G2E TD2 : Hacheurs et alimentation à découpage 2015-2016

Exercice1 : HACHEUR SERIE (BUCK)

On désire étudier le fonctionnement du système représenté ci-dessous qui comprend :
 Une batterie de f.e.m. E = 200 V.
 Un hacheur série à transistor de rapport cyclique et fonctionnant à la fréquence :
F = 1/T = 5 kHz. Tr conduit pendant T puis est bloqué pendant (1 - ) T.
 Une inductance de lissage L = 1 mH (valeur qui comprend l'inductance d'induit).
 Un moteur à courant continu à aimant permanent dont on néglige la réaction d'induit,
la résistance d'induit et les pertes. Dans ces conditions, on rappelle que la f.c.e.m. du
moteur Em (en V) est proportionnelle à la vitesse m (en rd/s) et le couple moteur m
(en mN) au courant moyen Im (en A).
Le point de fonctionnement nominal de ce moteur est le suivant :
Pmn = 1kW Emn = 200 V mn = 400 rd/s
Le moteur entraîne une charge mécanique présentant un couple résistant r = 2 Nm,
indépendant de la vitesse.

1 - Déterminer la valeur numérique du courant moyen dans le moteur (Im) compte tenu de la
charge mécanique entraînée.
2 - Sachant que pour = 0,8 le système fonctionne en conduction continue (courant im
ininterrompu), représenter la tension u(t) et l'allure du courant im(t).
3 - Donner l'expression de l'ondulation crête à crête im du courant du moteur en fonction de
E, , L et F pour ce type de fonctionnement.
4 - Déterminer pour = 0,8 la valeur numérique de im et la valeur numérique de la vitesse
de rotation du moteur.
5 - Pour quelles valeurs de lim1 et lim2) le système fonctionne-t-il à la limite de la
conduction discontinue ? Que peut-on dire de im pour = 0,5 ?
6 - Pour = 0,5, donner l'allure de im en fonction du temps et donner l'allure de u(t).
7 - En conduction discontinue, déterminer la valeur de Em en fonction de E, , L et F.
On appellera T l'instant d'annulation du courant im(t). Faire l'application numérique et en
déduire la vitesse de rotation du moteur, le courant maximum (im)max et .

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Exercice 2 : HACHEUR PARALLELE (BOOST)
On désire, à partir de la tension du réseau monophasé redressé et filtré (320V continu) ou
d’une batterie (96V, secours en cas de coupure réseau), alimenter sous 400V une charge
absorbant au maximum 4,8A.
Le schéma est représenté ci-dessous. Il s’agit d’une alimentation secourue où DB permet la
connexion de la batterie lorsque la tension réseau disparaît.

Ve = 320V VS = 400V
EB = 96V ISmax = 4,8A
Tr est commandé à la fréquence F = 50 kHz avec un rapport cyclique noté .
Le courant d’entrée Ie et la tension de sortie Vs sont supposés parfaitement lissés par L et C,
sauf pour la question 5 où l’on tiendra compte de l’ondulation du courant d’entrée.
1 – Exprimer Vs en fonction de et Ve. En déduire les rapports cycliques correspondant aux
deux fonctionnements (réseau ou batterie).
2 – Représenter les formes idéalisées des courants dans Tr et D. En déduire l’expression du
courant d’entrée Ie en fonction de Is et . Faire l’application numérique pour les deux valeurs
de .
3 – Exprimer en fonction de , Ie et Vs les contraintes Imax, Imoyen, Ieff, Vmax supportées par Tr
et D pour un fonctionnement quelconque.
En déduire, dans le pire des cas, les grandeurs de dimensionnement de Tr (VTmax, ITmax) et de
D (VDmax, IDmoyen) en précisant le rapport cyclique correspondant.
4 – Calculer les pertes par conduction maximales dans Tr et D sachant, qu’à l’état passant :
pour Tr : VTron = RDSon . IT avec RDSon = 0,1 (MOSFET)
pour D : VDon = VO + R0 . ID avec VO = 1,1V et RO = 20m
5 – Calculer la valeur de l’inductance L pour limiter l’ondulation du courant Ie à 20% de son
courant moyen, ceci pour Ve = 320V. Que devient l’ondulation, en valeur relative, lors du
fonctionnement sur batterie ?
Exercice 3 : ÉTUDE DE L’ALIMENTATION D’UN TÉLÉPHONE PORTABLE
L’alimentation entre la batterie d’un téléphone portable et les circuits électroniques est
représentée ci-dessous. Il s’agit d’un hacheur à accumulation inductive à 4 interrupteurs qui
n’inverse pas la tension de sortie par rapport à celle de la batterie (mise en cascade d’un
hacheur série et d’un hacheur parallèle).

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L = 10 H ; C = 22 F, Is = 300mA, considéré constant pour l’ensemble du problème.
T1 et T2 sont commandés simultanément à la fréquence F = 750 kHz avec un rapport cyclique
noté . Ils sont fermés pendant T et ouverts le reste de la période.
La tension délivrée par la batterie peut varier entre : 2 ≤ Ve ≤ 5,5 V
La tension de sortie est régulée à Vs = 2,3 V, elle est supposée continue.
1 – Représenter l’allure de la tension aux bornes de l’inductance et montrer que la tension de
sortie a la même expression que le hacheur correspondant à deux interrupteurs :

2 – Calculer la plage de variation du rapport cyclique compte tenu des valeurs extrêmes de la
tension d’entrée.
3 – Exprimer le courant moyen IL dans l’inductance en fonction de Is et . En déduire la
valeur la plus grande que peut prendre ce courant moyen.
4 – Exprimer en fonction de et Is les contraintes Imax, Imoyen, Ieff, supportées par les
transistors et par les diodes (pour cette question uniquement, on négligera l’ondulation du
courant dans L).
En déduire, dans le pire des cas, les valeurs numériques des grandeurs de dimensionnement
des transistors (VTmax, ITmax, ITeff) et des diodes (VDmax, IDmoyen).
5 – Exprimer l’ondulation du courant dans l’inductance en fonction de Ve, , et F.
Calculer sa valeur maximale en précisant la tension d’entrée correspondante.
6 – Représenter le courant dans le condensateur C de sortie et calculer l’ondulation de la
tension de sortie (on pourra faire le calcul pendant T en considérant le courant de sortie
constant).
Exercice 4 : Variateur quatre quadrants
Une machine à courant continu est alimentée par un variateur quatre quadrants, figure 1.

I- La source E, les interrupteurs K1 à K4 sont parfaits. Dans un premier temps, on suppose

qu’ils sont commandés à fréquence fixe f0 et temps de conduction variable tc, figure 2. On
appelle rapport cyclique α le produit tc f0.
I-1. Compte tenu de cette stratégie de commande, représenter la tension vs délivrée par le
variateur sur une période de fonctionnement T0. En déduire l’expression de V s, valeur
moyenne de vs en fonction de α et E.
I-2. La machine est supposée parfaite, la charge vue par le variateur est représentée par la
figure 3 où E ' est la f.c.e.m du moteur.
- Que peut-on dire de Vs et E ', en régime établi ?
- Représenter v L(t), tension instantanée aux bornes de L. En déduire que l’expression de ΔI s,
ondulation crête à crête du courant i s est :

Quelle est sa valeur maximale ΔI sM ? Représenter graphiquement ΔI s en fonction de α.

- Calculer L pour obtenir ΔI sM = 1A, sachant que E = 40V et f0 = 10kHz.

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II- On désire maintenant introduire un mode de commande particulier des interrupteurs, dit «
contrôle en fourchette de courant », dont le principe est basé sur l’utilisation de l’ondulation
du courant. Le schéma correspondant est celui de la figure 4. Un capteur de courant parfait
donne l’image de is. L’écart ε1 entre une grandeur de consigne, I CDE, et is, commande un
comparateur à hystérisis dont les caractéristiques sont indiquées figure 4. Les sorties A et A
inversée commandent les interrupteurs. Les modules INT1 à INT4 (interface entre la
commande et les interrupteurs) sont tel que, si vin = VB, Kn est ouvert, si vin = VH, Kn est
fermé.
II-1. Les évolutions du courant ont même forme que précédemment, pour chaque état de la
tension de sortie. En supposant que le système est en régime permanent et que à l’origine des
temps i s = I CDE − ΔI0/ 2 > 0 et A = VH, représenter qualitativement is(t), ε1 (t), A(t) et vs(t).
Quel est l’intérêt d’un tel mode de commande ? Quelle est la relation liant Is, valeur de is, à
ICDE ?
II-2. Dans ce mode, la fréquence de coupage f1 est variable et dépend du point de
fonctionnement. Cependant, il est toujours possible de définir α, rapport entre la durée de
conduction de K1, K4 et la nouvelle période de conduction T1. Sachant que maintenant Δis
qui est constant et égal à Δi0, déduire des expressions de Vs et de Δis calculées dans I,
l’expression de f1 en fonction de Vs. Quelle la fréquence maximale f1M, pour E = 40V, Δi0 =
1A, L = 2mH ? Représenter graphiquement f1 en fonction de Vs.

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Exercice 5 : ALIMENTATION à DÉCOUPAGE FORWARD
Le schéma de principe ci-dessous découle du hacheur série. L'introduction du transformateur
impose un montage en pont asymétrique (ou bien un enroulement de démagnétisation).

E = 300 V, F = 25 kHz, primaire: N1 = 225 spires, secondaire : N2 = 15 spires, L1 = 100 mH.

On considérera que le courant iL est parfaitement lissé IL = Is = 10 A.
Les transistors sont commandés simultanément pendant T.
1 – Représenter, en régime permanent, les formes d'ondes :
i1, i2, iDRL } au cours d'une période T
vT, v2, v } pour = 0,25.
Montrer que le rapport cyclique ne peut excéder 0,5. Qu'en serait-il dans le cas contraire ?
2 – Calculer le rapport cyclique n tel que Vsn = 5 V.
3 – Calculer les contraintes maximales sur le transistor Tr (VTmax, ITmax).
4 – Dimensionner les diodes D, DRL et les diodes du pont primaire.
5 – L'inductance L vaut en réalité = 40 μH.
Pour une fréquence de découpage de 25 kHz, calculer l'ondulation du courant iL au point
nominal.
Pour quel courant a-t-on la conduction discontinue ?
6 – On désire utiliser une démagnétisation avec un 3ème enroulement. Redessiner le montage et
calculer le nouveau facteur de dimensionnement du transistor. Conclure.
Exercice 6 : ALIMENTATION FLYBACK
Le schéma de principe découle du hacheur à accumulation inductive, où l'inductance est
remplacée par deux inductances couplées magnétiquement.

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Primaire : N1 Spires, Inductance = L1, Secondaire : N2 spires, m = N2/N1
Le point indique le sens du bobinage. On adoptera pour ce transformateur le schéma
équivalent simplifié suivant :

Tp : Transformateur parfait : V2 = - m V1; i' = - m i2

Données numériques : E = 300 V m = 1/15
L1 = 5 mH R = 2 
Le montage fonctionne à fréquence variable, telle que la période de découpage corresponde à
la fin de la démagnétisation complète du noyau (fonctionnement à la limite entre les
conductions continue et discontinue).
Pour cela, le transistor est :
- commandé à la fermeture lorsque D se bloque (durée T),
- commandé à l'ouverture lorsque le courant primaire atteint une consigne i1 = I1.
1 – Tracer en fonction du temps :
i1(t) ; i2(t)
VTR(t) ; VD(t) ; v1(t)
2 – Détermination de la tension de sortie
- Exprimer tout d'abord la tension de sortie Vs en fonction de m, E et le rapport cyclique .
- A partir du courant moyen dans la diode de sortie, exprimer Vs en fonction de R, I1, m et .
- En éliminant dans les deux relations précédentes, établir l'équation qui régit Vs en
fonction de R, I1, m et E.
Faire l'application numérique avec I1 = 1 A, en déduire les valeurs du rapport cyclique et du
courant de sortie.
3 – Calculer les contraintes maximales sur le transistor Tr (VTrmax, ITrmax) et exprimer le
rapport Fd = Facteur de dimensionnement = Vtrmax.ITrmax/Vs.Is en fonction de .
(On pourra pour cela exprimer Is en fonction de I2 moyen puis de I1).
En déduire le point de fonctionnement optimal.
4 – À l'aide des relations établies à la 2ème question, exprimer la fréquence de fonctionnement
en fonction de R, L1, m, E, Vs.
En régulation (Vs = cte), comment évolue la fréquence en fonction de la charge R ?
Conclure sur les fonctionnements à vide et en court-circuit.