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Clinical Oral Pathology

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Pathologie

buccale clinique

Guide de Kochaji sur


les lésions buccales
et les biopsies Nabil
Kochaji

123
Pathologie buccale clinique
Nabil Kochaji

Pathologie buccale clinique


Guide de Kochaji sur les
lésions buccales et les
biopsies
Nabil Kochaji Histologie et pathologie
buccales Université de Damas-Faculté de
médecine dentaire Damas, République
arabe syrienne

ISBN 978-3-031-53754-7 ISBN 978-3-031-53755-4 (eBook)


https://doi.org/10.1007/978-3-031-53755-4

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exclusive et exclusive par l'éditeur, qu'il s'agisse de tout ou partie du matériel, en particulier les droits de
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Le papier contenu dans ce produit est recyclable.


Préface

La santé et l'esthétique de l'arcade dentaire sont d'une importance primordiale pour


le dentiste et le patient dans les soins dentaires quotidiens. Malheureusement, les
lésions buccales sont souvent reléguées au second plan, étant traitées comme des
préoccupations secondaires ou parfois même plus tard. Des phrases comme :

– « Une lésion radiotransparente attachée à l'apex d'une dent non vitale est soit un
granulome périapical, soit un kyste radiculaire, et rien de plus. »
– « Une lésion radiotransparente entourant une dent incluse est toujours un kyste
dentifère innocent. »

restent souvent dans l'esprit de la majorité des dentistes, en particulier des médecins
généralistes, qui peuvent malheureusement attribuer ces rôles incorrects lorsqu'ils
traitent avec des patients.
Ce problème diminue la probabilité que le patient soit diagnostiqué rapidement et
pourrait potentiellement faire perdre un temps crucial. De plus, il comporte le risque
d'une catastrophe importante, telle qu'une perte substantielle de tissus buccaux.
Les lignes directrices à venir résument la sagesse distillée acquise au cours de 17
années de pratique professionnelle de la pathologie maxillo-faciale buccale, ainsi
que de la prise en charge continue de milliers de cas pris en charge dans les
cliniques de nombreux dentistes. Mon aspiration est que ces connaissances s'avèrent
précieuses pour améliorer la compréhension de la pathologie buccale clinique, ce
qui se traduira finalement par un traitement plus efficace pour tous nos patients.
Le premier volume se concentrera sur les lésions intra-osseuses, tandis que le deuxième
volume se penchera sur les lésions de la muqueuse buccale. Tout au long des deux
volumes, l'accent sera mis sur les caractéristiques cliniques et radiographiques. Si les
caractéristiques histologiques jouent indéniablement un rôle central dans l'établissement
du diagnostic final, leur discussion se limitera à l'essentiel, car elles sont de plus en plus
éloignées de la pratique quotidienne du médecin au sein de sa clinique.
La majorité du livre adoptera soit un format de questions-réponses, soit une
structure à puces. Mon intention est d'éviter d'utiliser une terminologie purement
pathologique et de privilégier plutôt le langage couramment utilisé dans la pratique
clinique quotidienne.

v
Vi Préface

Bien que certains guides et avantages puissent sembler très simplifiés, cette
approche est intentionnelle, motivée par l'objectif ultime de rendre le texte
accessible et bénéfique à un large public.
Vous pourriez voir à partir d'une lecture rapide beaucoup d'idées répétées ; En fait,
chaque fois qu'une lésion a été répétée, c'était dans un nouveau but, ce n'est qu'un
livre d'histoires, une histoire que chaque praticien dentaire peut et doit lire loin des
livres destinés aux savants et aux universitaires !
Avec 93 pointes, plus de 70 cas que j'ai suivis, sectionnés et analysés à travers
l'objectif de mon microscope.
J'aimerais que ce livre soit un carrefour et que votre pratique dentaire en pathologie
buccale clinique ne soit plus jamais la même après l'avoir lu !

Damas, République arabe Nabil Kochaji


syrienne 18/12/2022
Contenu

1 Biopsies maxillo-faciales buccales. . . 1


1.1 Préface . . . . . 1
1.1.1 Qu'est-ce que la pathologie ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 La pathologie est-elle une spécialité ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.3 Avons-nous toujours besoin d'une étude pathologique ? . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.4 Quand la pathologie buccale commence-t-elle à être
Spécialité dentaire distinguée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.5 Devrions-nous prendre la consultation de l'oral et du
Pathologiste maxillo-facial en particulier ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales . . . 5
1.2.1 Pourquoi avons-nous besoin d'une pathologie (buccale) au quotidien
Pratique? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Quand décider de faire une biopsie ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.3 Quels types de biopsies un dentiste peut-il effectuer ? . . . . . . . . . . 11
1.2.4 Facteurs influençant le type de sélection de la biopsie . . . 12
1.2.5 Comment manipuler et transporter la biopsie ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.6 Quel est le liquide avec lequel transporter la biopsie
au laboratoire de pathologie ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.7 Comment traiter avec le pathologiste buccal . . . 20
1.2.8 Pathologie macroscopique (macropathologie de l'échantillon)
Examen) . . . . . . 25
1.2.9 Préparation histologique d'un échantillon . . 29
1.2.10 Résultats histologiques . . . 30
1.2.11 Comment lire le rapport d'histopathologie ? . . . . . . . . . . . 35
1.2.12 Comment lire le résultat final d'un rapport pathologique ? . . . 39
1.2.13 Comment tirer parti des recommandations Section . . . 46
Références.................................................. 47
2 Lésions intra-osseuses. . . . 49
2.1 Algorisme général . . 49
2.2 Diagnostic différentiel d'une lésion radiotransparente uniloculaire
dans les Mâchoires (algorithme de la pensée logique) . . . . 52
2.2.1 Introduction . . . . 52

Vii
Viii Contenu

2.2.2 Diagnostic différentiel maximal de l'uniloculaire


Lésion radiotransparente . . . . . 52
2.2.3 Algorithme de diagnostic différentiel . . 55
2.2.4 Dents vitales . . . 56
2.2.5 Dents non vitales . . 61
2.2.6 Zone édentée . . . 65
2.2.7 Dent incluse . . . . 67
2.3 Diagnostic différentiel d'une lésion radiotransparente multiloculaire
dans les Mâchoires (algorithme de la pensée logique) . . . . 68
2.3.1 Introduction . . . . . 68
2.3.2 Diagnostic différentiel supérieur pour le multiloculaire
Lésion radiotransparente . . . . . 69
2.3.3 Algorithme de diagnostic différentiel . . 71
2.3.4 Dents vitales . . 72
2.3.5 Dents non vitales . . 73
2.3.6 Zone édentée . . 75
2.3.7 Situé près d'une dent incluse . . 78
2.4 Diagnostic différentiel d'une lésion radio-opaque dans les mâchoires
(Algorithme de la pensée logique) . . . . 78
2.4.1 Présentation . . . . 78
2.4.2 Lésions radio-opaques courantes supérieures . . 78
2.4.3 Algorithme de diagnostic différentiel . . 81
2.5 Catégorisation et classification complète des
Lésions radio-opaques intra-osseuses des mâchoires . . . . 83
2.5.1 Lésions néoplasiques bénignes . . . 83
2.5.2 Lésions fibro-osseuses . . . . 84
2.5.3 Conditions métaboliques et systémiques . . . 84
2.5.4 Lésions malignes . . . 85
2.5.5 Variantes développementales et anatomiques . . . 85
2.5.6 Dents vitales . . 86
2.5.7 Dents non vitales . . 87
2.5.8 Zone édentée . . . 88
2.6 Diagnostic différentiel d'un mélange radiotransparent/radio-opaque
Lésion dans les mâchoires (algorithme de la pensée logique) . . . . 89
2.6.1 Présentation . . . . . 89
2.6.2 Lésions mixtes fréquentes . . 89
2.6.3 Algorithme de diagnostic différentiel . . 90
2.6.4 Dents vitales . . . 91
2.6.5 Dents non vitales . . 92
2.6.6 Zone édentée . . . 92
2.7 Résumé de la deuxième partie . . 92
2.7.1 Lésion observée sur les radiographies en tant qu'uniloculaire
Lésion radiotransparente sur une dent éruptive et vitale . . 93
2.7.2 Lésion observée sur les radiographies en tant qu'uniloculaire
Lésion radiotransparente sur une dent non éruptive . . . . 94
Références.................................................. 95
Contenu Ix

3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires. . . . 97


3.1 Kystes odontogènes . . . 97
3.1.1 Présentation . . . . 97
3.1.2 Définition des kystes odontogènes . . 98
3.1.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale . . . 98
3.1.4 Classification des kystes odontogènes . . . 99
3.1.5 Étiologie et pathogenèse . . 100
3.1.6 Formation et croissance des kystes . . . 101
3.1.7 Caractéristiques radiographiques et histologiques . . . 101
3.1.8 Présentation clinique . . . 102
3.1.9 Résultats radiographiques . . . . 103
3.1.10 Diagnostic différentiel . . . . 104
3.1.11 Diagnostic final . . 104
3.1.12 Gestion et traitement . . . 104
3.1.13 Prise en charge des kystes récurrents . . 105
3.1.14 Traitements d'appoint (p. ex., solution de Carnoy) . . . 105
3.1.15 Suivi et surveillance . . . 106
3.1.16 Les complications et leur gestion . . 106
3.1.17 Pronostic et résultats à long terme . . . 107
3.1.18 Kystes odontogènes en dentisterie pédiatrique . . . 107
3.1.19 Prévention et orientations futures . . . 108
3.1.20 Conclusion . . . . 108
3.2 Kystes non odontogènes . . . . 109
3.2.1 Introduction . . . . . 109
3.2.2 Définition des kystes non odontogènes . . . 109
3.2.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale . . . 110
3.2.4 Classification des kystes odontogènes . . . 110
3.2.5 Étiologie et pathogenèse . . 110
3.2.6 Présentation clinique . . . 110
3.2.7 Diagnostic . . 110
3.2.8 Gestion et traitement . . . 111
3.2.9 Les complications et leur gestion . . 111
3.2.10 Conclusion . . . . 111
3.3 Tumeurs odontogènes . . . . 111
3.3.1 Introduction . . . . . 111
3.3.2 Définition des tumeurs odontogènes . . 111
3.3.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale . . . 112
3.3.4 Classification des tumeurs odontogènes. . . 112
3.3.5 Étiologie et pathogenèse . . 113
3.3.6 Présentation clinique . . . 113
3.3.7 Diagnostic . . . 113
3.3.8 Gestion et traitement . . . 114
3.3.9 Les complications et leur gestion . . . 114
3.3.10 Pronostic et résultats à long terme . . . 114
3.3.11 Conclusion . . . . 115
x Contenu

3.4 Tumeurs non odontogènes . . . 115


3.4.1 Présentation . . . . . 115
3.4.2 Définition des tumeurs non odontogènes . . . 115
3.4.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale . . . 115
3.4.4 Classification des tumeurs non odontogènes . . . 116
3.4.5 Étiologie et pathogenèse . . . 117
3.4.6 Présentation clinique . . . 117
3.4.7 Diagnostic . . 118
3.4.8 Gestion et traitement . . . 118
3.4.9 Prise en charge des tumeurs récurrentes . . 119
3.4.10 Suivi et surveillance . . . 119
3.4.11 Les complications et leur gestion . . . 120
3.4.12 Pronostic et résultats à long terme . . . 121
3.4.13 Conclusion . . . . 121
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses . . . 121
3.5.1 Introduction . . . . . 121
3.5.2 Importance en dentisterie et en médecine buccale . . . 121
3.5.3 Classification des tumeurs malignes intra-osseuses primitives . . 123
3.5.4 Étiologie et pathogenèse . . 123
3.5.5 Présentation clinique . . . 124
3.5.6 Diagnostic différentiel . . . 125
3.5.7 Diagnostic . . 126
3.5.8 Gestion et traitement . . . 127
3.5.9 Prise en charge des tumeurs malignes récurrentes . . . . 127
3.5.10 Les complications et leur gestion . . . 127
3.5.11 Pronostic et résultats à long terme . . . 130
3.5.12 Conclusion . . . . 131
3.6 Tumeurs malignes secondaires (métastatiques) intra-osseuses . . . 132
3.6.1 Présentation . . . . . 132
3.6.2 Importance en dentisterie et en médecine buccale . . . 132
3.6.3 Classification des tumeurs malignes primitives . . 133
3.6.4 Étiologie et pathogenèse . . 134
3.6.5 Présentation clinique . . . 135
3.6.6 Diagnostic . . 136
3.6.7 Gestion et traitement . . . 138
3.6.8 Prise en charge des tumeurs malignes récurrentes . . . . 138
3.6.9 Suivi et surveillance . . . 140
3.6.10 Les complications et leur gestion . . . 142
3.6.11 Pronostic et résultats à long terme . . . 142
3.6.12 Conclusion . . . . 142
Références.................................................. 142
4 Prestations générales. . . . .
4.1 Les kystes radiculaires peuvent-ils être guéris par un traitement endodontique ? . . . . . . . 145
4.2 Algorithmes pour traiter les lésions radiotransparentes uniloculaires . . . 147
4.2.1 Algorithme de gestion des lésions radiotransparentes uniloculaires . . 147
Contenu Xi

4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer


Fréquemment dans la pratique dentaire quotidienne . . . . 148
4.3.1 Kyste radiculaire . . 148
4.3.2 Kyste dentifère . . . . 151
4.3.3 Kératocyste odontogène . . . 154
4.3.4 Améloblastome . . . . 157
4.4 Les lésions rares sont-elles vraiment rares ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
4.5 Histoires courtes . . . . 163
4.5.1 Le chagrin douloureux . . . 163
4.5.2 La mystérieuse lésion . . . 164
4.5.3 La menace cachée . . . 165
4.6 Cas réel catastrophique . . 166
Références.................................................. 167

Index. . . . . 169
Liste des figures

Fig. 1.1 (Bénéfice de la biopsie) Chaque échantillon prélevé dans le corps


humain doit faire l'objet d'un examen histologique pour
déterminer : le type de maladie et sa pathogenèse → diagnostic
précis → traitement optimal → connaître la durée du suivi (si
nécessaire) → guérison. 9
Fig. 1.2 (Biopsie excisonneuse) Petite lésion des tissus mous dans le palais ;
La décision devrait être une biopsie excisionnelle. . . . 13 (Biopsie
Fig. 1.3 incisionnelle) Grande lésion des tissus mous du palais ;
La décision devrait être une biopsie incisionnelle. 13
Fig. 1.4 Quantité de liquide fixateur. a) L'échantillon. (b) à
immersion adéquate dans une solution fixatrice. (c) Meilleur montant.
(d) qu'il n'en faut . . 15
Fig. 1.5 Faire des incisions dans la masse de l'échantillon à l'aide d'un scalpel chirurgical. 18
Fig. 1.6 Rinçage de l'échantillon frais dans une solution saline. . . . 20
Fig. 1.7 Le modèle de rapport chirurgical. Page frontale : (documentation) . . . . . 21
Fig. 1.8 Le modèle de rapport chirurgical. Page arrière : (orientation). . . 22
Fig. 1.9 Orientation de la biopsie à l'aide de sutures chirurgicales. . . . 25
Fig. 1.10 Mesure de l'échantillon. . . . . 26
Fig. 1.11 Poids de l'échantillon . . . . . 26
Fig. 1.12 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. En
disséquant la lésion attachée à la troisième molaire incluse, il s'est avéré
qu'il s'agissait d'une lésion kystique. Par la suite, examen histologique

a confirmé qu'il s'agissait d'un améloblastome unikystique . . . 27


Fig. 1.13 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. Dans une
autre lésion avec une empreinte clinique et des caractéristiques
radiographiques similaires, l'examen macroscopique a révélé une masse
solide plutôt qu'un aspect kystique, le diagnostic final était odontogène

myxome. . . . . 28
Fig. 1.14 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. Révéler le kystique
structure de la lésion . . . . . 28
Fig. 1.15 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. Explorer la perte
complète de la structure osseuse maxillaire normale et les différentes
coloration de la zone sectionnée. . . . 29

XIII
XIV Liste des figures

Fig. 1.16 Vue histologique du kyste radiculaire. Même casse que celle illustrée
sur la Fig. 1.14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Fig. 1.17 Coloration H&E de routine, coloration IHC. (a) Coloration H&E de
routine (à gauche). (b) Même coupe histologique avec CD20 IHC
coloration pour montrer les lymphocytes B (à droite) . . 32
Fig. 1.18 Classification histologique SCC. Trois cas de carcinome
épidermoïde, de gauche à droite : bien, modéré et mauvais
différencié.......................................... 32
Fig. 1.19 Caractéristiques histologiques du kératocyste odontogène. Les
deux cas sont OKC. (a) (cas 1) : Sans séparation épithéliale.
(b) (cas 2) : Avec séparation épithéliale, ce qui augmente
la probabilité de récidive. (c) (cas 2) : Kyste fille
augmente également la probabilité de récidive . . 35
Fig. 1.20 Modèles histologiques de l'invasion du carcinome épidermoïde. Les deux affaires sont de la CSC.
(a) Le modèle d'invasion est une bague. b) : Schéma d'invasion
est pénétrante, ce qui augmente la probabilité de récidive . . . 35
Fig. 1.21 Cas de granulome périapical. À gauche, présence de silences
de Malassez, à droite : absence de restes de Malassez. . . 36
Fig. 1.22 Cas de kyste dentifère. À gauche : présence de silences
des cellules muqueuses ; À droite : absence de cellules muqueuses . . 36
Fig. 1.23 Cas d'améloblastome . . . . . 37
Fig. 1.24 Première page du rapport pathologique d'un cas
d'améloblastome. Malheureusement, le patient lui-même
est un dentiste de 23 ans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Fig. 1.25 Deuxième page du même rapport pathologique de la figure 1.24.
Il montre le sous-type exact de l'améloblastome . . . . 43
Fig. 1.26 Deux cas de kératocyste odontogène. Le premier (supérieur) a été traité d'une
certaine manière ; La seconde (en bas) a souffert de quatre récidives et s'est
terminée par une ectomie semi-mandibulaire. . . . 47 Lésion radiotransparente
dans le corps mandibulaire gauche provoquant un gonflement clinique, attachée
Fig. 2.1
à des molaires primaires non vitales, et contenant
prémolaires incluses . . . . 51
Fig. 2.2 Vue macro et micro du cas illustré à la figure 2.1.
Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un kyste radiculaire. . . . 52
Fig. 2.3 Deux troisièmes molaires symétriques incluses, associées
avec des lésions radiotransparentes uniloculaires . . . 54
Fig. 2.4 Lésions illustrées à la figure 2.3. Les deux lésions étaient kystiques ;
Pourtant, le droit était dentigé et le gauche était odontogène.
kératocyste ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Fig. 2.5 Lésion radiotransparente sur une troisième molaire incluse.
Cette lésion radiotransparente uniloculaire entourant l'avion
La troisième molaire ne ressemble qu'à un kyste dentifère innocent. . . . . . . . 56
Fig. 2.6 Etude macroscopique de la lésion de la Fig. 2.5. Macroscopiquement,
il est attaché au col des dents incluses ; encore
Lors de la section, il était solide plutôt que kystique . . . 57
Liste des figures xv

Fig. 2.7 La vue histopathologique de la lésion sur les figures 2.5 et 2.6.
Finalement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un myxome odontogène. . . . . . . . . . . . . . 57
Fig. 2.8 Lésion radiotransparente sur la molaire vitale. Cette molaire avec des
symptômes de pulpite aiguë ne peut pas faire un kyste radiculaire ; encore

la radiotransparence existe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Fig. 2.9 Analyse macroscopique de la lésion sur la figure 2.8. L'examen
macroscopique a révélé de minuscules fragments sans
observation........................................... . 58
Fig. 2.10 La vue histopathologique des lésions est apparue dans les figures 2.8 et 2.9.
Enfin, il a été prouvé histologiquement qu'il s'agissait d'un kyste osseux
anévrismal. Le cas devrait être présenté avant l'apparition des symptômes de la
pulpe, mais il n'y avait pas d'antécédents radiographiques disponibles avec le

patient............................................... 59
Fig. 2.11 La radioclarté est apparue à l'apex de la première molaire mandibulaire.
Le seul point d'interrogation était que les dents sont vitales ;
Sinon, le dentiste l'appellerait uniquement un kyste radiculaire. . . . . . . . 59
Fig. 2.12 Analyse macroscopique de la lésion sur la figure 2.11.
Macroscopiquement, il était fragmenté et n'a jamais pu être énucléé
en tant que spécimen d'une seule pièce ; C'était un autre signe.
Le troisième était clair lors de la section : la sensation métallique ! . . . . . . . 60
Fig. 2.13 La vue histopathologique de la lésion dans les Figs. 2.11 et
2.12. L'étude histopathologique a permis de diagnostiquer le cas
comme un fibrome ossifiant. . . . 60
Fig. 2.14 Radioclarté uniloculaire bien définie au sommet du
prémolaire canine et mal traitée. . . . 61
Fig. 2.15 Analyses macroscopiques et microscopiques de la lésion sur la figure 2.14.
Macroscopiquement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une lésion kystique ;
microscopiquement, il s'agissait d'un kyste radiculaire. 62
Fig. 2.16 Aspect radiographique typique d'un kyste radiculaire . . 62
Fig. 2.17 Analyses macroscopiques et microscopiques de la lésion sur la figure 2.16.
Macroscopiquement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une lésion kystique ;
microscopiquement, il s'agissait d'un kyste radiculaire. 63
Fig. 2.18 Aspect clinique et radiographique d'un cas de CGCG. Bien que le
granulome à cellules géantes périphériques soit une maladie
gingivale plutôt qu'intra-osseuse, il peut faire une empreinte digitale
sur les mâchoires soulignées. . . . . 64
Fig. 2.19 Échantillon post-opératoire. Exérèse large pour atteindre l'osseux
est essentielle pour minimiser la récurrence . . 64
Fig. 2.20 Vue histopathologique d'un cas sur les Figs. 2.18 et 2.19. Juste en
dessous de l'épithélium, on peut voir des taches d'hémosidérine
dues aux forces masticatoires contre la gencive, et au loin
Les cellules géantes multinucléées sont facilement visibles. . 65
Fig. 2.21 Canine incluse entourée d'une lésion uniloculaire radiotransparente. . . 67
Xvi Liste des figures

Fig. 2.22 Analyse macroscopique et microscopique de la lésion sur la Fig.


2.21. Rien d'important n'était visible sur l'étude macroscopique,
aucune section de structure kystique claire n'a été détectée,
et l'examen histologique a prouvé le cas d'OKC . . 67
Fig. 2.23 Lésion radiotransparente distale de la troisième molaire mandibulaire.
Quelquefois, dans la région rétromolaire, quelques petites

des glandes salivaires pourraient être détectées. . . . 68


Fig. 2.24 Lésion radiotransparente multilocularique . . . 69
Fig. 2.25 Vue histologique de la lésion sur la figure 2.24. Histologiquement, il
a été prouvé qu'il s'agissait d'OKC, avec toutes les alarmes de
taux de récidive, séparation épithéliale et kystes filles . . . 70
Fig. 2.26 Lésion radiotransparente multiloculaire dans la mandibule antérieure.
Cette énorme lésion multiloculaire radiotransparente a été considérée
comme un kyste dentifère, et une marsupialisation a été programmée.
La biopsie incisionnelle a prouvé qu'il s'agissait d'une lésion kystique. 71
Fig. 2.27 Kyste odontogène glandulaire. . . . 73
Fig. 2.28 Bulle de soupe Lésion radiotransparente multiloculaire . . . 74
Fig. 2.29 Même cas que sur la Fig. 2.27. Le diagnostic est conventionnel
améloblastome. . . . . 74
Fig. 2.30 Lésion multiloculaire radiotransparente/mixte dans le maxillaire. Un délai
de 2 ans dans le diagnostic de l'affaire a coûté à cette dame de 45 ans
la perte de sa mâchoire . . . . 75
Fig. 2.31 Le cas de la Fig. 2.30. Il a finalement été diagnostiqué comme un Pindborg
tumeur................................................ 76
Fig. 2.32 Vue 3D et histologique d'un triste cas. Ce géant central
La tumeur cellulaire a été traitée comme un abcès pendant plusieurs mois ! . . . . . . . . 76
Fig. 2.33 Développement de l'odontome sur une période de 3 ans . . . 77
Fig. 2.34 Examen macroscopique du cas de l'odontome.
Macroscopiquement, l'échantillon était très dur ; Utilisation de l'acide nitrique
a donné au spécimen cette couleur jaune . . . . 79
Fig. 2.35 Caractéristiques histopathologiques de l'odontome. Dentine irrégulière
tubules d'odontomes complexes . . . . 79
Fig. 2.36 Cas d'ostéome récidivant. . . . . 80
Fig. 2.37 Ostéomyélite chez un patient sous traitement aux bisphosphonates. 81
Fig. 2.38 Cas d'ostéome. . . . . 82
Fig. 2.39 Cas de dysplasie fibreuse, découverte accidentellement
sur une radiographie . . . 84
Fig. 2.40 Fibrome ossifiant bilatéral . . . 85
Fig. 2.41 Retard dans le diagnostic de la tumeur de Pindborg. . . . 91
Fig. 2.42 Une lésion qui était fréquemment décrite comme un kyste résiduel
s'est avéré être un plasmocytome ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Fig. 3.1 Lésion radiotransparente attachée aux dents incluses. Il ressemble
à un kyste dentifère innocent, sur les radiographies et même sur
les coupes macroscopiques, mais il est en fait glandulaire
Kyste odontogène . . . . . 100
Liste des figures Xvii

Fig. 3.2 Lésion radiotransparente associée à une troisième molaire incluse. Il pourrait
s'agir de n'importe quel kyste odontogène ou tumeur de développement.

Dans ce cas, le diagnostic final était un kératocyste odontogène . . . . 102


Fig. 3.3 Le patient souffrait d'une fracture pathologique due à un
kyste résiduel. . . . . 106
Fig. 3.4 Lésion radiotransparente dans l'angle mandibulaire. Bien qu'il considère sur
les radiographies et par la coupe macroscopique comme un
kyste.................................................. 107
Fig. 3.5 Vue histopathologique de la lésion sur la figure 3.4. La coupe en série a
montré une transformation néoplasique bénigne dans l'épithélial kystique
doublure................................................ 107
Fig. 3.6 Deux images pour le même kyste odontogène. Notez que dans
l'image de tomodensitométrie, l'os cortical était élargi et préservé,
et non pénétré, tandis que la CBCT 3D montrait une illusion
de pénétration osseuse corticale. . . . . 108
Fig. 3.7 Cas de fibrome ossifiant . . . 120
Fig. 3.8 Cas détaillé du fibrosarcome. Cette pauvre dame, âgée de 52 ans, souffrait d'un
fibrosarcome, le diagnostic tardif était principalement dû à des pensées qu'il
pouvait s'agir d'une tumeur odontogène, et il n'est pas nécessaire de procéder à une
évaluation plus approfondie ; Après l'établissement du diagnostic final, une atteinte
des nodules cervicaux a été découverte et un curage ganglionnaire cervical a été
découvert
. . . . 128
Fig. 4.1 Cas de kyste radiculaire. Sur radiographie, regardez comment il a été préservé
l'os cortical et le nerf alvéolaire mandibulaire . . 149
Fig. 4.2 Cas de kyste dentifère. L'ancienne théorie qui fait la distinction
entre le kyste dentiger et le follicule dentaire dilaté en fonction
des radiographies peut s'avérer fausse dans ce cas
de kyste dentifère. . . . . . 152
Fig. 4.3 Cas de kyste dentifère. Le patient s'est plaint principalement
d'une douleur pulpaire aiguë à partir de la deuxième molaire ;
Il est évident que la troisième molaire incluse et son dentifère
kyste en sont la cause. . . . . 152
Fig. 4.4 Cas de kératocyste odontogène. Sur radiographie,
macroscopiquement et lors de la section, il ressemble à un kyste
dentifère, mais la lentille du microscope a un autre point de vue avec
ce kératocyste odontogène. . . . 155
Fig. 4.5 Cas d'améloblastome. Les lignes rouges ont été tracées par le
chirurgien buccal et maxillo-facial qui a effectué la résection
de ce cas d'améloblastome récidivant . . 157
Fig. 4.6 Cas de fibrome ossifiant sur un implant. . . . 161
Fig. 4.7 Cas de carcinome épidermoïde . . 166
À propos de l'auteur

Nabil Kochaji
Expérience
professionnelle
Membre du groupe OMS-AI sur les cancers maxillo-faciaux de la bouche (2022)
Doyen fondateur de la faculté de médecine dentaire de l'Université privée Al-Sham
(2016-2019) Chef du département de pathologie buccale et d'histologie de
l'Université de Damas (2010-2014) Création et gestion du premier et unique service
de pathologie maxillo-faciale buccale au Moyen-Orient (depuis 2005) Professeur
d'histologie buccale, pathologie buccale à l'Université de Damas (depuis 2005)

Prix
Titulaire du prix Robert Frank, Association internationale de recherche dentaire
(IADR), Pays-Bas (2005)
Degrés
Docteur en médecine dentaire de l'Université de Damas (Syrie) (1997) Maîtrise en
recherche médicale et pharmaceutique de l'Université de Bruxelles, Belgique (2002)
Doctorat en médecine dentaire de l'Université de Bruxelles, Belgique (2005)

xix
xx À propos de l'auteur

Adhésion
Président : Conseil national syrien de pathologie buccale et maxillo-faciale (2021)
Président : Société nationale syrienne de pathologie buccale (2019) Secrétaire
général : Conseil national syrien de médecine légale (2014) Membre de la Société
syrienne d'oncologie (2007) Membre de la Société royale belge des pathologistes
(2002) Membre de l'Académie internationale de pathologie, division Europe
occidentale (2002)
Expérience de publication
Co-éditeur et traducteur de titres médicaux avec Elsevier (depuis 2010) Auteur de
livres Auteur de 17 titres médicaux publiés (14 en arabe, 3 traduits) (depuis 2007)
Co-auteur de Contemporary Oral Medicine (Springer) (2017) Auteur de trois
romans publiés en deux langues (science-fiction et thriller) (2014-2016-2019)
1
1.1 Préface
Biopsies buccales maxillo-faciales

Ces guides débuteront par une introduction intellectuelle et philosophique, visant à


tirer le meilleur parti de cette spécialisation au sein de la pratique du dentiste. Ces
concepts d'introduction seront présentés sous forme de questions-réponses :

1.1.1 Qu'est-ce que la pathologie ?

Le mot grec « pathologie » comprend deux syllabes : « Patho », qui signifie «


Douleur », qui a ensuite évolué pour représenter « Maladie ». Ce terme s'est
répandu en latin sous le nom de « pathologia », puis a fait son chemin en anglais, en
français et en allemand sous les noms de « pathologie », « pathologie » et «
pathologie », respectivement. De cette racine a également émergé le mot « patient »,
qui a le même sens dans la plupart des langues d'origine latine [1]. Le terme a
ensuite pris son nouveau sens, représentant « l 'étude des maladies » [2].

1.1.2 La pathologie est-elle une spécialité ?

La pathologie est un domaine diversifié et indispensable de la science médicale qui


se concentre sur l'étude des processus pathologiques [1]. Il joue un rôle central dans
la compréhension des mécanismes fondamentaux des maladies, la facilitation des
diagnostics précis et l'élaboration d'approches thérapeutiques efficaces. Bien que
souvent considérée comme une spécialité singulière, la pathologie englobe en fait
diverses sous-disciplines, chacune approfondissant des facettes uniques de
l'évaluation de la maladie [2].

L'auteur(s), sous licence exclusive de Springer Nature Switzerland AG 2024 N. 1


Kochaji, Pathologie buccale clinique,
https://doi.org/10.1007/978-3-031-53755-4_1
2 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Sous-spécialités de pathologie :

1.
Anatomopathologie : Souvent appelée pathologie chirurgicale, l'anatomopathologie
implique l'évaluation microscopique des tissus et des cellules pour diagnostiquer des maladies.
Les pathologistes de ce domaine analysent des biopsies et des échantillons chirurgicaux,
mettant en évidence des irrégularités qui pourraient suggérer un cancer, une inflammation, des
infections ou d'autres états pathologiques. L'anatomopathologie offre des perspectives
inestimables sur la classification des maladies, le pronostic et les choix de traitement.

2.
Pathologie clinique : Appelée médecine de laboratoire ou laboratoire clinique
La science, la pathologie clinique se concentre sur l'examen minutieux des fluides corporels et
d'autres matériaux pour offrir des informations diagnostiques. Ce sous-domaine englobe
l'hématologie, la chimie clinique, la microbiologie, l'immunologie et le diagnostic moléculaire. Les
pathologistes cliniques jouent un rôle important dans l'interprétation des résultats de laboratoire,
contribuant à l'identification, au suivi et au traitement de diverses affections médicales.

3.
Cytopathologie : La cytopathologie implique l'examen des cellules excrétées ou aspirées des
surfaces ou des fluides corporels. Les pathologistes dans ce domaine évaluent les cellules à la
recherche de signes de malignité ou d'autres changements pathologiques. La cytopathologie est
couramment utilisée pour le dépistage du cancer (par exemple, les frottis pour le cancer du col de
l'utérus) et le diagnostic d'affections affectant des organes tels que la thyroïde, le sein et le pancréas.

4.
Hématopathologie : L'hématopathologie traite de l'étude des troubles sanguins, y
compris divers types de leucémie, de lymphomes et d'autres tumeurs malignes
hématologiques. Les hématopathologistes analysent les frottis sanguins, les
aspiriques de moelle osseuse et les biopsies des ganglions lymphatiques pour
diagnostiquer et classer avec précision les maladies liées au sang.
5.
Dermatopathologie : La dermatopathologie se concentre sur l'examen des biopsies cutanées pour
diagnostiquer les maladies et les troubles cutanés. Les dermatopathologistes combinent leur expertise
en dermatologie et en pathologie pour identifier avec précision les affections cutanées, y compris les
dermatoses inflammatoires, les cancers de la peau et les maladies auto-immunes.

6.
Neuropathologie : La neuropathologie s'intéresse au diagnostic de maladies
affectant le système nerveux, y compris le cerveau et la moelle épinière. Les
neuropathologistes étudient les biopsies cérébrales, les autopsies et les échantillons
neurochirurgicaux pour diagnostiquer des affections telles que les tumeurs
cérébrales, les maladies neurodégénératives et les infections [3].

1.1.3 Avons-nous toujours besoin d'une étude pathologique ?

La règle générale dit :

(Astuce 1) : Chaque partie du corps humain enlevée chirurgicalement


nécessite une évaluation histopathologique. La cavité buccale n'échappe pas à
cet impératif.
1.1 Préface 3

Néanmoins, cette règle mérite d'être clarifiée de manière exhaustive. Bien que les
examens pathologiques jouent un rôle central dans le diagnostic et la
compréhension de diverses maladies et affections, leur caractère indispensable ne
s'étend peut-être pas à toutes les circonstances cliniques. La nécessité d'une analyse
pathologique repose sur de multiples aspects, englobant la nature des symptômes du
patient, ses antécédents médicaux et la discrétion du professionnel de la santé.
Dans de nombreux cas, une évaluation clinique harmonisée avec des méthodes de
diagnostic non invasives, comme les investigations d'imagerie ou les évaluations de
laboratoire, peut fournir des données suffisantes pour formuler un diagnostic et orienter
les déterminations de traitement. Pour les affections prévalentes caractérisées par des
critères diagnostiques clairement définis et des manifestations cliniques prévisibles, la
nécessité habituelle d'une analyse pathologique pourrait être évitée.
Néanmoins, il existe des scénarios où un examen pathologique devient impératif.
Parmi les cas où une étude pathologique est souvent indispensable, citons :

1.
Diagnostics incertains ou complexes : Lorsque l'affichage clinique est inhabituel
ou que le diagnostic reste ambigu, une analyse pathologique peut fournir des
informations supplémentaires pour valider ou affiner le diagnostic. Ceci est
particulièrement pertinent pour les conditions infréquentes ou exceptionnelles.
2.
Tumeurs malignes suspectées : L'examen pathologique des échantillons de tissus
est indispensable pour diagnostiquer et évaluer l'étendue des cancers. Il facilite la
détermination du type, du grade et de l'ampleur de la tumeur, facteurs pivots dans
l'élaboration de stratégies de traitement et la prévision des résultats.
3.
Suivi de l'évolution de la maladie et de la réponse au traitement : Les analyses
pathologiques peuvent s'avérer indispensables pour évaluer l'efficacité du traitement,
suivre l'évolution de la maladie ou évaluer la réaction au traitement au fil du temps. Cela
revêt une importance notable pour les maladies persistantes ou progressives.
4.
Objectifs de la recherche : Les enquêtes pathologiques contribuent à la recherche
médicale en fournissant des informations sur les mécanismes de la maladie, en
sondant de nouveaux traitements et en concevant des marqueurs prédictifs. Ils
jouent un rôle central dans l'avancement des connaissances médicales et
l'amélioration des soins aux patients.

1.1.4 Quand la pathologie buccale commence-t-elle à être


une spécialité dentaire distinguée ?
Avec l'avancement des sciences médicales et l'expansion de leurs spécialisations, la
dentisterie est devenue une branche indépendante de l'étude de la médecine humaine,
bien qu'elles partagent encore un noyau médical de sciences fondamentales.
Ensuite, la spécialisation est devenue un trait distinctif de l'époque et du
développement civilisationnel, de sorte que le médecin a étudié la chirurgie et le
dentiste a étudié les mêmes principes chirurgicaux, puis les a appliqués dans l'un
des lieux anatomiques les plus complexes et innove ! Un médecin se spécialise en
pédiatrie, tandis qu'un dentiste pédiatrique se concentre sur le traitement de la santé
dentaire des enfants après avoir étudié les mêmes aspects fondamentaux de la
psychologie, du développement de l'enfant, de la croissance et des maladies
pédiatriques.
4 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

La pathologie buccale et maxillo-faciale a naturellement évolué pour devenir une


spécialisation distincte et dédiée, nécessitant que des personnes titulaires de diplômes en
médecine dentaire entreprennent son étude. Ce positionnement rend les pathologistes
bucco-dentaires exceptionnellement aptes à interagir avec des dentistes de diverses
spécialisations et les équipe pour fournir des diagnostics précis tout en naviguant dans le
paysage complexe de la cavité buccale et de ses régions adjacentes [4].
Il est important de reconnaître que leur formation implique la maîtrise des principes
histologiques et anatomiques, ainsi que la conservation d'une solide compréhension
des principes fondamentaux de la pathologie.

1.1.5 Faut-il prendre en particulier la consultation


du pathologiste buccal et maxillo-facial ?

La réponse tient en un mot, oui et certainement dans la mesure où nous pouvons en atteindre une !
Les exemples sont innombrables, ce sont des avantages, des conseils et des
directives en soi, et j'en énumérerai quelques-uns dans des paragraphes successifs.
Lorsqu'il s'agit de diagnostiquer et de gérer les maladies buccales et maxillo-faciales, y
compris la pathologie buccale, consulter un pathologiste bucco-dentaire et maxillo-facial
est très bénéfique et souvent recommandé. Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux
se spécialisent dans le diagnostic des maladies affectant spécifiquement la région
buccale et maxillo-faciale, y compris la cavité buccale, les mâchoires, les glandes
salivaires et les structures adjacentes. Voici quelques raisons pour lesquelles la
consultation d'un pathologiste buccal et maxillo-facial peut être avantageuse :
1.
Expertise en pathologie buccale et maxillo-faciale :
Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux suivent une formation et une éducation
spécialisées axées sur l'étude des maladies et des affections spécifiques à la région
buccale et maxillo-faciale. Ils possèdent une connaissance approfondie des maladies
bucco-dentaires, y compris leurs caractéristiques histopathologiques, leurs
corrélations cliniques et leurs implications thérapeutiques.
2.
Familiarité avec le spectre des maladies bucco-dentaires :
Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux ont une vaste expérience dans l'évaluation
d'un large éventail d'affections buccales, y compris les cancers de la bouche, les lésions
précancéreuses, les manifestations buccales de maladies systémiques et les kystes et
tumeurs odontogènes et non odontogènes. Ils sont bien versés dans la reconnaissance et
l'interprétation des caractéristiques microscopiques de ces conditions, ce qui aide à un
diagnostic précis et à une planification de traitement appropriée.
3.
Techniques de diagnostic spécialisées :
Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux sont qualifiés dans l'utilisation de
techniques de diagnostic spécifiques pertinentes à la pathologie buccale, telles
que l'immunohistochimie, les colorations spéciales et les diagnostics
moléculaires. Ces techniques peuvent fournir des informations supplémentaires
sur la nature, le comportement et le pronostic de certaines maladies
bucco-dentaires, améliorant la précision du diagnostic et aidant à prendre des
décisions de traitement personnalisées.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 5

4. Collaboration avec d'autres spécialistes :


Les pathologistes buccaux et maxillo-faciaux travaillent souvent en étroite
collaboration avec d'autres spécialistes dentaires et médicaux, notamment des
chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux, des dentistes, des onologues et des
radiologues, au sein d'une équipe multidisciplinaire. Leur expertise et leurs
commentaires contribuent à la prise en charge complète des patients, à la
planification du traitement et au suivi.

(Conseil 2) : Bien que les pathologistes généraux soient formés à divers aspects de
la pathologie, y compris la pathologie buccale, leur champ d'exercice s'étend
généralement au-delà de la région buccale et maxillo-faciale. Dans les cas
complexes ou difficiles spécifiques à la cavité buccale ou à la région
maxillo-faciale, la consultation d'un pathologiste buccal et maxillo-facial peut
fournir une évaluation plus spécialisée et ciblée.

Il convient de noter que l'implication des pathologistes généraux et des pathologistes


buccaux et maxillo-faciaux peut être précieuse dans certains scénarios, favorisant la
collaboration et l'échange de connaissances entre les deux spécialités distinctes. Les
circonstances particulières et la complexité du cas, ainsi que la disponibilité de
spécialistes, peuvent influencer la décision de faire appel à un pathologiste buccal et
maxillo-facial. En fin de compte, la consultation d'un pathologiste buccal et
maxillo-facial peut fournir une expertise spécialisée et améliorer la précision du
diagnostic et de la planification du traitement des maladies buccales et maxillo-faciales.

1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales


1.2.1 Pourquoi avons-nous besoin de la pathologie (buccale) dans la pratique quotidienne ?

Il est important de noter que la décision de poursuivre une étude pathologique est prise par
les professionnels de la santé (dans le cas de la pratique dentaire quotidienne, ce sont les
dentistes) en fonction de la situation de chaque patient. Ils tiennent compte de divers
facteurs, notamment les résultats cliniques, l'incertitude diagnostique, les avantages
potentiels et les risques associés à la procédure. L'objectif ultime est de fournir le
diagnostic le plus précis et la prise en charge appropriée de l'état spécifique du patient.
L'incidence du cancer dans la cavité buccale peut varier en fonction de plusieurs
facteurs, notamment l'emplacement géographique, la démographie de la population,
les choix de mode de vie et l'accès aux soins de santé.
Le cancer de la cavité buccale fait référence à des tumeurs malignes qui se forment dans diverses
structures de la cavité buccale, telles que les lèvres, la langue, la gencive, le plancher de la
bouche, la muqueuse des joues et même intra-osseuses dans les os de la mâchoire. Il est
important de noter que l'incidence peut varier en fonction du site spécifique de la cavité buccale
[5]. Selon les statistiques mondiales sur le cancer, le cancer de la cavité buccale est plus fréquent
chez les hommes que chez les femmes. Les hommes ont tendance à avoir une incidence globale
plus élevée de cancer de la cavité buccale, en particulier dans certaines régions du monde. Les
taux d'incidence exacts peuvent varier considérablement d'un pays et d'une population à l'autre.
6 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

À l'échelle mondiale, l'incidence du cancer de la cavité buccale chez l'homme est de 1/60, soit
1,7 %, et chez la femme, ce pourcentage tombe à 0,71 % [6].

Des facteurs tels que la consommation de tabac et d'alcool, l'exposition à certains agents
cancérigènes, une mauvaise hygiène bucco-dentaire, l'infection par le virus du papillome
humain (VPH) et les habitudes alimentaires sont des facteurs de risque connus du cancer
de la cavité buccale. Les hommes peuvent avoir des taux plus élevés de consommation
de tabac et d'alcool, ce qui contribue de manière significative au développement du
cancer de la cavité buccale [6].

(Astuce 3) : Mais qui a dit que nous (les dentistes) menions une étude
histopathologique pour rechercher l'existence d'un cancer ou s'assurer qu'il n'est pas là
seulement ?!

Bien que les cancers de la bouche continuent d'être les lésions les plus redoutables,
les dentistes présentent des anomalies plus fréquentes dans la cavité buccale, ce qui
les oblige à assurer des diagnostics précis.
L'incidence des kystes et des tumeurs odontogènes dépasse les taux de cancer. Il
s'agit de lésions courantes dans les mâchoires, et leur diagnostic précis et précoce
protège le patient de nombreuses complications :

1.
La réduction de la taille de l'intervention chirurgicale n'est pas la moindre.
2.
Perte matérielle.
3.
Le soulagement ultérieur de la douleur ultérieure.
4.
Économie d'efforts et coûts compensatoires ultérieurs.

De plus, un diagnostic précis et la détermination de ce que c'est donnent une idée de


la possibilité de récidive et donc du temps nécessaire pour y donner suite au lieu de
laisser le patient revenir après des années pour perdre des parties de sa mâchoire.

(Les kystes et tumeurs odontogènes seront couverts ci-après dans le livre).

D'autre part, le diagnostic des lésions de la muqueuse ne se limite pas à nier ou à


prouver la survenue d'un cancer.
Une lésion telle que le lichen plan, qui pose un défi au médecin et un réel problème
pour le patient, peut être diagnostiquée définitivement en effectuant une simple
biopsie.
La leucoplasie, qui est un terme clinique et non histologique, est une lésion potentiellement
maligne, et les statistiques mondiales indiquent que 5 % des cas de leucoplasie diagnostiqués
cliniquement sont des carcinomes épidermoïdes à un stade précoce [7].
Pour répéter la question : pourquoi avons-nous besoin d'un pathologiste buccal dans la pratique quotidienne ?
Une question qui vient à l'esprit de tout praticien dentaire, médecin généraliste ou
spécialiste.
Les cas de maladies bucco-dentaires auxquels le dentiste est confronté sont généralement peu
nombreux, voire plutôt rares par rapport à un certain nombre de traitements dentaires de routine.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 7

Pourtant, ils pourraient être vraiment très dangereux ; Ils peuvent avoir besoin d'être référés à un
spécialiste en médecine buccale ou à un chirurgien buccal et maxillo-facial et ne sont pas suivis
par le dentiste généraliste lui-même. Cependant, cette réponse, même si elle est correcte, oublie
que le diagnostic initial est de la responsabilité du dentiste qui suit le patient, et que pour qu'il y
ait un diagnostic différentiel préalable, il doit y avoir une connaissance préalable des
manifestations cliniques et radiologiques des différentes lésions buccales.

Par exemple, la plupart des lésions intra-osseuses au niveau des mâchoires et les
plus courantes sont :

1.Bénin.
2.Silencieux.
3.
Cultivez lentement.

Ce qui nous amène au rôle en or :

(Conseil 4) : Chaque patient non ambulatoire non urgent doit apporter une
radiographie panoramique au tout premier rendez-vous d'examen.

La pathologie buccale joue un rôle crucial dans la pratique dentaire quotidienne


pour plusieurs raisons :

1.
Diagnostic des maladies bucco-dentaires :
Les pathologistes buccaux sont spécialisés dans le diagnostic des maladies buccales,
notamment les cancers de la bouche, les lésions précancéreuses, les infections, les affections
à médiation immunitaire et les anomalies du développement. En identifiant et en classifiant
avec précision ces affections, les pathologistes buccaux aident les dentistes à formuler des
plans de traitement appropriés et à fournir des soins optimaux aux patients.

2.
Détection précoce du cancer de la bouche :
Les pathologistes buccaux jouent un rôle essentiel dans la détection précoce des
cancers de la bouche. Des examens buccaux réguliers, y compris des dépistages
des lésions suspectes, permettent d'identifier à temps les tumeurs potentiellement
malignes ou malignes. La détection précoce augmente les chances de réussite du
traitement et l'amélioration des résultats pour les patients.
3.
Biopsie et examen histopathologique :
Lorsqu'une lésion ou une anomalie suspecte est identifiée, les pathologistes buccaux
effectuent des examens histopathologiques pour évaluer la nature du tissu et fournir
un diagnostic définitif. L'histopathologie permet aux dentistes de différencier avec
précision les affections bénignes des affections malignes, en guidant les décisions de
traitement et en déterminant l'étendue de l'intervention chirurgicale.
4.
Planification du traitement et pronostic :
Les pathologistes buccaux fournissent des renseignements essentiels à la planification du
traitement et au pronostic. Leur expertise aide les dentistes à comprendre le comportement et
les caractéristiques des maladies bucco-dentaires, y compris les schémas de croissance, le
8 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

caractère invasif et la probabilité de récidive. Ces connaissances influencent les décisions de


traitement, telles que l'étendue de l'excision chirurgicale, la nécessité de traitements adjuvants
et les stratégies de surveillance à long terme.
5.
Prise en charge des manifestations buccales des maladies systémiques :
De nombreuses maladies systémiques peuvent se manifester par des signes et des symptômes
buccaux. Les pathologistes buccaux sont capables de reconnaître et de diagnostiquer ces
manifestations, qui peuvent inclure des affections à médiation immunitaire, des maladies
infectieuses ou des affections systémiques avec atteinte buccale. L'identification de ces
manifestations buccales aide les dentistes à collaborer avec les professionnels de la santé pour
gérer efficacement les affections systémiques sous-jacentes.

6.
Collaboration au sein d'une équipe multidisciplinaire :
Les pathologistes buccaux collaborent souvent avec d'autres spécialistes dentaires et
médicaux au sein d'une équipe multidisciplinaire. Ce travail d'équipe garantit une prise
en charge complète des patients et une planification coordonnée du traitement. En
consultant des pathologues buccaux, les dentistes peuvent puiser dans leur expertise,
obtenir un deuxième avis et bénéficier des connaissances collectives de l'équipe.
7.
Éducation et conseil aux patients :
Les pathologistes bucco-dentaires jouent un rôle dans l'éducation et le conseil
des patients concernant les maladies bucco-dentaires, les options de traitement et
les stratégies de prévention. Ils aident les patients à comprendre leur état, les
risques potentiels et l'importance des dépistages oraux réguliers. L'éducation des
patients contribue à l'amélioration des résultats en matière de santé
buccodentaire et à la gestion proactive des maladies.

(Conseil 5) : En résumé, l'intégration de la pathologie buccale dans la pratique dentaire


quotidienne améliore la précision du diagnostic, améliore la planification du
traitement, facilite la détection précoce des cancers de la bouche et garantit une prise
en charge complète des patients.

(Conseil 6) : La collaboration avec les pathologistes bucco-dentaires aide les dentistes


à fournir des résultats de traitement optimaux, à gérer les manifestations buccales des
maladies systémiques et à éduquer les patients sur leur santé bucco-dentaire.

1.2.2 Quand décider de faire une biopsie ?

La radiographie panoramique peut révéler des lésions cliniquement cachées, et un


diagnostic précis ne peut être déterminé qu'en soumettant la lésion à un examen
histologique microscopique.
De plus, toute lésion qui ne répond pas au traitement doit être retirée et subir un
examen microscopique afin de déterminer le diagnostic final. Cela nous amène au
prochain rôle en or :
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 9

(Astuce 7) : Chaque tissu prélevé dans le corps humain doit faire l'objet d'une
étude microscopique afin de déterminer le diagnostic initial (Fig. 1.1 : le
bénéfice ultime de la biopsie).

La décision d'effectuer une biopsie dans la pratique dentaire quotidienne est généralement basée sur
plusieurs facteurs et le jugement clinique. Bien que chaque cas puisse avoir des considérations
uniques, voici quelques situations courantes dans lesquelles une biopsie peut être justifiée :

Fig. 1.1 (Bénéfice de la


biopsie) Chaque
échantillon prélevé dans le
corps humain doit subir un
examen histologique pour
déterminer : le type de
maladie et sa pathogenèse
→ diagnostic précis →
traitement optimal →
connaître la durée du suivi
(si nécessaire) → guérir
10 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

1. Lésions buccales suspectes :


La biopsie est recommandée lorsqu'il y a des lésions buccales suspectes qui présentent des
caractéristiques inquiétantes telles que des ulcères persistants, des plaies non cicatrisantes, des
plaques rouges ou blanches ou des bosses. Les lésions qui semblent atypiques ou qui ne répondent
pas à une prise en charge conservatrice doivent susciter la suspicion et inciter à envisager une
biopsie.
2.
Lésions persistantes ou progressives :
Si une lésion de la cavité buccale persiste pendant une période prolongée ou
présente une croissance progressive malgré un traitement et un suivi appropriés,
une biopsie peut être nécessaire. Ceci est particulièrement important lorsqu'il y a
une préoccupation pour des conditions potentiellement malignes ou malignes.
3.
Diagnostic incertain :
Dans les cas où le tableau clinique n'est pas clair et que le dentiste n'est pas en
mesure de déterminer définitivement la nature de la lésion, une biopsie est souvent
recommandée. L'obtention d'un diagnostic histopathologique par biopsie peut
apporter des éclaircissements et guider la planification appropriée du traitement.
4.
Patients à haut risque :
Les patients ayant des antécédents de consommation de tabac ou d'alcool, d'infection au VPH,
d'immunodépression ou de tumeurs malignes buccales antérieures peuvent présenter un risque
plus élevé de développer des cancers de la bouche ou des lésions précancéreuses. Pour ces
patients à haut risque, une surveillance et une biopsie régulières des lésions suspectes peuvent
être nécessaires pour assurer une détection et une intervention précoces.

5.
Lésions réfractaires ou récurrentes :
Si une lésion précédemment traitée récidive ou ne répond pas au traitement, une biopsie
peut être nécessaire pour réévaluer la pathologie et guider les décisions de prise en
charge. Les résultats de la biopsie peuvent aider à déterminer si la lésion représente une
récidive, une nouvelle affection ou un problème systémique sous-jacent.
6.
Diagnostic différentiel :
Dans les cas où il y a une incertitude entre plusieurs diagnostics potentiels, une
biopsie peut aider à confirmer ou à exclure des conditions spécifiques. Les
résultats de la biopsie fournissent des informations précieuses pour un diagnostic
précis, ce qui influence la planification ultérieure du traitement.
7.
Préférence du patient :
Dans certains cas, les patients peuvent demander une biopsie pour avoir l'esprit
tranquille ou pour avoir un diagnostic définitif. Les dentistes doivent tenir
compte des préoccupations et des préférences des patients, en discutant des
avantages et des risques de la biopsie et de son impact potentiel sur les décisions
de traitement.

(Conseil 8) : Il est important de noter que la décision d'effectuer une biopsie doit
être basée sur une évaluation complète des antécédents cliniques du patient, des
résultats de l'examen physique et du jugement professionnel. Les dentistes doivent
tenir compte du rapport risque/bénéfice, de l'impact potentiel sur la prise en
charge des patients et de l'expertise du service de pathologie buccale disponible.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 11

La consultation d'un pathologiste buccal et maxillo-facial peut fournir des


informations et des conseils précieux pour déterminer la nécessité d'une biopsie,
choisir la technique de biopsie appropriée et interpréter les résultats
histopathologiques pour faciliter les soins aux patients.

1.2.3 Quels types de biopsies un dentiste peut-il effectuer ?

Maintenant que nous savons que les lésions intra-osseuses et les lésions chroniques réfractaires au
traitement pendant plus de 2 semaines doivent faire l'objet d'une intervention chirurgicale pour faire
une biopsie, nous devons nous rappeler les types de biopsies que le dentiste peut effectuer [8].

Les dentistes peuvent effectuer plusieurs types de biopsies, en fonction des besoins
spécifiques du patient et de la nature de la lésion [9].
Les biopsies les plus courantes dans la pratique dentaire quotidienne sont soit les biopsies incisionnelles,
soit les biopsies excisionnelles . Il existe un troisième type que les dentistes préfèrent mais que les
pathologistes buccaux n'aiment pas, à savoir les biopsies par aspiration à l'aiguille fine ; D'autres types de
biopsies moins fréquemment utilisés existent encore dans la pratique dentaire.

Voici les types de biopsies qui peuvent être effectuées en service dentaire :

1.
La biopsie incisionnelle est effectuée pour examiner la lésion en prenant une partie de celle-ci
avec un côté adjacent sain à des fins de comparaison ; elle est utile dans les grandes lésions.
Ce type de biopsie consiste à retirer une partie de la lésion suspecte pour l'examen.
Elle est généralement pratiquée lorsque la lésion est importante et qu'une ablation
complète serait peu pratique ou défigurante. Les biopsies incisionnelles fournissent un
échantillon représentatif de la lésion pour l'analyse histopathologique, ce qui permet
un diagnostic précis et une planification appropriée du traitement.
2. En ce qui concerne la biopsie excisionnelle, toute la lésion est prélevée en une
seule fois ; pour être soumise à un examen microscopique ; elle est généralement
effectuée par le dentiste pour les petites lésions.
Les biopsies excisionnelles impliquent l'ablation complète de la lésion entière, ainsi
qu'une marge de tissu sain. Ils sont généralement pratiqués pour des lésions plus petites
ou lorsque la suspicion de malignité est faible. Les biopsies excisionnelles visent à la
fois à diagnostiquer et à traiter la lésion tant qu'il est sûr et faisable de le faire.
3.
Biopsie à l'emporte-pièce : Une biopsie à l'emporte-pièce consiste à utiliser un instrument de
coupe circulaire (un poinçon de biopsie) pour prélever un petit noyau cylindrique de tissu de la
lésion. Il est particulièrement utile pour obtenir des échantillons profonds et de pleine
épaisseur de la lésion. Les biopsies à l'emporte-pièce sont couramment utilisées pour les lésions
avec des bords distincts ou celles situées dans des zones suffisamment accessibles.

4.
Biopsie au pinceau : Les biopsies au pinceau impliquent l'utilisation d'un pinceau
spécialisé pour prélever des cellules de surface de la lésion suspecte. Les cellules
collectées sont ensuite transférées sur une lame de verre pour examen. Les biopsies au
pinceau sont peu invasives et peuvent être utiles pour le dépistage initial ou lorsque
l'obtention d'une biopsie tissulaire conventionnelle est difficile ou impossible.
5.
Biopsie par aspiration à l'aiguille fine (BAF) : La biopsie par BAF est une technique qui
consiste à insérer une aiguille fine dans une lésion suspecte pour aspirer des cellules ou du liquide
pour l'analyse. Ce type de biopsie est couramment utilisé pour les lésions palpables ou accessibles,
12 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

telles que les kystes ou les ganglions lymphatiques hypertrophiés, afin d'obtenir du matériel
cellulaire pour l'examen cytologique. Les biopsies de la BAF sont souvent réalisées en
collaboration avec des chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux ou d'autres spécialistes [2].
Le dentiste aime la biopsie par aspiration à l'aiguille fine pour sa commodité. Il
est réalisé en insérant une aiguille mince dans la lésion (généralement une lésion
intra-osseuse) et en aspirant le liquide qu'elle contient (le cas échéant), puis ce
liquide est étudié au laboratoire d'histopathologie. Il est facile à réaliser ; Pourtant,
son exactitude est mise en doute [10].
La biopsie à l'aiguille fine (BAF) des lésions intra-orales sert principalement à
communiquer un aspect crucial aux médecins généralistes : si la lésion à laquelle ils
ont affaire est de nature kystique. Cependant, sa contribution à l'amélioration de la
précision diagnostique des lésions buccales est limitée, car le taux de certitude
diagnostique de ces lésions se situe généralement dans la plage de 40 à 60 % [11,
12]. La biopsie de la BAF fournit davantage un niveau de suspicion que de donner
des pourcentages de diagnostic définitifs dans le domaine des lésions buccales [4].

(Astuce 9) : La biopsie BAF n'étant pas considérée comme diagnostique dans les
lésions intra-orales, le dentiste a recours à la biopsie chirurgicale de ses deux types
courants (incisionnelle ou excisionnelle) et chacune a ses propres indications.

1.2.4 Facteurs influençant le type de sélection de la biopsie

Il est important de noter que si les dentistes peuvent effectuer certains types de biopsies, le choix de
la technique de biopsie peut dépendre de divers facteurs, notamment la taille, l'emplacement et la
nature de la lésion, ainsi que de l'expertise du dentiste et des ressources disponibles. Dans certains
cas, les dentistes peuvent orienter les patients vers des chirurgies buccales et maxillo-faciales ou des
pathologistes buccaux pour des biopsies plus complexes ou plus étendues.

La collaboration avec des spécialistes permet de s'assurer que la technique de


biopsie la plus appropriée est utilisée et que les patients reçoivent une prise en
charge complète tout au long du processus de diagnostic.
Le facteur le plus important pour décider si une biopsie doit être incisionnelle ou
excisionnelle (après avoir examiné le voisinage anatomique) est la taille de la lésion.
Les petites lésions sont généralement enlevées en une seule séance (Fig. 1.2 : biopsie
excisionnelle), tandis que les lésions plus importantes sont étudiées par prélèvement
d'une partie afin d'identifier leur nature (Fig. 1.3 : biopsie incisionnelle).
Il existe de nombreux autres facteurs pour décider du type de biopsie (incisionnelle
ou excisionnelle) que nous allons subir en temps opportun, mais le plus dangereux
d'entre eux est de savoir si la lésion est vasculaire.

(Astuce 10) : Lorsque la lésion est suspectée d'être vasculaire, l'intervention


doit être faite par le chirurgien et uniquement à l'hôpital.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 13

Fig. 1.2 (Biopsie excisale) Petite lésion des tissus mous du palais, la décision doit être la biopsie
excisionnelle

Fig. 1.3 (Biopsie incisionnelle) Grande lésion des tissus mous du palais ; la décision doit être la
biopsie incisionnelle

1.2.5 Comment manipuler et transporter la biopsie ?

(Conseil 11) : La manipulation et le transport appropriés des biopsies sont


essentiels pour garantir l'intégrité et la viabilité de l'échantillon de tissu, ainsi
qu'une analyse histopathologique précise.

Voici quelques considérations importantes pour la manipulation et le transport des biopsies :

1.
Technique stérile : Utiliser des techniques aseptiques pendant la procédure de biopsie pour
minimiser le risque de contamination. Cela comprend le port d'un équipement de protection
individuelle (EPI) approprié, tel que des gants, et l'utilisation d'instruments stériles.
2.
Fixation : Après avoir obtenu l'échantillon de biopsie, placez-le rapidement dans une
solution fixatrice appropriée. Le fixateur le plus couramment utilisé pour les biopsies
14 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

buccales est le formol tamponné neutre à 10 %. Assurez-vous que l'échantillon de


biopsie est complètement immergé dans le fixateur afin de préserver la structure
cellulaire et d'empêcher la dégradation des tissus. Suivez le temps de fixation
recommandé, généralement de 24 à 48 h, conformément aux protocoles standard.
(Le rôle critique de la fixation sera abordé en détail dans les pages à venir.)
3. Étiquetage : Un étiquetage précis et clair est essentiel pour une identification et un suivi corrects
des échantillons. Étiquetez le contenant ou le flacon avec le nom du patient, son identificateur
unique (p. ex., numéro d'identification du patient ou numéro de dossier médical), la date et l'heure
de la biopsie et le site ou l'endroit où la biopsie a été obtenue. Utilisez des marqueurs
imperméables et indélébiles pour éviter les taches ou la décoloration des étiquettes.

4.
Emballage : Placez le récipient de biopsie en toute sécurité dans un contenant
secondaire étanche, tel qu'un sac à échantillons ou un récipient en plastique
hermétiquement fermé. Cela permet de s'assurer que toute fuite ou déversement est
contenu et ne compromet pas l'intégrité d'autres échantillons ou contenants de transport.
5.
Documentation : Conservez une documentation détaillée de la procédure de
biopsie, y compris les informations pertinentes sur le patient, les antécédents
cliniques et toute instruction ou préoccupation spécifique liée à l'échantillon. Cette
documentation aide le laboratoire ou le pathologiste maxillo-facial buccal
destinataire à fournir des interprétations et des diagnostics précis.
(Le rôle essentiel de la documentation sera abordé en détail dans les pages à
venir.)
6. Support de transport : Pour éviter le dessèchement ou l'endommagement de
l'échantillon pendant le transport, il est important d'assurer un emballage
approprié. Utilisez un moyen de transport approprié, tel qu'un matériau
absorbant ou une gaze imbibée de solution fixatrice, pour entourer et protéger le
récipient de biopsie à l'intérieur du récipient secondaire.
(Le rôle essentiel du moyen de transport sera abordé en détail dans les pages à
venir.)
7. Contrôle de la température : En fonction des exigences spécifiques de la solution de
fixation et des réglementations de transport, envisagez d'utiliser des compresses froides ou
une réfrigération pour maintenir une température appropriée pendant le transport. Cependant,
évitez de congeler les échantillons de biopsie à moins d'instructions spécifiques.

8.
Livraison rapide : Prenez des dispositions pour que l'échantillon de biopsie soit
livré rapidement au laboratoire désigné ou au service de pathologie buccale.
Minimisez les retards et envisagez d'utiliser des services de messagerie fiables et
accélérés pour assurer une livraison en temps opportun.
Il est crucial de respecter les réglementations et les directives locales concernant
le transport et le transport des biopsies. Des institutions ou des laboratoires
spécifiques peuvent avoir des exigences ou des préférences supplémentaires en
matière de manipulation et de transport d'échantillons, il est donc important de
communiquer et de suivre leurs instructions en conséquence.

(Astuce 12) : En suivant les protocoles de manipulation et de transport


appropriés, l'échantillon de biopsie peut conserver son intégrité, ce qui permet
une analyse histopathologique précise et un diagnostic rapide.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 15

1.2.6 Quel est le liquide avec lequel la biopsie doit être


acheminée au laboratoire de pathologie ?
Le liquide le plus couramment utilisé pour transporter les échantillons de biopsie au laboratoire de
pathologie est le formol tamponné neutre (FBN) à 10 %. Le formol est une solution contenant du
formaldéhyde, qui agit comme un fixateur pour préserver la structure cellulaire des tissus et
prévenir la dégradation. Les agents tampons contenus dans du formol neutre tamponné aident à
maintenir l'équilibre du pH, assurant une fixation optimale de l'échantillon [13, 14].

Voici quelques considérations importantes concernant l'utilisation de formol poli


neutre à 10 % pour le transport d'échantillons de biopsie :

1.
Une bonne concentration :
La solution de formol doit être préparée à une concentration de 10%. Cela signifie que 10
parties de formol sont mélangées avec 90 parties d'une solution tamponnée, généralement un
tampon phosphate. Il est essentiel d'utiliser la bonne concentration pour assurer une fixation
efficace sans provoquer de rétrécissement ou de distorsion excessif des tissus [14].

2.
Volume suffisant :
Le volume de formol utilisé doit être suffisant pour immerger complètement
l'échantillon de biopsie. Cela garantit que le tissu est complètement immergé
dans le fixateur, ce qui permet une fixation et une préservation correctes des
structures cellulaires (Fig. 1.4 : quantité de liquide fixateur).

un b c d

Fig. 1.4 Quantité de liquide fixateur. a) L'échantillon. (b) Immersion moins qu'adéquate dans une
solution fixatrice. (c) Meilleur montant. d) Plus que suffisant
16 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

3. Conteneur étanche :
Placez l'échantillon de biopsie dans un récipient étanche, tel qu'un récipient à
bouchon à vis ou un flacon avec un couvercle hermétique. Cela permet d'éviter toute
fuite de matériau pendant le transport et de garantir l'intégrité de l'éprouvette.
4.
Fermeture sécurisée :
Assurez-vous que le récipient est bien fermé pour éviter toute ouverture
accidentelle ou déversement pendant le transport. Utilisez du parafilm ou
d'autres matériaux d'étanchéité, si nécessaire, pour fournir une couche de
protection supplémentaire.
Il est important de noter que des institutions ou des laboratoires spécifiques peuvent
avoir leurs propres préférences ou directives pour le transport des échantillons. Par
conséquent, il est conseillé de suivre les instructions fournies par le laboratoire de
pathologie ou l'établissement de santé concerné concernant l'utilisation de formol
tamponné à 10 % neutre ou de toute solution alternative pour le transport d'échantillons
de biopsie.

(Astuce 13) : Le meilleur liquide pour la conservation et le transfert de la biopsie


est le formaldéhyde. L'alcool absolu ou même commercial peut être utilisé comme
fluide de transfert uniquement et non pour la préservation de la biopsie.

Bien que l'alcool puisse être utilisé comme moyen de transport pour certains types d'échantillons, il
n'est pas couramment utilisé pour le transport de routine d'échantillons de biopsie en pathologie. Le
moyen privilégié et largement accepté pour le transport des échantillons de biopsie est le formol
tamponné neutre (FBN) à 10 %, comme mentionné précédemment.

Les solutions à base d'alcool, telles que l'éthanol ou l'alcool isopropylique, peuvent être utilisées
à des fins spécifiques ou dans certaines situations. Par exemple, la fixation à l'alcool peut être
préférée pour préserver les tissus riches en lipides ou pour des études spécialisées nécessitant
des fixateurs spécifiques. Cependant, il est important de noter que la fixation de l'alcool peut ne
pas convenir à l'examen histopathologique et au diagnostic de routine.

Voici quelques considérations concernant l'utilisation de l'alcool comme moyen de


transport en pathologie :

1.
Limitations de fixation :
La fixation de l'alcool a des limites par rapport à la fixation du formol. Il peut ne
pas assurer une préservation optimale de la morphologie cellulaire et entraîner
un rétrécissement des tissus et la formation d'artefacts, ce qui le rend moins
adapté à l'examen histopathologique de routine [15].
2.
Indications spécifiques :
Les fixateurs à base d'alcool peuvent être utilisés dans des circonstances spécifiques,
telles que la préservation des tissus adipeux ou pour des taches ou des techniques
spécialisées nécessitant une fixation à l'alcool. Ces situations sont généralement
déterminées par les exigences spécifiques de l'étude de diagnostic ou de recherche [16].
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 17

3. Compatibilité avec les protocoles de laboratoire :


Il est important de consulter le laboratoire de pathologie ou un pathologiste pour
s'assurer que la fixation de l'alcool est acceptable et compatible avec leurs protocoles de
laboratoire. Différents laboratoires peuvent avoir des directives ou des préférences
spécifiques concernant les fixateurs utilisés pour le transport de la biopsie.
4.
Considérations de sécurité :
Lors de l'utilisation d'alcool comme moyen de transport, des précautions de
sécurité appropriées doivent être prises, notamment une ventilation adéquate et
une manipulation appropriée des substances inflammables.

Il est important de se rappeler que le choix du milieu de transport approprié peut


dépendre de divers facteurs, notamment du type d'échantillon, des exigences
diagnostiques spécifiques et des préférences et protocoles du laboratoire de
pathologie. Il est recommandé de consulter le laboratoire ou le pathologiste
concerné par le cas afin de déterminer le milieu de transport le plus adapté à la
situation particulière.
Pour résumer la comparaison entre le formol et l'alcool : Il est scientifiquement connu que le
meilleur liquide pour la conservation et le transfert de la biopsie est le formaldéhyde
commercial ou le formol, qui est disponible dans les hôpitaux. Des ouvrages universitaires
recommandent l'utilisation d'une gamme de fluides de préservation comme fluides de transfert
de biopsie, mais aucun d'entre eux n'est disponible dans les cliniques dentaires. Bien que les
références médicales mentionnent que l'alcool commercial ne peut pas être considéré comme un
liquide de conservation pour la biopsie, il est toujours disponible chez le dentiste !

Pourtant, l'alcool médical peut être un fluide de transport pour la biopsie, en gardant
à l'esprit ce qui suit : le formaldéhyde a une perméabilité élevée, ce qui signifie qu'il
pénètre dans le tissu de la biopsie et le fixe (le conserve) pour l'étude histologique,
tandis que l'alcool est moins perméable, ce qui signifie que le (grand) centre de
biopsie peut être détruit (nécrose) pendant le transport, Et ce problème a une
solution. La solution pour résoudre le problème de perméabilité de l'alcool
commercial est :

– Transférer la biopsie immergée directement au laboratoire d'histopathologie.


– Si nous devons attendre jusqu'au lendemain, conservez-le dans de l'alcool au réfrigérateur.
– Si la biopsie est assez importante, le dentiste peut favoriser la pénétration de
l'alcool en pratiquant des incisions dans la masse de l'échantillon à l'aide d'un
scalpel chirurgical (Fig. 1.5 : faire des incisions dans l'échantillon).

Cependant, veuillez NE PAS utiliser de solution saline comme moyen de transport


en aucune circonstance !

(Astuce 14) : Le pire liquide pour transférer l'échantillon (la biopsie) est le
sérum salin, et il doit être complètement distribué soit sous forme de liquide
de conservation, soit de transfert.
18 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Fig. 1.5 Faire des incisions dans la masse de l'échantillon à l'aide d'un scalpel chirurgical

De plus, qu'en est-il de la solution saline ?


Une solution saline, ou une solution isotonique stérile de chlorure de sodium, peut être utilisée
comme moyen de transport pour certains types d'échantillons de biopsie en pathologie. Il est
couramment utilisé pour le transport d'échantillons frais ou délicats qui nécessitent une conservation
dans un environnement humide. Bien que la solution saline ne soit pas un fixateur comme le
formol, elle peut aider à maintenir l'hydratation des tissus et à prévenir le dessèchement pendant le
transport vers le laboratoire de pathologie.
Voici quelques considérations concernant l'utilisation de la solution saline comme
moyen de transport en pathologie [17] :

1.
Spécimens frais ou délicats :
La solution saline est particulièrement utile pour le transport d'échantillons frais ou délicats,
tels que de petites biopsies ou des échantillons nécessitant un traitement immédiat. Il aide à
maintenir la viabilité des tissus et empêche la dessiccation pendant le transport.
2.
Courte durée de transport :
La solution saline convient généralement au transport d'échantillons sur une courte
période, par exemple en quelques heures. Un transport prolongé dans une solution saline
peut entraîner une dégénérescence ou une autolyse, il est donc essentiel de minimiser le
temps de transport lors de l'utilisation d'une solution saline comme milieu.
3.
Contrôle de la température :
Pour préserver l'intégrité de l'échantillon pendant le transport, il est important de maintenir un contrôle
approprié de la température. Conservez le récipient d'échantillon avec du sérum physiologique dans un
environnement frais ou utilisez des compresses froides pour éviter la dégradation thermique.

4.
Conteneur étanche :
Placez l'échantillon de biopsie dans un récipient étanche, tel qu'un flacon
hermétiquement fermé ou un sac d'échantillons, afin d'éviter toute fuite ou
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 19

contamination de la solution saline pendant le transport. Il est important de


s'assurer que le contenant est bien fermé et correctement étiqueté.
5.
Communication avec le labo :
Informer le laboratoire de pathologie de l'utilisation d'une solution saline comme
moyen de transport lors de la soumission de l'échantillon. Cela permet au
laboratoire de prendre les mesures appropriées et de fournir des instructions
spécifiques pour la manipulation et le traitement des échantillons à l'arrivée.

(Astuce 15) : À moins qu'une technique de section congelée ne soit déjà


programmée, les échantillons frais ne sont pas utilisés dans le service de
pathologie maxillo-faciale buccale de routine.

Il est important de noter que la pertinence d'une solution saline comme moyen de
transport peut varier en fonction du type d'échantillon, de la durée du transport et
des protocoles du laboratoire de pathologie. Il est recommandé de consulter le
laboratoire ou le pathologiste impliqué dans le cas pour s'assurer que la solution
saline est un choix approprié pour le transport de l'échantillon de biopsie dans votre
situation spécifique.

(Astuce 16) : Encore une fois, veuillez ne pas utiliser de solution saline comme moyen
de transport pour les biopsies buccales ; Au lieu de cela, utilisez de l'alcool si le
formol n'est pas disponible.

Après avoir décrit les trois principaux moyens de transport dans la pratique dentaire,
concluant que la solution saline est le pire, nous devons garder à l'esprit qu'il y a une
grande utilisation de la solution saline dans le parcours des biopsies buccales de la
clinique dentaire au service de pathologie buccale, et elle est expliquée comme suit
(Fig. 1.6 : rinçage de l'échantillon frais) : Une fois la biopsie acquise et avant son
immersion dans le milieu de transfert, elle nécessite un nettoyage minutieux pour
éliminer toute trace résiduelle de caillots sanguins.
Il est impératif de garder à l'esprit que le moyen de transport possède à la fois des
attributs conservateurs et fixateurs, capables de fixer les fluides sanguins. Par
conséquent, ce processus de fixation a le potentiel de perturber la représentation
histologique, ce qui peut conduire à des inexactitudes diagnostiques. De plus, le
nettoyage de la biopsie a une utilité dans l'expulsion des fluides kystiques, en
particulier lorsque la lésion excisée présente des attributs kystiques. Pour faciliter
cette procédure, la biopsie est rincée à l'aide d'un sérum salin physiologique.

(Astuce 17) : N'oubliez pas de laver la biopsie avec une solution saline avant
de l'immerger dans le liquide de transfert et de l'envoyer au laboratoire.
20 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Fig. 1.6 Rinçage de


l'échantillon frais dans une
solution saline

1.2.7 Comment traiter avec le pathologiste buccal

1.2.7.1 Que dois-je écrire dans le rapport chirurgical joint à


la biopsie ?
Joindre un rapport chirurgical à l'échantillon permet d'économiser beaucoup d'efforts et
de temps pour le patient et les deux médecins (le dentiste qui a effectué la biopsie et le
pathologiste « maxillo-facial buccal »). Bien qu'il n'existe pas de formule contraignante
et unifiée pour la rédaction du rapport chirurgical, il y a des informations qui doivent
toujours être mentionnées dans le rapport chirurgical (Fig. 1.7 et 1.8) et est généralement
divisé en une section liée au patient et une section liée à la biopsie elle-même.
Lors de la rédaction d'un rapport chirurgical qui accompagne une biopsie, il est
impératif d'incorporer des détails cruciaux relatifs à la fois à la procédure et à
l'échantillon de biopsie. Bien que des conditions préalables précises puissent
présenter des variations, les éléments suivants sont des éléments fondamentaux
généralement inclus dans un rapport chirurgical pour une biopsie [17] :
1.
Information du patient :
Commencez le rapport en indiquant les informations d'identification du patient,
y compris son nom complet, son âge, son sexe et tout dossier médical ou numéro
d'identification pertinent.
2.
Date et lieu de la procédure :
Indiquez clairement la date et l'endroit précis où la biopsie a été effectuée,
comme la clinique dentaire ou l'hôpital.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 21

Fig. 1.7 Le modèle de rapport chirurgical. Page frontale : (documentation)

3.
Détails de la procédure :
Fournissez une description concise de l'intervention, y compris le type de biopsie
pratiquée (p. ex., biopsie incisionnelle, biopsie excisionnelle, biopsie à
l'emporte-pièce), le site ou l'endroit où la biopsie a été prélevée, ainsi que toute
information clinique ou observation pertinente faite au cours de l'intervention.
22 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Fig. 1.8 Le modèle de rapport chirurgical. Arrière de la page : (orientation)

4.
Description de l'échantillon :
Fournissez une description détaillée de l'échantillon de biopsie, y compris sa
taille, sa couleur, sa forme et toute caractéristique macroscopique notable. Si
plusieurs spécimens ont été obtenus, mentionnez-les dans cette section.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 23

5. Diagnostic préliminaire ou diagnostic différentiel :


Sur la base des signes cliniques ou de l'évaluation préliminaire, fournissez une brève
description du diagnostic initial ou une liste de diagnostics différentiels possibles. Il
ne s'agit pas du diagnostic histopathologique final, mais il peut fournir des
informations importantes pour les décisions initiales de prise en charge.
6.
Manipulation et transport des échantillons :
Documentez la façon dont l'échantillon a été manipulé et transporté, y compris le type de
fixateur utilisé (p. ex., formol tamponné à 10 % neutre) et toute précaution spéciale prise
pour assurer son intégrité pendant le transport au laboratoire de pathologie.
7.
Informations sur le laboratoire de pathologie :
Indiquez le nom et les coordonnées du laboratoire de pathologie auquel l'échantillon
de biopsie est envoyé. Cela garantit une identification et une communication
correctes entre l'équipe chirurgicale et le laboratoire de pathologie.
8.
Antécédents cliniques pertinents :
Fournissez un bref résumé des antécédents cliniques pertinents du patient, y
compris les biopsies, les résultats radiographiques ou les traitements antérieurs.
Cette information peut aider le pathologiste à interpréter les résultats dans le
contexte clinique approprié.
9.
Coordonnées du clinicien :
Incluez vos coordonnées en tant que clinicien effectuant la procédure au cas où
le pathologiste aurait besoin de communiquer directement avec vous pour toute
information supplémentaire ou clarification.
10. Signature et date :
Signer et dater le rapport chirurgical pour authentifier les informations fournies
et établir un procès-verbal de l'intervention.

(Astuce 18) : N'oubliez pas que le rapport chirurgical sert d'outil de


communication crucial entre le clinicien et le pathologiste. Il doit être concis
et précis et fournir toutes les informations nécessaires pour assurer une
évaluation et une interprétation correctes de l'échantillon de biopsie.

Nous allons passer en revue chaque point en détail comme suit :

1.2.7.2 Renseignements sur le patient à inclure dans le rapport chirurgical


Bien qu'elle semble fondamentale, l'inclusion de détails sur le patient tels que le nom,
l'âge et le sexe peut sembler évidente. Cependant, l'importance d'articuler ces détails
gagne en importance lorsque l'on considère les cas où les médecins rédigent des
rapports chirurgicaux manuellement ou via leurs systèmes informatiques personnels,
en l'absence d'un modèle normalisé pour l'enregistrement de l'information. Cela
souligne la nature cruciale de détailler méticuleusement ces détails.
Le rapport chirurgical joue un rôle central dans la chronique médicale du patient, sa
pertinence dépassant non seulement l'année en cours, mais potentiellement des
décennies. Ainsi, l'incorporation de la date de naissance du patient, plutôt que de
24 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

son âge au moment de la biopsie, est primordiale. De plus, une documentation


méticuleuse des antécédents médicaux du patient devient indispensable. Cela
englobe tout cas antérieur de cancer dans n'importe quelle région du corps, car ce
contexte historique pourrait avoir une pertinence dans le contexte diagnostique.

1.2.7.3 Renseignements sur la biopsie à inclure dans le rapport chirurgical


1. Quel est le type de biopsie (incisionnelle ou excisionnelle), où exactement la
biopsie a-t-elle été effectuée, quel est le support de transfert, quels sont les
antécédents (antécédents de cas) et quelle est l'impression clinique ?
2.
Si la biopsie provient de tissus mous, nous devons prendre en compte les points
supplémentaires suivants : la couleur de la lésion, sa taille, la durée de sa présence dans la
bouche depuis sa découverte, et si elle se présente comme un ulcère ou un gonflement.
3. Si la biopsie est intra-osseuse, le rapport chirurgical doit englober les détails
suivants : la taille de la lésion, ses caractéristiques radiographiques
(radiotransparente, radio-opaque ou mixte) sur les rayons X, et le type de
radiographie utilisé (par exemple, des images radiographiques simples, une
tomodensitométrie, une imagerie par résonance magnétique ou d'autres modalités).

Le rapport chirurgical se termine par la date de l'opération ainsi que le nom et le


mode de communication avec le dentiste référent.

(Astuce 19) : N'oubliez pas l'impression clinique (diagnostic différentiel) qui


vous a poussé à faire la biopsie.

Pour élucider la raison d'être de l'enregistrement des informations susmentionnées,


je proposerai deux scénarios analogues : si un dentiste effectue une biopsie sur la
muqueuse de la joue d'un patient et une autre biopsie sur l'avant du palais chez un
autre patient sans informer le pathologiste maxillo-facial buccal des emplacements
spécifiques des deux biopsies ou des raisons du diagnostic différentiel qui a conduit
à leur réalisation.
Les deux rapports pathologiques indiquaient la description histologique suivante :
muqueuse épithéliale orale kératinisée ou muqueuse épithéliale orale non
kératinisée. La question logique ici est la suivante :

– Le patient souffre-t-il d'une maladie ?


– Pourquoi le pathologiste n'a-t-il pas rédigé de conclusion pour la biopsie du patient ?

La raison est simple : chez l'homme, l'épithélium de la muqueuse qui tapisse la surface
interne des joues est généralement non kératinisé dans des conditions normales.
Lorsque la kératinisation se produit, il y a une forte probabilité que nous rencontrions
une lésion potentiellement maligne, souvent indicative d'une leucoplasie.
De plus, l'épithélium du palais frontal est kératinisé, et lorsque la kératinisation est
perdue, nous devons suspecter des lésions pouvant atteindre la possibilité d'une
tumeur maligne.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 25

Dans les deux cas, l'absence de diagnostic final résulte d'un manque d'information
initiale sur la biopsie elle-même. Cette information, que le dentiste doit documenter
dans le rapport chirurgical accompagnant la biopsie, est cruciale.

(Conseil n° 20) : Il est impératif de se rappeler que si le terme « leucoplasie »


est un terme clinique, sa représentation histologique est plus précisément
décrite comme une muqueuse buccale exclusivement kératinisée, ce qui
s'applique à environ 95 % des cas. Les 5 % restants s'écartent de cette norme
et englobent le carcinome épidermoïde.

1.2.8 Pathologie macroscopique (examen macropathologique de l'échantillon)

L'examen macropathologique, également connu sous le nom d'examen de pathologie


macroscopique, fait référence à l'inspection visuelle et à la description des
caractéristiques macroscopiques d'un échantillon lors de l'évaluation pathologique. Il
s'agit d'un élément fondamental de la pathologie diagnostique qui implique l'examen de
l'échantillon à l'œil nu ou à l'aide d'outils grossissants. Cet examen fournit des
informations essentielles sur l'apparence macroscopique des états pathologiques, aidant
au diagnostic précis, au pronostic et à la planification du traitement de diverses maladies.
Processus d'examen de macropathologie :

1.
Réception et documentation des échantillons : À la réception d'un échantillon chirurgical ou
d'autopsie, les pathologistes documentent méticuleusement les informations cliniques pertinentes, y
compris les antécédents du patient, la source de l'échantillon et les procédures chirurgicales effectuées.
Un étiquetage et un enregistrement appropriés garantissent une corrélation précise entre les données
cliniques et les résultats macroscopiques (Fig. 1.9 : vérification de l'orientation de l'éprouvette).

2.
Examen externe : L'examen externe implique une évaluation de l'apparence
physique de l'échantillon, y compris la taille, le poids, la couleur, la forme et toute
anomalie externe. Cette étape est cruciale pour identifier les caractéristiques
macroscopiques qui peuvent indiquer une maladie, un traumatisme ou des
anomalies congénitales (Figs. 1.10 et 1.11 : mesures d'échantillons).

Fig. 1.9 Orientation de la biopsie à l'aide de sutures


26 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

chirurgicales Fig. 1.10


Mesure de l'échantillon

Fig. 1.11 Spécimen


poids
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 27

3. Dissection et exploration : Après l'examen externe, les pathologistes effectuent


une dissection systématique pour explorer les structures internes de l'échantillon.
Il s'agit de faire des incisions stratégiques pour révéler des changements
pathologiques et des anomalies à l'intérieur de l'échantillon (Fig. 1.12, 1.13, 1.14
et 1.15 : coupe d'échantillons).
4.
Échantillonnage de tissus pour l'histopathologie : Sur la base des résultats
macroscopiques, les pathologistes sélectionnent des échantillons de tissus représentatifs
pour l'examen histopathologique. Ces échantillons sont traités, intégrés dans la parafine,
sectionnés finement et colorés pour visualiser les structures cellulaires au microscope.
5.
Photographie macroscopique : Des photographies sont souvent prises lors de
l'examen macropathologique pour documenter l'apparence grossière des spécimens.
Ces images fournissent un enregistrement visuel des changements pathologiques et
peuvent être utiles à des fins éducatives, de recherche et de consultation.

Importance de l'examen de macropathologie :

1.
Diagnostic précis : L'examen macropathologique joue un rôle central dans
l'identification des anomalies et des lésions macroscopiques qui peuvent indiquer
des maladies ou des affections spécifiques. Il guide les analyses histopathologiques
ultérieures, conduisant à des diagnostics précis.
2.
Planification du traitement : Les résultats macroscopiques influencent les décisions de
traitement en fournissant des informations sur l'étendue de l'implication de la maladie et en
guidant les interventions chirurgicales, la radiothérapie ou d'autres traitements.
3.
Pronostic : Certaines caractéristiques macroscopiques peuvent offrir des
informations pronostiques, telles que la taille de la tumeur, l'étendue de l'invasion et
la présence de métastases. Ces facteurs ont un impact sur les résultats des patients et
guident les stratégies thérapeutiques.

Fig. 1.12 Pathologie macroscopique et coupe d'échantillons. En disséquant la lésion attachée à la


troisième molaire incluse, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une lésion kystique. Par la suite, l'examen
histologique a confirmé qu'il s'agissait d'un améloblastome unikystique
28 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Fig. 1.13 Pathologie macroscopique et coupe d'échantillons. Dans une autre lésion avec une
impression clinique et des caractéristiques radiographiques similaires, l'examen macroscopique a
révélé une masse solide plutôt qu'un aspect kystique, le diagnostic initial étant un myxome
odontogène

Fig. 1.14 Pathologie macroscopique et sectionnement d'échantillons. Révéler la structure kystique de la lésion

4.
Recherche et éducation : L'examen de la macropathologie contribue à la
recherche médicale en fournissant aux chercheurs des échantillons précieux pour
des études ultérieures. De plus, les images et les résultats macroscopiques sont
utilisés à des fins éducatives pour former les étudiants en médecine, les résidents et
d'autres professionnels de la santé.

(Conseil 21) : L'examen macropathologique constitue la base de la pathologie


diagnostique, permettant aux pathologistes de découvrir des indices
macroscopiques sur les processus pathologiques.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 29

Fig. 1.15 Pathologie macroscopique et coupe d'échantillons. Explorer la perte complète de la


structure osseuse maxillaire normale et la coloration différente de la zone sectionnée

Les observations macropathologiques fournissent des informations initiales importantes


sur la nature et les caractéristiques d'un échantillon. Ils aident à orienter d'autres
investigations, telles que la sélection des zones appropriées pour l'examen
microscopique, la direction des tests supplémentaires et l'interprétation
histopathologique ultérieure. Les résultats macroscopiques sont souvent documentés
dans le rapport pathologique afin de fournir une évaluation complète de l'échantillon [4].
Cet examen fait partie intégrante du flux de travail diagnostique, comblant le fossé
entre les présentations cliniques et les analyses microscopiques. Alors que la science
médicale continue de progresser, les connaissances acquises grâce à l'examen de la
macropathologie restent essentielles pour un diagnostic précis, des décisions de
traitement éclairées et une amélioration des soins aux patients.

1.2.9 Préparation histologique d'un échantillon

La préparation histologique est un processus crucial en pathologie ; S'il est effectué


par des mains expertes, la moitié du processus de diagnostic est déjà effectuée !
La préparation histologique d'un échantillon est un processus crucial en pathologie
qui consiste à transformer des échantillons de tissus en coupes minces et
transparentes adaptées à l'examen microscopique [9].

(Astuce 22) : L'objectif de la préparation histologique est de conserver


l'intégrité cellulaire et architecturale du tissu tout en permettant la
visualisation des structures cellulaires et des changements pathologiques.
30 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Le processus comporte généralement plusieurs étapes [18] :

1.
Tout d'abord, l'échantillon de tissu est fixé dans un fixateur approprié, tel que le
formol, afin de préserver ses composants cellulaires et d'empêcher la dégradation.
2.
Après la fixation, le tissu est déshydraté à l'aide d'une série de solutions
alcoolisées, qui éliminent l'eau du tissu tout en maintenant sa structure.
3.
Par la suite, le tissu est infiltré avec un agent nettoyant, tel que du xylène ou
d'autres solvants organiques, pour éliminer l'alcool et rendre le tissu transparent.
4. Ensuite, le tissu est incorporé dans un support de support, généralement de la
cire de paraffine, qui assure la stabilité pour la section.
5.
Les sections minces, généralement d'environ 4 à 5 micromètres d'épaisseur, sont
découpées à l'aide d'un microtome et transférées sur des lames de verre.
6. Les sections sont ensuite colorées à l'aide de colorants ou de colorants
spécifiques, tels que la coloration conventionnelle hématoxyline et l'éosine
(H&E), pour mettre en évidence différents composants tissulaires.
7. Après la coloration, des lamelles sont appliquées sur les sections à l'aide d'un
support de montage pour protéger les lames et permettre un examen au microscope.

(Astuce 23) : Les lames histologiques préparées permettent aux pathologistes d'étudier
la morphologie cellulaire, d'identifier les changements pathologiques et de poser des
diagnostics précis, ce qui facilite la prise en charge des patients et les décisions de
traitement.

1.2.10 Résultats histologiques

Le but du paragraphe « Description histologique » est de fournir un compte rendu


complet et détaillé des résultats microscopiques observés par le pathologiste. Ces
informations aident à établir un diagnostic précis et guident les décisions de
traitement ultérieures. La description doit utiliser une terminologie précise et
normalisée, conforme aux systèmes de classification acceptés et à la nomenclature
spécifique à la pathologie ou à la maladie particulière évaluée.
L'inclusion de la description histologique dans le rapport pathologique permet au
clinicien référent d'acquérir une compréhension complète des caractéristiques des
tissus et permet une communication efficace entre le pathologiste et l'équipe de
soins.
Le paragraphe « Description histologique » comprend généralement les éléments
suivants :

1.
Détails cellulaires :
Cette section décrit les composants cellulaires observés dans l'échantillon de
tissu. Il peut s'agir d'informations sur les différents types de cellules présentes,
leur morphologie (taille, forme et apparence) et toute anomalie cellulaire
spécifique ou caractéristique notable (Fig. 1.16).
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 31

Fig. 1.16 Vue


histologique du kyste
radiculaire. Même cas
que celui illustré à la
Fig. 1.14

2.
Architecture tissulaire :
La description histologique englobe également la disposition et l'organisation
des cellules dans l'échantillon de tissu. Il fournit des détails sur l'architecture
tissulaire, tels que la présence de structures tissulaires normales, de formations
glandulaires, de vaisseaux sanguins, de stroma fibreux ou de toute perturbation
ou altération de l'architecture tissulaire.
3.
Coloration ou techniques spéciales :
Si des colorants spéciaux ou des techniques auxiliaires ont été utilisés au cours de l'examen
histologique, comme l'immunohistochimie (IHC) ou des colorants histochimiques spéciaux,
cette information peut être incluse dans la description. Il met en évidence tous les modèles ou
marqueurs de coloration spécifiques qui aident à l'identification ou à la caractérisation des
composants tissulaires (Fig. 1.17 : H&E contre IHC).

4.
Caractéristiques spécifiques ou anomalies :
La description histologique se concentre sur l'identification et la description de toute
caractéristique ou anomalie spécifique détectée dans l'échantillon de tissu. Cela peut inclure
des caractéristiques telles que l'inflammation, la nécrose, la métaplasie, la dysplasie, l'atypie
cellulaire, la présence de cellules tumorales ou d'autres signes histopathologiques.

5.
Nivellement ou échelonnement (le cas échéant) :
Si elle est pertinente pour l'affection ou la lésion spécifique évaluée, la
description histologique peut inclure des informations sur le grade ou le stade de
la maladie. Cela s'applique particulièrement dans les cas de tumeurs malignes ou
de certaines affections pathologiques avec des systèmes de classification ou de
stadification établis (Fig. 1.18 : Classification histologique du CSC).
32 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

un b

Fig. 1.17 Coloration H&E de routine, coloration IHC. (a) Coloration H&E de routine (à gauche).
(b) Même coupe histologique avec coloration IHC CD20 pour montrer les lymphocytes B (à
droite)

Fig. 1.18 Classification histologique du CSC. Trois cas de carcinome épidermoïde, de gauche à
droite : bien, modéré et peu différencié

En résumé, la description histologique, partie du rapport pathologique, mentionne


les constatations et les observations histologiques sur lesquelles se fonde le
diagnostic final.

(Astuce 24) : La description histologique reçoit souvent une attention insuffisante


dans le rapport histopathologique, une facette souvent négligée. Les médecins se
hâtent souvent d'arriver à une conclusion, sans tenir compte de la richesse des
connaissances précieuses contenues dans la description histologique. Il est
impératif de reconnaître que cette description présente des avantages substantiels
pour l'efficacité du traitement et le suivi continu du patient.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 33

1.2.10.1 Quelle est l'importance de la description


histologique dans le rapport pathologique ?
La description histologique d'un rapport pathologique joue un rôle essentiel en
fournissant des informations détaillées sur les caractéristiques microscopiques de
l'échantillon de tissu. Il revêt une importance considérable pour plusieurs raisons :

1.
Diagnostic précis :
La description histologique permet au pathologiste d'identifier et de décrire les
caractéristiques cellulaires et tissulaires spécifiques présentes dans l'échantillon de
biopsie. Ces informations sont cruciales pour arriver à un diagnostic précis. En
examinant la composition cellulaire, l'architecture tissulaire et toute anomalie ou
caractéristique spécifique, le pathologiste peut différencier les différents processus
pathologiques, distinguant les affections bénignes des affections malignes, et
identifier des modèles ou des sous-types histopathologiques spécifiques.
2.
Planification du traitement :
La description histologique fournit des informations essentielles pour la planification
du traitement. Il aide à guider le choix des interventions thérapeutiques appropriées,
telles que la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie ou les thérapies ciblées. Par
exemple, la présence de biomarqueurs spécifiques ou de caractéristiques cellulaires
identifiées par l'examen histologique peut déterminer la pertinence des thérapies
ciblées ou influencer le choix des marges chirurgicales.
3.
Implications pronostiques :
Les caractéristiques histologiques observées dans l'échantillon de biopsie ont
souvent une signification pronostique. Certaines caractéristiques cellulaires ou
tissulaires peuvent prédire le comportement, l'agressivité ou le potentiel de récidive
d'une maladie. La description histologique aide à déterminer le pronostic et les
résultats potentiels pour le patient, ce qui influence les décisions concernant le suivi
à long terme, la surveillance ou les modalités de traitement supplémentaires.
4.
Fins de recherche et d'enseignement :
La description histologique contribue à la recherche scientifique et aux études
universitaires. Il fournit un enregistrement détaillé des caractéristiques tissulaires et des
anomalies observées, ce qui aide à la compréhension des processus pathologiques, au
développement de nouvelles modalités de traitement et à l'avancement des connaissances
médicales. Les descriptions histologiques constituent une ressource précieuse pour les
références futures et les analyses comparatives.

5.
Communication entre les prestataires de soins de santé :
La description histologique sert de moyen de communication entre le
pathologiste et le clinicien référent ou l'équipe de soins. Il assure un échange
d'informations clair et précis sur les résultats microscopiques, facilitant la prise
de décision collaborative et une prise en charge optimale des patients.
6.
Implications médico-légales :
La description histologique joue un rôle important dans les contextes juridiques
et assurantiels. Une documentation précise et complète des caractéristiques
microscopiques fournit des preuves et étaye les procédures médico-légales, y
compris les réclamations d'assurance, les évaluations d'invalidité ou les litiges.
34 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Dans l'ensemble, la description histologique d'un rapport pathologique est de la plus


haute importance car elle permet un diagnostic précis, guide les décisions de
traitement, influence le pronostic, soutient la recherche et facilite une
communication efficace entre les prestataires de soins de santé. Il s'agit d'un élément
crucial du rapport pathologique qui fournit des informations essentielles pour les
soins aux patients et contribue aux avancées dans le domaine de la pathologie.

1.2.10.2 Exemples de description histologique Importance


Il existe de nombreux exemples de l'importance de la description histologique.
J'en mentionnerai quelques-uns et vous en trouverez plus à leur sujet dans les
prochaines pages de ce livre.

1.
Lorsque le diagnostic est un kératocyste odontogène, la description histologique
peut mentionner la présence de kystes filles ou d' une séparation épithéliale, deux
éléments indiquant que ce cas particulier présente une forte probabilité de récidive
et nécessite un suivi plus long (Fig. 1.19 : Caractéristiques histologiques OKC).
2.
Lorsque le diagnostic est un carcinome épidermoïde, il est très important, compte tenu de
la particularité anatomique de la cavité buccale, de connaître le type d'invasion des cellules
maléfaudeuses, qu'il s'agisse de pénétration ou de poussée. Cette information aide le
chirurgien à estimer les limites de son incision chirurgicale et cette information est consignée
dans la description histologique (Fig. 1.20 : schémas d'invasion dans le SCC).
3.
Lorsque le diagnostic est un granulome périapical, le fait de noter la présence de
cellules épithéliales, de restes de Malassez, ou de restes de la gaine épithéliale de
Hertwig donne au médecin l'idée qu'il s'agit d'un traitement endodontique réussi en
termes de traitement endodontique, mais qu'il n'en reste pas moins récurrent (Fig.
1.21 : restes de Malassez).
4.
Lorsque le diagnostic est un kyste dentifère), une attention particulière doit être
portée à ce qui suit : Signaler la présence ou l'absence de transformation des
cellules épithéliales vers l'améloblastome. Environ 17 % des cas d'améloblastome
résultent d'une transformation néoplasique de l'épithélium du kyste dentifère.

Mentionnez la présence ou l'absence de cellules de la muqueuse dans la


muqueuse épithéliale du kyste. Ces cellules sont l'une des principales suspectes
dans la transformation du kyste dentérogène en carcinome muco-épidermoïde
central (à ses débuts, le carcinome muco-épidermoïde central ressemble
radiographiquement à un kyste dentifère) [19] (Fig. 1.22 : Présence de kyste
dentifère et absence de cellules sécrétant du mucus).

(Astuce 25) : Lorsque le diagnostic est un améloblastome kystique, il est nécessaire de


connaître la forme et l'emplacement des cellules néoplasiques, qu'elles soient murales,
lumineuses ou intraluminales (Fig. 1.23 : Cas d'améloblastome).
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 35

un b c

Fig. 1.19 Caractéristiques histologiques des kératocystes odontogènes. Les deux cas sont OKC.
(a) (cas 1) : Sans séparation épithéliale. (b) (cas 2) : Avec séparation épithéliale, ce qui augmente
la probabilité de récidive. (c) (cas 2) : Le kyste fille augmente également la probabilité de récidive

un b

Fig. 1.20 Profils histologiques de l'invasion du CCS. Les deux affaires sont de la CSC. (a) Le
modèle d'invasion est le bushing. (b) : Le schéma d'invasion est pénétrant, ce qui augmente la
probabilité de récurrence

1.2.11 Comment lire le rapport d'histopathologie ?

Ou en d'autres termes : Que dois-je (en tant que pathologiste maxillo-facial buccal)
écrire dans un rapport pathologique d'une biopsie ?
Lors de la préparation d'un rapport pathologique pour une biopsie, celui-ci doit
fournir des informations complètes sur les résultats histopathologiques et le
diagnostic basé sur l'examen de l'échantillon de biopsie. Le rapport de biopsie
pathologique, tout comme le rapport chirurgical ne se limite pas à une forme
spécifique, mais sous quelque forme que ce soit, il doit contenir les paragraphes
suivants :
36 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Fig. 1.21 Cas de granulome périapical. A gauche présence des silences de Malassez, à droite :
absence de restes de Malassez

Fig. 1.22 Cas de kyste dentifère. À gauche : présence de restes de cellules muqueuses ; À droite :
absence de cellules muqueuses

1.2.11.1 Renseignements pour le patient


Commencez le rapport en indiquant les informations d'identification du patient, y
compris son nom complet, son âge, son sexe et tout dossier médical ou numéro
d'identification pertinent. Indiquez également la date de l'intervention et le numéro
d'enregistrement du spécimen ou l'identificateur unique.

1.2.11.2 Description de l'échantillon (pathologie macroscopique)


Fournir une description détaillée de l'échantillon de biopsie, y compris sa taille, son
poids, sa couleur, sa forme et toute caractéristique macroscopique notable observée
lors de l'examen macroscopique. Incluez des renseignements sur la soumission de
plusieurs échantillons, le cas échéant.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 37

Fig. 1.23 Cas d'améloblastome

Si la biopsie est étiquetée avec des sutures, il est préférable de la documenter avec
des photographies et de faire passer les sections à travers elle, car cela aide à
identifier les marges claires des marges affectées.
Certains aspects clés qui sont généralement observés et documentés lors de
l'observation de la macropathologie comprennent :

1.
Taille : Les dimensions de l'échantillon sont notées, y compris la longueur, la
largeur et l'épaisseur. Ces mesures fournissent des informations quantitatives
importantes sur la taille des lésions ou des anomalies.
2.
Forme : La forme générale de l'échantillon, ainsi que les irrégularités ou les
configurations distinctives, sont décrites. Par exemple, une masse ou une tumeur
peut avoir une forme sphérique, irrégulière ou lobulée.
3.
Couleur : La couleur de l'échantillon est évaluée et décrite. Cela inclut de noter
toute zone de décoloration, de pigmentation ou de variation de couleur par rapport
aux tissus environnants.
4.
Consistance et texture : La consistance et la texture de l'échantillon sont évaluées.
Par exemple, une lésion ou une tumeur peut être décrite comme ferme, molle,
kystique, nécrotique ou fibreuse.
5.
Caractéristiques de surface : La surface de l'échantillon est examinée à la recherche de
caractéristiques notables telles qu'une ulcération, une hémorragie, une érosion ou une nécrose. La
présence de nodules, de polypes ou d'autres anomalies de surface est également documentée.

6.
Marges : Les marges de l'échantillon sont évaluées pour déterminer si elles sont
bien définies ou infiltrantes. Cette observation est particulièrement importante pour
évaluer l'étendue des tumeurs ou des lésions et leur potentiel d'invasion locale.
7.
Tissus environnants : La relation de l'échantillon avec les tissus et structures
adjacents est prise en compte. Toute infiltration, adhérence ou implication des tissus
environnants est notée.
De plus, la description grossière de l'échantillon comprend :
38 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

8. Si la biopsie est incisionnelle ou excisionnelle (selon le rapport chirurgical).


9. L'emplacement de la biopsie (d'après le rapport chirurgical).
10. Son poids et ses dimensions exacts.
11. Son observation macroscopique lors de la coupe, telle que :
– Sensation métallique lors de l'épilation : des lésions comme un fibrome ossifiant
peuvent donner cette impression lors de l'examen macropathologique.
– Tous nodules ou structures kystiques : les lésions kystiques avec nodules
ont une plus grande possibilité d'avoir soit un processus inflammatoire aigu,
soit une transformation néoplasique.
– Centre nécrotique : les tumeurs malignes agressives à croissance rapide ont
plus de probabilité ce phénomène et il est crucial de le documenter.

(Conseil 26) : L'étude experte de la macro-pathologie est la première étape vers une
Diagnostic.

1.2.11.3 Résultats histopathologiques


Décrire les résultats microscopiques basés sur l'examen de l'échantillon de biopsie.
Incluez des détails tels que le type et les caractéristiques des cellules observées,
l'architecture du tissu, la présence d'une inflammation ou d'une nécrose et toute
autre caractéristique significative observée. Utilisez une terminologie et un langage
descriptif appropriés pour transmettre avec précision les résultats.

1.2.11.4 Diagnostic
Fournir le diagnostic histopathologique final sur la base des résultats observés. Utilisez une
terminologie diagnostique et des systèmes de classification standardisés, tels que la classification
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les tumeurs ou d'autres systèmes de
classification pertinents spécifiques au type de biopsie effectuée. Énoncez clairement le diagnostic,
en précisant s'il est bénin, malin ou indicatif d'une maladie ou d'une affection spécifique.

1.2.11.5 Nivellement ou stadification (le cas échéant)


S'il s'agit de l'affection ou de la lésion diagnostiquée, fournissez des renseignements
sur le grade ou le stade de la maladie. Les systèmes de classement et de stadification
peuvent varier en fonction de la condition spécifique, alors reportez-vous aux
directives ou aux protocoles établis pour une classification précise.

1.2.11.6 Essais auxiliaires (s'ils sont effectués)


Si des tests supplémentaires ou des études auxiliaires ont été effectués sur
l'échantillon de biopsie, tels que des colorants spéciaux, une immunohistochimie ou
des tests moléculaires, incluez les résultats et leurs implications pour le diagnostic
ou le pronostic. Ces informations permettent une évaluation complète de
l'échantillon et peuvent aider à prendre d'autres décisions de traitement.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 39

1.2.11.7 Corrélation clinique


Discutez de la corrélation entre les résultats histopathologiques et les antécédents
cliniques du patient, y compris les observations cliniques pertinentes, les résultats
radiographiques ou les traitements antérieurs. Commentez la pertinence des résultats
dans le contexte de l'état général du patient et toute implication potentielle pour la
prise en charge ou le pronostic.

1.2.11.8 Recommandations ou mesures supplémentaires


Fournir des recommandations ou des suggestions supplémentaires basées sur le
diagnostic histopathologique. Il peut s'agir de recommandations pour des investigations
plus approfondies, un suivi ou des considérations spécifiques en matière de traitement.

1.2.11.9 Renseignements et signature du pathologiste


Indiquez le nom, le titre professionnel et les coordonnées du pathologiste qui a
effectué l'examen et préparé le rapport. Le rapport doit être signé et daté pour
authentifier les informations fournies.
N'oubliez pas que le rapport pathologique sert de document essentiel qui
communique les résultats et le diagnostic au clinicien référent. Il doit être clair et
concis et fournir toutes les informations nécessaires à la prise en charge appropriée
du patient et à la planification du traitement.

(Conseil n° 27) : Chaque mot du rapport histologique est crucial et doit être lu
attentivement. Chaque déclaration sert de communication vitale entre les
médecins, le tout dans l'intérêt des soins aux patients.

1.2.12 Comment lire le résultat final d'un rapport pathologique ?

La lecture et l'interprétation d'un rapport pathologique nécessitent une attention


particulière aux informations fournies. Voici quelques étapes pour vous guider dans
la lecture et la compréhension du résultat final d'un rapport pathologique :

1.
Examinez les informations sur le patient :
Commencez par confirmer que les informations d'identification du patient, telles que
le nom, l'âge et le numéro de dossier médical, correspondent à la personne évaluée.
Assurez-vous que le rapport correspond au bon patient et au bon échantillon.
2.
Lisez attentivement la description histologique :
Bien qu'elle soit loin d'être une lecture agréable pour les médecins généralistes,
l'importance de lire cette section a été mentionnée précédemment.
3.
Comprendre le diagnostic :
Identifiez le diagnostic final énoncé dans le rapport. Il peut être mentionné dans la
section « Diagnostic », « Interprétation » ou « Conclusion ». Faites attention à la
terminologie spécifique utilisée pour décrire l'affection ou la maladie. S'il y a des
abréviations ou des termes inconnus, consultez le pathologiste ou reportez-vous aux
références médicales pertinentes pour obtenir des éclaircissements.
40 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

4. Évaluez la signification du diagnostic :


Considérez les implications du diagnostic. Déterminer si l'affection identifiée est
bénigne (non cancéreuse) ou maligne (cancéreuse). Comprendre la nature de la
maladie, sa progression potentielle et les risques associés ou les facteurs
pronostiques mentionnés dans le rapport.
5.
Notez le classement ou l'échelonnement (le cas échéant) :
Si le rapport comprend des informations sur la notation ou la mise en scène, comprenez la
note ou l'étape attribuée. La classification histologique fait référence à l'évaluation des
caractéristiques cellulaires pour déterminer l'agressivité ou la différenciation d'une tumeur.
La stadification se rapporte à l'étendue et à la propagation d'un processus cancéreux. Les
systèmes de classement et de mise en scène varient en fonction de la condition spécifique,
alors familiarisez-vous avec les critères de classification pertinents.

6.
Tenez compte des informations supplémentaires :
Le rapport peut fournir des informations supplémentaires au-delà du diagnostic.
Recherchez des détails sur des caractéristiques histologiques spécifiques, telles que
la morphologie cellulaire, l'architecture des tissus ou la présence de marqueurs ou
d'anomalies spécifiques. Ces informations peuvent fournir des informations sur le
comportement de la maladie, les options de traitement ou le pronostic.
7.
Examinez les commentaires ou les recommandations :
Vérifiez si le rapport comprend des commentaires ou des recommandations du
pathologiste. Ces commentaires peuvent suggérer des investigations plus approfondies, des
tests supplémentaires ou des considérations de prise en charge spécifiques basées sur les
résultats histologiques. Tenez compte de ces recommandations en tenant compte de la
présentation clinique du patient et d'autres facteurs pertinents.

8.
Demandez l'avis d'un expert si nécessaire :
Si vous rencontrez des difficultés dans l'interprétation du rapport ou si vous avez
besoin de précisions supplémentaires, consultez le pathologiste qui a préparé le
rapport ou demandez l'avis d'autres professionnels de la santé participant aux
soins du patient. Ils peuvent fournir des informations et des explications
précieuses adaptées au cas particulier.
N'oubliez pas que l'interprétation d'un rapport pathologique nécessite l'intégration des
résultats histopathologiques avec les antécédents cliniques du patient, les résultats
radiographiques et d'autres résultats de tests diagnostiques. Il est important d'aborder le
rapport de manière compréhensive et de tenir compte de toutes les informations disponibles
pour prendre des décisions éclairées concernant la prise en charge et le traitement des patients.
Le résultat final réside dans la démarcation entre le rapport de pathologie buccale et
maxillo-faciale et le rapport de pathologie générale globale. Dans les pages qui suivent,
je fournirai plusieurs exemples illustratifs pour élucider cette différenciation.

1.2.12.1 Résultat final : premier exemple

Résultat final : Premier exemple (améloblastome)


L'améloblastome est la tumeur la plus fréquente parmi les tumeurs odontogènes, et
il ressemble à la radiographie de nombreuses lésions et tumeurs dans les mâchoires
[20].
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 41

Il peut ressembler à l'aspect radiographique (caractéristiques radiologiques), par


exemple, d' un kyste dentifère, d'un kyste primordial, d'un kératocyste odontogène
ou d'un myxome odontogène, etc.
C'est une tumeur agressive et a tendance à récidiver, mais ce n'est pas le seul
problème pour cette tumeur !

(Astuce 28) : L'améloblastome n'est pas une maladie unique. Si le rapport


pathologique ne donne qu'un seul mot – améloblastome », il indique que le
chirurgien maxillo-facial buccal est confronté à un défi important dans la
planification de l'intervention chirurgicale.

Les questions suivantes resteront sans réponse avec un résultat aussi pathologique
de la biopsie incisionnelle d'un améloblastome (Figs. 1.24 et 1.25 : le rapport
pathologique final) :

– Quelle doit être la distance des marges chirurgicales pour éviter les récidives ?
– Quel est le meilleur plan de traitement ?

Pour confirmer, un rapport pathologique de biopsie qui ne détermine pas le schéma exact
de l'améloblastome dans son résultat final est un rapport fatigant pour le chirurgien et
très fatigant plus tard pour le patient, à moins qu'il ne s'agisse d'un rapport de biopsie
incisionnelle et non d'excision, ou que l'investigation ait été faite par un non-expert !
Les profils histologiques de l'améloblastome sont les suivants :

1.
Améloblastome unikystique.
2.
Améloblastome folliculaire.
3.
Améloblastome plexiforme.
Les trois types mentionnés ci-dessus sont quelques-uns de ses modèles bénins, et
la distance de marge de sécurité varie entre eux [20].
4.
Carcinome améloblastique.
5.
Améloblastome malin (métastases).

Les deux derniers modèles sont les modèles non bénins et leur traitement est
totalement différent des modèles bénins [21].

(Astuce 29) : Pour tout cela, un rapport pathologique d'améloblastome sans


déterminer le type exact n'est pas accepté.

Nous continuerons à expliquer en détail l'améloblastome plus tard lorsque nous


arriverons au Chap. 4 de ce livre.
42 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

Fig. 1.24 Première page du rapport pathologique d'un cas d'améloblastome. Malheureusement, le
patient lui-même est un dentiste de 23 ans !
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 43

Fig. 1.25 Deuxième page du même rapport pathologique de la Fig. 1.24. Il montre le sous-type
exact d'améloblastome
44 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

1.2.12.2 Résultat final : deuxième exemple

Résultat final : deuxième exemple (chondrosarcome)


Les mâchoires sont des os uniques dans le squelette à plusieurs égards ; Le chondrome
en est un exemple percutant. Le chondrome, ainsi que le chondrosarcome et ses
sous-types (bas et haut grade), peuvent affecter le squelette humain.
Cependant, dans les mâchoires, seul un chondrosarôme de bas grade se développe ;
C'est un résultat maîtrisé par le pathologiste buccal et maxillo-facial.
Le chondrosarcome est une tumeur maligne rare qui provient du tissu cartilagineux. Bien qu'il se
produise le plus souvent dans les os longs et le bassin, il peut également se manifester dans les
mâchoires, bien que les chondrosarcomes de la mâchoire soient considérés comme extrêmement rares.
Ces tumeurs sont généralement présentes chez les adultes et ont tendance à affecter la mandibule plus
fréquemment que le maxillaire. Les chondrosarcomes de la mâchoire présentent souvent une croissance
lente et peuvent rester asymptomatiques jusqu'à ce qu'ils atteignent une taille considérable.

Les signes cliniques peuvent inclure un gonflement du visage, des douleurs, des dents mobiles et
une difficulté à ouvrir la bouche. Radiographiquement, les chondrosarcomes de la mâchoire
apparaissent comme des lésions radiotransparentes bien définies ou des lésions mixtes
radiotransparentes-radio-opaques avec des bords irréguliers. Histologiquement, les
chondrosarcomes sont caractérisés par la prolifération de cellules malignes formant le cartilage
avec divers degrés d'atypie cellulaire et de production de matrice. La résection chirurgicale avec
des marges adéquates est la principale modalité de traitement, et une radiothérapie adjuvante
peut être envisagée dans les cas de tumeurs de haut grade ou de résection incomplète.

En raison de la nature localement agressive et du potentiel de métastases, un suivi à


long terme est essentiel pour surveiller la récidive ou la propagation à distance. Le
pronostic des chondrosarcomes de la mâchoire dépend de facteurs tels que le grade
de la tumeur, l'étendue de l'invasion et la présence de métastases.
Une approche multidisciplinaire impliquant des chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux,
des pathologues et des oncologues est cruciale pour une prise en charge optimale et des
résultats pour les patients dans les cas de chondrosarcome de la mâchoire [21].

(Astuce 30) : Le chondrosarôme de bas grade est rare dans les mâchoires,
mais le chondrome est beaucoup moins fréquent !

1.2.12.3 Résultat final : troisième exemple

Résultat final : troisième exemple (fibrome ossifiant)


Parmi les choses que les mâchoires et leurs lésions sont uniques, il y a la présence
d'une tumeur ossifiante qui est sous-typée de plusieurs façons.

1.
Fibrome ossifiant (conventionnel ou non spécifié).
2.
Les variantes juvéniles.
3.
Fibrome ossifiant variante trabéculaire.
4.
Fibrome psammomatoïde ossifiant.
1.2 Guides d'introduction aux biopsies buccales 45

Le fibrome ossifiant est une tumeur fibro-osseuse bénigne qui peut survenir dans les
mâchoires. Il affecte principalement la mandibule, bien qu'il puisse également être trouvé dans
le maxillaire. Le fibrome ossifiant se caractérise par le remplacement de l'os normal par du
tissu fibreux et la formation de trabécules osseuses immatures. Cette tumeur se présente
généralement chez les jeunes adultes, avec une légère prédilection pour les femmes.
Cliniquement, les patients peuvent ressentir une asymétrie faciale, un gonflement, une douleur ou
un déplacement des dents. D'un point de vue radiographique, les fibromes ossifiants se présentent
sous la forme de lésions bien définies, radiolumineuses ou mixtes radiotransparentes-radio-opaques
avec une quantité variable de calcifications ou d'opacités. Histologiquement, ils sont composés d'un
stroma fibreux contenant des îlots ou des trabécules d'os tissés. Les fibromes ossifiants peuvent être
classés comme centraux ou périphériques, en fonction de leur emplacement dans les mâchoires [8].

Le traitement implique généralement une excision chirurgicale avec ablation complète


de la tumeur. Les taux de récidive des fibromes ossifiants sont généralement faibles,
mais un suivi à long terme est recommandé pour surveiller tout signe de récidive. Dans
l'ensemble, le fibrome ossifiant est une tumeur relativement rare des mâchoires qui
nécessite un diagnostic et une prise en charge appropriés pour des soins optimaux aux
patients [21].

(Conseil 31) : Les variantes juvéniles sont différentes par le pronostic et le


traitement du schéma traditionnel, pour cela un résultat non spécifique dans le
rapport pathologique est un résultat incomplet et inutile dans la plupart du temps.

1.2.12.4 Résultat final : le quatrième exemple

Résultat final : le quatrième exemple est celui des kystes odontogènes


Il est bien connu que les vrais kystes, qui sont les lésions les plus courantes dans les
mâchoires, sont classés en kystes odontogènes et kystes non odontogènes.
Les kystes odontogènes sont classés comme des kystes développementaux et
inflammatoires, qui varient avec la probabilité de récidive, et donc la période de
suivi et parfois le traitement.
Les kystes développementaux ont une capacité potentielle de transformation
néoplasique en une tumeur bénigne ou maligne, alors qu'il n'y a pas un seul cas
rapporté de ce phénomène dans les kystes odontogènes inflammatoires [21].

(Astuce 32) : Par conséquent, lors du diagnostic final, il est essentiel d'attirer l'attention sur
la spécification du type exact de kyste résultant d'un kyste de la mâchoire. Le simple fait de
le catégoriser comme un « kyste de la mâchoire » n'est ni acceptable ni utile.

Le pire résultat est celui qui ne fait pas la distinction entre un kyste inflammatoire et
un kyste enflammé.
Pour résumer :

(Conseil 33) : Le résultat final est l'objectif principal de l'étude pathologique,


et il doit être aussi clair et précis que possible.
46 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

1.2.13 Comment tirer parti des recommandations Section

C'est le sommet de la pyramide au profit d'un dentiste qui traite le patient et du


pathologiste buccal maxillo-facial.
Le patient pense, craint le pire, et cherchera un mot pour l'affoler face à des termes
médicaux intimidants (ganglion, épaisseur, invasion de phagocytes, etc.). La section
« Recommandations » d'un rapport de pathologie maxillo-faciale buccale fournit
des orientations et des suggestions concernant la prise en charge et le suivi du
patient sur la base des résultats histopathologiques. Ces recommandations sont
généralement formulées par le pathologiste et servent à aider le clinicien référent à
déterminer le plan d'action approprié. Les recommandations spécifiques peuvent
varier selon la nature de la lésion ou de l'affection identifiée dans le rapport. Voici
quelques types courants de recommandations qui peuvent être incluses :

1.
Recommandations de traitement :
Il peut s'agir de proposer des modalités de traitement spécifiques ou des interventions
basées sur le diagnostic histopathologique. Par exemple, les recommandations
pourraient inclure l'excision chirurgicale, la radiothérapie, la chimiothérapie ou
l'orientation vers un spécialiste pour une prise en charge plus approfondie.
2.
Suivi et surveillance :
Le pathologiste peut fournir des lignes directrices pour les visites de suivi ou la
surveillance en fonction du diagnostic spécifique. Il peut s'agir de
recommandations pour des examens cliniques réguliers, des évaluations
radiographiques ou des tests de laboratoire spécifiques pour évaluer la réponse
au traitement ou détecter tout signe de récidive ou de progression.
3.
Enquêtes complémentaires :
Dans certains cas, le rapport peut recommander des investigations complémentaires afin d'obtenir des
informations supplémentaires ou de confirmer le diagnostic. Cela pourrait impliquer des études d'imagerie
supplémentaires, des tests de laboratoire ou une référence pour des tests génétiques ou moléculaires.

4.
Orientation vers d'autres spécialistes :
Si le rapport de pathologie suggère la nécessité de soins spécialisés ou
l'intervention d'autres professionnels de la santé, tels qu'un oncologue, un
chirurgien buccal et maxillo-facial ou un parodontiste, le rapport peut inclure
une recommandation d'orientation vers le spécialiste approprié.
5.
Éducation du patient :
Les recommandations peuvent également inclure des conseils pour l'éducation et
le conseil des patients. Il peut s'agir de fournir des informations sur la maladie,
ses implications, les options de traitement, les risques et les avantages potentiels,
ainsi que les modifications du mode de vie ou les pratiques d'auto-soins qui
peuvent être bénéfiques.
Il est important de noter que les recommandations fournies dans le rapport de
pathologie buccale sont destinées à servir de lignes directrices générales, et que le
plan de traitement final doit être adapté aux besoins et aux circonstances spécifiques
de chaque patient. Le clinicien référent doit tenir compte de ces recommandations
en conjonction avec son propre jugement clinique et son expertise afin d'élaborer un
plan de prise en charge approprié pour
Références 47

Fig. 1.26 Deux cas de kératocyste odontogène. Le premier (supérieur) a été traité d'une certaine
manière ; La seconde (en bas) a souffert de quatre récidives et s'est terminée par une ectomie
semi-mandibulaire !
le patient. Une communication et une collaboration régulières entre le pathologiste
maxillo-facial buccal et le clinicien sont essentielles pour assurer une prise en
charge optimale des patients. Pour terminer ce chapitre de ce livre, veuillez
examiner ces deux cas ; il est très différent entre ces deux spécimens bien qu'ils
aient le même diagnostic final identique (Fig. 1.26).
La seule différence entre chacun d'eux est le temps de l'intervention chirurgicale et
la catastrophe est évidente !

Références
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2. Kumar V., Abbas A.K., Aster J.C., Deyrup A.T. Robbins & Kumar Basic Pathology, E-book :
Robbins & Kumar Basic Pathology, E-book. Elsevier Health Sciences ; 2022.
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sous-spécialité de pathologie : contexte historique et préparation du terrain. Acad Pathol. 2022; 9(1):100030.
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influence-t-il la mortalité par cancer de la cavité buccale ? Une analyse de base de données
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48 1 Biopsies buccales maxillo-faciales

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de tendances. Chem Biol Lett. 2023 ; 10(1):451.
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systématique et une méta-analyse de 1996 à 2022. BMC Santé bucco-dentaire. 2023; 23(1):1–15.
8. Regezi JA, Sciubba J, Jordan RC. Pathologie buccale : corrélations pathologiques cliniques.
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10. Schmidt RL, Hall BJ, Wilson AR, Layfield LJ. Une revue systématique et une méta-analyse
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18. Bancroft JD, Gamble M. Théorie et pratique des techniques histologiques. Elsevier Health
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20. Cawson RA, Odell EW. L'essentiel de Cawson en pathologie buccale et en médecine buccale
E-book : édition bilingue arabe. Elsevier Health Sciences ; 2014.
21. El-Naggar AK, Chan JKC, Grandis JR, Takata T, Slootweg PJ. Classification OMS des
tumeurs de la tête et du cou : Centre international de recherche sur le cancer ; 2017.
2
2.1 Algorisme général
Lésions intra-osseuses

La création d'un algorithme scientifique complet pour le diagnostic des lésions intra-osseuses de
la mâchoire nécessite une approche détaillée et structurée. Un tel algorithme impliquerait
plusieurs étapes, prenant en compte différents aspects de l'évaluation du patient, de l'analyse
radiographique, de l'examen clinique et des investigations auxiliaires.
Vous trouverez ci-dessous un algorithme scientifique pour le diagnostic des lésions intra-osseuses de
la mâchoire : Algorithme scientifique pour le diagnostic des lésions intra-osseuses de la mâchoire :

Étape 1 : Obtenir les antécédents complets du patient

1. Recueillez des antécédents médicaux et dentaires détaillés, y compris les problèmes de


santé antérieurs, les médicaments et les habitudes (tabagisme, consommation d'alcool, etc.).
2.
Identifiez tout antécédent de traumatisme, de douleur localisée à la mâchoire,
d'enflure ou d'autres symptômes pertinents.

Étape 2 : Examen clinique

1. Effectuez un examen extra-oral et intrabuccal approfondi pour évaluer la présence


de masses palpables, d'une asymétrie faciale ou d'une anomalie des tissus mous.
2.
Vérifiez la sensibilité, l'érythème et la lymphadénopathie régionale.

Étape 3 : Analyse radiographique

1. Examinez la radiographie panoramique et/ou la tomodensitométrie à faisceau conique


(CBCT) pour identifier la présence de lésions intra-osseuses de la mâchoire.
2.
Notez l'emplacement, la taille, les marges, la structure interne et la relation avec les
structures adjacentes de la lésion.

L'auteur(s), sous licence exclusive de Springer Nature Switzerland AG 2024 N. 49


Kochaji, Pathologie buccale clinique,
https://doi.org/10.1007/978-3-031-53755-4_2
50 2 Lésions intra-osseuses

Étape 4 : Catégoriser les caractéristiques radiographiques


Regroupez les lésions en fonction de leurs caractéristiques radiographiques [1] :

1.
Lésions radiotransparentes
(a) radiotransparente uniloculaire
(b) radiotransparente multiloculaire
2.
Lésions radio-opaques
3.
Lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques

Étape 5 : Diagnostic différentiel – Lésions radiotransparentes

1. Considérez les lésions radiotransparentes courantes :


(a) odontogènes (p. ex., kyste dentifère, kyste radiculaire, kératocyste
odontogène)
(b) Kystes nonodontogènes (par exemple, kyste du canal nasopalatin)
(c) Tumeurs bénignes (par exemple, améloblastome, granulome à cellules
géantes centrales, chérubinisme)
(d) Tumeurs malignes (par exemple, carcinome épidermoïde intra-osseux
primitif, tumeurs métastatiques)
2.
Recherchez les marges et les bordures (bordures bien définies, bordures mal définies) [2]

Étape 6 : Diagnostic différentiel – Lésions radio-opaques

1. Envisagez les lésions radio-opaques courantes :


(a) Tumeurs bénignes (par exemple, ostéome, ciment, ostéoblastome)
(b) Lésions réactives (par exemple, dysplasie cémentale périapicale,
ostéomyélite condensée)
(c) Lésions fibro-osseuses (par exemple, dysplasie fibreuse, fibrome ossifiant)
(d) Tumeurs malignes (par exemple, ostéosarcome)
2.
Recherchez les marges et les bordures (bordures bien définies, bordures mal définies) [2]

Étape 7 : Diagnostic différentiel – Lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques

1. Envisager les lésions mixtes courantes :


(a) (complexes et composés)
(b) cémento-ossifiants
(c) Tumeurs adénomatoïdes odontogènes
(d) Tumeurs odontogènes épithéliales calcifiantes (tumeurs de Pindborg)
2.
Recherchez les marges et les bordures (bordures bien définies, bordures mal définies) [2]

Étape 8 : Enquêtes auxiliaires

1. Si nécessaire, effectuez une aspiration à l'aiguille fine (pour confirmer les


lésions kystiques ou les relever) ou une biopsie incisionnelle pour un examen
histopathologique afin de confirmer le diagnostic différentiel initial.
2.1 Algorisme général 51

2. Envisager une imagerie supplémentaire, telle que l'IRM avec produit de


contraste, pour évaluer l'atteinte des tissus mous et l'étendue des lésions.

Étape 9 : Examen histopathologique


Évaluer l'échantillon de biopsie pour confirmer le diagnostic et déterminer la nature
et le comportement de la lésion.

Étape 10 : Diagnostic final et planification du traitement

1. Sur la base des résultats cliniques, radiographiques et histopathologiques,


parvenir à un diagnostic définitif.
2.
Planifiez le traitement approprié, qui peut impliquer une excision chirurgicale, une
thérapie endodontique ou d'autres interventions en fonction de la nature et de l'étendue
de la lésion.
Étape 11 : Suivi à long terme
Surveiller régulièrement le patient après le traitement pour évaluer la guérison, la
récidive ou toute complication potentielle (Figs. 2.1 et 2.2 : lésion radiotransparente
de la mandibule gauche).

(Astuce 1) : Conclusion : Cet algorithme scientifique fournit une approche


systématique pour diagnostiquer les lésions intra-osseuses de la mâchoire. Il
intègre l'anamnèse du patient, l'examen clinique, l'analyse radiographique et
l'examen histopathologique pour parvenir à un diagnostic précis. Un diagnostic
précoce et précis est essentiel pour le succès du traitement et l'amélioration des
résultats pour les patients dans la prise en charge des lésions intra-osseuses de la
mâchoire.

Fig. 2.1 Lésion radiotransparente dans le corps mandibulaire gauche provoquant un gonflement
clinique, attachée aux molaires primaires non vitales et contenant des prémolaires incluses
52 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.2 Vue macro et micro du cas illustré à la Fig. 2.1. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un kyste radiculaire

2.2 Diagnostic différentiel d'une lésion radiotransparente uniloculaire


dans les mâchoires (algorithme de la pensée logique)

2.2.1 Présentation

Les lésions radiotransparentes uniloculaires dans les mâchoires présentent un défi diagnostique
en raison de leurs étiologies diverses et de leurs apparences radiographiques qui se chevauchent.
Ce paragraphe clarifie un algorithme de pensée logique pour aider au diagnostic différentiel de
telles lésions. L'algorithme guide systématiquement les cliniciens à travers une série d'étapes
pour arriver au diagnostic le plus probable en fonction des résultats radiographiques, des
caractéristiques cliniques et des antécédents du patient. L'identification précise de ces lésions est
cruciale pour une prise en charge appropriée et de meilleurs résultats pour les patients [2].

Les lésions radiotransparentes uniloculaires dans les mâchoires sont fréquemment


rencontrées dans la pratique dentaire et maxillo-faciale. Ces lésions apparaissent
comme des zones radiotransparentes bien définies, monochambre (uniloculaires) sur
les radiographies, et leur identification est essentielle pour un diagnostic et une
planification de traitement appropriés [3].

2.2.2 Diagnostic différentiel supérieur de la


lésion radiotransparente uniloculaire
Lorsqu'il s'agit d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les mâchoires, le
diagnostic différentiel doit inclure diverses affections en fonction de leurs
caractéristiques radiographiques caractéristiques et de leur présentation clinique.
Voici quelques considérations importantes :
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les mâchoires... 53

2.2.2.1 Kyste radiculaire (kyste périapical)


C 'est le type le plus courant de kyste odontogène. Elle survient généralement à la suite
d'une inflammation pulpaire et d'une nécrose, et elle se présente sous la forme d'une
radioclarté uniloculaire bien définie avec une forme arrondie ou ovale à l'apex d'une dent
non vitale. Il est souvent associé à des antécédents de caries dentaires ou de traumatisme
[4].
2.2.2.2 Kyste dentifère (kyste folliculaire)
Les kystes dentifères se forment généralement autour de la couronne d'une dent non
éruptive ou incluse et se présentent sous la forme d'une radioclarté uniloculaire avec
une bordure bien définie. La lésion encapsule souvent la couronne de la dent et peut
provoquer un déplacement des structures adjacentes. L'examen radiographique peut
révéler une séparation nette entre le kyste et la couronne dentaire [4].

(Astuce 2) : Bien que le kyste dentifère soit par définition associé aux dents
incluses, certains cas peuvent ne présenter qu'une impaction partielle ; Dans ces
cas, l'image idéale de la capsulisation de la couronne peut ne pas être très claire.

2.2.2.3 Kératocyste odontogène


Officiellement connu sous le nom de tumeur odontogène kératokystique (KCOT) : Les KCOT sont des kystes
odontogènes localement agressifs qui peuvent se présenter sous la forme de lésions radiotransparentes
uniloculaires. Ils présentent souvent des bordures bien définies, mais ils peuvent aussi apparaître festonnés ou
irréguliers. Les KCOT ont un taux de récidive élevé et sont souvent associés à des dents incluses [4].

2.2.2.4 Améloblastome
L'améloblastome est une tumeur odontogène bénigne mais localement agressive. Il peut
se manifester sous la forme d'une lésion radiotransparente uniloculaire avec des bords bien
définis ou multiloculaires. L'apparence peut varier selon le sous-type (par exemple, solide
ou unikystique). L'examen histopathologique est crucial pour un diagnostic définitif [4].

2.2.2.5 Granulome à cellules géantes centrales


Cette lésion intra-osseuse bénigne se présente généralement sous la forme d'une radioclarté
uniloculaire bien définie, souvent dans la région antérieure des mâchoires. Il peut présenter
des septa- tions internes ou des trabécules. Les granulomes à cellules géantes centrales sont
souvent associés à l'expansion et peuvent être localement agressifs [4].

2.2.2.6 Kyste osseux anévrismal


Les kystes osseux anévrismaux sont des lésions vasculaires bénignes qui peuvent se présenter sous
la forme de lésions radiotransparentes uniloculaires avec des bords bien définis ou multiloculaires.
Les bords peuvent présenter un aspect « éruption » en raison de l'expansion ou de l'amincissement
cortical. Ces lésions sont souvent associées à des espaces remplis de sang [4].
54 2 Lésions intra-osseuses

2.2.2.7 Kyste osseux simple (kyste osseux traumatique)


Les kystes osseux simples sont relativement rares et on pense qu'ils résultent d'un traumatisme
ou de facteurs de développement. Ils apparaissent comme des radiotransparences uniloculaires
bien définies. Le traitement implique généralement une intervention chirurgicale si le kyste est
symptomatique ou pose des problèmes fonctionnels ou esthétiques [4].
Il est important de tenir compte du tableau clinique, des antécédents du patient et des résultats
radiographiques pour parvenir à un diagnostic précis. Dans les cas complexes, des techniques
d'imagerie supplémentaires telles que la tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT) ou
l'imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent fournir des informations précieuses.

La biopsie et l'examen histopathologique sont souvent nécessaires, voire


obligatoires, pour le diagnostic définitif et la planification du traitement. Il est
recommandé de consulter un chirurgien buccal et maxillo-facial ou un pathologiste
pour une évaluation plus approfondie et la prise en charge des lésions de la
mâchoire uniloculaires radiotransparentes (Figs. 2.3 et 2.4 : importance de l'examen
histologique).

Fig. Deux troisièmes molaires incluses symétriques, associées à des lésions radiotransparentes
2.3 uniloculaires

Fig. 2.4 Lésions montrées à la Fig. 2.3. Les deux lésions étaient kystiques ; cependant, la droite
était dentifère et la gauche était un kératocyste odontogène !
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les mâchoires... 55

2.2.3 Algorithme de diagnostic différentiel

Répétez les étapes 1 et 2 de l'algorithme général


Étape 3 : Catégoriser les caractéristiques de la lésion
Regrouper les lésions en fonction de leurs caractéristiques radiographiques : [1].

1.
Lésions radiotransparentes uniloculaires sans éléments radio-opaques.
2.
Lésions radiotransparentes uniloculaires avec des éléments radio-opaques mineurs.
3.
Lésions radiotransparentes uniloculaires avec éléments radio-opaques proéminents.

Étape 4 : Examiner les résultats cliniques

1. Effectuez un examen intrabuccal et extra-buccal approfondi pour détecter tout


symptôme associé, tel que la douleur, l'enflure ou l'expansion osseuse.
2.
Évaluer la vitalité des dents adjacentes et leur relation avec la lésion.
3.
Vérifiez l'impaction, l'impaction partielle, la dent manquante et les extractions
antérieures dans la zone.

Étape 5 : Entités communes à chaque catégorie

1. Énumérez les lésions les plus courantes associées à chaque catégorie en fonction
des signes radiographiques et cliniques (notez le diagnostic différentiel le plus
pertinent) [5].
(a) Lésions radiotransparentes uniloculaires avec des bords radio-opaques
clairs et bien définis : kyste dentifère, kyste radiculaire et kyste résiduel.
(b) Lésions radiotransparentes uniloculaires sans bordes radio-opaques clairs et bien
définis : améloblastome, kératocyste odontogène et kyste osseux traumatique.
(c) Lésions radiotransparentes uniloculaires avec éléments radio-opaques
proéminents : tumeur odontogène adénomatoïde (AOT) et kyste odontogène
calcifiant (kyste de Gorlin).
2.
Gardez à l'esprit l'existence/l'absence de la dent, l'éruption/l'impaction de la dent et
la vitalité de la dent associée [5].
(a) Dent manquante : kyste primordial, kératocyste odontogène et
améloblastome.
(b) Dent incluse : kyste dentifère, kératocyste odontogène et améloblastome.

(c) Dent non vitale : granulome périapical, kyste radiculaire et kératocyste


odontogène.

Étape 6 : Entités rares et diagnostic différentiel

1. Énumérer les lésions et les entités moins courantes qui peuvent présenter des
apparences radiotransparentes uniloculaires dans les mâchoires.
2.
Envisagez des affections systémiques qui peuvent se manifester par des lésions de la
mâchoire.
56 2 Lésions intra-osseuses

Étape 7 : Répétez les étapes de 8 à 11 dans l'algorithme général

(Astuce 3) : Conclusion : L'algorithme de pensée logique présenté dans ce texte


constitue un outil précieux pour les cliniciens dans le diagnostic des lésions
radiotransparentes uniloculaires dans les mâchoires. En examinant attentivement les
antécédents du patient, les résultats radiographiques, les caractéristiques cliniques et les
investigations auxiliaires, les professionnels dentaires et maxillo-faciaux peuvent
différencier avec précision ces lésions et mettre en œuvre des plans de traitement
appropriés pour améliorer les soins aux patients. Un diagnostic précoce et précis est
essentiel pour assurer une prise en charge rapide et un traitement favorable pour les
patients présentant des lésions radiotransparentes unioculaires dans les mâchoires
(Figs. 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9, 2.10 : deux cas de radioclarté dans les mâchoires).

2.2.4 Dents vitales

Si la lésion radiotransparente uniloculaire est attachée à une dent vitale, le processus


de diagnostic devient encore plus complexe, car l'impact potentiel sur la vitalité et la
fonction de la dent doit être soigneusement pris en compte. Dans de tels cas,
l'algorithme de la pensée logique doit être adapté pour intégrer des facteurs
spécifiques liés à la dent affectée et à ses structures adjacentes (Figs. 2.11, 2.12,
2.13 : une radioclarté sur une molaire vitale).
Si une lésion radiotransparente uniloculaire est attachée à une dent vitale, le
diagnostic différentiel peut inclure les conditions suivantes :

Fig. 2.5 Lésion radiotransparente sur une troisième molaire incluse. Cette lésion radiotransparente
uniloculaire entourant la troisième molaire incluse ne ressemble qu'à un kyste dentiger innocent !
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les 57
mâchoires...

Fig. 2.6 Étude macroscopique de la lésion de la Fig. 2.5. Macroscopiquement, il est attaché au
collet des dents incluses ; cependant, lors de la section, il était solide plutôt que kystique

Fig. 2.7 La vue


histopathologique de la
lésion dans les Fig. 2.5 et
2.6. Finalement, il s'est
avéré qu'il s'agissait d'un
myxome odontogène !

2.2.4.1 Kyste paradentaire


Le kyste paradentaire, également connu sous le nom de kyste de bifurcation buccale, se produit généralement autour
de la couronne d'une dent vitale partiellement éruptive. Il se présente sous la forme d'une radioclarté uniloculaire avec

Une bordure bien définie adjacente à la racine de la dent. Le kyste provient de la


membrane parodontale et est souvent associé à des dents incluses ou partiellement
éruptives. Une ablation chirurgicale est généralement nécessaire [4].
58 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.8 Lésion radiotransparente sur la molaire vitale. Cette molaire avec des symptômes de pulpite aiguë ne peut pas
a kyste radiculaire ; Pourtant, la radiotransparence existe !

Fig. 2.9 Analyse


macroscopique de la
lésion sur la Fig. 2.8.
L'examen macroscopique
a révélé de minuscules
fragments sans
observation notable
spécifique

2.2.4.2 Kératocyste odontogène (OKC)


Bien qu'ils soient plus souvent associés aux dents incluses ou non éruptives, les
OKC peuvent également être attachés aux dents vitales. Ils se manifestent par des
radiotransparences uniloculaires bien définies avec une bordure festonnée ou
corticée caractéristique. Les OKC sont connus pour leur comportement agressif et
leur taux de récidive élevé, nécessitant une évaluation approfondie et un traitement
approprié [4].
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les mâchoires... 59

Fig. 2.10 La vue


histopathologique des
lésions est apparue dans les
Fig. 2.8 et 2.9. Enfin, il a
été prouvé
histologiquement qu'il
s'agissait d'un kyste osseux
anévrismal. Le cas devrait
être présenté avant
l'apparition des symptômes
de la pulpe, mais il n'y avait
pas d'antécédents
radiographiques chez le
patient

Fig. 2.11 La radioclarté est apparue à l'apex de la première molaire mandibulaire. Le seul point
d'interrogation était que les dents sont vitales ; Sinon, le dentiste l'appellerait uniquement un kyste
radiculaire !

2.2.4.3 Kyste odontogène calcifiant (COC)


Le COC est un kyste odontogène relativement rare qui peut se présenter sous la
forme d'une lésion radiolumineuse uniloculaire. Il peut présenter des zones de
calcification à l'intérieur de la muqueuse kystique, ce qui lui donne un aspect mixte
radiotransparent-radio-opaque. L'excision chirurgicale est généralement
recommandée [4].
60 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.12 Analyse macroscopique de la lésion sur la Fig. 2.11. Macroscopiquement, il était
fragmenté et n'a jamais pu être énucléé en tant que spécimen d'une seule pièce, c'était un autre
signe. Le troisième était clair lors de la section : la sensation métallique !

Fig. 2.13 La vue


histopathologique de la
lésion dans les Fig. 2.11 et
2.12. Lors d'une étude
histopathologique, le cas a
été diagnostiqué comme
un fibrome ossifiant

2.2.4.4 Cémentoblastome (stades précoces)


Le cémentoblastome bénin est une tumeur odontogène rare caractérisée par la
formation d'un matériau semblable à du cément sur la surface radiculaire d'une dent
vitale. Il se présente sous la forme d'une masse radio-opaque bien définie attachée à
la racine, souvent entourée d'un halo radiolumineux ; Pourtant, aux premiers stades,
son aspect radiographique est une pure radiotransparence. Le traitement consiste en
l'extraction chirurgicale de la dent affectée et de la masse associée [4].
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les mâchoires... 61

2.2.4.5 Follicule dentaire hyperplasique


Le follicule dentaire hyperplasique fait référence à une prolifération anormale du follicule
dentaire entourant la couronne d'une dent incluse ou non éruptive. Il se présente sous la
forme d'une radioclarté uniloculaire bien définie attachée à la dent. L'ablation chirurgicale
de la dent incluse et du tissu folliculaire associé peut être nécessaire [6].
Un diagnostic précis nécessite une évaluation complète, y compris un examen
clinique, une évaluation radiographique et éventuellement un examen
histopathologique par biopsie. La collaboration entre un chirurgien buccal et
maxillo-facial, un endodontologiste et un pathologiste est cruciale pour établir un
diagnostic précis et élaborer un plan de traitement approprié pour les lésions
radiotransparentes uniloculaires attachées aux dents vitales.

(Astuce 4) : Conclusion : Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes


uniloculaires attachées à des dents vitales, l'approche diagnostique doit être encore
plus méticuleuse. En tenant compte de la relation entre la lésion et la dent vitale,
les cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées sur le diagnostic et la prise
en charge, dans le but de préserver la santé et la fonction de la dent tout en
s'attaquant à la pathologie sous-jacente. Un diagnostic rapide et précis est crucial
pour garantir des résultats de traitement optimaux et maintenir la santé
bucco-dentaire globale du patient.

2.2.5 Dents non vitales

Si la lésion radiotransparente uniloculaire est attachée à une dent non vitale, le processus de
diagnostic nécessite tout de même un examen attentif. Dans ce scénario, la présence d'une dent
non vitale peut avoir des implications sur le diagnostic différentiel et l'approche de traitement
(Figs. 2.14 et 2.15 : lésion la plus fréquente attachée à une dent non vitale).

Fig. 2.14 Radioclarté uniloculaire bien définie à l'apex de la canine non vitale et mal traitée
Prémolaire
62 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.15 Analyses macroscopiques et microscopiques de la lésion sur la Fig. 2.14.


Macroscopiquement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une lésion kystique ; microscopiquement, il
s'agissait d'un kyste radiculaire

Fig. 2.16 Aspect


radiographique typique
d'un kyste radiculaire

Si une lésion radiotransparente uniloculaire est attachée à une dent non vitale, le
diagnostic différentiel peut inclure les conditions suivantes :

2.2.5.1 Kyste radiculaire (kyste périapical)


Les kystes radiculaires sont le type le plus courant de kystes odontogènes associés aux
dents non vitales. Ils apparaissent généralement sous la forme de radiotransparences
uniloculaires bien définies à l'apex de la dent affectée. Un traitement de canal ou
l'extraction de la dent non vitale est généralement nécessaire, ainsi que l'ablation du tissu
kystique [4] (Figs. 2.16 et 2.17 : kyste radiculaire typique).

2.2.5.2 Kyste résiduel


Des kystes résiduels peuvent survenir lorsqu'une partie du kyste radiculaire reste
après une ablation incomplète lors d'une procédure dentaire précédente. Ils se
présentent sous la forme de radiotransparences uniloculaires bien définies associées
à l'apex des dents non vitales. Une intervention chirurgicale est nécessaire pour
enlever le tissu kystique restant [4].
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les 63
mâchoires...

Fig. 2.17 Analyses macroscopiques et microscopiques de la lésion sur la Fig. 2.16.


Macroscopiquement, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une lésion kystique ; microscopiquement, il
s'agissait d'un kyste radiculaire

2.2.5.3 Kératocyste odontogène (OKC)


Les OKC peuvent être associés à des dents non vitales, bien qu'on les trouve plus
souvent avec des dents incluses ou non éruptives. Ils se présentent généralement sous la
forme de radiotransparences unilocellulaires bien définies avec une bordure festonnée ou
corticée. L'exérèse chirurgicale est le traitement de choix en raison de son comportement
agressif et de son taux de récidive élevé [7].
2.2.5.4 Améloblastome
Les améloblastomes sont des tumeurs odontogènes localement agressives qui peuvent
être associées à des dents non vitales. Ils se manifestent par des radiotransparences
uniloculaires avec des frontières bien définies ou multiloculaires. L'examen
histopathologique est essentiel pour un diagnostic définitif, et le traitement implique
souvent une résection chirurgicale [8].
2.2.5.5 Granulome à cellules géantes centrales
Les granulomes à cellules géantes centrales peuvent survenir en association avec des
dents non vitales. Ils se présentent sous la forme de radiotransparences uniloculaires
bien définies, souvent situées dans la région antérieure des mâchoires. Les lésions
peuvent présenter des cloisons internes ou des trabécules. Le traitement implique un
curetage chirurgical ou une résection [9, 10] (Figs. 2.18, 2.19, 2.20 : cas du CGCG).

2.2.5.6 Fibrome améloblastique


Les fibromes améloblastiques sont des tumeurs odontogènes bénignes qui peuvent être
associées à des dents non vitales. Ils apparaissent sous la forme de radiotransparences
uniloculaires bien définies, souvent avec des zones mixtes
radiotransparentes-radio-opaques. L'excision chirurgicale est généralement pratiquée et
un suivi à long terme est nécessaire [11].
2.2.5.7 Kyste odontogène calcifiant (COC) (stades précoces)
Les COC peuvent également être associés à des dents non vitales. Ils se présentent
sous forme de radio-lucances uniloculaires et peuvent présenter des zones de
calcification à l'intérieur de la muqueuse kystique. L'excision chirurgicale est le
traitement recommandé [12].
64 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.18 Aspect clinique et radiographique d'un cas de CGCG. Bien que le granulome à cellules
géantes périphériques soit une maladie gingivale plutôt qu'intra-osseuse, il peut laisser une
empreinte digitale sur les mâchoires sous-jacentes

Fig. 2.19 Échantillon post-opératoire. Une excision large pour atteindre la partie osseuse est
essentielle pour minimiser les récidives

Un diagnostic précis nécessite une évaluation complète, y compris un examen


clinique, une évaluation radiographique et éventuellement un examen
histopathologique par biopsie. La collaboration entre un chirurgien buccal et
maxillo-facial, un endodontologiste et un pathologiste est cruciale pour établir un
diagnostic précis et élaborer un plan de traitement approprié pour les lésions
radiotransparentes uniloculaires attachées aux dents non virales.
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les 65
mâchoires...

Fig. 2.20 Vue histopathologique d'un cas dans les Fig. 2.18 et 2.19. Juste en dessous de
l'épithélium, nous pouvons voir des taches d'hémosidérine dues aux forces masticatoires contre la
gencive, et au loin, les cellules géantes multinucléées sont facilement visibles

(Astuce 5) : Conclusion : Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes


uniloculaires attachées à des dents non vitales, l'approche diagnostique reste
méticuleuse. Compte tenu de l'impact sur la dent non vitale et les structures
adjacentes, les cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées sur le diagnostic
et la prise en charge, dans le but de s'attaquer à la pathologie sous-jacente tout en
assurant le meilleur résultat possible pour la santé bucco-dentaire et le bien-être
général du patient. Un diagnostic précoce et précis est crucial pour un traitement
réussi et la préservation des structures dentaires et maxillo-faciales environnantes.

2.2.6 Région édentée

Si la lésion radiotransparente uniloculaire était située dans une zone édentée,


l'approche diagnostique devrait tenir compte de la raison de l'absence de dents et des
implications potentielles pour les structures adjacentes. Dans de tels cas, le diagnostic
différentiel peut différer de ceux attachés aux dents vitales ou non vitales.
Si une lésion radiotransparente uniloculaire est trouvée dans une zone édentée (une
zone sans dents), toutes les lésions précédemment mentionnées dans les paragraphes
Sect. 2.2 et au-delà sont inclus dans le diagnostic différentiel, à l'exception du kyste
radiculaire. Le diagnostic différentiel peut également inclure les affections suivantes :
66 2 Lésions intra-osseuses

2.2.6.1 Défaut osseux de Stafne (kyste de Stafne)


Les défauts osseux de l'étafne sont des défauts de développement qui se produisent dans
la région postérieure de la mandibule. Ils apparaissent sous la forme de
radiotransparences uniloculaires bien définies sous le canal mandibulaire. Ces défauts
sont généralement des signes fortuits et ne nécessitent pas de traitement [9].
2.2.6.2 Kyste osseux simple (kyste osseux traumatique)
De simples kystes osseux peuvent se développer dans des zones édentées et on pense
qu'ils résultent d'un traumatisme ou de facteurs de développement. Ils apparaissent
comme des radiolucences uniloculaires bien définies. Le traitement peut impliquer une
intervention chirurgicale si le kyste est symptomatique ou pose des problèmes
fonctionnels ou esthétiques [4].
2.2.6.3 Hémangiome central
Les hémangiomes centraux sont des lésions vasculaires bénignes qui peuvent survenir
dans les zones édentées. Elles peuvent se présenter sous la forme de radiotransparences
uniloculaires bien définies. Le traitement dépend de la taille, des symptômes et des
problèmes esthétiques associés à la lésion [5, 13].
2.2.6.4 Carcinome osseux primitif
Bien que rares, le carcinome muco-épidermoïde et le carcinome épidermoïde peuvent
survenir dans les mâchoires et se présenter sous forme de radiotransparences
uniloculaires. Ces lésions nécessitent une évaluation approfondie, y compris une biopsie
et un examen histopathologique, afin d'établir un diagnostic définitif et de déterminer
l'approche de traitement appropriée [9, 14].
2.2.6.5 Tumeurs métastatiques
Dans de rares cas, les tumeurs métastatiques peuvent apparaître sous forme de lésions
radiotransparentes uniloculaires dans les zones édentées. Ces tumeurs ont généralement des
frontières mal définies et peuvent être associées à des antécédents de tumeurs malignes
primaires dans d'autres parties du corps. La biopsie et l'examen histopathologique sont
essentiels pour un diagnostic précis et une prise en charge appropriée [9].

Il est important de tenir compte des antécédents cliniques, des symptômes et des
résultats radiographiques pour arriver à un diagnostic précis. Une évaluation complète, y
compris un examen clinique et radiographique, ainsi que des tests diagnostiques
appropriés et éventuellement une biopsie, sont nécessaires pour un diagnostic précis et
une prise en charge appropriée des lésions uniloculaires radiotransparentes de la
mâchoire dans les zones édentées. Il est recommandé de consulter un médecin
spécialiste de la chirurgie buccale et maxillo-faciale ou un pathologiste pour une
évaluation et une prise en charge plus approfondies.

(Conseil 6) : Conclusion : Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes


uniloculaires dans les zones édentées, l'approche diagnostique doit tenir compte
de l'absence de dents et de l'impact potentiel sur les structures adjacentes. En
évaluant minutieusement les caractéristiques radiographiques et cliniques et en
tenant compte du diagnostic différentiel, les cliniciens peuvent prendre des
décisions éclairées sur la prise en charge de ces lésions, dans le but de traiter la
pathologie sous-jacente tout en préservant l'intégrité des structures dentaires et
maxillo-faciales environnantes. Un diagnostic précoce et précis est essentiel pour
garantir des résultats de traitement optimaux et maintenir la santé bucco-dentaire
globale du patient.
2.2 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente uniloculaire dans les mâchoires... 67

2.2.7 Dent incluse

Si la lésion radiotransparente uniloculaire était attachée à une dent incluse, le


processus de diagnostic nécessiterait une évaluation minutieuse de l'état de la dent
incluse et de sa relation avec la lésion. La présence d'une dent incluse peut
influencer le diagnostic différentiel et l'approche de traitement (Figs. 2.21 et 2.22 :
cas d'OKC imitant le kyste dentifère).
Le diagnostic différentiel peut inclure les affections suivantes :

Fig. 2.21 Canine incluse entourée d'une lésion uniloculaire radiotransparente

Fig. 2.22 Analyse macroscopique et microscopique de la lésion sur la Fig. 2.21. Rien d'important
n'était visible sur l'étude macroscopique, aucune section de structure kystique claire n'a été
détectée, et l'examen histologique a prouvé le cas OKC
68 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.23 Lésion radiotransparente distale de la troisième molaire mandibulaire. Parfois, dans la
région des rétromolaires, des glandes salivaires mineures ectopiques peuvent être détectées

2.2.7.1 Diagnostic différentiel prioritaire


Le diagnostic différentiel prioritaire inclut le kyste dentifère, le kératokyste
odontogène, l'améloblastome unikystique et le myxome odontogène [5].

2.2.7.2 Lésions rares


Des lésions rares dans la région ne peuvent pas être exclues telles
que les suivantes : Tumeurs malignes primaires [5].
Lésions radiotransparentes uniloculaires avec éléments radio-opaques proéminents :
tumeur odontogène adéno-toïde (AOT), cémentoblastome (stades précoces) et
odontome complexe (stades précoces) [5] (Fig. 2.23 : affection rare dans la région
rétro-molaire).

(Astuce 7) : Conclusion : Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes


uniloculaires attachées à des dents incluses, l'approche diagnostique doit évaluer
soigneusement l'état de la dent incluse et sa relation avec la lésion. En évaluant
minutieusement les caractéristiques radiographiques et cliniques et en tenant
compte du diagnostic différentiel, les cliniciens peuvent prendre des décisions
éclairées sur la prise en charge de ces lésions, dans le but de traiter la pathologie
sous-jacente tout en préservant la santé de la dent incluse et des structures
dentaires et maxillo-faciales environnantes. Un diagnostic précoce et précis est
crucial pour un traitement réussi et des résultats optimaux pour les patients.

2.3 Diagnostic différentiel d'une lésion radiotransparente multiloculaire


dans les mâchoires (algorithme de la pensée logique)

2.3.1 Présentation

Les lésions radiotransparentes multiloculaires dans les mâchoires posent un défi


diagnostique en raison de leurs étiologies complexes et diverses. Le paragraphe suivant
présente un algorithme de pensée logique pour aider au diagnostic différentiel de telles
2.3 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente multiloculaire dans les mâchoires... 69

lésions. L'algorithme guide les cliniciens à travers une approche systématique, intégrant les
résultats radiographiques, les caractéristiques cliniques et les antécédents du patient pour
arriver au diagnostic le plus probable. L'identification précise de ces lésions est essentielle
pour une prise en charge appropriée et de meilleurs résultats pour les patients.
Les lésions radiotransparentes multiloculaires dans les mâchoires présentent un dilemme
diagnostique important pour les praticiens dentaires et maxillo-faciaux. Ces lésions
apparaissent comme des zones radiotransparentes bien définies et à plusieurs chambres
sur les radiographies, présentant souvent une apparence de rayon d'honneur ou de bulle
de savon. En raison de la variété des pathologies associées à cette présentation, une
approche systématique est cruciale pour un diagnostic précis [11].

2.3.2 Diagnostic différentiel supérieur de la


lésion radiotransparente multiloculaire
Les prochaines lignes impliquent une évaluation systématique des différentes
affections possibles afin d'aboutir à un diagnostic précis. Face à une telle lésion,
plusieurs entités pathologiques doivent être envisagées en fonction de leurs
caractéristiques radiographiques et de leur présentation clinique (Figs. 2.24 et 2.25 :
lésion radiotransparente multiloculaire typique).

(Astuce 8) : Deux lésions courantes doivent être exclues face à la radioclarté


multiloculaire dans les mâchoires, à savoir le kyste dentifère et le kyste
radiculaire ; Bien qu'ils occupent le sommet du diagnostic différentiel dans les
lésions radiotransparentes, ils sont toujours uniloculaires [4].

Fig. 2.24 Lésion radiotransparente multiloculaire


70 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.25 Vue histologique de la lésion sur la Fig. 2.24. Histologiquement, il a été prouvé qu'il
était OKC, avec toutes les alarmes de taux de récidive élevés, de séparation épithéliale et de kystes
filles

2.3.2.1 Kératocyste odontogène.


L'une des principales considérations est le kératocyste odontogène, qui se présente
généralement sous la forme d'une radioclarté multiloculaire bien définie avec des bords
minces et festonnés. Son association avec les dents incluses, sa croissance rapide et son
potentiel de récidive nécessitent une évaluation et une prise en charge minutieuses [4].

2.3.2.2 Améloblastome
Un autre diagnostic potentiel est l'améloblastome, une tumeur odontogène localement
agressive caractérisée par une radioclarté multiloculaire avec un aspect « bulle de savon » ou
« hon-eycomb ». L'examen histopathologique est souvent nécessaire pour un diagnostic
définitif en raison de ses caractéristiques qui se chevauchent avec d'autres lésions.
De plus, il faut envisager la possibilité d'un améloblastome unikystique, qui se présente
sous la forme d'une radioclarté uniloculaire ou multiloculaire avec une muqueuse
cystique identifiable. Ce sous-type survient souvent chez les individus plus jeunes et
peut présenter un comportement moins agressif que l' améloblastome conventionnel
[4].
2.3.2.3 Granulome à cellules géantes centrales
D'autres entités potentielles incluent le granulome à cellules géantes centrales, qui se
présente sous la forme d'une radioclarté multiloculaire étendue et bien définie,
présentant généralement des schémas de croissance et de vascularisation agressifs. La
présence de cloisons internes ou de trabécules peut aider à le différencier des autres
lésions. Une autre considération est un kyste osseux anévrismal, caractérisé par une
radioclarté multiloculaire excentrique et expansive avec un aspect de « éruption »,
souvent associée à un amincissement ou à une expansion corticale [4].
2.3.2.4 Myxome odontogène.
Une considération importante est le myxome odontogène, qui est généralement
associé à des dents incluses ou non éruptives. Il se présente sous la forme d'une
radioclarté bien définie, uniloculaire ou multiloculaire qui peut être associée à
l'entourage de la couronne d'une dent incluse ou à toute autre zone des mâchoires.
Le différencier d'autres lésions, telles que le kératocyste odontogène ou
l'améloblastome unikystique, est crucial en raison des différences de traitement et
du potentiel de récidive [4].
2.3 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente multiloculaire dans les mâchoires... 71

2.3.2.5 Lésions moins fréquentes


Les lésions moins fréquentes telles que le fibrome ossifiant, l'hémangiome central et la lésion
centrale à cellules géantes doivent également être incluses dans le diagnostic différentiel. D'autres
lésions telles que la tumeur de Pindborg et le kyste de Gorlin peuvent présenter des caractéristiques
radiographiques variées, allant de radiotransparences multiloculaires bien définies (stades
précoces) à des motifs mixtes radiotransparents-radio-opaques (stades avancés) [4].

La présentation clinique, l'âge du patient, la localisation de la lésion et les


symptômes associés doivent être soigneusement évalués et corrélés avec les
résultats radiographiques pour parvenir à un diagnostic définitif. Dans certains cas,
des modalités d'imagerie supplémentaires telles que la tomodensitométrie à faisceau
conique (CBCT) ou l'imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent être
nécessaires pour faciliter le processus de diagnostic (Fig. 2.26 : importance de
l'examen histologique pour toute lésion radiotransparente multiloculaire).

2.3.3 Algorithme de diagnostic différentiel

Ce texte vise à fournir un algorithme de pensée logique pour faciliter un diagnostic


différentiel compréhensif des lésions radiotransparentes multiloculaires dans les mâchoires.
Étape 1 : Répétez les étapes 1 et 2 Étape 2 :
Catégoriser les caractéristiques de la lésion
Regrouper les lésions en fonction de leurs caractéristiques radiographiques : [1].

1.
Lésions radiotransparentes multiloculaires sans éléments radio-opaques.
2.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec des éléments radio-opaques mineurs.
3.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec éléments radio-opaques proéminents.

Étape 3 : Examiner les résultats cliniques

1. Effectuez un examen intrabuccal et extra-oral approfondi pour détecter tout


gonflement, érythème, ulcération ou expansion osseuse lié à la lésion.
2.
Évaluer la présence de symptômes associés tels que la douleur, la sensibilité ou la
mobilité des dents adjacentes.

Fig. 2.26 Lésion radiotransparente multiloculaire dans la mandibule antérieure. Cette énorme
lésion multiloculaire radiotransparente a été considérée comme un kyste dentifère, et une
marsupialisation a été programmée. La biopsie incisionnelle a prouvé qu'il s'agissait d'une lésion
kystique
72 2 Lésions intra-osseuses

Étape 4 : Entités communes à chaque catégorie


Énumérez les lésions les plus courantes associées à chaque catégorie en fonction des
résultats radiographiques et cliniques.

1.
Lésions radiotransparentes multiloculaires sans éléments radio-opaques :
améloblastome, kératocyste odontogène et myxome odontogène [5].
2.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec éléments radio-opaques mineurs :
tumeur à cellules géantes centrales et fibrome améloblastique [5].
3.
Lésions radiotransparentes multiloculaires avec éléments radio-opaques
proéminents : fibrome ossifiant, cémentoblastome, kyste odontogène calcifiant
(kyste de Gorlin) et tumeur odontogène calcifiante (tumeur de Pindborg) [5].

Étape 5 : Répétez les étapes de 8 à 11

(Conseil 9) : En fin de compte, un examen histopathologique par biopsie ou


excision chirurgicale est souvent nécessaire pour établir un diagnostic définitif et
guider la planification appropriée du traitement. La collaboration entre un
chirurgien buccal et maxillo-facial, un pathologiste et un radiologue est cruciale
pour différencier avec précision ces différentes entités et fournir des soins
optimaux aux patients.

2.3.4 Dents vitales

Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes multiloculaires attachées à des dents


vitales, l'approche diagnostique doit être encore plus méticuleuse. En tenant compte
de la relation entre la lésion et la dent vitale, les cliniciens peuvent prendre des
décisions éclairées sur le diagnostic et la prise en charge, dans le but de préserver la
santé et la fonction de la dent tout en s'attaquant à la pathologie sous-jacente. Un
diagnostic rapide et précis est crucial pour assurer un traitement optimal et
maintenir la santé bucco-dentaire globale du patient.
Le diagnostic différentiel d'une lésion radiotransparente multiloculaire des
mâchoires, spécifiquement liée aux dents vitales, nécessite la prise en compte de
plusieurs affections potentielles (Fig. 2.27). Ces lésions peuvent provenir de
diverses origines dentaires et non dentaires, nécessitant une évaluation approfondie
des caractéristiques cliniques et radiographiques pour établir un diagnostic précis.

2.3.4.1 Myxome odontogène


Une considération importante est le myxome odontogène, qui est généralement
associé à des dents incluses ou non éruptives. Elle se présente sous la forme d'une
radioclarté bien définie, uniloculaire ou multiloculaire, entourant la couronne d'une
dent incluse. Il est crucial de le différencier d'autres lésions, telles que le kératocyste
odontogène ou l'améloblastome unikystique, en raison des différences de traitement
et du potentiel de récidive [4].
2.3 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente multiloculaire dans les mâchoires... 73

Fig. 2.27 Kyste


odontogène
glandulaire

2.3.4.2 Améloblastome et autres tumeurs de la


famille améloblastique apparentées
D'autres lésions moins courantes liées aux dents vitales comprennent les tumeurs odontogènes telles que
Fibrome améloblastique et fibro-odontome améloblastique. Ces tumeurs se présentent
souvent sous la forme de lésions mixtes radiotransparentes-radio-opaques, avec la présence
de composants radiotransparents et radio-opaques. Le fibro-odontome améloblastique peut
également présenter une radioclarté de forme irrégulière associée à une dent incluse et à des
structures dentaires ressemblant à des tissus durs à l'intérieur de la lésion [4].
Dans certains cas, la présence d'une lésion radiotransparente multiloculaire associée à une
dent vitale peut indiquer une pathologie plus agressive, comme un améloblastome ou un
granulome à cellules géantes centrales. Ces lésions peuvent présenter des caractéristiques
radiographiques variées, y compris des radiotransparences multiloculaires avec des
apparences festonnées ou des bulles de savon. L'examen histopathologique est essentiel pour
le diagnostic définitif et la planification du traitement.

Pour parvenir à un diagnostic précis, il est important de prendre en compte la


présentation clinique, les antécédents du patient et les résultats radiographiques. Dans
les cas complexes, des techniques d'imagerie supplémentaires telles que la CBCT ou
l'IRM peuvent fournir des informations précieuses pour une évaluation complète.
Une approche multidisciplinaire impliquant un chirurgien buccal et maxillo-facial,
un endodontiste et un pathologiste buccal est souvent nécessaire pour établir un
diagnostic précis et élaborer un plan de traitement approprié pour les lésions
associées aux dents vitales.

2.3.5 Dents non vitales

Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes multiloculaires attachées à des dents non


vitales, l'approche diagnostique reste méticuleuse. Compte tenu de l'impact sur la dent
non vitale et les structures adjacentes, les cliniciens peuvent prendre des décisions
éclairées sur le diagnostic et la prise en charge, visant à traiter la pathologie sous-jacente
tout en préservant la santé globale de la zone touchée. Un diagnostic précoce et précis
est crucial pour un traitement réussi et des résultats optimaux pour les patients.
Si les dents associées ne sont pas vitales, le diagnostic différentiel d'une lésion
radiotransparente multiloculaire dans les mâchoires s'étend pour inclure des
affections couramment associées aux dents non vitales. Voici quelques
considérations importantes :
74 2 Lésions intra-osseuses

2.3.5.1 Kératocyste odontogène


Le kératocyste odontogène peut survenir en association avec les dents vitales et non
vitales. Ces lésions agressives se présentent généralement sous la forme de
radiotransparences multiloculaires bien définies avec des bords fins et festonnés. La
présence de dents non vitales peut être associée à des lésions plus importantes ou à une
atteinte plus étendue [15].
2.3.5.2 Améloblastome
Bien qu'ils soient plus souvent associés aux dents vitales, les améloblastomes
peuvent également survenir en relation avec les dents non vitales, ce qui peut
retarder le diagnostic précis et le traitement approprié. La biopsie et l'examen
histopathologique sont essentiels pour un diagnostic définitif [16] (Figs. 2.28 et
2.29).

Fig. 2.28 Bulle de soupe Lésion radiotransparente multiloculaire

Fig. 2.29 Même cas que sur la Fig. 2.27. Le diagnostic est un améloblastome conventionnel
2.3 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente multiloculaire dans les mâchoires... 75

2.3.5.3 Lésions moins fréquentes


Autres entités moins courantes : Des lésions telles que le granulome à cellules
géantes centrales [10] ou des tumeurs malignes comme le carcinome épidermoïde
peuvent également se présenter sous la forme de lésions radiotransparentes
multiloculaires associées à des dents non vitales [17].

(Conseil 10) : Un diagnostic précis nécessite une combinaison d'évaluations


cliniques, radiographiques et histopathologiques. La tomodensitométrie à faisceau
conique (CBCT) peut fournir des informations supplémentaires sur l'étendue et les
caractéristiques de la lésion. La collaboration entre un chirurgien buccal et
maxillo-facial, un endodontiste et un pathologiste est cruciale pour parvenir à un
diagnostic définitif et élaborer un plan de traitement approprié pour les lésions
associées aux dents non vitales.

2.3.6 Zone édentée

Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes multiloculaires dans les zones édentées, l'approche
diagnostique doit tenir compte de l'absence de dents et de l'impact potentiel sur les structures
adjacentes. En évaluant minutieusement les caractéristiques radiographiques et cliniques et en
tenant compte du diagnostic différentiel, les cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées
sur la prise en charge de ces lésions, dans le but de s'attaquer à la pathologie sous-jacente tout
en assurant le meilleur résultat possible pour la santé bucco-dentaire et le bien-être général du
patient. Un diagnostic précoce et précis est essentiel pour un traitement réussi et la préservation
des structures dentaires et maxillo-faciales environnantes (Figs. 2.30, 2.31, 2.32, 2.33 : deux cas
de tumeurs qui surviennent dans les zones édentées).

Si la lésion radiotransparente multiloculaire apparaît dans une zone édentée (une


zone sans dents), le diagnostic différentiel peut inclure les conditions suivantes :

Fig. 2.30 Lésion radioluminescente/mixte multiloculaire dans le maxillaire. Un retard de 2 ans


dans le diagnostic du cas a coûté à cette dame de 45 ans la perte de sa mâchoire Fig. 2.31 Le cas
76 2 Lésions intra-osseuses

de la Fig. 2.30. Il a
finalement été
diagnostiqué comme
une tumeur de Pindborg

Fig. 2.32 Vue 3D et histologique d'un cas triste. Cette tumeur à cellules géantes centrales a été
traitée comme un abcès pendant plusieurs mois !

2.3.6.1 Kyste glandulaire odontogène,


Bien qu'il s'agisse d'un kyste odontogène rare et agressif, ses manifestations ne sont
pas encore claires et entièrement documentées. Environ 200 cas ont été rapportés
dans la littérature et le principal problème qui existe ici est qu'il peut imiter divers
types de kystes et de tumeurs odontogènes [18, 19].
2.3 Diagnostic différencié d'une lésion radiotransparente multiloculaire dans les 77
mâchoires...

Fig. 2.33 Développement de l'odontome sur une période de 3 ans

2.3.6.2 Granulome à cellules géantes centrales


Cette lésion bénigne et localement agressive peut se manifester à la fois dans les zones
dentées et édentées. Il se manifeste par une radioclarté multiloculaire bien définie avec
des cloisons internes ou des trabécules. Le traitement dépend de la taille et de
l'agressivité de la lésion et peut impliquer un curetage chirurgical ou une résection [20].

2.3.6.3 Lésions métastatiques


Dans de rares cas, les tumeurs métastatiques peuvent apparaître sous forme de
lésions radiotransparentes dans les zones édentées. Ces lésions ont généralement des
bords mal définis et peuvent être associées à des antécédents de tumeurs malignes
primaires dans d'autres parties du corps. La biopsie et l'examen histopathologique
sont essentiels pour un diagnostic précis [9].

(Astuce 11) : Bien que les lésions métastatiques dans les mâchoires soient assez rares,
les dentistes peuvent sauver des vies humaines en posant un diagnostic précoce de ces
cas, en particulier lorsque le patient n'est pas conscient de son cancer primaire.

Il est important de noter qu'un diagnostic définitif nécessite un examen


histopathologique par biopsie ou exérèse chirurgicale. Par conséquent, la consultation
d'un chirurgien buccal et maxillo-facial ou d'un pathologiste est recommandée pour un
diagnostic précis et une prise en charge appropriée des lésions radiotransparentes
multiloculaires dans les zones édentées. Sur la base du diagnostic différentiel et de la
localisation dans la zone édentée, déterminer le plan de traitement le plus approprié. Il
peut s'agir d'une excision chirurgicale, d'une greffe osseuse ou d'autres interventions, en
fonction du diagnostic spécifique et de la situation clinique.
78 2 Lésions intra-osseuses

2.3.7 Situé près d'une dent incluse

Toutes les lésions mentionnées ci-dessus dans les paragraphes (Sect. 2.3) peuvent
apparaître près de la dent incluse, et le seul outil de diagnostic de référence est
l'examen histologique.
Lorsqu'il s'agit de lésions radiotransparentes multiloculaires situées à proximité des
dents incluses, l'approche diagnostique doit évaluer soigneusement la relation entre
la lésion et la dent incluse. En examinant minutieusement les caractéristiques
radiographiques et cliniques et en intégrant l'impact sur les structures adjacentes, les
cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées sur le diagnostic et la prise en
charge, dans le but de traiter la pathologie sous-jacente tout en préservant la santé
de la dent incluse et des structures dentaires et maxillo-faciales environnantes. Un
diagnostic précoce et précis est crucial pour un traitement réussi et des résultats
optimaux pour les patients. Mais rappelez-vous, ce n'est certainement pas un kyste
dentifère !

2.4 Diagnostic différentiel d'une lésion radio-opaque dans


les mâchoires (algorithme de la pensée logique)

2.4.1 Présentation

Les lésions radio-opaques à l'intérieur des mâchoires font référence aux zones de
radiodensité accrue qui apparaissent sur les radiographies dentaires. Ces résultats,
souvent découverts fortuitement lors de l'imagerie dentaire de routine (lésions
normalement silencieuses), englobent un large éventail de conditions allant de bénignes
à malignes. La capacité de diagnostiquer et de différencier efficacement ces lésions est
d'une importance primordiale afin d'orienter les décisions de traitement appropriées. Ces
lésions peuvent provenir de diverses sources, notamment des os, des tissus calcifiés et
des dents. Dans le paragraphe suivant, nous nous penchons sur les lésions radio-opaques
les plus fréquemment rencontrées au sein des mâchoires. Nous explorerons leurs
caractéristiques distinctes et discuterons de l'algorithme de diagnostic systématique
utilisé pour classer et gérer avec précision ces conditions.

2.4.2 Principales lésions radio-opaques courantes

Plusieurs lésions radio-opaques sont fréquemment observées à l'intérieur des


mâchoires, chacune présentant des caractéristiques et des considérations uniques.

2.4.2.1 Odontomes complexes et composés


Les odontomes sont les tumeurs odontogènes les plus courantes, et ils se présentent sous la
forme de masses radio-opaques bien définies composées de tissus durs dentaires.
Ils peuvent être classés en odontomes complexes ou composés en fonction de leur structure.
Les odontomes sont généralement asymptomatiques et sont souvent détectés de manière
incidente sur les radiographies. Ils sont classés comme une anomalie du développement et se
présentent sous forme de structures radio-opaques irrégulières en raison d'une croissance
2.4 Diagnostic différencié d'une lésion radio-opaque dans les mâchoires... 79

désorganisée des tissus dentaires. Bien que bénin, son impact potentiel sur les structures
adjacentes souligne l'importance d'un diagnostic précis [4] (Figs. 2.33, 2.34, 2.35).

(Astuce 12) : Parmi les grandes variétés de lésions intra-osseuses buccales qui
ne peuvent être diagnostiquées sans examen histologique, l'odontome est l'une
des très rares exceptions à ce rôle.

Fig. 2.34 Examen macroscopique du cas d'odontome. Macroscopiquement, l'échantillon était très
dur ; L'utilisation d'acide nitrique a donné à l'échantillon cette couleur jaune

Fig. 2.35 Caractéristiques histopathologiques de l'odontome. Tubules dentinaires irréguliers d'un odontome complexe
80 2 Lésions intra-osseuses

Fig. 2.36 Cas d'ostéome récidivant

2.4.2.2 Ostéome
Les ostéomes sont des néoplasmes bénins provenant de l'os et se manifestent
généralement par une masse radio-opaque bien définie avec des radio-opacités à surface
lisse. Ils peuvent survenir dans diverses régions de la mâchoire et sont souvent
asymptomatiques. Sa structure dense le distingue et sa prise en charge repose en grande
partie sur les symptômes cliniques et la localisation. L'ablation chirurgicale peut être
indiquée si l'ostéome est à l'origine de symptômes ou de problèmes esthétiques
importants [4] (Fig. 2.36).
2.4.2.3 Cémentoblastome
Les cémentoblastomes sont des tumeurs bénignes qui naissent des racines des dents et
sont caractérisées par une masse radio-opaque attachée à la racine de la dent. Ils sont
généralement associés à la douleur et à la sensibilité. La lésion est bien définie et
entourée d'un halo radiotransparent. L'extraction chirurgicale de la dent affectée est
généralement nécessaire. Cette lésion est fréquemment associée à une douleur localisée
et nécessite une évaluation minutieuse pour une planification optimale du traitement [4].

2.4.2.4 Ostéite à condensation (ostéomyélite sclérosante focale)


L'ostéite à condensation est une modification osseuse réactive qui se produit en
réponse à une inflammation ou à une infection chronique. Il se présente sous la
forme d'une zone localisée de densité osseuse accrue, souvent observée à l'apex
d'une dent non vitale. Il est généralement asymptomatique et ne nécessite pas de
traitement à moins qu'il ne soit associé à une gêne ou à d'autres complications [9].

(Conseil 13) : Avec l'utilisation généralisée des bisphosphonates chez les


patients atteints de cancer, les dentistes sont plus fréquemment confrontés à
des cas d'ostéomyélite en dentisterie moderne qu'il y a des années.
2.4 Diagnostic différencié d'une lésion radio-opaque dans les mâchoires... 81

Fig. 2.37 Ostéomyélite


chez un patient sous
traitement par
bisphosphonates

2.4.2.5 Ostéite sclérosante (ostéomyélite chronique)


L'ostéite sclérosante est une maladie inflammatoire chronique qui entraîne une
augmentation de la densité osseuse. Elle se présente souvent sous la forme d'une lésion
radio-opaque entourant l'apex d'une dent non vitale et peut être associée à des
antécédents d'infection ou de traumatisme. Le traitement se concentre sur la cause
sous-jacente et peut impliquer une thérapie endodontique ou une extraction [9] (Fig.
2.37).
2.4.2.6 Maladie de Paget
La maladie de Paget est une maladie osseuse chronique qui peut affecter les mâchoires.
Elle se traduit par un remodelage osseux abdominal et se présente sous la forme d'une
lésion mixte radiotransparente-radio-opaque aux bords irréguliers. D'autres signes, tels
que l'expansion osseuse et l'apparence de coton, peuvent être présents. Le traitement
peut impliquer la médication et la prise en charge des symptômes [9].
Il est important de noter qu'il ne s'agit pas d'une liste exhaustive et qu'il peut y avoir
d'autres causes moins courantes de lésions radio-opaques dans les mâchoires. Une
évaluation complète, y compris un examen clinique et radiographique, ainsi que des
tests diagnostiques appropriés et souvent une biopsie, sont nécessaires pour un
diagnostic précis et une prise en charge appropriée des lésions radio-opaques de la
mâchoire.

2.4.3 Algorithme de diagnostic différentiel

Ce texte vise à fournir un algorithme de pensée logique pour faciliter un diagnostic


différentiel compréhensif des lésions radio-opaques des mâchoires.
Étape 1 : Répétez les étapes 1 et 2 Étape 2 :
Catégoriser les caractéristiques de la lésion
Regroupez les lésions en fonction de leurs caractéristiques radiographiques [1] :

1.
Lésions radio-opaques pures de même densité que les structures environnantes
2.
Lésions radio-opaques pures avec des densités différentes par rapport aux
structures environnantes
3.
Lésions radio-opaques mixtes
82 2 Lésions intra-osseuses

Étape 3 : Examiner les résultats cliniques

1. Effectuez un examen intrabuccal et extra-oral approfondi pour détecter tout


gonflement, érythème, ulcération ou expansion osseuse lié à la lésion.
2.
Évaluer la présence de symptômes associés tels que la douleur, la sensibilité ou la
mobilité des dents adjacentes.

Étape 4 : Entités communes à chaque catégorie


Énumérez les lésions les plus courantes associées à chaque catégorie en fonction des
résultats radiographiques et cliniques.

1.
Lésions radio-opaques pures de même densité que les structures environnantes :
odontome, cémentoblastome et ostéome (Fig. 2.38) [5]

Fig. 2.38 Cas d'ostéome


2.5 Catégorisation et classification complète des radio-opaques intra-osseux... 83

2. Lésions radio-opaques pures avec des densités différentes par rapport aux structures
environnantes : fibrome ossifiant, dysplasie osseuse et dysplasie fibreuse [5]
3.
Lésions radio-opaques mixtes : fibrome ossifiant, cémentoblastome, kyste
odontogène calcifiant (kyste de Gorlin) et tumeur de Pindborg [5]

Étape 5 : Répétez les étapes de 8 à 11

(Conseil 14) : En conclusion, les lésions radio-opaques rencontrées dans les


mâchoires englobent un large éventail d'affections aux implications cliniques
variables. Un diagnostic précis est essentiel pour assurer une prise en charge
optimale des patients et déterminer l'approche de traitement la plus appropriée. En
comprenant les caractéristiques des lésions prévalentes telles que l'ostéome, le
cémentoblastome et l'odontome complexe, et en suivant un algorithme de
diagnostic structuré, les professionnels de la santé bucco-dentaire sont en mesure
de fournir des diagnostics précis et des plans de prise en charge efficaces aux
personnes présentant des lésions radio-opaques de la mâchoire.

2.5 Catégorisation et classification complète des lésions


radio-opaques intra-osseuses de la mâchoire

Introduction : Les lésions radio-opaques intra-osseuses à l'intérieur des mâchoires englobent un


groupe hétérogène d'entités pathologiques qui se manifestent par des zones d'augmentation de la
radiodensité sur l'imagerie radiographique. Ces lésions sont dues à une multitude de facteurs
étiologiques, ce qui entraîne un large éventail de présentations cliniques. La catégorisation et la
classification précises de ces lésions sont essentielles pour faciliter un diagnostic précis, la
formulation de stratégies de traitement efficaces et la gestion des soins aux patients.

2.5.1 Lésions néoplasiques bénignes

2.5.1.1 Lésions odontogènes


1. Odontome : Anomalie odontogène du développement résultant d'une croissance aberrante des tissus
dentaux. D'un point de vue radiographique, il apparaît sous la forme d'une masse radio-opaque avec
des structures internes visibles ressemblant à des composants ressemblant à des dents [4].

2.5.1.2 Lésions nonodontogènes


1. Ostéome : Un néoplasme bénin principalement composé de tissu osseux compact ou
spongieux. D'un point de vue radiographique, les ostéomes sont identifiés comme des
radio-opacités fortement circonscrites, survenant souvent dans la région craniofaciale [4].
2.
Dysplasie cémento-osseuse : Une lésion fibro-osseuse classée en différents
sous-types (périapicale, focale et fleurie) en fonction de son emplacement et de son
étendue. D'un point de vue radiographique, elle met en évidence des régions
radio-opaques, souvent entourées d'un halo radiotransparent [4].
84 2 Lésions intra-osseuses

2.5.2 Lésions fibro-osseuses

2.5.2.1 Dysplasie fibreuse


Trouble du développement caractérisé par le remplacement de l'os normal par du tissu
fibreux et de l'os tissé immature. Les radiographies présentent un aspect dépoli en raison
de la présence de radio-opacités réparties de manière irrégulière (Fig. 2.39) [4].

2.5.2.2 Maladie osseuse de Paget


A trouble métabolique chronique impactant os remodelage Processus.
D'un point de vue radiographique, les zones touchées présentent un motif en mosaïque de radiodensité
accrue, ressemblant à un aspect de « coton » [9].

2.5.3 Affections métaboliques et systémiques

2.5.3.1 Hyperparathyroïdie
Des taux élevés d'hormones parathyroïdiennes entraînent une augmentation de la
résorption et de la dépose osseuses, culminant dans un motif de radio-opacité
moucheté ressemblant à « sel et poivre » sur les radiographies [9].

2.5.3.2 Ostéodystrophie rénale


Les modifications squelettiques associées à l'insuffisance rénale chronique sont
évidentes radiographiquement à travers un mélange de zones radiotransparentes et
radio-opaques, reflétant l'interaction complexe du métabolisme minéral [9].

Fig. 2.39 Cas de dysplasie fibreuse, découverte accidentellement sur une radiographie
2.5 Catégorisation et classification complète des radio-opaques intra-osseux... 85

2.5.4 Lésions malignes

2.5.4.1 Ostéosarcome
Tumeur osseuse maligne caractérisée par une production ostéoïde agressive et une
destruction osseuse. Les radiographies montrent généralement des masses
radio-opaques mal définies entrelacées avec des régions radiotransparentes [4].

2.5.4.2 Chondrosarcome
Une tumeur maligne provenant du tissu cartilagineux, se présentant souvent sous la
forme de lésions de radiodensité variable, englobant à la fois des zones
radio-opaques et radiotransparentes [4].

2.5.5 Variantes développementales et anatomiques

2.5.5.1 Torus palatinus/Mandibularis


Protubérances osseuses bénignes apparaissant sur la ligne médiane du palais ou la face
linguale de la mandibule. Radiographiquement, ils se manifestent par des masses
radio-opaques lisses [9].
2.5.5.2 Dents accessoires et dents surnuméraires
Des dents supplémentaires émergeant dans diverses régions de la mâchoire,
contribuant à des apparences radio-opaques localisées [9] (Fig. 2.40 montre un cas
rare de fibrome ossifiant bilatéral).

Fig. 2.40 Fibrome


ossifiant bilatéral
86 2 Lésions intra-osseuses

(Conseil 15) : En résumé, la catégorisation et la classification méticuleuses des


lésions radio-opaques intra-osseuses dans les mâchoires constituent la pierre
angulaire d'un diagnostic clinique précis et de l'établissement de plans de
traitement adaptés. Il est impératif pour les professionnels de la santé de bien
comprendre la diversité des lésions, leurs caractéristiques radiographiques
distinctes et les mécanismes pathogènes sous-jacents. Une telle compréhension
permet aux cliniciens de fournir des soins optimaux aux patients, en orchestrant
des interventions et des thérapies qui s'alignent sur la catégorie spécifique de
lésion, améliorant ainsi les résultats et la qualité de vie des patients.

2.5.6 Dents vitales

Si une lésion radio-opaque est attachée à une dent vitale, le diagnostic différentiel
peut inclure les conditions suivantes :

2.5.6.1 Tartre dentaire (plaque calcifiée)


Le tartre dentaire se présente sous la forme de dépôts minéralisés à la surface de la
dent, généralement près de la marge gingivale ou des espaces interproximaux. Il se
présente sous forme de masses radio-opaques irrégulières. Le tartre peut souvent
être identifié par son emplacement et son apparence caractéristique [9].

2.5.6.2 Hyperplasie du cément dentaire


L'hyperplasie du cément fait référence à la formation excessive de cément sur les racines
des dents. Il se présente sous la forme d'une masse radio-opaque localisée le long de la
surface de la racine. Cette condition est généralement asymptomatique et ne nécessite
pas de traitement à moins qu'elle ne cause des problèmes esthétiques ou fonctionnels [9].

2.5.6.3 Ostéite à condensation


L'ostéite à condensation peut également se présenter sous la forme d'une lésion radio-opaque associée à
une dent vitale. Il s'agit d'un changement osseux réactif en réponse à une inflammation chronique. La
lésion apparaît comme une zone de densité osseuse accrue autour de l'apex d'une dent vitale. Aucun
traitement spécifique n'est nécessaire, sauf s'il est associé à des symptômes ou à des complications [9].

2.5.6.4 Hypercémentose
L'hypercémentose fait référence à la formation excessive de cément à la surface de la racine
d'une dent. Il se présente sous la forme d'une hypertrophie radio-opaque bulbeuse localisée de la
racine. L'hypercémentose est souvent associée à des facteurs sous-jacents tels qu'un traumatisme
ou un stress occlusal chronique, mais ne nécessite généralement pas de traitement à moins de
causer des problèmes fonctionnels ou des préoccupations esthétiques [9].
2.5 Catégorisation et classification complète des radio-opaques intra-osseux... 87

2.5.6.5 Restauration en amalgame ou autres matériaux dentaires


Des zones radio-opaques peuvent être observées si la dent a subi des procédures de
restauration utilisant des matériaux tels que des amalgames dentaires ou d'autres
matériaux de restauration radio-opaques. L'apparence et l'emplacement de la
radio-opacité doivent correspondre à la restauration dentaire [1, 5].

(Astuce 16) : Il est important de tenir compte des antécédents cliniques, des
symptômes et des résultats radiographiques pour arriver à un diagnostic précis.
Dans les cas où la nature de la lésion radio-opaque est incertaine ou préoccupante,
une évaluation plus approfondie par un radiologue buccal et maxillo-facial ou une
consultation avec un chirurgien buccal et maxillo-facial peut être bénéfique pour
un diagnostic définitif et une prise en charge appropriée.

2.5.7 Dents non vitales

Si la lésion radio-opaque est attachée à une dent non vitale, le diagnostic différentiel
peut inclure les conditions suivantes :

2.5.7.1 Ostéite à condensation


L'ostéite à condensation, également connue sous le nom d'ostéomyélite chronique, peut survenir
en association avec des dents non vitales. Il se présente sous la forme d'une zone localisée
d'augmentation de la densité osseuse autour de l'apex de la dent affectée. Il s'agit généralement
d'un processus réactif en réponse à une inflammation ou à une infection chronique. Le traitement
peut impliquer une thérapie endodontique, l'extraction ou la gestion de la cause sous-jacente [9].

2.5.7.2 Matériau d'obturation du canal radiculaire


Les matériaux radio-opaques utilisés pour l'obturation canalaire, tels que la gutta-percha
ou d'autres matériaux d'obturation, peuvent apparaître sous forme de masses
radio-opaques dans l'espace canalaire. La localisation et l'apparence de la radio-opacité
doivent correspondre au traitement de canal précédemment effectué [1].

2.5.7.3 Calcifications dystrophiques


Des calcifications dystrophiques peuvent survenir dans la chambre pulpaire ou l'espace
canalaire des dents non vitales. Ces calcifications peuvent résulter d'une nécrose pulpaire ou
d'une inflammation chronique. Le traitement peut impliquer une thérapie endodontique ou
une extraction si elle est symptomatique ou associée à des complications [5, 21].

2.5.7.4 Cémentoblastome
Bien que rares, les cémentoblastomes peuvent survenir en association avec des
dents non vitales. Ils se présentent sous la forme de masses radio-opaques bien
définies attachées à la surface de la racine. Ces tumeurs sont généralement associées
à la douleur et nécessitent une extraction chirurgicale de la dent affectée [4].
88 2 Lésions intra-osseuses

(Astuce 17) : Un diagnostic précis nécessite souvent une évaluation clinique, un


examen radiographique et éventuellement un examen histopathologique par
biopsie ou excision chirurgicale. La consultation d'un endodontiste, d'un
chirurgien buccal et maxillo-facial ou d'un pathologiste est recommandée pour un
diagnostic précis et une prise en charge appropriée des lésions radio-opaques
associées aux dents non vitales.

2.5.8 Zone édentée

Si une lésion radio-opaque est située dans une zone édentée (une zone sans dents),
le diagnostic différentiel peut inclure les conditions suivantes :

2.5.8.1 Torus Mandibularis ou Torus Palatinus


Il s'agit d'excroissances osseuses bénignes qui peuvent se produire dans la mandibule
(torus mandibularis) ou le palais (torus palatinus). Ils se présentent sous la forme de
protubérances osseuses lisses et sont généralement asymptomatiques. Aucun traitement
n'est nécessaire à moins qu'il ne pose des problèmes fonctionnels ou esthétiques [9].

2.5.8.2 Exostose
L'exostose est la formation d'excroissances osseuses sur la crête alvéolaire ou la mandibule. Il peut
survenir en réponse à un stress mécanique ou à une irritation chronique, comme le port de prothèses
dentaires mal ajustées. Les exostoses sont généralement asymptomatiques et peuvent ne pas nécessiter
de traitement à moins qu'elles n'interfèrent avec la réhabilitation prothétique ou ne causent une gêne
[9].

2.5.8.3 Racine ou fragment de dent conservé


Dans certains cas, une racine ou un fragment de dent conservé d'une dent précédemment
extraite peut être considéré comme une masse radio-opaque dans une zone édentée. Cela
peut se produire si la dent n'est pas complètement retirée pendant la procédure
d'extraction. Une évaluation et éventuellement l'ablation du fragment retenu peuvent être
nécessaires s'il provoque une gêne ou affecte la réhabilitation prothétique [22].

2.5.8.4 Ganglions lymphatiques calcifiés


Une calcification ou une minéralisation des ganglions lymphatiques peut parfois
être observée sur les radiographies. Ces calcifications peuvent apparaître sous forme
de masses radio-opaques dans la zone édentée. Une évaluation par un professionnel
de la santé peut être nécessaire pour déterminer l'importance des ganglions
lymphatiques calcifiés et exclure toute pathologie sous-jacente [23].

2.5.8.5 Calcifications dystrophiques


Les calcifications dystrophiques peuvent survenir dans les tissus mous, tels que les vaisseaux sanguins ou
les glandes salivaires. Ces calcifications peuvent apparaître sous forme de masses radio-opaques sur les
radiographies. Une évaluation par un professionnel de la santé, y compris une biopsie si nécessaire, peut
être nécessaire pour déterminer la nature et l'importance des calcifications [23].
2.6 Diagnostic différencié d'une lésion mixte radiotransparente/radio-opaque dans les mâchoires...89

2.5.8.6 Corps étranger


Dans de rares cas, une masse radio-opaque dans une zone édentée peut être due à la
présence d'un corps étranger, tel qu'un objet métallique ou radio-opaque qui a été
accidentellement incrusté lors d'une procédure ou d'un traumatisme antérieur.
L'identification et l'ablation du corps étranger peuvent être nécessaires s'il cause des
symptômes ou des préoccupations [24].

(Astuce 18) : Le diagnostic précis d'une lésion radio-opaque dans une zone
édentée nécessite souvent une évaluation clinique approfondie, un examen
radiographique et, si nécessaire, une consultation avec un radiologue buccal et
maxillo-facial ou un chirurgien buccal et maxillo-facial. D'autres tests ou
procédures diagnostiques, tels que la biopsie ou l'imagerie, peuvent être
recommandés pour établir un diagnostic définitif et déterminer l'approche de prise
en charge appropriée.

2.6 Diagnostic différentiel d'une lésion mixte


radiotransparente/radio-opaque dans les
mâchoires (algorithme de la pensée logique)

Les lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques dans les mâchoires présentent un défi


diagnostique en raison de leurs étiologies diverses et de leurs apparences radiographiques qui se
chevauchent. Le paragraphe suivant propose un algorithme de pensée logique pour aider au
diagnostic différentiel de telles lésions. L'algorithme guide systématiquement les cliniciens à
travers une série d'étapes pour arriver au diagnostic le plus probable basé sur les résultats
radiographiques, les caractéristiques cliniques et les antécédents du patient. L'identification
précise de ces lésions est cruciale pour une prise en charge appropriée et de meilleurs résultats
pour les patients.

2.6.1 Présentation

Les lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques dans les mâchoires sont moins


fréquentes dans la pratique dentaire et maxillo-faciale que les lésions radiotransparentes. Ces
lésions apparaissent comme des zones de radio-opacité variable sur les radiographies,
présentant à la fois des composants radiotransparents (sombres) et radio-opaques (clairs). En
raison de leur nature hétérogène, les diagnostics différentiels deviennent complexes,
nécessitant une approche systématique pour l'identification précise. Ce texte vise à fournir un
algorithme logique pour faciliter un diagnostic différentiel complet de ces lésions difficiles.

2.6.2 Lésions mixtes les plus fréquentes

En tenant compte de tous les diagnostics différentiels présentés comme des


possibilités dans les lésions radio-opaques, nous pouvons ajouter :
90 2 Lésions intra-osseuses

2.6.2.1 Tumeur adénomatoïde odontogène (AOT)


L'AOT est une tumeur bénigne à croissance lente associée aux dents incluses. Elle
se présente souvent sous la forme d'une lésion radiotransparente avec de petites
taches radio-opaques, ressemblant à une « bulle de savon » [4].

2.6.2.2 Tumeur odontogène épithéliale calcifiante (CEOT)


La CEOT est une tumeur odontogène rare qui peut présenter des caractéristiques
mixtes radiotransparentes-radio-opaques. Radiographiquement, il peut montrer des
calcifications à l'intérieur d'une lésion radiotransparente [4].

2.6.3 Algorithme de diagnostic différentiel

L'algorithme suivant décrit une approche logique étape par étape pour différencier et
diagnostiquer les lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques dans les mâchoires :
Étape 1 : Répétez les étapes 1 et 2 de l'algorithme général Étape
2 : Examinez les radiographies panoramiques ou intra-orales
pour identifier la présence de lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques.

1.
Notez l'emplacement précis et les limites de la lésion.
2.
Évaluer la densité et le profil de la radiotransparence et de la radio-opacité dans la lésion.

Étape 3 : Catégoriser les caractéristiques de la lésion


Regroupez les lésions en trois grandes catégories en fonction des caractéristiques prédominantes [1] :

1.
Lésions radioluminescentes dominantes avec des éléments radio-opaques mineurs.
2.
Lésions à dominante radio-opaque avec des éléments radiotransparents mineurs.
3.
Lésions radiotransparentes/radio-opaques également mélangées.

Étape 4 : Examiner les résultats cliniques

1. Effectuez un examen intrabuccal et extra-oral approfondi pour détecter tout


gonflement, érythème, ulcération ou expansion osseuse.
2.
Évaluez la présence de symptômes associés tels que la douleur, la paresthésie ou la
mobilité des dents adjacentes.

Étape 5 : Entités communes à chaque catégorie


Énumérez les lésions les plus courantes associées à chaque catégorie en fonction des
résultats radiographiques et cliniques.

1.
Lésions radioluminescentes dominantes : granulome à cellules géantes centrales [5].
2.
Lésions radio-opaques dominantes : fibrome ossifiant, cémentoblastome et
ostéome [5].
3.
Lésions également mixtes : odontome complexe, odontome composé et fibrome
cémento-ossifiant [5].
2.6 Diagnostic différencié d'une lésion mixte radiotransparente/radio-opaque dans les mâchoires...91

Étape 6 : Entités rares et diagnostic différentiel

1. Énumérez les lésions et les entités moins courantes qui peuvent présenter des
apparences mixtes radiotransparentes/radio-opaques.
2.
Considérez les affections systémiques qui peuvent se manifester par des lésions de la
mâchoire, telles que la maladie de Paget, la dysplasie fibreuse ou l'hyperparathyroïdie
[5].
Étape 7 : Répétez les étapes 8 à 11

(Astuce 19) : L'algorithme de la pensée logique présenté dans ce texte est un outil
précieux pour les cliniciens dans le diagnostic des lésions mixtes
radiotransparentes/radio-opaques dans les mâchoires. En examinant attentivement
les antécédents du patient, les résultats radiographiques, les caractéristiques
cliniques et les investigations auxiliaires, les professionnels dentaires et
maxillo-faciaux peuvent différencier avec précision ces lésions et mettre en œuvre
des plans de traitement appropriés pour améliorer les soins aux patients.

2.6.4 Dents vitales

Lorsqu'il s'agit de lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques attachées à des dents


vitales, l'approche diagnostique doit être encore plus méticuleuse. En tenant compte de
la relation entre la lésion et la dent vitale, les cliniciens peuvent prendre des décisions
éclairées sur le diagnostic et la prise en charge, dans le but de préserver la santé et la
fonction de la dent tout en s'attaquant à la pathologie sous-jacente.
Les lésions les plus fréquentes sont :

2.6.4.1 Tumeur de Pindborg


La tumeur de Pindborg, également connue sous le nom de tumeur odontogène épithéliale
calcifiante (CEOT), est une tumeur odontogène rare provenant du tissu épithélial associé aux
dents. Il se présente généralement sous la forme d'une lésion à croissance lente dans les os de la
mâchoire, souvent la mandibule. D'un point de vue radiographique, il peut présenter un aspect
mixte radiotransparent-radio-opaque en raison de calcifications à l'intérieur d'une lésion
principalement radiotransparente. Les tumeurs de Pindborg sont généralement bénignes mais
peuvent être localement agressives. L'ablation chirurgicale est le traitement standard, et un suivi
à long terme est essentiel pour surveiller les récidives potentielles (Fig. 2.41) [4].

Fig. 2.41 Retard dans le diagnostic de la tumeur de Pindborg


92 2 Lésions intra-osseuses

2.6.5 Dents non vitales

Sur la base du diagnostic différentiel et de l'impact sur la dent non vitale,


déterminez le plan de traitement le plus approprié. Il peut s'agir d'une excision
chirurgicale, d'un traitement endodontique ou d'une extraction de la dent non vitale,
selon le diagnostic spécifique et la situation clinique.
Lorsqu'il s'agit de lésions mixtes radiotransparentes/radio-opaques attachées à des
dents non vitales, l'approche diagnostique reste méticuleuse. Compte tenu de
l'impact sur la dent non vitale, les cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées
sur le diagnostic et la prise en charge, dans le but de s'attaquer à la pathologie
sous-jacente tout en assurant le meilleur résultat possible pour la santé
bucco-dentaire et le bien-être général du patient.

2.6.6 Zone édentée

Sur la base du diagnostic différentiel et de la localisation dans la zone édentée,


déterminer le plan de traitement le plus approprié. Il peut s'agir d'une excision
chirurgicale ou d'autres interventions, en fonction du diagnostic spécifique et de la
situation clinique.

(Conseil n° 20) : Lorsqu'il s'agit de lésions mixtes


radiotransparentes/radio-opaques dans des zones édentueuses, l'approche
diagnostique doit tenir compte de l'absence de dents et des implications
potentielles pour les structures adjacentes. En évaluant minutieusement les
caractéristiques radiographiques et cliniques et en tenant compte du diagnostic
différentiel, les cliniciens peuvent prendre des décisions éclairées sur la prise en
charge de ces lésions, dans le but de traiter la pathologie sous-jacente et de
maintenir la santé globale et la fonction de la région édentée.

2.7 Résumé de la deuxième partie

Généralement, en dentisterie, on pense que la lésion cicatrisante observée sur les


radiographies comme une lésion radiotransparente uniloculaire peut être l'une des trois
choses suivantes : granulome périapical, kyste radiculaire ou kyste dentifère, selon sa taille
et sa relation avec la dent. Dans l'algorithme à venir, je tenterai de corriger cette erreur
courante et mortelle ! Veuillez continuer et vous référer aux numéros des paragraphes.

La lésion est-elle associée à une dent ?


1. (Oui, la lésion est associée à une dent)
(a) La dent est-elle sortie ? (Oui, il est en éruption) :
• Est-ce vital ?
– (Oui, c'est vital) veuillez vous référer au paragraphe : Sect. 2.2.4
– (Non, ce n'est pas vital) veuillez vous référer au paragraphe : Sect. 2.2.5
(b) il n'est pas en éruption) : se référer au paragraphe : Sect. 2.2.7
2.7 Résumé de la deuxième partie 93

2. (Non) : La lésion n'est pas associée à la dent.


La dent est-elle extraite, manquante ou la lésion est-elle éloignée de la zone de la dent ?
(a) (La dent est extraite) ici, nous omettons le kyste radiculaire.
(b) (Dent manquante) ici, nous omettons le kyste dentiger et le diagnostic différentiel
ici, en plus de tous les kystes, tumeurs et cancers mentionnés au paragraphe Sect.
2.2.7, est un kyste primordial, qui est histologiquement l'un des types de
kératocystes odontogènes. Veuillez vous référer au paragraphe Sect. 4.3.3.
(c) (La lésion est éloignée de la région de la dent) en plus des lésions décrites
dans le paragraphe : Sect. 2.2.6
• Kyste nasopalatin
• Kyste palatin médian
• Kyste nasogénen (paragraphe : Sect. 3.2)
• Tumeurs bénignes hématopoïétiques (à discuter dans le paragraphe sur
les lésions rares : Sect. 4.4) Application pratique de l'algorithme de
pensée logique.

2.7.1 Lésion observée sur les radiographies comme une lésion


radiotransparente uniloculaire sur une dent en éruption et vitale

2.7.1.1 Lésions les plus courantes et bénignes


• Kératocyste odontogène,
• Améloblastome sous ses différentes formes
• Kyste glandulaire odontogène,
• Kyste paradontal
• Myxome odontogène,

2.7.1.2 Lésions moins fréquentes


• Cémentoblastome (à ses débuts)
• Tumeur de Pindborg
• Plasmocytome (Fig. 2.42)
• Cancers intra-osseux

La lésion est visible sur les radiographies comme une lésion radiotransparente
uniloculaire sur une dent éruptive et non vitale.

Fig. 2.42 Une lésion qui était souvent décrite comme un kyste résiduel s'est avérée être un plasmocytome !
94 2 Lésions intra-osseuses

En plus des lésions mentionnées au paragraphe Sect. 2.7.1.1, le diagnostic


différentiel d'une lésion radiotransparente uniloculaire associée à une éruption dent
non vitale comprend également :

• Granulome (autour de l'apex ou de la zone latérale).


• Kyste radiculaire (dans l'un de ses trois motifs).

(Astuce 21) : Remarque importante : Dans les dents multi-enracinées, un granulome


peut se développer et se transformer en kyste radiculaire au détriment de l'un des
canaux radiculaires, tandis que la dent continue de montrer des signes vitaux en raison
de la présence de canaux vivants dans les autres racines. Ce n'est pas une condition
courante, mais c'est possible.

2.7.2 Lésion observée sur les radiographies sous la forme d'une


lésion radiotransparente uniloculaire sur une dent non éruptive

(Conseil 22) : Tout d'abord, il faut se rappeler qu'une dent non éruptive n'est pas
nécessairement une dent incluse ; Il peut s'agir d'une dent encastrée, dont une
partie a fait éruption dans la cavité buccale tandis que l'autre partie n'a pas éclaté
et reste encastrée. Ceci est plus fréquent dans les troisièmes molaires inférieures.

Le diagnostic différentiel d'une lésion radiotransparente uniloculaire associée à une dent non
éruptive comprend tous les kystes, tumeurs et cancers mentionnés dans la section des avantages.
2.7.1.1, plus :

• Kyste dentifère.

(Astuce 23) : Le kyste dentifère ne représente pas plus de 60 % de ces lésions.


Pour le diagnostic différentiel, il est indispensable qu'il soit fixé au collet
anatomique de la dent ou, s'il est grand et entoure toute la dent. Elle doit être
exclue du diagnostic différentiel si la lésion est située uniquement au niveau
des racines de la dent non éruptive.

(Astuce 24) : Lorsque nous parlons de « dent manquante », nous ne parlons pas d'une dent que
le patient a extraite et oubliée. Nous voulons dire une dent qui ne s'est jamais développée et
l'exemple le plus courant est une troisième molaire manquante, qui peut se présenter comme
une lésion visible sur les radiographies comme une lésion radiotransparente uniloculaire.
Références 95

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Adv Prosthodont. 2015; 7(5):380–5.
Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3

Franchement, lorsque j'ai voulu écrire cette partie du livre, j'ai dû choisir d'ordonner
les listes de toutes les maladies et lésions précédemment mentionnées dans la
première et la deuxième partie par ordre alphabétique ou selon leur fréquence.
Plus tard, j'ai décidé de les classer en six catégories et de les classer du plus fréquent au
moins fréquent. Le diagnostic déférent est analysé au Chap. 2, mais ici nous allons
énumérer toutes les lésions intra-osseuses en commençant par les lésions les plus
fréquentes aux lésions les moins fréquentes possible : La description se concentrera sur
les informations cliniques pertinentes et la description histologique sera minimale.
Nous pouvons commencer une introduction de routine en énumérant toutes les
classifications de lésions intra-osseuses dans les mâchoires.
Ils sont classés en six groupes :

1.
Kystes odontogènes.
2.
Kystes non odontogènes.
3.
Tumeurs odontogènes.
4.
Tumeurs non odontogènes.
5.
Tumeurs malignes primaires intra-osseuses.
6.
Tumeurs malignes métastatiques.

3.1 Kystes odontogènes

3.1.1 Présentation

Les kystes odontogènes représentent un groupe diversifié de lésions qui se


développent dans la région buccale et maxillo-faciale. Ces kystes sont d'une
importance capitale dans les domaines de la dentisterie et de la médecine buccale en
raison de leur potentiel de causer une morbidité importante s'ils ne sont pas traités.
Comprendre les différents types, méthodes de diagnostic et stratégies de gestion
appropriées est essentiel pour les praticiens dentaires et médicaux.
L'auteur(s), sous licence exclusive de Springer Nature Switzerland AG 2024 N.
Kochaji, Pathologie buccale clinique,
https://doi.org/10.1007/978-3-031-53755-4_3
98 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
97 3.1.2 Définition des kystes odontogènes

Les kystes odontogènes sont des cavités pathologiques remplies de liquide tapissées
d'épithélium odontogène [1].
Les kystes odontogènes sont un groupe de lésions kystiques qui résultent des restes épithéliaux
associés au développement des dents. Ces kystes se trouvent principalement dans les mâchoires et
sont souvent classés en fonction de leur origine, telle que l'étiologie développementale ou
inflammatoire. Les types les plus courants de kystes odontogènes comprennent les kystes
radiculaires, les kystes dentifères et les kératocystes odontogènes [2, 3].

Les kystes odontogènes se présentent généralement sous la forme de gonflements


indolores et à croissance lente dans la région de la mâchoire. Ils peuvent être
découverts fortuitement sur des radiographies dentaires de routine ou lors d'une
évaluation pour d'autres problèmes dentaires ou maxillo-faciaux [3, 4].

(Astuce 1) : À moins que les kystes odontogènes ne soient infectés ou qu'ils


ne souffrent d'une transformation maligne, ils restent silencieux.

Radiographiquement, ces kystes apparaissent comme des lésions radiotransparentes


bien définies, souvent dans la zone qui porte les dents. Histologiquement, les kystes
odontogènes présentent une muqueuse d'épithélium squameux stratifié (diffère entre
les types et est essentiel pour le diagnostic final), et l'espace cystique peut contenir
des cellules inflammatoires ou (parfois) du matériel kératinique [5].
Les kystes radiculaires sont le type le plus courant de kyste odontogène et surviennent à
la suite d'une inflammation ou d'une nécrose pulpaire, associée à une dent non vitale.
Les kystes dentifères, également connus sous le nom de kystes folliculaires, se
développent autour de la couronne d'une dent non éruptive ou incluse et sont
généralement associés à la couronne d'une troisième molaire partiellement éruptive.
Les kératocystes odontogènes, quant à eux, sont connus pour leur comportement agressif
et leur taux de récidive élevé. Elles se présentent souvent sous la forme de grandes lésions
multiloculaires et ont une propension à s'infiltrer dans les tissus environnants [6].

3.1.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale

Les kystes odontogènes représentent les lésions intra-osseuses les plus fréquentes
auxquelles le dentiste général peut être confronté dans sa pratique quotidienne [3].
En raison des cinquante-deux germes dentaires qui évoluent dans les deux mâchoires, de
nombreuses cellules épithéliales odontogéniques silencieuses / inactives sont dispersées dans
toute la structure osseuse des mâchoires. Il s'agit notamment des éléments suivants :

1.
Vestige de Serres :
Les cellules épithéliales, décrites pour la première fois par Serres, représentent
l'épithélium réduit de la lame dentaire [7].
Ils sont considérés comme la source responsable des kératocystes odontogènes et
de divers types d'améloblastomes [8].
3.1 Kystes odontogènes 99

2. Repos de Malassez :
Les cellules épithéliales, décrites pour la première fois par Malassez,
représentent l'épithélium réduit de la gaine de Hertwig [9].
Il est prouvé qu'ils sont la source responsable du kyste radiculaire avec ses trois
sous-types, et du kyste péri-implantaire [8, 10].
3.
Réduction de l'épithélium de l'émail :
Deux couches de cellules épithéliales représentent l'épithélium de l'émail réduit
qui recouvre la couronne des dents jusqu'à la fin de l'éruption [11].
Ils sont accusés d'être la source responsable des kystes dentériens [8].

3.1.4 Classification des kystes odontogènes

3.1.4.1 Kystes développementaux


1. Kyste dentifère :
Il s'agit de l'un des kystes odontogènes les plus courants et se forme généralement à la
suite de l'accumulation de liquide entre la couronne d'une dent non éruptive et
l'épithélium de l'émail réduit qui recouvre la couronne. Il est souvent associé à des
troisièmes molaires incluses et peut provoquer une expansion de la mâchoire [12].
2.
Kératocyste odontogène (OKC) :
Les OKC sont connus pour leur comportement localement agressif, leurs taux de
récidive élevés et leur prédilection pour se produire dans la mandibule postérieure.
Comprendre leur pathogenèse et leur gestion est crucial en raison de leur nature
difficile. Leur préoccupation particulière provient de leur tendance à la récurrence ;
Ceci est accusé par deux caractéristiques histologiques uniques : les kystes filles qui
pourraient exister dans le tissu conjonctif et la séparation épithéliale [12].
3.
Kyste odontogène calcifiant (kyste de Gorlin) :
Ce kyste se caractérise par la présence de calcifications et de diverses
caractéristiques histologiques, imitant souvent d'autres lésions. Il est associé au
syndrome du carcinome basocellulaire névoïde [12].
4.
Kyste parodontal latéral :
Généralement situés entre les racines des dents vitales, les kystes parodontaux
latéraux sont relativement petits mais peuvent entraîner une résorption osseuse et
ne doivent pas être négligés [12].

(Astuce 2) : N'essayez jamais de diagnostiquer la radiotransparence, elle ne


peut donner qu'un diagnostic différentiel.

3.1.4.2 Kystes inflammatoires


1. Kyste radiculaire :
Ces kystes se développent à la suite d'une inflammation chronique dans la région
périapicale d'une dent non vitale. Un diagnostic précoce et un traitement
endodontique sont essentiels pour prévenir leur formation [12].
100 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
2. Kyste résiduel :
Le kyste résiduel est un sous-type de kyste radiculaire, se produit lorsque la dent
initiatrice est extraite et qu'un kyste radiculaire n'est pas complètement enlevé pendant
le traitement ou lorsque la muqueuse kystique est laissée derrière. Une surveillance et
une intervention chirurgicale supplémentaire peuvent être nécessaires [12, 13].
3.
Kyste péri-implantaire :
Un kyste odontogène inflammatoire a été décrit et rapporté pour la première fois en
2017. Ces kystes se forment généralement en raison d'un processus inflammatoire
dans l'os entourant un implant dentaire qui active les restes épithéliaux. Les kystes
péri-implantaires sont souvent asymptomatiques à leurs débuts, ce qui les rend
difficiles à détecter sans contrôles dentaires réguliers et imagerie. Cependant, s'ils ne
sont pas traités, ils peuvent entraîner des complications telles que l'échec de
l'implant, la perte osseuse et même l'endommagement des dents adjacentes [10].

3.1.4.3 Autres kystes odontogènes rares sur le plan du développement


1. Kyste odontogène glandulaire :
Une entité rare caractérisée par ses caractéristiques histologiques complexes et
son potentiel de comportement agressif (Fig. 3.1) [12].
2.
Kyste odontogène orthokératinisé :
Ce kyste est similaire en apparence à l'OKC mais a tendance à avoir une
évolution clinique moins agressive et moins tendance à la récidive [12].

3.1.5 Étiologie et pathogenèse

Le développement de kystes odontogènes est multifactoriel et implique des


interactions entre des facteurs génétiques, moléculaires et environnementaux. Les
follicules dentaires jouent un rôle crucial dans la formation des kystes. Certaines
mutations génétiques et marqueurs moléculaires ont été associés au développement
de kératocystes odontogènes, ce qui donne un aperçu de leur pathogenèse [14].

Fig. 3.1 Lésion radiotransparente attachée aux dents incluses. Il ressemble à un kyste dentifère
innocent, sur les radiographies et même sur les coupes macroscopiques, mais il s'agit en fait d'un
kyste odontogène glandulaire
3.1 Kystes odontogènes 101

L'inflammation est un autre facteur clé dans la pathogenèse des kystes odontogènes,
en particulier dans le cas des kystes radiculaires. L'inflammation chronique dans la
région périapicale peut stimuler la formation de ces kystes inflammatoires [8, 12,
15].

3.1.6 Formation et croissance des kystes

Tous les kystes odontogènes, qu'ils soient développementaux ou inflammatoires, ont


la même méthode de formation, brièvement [13, 15] :

1.
Un déclencheur active les restes épithéliaux inactifs silencieux et les incite à
proliférer à partir de cellules isolées pour former une masse cellulaire épithéliale.

(Astuce 3) : Le déclencheur qui induit la formation de kystes est soit


inflammatoire (kystes inflammatoires), soit inconnu (kystes développementaux).

2.
Les cellules continuent de proliférer et les cellules épithéliales centrées subissent
une nécrose en raison du manque d'apport sanguin.

(Astuce 4) : Parce que l'épithélium par définition manque d'apport sanguin


direct, ils sont nourris par absorption du tissu conjonctif voisin et pour cela,
les couches épithéliales ne peuvent pas dépasser une certaine épaisseur.

3.
Une lumière est formée, tapissée par les cellules épithéliales, et remplie de débris
cellulaires des cellules nécrotiques, c'est comme ça que nous l'appelons - kyste.

(Astuce 5) : La prolifération de la muqueuse épithéliale continue de se poursuivre


quel que soit le déclencheur, c'est pourquoi le soi-disant kyste résiduel continue de
croître bien que son déclencheur (la dent infectée) ait déjà été extrait.

4.
En raison de l'espace créé dans la partie centrale du kyste (la lumière), rendant la
pression hydrostatique instable, et en raison de la prolifération épithéliale continue,
la lésion kystique se développe.

3.1.7 Caractéristiques radiographiques et histologiques

Presque tous les kystes odontogènes sont des lésions uniloculaires radiotransparentes qui rendent
leur diagnostic basé sur des caractéristiques radiographiques presque impossible ; pourtant, chaque
type de kyste odontogène a sa propre vue histologique unique (Fig. 3.2).
102 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires

Fig. 3.2 Lésion radiotransparente associée à une troisième molaire incluse. Il pourrait s'agir de
n'importe quel kyste odontogène ou tumeur de développement. Dans ce cas, le diagnostic final était
un kératocyste odontogène

(Astuce 6) : Le seul diagnostic certain et définitif des kystes odontogènes doit


être basé sur les caractéristiques histologiques de la muqueuse épithéliale.

3.1.8 Présentation clinique

Les kystes odontogènes peuvent présenter une variété de symptômes et de signes, en


fonction de leur taille et de leur emplacement. Les patients peuvent signaler une douleur, un
gonflement ou une gêne. À l'examen clinique, une masse palpable ou une expansion de la
mâchoire peut être évidente. Des radiotransparences radiographiques découvertes
accidentellement pourraient être le premier signe de l'existence d'un kyste odontogène.
Le tableau clinique des kystes odontogènes peut inclure les éléments suivants :

1.Lésions asymptomatiques : De nombreux kystes odontogènes sont découverts


fortuitement lors d'examens dentaires ou radiographiques de routine. Ces kystes
asymptomatiques peuvent ne pas provoquer de symptômes notables, mais ils sont
généralement détectés par des radiographies ou des études d'imagerie [12, 15].
2.Gonflement : Les kystes odontogènes peuvent provoquer un gonflement localisé
de la mâchoire. La taille de l'enflure peut varier en fonction du type de kyste et de
son taux de croissance. L'enflure est souvent indolore à moins qu'il n'y ait une
infection secondaire ou une inflammation [12, 15].
3.1 Kystes odontogènes 103

3. Douleur ou inconfort : Bien que les kystes odontogènes soient souvent


indolores, certains patients peuvent ressentir une légère gêne ou une sensation
de pression dans la zone touchée, surtout si le kyste s'est considérablement
développé ou s'il y a une inflammation ou une infec- tion [8].
4.Mobilité des dents : Les kystes qui se développent à proximité des dents
peuvent entraîner une mobilité ou un relâchement des dents. Cela se produit parce
que le kyste érode l'os environnant et affecte la stabilité de la dent [8, 13].
5.Altérations de l'occlusion : Dans certains cas, la présence d'un kyste peut
entraîner des changements dans la façon dont les dents se rejoignent (occlusion).
Cela peut entraîner des irrégularités de morsure ou des difficultés à mastiquer.
6.Écoulement ou fistule : Un kyste de longue date peut créer une voie de moindre
résistance, entraînant la formation d'une fistule (une ouverture anormale) dans la
muqueuse sus-jacente. Cela peut entraîner l'écoulement de liquide ou de pus dans
la bouche ou à travers la peau [16].
7.Modifications gingivales ou muqueuses : Les kystes odontogènes situés dans le
maxillaire peuvent parfois provoquer un gonflement ou des modifications de
l'apparence de la gencive ou de la muqueuse buccale sus-jacente [13].
8.Atteinte des sinus : Les kystes de la mâchoire supérieure (sinus maxillaire)
peuvent s'étendre dans la cavité sinusale, entraînant potentiellement des symptômes
tels que la congestion des sinus, la douleur ou la sinusite chronique [17].
9.Fractures pathologiques : Dans les cas graves où le kyste a considérablement
affaibli l'os de la mâchoire, il peut entraîner des fractures pathologiques, qui sont
des fractures qui se produisent sans traumatisme ou blessure significative [18].
10. Infections secondaires : Les kystes odontogènes peuvent s'infecter, entraînant
une douleur, un gonflement et une sensibilité localisés. L'infection peut également
entraîner des symptômes systémiques comme la fièvre [13].

3.1.9 Résultats radiographiques

L'imagerie radiographique, comme les rayons X, les radiographies panoramiques et


la tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT), joue un rôle crucial dans le
diagnostic des kystes odontogènes. Sur l'imagerie, ces kystes apparaissent
généralement comme des zones radiotransparentes bien définies dans l'os.
Il est important de noter que la présentation clinique des kystes odontogènes peut varier en
fonction du type spécifique de kyste (par exemple, kyste radiculaire, kyste dentifère, kératocyste
odontogénique) et de son emplacement. De plus, certains kystes peuvent rester
asymptomatiques pendant une longue période avant de provoquer des symptômes perceptibles.

La détection précoce et la prise en charge appropriée des kystes odontogènes sont


essentielles pour prévenir les complications potentielles, telles que la perte de dents,
la destruction osseuse et l'infec- tion. Les dentistes et les chirurgiens buccaux et
maxillo-faciaux jouent un rôle clé dans le diagnostic et le traitement de ces lésions
kystiques.
104 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3.1.10 Diagnostic différentiel

Comme presque tous les kystes odontogènes sont des lésions radiotransparentes
uniloculaires bien définies, ils ne peuvent pas être diagnostiqués à partir de
radiographies. Mais nous devons garder à l'esprit que :

(Astuce 7) : Pas de kyste radiculaire sans dents non vitales.

(Astuce 8) : Pas de kyste dentiger sans dents incluses.

3.1.11 Diagnostic final

Le diagnostic précis des kystes odontogènes repose sur une combinaison d'examens
cliniques, radiographiques et histopathologiques. La radiographie panoramique, la
tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT), l'imagerie par résonance magnétique
(IRM) et l'échographie sont des outils précieux pour visualiser ces lésions. Pourtant,
l'examen histopathologique des échantillons de biopsie reste l'étalon-or pour un
diagnostic définitif. Ces dernières années, les marqueurs moléculaires, tels que les
mutations PTCH dans les OKC, ont attiré l'attention en tant qu'aides au diagnostic,
offrant une compréhension plus précise de la nature de ces kystes [14].

3.1.12 Prise en charge et traitement

Le traitement des kystes odontogènes implique généralement une intervention chirurgicale.


L'approche peut varier en fonction de la taille, de l'emplacement et des caractéristiques
spécifiques du kyste. La prise en charge chirurgicale comprend généralement l'énucléation ou
la marsupialisation du kyste, avec ou sans extraction des dents associées. L'examen
histopathologique de la muqueuse du kyste est essentiel pour confirmer le diagnostic et exclure
d'autres pathologies, telles que les tumeurs odontogènes.

Bien que la plupart des kystes odontogènes soient bénins et traitables, ils peuvent causer
une morbidité importante s'ils ne sont pas traités ou s'ils récidivent. Un suivi et une
surveillance réguliers sont importants pour détecter tout signe de récidive ou de
complications associées. De plus, une prise en charge dentaire appropriée, telle que le
traitement endodontique des dents non vitales ou l'extraction des dents incluses associées à
des kystes, peut être nécessaire pour prévenir la récidive ou d'autres complications.
La prise en charge des kystes odontogènes varie en fonction du type, de la taille et
de l'emplacement de la lésion. Plusieurs options de traitement sont disponibles, dont
les suivantes :
3.1 Kystes odontogènes 105

3.1.12.1 Traitement conservateur


1. Énucléation et curetage : Il s'agit d'une approche courante pour les petits kystes. Il
s'agit de l'ablation de la muqueuse kystique et des tissus pathologiques environnants.
Le curetage permet d'assurer l'élimination complète des restes kystiques [13].
2.
Marsupialisation/décompression : Dans les cas où les kystes sont gros ou que
l'ablation peut causer des dommages importants, la marsupialisation consiste à créer une
ouverture dans la paroi kystique et à lui permettre de s'écouler, favorisant ainsi la
régression. Une énucléation ultérieure peut être effectuée une fois que la taille du kyste
a diminué [13].
3.1.12.2 Traitement chirurgical
1. Résection en bloc : Certains kystes agressifs ou récurrents peuvent nécessiter
une résection en bloc, impliquant l'ablation complète du kyste ainsi que des
tissus environnants. Cette approche est souvent utilisée pour les kératocystes
odontogènes en raison de leurs taux de récidive plus élevés [19, 20].

3.1.13 Prise en charge des kystes récurrents

La récidive est une préoccupation importante pour certains types de kystes


odontogènes, en particulier les kératocystes odontogènes. Dans de tels cas, une
surveillance attentive et un suivi régulier sont essentiels. Si un kyste récidive, des
techniques chirurgicales plus agressives ou des traitements d'appoint, tels que la
solution de Carnoy, peuvent être envisagés pour minimiser le risque de récidive
[15].

3.1.14 Traitements d'appoint (p. ex., solution de Carnoy)

La solution de Carnoy, une combinaison d'éthanol, de chloroforme et d'acide acétique


glacial, a été utilisée comme traitement d'appoint dans le traitement des kératocystes
odontogènes [21]. Il est appliqué sur le site chirurgical après l'ablation du kyste ; la
raison d'être de l'utilisation de la solution de Carnoy dans la chirurgie des kératocystes
était de détruire la muqueuse résiduelle du kyste et tout tissu kystique potentiellement
restant sur le site chirurgical. On pensait que cela réduisait les risques de récidive, qui
peuvent être relativement élevés avec les kératocystes [21].
Cependant, l'utilisation de la solution de Carnoy dans ce contexte a diminué au fil du
temps en raison de plusieurs facteurs, notamment des préoccupations concernant son
innocuité et son potentiel à causer des dommages aux tissus sains s'il n'est pas appliqué
correctement. De plus, des recherches sont en cours pour explorer d'autres modalités de
traitement des kératocystes, telles que l'énucléation et les traitements d'appoint comme la
cryothérapie, la greffe osseuse et l'application de certains médicaments [21].
La décision d'utiliser la solution de Carnoy dans la chirurgie des kératocystes doit être prise sur la
base d'une évaluation approfondie de l'état du patient, en tenant compte des avantages et des risques
potentiels. Il est essentiel que l'équipe chirurgicale soit bien formée à son application appropriée et
106 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
qu'elle suive les protocoles de sécurité afin de minimiser les risques associés aux composants de la
solution, en particulier le chloroforme. Dans de nombreux cas, les chirurgiens peuvent opter pour
des stratégies ou des techniques de traitement alternatives qui n'impliquent pas l'utilisation de la
solution de Carnoy pour obtenir des résultats satisfaisants tout en privilégiant la sécurité du patient.

3.1.15 Suivi et surveillance

Un suivi à long terme est essentiel dans la prise en charge des kystes odontogènes
afin de surveiller tout signe de récidive ou de complications. Des examens
radiographiques réguliers sont généralement effectués pour s'assurer que la zone
traitée reste saine.

3.1.16 Les complications et leur gestion

Les complications associées aux kystes odontogènes peuvent être classées en quatre
catégories :

1.
Fractures pathologiques :
Elle peut survenir si elle n'est pas traitée et atteint des tailles énormes, ou chez
des patients qui présentent des fractures osseuses potentielles (Fig. 3.3) [13].
2.
Infection :
S'ils sont mal traités, en particulier les types inflammatoires et les kystes
dentifères sur les dents partiellement éruptives [13].
3.
Transformation néoplasique :
Les kystes développementaux ont la capacité de se transformer en tumeurs
bénignes, principalement des améloblastomes (Figs. 3.3 et 3.4) [8].
4.
Transformation maligne :
La complication majeure est la transformation maligne du kyste odontogène.
Des cas de carcinome muco-épidermoïde central ont été rapportés (près de 200
cas) dans la littérature [22, 23] ; On pense qu'ils sont le résultat d'une
transformation maligne de la muqueuse épithéliale d'un kyste dentiger persistant
[8]. Des cas de carcinome épidermoïde central (près de 250) ont également été
signalés [24].
Une reconnaissance rapide, un diagnostic précis et une prise en charge appropriée de ces
complications sont essentiels pour minimiser la morbidité des patients [1] (Fig. 3.5).

Fig. 3.3 Le patient souffrait d'une fracture pathologique due à un kyste résiduel non traité
3.1 Kystes odontogènes 107

Fig. 3.4 Lésion radiotransparente dans l'angle mandibulaire. Bien qu'il soit considéré sur les
radiographies et par la coupe macroscopique comme un kyste primordial

Fig. 3.5 Vue histopathologique de la lésion sur la Fig. 3.4. La coupe en série a montré une
transformation néoplasique bénigne de la muqueuse kystique épithéliale

3.1.17 Pronostic et résultats à long terme

Le pronostic des kystes odontogènes dépend en grande partie d'un diagnostic précoce et
d'une prise en charge appropriée. Outre la possibilité d'une transformation néoplasique,
avec un traitement rapide et efficace, le pronostic est généralement favorable et la
plupart des patients peuvent s'attendre à un rétablissement complet. Cependant, les
kystes récurrents, en particulier dans le cas des kératocystes odontogènes, peuvent
nécessiter une prise en charge et une surveillance continues.

3.1.18 Kystes odontogènes en dentisterie pédiatrique

Des considérations particulières sont nécessaires lors du diagnostic et du traitement


des kystes odontogènes chez les patients pédiatriques. L'impact sur le développement
de la dentition et des mâchoires doit être soigneusement évalué, et les plans de
traitement doivent être adaptés à la croissance et au développement de l'enfant.
Les lésions kystiques encore courantes chez l'adulte, telles que le kyste radiculaire,
sont rares chez les enfants [15].
108 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3.1.19 Prévention et orientations futures

Les stratégies préventives pour les kystes odontogènes tournent principalement autour de la détection
précoce et du traitement des infections et des pathologies dentaires. Des examens dentaires réguliers, en
particulier pour les dents incluses ou non vitales, peuvent aider à un diagnostic précoce.

La recherche en cours est essentielle pour mieux comprendre les bases génétiques et moléculaires
des kystes odontogènes, ce qui permet d'améliorer les outils de diagnostic et les options de
traitement. Les études génétiques et l'évaluation des risques peuvent offrir des informations sur
l'identification des personnes à risque plus élevé pour certains types de kystes.

Qui sait! Le traitement génétique pourrait remplacer l'approche de traitement


chirurgical. C'est peut-être un rêve aujourd'hui, mais une réalité dans un avenir
proche [1] !

3.1.20 En conclusion

(Astuce 9) : En résumé, les kystes odontogènes sont un groupe diversifié de


lésions kystiques qui résultent de restes de l'appareil dentaire. Ils peuvent
présenter un défi diagnostique et thérapeutique, nécessitant une évaluation
minutieuse, un examen histopathologique et une prise en charge chirurgicale
appropriée pour une sortie optimale du patient. Une compréhension approfondie
des différents types de kystes odontogènes et de leurs caractéristiques cliniques,
radiographiques et histologiques est essentielle pour un diagnostic précis et une
planification efficace du traitement.

(Astuce 10) : Ne jugez jamais l'os cortical avec la CBCT 3D ! (Fig. 3.6).

Fig. 3.6 Deux images pour le même kyste odontogène. Notez que dans l'image de
tomodensitométrie, l'os cortical était élargi et préservé, et non pénétré, tandis que la CBCT 3D
montrait une illusion de pénétration de l'os cortical
3.2 Kystes non odontogènes 109

3.2 Kystes non odontogènes

3.2.1 Présentation

Les kystes non odontogènes à l'intérieur des mâchoires sont des lésions kystiques qui se
développent dans les os et les tissus mous de la cavité buccale, à l'exclusion de celles
associées aux dents. Ces kystes peuvent résulter de divers facteurs, tels que des
anomalies du développement, une inflammation ou un traumatisme de la mâchoire [25].
Le diagnostic et la prise en charge de ces kystes non odontogènes liés à la mâchoire sont
essentiels pour prévenir les complications potentielles, qui peuvent inclure la douleur, la
perte osseuse ou l'interférence avec les structures dentaires et faciales.

3.2.2 Définition des kystes non odontogènes

Les vrais kystes (tapissés épithéliaux) proviennent d'un épithélium non lié au
développement de la dent.
Historiquement, ils étaient nommés « Fissural » car ils sont situés sur la ligne de
fusion des fissures responsables de la formation du complexe maxillo-facial [8].
Les kystes fissuraux étaient classés en cinq types [26] :

1.Naso-labiale.
2.Naso-platine.
3.Globulaire.
4.
Palatin médian (kyste du canal incisif).
5.
Mandibulaire médiane.

Mais au cours des trois dernières décennies et parmi les applications d'immunohistochimie à
grande échelle, qui ont aidé à déterminer exactement l'origine de chaque cellule, seuls le kyste
nasogénien et le kyste du canal incisif parmi les cinq catégories sont acceptés dans la
clacification récente comme étant des kystes non odontogènes.
D'autres kystes moins fréquents d'origine non odontogène, notamment [25] :

1.
Kyste épidermique.
2.
Kyste de Stafne.
3.
Kyste osseux solitaire.
4.
Kyste osseux anévrismal.

(Astuce 11) : Tous les kystes non odontogènes sont en développement ;


Aucun d'entre eux n'est incendiaire.
110 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

3.2.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale

Ces kystes sont moins importants et moins rencontrés que les kystes odontogènes ;
Ils n'ont pas de tendance à la récidive ni à la transformation néoplasique.

3.2.4 Classification des kystes odontogènes

3.2.4.1 Kyste nasopalatin


Également connu sous le nom de kyste du canal incisif, ce kyste se produit généralement
sur la ligne médiane du maxillaire, associée au canal nasopalatin. Elle se manifeste par
une radioclarté en forme de cœur entre les incisives centrales, et lorsqu'elle n'est pas
traitée, elle peut occuper toutes les sutures médianes du maxillaire [12].

3.2.4.2 Kyste d'étafne (anomalie de l'os mandibulaire lingual)


Les kystes de Stafne sont généralement asymptomatiques et souvent découverts
fortuitement. Ces lésions représentent des anomalies du développement, et non de
véritables kystes, et apparaissent comme des radiotransparences bien définies et
corticées dans la mandibule postérieure [8].
3.2.4.3 Kyste osseux traumatique
Les kystes osseux traumatiques sont de fausses lésions kystiques qui touchent
généralement les jeunes individus. Ils sont appelés faux, car ils n'ont pas la
muqueuse épithéliale qui décrit normalement les vrais kystes. Ils se présentent
souvent sous la forme de radiotransparences avec des frontières bien définies et
peuvent être associés à des antécédents de traumatisme [12].

3.2.5 Étiologie et pathogenèse

L'étiologie exacte de ces kystes fait toujours l'objet de recherches. Les kystes
nasopalatins sont liés aux restes du canal nasopalatin, tandis que les kystes de Stafne
résultent de défauts de développement. Les kystes osseux traumatiques peuvent être
liés à un traumatisme antérieur ou à une nécrose aseptique [8, 12, 25].

3.2.6 Présentation clinique

Les signes et symptômes cliniques de ces kystes sont souvent subtils ou absents. Le
diagnostic repose principalement sur des évaluations radiographiques, telles que les
radiographies panoramiques, les tomodensitogrammes ou la tomodensitométrie à
faisceau conique (CBCT). La biopsie et l'analyse histopathologique sont
généralement faciles.

3.2.7 Diagnostic

Après avoir été découverte accidentellement, une procédure de biopsie excisionnelle


guérit normalement la lésion [8].
3.3 Tumeurs odontogènes 111

3.2.8 Prise en charge et traitement

La prise en charge de ces kystes implique généralement une énucléation


chirurgicale pour enlever la lésion tout en préservant les tissus environnants. Dans
le cas des kystes de Stafne et des kystes nasopalatins asymptomatiques, une prise en
charge conservatrice avec observation peut être envisagée. Les complications
postopératoires sont très rares [8, 12].

3.2.9 Les complications et leur gestion

Les complications liées à ces kystes sont peu fréquentes. Le pronostic est
généralement excellent, avec de faibles taux de récidive après un traitement
chirurgical. Un suivi à long terme n'est généralement pas nécessaire pour ces
lésions.

3.2.10 En conclusion

(Astuce 12) : En résumé, les kystes nasopalatins, les kystes de Stafne et les
kystes osseux traumatiques sont des lésions intra-osseuses uniques dans les
mâchoires. Les praticiens dentaires et médicaux doivent connaître leurs types,
leur diagnostic et leurs approches de prise en charge directe. Bien que ces
kystes puissent sembler alarmants sur les radiographies, leur pronostic est
généralement favorable avec un traitement ou une observation appropriés.

3.3 Tumeurs odontogènes

3.3.1 Présentation

Les tumeurs odontogènes représentent la deuxième lésion la plus fréquente dans les
mâchoires, après le kyste odontogène ; Il s'agit d'une catégorie fascinante et cliniquement
significative de lésions qui proviennent des tissus dentaires. Ces tumeurs présentent une
gamme remarquable de comportements, allant de bénignes et à croissance lente à agressives
et malignes. Les dentistes, les chirurgiens buccaux et les médecins doivent posséder une
compréhension approfondie des différents types de tumeurs odontogènes, de leur
pathogenèse et des stratégies optimales de diagnostic et de prise en charge [12].

3.3.2 Définition des tumeurs odontogènes

Les lésions néoplasiques dérivées de cellules faisaient à l'origine partie du


développement des dents [12].
112 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

3.3.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale

L'importance de comprendre les tumeurs odontogènes en dentisterie et en médecine


buccale ne peut être sous-estimée. Ces tumeurs, qui proviennent des tissus associés
aux dents, ont une pertinence clinique importante. Un diagnostic et une prise en
charge corrects des tumeurs odontogènes sont cruciaux non seulement pour assurer
le bien-être des patients, mais aussi pour préserver la fonction buccale et
l'esthétique. Il est essentiel de différencier les tumeurs odontogènes bénignes et
malignes, car leurs approches de traitement varient considérablement. De plus, les
tumeurs odontogènes présentent souvent des symptômes qui imitent d'autres
affections buccales, ce qui souligne la nécessité d'un diagnostic précis. Grâce aux
progrès de la technologie d'imagerie et du diagnostic moléculaire, les professionnels
dentaires peuvent désormais fournir des évaluations plus précises et des plans de
traitement mieux adaptés, améliorant ainsi les résultats pour les patients et la qualité
globale des soins bucco-dentaires [4].

3.3.4 Classification des tumeurs odontogènes

3.3.4.1 Tumeurs odontogènes bénignes


De nombreuses tumeurs odontogènes bénignes peuvent se développer dans les
mâchoires. Nous vous indiquerons les plus fréquents :

1.
Améloblastome : Les améloblastomes sont réputés pour leur nature localement
agressive. Émergeant de l'épithélium odontogène, ils se forment souvent à
l'intérieur de la mandibule, bien que les occurrences maxillaires ne soient pas rares.
La diversité histologique des améloblastomes peut poser des défis aux cliniciens et
aux pathologistes. La détection et l'intervention précoces sont essentielles pour
prévenir la destruction étendue des tissus et la morbidité [12].
2.
Odontome : Les odontomes sont des tumeurs bénignes intrigantes caractérisées
par la présence de tissus dentaires, notamment l'émail, la dentine et parfois le
cémentum et la pulpe. Ces néoplasmes à croissance lente peuvent ressembler à des
dents malformées et peuvent parfois obstruer l'éruption dentaire, nécessitant une
excision chirurgicale [12].
3.
Cémentoblastome : Les cémentoblastomes sont une rareté parmi les tumeurs
odontogènes, affectant principalement les jeunes individus. Ces tumeurs
proviennent de cémentoblastes et se distinguent par leur attachement aux racines
des dents. La présentation clinique comprend souvent de la douleur, et le traitement
implique l'extraction chirurgicale de la dent affectée et de la masse tumorale [12].

3.3.4.2 Tumeurs odontogènes malignes


1. Carcinome améloblastique : Cette tumeur maligne extrêmement rare dérive
généralement d'un améloblastome ou survient de novo. Les carcinomes
améloblastiques sont caractérisés par un comportement clinique agressif et
nécessitent une résection chirurgicale étendue, souvent accompagnée d'une
radiothérapie adjuvante [12].
3.3 Tumeurs odontogènes 113

2. Carcinome odontogène à cellules claires : Le carcinome odontogène à cellules claires est


une tumeur maligne peu fréquente connue pour ses caractéristiques histologiques distinctes.
Une prise en charge efficace implique une excision chirurgicale avec de larges marges et,
dans certains cas, un traitement adjuvant supplémentaire peut être nécessaire [12].
3.
Tumeur odontogène maligne à cellules fantômes : Cette tumeur, liée à des
kystes odontogènes calcifiants, présente un comportement clinique variable. La
résection chirurgicale reste la principale modalité de traitement, bien que des taux
élevés de récidive nécessitent un suivi diligent [12].

3.3.5 Étiologie et pathogenèse

L'étiologie et la pathogenèse des tumeurs odontogènes restent des sujets de


recherches intensives. Une interaction complexe de mutations génétiques,
d'altérations des voies de signalisation et de facteurs spécifiques aux tissus contribue
au développement tutumoral. Par exemple, des mutations du gène BRAF ont été
identifiées dans certains améloblastomes, mettant en lumière des cibles
thérapeutiques potentielles [12].

3.3.6 Présentation clinique

Les tumeurs odontogènes peuvent se manifester par un éventail de caractéristiques


cliniques, notamment la douleur, l'enflure, l'éruption dentaire altérée ou des troubles
sensoriels comme la paresthésie [8, 12].

(Astuce 13) : Malheureusement, les tumeurs odontogènes commencent à se


développer sous forme de lésions radiotransparentes silencieuses à croissance lente ;
Ils sont souvent sous-estimés comme des kystes odontogènes innocents et traités sur
cette base !

Radiographiquement, elles apparaissent fréquemment sous la forme de lésions


radiotransparentes ou mixtes radiotransparentes-radio-opaques, nécessitant un examen
clinique et radiographique astucieux pour une reconnaissance précoce [8, 12].

3.3.7 Diagnostic

Un diagnostic précis repose sur une évaluation clinique complète, des études d'imagerie
méticuleuses et, dans la plupart des cas, un examen histopathologique. Des modalités
d'imagerie avancées telles que la radiographie panoramique, la tomodensitométrie à faisceau
conique (CBCT) et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) jouent un rôle indispensable
dans l'évaluation de la taille, de l'emplacement et du caractère invasif de la tumeur. La biopsie
et l'analyse histopathologique sont indispensables pour un diagnostic définitif [3].
114 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3.3.8 Prise en charge et traitement

La prise en charge des tumeurs odontogènes varie considérablement en fonction du type,


de l'étendue et du potentiel de malignité. Les options de traitement sont les suivantes :

3.3.8.1 Tumeurs odontogènes bénignes


1. Excision chirurgicale : Les tumeurs bénignes telles que les odontomes sont généralement
gérées par une excision chirurgicale complète. Cette procédure vise à enlever entièrement la
tumeur tout en préservant les tissus sains environnants. Un ablation soigneuse est essentielle
et un suivi postopératoire est crucial pour surveiller tout signe de récidive.

2.
Résection en bloc : Les tumeurs odontogènes présentant une plus grande agressivité
peuvent nécessiter une stratégie de traitement radiculaire plus complète. Notamment, les
améloblastomes conventionnels, les tumeurs de Pindborg et les myxomes odontogènes,
caractérisés par leur propension accrue à la récidive, nécessitent souvent des procédures
de résection en bloc pour assurer une récupération complète et minimiser le risque de
récidive.
3.3.8.2 Tumeurs odontogènes malignes
1. Résection chirurgicale agressive : Les tumeurs odontogènes malignes nécessitent une
résection chirurgicale agressive avec de larges marges pour minimiser le risque de récidive
et de métastases. Les chirurgiens peuvent avoir besoin d'enlever l'os adjacent et les tissus
mous pour assurer une excision complète. Dans certains cas, la radiothérapie adjuvante
peut être indiquée pour cibler les cellules cancéreuses résiduelles [27].

2.
Traitement adjuvant : La responsabilité du traitement des lésions métastatiques
secondaires des tumeurs odontogènes en dehors de la cavité buccale incombe à
l'oncologue ; il peut décider d'appliquer une chimiothérapie, une radiothérapie ou
d'autres approches [27].
3.3.8.3 Prise en charge de la tumeur récurrente
La récidive est préoccupante, en particulier pour les améloblastomes et certains
autres types de tumeurs odontogènes. Une surveillance vigilante est impérative, et
une intervention chirurgicale supplémentaire peut être nécessaire si une récidive est
détectée. L'approche des tumeurs récurrentes peut impliquer une résection
chirurgicale plus étendue et l'examen de traitements adjuvants [27].

3.3.9 Les complications et leur gestion

Les tumeurs odontogènes peuvent entraîner diverses complications, notamment une


déformation faciale, une déficience fonctionnelle et une douleur chronique. Une
prise en charge multidisciplinaire est souvent nécessaire, impliquant des chirurgiens
buccaux et maxillo-faciaux, des oncologues et des spécialistes dentaires, pour traiter
efficacement ces complications [27].

3.3.10 Pronostic et résultats à long terme

Le pronostic des tumeurs odontogènes varie considérablement en fonction de facteurs


tels que le type de tumeur, le stade et l'efficacité du traitement. Pour les tumeurs
3.4 Tumeurs non odontogènes 115

bénignes avec exérèse complète, le pronostic est généralement favorable, avec un faible
risque de récidive. Les tumeurs odontogènes malignes ont un pronostic moins favorable
et nécessitent souvent une combinaison de chirurgie et de traitements adjuvants. Un
suivi à long terme est essentiel pour surveiller les tumeurs bénignes et malignes [27].

3.3.11 En conclusion

(Astuce 14) : En résumé, les tumeurs odontogènes englobent un large éventail de


lésions, allant des tumeurs bénignes et à croissance lente aux malveillances
agressives. Les cliniciens et les prestataires de soins de santé doivent être bien
informés sur les différents types de tumeurs odontogènes, leurs causes
sous-jacentes et les modalités de traitement appropriées. Un diagnostic rapide, une
collaboration multidisciplinaire et un suivi minutieux sont essentiels pour obtenir
les meilleurs résultats pour les patients atteints de tumeurs odontogènes.

3.4 Tumeurs non odontogènes

3.4.1 Présentation

Les tumeurs non odontogènes englobent un groupe diversifié de lésions


néoplasiques qui peuvent se développer dans diverses régions du corps, y compris la
tête et le cou. Comprendre les différents types, les méthodes de diagnostic et les
stratégies de gestion appropriées est crucial pour les médecins.

3.4.2 Définition des tumeurs non odontogènes

Les lésions néoplasiques dérivées des cellules ne sont pas directement liées au
développement des dents.

3.4.3 Importance en dentisterie et en médecine buccale

Les tumeurs non odontogènes en dentisterie et en médecine buccale sont d'une


importance significative pour plusieurs raisons :

1.
Défi diagnostique : Il peut être difficile d'identifier et de distinguer les lésions
odontogènes et non odontogènes en raison du chevauchement des caractéristiques
cliniques et radiographiques. Un diagnostic précis est crucial pour déterminer le
plan de traitement approprié.
116 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

2. Planification du traitement : La prise en charge des tumeurs non odontogènes


diffère souvent considérablement de celle des tumeurs odontogènes. Un diagnostic
précis est essentiel pour une bonne planification du traitement, qui peut inclure
l'excision chirurgicale, la prise en charge médicale ou une combinaison des deux.
3.
Santé du patient : Les tumeurs non odontogènes peuvent affecter la santé globale et la qualité
de vie des patients. Certaines de ces tumeurs peuvent être bénignes, mais d'autres peuvent être
agressives ou même malignes, ce qui présente un risque pour la santé et le bien-être du patient.
4.
Fonction buccale : Les tumeurs de la cavité buccale peuvent avoir un impact sur des
fonctions essentielles telles que la parole, la mastication et la déglutition. Une détection
précoce et un traitement approprié sont essentiels pour maintenir ces fonctions.
5.
Problèmes esthétiques : Les tumeurs de la région buccale et maxillo-faciale peuvent
également avoir un impact significatif sur l'esthétique du visage. Une bonne prise en
charge peut aider à préserver ou à restaurer l'apparence faciale d'un patient.
6.
Collaboration interdisciplinaire : De nombreuses tumeurs non odontogènes
peuvent nécessiter une collaboration avec d'autres spécialistes médicaux, tels que
des oncologues, des radiologues et des pathologistes, ce qui souligne la nature
interdisciplinaire de la médecine buccale et de la dentisterie.
7.
Éducation des patients : Les dentistes et les spécialistes en médecine buccale
jouent un rôle crucial dans l'éducation des patients sur l'importance des examens
buccaux réguliers, ce qui peut conduire à une détection précoce et à de meilleurs
résultats pour les tumeurs non odontogènes.

(Conseil 15) : Comprendre et identifier les tumeurs non odontogènes en


dentisterie et en médecine buccale est essentiel pour un diagnostic précis, un
traitement approprié et le bien-être général du patient, car ils impliquent non
seulement la santé bucco-dentaire, mais également des considérations médicales
plus larges.

3.4.4 Classification des tumeurs non odontogènes

3.4.4.1 Tumeurs bénignes non odontogènes


1. Lésions fibro-osseuses : Les lésions fibro-osseuses, y compris la dysplasie fibreuse et le
fibrome ossifiant, peuvent affecter les mâchoires. Ils se caractérisent par le remplacement de
l'os normal par du tissu fibreux et des degrés variables de minéralisation [8, 12].
2.
Hémangiome : Les hémangiomes sont des tumeurs vasculaires bénignes qui peuvent survenir
dans les mâchoires, provoquant un gonflement localisé et des saignements occasionnels [8].
3.
Schwannome : Les schwannomes sont généralement des tumeurs bénignes provenant des
cellules de Schwann des nerfs périphériques. Lorsqu'ils se produisent dans les mâchoires,
ils se présentent souvent sous la forme de masses à croissance lente et indolores [8].
3.4 Tumeurs non odontogènes 117

3.4.4.2 Tumeurs malignes non odontogènes


1. Sarcomes : Différents types de sarcomes, tels que l'ostéosarcome et le chondrosarcome,
peuvent survenir dans les mâchoires, bien qu'ils soient relativement rares. Ces tumeurs
sont agressives et nécessitent une prise en charge multidisciplinaire [8, 12].
2.
Tumeurs métastatiques : Les métastases des cancers primitifs dans d'autres parties du
corps, comme le cancer du sein, du poumon ou de la prostate, peuvent se propager aux
mâchoires. Ces lésions métastatiques peuvent se présenter sous la forme d'une
destruction osseuse lytique et nécessitent une évaluation minutieuse [8].

3.4.5 Étiologie et pathogenèse

Les tumeurs non odontogènes de la mâchoire ont des étiologies diverses, impliquant
souvent des mutations génétiques, des facteurs environnementaux ou la croissance
anormale de types cellulaires spécifiques. La compréhension de ces facteurs est
essentielle pour un diagnostic et une prise en charge efficaces [12].

3.4.6 Présentation clinique

1. La présentation clinique des tumeurs non odontogènes dans la région buccale et


maxillo-faciale peut varier considérablement en fonction du type, de
l'emplacement et de la taille de la tumeur. Cependant, certaines caractéristiques
cliniques et présentations courantes comprennent les suivantes [8, 13, 15, 27] :
(a) Gonflement ou masse : Le symptôme le plus courant est la présence d'un
gonflement ou d'une masse indolore ou douloureux dans la cavité buccale ou la
région faciale. La taille, l'emplacement et le taux de croissance peuvent varier.
(b) Douleur : Certaines tumeurs non odontogènes peuvent être associées à la
douleur, qui peut aller d'un léger inconfort à une douleur sévère et continue.
(c) Ulcération : Les tumeurs de la cavité buccale peuvent entraîner le développement
d'ulcères à la surface de la muqueuse, qui peuvent être douloureux et peuvent saigner.
(d) Saignement : Les tumeurs qui ulcérent ou érodent les vaisseaux sanguins
peuvent entraîner des saignements de la lésion buccale.
(e) Modifications de l'occlusion dentaire : De grosses tumeurs dans les os de
la mâchoire peuvent provoquer des changements dans l'alignement des dents
et de l'occlusion, entraînant des problèmes fonctionnels et une malocclusion.
(f) Symptômes neurologiques : Les tumeurs qui empiètent sur les nerfs de la
région de la tête et du cou peuvent provoquer des troubles sensoriels, tels
que des engourdissements ou des picotements au visage.
(g) Difficulté à avaler ou à parler : Les tumeurs situées dans la cavité buccale
ou la gorge peuvent interférer avec la déglutition ou la parole, entraînant des
difficultés dans ces fonctions.
118 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

(h) Déchaussement des dents : Les tumeurs dans les os de la mâchoire peuvent
provoquer le déplacement ou le déchaussement des dents adjacentes.
(i) Asymétrie faciale : Dans les cas de tumeurs importantes ou à croissance rapide, les patients peuvent
remarquer des changements dans l'apparence du visage, entraînant une asymétrie faciale.

(j) Lymphadénopathie : L'hypertrophie des ganglions lymphatiques du cou peut être


palpable si la tumeur s'est métastasée dans les ganglions lymphatiques régionaux.
(k) Symptômes systémiques : Dans les cas de tumeurs malignes non
odontogènes, les patients peuvent présenter des symptômes systémiques tels
que la perte de poids, la fatigue et la fièvre.

Il est important de noter que la présentation clinique peut varier considérablement en


fonction du type spécifique de tumeur non odontogène. Certaines tumeurs peuvent être
bénignes et relativement asymptomatiques, tandis que d'autres peuvent être agressives ou
malignes, entraînant une apparition plus grave et plus rapide des symptômes.
Un diagnostic précoce et une intervention médicale ou chirurgicale appropriée sont
essentiels pour une prise en charge efficace et de meilleurs résultats. Les patients
qui présentent l'un de ces symptômes doivent demander une évaluation rapide par
un professionnel de la santé, idéalement un dentiste ou un spécialiste en médecine
buccale, pour un diagnostic et un plan de traitement appropriés.

3.4.7 Diagnostic

Un diagnostic précis repose sur l'évaluation clinique, les études d'imagerie et


l'examen histopathologique. Des techniques d'imagerie avancées telles que la
tomodensitométrie, l'IRM et la tomographie à faisceau conique (CBCT) sont
essentielles pour évaluer la taille, l'étendue et les effets de la tumeur sur les
structures environnantes. La biopsie et l'analyse histopathologique fournissent des
informations diagnostiques définitives.

3.4.8 Prise en charge et traitement

La prise en charge des tumeurs non odontogènes dans les mâchoires dépend du
type, de l'étendue et du potentiel de malignité. Les options de traitement sont les
suivantes [8, 12, 27] :

3.4.8.1 Tumeurs bénignes non odontogènes


1. Excision chirurgicale : Les tumeurs bénignes, telles que les lésions fibro-osseuses et
les schwannomes, sont généralement gérées par excision chirurgicale. Les chirurgiens
visent à enlever entièrement la tumeur tout en préservant les tissus sains environnants.
2.
Embolisation : Dans le cas des hémangiomes, l'embolisation, une procédure peu
invasive, peut être utilisée pour réduire le flux sanguin et réduire la tumeur avant
l'ablation chirurgicale.
3.4 Tumeurs non odontogènes 119

3.4.8.2 Tumeurs malignes non odontogènes


1. Résection chirurgicale : Les tumeurs malignes, telles que les sarcomes, nécessitent
souvent une résection chirurgicale agressive avec de larges marges pour minimiser le
risque de récidive et de propagation. Cela peut impliquer l'ablation d'une partie de l'os
de la mâchoire (résection) et, dans certains cas, la reconstruction.
2.
Chimiothérapie et radiothérapie : Dans les cas de tumeurs malignes, des
traitements adjuvants tels que la chimiothérapie et la radiothérapie peuvent être
indiqués pour cibler les cellules cancéreuses résiduelles et améliorer le contrôle
local.

3.4.9 Prise en charge des tumeurs récurrentes

La récidive est préoccupante, en particulier pour les tumeurs malignes agressives.


Une surveillance vigilante est impérative, et une intervention chirurgicale
supplémentaire, y compris une résection et des traitements adjuvants, peut être
nécessaire si une récidive est détectée.

3.4.10 Suivi et surveillance

Le suivi et la surveillance des tumeurs non odontogènes sont essentiels pour évaluer
les résultats du traitement, détecter les récidives potentielles et gérer les
complications. Voici une ligne directrice générale pour le suivi et la surveillance des
tumeurs non odontogènes :

1.Évaluation post-traitement : Après une résection chirurgicale ou d'autres traitements,


les patients doivent subir une évaluation post-traitement initiale pour évaluer le site
chirurgical, la cicatrisation de la plaie et toute complication immédiate. Cette évaluation
est généralement effectuée dans les premières semaines suivant le traitement.
2.Examen histopathologique : Un examen histopathologique du tissu tumoral est
souvent effectué pour confirmer le diagnostic, évaluer les marges et déterminer
les caractéristiques de la tumeur. Cet examen fournit des informations
importantes pour le pronostic et les décisions de traitement ultérieures.
3.Suivi radiographique : L' imagerie radiographique, telle que les rayons X, la
tomodensitométrie ou l'IRM, est couramment utilisée pour surveiller la zone traitée. La
fréquence de l'imagerie de suivi dépend du type et du stade de la tumeur, mais elle
peut inclure des scanners réguliers pendant plusieurs années après le traitement.
4.Examen clinique : Des examens cliniques réguliers par un chirurgien buccal et
maxillo-facial ou un oncologue sont essentiels pour surveiller tout signe de
récidive, de complications ou de modifications de la cavité buccale ou de la zone
touchée. Ces examens doivent inclure une évaluation approfondie du site
chirurgical et des tissus environnants.
120 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

5. Symptômes du patient : Les patients doivent être encouragés à signaler


rapidement tout symptôme inhabituel, inconfort ou changement dans la zone
traitée. Une douleur persistante, un gonflement, un engourdissement ou d'autres
symptômes préoccupants doivent être évalués rapidement.
6.Suivi à long terme : La durée du suivi varie en fonction du type et du stade de la
tumeur. Certains patients peuvent nécessiter une surveillance continue pendant de
nombreuses années pour détecter les récidives tardives.
7.Éducation et soutien : Les patients doivent recevoir une éducation sur
l'importance des rendez-vous de suivi et recevoir un soutien émotionnel pour faire
face à l'impact psychologique du diagnostic et du traitement du cancer.
8.Collaboration multidisciplinaire : Dans les cas de tumeurs malignes non
odontogènes, la collaboration avec des oncologues, des radiologues et d'autres
spécialistes est souvent nécessaire pour une prise en charge et un suivi complets.
9.Modalités d'imagerie : Selon le type de tumeur et la situation clinique, des modalités
d'imagerie supplémentaires telles que la tomographie par émission de positons (TEP) ou la
scintigraphie osseuse peuvent être recommandées pour détecter les métastases à distance.
10. Biopsie ou aspiration à l'aiguille fine : S'il y a des résultats suspects pendant le
suivi, une biopsie ou une aspiration à l'aiguille fine peut être effectuée pour
confirmer ou infirmer une récidive ou une métastase.
11. Réadaptation et reconstruction : Pour les patients qui ont subi une
intervention chirurgicale étendue, la réadaptation et les procédures de reconstruction
peuvent faire partie du plan de suivi à long terme pour optimiser la fonction et
l'apparence.
Le plan de suivi et de surveillance doit être adapté aux caractéristiques spécifiques
de la tumeur et aux facteurs de risque individuels du patient. Il est essentiel que
l'équipe de soins fournisse des soins, une surveillance et un soutien continus afin
d'assurer les meilleurs résultats possibles pour les patients atteints de tumeurs non
odontogènes dans la région buccale et maxillo-faciale.

3.4.11 Les complications et leur gestion

Les tumeurs non odontogènes dans les mâchoires peuvent entraîner diverses
complications, notamment une déformation faciale, une déficience fonctionnelle et
une douleur chronique. Une prise en charge multidisciplinaire est souvent
nécessaire, impliquant des chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux, des oncologues
et des spécialistes dentaires, pour traiter efficacement ces complications (Fig. 3.7).
Fig. 3.7 Cas d'ossification
fibrome
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 121

3.4.12 Pronostic et résultats à long terme

Le pronostic des tumeurs non odontogènes dans les mâchoires varie


considérablement en fonction de facteurs tels que le type de tumeur, le stade et
l'efficacité du traitement. Les tumeurs bénignes ont généralement un pronostic
favorable après exérèse complète. Les tumeurs malignes nécessitent une
combinaison de chirurgie et de traitements adjuvants, les résultats étant influencés
par l'agressivité et le stade de la tumeur. Un suivi à long terme est essentiel pour
surveiller les tumeurs bénignes et malignes.

3.4.13 En conclusion

(Astuce 16) : En résumé, les tumeurs non odontogènes qui affectent les mâchoires
englobent un groupe diversifié de conditions néoplasiques. Les praticiens
dentaires et médicaux doivent être bien informés sur les différents types de ces
tumeurs, leurs causes sous-jacentes et les modalités de traitement appropriées. Un
diagnostic rapide, une collaboration multidisciplinaire et un suivi minutieux sont
essentiels pour obtenir les meilleurs résultats pour les patients atteints de tumeurs
non odontogènes de la mâchoire.

3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses

3.5.1 Présentation

Les tumeurs malignes primaires de la mâchoire sont un groupe distinct d'affections


néoplasiques qui prennent naissance dans les os du maxillaire et de la mandibule.
Comprendre les différents types, méthodes de diagnostic et stratégies de gestion est
crucial pour les praticiens dentaires et médicaux.

3.5.2 Importance en dentisterie et en médecine buccale

Les tumeurs malignes primaires intra-osseuses, également connues sous le nom de tumeurs
osseuses primitives, sont des tumeurs qui prennent naissance dans l'os lui-même, par
opposition aux tumeurs secondaires ou métastatiques qui se propagent à l'os à partir
d'autres sites du corps [8, 12]. Ces tumeurs osseuses primitives, bien que relativement rares
par rapport à d'autres types de cancers, sont importantes pour plusieurs raisons :

1.Détection et diagnostic précoces : Les tumeurs osseuses primaires peuvent parfois être
difficiles à diagnostiquer car leurs symptômes, tels que la douleur et l'enflure, peuvent
imiter d'autres affections plus courantes. Cependant, la détection précoce est cruciale pour
de meilleurs résultats de traitement. Les dentistes, les chirurgiens orthopédistes et les
122 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
autres professionnels de la santé qui connaissent bien les tumeurs osseuses primitives
jouent un rôle essentiel dans la reconnaissance et le diagnostic de ces affections.
2.Planification du traitement : Un diagnostic précis des tumeurs malignes primaires
intra-osseuses est essentiel pour déterminer la stratégie de traitement la plus
appropriée. Les options de traitement peuvent inclure la chirurgie, la radiothérapie, la
chimiothérapie ou une combinaison de ces modalités. Le type et l'étendue du
traitement dépendent du type de tumeur, du stade et de l'emplacement dans l'os.
3.Pronostic : Le pronostic des patients atteints de tumeurs malignes primitives intra-osseuses varie
considérablement en fonction de facteurs tels que le type de tumeur, la taille, l'emplacement et le
stade au moment du diagnostic. Certaines tumeurs osseuses primitives ont un pronostic
relativement bon lorsqu'elles sont détectées tôt et traitées de manière appropriée, tandis que
d'autres peuvent être plus agressives. Comprendre les caractéristiques de la tumeur est essentiel
pour fournir aux patients des informations précises sur leur pronostic.

4.Qualité de vie : Les tumeurs osseuses peuvent avoir un impact significatif sur la qualité
de vie d'un patient en provoquant des douleurs, des limitations fonctionnelles et des
déformations. Une prise en charge et un traitement appropriés de ces tumeurs visent à
soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie du patient.
5.Recherche et progrès dans le traitement : L'étude des tumeurs osseuses primaires peut conduire à
des avancées dans la recherche sur le cancer et les stratégies de traitement. Les connaissances acquises
grâce à la recherche sur les tumeurs osseuses primaires peuvent contribuer à une compréhension plus
large de la biologie du cancer, ce qui peut bénéficier aux patients atteints d'autres types de tumeurs
malignes.
6.Soins multidisciplinaires : La prise en charge des tumeurs osseuses primitives
nécessite souvent une approche multidisciplinaire impliquant des chirurgiens de la tête
et du cou, des oncologues, des radiologues, des pathologistes buccaux maxillo-faciaux
et d'autres professionnels de la santé. La collaboration entre ces spécialistes est
cruciale pour optimiser les soins aux patients et les résultats du traitement.
7.
Sensibilisation des patients : La sensibilisation aux tumeurs osseuses primaires et
à leurs symptômes est essentielle pour encourager les individus à consulter un
médecin lorsqu'ils présentent des signes inquiétants. Un diagnostic et une
intervention précoces peuvent conduire à de meilleurs résultats et à de meilleurs
taux de survie.

(Conseil 17) : Les tumeurs osseuses primaires, bien que relativement rares, sont
importantes dans les domaines de la médecine et de l'oncologie en raison de leur
impact potentiel sur la vie des patients, de la nécessité d'un diagnostic précis et
d'une planification du traitement, et de leur contribution à la recherche sur le
cancer et aux progrès du traitement. Les professionnels de la santé jouent un rôle
central dans la reconnaissance et la gestion de ces tumeurs afin de fournir les
meilleurs soins possibles aux personnes touchées.
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 123

3.5.3 Classification des tumeurs malignes intra-osseuses primitives

3.5.3.1 Sarcomes osseux primitifs


1. Ostéosarcome : L'ostéosarcome est la tumeur osseuse maligne primitive la plus
courante dans les mâchoires. Elle se caractérise par la production d'os ostéoïde
ou immature par les cellules tumorales. Ces tumeurs se manifestent souvent par
des masses douloureuses à croissance rapide [12].
2.
Chondrosarcome : Les chondrosarcomes dans les mâchoires proviennent de
cellules cartilagineuses formant l'os. Ils peuvent affecter diverses parties de la
mâchoire, entraînant des douleurs et un gonflement [12].
3.
Sarcome d'Ewing : Le sarcome d'Ewing est une tumeur maligne rare mais très
agressive qui affecte principalement les enfants et les jeunes adultes. Il se développe
généralement dans les os de la mâchoire, provoquant une morbidité importante [8].

3.5.3.2 Autres tumeurs primitives de la mâchoire


1. Carcinome améloblastique : Alors que les améloblastomes sont généralement bénins,
les carcinomes améloblastiques sont des transformations malignes de ces tumeurs. Ils
peuvent apparaître dans les mâchoires et nécessitent une prise en charge agressive [12].
2.
Carcinome muco-épidermoïde : Les carcinomes mucoépidermoïdes sont des tumeurs
malignes des glandes salivaires qui peuvent impliquer les os de la mâchoire, en particulier la
mandibule. Ils peuvent se présenter sous la forme de gonflements indolores [12].
3.
Carcinome épidermoïde intra-osseux : Le carcinome ontra-osseux ou
carréocellulaire central est extrêmement rare, mais jusqu'à 100 cas ont été rapportés
dans la littérature [1, 8].

3.5.4 Étiologie et pathogenèse

Les tumeurs malignes primaires intra-osseuses de la mâchoire, également appelées


tumeurs osseuses primitives de la mâchoire ou tumeurs malignes buccales
primitives, ont une étiologie et une pathogenèse complexes influencées par divers
facteurs. Ces tumeurs peuvent apparaître au sein du maxillaire (mâchoire
supérieure) ou de la mandibule (mâchoire inférieure) et peuvent inclure plusieurs
types histologiques. La cause exacte de ces tumeurs n'est pas toujours bien connue,
mais plusieurs facteurs peuvent contribuer à leur développement :
1.
Facteurs génétiques : Les mutations génétiques et les altérations de l'ADN peuvent jouer un rôle
dans le développement des tumeurs intra-osseuses de la mâchoire. Certaines personnes peuvent
hériter de prédispositions génétiques qui augmentent leur susceptibilité à certaines tumeurs malignes,
tandis que d'autres peuvent acquérir des mutations génétiques au cours de leur vie [12].

2.
Facteurs environnementaux : L'exposition à des agents cancérigènes et à des toxines
environnementales peut contribuer au développement de tumeurs malignes buccales. Le tabagisme
et la consommation de tabac, la consommation d'alcool et l'exposition aux rayonnements ionisants
sont des facteurs de risque connus pour les tumeurs intra-osseuses de la mâchoire [28].

3.
Infections virales : Certaines études ont suggéré un lien potentiel entre certaines
infections virales et le développement de tumeurs de la mâchoire. Par exemple, le
124 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires

virus du papillome humain (VPH) a été associé à un risque accru de carcinome


épidermoïde buccal, qui peut survenir dans les mâchoires [29].
4.
Irritation et traumatisme chroniques : Une irritation chronique ou un traumatisme de la
muqueuse buccale ou des os de la mâchoire peut créer un environnement propice au
développement de malveillances. Des blessures ou des irritations répétées peuvent entraîner une
inflammation et des lésions cellulaires, augmentant ainsi le risque de transformation maligne [12].

5.
Conditions préexistantes : Certaines affections buccales préexistantes, telles que
les conditions associées à l'inflammation chronique, peuvent augmenter le risque de
malignité des os de la mâchoire [12].
6.
Exposition aux rayonnements : Une exposition antérieure à une radiothérapie dans la
région de la tête et du cou pour d'autres conditions médicales peut augmenter le risque de
développer des tumeurs primaires de la mâchoire, en particulier des ostéosarcomes [12].
7.
Syndromes génétiques : Certains syndromes génétiques, tels que le syndrome de
Li-Fraumeni et le rétinoblastome héréditaire, sont associés à un risque accru de
développer des tumeurs osseuses primitives dans les mâchoires [12].

La pathogenèse des tumeurs malignes primaires intra-osseuses dans les mâchoires


implique un processus en plusieurs étapes qui comprend l'initiation, la promotion et la
progression [30] :
1.
Initiation : Des mutations génétiques ou des altérations dans des gènes spécifiques
peuvent initier la transformation de cellules normales en cellules cancéreuses dans
l'os de la mâchoire. Ces mutations peuvent être causées par des facteurs tels que la
prédisposition génétique, les expositions environnementales ou les infections virales.
2.
Promotion : Une fois initiées, les cellules cancéreuses subissent d'autres changements qui
favorisent leur croissance et leur prolifération. Ce stade peut être influencé par des facteurs tels
que l'inflammation chronique, les substances cancérigènes ou les mutations génétiques.
3.
Progression : La progression implique la croissance et l'invasion continues des
cellules cancéreuses dans les tissus environnants, conduisant au développement
d'une tumeur cliniquement détectable. Les caractéristiques spécifiques et le
comportement de la tumeur dépendent de son type histologique.
La détection et le diagnostic précoces sont essentiels pour améliorer le pronostic des
tumeurs malignes primitives intra-osseuses dans les mâchoires. Le traitement
implique généralement une réséction chirurgicale, une radiothérapie et, dans
certains cas, une chimiothérapie. La collaboration multidisciplinaire entre les
chirurgiens de la tête et du cou, les oncologues, les radiologues et les pathologistes
buccaux et maxillo-faciaux est essentielle pour une prise en charge et des soins
efficaces des patients atteints de ces tumeurs malignes.

3.5.5 Présentation clinique

Les tumeurs malignes primaires intra-osseuses de la mâchoire peuvent présenter une


gamme de signes et de symptômes cliniques. La présentation spécifique peut varier en
fonction du type et du stade de la tumeur maligne, mais voici quelques caractéristiques
cliniques courantes [8] :
1.Douleur : Une douleur persistante et souvent intense est un symptôme fréquent.
Il peut être localisé dans la région de la mâchoire et peut parfois irradier vers
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 125

l'oreille ou les régions faciales adjacentes. La douleur est souvent un indicateur


clé qui incite les individus à consulter un médecin.
2.Gonflement et asymétrie faciale : Un gonflement ou une bosse notable dans la région de la
mâchoire est une constatation courante. Ce gonflement peut provoquer une asymétrie faciale
et peut être accompagné d'une sensibilité ou d'une chaleur dans la zone touchée.
3.Dents mobiles : Dans les cas où la tumeur affecte l'os de soutien, les individus
peuvent ressentir un déchaussement des dents ou un changement dans
l'alignement et l'occlusion dentaires.
4.Paresthésie : Des sensations d'engourdissement ou de picotement dans les lèvres, le menton ou d'autres
zones du visage peuvent survenir lorsque la tumeur empiète sur les nerfs de l'os de la mâchoire.

5.Ulcération ou modifications de la muqueuse : Des lésions malignes dans la mâchoire


peuvent provoquer une ulcération de la muqueuse buccale sus-jacente, entraînant des plaies
ouvertes qui ne guérissent pas. Ces ulcères peuvent être douloureux et peuvent saigner.
6.Difficulté à mâcher ou à parler : Au fur et à mesure que la tumeur se développe, elle peut
interférer avec la fonction orale normale, entraînant des difficultés à mâcher, avaler ou parler.
7.Mobilité dentaire : La mobilité des dents à proximité de la tumeur peut être
observée en raison de la destruction de l'os de soutien.
8.Ganglions lymphatiques palpables : Si la tumeur maligne s'est propagée aux
ganglions lymphatiques régionaux, une hypertrophie palpable des ganglions
lymphatiques du cou peut être détectée lors d'un examen physique.
9.Perte de poids inexpliquée : Certaines personnes peuvent ressentir une perte de
poids inexpliquée, de la fatigue ou un malaise, qui peuvent être associés à des
tumeurs malignes avancées.
10. Lésions visibles ou radiographiques : Les professionnels dentaires ou
médicaux peuvent détecter des lésions visibles lors d'un examen buccal de routine,
ou ils peuvent observer des anomalies sur des images radiographiques (rayons X,
tomodensitogrammes ou IRM) prises pour d'autres raisons.
11. Altération de l' occlusion ou déformation faciale : Les tumeurs intra-osseuses
avancées de la mâchoire peuvent provoquer des changements significatifs dans
l'alignement de l'occlusion et le contour du visage, entraînant des déformations
notables.
Il est essentiel de noter que la présentation clinique des tumeurs primaires
intra-osseuses peut imiter d'autres affections non malignes, telles que les infections
dentaires ou les tumeurs bénignes. Cependant, tout symptôme persistant et
inexpliqué de la mâchoire, en particulier la douleur, l'enflure ou la mobilité des
dents, doit être rapidement évalué par un professionnel de la santé.
Un diagnostic précoce est crucial pour un traitement rapide et de meilleurs résultats
pour les patients atteints de tumeurs malignes primaires de l'os de la mâchoire. Le
diagnostic est généralement confirmé par une combinaison d'évaluation clinique,
d'études d'imagerie et, en plus, de biopsie et d'examen histopathologique du tissu.

3.5.6 Diagnostic différentiel

Considérez les tumeurs malignes primaires suivantes dans les mâchoires [8, 12] :
126 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

1. Ostéosarcome : Une tumeur osseuse maligne, généralement trouvée chez les


adolescents et les jeunes adultes.
2.
Chondrosarcome : Provient du tissu cartilagineux de la mâchoire.
3.
Carcinome améloblastique : Une transformation maligne de l'améloblastome, une
tumeur odontogène bénigne.
4.
Carcinome adénoïde kystique : Une autre tumeur des glandes salivaires qui peut
affecter les mâchoires.
5.
Carcinome muco-épidermoïde : Une tumeur maligne des glandes salivaires qui
peut impliquer la mâchoire en tant que tumeur maligne primaire centrique.
6.
Sarcome d'Ewing : Rare mais peut survenir dans les os de la mâchoire.
7.
Carcinome épidermoïde central : Malignité primaire la plus fréquente dans la
cavité buccale, provenant souvent de la muqueuse buccale. De rares cas ont été
rapportés en intra-osseux.

3.5.7 Diagnostic

Le diagnostic précis des tumeurs malignes primitives de la mâchoire repose sur une évaluation
clinique, des études d'imagerie avancées et un examen histopathologique. Les techniques
radiographiques telles que la tomodensitométrie et l'IRM sont essentielles pour évaluer la
taille, l'étendue et les effets de la tumeur sur les structures environnantes. La biopsie et
l'analyse histopathologique fournissent des informations diagnostiques définitives.

La ligne directrice devrait être la suivante :

1.
Présentation clinique :
Commencez par recueillir des informations sur les symptômes du patient, notamment
la douleur, l'enflure, l'engourdissement ou les changements de dentition.
Notez l'emplacement et l'étendue de la lésion à l'intérieur de la mâchoire.
2.
Antécédents médicaux :
Obtenez les antécédents médicaux du patient, y compris les antécédents de
cancer, de radiothérapie ou de chimiothérapie.
Évaluer toute affection systémique pouvant contribuer aux lésions de la
mâchoire (p. ex., la maladie de Paget).
3.
Évaluation radiographique :
Effectuez des études d'imagerie telles que des radiographies panoramiques, des
tomodensitogrammes ou des IRM pour évaluer la taille, la forme et la relation de la lésion avec les
structures adjacentes. Évaluez la destruction osseuse, la sclérose ou la réaction périostée.

4.
Examen histopathologique :
La biopsie tissulaire est essentielle pour un diagnostic définitif. Effectuez une
biopsie incisionnelle ou excisionnelle selon les indications.
Envoyez l'échantillon de biopsie pour une analyse histopathologique afin de
déterminer le type de tumeur.
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 127

3.5.8 Prise en charge et traitement

La prise en charge des tumeurs malignes primitives de la mâchoire est complexe et


varie en fonction du type, du stade et de l'emplacement spécifiques de la tumeur.
Les options de traitement comprennent les suivantes [8, 27] :

3.5.8.1 Sarcomes osseux primitifs


1. Résection chirurgicale : L'ablation chirurgicale est souvent le traitement
principal de l'ostéosarcome, du chondrosarcome et du sarcome d'Ewing. Les
chirurgiens visent à retirer la tumeur avec de larges marges tout en préservant la
fonction et en minimisant les complications. Une reconstruction peut être
nécessaire, en particulier dans les cas de résection étendue.
2.
Chimiothérapie : La chimiothérapie néoadjuvante et adjuvante est souvent
utilisée en conjonction avec la chirurgie de l'ostéosarcome et du sarcome d'Ewing
pour cibler les micrométastases et améliorer le contrôle local.
3.
Radiothérapie : La radiothérapie peut être utilisée dans certains cas, tels que les
tumeurs non résécables ou lorsque la chirurgie de conservation d'un membre n'est pas
réalisable. Cependant, il est moins couramment utilisé dans les sarcomes osseux
primaires de la mâchoire par rapport aux sarcomes des tissus mous en raison des effets
indésirables potentiels sur la cicatrisation osseuse.
3.5.8.2 Autres tumeurs primitives de la mâchoire
1. Carcinome améloblastique : La résection chirurgicale avec des marges larges
est le pilier du traitement du carcinome améloblastique. Une radiothérapie
adjuvante peut être envisagée dans certains cas.
2.
Carcinome muco-épidermoïde : Le traitement du carcinome muco-épidermoïde
peut impliquer une résection chirurgicale avec prise en compte de traitements
adjuvants tels que la radiothérapie.

3.5.9 Prise en charge des tumeurs malignes récurrentes

La récidive est préoccupante dans les tumeurs malignes primitives de la mâchoire,


en particulier dans les cas de tumeurs agressives. Une surveillance vigilante et un
traitement supplémentaire, y compris une résection, une radiothérapie ou des
traitements systémiques, peuvent être nécessaires en cas de récidive (Fig. 3.8).

3.5.10 Les complications et leur gestion

Les tumeurs malignes primaires de la mâchoire peuvent entraîner des complications


telles que la douleur, l'infection, la déformation faciale et la déficience
fonctionnelle. Une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé, y compris
des chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux, des oncologues et des spécialistes de la
réadaptation, est souvent nécessaire pour gérer efficacement ces complications.
Voici un aperçu de certaines complications courantes et de leur prise en charge
[31] :
128 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires

Fig. 3.8 Cas détaillé du fibrosarcome. Cette pauvre dame, âgée de 52 ans, souffrait d'un
fibrosarcome, le diagnostic tardif était principalement dû à des pensées qu'il pouvait s'agir d'une
tumeur odontogène, et il n'est pas nécessaire de procéder à une évaluation plus approfondie ; Une
fois le diagnostic final établi, une atteinte des nodules cervicaux a été découverte et une opération
de dissection cervicale a été pratiquée
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 129

3.5.10.1 Invasion locale


Complication : Les tumeurs malignes peuvent envahir les structures adjacentes
telles que les dents, les nerfs, les vaisseaux sanguins et les sinus.
Prise en charge : La résection chirurgicale complète avec des marges claires est le
traitement principal pour prévenir les récidives locales. Dans certains cas, la
reconstruction des structures touchées peut être nécessaire.

3.5.10.2 Fractures pathologiques


Complication : Les tumeurs malignes affaiblissent l'os de la mâchoire, ce qui la
rend vulnérable aux fractures.
Prise en charge : Stabilisation de l'os de la mâchoire fracturé par une intervention
chirurgicale, souvent à l'aide de plaques, de vis ou de greffes osseuses, suivie d'un
traitement de la tumeur maligne sous-jacente.

3.5.10.3 Douleur et inconfort


Complication : Les patients peuvent ressentir de la douleur et de l'inconfort en
raison de la croissance tumorale et de la destruction des tissus.
Prise en charge : Les stratégies de gestion de la douleur peuvent inclure des
analgésiques, des opioïdes, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des
soins palliatifs pour les cas avancés.

3.5.10.4 Enflure et difformité faciale


Complication : La croissance tumorale peut provoquer un gonflement et une
déformation visibles du visage. Prise en charge : Résection chirurgicale,
reconstruction et chirurgie orthognatique pour restaurer l'esthétique et la fonction du
visage.
3.5.10.5 Trismus (ouverture limitée de la bouche)
Complication : Les tumeurs de la mâchoire peuvent restreindre l'ouverture de la bouche.
Prise en charge : Physiothérapie et exercices de la mâchoire pour améliorer l'ouverture
de la bouche. Dans certains cas, une libération chirurgicale de bandes fibreuses
(myotomie) peut être nécessaire.
3.5.10.6 Lésions nerveuses
Complication : Les nerfs de la région de la mâchoire peuvent être comprimés ou
envahis par des tumeurs, entraînant des déficits sensoriels ou moteurs.
Prise en charge : Des techniques chirurgicales de conservation des nerfs peuvent être
utilisées dans la mesure du possible. Rééducation et thérapie pour améliorer la fonction
nerveuse après le traitement.
3.5.10.7 Ostéoradionécrose (ORN)
Complication : La radiothérapie peut endommager l'os de la mâchoire, entraînant
le développement d'ulcères non cicatrisants ou d'os exposés.
Prise en charge : oxygénothérapie hyperbare, antibiotiques et débridement
chirurgical pour les cas graves. Les stratégies de prévention comprennent des soins
dentaires appropriés avant la radithérapie.
130 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3.5.10.8 Hémorragie
Complication : La vascularisation liée à la tumeur peut entraîner des saignements.
Prise en charge : Contrôlez les saignements pendant la chirurgie et envisagez une
embolisation préopératoire dans les tumeurs hautement vasculaires.

3.5.10.9 Métastases
Complication : Propagation de la malignité à des sites éloignés.
Prise en charge : Surveillance des métastases par imagerie et suivi régulier. Traitement
par des thérapies systémiques (chimiothérapie, immunothérapie) le cas échéant.

3.5.10.10 Problèmes psychologiques et de qualité de vie


Complication : Les patients et leurs familles peuvent éprouver une détresse
psychologique en raison du diagnostic et du traitement.
Prise en charge : Offrir un soutien psychologique, des conseils et des services de
soins palliatifs pour améliorer la qualité de vie.

(Conseil 18) : La prise en charge des complications des tumeurs malignes


intra-osseuses de la mâchoire nécessite une approche multidisciplinaire
impliquant des chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux, des oncologues, des
radio-oncologues, des spécialistes dentaires et d'autres professionnels de la santé.
Le choix de la prise en charge dépend de la nature spécifique de la tumeur
maligne, de son stade et de l'état de santé général du patient.

3.5.11 Pronostic et résultats à long terme

Le pronostic des patients atteints de tumeurs malignes primitives de la mâchoire varie


considérablement en fonction de facteurs tels que le type de tumeur, le stade et la réponse
au traitement. Le diagnostic précoce et les approches de traitement multimodales sont
essentiels pour obtenir les meilleurs résultats. Le suivi à long terme est crucial pour
surveiller les patients afin de détecter les récidives et les effets tardifs du traitement.

3.5.11.1 Variété de types de tumeurs


Les tumeurs malignes de l'intra-osseuse de la mâchoire peuvent inclure divers types de
tumeurs, telles que les carcinomes odontogènes, les ostéosarcomes et les
chondrosarcomes. Le pronostic varie considérablement en fonction du type spécifique.

3.5.11.2 Facteurs pronostiques


Plusieurs facteurs influencent le pronostic :

– Grade histologique : Le grade tumoral (faible, intermédiaire, élevé) est un prédicteur significatif
des résultats. Les tumeurs de haut grade ont tendance à avoir un pronostic plus sombre.
– Taille de la tumeur : Les tumeurs plus grandes sont généralement associées à de moins bons résultats.
– Métastases : La présence de métastases à distance (propagées à d'autres parties
du corps) aggrave considérablement le pronostic.
3.5 Tumeurs malignes primaires intra-osseuses 131

– Détection précoce : Un diagnostic et une intervention précoces sont cruciaux pour de meilleurs
résultats. Les examens dentaires et l'imagerie de routine peuvent aider à la détection précoce.
– Modalités de traitement : Le traitement implique généralement une intervention
chirurgicale, qui peut inclure la résection de la tumeur et la reconstruction avec des
greffes osseuses ou d'autres matériaux. Une radiothérapie et une chimiothérapie
peuvent être nécessaires en fonction du type et du stade de la tumeur.
– Récidive : Certaines tumeurs malignes intra-osseuses de la mâchoire ont tendance à
récidiver. Un suivi et une imagerie réguliers sont essentiels pour surveiller la récidive.
– Résultats fonctionnels : L'emplacement et l'étendue de la tumeur peuvent affecter la fonction de la mâchoire
et l'apparence du visage. La chirurgie reconstructive vise à restaurer à la fois la forme et la fonction.

– Qualité de vie : Les survivants de tumeurs malignes de la mâchoire sont souvent


confrontés à des défis liés à l'alimentation, à la parole et à l'apparence. Le soutien de
professionnels dentaires et d'équipes multidisciplinaires peut améliorer la qualité de vie.
– Taux de survie : Les taux de survie varient considérablement en fonction du
type de tumeur spécifique, du stade au moment du diagnostic et du traitement.
– Éducation du patient : Il est important d'éduquer les patients sur les effets potentiels à long terme du
traitement, tels que les problèmes dentaires, la fonction de la mâchoire et les aspects psychosociaux.

– Soutien émotionnel : Les patients et leurs familles peuvent bénéficier de


conseils et de groupes de soutien pour faire face aux défis émotionnels et
psychologiques liés à la gestion des tumeurs malignes de la mâchoire.
– Recherche et progrès : Les recherches et les progrès en cours dans le
traitement du cancer pourraient mener à de meilleurs résultats à l'avenir.
Encouragez les patients à se tenir informés des options de traitement possibles.
– Soins multidisciplinaires : La collaboration entre les chirurgiens buccaux et
maxillo-faciaux, les oncologues, les radiologues et les spécialistes dentaires est
essentielle pour des soins complets et l'obtention des meilleurs résultats
possibles.

(Conseil 19) : Veuillez noter que le pronostic spécifique et les résultats à long terme
peuvent varier considérablement en fonction des cas individuels et des caractéristiques
précises de la tumeur. Il est essentiel que les patients consultent des professionnels de
la santé pour obtenir des informations et des conseils personnalisés concernant leur
état.

3.5.12 En conclusion

(Astuce 20) : En résumé, les tumeurs malignes primaires des mâchoires englobent
un groupe unique de conditions néoplasiques qui nécessitent des connaissances et
une prise en charge spécialisées. Les dentistes et les médecins doivent être bien
informés sur les différents types de ces tumeurs, leur étiologie et les modalités de
traitement appropriées. Un diagnostic rapide, une collaboration multidisciplinaire
et un suivi vigilant sont essentiels pour obtenir les meilleurs résultats pour les
patients atteints de tumeurs malignes primaires de la mâchoire.
132 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

3.6 Tumeurs malignes secondaires (métastatiques) intra-osseuses

3.6.1 Présentation

Les tumeurs malignes métastatiques affectant les mâchoires représentent une


catégorie unique et cliniquement significative d'affections néoplasiques. Ces
tumeurs prennent naissance dans des organes et des tissus distants avant de se
propager aux os de la mâchoire. Comprendre les différents types, les approches
diagnostiques et les stratégies de prise en charge est essentiel pour les praticiens
dentaires et médicaux.

3.6.2 Importance en dentisterie et en médecine buccale

Certes, les tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) dans les


mâchoires, qui se produisent dans l'os de la mâchoire plutôt que dans les tissus
mous de la bouche, sont importantes en dentisterie pour plusieurs raisons [32].

3.6.2.1 Détection précoce


Les dentistes jouent souvent un rôle crucial dans la détection précoce de ces tumeurs
malignes secondaires. Les examens dentaires de routine et l'imagerie radiographique
(comme les radiographies dentaires et les radiographies panoramiques) peuvent révéler
des anomalies ou des lésions dans les os de la mâchoire. L'identification précoce des
lésions métastatiques peut conduire à un diagnostic et à un traitement rapides.
3.6.2.2 Diagnostic(s) différentiel(s)
Les dentistes doivent faire la différence entre les lésions bénignes et malignes dans les
os de la mâchoire. Les tumeurs malignes secondaires dans les mâchoires peuvent imiter
des affections bénignes ou des kystes, ce qui rend difficile un diagnostic précis. Les
dentistes spécialisés dans la pathologie buccale maxillo-faciale peuvent aider à
distinguer les différentes pathologies et orienter les patients vers des spécialistes pour
une évaluation plus approfondie si nécessaire.
3.6.2.3 Planification du traitement
Une fois que les tumeurs malignes métastatiques sont identifiées, les dentistes
collaborent avec des oncologues et d'autres professionnels de la santé pour planifier un
traitement complet. Il peut s'agir d'une résection chirurgicale, d'une radiothérapie, d'une
chimiothérapie ou d'une combinaison de ces traitements. La santé et la fonction
dentaires sont des considérations essentielles dans la planification du traitement, car la
chirurgie et la radiothérapie peuvent affecter les structures buccales et dentaires.
3.6.2.4 Entretien de la santé buccodentaire
Les patients atteints de tumeurs malignes métastatiques dans les mâchoires
nécessitent souvent des soins dentaires spécialisés pour gérer les complications
potentielles. Cela comprend le traitement des infections dentaires, l'hygiène
bucco-dentaire et la gestion des effets secondaires dentaires et buccaux des
traitements contre le cancer. Les dentistes aident à maintenir la santé bucco-dentaire
et le confort de ces patients tout au long de leur parcours contre le cancer [32].
3.6 Tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) 133

3.6.2.5 Reconstruction et prosthodontie


Dans les cas où une résection chirurgicale est nécessaire, les dentistes et les
prosthodontistes sont impliqués dans la reconstruction et la restauration des mâchoires et
de la dentition. Cela peut inclure la pose d'implants dentaires, de prothèses amovibles ou
d'autres interventions visant à améliorer la fonction buccale et l'apparence après le
traitement.
3.6.2.6 Prise en charge de la douleur et des symptômes
Les tumeurs malignes métastatiques dans les mâchoires peuvent causer une douleur et
un inconfort importants. Les dentistes peuvent aider à gérer la douleur et les symptômes
buccaux, aidant ainsi les patients à maintenir une qualité de vie raisonnable pendant leur
traitement contre le cancer.
3.6.2.7 Collaboration multidisciplinaire
Les dentistes travaillent en étroite collaboration avec des oncologues, des chirurgiens
buccaux et maxillo-faciaux, des radiologistes et d'autres prestataires de soins de santé
pour assurer des soins complets aux patients atteints de tumeurs malignes métastatiques
de la mâchoire. La collaboration multidisciplinaire est essentielle pour aborder tous les
aspects de la maladie et son impact sur la santé buccodentaire.
3.6.2.8 Soutien psychosocial
Les dentistes fournissent également un soutien émotionnel et des conseils aux patients et à leurs familles.
Un diagnostic de cancer peut être difficile sur le plan émotionnel, et les dentistes
peuvent aider les patients à naviguer dans les aspects dentaires de leur traitement
tout en les rassurant et en faisant preuve d'empathie.

(Conseil 21) : En résumé, l'importance des tumeurs malignes secondaires


intra-osseuses dans les mâchoires en dentisterie réside dans leur détection précoce, un
diagnostic précis, une planification complète du traitement et une gestion continue de
la santé bucco-dentaire. Les dentistes jouent un rôle essentiel au sein de l'équipe de
soins multidisciplinaires, en veillant à ce que les patients reçoivent les meilleurs soins
dentaires possibles dans le cadre de leur traitement contre le cancer.

3.6.3 Classification des tumeurs malignes primitives

3.6.3.1 Sites primaires courants pour les métastases de la mâchoire [8, 15]
1. Cancer du sein : Le cancer du sein est l'une des sources les plus courantes de
métastases aux mâchoires. Ces tumeurs se manifestent souvent par des lésions
lytiques dans la mandibule et le maxillaire [33].
2.
Cancer du poumon : Le cancer du poumon peut métastaser aux mâchoires,
présentant des caractéristiques radiographiques similaires à celles des autres sources
primaires. Le diagnostic repose sur l'imagerie et, dans certains cas, sur la biopsie [33].
3.
Carcinome à cellules rénales : Le carcinome à cellules rénales est connu pour sa
propension à métastaser dans divers organes, y compris les mâchoires. Ces
métastases peuvent être expansiles et destructrices [33].
134 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3.6.3.2 Autres sites primaires
1. Cancer de la prostate : Le cancer de la prostate peut rarement métastaser aux mâchoires.
Bien que rare, cela peut entraîner une atteinte importante de l'os de la mâchoire.
2.
Cancer de la thyroïde : Le carcinome papillaire de la thyroïde peut métastaser aux
mâchoires. Ces métastases peuvent ressembler à d'autres lésions bénignes de la
mâchoire, nécessitant une évaluation histopathologique pour un diagnostic définitif.

3.6.4 Étiologie et pathogenèse

Les tumeurs malignes métastatiques dans les mâchoires se produisent lorsque les
cellules cancéreuses d'un site tumoral primaire pénètrent dans la circulation
sanguine ou le système lymphatique, se disséminent dans les mâchoires et
établissent des tumeurs secondaires. Il est essentiel de comprendre les mécanismes
qui sous-tendent ce processus pour une gestion efficace.

(Astuce 22) : L'étiologie (causes) et la pathogenèse (développement) des tumeurs


malignes secondaires (métastatiques) intra-osseuses dans les mâchoires sont
enracinées dans la propagation du cancer des sites primitifs ailleurs dans le corps vers
les os de la mâchoire.

Voici les points clés concernant leur étiologie et leur pathogenèse [33] :

3.6.4.1 Étiologie
Métastases d'un cancer primitif : Les tumeurs malignes secondaires intra-osseuses de la mâchoire
se produisent lorsque les cellules cancéreuses d'une tumeur primitive située ailleurs dans le corps (par
exemple, le sein, le poumon, la prostate, le rein) se propagent ou métastasent aux os de la mâchoire.
C'est la principale cause de tumeurs malignes secondaires de la mâchoire [33].

Propagation hémagogène/lymphogène : Les cellules cancéreuses atteignent généralement


les mâchoires par la circulation sanguine (propagation hématogène) ou les vaisseaux
lymphatiques. Ils se déplacent du site de la tumeur primaire aux os de la mâchoire via des
vaisseaux, où ils peuvent établir une croissance tumorale secondaire [33].
Caractéristiques des cellules tumorales : Certains types de cancer ont une plus
grande tendance à métastaser aux mâchoires. Par exemple, les cancers du sein et du
poumon sont plus souvent associés à des métastases aux os de la mâchoire [33].
Site des métastases : L'emplacement spécifique de la mâchoire où les tumeurs
métastatiques se développent peut varier. Ils peuvent apparaître dans la mandibule
ou le maxillaire, et leur distribution peut influencer la présentation clinique [32].

3.6.4.2 Pathogenèse
Microenvironnement : Le développement de tumeurs malignes secondaires de la
mâchoire est influencé par le microenvironnement des os de la mâchoire. Le tissu osseux
constitue un terrain fertile pour l'implantation et la croissance des cellules cancéreuses en
raison de sa richesse en sang et de la disponibilité de facteurs de croissance.
3.6 Tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) 135

Invasion et colonisation : Les cellules cancéreuses du site tumoral primaire envahissent


les vaisseaux sanguins voisins, leur permettant de pénétrer dans la circulation sanguine.
Une fois en circulation, ils peuvent se déplacer vers des sites éloignés, y compris les
mâchoires. Les cellules cancéreuses adhèrent à l'endothélium vasculaire de la mâchoire,
s'échappent de la circulation sanguine, puis prolifèrent dans le tissu osseux.
Formation d'une tumeur métastatique : Une fois que les cellules cancéreuses
s'établissent dans l'os de la mâchoire, elles commencent à former une tumeur
secondaire. Ce processus implique une division cellulaire rapide et une angiogenèse
(formation de nouveaux vaisseaux sanguins) pour fournir à la tumeur en croissance
des nutriments et de l'oxygène.

(Conseil 23) : Il est important de noter que l'étiologie et la pathogenèse des


tumeurs malignes secondaires de la mâchoire sont principalement liées au
comportement du cancer primaire et à sa capacité à se propager à des sites
éloignés. Une détection précoce, un diagnostic précis et un traitement
approprié sont essentiels pour gérer efficacement ces lésions métastatiques.

3.6.5 Présentation clinique

Les tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire peuvent présenter diverses caractéristiques


cliniques, notamment une douleur, un gonflement, une mobilité dentaire ou des fractures
pathologiques. Les praticiens dentaires et médicaux devraient tenir compte des tumeurs malignes
métastatiques dans le diagnostic différentiel des lésions de la mâchoire, en particulier chez les patients
ayant des antécédents de cancer. Les symptômes spécifiques dépendent de l'emplacement et de la taille
de la tumeur secondaire.
La présentation clinique des tumeurs malignes secondaires intra-osseuses
(métastatiques) dans les mâchoires peut varier en fonction de plusieurs facteurs,
notamment le site de la métastase, la taille de la tumeur, le type de cancer impliqué et
la réponse individuelle du patient. Voici quelques présentations cliniques courantes et
symptômes associés à ces tumeurs malignes secondaires de la mâchoire [8, 15] :

1.
Douleur localisée : L'un des symptômes les plus courants est une douleur localisée dans la
région de la mâchoire touchée. Cette douleur peut être persistante, progressive et peut
s'aggraver avec le temps. Il est souvent décrit comme une sensation sourde et douloureuse.
2.
Gonflement : Les patients peuvent remarquer un gonflement ou une hypertrophie
de la mâchoire, qui peut être palpable (perceptible) ou visible. L'enflure peut être
accompagnée d'une sensibilité au toucher.
3.
Dysfonctionnement buccal : Selon l'emplacement et la taille de la tumeur métastatique,
les patients peuvent ressentir des changements dans la fonction buccale. Cela peut
inclure des difficultés à mâcher, à parler ou à avaler. Les grosses tumeurs peuvent avoir
un impact sur l'alignement des dents ou interférer avec les prothèses dentaires.
4.
Paresthésie : La paresthésie fait référence à des sensations anormales telles qu'un
engourdissement, un tintement ou une sensation altérée dans la mâchoire, les lèvres ou le
menton. Cela peut se produire lorsque la tumeur appuie sur ou s'infiltre dans les nerfs voisins.
136 3 Toutes les lésions intra-osseuses des mâchoires

5. Mobilité des dents : Dans certains cas, la tumeur métastatique peut provoquer une mobilité ou
un relâchement des dents en raison de son effet sur l'os environnant et les structures de soutien.
6.
Fracture pathologique : Les tumeurs malignes secondaires avancées de la
mâchoire peuvent affaiblir l'os de la mâchoire au point de le rendre vulnérable aux
fractures pathologiques. Les patients peuvent subir une fracture soudaine de la
mâchoire sans traumatisme significatif.
7.
Ulcération ou érosion de la muqueuse buccale : Selon l'emplacement de la tumeur,
elle peut provoquer une ulcération ou une érosion de la muqueuse buccale sus-jacente
(la muqueuse de la bouche). Cela peut entraîner des douleurs et de l'inconfort.
8.
Asymétrie faciale : Dans les cas où la tumeur provoque une augmentation
significative de l'os de la mâchoire, les patients peuvent remarquer une asymétrie
faciale ou des changements dans l'apparence de leur visage.
9.
Symptômes systémiques généraux : Dans certains cas, les patients atteints de
tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire peuvent présenter des symptômes
systémiques, tels qu'une perte de poids, de la fatigue et un déclin de la santé
globale. Ces symptômes sont souvent associés à une maladie avancée.
10. Saignement spontané : Dans de rares cas, des tumeurs métastatiques dans les
mâchoires peuvent entraîner des saignements spontanés ou une ulcération de la
muqueuse buccale.

(Astuce 24) : Il est important de souligner que la présentation clinique peut varier
considérablement et que tous les patients ne ressentiront pas les mêmes
symptômes. De plus, certaines personnes peuvent rester asymptomatiques jusqu'à
ce que la tumeur ait atteint un stade avancé. En raison de cette variabilité, il est
crucial pour les individus de demander une évaluation rapide par un fournisseur
de soins de santé s'ils remarquent des symptômes inhabituels ou persistants liés à
leur mâchoire ou à leur santé bucco-dentaire. La détection et le diagnostic
précoces sont essentiels pour une prise en charge et un traitement efficaces des
tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire.

3.6.6 Diagnostic

Le diagnostic précis des tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire repose sur


l'évaluation clinique, les études d'imagerie et l'examen histopathologique. Les
modalités d'imagerie avancées telles que la tomodensitométrie, l'IRM et la TEP sont
précieuses pour évaluer l'étendue et la distribution des métastases. La biopsie et
l'analyse histopathologique sont essentielles pour un diagnostic définitif.
Le diagnostic des tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) de la
mâchoire comporte une série d'étapes, notamment l'évaluation clinique, les études
d'imagerie et l'examen histopathologique. De plus, un diagnostic différentiel est
essentiel pour distinguer ces tumeurs malignes d'autres affections bénignes et
malignes qui peuvent affecter les mâchoires. Voici un aperçu du processus de
diagnostic et du diagnostic différentiel :
3.6 Tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) 137

3.6.6.1 Processus de diagnostic


1. Évaluation clinique : Le processus de diagnostic commence souvent par un examen
clinique approfondi par un dentiste, un chirurgien buccal et maxillo-facial ou un
spécialiste en médecine buccale. Le fournisseur de soins de santé évaluera les
antécédents médicaux du patient et effectuera un examen physique de la région buccale
et maxillo-faciale. Ils rechercheront des signes et des symptômes tels que la douleur,
l'enflure, des changements dans la fonction buccale et toute autre anomalie.
2.
Études d'imagerie :
Imagerie diagnostique : L'imagerie radiographique, telle que les radiographies
dentaires et les tomodensitogrammes, est souvent utilisée pour détecter ces
lésions. Les radiologues et les spécialistes buccaux et maxillo-faciaux évaluent
les caractéristiques de la tumeur pour déterminer son origine et son étendue.
(a) Radiographie : Les radiographies dentaires, les radiographies panoramiques et la
tomographie conique par ordinateur (CBCT) sont couramment utilisées pour
visualiser l'os de la mâchoire et les lésions qu'elle contient. Ces modalités d'imagerie
peuvent aider à identifier la présence d'une lésion et ses caractéristiques.
(b) Tomodensitométrie (TDM) ou imagerie par résonance magnétique (IRM) : Pour des
informations plus détaillées et pour évaluer l'étendue de la lésion, une TDM ou une IRM peut
être demandée. Ces techniques d'imagerie fournissent des vues en coupe transversale et
peuvent aider à déterminer si la lésion s'est infiltrée dans les structures voisines.

3.
Biopsie :
Un diagnostic définitif de malignité de la mâchoire nécessite une biopsie tissulaire. Un petit
échantillon de la lésion est prélevé dans le cadre d'une procédure peu invasive, souvent réalisée par
un chirurgien buccal ou un pathologiste maxillo-ficial buccal. La biopsie est envoyée à

a laboratoire de pathologie pour l'examen histologique.


4.
Examen histopathologique : Les pathologistes examinent l'échantillon de biopsie au
microscope pour déterminer le type de cellules présentes, leurs caractéristiques et si
elles sont indicatives d'une tumeur maligne. Cette étape est cruciale pour confirmer le
diagnostic. Cette information aide à guider la planification du traitement.

3.6.6.2 Diagnostic différentiel


Lors du diagnostic de tumeurs malignes secondaires intra-osseuses dans les mâchoires, il
est important de prendre en compte et d'exclure d'autres affections qui peuvent imiter
des caractéristiques cliniques et radiographiques similaires. Voici quelques-unes des
affections qui peuvent être incluses dans le diagnostic différentiel :

1.
Lésions bénignes de la mâchoire :
(a) Kystes odontogènes (par exemple, kyste radiculaire, kyste dentifère).
(b) Tumeurs bénignes (par exemple, améloblastome, ostéome).
(c) Lésions fibro-osseuses (par exemple, dysplasie fibreuse).
2.
Autres lésions malignes :
(a) Tumeurs malignes primitives de la mâchoire (par exemple, ostéosarcome, chondrosarcome).
(b) Lymphomes impliquant l'os de la mâchoire.
(c) métastatiques dues à des cancers primitifs dans d'autres sites de la tête et du cou.
138 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
3. Conditions infectieuses :
(a) chronique ou ostéonécrose de la mâchoire.
(b) Affections inflammatoires.
(c) ou autres maladies granulomateuses impliquant les mâchoires.
4.
Lésions vasculaires :
(a) Malformations vasculaires pouvant apparaître comme des zones radiotransparentes sur l'imagerie.
5.
Lésions dentaires :
(a) Granulomes ou kystes périapicals.
(b) Alvéole dentaire résiduelle après extraction dentaire.

Pour différencier ces conditions, les cliniciens s'appuient sur une combinaison de
résultats cliniques, de caractéristiques radiographiques et d'examen
histopathologique. Les caractéristiques spécifiques de la lésion à l'imagerie et les
caractéristiques cellulaires observées au microscope peuvent aider à établir un
diagnostic définitif et à orienter la planification du traitement.

(Conseil 25) : En fin de compte, une approche multidisciplinaire impliquant des


chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux, des pathologistes, des radiologues et des
oncologues est souvent nécessaire pour parvenir à un diagnostic précis et élaborer un
plan de traitement approprié pour les tumeurs malignes secondaires de la mâchoire
intra-osseuses.

3.6.7 Prise en charge et traitement

La prise en charge des tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire se concentre principalement sur les
soins palliatifs et l'amélioration de la qualité de vie du patient. Les options de traitement sont les suivantes :

1.
Gestion de la douleur : Une gestion efficace de la douleur est un aspect clé des soins. Il
peut s'agir de médicaments tels que les opioïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens
(AINS), ainsi que d'interventions non pharmacologiques comme la radiothérapie.
2.
Radiothérapie : La radiothérapie est souvent utilisée pour soulager la douleur et
réduire la taille de la tumeur dans les tumeurs malignes métastatiques de la
mâchoire. Il peut apporter un soulagement et améliorer la fonction buccale.
3.
Intervention chirurgicale : La chirurgie peut être envisagée dans certains cas, tels que les
fractures pathologiques ou lorsque les tumeurs entravent des fonctions essentielles comme
la déglutition ou la respiration. Les interventions chirurgicales visent à améliorer la qualité
de vie et peuvent impliquer la réduction tumorale ou la stabilisation.

3.6.8 Prise en charge des tumeurs malignes récurrentes

La récidive est préoccupante dans les tumeurs malignes métastatiques, en particulier


lorsque le cancer est agressif. Une surveillance vigilante et une prise en charge
continue sont essentielles pour lutter contre les métastases récurrentes.
3.6 Tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) 139

La prise en charge des tumeurs malignes récurrentes de la mâchoire, qu'elles soient


primaires ou secondaires (métastatiques), est un processus complexe et difficile qui
nécessite une approche multidisciplinaire. La prise en charge des tumeurs malignes
récurrentes implique plusieurs considérations clés :

1.
Diagnostic précis :
Avant d'initier tout traitement pour des tumeurs malignes récurrentes, il est
essentiel de confirmer le diagnostic par une biopsie et un examen pathologique.
Cela aide à déterminer le type de cancer, son grade et d'autres facteurs critiques
qui influencent les décisions de traitement.
2.
Équipe multidisciplinaire :
Une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé, y compris des chirurgiens buccaux
et maxillo-faciaux, des oncologues, des radio-oncologues, des oncologues médicaux et des
radiologues, devrait collaborer à l'élaboration d'un plan de traitement individualisé.
3.
Options de traitement :
Le choix du traitement des tumeurs malignes récurrentes dépend de diverses
facteurs, notamment le type de cancer, l'emplacement et l'ampleur de la récidive,
l'état de santé général du patient et les traitements antérieurs. Les options de
traitement courantes sont les suivantes :
Chirurgie : La résection chirurgicale de la tumeur récurrente peut être envisagée si
elle est localisée et résécable. Cela peut impliquer une excision et une reconstruction
larges. Radiothérapie : La radiothérapie peut être utilisée seule ou en combinaison
avec la chirurgie pour traiter les tumeurs récurrentes. Il peut être administré par voie
externe (rayonnement externe) ou par voie interne (curiethérapie).
Chimiothérapie : La chimiothérapie systémique peut être utilisée pour traiter les
malveillances récurrentes, surtout si elles sont généralisées ou si elles ont
métastasé dans d'autres parties du corps.
Thérapies ciblées : Dans certains cas, des thérapies ciblées qui se concentrent sur
des voies moléculaires spécifiques associées au cancer peuvent être recommandées.
Immunothérapie : Les immunothérapies qui améliorent la réponse immunitaire
de l'organisme contre les cellules cancéreuses sont à l'étude comme traitements
potentiels des tumeurs malignes récurrentes.
4.
Soins palliatifs :
Dans les cas où les tumeurs malignes récurrentes sont avancées et que les
options de traitement sont limitées, les soins palliatifs deviennent un élément
crucial de la prise en charge.

(Astuce 26) : Les soins palliatifs visent à soulager les symptômes, à améliorer la
qualité de vie du patient et à fournir un soutien émotionnel et psychologique.

5.
Réhabilitation et reconstruction :
Les tumeurs malignes récurrentes, en particulier celles qui nécessitent une résection chirurgicale,
peuvent entraîner des déficits fonctionnels et esthétiques importants. La réadaptation et les
procédures de reconstruction sont souvent nécessaires pour restaurer la fonction buccale et
l'apparence. Il peut s'agir d'implants dentaires, de greffes osseuses ou de prothèses.
140 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires
6. Surveillance et suivi :
Après le traitement, les patients atteints de tumeurs malignes récurrentes nécessitent une
surveillance vigilante et des rendez-vous de suivi réguliers. Des études d'imagerie et des
évaluations cliniques sont utilisées pour surveiller tout signe de récidive de la maladie.
7.
Soins de soutien :
Les patients atteints de tumeurs malignes récurrentes bénéficient de services de
soins de soutien tels que la gestion de la douleur, le soutien nutritionnel et le
soutien psychosocial. Des groupes de soutien et des conseils peuvent aider à
aborder les aspects émotionnels et psychologiques de la récidive du cancer.
8.
Essais cliniques :
La participation à des essais cliniques peut être une option pour certains patients
atteints de tumeurs malignes récurrentes. Ces essais offrent l'accès à des
traitements et des thérapies expérimentaux qui ne sont pas encore largement
disponibles.

(Conseil 27) : Il est important de noter que la prise en charge des tumeurs
malignes récurrentes est très individualisée. Les décisions de traitement sont
influencées par les caractéristiques spécifiques de la récidive, l'état de santé
général du patient et ses préférences. L'objectif de la prise en charge est d'obtenir
les meilleurs résultats possibles tout en s'attaquant aux défis uniques associés aux
tumeurs malignes récurrentes de la mâchoire. Une communication ouverte et
continue entre le patient et l'équipe de soins est essentielle tout au long du
processus de traitement.

3.6.9 Suivi et surveillance

Le suivi et la surveillance sont des aspects cruciaux des soins aux patients qui ont
été traités pour des tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) de
la mâchoire ou toute autre forme de malignité de la mâchoire.
Le suivi et la surveillance ont pour but de :

1.
Détecter la récidive : Des rendez-vous de suivi réguliers et une surveillance sont
essentiels pour détecter tout signe de récidive du cancer le plus tôt possible. Une
détection précoce peut conduire à des options de traitement plus efficaces.
2.
Évaluer la réponse au traitement : La surveillance permet aux prestataires de
soins de santé d'évaluer la façon dont le patient réagit au traitement. Ces
informations peuvent guider les ajustements du plan de traitement si nécessaire.
3.
Gérer les effets secondaires liés au traitement : Les patients qui ont subi un traitement
pour des tumeurs malignes de la mâchoire peuvent ressentir divers effets secondaires, tels
que des problèmes dentaires, des modifications faciales ou des problèmes fonctionnels. La
surveillance permet d'identifier et de gérer rapidement ces problèmes.
4.
Fournir du soutien et des conseils : Les rendez-vous de suivi offrent aux
professionnels de la santé l'occasion de fournir un soutien continu, de répondre aux
questions et de répondre à toutes les préoccupations du patient ou de sa famille.
3.6 Tumeurs malignes secondaires intra-osseuses (métastatiques) 141

Voici les principaux éléments à prendre en compte pour le suivi et la surveillance :

1.
Fréquence des rendez-vous de suivi :
La fréquence des rendez-vous de suivi varie en fonction de la situation
spécifique du patient, du type et du stade du cancer et du traitement reçu. Au
début, les visites de suivi sont souvent plus fréquentes (p. ex., tous les quelques
mois) et elles peuvent devenir moins fréquentes avec le temps.
2.
Tests d'imagerie et de diagnostic :
Des études d'imagerie telles que des radiographies, des tomodensitogrammes,
des IRM ou des TEP peuvent être effectuées lors des rendez-vous de suivi pour
surveiller l'état de la mâchoire et des structures environnantes. Ces tests peuvent
aider à détecter tout signe de récidive ou de métastases.
3.
Examen clinique :
Un examen clinique approfondi par un spécialiste buccal et maxillo-facial est un
élément essentiel de chaque visite de suivi. Cela comprend l'évaluation de la cavité
buccale, des mâchoires, des structures faciales et de la santé globale du patient.
4.
Évaluation de la santé dentaire et buccodentaire :
La surveillance de la santé dentaire et bucco-dentaire du patient est cruciale, surtout s'il a reçu une
radiothérapie ou une intervention chirurgicale qui peut affecter les structures buccales. Des contrôles dentaires
réguliers sont importants pour résoudre tout problème dentaire et assurer l'hygiène bucco-dentaire.

5.
Soutien psychosocial :
Les patients et leurs familles peuvent éprouver des difficultés émotionnelles et
psychologiques au cours de la période de suivi. Les soins de soutien et les
services de conseil peuvent être précieux pour aborder ces aspects de la survie.
6.
Maintien de la santé :
Encourager les patients à maintenir un mode de vie sain, y compris une bonne
nutrition et une activité physique régulière, peut contribuer à leur bien-être
général pendant et après le traitement.
7.
La communication :
Une communication ouverte et honnête entre le patient, son équipe de soins et
son médecin de soins primaires est essentielle. Les patients doivent signaler
rapidement tout nouveau symptôme ou préoccupation.
8.
Éducation des patients :
Les patients doivent être informés des signes et des symptômes de la récidive du cancer
et de l'importance des rendez-vous de suivi. Ils doivent également comprendre les
effets tardifs potentiels du traitement du cancer et la façon de les gérer.
9.
Plan de soins de survie :
Certains établissements de santé offrent des plans de soins de survie, qui
décrivent le calendrier de suivi recommandé et fournissent des informations sur
la gestion des problèmes post-traitement.

Le suivi et la surveillance doivent être adaptés aux besoins et à la situation de


chaque patient. Il est important que les patients participent activement à leurs soins
en se rendant à leurs rendez-vous prévus, en communiquant avec leur équipe de
soins et en prenant des mesures pour préserver leur santé et leur bien-être généraux.
142 3 Toutes les lésions intra-osseuses des
mâchoires

(Conseil 28) : Un suivi et une surveillance réguliers jouent un rôle crucial


pour assurer la santé et la qualité de vie à long terme des personnes qui ont
subi un traitement pour des tumeurs malignes de la mâchoire.

3.6.10 Les complications et leur gestion

Les tumeurs malignes métastatiques dans les mâchoires peuvent entraîner diverses
complications, notamment une douleur intense, une infection et une altération de la fonction
buccale. Une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé, y compris des
chirurgiens buccaux, des oncologues et des spécialistes en soins palliatifs, est souvent
nécessaire pour gérer efficacement ces complications. Voir le paragraphe : Sect. 3.5.10.

3.6.11 Pronostic et résultats à long terme

Le pronostic des patients atteints de tumeurs malignes métastatiques de la mâchoire


est généralement réservé en raison du stade avancé de la maladie. Le traitement vise
à fournir des soins palliatifs, à atténuer les symptômes et à améliorer la qualité de
vie du patient. Le pronostic varie en fonction de facteurs tels que le type de tumeur
primaire, l'étendue des métastases et l'état de santé général du patient.

3.6.12 En conclusion

(Conseil 29) : En conclusion, les tumeurs malignes métastatiques affectant les mâchoires
représentent un scénario clinique difficile. Les professionnels de la santé doivent être
vigilants lorsqu'ils examinent les lésions métastatiques lorsqu'ils évaluent les patients
présentant des anomalies de la mâchoire, en particulier ceux ayant des antécédents de
cancer. La prise en charge s'articule principalement autour des soins palliatifs, du
contrôle de la douleur et de l'amélioration du bien-être général du patient.

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Avantages généraux
4

4.1 Les kystes radiculaires peuvent-ils être


guéris par un traitement endodontique ?

Venons-en maintenant au point qui fait l'objet d'un débat sans fin dans la littérature :
le traitement endodontique peut-il guérir le kyste radiculaire ?
L'endodontie dit oui, et soutient que les grandes lésions périapicales ont été
complètement guéries sur les radiographies, les chirurgiens buccaux disent non,
elles ne peuvent pas être guéries par un traitement endodontique et elles nécessitent
une intervention chirurgicale pour enlever l'épithélium kystique. Plus tard,
l'endodontie diffère en décrivant deux sous-types de kyste radiculaire, le vrai et le
bay ; Voyons ce que sont ces deux termes : Nous savons déjà que les kystes
odontogènes sont de vrais kystes, c'est-à-dire qu'ils ont un épithélium et que cet
épithélium est de source odontogène. Si le déclencheur de la prolifération de ces
traces épithéliales odontogènes des mâchoires est connu pour être l'inflammation,
alors le kyste odontogène est classé comme kyste odontogène inflammatoire, et si le
déclencheur n'est pas connu, le kyste est connu comme kyste odontogène
développemental [1, 2]. De ce point de vue, le kyste radiculaire est un véritable
kyste inflammatoire odontogène, et il comporte trois sous-types en fonction de sa
localisation topographique par rapport à la dent responsable :
– S'il commence sur les contremaîtres apex à l'extrémité de la pulpe (l'apex), on
parle alors de kyste périapical.
– S'il prend naissance sur un canal secondaire de la pulpe nécrotique sur la paroi
latérale de la dent, on parle alors de kyste latéral.
– Si la dent responsable est complètement retirée et que le kyste est laissé
derrière, on parle alors de kyste résiduel.

Sur la base des critères ci-dessus, le nom complet du kyste périapical devrait être
véritable kyste périapical radiculaire inflammatoire odontogénique.

L'auteur(s), sous licence exclusive de Springer Nature Switzerland AG 2024 N. 145


Kochaji, Pathologie buccale clinique,
https://doi.org/10.1007/978-3-031-53755-4_4
146 4 Avantages généraux

Plus tard, l'endodontie mentionne deux sous-types de kyste périapical, celui qui a une vraie
lumière complète bordée d'un cercle épithélial complet appelé véritable kyste radiculaire,
et celui qui a une ouverture dans la muqueuse kystique vers le foramen apex appelé
kyste radiculaire de baie.
Ils affirment que le véritable kyste périapical périapical radiculaire inflammatoire
odontogène peut être guéri par un traitement endodontique ; La pensée
philosophique repose sur deux théories :

1.
Le matériau utilisé pour combler le canal radiculaire provoque une dégénérescence
des cellules épithéliales et entraîne ainsi la guérison du kyste.
2.
La cause initiale de la formation du kyste, qui est la pulpe nécrotique, est éliminée.

Nous devons maintenant discuter de ces deux arguments :

1.
Pour être franc, il existe des lésions radiotransparentes périapicales de taille considérable qui
ont été signalées comme étant guéries uniquement par un traitement endodontique, mais il
n'est pas certain qu'il s'agisse d'un kyste radiculaire de quelque sous-type que ce soit ! Il est
rapporté que des lésions périapicales avec des caractéristiques radiographiques bien connues
ont été guéries, mais il n'existe pas d'examen histologique unique pour aucun de ces cas ;
Ainsi, le premier argument est encore une théorie sans preuve scientifique.

2.
Le deuxième argument sur l'élimination de la source de l'inflammation néglige
deux points scientifiques majeurs :
(a) La formation de kystes est initiée par un « déclencheur » et l'effet du
déclencheur, une fois activé, ne peut pas être révisé (voir le paragraphe sur
la formation de kystes au Chap. 3 de ce livre).
(b) L'existence et la croissance du kyste résiduel sont la preuve principale que
l'élimination de la source de l'inflammation ne peut pas guérir les kystes
odontogènes inflammatoires. Ce kyste, qui était autrefois un kyste
radiculaire normal, perd son déclencheur initial, mais la muqueuse
épithéliale continue de proliférer et d'étendre la lésion kystique.
Cependant, la question demeure : qu'en est-il des cas documentés
de lésions cicatrisées radiotransparentes ?
Il est bien connu que le corps se défend contre le processus inflammatoire dans la
pulpe nécrotique en fermant l'apex avec un tissu composé de quatre composants :

– Fibres et fibroblastes (pour construire une paroi comme séparateur entre la zone
morte (la pulpe nécrotique) et le corps vivant (l'être humain).
– Cellules de mousse (pour sceller complètement cette structure murale).
– WBC (pour surveiller tout contournement du mur).
– Capillaires nouvellement formés (pour avoir de la nutrition pour maintenir la structure).

Ensemble, ces quatre composants forment la ligne de défense de base contre


l'inflammation chronique de la pulpe appelée granulome périapical.
4.2 Algorithmes pour traiter les lésions radiotransparentes uniloculaires 147

Parfois, et par pur hasard, les restes de Malassez sont piégés à l'intérieur de cette
structure de défense nouvellement formée, et si le processus inflammatoire n'est pas
interrompu par un bon traitement endodontique, ces restes épithéliaux sont activés
pour former un kyste radiculaire.

(Astuce 1) : En conclusion, le traitement endodontique peut guérir les granulomes


périapicaux de n'importe quelle taille, c'est-à-dire même les plus énormes ; Cela
explique les cas de réussite de la récupération d'une lésion radiotransparente après un
traitement endodontique. Mais le kyste radiculaire de n'importe quel sous-type ne peut
pas être guéri.

Cela nous amène au point suivant : comment puis-je traiter une lésion
radiotransparente sur l'apex d'une dent ?

4.2 Algorithmes pour traiter les lésions


radiotransparentes uniloculaires
4.2.1 Algorithme de prise en charge des lésions radiotransparentes uniloculaires

1. La dent est-elle vitale ou non vitale ?


(a) La dent n'est pas vitale (traitée endodontiquement ou non) : La prise en
charge dépend de deux facteurs : d'abord, la taille de la lésion, et deuxièmement,
la qualité du traitement endodontique, qui est de moindre importance.
• Petite lésion + mauvais traitement endodontique ou dent non traitée : La
première intervention est un traitement endodontique suivi d'un suivi
radiographique périapical, de préférence numérique pour réduire la dose
de rayonnement. Si la lésion guérit, le traitement est efficace et aucune
autre procédure n'est nécessaire.
• Petite lésion + bon traitement endodontique : Demandez au patient : «
Quand le traitement a-t-il été effectué ? »
– S'il s'agit d'un nouveau traitement pour une dent précédemment
traitée (retraitement), surveillez les changements de taille.
Aucun changement ou diminution de la taille = Continuer la surveillance.
Augmentation de la taille = Intervention chirurgicale + examen histologique.
– S'il s'agit d'un traitement ancien mais de bonne qualité, continuez à surveiller.
• Lésion importante quelle que soit la qualité du traitement endodontique :
une biopsie par aspiration diagnostique est indispensable.
– En cas de présence de liquide = La lésion est kystique = Ablation
chirurgicale + analyse histologique.
– Pas de liquide : Mauvais traitement =
Retraitement + surveillance.
Bon traitement = ablation chirurgicale + analyse histologique.
148 4 Avantages généraux

(Astuce 2) : La prise en charge d'une lésion radiotransparente associée à une


dent éruptive et non vitale implique la combinaison d'un traitement, d'une
intervention chirurgicale, de résultats radiographiques et d'un examen
histologique pour mieux servir le patient. L'un ne doit pas nier l'autre.

(Astuce 3) : Le désastre se produit lorsqu'il y a une lésion non liée à une dent
non vitale, mais associée par coïncidence à une dent traitée par endodontie ou
non vitale.

(b) La dent est vitale : Bien que la probabilité d'une telle lésion soit inférieure à celle d'une
lésion radiotransparente sur une dent non vitale, nous entrons dans des considérations
diagnostiques moins bonnes. La possibilité la plus bénigne est le cémentoblastome dans sa
forme initiale, suivi de kystes odontogènes développementaux, de tumeurs odontogènes et non
odontogènes, et se terminant par des tumeurs malignes primitives ou des métastases aux
mâchoires. Chacun des éléments ci-dessus avait une section distincte dans le Chap. 3. Accès

4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer


fréquemment dans la pratique dentaire quotidienne

4.3.1 Kyste radiculaire

4.3.1.1 Présentation
Un kyste radiculaire, également connu sous le nom de kyste périapical, est un type courant de
kyste odontogène qui se développe à l'apex (pointe) d'une dent non vitale (morte) [1, 2]. Ces
kystes sont généralement associés à des infections dentaires chroniques et nécessitent
souvent une intervention dentaire et chirurgicale pour être résolus. Ce texte scientifique
complet fournira un aperçu approfondi des kystes radiculaires, y compris leur étiologie, leur
présentation clinique, leur diagnostic, leur histopathologie, leur traitement et leurs
complications potentielles (Fig. 4.1 : cas de kyste radiculaire).

4.3.1.2 Étiologie
Les kystes radiculaires proviennent principalement de processus inflammatoires dans la pulpe
d'une dent et ses tissus périapicals. Plusieurs facteurs contribuent à leur développement :

1.
Infection chronique : La cause la plus fréquente est une infection dentaire de longue date, qui
peut résulter de caries dentaires non traitées, d'un traumatisme ou d'une maladie parodontale.
2.
Pulpe nécrotique : La mort du tissu pulpaire à l'intérieur de la dent déclenche une
réponse inflammatoire, entraînant la formation de kystes.
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les 149
soins dentaires quotidiens...

Fig. 4.1 Cas de kyste radiculaire. Sur radiographie, regardez comment il a préservé l'os cortical et
le nerf alvéolaire mandibulaire
150 4 Avantages généraux

4.3.1.3 Présentation clinique


Les kystes radiculaires peuvent se manifester par diverses caractéristiques cliniques :

1.
Asymptomatique : Dans de nombreux cas, ces kystes sont asymptomatiques et sont
découverts fortuitement lors d'examens dentaires de routine ou d'évaluations radiographiques.
2.
Douleur et gonflement : Si le kyste s'infecte ou s'agrandit considérablement, il
peut provoquer une douleur et un gonflement localisés dans la zone touchée.
3.
Tractus sinusal : Parfois, un tractus sinusal chronique (furoncle de gencive) peut
se former près de la dent affectée, permettant au pus de s'écouler.
4.
Décoloration des dents : Une décoloration de la dent peut se produire si le kyste
affecte le développement des dents permanentes [2–4].

4.3.1.4 Diagnostic
Le diagnostic précis des kystes radiculaires implique une combinaison d'évaluations
cliniques, radiographiques et histopathologiques [2, 3, 5] :

1.
Examen clinique : Un examen clinique approfondi, y compris l'évaluation des
symptômes et des signes physiques, est essentiel.
2.
Évaluation radiographique : Les radiographies dentaires, telles que les
radiographies périapicales ou panoramiques, sont cruciales pour visualiser
l'emplacement, la taille et la relation du kyste avec la dent affectée.
3.
Examen histopathologique : Une biopsie ou une excision chirurgicale de la lignée
du kyste est souvent nécessaire pour un diagnostic définitif. L'examen
histopathologique révèle la muqueuse kystique et ses composants épithéliaux.

4.3.1.5 Histopathologie
Histologiquement, les kystes radiculaires présentent généralement les caractéristiques suivantes [2, 6] :

1.
Muqueuse épithéliale : Le kyste est tapissé d'un épithélium épidermoïde stratifié
non kératinisé, souvent avec une couche de cellules inflammatoires.
2.
Paroi du tissu conjonctif : La paroi du kyste est constituée de tissu conjonctif
fibreux, qui peut contenir des cellules inflammatoires chroniques.

4.3.1.6 Traitement
Le traitement principal des kystes radiculaires est l'ablation chirurgicale [4, 7] :

1.
Apicoectomie : Cette procédure consiste à enlever la partie apicale de la racine de
la dent affectée et le tissu kystique associé. Dans certains cas, l'extraction de la dent
peut être nécessaire.
2.
Traitement endodontique : Après l'ablation du kyste ou l'apicoectomie, un traitement
de canal peut être effectué sur la dent affectée pour prévenir de futures infections.
3.
Examen histopathologique : Le tissu excisé doit être envoyé pour un examen
histopathologique afin de confirmer le diagnostic et d'exclure toute modification
maligne.
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 151
dentaires quotidiens...

4.3.1.7 Complications
Complications non traitées Géré Racine Kystes pouvoir plomb À plusieurs
ou inadéquates :

1.
Infection : Une infection persistante peut causer de la douleur, de l'enflure et des
problèmes systémiques potentiels.
2.
Perte de dents : Dans les cas graves, des kystes radiculaires non traités peuvent entraîner la perte de dents.

4.3.1.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints de kystes radiculaires est généralement favorable
lorsqu'il est diagnostiqué rapidement et traité de manière appropriée. L'ablation
chirurgicale du kyste, souvent en conjonction avec un traitement endodontique,
résout efficacement le problème, et la récidive est rare [4, 7].

(Astuce 4) : Conclusion : Les kystes radiculaires sont des kystes odontogènes


courants qui se développent généralement à l'apex des dents non vitales en
réponse à des infec- tions dentaires chroniques. Un diagnostic précoce par examen
clinique et radiographie est essentiel pour assurer la réussite du traitement et
prévenir les complications potentielles. L'ablation chirurgicale et les interventions
dentaires appropriées sont les principales modalités de traitement, conduisant à un
pronostic favorable pour les personnes touchées.

4.3.2 Kyste dentifère

Un kyste dentifère, également connu sous le nom de kyste folliculaire, est un type
courant de kyste odontogène qui se forme autour de la couronne d'une dent non
éruptive. Ces kystes sont généralement bénins et généralement associés à des dents
incluses, non éruptives ou partiellement éruptives. Ce texte scientifique complet
fournira un aperçu approfondi des kystes dentés, y compris leur étiologie, leur
présentation clinique, leur diagnostic, leur histopathologie, leur traitement et leurs
complications potentielles (Figs. 4.2 et 4.3 : cas de kyste dentifère).

4.3.2.1 Présentation
Les kystes dentifères sont un type de kyste odontogène, ce qui signifie qu'ils proviennent
des tissus formant les dents. Ils sont souvent trouvés accidentellement lors d'examens
dentaires de routine ou lors de la recherche de la cause des impactions dentaires.
Comprendre les différents aspects des kystes dentériens est crucial pour les praticiens
dentaires, les chirurgiens buccaux et les pathologistes [2, 3, 8].

4.3.2.2 Étiologie
La cause exacte des kystes dentifères reste incertaine, mais plusieurs facteurs
contribuent à leur développement [4, 8] :
152 4 Avantages généraux

Fig. 4.2 Cas de kyste dentifère. L'ancienne théorie qui fait la distinction entre le kyste dentifère et
le follicule dentaire dilaté en fonction des radiographies peut s'avérer fausse avec ce cas de kyste
dentifère

Fig. 4.3 Cas de kyste dentifère. Le patient s'est plaint principalement d'une douleur pulpaire aiguë
à partir de la deuxième molaire ; Il est évident que la troisième molaire incluse et son kyste
dentiger en sont la cause
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 153
dentaires quotidiens...

1. Facteurs de développement : Les kystes dentifères apparaissent fréquemment en


raison d'une anomalie du développement lors de la formation de la dent, où le kyste se
forme autour de la couronne d'une dent non éruptive. Les dents les plus fréquemment
touchées sont les troisièmes molaires (dents de sagesse) et les canines.
2.
Prédisposition génétique : Il peut y avoir une prédisposition génétique chez
certains individus à développer des kystes dentifères.

4.3.2.3 Présentation clinique


Les kystes dentifères peuvent être asymptomatiques et découverts fortuitement sur des
radiographies. Cependant, ils peuvent entraîner diverses manifestations cliniques [2, 3,
9] :
1.
Gonflement : Un gonflement indolore et à croissance lente peut être perceptible
dans la zone touchée.
2.
Déplacement des dents adjacentes : La croissance du kyste peut provoquer un
déplacement ou une résorption des dents adjacentes, entraînant une malocclusion.
3.
Douleur et inconfort : Dans certains cas, la douleur et l'inconfort peuvent survenir
si le kyste s'infecte ou s'agrandit considérablement.
4.
Déformation faciale : Dans les cas graves, les kystes non traités peuvent provoquer une déformation faciale.

4.3.2.4 Diagnostic
Le diagnostic précis des kystes dentifères implique une combinaison d'évaluations
cliniques, radiographiques et histopathologiques [10] :

1.
Examen clinique : Un examen clinique approfondi, y compris la palpation et
l'inspection de la zone touchée, est crucial pour évaluer la taille et les
caractéristiques de l'enflure.
2.
Évaluation radiographique : Les radiographies dentaires, telles que les radiographies
panoramiques ou la tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT), sont essentielles pour
visualiser la taille du kyste, son emplacement et sa relation avec la dent concernée.
3.
Examen histopathologique : Pour confirmer le diagnostic, une biopsie ou une
excision chirurgicale de la muqueuse du kyste est nécessaire. L'examen
histopathologique révèle la muqueuse kystique et ses composants épithéliaux.

4.3.2.5 Histopathologie
Histologiquement, les kystes dentifères présentent généralement les caractéristiques suivantes [3, 4] :

1.
Muqueuse épithéliale : Le kyste est tapissé d'un épithélium squameux stratifié
non kératinisé, souvent avec une fine couche de cellules cuboïdes ou cylindriques.
2.
Paroi du tissu conjonctif : La paroi du kyste est constituée de tissu conjonctif fibreux.
154 4 Avantages généraux

4.3.2.6 Traitement
Le traitement principal des kystes dentériens est l'ablation chirurgicale [2, 4, 6] :

1.
Énucléation : Cette procédure implique l'ablation complète du kyste ainsi que de
la dent non éruptive, si nécessaire.
2.
Marsupialisation : Dans les cas où le kyste est grand ou associé à des structures
importantes, la marsupialisation peut être effectuée pour décompresser le kyste et
permettre une réduction progressive de la taille avant l'élimination complète.
3.
Examen histopathologique : Le tissu excisé doit être envoyé pour un examen
histopathologique afin de confirmer le diagnostic et d'exclure toute modification
maligne.

4.3.2.7 Complications
Bien que les kystes dentifères soient généralement bénins, ils peuvent entraîner des
complications s'ils ne sont pas traités [9, 11] :

1.
Infection : L'infection par un kyste peut provoquer des douleurs, un gonflement et des symptômes systémiques.
2.
Résorption osseuse : La croissance prolongée d'un kyste peut entraîner une
résorption de l'os adjacent, provoquant potentiellement des déformations faciales.
3.
Fractures pathologiques : Les kystes graves peuvent affaiblir l'os de la mâchoire,
augmentant le risque de fractures pathologiques.
4.
Transformation néoplasique : La transfomation néoplasique des kystes
dentifères en améloblastome unokystique est documentée dans la littérature.
5.
Transformation maligne : Une transformation maligne en carcinome
muco-épidermoïde et en carcinome à cellules carrées est également signalée.

4.3.2.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints de kystes dentigéreux est généralement excellent
lorsqu'il est diagnostiqué et traité rapidement. L'ablation chirurgicale complète
résout généralement le problème, et la récidive est rare [3, 9].

(Astuce 5) : Conclusion : Les kystes dentifères sont des kystes odontogènes


courants qui se forment généralement autour des dents non éruptives. Un
diagnostic précoce par l'examen clinique et la radiographie est crucial pour assurer
la réussite du traitement et prévenir les complications potentielles. L'ablation
chirurgicale, souvent accompagnée d'un examen histopathologique, est la
principale modalité de traitement et conduit généralement à un pronostic favorable
pour les personnes atteintes.

4.3.3 Kératocyste odontogène

4.3.3.1 Présentation
Les kératocystes odontogènes (OKC) sont un type de kystes odontogènes développementaux
qui proviennent des restes de la lame dentaire ou des cellules basales de la bouche
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les 155
soins dentaires quotidiens...

Fig. 4.4 Cas de kératocyste odontogène. Sur radiographie, macroscopiquement et lors de la


section, il ressemble à un kyste dentifère, mais la lentille du microscope a un autre point de vue
avec ce kératocyste odontogène

épithélium. Ils se caractérisent par leurs caractéristiques histologiques uniques et leur


comportement clinique. Ce texte scientifique complet fournira un aperçu approfondi des
kératocystes odontogènes, y compris leur étiologie, leur présentation clinique, leur
diagnostic, leur histopathologie, leur traitement et leurs complications potentielles (Fig.
4.4 : Affaire OKC).
4.3.3.2 Étiologie
La cause exacte des kératocystes odontogènes n'est pas entièrement comprise, mais on
pense qu'ils sont dus à des anomalies du développement et à des facteurs génétiques [3,
4] :
1.
Facteurs de développement : Les OKC se développent à partir de restes de lames dentaires,
qui sont impliqués dans la formation des dents. Ils peuvent survenir de manière sporadique ou
dans le cadre de syndromes héréditaires tels que le syndrome de Gorlin-Goltz.
2.
Prédisposition génétique : Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition
génétique à développer des OKC, en particulier dans les cas de syndrome de
Gorlin-Goltz.
4.3.3.3 Présentation clinique
Les kératocystes odontogènes peuvent présenter diverses caractéristiques cliniques [2, 3] :

1.
Asymptomatique : Les OKC sont souvent asymptomatiques et peuvent être
découverts accidentellement lors des examens radiographiques dentaires de routine.
2.
Gonflement indolore : Les kystes plus gros peuvent provoquer un gonflement indolore
dans la zone touchée, qui peut être perceptible sur le visage ou à l'intérieur de la bouche.
3.
Déplacement des dents : Les OKC peuvent déplacer les dents adjacentes,
entraînant une malocclusion.
4.
Expansion osseuse : Au fur et à mesure qu'ils grandissent, ces kystes peuvent
provoquer une expansion et un amincissement de la mâchoire.

4.3.3.4 Diagnostic
Le diagnostic précis des kératocystes odontogènes implique une combinaison
d'évaluations cliniques, radiographiques et histopathologiques [2, 4, 12] :
156 4 Avantages généraux

1. Examen clinique : Un examen clinique approfondi, y compris l'inspection et la


palpation de la zone touchée, est important pour évaluer la taille et les
caractéristiques de l'enflure.
2.
Évaluation radiographique : Les radiographies dentaires, telles que les radiographies
panoramiques ou la tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT), sont essentielles pour visualiser
l'emplacement du kyste, sa taille et tout changement associé dans la structure osseuse.

3.
Examen histopathologique : Une biopsie ou une excision chirurgicale de la lignée
du kyste est nécessaire pour un diagnostic définitif. L'examen histopathologique
révèle les caractéristiques des OKC, notamment une muqueuse épithéliale
squameuse stratifiée avec une couche de kératine distincte.

4.3.3.5 Histopathologie
Histologiquement, les kératocystes odontogènes sont caractérisés par plusieurs
caractéristiques uniques [3, 4] :

1.
Paroi épithéliale mince : Le kyste est tapissé d'une couche mince et uniforme
d'épithélium squameux stratifié.
2.
Kératinisation : Les OKC présentent généralement une kératinisation proéminente,
avec une couche dis- tinctive ondulée ou « parakératine » sur la surface luminale.
3.
Cellules basales palissadées : La couche basale de l'épithélium est souvent
palissadée, ce qui contribue à l'aspect caractéristique.
4.
Séparation de la muqueuse épithéliale : L'épithélium de ce kyste peut être séparé
du tissu conjonctif souligné, ce qui entraîne une augmentation des taux de récidive.
5.
Kyste fille : Les kystes filles peuvent être vus dans la paroi kystique.

4.3.3.6 Traitement
Le traitement des kératocystes odontogènes implique généralement une intervention
chirurgicale [2, 4, 13] :

1.
Énucléation : L'ablation chirurgicale du kyste et de sa muqueuse est le traitement
principal. Il est essentiel d'enlever tout le kyste pour éviter la récidive.
2.
Solution de Carnoy : Dans certains cas, après l'énucléation, le site chirurgical peut
être traité avec la solution de Carnoy pour réduire le risque de récidive.
3.
Suivi régulier : Les patients doivent subir des examens de suivi réguliers et des
évaluations radiographiques pour surveiller la récidive, car les OKC ont une
tendance plus élevée à la récidive par rapport aux autres kystes odontogènes.

4.3.3.7 Complications
Les complications associées aux kératocystes odontogènes peuvent inclure les
suivantes [4, 14] :

1.
Récidive : Les OKC ont un taux de récidive relativement élevé, ce qui rend le suivi
à long terme essentiel.
2.
Fracture pathologique : En cas d'expansion osseuse importante, des fractures
pathologiques peuvent survenir.
3.
Transformation néoplasique : En tant que kyste odontogène développemental,
des cas de transformation néoplasique OKC ont été rapportés dans la littérature.
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 157
dentaires quotidiens...

4.3.3.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints de kératocystes odontogènes est généralement
favorable avec un traitement chirurgical et un suivi appropriés. Cependant, en raison
de leur taux de récidive plus élevé par rapport à d'autres kystes, une surveillance
continue est cruciale [2, 14].

(Astuce 6) : Conclusion : Les kératocystes odontogènes sont des kystes


odontogènes distinctifs qui résultent de restes de développement de la lame
dentaire ou des cellules basales. Un diagnostic rapide par le biais d'un examen
clinique et d'une radiographie est essentiel pour le succès du traitement et un suivi
à long terme pour surveiller les récidives. L'ablation chirurgicale, souvent
accompagnée de l'utilisation de la solution de Carnoy, est la principale modalité
de traitement et fournit un pronostic favorable pour les personnes touchées.

4.3.4 Améloblastome

4.3.4.1 Présentation
Les améloblastomes sont des tumeurs bénignes mais localement agressives qui
proviennent de l'épithélium odontogénique, en particulier des cellules qui forment l'émail
des dents (améloblastes). Ils font partie des tumeurs odontogènes les plus courantes et
peuvent entraîner des complications buccales et maxillo-faciales importantes [15]. Ce
texte scientifique complet fournira un aperçu approfondi des améloblastomes, y compris
leur étiologie, leur présentation clinique, leur diagnostic, leur histopathologie, leur
traitement et leurs complications potentielles (Fig. 4.5 : Cas d'améloblastome).

Fig. 4.5 Cas d' améloblastome. Les lignes rouges ont été tracées par le chirurgien buccal
maxillo-facial qui a effectué la résection de ce cas d'améloblastome récidivant
158 4 Avantages généraux

4.3.4.2 Étiologie
La cause exacte des améloblastomes n'est pas entièrement comprise, mais plusieurs
facteurs peuvent contribuer à leur développement [4] :

– Facteurs de développement : On pense que les améloblastomes proviennent de restes


d'épithélium odontogène ou de l'organe de l'émail au cours du développement de la dent.
– Facteurs génétiques : Les mutations et altérations génétiques peuvent jouer un
rôle dans le développement des améloblastomes, mais des marqueurs génétiques
spécifiques sont encore à l'étude.

4.3.4.3 Présentation clinique


Les améloblastomes peuvent présenter une variété de caractéristiques cliniques [2, 16] :

1.
Asymptomatique : De nombreux améloblastomes sont asymptomatiques et sont
découverts fortuitement lors d'examens radiographiques dentaires de routine.
2.
Gonflement indolore : Les tumeurs plus grosses peuvent provoquer un gonflement indolore
de la mâchoire ou de la cavité buccale, ce qui peut entraîner une déformation faciale.
3.
Déplacement des dents : Les améloblastomes peuvent déplacer ou résorber les
dents adjacentes, entraînant une malocclusion.
4.
Paresthésie : Les tumeurs impliquant le nerf alvéolaire inférieur peuvent provoquer
une paresthésie (engourdissement ou picotements) dans la lèvre inférieure ou le menton.

4.3.4.4 Diagnostic
Les améloblastomes présentent une gamme variée de présentations cliniques et
radiographiques, ce qui rend leur diagnostic et leur prise en charge difficiles. Le
diagnostic précis des améloblastomes nécessite une évaluation clinique, radiographique
et histopathologique [2, 17] :
1.
Examen clinique : Un examen clinique approfondi, y compris la palpation et
l'évaluation de l'étendue de l'enflure et de la déformation faciale, est crucial.
2.
Évaluation radiographique : Les radiographies dentaires, les tomodensitogrammes ou les IRM
sont essentiels pour visualiser l'emplacement de la tumeur, sa taille et sa relation avec les
structures environnantes. D'un point de vue radiographique, les améloblastomes apparaissent
sous la forme de lésions radiotransparentes multiloculaires bien définies avec des motifs
caractéristiques de « bulles de savon » ou de « nid d'abeille » sur les études d'imagerie.

3.
Examen histopathologique : Une biopsie ou une excision chirurgicale du tissu
tumoral est nécessaire pour un diagnostic définitif. L'examen histopathologique
révèle les caractéristiques des améloblastomes, tels que des îlots et des brins
d'épithélium odontogénique.

4.3.4.5 Histopathologie
Histologiquement, les améloblastomes présentent différents sous-types, y compris
les types conventionnels (solides/multikystiques), unikystiques et périphériques,
chacun avec des caractéristiques microscopiques distinctes. L'améloblastome
conventionnel est le sous-type le plus courant et se caractérise par des schémas de
croissance solides ou multikystiques. L'améloblastome unikystique se présente
comme
4.3 Quatre lésions principales qu'un dentiste peut rencontrer fréquemment dans les soins 159
dentaires quotidiens...

Lésion kystique uniloculaire avec une prolifération intraluminale ou murale d'un


épithélium semblable à celui d'un améloblastome. L'améloblastome périphérique
implique les tissus mous entourant les zones portant les dents et est souvent associé
à la gencive [4, 15, 16, 18].
Tous les types d'amoléblastomes sont constitués d'îlots ou de brins d'épithélium
odontogène, ressemblant à des améloblastes.

4.3.4.6 Traitement
Les améloblastomes sont connus pour leur comportement localement agressif et leurs taux de
récidive élevés. Les options de traitement peuvent inclure l'énucléation et le curetage pour les
lésions moins agressives, la résection segmentaire pour les cas plus étendus. Un suivi à long
terme est essentiel en raison de leur potentiel de récidive [2, 4, 18, 19].
Le traitement de l'améloblastome implique généralement une intervention
chirurgicale agressive :

1.
Résection en bloc : Le traitement privilégié est l'ablation chirurgicale complète de
la tumeur, y compris une marge de tissu sain pour minimiser le risque de récidive.
2.
Reconstruction : Après la résection de la tumeur, la reconstruction de la zone
touchée peut être nécessaire, ce qui peut impliquer des greffes osseuses, des plaques
ou d'autres techniques pour restaurer la symétrie et la fonction faciales.
3.
Suivi à long terme : En raison du risque de récidive, un suivi à long terme avec
des examens cliniques et l'imagerie est essentiel.

4.3.4.7 Complications
Les complications associées aux améloblastomes peuvent inclure [4, 15] :

1.
Récidive : Les améloblastomes ont un taux de récidive relativement élevé s'ils ne
sont pas traités de manière adéquate.
2.
Déformation faciale : Des tumeurs étendues peuvent entraîner une déformation
faciale et une déficience fonctionnelle.

4.3.4.8 Pronostic
Le pronostic des patients atteints d'améloblastomes est généralement favorable avec
un traitement chirurgical approprié et un suivi à long terme. Un diagnostic précoce
et une résection chirurgicale complète sont essentiels pour minimiser le risque de
récidive et de complications [16].

4.3.4.9 En conclusion
Les améloblastomes sont des tumeurs odontogènes localement agressives qui
proviennent de restes d'épithélium odontogénique. Un diagnostic rapide par le biais
d'un examen clinique, d'une radiographie et d'une évaluation histopathologique est
essentiel pour un traitement réussi et un suivi à long terme pour surveiller les
récidives. La résection chirurgicale agressive, souvent suivie d'une reconstruction,
fournit un pronostic favorable pour les personnes atteintes.
160 4 Avantages généraux

4.4 Les lésions rares sont-elles vraiment rares ?

Pendant un quart de siècle de ma carrière de pathologiste buccal et maxillo-facial, j'ai


rencontré des lésions vraiment rares, je les ai toutes documentées et j'en ai publié
quelques-unes :
1.
Cas rare d'hémangiome capillaire central.
Ici, chaque signe clinique et radiographique poussait vers le diagnostic de kyste
radiculaire, toujours parce que le saignement lors de l'intervention chirurgicale
pour enlever le kyste radiculaire innocent a incité le dentiste généraliste à
demander un examen histologique [20].
2.
Cas rare de kyste odontogène glandulaire.
Ici, le diagnostic initial était un kyste développemental, mais en raison des signes
nerveux qui ne devraient pas exister, une étude histologique a été effectuée.
Encore une fois, si tout n'était pas suspect, personne ne serait au courant de ce
cas, et il allait être enregistré comme lésion kystique [21] !
3.
Cas n° 33 pour lipome central des mâchoires.
Ici, il était à peine visible comme une lésion radiotransparente sur une troisième molaire
partiellement éruptive ; Même le chirurgien qui a pratiqué l'opération pensait qu'il ne
s'agissait que d'une épaisse épaisseur dans le follicule entourant la dent [22] !
4.
Cas n° 11 pour fibrome ossifiant bilatéral intra-osseux.
En raison de l'aspect symétrique, des doutes ont été soulevés ici. Il n'est pas
courant qu'une tumeur se développe des deux côtés de la mâchoire, à l'exception
du chérubinisme ; Pourtant, les signes cliniques et radiographiques étaient très
éloignés de l'aspect des cellules géantes centrales, sans étude histopathologique,
et s'ils n'étaient pas documentés, aucun humain ne connaîtrait ce cas [23] !
5.
Cas n° 4 de kératocyste odontogène dans le muscle masticateur.
Lorsque le chirurgien de la tête et du cou m'a consulté à propos de ce cas, et avant
que le processus pathologique de routine ne soit terminé, je pensais à une lésion
kystique parasitaire, bien que ce soit rare, mais sous l'objectif du microscope, un
cas extrêmement rare a été détecté – OKC dans les muscles de la joue [24] !
6.
Le premier cas était un améloblastome provoquant une vision double qui a été
guérie par l'ablation chirurgicale de la tumeur.
La seule plainte du patient était une vision double croissante. C'était le seul signe
pour demander une radiographie, et il montrait une lésion dans le maxillaire.
Lorsqu'une biopsie excisionnelle a été effectuée et qu'il s'est avéré qu'il s'agissait
d'un améloblastome, la vision double a été guérie et le patient a refusé de faire
une autre intervention chirurgicale car sa vision a été restaurée [25] !
Le cas que je ne publierai jamais sous forme de rapport de cas est le suivant : un patient
s'est plaint de douleurs dans la première région molaire mandibulaire, et un traitement
final a été effectué. La radiographie panoramique a montré une lésion radiolumineuse
unioculaire. Cette lésion a été diagnostiquée radiographiquement uniquement comme un
kyste radiculaire, et tout comme des milliers de cas similaires dans le monde entier ont
été traités, les dents ont été extraites et la lésion a été enlevée chirurgicalement sans
examen histopathologique. Plus tard, un implant a été inséré dans l'alvéole dentaire
extraite, mais lors du suivi, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un implant défaillant ; Cette
4.4 Les lésions rares sont-elles vraiment rares ? 161

fois, l'implant a été retiré et la lésion a été soumise à une évaluation histopathologique,
et il s'est avéré qu'il s'agissait d'un fibrome ossifiant !
Veuillez examiner attentivement les figures suivantes (Fig. 4.6). Trois radiographies
sériales, la première molaire mandibulaire gauche avec une radioclarté à l'apex a été
traitée par endodontie, extraite, puis un implant a été inséré. Après l'échec de
l'implant, une biopsie excisonale a été effectuée, et la lésion radiotransparente a été
diagnostiquée comme un fibrome ossyf- f- ing !

Fig. 4.6 Cas de fibrome ossifiant sur un implant


162 4 Avantages généraux

Fig. 4.6 (suite)

Ce cas est l'une des raisons pour lesquelles nous avons écrit le premier paragraphe
de cette partie de la directive pour expliquer les cas montrés à la figure 4.6.
C'est pour discuter de tels cas que l'idée de ce livre m'est venue à l'esprit. Les
dentistes doivent connaître l'importance de la pathologie buccale clinique dans leur
pratique dentaire quotidienne, et pour de tels cas, l'accent a été mis tout au long du
livre sur l'algorithme de la pensée logique et sur le fait que les lésions intra-osseuses
des mâchoires ne sont pas seulement un kyste radiculaire ou un kyste dentifère.
Pour clarifier l'idée, les mâchoires humaines, composées de la mandibule et du maxillaire,
font partie intégrante de l'anatomie buccale et faciale. Bien qu'ils remplissent
principalement les fonctions cruciales de la mastication et de la parole, ils peuvent
également être sensibles à un large éventail de pathologies et de lésions. Une croyance
répandue est que les lésions rares dans les mâchoires sont en effet des événements rares.
Cependant, l'approfondissement des subtilités de la médecine buccale et maxillo-faciale
révèle que cette hypothèse peut ne pas être vraie. Des lésions rares dans les mâchoires,
bien que peu fréquentes par rapport aux affections buccales plus répandues, existent et
peuvent se manifester sous diverses formes. Ces lésions peuvent englober un éventail
d'étiologies, notamment des anomalies du développement, des excroissances néoplasiques,
des formations kystiques et des processus inflammatoires. Bien qu'ils ne soient pas aussi
fréquents que les problèmes dentaires courants comme les caries dentaires (caries) ou les
maladies gingivales ; Leur diagnostic et leur prise en charge restent cruciaux dans le
domaine de la santé bucco-dentaire.
L'une des raisons pour lesquelles ces lésions peuvent sembler « rares » est qu'elles présentent
souvent des symptômes cliniques non spécifiques. Les patients peuvent initialement ressentir une
légère gêne, un gonflement ou une sensation inhabituelle dans la région de la mâchoire, ce qui peut
facilement être attribué à des affections dentaires plus courantes. En conséquence, ces lésions rares
peuvent passer inaperçues ou mal diagnostiquées jusqu'à ce qu'elles progressent vers un stade plus
avancé.
De plus, les progrès des techniques d'imagerie diagnostique, telles que la tomodensitométrie à
faisceau conique (CBCT) et l'imagerie par résonance magnétique (IRM), ont amélioré notre
capacité à détecter et à différencier les lésions rares dans les mâchoires. Ces technologies
4.5 Nouvelles 163

fournissent aux cliniciens une vue plus détaillée de la zone touchée, ce qui facilite le diagnostic
précis et la planification du traitement de ces affections.
En plus des raisons de leur rareté, il y a le fait que beaucoup, sinon beaucoup, des
cas buccaux sont diagnostiqués en se basant uniquement sur l'examen clinique ou
sur les examens cliniques et radiographiques. De nombreux cas rares associés à des
dents incluses sont diagnostiqués comme des kystes dentifères, enlevés
chirurgicalement et jetés ; La zone a été guérie, mais personne ne sait vraiment quel
était le diagnostic !

(Conseil n° 7) : Jour après jour, je suis de plus en plus convaincu que la rareté
des cas est uniquement due à la négligence de l'examen histologique et de la
documentation des lésions.

En conclusion, bien que les lésions rares dans les mâchoires ne soient peut-être pas aussi répandues
que les affections dentaires plus courantes, elles existent et ne doivent pas être sous-estimées. Les
dentistes et les chirurgiens buccaux et maxillo-faciaux doivent maintenir un niveau élevé de
suspicion clinique et utiliser des outils de diagnostic avancés pour identifier et gérer efficacement
ces lésions rares. Une détection précoce et un traitement approprié sont essentiels pour garantir les
meilleurs résultats possibles pour les patients confrontés à ces défis inhabituels en matière de soins
bucco-dentaires. Par exemple, regardez ce cas que je n'ai jamais publié :

4.5 Histoires courtes

4.5.1 Le chagrin douloureux

La Dre Sarah Mitchell était réputée dans le domaine de la pathologie buccale clinique. Sa
passion pour percer les mystères cachés dans la bouche des patients l'avait menée à
l'avant-garde de sa profession. Malgré son expertise, il y avait un cas qui lui avait échappé
pendant des années : une maladie bucco-dentaire déroutante qui refusait de révéler ses secrets.
L'affaire appartenait à M. Robert Jennings, un instituteur à la retraite avec un penchant pour
le jardinage. Robert avait consulté d'innombrables médecins et dentistes au fil des ans,
cherchant une réponse à la douleur persistante dans sa bouche. Il l'a décrit comme une
sensation de rongement, un malaise brûlant qui s'était lentement mais sûrement aggravé. Le
Dr Mitchell s'était penché sur les antécédents médicaux et les dossiers dentaires de Robert,
avait effectué de nombreux examens et avait même demandé un deuxième avis à des
collègues. Pourtant, la source de l'agonie de Robert restait insaisissable. Ce n'était pas une
infection, une tumeur ou une maladie connue. Les tests n'ont pas été concluants et les
traitements inefficaces. Tard un soir, après une autre longue journée au laboratoire, la Dre
Mitchell s'est assise dans son bureau, entourée de piles de documents de recherche et de
manuels. La frustration pesait sur ses épaules. Elle était sur le point d'abandonner, ayant
l'impression d'avoir atteint les limites de ses connaissances.

Puis, une idée la frappa comme un éclair. Elle a décidé d'adopter une approche
différente. Au lieu de se concentrer uniquement sur les aspects physiques de l'état
164 4 Avantages généraux

de Robert, elle a commencé à explorer les facteurs émotionnels et psychologiques


qui pourraient contribuer à sa douleur.
Elle a interrogé Robert sur sa vie, ses expériences et les facteurs de stress qu'il avait
subis. C'est au cours de cette conversation que Robert a partagé une histoire
profondément personnelle. Il avait perdu sa femme d'un cancer il y a quelques
années, un coup dévastateur qui l'avait laissé émotionnellement brisé.
En l'écoutant, la Dre Mitchell s'est rendu compte que la douleur de Robert était
peut-être une manifestation de son chagrin, une condition rarement prise en compte
en pathologie buccale clinique. Elle l'a dirigé vers un thérapeute pour qu'il s'occupe
de ses troubles émotionnels tout en continuant à surveiller sa santé buccodentaire.
Au fil du temps, au fur et à mesure que la guérison émotionnelle de Robert progressait, sa
douleur buccale a commencé à s'estomper. L'approche novatrice de la Dre Mitchell a mené à
un diagnostic qui lui avait échappé pendant des années : la douleur buccale psychosomatique.
Le cas de M. Robert Jennings a marqué un tournant dans le domaine de la
pathologie buccale clinique. L'expérience du Dr Mitchell a mis en évidence
l'importance de tenir compte du bien-être holistique des patients, et pas seulement
de leurs symptômes physiques. C'était un rappel que parfois, les réponses se
trouvent non seulement dans les tissus de la bouche, mais aussi dans les profondeurs
du cœur humain.

4.5.2 La mystérieuse lésion

Le Dr Amelia Williams était une brillante chirurgienne buccale maxillo-faciale avec la


réputation de résoudre les cas les plus déroutants. Elle avait vu une myriade de problèmes
bucco-dentaires tout au long de sa carrière, mais un cas en particulier l'avait laissée perplexe.
C'était un matin humide et lugubre lorsque Mme Eleanor Turner entra dans la
clinique du Dr Williams. Eleanor était une femme d'âge moyen qui respirait la grâce
et le sang-froid malgré son malaise évident. Elle a expliqué au Dr Williams qu'elle
souffrait d'une lésion persistante sur la langue depuis plusieurs mois. C'était une
petite tache blanche qui semblait inoffensive à première vue, mais elle était devenue
de plus en plus douloureuse.
Le Dr Williams a examiné la lésion avec soin, prélevant des échantillons de biopsie pour
analyse. Elle a envoyé les échantillons au laboratoire de pathologie maxillo-faciale buccale
et a attendu les résultats en retenant son souffle. Les jours se sont transformés en semaines,
et les tests sont revenus non concluants. La lésion présentait une croissance cellulaire
anormale, mais elle ne correspondait à aucune pathologie buccale connue.
Sans se décourager, le Dr Williams s'est plongé dans les antécédents médicaux d'Eleanor. Elle lui a
posé des questions sur son mode de vie, son régime alimentaire et tout changement récent qui
pourrait offrir des indices. Eleanor a mentionné qu'elle avait récemment commencé un nouvel emploi
dans un établissement vinicole et qu'elle avait goûté à divers vins dans le cadre de son rôle.

Une pensée traversa l'esprit du Dr Williams. La lésion pourrait-elle être liée à


quelque chose dans les vins qu'Eleanor avait goûtés ? Elle a décidé de mener une
expérience. Elle a obtenu des échantillons des vins auxquels Eleanor avait été
exposée et a demandé l'aide d'un collègue, un sommelier au palais aigu.
4.5 Nouvelles 165

Ensemble, ils ont méticuleusement analysé les vins, scrutant chaque élément. À leur
grand étonnement, ils ont découvert que l'un des vins contenait un composé rare et
très réactif qui avait été négligé lors des premières évaluations. Ce composé avait le
potentiel de provoquer des changements cellulaires lorsqu'il était en contact avec les
tissus buccaux. Grâce à cette percée, le Dr Williams a enfin pu fournir à Eleanor un
diagnostic d'hyperplasie buccale induite par des produits chimiques. La lésion était
le résultat direct de son exposition à ce composé spécifique dans le vin.
Eleanor fit les ajustements nécessaires à son travail, évitant les vins qui contenaient
le composé gênant. Ce faisant, sa langue guérit peu à peu et la douleur se dissipa. Le
dévouement du Dr Williams à résoudre l'énigmatique lésion a non seulement
soulagé la souffrance d'Eleanor, mais a également élargi la base de connaissances en
pathologie buccale clinique.
Cette affaire nous a rappelé que les réponses aux mystères médicaux se trouvent
parfois dans des endroits inattendus. Il a mis en évidence l'importance d'une
investigation approfondie, d'une ouverture d'esprit et d'une collaboration dans le
domaine en constante évolution de la pathologie buccale clinique.

4.5.3 La menace cachée

Le Dr Emanuel Turner était un pathologiste buccal clinique très respecté, réputé


pour son dévouement à découvrir les maladies bucco-dentaires les plus cachées.
Cependant, un cas particulièrement difficile allait mettre son expertise à l'épreuve
jusqu'à ses limites, un cas où la menace se cachait dans les mâchoires elles-mêmes.
Un matin de printemps, Mark Anderson est entré dans la clinique du Dr Turner, un homme d'une
quarantaine d'années qui avait récemment commencé à ressentir une douleur atroce au plus
profond de sa mâchoire. La douleur était constante, lancinante et avait commencé à affecter la
capacité de Mark à manger, à dormir et même à parler. Désespérément soulagé, il avait déjà
consulté plusieurs dentistes et médecins, mais aucun n'a pu identifier la source de son agonie.

La Dre Turner, connue pour sa rigueur, a commencé par examiner les antécédents
médicaux de Mark et a effectué une série d'examens. La mâchoire de Mark semblait
normale en surface, et les radiographies initiales n'ont rien montré d'inhabituel.
Malgré le manque de preuves, le Dr Turner n'a pas pu ignorer la souffrance de Mark
et s'est engagée à aller au fond du mystère.
Il a ordonné des tests d'imagerie plus avancés, y compris une tomodensitométrie à
faisceau conique qui fournirait une vue détaillée et tridimensionnelle de la
mâchoire. C'est au cours de ce balayage que la menace cachée s'est finalement
révélée : une petite masse presque imperceptible nichée dans la mâchoire de Mark.
La masse était nichée près d'un groupe de nerfs, ce qui expliquait la douleur atroce
que Mark endurait. Le Dr Turner soupçonnait qu'il pourrait s'agir d'une tumeur
odontogène rare et à croissance lente, un type de tumeur buccale qui provient des
tissus formant les dents. D'autres biopsies et tests génétiques ont confirmé ses
soupçons. Mark a subi une intervention chirurgicale pour enlever la tumeur, qui a
été détectée juste à temps pour éviter d'autres dommages. La procédure a été
couronnée de succès et, au fil du temps, sa douleur s'est atténuée et il a
progressivement retrouvé la capacité de mener une vie normale.
166 4 Avantages généraux

La poursuite incessante du Dr Turner pour obtenir le diagnostic insaisissable avait sauvé


Mark d'une maladie potentiellement débilitante et qui changeait sa vie. Son dévouement au
bien-être de ses patients, même lorsqu'ils sont confrontés à une menace rare et cachée,
souligne l'importance cruciale d'une expertise spécialisée en pathologie buccale clinique.
L'histoire de Mark témoigne de la nécessité de faire preuve de persévérance et de
techniques de diagnostic avancées sur le terrain, rappelant aux professionnels de la
santé et aux patients que même les affections les plus insaisissables peuvent être
démêlées avec l'expertise et la détermination appropriées.

4.6 Cas réel catastrophique

C'est une triste histoire vraie : un homme de 72 ans a consulté son dentiste pour une
douleur sourde dans la région de la molaire supérieure droite ; Le dentiste m'a prescrit
un antibiotique et un analgésique pendant une semaine, et a extrait l'une des molaires de
la région (sans demander ni faire de radiographie de la zone). Deux semaines plus tard,
la douleur était continue et la plaie d'extraction n'était pas cicatrisée, de sorte qu'une
autre série de médicaments a été prescrite pendant une semaine.
Deux mois plus tard, le cas a été référé à un chirurgien buccal pour obtenir des
conseils. Le cas serait décrit comme une énorme masse de plusieurs cimenters, sur
les radiographies elle s'étendait à l'œil !
Une biopsie incisionnelle a été pratiquée et il s'agissait d'un carcinome épidermoïde
(Fig. 4.7).
Les lésions de la muqueuse buccale seront le sujet principal du deuxième volume de ce
livre.
Fig. 4.7 Cas de
carcinome épidermoïde
Références 167

Références
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extrêmement rare provoquant une vision double : premier rapport de cas au Moyen-Orient. Int
J Surg Case Rep. 2023;109:108485.
Index

Un E
Tumeur odontogène adénomatoïde, 55, 90 Cellules épithéliales au repos de
Alcool, 10, 16, 17, 19, 30, 49, 123 Malassez, 34 Sarcome d'Ewing, 123,
Carcinome améloblastique, 41, 112, 123, 127 Biopsie excisionnelle, 11
126, 127 Fibrome améloblastique, 63, 72,
73 Améloblastome, 34, 40-41, 53, 55, 63,
70, 72-75, 93, 112, 157-159 F
Dysplasie fibreuse, 50, 83, 84, 91, 116,
137 Aspiration à l'aiguille fine (BAF), 11,
12 Fixation, 13, 16 Formol, 14–19, 23, 30
B
Biopsie au pinceau, 11
Kyste de bifurcation
buccale, 57 G
Granulome à cellules géantes, 50, 53, 63, 64,
C 70, 73, 75, 77, 90
Tumeur odontogène épithéliale calcifiante,
voir tumeur de Pindborg Cancer, 2, 5–7, 24,
77, 80, 114, 117, 119, 120, 122, 124, 126, H
131–135, 138–142, 164 Solution de Carnoy, Hémangiomes, 66, 118
105–106, 156, 157 Cémentoblastome, 60, 68, Hématoxyline et éosine, 30
72, 82, 83, 90, 148 Hyperplasie du cément, 86 Gaine épithéliale de Hertwig,
Chimiothérapie, 33, 46, 114, 119, 122, 124, 34
126, 127, 130–132, 139 Chérubisme, 50, 160
Chondrosarcome, 44, 85, 123, 126 Carcinome Je
odontogène à cellules claires, 113 Biopsie incisionnelle, 11 Intra-osseuse, 7, 11,
12, 24, 49, 50, 53, 64, 79, 86, 97, 98, 111,
122–126, 130–138, 140, 160, 162

D L
Kyste fille, 34 Follicule dentaire, 61, Leucoplasie, 6, 24, 25 Lichen
152 Kyste dentifère, 34, 36, 41, 55, 68, plan, 6 Ganglions
94, 99, 151–154 Documentation, 14, 25 lymphatiques, 12, 88, 118, 125

Le(s) éditeur(s) (le cas échéant) et le(s) auteur(s), sous licence exclusive de Springer 169
Nature Switzerland AG 2024
N. Kochaji, Pathologie buccale clinique, https://doi.org/10.1007/978-3-031-53755-4
170 Index

M Granulome périapical, 34, 55, 92, 146


Kyste palatin médian, 93 Carcinome Tumeur de Pindborg, 91 Plasmocytome, 93
muco-épidermoïde, 34, 66, 106, 127 Tumeurs malignes primitives, 68, 121, 127
Kyste primordial, 41 Pronostic, 2, 4, 7, 25,
33, 34, 38–40, 44, 45, 107, 111, 114, 119,
N 121, 122, 124, 130, 131, 142, 151, 154, 157,
Kyste nasogénien, 93 159 Biopsie à l'emporte-pièce, 11
Kyste nasopalatin, 93

O
Kystes odontogènes, 97-111 Tumeur R
fantôme odontogène, 113 Kyste glandulaire Kyste radiculaire, 53, 55, 62, 94, 145, 148–151
odontogène, 76 Kératocyste odontogène,
34, 35, 41, 47, 50, 53-55, 58, 63, 68, 70, 72,
74, 93, 99, 102, 103, 154-157, 160 Myxome S
odontogène, 28, 57, 68, 70, 72 Odontome, Solution saline, 17–19 Kyste osseux
68, 73, 77-80, 82, 83, 90 Fibrome ossifiant, simple, 54–55, 66 Carcinome
44, 45, 60, 72, 83, 90 Ostéome, 80, 83 épidermoïde, 6, 25, 34, 50, 66, 75, 123
Ostéomyélite, 50, 80-81, 87, 138 Défaut osseux de Stafne, 66
Ostéosarcome, 85, 123, 125

T
Thérapie ciblée, 33, 139
P Tore, 88 Moyen de
Maladie de Paget, 81, 91, transport, 14 Kyste osseux
126 Kyste paradentaire, 57 traumatique, 55

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