Planification M1
Planification M1
Planification M1
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Article 10 : le volet social a pour objectif l’amélioration des conditions et du cadre de vie de la
population en assurant :
- La lutte contre la dégradation des conditions de vie dans les quartiers
- La promotion de la solidarité urbaine et la cohésion sociale
- La promotion et le développement de des activités touristiques, culturelles, sportives et de loisirs ;
- La promotion et préservation de l’hygiène et la santé publique
- La prévention de la délinquance urbaine
- Le renforcement des équipements sociaux et collectifs.
5
- Trouvant des solutions pour la réhabilitation de la ville, la requalification et ses ensembles
immobiliers et la restructuration des zones urbaines sensibles ;
- Concevant et mettant en œuvre des politiques de sensibilisation et d’information destinés aux
citoyens ;
- Mettant en place les instruments d’intervention et d’aide à la prise de décision pour la promotion de
la ville ;
- Favorisant le partenariat entre l’état, les collectivités territoriales et les opérateurs économiques et
sociaux pour la mise en œuvre des programmes de la politique de la ville ;
- Veillant à la cohérence des instruments liés à la politique de la ville et en assurant le contrôle et
l’évaluation de sa mise en œuvre.
Article 15 : les programmes et les actions arrêtés dans le cadre de la politique de la ville sont mis
en œuvre par les collectivités territoriales qui doivent prendre en charge la gestion de leurs villes
respectives pour tout ce qui concerne leur évolution, la préservation de leur patrimoine bâti, leur
fonctionnement et les qualités et conditions de vie de leurs habitants, dans le respect des
compétences qui leur sont dévolus par la loi.
Article 16 : dans le cadre des lois et règlements en vigueur, les investisseurs et les agents
opérateurs économiques participent à la réalisation des objectifs inscrits dans le cadre de la
politique de la ville, notamment en matière de promotion immobilière ainsi que de développement
de l’économie urbaine et de compétitivité des villes.
Article 17 : conformément à la législation en vigueur, les citoyens sont associés aux programmes
relatifs à la gestion de leur cadre de vie, notamment leur quartier ;
L’état veille à réunir les conditions et les mécanismes permettant d’associer effectivement le
citoyen aux programmes concernant la politique de la ville.
6
- Le cadre national d’observation, d’analyse et de proposition dans le domaine de la politique de la
ville.
Les instruments de planification spatiale et urbaine :
- Le schéma national d’aménagement du territoire, SNAT
- Le schéma régional de la région-programme ;
- Le schéma directeur d’aménagement d’aires métropolitaines, SDAAM
- Le plan d’aménagement de la Wilaya
- Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU)
- Le plan d’occupation du sol (POS)
- Le plan d’aménagement de la ville nouvelle
- Le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs, PPSMVS
- Plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques et leur zone de protection
- Le plan général d’aménagement des parcs nationaux.
Article 21 : conformément aux articles 13 et 11, les programmes et les actions entrant dans le cadre
de la politique de la ville.
Article 22 : des actions de partenariat entre deux ou plusieurs villes pour la réalisation
d’équipements et infrastructures urbaines structurants peuvent être initiés dans le cadre de
conventions conclues entre les collectivités territoriales responsables des villes concernées.
Article 23 : dans le cadre d’une politique adaptée de la ville, des instruments d’évaluation et
d’information socio-économique doivent être identifiés et mis en place. Doivent être également
identifiés et mis en place des instruments d’intervention et de suivi pour faciliter l’évaluation et
l’intervention des ajustements appropriés.
7
Article 24: chaque année une journée est considérée « journée de la ville » un prix annuel intitulée
« prix de la république » est décerné à la plus belle ville d’Algérie.
Article 25 : sont financés par les ressources publiques locales avec le concours du budget de l’état,
toutes les études et actions engagées par les pouvoirs publics compétents conformément aux
articles 13 et 14, dans le cadre de la politique de la ville.
Des mesures financières incitatives ou dissuasives peuvent être prises, en vertu de la loi, pour la
conduite de la politique de la ville.
8
LA PLANIFICATION
9
La planification en Algérie à l’époque de la colonisation française répondait
principalement aux besoins d’une population européenne qui s’agglomérait dans les villes.
Pour cela, la planification est entièrement inspirée de celle pratiquée en France.
C’est par le décret 60-960 du 06 septembre 1960, l’administration française chargée de
la gestion de l’aménagement du territoire algérien, avait décidé d’étendre, aux villes
algériennes de plus de 10.000 habitants. Furent utilisés les plans directeurs d’urbanisme
(PUD), qui étaient d’usage depuis 1959 dans la métropole. Ces instruments de planification
physique par excellence avaient pour rôle la production formelle de la ville et la (re)
structuration de l’existant.
« Le plan directeur d’urbanisme est un document qui trace le cadre général
et indique les éléments de l’aménagement communal ou inter-communal. Il constitue un
instrument de planification physique au niveau de la commune ou d’un groupe de
communes et s’inscrit dans la politique d’aménagement du territoire. »1
Les plans d’urbanisme de l’époque se nourrissaient des principes de l’urbanisme
moderne et des prescriptions de la charte d’Athènes. Ainsi le zoning était la première
prescription appliquée sur terrain (zone résidentielle, zone industrielle, zone d’activités, zone
rurale, zone naturelle…). Les voies de circulation permettant l’accès à l’agglomération
allaient des voies urbaines aux petites voies de desserte des quartiers ou son évitement. C’est
avec la charte d’Athènes que la rue avait perdu tous ses attributs urbains et fut remplacée par
les 7V représenté par sept types de voies acceptant sept différentes vitesses.
1
Définition du dans les textes français donnée par A RAOUANE in l’institution des réserves
foncières : une esquisse d’un droit de l’urbanisme en Algérie p. 528
2
R. Sidi Boumediene Les instruments de l’aménagement urbain en Algérie (ma thèse p270)
10
Ainsi systématisée, la procédure des PUD n’était pas très opportune selon A.
RAOUANE : si elle l’était pour les communes connaissant une forte concentration de
population d’origine européenne, elle ne l’était pas pour les communes à majorité algérienne.
C’était le cas de Constantine en 1960 la population algérienne était 2,5 fois plus importante
que la population d’origine européenne. Des différences notables existaient entre les deux
communautés pour qui étaient destinés ces plans urbains. Un point de vue partagé par
MAURICE GIRAUD, directeur général des travaux publics, de l’hydraulique et de la
construction en Algérie. Il ajoute : les spécificités locales ne sont pas prises en charge par les
plans d’urbanisme. Le fait d’appliquer aux villes algériennes, des instruments faits pour les
villes françaises est une grave entorse.
« Le problème urbain algérien n’est pas un : il est varié et complexe.il présente un
éventail de besoins plus ouvert qu’en métropole. Il y a plus de différences entre Annaba et
Biskra qu’entre Chambéry et Dunkerque. Les communes d’importance secondaire ont un
visage qui n’a pas de correspondance avec celui des villages métropolitains, même si le
nombre d’habitants parait le même. »3
En 1962, juste après l’indépendance, l’Algérie était un pays ruiné par la guerre et les
sabotages, avait de nombreuses urgences dont la reconstruction la santé, l’éducation, l’emploi…
la loi du 31/12/1962 avait reconduit les textes de loi française qui ne s’opposaient pas à la
3
M. Giraud, in revue Urbanisme n°73 1976, p. 15 cité par A RAOUANE l’institution des réserves
foncières : une esquisse d’un droit de l’urbanisme en Algérie p.532
11
souveraineté du pays. Cette législation reconduite devait être changée rapidement, mais l’Etat
algérien pris dans l’engrenage des urgences vitales avait attendu l’année 1974 pour le faire. La
législation algérienne est ainsi restée dans situation transitoire pendant 13 années. Ainsi la
circulaire n° 01181.PU.2.74 du 16 octobre 1974 annonçait la refonte générale des textes
législatifs et réglementaires pour le 5 juillet 1975.
« Cette circulaire intègre des textes d’origine et d’inspiration diamétralement
opposées. Elle est cependant conçue à titre transitoire. La procédure devait faire l’objet
d’une refonte complète dans le cadre des textes législatifs et réglementaires. »4
Cet extrait du préambule au premier plan quadriennal montre que l’option du système
politique algérien était socialiste, la planification économique était donc impérative. Ainsi la
planification urbaine à travers les PUD, servait essentiellement à la localisation spatiale de
programmes économiques et d’équipements sectoriels décidés par les plans de développement.
4
F BENIDIR Urbanisme et Planification urbaine cas de Constantine thèse d’état soutenue à Constantine 2007
p.270
5
Riurba"Ouverture de la Revue internationale d’urbanisme"Riurba 2015/Numéro 1URL :
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12
PLANIFIER : organiser, diriger suivant un plan déterminé.
PLANIFICATION : science qui a pour objet l’établissement de programme
économiques comportant non seulement l’indication des objectifs à atteindre, mais également un
état prévisionnel des diverses étapes du financement et de la réalisation du programme et
éventuellement, la description de la structure des organismes à créer en vue de cette réalisation
(Larousse).
LA PLANIFICATION : est un processus qui fixe pour (un individu, une entreprise, une
institution, une collectivité territoriale ou un état), après études et réflexion prospective, les
objectifs à atteindre, les moyens nécessaires, les étapes de réalisation et les méthodes.
PLANIFICATION URBAINE6 :
L’urbanisme est la réflexion théorique sur les formes urbaines et l’application pratique de
cette réflexion dans l’espace. La planification urbaine est le contrôle de l’urbanisation par le
pouvoir politique, urbanisation étant entendue au sens ici de la croissance des villes.
Depuis les dernières décennies du XXe siècle, la planification urbaine sert souvent le
projet politique et économique de la ville néolibérale. S’appuyant sur un urbanisme de projet,
faisant appel à des partenariats public-privé, elle vise à améliorer la compétitivité des villes dans
la compétition internationale pour attirer les investissements et les touristes. Elle se fait souvent
au détriment des populations jugées indésirables : selon le contexte, sans-abri, habitants
précaires, pauvres, minorités ethniques, électeurs des bastions politiques… »
L’interaction qui existe entre l’homme et l’espace s’exprime à tous les niveaux, là où
l’homme passe, il agit et réagit, il transforme l’espace et le configure à ses convenances. Mais
cette interaction est très importante au niveau de la ville où se concentrent de nombreux facteurs
complémentaires et d’autres conflictuels. Elle emploie des outils et des procédures scientifiques
et techniques avec l’intention d’améliorer l’efficacité et mieux gérer les situations.
14
La planification économique (et sociale) : qui s’exprime à travers des plans de
modernisation urbaine P.M.U (qui sont des compléments financiers des plans de développement
économiques au niveau local), ou des plans de développement économiques et sociaux, traitant
d’agrégats économiques, financiers et humains. La planification économique est plus ancienne
que la planification spatiale. Elle a connu ses meilleurs jours dans les pays socialistes où la
planification économique était impérative). Dans le souci de concrétiser les plans de
développement économiques, les planificateurs avaient instauré « un planning » afin de bien
mener l’opération de développement à travers la réalisation du programme (nécessitant
financement) défini et le temps imparti (la durée du plan).
Pour les débuts il y a eu un retour à l’art urbain. L’espace de la ville était soumis à des
opérations urbaines et immobilières tels que l’aménagement de places publiques et de parcours
piétonniers, édification de groupements d’habitations et de bureaux, aménagement de parcs
d’activités, destruction et reconstruction de bâtiments en continuité avec le tissu urbain existant,
réhabilitation d’équipements publics et aménagement de leurs abords...
La création des dessertes en eau potable des réseaux d’assainissement, des lignes électriques et
téléphoniques, la construction d’un réseau hiérarchisé de voies selon la taille et la vitesse de
15
circulation, la mise en place des équipements sociaux, médicaux, culturels et leur coordination
sont à la base de toute PLANIFICATION URBAINE.
16
* celle du territoire national ; on parle d’aménagement du territoire, (SNAT)
* celle de la région, d’un massif, d’une bande littorale : c’est l’échelle de la planification
régionale, (SRAT)
* celle d’une wilaya (PAW)
* celle d’une ville, une agglomération (PDAU)
* celle du quartier, d’une ville ou d’une agglomération : il s’agit alors d’urbanisme, (POS)
* celle d’un îlot ou d’un petit groupe de bâtiments et de leur environnement : on parle alors de
composition urbaine ou urbain design,
* celle du bâtiment lui-même : c’est le domaine de l’architecture.
La planification urbaine sert toujours un projet politique et n’est jamais neutre sur le plan
idéologique. La cité antique reflète une conception de la citoyenneté ; la ville coloniale une négation
de toute culture préexistante. Au XX e siècle, la planification urbaine a pu servir le projet post-
colonial de certains États, par exemple en se dotant d’une nouvelle capitale ex-nihilo. Elle est
souvent une façon, pour le pouvoir politique, de reprendre le contrôle sur des entités urbaines jugées
indociles ; l’exemple haussmannien dans le Paris du Second Empire en est un archétype. La prise en
main par la Chine des villes tibétaines visant tant à les siniser qu’à s’en assurer le contrôle militaire
en serait une version contemporaine exacerbée. »9
La planification consiste à augmenter les capacités stratégiques des acteurs sur la ville
et à les déployer consciemment. Ils emploient des outils et des procédures scientifiques et
techniques avec l’intention d’améliorer l’efficacité ou mieux les performances, de l’action
publique pour en souligner les dimensions symboliques et de mise en scène. Il s’agit de
participer à la rationalisation de l’action publique urbaine, décidée par ailleurs par les
gouvernements centraux et locaux.
La planification urbaine gère les problèmes “ courants ” de la ville :
- Elle répond à la satisfaction des besoins des hommes et cherche à leur assurer les meilleures
conditions de travail, de culture et de promotion.
“La vie ne peut être que le rapport d’homme à l’espace”, d’où l’élément fondamental de la
planification urbaine doit être l’Homme, ce dernier agit sur l’espace et l’espace agit sur
l’homme.
9
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17
Comment donner à la ville son sens véritable ?
*Par la reconquête et le remodelage des quartiers centraux et tissus anciens,
*Par le contrôle de l’expansion urbaine à partir d’un plan d’urbanisme,
*Par la création de “ villes nouvelles ” dont l’ancêtre doit être une petite
agglomération ou un village,
La ville subit de grandes mutations spatiales et sociales, on ne peut plus laisser croître un espace
sans le soumettre à la planification d’où la réalisation de plan soumis à un échéancier.
Trois infinitifs ont, entre eux, un rapport synthétique et dialectique. Toute prévision, pour être
valable, doit s’appuyer entre autres sur des méthodes mathématiques pour évaluer certaines
données quantifiables (attitudes scientifiques). Plus difficile est l’évaluation des données non
quantifiables que nous pouvons soumettre à des appréciations telles que : bonne, moyenne,
mauvaise on peut même ajouter très bonne très mauvaise si nous voulons assurer une relative
précision.
Avant d’entamer l’analyse de l’objectif du plan nous présentons une étude succincte : les
méthodes de l’urbanisme de Jean Paul Lacaze : L’évolution des méthodes de l’urbanisme n’est
pas linéaire. Il est difficile de présenter une évolution chronologique de ces méthodes, même si
l’on peut en repérer les dates d’apparition, car les nouvelles n’effacent pas complètement celles
qui existaient avant. Sachant que la planification urbaine se situe en amont l’urbanisme
opérationnel.
* les choix volontaires faits à différents niveaux et à différents domaines peuvent briser le sens
spontané d’évolution.
18
* les comportements actuels ont leurs évolutions spontanées probables.
* les comportements actuels peuvent changer dans le temps par le fait d’un ensemble de
décisions à divers niveaux et dans divers domaines.
19
3- La coordination est une organisation économique des moyens et des étapes à
parcourir,
4- Un choix est une prévision de solutions de remplacement ou de soutien,
5- La participation des concernées est un atout sensé produire le résultat escompté.
L’ordre : consiste à organiser chronologiquement les étapes dans un processus devant
avoir lieu à un moment donné et dans un espace donné. C’est ce saut dans le futur qui est en
même temps prévision d’une fin ou d’un résultat qui imprime à l’activité sa direction.
Coordination : toutes les actions doivent avoir un même objectif donc le même sens,
pour éviter de se perdre en cours de route, par la perte de vue de l’objectif.
3 - L’objectif doit être une fin en vue, qui détermine l’activité qu’on veut mener à terme.
L’objectif est une direction, un sens.
L’objectif devient un but et un moyen, pour planifier une activité il faut :
S’arrêter pour réfléchir,
Se retourner regarder en arrière pour comprendre et mesurer.
Les nouvelles pratiques de choix des objectifs
20
parallèlement à la définition des moyens humains et financiers pour les atteindre dans un temps
T déterminé. La flexibilité des objectifs selon les situations du terrain et le temps imparti donne
de la latitude à leur réalisation.
Les objectifs mis en avant de toute opération de planification sont des objectifs de
développement et d’amélioration des conditions de vie des populations résidentes et utilisant le
territoire concerné par la réalisation d’un programme préétabli, des actions d’aménagement et les
équipements.
Réaliste : formuler un objectif concret, possible à atteindre. Il énonce non pas ce que vous
voulez faire, mais ce que vous pouvez faire, compte tenu des moyens dont dispose l'entreprise
d'une part et des capacités de l'employé d'autre part.
Temporellement défini. Vous devez fixer une date limite précise pour marquer la fin du
projet et la livraison du résultat final.
En conclusion, la méthode SMART est un outil simple mais puissant pour définir des
objectifs précis et clairs. En suivant les cinq étapes (spécifique, mesurable, atteignable,
réaliste et temporellement défini), vous pourrez vous assurer que vos objectifs sont alignés sur
votre vision et votre stratégie à long terme.
C'est quoi l'objectif spécifique ?
L’objectif F.O.R.M.E
Faisable (accessible), il doit être
21
Organisé dans le temps
Réaliste
Mesurable
Explicite
23
5- - La population recensement, croissance et projection dans le temps, il faut éviter les projections
démographiques à long terme, car sur le long terme beaucoup de choses et même certains
caractères sociaux peuvent changer aussi.
6- - Identifier et élaborer les variantes d’une situation, c’est rechercher les scénarios possibles. Il
s’agit de rechercher les impacts de telle ou telle action concernant :
- la population
- l’environnement
- l’économie
- la politique ou l’idéologie en place.
Les études et les analyses urbaines de ce processus sont particulièrement longues et lourdes ce qui
mène à un dépassement de la réalité étudiée avant même que les documents soient approuvés. En
plus du fait que les approbations prennent un temps très long, ce qui rend ces documents finissent
obsolètes et inutilisables.
II / Le processus incrémental :
Il est basé sur l’actualité, sur ce qui se passe réellement.
Il faut s’efforcer de refléter le meilleur. Il se présente ainsi :
1 - identification des problèmes avec la politique ou le plan existant,
2 - identification de modifications mineures pour résoudre le problème en présence dans le
plan,
3 - analyse des effets de ces modifications,
4 - identification des changements entre les activités (alternative),
5 - choix
6 - modification continue
Ses avantages : il se sert des données offertes par les systèmes de veille et des différents
observatoires chargés de de différents secteurs qui existent dans la ville, et les données
statistiques régulièrement mises à jour, ce qui permet à ce processus d’être directement utilisé.
24
Ce qui ne lui permet pas de s’efforcer non pas de marcher vers la solution des problèmes mais de
sortir du problème. Ceci a l’avantage et la possibilité de conduire à des solutions nouvelles.
25
- les relier aux objectifs de développement national.
3– Analyse des objectifs
- détails sur les objectifs du gouvernement et des groupes politiques,
- analyser les besoins réels des populations locales.
L’idée de ramener tous les objectifs à un seul par la recherche d’un objectif prioritaire ayant
des rapports avec tous les autres objectifs.
4 - sélection des secteurs critiques de la région pour le développement,
5 - sélection des secteurs clés,
6 - identification des projets de soutien (par exemple : création d’infrastructures pour
accompagner le développement industriel ou agricole),
7 - élection d’un plan de développement régional,
8 - élaboration d’une matrice pour la détermination du choix du projet,
9 - mise en route du projet choisi,
10- révision du plan.
Cette partie renseigne sur les objectifs fondamentaux de la planification spatiale. Ces objectifs
sont de plusieurs natures, il est difficile de les énumérer tous, cependant on peut retenir :
- Le foncier
- Le logement
- Les lieux de travail
- Les équipements publics
- Voiries et transports divers...
Néanmoins la ville en tant que cadre de vie, remplit d’autres fonctions qui ne relèvent pas
seulement des domaines précités, et qui convergent pour donner à la ville une certaine
spécificité.
Le planificateur est obligé de prendre en compte ces éléments (les fonctions):
- Circulation et déplacements des personnes, des marchandises...
- Sociales (permettant les rencontres des gens)
- Culturelles
- Techniques
L’avantage de ce processus est
26
conception et la réalisation des projets isolés (le logement, les équipements structurants,
l’infrastructure de base, le transport, la restauration de monuments, la réhabilitation de tissus
anciens…). L’unité de temps de construction ne se joue pas sur un mandat municipal mais sur
des dizaines d’années, voire plus. Ainsi la planification est traduite sur les trois termes (court,
moyen et long termes). Une conception renouvelée des politiques urbaines devrait s’appuyer sur
le concept de régulation dynamique emprunté à la théorie systémique.
Le rôle du plan n’est plus de prévoir, il est de décider sans attendre de savoir : Le plan
doit être capable de réagir immédiatement aux événements.
Pragmatique, cette forme de planification est aussi stratégique en ce sens qu’elle induit, oriente
et stimule une dynamique de développement. Les actions de terrain servent ainsi à initier et
canaliser les mutations urbaines, en cristallisant les initiatives privées autour d’investissements
publics phares en choisissant un objectif majeur et fédérateur autour duquel s’organise les
différents autres objectifs (voies principales, gare, marché etc.), voire de leur emplacement
correctement matérialisé.
- Il vaudrait sans doute mieux opter pour une planification simple mais appliquée. Car
réaliste et capable de réagir aux faits en un temps relativement court, que pour des études
lourdes, longuement instruites, et vite dépassées, malgré la qualité du travail. Ces études doivent
avoir un caractère flexible capable d'intégrer les changements sans que cela leur porte préjudice
au contraire, il doit les consolider et leur donner cette longévité dont ont besoin les acteurs de la
planification et de l'aménagement.
27
- A partir du tableau de bord urbain, un système de veille à travers un observatoire mis
régulièrement à jour par la mission d’observation, et d’évaluation complémentaires sur le terrain,
permettant d’interpréter l’évolution des faits et des projets, d’identifier et de comprendre les
dérives éventuelles et, enfin de redéfinir en permanence les moyens nécessaires à la réalisation
des objectifs fixés.
Bien que la loi 06-06 ait proposé l’observatoire urbain pour chaque ville, et beaucoup
d’autres outils et méthode d’intervention sans les villes, mais n’ayant pas les décrets d’exécution,
tout cela reste tributaire de la volonté des acteurs directs ou indirects (tels les universitaires).
- Elle implique des actions de terrain pour fixer les décisions prises, notamment en ce qui
concerne les interdictions de construire, pour éviter l’habitat irrégulier qui empêche la réalisation
ultérieure des aménagements programmés (ce qui reviendrait à matérialiser les réservations
d’emprises par tous les moyens adaptés : clôtures, bornage, plantations et surtout traçages même
très sommaires, de grandes trames viaires). Il faut pouvoir faire respecter cette matérialisation.
Le rôle de l’urbaniste
L’intervention de l’urbaniste est surtout pour faire les analyses nécessaires afin de mettre
au point les variantes, leurs possibilités et leurs avantages, mais le choix est laissé à la population
car elle seule connaît ses réels besoins et leur urgence. L’urbaniste a pour tâche fondamentale
l’identification des changements possibles afin de prévoir les critères de révision du plan en cas
28
de crise. Ceci recommande la souplesse du plan, sa capacité d’accepter sans se contredire les
idées nouvelles.
Malheureusement, la recherche et le choix de variantes se heurtent à des contraintes réelles :
- la difficulté de tout identifier en matière de futur
- la complexité des données qualitatives (ex : qualité de vie, environnement, confort, besoins,
désirs...)
- les contraintes politiques (nature du gouvernement, échéances électorales, tout cela
empêche l’homme politique de dire clairement ce qu’il faut et réellement ce qu’il pense. C’est
pourquoi il parle dans l’abstrait, en termes vagues et généraux.
Conclusion :
La planification urbaine devenue, impérative pour tous, quel que soit le type de
développement économique choisi par le pays, les procédés et les méthodes de planification
urbaine choisis afin de se donner la possibilité de réaliser le plan, surtout quand ce dernier offre
la flexibilité nécessaire, lui permettant d’intégrer les changements survenus.
Au niveau local, les besoins sont recensés, ils font un cheminement en passant par le niveau
régional pour atteindre le national où ils doivent s’inscrire, dans les grandes orientations socio-
politiques et économiques du plan national.
NIVEAU LOCAL NIVEAU REGIONAL NIVEAU NATIONL
La ville n’est pas seulement un instrument de développement économique, elle représente tout un
système politique et social, dont elle est le produit et surtout l’enjeu, qui appelle une concertation
plus profonde et une participation plus intense entre toutes ses forces actives.
Dans le cas de la ville algérienne, la planification était impérative et globale. Elle avait
servi à spatialiser les programmes des différents plans de développement économiques. Au plan
local et urbain essentiellement, elle est restée peu efficace. Ce qui a permis un développement
anarchique de la ville d’où ce caractère dual : une partie « planifiée et l’autre « spontanée »
échappant complètement à la planification.
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