F21 sur CA après révélation
Les résultats ont permis de retenir le premier mélange AM comme phase
mobile idéale pour la séparation de différentes fractions des extraits des trois
souches. Après la révélation chimique, des composés aromatiques polycycliques, les
extraits de surnageant de chaque culture, sur milieu King B, ont révélé des taches
actives colorées sur AM.
- La tâche du témoin correspond au composé A (Rf = 0,90).
- Les composés B (PI9) et E (F21) ont montré une ressemblance avec la
molécule standard l’acide phénazine-1-carboxylique (Rf = 0,90).
- Le composé C a un Rapport frontal (Rf : 0,87)) différent de celui du témoin,
suggérant qu’il s’agit d’un autre type de composés phénaziniques.
79
Chapitre III : Métabolites secondaires
phénazines a été réalisée en comparaison avec l’élution du standard (PCA) dans les
mêmes conditions expérimentales. Les différents chromatogrammes (HPLC) sont
illustrés sur les figures suivantes :
Su
Figure III.5 : Profil HPLC après injection de l’extrait à l’acétate d’éthyle de l’isolat F21
SS
u
u
R
R
FF
AA
CC
E
Temps de rétention (T R)
Figure III.6 : Profil d’HPLC après injection de l’extrait à l’acétate d’éthyle de l’isolat BB9
80
Chapitre III : Métabolites secondaires
S
u
Temps de rétention (T R)
Figure III.7 : Profil d’HPLC après injection de l’extrait à l’acétate d’éthyle de l’isolat PI9.
S
u
Temps de rétention (T R)
Figure III.8 : Profil d’HPLC après injection de l’extrait à l’acétate d’éthyle de l’isolat
CHAO
La similarité entre le temps de rétention des extraits des souches PI9 (Figure
III.7) et F21 (Figure III.5) avec le composé purifié de la PCA et la superposition de
leur profil chromatographique avec celui de la souche de référence CHAO, révèlent
la présence de l’acide-1-carboxilique (PCA) chez ces isolats, en plus de la souche de
référence (Figure III.8). Cependant le chromatogramme de l’isolat BB9 est différent
de celui du témoin (standard). Le temps de rétention de l’acide-1-carboxylique est
81
Chapitre III : Métabolites secondaires
localisé à 3,85 min, alors que celui du composé visible sur le chromatogramme est
élué à 9,7 min (Figure III. 6).
III.3.Discussion
Nos résultats indiquent que toutes les souches, déjà sélectionnées sur la base
de la synthèse d’un pigment fluorescent diffusible sur le milieu KB, synthétisent des
sidérophores. Les Pseudomonas spp. fluorescents synthétisent de nombreux
sidérophores, chélateurs du fer ionique, qui exhibent des effets fongistatique et
bactériostatique, tels que les pyoverdines, les pseudobactines, les pyochelines et
l’acide salicylique (Bagg et Neilands, 1987). Les sidérophores ne sont produits qu’en
conditions de carence en fer (Meyer et al., 1995; Meyer, 2000; Chu et al., 2010).
Chez des souches de P. fluorescens et de P. syringae, la fluorescence,
représentative des sidérophores, est réduite en présence de sels ferreux. A
l’exception des lactobacilles, la quasi-totalité des microorganismes exige la présence
d’ions de fer assimilables pour leur croissance (Gross, 1990). Le fer joue un rôle
crucial dans la plupart des enzymes d’oxydoréduction intervenant, dans la chaîne de
transport d’électrons du métabolisme intermédiaire. Malgré son abondance dans la
nature, sa biodisponibilité reste extrêmement faible, les seuils de concentration
ferriques à pH 7.0 ne dépassent pas 10-18 M. Pour cette raison, la majorité des
organismes doivent réagir à ce problème, pour la capture et l’assimilation de fer de
leur environnement (Dreschsel et Winkelmann 1997). Les bactéries ont alors
élaborées des systèmes de capture complexes, via la sécrétion de sidérophores et la
capture des complexes ferri-sidérophores.
Les sidérophores sont parmi les composés des rhizobactéries qui ont un effet
de stimulation de la croissance des plantes (PGPR) (O’sullivan et O’gara, 1992;
Pieterse et Van Loon, 1999 ; Trapet et al., 2016). Il a été démontré que les PGPRs
améliorent la croissance végétale en produisant des sidérophores, extracellulaires
très efficaces, qui permettent de lutter contre plusieurs maladies des plantes en
privant l'agent pathogène de la nutrition en fer, entraînant ainsi une augmentation du
rendement des cultures. En plus du fer, les sidérophores peuvent également former
des complexes stables avec d’autres métaux préoccupants pour l’environnement,
tels que l’Al, Cd, Cu, Ga, In, Pb et Zn (Saharan et Nehra, 2011). Ces mêmes auteurs
ont montré que la présence de métaux lourds induit la production de sidérophores
82
Chapitre III : Métabolites secondaires
par ces rhizobactéries (Kumar et Sharma ,2017; Patil et al., 2017). Pseudomonas
putida et Pseudomonas fluorescens ont une capacité remarquable d’utiliser un large
spectre de pyoverdines secrétés par d’autres micro-organismes, tandis que leurs
pyoverdines ne peuvent pas être utilisés par ces derniers (Adam et al., 2017;
Beneduzi et al., 2012 ; David et al., 2018).
Six souches seulement synthétisent l’AIA avec des quantités assez variables,
allant de 1,7 µg/ml à 18,3 µg/ml. Cette fluctuation est probablement due à la
variabilité génétique entre les souches. L’absence de production chez certaines
souches serait liée donc à la perte de l’information génétique et du mécanisme
physiologique de la biosynthèse de l’AIA (Mishra et al., 2010; Rabhi, 2012). La
synthèse d’AIA par Pseudomonas est bénéfique pour la croissance et le
développement végétal (Sandhya et al., 2009). Environ 80 % des bactéries
rhizosphériques sont capables de produire de l’AIA (Dastager et al., 2010). L’AIA
joue un rôle très important dans la division cellulaire, l’élongation des racines, la
prolifération des poils absorbants et dans les mécanismes de tolérance de la plante
aux stress (Sandhya et al., 2010).
La biosynthèse de l’AIA est largement répandue chez les Pseudomonas spp.
fluorescents, d'une manière prédominante à partir du tryptophane par la voie de
l'acide indole-3-pyruvique (Oberhansli et al., 1991; Forlani et al., 1995; Persello-
Cartieaux et al., 2003). Le L-tryptophane est considéré comme le précurseur, du fait
que son adjonction est nécessaire à la production de cette hormone. Les exsudats
racinaires sont une source naturelle de L-tryptophane pour la microflore de la
rhizosphère (Dastager et al., 2010; David et al., 2018). La production de ce composé
est variable selon les souches et les différentes espèces, ainsi que les conditions de
culture des plantes, leur phase de croissance et de la disponibilité de substrats
nutritifs (Miraza et al., 2001).
L’intervalle de concentrations dans lequel l’AIA exogène à la plante peut avoir
des effets bénéfiques, sur la croissance et le développement racinaire, est
relativement étroit. Des concentrations élevées, de l’ordre de micromoles, ont
provoqué des effets négatifs ; Il a été démontré avec la souche de Pseudomonas
CHA0 que l’élévation de la concentration en AIA exogène n’implique pas une
meilleure efficacité dans l’antagonisme. En terme d’activité de biocontrôle, l’AIA
semble être de moindre importance par rapport aux autres métabolites secondaires,
83
Chapitre III : Métabolites secondaires
84
Chapitre III : Métabolites secondaires
85
Chapitre III : Métabolites secondaires
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Chapitre III : Métabolites secondaires
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Chapitre III : Métabolites secondaires
88
Chapitre IV: Formulation de rhizobactéries
par lyophilisation
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
90
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
91
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
détecteur FID à 250 °C. Un standard d'esters méthyliques a été injecté afin de
déterminer les temps de rétention correspondants aux différents esters méthyliques
existants. Les acides gras des différents échantillons sont identifiés par comparaison
avec les temps de rétention des produits témoins (Coulibaly et al., 2009; Mputu
Kanyinda et al., 2012).
IV.2.3. Procédé de formulation
IV.2.3.1. Cultures bactériennes en fermenteur
Des précultures (5 l), de 24 h obtenues en milieu KB liquide après d’incubation
à 30 °C, ont été inoculées dans des bioréacteurs (100 l) (Biolafitte, Artechno, Liège -
Belgique), contenant 60 l du milieu 863. L'aération est effectuée par barbotage d'air
à un débit de gaz initial de 1 vvm. La saturation de l'air est contrôlée par régulation
automatique de la vitesse d'agitation (100 à 150 trs/mn) et en fonction de la vitesse
de consommation d'oxygène. En maintenant le pH à 7, la croissance cellulaire
(culture de 16 h) a été évaluée par la densité optique (DO) à 540 nm
(spectrophotomètre V-1200). Les cellules ont été récoltées puis concentrées 20 fois
par centrifugation (Sorval RC 12 BP) à 4700 rpm pendant 20 mn à 4 °C (Yao et al.
2008).
IV.2.3.2. Lyophilisation et Conservation
Les culots, obtenus après centrifugation, ont été divisés en deux parties
égales : Une partie est mélangée avec le composé protecteur (1% de glycérol et 5%
de maltodextrine) (Mputu Kanyinda et Thonart, 2013) et l’autre est appliquée
directement. Les échantillons ont été congelés pendant 24 h et lyophilisés pendant
72 heures dans un lyophilisateur (Louw Koeltechniek Bvba) selon le programme
standard (temps de séchage primaire de 6 h ; la température de condenseur de - 45
°C). Pour l'échantillon final, la température était de 25 °C, en élevant la température
progressivement de - 45°C à 25 °C à 0,9 mbar. Les lyophilisats obtenus sont scellés
sous vide dans des sachets en aluminium (250 g) et stockés à 4 °C.
IV.2.4. Viabilité des bactéries
La viabilité des souches bactériennes a été déterminée avant et après
lyophilisation et après stockage, par dénombrement sur milieu KB (King et al., 1954)
et par cytometrie en flux.
IV.2.4.1. Dénombrement
Un gramme de chaque lyophilisat a été réhydraté dans 9 ml d’eau peptonée.
Après une série de dilutions, 100 µl ont été étalées sur des géloses KB (King et al.,
92
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
93
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
94
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
Acides gras : palmitique (C16 : 0), pamitoléique (C16 :1), stéarique (C18: 0), oléique (C18: 1),
linoléique (C18: 2) et linolénique (C18: 3). a : Ecart type issu de trois répétions.
95
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
a : écart type issu de trois répétions b : Viabilité (%) des cellules lyophilisées et stockées 4°C.
Les barres avec la même lettre ne différent pas significativement, selon le test de Newman-Keuls (α= 5%)
96
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
diacétate de carboxyfluorescéine (cFDA) ; nous avons relevé que 3,1% des cellules
sont endommagés (se trouvant dans un état intermédiaire entre vie et mort). 5,3%
des cellules bactériennes n’ont pas pu être marquées et moins de 0,2% des cellules
ont résistées. Le temps d’incubation du colorant ayant donné le bon résultat est de
15 minutes. Ainsi, ce temps a été reconduit pour la suite de nos analyses. Ce résultat
nous permet de traiter nos différents échantillons, en état de crème bactérienne ou
en poudre lyophilisée, afin de noter la résistance que présenteraient ses souches.
97
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
BB9
F21
BB10
Q3-UR: Cellules endommagées ; Q3-UL: Cellules mortes ;Q3-LR: Cellules vivantes ;Q3-LL: Non marquée
Figure IV.3 : viabilité (%) avant et après lyophilisation par cytometrie en flux.
98
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
99
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
Les barres avec la même lettre ne différent pas significativement, selon le test de Newman-Keuls (α= 5%)
Figure IV.4 : Viabilité (%) des souches de Pseudomonas après stockage.
IV.3. Discussion
Le test de thermotolérance a montré que parmi les souches étudiées, six sont
relativement résistantes et peuvent croitre même à 45 °C. Le choix de ce critère,
parmi d’autres, repose sur l’hypothèse qu’une souche ayant survécu dans un
environnement drastique (chaud et sec) peut posséder ou développer des
mécanismes d’adaptation à ce genre de stress. Or, en biotechnologie microbienne,
lors des étapes de formulation et/ou au cours de leur stockage, les préparations à
base de microorganismes enregistrent systématiquement des pertes en viabilité.
C’est dans cette optique, que nous avons sélectionné des souches résistantes, qui
peuvent tolérer des traitements ou des chocs thermiques.
Une sélection rigoureuse est le premier des facteurs pour l’amélioration de la
conservation des Pseudomonas spp fluorescents, pour garantir une viabilité
commercialement satisfaisante. Pour le stockage à long terme, il est opportun de
sélectionner des souches qui ont survécu à des conditions drastiques (température
élevée). Le criblage de microorganismes thermotolérants est souvent avancé comme
un préalable, pour d’éventuelles utilisations comme des biopesticides ou des
biofertilisants (Niamsup et al., 2003 ; Prasad et al., 2003).
100
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
101
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
102
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
séchage (Hurst, 1977; Shafiei et al., 2013). De tels traitements, exposent les cellules
bactériennes aux contraintes de concentration élevée de solutés, y compris des pH
extrêmes, à des basses températures, à la formation de cristaux de glace et à
l'élimination d'eau des cellules bactériennes (Zhao and Zhang, 2005).
Les bactéries Gram – (Pseudomonas chlororaphis et P. fluorescens…etc.) sont
très sensibles à toutes formes de séchage surtout en l’absence de composés
protecteurs (Palmfeldt et al., 2003; Nanasombat et Sriwong, 2007). Ces bactéries ont
tendance à une rupture plus grande pendant les processus de dessiccation et de
réhydratation (Pembrey et al., 1999). Cette sensibilité est due à la composition de
leur paroi cellulaire, présentant une couche mince en peptidoglycanes (environ 5 à
10 nm), par rapport à celle des Gram + (20 à 80 nm). L’absence de l’acide techoïque
chez la bactérie Gram - réduit sa résistance au séchage par rapport à son
homologue Gram + (Alberts et al., 1994; Beveridge, 1999 ; Lodish et al., 2000). La
plupart des bactéries Gram-négatives ont des lipopolysaccharides sur leurs surfaces
(Gupta, 2002). Les membranes cellulaires sont souvent endommagées pendant le
processus de congélation, ou pendant la dessiccation et la réhydratation (Wolfe et
Bryant, 1999).
Des changements de perméabilité ont conduit à suggérer que la lyophilisation,
crée de petits pores dans la membrane cytoplasmique engendrant la fuite de
matériel cytoplasmique (Wesche et al., 2009). Bien que la diminution de la teneur en
eau pendant la lyophilisation entraîne certaines lésions cellulaires (Shafiei et al.,
2013), cependant le reste de l'eau dans les cellules séchées favorise également les
réactions défavorables (Lievense et van‘t Riet , 1994). Les compositions lipidiques
des cellules lyophilisées changent habituellement en raison des réactions d'oxydation
et une diminution du rapport entre la teneur en acides gras insaturés et saturés des
cellules est observée (Castro et al., 1996; Coulibaly et al., 2009). Les lipides
membranaires jouent un rôle important dans la perméabilité des membranes
cytoplasmiques ; il est apparu probable que les dommages subis par les membranes
lors de la lyophilisation et du stockage étaient dus à des modifications du profil
lipidique (Teixeira et al., 1996). La formation de radicaux pendant les premiers jours
de stockage peut être une preuve de l'instabilité des réactions d'oxydation des
bactéries lyophilisées (Carlsen et al., 2009). A l'état sec, les biomolécules deviennent
plus sensibles à l'attaque de l'oxygène (Garait et al., 2005), souvent due aux espèces
103
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
oxygénées réactives (ROS), qui peuvent endommager les protéines, modifier les
bases et les sucres des acide désoxyribonucléique (ADN) (Blair, 2008).
Dans nos travaux, nous avons constaté que l'ajout de protecteurs (glycérol et
maltodextrine), avant la lyophilisation, ne modifie pas significativement la viabilité
bactérienne pendant la lyophilisation, mais ils influencent positivement la stabilité
pendant le stockage. Les additifs ont un rôle important dans la conservation et le
maintien de la viabilité cellulaire. Il est rapporté que la présence d'antioxydants
augmente le taux de survie des bactéries séchées pendant le stockage (Carvalho et
al., 2003; Coulibaly et al., 2009).
Pour remplir ces fonctions, l’additif utilisé comme protecteur devrait fournir une
bonne cryoprotection des cellules pendant la lyophilisation, il doit être facile à sécher
et fournir les atouts d’une matrice permettant la stabilité et la facilité de réhydratation
(Costa et al., 2000). Stephan et al., (2016) ont démontré que la congélation sans
agents cryoprotecteurs (CPA) affectait de façon spectaculaire la survie souches de
P. putida et P. fluerecsens. Lorsque la souche P. fluerecsens Pf153 a été mise en
suspension dans du saccharose, du lactose, de l'acide ligninosulfonique, du glucose
ou du lait écrémé, la viabilité a augmentait à deux décimales par rapport aux cellules
sans protection. Palmfeldt et al., (2003) ont montré qu'une combinaison de plusieurs
CPA augmente la viabilité des cellules après leur lyophilisation. Les CPAs ont deux
fonctions principales : protègent les cellules vivantes, biochimiquement, contre les
dommages lors de la congélation et fournissent un résidu sec avec une structure
physique définie, agissant comme matériau de support et comme récepteur lors de la
réhydratation (Berny et Hennebert 1991). Le choix d’un composé protecteur
approprié est très important pour assurer une viabilité élevée des bactéries pendant
la lyophilisation et au cours du stockage (Lievense et al., 1993 ; Leslie et al., 1995;
Kawahara, 2008). L’addition de composés protecteurs, lors des opérations de
séchage de suspensions de souches de Pseudomonas, améliore nettement les
niveaux de leur viabilité (Palmfeldt et al., 2003; Stephan et al,. 2007
La lyophilisation entraîne des effets secondaires indésirables, tels que des
modifications de l'état physique des lipides membranaires (Shafiei et al., 2013).
Selon la théorie de Crowe et al.,(1987), l'élimination de l'eau liée à l'hydrogène de la
bicouche de phospholipides entraîne une augmentation de l'empaquetage dans le
groupe de tête des lipides membranaires (Shafiei et al., 2013) et l’altération des
protéines, entraînant la perte de viabilité cellulaire pendant le processus ainsi que
104
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
105
Chapitre IV : Formulation de rhizobactéries par lyophilisation
106
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose
vasculaire de la tomate
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
108
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
110
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
A B C
A et B : souches de Pseudomonas lyophilisées sous forme de poudre conservés
dans des sacs opaque sous vide, C : souches bactériennes non lyophilisées purifiées.
111
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
V.2.4. Sol
Le sol est prélevé au niveau la station expérimentale du département de
biotechnologie (Faculté SNV, Université de Blida 1) à partir de parcelles de terrain,
non cultivée depuis au moins deux décennies. Les caractéristiques
physicochimiques du sol ont été étudiées au niveau du laboratoire de pédologie
(Boukerma, 2012) (pH = 6,7, K 0.63 %, Na 2,63 %, capacité d’échange cationique
12,5 meq /100 g de sol, phosphore assimilable 189,33 ppm, teneur en matière
organique 1,89%). Le sol a été séché à l’air libre et débarrassé de ses éléments
grossiers avant qu’il soit tamisé (2 mm). Des opérations de désinfection ont été
réalisées par autoclavage (trois autoclavages de 30 minutes à 120°C et à 24 heures
d’intervalle) pour inhiber la microflore indigène naturelle. Le sol désinfecté a été
ajouté à la tourbe stérilisée (2: 1). Le substrat résultant a été utilisé pour remplir les
alvéoles et les pots en plastique (200 g de substrat / pot).
112
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
R témoin : Distance radiale maximale de la croissance du champignon. R test : Distance radiale sur
une ligne en direction de l’antagoniste.
113
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
des conditions d'asepsie, ces graines ont été mises dans des boîtes de Pétri en verre
stériles, tapissées de papier filtre stérile imbibé d’eau. Les boites ont été recouvertes
avec du papier aluminium pour les abriter de la lumière et incubées à une
température de 23°C dans l’étuve pendant 4 jours (fig.13 C) (Boukerma et al., 2017).
Après 7 jours les graines prégermées ont été transférées dans des alvéoles à raison
de deux graines par alvéole avec un arrosage quotidien.
114
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
Inoculation fongique
Après 48 h de l’inoculation par les solutions bactériennes, les plantules ont été
inoculées par le champignon Fol. Les plantes des témoins négatives ont été
inoculées par l’eau distillée stérile. Les plantes des témoins positives ont été
inoculées uniquement avec la suspension conidiènne de Fol. L’inoculation fongique a
été effectuée par injection des racines par la suspension conidiènne à raison de 2 ml
par pot (Benchabane, 2005).
115
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
- T3, T6 et T9 : plants inoculées respectivement avec les souches BB9, BB10, F21
non lyophilisées (à l’état fraiche) en interaction avec F.O.L.
- T10 : Témoin positif (+), plants inoculés uniquement avec la suspension conidienne
de F.O.L.
- T11 : Témoin négatif (-), plants inoculées iniquement par l’eau distillée stérile.
BBLOC A
BBLOC B BLOC C
116
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
1- Taux d’infection
Ce taux exprime le pourcentage des plants malades, relatif au nombre total des
plants (N) examinés et le nombre des plants malades (n) (Manikandan et al., 2010).
f : Echelle de l’infection.
v : nombre des plants par chaque classe.
N : nombre totale des plants observés.
X : valeur la plus élevée de l’échelle d’évaluation (5).
117
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
118
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
A : absorbance.
V : volume de la solution extraite.
W : masse de la matière fraiche.
V.3 Résultats
V.3.1. Antagonisme in vitro
Globalement, les niveaux d’inhibition sont différenciés par rapport à l’état de la
culture bactérienne (lyophilisée ou fraiche). En effet les lyophilisats semblent plus
performants dans les trois milieux de cultures. La comparaison des valeurs
moyennes des taux d’inhibition (Test Newman-Keuls, α = 5 %), après la mise en
119
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
120
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
Les plants bactérisés avec les souches BB9 (fraiche) et F21 (fraiche) ont
montré des jaunissements affectant de grandes proportions des feuillages (Figure
V.5 A et C). De même en présence de la souche F21 (lyophilisée sans protecteur),
les taux d’infection sont relativement élevés, mais avec des indices échelles
symptomatologiques qui ne dépassent pas le troisième niveau.
Le suivi du développement de la maladie de la fusariose vasculaire a été
mentionné chaque jour, en se basant sur le descriptif symptomatologique typique de
la maladie (figure V.6).
Le jaunissement unilatéral est observé au niveau des folioles, des feuilles
du plant entier et enfin un jaunissement généralisé, les parties jaunies finissent
par flétrir. Chez les plants bactérisés, le jaunissement et le flétrissement ne
parviennent qu’aux premiers étages foliaires selon les traitements (figure V 7 A),
contrairement aux témoins positifs où ces symptômes sont plus développés (figure
V.7 B.).
Nous avons observé une décoloration longitudinale de la tige et un
brunissement correspondant à une dégradation de vaisseaux vasculaires, qui sont
plus accentués chez les témoins positifs par rapport aux plants bactérisés. De
même, chez les plants malades, un brunissement à un noircissement des racines
sont constatés chez certains plants accompagnés d’une dégradation de quelques
chevelus racinaires (figure.V.8).
121
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
a
a
c b
a
a
c
b
a
a
b
a b
122
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
Mortalité
123
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
A
B
A : Jaunissement des premiers étages foliaires chez les plants bacterisés par la souche BB10 sans
protecteur
B : jaunissement généralisé chez le témoin malade
la sévérité qui a diminué, dénotant une régression dans la virulence où les taux
d’inhibition sont parfois au-delà de 40 % (Figure V 9. ). La comparaison entre les
souches ne fait ressortir une souche typique, même si les observations mentionnent
des niveaux d’inhibition légèrement supérieurs et significatifs (groupe homogène e),
quel que soit son état lyophilisé ou culture fraiche. La symptomatologie s’est
stabilisée au stade primaire de jaunissement généralisé, considéré comme une
légère infection chez tous les plants bactérisés, par rapport au témoin où tous les
plants sont morts (Figure V.10).
T + :Témoin malade, AP : lyophilisé Avec Protecteur SP : Lyophilisé Sans Protecteur Cr ou Fr : Culture fraiche
125
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
126
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
Coloration brune du
centre du collet
Coloration brune
du côté de la tige
127
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
Figure V.13 : Colonisation racinaire d’une plante bactérisée (BB10 avec protecteur).
V.3.6 Phytostimulation
Globalement les gains sont considérables, témoignant d’une activation de la
croissance, en réponse aux effets positifs de la bioprotection. Les réactions sont
variables selon le paramètre considéré, mais d’apparence plus importante en partie
aérienne (Figure 14). Le calcul des gains, par comparaison des plants bactérisés
et sans bactérisation, a révélé des taux assez conséquents notamment en biomasse
des parties aériennes et en hauteur des tiges. Avec les plants bactérisés par la
souche BB9 lyophilisée (avec protecteur) les taux sont les plus élevés,
respectivement 85 % et 68 % (Figure V.15. ).
128
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
Gains en hauteur
des tiges des
plants bactérisés
par apport au
témoin malade
Figure V.14 : Promotion de la croissance de la partie aérienne des plans bacterisés par
rapport au témoin positif.
129
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
V.4. Discussion
L'utilisation de micro-organismes bénéfiques comme biopesticides pour réduire
les maladies de diverses cultures d'importance agronomique est considérée comme
l'une des méthodes les plus prometteuses dans les pratiques de gestion des
cultures. Dans la présente étude, nous avons évalué l'efficacité, in vitro et in planta,
de souches de P. fluorescents lyophilisées afin de déterminer l’impact de la
lyophilisation sur l’efficacité de ces souches en tant qu'agents de biocontrôle contre
F. oxysporum f.sp lycopersici.
Les trois milieux de culture utilisés ont permis l’expression de l’antagonisme par
les trois souches de Pseudomonas, et ce malgré les différences dans leur
composition chimique et son influence sur la synthèse des métabolites dont le rôle
dans le biocontrôle est reconnu, à l’exemple du milieu KB qui favorise la synthèse de
sidérophores, contrairement au milieu PDA. L'inhibition de la croissance mycélienne
même faible observée sur le milieu PDA suggère que l'inhibition observée n'était pas
due à l'action des sidérophores mais que d'autres mécanismes (antibiose
principalement) avaient été développés par la bactérie, contrairement à la croissance
130
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
mycélienne sur milieu KB, ce qui peut être corrélé avec la présence des
sidérophores.
Il a été démontré précédemment que l'action antagoniste de ces mêmes
souches ne semblait pas être spécifique à l'agent pathogène, mais dépendait plutôt
de le milieu de culture (Toua et al.,2013) . Dans certains cas, une efficacité à large
spectre a été observée, agissant simultanément sur plusieurs isolats fongiques de
genres différents (Fusarium, Rhizoctonia, Vertcillium et Pythium) (Benchabane,
2005). La variabilité de l'activité antagoniste des souches de Pseudomonas dans les
milieux testés suggère une diversité des mécanismes impliqués dans le contrôle
biologique. Outre le déterminisme plurifactoriel de l'antagonisme, nos résultats
soulignent la possibilité d'une efficacité large et non spécifique contre l’isolat de F.
oxysporum f.sp lycopersici. La différence de stimulation ou d'inhibition mycélienne
dans les milieux de culture résulte de mécanismes physiologiques dans les
conditions de culture.
D’une façon globale, la souche de Pseudomonas la plus active était F21
lyophilisée (54.16%), son performance peut être corrélée à son pouvoir métabolique,
notamment secondaire. Les trois souches de P. fluorescents (lyophilisées et non
lyophilisées) utilisées dans nos expériences ont montré des effets antagonistes
variés contre Fol. Ces souches de rhizobactéries sont caractérisées par des
potentialités différentes en termes de production de métabolites impliqués dans le
biocontrôle, telles que la synthèse de pyoverdine et la variation (+ ou -) d'autres
caractéristiques, notamment la synthèse de phénazines et la production de HCN
(tableau V.1).
Le fer est un élément indispensable à la germination conidienne. La production
en quantité importante de métabolites chélateurs de Fe+3, permet aux Pseudomonas
spp. fluorescents de s’approprier le fer nécessaire à leur croissance et de le rendre
inassimilable pour les autres microorganismes (Lemanceau et al., 1986; Jacques et
al., 1993). Des effets inhibiteurs par des pseudobactines purifiées des souches
WC358 et WC417 de Pseudomonas putida ont été obtenus in vitro sur la germination
conidienne de Fusarium oxysporum f. sp. dianthi (Duijff et al., 1993) et de
F.oxysporum f.sp.lini (Reddy, 1992). Cependant Weller et al., (1988), ont rapporté
que la compétition pour le fer n'est pas le seul mode d'action des Pseudomonas spp.
fluorescents antagonistes. Fravel (1988), a montré l'absence de corrélation entre
l'activité antagoniste des Pseudomonas spp. fluorescents et la concentration en
131
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
pigment fluorescent, même si ces bactéries sont plus aptes que les Fusarium à
mobiliser le fer. Ces rhizobactéries possèdent d'autres mécanismes inhibiteurs, qui
peuvent être liés à la synthèse d’antibiotiques et à d'autres types de métabolites
secondaires à effet d'antibiose (Lemanceau, 1988; Lemanceau, 1992). Selon
Figueroa‑Lopez et al., (2016), l'analyse de l'activité antagoniste in vitro a révélé que
la souches de Pseudomonas fluorescens produit des glucanases, des protéases ou
chitinases, ainsi que sidérophores et auxines et suggèrent que ces mécanismes de
contrôle sont possibles contre Fusarium verticillioides de maïs.
D’autres métabolites produits par ces Pseudomonas spp fluorescents peuvent
également interférer avec la croissance des phytopathogènes ; il s’agit d’enzymes
mycolytiques, de l’acide cyanhydrique ou de l’ammoniaque (Jacques et al.,1993).
D’après les travaux de Howell et Stipanovic (1980), de nombreuses molécules
antibiotiques sont impliqués, notamment la pyolutéorine et la pyrrolnitrine. Ces
antibiotiques ont inhibé in vitro la croissance de Pythium ultimum et de Rhizoctonia
solani. Il a été démontré également que certaines souches de Pseudomonas
fluorescens ont la capacité de produire le 2,4 diacétylphloroglucinol (Phl) qui se
caractérise par des effets d'antibiose (Keel et al., 1990, 1991).
Les essais d’antagonisme conduits in situ vis à vis des fusarioses de la tomate
ont mis en évidence une action globalement similaire des souches de Pseudomonas
lyophilisées et non lyophilisées. Cette action s’est traduite par une réduction du taux
d’infection (nombre de plants malades) et de la sévérité des symptômes. Les
souches BB9 et BB10 ont exercé un contrôle sur la maladie, contrairement à F21
(crème fraichement préparée et en lyophilisat sans protecteur). Toutes les souches
actives présentent un profil de synthèse de métabolites secondaires qui les
prédisposent à un pouvoir de bioprotection.
L’application des Pseudomonas spp. fluorescents assure une bioprotection
significative des plants de tomate vis-à-vis de la fusariose vasculaire. Cette
bioprotection s’est montrée variable selon les souches appliquées. Malgré l’apparition
et l'évolution de l’infection chez tous les traitements étudiés, les situations de
bactérisation ont influencé positivement le développement des plants de tomate en
réduisant la maladie avec des degrés appréciables. Les plants bactérisés montrent
une tolérance à la fusariose vasculaire, se manifestant par un ralentissement de la
cinétique de la maladie par rapport aux témoins positifs, caractérisés par une
progression assez rapide et vigoureuse.
132
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
133
Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
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Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
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Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
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Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
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Chapitre V : Biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
(Hameed et Farhan, 2007). D’après les travaux de Browne et al. ,( 2009) et Miller
et al., (2010), les Pseudomonas spp. fluorescents possèdent une grande capacité de
solubiliser le phosphate, en produisant des acides organiques et des phosphatases
acides (Rodríguez et Fraga, 1999). Il a été signalé que la RuBisCO produite par les
plantes bactérisées avec P. fluorescens KH-1 (ribulose 1,5-bisphosphate carboxylase
- oxygénase) joue un rôle primordial dans la photosynthèse et l'accumulation de la
chlorophylle (Agrios, 2005 ; Kandasamy et al., 2009).
L’utilisation des rhizobactéries comme le genre de Pseudomonas spp.
fluorescents favorisent la croissance des plantes en agriculture, peut permettre de
stimuler la croissance des plantes et d’inhiber l’action des pathogènes. L’emploi des
PGPR modifiés génétiquement ou non peut permettre de diminuer l’utilisation des
pesticides (Beauchamp, 1993). Plusieurs études corroborent nos résultats, Asha et
al., (2011), ont confirmé que les Pseudomonas spp. fluorescens ont été efficaces
pour favoriser la croissance des plantes dans des conditions de terrain
(Ramamoorthy et al., 2002) et interviennent sur l’augmentation de la germination des
graines , de la vigueur des semis, croissance des racines, croissance des pousses,
la biomasse totale des plantes, poids de graines, et le rendement des fruits, etc (Van
Loon et al., 1998 ; Ramamoorthy et al., 2001 ; Nezarat et al., 2009). Ces activités de
promotion de la croissance des plantes de P.fluorescens a été signalé dans des
cultures telles que le riz, le blé, Sorgho, tomate, Concombre et tournesol (Prasad et
al., 2002 ; Niranjan et al., 2004 ; Jeun et al., 2004).
A travers nos résultats, nous considérerons que la lyophilisation est une
technique préconisée dans le cas des Pseudomonas spp. fluorescents vue que c’est
une technique appropriée pour la production de cultures bactériennes concentrées,
une méthode établie pour préserver les micro-organismes en gardent toutes leurs
viabilités et efficacités avec l'avantage que le matériel séché peut être stabiliser,
stocké à température ambiante pour de longues périodes, facilement transporté et
manipulée. Par contre, pour que le la lyophilisation soit prioritaire et recommandé
aux souches de Pseudomonas spp. fluorescents par rapport aux autres traitements
physiques préexistants, il est conseiller d’apporter une cryoprotection avant le
processus de lyophilisation.
139
Discussion générale
Discussion générale
Discussion générale
Il est reconnu que les espèces du genre Pseudomonas, de par leur ubiquité,
sont fréquemment isolées de différentes niches écologiques. Certaines peuvent agir
comme des pathogènes des animaux des plantes ou des champignons, alors que
d’autres sont des bactéries bénéfiques vivant librement dans le sol (Achouak et al.,
2000). Les études de microbiologie du sol sont assez vastes, concernant la présence
et l’implication des Pseudomonas dans les cycles géochimiques, dans les processus
de pédogenèse, dans leurs interactions à différents niveaux avec les autres
communautés microbiennes telluriques et avec les plantes. Avec ces dernières les
relations sont très diversifiées et se présentent sous les formes parasitaires,
saprophytes et aussi mutualistes.
Les prélèvements de sols à partir des quatre biotopes étudiés ont permis de
constater l'existence de densités appréciable en populations de Pseudomonas spp.
fluorescents. Ceci témoigne de l'adaptation de ces rhizobactéries à ces biotopes dont
les caractéristiques pédoclimatiques et végétales sont pourtant relativement
différentes. Les fréquences de ces bactéries sont variables en fonction du biotope
considéré. La colonisation des sols de palmeraies s’est montrée considérable, où la
fréquence d'isolement de souches de Pseudomonas spp. fluorescents a atteint 70%,
même si les conditions de sol et de climat sont relativement extrêmes pour l'activité
microbienne mésophiles. Donc, d’une part la plante peut exercer des effets directs
sur la modification des caractéristiques physico-chimiques et biologiques du sol,
modulant ainsi sa réceptivité et sa colonisation par les microorganismes. D’autre
part, nous constatons que les prélèvements des sols des autres cultures (pommier,
poirier et tomate) sont aussi assez riches en espèces de Pseudomonas. Donc, outre
les caractéristiques purement pédologique et climatique, la plante, par le biais de ses
exsudats racinaires, notamment quand il s’agit de plantes pérennes dont l’effet
rhizosphère se construit à long terme, peut exercer un effet sélectif interactif avec les
communautés microbiennes telluriques.
L'effet rhizosphère engendre des modifications biotiques et abiotiques dans le
sol sous l'influence de la plante. La population bactérienne de la rhizosphère est 100
à 1000 fois plus élevée que celle du sol environnant. La rhizosphère est fortement
influencée par des entités microbiennes possédant une polyvalence métabolique
adaptée à l’utilisation efficace des exsudats racinaires (Latour et al., 1997; Latour et
141
Discussion générale
al., 2003). Les racines des plantes synthétisent, accumulent et sécrètent un large
éventail de composés et de substrats, dont les caractéristiques chimiques modifient
régulent la structure de la communauté microbienne évoluant aux alentours des
racines (rhizoplan et rhizosphère) (Lemanceau, 1992; Dakora et Phillips, 2002).
En utilisant une approche polyphasique pour une identification aussi précise
que possible, des souches sélectionnées des quatre biotopes, nous avons adopté
les méthodes de l’identification phénotypique décrites par Digat et Gardan (1987)
inspirées de Stanier et al., (1966), la clé dichotomique proposée par Bossis (1995), le
recours au système BIOLOG GENIII et les méthodes génotypiques avec l'analyse
des séquences du gène de l'ARNr 16S. L'identification taxonomique a permis de
retrouver les principales espèces du groupe des Pseudomonas spp. fluorescents
avec une nette dominance de P. fluorescens. Même si les fréquences d'isolement
des autres espèces (P. putida, P.aureofaciens et P. chlororaphis) sont moindres, leur
présence témoigne de l'ubiquité et des capacités d'adaptation de ces rhizobactéries
aux différentes conditions écologiques et agronomiques caractérisant nos biotopes.
Il est à souligner que les caractérisations phénotypiques utilisées n’ont pas
permis de réaliser une identification totale et précise. De plus la comparaison des
résultats obtenus par ces méthodes fait ressortir des divergences entre elles. La
détermination des profils trophiques des souches a mis en évidence une grande
diversité dans leur métabolisme carboné ; néanmoins il n’y pas eu de concordance
entre les résultats de l’identification et les profils trophiques, ce qui révèle les limites
des tests phénotypiques d’identification des Pseudomonas. Ces résultats confirment
la faiblesse de ces approches phénotypiques pour une caractérisation stable à
l’échelle spécifique.
Nous revenons sur la faiblesse de la caractérisation taxonomique de ce groupe
bactérien, qui n’est pas nouvelle ; elle a ouvert le champ à de nombreuses
investigations et propositions, d’où de nombreux travaux récents proposent de
nouvelles affiliations d’espèces. La majorité des études taxonomiques sur les
Pseudomonas spp. fluorescents a révélé la complexité de la variabilité au niveau des
différentes espèces appartenant à ce groupe (Palleroni et Doudorof , 1972; Palleroni
et al., 1984; Peix et al., 2009 ). Sur le plan taxonomique, le travail réalisé sur ce
groupe des Pseudomonas spp. fluorescents, dans des biotopes algériens montre
cette complexité où il était difficile d’en réaliser une distinction précise entre les
différentes espèces (Benchabane, 2005).
142
Discussion générale
143
Discussion générale
144
Discussion générale
145
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
Dans cette étude, des caractérisations ont été effectuées, in vitro et in situ, sur
des souches de Pseudomonas isolées à partir de divers environnements (biotopes)
du sud d’Algérie, dans l’objectif est d’aboutir à sélectionner celles qui sont douées
d’effets phytobénéfiques, en phytostimulation et en biocontrôle des agents
phytopathogènes. Notre travail a permis d’identifier des caractères (morphologiques,
biochimiques, génomiques et métaboliques) reconnus aux Pseudomonas spp.
fluorescents. 100 souches de Pseudomonas spp. fluorescents sont isolées des
quatre biotopes (palmeraie, poirier, pommier et tomate), montrant ainsi l’ubiquité et
l’adaptation de ce groupe bactérien, en particulier dans les sols cultivés (effet
rhizosphère).
Les quatre espèces types de ce groupe P. fluorescens, P. putida, P.
chlororaphis et P. aureofaciens ont été retrouvées avec la prédominance de la
première espèce, particulièrement de son biovar III (ou biotype). Il est à souligner
que les caractérisations phénotypiques utilisées n’ont pas permis de réaliser une
identification précise. Cependant, il n’y a pas de concordance entre ces résultats et
ceux des profils trophiques. Nous réitérons les limites des tests phénotypiques pour
une identification totale et précise des Pseudomonas. Les résultats obtenus par
approche moléculaire en les comparants avec les résultats phénotypiques (clé
dichotomique et Biolog GENIII) révèlent la complexité et la variabilité au niveau des
différentes espèces. Cependant l’identification phénotypique et génotypique a révélé
une forte hétérogénéité du genre Pseudomonas.
Le criblage, via les tests du pouvoir antagoniste, a dégagé 17 souches montrant
de fortes activités inhibitrices in vitro vis-à-vis de phytopathogènes fongiques et
bactériens. En explorant certains aspects du métabolisme secondaire, impliqués
dans les activités phytobénéfiques, ces souches sont avérées productrices de :
siderophores (Sid), de cyanure d’hydrogène (HCN), de l’acide indole-3-acétique
(AIA, jusqu’à 18,3 µg/ml), de phosphatase, de chitinase, et d’enzymes protéolytiques.
Des composés phénaziniques, à effet antibiotique, ont été extraits et d’après les
résultats d’antibiographie contre des germes-cibles, les extraits à l’acétate d’éthyle
ont donné de meilleurs résultats par rapport aux dichlorométhane et l’hexane. Les
analyses de ces composés, par chromatographie en couche mince (CCM) et
chromatographie liquide à haute performance (HPLC), indiquent que les deux
147
Conclusion générale
148
Conclusion générale
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180
ANNEXES
Annexe I
MILIEUX DE CULTURE
Milieu B de King (KB) Milieu PDA (Potato Dextrose Agar)
(King et al., 1954) (Jonsthon et Booth, 1983)
Peptone (Difco) 20 g Pomme de terre 200 g
Glycerole (Prolabo) 15 ml Dextrose 20 g
K2 Hpo4 (Sigma) 1,5 g Ager 15 g
MgSO4 (Sigma) 1,5 g Eau distillée 1000 ml
Agar (Sigma) 15 g pH 7 autoclavage 20 minutes à 120° C
Eau distillée 1000 ml
pH = 7,2 autoclavage 20 minutes à 120° C
Milieu gélatine(Lelliot et Stead, 1987) Milieu Levane (Hildebrand et al.,1988)
Extrait de levure 3g Extrait de levure 2g
Peptone 5g Bactopeptone 5g
Gélatine 120 g NaCl 5g
Eau distillée 1000 ml Saccharose 50 g
pH = 7 autoclavage 20 minutes à 120° C Agar 15 g
Eau distillée 1000 ml
pH 7,2 autoclavage 20 minutes à 120 °C
Milieu LB (Gardan et Luisetti, 1981) NBY à 2% de glucose
Bactotryptone 10g Bouillon nutritif (Difco) 8
Extrai de levure 5g Extrait de levure (Difco) 2
NaCl 5g K2HP04 2
Agar 15 g KH2PO4 0.5
Eau distillée 1000 ml Glucose 2
pH = 7 autoclavage 20 minutes à 120° C MgSO4-7H20 0.25
Milieu de Pikovskaia (Pikovskaya, 1948) Milieu pour les enzymes protéolytiques
(solubilisation des phosphates) pH7 CAA 5
Sucrose 10 Extrait de levure 2,5
Ca3 (PO4)2 5 glucose 1
MgCl2.6 H2O 5 Agar 15
MgSO4. 7 H2O 0,25 Solution de lait écrémé 1000 ml
(7%)
KCl 0,2
(NH4)2SO4 0,1
BPB 0,25
Milieu pour production d’AIA Milieu pour production d’HCN
LB à 5 mm de tryptophane et 0,06% de SDS TSA ou TSB à 4,4 g de glycine
>F8
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGATGACGGGAGCTTGCTCCTTGATTCAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGACAACGTTTCGAAAGGAACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAGCTAATACCTTGCTGTTTTGACGTTACCGACAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTTGT
TAAGTTGGATGTGAAAGCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATCCAAAACTGGCAAGCTAGAGTACGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTT
2- IDENTIFICATION1014042(F19)
>F19
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGATGACGGGAGCTTGCTCCTTGATTCAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGACAACGTTTCGAAAGGRACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAGYTAATACCTTGCTGTTTTGACGTTACCGACAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTTGT
TAAGTTGGATGTGAAAGCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATCCAAAACTGGCAAGCTAGAGTACGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTTG
3- IDENTIFICATION1014043(F20)
>F20
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGTAGAGAGAAGCTTGCTTCTCTTGAGAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGATAACGTTCGGAAACGGACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAATTAATACTTTGCTGTTTTGACGTTACCGAMAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTAGT
TAAGTTGGATGTGAAATCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATTCAAAACTGACTGACTAGAGTATGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTTGG
4- IDENTIFICATION1014044(F23)
>F23
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGTAGAGAGAAGCTTGCTTCTCTTGAGAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGATAACGTTCGGAAACGGACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAATTAATACTTTGCTGTTTTGACGTTACCGAMAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTAGT
Annexe II
TAAGTTGGATGTGAAATCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATTCAAAACTGACTGACTAGAGTATGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTTGGG
5- IDENTIFICATION1014045 (F27)
>F27
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGTAGAGAGAAGCTTGCTTCTCTTGAGAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGATAACGTTCGGAAACGGACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTTACCTAATACGTAATTGTTTTGACGTTACCGAMAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTTGT
TAAGTTGGATGTGAAATCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATTCAAAACTGACTGACTAGAGTATGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTAATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTTGGAA
6- IDENTIFICATION1014047(BB6)
>BB6
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGATGACGGGAGCTTGCTCCTTGATTCAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGACAACGTTTCGAAAGGAACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAGYTAATACCTTGCTGTTTTGACGTTACCGACAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTCGT
TAAGTTGGATGTGAAAGCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATCCAAAACTGGCGAGCTAGAGTACGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTTGGAATC
7- IDENTIFICATION(BS4)
>BS4
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGTAGAGAGAAGCTTGCTTCTCTTGAGAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGATAACGTTCGGAAACGGACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAATTAATACTTTGCTGTTTTGACGTTACCGAMAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTAGT
TAAGTTGGATGTGAAATCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATTCAAAACTGACTGACTAGAGTATGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGT
8- IDENTIFICATION1014052(PI11)
>PI11
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGATGACGGGAGCTTGCTCCTTGATTCAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGACAACGTTTCGAAAGGAACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
Annexe II
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAGCTAATACCTTGCTGTTTTGACGTTACCGACAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTCGT
TAAGTTGGATGTGAAAGCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATCCAAAACTGGCGAGCTAGAGTACGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTTG
9- IDENTIFICATION1014054(BT7)
>BT7
ATTGAACGCTGGCGGCAGGCCTAACACATGCAAGTCGAGCGGTAGAGAGAAGCTTGCTTCTCTTGAGAGC
GGCGGACGGGTGAGTAATGCCTAGGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGATAACGTTCGGAAACGGACGCTAAT
ACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCAGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATCAGATGAGCCTAGGTCGGA
TTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCGTAACTGGTCTGAGAGGATGATCAGTCA
CACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAATGGGCGAAA
GCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAGGAAG
GGCAGTAAATTAATACTTTGCTGTTTTGACGTTACCGACAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTAGT
TAAGTTGGATGTGAAATCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATTCAAAACTGACTGACTAGAGTATGGTA
GAGGGTGGTGGAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCG
ACCACCTGGACTGATACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAG
TCCACGCCGTAAACGATGTCAACTAGCCGTTGGG
10- IDENTIFICATION(F21)
>F21
CAAGAATATTTCTAATGGGGTGAAACCCCCCTTTCACCTGGATTTGTGAACCGGCCGGTGCGGGGGAGACAAAAA
GACCCGGGGGGAAAAGCAATTCCTTTCGCGTGGCCGTTTTAAGTACTGGGGGAACTAATAGGAAGGCAAACCCG
GTTCCCCAACGGTGTGTACGCGAGGGTGGGAGGAAGGACCTGGGGAAAGGGATTAAGAGGGGGGCATTTTGATT
GGGGATTACTAGGATTCCCGACTTCACGCAGTGGAGTGGCAGACTGCGATCCGGACTACGATCGGTTTTGTGGGA
TTAGCTCCACCTCGCGGCTTGGCAACCCTTGTACCGACCATTGTAGCACGTGTGTAGCCCAGACGTAAGGGCCAT
GATGACGTTCCGTCATCCCCACCTTCCTAACGGTTTGTCACCCCGGGCAGTCTCCCTTAGAGTGCCCCACCATAAC
CGTGGTGGTAACTAAGGACAAGGGTTGCGCTCGTTACGGGACTTAACCCAAACATCTCACGACACGAGCTGACG
ACAGCCATGCAGCACCTGGTCTCAATGTTCCCGAAAGGCACCAATCTATCTCTAGAAAGTTTATTGGATGTCAAG
GCCGGAAAGGTTCTTCGCGTGGTTTCGAATAAACCACATGCTCCACCGCTTGTGCGGGCCCCCGTCAATTCATTTG
AGTTTTAACCTTGCGGCCGTACTCCCCAGGCGGTCAACTTAATGCGTTAGCTGCGCCACTAAGAGCTCAAAGCTC
CCAACGGCTAGTTGGCATCGTTTACGGCGTGGACTACCAGGGTATCTAATCCTGTTTGCTCACCACGCTTTCGCAC
TTCAGTGCAGTTCAGTCGAGGGTGGTGACAATCACCACCGGGGGGCTGCCCTTCCCATAGGGGATGTCAACCTAC
CGCTAAAAACTTACGCCCACCTCACCGATAAACTAAGTGGATCAATTTTTTAAACCACCCGGTCTTGGACGCGCC
GGGGGTGAGCCCATGGCCAAATTTATTAAACCACCCTT
>BB9
CTAACCACATTGGCCAATTTCCGAAGCCGAATTAACCCGGGGAGCCTTTGGCTCCCTTGGAATCCAGGCNGGCGG
GGGCCGGGTGGAGTAAAAACCCCCCCGCGAAATTTTCCCCCGGGTAAATTGGGGGGGAAAAACCCTTTTTGAAA
AGGAACGCCCAACCCCCCCAATACGTCCTTTGGGGAAGAAAGCAGAGGGACCTTTCTGGGCCCTTGCCGCTTTCG
GATGACCCTAGGGTCGTATTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGCGACGATCCCGTAACTGTTCTGAG
AGGATGATCAGTCACACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGCACA
ATGGACGAAAGCCTGATCCAGCCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCCCTTTAAGTTGGG
AGGAAGGGCAGTAAGTAATACCTTGCTGTTTTGACGTTACCGACAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCA
GCCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTTGTTAAG
TTGGATGTGAAAGCCTCGGGCTCAACCTAGGGAACTGCATCCAAAACTGGCAAGCTAGAGTACGGNANAGAGGA
KGGTGGAATTTCCYTGTGTAGNCGGTGNAAATGCGTARATATAGGAAGGAACACCANGTGGCGAAGGCGACCAC
CTGGACTGATACTGACATNTNGAGGTGMGAAAGCSTGGGGWAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTATTCCTTC
GCCGTAAACGATGTACAACTAGCCGTTNGGAATCTTTGCAGANTTTTAGTGGCGCAGCTAACGCATTAAGTTGAC
CGCCTGGGGAGTACGGCCGCAAGGTTAAAACTCAAATGAATTGACGGGGGCCCGCACAAGCGGTGGAGCATGTG
GTTTAATTCAAAGCAACGCGAAGAACCTTACCAGGTCTTGACATGCRGAGAACTTTCCAGAGATGGATTGGTGCC
Annexe II
TTCGGGAACTCTGACACAGGTGCTGCATGGCTGTCGTCAGCTCGTGTCGTGAGATGTTGGGTTAAGTCCCGTAAC
GAGCGCAACCCTTGTCCTTAGTTACCAGCACGTTATGGTGGGCACTCTAAGGAGACTGCCGGTGACAAACCGGAG
GAAGGTGGGGATGACGTCAAGTCATCATGGCCCTTACGGCCTGGGCTACACACGTGCTACAATGGTCGGGTACA
GAGGGTTGCCAAGCCGCGAGGTGGAGCTAATCTCACAAAACCGATCGTAGTCCTGATCGCAGTCTGCAACTCGAC
TGCGTGAAGTCGGAATCGCTGGTAATCGCAAATCAGAATGTCGCGGTGAATACCTTCCCGGGTCTTGTACACACC
GCCCGTCACACCATGGGAGTGGGTTGCACCAGAAGTAGCTAGTCTNACCYTTCGGGGGGACGGTTACCACGGGT
GTGATTCATGACTGGGGGTGAAAGTCGTAACAAGGGTACCCCTTTAAAAA
>GP4
GGGTTTGCCCTCCCGTAACGGGACTTTAACCCAACATCTCACGGACACGAGCTGCACGAACAGCCATGCAGGCAT
TTGTGTCAGAGTTCCTGAAGGCACCAATCCATCTCTGGGAAAGTTCTTTTCATGTCAAGGCCCCCCACGCTCCTCC
CCTTGGGTTCGAATTAAACCACATGCTCCACCGCTTGTGCGGGCCCCCGTCAATTCATTTGAGTTTTAACCTTGCG
GGCCGTACTCCCCCAGGGGGTCCAACTTTAATGCGTTAGGTTCCGCCCCTAAAATTTCCAAGGAATTCCAAACGG
GCAAGTTGGACATCGTTTTACGGGCGTGGGGAATAACCAAGGGTTTTTTATTCCTGTTTCTTCCCCAGGTTTTGGC
CCCTCAGTGGGTCGTTTTATGTCAGGGTTCGCCCTTCGGCACCGGGTGGGTTCCTTCCTTTTATTACCAATTTTCCC
TCCACAGGGGAATTTCCCCCCCCCCTTTCCCGATCTCAACCGCCCGTTTTTGGTGCCCTTTCCCCGTTTGAGACCCG
GGCCTTTCACCCTACCAACTTACACGAAAAACCTTTGCCGCGCTTTTCACCCCCTTATTTTCCAGTAAAACCTTTCC
CACCCTCTATTTCCCCGGGGTTTGGGAAACCAAATTGCCCCGGGGGTTTTTTGTCCCGGGAACGTCTCAAAAGGC
AGGATTTTACTTTCAGCCCCCCCCTTCCAGGTGAGAAGGGTTTACAAATCCCGGAGACCCTTTCTTTTTACCCCAA
CACGCGGGTGTGGACCGTCTTAGGAACCTTCTGGCCTTGGGGCCAAGAATTCCCCCCGGTGCGGGCCCAGAGACG
GAACCCTGGTGCCCCCCCAAGGAAGACTGGGTCAAACCTTTCCCAAACAAATTACGGAATCGTCCCCCTGGGGGA
AACCATTTACCCCACCAAA
>PI9
GGATGACGGGAGCTTTTCCTTGATTCAGCGGCGGACGGGTGAGTAATTCCTAGAATCTGCCTGGTAGTGGGGGAC
AACGTTTCGAAAGGAACGCTAATACCGCATACGTCCTACGGGAGAAAGCGGGGACCTTCGGGCCTTGCGCTATC
AGATGAGCCTAGTTCGGATTAGCTAGTTGGTGGGGTAATGGCTCACCAAGGGGACGATCCGTAACTGGTCTGAGA
GGATGATCAGTCACACTGGAACTGAGACACGGTCCAGACTCCTACGGGAGGCAGCAGTGGGGAATATTGGACAA
TGGGCGAAAGCCTGATCCAGCCATGCCGCGTGTGTGAAGAAGGTCTTCGGATTGTAAAGCACTTTAAGTTGGGAG
GAAGGGCAGTAAGTTAATACCTTGCTGTTTTGACGTTACCGACAGAATAAGCACCGGCTAACTCTGTGCCAGCAG
CCGCGGTAATACAGAGGGTGCAAGCGTTAATCGGAATTACTGGGCGTAAAGCGCGCGTAGGTGGTTTGTTAAGTT
GGATGTGAAAGCCCCGGGCTCAACCTGGGAACTGCATCCAAAACTGGCAAGCTAGAGTACGGTAGAGGGTGGTG
GAATTTCCTGTGTAGCGGTGAAATGCGTAGATATAGGAAGGAACACCAGTGGCGAAGGCGACCACCTGGACTGA
TACTGACACTGAGGTGCGAAAGCGTGGGGAGCAAACAGGATTAGATACCCTGGTAGTCCACGCCGTAAACGATG
TCAACTAGCCGTTGGAATCCTTGAGATTTTAGTGGCGCAGCTAACGCATTAAGTTGACCGCCTGGGGAGTACGGC
CGCAAGGTTAAAACTCAAATGAATTGACGGGGGCCCGCACAAGCGGTGGAGCATGTGGTTTAATTCGAAGCAAC
GCGAAGAACCTTACCAGGCCTTGACATGCAGAGAACTTTCCAGAGATGGATTGGTGCCTTCGGGAACTCTGACAC
AGGTGCTGCATGGCTGTCGTCAGCTCGTGTCGTGAGATGTTGGGTTAAGTCCCGTAACGAGCGCAACCCTTGTCC
TTAGTTACCAGCACGTTATGGTGGGCACTCTAAGGAGACTGCCGGTGACAAACCGGAGGAAGGTGGGGATGACG
TCAAGTCATCATGGCCCTTACGGCCTGGGCTACACACGTGCTACAATGGTCGGTACAGAGGGTTGCCAAGCCGCG
AGGTGGAGCTAATCTCACAAAACCGATCGTAGTCCGGATCGCAGTCTGCAACTCGACTGCGTGAAATCCGGAATC
GCTAGTTAATCGCGAATCAAAATGTCGCGGTGAATACGTTCCCGGGCCTTGTACACACCGCCCGTCACACCATGG
GAGTGGGTTGCACCAGAAGTAGCTAGTCTACCTTCGGGGGGACGGTTACCACGGTGTGATTCATGACTGGGGTGA
AGTCGTAACAGGGTAGCCGTAGAAA
>BB2
CACCCCAGTCATGAATCACACCGGGGTAACCGTTCTCCCGAAGGTTAGACTAGCTACTTCTGGTGCAACCCACTC
CCATGGTGTGACGGGCGGTGTGTACAAGGCCCGGGAACGTATTTCACCGCGACATTTTGATTCGCGATTACTAGC
GATTCCGACTTCACGCAGTCGAGTTGCAGACTGCGATCCGGACTACGATCGGTTTTGTGAGATTAGCTCCACCTC
GCGGCTTGGCAACCCTCTGTACCGACCATTGTAGCACGTGTGTAGCCCAGGCCGTAAGGGCCATGATGACTTGAC
GTCATCCCCACCTTCCTCCGGTTTGTCACCGGCAGTCTCCTTAGAGTGCCCACCATAACGTGCTGGTAACTAAGGA
CAAGGGTTGCGCTCGTTACGGGACTTAACCCAACATCTCACGACACGAGGTGACGACAGCCATGCAGCACCTGTG
TCAGAGTTCCCGAAGGCACCAATCCATCTCTGGAAAGTTCTCTGCATGTCAAGGCCTGGTAAGGTTCTTCGCGTTG
CTTCGAATTAAACCACATGCTCCACCGCTTGTGCGGGCCCCCGTCAATTCATTTGAGTTTTAACCTTGCGGCCGTA
CTCCCCAGGCGGTCAACTTAATGCGTTAGCTGCGCCACTAAAATCTCAAGGATTCCAACGGCTAGTTGACATCGT
TTACGGCGTGGACTACCAGGGTATCTAATCCTGTTTGCTCCCCACGCTTTCGCACCTCAGTGTCAGTATCAGTCCA
Annexe II
GGTGGTCGCCTTCGCCACTGGTGTTCCTTCCTATATCTACGCATTTCACCGCTACACAGGAAATTCCACCACCCTC
TACCGTACTCTAGCTCGCCAGTTTTGGATGCAGTTCCCAGGTTGAGCCCGGGGCTTTCACATCCAACTTAACGAAC
CACCTACGCGCGCTTTACGCCCAGTAATTCCGATTAACGCTTGCACCCTCTGTATTACCGCGGCTGCTGGCACAGA
GTTAGCCGGTGCTTATTCTGTCGGTAACGTCAAAACAGCAAGGTATTAGCTTACTGCCCTTCCTCCCAACTTAAAG
TGCTTTACAATCCGAAGACCTTCTTCACACACGCGGCATGGCTGATCAGGCTTTCGCCCATTGTCCAATATTCCCC
ACTGCTGCCTCCCGTAGGAGTCTGGACCGTGTCTCAGTTCCAGTGTGACTGATCATCCTCTCAGACCAGATTACTG
GATCGTCGCCTTGGTGAGCCATTAGCCTTCACCAGACTAGCTAATTCCGACCTAGGGTCAGTCTGATAGCGCAAG
GACAGAAGGTCCCCTGCTTTCTCCCGTAGGACGTATGCGGTATTAGCGTTCCTTTCGAAACGTTGTCCCCCACTAC
CAGGCAGATTCCTAGGCATTACTCAGCCGTCCGCCGCTGAATCAAGGAGCAAGCTCCCGTCATCCGCTCGACTTG
CAT
1- IDENTIFICATION1014041(F8)
Annexe II
2- IDENTIFICATION1014042 (F19)
Annexe II
3- IDENTIFICATION1014043 (F20)
Annexe II
4- IDENTIFICATION1014044 (F23)
Annexe II
5- IDENTIFICATION1014045 (F27)
Annexe II
6- IDENTIFICATION1014047 (BB6)
Annexe II
7- IDENTIFICATION(BS4)
Annexe II
8- IDENTIFICATION1014052(PI11)
Annexe II
9- IDENTIFICATION1014054(BT7)
Annexe II
10- IDENTIFICATION(F21)
Annexe II
ID 14041 (F8)
ID 14042 (F19)
ID 14043 (F20)
Annexe II
ID 14044 (F23)
ID 14045 (F27)
ID 14046 (F48)
Annexe II
ID 14047 (BB6)
ID 14048 (BB10)
ID 14049 (GP4)
Annexe II
ID 14050 (BS4)
ID 14051 (PI9)
ID 14052 (PI11)
Annexe II
ID 14053 (BT3)
ID 14054 (BT7)
ID 14055 (F21)
Annexe III
6 Detector A (254nm )
(33)090713
(33) 090713inj002.dat
Retention Tim e
Nam e
367505 22038867
Height
4 Area
26320 299786
7837 432999
2996 305099
4279383 124015678
3260 73828
940 685149
1340712 33378875
135738
3508 111395
Volts
3441 5178
2
374
6,917
10,733
11,600
13,692
20,767
7,933
3,342
3,758
4,225
8,450
9,325
0 10 20 30 40 50 60 70
M inutes
Detector A
(220nm)
Pk # Name Retention Time Area Area Percent Height
1 3,342 135738 0,07 3441
2 3,758 5178 0,00 374
3 4,225 111395 0,06 3508
4 6,917 22038867 12,14 367505
5 7,933 299786 0,17 26320
6 8,450 33378875 18,39 1340712
7 9,325 124015678 68,33 4279383
8 10,733 73828 0,04 3260
9 11,600 432999 0,24 7837
10 13,692 305099 0,17 2996
11 20,767 685149 0,38 940
Totals
181482592 100,00 6036276
Annexe III
Detector A (254nm )
(33nv)090713
94726 2577765
(33nv) 090713inj003.dat
Retention Tim e
Nam e
0,6
Height
13475 1488940
Area
6165 90358
1822 449452
31249 1712105
651 18847
555266 17959556
0,4
Volts
7,408 7,908
69 2809
6,883
10,667
0,2
15,817
2,850
1,067
8,808
0,0
0 10 20 30 40 50 60 70
M inutes
Detector A
(220nm)
Pk # Name Retention Time Area Area Percent Height
1 1,067 2809 0,01 69
2 2,850 1712105 7,05 31249
3 6,883 1488940 6,13 13475
4 7,408 90358 0,37 6165
5 7,908 2577765 10,61 94726
6 8,808 17959556 73,91 555266
7 10,667 18847 0,08 651
8 15,817 449452 1,85 1822
Totals
24299832 100,00 703423
Annexe III
Detector A (254nm )
(39nv)090713
1,00 (39nv) 090713inj001.dat
Retention Tim e
17046 1475604
Nam e
Height
20476 2077319
0,75 Area
22558 924251
29430 1523005
1452 58873
219 128399
19574662
791 26067
Volts
0,50
8156496,750
5,933
12,875
10,558
16,100
0,25
9,450
3,025
7,258
0,00
0 10 20 30 40 50 60 70
M inutes
Detector A
(220nm)
Pk # Name Retention Time Area Area Percent Height
1 3,025 1523005 5,91 29430
2 5,933 924251 3,58 22558
3 6,750 1475604 5,72 17046
4 7,258 19574662 75,91 815649
5 9,450 26067 0,10 791
6 10,558 58873 0,23 1452
7 12,875 2077319 8,06 20476
8 16,100 128399 0,50 219
Totals
25788180 100,00 907621
Annexe III
6 Detector A (254nm )
(43)090713
(43) 090713inj001.dat
Retention Tim e
Nam e
Height
4 Area
28403 1866229
363755
4172938 116247831
4993 288936
4240 811515
1115279 28565214
1493 34565
2645 87468
785 43852
Volts
310 7000
32718
2
10,525
11,392
16,542
7,558
7,133
3,258
3,875
2,608
8,200
8,917
0 10 20 30 40 50 60 70
M inutes
Detector A
(220nm)
Pk # Name Retention Time Area Area Percent Height
1 2,608 7000 0,00 310
2 3,258 87468 0,06 2645
3 3,875 43852 0,03 785
4 7,133 1866229 1,26 32718
5 7,558 363755 0,25 28403
6 8,200 28565214 19,26 1115279
7 8,917 116247831 78,38 4172938
8 10,525 34565 0,02 1493
9 11,392 288936 0,19 4993
10 16,542 811515 0,55 4240
Totals
148316365 100,00 5363804
Annexe III
Detector A (254nm )
(43nv)090713
(43nv) 090713inj001.dat
Retention Tim e
Nam e
67234 1123177
1,0 Height
50599 4638192
Area
5322 379225
1130221 28282376
Volts
0,5
2,933
5,417
16,700
0,0
3,867
0 10 20 30 40 50 60 70
M inutes
Detector A
(220nm)
Pk # Name Retention Time Area Area Percent Height
1 2,933 1123177 3,26 67234
2 3,867 28282376 82,16 1130221
3 5,417 4638192 13,47 50599
4 16,700 379225 1,10 5322
Totals
34422970 100,00 1253376
Annexe III
Retention Tim e
Nam e
1,5
Height
44099 2447716
3391 1042619
Area
15387 276103
7502 675109
1520987 39387920
174 11194
1,0
255 5322
148 4816
Volts
9,175
0,5
12,150
17,683
7,242
8,192
3,417
4,217
2,450
0,0
9,700
0 10 20 30 40 50 60 70
M inutes
Detector A
(220nm)
Pk # Name Retention Time Area Area Percent Height
1 2,450 4816 0,01 148
2 3,417 5322 0,01 255
3 4,217 11194 0,02 174
4 7,242 2447716 5,29 44099
5 8,192 276103 0,60 15387
6 9,175 2388438 5,17 40711
7 9,700 39387920 85,18 1520987
8 12,150 675109 1,46 7502
9 17,683 1042619 2,25 3391
Totals
46239237 100,00 1632654
Annexe III
Detector A (254nm )
TEM O IN 090713
4 TEM O IN 090713inj001.dat
Retention Tim e
Nam e
Height
3
Area
31623 3329877
14107 341513
3833436 160716138
2
Volts
55 1205
68 1567
1
3,117
1,692
57,375
59,425
0
3,850
0 10 20 30 40 50 60 70
M inutes
Detector A
(220nm)
Pk # Name Retention Time Area Area Percent Height
1 1,692 3329877 2,03 31623
2 3,117 341513 0,21 14107
3 3,850 160716138 97,76 3833436
4 57,375 1205 0,00 55
5 59,425 1567 0,00 68
Totals
164390300 100,00 3879289
Annexe III
Revue Agrobiologia
www.agrobiologia.net
ISSN (Print): 2170-1652
e-ISSN (Online): 2507-7627
Résumé
Description du sujet : Indentification métabolique et moléculaire de souches de Pseudomonas fluorescents et
application des formes lyophilisées dans le contrôle biologique de Fusarium oxysporum f. sp. lycopercisi.
Objectifs. Confirmation de l’identification des souches rhizobactériennes sélectionnées, la production
d’inoculum lyophilisé et tester leur efficacité dans le biocontrôle de la fusariose vasculaire de la tomate
Méthodes : 15 souches ayant montré leur efficacité en tant qu'agents de lutte biologique ont fait l’objet d’une
identification classique (morphologie, tests physiologiques, biochimiques et Biolog), d’une analyse de
l’ARNr 16S et d’un séquençage. Des préparations bactériennes lyophilisées ont été testées in vitro et in situ
vis-à-vis de Fusarium oxysporum f.sp. lycopersici.
Résultats : L’identification phénotypique et génotypique a montré que l’espèce dominante est P. fluorescens
(50%), en plus de la présence de P. putida. Des activités antagonistes importantes, allant de 22.08 % à 54.16 %,
ont été enregistrées sur les trois milieux de culture testés (KB, PDA et le mixte KB - PDA). La fusariose
vasculaire s’est sensiblement réduite (63%), suite à l’application des lyophilisats bactériens, par rapport aux
témoins positifs malades.
Conclusion : Les inoculums lyophilisés présentent une stabilité biologique ayant permis de conserver les
potentialités antagonistes des souches sélectionnées.
Mots clés : Pseudomonas fluorescents; Identification; Lyophilisats; Biocontrôle; Fusarium oxysporum f. sp.
lycopercisi.
Abstract
Description of the subject: Metabolic and molecular identification of fluorescent Pseudomonas strains and
application of lyophilised forms in the biological control of Fusarium oxysporum f. sp. lycopercisi
Objective: Confirmation of the identification of the selected rhizobacterial strains, the production of freeze-dried
inoculum and test their effectiveness in the biocontrol of tomato fusarium vascular wilt.
Methods:15 strains that have demonstrated efficacy as biological control agents have been classically identified
(morphology, physiological, biochemical and Biolog tests), 16S rRNA analysis and sequencing. Lyophilized
bacterial preparations were tested in vitro and in situ against Fusarium oxysporum f.sp. lycopersici.
Results: Phenotypic and genotypic identification showed that the dominant species is P. fluorescens (50%), in
addition to the presence of P. putida. Significant antagonistic activities, ranging from 22.08 % to 54.16 %, were
recorded on the three culture media tested (KB, PDA and the mixed KB - PDA). Vascular fusarium wilt was
significantly reduced (63%), following the application of bacterial lyophilisates, compared to the sick positive
controls.
Conclusion:The freeze-dried inocula have a biological stability, which has made it possible to preserve the
antagonistic potentialities of the selected strains.
Keywords: Pseudomonas fluorescents; Identification; freeze-dried inocula; biocontrol; Fusarium. oxysporum
f.sp. lycopercisi.
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BENOUSSAID et al. Revue Agrobiologia (2018) 8(1): 753-764
754
BENOUSSAID et al. Revue Agrobiologia (2018) 8(1): 753-764
Code
Souches BCCM*/ Plantes hôtes Origine Caractéristiques
LMG
Pvd HCN Phz
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Nom (a) Séquence synonymique (5 '-> 3') L'analyse phylogénétique a été réalisée
Position (b) après inclusion de la séquence consensus
dans un alignement de petites séquences
16F27 pA AGA GTT TGA TCC TGG de sous-unités ribosomiques collectées à
CTC AG 8-27 partir de la bibliothèque de séquences
16R1522 pH AAG GAG GTG ATC CAG nucléotidiques internationale EMBL
CCG CA 1541-1522 (European Molecular Biology Laboratory,
www.embl.org). Un arbre phylogénique a
(a) F : amorce directe / R: amorce inverse été construit en utilisant la méthode
(b) Position d'hybridation faisant référence à la phénétique NJ (neighbour-joining).
numérotation des séquences du gène de l'ARNr 16S
de E. coli. 4. Formulation
L’ADNr 16S amplifié par PCR a été Quarte souches, productrices de quelques
purifié en utilisant le kit de nettoyage PCR métabolites secondaires impliqués dans leurs
NucleoFast® 96 (Macherey-Nagel, Düren, activités antagonistes, ont fait l’objet d’une
Allemagne). Les réactions de séquençage ont formulation au niveau du Centre Wallon de
été réalisées en utilisant le kit de séquençage Biologie Industrielle, Unité de Bio-Industrie,
Cycle BigDye® et purifiées avec le kit de Gembloux Agro-Bio Tech, Université de
purification BigDye® XTerminatorT (Applied Liège, Belgique. La procédure de formulation
Biosystems, Foster City, CA, USA). Le a été réalisée sous la direction du Professeur
séquençage a été effectué en utilisant Philippe Thonart, pour l’obtention de
l’analyseur génétique ABI Prism® 3130XL préparations bactériennes lyophilisées à des
(Applied Biosystems, Foster City, CA, USA). fins de conservation et de stockage. Les
lyophilisats obtenus ont été scellés sous vide
Les amorces directes et inverses suivantes ont dans des sachets en aluminium (250 g) et
été utilisées pour obtenir un chevauchement stockés pendant trois années à 4 °C.
partiel des séquences, assurant des données
assemblées très fiables :
5. Activités antagonistes in vitro
- Pour 1D14041 à lD14045: gamma, * gamma,
BKL1
Le test d’antagonisme in vitro a été
- Pour 1D14047, 1D14050, 1D14052 et
effectué avec les 4 souches bactériennes de
1D14054: gamma, * gamma, BKL1, 3
Pseudomonas fluorescent lyophilisées vis à vis
de Fusarium oxysporum f.sp. lycopersici. Le
Nom (a) Séquence synonymique (5 '-> 3')
pouvoir antagoniste a été testé sur trois milieux
Position (b)
différents : PDA (favorable au développement
16F358 * Gamma CTC CTA CGG GAG GCA
des champignons), KB (favorable aux
GCA GT 339-358
Pseudomonas) et le milieu mixte PDA-KB (1:
16R339 Gamma ACT GCT GCC TCC CGT
1 v / v). Trois répétitions ont été effectuées
AGG AG 358-339
pour chaque interaction. La méthode utilisée
16R519 BKL1 GTA TTA GCC CGG CTG
est celle décrite par Vincent et al. [19]. Les
CTG GCA 536-516
souches bactériennes, âgées de 24 h, sont
16R1093 3 GTT GCG CTC GTT GCG GGA
étalées en ligne sur une distance de 1,5 cm à
CT 1112-1093
partir des deux bords d’une boite de Pétri le
(a) F : amorce directe / R: amorce inverse milieu gélosé.Vingt-quatre heures plus tard et à
(b) Position d'hybridation faisant référence à la l’opposé, un disque fongique de 6 mm (âgé de
numérotation des séquences du gène de l'ARNr 16S 5 jours) est déposé au centre de la boite.
de E. coli. L’ensemble est incubé à de 28 °C pendant sept
à dix jours. Trois répétitions ont été effectuées
L'assemblage des séquences a été pour chaque interaction.
réalisé en utilisant le logiciel BioNumerics
(Applied Maths, Belgique). Une matrice La réduction du diamètre des colonies
de similarité a été créée en utilisant le mycéliennes du champignon pathogène, en
même logiciel par calcul d'homologie présence des souches de Pseudomonas
avec une pénalité de gap de 0% et après comparé au témoin non inoculé, indique la
élimination des bases inconnues. présence d’une activité antagoniste.
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Le pourcentage d’inhibition est calculé selon la (4) flétrissement généralisé, (5) mortalité.
relation suivante [20] : % d’inhibition=(R témoin L’évolution de la maladie a été estimée par
–R test)/R témoin × 100. R témoin : distance radicale l’incidence de la maladie (taux d'infection) et
maximale de la croissance du champignon, R l'indice de McKinney (gravité) [22, 23].
test : distance radicale sur une ligne en direction
de l’antagoniste. 6.1. Taux d’infection
757
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Figure 2: Arbre phylogénétique (ARNr 16S) des espèces validées avec des similarités ≥ 97%
759
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