2011 Mwande
2011 Mwande
2011 Mwande
N° d’ordre : 40559
Thèse de Doctorat
Président du jury :
Philippe Grellier, Professeur, Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris
Rapporteurs :
Anne Robert, Directeur CNRS, LCC Toulouse
Philippe Belmont, Chargé de recherche UMR 176 CNRS, Institut Curie Paris
Examinateurs :
Jean-Bernard Lekana-Douki, Maître Assistant CAMES, CIRMF Gabon
Directeurs de thèse
Lydie Pélinski, Professeur, UCCS UMR CNRS 8181
Jacques Lebibi, Professeur, USTM Gabon
Remerciements
Remerciements
Ce travail de thèse, a été réalisé en cotutelle
entre l’équipe de Catalyse, Chiralité et Chimie Fine, dirigée par Madame le Docteur
Francine Agbossou, Directeur de Recherche CNRS à l’Unité de Catalyse et de Chimie du
Solide (UCCS, UMR 8181), dirigée par Monsieur le Professeur Lionel Montagne,
Je tiens tout d’abord à remercier mes directeurs de thèse, le Professeur Lydie Pelinski,
pour m’avoir fait l’honneur de travailler avec elle durant toutes ses années de recherches. Ses
compétences, sa gentillesse, son intérêt pour le sujet et ses conseils (scientifiques et
professionnels) m’ont fortement aidé au cours de ma thèse. Le Professeur Jacques Lebibi,
pour avoir accepté de codiriger cette thèse, me permettant ainsi de faire le lien entre les deux
pays. Sa simplicité, ses compétences et sa motivation pour le sujet m’ont permis de bien
réaliser mes travaux au Gabon.
Remerciements
Pour leur assistance, leurs encouragements, et leurs sympathies, qui m’ont permis de
réaliser cette thèse dans de bonnes conditions, je remercie chaudement Claudine Butticaz, les
Docteurs Christophe Biot, Sophie Picart, Natascha Chavain et Christophe Michon.
J’adresse un grand merci à tous mes amis et connaissances, toute ma famille à tous
ceux et celles qui ont cru en moi et qui n’ont cessé de me soutenir, de m’encourager et de
prier pour moi. Merci à ma maman Moutsinga Marie-Claire, à ma chérie Magalie et ses
parents, à ma famille de cœur les Hennion, à ma famille spirituelle la Source, Fives, le
Renouveau, à Armel, Julius et Léonie d’avoir toujours été là.
Que Dieu bénisse abondement et puissamment tous ceux et celles qui liront ce manuscrit.
10
ABREVIATIONS
11
12
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
1
Spencer, H. C. Trans. R. Soc. Trop. Med. Hyg. 1985, 79, 748 – 758.
2
Meneceur, P. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 2008, 52, 1269 – 1277.
3
Araujo, F. G.; Huskinson, J.; Remington, J. S. Antimicrob. Agents Chemother. 1991, 35, 293 – 299.
4
Romand, S.; Pudney, M.; Derouin, F. Antimicrob. Agents Chemother. 1993, 37, 2371 – 2378.
5
Chiodini, P. L. et al. J. Antimicrob. Chemother. 1995, 36, 1073 – 1078.
6
Looareesuwan, S. et al. Am. J. Trop. Med. Hyg. 1996, 54, 62 – 66.
7
Watt, G. J. Infect. Dis. 2000, 181, 405.
15
Introduction générale
8
Gemma, S. et al. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2006, 16, 5384 – 5388.
9
Fattorusso, C. et al. J. Med. Chem. 2008, 51, 1333 – 1343.
10
Savini, L. et al. Bioorg. Med. Chem. 2002, 10, 2193 – 2198
16
Introduction générale
17
PLAN DU MANUSCRIT
18
CHAPITRE I : LA CHIMIE
BIOORGANOMETALLIQUE DANS LE TRAITEMENT
DU PALUDISME
I. LE PALUDISME
Le paludisme ou malaria (de l'italien mal'aria, mauvais air), est une parasitose due à un
protozoaire transmis à l’homme par la piqûre d'un moustique (l’anophèle), provoquant des
fièvres intermittentes.
I.1.1. L’Afrique
1
World malaria report 2009. http://whqlibdoc.who.int/publications/2009/9789241563901_eng.pdf. Consulté
le 25 avril 2011.
2
Organisation Mondiale de la Santé (OMS), http://www.who.int/topics/malaria/fr/index.html. Consulté le 25
avril 2011.
21
les trois autres sont dans la partie Nord. Ils n'ont qu'une transmission résiduelle du paludisme
et des rares cas d'importation. Ainsi, sensiblement 694 millions de personnes sont susceptibles
d’avoir le paludisme dans les pays africains, ce qui représente 21% de la population mondiale
à risque. Le Nigeria et la République Démocratique du Congo représentent 30% de la
population totale à risque dans cette région.1 En Afrique Subsaharienne, certaines parties à
risque où l'infection est fréquente sont à transmission élevée (environ 86%). La population,
dans ces zones, développe une prémunition. De ce fait, les enfants et les femmes enceintes ont
un risque élevé de développer des symptômes sévères ou de mourir du paludisme. Tous les
ans, près de 25 millions de femmes africaines en tombant enceintes risquent de contracter un
paludisme du à Plasmodium falciparum durant leur grossesse.3 D’autres parties de l'Afrique
subsaharienne ont plutôt un paludisme instable et faible. Dans ce contexte, peu d'individus
développent une prémunition, de sorte que les adultes aussi bien que les enfants ont un risque
élevé de contracter le paludisme. Le moustique Anophèle gambiae, hautement efficace en tant
que vecteur principal de P. falciparum est prédominant en Afrique. Bien que la transmission
de P. vivax ne doive pas être négligée, on estime qu'environ 98 % des cas en Afrique sont dus
à P. falciparum.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que le nombre de cas a augmenté
de 173 millions en 2000 à 188 millions en 2005, et de 2005 à 2009, il a diminué à 176
millions.4 Par contre, le nombre de décès continue de baisser de 900 000 en 2000 à 709 000
en 2009.4 Aussi, un enfant sur cinq de moins de 5 ans décède à cause du paludisme en
Afrique. Le paludisme pendant la grossesse est souvent responsable d'anémie maternelle,
d’accouchement prématuré et de faible poids de naissance chez l'enfant, contribuant ainsi à
accroître la mortalité infantile. L'infection maternelle sévère contribue de façon significative
aux décès maternels en Afrique subsaharienne. Les pays d'Afrique du Nord n'ont que
quelques cas importés de paludisme et aucun décès.
En Amérique, 22 pays sont dit impaludés. Ces pays se situent en Amérique centrale,
autour de la forêt amazonienne, dans les Caraïbes, et au sud de l'Amérique du Sud. Environ
137 millions de personnes vivent dans des zones à risque de paludisme. Au niveau mondial,
ce chiffre est estimé à environ 4% de la population à risque. On note sensiblement 77 millions
de personnes à risque vivant dans des zones de faible transmission et le reste dans des zones
où les cas dépassent 1 pour 1 000 habitants. C’est Plasmodium vivax qui est l’espèce
dominante car elle représente 75% de tous les cas. En effet, Au Mexique et en Amérique
centrale, P. vivax représente 94% des cas. En outre, P. falciparum est présent dans le bouclier
guyanais (Guyane française, Guyana et Suriname, soit 40 à 60% des cas), en République
Dominicaine et Haïti (près de 100% des cas). Les Amériques ont connu environ 3 millions de
cas de paludisme en 2000 (environ 1% de l'incidence mondiale) et 2 400 décès (soit 0,2% des
décès mondiaux). Aujourd’hui ces chiffres ont baissé (soit 1 100 cas et 1 300 décès en 2009).4
Les pays du bassin amazonien supportent l'essentiel du fardeau avec environ 40% des décès
en Amérique se produisant au Brésil.
3
Bulletin de l'Organisation mondiale de la Santé 1999, 77, 624 – 640
4
World malaria report 2010: http://www.reliefweb.int/rw/lib.nsf/db900sid/EGUA-8C5MGM/$file/
who_world_malaria_report_2010.pdf. Consulté le 25 avril 2011.
22
I.1.3. Asie-Pacifique
L’espèce la plus prévalente est P. vivax. Elle se rencontre dans tous les pays
impaludés, ce qui n’est pas le cas de P. falciparum dont la prévalence varie considérablement
d'un pays à l'autre. Effectivement, il est prédominant au Yémen (98% des cas) et en Arabie
Saoudite (77%), commun au Pakistan (30-40%) et représente encore une faible part
décroissante des cas en Iran, Afghanistan et dans le sud du Tadjikistan.
Au-delà des souffrances que le paludisme cause aux individus, aux familles et aux
communautés, la maladie accentue également la pauvreté dans quelques unes des régions les
plus pauvres du monde. A elle seule, l’Afrique perd chaque année 12 milliards US$ en coût
23
direct et bien davantage encore en pertes économiques annuelles.5 Cette maladie, autrefois
inéluctable, bat aujourd’hui en retraite. Grace aux actions concertées et coordonnées des
membres du FRP (Faire Reculer le Paludisme), l’accès à la prévention et aux soins ont été
facilités de manière significative, réduisant ainsi la maladie dans de nombreux pays. En effet,
dans les pays qui sont parvenus à un taux élevé de couverture par l’usage de moustiquaires
imprégnées et le recours aux associations médicamenteuses comportant de l’artémisinine
(ACT), les cas de paludisme et les décès en découlant ont reculé de 50 %. Ces résultats ont été
observés dans des contextes insulaires (Sao Tomé-et-Principe et Zanzibar en République-Unie
de Tanzanie) mais également dans certains pays d’Afrique continentale, notamment
l’Érythrée, le Rwanda et la Zambie.
5
http://www.rollbackmalaria.org/gmap/part1-fr.pdf. Consulté le 25 avril 2011
24
Les études qui lui sont consacrées sont de moindre ampleur que celles consacrées à P.
falciparum : à cause de son manque de létalité, mais également de l’impossibilité de maintenir
en culture continue ses stades érythrocytaires. Des études récentes ont montré que P.vivax
n’est pas si anodin. En effet, des formes graves, voire mortelles ont été rapportées récemment
en Inde et en Amazonie.6
• Phase hépatique : il existe deux types de schizogonies tissulaires, l’une immédiate de
8 jours, l’autre retardée et à déclenchement périodique, due à l’existence
d’hypnozoïtes. La persistance du parasite au niveau hépatique est à l’origine de
rechutes plusieurs années après l’inoculation du sporozoïte. La latence étant fonction
de la souche, la longévité de P. vivax peut atteindre ou dépasser 2 ans.
• Phase érythrocytaire : P. vivax parasite surtout les globules rouges jeunes et la
parasitémie dépasse rarement 2%. Il induit une altération de la membrane des globules
rouges infectés. Cependant, contrairement à P. falciparum, ces modifications
n’entraînent pas de propriétés de cytoadhérence. La schizogonie dure 48 heures, ce qui
correspond au rythme des accès tierces.
Moins courant que les deux autres et moins dangereux que Plasmodium falciparum, il
est responsable de la fièvre tierce bénigne. Très proche de P. vivax avec lequel on l’a
longtemps confondu, ses caractéristiques en font une espèce à part entière qui parasite
l’homme dans les régions où P. vivax est rare ou absent. Il est endémique principalement en
Afrique de l'Ouest, aux Philippines, en Indonésie orientale, et en Papouasie-Nouvelle-
Guinée.7
• Phase hépatique : la période de prépatence, de 9 jours, est sensiblement la même que
celle de P. vivax. De plus, comme chez P. vivax, c’est l’existence d’hypnozoïtes qui
explique les accès à distance d’une piqûre infectante.
• Phase érythrocytaire : comme pour P. vivax, la schizogonie dure 48 heures, et ce sont
préférentiellement les hématies jeunes qui sont parasitées.
En dépit de sa large répartition sur toute la planète, P. malariae ne provoque que des
« accès paludiques bénins ». Il est moins dangereux que les autres espèces de Plasmodium. P.
malariae cause une infection durable et chronique qui, dans certains cas, peut durer la vie
entière. Il arrive parfois qu’il soit responsable de complications sérieuses telles que le
syndrome néphrotique.
• Phase hépatique : le développement hépatique est lent, de 15 jours. Des rechutes
existent 20 ans et même plus après le départ d’une zones d’endémie. Elles seraient le
fait de formes érythrocytaires latentes, s’exprimant à l’occasion d’une agression, telle
une splénectomie.
6
Daniel-Ribeiro, C. T.; Lacerda, M. V.; Oliveira-Ferreira, J. Bull. Soc. Pathol. Exot. 2008, 101, 243 – 248.
7
Baird, J. K.; Offman, S. L. Clinical Infectious Diseases, 2004, 39, 1336 – 1345.
25
• Phase érythrocytaire : la schizogonie dure 72 heures, d’où le nom de fièvre quarte des
accès intermittents. Dans cette espèce, ce sont les vieilles hématies qui sont parasitées
(parasitémie généralement de 1 à 2 %).
Une cinquième espèce appelée P. knowlesi a été retrouvée comme infection humaine à
fièvre quarte à Bornéo. Ce parasite est à l’origine responsable d’infection chez le singe. Son
évolution est potentiellement grave ; de ce fait, elle doit être traitée comme P. falciparum.
Tout dernièrement, des cas sporadiques de paludisme à P. knowlesi ont été signalés
chez des voyageurs revenant de zones forestières de l’Asie du Sud-Est. Ce sont les
moustiques du groupe Anophèles leucosphyrus qui transmettent ce type de « paludisme
simien ». C’est un paludisme qui touche normalement le macaque crabier (ou macaque à
longue queue), le macaque à queue de cochon et le semnopithèque malais. Des personnes
peuvent être infectées lorsqu’elles séjournent dans les forêts humides de l’Asie du Sud-Est (ou
à la lisière de ces forêts), à la portée des singes hôtes et du moustique vecteur de l’infection.
Le risque d’infection concerne principalement le Cambodge, la Chine, l’Indonésie, le Laos, la
Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. P. knowlesi a
un cycle de vie de 24 h. Il peut entraîner des pics de fièvre quotidiens 9 à 12 jours après
l’infection et ses symptômes sont parfois atypiques. Des défaillances organiques peuvent
survenir et des cas mortels sporadiques ont été décrits. Il n’existe ni formes hépatiques
persistantes ni risque de rechute pour P. knowlesi.
Le cycle de vie du parasite nécessite deux hôtes (Figure 2) : l’être humain (hôte
intermédiaire) où a lieu la multiplication asexuée et l’anophèle femelle (hôte définitif) où se
produit la fécondation.
8
Greenwood, B. M. et al. J. Clin. Invest. 2008, 118, 1266 – 1276.
26
Lors de son repas sanguin, le moustique anophèle femelle infecté par Plasmodium,
l’injecte à l’homme sous forme de sporozoïtes. En moins de 30 minutes, ce dernier va
atteindre le foie via la circulation sanguine et envahir les cellules hépatiques.9 Le sporozoïte
s’y multiplie par schizogonie pendant 5 à 7 jours pour donner un schizonte hépatique
contenant des milliers de cellules infectantes, les mérozoïtes. C’est la phase pré-
érythrocytaire ou exo-érythrocytaire. C’est durant cette phase que certaines espèces telles que
P. vivax et P. ovale vont survivre sous une forme de latence dans l’organisme sans pourtant
révéler de gouttes épaisses positives.
En effet, chez P. vivax et P. ovale, il existe une phase appelée dormante. Elle est due
au fait qu’un certain nombre de sporozoïtes ayant colonisés parfaitement l’hépatocyte, ne se
développent pas immédiatement pour former le schizonte hépatique.8 Durant cette phase, le
parasite ne se réplique plus et est alors appelé hypnozoïte. Les hypnozoïtes dorment pendant
une période plus ou moins longue puis, en fonction de facteurs encore mal connus, vont entrer
en développement pour provoquer des accès récurrents de paludisme. Bien que P. malariae
puisse persister pendant des dizaines d’années sous forme d’une infection asymptomatique,
lors de l’étape sanguine asexuée, il ne donne pas d’hypnozoïtes.8
Après maturation (8 à 10 jours), le schizonte hépatique éclate pour libérer plus de
10 000 mérozoïtes dans la circulation sanguine. Ces derniers vont envahir les globules rouges
et initier un cycle érythrocytaire de 48 heures. Certains mérozoïtes hépatiques sont contenus
dans des mérosomes permettant leur transport dans le sang.10 Les mérosomes
s’accumuleraient dans les capillaires pulmonaires où la circulation sanguine est ralentie. Dans
l’hématie colonisée, un mérozoïte va se différencier en anneau, puis en trophozoïte. Le
trophozoïte va subir plusieurs divisions nucléaires et donner un schizonte érythocytaire
contenant un nombre variable de mérozoïtes selon les espèces : c’est le cycle
intraérythrocytaire. L’hématie éclate ensuite et les mérozoïtes (parasites infectieux) sont
libérés dans le sang où ils peuvent envahir de nouveaux érythrocytes. C’est l’éclatement des
hématies infectées qui est responsable des symptômes de la maladie : fièvre, frissons, puis
anémie progressive. Lors d’une infection à P. falciparum, la mort peut être due à l’anémie, à
des perturbations de la circulation du sang et des réactions inflammatoires dans les vaisseaux
du cerveau, des poumons ou dans d’autres organes profonds. Lorsqu’une femme enceinte
primipare est infectée, la grossesse est à haut risque pour l’enfant (mort prématurée, retard de
croissance).
Après 9 à 11 jours, certains mérozoïtes envahissent les globules rouges, puis au bout
de 24 h, sont séquestrés dans la moelle osseuse ou la rate où ils vont se différencier en formes
sexuées, les gamétocytes mâles et femelles.11 Les parasites restent vivants sous cette forme
pendant une vingtaine de jours. Renaud Lacroix a montré en 2005, suivant un mécanisme qui
n’est pas encore élucidé, que la présence de gamétocytes dans le sang de l’hôte pouvait attirer
encore plus le moustique.12
L’anophèle femelle en piquant à nouveau l’homme pour se nourrir, ingère les
gamétocytes mâles et femelles où ils vont se différencier dans l’estomac en 8 gamètes mâles
et un gamète femelle. Une demi-heure après la piqure, les gamètes mâles et femelles vont
donner naissance à un zygote : c’est la fécondation. Le zygote formé va se transformer en un
9
Yuda, M.; Ishino, T. Cell. Microbiol. 2004, 6, 1119 – 1125.
10
Baer, K. et al. Plos. Pathog. 2007, 3, 1651 – 1668.
11
Diebner, H. H. et al. J. Theor. Biol. 2000, 202, 113 – 127.
12
Lacroix et al. Plos. Biol. 2005, 3, 1550 – 1553.
27
ookinète mobile. Environ une heure après le repas sanguin, l’ookinète va traverser
l’épithélium endoplasmique en envahissant les cellules épithéliales. Celles-ci deviennent
apoptotiques et sont expulsées de l’épithélium endoplasmique.13 L’ookinète va ainsi
s’installer sous la lame basale de l’épithélium et se développer en oocyste jeune. A l’intérieur
de cet oocyste, des milliers de sporozoïtes se forment par sporulation pour donner un oocyste
mature (Figure 3). Ces sporozoïtes vont perforer la coque de l’oocyste et migrer vers les
glandes salivaires par chimiotactisme. Ils sont ainsi prêts à être transmis au prochain individu
lors du prochain repas sanguin.
13
Vlachou et al. Cur. Opin. Genet. Develop. 2006, 16, 384 – 391.
28
années d'infection chronique par l'espèce Plasmodium malariae. Elle ne répond pas toujours
aux traitements antipaludiques ni aux corticoïdes ainsi qu'aux médicaments cytotoxiques. En
effet, P. malariae, qui est susceptible d'entraîner une infection à répétition (ou chronique)
attaquant les glomérules, est à l'origine du syndrome néphrotique par la dissolution de
complexes immunitaires (associations anticorps-antigène). Par contre, tous les sujets
présentant une infection répétée par Plasmodium malariae ne présentent pas une atteinte
rénale.
Une mère peut transmettre le parasite à l’enfant qu’elle porte. Ainsi, cette infection du
placenta par P. falciparum se traduit par un faible poids de naissance, tout particulièrement
chez les primipares (premier accouchement). Il peut arriver que les femmes enceintes ne
présentent pas de signes alors que les parasites qui envahissent les globules rouges de la
circulation, et plus précisément de la petite circulation du placenta, sont présents. Cela est dû
à la faible parasitémie. Dans les zones d'hypo ou de méso-endémie (transmission instable), les
femmes enceintes présentent des infections sévères associées à de fortes parasitémies avec
une anémie, une hypoglycémie et des œdèmes des poumons. La grossesse est alors émaillée
de problèmes tels que des contractions prématurées, d'avortement spontané et de mortalité au
moment de l'accouchement.
c. Le paludisme transfusionnel
29
L'OMS estime le paludisme de P. vivax à environ 130 à 390 millions de cas chaque
année. Il est retrouvé essentiellement en Asie du Sud-Est (52%), dans les pays de l'Est
Méditerranéen (15%), et en Amérique du Sud (13%). Les symptômes sont classiques :
frissons, fièvre, malaise, céphalées, myalgies comme pour les autres espèces, mais la fièvre
est souvent plus élevée qu'avec P. falciparum. L'évolution chronique de P. vivax peut durer
plusieurs années entraînant une hypoprotidémie (diminution du taux de protéines sériques
dans l’albumine), des œdèmes et une perte de poids importante. Une évolution mortelle est
possible par anémie sévère, troubles respiratoires, malnutrition, voire coma. Chez la femme
enceinte, P. vivax est une cause fréquente d'anémie et de réduction du poids de naissance.
Comme pour les autres espèces de plasmodium, de rares ruptures de rate ont été signalées
avec P. vivax.
b. Le paludisme d'importation
30
Il est à noter qu’un autre modèle de transport indépendant des vésicules a été proposé
par Elliot et al. impliquant quatre processus d’invagination de l’hémoglobine indépendants
temporellement, morphologiquement et dont la sensibilité pharmacologique est spécifique.25
Une fois dans la vacuole digestive qui est un compartiment acide, l’hémoglobine est
digérée par l’action d’une série de protéases parasitaires.26, 27, 28, 29
22
Rosenthal, P. J. ; Meshnick, S. R. Mol. Biochem. Parasitol. 1996, 83, 131 – 139.
23
Lazarus, M. D. ; Schneider, T. G. ; Taraschi, T. F. J. Cell. Science. 2008, 128, 1937 – 1949.
24
Hoppe, H. C. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 2004, 48, 2370 – 2378.
25
Elliot et al. Proc. Natl. Acad. Sci. 2008, 105, 2463 – 2468.
26
Slomianny, C. Blood cells, 1990, 16, 369 – 378.
27
Abu Bakar, N. et al. J. Cell Sci. 2010, 123, 441 – 450.
28
Rosenthal, P. J.; Meshnick, S. R. Mol. Biochem. Parasitol. 1996, 83, 131 – 139.
32
N N
(III)
Fe Fe N
N
(II)
N N OH
N N
O O
OH OH
O
O
OH OH
a) Hème b) Hématine
29
Banerjee, R. et al. Proc. Natl. Acad. Sci. 2002, 99, 990 – 995.
30
Becker, k. Et al. Int. J. Parasitol. 2004, 34, 163 – 189.
31
Kumar, S.; Bandyopadhyay, U. Toxicol. Lett. 2005, 157, 175 – 188.
32
Egan, T. J. et al. Biochem. J. 2002, 365, 343 – 347.
33
Sullivan, D. J. Int. J. Parasitol. 2002, 32, 1645 – 1653.
34
Foley, M.; Tilley, L. Pharmacol. Ther. 1998, 79, 55 – 87.
35
Slater, A. F. G. et al. Proc. Natl. Acad. Sci. 1991, 88, 325 – 329.
36
Bohle, D. S. et al. J. Biol. Chem. 1997, 272, 713 – 716.
37
Adams, P. A. et al. J. Inorg. Biochem. 1996, 63, 69 – 77.
38
Webster, G. T. et al. FEBS Lett. 2008, 582, 1087 – 1092.
39
Fitch, C. D.; Kanjananggulpan, P. J. Biol. Chem. 1987, 262, 15552 – 15555.
40
Sienkiewicz, A. et al. J. Am. Chem. Soc. 2006, 128, 4534 – 4535.
41
Wood, B. R. et al. FEBS Lett. 2003, 554, 247 – 252.
42
Egan, T. J. et al. FEBS Lett. 2006, 580, 5105 – 5110.
43
Pagola, S. et al. Nature. 2000, 404, 307 – 310.
44
Klonis, N. et al. Biochemistry. 2010, 49, 6804 – 6811.
33
Les interactions qui stabilisent le cristal dans une structure tridimensionnelle ne sont pas
encore bien établies.44
45
Good M. F.; Doolan D. L. Immunity 2010, 33, 555 – 566.
46
Pichyangkul, S. et al. Vaccine 2004, 22, 3831 – 3840.
47
Dauvillé, D. et al. PloS One, 2010, 5, e15424.
34
Un traitement antipaludique doit, en premier lieu, reposer sur des molécules peu
onéreuses car elles sont destinées avant tout au traitement de populations pauvres pour qui
l’accès au soin n’est pas évident.
Ensuite, le choix du traitement dépend surtout de l’évaluation de la gravité clinique de
la maladie, d’où la nécessité d’un diagnostic rapide et pertinent. Le traitement curatif de
l’accès palustre doit tenir compte de plusieurs principes :
Il doit être le plus précoce possible afin de prévenir, lors d’infection à Plasmodium
falciparum, l’évolution vers un paludisme grave,
Il doit mettre en balance la toxicité des molécules disponibles et leur efficacité vis-à-
vis du parasite, compte tenu de la résistance possible de certains clones.
Il est important de noter qu’en général, les traitements antipaludiques sont plus
toxiques que les antibiotiques. L’index thérapeutique est plus étroit mais les effets secondaires
sévères restent tout de même rares. Enfin, rappelons que le traitement du paludisme doit
nécessairement respecter certaines règles dans le but d’éviter l’émergence des résistances. Il
ne faut ainsi traiter que les paludismes clairement diagnostiqués, de façon rapide, en utilisant
des doses efficaces. L’OMS préconise actuellement l’utilisation de l’artémisinine et de ses
dérivés en association avec d’autres molécules antipaludiques (ACT, Artemisinine based
Combination Therapy).
48
OMS, Médecine traditionnelle : http://who.int/mediacentre/factsheets/fs134/fr/, consulté le 29.09.10
35
H O
OH
O
O
N N O H
HN HN O
H O
H
O
O
O
O
Cl N Cl N O
Chloroquine (CQ) Amodiaquine (AQ) Artémisinine (ART) Artésunate (ARS)
Arylaminoalcools
Antifolates
36
Bloqueurs mitochondriaux
Antibiotiques
8-Aminoquinoléines
CF3
O
O
N O
HN
NH2 N O
Primaquine (PQ) HN
NH2
Tafénoquine (TQ)
49
Noedl, H. et al. Clin. Infect. Dis. 2006, 43, 1264 – 1271.
37
falciparum 8
Figure 8 : Cibles potentielles identifiées chez P. falciparum.
a. Les 4-aminoquinoléines
oquinoléines
Les 4-aminoquinoléines
aminoquinoléines représentent les premières molécules antipaludiques de
synthèse, isolées entre 1938 et 1941. Elles ont en commun un noyau quinoléique, une chaîne
latérale aminée en 4 et un atome de chlore en position 7 du cycle quinoléique.
quinoléique.
a.1. La chloroquine
38
Cette résistance s’est ensuite étendue dans les deux continents, puis en Afrique et elle touche
actuellement la totalité des zones d’endémie. Pendant plus de 30 ans, la CQ fut le médicament
de première lignée antipaludique tant en prophylaxie qu’en traitement curatif. Bien qu’elle ne
soit plus utilisée en monothérapie, les chercheurs s’attachent à mieux comprendre son
mécanisme d'action.50, 51
50
Egan, T. J. Targets, 2003, 2, 115 – 124.
51
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40
La CQ est également la molécule qui a été la plus étudiée au niveau des marqueurs
moléculaires de résistances. De nombreux travaux suggèrent que différents gènes, codant des
protéines de transports, sont impliqués dans la résistance à la CQ.65,66,67,68
De nombreuses études établissant une association entre le génotypage d’isolats et leur
phénotype69,70 ont mis en évidence l’implication directe du gène pfcrt (P. falciparum
chloroquine résistance transporter) (chromosome 7) dans le phénomène de résistance à la CQ.
Il existe plusieurs hypothèses concernant la fonction de PfCRT, la protéine de transport de la
membrane de la vacuole digestive codée par pfcrt. PfCRT pourrait expulser activement la CQ
60
Hastings, I. M. Trends Parasitol. 2004, 20, 512 – 518.
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81
Ursing, J. et al. Acta Tropica. 2006,
2006 97, 352 – 356.
42
a.2. L’amodiaquine
L’amodiaquine (AQ, Tableau 1), semble plus efficace que la CQ dans des zones où la
choroquino-résistance est élevée.82 Son mode d’action serait similaire à celui de la CQ. De ce
fait, son accumulation est corrélée à celle de la CQ et donc, est aussi diminuée chez les isolats
chloroquino-résistants.83 L’AQ a récemment connu un regain d’intérêt, dans le traitement de
l’accès simple, en association avec les dérivés de l’artémisinine (ACT) et plus
particulièrement en association avec l’artésunate. Leur combinaison a un pouvoir synergique
puissant. Björkman et al. 84 observent en 1990, des résistances croisées à la CQ et à l’AQ in
vivo et in vitro. Cependant il existe des souches qui ne présentent pas de résistance croisée in
vitro.85 Les taux d’échecs parasitologiques et cliniques à l’AQ sont plus faibles que ceux à la
CQ, dans le traitement d’enfants en Gambie,86 au Sénégal, au Cameroun, au Gabon et au
Congo.87,88 Du fait de sa toxicité pour le foie et la moelle osseuse dans les traitements de
longue durée, elle n’est pas recommandée en prophylaxie. Peu d’études ont exploré les bases
moléculaires de la résistance à l’AQ. Les études réalisées font l’hypothèse de certains points
communs entre l’AQ et la CQ. La résistance à l’AQ semble être liée aux gènes pfcrt89 et
pfmdr1.90,91,92 La présence de la mutation Asn86Tyr sur pfmdr1 multiplie le risque de
résistance in vivo à l’amodiaquine par 5.473 et par 7.9 le risque d’échec thérapeutique par la
combinaison amodiaquine plus sulfadoxine-pyriméthamine.93
b. Les arylaminoalcools
b.1. Propriété
b1.1. La quinine (QN)
82
Olliaro, P. et al. Lancet, 1996, 348, 1196 – 1201.
83
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84
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95
Meshnick, S. R. Parasitol. Today. 1997, 13, 89 – 90.
43
a toujours été utilisée, en particulier pour le traitement du paludisme simple.96, 97 Une cure de
7 jours est recommandée pour empêcher la recrudescence de la maladie et les effets
secondaires du traitement. La quinine est souvent la seule option thérapeutique pour le
traitement du paludisme sévère parce que les préparations intraveineuses sont disponibles.98
b.1.2. La méfloquine
La méfloquine (MF, Tableau 1), a été développée pendant la seconde guerre mondiale
à partir des analogues de la quinine,103 En 1963, un Programme de Recherche sur le
Paludisme a été rétabli à l'Institut de Recherche d'Armée de Walter Reed. Fort de son
efficacité, la MF fut choisie parmi presque 300 dérivés quinoléiques hydroxylés.104 La MF a
été mise sur le marché pour un usage antipaludique en 1985, commercialisée sous le nom de
Lariam®. Elle est très active contre la plupart des souches de Plasmodium chloroquino-
résistantes (CI50s de 3 à 10 nM).105, 106 La MF a été largement utilisée, particulièrement en
96
Baird. J. K. N. Engl. J. Med. 2005, 352, 1565 – 1577.
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105
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44
Asie, où un degré considérable de résistance s'est développé au cours des années. En 2003,
l'efficacité en monothérapie de la méfloquine était seulement de 62 % dans certains secteurs
de la Thaïlande.107 La valeur moyenne des CI50, de près de 300 isolats collectés en Thaïlande
dans la fin des années 90 était de 71 nM.108 Suite à ce phénomène de résistance, la
combinaison avec l’artésunate fut recommandée.109 Cependant, parce que les deux
médicaments ont une pharmacocinétique différente, leur utilisation en combinaison a soulevé
des problèmes. En effet, l'exposition à long terme des parasites à des concentrations basses de
la méfloquine (la demi-vie d'élimination est de 21 jours)110 peut mener à la sélection de
souches résistantes.111
Un taux de recrudescence de 17 % a été annoncé pour un traitement thérapeutique à
base de la combinaison méfloquine-artésunate.112 L’utilisation prophylactique de la MF est
associée aux effets secondaires neuropsychiatriques comme l'insomnie, la dépression et des
attaques de panique. De tels effets secondaires peuvent être éprouvés chez 5 à 29 % des
patients. À cause de ces effets secondaires, l'utilisation prophylactique de la MF est interdite
pour les gens comme les membres d'équipage de l'air qui exigent des capacités
psychomotrices.113, 114
Le mécanisme d'action de la méfloquine ainsi que d'autres arylaminoalcools reste peu
clair. Il est probablement différent de celui des 4-aminoquinoléines. Récemment, il a été
proposé que les arylaminoalcools agiraient sur la même cible membranaire (non identifiée)
que celle des 4-aminoquinoléines. Mais cette action se ferait de manière antagoniste à celle
des 4-aminoquinolines, en interdisant la sortie des ions Ca2+ et empêchant ainsi la fusion de
vésicules de transport de l'hémoglobine avec la vacuole digestive.56
106
Ringwald, P. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 1999, 43, 1525 – 1527.
107
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46
OH O
H3CO H H3CO H
n n
H3CO H3CO
OH O
Ubiquin
nol Ubiquinone
Schéma 1 : Représentation du flux électronique par le complexe du cytochrome bc1 dans la
chaîne respiratoire du parasite.
L’Atovaquone (Tableau
Tableau 1) se lie au site QO du complexe cytochrome bc1 et empêche
la translocation du domaine fer-soufre.
fer soufre. L'ensemble des études, utilisant la structure
struc du
complexe cytochrome bc11 de la levure, a fourni une explication raisonnable de cet effet de
l’atovaquone au niveau moléculaire.118 Le groupe 2-hydroxy
hydroxy forme une liaison hydrogène
avec le résidu d'imidazole de His181 (numérotation de la levure) qui coordonne
coordonne le complexe
fer-soufre.
soufre. Tandis que, du côté opposé de la molécule, une liaison hydrogène-eau
hydrogène est formée
entre l'atome d'oxygène du groupe 4-carbonyle
4 carbonyle et la chaîne latérale de Glu272 ().
His1
181 Cl
HN N Glu272
H
O
O
O-
O
O
H H
Atovaquone O
118
Kessl, J. J. et al. J. Biol. Chem. 2003,
2003 278, 31312 – 31318.
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125
Srivastava, I. K.; Vaidya, A. B. Antimicrob. Agents Chemother. 1999, 43, 1334 – 1339.
48
Depuis plus de 2000 ans, des extraits de plantes, connus sous le nom d’absinthe douce,
ont été utilisés en Chine pour le traitement de la fièvre. En 1971, le principe actif, une lactone
de sesquiterpène, l’artémisinine (ART, Figure 16) fut isolé. Son utilisation pour le traitement
du paludisme a été répandue en chine depuis 1972.134
L’artémisinine est un agent antipaludique fortement actif. Des analyses effectuées sur
40 isolats cliniques du Nord-Ouest de la Thaïlande, montrent des CI50 de 8.2 à 17.9 nM.135
Lors d’une étude différente, des valeurs légèrement plus hautes, de 15.5 à 28.3 nM, ont été
observées.136
126
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49
H O
H
O
O O
O O
H
O O
H O H
O O
O
O
O O
O
Artémisinine (ART) Artesunate (ARS) Artémether (ARM)
Une caractéristique structurelle clé de l’ART et ses dérivés est l'infrastructure 1,2,4-
trioxane ou, plus précisément, l'endopéroxide, qui est obligatoire pour l'activité antipaludique.
En dépit de l'importance croissante des ACT, leur mécanisme d'action fait l’objet d’intenses
débats. Il a été proposé que le clivage de l’endopéroxyde médié par le Fe(II) mène à la
formation de radicaux carbonés pouvant être de nature primaire ou secondaire (Schéma 2). Il
se pourrait que les deux ou un seul de ces radicaux soient l’espèce active.
Il est considéré que la formation des radicaux carbonés a lieu dans la vacuole
digestive, et que la Ferroprotoporphyrine IX en est l’espèce active. Les radicaux réactifs, sont
susceptibles de réagir, plus ou moins aléatoirement, avec différentes cibles de protéines, aussi
bien qu'avec la ferriprotoporphyrine IX elle-même et ainsi empêcher la désintoxication de
l’hème et inhiber une multitude d'enzymes.137, 138, 139, 140
O'Neill et Posner ont formulé un mécanisme de l’ART et ses dérivés comme étant
« The “iron-triggered cluster bomb”» (Figure 17).141
137
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HN
O
H O
HN OH HN N O O
H2N S NH2
O
Cl N Cl N
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159
Bathurst, I.; Hentschel, C. TRENDS Parasitol. 2006, 22, 301 – 307.
53
étude clinique initiale. Malheureusement lors d’études prophylactiques en phase I/II pour une
dose de 100 mg, la pafuramidine s’est montrée inefficace.153
La TE3 (Figure 19), une prodrogue de composé bis-ammonium, inhibe probablement
la biosynthèse de la choline. De par ses propriétés bicationiques, elle interagit également avec
l’hème.160 Elle a montré des résultats précliniques prometteurs.
La fosmidomycine (Figure 19), un inhibiteur de la 1-désoxy-D-xylulose-5-phosphate
réductoisomérase, a montré une bonne tolérance et une haute efficacité en association avec la
clindamycine151 et l’artesunate161 (Figure 16) dans plusieurs études cliniques.
OZ439 (Figure 19), une ozonide, actuellement en phase IIa, agit très rapidement sur
toutes les étapes de la phase asexuée érythrocytique de P. falciparum.157
G25 (Figure 19), est un puissant antipaludique in vitro et in vivo, qui agit à de très
faibles doses (18nM).162 En plus de son action sur P. falciparum et P. vivax, des singes
infectés par P. falciparum et P. cynomolgi furent complètement guéris après traitement à ce
dernier.163
PA1103/SAR116242 (Figure 19), une trioxaquine (molécule hybride), est fortement
active in vitro sur plusieurs souches sensibles et résistantes de Plasmodium falciparum aux
concentrations nanomolaires (CI50 = 10 nM obtenue sur FcM29, souche chloroquino-
résistante)164 et sur des isolats cliniques multirésistants gabonais. Cette molécule est très
efficace par voie orale avec une élimination complète des parasites chez des souris infectées
des souches de Plasmodium de rongeur chloroquino-sensibles ou chloroquino-résistantes à
des doses de 26-32 mg/kg.164 Ce composé est aussi fortement efficace sur des souris infectées
par P. falciparum. Combiné avec un bon profil médicamenteux (l'absorption préliminaire, le
métabolisme et des paramètres de sécurité), PA1103/SAR116242 a été sélectionné en janvier
2007 comme étant un potentiel médicament antipaludique.165, 164
160
Biagini, G. A. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 2003, 47, 2584 – 2589.
161
Borrmann, S. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 2005, 49, 3749 – 3754.
162
Roggero, R. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 2004, 48, 2816 – 2824.
163
Wengelnik, K. et al. Science 2002, 295, 1311 – 1314.
164
Coslédan, F. et al. Proc. Natl. Acad. Sci. 2008, 105, 17579 – 17584.
165
Meunier, B. Acc. Chem Res. 2008, 41, 69 – 77.
166
Bejon, P. et al. N. Engl. J. Med. 2008, 359, 2521 – 2532.
167
Aide, P. et al. PloS One. 2010, 5, e13838.
54
II.168, 169, 170 Ces nourrissons ont reçu soit 3 doses du vaccin antipaludique RTS,S/AS02D, soit
3 doses de vaccin contre l’hépatite B à l’âge de 10, 14 ou 18 semaines. Différents paramètres
ont été mesurés : innocuité du vaccin durant les 6 premiers mois de l’étude, immunogénicité
ou encore apparition de nouvelles infections a Plasmodium falciparum dans les 3 mois suivant
l’arrêt du protocole vaccinal. Les résultats montrent des effets secondaires serieux chez 16 %
des enfants dans chacun des deux groupes. Durant la période de suivi, il y a eu 4 décès, tous
en rapport avec une infection.
En conclusion, l’efficacité de ce vaccin est globalement estimée à 66 %. Il est
considéré comme dénué d’effets secondaires nuisibles, bien toléré et hautement
immunogénique chez les jeunes enfants vivant dans les régions rurales du sud du
Mozambique. Ces données encourageantes ont permis le passage de ce vaccin en phase III.171
La résultante des études lors de cette phase, permettrait d’envisager la mise à disposition
prochaine d’un vaccin antipaludique efficace et une diminution du nombre de décès imputés à
cette maladie infectieuse.171
II.1. Introduction
C’est aux alentours de la seconde moitié du 20ème siècle que débute la chimie
organométallique des métaux de transition. Les domaines exploités furent la catalyse, plus
particulièrement la polymérisation de Ziegler-Natta, la synthèse asymétrique et la métathèse
des oléfines. Ce n’est que peu de temps après, qu’est née la chimie bioorganométallique.
Effectivement, c’est en 1985 que ce terme fut utilisé pour la 1ère fois pour la synthèse et
168
Aponte, J. J. et al. Lancet, 2007, 370, 1543 – 1551.
169
Alonso, P. L. et al. Lancet, 2005, 366, 2012 – 2018.
170
Alonso, P. L. et al. Lancet, 2004, 364, 1411 – 1420.
171
Casares, S.; Brumeanu, T-D.; Richie, T. L. Vaccine, 2010, 28, 4880 – 4894.
172
Kaim W, Schwederski B. Bioinorganic Chemistry: Inorganic. Elements in the Chemistry of Life: An Introduction
and Guide. John Wiley: New York, 1994, 267 – 286.
173
Wilkinson, G. et al. J. Am. Chem. Soc. 1952, 74, 2125 – 2126.
174
Cotton, F. A. ; Wilkinson, G.: Advanced Inorganic Chemistry, John Wiley & Sons, 1962.
175 nd
Crabtree, R. H. The Organometallic Chemistry of the Transition Metals. Chap. 16, 2 edition, J. Wiley and
Sons, New York, 1994.
176
Elschenbroich, C.; Salzer, A.: Organometallics - a Concise Introduction. VCH Publishers, Weinheim. 1989, pp
86 – 89.
177
Chavain, N. ; Biot, C. Curr. Med. Chem. 2010, 17, 2729 – 2745.
55
bioorganométallique 180
Figure 20 : Les 5 grands domaines d’application de la chimie bioorganométallique.
On peut définir les complexes organométalliques comme étant des molécules dans
lesquelles
les se trouve une liaison métal-carbone
métal (M-C).
C). Aussi, des doubles et triples liaisons
métal-carbone
carbone sont également observées. Parmi les ligands couramment étudiés, on trouve le
monoxyde de carbone, des molécules organiques telles que des alcènes, des alcynes,
alcyn des
arènes ou des groupes alkyles, des halogénures ou encore des phosphines. Sur la Figure 21
sont représentés quelques complexes organométalliques.
PF6
MesN NM
Mes
PCy2
Cl Fe PPh2
Ru N Ru
Cl PPh2 O
Ph
PCy3
Catalyseur de
e Grubbs Josiphos O
Figure 21 : Complexes organométalliques.
Il est possible de déterminer le nombre d’électrons donnés par un ligand à l’aide d’une
simple approche d’électrons de valence. Pour cela, le complexe organométallique doit
178
Jaouen, G.; Vessières, A. Pure Appl. Chem. 1985, 57, 1865 – 1874.
179
Top, S. et al. Organometallics. 1985,
1985 4, 2143 – 2150.
180
Jaouen G, Beck W, McGlinchey MJ: A Novel Field of Research: Bioorganometallic Chemistry, Origins, and
Founding Principles. Weinheim, Wiley-VCH,
Wiley 2006, pp 1–37.
56
Les métallocènes sont des complexes ayant comme formule générale Cp2M, qui
consistent en l’association de deux anions cyclopentadiényles liés à un métal de transition
(bloc d) central dans son état d’oxydation II. Le nom métallocène dérive du ferrocène.173 On
dit de ces complexes qu’ils possèdent une structure sandwich. En effet, les deux anions
cyclopentadiényles sont parallèles avec des longueurs et des forces de liaison égales.
Seuls les métallocènes des groupes 1 et 2 présentent une structure sandwich. Par
contre, ceux du groupe 3 et la majorité des composés métallocéniques des groupes 4 et 5 ont
une structure sandwich pliée. Effectivement les deux cycles cyclopentadiényles font un angle
de 130° et sont accompagnés d’autres ligands dont le nombre peut aller jusqu’à trois, en
particulier pour le groupe 5 (Figure 22).
181
Astruc, D.: Chimie Organométallique : Les métaux-carbènes et carbynes. EDP Sciences, 2000, chapitre 10.
57
Les métallocènes peuvent présenter une chiralité lorsque deux substituants différents
se trouvent sur le même cycle cyclopentadiényle. Cette chiralité s’appelle : « Chiralité plane
ou métallocénique ». Elle n’est possible que lorsque le métallocène est hétérodisubstitué en
1,2 ou en 1,3 (Figure 23). Par contre, du fait de la libre rotation des cyclopendadiényles, les
dérivés hétérosubstitués en 1,1’ ne présentent aucune chiralité.
II.3.2. Le ferrocène
Le ferrocène (Fc) est un solide diamagnétique (bas spin) orangé, thermiquement stable
ayant un moment dipolaire nul. C’est l’un des métallocènes le plus connu, qui fut découvert
pour la 1ère fois en 1951.182, 183 Toutefois, la structure proposée était celle d’un complexe σ
(Formule A : fer lié à un seul carbone de chaque cycle, Figure 25). Ce n’est que l’année
suivante que la structure correcte de complexe π (Formule B : fer lié aux cinq carbones de
chaque cycle, Figure 25) avait été proposée indépendamment et simultanément par
Wilkinson173 et Fischer.184
182
Kealy, T. J.; Pauson, P. L. Nature 1951, 168, 1039.
183
Miller, S. A.; Tebboth, J. A.; Tremaine, J. F. J. Chem. Soc. 1952, 632 – 635.
184
Fischer, E. O.; Pfab, W. Z. Naturforsch. 1952, 7b, 377.
185
Dunitz, J. D.; Orgel, L. E.; Rich, A. Acta Gryst. 1956, 9, 373 – 375.
186
Laszlo, P.; Hoffmann, R. Angew. Chem. Int. Ed Eng. 2000, 39, 123 – 124.
187
Rosenblum, M. ; Woodward, R. B. J. Am. Chem. Soc. 1958, 80, 5443.
58
2,3 Kcal/mol
Fe Fe
Le ferrocène est un complexe aromatique car les deux anions cyclopentadiényles (C5H5-) sont
plans et possèdent 6 électrons π. On qualifie le ferrocène d’aromatique activé car il possède
une réactivité plus grande qu’un composé aromatique ordinaire. La réaction d’acylation de
Friedel et Crafts est un bon exemple. Elle ne requiert pas de catalyseur élaboré, seul l’acide
phosphorique concentré suffit. Lorsque la réaction est chauffée à plus de 60°C, l’on obtient
également une petite quantité de produit diacétylé sur l’autre cycle (Schéma 3).
R3SiCl
NH2
MeONH2 Fe
BuLi Li
Fe
Fe
N2O4
NO2
(i) B(OMe)3 Fe
(ii) H2O
B(OH)2
Fe
59
Par ses effets toxiques, l’arsenic a fait des ravages dans l’histoire. Au milieu du 17ème
siècle en France, l’arsenic blanc, As2O3, fut appelé « poudre de succession ». Les avancés en
chimie inorganique ont permis à Ehrlich (1854-1915) et d'autres de se rendre compte que les
composés organométalliques d'arsenic pourraient être moins toxiques et plus faciles à
manipuler, que leurs homologues inorganiques.
HO As As OH HO As As OH
En 1909, Paul Ehrlich (prix Nobel de médecine en 1908) met au point un dérivé de
l’arsenic efficace contre la syphilis, le Salvarsan® (Figure 27). Ce fut le premier médicament
de synthèse qu’il perfectionne par la suite sous le nom de Néosalvarsan® (Figure 27), utilisé
jusqu’en 1945 et remplacé alors par la pénicilline. Le Salvarsan® n’est pas très soluble dans
l’eau et sous sa forme d’hydrochlorure, il est très toxique. Par contre, le Neosalvarsan® est
soluble dans l’eau.
Jusqu’à présent, le mécanisme d’action du Salvarsan n’est pas connu. Ce n’est que
depuis peu que des études de spectrométrie de masse ont permis de proposer une structure
convenable. Le Salvarsan® serait alors, un mélange d’oligomères dont les produits principaux
seraient des cycles à 3 ou à 5 motifs d’arsénobenzol (Figure 28). 188
OH
OH
NH2
NH2 H2N
H2N HO
As As OH
HO As As As
As NH2
As As
H2 N
H2 N OH HO OH
H2 N
188
Lloyd, N. C., et al. Angew. Chem. Int. Ed. 2005, 44, 941 – 944.
60
Le cisplatine (Figure 29) qui est synthétisé pour la première fois par Peyronne en
1844, est présenté comme antitumoral par Rosenberg en 1965.189 Le cisplatine est
particulièrement actif contre le cancer des testicules. De par son activité limitée sur certains
cancers, ses effets toxiques et le développement d’une résistance cellulaire au platine, les
chercheurs se sont lancés dans la synthèse d’autres molécules anticancéreuses. L’utilisation
du ruthénium semble une bonne alternative. En effet, un sel de ruthénium, le trans-
imidazole(diméthylsulfoxyde)tétrachlororuthénate d’imidazolium (NAMI-A,Figure 29) est
intéressant pour son activité anti-métastatique et sa faible toxicité in vivo.190, 191 Tout
dernièrement, des études in vitro de NAMI-A en combinaison thérapeutique avec
l’electroporation ont été faites sur des cellules tumorales de B16F1 en Slovénie.192
HN
H
H 3N Cl N N Cl
Pt Cl Cl Ti
H 3N Cl Cl Ru Cl Cl
N
H
cisplatine H3C S O dichlorure de titanocène
H3C
NAMI-A
Figure 29 : Structure chimique du cisplatine, du NAMI-A et du chlorure de titanocène.
189
Rosenberg, B.; Van Camp, L.; Krigas, T. Nature. 1965, 205, 698 – 699.
190
Carmona, D.; P. Lamata, M.; Oro, L. A. Eur. J. Inorg. Chem. 2002, 2239 – 2251.
191
Velders, A. H., et al. J. Med. Chem. 2004, 47, 1110 – 1121.
192
Bicek, A.; Turel, I.; Kanduser, M.; Miklavcic, D. Bioelectrochemistry 2007, 71, 113 – 117.
193
Mross, K., et al. onkologie. 2000, 23, 576 – 579.
194
Brocard, J.; Lebibi, J.; Maciejewski, L. French Patent 2733985-A1, 1996.
195
Jaouen, G., et al. Curr. Med. Chem. 2004, 11, 2505 – 2517.
196
Biot, C. et al. J. Med. Chem. 1997, 40, 3715 – 3718.
197
Biot, C. et al. J. Organomet. Chem. 1999, 589, 59 – 65.
61
a. Le ferrocifène
Dans les pays économiquement développés, une femme sur huit est atteinte du cancer
du sein. Ainsi, le Tamoxifène (Figure 30), qui est un modulateur sélectif des récepteurs des
œstrogènes, est utilisé sous forme orale dans le cancer du sein. Il est pour l'instant le
traitement le plus vendu dans le cadre du traitement de ce cancer. Il est utilisé dans le
traitement de cancers du sein en phase précoce ou avancée chez les femmes pré- et post-
ménopausées. Cependant, le Tamoxifène n'est efficace que contre les cancers dits "hormono-
dépendants".198, 199
D’une manière générale, les cancers du sein peuvent être classés en deux groupes qui
se distinguent par la présence [ER(+)] ou l’absence [ER(-)] de récepteurs d’œstrogènes.200
Environ deux tiers des cas sont ER(+), il s’agit d’une surexpression du récepteur œstrogène
qui peut être traité par une hormono-thérapie par des modulateurs sélectifs des récepteurs
d’œstrogènes (SERMs = Selective Estrogen Receptor Modulators) tel que le tamoxifène.
Dans la lignée des cellules ER(+), il existe deux sous types de récepteurs : ERα et ERβ.200
La forme active du tamoxifène est son métabolite : le 4-hydroxytamoxifène (OHT).201
Cependant, pour des raisons de biodisponibilité, c’est le tamoxifène qui est administré
(Figure 30). L’action antiproliférative de l’hydroxytamoxifène est due à une liaison
compétitive aux ERs. La transcription de l’ADN oestradio-médiatée est alors réprimée dans
les tissus tumoraux.202
Malheureusement, les cellules tumorales peuvent changer sous la thérapie et
l’expression des ERα peut être diminuée de telle sorte que la prise de Tamoxifène n’a plus
d’effet comme chez les patientes à ER(-). Il semblait donc important de trouver de nouvelles
molécules. C’est ainsi que Gérard Jaouen et son équipe ont eu l’idée de remplacer un benzène
par un ferrocène dans la molécule d’hydroxytamoxifène. Cette pharmacomodulation a donné
naissance à des hydroxyferrocifènes (Figure 30). Sur des cellules MCF-7, lignée de cellules
du cancer du sein hormono-dépendant (ER+), les effets des hydroxyferrocifènes sont très
similaires à ceux de l’hydroxytamoxifène. Les deux catégories de molécules ont le même
effet antiprolifératif, mais l’activité anti-œstrogène des hydroxyferrocifènes est meilleure.203
Par contre, sur des cellules MDA-MB231, lignée de cellules du cancer du sein hormono-
indépendant (ER-), les effets des hydroferrocifènes sont spectaculairement différents. En
effet, les analogues hydroxyferrocifènes sont antiprolifératifs là où les hydroxytamoxifènes ne
le sont pas complétement. En somme, les hydroxyferrocifènes sont actives sur les deux types
de cancer du sein hormono-dépendant et hormono-indépendant.203
198
Jordan, C. V. J. Med. Chem. 2003, 46, 883 – 908.
199
Jordan, C. V. J. Med. Chem. 2003, 46, 1081 – 1111.
200
Schatzschneider, U.; Metzler-N. N. Angew. Chem. Int. Ed. 2006, 45, 1504 – 1507.
201
Grainger, D. J.; Metcalfe, J. C. Nature Medicine, 1996, 2, 381 – 385.
202
Shiau, A. K, et al. Cell. 1998, 95, 927 – 937.
203
Top, S. ; Jaouen, G., et al. Chem. Eur. J. 2003, 9, 5223 – 5236.
62
-e-
OR OR OR
.
O O O
S-Nuc
Attaque nucléophile
-H+ -e-
-H+
OR OR OR
OFcf 7 Fcf 8
b. La Ferroquine
Il a été montré précédemment que le paludisme demeure jusqu’aujourd’hui l’une des
maladies parasitaires la plus répandue dans le monde. Le parasite, Plasmodium falciparum, a
su développer une forte résistance à bon nombre de médicaments notamment à la
204
Hillard, E., et al. Angew. Chem. 2006, 118, 291 – 296.
63
N
HN HN N
Fe
Cl N Cl N
Chloroquine CQ Ferroquine FQ
Figure 31 : Structures chimiques de la Chloroquine et de la Ferroquine.
b.1.Mécanisme d’action de la FQ
205
Ridley, R. G. Curr. Biol. 1998, 8, R346 – 349.
206
Sullivan et al. J. Biol. Chem. 1998, 273, 31103 – 31107.
207
Winstanley, P. A. Parasitol. Today. 2000, 16, 146 – 153.
208
Delhaes, L. et al. Bioorg. Med. Chem. 2000, 8, 2739 – 2745.
209
Biot, C. et al. Eur. J. Med. Chem. 2000, 35, 707 – 714.
210
Domarle, O. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 1998, 42, 540 – 544.
211
Atteke, C. et al. J. Antimicrob. Chemother. 2003, 51, 1021 – 1024.
212
Pradines, B. et al. J. Antimicrob. Chemother., 2002, 7, 265 – 270.
213
Barends, M., et al. Malar. J. 2007, 6 : 81.
64
R1
HN N HN N
R2
Fe Fe
Cl N Cl N
1
Ferroquine FQ R = Me, Et, Pr, iPr, But, iBut
Dans un premier temps, elle a modifié l’amine terminale par la synthèse d’amines
secondaires et tertiaires de la FQ par l’ajout des groupements alkyles (Figure 32). Ces
composés ont sensiblement la même activité que la FQ, donc plus actifs que la CQ, que ce
soit sur des clones chloroquino-résistants ou chloroquino-sensibles. Elle s’est également
intéressée à l’étude de leurs propriétés physicochimies (log D). De ce fait, il en ressort que :
(i) la légère modification sur l’amine basique terminale de la FQ n’affecte pas son activité si
les substituants ne sont pas trop volumineux ;214 (ii) quel que soit le choix des substituants sur
la position amine terminale de la FQ, la molécule possède un caractère hydrophile (-0.80 ≤
log D ≤ 1.44) à pH vacuolaire et lipophile (3.04 ≤ log D ≤ 4.73) à pH cytosolique comme
pour la FQ. Ainsi, il semble que ce profil de lipophilie est fondamental pour l’activité
antipaludique in vitro des molécules de 10 nM. Lors de leurs récentes découvertes sur le
mécanisme de formation de l’hémozoïne, Egan215 et Sullivan216,217 suggérent que ce
phénomène se produit à l’interface eau/lipide et expliquent en partie la plus forte activité
antipaludique de la FQ et de ses dérivés par rapport à la CQ. En effet, puisque la FQ est plus
lipophile que la CQ, elle se localiserait préférentiellement à cette interface eau/lipide où est
supposée se former l’hémozoïne et par conséquent, serait plus à même d’inhiber la formation
de cette dernière.
R 11
HN N N N
5 4
Fe 6 3 Fe
2
Cl N Cl 7 N
8 1
214
Biot et al. J. Med. Chem. 2006, 49, 4707 – 4714.
215
Egan, T. J. J. Inorg. Biochem. 2008, 102, 1288 – 1299.
216
Pisciotta, J. M. et al. Biochem. J. 2007, 402, 197 – 204.
217
Pisciotta, J. M. ; Sullivan, D. Parasitol. Inter. 2008, 57, 89 – 96.
65
activité antiplasmodiale. Cette étude a permis de conclure que l’introduction d’un groupement
alkyle en position 11 de la FQ n’est pas favorable à l’activité antipaludique.
Tout comme pour les premières molécules modifiées, l’étude des propriétés
physicochimiques a été réalisée. Il en ressort que l’introduction d’une chaîne alkyle en
position 11 rend la molécule plus lipophile à pH vacuolaire. Plus le substituant en cette
position est encombrant, plus la molécule devient lipophile. La décroissance de l’activité
antipaludique de cette série de dérivés de la FQ, s’expliquerait par l’augmentation de la
lipophilie au pH vacuolaire. Ainsi, ces molécules, seraient peut-être trop lipophiles, et donc,
ne se localiseraient plus à l’interface eau/lipide et resteraient piégées dans la membrane ce qui
les empêcherait d’inhiber la formation de l’hémozoïne.
A B
H +
11 H 11
N N HN HN
5 4 5 4
10 10
6 3 6 3
1 2 2
7 9 7 9
Cl N Cl N Cl N Cl N
8 - 8 H H
+ H
H
H
H3C CH3
O
H N Fe
H H3C
Fe
N
H
O H H3C H
H N
N
Cl
Cl
N N
H
O H
H
Meilleure conformation adoptée Meilleure conformation adoptée
dans les solvants polaires (eau acidifiée) dans le milieu hydrophobe (membrane)
218
Biot, C., et al. J. Organomet. Chem. 2009, 694, 845 – 854.
66
En 2005, après avoir fait des études comparatives des propriétés physicochimiques
entre la FQ et la CQ, Biot et coll. proposent des relations structure-activité de la FQ qui sont
reprises sur la Figure 35.219
219
Biot, C., et al. Mol. Pharm. 2005, 3, 185 – 193.
67
Suite aux premiers résultats obtenus, notamment des hydrazones quinoléines, nous
avons continué notre étude par la synthèse des 4-aminoquinoléines ferrocéniques (Figure 37,
§ chap IV). Les activités antiplasmodiale et cytotoxique de ces dernières furent étudiées.
Les composés antipaludiques ne se limitant pas uniquement aux quinoléines, nous
nous sommes enfin intéressés à la famille des benzodiazépines (Figure 37). Par une technique
microonde, nous avons réussi à optimiser leurs synthèses afin d’étudier leurs activités sur P.
falciparum (§ chap V).
68
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
La Ménoctone subit une vaste biotransformation. Ainsi, les effets thérapeutiques sont
obtenus uniquement avec des doses très élevées. Par conséquent, l’utilisation de la ménoctone
n'a plus été poursuivie comme médicament antipaludique.2 De façon intéressante, l'activité de
la ménoctone observée contre des infections par Theileria parva chez le bétail a conduit à une
variation structurelle très étendue, aboutissant ainsi à la parvaquone (Pn, Figure 38). Un
composé thérapeutique fortement efficace dans l'infection par Theileria parva.3 Par la suite,
le résidu cyclohexyle de la parvaquone a été largement exploré, menant au composé
BW58C80 (Figure 38), qui possède un large spectre d’activité antiprotozoaire.4 Cependant,
chez l’homme, le résidu tert-butyle est rapidement hydroxylé en son métabolite 1000 fois
moins actif. Le développement de ce composé a donc été interrompu. La variation du
substituant en position 4 du cyclohexyle a permis d’aboutir au composé métaboliquement
1
Porter, T. H. and Folkers, K. Angew. Chem. 1974, 86, 635 – 645.
2
Vaidya, A. B. (Ed.: P. J. Rosenthal), Humana, Totowa. 2001, 203 – 218.
3
Boehm, P. et al. J. Med. Chem. 1981, 24, 295 – 299.
4
Hudson, A. T. et al. Parasitology 1985, 90, 45 – 55.
stable 566C80 (Atn, Figure 38), présentant une excellente activité antipaludique.5
Ce composé 566C80, actuellement appelé atovaquone, est commercialisé sous le nom de
Mepron.
L’Atovaquone est un agent anti-protozoaire qui appartient à une nouvelle classe
thérapeutique, douée d’un nouveau mécanisme d’action. Comme décrit précédemment
(Chapitre I, paragraphe 6.2.3), cette hydroxynaphtoquinone est un homologue structural de
l’ubiquinone (ou coenzyme Q), une molécule mitochondriale impliquée dans le transfert des
électrons de la chaîne respiratoire. La conséquence de l’action de l'atovaquone entraîne une
diminution de la synthèse d'ATP par la mitochondrie. Cette molécule inhibe également
l'activité de la dihydroorotate deshydrogénase plasmodiale (DHOD) impliquée dans la voie de
biosynthèse des pyrimidines et donc de l'ADN. L’Atovaquone agit spécifiquement sur les
parasites lorsque des concentrations de l’ordre du micromolaire ou du nanomolaire sont
utilisées.6
5
Hudson, A. T. et al. Drugs Exp. Clin. Res. 1991, 17, 427 – 435.
6
Hudson, A. T. Parasitol. Today, 1993, 9, 66 – 68.
7
Luft, B. J. ; Remington, J. S. J. Infect. Dis. 1988, 157, 1 – 6.
8
Berger, F. ; Goulet, V. ; Le Strat, Y. ; de Valk, H. ; Désenclos, J. C. : La toxoplasmose en France chez la femme
enceinte en 2003: séroprévalence et facteur associés. Institut de veille sanitaire 2007, 1 – 42.
l’infection), bradyzoïtes (au sein de kystes latents dans les tissus) et sporozoïtes au sein des
oocystes (les oocystes sont le résultat de la reproduction sexuée du parasite dans l'intestin du
chat).9
T. gondii a cette particularité d’infecter plusieurs hôtes. Son hôte définitif est
principalement le chat, mais les autres félidés sont aussi concernés. Les hôtes intermédiaires
sont tous les homéothermes (mammifères comme oiseaux). Tout comme P. falciparum, le
développement de T. gondii, nécessite deux phases : une phase asexuée et une phase sexuée.
a. Le cycle asexué
Le cycle sexué a lieu chez tous les hôtes intermédiaires. C’est par voie orale que se
transmet l’infection. En effet, le parasite est d’abord ingéré sous forme d’oocystes provenant
des aliments souillés ou de kystes contenus dans les viandes infectés non/mal cuite. Dans
l’estomac et le duodénum, les formes infestantes (sporozoïtes ou bradyzoïtes) vont être
libérées après digestion de la paroi du parasite (des oocystes ou des kystes). Ces sporozoïtes
ou bradyzoïtes vont immédiatement se transformer en tachyzoïtes, qui vont se disséminer
dans l’organisme par voie sanguine et lymphatique, et infecter tout type de cellules. C’est ce
disséminement qui est à l’origine de la phase aiguë de la maladie. Durant la phase aiguë, la
vacuole parasitophore (VP) va se former. À l’intérieur des cellules, le parasite va se multiplier
à nouveau par endodyogénie (processus au cours duquel l’intérieur d’une cellule mère va se
subdiviser en deux cellules filles).10 En effet, la cellule mère va augmenter de volume pour
laisser le parasite se diviser (A). La division se produit autour du noyau où l’appareil de golgi,
les micronèmes, les rhopries, les conoïdes se subdivisent (B). Le noyau et le réticulum
endoplasmique (RE) vont ensuite s’étendre vers les échafaudages des deux cellules filles, puis
la mitochondrie va se diviser en dernier (C). A la fin du processus d’endodyogénie, les deux
9
Dubey, J. P.; Beattie, C. P. Toxoplasmosis of animals and man. Boca Raton : CRC Press, Florida, 1988, 220.
10
Agop-Nersesian, C. et al. PLoS Pathog. 2010, 6: e1001029.
cellules filless restent attachées à la cellule mère par un corps résiduel de division contenant les
restes de la mitochondrie, du RE, des micronèmes et des rhopries de la cellule mère (D).
La cellule mère va ensuite être lysée et libérer une nouvelle forme de tachyzoïtes.
tachy En cas de
première contamination d’une femme enceinte, cette forme va être également capable
d’infecter le fœtus.
b. Le cycle sexué
L’hôte définitif (le chat ou les félidés) va s’infecter en ingérant des oocystes matures
contenus dans la terre, les végétaux ou l’eau douce. Le chat s’infecte également en dévorant
des petits rongeurs ou des oiseaux contenant des kystes (on parle de carnivorisme). Ensuite,
les formes infestantes (sporozoïtes ou bradyzoïtes) vont évoluer en tachyzoïtes, et se
différencier en mérozoïtes dans une partie de l’intestin grêle (l’épithélium de l’iléon) où elles
vont se reproduire par schizogonie
izogonie (multiplication asexuée). Cette schizogonie se termine par
une libération de plusieurs mérozoïtes qui vont se différencier en gamontes (pré-gamètes
(pré :
microgamètes mâles mobiles et macrogamète femelle fixes). À l’aide de leurs flagelles, les
microgamètes
amètes vont aller féconder les macrogamètes matures et donner naissance à des
oocystes immatures. Ces oocystes, contenus dans les excréments du chat, vont être éliminés
dans la nature et contaminer d’autres milieux.
O NMe2
O Me
Me
CH2CHO
NMe2
MeO HO O HO
O
O O Me
Me
O OH
Me OR Me
Pour des patients allergiques aux sulfamides, l’atovaquone apparait comme étant le
médicament de choix.12 En effet, l’atovaquone est actif contre T. gondii en inhibant la chaîne
mitochondriale de transport des électrons par compétition avec l’ubiquinone.13, 14
L’effet inhibiteur in vitro et in vivo de l’atovaquone sur T. gondii est bien démontré à
de très faibles concentrations.15, 16 De plus, l’atovaquone est actif sur les kystes tissulaires.17
11
Petersen, E.; Schmidt, D. R. Expert Rev. Anti. Infect. Ther. 2003, 1, 175 – 182.
12
Meneceur, P. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 2008, 52, 1269 – 1277.
13
McFadden, D. C. et al. Mol. Biochem. Parasitol. 2000, 108, 1 – 12.
14
Tomavo, S. Boothroyd, J. C. Int. J. Parasitol. 1995, 25, 1293 – 1299.
15
Araujo, F. G.; Huskinson, J.; Remington, J. S. Antimicrob. Agents Chemother. 1991, 35, 293 – 299.
16
Romand, S.; Pudney, M.; Derouin, F. Antimicrob. Agents Chemother. 1993, 37, 2371 – 2378.
Légende :
17
Araujo, F. G. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 1992, 36, 326 – 330.
18
Kessl, J. J. et al. Biochim. et Biophys. Acta. 2007, 1767, 319 – 326.
Ces premiers résultats furent pour eux, un point de départ pour synthétiser de
nouveaux inhibiteurs hydroxynapthquinone du complexe bc1 ayant des utilisations
thérapeutiques potentielles (cf données supplémentaires de la ref. 18).
Malgré son excellente activité antipaludique, l’atovaquone présente des propriétés
pharmaceutiques faibles telles qu’une faible biodisponibilité et une forte attache sur la
protéine plasmatique.19 Afin d'essayer d'améliorer la biodisponibilité de l'atovaquone, El Hage
et al.20 ont synthétisé deux séries de molécules dérivés de l’atovaquone. En effet, ils ont
transformé le groupement hydroxylé de l’atovaquone en esters (Figure 45) et d’éthers (Figure
45) au groupe 3-hydroxy de l’atovaquone.
La lipophilie et les propriétés physico-chimiques de ces composés ont été modulées
par l'introduction : (i) de chaînes de carbonées saturées ou insaturées de différentes longueurs
(R = CH3-(CH2)n , n = 0, 4, 6, 7, 8, 16) et (ii) de groupe phényle, substitué en para par des
atomes d'halogènes (Cl, F), comme représenté sur la Figure 45. La plupart de ces composés
ont montré une activité élevée contre la croissance de P. falciparum avec des CI50 inférieures
à 10 nM. Les dérivés d’esters montraient des activités semblables à celles de l’atovaquone,
mais supérieures à celles de la chloroquine et de la quinine (1.5 nM contre 0.79, 125 et 180
nM).
D’après le choix des substituants, les composés les plus actifs sont ceux dont la chaîne
carbonée variait entre 1 et 8 méthylènes ou encore avec un groupement phényle.
19
Srivastava, I. K.; Rottenberg, H. ; Vaidya, A. B. J. Biol. Chem. 1997, 272, 3961 – 3966.
20
El Hage, S. et al. Euro, J. Med. Chem. 2009, 44, 4778 – 4782.
21
Hughes, L. M. et al. Biochim. Biophys. Acta. 2010, 1797, 38 – 43.
Fe
O Cl O
Atovaquone
22
Baramee, A. et al. Bioorg. Med. Chem. 2006, 14, 1294 – 1302.
Trois séries différentes d’amines ferrocéniques ont été synthétisées. Elles sont
regroupées par méthode de synthèse.
la réduction par le borohydrure de sodium de l’imine formée permet d’accéder aux amines 2-6
avec des rendements variant de 82 à 99 % (Schéma 8, Tableau 3).
2 97
3 96
4 95
5 96
6 82
b. Synthèse de la N-(4-phénylcyclohexyl)ferrocénylméthylamine 10 a et b
2. Synthèse de la (R)-3-amino-1-ferrocénylméthylpyrrolidine 17
La substitution de l’ammonium ferrocénique 12 par la (3-Boc-amino)pyrrolidine 15
conduit à la formation du composé ferrocénique 16 avec un rendement de 90 % après
purification par chromatographie sur colonne de gel de silice (Schéma 13). La déprotection du
groupement Boc s’effectue en présence d’acide trifluoroacétique dans le dichlorométhane
pendant 4 h. L’amine déprotégée 17 est obtenue avec un rendement de 29 %. Une dégradation
du composé ferrocénique a eu lieu au cours de cette réaction.
3. Synthèse de la (S)-3-(N-ferrocénylméthyl-N-
méthyl)aminopyrrolidine 21
ferrocènecarbaldéhyde forme une imine qui est ensuite réduite par le borohydrure de sodium.
L’amine ferrocénique 19 est obtenue avec un rendement de 78 % après purification. Cette
amine est soumise à une seconde amination réductrice en présence de formaldéhyde et de
borohydrure de sodium pour conduire au composé 20 (Schéma 14).
Dans la dernière étape de la synthèse, les amines ferrocéniques sont condensées avec
la 2-hydroxynaphtoquinone en présence de formaldéhyde dans de l’éthanol selon une réaction
de Mannich. Au bout de quatre heures de réaction en température ambiante (Schéma 16,
Tableau 4), les hydroxynaphtoquinones ferrocéniques sont obtenues avec des rendements de
68 à 99 %.
O O
OH OH
R1 R2 1) EtOH, 45°C, 5 min R1
+ N
N
H 2) + HCHO, 4 h, t. amb. R2
O O
22 - 31
22 99
23 99
H
Fc N
24 97
25 96
26 96
O
OH Fc Ph
27 N 96
O
28 70
29 74
30 68
O
OH
Fc
31 N N 70
O
Les tests biologiques des composés AHNQFcs 22-31 ont été effectués sur la souche
chloroquino-résistante W2, en un point de concentration. L’Atovaquone, qui a été isolée de la
Malarone® par l’équipe des chimistes de Marseille (Pierre Verhaeghe, LCP UMR CNRS
6264), était prise comme molécule de référence ainsi que la chloroquine. Au bout de 72 H
d’incubation, la prolifération du parasite a été évaluée par le test du SYBR green.23 Le solvant
de dilution était le DMSO. Malheureusement, certaines molécules telles que la 24, 26 et 27 se
sont montrées insolubles dans ce solvant ainsi que dans le méthanol. Par conséquent, l’activité
antiplasmodiale a été étuduiée uniquement pour les molécules 22-23, 25 et 28-31 (Tableau 5).
23
Guigembe, W. et al. Nature. 2010, 465, 311 – 315.
Tableau 5 : Résultat du test de sensibilité antipaludique des AHNQFcs 22, 23, 25, 28-31 sur
W2 (souche chloroquino-résistante).
Molécules
CI50 (µM)
Nom Structure
22 >5
23 >5
25 >5
28 >5
29 >5
30 >5
31 >5
OH
Atovaquone 0.04
O
Cl
N
HN
Chloroquine 0.40
Cl N
V.1.2. Activité antipaludique des AHNQFc 22-31 sur des isolats cliniques gabonais
Dans le cadre de ma thèse en cotutelle avec le Gabon, j’ai effectué des stages au
Centre International de Recherches Médicales de Franceville
Franceville au Gabon (CIRMF) pour réaliser
les tests de sensibilité des amino-hydroxynaphtoquinones
amino hydroxynaphtoquinones ferrocéniques synthétisées sur des
isolats cliniques.
a. Le paludisme au Gabon
29
Brasseur, P.; Agnamey, P.; Moreno, A.; Druilhe, P. Med. Trop. 2001, 61, 545 – 547.
30
Druilhe, P. et al. Am. J. Trop. Med. Hyg. 2001, 64, 233 – 241.
31
Tritten, L. et al. Malar. J. 2009, 8, 226.
32
Lekana-Douki, J. B. et al. Blood. 2002, 100, 1478 – 1483.
2. Test Préliminaire
Le test préliminaire précède le test d’activité. Il est réalisé dans le but d’évaluer la
réussite du test in vitro de sensibilité aux médicaments et apprécier le volume d’échantillon à
utiliser pour l’ensemble de la microculture. Le test préliminaire dépend de la parasitémie
initiale car le volume du lysat à prélever est fonction de cette dernière (Tableau 6).
2 et DOmax/DOmin ≥ 1.7
0.5 < DOmax < 2.5
Si l’une de ces caractéristiques n’est pas respectée, les résultats sont invalides et la
série de tests doit être réitérée. Par contre si le test préliminaire est bon, nous pouvons ainsi
poursuivre en réalisant le test de sensibilité
sensibilité proprement dit. Le volume d’échantillon que nous
prélevions était souvent celui dont la DOmax était comprise entre 1.2 et 2.5 afin d’obtenir des
résultats situés sur la partie linéaire de la courbe correspondant à la réaction Antigène-
A
Anticorps (Ag-Ac).
Après avoir réalisé, analysé les résultats et validé le test préliminaire, nous pouvons
ainsi poursuivre avec le test de sensibilité des molécules synthétisées. La procédure de
réalisation du test d’activité est identique
identique à celle du test préliminaire. Par contre, le volume
d’hémoculture prélevé est bien déterminé grâce au test préliminaire et le test est réalisé sur
l’ensemble des concentrations des molécules mises en culture y compris la chloroquine qui
sert de médicament
icament de référence afin de savoir si l’isolat est CQ-résistant
CQ résistant ou CQ-sensible.
CQ
Au Gabon, nous avons pu mettre en culture et tester les 10 molécules AHNQFc 22–31
sur trois isolats différents : les isolats 6675 et 6790 sont chloroquino-résistants
résistants et 7075 est
chloroquino-sensible.
sensible. Pour un même isolat, le test était réalisé en duplicate ou en triplicate.
Le Tableau 7 fait état des valeurs des CI50 obtenues pour chaque AHNQFc lors du test de
sensibilité sur ces isolats.
Tableau 7 : Sensibilité in vitro des 3 isolats infectés par P. falciparum aux dérivés HNQFc 22
– 31 (CI50 en µM).
Molécules
Isolat 6775 Isolat 6790 Isolat 7075
Nom Structure
N
HN
29 10
30 2.4
31 1.3
Dans l’ensemble des résultats, les AHNQFcs que nous avons testés ont toutes des CI50
de l’ordre du µM et sont toutes moins actives que la CQ.
Aussi, pour certaines molécules telles que les AHNQFc 22, 23 et 25, 25 on constate que
la diminution de leur activité antipaludique est proportionnelle à l’augmentation de la
chloroquino-résistance (Figure
Figure 51). En effet, pour le composé 22 par exemple, sa
concentration
tration inhibitrice est de 0.37 µM sur l’isolat 7075, chloroquino-sensible.
sensible. Sur l’isolat
6790 moyennement chloroquino-résistant,
chloroquino résistant, son activité antipaludique diminue d’un
d’u facteur 10
(CI50 = 5.8 µM). Et enfin, sur l’isolat très chloroquino-résistant
chloroquino 6775, il affiche une CI50 de 20
µM. Pour ces trois molécules, nous pouvons conclure que leur activité varie dans le même
sens
ns que celle de la chloroquine.
Les molécules 24, 26,, 27 et 28,, bien que n’ayant pas la même activité antipaludique
entre elles,, affichent sensiblement un même profil (Figure
( 52). Onn constate d’abord une
diminution de l’activité antipaludique entre l’isolat 6775 et l’isolat 6790, puis une
augmentation de l’activité antipaludique lorsque l’isolat devient de moins en moins sensible à
la chloroquine (Figure 52).
Par exemple avec le composé 28,, pour un isolat sensible à la CQ, il affiche une CI50 de
2 µM. Lorsqu’il est testé sur un isolat moins sensible, on constate une diminution de son
activité (CI50 = 19 µM). En outre, sur l’isolat pas
pas du tout sensible à la chloroquine, on note un
gain d’activité (avec une CI50 de 6 µM contrairement à 19 µM au départ) (Figure
Figure 52).
Le résultat du test des AHNQFcs 22, 23, 25 et 28-31 sur la souche PRU-β-Gal
PRU reporté
dans le Tableau 8,, nous montre qu’aucune de ces dernières n’a d’activité anti-toxoplasmique.
anti
En effet, en comparaison avec l’ATQ, les AHNQFcs ont toutes des CI50 de l’ordre du µM.
Elles sont 1000 fois moins actives. (CI50 = 86 nM pour l’ATQ contre CI50 >25µM pour les
AHNQFcs).
33
McFadden, D. C.; Seeber, F.; Boothroyd,
Boothroyd J. C. Antimicrob. Agents Chemother. 1997, 41,, 1849 – 1953.
Molécules
CI50 (µM)
Nom Structure
22 43.6
23 24.5
25 46.4
28 >50
29 >50
30 >50
O
OH
31 Fc >50
N N
OH
Atovaquone 0.086
O
Cl
34
Mosmann, T. J. Immunol. Methode. 1983, 65, 55 – 63.
Tableau 9 : Résultat du test de cytotoxicité des AHNQFcs sur J774 A.1 et HepG2.
22 23.0 21.0
23 30.0 34.0
25 46.6 64.2
28 88.7 >125
29 33.4 50.2
30 35.1 50.0
25.8 78.4
31
O
OH
17.6 >15.6
Atovaquone O
Cl
VI. CONCLUSION
D’une manière générale, ces AHNQFcs n’ont pas donné des activités recherchées car
elles agissent toutes à de fortes concentrations inhibitrices (de l’ordre du micromolaire). Par
contre, nous savons qu’elles ne sont pas toxiques in vitro sur la cellule en culture. Ainsi, une
utilisation de ces dernières pourrait être exploitée dans d’autres domaines.
Pour l’activité antipaludique, des meilleurs résultats ont été observés pour les
composés 24 et 26 sur des isolats cliniques. Ces deux molécules sont plus proches de
l’Atovaquone structuralement.
En ce qui concerne l’activité anti-toxoplasmique, nous notons une perte d’activité de
nos molécules en comparaison de celles obtenues pour les 3 aminohydroxynaphtoquinones
(n = 6, 7 et 8, Tableau 2) précédemment synthétisées au laboratoire.22
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4782.
110
111
112
I. INTRODUCTION
L'utilisation des acridines en tant qu'agents antimicrobiens a été proposée la première
fois par Ehrlich et Benda en 1913.1 Beaucoup de composés ayant le chromophore « acridine »
ont été synthétisés et évalués d’un point de vue biologique. Ce sont les aminoacridines qui ont
montré une utilisation la plus large, en tant qu'agents antibactériens et comme antipaludiques,
pendant la deuxième guerre mondiale. En 1974, Cain et al.2 élaborèrent l'amsacrine (m-
AMSA, Figure 53), dérivé anilino-acridine doté de propriétés antitumorales remarquables.
L'apparition des pénicillines a éclipsé l’utilisation des acridines dans l'antisepsie par leurs
efficacités thérapeutiques plus grandes. Cependant, avec l’augmentation massive des
résistances des infections bactériennes aux médicaments, on observe un regain d’intérêt pour
les dérivés de l’acridine.3
Les dérivés de l’acridine, connus pour leur activité antipaludique, sont essentiellement
des composés substitués par un groupe aminé en position 9 du noyau tels que la mépacrine et
des 9-anilinoacridines (Figure 53).4, 5
Plusieurs études ont déjà été menées autour de nouveaux antipaludiques acridiniques.
Dans un premier temps, Guetzoyan, et al,6 ont réalisé la synthèse de deux séries de dérivés de
l’acridine. Une première série est constituée d’acridiniums diprotonés dont les charges
positives sont réparties comme suit : une sur l’azote terminale de la chaîne latérale greffée en
9 et une seconde sur l’azote du noyau acridinique. Et une seconde série, uniquement chargée
positivement sur la chaîne peptidique, greffée sur le squelette d'acridine comme le montre
la Figure 54. Les molécules ont été testées sur des souches chloroquino-résistantes
de P. falciparum et donnaient des CI50 ≤ 0,20 µM. Le composé a, de structure proche de la
mépacrine, a montré la meilleure activité antipaludique (Tableau 10).
1
Ehrlich, P.; Benda, L. Chem. Ber. 1913, 46,1913.
2
Louie, A. C.; Issell, B. F. J. Clin. Oncol. 1985, 3, 562 – 592.
3
Wainwright, M. J. Antimicrob. Chemother. 2001, 47, 1 – 13.
4
Chavalitshewinkoon, P. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 1993, 37, 403 – 406.
5
Elueze, E. I.; Croft, S. L.; Warhurst, D. C. J. Antimicrob. Chemother. 1996, 37, 511 – 518.
6
Guetzoyan, L. et al. Bioorg. Med. Chem. 2007, 15, 3278 – 3289.
115
Tableau 10 : Résultats des tests in-vitro des acridines étudiées par Guetzoyan, et al. sur 3
souches chloroquino-résistantes de P. falciparum.
Molécules W2 (CI50 µM) FCR3 ( CI50 µM) Bre1 ( CI50 µM)
a 0.18 0.20 0.17
b 30.5 27.2 29
CQ 0.44 0.50 0.52
Deux ans plus tard, Guetzoyan et al7 synthétisèrent d’autres analogues acridiniques
possédant une chaine alkyle moins longue (n = 1 à 3). Après tests, ils confirment les
hypothèses selon lesquelles, pour les dérivés acridiniques, la présence de la double charge
positive joue un important rôle dans l’activité antipaludique. Cependant la longueur de la
chaîne n’influençe pas l’activité biologique car a et c (Figure 55) possèdent les mêmes CI50
(Tableau 11).7
O
H 2
N
NH NH3Cl NH NH3Cl
2
OCH3 O
Cl NH Cl N
Cl
d
c
7
Guetzoyan, L. et al. Bioorg. Med. Chem. 2009, 17, 8032 – 8039.
116
comparer l’influence du noyau aromatique (acridine vs quinoléine) (Figure 56). Les résultats
des tests biologiques sur W2, obtenus sont regroupés dans le Tableau 12 ci-dessous.
H H
N Fc N Fc
HN HN
OCH3
Cl N Cl N
QFc1 AFc1
Ces résultats montrent une bonne activité antipaludique uniquement pour le composé
QFc1, qui reste deux fois moins actif que la FQ. La molécule AFc1 a une activité du même
ordre de grandeur que celle de la CQ. De ce fait, la nature de l’hétérocycle (acridine vs
quinoléine) semble influencer l’activité de ces molécules (résultats non publiés).
8
Gemma, S. et al. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2006, 16, 5384 – 5388.
9
Fattorusso, C. et al. J. Med. Chem. 2008, 51, 1333 – 1343.
117
N N
N N
NH NH
OCH3
Cl N Cl N
QH AH
Ces résultats intéressants ont permis d’orienter nos travaux dans la synthèse des
analogues hydrazones quinoléiques et acridiniques ferrocéniques.
118
32 N 98
33 N 57
34 N O 68
35 N N 69
119
37 95
38 94
39 88
40 58
41 83
10
Slocum, D. W. ; Sugarman, D. I. J. Am. Chem. Soc. 1974, 12, 222 – 247.
11
Picart-Goetgheluck, S. et al. Synthesis, 2000, 31, 1421 – 1426.
120
La dernière étape pour l’obtention de cette famille de molécules est la formation des
hydrazones. Elle consiste en la condensation des hydrazines 43 et 45 avec la cétone ou les
aldéhydes ferrocéniques dans le méthanol, en présence de tamis moléculaire et pendant 4h de
reflux. Les deux séries d’hydrazones sont purifiées par colonne chromatographique sur gel de
silice suivie d’une cristallisation.
121
Amines Produits
R1 R2 Numéros Formules Rdt. (%)
H H 50 89
CH3 H 51 90
H 52 61
H 53 95
H 54 91
H 55 74
H 56 74
122
Amines Produits
R1 R2 Numéros Formules Rdt. (%)
R1 H 57 90
H H 58 90
CH3 59 80
H 60 94
H 61 64
H 62 94
123
12
Trager, W.; Jensen, J. B. Science 1976, 193, 673 – 677.
13
Schrével, J.; Sinou, V.; Grellier, P.; Frappier, F.; Guénard, D.; Potier, P. Proc. Natl. Acad. Sci. USA 1994, 91, 8472 – 8476.
124
Tableau 18 : Tableau de résultats des tests in-vitro des HFcs sur les souches de P. falciparum
(CI50 et CI90 en µM).
O
O
Art O
H
0.03 0.05 0.02 0.03 0.03 0.04
O
O
HN N
125
III.2. Résultat des tests effectués sur des isolats cliniques infectés
par P. falciparum
Au CIRMF, j’ai effectué les tests de sensibilité des HFcs 50-62 sur quatre isolats
cliniques issus des malades souffrant du paludisme dû à P. falciparum. Tout comme les
hydroxynaphtoquinones, la méthode utilisée était celle du test Élisa détaillée dans le chapitre
précédent. Parmi ces quatre isolats, deux étaient chloroquino-sensibles et deux autres
chloroquino-résistants. Pour chaque isolat, la manipulation était faite en duplicate. Le Tableau
19 récapitule les CI50 obtenues pour chacune des hydrazones ferrocéniques testées.
Isolat 11775 et isolat 6790 sont chloroquino-résistants, isolat 7075 et isolat 11776 sont
chloroquino-sensibles. NT = non testés.
126
Des tests de cytotoxicité ont été également réalisés sur certains des composés
ferrocéniques. Les résultats sont regroupés dans le Tableau 20.
L’analyse du Tableau 18 montre que les hydrazones ferrocéniques présentent des CI50
comprises entre 0,06 et 26 µM pour la souche chloroquino-sensible F32 (CI50CQ = 0,02 µM),
entre 0,073 et 13 µM pour FcB1 (CI50CQ = 0,11 µM) et entre 0,15 et 13 µM pour K1 (CI50CQ
= 0,16 µM), les deux souches chloroquino-résistantes. D’une manière générale, pour un même
substituant R2, les hydrazones quinoléiques ferrocéniques sont plus actives que leurs
analogues acridiniques. En effet, prenons par exemple l’HQFc 50 et l’HQFcA 57 (R1=R2=H) :
Sur la souche K1 et sur l’isolat 11775, chloroquino-résistantes, les CI50 de l’HQFc 50 sont
plus basses que celle de l’HFcA 57 (0,35 et 0,50 versus 6,2 µM et 1,6 µM, respectivement).
On peut noter aussi que les valeurs des CI50 obtenues pour les hydrazones
ferrocéniques restent du même ordre de grandeur quelle que soit la sensibilité à la chloroquine
de la souche testée. En effet, le résultat des tests réalisés sur des souches de référence bien
caractérisées F32, FcB1 et K1 (Tableau 18) nous montre que pour le composé 58 par
exemple, la concentration inhibitrice reste la même (15, 11 et 15 µM) tandis que celle de la
chloroquine varie (0.02, 0.11 et 0.16 µM). Cette observation est aussi confirmée pour les
isolats cliniques. Toujours pour le même composé 58, sa CI50 est la même sur tous les isolats
cliniques (3.01, 3.01 et 3.14 µM, Tableau 19).
Certaines molécules ont donné des activités antiplasmodiales intéressantes comme on
peu le voir dans le Tableau 18, où les HQFcs 50, 54, 55 et 56 présentent toutes des CI50
comprises en 50 et 400 nM. L’HQFc 54, la molécule la plus active, présente une activité du
même ordre que celle de la CQ sur les souches F32, K1 et FcB1 (60 contre 20 nM, 180 contre
160 nM et 70 contre 111 nM, respectivement).
Sur les isolats cliniques (Tableau 19), en revanche, ce sont les molécules 50 et 55 qui
sont les plus actives, avec des CI50 comprises entre 3 et 500 nM. Sur les isolats 7075 et 11776,
elles sont 10 fois plus actives que la CQ (3 nM contre 60 et 80 nM, Tableau 19). Sur les
isolats 11775 et 6970, elles sont moins actives que la CQ, elles ont des CI50 de 500 et 300 nM
contre 200 et 100 nM pour CQ, Tableau 19.
Des résultats très surprenants ont été enregistrés pour les composés 50 et 55 sur des
souches cliniques 7075 et 11776. Ils ont donné des CI50 10 fois plus actives que la CQ (3/60).
127
Il en est de même pour les composés 57, 60 et 62. Deux hypothèses sont à prévoir, soit le
patient avait pris un antipaludique au départ et dans ce cas il pourrait avoir un effet synergique
avec ces hydrazones. La deuxième hypothèse serait le polymorphisme de l’isolat. Celui-ci
pourrait posséder des particularités génétiques (mutations sur le gène codant pour la(les)
protéine(s) ciblée(s) par exemple) qui lui confèreraient un phénotype d’hypersensibilité aux
hydrazones ferrocéniques.
III.4. Conclusion
14
Rollas Sevim et Küçükgüzel Güniz, Molecules. 2007, 12, 1910 – 1939.
15
Savini, L. et al. Bioorg. Med. Chem. 2002, 10, 2193 – 2198.
128
IV.1. La tuberculose
L’OMS estime que c’est dans la Région de l’Asie du Sud-Est que les cas ont été les
plus nombreux en 2008, avec 35% de l’incidence mondiale. Toutefois, le taux estimatif
d’incidence par habitant est presque deux fois plus élevé en Afrique subsaharienne qu’en Asie
du Sud-Est, avec près de 350 cas pour 100 000 habitants.
16
Mostowy, S. ; Behr, M. A. Clin. Chest. Med. 2005, 26, 207 – 216, v-vi.
17
Bloom, B. A.; Small, P. M. N. Engl. J. Med. 1998, 338, 677 – 678.
18
Rouillon, A.; Perdrizet, S.; Parrot, R. Rev. Fr. Mal. Resp. 1976, 4, 241 – 272.
129
En 2009, 1,7 millions de décès dus à la tuberculose ont été enregistrés dont 380 000
femmes, ce qui équivaut à 4700 morts par jour.19 La tuberculose figure parmi les trois plus
importantes causes de décès chez la femme entre 15 et 44 ans.
Toujours en 2009, l’OMS a dénombré 9,4 millions de nouveaux cas de tuberculose, dont 1,1
millions chez des personnes vivant avec le VIH.19 La Région africaine compte le nombre de
décès le plus important. Depuis 1990, le taux de mortalité dû à la tuberculose a chuté de 35%.
Tandis que l’incidence estimative de la tuberculose par habitant était stable ou en diminution,
en 2008, dans les six régions de l’OMS (l’Afrique, l’Amérique, l’Asie du Sud-Est, la
Méditerranée orientale et le Pacifique occidental). C’est en 2004 qu’il avait atteint son plus
haut point (142/100 000 habitant). Très récemment, en 2009, le taux d'incidence mondiale est
retombé à 137 cas pour 100 000 (Figure 59).
Bien qu’il existe un vaccin contre la tuberculose, le BCG (Basile Calmette Guérin),
quatre antibiotiques sont essentiels dans le traitement curatif de la tuberculose, qui sont des
antituberculeux de 1ère ligne (Figure 60). À ces antibiotiques, s’ajoute l’éthambutol, un
bactériostatique permettant d’éviter l’apparition des résistances (Figure 60).20
19
WHO report : Global tuberculosis control 2010. http://whqlibdoc.who.int/publications/2010/9789241564069
eng.pdf. Consulté le 4 mai 2011
20
http://www.refbooks.msf.org/MSF_Docs/Fr/Tuberculosis/Tuberculosis_fr.pdf. Consulté le 4 mai 2011.
130
Figure 61 : Structures chimiques des hydrazones quinoléines synthétisées par Savini et al.15
131
O
O
NH
N Ar N OH
N
H HN
R N O
OH
Hydrazide-Hydrazones i
Figure 62 : Structures de quelques hydrazones de synthèse contre M. tuberculose H37Rv.
21
Rando, D. G., et al. Bioorg. Med. Chem. 2002, 10, 557 – 560.
22
Sriram, D.; Yogeeswari, P.; Madhu, K. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2005, 15, 4502 – 4505.
23
Kaymakçıoğlu, K. B. et al. Eur. J. Med. Chem, 2006, 41, 1253 – 1261.
24
Imramovský, A. et al. Bioorg. Med. Chem. 2007, 15, 2551 – 2559.
25
G. M. Maguene et al. Eur. J. Med. Chem. 2011, 46, 31 – 38.
132
N R2 N R2
HN R1 HN R1
OCH3
Cl Cl
N N
54 N
263 128
55 N O 137 64
57 H 17 8
59 242.2 128
60 N 23.1 12.8
61 N
56.5 32
62 N O
22.5 12.8
EMB 9.8 2
INH >0.43 >0.06
L’analyse du Tableau 21 montre que les hydrazones ferrocéniques présentent des CMI
comprises entre 8 et 128 µg/mL (17 et 263 µM). Elles s’avèrent être moins actives que
l’isoniazide et l’éthambutol. Par contre, certaines molécules telles que les HQFc 50 et 52, les
HFcA 57, 60 et 62 se distinguent des autres par leurs activités intéressantes. En effet, elles ont
des CMI comprises entre 8 et 12,8 µg/mL. Les molécules les plus actives 50 et 57 sont celles
qui ne possèdent pas de substituants sur le ferrocène.
V. CONCLUSION
Au terme de cette étude, une série d’hydrazones ferrocéniques acridiniques et
quinoléiques a été synthétisée. Leurs activités antiparasitaire et antituberculeuse ont
également été étudiées. Ainsi, d’après les résultats des tests obtenus (Tableau 18, Tableau 19),
les molécules HQFcs 50, 54 - 56 sont plus actives que les autres sur P. falciparum. De ce fait,
les dérivés quinoléiques restent le meilleur choix de squelette aromatique en comparaison
avec les acridiniques dans la conception de nouveaux antipaludiques. Par contre pour
l’activité antimycobactériale (Tableau 21), ce sont les HQFc 50 et HFcA 57 qui demeurent
plus actives que toutes les autres. Ce qui nous amène à conclure que pour ces hydrazones
ferrocéniques, l’ajout d’un groupement alkyle au niveau du ferrocène, n’est pas nécessaire car
il diminue l’effet antituberculeux de ces dernières.
133
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134
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
CHAPITRE IV :
SYNTHESE ET ACTIVITE ANTIPLASMODIALE
IN-VITRO DES 4-AMINOQUINOLEINES
FERROCENIQUES
I. INTRODUCTION
Les 4-aminoquinoléines sont reconnues et utilisées, depuis longtemps, dans le monde
entier pour le traitement et la prévention du paludisme. En effet, en 1941, des produits dérivés
de la quinine ont été introduits dans le traitement du paludisme. Ils ont la capacité de
s’accumuler dans l’hématie parasitée et d’inhiber la croissance du parasite.
La chloroquine est la 4-aminoquinoléine de synthèse la plus étudiée et la connaissance
de son mécanisme d’action semble être le plus avancée. Ainsi, elle s’accumule dans la
vacuole digestive du parasite où elle va exercer son activité antipaludique en inhibant la
conversion de l’hème toxique issu de la dégradation de l’hémoglobine en hémozoïne, un
cristal inerte, qui conduit à des dommages membranaires et à la mort du parasite.1, 2, 3, 4
En raison de son faible coût et son efficacité remarquable, la chloroquine a été trop
largement utilisée. Il en a résulté l’émergence et la propagation de souches résistantes dans le
monde entier.
Ainsi, depuis la découverte de ces résistances, plusieurs équipes de recherches se sont
penchées sur le sujet, en vue de trouver de nouveaux antipaludiques et donc lutter contre ces
résistances. Non seulement en Afrique, notamment au Bénin,5 au Rwanda,6 et au Gabon,7
mais aussi dans le reste du monde, au Cambodge,8 des chercheurs se mobilisent sur l’étude
des activités antiplasmodiales des plantes. D’autres équipes s’intéressent aux antipaludiques
de synthèse. En effet, suite à la connaissance du cycle de vie du parasite, des molécules
ciblant directement un ou plusieurs stades de son développement, sont synthétisées. Ainsi, très
recemment, ont été découverts des inhibiteurs d’acides nucléiques,9, 10 des gamétocytocides11
et des schizonticides.12 Aussi, des molécules duales13, 14 (combinaison de deux molécules
biologiquement actives) et des dérivés organométalliques15 furent synthétisés et étudiés en
traitement antipaludique. Deux exemples de molécules hybrides sont illustrés dans la Figure
63.16, 17
1
Ridley, R. G. et al. Ann. Trop. Med. Parasitol. 1997, 5, 559 – 566.
2
Dorn, A et al. Biochem. Pharmacol. 1998, 55, 727 – 736.
3
Dorn, A. et al. Biochem. Pharmacol. 1998, 55, 737 – 747.
4
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5
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6
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7
Lekana-Douki, J. B. et al. Journal of Ethnopharmacology 2011, 133, 1103 – 1108
8
Hout, S. et al. Journal of Ethnopharmacology 2006, 107, 12 – 18.
9
Crowther, G.J. et al. Mol. Biochem. Parasitol. 2011, 175, 21 – 29.
10
Hunt, S. Y. et al. Mol. Biochem. Parasitol. 2005, 144, 198 – 205.
11
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12
Casagrande, M. et al. Bioorg. Med. Chem. 2008, 16, 6813 – 6823.
13
Romeo, S. et al. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2004, 14, 2931 – 2934.
14
Chavain, N. et al. Bioorg. Med. Chem. 2009, 17, 8048 – 8059.
15
Wu, X. et al. Eur. J. of Pharm. Sc. 2006, 27, 175 – 187.
16
Bellot, et al. J. Med. Chem. 2010, 53, 4103 – 4109.
17
Wenzel, N. I. et al. J. Med. Chem. 2010, 53, 3214 – 3226.
147
O H
N N NR
HN O O HN
Fe Fe
Cl N Cl N
Trioxaferroquine j
Figure 63 : Structures chimiques de deux drogues duales.
La synergie entre un métal et un médicament a été exploitée pour obtenir des agents
métalliques antipaludiques efficaces.18, 19, 20 Le succès remarquable est venu de la
modification de la CQ par des fragments contenant du métal, une stratégie intensément
poursuivie par Sanchez-Delgado et al. Plusieurs complexes métalliques ont été ainsi
synthétisés avec des activités antipaludiques encourageantes.20, 21, 22 le complexe
[Au(PPh3)(CQ)]PF6, (k, Figure 64) cause l'inhibition marquée de Plasmodium berghei et est
très efficace contre des souches de Plasmodium falciparum CQ-résistantes FcB1 et FcB2
(Tableau 22).20, 21 Aussi, sa pré-incubation dans des globules rouges non infectés, entraîne une
protection contre des infections ultérieures.20
NEt2
HN
N NEt2
HN HN
PF6
Cl N
Cl Cl N
Cl N Ru
Cl Cl
Ru
Cl
Au
PPh3
[RuII(η6-benzène)Cl2(CQ)] , m
[RuII(η6-p-cymène)Cl2(CQ)] , l
[Au(PPh3)(CQ)]PF6 ,k
18
Sanchez-Delgado, R. A.; Anzellotti, A. Mini Rev. Med. Chem. 2004, 4, 23 – 30.
19
Sharma, V. Mini Rev. Med. Chem. 2005, 5, 337 – 351.
20
Navarro, M. Coord. Chem. Rev. 2009, 1619 – 1626.
21
Navarro, M.; Pekerar, S.; Pérez, H. A. Polyhedron. 2007, 26, 2420 – 2424.
22
Rajapakse, C. S. K. et al. Inorg. Chem. 2009, 48, 1122 – 1131.
148
Une autre stratégie à base de métal intéressante pour le traitement du paludisme a été
révélée en 1997, quand la ferroquine (FQ) a été synthétisée pour la première fois. Elle résulte
de l’incorporation du ferrocène (Fc) dans la chaîne alkyle de la CQ (Schéma 22) qui lui
confère lipophilie, rigidité et un comportement redox, trois propriétés renforçant
potentiellement son action antipaludique. Comme la CQ, la FQ inhiberait la formation de
l’hémozoïne.25
La FQ est extrêmement active contre des souches chloroquino-sensibles et
chloroquino-résistantes de P. falciparum. La FQ est un des projets antipaludiques les plus
avancés de Sanofi-Aventis. Comme recommandé par l’OMS, elle est actuellement testée en
phase clinique II-b en combinaison avec l’artésunate sur des patients souffrant du
paludisme.26, 27
23
Martýnez, A. et al. J. Biol. Inorg. Chem. 2008, 13, 703 – 712.
24
Martýnez, A. et al. J. Biol. Inorg. Chem. 2009, 14, 863 – 871.
25
brocard, J. et al. US6127543 brevet.
26
Fraisse, L.; Ter-Namissian, D. International Patent PCT/FR2006/000842, 2006.
27
http://clinicaltrialsfeeds.org/clinical-trials/show/NCT00563914. Consulté le 17 mai 2011.
149
Cela dit, une émergence future de souches résistantes à la FQ n’est pas à négliger. Il
est donc primordial de continuer à développer de nouveaux analogues quinoléiques
ferrocéniques contre d’éventuelles souches résistantes à la FQ. C’est dans cette optique, que
nous nous sommes orientés sur la synthèse de nouvelles 4-aminoquinoléines ferrocéniques.
Pour la série 1: il y aura d’abord la synthèse des diamines quinoléiques qui sera suivie
par celle des précurseurs ferrocéniques et enfin la dernière étape consistera à la condensation
des diamines quinoléiques et des précurseurs ferrocéniques.
Pour la série 2: elle commencera par la synthèse des bras espaceurs, puis celle des
amines quinoléines et enfin la synthèse des 4-aminoquinoléines ferrocéniques.
150
Cette étape de synthèse consiste en une amination réductrice entre la cétone ferrocénique
67 (Schéma 25) et les diamines quinoléiques. En effet, en présence de méthanol, les diamines
quinoléiques vont se condenser à l’aldéhyde ou à la cétone à reflux pour former une imine au
bout de 4 h. Cette imine est immédiatement réduite en amine par le NaBH4 à 0°C. Les dérivés
quinoléiques ferrocéniques sont purifiés par colonne chromatographique sur gel de silice et
par recristallisation et sont obtenus avec des rendements compris entre 74 et 98 % (Tableau
25).
151
68 98
69 95
70 80
71 74
72 85
152
153
Nous avons ensuite décidé de transformer la fonction amine secondaire portant l’entité
ferrocénique en amine tertiaire en réalisant une réaction de méthylation à partir du composé
83. Cette synthèse permettra d’évaluer l’importance de la présence de cette amine secondaire
pour l’activité biologique.
154
CH3
H
N N
Fe O Fe
+ 1)
HN HN
H H
MeOH, 90°C, 4H
Cl N 2) NaBH4, 0°C, 2H Cl N
83 85
IV.1.1. Activité antipaludique des AQFcs 68-72 et 81-85 sur des souches de P.
falciparum
155
Tableau 27 : Activités biologiques in vitro des AQFcs 68-72 et 81-85 sur F32, FcB1 et K1
(CI50 et CI90 en µM). CI50 FcB1 (Moyennes±écart-type)
69 HN
N Fe
0.03 0.04 0.03±0.35 0.05±0.3 0.03 0.04
Cl N
CQ N
0.02 0.03 0.11±1.1 0.21±0.9 0.16 0.23
HN
Cl N
Art H
H
O
156
28
Koh, H. L.; Go, M. L.; Ngiam, T. L.; Mak, J. W. Eur. J. Med. Chem. 1994, 29, 107 – 113.
29
O'Neill, P. M. et al. J. Med. Chem. 1997, 40, 437 – 448.
30
De, D.; Krogstad, F. M.; Cogswell, F. B.; Krogstad, D. J. Am. J. Trop. Med. Hyg. 1996, 55, 579 – 583.
31
De, D.; Krogstad, F. M.; Byers, L. D.; Krogstad, D. J. J. Med. Chem. 1998, 41, 4918 – 4926.
32
Ridley, D. G. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 1996, 40, 1846 – 1854.
157
analogues de la FQ dont la chaîne alkyle latérale variait de 2 à 6 carbones, ils obtinrent des
conclusions similaires aux nôtres sur la souche K1 (Tableau 28).33
Cependant, cette hypothèse n’est pas entièrement vraie, car l’AQFc 72 aurait
sensiblement des activités du même ordre de grandeur que la CQ (car toutes les deux
possèdent 4C entre la séparation inter-azote). De ce fait, la faible activité de l’AQFc 72
pourrait également être due à la gène stérique apportée par le groupement
ferrocénylméthylpipéridine lié à l’azote en bout de chaîne. Pour mieux élucider ces
hypothèses, il serait intéressant d’effectuer une étude conformationnelle.
Dans la série 81-85, la séparation inter-azote est faite à l’aide d’un cyclohexane
disubstitué en 1,4 ou 1,2. Ces molécules possèdent des structures comparables aux
bisquinoléines q et r (Figure 67) 34 où la seconde quinoléine serait remplacée par le ferrocène.
Ces deux bis-quinoléines étaient très actives sur des souches chloroquino-résistantes de P.
falciparum. L’énantiomère (S,S) le plus actif était susceptible de devenir un potentiel
médicament antipaludique, mais suite à son effet toxique, son étude a été interrompue.34 Les
deux composés 81 et 83 ont une activité similaire avec des CI50 de l’ordre de 30 nM quel que
soit le type de souches. L’ajout de deux atomes de C dans la chaîne linéaire, entre la partie N-
cyclohexylquinoléine et N-méthylferrocène dans le composé 81 n’affecte aucunement
l’activité antipaludique de ce dernier. En revanche, l’ajout d’un troisième carbone dans le
composé 82 entraîne une diminution importante de l’activité d’un facteur 10 (de 30 à 300 nM,
Tableau 27). Enfin, la méthylation de l’azote porté par le ferrocène dans 85 n’affecte pas non
plus l’activité antipaludique de cette dernière. En effet, les CI50 restent de l’ordre de 26 à 33
nM pour les trois souches. La comparaison des résultats obtenus pour les composés 83 et 84
montre que les activités biologiques sont pratiquement identiques.
33
Chibale, K. et al. Tetrahedron Lett. 2000, 41, 6231 – 6235.
34
Ridley, R. G. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 1997, 41, 677.
158
IV.1.2. Activité antipaludique des AQFcs 68-72 et 81-85 sur des isolats cliniques
gabonais
Toujours au sein du CIMRF au Gabon, nous avons réalisé les tests de sensibilité des
AQFcs 68-72 et 81-85 sur des isolats cliniques infectés par P. falciparum. Nous avons utilisé
la méthode ELISA pour effectuer le test sur 3 isolats cliniques dont 2 étaient chloroquino-
résistants et un seul chloroquino-sensible. Les tests ont été réalisés en duplicate sur chacun
des isolats. La chloroquine a été prise comme molécule de référence.
Tableau 29 : Activité biologique in vitro des AQFcs 68-72 et 81-85 sur des isolats cliniques
infectés par P. falciparum (CI50 en µM).
Molécules Isolat 22777 Isolat 23130 Isolat 22829
Noms Formules CI50 CI50 CI50
69 Fe
0.011 0.008 0.008
Cl N
N
HN
159
En vert: les molécules les plus actives, en bleu: les molécules moyennement actives, en noir: les molécules
inactives, en gris: la CQ, molécule de référence.
35
Zirihi, G. N. et al. J. Ethnopharmacol. 2005, 98, 281 – 285.
160
colorimétrique MTT et les absorbances étaient lues à l’aide d’un spectrophotomètre à 540 nm
avec une référence à 690 nm.36
69 N
Fe 0.017 0.027 0.63
Cl N
HN
71 HN
N
0.551 0.030 18.4
Fe
Cl N
36
Mosmann, T. J. of Immunological Methods. 1983, 65, 55 – 63.
161
D’après ce tableau ci-dessus, on constate que les molécules 68-69, 81, 83 et 84 sont
très toxiques pour la cellule car, avec une concentration ≤ 60 nM, les cellules de la souris
étaient retrouvées mortes. Les molécules 70 et 71 avec des doses létales comprises entre 500
et 700 nM peuvent être tolérées par la cellule. En effet, des IS de 18 et 37 sont acceptables.
Par contre, in vitro, les composés 82 et 85 ne présentent aucun danger pour la cellule.
En effet, pour qu’ils soient létaux, il faudrait les utiliser à de très fortes concentrations (CI50 ≥
5µM). Ces composés détiennent les meilleurs IS (respectivement 342 et 267).
Le dérivé 72 n’a pas d’effet cytotoxique, mais son activité antipaludique est moyenne,
d’où son IS moyen de 25.
Les effets cytotoxiques des AQFcs 68 et 84 ne sont pas étonnants. Car, dans la
structure de l’AQFc 68, se trouve une fonction hydrazine. Et, dans la littérature, les
hydrazines sont reconnues comme étant toxique.37 L’AQFc 84 est structuralement identique à
la bis-quinoléine q (Figure 66) décrite plus haut comme étant toxique,34 avec pour motif en
commun le squelette 1,2-diaminocyclohexylquinoléique.
V. CONCLUSION
37
Lauwerys, R. et al. Toxicologie industrielle et intoxications professionnelles. Masson, 2007, pp 679 – 681.
162
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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30.
19. Sharma, V.: Therapeutic drugs for targeting chloroquine resistance in malaria. Mini Rev. Med. Chem.
2005, 5, 337 – 351.
163
164
I. INTRODUCTION
I.1. Les benzodiazépines
C’est en 1960,1 que ces 1,4-benzodiazépines furent découvertes par hasard lors d’une
recherche qui consistait à rendre moins nocif des sédatifs tels que les barbituriques. Ainsi, en
voulant synthétiser un analogue de ce dernier, les benzodiazépines chlordiazépam et diazépam
(Figure 69) ont été obtenus par erreur. A de moindres doses, des tests ont démontré que les
benzodiazépines ont des effets sédatifs identiques aux barbituriques. Par la suite, en
approfondissant les recherches, le diazépam a montré une meilleure activité sur l’anxiété. De
nos jours, cet antidépresseur est l’un des plus connus dans la famille des anxiolytiques,2 des
anticonvulsivants et des myorelaxants.3 Ainsi les BZDs restent connus pour leurs propriétés
anxiolytiques et sédatives.4 Par ailleurs, ces dernières ont montré d’autres propriétés
intéressantes telles que l’inhibition de la prolifération de certaines cellules
cancéreuses5(Bz423,6 Figure 69) et le traitement pour la maladie d’Alzheimer (s, Figure 69).7
1
Fryer, R. I. Bicyclic Diazepines, The chemistry of Heterocyclic Coumpounds, Wiley : New York, 1991 ; Chapter 7.
2
Zavala, F. Pharmacol. Ther. 1997, 75, 199 – 216.
3
Basile, A. S.; Lippa, A. S.; Skolnick, P. Eur. J. Pharmacol. 2004, 500, 441 – 451.
4
Marshall, B. E.; Longnecker, D. E. General Anesthetics. In The Pharmacological Basis of Therapeutiques, 8th
ed. ; Gillman, A. G., Rall, T. W., Nies, A. S., Taylor, P., Eds. ; Pergamon : New York, 1990 ; p 303. (b) Rall, T. W.
Ibid, p 346.
5
Nordenberg, J. et al. Biochem. Pharmacol. 1999, 58, 1229 – 1236.
6
Boitano, A. et al. Cancer Res. 2003, 63, 6870 – 6876.
7
Churcher, I. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2003, 13, 179 – 183.
167
NH O
N N Me N
N
Cl Cl
Chlordiazépam Diazépam
O Me
O O
Me N
N F
N
N N H
F
Cl
F
OH
s
Bz-423
Figure 69 : Structures chimiques de benzodiazépines.
L’autre avantage dont disposent les BZDs est leurs structures dites privilégiées.8 Ce
terme a été inventé par Evans et al.9 en 1988 pour désigner des molécules ayant, par le biais
de leurs structures uniques, une grande affinité avec de nombreux récepteurs.9,10 Ainsi, ces
dernières peuvent de part leurs structures et leurs propriétés physicochimiques, se fixer à de
multiples récepteurs comme le GABA (un neurotransmetteur jouant un rôle dans
l’hyperactivité neuronale). Les benzodiazépines, plus particulièrement le diazépam, sont
utilisés comme anticonvulsivant initial dans la gestion des crises chez les enfants atteints de
paludisme causé par P. falciparum.11, 12, 13 En outre, Winstanley et coll.,14 lors des études
menées sur des souris infectées par P. berghei, découvrent que les récepteurs des
benzodiazépines présents dans le cerveau de ces souris étaient altérés. Ils déduisent ainsi que
le paludisme peut-être associé à la baisse d’activité des benzodiazépines.14
8
Horton, D. A. ; Bourne, G. T ; Smythe, M. L. Chem. Rev. 2003, 103, 893 – 930.
9
Evans, B. E. et al. J. Med. Chem. 1988, 31, 2235 – 2246.
10
Nicolaou, K. C. et al. J. Am. Chem. Soc. 2000, 122, 9939 – 9953.
11
Ogutu, B. R.; Newton, C. R. Tropical Doctor 2004, 34, 71 – 75.
12
Ikumi, M. L. et al. Epilepsy Res. 2008, 82, 215 – 218.
13
Mpimbaza, A. et al. Malaria Journal 2009, 8:145.
14
Kokwaro, G. et al. Arch. Med. Res. 1997, 28, 425 – 427.
168
O
NH2 O
H H
O X1 N
N
O NHGp NHGp
X1 X2 1) Déprotection
O
N
X1 2) Cyclisation
X1
X1
X1
Grignard
NH2 X1 = H, Halogène
X2 = Halogène, OH
X1 CN
15
Hart, B. R.; Rush, D. J.; Shea, K. J. J. Am. Chem. Soc. 2000, 122, 460 – 465.
16
Spencer, J. et al. Organometallics, 2005, 24, 5665 – 5672.
17
Dourlat, J. et al. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2007, 17, 2527 – 2530.
18
Hirai, K. et al. J. Med. Chem., 1981, 24, 20 – 27.
19
Walser, A.; Szente, A.; Hellerbach, J. J. Org. Chem., 1973, 38, 449 – 456.
20
Bolli, M. H. et al. J. Med. Chem. 2004, 47, 2776 – 2795.
21
Zhou, H.; Zang, W.; Bing, Y. J. Comb. Chem. 2010, 12, 206 – 214.
169
NHBoc O O NHBoc O R1
H
R1 N
OH Ugi N R3
+ H
3 2
R NC R O
2
R NH2
Réaction
H+ sous microonde
O
H
N
R1
N
R2
O
22
Dzierszinski, F. et al. Antimicrob. Agents Chemother. 2002, 46, 3197 – 3207.
170
La synthèse multi-étape des BZDFcs par la première méthode nécessite trois grandes
étapes dont la première correspond à une réaction de couplage, la seconde une réaction de
protection/cyclisation et la dernière, une réaction de condensation.
Dans une première étape, la création de la liaison amide se réalise par les techniques
classiques d’amidification (addition d’amines sur une fonction acide activée). Le composé 88
est ainsi obtenu par condensation de la glycine 87 protégée par un groupement
tertbutoxycarbonate (BOC) sur l’o-aminobenzophénone 86 en présence d’un agent de
couplage, le 1-éthyl-3-(3’-diméthylaminopropyl)carbodiimide (EDCI), à température
ambiante pendant une nuit (Schéma 35). L’urée formée au cours de cette réaction présente
l’avantage d’être soluble en phase aqueuse et est facilement éliminée de la phase organique
par simple extraction. Le composé 88 est obtenu avec un rendement de 74 % après
recristallisation.
171
Nombre d’équivalents
Entrée 91 Boc-glycine EDCI DMAP DCC Rdt (%)
1 1 1 1 - - 23
2 1 1,2 - 0,165 1 44
3 1 3 - 0,27 2 30
4 1 1 - - 1 70
Nombre d’équivalents
Entrée 92 Boc-glycine EDCI DCC HOBt CDI Rdt (%)
1 1 1 1 - 1 - 31
2 1 1 - 1 - 1 88
3 1 3 2 - 1 - 52
4 1 3 - - - 1 0
172
173
23
Athelstan, L. J.; Beckwith, Vickery, G. G.; J. Chem. Soc., Perkin Trans. 1975, 1, 1818 – 1821.
24
Boev, V. I. et al. Russian Chem. Rev., 1997, 66, 613 – 636.
25
Tipson J. J. Org. Chem. 1944, 9, 239.
26
Kochi, J. K.; Hammond, G. S. J. Am. Chem. Soc., 1953, 75, 3443.
174
Suite à cette première série de synthèse, nous avons souhaité optimiser les conditions
de réactions. Une autre méthode d’obtention des benzodiazépines ferrocéniques a ainsi été
élaborée par voie micro-onde. L’objectif a été de synthétiser les benzodiazépines de manière
« one pot » et ainsi d’éviter des temps de réaction longs et des purifications. En effet, dans un
premier temps, il s’agit d’introduire la benzophénone, la BOC-glycine et notre agent de
couplage. La seconde étape consiste à réaliser la déprotection ainsi que la cyclisation en
même temps.27
27
Mwande-Maguene, G. et al New J. Chem., DOI:10.1039/C1NJ20551J.
175
extraction, les produits sont ensuite purifiés sur colonne chromatographique de gel de silice.
Les résultats des différents tests sont reportés dans le Tableau 33.
Les conditions opératoires de la première étape ont été optimisées à partir du composé
90 (entrées 1 à 6). Lorsque la première étape de la réaction est réalisée sans solvant et en
présence de DCC, aucune benzodiazépine n’est obtenue (entrées 1 et 2) quel que soit le temps
de réaction à une température de 120°C. Ce n’est qu’en chauffant à une température plus
élevée (150°C), et avec un temps de réaction de la première étape plus long (20 mn) que le
produit 98 est obtenu avec un rendement de 31% (entrée 3). L’ajout d’un solvant classique
pour ce type de réaction, tel que le toluène, a permis la formation du produit souhaité avec un
rendement satisfaisant de 69 % (entrée 4). Enfin, une température plus élevée semble néfaste
à la réaction (entrée 5) ainsi qu’un changement de l’agent de couplage (EDCI) (entrée 6).
Ces conditions opératoires optimisées (toluène, DCC, 150°C, 20 min) ont été utilisées
pour la synthèse des BZDs 94 et 97. Ces dernières sont obtenues avec de bons rendements de
77 et 80 % (Tableau 33).
Au vu de ces résultats, il est clair que cette méthodologie micro-onde présente comme
avantages : une bonne sélectivité, un gain de temps considérable et une amélioration des
rendements. En effet, alors que la première méthode nécessitait au moins deux à trois jours
pour l’obtention des benzodiazépines, cette seconde méthode par irradiation micro-onde ne
requiert que 40 minutes de réaction pour les deux étapes. De plus, les étapes de couplage-
déprotection-cyclisation s’effectuent « one-pot ».
176
Les rendements obtenus entre les deux méthodes sont reportés dans le Tableau 34. La
réaction effectuée par irradiation micro-onde permet d’améliorer de façon non négligeable les
rendements globaux de la réaction dans le cas des benzodiazépines 94 et 97. Par contre une
légère diminution du rendement a été observée pour la benzodiazépine 98.
La dernière étape consistant à introduire le ferrocène a également été étudiée par voie
micro-onde. Cette dernière s’effectue en présence de tertiobutylate de potassium dans le DMF
à 130°C pendant 15 minutes. Les produits 102-104 sont obtenus après purification sur
colonne chromatographique avec des rendements variant de 34 à 72 % (Schéma 45, Tableau
35).
Schéma 45 : Synthèse des benzodiazépines ferrocéniques 103, 104 et 105 par irradiation
micro-onde.
Les benzodiazépines ferrocéniques 102 et 104 sont obtenues avec des rendements
comparables et satisfaisants alors que le rendement diminue considérablement dans le cas de
la benzodiazépine ferrocénique 103 (Tableau 35).
Tableau 35 : Comparaison des rendements obtenus lors de la synthèse de 102, 103 et 104
entre la Méthode 1 et la Méthode 2.
177
À l’issue de ces deux méthodes de synthèses, nous avons cherché à vérifier l’activité
antipaludique de ces 3 benzodiazépines ferrocéniques.
Nous avons à nouveau réalisé les tests de sensibilité des BZDFcs : au Muséum
d’Histoire Naturelle de Paris, pour les tests sur les souches de laboratoire de P. falciparum
(F32, FCB1 et K1), à l’Unité de Parasitologie Médicale du CIRMF pour la cytotoxicité et les
tests sur les isolats cliniques infectés par P. falciparum. Le Tableau 36 rassemble toutes les
données obtenues.
IV. CONCLUSION
Nous nous sommes limités dans ce chapitre à la synthèse de trois benzodiazépines
ferrocéniques. Ainsi, une méthode de synthèse efficace par irradiation micro-onde a été mise
au point. En comparant deux méthodes de synthèses évoquées plus haut, nous pouvons
conclure que la méthode par irradiation micro-onde semble être la meilleure car elle permet
un gain de temps considérable (40 mn au lieu de quelques jours). Aussi, majoritairement, les
rendements obtenus par cette méthode sont plus importants que ceux issus de la méthode
classique. Enfin, cette méthode nécessite moins d’étapes et permet l’utilisation one-pot de
plusieurs réactifs.
Malheureusement, les trois BZDFcs 102 à 104 ne présentent aucune activité
antipaludique. Cependant, elles présentent l’avantage de ne pas être toxiques et donc elles
178
pourraient être exploitées dans le traitement d’autres maladies. Pourquoi ne pas essayer
d’analyser leurs effets anxiolytique, hypnotique, myorelaxant, anticonvulsivant etc… comme
la majorité des benzodiazépines ?
179
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180
181
182
183
184
185
186
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
Dans une première partie, nous avons présenté la synthèse de nouveaux dérivés
ferrocéniques de l’atovaquone. Cette série de molécules présente un squelette 2-
hydroxynaphtoquinone et une chaîne ferrocénylalkylamino en position 3. L’objectif de la
synthèse de cette série était de se rapprocher de la structure chimique de l’atovaquone afin
d’améliorer son efficacité antiplasmodiale et antitoxoplasmique. Nous avons étudié leurs
activités antiplasmodiale, anti-toxoplasmique et cytotoxique sur un clone de P. falciparum
chloroquino-résistant (W2) et sur 3 isolats cliniques infectés par P. falciparum, un clone de T.
gondii, Pru-β-Gal co-culture macrophages J774 et deux lignées cellulaires, J774 A.1 et
HepG2. Cette première série de molécules agissent toutes à de fortes concentrations
inhibitrices (de l’ordre du micromolaire) sur le clone CQ-résistant W2. Cependant, de
meilleurs résultats ont été observés pour les composés possédant un groupement cyclohexyle
sur des souches cliniques. Ces deux molécules présentent une structure plus proche de
l’Atovaquone. Pour l’activité anti-toxoplasmique, nous notons une perte d’activité de nos
molécules en comparaison de celles obtenues précédemment au laboratoire. Une étude plus
approfondie sur la géométrie spatiale des aminohydroxynaphtoquinones ferrocéniques est
nécessaire pour comprendre le rôle exact joué par la partie alkylaminoferrocénique. Il serait
beaucoup plus intéressant d’arriver à mimer la structure exacte de l’atovaquone en remplaçant
uniquement le p-chlorophényle par un ferrocène. Cependant, malgré tous les efforts menés,
aucun schéma de synthèse n’a permis d’accéder à ce composé.
Conclusion générale
souche de tuberculose (M. tuberculosis). Cependant, les résultats biologiques ont montré une
activité limitée par rapport aux molécules de référence telles que l’éthambutol et l’isoniazide.
Dans le chapitre 4, nous avons présenté une nouvelle série de 4-aminoquinoléines dont
l’originalité repose sur la présence d’un hétérocycle azoté saturé et d’un ferrocène. Une
chaîne carbonée linéaire de longueur variable a été également insérée entre le cycle
quinoléique et l’hétérocyle. Les activités de ces molécules ont été également étudiées sur des
isolats cliniques gabonais infectés par P. falciparum et sur des souches de laboratoire de P.
falciparum F32, FcB1 et K1. L’effet cytotoxique de ces AQFcs a aussi été analysé sur des
cellules épithéliales de rein de singe Véro. Certaines quinoléines ferrocéniques ont conduit à
des activités antipaludiques élevées (≈ 10 nM) à la fois sur les isolats cliniques que sur les
souches de P. falciparum. Les tests de sensibilité antiplasmodiale nous ont permis de
confirmer également l’hypothèse selon laquelle, la longueur de la chaîne influençait
significativement l’activité inhibitrice des 4-aminoquinoléines. Ainsi, il est non seulement
important que la séparation inter-azote soit présente, mais aussi et surtout que cette séparation
se fasse par une chaîne à 2-3 atomes de carbones. La présence d’un méthyle sur l’azote porté
par le ferrocène ne perturbe pas l’activité antipaludique. L’étude cytotoxique de ces molécules
sur les cellules Véro a montré l’effet toxique de certains composés actifs sur P. falciparum. Le
calcul des indices de sélectivité permet de souligner que les effets inhibiteurs de ces
molécules seraient certainement dus à leurs toxicités. Cependant certaines aminoquinoléines
utilisées à des doses inférieures à 500 nM ne présentent aucun danger pour la cellule car elles
ne sont pas cytotoxiques. Pour la série des aminoquinoléines, il serait particulièrement
intéressant de poursuivre leurs études en faisant des analyses plus poussés (logD,
modélisation moléculaire, interaction avec la β-hématine, test sur un modèle animal, etc.…).
190
PARTIE EXPERIMENTALE
A. CHIMIE
Les réactions étaient suivies par chromatographie sur couche mince de gel de silice Macherey-
Nagel Polygram Sil G/UV254. Les produits étaient détectés sous lampe UV à 254, ensuite purifié par
colonne chromatographique sur gel de silice (Merck Kieselgel 60).
Les spectres RMH 1H et 13C ont été enrégistrés à temprérature ambiante sur un spectromètre
Brucker AC 300 dont le TMS (tétraméthylsilane) était utilisé comme référence interne. Les
déplacements chimiques δ sont donnés en partie par million (ppm) par rapport au TMS (δ = 0,00). Les
analyses 1H étaient obtenues à 300 MHz et 13C à 75,5 MHz. Le chloroforme, le méthanol et le DMSO
étaient utilisés comme solvants deutérés suivant la solubilité des produits. Les abréviations s, d, t, q,
dd et m se référant à des signaux sous forme de singulet, doublet, triplet, quadruplet, doublet dédoublé
et multiplet ont été utilisées pour les spectres 1H. Les constantes de couplage sont données en Hertz.
Pour les spectres 13C, les abréviations utilisées sont Civ, CH, CH2, et CH3 pour désigner les carbones
quaternaires, tertiaires, secondaires et primaires. Cp correspond au cycle cyclopentadiényle du
ferrocène. La numérotation des protons figurant sur les molécules sert à faciliter l’analyse des spectres
RMN et ne correspond pas à la nomenclature officielle.
Le micro onde utilisé est un CEM Discover, puissance de micro onde focalisées de 0 à 300 W.
Les spectres de masse ont été enregistrés sur un spectromètre de masse Waters Micromass
Quarttro II triple quadrupole LC équipé d’une ionisation electrospay (ESI) et de sources d’ionisation
chimique à pression atmosphérique (APCI).
Les analyses élémentaires ont été réalisées sur un analyseur varioMICRO au sein du
laboratoire.
193
Partie expérimentale
N-[2-(4-chlorophényl)éthyl]ferrocénylméthylamine 2
2' 3'
2
Cl
1'
HN
1
4'
Poudre jaune (R. = 99%)
1" M = 353,674 g/mol
Fe
P.F = 148°C
RMN 1H (CDCl3) : 2.3 (s, 1H, NH), 2.67 (t, J 1.37, 2H, H2), 2.72 (t, J 1.37, 2H, H1), 3.8 (s, 2H, H1’’), 4.1 (s, 5H,
Cp), 4.15 (s, 2H, Cp), 4.19 (s, 2H, Cp), 7.3 (d, J 7.2 Hz, 2H, H2’ et H6’), 7.5 (d, J 7.2 , 2H, H3’ et H5’), RMN 13C
(CDCl3) : 36.2 (1C, C2), 48.2 (1C, C1), 49 (1C, C1’’), 69.23 (2C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp),
80.64 (1C, Cp-C1’’), 128.8 (2C, C3’), 129.2 (2C, C2’), 130.8 (1C, C4’), 137.1 (1C, C1’).
N-(2-phényléthyl)ferrocénylméthylamine 3 1
2' 3'
2
4'
HN
1'
Poudre jaune (R. = 95%)
1
M = 319.229 g/mol
1"
Fe P.F = 66°C
RMN 1H (CDCl3) : 2.3 (s, 1H, NH), 2.67 (t, J 1.37, 2H, H2), 2.88 (t, J 1.38, 2H, H1), 3.81 (s, 2H, H1’’), 4.1 (s,
5H, Cp), 4.15 (s, 2H, Cp) ; 4,19 (s, 2H, Cp), 7.08 (m, 1H, H4’), 7.12 (d, J 7.2, 2H, H2’), 7.21 (m, 2H, H3”). RMN
13
C (CDCl3) : 36.2 (1C, C2), 48.2 (1C, C1), 49 (1C, C1’’), 69.23 (2C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp),
80.64 (1C, Cp-C1’’), 128.8 (1C, C4’), 129.2 (2C, C3’), 131.5 (2C, C2’), 136.2 (1C, C1’).
N-(4-phénylbutyl)ferrocénylméthylamine 4
RMN 1H (CDCl3) : 1.41 (m, 2H, H3), 1.62 (m, 2H, H2), 2.1 (s, 1H, NH), 2.67 (m, 4H, H1 et H4), 3.81 (s, 2H,
H1’’), 4.1 (s, 5H, Cp), 4.15 (s, 2H, Cp), 4.19 (s, 2H, Cp), 7.08 (m, 1H, H4’), 7.21 (m, 4H, 2H2’, 2H3’). RMN 13C
(CDCl3) : 28.7 (1C, C3), 30.2 (1C, C2), 35.7 (1C, C4), 49.09 (1C, C1’’), 49.5 (1C, C1), 69.23 (2C, Cp), 71.01 (5C,
Cp), 75.73 (2C, Cp), 81.02 (1C, Cp-C1’’), 126 (1C, C4’), 128.8 (2C, C3’), 129.25 (2C, C2’), 135.2 (1C, C1’).
1
Wenzel, M.; Asindraza, P.; Schachschneider, G. J. of Labelled Compd and Radiopharm. 1983, 20, 1061 – 71.
194
Partie expérimentale
N-(4-hydroxycyclohexyl)ferrocénylméthylamine 5 2
2
3
H 4 OH
N
1' 1
Poudre jaune orangé (R. = 97%)
6
5
Fe
M = 313.22 g/mol
P.F = 130-132°C
RMN 1H (CDCl3) : 1.09 (m, 2H, H3 et H5 en axial), 1.19 (m, 2H, H2 et H6 en axial), 1.61 (m, 2H, H2 et H6 en
équatorial), 1.78 (m, 2H, H3 et H5 en équatorial), 2.05 (s, 1H, NH), 2.09 (m, 1H, H1 en axial), 3.38 (m, 1H, H4
en axial), 3.81 (s, 2H, H1’), 4.1 (s, 5H, Cp), 4.15 (s, 2H, Cp), 4.19 (s, 2H, Cp). RMN 13C (CDCl3) : 36.6 (2C, C2
et C6), 35.7 (2C, C3 et C5), 46.78 (C1’) ; 56,2 (C1), 72.7 (1C, C4), 69.23 (2C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 74.73 (2C,
Cp), 80.64 (1C, Cp-C1’’).
5
M = 186,26 g/mol
6 12 11
P.F = 107°C
RMN 1H (CDCl3) : 1.3 (m, 1H, H3 en axial), 1.7 (m, 1H, H5 axial),1.82 (t, JHaHa7.5, JHaHe4.5, 1H, H6 axial), 1.85
(t, JHaHa7.5, JHaHa 4.5,1H, H2 en axial), 2.06 (m, 1H, H3 en équatorial), 2.2 (m, 1H, H5 en équatorial), 2.48 (m,
1H, H4 en axial), 2.7 (m, 2H, H2 et H6 en équatorial), 2.78 (t, JHeHa4.5, JHeHe3.5, 1H, H2 en équatorial), 7.11 (d, J
7.2, 1H, H8), 7.15 (m, 2H, H8 et H12), 7.17 (d, J 7.1, 1H, H12), 7.20 (t, J 7.1, 1H, H10), 7.22 (t, J = 7,2 Hz, 1H,
H9), 7.23 (m, 2H, H9 et H11), 7.25 (t, J 7.1, 1H, H11), 9.05 (s, 1H, H13). RMN 13C (CDCl3) : 24 (1C, C3), 32.01
(1C, C5), 32.9 (C2), 34.04 (1C, C6), 43.72 (1C, C4), 126.00 (1C, C10), 126.76 (2C, C12 et C8), 128.53 (2C, C11 et
C9), 145.77 (1C, C7), 159.8 (1C, C1).
4-Phénylcyclohexylamine 9 3
Mode opératoire
Dans un ballon de 100 mL, 4 équivalents de LiAlH4 (5,28 mmol) sont placés dans 10 mL de THF sous
atmosphère d’azote. 1 Equivalent de la 4-phénylcyclohexanone oxime dans 10mL de THF est ajouté goutte à
goutte. Le mélange est chauffé à reflux (90°C) sous agitation magnétique. Après 4 H de réaction, le mélange est
refroidi à température ambiante, hydrolysé par 50 mL d’eau et extrait par du dichlorométhane (3 X 30 mL). La
phase organique est séchée sur Na2SO4 et évaporée sous pression réduite. Le mélange se présente sous deux
diastéréoisomères cis et trans non séparables par chromatographie colonne.
8 9
2 3
13 H2N 1
4
Huile (R. = 100%)
7
10
6 5
M = 175.275 g/mol
12 11
RMN 1H (CDCl3) : 1.15 (m, 1H, H2ax), 1.22 (m, 1H, H6ax), 1.24 (m, 1H, H3ax), 1.42 (m, 1H, H5ax), 1.47 (m,
1H, H2eq), 1.50 (m, 1H, H6eq), 1.65 (m, 1H, H3eq), 1.81 (m, 1H, H5eq), 1.91 (q, 1H, H4eq), 2.55 (m, 1H,
H1trans), 2.77 (m, 1H, H1cis), 3.22 (s, 2H, NH2), 7.1 (1H, H10), 7.24 (m, 4H, H8, H9, H11, H12). RMN 13C
(CDCl3) : 27.7 (C2), 33.1 (1C, C3cis), 33.3 (1C, C3trans), 36.9 (1C, C6), 43.5(1C, C5cis), 43,6 (C5trans), 45.1 (1C,
C4), 50.4 (1C, C1), 125.89(1C, C10), 125.98 (1C, C9), 126.80 (1C, C11), 126.89 (1C, C8), 128.3 (1C, C12), 147.1
(C7).
2
Baramee, A.; Coppin, A.; Mortuaire, M.; Pelinski, L.; Tomavo, S.; Brocard, J. Bioorg. Med. Chem. 2006, 14, 1294 – 1302.
3
Carenini, G.; Carissimi, M.; D'Ambrosio, R.; Grumelli, E.; Milla, E.; Ravenna, F. Farmaco, 1973, 28, 265 – 77.
195
Partie expérimentale
N-(4-phénylcyclohexyl)ferrocénylméthylamine 10 (a et b)
Mode opératoire
Dans un ballon de 100 mL, 1,3 équivalent d’alkylamine (0,66 mmol) et 1 équivalent de ferrocène
carbaldéhyde (0,5 mmol) sont solubilisés dans 20 mL de tertiobutylméthyléther en présence de 4 g de tamis
moléculaire à 4 Å. Le mélange est placé sous agitation magnétique à température ambiante pendant 4 h. 3 mmol
de borohydrure de sodium et 10 mL de méthanol sont additionnés au mélange. Après 15 minutes d’agitation, le
mélange réactionnel est filtré. Un mélange de 10 mL d’eau et de 20 mL d’éther éthylique est ajouté au filtrat. La
phase éthérée est alors lavée par une solution aqueuse d’acide chlorhydrique 1 N (3 × 20 mL). La phase aqueuse
est neutralisée par KOH et extraite par du dichlorométhane (3 × 20 mL). La phase organique est séchée sur
Na2SO4 et évaporée sous pression réduite. La séparation des deux isomères cis et trans se fait par
chromatographie sur colonne de gel de silice avec graduation d’éluant (100% d’éther éthylique pour le premier
et un mélange d’éther de pétrole/triéthylamine (80/20) pour le second).
2 2
H
N 3 4 3 4
1 1
13
6 7 8
Brut huile (R. = 99%), 6 7 8
14
Fe 5
NH
5 Mélange Cis (huile R. 35%),
12 9 12 9
14
13 Trans (solide R.65%)
Fe
11 10 11 10 M = 373.231 g/mol
P.F trans = 95°C
RMN 1H (CDCl3, ppm) : 1.25 (s, 4H, H2,H3,H5,H6 en ax), 1.8 (m, 1H, H6eq), 1.9 (m, 1H, H2eq), 2.00 (m, 1H,
H5eq), 2.05 (m, 1H, H3eq), 25 (m, 1H, H1ax), 2.55 (m, 1H, H4ax), 4.03 (s, 1H, H13),, 4.06 (s, 5H, Cp), 4.12 (s,
2H, Cp), 4.13 (s,2H, Cp), 7.1 (m, 1H, H10), 7.12 (m, 2H, H11 et H9), 7.14 (s ,2H, H12 et H8), 7.17 (m, 1H, H9),
7.19 (m,1H, H11), 7.22 (d, J 725, 1H, H8), 7.24 (d, J 7.25, 1H, H12). RMN 13C (CDCl3) : 27.7 (C2), 33.3 (1C,
C3), 36.9 (1C, C6), 43,6 (C5), 47.1 (1C, C4), 52.4 (1C, C14), 68.22 (2C, Cp), 71.1 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp),
79.64 (1C, Cp-C14), 125.89(1C, C10), 125.98 (1C, C9), 126.80 (1C, C11), 126.89 (1C, C8), 128.3 (1C, C12), 147.1
(C7).
RMN 1H (CDCl3, ppm) : 1,59-1,63 (m, 4H, H6ax , H2ax, H3ax, H5ax), 1,64-1,75 (m, 2H, H2eq, H6eq), 1,78-1,86
(m, 2H, H5eq, H3eq), 2,50-2,58 (m, 1H, H4), 2,91 (m, 1H, H1), 3,48 (s, 2H, H15), 4.04 (s, 1H, H13), 4,11 (s, 5H,
Cp), 4,08-4,29 (m,4H Cp), 7,14-7,26 (m, 5H, H benzénique). RMN 13C (CDCl3, ppm) : 28,3 (2C, C3, C5), 30,6
(2C, C2, C6), 43,9 (1C, C4), 46,3 (1C, Cp), 51,2 (1C, C14), 67,8 (2C, Cp), 68,4 (5C, Cp), 68,5 (2C, Cp), 87,8
(1C, Cp), 125,9 (1C, C10), 127,0 (2C, C8, C12), 128,4 (2C, C9, C11), 147,5 (C7).
3-[N-2-(parachlorophényl)éthyl)-N-(ferrocénylméthyl)aminométhyl]-2-
hydroxynaphtoquinone 22
O
2'
9iv 2 1' 3'
10iv OH
8iv 1iv
2iv
1 Poudre rouge (R. = 99%) 4'
6' Cl
7iv
5iv 3iv
4iv 5'
N M = 539 g/mol
6iv 1'''
O
1'' P.F = 110-115°C
LC/MS : 540.08 (MH+)
Fe
RMN 1H (CDCl3, ppm) : 2.65 (m, 2H, H2), 2.69 (m, 2H, H1), 3.03 (s, 2H, H1’’’), 3.62 (s, 2H, H1’’), 4.1 (s, 5H,
Cp), 4.15 (s, 2H, Cp), 4.19 (s, 2H, Cp), 7.06 (d, 3J 7.25, 2H, H2’ et H6’), 7.22 (d, 3J 7.25, 2H, H3’ et H5’), 7.73 (m,
2H, H7iv et H8iv), 8.11 (m, 2H, H6iv et H9iv), 15.08 (s, 1H, OH2’’’). RMN 13C : 36.2 (1C, C2), 48.9 (1C, C1’’),
51.32 (1C, C1’’’), 48.2 (1C, C1), 69.23 (2C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp), 80.64 (1C, Cp-C1’’), 117.8 (1C,
C3iv), 128.8 (2C, C3’), 129,2 (2C, C2’), 130.4 (2C, C6iv et C9iv), 131.5 (1C, C4’), 131.9 (2C, C5iv et C10iv), 135.7
(2C, C7iv et C8iv), 137.8 (1C, C1’), 154.00 (1C, C2iv), 178.03 (1C, C1iv), 183.1 (1C, C4iv).
196
Partie expérimentale
3-[N-2-phényl)thyl)-N-(ferrocénylméthyl)aminométhyl]-2-hydroxynaphtoquinone 23
3'
2' 4'
O
9iv
OH
2
1'
6'
5' Poudre orange (R. = 99%)
10iv
8iv
1iv
2iv 1 M = 505 g/mol
N
7iv
5iv
4iv
3iv 1"
P.F = 101-110°C
LC/MS : 506.13 (MH+)
6iv 1'''
O
Fe
RMN 1H (CdCl3, ppm) : 2.65 (m, 2H, H2), 2.69 (m, 2H, H1), 3,03 (s, 2H, H1’’’), 3.62 (s, 2H, H1’’), 4.1 (s,5H,Cp),
4,15 (s,2H, Cp), 4.19 (s, 2H, Cp), 7.08 (m, 1H, H4’), 7.12 (d, 3J 7,25, 2H, H2” et H6”), 7.21(d, 3J 7,25, 2H, H3” et
H5”), 7.73 (m, 2H, H7iv et H8iv), 8 (m, 2H, H6iv et H9iv), 15 (s, 1H, OH2’’’). RMN 13C (CDCl3) : 36.2 (1C, C2),
48.2 (1C, C1), 49 (1C, C1’’), 69.23 (2C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp), 80.64 (1C, Cp-C1’’), 117.8 (1C,
C3iv), 128.8 (1C, C4’), 129.2 (2C, C3’), 130.9 (2C, C6iv et C9iv), 131.8 (2C, C2’), 132.2 (2C, C5iv et C10iv), 135.7
(2C, C7iv et C8iv), 136.2 (1C, C1’), 154.1 (1C, C2iv), 178.03 (1C, C1iv), 183.1 (1C, C4iv).
3-[N-2-phényl)thyl)-N-(ferrocénylméthyl)aminométhyl]-2-hydroxynaphtoquinone 24
3'
2' 4'
O
4
1'
6'
5' Poudre jaune (R. = 97%)
8iv
9iv
10iv OH 2 3 M = 533 g/mol
1iv 2iv
3iv
1 P.F = 75°C
LC/MS : 534.13 (MH+)
N
4iv
7iv 5iv
6iv 1'''
1''
O
Fe
1
RMN H (CdCl3, ppm) : 1.39 (m, 2H, H2), 1.62 (m, 2H, H3), 2.36 (m, 2H, H1), 2.55 (m, 2H, H4), 3.03 (s, 2H,
H1’’’), 3.62 (s, 2H, H1’’), 4.1 (s, 5H, Cp), 4.15 (s, 2H, Cp), 4.19 (s, 2H, Cp), 7.08 (m, 1H, H4’), 7.21 (m, 4H
benzénique H2’, H3’, H5’, et H6’), 7.73 (m, 2H, H7iv et H8iv), 8 (m, 2H, H6iv et H9iv), 15 (s, 1H, OH2’’’). RMN 13C
(CDCl3) : 28.7 (1C, C3), 30.2 (1C, C2), 35.7 (1C, C4), 49.09 (1C, C1’’), 49.5 (1C, C1), 69.23 (2C, Cp), 71.01 (5C,
Cp), 75.73 (2C, Cp), 81.02 (1C, Cp-C1’’), 117.8 (1C, C3iv), 126 (1C, C4’), 129.8 (2C, C3’), 129.25 (2C, C2’),
130.9 (2C, C6iv et C9iv), 131.8 (2C, C2’), 133.08 (2C, C5iv et C10iv), 135.2 (1C, C1’), 135.7 (2C, C7iv et C8iv), 154.1
(1C, C2iv), 178.03 (1C, C1iv), 183.1 (1C, C4iv).
3-[N-2-phényl)thyl)-N-(ferrocénylméthyl)aminométhyl]-2-hydroxynaphtoquinone 25
9''' Fe
OH
8'''
10'''
1'''
2''' 1' 4
Poudre jaune orangée (R. = 96%)
7''' 4''' N
2 3 OH M = 499 g/mol
5''' 3'''
6''' 1'' 6 5 P.F = 139°C
LC/MS : 500.15 (MH+)
O 1
RMN 1H (CdCl3, ppm) : 1.09 (m, 2H, H3 et H5 en axial), 1.19 (m, 2H, H2 et H6 en axial), 1.61 (m, 2H, H2 et H6
en équatorial), 1.78 (m, 2H, H3 et H5 en équatorial), 2 (s, 1H, OH4 en équatorial), 2.09 (m, 1H, H1 en axial),
3.03 (s, 2H, H1’’), 3.38 (m, 1H, H4 en axial), 3.62 (s, 2H, H1’), 4.1 (s,5H,Cp non substitute), 4.15 (s,2H, Cp
substitute), 4,19 (s,2H,Cp substitute), 7.73 (m, 2H, H7’’’ et H8’’’), 8.00 (m, 2H, H6’’’ et H9’’’), 15 (s, 1H, OH2’’’).
RMN 13C (CDCl3) : 34.6 (2C, C2 et C6), 36.7 (2C, C3 et C5), 43.78 (1C, C1’’), 52,8 (1C, C1’), 62.4 (1C, C1),
69.23 (2C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 72.7 (1C, C4), 74.73 (2C, Cp), 80.64 (1C, Cp-C1’), 117.8 (1C, C3iii), 130.9 (2C,
C6iii et C9iii), 133.08 (2C, C5iii et C10iii), 135.7 (2C, C7iii et C8iii), 154.1 (1C, C2iii), 178.03 (1C, C1iii), 183.1 (1C,
C4iii).
197
Partie expérimentale
3-[N-(4-phénylcyclohexyl)-N-(ferrocénylméthyl)aminométhyl]-2-hydroxynaphtoquinone 26
et 27
O
Fe 9
O 10
8'
9'
10'
1'
2' OH
15 2'
Fe 8 Poudre rouge (R. = 96%)
9' 10' OH
5' 3' N
2 8'
1' 15
4
11
M = 559.987g/mol
4' 3 4 7 12
7'
6' 14
13
1 6 7'
5'
4'
3' N
13 2 3
P.F = 153°C (Trans),
O
5 7 8 6' 14
1 6 5 156°C (Cis)
12 O
9 Cis
Trans
11
10
Trans RMN 1H (CDCl3) de l’isomère cis : 1.25 (m, 4H, H2 ,H3 ,H5 ,H6 en ax), 1.3 (m, 4H, H2, H3, H5, H6 en eq),
1.8 (m, 2H, H2 et H6 en ax), 1.9 (m, 2H, H3 et H5 en ax), 2.05 (m, 1H, H4 en eq), 2.2 (m, 1H, H1 en ax), 3.1 (q,
2H, H3 et H5 en eq), 3.73 (q, 2H, H2 et H6 en eq), 4.04 (s, 2H, Cp), 4.09 (s, 5H, Cp), 4.12 (s, 2H, Cp), 4.26 (s, 4H,
2H14 et 2H15), 7.2 (d, J 7.25, 2H, H8 et H12), 7.25 (m, 1H, H10), 7.32 (s,4H, H8,H9,H11,H12), 7.35 (m, 2H, H2 et
H6), 7.6 ( d, J 7.12, 1H, H6’), 7.65 (m, 1H, H8’), 7.9 (d, J 7.12, 1H, H9’), 8.1 (d, J 8. 2H, H7’ et H8’), 8.8 (d, J 7.2,
2H, H6’ et H9’). RMN 13C (CDCl3) : 30.9 (2C, C3 et C5), 33.1 (2C, C2 et C6), 38.9 (1C, C14), 43.6 (1C, C4), 52.4
(1C, C15), 58.2 (1C, C1), 68.22 (2C, Cp), 71.1 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp), 79.64 (1C, Cp-C15), 117.0 (1C, C3’),
125.89 (1C, C10), 125.98 (1C, C9), 126.80 (1C, C11), 126.89 (1C, C8), 128.3 (1C, C12), 130.4 (2C, C6’ et C9’),
131.9 (2C, C5’ et C10’), 135.1 (2C, C7’ et C8’), 147.1 (C7), 154.3 (1C, C2’), 178.3 (1C, C1’), 183.1 (1C, C4’).
Cis RMN 1H (CDCl3) du trans : 1.25 (m, 4H, H2 ,H3 ,H5 ,H6 en ax), 1.4 (m, 2H, H3 et H5 en ax), 2.3 (m, 2H, H2 et
H6 en ax), 2.5 (m, 1H, H4 en ax), 3.25 (m, 1H, H1 en ax), 3.41 (m, 2H, H3 et H5en eq), 3.65 (q, 2H, H2 et H6 en
eq), 4.04 (s, 2H, Cp), 4.06 (s, 5H, Cp), 4.2 (s, 4H, 2H14 et 2H15), 4.28 (s, 2H, Cp), 7.02 (m, 2H, H8 et H12), 7.1
(s,4H,H9 et H11), 7.2 (s, 5H, H benzénique), 7.5 (Dd, 1H, H7’), 7.55 (Dd, 1H, H8’), 7.6 (d, J 8, 1H, H6’), 7.85(d, J
7.2, 1H, H9’), 8.1(d, J 7,2, 2H, H6’ et H9’). RMN 13C (CDCl3) : 30.9 (2C, C3 et C5), 33.1 (2C, C2 et C6), 38.9 (1C,
C14), 43.6 (1C, C4), 52.4 (1C, C15), 58.2 (1C, C1), 68.22 (2C, Cp), 71.1 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp), 79.64 (1C, Cp-
C15), 117.0 (1C, C3’), 125.89 (1C, C10), 125.98 (1C, C9), 126.80 (1C, C11), 126.89 (1C, C8), 128.3 (1C, C12),
130.4 (2C, C6’ et C9’), 131.9 (2C, C5’ et C10’), 135.1 (2C, C7’ et C8’), 147.1 (C7), 154.3 (1C, C2’), 178.3 (1C, C1’),
183.1 (1C, C4’).
Iodure de 1-(ferrocénylméthyl)-N,N,N-triméthylaminium 12
Mode opératoire
9 mmol de 1-(ferrocenylméthyl)-N,N-diméthylamine sont solubilisés dans 80 ml d’acétone. 4,6ml
d’iodométhane sont ajoutés et le tout est laissé sous agitation magnétique à température ambiante. Après une
heure de réaction, le solvant est évaporé sous vite pour donner 3 grammes de poudre orangée.
I
N
Poudre orangée (3 g ; R. = 100%)
M = 385.06g/mol
Fe
RMN1H (CDCl3): 3.29 (s, 9H, 3*CH3), 4.28 (s, 5H, Cp), 4.31 (s, 2H, Cp), 4.58 (s, 2H, Cp), 4.89 (s, 2H, CH2).
RMN13C (CDCl3): 52.64 (3C, 3*CH3), 61.10 (1C, CH2), 69.61 (5C, Cp), 70.69 (2C, Cp), 72.21 (1C, Cp), 72.27
(2C, Cp).
N-ferrocénylméthylpipéridone 67
Mode opératoire
5 Equivalents de pipéridone hydrochloride (46mmol) sont portés à ébullition de l’acétonitrile pendant 5
mn en présence de bicarbonate de potassium. Puis 1 équivalent d’iodure de 1-(ferrocénylméthyl)- N,N,N-
198
Partie expérimentale
triméthylamonium 12 (8.8mmol) sont ajoutés au mélange. La mixture est laissée sous agitation magnétique à
reflux durant 20h. Le solvant est évaporé pour donner une poudre jaune. Le produit est solubilisé dans 30 ml de
dichlorométhane et purifié par lavage acide avec 3 X 30 ml HCL 1N. Les phases aqueuses sont rassemblées et
neutralisées à O°C par du K2CO3. Les phases organiques sont extraites par 4x20 ml de dichlorométhane. Après
séchage sous Na2SO4, le solvant est évaporé pour donner une huile jaune qui se solidifie sous vide.
3
5 2
4
7 6 N 1
8 O
Solide jaune orangé (2.35 g ; R. = 99%)
Fe M = 297 g/mol
LC/MS : 298.16 (MH+)
9
RMN1H NMR (CDCl3): 2.41 (t J 6.03, 4H, H3), 2.70 (t J 6.00, 4H, H2), 3.50 (s, 2H, H5), 4.12 (s, 7H, H8, H9),
4.18 (s, 2H, H7). RMN13C NMR (CDCl3): 41.12 (2C, C3), 52.36 (2C, C2), 57.43 (1C, C5), 68.32 (2C, C8),
68.64 (5C, C9), 70.19 (2C, C7), 82.29 (1C, C6), 209.17 (1C, C1).
N-(ferrocénylméthyl)pyrrolidine 32
4 3 1
N
Fe 2
N 2
Fe
Cristaux jaunes (R. = 57%)
1
M = 283.176 g/mol
RMN1H (CDCl3) : 1.37 (m, 2H, H1) 1.54 (m, 4H, H2), 2.34 (m, 4H, H3), 3.36 (s, 2H, H4), 4.10 (t, J 1.8, 2H,
Cp), 4.11 (s, 5H, Cp), (4.18 (t, J 1.9, 2H, Cp). RMN13C (CDCl3) : 24.39 (1C, C1), 25.83 (2C, C2), 53.96 (2C,
C3), 57.58 (1C, C4), 69.23 (2C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 74.73 (2C, Cp), 80.64 (1C, Cp).
N-(ferrocénylméthyl)morpholine 34
4 3 2
N 1
Fe
Cristaux jaunes (R. = 68%) O
M = 285.168 g/mol
RMN1H (CDCl3) : 2.40 (m, H2, 4H), 3.35 (s, 2H, H3), 3.66 (t, J 4.5, H1, 4H), 4.11 (s, 5H, Cp), 4.17 (m, 4H, Cp).
RMN13C (CDCl3) : 53.16 (2C, C2), 58.83 (1C, C3), 66.86 (2C, C1), 68.15 (2C, Cp), 68.54 (5C, Cp), 70.29 (2C,
Cp), 82.29 (1C, C4 Cp).
4
Bhat, A. R.; Bhat, A. I.; Athar, F.; Azam, A. Helv. Chim. Acta 2009, 92, 1644 – 1656.
199
Partie expérimentale
2-(N-pyrrolidinométhyl)ferrocénecarbaldéhyde 37
1
2
3
4
N
Huile rouge (R. =99%)
5
CHO
6
M = 297.179 g/mol
Fe
RMN1H (CDCl3) : 1.05 (t, J 7.3, 4H, H2), 1.72 (s, 2H, H3 ), 2.51 (t, J 7.2, 4H, H1), 3.52 (d, J 13.5, 1H, H3),
3.92 (d, J 13.5, 1H, H3), 4.22 (5H,Cp), 4.54 (s, 1H, Cp), 4.64 (s, 1H, Cp), 4.76 (s, 1H, Cp), 10.11 (s, 1H, CHO).
RMN13C (CDCl3) : 23.33 (2C, C2), 46.26 (1C, C3), 53.70 (2C, C1), 70.05 (5C, Cp), 70.17 (1C, Cp), 71.91 (2C,
Cp), 75.63 (1C, C4), 87.57 (1C, C5), 193.38 (1C, C6).
2-(N-pipéridinométhyl)ferrocénecarbaldéhyde 38
1 2
4
5
N 3
Huile rouge (R. =94.6%)
6
CHO
7
M = 311.206 g/mol
Fe
RMN1H (CDCl3): 1.37 (m, 2H , H3), 1.52 (m, 4H , H2), 2.35 (m, 4H, H1), 3.45 (d, J 13.2, 1H, H4), 3.85 (d, J
13.2, 1H, H4), 4.22 (s, 5H, Cp), 4.56 (m, 1H, Cp), 4.62 (m, 1H, Cp), 4.78 (m, 1H , Cp), 10.11 (s, 1H , H7).
RMN13C (CDCl3): 24.11 (1C, C3), 25.75 (2C, C2), 53.69 (2C, C1), 56.22 (1C, C4), 69.78 (1C, Cp), 70.12 (5C,
Cp), 71.79 (1C, Cp), 77.94 (1C, C5), 86.24 (1C, C6), 193.31 (1C, C7).
2-(N-morpholinométhyl)ferrocénecarbaldéhyde 39
2 1
3
4
N O Huile rouge ( R. = 88%)
5
CHO
6
M = 313.178 g/mol
Fe
RMN1H (CDCl3) : 1.04 (t, J 6.5, 4H, H2), 2.39 (t, J 5.2, 4H, H1), 3.36 ( d, J 13.5, 1H, H3), 3.88 (d, J 13.3, 1H,
H3), 4.20 (s, 5H, Cp), 4.53 (s, 1H, Cp), 4.58 (s, 1H, Cp), 4.76 (s, 1H, Cp), 10.08 (s, 1H, H6). RMN13C (CDCl3)
: 52.87 (2C, C2), 56.06 (1C, C3), 66.81 (2C, C1), 70.22 (5C, Cp), 70.50 (1C, Cp), 71.90 (1C, Cp), 76.00 (1C,
Cp), 77.84 (1C, C4), 85.56 (1C, C5), 193.93 (1C, C6).
2-(N,N-diméthylaminométhyl)ferrocénecarbaldéhyde 41
1
3
4
N
Huile brune (R. = 82.9%)
5
CHO
6
M = 271.141 g/mol
Fe
RMN1H (CDCl3) : 2.19 (s, 6H, H1), 3.30 (d, J 12,7, 1H, H3), 3.81 (d, J 12.4, 1H, H3), 4.21 (s, 5H, Cp), 4.54 (m,
1H, Cp), 4.59 (m, 1H Cp), 4.77 (m, 1H, Cp), 10.09 (s, CHO). RMN13C (CDCl3) : 44.80 (2C, C1), 56.22 (1C,
200
Partie expérimentale
C3), 70.21 (5C, Cp), 70.41 (1C, Cp), 71.91 (1C, Cp), 75.92 (1C, Cp), 86.55 (1C, Cp, C4), 87.24 (1C, Cp, C5),
193.31 (1C, C6).
7-Chloro-4-hydrazinequinoléine 43
12
NH2
HN
11
5
10
4 Solide blanchâtre (2 g ; R. = 100%)
6 3
M = 193.637g/mol
2
7 9
Cl N
8 1
RMN1H NMR (MeOH-d4) : 3.32 (s, 2H, NH2), 6.96 (d, J 5.37, 1H, H3), 7.35 (d, J 8.76, 1H, H6), 7.75(s, 1H,
H8), 7.96 (d, J 8.85, 1H, H5), 8.35 (d, J 5.37, 1H, H2). RMN13C NMR (MeOH-d4) : 98.2 (1C, C3), 115.17 (1C,
C10), 122.78 (1C, C6), 124.63 (1C, C5), 125.54 (1C, C8), 135.04 (1C, C7), 147.3 (1C, C9), 150.30 (1C, C4) ,
153.74 (1C, C2).
1-(6-chloro-2-methoxyacridin-9-yl) hydrazine 45
NH2
HN
7 5
15 Poudre jaune (1 g ; R. = 89%)
13 6 14 OCH3
8
4
M = 273.723 g/mol
9 3
Cl 11 N 12
10 2
1
RMN1H (CDCl3) : 2.17 (s, 3H, OCH3), 3.8 (s, 1H, H1’), 3.9 (s, 2H, H2’), 7.15 (s, 1H, H3), 7.24 (s, 3H, H1, H3,
H7), 7.25 (s,3H, H4, H5, H8), 7.48 (t, J 7.5 et J 11.4, 1H, H7), 7.9 (d, J 11.4, 1H, H1), 8.1(d, J 8.7, 1H, H4), 8.2
(s, 1H, H5), 8.6 (s, 1H, H8). RMN13C (MeOH-d4) : 55 (1C, C15), 103.22 (1C, C5), 125.09 (1C, C14), 126.21
(1C, C13), 127.15 (1C, C2), 127.46 (1C, C8), 127.93 (1C, C3), 130.84 (1C, C10), 131.91 (1C, C12), 133.70
(1C, C9), 146.7 (1C, C11), 147.3 (1C, C6), 157.29 (1C, C4).
(E)-7-chloro-4-(2-ferrocenylidenehydrazinyl)quinoline 50
HN 11
M = 389.66 g/mol
N
12
5
10
PF : 150°C
6 4
Analyse élémentaire (C20H16ClFeN3) calculée: C,
3
Cl
8
9
N 61.65; H, 4.14; N, 10.78% ; mesurée : C, 61.87; H,
2
1
RMN H (CDCl3) : 4.17 (s, 5H, Cp), 4.50 (d, J 1.83, 2H Cp), 4.70 (d, J 1.89, 2H, Cp), 7.38 (d, J 4,74, 1H, H3),
7.46 (d, J 9.18, 1H, H6), 8.01 (s, 1H, H8), 8.03 (d, J 8.97, 1H, H5), 8,68 (d, J 4.71, 1H, H2), 9.86 (s, 1H, H12).
201
Partie expérimentale
RMN13C (CDCl3) : 69.64 (5C, Cp), 73.22 (4C, Cp), 79.32 (1C, Cp), 121.41 (1C, C3), 124.93 (1C, C10), 125.58
(1C, C6), 128.58 (1C, C5), 128.66 (1C, C8), 136.43 (1C, C7), 142.62 (1C, C9), 149.33 (1C, C4), 150.37 (1C,
C2), 193.48 (1C, C12).
(E)-7-chloro-4-(2-(1-ferrocenylethylidene)hydrazinyl)quinoline 51
RMN1H (CDCl3) : 2.40 (s, 3H, H12), 4.2 (s, 5H, Cp), 4.49 (d, J 1.59, 2H, Cp), 4.76 (d, J 1.29, 2H, Cp), 7.47 (d,
J 4.68, 1H, H3), 7.57 (d, J 9.18, 1H, H6), 8.11 (s, 1H, H8), 8.15 (d, J 8.82, 1H, H5), 8.77 (d, J 4.38, 1H, H2).
RMN13C (CDCl3) : 27.46 (1C, C12), 69.08 (5C, Cp), 72.38 (4C, Cp), 79.22 (1C, Cp), 121.45 (1C, C3), 125.00
(1C, C10), 125.63 (1C, C6), 128.66 (1C, C5), 128.73 (1C, C8), 136.5 (1C, C7), 142.74 (1C, C9), 149.45 (1C,
C4), 151.02 (1C, C2), 201.30 (1C, C11).
(E)-1-(2-((2-(7-chloroquinolin-4-yl)hydrazano)methyl)ferrocenyl)-N,N-
dimethylmethanamine 52
6
5
10
4 Analyse élémentaire (C23H23ClFeN4) calculée: C,
3
7
61.83; H, 5.19; N, 12.54% ; mesurée : C, 62.01; H,
2
Cl N 8
9
1 5.32; N, 12.42% ; MS (m/z) 446.90 (M+ 35Cl)
1
RMN H (CDCl3) : 2.199 (s, 6H, N(CH3)2), 3.24 (d, J 6.9, 1H, H13), 3.73 (d, J 6,9, 1H, H13), 4.14 (s, 5H, Cp),
4.47 (s, 1H, Cp), 4.53 (s, 1H, Cp), 4.70 (s, 1H, Cp), 7.40 (d, J 4,44, 1H, H3), 7.49 (d, J 8.7, 1H, H6), 8.04 (s,
1H, H8), 8.08 (d, J 8.97, 1H, H5), 8.69 (d, J 4.41, 1H, H2), 10.02 (s, 1H, H12). RMN13C (CDCl3) : 44.80 (2C,
2*CH3), 56.53 (1C, C12), 70.21 (5C, Cp), 70.41 (1C, Cp), 71.91 (1C, Cp), 75.92 (1C, Cp), 86.55 (1C, Cp-C13),
87.24 (1C, Cp-C12), 121.42 (1C, C3), 124.98 (1C, C10), 125.6 (1C, C6), 128.65 (1C, C5), 128.72 (1C, C8),
136.49 (1C, C7), 142.68 (1C, C9), 149.4 (1C, C4), 151.0 (1C, C2), 193.29 (1C, C12).
(E)-7-chloro-4-(2-(2-(pyrrolidin-1-ylméthyl)ferrocénylidène)hydrazinyl)quinoline 53
7 2
63.51; H, 5.33; N, 11.85% ; mesurée : C, 63.25; H,
Cl 8
9
N
1
5.30; N, 11.90% ; MS (m/z) 472.94 (M+ 35Cl)
RMN1H (MeOH-d4) : 1.78 (m, 4H, H15), 2.60 (m, 4H, H14), 3.62 (d, J 13.08, 1H, H13), 4.08 (d, J 13.08, 1H,
H13), 4.17 (s, 5H, Cp), 4.38 (s, 1H, Cp), 4.45 (s, 1H, Cp), 4.75 (s, 1H, Cp), 4.98 (s, 1N, H11), 7.37 (d, J 6, 1H,
H3), 7.46 (d, J 8.8, 1H, H6), 7.82 (s, 1H, H8), 8.21 (d, J 8.78, 1H, H5), 8.43 (d, J 6, 1H, H2), 10.04 (s, 1H,
H12). RMN13C (MeOH-d4) : 22.83 (2C, C15), 52.27 (1C, C13), 53.16 (2C, C14), 66.08 (1C, Cp), 68.68(1C,
Cp), 69.49(5C, Cp), 72.19(1C, Cp), 78.61(1C, Cp-C13), 84.50(1C, Cp-C12), 115.40 (1C, C3), 122.91 (1C,
C10), 124.93 (1C, C6), 127.36 (1C, C5), 128.75 (1C, C8), 135.15 (1C, C7), 138.52 (1C, C9), 143.76 (1C, C4),
145.44 (1C, C2), 148.49 (1C, C12).
(E)-7-chloro-4-(2-(2-(pipéridin-1-ylméthyl)ferrocenylidène)hydrazinyl)quinoline 54
202
Partie expérimentale
RMN1H (DMSO) : 1.32 (m, 2H, H16), 1.43 (m, 4H, H15), 2.36 (m, 4H, H14), 2.75 (d, J 12.9, 1H, H13),
3.66 (d, J 12,78, 1H, H13), 4.16 (s, 5H, Cp), 4.39 (s, 1H, Cp), 4.43 (s, 1H, Cp), 4.77 (s, 1H, Cp), 7.81 (d, J 4.65,
1H, H3), 8.18 (d, J 7.68, 1H, H6), 8.21 (s, 1H, H8), 8.36 (d, J 8.01, 1H, H5), 8,88 (d, J 4.71, 1H, H2),
10.97 (s, 1H, H12). RMN13C (DMSO) : 24.39 (1C, C16), 25.83 (2C, C15), 53.96 (2C, C14), 57.58 (1C, C13),
69.23 (1C, Cp), 70.01 (5C, Cp), 73.19 (1C, Cp), 74.73 (1C, Cp), 78,82 (1C, Cp-C13), 80.64 (1C, Cp-C12),
122.57 (1C, C3), 124.77 (1C, C10), 126.35 (1C, C6), 128.02 (1C, C5), 128.63 (1C, C8), 129.24 (1C, C7),
135.87 (1C, C9), 141.8 (1C, C4), 149.3 (1C, C2), 152.43 (1C, C12).
(E)-4-(2-((2-(7-chloroquinolin-4-yl)hydrazono)méthyl)ferrocényl)morpholine 55
7
Analyse élémentaire (C25H25ClFeN4O) calculée: C,
2
Cl 8
9
N 61.43; H, 5.16; N, 11.46% ; mesurée : C, 61.32; H,
5.12; N, 11.34% ; MS (m/z) 488.94 (M+ 35Cl)
1
RMN1H (MeOH-d4) : 3.46 (m, 4H, H14), 3.49 (d, J 13.47, 1H, H13), 3.64 (m, 4H, H15), 3.89 (d, J 15.69, 1H,
H13), 4.18 (s , 5H, Cp), 4.45 (s, 1H, Cp), 4.52 (s, 1H, Cp), 4.83 (m, 1H, Cp), 5.47 (s, 1H, NH) ; 7.31 (d, J 5.9,
1H, H3), 7.44 (d, J 7.9, 1H, H6), 7.80 (s, 1H, H8), 8.19 (d, J 8.1, 1H, H5), 8.40 (d, J 5.7, H1), 10.2 (s, 1H, H12).
RMN13C (DMSO) : 53.33 (2C, C14), 56.52 (1C, C13), 66.48 (2C, C15), 66.89 (1C, Cp), 69.38 (1C, Cp),
70.08 (5C, Cp), 73.24 (1C, Cp), 79.59 (1C, Cp-C13), 83.09 (1C, Cp-C12), 122.12 (1C, C3), 124.69 (1C, C10),
124.85 (1C, C6), 126.42 (1C, C5), 129.83 (1C, C8), 133.29 (1C, C7), 134.31 (1C, C9), 140.63 (1C, C4), 149
(1C, C2), 152.66 (1C, C12).
(E)-6-chloro-9-(2-ferrocenylidenehydrazinyl)-2-methoxyacridine 57
Fe
Poudre rouge (119 mg ; R.= 90%)
HN
N M= 469.74 g/mol
15
7 6 5
OMe
P.F = 120 °C
13 14
8 4
16
Analyse élémentaire (C25H20ClFeN3O) calculée: C,
Cl
9
11
N 12
3 63.92; H, 4.29; N, 8.95% ; mesurée : C, 64.21; H,
4.40; N, 9.25% ; MS (m/z) 469.90 (M+ 35Cl).
10 1 2
RMN1H (CDCl3) : 3.9 (s, 3H, H16), 4.28 (s, 5H, Cp), 4.61 (s, 2H, Cp), 4.80 (s, 2H, Cp), 7.11 (d, J 2.29, 1H,
H3), 7.48 (Dd, J 8.55 RMN 4.62, 1H, H8), 7.85 (d, J 8.55, 1H, H7), 8.07 (d, J 9.21, 1H, H2), 8.19 (s, 1H, H5),
8.55 (d, J 4.23, H10), 9.96 (s, 1H, H15). RMN13C (CDCl3): 55 (1C, C16), 69.73 (5C, Cp), 73.22 (4C, Cp),
79.45 (1C, Cp), 103.22 (1C, C5), 125.09 (1C, C14), 126.21 (1C, C13), 127.15 (1C, C2), 127.46 (1C, C8),
127.93 (1C, C3), 130.84 (1C, C10), 131.91 (1C, C12), 133.70 (1C, C9), 146.7 (1C, C11), 147.3 (1C, C6),
157.29 (1C, C4), 193.81 (1C, C15).
(E)-6-chloro-2-methoxy-9-(2-(1-ferrocenylethylidene)hydrazinyl)acridine 58
RMN1H (CDCl3) : 2.40 (s, 3H, H16), 3.97 (s, 3H, H17), 4.2 (s, 5H, Cp), 4.5 (s, 2H, Cp), 4.77 (s, 2H, Cp), 7.13
(d, J 2.67, 1H, H3), 7.47 (Dd, J 9.12 RMN 3, 1H, H8), 7.86 (d, J 9.03, 1H, H7), 8.01 (d, J 9.36, 1H, H2), 8.19
(s, 1H, H5), 8.57 (s, 1H, H10). RMN13C (CDCl3) : 27.46 (1C, C16), 55.6 (1C, C17), 69.63 (2C, Cp), 69.89 (5C,
Cp), 72.40 (2C, Cp), 79.89 (1C, Cp), 103.09 (1C, C5), 125.14 (1C, C14), 126.23 (1C, C13), 127.2 (1C, C2),
127.48 (1C, C8), 127.92 (1C, C3), 127.93 (1C, C7), 130.83 (1C, C10), 133.76 (1C, C9), 134.56 (1C, C12),
146.71 (1C, C11), 147.33 (1C, C6), 158.00 (1C, C4), 202.15 (1C, C15).
203
Partie expérimentale
(E)-6-chloro-2-méthoxy-9-(2-(N,N-diméthylaminométhyl)ferrocénylidène)acridine 59
RMN1H (DMSO): 2.14 (s, 6H, H17), 2.50 (d, J 12.15, 1H, H16), 3.36 (d, J 12.35, 1H, H16), 3.82 (s, 3H, H18),
4.20 (s, 5H, Cp), 4.39 (s, 1H, Cp), 4.52 (s, 1H, Cp), 4,87 (s, 1H, Cp), 5.10 (s, NH), 7.17 (d, J 10.02, 1H, H3),
7.81 (s, 1H, H5), 8.10 (d, J 11.4, 1H, H8), 8.40 (d, J 9.48, 1H, H2), 8.87 (s, 1H, H10), 9.15 (d, J 11.5, 1H, H7),
10.98 (d, 1H, H15). RMN13C (DMSO): 44.80 (2C, C17), 56.53 (1C, C16), 57.35 (1C, C18), 68.30 (1C, Cp),
69.84 (5C, Cp), 73.15 (1C, Cp), 74.67 (1C, Cp), 78.25 (1C, Cp-C16), 82.38 (1C, Cp-C15), 106.73 (1C, C14),
114.68 (1C, C5), 116.49 (1C, C13), 119.6 (1C, C2), 120.36 (1C, C8), 127.74 (1C, C3), 132.34 (1C, C7), 134.58
(1C, C10), 141.01 (1C, C9), 143.44 (1C, C12), 145.89 (1C, C11), 149.19 (1C, C6), 153.92 (1C, C4), 195.81
(1C, C15).
(E)-6-chloro-2-méthoxy-9-(2-(2-(pyrrolidin-1-ylméthyl)ferrocénylidène)acridine 60
17
18
HN
M = 552.8 g/mol
N
N
15 16
7 6P.F = 120-122 °C 5
OMe
13 14 4
8
Analyse élémentaire (C30H29ClFeN4O) calculée: C, 19
1
RMN H (MeOH-d4): 2.16 (m, 2H, H18), 3.12 (m, 4H, H17), 3.57 (d, J 12.93, 1H, H16), 3.94 (s, 5H, Cp cis),
3.87 (s, 3H, H19), 3.96 (d, J 12.81, 1H, H16), 4.17 (s, 5H, Cp), 4.45 (s, 1H, Cp), 4.52 (s, 1H, Cp), 4.90 (s, 1H,
Cp), 6.78 (d, J 12.24, 1H, H3), 6.98 (d, J 8.19 1H, H8), 7.59 (s, 1H, H10), 8.09 (d, J 11.04, 1H, H2), 8.68 (s,
1H, H5), 8.88 (d, J 10.03, 1H, H7), 10.44 (d, J 23.19, 1H, H15). RMN 13C (MeOH-d4): 11.51 (1C, C18),
46.19 (2C, C17), 54.04 (1C, C16), 55.68 (1C, C19), 67.21 (1C, Cp), 69.84 (5C, Cp), 72.83 (1C, Cp), 75.46 (1C,
Cp), 78.92 (1C, Cp-C16), 85.03 (1C, Cp-C15), 106.73 (1C, C14), 114.68 (1C, C5), 116.49 (1C, C13), 119.6
(1C, C2), 120.36 (1C, C8), 127.74 (1C, C3), 132.34 (1C, C7), 134.58 (1C, C10), 141.01 (1C, C9), 143.44 (1C,
C12), 145.89 (1C, C11), 149.19 (1C, C6), 153.92 (1C, C4), 195.81 (1C, C15).
(E)-6-chloro-2-méthoxy-9-(2-(2-(pipéridin-1-ylméthyl)ferrocénylidène)hydrazinyl)
acridine 61
m/z = 567
N
N
HN 19
7 6
P.F = 130-132 °C15
5
16
OMe
8
13
Analyse élémentaire (C31H31ClFeN4O) calculée: C,
14
4
20
9 11
65.68; H, 5.51; N, 9.98% ; mesurée : C, 65.83; H,
3
1
RMN H (DMSO): 1.37 (m, 2H, H19), 1.52 (m, 4H, H18), 2.4 (m, 4H, H17), 3.42 (d, J 13,1, 1H, H16), 3.56 (d,
J 13.4, 1H, H16), 3.92 (s, 3H, H20), 4.21 (s, 5H, Cp), 4.52 (s, 1H, Cp), 4.57 (s, 1H, Cp), 4,91 (s, 1H, Cp), 6.92
(d, J 9, 1H, H3), 7.06 (s, 1H, H5), 7.45 (d, J 11.4, 1H, H8), 7.81 (d, J 9.48, 1H, H2), 7.87 (d, J 11.4, 1H, H7),
7.95 (s, 1H, H10), 8.52(s, 1H, NH), 10.01 (s, 1H, H15). RMN13C (DMSO): 24.87 (1C, C19), 26.20 (2C, C18),
54.76 (2C, C17), 56.88 (1C, C16), 57.35 (1C, C20), 71.15 (5C, Cp), 71.93 (1C, Cp), 74.02 (1C, Cp), 75.46 (1C,
Cp), 78.56 (1C, Cp-C16), 80.95 (1C, Cp-C15), 101.01 (1C, C14), 107.69 (1C, C5), 120.35 (1C, C13), 121.79
(1C, C2), 122.70 (1C, C8), 127.04 (1C, C3), 128.23 (1C, C7), 129.42 (1C, C10), 130.62 (1C, C9), 136.35 (1C,
C12), 138.02 (1C, C11), 145.19 (1C, C6), 150.92 (1C, C4), 193.81 (1C, C15).
204
Partie expérimentale
(E)-4-(2-((2-(6-chloro-2-méthoxyacridin-9-yl)hydrazono)méthyl)ferrocényl)morpholine 62
7
15
5
16
Analyse élémentaire (C30H29ClFeN4O2) calculée: C,
6 OMe
8
13 14
4 19 63.34; H, 5.14; N, 9.85% ; mesurée : C, 63.12; H,
9 3
5.20; N, 9.75% ; MS (m/z) 468.96 (M+ 35Cl)
11 12
Cl N
10 1 2
RMN1H (DMSO): 3.50 (m, 4H, H17), 3.74 (d, J 11.15, 1H, H16), 3.84 (m, 4H, H15), 3.89 (d, J 12.32, 1H,
H16), 3.96 (s, 3H, H19), 4.20 (s, 5H, Cp), 4.45 (s, 1H, Cp), 4.52 (s, 1H, Cp), 4.87 (s, 1H, Cp), 6.78 (d, J 12.38,
1H, H3), 7.03 (d, J 8.19 1H, H8), 7.45 (s, 1H, H10), 8.09 (d, J 11.084, 1H, H2), 8.68 (s, 1H, H5), 8.88 (d, J
9.03, 1H, H7), 10.44 (d, J 23.19, 1H, H15). RMN13C (DMSO): 54.33 (2C, C17), 55.68 (1C, C19), 57.52 (1C,
C16), 65.48 (2C, C18), 68.98 (1C, Cp), 69.87 (5C, Cp), 73.15 (1C, Cp), 74.29 (1C, Cp), 78.42 (1C, Cp-C16),
82.1 (1C, Cp-C15), 109.73 (1C, C14), 113.68 (1C, C5), 117.49 (1C, C13), 119.6 (1C, C2), 120.36 (1C, C8),
128.74 (1C, C3), 132.34 (1C, C7), 134.58 (1C, C10), 141.39 (1C, C9), 143.48 (1C, C12), 145.05 (1C, C11),
150.23 (1C, C6), 155.92 (1C, C4), 195.81 (1C, C15).
Mode opératoire A
Dans un ballon de 250 mL, 0,500 g (1,8 mmol) de 4,7-dichloroquinoléine est solubilisé dans 80 mL de
méthanol. Un excès d’hydrazine hydraté (10 mL) est ajouté. Le mélange est porté à reflux (80-90°C) sous
agitation magnétique durant 4 heures. Après retour à température ambiante, le mélange est hydrolysé avec 50
mL d’eau, puis extrait au dichlorométhane (3x50 mL). La phase organique est ensuite lavée avec 2x50 mL
d’H2O, séchée avec du Na2SO4 et évaporée.
Mode opératoire B
Un mélange de 4,7-dichloroquinoléine (0.99 g, 4.9 mmol) et 5 équivalents de diamine est porté à reflux
à 80°C durant 1h sans agitation magnétique ; puis à 135°C pendant 3h avec agitation. Après retour à température
ambiante, 30 ml de NaOH 10% sont ajoutés. La phase organique est extraite par 4x30 ml d’acétate d’éthyle,
séchée sous MgSO4. Le produit est condensé sous vide par évaporation. Un solide jaune/blanc est obtenu par
recristallisation en ajoutant de l’acétate d’éthyle.
Mode opérationnel C
Dans 20 ml d’éthanol sont dissous 1 équivalent de 4,7-dichloroquinoléine/4-fluoro-7-chloroquinoléine
et 5 équivalents de diamine. Le mélange est porté à reflux durant 24h-30h sous agitation magnétique. Le solvant
est éliminé à l’évaporateur rotatif. Puis, du dichlorométhane (20ml) et de l’eau (30ml) sont ajoutés. Les phases
organiques sont extraites à l’aide de 20 ml de dichlorométhane, lavées par 50 ml d’eau, séchées sous Na2SO4. Le
produit est condensé sous vide, pour donner un solide blanc. L’excès de diamine est purifié par ajout de
dichlorométhane.
5
Biot, C.; Daher, W.; Ndiaye, C. M.; Melnyk, P.; Pradines, B.; Chavain, N.; Pellet, A.; Fraisse, L.; Pelinski, L.; Jarry, C.; Brocard, J.; Khalife, J.;
Forfar-Bares, I.; Dive D. J. Med. Chem. 2006, 49, 4707 – 4714.
205
Partie expérimentale
N1-(7-chloroquinoléin-4-yl)éthane-1,2-diamine 63
12 14
NH2
11 HN
13
5 4
6
10
3 Solide jaunâtre (2,2 g ; R. = 100%)
7
M = 221.691g/mol
2
9
Cl N
8 1
RMN 1H (MeOH-d4) : 1.35 (s, 2H, H14) ; 3.00 (t, J 6.24, 2H, H13), 3.20 (t, J 6.09, 2H, H12), 5.89 (s, 1H,
H11), 6.27 (d, J 5.4, 1H, H3), 7.20 (dd, J 2.16, J 8.76, 1H, H6), 7.64 (d, J 8.97, 1H, H5), 7.8 (d, J 2.16, 1H, H8),
8.4(d, J 5.37, 1H, H2). RMN 13C (MeOH-d4) : 40.17 (1C, C13), 44.73 (1C, C12), 99.14 (1C, C3), 117.39 (1C,
C10), 121.44 (1C, C6), 125.18 (1C, C5), 128.55 (1C, C8), 134.80 (1C, C7), 149.06 (1C, C9), 150.00 (1C, C4),
151.98 (1C, C2).
N1(7-chloroquinoléin-4-yl)propane-1,3-diamine 64
12 14
11 HN NH2
13 15
5 4
6
10
3
Solide blanc (2,83 g ; R.= 80%)
M=235.718g/mol
2
7 9
Cl N
8 1
RMN 1H (MeOH-d4) : 1.87 (m, 2H, H13) ; 2.79 (t J 6.99, 2H, H14), 3.35 (t, J 7.02, 2H, H12), 6.42 (d J 5.67,
1H, H3), 7.30 (d, J 8.91, 1H, H6), 7.30 (s, 1H, H8), 7.99 (d, J 9.03, 1H, H5), 8.15 (d, J 5.61, 1H, H2). RMN 13C
(MeOH-d4) : 31.96 (1C, C13), 40.28 (1C, C14), 41.72 (1C, C12), 99.61 (1C, C3), 118.72 (1C, C10), 124.28
(1C, C6), 125.91 (1C, C5), 127.56 (1C, C8), 136.22 (1C, C7), 149.57 (1C, C9), 152.37 (1C, C4) , 152.99 (1C,
C2).
N1(7-chloroquinoléin-4-yl)-2,2-diméthylpropane-1,3-diamine 65
16
12
11 HN 14
13
5 4
6
10
3
NH 2 15 Solide blanc (1.22 g ; R. = 87%)
M = 263.772g/mol
2
7 9
Cl N
8 1
RMN 1H (MeOH-d4) : 1.53 (m, 2H, H14) ; 1.74 (m, 2H, H13), 2.68 (t J 7.14, 2H, H15), 3.32 (t, J 5.16, 2H,
H12), 6.42 (d J 5.16, 1H, H3), 7.32 (dd, J 2.16, 9.03, 1H, H6), 7.74 (d J 2.13, 1H, H8), 8.04 (d, J 9.03, 1H, H5),
8.29 (d, J 5.64, 1H, H2). RMN 13C (MeOH-d4) : 25.33 (2C, C19), 35.10 (1C, C13), 53.43(1C, C14), 57.15 (1C,
C12), 99.61 (1C, C3), 118.75 (1C, C10), 124.36 (1C, C6), 125.88 (1C, C5), 127.57 (1C, C8), 136.23 (1C, C7),
149.65 (1C, C9), 152.40 (1C, C4) , 152.66 (1C, C2).
N1(7-chloroquinoléin-4-yl)butane-1,4-diamine 66
16
12 14
NH2
11 HN
13 15
5 4
6
10
3
Solide Jaunâtre (1.22 g ; R. = 87%)
2
M = 259.745g/mol
7 9
Cl N
8 1
RMN 1H (MeOH-d4) : 1.53 (m, 2H, H14) ; 1.74 (m, 2H, H13), 1.92 (s, 2H, NH2), 2.68 (t J 6.96, 2H, H15),
3.32 (t, J 6.72, 2H, H12), 5.47 (s, 1H, NH), 6.42 (d J 5.58, 1H, H3), 7.32 (dd, J 2.16, 8.97, 1H, H6), 7.74 (d J
2.13, 1H, H8), 8.04 (d, J 9.00, 1H, H5), 8.29 (d, J 5.58, 1H, H2). RMN 13C (MeOH-d4) : 25.40 (1C, C14),
29.78 (1C, C13), 40.85 (1C, C15), 42.45(1C, C12), 98.17 (1C, C3), 117.30 (1C, C10), 122.93 (1C, C6), 124.44
(1C, C5), 126.15 (1C, C8), 134.78 (1C, C7), 148.19 (1C, C9), 150.95 (1C, C4) , 151.18 (1C, C2).
206
Partie expérimentale
(1R,4R)-N1-(7-chloroquinoléin-4-yl)cyclohexane-1,4-diamine 77 6
14a/b
NH2 16
13a/b
15b
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (MeOH-d4) : 1.3 (q J 11.6, 2H, H14b) ; 1.45 (q J 12.66, 2H, H13a), 1.94 (d J , 2H, H14a), 2.09 (d J ,
2H, H13b), 2.69 (m, 1H, H15), 3.48 (m, 1H, H12a), 6.47 (d J 5.67, 1H, H3), 7.30 (d, J 9.06, 1H, H6), 7.73 (s,
1H, H8), 8.07 (d, J 8.85, 1H, H5), 8.29 (d, J 5.58, 1H, H2). RMN 13C (MeOH d4) : 30.40 (2C, C14), 34.00 (2C,
C13), 49.54 (1C, C15), 50.99 (1C, C12), 98.53 (1C, C3), 117.36 (1C, C10), 123.03 (1C, C6), 124.35 (1C, C5),
126.11 (1C, C8), 134.80 (1C, C7), 148.39 (1C, C9), 150.37 (1C, C4) , 150.96 (1C, C2).
(1R,2R)-N1-(7-chloroquinoléin-4-yl)cyclohexane-1,2-diamine 78
14a/b
13a/b
15a/b
12a
11
HN
17b
5
Solide blanc (1.07 g ; R. = 98%)
4 NH2
6
10
3
M = 275.783g/mol
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (MeOH d4) : 1.44 (m, 4H, H13b, H14b, H15b, H16b) ; 1.84 (m, 2H, H14a et H15a), 2.16 (m, 2H,
H13a et H16a), 3.22 (m, 1H, H17b), 3.65 (m, 1H, H12a), 5,50 (s, NH2), 6.67 (d J 5.70, 1H, H3), 7,38 (d, J 8.9,
1H, H6), 7.75 (s, 1H, H8), 8.21 (d, J 9.03, 1H, H5), 8.38 (d, J 5.61, 1H, H2). RMN 13C (MeOH-d4) : 25.53 (1C,
C14), 25.67 (1C, C15), 31.98 (1C, C16), 32.89 (1C, C13), 54.89 (1C, C17), 57.29 (1C, C12), 100.19 (1C, C3),
119.12 (1C, C10), 124.90 (1C, C6), 126.17 (1C, C5), 127.34 (1C, C8), 136.55 (1C, C7), 149.55 (1C, C9),
152.25 (1C, C4) , 152.50 (1C, C2).
tert-butyl 3-bromopropylcarbamate 75
6
Yearick, K.; Ekoue-Kovi, K.; Iwaniuk, D.P.; Natarajan, J.K.; Alumasa, J.; de Dios, A.C.; Roepe, P.D.; Wolf, C. J. Med Chem. 2008, 51, 1995 – 8.
207
Partie expérimentale
tert-butyl 2-bromoethylcarbamate 76
tert-butyl 2-((1R,4R)-4-(7-chloroquinolin-4-ylamino)cyclohexylamino)ethylcarbamate
H 16
14b N
NHBoc
15
HN 11a 13a/b
12a/b Poudre jaune (255 g ; R. = 51%)
5 4
6
10
3
M = 418.969 g/mol
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (CDCl3) : 0.78 (m, 2H, H11 et H14), 1.18 (m, 4H, H13), 1.38 (s, 9H, 3CH3), 3.39 (m, 4H, H12), 3.52
(m, 2H, H15), 3.63 (m, 2H, H16), 4.92 (s, NH), 7.42 (d, J 4.65, 1H, H3), 7.52 (d, J 8.91, 1H, H6), 8.03 (s, 1H,
H8), 8.10 (d, J 9.12, 1H, H5), 8.71 (d, J 4.77, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3) : 28.29 (3C, 3CH3), 32.40 (2C, C13),
33.64 (1C, C15), 35.23 (2C, C12), 42.34 (1C, C16), 49.54 (1C, C14), 50.99 (1C, C11), 85.28 (1C, CO(3CH3)),
98.53 (1C, C3), 117.36 (1C, C10), 123.03 (1C, C6), 124.35 (1C, C5), 126.11 (1C, C8), 134.80 (1C, C7), 148.39
(1C, C9), 150.37 (1C, C4) , 150.96 (1C, C2), 155.58 (1C, COO).
tert-butyl 3-((1R,4R)-4-(7-chloroquinolin-4-ylamino)cyclohexylamino)propylcarbamate
H 16
14b N NHBoc
15 17
HN 11a 13a/b
12a/b Poudre jaune (312 mg ; R. = 68%)
5
6
10
4
M = 432.998 g/mol
3
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (CDCl3) : 1.28 (m, 4H, H13b et H12b), 1.38 (s, 9H, 3CH3), 1.41 (m, 1H, H14), 1.64 (m, 2H, H16),
2.04 (m, 2H, H15), 2.10 (m, 2H, H13a), 2.49 (m, 1H, H11), 3.16 (m, 2H, H12a), 3.45 (m, 2H, H17), 5.23 (s,
NH), 6.35 (d, J 5.28, 1H, H3), 7.26 (d, J 8.52, 1H, H6), 7.56 (d, J 8.94, 1H, H5), 7.86(s, 1H, H8), 8.43 (d, J
5.28, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3) : 28.44 (3C, 3CH3), 31.24 (2C, C13), 32.68 (1C, C16), 35.11 (2C, C12),
35.23 (1C, C15), 42.34 (1C, C14), 49.54 (1C, C17), 50.99 (1C, C11), 85.11 (1C, CO(3CH3)), 99.35 (1C, C3),
117.05 (1C, C10), 120.07 (1C, C6), 125.19 (1C, C5), 128.84 (1C, C8), 134.84 (1C, C7), 148.55 (1C, C9),
149.36 (1C, C4) , 151.96 (1C, C2), 168.52 (1C, COO).
208
Partie expérimentale
(1R,4R)-N1-(2-aminoethyl)-N4-(7-chloroquinolin-4-yl)cyclohexane-1,4-diamine 79
H 16
14b N
NH2
15
13a/b
HN 11a
12a/b
5
10
4 Poudre jaune (185 mg ; R. = 51%)
6 3
M = 318.852 g/mol
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (CDCl3) : 1.04 (m, 2H, H13a), 1.06 (m, 2H, H12a), 1.45 (m, 4H, H13b et H12b), 2.08 (m, 2H, H16),
2.10 (m, 2H, H15), 2.90 (m, 1H, H14), 3.45 (m, 2H, H11), 6.46 (d, J 5.91, 1H, H3), 7.27 (d, J 9.03, 1H, H6),
7.65 (s, 1H, H8), 8.04 (d, J 9.03, 1H, H5), 8.23 (d, J 5.52, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3) : 31.18 (2C, C13), 32.33
(2C, C12), 48.16 (1C, C14), 49.86 (1C, C11), 50.85 (1C, C16), 51.80 (1C, C15), 100.01 (1C, C3), 118.79 (1C,
C10), 124.54 (1C, C6), 125.95 (1C, C5), 127.48 (1C, C8), 136.38 (1C, C7), 149.76 (1C, C9), 151.83 (1C, C4) ,
152.37 (1C, C2).
(1R,4R)-N1-(3-aminopropyl)-N4-(7-chloroquinolin-4-yl)cyclohexane-1,4-diamine 80
H 16
14b N NH2
15 17
13a/b
HN 11a
12a/b
5 4
Poudre jaune (270 mg ; R. = 82%)
10
6 3 M = 332.879 g/mol
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (CDCl3) : 0.86 (m, 2H, H16), 1.24 (m, 2H, H13a), 1.36 (m, 2H, H12a), 1.45 (m, 4H, H13b et H12b),
2.08 (m, 2H, H17), 2.10 (m, 2H, H15), 2.90 (m, 1H, H14), 3.45 (m, 2H, H11), 7.84 (d, J 5.91, 1H, H3), 7.98 (d,
J 9.63, 1H, H6), 8.15 (s, 1H, H8), 8.36 (d, J 9.75, 1H, H5), 8.93 (d, J 5.52, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3) : 31.24
(2C, C13), 32.68 (1C, C16), 35.11 (2C, C12), 35.23 (1C, C15), 42.34 (1C, C14), 49.54 (1C, C17), 50.99 (1C,
C11), 99.35 (1C, C3), 117.05 (1C, C10), 120.07 (1C, C6), 125.19 (1C, C5), 128.84 (1C, C8), 134.84 (1C, C7),
148.55 (1C, C9), 149.36 (1C, C4) , 151.96 (1C, C2).
4-(2-(1-ferrocénylméthylpiperidin-4-yl)hydrazinyl)-7-chloroquinoline 68
12
H 14a,b
N
HN
11 13
15a,b Poudre jaune (449 mg ; R. = 98%)
5 4
N Fc
M = 474.817g/mol
6
10 3
16
P.F = 87°C
2 Analyse élémentaire (C25H27ClFeN4) calculée: C
7 9
Cl N
8 1 63.24 ; H, 5.73 ; N, 11.80%, trouvé C 63.18 ; H, 5.56 ;
N, 11.83%
209
Partie expérimentale
RMN 1H (CDCl3) : 1.47 (t, J 12.09, 2H, H14a), 1.79 (d, J 12.09, 2H, H15a), 1.95 (t, J 10.56, 2H, H14b),
2.77(d, J 9, 2H, H15b), 3.32 (s, 2H, H16), 3.52 (m, 1H, H13), 4.00(s, 7H, H Fc), 4.08 (s, 2H, H fc), 6.95 (d, J
6.54, 1H, H3), 7.27 (d, J 9.33, 1H, H6), 7.53(d, J 9.33, 1H, H5), 7.87 (s, 1H, H8), 8.46(d, J 5.61, 1H, H2).
RMN13C (MeOH-d4) : 30.23 (2C, C14), 50.93 (2C, C15), 56.82 (1C, C13), 58.26 (1C, C16), 68.11 (2C, C Fc),
68.53 (5C, C Fc), 70.34 (2C, C Fc), 82.1 (1C, C Fc), 100.84 (1C, C3), 115.60 (1C, C10), 120.89 (1C, C6),
125.40 (1C, C5), 128.55 (1C, C8), 134.92 (1C, C7), 148.76 (1C, C9), 151.33 (1C, C4), 151.93 (1C, C2).
N1-(1-ferocénylméthylpiperidin-4-yl)-N 2 -(7-chloroquinolin-4-yl)éthane-1,2-diamine 69
14
12 H
N Poudre jaune (700 g ; R.= 95%)
16
17
HN
5
11 13 15
M=502.88g/mol
18 N Fc
10
6 4 3
P.F = 66°C 19
Cl
7
8
9
N
1
2
Analyse élémentaire (C27H31ClFeN4) calculée: C
64.49 ; H, 6.21 ; N, 11.14%, trouvé : C 64.65 ; H,
6.25 ; N, 11.21%
RMN 1H (CDCl3): 1.27 (t, J 6.24, 2H, H13), 1.78 (m, 4H, H16), 1.85(m, 1H, H15), 2.35 (t, J 6.09, 2H, H12),
2.74 (t J 6.03, 4H, H17), 3.29 (s, 2H, H19), 4.02 (s, 7H, H Fc), 4.07 (s, 2H, H Fc), 5.20 (s, 1H, H11),
6.27 (d, J 5.4, 1H, H3), 7.20 (dd, J 2.16, J 8.76, 1H, H6), 7.64 (d, J 8.97, 1H, H5), 7.8 (d, J 2.16, 1H, H8),
8.4(d, J 5.37, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3): 32.74 (2C, C16), 42.35 (1C, C13), 44.23 (1C, C12), 51.70 (2C,
C17), 54.21 (1C, C15), 58.30 (1C, C19), 99.10 (1C, C3), 117.37 (1C, C10), 121.56 (1C, C6), 125.17 (1C, C5),
128.37 (1C, C8), 134.74 (1C, C7), 148.93 (1C, C9), 149.96 (1C, C4), 151.92 (1C, C2).
N1-(1-ferocénylméthylpiperidin-4-yl)-N 3 -(7-chloroquinolin-4-yl)propane-1,3-diamine 70
19
N Fc
M = 516.89 g/mol
HN
11 13
N
H 17
18
5
10
P.F = 64°C 15
4
6
Analyse élémentaire
3
(C28H33ClFeN4)
Cl
7 9
calculée: C 65.06 ; H, 6.44 ; N, 10.84%,
N
2
8
trouvé C 65.21 ; H, 6.39 ; N, 10.78%
1
RMN 1H (CDCl3): 1.21 (m, 4H, H17), 1.50 (m, 2H, H13), 2.5 (m, 1H, H16); 2.79 (d J 7.16, 2H, H14), 2.85 (m,
4H, H18), 3.29 (t, J 5.67, 2H, H12), 3.39 (s, 2H, H19), 4.11 (s, 7H, H Fc), 4.15 (s, 2H, H Fc), 6.25 (d J 5.37,
1H, H3), 7.32 (dd, J 1.98; 9.18, 1H, H6), 7.81 (d, J 8.94, 1H, H5), 7.88 (d, J 1.98, 1H, H8), 8.43 (d, J 5.34, 1H,
H2). RMN 13C (CDCl3): 27.19 (1C, C13), 31.98 (2C, C17), 34.47 (1C, C14), 43.51 (1C, C12), 51.61 (2C, C18),
55.40 (1C, C16), 58.12 (1C, C19), 68.12 (2C, C Fc), 68.54 (5C, C Fc), 70.35 (2C, C Fc), 82.13 (1C, C Fc),
98.18 (1C, C3), 117.43 (1C, C10), 122.54 (1C, C6), 125.64 (1C, C5), 127.80 (1C, C8), 134.92 (1C, C7), 144.45
(1C, C9), 150.70 (1C, C4), 151.44 (1C, C2).
N1-(1-ferocénylméthylpiperidin-4-yl)-N 3 -(7-chloroquinolin-4-yl)2,2-diméthylpropane-1,3-
diamine 71
12
11
Poudre Jaune (533 mg ; R. = 74%)
HN
13
14
16 17
19
5 M4 = 544.21 g/mol
10 HN
6 3 15 N 18 P.F = 58°C
Analyse élémentaire (C30H37ClFeN4) calculée:
2
Cl
7 9 N
Fc
C 66.12 ; H, 6.84 ; N, 10.28%, trouvé : C
8 1
66.40 ; H, 6.89 ; N, 10.18%
RMN 1H (CDCl3) : 1.06 (s, 6H, H19); 1.15 (m, 4H, H16), 1.95 (m, 2H, H17), 2.37 (m, 1H, H15), 2.69 (s, 2H,
H14), 3.1 (s, 2H, H12), 3.37 (s, 2H, H18), 4.11 (s, 7H, H Fc), 4.16 (s, 2H, H Fc), 6.62 (d, J 6.9, 1H, H3), 7.29
(dd, J 2.13 RMN 8.88, 1H, H6), 7.70 (d, J 9.24, 1H, H5), 7.91 (d, J 2, 1H, H8), 8.44 (d, J 6.93, 1H, H2). RMN
13
C (CDCl3) : 25.03 (2C, C19), 32.75 (2C, C16), 33.55 (1C, C13), 51.91 (2C, C17), 55.93(2C, C14 et C15),
58.23 (2C, C12 et C18), 68.02 (2C, C Fc), 68.52 (5C, C Fc), 70.41 (2C, C Fc), 82.73 (1C, C Fc), 97.88 (1C, C3),
117.75 (1C, C10), 122.45 (1C, C6), 124.75 (1C, C5), 128.49 (1C, C8), 134.53 (1C, C7), 149.18 (1C, C9),
150.83 (1C, C4) , 152.14 (1C, C2).
210
Partie expérimentale
N1-(1-ferocénylméthylpiperidin-4-yl)-N 4 -(7-chloroquinolin-4-yl)butane-1,4-diamine 72
16
12 14 H 18
N
11 HN 19
Poudre Jaune (478 g ; R. = 85%)
13 15 17 M = 531 g/mol
5
10
4 N Fc P.F = 62°C
6 3
20 LC-MS : 531.20 (MH+)
2
7 9
Cl N
8 1
RMN 1H (CDCl3): 1.95 (m, 4H, H13 et H14); 2.01 (m, 4H, H18), 2.18 (m, 2H, H15), 2.71 (m, 1H, H17), 2.85
(m, 4H, H19), 3.21 (m, 2H, H12), 3.39 (s, 2H, H20), 4.11 (s, 9H, H Fc), 6.19 (d, J 7, 1H, H3), 7.23 (d, J 9.36,
1H, H6), 7.79 (s, 1H, H8), 8.12 (d, J 9.36, 1H, H5), 8.29 (d, J 6.69, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3) : 24.05 (1C,
C14), 25.23 (1C, C13), 29.18 (2C, C18), 30.95 (1C, C15), 42.54(1C, C12), 50.90 (2C, C19), 54.79 (1C, C17),
57.64 (1C, C20), 68.27 (2C, C Fc), 68.60 (5C, C Fc), 70.37 (2C, C Fc), 81.23 (1C, C Fc), 98.21 (1C, C3),
111.43 (1C, C10), 126.75 (1C, C6), 123.47 (1C, C5), 125.47 (1C, C8), 135.80 (1C, C7), 147.94 (1C, C9),
151.55 (1C, C4) , 156.47 (1C, C2).
(1R,4R)-N1-(7-chloroquinolin-4-yl)-N4-(ferrocénylmethyl)cyclohexane-1,4-diamine 83
16
14a/b H
N Fc
13a/b
15b
12a
Poudre jaune (3 g ; R. = 98%)
11
HN
M = 473.13 g/mol
5 4
P.F = 187°C
6
10
3 Analyse élémentaire (C26H28ClFeN3)
calculée: C 65.91 ; H, 5.96 ; N, 8.87%, C
Cl 7 9
N
2 66.10; H, 5.90 ; N, 8.93%
8
1
RMN 1H (CDCl3): 1.95 (m, 4H, H13 et H14); 2.01 (m, 4H, H18), 2.18 (m, 2H, H15), 2.71 (m, 1H, H17), 2.85
(m, 4H, H19), 3.21 (m, 2H, H12), 3.39 (s, 2H, H20), 4.11 (s, 9H, H Fc), 6.19 (d, J 7, 1H, H3), 7.23 (d, J 9.36,
1H, H6), 7.79 (s, 1H, H8), 8.12 (d, J 9.36, 1H, H5), 8.29 (d, J 6.69, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3) : 24.05 (1C,
C14), 25.23 (1C, C13), 29.18 (2C, C18), 30.95 (1C, C15), 42.54(1C, C12), 50.90 (2C, C19), 54.79 (1C, C17),
57.64 (1C, C20), 68.27 (2C, C Fc), 68.60 (5C, C Fc), 70.37 (2C, C Fc), 81.23 (1C, C Fc), 98.21 (1C, C3),
111.43 (1C, C10), 126.75 (1C, C6), 123.47 (1C, C5), 125.47 (1C, C8), 135.80 (1C, C7), 147.94 (1C, C9),
151.55 (1C, C4) , 156.47 (1C, C2).
(1R,2R)-N1-(7-chloroquinolin-4-yl)-N2-(ferrocénylmethyl)cyclohexane-1,2-diamine 84
14
13
17
12 15
Fc
Poudre jaune (3 g ; R. = 98%)
11
HN M = 473.13 g/mol
HN
5 4 16 17 P.F = 50°C
10
6 3 LC-MS : 474.24
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (CDCl3) : 1.16 (m, 4H, H14) ; 1.35 (m, 8H, H14 et H13), 1.75 (m, 1H, H15), 2.19 (m, 4H, H13), 3.16
(m, 1H, H12), 3.31 (d, J 13.41, 1H, H17a), 3.57 (d, J 13.11, 1H, H17b), 3.95 (s, 5H, H Fc), 4.05 (s, 4H, H Fc),
6.40 (d J 5.46, 1H, H3), 7,19 (dd, J 2.1 RMN 8.97, 1H, H6), 7.41 (d, J 8.88, 1H, H5), 7.85 (d, J 2.19, 1H, H8),
8.41 (d, J 5.4, 1H, H2). RMN 13C (MeOH d4): 24.69 (2C, C14), 31.72 (2C, C13), 45.64 (1C, C15), 56.72 (1C,
C12), 60.49 (1C, C16), 67.84 (1C, C17), 68.03 (2C, C Fc), 68.12 (2C, C Fc), 68.43 (5C, C Fc), 87.28 (1C, C
Fc), 99.81 (1C, C3), 117.67 (1C, C10), 121.32 (1C, C6), 125.21 (1C, C5), 128.78 (1C, C8), 134.73 (1C, C7),
149.32 (1C, C9), 149.89 (1C, C4), 152.08 (1C, C2).
211
Partie expérimentale
Mode opératoire général
1 équivalent de ferrocène carbaldéhyde est ajouté dans un ballon contenant 1 équivalent de diamine
quinoléique correspondant 79 – 80 solubilisé dans 20 ml d’éthanol. La mixture est portée à 90°C sous agitation
magnétique. Au bout de 4H, l’imine est formée. L’éthanol est évaporé, puis le résidu est dissous dans 20 ml de
méthanol. L’imine est réduite après 2h de réaction lors de l’ajout lent du NaBH4. Après hydrolyse avec 50 ml
d’eau, la phase organique est extraite par 3x20 ml de dichlorométhane. Après séchage sous MgSO4, le produit
est condensé à l’aide de l’évaporateur rotatif pour donner une poudre jaune.
(1R,4R)-N1-(7-chloroquinolin-4-yl)-N4-(3-(ferroncénylmethylamino)ethyl)cyclohexane-1,4-
diamine 81
H 16 17
14b N
15
N
H Fc Poudre jaune (173 mg ; R. = 100%)
M = 517 g/mol
13a/b
HN 11a P.F = 155°C
12a/b
5 4
Analyse élémentaire (C28H33ClFeN4) calculée: C
6
10
3
65.06 ; H, 6.44 ; N, 10.84%, trouvé : C 65.21 ; H,
6.31 ; N, 10.62%.
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (CDCl3): 1.28 (m, 4H, H12a et H13a), 1.99 (m, 4H, H12b et H13b), 2.18 (4H, H15 et H16), 2.55 (m,
1H, H14), 3.42 (m, 1H, H11), 4.06 (s, 7H, Cp), 4.08 (s, 2H, Cp), 4.15 (s, 2H, H17), 4.25 (s, NH), 4.76 (s, NH),
6.34 (d, J 8.65, 1H, H3), 7.25 (d, J 10, 1H, H6), 7.52 (d, J 10, 1H, H5), 7.87 (s, 1H, H8), 8.42 (d, J 8.85, 1H,
H2). RMN 13C (CDCl3): 31.23 (2C, C13), 31.48 (2C, C12), 46.17 (1C, C16), 51.43 (1C, C15), 55.52 (1C, C14),
57.07 (1C, C11), 60.69 (1C, C17), 68.00 (2C, Cp), 68.29 (2C, Cp), 68.50 (5C, Cp), 81.70 (1C, Cp), 99.35 (1C,
C3), 114.05 (1C, C10), 120.76 (1C, C6), 122.53 (1C, C5), 125.22 (1C, C8), 129.01 (1C, C7), 144.7 (1C, C9),
151.95 (1C, C4), 154.26 (1C, C2).
(1R,4R)-N1-(7-chloroquinolin-4-yl)-N4-(3-(ferroncénylmethylamino)propyl)cyclohexane-1,4-
diamine 82
H 16 H
14b N N
Fc
15 17 18 Poudre jaune (151 mg ; R. = 100%)
M = 531 g/mol
HN 11a 13a/b
12a/b P.F = 79-90°C
5 4
6
10 Analyse élémentaire (C29H35ClFeN4) calculée: C
3
65.61 ; H, 6.64 ; N, 10.55%, trouvé : C 65.85 ; H,
7 9
2 6.72 ; N, 10.31%.
Cl N
8 1
RMN 1H (CDCl3) : 0.86 (m, 2H, H16), 1.27 (m, 2H, H13b), 1.35 (3H, H13a et H14a), 2.08 (m, 2H, H12b), 2.27
(m, 3H, H12a et H11a), 2.7 (m, 2H, H17), 3.50 (m, 2H, H15), 4.14 (s, 7H, Cp), 4.17 (s, 2H, Cp), 4.20 (s, 2H,
H18), 4.25 (s, NH), 4.35 (1H, NH), 4.88 (s, NH), 6.44 (d, J 6.18, 1H, H3), 7.34 (d, J 9.24, 1H, H6), 7.62 (d, J
10.29, 1H, H5), 7.96 (s, 1H, H8), 8.52 (d, J 8.85, 1H, H2). RMN 13C (CDCl3) : 31.16 (2C, C13), 31.68 (2C,
C12), 31.83 (1C, C16), 46.17 (1C, C17), 51.43 (1C, C15), 55.52 (1C, C14), 57.07 (1C, C11), 60.65 (1C, C18),
67.87 (2C, Cp), 68.56 (5C, Cp), 70.05 (2C, Cp), 79.58 (1C, Cp), 99.31 (1C, C3), 117.21 (1C, C10), 119.27 (1C,
C6), 120.93 (1C, C5), 125.12 (1C, C8), 128.86 (1C, C7), 148.78 (1C, C9), 149.40 (1C, C4), 152.04 (1C, C2).
212
Partie expérimentale
(1R,4R)-N1-(7-chloroquinolin-4-yl)-N4-(ferrocénylmethyl)-N4-methylcyclohexane-1,4-
diamine 85
16
2
7 9
Cl N
8
1
RMN 1H (CDCl3): 1.26 (m, 4H, H13a et H14a); 1.98 (m, 2H, H14b), 2.18 (m, 2H, H13b), 2.25 (s, 3H, H16),
2.52 (m, 1H, H15), 3.49 (m, 1H, H12), 3.49 (s, 2H, H17), 4.00 (s, 7H, H Fc), 4.10 (s, 2H, H Fc), 6.35 (d J 5.4,
1H, H3), 7.25 (dd, J 1.8 RMN 8.85, 1H, H6), 7.53 (d, J 8.97, 1H, H5), 7.87 (d, J 1.86, 1H, H8), 8.43 (d, J 5.34,
1H, H2). RMN 13C (CDCl3): 27.02 (1C, C16), 31.64 (2C, C13), 37.90 (2C, C12), 51.73 (1C, C14), 54.05 (1C,
C11), 60.63 (1C, C15), 68.11 (2C, Fc), 68.56 (5C, Fc), 70.05 (2C, Fc), 79.58 (1C, C Fc), 99.54 (1C, C3),
112.73 (1C, C10), 117.02 (1C, C6), 120.97 (1C, C5), 125.25 (1C, C8), 129.21 (1C, C7), 135.14 (1C, C9),
148.66 (1C, C4), 152.28 (1C, C2).
2-N-(N’-Boc-glycinyl)aminobenzophénone 88
Mode opératoire
Dans un ballon de 100 mL, 0.499 g (2,53 mmol) de 2-aminobenzophénone et 0.478 g (2.73 mmol) de
N-Boc-glycine et 0,486 g (2,54 mmol) d’EDCI sont solubilisés dans 40 mL de dichlorométhane (DCM). Le
mélange est maintenu une nuit sous agitation magnétique, à température ambiante. De l’eau distillée (30 mL) est
ajoutée au mélange et une extraction au DCM est effectuée, la phase organique est séchée sur MgSO4, filtrée
puis évaporée. Le solide obtenu est lavé à l’éther de pétrole et à l’éther éthylique (1 EE/ 2 EP).
21
22
O 20
Cristaux blanc (663 mg ; R. = 74%)
17
H
19
N O
O 14 HN M = 354.4 g/mol
15
18
16
9
1 2 P.F = 202°C O
8
10 7
Analyse élémentaire (C20H22N2O4) calculée: C 67.78 ;
3
11 13
6 H, 6.26 ; N, 7.90% ; mesurée : C, 67.80; H, 6.27; N,
4
12 5
7.89 ; rtLCMS 2.98, MS 355.0.
RMN 1H (CDCl3) : 11.2 (1H, s, H17) ; 8.63 (1H, d, J 7.2 , H3) ; 7.67 (1H, d, J 8, H6) ; 7.59 (1H, t, J 7,1, H11) ;
7.57 (3H, m, H5, H9 et H13) ; 7.27 (2H,m, H10 et H12) ; 7.10 (1H, t, J 8, H4) ; 5.30 (1H, s, H14) ; 3.93 (2H, d, J 6,
H16) ; 1.43 (9H, s, H20, H21 et H22). RMN 13C (CDCl3) : 199.25 (C7) ; 168.79 (, C18) ; 155.88 (C15) ; 140.06 (C2) ;
138.77 (C8) ; 134.23 (C11) ; 133.53 (C5) ; 132.49 (C6) ; 129.95 (C9 et C13) ; 128.29 (C10 et C12) ; 123.55 (C4) ;
121.44 (C1) ; 80.44 (C19) ; 45.36 (C16) ; 28.30 (C20, C21 et C22).
213
Partie expérimentale
2-N-(N’-Boc-glycinyl)amino-5 chlorobenzophénone 92
2-N-(N’-Boc-glycinyl)amino-5 chloro-2’-fluorobenzophénone 91
(Z)-5-phenyl-1H-benzo[e][1,4]diazepin-2(3H)-one 94
Mode opératoire
Dans un ballon de 100 mL, 0,318 g du composé 88, est dissous dans 20 mL de dichlorométhane. Après
ajout d’acide trifluoroacétique (1mL) le mélange est maintenu sous agitation magnétique et à température
ambiante durant 4h. L’excès d’acide est neutralisé avec une solution 4N de l’hydroxyde de potassium. Une
extraction au DCM (3×15 mL) est effectuée, la phase organique est séchée sur MgSO4, filtrée puis évaporée. Le
solide obtenu est dissous dans 20 ml de DCM avec 5% d’acide acétique. La solution est portée à reflux toute une
nuit. Une extraction au DCM est effectuée suivie d’une neutralisation avec le carbonate de potassium. La phase
organique est récupérée, séchée sur MgSO4, filtrée et évaporée.
RMN 1H (CDCl3) : 9,78 (1H, s, H1) ; 7,44 (2H, d, J 7.4, H13 et H9) ; 7,39 (2H, t, J 7,6 Hz, H12 et H10) ; 7,29
(1H, t, J 8, H4) ; 7,25 (1H, d, J 8,1 Hz, H6) ; 7,22 (1H, t, J 7,6, H11) ; 7,15 (1H, d, J 8,1 Hz, H3) ; 7,06 (1H, t, J 8
Hz, H5) ; 4,26 (2H,s, H15). RMN 13C (CDCl3) : 172,44 (C16) ; 171,21 (C14) ; 139,46 (C2) ; 138,85 (C8) ; 131,74
(C4) ; 131,36 (C11) ; 130,32 (C6) ; 129,72 (C13 et C9) ; 128,20 (C12 et C10) ; 127,23 (C7) ; 123,34 (C5) ; 121,27
(C3) ; 56,71 (C15).
214
Partie expérimentale
Mode opératoire général de synthèse des composés 97 et 98
Première étape :
2,816 g (8,98 mmol) de 91 et 92 sont dissous dans 170 mL de chloroforme et 14 mL d’une solution de
HCl dans du 2-propanol (5 à 6 N, 50 équiv.) sont ajoutés lentement à 0°C. La réaction est laissée 24h sous
agitation magnétique. La solution est neutralisée avec une solution aqueuse de NaOH (6N) et extraite au DCM
(3×30 mL) a été effectuée. La phase organique récupérée, séchée sur MgSO4, filtrée puis évaporée sous pression
réduite.
Seconde étape :
Le résidu obtenu est dissous dans 900 mL de dichlorométhane en présence de 40 mL d’acide acétique
glacial (100 équiv.). Le mélange est laissé sous agitation et à reflux pendant une nuit. La solution est ensuite
neutralisée avec une solution aqueuse de NaOH (6N) avant d’être extraite au dichlorométhane (3×50mL). La
phase organique est séchée sur MgSO4, filtrée puis évaporée sous vide.
Purification : chromatographie sur colonne de silice avec 100% EE comme éluant et cristallisation à froid avec
un mélange de DCM:EP (1:4).
(Z)-7-chloro-5-phenyl-1H-benzo[e][1,4]diazepin-2(3H)-one 98
RMN 1H (CDCl3): 9,2 (1H, s, H1), 7,47 (1H, m, H3) ; 7,46-7,40 (2H, m, H9 et H13) ; 7,39 (2H, m, H10 et H12) ;
7,34 (1H, d, J 2,4, H6) ; 7,10 (1H, d, J 8,6, H4) ; 4,26 (2H, s, H15). RMN 13C (CDCl3) : 172,8 (C16); 167,8 (C14) ;
138,6 (C8) ; 137,1 (C2) ; 131,7 (C4) ; 130,5 (C11) ; 130,4 (C5) ; 129,7 (C6) ; 128,9 (C13 et C9) ; 128,6 (C12 et C10) ;
128,3 (C7) ; 122,6 (C3) ; 69,40 (1C, Cp substitué) ; 68,63 (2C, Cp non subtitué) ; 67,96 (5C, Cp non subtitué) ;
65,88 (1C, Cp substitué) ; 58,8 (C15).
(E)-7-chloro-5-(2-fluorophenyl)-1H-benzo[e][1,4]diazepin-2(3H)-one 97
RMN 1H (CDCl3) : 9,04 (1H, s, H1) ; 7,51 (1H, t, J 8, H10) ; 7,51 (1H, t, J 8, H10) ; 7,41-7,36 (2H, m, H4 et H12) ;
7,19-7,18 (2H, m, H3 et H6) ; 7-6,91 (2H, m, H11 et H9) ; 4,30 (2H, s, H14). RMN 13C (CDCl3) : 207,18 (C16) ;
166,7 (C14) ; 162,12 (C13) ; 136,23 (C2) ; 132,44 (C11) ; 132,04 5 (C4) ; 131,45 (C6) ; 128,24 (C9) ; 124,49 (C3) ;
124,44 (C10) ; 116,51 (C12) ; 56,54 (C15).
215
Partie expérimentale
Mode opératoire générale
À 0°C, sous atmosphère inerte, à une solution de benzodiazépines (94, 97 et 98, 0.636 mmol) dans du
DMF distillé (10 ml), sont ajoutés 71,3 mg de t-BuOK (0.636 mmol). Après 30 min, la température est élevée à
l’ambiante avant d’ajouter 5 mL d’une solution de triméthylferrocénylméthyl ammonium 12 (169 mg, 0,438
mmol) dans de la DMF distillée. La solution est laissée sous agitation magnétique et chauffée à 150°C pendant
4h sous atmosphère inerte. A température ambiante, 10 mL d’eau sont ajoutés au mélange. Le mélange est
ensuite neutralisé (pH = 7) avec une solution molaire d’HCl. La phase organique est extraite avec du DCM
(3×15 mL) séchée sur MgSO4, filtrée et évaporée. Les produits obtenus sont purifiés par chromatographie sur
colonne de silice avec pour éluant un mélange d’acetate d’éthyle et d’éther de pétrole (5/5).
(Z)-1-(ferrocénylméthyl)-5-phényl-1H-benzo[e][1,4]diazépin-2(3H)-one 103
RMN 1H (CDCl3) : 8,52 (2H, d, J 7.6, H11) ; 7,73 (2H, m, H5 et H7) ; 7,65 (3H, m, H12 et H13) ; 7,32 (1H, t, J
8.1, H6) ; 7,26 (1H, d, J 8, H4) ; 5,20 (1H, d, J 15, H15) ; 4,70 (1H, d, J 10, H1) ; 4,53 (1H, d, J 15, H15) ; 4,16
(5H, m, Cp non substitué) ; 3,90 (4H, m, Cp substitué) ; 3,67 (1H, d, J 10, H1). RMN 13C (CDCl3) : 172,27 (C2)
; 171,20 ( C9) ; 139,43 (C3) ; 138,85 (C10) ; 131,73 (C5) ; 131,36 (C13) ; 130,33 (C7) ; 129,72 (C11) ; 128,68 (C12)
; 127,22 (C8) ; 123,32 (C6) ; 121,26 (C4) ; 69,74 (1C, Cp substitué) ; 69,12 (2C, Cp substitué) ; 68,76 (5C, Cp
non substitué) ; 68,76 (1C, Cp substitué) ; 68,14 (1C, Cp substitué) ; 57,01 (C1) ; 55,69 (C14).
(Z)-7-chloro-1-(ferrocénylméthyl)-5-phényl-1H-benzo[e][1,4]diazépin-2(3H)-one 102
RMN 1H (CDCl3) : 7,37 (3H, m, H4, H5, H7) ; 7,27 (4H, d, J 4, H12 et H11) ; 7,06 (1H, m, H13) ; 5,12 (1H, d, J
14, H14) ; 4,7 (1H, d, J 10.3, H1) ; 4,41 (1H, d, J 14, H14) ; 4,09 (5H, m, Cp non substitué) ; 3,97 (4H, m, Cp
substitué) ; 3,64 (1H, d, J 10.3, H1). RMN 13C (CDCl3) : δ (ppm) 169.10 (C2) ; 168,26 (C9) ; 140,74 (C3) ;
138,18 (C8) ; 132,02 (C6) ; 131.03 (C5) ; 130.48 (C13) ; 129.55 (C7) ; 129.42 (C11) ; 128.22 (C12) ; 124.45
(C4) ; 69,40 (3C, Cp substitué) ; 68,63 (5C, Cp non subtitué) ; 67,96 (2C, Cp subtitué) ; 56.90 (C1) ; 46.28
(C14).
(E)-7-chloro-1-(férrocénylmethyl)-5-(2-fluorophényl)-1H-benzo[e][1,4]diazépin-2(3H)-
one 104
Fe
Solide jaune (166 mg ; R. = 78%)
16
O
M = 487 g/mol
5
4
3
N
2 P.F = 110°C
1
Analyse élémentaire (C26H20ClFFeN2O) calculée: C,
Cl 6 8 N
7 9 64.16; H, 4.14; N, 5.76% ; mesurée : C, 63.99; H,
F 10
15
11
4.13; N, 5.65% ; rtLCMS 3.51 MS 486.9.
14
12
13
RMN 1H (CDCl3) : 7,36-7,29 (4H, m, H5, H7, H11, H13) ; 7,10 (1H, t, J 7.5, H12) ; 6,97 (2H, m, H14 et H4) ; 5,05
(1H, d, J 14, H16) ; 4,78 (1H, d, J 10.5, H1) ; 4,61 (1H, d, J 14, H16) ; 4,07 (7H, Cp non substitué et Cp
216
Partie expérimentale
substitué) ; 3,98 (2H, Cp substitué) ; 3,67 (1H, d, J 10,5, H1). RMN 13C (CDCl3) : 168,11 (C2) ; 165,80 (C9) ;
140,12 (C15) ; 132,22 (C3) ; 132,18 (C13) ; 131,50 (C5) ; 131,15 (C8) ; 130,05 (C6) ; 128,43 (C7) ; 124,27 (C11) ;
124,12 (C10) ; 116,40 (C4 et C12) ; 116,12 (C14) ; 69,74 (1C, Cp substitué) ; 69,12 (2C, Cp subtitué) ; 68,76 (5C,
Cp non substitué) ; 68,14 (2C, Cp substitué) ; (57,02 (C16) ; 46,62 (C1).
B. PARASITOLOGIE
Test d’activité antiplasmodiale
Sur les souches FcB1, F32 et K1 de P. falciparum, le test a été réalisé au Muséum d’Histoire Naturelle
de Paris.
La méthode utilisée était la méthode radioisotopique par marquage à l’hypoxanthine [3H]. Les souches de P.
falciparum F32 (en provenance de Tanzanie), FcB1 (de Colombie) et K1 (de Thaïlande) sont cultivées en
continu dans des érythrocytes humains.7 Les solutions stock de chloroquine diphosphate, d’Artémisine, de
ferroquine et des molécules à tester, étaient préparées respectivement dans de l’eau distillée et du DMSO. Ces
solutions ont été ensuite diluées en série avec du milieu de culture et introduites dans des plaques de 96 puits
contenant les cultures asynchrones de parasites (présence de toutes les formes du parasite : rings, trophozoïtes,
schizontes). Le test a été réalisé avec un taux final d’hématocrite de 1% et une parasitémie de 1%. Les plaques
ont été ensuite incubées, une première fois, pendant 24h à 37°C, sous une atmosphère réduite en oxygène (cloche
à bougie). Puis, après rajout de l’hypoxanthine [3H] (0.5 µCi par puits, 1 – 5 Ci/mol), elles ont été de nouveau
mises à incuber pendant 24h.
L’activité antiplasmodiale est déterminée en fonction de l’incorporation de l’hypoxanthine [3H] par le parasite.8
Ainsi, la radioactivité incorporée par des parasites en contact avec les molécules est comparée à celle des
parasites maintenus en absence de médicament (puits de contrôle). Les concentrations inhibitrices 50% (CI50) et
90% (IC90) sont déterminées en traçant la courbe d’inhibition en fonction des concentrations médicamenteuses.
Sur la souche W2, le test a été réalisé à l'UMR MD3 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie
Médicale de la faculté de Pharmacie de Marseille, Au bout de 72 H d’incubation, la prolifération du parasite a
été évaluée par le test du SYBR green et le solvant de dilution était le DMSO.9
Les molécules ont été testées sur les isolats cliniques gabonais, en provenance de l’Hôpital de l’Amitié
Sinogabonaise de Franceville, du Centre Hospitalier Régionale Amissa BONGO de Franceville et de l’Hôpital
de COMILOG de la ville de Moanda.
La méthode utilisée était celle du test colorimétrique de DELI-microtest (Double-Site Enzyme Linked
LDH Immunodetection) qui permet de détecter la lactate déshydrogénase de P. falciparum (LDHPf).10 L’analyse
de l’activité antiplasmodiale s’effectuait en trois étapes : la mise en culture de lisolat, le test préliminaire et le
test d’activité. La parasitémie initiale de l’échantillon sanguin était comprise entre 0.005% et 0.5%. L’isolat était
lavé avec 2 à 3 mL du milieu de culture, du RPMI (Roswell Park Memorial Institute medium) par centrifugation
(1500 tours/mn pendant 10 mn) pendant 3 fois. La microculture préparée avec la série de dilutions appropriées
des molécules dans chaque puits avait un volume maximal de 200µL soit un taux d’hématocrite de 1.5%. Un
volume de 197µL de chaque molécule y compris la chloroquine en référence était reparti dans des plaques de 96
puits, 3µL du culot sanguin de l’isolat était ensuite ajouté. Deux puits supplémentaires sont réservés comme
7
Trager, W.; Jensen, J. B. Science 1976, 193, 673 – 677.
8
Schrével, J.; Sinou, V.; Grellier, P.; Frappier, F.; Guénard, D.; Potier, P. Proc. Natl. Acad. Sci. USA 1994, 91, 8472 – 8476.
9
Guigembe, W. et al. Nature. 2010, 465, 311 – 315.
10
Brasseur, P.; Agnamey, P.; Moreno, A.; Druilhe, P. Med. Trop. 2001, 61, 545 – 547.
217
Partie expérimentale
contrôle positif. Un puits sans médicament (avec uniquement du RPMI) et un autre avec du DMSO sont mis
également au contact de l’isolat. La plaque est ensuite incubée à 37°C avec 5% de CO2 pendant 44H. La culture
était interrompue en congelant la plaque à -20 °C durant au moins 3H. Enfin, La plaque est décongelée à
température ambiante (12 – 25°C) pendant 30 à 40 mn avant de procéder au test d’activité. Les densités optiques
(DO), proportionnelle à la concentration de la pLDH présentent dans l’échantillon, étaient lues au
spectrophotomètre à 450 nm.
L’activité anti-toxoplasmique était évalué sur la croissance in vitro des tachyzoïtes de Toxoplasma
gondii de la souche PRU-β-Gal exprimant la β-galactosidase d'Escherichia coli selon une méthode
11
colorimétrique adaptée de celle de McFadden et al., au Laboratoire de Parasitologie et Mycologie Médicale de
Marseille. La lecture d’absorbance était faite à 570/630 nm.
L’étude cytotoxique des aminohydroxynaphtoquinones ferrocéniques a été réalisée sur plusieurs lignées
cellulaires selon la méthode rapide de numération des cellules vivantes, MTT test,12 au Laboratoire de
Parasitologie et Mycologie Médicale de Marseille.
Ces AHNQFcs ont été testés sur deux lignées de cellules à savoir : la lignée J774 A.1 (monocytes
macrophages murins adhérents (ECACC)) et la lignée HepG2 (hépatocytes humains adhérents (ATCC-LGC)).
La doxorubicine a été prise comme molécule de référence à cause de son effet cytotoxique. La toxicité de
l’atovaquone a également été étudiée. Le temps d’incubation était de 72 heures et la lecture des plaques a été
faite au spectrophotomètre à 570 nm et 630 nm (Biotek microtiter plate reader).
L’activité cytotoxique des autres molécules a été réalisée au CIRMF (Gabon), toujours suivant la
méthode du MTT test. Les cellules ont été cultivées dans des microplaques de 96 puits à raison de 5000 cellules
par puits. Au bout de 24 h d’incubation, les cellules étaient lavées avec du milieu de culture DMEM/F12.
Ensuite, les molécules, préalablement dissoutes dans du DMSO étaient introduites dans du milieu de culture à
différentes concentrations, au contact des cellules. Le milieu était incubé pendant 5 jours à 37°C sous 5% de
CO2. Les absorbances étaient lues à l’aide d’un spectrophotomètre à 540 nm avec une référence à 690 nm.
11
McFadden, D. C.; Seeber, F.; Boothroyd, J. C. Antimicrobial Agents ChemotheR. 1997, 41, 1849 – 1853.
12
Mosmann, T. J. Immunol. Methode. 1983, 65, 55 – 63.
218
RESUME
La pharmacomodulation des molécules biologiquement actives par l’introduction
d’une entité organométallique telle que le ferrocène constitue une alternative très intéressante
pour pallier les problèmes de recrudescence des résistances aux antipaludiques. Ce travail de
thèse est centré sur la conception, la synthèse et l’activité antiplasmodiale de nouveaux
composés ferrocéniques.
Quatre familles de molécules ont été modifiées structuralement par l’introduction d’un
motif ferrocénique. Ainsi, les aminohydroxynaphtoquinones (analogues de l’atovaquone), les
hydrazones quinoléiques et acridiniques, les 4-aminoquinoléines (analogues de la
chloroquine) et les benzodiazépines (dérivés du flurazepam) ferrocéniques ont été
synthétisées. Les études biologiques d’inhibition de la croissance de P. falciparum sur des
clones de laboratoire et des isolats cliniques gabonais ont abouti à des résultats très
prometteurs, notamment pour la famille des 4-aminoquinoléines ferrocéniques. L’activité
cytotoxique et l’indice de sélectivité de ces composés ont également été étudiés et ainsi
permis de dégager des candidats médicaments pour un prochain développement.
SUMMARY
Pharmacomodulation of biologically active drugs by the introduction of an
organometallic entity such as ferrocene constitutes a very interesting alternative to
compensate the problematic increase of antimalarial drug resistances. This PhD work is
focused on the design, the synthesis and the study of antiplasmodial activity of new ferrocenyl
compounds.
For this purpose, four families of drugs containing a ferrocenyl entity were
synthesized and studied for the first time. Thus, several aminohydroxynaphthoquinones
(Atovaquone analog), quinolinyl- and acridinylhydrazones, 4-aminoquinolines (Chloroquine
analog) and benzodiazepines (Flurazepam analog) were designed and obtained in good
conditions. The ferrocenyl derivatives were evaluated for their antimalarial activity in vitro
upon Plasmodium falciparum strains and gabonese clinical isolates. Some of these
synthesized compounds have displayed very promising results, in particular for the ferrocenyl
4-aminoquinolines derivatives. The cytotoxic activity and the selectivity index of these
compounds have indicated some of them as promising candidates for further development.
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