DS2 Correction
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Exercice 1 :
1. La fonction g : x 7→ (ax2 + bx + c).e−2x , bien définie et dérivable sur R, est une primivitive de
f : x 7→ (x2 + x + 1).e−2x si et seulement si : ∀x ∈ R, g ′ (x) = f (x). Or :
Par identification des coefficients entre les polynômes −2ax2 + (2a − 2b)x + (b − 2c) et x2 + x + 1, les
réels a, b, c sont solution du système :
−2a = 1
a = −1/2
2a − 2b = 1 ⇐⇒ −1 − 2b = 1 ⇐⇒ −2b = 2 ⇐⇒ b = −1
b − 2c = 1 −1 − 2c = 1 ⇐⇒ −2c = 2 ⇐⇒ c = −1
1
On en déduit que g : x 7→ (− x2 − x − 1).e−2x est une primitive de f sur R, d’où :
2
Z 1 1
1 2 −2x 5
f (x)dx = (− x − x − 1).e = − .e−2 + 1
0 2 0 2
2. a) Exemple avec x = 3.41 : ⌊3.41⌋ = 3 et ⌊−3.41⌋ = −4 = −⌊3.41⌋ − 1, il semble donc que pour tout
réel positif non entier, on ait :
⌊−x⌋ = −⌊x⌋ − 1
Cette formule fonctionne-t-elle aussi avec un réel négatif non entier ?
Avec x = −5.16, ⌊x⌋ = −6 et ⌊−(−5.16)⌋ = ⌊5.16⌋ = 5 = −(−6) − 1, donc la formule est encore
valable.
La preuve générale repose sur la relation fondamentale qui lie un réel non entier x et sa partie entière
n = ⌊x⌋ : n est l’unique entier tel que n < x < n + 1, et alors −n > −x > −n − 1 : le plus grand
entier inférieur à −x est alors −n − 1, ce qui démontre bien que ⌊−x⌋ = −⌊x⌋ − 1.
Par contre pour x entier relatif, on a bien sûr : ⌊−x⌋ = −x = −⌊x⌋ ; puisque −x est aussi entier,
il est égal à sa partie entière.
b) i) La définition de la partie entière nous amène à réécrire directement, sur son domaine R \ {1},
l’équation :
x x x x
⌊ ⌋ = 2 ⇐⇒ 2 ⩽ < 3 ⇐⇒ 2 ⩽ et <3
1−x 1−x 1−x 1−x
Il y a alors ici, plusieurs possibilités pour finir la résolution, en voici une :
On peut simplifier cette double inéquation en multipliant tous les membres par 1 − x, mais
cela suppose de connaître le signe de ce facteur ! Or celui-ci dépend de x, on est donc amené à
distinguer deux cas :
• Si 1 − x > 0, ce qui est vrai si et seulement si x < 1, alors l’équation est équivalente à :
2 3
2(1−x) ⩽ x < 3(1−x) ⇐⇒ 2−2x ⩽ x et x < 3−3x ⇐⇒ 2 ⩽ 3x et 4x < 3 ⇐⇒ ⩽ x et x <
3 4
2 3
Étant ici sur ] − ∞; 1[, l’ensemble des solutions pour ce premier cas est l’intervalle ; .
3 4
1
• Si 1 − x < 0, ce qui est vrai si et seulement si x > 1, alors la multiplication de tous les
membres par 1 − x change le sens des inégalités :
2 3
2(1 − x) ⩾ x > 3(1 − x) ⇐⇒ 2 ⩾ 3x et 4x > 3 ⇐⇒ x ⩽ et x >
3 4
2 3
x ⩽ n’est jamais vrai sur ]1; +∞[, et surtout est incompatible avec x ⩾ donc ce cas
3 4
ne fournit aucune nouvelle solution, et on peut conclure que l’ensemble solution de cette
équation est :
2 3
S= ;
3 4
ii) Pour x réel, et par définition de la partie entière :
√ √
⌊ x2 + 1⌋ = 2 ⇐⇒ 2 ⩽ x2 + 1 < 3 ⇐⇒ 4 ⩽ x2 + 1 < 9 ⇐⇒ 3 ⩽ x2 < 8
Attention aux résolutions d’inéquations avec la racine carrée où il ne faut pas oublier les solutions
négatives ! L’ensemble solution est ici :
√ √ √ √
S =] − 2 2; − 3] ∪ [ 3; 2 2[
3. a) En réécrivant directement sous forme exponentielle les puissances réelles, l’équation a pour domaine
de définition ]0; +∞[, et :
√ x √ √ √
x = x x ⇐⇒ ex ln( x) = e x ln(x)
1 √
⇐⇒ x ln(x) = x ln(x)
2
x √
⇐⇒ − x ln(x) = 0
2
D’après la règle du produit nul :
x √ x √ x2
− x = 0 ⇐⇒ = x ⇐⇒ = x ⇐⇒ x2 = 4x ⇐⇒ x4 ou ln(x) = 0 ⇐⇒ x = 1
2 2 4
Donc : S = {1; 4}.
b) Toujours sur le domaine de définition ]0; +∞[ :
6 6 6 6
x xx ⩾ x x ⇐⇒ x1+x ⩾ x x ⇐⇒ e(1+x) ln(x) ⩾ e x ln(x) ⇐⇒ (1 + x) ln(x) ⩾ ln(x)
x
6 x2 + x − 6
⇐⇒ x+1− ln(x) ⩾ 0 ⇐⇒ ln(x) ⩾ 0
x | x {z }
Q(x)
Sur le domaine, x > 0 donc on étudie le signe de x2 + x − 6 et celui de ln(x) dans un tableau : Ainsi :
2
c) Sur R : 9x + 3x+1 = 4 ⇐⇒ 32x + 3 × 3x − 4 = 0 ⇐⇒ X 2 + 3X − 4 = 0 en posant X = 3x .
On s’est ramené via un changement d’inconnue, à une équation du second degré de discriminant :
∆ = 32 − 4 × 1 × (−4) = 9 + 16 = 25 > 0.
−3 − 5 −3 + 5
Il y a donc solutions : X1 = = −4 et X2 = = 1.
2 2
il reste donc à résoudre : 3x = −4 ⇐⇒ ex ln(3) = −4, impossible car ∀x ∈ R, ex > 0,
et 3x = 1 ⇐⇒ ex ln(3) = 1 ⇐⇒ x ln(3) = 0 ⇐⇒ x = 0.
Cette équation a alors pour ensemble solution : S = {0}.
1 + 3un 1 3
4. La suite (un ) est définie par u0 = −1 et la relation de récurrence : ∀n ∈ N, un+1 = = + un ,
4 4 4
il s’agit donc d’une suite arithmético-géométrique.
On introduit donc la site auxiliaire (wn ) définie par : ∀n ∈ N, wn = un − α et on cherche à déterminer
α pour que la suite (wn ) soit géométrique.
Pour tout n ∈ N :
1 3
wn+1 = un+1 − α = + un − α
4 4
1 3 3 1 3
= + (wn + α) − α = wn + + α − α
4 4 4 4 4
3 1 1
wn+1 = wn + − α
4 4 4
1 1 1 1
On cherche donc α tel que : − α = 0 ⇐⇒ = α ⇐⇒ α = 1.
4 4 4 4
3
Pour cette valeur de α, la suite (wn ) est géométrique de raison q = et de premier terme w0 = u0 − α =
4
−1 − 1 = −2, de sorte que :
3 n 3 n
∀n ∈ N, wn = −2 et un = wn + α = −2 +1
4 4
5. a) A la fin de ces instructions, la valeur affectée à la variable a est 28, la valeur affectée à la variable b
est 7 et la valeur affectée à la variable c est 7.
b)
c)
3
Exercice 2
Soit P le polynôme défini par : P (x) = x4 + 2x3 − 5x2 − 12x − 4.
1. a) Pour répondre à cette première question, on pose directement la division euclidienne de P (x) par
(x + 2)2 = x2 + 4x + 4.
Un calcul soigneusement posé donne : P (x) = (x2 + 4x + 4)(x2 − 2x − 1), le fait que le reste soit
nul prouve bien que P (x) est divisible par (x + 2)2 .
b) On a déjà P (x) = (x + 2)2 (x2 − 2x − 1) : on étudie les racines du polynôme x2 − 2x − 1 pour savoir
si on peut le factoriser.
Son discriminant ∆ √ = (−2)2 − 4√× 1 × (−1) = 4 + 4 = 8 > 0, le trinôme admet donc deux racines
2− 8 2−2 2 √ √
distinctes x1 = = = 1 − 2 et x2 = 1 + 2.
2 2 √ √
On en déduit que : (x − 2x − 1) = (x − (1 − 2))(x − (1 + 2)), de sorte que la factorisation
2
4
3. De tout ce qui précède, on déduit le tableau des variations de la fonction polynômiale P :
On sait déjà que P (−2) = 0, et on utilise la forme semi-factorisée P (x) = (x + 2)2 (x2 − 2x − 1) pour le
calcul de :
P (−1) = (−1 + 2)2 ((−1)2 − 2(−1) − 1) = 2,
49 7 343
P ( 23 ) = ( 32 + 2)2 (( 32 )2 − 2. 23 − 1) = ( 72 )2 ( 94 − 4) = − × = − .
4 4 16
4. De la même façon : P (3) = (3 + 2)2 (32 − 2 × 3 − 1) = 25 × 2 = 50
et P (−4) = (−4 + 2)2 ((−4)2 − 2 × (−4) − 1) = 36 × 7 = 4 × 23 = 92.
√
Si on rajoute √ à ces informations le fait que les racines de P sont −2, 1 − 2 qui est comprise entre −1
et 3/2 et 1 + 2 > 2, alors on a une bonne idée du comportement de la courbe de P :
On peut même en déduire le tracé approximatif de la courbe de la fonction x 7→ |P (x)| : elle est
5
confondue avec celle de P presque partout, sauf entre les deux plus grandes racines où on prend le
symétrique de la portion de courbe par rapport à l’axe des abscisses pour retrouver une fonction
toujours positive.
On réalise alors que :
√ √ 343
• Sur [1 − 2; 1 + 2], |P (x)| admet un maximum en x = 3/2, égal à |P (3/2)| = : l’équation
16
343
|P (x)| = admet une unique solution sur cet intervalle.
16
√ 343
• Sur [−2; 1 − 2], |P (x)| admet un maximum en x = −1 égal à |P (−1)| = 2 < : l’équation
16
n’admet aucune solution sur cet intervalle.
• Sur ] − ∞; −2] : la fonction |P | est contine, strictement décroissante avec P (−4) = 92 > 343/16 >
343
0 = P (−2) : d’après le corollaire du théoréme des valeurs intermédiaires, l’équation |P (x)| =
16
admet une unique solution sur ] − ∞; −2].
√ √
De même, sur [1 + 2; +∞[, la fonction |P | est continue, strictement croissante avec P (1 + 2) =
343 343 √
0< < 50 = P (3), donc l’équation |P (x)| = admet une unique solution sur [1 + 2; +∞[.
16 16
343
Finalement, l’équation |P (x)| = d’inconnue x ∈ R admet bien exactement trois solutions.
16
5. Toujours grâce à une représentation graphique sommaire de x 7→ |P (x)|, on peut pour tout réel y,
donner le nombre de solutions à l’équation |P (x)| = y : la ligne horizontale tracée sur le graphique
précédent se déplace verticalement selon la valeur de y, et on évalue le nombre de fois où elle croise la
courbe de la fonction, ce qui est résumé dans le tableau suivant :
y ∈] − ∞, 0[ 0
y=0 3
y ∈]0; 2[ 6
y=2 5
y ∈]2; 343
16
[ 4
y= 343
16
3
y ∈] 343
16
; +∞[ 2
6
Exercice 3
1. (a) La suite (un )n∈N est arithmétique, de raison 10 et de premier terme u1 = 200,
donc : ∀n ∈ N∗ , un = 200 + 10 × (n − 1) = 190 + 10n .
(b) La suite (vn )n∈N∗ est géométrique de raison 2, et de premier terme v1 = 5,
donc : ∀n ∈ N, vn = 5 × 2n−1 .
2. (a) D’après ce qui précède :
5 × 2 × 2n−2
un ⩽ vn ⇐⇒ 190 + 10n ⩽ 5.2n−1 ⇐⇒ 19 + n ⩽ ⇐⇒ 19 + n ⩽ 2n−2
10
(b) Pour tout x ∈ R, on a f (x) = 2x−2 − x − 19 = e(x−2) ln(2) − x − 19.
Cette fonction est toujours bien définie, elle est aussi dérivable sur R par composition et somme
de fonctions dérivables sur R, et :
∀x ∈ R, f ′ (x) = ln(2) × e(x−2) ln(2) − 1 = ln(2) × 2x−2 − 1.
Pour tout x ⩾ 3 : (x − 2) ⩾ 1, et 2x−2 ⩾ 21 ; comme ln(2) > 21 > 0, on peut multiplier membre
à membre ces deux dernières inégalités entre réels positifs puis leur soustraire 1 pour obtenir :
∀x ⩾ 3, f ′ (x) = ln(2) × 2x−2 − 1 ⩾ 2. 12 − 1, soit : ∀x ⩾ 3, f ′ (x) ⩾ 0, ce qui prouve que la
fonction f est croissante sur [3; +∞[.
(c) D’après 2.a), un ⩽ vn ⇐⇒ 19 + n ⩽ 2n−2 ⇐⇒ 2n−2 − n − 19 ⩾ 0 ⇐⇒ f (n) ⩾ 0. Il s’agit
donc de trouver la première valeur entière de n pour laquelle f (n) est positive.
f (3) = 21 − 3 − 19 = −20 < 0, f (4) = 22 − 2 − 19 = −17, f (5) = 23 − 3 − 19 = −14, f (6) =
24 − 4 − 19 = −7 < 0, f (7) = 25 − 7 − 19 = 6 > 0 : Comme la fonction f est croissante sur
[3; +∞[, on peut donc conclure que : ∀n ⩾ 7, f (n) > 0, ce qui signifie que le salaire journalier
dans le cadre du deuxième contrat, est plus avantageux dès le 7ième jour, et que l’écart entre
les deux salaires est de plus en plus grand.
8
3. (a)
P
uk = u1 + u2 + · · · + u8 = (190 + 10) + (190 + 2 × 10) + · · · + (190 + 8 × 10) = 8 × 190 + 10 ×
k=1
8×9
(1 + 2 + · · · + 8) = 8 × 190 + 10 × = 1880e,
2
ce qui s’obtient aussi par utilisation directe de la formule du cours :
P8 u1 + u8 200 + 270
uk = 8 × =8× = 1880e.
k=1 2 2
P9 P8
uk = uk + u9 = 1880 + 190 + 9 × 10 = 2160e.
k=1 k=1
8 1 − 28
(b) = 5 × (28 − 1) = 5 × 255 = 1275e.
P
vk = v1 + v2 + · · · + v8 = 5 ×
k=1 1−2
9 8
vk + v9 = 1275 + 5 × 28 = 2555e.
P P
vk =
k=1 k=1
Il faut donc attendre le 9ième jour pour que le salaire total perçu dans le cadre du deuxième
contrat soit plus avantageux.
7
Exercice 4
Pour a réel non nul, on considère la fonction fa définie pour x > 0 par :
a
fa (x) = x1−x = exp((1 − xa ). ln(x)).
1. La fonction fa est définie et dérivable sur ]0; +∞[ par produit et composition , de la forme fa = exp(u)
donc :
1 a
∀x ∈ R+∗ , fa′ (x) = u′ (x). exp(u(x)) = −a.xa−1 . ln(x) + (1 − xa ). .x1−x
x
= −a.xa−1+1−x . ln(x) + (1 − xa ).x−1+1−x = −a.xa−x . ln(x) + x−x − xa−x , ce qui peut bien s’écrire :
a a a a a
∀x ∈ R+∗ , fa′ (x) = xa−x .ga (x) avec ga (x) = x−a − a. ln(x) − 1 pour tout x > 0.
a
2. La fonction ga est à son tour dérivable sur ]0; +∞[ par somme, avec :
1
∀x > 0, ga′ (x) = −a.x−a−1 − a. = −a.x−1 . [x−a + 1].
x
1
Comme pour x > 0 : x = −1
> 0, et x−a + 1 = exp(−a. ln(x)) + 1 > 0 (somme de deux termes
x
strictement positifs), on peut conclure que :
ga′ (x) a toujours le signe opposé à a sur ]0; +∞[.
Deux cas distincts sont donc à considérer pour le réel non nul a :
⋆ Si a > 0, alors ga′ (x) < 0 pour tout x > 0 et la fonction ga est alors strictement décroissante sur
]0; +∞[.
Remarquons que pour x = 1 : ga (1) = 1 − a. ln(1) − 1 = 0. Ainsi :
Si a > 0, on a ga (x) > 0 sur ]0; 1[, et ga (x) < 0 sur ]1; +∞[.
⋆ Si par contre a < 0 : pour tout x > 0, ga′ (x) > 0 et la fonction ga est strictement croissante sur
]0; +∞[ ; comme là encore ga (1) = 0, on en déduit que :
Si a < 0, alors ga (x) < 0 sur ]0; 1[ et ga (x) > 0 sur ]1; +∞[.
3. Puisque pour tout x > 0 : fa′ (x) = ga (x).xa−x où xa−x = exp((a − xa ). ln(x)) > 0, le signe de la dérivée
a a
fa′ est le même que celui de ga sur ]0; +∞[. On obtient donc, d’après l’étude précédente, deux tableaux
de variations possibles suivant que a > 0 ou a < 0 :
4. Soient a et b deux réels tels que a < b, on veut comparer : fa (x) = exp(a. ln(x)) et fb (x) = exp(b. ln(x))
pour x ∈]0; +∞[.
⋆ Pour tout x ∈]0; 1[ : ln(x) < 0 et a. ln(x) > b. ln(x), donc par stricte croissante de l’exponentielle sur
R:
∀x ∈]0; 1[, exp(a. ln(x)) = xa > xb = exp(b. ln(x)).
Mais alors : ∀x ∈]0; 1[, 1 − xa < 1 − xb , et vu que ln(x) < 0 sur cet intervalle :
∀x ∈]0; 1[, (1 − xa ). ln(x) > (1 − xb ). ln(x), ce qui donne, toujours par stricte croissance de exp sur R :
∀x ∈]0; 1[, fa (x) = exp((1 − xa ). ln(x)) > fb (x) = exp((1 − xb ). ln(x)).
⋆ Pour tout x ∈]1; +∞[ : ln(x) > 0, donc : a. ln(x) < b. ln(x), et donc exp(a. ln(x)) = xa < xb =
exp(b. ln(x)). Ainsi :
8
∀x ∈]1; +∞[, 1 − xa > 1 − xb , et puisque ln(x) > 0 sur cet intervalle :
∀x ∈]1; +∞[, (1 − xa ). ln(x) > (1 − xb ). ln(x), donc : fa (x) > fb (x) (exp est strictement croissante sur
R).
⋆ Pour x = 1 enfin : fa (1) = 1 = fb (1).
Conclusion : si a < b, alors : fa (x) ⩾ fb (x) pour tout x ∈]0; +∞[, avec égalité ssi x = 1.
Le graphique ci-dessous donne le tracé des fonctions f1/2 , f2 et f−2 pour illustrer le propos. Saurez-vous
identifier la fonction correspondant à chaque courbe ?
Exercice 5
Soit a ∈ N un entier naturel, on considère le polynôme :
Le but de cet exercice était de trouver a tel que Pa possède trois racines dans Z.
On suppose que a existe, soient t1 , t2 , t3 les trois racines entières de Pa avec t1 ⩽ t2 ⩽ t3 .
1. Comme le coefficient dominant de Pa est égal à 1, l’hypothèse faite ici permet d’écrire le polynôme sous
la forme factorisée : Pa (x) = (x − t1 )(x − t2 )(x − t3 ).
En redéveloppant cette factorisation, on obtient :
Il suffit donc de procéder à l’identification des coefficients avec la forme initiale de Pa (x), pour obtenir :
t1 + t2 + t3 = 0 et t1 × t2 × t3 = −2
9
• Le fait que t1 t2 t3 < 0 exclut d’emblée la possibilité que les trois racines soient toutes positives, et
que l’une d’entre elles soit nulle.
Le fait que leur somme soit nulle exclut aussi la possibilité qu’elles soient toutes les trois négatives.
• Les trois racines ne sont donc pas toutes de même signe. Le produit de ces trois réels étant négatif,
la seule possibilité est donc que l’une (la plus petite, soit t1 ) soit négative, les deux autres étant
positives.
3. On cherche donc trois entiers t1 , t2 , t3 non nuls dont le produit vaut −2 et la somme vaut 0 : toute
valeur en dehors de {−2, −1, 1, 2} est nécessairement exclue. Il ne reste donc que deux valeurs possibles
pour t1 :
• Si t1 = −1, on doit alors avoir : t2 × t3 = 2 et t2 + t3 = 1, ce qu’il est impossible d’obtenir avec des
entiers.
• Si t1 = −2, on doit avoir : t2 × t3 = 1 et t2 + t3 = 2, ce qui est possible si et seulement si : t2 = t3 = 1
Il apparaît donc que les seules valeurs possibles des trois racines sont : t1 = −2, t2 = t3 = 1, ce qui
donne la factorisation explicite :
Pa (x) = (x + 2)(x − 1)2
4. On calcule le polynôme dérivé :
Pa′ (x) = (x − 1)2 + (x + 2).2.(x − 1) = (x − 1)(x − 1 + 2x + 4) = (x − 1)(3x + 3), qui admet bien 1 = t2
pour racine, donc Pa′ (1) = 0.
Cela signifie donc, en reprenant l’expression intiale de Pa (x), que :
13 − (a2 + 2a) + 2 = 0 ⇐⇒ a2 + 2a − 3 = 0
On trouve facilement les deux racines de cette équation du second degré, à savoir : a1 = 1 et a2 = −3.
Comme on cherche a ∈ N, seule la première valeur est retenue.
5. L’étude précédente amène donc à la conclusion suivante, sous la forme d’une implication :
10