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Le SDG Compass: Le Guide Des ODD À Destination Des Entreprises

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RSE

6/10/2024 10:49

Qu'est-ce que le jour du dépassement de la terre ?

Le 01 Aout 2024, est le jour du dépassement de la terre dans le monde ! Nous allons vivre
les cinq prochains mois « à crédit », l'humanité ayant consommé toutes les ressources que la
Terre peut régénérer en une année !!!

Développement durable

Le développement durable (= développement soutenable) est « un développement qui


répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs », Rapport Brundtland pour la Commission mondiale sur
l’environnement et le développement (ONU, 1987)
Deux concepts clès ressortent de cette définition :
-Le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis,
à qui il convient d'accorder la plus grande priorité; et
-l’idée des « limitations » que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose
sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir »

Les limites du développement durable:


« Durable » comporte au moins deux sens :
- qui se maintient (ce qui dure ne change pas)
- et qui continue ou perdure (pas d'arrêt, c'est voué à se prolonger indéfiniment)
Or, qu'est-ce qui n'est pas durable (ou soutenable) ? C'est bien le développement !!!!!
Les principes du développement durable :
•Le principe de solidarité avec les générations futures et avec les populations de la
planète
•Le principe de précaution qui privilégie une approche préventive que réparatrice
•Le principe de participation de tous les acteurs

Le développement durable repose sur trois piliers principaux :


• Environnemental : Protéger les ressources naturelles et les écosystèmes pour préserver leur
santé et leur fonctionnement à long terme. Cela inclut la réduction de la pollution, la
conservation de la biodiversité et une gestion responsable des ressources.

• Économique : Favoriser une croissance économique stable et équitable tout en préservant


l'environnement. Cela implique une utilisation efficace des ressources, l'innovation et la
répartition équitable des bénéfices économiques.

• Social : Améliorer la qualité de vie et promouvoir l'équité sociale. Cela englobe l'accès à
l'éducation, aux soins de santé et aux services sociaux, ainsi que la création de communautés
inclusives où chacun a la possibilité de s'épanouir.

Les principaux acteurs du développement durable sont :


• ONG
• Salariés et syndicats
• Autorités locales et régionales
• Entreprises et industries
• Communautés scientifiques et techniques
• Femme, homme et jeunes
• Agriculteurs
• Peuples et communautés autochtones

Une transition des OMD (2000-2015) aux ODD.....


1. Éradiquer l'extrême pauvreté et la faim.
2. Assurer l'éducation primaire pour tous.
3. Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.
4. Réduire la mortalité infantile.
5. Améliorer la santé maternelle.
6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies.
7. Assurer un environnement durable.
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

Les 17 ODD
1. Pas de pauvreté
2. Faim zéro
3. Bonne santé et bien-être
4. Éducation de qualité
5. Égalité des sexes
6. Eau propre et assainissement
7. Energie propre et abordable
8. Travail décent et croissance économique
9. Industrie, innovation et infrastructures
10. Réduction des inégalités
11. Villes et économies durables
12. Consommation et production responsables
13. Action climatique
14. Vie sous l'eau
15. Vie sur terre
16. Paix, justice et institutions fortes
17. Partenariat pour les objectifs

Les 17 ODD se concentrent sur les 5 P suivants :


• Peuples : Le bien-être de tous ;
• Planète: Protection des écosystèmes terrestres ;
• Prospérité: Croissance économique et développement technologique ;
• Paix: Sécuriser la paix ;
• Partenariat: Améliorer la coopération internationale.
Ces 5P sont interdépendants.

Agenda 2030

Le Pacte mondial des Nations-Unies...13 000 entreprises participantes, 150 dirigeants de grandes
entreprises, ONU 2007-2016
Le pacte mondial des Nations Unies demande aux entreprises d’aligner leurs stratégies et leurs
opérations sur les dix principes universels liées aux droits de l’homme, au travail, à l’environnement
et à la lutte contre la corruption ainsi que de prendre des mesures pour faire progresser les objectifs
sociétaux et la mise en œuvre des ODD.

Le SDG compass: Le guide des ODD à destination des entreprises…


Le SDG Compass explique dans quelle mesure les ODD concernent l’entreprise et présente les outils et
informations qui permettent aux entreprises de placer le développement durable au coeur de leurs
stratégies.

Qu'est ce que la durabilité d'une entreprise ?

La durabilité d’une entreprise est sa capacité à contribuer à la démarche systémique


globale initiée en 2015 par les Nations-Unies avec les 17 Objectifs de Développement
Durable.
La durabilité d’une entreprise dépend de sa contribution économique, sociale et
environnementale :
L'économique:
• Emplois et croissance économique
• Investissements et Recherche & Développement
• Création de richesses
• Gouvernance
• Gestion des risques
Le social
• Droits de l'homme et justice sociale
• Santé et sécurité
• Niveau de vie
• Éducation et égalité des chances
• Soutenir les communautés
L'environnemental
• Changement climatique
• Ressources naturelles (eau, terre...)
• Biodiversité
• Pollution et gestion des déchets

Les indicateurs de durabilité

Il s'agit d'outils quantitatifs et qualitatifs permettant de mesurer la contribution d'une entreprise au


développement durable.

Les indicateurs de durabilité des entreprises sont regroupés en trois catégories :

• Des indicateurs de durabilité environnementale.


• Des indicateurs de durabilité sociale.
• Des indicateurs de durabilité institutionnelle.

C'est dans ces domaines que les entreprises auront un impact sur les ODD.

Les indicateurs de durabilité environnementale ….


Ils évaluent le succès des mesures prises par une entreprise pour minimiser ses externalités négatives
sur l'environnement.

Quelques indicateurs utiles :


• Quantité d'eau utilisée.
• Cycle de vie du produit.
• Matières premières utilisées.
• Empreinte carbone.
• Émissions de dioxyde de carbone liés au transport.

Les indicateurs de durabilité sociale….


Ils mesurent la manière dont l'entreprise interagit avec sa communauté locale et la société dans son
ensemble.

Quelques indicateurs utiles :


• Traitement de la diversité.
• Respect des politiques d'égalité.
• Transparence dans la gestion des ressources humaines.
• Aide à la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale.
• Santé et sécurité des employés.

Les indicateurs de durabilité institutionnelle…


Les indicateurs de durabilité institutionnelle se concentrent sur les aspects financiers et extra-financiers.

Quelques indicateurs financiers utiles :


• Fonds de roulement.
• Dettes.
• Chiffre d'affaires.
• Rentabilité.

Quelques indicateurs extra-financiers utiles:


• La transformation numérique.
• La culture d’entreprise & Ethique .
• L’image de marque.
• Le Lean-management.

Définition de la RSE (norme 260000)

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE).... De quoi s’agit-il ?


• La RSE serait la traduction managériale du développement durable (DD).
• La RSE est l’application du DD dans le monde des affaires
• La RSE est la dimension micro-économique du DD (macroéconomique)
La RSE... les définitions qui font référence à l'échelle internationale !
• LA RSE selon L’UNION EUROPEENNE (UE)
En 2011, la Commission européenne définit la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) comme
étant « l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques par les entreprises, à leurs
activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. »
Ce processus vise :
• d’une part, à la création d’une communauté de valeurs pour leurs propriétaires/actionnaires, ainsi
que pour les autres parties prenantes et l’ensemble de la société
• et d’autre part à recenser, prévenir et atténuer les effets négatifs potentiels que les entreprises
peuvent exercer”.

Selon l’UE, les domaines de la RSE, appelée en anglais CSR (Corporate Social Responsibility) sont :

• LA RSE selon L’ISO 26000


En 2010, la norme internationale sur la RSE ISO 26000 permet de donner pour la première fois une
définition de la RSE au niveau mondial.
La RSE y est définie comme “la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions
et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par :
• adopter un comportement transparent et éthique qui contribue au développement durable y
compris à la santé et au bien-être de la société
• prendre en compte les attentes des parties prenantes
• respecter les lois en vigueur et être compatible avec les normes internationales”.

Objectifs et bénéfices de la RSE

La RSE vise à contribuer positivement à la fois au succès de l’entreprise, au développement des


communautés et à la qualité de l’environnement :

Les 4 principaux bénéfices de la RSE:

Bénéfice 1 : La RSE, un signal positif pour le marché de l’investissement et les banques


Les pratiques de RSE sont le signe d’un leadership actualisé et diligent. Le marché de l’investissement
tend à voir cela d’un bon œil.
Bénéfice 2 : Le lien étroit entre la RSE et l’acceptabilité sociale
L’acceptabilité sociale des activités (AS), de l’anglais « social licence to operate », se définit de la façon
suivante : Résultat d’un jugement collectif à l’égard d’un projet, d’une politique ou d’une planification;
ce jugement peut évoluer dans le temps et est influencé par un ensemble de facteurs .
En effet, l’un des principes fondamentaux de la RSE est de chercher à entretenir des relations
respectueuses et mutuellement avantageuses avec ses parties prenantes, notamment avec les instances
locales et les communautés riveraines des activités de l’entreprise. Suivre ce principe conduit à
l’intégration de l’entreprise dans son milieu et à la multiplication de ses alliés sur le territoire.
Bénéfice 3 : La RSE accroît l’efficacité opérationnelle
Plusieurs des pratiques de RSE contribuent à des réductions de coûts, à court, moyen et long terme, et
donc à l’efficacité opérationnelle, par exemple :
• Un engagement envers la santé et sécurité au travail (SST) réduit les frais d’assurance et de
pénalités.
• Une préférence envers les processus et les technologies qui consomment moins d’énergie, de
matières premières et de produits polluants réduit les dépenses d’achat.
• Un approvisionnement responsable permet un meilleur contrôle de la chaîne
d’approvisionnement.
• Un milieu de travail sain et une participation à des projets RSE influencent la motivation des
employés.
• Une culture organisationnelle orientée RSE favorise l’image de marque employeur positive, facilite
le recrutement et la rétention de personnel.
Bénéfice 4 : La RSE, une source d’avantages compétitifs et de compétences clés
La RSE peut être une source d’avantages compétitifs. L’industrie des produits de consommation en
fournit plusieurs exemples, dont l’avantage compétitif de Volvo pour son engagement envers la sécurité
des passagers ou celui de Toyota pour l’efficacité énergétique et la technologie hybride.
Les avantages compétitifs de la RSE sont aussi importants dans le marché des ressources et dans les
relations d’entreprise à entreprise (business to business).

Une Entreprise Responsable a plusieurs spécificités qui la rendent distinguée des autres entreprises:

Ce statut d'entreprise responsable" lui procure les avantages suivants :

La RSE: entre ce qui est exigé, attendu et désiré !

La Pyramide de Carroll, appelée plus communément ”la pyramide de la RSE”, est un modèle
essentiel pour comprendre et appliquer la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE).
Ce concept, élaboré par Archie B. Carroll en 1991, offre une approche structurée pour
analyser et hiérarchiser les différentes dimensions de la responsabilité des entreprises
envers la société. (Voir les figures ci-dessous).

Cette pyramide traduit les responsabilités de l'entreprise entre ce qui est exigé (économique et légal),
attendu (éthique) et désiré (philanthropique) par la société !

Et la responsabilité environnementale dans la pyramide de Caroll??

L'éthique...

• « Être éthique= agir ou s’organiser en fonction de l’idéal du Bien et/ou du Juste. »


• C’est un cadre /Référence reposant sur des valeurs qui structure le jugement moral porté sur une
situation et incite à l’adoption d’une décision ou d’un comportement en accord avec ces valeurs.
Le management éthique... Entre ce qui est exigé, attendu et désiré !
Le management éthique constitue un moyen de répondre aux problématiques éthiques qui se posent
au management et aux quelles répondent un ensemble de pratiques et de règles (Crane et Matten,
2007). La mise en œuvre effective d’une éthique managériale constitue un potentiel de progrès et de
développement durable pour l’entreprise.
• Le greenwashing, un signal de manque d'éthique au sein de l'entreprise
Le greenwashing (ou « éco-blanchiment », « verdissage » en français) est une méthode de marketing
consistant à communiquer auprès du public en utilisant l'argument écologique de manière trompeuse
pour améliorer son image. Les informations transmises sont ainsi une présentation déformée des faits et
de la réalité.
Le greenwashing est, donc, un problème éthique majeur, dans la mesure où les entreprises peuvent
réaliser des profits en trompant les investisseurs, les actionnaires, les investisseurs potentiels, les
consommateurs et les nouveaux clients. En outre, ils peuvent recourir au greenwashing pour obtenir un
avantage concurrentiel rapidement et sans dépenser d’argent ni de temps pour mener des actions
respectueuses de l’environnement.
On peut scinder les pratiques de greenwashing en diverses catégories en fonction qu’elles concernent
uniquement une entreprise (organisation) ou qu’elles concernent un produit (service/procédé) .
Ainsi, le greenwashing peut se présenter sous 5 grandes facettes:

Facette 1 : Le détournement d’attention


Il s’agit probablement du comportement le plus simple à comprendre. Cette pratique de marketing
consiste à noyer sous les codes environnementaux des failles au sein d’une entreprise. Cela peut être la
cas d’une entreprise active dans les énergies fossiles, qui est donc responsable de manière directe ou
indirecte d’émissions massives de dioxyde de carbone, et qui se dote d’une image ancrée dans la nature
(Figure a). Cela peut être le cas aussi d’une société de prêt-à-porter qui met en avant ses vêtements en
« coton bio » ou «en fibres 100% recyclées » pour se donner une image plus « éco-responsable », tout
en détournant l’attention sur ses mauvaises pratiques (délocalisation de ses activités, travail des
enfants, pollution de l’air et de l’eau, etc.). C’est aussi le cas de certaines sociétés, coopératives ou
bureaux qui s’affichent comme « durables » alors qu’elles ne le sont pas vraiment (continuant à être
dépendantes des énergies fossiles, telles que du mazout de chauffage, ou exploitant des voitures de
société à moteur thermique, etc.). C’est aussi le cas de certaines campagnes vantant le « renouvelable »
dont l’usage est systématiquement erroné.
Facette 2 : le manque de transparence
Le manque de transparence est la seconde facette du greenwashing d’entreprise. Il est, par contre, plus
délicat à repérer. Il consiste à faire croire au grand public, aux actionnaires ou aux décideurs qu’une
action ou une méthode de production est menée dans le souci de la protection de l’environnement,
alors qu’elle est imposée par la réglementation ou par une directive. Pour illustrer, nous pourrions
prendre le cas d’une chaine de fast-food qui a mis en place une campagne de communication autour de
la suppression des pailles, alors que cette mesure a été rendue obligatoire sur base d’une
réglementation européenne.
Le manque de transparence se manifeste aussi quand un acteur crée l’ambiguïté en gonflant
exagérément une de ses actions en lien avec la préservation de l’environnement. Nous pourrions ainsi
prendre l’exemple d’une entreprise active dans les énergies fossiles qui se positionne comme un
« leader dans les énergies renouvelables », alors que ses investissements dans cette branche restent
marginaux.
Facette 3 : Le faux label
La pratique du « faux label » est plutôt destinée aux produits. Elle consiste à apposer sur un produit ou
un emballage un label qui n’est pas délivré par un organisme certificateur. Il s’agit donc d’une sorte
d’auto déclaration où certaines marques utilisant des logos ou des visuels qui ressemblent à des labels
certifiés. C’est le cas des produits estampillés « sans résidu de pesticides », « issus d’une agriculture
durable », « avec réduction de l’empreinte carbone », « bons pour tous », « bons pour la nature », ou
« équitables ».
Facette 4 : Le mensonge frontal ou par omission
Cette pratique consiste à mentir sur le produit ou sur l’emballage ou à oublier de mentionner certains
détails cruciaux. Le cas le plus évident à comprendre est celui des bouteilles en matières plastiques
« d’origine végétale » ou en bioplastiques, intégrés uniquement partiellement dans certains emballages.
Ces pratiques induisent le consommateur en erreur et sous-tendent des erreurs d’appréciation,
notamment sur la fin de vie de ces matériaux plastiques. C’est le cas aussi des produits (ou emballages)
qui se déclarent « faits en plastiques recyclés » alors que ces derniers ne sont présents qu’en quantités
assez modérées ou bien de certains produits ou emballages dont l’origine est volontairement dissimulée
ou inventée.
Facette 5 : Le packaging trompeur
Cette pratique de greenwashing est en lien avec l’emballage uniquement. Elle consiste à utiliser des
formes, des couleurs, ou des codes lexicaux visuels sur-exprimés. Utiliser la couleur verte pour rappeler
de manière subliminale l’environnement est une pratique de greenwashing, utiliser des visuels avec des
plantes ou des arbres est aussi un comportement trompeur. Il en va de même pour l’usage de certains
termes comme « fraicheur naturelle » ou certaines formes d’emballage.
Quelques exemples de bad buzz liés au greenwashing :
• H&M, Zara et Uniqlo font partie des entreprises qui ont été prises en flagrant délit
d'écoblanchiment au fil des ans. Ces marques de mode contribuent aux quantités massives de
déchets textiles causés par l'industrie de l'habillement. Selon l'organisation à but non lucratif
ReMake, 80 % des textiles mis au rebut dans le monde sont incinérés ou mis en décharge, 20 %
seulement étant réutilisés ou recyclés.
• IKEA est le plus grand consommateur de bois au monde, et sa consommation de bois a doublé au
cours de la dernière décennie. Une enquête menée par Earthsight a révélé qu'IKEA fabriquait des
chaises en hêtre en utilisant du bois provenant illégalement des forêts de la région des Carpates
en Ukraine, une zone où vivent des animaux menacés tels que les ours, les lynx, les loups et les
bisons.
• Starbucks:En 2018, Starbucks a sorti un « couvercle sans paille », dans le cadre de sa démarche de
développement durable, mais ce couvercle contenait plus de plastique que l'ancienne
combinaison couvercle et paille.
• Les J.O Paris 2024 Selon Greenpeace, entre sponsors peu recommandables et ambitions revues à
la baisse, le greenwashing a été champion de ces jeux olympiques. En effet, les sponsors de ces J.O
sont des champions olympiques de la destruction de l’environnement:
* Coca-Cola fournisseur officiel… de plastique à usage unique
Coca-Cola, sponsor mondial des Jeux Olympiques, a prévu, dés le début, de distribuer près de 10
millions de bouteilles en plastique lors de l'événement de Paris 2024 sur les 18 millions de boissons
prévues, plus de 10 millions auraient été conditionnées en bouteilles plastiques.
Selon le réseau France Nature Environnement (FNE), cette distribution constitue une pollution plastique
injustifiée. L'association a ainsi décerné à Coca-Cola la "médaille d'or du greenwashing".
* Toyota, médaille d’or des gaz à effets de serre
Toyota, par exemple, est l’un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre dans le
monde.
Pire, le constructeur automobile est devenu l’un des principaux lobbyistes contre la lutte climatique.
Toyota a activement encouragé les gouvernements à réduire les mesures de protection de
l’environnement, tout en continuant à promouvoir des voitures à moteur thermique.

Ces exemples montrent que le greenwashing finit souvent par se retourner contre l'entreprise en
portant atteinte à sa réputation. L'effet obtenu est alors l'inverse de celui recherché : au lieu d'améliorer
son image, la marque la dégrade. Des associations, des ONG, des médias spécialisés traquent désormais
les entreprises qui verdissent artificiellement leur communication. Et leurs révélations sont ensuite
massivement relayées et amplifiées sur les réseaux sociaux.
Le greenwashing apparaît alors au mieux comme une tentative de manipulation, au pire comme une
hypocrisie mensongère. Dans tous les cas, la sincérité et même l'éthique de l'entreprise sont remises en
cause. Sa réputation peut en sortir durablement dégradée, d'autant que les consommateurs sont de
plus en plus attentifs et exigeants sur les questions environnementales. Accuser une marque de
greenwashing, c'est l'accuser de mentir !!!

Les leviers et indicateurs d'une entreprise responsable...

• Les leviers de la RSE


La démarche RSE permet aux entreprises de répondre aux défis contemporains et de participer
positivement aux changements du monde. Elle confère aux entreprises de multiples performaces qui
représentent les leviers de la RSE.

•Un levier de performance économique : Une étude de France Stratégie a montré que les entreprises
intégrant la RSE étaient plus performantes de 13% par rapport à celles qui ne l’introduisent pas.
•Un levier pour sa marque employeur : Les salariés fiers de leur entreprise s’investissent davantage, en
parle autour d’eux et ont plus de chance de rester. Avec la RSE, une entreprise garderait ses talents ! Elle
constitue également un fort levier d’attractivité.
•Une source d’économies : Réduire sa consommation d’eau ou d’énergie peut se traduire en réduction
de coûts pour l’entreprise.
•Une anticipation des risques : La règlementation RSE permet aux acteurs économiques de prévenir et
d’éviter les risques environnementaux, technologiques, liés aux droits humains ou à la corruption. Les
entreprises cherchent ainsi des solutions pour s’y adapter au mieux.
• Une innovation stimulée : intégrer les préoccupations contemporaines à l’activité ou l’organisation de
l’entreprise est souvent synonyme d’innovation.
•Une image valorisée et un avantage concurrentiel : Les attentes des consommateurs sont de plus en
plus fortes vis-à-vis des entreprises. Ils souhaitent que celles-ci soient engagées. Intégrer la RSE au cœur
de sa stratégie est un bon moyen d’optimiser sa réputation et d’être choisie par rapport à ses
concurrents.
•Un avantage pour l’investissement : Les banques et les fonds d’investissements questionnent de plus
en plus les performances ESG (Environnement, Social, Gouvernance) des entreprises avant d’investir.
• Les indicateurs ( KPI's) RSE
-Un indicateur RSE est un outil qui va permettre de savoir quels sont les points à améliorer dans une
entreprise afin de pouvoir la faire performer et établir les bonnes stratégies pour contribuer au
développement durable et adopter les bons comportements sociétaux.
-Les indicateurs RSE permettent, en premier lieu, de connaître son point de départ dans une démarche
sociétale et environnementale.
-Grâce aux indicateurs RSE, l’entreprise peut avoir une conscience de son évolution et elle peut donc
encore plus s’engager dans sa progression. Il est important de réévaluer ses indicateurs au minimum
une fois par semestre.

Ci-dessous quelques indicateurs types de la RSE:


Ces indicateurs sont répartis selon la norme ISO26000 qui est divisée en 7 thèmes :
• Gouvernance de l’organisation
• Relations et conditions de travail
• Environnement
• Loyauté des pratiques
• Questions relatives aux consommateurs
• Communautés et développement local
• Droits de l’homme

La démarche RSE est la prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux et économiques par
l’entreprise pour répondre à des problématiques contemporaines.
En plus de participer positivement aux changements du monde, elle offre une performance supérieure
à l’organisation.
La démarche RSE ne s’improvise pas et demande une rigueur dans les étapes à suivre !

Les parties prenantes...

Les parties prenantes de l’entreprise regroupent l’ensemble des acteurs qui sont impactés et
qui ont un intérêt dans les activités de l’entreprise.
Ces parties prenantes peuvent :
•participer à sa vie économique (salariés, clients, fournisseurs, actionnaires)
•observer et/ou influencer son comportement en interne et en externe (syndicats, ONG)
•être affectées, directement ou indirectement, par ses activités (communautés locales,
collectivités locales, État...) de façon positive ou négative.

Quelle relation existe entre les parties prenantes et la RSE ?


Les parties prenantes sont un élément essentiel de la RSE.
La RSE c’est « la capacité à gérer et à satisfaire les attentes des différentes parties
prenantes de l'entreprise » (Clarkson, 1995; Freeman, 1984)
...Les attentes des parties prenantes
Les attentes des parties prenantes de l'entreprise varient en fonction de leur rôle et de leur relation
avec l'entreprise. Voici quelques exemples des attentes typiques des principales parties prenantes :
Clients :
• Qualité des Produits/Services : Attendent des produits ou services de haute qualité qui répondent
à leurs besoins et attentes.
• Service Client : Attendent un bon service après-vente et un support client efficace.
• Prix : Recherchent un rapport qualité/prix équitable.
Employés :
• Conditions de Travail : Attendent des conditions de travail sûres, justes et saines.
• Rémunération et Avantages : Recherchent une rémunération compétitive et des avantages
sociaux.
• Opportunités de Développement : Veulent des possibilités de formation et de développement
professionnel.
Actionnaires/Investisseurs :
• Rentabilité : Attendent un retour sur investissement favorable, sous forme de dividendes ou de
plus-value des actions.
• Transparence : Recherchent une transparence financière et des informations précises sur la
performance de l'entreprise.
• Gestion des Risques : Veulent que l'entreprise gère efficacement les risques pour protéger leurs
investissements.
Fournisseurs :
• Relations Commerciales Équitables : Attendent des relations commerciales justes et
respectueuses.
• Paiement à Temps : Recherchent un paiement rapide et fiable pour les biens ou services fournis.
• Partenariats à Long Terme : Veulent établir des partenariats durables et mutuellement
bénéfiques.
Communautés Locales :
• Responsabilité Sociale : Attendent que l'entreprise contribue positivement à la communauté, par
exemple à travers des initiatives locales ou des programmes de responsabilité sociale.
• Impact Environnemental : Recherchent une gestion responsable des impacts environnementaux
de l'entreprise.
• Création d’Emplois : Veulent que l'entreprise contribue à la création d’emplois et au
développement économique local.
Gouvernements/Régulateurs :
• Conformité Légale : Attendent que l'entreprise respecte toutes les lois et régulations en vigueur.
• Contributions Fiscales : Recherchent que l'entreprise paie ses impôts de manière juste et
conforme.
• Éthique et Conformité : Veulent que l'entreprise adhère aux normes éthiques et de conformité.
ONG/Associations :
• Engagement Social : Attendent que l'entreprise participe à des initiatives sociales et
environnementales.
• Transparence et Responsabilité : Recherchent des actions concrètes et transparentes en matière
de responsabilité sociale et environnementale.
En somme, les attentes des parties prenantes sont diverses et souvent interconnectées, et une gestion
efficace de ces attentes est cruciale pour maintenir des relations positives et durables avec toutes les
parties prenantes de l'entreprise.
Ainsi, un management responsable est :
• Un management socialement responsable
• Un management qui respecte les exigences économiques, sociales et
environnementales
• Un management qui satisfait les attentes des parties prenantes

La démarche RSE

La démarche du Management Responsable se décline en trois étapes:


1. Construction d’une vision
2. Développement des axes de la RSE
3. Elaboration d’une boite à outils
…. Logique d’articulation de la démarche :
1. La vision sociétale se traduit en une stratégie concrète (des axes de progrès).
2. Les outils permettent de soutenir et pérenniser la stratégie sociétale

1ère Etape : Comment développer une vision sociétale ?


La vision RSE permet de définir une direction, de mobiliser et de motiver les salariés à vous suivre. (EX.
Que sera votre société dans 5 ans ?)
Il s’agit d’un état futur et désirable de l’organisation et/ou de son environnement.
Cette vision devrait être :
• Claire
• Réaliste et ambitieuse
• Partagée et consciencieuse
Comment faire ?
Décrivez le résultat: Donnez libre cours à votre imagination et décrivez l'entreprise que vous
voyez, ce qui va changer
Imaginez les changements: Afin d'atteindre les résultats décrits, qu'est-ce qui doit être
modifié dans les croyances collectives, les attitudes, les habitudes ou les process de votre
entreprise ?
Réfléchissez aux moyens : Examinez les méthodes qui d'opérer les changements décrits
Exemple concret: La vision sociétale de la Société Générale

2ème Etape : Comment développer les axes de la RSE ?


• Les axes de la RSE traduisent la vision sociétale en terme de pratiques (les axes de la RSE sont la
traduction la plus concrète de la vision sociétale)
• Ils s’agit d’actions concrètes qui revoient les trois piliers du développement durable :
L'économique, le social et l'environnemental.
• Les axes de la RSE peuvent parfois renvoyer à chacune des parties prenantes.
• Chaque entreprise décline sa vison RSE en des axes spécifiques. Ces axes traduisent les actions
qu’elle entreprend dans le domaine de la RSE.
Exemple concret : Les axes RSE de la société générale

3ème Etape : Boite à outils


La boite à outils du manager responsable comprend:
• Les outils de régulation: le code d’éthique
• Les outils de certification: les normes
• Les outils de communication : Le dialogue
• Les outils organisationnels : la structure de veille

• Le code d'éthique
•Définition de l’OCDE : « le code d’éthique consiste en un engagement pris volontairement par
une société ou une organisation d’appliquer certains principes et normes de comportement à la
conduite de ses activités ou opérations. »
•Un code serait un document qui formalise l’ensemble des valeurs et des principes éthiques
qu’une entreprise déclare respecter. »
Principes du code : la règle des « 3 C » :
• Convaincre : rappeler les valeurs.
• Contraindre : conditionner/régir le comportement par des principes.
• Contrôler : suivre la bonne application du code
Exemple concret: Le code éthique de la société générale:
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-03/Rapport-Culture-d-
Entreprise-2022.pdf
• Les normes et standards
La norme ISO 26000 fournit des lignes directrices sur la responsabilité sociétale pour tous les
types d'organisations, indépendamment de leur taille ou de leur localisation.
L’application de la norme ISO 26000 permet d’évaluer l’engagement des organisations en
faveur du développement durable ainsi que leur performance globale.
Découvrez l'ISO 26000 : https://www.iso.org/files/live/sites/isoorg/files/store/fr/PUB100258
_fr.pdf
Autres normes RSE:
• ISO 9001 sur le contrôle de qualité
• ISO 14000 sur le management environnemental
• ISO 50001 sur l’efficacité énergétique
Exemple concret: Le standard SWIFT ISO 20022: Nouveau standard pour les messages
de paiements espèces
• Les outils de dialogue
Il s’agit d’outils mis en place pour communiquer l’information sociétale aux diverses parties
prenantes afin de partager les orientations et les plans d’action.
Les outils de communication : L'intranet, les lettres d'information, les affiches et panneaux de
sensibilisation, les enquêtes de satisfaction, les tables rondes et négociations.
Exemple concret d'outils de dialogue déployés par l'entreprise Société Générale (des
pages web)
• La structure de veille et de contrôle
Il s’agit de mettre en place une structure de contrôle et de suivi de la démarche RSE d’une entreprises
socialement responsable (Département responsabilité sociétale ou développement durable; Comité de
déontologie etc.).
Les fonctions de cette structure :
• Formaliser les actions : Rédiger le rapport RSE
• Mettre en place la démarche RSE
• Contrôler la démarche RSE
Exemple concret: La structure de veille de l'entreprise société générale

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