Sequencegeo 4eme Migrationsafriqueeurope Vdef
Sequencegeo 4eme Migrationsafriqueeurope Vdef
Sequencegeo 4eme Migrationsafriqueeurope Vdef
Fiche pédagogique réalisée par Renaud FARELLA, professeur d’histoire géographie au collège
Lucie Faure Paris XXe
Année scolaire : 2008-2009
• Résumé:
Les élèves doivent maîtriser la notion de migration, et plus précisément celle d’émigration et
d’immigration. Les six photographies de Patrick Zachmann, de la série « Maliens, ici et là-bas»,
sont entrées dans les collections du Musée national de l’Histoire de l’immigration. Elles ont été
exposées jusqu’en avril 2009 dans l’exposition permanente puis dans l’exposition temporaire Ma
proche banlieue, consacrées aux photographies de Patrick Zachmann (Cf. le catalogue Ma proche
banlieue-photographies de Patrick Zachmann, ed. Xavier Barral/CNHI, 2009). Elles interrogent
les notions d’ « Ici et là-bas » et permettent d’identifier une zone de départ et une zone d’arrivée
tout en ne faisant pas abstraction des liens possibles entre ces deux espaces. Cette étude de cas
offre aussi aux élèves la possibilité de découvrir les villes de Kayes au Mali et d’Evry en France.
• Public (classe) :
Classes de Quatrième
• Discipline (s):
Géographie, thème 3 du programme « Les mobilités humaines ».
• Objectifs disciplinaires :
- définir le fait migratoire et ses composantes
- notion de flux
- utiliser la photographie dans le cadre des liens avec l’histoire des Arts (rupture/continuité,
subjectivité)
1
Connaissances : migrations et tourisme dans le monde
Démarches : étude de cas sur un flux migratoire de l’Afrique vers l’Europe.
Capacités : décrire les effets de ces déplacements de population sur les pays de départ et sur les
pays d’arrivée, localiser et situer les principales zones de départ et d’arrivée des migrants sur un
planisphère.
Histoire des Arts : B.O. N° 32 du 28 août 2008 : thématique « Arts, espace, temps », thématique «
Arts, ruptures, continuités ».
Objectif : localiser le pays de départ et le pays d’arrivée, identifier les liens, utiliser le support
photographique (Histoire des Arts).
Déroulement :
> Fiche élève n°1 : Migrations des hommes entre l’Afrique et l’Europe, un exemple franco-
malien . (cf. Annexe)
L’exercice dure environ dix minutes. On demande ensuite aux élèves s’ils ont indiqué l’Afrique ou
l’Europe : ils lèvent la main, selon leur réponse. La dernière colonne permet d’indiquer la réponse,
en prenant appui sur la légende rédigée par le photographe (cf. Annexe).
Il s’agit enfin de tirer, avec les élèves le bilan de cet exercice qui va permettre la rédaction d’un
paragraphe argumenté. Ils constatent comme nous, qu’outre la légende, P. Zachmann nous donne
une piste de lecture, même si certains éléments sont trompeurs (les vêtements portés par les
jeunes Franco-Maliens, la voiture d’origine française, le nom de la rue en français avec une plaque
identique à celle des rues d’Evry, la danse traditionnelle en France…) :
- ce n’est pas l’ordre des photos (N°1 Europe – N°2 Afrique / N°3 Europe – N°4 Afrique / Mais
2
N°5 Afrique – N°6 Europe).
- ce n’est pas la date, toutes les photographies sont de 1993.
- c’est la couleur qui indique la présence en Europe et le noir et blanc, la présence en Afrique. La
couleur ne marque pas une distance temporelle comme c’est souvent le cas, mais une distance
spatiale (la France se situe à 3 900 kilomètres de Kayes). Le temps, pour un immigré, est d’abord
une succession de lieux.
Ensuite l’échange avec les élèves porte sur le message de l’auteur : partir à l’étranger peut faire
perdre aux immigrés leurs repères culturels, leur en fait acquérir d’autres, mais certains liens,
familiaux, amicaux, et les appartenances culturelles perdurent.
Les élèves consacrent les quinze dernières minutes à la rédaction des notes intermédiaires qui
pourraient exposer les idées suivantes :
Les photographies de P. Zachmann nous montrent que les migrations entre Kayes et Evry sont
très riches. Des Maliens sont venus en France en apportant leur culture. Certains retournent au
pays pour quelques mois, d’autres pas. Ces échanges ont permis la réalisation d’un jumelage entre
les deux villes.
3
Schéma des migrations internationales avec abandon durable ou définitif du lieu de départ
émigration Immigration
On s’appuie sur l’étymologie (certains élèves de la classe font du latin) : émigrer (latin : ex, hors
de,
et migrare, s’en aller) avec un seul « m » et immigrer (latin : in, à l’intérieur de) avec deux « m ».
Lire la biographie de Zachmann (cf. site Internet Magnum : www.magnumphotos.com). Que veut
dire le mot diaspora ? Citer les différentes études qu’il a consacrées à l’immigration.
Supports : carte de Peters ; carte « Migrations à la fin du XXe siècle » présentée au Musée national
de l’Histoire de l’immigration sur les écrans de l’espace Prologue de l’exposition permanente sur
le site internet du Musée : http://www.histoire-immigration.fr/histoire-de-l-
immigration/questions-contemporaines/cartes/les-immigres-dans-le-monde/systeme- ; six
photographies de Zachmann ; une des photographie de Bruno Serralongue de la série
Manifestations du collectif de sans-papiers de la Maison des Ensembles (Musée national de
l’Histoire de l’immigration) et quelques-unes de J. Revillard montrant les « cabanes » de migrants
de Calais ; fiche élève n°2.
Déroulement :
> Fiche élève n°2 : Différents aspects de l’immigration malienne. (cf. Annexe)
On observe, une dernière fois avec les élèves, la série des photos de Patrick Zachmann, on repère
celles qui évoquent des immigrés en France et on pose les deux questions suivantes :
- pourquoi sont-ils venus en France ?
- ont-ils immigré régulièrement ou clandestinement ?
Les élèves comprennent rapidement que l’on ne peut pas répondre à ces questions de façon
formelle. A l’exception de la photographie qui parle dans la légende de travailleurs immigrés, on ne
peut que faire des suppositions et imaginer diverses motivations au départ définitif du Mali
(rejoindre une partie de sa famille, venir travailler en France…). Il en va de même pour la question
de l’immigration clandestine. On ne peut pas savoir quelle procédure ont suivi chacune des
personnes représentées. Cela permet au professeur de proposer un éclairage sur la situation des
immigrés depuis les années 1970, la fermeture progressive des frontières et la situation des sans-
papiers.
Prolongement possible :
Si le temps le permet, cela pourrait être intéressant de travailler, enfin, sur l’une des
photographies tirées du livre de Jean Revillard, Jungles, abris de fortune aux abords de la Manche
et ainsi aborder la question des conditions de vie de centaines de migrants.
• Modalités d’évaluation :
5
Je quitte la France pour aller
travailler en Allemagne
Je suis arrivé-e d’Allemagne
pour m’installer en France
Je pars escalader le
Kilimandjaro en Tanzanie
Je retourne pour quelques
mois dans mon pays d’origine,
avant de revenir en France où
je travaille
• Bilan critique
6
• Bibliographie :
• Annexes
7
> F iche élèv e n ° 1 :
Photo
"
Photo
#
Photo
$
Photo
%
Photo
&
8
> F iche élèv e n ° 2 :
D i fférents aspects de l’imm i g ratio n mal ienne
Abandon définitif ou très durable du pays
L’adoption de la culture du pays d’arrivée
La conservation de pratiques culturelles et la nostalgie
Le retour temporaire dans le pays d’origine
Les traces de la colonisation
Le jumelage
■
10
101
0
> Fiche élèv e n °3 :
Manifestation du collectif de sans-papiers de la Maison des Ensembles, 2001-2002. Bruno
Serralongue - ©Musée national de l’Histoire de l’immigration
....................................................................................................................................
....................................................................................................................................
....................................................................................................................................
■
11
111
1
P h o t o g r a p h i e d e P a t r i c k Z a c h m a n n N ° 1 : Cheika N’Diaye, président de
l’association de la Communauté malienne de l’Essonne, pose avec des jeunes F ranco-
Maliens vivant à Evry, couleur, 1993, p. 250. © Patrick Zachmann / Magnum Photos / Musée
national de l’Histoire de l’immigration
■
12
121
2
P h o t o g r a p h i e d e P a t r i c k Z a c h m a n n N ° 2 : « la Peugeot », Kayes, noir et blanc, 1993, p. 251. ©
Patrick Zachmann / Magnum Photos / Musée national de l’Histoire de l’immigration
■
131
3
13
P h o t o g r a p h i e d e P a t r i c k Z a c h m a n n N °3 : Evry, ville jumelée avec Kayes, couleur, 1993.
© Patrick Zachmann / Magnum Photos / Musée national de l’Histoire de l’immigration
■
141
4
14
Photographie de Patrick Zachmann N°4 : la rue portant le nom du comité de jumelage entre les
villes d’Evry et de Kayes, noir et blanc, 1993. © Patrick Zachmann / Magnum Photos / Musée national de
l’Histoire de l’immigration
■
151
5
15
Photographie de Patrick Zachmann N°5 : danse traditionnelle dans le village natal de travailleurs
immigrés en France, de retour pour quelques mois, noir et blanc, 1993, p.253 - © Patrick Zachmann /
Magnum Photos / Musée national de l’Histoire de l’immigration
■
161
6
16
Photographie de Patrick Zachmann N°6 : Keita Astan chez elle, célèbre l’anniversaire de son
neveu. Keitan Astan d’origine malienne vit en France depuis 1983, couleur, 1993, p. 252. © Patrick
Zachmann / Magnum Photos / Musée national de l’Histoire de l’immigration
■
171
7
17