Pathologies Du Système Nerveux-1-1
Pathologies Du Système Nerveux-1-1
Pathologies Du Système Nerveux-1-1
Objectif général
A- SEMIOLOGIE
Les céphalées
Définition
Mal de tête, d'étiologie variée, plus ou moins
graves : traumatisme crâniens, poussée
hypertensive, AVC, prises de certains
traitements…
Les différents types
Les céphalées de tension :
- douleur lancinante, d'intensité modérée, non
pulsatile, peut être épisodique ou permanente
avec une sensation de tête serrée en étau. C'est «
le mal de tête » commun, fréquent en fin de
journée, suite à un stress, un effort de
concentration et / ou visuel intense. Le traitement
se fait par des antalgiques d'action faible.
les céphalées secondaires :
- associées à une pathologie ORL,
ophtalmologique ...
- Le traitement de la pathologie élimine
rapidement la céphalée.
La maladie de Horton (=artérite
temporale) : +++ personne âgée, la
céphalée est associée à une
hypersensibilité du cuir chevelu et une
altération de l'état général et baisse du
champ visuel parfois.
- Traitement : intervention chirurgicale et prise de
corticoïdes afin d'éviter une thrombose de l’artère
ophtalmique pouvant entrainer une cécité
irréversible.
L'hypertension intracrânienne : céphalées
violentes, accompagnées de
vomissements en rapport avec une
pathologie grave : hématome post
traumatique, tumeur cérébrale,
hémorragie méningée.
Les paresthésies
Définition
Une paresthésie est une sensation anormale à la
surface de la peau sans qu'il y ait pour autant de
contact. Il s'agit le plus souvent d'un trouble
désagréable mais qui n'est pas douloureux.
Les symptômes classiques vont du fourmillement
plus ou moins étendu à des picotements voire une
sensation de brûlure en passant par toutes sortes
de piqûres, sensations de moiteur ou au contraire
de froid.
On peut les ressentir dans diverses parties du
corps, en particulier les membres et dans leurs
extrémités. Pour cela, si elles persistent au-delà
d'une cause circulatoire ou de froid intense, il ne
faut pas hésiter à consulter.
On distingue les paresthésies ponctuelles et les
paresthésies chroniques dont les symptômes
persistent.
Causes
Les causes d'une paresthésie peuvent être très
nombreuses.
- circulation sanguine "coupée". Aussitôt
rétablie, les fourmillements disparaissent peu à
peu.
- hyperventilation, une exposition au froid ou
lors d'attaques de panique.
- maladie neurologique ou métabolique. Ces
maladies pouvant avoir des degrés de gravité
divers.
NB : les paresthésies sont un symptôme commun
à de nombreuses pathologies, mais la sévérité des
symptômes n'est que peu liée à la gravité de la
maladie ou de la cause.
Parmi les nombreuses pathologies pouvant
entraîner une paresthésie :
- des maladies neurologiques : sclérose en
plaques, AVC, etc. ;
- des maladies métaboliques : hypoglycémie,
hyperthyroïdie, diabète, alcoolisme, etc. ;
- la toxicité d'un traitement médicamenteux :
produits de cancérologie, médicaments opioïdes ;
- des syndromes compressifs : syndrome du
canal carpien par exemple ;
- les tumeurs ;
- les traumatismes ;
- les infections ;
- des carences nutritionnelles : en vitamines
B12, B5, etc. ;
- des pathologies articulaires : arthrite
rhumatoïde par exemple
- des maladies virales comme le zona ;
- des intoxications au mercure, par radiation...
Traitement
Une fois établie la cause de la paresthésie par
l'intermédiaire d'analyses sanguines, d'examens
radiologiques (IRM, Cat-Scan), d'une ponction
lombaire ou d'une biopsie, on pourra établir un
traitement.
À la fois banales et pouvant relever de pathologies
graves, les paresthésies ont des causes très
variées. Pour les traiter, il faut commencer par en
établir les causes de même que leurs conditions
de survenue, les facteurs déclenchant, leur durée
et les signes d'accompagnement. Une fois établi le
diagnostic, on pourra enclencher un traitement
adapté.
La paralysie
La paralysie est une perte de motricité d’un ou de
plusieurs muscles. Elle peut être partielle ou totale
et concerner n’importe quel muscle, que ce soit
au niveau d’un membre, du visage, d’une petite
zone du corps ou de toute une partie (hémiplégie
ou tétraplégie par exemple). La paralysie est due à
des lésions de nerfs ou des muscles. Elle peut être
d’origine centrale (= lésion du cerveau ou de la
moelle épinière) ou périphérique (lésion des
nerfs).
Elle peut être définitive ou réversible.
Les différentes formes de paralysie
La paralysie faciale
La paralysie des muscles innervés par le nerf
facial, qui se traduit par une atteinte de la
motricité d'une partie du visage (un côté, ou la
périphérie). Les causes sont multiples : tumeur
comprimant le nerf, diabète, etc.
La paralysie des cordes vocales
On parle aussi de paralysie laryngée unilatérale et
de paralysie bilatérale des cordes vocales. Celles-ci
apparaissent souvent à cause d’une tumeur.
La paralysie du sommeil
Il s'agit d'un trouble du sommeil caractérisé par
l’impossibilité de bouger ou de parler au réveil
pendant la nuit ou au moment de
l’endormissement, qui dure quelques secondes ou
quelques minutes.
La paralysie cérébrale
La paralysie cérébrale est aussi appelée infirmité
motrice cérébrale. Elle désigne un ensemble de
troubles moteurs et/ou cognitifs dus à une
atteinte cérébrale précoce, avant la naissance,
pendant (privation d’oxygène par exemple) ou
dans les deux premières années de vie.
Les symptômes associés à la paralysie
Cette paralysie des muscles peut s'accompagner
d'autres signes tels que :
- une raideur des muscles ;
- une perte de sensation dans les jambes ou
dans les bras ;
- une incapacité à soulever la partie avant du
pied (pied tombant) ;
- des difficultés pour avaler ;
- des douleurs articulaires ;
- des mouvements involontaires ;
- des troubles de la parole (impossibilité de
parler) ;
- des spasmes.
Les causes
Les maladies paralysantes
De nombreuses maladies peuvent être à l’origine
d’une diminution ou d’un arrêt de la capacité de
mouvement :
- la sclérose en plaque ;
- certaines maladies neuromusculaires
(d’origine génétique ou non) ;
- certaines maladies infectieuses comme la
poliomyélite.
- Une lésion d’un nerf ou d’un muscle
- La lésion ou section d’un nerf ou de la moelle
épinière suite à un accident peut provoquer une
paralysie. Il peut aussi s’agir d’une lésion due à
une tumeur.
- Un accident vasculaire cérébral (AVC)
Un AVC provoque une incapacité du cerveau à
transmettre les informations d’exécutions des
mouvements aux muscles : les muscles ne
peuvent pas répondre. On parle d’hémiplégie
pour désigner cette paralysie (elle se manifeste du
côté droit du corps).
Les conséquences
- un AVC imminent.
Ces déficits de la motricité peuvent être
irréversibles.
Traitement et prévention
Les solutions dépendent évidemment de la cause
et de la zone paralysée. En cas de lésion de la
moelle épinière, par exemple, il n’existe
malheureusement pas de traitement « réparateur
».
Dans les autres cas, seul un examen médical
complet permettra d’identifier la cause de la
paralysie. Dans certaines situations, la paralysie
est réversible et bénigne. Il faut toutefois savoir
qu’elle est souvent le signe d’une atteinte grave.
Perte de sensibilité
Définition
L'hypoesthésie désigne une diminution de la
sensibilité. Généralement, l'hypoesthésie est la
conséquence d'une atteinte d'un ou plusieurs
nerfs. C'est parfois un symptôme de maladies
comme le diabète ; l'alcoolisme. Plus rarement, la
sclérose en plaques, certaines tumeurs ou un AVC
peuvent également induire une hypoesthésie.
"L'hypoesthésie peut être due à une atteinte de
différents types de sensibilité, comme la
sensibilité thermique ou douloureuse, ou la
sensibilité profonde".
Les signes
Dans l'hypoesthésie, ce sont souvent les nerfs qui
sont atteints plutôt que le cerveau. Elle peut être
le signe de nombreuses pathologies :
- Du diabète : l'excès de sucre dans le sang peut
entraîner une polynévrite, c'est-à-dire une
atteinte des nerfs du système nerveux
périphérique.
- L'alcoolisme : "Les alcooliques développent
souvent des polynévrites alcooliques qui touchent
les membres inférieurs donc ils ont du mal à
marcher"
- Le syndrome du canal carpien qui bloque les
nerfs de la main. Il se manifeste par des
fourmillements dans les doigts et une perte de
force musculaire de la main.
- Une sclérose en plaques : cette maladie
provoquée peut toucher des zones du cerveau ou
de la moelle qui engendrent des troubles de la
sensibilité.
Plus rarement, certaines tumeurs ou un AVC
peuvent également induire une hypoesthésie.
Les symptômes
"L'hypoesthésie se manifeste par une diminution
de la sensibilité au niveau de la zone touchée.
Souvent, des fourmillements, picotements et
sensations d'engourdissement sont associés
(paresthésie). Il peut s'agir d'une perte de
sensibilité thermique (le patient ne sent ni la
chaleur ni le froid), une perte de sensibilité de la
douleur ou une atteinte de la sensibilité profonde
(proprioceptive), c'est-à-dire que le sujet ne
parvient plus à déterminer le positionnement de
la zone touchée dans l'espace."
Quelles parties du corps ?
"L'hypoesthésie peut affecter n'importe quelle
partie du corps selon sa cause mais lorsqu'elle est
liée à une polynévrite alcoolique ou une
polynévrite diabétique, elle se manifeste souvent
dans les jambes".
Le diagnostic
Le diagnostic de l'hypoesthésie repose sur un
interrogatoire et un examen clinique du patient.
"Le neurologue réalise le test du pique/touche à
l'aide d'un objet pointu pour vérifier si le patient
différencie la piqure du toucher. Le test de la
sensibilité thermique consiste quant à lui à
alterner les stimuli chauds et froids sur les
membres du patient. La sensibilité profonde est
évaluée, entre autres, par le test de sensation de
position du gros orteil". Outre ces tests de
sensibilité, des examens complémentaires
(électromyogramme, IRM, bilan sanguin) pourront
éventuellement être prescrits.
Traitements
Le traitement est celui de la cause ayant
déclenché l'hypoesthésie. Ainsi, si le sujet a du
diabète, il faut l'équilibrer. S'il boit de l'alcool, il
faut arrêter. Les vitamines B1, B6 et B12 pourront
lui être administrées. Quant au syndrome du canal
carpien, une intervention chirurgicale est
nécessaire pour décoincer les nerfs atteints
Hyperesthésie :
Définition
L'hyperesthésie se traduit par une perception hors
norme d'un stimulus en particulier ou de
différents stimuli qui, normalement, ne causent
aucune douleur. Il s'agit d'une intensité anormale
de la sensibilité des sens.
L'hyperesthésie est considérée comme une
exagération :
- soit pathologique ou maladive ;
- soit physiologique, c'est-à-dire non liée à une
pathologie.
Caractéristiques des différentes formes
d'hyperesthésie
L'hyperesthésie peut être déclenchée par des
stimuli de zones différentes. Les différentes
formes d'hyperesthésie sont répertoriées comme
suit :
- Hyperesthésie cutanée incluant le cuir chevelu
: le moindre effleurement d'une zone du corps ou
du crâne peut déclencher une douleur.
- Hyperesthésie relationnelle : elle relève du
domaine psychiatrique et désigne une
susceptibilité exagérée du sujet dans ses relations
sociales.
- Hyperesthésie sensorielle : elle relève du
domaine de la psychologie et concerne
principalement les sujets surdoués (adultes et
enfants) et/ou autistes présentant une
exacerbation des sens (ce qui est source de stress
car il y a une incapacité à se défendre contre ces
agressions sensorielles). Celle-ci s'explique par la
rapidité de réaction du cerveau et de sa
réceptivité des informations sensorielles, mais
aussi par le fait que ces personnes ont une pensée
en réseau plutôt que hiérarchisée comme la
plupart des gens.
- Hyperesthésie visuelle et hyperesthésie
auditive : elles se traduisent respectivement par
une hypersensibilité aux stimulations de la vue et
de l'ouïe.
- Hyperesthésie dentinaire : elle est ressentie
en cas de récession gingivale.
Causes de l'hyperesthésie
Certaines formes d'hyperesthésies peuvent être
ressenties de façon tout à fait épisodiques ou
beaucoup plus fréquemment.
- hypersensibilité des seins lors du syndrome
prémenstruel ;
- hypersensibilité du cuir chevelu ou de la peau
en cas de fièvre importante ;
- hypersensibilité de la boîte crânienne dans le
cas de céphalées déclenchées par une intolérance
à un bruit ;
- hypersensibilité des cinq sens chez les
personnes dites à haut potentiel.
Il est fondamental de pouvoir déterminer l'origine
de cette hypersensibilité. Pour ce faire, le sujet
doit consulter afin que le médecin procède à un
examen de la sensibilité.
Perte de connaissance
Définition
Une perte de connaissance, communément
appelée la syncope, correspond à "une altération
de la conscience avec une perte de contact avec
l'environnement extérieur".
Symptômes d'une syncope
Le malaise peut parfois être caractérisé par
différents signes avant-coureurs : sueurs,
bourdonnements dans les oreilles, vision floue,
palpitations, oppression respiratoire... Il se
manifeste par une pâleur, des vertiges, d'une
sensation de faiblesse et un évanouissement
brutal. En cas de symptômes identiques mais sans
perte de connaissance vraie, on parle de
lipothymie.
20% des pertes de connaissance retrouvées aux
urgences sont des malaises vagaux. ( Baisse
brutale et transitoire de la pression artérielle et la
fréquence cardiaque)
Perte de connaissance :
10 causes possibles
1. Un malaise vagal
"Un malaise vagal résulte d'une stimulation du
nerf vague qui provoque une chute de tension
artérielle et de la fréquence cardiaque. Ainsi, le
débit sanguin baisse dans la zone cérébrale, le
cerveau n'est plus suffisamment oxygéné et peut
déconnecter temporairement de la réalité". Le
malaise vagal survient généralement lorsqu'une
personne est dans un environnement clos et
surchauffé (typiquement, les transports en
commun ou les lieux publics bondés). Les signes
avant-coureurs d'un malaise vagal sont des
sueurs, une chaleur dans le dos, un
bourdonnement dans les oreilles et une vision
brouillée.
2. Une hypoglycémie
Une hypoglycémie (baisse du taux de sucre dans le
sang) peut être à l'origine d'un malaise avec des
sueurs et des palpitations pouvant aller jusqu'à la
perte de connaissance. "Dès que le patient qui a
fait un malaise arrive aux urgences, on lui prélève
sa glycémie capillaire, ce qui nous donne
immédiatement une orientation sur le diagnostic.
Si sa glycémie est basse, il suffit de lui donner du
sucre par voie orale (morceau de sucre, boisson
sucrée) si elle est consciente ou par voie veineuse
si la personne est inconsciente. Dès qu'elle est
resucrée, la personne reprend conscience assez
rapidement. L'hypoglycémie fait partie de ce
qu'on appelle les troubles métaboliques. Ce sont
des perturbations des composants du sang qui
peuvent jouer un rôle sur le rythme cardiaque et
ainsi provoquer des pertes de connaissance."
3. Un carence ou un excès en calcium
Un taux de calcium trop élevé (hypercalcémie) ou
trop faible (hypocalcémie) dans le sang peut
provoquer un malaise avec une perte de
connaissance. "Ce malaise peut s'accompagner de
douleurs musculaires, de fourmillements des
mains ou des pieds, de tremblements, voire d'une
accélération du rythme cardiaque (une
tachycardie) de palpitations du cœur
(extrasystoles)....
4. Un carence ou un excès en potassium
Un taux trop élevé (hyperkaliémie) ou trop faible
de potassium (hypokaliémie) dans le sang peut
s'accompagner des mêmes symptômes
musculaires que pour les troubles du calcium et
entraîner une perte de connaissance par troubles
du rythme cardiaque graves : ralentissement du
cœur (bradycardie) en cas de taux de potassium
haut, extrasystoles et tachycardie en cas de taux
de potassium bas.
5. Un problème cardiaque
Une perte de connaissance peut provenir d'une
anomalie cardiaque qui peut être due à :
- un trouble du rythme cardiaque : il peut s'agir
soit d'un ralentissement du rythme cardiaque
(bradycardie) : dans ce cas, le cœur n'oxygène pas
assez les tissus dont le cerveau qui n'est plus
suffisamment irrigué et qui peut entraîner la perte
de connaissance. Soit d'une accélération du
rythme cardiaque (tachycardie) : dans ce cas, le
cœur n'éjecte pas convenablement le sang, ne
peut donc plus pomper efficacement le sang et
irriguer le cerveau et cause ainsi une perte de
connaissance.
- un arrêt cardiaque lorsque le cœur n'est plus
du tout oxygéné. "En cas d'arrêt cardiaque, la
personne perd son tonus axial, sa position debout
(elle s'effondre si elle se trouvait debout), devient
molle et ne répond plus aux ordres simples et ne
respire plus ou anormalement. La cause la plus
fréquente d'un arrêt cardiaque est l'infarctus du
myocarde.
- un trouble de conduction cardiaque : le cœur,
lorsqu'il se contracte, est parcouru par un petit
réseau nerveux qui peut parfois effectuer une
mauvaise transmission des signaux électriques
dans les oreillettes et les ventricules du cœur.
Dans ce cas, le cœur bat beaucoup plus lentement
que la normale et cela peut causer une perte de
connaissance.
6. Un accident ischémique transitoire
Lors d'un accident ischémique transitoire (AIT), les
artères qui vascularisent
Le cerveau se bouchent transitoirement par des
caillots de sang et peuvent provoquer des troubles
neurologiques comme des vertiges, des
mouvements oculaires anormaux, des
tremblements des mains et une perte de
connaissance. "En cas de signes évocateurs d'un
AIT, le médecin urgentiste réalise un examen
neurologique complet (examen clinique, IRM
cérébrale...) qui va permettre d'orienter le
diagnostic".
7. Une crise d'épilepsie
La crise d'épilepsie peut entraîner une perte de
connaissance plus ou moins prolongée, avec des
mouvements des quatre membres en saccade
(contractions musculaires/convulsions du corps),
des yeux révulsés et des absences.
8. Une intoxication médicamenteuse
Un surdosage de médicaments peut entraîner un
malaise avec une perte de connaissance. C'est
notamment le cas :
- Des médicaments contre l'hypertension
artérielle. Un surdosage de ces traitements peut
entraîner une baisse excessive de la tension,
causer une hypotension orthostatique et
provoquer un malaise avec perte de connaissance.
- Des médicaments psychotropes comme les
benzodiazépines ou les anxiolytiques.
- De certains médicaments contre l'insuffisance
cardiaque issue de plantes comme la digitaline. "A
dose prescrite par le médecin, ce médicament
n'est pas toxique. En revanche, en cas de
surdosage, il devient dangereux et peut causer un
mal.
- Des médicaments bêta-bloquants en cas de
tachycardie ou d'hypertension artérielle.
- D'insuline en cas de diabète de type 1. "Prise
en excès, l'insuline peut provoquer une
hypoglycémie et donc un malaise avec perte de
connaissance voire un coma".
- De la morphine ou des médicaments
morphiniques en cas de surdosage.
9. Une consommation excessive d'alcool
Lors d'une consommation abusive d'alcool, on
peut faire un coma éthylique et perdre
connaissance. "Aux urgences, face à une personne
qui sent l'alcool et qui est très molle, on va
directement lui faire un dosage de l'alcoolémie".
De la même façon, un surdosage de stupéfiants
(comme la cocaïne, le cannabis, la
méthamphétamine, les opiacés...) peut causer un
malaise avec une perte de connaissance plus ou
moins brève. "On peut facilement le doser en
réalisant une prise de sang ou une analyse
d'urine."
10. Une intoxication au monoxyde de carbone
L'intoxication au monoxyde de carbone peut
survenir chez des personnes possédant un
chauffage mal nettoyé (poêle à bois ou cheminée
mal ramonée...) ou avec des aérations
insuffisantes (pièce calfeutrée, entrée d'air
bouchée). Très toxique, le monoxyde de carbone
est un gaz asphyxiant qui se fixe sur les globules
rouges et empêche la bonne oxygénation des
organes. "Une intoxication débute par de forts
maux de tête, une confusion et peut aller jusqu'au
coma.
Conduite à tenir
Si une personne fait un malaise à côté de vous,
assurez-vous qu'elle respire (vérifiez que son
thorax se soulève et mettez votre oreille au-
dessus de sa bouche pour sentir s'il y a un souffle
qui sort) et qu'elle répond à des ordres simples.
"Inutile de prendre son pouls, d'autant plus que la
population générale ne sait pas toujours
correctement le prendre et bien l'interpréter".
Dans la majorité des cas, la personne revient à elle
spontanément.
Si la personne respire et qu'elle reprend
conscience :
Allongez-la sur le sol et desserrez ses vêtements
(cravate, ceinture...).
Placez-la en position latérale de sécurité et
rassurez-la.
On évite de tenir la langue d'une personne qui
convulse.
Si la personne convulse :
Ne l'empêchez pas de convulser. Et surtout," on
évite absolument de tenir la langue ou de mettre
la main dans la bouche de la personne lors d'une
crise de convulsions car on risque de se faire
mordre voire de se faire sectionner le doigt".
Sécurisez l'environnement de la personne en
plaçant les objets dangereux hors de sa portée.
Diagnostic
Pour détecter l'origine d'un malaise, on effectue
un interrogatoire (antécédents médicaux,
antécédents familiaux, symptômes, contexte dans
lequel est survenu le malaise...), un dosage de la
glycémie (et éventuellement de la calcémie
(calcium) et de la kaliémie (potassium)), ainsi
qu'un électrocardiogramme (ECG).
Aphasie
Définition
L'aphasie est un trouble du langage qui touche des
personnes ayant acquis le langage. Le type
d'aphasie varie en fonction de la zone atteinte au
niveau du cerveau en rapport avec les aires du
langage. Parmi les plus connues : l'aphasie de
Broca et l'aphasie de Wernicke. Il existe aussi
l'aphasie de conduction qui se manifeste par un
langage entrecoupé d'hésitations, d'arrêts
occasionnés par une difficulté à trouver les mots
et, surtout, par la production de nombreuses
paraphasies et d'un jargon. La personne atteinte
mêle les sons dans les mots et, comme elle en est
habituellement consciente, elle tentera de se
corriger. Elle peut être le résultat d'une aphasie de
Wernicke ayant évolué positivement. On parle
d'aphasie "mixte" quand il y a à la fois une
réduction de l'expression et des difficultés
importantes de compréhension. Enfin, l'aphasie
"globale" est la forme la plus sévère de l'aphasie.
L'expression est quasi nulle et les troubles de
compréhension sont très importants.
L’aphasie de Broca
L'aphasie de Broca (dites aussi "aphasie motrice
d'expression, antérieure, ou expressive") qui
touche majoritairement la parole avec des
symptômes allant du fait de ne pas trouver
certains mots appropriés à une incapacité totale
de parler. Elle se caractérise par une réduction de
l'expression. L'individu parle peu, lentement,
cherche ses mots. La compréhension est
généralement bien conservée.
L’aphasie de Wernicke
L'aphasie de Wernicke (dites aussi "sensorielle, de
réception, ou postérieure") qui touche en priorité
la compréhension du langage, écrit ou oral. La
personne atteinte parle facilement ou même
abondamment, mais parfois elle fait des
paraphasies ou elle jargonne. A l'écrit, elle
rencontre généralement les mêmes difficultés que
lorsqu'elle parle.
L’aphasie progressive primaire
L'aphasie progressive primaire qui s'installe
insidieusement, et dont le premier symptôme est
habituellement le manque du mot. Les personnes
ont généralement une très bonne conscience de
leur trouble du langage, ce qui génère beaucoup
de frustration et est source d'anxiété. Lorsque
l'aphasie est de type non fluent, le débit verbal est
de plus en plus réduit, allant jusqu'au mutisme. En
cas d'aphasie de type fluent, c'est l'inverse qui se
produit avec une logorrhée, du jargon, des
troubles importants de la compréhension orale et
écrite et des troubles de la lecture à haute-voix et
de la répétition.
Les causes
Les formes de l'aphasie varient en fonction de leur
localisation dans le cerveau.
La première cause de l'aphasie est l'AVC (accident
vasculaire cérébral. Il peut s'agir sinon d'un
traumatisme crânien, d'une tumeur, d'un
anévrisme, d'une infection ou d'une maladie
neurodégénérative de type Alzheimer.
Les symptômes
L'aphasie ne touche pas seulement le langage,
mais aussi dans de nombreux cas la
compréhension, la lecture et l'écriture. Les
personnes aphasiques ont souvent des difficultés
à s'exprimer spontanément. En fonction du type
d'aphasie, certains ne parlent plus que par une
juxtaposition de syllabes, d'autres parlent très
lentement et peinent à construire des phrases car
ils ne trouvent plus les bons mots. Il y a aussi des
personnes aphasiques qui parlent de manière
fluide, mais mélangent certains sons et certains
mots. En cas d'aphasie sévère les personnes ne
comprennent plus que des mots isolés et
interprètent la signification d'un message grâce au
contexte et aux aspects non-verbaux. C'est aussi le
cas pour la lecture et l'écriture dont les lettres
peuvent être inversées, rajoutées, oubliées ou
remplacées. Certains mots pourtant écrits
correctement peuvent ne pas correspondre au
sens voulu.
Diagnostic
En fonction de la cause, certains examens
d'imagerie comme un scanner et/ou une IRM du
cerveau peuvent être demandés.
AGNOSIE
Définition
L’agnosie est un trouble gnosique, c’est-à-dire un
trouble de la reconnaissance. Une personne
agnosique ne parvient pas à reconnaître un objet,
un son, une odeur ou encore un visage connu.
L’agnosie se distingue d’autres troubles gnosiques
par l’absence de déficit sensoriel primaire : une
personne agnosique a des fonctions sensorielles
normales.
L’origine des troubles agnosiques est étroitement
liée à la transmission ou l’interprétation des
informations sensorielles. Au niveau du cerveau,
une altération de la mémoire sensorielle peut
expliquer l’apparition de certains troubles
agnosiques.
Les troubles agnosiques concernent généralement
un seul sens. Les formes les plus fréquentes sont
les agnosies visuelles, auditives et tactiles.
L’agnosie visuelle
On parle d’agnosie visuelle lorsqu’une personne
est incapable de reconnaître par la vue certains
objets, certaines formes ou certains signes
familiers. Il ne faut néanmoins pas confondre
l’agnosie visuelle avec un trouble de la vision, qui
est caractérisé par une diminution de l’acuité
visuelle.
Selon les cas, l’agnosie visuelle peut être liée à un
problème au niveau de l’interprétation des
informations concernant l’espace, les formes, les
visages ou encore les couleurs. Il existe plusieurs
formes d'agnosie visuelle.
L’agnosie des objets : elle est soit associée à une
agnosie associative avec une incapacité à nommer
un objet présent dans le champ visuel, ou à une
agnosie aperceptive avec une incapacité à
nommer et à dessiner un objet présent dans le
champ visuel.
La prosopagnosie : il s'agit de l'incapacité à
reconnaître des visages connus, aussi bien celui de
personnes proches que son propre visage.
L’agnosie des couleurs : cette agnosie se
caractérise par une incapacité à nommer les
différentes couleurs.
L’agnosie auditive
L’agnosie auditive se traduit par l’incapacité à
reconnaître certains sons connus. Selon les cas, il
est possible de distinguer :
• la surdité corticale, caractérisée par une
incapacité à reconnaître les sons connus, les bruits
familiers ou encore la musique ;
• la surdité verbale qui correspond à une
incapacité à comprendre le langage parlé ;
• l’amusie qui désigne une incapacité à
identifier les mélodies, les rythmes et les timbres
de voix.
• L’agnosie tactile
Le sens du toucher entre ici en jeu. Aussi nommée
astéréognosie, l’agnosie tactile est caractérisée
par une incapacité à reconnaître un objet par
simple palpation. Ce trouble de la reconnaissance
peut concerner la matière, le poids, le volume ou
encore la forme de l’objet.
L’asomatognosie
L’asomatognosie est une forme particulière
d’agnosie. Elle se caractérise par une perte de la
reconnaissance d’une partie ou de la totalité de
son propre corps.
La personne agnosique a ici la sensation que
certaines parties de son corps ne lui
appartiennent pas. On distingue deux formes
asomatognosie :
• l’autopoagnosie qui caractérisée par une
incapacité à reconnaître les différentes parties du
corps ;
• l’agnosie digitale qui concerne uniquement les
doigts.
Les causes de l’agnosie ?
Les troubles agnosiques peuvent avoir différentes
explications. Ils sont souvent dus à l’apparition de
lésions cérébrales suite à :
- un accident vasculaire cérébral (AVC) ou
attaque cérébrale, qui est provoqué par un
trouble de la circulation sanguine au niveau du
cerveau ;
- un traumatisme crânien, un choc au niveau du
crâne qui peut provoquer une lésion cérébrale ;-
des troubles neurologiques, dont la démence ou
les maladies neurodégénératives comme la
maladie d’Alzheimer ;
- une tumeur cérébrale qui se traduit par le
développement et la multiplication de cellules
anormales au niveau du cerveau ;
- un abcès cérébral, ou abcès du cerveau, qui
peut être la conséquence de différentes
infections.
Les conséquences de l'agnosie ?
- Les troubles agnosiques provoquent une gêne
dans la vie quotidienne qui peut être plus ou
moins importante selon les cas. Mais en fonction
de la gravité, elles peuvent avoir des
répercussions sur le fonctionnement cognitif et
entraîner des troubles du comportement.
Les conséquences et l’évolution de l’agnosie
dépendent cependant de plusieurs facteurs
comme :
- le type d’agnosie ;
- la cause du symptôme ;
- l’état du patient.
Traitement
- Pour traiter l'agnosie efficacement, il faut
d'abord traiter la cause. Tout dépend ici du
diagnostic. Celui-ci est généralement réalisé par
examen clinique et complété par des examens
médicaux approfondis. Des examens
neuropsychologiques et des analyses d’imagerie
médicale cérébrale sont parfois nécessaires pour
confirmer le diagnostic.
- Le traitement de l’agnosie s’accompagne
généralement d’une rééducation pour améliorer
la qualité de vie du patient. Cette rééducation
peut faire intervenir différents spécialistes dont
des ergothérapeutes, des orthophonistes et des
kinésithérapeutes.
APRAXIE
Définition
L’apraxie est un terme médical qui désigne un
trouble du mouvement, et plus exactement un
trouble de la praxie au même titre que la
dyspraxie. Par définition, la praxie correspond à la
capacité à coordonner les mouvements
volontaires effectués dans un but précis. En
d’autres termes, une personne apraxique ressent
des difficultés à réaliser et à coordonner certains
mouvements pourtant quotidiens. Bien qu’ils
puissent devenir invalidants, les troubles
praxiques se distinguent d’autres troubles du
mouvement par l’absence de troubles moteurs,
sensitifs ou intellectuels. Cela signifie qu’une
personne apraxique garde des fonctions motrices,
sensitives et intellectuelles normales.
Apraxie idéomotrice, motrice ou idéatoire : les
formes d'apraxies
- L’apraxie idéomotrice : la forme la plus
courante, qui correspond à une incapacité à
réaliser volontairement des gestes simples de la
vie quotidienne, sur demande orale ou visuelle.
- L’apraxie idéatoire : celle-ci est caractérisée
par des difficultés à réaliser des tâches complexes
ou des séquences de gestes.
- L’apraxie motrice : elle inclut l’apraxie
kinesthésique, avec des difficultés à trouver les
mouvements nécessaires à la réalisation de gestes
simples, et l’apraxie mélokinétique, avec une
perturbation des mouvements fins, sélectifs,
rapides ou en série.
- L’apraxie constructive : concerne la réalisation
des dessins, de l’image avec une perception
difficile de l’espace.
- L’apraxie bucco-faciale : l’apraxie bucco-
linguo-faciale se manifeste au niveau d’une ou de
plusieurs parties du visage, de la bouche et du
larynx. Elle est caractérisée par des difficultés à
réaliser des mouvements déterminés et non
verbaux tels que siffler, ouvrir la bouche ou
encore tirer la langue.
- L’apraxie de la parole : se caractérise par des
tatonnements articulaires ou des erreurs
articulatoires continuelles.
- L’apraxie de l’habillage : des difficultés à
manipuler, orienter et enfiler correctement les
vêtements.
- L’apraxie de la marche : celle-ci est
caractérisée par des difficultés à mobiliser
convenablement les jambes pour marcher.
les causes
Les différents types d’apraxie sont la conséquence
de lésions cérébrales. Celles-ci sont généralement
dues soit à :
- un traumatisme crânien (TC), un choc sur le
crâne dont l’intensité provoque une lésion
cérébrale ;
- un accident vasculaire cérébral (AVC), parfois
nommé attaque cérébrale, dû à un trouble de la
circulation sanguine au niveau du cerveau ;
- une tumeur cérébrale, qui se traduit par le
développement et la multiplication de cellules
anormales au niveau du cerveau ;
- une maladie neurologique comme la maladie
d’Alzheimer qui est une maladie neuro
dégénérative caractérisée par une destruction des
cellules nerveuses.
Evolution : quel est le risque de complication ?
L’évolution de l’apraxie dépend de nombreux
paramètres dont :
- la forme d’apraxie ;
- le type de lésion ;
- l’état du patient ;
La prise en charge médicale mise en place.
Dans les cas les plus graves, l’apraxie peut devenir
invalidante et conduire à une incapacité totale.
Néanmoins, une prise en charge adaptée permet
souvent de limiter le risque de complication et
d’améliorer le quotidien des personnes
apraxiques.
Traitement de l'apraxie
Diagnostiquer l'apraxie
La prise en charge de l’apraxie dépend de l’origine
de la lésion cérébrale. Il convient alors en premier
lieu de poser le diagnostic et s'assurer qu'il s'agit
bien d'un trouble de la praxie. Après avoir étudié
les symptômes, des tests neuropsychologiques
peuvent venir évaluer la fonction cérébrale.
Il faut s'assurer d'abord qu'il ne s'agit pas :
- d'un déficit moteur (par exemple, une
paralysie) ;
- d'un déficit sensoriel (auditif ou visuel) ;
- d'un trouble de la coordination (dyspraxie) ;
- d'un trouble du tonus musculaire (hypotonie).
Traiter un trouble praxique
Selon les cas, un traitement médical adapté doit
être mis en place. Ce traitement s’accompagne
généralement d’une rééducation fonctionnelle
pour améliorer la qualité de vie des personnes
apraxiques. Cette rééducation peut faire
intervenir plusieurs spécialistes : des
ergothérapeutes, des orthophonistes et des
psychomotriciens. Les résultats de la rééducation
varient en fonction de la nature et du type
d'apraxie.
LA DOULEUR
DEFINITION
expérience sensorielle et émotionnelle
désagréable en réponse à une atteinte tissulaire
réelle ou potentielle, ou décrites en ces termes.
Différentes composantes de la douleur
- Aspect sensori-discriminatif : décodage de la
qualité (brûlure, piqûre…), intensité, durée,
localisation
- Aspect affectif ou émotionnel : tonalité
désagréable, pénible, peu supportable...
- Aspect cognitif et comportemental :
réactions de défense, anticipation,
interprétation
- Memorisation
Nociception
Ensemble des mécanismes mis en jeu en réponse
à une stimulation qui menace l ’intégrité de
l’organisme
Sensibilisation
Distorsion entre un stimulus et la perception
engendrée
Allodynie Douleur provoquée par une stimulation
non douloureuse
Hyperalgésie
Exacerbation de la sensation douloureuse en
réponse à une stimulation nociceptive
Transduction
Transformation d ’une énergie (thermique,
mécanique, chimique, électrique) en un potentiel
au niveau d ’un récepteur sensoriel (« nocicepteur
»).
Douleur neuropathique
- Douleur associée à une lésion du système
nerveux (périphérique ou central)
- Parfois désignée par douleur de
désafférentation ou douleur neurogène
- S’oppose classiquement aux douleurs «
nociceptives»
- Les deux types de douleurs peuvent être
associées
Cancer, lombosciatique, lésions traumatiques
Principales étiologies des douleurs
neuropathiques
PATHOLOGIES
Les syndromes méningés
Définition ;
Ils sont caractérisés par une inflammation des
méninges et du LCR, suite à une infection virale,
bactérienne ou suite à la rupture d'un vaisseau
sanguin après traumatisme crânien ou d'une
rupture d'anévrisme.
Symptomatologie
La triade méningée :
- céphalées intenses : exagérés par la lumière
(Photophobie) et le bruit (phono phobie),
- vomissements
- raideur méningée douloureuse principalement
au niveau de la nuque (due à la contraction des
muscles spinaux) amenant le patient à se coucher
en position "chien de fusil".
- Associée à une altération de l'état général, des
troubles neurologiques et/ou psychiques et à une
fièvre si méningite infectieuse
Etiologie
On distingue 3 types d'affections en fonction de la
symptomatologie et surtout de l'aspect du LCR.
- Détermination indispensable pour la mise en
place du traitement adapté : Ponction lombaire
et analyses cytologiques, chimiques,
bactériologiques du LCR.
- La notion de contagion, l'existence d'une porte
d'entrée du germe, ou un purpura sont
recherchés pour poser le diagnostic.
- L’hémorragie méningée:
- Syndrome d'installation soudaine, suite à un
traumatisme crânien, ou à une rupture
d'anévrisme; la céphalée est brutale et intense;
il n'y a pas de fièvre.
- Le LCR est d'aspect rose à rouge.
Les méningites purulentes :
- Syndrome méningé d'installation rapidement
progressive, dans un contexte fébrile ; la notion de
cas de méningite dans l'entourage doit être
recherchée => Méningites toutes graves ! La
rapidité du diagnostic et la mise en route du
traitement rapide est l'élément déterminant du
pronostic vital !
- Le LCR est trouble avec PN en nombre élevé.
Les méningites purulentes :
. Méningite à méningocoque : sujet jeune, petite
épidémie sporadique (école), symptômes
évocateurs : purpura fulminans ou atteinte
articulaire
. Méningite à pneumocoque : complication des
infections ORL (sinusite, otite)
. Méningite à haemophilus influenza : méningite la
plus fréquente du jeune enfant, éviction avec la
vaccination !
. Méningite à listéria : atteint préférentiellement
le jeune enfant et les personnes âgées et les
immunodéprimés.
. Méningites purulentes nosocomiales à
staphylocoques, rares, sont liées directement à un
geste neurochirurgical.
La méningite virale :
- Syndrome méningé fébrile, lié à des entérovirus,
complications des oreillons, varicelle, herpès, MNI,
rougeole, rubéole ...
- LCR d'aspect clair, eau de roche.
- NB : certaines méningites à LCR d'aspect clair
sont d'origine bactérienne (syphilis, tuberculose),
mycosiques ou dans les cas de cancers
Prévention
Vaccinations (certaines méningites
bactériennes) :
- méningocoques A et/ou C et pneumocoque =
Prevenar
- Haemophilus influenzae
-méningocoques A + C + Y + W135 (méningocoque
de la Mecque)
Précautions alimentaires : listériose
Traitement prophylactique pour l'entourage
Rifadine : rifampicine.
Traitement
- Tout syndrome méningé nécessite une
hospitalisation en urgence : pronostic
fonctionnel et vital engagé : antalgiques,
myorelaxants, anti émétiques, ...
- Antibiothérapie en iv si origine bactérienne.
- Service neurochirurgie pour visualiser cause
saignement.
La maladie d’Alzheimer
Définition
- Affection neuro-dégénérative du
système nerveux central caractérisée
par une détérioration progressive et
durable des fonctions cognitives. Le
tableau clinique appartient aux
syndromes démentiels.
Epidémiologie
- Maladie d'Alzheimer = important
problème de santé publique des pays
industrialisés car allongement de
l'espérance de vie.
- Cette pathologie touche 5 % des plus
de 65 ans et plus de 20 % environ
après 80 ans.
- En France : 600 000 personnes de
plus de 75 ans.
- Incidence de 135 000 nouveaux cas
par an.
- 60 % de ces malades vivent à
domicile.
Evolution
Début de la maladie
- Déclin très progressif troubles
inaperçus par l'entourage ou au
vieillissement).
- Très souvent, un syndrome dépressif
- Parfois troubles du langage,
incongruités dans l'habillage,
problèmes d'hygiène ou perte de
poids
Au bout de deux à quatre ans :
- Altération de la mémoire les faits plus
anciens, difficulté à apprendre de
nouvelles choses, raisonnement altéré,
désorientation devient spatio-
temporelle, Modifications du
comportement intensifiées :
dépression, agitation, anxiété,
agressivité, dérèglement du sommeil,
troubles affectif, fugues
- Triade aphasie/apraxie/agnosie :
Aphasie = déficit du langage
Apraxie = déficit du comportement
gestuel
Agnosie = perte de la reconnaissance
des visages connus
- A ce stade, le patient nie ses troubles
ou les minimise…
Sciatique
Définition
La sciatique est une douleur ressentie
dans la fesse, le long de l’arrière de la
cuisse et du mollet, où passent les nerfs
sciatiques reliés au bas des vertèbres
lombaires. Elle se déclenche suite à la
compression et à l’irritation d’un nerf.
On l’appelle aussi douleur ou névralgie
sciatique. Quand elle touche les
lombaires, on parle de lombosciatique.
Le nerf sciatique est le plus long et le
plus gros du corps humain. Grâce à lui,
la cuisse s’étire, la jambe fléchit et le
pied s’étire et fléchit. Il assure aussi la
sensibilité de l’arrière de ces membres.
TUMEURS
Définition
Une tumeur cérébrale est une masse
de cellule qui se multiplient dans le
cerveau de façon incontrôlée.
Classification
Il existe 2 grands types de tumeurs
cérébrale ;
- Les tumeurs bénignes (non
cancéreuse) elles se forment assez
lentement et restent le plus souvent
isolées des tissus cérébraux voisins.
Elles ne se propagent à d’autres
parties du cerveau et sont
généralement plus facile à extraire
que les tumeurs malignes.
- Les tumeurs malignes. elles se
forment rapidement.il est difficile de
les départager des tissus voisins. Il
est souvent impossible de les extraire
entièrement sans endommager le
tissu cérébral avoisinant.
Bien que des tests radiologiques,
comme l’imagerie par résonance
magnétique(IRM) et la
tomodensitométrie permettent de
localiser la tumeur, une biopsie est
essentielle pour déterminer si on a à
faire à une tumeur bénigne ou maligne
mais difficilement réalisable.
Les tumeurs cérébrales se distinguent
aussi :
Selon leur site d’origine
Les tumeurs primaires prennent
naissance directement dans le
cerveau. Elles peuvent être
bénignes ou malignes. Elles sont
nommées selon le tissu dans lequel
elles apparaissent.
Les gliomes (des tumeurs malignes)
représentent 50 à 60% de toutes les
tumeurs cérébrales. Ils naissent
dans les cellules gliales, une
structure de soutien des cellules
nerveuses et évoluent souvent très
rapidement. Les médulloblastomes
(tumeurs malignes), qui dérivent de
la moelle épinière sont des tumeurs
cérébrales les plus courantes chez
les enfants.
Les autres types de tumeurs
(hémagioblastomes, méningiomes,
adénomes hypophysaires,
ostéomes, pinéalomes, ect) sont des
tumeurs bénignes plus rares.
Les tumeurs secondaires ou
métastatiques viennent d’ailleurs
dans le corps et ont migré vers le
cerveau. Les tumeurs secondaires
sont beaucoup plus fréquentes que
les tumeurs primaires. Elles sont
toujours malignes. plusieurs types
de cancer peuvent en être
responsables : cancer du sein,
cancer du poumon, cancer du rein,
cancer du côlon, ect
Selon le stade d’évolution
Les cancers peuvent être classés par
stade d’évolution (on parle de staging)
Stade 0 indique que le cancer est
localisé (in situ)
Le stade I désigne une petite tumeur
qui est localisée et qui conserve les
proportions raisonnables (sans
métastase)
Le stade II indique que la tumeur est
plus volumineuse qu’au stade
précédent et qu’elle a commencé à
envahir les ganglions lymphatiques
environnants (l’extension reste
toutefois limitée localement).
Le stade III, la tumeur cancéreuse
s’est développée au-delà de
l’organe et l’atteinte ganglionnaire
est importante
Enfin, le stade IV désigne une
tumeur maligne extensive ayant
entrainé des métastases.
Epidémiologie
De grandes études épidémiologiques
montrent que le nombre de tumeurs
cérébrales en occident est à la hausse
depuis plusieurs décennies. Les raisons
de cette croissance n’ont pas encore
élucidées. La généralisation de l’usage
du téléphone cellulaire a parfois été
mise en cause, mais cela reste une
hypothèse loin d’être démontrée.
Les symptômes
Les symptômes varient selon
l’emplacement de la tumeur et de sa
taille. En grossissant, la tumeur exerce
une pression sur certaines zones du
cerveau, nuisant à son fonctionnement
normal. Plusieurs symptômes peuvent
ressembler à ceux d’un accident
vasculaire cérébral.
Les symptômes les plus courants sont
les suivants :
Maux de tête inhabituels, fréquents
et intenses
Nausées et vomissements
Troubles de la vision : vision
embrouillée, vision double ou perte
de la vision périphérique
Engourdissements ou perte de
sensibilité d’un seul côté du corps
Problèmes d’équilibre et de
coordination
Problèmes d’élocution
Troubles de la mémoire et confusion
Modifications des comportements
ou de la personnalité
Troubles d’audition (surtout en cas
de neurinome acoustique, une
tumeur du nerf auditif)
Crises d’épileptiques
Perte de conscience
Les facteurs de risque et la prévention
d’une tumeur cérébrale
Facteurs de risque
Bien que les causes des tumeurs
cérébrales soient encore mal
comprises, certains facteurs semblent
accroitre les risques
Age : plus de 45 ans
Exposition à la radiothérapie
Exposition à des produits chimiques
Antécédents familiaux
Prévention
Puisqu’on ne connait pas la cause
précise des tumeurs cérébrales
primaires, il n’existe aucune mesure
permettant de prévenir l’apparition
Les traitements médicaux varient selon
le type de tumeur, sa taille et son
emplacement. Les tumeurs malignes
sont habituellement traitées à l’aide
d’une combinaison d’approches,
incluant la chirurgie, la chimiothérapie
et la radiothérapie
Le taux de survie est relativement élevé
chez les enfants, tandis qu’il est très
variable chez les adultes et dépend du
type de tumeur.
Avant d’entreprendre un traitement,
on doit habituellement réaliser une
biopsie. Celle-ci sert à déterminer si la
tumeur est bénigne ou maligne.
L’intervention chirurgicale exige de
percer un petit trou dans l’os du crâne
et est pratiquée sous anesthésie locale.
Chirurgie
Si la tumeur est accessible, la première
option consiste à l’extraire du cerveau.
Dans certains cas les cellules tumorales
se détachent facilement des tissus
cérébraux et la tumeur peut être
extraite en entier. Dans d’autres, la
tumeur se situe près des zones
critiques, rendant la chirurgie risquée.
Si la tumeur est située à proximité du
nerf optique, par exemple, une
chirurgie pourrait compromettre la
vision.
Radio chirurgie
Si la tumeur n’est pas accessible à l’aide
de la chirurgie traditionnelle, la
radiochirurgie par bistouri à rayons
gamma peut être envisagée. Cette
nouvelle technique utilise des faisceaux
rayonnants puissants, dirigés de
manière précise et directe sur la
tumeur.
Radiothérapie
Les rayons sont moins puissants que
ceux utilisés en radiochirurgie, mais
permettent de couvrir de plus grandes
régions du cerveau. Dans certains cas,
la radiothérapie est dirigée vers la
tumeur uniquement. Dans d’autres,
l’ensemble du cerveau est irradié,
après une chirurgie par exemple, pour
détruire les cellules tumorales
restantes, ou lorsque plusieurs tumeurs
sont logées dans le cerveau et ne
peuvent être retirées par chirurgie.
Chimiothérapie
Certains types de cancers de cerveau
répondent à la chimiothérapie. Les
agents chimiothérapeutiques peuvent
être administrés par voie intraveineuse
ou oralement. Dans certains cas, ils
peuvent être injectés dans la moelle
épinière pour cibler le système nerveux
uniquement.
Des approches innovatrices consistent
à introduire directement dans le
cerveau, après la chirurgie, un petit
disque qui diffuse des agents
chimiothérapeutiques dans les tissus
cérébraux durant quelques semaines.
Suivi
Il habituellement impossible d’éliminer
la totalité des cellules cancéreuses
cérébrales. Si quelques-unes d’entre
elles demeurent dans le cerveau, le
cancer peut réapparaitre. Un suivi est
donc essentiel.
Par ailleurs, une période de
réadaptation avec l’aide de
thérapeutes spéciales
(physiothérapeute, ergothérapeute,
orthophoniste, etc) est souvent
nécessaire, car diverses fonctions,
comme le contrôle des mouvements ou
de la parole, peuvent avoir été
atteintes par la maladie ou le
traitement.
Le coma
Définitions
Le coma signifie un trouble de la
conscience de soi et de
l’environnement.
En clinique, il se manifeste par une
personne inconsciente incapable
d’ouvrir les yeux de manière spontanée
ou provoquée, et incapable d’émission
verbale et de réponse aux ordres.
La conscience est définie par deux
composantes :
- La vigilance, l’éveil, qui sont sous la
responsabilité de la substance
réticulée activatrice ascendante
(SRAA) du tronc cérébral, qui
possède des projections thalamiques.
C’est cette conscience qui permet
que la respiration soit normale, ainsi
que la déglutition etc…
- La conscience du soi et de
l’environnement ou éveil relationnel
qui se traduit par une activité
thalamo-corticale. C’est la conscience
d’être soi et permet d’échanger avec
l’environnement.
L’atteinte d’une de ces deux structures
induira un trouble de la conscience.
1.2. Neuro-anatomie des troubles de la
conscience
On distingue trois types de lésions du
SNC :
Les lésions sous-tentorielles
(sous la tente du cervelet) avec
compression du tronc cérébral telles
que :
- Hémorragie du tronc cérébral.
- Infarctus du tronc cérébral.
- Tumeur du tronc cérébral.
- Les lésions sus-tentorielles avec
engagement central et compression
du tronc cérébral telles que :
Hématomes extra-dural, sous-
dural, intra-parenchymateux.
- Tumeur cérébrale.
- Abcès cérébral.
Les atteintes cérébrales diffuses
telles que :
- Atteintes lésionnelles : œdème
cérébral, hypertension
intracrânienne, hémorragie
méningée.
- Atteintes fonctionnelles :
intoxication, arrêt circulatoire
cérébral.
1.3. Diagnostic différentiel des comas
→ L’hypersomnie : c’est un accès de
sommeil rapidement réversible par
stimulation. L’hypersomnie peut être
due à de la narcolepsie ou encore au
syndrome d’apnées du sommeil.
→ Le locked-in syndrome :
traumatisme du bas du tronc cérébral,
généralement par occlusion de l’artère
basilaire.
→ Le mutisme akinétique : c’est une
altération des lobes frontaux, et donc
de la conscience de soi, avec des
troubles majeurs de l’attention,
négligence motrice et sensitive.
→ La conversion hystérique : c’est une
maladie psychiatrique.
→ L’état végétatif chronique : il fait
suite au coma mais n’est pas un coma,
on a une ouverture des yeux mais avec
une absence de conscience de leur être
et environnement, les fonctions
respiratoires et circulatoires sont
stabilisées.
2. Evaluation clinique du patient
comateux
2.1. Evaluation de la profondeur du
coma : le score de Glasgow ++
C’est un score universel destiné à
quantifier la profondeur du coma, il
était utilisé à l’origine pour les
traumatismes crâniens.
Il est compris entre 3/15 et 15/15. Il y a
trois items à quantifier : l’ouverture des
yeux (E), la réponse verbale (V) et la
réponse motrice (M).
L’ouverture des yeux (E) est quantifiée
de 1 à 4 :
- E1 : aucune ouverture des yeux.
- E2 : ouverture des yeux à la douleur
(pression sus-orbitaire).
- E3 : ouverture des yeux à la demande
(« ouvrez les yeux »).
- E4 : ouverture spontanée des yeux.
La réponse verbale (V) est quantifiée de
1à5:
- V1 : aucune réponse verbale.
- V2 : discours incompréhensible par
grognements, gémissements.
- V3 : discours incohérent (la
conversation est impossible bien que
les mots soient compréhensibles).
- V4 : discours confus (on arrive à
converser mais c’est assez répétitif).
- V5 : réponse orientée,
compréhensible, informative.
La réponse motrice (M) est quantifiée
de 1 à 6 :
- M1 : absence totale de réponse
motrice.
- M2 : réponse inadaptée avec
extension stéréotypée (décérébration).
- M3 : réponse inadaptée avec flexion
stéréotypée (décortication).
- M4 : réponse d’évitement : le
médecin exerce une pression sur le lit
de l’ongle et le patient retire sa main au
lieu de repousser le médecin.
M5 : réponse adaptée, par localisation
du stimulus douloureux : quand le
médecin pince le patient, le patient
repousse la main du médecin
- M6 : réponse sur commande («
serrez-moi la main »).
Donc en fonction du nombre obtenu
par addition des trois critères on va
pouvoir classer les patients de la
manière suivante :
- Score de Glasgow ≤ 8 → Traumatisme
crânien grave = Coma
- Score de Glasgow entre 9 et 12 →
Traumatisme crânien moyen
- Score de Glasgow en 13 et 15 →
Traumatisme crânien léger
Pour le score de Glasgow, les seules
stimulations nociceptives
(douloureuses) pouvant être utilisées
sont la pression sus-orbitaire et l’appui
du lit de l’ongle avec un stylo. Il faut
aussi savoir qu’en cas d’asymétrie à
l’examen, la meilleure réponse obtenue
doit être retenue.
2.2. Les anomalies pupillaires
On rappelle que la mydriase est une
augmentation du diamètre des pupilles
par action du système sympathique et
que le myosis est une diminution du
diamètre des pupilles par stimulation
du système parasympathique.
Il y a quatre anomalies à retenir :
- La mydriase unilatérale signe une
compression unilatérale du tronc donc
un engagement temporal contre le
tronc cérébral (TC).
- La mydriase bilatérale aréactive signe
une atteinte majeure du
TC.
- La mydriase bilatérale réactive signe
une intoxication (barbituriques,
éthanol…) ou encore une hypothermie
grave.
- Le myosis bilatéral réactif est décrit
après une intoxication aux
morphiniques (héroïne +++).
3. Etiologies du coma
On distingue deux types de coma, les
comas traumatiques et non
traumatiques.
Comas traumatiques
En situation normale, on voit cet aspect
au scanner : Les ventricules latéraux
sont symétriques et libres, les sillons
corticaux sont visibles, le 3ème
ventricule aussi
Les traumatismes crâniens peuvent
entrainer les atteintes cérébrales
suivantes :
- Gonflement cérébral ou brain-
swelling : on ne voit plus grand-
chose, les sillons sont totalement
effacés.
- Lésions axonales diffuses : typiques
de l’accident de scooter, cisaillement
de tous les nerfs qui se projettent sur
le cortex Elles ne se voient pas sur le
scanner cérébral mais sur l’IRM
- Hématome extradural : le sang se
loge entre l’os et la dure-mère et va
la repousser et compresser
l’encéphale. Il a la forme d’une
lentille biconvexe ()
Hématome sous dural : le sang est sous
la dure mère, il forme un aspect en «
croissant de lune »
Comas non traumatiques
- Pour classer les comas non
traumatiques on utilise deux critères,
le premier est de savoir s’il y a un
signe de localisation ou non (signe
clinique qui évoque une lésion
anatomique précise comme par
exemple une mydriase, une
hémiplégie) et le deuxième est de
savoir s’il y a un syndrome méningé.
Ainsi on peut ranger les comas non
traumatiques en trois classes :
- Coma sans signe de localisation et
sans syndrome méningé tels que le
coma toxique, métabolique, anoxique,
vasculaire.
- Coma sans signe de localisation avec
syndrome méningé (photophobie,
céphalées, raideur de nuque) évoque
une méningite, méningo-encéphalite
ou encore une hémorragie méningée.
- Coma avec signe de localisation
comme une hémorragie intracérébrale,
un infarctus cérébral, un abcès
cérébral, une tumeur cérébrale…
Concernant les comas infectieux :
La méningite, qui peut être provoquée
par un méningocoque et ainsi donner
un purpura fulminans (lésions
purpuriques et nécrotiques à
progression rapide). En cas de purpura
fulminans l’administration
d’antibiotiques doit être la plus précoce
possible +++++.
Une méningite peut aussi être
provoquée par un pneumocoque, ou
encore être d’origine virale (herpès).
Il y a aussi les comas toxiques,
très fréquent :
- Coma à l’éthanol (alcool) ++
- Coma aux benzodiazépines qui a pour
antidote le flumazenil
- Coma aux antidépresseurs.
- Coma aux morphiniques qui a pour
antidote la naloxone (à retenir
- Coma aux barbituriques.
- Coma au cyanure qui a pour antidote
l’hydroxycobalamine (vit
B12).
Pour les comas métaboliques, on
retiendra essentiellement le coma
hypoglycémique, auquel il faut toujours
penser quand on reçoit un patient
comateux. Il faut toujours faire un
dextro chez un comateux car traiter un
coma hypoglycémique est très facile
(injection IV de glucose à 30%).
Pour les comas vasculaires, plusieurs
étiologies :
- Hémorragie méningée : irruption
brutale de sang dans les méninges,
c’est-à-dire là où normalement le
liquide céphalorachidien circule (en
noir sur le scanner) on a du sang (en
blanc)
- Infarctus cérébral : nécrose de la
zone ou la circulation sanguine est
interrompue.
- Pour les comas anoxiques : Ils
surviennent lors d’une privation
prolongée en O2 comme par
exemple dans l’hypoglycémie
prolongée (++), l’épilepsie prolongée,
l’arrêt ventilatoire, l’inhalation de
fumées, l’état de choc prolongé et
l’arrêt circulatoire (++).
4. Conséquences cliniques du coma
On a tout d’abord une perte des
réflexes de protection des voies
aériennes supérieures et donc un
risque d’inhalation (passage d’éléments
dans les voies aériennes, vomissements
par exemple). Un geste simple de
secourisme pour éviter l’inhalation est
tout simplement la PLS. Un geste plus
élaboré (réanimatoire) est l’intubation
oro-trachéale. On a aussi des troubles
de la commande ventilatoire, ainsi que
du rythme cardiaque, avec défaillance
hémodynamique en cas de choc
prolongé.
Enfin on a des conséquences du
décubitus prolongé comme
l’hypothermie, la rhabdomyolyse ou
encore la thrombose veineuse
profonde.
5. Démarche diagnostique et
thérapeutique
La démarche diagnostique et
thérapeutique commence toujours par
un interrogatoire.
À l’interrogatoire on recherche :
- Les antécédents du patient : diabète
de type I, épilepsie, des voyages
récents, une maladie psychiatrique.
- Les traitements en cours : insuline,
antidiabétique oral, psychotropes ou
morphiniques.
- Les circonstances de découverte du
patient comme par exemple dans un
incendie (intoxication au CO et au
cyanure), ou dans la salle de bain avec
des médicaments à côté.
- L’histoire de la maladie : fièvre,
douleurs abdominales, signes
d’hypertension intracrânienne
(céphalées matinales), céphalée
brutale.
À l’examen clinique :
On prend la température, on fait un
examen cutané complet +++ (à la
recherche de purpura fulminans), un
examen pupillaire, on recherche une
raideur méningée, les réflexes du tronc
cérébral etc…
On réalise donc une mise en condition :
- On installe le patient en PLS ainsi on
libère ses voies aériennes supérieures.
- On réalise une oxygénothérapie au
masque facial à fort débit
- On réalise surveillance par « scope » :
ECG, FC, TA, FR, SpO2.
- On pose une voie veineuse
périphérique (pour l’injection de
médicaments, de glucose).
Ensuite pour les traitements d’urgence
il faut rechercher une hypoglycémie ++
par dextro, tester les antidotes
disponibles si le contexte indique une
intoxication (pupilles), il faut aussi
traiter les crises convulsives (épilepsie
par benzodiazépines), commencer une
antibiothérapie en cas de suspicion de
purpura fulminans (antibiotiques à
large spectre) et si la profondeur du
coma le nécessite on en place une
assistance respiratoire à savoir on
intube le patient et on le met sous
ventilation mécanique.
Pour les examens complémentaires :
On réalise un scanner cérébral ++, une
ponction lombaire si on a un syndrome
méningé, puis dans un deuxième temps
un EEG (électro encéphalogramme),
une IRM cérébrale (dans le cas où les
premiers examens n’expliquent pas la
cause du coma, elle n’est pas utilisée
en première intention car l’IRM est
hostile quand le patient est ventilé,
scopé, etc). On peut aussi faire une
gazométrie artérielle (gaz du sang), un
iono sanguin, on peut rechercher des
toxiques (éthanol, BZD…)
On passe ensuite à la dernière étape :
le traitement curatif :
- Prise en charge neurochirurgicale
(évacuation de l’hématome…)
- Traitement anti-œdémateux cérébral
(mannitol)
- Correction d’un trouble métabolique
(hyponatrémie)
- Traitement d’un état de mal
épileptique
- Antibiothérapie si méningite,
méningo-encéphalite
- Traitement antidote d’une
intoxication (CO : O2 dans caisson
hyperbare, Morphine : naloxone, BDZ :
flumazenil