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Colle 15 05

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Exercices de colle: Intégration 2015 − 2016

Z 1
Pourquoi l'intégrale ln(t)dt est-elle convergente ?
1. Z 1
0 Z +∞  
ln t sh(t)
Nature de dt et de ln dt ?
0 1 − t2 0 ch(t)
Correction :

(a) Une primitive sur ]0, 1] de la fonction f : t 7→ ln(t) est la fonction F :


t 7→ t ln(t) − t. Comme lim F (t) = 0, l'intégrale de f sur ]0, 1] converge
t→0
Z 1
et ln(t)dt = [F (t)]10 = −1.
0
ln t
(b) Soit f1 : t 7→ . f1 est continue sur ]0, 1[. ∀t ∈]0, 1[, f1 (t) < 0.
1 − t2
|f1 (t)| ∼0 − ln t. 0 |f (t)|dt est de même nature que 0 (− ln t)dt donc
R 1/2 R 1/2

convergente.
Comme la fonction ln est de classe C 1 sur ]0, +∞[ de dérivée t 7→ 1/t on
1
a : ln(t) =1 ln(1) + (t − 1) + o(t − 1) et ln t ∼1 t − 1.
1
1−t 1
f1 () ∼1 ∼1 f1 admet un prolongement par continuité en
(1 − t)(1 + t) 2
1. L'intégrale 1/2 f (t)dt est faussement impropre.
R1
Z 1
En résumé |f1 (t)|dt est convergente. L'intégrale étudiée est ACV donc
0
convergente.
sh(t)
(c) L'application t 7→ th(t) = est de classe C 1 strictement croissante
ch(t)  
de ]0, +∞[ dans ]0, 1[. La fonction f : t 7→ ln sh(t)ch(t)
est donc dénie et
continue sur ]0, +∞[. Le changement de variable u = th(t) est admissible.
du ch2 t − sh2 t
La dérivée de la fonction th est = 1 − th2 (t). La dérivée
dt ch2 t
dt 1
de la fonction réciproque est =
 du 1 − u2
Z +∞  Z 1
sh(t) du
L'intégrale ln dt est donc de même nature que ln(u)
0 ch(t) 0 1 − u2
qui est convergente d'après la question précédente.

Z 1 Z +∞
2. Nature des intégrales ln (th(x)) dx et de ln (th(x)) dx
0 1

Correction : On peut bien sûr utiliser l'exercice précédent et conclure di-


rectement à la convergence des deux intégrales. Reprenons cependant l'étude
complète. La fonction x 7→ thx est continue, strictement croissante sur [0, +∞[

1
Exercices de colle: Intégration 2015 − 2016

avec th(0) = 0 et lim th(x) = 1. La fonction f : x 7→ ln(th(x)) est donc dé-


x→+∞
nie et continue sur ]0, +∞[. De plus ∀x > 0, f (x) < 0.
◦ sh(x) ∼0 x et ch(0) = 1 donc th(x) ∼0 x et donc th(x) =0 x + xε(x) avec
lim ε(x) = 0.
x→0
f (x) =0 ln(x + xε(x)) = ln(x) + ln(1 + ε(x)) ∼0 ln(x).
Z 1 Z 1
|f (x)| ∼0 − ln(x). |f (x)|dx est de même nature que (− ln(x))dx
0 0
donc convergente. L'intégrale étudiée est ACV donc convergente.
ex − e−x 1 − e−x e−x
◦ th(x) = = = 1 − 2
ex + e−x 1 + e−x 1 + e−x
th(x) =+∞ 1 + g(x) avec g(x) ∼+∞ −2e−x
Comme ln(1 + X) ∼0 X , ln(th(x)) ∼+∞ −2e−x et |f (x)| ∼+∞ 2e x .

Z +∞ Z +∞
|f (x)|dx est de même nature que e−x dx, donc convergente.
1 1
L'intégrale étudiée est ACV donc convergente.

Z +∞ √
3. Nature de e− t dt ? Valeur ?
0

Correction : L'application ϕ : t 7→ t est de classe C 1 , strictement croissante
de ]0, +∞[ dans lui-même. C'est un changement de variable admissible avec
dt
ϕ0 (t) = 1

2 t
. L'application réciproque est t = u2 avec = 2u.
du
Z +∞
L'intégrale étudiée est de même nature que e−u 2udu.
0
Une intégration par parties donne :
Z X X
Z x
−u
du = −e−u (2u) 0 − (−e−u 2)du = −2XeX − 2e−X + 2

2ue
0 0
Cette quantité tend vers 2 quand X tend vers+∞. D'où la convergence de
l'intégrale étudiée et l'égalité :
Z +∞ √
Z +∞
− t
e dt = 2ue−u du = 2
0 0
 Z +∞

1
4. Nature de ln 1 + 2 dt ?
0 t

Correction
 
1
: Soit f : t 7→ ln 1 + 2 . f est dénie et continue sur ]0, +∞[.
t
Comme ln(X) > 0 si X > 1, f est strictement positive.
◦ f (t) = ln(t2 + 1) − ln(t2 ) = −2 ln(t) + o(1) ∼0 −2 ln t.
Z 1 Z 1
Comme (− ln t)dt converge, f (t)dt est convergente.
0 0

2
Exercices de colle: Intégration 2015 − 2016

1
◦ Comme ln(1 + X) ∼0 X , f (t) ∼+∞ . Le critère des équivalents pour les
t2 Z +∞
fonctions positives permet de dire que f (t)dt est de même nature
1
Z +∞
1
que dt, donc convergente.
0 t2
Z +∞  
1
ln 1 + 2 dt est convergente.
0 t
Z π
2 sin t
5. Nature de √ dt ?
0 t cos t

Correction : Soit f : t 7→ √sin t


t cos t
. Comme pour tout t ∈ [0, π/2], cos t ≥ 0,
la fonction f est dénie et continue sur ]0, π/2[. De plus la fonction sinus est
positive sur [0, π/2]. Donc f est positive.
t √
◦ f (t) ∼0 √ = t. f admet un prolongement par continuité en 0 et
t
l'intégrale de f sur ]0, 1/2] est faussement impropre.
1
◦ f (t) ∼π/2 p .
π/2 cos t
De plus cos(t) = cos(π/2) + (t − π/2)(− sin(π/2)) + o(t − π/2).
cos t =π/2 −(t − π/2) + o(t − π/2).
1 1
f (t) ∼π/2 p p .
π/2 π/2 − t
Z π/2
dt
On démontre facilement par calcul d'intégrale que est
1 (π/2 − t)α
convergente ssi α < 1. (On peut se ramener par changement de variable
Z π/2 Z π/2
du
à .) Par suite f (t)dt est convergente.
0 uα 1
L'intégrale proposée converge.

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