Cours 2e Principe de La Dynamique
Cours 2e Principe de La Dynamique
Cours 2e Principe de La Dynamique
(chapitre 27)
Le premier principe énonce que l'énergie ne peut ni être créée ni disparaître, mais peut seulement
changer de forme tout en étant conservée. C'est un principe de conservation essentiel pour l'étude
des situations impliquant des échanges d'énergie, qu'il s'agisse de travail ou de chaleur.
Considérons, par exemple, un glaçon que l'on plonge dans un café initialement chaud. Grâce au
premier principe, nous pouvons prévoir la température d'équilibre une fois que le café aura fait
fondre le glaçon. Toutefois, ce principe n'empêche pas l'exploration d'une transformation où un café
tiède évoluerait vers un café chaud accompagné d'un glaçon. Il est important de noter que cette
transformation ne peut pas se produire de manière spontanée. Pour anticiper, de manière générale,
quelles transformations sont spontanées et lesquelles ne le sont pas, un second principe est
nécessaire. Ce deuxième principe, connu comme le principe d'évolution, introduit une nouvelle
fonction appelée entropie, notée S. Une autre façon de dire la même chose est de constater que le
temps ne peut évoluer que dans un seul sens. Arthur Eddington (1928) a appelé cela « la flèche du
temps ».
1 Cours 2e principe
états possibles et une transformation spontanée. Faire le contraire n’est pas spontanée (il faut que
quelqu’un disposer les pions à la main). Cette situation est générale, une transformation spontanée
se fait toujours dans le sens d’une entropie croissante.
On entend souvent la phrase : « l’entropie mesure le désordre ». L’affaire des pions sur l’échiquier
donne raison à cette phrase. Pour autant, cette phrase est
trompeuse car si l’on demande à n’importe qui où il y a plus de
désordre, dans un sceau de glace pillée ou dans un verre d’eau,
tout le monde dira que c’est dans le seau de glace pillée, or la
physique montre que l’entropie est plus petite dans le seau de
glace pillée, à cause de sa température. La relation entropie /
désordre est donc une simplification dont il faut se méfier.
Si le système reçoit de la chaleur, Q >0 et donc son entropie augmente, puis que T est toujours
positif et que Δ S=S final −S initial >0 . Quand on réchauffe un système, son entropie augmente
toujours. Et inversement, quand un système se refroidit, son entropie diminue.
L’entropie est une fonction d’état, elle ne dépend que de l’état du système.
Plus généralement, dans une suite de n transformations au cours desquelles un système échange les
chaleurs Q1, Q2, …, Qn avec des milieux extérieurs aux températures T1, T2, …, Tn respectivement,
n Q
alors, l’entropie échangée est Δ S sys=∑1 i . . Si cette suite de transformations constitue un cycle
Ti
n Q
(état n = état 1), alors ∑1 i =0 .
Ti
2 Cours 2e principe
Q
Nous retiendrons donc, comme définition de l’entropie échangée, Δ S sys= s’il n’y a qu’une
T front
Qi
n
seule source de chaleur (ou de froid) et la relation Δ S sys=∑1 s’il y en a plusieurs. Si les
Ti
δQ
température change pendant le transfert de chaleur, il faut intégrer d S sys = .
T front
Entropie créée
En plus de cette entropie d’échange, il peut y avoir création d’entropie. L’origine de cette création
est par exemple des frottements qui interviendrait pendant la transformation. La variation d’entropie
est alors Δ S sys=S échange +S crée
Deuxième principe
Le deuxième principe consiste à dire que, pour un système isolé, DSsys > 0.
Il en est toujours ainsi pour un système isolé, sa variation d’entropie est positive. Clausius en est
ainsi arrivée à l’effrayante conclusion que l’Univers (qui est isolé par définition), quoi que l’on
fasse, a une entropie qui ne fait que s’accroître.
Rudolph
Clausius
Irréversibilité
L’échange d’énergie sous forme de chaleur précédemment étudié est un exemple de phénomène
irréversible. De l’entropie est forcément créée. C’est ce qu’on a vu avec le mélange d’un café chaud
et d’un glaçon. Il est impossible de transformer le café tiède en café chaud et en glaçon parce qu’il
faudrait faire diminuer l’entropie, et que ce n’est pas possible sans intervention extérieure
consommant de l’énergie.
Il en est de même pour l’exemple des pion qui sont mélangées par agitation. Aucune nouvelle
agitation ne peut conduire à retrouver l’état bien ordonné initial des pions. On avait calculé que
l’entropie augmentait quand on créait du désordre. Il n’est pas possible de revenir en arrière sans
qu’une intervention extérieure ne s’en mêle.
Certains phénomènes sont réversibles, par exemple un pendule qui oscille convertit réversiblement
son énergie cinétique en énergie potentielle. Mais il existe de nombreux phénomènes irréversibles.
Ceux-ci sont sont liés soit :
• aux échanges thermiques (ce qu’on vient de voir)
3 Cours 2e principe
• aux mélanges (on peut mettre de l’eau dans son vin, mais spontanément, l’eau et le vin ne
peuvent se séparer, précisément à cause de l’irréversibilité d’un mélange).
• Aux phénomènes dissipatifs, comme l’effet Joule ou les frottements.
Dans toutes les transformations mettant en jeu un des points précédents, de l’entropie est créée. De
là, deux notions importantes peuvent être définies :
• La flèche du temps – La flèche du temps est une expression qui signifie que le temps ne se
déroule que dans une seule direction. La physique n’a d’ailleurs pas pu montrer pourquoi.
L’expression « l’asymétrie du temps » est équivalente.
• La qualité des différentes énergies – Certaines énergies peuvent s’échanger sans perte
(l’énergie cinétique et l’énergie potentielle de pesanteur par exemple), alors que l’énergie
thermique est une forme dégradée d’énergie. Ainsi, il est très compliqué de récupérer
l’énergie de l’eau chaude pour faire avancer un train (ce serait utiliser de l’énergie thermique
dégradée pour faire de l’énergie cinétique noble).
Applications :
1. Rappeler la définition macroscopique de l’entropie échangée lors d’un transfert thermique.
2. En déduire l’unité de l’entropie.
3. Est-ce que l’entropie est une forme d’énergie ?
4. Est-ce que l’entropie est une fonction d’état ?
5. Les oscillations d’un pendule constituent-elles un phénomène réversible ? Justifier au niveau
microscopique. Quelles grandeurs varient, au niveau macroscopique. Estimer la variation de
la température de l’air pour un pendule de 100 g dont la masse varie de 5 cm dans les
premières oscillation, le tout dans une enceinte de 10 L.
6. Une réaction chimique est-elle une transformation réversible ? Même les équilibres
chimiques qui peuvent se faire dans les deux sens ?
7. On dispose de deux récipients contenant chacun 84
molécules de gaz. On ouvre la paroi entre les deux
récipients, les gaz se mélangent.
• Y a-t-il variation d’entropie ?
• Positive ou négative ?
• Estimer la variation d’entropie.
Réponses
Q
8. Entropie échangée lors d’un transfert thermique = Δ S éch = .
T front
4 Cours 2e principe
9. S en J/K
10. Non
11. Oui
12. Les oscillations d’un pendule ne constituent pas un phénomène réversible si le pendule finit
par s’arrêter (et il ne s’élancera pas tout seul).
Au niveau microscopique, cela est dû au choc des molécules de l’air sur le pendule.
La température de l’air varie (un peu), l’énergie du pendule varie, l’entropie du pendule et
de l’air varient également.
Variation de la température de l’air : si le pendule a une masse m = 0,1 kg, et que les
premières oscillations ont une amplitude telle que la hauteur est 0,05 m, l’énergie du
pendule est mgh = 0,1 x 10 x 0,05 = 0,05 J. Cette énergie est totalement transférée à l’air
environnant (admettons 10 L soit 0,4 mol) donnerait un échauffement tel que
R 0,05
Q=n C V Δ T =n×5 ×Δ T soit Δ T = =0,006 K ce qui est imperceptible,
2 0,4×2,5×8,31
sans compter que le pendule lui même et la boîte s’échauffe également.
13. Une réaction chimique est une transformation irréversible. Les équilibres chimiques sont des
réactions qui peuvent aller dans les deux sens, mais les conditions initiales étant données, la
réaction ne va que dans un seul sens (le quotient de réaction tend vers la constante
d’équilibre).
14. On dispose de deux récipients contenant chacun 84
molécules de gaz. On ouvre la paroi entre les deux
récipients, les gaz se mélangent.
• Il y a variation d’entropie car le nombre d’états
augmente considérablement.
• C’est de l’entropie créée, donc positive.
• Estimation de la variation d’entropie : état initial, 1 seul état, S = 0. Nombre d’état à l’état
final : 84 !/(42!)2 = 1024 soit S = 56k. On a bien une augmentation de l’entropie d’où une
transformation spontanée.
5 Cours 2e principe
en a. Si la température du ME est constante (Tfront = température de la frontière du système, c’est-à-
dire la température à l’extérieur du système), alors l’entropie d’échange (pour le système) est
Q
S éch=
T front
Scrée est une entropie créée, positive ou nulle. Elle est nulle dans les transformations réversibles, et
strictement positive sinon.
L’entropie d’un système est égale à la somme des entropies des sous-systèmes qui le composent.
Diffusion thermique
L’objet de ce paragraphe est de démontrer que, partant du 2e principe, on peut démontrer qu’un
transfert de chaleur va spontanément d’un corps chaud vers un corps froid. (Note : dans
l’introduction du chapitre on à fait le raisonnement inverse ; on a posé que la chaleur va du corps
chaud vers le cors froid pour introduire la notion d’entropie)
6 Cours 2e principe
On considère un système à la température Tfroid en contact avec le milieu extérieur à la température
Tchaud, telle que Tchaud > Tfroid. On suppose que ces deux températures sont maintenues constantes par
des dispositifs que nous ne considérons pas. On est donc dans un cas de régime stationnaire.
Soit Q la chaleur reçue (a priori positive s’il se réchauffe ou négative s’il se refroidit) par le
système. Le milieu extérieur reçoit donc – Q. On va démontrer à partir du 2e principe que Q est
forcément positif (ce qui est intuitivement vrai car le milieu extérieur, chaud, va réchauffer le
système froid).
L’entropie d’échange pour le système 1 est Séch(1) = Q / Tchaud et pour le système 2, c’est Séch(2) = ( –
Q) / Tfroid . Pour le système global, en supposant que de l’entropie est créée en plus des entropies
échangées :
L’état des deux systèmes ne changent pas (régime stationnaire), leur entropie est constante et DS est
donc nulle. Comme Scréée est forcément positive (2e principe), et que 1/Tchaud < 1/Tfroid, il est
indispensable que Q soit positive. Cela montre que c’est le système 1 (le froid) qui reçoit de la
chaleur du système chaud.
Le seul transfert spontané d’énergie est que le corps chaud cède de la chaleur au corps froid. Et c’est
un phénomène irréversible (Scréé non nulle).
Un frigidaire transfère de la chaleur du corps froid (les aliments) au corps chaud (l’extérieur du
frigidaire) mais cette transformation n’est pas spontanée, il faut fournir du travail électrique.
Calcul de l’entropie
Cas de phases condensées incompressibles
Soit une phase solide ou liquide de masse m, de température initiale Tinit, qu’on veut réchauffer de
deux façons différentes :
1. En la mettant en contact avec un corps de température fixe Tfront. A la fin de la
transformation, la température du système est donc Tfin = Tfront.
2. Avec une transformation qui consiste à la mettre en contact avec un corps initialement à Tinit
et dont la température va s’élever progressivement jusqu’à la température Tfin. La
température du système est supposée être tout le temps avec la température de la frontière
(qui elle augmente).
Calculer la variation d’entropie de la phase étudiée dans les deux cas. On supposera que Tinit = 200
K et que Tfin = 300 K
Comparer les deux Δ S trouvées.
Réponse
7 Cours 2e principe
1er cas : température extérieure fixe
δ Q m C dT mC T mC
∫
fin
dS= = soit Δ S=S fin −Sinit = dT = (T −T )
T front T fin T fin T
init T fin fin init
mC×(300−200)
Application numérique : Δ S= =mC×0,33 .
300
2 cas : température extérieure variable
δ Q m C dT
dS= =
T front T front
On ne peut pas faire comme précédemment car la température de la frontière évolue pendant la
transformation. Il faut intégrer en laissant Tfront sous le signe intégrale.
dT
( )
T fin
Tf
Δ S=S f −S i =mC ∫T =mC ln
i T T init
On constate sur cet exemple que l’entropie est plus grande dans le 2e cas.
dT
( )
T fin
T fin
On en déduit Δ S=∫T nC p =nC p ln
init T T init
dT
A volume constant, on fait la la même démonstration, mais δ Q=n C V dT d'où dS=nC V
T
8 Cours 2e principe
d’où Δ S=n C V ln
( ) T fin
T init
• On fait maintenant varier la pression (et donc le volume) de n moles d’un GP à température
constante. La pression varie de pinit à pfin.
δQ dT
1. Pourquoi ne peut-on pas écrire l’expression d S= =m C et intégrer comme
T T
précédemment ?
2. Exprimer δ Q à partir du 1er principe.
3. Donner une expression de δ Q en fonction de p et V.
4. Exprimer dV à partir de l’équation d’état du GP.
5. En déduire dS puis calculer la variation d’entropie du GP lors de cette compression
isotherme en fonction de la pression initiale et de la pression finale.
Réponse
On ne peut pas écrire que δ Q=m C dT car dT est nul (température constante). On écrit donc le
1er principe :
dU =δ Q− p dV =0 car l'énergie interne du GP ne dépend que de sa température.
d'où δ Q= p dV
Il faut exprimer dV à partir de l’équation d’état du GP :
nRT dp
V= soit dV =−nRT
p p
2
δQ 1 dp 1 dp
d'où dS= = p×dV × =− p×nRT 2 × =−nR
T T p T p
Δ S=−nR ln
( )
p fin
pinit
9 Cours 2e principe
nRT
δ Q= p dV = dV
V
d'où dS=nR
dV
V
soit Δ S=n R ln
( )
V fin
V init
(attention au signe, par rapport à l’expression en P)
Cas général
Si on change tous les paramètres à la fois (TA, VA, pA) en (TB, VB,
pB) , on décompose chaque transformation pour le calcul de
l’entropie, et l’entropie globale est la somme des variations
d’entropie de chaque transformation. Par exemple, on veut
calculer la variation d’entropie pour aller de l’état A à l’état B. On
décompose cette transformation en une isotherme (AP ) suivie
d’une isochore (PB).
AP : (TA, VA, pA) en (TA, VB, pP)
PB : (TA, VB, pP) en (TB, VB, pB)
On peut choisir le chemin qui nous arrange pour le calcul car
l’entropie étant une fonction d’état, sa variation ne dépend pas du chemin suivi (qu’il soit
réversibles on non), mais des états initial et final.
Identité thermodynamique
Une identité est une relation qui est vraie quelles que soient les conditions. Par exemple les identités
remarquables (en math) comme (x + y)2=x 2 +2 xy+ y 2 sont vraies quels que soient x et y. En
thermodynamique, on a l’identité dU = TdS – pdV. Cette relation est vraie quel que soit les
conditions.
Démonstration de l’identité thermodynamique
On se place dans le cas d'une transformation entre deux états A et B
• infinitésimale (deux états très proches l'un de l'autre).
• Réversible.
• Où le système n'est soumis qu'à des forces de pression.
10 Cours 2e principe
Une
Enthalpie
On pose la fonction H = U + pV
Donc dH = dU + (pdV + Vdp)
Soit dH = (TdS – pdV) + (pdV + Vdp)
d’où l’identité : dH = TdS + Vdp
Applications
1. Rappeler l’identité thermodynamique pour l’écriture de dU.
2. Que devient dU lors d’une transformation à volume constant ?
3. En déduire que la variation d’énergie libre est égale à la chaleur à pression constante QP.
4. Rappeler la définition de l’enthalpie et en déduire une expression de dH.
5. En déduire que la variation d’enthalpie est égale à la chaleur à pression constante QP.
6. Que devient dH pour une transformation à pression constante.
11 Cours 2e principe
7. Repartir de la définition de H et montrer la 2e loi de joule à savoir que, pour un GP,
l’enthalpie ne dépend que de la température.
Réponse
1. dU = T dS – p dV
2. dU = T dS à volume constant.
3. Comme T dS = dQ, et qu’on est à volume constant, DU = QV.
4. H = U + pV, donc dH = dU + (pdV + Vdp), soit dH = (TdS – pdV) + (pdV + Vdp) d’où
l’identité : dH = TdS + Vdp
5. A pression constante : dH = TdS
6. Comme T dS = dQ, et qu’on est à pression constante, DH = QV.
7. H = U + pV = U + nRT qui ne dépend que de T puisque U ne dépend que de T pour un GP.
Application
Cp
On pose γ = , constante très utilisée.
CV
12 Cours 2e principe
Réponse
CP
1. On part de =γ et C P −C V =R et on cherche à éliminer CV de ces deux relations. On
CV
C CP γR
a C V = γP d'où C P− γ =R on en déduit C P=
γ −1
C R
2. Comme C V = γP on peut écrire C V =
γ −1
5
3. Comme C P −C V =R on a C p = R
2
7
R
CP Cp 2
4. γ= = = =1,4
C V C P −R 5
R
2
Lois de Laplace
Dans une transformation à entropie constante (isentropique), on
peut démontrer les lois de Laplace pour le GP. Pour cela, on
nR
utilise C V = et on décompose la transformation
γ −1
isentropique entre A et B en une transformation isotherme entre
A et C et une transformation isochore entre C et B. On
commence par calculer l’entropie pour passer de A à C, puis pour
passer de B à C.
δQ
• Entropie d’une isotherme : dS= et δ Q=−δ W =+ pdV car pour une isotherme,
T
ΔU =0 donc Q+W =0 .
p
On peut donc écrire dS= dv=nR
T
dV
V
V
donc S C −S A =nR ln C
VA ( )
• Entropie d’une isochore : dS=
δQ
T
=n C V
dT
T
d'où S B−S C =nC V ln
( )
TB
TC
( ) ( ) ( )
γ −1
VC 1 TC TB VA
ln = ln . On remplace TC par TA et VC par VB. Il vient = .
V A γ −1 TB TA VB
13 Cours 2e principe
On peut en déduire deux autres formes de cette loi
γ
L’expression pV =Cte est facile à retenir et elle permet de retrouver facilement les deux autres
formes de la loi de Laplace.
Applications
(γ −1) γ
1. Retrouver TV =Cte à partir de pV =Cte . Aide : utiliser la loi du GP.
2. Pourquoi une compression rapide est-elle assimilée à une transformation isentropique ?
3. On comprime de façon isentropique de l’air à 20°C en divisant le volume du par 10. Quelle
est la température finale ?
Réponse
γ nRT γ (γ −1) Cte
1. pV =Cte soit V =Cte d'où T V = =autre Cte .
V nR
2. Si la compression est rapide, il n’y a pas le temps d’y avoir des échanges de chaleur, et si
δ Q=0 alors T dS=0 et donc dS=0 .
3. Comme on est en variable T et V, on part de TV (γ −1)=Cte qu’on peut écrire
( )
(γ −1)
( )
V 10
(1,4−1)
T i V (iγ −1)=T f V (fγ −1) d'où T f =T i i =293 =736 K soit 463 ° C
Vf 1
C’est un échauffement très important.
Note, pour qu’une transformation soit isentropique, il faut qu’il n’y ait pas d’apport de chaleur et
pas d’entropie créée.
• La première condition nécessite des parois athermanes et une transformation pas trop lente
pour éviter des pertes thermiques,
• et la seconde condition nécessite qu’il n’y ait pas de dissipation d’énergie (pas de
frottement, pas d’effet Joule etc.).
Cas d’une compression de l’air : la relation T Vg – 1 = Cte montre que si V diminue, T augmente.
Démonstration : https://youtu.be/NEIjPa4Vuy4
14 Cours 2e principe