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Synthese Filiere Riz Version Finale Avril 2012-1

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RAPPORT SYNTHESE ETUDE DE LA


FILIERE RIZ EN GUINEE (2000-2012)

Présenté par :
- Alphonse YOMBOUNO, Chercheur/Consultant
- Souleymane BAH, Consultant

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Rapport de synthèse des études sur la filière riz en guinée de 2000-2011 présenté par : Alphonse YOMBOUNO,
chercheur/consultant ONG ADAPE-GUINEE : Tél : 60 54 8765/67 57 87 65/68 54 87 65/mel : yombounoalp@yahoo.fr et Bah
Souleymane consultant INADER : contact : 64 52 37 95/67 93 45 10 mail : inadergn@yahoo.fr
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TABLE DES MATIERES


Pages

Acronymes………………………………………………………………………………………………. 3
Préambule…………………………………………………………………………......................... 4
Résumé…………………………………………………………………………………………………… 5
Rappel TDR……………………………………………………………………………………………… 6
Méthodologie de mise en œuvre…………………………………………….……………… 6
I. Importance du riz dans l’économie…………………………………….. 9
I.1. Importance dans le monde …………………………………………………….. 9
I.2. Importance en Afrique…………………………………………………………….. 9
I.3. Importance en Guinée…………………………………………………………….. 10
II. Politique nationale d’appui à la filière riz…………………………….. 14
II.1. Politique générale d’appui à l’agriculture……………………………… 14
II.2. Politique d’appui à la riziculture……………………………………………… 14
III. Production……………………………………………………………………………
III.1. Systèmes de production sur brulis…….………………………………….. 17
III.2. Systèmes de production de plaine………………..………………………. 17
III.. Systèmes de production de bas-fond………………………………………. 17
III.1. Systèmes de production de mangrove……………………. …………… 17
Analyse des systèmes de production……………………………………… 25
IV. Transformation, commercialisation……………………………………. 27
IV.1Transformation………………………………………………………………....... 27
- Etuvage………………………………………… 27
- Décorticage…………………………………… 29
IV.2 Commercialisation…………………………………………………..……… 30-32

V. Organisateurs des acteurs de la filière……………………………….… 38

Recommandations……………………………………………………………........................ 47
Conclusion………………………………………………………………………………………………. 48
Références bibliographiques……………………………………………..……………………. 50

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chercheur/consultant ONG ADAPE-GUINEE : Tél : 60 54 8765/67 57 87 65/68 54 87 65/mel : yombounoalp@yahoo.fr et Bah
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SIGLES ET ACRONYMES

ACORD Association de Coopération et de Recherche pour le Développement


AFD Agence Française de Développement
ANPROCA Agence Nationale de la Promotion Rurale et du Conseil Agricole
BADAM Banque pour le Développement Agricole et Minier
BERCA- Baara Bureau d’Etudes de Réalisations et de Conseils Agricoles Baara
BID Banque Islamique de Développement
BM Banque Mondiale
BSD Bureau de stratégie et de Développement
BTGR Bureau Technique de Génie Rural
CNDIDR Centre National de Documentation et d’Information pour le
Développement Rural
CNOPG Confédération Nationale des Organisations Professionnelles de Guinée
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
INADER Institut National pour l’Appui au Développement Rural
IRAG Institut de Recherche Agronomique de Guinée
DNA Direction Nationale de l’Agriculture
DNGR Direction Nationale du Génie Rural
DYNAFIV Dynamique des Filières vivrières
FAO Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation
FEPRORIZ Fédération des Producteurs de riz
FIDA Fonds International pour le Développement Agricole
FOP-BG Fédération des Organisations Paysannes de Basse Guinée
FUPRORIZ Fédération des Unions de Producteurs de Riz
LPDA Lettre de Politique de Développement Agricole
MA Ministère de l'Agriculture
PASAL Programme d’Appui à la Sécurité Alimentaire
PIB Produit Intérieur Brut
PNAAFA Projet National d’Appui aux Acteurs des Filières Agricoles
PNDA Politique Nationale de Développement Agricole
OPA Organisation Professionnelle Agricole
SIPAG Système d'Information sur les Produits Agricoles en Guinée
SNSA Service National des Statistiques Agricoles
UBM Union Boora Maalé
UE Union Européenne
UNC Unité Nationale de Coordination

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LISTE DES TABLEAUX

Pages
Tableau 1 : Planning des activités……………………………… 8
Tableau 2 : Place de la production mondiale des
céréales……………………………………………………………………. 9
Tableau 3 : Superficie en (%) par grand type de
riziculture et par continent……………………………………….. 10
Tableau 4 : Dynamique de la production et de
l’importation du riz de 2003 à 2009 (en tonnes)………… 11
Tableau 5 : avantages comparatifs de chaque type de
riziculture en Guinée………………………………………………….
Tableau 6 : Compte d'exploitation mensuel moyen
d'une décortiqueuse campagne 2002/2003……………….

Tableau 7 : bilan économique 5 acteurs……………………. 36


Tableau 7 : Situation partielle des OP spécifiques à la
filière riz…………………………….......................................... 44

LISTE DES FIGURES

Pages
Figure 1 : Evolution de la production et de la consommation du riz……………………

Figure 2 : Répartition des coûts et marges au sein de la filière riz de mangrove … 37

LISTE DES PHOTOS

Pages
Photos1 : riziculture de coteaux………………………………… 19
Photos2 : riziculture de plaine…………………………………… 20
Photos3 : riziculture de bas-fond……………………………….. 22
Photos4 : riziculture de Mangrove…………………………….. 24
Photos5 : procédés d’étuvages………………………………….. 29
Photos6 : séchage des stocks…………………………………….. 29- 31

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Introduction

Ce document est une synthèse de l’analyse des différents rapports relatifs aux études faites
sur la filière riz en République de Guinée ces dix dernières années, enrichie des contributions
provenant des personnes ressources, des cadres des structures et autres organisations
professionnelles et interprofessionnelles agricoles de la République de Guinée et des
analyses personnelles des consultants.

Il est donc le produit d’un travail collectif réalisé selon une démarche participative inclusive.
De ce fait tout mérite enregistré à travers cette synthèse est largement partagé par tous
ceux qui ont contribué à son élaboration (commanditaires et personnes ressources ayant
produit les différentes études, cadres des services nationaux du Ministère de l’Agriculture
(BSD, IRAG, CNDI, SNSA, Dynafiv, MGE, AFD, FOP-BG) responsables et cadres des OP et
autres organisations inter Professionnelles).

A tous, les consultants expriment leurs vifs remerciements pour la richesse des entretiens,
la disponibilité, et la qualité de la documentation mise à leur disposition.

Résumé

Le riz, qui représente la première filière agricole vivrière de la Guinée, se rencontre au


niveau des 4 régions naturelles du pays dans 80% des exploitations agricoles.

La problématique de développement de la riziculture en Guinée, fait l’objet de


préoccupation de la part de la population et du gouvernement guinéen ; l’ONG international
VECO qui intervient déjà six pays d’Afrique de l’ouest se propose au vu des dynamiques
existantes de pouvoir s’y impliquer, si possible.

Pour y parvenir, il a été demandé à deux consultants de faire la synthèse de l’ensemble des
études réalisées sur la filière riz en Guinée Conakry (2000 - 2011).
L'objectif général de cette synthèse des études menées au niveau de la filière riz est
permettre à VECO de décider ou non de sa participation au développement de la filière à
travers son programme régional.

La démarche a consisté à réaliser la revue des documents produits sur la filière riz
(2000-2011), à réaliser des interviews avec différents acteurs, à mener des visites de terrain,
à l’organisation d’un atelier de restitution au niveau local et enfin à croiser les informations
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qui ont été analysés et synthétisés ; le tout réalisé durant la période allant du 20 février au
27 mars 2012.

La synthèse des études réalisées sur la filière riz en guinée a ressorti :

• l’existence d’ un fort potentiel de développement de la riziculture en Guinée estimé à


près de 3.500.000 ha,(60 %) des terres cultivables ;

• l’existence de quatre systèmes de culture (pluvial, plaine, bas-fond, mangrove) selon


les différentes zones agro écologiques, ceci constitue un atout important pour le
développement de la riziculture ;

• l’existence d’un patrimoine variétal riche et adapté ;

• un début d’organisation des acteurs de la filière (CNOP-G) ;

• l’existence d’un marché national et sous régional important en raison des qualités
nutritives et gustatives du riz local qui se traduisent par une préférence des
populations pour le riz local étuvé qui comporte moins de risques de maladies et
s’inscrit dans les habitudes alimentaires (valeur culturelles).

• une volonté politique de l’état d’accompagner les acteurs de la filière dans la mise en
œuvre des actions de production, transformation, commercialisation.

Cependant beaucoup de difficultés/contraintes subsistent. Celles-ci sont liées à l’inexistence


d’un système de crédit adapté aux besoins des acteurs, au manque d’équipement de
production et de transformation , à la faible structuration des acteurs au niveau de tous les
maillons de la filière, à au manque de concertation des acteurs de la filière, à la non
capitalisation des acquis des projets et programmes d’appui au développement de la filière
(Dynafiv, Union Bora-Malé...)

Dans un tel contexte, il serait pertinent pour VECO, d’envisager les actions d’appui ci-
dessous :

Production
- Renforcer, en concertation avec Acord-Guinée, les capacités de la CNOP-G et autres
acteurs organisés de la filière riz à engager un dialogue politique avec l’état sur la
promotion de la filière riz (sur les questions telles que les subventions aux
importations de riz, la régulation des importations, l’accès au crédit à un taux bas,
etc.)

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- Appuyer la mise en place d’un système pérenne de production et de


distribution de semences améliorées à travers un renforcement des relations
entre la recherche, les structures de vulgarisation et les paysans semenciers.

Transformation et commercialisation
- Apporter, en partenariat avec le Mge, un appui aux groupements d’étuveuses
et de décortiqueuses en vue de la production et de la misse en marché d’un
riz de qualité notamment en Haute-Guinée, Guinée forestière et en Basse
Guinée.
- Approfondir le diagnostic de l’expérience de l’union Bora-Malé en vue de sa
relance.

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Rappel du contexte de l’étude et méthodologie de mise en œuvre

Rappel du contexte de l’étude

Dans le cadre de l’élaboration de son programme régional sur la filière riz en Afrique de
l’Ouest, qui prend en compte les pays où ses deux bureaux régionaux ont des initiatives dans
ladite filière (Burkina, Bénin, Niger, Mali, Sénégal et Gambie), VECO envisage d’y inclure la
Guinée Conakry.

Cette option se justifie par le fait que dans la littérature sur la filière riz en Afrique de l’ouest,
ce pays est cité comme l’un des exemples où l’expérience en matière de développement de
la filière est la plus avancée. En effet, selon les données de l’USAID (GFSR West Africa Rice
report, oct. 2009), la Guinée est en Afrique de l’Ouest le deuxième producteur de riz après le
Nigéria, et le troisième consommateur de riz par habitant après la Sierra Leone et le Sénégal.

Rappelons que ces belles performances guinéennes ont été obtenues en dépit d’un climat
sociopolitique instable et une politique agricole très peu soutenue. Aujourd’hui, la Guinée
Conakry a rejoint le club des pays où la démocratie est en marche. Aussi, faut-il le signaler
les nouvelles autorités politiques ont fait de la production rizicole l’une des priorités du
programme de développement.

Outre ces arguments, notons que Trias, une ONG belge qui partage la même vision que
VECO, est active en Guinée Conakry. Cela offre une possibilité de construction d’actions
concertées entre les deux organisations. Enfin, notons également que le mouvement paysan
guinéen s’est consolidé au fil des années à travers la CNOP-G (Confédération Nationale des
Organisations Paysannes). Ainsi, la CNOP-G, membre actif du ROPPA, couvre l’ensemble du
territoire grâce aux 9 fédérations et 46 Unions qui la constituent (soit 1 800 groupements
regroupant 480 000 adhérents de base). Une étude récente de l’IRAM confirme son
caractère incontournable en matière de développement agricole et rural.

En vue de disposer rapidement d’informations fiables lui permettant de prendre une


décision sur la nécessité ou non d’intervenir en Guinée Conakry, VECO voudrait disposer
d’une synthèse de l’ensemble des études menées sur la filière riz depuis ces dix dernières
années jusqu’à nos jours (USAID, GRET, TRIAS, IRAG, FIDA, IRAM, etc…), c'est-à-dire
de 2000 à 2011.

Objectif général de l’étude


L'objectif général de cette synthèse des études menées dans la filière riz est permettre à
Veco de décider ou non de sa participation au développement de la filière à travers son
programme régional.

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Méthodologie de mise en œuvre

La stratégie de mise en œuvre de l’étude a été participative, les structures/institutions et


personnes ressources qui ont participé aux travaux sur la filière riz en guinée ont été mis à
contribution pour la réalisation de la synthèse.

Les interviews semi – structurées individuelles et focus groupes en tant qu’outil privilégié de
diagnostic participatif, ont été utilisées au niveau des producteurs séniors principaux acteurs
de la filière (FOP-BG, CNOPG, FUPRORIZ).
L’étude a été réalisée selon les étapes suivantes :

Planification des activités

La mission a débuté à priori par l’organisation d’une séance de travail, pour


harmoniser la compréhension des termes de référence et de la mission qui a
débouché sur la planification des activités.

Tableau n° 1 : Planning des activités

Nombre
Période Activité Lieu
de jours
Harmonisation de la compréhension
20/02/2012 1 Bureau INADER
de la mission et planification

21 au 28/02/2012 Collecte de données 6 terrain


Lecture des documents et analyse des
5 Bureau
29/02- 07/03/2012 données
Elaboration 1er draft rapport synthèse 3 Bureau
09-14/03/2012
19-21/03/2012 Préparation et restitution en atelier 3 Bureau

22-23/03/2012 Finalisation document 2 Bureau

Enquête de terrain : Revue documentaire et interviews :

Une recherche bibliographique a été faite au niveau des archives des services de
documentation du ministère de l’agriculture et de l’IRAG en vue de procéder au répertoire
des organismes, institutions, projets, programmes qui se sont impliqués dans le
développement des actions portant sur la filière riz en Guinée.

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Les acquis de la recherche menée ont permis de formuler des hypothèses et des
questionnements qui ont ensuite été confrontés lors des enquêtes de terrain.
L’expertise des consultants (disponibilité de documents utiles et expérience sur la filière riz)
sur la question a permis de mieux cerner le sujet.
Des interviews avec les cadres des institutions et personnes ressources ont permis
d’appréhender la problématique de la filière riz.

L’échantillonnage a été orienté vers la recherche de la qualité des informations portant sur
la diversité des systèmes de culture, les évolutions, l’environnement institutionnel, les
acteurs et leurs interactions, les forces et les goulots d’étranglements en vue de formuler
des recommandations pour l’amélioration de la compétitivité de cette filière

Analyse des données et rédaction du rapport :

Après la collecte des données sur le terrain, les consultants ont croisé les informations en
vue d’une analyse objective des informations recueillies.

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I. Importance du riz dans l’économie

I.1. Importance du riz dans le monde

Le riz représente le principal aliment de base pour environ la moitié de la population


mondiale. De ce fait, il est garant de la sécurité alimentaire dans de nombreux pays en voie
de développement et constitue un apport calorique garanti pour les zones rurales.
L’importance stratégique de cette céréale explique largement le grand nombre
d’interventions des pouvoirs publics sur ce secteur, ce qui explique que ce marché agricole
est caractérisé par un grand nombre de distorsion, d’aides, de barrières et de subventions.

Pour une production estimée à 600 millions de tonnes de paddy sur environ 150 millions
d’ha de superficies, le riz est l’une des céréales les plus cultivées et utilisées dans le monde.
On le retrouve dans les systèmes de cultures de 113 pays à travers tous les continents,
l’Antarctique exclue. On estime (FAO) que 100 millions de ménages en Asie et en Afrique
vivent des activités rizicoles.

Les tableaux suivent donnent des indications sur la place du riz dans la production mondiale
des céréales et les superficies en % par type de riziculture et par continent

Tableau 2 : Place de la production mondiale des céréales


N Céréales Production grain %
(million de tonne)
1 Mais 750,9 33
2 riz 654,1 30
3 blé 621,1 27
4 Soja 225,1 10

Source : FAO 2008

I.2. Importance du riz en Afrique

Le continent africain est devenu l'un des principaux pôles d'importation de riz avec environ
le quart (1/4) des importations mondiales à cause de sa faible production qui atteint à peine
1,5% de la production mondiale (Ahoyo, 1996).

L’Afrique de l'Ouest constitue la principale zone de production de riz en Afrique. Le Nigeria,


où le riz est devenu un produit stratégique de l’économie, avec un marché d’environ 1

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milliard de dollars américain1, en est le plus grand producteur avec 46% des volumes
produits. Il est suivi de la Côte d’Ivoire (13%), du Mali et de la Guinée (12%). A noter que la
production rizicole ivoirienne a cependant baissé de 20% depuis 2001 du fait du conflit armé
et de la disponibilité insuffisante des intrants agricoles.

Les écarts de production entre pays s’expliquent généralement par les différences dans les
niveaux d’intensification, les choix politiques et les conditions édapho-climatiques. Il y’a lieu
de noter que dans les conditions techniques de production peu favorables qui prévalent
dans la région, on assiste plus à une baisse tendancielle (de 13% en moyenne) des
rendements (environ 1,45 tonnes/ha) qu’à leur accroissement.
L’Afrique est une importatrice nette de riz
• La consommation du riz en Afrique augmente à un taux de 5 % par an depuis 1960
• Le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Sénégal et la Côte d’Ivoire figurent parmi les 10 premiers
pays importateurs de riz dans le monde
• En 2006, les importations de l’Afrique ont coûté 2 milliards de dollars US
• A cause de sa grande dépendance du marché international, l’Afrique est vulnérable aux
approvisionnements extérieurs imprévisibles et aux chocs des prix

Tableau 3 : Superficie en (%) par grand type de riziculture et par continent


Type de irriguée inondée pluviale Submersion
riziculture profonde
Asie 58 32 7 3
Afrique 23 35 33 9
Amérique 48 5 47 -
latine
Monde (150 57 31 9 3
millions d’ha)

I.3. Importance du riz en Guinée

La superficie cultivable est estimée à 6.2 millions d'hectares, soit 25% du territoire national.
Sur ces 6.2 millions d'hectares, seuls 1.6 millions d'hectares sont effectivement exploités
chaque année, le reste étant laissé en jachère. Le potentiel hydro-agricole est quant à lui
estimé à 180.000 hectares répartis en 157.000 hectares de plaines et 23.000 ha de bas-
fonds. Les capacités d'extension en terres agricoles cultivées sont donc importantes.
La filière riz demeure aujourd’hui, l’une des principales filières agricoles en pleine expansion
en Guinée.
Selon les estimations fournies par les résultats de l’enquête accès aux statistiques rizicoles
en guinée ; la superficie totale cultivée est passé de 476 000 hectares en 2000 à 797 120

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hectares en 2009, pour toutes les écologies confondues, soit respectivement une production
globale estimée en paddy de 739 000 tonnes en 2000 et 1 366 208 tonnes en 2009.

En effet, la consommation du riz per capita en Guinée varie en fonction des régions
naturelles. Selon les informations fournies par le service national des statistiques agricoles,
la moyenne nationale est de 100 kg par habitant et par an.

L’importance excessive accordée à l’autosuffisance en riz pèse sur les autres sous-secteurs
d’activités qui présentent pourtant des opportunités de développement et de création
d’emplois. Sur les 36 projets en cours d’exécution dans les sous-secteurs relevant du
Ministère de l’Agriculture, 22 c’est-à-dire 60% sont consacrés, au moins partiellement à la
production rizicole et mobilisent près du tiers de l’ensemble des investissements consacrés
au secteur du développement rural, près de 40% des financements du sous-secteur agricole
et plus de la moitié si on exclut les financements du PAM.

Le tableau suivant montre la dynamique de la production et de l’importation du riz.

Tableau n°4 : Dynamique de la production et de l’importation du riz de 2003 à 2009 (en


tonnes)

Paramètres 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009


Production totale en riz
1 146 763 1 207 956 1 272 415 1340313 1317248 1 465 700 1366208
paddy (tonne)
Production totale en riz net
779 799 821 410 865 242 911 413 895 729 996 676 929 021
(tonne) (*)
Population totale 8 740 943 9 012 000 9 291 461 9 579 589 9 876 652 10 182 926 10.611.141
Consommation totale en riz
(**) 874 094 901 200 929 146 957 959 987 665 1 018 293 1 049 870

Gap -94 295 -79 790 -63 904 -46 546 -91 937 -21 617 -120 848
Importation total en riz
327 619 333 236 282 298 338 046 308 769 283 800 300 000
(tonne)
Stock théorique 233 324 253 446 218 394 291 500 216 832 262 183 179 152

(*) Taux de transformation : 68% (**) Consommation annuelle per capita: 100 Kg

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Les graphiques 1 ci-dessous présenté indiquent l’évolution de la production et de la


consommation du riz en guinée

Graphique 1 : Evolution de la production et de la consommation du riz


1 200 000

1 000 000

800 000

600 000

400 000

200 000

Production totale en riz net (tonne) (*) Consommation totale en riz (**)

Ce graphique montre que la production locale du riz a connu augmentation constante avec
un pic en 2008 pour 1 000 000 de tonnes produites avant d’enregistrer, une légère baisse en
2009.
Ce qui est significatif en termes de dynamique et de perspective de développement de la
filière riz en guinée.

Il est à noter que depuis 2000, la production déficitaire du riz en Guinée a entraîné une
reprise importante des importations. Elles correspondent à 30% des besoins de la Guinée.
Source : Données fournies par les douanes, 2011.

La filière concerne les riziculteurs qui sont également producteurs d’autres denrées, les
transformateurs (décortiqueurs et étuveuses), les collecteurs de riz paddy, les grossistes et
détaillants. Ces deux derniers opérateurs sont nettement plus spécialisés car le riz importé à
commercialiser comble les périodes creuses en riz local. Globalement le riz est produit de
Décembre à Juin, transformé de Janvier à Août, et commercialisé toute l’année.

Dans le cadre de la politique de développement agricole soutenue par le gouvernement


guinéen et les partenaires au développement, l’un des axes prioritaires reste la sécurité
alimentaire par le biais de filière rizicole.
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Rapport de synthèse des études sur la filière riz en guinée de 2000-2011 présenté par : Alphonse YOMBOUNO,
chercheur/consultant ONG ADAPE-GUINEE : Tél : 60 54 8765/67 57 87 65/68 54 87 65/mel : yombounoalp@yahoo.fr et Bah
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La nouvelle vision de la NLPDA(2007) face à ces défis majeurs, est celle d’une agriculture à
dominante familiale, intensive, productive, moderne et durable exploitant ses avantages de
compétitivité sur le marché régional et international et capable d’améliorer les revenus des
producteurs à même de garantir la souveraineté alimentaire et de réduire la pauvreté.

II. Politique nationale d’appui à la filière riz


II.1. Politique générale d’appui à l’agriculture :

L’autosuffisance alimentaire a toujours été une préoccupation majeure des autorités


guinéennes.
Dès la période coloniale (années 40), la Guinée est devenue grâce à sa politique de
développement de la riziculture, le troisième producteur de riz en Afrique.

A partir de l’indépendance (1958), le pays va s’orienter vers une réorganisation des propriétés
agraires en coopératives. Cependant, cette initiative s’est heurtée à des difficultés, entraînant un
accroissement des importations en riz en vue de combler le déficit alimentaire. Dès les années
70, de nouvelles initiatives ont été prises par le gouvernement afin de promouvoir
l’autosuffisance alimentaire du pays avec l’instauration de Brigade Mécanisée de Production
(BMP) et Brigade Attelée de Production (BAP). Cependant, cette politique socialiste de
collectivisation des moyens de production, ne laissant que trop peu de place aux initiatives
privées, a entraîné une baisse de la production agricole.

Dès la Deuxième République, le gouvernement s’engage à apporter à la population des denrées


appropriées aux besoins en termes de qualité et quantité, en choisissant de se tourner vers une
économie libérale. Cette initiative a permis de relancer la production agricole bien que les
importations restent massives. En 1991, le gouvernement guinéen instaure la première Lettre de
Politique de Développement Agricole (LPDA1) en vue de guider le développement agricole de
1991 à 1995. Cette mesure permet au pays d’augmenter sa production rizicole2 et de diminuer
ses importations. D’importants investissements dans le secteur agricole vont se succéder durant
cette période (100 milliards de GNF)3.

En tirant les leçons de ce premier programme, le gouvernement guinéen décide, en 1997,


d’élaborer une seconde « Lettre de Politique de Développement Agricoles » (LPDA2) jusqu’en
2005, ayant pour objectif un désengagement de l’Etat dans la production au profit du secteur
privé. Les résultats sont globalement positifs, avec une diminution des importations4 et une
croissance du secteur agricole. Néanmoins, à partir de 2000, on observe une forte remontée des
importations. Suivant les données 2007 du ministère de l’Agriculture, « la part du riz importé
dans le disponible total est passée de 44 % en 1995/1996 à 25 % en 2000, avant de remonter à
40 % sur les 5 dernières années ».

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Depuis 2007, la Guinée s’est dotée d’une nouvelle politique nationale de développement
agricole (vision 2015) s’appuyant sur les dynamiques d’investissement privé, de production et de
recherche de productivité dans l’agriculture (Banque Mondiale, 2011). En parallèle de ces
politiques, différents programmes de recherches et de vulgarisation rizicole ont été mis en place
pour l’amélioration de la productivité rizicole et la promotion du riz en Guinée.

Plusieurs programmes, projets et ONG, se sont impliqués dans la réalisation d’activités


agricoles notamment, l’aménagement des plaines rizicoles de la Haute –Guinée (ODRIK puis
PADER-HG, PDRS-II puis PADER-HG,PPDR-HG, PDD, PHG, PRODABEK, PEDRI-HGO, bassins
versants, ACORD-GUINEE)Guinée forestière(PAG, PDRI-GF, DERIK à Kissidougou, SOGUIPAH)
Moyenne Guinée (FIDA/PRADEL, PDRI/LELOUMA, PDRI/Yimbéring) ; Basse-Guinée (PDRI-
GM, sécurité alimentaire de Kindia, PDRI-KAKOSSA).

La période de transition (2008-2010) a été marquée par la perturbation de certains acquis


du secteur agricole, en raison de l’arrêt de financements par les partenaires au
développement lié au déficit de gouvernance démocratique.

Avec l’avènement de la troisième république (décembre 2010), les nouvelles autorités


tirant les leçons du passé, se sont inscrits dans la dynamique de la sécurité alimentaire à
travers la révision de la nouvelle politique agricole.

La stratégie de développement de l’agriculture préconisée par le gouvernement guinéen


dans le document de stratégie de réduction de la pauvreté. (DSRP 2011-2012) est axée
principalement sur l’extension des superficies irriguées afin de réduire sa forte dépendance
au régime pluviométrique, et sur l’intensification de la production par une utilisation plus
importante d’intrants agricoles afin d’accroître de façon significative la productivité.

Les mesures transversales d’accompagnement qui garantissent l’efficacité des


investissements
reposeront, entre autres, sur : i) l’amélioration de l’environnement juridique et
réglementaire ; ii) l’augmentation de la productivité de l’exploitation agricole par
l’amélioration de la fertilité des sols; iii) l’amélioration de l’accès aux facteurs et moyens de
production (terre, intrants, technologies, formation, moyens de travail, information) ; iv) le
développement d’un système viable de financement des producteurs au niveau des
différents segments du secteur agricole.(DSRP 2011-2012)

Pour faire face aux défis de la crise alimentaire dans le moyen et long terme, la Guinée a
bénéficié de l’appui de plusieurs partenaires au développement dans le cadre de la relance
des productions vivrières et notamment celle du riz qui est la base de l’alimentation des
populations guinéennes. Cette intervention s’est traduite par la mise en œuvre d’une série
de projets et programmes dont :
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 Le projet tripartite Guinée–Afrique du Sud–Vietnam pour la production de riz et


légumes en Guinée ;

 L’initiative FAO pour atténuer les effets de la hausse des prix des produits
alimentaires ;

 Le programme d’urgence pour la production de riz en Guinée/Banque Mondiale ;

 Le programme d’appui à la production de riz dans la région de N’Zérékoré ;

 Le programme pilote de production de riz de Kabiéta (N’Zérékoré) ;

 Le projet riz basse Guinée (AFD)…

 Le PNAAFA, en guinée (Moyenne guinée, Guinée forestière et la Haute-guinée)

Des partenaires au développement comme le groupe de la Banque mondiale, le groupe de la


BAD, le groupe de la BID, l’union européenne, la FAO, l’AFD, la KFW, le japon, la Chine,
l’Afrique de sud, des institutions de recherches (l’ADRAO, l’IITA, l’ICRISAT, le CORAF ETC…)
accompagnent le processus de sécurité alimentaire en Guinée.

II.2. Politique d’appui à la riziculture:

L’agriculture, et en particulier la riziculture, représente en Guinée un secteur économique non


négligeable, les importantes potentialités du pays, et notamment dans ce secteur, ont conduit
les différents gouvernements successifs à miser sur la riziculture.

Depuis 2007, la Guinée s’est dotée d’une nouvelle politique nationale de développement
agricole (vision 2015) s’appuyant sur les dynamiques d’investissement privé, de production et de
recherche de productivité dans l’agriculture (Banque Mondiale, 2011). En parallèle de ces
politiques, différents programmes de recherches et de vulgarisation rizicole ont été mis en place
pour l’amélioration de la productivité rizicole et la promotion du riz en Guinée.

Entre autres politiques envisagées, il convient de noter :

- La révision des politiques agricoles permettant d’améliorer l’accès des producteurs


aux intrants agricoles (semences de qualité, engrais et pesticides) par la mise en
place de crédit à faible taux d’intérêt ;

- La prise en compte des lignes de financement en faveur des professionnels des


engrais sont entrain d’être négociés entre l’état et la CNOP-G pour garantir la
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production, l’importation et la distribution de proximité dans les communautés à la


base.

Concernant le financement de la filière en général et le crédit agricole en particulier, l’état


est entrain de renforcer le dispositif actuel par le soutien des institutions de financement
(rencontre entre le chef de l’état et les acteurs agricoles) en vue de procéder à une
diminution du taux d’intérêt des institutions financières par un appui de la Banque Centrale.
Parallèlement, l’Etat poursuit sa politique de subvention modérée et dégressive des
intrants et équipements agricoles en faveur de la filière. Un appui est entrain d’être
apporté au secteur privé agricole dans son ensemble.

L’instauration d’un cadre de dialogue entre le chef de l’état et les acteurs du monde agricole
essentiellement des producteurs de riz en vue d’identifier les contraintes et proposer des
pistes d’action d’appui en lien avec la sécurité alimentaire.
.
C’est dans cette perspective que pour la campagne agricole 2011, le gouvernement à mis à
la disposition des producteurs d’importantes quantités d’intrants, estimé à un peu plus de
250 milliards de franc guinéen équivalent à 9,6 % du budget national

Des intrants ont été effectivement achetés et livrés aux producteurs, il s’est agit à titre
indicatif entre autre de :
- 20 000 tonnes d’engrais composés (NPK) et simple vendu à 150 000 fg le sac de 50
kg.
- Des pesticides (herbicides, insecticides)
- des semences de riz paddy

En perspectives pour la campagne 2012 (statistiques non encore disponible), il est envisagé
la livraison d’intrants nécessaires (engrais, semences pesticides).Aussi des équipements
agricoles (tracteurs, moissonneuse-batteuse, motofaucheuses, trieuse/nettoyage de riz,
décortiqueuses) destinés à la vente ont été importés.

Politique semencière
Des paysans semenciers formés et encadrés dans l’agence de production agricole
(AMPROCA) existent au niveau sur plusieurs sites de production rizicoles des quatre régions
naturelles.
Existence de trois centres semenciers qui assurent la collecte, le conditionnement, le
traitement des semences et la diffusion des semences
- centre de Koba (riziculture de mangrove)
- centre de Kilissi (production de semence de riz)
- centre semencier de Bordo-Kankan (multiplication de semence de riz pluvial

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IRAG (institut de recherche Agronomique de Guinée)

- quatre centres régionaux de recherche agronomiques (Foulayah-Kindia, Bordo-


Kankan, Sérédou-Macenta, Bareng-Pita.
- Trois stations spécialisées dans la création variétale et multiplication de semence.
- Les acquis les plus importants sont du domaine de l’amélioration variétale. Au total,
le CRA de Kilissi, depuis sa création, a mis au point 67 variétés améliorées de riz (bas-
fond et pluvial). Celles-ci sont issues de croisement entre les variétés introduites des
institutions internationales spécialisées et les variétés locales.
- Les séries CK de variétés améliorées surtout de bas-fond sont déjà très largement
cultivées en Guinée et dans la Sous région Ouest africaine. Les plus diffusées en
milieu paysan guinéen sont les suivantes : CK 4, CK 21, CK 43, CK 73, CK 90, CK 92, CK
211 et CK 801 pour le riz de bas-fond et 4 pour le riz pluvial (CK 5, CK 7, CK 71 et CK
40). Le rendement potentiel de ces variétés est en moyenne de l'ordre de 5 – 6 t ha-1
pour le riz de bas-fond et de 3 – 4 t ha-1 pour le riz pluvial avec des rendements
moyens en milieu paysans qui se situent pour le riz de bas-fond à 3 – 4 t ha-1 et pour
le riz pluvial à 2 – 2,5 t ha-1.

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III. Production
En Guinée, quatre grands systèmes de culture de riz prédominent. Cette distinction s’appuie
sur plusieurs critères, notamment l’écosystème cultivé, le régime hydrique et le capital
investi.

Le riz occupe 60 % des surfaces cultivées en Guinée et de nombreuses formes de riziculture


sont présentes suivant les régions. La riziculture en Guinée est basée sur quatre grands
systèmes d’exploitation.

On distingue donc :
1. le riz pluvial de coteau, qu’on trouve en culture manuelle dans toute la Guinée, la
culture attelée se limite par contre à la Haute Guinée et au nord de la Guinée
Forestière ;
2. le riz de bas-fond (aménagé ou non) se rencontre également dans toute la Guinée ;
3. le riz de plaine (côtière et cuvette où l’eau provient des pluies ; décrue, berge et
alluviale où les précipitations sont complétées par un cours d’eau à régime distinct) ;
4. le riz de mangrove (ouverte, fermée par des diguettes ou par des grandes digues), qui
se limite à la Basse Côte, est cultivé dans un écosystème particulier et très changeant.

III.1.Systèmes de production (sur brulis, plaine, bas-fonds, mangrove) ; forces


et faiblesses (contraintes)

III.1.1. Le système de culture d'abattis brûlis sur coteau :


Cette riziculture se fait de manière traditionnelle, appelée aussi riziculture sèche, elle est la
plus pratiquée dans le pays. Elle est réalisée un peu partout et se rencontre sur les coteaux,
sur les montagnes, sur brûlis de forêts après défrichement, à la suite d’une jachère plus ou
moins longue. Pour ce système le riz pluvial de coteau, désigne une culture de riz pratiquée
sur des coteaux dont l’alimentation hydrique dépend totalement des pluies. Durant tout le
cycle cultural, le sol des champs de riz n’est jamais inondé de façon prolongée. Le sol reste
donc aéré en permanence à la différence de celui du “ riz pluvial de bas-fond ” qui peut être
inondé d’une lame d’eau plus ou moins persistante après les pluies. Dans ce dernier cas les
conditions physico-chimiques, la microflore et la microfaune, comme les adventices, sont
alors celles de la riziculture irriguée (Godon P. et Lecomte Y., 1996). Quant à la désignation “
de coteau ”, elle indique le milieu physique de culture qui regroupe le plateau, la butte et le
versant.

Les principales opérations culturales qui sont : défrichement, débardage, labour, semis,
désherbage et récolte, se font essentiellement à la main. Son rendement qui est encore

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faible (0,900 à 1,5 tonne/ha), est fonction du niveau de fertilité des sols et de la répartition
des pluies. Sans l’utilisation des engrais il serait difficile d’avoir de hauts rendements. En
Haute Guinée, la savane guinéenne, l’amélioration de la riziculture pluviale se fait par
l’introduction de la culture attelée, de la rotation des cultures, de l’emploi des variétés plus
performantes et d’une fertilisation mieux adaptée. La disponibilité des terres et les moyens
de production dont disposent les paysans déterminent la proportion des exploitations par
système de culture.

Ce type de riziculture représente 64%de la production du riz en Guinée.


Ce système s’étend mais connaît des difficultés. La durée des jachères diminue et les
rendements stagnent voire baissent

Contraintes :

- La baisse de la fertilité des sols due à la pression démographique et au système


extensif de production entraînent des durées de jachère de plus en plus courtes ;
- Le faible niveau d’équipement des producteurs et l’absence d’équipements
appropriés pour certaines opérations culturales essentielles (destruction des arbres
et arbustes, labour, semis, récolte, etc.) ;
- Insuffisance de variétés améliorées spécifiques
- Faible efficience des techniques culturales utilisées

Photo1 : Riziculture de coteaux


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III.1.2. Le système de culture de bas fond :

Les bas-fonds se définissent dans le contexte général de paysage et par rapport aux autres
unités morphologiques. Ce sont les fonds des vallons et des petites vallées. Ils constituent les
grands axes de drainage des eaux. Les eaux de ruissellement s’y écoulent, les nappes
phréatiques s’y concentrent. Ils subissent donc l’influence directe des versants et des
sommets essentiellement par le biais des transports liquides et solides (Berton S. 1988).

Contrairement à une plaine alluviale, le cours d’eau d’un bas-fond est généralement
temporaire.
Le système de culture de riz de bas-fond se définit comme suit : dans un bas-fond où la terre
est engorgée voire inondée pendant la saison des pluies, la seule culture possible est le riz
qui sera plus ou moins inondé, contrairement au riz de coteau.

Ce système représente 10 % des superficies rizicoles. Les rendements se situent entre 1,5 et
2,5 t/ha. 20 à 25 % des volumes sont mis en marché par les producteurs. Les bas-fonds
aménagés donnent quant à eux des rendements allant jusqu’à 3 t/ha. 8000 ha sont
actuellement aménagés sur un potentiel aménageable de 42 000 ha. Toutefois, on constate
de nombreux abandons de parcelles aménagées après 5 à 10 ans de mise en valeur. Des
itinéraires techniques permettant de maintenir le niveau de fertilité de ces espaces restent à
vulgariser à plus grande échelle.

Mais on constate dans l’ensemble une tendance de descente vers les bas-fonds, parallèle à
la crise de fertilité des systèmes de coteau (hinterland de Guinée maritime et Guinée
forestière notamment)

Photos2 : Riziculture de bas-fonds


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Les bas-fonds se rencontrent un peu partout en Guinée. On les rencontre dans les zones
nord-ouest de la Guinée Forestière (Kissidougou, Guéckédou, Macenta Ouest). On distingue
généralement :

• La riziculture de bas-fonds non aménagée (traditionnelle) : Ce type de riziculture est


pratiqué dans les bas-fonds à hydromorphie temporaire. Elle est mise en valeur après
défrichement sommaire sans planage ni maîtrise d’eau.

• La riziculture de bas-fonds aménagés : L’aménagement des bas-fonds est l’une des


principales composantes du Programme National d’Infrastructure Rurale PNIR.
La typologie d’aménagement repose sur différents types de réalisation :

- Type 1 : confection de casiers suivant les courbes de niveau et planage,

- Type 2 : type 1 + drains pour évacuer les excès d’eau,

- Type 3 : Type 2 + réseau d’approvisionnement et de distribution d’eau,

- Type 4 : Type 3 + petite retenue d’eau permettant une maîtrise totale d’eau toute
l’année.

Contraintes :
- Le faible niveau d’équipement des producteurs et l’absence d’équipements
appropriés pour certaines opérations culturales essentielles (semis, mise en boue,
planage, etc.) ;
- La faible maitrise de l’eau qui est le facteur fondamental de production ;
- La dégradation des ouvrages existants antérieurement aménagés par les projets et
programmes d’appui à la riziculture ;
- La précarité ou les limites de régimes fonciers pour la sécurisation des
investissements (cas de la guinée forestière) ;
- Le non-respect des itinéraires techniques (doses et modes d’application de la fumure,
gestion de l’eau) et du calendrier cultural lié au manque de main d’œuvre ;

III.1.3. Le système de culture de plaine :

Les systèmes de plaines se caractérisent par un relief plat.

On distingue deux types de plaines suivant le régime hydrique :

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- Les plaines alimentées uniquement par la pluie. Suivant la nature du relief qui l’entoure,
on parlera de plaines côtières d’eau douce ou de plaines cuvettes.

- Les plaines alimentées par la pluie et un cours d’eau permanent (contrairement aux bas-
fonds où il est temporaire). Suivant la nature du cours d’eau (fleuve, rivière ou ruisseau), on
distinguera des plaines alluviales, de berges ou de décrue.

C'est le seul système depuis longtemps marchand avec 40 % des volumes mis en marché.Ce
système représente 9 % des superficies et ses rendements varient entre 500 kg et 2 t/ha en
fonction des crues du Niger et de ses affluents qui rendent la réussite de ce type de culture
aléatoire. La superficie des plaines aménageables est estimée à environ 120 000 ha (dont 80
000 ha en Haute Guinée).

C’est un des deux systèmes de culture ciblé depuis l’époque coloniale pour augmenter la
production rizicole en Guinée. La fin des années 50 a vu de nombreux aménagements sur le
Niger, prolongements évidents des offices du Mali. La première république guinéenne a
également tenté de développer la riziculture dans ces zones, en mettant l’accent sur la
culture mécanisée (introduction de nombreux tracteurs, dont certains sont encore en
service aujourd’hui).

Photo 3 : Riziculture de plaine

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Contraintes
- Le faible niveau d’équipement des producteurs et l’absence d’équipements
appropriés pour certaines opérations culturales essentielles (semis, mise en boue,
planage, etc.) ;
- Installation des crues (inondation prolongée) tout au long des fleuves qui longent les
plaines ;
- Détérioration des ouvrages des périmètres aménagés par les projets et programmes
qui se sont succédé.
- Déficit pluviométriques entrainant des pertes de récoltes.
- Exode rural des jeunes (orpaillage) entrainant la pénurie de main d’œuvre
- Insuffisance d’aire de séchage et de battage sur les sites de production

III.1.4. Le système de culture de mangrove :

Du fait des dépôts perpétuels d’alluvions, ce milieu est complexe et très changeant. Pour
cultiver, les paysans ont dû s’adapter à ce milieu difficile qui est à la fois doux et salin.
Ils ont développé la riziculture de mangrove depuis des siècles.
En fait, la mangrove correspond à un lieu de rencontre de deux types d’eau : l’eau salée et
l’eau douce.

Elle se rencontre donc dans les grandes plaines maritimes et plus particulièrement autour de
l’embouchure d’un fleuve sur des terres placées à une distance plus ou moins lointaine du
bord de mer sur lesquelles coexistent alternativement les deux types d’eau durant l’année.

Au point de vue agronomique, les terres sont cultivables lorsqu’elles sont soumises à un flux
majoritaire d’eau douce à la période de culture. Par ailleurs, lorsque la pluviométrie est
suffisante, on peut également cultiver dans des milieux où le flux salin prédomine.
Cependant il est obligatoire de se protéger de l’eau salée et de capturer suffisamment d’eau
douce pour satisfaire les besoins hydriques de la plante cultivée.

Ce système est traditionnel chez les populations baga de basse côte, qui quadrillent les
zones de mangrove avec des diguettes séparant les casiers rizicoles et empêchant l’intrusion
d’eau salée. A l’époque coloniale, les plans d’aménagement de la basse côte prévoyaient 40
000 ha de rizières de mangrove, dont 8 000 ont fait l’objet de travaux effectifs (canaux
primaires et secondaires).

Actuellement, le riz de mangrove représente 16% des superficies rizicoles et les rendements
se situent entre 1,5 et 3,5 t/ha. 20 à 60 % des volumes sont mis en marché en fonction des
systèmes. En fait, la fertilité de ces zones peut être stable si l’eau de mer, riche en limon, est
admise dans les parcelles en saison sèche. Comme les plaines intérieures, c'est un système
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ayant de forte possibilité d'extension, une étude récente chiffre à 20 000 ha les superficies
aménageables en basse côte nord. Ces périmètres 16 % sur les périmètres du projet de
développement de la riziculture en Guinée Maritime (PDRIGM) sont par ailleurs proches des
grands centres de consommation (Fria, Kamsar, Conakry) et une véritable filière riz de
mangrove est en train de se mettre en place.

Pour l’essentiel, ces constats restent justes. L’idée force est que ce sont les systèmes irrigués
qui devraient être développés, avec des techniques permettant une meilleure maîtrise de la
lame d’eau et des aménagements qui puissent être entretenus par les producteurs. Cela
exclut les gros aménagements abandonnés après quelques années, faute d’entretien des
canaux et drains.

Contraintes

- Le faible niveau d’équipement des producteurs et l’absence d’équipements


appropriés pour certaines opérations culturales essentielles (semis, mise en boue,
planage, etc.) ;
- La faible maitrise de l’eau qui est le facteur fondamental de production ;
- La dégradation des ouvrages existants antérieurement aménagés par les projets et
programmes d’appui à la riziculture ;

Riziculture de mangrove Riziculture de mangrove (ouvrage)

Riziculture de mangrove (rizière repiqué

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Rapport de synthèse des études sur la filière riz en guinée de 2000-2011 présenté par : Alphonse YOMBOUNO,
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Encadré 1 : Les spécificités du riz de mangrove


La mangrove est définie comme un écosystème fragile caractérisé par les littoraux tropicaux. Les
mangroves sont constituées de palétuviers et situées dans les zones de balancement de marais (Futura
Science). La Guinée compte 56 000 hectares de mangrove répartis sur 300 km de bandes côtières.
En Guinée, les mangroves sont utilisées en partie pour la culture du riz. Le riz de mangrove, également
appelé riz Bora Malé, est reconnu pour sa typicité et ses qualités organoleptiques : caractéristiques liées à
ses conditions de production10. Il peut être défini comme un riz cultivé dans des parcelles au sein des
mangroves où l’eau de mer au cours de la période sèche et l’eau douce en saison des pluies. C’est un riz
cultivé sans engrais chimiques, sans pesticide, ni herbicide11. La dénomination Bora Malé nécessite une
variété résistante au taux de sel des sols qui demeure élevé12 malgré le lessivage par l’eau de pluie.

III.2.Analyse des systèmes de production rizicole (Comparaison des différents systèmes de


culture)

III.2.1. Guinée Forestière : plus grande zone de production rizicole en Guinée

Par ordre d’importance, les systèmes de culture de coteau (manuelle et attelée), de bas-fond
(non aménagé et aménagé) et de plaine (alluviale et de berge) existent en Guinée Forestière.
Le système de riz de coteau sur abattis-brûlis manuel dépasse de loin les autres systèmes de
culture.

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Les idées convergent du fait que la production de la Guinée Forestière est également en tête
du pays. En effet, sachant que les riziculteurs ne vendent que leur surplus, que les habitants
de Guinée Forestière sont les plus gros consommateurs de riz du pays,

Cependant, pendant combien de temps la Guinée Forestière peut-elle tenir encore ce


leadership ? Sa force se trouve dans un système de culture, manuelle sur abattis brûlis, qui
est en perte de vitesse. La transformation de certaines zones vers un système de culture
attelée de coteau et la progression des bas-fonds aménagés et non aménagés vont-elles
pouvoir compenser la régression du premier système

III.2.2. Guinée Maritime : seconde zone de production

Cette région considéré « scandale agro écologique» en Guinée Maritime. On rencontre des
systèmes de culture identifiés et caractérisés. Le système de culture manuelle sur coteau
prédomine en superficie ; viennent ensuite les systèmes de mangroves (fermée par les
diguettes, par les grandes digues et ouverte). Les plaines (côtière d’eau douce, cuvette,
alluviale, de berge et de décrue) devraient être en troisième position. En dernière position,
on trouve les bas-fonds (non aménagé et aménagé).

Il est à noter que certaines zones de production sont en perte de vitesse, la plus marquante
est celle de Télimélé. A cause de la diminution de la durée de la friche, les rendements du
système de culture manuelle sur coteau deviennent si faibles que les producteurs
commencent à abandonner le riz au profit de l’arachide ou du fonio.
Celle de Koundara est également en perte de vitesse, mais pour une autre raison. Le système
de culture de plaine cuvette y prédomine.

Le rendement moyen du système de culture manuelle sur coteau en Guinée Maritime est de
1.160 kg/ha, alors que celui de la Guinée Forestière s’élève à 1.420 kg/ha.
La stratégie de nombreux producteurs, qui sont proches de la capitale, est de vendre leur
production pour en pouvoir racheter du riz importé.

III.2.3. Haute Guinée : troisième zone de production

En Haute Guinée, présence en premier lieu des plaines alluviales. Elles sont suivies par les
plaines cuvettes, puis par des coteaux (en culture manuelle et attelée), ensuite par les bas-
fonds (non aménagé et aménagé) et/ou les berges.

La production rizicole de la Haute Guinée est surtout marquée par son caractère aléatoire.
Dans ce cas de figure le système de culture de plaine alluviale est intimement lié au régime
des crues qui sont tellement changeantes que les producteurs ne savent pas à quelles
variétés se vouer.

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La quantité commercialisée par chaque producteur vendeur de la Haute Guinée est la plus
élevée, en particulier pour ceux qui pratiquent le système de plaine alluviale. En effet, bien
que le rendement de ce système soit relativement bas, les parcelles cultivées sont trois à
quatre fois plus grandes que celles des autres systèmes. De plus, les gens de cette région
sont les plus « petits consommateurs » de riz en Guinée, avec une moyenne de 70 kg de riz
net par adulte par an.

III.2.4. Moyenne Guinée : La région la moins productrice

Caractérisé par le système de culture de coteau (essentiellement manuel et attelé voire


mécanisé à Timbi Madina). Viennent ensuite les bas-fonds (non aménagés et aménagés) et
en dernière position les plaines (de berge, de cuvette et alluviale).

Comme en Guinée Maritime et en forêt, le système de culture manuelle de coteau est le


pivot de la production de la région. Cependant, la Moyenne Guinée correspond à la région la
plus densément peuplée en Guinée. La pression démographique a poussé les producteurs à
réduire la durée des friches jusqu’à un tel point qu’il n’est plus rentable de produire du riz.
Les sols sont devenus trop pauvres pour le riz. Dans certains villages, tel que Donghel Sigon
(Mali) on ne cultive plus le riz. Les villageois semait du riz il y avait 30 à 40 ans, de nos jours
seul le fonio peut réussir sur ces coteaux.
La totalité de la production de la région doit être autoconsommée. Les citoyens de cette
région consomment en moyenne 75 kg de riz net par adulte par an. La Moyenne Guinée est
fortement importatrice en riz local et importé. Le riz local provient surtout de la Guinée
Forestière et de la Guinée Maritime.

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Tableau 5 : avantages comparatifs de chaque type de riziculture en Guinée

Système de
Avantages Inconvénients
culture
Ce type de riziculture représente 68% de • Culture itinérante
la production totale de rie riz en Guinée. • Faible revenu
Les superficies emblavées sont 32% en • Impact négatif sur l’environnement
Guinée Maritime, 67% en en Moyenne
Guinée, 72% en Haute Guinée et 89% en
Guinée Forestière.
Riz pluvial
• Demande faible d’investissement
• Beaucoup de travail de défrichement
• Rendements faibles
• Associations avec d’autres cultures
• Moins de main d’œuvre
• Faible rémunération du travail
Cette culture est réalisée exclusivement • Difficulté de défrichement
en Guinée Maritime (51% des superficies) • Salinité des sols
• Rendement élevé selon le niveau des • Difficultés de repiquage
aménagements • Difficultés de curage des drains,
Riz de • Faible apport d’engrais • Présence des crabes
mangrove • Revenu intéressant • Coût élevé de la main d’œuvre
extérieure
• Coût élevé des investissements

Avec une réalisation de 17% en Guinée • Coût élevé des investissements


Maritime et 18% en Moyenne Guinée, pour les aménagements (généralement
cette culture favorise : pour les premières années
• la sédentarisation des paysans d’exploitation)
• la rotation des cultures (pendant • L’importance des investissements est
Riz de bas-
presque toute la saison) fonction du niveau des aménagements
fonds
• l’entretien des superficies emblavées (type 1 à 4)
• la maîtrise de l’eau • Faible mécanisation des travaux
le coût de la main d’œuvre est culturaux
raisonnable
le rendement est élevé.

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C’est surtout en Haute Guinée et en • Non maîtrise de l’eau


Moyenne Guinée que cette culture est • Coût élevé des investissements
pratiquée (28% et 15% respectivement). • Demande importante d’engrais
Riz de plaine • Grandes possibilités de mécanisation • Demande importante de main
(traction animale et mécanique d’œuvre
• Pas de destruction de l’environnement • Rendement encore faible
• Sédentarisation des paysans

III.3.Contraintes générales des systèmes de cultures

Lors de l’atelier de restitution de la synthèse des études sur la filière le 20 mars 2012 à
Conakry, les producteurs ont présenté deux principales contraintes notamment:

III.3.1. L’accès au crédit : Les producteurs ont généralement peu de moyens pour assurer
correctement leurs activités agricoles et se retrouvent confrontés à des coûts de production de
plus en plus importants. En période de soudure, les producteurs sont les plus vulnérables : ils
doivent trouver le financement pour les prochaines campagnes. Différents systèmes de crédit
sont utilisés. Le système le plus répandu dans la filière riz est celui du crédit usurier : les
producteurs se font fournir les semences contre une partie de leur future récolte, le prix lors de
l’échange étant bien en dessous du prix réel à la récolte. Cette situation est très désavantageuse
pour les producteurs.

III.3.2. L’accès aux équipements de production: pour l’accroissement des surfaces de


production, il est indispensable que les producteurs aient accès à des équipements aratoires
adaptés (charrues, semoirs, bêcheuses…) et des outils de récolte et post-récolte.

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IV. Transformation/Commercialisation

IV.1. Transformation

La production du riz « net » comprend deux principales opérations de transformation :


l’étuvage et le décorticage.

IV.1.1. L’étuvage

L'étuvage qui consiste en une transformation du riz paddy à la vapeur est pratiqué par une
multitude de femmes qui se sont spécialisées dans cette fonction.
Elles achètent le paddy, l'étuvent, le font décortiquer et vendent le riz net. C’est une
spécificité guinéenne qui donne une proportion plus importante de grains entier après
usinage.
Ce riz, de belle facture, bénéficie d’une prime à la qualité par rapport aux riz importés.

Photo 5: Procédé d’Etuvage amélioré Photos 6Séchage des stocks de riz paddy
étuvé

Photos 7Elimination des impuretés sur riz étuvé Photos 8Exposition du riz étuvé par les
femmes

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IV.1.2. Décorticage :

L’amélioration de la transformation constitue le facteur déterminant. En effet, autrefois, la


presque totalité du paddy commercialisé était décortiqué à partir des rizeries plus ou moins
vétustes mais produisant du riz haut de gamme. A cause des problèmes techniques et de
gestion, ces rizeries ont laissé la place à de petites décortiqueuses de faible capacité, qui ne
classent pas le produit.

Le décorticage, essentiellement manuel ou effectué dans certains centres à l’aide de vielles


machines, restait cependant un goulot d’étranglement de la filière du riz local jusqu’à la
récente explosion du nombre des petites décortiqueuses privées de type Engelberg.
Cette véritable « révolution des décortiqueuses » est certainement l’événement le plus
marquant qu’a connu la filière riz local dans les années récentes, et le facteur essentiel du
développement du marché et par conséquent de la production.
En Guinée, le parc de décortiqueuses Engelberg est passé d’environ 200 unités en 1995 à
près
de 900 unités en 2003. Ce parc est majoritairement constitué de décortiqueurs chinois
couplés
à des moteurs de 12 CV et capables de traiter 150 kilos par heure. Le recensement effectué
par DYNAFIV en 2003 nous indique les provenances suivantes :
70 % du parc est chinois
11 % vient d’Inde
12 % vient d’Europe.
Les décortiqueuses produites localement sont marginales, mais les forgerons locaux sont
souvent capables de façonner des pièces d’usure courante : tamis, lames.

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Coûts des transformateurs


Tableau N 6 : Compte d'exploitation mensuel moyen d'une décortiqueuse campagne 2002/2003

DESIGNATION VALEUR EN FG
carburant 118 000 GNF
Eau 1 000 GNF
Eau 1 000 GNF
lubrifiants 11 000 GNF
Pièces d'usure courante 11 000 GNF
réparations 8 000 GNF
autres charges 25 000 GNF
Salaires 38 000 GNF
Taxes 4 000 GNF
amortissement local 3 000 GNF
amortissement machine 44 000 GNF
total charges 263 000 GNF
poids riz paddy usiné (kg) 13 310
prix prestation au kilo 36 GNF
Chiffre d'affaire 479 000 GNF
Revenu 216 000 GNF

( Sources : enquêtes dynafiv 2003)

L’activité des petites décortiqueuses privées génère de nombreux revenus en zone rurale.
Après rémunération des salariés, il reste un bénéfice correct pour l’exploitant, de l’ordre du
salaire mensuel d’un cadre de la fonction publique. Ce compte d’exploitation est assez
similaire à ceux des années précédentes et l’on constate que la plupart des opérateurs
peuvent faire face aux mensualités des produits de micro-finance permettant l’acquisition
d’une machine sur deux ans (mensualité de 175 000 FG).

En fait, il convient de noter que cette moyenne cache des disparités entre les régions. En
Guinée forestière où la concurrence est importante et le prix du décorticage le plus bas
(environ 25 FG/kilo de paddy) le revenu moyen mensuel est de 160 000 FG contre 345000
FG en Guinée maritime et 210 000 FG en Haute Guinée.

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Processus de décorticage du riz


Photos9 : Décortiqueuse et son abri Photos 10 :Décorticage du riz

Photos11 : Ensachage du riz décortiqué Photos 12:Grain bora-malé

IV.2. Commercialisation

IV.2.1. Les principaux flux et circuits de commercialisation du riz local

L'éclatement de la production sur le territoire national, l'état des infrastructures et


l'atomisation des acteurs rendent complexe la circulation des produits. La diversité des
écosystèmes en Guinée s'accompagne d'une relative spécialisation des productions agricoles
et par conséquence des circuits de commercialisation. (SNSA 2008/2009).

De façon globale, l’écart du prix moyen entre riz local et le riz importé sur les grands
marchés guinéens peut provenir de trois (3) facteurs fondamentaux: (1) l’abondance et la
permanence du riz importé sur tous les marchés comparé au riz local, (2) le niveau
relativement bien organisé des commerçants du riz importé qui arrivent à réguler le marché,
(3) le riz importé comporte la qualité meilleure par rapport à celle du riz local.
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Il découle de ces observations que l’importation du riz n’est pas la principale cause des
difficultés de placement du riz local. La préoccupation actuelle qui est également posée est
de savoir les paramètres qu’il faut influencer pour amener les producteurs à améliorer la
qualité et la quantité du riz local en vue de le rendre plus compétitif. Il est donc important
d’améliorer le rapport qualité/prix de la production locale. Cet objectif passe par une
augmentation des rendements agricoles mais surtout par une amélioration des activités de
post-récolte (battage, séchage du paddy, étuvage, décorticage conditionnement) et des
stratégies de mise en marché. Ainsi, au niveau des politiques agricoles, les efforts de l’Etat
doivent se focaliser sur la promotion de la production du riz local.

Pour minimiser les difficultés liées à la commercialisation, il est nécessaire que l’état au delà
de son rôle régalien de contrôle et de surveillance du marché, responsabilise les acteurs du
secteur privé et envisage des mesures réglementaires visant à sécuriser la production locale
face au riz importé.

Les différents flux de commercialisation se présentent comme suit :

- Le producteur assure l’étuvage du riz, paie pour le décorticage, vend le riz net ;
- La collectrice- étuveuse vend directement le riz net à une détaillante, voire le revend
elle- même au détail ;
- Un collecteur achète le paddy au producteur et le revend à une collectrice- étuveuse ;
- Un collecteur achète le paddy au producteur, paie une femme pour l’étuver, paie le
décorticage et le revend à un collecteur de riz net ou à une détaillante.

Les transactions entre les producteurs et les collecteurs primaires se font le plus souvent sur
les marchés ruraux hebdomadaires appelés marchés de collecte.

Le transport du riz du marché de collecte au marché de consommation (en général le chef-


lieu de la sous-préfecture ou de la préfecture) est assuré par des transporteurs.

Pour l’approvisionnement des grands centres de consommation (centres urbains, régions


minières…), le circuit s’allonge avec l’intervention de grossistes qui réunissent des quantités
suffisantes de produits agricoles et qui louent un moyen de transport jusqu’à la zone de
consommation.
Pour la commercialisation du riz local, Les agents du Programme Dynafiv ont identifié en
2005 quatre (4) grands circuits de commercialisation du riz local qui se présente comme suit.

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Le schéma ci-dessous présente les grands circuits de commercialisation du riz local des zones
de production excédentaires vers les zones de consommation et la carte présente ces grands
flux à partir des principales zones de production

Schématisation d’un circuit long de commercialisation :

Producteur

Riz paddy Décortiquer

Collectrice étuveuse

Riz net

Grossiste de riz net

Grossiste assis

Détaillant

Consommateur

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Carte indiquant les circuits de commercialisation du riz local

Cette carte montre les différents circuits de commercialisation du riz en Guinée

IV.2.2. Analyse économique


L’analyse économique suivante propose de définir la répartition du prix final du riz net local
étuvé en Basse Guinée. Contrairement aux autres parties, cette analyse est centrée sur la
Basse Guinée.
Mesures économiques utilisées :
- Marge brute en GNF/kg riz net : prix d'achat-prix de vente
- Marge nette totale : recettes totales-charges totales
- Marge nette (GNF/kg de riz net) : recettes (GNF/kg de riz net)-charges
(GNF/kg de riz net)
- Charges : consommations intermédiaires+achat de matières premières(Riz)
Une typologie de deux circuits de commercialisations est prise en compte avec les comptes
d’exploitation disponibles dans le rapport

Analyse filière Riz-BG :


Il existe deux circuits de commercialisation du riz en Basse Guinée. Le premier comporte 5
acteurs et le second 4 acteurs comme définis ci-dessous.

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Circuit 5 acteurs :
- Producteur, Collecteur riz paddy, Etuveuse, Grossiste et Détaillant
Circuit 4 acteurs :
- Producteur, Collectrice-étuveuse, Grossiste et Détaillant.
Le circuit 4 acteurs est majoritaire en Basse Guinée.
Chaque circuit économique est analysé par un tableau récapitulatif des marges et des coûts
relatifs à chaque acteur, permettant de représenter la répartition.

Tableau N°7 : Bilan économique 5 acteurs


Opérateur filière GNF / kg riz paddy GNF/ kg riz net
Producteur Compte d’exploitation
Charges production 780 1 040
Prix de vente 2 000 2 667
Marge nette 1 220 1627
Ratio marge nette /prix de vente 0,60
Collecteur paddy Compte d’exploitation
Charges 2 239 2 985
Consommations intermédiaires 239 318
Prix d’achat 2 000 2 667
Prix de vente 2 300 3 067
Marge brute 300 400
Marge nette 61 82
Ratio marge nette /prix de vente 0,2
Etuveuse Compte d’exploitation
Charges 2 628 3 504
Consommations intermédiaires 225 300
Prix d’achat 2 300 3 067
Prix de vente 3 500
Marge brute 433
Marge nette 134
Ratio marge nette /prix de vente 0,3
Grossiste Compte d’exploitation
Charges 3 730
Consommations intermédiaires 230
Prix d’achat 3 500
Prix de vente 4 200
Marge brute 700
Marge nette 471
Ratio marge nette /prix de vente 0,7
Détaillant Compte d’exploitation
Charges 4 366
Consommations intermédiaires 166
Prix d’achat 4 200
Prix de vente 4 500
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40

Marge brute 300


Marge nette 134
Ratio marge nette /prix de vente 0,4

Volume vendu en kg de riz net Marge nette totale en GNF


Producteur 270 439 200
Collecteur paddy 150 000 12 285 000
Etuveuse 8 352 1 116 720
Grossiste 200 000 94 100 000
Détaillant 20 000 3 217 500

La répartition des prix au sein de la filière riz de mangrove


Le circuit de commercialisation du riz Bora Malé intègre majoritairement 4 types d’acteurs :
producteurs, étuveuses, collecteurs et détaillantes. Chaque acteur fixe la marge bénéficiaire au
produit vendu en fonction de ses coûts de production. Les données présentées dans cette partie
reposent sur une analyse filière réalisée en 2009 par Jérôme Neumeyer, elles restent donc à
relativiser au vu de la forte augmentation des prix du riz Bora Malé cette année, mais la
répartition des prix entre les acteurs restent plus ou moins inchangée.
Le graphique suivant présente dans un premier temps la répartition des coûts et marges suivant
les acteurs.
Graphique 3 : Répartition des coûts et marges au sein de la filière riz de mangrove
Source : Jérôme Neumeyer, 2009

Un premier constat apparaît de ce graphique : la majorité du prix au kilo du riz semble revenir au
producteur, ces données restant à relativiser et devant être corrélées au volume vendu par
chaque acteur. Bien que les producteurs semblent avoir la marge la plus importante à l’unité, les
volumes traités restent faibles comme le montre le tableau ci-dessous.

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Rapport de synthèse des études sur la filière riz en guinée de 2000-2011 présenté par : Alphonse YOMBOUNO,
chercheur/consultant ONG ADAPE-GUINEE : Tél : 60 54 8765/67 57 87 65/68 54 87 65/mel : yombounoalp@yahoo.fr et Bah
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Un exemple de réussite d’un système de commercialisation mis en place par les


producteurs dont le fonctionnement n’ a pu continuer pour diverses raisons(structurelles,
conjoncturelles, gouvernance)

Présentation de l’expérience de l’UBM (Union Bora Malé)

1- Contexte et le mode de fonctionnement de l’UBM

Après la revue à mi-parcours du PDRI/GM par l’AFD (bailleur de fond) en 2001, il a été constaté un
excédent commercialisable dans la zone d’intervention du projet de l’ordre de 60 %. Ceci est venu du
fait que la production a passé de 600 kg (avant aménagement) à 2 200 kg/ha (après aménagement).
Cet excédent commerciale était détenu par les usuriers. C’est ainsi que sur l’initiative de la
coordination du Projet, deux (2) voyages d’études au Mali (à Niono, office du Niger) ont été organisés
au profit des producteurs pour s’inspirer de l’expérience malienne en matière de commercialisation.

A ces voyages d’études ont participé certains leaders paysans, membres de l’Union des Groupements
des Producteurs de Kolissokho (UGPK), et de la FOP BG.

2- Fonctionnement :

Sous les directives de la FOPBG et de la coordination du Projet, des démarches ont été menées auprès
de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) et de la Société Générale des Banques en Guinée
(SGBG) en vue de :

- La livraison de 1500 t de riz Bora Malé à la CBG à raison de 90 000 kg par semaine ;

- L’obtention d’un prêt bancaire ;

Pour y arriver, il a été procédé à la :

- Mobilisation des cotisations, plus l’agrément de l’UPGP pour servir de caution bancaire à la SGBG
pour obtenir un découvert de 125 000 000 FG ;

- Signature de la convention avec la banque suivie de la signature de contrat de livraison avec la


CBG à raison de 90 000 kg/semaine ;

- Identification des différents centres de collecte ;

- Evaluation des capacités de collecte ;

- Distribution des montants en fonction des quantités collectées pendant 3 mois ;

Sur la base des livraisons certifiées par la CBG et le service de contrôle de qualité de l’état, la CBG écrit à la
SGBG pour ordonner le paiement de la quantité livrée dans ses entrepôts ; puis la CBG verse dans les comptes
de l’UGPK le montant équivalent à la quantité livrée ; l’équipe de la coordination, la Fédération et le Président
de l’UGPK décaissent à travers leurs signatures le montant payé pour le distribuer dans les différents centres
de collecte et le cycle reprend.
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L’expérience de l’Union Boora Malé (UBM), est une structure de commercialisation travaillant
avec diverses unions de producteurs de la zone de mangrove.
Cette union a réussi à vendre 1500 tonnes de riz local à la Compagnie des Bauxites de Guinée
(CBG) en organisant dans chaque bassin de production la collecte, la transformation, le
conditionnement et le transport. Ces fonctions ont été sous-traitées à des groupements
d’étuveuses et de décortiqueurs sur la base de contrats informels. L’union est actuellement
handicapée par la forte hausse du riz local, qui ne lui a pas permis en 2003 de renouveler un
contrat d’achat avec l’opérateur qui approvisionne la CBG.

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V.Organisation de la filière

Le schéma suivant présente le lien entre les différents acteurs de la filière en Guinée

V.1. Présentation des différents acteurs

Il existe quatre types d’acteurs au niveau de la filière riz, ce sont :

- Les acteurs directs : il s’agit de personnes propriétaires à un moment donné du


produit. Ce sont les producteurs, transformateurs et commerçants.

- Les acteurs indirects : ils interviennent dans le processus de transformation, de


transport ; ce sont des prestataires de services (décortiqueurs) ;

- Les acteurs d’appui : ils apportent un appui technique (formation, conseil,


information…) aux opérateurs de la filière ;

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- L’Etat : il décide des mesures politiques à prendre pour le bon fonctionnement de la


filière.

V.1.1. Les acteurs directs : Il s’agit de personnes propriétaires à un moment donné du


produit. Ce sont les producteurs, transformateurs et commerçants.
Les acteurs directs sont en relation avec le produit et sont indispensables à sa production, sa
transformation et à son commerce.

V.1.1.a. Les producteurs


- Riziculteurs : producteurs de riz paddy ; Ils sont constitués de petits exploitants ruraux et
urbains intervenants sur de petites exploitations dont la superficie varie entre 0.50 et 5
hectares réalisés de façon manuelle ou à l’aide de petits équipements agricoles (charrue).

Il y a cependant quelques producteurs leaders qui disposent de moyens appropriés


(tracteurs, motoculteurs, équipements de récolte) leur permettant de réaliser de grandes
superficies notamment dans les localités ou se trouvent des plaines comme dans la région
de Kankan (Kankan, Siguiri, Kouroussa, Mandiana) et dans la zone de Gaoual-Koundara.
On rencontre également par endroit, des champs collectifs réalisés par des groupements de
producteurs.

V.1.1.b.. Les collectrices ou commerçantes rurales

Le commerce des grains produits localement est essentiellement assuré par des
commerçants ruraux, généralement des femmes, qui achètent le paddy au niveau des petits
marchés villageois, le stockent pour le revendre sur les marchés hebdomadaires des
bourgades.

Elles peuvent également étuver et décortiquer le paddy pour revendre le riz. Elles sont les
principales clientes des unités de transformation artisanales. Ces commerçantes locales
disposent souvent d'assez peu de moyens financiers ce qui les oblige à remettre rapidement
sur le marché le riz paddy ou le riz transformé. Elles revendent ainsi le riz au détail aux
consommateurs locaux ou "en gros" à d'autres commerçantes, les "commerçantes
urbaines", sur les marchés hebdomadaires locaux.

V.1.1.c.. Les commerçantes urbaines

Ces commerçantes participent au ravitaillement des villes. Elles sont plusieurs centaines qui
assurent ainsi le lien entre les zones de production et les gros marchés urbains. Elles
achètent le riz sur les marchés hebdomadaires des gros bourgs et le revendent aux
détaillantes ou directement aux consommateurs des grandes villes de la région à des
grossistes venant des grands centres de consommation (Conakry, Labé, Kankan, zones
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minières, etc...). Elles peuvent également s'approvisionner en paddy auprès des gros
commerçants locaux, étuver et faire décortiquer le riz au niveau des ateliers présents dans
les centres de regroupements.

V.1.1.d. Les gros commerçants

Ces gros commerçants ruraux gèrent une partie du marché local par le contrôle (notamment
financier) qu'ils exercent sur la filière. Ils emploient des agents collecteurs et disposent
d'infrastructures de stockage et parfois de moyens de transport qui leur permettent de
stocker les grains et de les revendre au prix fort durant la période de soudure. Quelques uns
sont appuyés par le projet PASAL pour favoriser la commercialisation du riz local et certains
d'entre eux deviennent aujourd'hui propriétaires de machines de décorticage.

V.1.1.e. Les détaillants

Ce sont généralement des femmes qui vendent le riz (local ou importé) au consommateur
final. Elles commercialisent de faibles quantités unitaires sur les marchés de détail. Elles sont
souvent fidèles à une fournisseuse (commerçante urbaine) qui en confiance peut leur laisser
le riz à crédit.

Le GRET en collaboration avec le BSD du Ministère de l’Agriculture et l’ONG guinéenne, la


MGE ont décidé, dans le cadre de la composante « Appui à l’émergence d’une
interprofession sur la filière riz », d’appuyer la commercialisation du riz étuvé de mangrove à
Conakry. Cette initiative résulte d’un atelier de rencontre sur le riz de mangrove en Janvier
2011, atelier durant lequel il a été retenu de mener une action pilote de promotion du riz
BoraMalé.

- Les acteurs directs


- Riziculteurs : producteurs de riz paddy
- Collectrices étuveuses : femmes pratiquant la collecte et la transformation du riz
paddy afin d’obtenir du riz net
- Décortiqueurs : personnes réalisant le décorticage du riz paddy
- Collecteurs : personnes responsables de la collecte du riz paddy
- Grossistes : personnes collectant le riz net des zones rurales pour le revendre dans
les centres urbains
- Détaillants : personnes vendant le riz au détail dans les centres urbains aux consommateurs finaux

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V.1.2. Les acteurs indirects : Les acteurs indirects apportent un appui économique, financier
et technique aux acteurs directs ; ils interviennent dans le processus de transformation
(décor tiqueurs), de transport ; ce sont des prestataires de services

V.1.2.a. Les transformateurs

- En Région Maritime et en Région Forestière, les transformateurs sont présents


principalement dans les grands centres de regroupement (préfectures) mais
également dans les zones de production (sous préfecture ou district). Les
propriétaires des ateliers sont assez souvent des personnes "à la retraite", donc
relativement âgées, qui souhaitent poursuivre une activité génératrice de revenus.
On rencontre également des gros commerçants, des entrepreneurs (garagistes,...)
des fonctionnaires et parfois des producteurs. Dans la plupart des cas, les
propriétaires délèguent la gestion des ateliers à un tiers (parent ou homme de
confiance) chargé d'assurer le bon fonctionnement de l'entreprise.

Présentation des formes de riz étuvés Graphique : Répartition géographique des


groupements d’étuveuses, de décortiqueurs et de
collecteurs.

V.1.2.b. Les transporteurs

Ils assurent le drainage des produits des zones de collectes vers les différentes destinations.

L’exercice de cette activité se heurte à des difficultés liées à la vétusté des camions et
surtout du mauvais état des routes ; il faut ajouter à cela la dispersion des stocks,
l’enclavement de certains sites et l’inorganisation de la collecte qui rendent la tâche des
transporteurs extrêmement difficile ; ce qui de facto a une incidence sur le coût de la
prestation et le prix de revient du riz.
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V.1.3. Les acteurs d’appui

Les acteurs d’appui sont constitués de projets, de programmes, d’ONG de développement


intervenant sur la filière en Guinée. Ils interviennent essentiellement dans les domaines ci
après :
- du renforcement des capacités des acteurs économiques de la filière ;

- de l’appui à l’émergence d’organisations des différents acteurs de la filière et de cadres


interprofessionnels qui constituent des moyens importants pour améliorer l’efficacité et
les performances de la filière ;
- de la facilitation de l’accès à des formations (techniques, gestion, commercialisation), aux
facteurs de production et au crédit et à l’information (sur les marchés, sur le
fonctionnement de la filière, les coûts de production et les marges des acteurs) ; l’absence
de séries de données fiables freinent la compréhension de la filière et le dialogue entre
acteurs.

V.1.4. L’Etat :

Il décide des mesures politiques concernant tout ce qui relève du secteur rizicole et il est le
gardien institutionnel du respect de ces décisions par les acteurs. Il joue le rôle d’arbitre du
bon fonctionnement de la filière. A travers les services de vulgarisation et de recherche, il
est également un acteur d’appui.

Les politiques agricole et commerciale élaborées par l’Etat en concertation avec les acteurs
doivent :
- être cohérentes et favoriser le développement de la production locale afin de
contribuer à la création de revenus et d’emplois au niveau du secteur agricole mais
également de la transformation et du commerce, et de réduire la dépendance aux
importations alimentaires ;

- améliorer l’accès à la formation, aux facteurs de production (y compris le foncier et


l’eau) et au crédit tout en favorisant des pratiques respectueuses de l’environnement
et en protégeant les productions nationales ;

- permettre d’accroître les volumes de production mais également la productivité et


la compétitivité des produits en tenant compte de l’impact environnemental et donc
d’améliorer les revenus des paysans sans augmenter (voire en baissant) les prix à la
consommation ;

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- être complétées par un dispositif réglementaire, et par un dispositif de contrôle du


respect des règles élaborées en concertation avec les acteurs.

Contraintes liés à la transformation et à la commercialisation


- Forte atomisation du marché de production et de transformation
- Filière vivrière principalement vouée à l’autoconsommation
- Disparité des opérateurs en termes de volumes commercialisés, de revenus générés
- Faiblesse de la représentation professionnelle en générale, peu de véritables organisations
professionnelles
- Peu de concertation entre les différents opérateurs au sein de la filière
- Acteurs « multi-casquettes »
- Groupements de plusieurs métiers

V.2. Organisation des acteurs de la filière :

L’organisation débutante des acteurs de la filière riz

Les différents maillons de la filière riz local sont peu organisés à l’heure actuelle. Parmi les
organisations de producteurs, nombreuses sont celles qui comportent des riziculteurs, 50 %
des terres cultivées étant consacrées au riz. Mais peu de structures ont réellement
développé des services liés au riz. On les rencontre dans les trois principales régions rizicoles,
la Guinée maritime, la Haute Guinée et la Guinée forestière.

S’agissant des producteurs de la filière riz, la CNOP-G fédère à ce jour plusieurs groupements
formant les unions reparties au sein des fédérations de producteurs de riz.

Tableau n° 8 : Situation partielle des OP spécifiques à la filière riz

Nombre d’ OP Nombre
N° Régions naturelles
Fédérations unions Groupements d’adhérents
1 Basse Guinée 1 34 1159 -
FOP-BG
2 Haute-Guinée 1 23 440 16134
Fuproriz
3 Guinée forestière 1: feproriz 17 864 27564
1 FR/PC
4 Moyenne Guinée 1 FPFD 08 - -
totaux 5 82 2463 43698
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Ce tableau est indicatif et non limitatif du fait que les autres informations ne sont pas
encore disponibles au niveau de la base des données de la CNOP-G.

Outre les OP membres de la CNOP-G, d’autres organisations de producteurs évoluant sur la


filière riz existent un peu partout en Guinée et pourraient constituer les 45 % des
producteurs. Tandis que les selon les informations fournies par la CNOP-G les OP adhérentes
à son organisation pourraient constituer les 50 % ou voir un peu plus.

En moyenne Guinée, les producteurs de riz sont peu organisés excepté les préfectures de
Gaoual et Koundara seulement huit (08) unions.

S’agissant de la Basse Guinée, tous les membres des 59 unions que compte la FOB-BG
pratiquent la riziculture qui est une activité principale dans la région.
L’organisation des maillons de l’aval de la filière est encore plus balbutiante. C’est surtout
le maillon transformation qui commence à s’organiser avec des associations ou des «
syndicats » de décortiqueurs dans les localités suivantes :
- Basse Guinée : Sangarédi
- Haute Guinée : Kankan
- Guinée forestière : Gouéké, N’Zérékoré, Lola, Koulé

Ces groupements rassemblent une centaine de personnes et ont des activités soit de
lobbying (négociation des patentes, fixation d’un prix plancher par localité) soit d’achats
groupés (pièces détachées).

Le Gret pour la phase 2 du projet ACORH, a obtenu un financement de la Division de


Partenariat avec les ONG de l’AFD qui permet de consolider et étendre les activités du projet
Acorh en Guinée forestière et en basse Guinée. L’action a démarré en avril 2011 pour une
durée de trois ans en Guinée forestière. Les interventions en Basse Guinée démarreront en
2012 après une phase diagnostic en cours.

Dans le cadre du projet ACORH, on peut déjà noter des acquis fondamentaux la mise en
place de deux fédérations, constituées d’étuveuses et de décortiqueuses de riz en Haute
Guinée et Guinée Forestière lors d’assemblées constituantes organisées en décembre 2011
et janvier 2012. Ces fédérations visent la promotion de ces métiers de la transformation et
ambitionnent de devenir des interlocuteurs privilégiés de l’Etat afin de constituer des stocks
de riz de sécurité à l’échelle de ces régions.
Pour le moment, les tentatives de mise en marché par les OP sont assez disparates. Elles
manquent d’information sur les marchés, de capacités de stockage et de transformation.
Dans certaines zones, les OP sont de plus handicapées par la grande atomisation des sites de
production.

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Il faut noter toutefois l’expérience de l’Union Bora Malé (UBM), qui est une structure de
commercialisation travaillant avec diverses unions de producteurs de la zone de mangrove.

Cette union a réussi à vendre 1500 tonnes de riz local à la Compagnie des Bauxites de
Guinée (CBG) en organisant dans chaque bassin de production la collecte, la transformation,
le conditionnement et le transport. Ces fonctions ont été sous-traitées à des groupements
d’étuveuses et de décortiqueurs sur la base de contrats informels. L’union est actuellement
handicapée par la forte hausse du riz local, qui ne lui a pas permis en 2003 de renouveler un
contrat d’achat avec l’opérateur qui approvisionne la CBG.

On retiendra toutefois la grande atomisation de la plupart des acteurs de la filière riz. C’est
peut être en basse guinée, avec la présence de gros pôles de consommation, le
développement d’une sous-filière performante basée sur le riz de mangrove et des
aménagements « mi-lourds » permettant des rendements stables autour de 3 tonnes à
l’hectare que l’on verra naître petit à petit des organisations plus solides.

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VI. Recommandations générales

Production
- Favoriser la mise à disposition des paysans, des aires de séchage et des bâches et
appuyer les innovations technologiques en matière de séchage et de
conditionnement du paddy ;

- Promouvoir la mise en œuvre des micro-rizeries et des décortiqueuses selon


l’importance des grands bassins de production rizicole ;

- Assurer la promotion des paysans leaders afin qu’ils se spécialisent dans la


production et la commercialisation de semences que d’en faire une activité
complémentaire de leur production vivrière.
- Doter les services de recherche et de vulgarisation de moyens adéquats, pour la
promotion et la diffusion à grande échelle des semences des nouvelles variétés
performantes ;
- Mettre en place des structures d’alerte face aux dommages occasionnés par les
nuisibles et renforcer les capacités d’intervention des services phytosanitaires ;
- Renforcer la concertation entre l’état, la chambre nationale d’agriculture, la CNOPG,
et les organisations travaillant sur la filière riz, pour une meilleure harmonisation des
actions sur le terrain ;
- Organiser un plaidoyer auprès de l’état pour la réhabilitation des pistes rurales en
vue du désenclavement des zones de production ;
- Exhorter les projets/programmes à investir dans la réhabilitation des petits
aménagements hydro-agricoles surtout au niveau des plaines alluviales et bas-fonds ;
- développer le crédit « adapté » à des taux abordables et avec des procédures
simplifiées. Les taux pratiqués actuellement sont trop élevés.

Transformation
- Renforcer les capacités des opérateurs (étuveurs et décortiqueurs) en matière
d’entretien du matériel de transformation du riz ;
- Améliorer la qualité de l’étuvage au niveau de structures organisées
(fédérations et unions) notamment en Haute-Guinée, Guinée forestière et
Basse Guinée.

- Mettre à disposition des groupements de femmes, du matériel performant


d’étuvage amélioré ;

- Mettre en place de plates formes multifonctionnelles dans les grands bassins de


production du riz ;
- Créer un cadre de concertation entre amont, aval et les acteurs indirects, ce qui peut
- Permettra à l’avenir de faire émerger une organisation interprofessionnelle.
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Commercialisation
- Promouvoir les acquis de Dynafiv en matière d’insertion du secteur privé dans les
différentes phases de commercialisation du riz local ;
- Assurer la promotion du riz local par l’amélioration de sa compétitivité pour des prix
incitatifs aux différents acteurs ;
- Organiser un diagnostic de l’expérience de Bora-Malé en vue de ressortir les forces et
faiblesses et proposer des alternatives à diffuser en prenant en compte les
préoccupations des acteurs de mise en œuvre ;

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Conclusion et proposition d’action pour VECO

Conclusion
La synthèse des études réalisées sur la filière riz ressort : i) un fort potentiel de
développement de la riziculture en Guinée ; ii) l’existence de plusieurs systèmes de culture
selon les différentes zones agro écologiques ; iii) l’existence d’un patrimoine riche et adapté ;
iv) un début d’organisation des acteurs de la filière ; v) l’existence d’un marché national et
sous régional important en raison des qualités nutritives et gustatives du riz local et une
volonté politique de l’état d’accompagner les acteurs de la filière dans la mise en œuvre des
actions de production, transformation , commercialisation.

Cependant beaucoup de difficultés/contraintes subsistent. Celles-ci sont liées à l’inexistence


d’un système de crédit adapté aux besoins des acteurs, au manque d’équipement de
production et de transformation et à la faible structuration des acteurs au niveau de tous les
maillons de la filière.

Etant donné que VECO a déjà une expertise dans l’accompagnement des dynamiques des
pays de la sous-région au niveau de plusieurs filières, il serait souhaitable qu’il prenne en
compte certaines préoccupations ci-dessus énoncées qui entravent le développement de la
filière riz en Guinée.

Outre les interventions locales menées par l’état, les ONG du pays et les partenaires au
développement, l’appui de VECO pourrait aussi contribuer à assurer la promotion de la
filière riz Guinéenne.

Proposition pour VECO,

Production
- Renforcer les capacités de la CNOP-G et autres acteurs organisés de la filière riz à
engager un dialogue politique avec l’état sur la promotion de la filière riz
- Appuyer la mise en place d’un système pérenne de production et de
distribution de semences améliorées à travers un renforcement des relations
entre la recherche, les structures de vulgarisation et les paysans semenciers..

Transformation
- Apporter un appui aux groupements d’étuveuses et de décortiqueurs en vue
de la production d’un riz de qualité notamment en Haute-Guinée, Guinée
forestière et en Basse Guinée.
Commercialisation
- Approfondir le diagnostic de l’expérience de l’union Bora-Malé en vue de sa
relance.
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Enfin, contribuer à créer/renforcer une synergie d’action entre les acteurs de la filière via
l’appui à la professionnalisation des opérateurs et à l’amélioration des performances
économiques notamment en termes de compétitivité, innovation, qualité. Cet appui pourra
également entretenir les relations sociales, voire les développer et les pérenniser.

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Rapport de synthèse des études sur la filière riz en guinée de 2000-2011 présenté par : Alphonse YOMBOUNO,
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Souleymane consultant INADER : contact : 64 52 37 95/67 93 45 10 mail : inadergn@yahoo.fr
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Références bibliographiques

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ARI /Aly CONDE SNSA, Sékou DIAWARA IRA
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Condé, SNSA, Boubacar Diallo, MSU : décembre 2011.

4. ACA : Agence pour la Commercialisation Agricole (ACA), septembre 2007

5. Acorh. Atelier national de concertation des acteurs de la filière rizCompte rendu de


l’atelier et présentations des différents intervenants. 14 et 15 juin 2011.

6. ACORH : Présentation du projet ‘Soutenir la production, renforcer les groupements


professionnels, appuyer l’organisation des filières et la commercialisation du riz et de
l’huile (...)’

7. ACORH : Amélioration des capacités des organisations des filières riz et huile de
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8. BSD : Stratégie National de développement de la riziculture en guinée Draft I et II


Avril 2007- mai 2009.

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10. BSD, 2009, Stratégie nationale de développement de la riziculture en Guinée, BSD MAE,
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11. Bayo, Lansana, Bulletin numéro un de l’Observatoire riz en Guinée, janvier 2000 ;

12. Boun Tieng Ly et al, Analyse diagnostic des systèmes de production de riz en Guinée,
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13. BSD)/ Gret : Riz Basse Guinée - Valorisation du riz de mangrove : Atelier pour engager
une réflexion sur la valorisation du riz de mangrove. Bureau de stratégie du
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14. BSD/ministère de l’Agriculture, AFD, Conakry.

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15. CNOPG, 2007, Présentation de la CNOP-G et de la campagne agricole 2007-2008.

16. BALDE Younoussa, 2006. « Evaluation du programme d’appui à la professionnalisation des


17. opérateurs de l’aval des filières vivrières en Basse Guinée Nord (PAP BGN) ». Rapport final. MAE,
18. BCEPA, DYNAFIV, 38 pages
19. BERCA-Baara, 2006. Etude de Faisabilité, Projet de Production Durable du Riz de Mangrove
20. (PDRiM). Rapport Final, 134 pages
21. BOCKEL L, TALLEC F, 2005. « L’approche filière analyse fonctionnelle et identification des flux »
22. Module 043 Easypol FAO.
23. BROUTIN C, NICULESCU N, FRANCOIS M, 2007. Bilan des acquis des interventions d’appui à la
24. structuration des opérateurs de l’aval des filières vivrières. Note de synthèse, DYNAFIV, 19 pages
25. BROUTIN C, NICULESCU N, FRANCOIS M, 2007. Bilan des acquis des interventions d’appui à la
26. structuration des opérateurs de l’aval des filières vivrières. Rapport principal, DYNAFIV, 19 pages
27. BROUTIN C, 2009. Assistance technique Composante Appui à l’émergence d’une interprofession
28. rizicole ». Note méthodologique. 12 pages
29. BROUTIN C, 2008. CR Atelier de réflexion sur les interprofessions. DYNAFIV, 25 pages
30. BROUTIN C, 2008. Note sur réflexion sur l’appui à l’émergence d’une interprofession riz. GRET,
31. mission d’appui BSD Guinée. 8 pages
32. BROUTIN C, NICULESCU N, FRANCOIS M, 2007. Evaluation des interventions d’appui à la
33. structuration et à l’organisation professionnelle des opérateurs de l’aval des filières vivrières. Rapport
34. provisoire DYNAFIV, 115 pages
35. BROUTIN C, DUTEURTRE G, LIAGRE L, TEYSSIER J, 2009. Dossier : Les organisations
36. interprofessionnelles, des outils pour l’avenir des filières revue Grain de Sel, revue d’Inter-réseaux
37. BSD. Rapport d’activité 2007-2008 de la composante Interprofession rizicole
38.

39. Condé, Diallo, 2008, Etude de l’impact des mesures de régulation de marchés des
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vivriers en Guinée.

40. Camille Citeau, Agrocapus Ouest, Gret, Diagnostic agro-socio-économique de deux


zones d’intervention du projet ACORH en Haute Guinée Mémoire de fin d’études, ,
Gret, 2011.
41. Convergences et conflits d’intérêt entre les paysans et les consommateurs :
l’exemple de la Guinée/Peut-on surmonter les conflits et renforcer les convergences
? Florence Le Coz Cécile Broutin/Gret, Pôle AAD/Novembre 2009.

42. Dynafiv, 2005, La filière du riz local étuvé en Guinée / Campagne 2003-2004 / Quelques
résultats économiques des opérateurs de la filière, Service Suivi Evaluation Information
et Communication, DYNAFIV, juin 2005.

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43. Diallo et Subsol, Présentation de la filière riz en Guinée, diaporama, PASAL, octobre
2002.

44. DYNAFIV, suivi des importations, bulletins trimestriels, années 2001, 2002, 2003.

45. Dynafiv, 2005, Impact des mesures tarifaires sur l’agriculture et l’agroalimentaire en
Guinée,

46. FAO, DNGR, Politique et stratégie nationales de développement de la petite


irrigation ;

47. Fontan, Charlotte, Impact du volet technologies post-récolte du projet Dynafiv sur la
sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté, projet ALPA, novembre 2003 ;

48. Florence, Broutin Cécile, 2009, Rapport final novembre 2009, Gret, CFSI, CNOSC,
MAEE, AFD, Mairie de Paris.

49. Guilavogui, Koly, Contribution des OP rizicoles de Guinée à la réflexion sur les coûts
de production, la commercialisation et la qualité du riz local, CNOP, mai 2004.

50. GRET/MGE : Le riz de mangrove (Bora Malé) en Guinée : Propositions d’améliorations


pour le développement de sa commercialisation 2011

51. Hirsch, Robert, Le riz en Guinée ou la difficulté de concilier autosuffisance alimentaire


et lutte contre la pauvreté, AFD, 2000.

52. Jessica Norsa (Istom) : Le riz de mangrove en Guinée : propositions d’améliorations


pour le développement de sa commercialisation Mémoire de Jessica Norsa (Istom),
novembre 2011.
53. Initiative africaine sur le riz : disséminer les NERICA en Afrique subsaharienne
d’Afrique de l’Ouest ADRAO Rapport annuel 2001–2002.
54. IRAM/ synthèse du rapport final : évaluation des actions de l’association Univers-sel
de 2005-2007/ programme de développement durable de la production de mangrove
en guinée maritime- rehabilitation de la riziculture traditionnelle et production du sel
Jnvier 2008.
55. BSD)/ Gret : Riz Basse Guinée - Valorisation du riz de mangrove : Atelier pour engager
une réflexion sur la valorisation du riz de mangrove. Bureau de stratégie du
développement, jeudi 13 janvier 2011 à (...).
56. Kamano, Patrice, Etude de l’évolution des circuits et des flux de commercialisation de
riz local entre la Guinée forestière et grands centres de consommation de Guinée,
CNEARC-DYNAFIV, décembre 2003.
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57. MAE, 2000 : Note d’information n° 1 avril- mai- juin, SNSA


58. MAE, 2002 : Recensement national agricole, SNSA
59. MGE : Amélioration de la sécurité alimentaire en Haute Guinée et Guinée forestière :
production, transformation et commercialisation du riz et de l’huile de plame /2011.

60. MAEEEF, 2007 : Suivi des importations, bulletin n° 20, quatrième trimestre, DYNAFIF.

61. MAEF/ PASAL : Analyse diagnostic des systèmes de production /synthèse mai 2001
/programme d’appui à la sécurité alimentaire.

62. MAEEEF, 2007 : Projet de diffusion du riz NERICA/Guinée, Rapport annuel 2007

63. Note de capitalisation sur la filière riz en Guinée/Service suivi-évaluation information


communication/ Thierno Abdoul Diallo et Sébastien Subsol Mai 2004.

64. PRIAF RIZ /Analyse des filières riz par les organisations professionnelles 2006.

65. Présentation des caractéristiques du riz de mangrove (Bora Malé) décembre 2011.

66. Projet d’intensification, diversification et valorisation des productions agricoles dans


la région de Kindia (GTFS/GUI/019/ITA (FAO).

67. Rapport d’activités final, mars 2003 : Structuration et professionnalisation de la filière


riz de mangrove Affiche de synthèse, novembre 2011.

68. Recensement national de l’agriculture Campagne Agricole 2000-2001

69. S. DIAWARA et all, 2004 : Evaluation de la diffusion et de l’adoption des variétés de


riz NERICA et autres variétés améliorées de riz en Guinée, Rapport d’étude.

70. Service national des statistiques agricoles, Enquête agricole 97/98, MAEF, Guinée.

71. Système d’information sur les produits agricoles en Guinée, bulletins trimestriel de
2000 à 2003.

72. Sy, Mamadou Aliou, Etude de l’aval de la filière riz de mangrove, PDRIGM, juillet
2001.

73. Sissoko, Bayo, 2000, Flux transfrontaliers de produits vivriers en Guinée.

74. Subsol et Diallo, 2004, Note de capitalisation sur la filière riz en Guinée, ministère de
l’Agriculture, AFD, Conakry.

75. Système d’information sur les produits agricoles en Guinée, bulletins trimestriel de

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2000 à 2003.

76. Tounkara et Dramé, Evolution de la consommation alimentaire à Conakry,

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ANNEXES
I. Agenda de l’atelier de restitution de la synthèse des
études réalisées sur la filière riz en Guinée
- Date : mardi 20 mars 2011
- lieu : INRAP-DONKA

N Désignation horaire responsable


1 Installation des participants 8 h 30 - 9 h 00 organisateurs
2 Présentation de l’agenda de 9 h 00 - 9 h 10 organisateurs
l’atelier
3 Mot du coordinateur d’ 9 h 10- 9 h 20 Coordinateur
ACORD-GUINEE ACORD
4 Mot du représentant de VECO 9 h 20- 9 h 30 Représentant VECO
5 Présentation résultats de la 9 h 30- 10 h 00 Consultants
synthèse
7 Pause café 10 h 05- 10 h 30 organisateurs
8 Débats (questions et 10 h 30- 11h 30 modérateur
échanges)
9 Travaux de groupe 11h 30 – 13h 00 participants
10 déjeuner 13h 00- 14h 00 organisateurs
11 Suite des travaux de groupe 14h 00 – 14h 30 participants
12 Plénière/débats 14h 30 – 15h 15 modérateur
13 clôture 15h 15 – 15h 30

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II. Questions, suggestions et recommandations des participants à


l’atelier

n Prénom et noms Questions/Suggestions/propositions


Foulématou A quel niveau se situe la concurrence entre le riz local et le riz
CAMARA importé ?
Au niveau de certaines zones de la basse guinée, il faut noter grâce à
l’intervention des projets,Dynafiv et Riz BG, les unions d’étuveuses et
de décortiqueuses existent
Mamadou saidou -Existe-il un catalogue de variétés en fonction des régions
sow - état des lieux des centres de production des semences
-les maladies et ennemis du riz
- le PNIASA copte s’impliquer dans la politique semencière suite à la
demande du Gouvernement.
Daouda Camara -La méthodologie utilisée au cours de l’étude
FOP -BG - les systèmes de culture (4) de riz existent en Basse Guinée
- les variétés de riz locales sont beaucoup plus sollicitées par les
riziculteurs à cause de la plasticité et l’adoption aux écosystèmes.
Abdoulaye II BAH Au niveau organisation de la filière riz, il est important de citer les OP
(groupements, unions, fédérations, CNOP)
-Situation partielle des OP : rajouter la FOF-BG et la FPFD (moyenne
Guinée)
-en terme de difficultés, il n’ya pas de dysfonctionnement des OP plutôt
une faible capacité économique
-en terme de stratégie, c’est important de proposer à VECO de
renforcer ou s’appuyer sur la CNOPG et ses fédérations rizicoles
- c’est important de citer quelques programmes en cours ou en
négociation portant sur le riz en Guinée.
Ajouter la fédération des rizi piculteurs (GF)
-il existe un document sur les OP en Guinée (2008- -IRAM) à la CNOPG, :
AFD
Marine RETIF -Questions des semences des banques non abordées
-Union bora malé- fin du contrat minier
AFD - un document FOPBG (patrice Kamano/BSD) AFD
- Distinguer l’approche sur la qualité du riz local
-Hiérarchiser les priorités
-apporter des regards extérieurs
-question de positionnement de l’état guinéen : sa vraie position
-une doléance/ nous transmettre les documents + une liste.
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Tenir compte des objectifs et les résultats des projets précédents (


Kerfalla Dynafiv, riz basse Guinée, ACORH etc…)
Camara Prolifération des OP (amont, aval) grâce aux lois L/013 et L/014
-Accords inter+acteurs (accord entre acteurs en amont et aval) et
accord entre les acteurs de la filière riz et les sociétés privées
(idée de système de dépôt vente entre organisations des étuveuses et
MGE organisation des producteurs)
Contrat entre les étuveuses et les services publics
- mentionner la mise en place des fonds de bonification du taux
d’intérêts de crédit pour les acteurs de la filière riz.
- création de deux fédérations en haute-guinée et Guinée forestière
Diakité Quels sont les critères de choix pour l’intervention dans un pays
-synergie et non confrontation
-intervention dans un domaine complémentaire à ce que font les autres
partenaires
-quels liens pouvez-vous envisager pour que la production soit de
qualité.
Kamano patrice Qualité de riz local (Fédération des étuveuses de Kankan et nzérékoré
-unions mises en place par Dynafiv
Riz BG (voir Arsène ou AFD)
Compte d’exploitation des étuveuses
Vetusté du matériel des décortiqueuses qui date de 2008 du fait de
manque de fond de roulement
André LAMAH -Manque de support
-c’est un travail de diagnostic qui est fait
Non prise en compte de la fédération des rizipiculteurs en GF
M Camara USAID Pas eu de visite des consultants
-la version de quelques études faite sur le riz est disponible à l’USAID.
-étude des variétés pouvant s’adapter aux changements climatiques
(aléas de la nature) assorties de recommandations
-micro crédit ; envisage un système de Micro-crédit à accorder aux
petits exploitants à travers les banques de la place(ECOBANK)
ABDOULAYE la traction animale EST BEAUCOUP PLUS mérite d’être signalé en Basse
CAMARA RGTA Guinée.
Equipement des producteurs (petits exploitants) en machines aratoire
au lieu d’importer assez de tracteurs

Présidente FOP- -concurrence riz importé /riz local


BG -la présence des unions d’étuveuses en Basse Guinée non évoqué dans
la synthèse

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CNOPG ; Concertation périodique entre les acteurs de la filière riz


Les études devraient commencer par la production
-l’octroi des équipements aux producteurs mérite d’être évoqué.
Macky Bah Au niveau transformation et commercialisation ; quelle est la position
des OP riziculteurs par rapport à la CNOPG
III. Travaux de groupe

CONSIGNE 1.
1. Comment améliorer la qualité de l’étuvage et réduire le coût de vente
du riz étuvé ; la zone la plus indiquée et pourquoi ?

Membres du groupe I
- Patrice KAMANO
- RAMATOULAYE diallo
- Ibrahima I BAH
- JEAN AERTSEN
- Kerfalla CAMARA
- Macky BAH

Amélioration de la qualité de l’étuvage

• Collecte homogène
• Formation adéquate
• Equipement amélioré
• Respect cahier de charge
• Amélioration conditions de stockage
• Décorticage adéquat
 Réduction de coût de vente
• Améliorer la productivité de l’étuvage
- Matériel d’évage avec les ballesde riz comme combustible
- Accords intern-acteurs
• Amélioration de la production du paddy
• Faire de l’économie d’échelles
• Appui en FDR
• Appui à l’acquisition des équipements durables

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 Zones les mieux indiquées


- Guinée Forestière
- Basse Guinée
- Haute Guinée
 Pourquoi ?

• Compte tenu du potentiel rizicole


• Possibilité de labelisation (Riz mangrove, riz bas-fond)

CONSIGNE 2.
Politique
1.Quelle action pertinente, les organisations paysannes de la filière riz, la CNOPG et la
chambre nationale d’agriculture peuvent entreprendre en direction de l’état ou du privé
pour rendre la filière plus compétitive (par rapport au riz importé ? Quelles sont les
conditions à remplir pour réussir une telle action ?

Membres du groupe II
- Sékouba KOUROUMA , IRAG
- Sékou CAMARA ,
- Bilivogui Souakoly
- Sylla YAYA
- Bah Abdoulaye 2
- Elhadj Amadou lopser SOW
- Thierno Moussa DIALLO
- Lansana Bayo
- IFANG Godfroid

Actions existantes

Action Cible Par qui ?


MINAGRI
1. Accès aux engrais CNOP-G
CH. AGR
2. Accès équipements CH. AGR CNOP-G
MINAGRI
3. Accès aux intrants BM, PNAAFA, etc… CNOP-G
CH. AGR
IRAG
4. Négociation de conventions - cadre CNOP-G
ANPROCA
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5. Négociation de projets d’appui

Exemple : Aménagements
Partenaires
CNOP-G
Etat
 Infrastructures de commercialisation et de
stockage ;

 Unités de transformation

Nouvelles actions proposées

Action Cible Par qui ?


Etat
1. Accès au crédit Partenaire CNOP-G + FED
Banques
2. Augmente la part du secteur Agricole dans le Etat
CNOP-G
budget national 10 % Ass. nationale
CNOPG
Etat
3. Descenclavement des zones de production FED
Partenaire
OSC
4. Améliorer la législation et veiller sur la mise en
œuvre :
- Semences Ass. Nationale CNOPG
- Code foncier Etat FED
- Code des collectivités GVT OSC
- Pesticides
- Loi d’orientation AGR
CNOPG
MIN COM FED
5. Régulation du circuit de commerce riz
OSC
CNOPG
CH.AGR FED
6. Accaparement des terres
OSC
Ass. Nationale CNOP-G
7. Agriculture Familiale
IRAG
8. Intégration, recherche dans les systèmes de MINAGRI
production familiale.

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CONSIGNE 3.

Bora-Malé, une expérience de contractualisation entre OP et une société d’achat à


analyser. Rappeler le contexte et le mode de fonctionnement ; dégagez les forces et
faiblesses ; quelles dispositions faut-il prendre pour relancer l’expérience.

Membres du groupe III


- Souleymane KEITA , Berca-Bara
- Foulématou CAMARA, FOP/BG
- Daouda CAMARA, FOP/BG
- Yacouba Diakité SIPAG
- Hasmiou BAH, DNGR
- Abdoulaya CAMARA, RGTA
- Joseph Sagno, VECO

Contexte : Revue mi-parcours


Constat : Excédent commercialisable (60 %)
Voyage d’études : (2) à Niono
Fonctionnement :
 Identification client : CBG

 Négociation de 1 500 t de riz net /trimestre


 Recherche de financement
 Mobilisation des ressources (cotisations)
 Mise à disposition de l’agrément U.G.P.K. et 160 millions pour servir de
caution à la SGBG
 Signature contrats :

- Avec SGBG

- Avec CBG

 Identification des différents centres de collecte en fonction des capacités des


zones.

 Livraison de 90 t de riz net/semaine

 Contrôle de qualité (service de l’état et la CBG)

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 Certification

 Ordonnance de paiement par la CBG dans les comptes de l’UGPK

 Décaissement des montants et distribution dans les différents centres de


collecte et le cycle reprend.

Forces Faiblesses

- Sécurisation de la production - Risques de manipulation des gros montants


/les produits non préparés ;
- Augmentation du revenu
- Délais court de l’opération ;
- Responsabilisation des productions
- Le taux d’intérêt élevé du crédit
- Mise en confiance mutuelle
- Qualités variable des quantités livrées
- Naissance de l’UBM
- Création anticipée de l’UBM
- Riz local apprécié

Dispositions :

 Restructuration de l’UBM

 Définition d’un plan d’action

 Renforcement des capacités

 Recherche de débouchés et financement

 Lancement commercialisation.

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