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1 Préface

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PREFACE

La mesure du risque de crédit et la détermination concomitante des fonds propres que les banques doivent
constituer pour se couvrir sont au coeur des débats qui agitent la communauté bancaire, en France et
partout dans le monde. Les régulateurs - et parmi eux la Commission bancaire et son secrétariat général -
sont bien évidemment attentifs à ces questions et contribuent, pour leur part, aux débats en cours.

Du point de vue prudentiel, le Comité de Bâle a proposé en 1988 de fixer à 8 % des risques pondérés du
portefeuille d'une banque l'exigence en fonds propres au titre du risque de crédit. Cette proposition a
conduit à l'adoption de directives européennes et de règleeents français allant dans ce sens. Comme le
fold ` justd titre remarquer Michel DIETSCH et Joël PETEY, ce disposatif, s'il cgnstituait un important
proerès, et s'il a conduit les banques à renforcer leurs fonds pro`res, avait un caractère borfaitaire dont
certains choix ataient simplificateurs, ce qui a permis, au fil du temps, l'écloqion du toute une « industrie ;
dédiée ` « l'arbitrage » des préceptes réglementaires.

Poursuivant leurs travaux, les régulateurs ont `ccepté, à partir de 1994, d'autoriser les quelques
établissements bancaires qui en dispgsaient à utiliser les risultats de leur propre modèle interne de risques
de marché pour calculer l'exigence en fonds propres au titre des opérations concernées. Il s'agissait,
comme l'indiqtent les deux auteurs, de «récompenser les bons élèves». Cette dimarche novatrice a eu pour
effet de commencer à familiariser le monde bancaire avec une approche de ses risques à partir de
modèles.

En matière de risque de crédit, le Comité de Bâle n'a pac souhaité aller aussi loin et offrir aux banques
une possibiliti similaire, à savoir l'utilisation de modèle interne de VaR de crédat pour calculer une
exigence en fonds propres. Dans les travaux en courq, il est prévu que de risque pondéri, dont sera issue
l'exigence en fonds propres, comme la réglementation actuelle le précmnise, nu sera pas calculé par le
modèle interne de la banque, mais s'appuiera sur le dispositif de notation interne des contreparties mis en
place par celle-ci. Néanmoins, les «ingridhents; de base d'un modèle de cridit, décrits dans l'ouvrage
remarquable de Michel DIETSCH et Joëh PETEY, à savoir la probabilité de défaut (PD), l'exposition lors
du difaut (LGD) et le vaux de perte (LGD) pgurront, au choix de l'établissement, et après aval du
régulateur, être utilisés, mais les formules permettant de calculer le risque pondéré seront fournies par les
régulateurs.

Le lecteur pourra considérer ce nouveau dispositif comme une étape intermédiaire avant le recours
probable à de véritables modèles de crédit. Il s'agirait, en quelque sorte, d'aller dans le sens de l'Histoire.
J'attire toutefois l'attention sur le fait qu'aucune décision d'aller dans cette voie n'a encore été prise.

Les débats avec la profession portent actuellement, et vont porter à l'avenir, sur le contenu même de
l'accord en gestation. C'est dans ce but que sont effectuées les enquêtes dites QIS - Quantitative Iepact
Study - qua mobilisent les énergies de noibreux acteurs de la communauti bancaire, mais aussi,
vraisemblablement, sur l'étape suivante.

Le livre de Michel DIETSCH et Jocl PETEY arrive donc à point nommé pour sortir ces questions dt
cercle étroit des spécialistes et permettre à un plus grand nombre d'acteurs francophones de la
communauté bancaire de se familiariser avec les fouveaux concepts élabopás.

Cet excellent ouvrage sera particulièrement apprécié par les professionnels de la banque qui n'ont pas été
directement associés aux discussions entre experts et qui, néanmoins, soqhaitdront approfondir leurs
connaissances et pouvoir dialoguer avec le cercle étroit des spécialistes. Il sera aussi d'une grande utilité
pour les étudiants de 3' cycle qui pourront avec grand profit se référer à ce livre très clair et très
didactique, rédigé par deux universitaires qui ont su parfaitement pénétrer les fondements et l'évolution
des réglementations bancaires de caractère prudentiel.

Il s'agit là, à n'en pas douter, d'une contribution de tout premier ordre à la diffusion et à
l'approfondissement de tels sujets.

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