Pnact 105
Pnact 105
Pnact 105
RAPPORT FINAL
Financement : CENTRE AGRO ENTREPRISE
Mali - SEG / USAID
Décembre 2001
2
SOMMAIRE
PAGE
Sommaire ………………………………………………………………………………………………………2
INTRODUCTION ………………………………………………………………………………………………10
PREMIERE PARTIE
DIAGNOSTIC DE LA FILIERE MAÏS
2. METHODOLOGIE ………………………………………………………………………………………….12
2.1.Synthèse bibliographique
DEUXIEME PARTIE
TEST DE DEGERMAGE DU MAïS AU NIVEAU DES MINOTERIES
RURALES EN ZONE CMDT : VOLET TECHNOLOGIE
4.2. Déroulement
a) Formation spécifique aux deux minoteries sites
b) Formation commune à l’ensemble des minoteries
7 .Conclusion ………………………………………………..………………………………………………….77
TROISIEME PARTIE
TEST DE DEGERMAGE DU MAïS AU NIVEAU DES MINOTERIES
RURALES EN ZONE CMDT : VOLET COMMERCIALISATION
2.3- Appréciations des produits par les commerçants et les consommateurs …………………85
2.3.1- L’emballage
2.3.2- La qualité des produits ………………………………….……………...…….…………………..…86
2.3.3- La gamme de produits
2.3.4- La variété et la couleur des produits
2.3.5- Les avantages comparatifs…………………………………………………..………………………87
3.1. Une meilleure application par les meuniers des références technologiques du LTA ……………………..91
3.2. La conformité de la gamme de produits aux préférences et remarques des acteurs du marché ………….91
¾ Par rapport à la propreté, l’aptitude à la conservation et la granulométrie
¾ Par rapport à la couleur du maïs
¾ Par rapport à la gamme de produits (Brisure, semoule et farine)
¾ Par rapport aux types d'emballage
5
5. Conclusion …………………………………………………………………………………………………..100
6. Perspectives ………………………………………………………………………………………………….101
BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………………………………105
ANNEXES ……………………………………………………………………………………………………..106
79
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
CV : Coefficient de Variation.
ON : Office du Niger.
Tableau 2: Choix des variétés, en fonction de leur cycle, en % du nombre total de producteurs
Tableau 6: préférence des ménages pour les produits transformés, à base de maïs
Tableau 7: Utilisation du maïs dans l’alimentation des animaux par les éleveurs
Tableau10:Répartition des effectifs des producteurs suivant les formes de maïs commercialisé
Tableau 12: Nature des relations des producteurs de maïs avec leur clientèle
Tableau 10 : Distribution des commerçants suivant leur expérience dans la commercialisation du maïs
Tableau 12 : Distribution des commerçants suivant leur expérience dans la commercialisation du maïs
Tableau 13 : Grille d’observation des contraintes et attentes des minoteries ayant pris part à session de
formation à Nampossela du 23 au 26/03/01.
Tableau 15 : Résultats de première transformation du maïs sur une dégermeuse à maïs à la minoterie de
Nampossela.
Tableau 21 : Rendements obtenus sur maïs jaune et blanc lors des TP.
Tableau 23 : Résultats d’évaluation par les stagiaires de la session de formation des minotiers à Nampossela
du 23 au 26/03/01.
Tableau 24 : Granulométrie préférée pour la farine de maïs au niveau des ménages à Bamako.
Tableau 25 : Granulométrie préférée pour la brisure de maïs au niveau des ménages à Bamako.
Tableau 26 : Classification par ordre de priorité des critères d’appréciation des produits de mouture du
maïs par les consommateurs Bamakois.
Tableau 27 : Quantité et prix des sachets de brisure et farine de maïs collectés sur différents marchés de
Bamako (CAE-AVRIL 2001)
Tableau 28 : Granulométrie d’échantillons de brisure de maïs collectés sur différents marchés de Bamako
(CAE-avril 2001).
Tableau 29 : Granulométrie d’échantillons de brisure de maïs collectés sur différents marchés de Bamako
(CAE-avril 2001).
Tableau 30 : Composition chimique moyenne des brisure et farine de maïs collectés sur différents
marchés de Bamako (CAE-avril 2001).
82
Tableau 31 : Critères de qualité et niveaux standards recherchés en produits de mouture du maïs par les
consommateurs urbains.
Tableau 35 : Composition chimique et valeur énergétique moyennes des produits issus des minoteries de
Nampossela et Karangana (Période : avril à septembre 01).
Tableau 36 : Causes et solutions des problèmes relevés sur le modèle de dégermeuse artisanale à maïs teste
dans les minoteries de Nampossela et Karangana.
Tableau 39: Caractérisation des 18 opérateurs céréaliers retenus pour le test de marché
Tableau 43 : Plan d’actions à court terme pour la relance des minoteries rurales en zone CMDT.
Le maïs occupe une place importante dans la production céréalière au Mali. En raison de sa
productivité plus élevée et sa convenance à une diversité d’utilisation, (consommation
humaine, alimentation animale, usage industriel), le maïs est appelé à jouer un rôle
fondamental dans le développement de l’agro-industrie, la sécurité alimentaire, la
diversification et l’amélioration des revenus ruraux.
Consommé sous forme de différents mets traditionnels( couscous, tô, bouillie),ou d’épis grillé
ou bouilli et aussi dans l’alimentation animale. Cette céréale, adaptée à plusieurs usages est
surtout composée de glucides, mais aussi de protéines, lipides, éléments minéraux et pigments
déterminant son comportement à la transformation et ses qualités organoleptiques et
nutritionnelles.
Ainsi, le maïs produit au Mali reste faiblement transformé. Or, excepté la farine (25%) qui
souffre des insuffisances liées au processus actuel de transformation, les produits transformés
à base de maïs sont bien prisés sur le marché malien , voir le marché sous régional. Il existe
donc une demande potentielle importante en produits de mouture du maïs. Cette demande
exige cependant des produits de bonne qualité en termes de propreté, de conservabilité, de
taille granulométrie voir même de couleur du maïs. Une telle qualité pourrait être assurée par
le réseau de minoteries en zone CMDT moyennant une série d’activités de renforcement de
leurs capacités technico-économiques.
C’est la perception de cette opportunité par le Centre Agro Entreprise (CAE), qui a motivé
l’initiation d’un Test de démonstration relatif au dégermage du maïs au niveau des minoteries
rurales, en zone CMDT.Il devra permettre au CAE de disposer de résultats aux plans
technologique et marketing lui permettant au-delà des deux sites d’essai, de stimuler la
dynamisation des minoteries existantes et de promouvoir des investissements productifs dans
le secteur de la transformation des céréales au Mali. Il devra également permettre la
confirmation de certaines pistes d’amélioration suggérée, dans le cadre de l’utilisation des
résultats de la Recherche par les transformateurs.
L’exécution des activités de ce Test a été confiée à l’ONG Afrique Verte et au Laboratoire de
Technologie Alimentaire de l’IER respectivement pour le volet Commercialisation et le volet
Technologie.
Pour la mise en œuvre de ces activités dont un des objectifs essentiels est la création d’une
valeur ajoutée un diagnostic global de la filière s’imposait. A cela devait s’ajouter :
- l’installation de nouveaux équipements au niveau de deux minoteries sites d’essais ;
- la formation de leur personnel aux bonnes pratiques de production ;
- la transformation en leur sein d’un stock d’une quarantaine de tonnes de maïs brut ;
- et la commercialisation des produits finis.
PREMIERE PARTIE :
DIAGNOSTIC DE LA FILIERE
85
1. Cadre conceptuel :
Dans le cadre de ses actions de développement durable des filières agroalimentaires au Mali,
et dans la perspective d’une meilleure relance de l’activité des minoteries rurales en zone
CMDT, le Centre Agro Entreprise a initié un test de démonstration du dégermage du maïs au
niveau des minoteries rurales, en zone CMDT. Pour cette activité, dont un des objectifs
essentiels est la création d’une valeur ajoutée à travers la commercialisation des produits
transformés à base de maïs, un diagnostic global de la filière s’imposait.
Pour sa bonne connaissance du marché céréalier malien, Afrique Verte Mali, s’est vu confiée
cette mission, par le CAE ( sous contrat N°624 – C-00- 98- 00012 – 00 du 16/10/2000)
2. METHODOLOGIE
Après une réunion de cadrage qui a permis de mieux préciser les attentes du client, l’approche
méthodologique suivante a été utilisée :
2.1.Synthèse bibliographique :
Elle a été faite à partir de la documentation en provenance de la DNSI et des principales zones
de production du maïs au Mali (CMDT, OHVN, PRB et Office du Niger).
Notons, qu’au niveau des deux dernières zones (PRB et ON), la culture du maïs en contre
saison commence à se développer.
Pour la DNSI, l’information recueillie a concerné les statistiques nationales sur la production
et la consommation du maïs.
La consultation de la documentation fournie par les services techniques des grandes zones de
production, a permis l’analyse des informations quantitatives (surfaces, rendement,
production ) et qualitatives (contraintes, atouts et perspectives d’évolution ), disponibles.
Elle a été réalisée auprès des services de Suivi Evaluation de l’encadrement des zones de
production de maïs et des différents acteurs impliqués dans la production, la transformation,
la commercialisation et la consommation du maïs.
86
Les enquêtes ont couvert les cinq régions administratives du Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso,
Ségou, Mopti), et le district de Bamako.
Un guide d’entretien spécifique (par acteur) a été élaboré en fonction des attentes du client.
Au total, 419 acteurs de la filière maïs ont été enquêtés à travers tout le Mali. Le tableau 1
donne la répartition par région des différents acteurs enquêtés.
L’identification des variables a été la première étape du dépouillement des données collectées
sur la filière maïs. Au cours de cette phase toutes les variables du questionnaire et leur nature
ont été identifiées. On a distingué des variables qualitatives, quantitatives, variables
nominales et variables en chaîne de caractères. Un inventaire exhaustif de ces variables a été
effectué afin de prendre en compte les différences zonales.
⇒ Dépouillement et analyse
Après l’identification et la codification des variables, toutes les informations ont été
manuellement portées sur les fiches élaborées à cet effet.
La saisie des données a été faite à l’aide du logiciel SPSS (Statistic Package for Social
Science). Ce même logiciel a été utilisé pour l’analyse statistique des données collectées.
Les analyses ont été faites suivant une approche sectorielle en fonction des différents sites de
production. Une base de données est disponible pour l’ensemble de l’information collectée.
87
3.1.Evaluation de l’Offre
Pour une meilleure appréciation de l’offre nationale de maïs, nous avons jugé utile de faire
une brève présentation du positionnement de cette céréale dans les systèmes de production
des agriculteurs maliens dans un premier temps, pour ensuite, à partir des statistiques et des
éléments d’enquêtes, analyser les perspectives d’évolution de cette offre.
Les résultats de l’enquête menée au cours de cette étude, indiquent qu’en moyenne 14% des
surfaces agricoles des producteurs enquêtés, sont occupées par le maïs.
Plusieurs années de pratique ont permis aux agriculteurs de maîtriser les techniques de
production du maïs. Ainsi, 60% parmi ceux enquêtés, cultivent le maïs en association avec les
légumineuses (arachide et niébé surtout), avec, le coton comme précédent cultural, en zone
cotonnière. Egalement, le choix des variétés est raisonné en fonction des caractéristiques
climatiques de la zone de production. En moyenne, dans environ 70% des cas, les agriculteurs
utilisent seulement des variétés précoces.
Le tableau 2 indique l’importance des choix opérés par les agriculteurs en fonction du cycle
des variétés de maïs, au niveau des différentes régions.
Tableau 2: Choix des variétés, en fonction de leur cycle, en % du nombre total de producteurs
Excepté la région de Mopti, on note la culture des variétés tardives et précoces au niveau des
autres régions. L’importance des variétés tardives, à haut potentiel de rendement au niveau de
celles de Sikasso et Segou peut s’expliquer par les meilleures conditions climatiques.
88
Les travaux de recherche menés au niveau du programme maïs de l’Institut d’Economie
Rurale (IER), ont permit de mettre à la disposition des agriculteurs plusieurs variétés de maïs
dont les plus diffusées sont: Appolo, Dembagnuma, Kogoni B, Sotubaka, Néléni, Tiémantié
de Zamblara (TZ), Zanguereni1. A noter cependant que certains agriculteurs cultivent encore
des variétés locales, généralement à faible rendement. La fiche technique des principales
variétés est présentée en annexe.
1
Il s’agit d’une nomenclature paysanne, que l’encadrement technique utilise pour la diffusion des variétés de
maïs.
89
250000 500000
Production( T )
superficie(ha)
200000 400000
Sup.(ha)
150000 300000
Prod.(T)
100000 200000
50000 100000
0 0
91/92 92/93 93/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00
Année
Comme illustré par le graphique2, les rendements moyens ont rarement dépassé le seuil de 2
tonnes/ha. Les meilleurs rendements sont enregistrés en zone CMDT, avec des pointes de plus
de 2,5 t/ha dans la localité de Sikasso (cf. annexe 1 et 2).
2500
2000
Rendement (kg/ha)
500
0
91/92 92/93 93/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00
Année
Ainsi, en dépit de cette stabilité relative des rendements, l’augmentation des superficies a
occasionné celle de la production de maïs qui a passé de 190.000 tonnes de maïs grain en
1991/92 à 500.000 tonnes en 1999/2000 (cf. graphique1) ; soit une croissance annuelle
moyenne de 7%.
90
Essentiellement cette production est destinée à la consommation familiale
puis ensuite à la vente. C’est cet objectif qui détermine les stratégies de mise
en marché du produit par les agriculteurs. Bien que faible (seulement 6%),
le pourcentage d’agriculteurs, produisant le maïs, exclusivement pour un
objectif commercial est un indicateur de son introduction comme culture de
rente dans les systèmes de productions agricoles.
En effet l’analyse des objectifs de la production montre que, le maïs joue un rôle important
dans l’équilibre du système de production. On distingue un tripe objectif pour la production
du maïs, l’autoconsommation, et/ou la commercialisation. Le premier objectif de la
production du maïs est la satisfaction à la fois des besoins d’autoconsommation familiale et de
formation des revenus monétaire (environ 60% des exploitants enquêtés). Le second objectif
est l’autoconsommation familiale exclusive de la production.
Le tableau 3 indique la répartition des producteurs en fonction de leur objectif de production
(en pourcentage de l’effectif total des répondants, au nombre de 79)
Elle représente la principale forme d’utilisation du maïs au Mali et porte essentiellement sur
les mets (tô, couscous, bouillies) et l’épi grillé ou bouilli, consommés à différents repas aussi
bien dans les ménages que hors des foyers. En raison des contraintes du nouveau style de vie
en milieu urbain, l’essor de la consommation hors ménage et les difficultés de transformation
primaire par pilage, on assiste à une tendance de l’accroissement de la demande en céréales
transformés dans les centres urbains. Environ 150 tonnes de brisures pour séri sont
annuellement commercialisés par les femmes pour Bamako, la capitale du pays. Cette
demande (produits de première transformation) pourrait dépasser 23500 tonnes par an
(BECIS, 97).
91
Les statistiques disponibles (DNSI, 1994) indiquent que :
9 le maïs est la quatrième céréale consommée au Mali après le mil/ sorgho et le riz. (cf.
tableau 4). Il constitue d’ailleurs l’aliment de base pour une grande partie de la population
de la région de Sikasso ;
9 une consommation plus forte en milieu rural (en moyenne 32 kg/personne/an), contre une
moyenne de 14 kg/personne/an en milieu urbain ;
9 une consommation moyenne nationale en maïs de 27 kg/personne/an . Cette moyenne
nationale permet d’évaluer la quantité de maïs annuellement consommée au Mali, par les
10 millions d’habitants, à environ 300 000 tonnes. Cette demande est, depuis 1996,
largement compensée par la production nationale. Ainsi l’excédent potentiel dégagé, (il a
dépassé les 200.000 tonnes en 2000) est destiné à l’alimentation animale (après
transformation) et à l’exportation;
Dans le domaine industriel, de nombreuses études (Holzman et al. 1989, Bougthon et al.
1995) ont montré l’existence d’un marché certain au Mali pour les produits de mouture du
maïs de bonne qualité. Ainsi :
9 les boulangeries sont disposées à substituer 5% de farine de blé par celle du maïs au
niveau du fleurage soit une demande annuelle de l’ordre de 15 000 tonnes de farine de
maïs équivalent à 262 500 000 Fcfa (au prix de 175 Fcfa/kg) d’économie de devise ;
9 la demande en grits de maïs contenant moins de 1% de lipides et avec environ 70% des
particules à granulométrie comprise entre 500 et 1000 mm, serait de 3 tonnes par jour soit
1080 tonnes par an équivalent à pas moins de 324 000 000 CFA ;
9 Cinq industries à Bamako (SOMACO, GAM, SOMAPIL, UMPP, Usine de peinture) ont
mensuellement besoin d’au moins 500 tonnes de farine (ou d’amidon) de qualité soit 600
tonnes par an équivalent à près d’un milliard de franc CFA.
Les débouchés industriels sont importants sur le plan local et vraisemblablement dans la sous-
région, cependant l'obstacle majeur surmonter est l'assurance de qualité élevé et stable
répondant aux exigence spécifiques des demandeurs.
Les résultats de l’enquête menée au cours de cette étude montrent que la moitié des ménages
n’a pas une préférence particulière liée à la couleur du maïs. Cependant, 37% des ménages
92
déclarent avoir une préférence pour le maïs rouge qu’ils trouvent plus sucrés. Seulement
13% sont particulièrement intéressés par le maïs blanc. Les localités de Kayes et Bamako se
singularisent par leur choix prononcé pour le maïs rouge tandis que celle de Segou semble
préférer le maïs blanc. Le tableau 5 récapitule la situation des préférences par localités.
Les ménages enquêtés avancent plusieurs arguments pour exprimer leur préférence aux
produits transformés à base du maïs. Pour la plupart des ménages, les produits transformés à
base du maïs sont très nourrissants. Par ailleurs, le maïs a de bonnes qualités organoleptiques,
et un bon rendement à la cuisson. Son plat coûte moins cher que pour les autres céréales et
peut dans bien de cas se substituer au riz. Ainsi les ménages souhaiteraient aussi la
préparation des pâtes alimentaires, des biscuits et du pain, bien prisés par les populations
rurales.
Pour les deux principaux types de produits transformés à base de maïs que sont la brisure et la
farine, environ 70% des consommateurs déclarent être intéressés par les deux. Cependant une
préférence spécifique se dégage pour la brisure à Mopti (70%) et pour la farine à Kayes (29%)
et à Sikasso (25%), comme l’indique le tableau 6. Ces spécificités sont liées aux habitudes
alimentaires locales. A Kayes , 25% des ménages déclarent consommer un plat de couscous
au 20 jours dans le mois tandis que 36% de ceux de Sikasso et Bamako, consomment le « tô »
dans la même proportion.
Tableau 6: préférence des ménages pour les produits transformés, à base de maïs
Tableau 7: Utilisation du maïs dans l’alimentation des animaux par les éleveurs
Régions Effectifs Eleveurs utilisant le maïs Eleveurs n’utilisant pas le maïs Total
Kayes 13 61% 39% 100%
Koulikoro 9 89% 11% 100%
Sikasso 11 54% 46% 100%
Ségou 11 100% 0% 100%
Mopti 10 40% 60% 100%
Bamako 13 100% 0% 100%
Total 67 75% 25% 100%
Dans cette méthode traditionnelle, le décorticage est effectué au pilon après humidification du
grain par ajout d’eau dans un rapport poids de l’eau/poids du grain de l’ordre de 1/3, en
général. On procède ensuite au vannage et ou au lavage ; pour la séparation du son du grain
décortiqué.
Le grain ainsi obtenu est mouillé puis conditionné avant d’être soumis à l’opération de pilage
suivie de la séparation de la farine des semoules par tamisage. Plusieurs passages au mortier
du grain non moulus sont parfois nécessaires à leur réduction en farine.
De l’avis général des ménagères, le maïs est comparativement aux autres céréales sèches
(mil, sorgho), plus difficile à transformer manuellement, ce qui constitue, entre autre un
obstacle majeur à la promotion de sa consommation sous forme de mets élaborés à partir de la
farine. D’où la recours de plus en plus des ménagères aux méthodes mécanisées de
transformation primaire pour au moins l’opération de mouture, le décorticage manuel étant
pratiqué au préalable (surtout par les servantes en zone urbaine), à domicile sur des petites
quantités.
Les pertes au décorticage mesurées au niveau de certaines unités sur des variétés à texture
d’endosperme vitreuse se situent entre 20 et 25% soit 80 et 75% de rendement en grain
décortiqué.
Dans le cas du maïs , on observe un taux de grains brisés élevé à la sortie du décortiqueur
avec une présence de germe et de particules de son, limitant sa qualité organoleptique et son
aptitude à la conservation. Ceci démontre une inadaptation du décorticage de type Engelberg
pour un décorticage/dégermage efficace du maïs. D’où la nécessité de trouver un autre
matériel artisanal de décorticage spécifique du maïs.
En ce qui concerne la mouture du maïs avec les moulins de quartiers, elle se fait sur grains
humides, si la farine est désirée, ou grains secs si l’on cherche des brisures. La facilité de
maintenance (re taillage ou changement des disques) combinée à la polyvalence de ce type de
broyeur à meules coûtant environ 800 000 Fcfa en modèle fabriqué localement y compris un
moteur de 15 CV, justifie sa très large diffusion au Mali.
Cette opération avait pour but de proposer sur le marché local, des grains transformés
pratiques d’emploi et, compétitifs par rapport aux brisures de riz de façon à promouvoir le
marché du maïs tout en réduisant les pertes au décorticage et en améliorant l’aptitude à la
conservation des produits finis à travers le traitement à sec des grains.
Onze de ces installations sont organisées en Associations Villageoises (AV), le capital initial
étant d’une dotation en équipement et d’un fond de roulement. Les installations produisent
des brisures , semoules, et farine de maïs.
96
Des test de dégustations ont montré que les farines (co-produits de la fabrication des
brisures et semoules) ne conviennent pas pour la préparation du tô. Par ailleurs, la durée de
conservation de ces produits, les farines en particulier, était très limitée (environ 1 mois), à
cause de la présence de lipides liées à celle du germe.
A cause des problèmes de commercialisation , des produits au niveau local, la CMDT avait
créé une structure de commercialisation (CERECOM) sur fonds FAC, appuyée notamment
par un groupement de producteurs (Dunkafa) assurant le regroupement des produits de la
zone Mali-sud avant leur expédition à Bamako, et un groupement d’intérêt économique (GIE
SAMA), qui commercialise les produits de Dunkafa, tout en transformant et commercialisant
ses propres produits.
La complexité des relations entre les quatre opérateurs économiques (AV, Dunkafa,
CERECOM, SAMA), combinée à la variabilité et à l’insuffisance de la qualité des produits
ont contribué à l’échec de l’opération. Prévue pour traiter 250 tonnes de maïs par an et par
unité, à peine 50 tonnes de maïs ont été transformées annuellement par les mini-minoteries les
mieux situées, contre 20 tonnes ou même aucun maïs transformé par les autres unités.
Les coûts moyens de transformation au niveau des mini-minoteries ont varié entre 88 et 98
Fcfa et ceux de la transformation entre 13 et 18 Fcfa par kilogramme de produit fini (CEG
Mali, 1995).
Les contraintes techniques qui influencent directement les qualités des produits
organoleptiques et marchande des produits finis se situent essentiellement au niveau :
En dehors d’un test sur un vieux stock de maïs (1000 tonnes) en 1986/87 et d ‘un essai de
production de grits pour brasserie en 1997 , cette ligne n’a pas encore été exploitée sur le maïs
depuis son installation. Ce test de production de grits effectué sur une centaine de tonnes
« Sotubaka » a confirmé la possibilité d’obtenir des grits à moins de 1% de lipides et surtout
la nécessité de réviser la chaîne (surtout les tables de séparation et les tamis du plansichter) et
tout le diagramme de mouture.
Même si cette structure industrielle offre l’avantage d’une plus grande capacité de traitement,
d’un bon niveau de décorticage et de dégermage du maïs, et par conséquent d’une meilleure
qualité des produit fini, ses charges de structure et difficultés d’approvisionnement en maïs
(disponibilité, prix, qualité) pourraient la rendre moins compétitive que les unités artisanales
et semi-industrielles au Mali (cf. Tableaux 8 et 9).
Bien que non quantifiée, les quantités de maïs transformées semble connaître une forte
croissance annuelle comme l’indique la présence de plus en forte de produit transformés à
base de maïs sur les marchés urbains.
Les produits de première transformation du maïs commercialisé sont : les grains décortiqués,
les brisures, les semoules et la farine. Les principaux produits disponibles auprès des
meuniers nationaux sont constitués essentiellement par la brisure, la farine. Les résultats de
l’étude (IER/ECOFIL, 95) ont montré que la qualité des ces produits sont fortement limités
par :
9 leur propreté et leur mode de présentation ;
9 leur faible durée de conservation (surtout pour la farine ) liée à l’insuffisance du
dégermage lors de la transformation ;
9 leur granulométrie parfois non conforme aux besoins des consommateurs.
Outre les éléments cités, les résultats de l’enquête menée auprès de 22 meuniers, permet de
noter :
98
⇒ l’absence de crédit pour le financement des unités de transformations : 90% des
meuniers ont acquis leur équipement sur fonds propres ;
⇒ les équipements utilisés restent dans la majorité des cas (65%) très rudimentaires
⇒ les stratégies d’approvisionnement en matière première sont variées, mais chez tous les
meuniers, la période d’activité est celle de la récolte du maïs (octobre à novembre) ;
⇒ l’absence de fonds de roulement ne permet pas de constituer des stocks de matière
première ;
⇒ la non structuration de cet approvisionnement ne garantie ni la régularité de l’offre ni la
qualité du produit. Seul un cas de relation contractuelle a été enregistré dans la région de
Ségou. Ailleurs, c’est une relation informelle dans laquelle les femmes jouent un rôle
déterminant, notamment dans la région de Sikasso.
⇒ Les meuniers sont confrontés à trois grands types de problèmes que sont
L’actualisation des travaux d’analyse faite en 1996 par le PRISAS/INSAH (tableau 9) permet
de noter que malgré une augmentation de plus de 50% du prix d’achat aux producteurs la
marge bénéficiaire de la transformation du maïs est toujours positive (tableau 8). Cette
analyse indique qu’à qualité égale, le produit issu de la transformation semi-industrielle avec
un prix au détail de 218 F CFA/kg est plus compétitif que celui de la transformation
industrielle (236 F CFA/kg).
CMDT/CERECOM
Prix producteur, maïs non décortiqué 50 Prix producteur, maïs non décortiqué 50
Prix des sacs pour maïs non décortiqué 2 Prix des sacs pour maïs non décortiqué 2
Stockage rural pour maïs non décortiqué 3 Stockage rural pour maïs non décortiqué 3
Sous total :prix maïs transformé en zone 86 Sous total :prix rural du maïs entier 55
rurale (taux de conversion de 0,8
Moins ventes du son de maïs 3
Marge regroupeur (15%) sur le maïs livré 14 Marge regroupeur (15%) sur le maïs livré 9
Sous total : Prix à Koutiala pour des produits 107 Sous total : Prix à Koutiala pour des produits 74
du maïs transformé du maïs entier
Transport/manutention : Koutial-Bamako 10 Transport/manutention : Koutial-Koulikoro 13
Prix de gros du maïs transformé 140 Prix de gros du maïs transformé 156
Prix de détail du maïs transformé 161 Prix de détail du maïs transformé 179
CMDT/CRECON
Prix producteur, maïs non décortiqué 80 Prix producteur, maïs non décortiqué 80
Prix des sacs pour maïs non décortiqué 2 Prix des sacs pour maïs non décortiqué 2
Stockage rural pour maïs non décortiqué 3 Stockage rural pour maïs non décortiqué 3
Sous total :prix maïs transformé en zone 124 Sous total :prix rural du maïs entier 85
rurale (taux de conversion de 0,8
Moins ventes du son de maïs 3
Marge regroupeur (15%) sur le maïs livré 19 Marge regroupeur (15%) sur le maïs livré 14
Sous total : Prix à Koutiala pour des produits 150 Sous total : Prix à Koutiala pour des produits 109
du maïs transformé du maïs entier
Transport/manutention : Koutiala-Bamako 10 Transport/manutention : Koutiala-Koulikoro 13
Prix de gros du maïs transformé 190 Prix de gros du maïs transformé 206
Prix de détail du maïs transformé 218 Prix de détail du maïs transformé 236
Commerce intérieur :
Le marché intérieur du maïs apparaît aujourd’hui comme l’un des plus importants des
produits vivriers. Le produit est commercialisé sur les principaux marchés des zones de
production et sur les marchés urbains. Les marchés de Sikasso, Bamako, Ségou et Koulikoro
sont les plus importants du pays.
9 les collecteurs
Les collecteurs sont directement en contact avec les producteurs et sont extrêmement
nombreux. On peut distinguer deux catégories de collecteurs :
- ceux qui en font un complément d’activité primaire, souvent des agriculteurs qui
interviennent pour plusieurs correspondants commerçants et sont rémunérés à concurrence de
200 à 300 Fcfa/sac collecté, selon les régions et les périodes de l’année ;
- les professionnels auxquels les commerçants ont recours en cas de forte demande du produit
sur un marché. Ils opèrent comme des demi-grossistes à la seule différence qu’ils ne
fonctionnement pas sur leur propre compte.
9 les transporteurs
Les agents de la distribution interviennent directement sur le marchés selon leur chiffre
d’affaire. On distingue des commerçants grossistes, des demi-grossistes, des détaillants et des
intermédiaires. A ceux-ci, il faut ajouter les agents de service avec qui le commerçant négocie
à l’intérieur du marché pour les opérations d ‘ensachage , de transport interne.
Les résultats de nos enquêtes ne permettent pas d’apprécier plus finement le commerce
extérieur du maïs. Cependant , les opinions recueillies auprès des principaux acteurs de la
filière ont permis d’identifier les principales destinations du maïs malien. Elles sont
constituées par les pays voisins du Mali principalement la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le
Sénégal et, le Niger chroniquement déficitaire en maïs.
Les volumes officiels échangés avec l’extérieur reste faibles. Mais il semble d’après nos
sondages que les échanges non officiels seraient plus importants entre le Mali et ses voisins
immédiats.
Dans les sites de production, les producteurs sont les premiers intervenants dans la
commercialisation primaire du maïs. Le maïs est vendu soit en épis frais (maïs de bouche) ou
en grain. La vente de maïs grain est la forme de vente la plus répandue sur l’ensemble des
sites de production. Sur un total de 57 exploitants enquêtés plus de 40% ont commercialisé
leur production exclusivement sous forme de maïs grain (Tableau 10).
Caractérisation de la clientèle
Dans les sites de production, le maïs est vendu essentiellement à trois types de clients. Le
commerçant reste le client privilégié du producteur de maïs. Près de 70% des producteurs
enquêtés ont vendu leur production aux commerçants (tableau 11). En plus du commerçant,
c’est le consommateur qui constitue le second client du producteur. Plus de 14% des effectifs
de producteurs ont déclaré avoir vendu leur production de maïs à cette catégorie de clientèle.
Dans la région de Sikasso, certains meuniers interviennent aussi directement dans l’achat de
la production du maïs auprès du producteur. Environ 5% des producteurs ont fait des ventes
directes à des meuniers.
Il faut noter qu’il n’y a pas de relation particulière entre les producteurs et leurs clients. Plus
de 80% des producteurs enquêtés ont répondu ne pas avoir des relations particulières avec
leur clientèle (tableau 12). Des cas d’achat par fidélité sont été rencontré à Sikasso. Dans la
région de Kayes, un cas de formalisation des opérations d’achat de la production du maïs par
contrat écrit, a été signalé.
103
Tableau 12: Nature des relations des producteurs de maïs avec leur clientèle
Les commerçants de maïs sont avant tout des commerçants des céréales. L’analyse de la
distribution des commerçants enquêtés montre que la majorité a une expérience de plus de 5
ans (70%). Près du quart des effectifs de commerçants ont une expérience de moins de 5 ans
dans la commercialisation (Tableau 10).
Pour la constitution des stocks, Les commerçants s’approvisionnent toute l’année dans les
marchés des zones de production, au fur et à mesure que leurs stocks s’épuisent.
L’écoulement de la production se fait durant toute l’année sur les marchés de nationaux de
consommation. En plus des marchés de Koutiala, Sikasso et Bamako, considérés comme les
plus importants marchés nationaux de maïs, ceux du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du
Sénégal et du Niger sont aussi fréquentés par les commerçants céréaliers pour y vendre du
maïs grain.
Pour illustrer les variations saisonnières des prix du maïs, nous avons utilisé les prix d’achat
de gros sur les principaux marchés nationaux du pays couverts par l’OMA (Observatoire du
Marché Céréalier au Mali) entre 1996 et 2001 . Ces marchés sont rencontrés au niveau des
principales villes du pays (Sikasso, Bamako, Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Gao)..
L’analyse du graphique 3 ci- dessous montre une forte fluctuation des prix du maïs au cours
de l’année. Deux périodes caractérisent les prix du maïs :
♦ la période d’octobre à mars : les niveaux des prix sont plus bas entre octobre et mars, c’est
la période de la récolte du maïs. Au cours de cette période, les prix moyens mensuels des
cinq dernières années restent inférieurs à 100 Fcfa/kg ;
105
♦ la période d’avril à septembre : Les prix sont plus élevés pendant cette période. C’est
la période de soudure. Les prix se situent au dessus de 100 Fcfa/kg durant cette période.
Graphe 3 : Evolution mensuelle du prix de gros du maïs
entre 1996 et 2001
120
100
Prix (FCFA/kg)
80
60
40
20
0
Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Dec
Mois
variations spatiales :
Au Mali le prix du maïs varie fortement d’une région à l’autre. D’une manière générale, on
distingue trois zones suivant le niveau des prix suivant les régions (Graphe 4).
La première zone est constituée par les régions de Sikasso et Koulikoro avec des niveaux de
prix moyens inférieurs à 90 Fcfa/kg. Le bas niveau des prix dans ces deux régions peut être
expliqué par le fait que ces deux sites constituent aussi les principales zones de production du
maïs malien. La seconde zone est constitué par la région de Bamako et de Mopti avec des
niveaux de prix moyen variant entre 80 et 110 Fcfa/kg. Enfin la dernière zone à haut niveau
de prix est constitué par les régions de Kayes et de Gao. Dans ces deux régions du Mali , les
prix moyens du maïs sont supérieurs à 100 Fcfa/kg. La région de Kayes reste la plus chère du
pays.
160
140
120 Kayes
Prix (Fcfa/kg)
Koulikoro
100 Sikasso
80 Ségou
Mopti
60
Gao
40 Bamako
20
0
Jan Fev Mar Avr Mai Jun Juil Aou Sep Oct Nov Dec
Mois
6. Conclusion et recommandations :
Le maïs est un produit stratégique pour les pays de l’Afrique de l’ouest compte de son
importance dans l’alimentation de la population. Sa production est appelée à croître ne serait
ce que pour compenser les besoins de consommation nés du fort taux de croissance
démographique de la sous région.
L’étude diagnostique conduite par Afrique Verte pour le compte du CAE a permis de faire un
état de lieu de la filière maïs au Mali. Elle montre que la culture du maïs occupe une place
importante dans l’alimentation des ménages maliens. Mais cette production est faiblement
valorisée malgré une demande potentielle importante pour les produits à base de maïs. La
valorisation de la filière nécessite une amélioration de la transformation du produit.
L’échelle de transformation dominante pour le maïs est artisanale et utilise des décortiqueurs
de types Engelberg et des moulins à meules, si non, des mortiers traditionnels.
Le développement de la transformation du maïs à l’aide des minoteries est perçu par les
ménages comme le début de la promotion de la consommation des produits transformés et de
qualité. Ainsi la transformation du maïs présente des lendemains meilleurs. En effet ; elle
permettra de lever les difficultés actuelles liées à la durée de conservation de la farine. Il s’agit
donc, d’un bon créneau d’investissement pour une meilleure valorisation de la filière.
Pour les produits de deuxième transformation, en plus des produits traditionnels ( tô, couscous
, bouillie..), plusieurs produits nouveaux, ayant fait l’objet de test de commercialisation et
d’acceptabilité, constituent des créneaux de valorisation du maïs. Il s ‘agit :
⇒ du pain à base de farine composée blé/maïs (85/15 ) « Maliburu » ;
⇒ des biscuits et gâteaux à base de farine composée blé/maïs (50/50) ;
⇒ de la farine précuite de maïs, la semoule précuite de maïs, les corn flakes, les craquettes et
masa.
Le test de dégermage du maïs entrepris par le CAE en collaboration avec l’IER et Afrique
Verte dans le cadre de la valorisation du maïs, s’il est concluant, permettra d’améliorer la
qualité de la farine à base du maïs et attirera sans doute l’attention des professionnels de la
transformation des céréales.
108
La valorisation de la filière maïs passe par la promotion de la transformation du maïs : les échelles de
transformation artisanales et semi-industrielles plus adaptées aux types d’entreprises PME/PMI, GIE … et au
contexte socioéconomique sont à privilégier à court terme, car nécessitant moins d’investissement et de
technicité que l’échelle industrielle.
DEUXIEME PARTIE
TEST DE DEGERMAGE DU MAÏS AU NIVEAU DES MINOTERIES RURALES EN
ZONE CMDT : VOLET TECHNOLOGIE
110
Introduction:
Le volet Technologie du Test a porté sur les principales activités suivantes (cf. programme
d’activités prévisionnel en annexe 2.2) :
1. Présentation de la dégermeuse :
Les deux dégermeuses artisanales à maïs utilisées dans ce Test ont été fabriquées à Bamako
par l’entreprise BCN (Baba Coulibaly Nèkè) ayant déjà produit le modèle expérimental de la
machine pour le LTA.
1.1 Description :
La machine est une construction mécano soudée composée de trois modules( cf. figure 1) :
- le module alimentation, constitué d’une trémie à base rectangulaire et munie d’une trappe
de vidange ( cf. figure 2);
- le module dégermage constitué d’une chambre cylindrique équipée d’une grille
métallique à trous oblongs fixée dans sa partie inférieure et d’un arbre moteur à 36
couteaux ;
- le module trieur composé d'un plateau oscillant à deux grilles superposées .
Le module alimentation et le module dégermage sont fixés l'un à l'autre et reposent sur un
châssis mécano soudé par l'intermédiaire d'un rotor et de paliers. Le mouvement oscillatoire
du plateau est assuré par une bielle, elle-même entraînée par une poulie à courroie plate. Le
rotor équipé de 36 couteaux doit tourner entre 700 et 850 trs/min et entraîner par une poulie à
deux courroies trapézoïdales.
Pour les essais sur site, la machine a été couplée, au départ, à un moteur thermique
KAMA 178 de 4 kW, et enfin à un moteur électrique de la même puissance .
- élaborer un plan d’installation cohérent des dégermeuses tout en précisant les besoins à
ce niveau ;
b) La chaîne de production :
Décorticage
(82 à 83% de récupération soit 17 à 18% de son)
Broyage
Tamisage
Vannage
Emballage
Stockage
Vente
Figure 4 : diagramme de production de la minoterie de Nampossela.
La liste du matériel est présentée en annexe 2.1 avec l’état actuel des équipements
dont les principaux sont les suivants :
- une bascule de 500 kg de portée
- un décortiqueur NUHULL (cf. figure 5)
- un broyeur à marteau TOY
- une vanneuse
- un tamiseur rotatif
- une thermosoudeuse PRONTO
- deux moteurs LISTER
- un alternateur.
114
Figure 5 : Décortiqueur Nuhull de la minoterie de Nampossela.
Un besoin d’entretien et/ou de réparation se posait pour la plupart de ces équipements. Cela
etait dû, entre autres, au long arrêt qu’a connu la minoterie. Habituellement, les minotiers
effectuent eux mêmes les tâches courantes d’entretien maintenance des machines. Mais ils ont
recourt à la CMDT pour les cas de pannes importantes ou d’intervention sur les moteurs.
Aussi, le besoin d’acquérir des équipements complémentaires (cribleur, dégermeuse, machine
à coudre les sacs, etc.) a été souligné par les minotiers. Ce besoin a été comblé par le CAE qui
a apporté une serie d’équipements complémentaires (cf. chapitre 2.3.3)
La matière première transformée par la minoterie est composée de maïs de types jaune
et blanc de la zone. La variété Sotubaka est préférée par les minotiers pour son haut
rendement en brisure comparativement aux autres variétés de maïs disponibles dans la zone.
En période normale de fonctionnement, la minoterie constitue un stock de 50 à 100 tonnes de
maïs fourni en général par les membres de l’AV. Les critères de qualité observés par les
minotiers à la réception de la matière première portent essentiellement sur la propreté (pas de
rafle, pierre, etc.), l’état (maïs neuf, non infesté et bien sec), la pureté ( pas de mélange de
types ni de variétés différents de maïs). Les achats de maïs ont lieu à partir de novembre et
durent 2 à 3 mois. Les prix à l’achat varient en fonction de la saison ( bonne ou mauvaise
récolte) et de la période d’achat.
L’énergie motrice est fournie par deux moteurs thermiques identiques LISTER de 12
kW chacun, dont un pour le décortiqueur et un pour le broyeur. Leur consommation en gasoil
est de 9,56 litres par tonne de maïs transformé (Goïta, 1994). Un alternateur est couplé à l’un
des deux moteurs pour l’alimentation de la soudeuse en électricité qui n’exige que 250W. Un
nouveau alternateur a été installé pour l’alimentation en courant électrique des nouvelles
machines de la minoteries ( la dégermeuse, le cribleur et la thermosoudeuse).
La minoterie traite tous ses produits à sec et ne dispose d’aucune source d’eau. Il lui
est donc indispensable de disposer d’un matériel adéquat de nettoyage à sec (vanneuse,
nettoyeur séparateur, épierreur, etc.) pour l’assurance d’une meilleure propreté aux produits
finis.
La minoterie est gérée par l’association villageoise (AV) et emploie six personnes du même
village. Il s’agit de :
- un magasinier chargé de la gestion des stocks de céréales et des produits finis ;
- un meunier chargé du fonctionnement des machines ;
- un secrétaire comptable (ou gérant) qui mesure les consommations et les
performances des machines. Il tient le cahier de caisse (achats de céréales, de
combustible, dépenses de fonctionnement, recettes des ventes de produits finis) ;
115
- trois femmes pour les opérations de tamisage, de pesée et d'emballage.
d) Les contraintes :
Les principales difficultés soulignées par les opérateurs de la minoterie de Nampossela sont
celles liées à :
- la commercialisation des produits finis ;
- la conservation des produits finis, en particulier la farine à cause de sa mauvaise
qualité ;
- l’usure rapide des meules du décortiqueur ;
- l’insuffisance des fonds de roulement surtout en année de bonne récolte.
Ces contraintes sont d’une manière générale communes à l’ensemble des minoteries de la
zone comme attestées par la grille d’observation des contraintes et attentes des minoteries
ayant pris part à la session de formation à Nampossela du 23 au 26/03/01(cf. tableau 13).
Tableau 13 : Grille d’observation des contraintes et attentes des minoteries ayant pris part à
session de formation à Nampossela du 23 au 26/03/01.
Située à 75 km de Koutiala, elle est abritée dans un local de deux pièces, construit en
terre cuite, et d’une superficie intérieure d’environ 60 m2. Comme à Nampossela, la zone
d’implantation de la degermeuse à maïs a été répertoriée dans cet atelier.
En plus de l’atelier, la minoterie dispose de deux magasins dont l’un pour la matière première
(80 m2 de superficie) et l’autre pour les produits finis (environ 55 m2 ).
Comparativement à la minoterie de Nampossela, le local est ici en bon état. Toutefois, les
deux magasins et l’atelier ont été désinfectés pour prévenir la contamination des produits par
les nuisibles et travailler dans de bonnes conditions d’hygiène lors du Test.
Par ailleurs, les différences sont peu significatives entre ces deux minoteries en ce qui
concerne la chaîne de production (diagramme et matériel de production, approvisionnements),
la gestion, le personnel et les principales contraintes. Notons cependant quelques
particularités observées à Karangana :
Le stock de maïs à transformer devait être constitué avant fin février au risque de voir les prix
dépasser la fourchette de 50 à 60 FCFA le kilo. L’achat du maïs brut et des emballages
revenait directement au CAE sur la base des spécifications techniques définies par le LTA.
Un cahier des charges à l’achat du maïs lui a été défini à cet effet (cf. annexe 2.3). Ainsi, un
stock de 20 tonnes de maïs (dont 15 tonnes de maïs jaune et 5 tonnes de maïs blanc) a été
constitué au niveau de chacune des deux minoteries. Le maïs a été acquis à 100 FCFA le
kilogramme, les achats ayant eu lieu tardivement (en mars 2001). Cela affectera
significativement le prix de revient et donc de cession des produits finis.
Les emballages retenus pour la brisure et la farine de maïs étaient les suivants :
- les sacs en plastique tissé doublé de polyéthylène, acquis auprès de la CMDT à
partir de ses réserves de sacs d’engrais, pour 50 kg de farine;
- les pochettes en Polyéthylène imprimé , pour les poids respectifs en contenu de
250g, 500 g et 1kg. Les quantités commandées par le CAE auprès d’un fournisseur
local d’emballage ( la SOACAP, sise en zone industrielle Bamako) sont indiquées
dans le tableau 14. Les prix unitaires actuels d’acquisition (52 FCFA pour le
sachet imprimé de 1 kg et 40 FCFA pour celui de 500g) compromettent la
continuité de l’opération par les minoteries toutes seules, sans appui externe. Des
efforts de réduction de coûts et d’amélioration de la qualité d’impression (voir
figure 6) des sachets doivent donc être menés au niveau des fournisseurs locaux
d’emballages.
Cette installation est intervenue après les essais de réception des deux dégermeuses à
Bamako et la première mission de terrain ayant identifiée leurs emplacements au niveau des
ateliers respectifs de Nampossela et Karangana.
Elle a nécessité une deuxième sortie de l’équipe, entre le 18 et le 22.12.00, qui a transféré les
Machines de Bamako vers les sites.
Les matériaux et accessoires nécessaires à l’installation ont été obtenue à Koutiala et/ou le
village d’accueil. La première dégermeuse a été implantée à Karangana le 19.12.00 et la
deuxième à Nampossela le 20.12.00.
120
4. Formation des meuniers :
4.1. Méthodologie :
- une première phase spécifique à la formation du personnel des deux minoteries à l’utilisation
de la dégermeuse ;
- une seconde phase de quatre jours ayant réunis, à Nampossela, les représentants de
l’ensemble des minoteries ciblées dans la zone CMDT pour cette opération ;
4.2. Déroulement :
L’encadrement de la session était assuré par un formateur principal (Djibril DRAME du LTA)
appuyé par un formateur de la CDMT (Moussa TRAORE), le Chef de la division mécanisation
de la CMDT (M. COULIBALY)et un technicien du LTA (Kola TANGARA) pour les relevés
d’échantillons à analyser au laboratoire.
Cette session a regroupé à Nampossela les représentants (cf. liste des participants en
annexe 2.4) de six des huit minoteries (sauf Moribila et Yafola) visées.
L’objectif principal était de former les opérateurs des minoteries aux bonnes pratiques de
première transformation du maïs de façon à permettre une production de qualité en brisure,
semoule et farine de maïs, au niveau de leurs ateliers. Il était également question de leur
information sur le Test de démonstration ici entrepris par le CAE et les possibilités d’une
éventuelle extension de ses résultats à l’ensemble des minoteries.
Cette formation a consisté en des séances théoriques et pratiques tenues aux dates et lieux
suivants :
121
- 23 et 24/03/2001 : Séances théoriques de formation au Centre d’alphabétisation de
Nampossela.
- 25 et 26/03/2001 : Travaux pratiques à la minoterie de Nampossela.
Les séances théoriques ont commencé par un recensement du niveau actuel d’activités,
des principales contraintes des minoteries respectives et des attentes des participants par rapport
à cette session (cf. tableau 13). Cela a permis de centrer davantage le contenu général sur les
principaux aspects suivants :
- la connaissance de la matière première ;
- l’hygiène et la protection des produits ;
- l’analyse des diagrammes de production ;
- la présentation et l’utilisation du dégermeur artisanal à maïs.
Quant aux travaux pratiques (TP), ils ont porté essentiellement sur la transformation de
quatre quintaux de maïs et l’utilisation pratiques des fiches de relevées des quantités et le calcul
des prix de revient des produits finis. Au cours des TP, les meuniers ont eux-mêmes relevé : les
poids des matières premières, des produits intermédiaires et finis ainsi que les consommations en
gasoil.
Comme pour la première session, l’encadrement était assuré par un formateur principal
(Djibril DRAME du LTA) appuyé par un formateur de la CDMT (Moussa TRAORE), le Chef
de la division mécanisation de la CMDT (M. COULIBALY) et un technicien du LTA (Kola
TANGARA) pour les relevés d’échantillons à analyser au laboratoire. Un représentant d’Afrique
Verte (Birama DIARRA) a aussi pris part aux travaux.
Avant de conclure les travaux une évaluation générale la session de formation a été effectuée par
les minotiers
Par ailleurs, en prélude à la session, les formateurs ont rencontré les responsables
régionaux de la CMDT qui ont souligné leur disponibilité à concourir à la réussite de cette action
de relance des minoteries entreprise par le CAE.
4.3. Résultats :
A l’issue de cette première phase de formation, les meuniers ont pris connaissance de la
dégermeuse. Les différentes parties et pièces essentielles de la machine ainsi que le principe de
fonctionnement ont été appréhendées. Le moteur thermique « kama KM 178F» de marque
chinoise, leur a été présenté avec recommandation de suivre rigoureusement les consignes
d’entretien et de s’adresser à la section mécanisation de la CMDT en cas de panne grave, comme
c’est le cas avec les autres moteurs des minoteries.
Les minotiers ont pu également observer que :
- la machine fonctionne par batch de 7 à 10 kg d’une durée de 2 à 4 minutes selon qu’on désire
décortiquer ou dégermer ;
- le niveau optimal de remplissage en grains de maïs brut du modèle de dégermeuse qu’ils ont
reçu se situe aux environs de 8 kg ;
- le temps de séjour des grains dans la chambre de dégermage et l’ouverture de maille du
tamis inférieur influe considérablement les résultats de décorticage et/ou de dégermage du
maïs (Cf. tableau 15).
- un temps de séjour d’au plus 2 minutes, suffit pour assurer un degré de décorticage dépassant
le niveau habituellement pratiqué dans ces minoteries ( réduction de 16 à 18% du poids
initial) et qui demeurait une cause majeure de la mauvaise qualité de leur farine
coproduit de la brisure;
- un vannage complémentaire des produits sortant de la dégermeuse à la vanneuse
manuelle, déjà utilisée par les minoteries, réduit davantage le germe résiduel et améliore la
propreté du produit fini ;
122
- le moteur thermique installé sur la machine consomme relativement peu de gasoil (0.6
à 0.8 litre pour 100 kg de grains) et qu’il peut être abîmé par une surchauffe liée en partie
à l’insuffisance de l’aération dans l’enceinte de l’atelier.
Ainsi, des variétés de maïs peu friables et plus rentables sur une telle machine (ex. Sotubaka)
leurs ont été recommandées ; de même que la pratique de batch de 8Kg/2 min, celle du
vannage des produits dégermés et l’arrêt du moteur en cas d’échauffement excessif surtout en
saison chaude.
A l’issue de cette session, les minotiers ont appris et/ou amélioré leur connaissance par
rapport à tous les aspects du sujet contenus dans le programme.
L’albumen « mugu yoro » renferme de l’amidon et quelques vitamines dans sa partie interne
tandis que la couche à aleurone est riche en protéines et vitamines.
Le Germe est à l’intérieur de l’albumen, son extrémité étant protégée par le capuchon qui
apparaît à l’extérieur. Il est riche en lipides (sources d’énergie, d’acides gras essentiels ) et en
vitamines liposolubles. Il est facilement détruit par les moisissures
Quant aux aspects variétaux, les disponibilités au niveau de la Recherche ont été
évoquées avec recommandations de choisir les variétés Sotubaka, Tiémantié ou Niéleni pour
un haut rendement en produits finis. Aussi, de façon générale les variétés de maïs blanc ont
plus de « son » que les jaunes et sont donc moins rentables en brisures.
Les mécanismes d'altération des grains de céréales et les mesures préventives des
contaminations et pertes ont été exposés aux stagiaires (cf. Rapport d’étapes 5 à 7 du LTA,
octobre 01) Ainsi, ils ont pu cerner de façon globale, les principales causes d’altération des
stocks céréaliers et leurs effets respectifs sur les qualités sanitaire et marchande des produits
finis. L’accent a été mis sur les insectes ravageurs, les moisissures des grains et les rongeurs
déprédateurs des stocks.
Les mesures préventives recommandées aux minotiers reposent notamment sur :
- l’inspection ;
- la conception des structures d'entreposage ;
- la gestion des stocks ;
- la lutte (chimique et/ou biologique) contre les ravageurs
- et l’application correcte de certaines mesures d’hygiène
♦ L’inspection :
L’inspection des grains avant et au cours du stockage est une méthode préventive qui permet
de :
- définir l'état sanitaire des grains
- découvrir les sources potentielles d' infestation /contamination
- établir les mesures appropriées de lutte
- suivre et évaluer le programme de lutte établi.
L'état sanitaire des grains peut être apprécié par la teneur en eau, l’état physique (absence de
grains cassés et de farine), la propreté (pas d'impuretés tels que les grains moisis ou pourris et
autres corps étrangers).
L'état d'infestation peut être déterminé par la présence de déprédateurs, la décompte des grains
perforés, la recherche de souillures et des analyses de laboratoire dont la mesure de pouvoir
germinatif.
L'inspection des structures de stockage permet de déceler les sites d'accumulation de grains ou
de débris constituant des sources potentielles d’attaque par les insectes. Aussi, en examinant
l’intérieur et l’extérieur des sites de stockage, ou peut apprécier l’état de propreté des lieux,
l’organisation de l’empilage des sacs, et la convenance des mesures de protection contre les
rongeurs, les eaux de pluie etc.
Les minoteries doivent donc veiller à une inspection régulière de leurs locaux (atelier de
fabrication et magasins de stockage des matières premières et produits finis) avant et au cours
124
de chaque campagne de production. Lors des achats des matières premières ils doivent
s’assurer que les grains sont bien secs et exempts de flair (non rancis), d’insectes vivants, de
moisissures et d’impuretés majeures et qu’ils conservent leur aspect brillant.
Il s’agit là principalement de la lutte contre les insectes ravageurs des stocks. A cet effet les
méthodes traditionnelles et celles basées sur l’usage des produits chimiques ont été relatées
aux apprenants.
- l’exposition répétée des produits stockés au soleil ce qui améliore leur niveau de séchage et
la destruction des insectes adultes. Cette exposition périodique au soleil a été recommandée
aux minoteries pour leurs produits finis emballés surtout dans des sacs en plastiques afin de
favoriser la destruction des sources potentilles d’infestation qui s’y trouvent ;
- l'utilisation des plantes locales (comme le neem) et des poudres à effets dissuasifs, répulsifs,
antiappétants et/ou insecticides telles que la poudre de cendre de bois, la poudre de kaolin,
celle du phosphate tricalcique, le sable siliceux, etc. Ces poudres érodent la fine pellicule de
cire recouvrant la cuticule de l'insecte jusqu’à entraîner la mort par déshydratation ;
Les méthodes chimiques utilisent essentiellement deux groupes de produits contre les
insectes :
- les insecticides de contact qui pénètrent dans les tissus de l'insecte après avoir traversé la
cuticule. Ils assurent une protection de longue durée en raison des effets résiduaires ;
125
- et les fumigants qui agissent sur le système respiratoire. Leur pénétration dans les
masses de grains, les piles de sacs et à l’intérieur même des grains entraîne une
destruction systématique des insectes quel que soit le stade de développement. Une
recontamination des denrées fumigées est cependant possible dès la fin du traitement.
Il existe une diversité de formules d’insecticides de contacts (poudres diluées contenant 0.1 à
5 % de matière active, les poudres mouillables et dispersables, les liquides concentrés, les
bombes et cartouches fumigènes etc.) et de fumigants (ex. le phostoxin) applicables aux
denrées stockées .
Les insecticides de contact et les fumigants sont des produits toxiques dangereux pour
l’homme et l’environnement. C’est pourquoi leur emploi est strictement réglementé. Les
minoteries doivent faire appel aux structures spécialisées pour les traitements insecticides
préventifs et/ou curatifs de leurs ateliers et entrepôts de stockage. Elles disposent pour cela
d’une facilité relative en zone CMDT où se pratiquent fréquemment ces genres de traitements.
a) Nettoyage
Lors des achats de grains, l’inspection peut identifier un besoin de pré nettoyage des grains
avant leur stockage. Il importe dans ce cas, de débarrasser les grains des impuretés
indésirables tels que les grains cassés, la poussière, les corps étrangers, les rafles,... afin
d’améliorer leur aptitude à la conservation. Les lots de grains renfermant des insectes vivants
doivent être refusés tant qu’ils n’en sont pas débarrasser par des mesures curatives tel qu’une
exposition de longue durée au soleil. Seuls des lots de grains propres, bien secs et non infestés
doivent être admis au stockage.
Les magasins de stockage et les ateliers de production doivent être bien nettoyés et
éventuellement désinfectés à tous les niveaux : plafonds, murs, sols, petits coins, etc. Il en est
de même pour le matériel de production. Le personnel doit veiller à son hygiène corporelle et
porter des tenues de travail (blouses, masques antipoussières) propres.
Il faut surtout établir un calendrier d'exécution des activités de nettoyage/désinfection en
fonction du programme annuel et des activités quotidiennes de chaque minoterie. Le
programme de nettoyage proposé aux minoteries est le suivant :
b) Entreposage :
Après nettoyage/désinfection, les grains et produits dérivés doivent être maintenus dans les
conditions compatibles avec leur bonne conservation.
Pour l'entreposage en sacs, les minoteries doivent utiliser des palettes et procéder à l'empilage
des sacs tout en assurant une bonne accessibilité par des espacements et passages appropriés
aux alentours des piles. Cela est favorable à la circulation des personnes, au maintien de
l'hygiène de l'entrepôt et aux traitements insecticides et opérations d’inventaire et d'inspection
des stocks.
Pour l’application des mesures générales , nous avons recommandé aux minoteries, la
désignation d’un Responsable chargé de ces aspects. Ce dernier (de préférence le gérant ou le
magasinier) établi et valide, avec tout le personnel, le programme de nettoyage (annuel,
mensuel et quotidien) et veille à son application correcte. Les minotiers ont toutefois souligné
que la rémunération du personnel à la tonne de grains transformés, les poussent à faire au
moins une tonne par jour ; ce qui les épuisent physiquement au détriment des activités
quotidiennes de nettoyage. Il leur faut donc trouver un compromis entre cette double
nécessité : appliquer correctement le programme d’hygiène établi et produire plus pour
mieux gagner.
Pré Nettoyage Débarrasser le lot de grains des impuretés tels que les grains cassés, la
poussière, les corps étrangers, les rafles, pouvant être nuisible à leur
stockage.
Stockage S’assurer que le local n’est pas infesté et qu’il est étanche aux eaux et
déprédateurs. Mettre les piles de sacs sur palettes tout en assurant une bonne
127
accessibilité par des espacements et passages appropriés aux alentours des
piles.
Déstockage pour la Sortir des lots de grains homogènes en veillant au principe directeur de la
transformation rotation des stocks ( on commence par sortir les sacs entrés les premiers).
Nettoyage à sec et Effectuer au besoin, un nettoyage des grains bruts afin d’éliminer toutes
Calibrage impuretés pouvant nuire au matériel et à la qualité des produits finis.
L’emploi d’un nettoyeur séparateur ( crible) mécanisé pouvant traiter 150 à
200 kg/heure est recommandé. Il en est de même pour une épierreuse
éliminant les pierres de tailles voisines de celle des grains.
Décorticage Décortiquer les grains au décortiqueur (RIIC ou NUHULL) à un taux de
récupération de 75%. Le dégermeur artisanal peut être utilisé mais à temps
de séjour du produit compris entre 1 et 2 minutes, selon la variété du maïs et
la vitesse de rotation de la machine. La grille inférieure de la caisse de
tamisage doit être de 2 mm d’ouverture afin d’assurer ce taux de
récupération.
Vannage Vanner le produit décortiqué à la vanneuse manuelle. Une vanneuse
motorisée facilitera l’opération et assurera une meilleure homogénéité.
Broyage à sec Avec le broyeur à marteau TOY, utiliser une grille de 4 ou 5 mm d’ouverture
selon la vitesse de la machine
Avec le broyeur à meules, ajuster l’écartement des meules de façon à obtenir
la granulométrie désirée. Le réglage ordinaire à 12 crans est pour l’instant
convenable à l’obtention des brisures.
Tamisage Séparer la farine des brisures en utilisant le tamiseur rotatif disponible avec
des tamis d’ouverture de maille < 1 mm au premier compartiment et < 2 mm
au deuxième compartiment. On obtient ainsi trois fractions de produits
(Brisures, semoules et farine (1)). Pour permettre une meilleure séparation de
la farine des semoules et brisures, le tamiseur ne doit pas être surchargé de
produit.
Vannage des brisures Vanner les brisures et semoules obtenues à la vanneuse (manuelle ou
motorisée) en vue de parfaire la séparation des impuretés résiduelles légères.
En plus des brisures propres obtenues de la vanneuse, une faible quantité
d’un mélange de germes + brisures est obtenu. Ce mélange ne peut être
purifié que par différence densimétrique (soit par lavage ou trieur
densimétrique).
Pré Nettoyage Débarrasser le lot de grains des impuretés tels que les grains cassés, la
poussière, les corps étrangers, les rafles, pouvant être nuisible à leur stockage.
Stockage S’assurer que le local n’est pas infesté et qu’il est étanche aux eaux et
déprédateurs. Mettre les piles de sacs sur palettes tout en assurant une bonne
accessibilité par des espacements et passages appropriés aux alentours des
piles.
Déstockage pour la Sortir des lots de grains homogènes en veillant au principe directeur de la
transformation rotation des stocks.
Nettoyage à sec et Effectuer au besoin, un nettoyage des grains bruts afin d’éliminer toutes
Calibrage impuretés pouvant nuire au matériel et la qualité des produits finis.
L’emploi d’un nettoyeur séparateur ( crible) mécanisé pouvant traiter 150 à 200
kg/heure est recommandé. Il en est de même pour une épierreuse éliminant les
pierres de tailles voisines de celle des grains.
Décorticage Décortiquer les grains au décortiqueur (RIIC ou NUHULL) à un taux de
récupération de 75%. Le dégermeur artisanal peut être utilisé mais à temps de
séjour du produit compris entre 1 et 2 minutes, et une grille inférieure de 2mm.
Vannage Vanner le produit décortiqué à la vanneuse manuelle. Une vanneuse motorisée
facilitera l’opération et assurera une meilleure homogénéité.
Broyage à sec en deux Phase 1 (procéder à un broyage grossier suivi d’un tamisage) :
phases - avec le broyeur à marteau TOY, utiliser une grille de 3 ou 4 mm d’ouverture
selon la vitesse de la machine ;
- avec le broyeur à meules, ajuster l’écartement entre 10 à 12 crans .
Phase 2 (faire une mouture fine des brisures retenues au tamisage de la
phase 1) :
- avec le broyeur à marteau TOY, utiliser une grille de 0.8 ou 1 mm ;
- avec le broyeur à meules, ajuster l’écartement à 6 crans ;
-
Tamisage Tamiser le produit de la deuxième mouture en utilisant le tamiseur rotatif muni
d’un tambour spécifique à la farine avec un tamis d’ouverture de maille
mugutèmè (0.5 à 0.75 mm) ou nylon tèmè (0.25 à 0.30), selon la granulométrie
visée. L’opération est facilitée par un ajout de brisures à la farine à tamiser, afin
d’éviter le colmatage rapide du tamis.
Emballage Utiliser des :
- sachets plastiques en polypropylène ou à défaut en polyéthylène
suffisamment épais et rigides pour des quantités de ¼, ½ ou 1 kg de produit
fini
- ou des sacs en plastique tissé doublé d’un film PE, en quantités de 5, 10 ou
50 kg et coudre à la machine.
Stockage Stocker les produits finis dans un local propre et sec à l’abri des insectes et autres
déprédateurs avant leur livraison à la vente.
Remarque : La production d’une telle farine entraîne l’obtention de semoules plus fines dites « fonio » à
valoriser pour la consommation humaine. Ce « fonio » de maïs peut être conditionné en quantités et emballages
similaires à ceux de la farine et mis à marché. Une partie de cette farine peut être mélangée à la farine coproduit
des brisures (cf. diagramme de production des brisures) à un ratio de 50/50 ou 75/25. Cela vise à asseoir la
qualité de la farine coproduit dans l’obtention d’un bon tô.
Les grits sont de fines brisures de maïs utilisées en brasserie et dont les caractéristiques
recherchées notamment par Bramali, sont telles :
129
- 70 % des particules ont une taille comprise entre 0.5 et 1.0 mm et une quasi absence de
farine
- la teneur en matières grasses est inférieure à 1% (sur matière sèche).
La production des grits n’est envisageable au niveau des minoteries qu’en cas de disponibilité
d’une dégermeuse et surtout d’un marché ferme, avec des prix d’achat atteignant voir
dépassant 500 FCFA le kilo. Même si Bramali importe 300 à 400 tonnes par an de grits,
diverses raisons d’ordre technico-économique, constituent des obstacles au gain d’un tel
marché par les minoteries :
- avec les installations actuelles des minoteries, y compris la dégermeuse, les rendements en
grits de qualité spécifiée ci-dessus, seront toujours inférieurs à 50 kg en partant de 100 kg
de maïs brut
- les fluctuations de qualité de la matière première et par rapport au diagramme préétabli,
peuvent entraîner une hétérogénéité notable dans la qualité des grits que livreraient les
minoteries ;
- le respect des délais et quantités spécifiées au cahier des charges à la commande
- les facilités pour le(s) demandeur (s) local (aux) de frits d’importation avec des
fournisseurs habituels respectant les cahiers de charge ;
- etc.
Le diagramme, présenté aux minotiers lors du stage, est identique à celui des brisures à
plusieurs niveaux.
Tableau 19 : Diagramme de production des grits.
Opérations Description / Observations
Acquisition /Réception Inspecter le lot et vérifier sa convenance aux normes (grains bien secs et
du maïs brut exempts de flair, d’insectes vivants, de moisissures et d’impuretés
majeures, et présentant un aspect brillant.
Pré Nettoyage Débarrasser le lot de grains des impuretés tels que les grains cassés, la
poussière, les corps étrangers, les rafles, pouvant être nuisible à leur
stockage.
Stockage S’assurer que le local n’est pas infesté et qu’il est étanche aux eaux et
déprédateurs. Mettre les piles de sacs sur palettes tout en assurant une bonne
accessibilité par des espacements et passages appropriés aux alentours des
piles.
Déstockage pour la Sortir des lots de grains homogènes en veillant au principe directeur de la
transformation rotation des stocks ( on commence par sortir les sacs entrés les premiers).
Nettoyage à sec et Effectuer au besoin, un nettoyage des grains bruts afin d’éliminer toutes
Calibrage impuretés pouvant nuire au matériel et la qualité des produits finis.
L’emploi d’un nettoyeur séparateur ( crible) mécanisé pouvant traiter 150 à
200 kg/heure est recommandé. Il en est de même pour une épierreuse
éliminant les pierres de tailles voisines de celle des grains.
Dégermage Dégermer les grains à la dégermeuse artisanale à un temps de séjour 2 à
4 minutes, selon la variété du maïs et la vitesse de rotation de la
machine. Le tamis de dessous de la caisse de séparation doit être muni d’une
grille de 4 mm afin de séparer au mieux les germes. Les différents produits
sortant de la dégermeuse (Gros fragments, brisures et mélange son + germes
+ brisures < 4 mm) doivent être collectés puis traités séparément lors des
opérations suivantes.
Vannage Vanner le produit dégermé à la vanneuse manuelle. Une vanneuse motorisée
facilitera l’opération et assurera une meilleure homogénéité du produit.
Broyage en deux Phase 1 (procéder à un broyage grossier suivi d’un tamisage) :
phases des gros - avec le broyeur à marteau TOY, utiliser une grille de 3 ou 4 mm
fragments et des d’ouverture ;
brisures - avec le broyeur à meules, ajuster l’écartement entre 10 à 12 crans.
130
Phase 2 (faire une deuxième mouture des brisures retenues au tamisage
de la phase 1) :
- avec le broyeur à marteau TOY, utiliser une grille de 2 à 3 mm ;
avec le broyeur à meules, ajuster l’écartement à 10 crans ;
Tamisage Séparer la farine des grits et brisures en utilisant le tamiseur rotatif avec des
tamis d’ouverture de maille comprise entre 0.5 et 1 mm au premier
compartiment et < 1,5 mm au deuxième compartiment. On obtient ainsi trois
fractions de produits (farine, grits, et brisure (1)). Pour permettre une
meilleure séparation de la farine des semoules et brisures, le tamiseur ne doit
pas être surchargé de produit.
Vannage Vanner les grits et brisures obtenus à la vanneuse (manuelle ou motorisée)
en vue de parfaire la séparation des impuretés résiduelles légères.
Emballage - Utiliser des sacs en plastique tissé doublé d’un film PE ou des sachets
plastiques, quantités correspondant à la demande des clients.
Stockage Stocker les produits finis dans un local propre et sec à l’abri des insectes et
autres déprédateurs avant leur livraison.
(1) Cette brisure de granulométrie supérieure à 1.5 mm est rebroyée avec une grille (ou un écartement) plus
fermée puis tamisée pour obtenir essentiellement des grits et de la farine.
1- Collecter les données quantitatives à l’aide de la fiche de production (cf. annexe 2.5)
2- Etablir le tableau des types et nombres d’emballage par produit fini (cf. modèle tableau
20)
3- Déterminer la consommation en gasoil, la main d’œuvre utilisée et leurs montants
respectifs
4- Calculer la valeur monétaire des sous produits (son enrichi, mélange germes+brisures) soit
Msp, sans oublier les pertes quand elles sont significatives
5- Etablir le tableau général des coûts directs pour en déduire le montant total (Mt) des
dépenses engagées,
6- Soustraire de ce montant Mt la valeur des sous produits pour avoir un nouveau montant
Mt1.
Mt1= Mt – Msp
7- Diviser ce montant Mt1 par le poids total des produits pour obtenir le prix de revient par
kilo de produit fini. Le prix de vente peut être déterminé en se fixant une marge bénéficiaire.
La mise en pratique de cet exercice a été faite sur la transformation de 200 kg de maïs jaune
et 200 kg de maïs blanc.
Date Poids maïs Poids des produits finis Poids des sous Pertes Autres
brut (kg) produits (kg) (kg) (gasoil, main
d’œuvre,
(kg) Brisure Semoule Farine Son Mélange observations)
131
25.03.01 1 l gasoil
200 59 34 37 64 5 1 2000 F
(jaune) main
d’œuvre
25.03.01 1 l gasoil
200 60 32 33 66 3 6 2000 F
(blanc) main
d’œuvre
A partir de ce tableau on peut déduire les rendements par catégorie de produits finis (tableau
21).
Tableau 21 : Rendements obtenus sur maïs jaune et blanc lors des TP.
On constate que les rendements par catégorie de produits finis sont assez proches pour les
deux types de maïs. Le cumul des rendements spécifiques à chacun des produits finis
« nobles » (brisure, semoule et farine) est en faveur du maïs jaune : 65 % pour le maïs jaune
contre 62,5% pour le maïs blanc. Cela pourrait provenir des caractéristiques variétales mais
aussi des fortes pertes enregistrées pour le maïs blanc, à cause vraisemblablement d’une
erreur de pesée.
Notons que ces niveaux de rendement diffèrent de ceux obtenus d’habitude par les minoteries
(42 à 45 % en brisure, 17 à 18 % en semoule et 18 à 25% en farine). Les différences
proviennent de l’amélioration du diagramme visant celle de la qualité des produits finis.
C’est pourquoi la farine issue de ce diagramme est de meilleure qualité pour le tô (dans les 3 à
4 premières semaines suivant sa production) et les brisures et semoules sont nettement plus
propres (cf. chapitre Suivi/évaluation)
Aussi ; les sous produits obtenus à travers ce diagramme peuvent être mieux valorisés pour
une meilleure rentabilité :
- le son, qui a été baptisé son enrichi «bu nafalen » lors du stage, est riche en brisure et
germe ; il conviendrait mieux à la vente aux éleveurs à un prix dépassant d’au moins 10
FCFA le prix du son classique ;
- le mélange (de germes et de brisure) représentant 1.5 à 2.5% du maïs brut mis en œuvre,
contient en moyenne 82% de brisure ; il peut être purifié par lavage manuel puis séchage,
ou vendu à un prix situé entre 50 et 80 % du prix de vente des brisures pures.
De ce montant de 28 870 FCFA, déduction a été faite de la valeur monétaire des sous produits
soit 3 185 FCFA (équivalent à 5kg de mélange à 125 FCFA le kilo et 64 kg de son à 40 FCFA
le kilo). Ces sous produits sont censés couvrir une partie des engagements de dépenses dans
l’optique d’un amoindrissement des prix de revient et de compétitivité des produits finis sur le
marché. Le nouveau montant des dépenses est de 25 685 FCFA.
Ainsi le prix unitaire de revient de chacun des trois principaux produits(brisure semoule,
farine) revient à diviser ce leur masse totale (25685 / 130), soit donc 197,5 FCFA par kilo.
Ce prix de revient ne tient pas compte des coûts indirects (amortissement des locaux et
équipements, frais divers e gestion, impôts et taxes, etc.)
Ce prix de revient de 197,5 FCFA, correspond à un prix d’achat de 100 FCFA/kg de maïs
brut. Tout le stock utilisé dans ce Test a été acquis à 100 FCFA le kilo.
En considérant un prix d’achat de 75 FCFA/kg de maïs brut, le prévient de revient serait de
159,1 FCFA. Il ne serait que de l’ordre de 136 FCFA à 60 FCFA le prix du maïs brut.
Or, ces prix de 60 à 75 FCFA voir même 50 à 60 FCFA sont réels dans la zone
d’implantation des minoteries mais juste dans le trimestre suivant la récolte. Les stocks de
maïs brut doivent donc être constitués à temps par les minoteries quoique la plupart d’entre
elles soulignent un manque de fonds.
En se fixant une marge bénéficiaire de 20 % par rapport au prix de revient, on peut estimer les
prix de cession à la minoterie comme suit :
Hypothèse 1 : maïs brut acquis à 100 FCFA, prix de vente = 237 FCFA
Au delà de ces estimations, les prix de vente doivent être déterminés sur la base des coûts
totaux (coûts directs et indirects) de revient, la marge bénéficiaire et la demande spécifique du
marché par rapport à chaque produit fini.
A la fin des travaux, une appréciation globale de la session a été faite par les stagiaires
moyennant des fiches individuelles anonymes. Les principaux résultats de cette évaluation sont
indiqués dans le tableau 23.
Ces résultats n’ont montré aucune appréciation négative de la session par les stagiaires. Tous les
critères d’évaluation ont été notés « Très Bon » ou « Bon » par les participantes.
Les appréciations ont été particulièrement positives pour :
133
- l’accueil/organisation dont 75% des stagiaires ont jugé « Très bon » et 25% « bon »: cela
revient surtout aux acteurs du village de Nampossela et au partenaire CMDT (Division
Filières Céréalières);
- la durée (4 jours) et les horaires (de 8h00 à 16h00, avec pause déjeuner)
- le contenu de la formation : jugé hautement conforme aux attentes par les stagiaires avec
91.7% de « Très bon »
- la qualité du travail des formateurs qui ont animé cette session, de façon écrite et orale en
Bambara, avec une approche participative des acteurs.
Dans les commentaires relevés sur les fiches, les stagiaires ont déploré l’inexistence d’un support
didactique illustré en Bambara et la non disponibilité de dégermeur au niveau de toutes les
minoteries. Ils pensent que cela pourrait constituer un obstacle quant à l’application immédiate
et continue des connaissances acquises au niveau de leur minoterie respective.
Tableau 23 : Résultats d’évaluation par les stagiaires de la session de formation des minotiers à
Nampossela du 23 au 26/03/01.
Critères Score moyen Fréquence des scores attribués (de 5 = Très bon à 1=Médiocre)
obtenu
(sur 5 points)
Très bon=5 Bon=4 Passable=3 Médiocre=1 Total
(%) (%) (%) (%) (%)
NB : Les pourcentages sont donnés pour chaque critère d’évaluation par rapport à l’effectif total des Stagiaires ayant
remplis les fiches (15 personnes ).
134
5.1. Méthodologie :
Des guides d’entretien ont été élaborés pour les consommateurs urbains. Au total, 62
consommateurs on été enquêtés, au niveau des ménages, dans les six communes de Bamako.
Pour mieux préciser les choix des répondants, des échantillons de brisure et farine de maïs (blanc
et jaune) préalablement caractérisés au laboratoire leur ont été présentés.
L’enquête s’est déroulée dans la première quinzaine d’avril 2001.
L’analyse des données d’enquête a été effectuée sur SPPS.
Parallèlement aux enquêtes, des échantillons de farine et brisure de maïs ont été collectés au
niveau des principaux marchés de chacune des six communes de la ville. Ils ont ensuite été
analysés au laboratoire (quantité, granulométrie, composition) en vue de leurs caractérisation et
comparaison par rapport aux produits des minoteries.
La combinaison des résultats d’enquêtes à ceux des analyses de laboratoire ont permis de
définir des standards de produits finis recherchés sur le marché bamakois.
5.2. Résultats :
L’analyse des informations collectées au niveau des consommateurs fait ressortir les
principaux résultats ci-dessous :
♦ Trois types de taille granulométrique sont préférés par les consommateurs aussi bien pour
la farine que la brisure (cf. tableaux 24 et 25 ).
Pour la farine, il s’agit d’abord du passant au mugutèmè (57,8% des choix) suivi des passants
au nylon tèmè ordinaire et nylon fin. Le choix en première position du passant au mugutèmè
(soit une granulométrie médiane comprise entre 0.5 et 0.75 mm) s’explique par sa
convenance aux préparations de tô et couscous. Une finesse granulométrique du type nylon
tèmè ou nylon fin est recherché pour la préparation des bouillies môni .
Quant à la brisure, la grosseur moyenne est la plus préférée (58,8% des choix), suivi de la
brisure fine (29,4 %) et en fin de la grosse brisure (11,8 %). La facilité de cuisson et la texture
en bouche sont les principales raisons avancées par les consommateurs pour justifier ce choix.
135
Total 100
♦ Par ordre de priorité, les critères déterminant l’acceptabilité des produits de mouture du
maïs pour les consommateurs sont les suivants (cf. tableau 26) :
- la facilité de cuisson ;
- et le prix.
Ceci voudrait dire que les produits de mouture du maïs vendables dans les centres urbains
comme Bamako, doivent être très propres et de couleur convenable (de préférence jaune pour
la brisure et blanche pour la farine) aux utilisateurs. D’ou la nécessité pour les transformateurs
de maïs de veiller à un bon choix des matières premières et à la quasi perfection des
opérations de nettoyage lors de la transformation. L’application des mesures d’hygiène doit
être de rigueur.
Ils doivent aussi tenir compte de la conservabilité des produits (d’où un besoin de dégermage)
et de la granulométrie, critère influant sur la facilité de cuisson.
136
En se conformant à ses exigences, le consommateur semble prêt à payer le prix nécessaire
à l’acquisition des produits de qualité. Car, il se préoccupe, pour l’instant, beaucoup plus des
autres critères que du prix qui néanmoins devra être dans les limites des références pour des
produits similaires à base d’autres céréales .
Tableau 26 : Classification par ordre de priorité des critères d’appréciation des produits de
mouture du maïs par les consommateurs Bamakois.
Au niveau des principaux marchés des six communes de Bamako, la brisure constitue
l’essentiel des produits de mouture du maïs vendus. On y trouve aussi chez quelques rares
vendeuses, de la farine de maïs à côté de la brisure. Ces produits se vendent en sachets
plastiques PE très fins.
Caractéristiques physiques :
La caractérisation physique des échantillons achetés sur le marché dans le cadre de cette
étude, a été faite au laboratoire à travers les déterminations suivantes : poids, volume, et
granulométrie. Les résultats sont présentés dans les tableaux 27 et 28.
- trois types de grosseur sont disponibles chez les vendeurs pour la brisure : la grosse
brisure, la brisure moyenne et la brisure fine ;
- la quantité moyenne de brisure vendue à 100 FCFA est de 237 g (moins de ¼ de kilo) et
oscille entre 195 g et 392 g ;
- la quantité moyenne de farine vendue à 100 FCFA se situe à 356.5 g avec une variation
allant de l’ordre de 265 g à 408 g .
En se référant à ces prix et quantité moyens, on en déduit le prix moyen au kilogramme, sur
le marché bamakois : environ 422 FCFA pour la brisure et 287 FCFA pour la farine
( cf. tableau 14).
Le prix au kilogramme des produits de mouture du maïs tels que vendus par les femmes sur
les marchés communaux de Bamako est donc d’au moins 400 FCFA pour la brisure et 285
FCFA pour la farine.
Quant à la farine de maïs vendue sur quelque marchés à coté de la brisure, elle
présente une granulométrie assez fine. En effet, un tamis de 250 µ n’en retient, en moyenne,
que 37,7 % de la masse initiale en laissant passer donc 62,3 % (cf. tableau
29).Vraisemblablement, cette farine est tamisée par les femmes avec un tamis « mugu tèmè »
fin ou « nylon tèmè » ordinaire avant l’ensachage et la mise sur le marché.
Caractéristiques chimiques :
Le niveau d’humidité des échantillons est suffisamment bas ( environ 8%), cela est
favorable à leur conservation vis a vis de certaines altérations et témoigne d’un bon séchage.
La teneur en lipides des différents types de brisures est relativement faible (0,74 à 0,83 %).
Cela prouve qu’ ils ont été bien dégermés notamment par l’opération de lavage des brisures.
Celle-ci a lieu après les opérations de concassage du maïs décortiqué et de tamisage des
produits qui en découlent.
La faible teneur en cendres ( de 0,28 à 0,41 %) des trois types de brisure justifie leur
excellent niveau de propreté. En effet, les femmes qui fabriquent ces produits, traitent des
quantités relativement faibles ( en général entre 5 et 50 kg de maïs brut) et disposent d’assez
d’eau et de main d’œuvre pour un lavage méticuleux de la brisure. Cela n’est pas le cas des
minoteries impliquées dans le Test de dégermage du maïs, qui font tout à sec. Leur brisure n’a
sans doute pas la propreté ni le niveau de délipidation que celle proposée sur les marchés
Bamakois (cf. chapitre suivi évaluation du Test de dégermage).
Il s’agit de définir les standards recherchés sur le marché local en produits de mouture
du maïs , sur la base des résultats d’enquêtes et de caractérisation exposés plus haut.
Ainsi, les principaux critères de qualité et leurs niveaux respectifs correspondant aux
préférences actuelles des consommateurs maliens en zone urbaine comme Bamako, sont ceux
138
présentés dans le tableau 31. On y retrouve les principaux facteurs de qualité pour la
brisure et la farine de maïs à savoir :
- la propreté, reflétée par la teneur en cendres qui doit être inférieure à 1 % (m.s.) ;
- la conservabilité traduite par le niveau d’humidité (moins de 12% de préférence) et la
teneur en lipides (moins de 1%) ;
- la granulométrie spécifiée par rapport au passant et/ou refus de tamis standards.
On constate que les niveaux standards recherchés sur le marché local en produits de mouture
du maïs sont pour la plupart en accord avec les dispositions normatives du Codex
Alimentarius (cf. normes Codex STAN 153, 154, 155, etc.).
139
Tableau 27 : Quantité et prix des sachets de brisure et farine de maïs collectés sur différents
marchés de Bamako (CAE-AVRIL 2001)
Type de maïs et Désignation de Poids volume Prix de Prix
origine de la grosseur par (g) (ml) vente au équivalent
l’échantillon les vendeurs marché au
(FCFA) kilogramme
Brisure de maïs jaune GB 292 365 100 342.5
Marché de BM 203.5 270 100 491.4
Lafiabougou- C IV BF 217.5 305 100 459.8
Brisure de maïs jaune GB 238.5 270 100 419.3
Marché de Médine – BM 232 312 100 431.0
C II BF 243.5 330 100 410.7
Brisure de maïs jaune GB 239 270 100 418.4
Marché du Dibida – BM 246 325 100 406.5
C III BF 217 300 100 460.8
Brisure de maïs jaune GB 240 272 100 416.7
Marché de BM 253.5 340 100 394.5
Sabalibougou – C V BF 243 325 100 411.5
Brisure de maïs jaune GB 224 280 100 446.4
– Marché de Senou – BM 263 340 100 380.2
C VI BF 223.5 295 100 447.4
Brisure de maïs jaune GB 246 290 100 406.5
– Marché de BM 211.5 265 100 472.8
Boulkassoumbougou BF 195 265 100 512.8
Brisure de maïs blanc GB - - - -
Marché de BM 260 340 100 384.6
Lafiabougou C IV BF - - - -
Brisure de maïs blanc GB - - - -
Marché de Médine – BM (1) 149 205 50 335.6
C II BF 252 335 100 396.8
Brisure de maïs blanc BM 254 345 100 393.7
Marché de BF 254.5 350 100 392.9
Sabalibougou – C V
Brisure de maïs blanc BM 231.5 310 100 432.0
Marché de Senou – BF 208.5 295 100 479.6
C VI
Moyenne 237.0 308.1 100 421.9
Farine de maïs jaune Farine 390.5 615 100 256.1
CI
Farine de maïs jaune Farine 370.5 610 100 269.9
C II
Farine de maïs jaune Farine 408 620 100 245.1
C III
Farine de maïs jaune Farine 349 540 100 286.5
C IV
Farine de maïs jaune Farine 264.5 400 100 378.1
C VI
Moyenne 356.5 557.0 100 287.1
GB= Grosse Brisure ; BM= Brisure Moyenne ; BF= Brisure Fine ; C= Commune
(1) Echantillon unique vendu à 50 FCFA, non considéré dans le calcul des valeurs moyennes.
Tableau 30 : Composition chimique moyenne des brisure et farine de maïs collectés sur
différents marchés de Bamako (CAE-avril 2001).
Cette activité s’inscrivant dans le cadre des actions devant justifier les options
technologiques en termes d’échelles et de procédés de fabrication des produits de mouture du
maïs au Mali, a porté notamment sur :
- le suivi de la transformation du stock de maïs mis à la disposition des deux minoteries via
les bilans matières;
- l’évaluation de la qualité des produits obtenus ;
- le comportement de la dégermeuse à maïs
- et les conclusions opérationnelles qui en découlent.
Ce suivi a été effectué à travers des passages des Chargés d’étude et leurs représentants sur les
deux sites d’essais. Les échantillons de produits prélevés au niveau de chaque minoterie ont
été analysés au LTA en comparaison des brisures et farines collectées sur le marché
Bamakois.
A Karangana, le rendement global s’élève à 73,9% dont 41% en brisure, 24,8% en farine et
8,1% en semoule. Le souci de rentabiliser au maximum l’opération a vraisemblablement
primé chez les minotiers au risque d’une diminution de qualité des produits finis. La
consommation en gasoil est beaucoup plus élevée qu’à Nampossela.
La farine produite par les minoteries est assez grossière par rapport à celle d’usage courant au
niveau des marchés et ménages urbains. Elle renferme une proportion significative de
semoule fine (20,2 à 30,5% est retenu au tamis de 500µ, cf. tableau 21) perceptible au
toucher et à la vue. Un tamis de 250 µ retient en moyenne 68,4% contre 37,7 % pour la farine
collectée sur le marché à Bamako. Un tamisage sur une maille plus serrée, comme
recommandée sur le diagramme de production de la farine, qui d’ailleurs n’a pas été appliqué
par les deux minoteries, est donc nécessaire à la conformité de la granulométrie de leur farine
à la demande du marché.
143
6.2.2 Autres facteurs de qualité :
• Le niveau d’humidité est suffisamment bas pour l’ensemble des produits considérés
(entre 7,9 et 8,9%), ce qui est favorable à leur conservation vis a vis de certaines
altérations.
• La brisure est propre (seulement 0,47% de cendres) et assez délipidé avec environ 1%
de lipides. Elle est toujours moins propre et plus grasse que la brisure disponible en
petits sachets sur le marché Bamakois. En effet cette dernière ne contient que 0,28 à
0,41 % de cendres et 0,74 à 0,83% de lipides.
• La semoule des minoteries est assez propre avec 0,64% de cendres mais renferme
encore des fragments de germe comme en témoigne sa teneur en lipides (environ 2%).
Cette semoule n’atteint pas le niveau de propreté et de dégermage de son équivalent
du marché (brisure fine de maïs).
• La farine des minoteries est largement en deçà de la qualité standard recherchée par
les consommateurs, aussi bien en termes de granulométrie que de propreté et de
conservabilité. En effet, sa teneur en cendres (1,28%) est proche de celle de la matière
première de même que sa teneur en lipides (4,12%) est incompatible avec une longue
conservation. En fait, la farine coproduit des brisures et semoules, accumule les
particules résiduelles de son et de germes encore présentes dans le produit
décortiqué/dégermé passant dans le broyeur. A ce niveau, ces particules , plus friables,
sont rapidement pulvérisées et s’accumulent dans la farine coproduit. Même si une
telle farine possède relativement une haute valeur nutritionnelle, elle rancit
rapidement et devient impropre à la préparation d’un bon tô. C’est à ce constat qu’a
aboutit le suivi de la conservation de la farine de maïs ramenée des minoteries. Cette
farine qui donnait un tô ferme et consistant dans la première semaine ayant suivie sa
production, a généré un tô mou dans le deuxième mois de stockage. Ceci prouve que
malgré les dispositions prises, à travers un niveau de décorticage plus poussé et la
pratique du vannage avant et après le broyage, on peut difficilement assurer
l’obtention d’une farine coproduit de bonne qualité. C’est pourquoi l’application d’un
diagramme spécifique à la farine avait été recommandée aux minoteries lors de la
session de formation. Une partie de la farine ainsi obtenue devait être mélangée à la
farine coproduit à un ratio de 50/50 ou 75/25 en vue d’asseoir la qualité de cette
dernière.
• Le son est particulièrement riche en lipides, protéines et énergie. Ce son qui avait été
baptisé son enrichi, est fort convenable à l’alimentation animale. C’est pourquoi il est
d’ailleurs commandé à l’avance par les éleveurs locaux.
Tableau 35 : Composition chimique et valeur énergétique moyennes des produits issus des
minoteries de Nampossela et Karangana (Période : avril à septembre 01).
Type de produit Humidité Cendres Lipides Protéines Glucides Energie
145
(g%g m.s.) (g%g m.s.) (g%g m.s.) (g%g m.s.) (g%g m.s.) (kcal /100g)
Matière première 8.90 1.30 5.40 9.60 74.8 386.3
(maïs jaune et blanc)
Brisure 7.90 0.46 1.07 8.18 82.41 372.0
Semoule 8.05 0.64 2.04 8.04 81.25 375.5
Farine 8.08 1.28 4.12 8.24 78.25 383.0
Son enrichi 8.50 4.29 9.18 9.87 68.67 396.7
Par rapport au moteur, cette nouvelle marque s’est avérée inadaptée aux conditions de
travail des minoteries. L’emplacement de la machine dans l’atelier de transformation exigu et
mal aéré favorise la surchauffe (surtout en saison chaude) et le colmatage des filtres. Ceci
combiné à la fragilité relative de ce moteur et à un déficit d’entretien, entraînent l’abîme de
l’injecteur, des décollements du starter, etc. D’où l’utilité du remplacement de ce moteur
KAMA, par un moteur électrique ou par une marque de moteur thermique plus adaptée (telle
que Lister, MWM) .C’est l’option moteur électrique qui a été retenue compte tenue de la
disponibilité d’un alternateur puissant installé pour la génération du courant électrique devant
alimenter la thermosoudeuse et le cribleur nouvellement acquis par les minoteries dans le
cadre du même Test.
Quant aux cassures fréquentes du bras de commande de la caisse de tamisage, elles
proviennent essentiellement du déséquilibre de la trajectoire du mouvement de va-et-vient .
Ce déséquilibre est lié à l’amplitude des vibrations et à l’oubli par les minotiers de resserrer
les boulons de soutien de la caisse sur les quatre lames flexibles.
La survenue fréquente de ces cassures est liée principalement à un reassemblage non
équilibré du système de tamisage après la première cassure. A Karangana où l’on a omis une
rondelle d’équilibrage du système de bielle, nous avons relevé, lors de notre passage en juin
01, plus de quatre cassures contre 2 à Nampossela, et aucune cassure de la même pièce chez
ITRAC à Bamako où le premier modèle a été mis en validation depuis plus d’un an. Ces
nombreuses cassures ont engendré des frais totaux de réparation de 50140 FCFA (soit 2507
FCFA/tonne) à Karangana et 57950 FCFA (soit 2897,5 FCFA/tonne) à Nampossela.
Par ailleurs, le principe du mouvement de va-et-vient exige une grande précision de la
trajectoire ; et la moindre déviation non perçue et rectifiée par les opérateurs de la machine
peut aboutir à des cassures et/ou blocage du système. Une telle précision est non seulement
difficile à réussir au niveau de nos fabricants artisanaux d’équipements et surtout à assurer
lors de l’exploitation de la machine en atelier de production. Les problèmes relevés au niveau
des deux minoteries lors du Test confirment cette hypothèse. Ils font partie du processus
normale de Recherche de mise au point et d’adaptation d’une machine locale aux contraintes
réelle du milieu d’exploitation.
Ceci nous amène a déduire que :
Figure 8 : Arbre à disques abrasifs du décortiqueur RIIC( à gauche) pouvant être remplacé
par un arbre à couteaux pour le dégermage du maïs
- les deux minoteries sites disposent d’assez de matériels les permettant de produire des
produits finis répondant aux exigences du marché;
- leur brisure produite selon le diagramme amélioré est globalement conforme au type de
brisure moyenne recherchée sur le marché urbain ; mais un retamisage sur un maille de
2mm améliore l’homogénéité et l’apparence du produit ;
- les minoteries n’appliquent pas de diagramme spécifique à la farine qui est toujours
considérée comme un produit secondaire par rapport à la brisure ; leur farine actuelle
coproduit de la brisure ne répond pas aux critères de propreté, de finesse granulométrique
et de conservabilité du marché. Les solutions d’amélioration proposées plus haut doivent
être pratiquées ;
- l’ensemble des produits de la minoterie gagnerait en propreté via l’introduction d’un trieur
densimétrique (ou épierreur) qui pourra épurer la matière première et les produits
élaborées.
147
Tableau 36 : Causes et solutions des problèmes relevés sur le modèle de dégermeuse
artisanale à maïs test dans les minoteries de Nampossela et Karangana.
Fissures au niveau .Fragilité des tôles utilisées ( 2 mm) .Renforcement des tôles (3 mm au lieu de
de la chambre de .Défauts de fabrication (mauvaise 2) ;
dégermage et des qualité de soudure) .Contrôle minutieux de la fabrication,
rigoles équiper et diversifier les fabricants
148
7. Conclusion :
Au terme de ces étapes de formation des minotiers, de définition des normes et de suivi
technique du Test, on peut tirer les principales conclusions suivantes :
¾ Les opérateurs des minoteries en zone CMDT ont amélioré leur connaissance sur la
matière première (maïs brut) et par rapport aux bonnes pratiques de fabrication. Ils
ont identifié les mesures d'hygiène et de protection de leurs stocks et les solutions
appropriées à leurs problèmes techniques à travers notamment les diagrammes
améliorés de production des brisure, semoule, farine et grits de maïs.
¾ Les principaux critères de qualité des brisures et farines de maïs pour les
consommateurs urbains portent sur la propreté, la couleur, la granulométrie et la
conservabilité traduite par le niveau d’humidité et la teneur en lipides.
¾ Les deux minoteries sites disposent d’un maximum de matériels les permettant de
produire des produits finis répondant aux exigences du marché. Leur brisure produite
selon le diagramme amélioré est globalement conforme au type de brisure moyenne
recherchée sur le marché urbain. Elles n’appliquent pas de diagramme spécifique à la
farine qui est toujours considérée comme un produit secondaire par rapport à la
brisure. Compte tenu de la demande potentielle, une production de qualité en farine
leur serait profitable.
TROISIEME PARTIE
TEST DE DEGERMAGE DU MAÏS AU NIVEAU DES MINOTERIES RURALES EN
ZONE CMDT : VOLET COMMERCIALISATION
150
Après l’analyse de la filière maïs au Mali et le volet Technologie du Test, cette troisième
partie aborde la phase de commercialisation des produits générés au niveau des deux
minoteries. Elle est structurée autour de quatre grands axes :
- la description de l’organisation de la mise en marché des produits ;
- l’analyse des informations commerciales ;
- et la proposition d’un plan marketing.
Pour assurer la qualité des résultats attendus, à travers une bonne gestion de la mise en
marché des produits, le consultants a mené les opérations suivantes :
Contrairement à la proposition initiale, seulement 3 sites (sur 5 prévus) ont été retenus pour le
test de commercialisation. Il s’agit des localités de Koutiala, Bamako, et Mopti. Celles de
Yélimané et Kayes n’ont pas été retenues , suite à l’interruption du trafic ferroviaire sur l’axe
Bamako-Kayes, intervenue avant l’acheminement des produits.
Au niveau du site de Bamako, deux types de marchés ont été retenus pour le test de
commercialisation : urbains et périurbains. A noter que certaines ventes ont été faites
directement aux consommateurs à partir d’un point de vente ouvert dans les locaux d’Afrique
Verte (figure 9).
Sur le site de Mopti, deux principaux marchés de distribution ont été mis à
contribution. Il s’agit du marché de Mopti-Digue, et du nouveau marché OTTAWA.
Le tableau 37 donne la liste des points de vente retenus pour la commercialisation du maïs au
niveau des différentes localités.
Marchés Effectifs
Bamako 12
Mopti 2
Koutiala 4
Total 18
Les demi grossistes et/ou détaillants2, opèrent soit individuellement ou sous forme
associative.
Les détaillants représentent 65 % de l’effectif et sont les plus présents dans la
commercialisation du maïs. Cela s’explique par le dynamisme de leur réseau de distribution
constitué essentiellement par les ménages et les revendeurs, opérant le plus souvent dans
l’informel.
2
Aucun grossiste n’a été identifié.
152
Tableau 39: Caractérisation des 18 opérateurs céréaliers retenus pour le test de marché
3. Daouda TRAORE Niaréla, Bamako Rue 428 Près du Cimetière Détaillant 40 10 650
côté ouest
14.Souleymane Marché Central S/C Tél : 640 219 Marché Demi- 42 11 2500
DIAKITE Koutiala Central Koutiala. grossiste
détatllant
Après la transformation des 40 tonnes de maïs, le test marché opéré par Afrique verte a porté
sur 23, 3603 tonnes de produits selon la répartition suivante :
• 16 480 kg pour Bamako, soit 70 %.
• 3 880 kg pour Koutiala, soit 17 %.
• 3 000 kg pour Mopti soit, 13 %.
Figure 9 : Stock de brisures et farine de maïs en cours de distribution à Bamako par Afrique
Verte.
Le CAE, en lien avec Afrique Verte et sur la base d’une estimation des prix de revient faite
par le LTA lors de la formation (cf. chapitre 4.3.2.4 page 50), a fixé différents prix de
cession aux opérateurs comme indiqué dans le tableau N°5.à savoir :
Tableau 40 : Prix de cession par localité du maïs transformé aux opérateurs
3
30 kgs de produits ont été avariés.
154
2.1. La clientèle
Le suivi réalisé au niveau des différents points de vente a permis d’identifier 5 catégories de
clients :
• Les Ménages/Familles : Ils constituent la majorité des acheteurs et leur
approvisionnement rentre directement dans la consommation familiale. Tous les
opérateurs ont vendu à cette clientèle à cause de son importance. Dans certains cas les
ménages se sont directement approvisionnés au niveau du point de vente ouvert dans les
locaux d’Afrique verte à Bamako.
• Les Restaurants/ Gargotes : Cette catégorie est constituée essentiellement par les
femmes vendeuses de bouillie et de tô de maïs dans les petits restaurants (gargotes) dans
les gares routières et les différents lieux de regroupement de la main d’œuvre (chantiers de
construction, marchés etc…).
• Les communautés étrangères vivant au Mali : Ce groupe est constitué par les
ressortissants des pays comme le Togo, le Bénin, le Nigeria et le Ghana qui accordent une
place de choix au maïs pour la consommation familiale. Il ressort d’ailleurs de plusieurs
sources que le maïs constitue la base de l’alimentation dans ces pays.
Ces différentes catégories de clients se sont approvisionnés à deux niveaux : les demi
grossistes et les détaillants
L’analyse du tableau 41 montre que la distribution des produits transformés est assurée pour
l’essentiel par les demi grossistes qui souvent font le détail .La distribution au niveau du
détail est principalement assurée par les alimentations , les femmes et filles marchandes, etc.
155
2.2. Les prix de vente pratiqués par les commerçants
Sur la base des prix de cession du CAE, les opérateurs ont adopté les stratégies suivantes de
fixation de prix de vente à leur clientèle.
Sur le site de Bamako, les opérateurs ont pratiqué des prix de vente en fonction des
différentes catégories de clients :
• Au niveau des ménages, des communautés étrangères et des gargotières, les prix de vente
ont été fixés à 250 FCFA, soit une marge bénéficiaire de 25 FCFA.
• Les prix pratiqués au niveau des revendeurs ont varié entre 275 et 300 FCFA /kg, soit une
marge de 50 à 75 FCFA.
• Les marges les plus élevées ont été obtenues au niveau des épiceries où les produits ont
été placés à 400 FCFA /kg, soit une marge de 175 FCFA /kg.
Au niveau du Site de Koutiala les prix ont oscillé entre 225 et 250 FCFA /kg soit
une marge de 25 à 50 FCFA. Ces ventes ont été essentiellement effectuées auprès des
ménages et des revendeurs.
Quant au site de Mopti, les prix pratiqués par les opérateurs ont varié entre 275 et
350 FCFA soit une marge de 25 à 100 FCFA. Les ventes au niveau de Mopti ont été faites en
général auprès des ménages et des revendeurs.
Le tableau en annexe 3.1 récapitule les prix de vente par catégorie et par localité.
• Les nouveaux produits ont pu être accessibles à une large gamme de consommateurs issus
aussi bien de la classe moyenne que des classes privilégiées.
• Les opérateurs n’ont pratiquement pas eu de difficultés à écouler les produits notamment
dans le périurbain de Bamako et la localité de Mopti malgré les prix de vente relativement
très élevés. Notons que la période de vente des produits ayant coïncidé avec la soudure,
peut être considérée comme un des paramètres explicatifs de l’engouement de la clientèle
pour les nouveaux produits.
• Les opérateurs ont observé une prime de qualité par rapport aux gammes ordinaires de
maïs transformé existant sur le marché. Ce qui dénote un certain intérêt pour les nouveaux
produits.
Des enquêtes d’opinions effectuées auprès des opérateurs céréaliers qui ont fait le test de
commercialisation et d’une cinquantaine de consommateurs ont permis d’avoir les
appréciations suivantes :
2.3.1. L’emballage :
Les sachets de 1 kg, 500 g et 250 g ont été bien appréciés par la quasi totalité des opérateurs
et des consommateurs. Cependant les commerçants ont émis le vœu d’avoir des sacs de 25 kg
et 50 kg avec marquage indiquant la nature du produit, les dates de fabrication et les dates
limites de consommation. Cela impliquera la commande par les minoteries de sacs
spécifiques en remplacement des sacs d’engrais actuellement utilisés. Une telle commande
156
nécessitera un groupage des minoteries afin de répondre à la quantité minimale exigée par
les industriels fournisseurs de sacs imprimés en plastique tissé.
Globalement les consommateurs et les commerçants ont bien apprécié la qualité des
produits par rapport à différents critères : facilité de préparation, de consommation et de
conservation. En effet les produits ont été utilisés pour préparer la bouillie, le riz de maïs, le tô
et le couscous. Certains ménages affirment qu’un kilogramme de farine préparée en tô ou
bouillie peut satisfaire 5 à 6 personnes pour un repas. En dépit de ces appréciations positives,
15 % des consommateurs enquêtés ont signalé la présence de grains de sable et un peu de son
dans la farine et la brisure. L’introduction d’un trieur densimétrique (cf. épierreur en figure
10) dans le diagramme des minoteries et l’application correcte des opérations de nettoyage de
la matière première et des produits semi finis devront solutionner ce problème.
Figure 10 : Epierreur polycéréale pouvant réduire la présence de grains de sable dans les
produits finis.
A Bamako et à Mopti, les clients sont plus enclins à acheter le maïs jaune. Ceci s’explique
essentiellement par le fait des habitudes de consommation liées à la prédominance du maïs
jaune par rapport au maïs blanc sur les différents marchés.
Les consommateurs et les commerçants reconnaissent les avantages suivants des produits des
deux minoteries par rapport à ceux existant sur le marché :
• Propreté : 75 % des consommateurs enquêtés trouvent que les produits sont plus propres
que ceux existant sur le marché. Par contre 15 % trouvent le contraire, particulièrement
pour la farine qui contiendrait du sable.
Les enquêtes menées auprès des consommateurs et des opérateurs céréaliers ont permis de
faire le point sur leurs attentes.
- La disponibilité permanente des produits au niveau des différents points de vente. Les
consommateurs ne souhaitent aucunement une rupture des stocks. D’où l’utilité pour les
minoteries de constituer un stock conséquent de maïs brut en période des bas prix, en
trouvant plus de fonds de roulement, afin de maintenir et de consolider la dynamique de
marché ainsi engagé avec les opérateurs.
- Maintenir les sachets de 250 g, 500 g et 1 kg, mais également prévoir des emballages de
25 kg et 50 kg.
- La révision des prix de cession des minoteries à la baisse : à cet effet les meuniers doivent
assurer leur approvisionnement en matière première dès le début des récoltes surtout au
moment où les prix ne sont pas très élevés.
- La prise en compte des emballages en carton à l’instar des produits PAM, pour une
meilleure conservation des produits.
KEÏTA
2. Baba DOUCOURE 14 000 2 500 1 500 4 500 1 000 500 24 000
11. Association des 1 300 500 1 200 500 200 100 3 800
femme de
Missabougou
13. Tidiani TIENTA 14 500 2 000 1 000 5 000 1 250 250 24 000
et
Labasse TRAORE
16. Fanta DEME 4 000 2 000 500 3 000 100 100 9 700
17. Daouda GOÏTA 7 000 3 000 1 000 1 000 500 200 12 700
• Une perception plus marquée sur la pratique de la notion de qualité des produits.
2.5.2- Sur les consommateurs : il ressort des investigations opérées auprès des
consommateurs un certain nombre d’acquis :
3.1. Une meilleure application par les meuniers des références technologiques du LTA
Le succès enregistré lors du test marché démontre un grand intérêt des consommateurs et des
opérateurs céréaliers pour les nouveaux produits issus des minoteries. Il apparaît donc
important pour les minoteries de continuer à faire ces différents produits (brisure, semoule et
farine) en mettant nettement en application les diagrammes de production spécifiques qui
leur ont été fournis par le LTA (cf. diagrammes de production détaillés dans la deuxième
partie du document).
L'une des conditions pour une meilleure commercialisation des produits issus
de la transformation du maïs est sans doute liée à la prise en compte des
préférences des opérateurs et des consommateurs.
Les enquêtes menées au cours de l’étude “diagnostic de la filière maïs au Mali” (cf. première
partie du document) et celles d’identification des préférences des consommateurs (voir 5.2.1
en deuxième partie) ont prouvé l’importance des critères suivants dans l’acceptabilité des
produits de mouture du maïs au niveau des principaux acteurs du marché:
- la propreté du produit, reflétée à travers l’apparence et l’emballage/conditionnement ;
- la couleur (maïs jaune ou blanc);
- l’aptitude à la conservation,
- la granulométrie
- la facilité de cuisson ;
- et le prix.
¾ Par rapport à la propreté ( absence d’impuretés visibles à l’œil nu, de sable, etc.),
l’aptitude à la conservation et la granulométrie recherchées :
L’application correcte et régulière des diagrammes et des mesures d’hygiène spécifiées (cf.
chapitre 4.3.2.2 en deuxième partie) doit être de rigueur au niveau des minoteries.
Les localités de Kayes et Bamako se singularisent par leur choix prononcé pour le maïs jaune
tandis que Ségou semble préférer le maïs blanc. A Koutiala, les commerçants et les
consommateurs n'ont pas formulé une préférence particulière par rapport à la variété et à la
couleur des produits. Les deux types de maïs (Jaune et blanc) s'achètent au même rythme.
A Mopti, les clients sont plus enclins à acheter le maïs jaune à cause essentiellement des
habitudes de consommation liées à la prédominance du mais jaune par rapport au maïs blanc
sur les différents marchés de la région.
En tout état de cause et à brève échéance, les minoteries devraient s'orienter à priori vers
une production constituée à 80% de maïs jaune et à 20% de maïs blanc.
La mise en marché des produits du Test a montré une préférence très marquée des
consommateurs urbains pour la brisure et la semoule. Ces deux gammes de produits doivent
être à priori destinés aux marchés des centres urbains. Quant à la farine, sa qualité devra être
bien assise en termes de finesse granulométrie et de propreté (pas de grains de sable !) pour
lui assurer un écoulement adéquat. dans les centres urbains et péri urbains. A cet effet, les
minoteries doivent éviter de livrer sur le marché la farine coproduit des brisures sans apporter
les mesures correctives qui leur ont été recommandées lors de la session de formation (voir
tableau 17 et 18 en deuxième partie).Ils doivent donc privilégier sur le marché la farine issue
du diagramme spécifique à ce produit (cf. tableau 18).
Sur la base des demandes exprimées par les opérateurs et les consommateurs lors du test, les
proportions suivantes correspondraient à une meilleure facilité d'écoulement : 65 % de
production en brisure, 20 % de production en semoule , 15 % de production en farine. Mais
techniquement, il est actuellement impossible pour les minoteries de faire plus de 54 % (par
rapport au total des trois produits finis) de brisures, moins de 20 % de semoule ni moins de
20% de farine en appliquant un diagramme « brisures ».
En plus de la gamme de produits testés sur le marché, il semble opportun pour les
minoteries de présenter, en sacs de 50 kg, du maïs décortiqué/degermé non encore
moulu en farine ou brisure. Car un tel produit est actuellement fort recherché par des
femmes vendeuses de brisures et des ménages urbains qui eux mêmes feront le travail de
finition. Par la même occasion, les minoteries économiseront en temps et en coûts de
production et éviteront les problèmes de mévente et donc d’entassement de stocks de farine à
leur niveau..
Les minoteries peuvent continuer à produire les sachets de 1 kg, 500 g et 250 g qui ont été
bien appréciés par la quasi-totalité des opérateurs et des consommateurs. Cependant l'effort
devra être mis sur le conditionnement dans des emballages de 25 kg et 50 kg qui sont plus
pratiques pour les distributeurs et les revendeurs qui font des ventes au détail. Par ailleurs
les minoteries devraient également songer à la prise en compte des emballages en carton à
l'instar des produits PAM, pour une meilleure conservation des produits.
Tous types d'emballages (sachets ou sacs de 25 et 50 kg) doivent être conçus avec marquage
indiquant la nature du produit, la durée limite d’utilisation optimale, le poids net et l’adresse
du fabricant.
Pour mieux attirer les consommateurs vers les produits issus de la transformation du maïs par
les minoteries en zone CMDT. deux approches devraient être mises en avant :
- effectuer des missions prospectives dans les principaux centres urbains du pays en vue
d’identifier les clients potentiels tels que les coopératives. les associations. les opérateurs,
etc. ... qui ont des besoins en produits issus de la transformation du maïs ;
¾ Dépliants / Affiches:
Les minoteries doivent penser à élaborer des dépliants qui ont l'avantage de présenter les
minoteries et leurs produits (Equipements, localisation géographique avec la possibilité de
présenter des photographies et l'adresse des personnes à contacter, les différents produits…
Les structures d'appui aux minoteries doivent élaborer des brochures sous la forme de
guides pédagogiques contenant les références technologiques pour le dégermage du mais
qui permettraient à tout investisseur d'avoir une meilleure appréciation des procédés.
A l’instar des dépliants/ affiches, des pages publicitaires sur les produits issus des minoteries
peuvent être insérées dans des journaux notamment dans le quotidien national « ESSOR»
qui jouit d'une grande audience auprès des lecteurs maliens. Les coûts moyens d'une telle
insertion sont les suivants :
¾ Utilisation de la Télévision :
L'impact de la télévision est assez positif de façon générale sur la prise de décision des
commerçants et des consommateurs. Deux à trois créneaux peuvent être explorés à cet effet:
Cette émission est bien suivie par les consommateurs en particulier les femmes. Ce créneau
télévisuel peut être utilisé pour permettre aux consommateurs de connaître toutes les
possibilités de recettes culinaires à partir des produits dégermés.
Le coût de 1’opération se situe entre 300 000 et 500 000 FCFA.
La radio est certainement le moyen le plus adéquat pour toucher le plus grand
nombre de consommateurs. Cet outil de communication a l'avantage d'être très proche des
populations et peut avoir un impact certain sur les consommateurs.
La quasi-totalité des consommateurs enquêtés lors des différentes phases du test affirment
que la crédibilité d'un produit est très souvent liée à une publicité intense par les radios
nationale et de proximité.
Les coûts de diffusion des publicités à la radio sont les suivants :
0RTM : Conception: 15 000 FCFA et Diffusion: 15 840 FCFA/passage. Radio FM :
Conception: 60 000 FCFA et Diffusion 6 000 FCFA/passage. A noter que ces coûts sont
indicatifs et discutables.
Les minoteries rurales de la zone CMDT devraient aussi avoir un site sur I’autoroute de
l'information qu'est Internet. Tout internaute, (société, personne privée ... ) de n'importe quel
pays pourra ainsi avoir accès aux images sur les minoteries. les différentes gammes de
produits et les recettes culinaires.
Dans le cadre de son appui aux agro-entrepreneurs le CAE pourrait également prendre en
charge cette composante de la communication.
Le Test de Dégermage du maïs auprès des minoteries rurales en zone CMDT a permis
d’identifier les circuits de distribution à savoir suivants :
165
- la consommation humaine ;
- la consommation animale ;
- les débouchés industriels et la demande sous régionale.
Une exploration plus poussée de ces différents circuits doit être en envisagée par les
minoteries afin de disposer d’un éventail de choix plus large pour la vente des produits.
Le maïs est utilisé soit naturellement (maïs fourrager ) soit transformé en aliment bétail
(maïs grain et sous produits de sa transformation). Un marché potentiel important existe
pour cette forme d’utilisation du maïs. Ainsi les enquêtes effectuées ont permis de noter
une utilisation plus croissante du maïs dans l'alimentation des animaux. D’ailleurs 75%
des éleveurs qui ont donné leur opinion au cours de notre étude déclarent utilise le maïs
dans l’alimentation de leurs animaux.
Les besoins en aliment volaille seraient très importants à l’heure actuelle compte tenu du de l’aviculture p
De nombreuses études (Holzman et al. 1989, Bougthon et al.1995, BECIS 1997) ont montré
l’existence d’un marché certain au Mali certain au Mali pour les produits de mouture du mais
de bonne qualité. Ainsi :
9 les boulangeries sont disposées à substituer 5% de farine de blé par celle du mais au
niveau du fleurage soit une demande annuelle de l'ordre de 15 000 tonnes de farine de
mais équivalent à 262 500 000 FCFA (au prix de 175 FCFA/kg) d'économie en
devises ;
9 certaines industries implantées à Bamako telles que GAM, SOMAPIL, UMPP, Usines
de peinture, … ont mensuellement besoin d'au moins 500 tonnes de farine (ou
d’amidon) de qualité soit 6000 tonnes par an équivalent à près d'un milliard de franc
CFA. Cette opportunité serait bénéfique si les pistes pour l'industrie de l'amidon sont
explorées au niveau des investissements de diversification de la transformation du mais.
Les débouchés industriels sont donc importants sur le plan national. Cependant, l'obstacle
majeur à surmonter est l'assurance d’une quantité et d’une qualité élevées et stables aussi
bien pour le maïs brut que pour les produits de sa transformation.
Les résultats de nos enquêtes ne permettent pas d'apprécier plus finement le commerce
extérieur du mais. Cependant, les opinions recueillies auprès des principaux acteurs de la
166
filière ont permis d'identifier les principales destinations du maïs malien. Elles sont
constituées par les pays voisins du Mali principalement la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le
Sénégal et, le Niger chroniquement déficitaire en maïs.
Les volumes officiels échangés avec l'extérieur restent faibles. Mais il semble que les
échanges non officiels seraient plus importants entre le Mali et ses voisins immédiats.
En effet, selon les données de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence, au
cours des 5 dernières années, les opérateurs céréaliers maliens, ont émis des intentions
d'exportations de maïs pour une quantité d'environ 32 000 tonnes, soit une valeur estimée à
plus d’un milliard trois cent millions de francs CFA. Ces données ne donnent aucune
précision ni sur les différentes formes de maïs, ni sur les quantités réellement exportées.
Pour la même période, la Direction Nationale des Statistiques et de l'Infonnatique (DNSI).
enregistre environ 15.000 tonnes de mais exportées contre 4.000 tonnes importées.
En dépit des insuffisances constatées, ces informations dénotent un intérêt certain des
consommateurs et des opérateurs économiques pour cette céréale.
Le test de marché a permis d'identifier un carnet d'adresses des opérateurs céréaliers (voir
annexe 3.2)qui sont très intéressés par la commercialisation des produits de mouture du maïs.
Au regard de l'intérêt croissant de ces opérateurs l’organisation d'une rencontre de mise en
relation avec les meuniers s'impose. Cette rencontre pourrait être élargie à certaines zones qui
n’ont pas été concernées par le test de marché (Kayes, Yélimané, Sikasso, et régions Nord du
Mali ). Cette rencontre peut servir de cadre d'échanges directs entre meuniers et opérateurs
céréaliers pour définir tous les contours liés à la commercialisation des produits : prix,
transport, contractualisation, etc.. L’ONG Afrique Verte dans le cadre de son programme
2002 a accepté de programmer et de prendre en charge une telle rencontre afin d'appuyer les
minoteries pour une meilleure commercialisation de leur produits.
Par ailleurs Afrique Verte dispose également de différents outils de commercialisation dont
les <Bourses aux céréales » qui peuvent servir de cadre approprié pour permettre aux
minoteries de toucher le maximum de clients. Véritable forum de mise en relation de l’offre et
de la demande, ces rencontres permettent de mieux connaître différents circuits de distribution
des produits. Les bourses ci après se tiennent chaque année et peuvent être mises à profit par
les minoteries :
• La Bourse Nationale aux Céréales du Mali : Elle se tient chaque année à Ségou entre
mars et avril et regroupe entre 100 et 120 acteurs céréaliers à l'échelle du Mali. Sont
présents à cette rencontre les organisations paysannes venant des zones excédentaires et
déficitaires, les unités de transformation des céréales, les commerçants, les institutions
d’appui et structures techniques de la filière.....
• La Bourse Sous Régionale de Kayes (Mali) : Elle se tient chaque mois de Janvier à
Kayes et regroupe une centaine d'opérateurs céréaliers de la vallée du fleuve Sénégal :
Kayes au Mali. Tambacounda au Sénégal et Sélibaby en Mauritanie. Sont également
associés à cette rencontre les producteurs et transformateurs de maïs du Mali et les
industriels et commerçants de Dakar qui ont des besoins annuels importants en maïs.
167
• La Bourse Sous Régionale de Ouagadougou (Burkina): Elle se tient tous les premiers
trimestres de l'année et regroupe les opérateurs céréaliers du Mali, du Niger et du Burkina.
Cette rencontre sous régionale constitue chaque année un lieu d’échange de céréales entre
200 à 250 acteurs céréaliers de la sous région.
Par ailleurs, les minoteries peuvent également mettre à profit les différentes commerciales
pour mieux valoriser leurs produits. Pour ce faire la semaine commerciale« SECO » petit être
un bon créneau. Organisée sous l'égide du Ministère de l'Industrie et du Commerce et des
Transports. la semaine commerciale SECO est un forum de rencontres entre distributeurs,
consommateurs, structures d'appui et représentants de l'état, devant déboucher sur des
suggestions et critiques sur la qualité des produits et leurs disponibilité. L'édition de 2002 se
tiendra du 25 janvier au 04 février 2002 à Kayes Siguidia.
Le test de dégermage du maïs auprès des minoteries rurales en zone CMDT initié par le CAE
a permis d'aboutir à des résultas appréciables :
¾ L’engouement croissant des différents acteurs pour la gamme de produits des minoteries
se manifestant par une forte demande.
¾ La possibilité d'obtenir diverses recettes culinaires à partir de ces produits finis issus du
dégermage.
Cependant certaines mesures s’imposent à court terme pour pérenniser ces acquis. Ce faisant,
il apparaît opportun de mettre en œuvre un plan d'actions à court terme en mettant l’accent sur
certains leviers d’intervention (cf. tableau 42).
169
Tableau 43 : Plan d’actions à court terme pour la relance des minoteries rurales en zone
CMDT.
ACTIONS MODALITES D’EXECUTION ACTEURS ANNEE
2002 200
3
Consolider et 1. 1 Révision totale et remisage de Minoteries
accroître les l'équipement existant et des bâtiments. CAE X
capacités CMDT
techniques et LTA
financière des 1.2 Installation de nouveaux équipements Minoteries
minoteries complémentaires CAE
CMDT X
LTA
Structures de
financement
1.3 Recherche de fonds pour la campagne Minoteries
(achats matière première et emballages, CAE X X
CMDT
Structures de
financement
2. Renforcer les 2.1 Formation à l’hygiène et aux bonnes Minoteries
capacités des pratiques de production (contrôle qualité, CAE X
meuniers prévention des stocks, diagrammes de CMDT
production, etc.) LTA
2.2 Formation sur la gestion d'entreprise. CAE X
3. Renforcer les 3.1 Mise en place d'un agent commercial Minoteries X
stratégies de auprès des minoteries CMDT
commercialisatio 3.2 Mise en relation & Semaines Afrique Verte X X
n commerciales Minoteries
/marketing CAE
CMDT
3.3 Exploration des circuits de Minoteries X X
distribution (existants et potentiels) CMDT
CAE
Afrique Verte
4. Mettre en 4.1. Spots publicitaires et émissions CAE X X
place (Télévision +journaux) Minoteries
une politique de Communicateurs
Communication 4.2. Magazine télévisuel de 20 mm CAE X
Publicité (vidéo). Minoteries
Communicateurs
Publicité radiophonique (ORTM et radio Minoteries X X
de proximité)
4.4. Création de Page Web (Internet) CAE X
Minoteries
4.5. Elaboration de Guides pédagogiques CAE X
Minoteries
5. Appuyer /et Information et sensibilisation CAE X X
conseiller les permanentes sur tous les aspects LTA
meuniers. technologiques et commerciaux CMDT
nécessaires à la promotion des minoteries Afrique Verte
etc.
170
5. Conclusion :
¾ Un intérêt très marqué des consommateurs et des principaux opérateurs céréaliers pour les
produits issus du dégermage du maïs.
¾ L’existence d’un marché potentiel pour les produits issus du dégermage du maïs (la
brisure, la semoules, et la farine).
Les résultats des différents volets de cette étude confirment l’existence, au niveau
national et sous régional, d’un marché important pour les produits de mouture du maïs de
bonne qualité. Cela dénote tout l’intérêt pour les acteurs de la filière maïs au Mali, à
développer la première transformation de cette céréale. En effet, rien qu’à Bamako on relève
actuellement une demande potentielle de plus de 23 000 tonnes en produits de mouture du
maïs, soit 30 000 à 35 000 tonnes de maïs brut. Compte tenu de la croissance démographique,
du niveau actuel de production en maïs (plus de 400 000 tonnes) et du fort taux
d’accroissement annuel de celle-ci (13,6% sur la dernière décennie ; cf. annexe 1.1 bis) les
perspectives semblent prometteuses pour la filière.
Ce n’est sans doute pas la douzaine de minoteries rurales en zone CMDT qui pourrait
à elle seule satisfaire à une telle demande, ni non plus les moulins de quartiers prestataires de
services de décorticage et/ou de mouture. Pour satisfaire, en quantité et en qualité, cet
important marché potentiel en produits de mouture du maïs, il faudra promouvoir, à court et
moyen termes, les unités semi-industrielles (comme le réseau de minoteries rurales ) et
industrielles (comme GMM) de transformation du maïs. Cela revient globalement à mettre en
œuvre les actions suivantes :
- Mettre en route la ligne industrielle des GMM. En effet, GMM dispose d’une ligne
complète de première transformation du maïs d’une capacité annuelle de 15 000 tonnes.
En dehors d’un test sur un vieux stock de maïs (1000 tonnes) en 1986/87 et d ‘un essai de
production de grits pour brasserie en 1997 , cette ligne n’a pas encore été exploitée sur le
maïs depuis son installation. Le promoteur estimant les coûts de promotion trop élevés
pour son entreprise sans le concours de l’Etat ou d’autres partenaires financiers.
Actuellement, avec la suppression de la TCI de 25% sur les farines de blé importées, et la
forte concurrence de celles-ci, l’activité principale des GMM (la fourniture de farine de
blé) est menacée d’arrêt en 2002. L’entreprise serait donc dans de meilleures dispositions
pour faire fonctionner sa ligne maïs.
Ce test de dégermage du maïs entrepris par le CAE en collaboration avec l’IER et Afrique
Verte a abouti à d’importants résultats sur plusieurs plans.
En effet, L’étude diagnostique a permis de faire un état de lieu de la filière maïs au Mali.
Elle montre que la culture du maïs occupe une place de plus en plus importante dans la
production céréalière nationale, l’amélioration du revenus des et la sécurité alimentaire des
acteurs de la filière. Malgré les contraintes existant au niveau des différentes composantes de
la filière, cette production peut être davantage valorisée en mettant l’accent notamment sur la
transformation, la promotion et la maîtrise des paquets techniques performants pour le maïs.
Actuellement, il existe un marché potentiel important, aux plans national et sous régional,
pour les produits de première transformation du maïs ( les grains décortiqués, les brisures, les
semoules, et la farine) de bonne qualité. Celle-ci est appréciée par les consommateurs urbains
à travers plusieurs critères ( la propreté, la couleur, la granulométrie et la conservabilité
L’évaluation des niveaux respectifs correspondant à ces critères a abouti aux “normes”
relatives aux standards recherchés sur le marché en produits de mouture du maïs.
Les phases pratiques du Test (les volets Technologie et Commercialisation) ont prouvé que
le réseau de minoteries installées en zone CMDT est capable d’atteindre ces standards
recherchés rurales à travers notamment des actions de renforcement de leurs capacités
technique, organisationnelle et d’investissement. Ainsi, les étapes de formation des minotiers,
de définition des normes et de suivi technique du Test, on permis l’atteinte des principaux
résultats suivants :
¾ Les meuniers ont amélioré leur connaissance sur la matière première (maïs brut) et
par rapport aux bonnes pratiques de fabrication. Des solutions appropriées à leurs
problèmes techniques ont été trouvées à travers notamment les diagrammes améliorés
de production des brisure, semoule, farine et grits de maïs.
Quant au test de commercialisation des produits issus des minoteries, il a mis en évidence,
notamment :
¾ L’existence d’un marché potentiel pour les produits issus du dégermage du maïs .
¾ Un intérêt très marqué des consommateurs et des principaux opérateurs céréaliers pour les
produits de mouture du maïs de bonne qualité.
¾ La mise en œuvre d’une bonne stratégie de communication pour la promotion des produits
issus de la transformation du maïs au niveau des unités semi-industrielles (comme les
minoteries) ou industrielles (comme GMM).
175
BIBLIOGRAPHIE :
KEBE et al., 2000 : Impact de la baisse des prix des céréales sèches sur le revenu des
producteurs.
ANNEXES
177
Liste des annexes
Annexe 1.1 : Evolution des superficies et de la production du maïs en zone CMDT et OHVN
Annexe 1.1 bis: Production totale du pays par culture de 1990 à 1999.
Annexe 2.1 : Liste et état du matériel de production des deux minoteries sites.
Annexe 3.2: Dispersion des prix de vente par catégorie d’acheteurs et par site.
178
Annexe 1.1 : Evolution des superficies et de la production du maïs en zone CMDT et
OHVN
Annexe 1.1 bis: Production totale du pays par culture de 1990 à 1999.
Annexe 2.1 : Liste et état du matériel de production des deux minoteries sites.
Annexe 2.1.1 : Liste et état du matériel de production de la minoterie de Nampossela.
NOMBRE DESIGNATION OBSERVATIONS
1 Bascule de 500 kg de portée Bon état
1 Décortiqueur NUHULL Bon état
1 Broyeur à marteau TOY Bon état
1 Vanneuse manuelle Bon état
1 Tamiseur rotatif manuel Bon état
1 Soudeuse manuelle PRONTO Téflon à remplacer
2 Moteurs LISTER Bon état
1 Alternateur Bon état
1 Dégermeuse à maïs(1) Bon état
1 Cribleur / souffleur motorisé(1) Bon état
(1)
1 Soudeuse manuelle MOD ENGINEERING Bon état
1 Alternateur(1) Bon état
(1)
1 Moteur électrique de 4 kW Bon état
Annexe 2.1.2 : Liste et état du matériel de production de la minoterie de Karangana.
NOMBRE DESIGNATION OBSERVATIONS
2 Bascules de 500 kg de portée Bon état
1 Décortiqueur RIIC Bon état
1 Broyeur à marteau TOY Bon état
1 Vanneuse manuelle Bon état
1 Tamiseur rotatif manuel Tamis à renouveler
1 Soudeuse à pédale Manque de cordon et téflon à
remplacer
2 Moteurs LISTER Bon état
1 Alternateur Fiche male de prise à refaire
1 Diable Etat moyen
1 Charrette (1) Bon état
1 Dégermeuse à maïs(1) Bon état
1 Cribleur/souffleur motorisé(1) Bon état
1 Alternateur(1) Bon état
1 Moteur électrique de 4 kW (1) Bon état
1 Soudeuse manuelle MOD ENGINEERING(1) Bon état
- Acquisition/commande des
emballages.
Normes de - Élaboration de guides - Ajustement des guides avant 10.01.01
qualité d’entretien. d’entretien disponibles au LTA.
Contrôle à l’achat :
183
S’assurer que les grains sont exempts de flair (non rancis), d’insectes vivants, de
moisissures, d’impuretés majeures et qu’ils conservent leur aspect brillant. Ils doivent
présenter un niveau d’humidité inférieur à 14% et des caractéristiques physiques voisinent
( même type et même variété de maïs et non leur mélange) afin d’assurer une homogénéité
permettant une bonne conduite des opérations de transformation primaire.
Les grains doivent être emballés en quantités unitaires de 100 kg ou 50 kg dans des sacs
propres suffisamment résistants et convenablement cousus.
184
Annexe 2.4
Annexe 2.5
Date Poids Poids des produits finis Poids des sous Pertes Autres
maïs brut (kg) produits (kg) (kg) (gasoil,
(kg) Brisure Semoul Farine Son Mélang main
e e d’œuvre,
observati
ons)
186
Annexe 3.1: Dispersion des prix de vente par catégorie d’acheteurs et par site.
3. Daouda TRAORE Niaréla, Bamako Rue 428 Près du Cimetière côté Détaillant
ouest
14.Souleymane DIAKITE Marché Central S/C Tél : 640 219 Marché Demi-grossiste
Koutiala Central Koutiala. détatllant
15.Badian DOUMBIA Marché Central Tél : 640 219 Marché Central Démi grossiste
Koutiala, Koutiala. détaillant