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Analyse Le Mal Rimbaud

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LL n°3 : Rimbaud, « Le mal » Cahiers de Douai

Intro : contexte de la guerre franco-prusse ds laquelle Napoléon III a engagé la France. Il méprise le
nationalisme de ses contemporains et est révolté par la mort des soldats. Le poème est un sonnet en
alexandrins dont les rimes ne respectent pas le schéma traditionnel ( elles sont croisées et non
embrassées ds quatrains et il y aune inversion ds tercets ) Rimbaud évoque l’horreur de la guerre
avec les morts et le deuil et la place de la religion. ( dans une seule phrase)

projet de lecture : Comment ce sonnet dénonce-t-il les horreurs de la guerre ?


Mouvements :
mouvement 1 : description du champ de bataille v 1 à 6
mouvement 2 : incise adressée v 7-8
mouvement 3 : scène dans l’église

Mouvement 1 : l’horreur du champ de bataille


Point de vue omniscient qui surplombe le champ de bataille.
V1 expression « crachats rouges » métaphore renvoie au sang et au feu par la couleur et terme
« crachats » connote un manque de respect, un mépris. Pluriel suggère grande quantité de tirs +
compl circ de temps « tout le jour » . Personnification des armes.
Poème s’ouvre sur « tandis que » qui indique simultanéité ( et l’opposition)
rejet du verbe « sifflent » v2 sensation auditive, bruit des balles mis en valeur. Assonance en i et
allitération en en « f » sonorités désagréables, agressives. Registre épique de cette description acr
grossissement des faits.
V3 métonymie pour désigner les soldats, effet de déshumanisation, tout comme verbe « croulent »
mis en valeur par enjambement au vers 4, mort omniprésente quel que soit le camp. V 3 verbe
« raille » connote indifférence des dirigeants, du pouvoir/ mort des hommes.
V4 expression « en masse » s’inscrit ds registre épique, grande quantité de morts. Mention du feu
renvoie aux tirs du vers 1.

v5 anaphore insiste sur événements simultanés. Terme « folie » connote inhumanité, absence de
raison. La guerre apparaît alors bestiale. Adj « épouvantable » est péjoratif et montre révolte de
Rimbaud devant horreur. Le verbe « broie » suggère activité mécanique, comme une machine qui
tue les hommes. Chiffre utilisé v6 est impressionnant, massacre humain. Expression « tas fumant »
indique la perte d’humanité et par l’odorat suggère odeur des corps.
Le mal est donc l’horreur de la guerre, par ses combats, ses morts et l’attitude des dirigeants.
Mouvement 2 : l’adresse à la nature
Rimbaud exprime sa pitié pour les soldats dans l’exclamative « pauvres morts ! » puis
l’énumération de termes positifs sert à évoquer la nature ( la guerre se déroule durant l’été 1870) la
guerre est une aberration pour Rimbaud.
La nature est personnifiée , emploi pronom deuxième personne ( « toi ») et divinisée ( « ô »
interjection d’invocation utilisée ds prières + « adverbe « saintement »)

Mouvement 3 : scène dans l’église


suite de la phrase commencée au vers 1. tournure impersonnelle v 9 mettant en relief Dieu.
Description d’un univers riche ( « nappes damassées » « grands calices d’or », énumération)
recours aux sens pour décrire la scène, univers apparaît agréable, Dieu s’y endort ( odeur+ vue+
ouïe, en contraste avec champ de bataille.)
choix des chants ironique hosannah = sauve-nous, or Dieu n’agit pas.
Antithèse « s’endort » « et se réveille » avec enjambement , vers déstructurés, proche de la prose.
Antithèse montre réaction du Dieu lié au don financier des femmes, Rimbaud dénonce cupidité de
la religion qui cautionne la guerre et en tire profit.
Scène pathétique , Rimbaud insiste sur chagrin grâce au champ lexical. Rejet « dans l’angoisse »
mettant en relief souffrance morale. Choix terme « mères » indique que les soldats sont jeunes gens.

Ccl : synthèse de l’analyse à faire + recherche poème ds Cahiers de Douai pour faire un
rapprochement.
Dans le poème « le mal » Rimbaud dénonce les horreurs de la guerre elle est pour lui un massacre
auquel les dirigeants restent indifférents. Elle provoque de la souffrance, celle des mères et
Rimbaud s’indigne du rôle de la religion. Il voit Dieu comme quelqu’un d’avide et indifférent. Pour
lui, le vrai dieu est la nature qui offre aux hommes un cadre de vie joyeux.
Autre dénonciation de la guerre : « le dormeur du val » poème décrivant jeune soldat mort étendu
dans l’herbe.

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