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Constitution EEC

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PRÉAMBULE

L’Eglise Evangélique du Cameroun, en abrégé EEC, fait partie de


l’Eglise Universelle, Corps du Christ. Elle est chargée d’annoncer la Bonne
Nouvelle du salut en Jésus-Christ et de rendre témoignage du Royaume de
Dieu jusqu’au retour du Seigneur, conformément à Matthieu 28 : 19-20a :
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du
Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je
vous ai prescrit ».
L’EEC est issue de l’œuvre missionnaire initiée par des chrétiens Afro-
jamaïcains, suivie successivement par la Baptist Missionary Society (BMS),
la Basel Mission (BM) et la Société des Missions Evangéliques de Paris
(SMEP). Avec le concours des chrétiens camerounais, l’EEC a amorcé son
expansion sur l’ensemble du territoire national et au-delà de ses
frontières. Elle est devenue autonome le 10 mars 1957 et reconnue par
l’Etat Camerounais à travers le Décret Présidentiel N°74/853 du 14
octobre 1974.
Pour guider sa foi et sa vie, l’EEC reconnaît l’autorité souveraine de la
Parole de Dieu incarnée en Jésus-Christ et révélée par le Saint-Esprit dans
les livres canoniques de l’Ancien et du Nouveau Testament, les conciles
œcuméniques et les confessions de foi des Eglises issues de la Réforme.
Tout en préservant sa tradition réformée, l’EEC assume son caractère
évangélique et est en communion avec toutes les Eglises ayant pour
fondement Jésus-Christ. Elle collabore avec elles au Cameroun et dans le
monde entier.
Ses membres ont part au sacerdoce universel du peuple de Dieu en
participant selon leurs charismes et leurs ressources à la vie et à l’œuvre
de l’Eglise et en rendant personnellement témoignage dans la société en
tout temps et en tout lieu. L’EEC a une organisation presbytéro-synodale
de type luthéro-réformé.
L’Eglise Evangélique du Cameroun organise et réglemente ses activités
par les Saintes Ecritures, sa Liturgie, sa Constitution, son Règlement
Intérieur et des Textes particuliers.
La présente Constitution définit la vision missionnaire, le champ d’action
et les responsabilités de l’EEC dans ce monde en mutation.

TITRE I – DISPOSITIONS GÉNÉRALES


SUR L’ÉGLISE
Article 1 :
1- La présente constitution régit les activités de l’Eglise Evangélique du
Cameroun (EEC) et fixe son organisation ainsi que les modalités de son
fonctionnement.
2- Un Règlement Intérieur et d’autres textes d’application la complètent.
CHAPITRE I : DE LA DUREE ET DU SIEGE
Article 2 :
1-La durée de l’EEC est illimitée.
2-Son siège est fixé à Douala.
3-Toutefois ce siège peut être transféré dans une autre ville, au
Cameroun, sur décision du Synode Général.
4-La décision du transfert du siège de l’EEC ne peut être prise que par un
Synode Général Extraordinaire, spécialement convoqué à cet effet.
CHAPITRE II : DES MEMBRES DE l’EEC
Article 3 :
1- Est membre de l’EEC, tout fidèle inscrit dans l’une de ses paroisses au
titre de l’une des catégorie suivantes :
– membres communiants;
– membres non communiants inscrits;
– membres catéchumènes;
– enfants du culte d’enfants.
2- Dans chaque paroisse, un registre est ouvert pour l’inscription de
chacune de ces catégories de membres.
3- L’inscription est annuellement valable pour l’année d’enregistrement.
Elle doit être renouvelée en début de chaque année civile.
4- L’inscription dans une paroisse donne droit à la délivrance d’une carte
de membre.
5- La détention de cette carte permet au membre de participer à toutes
les activités organisées par l’Eglise.
Article 4 :
1- Le membre inscrit dans une paroisse peut, à tout moment solliciter son
transfert dans une autre paroisse, notamment du fait de changement de
son lieu de résidence.
2- Le pasteur de la paroisse d’origine lui délivre, à cet effet, une
attestation pour faciliter son intégration dans la paroisse d’accueil.
Article 5 :
Les membres doivent se soutenir mutuellement pour renforcer la cohésion
de leurs communautés. Pour cela, chaque communauté met en place
diverses activités de diaconie dans des conditions fixées par la paroisse.
Article 6 :
1- Les membres communiants sont ceux qui ont reçu le baptême au nom
du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ce baptême est la marque de l’entrée
du membre dans la communauté chrétienne.
2- Le baptême donne droit à la participation à la sainte-cène.
3- Cependant et en conformité avec la tradition en vigueur dans les
Eglises réformées, le baptême administré aux enfants n’autorise pas leur
participation à la sainte-cène. Les catéchumènes ayant été baptisés
enfants reçoivent la confirmation de leur alliance baptismale. La
confirmation est un acte de prise de conscience et d’engagement
personnel.
4- L’EEC admet en son sein des membres inscrits non communiants mais
qui confessent la foi en Jésus Christ.

CHAPITRE III : DES MINISTERES AU SEIN


DE L’EEC
Article 7 :
1- L’EEC organise ses activités autour des ministères suivants:
– ministère de Pasteur;
– ministère d’Evangéliste ;
– ministère d’Ancien d’Eglise;
– ministère de Conseiller Paroissial;
– ministère de Diacre;
– ministère de Moniteur de Culte d’Enfants;
– ministère de Témoignage Evangélique à travers les œuvres ;
– ministère de guérison et de délivrance.
2- Les missions de ces ministères sont développées dans le Règlement
Intérieur et les autres textes d’application de la présente Constitution.
3- Tous les ministères sont organisés et supervisés par le Conseil
d’anciens.
Article 8 :
1- Les ministères de l’Eglise s’exercent dans le cadre du ministère
commun qui procède de Jésus Christ. Il consiste en l’annonce de la parole,
l’administration des sacrements et le témoignage de l’évangile à travers
les œuvres.
2- La liturgie d’installation des membres chargés de ces ministères est
fixée par le recueil de liturgie édicté par l’Eglise.

TITRE II – DES ORGANES ET DE LEUR


FONCTIONNEMENT
Article 9 :
1- Les activités de l’Eglise se déploient au sein de ses Organes Territoriaux
et de ses Organes Centraux.
2- Ces organes sont créés par le Synode Général.
CHAPITRE 1 : DES ORGANES TERRITORIAUX DE l’EEC
Article 10 :
Les organes territoriaux de l’EEC comprennent:
– La paroisse et ses composantes;
– Le district;
– La région synodale.
SECTION I : DE LA PAROISSE ET DE SES COMPOSANTES
Article 11 :
1- La Paroisse est la communauté chrétienne de base.
2- Sa création est décidée par le Synode Général sur la demande du
Synode Régional.
3- Elle est desservie par un ou plusieurs pasteurs et administrée par un
Conseil d’Anciens.
4- Elle peut comporter des annexes, des lieux de culte, des cellules de
prière, des œuvres et des projets de développement.
5- Les paroisses sont classées en catégories selon les critères définis dans
le Règlement Intérieur.
Article 12 :
1- L’Annexe regroupe des chrétiens demeurant dans une même localité ou
un même quartier et disposant d’une Chapelle avec au moins cent fidèles.
2- Elle fait partie de la Paroisse.
3- Elle est créée par le Synode Régional sur proposition du Consistoire.
4- Elle est desservie par un Evangéliste sous la supervision du Pasteur et
du Conseil d’Anciens de la Paroisse de rattachement.
Article 13 :
1- Le lieu de Culte regroupe également des chrétiens demeurant dans un
quartier, mais dont le nombre n’est pas encore assez important pour
constituer une Annexe.
2- Le lieu de culte est créé par le Consistoire sur proposition du Conseil
d’Anciens de la Paroisse.
Article 14 :
1- Les cellules de prière sont des lieux où les chrétiens se ren¬contrent
périodiquement pour se recueillir sous la supervision du Pasteur et des
Anciens d’Eglise.
2- Elles sont créées par l’Assemblée Paroissiale sur proposition du Conseil
d’Anciens.
Article 15 :
Les œuvres et les projets localisés sur le territoire d’une paroisse
travaillent en synergie avec les organes de la paroisse.
Article 16 :
1- Les organes de la Paroisse comprennent:
– l’Assemblée Paroissiale;
– le Conseil d’Anciens;
– le Bureau de la Paroisse;
– le Collège des Conseillers Paroissiaux;
– le collège des Diacres;
– le Conseil d’Anciens Elargi;
– le Conseil de Station;
– le Censorat aux comptes.
2- Le Règlement Intérieur précise dans le détail le fonctionnement de
chacun de ces organes.
a) De l’Assemblée Paroissiale
Article 17 :
1- L’Assemblée Paroissiale est l’organe suprême de la Paroisse.
2- Elle est composée des membres communiants et non communiants
régulièrement inscrits dans les registres de la Paroisse.
Article 18 :
1- L’Assemblée Paroissiale:
– reçoit les rapports d’activités du Conseil d’Anciens et oriente la politique
générale en vue du développement de la Paroisse et des œuvres
paroissiales;
– reçoit le Rapport du Censeur aux Comptes et donne le quitus pour la
gestion du Conseil d’Anciens au cours de l’année écoulée;
– élit les Anciens d’Eglise;
– élit les diacres;
– élit le Censeur aux Comptes;
– ratifie le choix des Conseillers Paroissiaux présenté par le Conseil
d’Anciens;
– vote le budget de la Paroisse présenté par le Conseil d’Anciens et
contrôle son exécution.
2- Elle est informée sur l’ensemble de la vie de l’Eglise et des décisions
prises par le Consistoire, le Synode Régional, le Conseil Synodal Général et
le Synode Général.
3- Elle se réunit une fois l’an, sur convocation du Pasteur chef de la
Paroisse, après consultation du Conseil d’Anciens.
4- Elle est présidée par un Bureau de séance élu parmi les membres de
l’Assemblée.
5- Les résolutions prises pendant ses délibérations sont consignées dans
un procès-verbal conservé dans les archives de la Paroisse.
b) Du Conseil d’Anciens
Article 19 :
L’Ancien d’Eglise doit être un bon imitateur du Christ et modèle de
troupeaux. (1 Cor 11 : 1, 1 Pierre 5 :2-3.)
Article 20 :
1- Les Anciens doivent être des chrétiens inscrits et communiants,
hommes ou femmes, âgés d’au moins 30 ans et justifiant de 5 à 10 ans au
moins d’activités dans la vie chrétienne.
2- Ils sont élus par l’Assemblée Paroissiale pour un mandat de 7 ans
renouvelable avec une évaluation à mi-parcours.
3- La période d’élection des Anciens d’Eglise est fixée par le Synode
Général.
4- Le nombre d’Anciens d’Eglise est de 02 (deux) pour une communauté
ayant moins de 50 (cinquante) membres inscrits. Ce nombre est
augmenté d’un poste d’Ancien d’Eglise par tran¬che de 50 (cinquante)
membres supplémentaires.
5- Pour le calcul du nombre de postes d’Anciens d’Eglise dans une
Paroisse, on prend en compte les effectifs des membres inscrits,
communiants et non communiants, ainsi que ceux des catéchumènes et
des enfants du culte d’enfants.
Article 21 :
1- Si pour des raisons professionnelles ou autres dûment justifiées, un
Ancien d’Eglise, régulièrement élu et installé dans une Paroisse, est obligé
de changer de ville, la Paroisse qu’il quitte peut solliciter son intégration
au
Conseil d’Anciens de la nouvelle Paroisse, pour lui permettre de conserver
son mandat d’Ancien d’Eglise.
2- Pour ce faire, le Conseil d’Anciens de la Paroisse d’origine adresse à la
Paroisse d’accueil ses appréciations sur le travail de l’Ancien concerné.
3- Au niveau de la Paroisse d’accueil, des informations complémentaires
peuvent être sollicitées. Le Conseil d’Anciens vote pour l’intégration de
l’intéressé.
Si le vote est favorable, cette candidature est soumise pour ratification à
l’Assemblée paroissiale d’accueil.
4- L’Ancien d’Eglise, membre du Conseil Synodal Général, conserve son
titre d’Ancien quel que soit le lieu de résidence.
5- Nul ne peut être ancien dans deux paroisses à la fois.
6- Un ancien perd son titre:
– Lorsqu’il n’est pas réélu;
– Lorsqu’il démissionne (cas d’absence non justifiée, au moins six fois
successivement) ;
– Lorsque l’Assemblée Paroissiale ou le consistoire lui demande de se
retirer (cas d’immoralité, de malversations et autres fautes lourdes) ; le
conseil pourra décider de la suspension de l’ancien et de son
remplacement s’il y a lieu;
– Le remplacement d’un ancien peut faire l’objet d’une élection partielle
décidée par le consistoire qui en fixera la date. Cette élection doit être
ratifiée par le consistoire.
Article 22 :
Certains Anciens d’Eglise, n’ayant pas demandé le renouvellement de leur
mandat, peuvent être investis de la qualité d’Anciens Honoraires. Le
Règlement Intérieur donne des précisions sur le statut des Anciens
Honoraires dans l’Eglise, notamment en ce qui concerne les conditions de
leur désignation, leurs droits et leurs devoirs.
Article 23 :
1- Le Conseil d’Anciens :
– travaille pour le développement spirituel, moral et matériel de la
Paroisse;
– veille à la fidélité doctrinale de la prédication et au respect de la
Constitution et des autres textes qui régissent l’Eglise;
– exécute le budget de la Paroisse;
– est responsable des biens meubles et immeubles de la Paroisse;
– suit et supervise la gestion des œuvres paroissiales dont il suscite la
création;
– prépare le rapport d’activités ainsi que le plan d’action à soumettre à
l’Assemblée Paroissiale;
– exécute les résolutions prises par l’Assemblée d’Eglise et les autres
instances supérieures de l’Eglise ;
– prépare les réunions de l’Assemblée Paroissiale;
– nomme les Conseillers paroissiaux;
2- Les résolutions prises, après délibérations du Conseil d’Anciens, sont
consignées dans des procès-verbaux conservés dans un registre ouvert à
cet effet.
3- II se réunit mensuellement, mais aussi selon que les circonstances
l’exigent.
Article 24 :
1- II est créé au sein du Conseil d’Anciens les Commissions techniques de
travail suivantes:
– Commission: Ministère Pastoral, Evangélisation, Education Chrétienne et
Enseignement Théologique ;
– Commission: Finances;
– Commission: Œuvres;
– Commission: Développement, prospective et projets;
– Commission: Doctrine, Ethique et Discipline;
– Commission: Famille et Genre;
– Commission: Jeunesse;
– Commission: Culte d’Enfants et Chorales;
– Commission: Diaconie, Justice, Paix et Sauvegarde de la Création;
– Commission: Sécurisation et Extension du Patrimoine;
– Commission: Communication, Information.
2- Le Conseil d’Anciens peut créer d’autres commissions de travail en tant
que de besoin.
3- Les Anciens d’Eglise, les Conseillers Paroissiaux et les autres expertises
dans la Paroisse sont équitablement répartis dans ces commissions.
4- Chacune de ces commissions travaille au sein de la Paroisse
conformément au cahier de charges prévu aux articles 95 à 107 du
Règlement intérieur.
c) Du Bureau de la Paroisse
Article 25 :
1- Le Conseil d’Anciens élit en son sein un Bureau qui fait office de Bureau
de la Paroisse et qui comprend les postes suivants:
– Président (pasteur) ;
– Secrétaire (ancien) ;
– Secrétaire adjoint (ancien) ;
– Trésorier (ancien) ;
2- Dans une Paroisse desservie par plusieurs Pasteurs, tous les Pasteurs
sont membres du bureau.
3- Les membres du Bureau, à l’exception du Président, sont élus pour un
mandat de 7 ans non renouvelable au même poste, avec évaluation à mi-
parcours.
4- Les fonctions et les attributions des membres du Bureau de la Paroisse
sont les suivantes:
*Le Président :
– il préside le Conseil d’Anciens ;
– il représente l’Eglise au niveau de la Paroisse ;
– il veille à ce que le Conseil assure efficacement la gestion de la Paroisse
dans le respect de l’éthique et des textes qui régissent l’Eglise ;
– il est le garant de l’ordre et de la discipline dans le Conseil en particulier
et dans la communauté en général ;
– il rend compte des activités de la Paroisse au Consistoire;
– il adresse le rapport d’activités de la Paroisse au Président du District;
– il est l’ordonnateur principal des dépenses de la Paroisse.
*Le Secrétaire assisté d’un adjoint:
– il rapporte les affaires courantes sur la vie de la Paroisse;
– il tient le registre des procès-verbaux des réunions;
– il organise la tenue des archives de la paroisse.
– il veille au suivi des résolutions des différentes instances de l’Eglise en
rapport avec le chef de paroisse.
*Le Trésorier:
– il anime les finances de la Paroisse;
– il encaisse toutes les recettes et paie toutes les dépenses régulièrement
ordonnées par le pasteur chef de la Paroisse.
5- Les membres du Bureau travaillent en collégialité.
d) Du Collège des Conseillers Paroissiaux
Article 26 :
1- Les Conseillers Paroissiaux sont choisis en fonction de leurs
compétences, de leur conduite et de leurs contributions présentes ou
potentielles au développement et au rayonnement de la Paroisse. Ils
participent aux différentes commissions de travail créées dans la paroisse.
2- Ils jouent un rôle consultatif auprès du Conseil d’Anciens ct peuvent,
dès lors, être consultés avant la prise de certaines décisions.
3- Le Conseil d’Anciens peut leur commander toutes études nécessaires
sur des sujets intéressant la communauté.
4- Ils peuvent également saisir le Conseil d’Anciens de toutes initiatives
qu’ils jugent utiles pour une meilleure évolution des activités dans la
Paroisse.
5- Les réunions des Conseillers paroissiaux sont convoquées et présidées
par le pasteur chef de la paroisse ou par tout autre ouvrier ou ancien
d’Eglise mandaté à cet effet.
6- Il élit en son sein un bureau.
Article 27 :
1- Les Conseillers Paroissiaux sont nommés pour un mandat de 7 ans. Ils
sont évalués à mi-parcours par le Conseil d’Anciens. Ils peuvent être
reconduits. Leur nombre est fixé par le Conseil d’Anciens en fonction des
besoins.
2- Ils se réunissent, une fois par mois. Ils peuvent également se réunir en
séance extraordinaire chaque fois que la nécessité l’exige, sur la demande
du Pasteur chef de Paroisse, du conseil d’anciens, ou des 2/3 des membres
en vue d’étudier certains problèmes requérant leurs compétences.
e) Du Collège de Diacres
Article 28 :
1- Les Diacres et Diaconesses sont des fidèles ayant des aptitudes
reconnues en matière d’assistance spirituelle, morale et matérielle aux
nécessiteux ainsi qu’aux membres éprouvés.
2- Les Diacres et Diaconesses sont élus par l’Assemblée Paroissiale; leur
nombre est fonction des besoins de la communauté.
3- Ils suivent une formation spéciale organisée par le Pasteur.
4- Le Collège des Diacres se réunit au moins une fois par mois et aussi
selon que la nécessité l’exige sur convocation du pasteur chef de la
paroisse qui le préside ou tout autre ouvrier mandaté à cet effet.
5- Il élit en son sein un bureau.
Article 29 :
1- Le collège des Diacres:
– organise et met en œuvre le plan de diaconie de la communauté ;
– tient les registres des opérations;
– établit la carte d’implantation géographique des membres de la
communauté afin de faciliter l’assistance éventuelle à leur apporter;
– organise l’accueil des nouveaux membres dans la communauté;
– conçoit et organise toutes activités de nature à permettre le
resserrement des liens de solidarité entre tes membres de la
communauté;
– accomplit toute autre mission confiée à lui par le Pasteur ou par le
Conseil d’Anciens.
2- Le collège des Diacres soumet au Conseil d’Anciens son plan d’action
f) Du Conseil d’Anciens Elargi
Article 30 :
1- Le Conseil d’Anciens Elargi regroupe les Anciens d’Eglise, les Conseillers
Paroissiaux, les Diacres, les responsables des groupes, des mouvements,
et des œuvres paroissiales.
2- Il est convoqué et présidé par le Pasteur chef de la Paroisse sur un ordre
du jour fixé par le Conseil d’Anciens.
3- Il se réunit au moins une fois par trimestre pour passer en revue les
activités de la Paroisse.
Article 31:
1- Le Conseil d’Anciens Elargi débat et donne son avis sur tous les
problèmes qui lui sont soumis par le Conseil d’Anciens.
2- Le Conseil d’Anciens Elargi participe au développement spirituel, moral
et matériel de la paroisse et de l’ensemble de ses composantes.
g) Du Conseil de Station
Article 32 :
1- Le Conseil de station est composé:
– du bureau de la paroisse;
– des délégués du Conseil d’Anciens;
– des délégués du Collège des Conseillers Paroissiaux;
– des délégués du Collège des Diacres;
– des responsables des groupes et mouvements (chorales, jeunesse,
femmes hommes, culte d’enfants, … ) ;
– des responsables des projets de la paroisse;
– des responsables d’œuvres (institutions locales de formation,
établissements scolaires, hôpitaux et centres de santé, fermes, etc.) ;
2- Le Conseil de Station e réunit une fois par trimestre sur convocation du
pasteur chef de la paroisse. Il peut tenir des sessions extraordinaires en
cas de besoin.
3- Le Conseil de Station traite des questions d’évangélisation et de
développement dans la station.
h) Du Censorat aux Comptes.
Article 33 :
1- L’Assemblée de paroisse élit en son sein un Censeur aux Comptes qui
n’est pas Ancien d’Eglise. Il est chargé:
– de vérifier les valeurs et les documents comptables de la Paroisse;
– de contrôler la sincérité des états financiers et des informations
contenues dans le rapport du Conseil d’ Anciens à l’Assemblée Paroissiale.
2- Le Censeur dans son rapport relève les irrégularités et les inexactitudes
éventuellement constatées dans la gestion de la Paroisse.
3- Pour pouvoir mener à bien sa mission, le Censeur peut se faire
communiquer tous documents qu’il juge utiles. Il est cependant tenu à
l’obligation de discrétion pour les informations auxquelles il peut avoir
accès du fait de ses activités.
Article 34 :
1- En cas d’empêchement, de démission ou de décès du Censeur aux
Comptes, l’Assemblée Paroissiale en élit un autre pour le remplacer.
2- Le mandat du Censeur élu pour remplacer un autre court jusqu’à la fin
du mandat de son prédécesseur.
3- Le Censeur est élu pour un mandat de 7 ans renouvelable; la durée de
ce mandat doit coïncider avec celle du Conseil d’Anciens dont il est chargé
de contrôler la gestion
SECTION II : DU DISTRICT
Article 35 :
1- Le District est une circonscription ecclésiale regroupant plusieurs
paroisses.
2- La création et la délimitation territoriale de chaque District relèvent de
la compétence du Synode Général, sur proposition du Synode Régional.
3- Il a pour mission:
– l’encadrement et la coordination des activités de ses paroisses ;
– la formation des ouvriers et des Anciens d’Eglise à la pratique de leurs
ministères.
Article 36 :
1- Les organes de gestion du District sont les suivants:
– le Consistoire;
– Le Conseil Consistorial;
– le Bureau du District;
– le Censeur aux Comptes.
2- Le Règlement Intérieur précise dans le détail le fonctionnement de
chacun de ces organes.
a) Le Consistoire
Article 37:
1- Le Consistoire est l’organe délibérant du District.
2- Il est composé:
– de l’ensemble des Anciens d’Eglise, des responsables des mouvements
et des œuvres paroissiales du District;
– de tous les Pasteurs, Pasteurs proposants, Délégués pastoraux,
Evangélistes et Aides-Evangélistes en service dans le District.
Article 38 :
1- Le Consistoire:
– étudie toutes les questions concernant la vie de l’Eglise dans le District;
– donne des informations et transmet les décisions des Synodes et du
Conseil Synodal Régional;
– vote le budget du District et veille à son application;
– assure le suivi des activités de toutes les Paroisses de son ressort ;
– reçoit les comptes rendus et les rapports d’activités ct de gestion de
toutes les paroisses du District et ceux des œuvres paroissiales de son
ressort;
– transmet les procès-verbaux de ses réunions au Conseil Synodal
Régional;
– élit les délégués au Synode Régional;
– étudie les demandes d’érection des Lieux de Culte en Annexe et des
Annexes en Paroisses;
– Transmet son avis au Synode Régional;
– propose au Conseil Synodal Régional et au Synode Régional:
– la consécration des candidats au ministère pastoral;
– le renouvellement des délégations pastorales et l’octroi de nouvelles
délégations;
– assure le suivi des mouvements et des chorales dont les ligues sont
reconnues par le Synode Général;
– assure le suivi de la vie spirituelle dans les œuvres implantées dans le
District;
– gère les conflits;
– soumet au Conseil Synodal Régional et au Bureau de la Région Synodale
les autres problèmes qui ne relèvent pas de la compétence du Consistoire;
2- Le Consistoire se réunit quatre fois par an. Mais il peut, en cas de
nécessité, tenir des séances extraordinaires.
3- Le Consistoire est dirigé par un bureau de séance composé ainsi qu’il
suit:
– Président: Pasteur
– Vice-président: Ancien
– Deux rapporteurs: Pasteur et Ancien
b) Le Conseil Consistorial
Article 39 :
1- Le Conseil Consistorial représente le Consistoire pendant les
intersessions et prépare ses assisses.
2- Le Conseil Consistorial est composé ainsi qu’il suit:
– Le Bureau du District;
– Le Bureau de chaque Paroisse;
– Un Responsable par Œuvre;
– Un Responsable par Mouvement;
– Les membres du Synode Général résidant dans le District.
b) Le Bureau du District
Article 40 :
1- Le Consistoire élit en son sein un Bureau du District composé ainsi qu’il
suit :
– Président (Pasteur) ;
– 1er Vice-président (Pasteur);
– 2ème Vice-président (Ancien d’Eglise) ;
– 3ème Vice-président chargé des finances (Ancien d’Eglise) ;
– Secrétaire (Pasteur ou Evangéliste).
2- Les membres du bureau du District sont élus pour un mandat de 7 ans
non renouvelable au même poste avec évaluation à mi-parcours.
Article 41 :
Les fonctions et attributions des membres du Bureau de District sont les
suivantes:
* Le Président du District (Pasteur) :
– il représente l’Eglise au niveau du District;
– il veille à la présence effective des ouvriers à leurs postes et apprécie
leur travail;
– il présente un plan d’action annuel au Consistoire en début de chaque
année;
– il rend compte des activités du District au Président de la Région
Synodale;
– Il est l’ordonnateur des dépenses du district.
* Le 1er Vice-président (Pasteur) :
– il est chargé de l’évangélisation dans le District, et de la bonne marche
des mouvements et des chorales.
* Le 2ème Vice-président (Ancien d’Eglise) :
– il est chargé de la coordination et de la bonne marche des œuvres
paroissiales dans le District.
* Le 3ème Vice-président (Ancien d’Eglise) :
– il anime les finances du District;
– il paie les salaires des ouvriers du District;
– il transmet les pourcentages destinés à la Caisse Centrale:
– il vérifie les comptes des paroisses.
* Le Secrétaire (Pasteur ou Evangéliste) :
– il rapporte les affaires et tient les archives du District;
– il assure le suivi de l’exécution des résolutions du Consistoire, en rapport
avec le Président du District.
d) Le Censeur aux Comptes
Article 42 :
1- Le Consistoire élit en son sein un Censeur aux comptes qui est un
Ancien d’Eglise pour un mandat de 7 ans renouvelable.
2- Les attributions du Censeur aux Comptes, ainsi que les conditions
d’exercice de ses fonctions, sont celles prévues aux articles 33 et 34 ci-
dessus.
SECTION III : DE LA REGION SYNODALE
Article 43 :
1- La Région Synodale est une circonscription ecclésiale regroupant
plusieurs Districts.
2- Sa création et sa délimitation territoriale relèvent de la compétence du
Synode Général après étude par le Synode Régional sur proposition du
Conseil Synodal Général.
3- La Région Synodale a pour mission l’encadrement et la coordination des
activités des Districts de son ressort.
Article 44 :
La Région Synodale comporte les organes de gestion suivants :
– Le Synode Régional;
– Le Conseil Synodal Régional;
– Le Bureau de la Région;
– Le Censeur aux comptes.
a) Le Synode Régional
Article 45 :
1- Le Synode Régional est l’organe suprême de la Région Synodale.
2- Il siège une fois l’an en session ordinaire et peut être convoqué en
session extraordinaire en cas de nécessité
Article 46 :
1- Le Synode Régional est composé des membres suivants:
– le Bureau de la Région Synodale;
– les membres du Conseil Synodal Régional;
– tous les Pasteurs et Evangélistes avec délégation pastorale en poste
dans la Région Synodale;
– le Responsable de chacune des activités dans la Région Synodale
reconnues par le Synode Général ;
– le Responsable de chaque Département Technique crée dans la Région
Synodale;
– le Responsable de chaque œuvre implantée dans la Région Synodale;
– les membres du Conseil Synodal Général et les Délégués au Synode
Général résidant dans la Région Synodale;
– les Délégués élus par les Consistoires.
2- Les Délégués élus par les Consistoires:
– sont élus pour un mandat de 7 ans renouvelable;
– ils sont élus à raison d’un Ancien d’Eglise pour 500 membres en zones
rurales et 1000 membres en zones urbaines.
Article 47 :
1- Les attributions du Synode Régional sont les suivantes:
– il règle les relations de la Région Synodale avec la Direction de l’Eglise;
– il élit les membres du Bureau de la Région Synodale;
– il élit le Censeur aux Comptes de la Région Synodale;
– il élit les Délégués de la Région Synodale au Synode Général;
– il vote le budget de la Région Synodale et en contrôle l’exécution;
– il reçoit le rapport du Président de Région élaboré en tenant compte de
ceux des Présidents des Districts;
– il reçoit le Rapport du 3ème Vice-président chargé des finances;
– il reçoit le Rapport du Censeur aux Comptes.
2- Les réunions du Synode Régional peuvent être ouvertes aux
invités .Cependant lors des élections, il travaille à huis clos.
b) Le Conseil Synodal Régional
Article 48 :
1- Le Conseil Synodal Régional comprend les membres suivants:
– les membres du Bureau de la Région Synodale;
– les Présidents des Districts;
– les 3e Vice-présidents des Districts;
– les Responsables des Œuvres de la Région Synodale;
– les Responsables des Mouvements implantés dans la Région Synodale;
– les Délégués au Synode Général et les membres du Conseil Synodal
général résidant dans la Région Synodale;
– les Délégués élus par le Synode Régional,
2- Les Délégués élus par le Synode Régional:
– ils sont élus pour un mandat de 7 ans renouvelable;
– ils sont élus à raison d’un Pasteur et d’un Ancien représentant les
paroisses comptant plus de 1000 inscrits en zones urbaines, et plus de
500 inscrits en zones rurales,
Article 49 :
1- Les attributions du Conseil Synodal Régional sont les suivantes:
– il prépare les réunions du Synode Régional;
– il exécute les décisions du Synode Régional;
– il contrôle les comptes des Districts;
– il contrôle les comptes du 3ème Vice-président chargé des finances;
– il reçoit ct étudie les rapports des Districts;
– il règle les questions qui sont soumises à la Région Synodale par les
Districts et les Responsables des Œuvres;
– il veille au bon fonctionnement des Œuvres Régionales;
– il décide du placement des Evangélistes et Aides Evangélistes ;
– il exécute les décisions du Synode Régional et des autres instances
supérieures de l’Eglise.
2-Le Conseil Synodal Régional se réunit deux fois par an et toutes les fois
que les circonstances l’exigent.
Article 50 :
1- Le Conseil Synodal Régional comporte les Sous-commissions Régionales
suivantes:
– Sous-commission: Ministère Pastoral, Evangélisation, Education
Chrétienne et Enseignement Théologique;
– Sous-commission: Finances;
– Sous-commission: Œuvres;
– Sous-commission: Développement, prospective et Projet;
– Sous-commission: Doctrine, Ethique et Discipline ;
– Sous-commission: Famille et Genre;
– Sous-commission: Jeunesse;
– Sous-commission: Culte d’Enfants et Chorales;
– Sous-commission : Diaconie, Justice, Paix et Sauvegarde de la Création;
– Sous-commission: Sécurisation et Extension du Patrimoine:
– Sous-commission: Communication, Information et Relations Publiques
– Sous-commission: Pastorale Régionale.
2- La composition de ces Sous-commissions Régionales ainsi que leur
mode de fonctionnement sont fixés par le Règlement Intérieur.
c) Le Bureau de la Région
Article 51 :
1- La Région Synodale est dirigée par un Bureau de 5 membres composé
ainsi qu’il suit:
– Président de Région (Pasteur) ;
– 1er Vice-président de Région (Pasteur) ;
– 2ème Vice-président de Région (Ancien d’Eglise) ;
– 3ème Vice-président de Région chargé des finances (Ancien d’Eglise)
– Secrétaire de Région (Pasteur).
2- Les membres du Bureau de Région sont d’office membres de toutes les
Sous-commissions Régionales.
3- Les membres du Bureau travaillent en collégialité.
4- Le Président de Région est nommé par le Conseil Synodal Général sur
proposition de Bureau National de l’Eglise.
5- Les autres membres du Bureau de Région sont élus par le Conseil
Synodal Régional, pour un mandat de 7 ans non renouvelable au même
poste avec évaluation à mi-parcours.
Article 52 :
1- Les attributions des membres du Bureau de la Région sont les
suivantes:
* Le Président de Région:
– il représente l’Eglise au niveau de la Région Synodale;
– il veille à la présence effective des ouvriers à leurs postes et apprécie
leur travail;
– il prépare un plan d’action annuel de la Région Synodale;
– il coordonne les activités de la Région Synodale et rend compte au
Bureau de l’Eglise
– Il est l’ordonnateur des dépenses de la Région.
* Le 1er Vice-président:
– Il est chargé de l’Evangélisation dans la Région Synodale et de la bonne
marche des Mouvements et des Chorales.
* Le 2ème Vice-président:
– Il est chargé de la coordination et de la bonne marche des œuvres dans
la Région Synodale.
* Le 3ème Vice-président de Région :
– il anime les finances de la Région Synodale;
– il veille au paiement des salaires des ouvriers;
– il informe le Président de la Région et tous les organes de la Région de la
situation financière;
– il transmet les pourcentages des offrandes destinés à la Caisse Centrale;
– il vérifie les comptes des Districts.
* Le Secrétaire de la Région:
– il s’occupe des archives relatives aux activités de la Région Synodale;
– il assure le suivi des décisions du Synode Régional et du Conseil Synodal
Régional.
2- Le Bureau de la Région travaille en collégialité et constitue l’organe
exécutif de la Région Synodale.
– il sert en conséquence de liaison entre le Bureau National de l’Eglise et la
Région Synodale;
– il prépare les différentes réunions;
– il rédige les rapports et procès-verbaux;
– il coordonne les activités ecclésiastiques et celles des œuvres
Régionales;
– il veille à la bonne gestion des biens meubles et immeubles de la Région
Synodale.
d) Le Censeur aux Comptes
Article 53 :
1- Le Synode Régional élit en son sein un Censeur aux Comptes qui est un
Ancien d’Eglise, pour un mandat de 7 ans renouvelable.
2- Les attributions du Censeur aux Comptes au niveau de la Région
Synodale, ainsi que les conditions d’exercice de ses fonctions, sont celles
prévues par les articles 33 et 34 ci-dessus au niveau de la Région
Synodale.

CHAPITRE II: DES ORGANES CENTRAUX DE L’EEC


Article 54 :
Les Organes Centraux de l’EEC sont les suivants:
– le Synode Général ;
– le Conseil Synodal Général et ses commissions;
– le Bureau National de l’Eglise et ses Départements techniques;
– le Commissariat aux Comptes.
SECTION I : LE SYNODE GENERAL
Article 55 :
1- Le Synode Général est l’organe suprême de l’EEC.
– Il adopte la Constitution, le Règlement Intérieur, la Liturgie et tous les
autres textes fondamentaux régissant l’EEC;
– Il règle les relations de l’ EEC avec les autres Eglises installées au
Cameroun ou à l’étranger;
– Il règle les relations avec les pouvoirs publics;
– Il ratifie les conventions et les accords passés entre l’Eglise et les
partenaires nationaux ou étrangers; – Il élit les membres du Bureau
National de l’Eglise ;
– Il nomme un Président Honoraire et un Conseiller Honoraire parmi les
anciens présidents de l’Eglise admis à la retraite, sur proposition du
Bureau National de l’Eglise;
– Il désigne par voix de vote les membres élus du Conseil Synodal Général;
– Il élit les Commissaires aux Comptes;
– Il vote le budget de l’Eglise et contrôle son exécution ;
– Il approuve le plan d’action proposé par le Bureau National de l’Eglise au
début de son mandat et contrôle l’exécution de ce plan à chacune de ses
sessions;
– Il reçoit le rapport biannuel d’activités du Bureau National de l’Eglise,
rédigé en tenant compte des rapports d’activités des Régions Synodales et
des œuvres de l’Eglise;
– Il reçoit le rapport financier;
– Il reçoit le rapport des Commissaires aux Comptes et donne quitus de
gestion au Bureau National de l’Eglise.
2- Il se réunit une fois tous les deux ans, sur convocation du Bureau
National de l’Eglise après avis du Conseil Synodal Général, mais peut
siéger en session extraordinaire si les circonstances l’exigent.
Toutefois, en raison de la durée du mandat actuel qui est de 7 ans, le
Synode se tiendra consécutivement l’année de la fin de mandat en cours
et l’année qui suit;
3- La convocation d’une session extraordinaire du Synode Général relève
de la compétence du Président Général de l’Eglise, après avis favorable
d’au moins 2/3 des membres du Conseil Synodal Général. Le Synode
Général Extraordinaire se tient au siège de l’Eglise sauf dérogation
exceptionnelle du bureau.
4- Le Synode Général est précédé d’une pré-assemblée des jeunes et une
pré-assemblée des femmes.
5- Compte tenu du grand nombre de délégués et invités, et pour une
meilleure prise en charge sur le plan logistique et autres commodités, le
Synode Général se tient dans les régions synodales où les infrastructures
d’accueil permettent que les délégués et invités soient logés décemment.
6- Pour promouvoir le développement des régions qui n’ont pas assez
d’infrastructure d’ accueil du Synode Général et pour une évangélisation
de proximité, la priorité pour l’accueil et l’organisation des consécrations
décentralisées leur revient.
7- Les réunions du Synode Général sont ouvertes aux invités. Cependant,
en cas d’élections, pendant les opérations de votes, elles se tiennent à
huis clos.
Article 56 :
1- Le Synode Général est composé des membres suivants: – les membres
du Bureau National de l’Eglise;
– les membres élus du Conseil Synodal Général;
– les membres des Bureaux des Régions Synodales;
– les Responsables Nationaux des Départements Fechniques ;
– les Commissaires aux Comptes;
– les Délégués élus par les Synodes Régionaux.
2- Les Délégués élus par les Synodes Régionaux :
– sont élus pour un mandat de 7 ans renouvelable;
– ils sont élus à raison d’un Ancien et d’un Pasteur pour 8000 membres
dans la Région, et un pasteur et un ancien pour chaque tranche de 4000
membres supplémentaire.
SECTION II : DU CONSEIL SYNODAL GENERAL
Article 57 :
1- Le Conseil Synodal Général est composée des membres suivants :
– les membres du Bureau National de l’Eglise;
– les membres élus par le Synode Général;
– les Présidents des Régions Synodales avec voix consultatives.
2- Les membres élus par le ‘Synode Général sont au nombre de 24 dont:
– 12 Pasteurs;
– 12 Anciens d’Eglise;
Ils sont élus pour un mandat de 7 ans renouvelable une fois.
3- En cas de vote, les Présidents des Régions Synodales ont voix
consultative.
Article 58 :
1- Le Conseil Synodal Général :
– décide de la catégorisation des paroisses créées par le Synode;
– gère les affaires de l’Eglise entre deux Synodes Généraux;
– exerce un suivi permanent sur le fonctionnement de l’Eglise dans tous
ses aspects;
– approuve la vision, les objectifs, l’orientation et les missions proposes à
l’Eglise par le Bureau National de l’Eglise;
– arrête les états financiers et le rapport d’activités à présenter au Synode
Général;
– arrête le projet de budget à soumettre au Synode Général;
– nomme les responsables des services centraux;
– autorise les Accords et les Conventions de toute nature à signer par
l’Eglise avec les pouvoirs publics, les organismes nationaux ou étrangers
et les soumet pour validation au Synode Général;
– autorise la cession des biens que l’Eglise décide d’aliéner;
– décide du placement des personnels;
– convoque le Synode Général, propose l’ordre du jour, fixe le lieu et la
date de sa tenue et prépare ses travaux;
– met en place les commissions nationales, reçoit leurs rapports et prend
toutes les décisions utiles;
– reçoit les rapports du Secrétaire Général portant sur la vie des
départements techniques;
– reçoit le rapport du Vice-président Pasteur portant sur la vie des
commissions placées sous sa responsabilité;
– reçoit le rapport du 2e Vice-président portant sur les œuvres et le
développement;
– reçoit le rapport du 3e Vice-président portant sur les finances.
2- En cas de crise grave au sein de l’Eglise, le Conseil synodal Général
convoque d’office un Synode Général Extraordinaire par vote à la majorité
de 2/3 au moins des membres le composant;
3- Le Conseil Synodal Général vote ses résolutions à la majorité simple des
membres le composant. En cas d’égalité de voix lors d’un vote, celle du
Président Général de l’Eglise est prépondérante;
4- Les séances du Conseil Synodal Général sont Présidées par le Président
Général de l’Eglise. En cas d’empêchement ou sur sa demande, elles
peuvent être présidées par le Vice-président (pasteur) ;
5- Le Conseil Synodal Général traite des problèmes qui lui sont présentés
par les commissions qui la composent.
Article 59 :
1- Le Conseil Synodal Général est composé des Commissions Nationales
suivantes:
– Commission: Ministère Pastoral, Evangélisation, Education Chrétienne et
Enseignement Théologique:
– Commission: Finances;
– Commission: Œuvres;
– Commission: Développement, prospectives et projets;
– Commission: Doctrine, Ethique et Discipline;
– Commission: Famille et Genre;
– Commission: Jeunesse;
– Commission: Culte d’Enfants et Chorales;
– Commission: Diaconie, Justice, Paix et Sauvegarde de la Création ;
– Commission: Sécurisation et Extension du Patrimoine;
– Commission: Communication et Information
– Commission: la Pastorale Nationale;
– Commission: Les Sages.
2- les Commissions Nationales préparent et étudient les dossiers à
présenter au Conseil Synodal Général.
3- Les membres du Bureau National de l’Eglise sont d’office membres de
droit de toutes les Commissions Nationales.
A/ La Commission: Ministère Pastoral, Evangélisation, Education
Chrétienne et Enseignement Théologique.
Article 60 :
1- elle est composée ainsi qu’il suit:
– le 1er Vice-président (Pasteur) : Président;
– les quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteurs + 2
Anciens) ;
– les Présidents des Régions Synodales;
– le Responsable du Département du Ministère Pastoral, Evangélisation,
Education Chrétienne et Enseignement Théologique;
– le Responsable du Département Famille et Genre;
– le Responsable du Département du Personnel, des Affaires Juridiques et
Disciplinaires;
– les autres membres affectés du Conseil Synodal Général.
2- elle est chargée de :
– réfléchir sur les objectifs assignés à l’action de l’Eglise;
– élaborer un plan de formation et de gestion des personnels
ecclésiastiques ;
– réfléchir sur le thème d’étude et d’animation que le Conseil Synodal
Général peut proposer au Synode Général comme support
d’évangélisation pour l’année;
– Préparer le placement des personnels.
B/ La Commission: Finances
Article 61 :
1- elle est composée de :
– le 3ème Vice-président chargé des finances: Président;
– les 3ème Vice-présidents des Régions Synodales;
– quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteurs + 2
Anciens d’Eglise) ;
– les Commissaires aux Comptes auprès du Bureau National de l’Eglise
assistent aux travaux en qualité d’observateur.
2- Elle est chargée:
– de l’élaboration de la politique financière de l’Eglise:
– des études et de la mise en place des procédures de gestion des
finances de l’Eglise ;
– de l’élaboration du budget et du contrôle de son exécution;
– de l’établissement des états financiers à la fin de J’exercice:
– du suivi de la gestion des finances de l’Eglise.
C/ La Commission: Œuvres
Article 62 :
1- elle est composée ainsi qu’il suit:
– le 2ème Vice-président chargé de la Coordination des Œuvres: Président;
– quatre membres élus au Conseil Synodal Général (2 pasteurs + 2
Anciens d’Eglise) ;
– les Responsables des Œuvres Nationales;
– Le Secrétaire à l’Education, membre de l’EEC ;
– les Vice-présidents de Région chargés de la Coordination des Œuvres ;
– le Responsable du Département Développement, Prospective et Projet.
2- elle est chargée:
– des études en matière de création, d’extension, de transformation ou de
fermeture des Œuvres Nationales;
– des études en matière de po1itique générale des Œuvres de l’Eglise;
– du budget et des comptes financiers des Œuvres Nationales; De la
constitution des Conseils d’Administrations et d’autres organes de Gestion
des Œuvres Nationales, ainsi que de la désignation de leurs principaux
responsables;
– du suivi des Œuvres Nationales;
– de la conception d’un plan de formation et de recyclage des personnels
des Œuvres.
3- elle met en pratique les orientations fixées à chaque Œuvre Nationale
par le Conseil Synodal Général.
D/ La Commission: Développement, Prospective et projet Article 63
Article 63 :
1- Elle est composée ainsi qu’il suit:
– Le 2ème Vice-président chargé de la coordination des œuvres: Président;
– Quatre membres élus au Conseil Synodal Général (02 Pasteurs et 02
Anciens) ;
– Le responsable du Département Développement, Prospectives et Projets.
3 personnes ressources en fonction de leur compétence
2- Elle est chargée de :
– superviser toutes les actions visant à élaborer un sommier des œuvres et
de procéder à un audit de leur état:
– étudier, en rapport avec la carte ecclésiastique, le potentiel
d’implantation des œuvres et des projets de développement;
– élaborer et tenir à jour les fichiers statistique concernant ces projets;
– proposer les réorientations et les adaptations nécessaires concernant les
œuvres et les projets.
E/ La Commission: Doctrine, Ethique et Discipline
Article 64 :
1- Elle est composée de :
– le Secrétaire Général de l’Eglise: Président;
– Quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteurs et 2
Anciens);
– le Responsable du Département Ministère Pastoral, Evangélisation,
Education Chrétienne ct Enseignement Théologique;
– le Président de la Région Synodale concernée par le cas disciplinaire à
l’étude;
– Le Responsable du Département des Ressources Humaines.
2- Elle est chargée de :
– examiner les dossiers disciplinaires du personnel:
– soumettre son avis et ses propositions motivées au Bureau National de
l’Eglise:
– suivre les problèmes de doctrine et d’éthique dans l’Eglise.
F/ La Commission: Famille et genre
Article 65 :
1- Elle est composée ainsi qu’il suit:
– Le Vice-président (Pasteur) : Président;
– Quatre membres élus du Conseil Synodal Général: (2 Pasteurs et 2
Anciens) ;
– Le Responsable du Département Famille et Genre;
– Le Responsable du Département: Diaconie, Justice, Paix et Sauvegarde
de la Création.
2- Elle est chargée :
– de la promotion des femmes, de la famille, de la jeunesse Féminine et
masculine, de l’enfance et de l’éducation parentale;
– du soutien à l’entreprenariat féminin et des activités d’autosuffisance
économique;
– de la défense des droits des jeunes filles, des filles mères et des femmes
seules;
– de la promotion des droits de l’enfant.
G/ La Commission : Jeunesse
Article 66 :
1- Elle est composée ainsi qu’il suit:
– 1er Vice-président (Pasteur) : Président;
– Quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteurs et 2
Anciens);
– Le Responsable du Département Jeunesse;
– Le Responsable du Département Famille et Genre
2- Elle est chargée de :
– l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi des programmes d’animation,
d’encadrement et de formation de la Jeunesse;
– l’organisation des rencontres entre les jeunes et le choix des thèmes liés
à ces rencontres;
– l’organisation des séminaires sur l’auto-emploi des jeunes;
– l’élaboration et la proposition à l’Eglise d’une politique d’insertion socio
professionnelle des jeunes et la prospection pour eux des opportunités
d’emploi;
– l’initiation, l’orientation et la coordination des activités d’animation dans
les Foyers de Jeunesse et la bonne gestion de ceux-ci.
H/ La Commission Culte d’Enfants et Chorales
Article 67 :
1- Elle est compo ée ainsi qu’il suit:
– le 1er Vice-président (Pasteur) : Président;
– Quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteur et 2
Anciens);
– le Responsable du Département Culte d’Enfants et Chorales:
– le Responsable du Département Famille et Genre.
2- Elle est chargée de :
– suivre et animer les programmes du Culte d’Enfants et des Chorales
dans l’Eglise;
– organiser l’encadrement des moniteurs du culte d’enfants;
– Organiser le suivi des chorales des ligues et des paroisses notamment en
matière d’enseignement musical.
H/ La Commission Diaconie, Justice, Paix et Sauvegarde de la Création.
Article 68 :
1- Elle est constituée ainsi qu’il suit:
– 1er Vice-président (Pasteur) : Président;
– Quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteurs et 2
Anciens);
– Le Responsable du Département: Diaconie, Justice, Paix et Sauvegarde
de la Création;
– Le Responsable du Département Ministère Pastoral, Evangélisation,
Education Chrétienne et Enseignement Théologique.
2- Elle est chargée de réfléchir sur:
– la diaconie :
– la dynamisation de l’action de l’Eglise auprès des pauvres, des
malades, des déshérités, des handicapés, des marginalisés;
– la conception du programme de l’Eglise pour la paix et pour son
engagement social auprès des victimes des violences et des injustices
diverses;
– la conception de l’approche diaconale auprès des aumôneries
hospitalières, carcérales, scolaires et universitaires;
– la Justice, la Paix et la Sauvegarde de la Création;
– le travail, le concept du développement, la promotion des droits humains
et environnementaux;
– la position de l’Eglise par rapport aux questions de justice, de paix, des
droits humains, sociaux, politiques et environnementaux dans le pays et
dans le monde;
– le concept des programmes d’animation sur ces sujets à mettre en
œuvre par le Département;
– l’orientation de la collaboration de l’Eglise avec les autres Eglises et
organismes nationaux ou internationaux travaillant sur ces sujets.
I/ La Commission Sécurisation et Extension du Patrimoine
Article 69 :
1- Elle est composée ainsi qu’il suit:
– Le 3e Vice-président chargé des Finances, Président;
– Quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteurs et 2
Anciens);
– Le Responsable du Département du Personnel des affaires Juridiques et
disciplinaires.
– Le Responsable de la Division des Affaires Financières;
– Le Responsable National des affaires foncières et domaniales.
2- Elle est chargée de :
– s’assurer de la bonne tenue à jour des fichiers des biens meubles et
immeubles (domaniaux et fonciers) ;
– s’assurer de la conservation des titres de propriété;
– faire réaliser les inventaires périodiques des biens meubles;
– s’assurer du suivi des procédures d’immatriculation des immeubles
appartenant à l’ EEC.
J) La Commission : Communication et Information
Article 70 :
1- Elle est composée ainsi qu’il suit:
– Secrétaire Général (Président) ;
– Quatre membres élus du Conseil Synodal Général (2 Pasteurs et 2
Anciens) ;
– Le Responsable du Département Communication et Information ;
– Le Responsable du Département Ministère Pastoral, Evangélisation,
Education Chrétienne et Enseignement Théologique ;
– 2 personnes ressources choisis en fonction de leur compétence.
2- Elle est chargée de :
– L’élaboration du plan de communication de l’Eglise;
– La définition des structures à mettre en place pour porter cette
communication ;
– La préparation de la déclaration de l’Eglise par rapport à tout évènement
nécessitant sa réaction.
-Veille à la ligne éditoriale des publications tant dans les journaux qu’à la
radio et éventuellement la télévision.
K/ La Commission : Pastorale Nationale
Article 71 :
1- Elle est composée ainsi qu’il suit:
– Le Président Général;
– Le Secrétaire Général:
– Le Bureau d’organisation de la Pastorale.
2- La Pastorale Nationale regroupe tous les pasteurs consacrés en service
tant dans l’Eglise qu’en détachement. Elle se tient tous les deux ans.
3- Elle est chargée de l’identification des problèmes pertinents de la
pastorale dans l’Eglise et du choix des thèmes des pastorales nationales.
Elle les soumet au Conseil Synodal Général.
4- Elle est supervisée par le Président Général de l’Eglise qui nomme un
bureau chargé de son organisation.
L/ La Commission des sages
Article 72 :
1- La Commission des Sages est composée des pasteurs et anciens
nommés par le Conseil Synodal Général et répondant aux critères suivants
:
– être Président honoraire ou Conseiller honoraire de l’Eglise:
– être un ancien Président Général de l’Eglise;
– être un ancien membre du Bureau National;
– être un laïc, Ancien honoraire, qui a fait au moins trois mandats en
qualité de membre statutaire du Synode général et âgé d’au moins 65
ans.
2- Cette commission a pour mission d’accompagner 1’Eglise par ses
prières, ses éclairages inspirés de ses expériences et sa connaissance de
l’Eglise. Elle accompagne l’Eglise dans les situations de crise et de
discipline. Par ses propositions, suggestions et orientations, elle aide
l’Eglise à affirmer le sens de sa vocation et de sa mission réelle.
3- Cette commission est activée sur sollicitation du Bureau National de
l’Eglise.
SECTION III: DU BUREAU NATIONAL DE L’EGLISE
Article 73 :
1- Le Bureau National de l’Eglise est composé des 05 membres suivants:
– le Président Général (Pasteur) ;
– le 1er Vice-président (Pasteur) ;
– le 2ème Vice-président (Ancien d’Eglise) ;
– le 3ème Vice-président (Ancien d’Eglise) ;
– le Secrétaire Général (Pasteur) ;
2- Le Président Général est élu pour un mandat de 7 ans non renouvelable
avec évaluation à mi-parcours.
3- Les autres membres sont élus pour un mandat de 7 ans non
renouvelable au même poste avec évaluation à mi-parcours.
4- L’EEC opte pour le principe de rotation à la présidence générale. Cette
rotation se fait entre les groupes sociologiques qui la composent.
Article 74 :
1- L’âge limite pour faire acte de candidature à un poste au Bureau
National de l’Eglise est de 63 ans maximum pour les pasteurs et 58 ans
maximum pour les laïcs, au 1er janvier de l’année de l’élection.
2- Les 5 membres du Bureau National travaillent en collégialité.
En cas d’égalité de voix lors d’une prise de décision, celle du Président est
prépondérante.
3- En cas de vacance à un poste du Bureau National pour incapacité
physique, démission, décès, le Conseil Synodal Général désigne un
intérimaire à ce poste dans les plus brefs délais ne dépassant pas deux
mois après le constat officiel de cette indisponibilité. Le cas est soumis au
tout prochain Synode Général qui procède à des élections partielles pour
pourvoir au poste en question. Si la vacance a lieu à la Présidence, le Vice-
président pasteur convoque le Conseil Synodal Général. Si c’est à un autre
poste du bureau, c’est le Président Général qui convoque.
4- L’intérimaire à ce poste n’est pas candidat aux élections. Il doit être le
doyen des présidents de région dans la fonction. Il gère les affaires
courantes.
5- Le membre du Bureau National de l’Eglise, élu à des élections partielles,
n’est en poste que pour le reste du mandat de son prédécesseur. Il a le
droit de se présenter à l’élection à ce poste lors du renouvellement
général du bureau.
Article 75 :
Les attributions des membres du Bureau National de l’Eglise sont les
suivantes:
A/ Le Président Général de l’Eglise (Pasteur)
– Il est le représentant de l’Eglise et de ses œuvres ainsi que de son
personnel;
– Il s’occupe de la vie spirituelle, de la doctrine, de la stratégie et de la
coordination des activités de l’Eglise ;
– Il est chargé des relations avec les Pouvoirs Publics, des relations
internationales et des relations œcuméniques;
– Il veille au respect de la Constitution, du Règlement Intérieur et de tous
les autres textes régissant l’Eglise;
– Il convoque et préside les réunions du Bureau national et du Conseil
Synodal Général:
– Il est l’ordonnateur des dépenses. Il contresigne les chèques avec le
3ème Vice-président chargé des finances;
– Il peut être suppléé dans cette tâche par le Secrétaire Général ou tout
autre membre du Bureau National de l’Eglise.
B/ Le 1er Vice-président (Pasteur)
– Il assiste le Président général, et le remplace en cas d’empêchement;
– Il préside les Commissions Nationales qui lui sont affectées et supervise
leurs activités (la commission Ministère Pastoral, Evangélisation, Education
Chrétienne et Enseignement Théologique, la commission famille et genre,
la commission jeunesse, la commission culte d’enfants et chorale, la
commission diaconie, justice, paix et sauvegarde de la création).
C/ Le 2ème Vice-président (Ancien d’Eglise)
– Il assiste le Président, dans les domaines suivants:
* animation, supervision, conception de la politique de l’Eglise en matière
d’œuvres,
* contrôle les objectifs missionnaires assignés aux œuvres;
– Il soumet au Bureau National et au Conseil Synodal Général un rapport
annuel sur la vie des œuvres;
– Il préside la Commission Nationale des œuvres;
– Il participe au niveau des Régions Synodales aux réunions relatives à la
promotion des Œuvres.
D/ Le 3ème Vice-président (Ancien d’Eglise)
– Il assiste le Président Général dans le domaine financier;
– Il préside la Commission des Finances;
– Il conçoit et propose la politique financière de l’Eglise;
– Il conçoit et propose les règles de gestion financière et comptable de
l’Eglise;
– Il prépare le budget et suit son exécution;
– Il perçoit les recettes;
– Il exécute les dépenses ordonnées par le Président Général;
– Il détient la double signature avec le Président Général ou le Secrétaire
Général sur les pièces de retrait des fonds à la banque;
– Il organise et supervise le Service du Budget et la Caisse Centrale;
– Il organise et supervise le travail des Troisième Vices Président des
Régions Synodales;
– Il contrôle les œuvres dans leur gestion financière et la mise en place de
leur comptabilité;
– Il veille à l’équilibre général des finances de l’Eglise;
– Il contrôle la gestion financière des Régions Synodales et des
institutions;
– Il est chargé des affaires domaniales et de biens meubles et immeubles
de l’Eglise:
– Il s’occupe des relations entre l’Eglise et la Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale.
– Il est assisté dans ses tâches par des personnels administratifs et
comptables, mis à sa disposition par la Direction de l’Eglise.
E/ Le Secrétaire Général (Pasteur)
– Il assure le secrétariat des réunions:
* du Conseil Synodal Général;
* du Bureau National de l’Eglise;
* des Commissions nationales;
* de toutes les réunions importantes qui se tiennent au siège;
– Il assure la rédaction et la conservation des procès-verbaux de toutes
ces rencontres;
– Il supervise les Départements Techniques placés sous son autorité et
anime leur travail;
– Il organise, supervise et veille à l’approvisionnement de la Bibliothèque
Centrale de l’Eglise;
– Il assure l’abonnement à des revues spécialisées et veille à ce que le
personnels ecclésiastiques de l’EEC soient tenus au courant de l’évolution
théologique dans le monde;
– Il organise, gère les archives de l’Eglise et facilite l’accès à la
documentation qu’elles contiennent;
– Il organise et supervise les services administratifs, les secrétariats, les
services de courriers ;
– Il assure la tenue et le classement des dossiers;
– Il gère le personnel des services centraux en relation avec le
département des ressources humaines;
– Il organise et supervise les publications de l’Eglise (presses,
documentation) ;
– Il assure l’élaboration du plan de formation et la défense doctrinale de
l’Eglise.
– Il est assisté dans ses tâches par des personnels administratifs mis à sa
disposition par la Direction de l’Eglise.
F/ Dispositions Particulières concernant les Membres du Bureau national
de l’Eglise
Article 76 :
1- Un membre du Bureau National (Pasteur) ne peut cumuler ses fonctions
avec une autre activité, sauf autorisation du Conseil Synodal Général.
2- Les membres du Bureau National de l’Eglise (Anciens), doivent
s’organiser afin que leurs activistes personnelles ne paralysent pas le
fonctionnement régulier des services de l’Eglise.
3- Les membres du Bureau National de l’Eglise Pasteurs sont affectés et
résident tous au siège de l’Eglise sauf cas exceptionnel.
Article 77 :
1- Les anciens membres du Bureau national pasteurs qui finissent leur
mandat sans avoir atteint l’âge limite pour la retraite, restent à la
disposition du Conseil Synodal Général.
2- Ils bénéficient des avantages spéciaux qui sont définis dans le
Règlement Intérieur.
SECTION IV : DU COMMISSARIAT AUX C01HPTES
Article 78 :
1- Le Synode Général élit un Commissaire aux Comptes pour contrôler et
vérifier la gestion des fonds de l’Eglise.
2- Les attributions du Commissaire aux Comptes sont au niveau central de
l’Eglise, celles prévues aux articles 33 et 34 de la présente Constitution.
3- En cas d’empêchement définitif, de démission ou de décès du
Commissaire aux Comptes, le Conseil Synodal Général pourvoit à son
remplacement et soumet cette nomination au prochain Synode Général
pour approbation.
Article 79 :
1- Le Commissaire aux Comptes soumet au Synode Général, toutes les
observations constatées lors des contrôles et propose les améliorations
souhaitées.
2- Il propose au Synode Général, l’accord ou le refus du et au quitus au
Conseil Synodal Général et au Bureau National de l’Eglise pour leur
gestion au cours de l’exercice contrôlé.
3- Pour faciliter le déroulement de ses tâches, le Commissaire aux
Comptes prend part à toutes les réunions du Conseil Synodal Général, où
des problèmes financiers sont inscrits à l’ordre du jour.
4- Le Bureau National de l’Eglise peut également l’associer, à sa
convenance, à toutes réunions ou rencontres, où ses avis peuvent être
utiles.
Article 80 :
1- Le Commissaire aux Comptes peut demander au Bureau National de
l’Eglise des explications sur tout fait constaté, et de nature à
compromettre le fonctionnement normal des services.
2- A défaut de réponse satisfaisante, il peut saisir le Conseil Synodal
Général.
3- Il rend compte au Synode Général de toutes les irrégularités constatées
dans la gestion. Au cas où le Synode Général désavoue le Commissaire
aux Comptes, celui-ci doit démissionner de ses fonctions.

TITRE III – DES RESSOURCES


FINANCIERES ET MATERIELLES DE
L’EGLISE
Article 81 :
1- Les ressources financières de l’Eglise sont:
– les collectes des cultes;
– les offrandes chrétiennes et les dons de reconnaissance;
– les produits issus des projets rentables;
– les contributions diverses;
– les dons et legs;
– les ressources des œuvres;
– les subventions et les aides diverses;
– les dividendes.
2- ces ressources proviennent:
– des paroisses;
– des œuvres;
– des projets rentables;
– des entreprises dont l’Eglise est actionnaire;
– des campagnes de mobilisation de fonds.
3- L’Eglise met en place un Règlement Financier pour centraliser les
informations, harmoniser la gestion financière à tous les niveaux afin de
consolider les finances de l’Eglise.
Article 82 :
1- A chaque échelon (Paroisse, Région Synodale, Direction centrale), les
biens immobiliers de l’Eglise doivent être immatriculés pour leur meilleure
conservation.
2- De même, à chacun des échelons concernés, les biens meubles doivent
être inventoriés et enregistrés dans un registre d’inventaire régulièrement
mis à jour, sous le contrôle et la supervision des organes de gestion
prévus par la présente Constitution.
3- Les règles spéciales de gestion des ressources provenant des aides,
doivent en outre, être respectées.
Article 83 :
1- Le Bureau National de l’Eglise peut, à tout moment, mandater une
mission de contrôle ou d’audit auprès de toutes les structures, les
institutions ou les œuvres, pour s’assurer de la bonne utilisation des
ressources mises à leur disposition.
2- Ce contrôle ponctuel ne remplace pas le contrôle permanent qui doit
être assuré par les organes créés à chaque échelon par la présente
Constitution.
TITRE IV – DES MINISTERES DES PERSONNELS ECCLESIASTIQUES ET DES
PERSONNELS LAÏCS DANS L’EGLISE
Article 84 :
1- L’Eglise utilise les ministères des personnels ecclésiastiques et des
personnels laïcs, tant dans ses structures hiérarchiques que dans des
institutions et dans ses œuvres.
2- Les personnels laïcs sont régis à la fois par les dispositions du code du
travail et par celles contenues dans les textes mis en place par l’Eglise.
3- Les personnels ecclésiastiques sont uniquement régis par les textes de
l’Eglise. Cependant, ceux en position de détachement dans les œuvres
sont également régis par les dispositions particulières à ces œuvres.
4- Les âges limites d’activité pour la retraite sont de 70 ans pour le
personnel ecclésiastique. Celui du personnel laïc est fixé par le code de
travail. Le personnel ecclésiastique détaché dans les œuvres quitte ces
œuvres à 60 ans pour rentrer dans le ministère pastoral.
5- Le personnel laïc occupant une fonction de responsabilité dans une
œuvre doit être membre de l’EEC, inscrit dans l’une de ses Paroisses et
être communiant.
6- Les pasteurs qui le désirent peuvent demander leur départ à la retraite
de manière anticipée dès 65 ans.
Article 85 :
1- L’Eglise met en place un statut particulier pour son personnel laïc.
2- Elle met également en place un code des ministères pour son personnel
ecclésiastique afin d’organiser sa carrière.

TITRE V – DE LA LITURGIE
Article 86 :
1- L’EEC, pour affirmer son identité par rapport à celle des autres Eglises,
conçoit et met en place sa propre liturgie qui guide les cultes et les autres
célébrations religieuses qu’elle organise.
2- Le contenu des messages, leur ordre de passage, le cérémonial du culte
ou de l’acte pastoral, sont décrits dans la liturgie de l’EEC.
Article 87 :
1- La liturgie est adoptée par le Synode Général sur proposition du Conseil
Synodal Général après étude de la Pastorale Nationale. Son application est
obligatoire au sein de toute J’Eglise.
2- Elle peut être modifiée par le Synode Général.

TITRE VI – DES OEUVRES DE L’EGLISE


Article 88 :
1- Les œuvres sont la manifestation concrète du témoignage de l’Eglise.
L’EEC assure la tutelle de toutes ses œuvres.
2- Elles sont réalisées dans les différents domaines où l’intervention de
l’Eglise peut améliorer les conditions de vie des populations: soins de
santé, enseignement général, technique, ou professionnel, assistance
sociale, encadrement de la jeunesse, des femmes, œuvre agricole.
Article 89 :
1- Les œuvres peuvent être créées à tous les échelons de l’Eglise par les
organes mis en place par la présente Constitution (Paroisses, Régions
Synodales, Direction Nationale de l’Eglise.).
2- Les organes qui les créent participent à toutes les structures de gestion
mises en place par la Direction Nationale de l’EEC.
Article 90 :
1- Chaque œuvre doit être gérée par un Responsable sous la supervision
d’une structure de Gestion.
2- Pour éviter les dysfonctionnements dans les œuvres, la
structure de gestion, organe à caractère collégial, doit avoir suffisamment
de pouvoirs pour définir les objectifs, contrôler les responsables de
gestion, et rendre lui-même compte à un organe hiérarchique supérieur
bien défini.
3- Les organes mis en place pour gérer l’œuvre doivent être composés de
telle manière que l’œuvre en question n’échappe pas au contrôle de
l’Eglise qui l’a érigée.
Article 91 :
Le Règlement Intérieur fixe les modalités de création, d’organisation et de
fonctionnement des œuvres.

TITRE VII – DU REGLEMENT ELECTORAL


DANS L’EGLISE
a) Principe Général sur le Mode de Désignation des Responsables
au sein de l’Eglise
Article 92 :
1- La désignation des responsables à tous les niveaux dans l’Eglise se fait
par voie d’élection ou de nomination.
2- Toutes les élections dans l’EEC doivent commencer par une prière pour
invoquer la présence du Saint-Esprit.
Le Régime Electoral
Article 93 :
1- Pour plus d’efficacité, de représentativité et d’équilibre, toutes les
élections dans l’Eglise doivent obéir à des règles explicites admises
préalablement par tous les candidats et tous les électeurs.
2- En général, les votes sont exprimés à main levée.
3- Mais dans certains cas particuliers, notamment des votes en vue de
désigner les responsables de la prise des décisions morales ou religieuses
sollicitant l’engagement de l’Eglise, les scrutins doivent s’effectuer à
bulletin secret pour protéger l’opinion personnelle de chaque électeur.
Article 94 :
1- Toutes les élections se font à la majorité absolue des votants au
premier tour (la moitié plus une voix) et à la majorité relative au second
tour (une voix de plus).
2- En cas d’égalité des voix, un autre tour est organisé séance tenante.
3- Les abstentions et les bulletins nuls ne comptent pas dans le calcul de
la majorité absolue.
Mode de Candidature
Article 95 :
1- Pour être candidat à une élection dans l ‘Eglise, il est indispensable
d’avoir une connaissance exacte des conditions et des responsabilités
inhérentes au poste auquel on postule.
2- Par souci de rendement, d’impartialité et en vue d’éviter la confusion
dans certaines charges, le principe général est celui de non-cumul de
postes au sein de l’Eglise.
Mode de Scrutin
Article 96 :
1- Le mode de scrutin dans l’Eglise est celui du scrutin uninominal.
2- Tout candidat à un poste de responsabilité doit faire acte de
candidature à la Commission Electorale Indépendante chargée de l’étude
préalable des dossiers.
Opérations de Vote
Article 97 :
1- Le Collège Electoral est constitué, il chaque échelon de l’Eglise, des
membres régulièrement inscrits.
Il s’agit:
– des membres de l’Assemblée paroissiale pour les élections dans la
Paroisse;
– des membres du Consistoire pour les élections dans le District;
– des membres du Synode Régional pour les élections dans la Région
Synodale;
– des membres du Synode Général pour les élections au niveau des
organes centraux de l’Eglise.
3- Un électeur absent peut, de manière légale, donner procuration écrite à
un autre membre inscrit pour voter à sa place.
Article 98 :
1- Le dépouillement des bulletins est public devant le corps électoral
concerné.
2- Les résultats des votes sont proclamés séance tenante.
Article 99 :
1- Pour plus de transparence et d’objectivité, chaque élection est gérée
par une Commission Electorale Indépendante.
2- A chaque échelon, la Commission Electorale Indépendante est mise en
place par le Corps Electoral sur proposition:
– du Conseil d’Anciens pour l’élection au sein de l’Assemblée Paroissiale;
– du Conseil Consistorial pour les élections au sein du Consistoire;
– du Conseil Synodal Régional pour les élections au sein du Synode
Régional;
– du Conseil Synodal Général pour les élections au sein du Synode
Général.
3- Les personnes désignées doivent être dignes, honnêtes. Ils doivent
inspirer entière confiance et respect.
4- Elles doivent être indépendantes par rapport aux élections concernées,
donc ne pas y être elles-mêmes candidates.
Article 100 :
1- La Commission Electorale Indépendante:
– recense les électeurs;
– explique le mode de scrutin;
– organise les opérations électorales:
– procède aux dépouillements ;
– proclame les résultats;
– dresse un procès-verbal d’élection.
2- Les opérations électorales se terminent toujours par une prière de
réconciliation entre tous les membres de la communauté avec
éventuellement un service de Sainte-Cène.

TITRE VIII – DE L’ETHIQUE DANS


L’EGLISE
Article 101 :
1- Pour mener à bien ses actions en vue de son épanouissement et de son
rayonnement, l’Eglise définit un Code d’Ethique que tous ses membres se
doivent de respecter.
2- L’éthique, définie par l’Eglise, est un moyen de tendre vers un idéal de
perfection que chaque fidèle poursuit en vue de sa sanctification.
3- Elle guide l’Eglise dans sa mission de témoignage orientée vers le
peuple de Dieu, sous la direction du Saint-Esprit à l’œuvre dans le monde.
Article 102 :
Les principes Généraux de l’Ethique au sein de l’EEC concernent :
a) La vocation et le sacerdoce
Tout ministère au sein de l’Eglise est avant tout un sacerdoce.
Tout ouvrier appelé à exercer un ministère pastoral doit avoir une parfaite
connaissance des contraintes qui lui sont inhérentes et se doit d’en
respecter les impératifs.
b) L’humilité et le respect de la hiérarchie
Tout membre de l’Eglise, quels que soient son rôle ou ses responsabilités,
se doit de cultiver l’humilité à l’exemple du Christ et par la même
occasion, se soumettre au strict respect de la hiérarchie.
c) La disponibilité
L’acceptation d’un ministère implique automatiquement l’obligation de
consacrer le temps nécessaire à l’exercice du service.
d) Le désintéressement
Toute action menée au sein de l’Eglise doit être considérée comme la
simple manifestation d’un devoir chrétien. Ainsi:
– La réalisation d’une tâche ne doit pas être source de recherche
d’honneur et de gloire personnelle, mais constituer la satisfaction morale
du devoir accompli;
– Toute ambition, légitime en elle-même, ne doit en aucun cas être la
recherche effrénée d’un avantage ;
– Aucune action tendant à dégager des profits personnels au détriment de
l’Eglise ne doit être entreprise;
– La probité de tout membre de l’Eglise, et plus particulièrement des
responsables à tous les niveaux, doit être de rigueur. Ils doivent en outre
témoigner d’une honnêteté à toute épreuve pour construire sa crédibilité
vis-à-vis du peuple de Dieu.
Article 103 : Des cas particuliers
a) Du Célibat du Personnel Ecclésiastique
L’EEC n’admet pas de confier les responsabilités pastorales à des
personnels célibataires.
Cependant, dans des cas exceptionnels, des dérogations Jugées utiles à ce
principe peuvent être décidées par le Conseil Synodal Général après un
examen approfondi de l’essence de la vocation du candidat célibataire par
le Bureau National de l’Eglise.
b) Du mariage
L’EEC ne reconnaît que le mariage monogamique, légal et béni
religieusement pour l’entrée dans le corps de ses ouvriers ecclésiastiques.
c) Du divorce
Les Pasteurs et les Evangélistes étant appelés à montrer l’image d’une
famille unie, le divorce, véritable contre témoignage de cette image, ne
peut être admis à leur endroit.
La dérogation à ce principe ne peut être accordée que par le Bureau
National de l’Eglise, après un examen approfondi du cas par la
Commission Nationale de Doctrine, d’Ethique et de Discipline.
d) Du bénévolat et de la gratuité des actes pastoraux
Tous les services rendus par l’Eglise le sont à titre gratuit: célébration des
mariages, célébration des baptêmes, services funèbres, cultes d’action de
grâce.
De même les services rendus par les membres ou les groupes dans
l’Eglise le sont également à titre bénévole et dans le respect des principes
de l’Ethique.
e) Du témoignage
A l’exemple de notre Seigneur Jésus-Christ, tous les membres de l’Eglise
et chaque ouvrier en particulier (Pasteurs, Evangélistes et Aides
Evangélistes), conscients de’ leur vocation et de leur mission dans la
société, doivent toujours s’efforcer à être des témoins fidèles,
authentiques et engagés dans tous les actes de la vie.

TITRE IX – DISPOSITIONS TRANSITOIRES


ET FINALES
Article 104 :
Ln Règlement Intérieur ct d’autres textes particuliers complètent la
présente Constitution et développent dans les détails certaines de ses
dispositions.
Elle entre en vigueur dès son adoption par le Synode Général. Elle abroge
et remplace la Constitution antérieure.
Article 105 :
L’initiative de sa révision appartient au Conseil Synodal Général.
Le Synode Général peut aussi la demander sur l’initiative d’au moins 2/3
de ses membres ayant droit de vote.
Dès son adoption par le Synode Général, elle fait l’objet d’une large
diffusion par les soins du Bureau National de l’Eglise.
Adopté par le Synode Général Extraordinaire tenu à Mbouo Bandjoun le 27
Juillet 2010
(é) Le Président Général de l’EEC
Pasteur Isaac BATOME HENGA

Histoire de l’EEC
Brève histoire de l’Eglise Evangélique du Cameroun (EEC)
Trois sociétés de mission vont se succédées pour donner naissance à L’EEC :

1) La mission Baptiste de Londres (1844-1886) par le Jamaïcain Joseph Mérrik qui s’occupa de
l’évangélisation de la côte.

2) La mission de Bâle (M.B), 1886-1915, qui évangélisa l’arrière-pays suivant deux directions (Nord et
Ouest).

3) La mission de Paris (M.P) 1917-1957 qui lui octroierait son autonomie le 10 mars 1957 au temple
du centenaire à Douala.

L’EEC est fille de l’Eglise réformée de France qui est une branche de la reforme calviniste. Son
organisation est de type synodale. C’est à dire qu’à tous les niveaux, les décisions sont prises
collégialement. D’autre part le synode est l’instance suprême de l’Eglise. Aussi, avec la participation
active des Anciens d’église ou presbytes représentés à tous les niveaux. Notre type d’Eglise est
finalement presbytéro-syndale.

L’EEC a 21 régions synodales actuellement :

1- Région synodale de Bamboutos et Nord-Ouest ;

2- Région synodale du Centre-Sud 1 ;

3- Région synodale du Centre-Sud 2 ;


4- Région synodale de l’Est ;

5- Région synodale du Grand-Nord ;

6- Région synodale du Haut-Nkam ;

7- Région synodale des Hauts-Plateaux ;

8- Région synodale du Koung-Khi ;

9- Région synodale de la Menoua ;

10- Région synodale de la Mifi ;

11- Région synodale du Moungo-Centre ;

12- Région synodale du Moungo-Nord ;

13- Région synodale du Moungo-Sud ;

14- Région synodale du Ndé, Mbam et Inoubou ;

15- Région synodale du Nkam ;

16- Région synodale du Noun-Nord et Mayo Banyo ;

17- Région synodale du Noun-Sud ;

18- Région synodale de la Sanaga-Maritine et Océan ;

19- Région synodale du Wouri Centre ;

20- Région synodale du Wouri-Nord et Sud-Ouest ;

21- Région synodale du Wouri-Sud.

A la base le lieu de culte qui évoluera en Annexe qui évoluera à son tour en paroisse. Plusieurs
paroisses dans une localité forment un District et plusieurs districts une Région synodale. Le Synode
Général qui se réunit une fois par an est l’organe suprême où siègent les anciens et pasteurs élus
dans les régions synodales. Entre deux synodes généraux, il y a la Commission Exécutive de l’Eglise
Evangélique du Cameroun (EEC).

rrivée de l’Evangile au Cameroun


Elle est en effet la conséquence d’une succession de missions dont la mission
baptiste (1844-1886) par le jamaïcain Joseph Mérrik, qui s’occupa de
l’évangélisation de la côte ; la mission de BâIe (1886-1915) qui évangélisa
l’arrière-pays suivant deux directions (Nord et Ouest). Nous allons nous
attarder plus sur la Société de Missions évangélique de Paris (SMEP).

La première Guerre Mondiale qui éclate en 1914, freine l’œuvre de la Mission de Bâle suite au départ
des Missionnaires allemands.

Après le départ des allemands, leur œuvre est poursuivie dans le Grassfield par les auxiliaires
autochtones tels qu’Elias Lima, Abraham Ngankou, et le pasteur Modi Din. La langue Bali proche des
langues Bamoun, Bagang et Bandjoun est adoptée comme langue de travail.

Le 19 Février 1917, une équipe envoyée par la SMEP à la demande du gouvernement français arrive
à Douala pour remplacer la mission de Bâle. Elle est composée d’Elie Allégret, André DESCHNER, de
Conenck, Etienne Bergeret Mais c’est le 2 juin que la SMEP adopte le Cameroun comme champ de
Mission.
En 1925, Frank Christol arrivé après l’équipe d’Elie Allégret, sollicite l’ouverture d’un poste
missionnaire en pays Bamiléké, eu égard à la disponibilité des chrétiens Bamiléké.

En 1926, Elie Robert s’installe à Mbouo (Bandjoun), il est remplacé en 1927 par Franck Christol, lui-
même remplacé en 1928 par Dieterle.

L’évangélisation de la région Nyong et Sanaga est d’abord l’œuvre de la Mission Presbytérienne


Américaine (MPA) en provenance du Gabon, dont les premiers missionnaires s’installent à Batanga
en 1889. Il s’agit du Pasteur Brier et son épouse. A partir de là, la mission presbytérienne étend son
influence vers le Sud et Centre du pays. Elle s’implante à Elat, Ebolowa, Metet et Foulassi à partir de
1893.

Le 4 février 1922, MPA (Mission Presbytérienne Américaine) s’installe à Yaoundé sous la conduite du
missionnaire Johnston. Dans les années 1930, elle s’installe à Djoungolo (Yaoundé). Elle abrite en
son sein des chrétiens protestants issus de la SMEP, venus de la région côtière et du Grassfield pour
des raisons professionnelles et commerciales. Leur nombre devenant croissant, il s’est posé le
problème de langue véhiculaire de l’évangile, car le Bulu, langue utilisée par la MPA n’est pas
comprise par tous.

En 1933, l’acuité de ce problème de langue pousse les chrétiens de la SMEP à se détacher de la


station de Djoungolo pour s’installer dans un premier temps dans la maison de Simo-Elie à Messa
vallée, sous l’encadrement de Deffo Thomas, commerçant baptisé à Mbouo-Bandjoun assisté de
Kandeu Pierre. Le premier jalon de l’implantation de la SMEP dans la région de Nyong et Sanaga est
posé.

En 1948, l’évangéliste Tchouanto Lucas arrive à Messa en provenance de la station de Bagang-Nzon


dans le Mbamboutos.

En 1951, l’arrivée du Pasteur Tiandong Jean Henri en provenance de Douala renforce la présence de
la Smep dans la région Nyong et sanaga. Il faut noter que le Pasteur Tiandong encadre les
communautés de Messa I, de Briqueterie I, et les Baptistes, toutes chapeautées par la SMEP.

Le 10 Mars 1957, la SMEP octroie l’autonomie à l’EEC et à l’UEBC à Douala.

De 1932 à 1946, les chrétiens de mission protestante française en majorité originaire de l’Ouest et du
Littoral affluent à Yaoundé. Ils s’expriment en langue bamiléké, douala, et bamoun. C’est à l’Eglise
EPC (Eglise Presbytérienne Camerounaise) de Djoungolo qu’ils atterrissent … ici, la langue
d’évangélisation est le Bulu. Cette situation ne permettra pas de vivre ensemble longtemps et en
parfait accord.

Le chef de fil de cette diaspora des originaires de l’Ouest et du Littoral, un certain M. Deffo Thomas,
chrétien protestant depuis Bafoussam, est rapidement intégré à l’EPC et devient Ancien d’Eglise.
L’effectif des chrétiens s’accroît rapidement à Djoungolo, qui éprouve le besoin de se faire des
ramifications et crée la paroisse EPC de Messa II (ancien marché de bois). Tous les fidèles originaires
de l’Ouest et du Littoral habitant les zones de grand-Messa et ses environs, quittent la paroisse
Djoungolo pour cette nouvelle paroisse.

Monsieur Deffo Thomas bien que Ancien d’Eglise à l’EPC Djoungolo, est resté foncièrement attaché à
la mission protestante française. C’est ainsi qu’en 1933, il crée et anime un lieu de prière et de
catéchisme à Mokolo, chez un certain Simo Elie. Il y travaille très discrètement avec son confrère
Kamdem Pierre jusqu’en 1935. Dès cette année, les bamilékés, les douala, les bamoun abandonnent
progressivement Djoungolo et Messa (EPC) pour Mokolo. Ce lieu de culte est sans encadreur formé.
Informé de l’existence de ce nouveau lieu d’évangélisation, Djoungolo y voit déjà la naissance d’une
troisième paroisse EPC dans la ville de Yaoundé. Elle y affecte en 1946 le catéchiste Ngouze Tongo.
Mais dans une totale discrétion, Monsieur Deffo Thomas écrit à l’Ouest (Bafoussam) pour demander
un catéchiste ou évangéliste pour encadrer les « brebis » qu’il rassemble à Mokolo. Le catéchiste
Lucas Tchouanto, très actif est donc envoyé à Messa et sera tour à tour évangéliste et pasteur.

En septembre 1951, le pasteur Tiabong Jean Henri arrive dans la région pour le compte de l’Eglise de
la mission protestante français. Il fera appel au pasteur Stagiaire Ngayap Nicodème pour l’aider à
accomplir la mission qui devenait très importante. Celui-ci arrive à Yaoundé en 1958 et s’installe à
Messa 1 qui est érigée en paroisse en 1959.
Source : Cloche 21111 du 24/09/2009 – Mensuel d’édification, de sensibilisation et
d’information.

Connaissance du Protestantisme et de l'EEC


Formation des Anciens d'Eglise de la Région
synodale de la Mifi
PROGRAMME DE FORMATION DES ANCIENS D’EGLISE DANS LA REGION SYNODALE DE
LA MIFI

THEME :

CONNAISSANCE DU PROTESTANTISME ET DE L’EEC

Par GUIDEME Gabriel, Pasteur proposant

Introduction

Partie 1 : CONNAISSANCE DU PROTESTANTISME

I. Brève histoire de la Réforme


II. Les grands groupes issus de la Réforme

III. Les principes de la Réforme

IV. Les valeurs du protestantisme

Partie 2 : CONNAISSANCE DE L’EEC

I. Origine de l’EEC
II. Organisation et fonctionnement de l’EEC

III. Les ministères au sein de l’EEC

IV. Les différentes commissions des travaux et cahiers de charge

Conclusion
Introduction

Le protestantisme est un grand mouvement religieux et chrétien né de la Réforme du


16e siècle. De manière générale, les protestants se reconnaissent dans le credo de l’Église
primitive. Credo qui se résume dans la foi en un Dieu Trine, Père, Fils et Saint-Esprit, dans
l’Incarnation, la mort à la croix et la résurrection de Jésus Christ, unique Seigneur et Sauveur
de l’humanité. Il est indispensable pour les Anciens d’Église, comme acteurs de la vie et la
mission de l’Église et responsable d’avoir une bonne connaissance du protestantisme et de
l’EEC, non pour nourrir les aspirations identitaires qui ont cours dans le monde d’aujourd’hui,
mais pour connaître ses racines et savoir s’affirmer comme telle avec assurance et
conviction pour la gloire de Dieu. L’objectif de ce module de formation est donc d’amener
chaque ancien d’Église à connaître de manière sommaire l’histoire de la Réforme, quelques
grandes figures et les principes de la Réforme ; d’être capable de distinguer le
protestantisme du catholicisme romain et présenter sommaire l’EEC au sein du
protestantisme, de connaître ses origines, son organisation et son fonctionnement.

Partie 1 : CONNAISSANCE DU PROTESTANTISME

V. Brève histoire de la Réforme

Nous voulons ici présenter le contexte de la Réforme du 16e siècle. Sur le plan spirituel,
économique, politique et culturel, des crises et corruptions morales ont participé à préparer
un terrain fertile au mouvement de réforme du 16e siècle. On notera entre autres, la
désobéissance des moines envers leurs évêques, la jalousie entre les ordres religieux,
l’abandon par le clergé de sa mission spirituelle et locale au profit de la recherche des
moyens de s’enrichir, le cumul des postes et fonctions, les postes ecclésiastiques qui se
vendent et s’achètent, le meilleur au plus offrant. Il y a aussi la croissance de l’intérêt pour la
piété caractérisée par l’imitation des saints. Martin Luther était de ceux qui ont recherché la
sainteté. L’impunité des prêtres malgré leurs déboires et dérives faisait partie de ces
facteurs. À la fin du16e siècle, des hommes honnêtes de tous les horizons sociaux et
religieux vont réclamer la répression des abus ecclésiaux, mais leur revendication restera
lettre morte, puisque le pape et les princes italiens n’y ont porté aucune attention. Pour
financer la construction de la Basilique Saint-Pierre de Rome qui tenait à cœur plusieurs
papes, dont Léon X (1513-1521), la vente des indulgences va être encouragée. Les arguments
employés à cet effet dont l’évaluation de nombre d’années de rémission en fonction de
l’argent versé a fait déborder le vase.

En effet, la réforme luthérienne commence dans les années 1517-1519 en Allemagne sous
l’impulsion de Martin Luther, moine et professeur de théologie. Luther est un homme inquiet,
tourmenté ; comme beaucoup de ses contemporains, il vit dans l’angoisse de la damnation.
En étudiant la Bible, Luther redécouvre dans l’Épître aux Romains un passage qui le
libère. « Le juste vivra par la foi » , il comprend que l’évangile annonce le pardon gratuit de
[1]

Dieu ; il accorde le salut non à des saints, mais à des pécheurs. Bien que nous soyons
indignes, inacceptables, Dieu, néanmoins, nous accepte et nous fait grâce. À son époque,
l’Église enseignait que pour obtenir l’indulgence de Dieu, il fallait acquérir des mérites, faire
des actes pieux (parmi lesquels des dons d’argent). Contre cette théorie des indulgences,
Luther en 1517 publie des thèses qui ont un énorme retentissement. On lui fait un procès et
en 1521 il est condamné. Mais il dispose de solides appuis politiques et en 1526, l’Empereur se
voit obligé d’autoriser les princes de l’Empire qui le désirent à le suivre. En 1530, est
convoquée à Augsbourg une diète (une assemblée politique) en vue d’une réconciliation
générale. Un collègue et ami de Luther Philippe Mélanchthon rédige un texte, la Confession
d’Augsbourg, en espérant que les catholiques l’accepteraient ce qui mettrait fin aux
querelles. Ils le rejettent, et, du coup, la division devient définitive.

VI. Les grands groupes issus de la Réforme

Après la publication des 95 thèses de Luther, ses idées vont connaître une expansion
fulgurante et ceci favorisés par l’imprimerie et la situation de crise que nous avons évoquée
ci-haut. De ce mouvement de réforme vont naître plusieurs groupes dont voici quelques-
uns.

 Les luthériens : ils affirment l'autorité ultime de la Parole de Dieu (que l'on trouve
dans la Bible) en matière de foi et de vie chrétiennes et mettent l'accent sur le Christ
comme la clef de la compréhension de la Bible. Luthériens croient que la foi, comprise
comme la confiance dans l'amour inébranlable de Dieu, est le seul moyen approprié
pour les êtres humains pour répondre à l'initiative salvifique de Dieu. Ainsi, « le salut
par la foi seule » est devenu le slogan distinctif et controversé du luthéranisme.
 Les réformés : leur origine se situe dans les années 1519-1520, en Suisse, à Zurich,
sous l’impulsion du curé de la ville Huldrych Zwingli. On parle d’Église réformée ou de
courant réformé et non pas calviniste, parce qu’il n’a pas son origine chez Calvin et
qu’il ne se réfère pas au seul Calvin. On les appelle aussi presbytériens parce que
leurs églises sont dirigées par des conseils d’anciens (en grec, presbuteroi qui a
donné presbytéral).

 Les anglicans : religion officielle d’Angleterre. Elle a pour doctrine le calvinisme


(Réformé) et les pratiques et formes catholiques.

 Les méthodistes : mouvement protestant d’origine anglaise aux principes très


rigides, créé en réaction au formalisme rituel de l’Église anglicane.

 Les piétistes : un mouvement de renouveau spirituel qui nait à côté du puritanisme


et méthodisme anglais. Il insiste sur la conversion, la piété personnelle et le retrait du
monde.

 Les évangéliques : ils mettent l’accent sur le retour à l’Évangile et son application à
la lettre. Contre le libéralisme théologique.

 Les pentecôtistes : ils mettent l’accent sur le baptême du Saint-Esprit et les


manifestations de puissance qui accompagnent le don du Saint-Esprit : miracle,
guérison, délivrance et surtout le parler en langues.

VII. Les principes de la Réforme

Nous pouvons en citer six principaux :

 « À Dieu seul la gloire »

Rien n'est sacré, divin ou absolu en dehors de Dieu affirment les protestants. Ils sont donc
vigilants envers tout parti, valeur, idéologie, ou entreprise humaines prétendant revêtir un
caractère absolu, intangible ou universel. Parce que Dieu est un Dieu de liberté, qui appelle
une libre réponse de la part de l'être humain, les protestants sont favorables à un système
social qui respecte la pluralité et la liberté des consciences.

 « La grâce seule »

Les protestants affirment que la valeur d'une personne ne dépend ni de ses qualités, ni de
son mérite, ni de son statut social, mais de l'amour gratuit de Dieu qui confère à chaque être
humain un prix inestimable. L'Homme n'a donc pas à mériter son salut en essayant de plaire
à Dieu. Dieu lui fait grâce, sans condition. Cet amour gratuit de Dieu rend l'Homme apte, à
son tour, à aimer ses semblables, gratuitement.

 « L'essentiel, c'est la foi »

La foi naît de la rencontre personnelle avec Dieu. Cette rencontre peut surgir brusquement
dans la vie d'un individu. Le plus souvent, elle est l'issue d'un long cheminement parsemé de
doutes et d'interrogations. Mais la foi est offerte par Dieu, sans condition. Tout être humain
est appelé à la recevoir dans la liberté. Elle est la réponse humaine à la déclaration d'amour
faite à tous par Dieu, dans la parole biblique, en Jésus-Christ.

 « La Bible seule »

Les chrétiens protestants ne reconnaissent que la seule autorité de la Bible. Elle seule peut
nourrir leur foi ; elle est la référence dernière en matière théologique, éthique,
institutionnelle. À travers les témoignages humains qu'elle nous transmet, la Bible est la
Parole de Dieu. Les textes bibliques dessinent des principes généraux à partir desquels
chaque protestant, pour ce qui le concerne, et chaque Église, collégialement, tracent
l'espace de leur fidélité.

 « Se réformer sans cesse »

Les Églises rassemblent dans une même foi et espérance tous ceux, hommes, femmes et
enfants, qui confessent explicitement le Dieu de Jésus-Christ comme celui qui donne sens à
leur vie. Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. « Elles peuvent se
tromper" disait Luther. En référence à l'Évangile, les Églises doivent sans cesse porter un
regard critique et interrogateur sur leur propre fonctionnement. Chacun doit y prendre sa
part de responsabilité et être témoin de la fidélité à la parole divine.

 « Le sacerdoce universel »

Parmi les principes les plus novateurs de la Réforme, le sacerdoce universel des croyants
instaure une place identique, au sein de l'Église, à chaque baptisé. Pasteurs et laïcs se
partagent le gouvernement de l'Église. Les pasteurs n'ont pas de statut à part dans l'Église.
Ils y exercent une fonction particulière à laquelle des études universitaires de théologie les
ont conduits. Dans un esprit d'unité, ils assurent en particulier le service de la prédication et
des sacrements, l'animation de la communauté au sein de laquelle ils exercent leur ministère,
l'accompagnement, l'écoute et la formation théologique de ses membres.

VIII. Les valeurs du protestantisme

Voici quelques valeurs caractéristiques du protestantisme et des


protestants.

 L’honnêteté : traduite la conformité à ce qui est honnête, bienséant, à la probité, à


ce qui est honorable. Cela part du principe à Dieu seul soit la gloire et de l’éthique de
responsabilité. Parce que nous sommes serviteurs du Dieu glorieux et à qui
appartiennent la gloire, nos actions, nos paroles, notre manière d’être doit être
honorable et juste. Curieusement, dans notre pays ce sont les protestants qui sont à
la une des faits de société les plus honteuses : lutte sur les offrandes, batailles sur les
postes d’affectation, etc.
 — Responsabilité : l’un des grands axes de l’éthique calvinienne est la responsabilité.
Oui à la liberté, mais une liberté responsable. La responsabilité exige le compte rendu,
les limites, la retenue, la sagesse et l’engagement. Prenons-nous les décisions sur la
vie et la marche de notre église de manière responsable. Sommes-nous prêts à
répondre de nos décisions ou bien rejetons-nous le tort sur le contexte ?

 Travail : pour le protestant, le travail est une vocation, une réponse à l’appel de Dieu,
un culte rendu à Dieu. Quoi que nous fassions faisons comme au Seigneur comme
servant le Seigneur. Le travail bien fait est le caractère du protestant.

 Intégrité : qualité d’une personne qui ne se laisse pas corrompre. C’est le résultat de
sa fidélité à Dieu et la reconnaissance de sa grâce. Puisque Dieu est la source de
toute Providence, pour quoi se compromettre sois par manque ou par crainte ?

Partie 2 : CONNAISSANCE DE L’EEC

V. Origine de l’EEC

L’EEC est né de trois sociétés de mission :

 La BMS (Baptist Missionnary Society,1881)

Du point de vue historique, il est hautement significatif de noter que l’évangélisation du


Cameroun est l’œuvre de différentes sociétés de mission européennes dont la Mission
Baptiste de Londres (Baptist Missionary Society en abrégé BMS). Les Baptiste, à travers
cette société de mission, sont donc les premiers à s’engager dans l’œuvre d’évangélisation
de la côte camerounaise. Selon les travaux de Slageren (2009, p.17), la Mission Baptiste de
Londres a travaillé au Cameroun d’entente avec les Églises baptistes de la Jamaïque de 1841
à 1886. Le pasteur John Clarke de l’Église de Jéricho (Jamaïque) et le docteur G.K. Prince,
ancien esclavagiste furent les premiers missionnaires envoyés sur la côte occidentale
africaine pour prospecter les possibilités d’un travail d’évangélisation. Ils arrivent à Fernando
Poo le 1er janvier 1841. Ils vont parcourir Douala et Bimbia pour annoncer la bonne nouvelle,
l’amour de Dieu pour les hommes et la proximité de son règne. Slageren souligne que ces
missionnaires n’avaient pas seulement à évangéliser les individus en tant que tels, mais à
confronter l’Évangile avec des réalités collectives telles que la polygamie et les sociétés
secrètes. Notons que cette visée va en droite ligne avec la théologie baptiste qui se présente
comme l’aile rigide de la Réforme. Pour eux, la conversion suppose non seulement un
changement d’être et de sens de vie, mais bien plus un renoncement total au passé. Le
baptême du premier converti sera administré neuf mois après leur installation au Cameroun,
le 21 novembre 1841.

 La BM(Basler Mission

Signalons que l’Allemagne est la première puissance européenne à occuper le Cameroun


après la balkanisation de l’Afrique à la conférence de Berlin de 1884. La B.M. remplacera donc
la B.M.S. suite à la prise de Douala par l’Allemagne en 1886. Il faut noter que ce remplacement
ne fut pas facile du fait de divergences de tradition. Ces points de divergence sont : le rituel
de baptême, le pédobaptême, le système de gouvernance des communautés. La BM va
quitter le Cameroun précipitamment après la défaite allemande à la Première Guerre
mondiale en 1916.
 La SMEP

Pour sauver son œuvre missionnaire au Cameroun après la capitulation de l’Allemagne dans
ses colonies d’Afrique, la BM ouvrit des correspondances avec la Mission presbytérienne
Ecossaise et la Mission Presbytérienne Américaine. Or, le Général Aymérich qui commandait
les troupes françaises et qui ne voulait avoir sur place que des missionnaires français pris
des contacts avec la SMEP. En décembre 1916 quatre pasteurs furent libérés du front et
envoyés pour le Cameroun. Ils partirent au Cameroun le 26 janvier 1917 d’entente avec la
B.M. Au rang des quatre membres de cette équipe missionnaire, le Pasteur Élie Allegret, chef
de l’équipe, fondateur de la Mission Française au Gabon et aumônier militaire. La tâche qui
leur était confiée se résumait en deux devoirs : tout d’abord, selon les directives de la
S.M.E.P., ils devraient entrer en relation avec les Églises délaissées pour les rassurer, les
réconforter et pour leur montrer des cœurs fraternels. En même temps, ils furent chargés
d’un devoir patriotique, celui de transmettre les valeurs et la culture de la France à travers
l’introduction du français dans les écoles protestantes. Il ressort des instructions de la
S.M.E.P. à l’équipe envoyée au Cameroun pour prendre la direction de l’œuvre missionnaire
qu’avait entreprise la B.M., au départ, « jusqu’à la fin de la guerre », que leur rôle était « de
se présenter aux chrétiens du Cameroun, non comme des maîtres appelés à régner sur
l’héritage du Seigneur, mais comme des serviteurs désireux de les aider, de les consoler, de
leur faciliter la solution de toutes leurs difficultés, de réorganiser leur communauté et de les
fortifier dans la vie spirituelle » (Slagere, 2009, p.135). La SMEP va conduire l’EEC jusqu’à son
autonomie le 10 mars 1957.

VI. Organisation et fonctionnement de l’EEC

L’EEC est structurée sur le modèle presbytérien synodal. Cette structure établit un équilibre
entre les instances locales et l’instance nationale, entre la base et le sommet.

De la base au sommet, nous avons les organes suivants Lvoir Constitution et RI8-57et
37 à 88)

 Organes territoriaux
 Paroisse(annexe, cellule)

 District

 Région synodale

 Organes centraux

 Le synode Général

 Le Conseil Synodal général

 Le Bureau national et ses départements

 Le commissariat au compte

 Les instances décisionnelles de l’Église

 Assemblée paroissiale

 Conseil d’Ancien

 Bureau de la paroisse

 Consistoire
 Bureau du District

 Synode régional

 Conseil Synodal régional

 Bureau de Région

 Synode Général

 Conseil Synodal général

 Bureau élargi

 Bureau national

VII. Les ministères au sein de l’EEC

 Ministère de Pasteur

 Ministère de l’Évangéliste

 Ministère d’Ancien d’Église

 Ministère de Diacre

 Ministère de Conseiller paroissial

 Ministère de moniteur du Culte d’Enfants

 Ministère de Guérison et de Délivrance

VIII. Les différentes commissions des travaux (voir art. 95 à 107 pour voir la
composition et les cahiers de charges)

 Commission ministère pastoral, Evangélisation, Education Chrétienne et


Enseignement théologique

 Commission finances

 Commission des œuvres

 Commission Développement, prospection et projet

 Commission Doctrine, Ethique et Discipline

 Commission Famille et genre

 Commission jeunesse

 Commission Culte d’Enfants et Chorales

 Commission Diaconie, justice, Paix et sauvegarde de la Création

 Commission Sécurisation et extension du patrimoine

 Commission communication et Information

Conclusion
Ce bref aperçu historique et descriptif du protestantisme et de l’EEC nous a permis de
considérer le cadre de notre mission en tant ancien d’Église au sein d’une église qui a son
identité et appartient à un ensemble dans lequel elle participe à établir le règne de Dieu sur
terre. À travers son organisation et son fonctionnement, l’Ancien d’Église peut considérer
ses responsabilités et le champ dans lesquels il peut agir efficacement pour le rayonnement
du nom de Dieu.

LES PRINCIPES DU PROTESTANTISME


Thème : Les grands principes de la grande famille protestante

Par : GUIDEME Gabriel, Pasteur proposant

INTRODUCTION

Les protestants sont des chrétiens qui se reconnaissent dans le credo de l’Église primitive.
Credo qui se résume dans la foi en un Dieu Trine : Père, Fils et Saint-Esprit et dans le Christ
crucifié, mort et ressuscité. Cette grande famille qu’est le protestantisme est constituée à
son tour de plusieurs sous-familles qui sont entre autres : les Réformés, les luthériens, les
Anglicans, les Méthodistes, les Pentecôtistes, les Évangéliques. Ces différentes sous-
familles qui constituent le protestantisme ont en commun, en dehors de ce qui les unit aux
autres confessions chrétiennes, quelques principes qui déterminent leur foi et fondent leur
organisation. Ces principes ne sont pas, en effet, des règles fixes ou des lois, mais des
affirmations qui traduisent la foi et le mode d’organisation des protestants. Ces principes
sont résumés dans les six affirmations suivantes : À Dieu seul la gloire ; la grâce seule, la foi
seule, l’écriture seule, la réforme sans cesse et le sacerdoce universel. Tout protestant
devrait connaître ces différents principes et les comprendre. Ce sera l’objet de notre propos.

I. À DIEU SEUL LA GLOIRE OU SOLI DEO GLORIA

Cette première affirmation de la réforme signifie que rien n’est absolu, divin, sacré en dehors
de Dieu. Les protestants sont donc vigilants envers tout parti, valeur, idéologie, ou entreprise
humaines prétendant revêtir un caractère absolu, intangible ou universel. En proclamant
haut et fort l’absolu de Dieu et son altérité, Calvin établit une distinction radicale entre le
divin et l’humain. Cette affirmation est sous-tendue par son interprétation du péché originel.
De ce point de vue, depuis Adam, personne n’est juste, personne ne peut faire le bien,
personne donc ne peut s’enorgueillir de ses œuvres. Les œuvres n’ont d’ailleurs aucune
valeur salvatrice. Dire à Dieu seul la gloire pour les protestants, c’est affirmer que tout part
de Dieu, et tout mène à la gloire de Dieu.

Par cette affirmation, les réformateurs fustigeront ceux qui au lieu d’adorer l’absolu qu’est
Dieu, absolutisent une créature pour l’adorer. Les Réformés rejettent toute idolâtrie par
cette affirmation. Il s’agit des statues miraculeuses, des fontaines et arbres sacrés, la
vénération des reliques, les pèlerinages, l’infaillibilité du pape, la vénération de Marie, des
saints, des ancêtres, etc. Et parce qu’il ne pouvait y avoir d’intermédiaire auprès de Dieu que
le Fils, ils rejetèrent également le Purgatoire et, bien sûr, les indulgences qui permettaient
d’en raccourcir le séjour, ainsi que les prières pour les morts et le culte des saints. Le soli Deo
gloria est l’antithèse de l’Église infaillible et de sa hiérarchie qui prétendait détenir le pouvoir
des clefs, ou du prêtre, intermédiaire obligatoire entre le fidèle et Dieu, ou du sacrifice de la
messe, sans cesse renouvelé, ou des conciles qui prenaient la place de l’Écriture, ou de
l’infaillibilité du pape.

Il est cependant curieux de constater que dans le protestantisme aujourd’hui cette


affirmation de l’absolu de Dieu est altérée. De plus en plus les pasteurs se font passer pour
des prêtres, l’Église s’érige en maître. Le pèlerinage est réintroduit dans les pratiques
protestantes. On peut donc se demander pour quelle fin ? Y a-t-il des prescriptions bibliques
qui sous-tendent cette pratique ?

II. LA GRACE SEULE, SOLA GRATIA

Cette affirmation découle d’un long moment d’angoisse, d’anxiété, de peur, d’inquiétude du
moine augustin et professeur de Théologie Martin Luther confronté aux indulgences et à la
question de la justification par les œuvres. Pour répondre à cette problématique, Martin
Luther va s’enfermer dans un monastère pour chercher la paix intérieure, mais sans succès.
Car il demeura toujours dans la peur de rencontrer un Dieu juge puisque les œuvres qu’il
accomplit révèlent leur insuffisance à le sauver. Il se demandait alors : comment trouver
grâce auprès du Dieu justicier, comment l’homme pécheur pouvait-il se tenir debout devant
Dieu ? Après un long et douloureux cheminement, il comprit que Dieu offrait sa grâce
gratuitement, par amour pour sa création. Il rejeta par conséquent les œuvres et même tout
travail sur soi-même, toute préparation spirituelle au don de la grâce. Justifiés par la seule
miséricorde divine, les croyants n’avaient plus à faire leur salut, mais à vivre
joyeusement pour Dieu et pour leurs prochains.

Par ce principe, les protestants affirment que la valeur d’une personne ne dépend ni de sa
qualité, ni de son mérite ni de son statut social, mais de l’amour gratuit de Dieu qui confère à
chaque être humain une valeur inestimable. L'Homme n'a donc pas à mériter son salut en
essayant de plaire à Dieu. Dieu lui fait grâce, sans condition. Cet amour gratuit de Dieu rend
l'Homme apte, à son tour, à aimer ses semblables gratuitement. L’œuvre que l’homme
accomplit n’est pas un effort, mais une émanation de l’amour de Dieu reçu gratuitement.
Dieu nous a justifié par le pardon de nos péchés en Jésus-Christ c’est-à-dire par sa mort sur
la croix. La théologie du sola gratia mit ainsi un terme aux œuvres faites dans le but de
s’ouvrir le chemin du ciel, ainsi qu’aux médiations de l’Église (indulgences, pèlerinages, culte
des saints, culte marial, prières pour les morts). Le protestantisme d’aujourd’hui maintient le
salut par la grâce seule, mais offerte à tous digne et indigne, croyant et incroyant. Reste
à saisir cette grâce offerte, cadeau admirable de Dieu. Il faut cependant aussi remarquer que
de nos jours, la grâce est présentée dans certains discours protestant comme un mérite, un
salaire, une rémunération des efforts consentis, des sacrifices et des œuvres accomplis. Or,
la grâce est une faveur imméritée, elle est reçue uniquement par la foi et elle est un don de
Dieu.

III. LA FOI SEULE, SOLA FIDE

La foi naît de la rencontre personnelle avec Dieu. Cette rencontre peut surgir brusquement
dans la vie d'un individu. Le plus souvent, elle est l'issue d'un long cheminement parsemé de
doutes et d'interrogations. Pour Luther la foi que le chrétien reçoit par le Saint-Esprit, est le
lien qui l’unit au Christ, union que l’homme justifié, mais toujours pécheur ne peut réaliser par
lui-même. La foi est offerte par Dieu, sans condition. Tout être humain est appelé à la
recevoir dans la liberté. Pour Calvin, la foi permet à celui qui l’a reçue non seulement de
croire que Dieu et Christ existent, mais encore de croire en Dieu et en Christ. La foi est
encore ce qui permet la régénération de l’homme. Éphésiens 1, 5-6. Elle est la réponse
humaine à la déclaration d'amour faite à tous par Dieu, dans la parole biblique, en Jésus-
Christ. Pour Barth, c’est le oui de l’homme au oui de Dieu. Elle vient de ce qu’on entend de la
parole de Dieu, c’est pourquoi Augustin soutient qu’il faut qu’il y ait des personnes disposées
et disponibles à l’annoncer. C’est le rôle de l’Église et des croyants.

IV. L’ÉCRITURE SEULE, SOLA SCRIPTURA

Cette affirmation était un cri de ralliement de la Réforme protestante. Par cette affirmation
les protestants expriment leur refus de l’autorité supérieure conférée à la tradition par
l’Église catholique sur la Bible. Cela a fait naître plusieurs pratiques qui étaient, en fait,
contraires à la Bible. Au nombre de celles-ci : la prière aux saints et/ou à Marie, l’Immaculée
conception, la transsubstantiation, l’extrême onction, les indulgences, et l’autorité papale.

Cette affirmation signifie que l’Écriture est la seule autorité en matière de foi, de pratique et
de doctrine. Pour les protestants l’Écriture seule peut nourrir leur foi ; elle est la référence
dernière en matière théologique, éthique, institutionnelle. Puisque Dieu ne change pas sa
pensée et qu’il ne se contredit pas, alors toute tradition, toute pratique, toute doctrine qui ne
trouvent pas son fondement dans la Bible ou qui contredit la Parole de Dieu ne sont pas de
Dieu et par conséquent n’ont pas lieu d’être observées par le chrétien. Il ne s’agit pas
seulement des traditions observées dans l’église chrétienne, mais nos traditions, cultures et
coutumes doivent passer au crible de la Parole de Dieu. Ainsi, le protestant doit refuser et
rejeter toute tradition ou culture contraire à la volonté de Dieu inscrite dans la Bible. La seule
manière de savoir exactement ce que Dieu attend de nous c’est de rester fidèle à ce qui a été
révélé par Dieu dans la Bible.

Il faut préciser que la sola scriptura ne signifie pas un rejet total et absolu des traditions,
mais elle est la seule manière d’empêcher que la subjectivité et l’opinion personnelle
prennent la priorité sur les enseignements de la Bible. L’essence de la Sola scriptura, c’est
de baser votre vie spirituelle uniquement sur la Bible en rejetant toute tradition ou tout
enseignement qui n’est pas en total accord avec la Bible. 2 Timothée 2:15.

En effet, les traditions jouent un rôle important dans la clarification de doctrines et


l’organisation de la pratique chrétienne. Pour qu’une tradition soit valable, elle ne doit pas
être en désaccord avec la Parole de Dieu. De ce fait une remise en question permanente des
doctrines et pratiques ecclésiales la lumière des Saintes Écritures s’impose. D’où la réforme
sans cesse.

V. « SE REFORMER SANS CESSE »

Les Églises rassemblent dans une même foi et espérance tous ceux, hommes, femmes et
enfants, qui confessent explicitement le Dieu de Jésus-Christ comme celui qui donne sens à
leur vie.

Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. « Elles peuvent se


tromper" disait Luther. En référence à l'Évangile, les Églises doivent sans cesse porter un
regard critique et interrogateur sur leur propre fonctionnement. Chacun doit y prendre sa
part de responsabilité et être témoin de la fidélité à la parole divine.

VI. « LE SACERDOCE UNIVERSEL »

Ce principe du protestantisme est l’élément novateur de la Réforme et celui qui a le plus


révolutionné l’Église et la société. Dès le début de la Réforme Luther, affirme que : « le
baptême seul fait le chrétien. Tous nous sommes prêtres, sacrificateurs et rois. Tous nous
avons les mêmes droits (…). L’État ecclésiastique ne doit être dans la chrétienté qu’une
sainte fonction. Aussi longtemps qu’un prêtre est dans sa charge, il paît l’Église. Le jour où il
est démis de ses fonctions, il n’est plus qu’un paysan. » (Manifeste à la nation allemande,
1520) Por Luther et tous les protestants, il n’y a pas de hiérarchie entre la vocation du simple
baptisé et celle de la plus haute autorité religieuse. Tous sont à la même distance de Dieu. Le
pasteur pour le protestant, n’est pas un intermédiaire entre le fidèle et Dieu, il n’est pas un
être « à part », mais il exerce simplement une fonction particulière. Le sacerdoce universel
va révolutionner la façon dont le chrétien s’implique dans l’Église et dans le monde. Parce
que pasteur et laïcs sont égaux et qu’ils sont animés de la même vocation, l’œuvre de
témoignage, la direction de l’Église, l’évangélisation leur incombe tous. Pour les protestants,
magistrat, boulanger et pasteur sont tous vicaires du Christ. Du coup, le boulanger qui fait
du bon pain ne vaut pas moins que le pasteur qui fait le plus beau des sermons. Le principe
du sacerdoce universel a dénoncé la tentative des chrétiens de se « retirer du monde ». Ce
principe a poussé les chrétiens à s’engager dans des tâches concrètes avec la laïcisation des
vocations. Pour les protestants, il n’y a pas de profession ou de métier moins chrétien que
les autres. Pasteur, banquier, soldat, artisan ou paysan sont tous au service des humains à
partir du moment où chacun exerce sa profession dans la fidélité à l’évangile. Cette nouvelle
perception de la vocation a eu pour conséquence la professionnalisation de la société dont
nous sommes aujourd’hui bénéficiaires.

Il est hautement significatif de noter que le principe du sacerdoce universel ne conduit


pas à minimiser le ministère particulier ou la vocation particulière des pasteurs. Pour
Luther, « même si nous sommes tous prêtres, nous ne devons pas tous prêcher ou
enseigner ou gouverner ; mais on doit en sélectionner un certain nombre parmi la multitude
et choisir ceux auxquels on veut confier un tel ministère » (Martin Luther, Œuvres
complètes). Ce principe concerne l’implication du chrétien dans la vie de la cité ainsi que son
engagement dans l’Église. Ainsi, la Réforme n’abolit pas les ministères, mais elle réorganise
l’Église en insistant non pas sur des états différents (entre prêtres et laïcs), mais sur les
fonctions différentes que peuvent exercer les membres d’une même Église. Ces fonctions
sont souvent provisoires, sans cesse à redéfinir et se résument par ce simple mot de
« ministère ".

Chez Calvin deux ministères sont prédominants : le ministère du docteur et le ministère


du pasteur. Le pasteur selon lui est serviteur de la Parole. Sa tâche consiste à aider les
fidèles en expliquant et en commentant les textes bibliques. Grâce à sa formation
théologique et universitaire, il est reconnu par l’Église (consécration) comme ayant reçu de
Dieu une vocation particulière à exercer le ministère pastoral. De même, si la tâche pastorale
est bien définie, il n’en demeure pas moins que des laïcs peuvent faire une certaine partie de
ce que peut faire le pasteur. C’est le cas de la prédication, le catéchisme, l’accompagnement,
la diaconie. Notons de même que si le Pasteur administre les sacrements et il veille à l’unité
de l’Église, il n’a pas autorité pour diriger l’Église. Chez les protestants, la direction de l’Église
est toujours collégiale (conseil d’anciens, consistoire, synode, etc.) Vous pouvez constater
que les différents organes de notre Église, de la base au sommet, sont dirigés par une équipe
constituée de pasteurs et d’anciens d’Église.

Le sacerdoce universel est ce principe qui a participé à l’industrialisation de la société,


au développement économique et à la promotion de l’égalité entre les hommes. Les valeurs
dont se vantent les sociétés modernes aujourd’hui sont l’héritage de la réforme.

CONCLUSION

Au terme de cet exposé sur les principes du protestantisme, il est important de noter la
profondeur et la richesse du travail accompli par les piliers de la Réforme. Ces principes ont
participé à rendre les chrétiens réellement libres et responsables. Ils ont aussi contribué à
permettre à chaque chrétien de posséder, de lire et de comprendre la Bible. Ils ont permis
d’épurer l’Église des traditions humaines parfois avilissantes et contraire à la volonté de
Dieu. Le sacerdoce universel à ré-intronisé Jésus comme Chef de l’Église et la Bible comme
autorité en matière de doctrine et de pratique. L’altérité de Dieu est reconnue et l’incapacité
de l’homme à se sauver par ses œuvres attestées a participé à reconnaître l’immensité de la
grâce de Dieu que l’homme accueille par la foi seule. De ce fait, la gloire appartient à Dieu
seul.

Les 5 Étapes D’une Vraie Repentance

«… La repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en


son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. » Luc :47
Le premier message de l’Evangile annoncé par Jean-Baptiste et Jésus lui-même
est :« Repentez-vous, et croyez ! » Marc 1 :4, 15
La repentance est le premier pas du retour de l’être humain vers Dieu.
Ce retour permet d’établir entre Dieu et nous une véritable relation spirituelle,
une réelle communion, indispensable à notre Salut et à la vie éternelle. Il peut
arriver que le cœur d’un homme devienne endurci à cause de plusieurs actes de
repentance superficielle qui ne l’ont conduit nulle part.
La repentance est le fait de se repentir, c’est-à-dire de reconnaître et de
regretter sincèrement une faute ou un péché. C’est un profond regret
d’avoir offensé Dieu ou son prochain suivi d’une ferme résolution de
changer de vie. La vrai repentance inclus : une connaissance du péché, la
tristesse à cause du péché, la confession du péché, l’abandon du péché, la
restitution pour le péché, le pardon recherché et reçu et la restauration au
cœur de Dieu.
Nous faisons appel à la repentance lorsque survient le péché. « Car tous ont
péché et sont privés de la gloire de Dieu; » Rom. 3 :23
Mais c’est le Saint-Esprit qui convainc l’homme de péché pour l’emmener à la
repentance : « Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne
le péché, la justice, et le jugement » Jean 16 :8
Le processus de repentance se présente comme suit :

Etape 1 : La prise de conscience


C’est la prise de conscience de la connaissance du péché (Jean16 :8). Il s’agit
donc pour le pécheur d’avoir une connaissance divine du péché. Ce qui est
différent d’une connaissance humaine du péché.
La connaissance humaine du péché est une connaissance partielle à travers le
raisonnement humain et les déductions humaines. Celui qui a une telle
connaissance parle avec légèreté du péché, et spécialement du péché des
autres.
La connaissance divine du péché est le fruit de la révélation divine avec l’aide de
Dieu. Le péché est vu comme un couteau enfoncé dans le cœur de Dieu. Celui
qui a une telle connaissance a un cœur brisé face à tout péché quel que soit la
personne qui l’a commis.

Etape 2 : Le regret ou la tristesse à cause du péché


C’est un profond regret d’avoir offensé Dieu. C’est la tristesse selon Dieu par opposition à la
tristesse selon le monde. « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut
dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. » 2Cor. 7 :10
La tristesse selon Dieu est l’angoisse qui est produite par le Saint-Esprit, dans un cœur qui
a reçu la connaissance du péché telle que révélé par Dieu.

Tristesse selon Dieu Tristesse selon le monde


C’est comme la tristesse de Dieu C’est comme la tristesse des gens du monde
« L'Eternel se repentit d'avoir fait l'homme
1
sur la terre, et il fut affligé en son cœur. »
Gen. 6 :6
C’est une tristesse profonde et intense C’est une tristesse superficielle.
« J'éprouve une grande tristesse, et j'ai
2
dans le cœur un chagrin continuel. »
Rom. 9 :2
3 Elle vise à être vue par Dieu Elle vise à être vue par les hommes.
Elle conduit à la haine du péché Elle conduit à la haine du « moi » et pourrai
devenir si forte qu’elle conduira au suicide.
4 Matthieu 27 :3-5 nous montre Juda qui a connu
la tristesse selon le monde après avoir trahi
Jésus. Cette tristesse le conduisit au suicide.
Elle conduit à la repentance et la vie Elle conduit au remords et à la mort physique
5
ou spirituelle.
Etape 3 : La confession
Il s’agit de confesser exactement ce que Dieu connaît comme nécessitant une
confession puisque c’est Dieu qui a exposé le péché (1Jean 1 :8-9). Il faut
réaliser une confession selon Dieu par opposition à la confession selon le
monde.

Etape 4 : La demande de pardon


« Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, Mais celui qui les avoue
et les délaisse obtient miséricorde. » Proverbes 28 :13

Etape 5 : La décision de changer de vie


La décision de changer de vie se manifeste par :

a) L’abandon du péché
L’abandon du péché selon Dieu inclut le fait de crier à l’Eternel Dieu pour obtenir
de l’aide car lui seul peut délivrer du péché. Psaumes 39 :9
Abandonner c’est :
- Garder une distance maximum du péché et de toute tendance ou manifestation
qui pourrait conduire au péché ;
- Fuir le péché sans aucune confiance en sa propre capacité à résister à la
tentation ;
- Abandonner les motifs, les pensées, les paroles, les regards et les actes qui
conduisent à l’acte du péché (Matth. 5 :27-30).

b) La restitution
La personne qui a véritablement vu le mal que son péché a causé aux autres,
non seulement arrangera les choses avec Dieu, mais œuvrera de toute sa force,
autant que cela est humainement possible, pour arranger les torts qui ont été
causés aux autres par son péché, et par ses attitudes pécheresses. Luc 19 :1-
10 ; Exode 22 :1-15 ; Nombres 5 :5-8

Conseils pratiques :
1) Mettez par écrit le péché dans les détails ;
2) Servez-vous des passages bibliques pour écrire les conséquences qui
surviendront.
3) Retirez-vous en privé avec Dieu et lisez ce que vous avez écrit en lui
demandant pardon.
Bibliographie :
La vraie repentance, 1992, Zacharias T. F.

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