Malachie JND
Malachie JND
Malachie JND
Introduction
Le grand principe moral que développe le livre, c’est l’insensibilité du peuple à ce que
l’Éternel était pour lui et à son iniquité à l’égard de l’Éternel; c’est son manque de
considération pour Dieu, son mépris de l’Éternel. Cette insensibilité, hélas! était
arrivée à un tel point, que lorsque les actes de mépris étaient présentés à leur
conscience, ils n’y voyaient point de mal. Cependant ceci ne changeait pas les
desseins et les conseils de Dieu, bien que cela ait pu amener la malédiction sur ceux
qui s’en rendaient coupables (voyez 1:2, 6; 2:14; 3:7, 13).
Chapitres 1 et 2
Le péché d’Israël et son insultante indifférence dans le service de Dieu sont constatés
(v. 6-10). Ceci donne occasion à une autre expression de la grâce, la révélation du
nom de l’Éternel parmi les nations. Ainsi, l’élection d’Israël et la miséricorde envers
les gentils sont établies au milieu et à l’occasion du péché du peuple ramené. Les
versets 12-14 signalent aussi leurs délits à l’égard de l’Éternel et leur mépris de sa
majesté; le chapitre 2:1-9, proclame l’état déchu des sacrificateurs qui auraient dû
être les dépositaires fidèles des pensées et des voies de Dieu; les versets 10-12
signalent le manque d’égard pour leurs pères et leurs rapports intimes avec les
idolâtres; les versets 13-16, la légèreté avec laquelle ils pratiquaient le divorce selon
leur caprice. Mais l’Éternel allait venir.
Chapitres 3 et 4
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Ici encore, nous retrouvons la première venue du Seigneur liée avec le plein effet de
la seconde. Jean-Baptiste est annoncé pour préparer son chemin, et ensuite l’ange de
l’alliance si désiré par eux viendrait; mais ce serait en jugement, pour purifier le
peuple et ôter de lui toute la souillure. Alors les offrandes offertes à Jérusalem
seraient agréables à l’Éternel, des offrandes de justice; mais tous les méchants
seraient jugés, car Dieu ne changeait ni en grâce, ni en justice. C’est ce qui, après
tout, assurait l’existence d’Israël quoi qu’il en fût. Qu’il retournât donc à l’Éternel, et
l’Éternel retournerait vers lui. Mais alors l’orgueil d’Israël se manifeste, et il demande
en quoi il devait revenir, et ses péchés à l’égard des offrandes et des ordonnances
sont constatés. Mais de nouveau la grâce se révèle, au cas que le peuple reviendrait
de son éloignement pratique de Dieu. Il n’avait qu’à revenir et faire l’expérience de sa
bonté.
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C’est la venue de l’Éternel, notez-le bien.
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Voyez-en le délicieux tableau aux deux premiers chapitres de l’Évangile de Luc, avant qu’il en
commence le sujet général. Seulement, alors le Sauveur fut rejeté, et le résidu transféré dans
l’assemblée, la délivrance d’Israël étant différée jusqu’à la venue du Seigneur en puissance. Ici, le
résidu d’Israël est envisagé en rapport avec cette délivrance.
On remarquera ici que tout est en rapport avec l’autorité de l’Éternel, et ses
dispensations envers Israël et avec la conduite d’Israël comme peuple envers son
Dieu. Ce qui tient à la première venue de Christ et à ses conséquences pour Israël, ne
s’y trouve pas. Jean-Baptiste nous est présenté comme messager devant l’Éternel,
qui est Christ lui-même, sans doute; mais il est envisagé comme venant comme Ange
de l’alliance, arrivant dans son temple subitement et mettant tout en Israël à
l’épreuve du feu de son jugement, afin que l’offrande de Juda soit agréable à
l’Éternel, comme dans les jours d’ancienneté. Les fautes signalées sont les fautes du
peuple ramené de Babylone commises contre l’Éternel. Les gentils et leur empire ne
s’y trouvent pas. Toute se passe entre Israël seul et l’Éternel, le Dieu de ses pères,
comme dès les anciens jours, entre le peuple aimé de Dieu et l’Éternel qui l’aime.
C’est un dieu étranger que l’Éternel ne supportera pas. C’est avec Lévi qu’était son
alliance et avec les sacrificateurs dont les lèvres devaient garder la vraie
connaissance de l’Éternel.
Il n’y a pas même de roi, sauf que l’Éternel est leur roi, dont le nom est terrible parmi
les nations. Le peuple est sommé enfin de revenir à la loi de Moïse donnée à Horeb
pour tout Israël. Le prophète nous présente l’amour invariable de l’Éternel pour le
peuple qu’il a rassemblé autour de Lui à Horeb, son débat avec lui, à cause de ses
péchés; la distinction d’un résidu fidèle et l’envoi d’un messager avant l’exécution du
jugement. Israël est envisagé comme tel dans ses propres rapports avec l’Éternel, et,
étant revenu de sa captivité, il attend le jugement de son Dieu qui envoie son
messager pour l’avertir. Tout a été préparé pour mettre le peuple à l’épreuve
moralement, à l’égard de l’accomplissement de ceci, lors de l’envoi de Jean-Baptiste;
mais Israël n’avait pas d’oreilles pour écouter, et tout a été suspendu.
L’accomplissement parfait et complet sera repris à la fin, lorsque cette autre œuvre
glorieuse de Dieu à l’égard de l’Église aura reçu son plein effet. La patience de Dieu a
été grande envers Israël, car, lorsqu’ils avaient rejeté son Fils, il leur a, sur
l’intercession de ce même bien-aimé Sauveur sur la croix, envoyé le message par
Pierre, que, s’ils se repentaient, le Christ qu’ils avaient tué reviendrait; mais leurs
chefs étaient plus que sourds à cette bonté de Dieu, et leur maison reste encore vide
et abandonnée.
À la fin, Élie, dont la mission était d’engager un Israël apostat, qui avait abandonné
l’Éternel, à le reconnaître en vérité, et cela par la grâce souveraine de Dieu, mais en
rapport avec la loi et avec la montagne de Horeb, où il est allé déposer le fardeau de
sa fonction de prophète comme inutile, à cause de l’incrédulité du peuple, Élie
accomplira avec efficace sa mission avant la grande et terrible journée de l’Éternel,
afin que la malédiction de Dieu ne tombe pas sur la terre de dilection au jour où il
accomplira définitivement ses jugements; c’est pourquoi Jean-Baptiste est présenté
comme Élie, si Israël avait pu le recevoir, car il répondait au premier verset du
chapitre 3, et en même temps il est dit qu’il n’était pas Élie, car effectivement il n’a
pas accompli du tout ce qui est dit au chapitre 4:5, 6 (comp. Luc 1:17, 76).
Conclusion
Ainsi, nous avons trois sujets distincts dans ces trois prophètes d’après la captivité
[Aggée, Zacharie, Malachie], les trois formant en même temps un ensemble. Dans
Aggée, c’est la grâce envers le résidu ramené, l’Esprit de Dieu agissant encore au
milieu d’eux, et cela en rapport avec la maison et le culte de l’Éternel, c’est-à-dire le
temple. Sa dernière gloire sera plus grande que sa première gloire. Le trône des
royaumes sera renversé, et Zorobabel (Christ) sera comme un cachet sur la main de
l’Éternel. La paix sera répandue dans Jérusalem.
Zacharie embrasse deux points, d’abord les empires des nations et les voies
providentielles de Dieu envers Israël, les temps des gentils. Jérusalem est reconnue,
mais jugée de Dieu et marquée comme étant babylonienne dans son vrai caractère.
Mais à la fin, le Germe, le Seigneur Jésus, remplace le jeûne par des couronnes pour
les fidèles, Babylone étant déjà jugée; et ceux qui sont éloignés viendront et bâtiront
un temple de l’Éternel.
Depuis le chapitre 7 à la fin, il s’agit des relations d’Israël avec Christ, ainsi que de sa
réjection et des conséquences de celle-ci dans le jugement; mais malgré tout cela,
l’Éternel, ainsi que nous l’avons souvent fait remarquer, jugera définitivement toutes
les nations assemblées contre Jérusalem. Le résidu sera ramené à la repentance, et
Jérusalem sera sainteté à l’Éternel, et les étrangers ne la souilleront plus.
Finalement, nous avons Malachie, qui nous dévoile l’état dans lequel tombèrent les
Juifs, méprisant si vite tout ce qui était agréable à Dieu, indifférents et insensibles à
la violation de tout sentiment de justice; puis la séparation pratique de ceux qui
craignaient l’Éternel, et la venue du Seigneur en jugement et en délivrance. En
attendant, nous trouvons le rappel à l’autorité de la loi et l’annonce de la venue d’Élie
avant que vienne le grand et terrible jour de l’Éternel, pour faire retourner en grâce
leurs cœurs dans le chemin de la paix.