Affection Des Glandes Endo - 111818
Affection Des Glandes Endo - 111818
Affection Des Glandes Endo - 111818
Plan du cours
Introduction
Quelques definitions.
endocrinologie
Sémiologie
Pathologie
Soins infirmiers
pharmacologie clinique
ChapI SEMIOLOGIE
ChapII PATHOLOGIES
Chap III : SOINS INFIRMIERS SPECIFIQUES
ChapIV PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Introduction
L'endocrinologie est une spécialité en médecine, permettant l'étude de maladies et la prise en
charge de patients souffrant de pathologies liées aux dysfonctionnements de glandes endocrines et aux
troubles du métabolisme. La discipline médicale responsable de l’étude des signes et symptômes des
maladies est la sémiologie. La perturbation de l’activité sécrétrice des glandes endocrines (changement
de vitesse de sécrétion des hormones hypophysaires, hyper ou hypofonctionnement des glandes
endocrines périphériques, diminution du nombre de récepteurs ou altération de leur sensibilité à une
hormone donnée) finit par provoquer des maladies endocriniennes. Les maladies endocriniennes peuvent
toucher différentes glandes (thyroïde, hypophyse...) qui libèrent alors trop ou pas assez d'hormones dans
l'organisme. Les maladies métaboliques affectent le métabolisme qui permet aux cellules de se nourrir et de
produire de l'énergie.
La fonction des glandes endocrines est en rapport étroit avec l’activité non seulement du système
nerveux, mais aussi des viscères, des organes de sens, de la sphère génitale. Les affections des glandes
endocrines provoquent des altérations dans les organes et les systèmes de l’organisme. Ceci permet de
considérer toute maladie endocrinienne comme une affection de l’organisme dans son ensemble. Dans
ce module , il sera question de décrire la sémiologie des Troubles pondéraux, troubles thermiques,
troubles nerveux ; expliquer comment évaluer l’état nutritionnel auprès des personnes dénutries et sous
alimentées ; expliquer les soins aux opérés de la thyroïde et les connaissances en pharmacologie sur les
Anti- diabétiques, corticoïdes, œstrogènes, progestatifs, ocytocine, prolactine, hormones thyroïdiennes ;
expliquer le mode d’action et l’observance et enfin élaborer un plan de soins d’infirmiers de pour
quelques affections du système endocrinien.
I- Troubles pondéraux
Semiologie :
- Le liquide extracellulaire
- Le tissu adipeux ou masse grasse représentant 15 à 20 % du poids chez l’homme et 25 à 30 % chez la femme = il
correspond aux réserves énergétiques.
Le poids peut être modifié par les variations de chacun de ces secteurs.
Le poids normal = le poids idéal, il est déterminé selon la taille Son appréciation se fait selon les
recommandations de l’OMS par le calcul de l’indice de masse corporelle = IMC .
- Une rétention,
- Des œdèmes
- L’ obésité,
- L’ amaigrissement,
- La maigreur.
II. L’ obésité
1-Définition
- L’obésité se définit comme un excès de masse grasse entraînant des conséquences néfastes pour la santé.
- Elle résulte d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses d’énergie, aboutissant à une inflation des
réserves adipeuses.
- Elle doit être considérée comme une maladie car elle peut mettre en cause le bien être somatique,
psychologique et social de l’individu.
Mais tout excès de poids n’est pas un excès de masse grasse, et la première étape clinique sera de distinguer
un excès de masse musculaire et/ou osseuse ou une rétention d’eau liée à des œdèmes
cardiaques ou veineux.
Les méthodes fiables de mesure directe de la masse grasse ne sont pas disponibles en pratique clinique. On a
recours à une estimation directe de l’adiposité par le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC).
S’applique :
Chez l’enfant, il existe des variations physiologiques de l’adipocyte au cours de la croissance, l’OMS
recommande l’utilisation de courbes en fonction de l’âge.
2. Sémiologie de l’obésité
L’examen clinique :
a- Le rapport Taille / Hanche = RTH : C’est le rapport entre le plus petit périmètre situé entre l’ombilic et le bord
inférieur des côtes et le plus grand périmètre en regard des grands trochanters sur le ligne du pubis.
Normalement le RTH est : chez la femme < 0,8 : chez l’homme, il se situe aux alentours de 0,95 à 1,00.
b- Le tour de taille (TT) Le rapport taille/hanche serait pour certains moins performant que le simple tour de
taille qui à lui seul reflète la graisse intra-abdominale. Le tour de taille représente un facteur de risque
cardiovasculaire quand il est :
- Obésité androïde : obésité abdominale (qui est associée à des complications cardio-vasculaires et
métaboliques) :
- quand le tour de taille > 90 cm, > 100 cm homme : la graisse prédomine à la partie haute du corps et sur
l’abdomen.
- Obésité gynoïde ou fémorale : la graisse prédomine à la partie basse du corps : bassin, hanche et membres
inférieurs.
le RTH compris entre 0,80-0,85 chez la femme entre 0,95-1,00 chez l’homme.
3.- Rechercher des signes en rapport avec une obésité secondaire aux endocrinopathies :
Hypothyroïdie
- Constitutionnelle : l’obésité est ancienne, remontant à l’enfance, avec antécédents familiaux, peu de
troubles du comportement alimentaire.
- Psychogène : l’obésité est récente, apparue à l’âge adulte,modérée, sans antécédents familiaux, avec des
troubles du comportement alimentaire et hyperphagie.
a) L’alimentation :
- Puberté
- Grossesse
- Ménopause
L’amaigrissement est un symptôme d’un très grand nombre de maladies car la perte de poids, élément
sémiologique à la portée de tous, est un critère de mauvaise santé. La perte porte soit sur la masse grasse soit
sur la masse maigre soit sur les deux en proportion variable. Il est le témoin d’un déséquilibre entre les
apports et les dépenses énergétiques mais peut être la conséquence d’une affection évolutive avec altération
de l’état général en anorexie ou de troubles du comportement alimentaire. La maigreur peut être la
résultante de ces processus ou correspondre à un état constitutionnel stable.
Un poids stable et normal est l’un des meilleurs marqueurs d’un état de santé normal chez l’adulte.
Le poids augmente physiologiquement de l’âge de 20 ans à l’âge de 50 ans puis se stabilise pour diminuer
spontanément après 75 ans chez l’homme et la femme.
En revanche la masse grasse augmente tout au long de l’âge adulte.
Il reconstitue l’histoire pondérale afin d’établir l’importance et la cinétique de la perte de poids. Il permet de :
- connaître les antécédents car la maigreur est parfois familiale ou séquellaire d’une affection antérieure
- Il recherche en outre des signes associés pour faciliter le diagnostic étiologique car nombre d’amaigrissement
apparaissent faussement isolés.
2) Enquête alimentaire :
Cherche a établir une relation entre la perte de poids et la réduction des apports énergétiques : préciser la
notion d’appétit et d’anorexie.
La persistance de l’appétit voire l’existence d’une hyperphagie, oriente vers une maigreur constitutionnelle ou
une hyperthyroïdie. L’anorexie élective à la viande évoque un processus néoplasique, alors qu’une pseudo-
anorexie avec refus actif de se nourrir est en faveur d’une anorexie mentale.
3)L’examen clinique :
- d’apprécier la gravité : rapidité et importance de la perte de poids, degré de fonte musculaire, altération de
l’état général, infections répétées, pathologie évolutive associée.
II-
• Pour les adénomes gonadotropes : il n’y a pas de traitement médicamenteux. Le plus souvent le
traitement sera neurochirurgical, éventuellement complété par la radiothérapie.
Pour les adénomes thyréotropes : les médicaments analogues de la Somatostatine sont très
efficaces pour freiner la TSH tumorale et normaliser la T4 libre ; mais ce traitement n’est que
suspensif. Le plus souvent le traitement de première ligne sera donc aussi neurochirurgical
La thyroïde peut aussi être le siège d’autres lésions tumorales, éventuellement malignes :
lymphome, métastases…
b)Les symptômes d'un cancer de la thyroïde.
Le plus souvent le cancer différencié de la thyroïde est asymptomatique :
• C’est la découverte d’un nodule, à l’occasion d’un examen systématique du cou (par exemple
échographie des vaisseaux du cou).
• Certains éléments peuvent alors soulever un doute de malignité :
1. Des antécédents familiaux de cancer de la thyroïde ou personnels d’irradiation cervicale.
2. Le caractère même du nodule : ferme voire dur, irrégulier.
3. La présence d’adénopathies cervicales suspectes.
Plus rarement, des symptômes sont présents et soulèvent d’emblée le doute de malignité :
• Des signes de compression ou envahissement d’organes de voisinage, responsables de dyspnée,
dysphagie, ou dysphonie.
• Leur caractère permanent (ne cédant pas spontanément), voire évolutif, renforce encore le doute.
• Rarement, un cancer de la thyroïde peut se révéler à l’occasion de lésions métastatiques, osseuses
en particulier.
En outre, le dépistage d’un Cancer Médullaire de la Thyroïde peut se faire par le dosage de la
calcitonine chez les patients porteurs d’une mutation pathogène du gène RET dans la MEN 2.
c)LE DIAGNOSTIQUER D’UN CANCER DE LA THYROÏDE
Devant un nodule de la thyroïde plusieurs examens sont indispensables :
• le taux de TSH dans le sang : si il est <0,4 mui/l , la scintigraphie à l’iode 123 est indiquée: le but
est de voir si c’est le ou les nodules qui “fixent” et qui sont responsables de l’hyperthyroidie
franche ou infra-clinique
• Si c’est le cas, on est rassuré sur le côté bénin du nodule car environ 99% des nodules “chauds” ou
“autonomes” ou "toxiques" sont bénins L’échographie thyroïdienne surtout. C’est l’examen clé qui
apporte, dans des mains expertes, des arguments pour séparer les lésions bénignes et
potentiellement malignes : la forme, l’échogénicité, les contours, la vascularisation, la présence ou
non de microcalcifications sont soigneusement analysés pour établir un score (EUTIRADS), en
relation avec le risque de malignité.
• La cytoponction du nodule, sera éventuellement effectuée en fonction de la taille et du score
EUTIRADS du nodule : la lecture cytologique doit être effectuée par des spécialistes. Dans une
majorité des cas elle permet de trancher entre bénignité et malignité ; toutefois dans près d’un tiers
des cas l’incertitude peut persister, posant la question de l’attitude à suivre : simple surveillance,
répétition de la cytoponction, microbiopsie, intervention chirurgicale pour examen anatomo-
pathologique complet qui, parfois, peut seul apporter le diagnostic définitif.
La chirurgie permettra, in fine, un diagnostic précis du type de cancer, des signes éventuels
d’invasion, y compris ganglionnaire.
d)TRAITEMENT DU CANCER DE LA THYROÏDE
Trois approches thérapeutiques, souvent combinées ou séquentielles :
La chirurgie (thyroïdectomie) est essentielle. Elle consiste en l’ablation partielle ou totale de la
thyroïde, en fonction de l’étendue de la tumeur. Cette opération est souvent associée à un curage
ganglionnaire homolatéral, pour éviter la propagation des cellules cancéreuses.
• L’IRAthérapie (administration d’iode radioactif ou iode 131). Dans les cancers différenciés de la
thyroïde de souche folliculaire (papillaire et folliculaire), on utilise leur capacité préservée à
concentrer l’iode : en injectant de l’iode radioactif, ce dernier va exercer un effet destructeur. Du
fait de son action très spécifique réservée aux seules cellules thyroïdiennes, il est un traitement
parfaitement toléré. L’IRAthérapie est utilisée dans deux options : compléter la thyroïdectomie
chirurgicale, ou traiter certaines métastases.
• L’hormonothérapie. La chirurgie, éventuellement combinée avec l’IRAthérapie, aboutirait
naturellement à une hypothyroïdie. En l’absence de substitution. Les patients sont donc
pratiquement toujours mis sous traitement substitutif (Lévothyrox en général), avec les règles
classiques et très simples de surveillance.
La stratégie thérapeutique fine (étendue de la chirurgie, étendue du curage ganglionnaire, choix de
l’IRAthérapie, rythme de surveillance…) sera faite en fonction de différents paramètres (type de
cancer, stade de la maladie, présence de métastases, …).
Le suivi répondra également à des règles bien établies, s’aidant essentiellement de l’échographie
cervicale et du dosage de la TSH, la thyroglobuline (papillaire et folliculaire), et de la calcitonine
(CMT).
2-GOITRE OU UN NODULE THYROÏDIEN
a) defintion
Le goitre est défini comme une augmentation de volume (hypertrophie) de la glande thyroïde.
Le goitre peut être diffus, touchant toute la glande thyroïde de façon homogène, ou au contraire
nodulaire, limité à une ou plusieurs zones au sein de la glande thyroïde. Il y a aussi des formes
mixtes (zones nodulaires au sein d’une hypertrophie diffuse). Du fait de sa situation, très
superficielle, sur la face antérieure de la base du cou, une glande thyroïdienne hypertrophiée est
souvent palpable, voir spontanément visible.
On distingue différents types de goitres, associés à des maladies thyroïdiennes, et des risques,
variables :
SIMPLE.
• Le goitre peut être associé à une hyperthyroïdie dans deux circonstances fréquentes :
- la Maladie de Basedow, où le goitre est classiquement diffus et vasculaire.
- Le nodule toxique ou le goitre multinodulaire, où les zones nodulaires sécrètent, de façon
autonome, un excès d’hormones thyroïdiennes.
• Le goitre peut être associé à une hypothyroïdie, dans la thyroïdite d’Hashimoto. La glande
thyroïde est classiquement augmentée de façon diffuse, mais irrégulière, pseudo-nodulaire, et sa
consistance est particulière, ferme à la palpation
• Devant un nodule isolé, il faudra craindre une possibilité de cancer, surtout si le nodule est ferme,
mal limité, s’accompagnant éventuellement de signes locaux d’invasion et/ou de compression,
d’adénopathies cervicales suspectes
• Du fait de son volume, ou de sa localisation, s’il plonge dans le thorax, un goitre même bénin peut
provoquer des signes de compression : dysphonie, dyspnée, dysphagie
• Plus rarement un goitre peut être présent dans certaines formes d’hyperthyroïdies induites par
l’iode, dans les rares thyroïdites subaiguës de De Quervain, l’exceptionnelle thyroïdite de Riedel.
Les caractéristiques du goitre sont le plus souvent affinées par des examens d’imagerie.
L’échographie est quasi systématique. Elle permet de prendre les mesures du goitre, et surtout, de
confirmer son caractère diffus, homogène, ou au contraire nodulaire. Dans ce dernier cas, chaque
nodule est précisément analysé par une série de paramètres qui aident à se faire une idée sur la
nature précise, bénigne ou maligne, du ou des nodules. La recherche de ganglions suspects
(adénopathies) sera systématique. L’échographie est aussi utile pour suivre l’évolution du goitre au
long cours. En cas de suspicion de malignité à l’échographie, une cyto-ponction d’un ou de
plusieurs nodules peut être nécessaire pour tirer plus d’information. En cas de suspicion de
compression et/ou de goitre plongeant, un examen ORL, voire un scanner thoracique, peuvent être
pratiqués.
Dans certains cas, des scintigraphies à l’iode seront utiles : goitre multinodulaire toxique,
hyperthyroïdie induite par l’iode. La fonction thyroïdienne sera systématiquement appréciée (TSH,
T4 libre).
On pourra faire une recherche de marqueurs biologiques d’auto-immunité (anticorps anti
récepteur de la TSH ou TRAK ; ou anticorps anti thyroglobuline, -anti TPO).
Parfois la mesure de la calcitonine sera nécessaire
3-HYPERTHYROÏDIE
a)Definition
L’hyperthyroïdie est un excès en hormones thyroïdiennes (T4 et T3 libres) circulant dans le sang.
S'il y a trop d'hormones thyroïdiennes, toutes les fonctions du corps ont tendance à s’accélérer.
b)Generalites
La glande thyroïde est une glande endocrine en forme de papillon qui est située dans la partie
inférieure et avant du cou. La fonction de la thyroïde est de fabriquer des hormones thyroïdiennes.
Celles-ci interviennent dans de nombreuses fonctions vitales du corps en participant au bon
fonctionnement de plusieurs organes (le cœur, le cerveau et les muscles notamment).
Causes;
- La cause la plus fréquente est la maladie de Basedow avec une surproduction d'hormones
thyroïdiennes par l'ensemble de la glande thyroïde. Cette maladie auto-immune est causée par
des anticorps (appelés anticorps anti récepteur de la TSH). Ce type d'hyperthyroïdie a
tendance à être héréditaire et survient plus souvent chez les femmes jeunes.
- Une autre cause d'hyperthyroïdie est la présence d’un ou de plusieurs nodules dans la
thyroïde qui se développent progressivement et produisent trop d'hormones thyroïdiennes. On parle
alors de nodule(s) autonomes(s) ou toxiques(s) ou encore de goitre multinodulaire toxique.
- Enfin, il existe des causes plus rares provoquant un excès en hormones thyroïdiennes sans
hyperfonctionnement de la glande thyroïde : thyroïdite subaiguë de De Quervain (douloureuse avec
destruction des cellules thyroïdiennes) ou hyperthyroïdie par surcharge iodée (après prise
d’Amiodarone, injection de produit de contraste iodé pour un scanner ou une angiographie par
exemple).
c)les symptômes d'une hyperthyroïdie
Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont donc nombreux et peu spécifiques : la fatigue, la
nervosité, l'irritabilité, une transpiration accrue, une accélération du rythme cardiaque, des
tremblements des mains, de l'anxiété, des troubles du sommeil, un amincissement de la peau, des
cheveux fins et cassants, une faiblesse musculaire, une accélération du transit, une perte de
poids…).
d)diagnostiquer une hyperthyroïdie
Le diagnostic est généralement simple et sera confirmé par une prise de sang pour :
- doser l'hormone stimulant la thyroïde (TSH) en première intention. Si celle-ci est basse,
confirmant alors l’hyperthyroïdie, on pourra doser les hormones thyroïdiennes (thyroxine (T4) +/-
triiodothyronine (T3) libres).
- Pour déterminer la cause de l’hyperthyroïdie, le taux d'anticorps anti-récepteurs de la TSH
(TRAK) est mesure dans votre sang, qui, lorsqu'il est élevé, confirme le diagnostic de maladie de
Basedow.
- une échographie de votre thyroïde et une scintigraphie thyroïdienne.
e)Traitement de l’hyperthyroïdie.
Les options de traitement d’une hyperthyroïdie sont souvent nombreuses. Le choix du
traitement le plus approprié sera influencé par votre âge, le type d'hyperthyroïdie dont vous
souffrez, la gravité de votre hyperthyroïdie, les éventuelles autres maladies dont vous êtes
atteints et vos propres préférences.
Quelle que soit la cause de l’hyperthyroïdie, un traitement a un médicament appelé
bêtabloquant peut être prescrit. Les bêta-bloquants sont utiles pour ralentir le rythme cardiaque et
réduire certains symptômes de l’hyperthyroïdie (palpitations, tremblements des extrémités et
nervosité) jusqu'à ce que le traitement de la cause fasse effet.
• Médicaments antithyroïdiens de synthèse (Carbimazole, Benzylthiouracile,
Propylthiouracil…) peuvent être prescrits.
• L’iode radioactif : Une autre façon de traiter l'hyperthyroïdie consiste à détruire les
cellules thyroïdiennes hyperactives. L'iode radioactif est administré par voie orale, généralement
une seule fois. Son effet est progressif.
• Chirurgie : par l'ablation chirurgicale de la totalité ou d’une partie de votre glande
thyroïde.
D’autres traitements alternatifs de l’hyperthyroïdie existent tel que
- la thermoablation pour un nodule thyroïdien autonome par exemple.
- Les traitements de l'hyperthyroïdie sont nombreux, chacun présentant des bénéfices et des risques
particuliers.
4-HYPOTHYROÏDIE.
a) Definition
L’hypothyroïdie survient quand les hormones thyroïdiennes (L-thyroxine ou L-T4 et/ou L-
triiodothyronine ou L-T3) circulent dans le sang à un taux insuffisant. C’est un problème
endocrinien assez fréquent, touchant surtout la femme.
b) Causes
Il y a différentes causes d’hypothyroïdie :
- Les principales, sont des atteintes thyroïdiennes dites « primitives » :
• la thyroïdite d’Hashimoto est la plus fréquente. C’est une maladie auto-immune bénigne.
La thyroïdite d’Hashimoto présente deux risques à long terme :
- apparition d’un goitre diffus,
- diminution de la sécrétion des hormones T4 et T3.
• Devant une surcharge iodée, certaines glandes thyroïdes réagissent par une diminution de la
sécrétion hormonale : ce sont les hypothyroïdies induites par l’iode.
• Des hypothyroïdies surviennent sous traitement par anti thyroïdiens de synthèse (ATS), après
thyroïdectomie ou après traitement par l’iode radioactif (IRA thérapie).
Il existe également des hypothyroïdies dites « secondaires », résultant d’un déficit thyréotrope
(défaut de sécrétion de la TSH) dans certaines atteintes de l’hypophyse et/ou de l’hypothalamus.
Quelle qu’en soit la cause, l’hypothyroïdie entraîne une série de manifestations cliniques :
• ralentissement métabolique généralisé,
• fatigabilité, constipation, frilosité, prise de poids, bradycardie (ralentissement du rythme
cardiaque), diminution du tonus général, des fonctions cognitives,
• la peau est affinée, infiltrée (« myxœdémateuse »), pâle, froide ; chute des poils et des cheveux ;
ongles striés, cassants.
La glande thyroïde a un aspect variable selon la cause.
a) Generalites
1- L’hyperparathyroïdie
a) Generalites
L’hyperparathyroïdie primitive survient lorsque la parathormone (souvent appelée PTH) est
sécrétée en excès, avec perte de régulation. La parathormone est normalement sécrétée par les
glandes parathyroïdiennes, ainsi nommées car elles sont situées à la face postérieure des deux
lobes de la glande thyroïde.
La parathormone a deux cibles principales :
• l’os, sur lequel elle exerce une action de résorption (destruction),
• le rein, où elle favorise la réabsorption du calcium, et l’activation de la vitamine D, augmentant
indirectement l’absorption intestinale du calcium.
Un excès de sécrétion de parathormone risquera donc d’entraîner :
• une diminution de la masse osseuse (ostéopénie, puis ostéoporose),
• une hypercalcémie, avec une augmentation de la calciurie (quantité de calcium éliminée par le
rein) et ses risques de lithiase rénale.
Le plus souvent l’hyperparathyroïdie est une maladie sporadique, cause par un adénome
parathyroïdien unique (85 %), plus rarement multiple (15 %). C’est une maladie fréquente, sa
prévalence est particulièrement élevée chez la femme après la ménopause de l’ordre de 1/500.
Il existe des formes familiales, rares : l’hyperparathyroïdie est alors due à une hyperplasie
(augmentation de volume) de l’ensemble des glandes parathyroïdiennes :
• Néoplasie Endocrinienne Multiple (NEM) de type 1 (mutation du gène de la Ménine),
• Néoplasie Endocrinienne Multiple (NEM) de type 2 (mutation du gène Ret),
• hypercalcémie hypocalciurique familiale (mutation du gène du récepteur du calcium),
• HRPT2 (mutation du gène de la parafibromine),
• autres …
Le cancer de la parathyroïde est exceptionnel.
c) Le diagnostiquer de l’hyperparathyroïdie.
- Le diagnostic d’hyperparathyroïdie primitive se fait sur la concomitance d’une calcémie
élevée et d’une parathormone inappropriée, c’est-à-dire élevée ou non-freinée (dans les valeurs «
normales » malgré l’hypercalcémie). *La calcémie est mesurée le matin à jeun. Elle est
éventuellement corrigée par le niveau de protéines sanguines ou mieux, mesurée directement sous sa
forme ionisée (calcium ionisé). S’il existe un syndrome inflammatoire ou une altération de l’état
général, l’étiologie est orientée vers une cause maligne. Si le patient va bien le dosage de la
parathormone (PTH) va être demandé. *La parathormone sanguine est mesurée par une approche
immunométrique spécifique. Elle est appréciée selon des normes bien établies par le laboratoire.
Elle est le plus souvent élevée, au-delà de la limite supérieure de la normale. Elle peut être dans les
« valeurs normales », elle est alors « non freinée », inappropriée et signe de la même façon le
diagnostic d’hyperparathyroïdie primitive.
- L’exploration morphologique des parathyroïdes peut se faire par :
• l’échographie cervicale, qui recherche l’image typique, hypoéchogène, bien limitée de l’adénome.
• La scintigraphie, au MIBI, voire – plus récemment – à la Choline, qui recherche une fixation
focalisée correspondant à l’adénome. Elle est particulièrement utile pour rechercher des adénomes
« ectopiques », développés à partir de glandes surnuméraires.
• Le cathétérisme veineux parathyroïdien est exceptionnellement utilisé. Il est plutôt réservé aux
situations complexes comme l’échec d’une première chirurgie.
Le dosage de la PTH par prélèvement in situ sous échographie ou lors du temps opératoire est
parfois utile pour avoir la certitude d’une sécrétion excessive.
En cas de suspicion de forme familiale, selon l’histoire de la maladie et/ou la présentation clinique,
on fera appel à la génétique pour rechercher des mutations au niveau des gènes connus (Ménine,
Ret, Parafibromine, …).
Le cancer de la parathyroïde, exceptionnel, réalise un tableau marqué par la sévérité de
l’hypercalcémie, et les niveaux de la parathormone dans le sang. La tumeur est en général
volumineuse, et le diagnostic final de malignité ne reposera que sur la découverte de métastases
(loco-régionales ganglionaires, voire à distance) ou grâce aux techniques histologiques.
d) Traitement de l’hyperparathyroïdie
La chirurgie cervicale est le traitement de première ligne de l'hyperparathyroïdie :
• ablation de l’adénome unique par abord direct de la parathyroïde anormale. Exploration des
quatre sites parathyroïdiens au cours d’une cervicotomie sous anesthésie générale. C'est une chirurgie
ciblée, mini-invasive, éventuellement sous vidéo assistance, guidée par les données de l’imagerie pré-
opératoire (échographie et scintigraphie). L’exploration des quatre sites parathyroïdiens au cours d’une
cervicotomie sous anesthésie générale est la technique ancienne de référence mais devenue rare.
• Parathyroïdectomie subtotale (des 7/8 ème) ou totale avec réimplantation de fragments
parathyroidiens, dans les formes hyperplasiques, familiales.
Lors des formes peu sévères, et sans hyperfixation objectivée, une attitude attentiste peut
être proposée avec surveillance de la calcémie.
Les traitements médicamenteux sont proposés en deuxième ligne, car beaucoup moins efficaces
(Biphosphonates, Estrogènes, Calcimimétiques, Mimpara ou cinacalcet).
a) définition
Le corticosurrénalome est une tumeur maligne primitive développée aux dépens de la glande
corticosurrénale (couche externe de la glande surrénale, elle-même située aux pôles supérieurs de
chaque rein). La meilleure chance de guérison est une exérèse (ablation) complète dans les formes
encore localisées, par un chirurgien expérimenté. Par contraste, les formes avancées (invasives et/ou
métastatiques) ont un pronostic plus sévère, et nécessiteront des chimiothérapies.
La gravité de ce cancer tient aussi à sa rareté (1 ou 2 cas par million et par an), cause fréquente de
retard diagnostique.
Les patients sont désormais pris en charge, par des équipes pluridisciplinaires, dans le cadre du réseau
national COMETE «Cancers de la Surrénale », soutenu par l’Institut National du Cancer (INCa).
c) Le diagnostiquer du corticosurrénalome
Devant la découverte d’une masse surrénalienne isolée, les éléments qui font penser qu’il peut s’agir
d’un corticosurrénalome sont de plusieurs ordres :
• Cliniques : le caractère rapidement évolutif (apparition et aggravation rapide des signes cliniques
en cas de corticosurrénalome sécrétant), et/ou la présence de signes d’hyperandrogénie chez la femme.
• Biologiques : la présence de concentrations élevées dans le sang d’androgènes surrénaliens
et/ou de précurseurs des hormones corticostéroïdes.
• Morphologiques : classiquement, les lésions surrénaliennes bénignes sont de faible dimension (en
général moins de 4 cm de plus grand diamètre), homogènes et ont des densités spontanées faibles au
scanner ; par opposition, les corticosurrénalomes sont des tumeurs plus volumineuses (en général plus
de 4 cm de plus grand diamètre), hétérogènes, et de densité spontanée élevée au scanner. Des examens
plus sophistiqués, particulièrement le Pet-scan au 18-Fluoro déoxyglucose (Pet-FDG) peuvent apporter
des renseignements plus précis dans les cas difficiles.
Dans certains cas la présence simultanée de lésions évocatrices de métastases (foie, poumon, os
principalement) est évidemment en faveur de la malignité de la masse surrénalienne.
Le diagnostic de certitude, en particulier pour les formes localisées, reposera in fine sur l’examen
anatomo-pathologique de la tumeur après son exérèse chirurgicale. Même à ce stade le diagnostic
peut être difficile et réclame un anatomopathologiste exercé à cette pathologie et à la pratique du
score de Weiss (algorithme utilisant neuf items histologiques pour définir le risque de malignité).
d) traitement du corticosurrénalome
Les traitements du corticosurrénalome sont variables, selon le stade de la maladie :
• Dans les formes localisées, la chirurgie est essentielle, dans des mains expertes, pour envisager
l’exérèse (ablation) complète (« curative ») de la lésion surrénalienne.
• Dans les formes avancées, invasives et/ou métastatiques, la chirurgie peut-être utile (exérèse
de la lésion initiale, de certaines métastases) ; elle ne sera pas « curative », d’où la nécessité de
chimiothérapie, d’emblée ou en complément.
• Le médicament de chimiothérapie le plus utilisé est l’O,p’DDD (encore appelé Mitotane, ou,
actuellement en Europe, Lysodren®). L’intérêt majeur du Lysodren® est que son action est
spécifique des surrénales.
• D’autres chimiothérapies, plus larges et plus classiques, sont utilisées également, en général en «
deuxième ligne » si le Lysodren® ne montre pas une bonne efficacité. Ces dernières sont en
général plus toxiques, pour la moelle osseuse (risque de chute des globules blancs), le rein (risque
d’insuffisance rénale), les cheveux (chute), l’intestin …
• La chirurgie et/ou la chimiothérapie par Lysodren® peuvent entraîner une insuffisance surrénale,
rendant nécessaire un traitement substitutif par hydrocortisone et, éventuellement du Flucortac.
2- L'HYPERANDROGÉNIE.
a) Définition
L’hyper androgénie se définit par un taux d’androgènes dans le sang supérieur à la normale. Les
androgènes sont les hormones dites masculines comme la testostérone, elles sont classiquement
présentes chez les femmes à des taux nettement plus faibles.
b) Causes.
L’hyperandrogénie peut être causée par une autre maladie notamment
- le SOPK,(syndrome des ovaires polykystiques), ou
- une hyperplasie des surrénales, qui sont les organes qui produisent ces hormones, en cas
d’hyperplasie elles peuvent les produire en excès.
d) Le diagnostiquer de l'hyperandrogénie
Pour diagnostiquer une hyperandrogénie, il faudra réaliser :
- une prise de sang avec entre autres un dosage des androgènes.
- Une échographie abdomino-pelvienne, qui est l'examen d’imagerie, sera réalisée pour trouver
une pathologie sous-jacente. En effet, l'hyperandrogénie a plusieurs causes, elle peut être une
manifestation d’un syndrome ou d’une maladie. On notera parmi les pathologies potentiellement
responsables d’hyperandrogénie, l’hyperplasie des surrénales et le SOPK (syndrome des ovaires
polykystiques), qui peuvent toutes les deux être diagnostiquées lors d’une échographie. Les
surrénales sont les organes qui sécrètent des hormones dont les androgènes, en cas d’hyperplasie,
elles peuvent les sécréter en excès entraînant une hyperandrogénie. Le SOPK est un syndrome
qui implique un dérèglement ovarien et entraîne plusieurs symptômes.
D’autres symptômes associés à ceux de l’hyperandrogénie permettent aussi d’établir un
diagnostic plus précis. Il est à noter que l’hyperandrogénie peut aussi être causée par des
traitements ou parfois être isolée et sans gravité.
e) Traitement de l'hyperandrogénie
4- LE DIABÈTE INSIPIDE
a)définition
Le diabète insipide central ou neurogénique est un défaut de sécrétion hormonal l’ADH ou
vasopressine, qui n’est plus assez sécrétée par l’organisme.
b) Rappel : En condition physiologique, l’ADH est produite au niveau de l’hypothalamus et
stockée dans l’hypophyse qui est des glandes situées dans le cerveau. Lorsqu’il y a des besoins
d’eau dans notre corps, l’ADH va être libérée dans l’organisme et agir sur les reins qui vont
réabsorber l’eau filtrée et éviter qu’elle ne soit éliminée dans les urines.
Dans le cas du diabète insipide central où l’ADH n’est plus assez libérée, les reins ne fonctionnent
plus correctement et l’eau n’est plus réabsorbée par ces derniers. Ainsi les réserves en eau de
l’organisme ne sont pas maintenues.
Il existe aussi une autre forme de diabète insipide qui est le diabète insipide néphrogénique où cette
fois-ci l’ADH est sécrétée correctement mais il existe une insensibilité au niveau du rein. Ainsi, comme
dans le diabète insipide central la réabsorption de l’eau au niveau du rein n’est plus faite correctement.
c) Les causes
Il existe diverses causes de diabète insipide :
- Héréditaires,
- Acquises ou même parfois
- Sans cause connue.
Les causes les plus fréquentes de diabète insipide sont la suite d'un traumatisme crânien, d’une
tumeur cérébrale, d’interventions chirurgicales au niveau du cerveau ...
d)les symptômes du diabète insipide
Il n’est pas possible de distinguer un diabète insipide central d’un néphrogénique selon les
symptômes. Ces derniers sont :
• Une polydipsie : c’est une soif intense car aucune réserve d’eau n’est faite par l’organisme comme
le rein ne la réabsorbe plus. Le besoin de boire beaucoup se manifeste le jour comme la nuit car vous
n’arrivez jamais à étancher votre soif.
• Une polyurie qui est une excrétion extrême d’urine. Le volume d'urine peut atteindre 8 à 10 litres
par jour.
• L’aspect des urines : elles sont pâles car elles sont peu concentrées.
• Une déshydratation peut être constatée s'il n’y a pas de prise en charge adaptée.
e) Diagnostic du diabète insipide
Le diagnostic du diabète insipide est déterminé par :
• Un test de restriction hydrique. Ce test se fait à l’hôpital. Il consiste à mesurer la production
d’urines à des intervalles réguliers (environ toutes 2h heures) en vous soumettant à une restriction
en eau.
• Des tests d’urines
• Des analyses sanguines
f) Traitement du diabète insipide
• Une bonne hydratation,
• L’administration d'un analogue de l’ADH comme par exemple la desmopressine
• Un régime alimentaire adapté. En effet, il faut réduire sa consommation de sel et de protéines
5- LE DIABÈTE TYPE 1
a)définition
Une augmentation du taux de sucre (hyperglycémie), dans le sang.
b) Rappel : de manière automatique, l’équilibre de la glycemieest restauré grâce au pancréas qui
produit naturellement de l’insuline’, une hormone dont le rôle est justement de faire baisser la
glycémie.
Les glucides contenus dans les aliments constituent l’une des principales sources d’énergie de notre
organisme. Au cours de la digestion, ces sucres se transforment en glucose, avant d’être introduits
dans le sang.
Le diabète survient lorsqu’on observe une augmentation chronique du taux de sucre dans le sang.
Cela signifie que la régulation de la glycémie n’est plus assurée. Deux raisons peuvent expliquer ce
dysfonctionnement. Dans le cas du diabète type 1 (ou diabète insulinodépendant), le pancréas ne
produit pas assez d’insuline pour réguler la glycémie. Dans le cas du diabète type 2 (ou diabète non
insulinodépendant), l’organisme ne peut pas utiliser correctement l’insuline.
Nous étudions ici plus spécifiquement les causes et conséquences du diabète type 1. Cette forme
particulière de la maladie touche surtout les enfants et les adolescents. Seuls 10 % des adultes
diabétiques sont concernés par le diabète type 1.
c) Les causes
On ignore les causes précises de la survenue de cette pathologie. On sait qu’il existe une
prédisposition génétique, toutefois, le plus souvent, on ne détecte aucun cas de diabète dans les
antécédents familiaux du patient.
Le diabète type 1 se traduit donc par une hausse anormale du taux de glucose dans le sang (ce qu’on
appelle l’hyperglycémie). Lorsque celle-ci devient trop élevée, et que du glucose est détecté dans les
urines, le patient souffre également d’une glycosurie responsable d'une augmentation du volume
urinaire, la polyurie, elle-même entraînant une soif intense, c'est la polydypsie. Enfin, des acides
cétoniques sont parfois décelés dans le sang et les urines. On appelle cela une cétose. Ces trois
manifestations associées (hyperglycémie, glycosurie et cétose) signifient nécessairement que le taux
d’insuline est trop faible. En effet, lorsque les réserves en sucre sont insuffisantes, le corps sollicite
davantage les acides gras qui libèrent de grandes quantités de corps cétoniques dans le sang.
L’acidocétose est une complication grave du diabète type 1. Pour faire baisser la glycémie et la cétose, il
faut fournir l’insuline que le pancréas ne fabrique plus.
Enfin, à plus long terme, une glycémie excessive peut avoir des conséquences néfastes sur
l’organisme et entraîner des troubles cardiovasculaires et artériels, mais aussi cérébraux, rénaux, ou
visuels.
Le diabète type 1 fait partie des maladies auto-immunes : les îlots pancréatiques sont détruits, rejetés,
par le corps du patient.
b) les symptômes du diabète type 1
Les premiers signes qui peuvent révéler la présence d’un diabète type 1 sont :
• une soif inhabituelle,
• un besoin fréquent d’uriner (même la nuit) et des urines abondantes,
• de la fatigue,
• et une perte de poids importante.
Progressivement, en évoluant vers une acidocétose, le diabète type 1 se manifeste également par :
• des troubles digestifs (nausées et vomissements),
• une forte somnolence,
• ou encore des essoufflements.
6- LE DIABÈTE TYPE 2
a)Définition :
Le diabète apparaît lorsque le taux de sucre dans le sang augmente de façon chronique et excessive.
b) rappel : En temps normal, un rééquilibrage automatique se fait par l’intermédiaire du pancréas, un
organe qui produit naturellement de l’insuline. Cette hormone a pour rôle de faire baisser la glycémie.
Chez les diabétiques en revanche, cette régulation n’est plus assurée et l’on assiste à l’apparition d’une
hyperglycémie (un taux excessif de sucres dans le sang). Selon les raisons qui expliquent ce
dysfonctionnement, on distingue deux types de diabète : les types 1 et 2. Le diabète type 2 représente
plus de 90 % des cas de diabète dans le monde.
Chez un diabétique type 2, le pancréas produit de l’insuline, mais les tissus de l’organisme
(comme les muscles ou le foie) résistent aux effets de cette hormone régulatrice. On parle
d'insulinorésistance. Pour contrer cette résistance, le pancréas doit accroître sa production d’insuline.
Ce faisant, il s’épuise et finit par ne plus pouvoir assurer cette fonction. L’organisme souffre alors
d’une carence en insuline, On parle d’insulinodéficience. Le patient entre alors dans une deuxième
phase de sa maladie : son taux de sucre dans le sang augmente de façon excessive et il souffre d’une
hyperglycémie chronique.
On estime que plus de 21 millions de personnes sont affectées par cette forme particulière de
diabète en Europe, dont plus de 3 millions en France. Et cette maladie chronique ne cesse de progresser
: un doublement est redouté en peu de décennies. Le diabète type 2 survient le plus souvent entre 40 et
50 ans, mais son diagnostic est généralement plus tardif. En effet, à ses débuts, le diabète type 2 ne
présente pas ou peu de symptômes. La plupart du temps, on ne constate son apparition que vers 60-65
ans. Pour la même raison, on estime que plus d'un tiers des personnes atteintes ignorent leur maladie.
Le diabète de type 2 touche majoritairement les adultes. Toutefois, depuis une vingtaine d’années,
on constate l’apparition de cette maladie chez les enfants et les adolescents. Cela s’explique par la
transformation des habitudes de vie. Le diabète type 2 est souvent associé à de mauvais comportements
alimentaires et à un manque d'activité physique.
b) Causes
Son apparition est liée à l’association de
- facteurs génétiques (une prédisposition familiale) et de
- facteurs environnementaux (comme l’alimentation, la sédentarité, le tabac ++…).
- Notre mode de vie de plus en plus sédentaire, de la recrudescence de l’obésité et de
l’accroissement de la durée de vie, le nombre de diabétiques progresse dangereusement.
Aujourd’hui, les spécialistes n’hésitent plus à parler de véritable épidémie.
Le diabète type 2 est à l’origine de nombreuses complications qui peuvent se manifester à
travers des troubles cardiovasculaires, mais aussi rénaux, visuels, cérébraux… L’une des
conséquences néfastes du diabète type 2 est la production de plaques de cholestérol (les plaques
d’athérome) sur les parois artérielles. Ces plaques peuvent obstruer les vaisseaux sanguins et
entraîner de graves conséquences telles que des infarctus du myocarde, de l'hypertension, des
accidents vasculaires cérébraux ou encore des artérites des membres inférieurs. L’excédent de
glucose dans le sang est aussi à l’origine de nombreuses maladies graves comme l’insuffisance
rénale, la cécité, ou encore certaines maladies du système nerveux périphérique.
Toutes ces complications ne peuvent survenir qu’après plusieurs années d’évolution et si
le diabète n’est pas contrôlé : elles sont donc évitables.
c)les symptômes du diabète type 2
Dans les premières années de son développement, le diabète de type 2 est
asymptomatique. Puis, lorsque le pancréas ne parvient plus à produire suffisamment d’insuline
pour contrer la hausse chronique du taux de sucre dans le sang, les premiers signes d’alerte
apparaissent : soif excessive, envie fréquente d’uriner, fatigue permanente, amaigrissement…
Parfois, la pathologie n’est diagnostiquée qu’avec l’apparition des premières complications
cardiovasculaires, le diabète étant resté muet pendant des années.
d)Le diagnostic du diabète type 2
- L'analyse de la glycémie est l’examen de base pour diagnostiquer un diabète. Elle s’obtient par
une simple prise de sang. Parfois, une seconde prise de sang est demandée pour confirmer ou préciser
le premier résultat. Si la glycémie à jeun est supérieure à deux reprises à 1.26 g/l ou si elle dépasse 2
g/l une seule fois, on peut parler de diabète.
Suivant la gravité du diabète, les personnes atteintes doivent contrôler très fréquemment leur taux
de glucose dans le sang, de quelques fois par semaine à plusieurs fois par jour, ce qui se fait
maintenant très facilement par une piqûre indolore au bout du doigt et l’usage d’un lecteur de
glycémie de très petit volume.
e)Traitement du diabete de type 2
A l’heure actuelle, on ne peut pas encore guérir le diabète, mais seulement contrôler son
évolution. Dans le cas d’un diabète de type 2, le premier traitement consiste à modifier ses habitudes
de vie. Dans les premiers stades du diabète type 2, il est en effet possible de réguler la glycémie en
associant une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et si nécessaire, une perte de
poids. En cas de tabagisme, il est primordial de l’arrêter.
En seconde intention, des médicaments antidiabétiques permettent de réguler la glycémie. Ils sont
administrés par voie orale ou récemment par injection autre que l'insuline. Ils sont constitués de
molécules qui visent à faire baisser le taux de sucre dans le sang. Néanmoins, ces médicaments
peuvent présenter des effets secondaires indésirables. A noter qu’il s’agit d’une thérapeutique
complémentaire qui n’est efficace que si l’activité physique est significative et le régime entrepris, les
médicaments ne remplacent pas les efforts de comportement.
Enfin, lorsque le diabète type 2 évolue, et que le patient souffre d’une carence en insuline, il faut
mettre en place un traitement par injection d’insuline. L’insuline peut être injectée via un stylo à
injection de maniement très simple ou plus rarement une pompe à insuline. Selon le profil
glycémique du patient, on lui prescrira une insuline à action lente qui dure une journée, rapide qui
dure quelques heures ou une association des deux.
Dans le cadre d’obésité très massive, dite morbide, il est possible de proposer une chirurgie
dite bariatrique dont le principe est d’interférer avec la digestion des aliments. Souvent efficace,
cette stratégie a aussi des effets indésirables comme des carences et est plus ou moins irréversible
selon les méthodes employées.
7- HYPOGLYCÉMIE ORGANIQUE
a) Definition
L’hypoglycémie organique se définit comme une baisse anormale de la glycémie (taux de
glucose dans le sang), éventuellement symptomatique, survenant généralement à jeûn. Elle s’oppose
à l’hypoglycémie fonctionnelle (aussi appelée « réactionnelle »), survenant en général en réaction à
un pic insulinique majeur, en post-prandial (après un repas) ou après une prise importante de
glucides.
On parle classiquement d’hypoglycémie quand le glucose sanguin est inférieur à 0,50 g/L (2,78
mM/L) chez l’homme, et 0,40 g/L (2,22 mM/L) chez la femme.
b) Causes.
Les hypoglycémies organiques, acquises de l’adulte, sont dues à différentes causes :
- L'hyperinsulinisme primaire :
• Avant tout l’insulinome : tumeur pancréatique développée à partir des cellules béta des
ilots de Langerhans, source normale et unique d’insuline chez l’homme. Le plus souvent cette
tumeur est sporadique, unique, et bénigne dans plus de 90 % des cas. Les insulinomes peuvent être
multiples (plusieurs adénomes survenant en même temps) dans les rares formes familiales de la
Néoplasie Endocrinienne Multiple de type 1 (NEM 1).
• On décrit aussi des formes rares d’atteintes beta Langerhansiennes diffuses («
nésidioblastoses ») plutôt réservées à l’enfant.
- Les déficits endocriniens (Hypopituitarisme et insuffisance surrénale) :
• Le déficit en hormone de croissance (GH), surtout chez l’enfant.
• L’insuffisance surrénale, primitive (Addison) ou secondaire (insuffisance corticotrope).
- L’insuffisance hépatique sévère, où le foie n’est plus capable de stocker les réserves de glycogène
suffisantes.
- Certaines tumeurs, non pancréatiques, produisant des quantités importantes d’IGF2 (et de son
précurseurs, le Pro-IGF2) qui peuvent agir directement sur le récepteur de l’insuline et exercer un
effet agoniste… Et donc hypoglycémiant :
• Larges tumeurs d’origine mésenchymateuse.
• Rares corticosurrénalomes.
8- L’HYPERPROLACTINÉMIE
a) definition
L’hyperprolactinémie est définie par des taux de prolactine (souvent appelée PRL) dans le sang au-
delà de la limite supérieure de la normale, chez l’homme comme chez la femme.
c) Causes
L’hyperprolactinémie résulte le plus souvent d’une tumeur hypophysaire bénigne : l’adénome à
prolactine. Celui-ci est de volume variable, souvent inférieur à 10 mm (on parle de « micro-adénome »),
plus rarement supérieur (on parle de « macro-adénome »).
L’hyperprolactinémie peut aussi être fonctionnelle, c’est-à-dire être secondaire à d’autres situations
ou pathologies, et disparaître après leur traitement ou interruption. Parmi ces différentes causes :
• les médications ayant une action anti-dopaminergique (neuroleptiques, …),
• les tumeurs supra sellaires (situées au-dessus de l’hypophyse) entraînant un effet de déconnexion
entre l’hypophyse et l’hypothalamus,
• les adénomes hypophysaires mixtes, particulièrement à hormone de croissance (GH pour Growth
Hormone) et prolactine,
• l’hypothyroïdie primitive,
• la grossesse…de façon physiologique.
e) Le diagnostiquer l’hyperprolactinémie.
Le diagnostic de l'hyperprolactinémie se fait en deux étapes :
1- La mise en évidence de l’hypersécrétion chronique de prolactine :
• la prolactine plasmatique de base sera prélevée en conditions standardisées, non stressantes.
• Elle sera évaluée selon les normes du laboratoire, différentes chez la femme et chez l’homme.
2- L’établissement de la cause :
• fonctionnelle (interrogatoire sur les prises médicamenteuses, dosage de la TSH et T4 libre, GH et
IGF1, recherche de lésion supra-sellaire avec IRM de la région hypothalamique),
• adénome hypophysaire (IRM hypophysaire, évaluation globale des fonctions antéhypophysaires,
éventuellement, fond d’œil et champ visuel).
f) Traitement de l’hyperprolactinémie
9- L'HYPOGONADISME HYPOGONADOTROPE
a) Rappel :
L’axe hypothalamo-hypophysaire est une région anatomique située dans le cerveau qui assure le
contrôle des sécrétions hormonales dans le corps. L’hypothalamus est une structure cérébrale,
neuronale, qui stimule la glande pituitaire ou hypophyse qui va sécréter dans le corps des hormones( la
LH et la FSH) qui vont elles-mêmes stimuler les gonades pour réguler la production de stéroïdes
sexuels masculins(les androgènes), ou féminins(les œstrogènes) mais aussi stimuler la fabrication des
gamètes sexuels (spermatozoïdes et ovocytes).
Lorsque ces stéroïdes sexuels sont produits en quantité insuffisante, on parle d’hypogonadisme. On
qualifie cet hypogonadisme d'hypogonadotrope lorsque la cause est un défaut de LH/FSH les hormones
sécrétées par l’hypophyse ou de la commande hypothalamique (sécrétion de GnRH ou LHRH).
Un hypogonadisme hypogonadotrope témoigne donc d’une pathologie au niveau de l’axe
hypothalamo-hypophysaire avec un défaut de sécrétion hormonale d’origine centrale (au niveau du
cerveau, où sont situés l’hypothalamus et l’hypophyse).
b) Causes
Il existe plusieurs causes à l’hypogonadisme hypogonadotrope dont certaines sont communes à
l’homme et la femme, ces causes peuvent être acquises ou congénitales (c’est-à-dire présentes dès la
naissance).
Parmi les causes acquises on retrouve :
• Une carence alimentaire ou un excès d’activité sportive
• Certaines pathologies peuvent aussi infiltrer la région hypothalamo-hypophysaire comme la
sarcoïdose, l’histiocytose par exemple
• L’hémochromatose, pathologie d’origine génétique entraînant une surcharge en fer peut aussi se
compliquer d’hypogonadisme hypogonadotrope
• Les pathologies tumorales comme les craniopharyngiomes ou les adénomes hypophysaires.
• Les pathologies tumorales cancéreuses sont rarissimes
• Certains médicaments peuvent aussi induire un état d'hypogonadisme central comme les
corticoïdes ou les opioïdes
• Un traitement ancien par radiothérapie peut aussi en être la cause.
La cause congénitale : la plus fréquente est le syndrome de Kallman et Morsier qui associe en plus
de cet hypogonadisme central une anosmie, soit un trouble de l’odorat. Toutefois il existe des
hypogonadismes congénitaux centraux sans anosmie.
a) Définition
L’insuffisance hypophysaire correspond à un défaut de sécrétion d’une ou plusieurs hormones
de l’anté-hypophyse et/ou de la post-hypophyse.
b) Causes
Les causes de l’insuffisance hypophysaire de l’enfant sont multiples :
- destruction de l’hypophyse par une tumeur loco-régionale (craniopharyngiome…),
- iatrogénique (après chirurgie hypophysaire et/ou radiothérapie),
- atteinte hypothalamo-hypophysaire d’une maladie de système (granulomatose…),
- traumatisme cérébral ; plus rarement elle est
- d’origine génétique dans un contexte de transmission familiale.
c) Conséquences
Selon le type cellulaire atteint, les conséquences cliniques seront variables :
• le déficit en hormone de croissance (GH pour Growth Hormone) entraînant un retard de croissance
staturo-pondérale dès les premières années ;
• le déficit en Gonadotrophines (LH pour Luteinizing Hormone, et FSH pour Follicle Stimulating
Hormone), un retard pubertaire à l’adolescence ;
• le déficit en hormone Thyréotrope (TSH pour Thyroïd Stimulating Hormone), une insuffisance
thyroïdienne avec troubles morphologiques et cutanés précoces et retard de développement
psycho-moteur ;
• le déficit en hormone corticotrope (ACTH pour Adreno Cortico Tropic Hormone), une
insuffisance surrénale avec hypoglycémie néonatale.
• le déficit en hormone anti-diurétique post-hypophysaire (ADH pour Anti Diuretic Hormone), un
diabète insipide.
a) definition
Au cours de son existence, la femme va présenter des cycles menstruels depuis la puberté jusqu’à la
ménopause, soit vers l’âge de 51 ans. Au cours de ces cycles menstruels, il y a production
d’hormones dont la fluctuation des taux entraîne les règles, tous les mois, mais aussi la libération
de gamètes sexuels permettant ainsi une fécondation et une grossesse. À la ménopause, le stock de
follicules ovariens est quasiment épuisé, ce qui explique que les femmes ne peuvent plus avoir
d’enfants. Néanmoins, il existe des cas d’insuffisance ovarienne prématurée (IOP). Elle touche
environ 1 % des femmes de moins de 40 ans et 0,1 % des femmes de moins de 30 ans. Elle se
manifeste par une aménorrhée (absence de règles) d’une durée supérieure à 4 mois chez une
femme de moins de 40 ans. La réserve folliculaire ovarienne est le plus souvent précocement
épuisée.
Des causes immunologiques, infectieuses peuvent être aussi individualisées, mais encore aujourd’hui
le diagnostic est le plus souvent non concluant. Toutefois, les nouvelles approches de techniques
génétiques permettent de plus en plus d’identifier des anomalies de certains gènes.
a) Defintion
La maladie de Basedow est une maladie auto-immune, qui peut entraîner de multiples
manifestations, au premier rang desquelles une hyperthyroïdie. C’est une affection bénigne,
relativement fréquente, avec une incidence en France de 20 à 30 cas pour 100 000 et par an, avec
une nette prépondérance des cas féminins (3,4 : 1). Des auto-anticorps dirigés contre le récepteur
de la TSH (Thyroïd Stimulating Hormone) sont produits par des lymphocytes. Ces auto-anticorps
(TRAK ou TSI) agissent comme l’hormone TSH (une sorte de leurre pour la cellule) et vont donc
stimuler l’ensemble de la glande thyroïde : il y a souvent un goitre, typiquement diffus, homogène
et vasculaire, avec une sécrétion excessive des hormones thyroïdiennes, T4 et T3.
L’atteinte des yeux est fréquente (environ 50%) et caractéristique (ophtalmopathie « Basedowienne
»), et l’atteinte cutanée beaucoup plus rare (myxoedème pré-tibial).
a) Definition
La ménopause est la période génitale de la femme caractérisée par l’arrêt de l’ovulation et des cycles
menstruels. Elle est considérée comme prématurée lorsqu’elle survient avant l’âge de 40 ans; on
peut ainsi l’appeler insuffisance ovarienne prématurée (IOP) ce d’autant que, contrairement à la
ménopause qui est un processus définitif, l’IOP ne l’est pas nécessairement. Associée à l’arrêt de
l’ovulation, on observe une diminution de production des hormones par les ovaires. La ménopause
précoce touche en moyenne 1 femme sur 10 000 avant 20 ans, 1 femme sur 1000 avant 30 ans
ainsi que 1 femme sur 100 avant 40 ans. Son origine peut être due à l’épuisement prématuré du
stock de follicules ovariens ou à un défaut de maturation de ces derniers voire une anomalie de
leur formation.
Il existe différentes causes à la survenue d’une IOP mais il faut garder en tête que dans 80% des cas
d’origine non-génétique, celle-ci reste inconnue. On retrouve :
• Des anomalies chromosomiques comme le syndrome de Turner ou de l’X fragile qui touchent les
chromosomes sexuels, ce qui a un impact sur les taux d’hormones et le développement des organes
sexuels. Devant toute IOP, ceci suggère qu’il faut pratiquer systématiquement un caryotype et une
recherche d’anomalie du gène FMR1 à l’origine du syndrome du X fragile.
• L’ablation chirurgicale des ovaires a naturellement un effet identique à la ménopause. Concernant
l’ablation de l’utérus, elle conduit à l’arrêt des règles, mais pas à la ménopause si les ovaires sont
maintenus en place, car ils produisent toujours des hormones.
• D’autres maladies comme des maladies auto-immunes (le vitiligo, la thyroïdite, la myasthénie
grave, la maladie d’Addison, la maladie de Basedow…) qui se manifestent par des anticorps
dirigés contre les cellules de notre propre corps, et donc parfois contre les cellules de l’ovaire,
peuvent aussi s’associer à une IOP. Cependant, autant les maladies auto-immunes de la thyroïde
sont très fréquentes, la survenue d’une IOP dans un tel contexte ne veut pas dire nécessairement
que l’origine de la pathologie ovarienne est aussi auto-immune. Des infections virales comme les
oreillons sont décrites comme pouvant être associées à l’IOP.
• Enfin, il existe des causes exogènes connues comme la chimiothérapie ou la radiothérapie
ovarienne qui expliquent facilement le tableau d’IOP.
Très souvent, la survenue précoce de la ménopause signe une infertilité chez les patientes, même si
3-5% d'entre elles conservent la capacité à tomber enceinte, surtout si l’insuffisance ovarienne
fluctue dans le temps, ce qui justifie une approche très personnalisée et précautionneuse de la
patiente avec IOP.
• Dans les formes localisées, unilatérales, sporadiques, la chirurgie (surrénalectomie) est essentielle,
dans des mains expertes, pour envisager l’ablation complète (« curative ») de la lésion
surrénalienne.
• Dans les formes « avancées » (invasion loco-régionale et/ou métastases à distance), la prise en
charge est plus compliquée, multidisciplinaire : la chirurgie peut-être utile (exérèse de la lésion
initiale, de certaines métastases) ; elle ne sera pas « curative », d’où la nécessité de chimiothérapie,
d’emblée ou en complément. Des approches de chimiothérapies ciblées en fonction des données
moléculaires obtenues sur la tumeur sont en développement.
• Dans tous les cas, la chirurgie réclame une expertise particulière, y compris anesthésique, pour
surveiller et contrôler les possibles variations tensionnelles et les risques d’arythmies cardiaques.
Pour les paragangliomes :
• Les traitements sont les mêmes.
• Pour les paragangliomes de la tête et du cou, le rôle des ORL hyperspécialisés est central.
Des médicaments sont parfois nécessaires pour contrôler l’hypersécrétion de catécholamines :
• Antagonistes des catécholamines : alpha-bloquants et/ou bêta-bloquants, en préparation et au cours
de la chirurgie.
• Inhibiteurs de la synthèse des catécholamines (Alpha-methyl-p-tyrosine), dans certaines formes
métastatiques inopérables.
LE SYNDROME DE CUSHING
a) Definition
Le syndrome de Cushing résulte d’un excès chronique de glucocorticoïdes dans le sang.
Les glucocorticoïdes sont des hormones qui agissent sur l’ensemble de l’organisme, par
l’intermédiaire d’un récepteur spécifique situé dans le noyau de chaque cellule (le récepteur
nucléaire des glucocorticoïdes) ; Ils exercent leurs effets sur le métabolisme général (le foie et le
sucre, la graisse, le muscle, les os) et sur les vaisseaux.
Le syndrome de Cushing peut être « iatrogène », c’est-à-dire provoqué par l’administration
chronique de médicaments glucocorticoïdes utilisés pour soigner les maladies inflammatoires ou
immunitaires (on parle de « corticothérapie »).
Il peut être spontané, dû à une sécrétion anormalement élevée de cortisol, principal glucocorticoïde
chez l’homme, par une ou les deux glandes cortico-surrénales. On parle d’hypercortisolisme.
On distingue trois grandes causes de syndromes de Cushing spontanés (les seuls abordés ici):
• La Maladie de Cushing : les deux glandes corticosurrénales sécrètent un excès de cortisol en
réponse à un excès d’ACTH (Adreno Cortico Tropic Hormone), lui-même secondaire à un
adénome hypophysaire corticotrope. C’est la cause la plus fréquente du syndrome de Cushing (ca.
60 %).
• La sécrétion ectopique d’ACTH : une tumeur « non-hypophysaire » (d’où le terme « ectopique »)
sécrète de l’ACTH en excès. Il s’agit le plus souvent de tumeurs thoraciques, relativement
indolentes comme les carcinoïdes bronchiques, ou, au contraire, très agressives, comme certains
cancers bronchiques (cancers anaplasiques). C’est une cause rare de syndrome de Cushing (ca. 10
%).
• Enfin les causes surrénaliennes, indépendantes de l’ACTH, représentent environ 30 % des causes.
En général, il s’agit d’une tumeur unilatérale de la glande corticosurrénale, bénigne (adénome) ou
maligne (corticosurrénalome) qui sécrète un excès de cortisol de façon autonome. Plus rarement, il
peut s’agir d’une atteinte surrénalienne bilatérale, on parle alors d’hyperplasie bilatérale micro-ou
macro-nodulaire.
a) Definition
Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune (c’est à dire liée à un
trouble des défenses immunitaires) caractérisée par des manifestations vasculaires dans la grande
majorité des cas.
Le syndrome des antiphospholipides est dû à l’action d’anticorps qui, naturellement, sont des
moyens de défense mis en place par l’organisme pour lutter contre les agressions extérieures et
qui, ici, se retournent contre l’organisme lui-même. Ces anticorps dits “auto-immuns” peuvent
alors avoir une action nocive sur les phospholipides (qui sont des composants principaux des
membranes de nos cellules) ou contre certaines protéines liées au phospholipides.
Il existe plusieurs types d’anticorps retrouvés dans le syndrome des antiphospholipides :
• l’anticoagulant lupique qui va se lier aux phospholipides et entraîner la suractivation des plaquettes
(responsable de la coagulation)
• les anticorps anti-cardiolipines qui vont se lier aux phospholipides ainsi qu’à une protéine
plasmatique, qui, elle-même, va se lier au plaquettes et les activer
• les anticorps anti-B2-glycoprotéine, qui vont se lier uniquement à la protéine ci-dessus et
provoquer la coagulation.
Il existe deux types de syndrome des antiphospholipides : les syndromes des antiphospholipides dits
primaires, qui sont des syndromes des antiphospholipides isolés (sans autre pathologie associée),
ou les syndromes des antiphospholipides dits secondaires, associés à une autre maladie auto-
immune, le plus souvent un lupus.
La prévalence des syndromes des antiphospholipides primaire en France est autour de 0,5 %, et les
femmes en âge de procréer sont le plus souvent touchées (5 fois plus que les hommes) vers l'âge de
35-40 ans en moyenne...
Quant aux syndromes des antiphospholipides secondaires, ils concernent près de 20 à 30 % des
personnes atteintes de lupus soit une prévalence autour de 0,01%. Il touche particulièrement les
femmes (9 fois plus que les hommes).
Cette pathologie atteint rarement les enfants.
a) definition
Le cycle menstruel dépend de l’action d’un équilibre hormonal, tout particulièrement les hormones
LH et FSH, qui vont stimuler les ovaires ainsi que la production d’oestrogènes et de progestérone.
Ce cycle va permettre également la libération de gamètes sexuels, communément appelés ovules, qui
s’ils sont fécondés permettront d’obtenir une grossesse. Le cycle menstruel impose d’avoir une
intégrité anatomique d’une zone du cerveau appelée l’hypothalamus, de l’hypophyse ou glande
pituitaire, des ovaires et de l’utérus.
Les menstruations, ou règles, correspondent à l’élimination de sang et de tissus utérins en l’absence
de fécondation par un spermatozoïde. Elles se produisent en moyenne tous les 28 jours durant 2 à
5 jours. Cela correspond au début du cycle menstruel. Ainsi le premier jour des règles est le
premier jour du cycle menstruel.
Les troubles menstruels sont des anomalies de fonctionnement de ce cycle et/ou de cette régulation
hormonale qui se répercutent principalement sur les menstruations. Cela suggère que l’anomalie
concerne soit l’hypothalamus, soit l’hypophyse, soit les ovaires ou enfin l’utérus.
Un trouble du cycle menstruel peut se traduire par :
• Une aménorrhée, c’est-à-dire une absence de règles qui peut être primaire (femme qui n’a jamais
eu de menstruations) ou secondaire (femme qui a déjà eu des menstruations, mais qui ne les a plus)
• Des règles qui surviennent de manière irrégulière : il s’agit alors d’une spanioménorrhée avec des
cycles qui peuvent être trop courts ou trop longs.
• Une dysménorrhée ou règles douloureuses
• Une hyperménorrhée qui correspond à des règles abondantes
• Une ménorragie, c’est-à-dire que les règles sont particulièrement longues
• Une métrorragie qui est un saignement qui survient en dehors de la période de menstruation