Clinical Oral Pathology
Clinical Oral Pathology
Clinical Oral Pathology
buccale clinique
123
Pathologie buccale clinique
Nabil Kochaji
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– « Une lésion radiotransparente attachée à l'apex d'une dent non vitale est soit un
granulome périapical, soit un kyste radiculaire, et rien de plus. »
– « Une lésion radiotransparente entourant une dent incluse est toujours un kyste
dentifère innocent. »
restent souvent dans l'esprit de la majorité des dentistes, en particulier des médecins
généralistes, qui peuvent malheureusement attribuer ces rôles incorrects lorsqu'ils
traitent avec des patients.
Ce problème diminue la probabilité que le patient soit diagnostiqué rapidement et
pourrait potentiellement faire perdre un temps crucial. De plus, il comporte le risque
d'une catastrophe importante, telle qu'une perte substantielle de tissus buccaux.
Les lignes directrices à venir résument la sagesse distillée acquise au cours de 17
années de pratique professionnelle de la pathologie maxillo-faciale buccale, ainsi
que de la prise en charge continue de milliers de cas pris en charge dans les
cliniques de nombreux dentistes. Mon aspiration est que ces connaissances s'avèrent
précieuses pour améliorer la compréhension de la pathologie buccale clinique, ce
qui se traduira finalement par un traitement plus efficace pour tous nos patients.
Le premier volume se concentrera sur les lésions intra-osseuses, tandis que le deuxième
volume se penchera sur les lésions de la muqueuse buccale. Tout au long des deux
volumes, l'accent sera mis sur les caractéristiques cliniques et radiographiques. Si les
caractéristiques histologiques jouent indéniablement un rôle central dans l'établissement
du diagnostic final, leur discussion se limitera à l'essentiel, car elles sont de plus en plus
éloignées de la pratique quotidienne du médecin au sein de sa clinique.
La majorité du livre adoptera soit un format de questions-réponses, soit une
structure à puces. Mon intention est d'éviter d'utiliser une terminologie purement
pathologique et de privilégier plutôt le langage couramment utilisé dans la pratique
clinique quotidienne.
v
Vi Préface
Bien que certains guides et avantages puissent sembler très simplifiés, cette
approche est intentionnelle, motivée par l'objectif ultime de rendre le texte
accessible et bénéfique à un large public.
Vous pourriez voir à partir d'une lecture rapide beaucoup d'idées répétées ; En fait,
chaque fois qu'une lésion a été répétée, c'était dans un nouveau but, ce n'est qu'un
livre d'histoires, une histoire que chaque praticien dentaire peut et doit lire loin des
livres destinés aux savants et aux universitaires !
Avec 93 pointes, plus de 70 cas que j'ai suivis, sectionnés et analysés à travers
l'objectif de mon microscope.
J'aimerais que ce livre soit un carrefour et que votre pratique dentaire en pathologie
buccale clinique ne soit plus jamais la même après l'avoir lu !
Vii
Viii Contenu
Index. . . . . 169
Liste des figures
myxome. . . . . 28
Fig. 1.14 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. Révéler le kystique
structure de la lésion . . . . . 28
Fig. 1.15 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. Explorer la perte
complète de la structure osseuse maxillaire normale et les différentes
coloration de la zone sectionnée. . . . 29
XIII
XIV Liste des figures
Fig. 1.16 Vue histologique du kyste radiculaire. Même casse que celle illustrée
sur la Fig. 1.14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Fig. 1.17 Coloration H&E de routine, coloration IHC. (a) Coloration H&E de
routine (à gauche). (b) Même coupe histologique avec CD20 IHC
coloration pour montrer les lymphocytes B (à droite) . . 32
Fig. 1.18 Classification histologique SCC. Trois cas de carcinome
épidermoïde, de gauche à droite : bien, modéré et mauvais
différencié.......................................... 32
Fig. 1.19 Caractéristiques histologiques du kératocyste odontogène. Les
deux cas sont OKC. (a) (cas 1) : Sans séparation épithéliale.
(b) (cas 2) : Avec séparation épithéliale, ce qui augmente
la probabilité de récidive. (c) (cas 2) : Kyste fille
augmente également la probabilité de récidive . . 35
Fig. 1.20 Modèles histologiques de l'invasion du carcinome épidermoïde. Les deux affaires sont de la CSC.
(a) Le modèle d'invasion est une bague. b) : Schéma d'invasion
est pénétrante, ce qui augmente la probabilité de récidive . . . 35
Fig. 1.21 Cas de granulome périapical. À gauche, présence de silences
de Malassez, à droite : absence de restes de Malassez. . . 36
Fig. 1.22 Cas de kyste dentifère. À gauche : présence de silences
des cellules muqueuses ; À droite : absence de cellules muqueuses . . 36
Fig. 1.23 Cas d'améloblastome . . . . . 37
Fig. 1.24 Première page du rapport pathologique d'un cas
d'améloblastome. Malheureusement, le patient lui-même
est un dentiste de 23 ans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Fig. 1.25 Deuxième page du même rapport pathologique de la figure 1.24.
Il montre le sous-type exact de l'améloblastome . . . . 43
Fig. 1.26 Deux cas de kératocyste odontogène. Le premier (supérieur) a été traité d'une
certaine manière ; La seconde (en bas) a souffert de quatre récidives et s'est
terminée par une ectomie semi-mandibulaire. . . . 47 Lésion radiotransparente
dans le corps mandibulaire gauche provoquant un gonflement clinique, attachée
Fig. 2.1
à des molaires primaires non vitales, et contenant
prémolaires incluses . . . . 51
Fig. 2.2 Vue macro et micro du cas illustré à la figure 2.1.
Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un kyste radiculaire. . . . 52
Fig. 2.3 Deux troisièmes molaires symétriques incluses, associées
avec des lésions radiotransparentes uniloculaires . . . 54
Fig. 2.4 Lésions illustrées à la figure 2.3. Les deux lésions étaient kystiques ;
Pourtant, le droit était dentigé et le gauche était odontogène.
kératocyste ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Fig. 2.5 Lésion radiotransparente sur une troisième molaire incluse.
Cette lésion radiotransparente uniloculaire entourant l'avion
La troisième molaire ne ressemble qu'à un kyste dentifère innocent. . . . . . . . 56
Fig. 2.6 Etude macroscopique de la lésion de la Fig. 2.5. Macroscopiquement,
il est attaché au col des dents incluses ; encore
Lors de la section, il était solide plutôt que kystique . . . 57
Liste des figures xv
Fig. 2.7 La vue histopathologique de la lésion sur les figures 2.5 et 2.6.
Finalement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un myxome odontogène. . . . . . . . . . . . . . 57
Fig. 2.8 Lésion radiotransparente sur la molaire vitale. Cette molaire avec des
symptômes de pulpite aiguë ne peut pas faire un kyste radiculaire ; encore
la radiotransparence existe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Fig. 2.9 Analyse macroscopique de la lésion sur la figure 2.8. L'examen
macroscopique a révélé de minuscules fragments sans
observation........................................... . 58
Fig. 2.10 La vue histopathologique des lésions est apparue dans les figures 2.8 et 2.9.
Enfin, il a été prouvé histologiquement qu'il s'agissait d'un kyste osseux
anévrismal. Le cas devrait être présenté avant l'apparition des symptômes de la
pulpe, mais il n'y avait pas d'antécédents radiographiques disponibles avec le
patient............................................... 59
Fig. 2.11 La radioclarté est apparue à l'apex de la première molaire mandibulaire.
Le seul point d'interrogation était que les dents sont vitales ;
Sinon, le dentiste l'appellerait uniquement un kyste radiculaire. . . . . . . . 59
Fig. 2.12 Analyse macroscopique de la lésion sur la figure 2.11.
Macroscopiquement, il était fragmenté et n'a jamais pu être énucléé
en tant que spécimen d'une seule pièce ; C'était un autre signe.
Le troisième était clair lors de la section : la sensation métallique ! . . . . . . . 60
Fig. 2.13 La vue histopathologique de la lésion dans les Figs. 2.11 et
2.12. L'étude histopathologique a permis de diagnostiquer le cas
comme un fibrome ossifiant. . . . 60
Fig. 2.14 Radioclarté uniloculaire bien définie au sommet du
prémolaire canine et mal traitée. . . . 61
Fig. 2.15 Analyses macroscopiques et microscopiques de la lésion sur la figure 2.14.
Macroscopiquement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une lésion kystique ;
microscopiquement, il s'agissait d'un kyste radiculaire. 62
Fig. 2.16 Aspect radiographique typique d'un kyste radiculaire . . 62
Fig. 2.17 Analyses macroscopiques et microscopiques de la lésion sur la figure 2.16.
Macroscopiquement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une lésion kystique ;
microscopiquement, il s'agissait d'un kyste radiculaire. 63
Fig. 2.18 Aspect clinique et radiographique d'un cas de CGCG. Bien que le
granulome à cellules géantes périphériques soit une maladie
gingivale plutôt qu'intra-osseuse, il peut faire une empreinte digitale
sur les mâchoires soulignées. . . . . 64
Fig. 2.19 Échantillon post-opératoire. Exérèse large pour atteindre l'osseux
est essentielle pour minimiser la récurrence . . 64
Fig. 2.20 Vue histopathologique d'un cas sur les Figs. 2.18 et 2.19. Juste en
dessous de l'épithélium, on peut voir des taches d'hémosidérine
dues aux forces masticatoires contre la gencive, et au loin
Les cellules géantes multinucléées sont facilement visibles. . 65
Fig. 2.21 Canine incluse entourée d'une lésion uniloculaire radiotransparente. . . 67
Xvi Liste des figures
Fig. 3.2 Lésion radiotransparente associée à une troisième molaire incluse. Il pourrait
s'agir de n'importe quel kyste odontogène ou tumeur de développement.
Nabil Kochaji
Expérience
professionnelle
Membre du groupe OMS-AI sur les cancers maxillo-faciaux de la bouche (2022)
Doyen fondateur de la faculté de médecine dentaire de l'Université privée Al-Sham
(2016-2019) Chef du département de pathologie buccale et d'histologie de
l'Université de Damas (2010-2014) Création et gestion du premier et unique service
de pathologie maxillo-faciale buccale au Moyen-Orient (depuis 2005) Professeur
d'histologie buccale, pathologie buccale à l'Université de Damas (depuis 2005)
Prix
Titulaire du prix Robert Frank, Association internationale de recherche dentaire
(IADR), Pays-Bas (2005)
Degrés
Docteur en médecine dentaire de l'Université de Damas (Syrie) (1997) Maîtrise en
recherche médicale et pharmaceutique de l'Université de Bruxelles, Belgique (2002)
Doctorat en médecine dentaire de l'Université de Bruxelles, Belgique (2005)
xix
xx À propos de l'auteur
Adhésion
Président : Conseil national syrien de pathologie buccale et maxillo-faciale (2021)
Président : Société nationale syrienne de pathologie buccale (2019) Secrétaire
général : Conseil national syrien de médecine légale (2014) Membre de la Société
syrienne d'oncologie (2007) Membre de la Société royale belge des pathologistes
(2002) Membre de l'Académie internationale de pathologie, division Europe
occidentale (2002)
Expérience de publication
Co-éditeur et traducteur de titres médicaux avec Elsevier (depuis 2010) Auteur de
livres Auteur de 17 titres médicaux publiés (14 en arabe, 3 traduits) (depuis 2007)
Co-auteur de Contemporary Oral Medicine (Springer) (2017) Auteur de trois
romans publiés en deux langues (science-fiction et thriller) (2014-2016-2019)
1
1.1 Préface
Biopsies buccales maxillo-faciales
Sous-spécialités de pathologie :
1.
Anatomopathologie : Souvent appelée pathologie chirurgicale, l'anatomopathologie
implique l'évaluation microscopique des tissus et des cellules pour diagnostiquer des maladies.
Les pathologistes de ce domaine analysent des biopsies et des échantillons chirurgicaux,
mettant en évidence des irrégularités qui pourraient suggérer un cancer, une inflammation, des
infections ou d'autres états pathologiques. L'anatomopathologie offre des perspectives
inestimables sur la classification des maladies, le pronostic et les choix de traitement.
2.
Pathologie clinique : Appelée médecine de laboratoire ou laboratoire clinique
La science, la pathologie clinique se concentre sur l'examen minutieux des fluides corporels et
d'autres matériaux pour offrir des informations diagnostiques. Ce sous-domaine englobe
l'hématologie, la chimie clinique, la microbiologie, l'immunologie et le diagnostic moléculaire. Les
pathologistes cliniques jouent un rôle important dans l'interprétation des résultats de laboratoire,
contribuant à l'identification, au suivi et au traitement de diverses affections médicales.
3.
Cytopathologie : La cytopathologie implique l'examen des cellules excrétées ou aspirées des
surfaces ou des fluides corporels. Les pathologistes dans ce domaine évaluent les cellules à la
recherche de signes de malignité ou d'autres changements pathologiques. La cytopathologie est
couramment utilisée pour le dépistage du cancer (par exemple, les frottis pour le cancer du col de
l'utérus) et le diagnostic d'affections affectant des organes tels que la thyroïde, le sein et le pancréas.
4.
Hématopathologie : L'hématopathologie traite de l'étude des troubles sanguins, y
compris divers types de leucémie, de lymphomes et d'autres tumeurs malignes
hématologiques. Les hématopathologistes analysent les frottis sanguins, les
aspiriques de moelle osseuse et les biopsies des ganglions lymphatiques pour
diagnostiquer et classer avec précision les maladies liées au sang.
5.
Dermatopathologie : La dermatopathologie se concentre sur l'examen des biopsies cutanées pour
diagnostiquer les maladies et les troubles cutanés. Les dermatopathologistes combinent leur expertise
en dermatologie et en pathologie pour identifier avec précision les affections cutanées, y compris les
dermatoses inflammatoires, les cancers de la peau et les maladies auto-immunes.
6.
Neuropathologie : La neuropathologie s'intéresse au diagnostic de maladies
affectant le système nerveux, y compris le cerveau et la moelle épinière. Les
neuropathologistes étudient les biopsies cérébrales, les autopsies et les échantillons
neurochirurgicaux pour diagnostiquer des affections telles que les tumeurs
cérébrales, les maladies neurodégénératives et les infections [3].
Néanmoins, cette règle mérite d'être clarifiée de manière exhaustive. Bien que les
examens pathologiques jouent un rôle central dans le diagnostic et la
compréhension de diverses maladies et affections, leur caractère indispensable ne
s'étend peut-être pas à toutes les circonstances cliniques. La nécessité d'une analyse
pathologique repose sur de multiples aspects, englobant la nature des symptômes du
patient, ses antécédents médicaux et la discrétion du professionnel de la santé.
Dans de nombreux cas, une évaluation clinique harmonisée avec des méthodes de
diagnostic non invasives, comme les investigations d'imagerie ou les évaluations de
laboratoire, peut fournir des données suffisantes pour formuler un diagnostic et orienter
les déterminations de traitement. Pour les affections prévalentes caractérisées par des
critères diagnostiques clairement définis et des manifestations cliniques prévisibles, la
nécessité habituelle d'une analyse pathologique pourrait être évitée.
Néanmoins, il existe des scénarios où un examen pathologique devient impératif.
Parmi les cas où une étude pathologique est souvent indispensable, citons :
1.
Diagnostics incertains ou complexes : Lorsque l'affichage clinique est inhabituel
ou que le diagnostic reste ambigu, une analyse pathologique peut fournir des
informations supplémentaires pour valider ou affiner le diagnostic. Ceci est
particulièrement pertinent pour les conditions infréquentes ou exceptionnelles.
2.
Tumeurs malignes suspectées : L'examen pathologique des échantillons de tissus
est indispensable pour diagnostiquer et évaluer l'étendue des cancers. Il facilite la
détermination du type, du grade et de l'ampleur de la tumeur, facteurs pivots dans
l'élaboration de stratégies de traitement et la prévision des résultats.
3.
Suivi de l'évolution de la maladie et de la réponse au traitement : Les analyses
pathologiques peuvent s'avérer indispensables pour évaluer l'efficacité du traitement,
suivre l'évolution de la maladie ou évaluer la réaction au traitement au fil du temps. Cela
revêt une importance notable pour les maladies persistantes ou progressives.
4.
Objectifs de la recherche : Les enquêtes pathologiques contribuent à la recherche
médicale en fournissant des informations sur les mécanismes de la maladie, en
sondant de nouveaux traitements et en concevant des marqueurs prédictifs. Ils
jouent un rôle central dans l'avancement des connaissances médicales et
l'amélioration des soins aux patients.
La réponse tient en un mot, oui et certainement dans la mesure où nous pouvons en atteindre une !
Les exemples sont innombrables, ce sont des avantages, des conseils et des
directives en soi, et j'en énumérerai quelques-uns dans des paragraphes successifs.
Lorsqu'il s'agit de diagnostiquer et de gérer les maladies buccales et maxillo-faciales, y
compris la pathologie buccale, consulter un pathologiste bucco-dentaire et maxillo-facial
est très bénéfique et souvent recommandé. Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux
se spécialisent dans le diagnostic des maladies affectant spécifiquement la région
buccale et maxillo-faciale, y compris la cavité buccale, les mâchoires, les glandes
salivaires et les structures adjacentes. Voici quelques raisons pour lesquelles la
consultation d'un pathologiste buccal et maxillo-facial peut être avantageuse :
1.
Expertise en pathologie buccale et maxillo-faciale :
Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux suivent une formation et une éducation
spécialisées axées sur l'étude des maladies et des affections spécifiques à la région
buccale et maxillo-faciale. Ils possèdent une connaissance approfondie des maladies
bucco-dentaires, y compris leurs caractéristiques histopathologiques, leurs
corrélations cliniques et leurs implications thérapeutiques.
2.
Familiarité avec le spectre des maladies bucco-dentaires :
Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux ont une vaste expérience dans l'évaluation
d'un large éventail d'affections buccales, y compris les cancers de la bouche, les lésions
précancéreuses, les manifestations buccales de maladies systémiques et les kystes et
tumeurs odontogènes et non odontogènes. Ils sont bien versés dans la reconnaissance et
l'interprétation des caractéristiques microscopiques de ces conditions, ce qui aide à un
diagnostic précis et à une planification de traitement appropriée.
3.
Techniques de diagnostic spécialisées :
Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux sont qualifiés dans l'utilisation de
techniques de diagnostic spécifiques pertinentes à la pathologie buccale, telles
que l'immunohistochimie, les colorations spéciales et les diagnostics
moléculaires. Ces techniques peuvent fournir des informations supplémentaires
sur la nature, le comportement et le pronostic de certaines maladies
bucco-dentaires, améliorant la précision du diagnostic et aidant à prendre des
décisions de traitement personnalisées.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 5
(Conseil 2) : Bien que les pathologistes généraux soient formés à divers aspects de
la pathologie, y compris la pathologie buccale, leur champ d'exercice s'étend
généralement au-delà de la région buccale et maxillo-faciale. Dans les cas
complexes ou difficiles spécifiques à la cavité buccale ou à la région
maxillo-faciale, la consultation d'un pathologiste buccal et maxillo-facial peut
fournir une évaluation plus spécialisée et ciblée.
Il est important de noter que la décision de poursuivre une étude pathologique est prise par
les professionnels de la santé (dans le cas de la pratique dentaire quotidienne, ce sont les
dentistes) en fonction de la situation de chaque patient. Ils tiennent compte de divers
facteurs, notamment les résultats cliniques, l'incertitude diagnostique, les avantages
potentiels et les risques associés à la procédure. L'objectif ultime est de fournir le
diagnostic le plus précis et la prise en charge appropriée de l'état spécifique du patient.
L'incidence du cancer dans la cavité buccale peut varier en fonction de plusieurs
facteurs, notamment l'emplacement géographique, la démographie de la population,
les choix de mode de vie et l'accès aux soins de santé.
Le cancer de la cavité buccale fait référence à des tumeurs malignes qui se forment dans diverses
structures de la cavité buccale, telles que les lèvres, la langue, la gencive, le plancher de la
bouche, la muqueuse des joues et même intra-osseuses dans les os de la mâchoire. Il est
important de noter que l'incidence peut varier en fonction du site spécifique de la cavité buccale
[5]. Selon les statistiques mondiales sur le cancer, le cancer de la cavité buccale est plus fréquent
chez les hommes que chez les femmes. Les hommes ont tendance à avoir une incidence globale
plus élevée de cancer de la cavité buccale, en particulier dans certaines régions du monde. Les
taux d'incidence exacts peuvent varier considérablement d'un pays et d'une population à l'autre.
6 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
À l'échelle mondiale, l'incidence du cancer de la cavité buccale chez l'homme est de 1/60, soit
1,7 %, et chez la femme, ce pourcentage tombe à 0,71 % [6].
Des facteurs tels que la consommation de tabac et d'alcool, l'exposition à certains agents
cancérigènes, une mauvaise hygiène bucco-dentaire, l'infection par le virus du papillome
humain (VPH) et les habitudes alimentaires sont des facteurs de risque connus du cancer
de la cavité buccale. Les hommes peuvent avoir des taux plus élevés de consommation
de tabac et d'alcool, ce qui contribue de manière significative au développement du
cancer de la cavité buccale [6].
(Astuce 3) : Mais qui a dit que nous (les dentistes) menions une étude
histopathologique pour rechercher l'existence d'un cancer ou s'assurer qu'il n'est pas là
seulement ?!
Bien que les cancers de la bouche continuent d'être les lésions les plus redoutables,
les dentistes présentent des anomalies plus fréquentes dans la cavité buccale, ce qui
les oblige à assurer des diagnostics précis.
L'incidence des kystes et des tumeurs odontogènes dépasse les taux de cancer. Il
s'agit de lésions courantes dans les mâchoires, et leur diagnostic précis et précoce
protège le patient de nombreuses complications :
1.
La réduction de la taille de l'intervention chirurgicale n'est pas la moindre.
2.
Perte matérielle.
3.
Le soulagement ultérieur de la douleur ultérieure.
4.
Économie d'efforts et coûts compensatoires ultérieurs.
Pourtant, ils pourraient être vraiment très dangereux ; Ils peuvent avoir besoin d'être référés à un
spécialiste en médecine buccale ou à un chirurgien buccal et maxillo-facial et ne sont pas suivis
par le dentiste généraliste lui-même. Cependant, cette réponse, même si elle est correcte, oublie
que le diagnostic initial est de la responsabilité du dentiste qui suit le patient, et que pour qu'il y
ait un diagnostic différentiel préalable, il doit y avoir une connaissance préalable des
manifestations cliniques et radiologiques des différentes lésions buccales.
Par exemple, la plupart des lésions intra-osseuses au niveau des mâchoires et les
plus courantes sont :
1.Bénin.
2.Silencieux.
3.
Cultivez lentement.
(Conseil 4) : Chaque patient non ambulatoire non urgent doit apporter une
radiographie panoramique au tout premier rendez-vous d'examen.
1.
Diagnostic des maladies bucco-dentaires :
Les pathologistes buccaux sont spécialisés dans le diagnostic des maladies buccales,
notamment les cancers de la bouche, les lésions précancéreuses, les infections, les affections
à médiation immunitaire et les anomalies du développement. En identifiant et en classifiant
avec précision ces affections, les pathologistes buccaux aident les dentistes à formuler des
plans de traitement appropriés et à fournir des soins optimaux aux patients.
2.
Détection précoce du cancer de la bouche :
Les pathologistes buccaux jouent un rôle essentiel dans la détection précoce des
cancers de la bouche. Des examens buccaux réguliers, y compris des dépistages
des lésions suspectes, permettent d'identifier à temps les tumeurs potentiellement
malignes ou malignes. La détection précoce augmente les chances de réussite du
traitement et l'amélioration des résultats pour les patients.
3.
Biopsie et examen histopathologique :
Lorsqu'une lésion ou une anomalie suspecte est identifiée, les pathologistes buccaux
effectuent des examens histopathologiques pour évaluer la nature du tissu et fournir
un diagnostic définitif. L'histopathologie permet aux dentistes de différencier avec
précision les affections bénignes des affections malignes, en guidant les décisions de
traitement et en déterminant l'étendue de l'intervention chirurgicale.
4.
Planification du traitement et pronostic :
Les pathologistes buccaux fournissent des renseignements essentiels à la planification du
traitement et au pronostic. Leur expertise aide les dentistes à comprendre le comportement et
les caractéristiques des maladies bucco-dentaires, y compris les schémas de croissance, le
8 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
6.
Collaboration au sein d'une équipe multidisciplinaire :
Les pathologistes buccaux collaborent souvent avec d'autres spécialistes dentaires et
médicaux au sein d'une équipe multidisciplinaire. Ce travail d'équipe garantit une prise
en charge complète des patients et une planification coordonnée du traitement. En
consultant des pathologues buccaux, les dentistes peuvent puiser dans leur expertise,
obtenir un deuxième avis et bénéficier des connaissances collectives de l'équipe.
7.
Éducation et conseil aux patients :
Les pathologistes bucco-dentaires jouent un rôle dans l'éducation et le conseil
des patients concernant les maladies bucco-dentaires, les options de traitement et
les stratégies de prévention. Ils aident les patients à comprendre leur état, les
risques potentiels et l'importance des dépistages oraux réguliers. L'éducation des
patients contribue à l'amélioration des résultats en matière de santé
buccodentaire et à la gestion proactive des maladies.
(Astuce 7) : Chaque tissu prélevé dans le corps humain doit faire l'objet d'une
étude microscopique afin de déterminer le diagnostic initial (Fig. 1.1 : le
bénéfice ultime de la biopsie).
La décision d'effectuer une biopsie dans la pratique dentaire quotidienne est généralement basée sur
plusieurs facteurs et le jugement clinique. Bien que chaque cas puisse avoir des considérations
uniques, voici quelques situations courantes dans lesquelles une biopsie peut être justifiée :
5.
Lésions réfractaires ou récurrentes :
Si une lésion précédemment traitée récidive ou ne répond pas au traitement, une biopsie
peut être nécessaire pour réévaluer la pathologie et guider les décisions de prise en
charge. Les résultats de la biopsie peuvent aider à déterminer si la lésion représente une
récidive, une nouvelle affection ou un problème systémique sous-jacent.
6.
Diagnostic différentiel :
Dans les cas où il y a une incertitude entre plusieurs diagnostics potentiels, une
biopsie peut aider à confirmer ou à exclure des conditions spécifiques. Les
résultats de la biopsie fournissent des informations précieuses pour un diagnostic
précis, ce qui influence la planification ultérieure du traitement.
7.
Préférence du patient :
Dans certains cas, les patients peuvent demander une biopsie pour avoir l'esprit
tranquille ou pour avoir un diagnostic définitif. Les dentistes doivent tenir
compte des préoccupations et des préférences des patients, en discutant des
avantages et des risques de la biopsie et de son impact potentiel sur les décisions
de traitement.
(Conseil 8) : Il est important de noter que la décision d'effectuer une biopsie doit
être basée sur une évaluation complète des antécédents cliniques du patient, des
résultats de l'examen physique et du jugement professionnel. Les dentistes doivent
tenir compte du rapport risque/bénéfice, de l'impact potentiel sur la prise en
charge des patients et de l'expertise du service de pathologie buccale disponible.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 11
Maintenant que nous savons que les lésions intra-osseuses et les lésions chroniques réfractaires au
traitement pendant plus de 2 semaines doivent faire l'objet d'une intervention chirurgicale pour faire
une biopsie, nous devons nous rappeler les types de biopsies que le dentiste peut effectuer [8].
Les dentistes peuvent effectuer plusieurs types de biopsies, en fonction des besoins
spécifiques du patient et de la nature de la lésion [9].
Les biopsies les plus courantes dans la pratique dentaire quotidienne sont soit les biopsies incisionnelles,
soit les biopsies excisionnelles . Il existe un troisième type que les dentistes préfèrent mais que les
pathologistes buccaux n'aiment pas, à savoir les biopsies par aspiration à l'aiguille fine ; D'autres types de
biopsies moins fréquemment utilisés existent encore dans la pratique dentaire.
Voici les types de biopsies qui peuvent être effectuées en service dentaire :
1.
La biopsie incisionnelle est effectuée pour examiner la lésion en prenant une partie de celle-ci
avec un côté adjacent sain à des fins de comparaison ; elle est utile dans les grandes lésions.
Ce type de biopsie consiste à retirer une partie de la lésion suspecte pour l'examen.
Elle est généralement pratiquée lorsque la lésion est importante et qu'une ablation
complète serait peu pratique ou défigurante. Les biopsies incisionnelles fournissent un
échantillon représentatif de la lésion pour l'analyse histopathologique, ce qui permet
un diagnostic précis et une planification appropriée du traitement.
2. En ce qui concerne la biopsie excisionnelle, toute la lésion est prélevée en une
seule fois ; pour être soumise à un examen microscopique ; elle est généralement
effectuée par le dentiste pour les petites lésions.
Les biopsies excisionnelles impliquent l'ablation complète de la lésion entière, ainsi
qu'une marge de tissu sain. Ils sont généralement pratiqués pour des lésions plus petites
ou lorsque la suspicion de malignité est faible. Les biopsies excisionnelles visent à la
fois à diagnostiquer et à traiter la lésion tant qu'il est sûr et faisable de le faire.
3.
Biopsie à l'emporte-pièce : Une biopsie à l'emporte-pièce consiste à utiliser un instrument de
coupe circulaire (un poinçon de biopsie) pour prélever un petit noyau cylindrique de tissu de la
lésion. Il est particulièrement utile pour obtenir des échantillons profonds et de pleine
épaisseur de la lésion. Les biopsies à l'emporte-pièce sont couramment utilisées pour les lésions
avec des bords distincts ou celles situées dans des zones suffisamment accessibles.
4.
Biopsie au pinceau : Les biopsies au pinceau impliquent l'utilisation d'un pinceau
spécialisé pour prélever des cellules de surface de la lésion suspecte. Les cellules
collectées sont ensuite transférées sur une lame de verre pour examen. Les biopsies au
pinceau sont peu invasives et peuvent être utiles pour le dépistage initial ou lorsque
l'obtention d'une biopsie tissulaire conventionnelle est difficile ou impossible.
5.
Biopsie par aspiration à l'aiguille fine (BAF) : La biopsie par BAF est une technique qui
consiste à insérer une aiguille fine dans une lésion suspecte pour aspirer des cellules ou du liquide
pour l'analyse. Ce type de biopsie est couramment utilisé pour les lésions palpables ou accessibles,
12 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
telles que les kystes ou les ganglions lymphatiques hypertrophiés, afin d'obtenir du matériel
cellulaire pour l'examen cytologique. Les biopsies de la BAF sont souvent réalisées en
collaboration avec des chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux ou d'autres spécialistes [2].
Le dentiste aime la biopsie par aspiration à l'aiguille fine pour sa commodité. Il
est réalisé en insérant une aiguille mince dans la lésion (généralement une lésion
intra-osseuse) et en aspirant le liquide qu'elle contient (le cas échéant), puis ce
liquide est étudié au laboratoire d'histopathologie. Il est facile à réaliser ; Pourtant,
son exactitude est mise en doute [10].
La biopsie à l'aiguille fine (BAF) des lésions intra-orales sert principalement à
communiquer un aspect crucial aux médecins généralistes : si la lésion à laquelle ils
ont affaire est de nature kystique. Cependant, sa contribution à l'amélioration de la
précision diagnostique des lésions buccales est limitée, car le taux de certitude
diagnostique de ces lésions se situe généralement dans la plage de 40 à 60 % [11,
12]. La biopsie de la BAF fournit davantage un niveau de suspicion que de donner
des pourcentages de diagnostic définitifs dans le domaine des lésions buccales [4].
(Astuce 9) : La biopsie BAF n'étant pas considérée comme diagnostique dans les
lésions intra-orales, le dentiste a recours à la biopsie chirurgicale de ses deux types
courants (incisionnelle ou excisionnelle) et chacune a ses propres indications.
Il est important de noter que si les dentistes peuvent effectuer certains types de biopsies, le choix de
la technique de biopsie peut dépendre de divers facteurs, notamment la taille, l'emplacement et la
nature de la lésion, ainsi que de l'expertise du dentiste et des ressources disponibles. Dans certains
cas, les dentistes peuvent orienter les patients vers des chirurgies buccales et maxillo-faciales ou des
pathologistes buccaux pour des biopsies plus complexes ou plus étendues.
Fig. 1.2 (Biopsie excisale) Petite lésion des tissus mous du palais, la décision doit être la biopsie
excisionnelle
Fig. 1.3 (Biopsie incisionnelle) Grande lésion des tissus mous du palais ; la décision doit être la
biopsie incisionnelle
1.
Technique stérile : Utiliser des techniques aseptiques pendant la procédure de biopsie pour
minimiser le risque de contamination. Cela comprend le port d'un équipement de protection
individuelle (EPI) approprié, tel que des gants, et l'utilisation d'instruments stériles.
2.
Fixation : Après avoir obtenu l'échantillon de biopsie, placez-le rapidement dans une
solution fixatrice appropriée. Le fixateur le plus couramment utilisé pour les biopsies
14 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
4.
Emballage : Placez le récipient de biopsie en toute sécurité dans un contenant
secondaire étanche, tel qu'un sac à échantillons ou un récipient en plastique
hermétiquement fermé. Cela permet de s'assurer que toute fuite ou déversement est
contenu et ne compromet pas l'intégrité d'autres échantillons ou contenants de transport.
5.
Documentation : Conservez une documentation détaillée de la procédure de
biopsie, y compris les informations pertinentes sur le patient, les antécédents
cliniques et toute instruction ou préoccupation spécifique liée à l'échantillon. Cette
documentation aide le laboratoire ou le pathologiste maxillo-facial buccal
destinataire à fournir des interprétations et des diagnostics précis.
(Le rôle essentiel de la documentation sera abordé en détail dans les pages à
venir.)
6. Support de transport : Pour éviter le dessèchement ou l'endommagement de
l'échantillon pendant le transport, il est important d'assurer un emballage
approprié. Utilisez un moyen de transport approprié, tel qu'un matériau
absorbant ou une gaze imbibée de solution fixatrice, pour entourer et protéger le
récipient de biopsie à l'intérieur du récipient secondaire.
(Le rôle essentiel du moyen de transport sera abordé en détail dans les pages à
venir.)
7. Contrôle de la température : En fonction des exigences spécifiques de la solution de
fixation et des réglementations de transport, envisagez d'utiliser des compresses froides ou
une réfrigération pour maintenir une température appropriée pendant le transport. Cependant,
évitez de congeler les échantillons de biopsie à moins d'instructions spécifiques.
8.
Livraison rapide : Prenez des dispositions pour que l'échantillon de biopsie soit
livré rapidement au laboratoire désigné ou au service de pathologie buccale.
Minimisez les retards et envisagez d'utiliser des services de messagerie fiables et
accélérés pour assurer une livraison en temps opportun.
Il est crucial de respecter les réglementations et les directives locales concernant
le transport et le transport des biopsies. Des institutions ou des laboratoires
spécifiques peuvent avoir des exigences ou des préférences supplémentaires en
matière de manipulation et de transport d'échantillons, il est donc important de
communiquer et de suivre leurs instructions en conséquence.
1.
Une bonne concentration :
La solution de formol doit être préparée à une concentration de 10%. Cela signifie que 10
parties de formol sont mélangées avec 90 parties d'une solution tamponnée, généralement un
tampon phosphate. Il est essentiel d'utiliser la bonne concentration pour assurer une fixation
efficace sans provoquer de rétrécissement ou de distorsion excessif des tissus [14].
2.
Volume suffisant :
Le volume de formol utilisé doit être suffisant pour immerger complètement
l'échantillon de biopsie. Cela garantit que le tissu est complètement immergé
dans le fixateur, ce qui permet une fixation et une préservation correctes des
structures cellulaires (Fig. 1.4 : quantité de liquide fixateur).
un b c d
Fig. 1.4 Quantité de liquide fixateur. a) L'échantillon. (b) Immersion moins qu'adéquate dans une
solution fixatrice. (c) Meilleur montant. d) Plus que suffisant
16 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
3. Conteneur étanche :
Placez l'échantillon de biopsie dans un récipient étanche, tel qu'un récipient à
bouchon à vis ou un flacon avec un couvercle hermétique. Cela permet d'éviter toute
fuite de matériau pendant le transport et de garantir l'intégrité de l'éprouvette.
4.
Fermeture sécurisée :
Assurez-vous que le récipient est bien fermé pour éviter toute ouverture
accidentelle ou déversement pendant le transport. Utilisez du parafilm ou
d'autres matériaux d'étanchéité, si nécessaire, pour fournir une couche de
protection supplémentaire.
Il est important de noter que des institutions ou des laboratoires spécifiques peuvent
avoir leurs propres préférences ou directives pour le transport des échantillons. Par
conséquent, il est conseillé de suivre les instructions fournies par le laboratoire de
pathologie ou l'établissement de santé concerné concernant l'utilisation de formol
tamponné à 10 % neutre ou de toute solution alternative pour le transport d'échantillons
de biopsie.
Bien que l'alcool puisse être utilisé comme moyen de transport pour certains types d'échantillons, il
n'est pas couramment utilisé pour le transport de routine d'échantillons de biopsie en pathologie. Le
moyen privilégié et largement accepté pour le transport des échantillons de biopsie est le formol
tamponné neutre (FBN) à 10 %, comme mentionné précédemment.
Les solutions à base d'alcool, telles que l'éthanol ou l'alcool isopropylique, peuvent être utilisées
à des fins spécifiques ou dans certaines situations. Par exemple, la fixation à l'alcool peut être
préférée pour préserver les tissus riches en lipides ou pour des études spécialisées nécessitant
des fixateurs spécifiques. Cependant, il est important de noter que la fixation de l'alcool peut ne
pas convenir à l'examen histopathologique et au diagnostic de routine.
1.
Limitations de fixation :
La fixation de l'alcool a des limites par rapport à la fixation du formol. Il peut ne
pas assurer une préservation optimale de la morphologie cellulaire et entraîner
un rétrécissement des tissus et la formation d'artefacts, ce qui le rend moins
adapté à l'examen histopathologique de routine [15].
2.
Indications spécifiques :
Les fixateurs à base d'alcool peuvent être utilisés dans des circonstances spécifiques,
telles que la préservation des tissus adipeux ou pour des taches ou des techniques
spécialisées nécessitant une fixation à l'alcool. Ces situations sont généralement
déterminées par les exigences spécifiques de l'étude de diagnostic ou de recherche [16].
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 17
Pourtant, l'alcool médical peut être un fluide de transport pour la biopsie, en gardant
à l'esprit ce qui suit : le formaldéhyde a une perméabilité élevée, ce qui signifie qu'il
pénètre dans le tissu de la biopsie et le fixe (le conserve) pour l'étude histologique,
tandis que l'alcool est moins perméable, ce qui signifie que le (grand) centre de
biopsie peut être détruit (nécrose) pendant le transport, Et ce problème a une
solution. La solution pour résoudre le problème de perméabilité de l'alcool
commercial est :
(Astuce 14) : Le pire liquide pour transférer l'échantillon (la biopsie) est le
sérum salin, et il doit être complètement distribué soit sous forme de liquide
de conservation, soit de transfert.
18 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
Fig. 1.5 Faire des incisions dans la masse de l'échantillon à l'aide d'un scalpel chirurgical
1.
Spécimens frais ou délicats :
La solution saline est particulièrement utile pour le transport d'échantillons frais ou délicats,
tels que de petites biopsies ou des échantillons nécessitant un traitement immédiat. Il aide à
maintenir la viabilité des tissus et empêche la dessiccation pendant le transport.
2.
Courte durée de transport :
La solution saline convient généralement au transport d'échantillons sur une courte
période, par exemple en quelques heures. Un transport prolongé dans une solution saline
peut entraîner une dégénérescence ou une autolyse, il est donc essentiel de minimiser le
temps de transport lors de l'utilisation d'une solution saline comme milieu.
3.
Contrôle de la température :
Pour préserver l'intégrité de l'échantillon pendant le transport, il est important de maintenir un contrôle
approprié de la température. Conservez le récipient d'échantillon avec du sérum physiologique dans un
environnement frais ou utilisez des compresses froides pour éviter la dégradation thermique.
4.
Conteneur étanche :
Placez l'échantillon de biopsie dans un récipient étanche, tel qu'un flacon
hermétiquement fermé ou un sac d'échantillons, afin d'éviter toute fuite ou
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 19
Il est important de noter que la pertinence d'une solution saline comme moyen de
transport peut varier en fonction du type d'échantillon, de la durée du transport et
des protocoles du laboratoire de pathologie. Il est recommandé de consulter le
laboratoire ou le pathologiste impliqué dans le cas pour s'assurer que la solution
saline est un choix approprié pour le transport de l'échantillon de biopsie dans votre
situation spécifique.
(Astuce 16) : Encore une fois, veuillez ne pas utiliser de solution saline comme moyen
de transport pour les biopsies buccales ; Au lieu de cela, utilisez de l'alcool si le
formol n'est pas disponible.
Après avoir décrit les trois principaux moyens de transport dans la pratique dentaire,
concluant que la solution saline est le pire, nous devons garder à l'esprit qu'il y a une
grande utilisation de la solution saline dans le parcours des biopsies buccales de la
clinique dentaire au service de pathologie buccale, et elle est expliquée comme suit
(Fig. 1.6 : rinçage de l'échantillon frais) : Une fois la biopsie acquise et avant son
immersion dans le milieu de transfert, elle nécessite un nettoyage minutieux pour
éliminer toute trace résiduelle de caillots sanguins.
Il est impératif de garder à l'esprit que le moyen de transport possède à la fois des
attributs conservateurs et fixateurs, capables de fixer les fluides sanguins. Par
conséquent, ce processus de fixation a le potentiel de perturber la représentation
histologique, ce qui peut conduire à des inexactitudes diagnostiques. De plus, le
nettoyage de la biopsie a une utilité dans l'expulsion des fluides kystiques, en
particulier lorsque la lésion excisée présente des attributs kystiques. Pour faciliter
cette procédure, la biopsie est rincée à l'aide d'un sérum salin physiologique.
(Astuce 17) : N'oubliez pas de laver la biopsie avec une solution saline avant
de l'immerger dans le liquide de transfert et de l'envoyer au laboratoire.
20 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
3.
Détails de la procédure :
Fournissez une description concise de l'intervention, y compris le type de biopsie
pratiquée (p. ex., biopsie incisionnelle, biopsie excisionnelle, biopsie à
l'emporte-pièce), le site ou l'endroit où la biopsie a été prélevée, ainsi que toute
information clinique ou observation pertinente faite au cours de l'intervention.
22 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
4.
Description de l'échantillon :
Fournissez une description détaillée de l'échantillon de biopsie, y compris sa
taille, sa couleur, sa forme et toute caractéristique macroscopique notable. Si
plusieurs spécimens ont été obtenus, mentionnez-les dans cette section.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 23
La raison est simple : chez l'homme, l'épithélium de la muqueuse qui tapisse la surface
interne des joues est généralement non kératinisé dans des conditions normales.
Lorsque la kératinisation se produit, il y a une forte probabilité que nous rencontrions
une lésion potentiellement maligne, souvent indicative d'une leucoplasie.
De plus, l'épithélium du palais frontal est kératinisé, et lorsque la kératinisation est
perdue, nous devons suspecter des lésions pouvant atteindre la possibilité d'une
tumeur maligne.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 25
Dans les deux cas, l'absence de diagnostic final résulte d'un manque d'information
initiale sur la biopsie elle-même. Cette information, que le dentiste doit documenter
dans le rapport chirurgical accompagnant la biopsie, est cruciale.
1.
Réception et documentation des échantillons : À la réception d'un échantillon chirurgical ou
d'autopsie, les pathologistes documentent méticuleusement les informations cliniques pertinentes, y
compris les antécédents du patient, la source de l'échantillon et les procédures chirurgicales effectuées.
Un étiquetage et un enregistrement appropriés garantissent une corrélation précise entre les données
cliniques et les résultats macroscopiques (Fig. 1.9 : vérification de l'orientation de l'éprouvette).
2.
Examen externe : L'examen externe implique une évaluation de l'apparence
physique de l'échantillon, y compris la taille, le poids, la couleur, la forme et toute
anomalie externe. Cette étape est cruciale pour identifier les caractéristiques
macroscopiques qui peuvent indiquer une maladie, un traumatisme ou des
anomalies congénitales (Figs. 1.10 et 1.11 : mesures d'échantillons).
1.
Diagnostic précis : L'examen macropathologique joue un rôle central dans
l'identification des anomalies et des lésions macroscopiques qui peuvent indiquer
des maladies ou des affections spécifiques. Il guide les analyses histopathologiques
ultérieures, conduisant à des diagnostics précis.
2.
Planification du traitement : Les résultats macroscopiques influencent les décisions de
traitement en fournissant des informations sur l'étendue de l'implication de la maladie et en
guidant les interventions chirurgicales, la radiothérapie ou d'autres traitements.
3.
Pronostic : Certaines caractéristiques macroscopiques peuvent offrir des
informations pronostiques, telles que la taille de la tumeur, l'étendue de l'invasion et
la présence de métastases. Ces facteurs ont un impact sur les résultats des patients et
guident les stratégies thérapeutiques.
Fig. 1.13 Pathologie macroscopique et coupe d'échantillons. Dans une autre lésion avec une
impression clinique et des caractéristiques radiographiques similaires, l'examen macroscopique a
révélé une masse solide plutôt qu'un aspect kystique, le diagnostic initial étant un myxome
odontogène
Fig. 1.14 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. Révéler la structure kystique de la lésion
4.
Recherche et éducation : L'examen de la macropathologie contribue à la
recherche médicale en fournissant aux chercheurs des échantillons précieux pour
des études ultérieures. De plus, les images et les résultats macroscopiques sont
utilisés à des fins éducatives pour former les étudiants en médecine, les résidents et
d'autres professionnels de la santé.
1.
Tout d'abord, l'échantillon de tissu est fixé dans un fixateur approprié, tel que le
formol, afin de préserver ses composants cellulaires et d'empêcher la dégradation.
2.
Après la fixation, le tissu est déshydraté à l'aide d'une série de solutions
alcoolisées, qui éliminent l'eau du tissu tout en maintenant sa structure.
3.
Par la suite, le tissu est infiltré avec un agent nettoyant, tel que du xylène ou
d'autres solvants organiques, pour éliminer l'alcool et rendre le tissu transparent.
4. Ensuite, le tissu est incorporé dans un support de support, généralement de la
cire de paraffine, qui assure la stabilité pour la section.
5.
Les sections minces, généralement d'environ 4 à 5 micromètres d'épaisseur, sont
découpées à l'aide d'un microtome et transférées sur des lames de verre.
6. Les sections sont ensuite colorées à l'aide de colorants ou de colorants
spécifiques, tels que la coloration conventionnelle hématoxyline et l'éosine
(H&E), pour mettre en évidence différents composants tissulaires.
7. Après la coloration, des lamelles sont appliquées sur les sections à l'aide d'un
support de montage pour protéger les lames et permettre un examen au microscope.
(Astuce 23) : Les lames histologiques préparées permettent aux pathologistes d'étudier
la morphologie cellulaire, d'identifier les changements pathologiques et de poser des
diagnostics précis, ce qui facilite la prise en charge des patients et les décisions de
traitement.
1.
Détails cellulaires :
Cette section décrit les composants cellulaires observés dans l'échantillon de
tissu. Il peut s'agir d'informations sur les différents types de cellules présentes,
leur morphologie (taille, forme et apparence) et toute anomalie cellulaire
spécifique ou caractéristique notable (Fig. 1.16).
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 31
2.
Architecture tissulaire :
La description histologique englobe également la disposition et l'organisation
des cellules dans l'échantillon de tissu. Il fournit des détails sur l'architecture
tissulaire, tels que la présence de structures tissulaires normales, de formations
glandulaires, de vaisseaux sanguins, de stroma fibreux ou de toute perturbation
ou altération de l'architecture tissulaire.
3.
Coloration ou techniques spéciales :
Si des colorants spéciaux ou des techniques auxiliaires ont été utilisés au cours de l'examen
histologique, comme l'immunohistochimie (IHC) ou des colorants histochimiques spéciaux,
cette information peut être incluse dans la description. Il met en évidence tous les modèles ou
marqueurs de coloration spécifiques qui aident à l'identification ou à la caractérisation des
composants tissulaires (Fig. 1.17 : H&E contre IHC).
4.
Caractéristiques spécifiques ou anomalies :
La description histologique se concentre sur l'identification et la description de toute
caractéristique ou anomalie spécifique détectée dans l'échantillon de tissu. Cela peut inclure
des caractéristiques telles que l'inflammation, la nécrose, la métaplasie, la dysplasie, l'atypie
cellulaire, la présence de cellules tumorales ou d'autres signes histopathologiques.
5.
Nivellement ou échelonnement (le cas échéant) :
Si elle est pertinente pour l'affection ou la lésion spécifique évaluée, la
description histologique peut inclure des informations sur le grade ou le stade de
la maladie. Cela s'applique particulièrement dans les cas de tumeurs malignes ou
de certaines affections pathologiques avec des systèmes de classification ou de
stadification établis (Fig. 1.18 : Classification histologique du CSC).
32 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
un b
Fig. 1.17 Coloration H&E de routine, coloration IHC. (a) Coloration H&E de routine (à gauche).
(b) Même coupe histologique avec coloration IHC CD20 pour montrer les lymphocytes B (à
droite)
Fig. 1.18 Classification histologique du CSC. Trois cas de carcinome épidermoïde, de gauche à
droite : bien, modéré et peu différencié
1.
Diagnostic précis :
La description histologique permet au pathologiste d'identifier et de décrire les
caractéristiques cellulaires et tissulaires spécifiques présentes dans l'échantillon de
biopsie. Ces informations sont cruciales pour arriver à un diagnostic précis. En
examinant la composition cellulaire, l'architecture tissulaire et toute anomalie ou
caractéristique spécifique, le pathologiste peut différencier les différents processus
pathologiques, distinguant les affections bénignes des affections malignes, et
identifier des modèles ou des sous-types histopathologiques spécifiques.
2.
Planification du traitement :
La description histologique fournit des informations essentielles pour la planification
du traitement. Il aide à guider le choix des interventions thérapeutiques appropriées,
telles que la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie ou les thérapies ciblées. Par
exemple, la présence de biomarqueurs spécifiques ou de caractéristiques cellulaires
identifiées par l'examen histologique peut déterminer la pertinence des thérapies
ciblées ou influencer le choix des marges chirurgicales.
3.
Implications pronostiques :
Les caractéristiques histologiques observées dans l'échantillon de biopsie ont
souvent une signification pronostique. Certaines caractéristiques cellulaires ou
tissulaires peuvent prédire le comportement, l'agressivité ou le potentiel de récidive
d'une maladie. La description histologique aide à déterminer le pronostic et les
résultats potentiels pour le patient, ce qui influence les décisions concernant le suivi
à long terme, la surveillance ou les modalités de traitement supplémentaires.
4.
Fins de recherche et d'enseignement :
La description histologique contribue à la recherche scientifique et aux études
universitaires. Il fournit un enregistrement détaillé des caractéristiques tissulaires et des
anomalies observées, ce qui aide à la compréhension des processus pathologiques, au
développement de nouvelles modalités de traitement et à l'avancement des connaissances
médicales. Les descriptions histologiques constituent une ressource précieuse pour les
références futures et les analyses comparatives.
5.
Communication entre les prestataires de soins de santé :
La description histologique sert de moyen de communication entre le
pathologiste et le clinicien référent ou l'équipe de soins. Il assure un échange
d'informations clair et précis sur les résultats microscopiques, facilitant la prise
de décision collaborative et une prise en charge optimale des patients.
6.
Implications médico-légales :
La description histologique joue un rôle important dans les contextes juridiques
et assurantiels. Une documentation précise et complète des caractéristiques
microscopiques fournit des preuves et étaye les procédures médico-légales, y
compris les réclamations d'assurance, les évaluations d'invalidité ou les litiges.
34 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
1.
Lorsque le diagnostic est un kératocyste odontogène, la description histologique
peut mentionner la présence de kystes filles ou d' une séparation épithéliale, deux
éléments indiquant que ce cas particulier présente une forte probabilité de récidive
et nécessite un suivi plus long (Fig. 1.19 : Caractéristiques histologiques OKC).
2.
Lorsque le diagnostic est un carcinome épidermoïde, il est très important, compte tenu de
la particularité anatomique de la cavité buccale, de connaître le type d'invasion des cellules
maléfaudeuses, qu'il s'agisse de pénétration ou de poussée. Cette information aide le
chirurgien à estimer les limites de son incision chirurgicale et cette information est consignée
dans la description histologique (Fig. 1.20 : schémas d'invasion dans le SCC).
3.
Lorsque le diagnostic est un granulome périapical, le fait de noter la présence de
cellules épithéliales, de restes de Malassez, ou de restes de la gaine épithéliale de
Hertwig donne au médecin l'idée qu'il s'agit d'un traitement endodontique réussi en
termes de traitement endodontique, mais qu'il n'en reste pas moins récurrent (Fig.
1.21 : restes de Malassez).
4.
Lorsque le diagnostic est un kyste dentifère), une attention particulière doit être
portée à ce qui suit : Signaler la présence ou l'absence de transformation des
cellules épithéliales vers l'améloblastome. Environ 17 % des cas d'améloblastome
résultent d'une transformation néoplasique de l'épithélium du kyste dentifère.
un b c
Fig. 1.19 Caractéristiques histologiques des kératocystes odontogènes. Les deux cas sont OKC.
(a) (cas 1) : Sans séparation épithéliale. (b) (cas 2) : Avec séparation épithéliale, ce qui augmente
la probabilité de récidive. (c) (cas 2) : Le kyste fille augmente également la probabilité de récidive
un b
Fig. 1.20 Profils histologiques de l'invasion du CCS. Les deux affaires sont de la CSC. (a) Le
modèle d'invasion est le bushing. (b) : Le schéma d'invasion est pénétrant, ce qui augmente la
probabilité de récurrence
Ou en d'autres termes : Que dois-je (en tant que pathologiste maxillo-facial buccal)
écrire dans un rapport pathologique d'une biopsie ?
Lors de la préparation d'un rapport pathologique pour une biopsie, celui-ci doit
fournir des informations complètes sur les résultats histopathologiques et le
diagnostic basé sur l'examen de l'échantillon de biopsie. Le rapport de biopsie
pathologique, tout comme le rapport chirurgical ne se limite pas à une forme
spécifique, mais sous quelque forme que ce soit, il doit contenir les paragraphes
suivants :
36 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
Fig. 1.21 Cas de granulome périapical. A gauche présence des silences de Malassez, à droite :
absence de restes de Malassez
Fig. 1.22 Cas de kyste dentifère. À gauche : présence de restes de cellules muqueuses ; À droite :
absence de cellules muqueuses
Si la biopsie est étiquetée avec des sutures, il est préférable de la documenter avec
des photographies et de faire passer les sections à travers elle, car cela aide à
identifier les marges claires des marges affectées.
Certains aspects clés qui sont généralement observés et documentés lors de
l'observation de la macropathologie comprennent :
1.
Taille : Les dimensions de l'échantillon sont notées, y compris la longueur, la
largeur et l'épaisseur. Ces mesures fournissent des informations quantitatives
importantes sur la taille des lésions ou des anomalies.
2.
Forme : La forme générale de l'échantillon, ainsi que les irrégularités ou les
configurations distinctives, sont décrites. Par exemple, une masse ou une tumeur
peut avoir une forme sphérique, irrégulière ou lobulée.
3.
Couleur : La couleur de l'échantillon est évaluée et décrite. Cela inclut de noter
toute zone de décoloration, de pigmentation ou de variation de couleur par rapport
aux tissus environnants.
4.
Consistance et texture : La consistance et la texture de l'échantillon sont évaluées.
Par exemple, une lésion ou une tumeur peut être décrite comme ferme, molle,
kystique, nécrotique ou fibreuse.
5.
Caractéristiques de surface : La surface de l'échantillon est examinée à la recherche de
caractéristiques notables telles qu'une ulcération, une hémorragie, une érosion ou une nécrose. La
présence de nodules, de polypes ou d'autres anomalies de surface est également documentée.
6.
Marges : Les marges de l'échantillon sont évaluées pour déterminer si elles sont
bien définies ou infiltrantes. Cette observation est particulièrement importante pour
évaluer l'étendue des tumeurs ou des lésions et leur potentiel d'invasion locale.
7.
Tissus environnants : La relation de l'échantillon avec les tissus et structures
adjacents est prise en compte. Toute infiltration, adhérence ou implication des tissus
environnants est notée.
De plus, la description grossière de l'échantillon comprend :
38 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
(Conseil 26) : L'étude experte de la macro-pathologie est la première étape vers une
Diagnostic.
1.2.11.4 Diagnostic
Fournir le diagnostic histopathologique final sur la base des résultats observés. Utilisez une
terminologie diagnostique et des systèmes de classification standardisés, tels que la classification
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les tumeurs ou d'autres systèmes de
classification pertinents spécifiques au type de biopsie effectuée. Énoncez clairement le diagnostic,
en précisant s'il est bénin, malin ou indicatif d'une maladie ou d'une affection spécifique.
(Conseil n° 27) : Chaque mot du rapport histologique est crucial et doit être lu
attentivement. Chaque déclaration sert de communication vitale entre les
médecins, le tout dans l'intérêt des soins aux patients.
1.
Examinez les informations sur le patient :
Commencez par confirmer que les informations d'identification du patient, telles que
le nom, l'âge et le numéro de dossier médical, correspondent à la personne évaluée.
Assurez-vous que le rapport correspond au bon patient et au bon échantillon.
2.
Lisez attentivement la description histologique :
Bien qu'elle soit loin d'être une lecture agréable pour les médecins généralistes,
l'importance de lire cette section a été mentionnée précédemment.
3.
Comprendre le diagnostic :
Identifiez le diagnostic final énoncé dans le rapport. Il peut être mentionné dans la
section « Diagnostic », « Interprétation » ou « Conclusion ». Faites attention à la
terminologie spécifique utilisée pour décrire l'affection ou la maladie. S'il y a des
abréviations ou des termes inconnus, consultez le pathologiste ou reportez-vous aux
références médicales pertinentes pour obtenir des éclaircissements.
40 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
6.
Tenez compte des informations supplémentaires :
Le rapport peut fournir des informations supplémentaires au-delà du diagnostic.
Recherchez des détails sur des caractéristiques histologiques spécifiques, telles que
la morphologie cellulaire, l'architecture des tissus ou la présence de marqueurs ou
d'anomalies spécifiques. Ces informations peuvent fournir des informations sur le
comportement de la maladie, les options de traitement ou le pronostic.
7.
Examinez les commentaires ou les recommandations :
Vérifiez si le rapport comprend des commentaires ou des recommandations du
pathologiste. Ces commentaires peuvent suggérer des investigations plus approfondies, des
tests supplémentaires ou des considérations de prise en charge spécifiques basées sur les
résultats histologiques. Tenez compte de ces recommandations en tenant compte de la
présentation clinique du patient et d'autres facteurs pertinents.
8.
Demandez l'avis d'un expert si nécessaire :
Si vous rencontrez des difficultés dans l'interprétation du rapport ou si vous avez
besoin de précisions supplémentaires, consultez le pathologiste qui a préparé le
rapport ou demandez l'avis d'autres professionnels de la santé participant aux
soins du patient. Ils peuvent fournir des informations et des explications
précieuses adaptées au cas particulier.
N'oubliez pas que l'interprétation d'un rapport pathologique nécessite l'intégration des
résultats histopathologiques avec les antécédents cliniques du patient, les résultats
radiographiques et d'autres résultats de tests diagnostiques. Il est important d'aborder le
rapport de manière compréhensive et de tenir compte de toutes les informations disponibles
pour prendre des décisions éclairées concernant la prise en charge et le traitement des patients.
Le résultat final réside dans la démarcation entre le rapport de pathologie buccale et
maxillo-faciale et le rapport de pathologie générale globale. Dans les pages qui suivent,
je fournirai plusieurs exemples illustratifs pour élucider cette différenciation.
Les questions suivantes resteront sans réponse avec un résultat aussi pathologique
de la biopsie incisionnelle d'un améloblastome (Figs. 1.24 et 1.25 : le rapport
pathologique final) :
– Quelle doit être la distance des marges chirurgicales pour éviter les récidives ?
– Quel est le meilleur plan de traitement ?
Pour confirmer, un rapport pathologique de biopsie qui ne détermine pas le schéma exact
de l'améloblastome dans son résultat final est un rapport fatigant pour le chirurgien et
très fatigant plus tard pour le patient, à moins qu'il ne s'agisse d'un rapport de biopsie
incisionnelle et non d'excision, ou que l'investigation ait été faite par un non-expert !
Les profils histologiques de l'améloblastome sont les suivants :
1.
Améloblastome unikystique.
2.
Améloblastome folliculaire.
3.
Améloblastome plexiforme.
Les trois types mentionnés ci-dessus sont quelques-uns de ses modèles bénins, et
la distance de marge de sécurité varie entre eux [20].
4.
Carcinome améloblastique.
5.
Améloblastome malin (métastases).
Les deux derniers modèles sont les modèles non bénins et leur traitement est
totalement différent des modèles bénins [21].
Fig. 1.24 Première page du rapport pathologique d'un cas d'améloblastome. Malheureusement, le
patient lui-même est un dentiste de 23 ans !
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 43
Fig. 1.25 Deuxième page du même rapport pathologique de la Fig. 1.24. Il montre le sous-type
exact d'améloblastome
44 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
Les signes cliniques peuvent inclure un gonflement du visage, des douleurs, des dents mobiles et
une difficulté à ouvrir la bouche. Radiographiquement, les chondrosarcomes de la mâchoire
apparaissent comme des lésions radiotransparentes bien définies ou des lésions mixtes
radiotransparentes-radio-opaques avec des bords irréguliers. Histologiquement, les
chondrosarcomes sont caractérisés par la prolifération de cellules malignes formant le cartilage
avec divers degrés d'atypie cellulaire et de production de matrice. La résection chirurgicale avec
des marges adéquates est la principale modalité de traitement, et une radiothérapie adjuvante
peut être envisagée dans les cas de tumeurs de haut grade ou de résection incomplète.
(Astuce 30) : Le chondrosarôme de bas grade est rare dans les mâchoires,
mais le chondrome est beaucoup moins fréquent !
1.
Fibrome ossifiant (conventionnel ou non spécifié).
2.
Les variantes juvéniles.
3.
Fibrome ossifiant variante trabéculaire.
4.
Fibrome psammomatoïde ossifiant.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 45
Le fibrome ossifiant est une tumeur fibro-osseuse bénigne qui peut survenir dans les
mâchoires. Il affecte principalement la mandibule, bien qu'il puisse également être trouvé dans
le maxillaire. Le fibrome ossifiant se caractérise par le remplacement de l'os normal par du
tissu fibreux et la formation de trabécules osseuses immatures. Cette tumeur se présente
généralement chez les jeunes adultes, avec une légère prédilection pour les femmes.
Cliniquement, les patients peuvent ressentir une asymétrie faciale, un gonflement, une douleur ou
un déplacement des dents. D'un point de vue radiographique, les fibromes ossifiants se présentent
sous la forme de lésions bien définies, radiolumineuses ou mixtes radiotransparentes-radio-opaques
avec une quantité variable de calcifications ou d'opacités. Histologiquement, ils sont composés d'un
stroma fibreux contenant des îlots ou des trabécules d'os tissés. Les fibromes ossifiants peuvent être
classés comme centraux ou périphériques, en fonction de leur emplacement dans les mâchoires [8].
(Astuce 32) : Par conséquent, lors du diagnostic final, il est essentiel d'attirer l'attention sur
la spécification du type exact de kyste résultant d'un kyste de la mâchoire. Le simple fait de
le catégoriser comme un « kyste de la mâchoire » n'est ni acceptable ni utile.
Le pire résultat est celui qui ne fait pas la distinction entre un kyste inflammatoire et
un kyste enflammé.
Pour résumer :
1.
Recommandations de traitement :
Il peut s'agir de proposer des modalités de traitement spécifiques ou des interventions
basées sur le diagnostic histopathologique. Par exemple, les recommandations
pourraient inclure l'excision chirurgicale, la radiothérapie, la chimiothérapie ou
l'orientation vers un spécialiste pour une prise en charge plus approfondie.
2.
Suivi et surveillance :
Le pathologiste peut fournir des lignes directrices pour les visites de suivi ou la
surveillance en fonction du diagnostic spécifique. Il peut s'agir de
recommandations pour des examens cliniques réguliers, des évaluations
radiographiques ou des tests de laboratoire spécifiques pour évaluer la réponse
au traitement ou détecter tout signe de récidive ou de progression.
3.
Enquêtes complémentaires :
Dans certains cas, le rapport peut recommander des investigations complémentaires afin d'obtenir des
informations supplémentaires ou de confirmer le diagnostic. Cela pourrait impliquer des études d'imagerie
supplémentaires, des tests de laboratoire ou une référence pour des tests génétiques ou moléculaires.
4.
Orientation vers d'autres spécialistes :
Si le rapport de pathologie suggère la nécessité de soins spécialisés ou
l'intervention d'autres professionnels de la santé, tels qu'un oncologue, un
chirurgien buccal et maxillo-facial ou un parodontiste, le rapport peut inclure
une recommandation d'orientation vers le spécialiste approprié.
5.
Éducation du patient :
Les recommandations peuvent également inclure des conseils pour l'éducation et
le conseil des patients. Il peut s'agir de fournir des informations sur la maladie,
ses implications, les options de traitement, les risques et les avantages potentiels,
ainsi que les modifications du mode de vie ou les pratiques d'auto-soins qui
peuvent être bénéfiques.
Il est important de noter que les recommandations fournies dans le rapport de
pathologie buccale sont destinées à servir de lignes directrices générales, et que le
plan de traitement final doit être adapté aux besoins et aux circonstances spécifiques
de chaque patient. Le clinicien référent doit tenir compte de ces recommandations
en conjonction avec son propre jugement clinique et son expertise afin d'élaborer un
plan de prise en charge approprié pour
Références 47
Fig. 1.26 Deux cas de kératocyste odontogène. Le premier (supérieur) a été traité d'une certaine
manière ; La seconde (en bas) a souffert de quatre récidives et s'est terminée par une ectomie
semi-mandibulaire !
le patient. Une communication et une collaboration régulières entre le pathologiste
maxillo-facial buccal et le clinicien sont essentielles pour assurer une prise en
charge optimale des patients. Pour terminer ce chapitre de ce livre, veuillez
examiner ces deux cas ; il est très différent entre ces deux spécimens bien qu'ils
aient le même diagnostic final identique (Fig. 1.26).
La seule différence entre chacun d'eux est le temps de l'intervention chirurgicale et
la catastrophe est évidente !
Références
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2. Kumar V., Abbas A.K., Aster J.C., Deyrup A.T. Robbins & Kumar Basic Pathology, E-book :
Robbins & Kumar Basic Pathology, E-book. Elsevier Health Sciences ; 2022.
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sous-spécialité de pathologie : contexte historique et préparation du terrain. Acad Pathol. 2022; 9(1):100030.
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5. Farhood Z, Simpson M, Ward GM, Walker RJ, Osazuwa-Peters N. Le sous-site anatomique
influence-t-il la mortalité par cancer de la cavité buccale ? Une analyse de base de données
SEER. Le laryngoscope. 2019; 129(6):1400–6.
48 1 Biopsies buccales maxillo-faciales
6. Chhikara BS, Parang K. Statistiques mondiales sur le cancer 2022 : l'analyse des projections
de tendances. Chem Biol Lett. 2023 ; 10(1):451.
7. Zhang C, Li B, Zeng X, Hu X, Hua H. La prévalence mondiale de la leucoplasie buccale : une revue
systématique et une méta-analyse de 1996 à 2022. BMC Santé bucco-dentaire. 2023; 23(1):1–15.
8. Regezi JA, Sciubba J, Jordan RC. Pathologie buccale : corrélations pathologiques cliniques.
Elsevier Health Sciences ; 2016.
9. Neville BW, Damm DD, Allen CM, Chi AC. Pathologie buccale et maxillo-faciale - E-book.
Elsevier Health Sciences ; 2023.
10. Schmidt RL, Hall BJ, Wilson AR, Layfield LJ. Une revue systématique et une méta-analyse
de la précision diagnostique de la cytologie par aspiration à l'aiguille fine pour les lésions de la
glande parotide. Am J Clin Pathol. 2011; 136(1):45–59.
11. Pons Vicente O, Almendros Marqués N, Berini Aytés L, Gay Escoda C. Tumeurs mineures
des glandes salivaires : une étude clinicopathologique de 18 cas. 2008.
12. Jansisyanont P, Blanchaert R Jr, Ord RA. Tumeur des glandes salivaires mineures intra-orale :
une expérience d'institution unique de 80 cas. Int J Oral Maxillofac Surg. 2002 ; 31(3):257–61.
13. Sheehan D, Hrapchak B. Dans : Mosby CV, éditeur. Théorie et pratique de l'histotechnologie.
2e éd. St Louis, MO : La société CV Mosby ; 1980.
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15. Hammer N, Löfler S, Bechmann I, Steinke H, Hädrich C, Feja C. Comparaison de l'embaumement de
Thiel modifié et de la fixation de l'éthanol-glycérine dans un environnement anatomique : potentiels et
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du tissu adipeux brun et du tissu adipeux blanc. Protocoles sur le tissu adipeux 2001 ; 21–51.
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manipulation d'échantillons en pathologie chirurgicale. Collège des pathologistes américains 2015:1-52.
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19. Kystes odontogènes de Kochaji N. : complications cliniques et transformation tumorale
possible. Bruxelles, Belgique : VUB ; 2005.
20. Cawson RA, Odell EW. L'essentiel de Cawson en pathologie buccale et en médecine buccale
E-book : édition bilingue arabe. Elsevier Health Sciences ; 2014.
21. El-Naggar AK, Chan JKC, Grandis JR, Takata T, Slootweg PJ. Classification OMS des
tumeurs de la tête et du cou : Centre international de recherche sur le cancer ; 2017.
2
2.1 Algorisme général
Lésions intra-osseuses
La création d'un algorithme scientifique complet pour le diagnostic des lésions intra-osseuses de
la mâchoire nécessite une approche détaillée et structurée. Un tel algorithme impliquerait
plusieurs étapes, prenant en compte différents aspects de l'évaluation du patient, de l'analyse
radiographique, de l'examen clinique et des investigations auxiliaires.
Vous trouverez ci-dessous un algorithme scientifique pour le diagnostic des lésions intra-osseuses de
la mâchoire : Algorithme scientifique pour le diagnostic des lésions intra-osseuses de la mâchoire :
1.
Lésions radiotransparentes
(a) radiotransparente uniloculaire
(b) radiotransparente multiloculaire
2.
Lésions radio-opaques
3.
Lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques
Fig. 2.1 Lésion radiotransparente dans le corps mandibulaire gauche provoquant un gonflement
clinique, attachée aux molaires primaires non vitales et contenant des prémolaires incluses
52 2 Lésions intra-osseuses
Fig. 2.2 Vue macro et micro du cas illustré à la Fig. 2.1. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un kyste radiculaire
2.2.1 Présentation
Les lésions radiotransparentes uniloculaires dans les mâchoires présentent un défi diagnostique
en raison de leurs étiologies diverses et de leurs apparences radiographiques qui se chevauchent.
Ce paragraphe clarifie un algorithme de pensée logique pour aider au diagnostic différentiel de
telles lésions. L'algorithme guide systématiquement les cliniciens à travers une série d'étapes
pour arriver au diagnostic le plus probable en fonction des résultats radiographiques, des
caractéristiques cliniques et des antécédents du patient. L'identification précise de ces lésions est
cruciale pour une prise en charge appropriée et de meilleurs résultats pour les patients [2].
(Astuce 2) : Bien que le kyste dentifère soit par définition associé aux dents
incluses, certains cas peuvent ne présenter qu'une impaction partielle ; Dans ces
cas, l'image idéale de la capsulisation de la couronne peut ne pas être très claire.
2.2.2.4 Améloblastome
L'améloblastome est une tumeur odontogène bénigne mais localement agressive. Il peut
se manifester sous la forme d'une lésion radiotransparente uniloculaire avec des bords bien
définis ou multiloculaires. L'apparence peut varier selon le sous-type (par exemple, solide
ou unikystique). L'examen histopathologique est crucial pour un diagnostic définitif [4].
Fig. Deux troisièmes molaires incluses symétriques, associées à des lésions radiotransparentes
2.3 uniloculaires
Fig. 2.4 Lésions montrées à la Fig. 2.3. Les deux lésions étaient kystiques ; cependant, la droite
était dentifère et la gauche était un kératocyste odontogène !
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les mâchoires... 55
1.
Lésions radiotransparentes uniloculaires sans éléments radio-opaques.
2.
Lésions radiotransparentes uniloculaires avec des éléments radio-opaques mineurs.
3.
Lésions radiotransparentes uniloculaires avec éléments radio-opaques proéminents.
1. Énumérez les lésions les plus courantes associées à chaque catégorie en fonction
des signes radiographiques et cliniques (notez le diagnostic différentiel le plus
pertinent) [5].
(a) Lésions radiotransparentes uniloculaires avec des bords radio-opaques
clairs et bien définis : kyste dentifère, kyste radiculaire et kyste résiduel.
(b) Lésions radiotransparentes uniloculaires sans bordes radio-opaques clairs et bien
définis : améloblastome, kératocyste odontogène et kyste osseux traumatique.
(c) Lésions radiotransparentes uniloculaires avec éléments radio-opaques
proéminents : tumeur odontogène adénomatoïde (AOT) et kyste odontogène
calcifiant (kyste de Gorlin).
2.
Gardez à l'esprit l'existence/l'absence de la dent, l'éruption/l'impaction de la dent et
la vitalité de la dent associée [5].
(a) Dent manquante : kyste primordial, kératocyste odontogène et
améloblastome.
(b) Dent incluse : kyste dentifère, kératocyste odontogène et améloblastome.
1. Énumérer les lésions et les entités moins courantes qui peuvent présenter des
apparences radiotransparentes uniloculaires dans les mâchoires.
2.
Envisagez des affections systémiques qui peuvent se manifester par des lésions de la
mâchoire.
56 2 Lésions intra-osseuses
Fig. 2.5 Lésion radiotransparente sur une troisième molaire incluse. Cette lésion radiotransparente
uniloculaire entourant la troisième molaire incluse ne ressemble qu'à un kyste dentiger innocent !
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les 57
mâchoires...
Fig. 2.6 Étude macroscopique de la lésion de la Fig. 2.5. Macroscopiquement, il est attaché au
collet des dents incluses ; cependant, lors de la section, il était solide plutôt que kystique
Fig. 2.8 Lésion radiotransparente sur la molaire vitale. Cette molaire avec des symptômes de pulpite aiguë ne peut pas
a kyste radiculaire ; Pourtant, la radiotransparence existe !
Fig. 2.11 La radioclarté est apparue à l'apex de la première molaire mandibulaire. Le seul point
d'interrogation était que les dents sont vitales ; Sinon, le dentiste l'appellerait uniquement un kyste
radiculaire !
Fig. 2.12 Analyse macroscopique de la lésion sur la Fig. 2.11. Macroscopiquement, il était
fragmenté et n'a jamais pu être énucléé en tant que spécimen d'une seule pièce, c'était un autre
signe. Le troisième était clair lors de la section : la sensation métallique !
Si la lésion radiotransparente uniloculaire est attachée à une dent non vitale, le processus de
diagnostic nécessite tout de même un examen attentif. Dans ce scénario, la présence d'une dent
non vitale peut avoir des implications sur le diagnostic différentiel et l'approche de traitement
(Figs. 2.14 et 2.15 : lésion la plus fréquente attachée à une dent non vitale).
Fig. 2.14 Radioclarté uniloculaire bien définie à l'apex de la canine non vitale et mal traitée
Prémolaire
62 2 Lésions intra-osseuses
Si une lésion radiotransparente uniloculaire est attachée à une dent non vitale, le
diagnostic différentiel peut inclure les conditions suivantes :
Fig. 2.18 Aspect clinique et radiographique d'un cas de CGCG. Bien que le granulome à cellules
géantes périphériques soit une maladie gingivale plutôt qu'intra-osseuse, il peut laisser une
empreinte digitale sur les mâchoires sous-jacentes
Fig. 2.19 Échantillon post-opératoire. Une excision large pour atteindre la partie osseuse est
essentielle pour minimiser les récidives
Fig. 2.20 Vue histopathologique d'un cas dans les Fig. 2.18 et 2.19. Juste en dessous de
l'épithélium, nous pouvons voir des taches d'hémosidérine dues aux forces masticatoires contre la
gencive, et au loin, les cellules géantes multinucléées sont facilement visibles
Il est important de tenir compte des antécédents cliniques, des symptômes et des
résultats radiographiques pour arriver à un diagnostic précis. Une évaluation complète, y
compris un examen clinique et radiographique, ainsi que des tests diagnostiques
appropriés et éventuellement une biopsie, sont nécessaires pour un diagnostic précis et
une prise en charge appropriée des lésions uniloculaires radiotransparentes de la
mâchoire dans les zones édentées. Il est recommandé de consulter un médecin
spécialiste de la chirurgie buccale et maxillo-faciale ou un pathologiste pour une
évaluation et une prise en charge plus approfondies.
Fig. 2.22 Analyse macroscopique et microscopique de la lésion sur la Fig. 2.21. Rien d'important
n'était visible sur l'étude macroscopique, aucune section de structure kystique claire n'a été
détectée, et l'examen histologique a prouvé le cas OKC
68 2 Lésions intra-osseuses
Fig. 2.23 Lésion radiotransparente distale de la troisième molaire mandibulaire. Parfois, dans la
région des rétromolaires, des glandes salivaires mineures ectopiques peuvent être détectées
2.3.1 Présentation
lésions. L'algorithme guide les cliniciens à travers une approche systématique, intégrant les
résultats radiographiques, les caractéristiques cliniques et les antécédents du patient pour
arriver au diagnostic le plus probable. L'identification précise de ces lésions est essentielle
pour une prise en charge appropriée et de meilleurs résultats pour les patients.
Les lésions radiotransparentes multiloculaires dans les mâchoires présentent un dilemme
diagnostique important pour les praticiens dentaires et maxillo-faciaux. Ces lésions
apparaissent comme des zones radiotransparentes bien définies et à plusieurs chambres
sur les radiographies, présentant souvent une apparence de rayon d'honneur ou de bulle
de savon. En raison de la variété des pathologies associées à cette présentation, une
approche systématique est cruciale pour un diagnostic précis [11].
Fig. 2.25 Vue histologique de la lésion sur la Fig. 2.24. Histologiquement, il a été prouvé qu'il
était OKC, avec toutes les alarmes de taux de récidive élevés, de séparation épithéliale et de kystes
filles
2.3.2.2 Améloblastome
Un autre diagnostic potentiel est l'améloblastome, une tumeur odontogène localement
agressive caractérisée par une radioclarté multiloculaire avec un aspect « bulle de savon » ou
« hon-eycomb ». L'examen histopathologique est souvent nécessaire pour un diagnostic
définitif en raison de ses caractéristiques qui se chevauchent avec d'autres lésions.
De plus, il faut envisager la possibilité d'un améloblastome unikystique, qui se présente
sous la forme d'une radioclarté uniloculaire ou multiloculaire avec une muqueuse
cystique identifiable. Ce sous-type survient souvent chez les individus plus jeunes et
peut présenter un comportement moins agressif que l' améloblastome conventionnel
[4].
2.3.2.3 Granulome à cellules géantes centrales
D'autres entités potentielles incluent le granulome à cellules géantes centrales, qui se
présente sous la forme d'une radioclarté multiloculaire étendue et bien définie,
présentant généralement des schémas de croissance et de vascularisation agressifs. La
présence de cloisons internes ou de trabécules peut aider à le différencier des autres
lésions. Une autre considération est un kyste osseux anévrismal, caractérisé par une
radioclarté multiloculaire excentrique et expansive avec un aspect de « éruption »,
souvent associée à un amincissement ou à une expansion corticale [4].
2.3.2.4 Myxome odontogène.
Une considération importante est le myxome odontogène, qui est généralement
associé à des dents incluses ou non éruptives. Il se présente sous la forme d'une
radioclarté bien définie, uniloculaire ou multiloculaire qui peut être associée à
l'entourage de la couronne d'une dent incluse ou à toute autre zone des mâchoires.
Le différencier d'autres lésions, telles que le kératocyste odontogène ou
l'améloblastome unikystique, est crucial en raison des différences de traitement et
du potentiel de récidive [4].
2.3 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente multiloculaire dans les mâchoires... 71
1.
Lésions radiotransparentes multiloculaires sans éléments radio-opaques.
2.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec des éléments radio-opaques mineurs.
3.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec éléments radio-opaques proéminents.
Fig. 2.26 Lésion radiotransparente multiloculaire dans la mandibule antérieure. Cette énorme
lésion multiloculaire radiotransparente a été considérée comme un kyste dentifère, et une
marsupialisation a été programmée. La biopsie incisionnelle a prouvé qu'il s'agissait d'une lésion
kystique
72 2 Lésions intra-osseuses
1.
Lésions radiotransparentes multiloculaires sans éléments radio-opaques :
améloblastome, kératocyste odontogène et myxome odontogène [5].
2.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec éléments radio-opaques mineurs :
tumeur à cellules géantes centrales et fibrome améloblastique [5].
3.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec éléments radio-opaques
proéminents : fibrome ossifiant, cémentoblastome, kyste odontogène calcifiant
(kyste de Gorlin) et tumeur odontogène calcifiante (tumeur de Pindborg) [5].
Fig. 2.29 Même cas que sur la Fig. 2.27. Le diagnostic est un améloblastome conventionnel
2.3 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente multiloculaire dans les mâchoires... 75
Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes multiloculaires dans les zones édentées, l'approche
diagnostique doit tenir compte de l'absence de dents et de l'impact potentiel sur les structures
adjacentes. En évaluant minutieusement les caractéristiques radiographiques et cliniques et en
tenant compte du diagnostic différentiel, les cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées
sur la prise en charge de ces lésions, dans le but de s'attaquer à la pathologie sous-jacente tout
en assurant le meilleur résultat possible pour la santé bucco-dentaire et le bien-être général du
patient. Un diagnostic précoce et précis est essentiel pour un traitement réussi et la préservation
des structures dentaires et maxillo-faciales environnantes (Figs. 2.30, 2.31, 2.32, 2.33 : deux cas
de tumeurs qui surviennent dans les zones édentées).
de la Fig. 2.30. Il a
finalement été
diagnostiqué comme
une tumeur de Pindborg
Fig. 2.32 Vue 3D et histologique d'un cas triste. Cette tumeur à cellules géantes centrales a été
traitée comme un abcès pendant plusieurs mois !
(Astuce 11) : Bien que les lésions métastatiques dans les mâchoires soient assez rares,
les dentistes peuvent sauver des vies humaines en posant un diagnostic précoce de ces
cas, en particulier lorsque le patient n'est pas conscient de son cancer primaire.
Toutes les lésions mentionnées ci-dessus dans les paragraphes (Sect. 2.3) peuvent
apparaître près de la dent incluse, et le seul outil de diagnostic de référence est
l'examen histologique.
Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes multiloculaires situées à proximité des
dents incluses, l'approche diagnostique doit évaluer soigneusement la relation entre
la lésion et la dent incluse. En examinant minutieusement les caractéristiques
radiographiques et cliniques et en intégrant l'impact sur les structures adjacentes, les
cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées sur le diagnostic et la prise en
charge, dans le but de traiter la pathologie sous-jacente tout en préservant la santé
de la dent incluse et des structures dentaires et maxillo-faciales environnantes. Un
diagnostic précoce et précis est crucial pour un traitement réussi et des résultats
optimaux pour les patients. Mais rappelez-vous, ce n'est certainement pas un kyste
dentifère !
2.4.1 Présentation
Les lésions radio-opaques à l'intérieur des mâchoires font référence aux zones de
radiodensité accrue qui apparaissent sur les radiographies dentaires. Ces résultats,
souvent découverts fortuitement lors de l'imagerie dentaire de routine (lésions
normalement silencieuses), englobent un large éventail de conditions allant de bénignes
à malignes. La capacité de diagnostiquer et de différencier efficacement ces lésions est
d'une importance primordiale afin d'orienter les décisions de traitement appropriées. Ces
lésions peuvent provenir de diverses sources, notamment des os, des tissus calcifiés et
des dents. Dans le paragraphe suivant, nous nous penchons sur les lésions radio-opaques
les plus fréquemment rencontrées au sein des mâchoires. Nous explorerons leurs
caractéristiques distinctes et discuterons de l'algorithme de diagnostic systématique
utilisé pour classer et gérer avec précision ces conditions.
désorganisée des tissus dentaires. Bien que bénin, son impact potentiel sur les structures
adjacentes souligne l'importance d'un diagnostic précis [4] (Figs. 2.33, 2.34, 2.35).
(Astuce 12) : Parmi les grandes variétés de lésions intra-osseuses buccales qui
ne peuvent être diagnostiquées sans examen histologique, l'odontome est l'une
des très rares exceptions à ce rôle.
Fig. 2.34 Examen macroscopique du cas d'odontome. Macroscopiquement, l'échantillon était très
dur ; L'utilisation d'acide nitrique a donné à l'échantillon cette couleur jaune
Fig. 2.35 Caractéristiques histopathologiques de l'odontome. Tubules dentinaires irréguliers d'un odontome complexe
80 2 Lésions intra-osseuses
2.4.2.2 Ostéome
Les ostéomes sont des néoplasmes bénins provenant de l'os et se manifestent
généralement par une masse radio-opaque bien définie avec des radio-opacités à surface
lisse. Ils peuvent survenir dans diverses régions de la mâchoire et sont souvent
asymptomatiques. Sa structure dense le distingue et sa prise en charge repose en grande
partie sur les symptômes cliniques et la localisation. L'ablation chirurgicale peut être
indiquée si l'ostéome est à l'origine de symptômes ou de problèmes esthétiques
importants [4] (Fig. 2.36).
2.4.2.3 Cémentoblastome
Les cémentoblastomes sont des tumeurs bénignes qui naissent des racines des dents et
sont caractérisées par une masse radio-opaque attachée à la racine de la dent. Ils sont
généralement associés à la douleur et à la sensibilité. La lésion est bien définie et
entourée d'un halo radiotransparent. L'extraction chirurgicale de la dent affectée est
généralement nécessaire. Cette lésion est fréquemment associée à une douleur localisée
et nécessite une évaluation minutieuse pour une planification optimale du traitement [4].
1.
Lésions radio-opaques pures de même densité que les structures environnantes
2.
Lésions radio-opaques pures avec des densités différentes par rapport aux
structures environnantes
3.
Lésions radio-opaques mixtes
82 2 Lésions intra-osseuses
1.
Lésions radio-opaques pures de même densité que les structures environnantes :
odontome, cémentoblastome et ostéome (Fig. 2.38) [5]
2. Lésions radio-opaques pures avec des densités différentes par rapport aux structures
environnantes : fibrome ossifiant, dysplasie osseuse et dysplasie fibreuse [5]
3.
Lésions radio-opaques mixtes : fibrome ossifiant, cémentoblastome, kyste
odontogène calcifiant (kyste de Gorlin) et tumeur de Pindborg [5]
2.5.3.1 Hyperparathyroïdie
Des taux élevés d'hormones parathyroïdiennes entraînent une augmentation de la
résorption et de la dépose osseuses, culminant dans un motif de radio-opacité
moucheté ressemblant à « sel et poivre » sur les radiographies [9].
Fig. 2.39 Cas de dysplasie fibreuse, découverte accidentellement sur une radiographie
2.5 Catégorisation et classification complète des radio-opaques intra-osseux... 85
2.5.4.1 Ostéosarcome
Tumeur osseuse maligne caractérisée par une production ostéoïde agressive et une
destruction osseuse. Les radiographies montrent généralement des masses
radio-opaques mal définies entrelacées avec des régions radiotransparentes [4].
2.5.4.2 Chondrosarcome
Une tumeur maligne provenant du tissu cartilagineux, se présentant souvent sous la
forme de lésions de radiodensité variable, englobant à la fois des zones
radio-opaques et radiotransparentes [4].
Si une lésion radio-opaque est attachée à une dent vitale, le diagnostic différentiel
peut inclure les conditions suivantes :
2.5.6.4 Hypercémentose
L'hypercémentose fait référence à la formation excessive de cément à la surface de la racine
d'une dent. Il se présente sous la forme d'une hypertrophie radio-opaque bulbeuse localisée de la
racine. L'hypercémentose est souvent associée à des facteurs sous-jacents tels qu'un traumatisme
ou un stress occlusal chronique, mais ne nécessite généralement pas de traitement à moins de
causer des problèmes fonctionnels ou des préoccupations esthétiques [9].
2.5 Catégorisation et classification complète des radio-opaques intra-osseux... 87
(Astuce 16) : Il est important de tenir compte des antécédents cliniques, des
symptômes et des résultats radiographiques pour arriver à un diagnostic précis.
Dans les cas où la nature de la lésion radio-opaque est incertaine ou préoccupante,
une évaluation plus approfondie par un radiologue buccal et maxillo-facial ou une
consultation avec un chirurgien buccal et maxillo-facial peut être bénéfique pour
un diagnostic définitif et une prise en charge appropriée.
Si la lésion radio-opaque est attachée à une dent non vitale, le diagnostic différentiel
peut inclure les conditions suivantes :
2.5.7.4 Cémentoblastome
Bien que rares, les cémentoblastomes peuvent survenir en association avec des
dents non vitales. Ils se présentent sous la forme de masses radio-opaques bien
définies attachées à la surface de la racine. Ces tumeurs sont généralement associées
à la douleur et nécessitent une extraction chirurgicale de la dent affectée [4].
88 2 Lésions intra-osseuses
Si une lésion radio-opaque est située dans une zone édentée (une zone sans dents),
le diagnostic différentiel peut inclure les conditions suivantes :
2.5.8.2 Exostose
L'exostose est la formation d'excroissances osseuses sur la crête alvéolaire ou la mandibule. Il peut
survenir en réponse à un stress mécanique ou à une irritation chronique, comme le port de prothèses
dentaires mal ajustées. Les exostoses sont généralement asymptomatiques et peuvent ne pas nécessiter
de traitement à moins qu'elles n'interfèrent avec la réhabilitation prothétique ou ne causent une gêne
[9].
(Astuce 18) : Le diagnostic précis d'une lésion radio-opaque dans une zone
édentée nécessite souvent une évaluation clinique approfondie, un examen
radiographique et, si nécessaire, une consultation avec un radiologue buccal et
maxillo-facial ou un chirurgien buccal et maxillo-facial. D'autres tests ou
procédures diagnostiques, tels que la biopsie ou l'imagerie, peuvent être
recommandés pour établir un diagnostic définitif et déterminer l'approche de prise
en charge appropriée.
2.6.1 Présentation
L'algorithme suivant décrit une approche logique étape par étape pour différencier et
diagnostiquer les lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques dans les mâchoires :
Étape 1 : Répétez les étapes 1 et 2 de l'algorithme général Étape
2 : Examinez les radiographies panoramiques ou intra-orales
pour identifier la présence de lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques.
1.
Notez l'emplacement précis et les limites de la lésion.
2.
Évaluer la densité et le profil de la radiotransparence et de la radio-opacité dans la lésion.
1.
Lésions radioluminescentes dominantes avec des éléments radio-opaques mineurs.
2.
Lésions à dominante radio-opaque avec des éléments radiotransparents mineurs.
3.
Lésions radiotransparentes/radio-opaques également mélangées.
1.
Lésions radioluminescentes dominantes : granulome à cellules géantes centrales [5].
2.
Lésions radio-opaques dominantes : fibrome ossifiant, cémentoblastome et
ostéome [5].
3.
Lésions également mixtes : odontome complexe, odontome composé et fibrome
cémento-ossifiant [5].
2.6 Diagnostic différencié d'une lésion mixte radiotransparente/radio-opaque dans les mâchoires...91
1. Énumérez les lésions et les entités moins courantes qui peuvent présenter des
apparences mixtes radiotransparentes/radio-opaques.
2.
Considérez les affections systémiques qui peuvent se manifester par des lésions de la
mâchoire, telles que la maladie de Paget, la dysplasie fibreuse ou l'hyperparathyroïdie
[5].
Étape 7 : Répétez les étapes 8 à 11
(Astuce 19) : L'algorithme de la pensée logique présenté dans ce texte est un outil
précieux pour les cliniciens dans le diagnostic des lésions mixtes
radiotransparentes/radio-opaques dans les mâchoires. En examinant attentivement
les antécédents du patient, les résultats radiographiques, les caractéristiques
cliniques et les investigations auxiliaires, les professionnels dentaires et
maxillo-faciaux peuvent différencier avec précision ces lésions et mettre en œuvre
des plans de traitement appropriés pour améliorer les soins aux patients.
La lésion est visible sur les radiographies comme une lésion radiotransparente
uniloculaire sur une dent éruptive et non vitale.
Fig. 2.42 Une lésion qui était souvent décrite comme un kyste résiduel s'est avérée être un plasmocytome !
94 2 Lésions intra-osseuses
(Conseil 22) : Tout d'abord, il faut se rappeler qu'une dent non éruptive n'est pas
nécessairement une dent incluse ; Il peut s'agir d'une dent encastrée, dont une
partie a fait éruption dans la cavité buccale tandis que l'autre partie n'a pas éclaté
et reste encastrée. Ceci est plus fréquent dans les troisièmes molaires inférieures.
Le diagnostic différentiel d'une lésion radiotransparente uniloculaire associée à une dent non
éruptive comprend tous les kystes, tumeurs et cancers mentionnés dans la section des avantages.
2.7.1.1, plus :
• Kyste dentifère.
(Astuce 24) : Lorsque nous parlons de « dent manquante », nous ne parlons pas d'une dent que
le patient a extraite et oubliée. Nous voulons dire une dent qui ne s'est jamais développée et
l'exemple le plus courant est une troisième molaire manquante, qui peut se présenter comme
une lésion visible sur les radiographies comme une lésion radiotransparente uniloculaire.
Références 95
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sur les essentiels de la pathologie buccale et de la médecine buccale de Cawson. Elsevier Health Sciences ; 2017.
Franchement, lorsque j'ai voulu écrire cette partie du livre, j'ai dû choisir d'ordonner
les listes de toutes les maladies et lésions précédemment mentionnées dans la
première et la deuxième partie par ordre alphabétique ou selon leur fréquence.
Plus tard, j'ai décidé de les classer en six catégories et de les classer du plus fréquent au
moins fréquent. Le diagnostic déférent est analysé au Chap. 2, mais ici nous allons
énumérer toutes les lésions intra-osseuses en commençant par les lésions les plus
fréquentes aux lésions les moins fréquentes possible : La description se concentrera sur
les informations cliniques pertinentes et la description histologique sera minimale.
Nous pouvons commencer une introduction de routine en énumérant toutes les
classifications de lésions intra-osseuses dans les mâchoires.
Ils sont classés en six groupes :
1.
Kystes odontogènes.
2.
Kystes non odontogènes.
3.
Tumeurs odontogènes.
4.
Tumeurs non odontogènes.
5.
Tumeurs malignes primaires intra-osseuses.
6.
Tumeurs malignes métastatiques.
3.1.1 Présentation
Les kystes odontogènes sont des cavités pathologiques remplies de liquide tapissées
d'épithélium odontogène [1].
Les kystes odontogènes sont un groupe de lésions kystiques qui résultent des restes épithéliaux
associés au développement des dents. Ces kystes se trouvent principalement dans les mâchoires et
sont souvent classés en fonction de leur origine, telle que l'étiologie développementale ou
inflammatoire. Les types les plus courants de kystes odontogènes comprennent les kystes
radiculaires, les kystes dentifères et les kératocystes odontogènes [2, 3].
Les kystes odontogènes représentent les lésions intra-osseuses les plus fréquentes
auxquelles le dentiste général peut être confronté dans sa pratique quotidienne [3].
En raison des cinquante-deux germes dentaires qui évoluent dans les deux mâchoires, de
nombreuses cellules épithéliales odontogéniques silencieuses / inactives sont dispersées dans
toute la structure osseuse des mâchoires. Il s'agit notamment des éléments suivants :
1.
Vestige de Serres :
Les cellules épithéliales, décrites pour la première fois par Serres, représentent
l'épithélium réduit de la lame dentaire [7].
Ils sont considérés comme la source responsable des kératocystes odontogènes et
de divers types d'améloblastomes [8].
3.1 Kystes odontogènes 99
2. Repos de Malassez :
Les cellules épithéliales, décrites pour la première fois par Malassez,
représentent l'épithélium réduit de la gaine de Hertwig [9].
Il est prouvé qu'ils sont la source responsable du kyste radiculaire avec ses trois
sous-types, et du kyste péri-implantaire [8, 10].
3.
Réduction de l'épithélium de l'émail :
Deux couches de cellules épithéliales représentent l'épithélium de l'émail réduit
qui recouvre la couronne des dents jusqu'à la fin de l'éruption [11].
Ils sont accusés d'être la source responsable des kystes dentériens [8].
Fig. 3.1 Lésion radiotransparente attachée aux dents incluses. Il ressemble à un kyste dentifère
innocent, sur les radiographies et même sur les coupes macroscopiques, mais il s'agit en fait d'un
kyste odontogène glandulaire
3.1 Kystes odontogènes 101
L'inflammation est un autre facteur clé dans la pathogenèse des kystes odontogènes,
en particulier dans le cas des kystes radiculaires. L'inflammation chronique dans la
région périapicale peut stimuler la formation de ces kystes inflammatoires [8, 12,
15].
1.
Un déclencheur active les restes épithéliaux inactifs silencieux et les incite à
proliférer à partir de cellules isolées pour former une masse cellulaire épithéliale.
2.
Les cellules continuent de proliférer et les cellules épithéliales centrées subissent
une nécrose en raison du manque d'apport sanguin.
3.
Une lumière est formée, tapissée par les cellules épithéliales, et remplie de débris
cellulaires des cellules nécrotiques, c'est comme ça que nous l'appelons - kyste.
4.
En raison de l'espace créé dans la partie centrale du kyste (la lumière), rendant la
pression hydrostatique instable, et en raison de la prolifération épithéliale continue,
la lésion kystique se développe.
Presque tous les kystes odontogènes sont des lésions uniloculaires radiotransparentes qui rendent
leur diagnostic basé sur des caractéristiques radiographiques presque impossible ; pourtant, chaque
type de kyste odontogène a sa propre vue histologique unique (Fig. 3.2).
102 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
Fig. 3.2 Lésion radiotransparente associée à une troisième molaire incluse. Il pourrait s'agir de
n'importe quel kyste odontogène ou tumeur de développement. Dans ce cas, le diagnostic final était
un kératocyste odontogène
Comme presque tous les kystes odontogènes sont des lésions radiotransparentes
uniloculaires bien définies, ils ne peuvent pas être diagnostiqués à partir de
radiographies. Mais nous devons garder à l'esprit que :
Le diagnostic précis des kystes odontogènes repose sur une combinaison d'examens
cliniques, radiographiques et histopathologiques. La radiographie panoramique, la
tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT), l'imagerie par résonance magnétique
(IRM) et l'échographie sont des outils précieux pour visualiser ces lésions. Pourtant,
l'examen histopathologique des échantillons de biopsie reste l'étalon-or pour un
diagnostic définitif. Ces dernières années, les marqueurs moléculaires, tels que les
mutations PTCH dans les OKC, ont attiré l'attention en tant qu'aides au diagnostic,
offrant une compréhension plus précise de la nature de ces kystes [14].
Bien que la plupart des kystes odontogènes soient bénins et traitables, ils peuvent causer
une morbidité importante s'ils ne sont pas traités ou s'ils récidivent. Un suivi et une
surveillance réguliers sont importants pour détecter tout signe de récidive ou de
complications associées. De plus, une prise en charge dentaire appropriée, telle que le
traitement endodontique des dents non vitales ou l'extraction des dents incluses associées à
des kystes, peut être nécessaire pour prévenir la récidive ou d'autres complications.
La prise en charge des kystes odontogènes varie en fonction du type, de la taille et
de l'emplacement de la lésion. Plusieurs options de traitement sont disponibles, dont
les suivantes :
3.1 Kystes odontogènes 105
Un suivi à long terme est essentiel dans la prise en charge des kystes odontogènes
afin de surveiller tout signe de récidive ou de complications. Des examens
radiographiques réguliers sont généralement effectués pour s'assurer que la zone
traitée reste saine.
Les complications associées aux kystes odontogènes peuvent être classées en quatre
catégories :
1.
Fractures pathologiques :
Elle peut survenir si elle n'est pas traitée et atteint des tailles énormes, ou chez
des patients qui présentent des fractures osseuses potentielles (Fig. 3.3) [13].
2.
Infection :
S'ils sont mal traités, en particulier les types inflammatoires et les kystes
dentifères sur les dents partiellement éruptives [13].
3.
Transformation néoplasique :
Les kystes développementaux ont la capacité de se transformer en tumeurs
bénignes, principalement des améloblastomes (Figs. 3.3 et 3.4) [8].
4.
Transformation maligne :
La complication majeure est la transformation maligne du kyste odontogène.
Des cas de carcinome muco-épidermoïde central ont été rapportés (près de 200
cas) dans la littérature [22, 23] ; On pense qu'ils sont le résultat d'une
transformation maligne de la muqueuse épithéliale d'un kyste dentiger persistant
[8]. Des cas de carcinome épidermoïde central (près de 250) ont également été
signalés [24].
Une reconnaissance rapide, un diagnostic précis et une prise en charge appropriée de ces
complications sont essentiels pour minimiser la morbidité des patients [1] (Fig. 3.5).
Fig. 3.3 Le patient souffrait d'une fracture pathologique due à un kyste résiduel non traité
3.1 Kystes odontogènes 107
Fig. 3.4 Lésion radiotransparente dans l'angle mandibulaire. Bien qu'il soit considéré sur les
radiographies et par la coupe macroscopique comme un kyste primordial
Fig. 3.5 Vue histopathologique de la lésion sur la Fig. 3.4. La coupe en série a montré une
transformation néoplasique bénigne de la muqueuse kystique épithéliale
Le pronostic des kystes odontogènes dépend en grande partie d'un diagnostic précoce et
d'une prise en charge appropriée. Outre la possibilité d'une transformation néoplasique,
avec un traitement rapide et efficace, le pronostic est généralement favorable et la
plupart des patients peuvent s'attendre à un rétablissement complet. Cependant, les
kystes récurrents, en particulier dans le cas des kératocystes odontogènes, peuvent
nécessiter une prise en charge et une surveillance continues.
Les stratégies préventives pour les kystes odontogènes tournent principalement autour de la détection
précoce et du traitement des infections et des pathologies dentaires. Des examens dentaires réguliers, en
particulier pour les dents incluses ou non vitales, peuvent aider à un diagnostic précoce.
La recherche en cours est essentielle pour mieux comprendre les bases génétiques et moléculaires
des kystes odontogènes, ce qui permet d'améliorer les outils de diagnostic et les options de
traitement. Les études génétiques et l'évaluation des risques peuvent offrir des informations sur
l'identification des personnes à risque plus élevé pour certains types de kystes.
3.1.20 En conclusion
(Astuce 10) : Ne jugez jamais l'os cortical avec la CBCT 3D ! (Fig. 3.6).
Fig. 3.6 Deux images pour le même kyste odontogène. Notez que dans l'image de
tomodensitométrie, l'os cortical était élargi et préservé, et non pénétré, tandis que la CBCT 3D
montrait une illusion de pénétration de l'os cortical
3.2 Kystes non odontogènes 109
3.2.1 Présentation
Les kystes non odontogènes à l'intérieur des mâchoires sont des lésions kystiques qui se
développent dans les os et les tissus mous de la cavité buccale, à l'exclusion de celles
associées aux dents. Ces kystes peuvent résulter de divers facteurs, tels que des
anomalies du développement, une inflammation ou un traumatisme de la mâchoire [25].
Le diagnostic et la prise en charge de ces kystes non odontogènes liés à la mâchoire sont
essentiels pour prévenir les complications potentielles, qui peuvent inclure la douleur, la
perte osseuse ou l'interférence avec les structures dentaires et faciales.
Les vrais kystes (tapissés épithéliaux) proviennent d'un épithélium non lié au
développement de la dent.
Historiquement, ils étaient nommés « Fissural » car ils sont situés sur la ligne de
fusion des fissures responsables de la formation du complexe maxillo-facial [8].
Les kystes fissuraux étaient classés en cinq types [26] :
1.Naso-labiale.
2.Naso-platine.
3.Globulaire.
4.
Palatin médian (kyste du canal incisif).
5.
Mandibulaire médiane.
Mais au cours des trois dernières décennies et parmi les applications d'immunohistochimie à
grande échelle, qui ont aidé à déterminer exactement l'origine de chaque cellule, seuls le kyste
nasogénien et le kyste du canal incisif parmi les cinq catégories sont acceptés dans la
clacification récente comme étant des kystes non odontogènes.
D'autres kystes moins fréquents d'origine non odontogène, notamment [25] :
1.
Kyste épidermique.
2.
Kyste de Stafne.
3.
Kyste osseux solitaire.
4.
Kyste osseux anévrismal.
Ces kystes sont moins importants et moins rencontrés que les kystes odontogènes ;
Ils n'ont pas de tendance à la récidive ni à la transformation néoplasique.
L'étiologie exacte de ces kystes fait toujours l'objet de recherches. Les kystes
nasopalatins sont liés aux restes du canal nasopalatin, tandis que les kystes de Stafne
résultent de défauts de développement. Les kystes osseux traumatiques peuvent être
liés à un traumatisme antérieur ou à une nécrose aseptique [8, 12, 25].
Les signes et symptômes cliniques de ces kystes sont souvent subtils ou absents. Le
diagnostic repose principalement sur des évaluations radiographiques, telles que les
radiographies panoramiques, les tomodensitogrammes ou la tomodensitométrie à
faisceau conique (CBCT). La biopsie et l'analyse histopathologique sont
généralement faciles.
3.2.7 Diagnostic
Les complications liées à ces kystes sont peu fréquentes. Le pronostic est
généralement excellent, avec de faibles taux de récidive après un traitement
chirurgical. Un suivi à long terme n'est généralement pas nécessaire pour ces
lésions.
3.2.10 En conclusion
(Astuce 12) : En résumé, les kystes nasopalatins, les kystes de Stafne et les
kystes osseux traumatiques sont des lésions intra-osseuses uniques dans les
mâchoires. Les praticiens dentaires et médicaux doivent connaître leurs types,
leur diagnostic et leurs approches de prise en charge directe. Bien que ces
kystes puissent sembler alarmants sur les radiographies, leur pronostic est
généralement favorable avec un traitement ou une observation appropriés.
3.3.1 Présentation
Les tumeurs odontogènes représentent la deuxième lésion la plus fréquente dans les
mâchoires, après le kyste odontogène ; Il s'agit d'une catégorie fascinante et cliniquement
significative de lésions qui proviennent des tissus dentaires. Ces tumeurs présentent une
gamme remarquable de comportements, allant de bénignes et à croissance lente à agressives
et malignes. Les dentistes, les chirurgiens buccaux et les médecins doivent posséder une
compréhension approfondie des différents types de tumeurs odontogènes, de leur
pathogenèse et des stratégies optimales de diagnostic et de prise en charge [12].
1.
Améloblastome : Les améloblastomes sont réputés pour leur nature localement
agressive. Émergeant de l'épithélium odontogène, ils se forment souvent à
l'intérieur de la mandibule, bien que les occurrences maxillaires ne soient pas rares.
La diversité histologique des améloblastomes peut poser des défis aux cliniciens et
aux pathologistes. La détection et l'intervention précoces sont essentielles pour
prévenir la destruction étendue des tissus et la morbidité [12].
2.
Odontome : Les odontomes sont des tumeurs bénignes intrigantes caractérisées
par la présence de tissus dentaires, notamment l'émail, la dentine et parfois le
cémentum et la pulpe. Ces néoplasmes à croissance lente peuvent ressembler à des
dents malformées et peuvent parfois obstruer l'éruption dentaire, nécessitant une
excision chirurgicale [12].
3.
Cémentoblastome : Les cémentoblastomes sont une rareté parmi les tumeurs
odontogènes, affectant principalement les jeunes individus. Ces tumeurs
proviennent de cémentoblastes et se distinguent par leur attachement aux racines
des dents. La présentation clinique comprend souvent de la douleur, et le traitement
implique l'extraction chirurgicale de la dent affectée et de la masse tumorale [12].
3.3.7 Diagnostic
Un diagnostic précis repose sur une évaluation clinique complète, des études d'imagerie
méticuleuses et, dans la plupart des cas, un examen histopathologique. Des modalités
d'imagerie avancées telles que la radiographie panoramique, la tomodensitométrie à faisceau
conique (CBCT) et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) jouent un rôle indispensable
dans l'évaluation de la taille, de l'emplacement et du caractère invasif de la tumeur. La biopsie
et l'analyse histopathologique sont indispensables pour un diagnostic définitif [3].
114 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3.3.8 Prise en charge et traitement
2.
Résection en bloc : Les tumeurs odontogènes présentant une plus grande agressivité
peuvent nécessiter une stratégie de traitement radiculaire plus complète. Notamment, les
améloblastomes conventionnels, les tumeurs de Pindborg et les myxomes odontogènes,
caractérisés par leur propension accrue à la récidive, nécessitent souvent des procédures
de résection en bloc pour assurer une récupération complète et minimiser le risque de
récidive.
3.3.8.2 Tumeurs odontogènes malignes
1. Résection chirurgicale agressive : Les tumeurs odontogènes malignes nécessitent une
résection chirurgicale agressive avec de larges marges pour minimiser le risque de récidive
et de métastases. Les chirurgiens peuvent avoir besoin d'enlever l'os adjacent et les tissus
mous pour assurer une excision complète. Dans certains cas, la radiothérapie adjuvante
peut être indiquée pour cibler les cellules cancéreuses résiduelles [27].
2.
Traitement adjuvant : La responsabilité du traitement des lésions métastatiques
secondaires des tumeurs odontogènes en dehors de la cavité buccale incombe à
l'oncologue ; il peut décider d'appliquer une chimiothérapie, une radiothérapie ou
d'autres approches [27].
3.3.8.3 Prise en charge de la tumeur récurrente
La récidive est préoccupante, en particulier pour les améloblastomes et certains
autres types de tumeurs odontogènes. Une surveillance vigilante est impérative, et
une intervention chirurgicale supplémentaire peut être nécessaire si une récidive est
détectée. L'approche des tumeurs récurrentes peut impliquer une résection
chirurgicale plus étendue et l'examen de traitements adjuvants [27].
bénignes avec exérèse complète, le pronostic est généralement favorable, avec un faible
risque de récidive. Les tumeurs odontogènes malignes ont un pronostic moins favorable
et nécessitent souvent une combinaison de chirurgie et de traitements adjuvants. Un
suivi à long terme est essentiel pour surveiller les tumeurs bénignes et malignes [27].
3.3.11 En conclusion
3.4.1 Présentation
Les lésions néoplasiques dérivées des cellules ne sont pas directement liées au
développement des dents.
1.
Défi diagnostique : Il peut être difficile d'identifier et de distinguer les lésions
odontogènes et non odontogènes en raison du chevauchement des caractéristiques
cliniques et radiographiques. Un diagnostic précis est crucial pour déterminer le
plan de traitement approprié.
116 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires
Les tumeurs non odontogènes de la mâchoire ont des étiologies diverses, impliquant
souvent des mutations génétiques, des facteurs environnementaux ou la croissance
anormale de types cellulaires spécifiques. La compréhension de ces facteurs est
essentielle pour un diagnostic et une prise en charge efficaces [12].
(h) Déchaussement des dents : Les tumeurs dans les os de la mâchoire peuvent
provoquer le déplacement ou le déchaussement des dents adjacentes.
(i) Asymétrie faciale : Dans les cas de tumeurs importantes ou à croissance rapide, les patients peuvent
remarquer des changements dans l'apparence du visage, entraînant une asymétrie faciale.
3.4.7 Diagnostic
La prise en charge des tumeurs non odontogènes dans les mâchoires dépend du
type, de l'étendue et du potentiel de malignité. Les options de traitement sont les
suivantes [8, 12, 27] :
Le suivi et la surveillance des tumeurs non odontogènes sont essentiels pour évaluer
les résultats du traitement, détecter les récidives potentielles et gérer les
complications. Voici une ligne directrice générale pour le suivi et la surveillance des
tumeurs non odontogènes :
Les tumeurs non odontogènes dans les mâchoires peuvent entraîner diverses
complications, notamment une déformation faciale, une déficience fonctionnelle et
une douleur chronique. Une prise en charge multidisciplinaire est souvent
nécessaire, impliquant des chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux, des oncologues
et des spécialistes dentaires, pour traiter efficacement ces complications (Fig. 3.7).
Fig. 3.7 Cas d'ossification
fibrome
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 121
3.4.13 En conclusion
(Astuce 16) : En résumé, les tumeurs non odontogènes qui affectent les mâchoires
englobent un groupe diversifié de conditions néoplasiques. Les praticiens
dentaires et médicaux doivent être bien informés sur les différents types de ces
tumeurs, leurs causes sous-jacentes et les modalités de traitement appropriées. Un
diagnostic rapide, une collaboration multidisciplinaire et un suivi minutieux sont
essentiels pour obtenir les meilleurs résultats pour les patients atteints de tumeurs
non odontogènes de la mâchoire.
3.5.1 Présentation
Les tumeurs malignes primaires intra-osseuses, également connues sous le nom de tumeurs
osseuses primitives, sont des tumeurs qui prennent naissance dans l'os lui-même, par
opposition aux tumeurs secondaires ou métastatiques qui se propagent à l'os à partir
d'autres sites du corps [8, 12]. Ces tumeurs osseuses primitives, bien que relativement rares
par rapport à d'autres types de cancers, sont importantes pour plusieurs raisons :
1.Détection et diagnostic précoces : Les tumeurs osseuses primaires peuvent parfois être
difficiles à diagnostiquer car leurs symptômes, tels que la douleur et l'enflure, peuvent
imiter d'autres affections plus courantes. Cependant, la détection précoce est cruciale pour
de meilleurs résultats de traitement. Les dentistes, les chirurgiens orthopédistes et les
122 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
autres professionnels de la santé qui connaissent bien les tumeurs osseuses primitives
jouent un rôle essentiel dans la reconnaissance et le diagnostic de ces affections.
2.Planification du traitement : Un diagnostic précis des tumeurs malignes primaires
intra-osseuses est essentiel pour déterminer la stratégie de traitement la plus
appropriée. Les options de traitement peuvent inclure la chirurgie, la radiothérapie, la
chimiothérapie ou une combinaison de ces modalités. Le type et l'étendue du
traitement dépendent du type de tumeur, du stade et de l'emplacement dans l'os.
3.Pronostic : Le pronostic des patients atteints de tumeurs malignes primitives intra-osseuses varie
considérablement en fonction de facteurs tels que le type de tumeur, la taille, l'emplacement et le
stade au moment du diagnostic. Certaines tumeurs osseuses primitives ont un pronostic
relativement bon lorsqu'elles sont détectées tôt et traitées de manière appropriée, tandis que
d'autres peuvent être plus agressives. Comprendre les caractéristiques de la tumeur est essentiel
pour fournir aux patients des informations précises sur leur pronostic.
4.Qualité de vie : Les tumeurs osseuses peuvent avoir un impact significatif sur la qualité
de vie d'un patient en provoquant des douleurs, des limitations fonctionnelles et des
déformations. Une prise en charge et un traitement appropriés de ces tumeurs visent à
soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie du patient.
5.Recherche et progrès dans le traitement : L'étude des tumeurs osseuses primaires peut conduire à
des avancées dans la recherche sur le cancer et les stratégies de traitement. Les connaissances acquises
grâce à la recherche sur les tumeurs osseuses primaires peuvent contribuer à une compréhension plus
large de la biologie du cancer, ce qui peut bénéficier aux patients atteints d'autres types de tumeurs
malignes.
6.Soins multidisciplinaires : La prise en charge des tumeurs osseuses primitives
nécessite souvent une approche multidisciplinaire impliquant des chirurgiens de la tête
et du cou, des oncologues, des radiologues, des pathologistes buccaux maxillo-faciaux
et d'autres professionnels de la santé. La collaboration entre ces spécialistes est
cruciale pour optimiser les soins aux patients et les résultats du traitement.
7.
Sensibilisation des patients : La sensibilisation aux tumeurs osseuses primaires et
à leurs symptômes est essentielle pour encourager les individus à consulter un
médecin lorsqu'ils présentent des signes inquiétants. Un diagnostic et une
intervention précoces peuvent conduire à de meilleurs résultats et à de meilleurs
taux de survie.
(Conseil 17) : Les tumeurs osseuses primaires, bien que relativement rares, sont
importantes dans les domaines de la médecine et de l'oncologie en raison de leur
impact potentiel sur la vie des patients, de la nécessité d'un diagnostic précis et
d'une planification du traitement, et de leur contribution à la recherche sur le
cancer et aux progrès du traitement. Les professionnels de la santé jouent un rôle
central dans la reconnaissance et la gestion de ces tumeurs afin de fournir les
meilleurs soins possibles aux personnes touchées.
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 123
2.
Facteurs environnementaux : L'exposition à des agents cancérigènes et à des toxines
environnementales peut contribuer au développement de tumeurs malignes buccales. Le tabagisme
et la consommation de tabac, la consommation d'alcool et l'exposition aux rayonnements ionisants
sont des facteurs de risque connus pour les tumeurs intra-osseuses de la mâchoire [28].
3.
Infections virales : Certaines études ont suggéré un lien potentiel entre certaines
infections virales et le développement de tumeurs de la mâchoire. Par exemple, le
124 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
5.
Conditions préexistantes : Certaines affections buccales préexistantes, telles que
les conditions associées à l'inflammation chronique, peuvent augmenter le risque de
malignité des os de la mâchoire [12].
6.
Exposition aux rayonnements : Une exposition antérieure à une radiothérapie dans la
région de la tête et du cou pour d'autres conditions médicales peut augmenter le risque de
développer des tumeurs primaires de la mâchoire, en particulier des ostéosarcomes [12].
7.
Syndromes génétiques : Certains syndromes génétiques, tels que le syndrome de
Li-Fraumeni et le rétinoblastome héréditaire, sont associés à un risque accru de
développer des tumeurs osseuses primitives dans les mâchoires [12].
Considérez les tumeurs malignes primaires suivantes dans les mâchoires [8, 12] :
126 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires
3.5.7 Diagnostic
Le diagnostic précis des tumeurs malignes primitives de la mâchoire repose sur une évaluation
clinique, des études d'imagerie avancées et un examen histopathologique. Les techniques
radiographiques telles que la tomodensitométrie et l'IRM sont essentielles pour évaluer la
taille, l'étendue et les effets de la tumeur sur les structures environnantes. La biopsie et
l'analyse histopathologique fournissent des informations diagnostiques définitives.
1.
Présentation clinique :
Commencez par recueillir des informations sur les symptômes du patient, notamment
la douleur, l'enflure, l'engourdissement ou les changements de dentition.
Notez l'emplacement et l'étendue de la lésion à l'intérieur de la mâchoire.
2.
Antécédents médicaux :
Obtenez les antécédents médicaux du patient, y compris les antécédents de
cancer, de radiothérapie ou de chimiothérapie.
Évaluer toute affection systémique pouvant contribuer aux lésions de la
mâchoire (p. ex., la maladie de Paget).
3.
Évaluation radiographique :
Effectuez des études d'imagerie telles que des radiographies panoramiques, des
tomodensitogrammes ou des IRM pour évaluer la taille, la forme et la relation de la lésion avec les
structures adjacentes. Évaluez la destruction osseuse, la sclérose ou la réaction périostée.
4.
Examen histopathologique :
La biopsie tissulaire est essentielle pour un diagnostic définitif. Effectuez une
biopsie incisionnelle ou excisionnelle selon les indications.
Envoyez l'échantillon de biopsie pour une analyse histopathologique afin de
déterminer le type de tumeur.
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 127
Fig. 3.8 Cas détaillé du fibrosarcome. Cette pauvre dame, âgée de 52 ans, souffrait d'un
fibrosarcome, le diagnostic tardif était principalement dû à des pensées qu'il pouvait s'agir d'une
tumeur odontogène, et il n'est pas nécessaire de procéder à une évaluation plus approfondie ; Une
fois le diagnostic final établi, une atteinte des nodules cervicaux a été découverte et une opération
de dissection cervicale a été pratiquée
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 129
3.5.10.9 Métastases
Complication : Propagation de la malignité à des sites éloignés.
Prise en charge : Surveillance des métastases par imagerie et suivi régulier. Traitement
par des thérapies systémiques (chimiothérapie, immunothérapie) le cas échéant.
– Grade histologique : Le grade tumoral (faible, intermédiaire, élevé) est un prédicteur significatif
des résultats. Les tumeurs de haut grade ont tendance à avoir un pronostic plus sombre.
– Taille de la tumeur : Les tumeurs plus grandes sont généralement associées à de moins bons résultats.
– Métastases : La présence de métastases à distance (propagées à d'autres parties
du corps) aggrave considérablement le pronostic.
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 131
– Détection précoce : Un diagnostic et une intervention précoces sont cruciaux pour de meilleurs
résultats. Les examens dentaires et l'imagerie de routine peuvent aider à la détection précoce.
– Modalités de traitement : Le traitement implique généralement une intervention
chirurgicale, qui peut inclure la résection de la tumeur et la reconstruction avec des
greffes osseuses ou d'autres matériaux. Une radiothérapie et une chimiothérapie
peuvent être nécessaires en fonction du type et du stade de la tumeur.
– Récidive : Certaines tumeurs malignes intra-osseuses de la mâchoire ont tendance à
récidiver. Un suivi et une imagerie réguliers sont essentiels pour surveiller la récidive.
– Résultats fonctionnels : L'emplacement et l'étendue de la tumeur peuvent affecter la fonction de la mâchoire
et l'apparence du visage. La chirurgie reconstructive vise à restaurer à la fois la forme et la fonction.
(Conseil 19) : Veuillez noter que le pronostic spécifique et les résultats à long terme
peuvent varier considérablement en fonction des cas individuels et des caractéristiques
précises de la tumeur. Il est essentiel que les patients consultent des professionnels de
la santé pour obtenir des informations et des conseils personnalisés concernant leur
état.
3.5.12 En conclusion
(Astuce 20) : En résumé, les tumeurs malignes primaires des mâchoires englobent
un groupe unique de conditions néoplasiques qui nécessitent des connaissances et
une prise en charge spécialisées. Les dentistes et les médecins doivent être bien
informés sur les différents types de ces tumeurs, leur étiologie et les modalités de
traitement appropriées. Un diagnostic rapide, une collaboration multidisciplinaire
et un suivi vigilant sont essentiels pour obtenir les meilleurs résultats pour les
patients atteints de tumeurs malignes primaires de la mâchoire.
132 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires
3.6.1 Présentation
3.6.3.1 Sites primaires courants pour les métastases de la mâchoire [8, 15]
1. Cancer du sein : Le cancer du sein est l'une des sources les plus courantes de
métastases aux mâchoires. Ces tumeurs se manifestent souvent par des lésions
lytiques dans la mandibule et le maxillaire [33].
2.
Cancer du poumon : Le cancer du poumon peut métastaser aux mâchoires,
présentant des caractéristiques radiographiques similaires à celles des autres sources
primaires. Le diagnostic repose sur l'imagerie et, dans certains cas, sur la biopsie [33].
3.
Carcinome à cellules rénales : Le carcinome à cellules rénales est connu pour sa
propension à métastaser dans divers organes, y compris les mâchoires. Ces
métastases peuvent être expansiles et destructrices [33].
134 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3.6.3.2 Autres sites primaires
1. Cancer de la prostate : Le cancer de la prostate peut rarement métastaser aux mâchoires.
Bien que rare, cela peut entraîner une atteinte importante de l'os de la mâchoire.
2.
Cancer de la thyroïde : Le carcinome papillaire de la thyroïde peut métastaser aux
mâchoires. Ces métastases peuvent ressembler à d'autres lésions bénignes de la
mâchoire, nécessitant une évaluation histopathologique pour un diagnostic définitif.
Les tumeurs malignes métastatiques dans les mâchoires se produisent lorsque les
cellules cancéreuses d'un site tumoral primaire pénètrent dans la circulation
sanguine ou le système lymphatique, se disséminent dans les mâchoires et
établissent des tumeurs secondaires. Il est essentiel de comprendre les mécanismes
qui sous-tendent ce processus pour une gestion efficace.
Voici les points clés concernant leur étiologie et leur pathogenèse [33] :
3.6.4.1 Étiologie
Métastases d'un cancer primitif : Les tumeurs malignes secondaires intra-osseuses de la mâchoire
se produisent lorsque les cellules cancéreuses d'une tumeur primitive située ailleurs dans le corps (par
exemple, le sein, le poumon, la prostate, le rein) se propagent ou métastasent aux os de la mâchoire.
C'est la principale cause de tumeurs malignes secondaires de la mâchoire [33].
3.6.4.2 Pathogenèse
Microenvironnement : Le développement de tumeurs malignes secondaires de la
mâchoire est influencé par le microenvironnement des os de la mâchoire. Le tissu osseux
constitue un terrain fertile pour l'implantation et la croissance des cellules cancéreuses en
raison de sa richesse en sang et de la disponibilité de facteurs de croissance.
3.6 Tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) 135
1.
Douleur localisée : L'un des symptômes les plus courants est une douleur localisée dans la
région de la mâchoire touchée. Cette douleur peut être persistante, progressive et peut
s'aggraver avec le temps. Il est souvent décrit comme une sensation sourde et douloureuse.
2.
Gonflement : Les patients peuvent remarquer un gonflement ou une hypertrophie
de la mâchoire, qui peut être palpable (perceptible) ou visible. L'enflure peut être
accompagnée d'une sensibilité au toucher.
3.
Dysfonctionnement buccal : Selon l'emplacement et la taille de la tumeur métastatique,
les patients peuvent ressentir des changements dans la fonction buccale. Cela peut
inclure des difficultés à mâcher, à parler ou à avaler. Les grosses tumeurs peuvent avoir
un impact sur l'alignement des dents ou interférer avec les prothèses dentaires.
4.
Paresthésie : La paresthésie fait référence à des sensations anormales telles qu'un
engourdissement, un tintement ou une sensation altérée dans la mâchoire, les lèvres ou le
menton. Cela peut se produire lorsque la tumeur appuie sur ou s'infiltre dans les nerfs voisins.
136 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires
5. Mobilité des dents : Dans certains cas, la tumeur métastatique peut provoquer une mobilité ou
un relâchement des dents en raison de son effet sur l'os environnant et les structures de soutien.
6.
Fracture pathologique : Les tumeurs malignes secondaires avancées de la
mâchoire peuvent affaiblir l'os de la mâchoire au point de le rendre vulnérable aux
fractures pathologiques. Les patients peuvent subir une fracture soudaine de la
mâchoire sans traumatisme significatif.
7.
Ulcération ou érosion de la muqueuse buccale : Selon l'emplacement de la tumeur,
elle peut provoquer une ulcération ou une érosion de la muqueuse buccale sus-jacente
(la muqueuse de la bouche). Cela peut entraîner des douleurs et de l'inconfort.
8.
Asymétrie faciale : Dans les cas où la tumeur provoque une augmentation
significative de l'os de la mâchoire, les patients peuvent remarquer une asymétrie
faciale ou des changements dans l'apparence de leur visage.
9.
Symptômes systémiques généraux : Dans certains cas, les patients atteints de
tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire peuvent présenter des symptômes
systémiques, tels qu'une perte de poids, de la fatigue et un déclin de la santé
globale. Ces symptômes sont souvent associés à une maladie avancée.
10. Saignement spontané : Dans de rares cas, des tumeurs métastatiques dans les
mâchoires peuvent entraîner des saignements spontanés ou une ulcération de la
muqueuse buccale.
(Astuce 24) : Il est important de souligner que la présentation clinique peut varier
considérablement et que tous les patients ne ressentiront pas les mêmes
symptômes. De plus, certaines personnes peuvent rester asymptomatiques jusqu'à
ce que la tumeur ait atteint un stade avancé. En raison de cette variabilité, il est
crucial pour les individus de demander une évaluation rapide par un fournisseur
de soins de santé s'ils remarquent des symptômes inhabituels ou persistants liés à
leur mâchoire ou à leur santé bucco-dentaire. La détection et le diagnostic
précoces sont essentiels pour une prise en charge et un traitement efficaces des
tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire.
3.6.6 Diagnostic
3.
Biopsie :
Un diagnostic définitif de malignité de la mâchoire nécessite une biopsie tissulaire. Un petit
échantillon de la lésion est prélevé dans le cadre d'une procédure peu invasive, souvent réalisée par
un chirurgien buccal ou un pathologiste maxillo-ficial buccal. La biopsie est envoyée à
1.
Lésions bénignes de la mâchoire :
(a) Kystes odontogènes (par exemple, kyste radiculaire, kyste dentifère).
(b) Tumeurs bénignes (par exemple, améloblastome, ostéome).
(c) Lésions fibro-osseuses (par exemple, dysplasie fibreuse).
2.
Autres lésions malignes :
(a) Tumeurs malignes primitives de la mâchoire (par exemple, ostéosarcome, chondrosarcome).
(b) Lymphomes impliquant l'os de la mâchoire.
(c) métastatiques dues à des cancers primitifs dans d'autres sites de la tête et du cou.
138 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3. Conditions infectieuses :
(a) chronique ou ostéonécrose de la mâchoire.
(b) Affections inflammatoires.
(c) ou autres maladies granulomateuses impliquant les mâchoires.
4.
Lésions vasculaires :
(a) Malformations vasculaires pouvant apparaître comme des zones radiotransparentes sur l'imagerie.
5.
Lésions dentaires :
(a) Granulomes ou kystes périapicals.
(b) Alvéole dentaire résiduelle après extraction dentaire.
Pour différencier ces conditions, les cliniciens s'appuient sur une combinaison de
résultats cliniques, de caractéristiques radiographiques et d'examen
histopathologique. Les caractéristiques spécifiques de la lésion à l'imagerie et les
caractéristiques cellulaires observées au microscope peuvent aider à établir un
diagnostic définitif et à orienter la planification du traitement.
La prise en charge des tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire se concentre principalement sur les
soins palliatifs et l'amélioration de la qualité de vie du patient. Les options de traitement sont les suivantes :
1.
Gestion de la douleur : Une gestion efficace de la douleur est un aspect clé des soins. Il
peut s'agir de médicaments tels que les opioïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens
(AINS), ainsi que d'interventions non pharmacologiques comme la radiothérapie.
2.
Radiothérapie : La radiothérapie est souvent utilisée pour soulager la douleur et
réduire la taille de la tumeur dans les tumeurs malignes métastatiques de la
mâchoire. Il peut apporter un soulagement et améliorer la fonction buccale.
3.
Intervention chirurgicale : La chirurgie peut être envisagée dans certains cas, tels que les
fractures pathologiques ou lorsque les tumeurs entravent des fonctions essentielles comme
la déglutition ou la respiration. Les interventions chirurgicales visent à améliorer la qualité
de vie et peuvent impliquer la réduction tumorale ou la stabilisation.
1.
Diagnostic précis :
Avant d'initier tout traitement pour des tumeurs malignes récurrentes, il est
essentiel de confirmer le diagnostic par une biopsie et un examen pathologique.
Cela aide à déterminer le type de cancer, son grade et d'autres facteurs critiques
qui influencent les décisions de traitement.
2.
Équipe multidisciplinaire :
Une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé, y compris des chirurgiens buccaux
et maxillo-faciaux, des oncologues, des radio-oncologues, des oncologues médicaux et des
radiologues, devrait collaborer à l'élaboration d'un plan de traitement individualisé.
3.
Options de traitement :
Le choix du traitement des tumeurs malignes récurrentes dépend de diverses
facteurs, notamment le type de cancer, l'emplacement et l'ampleur de la récidive,
l'état de santé général du patient et les traitements antérieurs. Les options de
traitement courantes sont les suivantes :
Chirurgie : La résection chirurgicale de la tumeur récurrente peut être envisagée si
elle est localisée et résécable. Cela peut impliquer une excision et une reconstruction
larges. Radiothérapie : La radiothérapie peut être utilisée seule ou en combinaison
avec la chirurgie pour traiter les tumeurs récurrentes. Il peut être administré par voie
externe (rayonnement externe) ou par voie interne (curiethérapie).
Chimiothérapie : La chimiothérapie systémique peut être utilisée pour traiter les
malveillances récurrentes, surtout si elles sont généralisées ou si elles ont
métastasé dans d'autres parties du corps.
Thérapies ciblées : Dans certains cas, des thérapies ciblées qui se concentrent sur
des voies moléculaires spécifiques associées au cancer peuvent être recommandées.
Immunothérapie : Les immunothérapies qui améliorent la réponse immunitaire
de l'organisme contre les cellules cancéreuses sont à l'étude comme traitements
potentiels des tumeurs malignes récurrentes.
4.
Soins palliatifs :
Dans les cas où les tumeurs malignes récurrentes sont avancées et que les
options de traitement sont limitées, les soins palliatifs deviennent un élément
crucial de la prise en charge.
(Astuce 26) : Les soins palliatifs visent à soulager les symptômes, à améliorer la
qualité de vie du patient et à fournir un soutien émotionnel et psychologique.
5.
Réhabilitation et reconstruction :
Les tumeurs malignes récurrentes, en particulier celles qui nécessitent une résection chirurgicale,
peuvent entraîner des déficits fonctionnels et esthétiques importants. La réadaptation et les
procédures de reconstruction sont souvent nécessaires pour restaurer la fonction buccale et
l'apparence. Il peut s'agir d'implants dentaires, de greffes osseuses ou de prothèses.
140 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
6. Surveillance et suivi :
Après le traitement, les patients atteints de tumeurs malignes récurrentes nécessitent une
surveillance vigilante et des rendez-vous de suivi réguliers. Des études d'imagerie et des
évaluations cliniques sont utilisées pour surveiller tout signe de récidive de la maladie.
7.
Soins de soutien :
Les patients atteints de tumeurs malignes récurrentes bénéficient de services de
soins de soutien tels que la gestion de la douleur, le soutien nutritionnel et le
soutien psychosocial. Des groupes de soutien et des conseils peuvent aider à
aborder les aspects émotionnels et psychologiques de la récidive du cancer.
8.
Essais cliniques :
La participation à des essais cliniques peut être une option pour certains patients
atteints de tumeurs malignes récurrentes. Ces essais offrent l'accès à des
traitements et des thérapies expérimentaux qui ne sont pas encore largement
disponibles.
(Conseil 27) : Il est important de noter que la prise en charge des tumeurs
malignes récurrentes est très individualisée. Les décisions de traitement sont
influencées par les caractéristiques spécifiques de la récidive, l'état de santé
général du patient et ses préférences. L'objectif de la prise en charge est d'obtenir
les meilleurs résultats possibles tout en s'attaquant aux défis uniques associés aux
tumeurs malignes récurrentes de la mâchoire. Une communication ouverte et
continue entre le patient et l'équipe de soins est essentielle tout au long du
processus de traitement.
Le suivi et la surveillance sont des aspects cruciaux des soins aux patients qui ont
été traités pour des tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) de
la mâchoire ou toute autre forme de malignité de la mâchoire.
Le suivi et la surveillance ont pour but de :
1.
Détecter la récidive : Des rendez-vous de suivi réguliers et une surveillance sont
essentiels pour détecter tout signe de récidive du cancer le plus tôt possible. Une
détection précoce peut conduire à des options de traitement plus efficaces.
2.
Évaluer la réponse au traitement : La surveillance permet aux prestataires de
soins de santé d'évaluer la façon dont le patient réagit au traitement. Ces
informations peuvent guider les ajustements du plan de traitement si nécessaire.
3.
Gérer les effets secondaires liés au traitement : Les patients qui ont subi un traitement
pour des tumeurs malignes de la mâchoire peuvent ressentir divers effets secondaires, tels
que des problèmes dentaires, des modifications faciales ou des problèmes fonctionnels. La
surveillance permet d'identifier et de gérer rapidement ces problèmes.
4.
Fournir du soutien et des conseils : Les rendez-vous de suivi offrent aux
professionnels de la santé l'occasion de fournir un soutien continu, de répondre aux
questions et de répondre à toutes les préoccupations du patient ou de sa famille.
3.6 Tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) 141
1.
Fréquence des rendez-vous de suivi :
La fréquence des rendez-vous de suivi varie en fonction de la situation
spécifique du patient, du type et du stade du cancer et du traitement reçu. Au
début, les visites de suivi sont souvent plus fréquentes (p. ex., tous les quelques
mois) et elles peuvent devenir moins fréquentes avec le temps.
2.
Tests d'imagerie et de diagnostic :
Des études d'imagerie telles que des radiographies, des tomodensitogrammes,
des IRM ou des TEP peuvent être effectuées lors des rendez-vous de suivi pour
surveiller l'état de la mâchoire et des structures environnantes. Ces tests peuvent
aider à détecter tout signe de récidive ou de métastases.
3.
Examen clinique :
Un examen clinique approfondi par un spécialiste buccal et maxillo-facial est un
élément essentiel de chaque visite de suivi. Cela comprend l'évaluation de la cavité
buccale, des mâchoires, des structures faciales et de la santé globale du patient.
4.
Évaluation de la santé dentaire et buccodentaire :
La surveillance de la santé dentaire et bucco-dentaire du patient est cruciale, surtout s'il a reçu une
radiothérapie ou une intervention chirurgicale qui peut affecter les structures buccales. Des contrôles dentaires
réguliers sont importants pour résoudre tout problème dentaire et assurer l'hygiène bucco-dentaire.
5.
Soutien psychosocial :
Les patients et leurs familles peuvent éprouver des difficultés émotionnelles et
psychologiques au cours de la période de suivi. Les soins de soutien et les
services de conseil peuvent être précieux pour aborder ces aspects de la survie.
6.
Maintien de la santé :
Encourager les patients à maintenir un mode de vie sain, y compris une bonne
nutrition et une activité physique régulière, peut contribuer à leur bien-être
général pendant et après le traitement.
7.
La communication :
Une communication ouverte et honnête entre le patient, son équipe de soins et
son médecin de soins primaires est essentielle. Les patients doivent signaler
rapidement tout nouveau symptôme ou préoccupation.
8.
Éducation des patients :
Les patients doivent être informés des signes et des symptômes de la récidive du cancer
et de l'importance des rendez-vous de suivi. Ils doivent également comprendre les
effets tardifs potentiels du traitement du cancer et la façon de les gérer.
9.
Plan de soins de survie :
Certains établissements de santé offrent des plans de soins de survie, qui
décrivent le calendrier de suivi recommandé et fournissent des informations sur
la gestion des problèmes post-traitement.
Les tumeurs malignes métastatiques dans les mâchoires peuvent entraîner diverses
complications, notamment une douleur intense, une infection et une altération de la fonction
buccale. Une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé, y compris des
chirurgiens buccaux, des oncologues et des spécialistes en soins palliatifs, est souvent
nécessaire pour gérer efficacement ces complications. Voir le paragraphe : Sect. 3.5.10.
3.6.12 En conclusion
(Conseil 29) : En conclusion, les tumeurs malignes métastatiques affectant les mâchoires
représentent un scénario clinique difficile. Les professionnels de la santé doivent être
vigilants lorsqu'ils examinent les lésions métastatiques lorsqu'ils évaluent les patients
présentant des anomalies de la mâchoire, en particulier ceux ayant des antécédents de
cancer. La prise en charge s'articule principalement autour des soins palliatifs, du
contrôle de la douleur et de l'amélioration du bien-être général du patient.
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Avantages généraux
4
Venons-en maintenant au point qui fait l'objet d'un débat sans fin dans la littérature :
le traitement endodontique peut-il guérir le kyste radiculaire ?
L'endodontie dit oui, et soutient que les grandes lésions périapicales ont été
complètement guéries sur les radiographies, les chirurgiens buccaux disent non,
elles ne peuvent pas être guéries par un traitement endodontique et elles nécessitent
une intervention chirurgicale pour enlever l'épithélium kystique. Plus tard,
l'endodontie diffère en décrivant deux sous-types de kyste radiculaire, le vrai et le
bay ; Voyons ce que sont ces deux termes : Nous savons déjà que les kystes
odontogènes sont de vrais kystes, c'est-à-dire qu'ils ont un épithélium et que cet
épithélium est de source odontogène. Si le déclencheur de la prolifération de ces
traces épithéliales odontogènes des mâchoires est connu pour être l'inflammation,
alors le kyste odontogène est classé comme kyste odontogène inflammatoire, et si le
déclencheur n'est pas connu, le kyste est connu comme kyste odontogène
développemental [1, 2]. De ce point de vue, le kyste radiculaire est un véritable
kyste inflammatoire odontogène, et il comporte trois sous-types en fonction de sa
localisation topographique par rapport à la dent responsable :
– S'il commence sur les contremaîtres apex à l'extrémité de la pulpe (l'apex), on
parle alors de kyste périapical.
– S'il prend naissance sur un canal secondaire de la pulpe nécrotique sur la paroi
latérale de la dent, on parle alors de kyste latéral.
– Si la dent responsable est complètement retirée et que le kyste est laissé
derrière, on parle alors de kyste résiduel.
Sur la base des critères ci-dessus, le nom complet du kyste périapical devrait être
véritable kyste périapical radiculaire inflammatoire odontogénique.
Plus tard, l'endodontie mentionne deux sous-types de kyste périapical, celui qui a une vraie
lumière complète bordée d'un cercle épithélial complet appelé véritable kyste radiculaire,
et celui qui a une ouverture dans la muqueuse kystique vers le foramen apex appelé
kyste radiculaire de baie.
Ils affirment que le véritable kyste périapical périapical radiculaire inflammatoire
odontogène peut être guéri par un traitement endodontique ; La pensée
philosophique repose sur deux théories :
1.
Le matériau utilisé pour combler le canal radiculaire provoque une dégénérescence
des cellules épithéliales et entraîne ainsi la guérison du kyste.
2.
La cause initiale de la formation du kyste, qui est la pulpe nécrotique, est éliminée.
1.
Pour être franc, il existe des lésions radiotransparentes périapicales de taille considérable qui
ont été signalées comme étant guéries uniquement par un traitement endodontique, mais il
n'est pas certain qu'il s'agisse d'un kyste radiculaire de quelque sous-type que ce soit ! Il est
rapporté que des lésions périapicales avec des caractéristiques radiographiques bien connues
ont été guéries, mais il n'existe pas d'examen histologique unique pour aucun de ces cas ;
Ainsi, le premier argument est encore une théorie sans preuve scientifique.
2.
Le deuxième argument sur l'élimination de la source de l'inflammation néglige
deux points scientifiques majeurs :
(a) La formation de kystes est initiée par un « déclencheur » et l'effet du
déclencheur, une fois activé, ne peut pas être révisé (voir le paragraphe sur
la formation de kystes au Chap. 3 de ce livre).
(b) L'existence et la croissance du kyste résiduel sont la preuve principale que
l'élimination de la source de l'inflammation ne peut pas guérir les kystes
odontogènes inflammatoires. Ce kyste, qui était autrefois un kyste
radiculaire normal, perd son déclencheur initial, mais la muqueuse
épithéliale continue de proliférer et d'étendre la lésion kystique.
Cependant, la question demeure : qu'en est-il des cas documentés
de lésions cicatrisées radiotransparentes ?
Il est bien connu que le corps se défend contre le processus inflammatoire dans la
pulpe nécrotique en fermant l'apex avec un tissu composé de quatre composants :
– Fibres et fibroblastes (pour construire une paroi comme séparateur entre la zone
morte (la pulpe nécrotique) et le corps vivant (l'être humain).
– Cellules de mousse (pour sceller complètement cette structure murale).
– WBC (pour surveiller tout contournement du mur).
– Capillaires nouvellement formés (pour avoir de la nutrition pour maintenir la structure).
Parfois, et par pur hasard, les restes de Malassez sont piégés à l'intérieur de cette
structure de défense nouvellement formée, et si le processus inflammatoire n'est pas
interrompu par un bon traitement endodontique, ces restes épithéliaux sont activés
pour former un kyste radiculaire.
Cela nous amène au point suivant : comment puis-je traiter une lésion
radiotransparente sur l'apex d'une dent ?
(Astuce 3) : Le désastre se produit lorsqu'il y a une lésion non liée à une dent
non vitale, mais associée par coïncidence à une dent traitée par endodontie ou
non vitale.
(b) La dent est vitale : Bien que la probabilité d'une telle lésion soit inférieure à celle d'une
lésion radiotransparente sur une dent non vitale, nous entrons dans des considérations
diagnostiques moins bonnes. La possibilité la plus bénigne est le cémentoblastome dans sa
forme initiale, suivi de kystes odontogènes développementaux, de tumeurs odontogènes et non
odontogènes, et se terminant par des tumeurs malignes primitives ou des métastases aux
mâchoires. Chacun des éléments ci-dessus avait une section distincte dans le Chap. 3. Accès
4.3.1.1 Présentation
Un kyste radiculaire, également connu sous le nom de kyste périapical, est un type courant de
kyste odontogène qui se développe à l'apex (pointe) d'une dent non vitale (morte) [1, 2]. Ces
kystes sont généralement associés à des infections dentaires chroniques et nécessitent
souvent une intervention dentaire et chirurgicale pour être résolus. Ce texte scientifique
complet fournira un aperçu approfondi des kystes radiculaires, y compris leur étiologie, leur
présentation clinique, leur diagnostic, leur histopathologie, leur traitement et leurs
complications potentielles (Fig. 4.1 : cas de kyste radiculaire).
4.3.1.2 Étiologie
Les kystes radiculaires proviennent principalement de processus inflammatoires dans la pulpe
d'une dent et ses tissus périapicals. Plusieurs facteurs contribuent à leur développement :
1.
Infection chronique : La cause la plus fréquente est une infection dentaire de longue date, qui
peut résulter de caries dentaires non traitées, d'un traumatisme ou d'une maladie parodontale.
2.
Pulpe nécrotique : La mort du tissu pulpaire à l'intérieur de la dent déclenche une
réponse inflammatoire, entraînant la formation de kystes.
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les 149
soins dentaires quotidiens...
Fig. 4.1 Cas de kyste radiculaire. Sur radiographie, regardez comment il a préservé l'os cortical et
le nerf alvéolaire mandibulaire
150 4 Avantages généraux
1.
Asymptomatique : Dans de nombreux cas, ces kystes sont asymptomatiques et sont
découverts fortuitement lors d'examens dentaires de routine ou d'évaluations radiographiques.
2.
Douleur et gonflement : Si le kyste s'infecte ou s'agrandit considérablement, il
peut provoquer une douleur et un gonflement localisés dans la zone touchée.
3.
Tractus sinusal : Parfois, un tractus sinusal chronique (furoncle de gencive) peut
se former près de la dent affectée, permettant au pus de s'écouler.
4.
Décoloration des dents : Une décoloration de la dent peut se produire si le kyste
affecte le développement des dents permanentes [2–4].
4.3.1.4 Diagnostic
Le diagnostic précis des kystes radiculaires implique une combinaison d'évaluations
cliniques, radiographiques et histopathologiques [2, 3, 5] :
1.
Examen clinique : Un examen clinique approfondi, y compris l'évaluation des
symptômes et des signes physiques, est essentiel.
2.
Évaluation radiographique : Les radiographies dentaires, telles que les
radiographies périapicales ou panoramiques, sont cruciales pour visualiser
l'emplacement, la taille et la relation du kyste avec la dent affectée.
3.
Examen histopathologique : Une biopsie ou une excision chirurgicale de la lignée
du kyste est souvent nécessaire pour un diagnostic définitif. L'examen
histopathologique révèle la muqueuse kystique et ses composants épithéliaux.
4.3.1.5 Histopathologie
Histologiquement, les kystes radiculaires présentent généralement les caractéristiques suivantes [2, 6] :
1.
Muqueuse épithéliale : Le kyste est tapissé d'un épithélium épidermoïde stratifié
non kératinisé, souvent avec une couche de cellules inflammatoires.
2.
Paroi du tissu conjonctif : La paroi du kyste est constituée de tissu conjonctif
fibreux, qui peut contenir des cellules inflammatoires chroniques.
4.3.1.6 Traitement
Le traitement principal des kystes radiculaires est l'ablation chirurgicale [4, 7] :
1.
Apicoectomie : Cette procédure consiste à enlever la partie apicale de la racine de
la dent affectée et le tissu kystique associé. Dans certains cas, l'extraction de la dent
peut être nécessaire.
2.
Traitement endodontique : Après l'ablation du kyste ou l'apicoectomie, un traitement
de canal peut être effectué sur la dent affectée pour prévenir de futures infections.
3.
Examen histopathologique : Le tissu excisé doit être envoyé pour un examen
histopathologique afin de confirmer le diagnostic et d'exclure toute modification
maligne.
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 151
dentaires quotidiens...
4.3.1.7 Complications
Complications non traitées Géré Racine Kystes pouvoir plomb À plusieurs
ou inadéquates :
1.
Infection : Une infection persistante peut causer de la douleur, de l'enflure et des
problèmes systémiques potentiels.
2.
Perte de dents : Dans les cas graves, des kystes radiculaires non traités peuvent entraîner la perte de dents.
4.3.1.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints de kystes radiculaires est généralement favorable
lorsqu'il est diagnostiqué rapidement et traité de manière appropriée. L'ablation
chirurgicale du kyste, souvent en conjonction avec un traitement endodontique,
résout efficacement le problème, et la récidive est rare [4, 7].
Un kyste dentifère, également connu sous le nom de kyste folliculaire, est un type
courant de kyste odontogène qui se forme autour de la couronne d'une dent non
éruptive. Ces kystes sont généralement bénins et généralement associés à des dents
incluses, non éruptives ou partiellement éruptives. Ce texte scientifique complet
fournira un aperçu approfondi des kystes dentés, y compris leur étiologie, leur
présentation clinique, leur diagnostic, leur histopathologie, leur traitement et leurs
complications potentielles (Figs. 4.2 et 4.3 : cas de kyste dentifère).
4.3.2.1 Présentation
Les kystes dentifères sont un type de kyste odontogène, ce qui signifie qu'ils proviennent
des tissus formant les dents. Ils sont souvent trouvés accidentellement lors d'examens
dentaires de routine ou lors de la recherche de la cause des impactions dentaires.
Comprendre les différents aspects des kystes dentériens est crucial pour les praticiens
dentaires, les chirurgiens buccaux et les pathologistes [2, 3, 8].
4.3.2.2 Étiologie
La cause exacte des kystes dentifères reste incertaine, mais plusieurs facteurs
contribuent à leur développement [4, 8] :
152 4 Avantages généraux
Fig. 4.2 Cas de kyste dentifère. L'ancienne théorie qui fait la distinction entre le kyste dentifère et
le follicule dentaire dilaté en fonction des radiographies peut s'avérer fausse avec ce cas de kyste
dentifère
Fig. 4.3 Cas de kyste dentifère. Le patient s'est plaint principalement d'une douleur pulpaire aiguë
à partir de la deuxième molaire ; Il est évident que la troisième molaire incluse et son kyste
dentiger en sont la cause
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 153
dentaires quotidiens...
4.3.2.4 Diagnostic
Le diagnostic précis des kystes dentifères implique une combinaison d'évaluations
cliniques, radiographiques et histopathologiques [10] :
1.
Examen clinique : Un examen clinique approfondi, y compris la palpation et
l'inspection de la zone touchée, est crucial pour évaluer la taille et les
caractéristiques de l'enflure.
2.
Évaluation radiographique : Les radiographies dentaires, telles que les radiographies
panoramiques ou la tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT), sont essentielles pour
visualiser la taille du kyste, son emplacement et sa relation avec la dent concernée.
3.
Examen histopathologique : Pour confirmer le diagnostic, une biopsie ou une
excision chirurgicale de la muqueuse du kyste est nécessaire. L'examen
histopathologique révèle la muqueuse kystique et ses composants épithéliaux.
4.3.2.5 Histopathologie
Histologiquement, les kystes dentifères présentent généralement les caractéristiques suivantes [3, 4] :
1.
Muqueuse épithéliale : Le kyste est tapissé d'un épithélium squameux stratifié
non kératinisé, souvent avec une fine couche de cellules cuboïdes ou cylindriques.
2.
Paroi du tissu conjonctif : La paroi du kyste est constituée de tissu conjonctif fibreux.
154 4 Avantages généraux
4.3.2.6 Traitement
Le traitement principal des kystes dentériens est l'ablation chirurgicale [2, 4, 6] :
1.
Énucléation : Cette procédure implique l'ablation complète du kyste ainsi que de
la dent non éruptive, si nécessaire.
2.
Marsupialisation : Dans les cas où le kyste est grand ou associé à des structures
importantes, la marsupialisation peut être effectuée pour décompresser le kyste et
permettre une réduction progressive de la taille avant l'élimination complète.
3.
Examen histopathologique : Le tissu excisé doit être envoyé pour un examen
histopathologique afin de confirmer le diagnostic et d'exclure toute modification
maligne.
4.3.2.7 Complications
Bien que les kystes dentifères soient généralement bénins, ils peuvent entraîner des
complications s'ils ne sont pas traités [9, 11] :
1.
Infection : L'infection par un kyste peut provoquer des douleurs, un gonflement et des symptômes systémiques.
2.
Résorption osseuse : La croissance prolongée d'un kyste peut entraîner une
résorption de l'os adjacent, provoquant potentiellement des déformations faciales.
3.
Fractures pathologiques : Les kystes graves peuvent affaiblir l'os de la mâchoire,
augmentant le risque de fractures pathologiques.
4.
Transformation néoplasique : La transfomation néoplasique des kystes
dentifères en améloblastome unokystique est documentée dans la littérature.
5.
Transformation maligne : Une transformation maligne en carcinome
muco-épidermoïde et en carcinome à cellules carrées est également signalée.
4.3.2.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints de kystes dentigéreux est généralement excellent
lorsqu'il est diagnostiqué et traité rapidement. L'ablation chirurgicale complète
résout généralement le problème, et la récidive est rare [3, 9].
4.3.3.1 Présentation
Les kératocystes odontogènes (OKC) sont un type de kystes odontogènes développementaux
qui proviennent des restes de la lame dentaire ou des cellules basales de la bouche
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les 155
soins dentaires quotidiens...
1.
Asymptomatique : Les OKC sont souvent asymptomatiques et peuvent être
découverts accidentellement lors des examens radiographiques dentaires de routine.
2.
Gonflement indolore : Les kystes plus gros peuvent provoquer un gonflement indolore
dans la zone touchée, qui peut être perceptible sur le visage ou à l'intérieur de la bouche.
3.
Déplacement des dents : Les OKC peuvent déplacer les dents adjacentes,
entraînant une malocclusion.
4.
Expansion osseuse : Au fur et à mesure qu'ils grandissent, ces kystes peuvent
provoquer une expansion et un amincissement de la mâchoire.
4.3.3.4 Diagnostic
Le diagnostic précis des kératocystes odontogènes implique une combinaison
d'évaluations cliniques, radiographiques et histopathologiques [2, 4, 12] :
156 4 Avantages généraux
3.
Examen histopathologique : Une biopsie ou une excision chirurgicale de la lignée
du kyste est nécessaire pour un diagnostic définitif. L'examen histopathologique
révèle les caractéristiques des OKC, notamment une muqueuse épithéliale
squameuse stratifiée avec une couche de kératine distincte.
4.3.3.5 Histopathologie
Histologiquement, les kératocystes odontogènes sont caractérisés par plusieurs
caractéristiques uniques [3, 4] :
1.
Paroi épithéliale mince : Le kyste est tapissé d'une couche mince et uniforme
d'épithélium squameux stratifié.
2.
Kératinisation : Les OKC présentent généralement une kératinisation proéminente,
avec une couche dis- tinctive ondulée ou « parakératine » sur la surface luminale.
3.
Cellules basales palissadées : La couche basale de l'épithélium est souvent
palissadée, ce qui contribue à l'aspect caractéristique.
4.
Séparation de la muqueuse épithéliale : L'épithélium de ce kyste peut être séparé
du tissu conjonctif souligné, ce qui entraîne une augmentation des taux de récidive.
5.
Kyste fille : Les kystes filles peuvent être vus dans la paroi kystique.
4.3.3.6 Traitement
Le traitement des kératocystes odontogènes implique généralement une intervention
chirurgicale [2, 4, 13] :
1.
Énucléation : L'ablation chirurgicale du kyste et de sa muqueuse est le traitement
principal. Il est essentiel d'enlever tout le kyste pour éviter la récidive.
2.
Solution de Carnoy : Dans certains cas, après l'énucléation, le site chirurgical peut
être traité avec la solution de Carnoy pour réduire le risque de récidive.
3.
Suivi régulier : Les patients doivent subir des examens de suivi réguliers et des
évaluations radiographiques pour surveiller la récidive, car les OKC ont une
tendance plus élevée à la récidive par rapport aux autres kystes odontogènes.
4.3.3.7 Complications
Les complications associées aux kératocystes odontogènes peuvent inclure les
suivantes [4, 14] :
1.
Récidive : Les OKC ont un taux de récidive relativement élevé, ce qui rend le suivi
à long terme essentiel.
2.
Fracture pathologique : En cas d'expansion osseuse importante, des fractures
pathologiques peuvent survenir.
3.
Transformation néoplasique : En tant que kyste odontogène développemental,
des cas de transformation néoplasique OKC ont été rapportés dans la littérature.
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 157
dentaires quotidiens...
4.3.3.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints de kératocystes odontogènes est généralement
favorable avec un traitement chirurgical et un suivi appropriés. Cependant, en raison
de leur taux de récidive plus élevé par rapport à d'autres kystes, une surveillance
continue est cruciale [2, 14].
4.3.4 Améloblastome
4.3.4.1 Présentation
Les améloblastomes sont des tumeurs bénignes mais localement agressives qui
proviennent de l'épithélium odontogénique, en particulier des cellules qui forment l'émail
des dents (améloblastes). Ils font partie des tumeurs odontogènes les plus courantes et
peuvent entraîner des complications buccales et maxillo-faciales importantes [15]. Ce
texte scientifique complet fournira un aperçu approfondi des améloblastomes, y compris
leur étiologie, leur présentation clinique, leur diagnostic, leur histopathologie, leur
traitement et leurs complications potentielles (Fig. 4.5 : Cas d'améloblastome).
Fig. 4.5 Cas d' améloblastome. Les lignes rouges ont été tracées par le chirurgien buccal
maxillo-facial qui a effectué la résection de ce cas d'améloblastome récidivant
158 4 Avantages généraux
4.3.4.2 Étiologie
La cause exacte des améloblastomes n'est pas entièrement comprise, mais plusieurs
facteurs peuvent contribuer à leur développement [4] :
1.
Asymptomatique : De nombreux améloblastomes sont asymptomatiques et sont
découverts fortuitement lors d'examens radiographiques dentaires de routine.
2.
Gonflement indolore : Les tumeurs plus grosses peuvent provoquer un gonflement indolore
de la mâchoire ou de la cavité buccale, ce qui peut entraîner une déformation faciale.
3.
Déplacement des dents : Les améloblastomes peuvent déplacer ou résorber les
dents adjacentes, entraînant une malocclusion.
4.
Paresthésie : Les tumeurs impliquant le nerf alvéolaire inférieur peuvent provoquer
une paresthésie (engourdissement ou picotements) dans la lèvre inférieure ou le menton.
4.3.4.4 Diagnostic
Les améloblastomes présentent une gamme variée de présentations cliniques et
radiographiques, ce qui rend leur diagnostic et leur prise en charge difficiles. Le
diagnostic précis des améloblastomes nécessite une évaluation clinique, radiographique
et histopathologique [2, 17] :
1.
Examen clinique : Un examen clinique approfondi, y compris la palpation et
l'évaluation de l'étendue de l'enflure et de la déformation faciale, est crucial.
2.
Évaluation radiographique : Les radiographies dentaires, les tomodensitogrammes ou les IRM
sont essentiels pour visualiser l'emplacement de la tumeur, sa taille et sa relation avec les
structures environnantes. D'un point de vue radiographique, les améloblastomes apparaissent
sous la forme de lésions radiotransparentes multiloculaires bien définies avec des motifs
caractéristiques de « bulles de savon » ou de « nid d'abeille » sur les études d'imagerie.
3.
Examen histopathologique : Une biopsie ou une excision chirurgicale du tissu
tumoral est nécessaire pour un diagnostic définitif. L'examen histopathologique
révèle les caractéristiques des améloblastomes, tels que des îlots et des brins
d'épithélium odontogénique.
4.3.4.5 Histopathologie
Histologiquement, les améloblastomes présentent différents sous-types, y compris
les types conventionnels (solides/multikystiques), unikystiques et périphériques,
chacun avec des caractéristiques microscopiques distinctes. L'améloblastome
conventionnel est le sous-type le plus courant et se caractérise par des schémas de
croissance solides ou multikystiques. L'améloblastome unikystique se présente
comme
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 159
dentaires quotidiens...
4.3.4.6 Traitement
Les améloblastomes sont connus pour leur comportement localement agressif et leurs taux de
récidive élevés. Les options de traitement peuvent inclure l'énucléation et le curetage pour les
lésions moins agressives, la résection segmentaire pour les cas plus étendus. Un suivi à long
terme est essentiel en raison de leur potentiel de récidive [2, 4, 18, 19].
Le traitement de l'améloblastome implique généralement une intervention
chirurgicale agressive :
1.
Résection en bloc : Le traitement privilégié est l'ablation chirurgicale complète de
la tumeur, y compris une marge de tissu sain pour minimiser le risque de récidive.
2.
Reconstruction : Après la résection de la tumeur, la reconstruction de la zone
touchée peut être nécessaire, ce qui peut impliquer des greffes osseuses, des plaques
ou d'autres techniques pour restaurer la symétrie et la fonction faciales.
3.
Suivi à long terme : En raison du risque de récidive, un suivi à long terme avec
des examens cliniques et l'imagerie est essentiel.
4.3.4.7 Complications
Les complications associées aux améloblastomes peuvent inclure [4, 15] :
1.
Récidive : Les améloblastomes ont un taux de récidive relativement élevé s'ils ne
sont pas traités de manière adéquate.
2.
Déformation faciale : Des tumeurs étendues peuvent entraîner une déformation
faciale et une déficience fonctionnelle.
4.3.4.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints d'améloblastomes est généralement favorable avec
un traitement chirurgical approprié et un suivi à long terme. Un diagnostic précoce
et une résection chirurgicale complète sont essentiels pour minimiser le risque de
récidive et de complications [16].
4.3.4.9 En conclusion
Les améloblastomes sont des tumeurs odontogènes localement agressives qui
proviennent de restes d'épithélium odontogénique. Un diagnostic rapide par le biais
d'un examen clinique, d'une radiographie et d'une évaluation histopathologique est
essentiel pour un traitement réussi et un suivi à long terme pour surveiller les
récidives. La résection chirurgicale agressive, souvent suivie d'une reconstruction,
fournit un pronostic favorable pour les personnes atteintes.
160 4 Avantages généraux
fois, l'implant a été retiré et la lésion a été soumise à une évaluation histopathologique,
et il s'est avéré qu'il s'agissait d'un fibrome ossifiant !
Veuillez examiner attentivement les figures suivantes (Fig. 4.6). Trois radiographies
sériales, la première molaire mandibulaire gauche avec une radioclarté à l'apex a été
traitée par endodontie, extraite, puis un implant a été inséré. Après l'échec de
l'implant, une biopsie excisonale a été effectuée, et la lésion radiotransparente a été
diagnostiquée comme un fibrome ossyf- f- ing !
Ce cas est l'une des raisons pour lesquelles nous avons écrit le premier paragraphe
de cette partie de la directive pour expliquer les cas montrés à la figure 4.6.
C'est pour discuter de tels cas que l'idée de ce livre m'est venue à l'esprit. Les
dentistes doivent connaître l'importance de la pathologie buccale clinique dans leur
pratique dentaire quotidienne, et pour de tels cas, l'accent a été mis tout au long du
livre sur l'algorithme de la pensée logique et sur le fait que les lésions intra-osseuses
des mâchoires ne sont pas seulement un kyste radiculaire ou un kyste dentifère.
Pour clarifier l'idée, les mâchoires humaines, composées de la mandibule et du maxillaire,
font partie intégrante de l'anatomie buccale et faciale. Bien qu'ils remplissent
principalement les fonctions cruciales de la mastication et de la parole, ils peuvent
également être sensibles à un large éventail de pathologies et de lésions. Une croyance
répandue est que les lésions rares dans les mâchoires sont en effet des événements rares.
Cependant, l'approfondissement des subtilités de la médecine buccale et maxillo-faciale
révèle que cette hypothèse peut ne pas être vraie. Des lésions rares dans les mâchoires,
bien que peu fréquentes par rapport aux affections buccales plus répandues, existent et
peuvent se manifester sous diverses formes. Ces lésions peuvent englober un éventail
d'étiologies, notamment des anomalies du développement, des excroissances néoplasiques,
des formations kystiques et des processus inflammatoires. Bien qu'ils ne soient pas aussi
fréquents que les problèmes dentaires courants comme les caries dentaires (caries) ou les
maladies gingivales ; Leur diagnostic et leur prise en charge restent cruciaux dans le
domaine de la santé bucco-dentaire.
L'une des raisons pour lesquelles ces lésions peuvent sembler « rares » est qu'elles présentent
souvent des symptômes cliniques non spécifiques. Les patients peuvent initialement ressentir une
légère gêne, un gonflement ou une sensation inhabituelle dans la région de la mâchoire, ce qui peut
facilement être attribué à des affections dentaires plus courantes. En conséquence, ces lésions rares
peuvent passer inaperçues ou mal diagnostiquées jusqu'à ce qu'elles progressent vers un stade plus
avancé.
De plus, les progrès des techniques d'imagerie diagnostique, telles que la tomodensitométrie à
faisceau conique (CBCT) et l'imagerie par résonance magnétique (IRM), ont amélioré notre
capacité à détecter et à différencier les lésions rares dans les mâchoires. Ces technologies
4.5 Nouvelles 163
fournissent aux cliniciens une vue plus détaillée de la zone touchée, ce qui facilite le diagnostic
précis et la planification du traitement de ces affections.
En plus des raisons de leur rareté, il y a le fait que beaucoup, sinon beaucoup, des
cas buccaux sont diagnostiqués en se basant uniquement sur l'examen clinique ou
sur les examens cliniques et radiographiques. De nombreux cas rares associés à des
dents incluses sont diagnostiqués comme des kystes dentifères, enlevés
chirurgicalement et jetés ; La zone a été guérie, mais personne ne sait vraiment quel
était le diagnostic !
(Conseil n° 7) : Jour après jour, je suis de plus en plus convaincu que la rareté
des cas est uniquement due à la négligence de l'examen histologique et de la
documentation des lésions.
En conclusion, bien que les lésions rares dans les mâchoires ne soient peut-être pas aussi répandues
que les affections dentaires plus courantes, elles existent et ne doivent pas être sous-estimées. Les
dentistes et les chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux doivent maintenir un niveau élevé de
suspicion clinique et utiliser des outils de diagnostic avancés pour identifier et gérer efficacement
ces lésions rares. Une détection précoce et un traitement approprié sont essentiels pour garantir les
meilleurs résultats possibles pour les patients confrontés à ces défis inhabituels en matière de soins
bucco-dentaires. Par exemple, regardez ce cas que je n'ai jamais publié :
La Dre Sarah Mitchell était réputée dans le domaine de la pathologie buccale clinique. Sa
passion pour percer les mystères cachés dans la bouche des patients l'avait menée à
l'avant-garde de sa profession. Malgré son expertise, il y avait un cas qui lui avait échappé
pendant des années : une maladie bucco-dentaire déroutante qui refusait de révéler ses secrets.
L'affaire appartenait à M. Robert Jennings, un instituteur à la retraite avec un penchant pour
le jardinage. Robert avait consulté d'innombrables médecins et dentistes au fil des ans,
cherchant une réponse à la douleur persistante dans sa bouche. Il l'a décrit comme une
sensation de rongement, un malaise brûlant qui s'était lentement mais sûrement aggravé. Le
Dr Mitchell s'était penché sur les antécédents médicaux et les dossiers dentaires de Robert,
avait effectué de nombreux examens et avait même demandé un deuxième avis à des
collègues. Pourtant, la source de l'agonie de Robert restait insaisissable. Ce n'était pas une
infection, une tumeur ou une maladie connue. Les tests n'ont pas été concluants et les
traitements inefficaces. Tard un soir, après une autre longue journée au laboratoire, la Dre
Mitchell s'est assise dans son bureau, entourée de piles de documents de recherche et de
manuels. La frustration pesait sur ses épaules. Elle était sur le point d'abandonner, ayant
l'impression d'avoir atteint les limites de ses connaissances.
Puis, une idée la frappa comme un éclair. Elle a décidé d'adopter une approche
différente. Au lieu de se concentrer uniquement sur les aspects physiques de l'état
164 4 Avantages généraux
Ensemble, ils ont méticuleusement analysé les vins, scrutant chaque élément. À leur
grand étonnement, ils ont découvert que l'un des vins contenait un composé rare et
très réactif qui avait été négligé lors des premières évaluations. Ce composé avait le
potentiel de provoquer des changements cellulaires lorsqu'il était en contact avec les
tissus buccaux. Grâce à cette percée, le Dr Williams a enfin pu fournir à Eleanor un
diagnostic d'hyperplasie buccale induite par des produits chimiques. La lésion était
le résultat direct de son exposition à ce composé spécifique dans le vin.
Eleanor fit les ajustements nécessaires à son travail, évitant les vins qui contenaient
le composé gênant. Ce faisant, sa langue guérit peu à peu et la douleur se dissipa. Le
dévouement du Dr Williams à résoudre l'énigmatique lésion a non seulement
soulagé la souffrance d'Eleanor, mais a également élargi la base de connaissances en
pathologie buccale clinique.
Cette affaire nous a rappelé que les réponses aux mystères médicaux se trouvent
parfois dans des endroits inattendus. Il a mis en évidence l'importance d'une
investigation approfondie, d'une ouverture d'esprit et d'une collaboration dans le
domaine en constante évolution de la pathologie buccale clinique.
La Dre Turner, connue pour sa rigueur, a commencé par examiner les antécédents
médicaux de Mark et a effectué une série d'examens. La mâchoire de Mark semblait
normale en surface, et les radiographies initiales n'ont rien montré d'inhabituel.
Malgré le manque de preuves, le Dr Turner n'a pas pu ignorer la souffrance de Mark
et s'est engagée à aller au fond du mystère.
Il a ordonné des tests d'imagerie plus avancés, y compris une tomodensitométrie à
faisceau conique qui fournirait une vue détaillée et tridimensionnelle de la
mâchoire. C'est au cours de ce balayage que la menace cachée s'est finalement
révélée : une petite masse presque imperceptible nichée dans la mâchoire de Mark.
La masse était nichée près d'un groupe de nerfs, ce qui expliquait la douleur atroce
que Mark endurait. Le Dr Turner soupçonnait qu'il pourrait s'agir d'une tumeur
odontogène rare et à croissance lente, un type de tumeur buccale qui provient des
tissus formant les dents. D'autres biopsies et tests génétiques ont confirmé ses
soupçons. Mark a subi une intervention chirurgicale pour enlever la tumeur, qui a
été détectée juste à temps pour éviter d'autres dommages. La procédure a été
couronnée de succès et, au fil du temps, sa douleur s'est atténuée et il a
progressivement retrouvé la capacité de mener une vie normale.
166 4 Avantages généraux
C'est une triste histoire vraie : un homme de 72 ans a consulté son dentiste pour une
douleur sourde dans la région de la molaire supérieure droite ; Le dentiste m'a prescrit
un antibiotique et un analgésique pendant une semaine, et a extrait l'une des molaires de
la région (sans demander ni faire de radiographie de la zone). Deux semaines plus tard,
la douleur était continue et la plaie d'extraction n'était pas cicatrisée, de sorte qu'une
autre série de médicaments a été prescrite pendant une semaine.
Deux mois plus tard, le cas a été référé à un chirurgien buccal pour obtenir des
conseils. Le cas serait décrit comme une énorme masse de plusieurs cimenters, sur
les radiographies elle s'étendait à l'œil !
Une biopsie incisionnelle a été pratiquée et il s'agissait d'un carcinome épidermoïde
(Fig. 4.7).
Les lésions de la muqueuse buccale seront le sujet principal du deuxième volume de ce
livre.
Fig. 4.7 Cas de
carcinome épidermoïde
Références 167
Références
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168 4 Avantages généraux
Un E
Tumeur odontogène adénomatoïde, 55, 90 Cellules épithéliales au repos de
Alcool, 10, 16, 17, 19, 30, 49, 123 Malassez, 34 Sarcome d'Ewing, 123,
Carcinome améloblastique, 41, 112, 123, 127 Biopsie excisionnelle, 11
126, 127 Fibrome améloblastique, 63, 72,
73 Améloblastome, 34, 40-41, 53, 55, 63,
70, 72-75, 93, 112, 157-159 F
Dysplasie fibreuse, 50, 83, 84, 91, 116,
137 Aspiration à l'aiguille fine (BAF), 11,
12 Fixation, 13, 16 Formol, 14–19, 23, 30
B
Biopsie au pinceau, 11
Kyste de bifurcation
buccale, 57 G
Granulome à cellules géantes, 50, 53, 63, 64,
C 70, 73, 75, 77, 90
Tumeur odontogène épithéliale calcifiante,
voir tumeur de Pindborg Cancer, 2, 5–7, 24,
77, 80, 114, 117, 119, 120, 122, 124, 126, H
131–135, 138–142, 164 Solution de Carnoy, Hémangiomes, 66, 118
105–106, 156, 157 Cémentoblastome, 60, 68, Hématoxyline et éosine, 30
72, 82, 83, 90, 148 Hyperplasie du cément, 86 Gaine épithéliale de Hertwig,
Chimiothérapie, 33, 46, 114, 119, 122, 124, 34
126, 127, 130–132, 139 Chérubisme, 50, 160
Chondrosarcome, 44, 85, 123, 126 Carcinome Je
odontogène à cellules claires, 113 Biopsie incisionnelle, 11 Intra-osseuse, 7, 11,
12, 24, 49, 50, 53, 64, 79, 86, 97, 98, 111,
122–126, 130–138, 140, 160, 162
D L
Kyste fille, 34 Follicule dentaire, 61, Leucoplasie, 6, 24, 25 Lichen
152 Kyste dentifère, 34, 36, 41, 55, 68, plan, 6 Ganglions
94, 99, 151–154 Documentation, 14, 25 lymphatiques, 12, 88, 118, 125
Le(s) éditeur(s) (le cas échéant) et le(s) auteur(s), sous licence exclusive de Springer 169
Nature Switzerland AG 2024
N. Kochaji, Pathologie buccale clinique, https://doi.org/10.1007/978-3-031-53755-4
170 Index
O
Kystes odontogènes, 97-111 Tumeur R
fantôme odontogène, 113 Kyste glandulaire Kyste radiculaire, 53, 55, 62, 94, 145, 148–151
odontogène, 76 Kératocyste odontogène,
34, 35, 41, 47, 50, 53-55, 58, 63, 68, 70, 72,
74, 93, 99, 102, 103, 154-157, 160 Myxome S
odontogène, 28, 57, 68, 70, 72 Odontome, Solution saline, 17–19 Kyste osseux
68, 73, 77-80, 82, 83, 90 Fibrome ossifiant, simple, 54–55, 66 Carcinome
44, 45, 60, 72, 83, 90 Ostéome, 80, 83 épidermoïde, 6, 25, 34, 50, 66, 75, 123
Ostéomyélite, 50, 80-81, 87, 138 Défaut osseux de Stafne, 66
Ostéosarcome, 85, 123, 125
T
Thérapie ciblée, 33, 139
P Tore, 88 Moyen de
Maladie de Paget, 81, 91, transport, 14 Kyste osseux
126 Kyste paradentaire, 57 traumatique, 55