LDP Hg4 Chap11
LDP Hg4 Chap11
LDP Hg4 Chap11
La démarche du chapitre
Après avoir découvert la problématique du chapitre à l’aide des photographies d’ouverture (pp. 240-241), il s’agit de mener une étude
de cas sur des flux migratoires (en Méditerranée pp. 242-245, ou dans le golfe Persique pp. 246-247), comme le demande le programme
dans la colonne des « Démarches et contenus d’enseignement ». Cette étude de cas est ensuite mise en perspective « à l’échelle du
monde » grâce au planisphère des migrations internationales (pp. 248-249), de la réalisation d’un croquis (pp. 250-251), d’un dossier de
prospective « Et demain ? » (les réfugiés climatiques pp. 252-253) et de la leçon (pp. 254-255), qui propose des documents
complémentaires. Les compétences plus particulièrement travaillées dans ce chapitre sont « Analyser un document », « Pratiquer
différents langages », « Coopérer, mutualiser » et « Se repérer dans l’espace ». Les pages « Je m’exerce par compétence » permettent
d’approfondir ou de compléter ce travail par compétences (« S’informer dans le monde du numérique », etc.) et la page « Je construis
mon bilan » est un outil permettant à l’élève de faire le point sur ses connaissances.
Bibliographie
Sitographie
• www.unhcr.org/fr/
• www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/migrations-monde/
• www.iom.int/fr
P . 2 4 0 -2 4 1 OU V E R TU R E
L’observation des deux photographies permet aux élèves de découvrir le thème du chapitre à travers deux lieux du monde.
La première photographie (doc. 1) est une photographie d’un train de migrants au Mexique. Ce train, surnommé « la Bestia » (la
« bête » en espagnol), traverse tout le Mexique en direction des États-Unis. Ses passagers sont des migrants venus d’Amérique
centrale et du Mexique dont le but est d’entrer aux États-Unis, premier foyer d’immigration au monde.
Le second document (doc. 2) est une photographie prise dans l’enclave espagnole de Melilla au Maroc. Celle-ci constitue une des
portes d’entrée de l’Europe pour des migrants venus d’Afrique. Elle est ceinturée par une haute barrière protégée par la Guardia
civile espagnole. L’intérêt du document est ici de montrer le contraste de richesses entre les joueurs de golf et les migrants tentant
de passer la frontière. La comparaison de ces deux documents permet de définir ce qu’est une migration internationale (le
déplacement d’une personne ou d’un groupe de personnes d’un pays vers un autre pour s’y installer). Elle permet également
d’interroger les élèves sur les raisons des migrations (économiques, etc.) ainsi que sur leurs effets (le renforcement des frontières
par exemple). Elle amène à la problématique du chapitre : « Quels sont les migrations internationales et leurs effets ? ».
P . 2 4 2 -2 4 5 É TU D E D E C A S MI GR E R E N MÉ D I TE R R A N É E
Cette étude de cas suit la colonne des « Démarches et contenus d’enseignement » du programme et s’organise de la manière
suivante : la première double page est consacrée à l’étude de parcours de migrants en Méditerranée, en privilégiant la compétence
« Analyser un document » (un texte relatant le récit d’un migrant, Abderrahmane). La seconde double page invite à découvrir les
effets des migrations en Méditerranée. Elle permet notamment de travailler la compétence « Pratiquer différents langages » (la
réalisation d’un schéma de synthèse).
ACTIVITÉS P. 243
1
c. Son exode débute en février 2014. Parti du Soudan, il traverse le désert de Lybie pendant cinq mois avec trois copains de son
village. Arrivé sur la côte libyenne, il rencontre des passeurs qui l’embarquent sur un bateau pour traverser la Méditerranée. Il est
sauvé par la marine italienne, à proximité de l’île de Lampedusa. Il traverse alors l’Italie puis se rend à Paris.
d. Au cours de son voyage, Abderrahmane a dû faire face au « soleil brûlant », à une panne de carburant en pleine mer et à la mort
par noyade de 37 personnes voyageant avec lui.
2. Les migrants qui traversent la Méditerranée viennent d’Afrique (Afrique subsaharienne et Afrique du Nord) et du Moyen-Orient
(Syrie). Ces migrations sont économiques (l’IDH des pays de départ est inférieur à ceux des pays d’arrivée), mais aussi liées aux
conflits (Libye, Syrie, Irak, etc.).
3. Le nombre de migrants arrivés sur les côtes de Méditerranée a été multiplié par dix entre 2010 et 2015. On constate une très forte
augmentation de ces migrations depuis 2013 (de 60 000 arrivées à cette date à 980 000 en 2015 selon les chiffres du HCR).
4. Cette forte augmentation s’explique notamment par l’accentuation des conflits au Moyen-Orient et en Afrique.
ACTIVITÉS P. 245
1. Le plus grand nombre de migrants décédés aux frontières de l’UE entre 1993 et 2012 se situent dans les îles Canaries, dans le
détroit de Gibraltar, ainsi qu’au large de l’île italienne de Lampedusa. Ces lieux sont les principales portes d’entrée des migrations
clandestines.
2. Les frontières de l’Europe sont surveillées par l’agence Frontex (agence coordonnant l’action des États membres de l’UE pour lutter
contre l’immigration), qui utilise notamment des radars thermiques à infrarouge et des remorqueurs pour surveiller les côtes.
3. Ces frontières sont transformées par la construction de murs et de clôtures barbelées, érigés contre l’immigration (Espagne,
Hongrie, etc.).
4. Le montant total des transferts de fonds des Marocains installés à l’étranger a atteint près de 5 milliards de dollars en 2012. Cet
argent sert dans l’éducation, la santé ou pour un achat immobilier (comme dans la vallée de Tafraout dans l’anti-Atlas marocain).
5. Légende : dans l’ordre, les intitulés sont :
− Région d’arrivée
− Région de départ
− Limite Nord-Sud
− Flux migratoire
− Transferts d’argent
− Surveillance des frontières
Titre : Les migrations en Méditerranée et leurs effets
P . 2 4 6 -2 4 7 É TU D E D E C A S L E S MI GR A TI ON S D A N S L E GOL FE P E RS I QU E
Cette étude de cas suit la colonne des « Démarches et contenus d’enseignement » du programme et permet de faire travailler les
élèves sur un mouvement migratoire Sud-Sud. Elle privilégie la compétence « Analyser un document » (une carte des migrations de
travail dans le golfe Persique).
ACTIVITÉS
1. a. Les pays du golfe accueillant des migrants sont l’Arabie Saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahreïn, les Émirats Arabes Unis et Oman.
b. Les migrants se dirigeant vers les pays du golfe Persique viennent d’Afrique (Égypte, Soudan), du Proche-Orient (Jordanie), d’Asie
du Sud (Inde, Bangladesh) et d’Asie du Sud-Est (Indonésie).
c. On peut parler de migrations Sud-Sud pour le golfe Persique car la majorité des migrants se dirigeant vers le golfe Persique
viennent de pays en développement, dits du « Sud ». Ils se dirigent vers une autre destination du Sud, le golfe Persique.
2. Les pays du golfe Persique se sont enrichis grâce à l’argent du pétrole, attirant ainsi des populations plus pauvres. De plus, ces
migrations s’expliquent par la faiblesse démographique dans les pays du golfe Persique, par l’absence de femmes sur le marché du
travail et par un important besoin de main-d’œuvre.
3. Ces migrants travaillent notamment dans le secteur du bâtiment et de l’hôtellerie.
4. Teresa vient des Philippines et travaille à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis (ÉAU).
5. Elle travaille, debout, six jours sur sept. Son seul jour de congé est le vendredi. Elle partage une chambre avec quatre personnes,
loin de ses enfants restés au pays.
P . 2 4 8 -2 4 9 À L ’É C H E L LE D U MON D E L E S MI G R A TI ON S I N TE R N A TI O N A L E S
Conformément à l’introduction du programme de géographie de cycle 4, les études de cas sont mises en perspective à l’échelle
mondiale. Il s’agit, à l’aide d’un planisphère des espaces de migrations et des flux migratoires, de mettre en relation les lieux étudiés
avec d’autres lieux du monde. La compétence plus particulièrement travaillée est « Se repérer dans l’espace ».
2
RÉPONSE AUX QUESTIONS
1. Les principaux pays de départ des migrants en Méditerranée sont le Maghreb, la Libye, l’Égypte, la Turquie et la Syrie.
2. Les migrants se dirigent principalement vers l’Europe de l’Ouest, mais aussi vers les États du Golfe.
3. Les migrants qui arrivent dans les États du Golfe proviennent notamment d’Égypte, du sous-continent indien et d’Asie du Sud-Est.
4. Les trois pôles majeurs des migrations internationales sont l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest et le Japon.
5. Les migrants qui se dirigent vers ces pôles proviennent de l’Amérique latine, d’Afrique, d’Europe orientale ou encore d’Asie de l’Est.
6. Il existe des migrations entre les pays du Sud comme en témoignent par exemple les migrations du Paraguay vers l’Argentine ou
les migrations de l’Afrique centrale vers l’Afrique du Sud.
P . 2 5 0 -2 5 1 C R OQU I S P ÔL E S E T FL U X D E S MI GR A TI ON S I N TE R N A TI ON A L E S
L’introduction du programme de géographie de cycle 4 suggère la réalisation de croquis permettant d’initier les élèves au langage
cartographique. L’activité proposée permet à l’élève de réaliser un croquis de synthèse sur les migrations internationales à partir de
croquis préparatoires simples. La compétence travaillée est donc « Pratiquer différents langages ».
Étape 1
a. Les cercles représentent les principales zones de départ des migrants.
b. Les principales régions d’accueil des migrants sont l’Amérique du nord, l’Europe occidentale, le Golfe persique, le Japon et
l’Australie.
c. Les flux migratoires ont été représentés par des flèches (figurés linéaires). Les frontières se renforcent en Amérique du Nord
(Amex), en Méditerranée et entre l’Asie du Sud-Est et l’Australie.
Étape 2
a. Dans l’ordre : principales zones de départ des migrants / principales régions d’arrivée des migrants
b. Figurés : une flèche rouge pour les « flux migratoires ». Un trait noir avec des dents pour le « renforcement des frontières ».
c. 1. Régions de départ et d’arrivée des migrants
2. Flux et frontières des migrations
Étape 3
Titre possible : Pôles et flux des migrations internationales
Et si je changeais de langage ?
Les flux migratoires s’effectuent surtout du Sud vers le Nord. L’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine constituent les principales zones de
départ. L’Europe occidentale, l’Amérique du Nord, le Japon et l’Australie sont les grandes régions d’arrivée. Cependant, les migrations
entre les pays du Sud s’intensifient. Les pays du Golfe persique attirent des migrants venus d’Asie du Sud. De même, les migrations
entre les pays du Nord se multiplient depuis les années 1990 (de l’Europe de l’Est vers l’Europe de l’Ouest).
Les migrations présentent des causes variées. Les inégalités de développement sont l’un des premiers facteurs de mobilité. Les
migrants quittent leur pays pour trouver du travail, de meilleures conditions de vie, etc. Certains doivent fuir leur pays pour des raisons
politiques ou de guerre : ce sont les réfugiés. D’autres sont contraints de quitter leur pays pour des raisons climatiques. Dans les pays
d’accueil, l’immigration transforme les frontières : construction de murs, multiplication des systèmes de surveillance (Méditerranée),
etc.
P . 2 5 2 -2 5 3 E T D E MA I N ? L E S R É FU GI É S C L IMA TI QU E S : MI GR A N T S D E D E MA I N ?
Cette double page est un complément du planisphère « À l’échelle du monde » et de la leçon. Elle permet, dans une démarche de
prospective, comme le suggère la colonne des démarches du programme, d’étudier les migrations climatiques. La compétence plus
particulièrement travaillée est « Coopérer, mutualiser ». Un travail de groupe permet en effet aux élèves d’aboutir à une synthèse sur
les réfugiés climatiques d’aujourd’hui et de demain.
ACTIVITÉS
1. Groupes 1 et 2
a. On estime aujourd’hui à 38 millions le nombre de réfugiés climatiques dans le monde. Ils pourraient être 250 millions en 2050.
b. Les causes des migrations climatiques sont multiples : dégel, cyclones, élévation du niveau des mers, désertification, fonte des
glaciers continentaux, inondations.
3
c. Le Bangladesh compte plus d’un demi-million de réfugiés climatiques et ce nombre devrait atteindre 20 à 30 millions d’ici 2050.
L’inondation du delta du Gange liée à la fonte des glaciers de l’Himalaya pourrait engendrer des catastrophes humaines dans la
capitale, Dhaka.
Groupes 3 et 4
a. La majorité des réfugiés climatiques se situe en Asie (81,6 % des réfugiés climatiques du monde). Cette forte proportion s’explique
par la multiplicité des phénomènes climatiques extrêmes en Asie (cyclones, inondations, fonte des glaciers continentaux, etc.), les très
fortes densités de population et le faible niveau de développement de nombreux pays de ce continent (qui renforce la vulnérabilité des
sociétés).
b. Les deux autres régions du monde fortement touchées par les migrations climatiques sont l’Amérique et l’Afrique (désertification,
cyclones, etc.).
c. Ioane Teitiota a demandé le statut de réfugié pour cause de réchauffement climatique. En effet, l’archipel des Kiribati où il vit est
composé d’une trentaine d’atolls coralliens, dont la plupart dépassent à peine le niveau de l’eau. Des zones entières sont
régulièrement envahies par l’océan, et les récoltes s’appauvrissent en raison de l’infiltration d’eau salée dans les réserves d’eau
douce.
2. La mise en commun des observations des élèves peut se faire sous la forme d’une restitution orale (un rapporteur est choisi dans
chaque groupe).
3. On estime aujourd’hui à 38 millions le nombre de réfugiés climatiques dans le monde. Ils pourraient être 250 millions en 2050. Les
causes des migrations climatiques sont multiples : dégel, cyclones, élévation du niveau des mers, désertification, fonte des glaciers
continentaux, inondations. La majorité des réfugiés climatiques se situe en Asie (81,6 % des réfugiés climatiques du monde) où les
phénomènes climatiques extrêmes sont nombreux (cyclones, inondations, etc.), comme au Bangladesh. L’Amérique et l’Afrique sont
également touchées par les migrations climatiques (du fait de la désertification, des cyclones, etc.). Dans l’archipel des Kiribati,
composé d’une trentaine d’atolls coralliens dont la plupart dépassent à peine le niveau de l’eau, un habitant a demandé pour la
première fois le statut de réfugié pour cause de réchauffement climatique.
P . 2 5 4 -2 5 5 C OU R S 1 L E S MI GR A TI ON S TR A N S N A TI ON A L E S
La leçon reprend la problématique de la page d’ouverture et les différents thèmes abordés dans les études de cas selon les
« contenus d’enseignement » du programme : croissance des migrations internationales, raisons et effets des migrations. Les
documents apportent des éléments de généralisation (doc. 1 à 3) et des exemples complémentaires (doc. 4 et5), à travers des
supports de natures variées (graphique, texte, carte, affiche et photo).
P . 2 5 6 -2 5 7 J E M’ E XE RC E P A R C OMP É TE N C E
4
5. Entre le XIXe siècle et aujourd’hui, l’Italie est passée d’un pays d’émigration à un pays d’immigration. En effet, au XIXe siècle, de
nombreux Italiens émigrent vers les États-Unis mais aussi l’Europe, l’Afrique ou l’Amérique du Sud (en Argentine ou au Brésil
notamment). Ils quittent l’Italie pour échapper à la misère. Les promesses d’emplois garanties par l’industrialisation massive aux États-
Unis stimulent ce mouvement migratoire.
Aujourd’hui, l’Italie est un pays d’immigration. En effet, depuis 2010, les arrivées de migrants en Italie ont fortement augmenté, passant
de 5 000 à cette date à près de 120 000 en 2014. Les migrants qui se dirigent vers l’Italie viennent d’Asie de l’Est, d’Asie du Sud,
d’Afrique du Nord et d’Europe orientale notamment. Ce sont des migrations économiques mais aussi des migrations liées aux conflits
(réfugiés).
P . 2 5 8 J E P R É PA R E L E B R E V E T
Les migrations présentent des causes variées. Les inégalités de développement sont l’un des premiers facteurs de mobilité. Les
migrants quittent leur pays pour trouver du travail, de meilleures conditions de vie, etc. Certains doivent fuir leur pays pour des raisons
5
politiques ou de guerre : ce sont les réfugiés. D’autres sont contraints de quitter leur pays pour des raisons climatiques (les migrants
environnementaux des îles Tuvalu dans le Pacifique).
En forte croissance, les migrations transforment les frontières : construction de murs, multiplication des systèmes de surveillance, etc.
P . 2 5 9 J E C ON S TR U I S MON B I L A N