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Les Méningites

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PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE

CONTRE LES MÉNINGITES


INTRODUCTION

La méningite est une maladie redoutable. Elle apparaît soudainement, frappe tous
les âges, particulièrement les nourrissons, les enfants et les jeunes, et peut tuer en
quelques heures.
Un nombre non négligeable de survivants à cette maladie gardent des séquelles
permanentes importantes, comme la surdité, l'épilepsie, la paralysie cérébrale ou le
retard mental.
Cette maladie sévit à l’état sporadique ou endémo-épidémique selon la forme,
dans la quasi-totalité des pays du monde, avec une incidence plus élevée dans les pays
en développement.
Elle est le plus souvent d’origine virale ou bactérienne, les autres causes (fongiques,
parasitaire…) étant beaucoup moins fréquentes.
INTRODUCTION

Les méningites virales sont généralement bénignes, le rétablissement étant le plus souvent
spontané chez les immunocompétents. La forme bactérienne quant à elle, représente une double
urgence, à la fois médicale, avec mise en jeu du pronostic vital notamment chez l’enfant, et de
santé publique, vu le risque épidémique des méningites à Neisseria meningitidis.

On estime que plus de 2 millions de cas de méningites bactériennes surviennent chaque


année dans le monde, avec prédominance de 3 bactéries: Neisseria Meningitidis, Streptocoque
Pneumoniae et Haemophilus Influenzae type b.

Il est estimé qu’environ 90 % des cas bactériennes sont causées par ces 3 agents pathogènes.
INTRODUCTION

Au Maroc, la méningite, notamment à méningocoque, constitue un sérieux problème de


santé publique. Elle sévit à l’état endémo-sporadique avec émergence du temps à autre de
micro foyers épidémiques.
Le pays a connu 2 épidémies importantes à méningocoque en 1967-1968 et en 1988-1989.
A la suite de cette dernière épidémie, le nombre du cas de méningites déclarées toutes étiologies
confondues a diminué, et est resté relativement stable jusqu’en 2004 qui a constitué une
véritable année charnière, durant laquelle cette tendance s’est accentuée.
Le profil épidémiologique est dominé par la méningite méningococcique dont le
sérogroupe B représente 63% des méningocoques. Depuis l’introduction du vaccin contre
l’Haemophilus influenzae de type B dans le programme national d'immunisation, l’incidence de
cette forme de méningite est presque à zéro.
Le taux de létalité varie selon le type de méningite, en moyenne il est de 8 à 12% par an.
DÉFINITION

La méningite est un processus inflammatoire, d'origine généralement infectieuse, atteignant


les méninges. On désigne habituellement par ce terme, l'infection des méninges molles de
l'espace sous-arachnoïdien compris entre l'arachnoïde et la pie-mère et dans lequel circule le
liquide céphalo-rachidien. Dans 70 à 80 % des cas, les méningites sont d’origine virale,
généralement bénignes, le rétablissement étant le plus souvent spontané.

Dans 20 à 25 % des cas, les méningites sont d’origine bactérienne. Elles sont graves car
l’évolution spontanée est pratiquement toujours mortelle.
Méningite à pneumocoque

Les infections à pneumocoque comprennent l’ensemble des infections invasives (méningite,


pneumonie bactériémique et bactériémie) et non invasives (otite, sinusite et bronchite) liées à la
bactérie Streptococcus pneumoniae dont il existe plus de 90 sérotypes, mais la plupart des
maladies graves ne sont dues qu'à un nombre limité de ceux-ci.
La méningite à pneumocoque concerne toutes les classes d’âge, mais la gravité des infections
est plus élevée aux extrêmes de la vie. Elle est associée à une mortalité élevée en particulier
chez le nourrisson et la personne âgée.
Le S. pneumoniae se transmet par contact direct avec les sécrétions respiratoires des malades
et des porteurs sains. Le poids des infections causées par cet agent pathogène est considérable
que ce soit dans les pays en développement ou dans les pays industrialisés.
Méningite à Haemophilus influenzae type b

Haemophilus influenzae type b (Hib) est un coccobacille à Gram négatif qui n’est nocif que
pour l’homme. Les manifestations les plus importantes de l’infection à Hib à savoir
pneumopathies, méningites et autres pathologies invasives, s’observent principalement chez les
enfants âgés de moins de 2 ans, en particulier chez les nourrissons. Bien que ces cas se
produisent partout dans le monde, le poids des pathologies à Hib pèse plus lourdement sur les
pays pauvres. Les vaccins constituent un instrument de santé publique capable de prévenir la
plupart des cas de maladie grave à Hib. L’efficacité des vaccins conjugués anti-Hib contre les
pathologies invasives a été clairement mise en évidence dans toutes les régions du monde où de
tels vaccins font désormais partie des programmes de vaccination infantiles systématiques.
Méningite à méningocoque

Par leur contagiosité élevée, les méningocoques peuvent être à l'origine d'épidémies de
méningites cérébrospinales et de sepsis dans le monde entier. On a recensé au moins 12
sérogroupes de N. meningitidis : A, B, C, D, X, Y, Z, W135, 29E, H, I, K, chacun étant divisé
en sérotypes, sous-types et clones. Près de 90% des infections sont provoquées par les sérotypes
(A, B, C et W135) qui sont connus également pour provoquer des épidémies.

La pathogénicité, l’immunogénicité et le potentiel épidémique varient d’un sérogroupe à


l’autre et c’est pourquoi l’identification du sérogroupe responsable d’un cas sporadique est
capitale pour enrayer une éventuelle épidémie.
ÉPIDÉMIOLOGIE DES MCS

➢ Germe en cause: Neisseria meningitidis, bactérie Gram-négatif, sa transmission s'effectue par


contact direct, notamment avec les gouttelettes qu'émettent les voies respiratoires des sujets
infectés (nez, gorge).

➢ La seule forme des MB qui provoque des épidémies

➢ Les souches A,B,C,Y et W135 sont à l'origine de plus de 90 % des cas de MCS

➢ Le taux de létalité est compris entre 5 et 10 % et peut dépasser 50 % en l'absence du traitement.

➢ Outre la mortalité associée à cette infection, 15 à 20 % de ceux qui survivent souffrent de


séquelles neurologiques.
CLINIQUE

➢ Incubation: de 2 à 10 jours, mais souvent 3 à 4 jours.

Le tableau clinique est caractérisé par : un syndrome infectieux et un syndrome méningite

➢ Un syndrome infectieux apparition brutale de :


• Céphalées en casque

• Vomissements en jet

• Fièvre

• Parfois constipation
CLINIQUE

➢ Syndrome méningé
o Raideur de la nuque
o Photophobie,
o Troubles de la conscience, coma et/ou convulsions ;
o Signe de KERING
o Signe de BRUDZINSKI .
o Position du malade en chien de fusil.
➢ NB: Ces symptômes sont moins marqués chez le nouveau-né et le nourrisson chez qui la clinique se
limite généralement à une hyperthermie et un bombement de la fontanelle
CLINIQUE

Signe de Brudzinski Signe de Kering


Définition du cas de méningite
DÉFINITION DU CAS DE MÉNINGITE

o Pour des raisons liées à la surveillance épidémiologique, le PNLCM, a stratifié


la clinique en 4 définition de cas:

o Cas suspect de méningite

o Cas probable de méningite bactérienne

o Cas probable de méningite à méningocoque

o Cas de méningite confirmée au laboratoire


DÉFINITION DU CAS DE MÉNINGITE

o Cas suspect de méningite : début brutal, T°>38,5, raideur de la nuque. Chez l’enfant de moins

d’un an, on cherche une hyperthermie et un bombement de la fontanelle

1. Cas probables de M bactérienne: cas suspect + LCR trouble/ purulent

2. Cas probable de M à méningocoque : cas probable de MB+ purpura ou examen direct du

LCR positif (cocci gram-) ou notion d’épidémie

3. Cas confirmé: cas suspect ou probable + culture du LCR(+) ou hémoculture (+) ou détection

d’antigène dans le LCR.


DÉFINITION DU CAS DE MÉNINGITE

En situation d’épidémie, tout cas de maux de tête violents, associés à une


fièvre élevée et à une raideur de la nuque, doit être considéré comme une
méningite et prise en charge comme telle.
Conduite à tenir devant un cas de méningite
CAT DEVANT UN CAS DE MÉNINGITE

Le pronostic d’une méningite bactérienne dépend de la qualité de la prise en charge, notamment de la


mise en œuvre rapide d’un traitement antibiotique approprié. Ainsi, la conduite à tenir devant un cas de
méningite passe par plusieurs étapes, à savoir :
o Evaluation du degré de la gravité

o Prise en charge du purpura fulminans

o Confirmation du diagnostic

o Instauration d’un traitement approprié

o Déclaration du cas

o Suivi adéquat en cours et après traitement.


ÉVALUER LE DEGRÉ DE GRAVITÉ

➢ Critères cliniques :
La gravité d’une méningite à la phase initiale, peut être liée essentiellement à trois
éléments parfois associés :

o Signes de souffrance du système nerveux central (SNC)

o Sepsis sévère ou choc septique

o Purpura nécrotique et/ou extensif


EVALUER LE DEGRÉ DE GRAVITÉ

❖ Souffrance neurologique:
❖ Troubles du comportement , léthargie, délire en terrain fébrile

❖ Troubles de la conscience : allant souvent jusqu’au coma

❖ Convulsions

❖ Monoplégie, hémiplégie…

❖ Hypo ou hypertension, irrégularité du rythme respiratoire


EVALUER LE DEGRÉ DE GRAVITÉ

➢ Signes hémodynamiques : choc septique


o Pouls filant, temps de recoloration cutanée allongé (> 3 sec)
o Marbrures, extrémités froides
o Tension artérielle basse ou imprenable
o Oligo-anurie.
➢ Signes cutanés: Purpura

NB: Tout purpura fébrile doit être considéré comme purpura


méningococcique jusqu’à preuve du contraire, et donc tout patient
fébrile doit être déshabillé et bien examiné à la recherche du purpura.
PRENDRE EN CHARGE UN PURPURA FULMINANS

Le purpura fulminants étant une maladie d’évolution très rapide, Le pronostic vital est en jeu et la
prise en charge est urgente et préhospitalière.

En dehors du milieu hospitalier, tout malade présentant des signes infectieux et à l’examen clinique,
un purpura comportant au moins un élément nécrotique, de diamètre supérieur ou égal à 3 millimètres,
doit immédiatement recevoir une première dose d’un traitement antibiotique approprié aux infections à
méningocoques (Ceftriaxone ou Cefotaxime…)

Après cette dose de charge, le malade doit être transféré en urgence vers une structure hospitalière
adaptée, en prenant le soin d’alerter l’hôpital sur l’arrivée du cas suspect de purpura fulminans, afin que
son accueil puisse être préparé.
CONFIRMER LE DIAGNOSTIC

➢ Tout cas suspect de méningite doit faire l’objet d’une ponction lombaire sauf
contre indications

➢ L’aspect macroscopique du LCR permet une orientation diagnostique

➢ Traiter le LCR entant qu’échantillon hautement prioritaire et l’envoyer


immédiatement au laboratoire ( de préférence dans un délais de moins d’une
heure) .
HYPOTHÈSES DIAGNOSTIQUES EN FONCTION DE L’ASPECT DE LCR

Aspect Diagnostic Signification

limpide Clair LCR normal ou Méningite virale,


bactérienne décapitée, tuberculeuse,
méningite au début.
Jaune citrine Xanthochromique Hémorragie méningée ancienne,
compression médullaire, tuberculose
Rosé ou rouge Hémorragique ou Hémorragie subarachnoïdienne récente ou
hématique atteinte accidentelle d’un vaisseau lors de
la ponction (brèche vasculaire locale) ou
méningite infectieuse, hémopathie maligne.
Trouble, purulent Purulant Méningite à germe pyogène
eau du riz
ASSURER UN TTT APPROPRIÉ

➢ La méningite bactérienne nécessite un traitement par antibiothérapie, dont le choix est orienté en

fonction des résultats de l’examen direct du LCR et de certains signes de gravité ( Ceftriaxone ou

Cefotaxime …)

➢ La mise en route de l’antibiothérapie est une urgence absolue, le pronostic immédiat et à moyen terme

dépendant de sa précocité

➢ Il doit être débuté le plus vite possible et au plus tard dans les deux heures suivant l’admission et/ou la

suspicion clinique de méningite.


DÉCLARER LE CAS

➢ La déclaration du cas de méningite doit se faire conformément aux textes réglementaires et législatifs
en vigueur

➢ Elle intéresse toutes les formes de méningite (cas suspects, probables ou confirmés) et a pour principe
la collecte et la transmission rapide des données à tous les niveaux en vue d’une action thérapeutique et
prophylactique optimale.

➢ Cette déclaration est une responsabilité partagée entre le clinicien, le biologiste et l’épidémiologiste qui
doivent communiquer régulièrement entre eux.
ASSURER UN SUIVI ADÉQUAT DES CAS

➢ Le suivi adéquat des cas de MB impose une surveillance clinique et biologique à court et à long terme.
➢ La surveillance à court terme a pour objectif de suivre l’efficacité du TTT
➢ A moyen et long terme, on surveillera :
❑ Le développement psychomoteur, comportemental et intellectuel
❑ Un audiogramme devra être demandé 1 mois après la maladie à la recherche d’une surdité
❑ EEG doit être répété notamment chez les enfants ayant convulsé ou ayant présenté des troubles
neurologiques
❑ Suivi de la scolarité et apprentissages.
❑ Surveillance de l’audition: consultation tout les 3 mois pendant un an
❑ Détection et prise en charge des complications neurologiques:
o Hydrocéphalie : surveillance périmètre crânien
o Déficit moteur, ataxie: rééducation fonctionnelle.
Riposte autour du cas de MB
INVESTIGATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE

➢ L'efficacité des mesures de lutte dépend pour une large part de la rapidité avec laquelle elles
seront prises.
➢ Ainsi, face à la déclaration d’un cas de méningite, une investigation doit être mise en œuvre
par les services de la Délégation du Ministère de la Santé concernée (SRES & CPE).
➢ But:
o Prendre en charge le cas par la confirmation de la maladie, le classement du cas et
l’instauration du traitement approprié
o Identifier d’autres cas liés au cas index
o Définir la population exposée
o Déterminer les mesures préventives à instituer.
MESURES PROPHYLACTIQUES

➢ Lorsqu’un cas sporadique de méningite à méningocoque se produit, les proches doivent être protégés
par un vaccin et une chimioprophylaxie antibiotique

➢ Cette prophylaxie doit concerner les sujets contacts suivants :


o Personnes vivant au domicile du malade
o Camarades de jeux habituels
o Personnel ayant pratiqué des manœuvres de réanimation
o Personnes vivant en institution avec le malade (établissement scolaire crèche, internat, prison, etc.)
o D’autres contacts étroits éventuels

➢ Cette prophylaxie comprend deux volets: la chimioprophylaxie par antibiothérapie et la vaccination.


LA CHIMIOPROPHYLAXIE

➢ La chimioprophylaxie doit être administrée dans les plus brefs délais (24 à 48 h suivant le diagnostic)
➢ Plusieurs médicaments peuvent être utilisés (Rifampicine, spiramycine, Ciprofloxacine, Ceftriaxone)
mais le médicament du choix est la Rifampicine.
➢ En cas de contre indication ou de non disponibilité de la Rifampicine , la spiramycine sera utilisée.
Ces médicaments sont à administrer par voie orale aux doses suivantes :
➢ Rifampicine:
o Adulte: 600 mg, 2 fois par jour pendant 2 jours
o Nourrisson et enfant (1 mois à 15 ans) : 10 mg/kg, 2 fois par jour pendant 2 jours
o Nouveau-né (moins de 1 mois) : 5 mg/kg, 2 fois par jour pendant 2 jours.

➢ Spiramycine
o La Spiramycine est à utiliser par voie orale pendant 5 jours en cas de CI à la rifampicine, à la dose suivante :
o Adulte : 3 millions d’U.I., 2 fois par jour
o Nourrisson et enfant : 75 000 U.I./kg, 2 fois par jour.
LA VACCINATION

➢ La vaccination permet de compléter l’antibioprophylaxie instaurée pour la protection des


sujets contacts du malade (famille ou collectivité).

➢ Objectif: Éviter la recirculation de la souche pathogène parmi ces contacts, mais en aucun
cas la vaccination ne se substitue à l’antibioprophylaxie.

➢ L’immunité vaccinale dure de trois à cinq ans. Elle est acquise en 10 à 14 jours, d’où la
nécessité de vacciner le plus tôt possible.

➢ Le choix du vaccin à utiliser (bivalent ou tétravalent) dépendra du sérogroupe en cause.


LA VACCINATION

Cette vaccination de riposte concerne les sujets âgés de 3 mois et plus. Deux préalables nécessaires
à la mise en route de la vaccination :
o L’identification de la souche méningococcique et son sérogroupage

o L’identification des sujets contacts devant être vaccinés.


Deux cas particuliers sont à distinguer en milieu scolaire et dans les collectivités fermées :
o Milieu scolaire (crèches, maternelles, écoles primaires, collèges, lycées, etc) S’il y a apparition d’un
seul cas, la vaccination doit concerner toute la classe où est apparu le cas. Lorsqu’il y a apparition d’un
deuxième cas rapproché dans le temps au premier cas dans la même classe ou dans une autre, la
vaccination doit concerner tout l’établissement.

o Collectivités fermées (prisons, maisons de bienfaisance, internats, etc) : S’il y a apparition d’un seul
cas, toute la collectivité doit être vaccinée lorsqu’elle n’a pas été touchée par la vaccination préventive.
Mettre en œuvre le plan de riposte en cas
d’épidémie
ACTIVER LE COMITÉ DE CRISE

La gestion d’une épidémie de méningite doit être assurée par un comité de


crise installé aux niveaux national, régional et provincial. Le but étant d’assurer
l’adéquation des ressources aux besoins d’intervention rapide en vue d’assurer
une riposte efficace. Dès qu'une épidémie est soupçonnée, le comité de crise se
réunit immédiatement pour définir et planifier les activités de lutte.
CONFIRMER ET DÉCLARER L’ÉPIDÉMIE

Dès qu'une épidémie est suspectée, il est important de savoir rapidement s’il
s'agit véritablement d'une épidémie. Cela nécessite l'envoi immédiat sur le
terrain d’une équipe d'évaluation rapide. Cette équipe doit être composée en
principe d’un épidémiologiste et/ou d'un clinicien, d'un microbiologiste et/ou
d'un technicien de laboratoire. Elle doit informer rapidement les décideurs
locaux de ses conclusions. L’équipe doit procéder rapidement à :
o La confirmation ou l'infirmation d'une épidémie qui doit se faire par une enquête lancée
aussitôt après l'alerte.
o L'élaboration d’un rapport d’enquête, à base duquel les mesures seront prises.
PRENDRE EN CHARGE LES CAS

➢ Dans le contexte d'une épidémie de méningite, sera considéré comme cas, tout personne présentant
des maux de tête, associés à une fièvre élevée et à une raideur de la nuque.

➢ Tout cas présentant ces signes devra être référé immédiatement et pris en charge.

➢ L'objectif est de limiter au maximum le nombre du cas et d'éviter les décès.

➢ Le TTT antibiotique est essentiel. C'est le seul moyen pour réduire la létalité de la méningite et la
survenue de séquelles neurologiques

➢ Le protocole thérapeutique est le même que celui pour un traitement d’un cas de méningite
bactérienne aigue communautaire
ENVISAGER LA VACCINATION DE MASSE

➢ La vaccination de masse est à envisagé dans les populations des localités ou quartiers exposés. On
élargira selon le cas la vaccination aux zones limitrophes, mais les zones où l’épidémie a été
confirmée ont la priorité.

➢ Pour une efficacité maximale, l'idéal serait de vacciner l'ensemble des populations cibles retenues.
Habituellement, toutes les classes d'âge, à partir de trois mois, doivent de préférence être vaccinées.

➢ Néanmoins, pour des questions de faisabilité, de rapidité d’action et de priorisation, on peut être
amené à ne vacciner que les groupes d’âge des populations les plus touchées, généralement les
individus âgés de 3 mois à 30 ans vivant dans la localité ou le quartier touché.
L ’ÉVALUATION DE L’ÉPIDÉMIE

L’évaluation de l’épidémie doit comporter à la fois l’évolution de celle-ci

et les mesures de riposte entreprises. Elle vise à mesurer le degré

d'atteinte des objectifs en matière de surveillance épidémiologique, de

prise en charge des cas et de vaccination. Les informations fournies

serviront à réviser éventuellement les politiques et stratégies utilisées.


Assurer une vaccination préventive
LA VACCINATION PRÉVENTIVE

Trois types de vaccins sont particulièrement conseillés :

➢ Le vaccin contre Haemophilus influenzae de type b

➢ Le vaccin antipneumococcique conjugué

➢ Le vaccin anti-méningococcique.
LA VACCINATION PRÉVENTIVE

➢ La prévention systématique par le vaccin anti-méningococcique est appliquée dans le cadre du


programme national de lutte pour protéger :

1. Les personnes vivant en institutions :

Elle concerne les collectivités fermées à haut risque: tels que les prisons, les orphelinats, les
maisons de bienfaisance, les internats…

2. Les pèlerins se rendant aux lieux saints de l’Islam (Pèlerinage et Omra)

Chaque année, une campagne de vaccination est organisée pour couvrir les pèlerins se
rendant aux lieux saints de l’Islam. Cette vaccination est décidée à la fois pour des
raisons sanitaires et administratives.
Objectifs du PNLM
OBJECTIF GÉNÉRAL

➢ Réduire le taux d’incidence de la méningite à moins de 1.5 pour 100 000 et

➢ Maintenir le taux de létalité à moins de 10%


OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

➢ Assurer le diagnostic d’urgence, thérapeutique et prophylactique de la méningite

➢ Réduire les délais de détection, de prise en charge, de déclaration et d’investigation

➢ Assurer la surveillance épidémiologique autour des cas

➢ Impliquer le secteur privé dans la déclaration des cas

➢ Renforcer la surveillance épidémiologique au niveau des services du contrôle sanitaire aux frontières

➢ Renforcement du stock de sécurité régional en médicaments, vaccin et produits de diagnostic et de


protection

➢ Sensibilisation de la population sur la maladie et les modalités de prise en charge


Merci

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