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Macroéconomie chapitre 2 :

les principaux équilibres


macroéconomiques
I/ De l’équilibre comptable à l’équilibre
macroéconomique
II/ Le tableau entrée-sortie (TES) et le modèle de
Leontief
Introduction : la construction de modèles est au cœur du projet de la macroéconomie

La macroéconomie, à la différence de la microéconomie, est une approche globale de


l’économie (étymologiquement, macro provient du grec makros qui signifie grand). Elle
ne se préoccupe pas des détails concernant les individus, elle étudie l’économie dans son
ensemble. Elle raisonne à partir de quantités agrégées, c’est-à-dire globales, dans
lesquelles les individus sont regroupés en catégories homogènes. L’objectif de la
macroéconomie va être de définir puis d’analyser des problèmes globaux, les
caractéristiques globales d’une économie, tels que la croissance, le chômage, l’inflation
ou les politiques économiques.
Source : Macroéconomie, Cyriac GUILLAUMIN, Dunod édition

Q1/ Qu’est-ce qui distingue l’ approche microéconomique de l’approche macroéconomie ?


Q2/ Rappelez ce qu’est un agrégat en économie et donnez un ou deux exemples étudiés dans le
chapitre précédent.
Q3/ A quoi sert la macroéconomie ?
Introduction : la construction de modèles est au cœur du projet de la macroéconomie

« la théorie économique consiste principalement en un ensemble de modèles, une série de


représentations simplifiées de la réalité économique qui nous permet de comprendre une grande
diversité de problèmes économiques », Paul KRUGMAN, Microéconomie
Un modèle économique permet de mettre en évidence et d’expliquer les liens entre les différentes
variables étudiées. Un modèle est avant tout une série d’hypothèses relatives aux principaux
déterminants du comportement d’une variable et permettant d’expliquer et de prévoir celle-ci.
En macroéconomie, une variable est une grandeur synthétique associée aux agrégats et
comportements collectifs (PIB, consommation, épargne, etc.). Les variables endogènes sont les
variables que l’on cherche à expliquer en termes économiques par le modèle. Les variables exogènes
sont les autres variables, celles que l’on ne cherche pas à expliquer, mais que l’on prend comme acquise,
« données », afin d’expliquer les variables endogènes.
Source : Macroéconomie, Cyriac GUILLAUMIN, Dunod édition

Q1/ Qu’est-ce qu’un modèle en économie ? Q2/ Quelle est la différence entre une variable
endogène et exogène ? Q3/ A votre avis, sur quelle variables endogènes repose une modélisation
de la consommation des ménages (idem pour l’investissement des SNF) ?
I/ De l’équilibre comptable à l’équilibre macroéconomique
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
a/ Le circuit économique en économie fermée et les trois visages du PIB
Le produit intérieur brut est un
agrégat représentant le résultat final de
l'activité de production des unités
productrices résidentes.

Il peut être appréhendé de trois


manières :
- sous l’angle de production comme un
indicateur d’activité et de ressources ;
- sous l’angle des revenus qui rémunèrent
les facteurs de production ;
- et sous l’angle des dépenses (les
emplois) comme un indicateur de
produit.
Source : Dictionnaire d’économie et de sciences sociales,
Nathan
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
a/ Le circuit économique en économie fermée et les trois visages du PIB
Il existe trois façon pour définir le PIB en
économie :
1/ Le PIB est la valeur des biens et services
« finaux » produits dans l’économie pour une
période donnée.
2/ Le PIB correspond à la somme des
valeurs ajoutées générées dans l’économie à
une période donnée ;
3/ Le PIB est la somme des revenus des
facteurs de production issus de l’activité et
distribués dans l’économie pour une période
Source : Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, Nathan donnée ;

Source : Macro-économie, Cyriac


GUILLAUMIN, Dunod édition
Q1/ Reliez chaque pôle du schéma à une des façons d’appréhender le PIB.
Q2/ A quelle pôle correspond le partage de la valeur ajoutée ?
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
b/ Les trois visages du PIB : rappels du chapitre 1
➢ Le PIB peut d’abord être appréhendé comme un indicateur d’activité.
Au niveau microéconomique, la richesse créée par une unité productive est appréhendée à partir de sa
valeur ajoutée et non son chiffre d’affaires (ou de sa production). car ce dernier mesure les recettes
générées par la vente pour l’unité productive en question ; or, sur ses recettes, une partie devra être
affectée à rémunérer d’autres unités productives auprès desquelles une partie, par exemple, des matières
premières aura été achetée, matières premières qui se retrouveront dans le produit final, mais qui n’auront
pas été produite par l’unité en question.
Valeur ajoutée brute = valeur de la production – consommations intermédiaires
Valeur ajoutée nette = Valeur ajoutée brute – consommation de capital fixe (dépréciation subie par le
capital fixe à cause de son usure ou de son obsolescence).
Le PIB se calcule « au prix du marché » alors que la production se mesure au « prix de base ».

Le PIB est alors égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des
différentes branches d'activité, augmentée des impôts sur la production moins les subventions sur les
produits. Source : CHARTOIRE Renaud, ESH, Nathan
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
b/ Les trois visages du PIB : rappels du chapitre 1
➢ Le PIB peut aussi être appréhendé comme un indicateur de revenus.
En effet, la richesse créée par l’activité économique –et donc mesurée par la valeur ajoutée- va servir à
rémunérer les facteurs de production ayant été à l’origine de cette production de richesse. La valeur
ajoutée va donc être distribuée intégralement, soit aux salariés (facteur travail), soit aux propriétaires du
capital fixe utilisé (facteur capital), soit à l’Etat qui prélève directement une partie des richesses créées
avant même leur distribution.

Le PIB est alors égal à la somme des revenus primaires distribués par les unités résidentes :
rémunération des salariés, excédent brut d’exploitation et revenu mixte, impôts sur la production et les
importations moins les subventions.

➢ Le PIB enfin peut être analysé comme un indicateur de produit.


Il est égal à la valeur des biens et services issus de la production des unités résidentes qui sont
disponibles pour être utilisés par les agents économiques, c’est-à-dire pour les emplois finals que l’on
retrouve dans l’équation de l’équilibre emplois-ressources : Y = C + I

Source : CHARTOIRE Renaud, ESH, Nathan


A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
c/ PIB nominal et PIB réel : rappels du chapitre 1
Une variable nominale est une variable exprimée en monnaie courante (euro, dollar, etc.) de l’année
en cours. Une variable réelle est une variable nominale de laquelle on a retiré l’influence des prix
(variable déflatée).
Le PIB nominal mesure le PIB aux prix de l’année en cours, c’est-à-dire aux prix qui prévalent lorsque
les biens et services sont produits. La PIB réel (ou PIB en volume ou PIB en euros constants) est
mesuré aux prix d’une année dite de référence (ou de base).

En 2018, le PIB nominal de la France est évalué à 2353,1milliards d’euros (Mds)


contre seulement 46,8Mds € en 1960. Est-ce que la production a été multipliée
par 50,3 entre ces deux dates? La réponse est bien évidemment négative. En effet,
le PIB nominal correspond à la somme des quantités des biens finaux produits
multipliés par leur prix courant. L’augmentation du PIB nominal de 46,8 Mds €
en 1960 à 2353,1Mds € en 2018 résulte de deux éléments:
- l’augmentation des quantités produites de biens finaux
- l’augmentation des prix des biens finaux.

Source : Macroéconomie, Cyriac GUILLAUMIN, Dunod édition


A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
c/ PIB nominal et PIB réel : rappels du chapitre 1

Q1/ Sur la courge en gras, s’agit-il du


PIB en euros courants ou constants ?
Q2/ Pourquoi les deux courbes se
croisent-elles en 2014 ?
Q3/ Comment a évolué l’écart entre
les deux courbes entre 1960 et 2014
? Que peut-on en déduire ?
Q4/ Avec le retour de l’inflation, que
risque-t-il de se produire sur un tel
graphique ?
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
c/ PIB nominal et PIB réel : rappels du chapitre 1
La croissance est l'évolution du produit intérieur brut (PIB) sans Le déflateur PIB est un
tenir compte de la variation des prix. La croissance correspond à instrument de mesure du niveau
la seule variation des quantités produites. des prix.
Le taux de croissance d'une grandeur (PIB, chiffre d'affaires, Déflateur PIB = PIB nominal / PIB
salaire, etc.) mesure son évolution d'une période à l'autre (mois, réel
trimestre, année). Il est très généralement exprimé en Croissance ou taux de variation
pourcentage. du PIB réel ≈ Taux variation PIB
Ainsi, le taux de croissance du PIB entre l'année (n-1) et l'année n nominal – taux variation déflateur
est donné par la formule : PIB
((PIBn – PIBn-1) / PIBn-1) * 100 Taux croissance PIB en France (%,
base 2005) Source : INSEE
Une récession est une période de recul temporaire de l'activité
économique d'un pays. Le plus souvent, on parle de récession si Année Δ PIB Δ PIB Δ Délateur
nominal réel PIB
l'on observe un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) sur au moins
deux trimestres consécutifs. 2011 3,3 2,0 1,3
Source : INSEE
2012 1,5 0,0 1,5
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
d/ Une première représentation du circuit économique
La première représentation et description formalisées d’un circuit économique est celle de
François Quesnay. L’économiste physiocrate, médecin à la cour du roi de France,
publie en 1758 dans son Tableau
Economique, où il met en
évidence la transformation de
revenu issu de la terre en
dépense, qui elle-même devient
revenu.
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
d/ Une première représentation du circuit économique
A/ La modélisation en macroéconomie : le circuit économique
e/ La comptabilité nationale et une représentation du circuit économique
I/ De l’équilibre comptable à l’équilibre macroéconomique
B/ Le revenu provient de la production
a/ L’équilibre production-revenu en économie fermée

Le produit intérieur (Y) est donc identique au revenu national (R) : Y = R


Soit une économie simplifiée comprenant seulement deux agents, ménages et
entreprises, et trois catégories de biens : biens de consommation finale (C), biens de
consommation intermédiaire, biens d’investissement (I). Cette économie est fermée à
toute forme d’échange avec l’étranger.
– Les ménages fournissent les facteurs de production (travail et capital) aux entreprises ;
ils obtiennent en contrepartie un revenu avec lequel ils achètent les biens de
consommation.
– Les entreprises utilisent les facteurs pour produire les biens ; les biens intermédiaires
disparaissent dans le processus de production et le produit intérieur brut (PIB) de la
nation est donc simplement la somme des valeurs ajoutées brutes des entreprises.

Source : Jacques Généreux, Economie politique tome 1


I/ Les principaux équilibres comptables
B/ Le revenu provient de la production
a/ L’équilibre production-revenu en économie fermée
Le produit intérieur (Y) est donc identique au revenu national (R) : Y = R

Nous désignons le PIB par “Y”.


Le revenu que les entreprises retirent de la vente de Y sur les marchés est utilisé pour payer les
salaires, les intérêts sur les capitaux empruntés, les loyers éventuels pour les terrains, bâtiments,
équipements, etc. ; en un mot, la valeur de Y sert à rémunérer les facteurs de production ; s’il reste
quelque chose à l’entreprise, il s’agit du revenu résiduel qui rémunère les entrepreneurs (le profit) ; la
totalité du produit intérieur est ainsi transformée, d’une manière ou d’une autre, en revenu.

Il est essentiel de comprendre que seule la production de biens et services est créatrice de revenus
réels. Les opérations de répartition et les opérations financières sont sans incidence directe sur le
montant du revenu national : elles n’affectent que la distribution du revenu et celle des dettes et des
créances entre les agents.
Source : Jacques Généreux, Economie politique tome 1
Q1/ Expliquez pourquoi Y = R Q2/ Que signifie la phrase soulignée ?
B/ Le revenu provient de la production
b/ L’équilibre production-revenu en économie ouverte

Dans l’économie réelle, cependant, il existe des échanges avec le reste du monde. Dans
ce cas, le produit intérieur n’est plus obligatoirement égal au revenu national disponible.

Selon que les revenus nets reçus du RDM (RnRDM) sont positifs ou négatifs, le revenu
national disponible sera supérieur ou inférieur au produit intérieur.

On peut donc redéfinir le revenu national : R = Y + RnRDM


A/ Le revenu provient de la production
c/ Le PIB et le revenu national brut
De la valeur ajoutée au PIB : Le PIB mesure l’ensemble des valeurs ajoutées des agents résidents,
évaluées aux prix de marché courants.

Du PIB au revenu national brut : Le revenu national brut est la somme des revenus primaires
bruts des différents agents économiques, c’est-à-dire des revenus issus de la production intérieure
ou extérieure.

Soit R le revenu disponible : Pour passer directement du PIB à R, il suffit d’ajouter l’ensemble des
revenus de facteurs et des transferts courants reçus du RDM, nets des revenus et transferts versés
au RDM (RnRDM). Donc : R = Y + RnRDM
B/ Le revenu provient de la production
c/ Le PIB et le revenu national brut
B/ Le revenu provient de la production
d/ Les limites du PIB et autres mesures du développement
Les limites du PIB :

Rapport de la Commission sur la mesure des performances


économiques et du progrès social, Rapport 2008 de Joseph E. STIGLITZ,
Amartya SEN, et Jean-Paul FITOUSSI

PIB ne prend pas en compte les externalités positives : recherche, santé,


etc.
PIB prend en compte les externalité négatives : pollution, etc.
PIB ne prend pas assez en compte les inégalités sociales

PIB ne prend pas en compte l’économie souterraine ou le bénévolat


PIB conception trop quantitative de la richesse et pas assez qualitative :
le bien être et la qualité de vie
B/ Le revenu provient de la production
d/ Les limites du PIB et autres mesures du développement
L’indice de développement humain (IDH) correspond à un indice composé calculé chaque
année par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) afin
d’évaluer le niveau de développement des pays en se fondant non pas sur des données
strictement économiques, mais sur la qualité de vie de leurs ressortissants.

L’IDH intègre trois facteurs :


•l’espérance de vie à la naissance, car elle est significative des conditions de vie à venir
des individus (alimentation, logement, eau potable…) et de leur accès à la médecine ;
•le niveau d’éducation, qui détermine l’autonomie tant professionnelle que sociale de
l’individu ;
•le revenu national brut par habitant, révélateur du niveau de vie des individus et ainsi de
leur accès à la culture, aux biens et services, aux transports…
L’IDH se présente sous la forme d’un nombre situé entre zéro et un, ce dernier chiffre
symbolisant le niveau le plus élevé. Cet indicateur créé en 1990 est désormais préféré au
revenu par habitant qui apparaît aujourd'hui comme trop réducteur pour évaluer le niveau de
développement. L’importance accordée à l’IDH repose sur l’idée que la liberté des hommes
et des femmes dépend du développement humain. Source : Vie Publique
B/ Le revenu
provient de la
production

d/ Les limites du
PIB et autres
mesures du
développement

22 Juin 2012 : l'ONU a présenté un indice « vert » mesurant la richesse économique mais aussi le
capital naturel des 20 pays les plus développés.
Les experts du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE) ont présenté un
indicateur permettant de mesurer le niveau de richesse globale - Inclusive Wealth Index (IWI) -d'un Etat.
Une sorte de produit intérieur brut (PIB) vert qui agrège toute une série de valeurs liées au niveau de
production manufacturière d'un pays, mais aussi au capital humain et environnemental dont il
dispose. « Cet indice exprime le véritable niveau de richesse d'une nation et sa capacité à soutenir
durablement sa croissance » Source : Les Echos, 22/06/2012
C/ L’équilibre entre les ressources et les emplois
a/ L’équilibre emplois-ressources en économie fermée

En économie fermée (pas d’exportations), il n’y a pas d’autre emploi possible des biens
et services que C et I ; ces emplois constituent la demande globale.

Equilibre entre ressources et des emplois sur le marché des biens et services (ou équilibre
entre l’offre et la demande globales) : Y = C + I

Soit G la dépense publique. Les variables C et I représentent donc uniquement les emplois
privés des biens et services.

L’équilibre ressources-emplois des biens et services devient alors : Y = C + I + G


C/ L’équilibre entre les ressources et les emplois
b/ L’équilibre emplois-ressources en économie ouverte

importations (M) une ressource


exportations (X) un emploi

L’identité ressources-emplois du marché des biens est : Y + M = C + I + G + X


Ou Y = (C + I + G) + (X – M)

(C + I + G) représente la demande intérieure

(X – M) représente la demande étrangère nette.


C/ L’équilibre entre les ressources et les emplois
b/ L’équilibre emplois-ressources en économie ouverte
C/ L’équilibre entre les ressources et les emplois
c/ Les contributions au PIB
C/ L’équilibre entre les ressources et les emplois
c/ Les trois visages du PIB : production, demande et revenus
La consommation effective des ménages rebondit
nettement en volume en 2021 (+ 6,0 % après – 6,5 %) et
se rapproche de son niveau d’avant-crise en moyenne
sur l’année (– 0,9 % par rapport à 2019). La hausse de la
dépense individualisable des administrations
publiques au profit des ménages (+ 8,4 % après –
5,7 %), qui comprend notamment les tests et vaccins
contre la Covid-19, y contribue nettement. Le rebond est
moins marqué pour les dépenses de consommation des
ménages (+ 5,2 % après – 6,7 %). Avec le rebond des
dépenses de consommation, le taux d’épargne diminue mais
reste à un niveau historiquement élevé, à 18,7 %.

La formation brute de capital fixe (FBCF) repart fortement en 2021 (+ 11,5 %, après – 8,2 % en 2020) et dépasse
ainsi de 2,3 % son niveau moyen de 2019.
Les échanges extérieurs, très affectés par la crise sanitaire en 2020, rebondissent sans retrouver leur niveau de 2019 : en
volume, les exportations progressent de 8,8 % en 2021 (après – 16,8 % en 2020) et les importations de 8,0 % (après –
12,8 %). Source : INSEE Première Compte de la Nation 2021
C/ L’équilibre entre les ressources
et les emplois
c/ Les trois visages du PIB :
production, demande et revenus
D/ L’équilibre investissement-épargne
a/ L’équilibre investissement-épargne en économie fermée sans Etat

En économie fermée sans Etat, l’équilibre entre l’offre et la demande globales est décrit
par l’identité : Y = C + I.

Par définition, l’épargne (S = « savings » ) est la partie du revenu qui n’est pas consacrée
à la consommation finale : S = R – C

Y étant identique à R (Y = R), on peut aussi écrire : S = Y – C

On sait par ailleurs que : Y = C + I

Donc : Y = C + I ⇔ Y – C = I ⇔ S = I

Q1/ Pourquoi Y = R et pourquoi S + C = R ? Q2/ Expliquez pourquoi C = I en économie fermée ? Q3/ A


votre avis, que va-t-il se produire en économie ouverte ?
D/ L’équilibre investissement-épargne
b/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte sans Etat

En économie ouverte, le revenu comprend le produit intérieur plus les revenus nets reçus
du RDM.

S = R – C = Y + RnRDM – C

Donc Y = S – RnRDM + C

Par ailleurs, d’après la relation emplois-ressources, on sait que : Y = C + I + X – M

Donc : S – RnRDM + C = C + I + X – M

d’où l’on déduit : S – I = X – M + RnRDM


D/ L’équilibre investissement-épargne
b/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte sans Etat
S – I = X – M + RnRDM
Quand le terme de gauche (S – I) est positif, l’épargne est supérieure à l’investissement ; la nation
dispose d’une épargne non employée à l’intérieur, elle a une capacité de financement qu’elle n’a
pu utiliser qu’à des prêts ou des placements à l’étranger. Si, au contraire, l’épargne est inférieure à
l’investissement (S – I < 0), la dépense intérieure en investissement dépasse les possibilités de
financement intérieures ; la nation a un besoin de financement, qu’elle n’a pu combler qu’en
s’endettant à l’extérieur.
Dans cette identité (S – I = X – M + RnRDM), le terme de droite correspond à la balance des
paiements courants, qui décrit le solde des échanges de biens et services, des mouvements de
revenus et des transferts courants avec l’étranger. Un déficit extérieur (terme de droite négatif)
indique que la nation a versé au RDM des sommes plus importantes que celles qu’elle a reçues
(pour les achats de biens et services, les revenus des facteurs et les transferts courants) : le RDM
a donc une capacité de financement dans ses échanges avec la nation. Inversement, un
excédent de la balance des paiements indique un besoin de financement du RDM.
Source : Jacques Généreux, Economie politique tome 1

Q1/ Pourquoi Y = R en économie ouverte ? Q2/ Expliquez le sens de la phrase soulignée


D/ L’équilibre investissement-épargne
b/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte sans Etat

S – I ≡ X – M + RnRDM
D/ L’équilibre investissement-épargne
c/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte avec Etat
Soit T les impôts et F les transferts publics versés par l’Etat au secteur privé et S l’épargne
privée

S = R – C = Y + RnRDM – C

Nous désignons ces impôts nets par Tn = T – F. Le revenu disponible Yd = R – T + F

L’identité devient donc : S = Y + RnRDM – C – Tn d’où l’on peut déduire :


Y = S – RnRDM + C + Tn

Or on sait que l’équilibre sur le marché des biens et services implique :


Y=C+I+G+X–M

Donc :
S – RnRDM + C + Tn = C + I + G + X – M

d’où l’on déduit enfin : (S – I) + (Tn – G) = X – M + RnRDM


D/ L’équilibre investissement-épargne
c/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte avec Etat

(S – I) + (Tn – G) = X – M + RnRDM

Le commentaire de cette identité est analogue à celui de l’identité de la sous-partie précédente.


L’identité indique que la somme des capacités et/ou des besoins de financement des agents
privés et de l’Etat est égale au solde de la balance des paiements courants.

On pourrait distinguer encore d’autres agents que l’Etat (les banques, les assurances, les
administrations privées, etc.) et faire apparaître leur capacité ou leur besoin de financement.
L’identité fondamentale reste la même : les besoins de financement des agents intérieurs sont
forcément compensés par une capacité de financement du reste du monde ; leurs capacités de
financement sont nécessairement compensées par un besoin de financement du reste du
monde.

Source : Jacques Généreux, Economie politique tome 1


Q1/ Expliquez la notion de capacité et de besoin de financement. Q2/ Expliquez le sens de la phrase
soulignée.
D/ L’équilibre investissement-épargne
c/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte avec Etat

(S – I) + (Tn – G) ≡ X – M + RnRDM

On peut illustrer cette identité dans les comptes de la nation, une fois encore, grâce au
Tableau économique d’ensemble. Le tableau ci-dessous (diapo suivante) est une synthèse des
comptes de capital des différents agents. L’ensemble des agents résidents dégage une
épargne brute de 359,9 milliards. Mais le solde des transferts en capital (subventions
d’investissement, impôts en capital…) est globalement négatif (– 2,1) ; cela signifie qu’une
fraction de l’épargne française est sortie vers l’étranger. L’épargne disponible pour
l’investissement est donc de 357,7 milliards.
Or le montant de l’investissement de la nation (FBCF + variation des stocks) atteint 402,3
milliards : la nation a donc un besoin de financement de 44,5 milliards (357,8 – 402,3), qui
n’a pu être comblé que par le reste du monde. On vérifie dans le TEE que ces 44,5 milliards
correspondent bien à la différence entre tout ce que le reste du monde a reçu de la France et
tout ce qu’il lui a versé (depuis le compte de production jusqu’au compte de capital) : il s’agit
donc bien de la capacité de financement du reste du monde, qui comble exactement un
besoin de financement de la France. Source : Jacques Généreux, Economie politique
D/ L’équilibre investissement-épargne
c/ L’équilibre investissement-épargne en économie ouverte avec Etat

(S – I) + (Tn – G) ≡ X – M + RnRDM
D/ L’équilibre investissement-épargne
d/ Le débat entre libéraux et keynésiens sur l’équilibre épargne/investissement

SMITH Adam : "tout homme économe [est] un bienfaiteur de la société".


SAY Jean-Baptiste : "l’avare qui, avec un soin sordide, amasse écu sur écu est
préférable au dissipateur qui les répand avec profusion".
Loi des débouchés de JB Say : l’offre crée toujours sa propre demande
Théorie de la croissance « take-off » chez Rostow

WEBER Max (1905), l’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme


ROSTOW Walt (1961), Les étapes de la croissance économique
SCHMIDT Helmut : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain, qui
seront les emplois d’après demain ».

Equilibre épargne-investissement est un équilibre ex-ante


D/ L’équilibre investissement-épargne
d/ Le débat entre libéraux et keynésiens sur l’équilibre épargne/investissement

KEYNES : équilibre épargne-investissement est un équilibre ex-post


KEYNES JM (1931) : "Toutes les fois que vous économisez cinq shillings, vous privez un
homme de travail pendant une journée.«

KEYNES JM (1936), Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936)


: "Un acte d’épargne individuelle signifie - pour ainsi dire - une décision de ne pas dîner
aujourd’hui. Mais il n’implique pas nécessairement une décision de commander un dîner
ou une paire de chaussures une semaine ou une année plus tard, ou de consommer un
article déterminé à une date déterminée. Il produit donc un effet déprimant sur l’industrie
intéressée à la préparation du dîner d’aujourd’hui sans stimuler aucune des industries qui
travaillent en vue d’un acte futur de consommation. »
Exemple : échec de la politique d’Herbert Hoover lors crise de 1929 (purge néoclassique). A
l’inverse, succès politique du New Deal de Roosevelt avec politique de grands travaux.
D/ L’équilibre investissement-épargne
d/ Le débat entre libéraux et keynésiens sur l’équilibre épargne/investissement
Multiplicateur keynésien, plan de relance et l’équilibre Suite géométrique de raison c = 0,8
ex-post épargne-investissement :
Série géométrique convergente car raison 0<c<1
Soient c la propension à consommer, R le revenu et C le
niveau de consommation, S l’épargne, Y PIB et ΔI un plan ΔY = ΔI + cΔI + c2ΔI + c3ΔI +…+cnΔI
de relance lié à un investissement. Admettons que c = 0,8 1−𝑐 𝑛+1
(80% du revenu est consommé, c’est une moyenne).
= ΔI x = kΔI où k est le multiplicateur
1−𝑐
Admettons aussi que nous soyons en économie fermée. keynésien :
1 1
ΔI R=Y C S k= = =5
1−𝑐 1−0,8
100 100 0,8x100 = 80 0,2x100 = 20
ΔY = 5xΔI cad dans notre exemple
80 0,8x80 = 80x0,2 = 100x0,8x0,2=16 ΔY = 5 x 100 = 500
0,82x100 = 64 Soit s la propension à épargner s = 1 – c cad 0,2
64 0,8x64 = 64x0,2 = 100x0, dans notre exemple (taux épargne de 20%)
0,83x100 = 82x0,2=12,8 ΔS = ΔIxs + ΔIxsxc + ΔIxsxc2 + ΔIxsxc3 +…+
51,2 ΔIxsxcn-1
1−𝑐 𝑛 1−𝑐 𝑛
51,2 ….. …. = ΔI x s x = ΔI x (1-c) x = ΔI
1−𝑐 1−𝑐
100x 100x0,8n 100x0,8n-1x0,2 L’équilibre ΔS = ΔI est un équilibre ex-post et non
0,8n-1 ex-ante comme chez les néoclassiques.
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
a/ La fonction de consommation chez Keynes

Loi Psychologique Fondamentale KEYNES : « les hommes tendent à accroître leur consommation à
mesure que le revenu augmente, mais d’une quantité moindre que l’accroissement du revenu. »
Fonction de consommation de la forme : C = cY + C0 car Y = R en économie fermée

Avec C0, la consommation autonome ou irréversible (valeur de la conso quand Y=0) et c, la propension
∆𝐶
marginale à consommer PmC =
∆𝑌
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
a/ La fonction de consommation chez Keynes

Application :
Soit la fonction de consommation
suivante, C = 0.7Y + 3 où C est le
montant de la consommation finale
des ménages et Y, le revenu national.

D’après Keynes, l’épargne est un


résidu du revenu, après que les
ménages aient fixé leur niveau de
conso. Elle est définie par la
différence entre le revenu et la
consommation : S = Y – C.

On a donc S = Y – C = Y – (0.7Y + 3)
= 0.3Y – 3
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
b/ La fonction de consommation chez Friedman

Fondateur de l’ « École de Chicago », Milton Friedman (1912-2006), a été un


critique virulent de l’interventionnisme étatique et des politiques économiques
keynésiennes. Conseiller du président Nixon à la fin des années 1960, on lui
reproche d’avoir été l’inspirateur en économie, avec ses disciples ultralibéraux
surnommés les « Chicago Boys », du dictateur chilien Augusto Pinochet.
Il a reçu le prix Nobel d’Economie en 1976 pour « ses découvertes dans le champ
de l’analyse de la consommation, de l’histoire et de la théorie monétaire et pour sa
démonstration de la complexité des politiques de stabilisation monétaire.
Concernant la consommation, Milton Friedman a formulé l’ « hypothèse du revenu Milton
permanent » qui postule que les agents économiques agissent, non pas seulement en FRIEDMAN
fonction de leur revenu disponible, mais en fonction du revenu futur qu’ils anticipent. Celui- (1957), Theory
ci étant relativement stable, ce phénomène tend à lisser l’évolution de la consommation et à of the
la rendre moins sensible, d’une part aux évolutions de la conjoncture, d’autre part aux
Consumption
politiques de relance préconisées par Keynes
Function
Source : Ministère Economie et des Finances

Contrairement à la macroéconomie keynésienne, FRIEDMAN pense que les agents économiques


ne sont pas victimes d’une « illusion monétaire » : ils raisonnent en termes réels (pouvoir d’achat)
et non pas nominal. Le revenu permanent est défini comme la somme qu’un consommateur peut
dédier à sa consommation en maintenant constante la valeur de son capital
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement
en économie
c/ La théorie du cycle de vie de Modigliani

A. ANDO et
Franco MODIGLIANI
(1963), The 'life-cycle'
hypothesis of saving:
aggregate implications
and tests
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur
L’investissement (FBCF) mesure les dépenses brutes des entreprises et des ménages pour accroitre
leur stock de capital (productif ou immobilier).

Soit I(Y,i) une fonction d’investissement des entreprises qui dépend de deux variables : i le taux
d’intérêt et Y le PIB

I dépend positivement de Y : si les entreprises anticipent une future des ventes, elles vont devoir
produire davantage. Pour ce faire, elle peut avoir besoin de nouvelles machines. On suppose que
Y = ventes des entreprises, cad pas de stock. Y peut donc être assimilée à la demande finale.

I dépend négativement de i : plus le taux d’intérêt i est élevé, moins les entreprises vont investir car
cela accroit le coût de l’emprunt. L’entreprise, dans sa décision d’investir, va comparer la rentabilité
attendue de l’investissement, autrement dit ce qu’il va lui rapporter, au coût de son emprunt ou à
l’intérêt d’un investissement financier alternatif, c’est-à-dire à ce qu’il lui coûte.

Remarque : On peut aussi considérer que la fonction de consommation dépend aussi du taux d’intérêt
qui représente le coût d’opportunité. Plus i est élevé, plus le ménage sera incité toutes choses égales
par ailleurs (qq soit R) d’épargner au lieu de consommer.
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur
Effet d’accélérateur : Principe selon lequel des variations de la demande engendrent des variations
plus fortes de l’investissement.

Le principe de l’accélérateur a été mis en évidence par Albert Aftalion en 1909, puis par John
Clark en 1917. Il montre que la demande joue un rôle essentiel dans la décision d’investir des
entreprises, qui vont avoir besoin de produire plus pour répondre à cette demande. Plus précisément,
une augmentation de la demande (ou une diminution) entraîne sous certaines conditions une variation
plus que proportionnelle de l’investissement.
I = vΔY où I est l’investissement, v le coefficient de capital (rapport entre le stock de capital et la
production), et ΔY la variation du revenu global (donc de la demande). Plus v est élevé, c’est-à-dire
plus il faut de capital pour produire, plus l’effet accélérateur est important.
L’accélérateur est un élément d’explication des cycles économiques. Pour faire comprendre cette
idée, Aftalion utilise la métaphore du chauffage à charbon pour illustrer les conséquences de la non-
proportionnalité entre la variation de l’investissement et celle de la consommation : « La vie
économique ressemble à une pièce qui contient un poêle à charbon. Ayant froid, l’occupant de la
pièce allume le poêle et le bourre de plus en plus tant qu’il n’a pas assez chaud. L’occupant cesse
alors d’alimenter le poêle jusqu’à ce qu’il ait de nouveau froid. Mais alors, il aura froid pendant un
certain temps, et ainsi de suite (Les Crises périodiques de surproduction, 1913).
Source : Melchior
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur

Soit v le coefficient de capital v= 4 cad qu’une


augmentation du PIB (ΔY) de 10 milliards nécessite
une augmentation du capital (ΔK = I = 4 x10 = 40
milliards). Il faudra donc investir 40 milliards une
année (flux) pour pouvoir produire 10 milliards de
richesses sur plusieurs années.
Fonction d’investissement avec effet
𝐼 ∆𝑌
d’accélérateur : 𝑌 = v 𝑌
Le taux d’investissement (I/Y) dépend du taux de
croissance du PIB (ΔY/Y)

Effet d’accélérateur : surréaction de


l’investissement par rapport à une variation de la
demande finale (ou Y PIB)
E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur

Critère de la VAN = valeur actuelle nette

L’entrepreneur va comparer ce que va lui rapporter son investissement pendant sa durée de vie, à ce
qu’il lui coûte aujourd’hui. Cette comparaison est délicate car les flux de revenus liés à l’investissement
apparaissent à des moments différents : la dépense initiale d’investissement est immédiate, tandis que
les revenus anticipés s’étalent dans le futur. Pour comparer ces sommes, il est nécessaire de les évaluer
à la même date : soit à l’échéance, c’est la capitalisation, soit aujourd’hui, c’est l’actualisation.

La capitalisation est l’opération qui permet de connaître la valeur future Sn d’une somme initiale S0
placée pendant n périodes à un taux d’intérêt i. Sn = S0(1+i)n

Inversement, l’actualisation est l’opération qui permet d’estimer la valeur actuelle (V0) d’une somme
future (Vn).
𝑉
VO = 𝑛 𝑛 où i est appelé taux d’actualisation.
(1+𝑖)

Source : Brana et Bergougnan, TD de microéconomie


E/ Les fonctions de consommation et d’investissement en économie
d/ La fonction d’investissement et l’effet d’accélérateur
Critère de la VAN = valeur actuelle nette

Supposons que l’entrepreneur anticipe que son investissement va lui rapporter la somme F1 l’année 1, F2 l’année 2, jusqu’à Fn
l’année n, année correspondant à la durée de vie du projet. La valeur actuelle du projet correspond à la somme actualisée des
flux monétaires reçus pendant les n années.

𝑭𝟏 𝑭𝟐 𝑭𝟑 𝑭𝒏 𝑭𝒕
VA = + + +…+ = σ𝒏𝒕=𝟏
(𝟏+𝒊)𝟏 (𝟏+𝒊)𝟐 (𝟏+𝒊)𝟑 (𝟏+𝒊)𝒏 (𝟏+𝒊)𝒕

avec Ft : flux de liquidités (ou cash flow) anticipé de la période t. On suppose ici, pour simplifier, que le taux d’actualisation (i)
est le même pour toutes les périodes. L’entrepreneur compare cette valeur actuelle avec sa dépense d’investissement initiale
(IO).

La différence entre ces deux valeurs est la Valeur Actuelle Nette (VAN) : VAN = VA - IO
– si la VAN est positive, cela veut dire que VA > I0, c’est-à-dire que l’investissement rapporte plus qu’il n’a coûté ;
l’investissement paraît rentable ;
– si la VAN est négative, cela signifie que la valeur actualisée des revenus nets permis par l’investissement est inférieure à son
coût. Dans ce cas, il est plus rentable pour l’entreprise de renoncer à cet investissement et de placer les sommes
correspondantes, par exemple sur le marché financier au taux i.

Source : Brana et Bergougnan, TD de microéconomie

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